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DES PRODUCTEURS
DU MONO ET DU
COUFFO
RAPPORT FINAL
Juin 2010
ABREVIATIONS ............................................................................................................................ 3
TABLE DES ILLUSTRATIONS ........................................................................................................ 4
1. DESCRIPTION .......................................................................................................................... 6
2. EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES DE L’ACTION ...................................... 7
2.1 Activités et résultats ......................................................................................................... 7
Résultat 1 : Les mécanismes pour une meilleure connaissance et gestion des ressources
en eau mobilisables pour la production agricole sont développés et testés .................... 7
Résultat 2 : Des sites à grand potentiel hydro-agricole sont valorisés de façon
reproductible et durable .................................................................................................. 12
Résultat 3 : Les différents acteurs sont à même de jouer leur rôle spécifique par rapport
à la valorisation des aménagements hydro-agricoles ...................................................... 36
Résultat 4: Les activités du projet sont mises en œuvre selon les principes de bonne
gouvernance ..................................................................................................................... 39
2.2. Evaluation des résultats de l’Action .............................................................................. 41
2.3. Apport de l’Action pour les Bénéficiaires finaux / Groupe cible................................... 50
2.4. Publications produites pendant l’Action ....................................................................... 52
2.5. Contrats de travaux, fournitures et services ................................................................. 52
2.6. Continuation des actions après projet .......................................................................... 53
2.7. Promotion Genres/Personnes Handicapées ................................................................. 53
2.8. Monitoring et Evaluation .............................................................................................. 56
2.9. Capitalisation interne et diffusion ................................................................................. 56
3. Partenaires et autre coopération ......................................................................................... 57
3.1. Partenaire : Union Régionale des Producteurs du Mono/Couffo ................................. 57
3.2. Continuité des Relations avec le Partenaire ................................................................. 57
3.3. Relations avec les autorités étatiques au Bénin ........................................................... 57
3.4. Relations avec toute autre organisation impliquée dans la mise en œuvre de l’Action
.............................................................................................................................................. 58
3.5. Liens développés avec d’autres actions ........................................................................ 58
3.6. Liens développés avec d’autres actions ........................................................................ 60
3.7. Coopération avec les Services de l’Autorité contractante ............................................ 60
4. VISIBILITE .............................................................................................................................. 60
ANNEXES................................................................................................................................... 61
Anciennement :
LIMBURGSTRAAT 62
9000 GENT
Belgique
1.3. Nom des partenaires de l’Action: Union Régionale des Producteurs du Mono/Couffo (ex
Union Départementale des Producteurs du
Mono/Couffo)
1.4. Intitulé de l’Action: Renforcement des Organisations des Producteurs par
l’Aménagement Hydro Agricole (ROPAHA) dans le
Mono/Couffo
1.6. Date de début et date de fin de la 1er mars 2009 au 08 janvier 2010
période de rapportage :
Le projet ROPAHA vise à renforcer les capacités des organisations paysannes (OP) et des acteurs
d’appui en matière de valorisation intégrée, durable et équitable des ressources en eau à des fins
agricoles. La promotion de l’agriculture dans les bas-fonds/zones humides des communes
concernées s’appuie sur la stratégie nationale de réduction de la pauvreté et la stratégie nationale de
valorisation des bas-fonds et se base sur la diversification et augmentation de la production agricole
et l’appui à la structuration du monde rural.
Le programme intervient dans huit communes dans le Mono/Couffo : les communes de Lokossa,
Bopa, Grand Popo, Houéyogbé, Lalo, Aplahoué, Klouékanmé, et Dogbo.
Un rapport annexe accompagne ce présent document – il regroupe des photos illustrant les propos
développés ici.
Résultat 1 : Les mécanismes pour une meilleure connaissance et gestion des ressources en eau
mobilisables pour la production agricole sont développés et testés
SR 1.1: Les connaissances locales sur le fonctionnement hydrologique et les techniques endogènes
d'aménagement des bas-fonds sont caractérisées et analysées en vue de leur valorisation et de leur
renforcement
Elaborer des diagnostics et analyses des bas-fonds sélectionnés en vue de leurs valorisations : En
Tranche 3, aucun nouveau site n’a été retenu, aussi aucun nouveau diagnostic/analyse n’a été mené.
Créer une base de données sur les sites aménageables (typologie) : La Tranche 3 a vu la concrétisation
de la collaboration avec la CBF sur l’Atlas Cartographique des Bas-Fonds (sous SIG) et le Guide
méthodologique d’Aménagement de Bas-Fonds dans le Mono/Couffo.
Cette activité prend un certain temps (absence de cartes de base, peu de cartographes compétents,
coupures d’électricité, …). En outre, un certain manque de professionnalisme a été constaté de la
part du cartographe sous-traité par la CBF. D’importants retards ont été ainsi occasionnés
occasionnant ne permettant plus une phase de validation de l’Atlas par les Acteurs et donc son
édition via le projet (se reporter également au §2.2 – Résultat 2 p42 et Résultat 4 p46, §2.4 p53 et
§2.9 p57).
Les cartes suivantes sont disponibles pour le Mono-Couffo :
- Cartographie de la Typologie et Morphologie des Bas-Fonds
- Cartographie des Superficies des sites (potentielle, cultivée, étudiée et aménagée)
- Cartographie de la Potentialité Rizicole et Maraîchère (2 cartes)
- Cartographie des impacts potentiels des Aménagements sur l’Environnement (sur la qualité
des eaux de surfaces / sur les milieux naturels) (2 cartes)
Plaine
inondable;
1
Bas-Fonds;
Fonds;
436
800 1600
Pluviométrie / Piézométrie
pluviométrie
700 1400
Limnimétrie
piézométrie
600 1200
en mm
limnimétrie
500 1000
en mm
400 800
300 600
200 400
100 200
0 0
Figure 2 – Suivi des données hydrologiques in-situ (d’après l’ONG IS A2D, site d’Agbodji, Commune
de BOPA)
Les ONG IS font chaque année une restitution de ce suivi devant les producteurs.
Sous-Résultat 1.2 : Les sites de production sont intégrés dans une approche bassin versant, avec
prise en compte de tous les groupes d'utilisateurs dans une relation amont-aval
Cette action s’inscrit dans le processus de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).
Dans le cas du Mono-Couffo, une formation préliminaire avait été fournie en 2007 à
l’ensemble des animateurs/techniciens de l’URP, des OP Filières et des ONG-IS.
Du fait du changement de personnel depuis 2007-08, les ONG ne se trouvaient plus capables
de réaliser pleinement cette activité. C’est pourquoi une nouvelle formation a été organisée
en partenariat avec l’équipe AEPHA de PROTOS, du 16 au 19 novembre 2009.
Suite à ce recyclage, les ONG-IS pourront mieux renforcer les activités GIRE sur les différents
sites d’intervention.
La démarche devant conduire à l’élaboration des codes locaux des gestions des ressources
en eau se trouve donc enclenchée. Il s’agit en fait de la sensibilisation à travers des
animations sur les outils PHAST GIRE (Participatory Hygiene and Sanitation Transformation
appliqué à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau). C’est donc à la fin de ce processus de
sensibilisation que des engagements seront pris par les producteurs à travers l’élaboration
des codes locaux de gestion des ressources en eau de l’unité hydrographique.
Sous-Résultat 1.3 : Des outils d’évaluation d’impact environnemental (EIE) des aménagements
hydro agricoles et de leurs valorisations sont élaborés et utilisés
En début d’année 2010, un rapport provisoire a été fourni dans les délais contractuels.
Toutefois, ce rapport était très succinct et a appelé beaucoup de remarques
complémentaires – qui ont été fournies au Prestataire. Le rapport définitif n’a toujours pas
été soumis à l’URP-PROTOS.
L’Atelier National, mentionné dans le rapport de la Tranche 2, n’a pas été réalisé. PROTOS
avait pourtant préparé des TdR et les avait présenté à différents acteurs (MAEP/DGR/CBF,
CTB, GTZ-PRoCGRN, CIDR, CISV, JICA, …).
Mais, la planification de cet atelier s’est confrontée avec la concertation entre PTF dans le
cadre de la Facilité Alimentaire. En effet, PROTOS a formulé et obtenu un contrat de
subvention dans ce cadre. Il a été prévu d’organiser un Atelier de Lancement commun entre
toutes les structures bénéficiant de la Facilité Alimentaire.
Dans les différentes réunions préparatoires à cet Atelier, PROTOS a soumis l’intérêt de
profiter de cette occasion pour prolonger la réflexion sur la filière rizicole et les
aménagements de bas-fonds. Cette proposition n’a pas été retenue, bien que reconnue
comme pertinente.
Il paraît peu réaliste d’organiser, en avril 2010, un Atelier de Lancement réunissant environ
120 personnes, puis de ré-inviter un aussi grand nombre de participants en mai-juin 2010
(dont beaucoup auraient été les-mêmes).
C’est pourquoi l’Atelier National n’a pas été effectué.
Résultat 2 : Des sites à grand potentiel hydro-agricole sont valorisés de façon reproductible et
durable
Un tableau récapitulatif de l’état d’avancement des 32 sites touchés par ROpAHA (4 dans 8
communes du Mono-Couffo) est mis en annexe. Il donne un aperçu des différentes structures ayant
intervenu sur ces sites (ONG IS, BET, Entreprises), les années d’exécution des grandes phases (Etude,
Travaux préliminaires ou pré-aménagements, Aménagements).
Sous-Résultat 2.1 : Des sites à potentiel hydro-agricole sont aménagés en vue d'une meilleure
maîtrise de l’eau pour la production agricole
Schémas d’Aménagement
21 sites ont bénéficié d’études spécifiques réalisées par des BET. Il s’agit à la fois des nouveaux sites
choisis en 2008, et également les anciens sites encadrés depuis 2007 qui n’avaient pas pu bénéficier
d’une étude du fait de l’inondation prolongée.
Le phasage de recrutement des BET avait déjà été initié lors de la Tranche précédente. Les BET ont
donc finalisé leur proposition de Schémas d’Aménagement se basant sur les types d’ouvrages
initialement retenus pour chaque bas-fonds.
APLAHOUE HELETOUME Dig Ret + Casiérage19 Casiérage 12 Tourelle 3 18,5 Tourelle + Puits1+1 5,355 3 1 82 0,23 0,14 0,23 0,07
APLAHOUE TANNOU Casiérage 3 Casiérage 3 Puits 1 3 Puits 3 0 1 0
LOKOSSA FONGBA Casiérage 4 Casiérage 4 Tourelle 2 4 Tourelle 1 2,36 2 1 11 0,36 0,36 0,36 0,21
DOGBO ADIDEVO Casiérage 12 Casiérage 12 Tourelle 2 3,3 Tourelle 2 3,3 1 1 50 0,24 0,24 0,07 0,07
LALO SAWANOU Casiérage 10 Casiérage 10 Artésien 1 9 Artésien 1 1,35 0 0 25 0,42 0,42 0,36 0,05
LALO HAZIN Casiérage 7 Casiérage 5 Artésien 1 6,69 Artésien 1 5 0 0 non indiqué dans rapport CID
Devant ce constat de faible remise en cause des BET (les propositions faites pour ces nouveaux sites
sont très similaires à celles réalisées pour les sites déjà aménagés où des dysfonctionnements avaient
été observés), l’URP-PROTOS n’a pas réellement validé le résultat de ces études.
Ila été préféré de différer les travaux d’aménagement (en ce qui concerne le tracé d’irrigation pour le
maraîchage et la réalisation des diguettes de cloisonnement pour le riz – le fonçage des puits, et
autres travaux préliminaires comme le défrichage-essouchage et le labour ont toutefois été initiés).
Tout ce travail de remise en cause est très intéressant pour l’apprentissage de la Maîtrise d’Ouvrage
de l’URP. En effet, cela oblige l’URP à être critique vis-à-vis des propositions des BET. La figure 4
reprend un exemple d’outil permettant de mieux cadrer les propositions des BET en matière de
calage budgétaire. La superficie proposée par le BET est contre-balancée par le ratio de surface
unitaire par producteur.
Pour dépasser ces problèmes de conception, PROTOS s’investit de manière plus approfondie dans les
considérations techniques. En outre, un volontaire, venant de finir ses études en Agronomie-
Hydraulique à l’Université de Leuven, est venu appuyer l’équipe de PROTOS pendant 2 mois (du
09/12/09 au 03/02/10).
De plus, une mission interne de PROTOS est également venue du 18 au 29 janvier 2010, en la
personne de M. D. DIRIX qui travaille pour PROTOS depuis plus de 20 ans dans différents pays sur les
thématiques d’irrigation.
Ces 2 missions respectives ont réellement permis de renforcer les acquis et permettent de dépasser
les déficiences – en matière de notes de calculs et de modélisation hydraulique, par exemple.
Une sensibilisation à un logiciel hydraulique gratuitement disponible sur INTERNET (EPANET) a été
menée devant tous les acteurs et en particulier les BET.
Travaux d’Aménagement
La réception définitive a été réalisée sur les sites aménagés en 2008. En effet, même si des
dysfonctionnements sont notés, ils ne peuvent être imputés à la réalisation de l’aménagement mais
à la conception même du Schéma.
La réception définitive a été réalisée sur les sites
aménagés en 2008 (cf photo ci-contre ci –
Sewahoue – Commune de LALO).LALO)
C’est pourquoi, il a fallu rechercher les causes des dysfonctionnements des aménagements, en
particulier pour l’irrigation du maraîchage de contre-saison.
contre saison. Ces causes sont multiples :
Pour palier à ces insuffisances, le CRM (Conseil Régional des Maraîchers) est intervenu en améliorant
le système de distribution, en ajoutant de nouvelles bouches hydrantes dans le réseau d’irrigation.
Ces ajouts tendent à diminuer les dysfonctionnements – mais pas de manière suffisante.
Il sera nécessaire que l’ensemble des acteurs (Groupement, URP, CRM, ONG-IS, BET, avec l’appui de
PROTOS) retournent sur les sites concernés – afin de faire un plan de récolement et une modélisation
hydraulique. Suite à ces opérations, une réflexion sera menée avec les membres du Groupement
pour définir les modalités d’irrigation qui peuvent être acceptées (durée de l’irrigation, fréquence
d’irrigation dans la journée ou dans la semaine, tour d’eau, …).
Un autre point a été également mal évalué par les BET ; il s’agit des motopompes. En premier lieu, la
lecture des caractéristiques d’une motopompe a été erronée. En second lieu, les motopompes
disponibles sur le marché béninois sont en majorité des marques chinoises : le vieillissement de ce
matériel est tel que les caractéristiques ne sont pas garanties sur le long terme.
Bien que l’URP et PROTOS soient soucieux de proposer aux groupements des solutions durables, il
est nécessaire d’acquérir des motopompes à des coûts supérieurs – ce que ne peuvent pas
forcément faire les différents groupements encadrés en phase de reproductibilité de l’action.
Un site avait vu le début des travaux en début 2009 (fin de tranche 2). Il s’agit de :
Des essais de pompage ont donc été effectués au courant du premier trimestre 2010.
Dans le cas du ROpAHA, cette prestation était soit pleinement confiée à l’entreprise qui réalisait les
travaux d’Aménagement, soit à un prestataire qui obtenait un contrat global pour plusieurs sites.
Ces deux approches ont montré leur limite.
Il sera donc nécessaire de mieux centrer cette activité de labour sur le groupement. La recherche du
prestataire de service se fera directement par le Groupement – au niveau local. Ainsi les producteurs
pourront mieux contrôler le travail ainsi effectué. En outre, des réflexions sur le labour manuel sont
aussi en cours au niveau de certains sites – il s’agit d’une activité spécifique du fait de la texture des
sols et tous les groupements ne disposent pas de ce savoir-faire.
Le CRR a pu décortiquer près de 94t de riz paddy, soit au niveau du magasin de Manonkpon, soit au
moyen de décortiqueuses mobiles.
Le partenariat entre CRR et AFDI a été ralenti du fait du temps de reformulation d’un nouveau projet.
Il redémarrera en 2010. ADF va également travailler avec le CRR sur les aspects de transformation.
Sous-Résultat 2.3 : Les sites aménagés sont exploités et génèrent des revenus conséquents aux
exploitants
Organisation de l’encadrement
Le DTF prévoyait un encadrement basé sur la présence d’un animateur d’une ONG IS et d’un
agriculteur-formateur de l’URP. Ce système a bien été mis en place, et complété par le suivi d’un
technicien des OP Filières (CRM et CRR).
L’encadrement par les ONG IS est fonctionnel, et les producteurs en reconnaissent l’utilité. En ce qui
concerne l’appui technique par les OP Filières, l’objectif n’est pas pleinement atteint – du fait du
manque de personnel de la part de ces jeunes structures : elles ne disposaient que de 1 à 2
animateurs pour l’ensemble des villages suivis.
Toutefois, grâce à ce déploiement, même réduit, les OP ont acquis une certaine notoriété – qui leur a
permis de devenir des partenaires privilégiés de nouveaux projets (FAFA-CTB, CIDR-ETD, ADF). Par
Le tableau ci-après montre les résultats obtenus. On constate que les chiffres obtenus sont en nette
progression en ce qui concerne la superficie emblavée. En effet, 200ha (soit 6,3ha/site) ont été
dédiés à la riziculture pour cette campagne, alors que la campagne précédente a connu un ratio de
4,1ha/site.
Figure 11. Comparatif des résultats des campagnes rizicoles 2007 et 2008
Reprise des diguettes de cloisonnement Riziculture dans un site en aval d’un forage
artésien
Malheureusement, les rendements en 2009 ont été catastrophiques. Différentes raisons sont
avancées :
- Méthodes de collectes des données de production variable d’un site à l’autre et d’un
technicien à un autre ne facilitent pas la conformité et/ou la fiabilité des données
produites, (unités de mesures non précises (sacs, bassines, etc.))
Les méthodes de collectes des données par les animateurs des ONG et les chargés de suivi
des filières posent véritablement problème. Il est ressorti que ces derniers ne maîtrisent pas
véritablement les techniques de collectes de ces données et pour ceux qui arrivent à le faire
quand même, ces données s’avèrent biaisées.
Il serait pertinent de penser à un renforcement de ces acteurs afin d’obtenir des données
plus fiables.
La Grande Saison des pluies a eu du mal à s’installer en 2009 : en mars-avril, TOTAL 12 950,9 842,3 -11%
seulement 8 pluies ont été enregistrées pour un cumul de 85mm, alors qu’en
moyenne, ces deux mois connaissent un total de 13 pluies pour un cumul de Figure 14 – Comparatif des données pluviométriques entre moyenne
170mm. décennie 2000-2009 et 2009 – station DOGBO (données ASECNA)
Ces pluies précoces sont très importantes pour la campagne agricole – et rizicole En revanche, la Petite Saison Sèche (Août : 28mm en 4 jours de pluie) et surtout
en particulier. En effet, leur faiblesse comme cela s’est vu en 2009 a pour la Petite Saison des Pluies (Septembre à Octobre : cumul de 147mm en 10 pluies)
conséquence que les producteurs retardent le labour et donc le semis des ont connu un déficit pluviométrique en 2009 par rapport à la moyenne décennale
cultures en général et donc du riz. (respectivement : 59mm en 6 pluies et 263mm en 20 pluies).
Pour les producteurs pour qui le riz est la céréale principale, cela est préjudiciable Pourtant, le riz nécessite un apport d’eau important lors de l’épiaison – ce qui a
car si le semis se fait en retard, le riz se trouvera à un stade trop précoce en août fait défaut sur beaucoup de sites encadrés.
et ne pourra pas supporter un excès d’eau.
Cet effet est encore plus marqué pour les producteurs dont le système de Le déficit pluviométrique lors des Petites Saisons Sèche et en des Pluies est la
production repose principalement sur le Maïs (ce qui représente la majorité des cause principale des faibles rendements observés en 2009.
14,0 12,0
12,0
STATION DE GRAND POPO STATION DE DOGBO
10,0
10,0 nb jour pluie par mois - 8,0
8,0 moyenne 2000/09
6,0
6,0
4,0
4,0
2,0 2,0
nb jour pluie par mois - moyenne
0,0 0,0 2000/09
18,0 30,0
16,0 STATION DE GRAND POPO STATION DE DOGBO
25,0
14,0
12,0 20,0
10,0
15,0
8,0
6,0 10,0
4,0 5,0
2,0 Intensité Moyenne d'une Pluie (mm/h) - moyenne Intensité Moyenne d'une Pluie (mm/h) -
0,0 2000/09 0,0 moyenne 2000/09
Figure 15 – Graphes illustrant les données météorologiques des stations météo de DOGBO et de
GRAND POPO (à partir des données brutes de l’ASECNA)
La campagne 2009-10, 10, dans les 32 sites encadrés par ROpAHA,, a vu l’emblavement de près de 40ha
par près de 900 producteurs – pour la campagne passée, 16,6 ha avaient été consacrés au
maraîchage de contre-saison
saison sur le même nombre de site.
Cette progression repose en particulier sur le Crin-Crin,
Cri , le Piment et le Gombo,
Gombo qui représentent
respectivement 44%, 17% et 13% % de la surface cultivée.
Par rapport à la campagne passée, on notera que la superficie cultivée de tomate a peu évolué :
5,1ha en 2008 et 5,8haha en 2009. Le CRM a en effet, d’après le retour d’expérience acquise, privilégié
la culture de crin-crin – qui, même si elle ne permet pas un gain économique aussi important que la
tomate, garantit aux producteurs un revenu acceptable tout en minimisant les risques.
En outre, le crin-crin
rin est une plante plus rustique et donc moins exigeante. Elle peut donc être
cultivée par tous les producteurs – même les plus vulnérables.
Tomate; 0,0
5,8; 15% Crin Feuilles Gombo Maïs de Piment TomateOignon
Piment; crin Bouche
6,9; 17%
Le tableau ci-après
après reprend les données pour chaque spéculation. Il renseigne également sur les
rendements obtenus – on notera l’augmentation mesurée de ce paramètre sur les sites encadrés par
le ROpAHA.
Cette activité doit être menée par les OP Filières dans le MONO-COUFFO. Les résultats
atteints ne sont pas encore assez précis. Les OP Filières ne disposent pas encore de
personnels suffisants, en Tranche 3, pour assumer pleinement cette tâche.
En ce qui concerne les revenus liés à l’activité rizicole, ils ont baissé dû à la mauvaise récolte
de cette campagne.
Toutefois, le bénéfice moyen généré par la riziculture est supérieur à 400 000 FCFA/ha pour
les sites encadrés par ROpAHA, non affectés par les problèmes d’inondation.
D’après les données recueillies par l’URP MC, il peut se dégager la tendance suivante :
Pour le maraîchage, ce bénéficie est supérieur à 500 000 FCFA/ha.
Le premier travail réalisé par le CRM est synthétisé dans le tableau ci-après, et montre des
résultats supérieurs aux estimations réalisées par l’URP.
Total
893
900 Evolution du nombre de producteurs encadrés
dans le MONO-COUFFO
MONO (ROPAHA)
800
700
600 Total
494 Hommes
463 Femmes
500 Total 430
379
400 Hommes
Hommes Femmes
259
300 230 235
Femmes
200 149
100
0
2008 2009 2010
Remarque : le tableau du rapport T2 donnait des nombres moyens par site différents pour 2008. Cela
repose sur le fait qu’en 2008, étaient disponibles les données sur 14 (et non 16 – comme le calcul de
T2 a pris en compte) sites.
TOTAL 8 7 8 8 9 7
Le tableau n’est pas évident à lire. Comment le lire ? par exemple pour la première case : “grâce à la
phase de sensibilisation, on a vu augmenter l’effectif des hommes dans 3 sites, mais il y a également
eu diminution dans un autre site”.
Figure 23 – Comparatif des Effectifs des Groupements entre 2009 et 2010
Par exemple, pour les deux sites où l’aménagement est jugé peu fonctionnel (du fait de la négativité
du puits), le nombre des femmes est constant (voire en légère augmentation) à Houingha Houegbe,
alors qu’il diminue fortement à Houin Tokpa. Le nombre des hommes est en évolution inverse.
Sur le premier site, malgré la négativité du puits, les producteurs s’approprient réellement le site –
33 ha de riz ont été semés. Par contre, à Houin Tokpa, les producteurs restent très en position de
réclamation, parce que le puits n’est pas positif – 3 ha de riz ont été semés.
Les Filières CRR et CRM continuent d’appuyer les producteurs dans la phase d’enregistrement de leur
groupement auprès du CeRPA. La totalité des sites de la Tranche 1 est effectivement enregistré ;
ceux de la Tranche 2 sont en cours de procédure.
Les Assemblés Constituantes des Groupements dans les nouveaux sites ont été faites entre avril et
mai 2009. Une des premières démarches à réaliser, en plus de la sensibilisation, est l’enregistrement
administratif du Groupement auprès du CeRPA. Cette étape permet la reconnaissance officielle du
Groupement.
Les documents nécessaires (remplissage des fiches Coop, élaboration des procès verbaux, statuts et
règlements intérieurs) à l’enregistrement des nouveaux groupements ont été établis, avec l’aide des
CeCPA. Les dossiers sont donc maintenant en attente d’approbation au niveau du CeRPA Mono-
Couffo, avant de suivre le chemin de validation par les différents échelons administratifs
communaux.
Sous-Résultat 2.5 : Les produits agricoles issus des sites aménagés sont bien conservés, transformés
et commercialisés
Est repris ici un extrait du rapport de fin de contrat (juillet-décembre 2009) du CRR, exposant
les activités réalisés en matière de conservation, transformation et commercialisation
rizicole :
La campagne d’achat du riz paddy a véritablement commencé avec les sites PAHA/ROPAHA
de Dogbo, seules les négociations d’achat du riz se poursuivent dans les zones de Lalo, de
Lokossa et de Houeyogbé.
En faisant le point d’achat des sites d’Agbédranfo, de Vocanmé, de Dogbo Ahomey fait en
tout 1532 Kg.
Ces achats de riz paddy évalués à 40 tonnes (indicateur Protos) s’intègrent dans un
programme global d’achat du riz paddy par le CRR dont les quantités prévues au titre de la
campagne 2009 – 2010 avoisineraient les 70 tonnes de riz paddy.
(…)
Avec l’établissement de nouveaux partenariats (ADF, AFDI) axés sur une démarche qualité du
riz et les volets décorticage et commercialisation, ces tonnages connaîtront à coup sûr une
forte hausse au titre de la campagne 2009 – 2010.
Résultat 3 : Les différents acteurs sont à même de jouer leur rôle spécifique par rapport à la
valorisation des aménagements hydro-agricoles
Le processus d’aménagement repose sur un dispositif multi-acteurs. Il est vrai que le processus se
heurte à la faiblesse des BET – ce qui entraîne la réalisation d’aménagements pas toujours aussi
performants.
De ce fait, les bénéficiaires s’approprient à différents niveaux le dispositif. Les producteurs doivent
s’investir dans l’appui à la réalisation de l’aménagement (défrichage, diguettes de cloisonnement, …).
Cela n’est pas toujours le cas car les BET ne les ont pas toujours bien impliqués – malgré les attentes
des TdR.
Le meilleur indicateur de cette appropriation est le nombre de femmes actives dans le groupement.
Sous-Résultat 3.2 : Les producteurs et leurs organisations sont capables de gérer durablement les
sites aménagés, tout en assurant la maintenance autonome des infrastructures et équipements mis
en places
Tous les sites aménagés disposent d’un Comité de Gestion. La présence des Comités de Gestion
permet le fonctionnement de la motopompe selon l’organisation établie, et l’achat de l’essence.
Au niveau de la riziculture, les aménagements réalisés sont simples : le Comité de Gestion
n’intervient pas réellement dans la gestion de l’eau, mais plus dans la résolution de conflit de
voisinage. Il permet d’être un lieu d’échange et de communication.
Il joue aussi un rôle dans le recueil des besoins des producteurs du Groupement – dans le cadre du
Plan de Campagne.
Du 20 au 25 Formation des acteurs sur les • Connaître la technique par Goutte-à-Goutte d’un A la suite de cette formation, deux sites seront identifiés (un dans représentants de Groupements
Juillet 2009 techniques d’irrigation goutte point de vue technique et économique. le Mono-Couffo et un dans l’Atacora-Donga) pour appliquer cette de Producteurs
à goutte à Porto Novo • Etudier la faisabilité de l’application de cette technique. représentants des OP
technique sur les sites d’interventions (analyse 6 représentants des ONG
Avantages/Contraintes et analyse économique). représentants des BET
• Renforcer la capacité des producteurs et les autres 2 représentants de PROTOS
acteurs des projets pour mettre en place cette
technique.
Du 16 au 20 Formation des acteurs (URP, Amener les participants à mieux cerner l’importance de Les participants 12 représentants des ONG
Novembre CRR, CRM, ONG) sur les Outils la prise en compte de la GIRE locale au regard des • ont compris l’importance et la pertinence de la mise en 6 représentants des filières
2009 PHAST GIRE contacts dégradants, persistants et nuisibles liés aux œuvre de l’approche GIRE Deux représentants de l’URP
usages que l’on fait de l’eau douce et des territoires • sont en mesure de concevoir des supports de sensibilisation 3 représentants de PROTOS
associés sur fond d’intérêt divergent ou de conflit des communautés locales sur la GIRE ;
d’intérêt • sont capables d’animer les séances de sensibilisation sur la
GIRE au moyen des supports PHAST-GIRE;
Renforcer les capacités d’animation des participants en • sont capables de diagnostiquer les problèmes liés à l’eau au
milieu réel à partir des outils PHAST adaptés à la GIRE niveau local;
(PHAST-GIRE) pour promouvoir la compréhension et • sont en mesure de mettre en œuvre, de suivre et d’évaluer
l’applicabilité de la GIRE des actions de promotion de la GIRE sur le terrain.
28-29 Formation des acteurs (URP, Initier les BET et les autres acteurs à un logiciel de Les participants : 4 représentants des BET
janvier 2010 CRR, CRM, ONG, BET) sur la modélisation hydraulique (gratuit sur INTERNET) • soient convaincus de l’intérêt de faire une modélisation 6 représentants des filières
modélisation hydraulique hydraulique pour le dimensionnement d’un jardin maraîcher 2 représentants de l’URP
• savent manipuler le logiciel 3 représentants de PROTOS
De plus, les OP Filières ayant recruté de nouveaux animateurs (1 pour 2 communes), elles vont
pouvoir mieux assumer leurs rôles.
Sous-Résultat 3.4 : Les ONG nationales impliquées sont renforcées dans leur rôle d'intermédiation
sociale, d'appui technique et d'appui à l'organisation sociocommunautaire autour des
aménagements hydro-agricoles
Le système mis en place a été reconduit sur le second semestre 2009. Il permet une meilleure
appropriation de la méthodologie par les acteurs.
Ce travail permet, certes de mieux évaluer les acteurs, mais également de mieux échanger entre les
différents problèmes, et de trouver des solutions adéquates.
En outre, certaines ONG IS tendent à se spécialiser dans l’intermédiation sociale autour des AHA, en
continuant à encadrer les groupements pour l’extension en aménagement sommaire.
On rappelle que les ONG IS participent systématiquement aux sessions de formations organisées
dans le cadre du projet.
Sous-Résultat 3.5 : Les autres prestataires de services (BET, entreprises, consultants) apportent
ponctuellement leurs appuis pour une efficacité de l'intervention et sont poussés à la
professionnalisation
Le rapport de la Tranche 2 a révélé les difficultés de fiabilité des Schémas d’Aménagement réalisés
par les BET – ce qui a entravé le bon déroulement du processus.
PROTOS, lors de cette Tranche, a accompagné les BET dans un renforcement de capacité, qui s’est
appuyé par une double mission : la mission d’un volontaire de l’Université de Leuven (Koen SNEYERS)
et la Mission interne de PROTOS (Dirk DIRIX, de PROTOS Madagascar) se sont déroulés
respectivement du 9/12/09 au 03/02/10 et du 19/01/10 au 29/01/10.
Ces venues ont réellement permis de renforcer les acquis et permettent de dépasser les déficiences
– en matière de notes de calculs et de modélisation hydraulique, par exemple.
Une sensibilisation à un logiciel hydraulique gratuitement disponible sur INTERNET (EPANET) a été
menée devant tous les acteurs et en particulier les BET, les 28/29 janvier 2010.
Sous-Résultat 3.6 : Les organisations paysannes faîtières sont renforcées dans leur rôle
d'organisation de filières pour la fourniture de services aux membres
Le premier outil de définition des besoins en services aux membres est Le Plan de Campagne, qui
définit les besoins des producteurs pour chaque nouvelle campagne, a été, au niveau de chaque site,
réalisé (pour les nouveaux sites) ou adaptés (pour les anciens sites) par les CRR et CRM.
Encore pour cette tranche, la qualité de ces documents reste peu satisfaisante – du fait du manque
de personnel de ces structures (1 ou 2 animateurs pour couvrir environ 50 sites). Le renforcement
des équipes techniques va permettre d’en améliorer la qualité.
La cartographie SIG
A cause du délai important qu’ait pris l’élaboration de la cartographie SIG, une réelle diffusion ne
peut pas encore être mise en place : la phase de validation par les acteurs locaux (OP Filières,
CeRPA/CeCPA, Communes, Préfecture) n’a pas été réalisée.
Toutefois, un jeu complet de cartes, l’appendice et un CD-ROM sont disponibles pour tout acteur
intéressé. En outre, a été diffusée par Internet – par l’intermédiaire de GOOGLE EARTH – la
localisation de tous les sites AHA potentiels : ce travail sera consultable sur les sites des OP Riz qui
disposent d’un site Internet :
- l’OP Filière CRR du Mono-Couffo
- l’OP Nationale CCR-B
Les URP AD et MC, ainsi que les OP Maraîchage ne disposent pas de site Internet. L’OP Faîtière
Nationale (FUPRO) dispose d’un site mais n’est pas mis à jour depuis 2006.
Il est prévu que cette phase de validation soit réalisée dans le cadre du projet pAHA-FBS lors du
second semestre 2010 – d’abord au niveau régional, puis au niveau communal. De ce travail
découlera une mise à jour de l’Atlas, qui pourra alors être éditée. PROTOS, dans son approche
Programme, inscrira cette activité dans son Plan d’Actions Multi-annuel (MYP) financé par la
Coopération Belge.
Le Guide Méthodologique
Un Guide méthodologique a été établi par PROTOS lors de ce premier semestre 2010. Il correspond à
la capitalisation des activités réalisées dans ROpAHA – et également du retour d’expériences sur
pAHA.
Il avait été prévu que cette capitalisation soit validée et enrichie dans le cadre de l’Atelier National,
prévu pour la Tranche 3. Cet Atelier n’ayant pas eu lieu, la validation n’a pas eu lieu.
Le ROpAHA a touché 32 sites du Mono-Couffo (3 sites de 8 communes). Tous ces sites ont bénéficiés d’une
étude diagnostique préalable réalisée par les ONG IS. Cette étude comprend en particulier, une
Présentation sommaire du Village et une Présentation Générale du Bas-Fond, qui développe les points
suivants :
- Localisation, topographie et hydrologie du Bas-Fond
- Caractéristiques du sol et Végétation
- Utilités du Bas-fond
- Caractéristiques des exploitants, Pratiques culturales et Structuration socio-foncière
- Partenaires
- Problématiques d’exploitation, Atouts/Forces, Contraintes/Faiblesses d’Exploitation du site,
Approches de solution
En plus de ce diagnostic initial, les ONG IS compilent les données hydrologiques pour les 3 années de suivi
ROpAHA.
Les données qualitatives sont des données collectées Les données techniques hydrologiques se fondent sur des
oralement auprès des producteurs par les ONG. Par mesures (et non simplement sur des enquêtes). Par
exemple : période d’inondation de bas fonds, niveau de exemple : données collectées avec les
l’eau dans le bas en période de crue, profondeur nappe limnimètre//piézomètre (mesures quotidiennes par un
phréatique, durée des inondations /crue... producteur responsabilité, et compilées par les ONG),
calcul des crues, débit/vitesse de l’eau (calculés par les
BET), …
Un retour d’expériences concerne leur mise en place des piézomètres – qui ne sont pas assez profonds et ne
permettent pas un réel suivi des variations de nappe d’eau souterraine.
Pratiques culturales : ce sont des informations recueillies sur les manières dont le bas-fond est
exploité. Il s’agit en fait des techniques culturales développées sur les sites.
Foncier : les données collectées permettent de connaître le statut foncier du site.
Les BET qui sont proposés des Schémas d’Aménagement sur 30 des 32 sites ont également recueilli des
informations complémentaires consignés dans leur rapport.
PROTOS a également effectué un travail de capitalisation sur ses expériences menées dans le cadre de son
programme AHA – et donc en particulier de ROpAHA. De ce travail de capitalisation est sorti un Guide
Méthodologique pour les Aménagements de Bas-Fonds.
Sur les 32 sites encadrés par ROpAHA, 30 sites ont bénéficié d’un Schéma d’Aménagement réalisé par un
BET spécialisé (les 2 sites n’ayant pas de Schéma à cause d’un problème foncier – Agbo et d’inondation –
Adjakomé).
Le tableau résume les superficies exploitées, étudiées et aménagées dans le cadre de ROpAHA.
Maraîchage 40 ha 87 ha 62 ha
Cas de la Riziculture
Le tableau ci-après affine l’analyse, en comparant les trois années suivies dans le cadre de ROpAHA, et en
essayant de voir l’effet de l’avancement du processus d’aménagement sur l’augmentation des surfaces.
On constate que c’est surtout à l’étape de sensibilisation que les superficies s’agrandissent – ce qui est
normal, puisque le projet apporte une innovation : la riziculture est peu ou pas réellement développée dans
les sites encadrés.
PRE-AMENAGEMENT - - - 5 2 71%
AMENAGEMENT
5 1 83% 5 2 71%
FONCTIONNEL
AMENAGEMENT PEU
1 1 50% 2 0 100%
FONCTIONNEL
Les moindres résultats en période de « pré-aménagement » ou en aménagement sont liés que les travaux
perturbent quand même les campagnes.
On constate que malgré le faible degré de fonctionnalité de 2 sites, les superficies ont augmenté après le
processus d’aménagement.
Cas du Maraîchage
Des remarques similaires peuvent être faites dans le cas du Maraîchage de Contre-Saison. Toutefois, on
constate que la phase de Sensibilisation est plus délicate, et n’induit pas forcément une augmentation des
superficies – en particulier entre 2008-09. En effet, le Maraîchage de Contre-Saison est une activité
innovante, et également très sensibles aux aléas climatiques et aux inondations. Il a fallu que les
producteurs connaissent mieux le réel fonctionnement hydrologique du bas fond.
PRE-AMENAGEMENT - - - 5 2 71%
AMENAGEMENT
6 1 86% 6 1 86%
FONCTIONNEL
AMENAGEMENT PEU
1 1 50% 2 0 100%
FONCTIONNEL
Figure 28 – Comparatif des superficies emblavées en maraîchage entre 2007/08 et 2008/09 en fonction du
phasage d’aménagement
Cet indicateur est loin d’être atteint. Par exemple, en Tranche 2, les 4 bureaux d’études devant réaliser les
Schémas d’Aménagement de 18 sites se sont vus appliqués des pénalités de retard – du fait du non respect
des délais.
De plus, de la faible qualité de ces Schémas, les travaux qui étaient prévus pour avril-juillet 2009 n’ont pas
pu être menés comme convenu – seulement essouchage/labour, puits/tourelles/bâches ont été effectués.
Des retards ont été également observés pour la réalisation même de ces travaux : ils ont été finalisés après
la saison des pluies 2009.
Cela repose certainement sur la méthodologie suivant laquelle la conception est contractualisée à un BET.
Ces BET ne sont pas forcément de la région, et semblent donc ne pas passer assez de temps au contact des
producteurs pendant leur phase de conception.
Ce n’est toutefois pas forcément un problème de distance : un BET de la place n’a pas non plus donné
pleinement satisfaction, bien que fortement introduit auprès des producteurs.
Il s’agit réellement de la capacité et la volonté des BET à écouter les souhaits des producteurs.
Le ROpAHA a indéniablement permis à l’URP de mieux assurer son rôle de Maître d’Ouvrage : cette
structure établit de manière autonome les TdR pour le choix des Bureaux d’Etudes, réalise de façon
respectueuse des règles les dépouillements et le choix des BET et des Entreprises.
On notera toutefois que :
- L’URP ne dispose pas encore pleinement d’une vision critique des Schémas d’Aménagement
proposés par les BET. Ce problème vient plus du fait qu’il s’agit de documents assez techniques. Le
programme AHA a renforcé cette déficience par la formation en Modélisation Hydraulique (janvier
2010) et par l’envoi du Chargé de Programme de l’URP en formation à l’Institut 2IE.
En outre, le projet a contribué à un meilleur dialogue entre l’URP et les OP Filières (CRM et CRR) – qui ont
été créés au premier semestre 2007 (comme le projet).
Les réunions de concertations ont donc permis de mieux appréhender les rôles de chacun.
Aujourd’hui, les deux OP Filières sont des partenaires privilégiés de projets (FAFA-CTB, CIDR, ADF, …), en
particulier grâce au fait que pendant les 3 années de ROpAHA, elles ont pu être fonctionnelles sur le
terrain.
Le montage institutionnel fait que l’URP se retrouve en position de vrai Maître d’Ouvrage :
- PROTOS fait des avances (en général 20 000 000 FCFA),
- l’URP occasionne des dépenses (sous validation préalable par Demandes d’Avis de Non Objection),
- l’URP les justifie a posteriori à PROTOS.
C’est pourquoi près de la totalité des dépenses opérationnelles (une partie de la rubrique budgétaire
« Matériel et Fournitures » et la rubrique « Autres ») ont été directement faites par l’URP.
Comme activité notable ayant été financée par PROTOS, on peut citer la réalisation de l’Atlas
cartographique sous SIG, contractualisé avec la CBF. Cette activité s’effectue en effet en lien avec pAHA-FBS
et se trouve sur deux zones d’intervention distinctes. Il était peu propice que l’URP Mono-Couffo s’inscrive
dans un tel montage.
Les Auditeurs (Cabinet SAGEFI SARL) ont audité le projet en particulier en 2009, où des insuffisances ont été
mises en évidence dans le suivi des opérations effectuées par l’URP. De telles insuffisances n’ont pas été
relevées lors du dernier audit (juin2010) – malgré la non-application de leur recommandation.
Il est vrai que le projet ROpAHA est mené de manière très similaire et simultanée au projet pAHA-FBS – ce
qui complique le suivi.
Sur le point de suivi budgétaire, PROTOS a enclenché un processus de renforcement de l’URP dans la mise
en place d’outils de suivi du prévisionnel, de l’engagement et du décaissé. On rappelle que pour la mise en
œuvre de ROpAHA, l’URP MC a signé, simplement en 2009, une cinquantaine de contrats, avec environ 20
prestataires de service différents – nécessitant quelques 170 paiements.
Le retour d’expérience de ROpAHA se trouve capitaliser dans un Guide Méthodologique. Ce Guide reprend
également les expériences de pAHA-FBS – qui s’effectue non seulement dans le Mono-Couffo mais aussi
dans l’Atacora-Donga.
Ce Guide sera diffusé auprès de nos acteurs et également à tous les intervenants sur les deux filières dans
les deux zones d’intervention : CTB (FAFA, PAFIRIZ), CIDR-ETD, PROcGRN-GTZ, … dans le but d’un échange
d’expérience, avant une capitalisation finale pour la fin des projets pAHA-FBS / FApAHA-UE en 2012.
Cet indicateur est déjà évoqué dans le Résultat 3 Les OP disposent des compétences et appliquent les outils en
matière de maîtrise d'ouvrage de façon autonome.
Réalisant pleinement la Maîtrise d’Ouvrage, l’URP maîtrise l’ensemble de la démarche AHA. Il peut être rajouté deux
points plus spécifiques :
- Par la mise en œuvre du ROpAHA, la démarche AHA se trouve affiner : par exemple, dans le Mono-Couffo où
la riziculture constitue souvent une innovation, il n’est pas nécessaire de prévoir un Schéma d’Aménagement
ème
établi par un BET dès la 2 année. Il est préférable de renforcer l’encadrement par les ONG IS sur la base
des aménagements sommaires – pendant un certain nombre d’années (3 à 5 ans) pour mieux appréhender le
comportement hydrologique du bas-fond et pour une meilleure implication des populations à la riziculture.
- Les UCP n’ont pas été assez impliquées dans la démarche AHA appliquée dans le cadre de ROpAHA. Ce retour
d’expérience permet de mieux appréhender cette implication au niveau communal (pendant le suivi des
travaux plus spécifiquement).
Tous les sites ont profité de l’appui des URP et des OP Filières. Un suivi du nombre de sites visités par l’URP
est effectué sur la base de fiches à remplir sur le site, visées par les producteurs.
Les graphes ci-après sont l’illustration de ce suivi, pour le premier semestre 2009 : le premier graphe met
en évidence le nombre de sites non visités / visités au moins 1 fois par trimestre / visités au moins 1 fois par
mois pour l’équipe des élus et par la coordination technique.
Le deuxième graphe représente la fréquence de visites par l’ensemble de l’URP (Elus + Coordination
technique)
On constate que sur un trimestre, l’URP ne va pas si fréquemment que cela sur le terrain : 30% environ des
sites ne reçoivent pas leur visite. En revanche, à l’échelle du semestre, l’URP arrive à rendre plus visite à
l’ensemble des sites suivis : seulement 13% des sites ne sont pas visités.
Cela est à mettre en relation avec la faible équipe de l’URP. En outre, on remarquera que souvent le Chargé
de Programme URP se déplace sur les sites avec l’équipe PROTOS – sans pourtant remplir une fiche.
25
RECAPITULATIF : PREMIER TRIMESTRE 2009 DEUXIEME TRIMESTRE 2009
PREMIER SEMESTRE 2009
Nb sites non visités
20 23
Nb sites visités au moins 1fois/3mois
Nb sites visités au moins 1fois/mois
15
15 13
11
10
10
8
7
5
5 4
0
TOTAL TOTAL TOTAL
er ème
Figure 29 – Suivi des visites de terrain de l’URP sur les sites ROpAHA (1 et 2 semestre 2009)
Le graphe ci-après présente le récapitulatif de la fréquence du suivi par l’URP. La majorité des sites (75%)
sont visités au moins une fois par an (en moyenne : 5 fois par an soit à peu près 1 fois tous les deux mois).
Les 3 sites où aucune visite n’a été effectuée sont :
- Adjakome (LOKOSSA) : blocage du processus du fait d’un différend foncier
- Sazué et Adankpé (GRAND POPO) : il s’agit de sites très proches, où le président de l’Union
Communale des Riziculteurs est très actif – et qui joue donc un rôle de suivi non comptabilisé.
10
6
5 5
5 4 4
3
0
TOTAL TOTAL TOTAL
Figure 30 – Suivi des visites de terrain de l’URP sur les sites ROpAHA (récapitulatif 2009)
En ce qui concerne le suivi des OP Filières, tout comme celui des ONG IS, un contrat les lie avec l’URP : leur
présence est plus régulière.
Le projet devait également atteindre un résultat en termes de qualité des services fournis auprès des
producteurs.
Plusieurs services ont été fournis :
Au niveau de la commercialisation, un accord tacite entre PROTOS et AFDI (AGRICORD) permettait que la
construction du magasin et l’acquisition d’une décortiqueuse se fasse en partenariat avec PROTOS, alors
que le travail sur la qualité et la commercialisation soit effectué sous l’encadrement de l’AFDI.
L’AFDI a été en cours de reformulation d’un projet.
Le premier indicateur concerne la période de soudure, et sa disparition pour 70% des producteurs. Le
tableau ci-après montre que la période de soudure a certes diminué, mais n’a pas disparu. Il a été
distingué :
- La durée de la période de soudure perçue : il s’agit du chiffre brut indiqué par les producteurs lors
de l’interview
- La durée de la période de soudure calculée : lors de l’enquête, sont également demandés le mois
de début et de fin de la période de soudure. On en déduit ainsi une durée calculée.
Ces deux valeurs sont en général similaires, mais que l’analyse par PROTOS des études socio-économiques
de base effectuées en début et en fin de projet a montré l’intérêt de faire ressortir
Entre 60 et 70% des villages ont connu une diminution de la période de soudure, d’1/2 mois à 1 mois.
De manière générale, les valeurs s’étalent dans une fourchette de variations comprises entre 50 et 70%.
Il est intéressant de noter que la période de soudure diminue dès la phase de sensibilisation, et surtout dès
que des aménagements sont initiés (en particulier le défrichage/labour).
Ce résultat n’atteint pas le résultat fixé par ROpAHA (qui était trop ambitieux), mais correspond plus à celui
du projet pAHA-FBS qui était que « la période de soudure a diminué d'au moins 1 mois pour X% des familles
de producteurs dans les villages touchés par le projet ».
Toutefois, il est intéressant de ramener ces dépenses absolues au nombre de personnes formant le
ménage. On constate des résultats moins bons.
Le projet ROpAHA a permis à 60% des ménages encadrés de dépenser plus pour les services sociaux de
base, mais il ne peut pas être dit que les ménages encadrés n’aient plus de difficultés pour payer ces
services.
Rappelons en premier lieu les Bénéficiaires finaux / Groupe Cible du ROpAHA, d’après le point 1.8. du
paragraphe 1. Description du présent document :
Bénéficiaires directs : une trentaine de groupements – soit 500 producteurs et leurs familles autour
des bas-fonds/zones humides (env. 4 500 personnes)
Le projet ROpAHA a encadré 32 groupements rassemblant ainsi près de 900 producteurs, soit 180% de
l’objectif. Un ménage étant constitué en 9,8 personnes, ROpAHA a donc touché environ 8 750 personnes.
Les producteurs ont bénéficié :
- de transfert de compétences en termes de techniques culturales rizicoles et maraîchères. Il
s’agissait souvent pour la majorité des producteurs de nouvelles pratiques,
Bénéficiaires indirects :
Les UCP ont bénéficié indirectement de l’appui à l’URP, du fait qu’une partie du suivi de l’URP est réalisé
par des représentants des UCP. Toutefois, ROpAHA n’a certainement pas suffisamment travaillé en
concertation avec cet échelon de représentativité – du fait de l’appui fourni aux OP Filières (et qui n’était
pas prévu dans le DTF), et de la nécessité d’appuyer de manière relativement rapprochée l’URP, et
également du fait de leur propre faiblesse (absence de moyens matériels et humains).
On rappelle que les OP Filières ont été créées en 2007. Elles ne faisaient pas partie du schéma institutionnel
du ROpAHA. Toutefois, du fait de leur représentativité, le projet les a inclus comme Maître d’Ouvrage
associé à l’URP.
• 4 ONG nationales, une vingtaine d’entrepreneurs /tâcherons/ bureaux d’études, le personnel des
services départementaux de l’état (Cellule Bas Fonds, CeRPA),
Par le déroulement du ROpAHA, les ONG IS ont accru leurs compétences en intermédiation sociale en
matière d’AHA.
Toutefois, par rapport au DTF, la place des ONG IS a été modifiée.
L’émergence des OP Filières a, tout d’abord, eu un effet déstabilisateur pour le montage institutionnel du
ROpAHA. Les tâches que le DTF attribuait aux ONG IS ont souvent été revendiquées par les OP Filières – ces
dernières venant d’être créées et voulant acquérir de nouvelles compétences. Le projet a donc permis un
équilibrage entre les rôles des OP Filières et des ONG IS – d’un point de vue d’appui au niveau des
producteurs : les OP Filières divulguent un appui conseil en techniques culturales, alors que les ONG IS
s’inscrivent dans un processus d’intermédiation sociale strict.
Les ONG IS étaient également vues dans le DTF comme facilitatrices du processus de Maîtrise d’Ouvrage
auprès de l’URP. Cet aspect d’« Assistant à Maîtrise d’Ouvrage » n’a pas été développé – du fait de la
certaine autonomie de l’URP, de l’équilibrage nécessaire ONG IS / OP Filières.
Au-delà des contrats de prestation de service, le projet n’a pas réellement apporté une plus-value aux
Entreprises/Tâcherons. En effet, du fait de la faiblesse des BET, leur propre travail est difficile à être évalué.
Le projet ROpAHA a permis, pour la CBF, de mieux travailler sur la cartographie des bas-fonds des 4
départements. Ce travail, aux dires de cette structure, a été le point le plus intéressant de la collaboration.
Dans le cadre de ROpAHA, ont été établis un Atlas des Bas-Fonds (et son appendice), et un Guide
Méthodologique sur les Aménagements de Bas-Fonds.
Ces deux documents sont disponibles sur CD-Rom, et en version papier sur simple demande. Toutefois, du
fait du retard pris par l’établissement de l’Atlas, la phase de validation n’a pas pu être réalisée. C’est
pourquoi une diffusion, plus grande que le cadre des acteurs du projet (URP, OP Filières, CBF, CeRPA) et les
partenaires comme FAFA-CTB, PAFIRIZ-CTB, …, n’a pas pu être menée à bien.
MONTANT PROCEDURE
N° TYPE DE CONTRAT CONTRACTANT
(FCFA) D’ATTRIBUTION
TRANCHE 3
1 Essouchage + Labour (13 sites) 54 426 655 Appel d’Offre Ouvert AGBEDJRO
7 Tourelles Appel d’Offre Ouvert
2 (Lomimin/Heletoume/Adidevo(2)/Fon 10 815 000
gba/Adankpe) FIFONSI
3 Fourniture Petits Matériels 9 801 000 Appel d’Offre Ouvert OBOUBE
4 Etude de Faisabilité sites ROPAHA 11 194 000 Appel d’Offre Ouvert CID
5 Etude de Faisabilité sites ROPAHA 7 675 000 Appel d’Offre Ouvert CAE
6 Etude de Faisabilité sites ROPAHA 9 800 000 Appel d’Offre Ouvert CeSAD
7 Etude de Faisabilité sites ROPAHA 6 800 000 Appel d’Offre Ouvert CeSAD
8 Etude de Faisabilité sites ROPAHA 7 892 500 Appel d’Offre Ouvert PHAVA
ADJE Consultant
9 EIE (Dogbo-Ahome, Vocanme, Hinou) 3 800 000 Appel d’Offre Ouvert
Environnement
Figure 33. Contrats de travaux, fournitures et services de plus de 5000 € dans le cadre du projet ROPAHA
PROTOS développe une approche Genre sensible dans tous ces programmes d’action. Dans le cas de
ROpAHA, près de la moitiéitié (48%) des bénéficiaires sont des femmes.
En premier lieu, le fait de développer l’agriculture de bas-fonds
bas fonds est favorable aux Femmes : ces terres sont
souvent considérées comme marginales et intéressent peu les Hommes.
Femmes
430
48% Hommes
463
52%
Les ONG IS – qui réalisent toute la sensibilisation des groupements autour du Projet – ont été sensibilisées
à l’aspect Genre. C’est pourquoi les Femmes sont parties prenantes du projet. Il a d’ailleurs été remarqué
que, sur les sites où les activités débouchaient sur un aménagement efficace, les Femmes se mobilisaient
plus que les Hommes ; à l’inverse, si l’avancement était ralenti pour des raisons techniques par exemple,
une défection deses Femmes a souvent été observée.
Au niveau de la représentativité, un des objectifs des ONG IS était de sensibiliser les Groupements que les
Femmes avaient pleinement leur place dans les organes de décision : globalement, il y a toujours une
femme dans le Comité de Gestion – c’est souvent la secrétaire – sur les 3 à 4 membres que comporte cet
organe.
De plus, les ONG IS commencent à mieux suivre le nombre de participantes aux réunions, et de s’interroger
de la fréquence de leur participation.
25
Hommes
20 Femmes
Total
15
10
0
juil.-09 août-09 sept.-09 oct.-09 nov.-09 déc.-09
Figure 35 – Exemple de suivi du nombre de participants (H/F) aux réunions des ONG IS (d’après Rapport
semestriel, GADD – site de TANNOU, Commune d’APLAHOUE)
D’un point de vue économique, le projet ROpAHA a permis de les appuyer de façon similaire aux Hommes.
Les tableaux de la page suivante présentent la variation des gains économiques entre 2007 et 2009 pour les
Femmes touchées pat ROpAHA et pour tous les producteurs.
On constate que le nombre de site où les Femmes ont augmenté leur Gain est similaire pour les Gains
immédiat, mais de plus en plus élevé pour les Gains à Court Terme (115%) et à Long Terme (135%).
Cependant, l’augmentation en argent est toujours moindre que la moyenne totale, et les diminutions sont
toujours plus fortes. Les Femmes, même renforcées, sont toujours vulnérables.
Durant ROpAHA, PROTOS s’est inscrit dans une réflexion à Long Terme sur une meilleure implication du
GENRE dans toute son approche. Cela a débouché sur un Projet de Développement, qui sera initié et testé
dans le cadre d’un appui formatif de la part de l’Ambassade de Belgique. Cette action est étroitement
menée en collaboration avec LOUVAIN DEVELOPPEMENT – ONG de droit belge qui intervient plus
spécifiquement dans l’Atacora avec le projet LISA II sur la sécurité alimentaire.
Epargne à Court terme : Achat en biens matériels (radio, vélo, moto, …) + Achat en Bétails (volailles, porcins,
ovins, bovins)
Figure 36 – Analyse économique du « gain agricole » généré pendant la période ROpAHA par les Femmes
Chaque semestre, une séance d’évaluation est effectuée entre les partenaires (URP, OP Filières et ONG IS,
avec la participation de PROTOS), permettant ainsi de suivre les indicateurs micro d’activités. A partir de
début 2009, une auto-évaluation par les acteurs a été mise en place – URP-PROTOS réalisait également une
évaluation : la séance permettait d’échanger sur les différentes vues et d’arriver à un compromis.
Ces séances ont été très importantes pour recaler les rôles de chacun. On peut conclure que les ONG IS ont
mieux appréhendé les recommandations réalisées suite à ces réunions ; les OP Filières, surtout du fait de
leur faible effectif, ont eu plus de mal à atteindre les indicateurs assignés.
Lors des rapports annuels, un monitoring a été effectué par PROTOS, en regard des objectifs du projet.
Mais, vu la faible durée du projet, cet exercice a été limité, bien que présenté chaque année pour validation
au Comité de Pilotage du Projet
Une évaluation a été réalisée entre février et avril 2010, par SOUTH RESEARCH (Belgique) et DIRO Centre
(Bénin).
Domaine technique
- une meilleure connaissance de la pluviométrie dans la zone d’intervention, permettant un meilleur
conseil au niveau de la riziculture et d’affiner la réponse en matière d’AHA et initier une réflexion
sur le changement climatique spécifique pour la Région Mono-Couffo (où une variation
pluviométrie est fortement marquée)
- une mise en évidence de la faiblesse du privé en matière de prestation de service pour l’AHA (BET,
suspectée pour les entreprises), pour les Etudes d’Impact Environnemental, …
- une méthode géostratégique pour le développement des filières rizicole et maraîchère à partir du
SIG
- la limite de capacité de la Cellule Bas-Fond – du fait de son faible effectif
Domaine organisationnel
- une meilleure articulation entre Groupements / URP / OP Filières / ONG IS
- une approche plus fine permettant de mieux inclure le niveau communal (UCP), la Mairie et les
CeRPA/CeCPA – ceci reste encore à tester, tout comme une approche renforcée en terme de Bassin
Versant
ROpAHA a donc permis de tester les recommandations issues de la Phase Pilote. Un Guide Méthodologique
a été établi permettant de capitaliser ce retour d’expériences.
Même si aucune déclaration de partenariat n’a été signée au niveau du Contrat de Subvention avec l’URP,
cette structure est pleinement considérée comme le Maître d’Ouvrage du projet ROpAHA.
PROTOS et l’URP ont d’ailleurs conclu une convention pour la mise en œuvre de ce projet, en mai 2007.
L’URP connaît parfaitement les attributions du projet et s’est approprié la démarche ainsi que l’ensemble
du montage multi-acteurs. Le ROpAHA s’est construit à partir de la Phase Pilote où l’URP (UDP) était déjà
pleinement acteur.
D’un point de vue technique, PROTOS doit toujours venir en appui, en particulier pour l’analyse critique des
Schémas d’Aménagement des BET. C’est dans ce cadre que le Chargé de Programme de l’URP a été envoyé
en stage à 2IE pour se renforcer (avril 2010 – sur pAHA-FBS et FApAHA-UE).
L’URP est également responsable de la gestion administrative et financière. Il s’agit du point faible de la
structure : beaucoup de difficultés existent dans l’acceptabilité des pièces comptables fournies. PROTOS a
essayé de mieux encadrer le service comptable. Mais, il est également vrai que le nombre de pièces est
relativement élevé, les contrats durent parfois plus d’un an, ce qui complique le suivi comptable.
On notera également que les OP Filières encadrées dans ROpAHA ont tissé des partenariats avec d’autres
PTF.
Relations avec le CeRPA : En ce qui concerne les relations entre les maîtres d’ouvrage, l’équipe du projet et
les services déconcentrés (CeRPA et CeCPA), elles sont dans l’ensemble correctes : les services
déconcentrés ont répondu présents à toutes les invitations pour participer aux ateliers et comités de
pilotage et aux activités ponctuels (formations et séances de concertations).
Cependant, ROpAHA n’a pas établi de rôle privilégié avec cette structure. En effet, le montage multi-acteurs
étant déjà complexe, il était difficile d’inclure dès le début l’ensemble des acteurs. C’est pourquoi la CBF a
été en premier lieu privilégiée.
Au cours de l’évolution du projet, le CeRPA a toutefois été plus impliqué : il doit participer en particulier,
comme contrôleur, aux étapes de conception (validation des Schémas d’Aménagement proposés par les
BET, …).
Relations avec le Cellule Bas Fonds : Il y a une étroite collaboration avec le Cellule Bas Fonds de la Direction
de Génie Rural du Ministère de l’Elevage, de l’Agriculture, et de la Pêche, concrétisée par une convention
cadre de collaboration.
3.4. Relations avec toute autre organisation impliquée dans la mise en œuvre de
l’Action
Les communes participent au Comité de Pilotage et sont impliquées dans le choix des sites d’intervention.
Elles participent également au processus de sécurisation foncier des domaines aménagés.
Cependant, l’évaluation a mis en exergue la trop faible implication des communes.
PROTOS souhaite donc de mieux intégrer les Communes dans la réflexion des choix stratégiques des OP
Filières – qui influent sur l’Aménagement du Territoire (compétence communale). L’outil SIG est une très
bonne approche pour cela : un Atlas Communal sera établi sur les bases du travail élaboré par ROpAHA,
afin de mieux sensibiliser les Communes sur le potentiel rizicole et maraîcher de leur territoire. Cette action
devra être portée par les OP Filières.
Il existe un lien étroit entre un autre programme hydro-agricole de PROTOS dénommé le Programme
d’Aménagement Hydro Agricoles (pAHA) et le projet ROpAHA. Le pAHA est un programme de 5 ans financé
par le Fonds Belge de Survie qui intervient dans 8 communes dans le Mono/Couffo et 4 communes dans
l’Atacora/Donga avec des activités similaires dans le domaine d’AHA et le renforcement des OP, avec les
mêmes approche méthodologique et montage institutionnel.
De plus, à partir de janvier 2010, PROTOS soutient le projet FApAHA (Facilité Alimentaire par
l’Aménagement Hydro-Agricole) de l’Union Européenne. D’une vision plus productive en vue de limiter les
prix des denrées alimentaires, ce projet se repose sur les mêmes grandes lignes directrices du pAHA et du
ROpAHA. Un certain nombre de sites encadrés dans ces deux projets continuent d’ailleurs à l’être dans
FApAHA.
Ces trois programmes vont permettre ensemble d’avoir un impact important sur les productions agricoles
et l’augmentation des revenus issus des bas fonds et zones humides au Bénin et devront aboutir à un réel
renforcement des acteurs, et le développement d’un référentiel sur l’aménagement des bas fonds au
Bénin.
En ce qui concerne la collaboration avec d’autres projets ou acteurs du secteur nous pouvons citer :
On pourrait également mentionner les relations entre le programme AHA de PROTOS – et donc en
particulier ROpAA et ADRAO-AfricaRice. En premier lieu, on citera l’implication de PROTOS-URP dans le
choix des sites pour le projet RAP : les trois sites retenus par ce programme s’inscrivent dans le programme
AHA (dont un – site de Houingha-Houegbe, commune de HOUEYOGBE, est encadré par ROpAHA).
Ensuite, les sites de Todjonoukoin et de LINTAIN (commune de GRAND POPO) ont été choisis par ADRAO-
AfricaRice / INRAB pour tester des différentes variétés de riz.
Figure 37 – Photos des parcelles d’expérimentation ADRAO-AfricaRice / INRAB sur sites ROpAHA
Fort de ce retour d’expériences, PROTOS structure ces activités AHA dans un programme – où les projets
s’enrichissent mutuellement. On demandera au lecteur de se reporter aux points 2.9 et 3.5.
4. VISIBILITE
A travers le Comité de Pilotage – qui regroupent Mairies et Services étatiques (DGR, CERPA, …), PROTOS et
l’URP informe les activités menées par le projet ROPAHA grâce au financement de la Commission
Européenne.
Des panneaux de chantiers sont confectionnés pour être érigés à proximité des routes et voies d’accès aux
sites de construction.
Sur la Rizerie de MANONKPON est appliqué le logo de la Commission Européenne.
PROTOS utilise également le logo de la Commission Européenne sur tout courrier et tout document relatif à
l’action.
La Commission européenne pourrait souhaiter publier les résultats des Actions. Auriez-vous des
objections à la publication de ce rapport sur le site Internet de l’Office de Coopération EuropeAid ? Si tel
est le cas, veuillez exposer vos objections.
Nous n’avons aucune objection à la publication de ce rapport sur le site Internet de l’Office de Coopération
EuropeAid.
Signature:
Localité: COTONOU
Structure Partenaire
Année 3 implémentant responsable
2009
Mois m a m j j a s o n d j
R1 o
SR11 o
Elaborer des diagnostics et analyses des bas-
fonds sélectionnés et de leurs valorisations
possibles
Créer une base de données sur les sites
aménageables (typologie) x x x x x x PROTOS/CBF PROTOS/URP
Renforcer les connaissances endogènes x x x x ONG PROTOS/URP
SR12
Identifier le bassin versants afin de sélectionner
les sites d'intervention
Favoriser la concertation entre les différents
groupes d'utilisateurs x x x ONG PROTOS/URP
SR13
Mono-Couffo
Prix SP
riz 100 Prix CS
maïs 60 riz 330
gombo 50 maïs 175
crincrin 25 gombo 150
piment 150 crincrin 75
tomate 100 tomate 350
arachide 200 arachide 600
igname 100 igname 300
manioc 35 manioc 100
150 niébé 450
niébé
Feuilles 100
feuilles 35
Piment 450
haricot 150