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CORRIGÉ
______
• tout résultat fourni dans l’énoncé peut être admis et utilisé par la suite, même
s’il n’a pas été démontré par les candidat(e)s ;
• les deux problèmes sont de longueurs égales, voisines de 1 h. Ils peuvent être
traitées dans un ordre quelconque.
• Il n’est pas nécessaire de tout faire pour rendre une bonne copie ;
1
Problème
1
:
chimie
des
ergols
e3a
MP
2015
Etude
de
l’hydrazine
La
monométhylhydrazine
est
un
dérivé
de
l’hydrazine.
L’hydrazine
a
pour
formule
brute
N2H4.
H H
N N
H H
3) Ecrire
les
réactions
d’équilibre
acido-‐basiques
entre
l’hydrazine
N2H4
et
l’ion
N2H5+
d’une
part,
et
entre
N2H5+
et
N2H62+
d’autre
part.
Placer
les
domaines
de
prédominance
des
trois
espèces
sur
une
échelle
de
pH.
Comment
peut-‐on
qualifier
l’ion
hydrazinium
N2H5+?
Ecrivons les demi-réactions d’échange protonique :
L’ion hydrazinium 𝑁! 𝐻!! possède à la fois des propriétés acides et des
propriétés basiques : c’est un espèce amphotère, ou un ampholyte.
2
4) Déterminer
le
degré
d’oxydation
(ou
nombre
d’oxydation)
des
atomes
d’azote
dans
les
espèces
N2H4,
N2H5+,
N2H62+
et
N2.
Quel
type
d’équilibre
peut-‐il
s’établir
entre
l’hydrazine
et
ses
acides
d’une
part,
et
le
diazote
d’autre
part
?
Quel
rôle
joue
alors
ce
dernier
?
L’azote est au degré d’oxydation −𝐼𝐼 dans l’hydrazine et ses acides, alors qu’il
est au degré d’oxydation 0 dans le diazote.
Il s’agit à chaque fois d’un équilibre redox, dans lequel le diazote est l’oxydant
et les espèces dérivant de l’hydrazine sont des réducteurs.
5) Associer
aux
domaines
A,
B,
C
et
D
du
diagramme
E-‐pH
(figure
3)
les
espèces
N2H4,
N2H5+,
N2H62+
et
N2.
3
%N2(g)
6) Justifier
le
tracé
des
frontières
des
domaines
de
prédominance
de
N2H4,
N2H5+
et
N2H62+.
En
déduire
numériquement
les
constantes
d’acidité
pKa1
et
pKa2
(pKa1
étant
la
plus
petite).
Les trois espèces au degré –II pour N sont liées par des équilibres acido-
basiques : dans ce cas, nous savons que les frontières sont des frontières
verticales.
Les concentrations des espèces en équilibre sont les mêmes sur les
[!!]
frontières, et la relation 𝑝𝐻 = 𝑝𝐾𝑎 + 𝐿𝑜𝑔 [!"] permet de dire qu’à la
frontière pH = pKa d’où la détermination des deux pKa, qui correspond aux
deux verticales :
pKa1 = 0,3 pour le couple N2H62+/
N2H5+
pKa2 = 7,9 pour le couple N2H5+
/
N2H4
7) Ecrire
les
demi-‐équations
électroniques
des
couples
N! /N! H! ,
N! /N! H!!
et
N! /N! H!!! .
Pas de difficulté majeure !
𝑁!(!) + 4𝑒 ! + 4𝐻! = 𝑁! 𝐻!
4
8) Déterminer
la
pente
de
la
frontière
E
=
f(pH)
entre
les
espèces
N!
et
N! H! .
Par
analogie,
donner
sans
calcul
excessif
les
pentes
de
la
frontière
N! /N! H!! .
!"![!!]!
!,!"
D’après la relation de Nernst, 𝐸 = 𝐸° + !
𝐿𝑜𝑔 !° !°"
[!!!!]
!°
!"!
0,06 [𝐻+]! 0,06 !°
𝐸 = 𝐸° + 𝐿𝑜𝑔 + 𝐿𝑜𝑔
4 𝑐°! 4 [!!!!]
!°
!"!
0,06𝑥4 [𝐻+] 0,06 !°
𝐸 = 𝐸° + 𝐿𝑜𝑔 + 𝐿𝑜𝑔
4 𝑐° 4 [!!!!]
!°
!"!
0,06 !°
𝐸 = 𝐸° − 0,06 𝑝𝐻 + 𝐿𝑜𝑔
4 [!!!!]
!°
En fait, on peut remarquer que les protons sont du côté des électrons (ce qui
presque toujours le cas), alors :
la pente vaut :
𝟓
𝒑𝒆𝒏𝒕𝒆 = − 𝒙𝟎, 𝟎𝟔 = −𝟎, 𝟎𝟕𝟓 𝑽
𝟒
9) Le
diagramme
𝐸 − 𝑝𝐻
est
représenté
avec
la
convention
𝑃!! = 𝑃! = 1 𝑏𝑎𝑟 .
Déterminer
la
convention
retenue
pour
la
concentration
des
espèces
en
solution.
Nous avons par exemple :
!"!
!
0,06 𝐻+ 0,06 !°
𝐸 = 𝐸° + 𝐿𝑜𝑔 + 𝐿𝑜𝑔
4 𝑐°! 4 !!!!
!°
En pH = 0 et si pN2 = p° = 1 bar :
0,06 1
𝐸 = 𝐸° + 𝐿𝑜𝑔
4 [!!!!]
!°
5
Et le diagramme donne une ordonnée à l’origine qui vaut : - 0,17 V :
0,06 1
− 0,17 = −0,20 + 𝐿𝑜𝑔
4 [!!!!]
!°
-2 -1
D’où : [N2H4] = 10 mol.L
L’ion
hydrazinium
N! H!!
peut
être
utilisé
pour
réduire
les
ions
nickel
Ni!!
en
nickel
métallique
(procédé
de
nickelage
chimique).
10)Ecrire
l’équation
qui
modélise
cette
réaction.
Calculer
sa
constante
d’équilibre
K°.
Conclure.
𝑁𝑖 !! + 2𝑒 ! = 𝑁𝑖(!)
D’où :
𝟐 𝑵𝒊𝟐! + 𝑵𝟐 𝑯! !
𝟓 = 𝑵𝟐(𝒈) + 𝟓𝑯 + 𝟐 𝑵𝒊 𝒔
4
𝐿𝑜𝑔 𝐾° = (𝐸°𝑁𝑖2𝑁𝑖 − 𝐸°𝑁! ! 𝑁! 𝐻!! )
0,06
4
𝐿𝑜𝑔 𝐾° = (−0,25 − −0,20 )
0,06
Cette constante est plus petite que 1. Il va falloir utiliser un réactif en très large
excès ou éliminer l’un des produits formés au fur et à mesure si l’on veut obtenir
du nickel.
6
Décomposition
de
l’hydrazine
Aujourd'hui,
l'hydrazine
est
généralement
utilisée
seule
comme
monergol
dans
les
moteurs
à
faible
poussée
(mais
grande
précision)
permettant
le
positionnement
sur
orbite
des
satellites.
La
poussée
est
alors
assurée
par
décomposition
catalytique
de
l'hydrazine
et
non
par
combustion.
L’énergie
chimique
est
fournie
par
les
réactions
de
décomposition
de
l’hydrazine
liquide
en
ammoniac
et
diazote
gazeux
:
11)Justifier
que
l’enthalpie
standard
de
formation
du
diazote
gazeux
est
nulle.
Cette enthalpie standard de formation est nulle car il s’agit d’un corps simple pris
dans son état standard de référence. L’enthalpie standard de formation est donc
nulle pour N2(g), et quelque soit la température car ΔfH°(N2,g) : H°N2(g)(T) - H°N2(g)(T).
12)Ecrire la réaction standard de formation de N2H4(l) à 298 K.
13)Déterminer
l’enthalpie
standard
de
la
réaction
de
décomposition
de
l’hydrazine
liquide
en
ammoniac
et
diazote
gazeux.
La
réaction
est-‐elle
endothermique
ou
exothermique
?
On
considère
que
la
variation
d’enthalpie
ΔH
due
à
la
décomposition
de
l’hydrazine
est
intégralement
utilisée
pour
la
propulsion
d’un
satellite.
7
14)Déterminer
l’enthalpie
ΔH
libérée
par
la
décomposition
d’un
volume
V0
d’hydrazine
en
fonction
de
MN2H4,
ρN2H4,
V0
et
ΔrH°.
Effectuer
l’application
numérique
pour
V0
=
1
L.
ΔH = ξ.Δ rH°
(!!"#$ .!!)
Ainsi
:
ξ = !.!!!!!
(𝝆𝐍𝟐𝐇𝟒 .𝐕𝟎)
Alors : ∆𝐇 = 𝟑.𝑴𝑵𝟐𝑯𝟒
∆𝒓 𝐇°
(𝜌!"#$ . V! )
∆H!"#é!é! = − ∆ H°
3. 𝑀!!!! !
A.N : pour V0 = 1 L :
(1.1)
∆H!"#é!é! = − 𝑥 (−337)
3𝑥32. 10!!
15)En
déduire
le
volume
d’hydrazine
à
embarquer
pour
assurer
le
positionnement
(nécessitant
une
énergie
E
=
24
MJ)
d’un
satellite
sur
son
orbite.
8
V = 24/3,51 = 6,84 L d’hydrazine.
Sa
toxicité
était
connue
des
médecins
et
mineurs
de
l'Antiquité.
Les
Romains
qui
l'utilisaient
sous
forme
d'acétate
de
plomb
pour
conserver
et
sucrer
leur
vin,
s’étaient
rendu
compte
que
les
gros
buveurs
souffraient
d’intoxication.
1.1 Atomistique
1.1.1 Ecrire
la
configuration
électronique
de
valence
du
plomb
Pb
sachant
qu’il
est
dans
la
même
colonne
que
le
carbone
C
(Z
=
6)
et
qu’il
se
situe
dans
la
6ème
période.
1.1.2 Bien
qu’appartenant
tous
les
deux
à
la
même
famille
(même
colonne),
Pb
est
un
métal
et
C
n’en
est
pas
un.
Citer
trois
propriétés
qui
distinguent
un
métal
d’un
non-‐métal.
9
Les métaux ont un ensemble de propriétés qui les distinguent des autres éléments :
Le
principal
minerai
de
plomb
est
le
sulfure
de
plomb
PbS,
ou
galène,
qui
possède
une
structure
de
type
chlorure
de
sodium
NaCl,
que
l’on
peut
donc
décrire
ainsi
:
Les
ions
sulfure
S2-‐
décrivent
une
structure
cubiques
à
faces
centrées
Les
ions
Pb2+
occupent
tous
les
sites
tétraédriques
de
la
structure
cfc
précédente.
1.1.3 Indiquer
sur
trois
schémas,
en
distinguant
clairement
les
cations
des
anions
pour
la
maille
conventionnelle
du
réseau
cristallin
de
PbS,
les
positions
des
centres
des
ions
situés
dans
:
1.1.3.1 -‐
un
plan
correspondant
à
une
face
du
cube
:
1.1.3.2 -‐
un
plan
parallèle
à
une
face
et
passant
par
le
centre
du
cube
;
10
1.1.3.3 -‐
un
plan
contenant
deux
arêtes
parallèles
n’appartenant
pas
à
la
même
face.
1.1.4 Préciser
le
nombre
d’entités
PbS
présentes
dans
la
maille
conventionnelle.
Quelle
est
la
coordinence
cation-‐anion
pour
cette
structure
cristalline
?
11
Dans la maille conventionnelle, il y a 12x1/4 + 1x1 = 4 ions Pb2+
On
suppose
que
l’acide
sulfurique
H2SO4
est
un
diacide
dont
les
deux
acidités
sont,
en
première
approximation,
fortes
dans
l’eau
:
une
solution
aqueuse
d’acide
sulfurique
est
donc
supposée
contenir
ici
des
ions
sulfate
SO42-‐
et
des
ions
oxonium
H3O+.
Le
pH
de
la
solution
aqueuse
d’acide
sulfurique
de
l’accumulateur
au
plomb
est
proche
de
0.
On
assimile
néanmoins,
pour
les
solutés
de
cette
solution,
l’activité
du
soluté
notée
a
au
rapport
c/c°,
c
concentration
molaire
en
soluté
et
c°
concentration
molaire
standard.
1.3.1
Quel
est
le
rôle
de
la
solution
aqueuse
d’acide
sulfurique
dans
l’accumulateur
au
plomb
?
12
1.3.2.
Identifier
la
cathode
et
l’anode.
Ecrire
l’équation
de
la
réaction
de
fonctionnement
en
décharge
de
l’accumulateur
au
plomb
en
tenant
compte
des
espèces
prépondérantes.
ΔrH° = - On ne dit rien sur les concentrations donc nous ne pouvons pas calculer les
potentiels d’électrode.
Ceci étant dit, comme les E° sont assez éloignés, considérons que la discussion sur
ceux-ci est suffisante.
1.3.3.
Schématiser
la
circulation
de
tous
les
porteurs
de
charge
lors
du
fonctionnement
en
décharge
de
l’accumulateur
au
plomb.
autre représentation :
13
Si une batterie délivre 12 V, c’est qu’il y a plusieurs accumulateurs au plomb qui sont
associés en série (6 en l’occurrence).
Lorsque
l’accumulateur
au
plomb
est
au
repos
et
à
l’air
libre,
on
constate
qu’il
s’auto-‐
décharge.
En milieu acide, le plomb est attaqué à pH = 0, aussi bien par l’eau (couple H+/H2)
que par le dioxygène (couple O2/H2O).
14
Remarques : quelques schémas ou extraits ci-après proviennent d’une thèse que
vous pourrez consulter à l’adresse suivante : elle se lit bien – du moins la première
partie- et permet de bien comprendre comment et de quoi est constituée la batterie
au plomb des voiture :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00008901/document
Données à 300 K :
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