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COURS
Magistral d’Entrepreneuriat
Présenté par :
2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
I. Définition de l’entrepreneuriat
1. Enseignement de l’entrepreneuriat
2. L’entrepreneuriat, un phénomène économique et social
a. L’entrepreneuriat crée des emplois
b. L’entrepreneuriat stimule l’économie
c. Entrepreneuriat améliore la société
II. L’entrepreneuriat : les approches
1. Les diverses formes d’entrepreneuriat
a. La création ex-nihilo
b. La création par essaimage
c. La création par franchise
d. La reprise d’entreprise
2. Entrepreneuriat/Risques
1. L’intrapreneuriat/Intra preneur
a. Intrapreneuriat
b. Intrapreneur
2. Type d’entreprise
L’entrepreneuriat est intimement lié à la culture prévalant dans une société. S’il est question de
culture, le système éducatif est évidement concerné. Ce dernier et en particulier le système
universitaire, joue un rôle primordial dans la création et la diffusion d’une culture
entrepreneuriale. La plupart des gouvernements insistent d’ailleurs sur la nécessité de
sensibiliser davantage les étudiants à l’entrepreneuriat afin de stimuler la création de valeur
ajoutée et, par conséquent, le développement économique. En raison de l’évolution du monde
du travail qu’ils intègreront après leurs études, les étudiants d’aujourd’hui doivent etre à même
de comprendre et d’intégrer une dimension économique, voire entrepreneuriale dans leurs
démarches professionnelles. Une sensibilisation à l’entrepreneuriat peut les amener à envisager
de créer une activité nouvelle, créatrice de valeur et d’emplois, ou tout simplement à prendre
leur avenir professionnel en main. Ce cours vise à développer le sens de l’initiative et l’esprit
d’entreprise chez l’étudiant afin de lui faire découvrir et exploiter son plein potentiel
entrepreneurial.
La création d’entreprise et, d’une façon plus large, l’entrepreneuriat sont aujourd’hui
unanimement reconnues comme étant des phénomènes vitaux pour la société, par leur
contribution à la régénération et au développement de l’économie. Ce premier chapitre va nous
permettre de pénétrer au cœur de l’entrepreneuriat et d’approfondir quelques notions clés. Notre
point de départ est de montrer l’importance de l’entrepreneuriat dans la société et l’économie.
I. Définitions de l’entrepreneuriat
L’entrepreneuriat (ou, selon une orthographe un peu courante), est une fonction d’une personne
qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et implanter
des entreprises. Il est une activité difficile et bon nombre de création d’entreprises se soldent
par un échec. Ainsi, l’entrepreneuriat est donc un entrepreneur qui agit pour transformer le
monde. L’entrepreneur ne se limite pas à une simple idée, il la développe et la concrétise : on
dit que l’entrepreneuriat est la concrétisation des idées.
1. Enseignement de l’entrepreneuriat
On ne suit pas de formation pour créer une entreprise à l’université ou à l’école, mais si on a
l’idée cela peut nous aider. Il faut à la base avoir le profil, l’idée et la motivation. C’est
seulement ensuite que l’on peut suivre des formations mais sans garantie de résultat. Un projet
bien préparé a plus de chances de réussir.
Depuis le début des années 1970, la création d’entreprise apparait comme une source potentielle
d’emplois et une réponse au problème du chômage. Des chiffres sont, en général, prudemment
avancés pour tenter de qualifier le nombre d’emplois générés par la création d’entreprise.
Les entrepreneurs gagnent de l’argent et paient des impôts, ceux qui contribuent à financer les
services publics.
Ex-nihilo est une expression latine signifiant « à partir de rien ». Créer une entreprise quand
rien n’existe n’est pas une situation facile. Il faudra du temps pour arriver à implanter son
produit dans un marché, pour convaincre les utilisateurs et les chercheurs et ce, d’autant plus
que le degré d’innovation sera élevé. Par voie de conséquence, il faut soigneusement
dimensionner les besoins financiers et obtenir les ressources suffisantes. La création ex-nihilo
exige beaucoup de travail, de rigueur et de ténacité. Par ailleurs, les risques doivent etre
particulièrement bien évalués.
Créer une entreprise quand on est encore salarié et avec l’aide de son entreprise est certainement
une démarche plus facile. Les grandes entreprises proposent des mesures et des dispositives
destinés à inciter ou à accompagner leurs salariés dans la création d’entreprise.
Les projets peuvent etre variés et concernent la création d’un commerce ou d’une entreprise
industrielle, mais l’accompagnement (matériel, intellectuel, commercial et financier) peuvent
etre de nature à réduire le niveau de risque de l’entrepreneur.
c. La création par franchise
Elle met en relation un franchiseur, une entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette
modalité, et un franchisé individu qui veut créer une entreprise en appliquant cette même
formule. Ce type de création consiste à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte
géographique donné. La création en franchise bénéficie d’un accompagnement important payé
de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n’a pas d’idées propres ou qui n’a pas
une capacité à innover de réaliser un objectif de création d’entreprise.
d. La reprise d’entreprise
L’entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L’entrepreneur est une personne qui est prête
à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son
temps et son capital dans une entreprise risquée. On distingue plusieurs types de risques : risque
financier, risque stratégique, risque opérationnel.
3. L’intrapreneuriat/Intra preneur
a. Intrapreneuriat
Cette définition est intéressante à plus d’un titre, d’abord, elle met en évidence la dimension
individuelle du processus intrapreneurial et souligne l’existence d’une association entre
individu et organisation. Elle inclut parmi les finalités du processus intrapreneurial, non
seulement la création de nouvelles activités, mais également toute innovation ou transformation
majeure de l’organisation.
b. Intrapreneur : Est un membre d’une entreprise qui, en accord avec elle et tout en
restant salarié, développe une idée pour qu’elle devienne un projet rentable/
4. Types d’entreprise
1. A but lucratif : Mise sur pied pour faire des profits ;
2. Sans but lucratif : Mise sur pied pour des motifs sociaux ou pour offrir des services
communautaires.
CHAPITRE II
ACTEUR DE L’ENTREPRENEURIAT : ENTREPRENEUR
I. Définition de l’entrepreneur
Selon le Grand Dictionnaire, l’entrepreneur est défini comme étant une « personne ou groupes
de personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il assume les risques, et qui
met en œuvre des moyens financiers, humains et matériels pour en assurer le succès et pour
réaliser un profit ». Le mot « entrepreneur » est d’origine française qui peut signifier
étymologiquement « celui qui entreprend ». E.M. Hernandez considère que : « le concept de
l’Entrepreneurship ne peut pas être apprécié qu’en faisant référence à l’entrepreneur ». Les
entrepreneurs créatifs possèdent de grandes réserves d’énergie, de ténacité et d’imagination, et
ces qualités, combinées à leur aptitude à prendre des risques calculés, leur permettent de
transformer en un projet concret ce qui n’est souvent au départ qu’une idée très simple et assez
floue. Ils savent faire partager leur enthousiasme à une organisation. Le volontarisme et la
détermination qui les animent leur permettent de susciter l’adhésion autour de leur projet
d’entreprise. Selon Manfred (1997) : les entrepreneurs sont des individus tournés vers l’action
et les résultats concrets, ils aiment décider et refusent la routine, le travail répétitif.
1. Mythes et réalités de l’entrepreneur
De nombreuses idées reçus et représentations sur l’entrepreneur sont véhiculées dans le monde
entier. Nous allons tenter de reprendre, celles qui reviennent le plus fréquemment.
2. N’importe qui peut créer une entreprise ? Pour créer une entreprise ou une activité
nouvelle, il est nécessaire de faire la distinction entre une idée et une opportunité. Par ailleurs,
il faut travailler son projet, le soumettre à des experts et à des regards externes et s’entourer de
partenaires motivés ou intéressés. Le travail préparatoire est à cet égard essentiel, pour baliser,
du mieux du possible, le lancement des activités et réduire l’incertitude. Si créer une entreprise
ou une activité est à la portée de tout le monde, la réussite, la pérennisation et le développement
ne concernent, en général, que les individus préparés ayant étudié tous les aspects de leur projet
pour en éliminer (ou réduire) les impasses opérationnelles et stratégiques.
3. Les entrepreneurs sont des joueurs ? Cette idée reçus montre des entrepreneurs qui
prennent des risques d’une façon, très souvent, inconsidérée, presque pour le plaisir. Dans la
réalité, les entrepreneurs comme la plupart des individus responsables, essaient de prendre des
risques calculés. Ils développent une habileté à identifier les risques, à estimer leurs probabilités
d’occurrence et à réfléchir sur des comportements ou des stratégies qui permettent de mieux les
contrôler ou les manager.
MYTHE EFFECTUATION
Les entrepreneurs aiment le risque Les entrepreneurs limitent et contrôlent le risque :
Perte acceptable
Il faut une grande idée pour démarrer Le point de départ est l’individu, pas l’idée : Un
tiens vaut mieux que deux tu l’aura
Les entrepreneurs ne sont des experts en Les entrepreneurs ne prédisent pas l’avenir, mais le
prévisions construisent avec d’autres : Patchwork fou et
Limonade
Les entrepreneurs ne sont pas comme nous Les entrepreneurs sont des gens normaux : Un tiens
vaut mieux que deux tu l’auras
Les entrepreneurs réussissent seuls C’est le caractère social de l’entrepreneuriat qui est
important : Patchwork fou
De nombreux travaux ont cherché à mettre à jour les caractéristiques individuelles favorables à
l’entrepreneuriat. Nous avons identifié à partir de la littérature 9 caractéristiques. Nous
écarterons ici des facteurs tels que la chance ou la santé pourtant déterminants dans certains
projets.
L’entrepreneur crée simplement parce qu’il sait. Il dispose en général d’une expertise acquise
dans un domaine particulier qu’il cherche à développer via son projet entrepreneurial. Il a en
général l’avantage de la crédibilité puisqu’il maîtrise le métier sur lequel il entreprend. Par
contre, il a tendance à se focaliser sur l’apprentissage et sur la maîtrise des choses. Ce type
d’entrepreneur risque de ne passer à l’action que tard, privilégiant le fait de bien apprendre et
comprendre la technique entrepreneuriale alors que l’entrepreneuriat est avant tout un état
d’esprit plus qu’une méthode.
2. Le style de management semble départager les hommes et les femmes : Ainsi, alors
que les femmes semblent pratiquer le management participatif, les hommes quant à eux
ne partagent pas la prise de décision avec leurs employés.
3. La prise de risque : d’après la littérature, une des caractéristiques principales de
l’entrepreneur est sa capacité à prendre des risques. Or il semblerait que les femmes
possèdent une aversion au risque plus grande que les hommes, ce qui les pousse à
investir moins en termes de capital, mais aussi à être plus prudentes dans leurs
investissements et meilleures gestionnaires. Ces qualités poussent de plus en plus les
banques à accorder des crédits aux femmes, car elles sont confiantes dans le
remboursement à venir de l’emprunt. Bien que, d’après la littérature, cette aversion au
risque pourrait être liée au fait que les banques leur accordent des montants de crédit
qu’aux hommes pensant que ces dernières possèdent moins de qualités
entrepreneuriales que leurs homologues masculins. Ces propositions sont donc
contradictoires.
4. Les valeurs : d’après Joseph Schumpeter, les femmes semblent être plus influencées
par leur culture et leur religion que les hommes. Aussi, elles accordent plus
d’importance à la responsabilité sociale de leurs actes que les hommes et possèdent des
valeurs familiales indéniables dans le sens où elles essaient de trouver un équilibre entre
leur vie familiale et leur vie professionnelle.
5. Les réseaux : la littérature présente les hommes comme ayant un plus large réseau
professionnel que les femmes.
6. Les obstacles : les femmes rencontrent plus d’obstacles que leurs homologues
masculins, notamment en termes d’accompagnement et de financement, et, dans
certains pays, en termes d’environnement socio-culturel.
7. Les secteurs d’activité : malgré l’évolution des motivations des femmes pour
l’entrepreneuriat, elles restent pour la majorité dans les secteurs traditionnels (services
et social) et sont beaucoup moins présentes dans l’industrie où évolue la majorité des
hommes.
CHAPITRE III
RECHERCHE DE FINANCEMENT
S’il s’agit d’un tout petit projet, le financement peut se faire intégralement sur fonds propres
sans aucun recours à l’emprunt. Mais quand le projet atteint une certaine taille (plusieurs
dizaines de millions d’investissement), le financement le plus courant est la combinaison de
fonds propres et emprunts. Le schéma est simple, sur le montant de l’investissement, le
promoteur doit apporter (soit seul, soit en associant à d’autres personnes) un certain montant
moyennant quoi, l’institution financière apporte le complément nécessaire.
Les banques commerciales constituent l’une des principales sources de financement de PME,
même si elles posent parfois des conditions que beaucoup de promoteurs ont du mal à remplir.
Elles exigent en plus de l’apport personnel (en moyenne 30% des investissements), des
garanties avant de s’engager, surtout pour une entreprise nouvelle.
Les garanties les plus couramment exigées sont la prise d’hypothèque sur des suretés réelles
(maisons, terrains,…) et l’assurance vie, en plus du nantissement du fonds de commerce étendu
aux matériels et équipements. Il s’agit pour le banquier de se couvrir contre les risques en cas
d’échec de votre future entreprise. Ces garanties ont aussi pour but d’emmener ou de forcer en
quelque sorte le créateur que vous êtes à honorer votre engagement, faute de quoi, les biens
hypothéqués seront perdus.
b. Les tontines
La tontine est une forme traditionnelle d’épargne qui permet aux épargnants de disposer, à tour
de rôle, d’une certaine somme (constituée par l’apport des membres). Le bénéficiaire peut
utiliser son gain pour constituer son apport personnel, ou même couvrir l’ensemble de
l’investissement, s’il s’agit d’un projet. La tontine comme source de financement présente des
avantages mais aussi des limites.
Par ailleurs, le crédit obtenu de la tontine se rembourse sur le délai très court. Pour des raisons
d’équilibre financier, les tontines ne permettent pas de réaliser des financements ou
d’investissement à long terme. Les tontines sont donc plus utiles pour résoudre les problèmes
ponctuels de trésorerie que pour financer des projets au démarrage.
Dans certains pays africains, comme le Cameroun, les tontines sont très en vogue et font partie
de mœurs, tandis qu’au Sénégal, elles sont peu nombreuses et ont un caractère très informel,
presque clandestin. Encore mal connues et peu répandues, elles jouent pour le moment un rôle
marginal dans le financement de projet.
II. Les sources de financement étrangères
La BAD a récemment créée en son sein une nouvelle unité appelée Unité de Développement
du secteur privé. Cette unité participe au développement (financement) de projets sous certaines
conditions :
Ne finance que les immobilisations (machines et équipements). Elle ne fiance pas le fonds de
roulement. Le promoteur est appelé à trouver un financement complémentaire auprès d’une
autre banque (en dehors de son apport personnel).
Mise à part la forme classique de financement d’un projet par octroi de crédit plus ou moins
direct, par un organisme financier, il existe des formes particulières de financement qu’il
convient de connaitre. On peut citer :
- Le leasing ou crédit-bail ;
- Le crédit fournisseur ;
- Le portage
- Le partenariat ou joint-venture
- Les comptes courants d’associés.
1. Leasing ou crédit-bail
Le créateur d’entreprise peut acquérir tout ou partie de ses machines et équipements en leasing
ou crédit-bail. Le mécanisme est donc simple. Un organisme de crédit-bail achète pour vous les
équipements (machines, véhicules, appareils …) dont vous avez besoin et vous les loué en
quelques sortes, sur une période de temps plus ou moins longue. En contrepartie, vous payez
les loyers, les mensualités à la société de crédit –bail jusqu’au remboursement total du coût de
ces équipements. Le taux de crédit et la durée de remboursement dépendent du type
d’équipement acheté. Apres la dernière échéance, vous payez une valeur résiduelle minimale
variable (5-10% du coût total) et vous devenez propriétaire à part entière.
Le leasing est une forme de financement très souple et pratique. L’inconvénient majeur, est que
vous n’êtes pas propriétaire aussi longtemps que vous n’avez pas fini de rembourser et régler
la valeur résiduelle.
La modalité d’intervention est simple : vous vous présentez à la maison de crédit-bail avec la
facture pro-forma des équipements que vous voulez acquérir et l’on vous indique les conditions
d’octroi de crédit.
2. Le crédit fournisseur
Dans certains cas, et sous certaines conditions, le fournisseur des machines et équipements et
(même des matières premières et marchandises) peut vous le vendre à crédit. La durée du crédit
est négociable. Si le fournisseur est à l’étranger, il peut vous demander la caution d’une banque
de premier rang. Le taux de cautionnement varie de 1,5 à 3% du montant du crédit.
Le crédit-fournisseur n’est pas toujours facile à monter, et les banques locales sont réticentes à
donner leur cautionnement. Elles vont exiger de toutes les façons, les mêmes garanties que pour
un prêt direct : prise d’hypothèque sur un bien, nantissement du matériel…. Mais, si vous
pouvez l’obtenir cela peut résoudre en partie vos problèmes de financement.
3. Le portage
Si vous n’êtes pas en mesure d’apporter votre participation au financement du projet, une
personne physique ou morale peut se substituer à vous, pour le faire, à charge pour elle de vous
rétrocéder les actions ou parts souscrites au bout d’un certain temps. Cette personne fait ainsi
du portage pour vous. Elle souscrit une partie du capital en son nom, s’engage par un accord
écrit entre vous et elle à vous restituer toute ou partie des souscriptions au bout d’un certain
nombre d’années. Cela vous permet de résoudre votre problème de libération des parts ou
actions souscrites sans etre définitivement exclu de l’affaire. Le portage est un pis-aller qui peut
etre dans certains cas, une porte de sortie intéressante.
4. Le partenariat ou Joint-Venture
Le partenariat (ou joint-venture) est une forme de coopération dans laquelle un promoteur d’un
pays en développement et celui d’un pays industrialisé se mettent d’accord pour partager le
risque financier en créant en commun une entreprise. Le partenariat présente des avantages
surtout pour certains promoteurs africains. Le partenaire du Nord (du pays industrialisé) apporte
dans la coopération son savoir-faire, sa technologie, son capital et favorise l’accès aux sources
de financement extérieures.
Si la société en création a du mal à trouver l’argent nécessaire, il peut arriver qu’un associé (ou
plusieurs) accepte d’avancer de l’argent à l’entreprise indépendamment de sa souscription au
capital social. Il peut couvrir certaines dépenses pré-opérationnelles (c’est-à-dire les dépenses
effectuées en attendant que l’entreprise ait effectivement démarré). Ces dépenses ou avances
effectuées par l’associé sont inscrites dans un compte spécial qu’on appelle compte-courant
d’associé. Ces avances sont considérées comme des dettes que l’entreprise devra rembourser
quand sa trésorerie lui permettra de le faire.
IV. Les difficultés d’accès aux sources de financement
- Le manque d’information ;
- L’apport personnel ;
- Les fonds des prêts participatifs ;
- garanties exigées ;
- La mise en place des crédits ;
- Le montage des dossiers, etc.
1. Manque d’information
2. L’apport personnel
Le banquier ou le bailleur de fonds demande toujours un apport personnel qui varie entre 20 et
50% du montant des investissements. D’une manière générale, plus votre apport est élevé, plus
vous avez de chance de vous faire financer, sous réserve bien entendu que les autres conditions :
valeur de l’idée, secteur d’activité, expertise du promoteur, qualité de l’étude… soient remplies.
Les prêts participatifs sont des prêts d’une durée supérieure à 10 ans consentis aux promoteurs
des PME en vue de compléter leurs fonds propres et de permettre d’obtenir les crédits bancaires
nécessaires au financement de leurs investissements.
En plus de l’apport personnel substantiel exigé, le promoteur doit fournir à l’organisme prêteur
des solides garanties : maisons, titres fonciers, caution ou aval d’une personne ou d’un
organisme crédible… C’est sur cet écueil qu’échouent beaucoup de promoteur en Afrique.
C’est pour pallier à ces problèmes qu’a créé le fonds de garantie dans le cadre de la mise en
place du Fonds de Promotion Economique au Sénégal en novembre 1991.
A ces deux obstacles majeurs s’ajoutent d’autres difficultés qui compliquent davantage la
situation du promoteur. On peut citer, les longs délais de mise en place des crédits, les dossiers
mal montés, le climat de méfiance.
CHAPITRE IV
ELABORATION DU BUSINESS PLAN
Le plan d’affaires est un instrument important afin de mieux maîtriser votre dossier d’affaires
lorsque vous aurez à le présenter à d’éventuel investisseur ou auprès du milieu financier.
Les faits saillants seront la première chose que les intervenants prendront connaissance, ainsi il
sera nécessaire d’y prêter une attention. Voir cette partie comme un résumé de votre projet
d’affaires. Celle-ci pourra être bonifiée au moment où votre document d’affaires sera complet.
• Nom de l’entreprise
• Nom du promoteur
• Secteur d’activités
• Coordonnées du promoteur
• Coût du projet
• Présenter le bénéfice.
1. Plan d’affaires
Un plan d’affaires doit couvrir les aspects les plus importants de l’étude du projet ainsi
que les différentes phases de la réalisation de l’affaire. Il doit montrer que l’opportunité
envisagée est réalisable, rentable et qu’il est en mesure de la saisir. Ce plan doit
s’exprimer par des plans, programmes et des budgets. L’objectif étant donc la réduction
des délais de réalisation et l’optimisation de l’utilisation des ressources, et la prévision.
C’est un moyen de pilotage, de suivi et de contrôle de la réalisation du projet.
Idée du projet
Etude de faisabilité
Etude de Marché Etude Technique Etude des Ressources Etude Economique Etude Juridique,
Humaines et Financière Fiscale et Sociale
Plan d’Affaires
2. Description du projet
• Indiquer les grandes lignes du projet.
• Votre projet d’affaires consiste-il en la création de votre propre emploi ou d’un intérêt
personnel ?
II. Analyse de marché
1. Le produit / le service
Faites une description détaillée de vos produits et/ou services.
Dressez-en les différentes caractéristiques.
Expliquer les raisons pour lesquelles il existe une demande.
En quoi procure-il un avantage au client ?
Quelles caractéristiques vous donnent un avantage concurrentiel ?
Vous pouvez mentionner la qualité, la durabilité, la garantie, le service après-vente, etc.
À quel besoin de la clientèle votre produit ou service répond-il ?
2. Le marché
Présentation de l’évolution générale du secteur d’activité.
Portrait de la situation actuelle : en développement, en expansion ou à maturité.
Expliquer les grandes tendances puis énumérer les derniers changements.
Déterminer les nouveaux besoins.
Comment évaluez-vous la tendance générale ?
Décrire votre secteur en ressortant son état actuel, ses perspectives et ses particularités.
Joindre des statistiques sur les ventes ou les données du marché, des sondages, des
articles de journaux ou toute autre information jugée pertinente.
Des échanges avec les distributeurs, les représentants et les fournisseurs peuvent être
particulièrement utiles pour établir l’importance et les tendances du marché.
3. La clientèle
Description de la clientèle susceptible d’acheter vos produits ou services.
Énumération des habitudes d’achat.
Les caractéristiques des clients potentiels : nombre, répartition géographique,
comportement, attentes et besoins. Ainsi, établir un pourcentage de la population.
Estimation du volume de ventes espéré avec la démonstration du nombre de clients.
4. La concurrence
Décrivez vos concurrents immédiats et les plus importants.
Quelles est la part de marché de chacun d’eux ?
Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ?
À quelle concurrence indirecte devrez-vous faire face ?
Comment allez-vous vous tenir informé des évolutions technologiques et/ou des
tendances qui risquent d’avoir un impact sur vos activités ?
Énumérer vos avantages concurrentiels ou vos opportunités face à eux.
Faire une liste des concurrents et ce, par ordre d’importance.
VI. Etude financière
L’étude financière consiste de traduire en termes financiers tous les éléments réunis dans
l’étude de marché et technique. Elle permet d’établir le plan d’investissement, le plan de
financement, le détail des crédits, le compte des produits et charges (CPC), le plan de
trésorerie, le besoin en fonds de roulement et le seuil de rentabilité.
Cette partie comprend les différentes composantes de l’investissement ainsi que les moyens
financiers nécessaires à sa réalisation. Pour ce faire, on peut utiliser le tableau suivant :
Ce plan prévoit un solde de départ, le total des recettes prévues (encaissements) et le total des
dépenses prévues (décaissements). Le plan de trésorerie peut être présenté comme suit :
Le fonds de roulement (FDR) est égal à la différence entre les ressources stables de
l’entreprise (capitaux propres+ dettes à long et moyen terme) et les immobilisations nettes
(terrains, matériels, brevets, licence).
Le besoin en fonds de roulement (BFR) désigne le montant nécessaire pour financer les stocks
dont l’entreprise a besoin pour assurer la continuité de ses activités.
Les composantes du BFR (stocks, clients, autres débiteurs, fournisseurs et autres créanciers)
sont estimées soit en pourcentage soit en nombre de jours et ce, comme suit :
Le besoin en fonds de roulement désigne la différence entre les actifs circulants et les ressources
d’exploitation.
6. Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité (appelé aussi point mort ou chiffre d’affaires critique) désigne le niveau
d’activité au-dessus duquel l’entreprise commence à dégager un bénéfice. On peut le calculer
de la façon suivante :
Notons C le point mort qui est le chiffre d’affaire pour lequel le résultat d’exploitation est nul,
CV les charges variables et CF les charges fixes, on peut écrire :
Les charges variables peuvent être exprimées en fonction de C, donc on peut écrire : CV=KC
Plus le point mort est élevé, plus il faudra du temps à la jeune entreprise en création pour
atteindre son point d’équilibre.
Plus le point mort est élevé, plus les risques opérationnels sont grands. Donc, il faut s’efforcer
de l’abaisser. Pour ce faire, on peut limiter les charges fixes, sous-traiter les services annexes
ou faire appel à une main d’œuvre intérimaire pour les tâches qui ne demandent pas des
compétences élevées.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES