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Dossier D Execution
Dossier D Execution
OCTOBRE 2016
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
SOMMAIRE
1. PREAMBULE / CONTEXTE REGLEMENTAIRE ................................................................................................ 4
5. ETAT EXISTANT........................................................................................................................................ 10
6.1. NATURE DES TRAVAUX A REALISER ET FAISANT L’OBJET DE LA CONVENTION D’APPLICATION N°6 ................................... 11
6.2. MODE OPERATOIRE DES TRAVAUX ................................................................................................................ 13
6.2.1. PLANNING.........................................................................................................................................................13
6.2.2. PRINCIPE D’ACCROCHE SUR L’EXISTANT ..................................................................................................................13
6.2.3. INSTALLATIONS DE CHANTIER / CIRCULATION DES ENGINS ..........................................................................................13
6.2.4. JUSTIFICATION DE LA STABILITE DE L’OUVRAGE ........................................................................................................13
6.3. MESURES DE SURVEILLANCE, D’ENTRETIEN ET D’INTERVENTION PENDANT LES TRAVAUX ............................................. 14
6.4. MESURES DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION PREVUES EN CAS D’ACCIDENT ........................................................ 15
6.4.1. EN CAS DE DEVERSEMENT DE PRODUITS DANGEREUX ................................................................................................15
6.4.2. EN CAS DE CRUE .................................................................................................................................................15
6.5. REMISE EN ETAT DU CHANTIER ..................................................................................................................... 15
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
9. ANNEXES ................................................................................................................................................ 32
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
1.1. PREAMBULE
La crue du Rhône de décembre 2003, après celles de 1993, 1994 et 2002, a entrainé de nombreuses inondations de secteurs habités ainsi
que la création de brèches. En rive gauche du Rhône, le territoire communal de Tarascon et d’Arles a ainsi été inondé dans toute sa partie
sud-est par :
les eaux du Rhône sorties du lit mineur à partir de l’usine Fibre Excellence occasionnant de nombreux dégâts à cette entreprise ;
le passage par les 2 trémies du remblai de la voie ferrée Arles/Tarascon. L’eau a pu envahir la plaine à l’est du remblai et
atteindre par gravité une partie de la ville d’Arles (celle situé au nord de la roubine du Roy) ;
les eaux de ruissellement provenant du secteur de Graveson ;
les débordements des canaux saturés : Bagnolette, Vigueirat, Canal des Alpines Septentrionales.
Cet épisode de crue a engendré globalement plus de 700 millions d’euros de dommages affectant plus de 12 000 personnes dans le Delta
du Rhône.
Au vu des importants dégâts occasionnés par cette crue de période de retour 100 ans, l’Etat s’est saisi de cette vaste problématique
d’inondation et a confié début 2004 au préfet coordonnateur de bassin la définition d’une stratégie globale de prévention contre les
inondations.
Dans le cadre du Plan Rhône et en lien avec le Schéma de gestion des inondations du Rhône aval, le SYMADREM a élaboré un programme
d’opérations nécessaires à la sécurisation complète des digues fluviales du Grand Delta du Rhône (du barrage de Vallabrègues à la mer
Méditerranée).
Le principal objectif de ce programme de sécurisation est de construire des ouvrages de protection contre les crues du Rhône capables de
résister à la rupture pour une crue exceptionnelle du Rhône, dite « crue de sûreté », dont le débit de pointe est estimé à 14 160 m3/s à la
station de Beaucaire / Tarascon et la période de retour à 1000 ans.
Le programme de sécurisation a fait l’objet d’un découpage en plusieurs opérations, dont l’opération intitulée « création d’une digue à
l’ouest de la voie ferrée Tarascon / Arles », identifiée comme action prioritaire du schéma de gestion des inondations du Rhône aval.
Cette opération consiste en la création d’ouvrages hydrauliques et d’actions associées. Parmi ces actions associées, une mesure s’inscrit
dans le domaine concédé à la CNR : le rehaussement du déversoir de Comps.
Le 1er mars 2010, un accord cadre a été signé entre la CNR et le SYMADREM. Ce dernier tient compte des missions spécifiques au
SYMADREM (protection contre les crues du Rhône) et à la CNR (production d’électricité, navigation, irrigation et autres usages agricoles,
maintien des niveaux d’écoulement). Cet accord cadre prévoit que :
le SYMADREM assure la maîtrise d’ouvrage des études et travaux de l’ensemble des ouvrages de protection contre les crues du
Rhône en aval de Beaucaire/Tarascon ainsi que la surveillance et l’exploitation des ouvrages créés ou renforcés dans le cadre du
Plan Rhône y compris sur les dépendances immobilières de la concession CNR ;
la CNR assure l'entretien du lit du Rhône, conformément à ses cahiers des charges de concession, y compris les secteurs qui
auront fait l’objet de la part du SYMADREM de travaux fluviaux d’annulation et réduction d’impact ;
la CNR participe financièrement à hauteur de 5 millions d’euros HT aux opérations du Plan Rhône prévues sur ou à proximité du
domaine concédé de la CNR.
Considérant les termes de l’accord cadre, signé entre le SYMADREM et la CNR le 1er mars 2010, qui stipule que : « des conventions
d’applications seront établies pour préciser pour chaque site où les missions du SYMADREM et de la CNR se superposent, les conditions de
réalisation des travaux et de gestion ultérieurs des ouvrages de chacune des parties », une convention d’application n°6 a été établie par le
SYMADREM et la CNR.
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La convention d’application n°6 signée le 22 juillet 2016 précise que la SYMADREM assure la maîtrise d’ouvrage des travaux de
rehaussement du déversoir de Comps, ainsi que l’établissement du dossier de modification de la concession de la CNR suivant l’article
R.521-40 du code de l’énergie pour le compte de la CNR.
La CNR accepte, à la demande des services de l’état, en raison de l’impossibilité pour le SYMADREM de créer un système d’endiguement en
dehors de son champ de compétence territoriale, d’être le pétitionnaire de ce dossier et de déposer ce dossier modificatif d’ouvrage
auprès de la DREAL Occitanie (Département Ouvrages Hydrauliques et concession).
Pour effectuer les travaux, la CNR et le SYMADREM concluront une convention par laquelle la CNR permettra au SYMADREM d’intervenir
sur le domaine public concédé, afin de procéder, sous sa maîtrise d’ouvrage, au rehaussement du déversoir. Une convention d’occupation
temporaire pour travaux sera donc établie par la CNR au SYMADREM et précisera notamment que les travaux feront l’objet d’un visa de
concessionnaire délivré par la CNR.
Une fois les travaux achevés et réceptionnés par le SYMADREM, il sera procédé au récolement de l’ouvrage modifié conformément à
l’article R.521-37 du code de l’énergie, en présence des parties et de l’Etat.
Enfin après réception des travaux, et à titre exceptionnel, la CNR accepte de récupérer l’ouvrage modifié par le SYMADREM et d’en assurer
l’entretien et l’exploitation.
Le présent dossier a ainsi pour objet la modification d’un ouvrage concédé, le déversoir de Comps. Il s’agit par conséquent d’un dossier
modificatif du dossier de concession de la CNR suivant l’article R.521-40 du code de l’énergie.
Ce dossier, constitué par le SYMADREM, contient en particulier un document d’incidences « loi sur l’eau », tel que prévu à l’article R.214-6
II 4° du code de l’environnement. Conformément à la convention d’application n°6 de l’accord-cadre signé entre la SYMADREM et la CNR le
1er mars 2010, ce dossier comprend également :
L’étude de dangers de l’ouvrage rehaussé (cf. Annexe 2),
Les études d’avant-projet des travaux de rehaussement (cf. Annexe 3).
A noter que pour l’ensemble de l’opération de création d’une digue de 1er rang à l’ouest du remblai ferroviaire, plusieurs procédures
réglementaires sont nécessaires :
Déclaration d’utilité publique
Etude d’impact :
Dossier loi sur l’eau,
Déclaration de projet,
Mise en compatibilité,
Dossier CNPN.
L’opération a fait l’objet d’un arrêté de Déclaration d’Utilité Publique (DUP) le 13 mai 2016 et d’un arrêté portant dérogation à
l’interdiction de destruction, de perturbation ou de déplacement de spécimens d’espèces végétales et animales protégées et de leurs
habitats (CNPN) le 29 février 2016.
Enfin, suite à des échanges avec les services de l’état (DREAL PACA), il a été déterminé que le projet n’était pas soumis à la réalisation d’une
procédure ICPE.
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Le projet présenté dans ce dossier (études et travaux) est conduit sous la maîtrise d’ouvrage exclusive du SYMADREM. Ce dossier est établi
par le SYMADREM.
3. DESIGNATION DU PETITIONNAIRE
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Figure 1 : Localisation des aménagements constitutifs du projet de création d’une digue sur le secteur situé entre Tarascon et Arles
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Les PK Rhône sont les points kilométriques sur le Rhône aval. Le PK 0 est situé au confluent du Rhône et de la Saône à Lyon. Les PK Rhône sont projetés au
niveau de la digue.
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Les PK SNCF Réseau sont les points kilométriques sur la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille. Le PK 0 est situé à Paris Gare de Lyon.
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Figure 2 : Localisation des mesures d’annulation et de réduction d’impacts hydrauliques à l’amont de Beaucaire / Tarascon
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Parmi ces mesures, les travaux situés dans le périmètre de la concession de la CNR ne concernent que le secteur de Comps. Ainsi, seuls ces
travaux, objet du présent dossier, sont présentés dans ce document.
Rehaussement du déversoir
Domaine concédé à la CNR
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5. ETAT EXISTANT
5.1. LOCALISATION
Le déversoir de Comps est un ouvrage situé sur le domaine concédé à la CNR en rive droite du Gardon, accolé à la digue de protection
communale de Comps à l’amont, et à l’ouvrage aménagé par la CNR en aval.
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5.2. DESCRIPTION
L’ouvrage est un déversoir en enrochements bétonnés, avec coursier et bassin de dissipation. Une poutre en béton armé permet de fixer le
seuil déversant à la côte de 14.10 m NGF et limite les risques d’érosion interne en s’ancrant dans les limons du corps de digue.
Le programme de sécurisation prévoit le rehaussement du déversoir de 14.1 m NGF à un niveau de 14.4 m NGF, soit un rehaussement de
30 cm.
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LOCALISATION
Le déversoir de Comps est un ouvrage situé sur le domaine concédé à la CNR en rive droite du Gardon, accolé à la digue de protection communale de
Comps à l’amont, et à l’ouvrage aménagé par la CNR en aval.
ENJEU DE L’AMENAGEMENT
Le rehaussement prévu du déversoir est de 0,30 m pour obtenir une cote de 14,4 m NGF. Ce niveau permet d’éviter tout débordement pour
une crue du Rhône équivalente à celle de décembre 2003 sans brèche dans le système.
DESCRIPTION TECHNIQUE
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Dans le cadre du programme de sécurisation du SYMADREM, une première priorisation des aménagements a été définie afin de conserver
pendant les états intermédiaires des impacts hydrauliques recevables.
Afin de conserver la cohérence hydraulique du programme, les mesures d’annulation et de réduction d’impacts hydrauliques liées à la
création de la digue de 1er rang, dont le rehaussement du déversoir de Comps fait partie, devront être finalisées avant la fin des travaux de
création de la digue.
Les travaux consistent à réaliser une poutre en béton armé sur la poutre existante. L’accroche sera réalisée à l’aide d’ancrages en aciers
préalablement scellés dans l’ouvrage existant.
Il n’y aura pas de besoin de nouvelle accroche dans les digues accolées au déversoir.
Du fait de la courte durée et de la faible ampleur des travaux, les installations de chantier se limiteront à une base vie de dimension
réduite. La base vie sera implantée hors zone inondable du Gardon. Sous réserve d’une validation de la faisabilité en phase d’élaboration
des Dossiers de Consultation des Entreprises (DCE) de travaux, il est prévu que la base vie soit implantée entre la rampe et le seuil de la
digue CNR, hors zone de circulation des agents de la CNR.
La convention d’occupation temporaire pour travaux précisera à ce titre les modalités d’interface avec les agents de la CNR pour la
circulation des engins de chantier et la limitation des perturbations.
Pour ce qui concerne l’approvisionnement du chantier, les camions emprunteront les voiries existantes pour accéder au chantier.
Une note de calcul justifiant la stabilité de l’ouvrage après travaux de rehaussement est fournie en Annexe 1. Un résumé synthétique de
cette note est présenté ci-dessous.
Le rehaussement peut être ancré en tête du mur existant par des HA5 scellés sur une longueur de 17 cm. L’espacement entre scellement
sera de 15 cm. Le ferraillage de principe est le suivant :
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Il s’agit là d’un ferraillage minimal qui permet d’absorber l’accroissement de contraintes induit par l’augmentation de la charge hydraulique
sur le mur.
Les scellements seront de type chimique et forés au perforateur portatif.
Un joint d’étanchéité devra être positionné au raccord horizontal. Compte tenu de la configuration, un joint hydro-gonflant pourra
convenir. Il sera positionné à l’axe médian du mur.
Un béton C25/30 suffira. La plus grande précaution devra être prise pour la cure du béton afin de limiter la fissuration de retrait.
N.B. : La conception initiale du déversoir de Comps intégrait un futur rehaussement de 30 cm, qui demeure donc compatible avec la
géométrie de l'ouvrage.
Les dossiers de consultation des entreprises (DCE) comporteront néanmoins, comme pour tous travaux, des exigences particulières en
matière de protection de l’environnement durant la phase chantier. Cela concernera :
la mise en place de prescriptions particulières dans les cahiers des charges des entreprises,
l’établissement par les entreprises adjudicataires des travaux d’un Plan de Protection Environnement (ou d’un Plan de Respect
de l’environnement) dans lequel elles s’engagent sur les moyens à mettre en œuvre,
le contrôle et le suivi par le Maître d’Ouvrage et/ou son représentant du respect des prescriptions et des moyens prévus au Plan
de Protection Environnement.
Une attention particulière sera portée vis à vis de la cohérence des mesures proposées en phase chantier sur le plan de la préservation des
eaux (superficielles et souterraines).
Le maître d’œuvre et les responsables d’entreprises sensibiliseront le personnel du chantier sur les risques que peuvent occasionner les
travaux (principalement le coulage du béton), en particulier les risques d’accident possibles en matière de pollution des milieux souterrains
(sols, puis par infiltration eaux souterraines, voire eaux superficielles par transfert).
Des dispositions seront prises pour veiller à l’application stricte des obligations, énoncées dans les pièces du marché, relatives à la lutte
contre la pollution.
Lors de la phase de travaux, les visites régulières de chantier permettront de vérifier la bonne application par les entreprises, des mesures
de surveillance et de réduction des nuisances reprises ci-dessous :
Toute personne intervenant sur le site (maître d’ouvrage, maître d'œuvre, coordonnateur de chantier, assistant au maître d’ouvrage) et
constatant une pollution pouvant nuire à la qualité des eaux devra intervenir auprès des responsables pour faire cesser cette situation.
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En cas d’accident engendrant un déversement de produits dangereux pour l’environnement, diverses interventions sont prévues :
récupération des effluents liquides sur le sol à l’aide de matériaux absorbants (voire extraction des sols souillés) et
acheminement vers un centre de traitement spécifique,
information des autorités compétentes lors d’accidents importants pouvant avoir un impact non négligeable sur les eaux
(souterraines et superficielles),
contrôle de la bonne récupération des substances polluantes par le prélèvement et l’analyse physico-chimique des sols, voire
des eaux souterraines en cas d’existence de piézomètres à l’aval de la zone d’accident.
Un document spécifique relatif aux pollutions accidentelles, sera élaboré avec les services départementaux compétents et sera intégré au
P.G.C.S.P.S. (Plan Général de Coordination de Sécurité et de la Protection de la Santé). Il mentionnera la liste des personnes et des
organismes à prévenir avec leurs coordonnées et leurs compétences. Il comportera tous les éléments techniques relatifs au secteur (tracé,
barrages mis en place, etc.), afin d’agir au plus vite pour éviter les déversements dans le milieu naturel.
Les entreprises en charge des travaux seront tenues de définir, en concertation avec le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre, un seuil
d’alerte du niveau des eaux du Rhône ou du Gardon et de la pluviométrie qui feront l’objet d’un suivi journalier pendant les travaux, ainsi
qu’un plan d’action. Si le niveau d’eau du Rhône ou du Gardon ou la pluviométrie annoncée dépassent ce seuil d’alerte, entraînant un
risque d’emportement des engins et des personnes, les travaux seront arrêtés jusqu’à la décrue au-delà du niveau d’alerte.
Il est prévu que les installations de chantier soient évacuables en cas de crue dans un délai de 2 jours.
Des températures contrastées et des précipitations irrégulières caractérisent la zone d’étude. La présence régulière d’un vent de secteur
nord-ouest à nord, le Mistral, apporte un temps clair et bien ensoleillé en toutes saisons. Les pluies, parfois brutales sous forme orageuse,
sont fréquentes en automne.
Le projet global s’inscrit dans la plaine alluviale du Rhône entre Tarascon et Arles. La zone est marquée par une topographie très plane.
L’endiguement du Rhône, notamment dans sa partie aval, est à l’origine d’une modification structurelle et fonctionnelle importante. La
plaine en rive gauche présente de nombreux remblais artificiels qui barrent les écoulements en cas de crue et créent des casiers (grands
espaces du lit majeur dans lesquels des débordements peuvent se produire à la faveur de crues).
La zone d’étude globale est constituée d’un horizon de surface constitué d’alluvions fins (sables fins, limons, argiles) surmontant des
alluvions plus grossières. Le substratum imperméable est marno-argileux.
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ETAT
SOUS- (Négatif/positif, NATURE
THEMAT INCIDENCES EN PHASE INTENSITE EFFET
THEMAT direct/indirect/te MESURE ASSOCIEE DE LA COUT
IQUE TRAVAUX CT3/MT/LT RESIDUEL
IQUE mporaire/perma MESURE
nent)
Modification du climat à
Climat une échelle globale (gaz - - - - - -
à effet de serre)
Intégré
Modification de la au coût
Négatif / direct / Remise en état des surfaces
Sols qualité mécanique CT Réduction global Non
temporaire après le chantier
(compactage, érosion) des
travaux
Milieu Délimitation des aires de
physique chantier
Entretien des matériels
Disponibilité de matériels de Intégré
lutte contre la pollution au coût
Risque de pollution Négatif / direct /
Sols CT/MT/LT Gestion des produits Réduction global Non
accidentelle temporaire
chimiques et des déchets de des
chantier travaux
En cas d’incident,
information immédiate des
autorités compétentes
Il n’y a pas d’incidences en phase aménagée, et par conséquent aucune mesure prévue.
SYNTHESE DES IMPACTS : En phase travaux, il y a un risque de pollution accidentelle des sols pour lequel des mesures de précaution et
réduction seront mises en place (cf. § 6.3 et 6.4.1).
Dans le secteur d’étude global, les alluvions sont le siège d’une nappe captive présente à faible
profondeur, entre 3/6 m NGF (au niveau du remblai ferroviaire) et 2 m NGF en bordure du Rhône.
Les écoulements sont globalement dirigés du nord-est vers le sud-ouest en direction du Rhône.
D’autre part, la vulnérabilité de cet aquifère est limitée par la présence d’une couverture limoneuse
peu perméable.
Pour ce qui est de la qualité des eaux, le Rhône est soumis aux pressions liées à la gestion du cours
d’eau, la dégradation morphologique et les rejets industriels et urbains passés et actuels. D’un
point de vue écologique, la qualité de l’eau dans le Rhône au niveau des stations d’Aramon et
d’Arles est bonne avec un taux d’acidification et de polluants spécifiques de l’état écologique
relevant d’une classe bon état à très bon état. D’un point de vue chimique, à l’exception de
quelques années (2011 et 2013), l’état chimique est plutôt mauvais du fait de la présence de
micropolluants tels que des HAP et des composés organostanniques (tributylétain), ainsi que de
métaux (mercure).Concernant la qualité des sédiments de l’aire d’étude immédiate, selon le guide
« Recommandations relatives aux travaux et opérations impliquant des sédiments aquatiques
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
potentiellement contaminés – version 2.0 septembre 2013 », les sédiments de l’atterrissement au droit de l’usine Fibre Excellence ne
peuvent être restitués au Rhône à l’issue des travaux.
Aucun captage d’alimentation en eau potable (AEP) n’est présent dans l’aire d’étude immédiate, ni à l’aval hydraulique des zones de
travaux. De nombreux puits privés sont présents au sein de l’aire d’étude immédiate, utilisés pour l’irrigation mais peut-être
ponctuellement pour un usage privé d’eau potable.
ETAT
SOUS- (Négatif/positif, NATURE
THEMAT INCIDENCES EN PHASE INTENSITE EFFET
THEMAT direct/indirect/te MESURE ASSOCIEE DE LA COUT
IQUE TRAVAUX CT/MT/LT RESIDUEL
IQUE mporaire/perma MESURE
nent)
Intégré
Eaux Risque de pollution au coût
Milieu Négatif / direct / Mêmes mesures que pour
souterrai accidentelle par : rejets CT/MT/LT Réduction global Non
physique temporaire les sols
nes de produits polluants des
travaux
Il n’y a pas d’incidences en phase aménagée, et par conséquent aucune mesure prévue.
SYNTHESE DES IMPACTS : Il y a des risques de dégradation de la qualité des eaux souterraines par entraînement de produits polluants
pour lequel des mesures de réduction seront mises en place (cf. § 6.4.2 et 6.5). La zone de travaux est située à une distance
suffisamment grande du cours d’eau le plus proche (le Gardon à plus de 130 m) pour empêcher tout risque de perturbation du milieu
aquatique, hors période de crue. Des mesures spécifiques seront prises en cas de crue (cf. § 6.4.2).
Le fonctionnement hydraulique global de la zone d’étude est déterminé principalement par le Rhône et la Durance ainsi que par les drains
hydrographiques de rive gauche.
Le système actuel de protection est ancien (plus de 150 ans) et présente un niveau de sûreté relativement hétérogène au niveau du Grand
Delta. Il est considéré le plus souvent comme insuffisant notamment au droit des secteurs urbanisés.
Dans la zone endiguée, l’ouvrage existant que constitue le remblai ferroviaire est considéré de fait comme une digue et sa vulnérabilité
est avérée en particulier vis à vis de l’ouverture de brèches en cas de crue.
Du nombre et de l’importance de ces brèches, dépendent les débits et les volumes déversés dans la plaine protégée. Les écoulements
s’écoulent vers le sud où la topographie est beaucoup plus basse. Le réseau hydrographique secondaire (Vigueirat, canal des Alpines, etc.)
joue le rôle de drains. En état initial, ceux-ci sont toutefois sous dimensionnés pour un drainage et un ressuyage rapide de la zone pour
certains épisodes de crue importants.
Le tronçon du Rhône entre Tarascon et Arles a connu depuis 150 ans une évolution morphologique provoquée par les aménagements
locaux mais également par les aménagements à l’échelle globale du fleuve (réduction du transport solide) : construction de digues
« insubmersibles » entre 1840 et 1870, construction de digues submersibles qui déconnectent les lônes du chenal principal entre 1860 et
1880 ; construction des casiers dits « Girardon » qui linéarisent le chenal et induisent un surcreusement du fond et une sursédimentation
des berges entre 1880 et 1930 ; mise en place des barrages le long du Rhône et sur ses affluents depuis 1930 jusqu’en 1980.
Le projet global n’a pas d’impact sur le fonctionnement hydraulique et morphodynamique de la zone d’étude en phase travaux et en phase
aménagée hors période de crue.
Les opérations de création d’une digue à l’ouest du remblai ferroviaire et des mesures associées, dont fait partie le rehaussement du
déversoir de Comps, rentrent dans le cadre de la rénovation complète du système de protection. Le principal objectif du programme de
sécurisation est de construire des ouvrages de protection contre les crues du Rhône capable de résister à la rupture pour une crue
exceptionnelle du Rhône (débit de référence -> 14 160 m3/s correspondant à une période de retour de 1 000 ans). Les impacts globaux en
état projet lors d’une crue s’observent au niveau du lit endigué et sur le fonctionnement hydraulique de la plaine protégée.
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Vis-à-vis du risque de brèches, celui-ci devient quasiment nul jusqu’à la crue exceptionnelle, et devient ainsi acceptable. Vis-à-vis de l’aléa
hydraulique, par rapport à l’état initial, le calage retenu entre Tarascon et Arles avant la définition des mesures d’annulation et de
réduction d’impacts présente des incidences négatives en amont de Beaucaire/ Tarascon (plaines de Boulbon et d’Aramon) avec
l’exhaussement de la ligne d’eau. La correction de ces impacts hydrauliques négatifs par des mesures de réduction et d’annulation va
contribuer à une répartition équitable des volumes déversés entre la rive gauche et la rive droite. De plus, globalement le programme de
sécurisation après mise en œuvre des mesures d’annulation et de réduction d’impacts hydrauliques abaisse de façon notable ou à défaut
n’exhausse pas la ligne d’eau en aval du barrage de Vallabrègues pour les crues respectivement cinquantennales, centennales et de
référence, ce qui permet de conclure sur l’impact positif du programme sur les écoulements en aval du barrage de Vallabrègues.
IMPACT HYDRAULIQUE SUR LA LIGNE D’EAU (EN CM) PAR TRONÇON HYDRAULIQUE
SCENARIO DE CRUE
HOMOGENE
Le projet global permet une réduction de l’aléa et des dommages de 100% pour la crue type décembre 2003 et de 75% à 95% pour les
crues supérieures. Bien que la sécurisation des ouvrages de protection entre Tarascon et Arles réduit considérablement l’aléa et améliore
sensiblement la situation des habitants de la zone protégée, des aménagements supplémentaires ont été proposés pour améliorer la
gestion et le ressuyage des volumes déversés pour les crues supérieures à une crue de type décembre 2003 sans brèche. La situation type
décembre 2003 ne générera aucun déversement vers la plaine protégée. Pour les crue de type 1856 (Q250) et Q1000, les mesures définies
permettent de réduire globalement les côtes et les durées de submersion.
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Simulation d’une crue type décembre 2003 (période de retour = 100 ans)
Situation en état initial (risque de brèche très fort) Situation en état projet (risque de brèche très faible)
Scénario de brèches dans les trémies Scénario de brèches dans le remblai
routières (tel que vécu en décembre 2003)
Carte des hauteurs maximales Carte des hauteurs maximales
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Simulation d’une crue type mai 1856 (période de retour = 250 ans)
Situation en état initial (risque de brèche très fort) Situation en état projet (risque de brèche très faible)
Scénario de Scénario
brèches dans le surverse sur la
remblai digue
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
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REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
SYNTHESE DES IMPACTS : Le projet global n’a pas d’impact hors période de crue sur le fonctionnement hydraulique et morphodynamique
de la zone d’étude. Lors des épisodes de crue, le risque de brèches devient quasiment nul. Les mesures d’annulation et de réduction,
dont le rehaussement du déversoir de Comps fait partie, permettent d’éviter un exhaussement de la ligne d’eau en aval de
Vallabrègues. Les aménagements de ressuyage permettent quant à eux de réduire globalement les côtes d’eau et les durées de
submersion.
L’aire d’étude immédiate du projet global est concernée directement par 2 périmètres d’inventaire
ZNIEFF (île de Saxy et le Rhône), par le Parc Naturel Régional des Alpilles et le site Natura 2000 du
Rhône aval. De plus, on observe la présence d’une réserve de biosphère. Enfin, le Rhône est
considéré comme une trame bleue primordiale à l’échelle régionale garantissant un axe de
circulation et d’échange incontournable pour les populations résidant dans les départements
connexes.
L’aire d’étude immédiate du projet global est concernée par la présence de sites d’intérêt écologique
au niveau du Rhône et de ses ripisylves, et de manière plus localisée au niveau des canaux, du
remblai ferroviaire et des friches rudérales. Au niveau du peuplement floristique, on notera la
présence des espèces à enjeux suivantes : la nivéole d’été, le nénuphar jaune et l’alpiste mineur. Au
niveau du peuplement faunistique, les principales espèces à enjeux sont les suivantes : Rollier
d’Europe et Bondrée Apivore (oiseaux), Castor d’Europe et Minioptère de Schreiber (mammifères),
Couleuvre de Montpellier, Couleuvre d’Esculape, Lézard ocellé et Cistude d‘Europe (reptiles),
Gomphe à patte jaune (libellule), Diane et Petit Mars (papillons), Decticelle des ruisseaux et
Ephippigère carénée (sauterelles).
La pêche électrique et de sauvetage effectuée respectivement sur la lône du Castelet et le canal des
Alpines ainsi que les observations effectuées sur le canal du VIgueirat, permettent d’avoir une
connaissance satisfaisante de ces milieux. On observe essentiellement la présence d’espèces de
poissons communes. Les pollutions agricoles et industrielles ainsi que les aménagements artificiels
diminuent la qualité des eaux et ainsi le peuplement piscicole.
Au sein de l’aire d’étude immédiate du projet global, le Rhône, les canaux et les boisements, ainsi que le remblai ferroviaire, sont des
corridors de déplacement importants, confirmant le rôle primordial des cours d’eau dans la continuité écologique du secteur mais aussi la
nécessité de prendre en compte et de limiter les aménagements et les artificialisations, sources de rupture de continuité pour les espèces
présentes. D’autre part, la ripisylve en bordure du Rhône joue le rôle d’un axe migratoire privilégié pour les oiseaux et les chiroptères
migrateurs.
Le projet de rehaussement concerne un ouvrage en enrochements bétonnés sur une zone anthropisée. Aucun enjeu lié au milieu naturel
n’est à noter.
En phase travaux comme en phase aménagée, aucune incidence n’est à attendre sur le milieu naturel. En effet, les travaux concernent un
ouvrage en enrochements bétonnés sur une zone anthropisée, à une distance suffisamment grande du cours d’eau le plus proche (le
Gardon à plus de 130 m) pour empêcher tout risque de perturbation du milieu aquatique hors crue.
SYNTHESE DES IMPACTS : Aucun impact sur le milieu naturel n’est attendu, sauf en période de crue où un risque de perturbation du
milieu aquatique subsiste. Des mesures spécifiques seront prises en cas de crue (cf. § 6.4.2).
22
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Le territoire global d’étude est composé des communes de Tarascon et d’Arles. Cette dernière est
la commune la plus étendue de France. Cette configuration du territoire fait ressortir une disparité
dans l’organisation spatiale avec près de 75 % de la population vivant sur 10 % du territoire.
L’occupation humaine du territoire est irrégulière avec des densités fortes dans les centres villes et
une désertification de la plaine de Crau et de la Camargue. Le territoire est peu attractif, on
observe un départ des populations jeunes et une migration résidentielle faible engendrant un
vieillissement de la population.
Bien que située au carrefour d’axes majeurs autoroutiers, l’aire d’étude rapprochée se compose d’un réseau viaire départemental peu
dense et peu fréquenté. Le principal axe de communication est le remblai ferroviaire accueillant la ligne ferroviaire Paris Lyon Marseille.
Cet ouvrage est par ailleurs actuellement le seul obstacle contre les crues du Rhône.
L’aire d’étude immédiate est principalement concernée par la présence de 2 canalisations de gaz et par l’oléoduc d’hydrocarbure TRAPIL
ainsi que par la ligne électrique de 63 kV le long de la voie ferrée (côté Rhône).
Pour ce qui concerne la qualité de l’air, l’aire d’étude immédiate, bien que située en zone rurale, observe régulièrement des dépassements
de seuils pour l’ozone et les particules en suspension (PM10). L’ambiance sonore est calme dans l’aire d’étude immédiate. L’aire d’étude
est significativement perturbée sur sa marge est par la voie ferrée Paris-Lyon-Marseille (bruit intermittent). On note la présence d’une
ancienne décharge sauvage le long de la voie ferrée située au sud de l’aire d’étude immédiate sur la commune d’Arles, à proximité de la
déchèterie des Ségonnaux ayant accueilli jusqu’en 2007 une décharge exploitée par la commune d’Arles.
ETAT
SOUS- (Négatif/positif, NATURE
THEMAT INCIDENCES EN PHASE INTENSITE EFFET
THEMAT direct/indirect/te MESURE ASSOCIEE DE LA COUT
IQUE TRAVAUX CT/MT/LT RESIDUEL
IQUE mporaire/perma MESURE
nent)
Contexte
Non
socio- Création ou maintien Effet positif, fort, direct et Accompa- Oui
Charte emploi défini à
économi d’emplois temporaire gnement (positif)
ce stade
que
Milieu
humain Perturbation des voiries, Intégré
Infrastru Signalisation des lieux de
ralentissement ou au coût
ctures de Négatif / direct / chantier et des principaux
coupure des axes CT Réduction global Oui
transpor temporaire axes de circulation
routiers empruntés par des
t empruntés par les camions
les camions de chantier travaux
23
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
ETAT
SOUS- (Négatif/positif, NATURE
THEMAT INCIDENCES EN PHASE INTENSITE EFFET
THEMAT direct/indirect/te MESURE ASSOCIEE DE LA COUT
IQUE TRAVAUX CT/MT/LT RESIDUEL
IQUE mporaire/perma MESURE
nent)
Engins conformes à la
réglementation
Intégré
Pas de travaux la nuit, les
au coût
Nuisances sonores et Négatif / direct / dimanches et jours fériés
CT Réduction global Oui
vibrations temporaire Pas de groupe électrogène
des
(raccordement aux réseaux
travaux
électriques en début de
Cadre de chantier)
vie
Arrosage des pistes de
chantier par temps sec Intégré
Perturbation de la
Bâchage des camions au coût
qualité de l’air Négatif / direct /
CT Engins conformes à la Réduction global Non
(poussières, gaz temporaire
réglementation des
d’échappement, odeurs)
Limitation de la vitesse à 30 travaux
km/h dans l’aire de chantier
ETAT
SOUS- (Négatif/positif, NATURE
THEMAT INCIDENCES EN PHASE INTENSITE EFFET
THEMAT direct/indirect/te MESURE ASSOCIEE DE LA COUT
IQUE AMENAGEE CT/MT/LT RESIDUEL
IQUE mporaire/perma MESURE
nent)
Préservation de l’activité
économique du fait de la
Activités
Milieu protection contre Effet positif, fort, direct et
économi - - - -
humain l’inondation des secteurs permanent
ques
d’activités
précédemment menacés
SYNTHESE DES IMPACTS : Les travaux globaux, y compris le rehaussement du déversoir de Comps, seront à l’origine de gênes pour les
riverains (circulation, nuisances sonores, qualité de l’air…) qui nécessiteront diverses mesures, habituelles pour tous travaux
d’aménagement. Le rehaussement du déversoir de Comps fait partie des mesures associées au projet de création de la digue de 1 er rang
à l’ouest du remblai ferroviaire qui aura un effet positif fort à long terme avec la protection contre les inondations d’espaces
précédemment menacés.
L’aire d’étude immédiate du projet global ne compte aucun monument historique ni site inscrit ou
classé. Les services de la DRAC ont confirmé par courrier du 21/01/2014 qu’il ne sera pas nécessaire
de réaliser des fouilles archéologiques ou toutes autres opérations au titre de la loi sur l'archéologie
préventive concernant le remblai ferroviaire. La même réponse a été transmise le 01/02/2016 pour
ce qui concerne les travaux de création de la digue de 1 er rang et les mesures associées, dont fait
partie le rehaussement du déversoir de Comps.
La zone d’étude se situe dans la Vallée du Rhône dans un paysage agraire dénué d’éléments de
valeur exceptionnelle.
En phase travaux comme en phase aménagée, aucune incidence n’est à attendre sur le paysage. En effet, les travaux concernent un
rehaussement limité à 30 cm d’un ouvrage en enrochements bétonnés déjà présent dans un secteur anthropisé.
SYNTHESE DES IMPACTS : Aucun impact n’est attendu sur le patrimoine et le paysage.
24
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Trois risques naturels ont été identifiés au sein de l’aire d’étude immédiate du projet global : séisme
(zone de sismicité faible à modérée) ; mouvements de terrain (retrait-gonflement des argiles) et
inondation (zones Rh et R2 des PPRI d’Arles et de Tarascon). Le risque inondation est lié principalement
au fait que l’aire d’étude globale est située dans la plaine alluviale du Rhône et constitue l’enjeu majeur
de ce territoire.
Deux risques technologiques ont été identifiés au sein de l’aire d’étude immédiate du projet global :
industriel et transport de matières dangereuses. L’aire d’étude immédiate du projet global est
concernée par un site industriel de type SEVESO (Fibre Excellence) et par plusieurs axes de transports de
matières dangereuses (voies navigables et ferroviaires, canalisations).
Cependant, aucun de ces risques ne concerne le périmètre des travaux de rehaussement du réservoir de
Comps.
SYNTHESE DES IMPACTS : Aucune incidence sur les risques n’est attendue en phase travaux. Le rehaussement du déversoir de Comps fait
partie des mesures associées au projet de création de la digue de 1 er rang à l’ouest du remblai ferroviaire qui aura un effet positif fort à
long terme avec la diminution des risques en phase aménagée via la protection contre les inondations.
25
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
en fin de travaux toutes les installations de chantier, déblais résiduaires, matériels de chantier seront évacués, et le terrain sera
laissé propre et les surfaces remises en état,
en cas d’accident engendrant un déversement de produits dangereux pour l’environnement :
o récupération des effluents liquides sur le sol à l’aide de matériaux absorbants (voire extraction des sols souillés) et
acheminement vers un centre de traitement spécifique,
o information des autorités compétentes lors d’accidents importants pouvant avoir un impact non négligeable sur les
eaux (souterraines et superficielles),
o contrôle de la bonne récupération des substances polluantes par le prélèvement et l’analyse physico-chimique des
sols, voire des eaux souterraines en cas d’existence de piézomètres à l’aval de la zone d’accident.
en cas de crue :
o les entreprises en charge des travaux seront tenues de définir, en concertation avec le maître d’ouvrage et le maître
d’œuvre, un seuil d’alerte du niveau des eaux du Rhône ou du Gardon et de la pluviométrie qui feront l’objet d’un suivi
journalier pendant les travaux, ainsi qu’un plan d’action. Si le niveau d’eau du Rhône ou du Gardon ou la pluviométrie
annoncée dépassent ce seuil d’alerte, entraînant un risque d’emportement des engins et des personnes, les travaux
seront arrêtés jusqu’à la décrue au-delà du niveau d’alerte.
o Il est prévu que les installations de chantier soient évacuables en cas de crue dans un délai de 2 jours.
SYNTHESE : Le projet de digue entre Arles et Tarascon n’a donc pas d’effets cumulés avec les autres projets de l’aire d’étude. Il en est de
même pour le rehaussement du déversoir de Comps.
Depuis les années 1970, la politique publique de l’eau s’inscrit dans un cadre européen avec une législation portant sur les usages de l’eau
et la réduction des pollutions. La DCE induit aujourd’hui pour l’ensemble de la gestion de l’eau et des activités qui l’impactent la mise en
place de plans d’action, au travers des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), articulés autour de la notion de
bon état des milieux aquatiques.
D’après l’état des lieux de la DCE adopté par le Comité de bassin Rhône Méditerranée le 4 mars 2005, l’aire d’étude est caractérisée par les
informations contenues dans le tableau récapitulatif suivant :
26
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Le Plan Rhône, est un projet global de développement durable pour le Rhône et sa vallée, qui a été approuvé par le Comité Interministériel
à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires (CIACT) du 6 mars 2006.
L’ambition du Plan Rhône est de coordonner et d’inscrire ces actions dans un projet global de développement durable. Ce Plan affiche 3
ambitions :
concilier prévention des inondations et pressions du développement en zone inondable,
respecter et améliorer le cadre de vie des habitants,
assurer un développement économique de long terme de ce territoire stratégique au plan national, voire européen.
Pour atteindre ces objectifs, le Plan comprend 6 volets dont deux sont lien avec le projet :
Concilier la prévention des inondations avec les pressions du développement urbain et des activités humaines ;
Garantir la qualité des eaux et le partage de la ressource, en liaison avec le projet de Directive Cadre Eau et préserver la
biodiversité du fleuve et de ses annexes ;
Le projet de création d’une digue à l’ouest du remblai ferroviaire fait partie des projets développés dans le cadre d’une réflexion globale à
l’échelle du bassin et cohérents avec les objectifs et orientations fixés par le Plan Rhône.
Le SDAGE est un document de planification décentralisé instauré par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Dans la pratique, le SDAGE formule
des préconisations à destination des acteurs locaux du bassin. Il oblige les programmes et les décisions administratives à respecter les
principes de gestion équilibrée, de protection ainsi que les objectifs fixés par la directive cadre sur l’eau de 2000.
Le SDAGE qui concerne le secteur d’étude est celui du grand bassin hydrographique du Rhône, des autres fleuves côtiers méditerranéens et
du littoral méditerranéen.
Le SDAGE du bassin Rhône Méditerranée 2016-2021 a défini neuf principes comme étant les stratégies d’actions à mettre en place,
déclinés sous la forme d’orientations fondamentales (OF) :
OF0 : S’adapter aux effets du changement climatique ;
OF1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ;
OF2 : Concrétiser la mise en oeuvre du principe de non-dégradation des milieux aquatiques ;
OF3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics
d’eau et d’assainissement ;
OF4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ;
OF5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ;
OF6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ;
OF7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ;
OF8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux
aquatiques.
Sur les 9 grandes orientations fondamentales, définies dans le Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion des eaux Bassin Rhône
Méditerranée 2016-2021, le programme de sécurisation permet d’intervenir sur 5 grandes orientations fondamentales (OF 2, 3, 4, 6, 8).
Le programme de sécurisation des ouvrages de protection contre les crues du Rhône, dont fait partie le rehaussement du déversoir de
Comps, est ainsi conforme aux orientations du SDAGE du Bassin Rhône Méditerranée.
27
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Le PGRI du Bassin Rhône Méditerranée a été arrêté par le préfet coordonnateur de bassin le 7 décembre 2015.
Le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) est l'outil de mise en œuvre de la directive inondation. Il vise à encadrer l’utilisation des
outils de la prévention des inondations à l’échelle du bassin Rhône-Méditerranée, et définir des objectifs priorisés pour réduire les
conséquences négatives des inondations des 31 Territoires à Risques Important d’inondation du bassin Rhône-Méditerranée.
Les tableaux suivants présentent les grands objectifs du PGRI et la compatibilité du projet avec ce document ainsi qu’avec les dispositions
spécifiques concernant le Bassin versant du Delta du Rhône
L’étude des dispositions et du parti pris de l’aménagement conclut que le projet global est compatible avec le PGRI.
Grand Objectif 1 Mieux prendre en compte le risque dans l’aménagement et maitriser le cout des dommages liés à l’inondation
D.1-1 Mieux connaître les enjeux d’un territoire pour pouvoir agir sur Non concerné
Améliorer la
l’ensemble des composantes de la vulnérabilité : population,
connaissance de la
environnement, patrimoine, activités économiques, etc.
vulnérabilité du
D.1-2 Établir un outil pour aider les acteurs locaux à connaître la Non concerné
territoire
vulnérabilité de leur territoire
D.1-3 Maîtriser le coût des dommages aux biens exposés en cas Le programme de sécurisation a
d’inondation en agissant sur leur vulnérabilité intégré une analyse coût-bénéfice
afin de maitrise les dommages en
cas de crue.
Réduire la
compatible
vulnérabilité des
D.1-4 Disposer d’une stratégie de maîtrise des coûts au travers des Non concerné
territoires
stratégies locales
D.1-5 Caractériser et gérer le risque lié aux installations à risque en zones Le projet prévoit la sécurisation du
inondables l’usine de Fibre Excellence
Compatible
D.1-6 Éviter d’aggraver la vulnérabilité en orientant le développement
Respecter les principes urbain en dehors des zones à risque
d’un aménagement du D.1-7 Renforcer les doctrines locales de prévention
Non concerné
territoire intégrant les D.1-8 Valoriser les zones inondables et les espaces littoraux naturels
risques d’inondations D.1-10 Sensibiliser les opérateurs de l’aménagement du territoire aux
risques d’inondation au travers des stratégies locales
Grand objectif n°2 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des
milieux aquatiques
D.2-1 Préserver les champs d’expansion des crues Le programme de sécurisation
D.2-2 Rechercher la mobilisation de nouvelles capacités d’expansion des détermine la zone d’expansion des
crues crues sur la plaine du Trébon.
Cette nouvelle zone vaste permet
une optimisation du ressuyage en
cas de crue exceptionnelle.
Répond aux orientations
de PGRI
D.2-3 Éviter les remblais en zones inondables Le projet est inclus dans le
programme de sécurisation et
Agir sur les capacités permet de protéger les biens et les
d’écoulement personnes.
La digue par nature en zone
inondable participe directement à
ce programme de sécurisation.
Répond aux orientations
de PGRI
D.2-4 Limiter le ruissellement à la source Non concerné
D.2-5 Favoriser la rétention dynamique des écoulements La digue a pour objectif de retenir
les écoulements en cas de crue
exceptionnelle jusqu’à la crue de
fréquence milléniale déversant le
28
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
29
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Tableau 2: Compatibilité avec les dispositions spécifiques du PGRI concernant le Bassin versant du Delta du Rhône
Grand objectifs Disposition Compatibilité
GO1 : Mieux prendre 1.1. Respecter les principes d’un aménagement du territoire intégrant les
Non concerné
en compte le risque risques d’inondations
dans l’aménagement
et maîtriser le coût
1.2. Connaissance et réduction de la vulnérabilité du territoire Non concerné
des dommages liés à
l’inondation
GO2 : Augmenter la
sécurité des
populations exposées
Le projet rentre est porté par le
aux inondations en
2.1. Assurer la pérennité et améliorer la gestion des ouvrages de protection SYMADREM et répond à cette
tenant compte du
orientation
fonctionnement
naturel des milieux
aquatiques
3.1. Agir sur la surveillance et l’alerte
GO3 : Améliorer la
3.2. Se préparer à la crise et apprendre à mieux vivre avec les inondations
résilience des Non concerné
3.3. Développer la conscience du risque par la sensibilisation, le
territoires exposés
développement de la mémoire et l’information
4.1. Favoriser la constitution d’un système de protection unique pour une
GO4 : Organiser les Le projet correspond à un
même zone protégée / conforter la place des structures de gestion par
acteurs et les système de sécurisation en rive
bassin / accompagner l’évolution des structures existantes gestionnaires
compétences gauche du Rhône
d’ouvrages de protection vers la mise en place de la compétence GEMAPI
Une concertation a été menée
5.1. Poursuite des dispositifs de concertation sur le Rhône, permettant le
en amont du projet et pendant
partage et la vulgarisation de la connaissance qui est déjà bien constituée
GO5 : Développer la toute la durée des études afin
sur ce secteur du fait de la forte dynamique liée au programme de
connaissance sur les d’apporter une connaissance
sécurisation du Symadrem.
phénomènes et les aux riverains.
risques d’inondation 5.2. Amélioration de la connaissance du phénomène de montée des eaux
de la mer et de leurs entrées dans les terres (volet « littoral » de la Non concerné
stratégie)
Le programme de sécurisation des ouvrages de protection contre les crues du Rhône, dont le rehaussement du déversoir de Comps
fait partie, est conforme aux orientations du PGRI du Rhône.
30
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
Le Plan d’Occupation des Sols (POS) et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) sont des documents d’urbanisme réglementaire, qui déterminent
l’affectation des sols selon les usages, à l’échelle communale ou intercommunale.
Le POS de la commune de Comps a été approuvé le 30 mars 1991. Il est actuellement en cours de révision pour le passage en PLU.
Le futur PLU de Comps sera intéressé par le projet au droit de la zone Nfr, secteur de la zone N (zone à protéger en raison de la qualité des
sites, des milieux et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique,
soit de lʼexistence dʼune exploitation forestière, soit de leur caractère dʼespaces naturels) soumis à risque d'inondation et correspondant
au domaine public concédé à la CNR. Le règlement de la zone Nfr autorise les travaux de rehaussement du déversoir de Comps.
Les articles L.562 -1 à L.562-9 du code de l'environnement fondent le plan de prévention des risques naturels d'inondation (PPRI). Les deux
impératifs de ces PPRi sont la non augmentation des enjeux exposés et la préservation des champs d’expansion des crues par l’interdiction
de créer de nouvelles zones urbanisées en secteur inondable.
Les objectifs majeurs sont :
la préservation des vies humaines,
la réduction de la vulnérabilité des biens et le coût des dommages.
Le déversoir de Comps est situé en zone M-NU du PPRi de la Confluence Rhône-Gardon-Briançon : zone non urbanisée inondable par un
aléa modéré. Le règlement de la zone M-NU stipule que :
« Les équipements d'intérêt général sont admis sous réserve d'une étude hydraulique préalable, qui devra en définir les conséquences
amont et aval et déterminer leur impact sur l'écoulement des crues, les mesures compensatoires à adopter visant à annuler leurs effets sur
les crues et les conditions de leur mise en sécurité. Émargent à cette rubrique les travaux ou aménagements sur les ouvrages existants et les
digues intéressant la sécurité publique, y compris la constitution de remblais destinés à une protection rapprochée des lieux densément
urbanisés, démontrée par une étude hydraulique, et après obtention des autorisations réglementaires nécessaires (loi sur l'eau, déclaration
d’utilité publique...). »
Le rehaussement du déversoir de Comps est une opération qui fait partie des mesures d’annulation et de réduction de l’impact
hydraulique du projet de création d’une digue de 1er rang à l’ouest du remblai ferroviaire, entre Tarascon et Arles. Ce projet, qui intègre
donc le rehaussement du déversoir de Comps, fait l’objet d’un dossier d’autorisation au titre de la loi qui est en cours d’instruction par les
services de l’état. On rappelle que le projet global de création de la digue de 1 er rang a déjà obtenu sa Déclaration d’Utilité Publique (arrêté
du 13 mai 2016) et a notamment fait l’objet d’une étude hydraulique.
Le projet de rehaussement du déversoir de Comps est compatible avec le PPRi de la commune de Comps (approuvé par arrêté
préfectoral le 13/07/2012).
31
REHAUSSEMENT DU DEVERSOIR DE COMPS DOSSIER D’EXECUTION
9. ANNEXES
32
SYMADREM Rehausse du déversoir CNR de Comps
1 Synthèse ....................................................................................................................2
Synthèse
La solution proposée pour la rehausse du seuil consiste à réaliser une poutre en béton
armé sur la poutre existante avec des ancrages en aciers préalablement scellés dans
l’ouvrage existant.
Contexte et références
- l’Eurocode 7
- l’Eurocode 2
- le BAEL
Note d’hypothèses
Synthèse
ouvrage
rehaussé
Hauteur totale 2.1 m
dont semelle 0.5 m
dont mur 1.6 m
Épaisseur voile 0.5 m
Largeur semelle 0.5 m
Volume total de 1.05 m3/m
béton
3.2 Géotechnique
On utilise pour les différents états limites les méthodes du Fascicule 62 titre V. On
travaille à l’état limite de service.
Pour la poussée et la butée, les caractéristiques des matériaux sont issues des données
géotechniques et des hypothèses prises en compte lors des travaux de construction du
déversoir en 2005.
Note de calcul
4.1.1 Hypothèses
Au sens de l’Eurocode 2, l’ouvrage étudié est un voile armé et non une poutre, ce qui
a des incidences sur le calcul des armatures d’efforts tranchants (voir partie
correspondante).
Diagramme résultant
2
1.8 10.0; 1.8
1.6
1.4
-60.9; 1.1
1.2
Ecran
-7.8; 1.1
1 Série1
0.8
0.6
0.4
0.2
-35.0; 0
0
-80.0 -60.0 -40.0 -20.0 0.0 20.0
Butée (-kPa) / Poussée (kPa)
4.1.3.1 Sollicitations
Vmax = 42 kNm
Il vient Mu = 0.01047
0.26. f ctm
A l’Eurocode 2 il vient Asmin = = (0.26 * 3.2 / 500) * (1 * 0.5 ) = 8.3 cm²
f yk bd
(EC2)
0.4.b0 .st
Puis il vient At = avec st = max ( 0.4 ; 0.9 d)
f yd
z.V s
M Ed
As =
D N 1.2(1 1 2P ) = 0.0126
Z = d ( 1 – 0.83*0.5*0.0126) = 0.44 m
d = 0.44 m
Vmax = 42 kN/m.
d=0.44 m
bw = 1 m
k = 1
200
= 1.67
d
Ul
Asl
= 0.000614 / (0.44 * 1 ) = 0.0014 (Avec Asl = 6.14 cm² le ferraillage reel
bw d
retenu par la DDAF 30).
Finalement VRdc =max( (0.12 * 1.67 * (100 * 0.0014 * 35)^(0.33) + 0)*(0.44) ; (0.35
* (35)^0.5 / 1.5)*(0.44)) = Max ( 0.15 ; 0.61) = 0.61 MN = 610 kN
Asvmin = 0 pour des voiles armés (voir article 9.2.2.(5), Annexe nationale associée, et
5.11.2.(2) P). L’EC2 ne demande donc pas d’armatures d’effort tranchant pour notre
voile, étant donné les faibles sollicitations constatées.
Bilan
ouvrage
rehaussé
cm² Ferraillage Ferraillage Ferraillage Ferraillage
actuel requis structurel minimal
BAEL requis requis
EC2 EC2
Ferraillage 6.14 3 2.15 8.32
principal
(cm² de
voile)
Ferraillage 11.84 7.707 0 0
d'effort
tranchant
(cm2/m)
Sections d’acier
rehausse (30
cm)
Ferraillage 1.02
principal (cm²)
Ferraillage 11.84
secondaire
(cm²/m)
Glissement
Frottement f 16.25 kN/m
1.2 H - kN/m
67.63
Vérification VRAI
On doit verifier 1.2H <= 0.5 V avec V la composante vertical du torseur en pied de
mur, H la composante horizontale.
Renversement
Mdst 121.8 kN.m/m
S I
La contrainte horizontale de poussée V hp K a V v 2c tan( )
4 2
S I
La contrainte horizontale de butée V hb K pV v 2c tan( )
4 2
Portance CPT103
(pénétromètre
statique)
Contrainte maximale 241.40 kPa
Q admissible 9491.68 kPa
Kc (coefficient de 0.264
portance)
Qce (Résistance de 35.84 Mpa
pte éq)
q'0 (Contrainte initiale) 18.45 kPa
Vérification
portance
VRAI
Qadm= q q0 K c.
q ce
3
33
Fevrier 2016
Ind_C
Étude de dangers
Rehaussement du
déversoir CNR de Comps
SIÈGE SOCIAL
PARC DE L'ILE - 15/27 RUE DU PORT
92022 NANTERRE CEDEX
SAFEGE,
SAFEGE, CONCEPTEUR CONCEPTEUR
DE SOLUTIONS DE SOLUTIONS D'AMENAGEMENT
D’AMÉNAGEMENT DURABLE DURABLE
Numéro du projet : 14MHY035
Intitulé du document :
COMMENTAIRES
Version Rédacteur Vérificateur Date d’envoi
Documents de référence / Description des
NOM / Prénom NOM / Prénom JJ/MM/AA
modifications essentielles
M ROPERT
Ind A M.GERY 17/02/2014 Indice A (version initiale)
D CHAUSSEE
Sommaire
Sommaire ...................................................... 3
0 Résumé non technique .............................. 8
7.3.1 Expertise CEMAGREF/CETE et état des lieux post crue décembre 2003
79
7.3.2 Travaux d’urgence post crue septembre 2002 et état des lieux post crue
décembre 2003 sur ces travaux .......................................... 80
7.3.3 Compléments post-crue de décembre 2003 ............. 81
Extrait de l’arrêté du 12 juin 2008 Le résumé non technique est présenté sous une
forme didactique et est illustré par des éléments cartographiques, de manière à
favoriser la communication de l’étude à des non-spécialistes et à permettre une
appréciation convenable des enjeux. Le résumé évoque la situation actuelle de
l’ouvrage résultant de l’analyse des risques, illustre, en termes de dommages aux
biens et aux personnes, la gravité des accidents potentiels qui sont étudiés,
fournit une évaluation de la probabilité d’occurrence de ces accidents et présente
les principales mesures qui ont été prises pour réduire les risques ou qui sont
prévus à court ou moyen terme. Dans ce dernier cas, le résumé précise le
calendrier prévu pour la mise en œuvre de ces mesures et indique celles qui sont
prises immédiatement à titre conservatoire.
Les digues de Comps sont anciennes et ont subi d’importants dégâts lors de la
crue de septembre 2002. Elles ont été reconstruites en 2005.
Le déversoir CNR est situé en rive droite du Gardon et dans la continuité aval de
la digue de Comps qui longe le Gardon. Il s’agit d’un déversoir en enrochements
bétonnés. Il est accolé à la digue communale de Comps (30), et aux ouvrages
CNR du barrage hydroélectrique de Vallabrègues. L’ouvrage est un déversoir en
enrochements bétonnés, avec coursier et bassin de dissipation.
Crue déversante.
0.4.2 TYPOGRAPHIE
Le Plan Communal de Sauvegarde établi à la suite des évènements de 2003
prévoit l’évacuation de la population suite au premier déversement de l’ouvrage
CNR.
0.4.3 CRITICITE
Le croisement entre la probabilité d’occurrence d’un scénario et la gravité de leurs
conséquences permet de constater sa criticité. Une criticité verte signifie que le
déversoir est réputée sûr.
Dans ces deux scénarios modélisés, les objectifs de protection sont remplis car
tous les scénarios ont une classe de gravité et de criticité importante mais peu
probable.
1 RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS
Extrait de l’arrêté du 12 juin 2008. Cette rubrique contient l’identification du
concessionnaire ou du propriétaire de l’ouvrage et, s’il est différent, de
l’exploitant. L’identification des rédacteurs et des organismes ayant participé à
l’élaboration de l’étude de dangers est également indiquée. Elle mentionne par
ailleurs les références du titre de concession ou d’autorisation dont relève
l’ouvrage, les caractéristiques de ce dernier qui sont visées, selon les cas, à
l’article R. 214-112 ou R. 214-113 du code de l’environnement et, s’il y a lieu, la
référence de la décision de classement prise par le préfet en application de l’article
R. 214-114 de ce même code.
1.1 OBJECTIF
Les objectifs de l’étude de dangers sont définis par l’article R.214-116 du décret
du 11 décembre 2007 :
« L’étude de dangers […] explicite les niveaux des risques pris en compte, détaille les
mesures aptes à les réduire et en précise les niveaux résiduels une fois mises en œuvre les
mesures précitées. Elle prend notamment en considération les risques liés aux crues, aux
séismes, aux glissements de terrain, aux chutes de blocs, aux avalanches, ainsi que les
conséquences d’une rupture des ouvrages. Elle prend également en compte des
évènements de gravité moindre mais de probabilité plus importante tels que les accidents
et incidents liés à l’exploitation courante de l’aménagement. Elle comprend un résumé non
technique présentant la probabilité, la cinétique et les zones d’effets des accidents
potentiels ainsi qu’une cartographie des zones de risques significatifs. »
Adresse :
Rédigé par :
Maxime GÉRY,
Matthieu ROPERT
Denis CHAUSSÉE
Patrick SOULAT
Par ailleurs, cette rubrique fait apparaître en tant que de besoin l’articulation de
l’étude de dangers avec les autres démarches réglementaires qui concernent
l’ouvrage. (…)
Déversoir CNR
Le village de Comps se trouve à la fois sous l’influence des crues du Gardon et des
inondations par remous du Rhône. Il est protégé par une digue en maçonnerie
d’environ 1 450 mètres qui ceinture le village. Le déversoir et la digue CNR sont
accolés à la digue communale. La carte ci-dessous présente les différents
éléments du système d’endiguement communal et des aménagements connexes.
Berge du Gardon
Digue Gardon
Déversoir
CNR
Gardon
Canaux
Le Plan Communal de Sauvegarde a été élaboré suite aux PPRi pour organiser
l’évacuation des populations soumises aux risques les plus forts (tous ceux dans la
zone protégée notamment).
Légende
Légende
L’AVP du projet ;
Le niveau de précision apporté aux descriptions et aux plans et schémas qui les
accompagnent doit permettre d’identifier l’ensemble des composants de l’ouvrage
qui sont pris en compte dans l’analyse des risques et d’en expliciter les fonctions.
Ces composants peuvent intervenir soit comme sources potentielles de
défaillances, soit comme outils de maîtrise des risques. (…)
Berge du Gardon
Digue Gardon
Déversoir CNR
Objet de l’EDD
Gardon
Canaux
On note que la digue du Gardon est prolongée le long du Rhône par une digue
CNR calée à 16 m NGF comprenant le déversoir CNR calé à 14,4 m NGF.
La digue retour aval sépare le village d’un casier d’inondation (appelé «les
Baisses») qui peut être inondé par le Rhône et le Gardon via le déversoir CNR.
3.2.3.1 Présentation
Le déversoir de sécurité CNR est situé en rive droite du Gardon et dans la
continuité aval de la digue de Comps qui longe le Gardon. Il s’agit d’un déversoir
en enrochements bétonnés dont le rehaussement est calé à la cote de
14,40 m NGF. Il permet un déversement du Gardon dans le casier des baisses.
Tableau 3-2: Choix constructifs du déversoir de Comps par rapport aux différentes
sollicitations de l'ouvrage
La rehausse pourra être ancrée en tête du mur existant par des HA5 scellés sur
une longueur de 17 cm. L’espacement entre scellement sera de 15 cm.
Un béton C25/30 suffira. La plus grande précaution devra être prise pour la cure
du béton afin de limiter la fissuration de retrait.
DIGUE CNR
Zone protégée
Casier des
Baisses
CANAL
Briançon
Gardon
- la mairie ;
- l’église ;
- une bibliothèque ;
- un local pétanque ;
Gardon
Barrage de
Vallabrègues
Vieux Rhône
L’évacuation de la zone protégée a lieu lorsque la cote du Gardon atteint les cotes
13,4 (Rhône + Gardon) ou 13.80 m NGF (Gardon seul ou Rhône seul), soit 60 cm
avant le débordement par le déversoir CNR (voir §4.1.1PCS)
Les débordements se produisent (lorsque la crue est suffisamment forte pour qu’il
y ait débordement) dans l’ordre suivant :
L’évacuation de la zone protégée a lieu lorsque la cote du Gardon atteint les cotes
13,4 (Rhône + Gardon) ou 13.80 m NGF (Gardon seul ou Rhône seul), soit 60 cm
avant le débordement par le déversoir CNR (voir §4.1.1PCS).
Amont
Digue Gardon
Digue retour
aval
Pour les crues d’occurrence supérieure à 100 ans du Rhône seul, les
débordements se produisent en deux temps :
Aval
Déversoir CNR
Déversoir en gabions
Digue de la CNR
L’évacuation de la zone protégée a lieu lorsque la cote du Gardon atteint les cotes
13,4 (Rhône + Gardon) ou 13.80 m NGF (Gardon seul ou Rhône seul), soit 60 cm
avant le débordement par le déversoir CNR (voir §4.1.1PCS).
Lors de la décrue :
Il faut attendre la décrue sans modifier l’état des organes mobiles. Une fois que
l’eau est retournée sous le niveau de la berge du Gardon (cote 11 m NGF), la
commune procède à l’enlèvement des deux jeux de batardeaux.
Les vannes pluviales peuvent être mises en position ouverte pour retrouver leur
position normale (écoulement gravitaire) et limiter le fonctionnement des pompes
en cas de ruissellement pluvial sur la commune (casier village).
Le casier village et celui des Baisses sont inondés. A la décrue, lorsque le niveau
d’eau dans le Gardon est suffisamment bas (cote à l’échelle de la mairie est de
11 m NGF), les agents communaux ouvrent les huit vannes de ressuyage ainsi
que la vanne pluviale des arènes, à l’aide d’un bateau. Cette manipulation permet
de vidanger l’eau stockée au sein des casiers « village » et « des Baisses ». Le
reste du volume d’eau dans le casier « des Baisses » s’évacue par l’exutoire
(station d’exhaure) de ce secteur (par pompage ou par gravité selon le niveau
d’eau à la confluence).
La décomposition est réalisée selon les trois degrés de détail définis ci-après :
Analyse fonctionnelle de rang 0 Analyse fonctionnelle de rang 1 Analyse fonctionnelle de rang 2 Analyse fonctionnelle de rang 3
Système Fonction Système Fonction Eléments structurels Fonction sous éléments Fonction
Déverser la crue vers le casier
Arrêter la côte de Poutre béton armé
Poutre de couronnement des baisses quand la ligne
déversemement pleine fouille
d'eau atteint 14,4m NGF
Enrochement
Consolider l'ouvrage afin de
libre sur le talus amont Assurer la protection contre
Carapace de protection résister aux forces
l'érosion externe coté fleuve
hydromécaniques d'une crue
Enrochement bétonnés
Drainage en cas de
Partie amont: Retenir l'eau jusqu'à une cote Massif en gravier dysfonctionnement de
deversoir de 14,4 mNGF l'étanchéité
Filtration pour prévenir le
Assurer un déversement Assurer l'étanchéité risque d'érosion externe
contrôlé en cas de cure Corps du deversoir Assurer la filtration et le
Déversoir du CNR Géotextile Séparer les couches de
dépassant la côte de 14,4 drainage
mNGF graviers et de limons tout en
permettant la libre circulation
de l'eau
éjecter l'eau contenu dans le
Tubes éjécteurs
sol à travers les tubes PVC
Collecter l'eau et les
Tube PVC Ø annelé + coude acheminer vers les tubes
éjécteurs
4 PRESENTATION DE LA POLITIQUE DE
PREVENTION DES ACCIDENTS MAJEURS
ET DU SYSTEME DE GESTION DE LA
SECURITE (CGS)
Extrait de l’arrêté du 12 juin 2008. En s’appuyant sur la description réglementaire de
l’organisation mise en place pour assurer l’exploitation et la surveillance de
l’ouvrage, cette rubrique présente la politique de prévention des accidents majeurs
mise en place par le responsable de l’ouvrage mentionné au I de l’article R. 214-
115 du code de l’environnement ainsi que le système de gestion de la sécurité qui
en découle, au moment de l’établissement de l’étude de dangers :
- Mise en place d’une liste des habitants résidant en zone inondable avec
leur coordonnées afin de pouvoir les prévenir en cas d’évacuation et de
pouvoir s’assurer d'avoir évacué tous les habitants présents lors de
l’évènement. Les coordonnées sont mises à jour tous les deux mois, la
liste dans son ensemble est revue annuellement ;
Les stades de vigilance sont déclenchés en fonction en fonction des niveaux pluies-
inondations diffusés par Météo-France et SCHAPI.
Ruissellement
- à Comps ;
Scénario Gardon
Vigilance JAUNE
Vigilance ORANGE
Scénario RHÔNE
Les niveaux d’alerte ont donc été établis à partir des cotes à la confluence en
fonction des données historiques sur les crues passées.
Vigilance JAUNE
Lors de la survenue d’un tel évènement, le Rhône inonde la plaine d’Aramon par
remous, le quartier Saint-Etienne se retrouvant inondé.
Vigilance ORANGE
Lors de la survenue d’un tel évènement, le casier des Baisses (250 000 m3 à une
cote moyenne de 10.6 m NGF) se remplit progressivement, le bas du village est
susceptible d’être inondé par surverse de la digue de retour aval.
Le suivi des données hydrologiques en temps réel aux stations de mesures sur le
Gardon (Alès, Anduze, Ners, Russan et Remoulins) et sur le Rhône (Viviers et
Beaucaire), permet d’anticiper un évènement exceptionnel.
Lors d’un tel évènement, la plaine d’Aramon se remplit complètement selon un plan
horizontal, ce qui conduit suivant le niveau, d’une part au remplissage du casier des
Baisses par le déversoir CNR, d’autre part à un risque important de surverse, voire
de rupture de la digue côté Gardon.
Lors d’un tel évènement, la plaine d’Aramon se remplit complètement selon un plan
horizontal, ce qui conduit suivant le niveau d’eau atteint à la confluence, d’une part
au remplissage du casier des Baisses par le déversoir CNR, d’autre part à un risque
important de surverse voire de rupture de la digue côté Gardon. Le haut du village
est touché par le ruissellement, ce qui rend l’évacuation difficile.
4.1.1.3 Conclusions
L’évacuation a lieu lorsque la cote du Gardon atteint les cotes 13,4 (Rhône +
Gardon) ou 13.80 m NGF (Gardon seul ou Rhône seul), soit entre 100 et 60 cm
avant le débordement par le déversoir CNR.
La durée d’évacuation est de 3 h. Ainsi le village est évacué avant que l’eau
n’atteigne l’arase supérieure de la digue longitudinale ou retour amont.
L’entretien et la surveillance des ouvrages CNR à Comps existe mais n’est pas
formalisé.
5 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION
DU DANGER
Extrait de l’arrêté du 12 juin 2008. L’étude de dangers prend en compte l’ensemble des
potentiels de dangers des différents composants de l’ouvrage, du fait de leur
présence ou de leur fonctionnement.
Les différents modes de défaillance d’une digue en terre soumise à une crue sont
les suivants :
- Érosion externe ;
- Érosion interne ;
- Séisme ;
- Rupture du déversoir.
L’AMDE a été appliquée aux niveaux les plus détaillés (rang 3), ce qui permet de
remonter aux niveaux les plus généraux pour la recherche de ses défaillances, ses
causes et ses effets sur la sécurité du système global.
- la mairie ;
- l’église ;
- une Bibliothèque ;
- un local pétanque ;
- Érosion externe ;
- Érosion interne ;
La commune de Comps est concernée par deux risques majeurs naturels ayant des
conséquences sur l’hydraulique :
Autres risques :
Les deux chapitres suivants décrivent en détail le retour d’expérience sur les deux
crues historiques d’après l’analyse détaillée réalisée par la DDAF.
Les travaux réalisés après les crues de 2002 et 2003 ont permis une sécurisation
des ouvrages de protection de la commune de Comps. Par ailleurs, les
aménagements du programme de sécurisation entre Beaucaire et Arles et ses
mesures associées (dont la rehausse du déversoir de Comps), engendrent un
abaissement des niveaux d’eau pour les crues historiques du Rhône (de l’ordre de 3
à 6 cm).
Ainsi la dynamique des phénomènes décrits ci-dessous ne serait plus observée pour
les crues du même type mais pour des évènements plus rares.
- Le « fusible » CNR n’a pas fonctionné, le Gardon n’a donc guère dépassé
à cet endroit la cote de 13,8 – 14,0 m NGF.
Rhône a été principalement formée par la crue de la Cèze et d’autres petits bassins
du secteur d’Orange : le Rhône en amont d’Orange n’était pas en crue.
Figure 6-2 : Écrêtements des débits du Gardon lors de la crue du 9 septembre 2002
6.1.1.4 Modélisation
Un modèle unidimensionnel maillé de la plaine d’Aramon a été élaboré par Sogreah
dans le cadre des études de la LGV Méditerranée (1994). Lors de la crue de 2002,
Ce modèle a été réutilisé et affiné.
Le secteur endigué de Comps a été représenté dans le détail pour les besoins de la
présente étude.
- Vers 10h30, la cote de 13,9 m NGF est atteinte, quelques filets d’eau
commencent à couler sur le fusible et à éroder le cordon graveleux ;
- Vers 15-16 h, la cote de 14,1 m NGF est atteinte, les débordements sur
la digue du Gardon commencent à inonder le village ;
- La pointe de crue est sans doute atteinte aux environs de minuit, la cote
maximum atteinte dans le village est estimée à 14,55 m NGF ;
Les levées de laisses de crue effectuées par la CNR, donnent à 200 m en aval du
barrage de Vallabrègues une cote de 14,34 m NGF et au droit du seuil CNR, une
cote de 14,42 m NGF.
Ces données, fournies sous réserves de validation par la CNR, semblent conformes
aux observations faites dans la plaine.
Gardon
Déversoir CNR de Comps
Rhône
Canal usinier
Vieux Rhône
(ou Rhône court-circuité)
Station hydrométrique de
Beaucaire Tarascon
Par conséquent :
Le dossier de récolement de l’ouvrage permet de constater que les travaux ont été
réalisés selon les règles de l’art :
Conception générale
o Des essais externes ont été effectués sur les enrochements par la
CNR.
La jonction avec la digue de Comps en béton a été réalisée selon les règles de l’art
(recommandations de l’ILH) par piquetage du mur existant et compactage
minutieux (pieds de mouton).
6.2.2.1.3 Conclusion :
L’ouvrage a été conçu et réalisé conformément aux règles de l’art.
Ainsi, il apparaît que les extractions et le recalibrage du lit qui y a été associé sont
des paramètres majeurs de l'évolution morphologique lors des dernières décennies.
Deux évolutions prépondérantes doivent être signalées :
transport, l’évolution en plan du lit est à présent très limitée sur la zone depuis les
années 70.
Figure 6-10 : Évolution du tracé en plan du lit mineur entre 1944 et 2003
L’évolution du lit est très limitée et se fait sur du très long terme. Le risque
morphodynamique est donc très faible.
- Ces observations sont cohérentes avec l’estimation que l’on peut faire
des débits respectifs de surverse lors de la pointe de la crue (200 m 3/s
sur la digue du Gardon et 50 m3/s sur le fusible CNR).
Sur le fusible CNR : Lors de la crue de 2003, le déversoir fusible n’a pas
joué son rôle, ce qui correspond à un dysfonctionnement de l’ouvrage. Les
débits dérivés vers le casier des Baisses n’ont jamais atteint, et de loin, les
valeurs du projet. A la suite de cet incident, le fusible CNR a été remplacé
par un déversoir.
Le colmatage provisoire et partiel des deux brèches sur le retour aval a été réalisé à
la fin de l’hiver. Par ailleurs, il est à noter que, compte tenu que le comblement
provisoire de la brèche côté Gardon privait les Compsois d’un axe routier, des
gabions ont été posés sur deux rangés en lieu et place des GBA pour laisser un
passage de 3 mètres.
Les causes de ces brèches lors de ces trois crues exceptionnelles sont les
suivantes :
rupture de la banquette : 15 % ;
autres causes : 10 %.
Il était prévu que les premiers moyens d’évacuation soient les véhicules des
particuliers, puis les transports scolaires et les transports municipaux pour les
personnes qui ne le disposeraient pas de véhicules. Cependant, beaucoup
d’habitants n’ont pas pu quitter la ville à temps car plusieurs centaines de bus de la
ville, qui auraient dû servir à l’évacuation, avaient été entreposés dans les
premières zones inondées par la catastrophe.
Retour d’expérience
8 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION
DES RISQUES EN TERMES DE
PROBABILITE D’OCCURRENCE
D’INTENSITE ET DE CINETIQUE DES
EFFETS, ET DE GRAVITE DES
CONSEQUENCES
Extrait de l’arrêté du 12 juin 2008 « L’étude de dangers s’appuie sur une analyse des
risques permettant d’identifier les causes, les combinaisons d’évènements et les
scénarios susceptibles d’être, directement ou par effet domino, à l’origine d’un
accident important. Ceux intrinsèques à l’ouvrage sont évalués en tenant compte
de sa conception, de son dimensionnement, de son état et de son comportement,
notamment sous l’effet des aléas recensés.
Déchirure du géotextile
Instabilité des
enrochements
Crue du
Rhône ou du
Gardon
Figure 8-1 : Évaluation des scénarios de défaillance par la méthode du nœud papillon
14MHY035-v1 page 87
EDD DEVERSOIR DE COMPS
Rehaussement du déversoir CNR – Indice C –
Novembre 2015
La valeur du débit (ou son occurrence) étant une valeur continue, il ne sera pas
possible d’y affecter une probabilité. 4 plages de débits seront définies :
Inférieure à 5 ans
Pas de mise en Crue dont la ligne
charge du remblai d’eau est inférieure
à 10,5 m NGF
Mise en charge du
remblai sans De 5 à 100 ans Crue de protection
déversement
Déversement
De 100 à 1 000 ans Crue de sûreté
maîtrisé
Par exemple, la crue de protection (T100) représentera toutes les crues associées à
des périodes de retour comprises entre 10 et 100 ans. La probabilité d’occurrence
de cette crue de projet sera alors évaluée en 0,99.
Dans cette partie, une évaluation quantitative des probabilités associées à cette
défaillance envisagée sera réalisée.
« probable » 0.4
Tableau 8-3 : Rappel des choix constructifs du déversoir de Comps en fonction des
contraintes sur l’ouvrage
Érosion de contact ;
Érosion de conduit ;
Progression
Dans tout ouvrage hydraulique, des circulations d’eau peuvent s’établir ; l’ampleur
est fonction de la nature des matériaux utilisés, de leur perméabilité et de leur
durée d’exposition aux sollicitations hydrauliques. Tant que le phénomène reste
mesuré, ces circulations d’eau ne posent pas de problème particulier. Si elles sont
trop fortes, en revanche, elles peuvent aboutir à la création d’un renard hydraulique
et à la rupture de l’ouvrage. L’inspection visuelle des talus constitue ainsi un
indicateur plus ou moins réaliste et performant des fuites au travers de l’ouvrage.
Les inspections de l’exploitant interviennent en tant que barrière de sécurité
importante qui devrait permettre d’engager des mesures de conservation et de
remise à niveau des composants. Si le système d’inspection visuelle ne remplit pas
son rôle de surveillance (ou si l’exploitant ne prend pas les mesures nécessaires),
l’érosion interne du massif de fondation peut conduire à la déstabilisation de la
digue.
Filtration
maintenir les particules pour qu’elles ne soient pas mises en mouvement par
Rupture
Oui
Prupture
P4
Oui
P3
Pas de rupture
P2
Crue
Pas de rupture
P1
Pas de rupture
8.2.4.3 Initiation/progression
Le déversoir est constitué d’une poutre seuil en béton armé de largeur 0,40 m et de
profondeur 1.80 m. Cette poutre permet d’éviter les circulations d’eau à l’interface
limons-géotextile-enrochements lors du déversement. Le béton a été coulé pleine
fouille dans le remblai. La rehausse du déversoir consistera à réaliser une poutre en
béton armé de 30 cm de hauteur ancrée sur la poutre actuelle avec des aciers de
scellement.
Le remblai de la digue en limon compacté est assimilable à une argile dure pour
laquelle le coefficient C est égal à 1,8.
Lv = 1.80 m
Lv + 1/3 Lh > cH
8.2.4.4 Filtration
Il est rappelé que la crête en aval de la poutre seuil et le coursier du déversoir sont
constitués de :
Les règles de filtre entre les limons du corps de digue et le gravier drainant n’étant
pas respectées, un géotextile filtrant a été disposé à l’interface des 2 matériaux.
w V2
D50 0,7. .
s s 2.g. cos( )
Où :
V est la vitesse
La vitesse d’approche sur le déversoir est estimée à 2 m/s pour une lame d’eau de
70 cm.
L’épaisseur de la couche en crête est de 0,60 m, soit 1,5 fois le diamètre maximum
des enrochements libres.
La vitesse retenue en pied de déversoir est estimée à 5,0 m/s (pour un déversoir à
14.10 m NGF).
L’épaisseur des enrochements retenue sur le coursier est égale au Dmax, soit
0,80 m. En fond de bassin, les turbulences étant fortes, une profondeur égale à
1,5 X Dmax, soit 1,20 m a été retenue.
nappe à 10.5 m NGF côté aval (cote maxi du casier des Baisses).
nappe à 10.5 m NGF côté aval (cote maxi du casier des Baisses).
Une surcharge de 10 kPa (1 T/m²) a été prise en compte sur toute la largeur de la
crête de digue.
Les calculs de stabilité ont uniquement été effectués en crue et en décrue rapide
avec les caractéristiques de cisaillement à long terme dans les diverses couches de
sol.
Il est à noter que les vérifications concernent le déversoir avant rehausse. Étant
donné que les coefficients de sécurité sont très supérieurs aux coefficients requis, la
stabilité est considérée acquise avec une rehausse du déversoir de 40 cm.
Probabilité associé à la
Défaillance Crue
défaillance
Pdéfaillance =0,0019
Probabilité associé à
Défaillance Crue
l’évènement
10 ans 0.0019
Brèche par érosion externe,
glissement de talus ou 1 000 ans 0.0019
érosion interne
10 000 ans 0.0019
Il convient de sélectionner les scénarios les plus pertinents en vue de les modéliser
hydrauliquement.
Lors d’une crue d’occurrence 100 ans sans brèches, la cinétique des eaux atteindra
0,23m/h. Le niveau d’eau maximal atteindra 14,35 m NGF en 22h après les
premières montées.
16
14
12
10
niveau (mNGF)
0
0 10 20 30 40 50 60 70
Temps (heure)
Figure 8-11: Montée des eaux pour une occurrence de crue 100 ans
Déversoir CNR
Casier du
village Casier des
Baisses
Figure 8-12 : Emprise de la zone inondable pour une crue d’occurrence 100 ans
La zone protégée ne sera pas inondée. Le déversoir est sollicité durant environ 30h
(cote en pied de digue à 10,5 m NGF).
8.4.1.1.1 Q1000ans
La crue de sûreté du déversoir CNR est associée à une crue du Rhône déversante
dans le casier des Baisses.
Cette crue de sûreté du Rhône est ainsi associée à la crue de période de retour
du Rhône 1000 ans (débordement sur le déversoir, mais pas sur les digues CNR).
Ses caractéristiques sont issues des modélisations de l’Étude de calage précis entre
Beaucaire et Arles (réf. CNR I.00202.001) :
La cinétique de montée des eaux pour la crue de type 1000 ans sans brèche sera
de 0,05m/h. Elle sera bien plus lente qu’en 2003. Le niveau d’eau maximal
atteindra 15,01 m NGF 91h après les premières montées. Le déversoir commencera
à déverser à 14,4 m NGF pendant 18h jusqu’à ce que les niveaux en amont et aval
du déversoir soit égaux. L’ouvrage restera transparent durant 20h jusqu’à ce que le
niveau du Rhône soit descendu à 14,57 m NGF pendant sa décrue.
Remplissage
Remplissage des casiers
des casiers pourune
pour la crue de sureté
crue du Rhône
de danger du Rhone
15
14
Niveaux en m NGF
13
Début d’inondation du
village
12
11
Village
Casier des Baisses
10
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Temps en heures
Figure 8-14 : Remplissage des casiers pour une crue de sûreté du Rhône
Le déversoir est sollicité durant un temps supérieur à 60h (cote en pied de digue à
10,5 m NGF).
Déversoir
CNR
Casier du
village
Casier des
Baisses
Figure 8-15 : Montée des eaux pour une crue d'occurrence Q1000ans
Ce cas s’applique au déversoir CNR de Comps. C’est pour ces raisons qu’aucune
crue de danger n’est définie pour le déversoir de Comps.
Dans ces conditions, le terme « crue de danger » n’est donc pas approprié. Il serait
plus juste de parler de crue très rare.
On retient une crue très rare d’occurrence T=10 000 ans. Le débit de cette
crue est estimé à 18 000 m³/s.
Ce scénario n’est pas modélisé car il est semblable à 1000 ans. Les cotes en amont
et en aval du déversoir sont similaires, ce qui ne n’entraine pas de contraintes
supplémentaires par rapport à 1000. Les effets d’une crue 10000 ans sont très
similaires à celle d’une crue 1000 ans.
Largeur : 60 m ;
Type de rupture : par érosion interne en 4,2 h (10% d’ouverture après 3,6 h
puis 100% après 4,2 h). La cinétique d’ouverture a été déterminée à partir
des résultats de l’étude hydraulique d’EGIS d’avril 2014, relative à
l’endiguement en rive gauche entre Tarascon et Arles ;
La cote maximale obtenue est de 14,22 m NGF dans le casier des Baisses
(hauteur d’eau maximale de 6,20 m) et 14,15 m NGF dans le casier du village
Le débit maximal à travers la brèche est de 340 m3/s et le volume total est
d’environ 1.4 million de m3.
La vitesse d’écoulement maximale est de 0,6 m/s dans la plaine, 1 m/s dans le
bourg et 3 m/s au droit de la brèche.
Figure 8-17: Hydrogramme de brèche sur le déversoir de Comps lors d'une crue du
Rhône type 2003
Largeur : 60 m ;
Type de rupture : par érosion interne en 4,2 h (10% d’ouverture après 3,6 h
puis 100% après 4,2 h). La cinétique d’ouverture a été déterminée à partir
des résultats de l’étude hydraulique d’EGIS d’avril 2014, relative à
l’endiguement en rive gauche entre Tarascon et Arles.
La cote maximale obtenue dans la plaine est de 15.00 m NGF, soit la cote en lit
mineur.
Déversoir
CNR
Casier du
village
Casier des
Baisses
Le débit maximal à travers la brèche est de 410 m3/s et le volume total est
d’environ 1.9 million de m3.
Figure 8-19: Hydrogramme de brèche sur le déversoir de Comps lors d'une crue du
Rhône Q1000
Dans tous les cas, l’étude présentera les principaux enjeux présents dans la zone
inondée, et en premier lieu :
Les évaluations de gravité pourront être ramenées, accident par accident, à des
classes de gravité. La grille ci-dessous sera donnée à titre indicatif. La distinction
« par l'amont » / « par l'aval » sera donnée à titre indicatif comme facteur pouvant
moduler les conséquences d'un scénario de rupture (une inondation arrivant à
l'amont à la zone protégée présentant généralement une cinétique et des vitesses
d'écoulement plus rapides qu’une inondation provoquée par remous aval).
Tableau 8-6: Définition des classes de gravité (sources : Guide de lecture des
études de dangers des digues de protection contre les inondations fluviales, janvier
2010).
Tableau 8-7: Définition des classes de criticité (sources : Guide de lecture des
études de dangers des digues de protection contre les inondations fluviales, janvier
2010).
Ainsi pour classer les scénarios de défaillance, nous comparerons les probabilités de
défaillance par rapport à l’occurrence du 1er débordement. De cette manière, nous
vérifierons que les scénarios de défaillance (brèche) de rehausse du déversoir CNR
seront moins fréquents que l’objectif de protection défini par la cote de
déversement (T100).
Occurrence de
Nb personnes
Probabilit la défaillance
Occurrenc suceptible Classe gravité
Scénario Crue Type é du Cinétique par rapport à
e de crue d'etre mis en et de criticité
scénario celle des 1er
danger
débordements
Entre 100
Sc2 et 1000 Brèche Sureté 0.018% Rapide 534 Après 3
ans
La probabilité de défaillance est considérée comme très faible. Elle est donc
négligée dans la classe de gravité et de criticité
Les objectifs de protection sont remplis car tous les scénarios ont une classe de
gravité et de criticité importante mais peu probable.
L’ouvrage est actuellement géré par la CNR. Lors d’une montée des eaux, si le
niveau atteint le seuil de 12 mNGF, un garde est mobilisé pour observer la crue au
droit du déversoir. Il s’agit de la vigilance jaune du Plan Communal de Sauvegarde
de Comps. Lorsque le niveau atteint 13,8 mNGF, le PCS passe en vigilance orange.
De ce fait, le village de Comps est évacué. La surveillance de l’ouvrage est donc
abandonnée. Au-delà de ce seuil, l’ouvrage reste sans surveillance.
10 CARTOGRAPHIE
Extrait de l’arrêté du 12 juin 2008. Tous les éléments cartographiques utiles sont intégrés à l’étude pour
présenter, aux échelles appropriées, l’ouvrage et son environnement, la caractérisation des aléas
naturels, l’intensité des phénomènes dangereux et la gravité des conséquences.
Figure 6-6 : Niveau d’études recommandé (RISQUES SISMIQUES ET SÉCURITÉ DES OUVRAGES
HYDRAULIQUES) ............................................................................................................... 73
Figure 6-7 : Réalisation de la jonction déversoir digues de Comps .................................................. 75
Figure 6-8 : Caractérisation hydromorphologique ......................................................................... 76
Figure 6-9 : Espace de mobilité du Gardon aval ............................................................................ 77
Figure 6-10 : Évolution du tracé en plan du lit mineur entre 1944 et 2003 ....................................... 78
Figure 7-1 : Déversoir pendant et après débordement ................................................................... 82
Figure 7-2:localisation des ruptures de digue suite à l’ouragan Katrina ............................................ 83
Figure 8-1 : Évaluation des scénarios de défaillance par la méthode du nœud papillon ...................... 87
Figure 8-2 : Définition de la probabilité d’un ensemble de crue ....................................................... 89
Figure 8-3 : Arbre d’évènements des scénarios ............................................................................ 92
Figure 8-4: Construction du déversoir de Comps .......................................................................... 94
Figure 8-5 : Coupe type du déversoir .......................................................................................... 95
Figure 8-6 : Composition des matériaux de filtration du déversoir ................................................... 96
Figure 8-7 : Stabilité en crue .................................................................................................... 100
Figure 8-8 – Stabilité à la décrue ............................................................................................... 100
Figure 8-9 : Probabilités d’occurrence des ruptures selon le type de processus et l’occurrence de la crue
...................................................................................................................................... 101
Figure 8-10 : Probabilités d’occurrence d’une défaillance selon le type l’occurrence de la crue ........... 103
Figure 8-11: Montée des eaux pour une occurrence de crue 100 ans .............................................. 105
Figure 8-12 : Emprise de la zone inondable pour une crue d’occurrence 100 ans ............................. 105
Figure 8-13 : Hydrogramme de la crue millénale du Rhône à Beaucaire .......................................... 106
Figure 8-14 : Remplissage des casiers pour une crue de sûreté du Rhône ....................................... 107
Figure 8-15 : Montée des eaux pour une crue d'occurrence Q1000ans............................................ 108
Figure 8-16 : Emprise de la zone inondable dans le scénario 1 ...................................................... 110
Figure 8-17: Hydrogramme de brèche sur le déversoir de Comps lors d'une crue du Rhône type 2003111
Figure 8-18/ Emprise de la zone inondable dans le scénario 2 ....................................................... 112
Figure 8-19: Hydrogramme de brèche sur le déversoir de Comps lors d'une crue du Rhône Q1000 .... 113
34
Rapport de phase AVP
Digue Tarascon / Arles et mesures associées
11
Conception et pré-dimensionnement de la
rehausse du déversoir de Comps
Les plans relatifs à la rehausse du déversoir de Comps sont présentés dans les
planches cartographiques suivantes :
Une note de calcul complète justifiant la rehausse du déversoir et son scellement est
nnexe 1 du dossier d'exécution.
présentée en A
SAFEGE 174
Version 4A
Rapport de phase AVP
Digue Tarascon / Arles et mesures associées
SAFEGE 175
Version 4A
Rapport de phase AVP
Digue Tarascon / Arles et mesures associées
SAFEGE 254
Version 4A
GARDON CASIER DES BAISSES
5.00
Rehausse de la poutre 3
(15.80 NGF) 1
3
1 Poutre seuil en B.A (ep=0,50 m) 2/1
(14.10 NGF) (14.00 NGF)
(14.00 NGF)
3
1
60
80
(10.50 NGF) Massif en graviers existant
1.00
50
(10.50NGF) (10.50 NGF) TN
1/1
1
1
Grave propre (9.0 NGF)
1
80
2
50
120
6.00 1.50 2.00 2.00
Drain graviers
50
CREATION D'UNE DIGUE A L'OUEST DU REMBLAI FERROVIAIRE TARASCON/ARLES ET MESURES ASSOCIEES
SAFEGE
Aix Metropole
30 Avenue Malacrida
Coup type de la rehausse 13100 AIX EN PROVENCE
Fax : 04.42.93.65.15
30 Avenue Malacrida
Profil en long de la rehausse 13100 AIX EN PROVENCE
Fax : 04.42.93.65.15