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REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE FEUILLE
DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA
RECHERHCE SCIENTIFIQUE
ET DE LA TECHNOLOGIE
D'EXAMEN

Note Attribuée
Nom :............................................................
Prénom :.......................................................
Epreuve de :..................................................
Spécialité :........................ Session :.............................. Groupe :.............................

Correction DS

KARIM JOUINI: DE SALARIÉ CHEZ MICROSOFT À


FONDATEUR D'EXPENSYA

Karim Jouini a 29 ans. Diplômé en Ingénierie en Informatique Généraliste de l'Institut National des Sciences Appliquées
de Toulouse et ayant suivi une formation en Intelligence Artificielle et en Machine Learning, il a fondé Expensya en juin
2014. Il s'agit d'une application qui permet de gérer les notes de frais d'un employé ou d'une entreprise. C'est une solution
moderne aux infinis tableaux et aux piles de papier et de factures entassées sur le bureau.

Wajjahni s'est entretenu avec Karim pour parler de son expérience entrepreneuriale, de son parcours et d’Expensya.

Wajjahni: Après avoir terminé vos études, quel était votre parcours professionnel ?

Karim Jouini: J'ai toujours cherché ce que je voulais faire. J'ai eu plusieurs expériences entrepreneuriales. J'ai notamment
travaillé pour Parrot (Parrot est co-propriétaire de la licence Bluetooth) et c'était une superbe expérience de voir comment
travaillait une boite de développement à l'échelle européenne. Mais c'était principalement du Hardware et j'ai compris que
ce n'était pas ça que je voulais faire. Je suis donc parti aux États-Unis pour travailler chez Microsoft pendant quelques
mois. Microsoft a ensuite racheté une startup à Paris et j'y suis revenu.

Wajjahni : Comment avez-vous eu le "déclic" pour quitter Paris et revenir en Tunisie ?

Karim Jouini : L'équation est un peu compliquée et il y avait beaucoup de facteurs : la famille, le challenge, l'envie
d'essayer autre chose et d'avoir un impact ici. C'est beaucoup plus excitant de lancer une startup en Tunisie qu'en France.
C'est aussi une question d'argent. En France je n'aurais pas pu recruter une grande équipe car ça coûte cher, et je savais
que j'avais besoin d'une équipe assez solide. C'était aussi une partie de ma carrière où je commençais à m'ennuyer, je
voulais faire autre chose.

Wajjahni : Vous trouvez comment l'expérience entrepreneuriale en Tunisie ?

Karim Jouini : Pour l'instant c'est une très bonne expérience démarré avec l’aide du réseau entreprendre. Mon équipe, par
exemple, est très motivée. Avant de me lancer en Tunisie tout le monde me disait "tes employés ne vont pas être sérieux",
mais j'ai remarqué qu'ici, beaucoup de jeunes diplômés ont envie de réussir.

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Nous avons des ingénieurs dont les salaires sont parmi les moins chers du monde, mais qui sont très bien formés. Le défi du
recrutement fait vite place au défi de la formation. «Il y a un effort de management à faire en Tunisie, les développeurs sont
venus avec beaucoup de mauvaises habitudes que j’ai eu beaucoup de mal à changer. J’ai beaucoup licencié ».

Wajjahni : Comment vous-est venue l'idée d'Expensya ?

Karim Jouini : Je suis quelqu'un qui n'aime pas gérer les papiers. C'est tout le temps l'anarchie et j'ai beaucoup de difficultés à
m'organiser sur du papier, je préfère le numérique. Dans toutes mes expériences et mes anciens boulots, gérer la comptabilité a
toujours été la partie que je déteste. Je me suis dit qu'il y avait un moyen d'améliorer cela. Moi, mon domaine c'est le machine
learning, je me suis dit que j'allais faire un algorithme qui va reconnaître les factures. C'est comme ça que j'ai eu l'idée.

Wajjahni: Pour une startup qui travaille dans le secteur du machine learning et de l'intelligence artificielle, vous avez
sûrement des moyens et des besoins différents. De combien était votre capital au tout début ?

Karim Jouini : Nous avons démarré avec environ 150 000dt de fonds propres.

Wajjahni: Vous étiez finalistes de Startup Istanbul 2015, ça vous a aidé pour votre visibilité ?

Karim Jouini : Oui bien sûr, nous avons participé à ce concours et c'était une expérience formidable et ça nous a donné
beaucoup de visibilité dans la presse et j'espère que ça va booster Expensya.

(Source : http://entrepreneuriat.wajjahni.com/

Questions :

1) Quel est le profil de l’entrepreneur Karim Jouini selon à la fois la typologie des 3 graines et celle de
Philippe Coste ? argumentez brièvement votre réponse ? (3 pts)
Typologie PC : expert et selon les 3 graines chêne. Argument : il a pris du temps avant de se lancer dans l’expérience
entrepreneuriale en se dirigeant vers des organismes d’appui à savoir réseau entreprendre de même qu’il a cumulé
une expérience en travaillant dans d’autres boîtes. De même, il a lancé une boîte dans son domaine d’expertise.

2) Karin Jouini dispose d’un esprit entrepreneurial développé. expliquez cette affirmation à travers deux
caractéristiques de cet entrepreneur (2pts)
KJ dispose d’un esprit entrepreneurial développé qui lui a permis de se lancer avec succès dans son expérience de
jeune entrepreneur, parmi les caractéristiques qui lui ont permis d’avoir ce profil :

- Curiosité : il est doté d’une curiosité qui lui a permis de mobiliser ces sens comme radars pour la
détection de nouvelles opportunités, c’est ainsi qu’il a pu détecter un besoin mal satisfait dans
l’environnement lié à la complexité de la gestion des opérations comptables et il y a remédié.
- L’innovation : il a une ouverture sur des disciplines variées : informatique, intelligence artificielle et
comptabilité ce qui lui a permis de trouver une idée innovante de start up. De même, l’ouverture
culturelle et le voyage à différents pays (mobilité) a nourri le sens de l’innovation de KJ.
- La sensibilité à la perte : il a bien su géré les pertes que pourrait engendrer le lancement dans une
aventure entrepreneuriale : argent (la totalité du capital en autofinancement + profiter des avantages
financiers liés au contexte tunisien lié aux salaires bas et environnement institutionnel favorable),
l’environnement (il a profité du soutien de sa famille en installant son activité en tunisie)
- L’égo : il a une forte personnalité il n’ a pas peur de se lancer de nouvelles expériences en changeant à
chaque fois de boîtes, sens de mobilité, fixe ses objectifs et aille dans le sens de leurs atteinte.

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3) Pour lancer sa start-up, Karim Jouini a rejoint le réseau entreprendre, comment ce réseau a-t-il pu
l’aider ? (2pts)
Le réseau entreprendre aide relativement à 2 volets : accompagnement dans la rédaction d’un BP et mentorat. Les
lauréat peuvent également bénéficier d’un prêt d’honneur allant jusqu’à 30 m D.

4) Supposons que Karim Jouini n’a pas encore lancé son entreprise, il demande votre aide relativement aux
points suivants :
a. Ya-t-il des facteurs dans l’environnement Tunisien favorables à la création d’entreprises autres
que le niveau des salaires, citez deux types de facteurs avec des exemples d’organismes. (3pts)
- Les facteurs institutionnels, financiers et juridiques, il y a aussi des facteurs politiques. Relativement aux
facteurs institutionnels il y a des associations aussi bien publiques que privées qui fournissent des
services d’accompagnement aux entrepreneurs tels que la pépinière le centre d’affaire le réseau connect
…. Il y a également des institutions fnancières qui aident via des crédits financiers dont principalement
BFPME et BTS.
- Les facteurs juridiques et ou politiques : exp le code de l’incitation à l’investissement qui offre puseurs
avantages financiers et fiscaux pour les porteurs de projets et surtout ceux qui s’installent dans les zones
de développement régionaux …
- ….
b. Mon projet coûte 150 m DT et je possède uniquement 40 m DT, vers quel type d’organisme je
dois m’orienter et lequel ? (2pts)
Je dois m’orienter vers un organisme financier pour obtenir un crédit et puisque le montant du projet dépasse 100
mdt c’est alors la BFPME.

c. J’ai besoin d’un local avec les moindres coûts pour commencer mon activité, quel organisme
pourrait m’aider et comment ? (2pts)
Il y a 2 organismes qui peuvent particulièrement aider, sin on s’intéresse aux structures publiques c’est les
pépinières avec un hébergement au coût symbolique de 2.5dt le M2, si c’est un organisme privée c’est le réseau
CONNECT qui fournit un hébergement également mais à un coût plus élevée 300 dt par mois pour location d’un
bureau et 240 dt / an pour domiciliation.

d. Je voudrais implanter mon activité à Sfax, aidez-moi à choisir une zone en justifiant votre choix
(1pt)

Il est plus judicieux de s’implanter dans une zone de développement régionale afin de bénéficier des avantages financier
et fiscaux surtout que l’activité d’Expensya fait partie du secteur tertiaire et ne présente pas ainsi de contraintes liées à
ce qui est logistique.

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QCM

Encerclez la ou les bonnes réponses (5pts)


1) L’entrepreneur créateur est celui qui :
a. Crée une entreprise à partir d’une nouvelle idée
b. Est plus doué dans la création d’entreprises que dans leurs gestions
c. Crée plusieurs entreprises
d. Crée plusieurs entreprises toutes à partir de nouvelles idées

2) Le FOPRODI est :
a. Le fonds de promotion et de décentralisation industrielle
b. Le fonds propre de l’investissement
c. Le fonds opérationnel de prévision recherche et octroi d’investissement
d. Le fonds provisoire d’investissement.

3) Le réseau CONNECT permet de :


a. Défendre le droit des patrons et aider les nouveaux entrepreneurs
b. Fournit du mentoring aux jeunes entrepreneurs
c. Développer le tissu économique tunisien
d. Accompagner les nouveaux entrepreneurs par des chefs d’entreprises

4) L’API est :
a. L’association des promoteurs innovants
b. L’agence de promotion de l’investissement
c. L’agence de promotion de l’industrie et de l’innovation
d. L’agence de promotion de l’innovation

5) L’API fournit aux promoteurs :


a. Un accompagnement dans la rédaction de leurs plans d’affaires
b. Un service de mentoring
c. Des crédits
d. Une facilitation liée aux procédures de création d’entreprises

6) Ce qui distingue « Intillaq » des autres organismes d’appui est :


a. Sa focalisation sur la phase de démarrage du projet
b. La formation soft skills
c. Le coaching
d. Les espaces de travail et de prototypage

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