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Écoulement des fluides

Analyse dimensionnelle. Similitude


par André LALLEMAND
Ingénieur, Docteur ès sciences
Professeur des universités à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon

1. Analyse dimensionnelle ......................................................................... BE 8 159 - 2


1.1 Théorème de Vaschy-Buckingham ou théorème des π ............................ — 2
1.2 Exemple d’application................................................................................. — 3
2. Similitude. Maquettes et prototypes ................................................. — 5
2.1 Mise en évidence des écoulements semblables....................................... — 5
2.2 Conditions de similitude. Cas général ....................................................... — 6
2.3 Conditions particulières de similitude ....................................................... — 10
3. Conclusion ................................................................................................. — 10

L es équations fondamentales de la mécanique des fluides et de la thermique


sont le plus souvent difficiles à résoudre. Les solutions analytiques sont
même rares et les solutions numériques sont parfois lourdes de mise en œuvre
et coûteuses en temps de calcul. On peut alors avoir recours à l’étude expéri-
mentale soit en vraie grandeur, soit par l’intermédiaire de maquettes. On peut
aussi remplacer la résolution des équations de base, qui donne des informa-
tions locales, par des modélisations plus globales du problème. Ces modèles
font appel à des corrélations semi-empiriques déduites d’expérimentations réa-
lisées dans des conditions particulières, mais dont le résultat doit être extrapo-
lable à d’autres conditions qui seront dites semblables.
Que les études expérimentales soient faites dans un but de connaissance
d’une situation particulière ou pour établir des corrélations valables de manière
plus générale, le nombre d’expériences à réaliser doit toujours être réduit au
maximum. Pour cela, il est important de savoir quels paramètres caractérisent
le phénomène étudié et comment ils interviennent. L’expérimentateur est aidé
dans cette démarche par l’analyse dimensionnelle, qui permet d’accéder plus
facilement à la mise en forme de relations semi-empiriques permettant de
modéliser le phénomène étudié.
Lorsqu’il doit faire appel à une expérimentation sur maquette, à cause notam-
ment de la taille géométrique du problème réel, non acceptable au niveau du
laboratoire, l’expérimentateur doit respecter certaines conditions de fonctionne-
ment liant l’étude sur la maquette et sa transposition au prototype. Ces condi-
tions sont imposées par la théorie de la similitude. D’une manière plus générale,
ces conditions sont nécessaires lorsque l’on veut appliquer à un problème la
solution obtenue pour un autre problème réputé semblable. Cette solution, pour
garder sa généralité, sera toujours donnée sous la forme d’une ou de plusieurs
équations adimensionnalisées dans lesquelles apparaîtront des paramètres par-
ticuliers qui sont appelés communément : nombres sans dimension.
L’objet de cet article est, d’une part, de présenter la démarche de mise en
forme adimensionnelle des corrélations liant un phénomène aux paramètres
qui le contrôlent, d’autre part, d’expliciter les conditions nécessaires à la trans-
position des résultats du cas étudié expérimentalement (la maquette) au cas du
problème pratique à résoudre (le prototype).

Pour les notations et symboles, se reporter en fin d’article.

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1. Analyse dimensionnelle 1.1.2 Justification

L’étude présente est limitée aux problèmes de thermomécanique.


Dans ce cas, q = 4 puisque les unités fondamentales sont : la lon-
L’analyse dimensionnelle est basée sur un principe simple de gueur L, la masse M, le temps T et la température Θ. Sur le plan
physique : la formulation d’un phénomène physique doit être dimensionnel, la grandeur physique G est alors exprimée par :
dimensionnellement homogène, c’est-à-dire que son expression en
fonction des paramètres dont il dépend doit être indépendante du œ m t θ
[G] = L M T Θ
système d’unités choisi et les dimensions (dans le sens « unités »)
attachées à chaque monôme de l’expression doivent être analogues et chaque paramètre xi par :
à la dimension du phénomène. Les dimensions étant respectées,
toute expression représentant un phénomène physique peut être œ m t θi
[ xi ] = L i M i T i Θ
mise sous une forme adimensionnelle. Cette mise en forme adimen-
sionnelle fait appel au théorème de Vaschy-Buckingham encore Connaissant ces différentes relations, il est possible de construire
appelé théorème des π. un tableau réunissant les informations dimensionnelles relatives à
[G ] et aux [xi ] (tableau 1).

1.1 Théorème de Vaschy-Buckingham


ou théorème des p Tableau 1 – Présentation des unités de la grandeur G
et des paramètres xi
1.1.1 Énoncé Paramètres M L T Θ

G m œ t θ
Toute grandeur physique G, fonction de p paramètres
indépendants xi mesurés par q unités fondamentales (masse, x1 m1 œ1 t1 θ1
longueur, temps, température, pour les problèmes de thermo-
mécanique) et traduisant la variation de p causes indépendantes . . . . .
(avec p > q ), s’exprime à partir d’une relation de la forme :
. . . . .
G
g g g
- = F ( π q + 1 , πq + 2 ,..., π p )
------------------------------ . . . . .
x 1 1 x 2 2 ... x q q
. . . . .

Cette relation s’écrit encore sous forme condensée : . . . . .

. . . . .
G
----------------- = F ( π q + 1 , π q + 2 ,..., π p ) (1)
q
xp mp œp tp θp
∏ xi
gi

i=1

dans laquelle les x1 , ..., xq sont choisis de telle sorte qu’ils soient
L’hypothèse de base de la formulation semi-empirique des phé-
dimensionnellement indépendants et les πq + 1 , ..., πp sont des nom-
nomènes et des corrélations qui s’ensuivent est que la grandeur G
bres sans dimension construits à partir des paramètres xi . En géné-
peut être représentée par une série polynômiale du type :
ral, le choix des x1 , ..., xq est fait parmi les paramètres que l’on juge
comme essentiels dans la description du phénomène physique
étudié.
G = ∑ kn Gn (3)

avec :
e e e
L’équation (1) traduit aussi le fait suivant. G n = x 11 n x 22 n ... x ppn
Si un phénomène physique G dépend de p paramètres indé-
pendants mesurés par q unités fondamentales, ce phénomène où kn est une constante et n le numéro de monômes de la série. Le
physique exprimé par le nombre sans dimension : nombre de monômes sera, a priori, d’autant plus élevé que la préci-
sion recherchée et le domaine de validité de la fonction seront plus
G importants. Avec cette hypothèse, le principe d’homogénéité
----------------
- impose d’avoir :
q

∏ xi
gi
[G ] = [ G n ]
i=1
Ainsi, pour chaque monôme d’ordre n, on a :
forme avec p – q autres NSD (nombres sans dimension) une
relation implicite entre p – q + 1 NSD notés π. œ = œ i e in 

m = m i e in 
 (4)
On a : t = t i e in 

F (π, πq + 1, πq + 2 , ..., πp) = 0 (2) θ = θ i e in 

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Ce système d’équations est un système de q équations (ici q = 4)


à p inconnues ei (i variant de 1 à p ). Il ne peut être résolu que pour
Le résultat indique que, ∑ kn étant sans dimension, le produit
q


quatre des exposants ei relatifs à q paramètres xi , en fonction des g
xi i doit avoir la même dimension que G et que le rapport :
(p – q ) autres exposants des (p – q ) autres paramètres. Les q pre-
i=1
miers paramètres peuvent être quelconques à condition qu’ils
G
soient dimensionnellement indépendants (voir ci-après). Dans la q
- est un nombre sans dimension noté π.
----------------
suite, on leur réservera l’indice i (i allant de 1 à q ) alors que l’indice j
∏ xi
gi
sera utilisé pour les p – q autres paramètres (j allant de q + 1 à p ). Le
i=1
système conduisant au calcul des exposants ein peut s’écrire :
Si p = q + 1 = 5, l’équation (11) s’écrit :
œ i e in = œ – œ j e jn 
4 e5 n
   k  
G = x 1 1 ... x 4 4 ∑ k n   ∏ x i i 5 x 5
g g
m i e in = m – m j e jn   (13)
 (5)  i = 1  
t i e in = t – t j e jn 

θ i e in = θ – θ j e jn  Compte tenu du résultat précédent, on peut affirmer que, dans
cette relation, le terme entre crochets doit être sans dimension. On
avec i = 1 à 4, le notera π5 .
j = 5 à p. En poursuivant le même raisonnement pour des valeurs de p
supérieures, on montre que toutes les fonctions de la forme :
Ce système a une solution non triviale si le déterminant de la q e jn
 k ij
 ∏ xi  xj
matrice des coefficients des ein est différent de 0, c’est-à-dire si les xi e
= π j jn (14)
sont dimensionnellement indépendants : i = 1 
œ1 œ2 œ3 œ4 sont des nombres sans dimension. La relation (11) s’écrit alors :
m1 m2 m3 m4 p
≠0 G
∑ kn ∏
(6) e
t1 t2 t3 t4 - = π =
----------------
q
π j jn (15)

g j = q+1
θ1 θ2 θ3 θ4 xi i
i=1
Pour chaque monôme, les solutions sont de la forme : ou encore de façon plus formelle :
e in = f in (œ, m, t, θ, e5n , e6n , ..., epn ) (7)
G
π = ----------------
- = F ( π q + 1 , π q + 2 , ..., π p )
Dans cette formule œ j , mj , ... ne sont pas explicités car ils sont q

∏ xi
gi
prédéterminés dès que les paramètres xi et xj sont choisis.
i=1
La relation (7) peut encore être écrite sous la forme suivante :
e in = g in (œ, m, t, θ ) + hin (e5n , e6n , ..., epn ) (8) ou sous forme implicite :

puisque les fonctions fin sont toujours des fonctions linéaires de F (π, πq +1 , πq + 2 , ..., πp ) = 0
œ , m, …, e5 , …, ep . Dans cette expression, les gin sont en fait des
nombres calculés à partir des valeurs connues œ, m, … et œi , mi , …,
et les fonctions hin sont elles-mêmes des fonctions linéaires des ejn On retrouve l’énoncé du théorème de Vaschy-Buckingham :
dépendant des coefficients œj , mj , … et œi , mi , … On écrit pour le Toute grandeur physique représentant un phénomène fonc-
monôme n : tion de p variables indépendantes mesurées par q unités fonda-
mentales peut être décrit par une fonction implicite de p – q + 1
h in = ∑ kijn ejn nombres sans dimension.
Alors, l’équation (3) explicitant Gn peut s’écrire :
q p Le corollaire de ce théorème est que la valeur du nombre sans
∏ xi ∏
g in + h in e dimension caractéristique du phénomène physique étudié est
Gn = x j jn (9)
unique pour tous les cas où les nombres sans dimension attachés
i=1 j = q+1
aux paramètres qui gouvernent ce phénomène ont une valeur déter-
soit : minée. Cette remarque est à la base de la modélisation des phé-
q p q e jn nomènes physiques par des corrélations semi-empiriques
g in  k ijn 
Gn = ∏ xi  ∏  ∏ xi  xj  (10) adimensionnées.
i=1 j = q + 1 i = 1  

Quels que soient les Gn , les gin qui ne dépendent que des
œ, m, ..., œ i , mi , ... ont la même valeur dans la solution des ein . Le 1.2 Exemple d’application
même résultat s’obtient pour les kijn . On peut donc écrire :
p q e jn Considérons l’évolution d’un gaz à travers une machine (ventila-
G   k ij 
∑ kn  ∏  ∏ xi  xj
teur, compresseur ou turbine par exemple) et recherchons l’expres-
----------------
q
- =  (11)
sion de la pression de sortie Ps en fonction des paramètres ayant
j = q + 1 i = 1  
∏ xi
gi
une influence sur cette grandeur (figure 1).
i=1 La résolution de ce problème par la méthode de l’analyse dimen-
Dans cette équation, G représente une grandeur physique dont la sionnelle nécessite tout d’abord de recenser les p paramètres dont
dimension ne change évidemment pas avec le problème traité. Ana- dépend la grandeur Ps . Cette phase de la résolution fait appel à une
lysons alors plusieurs cas dans lesquels la valeur de p diffère. Si connaissance phénoménologique du problème, donc à une certaine
p = q = 4, l’équation (11) devient simplement : expérience de la part de l’ingénieur. Ainsi, dans le problème posé,
l’analyse physique et l’expérience montrent que les paramètres sui-
G = x 1 1 ... x 4 4 ∑ k n
g g
(12) vants ont une influence sur la pression du gaz à la sortie :

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soit :
1 1
Machine g 1 = – --- ( 3 m + œ + 3 t ) = – --- ( 3 – 1 – 6 ) = 1
e s
4 4
1 1
g 2 = --- ( m – œ + t ) = --- ( 1 + 1 – 2 ) = 0
4 4
1 1
Figure 1 – Schéma d’une machine parcourue par un gaz g 3 = --- ( 3 m + œ + t ) = --- ( 3 – 1 – 2 ) = 0
2 2
1 1 1
h 1 = – --- e 5 + --- e 6 – --- e 7
2 4 4
— la pression à l’entrée Pe ;
— la nature du fluide, que l’on peut caractériser par les 1 1 1
h 2 = --- e 5 + --- e 6 – --- e 7
paramètres : γg (rapport des capacités thermiques sous pression et 2 4 4
sous volume constants), µ (viscosité dynamique) et ρ (masse
1 1
volumique) ; h 3 = – --- e 6 + --- e 7
— la vitesse de rotation de la roue de la machine N (ou sa 2 2
vitesse périphérique ve ) ; La relation (9) liant l’un des termes du polynôme de la grandeur G
— la taille de la machine caractérisée, par exemple, par le dia- aux paramètres s’écrit alors :
mètre extérieur ∅ de la roue ;
— le débit massique ṁ du fluide.
–2 e5 n + e6 n – e7 n 2 e5 n + e6 n – e7 n e6 n + e7 n
Ainsi, on a p = 7 paramètres indépendants qui peuvent avoir une - ----------------------------------------- – ----------------------- e 4 n
1 + -------------------------------------------- e e 6n e 7n
( Ps )n = Pe 4 ρ 4 ṁ 2 γg ve 5n ∅ µ
influence sur le phénomène étudié : la pression de sortie du fluide.
Les autres paramètres que l’on pourrait évoquer n’ont que peu ou
pas d’influence ou sont eux-mêmes fonctions des paramètres dési- ce qui, sous la forme (10), s’écrit :
gnés ci-dessus.
Le nombre d’unités fondamentales q intervenant dans ces para-  e 6n 
 e  v e  5 n  ∅ 4 Pe ρ 
e
mètres est égal à 3. Ce sont la masse M, la longueur L et le temps T.  µ  e 7n 
Les xi paramètres de base peuvent être choisis arbitrairement. On ( P s ) n = P e  γ g4 n  -------------------  ---------------------  ------------------------------ 
prendra par exemple : Pe , ρ et ṁ . On peut alors établir le tableau   Pe ⁄ ρ   ṁ   4 P ⁄ ρ ṁ  
 e

des unités correspondant à ce problème (tableau 2).

Mise sous la forme (11) (forme la plus générale des corrélations


sans dimension basées sur la forme polynomiale) cette équation
Tableau 2 – Présentation des dimensions de la grandeur devient :
à exprimer et des paramètres
n  e6 n 
Exposants P   v e  e5 n  ∅ 4 Pe ρ   µ  e7 n 
∑ kn  γ g
e4 n
Paramètres M L T ei des xi ------s- =  -------------------  ---------------------  ------------------------------  (16)
Pe
1   Pe ⁄ ρ   ṁ   4 P ⁄ ρ ṁ  
 e

Ps m=1 œ = –1 t=–2
Pe 1 –1 –2 e1 Dans cette relation, les différents paramètres des monômes sont
ρ 1 –3 0 e2 des nombres sans dimension notés d’une manière générale : π 4 ,
π5 , π6 , π7 .
ṁ 1 0 –1 e3
Seule l’expérience peut conduire à la détermination des expo-
γg 0 0 0 e4 sants ej pour chaque valeur de n ainsi que des constantes kn . Vu la
ve 0 1 –1 e5 complexité de la tâche (dans l’exemple étudié, 5n inconnues à déter-
miner), dans de très nombreux cas, on utilise une relation à un seul
∅ 0 1 0 e6 monôme pour décrire le phénomène.
µ 1 –1 –1 e7 La relation (16) est aussi notée de façon formelle [équation (1)] :

1⁄4
P ve ∅ ( Pe ρ ) µ
Le respect des conditions dimensionnelles [système (4)] s’écrit : ------s- = F γ g , ------------------- , -----------------------------, ------------------------------------ (17)
m = e 1 + e 2 + e3 + e7
Pe Pe ⁄ ρ ṁ ( Pe ρ )
1⁄4

œ = – e 1 – 3 e2 + e5 + e 6 – e7
Dans cette équation, les nombres sans dimension qui apparais-
t = – 2 e 1 – e 3 – e5 – e 7 sent à l’intérieur des crochets peuvent être remplacés par toute
La résolution de ce système donne : combinaison qui peut être faite entre eux. On obtient alors des nom-
bres sans dimension d’usage courant. Ainsi :
1 — la division du deuxième NSD par la racine carrée du premier
e 1 = – --- (3 m + œ + 3t + 2e 5 – e 6 + e 7)
4 donne le nombre de Mach Ma (rapport de la vitesse périphérique
1 ve à la vitesse du son vs ([B 8 165], § 1.4) à l’entrée de la machine) :
e 2 = --- ( m – œ + t + 2e 5 + e 6 – e 7)
4
ve
1 Ma = ------------------------
-
e 3 = --- (3 m + œ + t – e 6 – e 7)
2 γ g Pe ⁄ ρ

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— la division du troisième NSD par le quatrième multiplié par le


deuxième correspond au nombre de Reynolds Re relatif au mou-
Lign
vement de la roue : e de
cou
ρv e ∅ rant
Re = --------------
-
µ
— l’inverse du produit du deuxième NSD par le carré du troi- V
sième conduit au coefficient de débit de Rateau :
D
ṁ V̇
δ R = -----------------
2
= ------------3
ρ ∅ ve N∅
L’équation (17) devient alors :
Figure 2 – Écoulement autour d’un obstacle
P
------s- = F ( γ g , Ma , Re , δ R ) (18)
Pe
Les diverses différentielles et dérivées, qui apparaissent dans
l’équation (19), deviennent :
d x i = D d xi′
2. Similitude. Maquettes d v i = V d vi′
et prototypes
D
d t = ----- dt ′
V
Dans ce paragraphe, on cherche à établir les conditions à respec-
ter pour que les résultats des mesures expérimentales et les conclu- * * *′
d P = P réf d P
sions et corrélations établies à partir de l’étude d’un processus
physique à l’aide d’une maquette puissent être utilisés pour décrire 2 2 ′
le processus physique dans le cas du problème étudié, qui est
∂ vi V ∂ vi
---------- = ------2- ----------
-
′2
appelé aussi : cas du prototype. ∂ xi
2
D ∂ x i

Alors, l’équation de Navier-Stokes (19) s’écrit :


2.1 Mise en évidence des écoulements 2
V D vi
′ *
1 P réf ∂ P
*′
µ V
semblables ------ ---------′ = – ---- ---------- ----------- + ---- ------- ∇ 2 vi′
D dt ρ D ∂ xi′ ρ D 2
ou encore :
Dans le cas de l’écoulement d’un fluide pesant incompressible,
l’équation de Navier-Stokes ([BE 8 153], éq. (51)) s’écrit : D vi′ ∂P
*′
1 2
--------- = – Eu ----------′- + ------- ∇ vi′ (20)
dt ′ ∂ xi Re
D vi 1 ∂ P* µ 2
--------- = – ---- --------- + ---- ∇ v i (19)
dt ρ ∂ xi ρ ρVD
avec Re = ------------ le nombre de Reynolds de l’écoulement,
µ
avec P * la pression piézométrique (pression additionnée de *
l ’ é n e r g i e p o t e n t i e l l e g r a v i fi q u e ρ g z , o ù g e s t P réf
l’accélération de la pesanteur et z l’altitude), Eu = ----------
2
le nombre d’Euler.
ρV
vi la composante selon xi de la vitesse,
L’équation (20) est l’équation réduite de Navier-Stokes pour un
t le temps. écoulement de fluide pesant incompressible. Ainsi, deux écoule-
Un tel écoulement, dans lequel n’apparaît plus explicitement la ments à même nombre de Reynolds et même nombre d’Euler et
pesanteur, est appelé écoulement en charge. qui ont la même pression réduite pour des coordonnées réduites et
un temps réduit identiques ont les mêmes champs de vitesses
Pour définir l’écoulement, on utilise des variables réduites (sans réduites : ils sont semblables. L’identité des nombres d’Euler et de
dimension). Pour les paramètres de longueur, on pose : Reynolds correspond à des conditions de similitude des écoule-
x ments.
x i′ = -----i
D
où D est une dimension caractéristique de l’écoulement choisie arbi- 2.1.1 Conditions de similitude
trairement (largeur d’un obstacle, diamètre d’une canalisation... entre deux écoulements
figure 2). Pour les composantes de la vitesse, on note :
vi Soient deux écoulements, l’un correspondant au prototype p,
vi′ = ----- l’autre à la maquette m (figure 3). La maquette est géométrique-
V
ment semblable au prototype si les coordonnées de deux points
où V est une vitesse caractéristique (ou de référence) en un point (à homologues ont les mêmes valeurs réduites :
un instant déterminé éventuellement). Ces deux paramètres carac-
x im x ip
téristiques étant définis, le temps caractéristique, qui en dépend, est xi′ = --------
- = -------
donné par : T = D /V. Pour la pression étoilée, on pose : Dm Dp

P* Dm
P * ′ = --------
*
- x im = -------- x ip
P réf Dp
*
P réf étant la pression caractéristique. xim = kd xip (21)

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Enfin, les pressions doivent également respecter la relation :


* *
*′ Pp Pm
P = --------------
*
- = ---------------
*
-
Vm P réf p P réf m

* Eu m ρ m  V m 2 *
Dm P m = -----------
- ------- -------- P
Eu p ρ p  V p  p

soit, du fait de l’identité des nombres d’Euler :


a maquette
* 2 * *
Pm = kρ kv Pp = kp Pp
2
k p = k ρ k v est l’échelle des pressions ou échelle dynamique. La
relation entre les échelles des pressions, des masses volumiques et
Lign des vitesses est la condition dynamique de similitude.
e de
cou
rant

Vp
Ainsi, deux écoulements qui respectent toutes ces conditions
sur xi , vi , t et P * sont semblables bien que différents. On peut
transposer les résultats de l’un à l’autre.
De

2.1.2 Conditions aux limites et conditions initiales


b prototype
Il ne faut pas oublier que la solution physique d’un problème est
conditionnée à la définition complète du système, c’est-à-dire après
Figure 3 – Écoulements autour d’un obstacle. avoir fixé les conditions initiales et les conditions aux limites. Alors,
Comparaison maquette/prototype la similitude de deux écoulements requiert en plus des conditions
précédentes sur les diverses variables ou paramètres, l’identité des
conditions aux limites et initiales, exprimées en variables réduites,
aussi bien quant aux grandeurs géométriques, que cinématiques,
que de pression ou de temps. Autrement dit, les conditions aux
kd est appelé échelle des distances ou échelle géométrique. Si kd limites et initiales doivent respecter toutes les conditions de simi-
est une constante, tous les points d’un système ont leurs homolo- litude.
gues dans l’autre système. La similitude géométrique est respectée.
Notons que cette similitude conserve les angles dans le passage de
la maquette au prototype.
De même, les écoulements sont semblables, si en deux points
homologues les vitesses réduites sont identiques :
2.2 Conditions de similitude. Cas général
v im v ip L’étude de cas qui précède a permis de mettre en évidence que la
vi′ = --------
- = -------
-
Vm Vp similitude entre des écoulements nécessite de respecter certaines
conditions parmi lesquelles on note la constance de la valeur des
Vm échelles dans tout l’écoulement. Cette condition peut être générali-
v im = -------- vip sée à toutes les études de similitude. Ainsi, on peut énoncer ce qui
Vp suit.
vim = kvVip (22)
kv est l’échelle des vitesses ou échelle cinématique. Si kv est La similitude entre une maquette et son prototype est respec-
constante, la similitude cinématique est respectée. tée si les grandeurs G aux points homologues (c’est-à-dire en
Les temps réduits doivent également être identiques, ce qui des points de mêmes coordonnées réduites) des deux systèmes
impose : respectent la relation :
G m ( M m , tm ) = k g G p ( M p , t p ) (23)
tm tp dans laquelle kg , échelle de la grandeur G, doit être constante,
ti′ = ---------------------
- = ------------------
-
Dm ⁄ V m Dp ⁄ V p donc unique.

Dm Vp
t m = --------
Dp Vm tp
--------- C’est la condition générale de similitude qu’il n’est que rarement
possible de respecter intégralement. En effet, il est souvent difficile
de garder la constance de kg pour toutes les grandeurs de même
tm = k t tp
dimension. Ainsi, la similitude ne sera souvent que partielle et les
résultats obtenus, en transposant au prototype ceux de la maquette,
kd
k t = ------ est l’échelle des temps ou échelle temporelle qui doit être ne seront qu’approchés.
kv
constante pour que la similitude temporelle soit respectée. Par ailleurs, la similitude nécessite aussi de respecter certaines
relations entre différentes échelles de grandeurs. Ce sont les condi-
La relation entre l’échelle des temps et les échelles géométrique tions particulières de similitude que nous allons rechercher ci-
et cinématique est dite condition cinématique de similitude. après.

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2.2.1 Similitude géométrique 2.2.3 Similitude dynamique


La dynamique relie le mouvement à ses causes. La relation fonda-
La similitude géométrique nécessite le respect de l’échelle des
mentale est celle de Newton :
distances kd en tout point et dans toutes les directions y compris
pour les limites du problème. F = mγ
Cependant, dans certains problèmes, il n’est pas possible de res-
pecter la condition : Que ce soit pour la maquette ou pour le prototype, cette relation
doit être respectée. Ainsi, en transcrivant comme précédemment
kd = constante
l’équation relative à la maquette à l’aide des grandeurs relatives au
dans toutes les directions. Il y a alors « distorsion » géométrique. prototype, compte tenu de l’échelle des forces kF , de celles des
masses km et des accélérations kγ , on a :
Exemple : dans la maquette d’un port, la profondeur d’eau ne res-
k F Fp = k m m p kγ γ p ; Fp = m p γ p
pecte pas l’échelle horizontale :
soit :
kd horizontale ≠ kd verticale kF = k m k γ
Le coefficient de distorsion δ vaut, par définition : Comme k m = k ρ k d3
, on peut également écrire :
k d horizontale 2 2 4 1
δ = ----------------------------------
- k F = k ρ k d k v = k ρ k d ----2- (26)
k d verticale kt
La similitude dynamique impose ainsi, outre la constance de kρ
Il ne faut cependant pas que δ soit trop grand. En pratique, dans (qui peut être considérée comme l’échelle dynamique de base) dans
l’exemple précédent, on admet δ ≈ 2 à 3 au maximum. tout l’écoulement, le respect de ces diverses relations entre les
échelles. C’est la condition dynamique de similitude, qui peut
avoir diverses variantes d’écriture dont certaines sont développées
ci-dessous.
2.2.2 Similitude cinématique
L’échelle des forces doit être la même pour toutes les forces de
types différents. Ainsi, en mécanique des fluides, si on reprend
La cinématique met en jeu les masses, les distances, le temps et
l’équation de Cauchy ([BE 8 153], § 3.2) appliquée à un fluide pesant
la vitesse. Pour un écoulement, l’équation cinématique fondamen-
(compressible ou incompressible en mouvement stationnaire ou
tale est l’équation de la conservation de la masse ([BE 8 153], § 2.1)
instationnaire), on a pour le prototype :
qui s’écrit :
∂v ip ∂v ip ∂P p ∂T ijp ′
∂ρ
------ + div ρv = 0 ρ p ---------- + ρ p v jp ------------ = – -----------
- + ρ p g ip + ------------
- (27)
∂t ∂t p ∂x jp ∂x ip ∂x jp
ou encore : où P est la pression du fluide, gi la composante selon la direction xi
∂ρ ∂ρ v de l’accélération de la pesanteur, T ij′ la composante de la contrainte
------ + -----------i = 0 visqueuse :
∂t ∂x i
∂v ∂v
T ij′ = µ  ---------i + ---------j  + η div v δ ij
En notant que, entre la maquette et le prototype, on doit avoir : ∂x j ∂x i
ρm = kρ ρp ; vim = kv vip ; xim = kd xip ; tm = kt tp avec η le deuxième coefficient de viscosité,
la conservation de la masse pour la maquette s’écrira, en utilisant δij le symbole de Kronecker.
les paramètres du prototype : Dans l’équation (27), homogène à une force par unité de volume :
k ∂ρ k ρ k v ∂ρ p v ip — le membre de gauche représente les forces d’inertie ;
-----ρ- --------p- + ----------- ----------------- = 0 — le premier terme du membre de droite représente une force
k t ∂t p k d ∂x ip due à la pression ;
Pour le prototype on a : — le deuxième terme correspond à une force de gravité (due à
la pesanteur) ;
∂ρ ∂ρ p v ip — enfin le dernier terme est dû aux forces de viscosité.
--------p- + ----------------
- = 0
∂t p ∂x ip En remplaçant les paramètres de la maquette par ceux du proto-
type, compte tenu des échelles, l’équation de Cauchy pour la
Ainsi, il faut que : maquette devient :
k kρ kv
-----ρ- = ----------- k v ∂v ip k v2 ∂v ip
kt kd k ρ ------ ρp ---------- + k ρ ------- ρp vjp ----------
kt ∂t p kd ∂x jp
soit : k p ∂P p k µ k v ∂T ijp ′
= – ------- ---------- + k k ρ g + ------------ -------------
kv kt
---------- = 1 (24) k d ∂x ip ρ g p ip k d2 ∂x jp (28)
kd
Le respect de ces deux équations ne peut être effectif, quels que
soient les écoulements, que si tous les coefficients de l’équation (28)
C’est la condition cinématique de similitude qui lie les échelles sont égaux entre eux, ce qui revient à exprimer l’identité de l’échelle
des temps, des distances et des vitesses. On retrouve le résultat de toutes les forces qui sont ici des forces volumiques et pour les-
mentionné au paragraphe 2.1. quelles on a (à partir de l’équation (26)) :
Dv
L’échelle des accélérations γ = -------- est également liée à ces k ρ k v2 kρ kd kρ kv
échelles par : dt k FV = ----------- - = -----------
- = ----------- (29)
kd k t2 kt
k k k v2
k γ = -----v = -----d2- = ------
- (25) Écrivons l’identité des échelles des forces impliquées dans l’équa-
kt kt kd tion de Cauchy.

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2.2.3.1 Identité des échelles des forces d’inertie Cette condition implique qu’entre la maquette et le prototype, il
faut que :
kv k v2 kv kt ρm vm Dm ρp vp Dp
k ρ ------ = k ρ ------- ⇒ ---------- = 1 Re m = ------------------------
- = -------------------- = Re p (35)
kt kd kd µm µp
On retrouve la condition de similitude cinématique. C’est l’égalité des nombres de Reynolds Re (cf. § 2.1) qui mesure
le rapport entre les forces d’inertie et les forces de viscosité.

2.2.3.2 Identité des échelles des forces de pression


et des forces d’inertie
2.2.4 Similitude énergétique
k v2 k kp
k ρ ------- = ------p- ⇒ -=1
------------ (30)
kd kd k ρ k v2 L’échelle des forces kF doit obéir à la relation (26) ou à l’équation
(29) pour les forces par unité de volume kFv . Comme l’énergie E cor-
Si on considère la maquette et le prototype, cette relation peut
respond au produit d’une force F par une distance D, l’échelle des
encore s’écrire :
énergies (E = F · D ) doit être :
Pm Pp
Eu m = ----------------- = -------------- = Eu p (31) — pour l’énergie :
ρm vm 2 ρ p v p2
k E = k ρ k v2 k d3
avec Eu le nombre d’Euler.
— pour l’énergie volumique :
Ainsi, l’identité des échelles des forces implique l’égalité des
nombres d’Euler de chaque écoulement (résultat énoncé dans k Ev = k ρ k v2
l’étude de cas du paragraphe 2.1). Le nombre d’Euler est une — pour l’énergie massique :
mesure du rapport entre les forces de pression et les forces d’inertie
d’un écoulement. k Em = k v2 (36)
Dans le cas de l’écoulement d’un gaz parfait, la vitesse du son vs De même, la puissance Ė correspondant au produit d’une force
est telle que ([B 8165], § 1.4) : par une vitesse, on a :
P k ˙ = k ρ k v3 k d2 (37)
v s2 = γ g rT = γ g ---- E
ρ
cp Outre ces conditions, la similitude énergétique est respectée lors-
avec γ g = ------
- rapport des capacités thermiques massiques du que toutes les formes d’énergie sont à la même échelle entre la
c v gaz, maquette et le prototype. Les conditions sont alors dictées par
r constante du gaz, l’équation de l’énergie ([BE 8 153], § 5.4, équation (102)) dans
T température du gaz. laquelle, pour simplifier le raisonnement, on néglige la source
d’énergie interne Q˙ vs = 0 :
Dans ce cas, le nombre d’Euler est :

P v s2 ρ
Eu = ---------2 = ---------------
1
- = -------------------
-
E ρc DT
dt
-dV
p ------- = E  Tβ -------

DP
dt
- + Φ d V

ρv γ g ρv 2 Ma 2 γ g V V

avec Ma = v/vs le nombre de Mach. + Eλ ( gradT )n d Ω + Eh c ∆T d Ω ′ (38)


Si les écoulements de la maquette et du prototype ont lieu avec Ω Ω′
des fluides ayant même γg , la condition d’Euler peut être remplacée
par la condition d’égalité des nombres de Mach : avec T la température,
β le coefficient de dilatation volumique,
Mam = Map
Φ la fonction dissipation ([BE 8 153], § 4.1),
λ la conductivité thermique du fluide,
2.2.3.3 Identité des échelles des forces de gravité Ω la section traversée par le flux conductif,
et des forces d’inertie
Ω ’ la section de paroi matérielle où se produit le transfert
Le raisonnement établi ci-dessus demeure : par convection,
k v2 k v2 V le volume d’intégration.
k ρ ------- = k ρ k g ⇒ ------------- =1 (32)
kd kd kg
Dans cette équation :
Entre la maquette et le prototype, il faut que : — le membre de gauche correspond à la puissance interne véhi-
vm vp culée par le fluide et son inertie thermique ;
Fr m = ---------------------- - = Fr p
- = ------------------- (33)
gm Dm gp Dp — le premier terme du membre de droite est la puissance due
aux forces de pression ;
C’est l’égalité des nombres de Froude Fr qui mesure le rapport — le deuxième, la puissance dissipée par les frottements vis-
entre les forces d’inertie et les forces de gravité d’un écoulement. queux ;
— le troisième, la puissance thermique transmise par conduc-
tion dans le fluide ;
2.2.3.4 Identité des échelles des forces de viscosité
et des forces d’inertie — le dernier, la puissance thermique transmise par convection
entre le fluide et une paroi matérielle. Ce dernier terme n’est diffé-
La relation entre ces échelles s’écrit : rencié du terme précédent que pour des raisons artificielles prati-
k v2 k v k µ ques. En effet, dans de nombreux problèmes, les échanges
kρ kv kd
k ρ ------- = -----------
- ⇒ ------------------ = 1 (34) thermiques entre un fluide et une paroi matérielle sont caractérisés
kd k d2 kµ par un coefficient d’échange convectif hc .

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Les conditions de similitude énergétique, qui traduisent l’identité Le produit du nombre d’Eckert Ec par le nombre de Reynolds Re
des échelles de puissance ou d’énergie, s’écrivent comme suit. correspond au rapport de l’énergie interne à l’énergie dissipée par
Notons que dans la suite, le terme énergie sera utilisé à la place de frottement, alors que le nombre d’Eckert correspond au rapport de
puissance. l’énergie interne à l’énergie cinétique et le nombre de Reynolds à
l’énergie cinétique rapportée à l’énergie dissipée par frottement.

2.2.4.1 Identité des échelles d’énergie interne


et d’énergie de pression 2.2.4.3 Identité des échelles d’énergie interne
et d’énergie transmise par conduction
La comparaison entre les échelles du terme du membre de gau-
che (énergie interne ou enthalpie du fluide) et le premier terme du Le transfert d’énergie thermique par conduction est de la forme
membre de droite (énergie potentielle de pression) conduit aux rela- λ ∂T/∂xi . L’échelle de l’énergie correspondante rapportée à l’unité de
tions suivantes entre échelles : volume est donc égale à k λ kT ⁄ k d2 . Ainsi, on doit avoir :
kρ kc
k ρ k cp kT / k t = kT k β kp / k t ⇒ -------------p = 1 (39) kT kT
kβ kp k ρ k cp ------ = k λ ------
-
kt k d2
Comme la dimension du coefficient de dilatation β : soit :
1 ∂v 1 ∂ρ
β = ----  -------- = – ----  -------- (40) k ρ k cp k d2 k ρ k cp k v k d
v ∂T P ρ ∂T P - = 1
-------------------- = ------------------------- (47)
kλ kt kλ
est égale à l’inverse d’une température, k β = kT–1 , les équations (39)
Entre la maquette et le prototype, il convient alors de respecter
et (30) permettent d’écrire :
l’égalité des termes :
k cp k ρ k cp ρc p vD
------------- k T = 1 ⇒ ------2- k T = 1 (41) ------------------ = Pe p = Pe m (48)
kp kv λ
ou encore :
Cette relation traduit la nécessité de la constance d’une nouvelle µ p c pp ρ p v p D p
échelle kT ou kcp (le choix de l’une ou de l’autre de ces échelles --------------- -------------------- = Prp Rep = Prm Rem (49)
dépend du problème à traiter) et l’égalité des nombres d’Eckert λp µp
Ec = cpT /v 2 entre la maquette et le prototype : Dans ces relations, Pe est le nombre de Péclet qui représente le
c pm T m c pp T p rapport de l’énergie interne à l’énergie transmise par conduction et
Ec m = ------------------
2
- = Ec p
- = --------------- (42) Pr est le nombre de Prandtl :
vm v p2
µc
Le nombre d’Eckert Ec donne une mesure du rapport entre l’éner- Pr = ---------p (50)
λ
gie interne du fluide et son énergie cinétique.
Si le fluide est un gaz parfait, il obéit à l’équation d’état et : Pe = Pr Re (51)
P ⁄ ρ = (R ⁄ M ) T (où R est la constante universelle des gaz parfaits et Si la « similitude de Reynolds » est déjà vérifiée (condition dyna-
M la masse molaire du gaz). Ainsi, on a : mique), il suffit de vérifier la « similitude de Prandtl » pour vérifier la
« similitude de Péclet ».
k p k ρ–1 = k T kM–1
Notons que, compte tenu de la définition de la diffusivité ther-
La première des équations (41) peut alors s’écrire : mique a = λ /ρcp , le nombre de Prandtl correspond au rapport entre
deux diffusivités du fluide : la diffusivité de la quantité de mouve-
kM k cp = 1 (43) ment ν et la diffusivité thermique a :
La similitude entre la maquette et le prototype implique d’avoir : ν
Pr = ---- (52)
a
c pm Mp
---------- = ----------
- (44)
c pp Mm
2.2.4.4 Identité des échelles d’énergie transmise par
Cette correspondance entre le fluide de la maquette et celui du conduction et d’énergie transmise par convection
prototype est souvent difficile à respecter (sauf s’il s’agit du même
fluide). En comparant les deux derniers termes de l’équation (38), on
constate que la similitude entre la maquette et le prototype impose
de respecter :
2.2.4.2 Identité des échelles d’énergie interne kT
et d’énergie dissipée par frottement k λ ------- = k T k hc
kd
La fonction de dissipation Φ de l’énergie mécanique en chaleur
a été définie dans [BE 8 153]. L’équation correspondante (équa- k hc k d
soit : -------------- = 1 (53)
tion (77)) permet d’écrire : kλ
k v2
k Φ = k µ ------
- Cette relation peut être transformée facilement en une relation
k d2 entre nombres sans dimension dont l’identité est à respecter entre
soit : la maquette et le prototype :
kT k v2 k ρ k cp kT k d h cm D m h cp D p
k ρ k cp ------ = k µ ------
- ou -------------------------- = 1 (45) Nu m = ------------------- - = Nu p
- = ---------------- (54)
kt k d2 kµ kv λm λp
Pour la maquette et le prototype, il faut donc respecter la relation
de similitude suivante : C’est une nouvelle condition de similitude qui représente l’iden-
tité des nombres de Nusselt qui mesure le rapport entre la chaleur
c pm T m ρ m v m D m c pp T p ρ p v p D p
Ec m Re m = ------------------ - -------------------- = Ec p Re p
- ------------------------- = --------------- (46) convectée à la paroi et la chaleur conduite ou diffusée dans la
vm 2 µm v p2 µp maquette et dans le prototype.

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2.2.4.5 Identité des échelles d’énergie ture. Dans beaucoup de problèmes, on ne prend en compte cette
transmise par convection aux parois variation avec la température que dans le terme de la force de gra-
et d’énergie transportée (énergie interne) vité de l’équation du bilan de la quantité de mouvement. C’est
Dans l’équation (38), le membre de gauche se décompose en un l’hypothèse de Boussinesq. Avec cette hypothèse, l’équation (27)
terme inertiel et un terme de transport : devient :

E E
2
∂ vi ∂ vi ∂P ∂ vi
∂T ∂T
ρc p  ------- + v i --------- d V ρ -------- + ρv j --------- = – --------- + ρ 0 [ 1 – β ( T – T 0 )] g i + µ ----------
DT (59)
ρc p -------- d V = (55) ∂t ∂ xj ∂ xi 2
dt ∂t ∂ xi ∂x j
V V
Cette équation est valable pour la maquette comme pour le proto-
L’identité des échelles de l’énergie transportée et de l’énergie
type. Le développement de l’une en fonction de l’autre, compte tenu
thermique transmise par convection aux parois (dernier terme de
des échelles et de la condition d’identité des échelles des forces,
l’équation (38)) implique :
notamment de gravité, de viscosité et d’inertie, conduit à écrire :
3
k ρ k cp k v kT k d 2 k hc 2
-------------------------------- = k hc kT k d soit - = 1
-------------------- (56) kµ kv kρ kv
kd k ρ k cp k v k ρ k g k β ∆ T = -----------
- = ----------- (60)
kd
2 kd
Cette identité d’échelle est équivalente à la condition d’égalité des De la deuxième partie de cette équation, on tire : kv = kν /kd qui est
nombres de Stanton St entre la maquette et le prototype : la condition de similitude de Reynolds. Cette relation permet d’éli-
h cm h cp miner l’échelle des vitesses dans la relation (60) et d’obtenir la
St m = --------------------------- - = St p
- = --------------------- (57) condition complémentaire de similitude de la convection naturelle :
ρ m c pm v m ρ p c pp v p
3
k g k β ∆T k d
L’égalité des nombres de Stanton ne correspond pas à une condi- - = 1
-----------------------
2
(61)
tion de similitude complémentaire au niveau de l’énergie. Ce n’est kν
en réalité qu’une variante d’une autre condition de similitude, la Cette condition s’écrit encore, avec la définition des diverses
similitude de Nusselt par exemple. En effet, on a : échelles :
3 3
Nu
St = -------- œm gm βm ∆T m œp gp βp ∆T p
Pe Gr m = ------------------------------------ - = Gr p
- = ------------------------------ (62)
νm 2 ν p2
Le nombre de Stanton est parfois appelé : nombre de Margoulis Les nombres de Grashof Gr doivent être identiques pour la
Ms. maquette et le prototype. Le nombre de Grashof est une mesure du
rapport des forces de poussée d’Archimède (deuxième terme de
l’ensemble du terme de gravitation) aux forces visqueuses.
2.3 Conditions particulières de similitude Dans les études de transfert thermique en convection naturelle, il
faut aussi respecter les conditions de la similitude énergétique
Les conditions de similitude énoncées précédemment sont celles imposées par l’équation de l’énergie. Parmi ces conditions, on note
qui sont le plus fréquemment rencontrées dans les études d’écoule- l’identité des nombres de Prandtl (§ 2.2.4.3). Ainsi, on remplace par-
ments classiques de convection forcée. Dans la pratique, de nom- fois le nombre de Grashof par le nombre de Rayleigh Ra qui est le
breux autres cas peuvent se présenter. Parmi ceux-ci, deux cas sont produit du nombre de Grashof par le nombre de Prandtl :
donnés ci-après à titre d’exemple. 3 2
3
œ gβ ∆T œ ρ cp gβ ∆ T
Ra = Gr Pr = ---------------------- = ----------------------------------
- (63)
νa µλ
2.3.1 Influence de la tension superficielle
Dans l’équation du bilan de la quantité de mouvement, les forces
prises en compte sont les forces d’inertie, de pression, de gravité et 3. Conclusion
de viscosité. Dans un problème où les forces de tension superficielle
(souvent négligeables) ont de l’importance, il faut ajouter un terme En pratique, de nombreux phénomènes physiques sont modéli-
approprié de force linéique. C’est le cas, par exemple, des pro- sés à l’aide d’équations semi-empiriques écrites en utilisant des
blèmes d’équilibre diphasique liquide/vapeur avec une interface paramètres adimensionnés. L’écriture formelle de ces équations est
courbe (goutte ou bulle). La similitude entre le comportement de la guidée par l’application du théorème de Vaschy-Buckingham. La
maquette et celui du prototype impose alors de respecter l’identité détermination des coefficients et exposants, plus ou moins nom-
entre l’échelle de cette force, due à la tension superficielle, et celle breux, qui interviennent dans ces équations nécessite d’avoir
des autres forces. La comparaison entre les forces d’inertie et les recours à l’expérience. Cependant, l’application de l’équation déter-
forces de tension superficielle, par exemple, conduit à définir le minée par ce processus ne doit être faite que pour des situations ou
nombre de Weber : des configurations pratiques semblables à celles qui existaient dans
2
ρv D l’expérience ayant servi à déterminer les coefficients et exposants
We = -------------- (58) de l’équation. Cette expérience joue le rôle de maquette, les applica-
σ
tions souhaitées constituent alors autant de prototypes.
où σ est la tension superficielle, qui est une force par unité de lon-
Cette dernière notion est capitale dans l’application des très nom-
gueur. Dans ce type de problème, le nombre de Weber doit avoir la
breuses corrélations trouvées dans la littérature scientifique. En par-
même valeur pour le prototype et pour la maquette.
ticulier, il importe de bien connaître les conditions de réalisation de
l’expérience ayant servi à établir la corrélation pour vérifier que
2.3.2 Convection naturelle toutes les conditions de similitude sont remplies entre cette expé-
rience sur maquette et le prototype.
Dans les problèmes de convection naturelle, la force de gravité a Pour résumer cet article, on trouvera dans le tableau 3 les condi-
une importance prépondérante, le « moteur » du mouvement étant tions de similitude pour les problèmes thermomécaniques ainsi que
lié à la variation de la masse volumique du fluide ρ avec la tempéra- les nombres sans dimension qui y sont associés.

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Tableau 3 – Conditions de similitude et nombres sans dimension associés


Grandeurs Nombres sans dimension
Échelles
Similitude Échelles secondaires
de base
Base Secondaires Principaux Secondaires

Vitesse v k v = k d /k t
1. Cinéma- kd (L) 2
tique kt (T) k kd k
Accélération γ k γ = -----v- = ------
- = ------v-
kt kt
2 kd

Forces (par unité 2


de volume) k Fv = k ρ kd ⁄ k t

Inertie
2
volumique kv
Mγ k Iv = k ρ -------
- → kρ kγ
--------
3
kd
L
Pression (en force/ P Pour un gaz parfait
unité de volume) Euler → Eu = ---------2
kp kp = kρ kv
2 ρv 1
Mach → Ma = -------------------
P
---- → ------
- (forces de pression/ Eu γ g
L kd forces d’inertie)

v
Froude → Fr = ------------
2. Dyna- Gravité 2 gD
ρg → kg kρ kg = kv ⁄ kd
mique (forces d’inertie/forces
(force par kρ (M) de gravité)
unité de
Viscosité ρvD
volume) kµ = k ρ kv k d Reynolds → Re = -----------
v kv µ
µ -----2- → k µ -----2 k ν = kv kd (forces d’inertie/forces
L kd de viscosité)
3
œ gβ ∆ T
Convection 2 Grashof → Gr = ---------------------
- Rayleigh → Ra = Gr Pr
kµ kv kρ kv 2
naturelle ν 3 2
k ρ k g k β ∆ T = -----------
- = ----------- œ ρ c p gβ ∆ T
ρβ ∆ Tg i → k ρ k β ∆T kg kd
2 kd (force de poussée Ra = ----------------------------------
-
d’Archimède/force µλ
visqueuse)

Tension ρv D
2
superficielle Weber → We = --------------
2 σ
σ 2 kσ = kρ kv kd
-----2- → kσ ⁄ k d (forces d’inertie/forces de
L tension de surface)
Puissance
volumique 2 3
kE˙v = k ρ kd ⁄ k t
E v /t

Puissance
cinétique
volumique 3
2
kE˙c = k ρkv ⁄ k d
2 kv
v
3. Énergé-
ρ ------ → k ρ -----
t kt
tique
(puissance/ kT (Θ) Puissance
interne kv cp T
unité de
volumique
kU˙ v = k ρ k cp kT ----- Eckert → Ec = ---------
-
volume) kd v2
cp T kT
ρ ---------- → k ρ k cp ----- 2
k cp = kv ⁄ k T (énergie interne/énergie
t kt cinétique)

P Équation d’état gaz


Pression (en puis- Eu ⁄ Ec = -------------
sance volumique) k P = k ρ k cp k T ρcp T parfait
P 2 (énergie mécanique M cp
--- → kP ⁄ k t ( = kρ kv ) de pression/énergie kM k cp = 1 ; ------------
t R
interne)
Loi des échelles entre maquette (m ) et prototype (p ) : Gm = kGGp , avec kG échelle de la grandeur G.
Dimensions fondamentales (en thermomécanique) : M (masse), L (longueur), T (temps), Θ (température).

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Tableau 3 – Conditions de similitude et nombres sans dimension associés (suite)


Grandeurs Nombres sans dimension
Échelles
Similitude Échelles secondaires
de base
Base Secondaires Principaux Secondaires
Puissance volu-
mique dissipée kd c p TD
par frottement EcRe = --------------
2
k µ = k ρ k cp k T -------
kv νv
2 kv
v (énergie interne/énergie
µ -----2- → k µ -----2 (= kρkv kd ) dissipée par frottement)
L kd
3. Énergé- Puissance volu- ρc p vD µc p ρvD
tique mique transmise Péclet → Pe = -----------------
- Pe = Pr Re = --------- -----------
kT (Θ) par conduction λ λ µ
(puissance/ k λ = k ρ k cp k v k d
unité de λT k (énergie interne/énergie µc p ν
------2- → k λ -----T2 transmise Prandtl Pr = --------- = ---
volume) L kd par conduction) λ a

Transfert convectif hc Nu
vers une paroi h c D Stanton → St = ------------
ρ c v
- = --------
Pe
k hc = k λ ⁄ k d Nusselt → Nu = ---------- p
hc T k λ (énergie transmise
---------- → k hc -----T (convection/conduction) à la paroi/énergie
D kd
transportée)
Loi des échelles entre maquette (m ) et prototype (p ) : Gm = kGGp , avec kG échelle de la grandeur G.
Dimensions fondamentales (en thermomécanique) : M (masse), L (longueur), T (temps), Θ (température).

Notations et Symboles Notations et Symboles

Symbole Unité Définition Symbole Unité Définition

a m2 · s–1 Diffusivité thermique M kg · mol–1 Masse molaire

cp J· kg–1 · K–1 Capacité thermique massique m kg Masse


à pression constante
ṁ kg · s–1 Débit massique
cv J · kg–1 · K–1 Capacité thermique massique
sous volume constant N tr · s–1 Vitesse de rotation
D m Dimension caractéristique P Pa Pression
ei Exposants des paramètres P* Pa Pression étoilée ; P * = P + ϖz
dans les monômes
R J· mol–1 · K–1 Constante molaire des gaz parfaits
F N Force
r J· kg–1 · K–1 Constante massique du gaz
G Grandeur physique quelconque
t s Temps
g m · s–2 Accélération due à la pesanteur

gi m · s–2 Composante selon la direction i de T K Température


l’accélération due à la pesanteur
T s Unité de temps, temps caractéristique
gi Valeur de l’exposant calculée à partir
de la dimension du phénomène étudié T ij′ Pa Projection dans la direction i de la
contrainte visqueuse sur la face
hc J · K–1 · m–2 Coefficient de convection thermique d’orientation j

hi Fonction linéaire des exposants V m · s–1 Vitesse caractéristique

kg Échelle de la grandeur G v m · s–1 Vecteur vitesse

kij Coefficient de la fonction h V m3 Volume d’intégration

kn Constante du monôme d’ordre n ve m· s–1 Vitesse d’entraînement


L m Unité de longueur vi m· s–1 Composante selon i de la vitesse
M kg Unité de masse vs m · s–1 Vitesse du son

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_____________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Notations et Symboles Notations et Symboles

Symbole Unité Définition Symbole Unité Indices et exposants


Définition

xi m Coordonnée selon la direction i p Relatif aux paramètres, relatif


au prototype, relatif à la pression
xi Paramètre i du phénomène étudié
q Relatif aux unités
z m Altitude
s Sortie
Φ W · m–3 Fonction de dissipation
t Temps
∅ m Diamètre extérieur de la roue
v Vitesse, volume ou volumique
Θ K Unité de température
γ Accélération
Ω m2 Aire de la section de transfert
ρ Masse volumique
Ω’ m2 Aire de la section de paroi où se
produisent les transferts convectifs ’ Caractérise une variable réduite
β K–1 Coefficient de dilatation volumique
Nombres sans dimension
δij Symbole de Kronecker
(= 1 si i = j ; = 0 si i ≠ j ) Symbole Nom Équation
γ m · s–2 Accélération ρvD
Re Reynolds Re = -----------
µ
γg Rapport des capacités thermiques sous
pression constante et sous volume P
constant Eu Euler Eu = ---------2
ρv
η Pa · s Viscosité de dilatation ou deuxième
coefficient de viscosité cp T
Ec Eckert Ec = ---------
-
λ W · m–1 · K–1 Conductivité thermique du fluide v2

µ µc ν
Pa · s Viscosité dynamique Pr Prandtl Pr = ---------p = ---
λ a
ν m2 · s–1 Viscosité cinématique
ρc p vD
π Nombre sans dimension Pe Péclet Pe = -----------------
- = Re Pr
λ
ρ kg · m–3 Masse volumique v
Fr Froude Fr = ------------
σ Pa · m Tension superficielle gD

ϖ N · m–3 Poids volumique hD


Nu Nusselt Nu = --------
λ
Indices et exposants
h
St Stanton St = ---------------
œ, m, t, θ Exposants des unités ρc p v
d Distance 3
Gr Grashof œ gβ ∆ T
Gr = ---------------------
-
e Entrée, entraînement ν2
E Énergie 3 2
œ ρ c p gβ ∆ T
Ra Rayleigh Ra = Gr Pr = ----------------------------------
-
F Force µλ
g Accélération de la pesanteur v
Ma Mach Ma = -----e-
i Relatif au paramètre i ou à la direction i vs

j Relatif au paramètre j ou à la direction j


We Weber ρv 2 D
We = --------------
m Relatif à la maquette σ

m Masse Coefficient ṁ
δR de débit δ R = -----------------
2
n Relatif au n ième monôme de Rateau ρ ∅ ve

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