Vous êtes sur la page 1sur 79

PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire

Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)


Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

TRAITEMENT DES EAUX

SOMMAIRE
Introduction................................................................................

1
Rappels sur la chimie et la physique de l'eau..............................

Langage de l'eau..........................................................................

Eaux naturelles.............................................................................

Paramètres de qualité de l'eau....................................................

Traitement des eaux potables......................................................

Normes de potabilité...................................................................

Adsorption sur charbon actif (Déchloration)...............................

Echange d'ions (Adoucissement).................................................

Osmose inverse............................................................................

Traitement des eaux de chaudières.............................................

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

TRAITEMENT DES EAUX


INTRODUCTION

Dans tout l'univers, il est une molécule que l'homme recherche avidement, car sa découverte dans
l'atmosphère d'une planète lointaine libérerait aussitôt les rêves les plus fous de l'humanité.
Cette molécule, un modèle simple triangulaire la représente aisément avec la particularité d'un angle
interatomique de 105°, dû à l'électro-négativité de deux de ses pôles. Enfin, sa formule peut s'écrire de
façon très simple: H2O, l'eau.
Derrière ce mot, s'impose une image, née des derniers voyages spatiaux, celle d'une planète bleue: la
Terre. 2

L'eau est simple en apparence : c'est un liquide fait de molécules d'eau (formule H2O). Sa simplicité
apparente est cependant trompeuse et la réalité est plus complexe.

ETATS DES IMPURETÉS DANS L'EAU

L'eau rencontrée dans la nature, et, a fortiori, celle qui fait l'objet d'un traitement, n'est jamais pure.
Les impuretés qu'elle renferme, sous les trois états: solide, liquide ou gazeux, peuvent être
caractérisées par la taille qu'elles prennent en solution dans l'eau (figure 3). Cette taille peut être celle
d'une particule isolée ou celle d'un amas structuré. Le degré d'hydrophobicité des impuretés joue un
rôle important dans ces structures.

Le classement suivant des solutions peut être retenu:

. Solutions vraies ou moléculaires : elles comprennent des systèmes homogènes (à une seule phase).
- solutions cristalloïdes: les particules dissoutes sont des molécules de petites dimensions (moins d'un
nanomètre), ionisées (acides, bases, sels) ou non (sucres...) ;
- solutions macromoléculaires: formées de particules dépassant largement le nanomètre. Elles peuvent
comporter des groupements ionisés.

. Solutions colloïdales: on les appelle aussi solutions micellaires ou pseudo-solutions. Ce sont des
systèmes à deux phases, nettement hétérogènes, où les particules dispersées sont des amas
moléculaires de dimensions généralement comprises entre 0,5 et 500 nm (ou 100 mn). Elles peuvent
présenter un trouble visible à l'œil nu lorsqu'elles sont observées perpendiculairement à la direction du
rayon lumineux, mais leur contribution à la turbidité de l'eau est négligeable. Le terme de "colloïde"
est ainsi appliqué aux matières en suspension divisées, à forte surface spécifique, caractérisées par
une charge électrostatique généralementnégative.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

. Suspensions-Émulsions: dès que les particules sont visibles au microscope optique, elles constituent
des suspensions (solides) ou émulsions (liquides).
Ces particules en suspension sont responsables de la turbidité ou opacité de l'eau.

PHYSIQUE DE L'EAU

PROPRIETES PHYSIQUES

 Masse Volumique
 Viscosité
 Pression osmotique
 Propriétés électriques 3
 Propriétés optiques

Masse Volumique:

Température °C Masse volumique g/l Température °C Masse volumique g/l


0 0,99987 20 0,99828
4 1,00000 25 0,99707
10 0,99973 30 0,99567
15 0,99913 100 0,95838

Viscosité:

C'est la propriété qu'a un liquide d'opposer une résistance aux divers mouvements soit internes,
soit globaux, comme l'écoulement. Elle est à la base des pertes de charge et joue donc un rôle
important en traitement d'eau. Elle diminue lorsque la température croit.

Température °C Viscosité dynamique Température °C Viscosité dynamique


mPa/s mPa/s
0 1,797 20 1,007
5 1,523 25 0,895
10 1,301 30 0,800
15 1,138 35 0,723

Pression osmotique:

La pression osmotique traduit un phénomène qui s'établit entre des phases liquides de
concentrations différentes séparées par une membrane semi-perméable.

Une équation simple relie pression osmotique et concentration:

Pression osmotique(Pa)=∆CRT

Propriétés électriques:

Constante diélectrique: la constante diélectrique de l'eau, de l'ordre de 80 Farad Stéradian par


mètre, est l'une des plus élevées que l'on connaisse; c'est pourquoi l'eau possède un pouvoir
ionisant très important,

Conductivité électrique de l'eau: l'eau est légèrement conductrice. La conductivité de l'eau la


plus pure que l'on ait obtenue est de 4,2 microsiemens par mètre à 20°C.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Propriétés optiques:

La transparence de l'eau dépend de la longueur d'onde de la lumière qui la traverse. Si


l'ultraviolet passe bien, l'infrarouge, si utile au point de vue physique et biologique, pénètre à
peine.

L'eau absorbe fortement l'orangé et le rouge dans le visible, d'où la couleur bleue de la lumière
transmise en couche épaisse.

Cette transparence est souvent utilisée pour apprécier certaines formes de pollution et, en
conséquence, l'efficacité des traitements d'épuration.
4
CHIMIE DE L'EAU

 pH

Le pH permet de déterminer si une solution est acide, neutre ou basique.


Les valeurs usuelles du pH sont comprises entre 0 et 14.
A 25 °C, une solution est acide si son pH est inférieur à 7, neutre si son pH vaut 7, basiquesi
son pH est supérieur à 7.
Une solution a un pH égal à 10. Est-elle acide, neutre ou basique.
Le pH étant supérieur à 7, la solution est basique.
Le jus de citron est acide. Dans quel domaine se situe la mesure de son pH ?
Une solution acide a un pH inférieur à 7. Le pH du jus de citron est compris entre [0 ; 6,9 ],
sans doute vers pH=3 ou pH = 4.

Une solution aqueuse neutre contient autant d’ions hydrogène H+ que d’ions hydroxyde HO-.
Dans une solution acide, il y a plus d’ions hydrogène H+ que d’ions hydroxyde HO-.
Dans une solution basique, il y a plus d’ions hydroxyde HO- que d’ions hydrogène H+.
Les produits acides ou basiques concentrés présentent des dangers.

Atome

C’est la plus petite partie d’un élément.


Exemple: Ne, O, H

Molécule

C'est un assemblage d’atomes qui constitue la plus petite partie d’un composé chimique.
Exemple: H2O, AlCl3, KMnO4

Mole

Un échantillon normal de matière contient un très grand nombre d'atomes. Par exemple, 1 gramme
d'aluminium contient environ 2,2 x 1022 atomes (22 000 000 000 000 000 000 000 atomes)! Pour éviter
l'utilisation d'aussi grands nombres, on a créé une unité de mesure, la mole.

Une mole (symbole: mol) d’atomes contient 6,022 x 1023 atomes. Ce nombre est appelé nombre
d'Avogadro, son symbole est NA. Ce nombre est le nombre d’atomes présent dans exactement 12g
de 12C.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

NA = 6,022 x 1023

Une mole de divers composés

Élément Nombre d'atomes Masse de l'échantillon (g)


Aluminium 6,022 x 1023 26,98
23
Fer 6,022 x 10 55,85
23 5
Cuivre 6,022 x 10 63,55
Or 6,022 x 1023 196,97

La masse d'un atome prise dans le tableau périodique est exprimé en unité de masse atomique (uma).
Cependant la masse d’une mole d’un élément est égale à la valeur de sa masse atomique exprimée en
grammes.

Masse d'un atome Masse d'une mole


Élément
(uma) d'atomes (g)
Aluminium 26,98 26,98
Fer 55,85 55,85
Cuivre 63,55 63,55
Or 196,97 196,97

Exemple 1

Combien y a-t-il d’atomes dans une molécule de K2Cr2O7?


Solution

2 atomes de potassium
+ 2 atomes de chrome
+ 7 atomes d'oxygène

Il y a donc 11 atomes dans une molécule de K2Cr2O7.

Exemple 2

Combien y a-t-il de mole d'atomes dans une mole de molécules de H2O?


Solution

2 mole d'atomes d'hydrogène


+ 1 mole d'atomes d'oxygène

Il y a donc 3 moles d'atomes dans une mole de molécules de H2O.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Exemple 3

Combien y a-t-il d'atomes dans une mole de molécules de H2SO4?

Solution

Il y a 7 atomes dans une molécule de H2SO4

Il y a donc 4,22 x 1024 atomes dans une mole de H2SO4. 6

Exemple 4

Calculer le nombre de moles d'atomes et le nombre d'atomes que contient 10 g de Fe.

Solution

La masse de 1 mole de Fe est de 55,85 g.


Le nombre de moles d'atomes de Fe est

ou

Le nombre d'atomes de Fe est

Exemple 5

Calculer le nombre de moles de molécules et le nombre de molécules que contient 49 g de H2SO4.

Solution
La masse de 1 mole de H2SO4 est de 98 g.
Le nombre de moles de H2SO4 est

Le nombre de molécules de H2SO4 est

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Exemple 6

Calculer le nombre de moles d'atomes et le nombre d'atomes que contient 10 g de NaCl.

Solution

La masse de 1 mole de NaCl est de 58,44 g.


On trouve d'abord le nombre de moles de NaCl

7
Il existe 2 moles d'atomes par mole de NaCl, soit 1 mole de Na + 1 mole de Cl.
Connaissant le nombre de mole de NaCl on peut trouver le nombre de mole d'atomes

Le nombre d'atomes est donc

Oxydo-réduction

Une réaction d'oxydoréduction ou réaction redox est une réaction chimique au cours de laquelle se
produit un échange d'électrons. L'espèce chimique qui capte les électrons est appelée « oxydant » ;
celle qui les cède, « réducteur ».
Les réactions d'oxydoréductions constituent une grande famille comprenant de nombreuses réactions
chimiques, puisqu'elles interviennent dans les combustions, certains dosages métallurgiques,
la corrosion des métaux, l'électrochimie ou la respiration cellulaire. Ces réactions jouent en particulier
un rôle fondamental en biologie, dans la transformation de l'oxygène au sein des corps vivants. Elles
sont également massivement utilisées par l'industrie humaine, à l'exemple de l'obtention de la fonte à
partir de minerais composés d'oxyde de fer, par réduction, puis de fer et d'acier à partir de la fonte, par
oxydation.
Cette variété s'explique par la mobilité, la légèreté et l'omniprésence dans toutes les formes de la
matière de l'électron.
Pour faciliter l'étude des réactions, on utilise un outil qui associe (parfois abstraitement) à chaque
atome d'un composé un nombre d'oxydation (n.o.) qui symbolise la valeur de la charge portée. (Fe2+ a
un nombre d'oxydation de 2.)
Une oxydation est une perte d'électrons (donc une augmentation du n.o., les électrons étant chargés
négativement). Par exemple :
Zn → Zn2+ + 2 e-

Ce don d'électrons ne se produit que s'il existe un corps susceptible de les accepter.

Le phénomène inverse (acceptation des électrons) est appelé la réduction.

Une réduction est un gain d'électrons (donc une diminution du n.o., les électrons étant chargés
négativement). Par exemple :

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Cu2+ + 2 e- → Cu
Ainsi, les « combinaisons avec l'oxygène » ne sont qu'un cas particulier des réactions
d'oxydoréduction. Voici deux réactions avec le cuivre :

2Cu + O2 → 2CuO
Cu + Cl2 → CuCl2
La première combine le cuivre et le dioxygène tandis que la seconde combine le cuivre et le dichlore.
Le chlore et l'oxygène ont un point commun : ce sont des éléments plus électronégatifs que le cuivre.
L'oxydation d'un corps s'accompagne toujours de la réduction d'un autre (les électrons ne peuvent pas
circuler seuls et sont nécessairement captés), on parle d'une réaction d'oxydoréduction. L'oxydation est 8
une demi-réaction de l'oxydoréduction et la réduction est l'autre demi-réaction.
En résumé;
Dans une oxydoréduction,

 l'élément qui cède un ou des électron(s) est appelé « réducteur »,


 l'élément qui capte un ou des électron(s) est appelé « oxydant ».
(on peut utiliser un moyen mnémotechnique : réducteur : donneur ; oxydant : gagnant.)
Le réducteur s'oxyde (réaction d'oxydation), l'oxydant se réduit (réaction de réduction).
L'oxydoréduction se compose donc de deux demi-réactions : une oxydation et une réduction.

 Oxydation

réducteur(1) = oxydant(1) + ne- (les flèches n'apparaissent que si la réaction est totale, quand K >
10 000)

 Réduction

oxydant(2) + ne- = réducteur(2)

 Oxydo-réduction (« somme » de l'oxydation et de la réduction)

oxydant(2) + réducteur(1) → oxydant(1) + réducteur(2)


LANGAGE DE L’EAU
Pour traiter l'eau, il est besoin de la connaître et donc de pouvoir la caractériser le plus précisément
possible. Dans le vocabulaire du traiteur d'eau, certains termes s'écartent sensiblement des termes
scientifiques utilisés par ailleurs.
Les paramètres répertoriés ci-dessous sont les plus courants:

Turbidité

En relation avec la mesure des matières en suspension, elle donne une première indication sur la teneur
en matières colloïdales d'origine minérale ou organique. Elle est appréciée, soit par rapport à des
solutions témoins opalescentes (formazine, mastic...), soit par la mesure de la limite de visibilité d'un
objet défini (fil de platine, disque de Secchi).

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Indice de colmatage: Fouling index

Il représente le pouvoir colmatant d'une eau. Il est donc aussi en relation avec les matières en
suspension et intervient dans les traitements par membranes.

Matières en suspension (MES)

Le paramètre englobe tous éléments en suspension dans l'eau dont la taille permet leur rétention sur un
filtre de porosité donnée.

Couleur
9
La couleur vraie après filtration est due, le plus souvent, à la présence de matières organiques dissoutes
ou colloïdales. Il n'y a pas de relations entre la couleur et la concentration en matières organiques. Elle
est mesurée par comparaison à une solution de référence (Platine - Cobalt).

Concentration (volumique)

Elle représente le rapport de la masse de corps dissous ou dispersé dans un certain volume d'eau. Elle
s'exprime par exemple en mg.l-1, g.m-3, g.l-1...

Équivalent-gramme

L'équivalent-gramme est le quotient de la masse molaire d'un corps par le nombre de charges de même
signe portées par les ions que libère en solution aqueuse une molécule de ce corps.
Ainsi une molécule d'acide orthophosphorique, H3PO4 libère trois charges positives et trois charges
négatives. Un équivalentgramme de H3PO4 est donc égal à 1/3 de la masse d'une mole de H3PO4.

Normalité

Une solution normale est celle qui contient un équivalent-gramme du corps considéré par litre de
solution. On utilise aussi des multiples et des sous-multiples de la solution normale (solutions 2 N
N/10 -N/25 - N/50 - N/100, etc.).
D'une manière générale, lorsqu'on fait agir sur un volume V1 d'un électrolyte de normalité N1, un
autre électrolyte de normalité N2 le volume V2 est déduit de la relation
N1V1 = N2V2

Milliéquivalent par litre

On utilise souvent en pratique le milliéquivalent par litre (meq.l-1) qui est la quantité de l'électrolyte
considéré dissoute dans un litre de solution égale au millième de l'équivalent-gramme de cet
électrolyte. C'est la concentration d'une solution N/1000.

Degré français

Dans la pratique du traitement de l'eau, on utilise le degré français qui correspond à la concentration
d'une solution N/ 5 000.
1 meq.l-1= 5 °F

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Exemple: une solution d'un sel de calcium à 5 °F contient en calcium Ca (masse molaire 40g et de

valence 2) :

Correspondance des divers degrés

 1° français = 0,56° allemand = 0,7° anglais = 10 ppm CaC03


 1° allemand = 1,786° français =1,25° anglais = 17,86 ppmCaC03

On distingue :

 A) TH total: teneur en Ca et Mg. 10


 B) TH calcique: teneur en Ca.
 C) Dureté carbonatée: teneur en hydrogénocarbonate et carbonate de Ca et de Mg. Elle est
égale au TAC (voir plus bas), si le TH est supérieur au TAC, ou au TH, si le TAC est supérieur
au TH.
 D) Dureté non carbonatée: (dureté permanente) : indique la teneur en Ca et Mg correspondant à
des anions forts. Elle est égale à la différence A - C.
 TA et TAC

Le titre hydrotimétrique ou dureté de l'eau, est l’indicateur de la minéralisation de l’eau.


Elle est surtout due aux ions calcium et magnésium.

La dureté s’exprime en ppm w/v (ou mg/L) de CaCO3 ou en degré français (symbole °f ou °fH)
en France (à ne pas confondre avec le symbole °F, degré Fahrenheit). 1 degré français
correspond à 10-4 mol/L, soit 4 milligrammes de calcium ou 2,4 milligrammes de magnésium
par litre d’eau.

Plage de valeurs du titre hydrotimétrique :


TH (°f) 0 à 7 7 à 15 15 à 25 25 à 42 supérieur à 42
Eau très douce douce moyennement dure dure très dure

Généralement, on distingue la dureté permanente et la dureté temporaire, la somme des deux


étant la dureté totale. La dureté se détermine par un dosage complexométrique par l’EDTA. On
utilise un adoucisseur d'eau pour adoucir l'eau jusqu'à environ 5° français, car les détergents
tels que le savon sont moins efficaces dans une eau dure : les ions calcium et magnésium font
précipiter les anions carboxylate à longue chaîne présents dans le savon.
Les sels minéraux qui entrent à l'état dissous dans le calcul de la dureté de l'eau sont souvent
essentiels à la santé. Lors de leur dissolution dans l'eau ceux-ci se retrouvent sous la forme de
cations et d'anions. À l'état libre, ces derniers sont toutefois difficilement assimilables par les
êtres vivants (qui assimilent plus facilement des ions complexés).

Titre alcalimétrique (T.A)

Il permet de connaître les teneurs de l’eau en carbonates et bases fortes présentes dans l’eau. Cette
analyse se fait en présence de phénolphtaléine qui vire de l’incolore au rose-fuchsia à un pH de 7,0. Le
Titre alcalimétrique s’exprime en degré français (°f).

1°f = 3,4 mg/L d'ion hydroxyde OH- = 6,0 mg/L d'ion carbonate CO32- = 12,2 mg/L de l'ion
hydrogénocarbonate HCO3-

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Titre alcalimétrique complet (TAC)

Le TAC (titre alcalimétrique complet) est la grandeur utilisée pour mesurer le taux d’hydroxydes, de
carbonates et de bicarbonates d’une eau, son unité est le degré français (°f ou °fH).

En titrant l’eau à analyser avec un acide, on obtient un premier point de neutralisation qui est le TA
(titre alcalimétrique) et qui correspond à pH 8,2 (virage de la phénolphtaléine). À ce stade, on a
neutralisé l’ensemble des hydroxydes et des carbonates.

En continuant le dosage, on est amené à un deuxième point de neutralisation à pH 4,4 (virage de


l’hélianthine). On aura alors dosé la totalité des hydroxydes, carbonates et bicarbonates présents
initialement. 11

Il s'agit de faire attention aux unités utilisées dans les équations, qui s'écrivent différemment suivant
que l'on utilise des °f ou des mol/L.

Titre en sels d'acides forts - SAF

Dans les eaux naturelles il n'y a pas d'acide fort libre; ne sont présents que des sels de ces acides,
surtout sulfates et chlorures. Le SAF exprime la teneur globale en sels de ces acides forts.

Salinité

La salinité totale d'une eau correspond au total des cations et des anions présents exprimés en mg.l-1.

Oxydabilité au permanganate

On groupe dans cette expression toutes les substances capables d'être oxydées, par le permanganate de
potassium (KMnO4). Il existe différentes méthodes d'analyses selon la température, le milieu
réactionnel et le protocole.

Demande chimique en oxygène (DCO)

La DCO correspond à la consommation globale à chaud de l'oxygène du dichromate de potassium et


est représentative de la majeure partie des composés organiques ainsi que des sels minéraux oxydables.
On utilise parfois en France la DCOAD qui correspond à la demande chimique en oxygène de
l'échantillon après une décantation de 2 heures.

Demande biochimique en oxygène(DBO)

C'est la quantité d'oxygène consommée à 20 °C et à l'obscurité pendant un temps donné pour assurer
par voie biologique l'oxydation des matières organiques présentes dans l'eau. On utilise
conventionnellement la DBO5, c'est-à-dire la quantité d'oxygène consommé après 5 jours d'incubation.
La DB05 n'est représentative normalement que de la pollution organique carbonée biodégradable.

Carbone organique total (COT)

Il représente la teneur en carbone lié à la matière organique, et repose sur une mesure de C02 après
oxydation complète.
Cette mesure, rapide et ne nécessitant qu'un volume réduit d'échantillon, est par contre difficilement
corrélable avec les mesures précédentes. D'autre part, dans la majorité des cas l'élimination des
matières en suspension est nécessaire avant le dosage.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Azote Kjeldahl (NTK)

Le NTK regroupe l'azote présent sous forme organique et celui sous forme ammoniacal. Il est souvent
appelé, à tort, azote total.

Azote global (NGL)

Le terme couvre l'ensemble des formes azotées présent dans une eau, c'est-à-dire azote organique,
azote ammoniacal, nitrite et nitrate. Il correspond donc à l'addition au terme NTK des formes oxydées
de l'azote.
12
LES EAUX NATURELLES

 Eaux souterraines
 Eaux de surface
 Eaux de mer

EAUX SOUTERRAINES ET EAUX DE SURFACE

Principales différences entre eaux de surface et eaux souterraines

Caractéristiques Eau de surface Eau souterraine


Température Variable Relativement constante
Turbidité/MES Variable, parfois élevée Faible ou nulle
Couleur Liée aux MES Liée aux matières en solution
Minéralisation globale Variable en fonction des Sensiblement constante. En
terrains, des précipitations, des général plus élevée
rejets
Fe et Mn dissous Généralement absents sauf en Généralement présents
profondeur des lacs
CO2 agressif Généralement absent Souvent présent en grande
quantité
Oxygène dissous Le plus souvent au voisinage de Absent la plupart du temps
la saturation. Absent dans les
eaux très polluées
H2S Généralement absent Souvent présent
NH4 Présent seulement dans les eaux Présent fréquemment
polluées
Nitrates Peu abondants en général Teneur parfois élevée
Silice Teneur en général modéré Teneur souvent élevée
Micropolluants minéraux et Présents dans les pays Souvent absents
organiques développés
Eléments vivants Bactéries, virus, plancton Ferrobactéries fréquentes
Caractères eutrophes Fréquents (T° élevées) Non

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

EAUX DE MER ET EAUX SAUMÂTRES

Salinité des eaux de mer selon l’origine

Origine Salinité g/l


Mer baltique 17
Atlantique et Pacifique 32 à 35
Mer méditerranée 38 à 40
Mer rouge 43 à 45
Mer morte 270

PARAMETRES DE QUALITE DE L'EAU 13

 IMPURETES MINERALES
 IMPURETES BIOLOGIQUES
 IMPURETES ORGANIQUES

IMPURETES MINERALES

Certaines de ces impuretés ont une influence sur les qualités organoleptiques de l'eau, son aspect
esthétique, ou son comportement dans le réseau de distribution, mais sont sans effet appréciable sur la
santé du consommateur, alors que d'autres ont un effet reconnu.

Impuretés sans effet appréciable sur la santé:

Turbidité: C'est, avec la couleur, le premier paramètre perçu directement par le consommateur. Toutes
les eaux sont turbides, mais une turbidité trop importante provoque un rejet de la part de l'utilisateur.

La turbidité doit aussi être éliminée pour d'autres raisons:

- permettre une bonne désinfection de l'eau,

- éliminer tout polluant adsorbé sur les matières en suspension (métaux lourds...),

- éviter tout dépôt dans le réseau de distribution.

Couleur: La couleur peut être due à certaines impuretés minérales (fer...) mais également à certaines
matières organiques (acides humiques, fulviques). Elle doit être éliminée pour rendre l'eau agréable à
boire. L'élimination de la couleur s'accompagne également de l'élimination de certaines matières
organiques indésirables (précurseurs de composés haloformes...).

Minéralisation: L'alcalinité et la dureté participent à l'équilibre calcocarbonique de l'eau


conjointement avec le pH et l'acide carbonique dissous. On cherche à distribuer une eau à l'équilibre
pour éviter l'entartrage ou la corrosion des réseaux. Une quantité trop importante de sulfates a un effet
sur le goût de l'eau et peut la rendre laxative. Une quantité trop importante de chlorures affecte aussi le
goût de l'eau et la rend corrosive.

Certains métaux: Le fer et le manganèse peuvent provoquer une coloration et sont à l'origine de
dépôts dans les réseaux. Des corrosions peuvent en résulter. Par ailleurs, ils affectent les qualités
organoleptiques de l'eau, comme d'autres métaux: le cuivre, l’aluminium, le zinc.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Gaz dissous: L'H2S est révélateur de conditions anaérobies, il provoque de mauvaises odeurs et peut
être à l'origine de corrosion. Il doit être éliminé.

Ammonium NH4+: Il n'a pas d'effet appréciable sur la santé du consommateur, mais sa présence dans
les eaux est un indicateur de pollution. Dans les eaux profondes, la présence de NH, peut également
être due aux conditions réductrices régnant dans une nappe. L'ammonium doit être éliminé dans les
eaux de consommation, car c'est un aliment qui peut permettre à certaines bactéries de proliférer dans
les réseaux de distribution

Nitrates: Les nitrates, dont on constate une augmentation générale de la concentration dans les eaux
brutes, doivent être éliminés car leur nuisance a été reconnue lorsqu'ils sont présents en grande
concentration dans l'eau de consommation. Ils sont à l'origine de la méthémoglobinémie des 14
nourrissons.

Dureté: Elle n'a pas d'effet tangible sur la santé, mais l'adoucissement de l'eau par échange d'ion en
cycle sodium conduit à une augmentation de la teneur en sodium de l'eau; une forte teneur en sodium
semble favoriser l'hypertension

Fluor: Une concentration en fluor trop importante provoque la fluorose des os. Il est, dans ce cas,
indispensable de réduire la concentration en fluor

IMPURETES DE NATURE BIOLOGIQUE

Toutes les eaux sont susceptibles d’être polluées par des micro-organismes.

Bactéries et virus: Les bactéries test de contamination fécale sont apportées par les rejets d'eaux
résiduaires urbaines effectués dans l'environnement, que ce soit avec ou sans traitement. Ces bactéries
sont le révélateur d'une contamination possible par des bactéries ou virus, pathogènes pour l'homme.
Le développement de germes banals peut créer de graves problèmes dans les réseaux de distribution:
consommation de l'oxygène dissous, corrosion, apparition de mauvais goûts.

Phytoplancton et zooplancton: Les eaux de surface contiennent de nombreux organismes constituant


le phytoplancton et le zooplancton. Plusieurs de ces organismes, dont certains Actinomycètes et
certaines Cyanophycées, sécrètent des composés (comme la géosmine) donnant à l'eau un goût et une
odeur désagréable. D'autres sont pathogènes pour l'homme (amibes).

La présence d'algues et de macroorganismes dans le réseau (Asellus, Copépodes, Nématodes) est


désagréable pour le consommateur, et leur développement peut aboutir à des désordres importants
(prolifération, dépôts, apparition de conditions anaérobies). De plus, pendant leur développement ou au
moment de leur mort, certains microorganismes (Cyanophycées par exemple) émettent des métabolites
toxiques pour les animaux supérieurs.

IMPURETES ORGANIQUES

De nombreuses substances organiques naturelles sont présentes dans les eaux, souterraines ou de
surface. Elles se classent en 6 groupes principaux: substances humiques, acides hydrophiliques, acides
carboxyliques, peptides et amino- acides, hydrates de carbone et hydrocarbures

Paramètres globaux: Ce sont des mesures dont le résultat n'exprime pas une concentration en une
substance chimique organique bien définie, mais concerne une caractéristique commune à plusieurs
substances.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Oxydabilité au KMnO4 et Carbone Organique Total: rendent compte de la concentration en


matières organiques qui peuvent être d'origine naturelle (acide fulvique, acide humique) ou provenir de
déversements urbains ou industriels.

Il est souhaitable que la concentration de ces facteurs dans l'eau traitée soit réduite le plus possible,
pour éviter tout développement de micro-organismes dans le réseau de distribution.

L'absorption mesurée en ultraviolet à 254 nm rend compte de la concentration en doubles liaisons


(aliphatiques, carboxyliques, benzéniques).

Le CLOT (ou XOT) rend compte de la concentration en matières organiques chlorées (ou
halogénées). Il augmente après chloration d'une eau et devra être le plus faible possible à l'arrivée au 15
robinet du consommateur.

Pesticides et produits phytosanitaires: Ces produits sont utilisés en agriculture dans la lutte contre
les ennemis des végétaux. Certains s'hydrolysent assez rapidement mais d'autres sont particulièrement
résistants et s'accumulent dans la chaîne alimentaire. Certains de ces produits sont toxiques, et d'autres
sont mutagènes ou cancérigènes. On rencontre aussi de plus en plus fréquemment la simazine et
l'atrazine. Il importe d'éliminer au mieux ces produits dangereux pour la santé des consommateurs.
Exemples:

 DDT
 ATRAZINE
 ALDRINE
 CHLORDANE
 Etc…

Solvants chlorés: De nombreuses eaux profondes ont été contaminées par ces substances: rejets
industriels, injection en puits perdus, lixiviat de décharge. Ces substances sont cancérigènes ou
mutagènes, et il importe de les éliminer. On peut citer: le tétrachlorure de carbone, le
1.2.Dichloroéthane, le 1.1.Dichloroéthène, le 1.1.1. Trichloroéthane.

Phénols et dérivés: Les phénols et leurs dérivés sont l'indice d'une pollution industrielle. Leur
nuisance la plus marquante est le goût de chlorophénol qui apparaît dans l'eau en présence de chlore
pour des teneurs extrêmement faibles. Si normalement il suffit de réduire la teneur en phénol pur à 1
μg/l pour être à l'abri des goûts, on peut dans certains cas déceler encore des traces de goût de
chlorophénol avec une teneur de 0,1 à 0,01 μg/l. Le seuil de détection organoleptique des
chlorophénols est largement inférieur aux valeurs qui seraient dangereuses pour la santé du
consommateur: on élimera donc ces substances jusqu'à les rendre indétectables au goût.

Hydrocarbures: Les hydrocarbures susceptibles de polluer les eaux de surface ou les eaux
souterraines proviennent principalement des rejets de produits pétroliers, d'huiles de vidange,
d'effluents de différentes industries ou d'usines à gaz, de vapeurs... Les hydrocarbures aromatiques sont
particulièrement solubles. On peut trouver du pétrole, du kérosène, de l'essence, du mazout, du fuel,
des huiles ou lubrifiants. Leur biodégradabilité est lente. En cas de pollution accidentelle, leur présence
est de durée limitée à la prise d'eau d'une station en rivière alors qu'elle peut être très longue dans une
eau souterraine (quelquefois plusieurs années en raison du pouvoir de rétention du sol). C'est la raison
pour laquelle les ressources en eaux souterraines doivent être sévèrement protégées contre les risques
de contamination par les hydrocarbures

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

 Nuisances et toxicité:

- création d'un filin qui nuit à la réoxygénation des eaux de surface et freine leur auto-épuration,

- perturbation des stations de traitement d'eau potable; la floculation et la décantation s'en trouvent
affectées et le matériau filtrant risque d'en rester longtemps imprégné,

- apparition de goûts et d'odeurs pour des seuils extrêmement variables suivant les produits (de 0,5
μg 1-1 pour l'essence à 1 mg/l pour les huiles et lubrifiants),

- toxicité: elle serait à craindre dans les eaux de boisson pour des doses supérieures aux seuils
d'apparition d'odeur et de goût. On a constaté des affectations cutanées dues à des produits d'addition 16
du mazout.

Hydrocarbures polycycliques aromatiques (H.P.A.): Certaines de ces substances sont hautement


cancérigènes, et il importe de les éliminer parfaitement avant distribution. Parmi ces substances, il faut
citer le benzo (3,4) pyrène, le benzo (11,12) fluoranthène, le benzo (1,12) perylène, le benzo (3,4)
fluoranthène, l'indeno (1,2,3) pyrène.

Polychlorobiphényls (PCB): Ces produits se sont développés au cours des dernières années pour
différents usages: plastifiants, solvants, lubrifiants, fluides hydrauliques caloporteurs. Ils ont en
particulier été utilisés dans la fabrication de transformateurs et condensateurs. Ils sont connus en
France sous le nom commercial de Pyralène.

Par combustion ou pyrolyse, ils peuvent donner naissance à des produits suspectés d'être très toxiques:
les polychlorodibenzofurannes ("furannes") et les polychlorodibenzodioxines ("dioxines"). Ces
produits sont particulièrement stables et se sont, à ce titre, répandus dans l'environnement. Ils sont
assimilables par les organismes vivants et peuvent se transmettre dans les chaînes alimentaires. Sans
avoir été formellement démontrée, leur nocivité est fortement suspectée.

Détergents: Les détergents sont des composés tensioactifs synthétiques dont la présence dans les eaux
est due aux rejets d'effluents urbains et industriels. Les produits commerciaux renferment des
composants actifs: les agents de surface et les adjuvants.

TRAITEMENT DES EAUX POTABLES

POURQUOI TRAITER?

Dans tous les cas, l'eau mise à disposition du consommateur dans le réseau de distribution doit être
traitée, même si l'homme n'en consomme directement qu'une très faible proportion. Il est en effet
dangereux pour la santé et économiquement prohibitif d'envisager un
double réseau de distribution, l'un des réseaux distribuant l'eau destinée à la consommation et l'autre
réseau distribuant l'eau destinée aux autres usages.
Quel que soit l'usage qu'en fera le consommateur, l'eau arrivant au robinet de ce consommateur doit
donc être "potable",c'est-à-dire répondre à la réglementation en vigueur .
Il est nécessaire de traiter l'eau chaque fois que l'un des paramètres analytiques est supérieur aux
normes en vigueur dans le pays considéré. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) établit pour
chaque paramètre, des recommandations qui doivent être adaptées dans chaque pays, en fonction de
l'état sanitaire et des considérations économiques de ce pays, pour aboutir aux normes réglementaires
nationales

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

CRITÈRES DE CHOIX

Le choix de l'eau à traiter avant distribution dépend de plusieurs facteurs. Pour chacune des ressources
dont on dispose (eau souterraine, eau de surface courante ou stockée), on évalue :

- la quantité: la "source" doit être capable de fournir, en toute circonstance, la quantité d'eau écessaire.
Dans les pays à précipitations très variables, il peut être nécessaire de prévoir un barrage pour retenir
pendant les périodes de pluies la quantité dont on aura besoin en période sèche,

- la qualité: la qualité de l'eau brute dont on dispose doit être compatible avec lalégislation en vigueur
dans certains pays. Il faut déterminer le procédé de traitement le mieux adapté pour potabiliser cette
eau. Ce procédé doit être évalué en tenant compte de la variabilité de la qualité de l'eau au cours des 17
années précédentes (variations journalières, saisonnières, climatiques) et des variations potentielles que
l'on peut supposer pour le futur (construction d'un barrage par exemple). Il faut, en outre, se rappeler
que, eau souterraine n'est pas synonyme d'eau pure de nombreuses nappes sont en effet polluées soit
bactériologiquement, soit par des nitrates, des produits phytosanitaires, des solvants chlorés ou des
hydrocarbures.

- l'économie: il faut ensuite comparer les coûts d'investissement et de fonctionnement relatifs à


chacune des ressources disponibles, pour assurer à la fois la quantité et la qualité de l'eau à distribuer
stockage et transport de l'eau brute, traitement de l'eau, stockage et transport de l'eau traitée.

FILIERES DE TRAITEMENT

FAMILLE NATURE DU BUT PROCEDE


TRAITEMENT RECHERCHE

Dégrossissage Elimination des MES Dégrillage/Tamisage


de grosses et
Prétraitements moyennes tailles Dessablage/Déshuilage
physiques (>200-300µm)
Débourbage

Retenues artificielles:
Stockage Préélimination des
MES et de la Barrage et Lac
turbidité artificiel
Oxygénation Cascades

Aération Oxydation Fe et Mn Aération sous pression

Elimination CO2 et Pulvérisation par buses


H2S

Elimination de NH4+ Préchloration


Prétraitements Préoxydation
physico-chimiques chimique Oxydation des MO Préozonation

Oxydation Fe et Mn Préoxydation au
Oxydation composés Permanganate de

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

soufrés potassium

Elimination totale
des MES et 1) Déstabilisation des
colloïdes par
coagulation-floculation
Coagulation- Décoloration
Floculation complète 2) Séparation des flocs
par décantation-
filtration
Traitements physico-
chimiques 18
Eliminer le gaz
Neutralisation carbonique agressif Aération ou ajout de
et limiter la corrosion réactifs alcalins
des conduites (chaux; soude,
métalliques carbonate de
sodium...)
Limiter la corrosion
et augmenter la
dureté carbonatée 1)CO2 + Chaux
2)Bicarbonate de
Reminéralisation sodium+chlorure de
calcium
Elimination totale
des germes
Désinfection dangereux: Chloration
Coliformes; Ozonation
Streptocoques; Bioxyde de chlore
Clostridium; Sulfito- Ultra-violet
réducteurs

1)Elimination des 1)Filtration lente


matières organiques
carbonées

2)Elimination du fer 2)Combinaison d'un


et du manganèse réacteur rapide
Traitement Filtration biologique biologique fortement
biologique oxygénée
3) Réacteur
3)Elimination des biologique+O2+CAG
nitrates

4)Elimination de 4)Oxygénation de l'eau


l'ammoniaque avant filtration

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Echange des anions


Nitrates avec les
Elimination des chlorures d'une résine
nitrates anionique

Autres traitements Echange d'ions


Adoucissement Elimination du
calcium et du
magnésium

Décarbonatation Elimination du Ca et 19
du Mg et des
Bicarbonates

1) Elimination totale En grains: traitement


ou partielle de: d'affinage sur lit fixe

Goûts tenaces En poudre: traitement


Adsorption sur combiné avec
charbon actif Micropolluants coagulation-floculation

MO solubles

2) Déchloration
Autres traitements
importants Traitement à la chaux
Décarbonatation Elimination de la
dureté et des Echange d'ion
carbonates

Osmose inverse
Elimination des Nanofiltration
Techniques anions Chlorures et Electrodyalise
membranaires Sulfate
Ultrafiltration
Elimination des Microfiltration
micropolluants

NORMES DE POTABILITE

La couleur
Norme : Esthétique < 15 UCV
La couleur peut être d’origine minérale ou organique. Les éléments minéraux susceptibles de colorer
l’eau sont le fer (teinte rougeâtre) et le manganèse (teinte noirâtre). Les substances organiques qui
donnent une coloration à l’eau sont nombreuses. On peut penser aux algues, à la décomposition de
végétaux, aux tannins et aux lignines.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

La turbidité
Norme : < 5 UTN

La turbidité vient des particules en suspension dans l’eau qui diffusent la lumière dont le limon,
l’argile, les matières organiques et inorganiques en fines particules. Certaines conditions
météorologiques peuvent modifier la turbidité d’un approvisionnement en eau. Par exemple, les hautes
chaleurs en été, les pluies torrentielles et le renversement des lacs à l’automne et au printemps sont des
facteurs qui augmentent la turbidité.

20

Le pH
Norme : entre 6,5 et 8,5

Le pH est une mesure de l’activité des ions d’hydrogène (H+) contenus dans l’eau. Il correspond au
logarithme de la concentration des ions H+. L’échelle du pH varie entre 0 et 14, soit une forte acidité
(0) et une base forte (14). Une eau légèrement acide sera entre 6,5 et 7. Une eau légèrement alcaline
sera entre 7,2 et 8,3. La valeur du pH donne donc une idée de son alcalinité et de sa teneur en CO2. Il
faut toutefois faire attention, une eau qui a un pH de 7 peut être agressive si la dureté et l’alcalinité
sont faibles.

Le fer (Fe) et le manganèse (Mn)


Norme : Esthétique; Fer 0,3 mg/L et Mn 0,05 mg/L

Le fer et le manganèse sont souvent présents dans l’eau et ce, en quantité variable selon les régions et
la provenance de l’eau. La norme a été décidée selon une qualité esthétique. En effet, le fer et le
manganèse ne sont pas des substances toxiques. Par contre, au-delà de la norme prescrite, ces
composantes donnent une couleur et un goût désagréable à l’eau et elles sont responsables des taches
laissées sur les vêtements et sur les accessoires de plomberie.

Le soufre (H2S)
Norme : < 0,05 mg/L

Le soufre donne un gout et une odeur à l’eau désagréable. Bien quelle peut être potable, les gens
hésitent à consommer une eau sulfuré. Le soufre est un élément qui se traite bien, nous traiton
principalement le soufre à l’aide d’une système d’aération et d’un filtre catalyseur.

La dureté totale
Norme : Esthétique < 120 mg/L

L’eau naturelle étant riche en CO2 et en oxygène a un grand pouvoir dissolvant au contact des
minéraux comme le calcite, le gypse et la dolomite. L’eau peut les dissoudre et acquérir une dureté de
plusieurs milliers de mg/L selon l’endroit où elle passe.

Les cations qui sont responsables de la dureté sont les cations multivalents. La dureté totale est

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

composée d'environ 80% de dureté calcique et 20% de dureté magnésienne.

Dans la dureté calcique, on retrouve seulement le calcium (Ca2+) et dans la dureté magnésienne, on
retrouve tous les autres cations multivalents. Dans certains cas, la dureté peut devenir un problème.

Par exemple, une dureté trop élevée précipite mal le savon, elle peut donc tacher la vaisselle, laisser
des dépôts de calcaire dans les réservoirs d’eau chaude et les bouilloires. Par contre, si l’eau ne
contient pas assez de dureté, celle-ci devient agressive et elle attaque les tuyaux et les autres
accessoires par corrosion.

Voici comment est classée la dureté :


21
Degré de dureté Concentration en mg/L
de CaCO3

Douce 0-60

Modérément douce 60-120

Dure 120-180

Très dure 180 et plus

Les chlorures
Norme : Proposition < 250 mg/L
Les chlorures sont présents dans presque toutes les eaux. Les concentrations sont très variables,
pouvant passer d’une dizaine de mg/L à plus d’un millier de mg/L. La provenance des chlorures peut
être due au passage de l’eau à travers des percolations de roches sédimentaires, à l'intrusion d’eau salée
dans les eaux souterraines et à l’épandage de chlorure de sodium et de calcium sur les routes. La
concentration maximale en chlorure proposée est de 250 mg/L, car à des concentrations supérieures,
l’eau peut avoir un goût de sel. Les chlorures sont aussi des agents corrosifs à des concentrations
élevées.

L’alcalinité
Norme : Proposition entre 30 et 500 mg/L

L’alcalinité, c’est la teneur de l’eau en carbonate (CO3), en bicarbonate (HCO3) et en alcali (OH-). Il
n’existe aucune norme applicable à l’alcalinité. L’alcalinité de l’eau est toutefois considérée acceptable
entre 30 et 500 mg/L de CaCO3 et bonne entre 100 et 200 mg/L de CaCO3. Cependant, l’alcalinité est
le principal facteur de contrôle de l’agressivité de l’eau et de son pouvoir incrustant. Une eau agressive
a tendance à réagir avec le métal des canalisations et à le corroder alors qu’une eau incrustante a
tendance à précipiter des sels dans le tuyau et à réduire son diamètre utile.

La conductivité
Norme : Proposition < 1650 ms/cm

La conductivité de l’eau est en fonction de son contenu en ions, spécialement de leur capacité à
conduire l’électricité. La conductivité de l’eau est directement liée à la concentration des impuretés
présentes dans l’eau sous forme ionique. La mesure de la conductivité est influencée par le pH et la

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

température. Il est aussi possible de déduire le résidu sec filtrable par la conductivité.

Les nitrates (No3)


Norme : < 10 mg/L

Les nitrates sont présents un peu partout dans la nature. Les nitrates proviennent de l’oxydation de
l’azote en milieu naturel. La concentration en nitrate dans l’eau potable ne doit pas dépasser 10 mg/L,
principalement à cause des cas de méthémoglobinémie rapportés chez les jeunes bébés. Cette affection
peut être mortelle chez les enfants.

Les sulfates
Norme : < 500 mg/L 22

Les sulfates proviennent des roches gypseuses et l’oxydation des sulfures répandus dans les roches
comme les pyrites. Les sulfates les plus fréquemment rencontrés sont le sulfate de sodium, le sulfate
d’ammonium et le sulfate de magnésium. Au Québec, la concentration de sulfate maximale permise est
de 500 mg/L. Bien que l’ion de sulfate soit l’un des anions les moins toxiques, une concentration de
250 mg/L peut occasionner des problèmes gastro-intestinaux chez les enfants et une concentration de
300 mg/L peut être laxative chez les adultes. En Europe, on considère que l’eau est non potable si la
concentration en sulfate dépasse 250 mg/L.

Les coliformes fécaux

Les coliformes sont présents dans le système intestinal et ils se développent à 37 degré Celsius. La
présence de coliformes fécaux atteste une pollution d’origine fécale qui est récente. La source de
contamination est près de la source en eau. L’organisme indicateur est E.Colis.

Les streptocoques fécaux


La présence de streptocoques fécaux confirme le cas d’une pollution d’origine fécale même en
l’absence de coliformes fécaux. Le S.F. survit longtemps dans les eaux. La provenance de la pollution
est donc lointaine.

Les coliformes totaux

La présence de coliformes totaux n’est pas une confirmation d’une pollution d’origine fécale. En effet,
ces coliformes peuvent provenir de la décomposition de végétaux.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

23

ADSORPTION SUR CHARBON ACTIF


(DECHLORATION)

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

LE CHARBON ACTIF

Le charbon actif est le résultat d'un traitement thermique en atmosphère strictement contrôlée:
l'activation thermique (séchage, carbonisation à 500-600°C et oxydation ménagée 850-1000°C) de
divers matériaux naturels (houille, lignite, bois, noix de coco...).

Ce traitement ne laisse que le squelette carboné des matériaux et le départ des produits volatils y laisse
tout un réseau de pores qui explique les fortes surfaces développées. Toutefois la taille des pores et
leur structure varient suivant l'origine du charbon et le traitement d'activation reçu, ce qui explique les
propriétés différentes des charbons actifs obtenus (capacité, friabilité).

L'expérience montre que les "bons" charbons actifs sont des adsorbants à très large spectre: la plupart 24
des molécules organiques se fixent à leur surface, les plus mal retenues étant les molécules les plus
polaires et celles linéaires de très faible masse molaire (alcools simples, acides organiques...). Les
molécules peu polaires génératrices de goût et d'odeur, les molécules à relativement haute masse
molaire sont, pour des raison différentes, bien adsorbées sur les charbons.

Outre ces propriétés adsorbantes, les charbons actifs sont également d'excellents supports de bactéries
capables de dégrader la fraction biodégradable de la phase adsorbée. Ainsi une partie du support peut
être régénérée biologiquement.

Ils ont également des propriétés réductrices vis-à-vis des oxydants.

La structure du charbon actif est voisine de celle du graphite. Elle se présente sous la forme d'un
empilement de couches successives planes d'atomes de carbone ordonnés en hexagones réguliers. La
surface spécifique est la caractéristique essentielle pour permettre l'adsorption des solutés. La taille des
bactéries ne leur permettent pas de pénétrer à l'intérieur du charbon. Elles se développent en surface et
forment un biofilm.

Le charbon actif est disponible sous deux formes différentes: en poudre ou en granulé.

Charbon actif en poudre (CAP):

Le charbon actif en poudre ou CAP prend la forme de grains de taille comprise entre 10 et 50 µm et il
est généralement utilisé en combinaison avec un traitement clarificateur. Le PAC est ajouté
continuellement avec l'eau à traiter avec des agents floculants. Ils est recommandé d'utiliser des
clarificateurs pour augmenter le temps de contact entre le charbon et l'eau. La dose d'ozone nécessaire
dans le cadre d'une interoxydation est alors réduite. La principale conséquence est que le nombre de
sous-produits d'ozonation diminue.

Avantages

Le charbon actif en poudre est 2 à 3 fois moins chères que le charbon en granulé

Des quantités supplémentaires peuvent être rajoutées en cas de pointes de pollution accidentelles ou
temporaires.

L'adsorption est rapide dans la mesure où une grande partie de la surface de contact est directement
disponible.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Inconvénients

Le charbon actif ne peut pas être régénéré quand il est mélangé avec des boues d'hydroxyde.

Il est difficile d'enlever les dernières traces d'impuretés sans ajouter une quantité très importante de
charbon actif en poudre.

La détection des pointes de pollution est problématique et sa concentration applicable est limitée à 80
mg.L-1
Charbon actif en granulé (CAG):

L'élimination des micropolluants organiques et de la matière organique est l'enjeu majeur de l'emploi 25
du CAG. Les pesticides et les composés sapides sont les principaux micropolluants organiques.
L'élimination de la matière organique sous forme de carbone organique dissous biodégradable fait
appel aux phénomènes d'adsorption et de biodégradation. Cette bioélimination est rendue possible par
la présence d'une biomasse colonisatrice de la surface du charbon, cette colonisation du filtre demande
1 à 2 mois.

Vue au microscope électronique d'un grain de charbon actif à base de noix de coco.

La nitrification de l'ammonium, la réduction des oxydants chlorés résiduels et une très faible
élimination de certains sous-produits de désinfection tels que les bromates et les chlorates, sont les
autres potentialités du charbon actifs en grains.
Les caractéristiques physiques des granulés de charbon actifs varient considérablement selon les
produits. Il faut tenir compte des paramètres suivants lors du choix du charbon actif:

Matériaux utilisés pour la fabrication du charbon activé: houille, lignite, bois, noix de coco,

Forme: Extrudé, broyé

Taille des grains: TE 0.25-3 mm

CU 1.4-2.2 mm

Friabilité: 750 10 à 50%

1500 20-100%

Densité : 0.20-0.55

Surface spécifique: 500-1300 m2.g-1

% de cendres: 4-12

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Les filtres à charbon actif ont une construction similaire à celle des filtres à sable, on dispose le
charbon actif en lit et on filtre l'eau polluée. Ceux-ci sont utilisés pour filtrer la matière organique ou
les métaux lourds (BTEX, PAK et chlorophénols). Le charbon actif doit être remplacé de façon
régulière, il peut parfois être régénéré.

Quand utiliser l'adsorption?

L'adsorption est un traitement efficace pour enlever la matière organique, particulièrement quand la
charge moléculaire est importante et la polarité est faible. Le charbon actif peut donc être utilisé pour
enlever les phénols, les hydrocarbures saturés qui sont des molécules insolubles difficilement
attaquables par l'ozone, les pesticides, les métaux lourds, les agents tensio-actifs...
26
L'adsorption est un processus où un solide est employé pour enlever une substance soluble de l'eau.
Dans ce process, le charbon actif est le solide. Le charbon actif est produit spécifiquement pour couvrir
une surface interne très grande (entre 500 et 1500 m2/g). Cette grande surface rend le charbon actif
idéal pour l'adsorption. Il existe deux formes de charbons actifs: le charbon actif en poudre (PAC) et le
charbon actif granulaire (GAC). Le GAC est, la plupart du temps, employé dans le traitement de l'eau,
il peut adsorber les substances solubles suivantes :

 Substances organiques et non polaires comme les huiles minérales, les BTEX, les poly-
hydrocarbures aromatiques (PACs), les phénols (chlorure)
 Subtances halogénées : I, Br, Cl, H et F
 Odeur
 Goût
 Levures
 Divers produits de fermentation
 Substances non polaires (non solubles dans l'eau)

Exemples d'application :

 Traitement des eaux souterraines polluées


 Traitement contre les micropolluants, adsorption des traces de certains métaux lourds
 Rétention du chlore
 Filtration fine pour piscines
 Filtration finale pour le rejet d'effluents
 Les performances des filtres à charbon actif dépendent de la température, ainsi que du composé
à adsorber.
 Pour les applications de traitement d'eau dans les procédés des industries alimentaires, la
filtration au charbon actif est souvent accompagnée d'une désinfection UV.

Description du process

L'eau est pompée dans une colonne qui contient du charbon actif, cette eau quitte la colonne à travers
un système drainant. L'activité de la colonne de charbon actif dépend de la température et de la nature
des substances. L'eau passe à travers la colonne continuellement, ce qui entraîne une accumulation des
substances sur le filtre. Pour cette raison, le filtre a besoin d'être remplacé périodiquement. Un filtre
utilisé peut être régénéré de différentes façons, le charbon granulaire peut être régénéré facilement en
oxydant la matière organique. L'efficacité du charbon actif diminue alors de 5 à 10%. Une petite partie
du charbon actif est détruite pendant le processus de régénération et doit être remplacée. Si vous
travaillez avec différentes colonnes en série, vous pouvez vous assurer que vous n'aurez pas un
épuisement total de votre système de purification.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Action réductrice du charbon actif

Une propriété des charbons actifs est leur action réductrice des oxydants (chlore, dioxyde de chlore,
ozone etc...).

HOCl + C* C*O + H+ + Cl¯

O Cl¯ + C* C*O + Cl¯

On réalise ainsi la déchloration d'une eau ayant subi un traitement de chloration par excès. On
caractérise cette action déchlorante par la longueur de demi-déchloration : c'est la hauteur de lit 27
filtrant qui, à une vitesse donnée, provoque une diminution de moitié de la concentration de chlore
dans l'eau. Le pH a une grande influence sur cette longueur. En pratique on utilise, suivant la
température, la teneur en chlore libre et la tolérance admise sur le chlore résiduel, des charges
volumiques allant de 5 à 15 volumes d'eau par volume de charbon actif et par heure.

Cette action catalytique existe aussi vis-à-vis des chloramines qui sont décomposées en
azote et acide chlorhydrique. Toutefois, la cinétique est plus lente que dans le cas du chlore libre
(longueur de demi-déchloration beaucoup plus élevée); il faut donc diminuer nettement les charges
volumiques si l'on veut obtenir des résultats comparables.

Le pouvoir déchlorant d'un charbon est perturbé par tout ce qui gêne le contact entre le charbon et l'eau
à traiter : dépôts de carbonate de calcium, saturation de la surface par adsorption de polluants divers,
etc.

Comment l'adsorption a-t-elle lieu ?

Il s'agit d'un transfert d'une phase liquide contenant l'adsorbat vers une phase solide avec rétention des
solutés à la surface du charbon actif appelé adsorbant. L'adsorption peut être décomposée en quatre
étapes:

Etape 1 Transfert de la particule Très rapide

Etape 2 Déplacement de l'eau liée jusqu'à être en contact du charbon Rapide

Etape 3 Diffusion à l'intérieur du charbon sous l'influence du gradient de concentration.


Lente

Etape 4 Adsorption dans une micropore Très rapide

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Le niveau d'activité de l'adsorption est basé sur la concentration de la substance dans l'eau, la
température et la polarité de la substance. Une substance polaire (soluble dans l'eau) ne peut pas ou est
très mal supprimée par le charbon actif, alors qu'une substance non polaire peut être totalement
supprimée par le charbon actif. L'adsorption est moins efficace contre les solvants polaires et les
composés chlorés avec une faible charge moléculaire. L'adsorption des composés ionisés est faible.

Quelle est la différence entre l'adsorption et l'absorption?

Quand une substance est attachée à une surface, cela s'appelle l'adsorption. Dans ce cas, la substance
est attachée à la surface interne du charbon actif. Quand une substance est absorbée dans un milieu
différent ou un gaz pris dans une solution, cela s'appelle l'absorption.
28

Le schéma 2 montre l'épuisement pendant l'utilisation de votre colonne. Point C3: la colonne
commence a percer et près de C4 votre colonne n'est plus purifiée. Entre les points C3 et C4, vous avez
besoin de régénérer votre colonne.

Les facteurs qui influencent l'exécution du charbon actif dans l'eau:

 Le type de composé à supprimer (les composés qui ont un poids moléculaire élevé et une faible
solubilité sont mieux adsorbés)
 La concentration du composé à supprimer (plus la concentration est élevée, plus la
consommation de charbon est grande)
 La présence d'autres composés organiques qui vont être en concurrence avec les sites
d'adsorption disponibles
 Le pH du flot d'eau (par exemple, les composées acides sont mieux détruits à pH faible)

D'après cela, nous pouvons classer quelques produits chimiques avec leur probabilité d'être
efficacement adsorbé par le charbon actif dans l'eau.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

1- Produits chimiques avec une très grande probabilité d'être adsorbés par le charbon actif

2,4 D Déïsopropyltatrazine Linuron


Alachlore Désethylatrazine Malathion
Aldrine O-Déméton MCPA
Anthracène n-dibutylphthalate Mecoprop
Atrazine 1,2-Dichlorobenzène Metazachlore
Azinphos-éthyle 1,3-Dichlorobenzène 2-Méthyl benzènamine
Bentazone 1,4-Dichlorobenzène Méthylnaphtalène
Biphényl 2,4-Dichlorocrésol 2-Méthylbutane 29
2.2-Bipyridine 2,5-Dichlorophénol Monuron
Bis(2-Ethylhexyl)Phthalate 3,6-Dichlorophénol Naphtalène
Bromacil 2,4-Dichlorophénoxy Nitrobenzène
Bromodichlorométhane Dieldrine m-Nitrophénol
P-Bromophénol Diéthylphthalate o-Nitrophénol
Butylbenzène 2,4-Dinitrocrésol p-Nitrophénol
Hypochlorite de calcium 2,4-Dinitrotoluène Ozone
Carbofurane 2,6-Dinitrotoluène Parathion
Chlore Diuron Pentachlorophénol
Dioxyde de chlore Endosulfane Propazine
Chlorobenzène Endrine Simazine
4-Chloro-2-nitrotoluène Ethylbenzène Terbutryne
2-Chlorophénol Hezachlorobenzène Tétrachloroéthylène
Chlorotoluène Hezachlorobutadiène Triclopyre
Chrysène Hexane 1,3,5-Triméthylbenzène
m-Crésol Isodrine m-Xylène
Cyanazine Isooctane o-Xylène
Cyclohexane Isoproturon p-Xylène
DDT Lindane 2,4-Xylénol
2- Produits chimiques avec une grande probabilité d'être adsorbés par le charbon actif

Aniline Dibromo-3-chloropropane 1-Pentanol


Benzène Dibromochlorométhane Phénol
Alcool de benzyl 1,1-Dichloroéthylène Phénylanaline
Acide benzoïque cis-1,2-Dichloroéthylène Acide O-Phthalique
Bis(2-chloroéthyl)ether trans-1,2-Dichloroéthylène Styrène
Bromodichlorométhane 1,2-Dichloropropane 1,1,2,2-Tétrachloroéthane
Bromoforme Ethylène Toluène
Tétrachlorure de carbone Hydroquinone 1,1,1-Trichloroéthane
Cétone Isobutylique
1-Chloropropane Trichloroéthylène
Méthylique
Chlorotoluron 4-Méthylbenzènamine Acétate de vinyle

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

3- Produits chimiques avec une probabilité modérée d'être adsorbés par le charbon actif*

Acide acétique Diméthoate Méthyonine


Ether Méthylique-tert-
Acrylamide Acétate éthylique
butylique
Chloroéthane Ether éthylique Cétone éthylique méthylique
Chloroforme Fréon 11 Pyridine
1,1-Dichloroèthane Fréon 113 1,1,2-Trichloroéthane
1,2-Dichloroèthane Fréon 12 Chlorure de vinyle
1,3-Dichloropropène Glyphosate
30
Dikegulac Imazypur
*(Pour ces produits chimiques, le charbon actif n'est efficace que dans certains cas)

4- Produits chimiques pour qui le charbon actif n'est pas efficace. Cependant il peut être viable dans
certains cas comme de faibles débits ou de faibles concentrations.

Acétone Chlorure de méthylène


Acétonitryle 1-Propanol
Acrylonitryle Propionitryle
Diméthylformaldéhyde propylène
1,4-Dioxane Tétrahydrofurane
Alcool isopropylique Urée
Chlorure de méthyl

Régénération

Le charbon actif (de même que les adsorbants artificiels) est un produit coûteux. Il serait, la plupart du
temps, prohibitif de remplacer le charbon saturé qu'il faut donc pouvoir régénérer; à cet effet, trois
méthodes ont été développées:
· Régénération à la vapeur: cette méthode est limitée à la régénération de charbon n'ayant fixé que
quelques produits très volatils ; toutefois, l'application de vapeur peut être intéressante pour décolmater
la surface des grains et stériliser le charbon.

· Régénération thermique: par pyrolyse et combustion des substances organiques adsorbées Le


chauffage vers 800 °C sous atmosphère contrôlée évite d'enflammer le charbon. C'est la méthode la
plus employée; elle permet de bien régénérer le charbon actif, mais a un double inconvénient -elle
nécessite des investissements lourds; on utilise selon les cas un four à soles étagées, un four à lit
fluidisé ou un four tournant. Le four doit comporter des dispositifs de contrôle d'atmosphère et de
température, un système de déshydratation à l'entrée et une trempe du charbon à la sortie du four; - elle
conduit à des pertes de charbon élevées (7 à 10 % par régénération), c'est-à-dire qu'après 10 à 14
régénérations, on astatistiquement remplacé entièrement la masse de CAG. L'utilisation de moyens de
chauffage électrique (four à infrarouge, four à induction) permet de réduire ces pertes. Mais ces
techniques, coûteuses, ne sont utilisées que pour la récupération de métaux onéreux.

· Régénération chimique: DEGRÉMONT a développé un procédé basé sur l'action d'un solvant
utilisé à une température voisine de 100 °C, et à pH élevé. L'avantage de ce procédé est, pour un
investissement équivalent, de n'entraîner que des pertes minimes en charbon actif (de l'ordre de 1 % de

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

la masse traitée). Par contre l'utilisation de réactifs chimiques pour la régénération (réactif alcalin et
solvant) conduit à la formation d'éluats d'où il faut récupérer le solvant par distillation. On détruit
ensuite les polluants par incinération à moins qu'ils ne puissent être récupérés. Ce procédé est moins
universel que la régénération thermique.

· Régénération biologique: ce mode de régénération n'a pas encore reçu d'application industrielle.

Pouvoir de déchloration

On caractérise le pouvoir déchlorant d’un charbon nécessaire pour obtenir une réduction de la moitié
de la dose de chlore existante pour une vitesse de percolation de 20m.h-1.
Débarrasser tout le charbon de l’air qu’il est susceptible de contenir en le faisant bouillir dans de l’eau 31
distillé. Placer le charbon humide à l’abri de l’air dans un tube (diamètre 2mm), jusqu’à obtention
d’une colonne de 10cm de hauteur exactement mesurée.
Préparer une solution d’eau chlorée contenant 10mg.l-1 de chlore actif avec une solution
d’hypochlorite de sodium, à pH 7,5. Faire passer cette eau chlorée sur la colonne de charbon à la
vitesse de 20m.h-1.
Après 30 minutes de fonctionnement, titrer exactement l’eau chlorée à l'entrée de la colonne (soit a
mg.l-1) et à la sortie de la colonne (soit b mg.l-1).
H étant la hauteur de couche en cm, calculer la longueur de demi-déchloration G :

Ce test peut être reproduit avec les mêmes conditions opératoires pour d’autres oxydants comme les
chloramines, le dioxyde de chlore, etc.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

32

ECHANGE D'IONS
(ADOUCISSEMENT)

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Comme nous l'avons vu plus haut, toutes les eaux naturelles contiennent des substances étrangères,
généralement en faible concentration. L'eau de la rivière, une eau de forage, l'eau de votre robinet n'est
pas juste H2O, elle contient aussi, en petites quantités :

 Des substances solides, insolubles, comme du sable ou des débris végétaux. En principe, vous
pouvez les filtrer.
 Des substances solubles, que vous ne voyez pas la plupart du temps et que l'on ne peut pas
filtrer. Ces substances peuvent être d'origine minérale ou organique, elles peuvent
être ionisées (chargées électriquement) ou non.

Les substances solubles non ionisées existent dans l'eau sous forme de molécules de taille et de
formule variable, par exemple : 33

 Le gaz carbonique (les bulles de Hamoud Boualem) est une petite molécule avec une formule
simple : CO2.
 Le sucre (saccharose) est une molécule plus grande avec une formule compliquée, abrégée en
C12H22O11. Les sucres ne sont cependant pas fixés sur des résines échangeuses d'ions.

Pour éliminer de l'eau ces substances étrangères, on peut utiliser l'échange d'ions pour celles qui
sont ionisées ou ionisables.

LES IONS

Les matières solubles ionisées dissoutes dans l'eau sont présentes sous forme d'ions, qui sont des
atomes ou des molécules chargées électriquement. Les ions de charge positive sont appelés cations, et
ceux de charge négative sont appelés anions. Comme l'eau est électriquement neutre globalement —
sinon vous recevriez un choc électrique en y plongeant la main — le nombre de charges positives et de
charges négatives est exactement le même.

Les ions peuvent avoir une ou plusieurs charges, le plus souvent entre 1 et 3. Les ions peuvent être
constitués d'un seul atome (iones monoatomiques), ou de plusieurs atomes attachés ensemble, comme
les molécules (ions polyatomiques).

Exemples :

 Un cation monovalent monoatomique : l'ion sodium Na+


 Un cation divalent monoatomique : l'ion calcium Ca++
 Un cation monovalent polyatomique : l'ion ammonium NH4+
 Un anion monovalent monoatomique : l'ion chlorure Cl–
 Un anion monovalent polyatomique : l'ion nitrate NO3–
 Un anion divalent polyatomique : l'ion carbonate CO3=
 Un autre anion divalent polyatomique (complexe métallique) : l'ion chromate CrO4=
 Le cation trivalent aluminium Al+++ n'existe que dans des solutions très acides, pas dans l'eau
“normale”.

Dans l'eau, les ions sont libres de se mouvoir, ils ne sont pas fixes, et ils ne sont pas attachés à des ions
de charge opposée. Seule la somme des charges des cations et celle des anions est identique. Voir la
figure 1 pour une représentation schématique des ions dans l'eau.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

34

Figure 1 : Les ions dans l'eau ne sont pas attachés. La somme des charges est constante.

Les sels sont des substances cristallisées contenant une proportion fixe de cations et d'anions. Par
exemple, le sel de table a exactement le même nombre de cations sodium (Na+) et d'anions chlorure
(Cl—). Sa formule est NaCl. Quand vous dissolvez du sel dans de l'eau, ses cations et anions se
déplacent librement comme dans la figure 1.

Dans l'eau, les ions sont faiblement liés aux molécules d'eau. On dit qu'ils sont hydratés. Les cations
sont attirés par l'atome d'oxygène O, les anions par les atomes d'hydrogène H de la molécule d'eau
H2O, comme dans la figure 2.

Substance ionisée dissoute dans l'eau

Figure 2 : Ions hydratés, ici Na+ en rouge et Cl– en bleu (sel de table NaCl)

Le sulfate de magnésium est un sel avec exactement le même nombre de cations magnésium (avec une
charge double : Mg++) et d'anions sulfate (également avec une charge double, SO4=). La formule de ce
sel est donc MgSO4.

Le chlorure de calcium est fait d'ions calcium (avec 2 charges, Ca++) et d'ions chlorure (avec 1 charge
seulement, Cl–). Il faut donc 2 anions chlorure pour équilibrer chaque cation calcium. La formule du
chlorure de calcium est par conséquent CaCl2.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

De façon analogue, le carbonate de sodium a des cations sodium Na+ et des anions carbonate CO3=, et
il vous faut donc deux ions sodium pour chaque carbonate, ce qui donne la formule Na2CO3.

Quand vous faites bouillir de l'eau, si vous la laissez s'évaporer complètement, vous vous retrouvez
avec un résidu sec qui est fait de sels et peut-être d'autres substances comme de la silice ou des
composés organiques. Seule l'eau de mer laissera une masse non négligeable de résidu sec, de 30 à 40
g par litre d'eau. Si c'est de l'eau de rivière ou du robinet, ce résidu sera très petit, de l'ordre de 50 à
500 mg/L. Il s'agit des solides dissous totaux (abréviation TDS en anglais).

Ces substances étrangères peuvent être éliminées par échange d'ions, à condition qu'elles soient
dissoutes et ionisées.
35
ECHANGE D'IONS

Comme évoqué précédemment, l'eau contient de faibles quantités de substances étrangères. Dans
beaucoup de cas, ces substances ne causent aucun problème. Boire de l'eau contenant une certaine
salinité est meilleur pour la santé que de l'eau ultra-pure. Pour certaines applications, en revanche, ces
substances sont considérées comme des impuretés et doivent être éliminées.

Les substances insolubles (sable etc.) peuvent être enlevées par filtration. Il existe de nombreuses
technologies de filtration, jusqu'à l'ultrafiltration qui peut éliminer des particules inférieures à un
micron. Pour les substances solubles, d'autres techniques sont nécessaires

Les substances solubles ionisées peuvent être éliminées par échange d'ions.

Principe:
L'échange d'ions est un procédé dans lequel les ions d'une certaine charge contenus dans une solution
(ex : cations) sont éliminés de cette solution par adsorption sur un matériau solide (l'échangeur d'ions),
pour être remplacés par une quantité équivalente d'autres ions de même charge émis par le solide. Les
ions de charge opposée ne sont pas affectés.
Les réactions d'échange d'ions sont réversibles et sélectives : avec R le squelette de la résine

R-A+ + B+ R-B+ + A+

Les réactions d'échange d'ions sont régies par la loi des équilibres chimiques c'est à dire qu'elles se
déroulent jusqu'à ce que les concentrations des divers ions atteignent certaines proportions précises.
ECHANGEURS D'IONS

Ce sont de minuscules billes de plastique, d'un diamètre d'environ 0,6 mm. Ces billes sont poreuses et
contiennent de l'eau, invisible et inamovible. On mesure la teneur en eau et on l'exprime en “rétention
d'humidité”. La structure de la résine est un polymère (comme tous les plastiques) sur lequel un ion
fixe a été fixé de façon permanente. Cet ion ne peut pas être enlevé ou remplacé : il fait partie de la
structure. Pour préserver la neutralité électrique de la résine, chacun de ces ions fixes doit être
neutralisé par un contre-ion de charge opposée. Ce contre-ion est mobile et peut sortir de la résine ou
y entrer. La figure 3 représente schématiquement des billes échangeuses de cations et d'anions. Les
lignes grises représentent le squelette polymère de la résine : il est poreux et contient de l'eau. Les ions
fixes de la bille échangeuse de cations sont des sulfonates (SO3–) attachés au squelette. Dans cette
image, les ions mobiles sont des cations sodium (Na+).

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

36

Figure 3 : Représentation schématique de billes de résines échangeuses de cations et d'anions

La bille échangeuse d'anions a un squelette très semblable. Les groupes fonctionnels sont ici des
ammoniums quaternaires, donc des cations, représentés par la formule N+R3; une formule plus précise
serait CH2-N+-(CH3)3. Les ions mobiles présents dans la bille d'échangeur d'anions sont ici des anions
chlorure (Cl—). La forme chlorure est également la forme de livraison de beaucoup d'échangeurs
d'anions. Tout ion pénétrant dans la résine produit la sortie d'un ion de même charge pour préserver
l'électroneutralité. C'est ce que l'on appelle l'échange d'ions. Seuls les ions de même signe sont
échangés. On ne peut pas produire une résine qui échangerait à la fois les cations et les anions, car les
cations fixes à l'intérieur de la bille neutraliseraient les anions fixes, et aucun échange avec le monde
extérieur ne serait possible. Il faut donc fabriquer séparément les résines échangeuses de cations et les
résines échangeuses d'anions.

Structure des résines

Les résines se présentent sous formes de billes d'un diamètre de l'ordre de 0,5 à 2 mm, de densité
légèrement supérieure à l'eau (d=1,05 à 1,40). Elles sont en général de couleur ambre, certaines sont
par contre colorées afin de repérer leur saturation (voir plus loin).
Elles sont des composés organiques obtenus par polymérisation d'un monomère (styrène, acrylate, ...)
dont les longues chaînes sont "attachées" entre elles par un réticuleur (divinylbenzène : DVB pour les
résines polystyréniques).
La réticulation permet comme par exemple pour le polyéthylène réticulé (PER), d'obtenir à partir d'un
composé "souple" un matériau qui aura une bien meilleure résistance mécanique.

Styrène :
vinylbenzèn
Polystyrène
e CH
2 CH2 CH2 CH2 CH2 réticulé
H3C CH3

H2C H2C
CH2 CH2 CH2 CH3
Divinylbenzè
H3C
ne

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
Pont de réticulation
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Le taux de réticulation (pourcentage de DVB), caractérise l'élasticité de la résine. Le taux de


réticulation est ajusté afin de concilier une bonne stabilité mécanique, chimique (résistance aux
oxydants en particulier), et osmotique (voir définitions plus loin) tout en ayant les caractéristiques
souhaitées du point de vue échange ionique.
La résine ainsi obtenue (polymère réticulé), ne permet pas encore l'échange ionique. Elle est dite inerte
et peut être utilisée telle quelle dans certaines
applications.
Afin de la rendre active, elle doit être
H H
activée.

37
O O O
S S S On traite le "squelette" obtenu précédemment
O O O
HO HO HO
CH3
en lui greffant des groupes fonctionnels qui
H
définiront les ions captables lors de la phase
O O d'échange (phase de fixation des ions de la
O O
S S S S solution).
O O O
HO HO
HO
O HO Ainsi un même squelette de polystyrène
réticulé permet d'obtenir par exemple des
résines capables de fixer tous les cations :
groupe fonctionnel sulfone, tous les anions :
Groupe sulfone groupe fonctionnel ammonium quaternaire.
On peut obtenir par le choix du groupe
fonctionnel greffé sur une structure réticulée :
- deux types de résines cationiques (qui captent les cations),
- cinq types de résines anioniques (qui captent les anions).
Dans le cas figuré ci-dessus l'ion H+ du groupe sulfone sera à même d'être échangé.
Les résines utilisées peuvent être de deux types :
- résine type gel (utilisée depuis les années 40'),
- résines macroporeuses (années 50') : elles possèdent des pores de diamètre conséquent (130 nm pour
4 nm dans le cas des résines de type gel), qui leur donnent pour des capacités d'échange inférieures une
résistance accrue et donc une durée de vie plus grande.

Résistance des résines. Précautions d'utilisation.

Stabilité mécanique : c'est l'aptitude d'une résine à supporter :


- la compression due aux pertes de charge (les résines anioniques sont plus sensibles que les résines
cationiques),
- l'abrasion due aux frottements entre les billes de résine encore appelée attrition.
Stabilité chimique : c'est l'aptitude d'une résine à supporter les conditions de pH, la présence
d'oxydants (qui déréticulent les résines), la présence de colloïdes,...
Stabilité osmotique : lors des différentes phases de fonctionnement la résine va être soumise à un
gonflement ou à une rétractation dues à l'adsorption des ions. Ces mouvements d'ions vont créer des
tensions pouvant amener la destruction de la résine.
Ainsi une résine à groupe fonctionnel carboxylique peut doubler de volume lors d'un échange
sodium/hydrogène : la pression engendrée peut atteindre plusieurs dizaines à plusieurs centaines de
bars... et faire éclater les billes
De même une résine devra toujours être conservée humide afin d'éviter une déshydratation externe des
billes qui créeraient des pressions osmotiques trop élevées.
Remarque : Les sacs ou fûts éventrés ou en partie utilisés doivent être refermés rapidement et
hermétiquement.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

La durée de vie d'une résine est donc limitée dans le temps de part les contraintes auxquelles elle est
soumise : on peut se baser sur une perte de l'ordre de 3% de la masse de résine pour mille cycles.
Stabilité thermique : les groupes fonctionnels des résines anioniques peuvent se dégrader à
température élevée : leurs possibilités d'échange décroissent alors avec le temps. Les températures
d'utilisation des résines varient de 30 à 150ºC.
Les résines ne sont en général pas vraiment sensible à des gels modérés, il est néanmoins recommandé
de les conserver :
- à l'abri du gel,
- ou dans une saumure.
Résistance à l'empoisonnement organique : Les acides organiques (acide humique des eaux de
surface par exemple), pénètrent et restent pris au piège dans les résines anioniques fortes.
Ils "empoisonnent" la résine et font chuter ses possibilités d'échange d'ions. Les résines anioniques 38
faibles peuvent quant à elles être débarrassées de ces acides : elles permettront de protéger une résine
anionique forte en aval.
D'où la première règle de chaînage qui consiste à placer un échangeur anions faibles en amont d'un
échangeur anions forts dans le cas d'eaux chargées en acides organiques.
La quantité de matières organiques peut être déterminée par la mesure de l'oxydabilité de l'eau au
permanganate de potassium.
Développement bactérien : La granulométrie des résines leur fait parfois jouer le rôle de filtre qui
bloque les matières organiques et minérales en suspension, et si les conditions de température, pH,...
sont réunies, elles peuvent être le siège d'un développement bactérien.
Tout entrée d'une chaîne d'échange d'ions doit être protégée par la mise en place d'un filtre micronique.
Cette précaution est nécessaire mais non suffisante : une désinfection régulière des résines doit être
effectuée lorsque le circuit est sensible.
Cette désinfection doit être menée à l'aide d'une solution adaptée au type de résine : eau de Javel en
adoucissement sanitaire, formol pour les résines cationiques, ammoniums quaternaires pour les résines
anioniques.

Caractéristiques résumées des principales résines utilisées

Le tableau ci-dessous résume les différents types de squelette et de groupes fonctionnels les plus
couramment répandus.

Il faut toutefois noter qu'il existe :


- d'autres types de squelette,
- des résines adsorbantes et des résines inertes qui sont pour ces dernières utilisées en tant que
séparatrices dans les échangeurs qui mettent en jeu deux type de résines (procédé Triobed par
exemple: un lit CF, un lit inerte, un lit AF

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

La plus ancienne et la plus


courante (c'est par centaines de
Gel mille que l'on dénombre les
installations qui les utilisent).
Capacité d'échange élevée.
Obtenue par ajout d'une
Polystyréniques substance porogène (qui crée
des pores dans la structure) par
Macroporeuse ou rapport au résine de type gel.
macroréticulée Capacité plus faible mais
longévité plus grande. Permet
d'assurer la fixation des grosses 39
molécules.
La plus récente (années 70').
Elle a une résistance
exceptionnelle à
De même que pour
l'empoisonnement par les
Polyacrylates les polystyréniques :
molécules organiques une
gel ou macroporeuse.
excellente stabilité mécanique.
Leur utilisation va en
augmentant.
Squelette Type
C'est le groupe fonctionnel
Résine cations forts /
Sulfone utilisé en adoucissement par
Fortement acide : CF
exemple.
Utilisation en décarbonatation :
Résine cations faibles fixation de la dureté carbonatée.
Carboxylique / Faiblement acide : Meilleur rendement de
Cf ou CM régénération que les
précédentes.
Utilisée en déminéralisation
Ammonium Résine anions forts / totale : fixe tous les cations
quaternaire type Fortement basique : ainsi que la silice et le CO2
1 AF quand elle est utilisée en cycle
hydroxyle.
Meilleure capacité d'échange
Ammonium Résine anions forts /
mais fuite en silice plus élevée
quaternaire type Fortement basique :
et moins bonne résistance
2 AF
chimique.
En fonction du groupe amine
Résine anions faibles
fixé on obtient 3 types de
Groupes amines / Faiblement basique :
résines : primaire secondaire et
Af ou AM
tertiaire.

Remarque : La densité des résines anioniques est toujours plus faible que la densité des résines
cationiques.
Cette propriété sera utilisée pour les séparer pendant la régénération des lits mélangés.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

ADOUCISSEMENT

Parmi les substances dissoutes dans l'eau, on trouve très fréquemment la dureté. La dureté est une
expression familière qui représente principalement les sels de calcium et le magnésium présents dans
l'eau. Dans certaines conditions, ces ions peuvent précipiter et former des dépôts, le “tartre” qui se
dépose dans les récipients lorsqu'on porte à ébullition une eau riche en calcium et en magnésium et qui
peut obstruer les conduites d'eau chaude et encrasser les chaudières. L'adoucissement de l'eau est
l'élimination de cette dureté : les ions entartrants (Ca++ et Mg++) sont échangés contre des ions qui ne
forment pas de tartre, car ils sont beaucoup plus solubles : les ions sodium Na+.

Pour adoucir l'eau, on prend une résine échangeuse de cations dans laquelle les ions mobiles à
l'intérieur de la résine sont du sodium (Na+) et on faits passer l'eau à travers une colonne remplie de 40
cette résine sous forme sodium. Les ions Ca++ et Mg++ constituant la dureté passent de l'eau dans la
résine, et chacun de ces ions divalents est remplacé dans l'eau par deux ions sodium qui quittent la
résine. La réaction d'échange peut s'écrire :

2 RNa + Ca++ R2Ca + 2 Na+

La figure 4 illustre cette réaction : les billes de résine sont initialement chargées avec des ions sodium
(Na+).Comme on le voit schématiquement, chaque ion calcium ou magnésium qui pénètre dans la
résine est remplacé par deux ions sodium qui en sortent. Les anions présents dans l'eau — qui ne sont
pas représentés ici — ne peuvent pas entrer dans la résine, car ils seraient repoussés par les anions
sulfonate fixes (SO3—) de la résine.

Figure 4 : Adoucissement (échange sodium) dans une bille de résine

Cet échange de cations ne peut avoir lieu de façon efficace que parce que la résine échangeuse de
cations a une affinité plus grande pour les cations formant la dureté que pour le sodium. En termes
simples la résine préfère le calcium et le magnésium au sodium. Le résultat de l'opération
d'adoucissement n'est pas une élimination nette des ions “durs” de l'eau, mais simplement leur
remplacement par des ions sodium.

Il est évident que cet échange n'est pas illimité : après un certain temps, la résine a enlevé tant d'ions
calcium et magnésium de l'eau qu'il n'y a plus de place pour en accueillir d'autres. La phase dite
d'épuisement (ou de saturation) est alors terminée, et il faut remplacer la résine par une charge neuve,
ou la régénérer (voir plus bas).

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

CYCLE DE FONCTIONNEMENT

41

Le cycle complet se déroule en 4 phases :

 la saturation ou production : La solution passe à travers le lit de la résine jusqu'à saturer


cette dernière. Au point de percement ou lorsque la valeur limite de la fuite est atteinte, on
arrête la phase de production.
 le soulèvement : Cette phase permet d'éliminer les particules qui ont pu se déposer à la surface
du lit à l'aide d'un courant d'eau ascendant.
 la régénération : Elle se fait par introduction de la solution régénérante par percolation
(ascendante dans le cas d'un contre courant ; descendante dans le cas d'un co-courant). Les
colonnes peuvent être utilisées pour des régénérations soit à co-courant soit à contre-courant.
Dans le cas d'une régénération à co-courant, la solution régénérante est mise du même coté que
la solution à traiter. Cette technique est la moins chère des deux en terme d'investissement
initial. Mais la technique à contre courant utilise plus efficacement les produits chimiques
régénérants, de plus les fuites sont plus importantes avec une technique à co-courant.
 le rinçage : Pendant cette phase, on déplace le régénérant à l'eau, à faible débit, jusqu'à ce que
la résine ne contienne plus que de faibles traces de régénérant : phase de rinçage lent. Puis il y a
une étape de rinçage rapide à débit plus élevé de façon à éliminer les dernières traces de
régénérant.

Lorsque la résine est épuisée ou saturée, la capacité d'échange de la résine est alors nulle. Il convient
de remettre l'échangeur d'ions sous forme ionique originelle afin qu'il puisse être réutilisé pour un
nouveau cycle : c'est la séquence de régénération. Cette dernière consiste à faire rétrocéder les
réactions d'équilibre chimique en apportant une concentration très importante de l'ion qui sera échangé
au cycle suivant (Na+, OH-, H+, Cl-). On utilise pour ce faire un produit chimique porteur de cet ion. Il
est appelé régénérant ou réactif de régénération (le chlorure de sodium pour Na+ et Cl-, un acide
minéral pour H+, la soude caustique pour OH-)

REGENERATION

Lorsque la résine est saturée en calcium et magnésium, elle est régénérée sous forme sodium à l’aide
d’une solution de saumure saturée NaCl suivant la réaction :

R_SO3Ca + NaCl => R_SO3Na + CaCl

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

La plupart des résines échangeuses d'ions sont utilisées en colonnes. Le procédé d'échange d'ions est,
par essence, discontinu : une phase d'épuisement (ou de saturation) est suivie d'une phase de
régénération des résines épuisées. Il y a deux méthodes principales de régénération :

 La régénération à co-courant, où les fluides percolent du haut vers le bas de la colonne pendant
la phase de saturation et aussi pendant la phase de régénération.
 La régénération à flux inversé (dite à "contre-courant") où les fluides percolent alternativement
du haut vers le bas et du bas vers le haut pendant la phase d'épuisement et la phase de
régénération.
42

REGENERATION A CO-COURANT

Cette technique est la plus ancienne : la solution à traiter passe du haut vers le bas de la colonne, et la
solution régénérante passe dans le même sens.

Le problème est que les résines fortement acides et fortement basiques ne sont pas converties
totalement sous la forme H et OH respectivement à la fin de la régénération, car une conversion
complète exigerait des quantités très grandes de régénérant. Il en résulte que les couches inférieures du
lit de résine sont peu régénérées, alors que les couches supérieures le sont très bien. Au début de la
phase d'épuisement suivante, la fuite ionique est élevée, car les ions non éliminés au bas de la colonne
sont déplacés par les ions H+ (ou OH—) produits par l'échange d'ions dans les couches supérieures.

La zone sombre dans l'image ci-dessus représente la proportion de résine épuisée, la zone jaune
claire celle de résine régénérée. L'image ci-dessous illustre bien ce qu'on vient de voir : par exemple,
au niveau A dans le lit de résine, la résine est 50% régénérée et 50% saturée. Au dessus de la zone
d'échange, la résine est totalement saturée, et en dessous de la zone d'échange elle est (dans cette petite
image) totalement régénérée.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Si l'on régénère à co-courant, la seule façon de réduire la fuite permanente est d'augmenter la quantité
de régénérant afin de laisser moins de résine saturée dans le bas de la colonne à la fin de la
régénération.
43
REGENERATION A FLUX INVERSE

C'est ce que l'on appelle communément régénération à contre-courant, bien que cette expression ne
soit pas strictement correcte, puisque le lit de résine ne se meut pas. Quoi qu'il en soit, dans cette
seconde technique la solution régénérant percole dans le sens inverse du liquide à traiter. Il y a deux
sous-cas pour cette régénération à contre-courant :

1. Saturation de haut en bas et régénération de bas en haut, comme dans les procédés de blocage
du lit à l'air ou à l'eau.
2. Saturation de bas en haut et régénération de haut en bas, comme dans les procédés à lits
flottants.

Dans tous les cas de régénération à flux inversé, le régénérant n'a pas besoin de pousser les ions
chargés sur la résine à travers la totalité du lit, puisqu'il suffit de les repousser de là où ils sont venus.
Les couches les moins saturées sont régénérées en premier, et seront donc les mieux régénérées au
début de la phase d'épuisement suivante :

Ou dans le cas de saturation de haut en bas et de régénération de bas en haut (lits flottants) :

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

44

La régénération à contre-courant offre deux avantages décisifs :

1. L'eau — ou la solution — traitée a une qualité bien meilleure que dans le cas du co-courant en
raison d'une fuite ionique très faible.
2. La quantité de régénérant requise est moindre, puisque les ions contaminants n'ont pas à être
"poussés" à travers la totalité du lit, et la qualité de l'eau traitée est quasiment indépendante de
la quantité de régénérant.

Tout l'avantage de la régénération à contre-courant dépend de l'arrangement des couches de résines


dans la colonne. Ces couches ne doivent en aucun cas être dérangées, et la résine la mieux
régénérée doit toujours se trouver à la sortie de la colonne pendant la phase de saturation. Il ne faut
donc pas faire un soulèvement du lit de résine avant régénération, et ce lit ne doit jamais être fluidisé.
En conséquence, soit on remplit les colonnes complètement avec de la résine, sans espace libre (lits
compacts), soit il faut bloquer le lit au cours de la régénération pour qu'il ne se fluidise pas.

À la fin de la régénération, la couche la moins bien régénérée à co-courant est celle d'où sort l'eau
traitée, alors qu'à contre-courant la couche de sortie est la mieux régénérée. C'est pourquoi à co-
courant les contaminants du bas de la colonne "fuient" dans l'eau traitée, particulièrement en début de
cycle, en raison d'un effet d'auto-régénération, tandis que dans le cas du contre-courant tous les ions
contaminants d'une couche de résine sont éliminés par la couche de résine immédiatement inférieure.

Le graphique suivant montre la fuite typique observée pendant la phase d'épuisement (par exemple, la
conductivité en µS/cm, mais ce peut être n'importe quelle autre fuite ionique selon le procédé
d'échange d'ions considéré). La fuite ionique obtenue en régénération à contre-courant est
habituellement si basse qu'elle ne dépend pas de la quantité de régénérant utilisé. En régénération à co-
courant, des fuites faibles ne peuvent être atteintes qu'au prix d'une forte consommation de régénérant.

SEQUENCES DE REGENERATION

Régénération à co-courant:

Toutes les régénérations à co-courant comportent obligatoirement les phases suivantes:


 Un détassage et lavage de la résine à contre-courant, donc de bas en haut,
 Un passage de la solution diluée de régénérant de haut en bas (c'est-à-dire dans le même sens
que la fixation), à un débit faible de sorte que le temps de passage soit de 20 à 40 min.,

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

 Un rinçage lent, appelé aussi poussage, effectué au débit de dilution du régénérant de haut en
bas,
 Un rinçage rapide, également de haut en bas, du régénérant encore contenu dans la couche de
résine

Détassage: Cette opération à pour but à la fois d'expanser la résine pour éviter son tassement
progressif et d'éliminer à l'égout les impuretés et débris contenus dans le lit. Elle doit être menée à une
vitesse bien déterminée, limitée par le risque d'expulsion à l'égout des grains de résine. Cette vitesse
varie entre 5 et 10 m/h, suivant le type de résine. Sa durée est variable, suivant les cas, entre 10 et 30
minutes.

Rinçage: Le rinçage se fait en eau brute sur les échangeurs de cations et en eau déminéralisée ou 45
adoucie sur les échangeurs d'anions. Les temps et volumes de rinçage sont très variables suivant la
nature de la résine et dépendent, en outre, dans une très large mesure de la technologie de répartition et
de reprise d'eau dans les colonnes. Ils dépendent également de la définition de la qualité de l'eau au
moment de la fin du rinçage. Les temps de rinçage varient entre 10 min, pour les cas les plus
favorables, et souvent plus d'une heure, dans le cas de résines anioniques polluées, et les volumes
correspondant varient entre 2 fois et 20 fois le volume de la résine.

Régénération à contre-courant:

Les séquences d'une régénération à contre-courant sont:

 Injection du réactif de bas en haut,


 Déplacement au même débit du réactif contenu dans la résine au moyen d'eau épurée,
 Rinçage très court de haut en bas,

Le lavage à contre-courant qui entraine certaines perturbations dans la classement de résines, n'est pas
normalement inclus dans le cycle automatique des opérations et ne se fait qu'à des fréquences de 10 à
20 cycles.

QUALITE DE L'EAU TRAITEE

À la fin de la régénération, la couche la moins bien régénérée à co-courant est celle d'où sort l'eau
traitée, alors qu'à contre-courant la couche de sortie est la mieux régénérée. C'est pourquoi à co-
courant les contaminants du bas de la colonne "fuient" dans l'eau traitée, particulièrement en début de
cycle, en raison d'un effet d'auto-régénération, tandis que dans le cas du contre-courant tous les ions
contaminants d'une couche de résine sont éliminés par la couche de résine immédiatement inférieure.

Le graphique suivant montre la fuite typique observée pendant la phase d'épuisement (par exemple, la
conductivité en µS/cm, mais ce peut être n'importe qul autre fuite ionique selon le procédé d'échange
d'ions considéré). La fuite ionique obtenue en régénération à contre-courant est habituellement si basse
qu'elle ne dépend pas de la quantité de régénérant utilisé. En régénération à co-courant, des fuites
faibles ne peuvent être atteintes qu'au prix d'une forte consommation de régénérant.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

46

TYPES ET CONCENTRATIONS DES REGENERANTS

En adoucissement, le chlorure de sodium NaCl est utilisé à une concentration de 10% (5 à 15%) pour
la régénération des résines cationiques fortes. Lorsque la présence du sodium dans l'eau traitée est
indésirable, le chlorure de potassium peut aussi être utilisé.

Pour les autres types de résines, on utilise:

 HCl; H2SO4; HNO3 (fortement acides)


 HCl dilué et Acides faibles pour les résines faiblement acides
 NaOH pour les résines fortement basiques
 NaOH et NH4OH pour les résines faiblement basiques

Caractéristiques générales des régénérants


Chlorure de Acide
Régénérant Acide sulfurique Soude caustique
sodium chlorhydrique
Formulation NaCl HCl H2SO4 NaOH
Masse molaire 58,5 36,5 96 40
Equivalent-
58,5 36,5 48 40
gramme
Formes Paillettes
Pastilles Liquide Liquide
disponibles Lessive de soude
33 à 35% HCl 92 à 98%
Solubilité 800 g.l-1
360 g.ls-1 à 20ºC soit 380 à 410 soit 1.7 à 1.8
Caractéristiques (en paillettes)
g.l-1 kg.l-1
CF en H
Mise en œuvre
délicate car
Emploi en CF en Na CF en H AF en OH
risque de
échange d'ions AF en Cl Cf. Af
précipitation de
sulfate de
calcium.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Acide très
Acide fumant
dangereux
Vapeurs
Ne présente Élévation de
Observations corrosives Très Base très
aucun danger : température à la
générales dangereux (mais dangereuse.
Sel neutre. dissolution
moins que
Moins cher que
H2SO4)
HCl.
Remarques : Les régénérants utilisés peuvent être TRÈS dangereux. Leur mélange avec l'eau pour les
acides et les bases crée un dégagement d'énergie thermique et élever la température au point de
mélange au-dessus de 100ºC ce qui peut conduire à la vaporisation de l'eau et donc à la projection.
TOUJOURS verser l'ACIDE DANS L'EAU.
Ceci est vrai aussi pour les bases. 47
UTILISER DES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE : lunettes, bottes, tablier,
gants,...
L'acide nitrique peut être utilisé comme régénérant mais étant un oxydant très puissant il ne doit être
prévu qu'après une étude particulière.

RATIO DE REGENERATION

Définition:

 Le ratio de régénération — ou quotient de régénération — se calcule en divisant la quantité


totale de régénérant (calculée en équivalents) par la charge ionique totale (également en
équivalents) fixée au cours d'un cycle.
 Cette valeur est aussi égale au nombre d'équivalents par litre de résine de régénérant divisé par
la capacité utile de la résine en eq/L.
 Un ratio théorique de 1.00 (100 %) correspondrait à la quantité stœchiométrique.
 Toutes les résines exigent un certain excès de régénérant au-dessus de la quantité
stœchiométrique.

Exemple

 Amberjet 1000
 régénérée avec 55 g HCl par litre de résine
 capacité utile : 1.20 eq/L (calculée au moyen des fiches techniques de la résine)
 55 g/L HCl = 55/36.5 = 1.507 eq/L
 Ratio de régénération = 1.507/1.20 = 1.26 = 126 %

Excès

La différence entre la quantité de régénérant et la charge ionique (en eq) est appelée excès de
régénérant.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Excès [en eq] = régénérant [eq] - charge ionique [eq]

Excès [en %] = 100 x (ratio de régénération – 1)

Rendement de régénération

On appelle parfois en français rendement de régénération l'inverse du ratio de régénération. Ce nombre


est toujours inférieur à 1,0 (< 100 %) :

Rendement [en %] = 100 x (eq de charge ionique / eq de régénérant)

Le ratio de régénération de 126 % calculé dans notre exemple correspond donc à un rendement de 48
79,3 %.

Valeurs minimales (nous utilisons ici les abréviations en anglais)

 Les échangeurs de cations faiblement acides (WAC) requièrent une quantité d'acide juste
supérieure à la valeur stœchiométrique. Par sécurité, on prend un ratio de 105 à 110 %.
 Les échangeurs d'anions faiblement basiques (WBA) requièrent 115 à 140 %, parce que la
plupart de ces résines ont une certaine proportion de groupes actifs fortement basiques.
 Quand on les régénère à l'ammoniaque ou au carbonate de soude, les résines WBA nécessitent
un ratio de régénération de 150 à 200 %. Ces régénérants ne sont utilisables qu'avec des résines
faiblement basiques, pas avec les fortement basiques.
 Les résines fortement acides (SAC) et fortement basiques (SBA) requièrent un excès de
régénérant plus grand que leurs homologues faiblement acides et basiques.
 Les résines SAC et SBA régénérées à co-courant nécessitent plus de régénérant que celles
régénérées à contre-courant.
 Les résines fortement acides (SAC) régénérées à l'acide chlorhydrique à contre-courant
nécessitent un minimum absolu de 110 % de régénérant, mais pour plus de sécurité on prendra
120 %. Si l'eau brute contient une forte dureté ou une faible alcalinité, les valeurs minimales
doivent être augmentées.
 Les résines SAC régénérées à l'acide sulfurique demandent un excès plus grand que celles
régénérées à l'acide chlorhydrique. La quantité de H2SO4 en eq doit être d'au moins 40 % plus
grande que celle de HCl.
 Pour les résines échangeuses d'anions fortement basiques (SBA) il n'est pas aisé d'estimer un
minimum, car celui-ci dépend du type de résine utilisé (styréniques de type 1 ou 2, acryliques,
ou bifonctionnelles).
 Note importante : en calculant le ratio de régénération pour les résines fortement basiques
(SBA) il faut s'assurer qu'il y a toujours 2 équivalents de soude caustique par équivalent de
CO2 et de SiO2 fixé sur la résine.
 Les couples WAC/SAC peuvent être régénérés avec un ratio global de l'ordre de 105 %.
 Les couples WBA/SBA peuvent être régénérés avec un ratio global de l'ordre de 110 à 120 %.
Néanmoins, il faut augmenter la quantité de soude s'il y a beaucoup de silice dans l'eau à traiter.
 Le ratio de régénération pour la silice doit être d'au moins 800 %, en raison de la difficulté
d'élution de la silice en forte concentration. Il faut calculer cette quantité minimale séparément
en divisant la quantité de NaOH (en eq) par la charge de silice (en eq) fixée sur la résine au
cours d'un cycle. Un équivalent de silice correspond à 60 g en SiO2.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

CAPACITE D'ECHANGE

La capacité d'échange mesure la quantité d'ions fixés sur la résine:

 Capacité totale: La capacité totale d'un échantillon de résine est le nombre de sites (groupes
actifs) où l'échange d'ions se produit.

 Capacité utile: Également appelée capacité opératoire, ou capacité travaillée, c'est le


nombre de sites où l'échange s'est effectivement produit pendant la phase de saturation. C'est
aussi le nombre de charges électriques des ions fixés — mais pas le nombre de ces ions, car
certains de ceux-ci peuvent avoir plus d'une charge. La capacité d'échange d'une résine est 49
exprimée en eq/L (équivalents par litre de résine).

Il est préférable d'éviter les moles pour l'échange d'ions, car cette unité ne tient pas compte de la
valence et conduit à des erreurs. Rappelez-vous : 1 eq = 1 mole / valence.

La capacité utile est toujours inférieure à la capacité totale ; nous allons voir pourquoi.

ZONE D'ECHANGE

Cas idéal

Dans un cas idéal, la résine serait complètement régénérée au début du cycle. Pendant la phase
d'épuisement, le front d'échange serait totalement plat, c'est à dire que chaque couche infinitésimale de
résine se convertirait instantanément sous la forme saturée au fur et à mesure que les ions s'y
fixeraient. Ce front plat migrerait progressivement vers le bas de la colonne en absorbant les ions
venant du haut. Après un certain temps, le front atteindrait le bas de la colonne, et la résine serait alors
totalement saturée. Dans un tel cas, la capacité utile serait égale à la capacité totale de la résine. Dans
la pratique, ce cas n'existe jamais, car le front d'échange n'est pas plat et la résine n'est pas toujours
totalement régénérée au début du cycle.

Dans le monde réel, il y a deux cas :

CAS N°1: La résine est totalement régénérée au début du cycle (WAC et WBA)

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

50

Début du cycle Milieu du cycle Fin du cycle

Au début du cycle d'échange, la résine est totalement régénérée. Au cours de la phase d'épuisement, les
couches supérieures du lit se saturent progressivement. Néanmoins, la réaction d'échange n'est pas
instantanée, car les ions doivent trouver leur chemin vers les sites disponibles à l'intérieur de chaque
bille de résine. En conséquence, certains ions passent vers une couche plus basse du lit avant que les
couches supérieures soient totalement saturées. La zone comprise entre la résine totalement saturée et
la résine totalement régénérée est appelée zone d'échange, comme on le voit dans les images ci-
dessus.

Après un certain temps, quand les couches supérieures sont totalement saturées et que celles du bas
commencent à l'être, les ions qui ne sont pas fixés commencent à "fuir" dans l'eau traitée. La phase
d'épuisement s'interrompt lorsque la concentration de cette fuite ionique atteint une valeur
prédéterminée. C'est ce que l'on appelle le point d'arrêt du cycle. À ce point, le lit de résine n'est pas
totalement saturé.

La capacité utile est, comme nous l'avons définie plus haut, la différence entre la résine saturée au
début et à l'arrêt du cycle. Le comportement décrit ici est typique des résines échangeuses
d'ions faiblement acides(WAC) et faiblement basiques (WBA), qui se régénèrent complètement avec
une quantité de régénérant minimale, proche de la valeur stœchiométrique. Cette valeur
stœchiométrique est la quantité de régénérant, exprimée en équivalents, exactement égale à la charge
ionique fixée au cours du cycle d'échange. En pratique, les résines faibles sont régénérées avec un petit
excès de réactif au dessus de la valeur stœchiométrique.

La capacité utile typique d'une résine échangeuse d'anions faiblement basique (WBA) est de 70 à 90 %
de sa capacité totale. Pour les résines échangeuses de cations faiblement acides (WAC), la capacité
utile dépend de plusieurs paramètres, de sorte qu'il n'est pas possible de donner une estimation.
Néanmoins, comme les résines faiblement acides ont une capacité totale très élevée et se régénèrent
presque sans excès (voir ratio de régénération), leur utilisation est très efficace pour traiter des eaux
contenant une forte concentration de bicarbonate et de dureté (voir aussi la page sur l'analyse d'eau).

CAS N°2: La résine est partiellement saturée au début du cycle (SAC et SBA)

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

51

Début du cycle Milieu du cycle Fin du cycle

Ce second cas est celui que l'on rencontre avec les résines fortement acides (SAC) et fortement
basiques(SBA), qui sont plus difficiles à régénérer, car il faut passer un excès de régénérant à travers
le lit de résine. Même dans ce cas, il n'est pas économique de régénérer ces résines totalement, ce qui
exigerait une quantité très élevée d'acide ou de soude, de sorte que ces résines ne sont en pratique que
partiellement régénérées. Les images ci-dessus se rapportent à un lit de résine saturé de haut en bas et
régénéré de bas en haut.

La capacité typique des résines fortes (SAC et SBA) est de 40 à 70 % de leur capacité totale.

LA CAPACITE UTILE EN PRATIQUE

Nous avons vu que la capacité utile d'une résine échangeuse d'ions une fraction de sa capacité totale.
Elle est aussi exprimée en eq/L (équivalents par litre de résine) et indique la quantité d'ions (plus
précisément : le nombre de charges) qui peut être échangée au cours d'un cycle.

La table suivante donne des valeurs typiques pour la capacité totale et opératoire des résines les plus
courantes. Toutes les valeurs sont en eq/L, les plus communes entre crochets.

Type de résine* Capacité totale Capacité utile


WAC (cat. faible) 3,7 à 4,5 [4,2] 1,0 à 3,5
SAC (cat. forte) 1,7 à 2,2 [2,0] 0,6 à 1,7
WBA (an. faible) 1,1 à 1,7 [1,3] 0,8 à 1,3
SBA (an. forte) 0,9 à 1,4 [1,2] 0,4 à 0,9

Prenons par exemple une résine échangeuse de cations fortement acide (SAC) utilisée en
adoucissement sur une eau dont la dureté est de 4,4 meq/L (22 °f), et dont la capacité utile — calculée
dans des conditions opératoires précises — serait de 1,1 eq/L, soit 1100 meq/L.

Chaque litre de cette résine peut donc traiter 1100 / 4,4 = 250 litres de l'eau à adoucir avant d'avoir à
être régénérée. Ceci veut dire que la production attendue entre deux régénérations est de 250 volumes
de lit. Si la dureté est plus élevée, la quantité produite sera moindre, et vice-versa.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

ASPECTS SANITAIRES

Les eaux destinées à la consommation humaine doivent répondre à des critères très stricts du fait
qu'elles peuvent mettre en danger la santé des individus.
Le décret 89-3 du 03/01/89 modifié par le décret 90-330 du 10/04/90 fixe les limites des paramètres
physiques, chimiques et bactériologiques qui permettent de caractériser une eau destinée à la
consommation humaine : eau ingérée, utilisée pour les préparations alimentaires ou encore eau à usage
de toilette, lavage des effets, ...
Les traitements de ce type d'eau doivent donc pouvoir répondre à ces objectifs sanitaires.
Et ces objectifs ne pourront être atteints que si la chaîne : conception-réalisation-maintenance ne
présente aucun point faible.
Une qualité correcte de l'eau destinée à la consommation humaine sera obtenue si l'on n'a : 52
 ni pollution chimique
 ni pollution bactériologique
 ni dépassement des CMA.
 ni pollution par les raccordements.
et si l'on peut surveiller les caractéristiques de l'eau traitée : des robinets de puisage doivent être
disposés :
 en amont de l'adoucisseur,
 à la sortie immédiate de l'adoucisseur,
 après le bipasse de mélange.

Non-pollution chimique
Les résines utilisées ne doivent pas relarguer au cours de leur fonctionnement de substances pouvant
mettre en danger la santé humaine.
On devra veiller à utiliser des adoucisseurs dont les résines ont reçu l'aval du Ministère de la Santé
dans le cas d'une eau destinée à la consommation humaine.
Plusieurs résines ont actuellement reçu cet agrément (circulaire du 27/05/87 relative à l'emploi des
résines échangeuses de cations en cycle sodium pour le traitement des eaux destinées à la
consommation humaine).
Le sel employé pour les régénérations doit être d'une qualité irréprochable tant du point de vue
chimique que bactériologique : il doit être conforme aux directives de la norme NF T 90 612.
Extrait de la norme :
Valeur
Teneur en :
limite
Chlorure de
99,5 % mini
sodium
Calcium 0,05 % maxi
Magnésium 0,01 % maxi
Sulfate 0,15 % maxi
Insolubles 0,1 % maxi

Non-pollution bactériologique
Le lit de résine et le bac à sel de l'adoucisseur peut être source d'un développement bactérien
 si des précautions élémentaires d'hygiène ne sont pas prises,
 si le poste est soumis à des arrêts : stagnation de l'eau.
On doit donc veiller à :
La mise en place de l'équipement d'adoucissement dans des conditions d'hygiène irréprochables : local
propre, aéré, et spécifique à cet usage.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

La désinfection régulière des résines : elle doit être menée avec des désinfectants compatibles avec les
résines (eau de Javel pour les résines d'adoucissement : dosage à raison de 50 à 100 ml à 45º
Chlorométriques par litre de résine),
La régénération avant utilisation après un arrêt de plus de 48h.
Au nettoyage du bac à saumure.

Non-dépassement des CMA


Trois concentrations peuvent être affectées par l'adoucissement : le TH, les concentrations en chlorures
et en sodium.
- TH minimum : Dans le cas d'un adoucissement de l'eau froide il est nécessaire de ne pas adoucir l'eau
à un TH trop faible : THmini=15ºF.
Cette disposition ne s'applique pas aux eaux qui ont subi un traitement thermique et donc en particulier 53
l'eau chaude sanitaire et l'on peut adoucir l'eau jusqu'à un TH recommandé compris entre 10 et 15ºF et
même moins si l'eau est immédiatement consommée : cas des percolateurs. - Concentration maximale
en sodium : 150 mg.l-1. On peut être amené à limiter le TH résiduel (en sortie de poste) pour pouvoir
respecter cette concentration admissible.
En effet la diminution de la dureté de 1ºF augmente la concentration en sodium de 4,6 mg.l-1 et peut
occasionner pour des eaux sodiques un dépassement de cette CMA.
On devra donc connaître la concentration en sodium de l'eau à adoucir.
Exemple : TH=48ºF, [Na+]=42mg.l-1.
150  42
TH minimum d'adoucissement : THmini= 48  =24,5 ºF
4,6
C'est à dire :

CMA   [Naeau inf luente ]
THmin i  THeau inf luente  Na
4,6
- Concentration maximale en chlorures : 200 mg.l-1.
La concentration en chlorures n'est pas affectée par l'adoucissement. Néanmoins un mauvais rinçage
en fin de régénération peut être la source d'une concentration trop élevée. Le rinçage final doit
permettre d'éliminer les chlorures : se baser sur la concentration de l'eau influente.
Non-pollution par raccordement
Les raccordements du poste peuvent être source de pollution :
- du réseau amont : on devra donc veiller à la mise en place de dispositif antipollution au raccordement
du poste sur la canalisation d'eau urbaine : clapet anti-retour contrôlable disposé immédiatement à
l'amont de l'adoucisseur
- de l'adoucisseur par son raccordement à l'égout : respecter une rupture de charge sur la canalisation
d'évacuation des éluats.

Maintenance des adoucisseurs


Les opérations de maintenance à réaliser sur un poste d'adoucissement dépendent dans une certaine
mesure de la destination de l'eau : eau à usage technique ou eau à usage alimentaire.
Les opérations de maintenance ont pour objectifs :
 de maintenir la qualité de l'eau produite,
 de diminuer ou maintenir le coût de production et donc de limiter les arrêts de production.
Maintenir la qualité : tant du point de vue chimique, physique que bactériologique. Cet objectif semble
évident pour les eaux destinées à la consommation humaine mais doit aussi être respecté pour les eaux
à usage technique.
Chargement des résines
Le rendement qualitatif et quantitatif d'un lit de résine ainsi que la perte de charge qu'il entraine dépend
de son bon classement granulométrique, donc de la manière dont les résines ont été chargées puis
détassées.
Avant le chargement d'une colonne avec des résines, il est indispensable de vérifier:

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

 l'état général du bidon (collecteurs inférieurs, crépines, réseaux de répartition supérieurs ou


intermédiaires, revêtement du bidon, etc...),
 que le support (constitué par du silex, anthracite ou autre inerte) n'a pas été bouleversé durant la
vidange de l'ancienne résine. Dans le cas contraire, ne pas hésiter à reconstituer la couche
support neuve,
 l'emplacement exact du niveau support,
 l'état général des résines échangeuses d'ions (capacité, aspect optique) dans le cas d'un
rechargement partiel.

Protection des échangeurs d'ions


Quelques précautions prises pour les échangeurs d'ions durant leur stockage ou dans les installations 54
soumises à des arrêts prolongés permettent leur utilisation optimale:
A) Le stockage des résines dans leur emballage d'origine doit, si possible, respecter les règles
suivantes:
 le maximum de sacs superposés sera de dix (10) unités,
 les sacs ou fûts seront de préférence stockés dans un local fermé où la température est comprise
entre 5 et 40°C,
 les sacs superposés (dans le cas de nouvelles installations) ne serviront en aucune façon à
l'échantillonnage.

B) Dans les unités soumises à des arrêts prolongés, afin d'éviter toute prolifération de
microorganismes, il est souhaitable d'immerger les échangeurs d'ions de cations ou d'anions dans une
saumure alcaline, contenant du NaCl à 10% et de la NaOH à 20%.

CONTROLE DE FONCTIONNEMENT DE L'ADOUCISSEMENT


Paramètres de contrôle
Afin d'obtenir les résultats les plus optimaux possibles du traitement d'adoucissement, il convient
d'effectuer les contrôles suivants d'une façon régulière et suivant une périodicité fixée en fonction des
premiers bilans qualité effectués après la première mise en service ou après chaque changement ou
modification des paramètres de fonctionnement:
 pH, Conductivité (Eau brute et Eau traitée)
 Turbidité, Fer, Matières organiques (Eau brute)
 TH, TAC, Na, Chlorure, Silice (Eaux brute et traitée)
 Coliformes totaux et fécaux, streptocoques et sulfito-réducteurs (Eaux brute et traitée)
 Algues (Eaux brute et traitée)
 COT (EB et ET)

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

MAINTENANCE DES ADOUCISSEURS CF EN CYCLE SODIUM

Paramètre Eau technique Action Eau de consommation humaine Action


La fuite calcique peut être déterminée
Il peut être fondamental d'avoir Mesure du TH en sortie sur une base économique puisque
une fuite calcique minimale : d'adoucisseur : augmenter généralement l'eau adoucie subit un Mesure du TH après cépage : agir
TH en sortie
c'est le cas de l'alimentation des le niveau de régénération mélange. sur le robinet de cépage pour
de poste
chaudières vapeur, des si la fuite calcique est trop Une variation du TH de l'eau influente amener le TH à la valeur désirée.
osmoseurs haute pression. élevée. peut amener une variation du TH de
l'eau après mélange.
Généralement non limitée. Limitée à 150 mg.l-1 ce qui correspond
55 Limiter le niveau d'adoucissement :
Dans le cas contraire à une variation du TH inférieure à
[Na] Aucune action possible. élever le TH en sortie de poste
s'intéresser à un autre mode 32ºF si la concentration initiale est
après cépage.
d'adoucissement. nulle.

Contrôler la concentration
en chlorures de l'eau
influente. Augmenter la
La fuite en chlorures en fin de durée de la phase de Mêmes actions que pour l'eau
Limitée à 200 mg.l-1 : à surveiller à
[Cl-] rinçage peut occasionner des rinçage c'est à dire le technique : attention aux cafés à
l'issue de la phase de rinçage.
problèmes de corrosion. volume d'eau de rinçage l'eau salée...
pour s'aligner sur la
concentration de
l'influent.

Une prolifération bactérienne Réaliser une désinfection


Même action que pour l'eau à
Bactériologie est dommageable pour l'activité régulière des résines et du No comment.
usage technique.
des résines. bac à sel.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

POSTE DE TRAITEMENT D'EAU DESTINEE A LA CONSOMMATION HUMAINE


Texte du Guide Technique Commentaires
Un carnet de suivi d'entretien sera mis en place pour chaque installation
Le carnet sanitaire (non encore défini dans sa
de distribution d'eau froide et/ou d'eau chaude sanitaire collective où
forme)englobe non seulement le poste d'adoucissement
seront consignées les différentes opérations d'entretien précisée ci-
mais aussi tout le reste de l'installation.
après.
Vérifier périodiquement le dispositif de fermeture du local ne permettant
l'accès qu'aux personnes autorisée
Phases de travail : s'assurer
56que leurs durées sont
Vérifier et contrôler les phases de travail de l'adoucisseur
conformes aux indications constructeurs.
Contrôler la fuite éventuelle en chlorures dans l'eau de distribution en
Comparer le résultat obtenu à la concentration
cours de saumurage des résines et à l'issue de l'opération de
influente.
régénération.
Contrôler la teneur résiduelle en sels alcalino-terreux (TH) à la sortie
Agir sur le bipasse si besoin est.
du poste d'adoucissement et en aval de la dérivation de redurcissement.
Ce qui pourrait être le signe d'un encrassement des
Vérifier que la fuite calcique ne présente pas une augmentation.
résines.
S'en assurer pour ce faire :
- soit par mesure directe (analyse en laboratoire),
- soit par mesure indirecte (utilisation de la balance
Vérifier que la teneur en sodium est inférieure à 150 mg.l-1.
ionique)
- soit par le calcul si la concentration influente est
connue.
Ces deux opérations peuvent être réalisées en même
Nettoyer et désinfecter une fois par an le bac à sel et à saumure. temps : la solution désinfectante est placée dans le bac
puis est aspirée par l'hydro-éjecteur.

Désinfecter et rincer une fois par an le lit de résines

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

DETECTION DES DEFAUTS DE FONCTIONNEMENT

Les qualité et quantité d'eau fournie par un adoucisseur dépendent de plusieurs facteurs :

 composition de l'eau brute,


 volume de résine,
 qualité et quantité de sel utilisé en régénération,
 respect des consignes d'exploitation.

Si l'on a une fuite en dureté vérifier : 57

Paramètre Observation Action


Non conforme au
Analyse de l'eau brute Interroger l'installateur.
contrat
Compléter la charge de
Volume de résine En diminution.
résine.
Faire une double
Durée du cycle précédent Trop longue.
régénération.
Quantité de sel Insuffisante. Augmenter la quantité de sel.
Forte teneur en Mg,
Qualité de sel Voir fournisseur.
Ca ou impuretés
Concentration du sel Faible Augmenter la concentration.
Trop court ou trop Se reporter aux consignes de
Temps de régénération
long l'installateur.
Vérifier l'appareil de mesure.
Charge volumique Anormale
Modifier le débit.

Si les paramètres sont dans les fourchettes contractuelles procéder à une double régénération
précédée d'un détassage prolongé.

Si la fuite calcique persiste rechercher dans la colonne la présence de boues, algues, fer, etc. ...

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

58

OSMOSE INVERSE
(DESSALEMENT)

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

OSMOSE INVERSE

Les techniques de séparation par membrane sous l'effet d'un gradient de pression sont connus
depuis une centaine d'années, et il a fallu toutefois attendre les années soixante pour voir le
développement des membranes synthétiques et la concrétisation industrielle de ces techniques.

Ces dernières utilisent la propriété de semi-perméabilité de certaines membranes dites


osmotiques , qui sont perméables à l'eau pure et constituent des barrières infranchissables pour
tous les corps dissous à l'état moléculaire et colloïdale, c'est pour cela que les membranes sont
dites semi-perméables.
59
Sur la base de cette caractéristique, le procédé d'osmose inverse a vu le jour.
Ce procédé est né de la constatation de la réversibilité du phénomène d'osmose directe ou
naturelle, qui se traduit par un transfert d'eau pure vers un compartiment contenant une solution
aqueuse de sels minéraux (VOIR PLUS LOIN LE SCHEMA).

OBJECTIF
Dans de nombreux cas, la présence excessive de sels dissous dans les eaux naturelles prohibe
leur emploi:
- comme eaux potables, pour des raisons de santé,
- comme eaux de fabrication, les sels présents induisant des nuisances graves telles que
corrosion, entartrage; on doit donc les "dessaler" avant utilisation.
Les procédés d'osmose, et plus récemment de nanofiltration, sont venus concurrencer
progressivement les procédés plus anciens tels que: distillation, électrodialyse, échange d'ions,
décarbonatation, pour des raisons essentiellement économiques et de facilité de mise en oeuvre
(automatisme simple, dépense énergétique faible...).

Vu l'importance des installations, et sachant que les pressions osmotiques deviennent


importantes dès que l'on atteint des salinités de quelques grammes par litre (voir page 211), les
problèmes de compacité et d'énergie sont prépondérants. Aussi, on utilise principalement, pour le
dessalement, les modules spiraux et à fibres creuses (fibres à peau externe de faible diamètre
(< 200 ìm), la membrane étant soit asymétrique, soit composite.
Il est évident que ces membranes rejettent toutes parfaitement les particules (colloïdes, bactéries,
virus) et les macromolécules. Contrairement aux autres procédés de distillation et surtout
d'électrodialyse ou à échange d'ions, elles permettent donc d'obtenir des eaux très pures et très
sûres, quelle que soit l'eau brute utilisée.

CHOIX DE LA MEMBRANE

Le type de membrane utilisée dans le dessalement par osmose inverse est un module à
enroulement spiral.

Une feuille poreuse souple (11) est placée entre deux membranes (10) planes. Le sandwich ainsi
réalisé est scellé sur trois de ses bords (12). Le côté ouvert est scellé à un tube cylindrique
collecteur (3) de part et d'autre d'une génératrice percée de trous.
Plusieurs sandwichs sont ainsi fixés, séparés les uns des autres par un espaceur en plastique
souple (9). Le fluide à traiter circule dans l'espaceur (9) ; la feuille poreuse (11) assure le
drainage du perméat vers le collecteur axial (3).

Le diamètre d'un élément peut aller jus qu'à 30 cm et sa longueur jusqu'à 1,5 m Plusieurs
éléments (2 à 6) peuvent être mis en série dans un même carter cylindrique beaucoup plus

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

compact et offrant moins de perte de charge que le module à plaques, il est par contre plus
sensible à l'encrassement, l'écoulement dans l'espaceur ne pouvant être réalisé à grande vitesse..
Les modules d'osmose inverse (OI), d'ultrafiltration (UF) et de microfiltration (MF)

60

Module à enroulement spiral.

1-Entrée d'eau.
2 - Sortie du concentrat.
3 -Sortie du perméat.
4 - Sens d'écoulement de l'eau brute.
5-Sens d'écoulement du perméat.
6 -Matériau de protection.
7-Joint d'étanchéité entre module et enveloppe
8-Perforations collectant le perméat.
9 -Espaceur.
10 -Membrane.
11- Collecteur de perméat.
12-Ligne de soudure des deux membranes.
.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

En général, le premier paramètre à considérer est le passage de sel (PS) de cette membrane. Le
tableau ci-dessous résume les performances des membranes commercialisées.

Passage de sel (%) des principales membranes

Membranes Membranes moyenne Membranes Nanofiltration


haute pression pression ''eau basse pression
''eau de mer'' saumâtre''

Pression de 55-100 20-40 7-20 3-10 61


fonctionnement (bar)

Na+, K+, Cl- (ions


monovalents) 0,5 - 1,5 3-8 5 - 15 30 - 60

SO42-, Ca 2+, Mg2+


(ions bivalents) 0,1 - 0,5 1,3 - 2,5 2-5 5 - 20

MO m, molaire > 300


g ex. pesticides <2 <5 <5 <5

MO m. molaire (1)
molaire 80 à 300 g < 10 < 10 < 15 < 15

Définition de l'osmose

L'osmose est un phénomène naturel de diffusion entre deux solutions de concentrations


différentes au travers d'un élément semi-perméable.

Considérons un système constitué d'un récipient divisé en deux compartiments de volumes


équivalents, séparés par une membrane semi-perméable, et contenant respectivement une
solution d'eau pure et d'eau salée.

Nous observons que l'eau pure diffuse à travers la membrane pour abaisser le taux de
concentration de l'eau salée.

Cette diffusion tient au fait qu'un tel système n'est en équilibre que s'il existe une différence de
pression entre les deux liquides, et ce, étant donné la différence de taux de concentration entre
les deux solutions à l'origine.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

62

Le passage de l'eau pure vers l'eau salée provoque une augmentation du volume cette dernière et
par conséquent de la colonne d'eau qui se traduit par une pression exercée sur la membrane sur
la membrane côté eau salée.
La pression s'élèvera jusqu'à atteindre une valeur qui interrompra la diffusion de l'eau pure vers
l'eau salée.
La valeur de cette pression hydrostatique d'équilibre est appelée "pression osmotique" de la
solution concentrée.

Qu'est-ce que l'osmose inverse ?

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Le phénomène d'osmose est réversible, il suffit d'appliquer à la solution la plus concentrée une
pression supérieure à sa pression osmotique pour annuler la tendance naturelle de passage d'eau
pure vers l'eau salée mais également pour inverser le sens du flux.
C'est le phénomène d'osmose inverse.
La membrane semi-perméable retiendra la majorité des sels dissous et l'eau salée produira ainsi
de l'eau épurée également appelée eau déminéralisée.

63

Bien entendu, plusieurs facteurs tels que la nature de l'eau d'entrée, le type et le nombre de
membranes mis en œuvre ou encore la pression appliquée influencerons la qualité de l'eau
déminéralisée produite.

TECHNOLOGIE DE L'OSMOSE INVERSE


Chaque installation d'osmose inverse se compose de trois systèmes principaux:
 le prétraitement
 système d'osmose inverse
 post-traitement

LE PRETRAITEMENT
C'est l'ensemble des opérations de corrections effectuées sur l'eau brute (souterraine ou de
surface) en vue de la rendre compatible avec le bon fonctionnement du système d'osmose inverse
du point de vue physique, chimique et bactériologique. Il inclus toutes les étapes nécessaires en
amont de l'osmoseur. Il est déterminant pour la durée de vie du système et pour minimiser les
produits chimiques ainsi que le remplacement des membranes. Il a un impact direct sur la
performance de l'osmoseur.

Le prétraitement comprend les étapes suivantes:


o La désinfection: Elle vise à éliminer ou à inactiver les germes pathogènes qui peuvent se
trouver dans l'eau, surtout les bactéries ferrugineuses ou sulfito-réductrices qui peuvent
attaquer les conduites métalliques et augmenter ainsi la teneur en fer. Cette inactivation
obtenue par un traitement chimique en utilisant le chlore ou ses dérivés ou l'ozone ou
l'ultraviolet. La désinfection permet aussi d'éliminer les algues contenues dans l'eau de mer.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

o La coagulation-floculation: C'est un procédé physico-chimique de clarification des eaux. Il


réside dans la formation, par l'addition de coagulant et éventuellement de floculant, de trames
floconneuses appelées flocs. Cette opération vise les particules colloïdales et les dispersions
fines et également quelques substances dissoutes. Le mécanisme de la coagulation est un
processus de déstabilisation où les réactifs les plus utilisés sont: Sulfate d'alumine
(déconseillé pour l'osmose inverse en raison de la présence éventuelle d'ions Al3+ dans l'eau
prétraitée); Chlorure ferrique; Sulfate de fer.
o La filtration: C'est un procédé de séparation solide/liquide de finition par excellence. Il
consiste à faire passer l'eau chargée de matières solides ou l'eau décantée contenant encore de 64
fines particules en suspension résultant de l'étape précédente, à travers un filtre rempli d'un
matériau inerte (sable, anthracite). Ces filtres peuvent être classées en fonction de: la
pression de travail (ouvert fermé); de la vitesse de filtration (filtre lent ou rapide); des
matériaux de garnissage (monocouche ou multicouche).
o La déchloration: Consiste à éliminer le chlore résiduel en utilisant un réducteur, le bisulfite
de sodium.
o La filtration fine: Pour plus de sécurité, on prévoit des filtres à cartouches de faible porosité
(5µ) qui permettent d'éliminer les matières qui échappent aux premières filtrations.
o Le conditionnement de l'eau: Procédé consistant à éliminer la dureté carbonatée en
abaissant le pH de l'eau par l'ajout d'acide sulfurique et à ajouter un inhibiteur de tartre
(antiscalant) afin d'éviter la précipitation, sur les membranes, des sels comme le CaCO3, le
CaSO4 et le BaSO4. L'antiscalant utilisé peut être minéral (héxamétaphosphate de sodium,)
ou organique (dérivés organophosphorés et acrylates). Voir fiche technique en annexe.

LE SYSTEME D'OSMOSE INVERSE

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Le système comprend les éléments suivants:

o Modules
o Echangeur de chaleur permettant de réguler la température (entre 20 et 25°)
o Groupe électropompe pouvant atteindre 80 bar
o Instruments de mesure (baromètre, débitmètres, pH-mètres, conductivimètres)
o Instruments de régulation et de commande

Les modules: Pour être mises en œuvre, les membranes doivent être montées dans des supports 65
appelés: modules. Ces derniers sont assemblés en parallèle afin d'augmenter la production.

General design data for Reverse Osmosis Plants:

TWRO BWRO SWRO


Tap water Brackish water Sea water
Salinity < 1500 ppm < 8000 ppm 35000 - 45000 ppm
Recovery 80% 65-80% 35-45%
Working pressure < 15 bar 15-25 bar 50-75 bar
Membrane types Tap/Brackish 4" or 8" Seawater 4" or 8"
Flux 30-35 l/h.m2 25-30 l/h.m2 15-20 l/h.m2
5 kWh/m3 or 2-3
Specific energy at 25 oC < 0.75 kWh/m3 1.5 kWh/m3 kWh/m3with energy
recovery
Configuration Skid mounted or containerized

Les membranes: Elles sont formées d'une très mince couche qui sert à retenir les sels, et d'une
couche spongieuse et microporeuse qui joue le rôle de support. Elle est fabriquée en polyamide
composite. Les membranes composites sont apparues il a une dizaine d'années et constituent un
net progrès par rapport aux membranes asymétriques classiques. Ce sont, en effet, des
membranes asymétriques dont l'épaisseur de la peau est nettement plus fine que celle des
membranes classiques.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Les dernières générations de membranes d'osmose inverse en composite à base de polyamide, 66


éliminent jusqu'à 99% des inorganiques, des éléments non ioniques, et des molécules organiques
dont le poids moléculaire est supérieur à 100 Da. Les gaz dissous ne sont pas éliminés.
Les deux types de membranes en polyamide ont une efficacité supérieure à la membrane
cellulosique. On note également que la membrane en composite élimine mieux les organiques
que l'asymétrique, et que son action sur les ions inorganiques et la silice est meilleure.
Pour toutes ces raisons, l'usage des membranes composites en couche mince a été généralisé
depuis de nombreuses années sur les appareils d'osmose inverse.

FONCTIONNEMENT DES MEMBRANES


Les membranes d'osmose inverse sont sensibles aux paramètres suivants:
o La pression: Le débit d'eau à traiter est fonction de la différence entre la pression
appliquée et la pression osmotique. Plus grande est cette différence, plus élevé est le débit
d'eau. La résistance de la membrane elle même détermine la pression maximale que l'on
peut appliquer.
o La température: Les risques de détérioration de la membrane augmentent dans les
longues périodes d'utilisation et dans les conditions thermiques intolérables.
o Le pH: Le pH est l'une des limites opératoires des membranes et chaque type de
membrane possède son propre domaine de pH qui doit être respecté parce qu'au fur et à
mesure que l'on s'écarte de ce domaine, le phénomène de destruction par hydrolyse est
plus en plus remarqué et doit être respecté pour éviter l'entartrage alcalin.

Principales caractéristiques des membranes:


Acétate de Polyamide Composite
cellulose
T° limite de 30°C 35°C 50°C
fonctionnement
Stabilité dans un 4à7 4 à 11 2 à 12
intervalle de pH
Résistance physique
dans intervalle de 30 à 42 50 à 60 70 à 80
pression de
fonctionnement ( en bar)

POLLUTION DES MEMBRANES


Pendant le service normal de l'installation et à n'importe quel moment, les membranes d'osmoses
inverse sont sujettes à une pollution par les solides suspendus ou partiellement solubles. Les
pollutions qui pourraient se vérifier sont les suivantes:
 Incrustations de carbonate de calcium
Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

 Incrustations de sulfate de calcium


 Incrustations d'oxydes métalliques
 Dépôts de silice
 Dépôts organiques et biologiques.

Les pollutions les plus tenaces sont les sulfates et les carbonates de calcium.

INDICATEURS DE POLLUTION
On parle de pollution des membranes lorsque:
 Le débit de l'eau d'alimentation baisse de 10% au dessous du débit de projet avec 67
pression nominale,
 La pression de l'eau d'alimentation est augmentée de 10% pour maintenir le débit du
projet,
 La qualité de l'eau produite a diminué de 10%.

L'effet des polluants sur le rendement de l'installation est illustré dans le tableau suivant:
Symptômes de pollution des membranes d'osmose inverse
Polluant Symptômes généraux Action correctives
Précipités de Calcium Sensible diminution du rejet Nettoyer le système avec la
(carbonates et phosphates) de sels avec faible solution(solution alcaline A)
accroissement de pression
Oxydes hydratés (Fer, Nickel, Rapide diminution du rejet de Nettoyer avec la solution
Cuivre...) sels avec rapide accroissement acide spécifique C ou D
de pression; rapide diminution
de la production
Colloïdes mixtes (Fer, MO, Légère diminution du rejet de Nettoyer avec la solution C ou
silicates) sels, avec graduel D
accroissement de la pression;
graduelle diminution de la
production
Sulfate de calcium Sensible diminution du rejet Nettoyer avec la solution
de sels avec léger/faible alcaline spécifique (solution
accroissement de pression. B)
Légère diminution de
production
Dépôts de M.O Diminution marquée du rejet Nettoyer avec la solution (A)
de sels avec graduel
accroissement de pression,
progressive diminution de la
production
Pollution bactériologique Diminution marquée du rejet Nettoyer avec solution A ou B
de sels et diminution de la
production

LE POST-TRAITEMENT
A la sortie du système d'osmose inverse, l'eau dessalée (ou perméat) possède un pH bas qui lui
confère un caractère corrosif et agressif. En plus, sa très faible teneur en sels minéraux la rend
impropre à la consommation humaine. C'est pourquoi, un traitement de reminéralisation, pour
atteindre un TH entre voisine de 15°F, et de correction du pH sont nécessaires avant l'utilisation

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

de cette eau. Le niveau de reminéralisation dépendra de l'usage de cette eau (eau potable; eau de
process; irrigation...)
Généralement, on utilise de la chaux ou de la soude caustique pour relever le pH et le carbonate
de calcium pour reminéraliser l'eau dessalée. Enfin, une désinfection au chlore (hypochlorite de
sodium/calcium) est assurée afin de garantir une bonne qualité bactériologique si cette eau doit
être acheminée sur un long trajet.

PARAMETRES DE CONTROLE
Les paramètres les plus fréquemment contrôlés dans le système d'osmose inverse sont:
 pH; Conductivité; Couleur; Turbidité 68
 SDI (pouvoir encrassant de l'eau=Silt Density Index) doit être inf. à 5
 Sels (cations et anions)
 TDS
 Ammonium, Nitrite et Nitrate
 Matières organiques
 Coliformes, streptocoques etc...

MAINTENANCE DES MEMBRANES


En plus des actions d'entretien curatif énoncées plus haut, il y a lieu de mettre en place un
programme de maintenance préventive du système d'osmose inverse et ce, afin d'assurer une plus
grande longévité aux membranes et d'éviter, ainsi, la perte de performance du système. Ce
programme consiste à:
 des rinçages quotidiens (après la mise à l'arrêt/Stand by de l'unité). L'eau utilisée pour ce
rinçage doit être impérativement exempte de chlore.
 des opérations de nettoyage des membranes à l'aide de produits spécifiques destinés à cet
effet et cela, à raison de 2 à 4 fois l'an.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

69

LES EAUX DE CHAUDIERE

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Cycle de l'eau dans une chaufferie

Quel que soit le type de chaudière considéré, on peut schématiser très simplement le cycle de
l'eau de la manière suivante (figure 17):

70

L'appareil reçoit de l'eau d'alimentation qui est constituée par une proportion variable d'eau
condensée récupérée, dite "eau de retour" et d'eau neuve, plus ou moins épurée, dite "eau
d'appoint".
La vapeur, qui s'échappe de la zone de vaporisation, contient fréquemment des vésicules liquides
(primage), des gaz (en particulier le gaz carbonique). Aux pressions élevées, elle véhicule des
sels volatilisés par un véritable "entraînement à la vapeur", tels que de la silice et, aux très hautes
températures, des chlorures. L'eau restée sous forme liquide à la partie inférieure de la chaudière
se charge de toutes les substances que contenait l'eau qui a été vaporisée (à l'exception de celles
qui ont été entraînées dans la vapeur).La déconcentration nécessaire est appelée "purge" ou
"extraction" par envoi à l'égout d'une fraction de l'eau de la chaudière.
Si une chaudière est en régime continu, et si, pour simplifier, on admet que la salinité entraînée
dans la vapeur est négligeable, l'équilibre stable des concentrations est atteint lorsque la masse de
sels évacuée par les extractions à l'égout est égale à la masse de sels amenée par l'eau d'appoint
(puisque l'eau condensée est supposée pure). On a donc à
l'équilibre: A X s = D X S

A : débit d'eau d'appoint de concentration s ;


D : débit des extractions ou purge;
S : concentration en chaudière.

S= s x A/D

Si la vapeur est entièrement perdue, et si la capacité du poste de traitement est exprimée, non en
production d'eau d'appoint mais en production de tonnes T de vapeur, on ne doit pas oublier que
A= T + D et le facteur de concentration s'exprime alors par: S/s = T + D
D
En pratique, le pourcentage admissible de purges dans une installation est limité par des
considérations économiques d'exploitation et d'investissement. On tend à réduire ce taux à des
valeurs de plus en plus faibles.

Inconvénients provoqués par les impuretés de l'eau

Les accidents que l'eau peut provoquer dans une chaudière sont:

. Les incrustations dues au dépôt sur les parois de la chaudière de précipités cristallins, qui,
gênant la transmission de la chaleur, provoquent des surchauffes locales et sont à l'origine des

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

"coups de feu". Elles sont d'autant plus dangereuses qu'elles sont moins conductrices.
Ces incrustations sont dues principalement à la présence dans l'eau de sels de calcium
(carbonates ou sulfates) moins solubles à chaud qu'à froid, ou à une trop forte concentration en
silice par rapport à l'alcalinité de l'eau dans la chaudière. Dans les chaudières à très forte
vaporisation, il peut y avoir sursaturation de sels dans le filin superficiel surchauffé ou
séquestration (hide out) avec une salinité moindre de la purge.

· Le primage, entraînement plus ou moins important de vésicules liquides dans la vapeur


(mousse et brouillard), qui provoque à la fois une baisse de rendement énergétique de la vapeur
et le dépôt de cristaux salins sur les surchauffeurs et sur les turbines. Il est en relation avec la
71
viscosité et la tendance au moussage de l'eau. Celles-ci sont fonction de l'alcalinité, de la
présence de certaines substances organiques et de la salinité totale.
L'importance du primage dépend aussi des caractéristiques de la chaudière et de son régime de
vaporisation.
· .L'entraînement dans la vapeur de corps minéraux volatils à la température d'ébullition, dont
le plus nocif est celui de la silice qui se produit au-dessus de 250°C.
Ces sels se déposent sur les ailettes des turbines entraînant de graves désordres dans leur
fonctionnement. Les entraînements sont d'autant plus importants que la pression, et donc la
température, sont plus élevées. Ils sont en relation avec la concentration des éléments concernés
dans l'eau du ballon.

· . Les corrosions d'origine et de nature très variées dues, soit à l'action de l'oxygène dissous,
soit à des courants de corrosion provenant d'hétérogénéités sur les surfaces métalliques, soit
encore à l'attaque directe du fer par l'eau. Avant d'aborder l'étude des moyens de correction, il
faut examiner la concentration des divers éléments dangereux à respecter dans la phase liquide
en fonction des caractéristiques de la chaudière et éventuellement de celles de la turbine. A partir
de ces valeurs, et compte tenu des possibilités d'extraction des purges, les valeurs
correspondantes à respecter dans l'eau d'appoint se trouvent définies.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

ENTARTRAGE DES CHAUDIERESL'entartrage des chaudières est causé par les impuretés
ayant précipitées hors de l'eau directement sur les surfaces de transfert de chaleur ou par les
matières en suspension se déposants sur le métal et devenant dures et adhérentes. L'évaporation
dans les chaudières augmente la concentration en impuretés. Celles-ci interfèrent avec les
transferts de chaleur et peuvent entraîner des points chauds menant à des surchauffes locales. Le
mécanisme de l'entartrage est l'excès des limites de solubilité des substances minérales dues à
l'élévation de la température et la concentration en solides à l'interface tube/eau. Les dépôts de
précipités cristallins sur les parois des chaudières interfèrent avec le transfert de chaleur et peut
causer des points chauds, menant à des surchauffes locales. Moins la chaleur est conduite, plus
les surchauffes peuvent être dangereuses. 72
Les contaminants courants de l'eau d'alimentation qui peuvent former des dépôts dans les
chaudières inclus le calcium, le magnésium, le fer, l'aluminium, et la silice. L'entartrage est
formé par des sels qui ont une solubilité limitée et qui ne sont pas totalement insoluble dans
l'eau. Ces sels atteignent les sites de dépôts sous forme soluble ou précipitée.
L'entartrage est principalement dû à la présence de sels de calcium et de magnésium (carbonates
ou sulfates), qui sont moins solubles chaud que froid, ou dû à la présence de concentration élevée
en silice en relation avec l'alcalinité de l'eau de chaudière.
Le dépôt carbonate est généralement granulaire et, parfois, de nature poreuse. Les cristaux de
carbonate de calcium sont nombreux mais sont emmêlés avec des particules d'autres matériaux
finement divisés de sorte que le tartre soit dense et uniforme. L'envoie de ce tartre dans une
solution acide peut facilement identifier un dépôt carbonate. Les bulles de dioxyde de carbone
formeront une effervescence depuis le tartre.
Un dépôt sulfate est plus dur et plus dense qu'un dépôt de carbonate parce que les cristaux sont
plus petits et plus unis. Un dépôt de sulfate est fragile, ne se pulvérise pas facilement et ne
provoque pas d'effervescence quand il est en présence d'acide.
Un fort dépôt en silice est très dur, ressemblant à la porcelaine. Le cristal de silice est
extrêmement petit, formant un tartre très dense et imperméable. Ce tartre est extrêmement fragile
et très difficile à pulvériser. Il n'est pas soluble dans l'acide chlorhydrique et est généralement
très coloré.
Les dépôts de fer, dus à la corrosion ou à une contamination au fer dans l'eau, sont de couleur
foncée. Les dépôts de fer dans les chaudières sont plus souvent magnétiques. Ils sont solubles
dans les acides forts donnant une solution marron foncée.

Si il n'est pas traité, l'entartrage entraîne une baisse progressive du rendement de la chaudière, en
agissant comme un isolant. Eventuellement, la composition du tartre causera une surchauffe et
une rupture.
Les dépôts dans la chaudière peuvent aussi entraîner des bouchages ou une obstruction partielle
due à l'attaque corrosive sous les dépôts peut se produire. En général, les dépôts peuvent affecter
l'efficacité opérationnelle, produire des dommages, des interruptions non-programmées de la
chaudière, et une augmentation des dépenses dues au nettoyage.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

73

Présence de Silice

La silice peut se vaporiser dans la vapeur aux pressions de fonctionnement aussi basse que 28
bars. Sa solubilité dans la vapeur augmente proportionnellement avec la température; ainsi, la
silice devient plus soluble si la vapeur est surchauffée. Les conditions sous-lesquelles le primage
de vapeur de silice a lieu ont énormément été étudiées. En fonction des conditions dans les
chaudières, la silice est distribuée entre l'eau de chaudière et la vapeur dans un rapport défini. Ce
rapport dépend de deux facteurs: la pression dans la chaudière et le pH de l'eau. La valeur de cet
indice augmente, presque de manière logarithmique avec la pression et décroît inversement
proportionnellement au pH.
Si la silice entre dans l'eau de chaudière, l'action corrective usuelle est d'augmenter la purge de la
chaudière, pour la descendre à un niveau acceptable et donc de corriger la condition qui entraîne
une contamination au silice.

CORROSION DANS LES CHAUDIERES

La corrosion est le retour d'un métal à sa forme de minerai. Le fer, par exemple, retourne sous
forme d'oxyde de fer sous l'effet de la corrosion. Cependant, le procédé de corrosion est une
réaction électrochimique complexe et prend diverses formes. La corrosion peut produire une
attaque générale sur une large surface ou peut résulter en une attaque très localisée. La corrosion
est un problème pertinent causée par l'eau dans les chaudières. La corrosion peut avoir
énormément d'origine et de nature différentes dû à l'action de l'oxygène dissous, elle peut résulter
d'hétérogénéités à la surface du métal ou au fer directement attaqué par l'eau.

Bien que la corrosion basique des chaudières soit principalement due à des réactions du métal
avec l'oxygène, d'autres facteurs tels que les contraintes mécaniques, les conditions acides et
chimiques (corrosifs) spécifiques peuvent avoir une influence importante et produire différentes
formes d'attaque. Il est nécessaire de considérer la quantité de diverses substances nocives qui
peuvent être permises dans l'eau des chaudières sans risque de l'endommager. La corrosion peut
s'effectuer dans les systèmes d'alimentation d'eau en raison d'un faible pH, de la présence
d'oxygène dissous et de dioxyde de carbone.

La corrosion dans les chaudières s'effectue généralement quand l'alcalinité de l'eau des
chaudières est faible ou lorsque le métal est exposé à l'oxygène durant les temps de service ou les

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

temps morts. Dans le cas de températures élevées et de fortes contraintes dans la chaudière, le
métal tend à accélérer les mécanismes de corrosion. Dans la vapeur et les systèmes de
condensation, la corrosion est généralement le résultat de contamination au dioxyde de carbone
ou à l'oxygène. Les contaminants spécifiques tel que l'ammoniaque ou le sulfure portés par les
gaz peuvent augmenter l'attaque sur le cuivre dans le système.
La corrosion est causée par la combinaison de couche d'oxyde et d'une oxydation continue
transportée par l'oxygène.

Moyens de lutte contre la corrosion


74

Les techniques pour lutter contre la corrosion varient selon le type de corrosion rencontré. Les
principales méthodes sont le maintien d'un pH adéquat, le contrôle de l'oxygène et des dépôts, et
la réduction des contraintes grâce au design et aux conditions de service.
La désaération et récemment l'utilisation de contracteurs à membranes sont les meilleurs moyens
pour éviter la corrosion en éliminant les gaz dissouts (principalement l'O2 et le CO2).

NOTIONS SUR L'ENTARTRAGE

Equilibre calco-carbonique

CO2 + H2O + CaCO3 ² 1 Ca(HCO3)2

Le CO2, en présence d’une phase gazeuse (atmosphère ou rhizosphère), peut se dissoudre dans
l’eau.
Après hydratation et ionisation, le CO2 donne lieu à un produit acide qui permet l’attaque du
CaCO3 présent dans toutes les roches sédimentaires. Celui ci se dissous et passe en solution sous
forme d’hydrogénocarbonate beaucoup plus soluble que le carbonate. Cette transformation, qui
correspond au sens (1) de la réaction, est celle qui correspond au processus de solubilisation des
roches sédimentaires dans le sol quand l’eau est au contact de la rhizosphère riche en CO2. Si
par la suite cette eau perd du CO2, par dégazage et/ou échauffement, la réaction peut être
déplacée dans le sens (2) et donner lieu à une précipitation de CaCO3 qui, s’il adhère aux parois,
va constituer le tartre. Dans le cas des eaux douces superficielles, le carbonate de calcium sera
toujours le constituant majeur du tartre déposé.

L'eau contient naturellement du dioxyde de carbone d'origine atmosphérique et surtout


rhizosphérique1 et/ou volcanique.
Cet apport de CO2 à l'eau d'infiltration l'acidifie : une eau pure à l'abri du CO2 a un pH de 7 à
25ºC, le pH descend à 5,7 pour une concentration de 1 mg.l-1, et à 5,1 pour une concentration de
8 mg.l-1.

Cette eau lors de son infiltration et de sa percolation dans les couches géologiques sédimentaires,
peut, du fait de son pH acide, solubiliser les sels minéraux constitutifs de ces couches.
Une eau en contact avec un excès de carbonate de calcium le dissolvera jusqu'à atteindre un état
d'équilibre chimique dit équilibre calco-carbonique.

L'étude de cet équilibre permet de prévoir la tendance d'une eau soumise à des modifications de
paramètres chimiques ou physiques.
1
La rhizosphère est la zone de sol dans laquelle "plongent" les racines de la végétation : c'est une zone
d'intense activité des micro-organismes qui produisent du gaz carbonique.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Ainsi à partir d'une analyse de l'eau peut-on déterminer si l'eau aura une tendance entartrante :
c'est à dire qu'un dépôt peut se former, ou au contraire agressive vis à vis du carbonate de
calcium : c'est à dire qu'elle peut dissoudre un dépôt existant.
Cette dernière tendance peut être mise en évidence par un essai dit au marbre : l'eau est laissée
24 h en contact avec du marbre finement divisé. L'évolution du TAC de l'eau donne la capacité
d'agressivité de l'eau (exprimée par le CO2 agressif : voir plus bas).
Une eau peut être entartrante et corrosive ou non corrosive : le caractère entartrant ou agressif de
l'eau est fonction de l'eau et de la température ; le caractère corrosif de l'eau est de plus fonction
du matériau (acier, cuivre,…).
La corrosivité d'une eau caractérise son aptitude à attaquer les métaux. L'agressivité est son
75
aptitude à dissoudre du carbonate de calcium.
Cette étude nécessite la connaissance des différents constituants fondamentaux de l'eau (vis à vis
de l'équilibre calco-carbonique) et des réactions qui ont lieu entre eux.
Paramètres de l'équilibre
Cet équilibre fait intervenir le dioxyde de carbone, les ions hydrogéno-carbonates et les ions
carbonates ; ions qui proviennent de l'association naturelle de l'eau et du gaz carbonique ainsi
que les ions calcium et ceux qui proviennent de l'autoprotolyse de l'eau : hydroxyle et
hydronium.
Soit les éléments appelés éléments fondamentaux :
Carbonate de "Acide carbonique"2 = CO2
calcium libre

CaCO3 H2CO3 = CO2 libre = CO2

Cations Anions
Hydronium H+ Hydroxyle OH-
Calcium Ca2+ Carbonate CO32-
Hydrogéno-
HCO3-
carbonate

Interviennent de plus les éléments dits caractéristiques :


Cations Anions
Magnésium Mg2+ Sulfate SO42-
Chlorur
Sodium Na+ Cl-
e
Potassium K+ Nitrate NO3-

Moyens de lutte contre l'entartrage

La première mesure antitartre est de fournir une eau déminéralisée de bonne qualité en tant
qu'eau d'appoint. Plus l'eau est pure, moins il y aura de risque d'entartrage. Les minéraux
provoquant le tartre qui entrent dans la chaudière peuvent être rendus inoffensifs par un
traitement chimique interne. Une technique établie depuis longtemps est de détacher les cations
de dureté, magnésium et calcium, des minéraux responsables du tartre et de les remplacer par des
ions sodium.

2
La notion d'acide carbonique peut être sujette à caution : voir chapitre "Notions de base …) ; on pourra
avec plus de bonheur utiliser la notion de CO2 libre

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Plusieurs voies issues des considérations précédentes permettent de déduire les moyens de lutte
contre l'entartrage :
 empêcher la germination des cristaux par diminution de la concentration en calcium,
complexation du calcium, diminution ou le maintien de la teneur en carbonates ;
 empêcher la croissance des cristaux par l'utilisation de produits inhibiteurs.

Diminution de la concentration en calcium

Adoucissement ou décarbonatation sur résines: utilisation de résines cationiques en cycle sodium


ou en cycle hydrogène : le calcium est fixé sur une résine qui lui cède soit du sodium en cas
76
d'adoucissement soit des protons H+ en décarbonatation : voir chapitre Échange d'ions.
Précipitation homogène : par utilisation de réactifs basiques (chaux, carbonate de sodium, soude
caustique) on peut éliminer les bicarbonates en les transformant en carbonates qui entraînent la
précipitation du calcium et magnésium à concurrence du TAC de l'eau brute. Cette opération
(décarbonatation à la chaux, soude, ...) permet d'éliminer la dureté carbonatée : l'eau contient une
concentration résiduelle en calcium si le TH est supérieur au TAC.
La décarbonatation à la chaux permet de plus de floculer les colloïdes de l'eau brute.
Cette méthode n'est par contre que peu utilisée en eaux immobilières car il faut de très grosses
consommations d'eau pour que cette solution soit plus économique que l'adoucissement (qu'elle
ne remplace pas totalement) ou la décarbonatation sur résines.

Complexation du calcium

Des molécules organiques ont la faculté de former avec les ions métalliques des composés très
stables au sein de l'eau appelés complexes. Certaine sont naturellement présentes dans les eaux
de surface mais pour les réseaux on utilise des produits tels que les sels de l'EDTA qui permet
non la diminution de la concentration en calcium mais sa mise en solution stable. Ces produits
peuvent être aussi utilisés comme moyen de destruction de tartres déjà formés : méthode de
détartrage dite "douce".

Diminution ou maintien de la teneur en carbonates

Limiter l'élévation de la température : privilégier des échangeurs à basse température de peau,


bien irrigués, à grandes surfaces d'échanges, ...
Vacciner l'eau par ajout d'acide afin de favoriser la forme bicarbonates : ce traitement ne peut
être réalisé que sur de grosses unités lorsque le personnel est bien formé et quand il est possible
de manipuler des acides.
Puisqu'une eau entartrante est une eau dont le CO2 libre est inférieur au CO2 équilibrant on peut
envisager l'introduction de dioxyde de carbone dans l'eau : cette solution est utilisée dans les
traitements de potabilisation (souvent employée de plus, pour minéraliser l'eau : introduction de
gaz puis percolation sur lit de carbonates).

Inhibiteurs d'entartrage (antiscalants)

Ces produits permettent :


 de créer des solutions colloïdales qui resteront en suspension (en potabilisation - épuration
c'est l'inverse que l'on souhaite) : ce sont les dispersants ;
 de bloquer la formation de tartre en empêchant la croissance du cristal : ce sont les
séquestrants.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Les produits dispersants


On distingue deux classes de produits :
 ceux issus de la chimie minérale : polyphosphates, silicates,
 ceux issus de la chimie organique ou d'origine naturelle : polymères de synthèse
(polyphosphonates, polyacrylates, polyamines grasses), dérivés du bois : tannins, tannates,
ligno-sulfates.

Ils sont commercialisés sous formes de cristaux, poudre, solutions liquides concentrées.
Ils peuvent :
 être de qualité alimentaire (c'est à dire employables en réseaux sanitaires à des doses fixées 77
par la réglementation : voir chapitre Conditionnement des eaux à usage sanitaire), ou non,
 donner une coloration à l'eau traitée,
 être sujet à une dégradation par hydrolyse, par le chlore,
 favoriser le développement des organismes vivants en tant que nutriment : polyphosphates
en particulier.

Les produits séquestrants : ils sont issus de la chimie minérale : polyphosphates déjà cités, ou
organique : polyphosphonates. Ils agissent par adsorption sur les cristaux en formation et
bloquent leur évolution (grossissement), et leur possibilité d'adhérence aux parois.
Ils peuvent aussi agir sur des dépôts déjà existants.
Les indications données pour les produits dispersants s'appliquent à ceux-ci : alimentarité,
formes commerciales,...

Lutte contre l'agressivité de l'eau

En général les eaux urbaines sont amenées par traitement en usine de potabilisation à l'équilibre
calco-carbonique.
Ce traitement est nécessité par la sauvegarde du réseau de distribution d'eau potable qui est
généralement en acier ou en fonte (pour les antennes).
De plus ceci permet d'obtenir un dépôt sur les raccordements en plomb encore existants - certains
auteurs s'accordent à dire que ce n'est pas suffisant pour assurer une concentration en plomb
inférieure à 10 µg.L-1 qui devra être atteinte en 2010.
La corrosion des métaux ferreux peut être évitée (limitée) par une eau en légère sursaturation
(eau légèrement entartrante).
La protection contre la corrosion se réalise par formation d'un dépôt de carbonate de calcium et
d'hydroxyde ferrique (produit de la corrosion du fer) qui est appelé film de Tillmans (l'entartrage
peut donc permettre de lutter contre la corrosion, mais ce cas est limité aux réseaux d'eau froide)
Néanmoins une eau peut présenter un caractère agressif et nécessiter un traitement de correction.
Une eau agressive est une eau qui contient une concentration en dioxyde de carbone supérieure à
la concentration dite équilibrante.
On peut donc envisager :
 soit d'éliminer le dioxyde de carbone par aération si la concentration est supérieure à la
concentration d'une eau en équilibre avec le gaz atmosphérique,
 soit consommer le dioxyde de carbone en le faisant réagir avec des carbonates de calcium,
de magnésium, des carbonates mixtes (dolomie) : l'eau percole à travers un lit de carbonates
et ressort à l'équilibre. L'eau sera de plus minéralisée par apport de calcium et/ou de
magnésium.
 soit en élevant le pH de l'eau par ajout de réactifs alcalins, ce qui aura pour conséquence de
transformer le dioxyde de carbone en bicarbonates.

Formation sur le Traitement des Eaux : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM
PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Liste des contaminants de l'eau d'alimentation des chaudières, leurs effets et les
traitements possibles.
Impureté Effet Action corrective Observation
Gaz Solubles
Odeurs de l'eau
Se trouve principalement
nauséabonde: mauvais goût, Aération, Filtration, et
Acide Sulfhydrique (H2S) dans les eaux souterraines et
et corrosif pour la plupart Chloration.
les cours d'eau pollués.
des métaux.
Les amines neutralisantes
Corrosif, forme l'acide Désaération, neutralisation sont utilisées pour empêcher
Dioxyde de Carbone(CO2)
carbonique en condensat. par alcalinisation. la corrosion dans les circuits
78
de condensat.
Corrosion (notamment par Désaération & traitement Piquage de la tuyauterie,
Oxygène (O2) piqûre) des tubes de la chimique (Sulfite de Sodium rupture dans les circuits de
chaudière. ou Hydrazine) vapeur, etc.
Solides en Suspension
Tolérance approximative de
5ppm max. pour la plupart
Sédiment & Turbidité Boue et primage calcaire. Décantation et filtration.
des applications, 10ppm
pour l'eau potable
Se trouve principalement
dans l'eau de surface, causé
par, notamment, la
décomposition de la
végétation. Les matières
organiques se décompose
pour former des acides
organiques. Le résultat est
un pH d'eau d'alimentation
faible, qui provoque
l'attaque des conduites des
chaudières. Il inclut les
Primage, moussage, les diatomées, les moisissures,
dépôts peuvent colmater les Décantation; filtration, et les films biologiques, les
Matière Organique
canalisations et causer la traitement chimique bactéries
corrosion. manganiques/ferrique. Les
particules suspendues se
rassemblent à la surface de
l'eau de la chaudière et
rendent difficile la libération
des bulles de vapeur
remontant à la surface. Le
moussage peut aussi être
attribué à l'eau contenant des
carbonates en solution dans
laquelle un léger précipité
floculeux sera formé à la
surface de l'eau.
Solides Colloïdaux Dissous
Moussage, dépôts dans la Entre dans la chaudière avec
Huile & Graisse Coagulation & filtration
chaudière le condensat
Dureté, Calcium (Ca), et Dépôts calcaire dans la Adoucissement, plus Les formes sont, dans

Formation en HSE : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM Mars-Avril 2013


PIMET Ecole de Formation Pluridisciplinaire
Agréée par l’Etat (N° 164/DRAG/DEFP)
Tél : 023 26 44 97/05 50 49 71 78 - Tél/Fax : 023 26 45 03 - Courriel : ecolepimet@hotmail.fr

Magnésium (Mg) chaudière, empêche le traitement interne dans la l'ordre, des bicarbonates, des
transfert thermique, et chaudière. sulfates, des chlorures et des
l'efficacité thermique. Dans nitrates. Certains sels de
les cas graves peut mener à calcium sont réversiblement
la brûlure ou à la rupture des soluble. Le magnésium
tuyaux de la chaudière. réagit avec les carbonates
pour former des composés à
faible solubilité.
Moussage, carbonates
forment l'acide carbonate Désaération de l'eau Les sels de sodium sont
dans la vapeur, causent d'appoint et de condensat de trouvés dans la plupart des
Sodium, alcalinité, NaOH,
notamment la corrosion du retour. Echangeur d'ion; eaux. Ils sont très solubles, 79
NaHCO3, Na2CO3
séparateur d'eau de Désionisation, traitement et ne peuvent être éliminer
condensation, peuvent acide de l'eau d'appoint. par précipitation chimique.
causer une fragilisation.
Entartrage important s'il y a Les limites de tolérance sont
Sulfates (SO4) Désionisation
présence de calcium environ 100-300ppm CaCO3
Le primage est causé par la
concentration en carbonate
Primage, i.e. entraînement de sodium, sulfate de
par la vapeur d'eau et de sels sodium ou chlorure de
dissouts, peut provoquer des sodium en solution. Le
Chlorure, (Cl) dépôts de sels dans les Désionisation sulfate de sodium est trouvé
surchauffeurs et les turbines. dans beaucoup d'eaux aux
Moussage si présent en USA, et dans les eaux où le
grande quantité. calcium ou le magnésium est
précipité avec le carbonate
de sodium.
Dépôts dans la chaudière, en
Fer (Fe) et Aération, filtration, ion La forme la plus courante
grande quantité peut inhiber
Manganèse (Mn) exchange. est le bicarbonate de fer.
le transfert de chaleur.
La silice se combine avec de
nombreux éléments pour
former la silicate. Les
Entartrage important dans Désionisation; procédé
silicates forment des dépôts
Silice (Si) les chaudières et les chaux-soude, traitement par
très tenaces dans la
systèmes de refroidissement. zéolite.
chaudière. Très difficile à
enlever, souvent seulement
par acide fluorhydrique.

Formation en HSE : Ecole Pi Met – Spa HAMMOUD BOUALEM Mars-Avril 2013

Vous aimerez peut-être aussi