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FORMATION

LES GUIDES DE DURABILITÉ DES BÉTONS

Patrick DANTEC
Consultant expert
(d’après exposé de Michaël DIERKENS CEREMA )
LA DURABILITÉ DES BÉTONS SOUMIS AU GEL ET AUX
SELS DE DÉVERGLAÇAGE

27 et 28 janvier 2020

Dégradation du béton durci


phénomène de gel

1
Phénomènes constatés

2
Deux types de dégradations

•  indépendantes l’une de l’autre

•  mais pouvant se produire simultanément

Gel interne Écaillage

Deux types de dégradations


Fissuration interne Éclatement superficiel de la
surface exposée aux sels de
Gonflement déverglaçage, sous forme
d’écailles
Dans la masse

Gel interne Écaillage

3
Deux types de dégradations

GEL INTERNE ECAILLAGE


béton non conçu pour y résister
cycles répétés de gel/dégel
sels de déverglaçage

Gel interne
Nécessité de réduire les déplacements de l’eau non gelée pour
limiter les pressions dans le béton.
⇒  incorporation dans le béton frais d’un adjuvant entraîneur d’air
⇒  réseau de bulles d’air

4
Écaillage

Action du sel en surface :

S  diffusion des ions chlorures :

⇒  gradient de concentration
⇒  contraintes thermiques

Contexte normatif

10

5
Guide Technique LCPC de décembre 2003

Distingue :
- niveau de gel
- degré de saturation en eau du béton
- niveau de salage

Le guide classe les bétons selon leur résistance :


- au gel pur béton G
- au gel en présence de
sels de déverglaçage béton G+S

11

Normes d’essais 

de caractérisation et de performance

12

6
Niveaux de gel NF EN 206/CN (voir FD P 18 326)

–  sévère : plus de 10 jours par an avec


température < -10°C

–  faible : moins de 3 jours par an avec


température < -5°C : (non concerné
par les recommandations)

–  modéré : entre faible et sévère

+ FD P18 326 : zones de gel en France

13

Degrés de saturation en eau du béton


Recommandations LCPC 2003

Modérré : Surfaces verticales de béton exposées à la pluie et au


gel, au gel et à l’air véhiculant des sels de
déverglaçage ou des brouillards salins.

Fort : Surfaces sensiblement horizontales de béton exposées à


la pluie et au gel avec ou sans sels de déverglaçage.

Surfaces verticales de béton exposées au gel et


directement soumises aux projections de sels de
déverglaçage.

14

7
Niveau de salage
Recommandations LCPC et NF EN 206/CN

Carte climatique : nb de jours de salage minimal à prévoir sur la base des


seules données climatiques

si n = nombre de jours de salage


H1 : salage peu fréquent n ≤ 10
H2 : salage fréquent 10 ≤ n < 30
H3 et H4 : salage très fréquent n ≥ 30

ATTENTION :
Nécessité de rajouter les éléments issus
des politiques de salage prévues

15

NF EN 206/CN : classes d’exposition


XF : Attaque gel/dégel avec ou sans agent
de déverglaçage
Lorsque le béton est soumis à une attaque significative due à des cycles de gel/dégel alors qu’il est mouillé, quatre
classes d’exposition sont proposées :

XF1 saturation modérée en eau sans agent de surfaces verticales de bétons exposées à la pluie et au gel.
déverglaçage.

XF2 saturation modérée en eau avec agents surfaces verticales de bétons des ouvrages routiers exposées
de déverglaçage au gel et à l’air véhiculant des agents de déverglaçage.

XF3 forte saturation en eau, sans agent de surfaces horizontales de bétons exposées à la pluie et au gel.
déverglaçage.

XF4 forte saturation en eau, avec agents de routes et tabliers de ponts exposés aux agents de
déverglaçage ou eau de mer. déverglaçage ; surfaces de béton verticales directement
exposées aux projections d’agents de déverglaçage et au gel ;
zones des structures marines soumises aux projections et
exposées au gel.

16

8
NF EN 206/CN
Tableau NA.1 (50 ans)

Aucun salage Salage peu Salage Salage très


fréquent Fréquent fréquent

Gel faible ou
XF1 XF1 XF2 XF2a
modéré

Gel sévère XF3 XF3 XF4 XF4

a sauf chaussées béton et éléments d'ouvrages d'art très exposés, qui doivent

obligatoirement être classés en XF4

Eléments très exposés : éléments saturés en eau soumis aux projections directes de sels de
déverglaçage (exemples : corniches, solins d'ancrage des joints de chaussée, longrines d'ancrage
des dispositifs de retenue...).
17

fascicule 65 (version 2008)


zone de gel modéré zone de gel sévère

salage peu fréquent XF1 XF3

XD3
salage fréquent + XF2 pour les XF4
éléments très exposés

salage très fréquent XF4 XF4

18

9
Recommandations LCPC

choix du type type de gel


de béton modéré sévère

peu fréquent béton adapté béton G

béton adapté avec


type de salage teneur en air
fréquent minimale = 4 % béton G + S
ou essais de
performance
très fréquent béton G + S béton G + S

19

Cohérence rétablie par révision fasc 65 (2017)

(1) éléments très exposés aux risques d’écaillage :


surfaces horizontales soumises aux stagnations d’eau et aux projections directes de sels de
déverglaçage : corniches, solins d’ancrage des joints de chaussée, longrines d’ancrage
des dispositifs de retenue…

notion d’éléments très exposés :


- concerne les risques d’écaillage liés aux fondants,
- distincte de celle d’éléments directement soumis aux sels de déverglaçage de la
norme NF EN 1992-2 (risques de corrosion). 20

10
Tableaux EFB

attention :
évolution dans prise
en compte du salage 21

Tableaux EFB

attention :
évolution dans prise
en compte du salage 22

11
fasc. 65 (2017)

(2) conformément à la norme NF EN 206/CN, les bétons des parties d'ouvrage soumises à la
classe d'exposition XF2 peuvent être formulés de 2 façons :
- avec une teneur en air occlus > 4 % ;
- avec une teneur en air occlus < 4 % et les spécifications correspondant à la classe
d’exposition XD3 (favorable à la protection des armatures).

Dans le cas des ouvrages d’art, on appliquera les spécifications correspondant à la classe XD3 et
on ne spécifiera une teneur en air > 4 % associée à une exigence de teneur en liant équivalent
23 3 (Dmax 20 mm) que pour les éléments très exposés aux risques d’écaillage. 23
> 370 kg/m

NOTES du fasc. 65 (2017)

Ces dispositions limitent le recours à des bétons avec air entraîné aux parties
d’ouvrages d’art très exposées au risque d’écaillage qui relèvent, en zone de
gel modéré, des prescriptions des classes XF2 ou XF4 respectivement, selon le
niveau de salage fréquent ou très fréquent.

Autres parties d’ouvrages d’art situées en zone de gel modéré et salage fréquent
ou très fréquent relevant des prescriptions correspondantes à la classe XF2 :
le fait d’appliquer les spécifications correspondantes à la classe XD3 revient à
privilégier l’utilisation d’un béton sans air entraîné ce qui est favorable à la
protection des armatures (meilleure résistance a la pénétration des chlorures).

24

12
fasc. 65 (2017) tableau 8B

classes XF2 et XD3 : mêmes spécifications


classe XF2 : spécifications renforcées vs NF EN 206/CN 25

fasc. 65 (2017) tableau 8B

a)  classes XF3 et XF4 :


-  granulats non gélifs au sens de la NF P18-545.
-  classes XF3 et XF4 : spécifications complémentaires relatives aux bétons de type
G ou G+S à respecter si exigées au marché.

26

13
Gel et sels de déverglaçage : exigences étude et
convenance

Zone de gel modéré Zone de gel sévère

XF3 (G)
XF1
Lbar ≤ 250 μm
Sa l a g e p e u Pas de spécifications propres au gel
Δε ≤ 400 μm/m
fréquent (se reporter au tableau corrosion –
f2/ f02 ≥ 75%
classe XC4)
fc28 ≥ 30 MPa
XF4 (G+S)
XF2 (=XD3) (se reporter au tableau Lbar ≤ 2 0 0 μ m
corrosion)
 Ec ≤ 600 g/m2
Salage fréquent ou XF2 pour les éléments très
Δε ≤ 400 μm/m
exposés (teneur en air ≥4%) et 370
kg/m3 de liant éq f2/ f02≥ 75%
fc28 ≥ 35 MPa

Salage très XF2 (=XD3) ou XF4 (G+S) pour les


XF4 (G+S)
fréquent éléments très exposés

Spécifications Préventives
(non exhaustif)

APPROCHE HYBRIDE

Recommandations 2003
Recommandations Provisoires (Appr. Perf.)

28

14
Granulats

béton G béton G + S
Friabilité des sables FS ≤ 40 FS ≤ 40
NF P18-576
Gravillons : sensibilité au gel pour chaque classe granulaire
et absorption d'eau WA24 ≤ 1 %
NF EN 1367-1 ou F2
NF EN 1097-6
Sable : équivalent de sable
sur la fraction 0/2 ES ≥ 65
NF EN 933-8

29

Autres constituants
Ciments béton G béton G + S
Nature CEM I ou CEM I PM ou ES (*)
CEM II A ou B sauf W ou
CEM II/A (S,D) PM ou ES (*)
CEM III A ou B (**)

Classe 42,5 ou 52,5 42,5 ou 52,5

30

15
Formulation

béton G béton G+S


E/C ≤ 0,50 ≤ 0,45
dosage
385 kg/m3 385 kg/m3
(Recom. 2003)
dosage
350 kg/m3 (*) 370 kg/m3 (*)
(fasc. 65)
fc28 ≥ 30 MPa ≥ 35 MPa

31

Contrôle courant en chantier : air occlus

32

16
Les bétons résistant au gel

Essais normalisés (Recommandations 2003)

•  facteur d’espacement Lbarre : norme ASTM C 457-98


gel interne bétons avec air entraîné

•  gel interne : norme NF P18-424 ou NF P18-425


gel interne béton avec ou sans air entraîné

•  écaillage : norme XP P18-420

•  % d’air entraîné dans le béton frais : NF EN 12 350-7

33

Essai de détermination
du facteur d’espacement

ASTM C 457-98

Recommandations LCPC 2003


Recommandations Provisoires (Appr. Perf.)

34

17
Notion de facteur d’espacement

demi-distance moyenne entre les parois des vides d’air

35

Teneur en air = donnée insuffisante

pour la même quantité d'air


plus de petites bulles
que de grosses

L ( L barre)

36

18
introduction d’un agent entraîneur d’air
⇒ réseau de vides d’air recherché.

il est caractérisé par 3 paramètres :


Lbarre
surface spécifique des vides d’air : α
quantité d’air entraîné calculée : Ac

37

38

19
Confection des éprouvettes

S  A partir d’échantillons prélevé :


–  cylindres
–  cubes …

S  Sciage de plaques

S  Polissage

39

Mesure
examen des plaques sous loupe binoculaire

échantillons = 2 plaques de béton polies de 10x10x2 cm

âge du béton ≥ 4 à 5 jours

40

20
Seuils d’acceptation (Recommandations LCPC 2003)

étude et convenance contrôle

béton G (CEM I et II) ≤ 250 µm ≤ 300 µm


béton G (CEM III) * L étude ≤ L étude + 50 µm
à valider par essai de gel

béton G+S ≤ 200 µm ≤ 250 µm

Incertitudes

≈ 10%

41

Essais de gel

NF P18-424 et NF P18-425

Recommandations LCPC 2003


Recommandations Provisoires (Appr. Perf.)

42

21
Confection des éprouvettes

Échantillons = prismes 10x10x40 cm

Conformes NF EN 12 390-1

Plots de mesure disposés aux extrémités


du moule avant coulage

Confection et conservation 24 h selon norme NF EN 12 390-2

Eau à 20°C ± 2 jusqu’à 28 j

43

Gel interne

Cycles = 300 cycles


amplitude (-18 +9)°C
4 cycles sur 24 h

Durée de l’essai : 3,5 mois


Critères d’évaluation :
–  déformation longitudinale Δℓ/ℓ�
–  fréquence de résonance f1²/f0²

44

22
Gel interne
NF P18 424 - NF P18 425

NF P18 424 – Essai de gel sur béton durci Gel dans l’eau – Dégel dans l’eau
Application :
–  gel sévère avec forte saturation en eau du béton

NF P18 425 – Essai de gel sur béton durci - Gel dans l’air – Dégel dans l’eau
Application :
–  gel modéré ∀ le degré de saturation en eau du béton
–  gel sévère avec saturation modérée en eau du béton

45

Seuils d’acceptation (Recommandations LCPC 2003)

étude et convenance contrôle

allongement relatif Δl/l ≤ 400 µm/m Δl/l ≤ 500 µm/m


fréquence de résonance f²/fo² x 100 ≥ 75 f²/fo² x 100 ≥ 60

46

23
Essai d’écaillage

XP P18-420

Recommandations LCPC 2003


Recommandations Provisoires (Appr. Perf.)

47

Confection des éprouvettes

S  1/2 cubes 15x15x7 (cm)

S  échantillons carottés ou sciés de surface mini 180 cm2

S  4 moules métalliques recouverts de cire

48

24
Confection des éprouvettes

S  remplissage en 1 fois

S  numérotation dans l’ordre de fabrication

S  vibration sur micro-table vibrante à refus jusqu’à l’arrêt du dégagement


des grosses bulles et recouvrement des gros granulats par du mortier :
–  noter le temps de vibration du 1er cube
–  même durée pour tous
–  tableau indicatif des temps de vibration en fonction de la consistance

49

Confection des éprouvettes

S  araser la face supérieure

S  moules recouverts d’un dispositif évitant l’évaporation

S  conservation 24 h selon NF EN 12 390-2

S  transport au laboratoire

S  démoulage avec soin


(ne pas épaufrer les arêtes soumises à l’essai)

50

25
Écaillage
Norme XP P18-420 – Essai d’écaillage des surfaces de béton durci
exposées au gel en présence d’une solution saline

Application
– Gel en présence de sels de
déverglaçage

Échantillons : ½ cube 15x15x7 cm


Cycles : 56 cycles (1 par 24 h)
Amplitude : (-20 + 20)°C
Durée : 3 mois environ
51

Configuration d’un échantillon soumis à l’essai


Légende :

1 : ruban de caoutchouc
de 3 mm d’épaisseur et
de 9 cm de largeur
2 : lame de solution saline
3 : échantillon 15x15x7 cm
4 : film plastique
5 : mastic
6 : polystyrène extrudé
haute densité de 2 cm
d’épaisseur

½ cube 15 x 15 x 7 cm

52

26
Représentation graphique de l’écaillage
Quantité de particules écaillées en g/m2

Critère d’évaluation :
quantité de particules
écaillées après 56
cycles

Nombre de cycles

53

Exemple d’écaillage

54

27
Seuils d’acceptation (Recommandations LCPC 2003)

étude et convenance contrôle

béton G sans objet


béton G+S ≤ 600 g/m² ≤ 750 g/m²

55

Relation entre écaillage et facteur d’espacement ?

Limite écaillage
600 g/m² pour les
études
__
Limite L
200 µm pour les
études

absence de corrélation

56

28
Programme de Contrôle

57

Recommandations LCPC 2003


S  études, convenances, contrôles
S  formule nominale + dérivées :
S  squelette granulaire
S  ± 10 l/m3 d’eau
S  ± x% d’agent entraîneur d’air

S  distinction :
S  avec agent entraîneur d’air
S  sans ou avec peu d’agent entraîneur d’air

S  essais concernés :
S  maintien de rhéologie (consistance, air occlus)
S  résistance à 28 jours
S  facteur d’espacement
S  gel interne
S  écaillage

58

29
Epreuve de contrôle : critères d’acceptation vis à vis
de la résistance au gel et au sel
Zone de gel modéré Zone de gel
sévère
XF1 XF3 (G)
Pas de spécifications propres Lbar ≤ 300 μm
Sa l a g e p e u
au gel Δε ≤ 500 μm/m
fréquent
(se reporter au tableau f2/ f02 ≥ 60%
corrosion – classe XC4) fc28 ≥ 30 MPa
XF4 (G+S)
XF2 (=XD3) (se reporter au Lbar ≤ 2 5 0 μ m
tableau corrosion)
 Ec ≤ 750 g/m2
Sa l a g e
ou XF2 pour les éléments très
fréquent Δε ≤ 500 μm/m
exposés (teneur en air ≥4%) et
370 kg/m3 de liant éq f2/ f02≥ 60%
fc28 ≥ 35 MPa
XF2 (=XD3) ou XF4 (G+S)
Salage très
pour les éléments très XF4 (G+S)
fréquent
exposés

Cas des diagnostics

Traitement des pathologies

60

30
Béton dégradé par cycles de gel-dégel

Diagnostic :
- contrôle du réseau de bulles d’air
- essais de performances en enceintes de gel dégel

Non réparable

61

Béton dégradé par écaillage

Diagnostic :
- essai d’écaillage sur carotte

Mise en œuvre d’une protection de


surface vis-à-vis des sels
62

31
Révision des Recommandations

-  mise à jour normative (matériaux, classes d’exposition…)

-  prise en compte des CEM III

-  prise en compte des recommandations sur la RSI

-  …

63

Révision des Recommandations


Structure du document :

o  Document principal :
o  introduction
o  domaine d’application
o  références
o  termes et définitions
o  les dégradations par le gel avec ou sans sels
o  démarche préventive et détermination du niveau de prévention
o  démarche qualité
o  spécification des constituants
o  exigences relatives à la formulation des bétons
o  méthodes d’essais couvre les formulations
o  critères de conformité courantes
o  épreuves
o  fabrication
o  mise en Œuvre

64

32
Révision des Recommandations

Structure du document :

o Annexe A :

o  granulats F2 à F4
o  laitiers couvre les autres formulation utilisables,
o  cendres volantes moyennant des adaptations
o  microbilles plastiques et l’accord du maître d’oeuvre

o  bétons projetés technologie spécifique

65

Révision des Recommandations


Structure du document :

o Annexe B : compléments techniques

o  phénoménologie : compléments scientifiques

o  paramètres de classement des zones hivernales et de salage aide à la prescription


pour le maître d’oeuvre
o  aide à la prescription des classes d’exposition

o  compléments pour les formulations avec adjuvants entraineurs d’air

o  facteur d’espacement de référence


aide pour
o  principales caractéristiques des essais les laboratoires

o  exemples de calcules et de démarches

66

33
Quelques évolutions : niveau de prévention

classes d’exposition

Catégorie d’Ouvrage XF1 XF2 XF3 XF4

à traiter selon les normes en vigueur


A
(par exemple : NF EN 206/CN, NF EN 14487-1, NF EN 13369)

B à traiter selon les prescriptions du fascicule 65 du CCTG Travaux (art. 8 et tabl. 8B)

à traiter selon les prescriptions du fascicule 65 du CCTG


C G G+S
Travaux (art. 8 et tabl. 8B)

67

Exemples de gestion des incompatibilités avec les


prescriptions RSI
Laitiers
S  Bétons G :
o  Lbarre ≤ 150 µm : validation du critère
o  Lbarre > 150 µm : détermination du Lréf

L (Ae-x) Lcrit
(fn/f0)² L (Ae) = Lréf
Lbarre
100%

75%

S  Bétons G + S :
S  pas interdit (essai de performance) mais formule à étudier
spécifiquement
68

34
Exemples de gestion des incompatibilités avec les
prescriptions RSI

Cendres volantes avec entraîneur d’air :


o  autorisation sous réserve de contrôler l’ensemble des chargements en
teneur en air

Métakaolins :
o  constituant autorisé dans les formulations courantes

69

Introduction de plusieurs niveaux de références et de


convenances

DEMARCHE DE VALIDATION DE LA FORMULE THEORIQUE

ETAPE 1 : Accepta�on de la formule nominale

Références issues de Références probantes


Etude en laboratoire Références par�elles
convenances renforcées d’u�lisa�on (- de 5 ans)
(- de 2 ans) d’u�lisa�on
(- de 2 ans) §12.1.2
§12.1.1 et tabl. 13 §12.1.3
§12.2.1 et tabl. 17

ETAPE 2 : Accepta�on de l’épreuve de convenance

Convenances simplifiées Convenances ordinaires Convenances renforcées


§12.2.4 et tabl. 16 §12.2.1 et tabl. 14 §12.2.1 et tabl. 15

ETAPE 3 : Contrôle de produc�on (§12.3.1)

ETAPE 4 : Contrôle de récep�on (§12.3.2)


70

35
Précisions apportées aux études et convenances
Résistance au gel interne (1) Résistance à
l’écaillage (2)
Contenu de l’épreuve N° des Consistance (3)
Résistance en Teneur en air Essai de gel Facteur Ecaillage (8)
de convenance gâchées (mm) compression à occlus du béton interne (6) d’espacement (7) (g/m²)
28 j (4) (MPa) frais (5) (%) (%, µm/m) (µm)
Etude de la formule nominale et de sa reproductibilité, entre ti (9) et tm (10, 11)
t1 1
(12) x x
t2 1+2 (12) x x
t3 1+2+3 (12) x x
tm 1+2+3 (12) x x x x x x

S  (1) concerne les bétons G et G + S.

S  (2) concerne les bétons G+S.

S  (3) selon les normes d’essais prévues par la norme NF EN 206/CN.

S  (4) il est d’usage de prévoir également la réalisation d’essais pour déterminer la résistance en compression à 7 jours, pour connaître suffisamment tôt l'incidence
éventuelle de l'air entraîné sur les résistances mécaniques.

S  (5) selon la norme NF EN 12350-7, si utilisation d’un adjuvant entraîneur d’air.

S  (6) selon les norme NF P 18-424 ou NF P 18-425 (cf. 11.4.1.a), si absence d’adjuvant entraîneur d’air.

S  (7) selon la norme ASTM C457-98, si utilisation d’un adjuvant entraîneur d’air.

S  (8) selon la norme XP P 18-420.

S  (9) ti est généralement compris entre 5 et 10 minutes après la fin de fabrication de la gâchée i.

S  (10) en l'absence d'indication particulière, tm est pris égal à 90 minutes à partir de ti. Pour les usines fabriquant des éléments préfabriqués, il est réduit à 30
minutes.

S  (11) il est recommandé de réaliser des mesures intermédiaires de consistance et de teneur en air toutes les 30’ entre ti et tm afin d’évaluer la durée pratique
d’utilisation si les seuils prescrits ne sont pas atteints à tm.

S  (12) après mise en mouvement de la cuve de la bétonnière à grande vitesse de rotation (supérieure à 12 tours par minute) pendant au moins 2 min.
71

Précisions sur le pompage

S  Dans le cas général, les prélèvements destinés à établir la conformité doivent être
réalisés en sortie de pompe.

S  Dans le cas où les essais de contrôle chantier sont réalisés avant pompage, les épreuves
de convenance doivent être menées de la manière suivante :

o  mesures de la teneur en air et de la consistance : avant et après pompage ;

o  mesures des résistances en compression et essais de durabilité au gel avec ou sans sels :
avant et après pompage.

72

36
Quelques évolutions : classes XF

Expositions
Conditions de site
(parties d’ouvrages)

Gel faible ou modéré Gel sévère

Exposition aux sels saturation en eau


Salage peu fréquent ou Salage peu fréquent ou
Salage fréquent Salage très fréquent Salage fréquent Salage très fréquent
aucun aucun

Forte XF1 XF2 XF4 XF3 XF4 XF4


oui
Faible XF1 XF2 XF2 XF3 XF4 XF4

Forte XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3


non
Faible XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3

73

Précisions sur le choix des classes d’exposition XF


Tableau d'aide au choix de la classe d'exposition XF1 à XF4 par partie d'ouvrage

Exposition de la partie d’ouvrage Gel faible ou modéré Gel sévère


Salage voie portée Salage voie franchie Salage voie portée Salage voie franchie

Partie d’ouvrage exposition aux


Exposition au gel Saturation en eau salage peu salage peu salage peu salage peu
sels salage très salage très salage salage très salage très
fréquent ou salage fréquent fréquent ou salage fréquent fréquent ou fréquent ou salage fréquent
fréquent fréquent fréquent fréquent fréquent
aucun salage aucun salage aucun salage aucun salage

Fondations de tous types, entièrement non forte non


immergées (eau douce)

oui forte non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3


Fondations de tous types en zone de marnage
ou faiblement immergées (eau douce)

Fondations profondes enterrées hors eau de non faible non


mer
FONDATIONS (****) oui faible ou forte non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3
Fondations superficielles non immergées
(partie aérienne) (****) oui forte oui XF1 XF2(***) XF4 XF3 XF4 XF4
faible ou forte non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3
oui
Fondations superficielles non immergées et faible ou forte oui XF1 XF2 XF2 XF3 XF4 XF4
enterrée de moins de H m (*) (****)

non faible non


Fondations superficielles non immergées et
enterrée de plus de H m (*)

Appui - partie aérienne– chevêtre ou sommier oui faible (**) non (**) XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3
sous joint de chaussée
oui faible non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3

Appui - partie aérienne ou enterrée de moins


de H m (*) – chevêtre ou sommier sans joint de
APPUIS chaussée au dessus, pile, piédroits et murs en oui faible oui XF1 XF2 XF2 XF3 XF4 XF4
retour ou en aile de cadre ou portique

oui forte non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3


Appui – partie immergée (eau douce)
Appui – partie en zone de marnage oui forte non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3

Tablier – hourdis, poutres, dalles, traverses de oui faible non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3
ponts-cadres, caissons entretoises – face
TABLIER protégée par l’étanchéité ou face intérieure de
caisson
Tablier – hourdis, poutres, dalles, traverses de oui faible non XF1 XF1 XF1 XF3 XF3 XF3
ponts-cadres, caissons entretoises – face
extérieur oui faible oui XF1 XF2 XF2 XF3 XF4 XF4

Equipements – dalle de transition oui faible oui XF1 XF2 XF2 XF3 XF4 XF4

Equipements – solin de joint de chaussée,


corniches, contre-corniche, corniches- oui forte oui XF1 XF2(***) XF4 XF3 XF4 XF4
caniveau, longrines d'ancrage de barrière de
sécurité
EQUIPEMENTS
oui faible oui XF1 XF2 XF2 XF1 XF2 XF2 XF3 XF4 XF4 XF3 XF4 XF4
Equipements -barrière de sécurité en béton,
gardes-corps, écrans acoustiques

oui forte oui XF1 XF2(***) XF4 XF1 XF2(***) XF4 XF3 XF4 XF4 XF3 XF4 XF4
Equipements – Massifs d’ancrage de PPHM, de
candélabres ou de panneaux de signalisation

(*) H est la profondeur de gel calculée selon NF P 94-261

(**) conditions d'expositions valables tant que le joint de chaussée remplit sa fonction d'étanchéité. Peut éventuellement être surclassé en fonction de la politique d'entretien.
(***) pour les marchés soumis au fascicule 65 du CCTG : teneur minimale en air de 4% et dosage minimum en liant équivalent le de 370 kg/m3

(****) la distinction des parties aériennes des fondations superficielles non immergées et des parties faiblement enterrées relève d'une appréciation du risque par le maitre d'ouvrage. Les indications fournies dans ce tableau ne constituant qu'une aide à la décision.
(****) l'attention est attirée sur le fait que l'utilisation d'adjuvant entraîneur d'air dans des bétons de fondation profonde peut conduire à l'apparition de désordres importants en cas d'instabilité du réseau de bulles d'air.
non concerné ou non applicable

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37
Exposition de la partie d’ouvrage Gel faible ou modéré
Salage voie portée Salage voie franchie

Partie d’ouvrage exposition aux


Exposition au gel Saturation en eau salage peu salage peu
sels salage très salage très
fréquent ou salage fréquent fréquent ou salage fréquent
fréquent fréquent
aucun salage aucun salage

Fondations de tous types, entièrement immergées non forte non


(eau douce)

oui forte non XF1 XF1 XF1


Fondations de tous types en zone de marnage ou
faiblement immergées (eau douce)

non faible non


Fondations profondes enterrées hors eau de mer
FONDATIONS (****) oui faible ou forte non XF1 XF1 XF1
Fondations superficielles non immergées (partie
oui forte oui XF1 XF2(***) XF4
aérienne) (****)
faible ou forte non XF1 XF1 XF1
oui
Fondations superficielles non immergées et faible ou forte oui XF1 XF2 XF2
enterrée de moins de H m (*) (****)

non faible non


Fondations superficielles non immergées et
enterrée de plus de H m (*)

Appui - partie aérienne– chevêtre ou sommier sous oui faible (**) non (**) XF1 XF1 XF1
joint de chaussée
oui faible non XF1 XF1 XF1

Appui - partie aérienne ou enterrée de moins de H


m (*) – chevêtre ou sommier sans joint de
APPUIS chaussée au dessus, pile, piédroits et murs en oui faible oui XF1 XF2 XF2
retour ou en aile de cadre ou portique

oui forte non XF1 XF1 XF1


Appui – partie immergée (eau douce)
Appui – partie en zone de marnage oui forte non XF1 XF1 XF1

oui faible non XF1 XF1 XF1


Tablier – hourdis, poutres, dalles, traverses de
TABLIER ponts-cadres, caissons entretoises – face protégée
par l’étanchéité ou face intérieure de caisson
oui faible non XF1 XF1 XF1
Tablier – hourdis, poutres, dalles, traverses de
ponts-cadres, caissons entretoises – face extérieur oui faible oui XF1 XF2 XF2

Equipements – dalle de transition oui faible oui XF1 XF2 XF2

oui forte oui XF1 XF2(***) XF4


Equipements – solin de joint de chaussée,
corniches, contre-corniche, corniches-caniveau,
longrines d'ancrage de barrière de sécurité
EQUIPEMENTS
oui faible oui XF1 XF2 XF2 XF1 XF2 XF2
Equipements -barrière de sécurité en béton,
gardes-corps, écrans acoustiques

oui forte oui XF1 XF2(***) XF4 XF1 XF2(***) XF4


Equipements – Massifs d’ancrage de PPHM, de
candélabres ou de panneaux de signalisation

75

Exposition de la partie d’ouvrage Gel sévère


Salage voie portée Salage voie franchie

Partie d’ouvrage exposition aux


Exposition au gel Saturation en eau salage peu salage peu
sels salage très salage très
fréquent ou salage fréquent fréquent ou salage fréquent
fréquent fréquent
aucun salage aucun salage

Fondations de tous types, entièrement non forte non


immergées (eau douce)

oui forte non XF3 XF3 XF3


Fondations de tous types en zone de marnage
ou faiblement immergées (eau douce)

Fondations profondes enterrées hors eau de non faible non


mer
FONDATIONS (****) oui faible ou forte non XF3 XF3 XF3
Fondations superficielles non immergées (partie
oui forte oui XF3 XF4 XF4
aérienne) (****)
faible ou forte non XF3 XF3 XF3
oui
Fondations superficielles non immergées et faible ou forte oui XF3 XF4 XF4
enterrée de moins de H m (*) (****)

non faible non


Fondations superficielles non immergées et
enterrée de plus de H m (*)

Appui - partie aérienne– chevêtre ou sommier oui faible (**) non (**) XF3 XF3 XF3
sous joint de chaussée
oui faible non XF3 XF3 XF3

Appui - partie aérienne ou enterrée de moins de


H m (*) – chevêtre ou sommier sans joint de
APPUIS chaussée au dessus, pile, piédroits et murs en oui faible oui XF3 XF4 XF4
retour ou en aile de cadre ou portique

oui forte non XF3 XF3 XF3


Appui – partie immergée (eau douce)
Appui – partie en zone de marnage oui forte non XF3 XF3 XF3

Tablier – hourdis, poutres, dalles, traverses de oui faible non XF3 XF3 XF3
ponts-cadres, caissons entretoises – face
TABLIER protégée par l’étanchéité ou face intérieure de
caisson
oui faible non XF3 XF3 XF3
Tablier – hourdis, poutres, dalles, traverses de
ponts-cadres, caissons entretoises – face
extérieur oui faible oui XF3 XF4 XF4

Equipements – dalle de transition oui faible oui XF3 XF4 XF4

oui forte oui XF3 XF4 XF4


Equipements – solin de joint de chaussée,
corniches, contre-corniche, corniches-caniveau,
longrines d'ancrage de barrière de sécurité
EQUIPEMENTS
oui faible oui XF3 XF4 XF4 XF3 XF4 XF4
Equipements -barrière de sécurité en béton,
gardes-corps, écrans acoustiques

oui forte oui XF3 XF4 XF4 XF3 XF4 XF4


Equipements – Massifs d’ancrage de PPHM, de
candélabres ou de panneaux de signalisation

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MERCI DE VOTRE ATTENTION 77

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