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Mondher NEIFAR
Janvier 2009
Sommaire
2
3.3.3. Tenseur de déformation pure avant rotation (U) :............................................ 37
3.3.4. Tenseur des rotations (R) : ............................................................................... 37
3.4. Variation de longueur en transformations infinitésimales : ..................................... 37
3.5. Variation d'angle droit :distorsion dans le cas des transformations infinitésimales :
38
3.6. Variation de volume :dilatation volumique dans le cas des transformations
infinitésimales : .................................................................................................................... 39
3.7. Déviateur des déformations...................................................................................... 40
3.7.1. Définition : ....................................................................................................... 40
3.7.2. Significations physiques................................................................................... 40
3.8. Déformations planes (représentation géométrique) ................................................. 41
3.8.1. Définition ......................................................................................................... 41
3.8.2. Représentation géométrique du tenseur des déformations planes.................... 41
CHAPITRE 4 : LES CONTRAINTES .................................................................................... 44
1. Actions mécaniques sur un milieu continu et tenseur des contraintes ............................. 44
1.1. Les actions du milieu extérieur ................................................................................ 45
1.1.1. Les actions de contact ...................................................................................... 45
1.1.2. Les actions à distance....................................................................................... 46
1.2. Les actions mécaniques intérieures : notion de vecteur de contraintes.................... 46
1.3. Tenseur des contraintes de Cauchy .......................................................................... 47
1.3.1. Définition ......................................................................................................... 47
1.3.2. Relation entre vecteur contrainte et tenseur des contraintes ............................ 48
1.3.3. Symétrie du tenseur des contraintes de Cauchy ............................................... 49
2. Propriétés du tenseur des contraintes de Cauchy ............................................................. 50
2.1. Théorème de Cauchy................................................................................................ 50
2.2. Direction principales de contraintes et contraintes principales................................ 51
2.3. Déviateur des contraintes ......................................................................................... 52
2.4. Invariants des contraintes ......................................................................................... 53
3. Etat de contraintes planes – représentation géométrique ................................................. 54
4. Equations d'équilibre ........................................................................................................ 55
TD1 : Eléments de calcul tensoriel .......................................................................................... 57
TD2 : Cinématique des Milieux Continues.............................................................................. 58
TD3 : Déformations ................................................................................................................. 60
TD4 : Contraintes ..................................................................................................................... 63
Références ................................................................................................................................ 66
3
CHAPITRE 1 : ELEMENTS DE CALCUL TENSORIEL
EN BASES ORTHONORMEES
On considère l'espace euclidien E = ℝn, n ∈ IN*, muni d'une base orthonormée fixe
r r r
B = ( e1 ,e2 ,..., en ). Dans la pratique, n=3 et même 2 et E représente respectivement l'espace
physique et le plan.
La répétition d'un même indice dans une expression arithmétique vaut convention de
sommation sur cet indice.
r r r r
Remarque : On écrira indifféremment x = xi ei ou x = x j e j
Exempler :
r
Soient x et y des vecteurs de E, de composantes respectives xi et yi, i ∈ {1,2,…,n},
r r r r
relativement à la base B. Le produit scalaire de x par y , représenté par x . y et définie par :
rr n
x . y = ∑ xi y i
i =1
2.1. Définitions
4
Définition
f : E →ℝ
r n
x → ∑ xi
i =1
est une forme linéaire.
Définition
On appelle forme p-linéaire sur Ex…xE (p fois) toute application p-linéaire de Ex…xE vers ℝ
ou ℂ.
Exemple :
f : ExE →ℝ
r r rr
( x , y ) → x .y
Définition
Soit p ∈ IN*. On appelle tenseur d'ordre p sur E = ℝn, n ∈ IN*, toute forme p-linéaire sur
l'espace produit Ex…xE (p fois).
r r r r
Soit alors t une tenseur d'ordre p sur E et x , y , …, u , et v p vecteurs de E, de composantes
respectives xi, yi,..., ui et vi, i ∈ {1,2,…,n}, relativement à la base B. On a alors:
r r r r ⎛ n r n r n
r n r⎞
t( x , y , …, u , v ) = t ⎜ ∑ xi ei , ∑ y i ei ,..., ∑ u i ei , ∑ vi ei ⎟
⎝ i =1 i =1 i =1 i =1 ⎠
On voit alors que le tenseur t est complètement caractérisé par l'ensemble des np scalaires
r r r r
t( ei , e j ,..., ek , el ), (i,j,…,k,l) ∈ {1,…,n}p.
Cas où p = 1
5
r ⎛ n r⎞ r r
t( x ) = t ⎜ ∑ xi ei ⎟ = t( xi ei ) = xi t( ei )=xi ti
⎝ i =1 ⎠
r r
Le tenseur t de composantes ti = t( ei ), i ∈ {1,…,n}, s'identifie au vecteur t de E ayant les
r r
mêmes composantes : t = t i ei
r r
Soit y = y i ei ∈ E.
r rr
t( y ) = ti yi = t .y
r r
Cette relation permet d'identifier tout vecteur x = xi ei X E à un tenseur x d'ordre 1 de
composantes xi, i ∈ {1,…,n}.
r
Les vecteurs ei , i ∈ {1,…,n}, s'identifient en particulier à des tenseurs du premier ordre ei de
composantes δij, j ∈ {1,…,n}.
Cas où p = 2
r r
t( x , y ) = tij xi yj (i,j) ∈ {1,…,n}2
Le tenseur t s'identifie à la matrice T ayant les mêmes composantes que t.
r r
Tij = tij = t( ei , e j )
Le tenseur de Kronecker δ de composante δij est un tenseur d'ordre 2 sur ℝn.
r r rr
δ( x , y ) = δij xi yj = xi yj = x . y
Cas où p = 3
r r r
t( x , y , z ) = tijk xi yj zk (i,j,k) ∈ {1,…,n}3
⎪0 sinon
⎩
r r r
Le tenseur d'orientation ∈ permet d'exprimer les composantes du produit vectoriel z = x ∧ y
r r
où ( x , y ) ∈ ℝ3. On a :
∀ i ∈ {1,…,n}, zi = ∈ ijk xj yk
6
r r r r r r
Le tenseur d'orientation ∈ permet aussi d'exprimer le produit mixte ( x | y | z ) = x .( y ∧ z ) . On
a:
r r r
( x | y | z ) = ∈ ijk xi yj zk
Cas où p = 4
r r r r
t( x , y , z , w ) = tijkl xi yj zkwl (i,j,k,l) ∈ {1,…,n}4
Examinons à présent comment se transforment les composantes d'un tenseur d'ordre p dans un
changement de base orthonormée de l'espace euclidien E = ℝn, n ∈ IN.
r r r r r r
Soient B = ( e1 ,e2 ,..., en ) et B̂ =( ê1 ,ê2 ,...,ên ) deux bases orthonormées de E, et soit P̂ la
matrice de passage de B à B̂ définie par :
r r
êi = P̂ij e j ∀ i ∈ {1,…,n}.
Cas où p = 1
r r
Le tenseur t s'identifie à un vecteur t de composantes ti = t( ei ) relativement à la base B et
r
de composantes t̂i = t( êi ) relativement à la base B̂ . On a alors :
[ t̂ ] = t[ P̂ ] [t]
7
Cas où p = 2
r r
Le tenseur t est une forme bilinéaire de composantes tij = t( ei , e j ), (i,j) ∈ {1,…,n}2,
r r
relativement à la base B et de composantes t̂ij = t( êi ,ê j ) relativement à la base B̂ . On a
alors :
En posant [t] = [tij] ; [ t̂ ] = [ t̂ij ] ainsi que [ P̂ ] = [ P̂ij ], nous obtenons la relation matricielle
connues :
[ t̂ ] = t[ P̂ ] [t] [ P̂ ]
3. Tenseurs isotropes
Définition
Un tenseur t d'ordre p sur E = ℝn est isotrope lorsque ses composantes sont invariantes dans
tout changement de repère orthonormé.
Un tenseur isotrope est nécessairement d'ordre pair. Les composantes d'un tenseur isotrope du
second ordre sur E = ℝn relativement à une base orthonormée sont de la forme :
Les composantes d'un tenseur isotrope d'ordre 4 sur E = ℝn relativement à une base
orthonormée sont quant à elles de la forme :
On appelle produit de deux tenseurs t et t' d'ordre respectifs p et p' et on le note t ⊗ t' le
tenseur d'ordre p+p' sur E = ℝn de composantes tij…kl t'i'j'…k'l'.
Exemple
8
⎡2 1 5 ⎤
[u ⊗ v] = ⎢⎢4 2 10 ⎥⎥
⎢⎣0 0 0 ⎥⎦
Définition
On appelle contraction sur un indice d'un tenseur t d'ordre p sur E = ℝn par un tenseur t'
d'ordre p' sur E = ℝn et on le note t . t' le tenseur d'ordre p+p'-2 sur E = ℝn de composantes
tij…kl t'lj'…k'l'.
Exemple
Définition
On appelle contraction sur un indice d'un tenseur t d'ordre p ≥ 2 sur E = ℝn par un tenseur t'
d'ordre p' ≥ 2 sur E = ℝn et on le note t : t' le tenseur d'ordre p+p'-4 sur E = ℝn de composantes
tij…kl t'kl…k'l'.
Exemple
r ∂f r
∂i f ( x) = (x)
∂xi
r
Dans ce cas, le gradient de f au point x est le tenseur du premier g = grad f de composantes
r
gi = ∂ i f ( x ) , i ∈ {1,…,n} relativement à la base B . On a donc :
r r
grad f = ∂ i f ( x ) ei
r
Ce tenseur s'identifie au vecteur g de E ayant les même composantes gi, i ∈ {1,…,n}
relativement à cette base. On a alors :
r r r r r
df( x ) = g .d x = ∂ i f ( x ).dx
9
Définition
Soit à présent t une fonction tensorielle d'ordre p, p ∈ IN*, définie sur Ω. Les composantes
r
tij…kl( x ), (i,j,…,k,l) ∈ {1,…,n}p de t relativement à la base B sont des fonctions des variables
r
xi, i ∈ {1,…,n}. Si t est différentiable au point x et si m ∈ {1,…,n} est un indice quelconque
r
mais fixé, on désigne par ∂ m t( x ) la dérivée partielle de t par rapport à la variable xm au point
r
x . Cette dérivée est le tenseur d'ordre p dont les composantes relativement à la base B sont :
r ∂t r
∂ mtij ...kl ( x ) = ij ...kl ( x ) (i,j,…,k,l) ∈ {1,…,n}p.
∂xm
r
Le gradient de t au point x est alors le tenseur d'ordre p+1, g = grad t de composantes
r
gij…klm = ∂ m tij ...kl (x ) , (i,j,…,k,l,m) ∈ {1,…,n}p+1 relativement à la base B. On a donc :
r r
dtij…kl( x ) = ∂ mtij ...kl (x ) dxm
Exemple
⎧u1 = x1 + x2 + x3
⎪
Soit u la fonction tensorielle d'ordre 1 définie sur ℝ par : ⎨u2 = x1 x2 + x1 x3 + x2 x3
3
⎪u = x x x
⎩ 2 1 2 3
⎡ 1 1 1 ⎤
[grad u( x )] = ⎢⎢ x2 + x3 x1 + x2 ⎥⎥
r
x1 + x3
⎢⎣ x2 x3 x1 x3 x1 x2 ⎥⎦
Définition
Définition
Soit à présent t une fonction tensorielle d'ordre p, p ∈ IN*, définie sur Ω, de composantes
r
tij…kl( x ), (i,j,…,k,l) ∈ {1,…,n}p, relativement à la base B , fonctions des variables xi,
r
i ∈ {1,…,n}. Si t est différentiable au point x , on peut alors définir p tenseurs d'ordre p-1
r r
appelés divergences de t au point x et notés div(q)t( x ), q ∈ {1,…,p}. Les composantes de
r
div(q)t( x ) relativement à la base B sont données par :
10
r r
(div(q)t( x ))ij…rt…kl = ∂ s tij ...rst ...kl (x )
⎡ x1 x2 x3 x1 x2 x3 ⎤
[t( x )] = ⎢⎢ x2 x1 x2 x3 ⎥⎥
r
x1 x3
⎢⎣ x3 x1 x2 x1 x2 x3 ⎥⎦
⎡ 3 ⎤ ⎡1 + x3 + x1 x2 ⎤
(1)r ⎢
[div t( x )] = ⎢ 0 ⎥ et [div t( x )] = ⎢⎢
r
(2)
x1 x2 ⎥
⎥ ⎥
⎢⎣ x2 x3 + x1 x3 + x1 x2 ⎥⎦ ⎢⎣ x1 + x1 x2 ⎥⎦
11
CHAPITRE 2 : CINEMATIQUE DES MILIEUX
CONTINUS
Avant : - on considérait des corps indéformables, représentés par leur centre de gravité
G.
-Les grandeurs physiques qui leurs étaient attachées étaient représentées par
r r r
des fonctions vectorielles ( v , γ , F ).
Dans tout ce qui suit, M désigne un milieu, ou corps matériel (mais qui peut être un liquide
ou un gaz).
Définition
12
- Cristaux constituant un métal (nm).
- Paillettes dont se compose une argile (µm).
- Grains d'un sable (mm).
- Granulats entrant dans la composition d'un béton (cm).
- Bloc d'un barrage en enrochement.
dm = ρ dv
Soit M un corps matériel continu ou milieu continu. L'ensemble des particules de M occupe,
à chaque instant t un domaine Ωt ouvert et connexe de l'espace physique. A tout point de Ωt
correspond une et une seule particule.
Définition
13
Ft
(t0) (t)
Ω0
Ωt
P0
r r Pt
X x
r
e2
r r
e3 O e1
Définition
Soit t l'instant actuel (on dit aussi l'istant courant). On appelle configuration actuelle, ou
encore configuration déformée, de M à l'instant t l'ensemble Ωt des positions de ses particules
à cet instant.
Soit P la particule de M quelconque mais fixée considérée plus haut. La position Pt de cette
particule à l'instant t est repérée par le vecteur :
r r
x = OPt = xi ei
Les variables (x1,x2,x3) coordonnées des particules de M à l'instant de courant t, sont appelées
variables d'Euler
L'application Ft de Ω0 sur Ωt : Ω0 → Ωt
r r r
X a x = F t( X )
14
⎧ x1 = x1 ( X 1 , X 2 , X 3 ,t )
r r r r ⎪
x = x ( X ,t) = xi(X1,X2,X3,t) ei ⇔ ⎨ x2 = x2 ( X 1 , X 2 , X 3 ,t )
⎪ x = x ( X , X , X ,t )
⎩ 3 3 1 2 3
Ft-1 : Ωt → Ω0
r r r
x a X = Ft-1( x )
Hypothèse :
Soit t l'instant actuel quelconque mais fixé. La transformation Ft relative à cet instant est une
bijection continûment différentiable et il en est de même de sa réciproque Ft-1. Soit par
r r
ailleurs X ∈ Ω0 quelconque mais fixé. Les applications t a F ( X ,t) ainsi que
r
t a ∂ K F ( X ,t), K ∈ {1,2,3}, sont continues.
r
Cette hypothèse nous permet de considérer le gradient de Ft , grad Ft au point X . Ce
r r
gradient noté F( X ,t) ou Ft( X ) ou plus simplement Ft et même F est le tenseur du second
ordre appelé transformation linéaire tangente au point P0 et à l'instant t. Il est caractérisé par :
r r r r r r r
x = Ft( X ) : F( X ,t) = grad Ft ( X ) ⇔ d x = F( X ,t) d X
r r r
Ses composantes relatives au repère orthonormé fixe R = (O, e1 ,e2 ,e3 ) ont alors pour
expression :
∂xi
FiK = ∀ (i,K) ∈ {1,2,3}2
∂X K
15
⎡ ∂x1 ∂x1 ∂x1 ⎤
⎢ ⎥
⎢ ∂X 1 ∂X 2 ∂X 3 ⎥
∂x ∂x2 ∂x2 ⎥
F= ⎢ 2
⎢ ∂X 1 ∂X 2 ∂X 3 ⎥
⎢ ∂x ∂x3 ∂x3 ⎥
⎢ 3 ⎥
⎣⎢ ∂X 1 ∂X 2 ∂X 3 ⎦⎥
r r r
Et la relation d x = F( X ,t) d X s'écrit :
⎡ ∂x ∂x1 ∂x1 ⎤
⎡dx1 ⎤ ⎢ 1 ⎥ ⎡ dX 1 ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ∂X 1 ∂X 2 ∂X 3 ⎥ ⎢ ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ∂x2 ∂x2 ∂x2 ⎥ ⎢ ⎥
⎢dx2 ⎥ = ⎢ ∂X ∂X 2 ∂X 3 ⎥ ⎢⎢dXx2 ⎥
⎢ ⎥ ⎢ 1 ⎥
⎢dx ⎥ ⎢ ∂x3 ∂x3 ∂x3 ⎥ ⎢
⎣ 3 ⎦ ⎢ ∂X ⎥ dX ⎥
⎣ 1 ∂X 2 ∂X 3 ⎥⎦ ⎣ 3 ⎦
Théorème :
r r
La transformation linéaire tangente F( X ,t) = grad Ft ( X ) au point P0 de coordonnées
r r
(X1,X2,X3) et à l'instant t, est inversible. Son inverse noté F-1( X ,t) ou Ft-1( X ) ou plus
simplement Ft-1 et même F-1 n'est autre que le gradient grad Ft -1 de Ft -1 au point Pt de
r r r
coordonnées (x1,x2,x3) avec x = Ft( X ) l'image de X par Ft . Les composantes de F-1
r r r
relativement au repère R = (O, e1 ,e2 ,e3 ) sont :
∂X K
FKi = ∀ (K,i) ∈ {1,2,3}2
∂xi
⎡ ∂X 1 ∂X 1 ∂X 1 ⎤
⎢ ⎥
⎢ ∂x1 ∂x2 ∂x3 ⎥
∂X ∂X 2 ∂X 2 ⎥
F-1 = ⎢ 2
⎢ ∂x1 ∂x2 ∂x3 ⎥
⎢ ∂X ∂X 3 ∂X 3 ⎥
⎢ 3 ⎥
⎢⎣ ∂x1 ∂x2 ∂x3 ⎥⎦
r r r
La relation d X = F-1( x ,t) d x s'écrit :
16
⎡ ∂X ∂X 1 ∂X 1 ⎤
⎡ dX 1 ⎤ ⎢ 1 ⎥ ⎡dx1 ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ∂x1 ∂x2 ∂x3 ⎥ ⎢ ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ∂X 2 ∂X 2 ∂X 2 ⎥ ⎢ ⎥
⎢dX 2 ⎥ = ⎢ ∂x ∂x2
⎢dx2 ⎥
∂x3 ⎥ ⎢ ⎥
⎢ ⎥ ⎢ 1
⎢dX ⎥ ⎢ ∂X 3 ∂X 3 ∂X 3 ⎥ ⎢ ⎥
⎥ dx
⎣ 3 ⎦ ⎢ ∂x
⎣ 1 ∂x2 ∂x3 ⎦⎥ ⎣ 3 ⎦
Exemple :
X2 Configuration initiale
Configuration actuelle
a(t) a(t)
b
r r
H e2 X r
x
X1
r
O e1 L
⎧ X2 ⎡ a( t ) ⎤
⎪ x1 = X 1 + a( t ) H ⎢1 0⎥
⎪ H
Ft ⎨ x2 = X 2 F = ⎢0 1 0⎥
⎢ ⎥
⎪x = X ⎢0 0 1⎥
⎪ 3 3
⎢⎣ ⎥⎦
⎩
⎧ x2 ⎡ a( t ) ⎤
X = x − a( t )
⎪ 1 1
H ⎢1 − H 0⎥
-1 ⎪
Ft ⎨ X 2 = x 2 F-1 = ⎢0 1 0⎥
⎢ ⎥
⎪X = x ⎢0 0 1⎥
⎪ 3 3
⎩ ⎣⎢ ⎥⎦
17
Ft
(t0) (t)
Ω0
Ωt
r1
dX r2
P0 dX r1
dx r2
Pt dx
r r3 r
X dX x r3
dx
r
e2
r r
e3 O e1
On a alors :
r r r r r r
dV = ( dX 1 | dX 2 | dX 3 ) = det [ dX 1 , dX 2 , dX 3 )] = ∈ IJK dX I1dX J2 dX K3
dv
J=
dV
Théorème :
r r
∀ t, ∀ X ∈ Ω0 , J( X ,t) > 0
18
2.7. Champ des déplacements et champ des vitesses
Soit t l'instant actuel quelconque mais fixé, et soit Ft la transformation du milieu continu M
relative à cet instant. Soit par ailleurs P une particule quelconque mais fixée de M , de
r
position dans la configuration de référence Ω0 le point P0 extrémité du vecteur X , et de
r r
position dans la configuration actuelle Ωt le point Pt extrémité du vecteur x = Ft ( X ). Le
déplacement de la particule P à cet instant est alors le vecteur :
r r r
u = P0 Pt = x − X
Ft
(t0) (t)
Ω0
Ωt
P0 r
u
r r Pt
X x
r
e2
r r
e3 O e1
r r
On appelle champs des déplacement l'application u qui à t et X associe le vecteur u de
déplacement de la particule P à cet instant :
u : Ω0 x [t0, + ∞ [→ ℝ3
r r r r r r r
( X ,t) a u( X ,t ) = u = x ( X ,t ) − X = ui ( X 1 , X 2 , X 3 ) ei
⎧u1 = u1 ( X 1 , X 2 , X 3 ,t )
r r ⎪
u = ui ( X 1 , X 2 , X 3 ) ei ⇔ ⎨u2 = u2 ( X 1 , X 2 , X 3 ,t )
⎪u = u ( X , X , X ,t )
⎩ 3 3 1 2 3
r
La vitesse v de la particule P à l'instant courant t n'est alors autre que la dérivée par rapport au
r
temps du déplacement t a u( X ,t) de cette particule à cet instant :
r
r ∂x r ∂u r
v = ( X ,t ) = ( X ,t )
∂t ∂t
Exprimée sous cette forme, elle est ainsi fonction du temps et des variable de Lagrange
(X1,X2,X3) coordonnées de la particule P dans la configuration de référence Ω0.
19
r r r
Or X = Ft-1( x ), donc v peut s'exprimer en fonction du temps et des variables d'Euler
(x1,x2,x3) coordonnées de la particule P dans la configuration actuelle Ωt et on a :
r ∂u r
v= (Ft-1( x ),t)
∂t
r r
On appelle champ des vitesse l'application v qui à t et x associe la vitesse v de la particule P
à cet instant :
v : Ωt x [t0, + ∞ [→ ℝ3
r r r ∂u r r
( x ,t) a v ( x ,t ) = v = (Ft-1( x ),t) = vi ( x1 , x2 , x3 ) ei
∂t
⎧v1 = v1 ( x1 , x2 , x3 ,t )
r r ⎪
v = v i ( x 1 , x 2 , x 3 ) ei ⇔ ⎨v2 = v2 ( x1 , x2 , x3 ,t )
⎪v = v ( x , x , x ,t )
⎩ 3 3 1 2 3
Soit P une particule quelconque mais fixée du milieu continu M . On appelle trajectoire de P
le lieu des positions successives de cette particule au cours du temps.
r
Soit X le vecteur position de la particule P dans la configuration de référence Ω0 et soit Ft
la transformation du milieu continu M relative à l'instant courant t. La trajectoire de P est
alors la courbe géométrique ayant pour équation de paramètre t :
r r
t a x = Ft ( X )
Dans ce mode de description associé aux variables de Lagrange X1, X2, et X3 nous adoptons un
point de vue consistant à suivre les particules dans leur mouvement. Ce point de vue, où l'on
privilégie la particule est appelé point de vue lagrangien et la description du mouvement du
milieu M qui en résulte est dite lagrangienne.
Soit P une particule quelconque mais fixée du milieu continu M et soit g(P,t) une grandeur
physique (scalaire, vectorielle ou tensorielle) liée à la matière, ou grandeur matérielle. On
20
appelle dérivée matérielle ou dérivée totale encore dérivée particulaire de g et l'on note g& ou
dg
, le taux de variation de cette grandeur lorsqu'on suit la particule P dans son mouvement.
dt
Supposons que g est une grandeur scalaire. Soient alors (X1,X2,X3) les coordonnées de la
particule P dans la configuration de référence Ω0 (variables de Lagrange), et soit (x1,x2,x3) les
coordonnées de cette même particule dans la configuration de actuelle Ωt à l'instant t
(variables d'Euler).
∂g
g(P,t) = g(X1,X2,X3,t) et on a : g& =
∂t
Point de vue eulerien
∂g ∂g ∂xi ∂g ∂g
g(P,t) = g(x1,x2,x3,t) et on a : g& = + = + vi
∂t ∂xi ∂t ∂t ∂xi
∂g
d'où g& =+ grad x g .v
∂t
La dérivé matérielle d'une grandeur vectorielle ou tensorielle exprimée dans un système de
coordonnées cartésiennes s'obtient aisément en dérivant chacune de ses composante, à l'aide
des relations fournies précédemment.
r ∂u r r ∂2u r
Si v = ( X ,t ) ⇒ γ = ( X ,t )
∂t ∂t 2
r r r dv r
Si v = v ( x ,t ) ⇒ γ = ( x ,t )
dt
r
On appelle champ des accélérations et désignerons par γ l'application qui à tout t et x associe
r
l'accélération γ de la particule P à cet instant :
⎧γ 1 = γ 1 ( x1 , x2 , x3 ,t )
r r dv r r ⎪
γ( x ,t) = γ = ( x ,t ) = γ i ( x1 , x2 , x3 ) ei ⇔ ⎨γ 2 = γ 2 ( x1 , x2 , x3 ,t )
dt ⎪γ = γ ( x , x , x ,t )
⎩ 3 3 1 2 3
Propriété
∂vi ∂vi
γi = + vj ∀ i ∈ {1,2,3}
∂t ∂x j
∂v
γ= + grad x v .v
∂t
21
CHAPITRE 3 : LES DEFORMATIONS
1. Considérations intuitives
Définition
Un corps est dit déformable si lorsqu'on lui applique des efforts, les distances relatives entre
ses particules sont variables au cours du temps (par opposition aux corps rigides).
Exemple
Ecrasement d'un échantillon cubique d'un matériaux déformable homogène (même matériaux,
même densité, …, dans tout le volume) isotrope (les propriétés physiques sont les mêmes en
tout point et dans toutes les directions.
On suppose que cet écrasement se déroule dans des conditions idéales de compression simple
(pression uniforme, pas de frottement entre l'échantillon et les embases de la presse). La
transformation est dans ce cas linéaire :
r r r r
x = F ( X ,t) = Ft( X ) = [α] X
et donc :
r r
[α] = Ft( X ) = grad Ft( X )
θ0 θt
L0 Lt
On observe :
- raccourcissement de la hauteur,
- allongement de la longueur,
- conservation de l'angle droit,
- variation de l'angle entre diagonale,
- diminution du volume et de l'aire des faces latérales.
22
Notre objectif est de trouver un outil mathématique en mesure de retranscrire toutes ces
informations : variation de longueur, d'angles, de surface, de volume au cours de la
transformation. C'est le rôle du tenseur des déformations.
Remarques
Soit M un milieu continu dont les configurations successives sont observées relativement à
r r r
un repère orthonormé direct R = (O, e1 ,e2 ,e3 ) de ℝ3 supposé fixe. On considère :
∂xi
où F est la transformation linéaire tangente de composantes FiK = , (i,K) ∈ {1,2,3}2.
∂X K
Pour quantifier les variations de longueurs et d'angle au cours de la transformation, regardons
comment évolue le produit scalaire de ces vecteurs élémentaires.
23
Ft
(t0) (t)
Ω0
Ωt
r1
dX r2
P0 dX r1
dx r2
Pt dx
r r
X x
r
e2
r r
e3 O e1
Posons :
C KL = FiK FiL =t FKi FiL
C = tF.F
r r r
C est un tenseur lagrangien car est fonction des variables de Lagrange : C( X ,t) = tF( X ,t).F( X ,t).
On a donc :
r r
dx 1 .dx 2 = CKL dX K1 dX L2
d'où :
r r r r
dx 1 .dx 2 = dX 1 .C . dX 2
Propriété
C est un tenseur d'ordre 2, lagrangien et symétrique (par construction), défini positif (SDP).
En effet
r r r2
dX .C . dX = dx ≥ 0 , donc C est positif
r r r r r r
Si dX .C . dX = 0 , alors dx = 0 et donc dX = 0 .
24
2.3.2. Tenseur de Green-Lagrange
1 1
On pose L = (C - δ) ; LKL = ( CKL − δKL )
2 2
L est le tenseur de déformation de Green Lagrange.
1
L= (C - δ)
2
Propriété
On montrera par la suite que L contient toutes les informations pour décrire les déformations autour de
Pt au temps t.
r r ∂ui
H L ( X ,t ) = grad X u( X ,t ) ; H iJ =
∂X J
r r r r
On a x ( X ,t ) = X + u( X ,t )
Exprimons F en fonction de HL.
∂xi ∂( X i + ui )
FiJ = = = δ iJ + H iJL
∂X J ∂X J
d'où la relation intrinsèque :
F = δ + HL
L
Exprimons C en fonction de H
d'où :
C = δ + H L + t H L + t H L .H L
∂u I ∂u J ∂u K ∂u K
CIJ = δ IJ + + +
∂X J ∂X I ∂X I ∂X J
25
1
Exprimons L en fonction de HL. L = (C - δ) , d'où :
2
1
L = ( H L + t H L + t H L .H L )
2
1 ⎛ ∂u ∂u ∂u ∂u ⎞
LIJ = ⎜⎜ I + J + K K ⎟⎟
2 ⎝ ∂X J ∂X I ∂X I ∂X J ⎠
Théorème
Toute transformation linéaire tangente admet une unique double décomposition en produit d'une
déformation pure par une rotation telle que :
F = R .U = V .R
où :
r r
F : transformation linéaire tangente (F( X ,t) = grad Ft ( X ) : tenseur lagrangien d'ordre 2)
R : tenseur de rotation du second ordre orthogonal (R-1 = tR soit tR.R = δ) de déterminent égal à 1.
U : tenseur lagrangien de déformation pure avant rotation du second ordre symétrique défini positif
(les valeurs propres de U sont strictement positives).
V : tenseur eulerien de déformation pure après rotation du second ordre symétrique défini positif (les
valeurs propres de V sont strictement positives).
Démonstration
C = tF.F = t(R1 .U1).(R1 .U1) = tU1 . tR1.R1 .U1 = tU1 . δ .U1= tU1.U1
De même C = U22.
26
O sait que le tenseur de Cauchy à droite C est symétrique (C = tF.F), donc il est diagonalisable. Il est
défini positif, donc ses valeurs propres C1, C2 et C3 sont strictement positives.
r r r
RD = (P0, I 1 , I 2 , I 3 ) un repère orthonormé direct associé aux directions principales de C.
Soit
Donc C est représenté dans RD par la matrice diagonale :
⎡C1 0 0⎤
CRD = ⎢⎢ 0 C2 0 ⎥⎥ avec C1 > 0, C2 > 0, C3 > 0
⎢⎣ 0 0 C3 ⎥⎦
r r r
Soit Q la matrice de passage de RD vers R = (O, e1 ,e2 ,e3 ). Notons que Q est orthogonal et
det Q = 1. On a C = tQ . CRD .Q.
⎡ C1 0 0 ⎤
⎢ ⎥
URD =⎢ 0 C2 0 ⎥
⎢ 0 0 C3 ⎥⎦
⎣
U est défini positif.
r r r
Dans R = (O, e1 ,e2 ,e3 ), U est représenté par la matrice :
U = tQ . URD .Q
R = F .U-1
J = det F = det (R.U) = (det R) (det U) = (det R) det C = (det R) det (t F.F )
= (det R) J 2 = (det R) J (car J > 0).
D'où det R = 1
27
4) On a F = R .U = V .R'. Montrons que R = R'.
⎧R.U.t R = V
⎨
⎩R = R'
d'où :
⎧⎪V = R.U.t R
⎨
⎪⎩U = R.V.t R
Corollaire
Démonstration
Montrer que U et V ont les mêmes valeurs propres et que les directions principales de V
s'obtiennent par rotation R des directions principales de U revient à montrer que :
r
- pour α fixé, α ∈ {1,2,3} : si Uα est valeur propre de U associée à la direction Iα , alors Uα
r
est valeur propre de V associée à la direction R. Iα ce qui reviendrait à écrire que :
r r r r r r r
V.(R. Iα ) = (V.R). Iα = F. Iα = (R.U). Iα = R.(U. Iα ) = R.( Uα Iα ) = Uα (R. Iα )
r r
D'où iα = R. Iα est direction principale pour V.
28
r
I2 R
r
U P0 I1
r r
i2
I2
r F = R .U = V .R P0 r
P0 I1 i1
r
i2
R P0 r V
i1
Ft
(t0) (t)
Ω0
Ωt
P0
r Pt r
r dX r r
N r dx n
X x
r
e2
r r
e3 O e1
r r
Soit dX un vecteur élémentaire de longueur dX dans Ω0.
r r
Soit N un vecteur unitaire dans la direction et le sens de dX .
r r
Soit dx le vecteur élémentaire image de dX par Ft.
Définition
r
On appelle dilatation εNN dans la direction N au point P0 à l'instant t, la différence relative
r r r
entre les longueurs des vecteurs élémentaires dx et dX ramenée à la longueur initiale dX .
29
r r
dx − dX
ε NN = r (dilatation lagrangienne)
dX
r r
On a alors dx = ( 1 + ε NN ) dX
Remarque :
r2 r r
D'où dx = dX .C.dX
r r r r2 r 2 r r
Or dX = dX N d'où dx = dX N .C. N
r r r r 2
Or dx = ( 1 + ε NN ) dX d'où dx = ( 1 + ε NN )2 dX
2
Par conséquent :
r r
ε NN = N .C. N − 1
30
- εNN traduit physiquement la variation de longueur entre les temps t0 et t autour de la
r
particule P dans la direction N .
-
r r
⎧ε e e = ε 11 = e1 .C.e1 − 1 = C11 − 1 ⎧ε 11 = C11 − 1
⎪⎪ 1 1 r r ⎪⎪
⎨ε e2 e2 = ε 22 = e2 .C.e2 − 1 = C22 − 1 soit ⎨ε 22 = C22 − 1
⎪ r r ⎪
⎪⎩ε e3 e3 = ε 33 = e3 .C.e3 − 1 = C33 − 1 ⎪⎩ε 33 = C33 − 1
Ft
(t0) (t)
Ω0
Ωt
r r
T t
r2 r2
P0 d X dx θnt
r1 r
Pt r
r dX N r r1 n
X x dx
r
e2
r r
e3 O e1
C
r r
Soit dX 1 et dX 2 deux vecteurs orthogonaux élémentaires en P0.
r r r r
Soit N et T deux vecteurs unitaires de directions respectives dX 1 et dX 2 .
Définition :
r r
On appelle distorsion entre les directions orthogonaux N et T au point P0 et au temps t,
notée γNT , l'opposé de la variation entre l'instant de référence t0 et l'instant actuel t, de l'angle
que font entre elles ces directions matérielles.
π
γ NT = − θ nt
2
On définit aussi la demi distorsion :
γ NT1⎛π ⎞
ε NT = = ⎜ − θ nt ⎟
2 2⎝ 2 ⎠
Explicitons la distorsion γNT :
31
r r r r r r
On sait que dx 1 .dx 2 − dX 1 .dX 2 = dX 1 .2L. dX 2
r r r r r r
ce qui équivaut à dx 1 dx 2 cos( θ nt ) = dX 1 dX 2 N .2L. T
π
Or cos( θ nt ) = cos( − γ nt ) = sin( γ nt )
2
r r r r r
dx 1 = ( 1 + ε NN ) dX 1 = dX 1 N .C. N
r r r r r
dx 2 = ( 1 + ε TT ) dX 2 = dX 2 T .C.T
r r r r r r r r r r
D'où : dX 1 N .C. N dX 2 T .C.T sin( γ nt ) = dX 1 dX 2 N .2L. T
Soit :
r r
N .2L. T
sin( γ NT ) = r r r r
N .C. N T .C.T
Remarques :
- Lorsque γNT > 0, il y'a entre t0 et t une diminution de l'angle que font entre elles les
r r
directions des vecteurs N et T .
- Lorsque γNT < 0, il y'a entre t0 et t une augmentation de l'angle que font entre elles les
r r
directions des vecteurs N et T .
r r
- Distorsion entre e2 et e3 :
2 L23
sin( γ 23 ) = sin( 2ε 23 ) =
C22 C33
r r
- Distorsion entre I 1 et I 2 directions principales de L (et aussi de C et U) :
32
⎡ L1 0 0 ⎤
r r r
Dans RD = (P0, I 1 , I 2 , I 3 ), L est représenté par la matrice LRD = ⎢⎢ 0 L2 0 ⎥⎥ , C est
⎢⎣ 0 0 L3 ⎥⎦
⎡C1 0 0 ⎤ ⎛ 1⎞ ⎛0 ⎞
r ⎜ ⎟ r ⎜ ⎟
représenté par la matrice CRD = ⎢⎢ 0 C2 0 ⎥⎥ et on a I 1 = ⎜ 0 ⎟ et I 2 = ⎜ 1 ⎟ , d'où :
⎢⎣ 0 0 C3 ⎥⎦ ⎜0 ⎟ ⎜0 ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
0
sin( γ I 1 I 2 ) = =0
C1 C2
dv
On sait que J =
dV
Définition :
On appelle dilatation volumique notée θv au point P0, à l'instant t, la différence relative entre
les volumes élémentaires dv et dV ramenée au volume initial dV.
dv − dV
θv =
dV
On a
θv = J − 1
signification physique :
3.1. Définition :
33
Tout ce qui a été dit jusqu'alors sur les déformations est absolument général et indépendants
de la grandeur relative des déformations.
3.1.1. Définition
r
Soit u( X ,t ) le champ des déplacements du milieu continu M .
r r
Soit H L ( X ,t ) = grad X u( X ,t ) : le gradient lagrangien du déplacement au point P0 au temps t.
La transformation est dite infinitésimale, ou infiniment petite, lorsqu'en tout point P0, et en
tout temps t, la norme euclidienne de HL reste petite devant 1. C'est-à-dire :
r ∂ui ∂ui
∀ t, ∀ X ∈ Ω0 , H L << 1 ou encore << 1
∂X J ∂X J
Remarque
Il existe une définition équivalente qui concerne le gradient eulérien HE et qui dit que la
transformation est infinitésimale si en tout point Pt, et en tout temps t, la norme euclidienne de
HE reste petite devant 1. C'est-à-dire :
r ∂ui ∂ui
∀ t, ∀ x ∈ Ωt , H E << 1 ou encore << 1
∂x j ∂x j
Montrons l'équivalence de ces deux définitions.
r r r r
F : ( X ,t ) a x = X + u( X ,t )
∂xi r
F : gradient de F de composantes FiJ = = δ iJ + H iJL ( X ,t )
∂X J
r
F -1 : ( xr ,t ) a r r
X = x - u( x ,t )
∂X I r
F-1 : gradient de F -1 de composantes FIj−1 = = δ Ij − H IjE ( x ,t )
∂x j
∂u I ∂u I ∂X K
H IjE = = = H IKL FKj−1 = H IKL ( δ Kj − H KjE ) = H IKL − H IKL H KjE
∂x j ∂X K ∂x j
d'où :
H E = H L − H L .H E et H L = H E + H L .H E
On a alors :
HE ≤ HL + HL HE
34
HL
Si H L
<< 1 on obtient : H E
≤ << 1 et donc H E << 1
1− H L
D'autre part :
HL ≤ HE + HL HE
HE
Si H E
<< 1 on obtient : H L
≤ << 1 et donc H L << 1
1− H E
3.1.2. Conséquences
Dans le cas d'une transformation infiniment petite, il est possible de négliger les termes en
gradient lagrangien HL et eulérien HE des déplacements d'ordre supérieur ou égal à 2 devant
ceux du 1er ordre.
H E = H L − H L .H E ≈ H L
terme du
2nd ordre
D’où, dans une transformation infinitésimale, on écrit :
HE = HL = H
En petites déformations, on peut écrire indifféremment :
∂ui ∂ui
H ij =
=
∂X j ∂x j
En petites déformation, il n'y a plus lieu de différencier variables d'Euler et variables de
Lagrange (physiquement, tout se passe autour de P0 et demeure dans le domaine des petites
déformations).
- Partie symétrique :
ε=
1
2
(H + t H ) : tenseur linéarisé des petites déformations de composantes :
35
1 ⎛ ∂u ∂u ⎞
ε ij = ⎜⎜ i + j ⎟⎟
2 ⎝ ∂x j ∂xi ⎠
- Partie anti-symétrique :
1
2
(
ω=H −t H ) : tenseur linéarisé des petites rotations de composantes :
1 ⎛ ∂u ∂u ⎞
ωij = ⎜⎜ i − j ⎟⎟
2 ⎝ ∂x j ∂xi ⎠
Remarque
H = ε+ω
On a : C = δ + H L + t H L + t H L .H L .
Dans le cas des petites déformations, en négligeant le terme du second ordre, on obtient :
C = δ + HL + t HL
soit
C=δ+2ε
1
On a : L = ( H L + t H L + t H L .H L )
2
Dans le cas des petites déformations, en négligeant le terme du second ordre, on obtient :
1
L = ( HL + t HL )
2
soit
L=ε
36
3.3.3. Tenseur de déformation pure avant rotation (U) :
On a : C = U 2
U = C = δ + 2 ε = δ + ε + O( ε 2 )
D'où :
U=δ+ε et U −1 = δ − ε
R= δ+ω
Remarque
r r r
Soit I 1 , I 2 et I 3 les directions principales de déformation en P0 à l'instant t (directions
principales de r C, U et L).
r r
Soit i1 ,i2 et i3 les directions principales de déformation en Pt à l'instant t (directions
r r
principales de V). On sait que iα = R. Iα , avec α ∈ {1,2,3}.
r r r r r r
En transformations infinitésimales : iα = ( δ + ω ). Iα = Iα + ω. Iα . Donc iα et Iα diffèrent entre
elles d'un terme du premier ordre en H (ou ω).
37
r r
dx − dX
ε NN = r
dX
r r r r r
avec : dX = dX N et dx = F.dX .
1 2 r r
On a montrer dans le cas général que :ε NN + ε NN = N .L. N .
2
Or en transformations infinitésimales, on sait que L = ε , et ε NN
2
<< ε NN puisque c'est un terme
2
en H . D'où en transformations infinitésimales, on a :
r r
ε NN = N .ε. N
Remarque
r r
dx − dX
En considérant la dilatation eulérienne ε nn = r , dans le cas des transformations
dx
infinitésimales, les points de vue lagrangien et eulérien étant confondus au premier ordre en H
et on a :
r r r r
ε NN = ε nn = N .ε . N = n .ε.n
r r
γ NT = N .2ε . T
et
1 r r
ε NT = γ NT = N .ε . T : demi distorsion
2
38
Remarque
⎡ε 11 ε 12 ε 13 ⎤
Sachant que ε = ⎢⎢ε 12 ε 22 ε 23 ⎥⎥ , on a :
⎢⎣ε 13 ε 23 ε 33 ⎥⎦
r r
⎧ε e1e1 = e1 .ε .e1 = ε 11
⎪ r r
⎨ε e2 e2 = e2 .ε.e2 = ε 22
⎪ r r
⎩ε e3 e3 = e3 .ε .e3 = ε 33
r r r
Alors, ε11, ε22, et ε33 représentent les dilatations dans les directions e1 , e2 , et e3
respectivement.
D'autre part :
r r
⎧ε e1e2 = e1 .ε .e2 = ε 12
⎪ r r
⎨ε e1e3 = e1 .ε .e3 = ε 13
⎪ r r
⎩ε e2 e3 = e2 .ε .e3 = ε 23
Alors les termes ε12, ε13, et ε23 représentent les demi distorsions entre les directions deux à
r r r
deux perpendiculaires du repère R = (O, e1 ,e2 ,e3 ).
⎡1 + H 11 H 12 H 13 ⎤
= det F = det ⎢⎢ H 21 H 23 ⎥⎥
dv
On a F = δ + H et J = 1 + H 22
dV
⎢⎣ H 31 H 32 1 + H 33 ⎥⎦
1 + H 22 H 23 H 21 H 23 H 1 + H 22
J = ( 1 + H 11 ) − H 12 + H 13 21
H 32 1 + H 33 H 31 1 + H 33 H 31 H 32
= ( 1 + H 11 )( 1 + H 22 + H 33 + O( H )) − H 12O( H ) + H 13O( H )
2 2 2
= 1 + H 11 + H 22 + H 33 + O( H )
2
∂u ∂u ∂u3
Or H 11 = ε 11 = 1 ; H 22 = ε 22 = 2 ; H 33 = ε 33 =
∂x1 ∂x2 ∂x3
D'où :
θ v = J − 1 = tr( ε ) = div( u )
39
3.7. Déviateur des déformations
3.7.1. Définition :
On appelle déviateur des déformations le tenseur symétrique du 2nd ordre défini par :
θv
e=ε− δ
3
On a alors :
θv
ε= δ+e
3
⎡θ v ⎤
⎢3 0 0⎥
θv ⎢ θv ⎥
δ=⎢0 0 ⎥ est un tenseur isotrope qui ne dépend pas du repère orthonormé direct
3 ⎢ 3 ⎥
⎢ 0 0 θv ⎥
⎢⎣ 3 ⎥⎦
de référence. Alors toutes les directions de l'espace sont des directions principales de ce
tenseur.
Les dilatations ε nn
*
dans chacune des directions de l'espace sont égales entre elles et valent :
r θv r θv r r θv r 2 θv
ε nn
*
= n.δ .n = n .δ .n = n =
3 3 3 3
r
où n est un vecteur unitaire dans une direction quelconque mais fixée.
La transformée d'une sphère matérielle élémentaire est donc une sphère (d'où partie
sphérique).
40
θv
A la partie isotrope de ε (c'est-à-dire au tenseur δ ) est associé un changement de volume
3
θv
sans changement de forme : tr( δ ) = tr( ε ) = θ v .
3
A la partie déviatorique de ε (c'est-à-dire au tenseur e) est associé un changement de forme
sans changement de volume : tr(e) = 0.
3.8.1. Définition
⎧u1 = u1 ( x1 , x2 ,t )
⎪
u ⎨u2 = u2 ( x1 , x2 ,t )
⎪u = 0
⎩ 3
r r r
Soit R = (O, e1 ,e2 ,e3 ) ce repère. La transformation étant supposée infinitésimale, le tenseur
des petites déformations au point Pt au temps t s'écrira relativement à ce repère comme suit :
⎡ε 11 ε 12 0⎤
ε = ⎢⎢ε 12 ε 22 0 ⎥⎥ = tenseur des déformations planes.
⎢⎣ 0 0 0 ⎥⎦
Remarque
r
La déformation se passe dans les plans de vecteur normal e3 .
41
Compte tenu de la forme de ε au point Pt, on peut dire que les déformations au point Pt se
r r
passent dans le plan (Pt, e1 ,e2 ).
Soient :
r
n : un vecteur unitaire de ce plan quelconque mais fixé.
r r
t : le vecteur unitaire directement orthogonal à n .
r
εnn : la dilatation au point Pt dans la direction n . r
r
εnt : la demi distorsion au point Pt entre les directions n et t .
L'idée est de caractériser l'état de déformation plane au point Pt au temps t par le vecteur :
r r
Pt M n = ε nn n + ε nt t
Remarque
r
L'état de déformation autour de Pt sera entièrement caractérisé lorsque le vecteur n décrit
r r r
l'ensemble des directions du plan de déformation ( e1 ,e2 ), c'est-à-dire que le vecteur n tourne
r r
de 2π autour de Pt dans ( e1 ,e2 ).
r
La question posée est la suivante : quand n tourne de 2π autour de Pt dans le plan de
déformations, que fait le point Mn?
rr
Les positions du point Mn peuvent être exprimées dans le repère tournant (Pt, n ,t ) où Mn a
pour coordonnées (εnn, εnt).
r r
Dans le repère des directions principales de déformation (Pt, i1 ,i2 ) on a :
⎡ε 0⎤
ε=⎢ I
⎣0 ε II ⎥⎦
r r
Soit α l'angle que fait n avec i1 .
r r
t i2
r
n
α
r
i1
r r r ⎛ cosα ⎞ r ⎛ - sinα ⎞
Dans (Pt, i1 ,i2 ) on a : n ⎜⎜ ⎟⎟ et t ⎜⎜ ⎟⎟ . D'où :
⎝ sinα ⎠ ⎝ cosα ⎠
r r
⎧ε nn = n .ε.n = ε I cos 2α + ε II sin 2α
⎨ r r
⎩ε nt = n .ε .t = −ε I cosα sinα + ε II cosα sinα
42
εnn et εnt sont des grandeurs scalaires indépendantes du repère dans lequel on les exprime.
⎧ r r ε I + ε II ε I − ε II
⎪⎪ε nn = n .ε .n = 2
+
2
cos( −2α )
⎨
⎪ε = nr .ε .tr = ε I − ε II sin( − 2α)
⎩⎪
nt
2
r
Lorsque n décrit l'ensemble des directions du plan de déformation autour de Pt, soit lorsque
r rr
n tourne de 2π, on voit que relativement au repère tournant (Pt, n ,t ), Mn décrit un cercle de
ε + ε II ε − ε II
centre Ω ( I ,0 ) et de rayon R = I appelé cercle de Mohr.
2 2
εnt
r r r
t t i2 r
n
εII Ω εI εnn αr
r Pt
Pt n -2α i1
Mn
Remarque
r r r r
Si α = 0, n = i1 , t = i2 , εnn = εI et εnt = 0 : pas de distorsion pour les directions principales.
π ε I + ε II ε I − ε II
Si α = , εnn = et εnt = : distorsion maximale.
4 2 2
π r r r r
Si α = , n = i2 , t = −i1 , εnn = εII et εnt = 0 : pas de distorsion pour les directions principales.
2
43
CHAPITRE 4 : LES CONTRAINTES
Maintenant : En mécanique des milieux continus, pour les milieux déformables, nous
considérons :
grandeurs physiques qui leurs étaient attachées étaient représentées par des
Remarques
On appelle actions mécaniques toutes actions qui se caractérisent par des forces ou des
couples, ou bien par des densité linéiques, surfaciques, volumiques ou massiques de force, par
44
opposition aux actions non mécaniques liées à l'existence de flux (chaleur par exemple) ou de
source (réaction chimique par exemple).
On distingue parmi les actions mécaniques : les actions du milieu extérieur et les actions
intérieures.
Exemple
r
q e2
r
(S2) F
12r
D n
C A
A
r θ
B B
θ e2 (S1)
r r
e2 e1
r r x1
e3 e1
x3
r r
On considère une poutre (S) soumise à un essai de traction. q e2 et -q e2 sont deux forces
surfaciques extérieures agissant sur les bases de l'éprouvette (S).
Séparons (S) en deux parties (S1) et (S2) par un plan virtuel (ABCD). Si (S) est en équilibre,
alors (S1) et (S2) le sont aussi.
r
Les forces agissantes sur (S1) sont -q e2 et une autre force exercée par (S2) dont la résultante
r
est F12 .
r
F12 est une force extérieure pour (S1) et c'est une force intérieures pour (S).
Ces action sont de deux types : les actions de contact et les actions à distances.
Elles s'exercent sur la surface extérieure du milieu sous la forme d'une densité surfacique de
r
force q . Sur un élément de surface dS s'exerce une force élémentaire :
r r
df = q dS
Exemple
45
1.1.2. Les actions à distance
Elles se caractérisent sur chaque particule (dm, dv) par une action proportionnelle à la masse
de la particule considérée. Sur une particule s'exerce une force élémentaire :
r r r
df ' = F dm = F ρ dv
Exemple
r r
- Force de pesanteur : F = g .
- Forces électromagnétiques.
∆S
r
n
(1) (2)
r P r
x ∆F
r S12
e2
r r
e3 e1
r
Considérons une facette élémentaire ∆S de l'interface fictive S12, de normale unitaire n . Soit
r r
∆F la force qu'exerce sur cette facette par les particules situées du côté de n (c'est-à-dire du
côté (2)) et au contact de cette facette. On défini le vecteur contrainte au point P et
r
correspondant au à la direction n et à l'instant t par :
r r r
r r ∆F dF ( n , P ,t )
σ( n , P ,t ) = lim =
∆S →0 ∆S dS
r r r
Si l'espace physique est rapporté à un repère orthonormé R = (O, e1 ,e2 ,e3 ) direct, P peut être
r
remplacé par le vecteur position x .
r r
Le vecteur contrainte σ ou σ n est une fonction de la position, du temps, de l'orientation
r r
de la facette élémentaire donnée par le vecteur unitaire n , et du sens de n .
Remarque :
46
r r r r r r
(i) L'action de (1) sur dS est dF ( n , x ,t ) et l'action of (2) sur dS est dF ( − n , x ,t ) .
L'équilibre de dS implique que :
r r r r r r r
dF ( n , x ,t ) + dF ( − n , x ,t ) = 0
r r r r
Donc σ( −n , P ,t ) = −σ( n , P ,t )
r
(ii) Le vecteur contrainte peut être σn
décomposé en une composante normale et une r
composante tangentielle à la facette : σ nt .t
r r
r t σ nn .n
r r r
σ n = σ nn .n + σ nt .t n
(iii) En un point matériel P, il passe une infinité de surface élémentaire dSn, donc il
existe une infinité de vecteur contrainte. Pour décrire l'état de contrainte en un
point, la notion de vecteur contrainte est insuffisante. Il faut introduire le
tenseur des contraintes.
1.3.1. Définition
Définition :
47
r r r r r r r r r r r r
σ er1 = σ( e1 , x ,t ) ; σ er2 = σ( e2 , x ,t ) ; σ er3 = σ( e3 , x ,t ) .
r r r r
Notons σij les composantes du vecteur contrainte σ er j dans la base ( e1 , e2 , e3 ).
r r
σ er j = σ ij ei
r r r r
( σ er j = σ 1 j e1 + σ 2 j e2 + σ 3 j e3 )
Les neufs composantes de ces trios vecteurs contraintes sont les composantes du tenseur
r r
du second ordre nommé tenseur des contraintes de Cauchy σ( x ,t ) :
⎡σ 11 σ 12 σ 13 ⎤
σ( x ,t ) = ⎢⎢σ 21 σ 23 ⎥⎥
r r
σ 22
⎢⎣σ 31 σ 32 σ 33 ⎥⎦
r r r
σ er1 σ er2 σ er3
Composantes de
Composantes de
Composantes de
Les composantes perpendiculaires aux facettes, (σ11, σ22, σ33), sont les contraintes
normales. Les composantes contenues dans les facettes, (σ12, σ13, σ21, σ23, σ31, σ32) sont les
contraintes tangentielles.
48
r r r r r
Le vecteur contraintes agissant sur (BPC) est σ −er2 = −σ er2 = −σ 12 e1 − σ 22 e2 − σ 32 e3 .
r r r r r
Le vecteur contraintes agissant sur (APC) est σ −er3 = −σ er3 = −σ 13 e1 − σ 23 e2 − σ 33 e3 .
SABC = dΣ
rr
SAPB = dΣ n .e1 = dΣ n1.
rr
SBPC = dΣ n .e2 = dΣ n2.
rr
SAPC = dΣ n .e3 = dΣ n3.
σ ni = σ ij n j
or
r r
σn = σ n
49
∑ m/ x 1
= I / x1 θ'1'
dx1 dx
∑ m/ x 1
= 2σ 32 dx1 dx3
2
− 2σ 23 dx1 dx 2 3 = ( σ 32 − σ 23 ) dx1 dx 2 dx 3
2
dx1 dx2 dx3
I / x1 = ∫ ρ( x 22 + x32 ) dV = ∫2
dx
2
dx ∫2
dx ∫ ρ( x 22 + x32 ) dV
V − 1 − 2 − 3
2 2 2
ρ
= [( dx2 )2 + ( dx3 )2 ] dx1 dx2 dx3
12
Donc
ρ
σ 32 − σ 23 = [( dx2 )2 + ( dx3 )2 ] θ1''
12
Lorsque le volume élémentaire tend vers le point P, dx2 et dx3 tendent vers 0 et donc
σ32 = σ23.
En considérant les rotations par rapport à x2 et x3, on montre queσ31 = σ13 et σ12 = σ22.
σ ij = σ ji
or
tσ =σ
r r r r r r r r r r rr r r r r r
σ n . n' = n'.( σ. n ) = t n'.σ. n = t n'.t σ. n = t ( tn'.t σ. n )= t n .σ. n' = n .( σ. n' ) = σ n' . n
50
On peut écrire que : r r
n' σ n'
r r r r r r r
σ n . n' = σ n' . n ∀ n et ∀ n' . σ n' t' t '
r
σ nt t r
r r σn
τ 2 = σ n' t' t '.n
r r r rr
⎧σ n = σ nn .n + σ nt .t τ1 = σ nt t .n'
r
ou ⎨ r r r n
⎩σ n' = σ n' n' .n' + σ n' t' .t '
r r
Si n ⊥ n' alors
rr r r r r r
σ nt t .n' = σ n' t' t '.n ∀ n et ∀ n' ⊥ n
r r
σ n' n'
Le théorème de Cauchy énonce que sur r
σ n' t' t '
deux facettes quelconques orthogonale, les r r
composantes des contraintes tangentielles τ 2 = σ n' t' t '.n
r
normales à l'arête commune aux deux facettes n
sont égales en module ( τ 1 = τ 2 ) et rr
τ1 = σ nt t .n'
r
σ nt t r
simultanément convergent ou s'écartent de σn
l'arête.
Pour un point P où les composantes du tenseur des contraintes de Cauchy sont σij, on
r r
associe pour chaque direction n le vecteur contrainte σ n :
r r
σn = σ n .
r r
Les directions pour lesquelles σ n et n sont colinéaire sont appelée direction principale
de contraintes. Pour une direction principale de contrainte :
r r
σn = λ n
σ ij n j = λ δ ij n j
r r
( σ ij − λ δ ij )n j = 0 ou ( σ − λδ ).n = 0
r r
Les solutions de cette équations autre que la solution trivial n = 0 , s'obtiennent en
annulant le déterminant σ − λ δ . Soit :
51
σ 11 − λ σ 12 σ 13
det( σ − λI ) = 0 or σ 12 σ 22 − λ σ 23 = 0
σ 13 σ 23 σ 33 − λ
Le développement de cette expression donne le polynôme de degré 3 en λ:
λ3 − I 1* λ2 + I *2 λ − I 3* = 0
où :
I 1* = tr(σ ) = σ ii = σ I + σ II + σ III
1
I *2 = ( σ ii σ jj − σ ij σ ij ) = σ I σ II + σ II σ III + σ III σ I
2
I 3* = det( σ ) = σ I σ II σ III
I 1* , I 2* et I 3* sont des invariants de contraintes. σI, σII et σIII , qui sont les racines du
polynôme, sont les contraintes principales.
r r
⎧( σ − σ I I ). j1 = 0
⎪⎪ r r
⎨σ − σ II I ). j 2 = 0
⎪ r r
⎪⎩σ − σ III I ). j3 = 0
Comme le tenseur des contraintes est réel et symétrique, les contraintes principales sont
des valeurs réelles. Dans le repère des directions principales de contraintes, la matrice
représentative du tenseur des contraintes est diagonale :
⎡σ I 0 0 ⎤
σ( ℜ D ) = ⎢⎢ 0 σ II 0 ⎥⎥
⎢⎣ 0 0 σ III ⎥⎦
r r r
ℜD = ( j1 , j 2 , j 3 )
1
Soit σm la contrainte moyenne: σ m = tr( σ )
3
Le tenseur des contraintes peut se décomposer en une somme de deux tenseurs, un
représente la partie sphérique ou isotrope de l'état des contraintes dans lequel toute contrainte
52
normale est égale à σm et toute contrainte tangentielle est égal à zéro, et l'autre est appelé
partie déviatorique ou déviateur du tenseur des contraintes noté s:
Les directions principales du déviateur des contraintes sont les mêmes que celles du
tenseur des contraintes :
⎡σ I 0 0 ⎤ ⎡σ I − σ m 0 0 ⎤
σ( ℜD ) = ⎢⎢ 0 σ II 0 ⎥⎥ s( ℜ D ) = ⎢⎢ 0 σ II − σ m 0 ⎥
⎥
⎢⎣ 0 0 σ III ⎥⎦ ⎢⎣ 0 0 σ III − σ m ⎥⎦
Dans § 2.2, nous avons introduits trois invariants des contraintes I 1* , I 2* et I 3* . Nous
introduisons ici trois autres invariants des contraintes qui sont plus utile pour décrire les lois
de comportement et plus particulièrement les critères de limite élastique.
Ces invariants peuvent être représentés géométriquement dans l'espace des contraintes
principales:
53
OH = 3 I 1
HM = J 2
6 J3
cos( 3Φ ) =
J 23 / 2
Un état de contrainte en un point est dit plane si l'on trouve une facette sur laquelle ne
s'exerce aucune contrainte, alors cette facette est nécessairement principale (pas de contraintes
tangentielles. En prenant la normale à cette facette pour axe P x3, le tenseur σ s'écrira :
⎡σ 11 σ 12 0⎤
σ = ⎢⎢σ 12 σ 22 0 ⎥⎥
⎢⎣ 0 0 0 ⎥⎦
r r
Soit j1 et j2 les directions principales des contraintes du plan des contraintes, et
σI et σII les contraintes principales associées respectivement. On peut faire le choix suivant :
r r
σI ≥ σII et j2 directement orthogonal à j1
r
Soit n un vecteur unitaire. Nous cherchons une représentation géométrique de
r r
l'évolution du vecteur de contrainte σ n lorsque n décrit toutes les directions du plan des
contraintes. Pour cela, on cherche le lieu géométrique du point M tel que :
r r r
PM = σ n = σ nn .n + σ nt .t
r r
où t est le vecteur directement orthogonal à n .
r
Soit θ l'angle que fait n avec la première direction principale de contraintesbetween the
r∧ r
first principal direction and : θ = ( j1 , n ) .
r
j2
r
n
θ
P r
j1
r r
Nous avons alors dans le repère orthonormé direct (P, j1 , j2 ) :
54
r⎛ cos( θ ) ⎞ r ⎛ − sin( θ ) ⎞ ⎡σ 0 ⎤
n ⎜⎜ ⎟⎟ and t ⎜⎜ ⎟⎟ et σ = ⎢ I
σ II ⎥⎦
.
⎝ sin( θ ) ⎠ ⎝ cos( θ ) ⎠ ⎣0
Alors :
r r r r
⎧σ nn = σ n .n = n.(σ .n ) = σ I cos 2 (θ ) + σ II sin 2 (θ )
⎨ r r r r
⎩σ nt = σ n .t = t .(σ .n ) = −σ I cos(θ ) sin(θ ) + σ II sin(θ ) cos(θ )
⎧ σ I + σ II σ I − σ II
⎪⎪σ nn = 2
+
2
cos( −2θ )
ou encore ⎨
⎪σ = σ I − σ II sin( −2θ )
⎪⎩ nt 2
r
Lorsque n décrit toutes les directions du plan, le point M ( σ nn , σ nt ) décrit dans le
r r σ + σ II
repère tournant (P, n , t ) un cercle appelé cercle de Mohr C de centre Ω( I ,0), et
2
σ − σ II
rayon I .
2
σnt
r
j2
C
r
n
r
σn
θ
σII Ω σI σnn r
P -2θ j1
r M
σn
r
Lorsque n tourne d'un angle θ dans le plan physique, le point M tourne d'un angle -2θ
sur le cercle de Mohr.
4. Equations d'équilibre
55
r r
∫ Sσ dS + ∫V ρ b dV = 0
∫S σ ij n j dS + ∫V ρbi dV = 0 , i ∈ {1,2,3}
∂σ ij
∫V (
∂x j
+ ρbi )dV = 0 , i ∈ {1,2,3}
56
TD1 : Eléments de calcul tensoriel
Exercice 1
Donner la signification des symboles des tenseurs cartésiens suivant :
a- δii
b- δijδij
d- δij δjk
e- δij Ajk
Exercice 3
Montrer que :
a- XijkXkij = 6
b- Xijk ai ak = 0
Exercice 4
Déterminer les composantes f2 du tenseur d'ordre 1 sur ℝ3 dont l'expression est donnée par :
a- fi = Xijk Tjk
b- fi = Cij bj – Cji bj
Exercice 5
Développer puis simplifier où c'est possible l'expression Dij xi xj pour:
a- Dij = Dji
b- Dij = -Dji
Exercice 6
Montrer que le tenseur Bik = Xijk aj est antisymétrique.
57
TD2 : Cinématique des Milieux Continues
Exercice 1
Déterminer pour chacune des transformations linéaires planes décrites par la figure 1 :
X2 X2 X2
a a a
a L
H H
a
X1 X1
L L L
(a) (b) (c)
X2 X2
a
a
H L
a a
X1 X1
L L
(d) (e)
58
Exercice 2
Un disque rigide roule sans glisser selon l'axe (Ox1) comme l'indique la figure 2.
x2
ω ω
r r
R θ φ
C0 Ct
r
e2
x1
r
O e1 Ot
59
TD3 : Déformations
Problème 1
r r r
On donne, dans le plan physique ℝ3 rapporté au repère orthonormé direct R = (O, e1 , e 2 , e3 ) , la
transformation linéaire suivante
⎧ αt 3
⎪ x1 = (1 − )X1 − α t X2
⎪ 2 2
⎪ 3 αt
⎨ x2 = α t X 1 + (1 − ) X 2
⎪ 2 2
⎪ x3 = (1 + α t ) X 3
⎪
⎩
où t désigne la variable temps, α >0 une constante donnée et où X1, X2 et X3 désignent les
coordonnées de la particule P à l'instant de référence t=0. Enfin l'on pourra, dans tout le
problème et afin d'alléger l'écriture, poser τ = α t.
1- Déterminer la nature des trajectoires des particules ainsi que la vitesse de celles-ci
exprimée en variables de Lagrange.
2- On s'intéresse aux courbes matérielles constituées, à l'instant t=0, par les droites du
plan X3 =d (où d est une constante) passant par l'origine de ce plan. Que deviennent-
elles à l'instant t ?
3- Reprendre la question 2- en considérant les courbes matérielles constituées, à l'instant
t=0, par les cercles du plan X3 =d centrés sur l'origine de ce plan.
4- Donner la transformation linéaire tangente F puis en déduire l'expression des tenseurs
de Cauchy à droite C et de Green-Lagrange L. En déduire alors les directions
principales de déformation.
5- Donner l'expression de la masse volumique ρ à l'instant t en supposant celle-ci
uniforme et égale à ρ0 à l'instant de référence t=0.
r r r
6- Soit N = cos θ e1 + sin θ e 2 où θ est une constante donnée, et soit εNN la dilatation
r
linéique dans la direction N .
1
a- Donner l'expression de εNN et montrer qu'elle admet un minimum pour t =
2α
que l'on déterminera.
b- Déterminer lar valeur de t pour laquelle il y'a conservation de la longueur dans
la direction N .
c- Représenter sommairement les variations de εNN au cours du temps. r
d- Indiquer pour quelles valeurs de t la dilatation dans la direction N correspond
à un raccourcissement et pour quelles valeurs elle correspond à un
allongement.
60
Problème 2
Une éprouvette prismatique, d'axe OX1, de longueur L et de section carrée de côté 2a, est
soumise à la transformation infinitésimale suivante:
⎧ α β
⎪ x1 = X 1 − X 1 − X1X 2
a a2
⎪
⎪ α
a
β
2a
(
⎨ x2 = X 2 + ν X 2 + 2 X 1 + ν X 2 − ν X 3
2 2 2
) (1)
⎪
⎪ α β
⎪ x3 = X 3 + a ν X 3 + a 2 ν X 3 X 2
⎩
où α et β et ν sont des constantes positives.
X2
X2
X3 O X1
2a
2a X3 L
Figure 1
2/ Déterminer le tenseur de déformation linéarisé ε en tout point. Quelles sont les directions
principales de déformations?
Problème 3
En un point P d'une plaque soumise à un état de déformation plane, on colle une rosette à trois
jauges qui mesurent les dilatations dans trois directions PA, PB et PC contenue dans le plan
des déformations (voir figure1). Les mesures obtenues sont respectivement εA=200 µdef,
εB=100 µdef, εC=150 µdef. (On rappelle que 1µdef=10-6m/m).
61
C π
4 B
εC
π
εB 4
r
e2
P r εA
e1 A
62
TD4 : Contraintes
Exercice
2- Une plaque fissurée sera soumise à l'état de contrainte précédent. Indiquer comment il
faut orienter la fissure afin de minimiser son effet..
Problème 1
r
Dans un solide, de masse volumique ρ, soumis à une distribution de force volumique b , le
tenseur des contraintes de Cauchy exprimé relativement au système de coordonnées cartésien
(x1, x2, x3) a pour expression :
⎛ x12 x 2 ( a 2 − x 22 )x1 0 ⎞
⎜ ⎟
σ = ⎜ ( a 2 − x 22 )x1 0 ⎟
1 3
x − a 2 x2
⎜ 3 2 ⎟
⎜
⎝ 0 0 2ax3 ⎟⎠
2
63
Problème 2
r
En chaque point d'un cylindre de révolution d'axe (O, e3 ), de rayon a, limité par les plans
x3 = 0, x3 = h, avec h>0, le tenseur des contraintes est de la forme:
⎛ 0 0 σ 13 ⎞ ⎧σ 13 = − p (7 x1 2 + x 2 2 − m1 a 2 )
⎜ ⎟ ⎪
σ=⎜ 0 σ 23 ⎟ avec ⎨σ 23 = −6 px1 x 2
⎜σ ⎟ ⎪σ = −m p (h − x ) x
⎝ 13 σ 23 σ 33 ⎠ ⎩ 33 2 3 1
1- Déterminer m1 et m2 sachant que le cylindre est en équilibre statique, que l'on néglige
les forces de volume et que la surface latérale n'est soumise à aucune force.
2- On considère la base x3 = h. Ecrire en chaque point (x1, x2, h) de cette base les
composantes des efforts surfaciques appliquées. Déterminer la résultante de ces efforts
r
ainsi leur moment résultant par rapport à l'axe (O, e3 ).
3- Déterminer la résultante des efforts appliqués à la base x3 = 0 ainsi leur moment
r
résultant par rapport à l'axe (O, e3 ).
Problème 3
Une poutre en potence est soumise à un chargement vertical P comme l'illustre la figure (a) et
l'on admettra qu'en tout point des sections droites suffisamment éloignées des singularités
géométriques (pointa A et B) ainsi que du lieu d'application du chargement (point C) ce
chargement induit un état de contrainte plane par rapport au plan de la figure.
⎡σ xx σ xy ⎤
σ =⎢ avec σxx = α(x)+β(x) y
⎣σ xy 0 ⎥⎦
où α et β sont deux fonctions de la variable x à déterminer. Enfin l'on désignera par b la
largeur des sections droites rectangulaire de la poutre (i.e. leur dimension dans la direction
orthogonale au plan de contrainte), par S=bh leur aire et par I=bh3/12 leur moment d'inertie
par rapport au plan contenant l'axe des x et perpendiculaire à celui des y.
64
P P y P
l x
C M x
B B
h
h
l
M
A
y A
65
Références
66