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C
Pivot Pivot
B M
Pivot Pivot
E V
Hélicoïdale
NOTES DE COURS :
I. Introduction
II. Fonction principale d'une liaison encastrement (ou fixe)
III. Fonctions techniques d'une liaison complète
IV. Familles de solutions technologiques
I. Introduction
II. Fonctions principales d’un guidage en translation
III. Modèle d’étude de la liaison glissière
Guidages « isostatiques »
Guidages « hyperstatiques »
IV. Fonction guidage : précision du guidage
V. Phénomène d’arc-boutement
Condition de non arc-boutement pour un jeu donné
Systèmes de rattrapage de jeu
VI. Fonction Transmettre et supporter les efforts
VII. Familles des solutions technologiques
Guidages par contact direct
9 Guidages par arbre ou moyeu coulissant
9 Guidage par liaisons multiples
9 Guidages de type prismatique
Guidages par interposition d’éléments antifriction
9 Principe
9 Types d’éléments antifrictions
Guidages par interposition d’éléments roulants
9 Eléments roulants non recyclés
9 Eléments roulants recyclés
Guidages sans contact
VIII. Critères de choix d’une solution technologique
IX. Caractéristiques de chaque famille de solutions
X. Domaines d’utilisation industriels
I. Introduction
II. Fonctions principales d’un guidage en rotation
III. Modèle d’étude de la liaison pivot
IV. Familles de solutions constructives
Guidages par contact direct
Guidages par interposition d’éléments antifriction
9 Coussinets nécessitant une lubrification continue
9 Coussinets sans graissage
9 Coussinets autolubrifiants
9 Coussinets composites
Guidage par interposition d'éléments roulants
9 Composition d’un roulement
9 Classification des roulements
9 Désignation normalisée
9 Critères de choix
9 Montage des roulements
9 Arrêt des bagues
9 Règles de montage
9 Exemples de montages
9 Les butées
Guidage sans contact
9 Principe
9 Guidage hydrodynamique
9 Guidage hydrostatique
Pour comprendre et améliorer un mécanisme réel, il faut auparavant le modéliser afin de simplifier le
comportement réel et de pouvoir lui appliquer des lois mathématiques ou mécaniques. De ce fait, tout
bon mécanicien doit posséder une boîte à outils aux conditions d'utilisations particulières.
Dans notre cas ces outils sont par exemple :
• La cinématique
• La statique
• La dynamique
• La résistance des matériaux
• La mécanique des milieux continus
• …..
Le domaine de validité de ces outils implique la mise en place d'hypothèses simplificatrices. Celles-ci
vont aboutir à la création d'une image de l'objet réel sur laquelle nos outils seront utilisables : c'est la
phase de modélisation.
Selon les hypothèses, le modèle sera plus ou moins proche de la réalité, il conviendra donc lors de
chaque étude de vérifier la validité de ces hypothèses par rapport à l'objet réel.
L’intérêt final de cette démarche consiste à comprendre le fonctionnement réel, d’en voir les limites et
de proposer éventuellement des améliorations du modèle pour affiner la connaissance du réel.
A partir du modèle amélioré, il est possible de modifier le mécanisme réel afin de le rendre plus
performant. Ce retour au réel suppose la maîtrise des connaissances technologiques.
Cette étude se limite aux systèmes mécaniques, c'est-à-dire à un ensemble de pièces reliées entre elles
par des liaisons.
Exemple de modèles :
Dans le cadre de le conception d’un mécanisme en phase d’avant projet, on utilisera principalement le
modèle de la mécanique générale.
D’une manière générale, un solide possède 6 mouvements élémentaires possibles dans l'espace
r r r
rapporté à un repère ( A, x , y, z ) .
3 translations : Tx, Ty, Tz,
3 rotations : Rx, Ry, Rz.
On appelle liaison une relation mécanique entre deux pièces, obtenue par le CONTACT de deux
surfaces de liaison, et qui interdit certains déplacements (translations et/ou rotations).
On distinguera :
- Les liaisons de guidage pour lesquelles les déplacements autorisés sont indépendants
les uns des autres.
- Les liaisons de transformation de mouvement dans lesquelles certains déplacements
sont liés entre eux.
Une liaison parfaite est un modèle théorique de liaison servant à l’étude des mécanismes, liaison pour
laquelle on fait l’hypothèse de :
Une liaison réelle est réalisée à partir de surfaces de liaison de géométrie imparfaite, séparé par des
jeux et obtenues à l’aide des matériaux possédant une certaine élasticité et glissant l’un sur l’autre avec
un coefficient de frottement non nul.
6- Liaisons élémentaires :
Une liaison élémentaire entre deux solides S1 et S2 est obtenue à partir du contact d'une surface
géométrique élémentaire liée à S1 sur une surface géométrique élémentaire liée à S2. Les surfaces
géométriques élémentaires obtenues à partir des principaux procédés d'usinage sont le plan, le
cylindre et la sphère.
Contact plan/sphère
ponctuelle,
Contact plan/cylindre
linéaire rectiligne,
Contact plan/plan
appui plan,
Contact cylindre/sphère
linéaire annulaire,
Contact cylindre/cylindre
pivot glissant,
Contact sphère/sphère
rotule ou sphérique.
Les degrés de liberté d'une liaison entre deux solides S1 et S2 correspondent aux mouvements relatifs
indépendants (translations et/ou rotations) autorisés au sein de cette liaison. On appelle mobilité (ou
indice de mobilité) d’une liaison le nombre de degrés de liberté de cette liaison.
Les degrés de liaison correspondent au nombre de déplacements élémentaires interdits. On notera que
pour une liaison, la somme des degrés de liberté et des degrés de liaison est égale à 6.
r r r
6 mouvements élémentaires possibles d'un solide dans l'espace rapporté à un repère ( A, x , y, z ) .
3 translations : Tx, Ty, Tz,
3 rotations : Rx, Ry, Rz.
Si on note m le degré de liberté d'une liaison, son degré de liaison vaut 6 – m.
¾ La nature du contact :
- Surfacique (appui plan, pivot glissant, rotule) ;
- Linéaire (rectiligne ou annulaire) ;
- Ponctuel.
¾ La nature de la liaison :
- Liaison bilatérale : les déplacement interdits le sont dans les deux sens ;
- Liaison unilatérale : un déplacement est interdit dans un sens, mais ne l’est pas dans
l’autre. Pour que la liaison soit conservée, il faut que les efforts soient toujours
appliqués dans le même sens.
¾ Son indice de mobilité ;
¾ La nature et le nombre de déplacements (translations ou rotations) permis. (Exemple :
liaison de guidage unilatérale à trois degrés de liberté : une rotation et deux translations)
Ces renseignements sont encore insuffisants pour définir complètement le type de liaison ; dans
l’exemple précèdent, on ne sait pas si l’axe de rotation est confondu ou non avec l’un des axes de
translation. La seule définition compète d’une liaison ne peut se faire qu’à partir de ses torseurs
caractéristiques.
Un torseur est composé de deux vecteurs définis dans un espace à trois dimensions :
- Le premier vecteur est un vecteur libre (indépendant du point considéré) ;
- Le deuxième vecteur est un vecteur glissant (qui dépend donc du point caractéristique où le
torseur est écrit).
On utilise fréquemment en mécanique :
Le torseur statique caractérise les efforts transmissibles par la liaison (torseur d’inter-effort). Le
r r
vecteur libre pour le torseur statique est le vecteur résultante noté : R ou F , le vecteur glissant
r
correspond au vecteur moment en un point A noté : M A .
r r r
Dans le repère R ( A, x , y, z ) associé à la liaison, on écrira les composantes de ce torseur :
X L
{τ S ,2 /1 } = Y M
Z N A, R
r
Exemple : Pour une liaison pivot de centre A et d’axe (O, x ) , on écrira les composantes de ce torseur :
X 0
{τ S ,2 /1 } = Y M
Z N A, R
Les composantes non nulles du torseur sont appelées inconnues statiques de liaison. Leur nombre Ns
est inférieur ou égal à six. Dans le cas de la liaison pivot Ns=5.
Le torseur cinématique est utilisé pour caractériser la vitesse relative de deux pièces en contact par une
r
liaison. Son vecteur libre est le vecteur rotation noté Ω , le vecteur glissant est le vecteur translation
r
d’un point A noté : V A .
r r r
Dans le repère R ( A, x , y, z ) associé à la liaison, on écrira les composantes de ce torseur :
ω x Vx
{τ C ,2 /1 } = ω y Vy
ω Vz A, R
z
r
Exemple : Pour une liaison pivot de centre A et d’axe (O, x ) , on écrira les composantes de ce torseur :
ω x 0
{τ C ,2 /1 } = 0 0
0 0 A, R
Les composantes non nulles du torseur cinématique sont appelées degrés de liberté de la liaison. Leur
nombre Nc est inférieur ou égal à six. Dans le cas de la liaison pivot Nc=1.
Remarques :
- Dans le cas de la liaison parfaite, la somme des degrés de liberté augmenté du nombre des inconnues
statiques est égale à six. Pour la liaison pivot par exemple : Ns=5 et Nc=1, on vérifie donc la relation :
Ns + Nc = 6.
- Les liaisons parfaites sont définies par la norme NF-EN 23952. Chaque liaison est associée à un
repère local qui permet de définir son schéma cinématique, ses caractéristiques ainsi que le torseur
statique ou cinématique correspondant. (voir tableau en annexe)
0 1 0 1 1
Exemples : S (V AB ) = 1 ; S (τ C , 2 / 1 ) = 0 1 ; s (τ S , 2 / 1 ) = 1 0 .
1 0 1 1 0
A, R A, R
La signature du torseur cinématique d’une liaison permet de caractériser les degrés de liberté de la
liaison.
La signature du torseur statique d’une liaison permet de caractériser les efforts transmissibles par la
liaison.
Ces opérations correspondent à celles définies sur les torseurs en y appliquant les règles de l’algèbre
booléenne.
La somme de deux signatures de torseurs écrits au même point est une signature de torseur répondant
composante par composante à la logique :
1⊕1=1 1 0 0 0
1⊕0=1 Exemple : 0 1 ⊕ 1 1 =
0⊕0=0 0 1 A 0 0 A
L’intersection de deux signatures de torseurs écrits au même point est une signature de torseur
répondant composante par composante à la logique :
1∩1=1 1 0 0 0
1∩0=0 Exemple : 0 1 ∩ 1 1 =
0∩0=0 0 1 A 0 0 A
La multiplication par un scalaire non nul ne modifie pas la signature d’un vecteur ou d’un torseur.
Lx Gx dx
Soit les signatures d’un torseur écrit en A : Ly Gy , , et d’un vecteur AB : dy
Lz Gz A dz
Gx Lx dx
G’ = Gy ⊕ Ly ∧ dy
Gz Lz dz
Une liaison composée est obtenue par association cohérente en série ou/et en parallèle de plusieurs
liaisons élémentaires centrées.
On désigne par liaisons centrées des liaisons dont les torseurs caractéristiques (donc leurs signatures)
peuvent être écrits au même point.
Exemple :
Déterminer les signatures des torseurs cinématique et statique équivalent à une liaison appui plan d’axe
r r
z associée en série avec une liaison pivot glissant d’axe y . En déduire la liaison équivalente et son
indice de mobilité.
L1 L12
Graphe caractéristique : 1 2 ≡ 1
2
L2
Théorème : la signature du torseur cinématique de la liaison équivalente à n liaisons centrées
associées en parallèle, est égale à l’intersection des signatures des torseurs cinématiques de ces n
liaisons.
Corollaire : la signature du torseur statique de la liaison équivalente à n liaisons centrées associées
en parallèle, est égale à la somme des signatures des torseurs statiques de ces n liaisons.
Exemple :
Déterminer les signatures des torseurs cinématique et statique équivalent à une liaison appui plan d’axe
r r
z associée en parallèle avec une liaison pivot glissant d’axe y . En déduire la liaison équivalente et
son indice de mobilité.
On peut obtenir des liaisons possédant « peu » de degrés de liberté en faisant une association en
parallèle des liaisons élémentaires.
Méthode :
1/ Déterminer la liste des liaisons élémentaires permettant tous les degrés de liberté de la liaison
recherchée ;
2/ Choisir à priori l’une de ces liaisons ;
3/ Recenser les degrés de libertés superflus de cette liaison ;
4/ Rechercher parmi les liaisons simples déterminées en 1/, celles qui interdisent les mobilités
trouvées en 3/ ;
5/ Recommencer en 4/, puis en 2/ en choisissant une autre liaison jusqu’à épuisement des possibilités.
On peut obtenir des liaisons possédant « beaucoup » de degrés de liberté en faisant une association en
série des liaisons élémentaires.
Méthode :
1/ Déterminer la liste des liaisons élémentaires supprimant tous les mouvements interdits par la
liaison recherchée ;
2/ Choisir à priori l’une de ces liaisons ;
3/ Recenser les degrés de libertés manquant de cette liaison ;
4/ Rechercher parmi les liaisons simples déterminées en 1/, celles permettant les mobilités trouvées
en 3/ ;
5/ Recommencer en 4/, puis en 2/, en choisissant une autre liaison jusqu’à épuisement des possibilités.
Remarques :
- Les démarches d’obtention d’une liaison, proposées ici, ont été bâties sur les signatures de torseurs
cinématiques. On pourrait mettre en place des démarches semblables construites sur les signatures de
torseurs statiques.
- La réalisation pratique de ces liaisons composées impose que les liaisons élémentaires soient
effectivement centrées.
Exemple :
r
Quelles sont toutes les possibilités pour obtenir une liaison glissière d’axe y à l’aide de deux liaisons
simples centrées associées en parallèle?
Le tableau ci–dessous donne quelques liaisons composées obtenues à l’aide d’une association en
parallèle des liaisons élémentaires :
Remarque :
Une liaison très utilisée concerne la liaison hélicoïdale. Pour cette liaison de transformation de
mouvement, il existe une relation cinématique entre la composante de la rotation angulaire et celle de
la vitesse linéaire telle que :
2π
wx = Vx
p
D’une manière générale, la mobilité d’une liaison de transformation de mouvement est égale au
nombre de possibilités de mouvements offertes moins le nombre de relations entre ces mouvements.
Soit pour la liaison hélicoïdale : m=2-1=1
A partir de la définition des liaisons parfaites et de leurs torseurs associés, nous allons pouvoir analyser
les systèmes mécaniques et déterminer une caractéristique appelée « l’ordre d’hyperstatisme ». La
connaissance de cet ordre d’hyperstatisme permet de déterminer dès le début de la conception les
contraintes géométriques sur le positionnement des liaisons et par conséquent d’appréhender la
cotation et les difficultés de réalisation qui en découlent.
Exemple :
2 0
1
2’
X + X ' = −X e lZ ' = − Le X e Le
Y + Y ' = −Ye et : 0 = −M e soit : {τ ext / E }A = Ye 0
Z + Z = −Z e
'
− lX = − N e
' Z N e A, R
e
r
C’est donc une liaison pivot d’axe ( A, y ) .
Nous devons déterminer 6 inconnues. Le PFS ne nous permet d’écrire que 5 équations indépendantes
r
car l’équation 0=-Me traduit la présence d’une mobilité de mécanisme (rotation autour de l’axe ( A, y ) )
et ne fait intervenir aucune inconnue de liaison. Une inconnue ne pourra donc pas être déterminée avec
le modèle des solides indéformables. Le système est dit « hyperstatique d’ordre 1 ».
Nous pouvons généraliser ce cas afin de déterminer l’ordre d’hperstatisme d’un mécanisme de la
manière suivante.
P : nombre de pièce, bâti exclu
Ns : nombre totale d’inconnues statiques de chaque liaison
ds : nombre de mobilités du mécanisme
hs : ordre d’hyperstatisme ou nombre d’inconnues statiques non calculables.
Soit : ds=6 ; p=1 ; Ns=6 donc hs=1-6*1+6=1. On vérifie bien que le système est « hyperstatique
d’ordre 1 ».
0
2 1 2’
- D’un point de vue mathématique, un système hyperstatique si l’on ne peut pas calculer toutes les
inconnues de liaison à partir de l’écriture du PFS. Pour le résoudre, on utilise généralement un modèle
d’étude plus élaboré prenant en compte les déformations des pièces, tel que le modèle de la résistance
des matériaux.
- On peut rencontrer beaucoup de mécanismes qui sont hyperstatioques et qui fonctionnent quant
même correctement. Cependant, avant de lancer la fabrication d’un mécanisme hyperstatique, il est
bon de prendre un certain nombre de précautions si on ne veut pas obtenir une machine que l’on ne
pourra pas monter, qui fonctionnera mal ou qui aura une durée de vie très réduite.
- D’un point de vue mécanique, rendre un système isostatique revient à rajouter des degrés de liberté
au système mécanique soit en modifiant simplement le comportement d’une liaison entre deux pièces,
soit en ajoutant une ou des pièces intermédiaires. Il n’y a pas unicité de solution, le technologue
choisira la solution qui lui parait la plus simple à mettre en œuvre d’un point de vue constructif.
- Le manque de degrés de liberté au niveau des liaisons se traduit par des contraintes géométriques sur
le positionnement des liaisons.
Il parait donc essentiel pour le concepteur d’identifier clairement la nature isostatique et hyperstatique
d’un mécanisme. La cotation et la difficulté de réalisation en découlent.
Exemple de solution :
- une solution permettant de rendre le système précédent isostatique est de remplacer une des deux
liaisons « rotule » par une liaison « linéaire annulaire » comme c’est dessiné ci-dessous. Ceci permet
de lever la contrainte de positionnement linéaire qui exige, dans le premier cas, que la cote linéaire l
doit être théoriquement la même pour l’arbre 1 et le bâti 0 (difficulté de réalisation).
0
2
1 2’
¾ La liaison est complète lorsque aucun mouvement relatif entre les pièces liées n'est possible.
¾ La liaison est partielle lorsque, dans une direction au moins, un mouvement relatif entre les
pièces liées est possible.
A C
¾ La liaison est démontable lorsqu'il est possible de supprimer la liaison sans provoquer la
détérioration des pièces liées ou des éléments de liaison.
¾ La liaison est non démontable lorsqu'il n'est pas possible de supprimer la liaison sans
provoquer la détérioration des pièces liées ou des éléments de liaison.
C D
A E
F
B
D C
B
F
D
E
B
A
¾ La liaison par obstacle ou par adhérence est directe lorsque la forme des pièces liées participe
directement à la liaison.
¾ La liaison par obstacle ou par adhérence est indirecte, lorsqu'elle nécessite un élément ou un
ensemble d'éléments intermédiaires pour assurer la liaison.
E
D
B
C
A
13-6- Liaison réglable ou non réglable
¾ Une liaison est dite réglable si entre deux phases de fonctionnement du système, il est possible
de modifier la position relative des 2 pièces, sans toute fois modifier la nature du contact (pas
d’usinage). Mais après réglage, cette liaison devient une liaison fixe (encastrement).
¾ Au contraire, si aucun réglage entre les 2 pièces n’est possible, alors la liaison est dite non
réglable.
D
F
C E
B
A
Un mécanisme étant un ensemble de solides et de liaisons organisé, il est indispensable d’en faire une
analyse et une représentation logique, conforme à sa structure. Pour cela, on dispose d’outils
appropriés :
• Le graphe de structure (ou graphe de liaison), c’est une représentation plane qui permet de
décrire l’agencement des liaisons entre les solides constituant le mécanisme.
• Le schéma cinématique, c’est une représentation géométrique simplifié des pièces et des
liaisons qui le constituent et qui fait apparaître clairement sa cinématique.
Dans le graphe des liaisons élémentaires chaque couple de surface en contact est modélisé par une
liaison élémentaire en fonction des mouvements permis par la liaison.
Toutes les pièces en liaison complète entre elles (aucun mouvement relatif) sont regroupées dans une
même classe d'équivalence cinématique.
Le schéma cinématique minimal est une représentation modélisée du mécanisme qui aide à la
compréhension du fonctionnement du mécanisme et permet de mener des études géométriques et
cinématiques.
Le schéma cinématique minimal est déterminé à partir du graphe minimal des liaisons.
• Les liaisons entre solides indéformables sont représentées par les symboles normalisés.
• Les positions relatives de chaque liaison sont respectées.
La représentation peut être plane dans une ou plusieurs vues ou bien en perspective.
L’exemple ci-après est une modélisation cinématique d'un petit mécanisme : Borne réglable en vue
assemblée et éclatée
1- Classes d’équivalence :
Embase : { 3, 6, 7, 4, 8 }
Vis de manœuvre : { 5 }
Cale : { 1 }
Pion : { 2 }
2- Graphe de liaisons :
- La liaison glissière bilatérale entre l’embase et la cale est obtenue par association de 4 appuis plans.
- Le pivot glissant entre le pion et l'embase est réalisé par assemblage cylindrique.
- Les biseaux confèrent l'appui plan entre pion et cale.
- La glissière hélicoïdale est obtenue par filetage et taraudage complémentaires.
r
- L'appui plan de normale x est obtenu par contact entre la face de la plaque 4 et une face de la
gorge de la vis 5.
3- Schéma cinématique :
Remarque :
La liaison entre la vis et le corps pourra être modélisée par un pivot si la vis 5 et la plaque 4 sont
ajustées.
L'objectif du schéma technologique est de mieux faire comprendre ou de mieux définir les choix
technologiques utilisés dans pour la construction des liaisons entre les pièces du mécanismes. C’est
donc un schéma intermédiaire entre le schéma cinématique et le dessin d’ensemble, sur lequel on fait
apparaître la notion d’épaisseur des pièces et où les proportions et les positions relatives des pièces
sont à peu près respectées. Ce type de représentation est utile pour faire une étude comparative des
différentes solutions constructives d’un mécanisme afin d’en faire un choix.
1- Introduction :
L’objectif de cette synthèse est de présenter un large éventail de solutions technologiques permettant
de réaliser une liaison encastrement. Le dimensionnement de ces solutions qui nécessite des modèles
d’étude parfois complexes et utilisant des notions hors programme ne seront pas abordés.
La fonction principale d’une liaison complète (ou totale) est de lier deux ou plusieurs solides entre eux,
afin d’annuler tous les degrés de liberté relatifs. Quand on laisse la possibilité de supprimer la liaison
encastrement, celle-ci est dite démontable.
Pièce 1
Liaison
Complète
Pièce 2
Pour réaliser un encastrement entre deux pièces d’un mécanisme, il faut que la solution constructive
assure les fonctions principales suivantes :
FP1 : Positionner de façon stable les deux pièces entre elles (mise en position : MIP) ;
FP2 : Maintenir en position les deux pièces liées (MAP) ;
FP3 : Transmettre les actions mécaniques ;
FP4 : Assurer l’étanchéité s’il le faut ;
FP5 : Assurer la fiabilité.
Les fonctions contraintes permettent d’affiner la définition du besoin. Ces contraintes sont de type :
Critères d’appréciation :
Le choix des solutions technologique dépend des principaux critères d’appréciation suivants :
5-1- Le frettage :
Principe et modèle : Un assemblage fretté permet de réaliser une liaison encastrement pouvant
transmettre un couple ou un effort axial. Les actions mécaniques transmissibles dépendent de la
différence entre le diamètre de l'arbre et celui de l'alésage. Ce mode d'assemblage n'est généralement
utilisé que pour les diamètres d'arbres supérieurs à 50 mm et ayant une vitesse périphérique inférieure
à 20m/s.
Le modèle de calcul se base sur une enveloppe cylindrique épaisse homogène isotrope soumise à des
actions de pression réparties uniformément sur les surfaces et consiste à déterminer les déformations et
contraintes au niveau de l'enveloppement.
Montage : Pour la transmission d'efforts ou couples peu importants, une mise en position à la presse ou
au maillet suffisent. Il est cependant nécessaire de chanfreiner les pièces et de les lubrifier pendant le
montage. Pour la transmission d'efforts très élevés, on refroidit l'arbre par trempage dans un gaz
liquide (azote ou gaz carbonique) et on l'emmanche dans le moyeu qui est dilaté par chauffage. Le
retour à la température ambiante garantit le serrage.
Forme des pièces : pour faciliter la mise en position des pièces, il faut prévoir un chanfrein sur l’arbre
et une fraisure cylindrique sur le moyeu. Un épaulement sur l’arbre est également souvent utile pour
assurer le positionnement.
5-2- Le soudage :
Le soudage consiste à assembler de manière permanente deux pièces jointives par fusion locale de
métal. On distingue :
5-3- Le collage :
Le collage prend une place de plus en plus importante dans les industries de pointe du fait de son
encombrement réduit. Dimensionner une liaison encastrement par collage consiste à rechercher le type
de colle à utiliser. Le type de colle dépend des matériaux et des contraintes supportés par les pièces à
assembler.
Principe :
La colle est déposée sur les surfaces préalablement décapées. Certains collages nécessitent une mise
sous pression des surfaces des pièces à assembler. La colle pénètre dans les pores de la surface en
produisant un phénomène d’accrochage mécanique sur la surface (interface).
Les pièces à assembler doivent travailler essentiellement au cisaillement. Il faut impérativement éviter
les phénomènes de pelage qui engendre des contraintes perpendicularités au joint de collage.
¾ Les assemblages collés évitent les perçages qui affaiblissent la résistance mécanique des
pièces ;
¾ Le collage, à résistance égale, permet un gain de poids des assemblages ;
¾ Les pièces collées permettent des assemblages étanches ;
¾ Le collage n’entraîne pas de modification des caractéristiques mécaniques des pièces
assemblées ;
¾ La nature des matériaux et leurs épaisseurs peuvent être différentes ;
¾ Le collage est une solution souvent moins coûteuse et plus esthétique que les assemblages
traditionnels.
Inconvénients :
Le collage est non démontable, sensible à la chaleur, nécessite une préparation des surfaces et la
résistance mécanique est limitée à la surface encollée.
5-4- Le rivetage :
Le rivetage est un procédé permettant de réaliser une liaison encastrement permanente. Il est utilisé
dans toutes les industries. A titre d’exemple, l’assemblage d’une structure d’avion exige environ
250 000 rivets. Le rivet est sollicité soit en traction soit en cisaillement.
La mise en position (MIP) correspond au nombre de degrés de liberté supprimés par l'association des
surfaces de contact entre les deux pièces. Autant que possible, les surfaces qui réalisent la MIP ne
doivent pas bloquer deux fois le même degré de liberté. On obtient ainsi une mise en position
isostatique ce qui à pour effet de diminuer les coûts de production.
Ce type de MIP est très courant. On veillera à assurer un rapport L/D > 1. Le contact cylindrique ne
laisse plus subsister qu'une rotation et une translation suivant l'axe de la pièce. L'arrêt en translation
sera réalisé par un appui plan (épaulement) de faible largeur « assimilable » à un contact ponctuel afin
de garantir un positionnement isostatique. L'arrêt en rotation, lui, sera réalisé soit par adhérence ou
bien par obstacle de type par clavette, cannelures, dentelures, … suivant la puissance à transmettre.
Exemples :
Réaliser un maintien en position, souvent appelé MAP, consiste à utiliser une solution technologique
évitant le démontage spontané des éléments mis en position précédemment. Généralement, le
maintien en position est réalisé à l’aide des éléments filetés. Il permet d'une part de supprimer les
derniers degrés de liberté, et d'assurer l'étanchéité entre les deux pièces.
(a) vis d’assemblage (b) boulon (c) goujon (d) vis de pression
- La mise en position des deux brides est effectuée par un appui plan et un centrage court (L < 0.1d).
- Le maintien en position est assuré par une série de boulons.
- Les sollicitations radiales sont transmises par le centrage court et par adhérence.
- Les sollicitations axiales sont transmises par les surfaces planes de mise en position et par les
boulons.
- La transmission du couple se fait uniquement par adhérence.
La liaison complète est réalisée par adhérence. Dans le premier cas, le moyeu 1 pince un axe 2 par
l’intermédiaire d’un serrage (vis, boulon ou goujon). Dans le second cas, on utilise deux solides
intermédiaires (tampons tangents) dont la forme est montrée sur la figure ci-dessous. Sous l’action du
serrage, les deux tampons suppriment par adhérence la possibilité de mouvement de 1 par rapport à 2.
Une simple vis de pression placée radialement dans l'alésage vient s'appuyer sur l'arbre, créant ainsi
des efforts normaux qui engendrent à leur tour des efforts tangentiels qui transmettent le couple et
l'effort axial.
Ce type de cannelures est de plus en plus souvent remplacé par les cannelures à flancs en
développantes plus résistante et moins bruyantes.
Différents type d'écrous montés sur l'arbre peuvent servir d'arrêts en translation.
Cette solution est relativement simple, une « tige » vient arrêter la translation et la rotation par un
positionnement radial sur la liaison pivot glissant. Cette solution permet de transmettre un couple et un
effort axial moyens.
1- Introduction :
Le guidage en translation est la solution constructive qui réalise une liaison glissière entre deux pièces
ou ensembles de pièces. Le seul mouvement relatif possible entre les deux pièces ou ensembles de
pièces est une translation rectiligne.
Schématisation cinématique normalisée de la liaison glissière Mouvements relatifs
r
r r y r
y y x T R
Coulisseau
r r r x 1 0
x z z
y 0 0
z 0 0
Glissière
La partie mobile est appelée coulisseau et la partie fixe (en général liée au bâti) est appelée glissière
(ou guide).
Le guidage en translation doit réaliser, en phase d’utilisation, deux fonctions définies par des critères :
Guidage en translation
L’usinage de ce type de surfaces est complexe et coûteux. On cherche alors à réaliser la liaison
glissière par composition de liaisons simples faisant intervenir des surfaces de liaisons élémentaire
(planes, cylindriques, ponctuelles, etc). Ces liaisons composées peuvent être isostatiques ou
hyperstatiques.
Ils mettent en œuvre, entre les deux ensembles (glissière et coulisseau), les zones de contact strictement
nécessaires et suffisantes, qui conservent un seul degré de liberté en translation : Tx.
r
y r
x
r
z
Tx Tx
Ces guidages présentent l’avantage d’être rigides mais exigent des contraintes géométriques de
positionnement (linéaires ou bien angulaires) entre les surfaces fonctionnelles de la liaison. La
fabrication de l’assemblage sera donc précise mais coûteuse.
2 Pivots glissants
La précision du guidage caractérise les écarts entre l’axe théorique de déplacement et les trajectoires
des différents points de la pièce mobile. Cette précision dépend principalement du jeu interne j (jeu
radial) et de la déviation angulaire α entre le coulisseau et le guide.
D1 D2
jeu α
Un jeu minimal est nécessaire au fonctionnement de la liaison glissière. Ce jeu interne permet au
coulisseau des déplacements transversaux et angulaires.
Les jeux (initial et d’usure) sont annulés par réglage ou par précontrainte des éléments roulants.
Les constructeurs donnent les ajustements et les conditions nécessaires au montage de chaque type
d’éléments roulants.
5- Phénomène d’arc-boutement :
r
F
Chariot Blocage
∆ du chariot
j
D d
Guide L
r
Observation : l’action mécanique extérieure F excentrée par rapport à l’axe de la glissière tend à
provoquer le basculement du chariot par rapport au guide.
30°
L1 L2
D’une manière générale, pour éviter le phénomène d’arc boutement, il y a trois possibilités :
Afin de limiter le jeu dans le guidage, il existe de nombreux systèmes de rattrapage de jeu.
Vis de
réglage
Vis de
réglage Réglage par
système à
excentrique
Vis de Exemple vu :
réglage axe Z du
Réglages par cales à transgerbeur
section constante Réglage par cale pentée
La liaison glissière est réalisée par association d’un contact cylindrique (supprimant quatre degrés de
liberté) et d’un arrêt en rotation. L’arrêt en rotation peut être réalisé à l’aide d’une clavette ou de
cannelures.
Forme cylindrique + obstacle en rotation
Vis de guidage
Les surfaces de contact planes sont prépondérantes. La géométrie des surfaces de contact n’est pas
forcément rectangulaire, elle peut prendre plusieurs formes.
Les frottements peuvent être diminués par l’interposition d’éléments anti-friction (bandes de bronze,
polyamide ou Nylon) qui peuvent être collés sur les surfaces frottantes. Certains guidages comportent
un dispositif de réglage du jeu et permettant de rattraper l’usure.
Les guidages par éléments roulants constituent une famille de composants standard dont le principe est
de remplacer le glissement par du roulement permettant ainsi d’avoir une faible énergie dissipée au
niveau du contact roulant. Il existe une grande variété d’éléments roulants standards permettant de
réaliser une liaison glissière. Le coût de ces éléments limite leur utilisation aux cas pour lesquels le
frottement doit être réduit et les efforts sont importants. Ces éléments admettent des vitesses
importantes, un bon rendement et une grande précision.
Principe :
Les éléments roulants roulent sans glisser sur les rails. La translation du coulisseau entraîne le
déplacement de la cage par rapport au rail supérieur et par rapport au rail inférieur. La course du
coulisseau sera donc limitée pour garantir le contact éléments roulants / rails.
Exemples de montage :
Montage maintenu avec 2 Montage non maintenu avec 2 glissières à
glissières à aiguilles en vé aiguilles, une en vé et une plate
Les guidages sont réalisés à l’aide de composants à recirculation des éléments roulants. Ce principe de
recirculation permet d’obtenir des glissières à course importante.
Bague
extérieure
Une rangée
de billes
Cage Joint
Cage
Joint
Exemple de montage :
Exemple de montage :
Exemple de montage :
On utilise le principe de la sustentation hydrostatique qui permet d'éviter tout contact solide entre le
guide et le coulisseau. Elle consiste à injecter un fluide (huile ou air) sous pression qui écarte les
surfaces du guide et du coulisseau.
Ce guidage est particulièrement adapté aux guidages de très haute précision ; les vitesses de
déplacement peuvent être élevées et l'usure des surfaces est pratiquement nulle. Les solutions
mises en œuvre sont très coûteuses à fabriquer et à exploiter. Elles sont donc réservées, en général,
aux appareils de haute précision (machines à contrôler par exemple).
- une épaisseur du film de sustentation grande devant les défauts géométriques des surfaces de
guidage.
- une pression du fluide adaptée à la capacité de charge de la liaison (pression de 0,02 à 50 bars).
- un débit suffisant (1 à 200 litres par minute).
Le choix d’une solution constructive repose sur son aptitude à satisfaire le cahier des charges de
l’application, en mettant en jeu le minimum de ressources.
¾ Précision du guidage ;
¾ Vitesse de déplacement maximale ;
¾ Intensité des actions mécaniques transmissibles ;
¾ Fiabilité (probabilité de bon fonctionnement) ;
¾ Maintenabilité (probabilité liée à la durée de réparation) ;
¾ Encombrement ;
¾ Esthétique ;
¾ Coût.
Interposition
Interposition d’éléments
Contact direct d’éléments
roulants
antifriction
Moyenne
Précision Dégradation par Moyenne Elevée
usure
Performances (vitesses,
Faibles Modérées Elevées
cadences, rendements)
Très faible :
Coefficient de Elevé : 0,05 à 0,2
0,001 à 0,005
frottement dans la Broutage à faible Moyen / Faible
Efforts de manœuvre
liaison vitesse (stick slip)
réduits
Intensité des actions
Faibles Modérées Elevées
mécaniques supportées
Nécessaire Au montage (faible)
Lubrification Autolubrifiant
(importante) Inexistante (galet)
Coût Faible Moyen Elevé
Jeu mini nécessaire Jeu mini nécessaire au
Jeu Fonctionnement sans jeu
au fonctionnement fonctionnement
Les guidages par contact direct et par interposition d’éléments antifriction conviennent lorsque les
vitesses de déplacements sont faibles ou modérées.
Les guidages par éléments roulants sont utilisés dans les domaines suivants :
¾ Machines-outils ;
¾ Robots ;
¾ Machines automatisées ;
¾ Matériels médicaux ;
¾ Appareils de contrôles ;
¾ Aéronautique.
1- Introduction :
La solution constructive qui réalise une liaison pivot est appelée guidage en rotation. Le guidage en
rotation est nécessaire dans de nombreux cas (moteurs électriques, roues de véhicules, hélices d’avion
ou de turbine, boites à vitesses…).
La liaison pivot ne laisse subsister entre l'arbre et son palier qu'une liberté de rotation autour d'un axe
géométrique : l'axe de rotation. Si de plus l'arbre peut glisser dans son palier suivant cet axe, la liaison
est dite une liaison pivot glissant.
Représentation normalisée en
Représentation spatiale Degrés de liberté
projection orthogonale
y
0 Rx
Tr 0 Rot 0
z x
0 0
Pour réaliser un guidage en rotation entre deux pièces d’un mécanisme, il faut que la solution
constructive assure, en phase d’utilisation, les fonctions principales suivantes :
La réalisation la plus facile reste la forme cylindrique de révolution obtenue par tournage. L'arrêt
axial éventuel provient généralement d'un épaulement latéral ou bilatéral.
La matérialisation de l'axe de rotation ne peut se faire qu'à partir de deux liaisons linéaires
annulaires rendues surabondantes pour limiter la pression de contact :
Pour limiter les liaisons surabondantes (hyperstatisme) il convient de préférer les guidages courts
au guidage long.
Afin d’augmenter la longueur de guidage, la liaison pivot est souvent réalisée par l’intermédiaire de
deux paliers.
Le guidage en rotation est obtenu par contact direct des surfaces cylindrique arbre/logement. Des arrêts
axiaux suppriment les degrés de liberté en translation.
Ce type de guidage convient lorsque les vitesses de déplacement sont faibles ou modérées et pour des
efforts transmissibles peu élevés. Une bonne lubrification est nécessaire.
Exemples de montage :
Le principe du contact direct est amélioré en interposant entre l’arbre et l’alésage des bagues de
frottement (coussinets) qui vont :
Exemple de montage :
Economiques, souvent utilisés, les coussinets sont de forme tubulaire, avec ou sans collerette,
interposés entre un arbre et son logement pour faciliter le mouvement de rotation en limitant les pertes
par frottement. Construits à partir de matériaux présentant de bonnes qualités frottantes (bronze, étain,
plomb, graphite, Téflon, polyamide), ils peuvent être utilisés à sec ou avec lubrification.
Il est nécessaire de prévoir un dispositif de graissage afin d’assurer une présence continue de lubrifiant
pendant le fonctionnement.
Ces type de coussinets sont surtout utilisés lorsqu'il est nécessaire d'avoir une grande résistance
chimique (acides, bases...) mais ils sont constitués de matériaux peu résistants et donc ne supportent
que des efforts très faibles
Coussinets autolubrifiants
Ils sont obtenus par frittage (compression de poudre de bronze (cuivre + étain) ou encore d'alliages
ferreux (fer + cuivre + plomb) à température élevée) et sont donc poreux (porosités entre 15 et 35% en
volume). Les porosités contiennent du lubrifiant (huile, graphite...) qui, sous l’effet centrifuge du
mouvement, est aspiré et forme un coussin d’huile. A l’arrêt, le lubrifiant reprend sa place par
capillarité.
Coussinets composites :
Ils peuvent fonctionner à sec ou avec un léger graissage au montage sous des vitesses périphériques
inférieures à 3 m/s. Ils sont constitués de 3 couches différentes. La base est une tôle d'acier roulée
recouverte d'une couche de bronze fritté. La surface frottante peut être en résine acétal ou en PTFE
avec addition d'un lubrifiant solide: plomb, graphite…..
Le coussinet est monté serré dans l'alésage (ex. H7m6) et glissant sur l'arbre (ex. H7f6). Lorsque
l'effort à transmettre n'est par purement radial, il est conseillé d'utiliser un coussinet à collerette.
Limites d'utilisation :
- Encombrement en longueur ;
- Sensibilité aux défauts d'alignement ;
- Capacité de charge inversement proportionnelle à la vitesse.
Le guidage par palier lisse (coussinets) présente les inconvénients suivants : Usure,
Echauffement, Perte de puissance par frottement.
Pour éviter ces inconvénients, une solution consiste à remplacer le frottement de glissement par
du frottement de roulement, on diminue ainsi la puissance absorbée. Le rendement du guidage en
rotation est donc meilleur.
Le principe consiste à interposer des éléments de roulement (billes, rouleaux ou aiguilles) entre
deux bagues. L’une (la bague intérieure) est ajustée sur l’arbre, l’autre (la bague extérieure) est ajustée
sur l’alésage.
Avantages :
Désignation normalisée :
Critères de choix
Le roulement est choisi en fonction de plusieurs critères : Vitesse de rotation ; Direction et intensité
des efforts.
Radiale Axiale Combinée
Les types de charges supportées par un roulement sont
présentés ci-contre :
Pour minimiser le phénomène de laminage (écrasement de matière) entre les surfaces soumises à des
charges importantes, il faut supprimer le jeu au niveau de la bague tournante par rapport à la charge.
On retiendra :
• La bague qui tourne par rapport à la direction de la charge appliquée sur le roulement est
ajustée avec serrage. Cette même bague doit être complètement immobilisée axialement.
• La bague fixe par rapport à la direction de la charge appliquée sur le roulement, doit être
ajustée avec jeu. Elle doit assurer le positionnement axial de l’ensemble tournant par rapport à la
partie fixe.
Règles de montage :
Remarque :
Seul le diamètre des portées de l’arbre ∅ d et de l’alésage ∅ D sont à coter, les intervalles de
tolérances sur les roulements sont laissées au soin du fabriquant.
∅d
∅D
1er cas : ARBRE TOURNANT par rapport à la charge :
• Ajustements :
Tolérance de l’arbre : k6
∅40 H7
∅13 k6
Tolérance de l’alésage : H7
• Ajustements :
Tolérance de l’arbre : g6
∅40 M7
∅13 g6
- Les bagues extérieures tournantes sont FIXE
montées SERREES :
Tolérance de l’alésage : M7
∅ 36 k6
∅ 84 H7
• Ajustements :
FIXE
- Les bagues intérieures tournantes sont
montées SERREES : C
D
Tolérance de l’arbre : m6
A B
∅45 H7
∅14 m6
- Les bagues extérieures fixes sont TOURNAN
montées GLISSANTES :
A B
Tolérance de l’alésage : H7
D
C
• Liaisons axiales des bagues :
• Ajustements : TOURNAN
A B
- Les bagues intérieures fixes sont
montées GLISSANTES : C
D
∅45 P7
∅14 f6
Tolérance de l’alésage : P7 A B
∅ 52 P7
∅ 72 P7
∅25 f6
∅ 35 f6
LES BUTEES :
Les butées conviennent particulièrement pour des arbres verticaux, fortement chargés axialement et
tournant lentement.
Les butées à simple effet ne supportent que des charges axiales dans un seul sens.
Les butées à double effet sont conçues pour subir des charges axiales alternées.
Remarque :
Les butées à billes ne sont pas conçues pour guider un arbre en rotation. Ce guidage en rotation doit
être assuré par d’autres types de roulements.
Les caractéristiques générales des butées à aiguilles sont comparables à celles des butées à billes.
Cependant la capacité de charge axiale et la fréquence de rotation sont plus importantes et offrent
l’avantage d’avoir un encombrement très réduit.
Exercice d’application