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Les alliages
I. Définitions
* Les métaux sont rarement utilisés à l’état pur, mais sous forme d’alliages, des mélanges de deux
ou plusieurs éléments :
Alliages binaires ex. Cu-30 %Ni (cupro-nickel), Cu-30%Zn (laiton)
Alliages tertiaires ex. Fe- 17%Cr- 12% Ni (acier inoxydable)
* Phase : régions homogènes d’un corps caractérisé par une structure et un arrangement atomique
identique. ex.: H2 O à 0°C; H2 O + huile
* Constituant : phases mélangées mais non confondues - ex.: H2O + huile, l’eutectique
II. Solutions solides : Les phases métalliques qui apparaissent dans les alliages en fonction de la
disposition de leurs atomes sont les suivants. Il existe deux types :
A
solution solide d'insertion (Fig.1a) : C'est une solution solide où l'atome
dissous occupe les interstices du réseau du solvant. Elle ne peut exister B
que lorsque les atomes du soluté sont très petits par rapport à ceux du
solvant
solution solide de substitution (Fig.1b) : elle apparait lorsque les atomes du
soluté se substituent à une partie des atomes du solvant
Combinaison intermétallique: C'est un constituant particulier et original de
formule A m -B n (m,n sont des nombres entiers). Sa formation est régie par A
B
la loi de valence normale. Le réseau cristallin diffère de ceux des
éléments qui entre en combinaison (ex: CuAl2 , Fe3 C ).
Structure hétérogène: C'est un rassemblement purement mécanique des
cristaux de différents métaux Figure 1 : (a) solution solide d’insertion
(b) solution solide de substitution
III. Solidification des alliages.
La solidification d'un alliage est le passage de l'état liquide à l'état solide. Elle commence au
moment où la température baisse au-dessous d'une certaine grandeur critique. Pour certains métaux,
appelés polymorphiques, la modification de leurs températures entrain la transformation de leur réseau
cristallin accompagnée d'un dégagement de chaleur pendant le refroidissement. Cette modification peut
être déterminée que par l'analyse thermique qui consiste à observer le changement de la température
T(°C) du système qui évolue en fonction du temps t(s). Lorsqu'on chauffe cette soudure de
thermocouple, un courant électrique s'établit, courant dont l'intensité est fonction de la température. Cet
appareil permet la lecture directe de la courbe tempéture-temps.
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VI. Diagramme d’équilibre
L’état d’équilibre thermodynamique des alliages métalliques s’étudie par l’intermédiaire des
diagrammes de phases (ou d’équilibre) obtenus par les courbes de refroidissement de plusieurs
alliages A-B . Afin de donner une première idée de l’allure d’un diagramme de phases, nous
schématisons le cas fictif d’alliages binaires A-B, mettant en évidence des domaines
(monophasé) à une phase et des domaines (biphasés) à deux phases.
Dans le mélange de deux métaux à l'état liquide, trois cas peuvent se présenter:
1) miscibilité complète : Le système A-B ne comporte qu’une
phase à l’état solide. ex. Ni peut dissoudre dans son réseau
CFC n’importe quelle quantité de Cu, et vice versa. Dans ce
cas les diamètres atomiques semblables à 15 % près. Même
structure cristalline
3) miscibilité nulle : Les deux métaux se séparent par densité et on obtient deux phases à l’état
solide. Ex Al-Pb
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V. Composition des phases : Il existe deux méthodes simples qui permettent de connaître d'une
manière approximative le pourcentage du liquide et du solide ainsi que leurs concentrations en
éléments les constituants.
Soit le diagramme d'équilibre Cu-Ni et étudions l'alliage à 70% de Ni et à 'I`=1350 °C.
* Règle de l'horizontale : A une température, la concentration des éléments dans les phases liquide et
solide sont donnés par les abscisses des points d'intersection de l'horizontale correspondant à la
température donnée avec le liquidus et le solidus,
Pour l'alliage à C0% de B: - phase liquide contient CL% de B;
- phase solide contient Cs % de B.
* Règl e des segments inverses : Elle permet de connaître le pourcentage du liquide et du solide d'un
alliage au cours du refroidissement à une température donnée. Le segment AB représente la masse
totale de l'alliage.
CL C0 C0 CS
fS x100 % fL x100 %
C L CS C L CS
( f S f L 1)
100 %
1) Transformation allotropique
(0%B)
700°C α (0%B)
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VII. Diagramme Fer-Carbone
Le fer existe sous plusieurs formes cristallines différentes. Chaque forme établit est stable dans un domaine de température
déterminée (figure ci-dessous). Ces variétés conservent les mêmes propriétés chimiques, par centre leurs propriétés physiques
peuvent être différentes
Fer : ce type de fer existe entre 1539°C et 1400°C. Il se cristallise dans un système (CC)
Fer : ce type de fer existe entre 1400°C et 910°C. Il se cristallise dans un système (CFC)
Fer α : type de fer existe entre 910°C et la température ambiante. Il se cristallise dans un système
(CC)
Dans les microstructures tableau I, II et III des alliages Fer-carbone on distingue ce qui suit:
Ferrite (Fe α) --------------- solution solide (phase);
Austénite (Fe ) ------------ solution solide (phase);
Perlite (P) ------------------- structure hétérogène (constituant);
Lédéburite (Led) ----------- structure hétérogène (constituant);
Cémentite (Fe3C) ---------- combinaison chimique (phase);
Graphite (G) ---------------- carbone libre (phase).
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Tableau II. Constituants et Microstructures des fontes blanches
Fontes grises:
C'est des alliages qui se solidifient entièrement dans le système stable, lors du refroidissement
lent de la fonte liquide. Le carbone dissout peut former des dépôts de graphite sous trois formes: