Vous êtes sur la page 1sur 19

Crédits :

Code UE : GEO 122

Volume horaire prévisionnel CM : 40

Intitulé Géographie régionale I


(CM – TD) TD : 40

(Cameroun et Afrique)

Langue d’enseignement : FRANÇAIS

Enseignants :

Pr NGOUFO Roger ; Professeur


Dr. MEDIEBOU CHINDJI, Chargé de Cours (CC)

Jeudi 12 h -14 heures (A 1003)


Dimanche 12 h-14 heures (A 1003)
Chapitre 3 : Atouts humains et économiques
du Cameroun
Atouts humains
Une population en augmentation constante ,très jeune et de plus en plus urbaine
• L’effectif de la population du Cameroun au 1er janvier 2010 s’élève à 19 406 100 habitants.
• Ce chiffre s’appuie sur l’analyse des tendances démographiques observées à partir des recensements de
1976, 1987 et 2005.
• En 1976, le Cameroun comptait 7 663 246 habitants
• En 1987, la population était de 10 493 655 habitants.
• En 2005, les résultats définitifs du 3èRGPH indiquaient 17 463 836 habitants.
• 24 348 251 habitants en 2019 (estimation BUCREP)
• Cette évolution démographique confirme le maintien d’un fort potentiel humain dans le pays, avec un taux
annuel moyen de croissance démographique très élevé évalué à 2,8% au cours de la période 1987-2005 et
à 2,6% entre 2005-2010. A ce rythme, la population du Cameroun doublera son effectif dans environ 27
ans, c’est-à-dire autour de 2037 (Document officiel du 3 RGPH, la population du Cameroun en 2010, 10 Pages;
ème

http://www.statisticscameroon.org/downloads/La_population_du_Cameroun_2010.pdf).. Au rythme de 2,8% , si toute chose reste égale par ailleurs, la


population du Cameroun doublera son effectif dans environ 25 ans, c’est-à-dire autour des années 2030.
• La population en 2010 reste caractérisée par son extrême jeunesse. L’âge médian de la population est de
17,7 ans et l’âge moyen se situe à 22,1 ans. La population ayant moins de 15 ans représente 43,6% de la
population totale tandis que celle de moins de 25 ans représente 64,2%. Il faut signaler que la proportion
des personnes âgées (60 ans et plus) est de 5,0%.(document 3ème RGPH)
• Selon le milieu de résidence, la population urbaine du Cameroun en 2010 est de 10 091 172 habitants contre
une population rurale de 9 314 928 habitants. Le taux d’urbanisation du Cameroun en 2010 est estimé à 52,0%.
• Ce taux d’urbanisation élevé est tributaire de la définition de la notion de ville qui s’appuie pour la plupart sur
le critère administratif .Les régions du Littoral et du Centre s’illustrent par des taux extrêmement élevés qui sont
respectivement de 96,1% et 74,8%.
Une population inégalement répartie
• Les villes de Douala (capitale économique) et Yaoundé (capitale politique) qui en 2005 abritaient à elles seules
21,3% de la population totale et 43,7% de la population urbaine, totalisent en 2010 plus de 5 millions
d’habitants (environ 23,5% de la population totale du Cameroun). http://habitat3.org/wp-content/uploads/Cameroon-Rapport-national-
Habitat-III-Version-fev-16.pdf Sur 312 villes en 2005 seules 2 ont chacune plus de 1000000 habitants : Douala et Yaoundé

(bicéphalie) Douala et Yaoundé, avec 1 907 479 et 1 817 524 habitants respectivement. Projection 2015 (2 765
568 pour Yaoundé; 2 768 436 pour Douala)
• Sexe ratio en faveur des femmes 8 632 036 hommes ; 8 831 800 femmes
• il y a donc un peu plus de femmes que d’hommes dans le pays : 50,6 % de femmes contre 49,4 % d’hommes ;
c’est ce qu’indique, en d’autres termes, le rapport de masculinité qui exprime le nombre d’hommes pour 100
femmes : 97,7 hommes pour 100 femmes en 2005.
• Au recensement de 2005, les régions les plus peuplées avec plus de 2 millions d’habitants chacune. Ce sont
dans l’ordre d’importance : les régions de l’Extrême Nord (3 111 792 habitants), du Centre (3 098 044 habitants)
et du Littoral (2 510 263 habitants) ;
• les régions ayant chacune moins d’un million d’habitants. Ce sont dans l’ordre : les régions de l’Adamaoua (884
289 habitants), de l’Est (771 755 habitants) et du Sud (634 655 habitants).
• D’avril 1987 à novembre 2005, la densité de population du Cameroun est passée de 22,6 habitants au kilomètre
carré à 37,5. En 2005, cet indicateur connaît de grandes variations géographiques : les régions les plus
densément peuplées sont par ordre d’importance : le Littoral (124 habitants/km2) et l’Ouest (123,8
habitants/km2), tandis que celles qui le sont le moins, sont : l’Adamaoua (13,9 habitants/km2), le Sud (13,4
Commentez ce
Document
(Source: MINEPAT- STUDI International –
SNADDT 2016)
Diversité socio-culturelle et linguistique
• La population du Cameroun est très diverse. Il existe plus de 240 groupes ethno-
linguistiques répartis en trois grands ensembles :
• Bantous : Eton, Bafia, Bakundu, Bassa, Béti, Boulou, Douala, Fang, Maka, … ;
• Semi-Bantous : Bamiléké, Bamoun, Gbaya, Tikar…
• Soudanais : Arabes-Choa, Foulbé, Mafa, Massa, Moundang, Mousgoum, Toupouri, …
• Dans les zones forestières (régions du Centre, du Sud et de l’Est), vivent les descendants
des premiers occupants du bassin du Congo, les populations « Pygmées ». Estimées à 80
000 personnes, elles représentent 0,4% de la population totale du pays. Elles ont
souffert de multiples processus d’exclusion depuis l’époque coloniale et se trouvent
dans une situation de dépendance croissante vis-à-vis de leurs voisins Bantous. Leurs
patrimoines culturels et leurs traditions (traditions Baka) sont en voie de disparition .
Divers projets développent des stratégies et des actions pour réduire la
« marginalisation » des populations autochtones Baka mais aussi des Mbororo
• Les deux langues officielles du Cameroun sont l’anglais et le français
L’économie camerounaise
• Au début des années 1980, le Cameroun était parmi les pays africains les plus prospères du point de vue
économique. En effet, jusqu’en 1985 et pendant deux décennies de croissance régulière, l’économie
camerounaise a enregistré des taux de croissance réels de l’ordre de 7 %. Les années suivantes furent marquées
par une forte récession. Une des causes est la chute des cours du café, du cacao et du pétrole qui ont conduit à
une détérioration des termes de l'échange.
• Avec la crise qui se déclare en 1985, sanctionnée par la dévaluation du fcfa en 1994, le gouvernement
entreprend des mesures de relance économique et réalise, avec l’appui des bailleurs de fonds, des programmes
de stabilisation et d’ajustement structurel qui ont entraîné la mise en veilleuse des réflexions sur le moyen et le
long terme.
Après le report en août 2004 du point d’achèvement de l’initiative PPTE ( les Pays Pauvres Très Endettés), qui
visait à réorienter les fonds issus de la remise de dette vers le financement de projets de développement), le
Cameroun a franchi avec succès cette étape fin avril 2006. L’atteinte du point d’achèvement a permis au
Cameroun de bénéficier en juin 2006 d’une annulation de dette de 3,475 milliards $ de la part des créanciers du
Club de Paris (créanciers bilatéraux). Une annulation de la dette camerounaise par des créanciers privés (Club de
Londres) et multilatéraux (MDRI : Multilateral Debt Relief Initiative) était aussi à l’étude
.http://www.ccima.cm/index.php/investir-au-cameroun/les-atouts-economiques
Le DSRP (Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté) adopté en 2003 a été évalué en 2008 révélant :
profil de croissance bas, taux de croissance : PIB de 3,3 à 4,23 %
D’où le passage au DSCE (Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi )qui constitue la première phase de
la vision visant à faire du Cameroun à l'horizon 2035 , un pays émergent démocratique et Uni dans sa diversité
Une économie basée sur l’exportation de ressources naturelles peu ou pas transformées
Le Cameroun est un pays riche en ressources naturelles. Leur exploitation et leur commerce étaient au cœur de l’économie
coloniale. Aujourd’hui le cacao, la banane plantain, les minerais et le bois, font toujours l’essentiel du PIB du pays avec
désormais, en tête de liste, le pétrole brut qui est devenu le premier produit exporté en valeur. Ces exportations sont les
principales sources de devises étrangères et de recettes fiscales.
• Le Cameroun n’est considéré comme pays producteur de pétrole que depuis 1977, avec l’entrée en production du champ de
Kolé. La production nationale a franchi le seuil de 186 000 barils/jour (b/j) en 1985. Toutefois, avec le choc pétrolier des
années 1980, les industries pétrolière et gazière ont subi un contrecoup sans précédent. La production nationale est ainsi
tombée à moins de 60 000 b/j jusqu’à 2011. L’État a donc pris des mesures drastiques pour relancer la recherche et
l’exploration de nouveaux champs. La SNH estimait que la production nationale de pétrole pourrait passer de 63 211 b/j au
31 décembre 2011 à 90 000 b/j environ à la fin de l’année 2012. http://capecoafrica.com/article/read_archive/76/18.
L’entrée en production du champ pétrolier onshore de Mvia fin 2014 a pour la première fois depuis près de 37 ans permis
au Cameroun de dépasser le cap de 100 000 b/j, et de le faire admettre dans le cercle très fermé des pays africains
producteurs de pétrole
• Cependant, l’essentiel de la valeur qui est « ajoutée » à ces ressources, au cours de leur transformation industrielle et de
leur commercialisation sur des marchés de détail, l’est hors du pays. Elle reste le plus souvent aux mains d’entreprises
transnationales. Si cette situation n’empêche pas le pays de faire figure d’économie puissante dans la sous-région, elle
permet de comprendre pourquoi le Cameroun se situe dans le bas du classement des pays selon l’Indice de Développement
Humain des Nations Unies https://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-119.html
• Le Cameroun s’est engagé dans une politique visant à réduire sa dépendance à l’égard du secteur des hydrocarbures dans le
cadre d’une stratégie de diversification de son économie actuellement dominée par le pétrole. L’objectif de cette politique
est de faire en sorte que le pays devienne une économie émergente à l’horizon 2035
http://www.ccima.cm/index.php/investir-au-cameroun/les-atouts-economiques
Quelques caractéristiques du secteur agricole
• Le secteur agricole occupe encore aujourd’hui 70% de la population active du Cameroun (CIA, 2010) et génère environ 30%du PIB du pays.
Les exportations de produits agricoles représentent en valeur monétaire environ 50 % des exportations hors produits pétroliers du pays, et 30
% tous produits confondus. Ces exportations agricoles jouent un rôle important au sein de la sous-région, mais le pays est surtout l’un des
principaux producteurs mondiaux de cacao, qu’il exporte quasi intégralement en Europe.
• La production agricole du Cameroun ne couvre pas l’intégralité des besoins alimentaires de la population. Les importations de céréales ont
plus que doublé au cours des vingt dernières années. Le blé et le riz, principalement, se substituent aux céréales traditionnelles, le mil et le
sorgho, pour une part non négligeable de la consommation des Camerounais. Les autres cultures vivrières sont la banane plantain, le maïs et
divers tubercules.La production agricole est essentiellement assurée par des exploitations de petite taille organisées autour de groupes
familiaux. Les cultures de rente (cacao, café, coton, et banane) pratiquées à côté des cultures vivrières constituent la source principale de
revenu pour les producteurs. Le cacao est la première exportation (en valeur), et la banane plantain la première production (en valeur).
• la production de cacao a connu une amélioration entre 2014 (281 000 tonnes) et 2018 (336 000 tonnes produites à l’opposé de la quantité
commercialisée). Cependant, reconnaît le gouvernement « la cible de 600 000 tonnes prévue en 2020 ne sera vraisemblablement pas
atteinte ».
• Le Cameroun améliore son label qualité, en exportant près de 9000 tonnes de cacao de grade I pour la campagne 2017-2018, en hausse de
713% https://www.investiraucameroun.com/pdf/IC77.pdf. Dans la zone sahélienne, l’élevage contribue fortement à couvrir les besoins
alimentaires et mobilise environ 30% de la population rurale totale.
• Entre 1965 et 1985, la production de cacao et de café a été soutenue par l’État, dont les recettes fiscales profitaient des prix élevés des
matières premières. Ceux-ci se sont ensuite effondrés et la situation économique du pays s’est fortement dégradée
https://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-119.html
• l’agriculture à grande échelle, continue d’être encore aujourd’hui un des choix privilégiés par le gouvernement camerounais. La stratégie de
développement agricole promue depuis 2005 par l’État du Cameroun privilégie un modèle d’agriculture de plantation: utilisation de grandes
surfaces agricoles pour des monocultures pour l’exportation, principalement l’hévéa et le palmier à huile, mais aussi pour des cultures
destinées à l’alimentation (riz). L’objectif est d’augmenter de 50% la production agricole du Cameroun pour la période 2005-2015, avec 25%
de terres supplémentaires mises en culture. Cette stratégie répond seulement en partie à la hausse de la demande nationale de produits
alimentaires. Elle vise principalement à profiter de la demande internationale croissante en agrocarburants.
• Donner un titre à cette carte et à la photo ci-contre et commentez-les deux
documents
Quelques caractéristiques du secteur industriel
• 40,13 milliards de dollars de PIB en 2019 avec une croissance de 4,4 % (Banque mondiale, 2019)L'économie du Cameroun est la plus
diversifiée d’Afrique centrale, non seulement grâce à de nombreuses implantations étrangères mais aussi à de nombreux groupes nationaux.
On retrouve dans le pays, des activités très variées notamment dans les secteurs forestiers et agricoles (cultures de rente et vivrières), les
hydrocarbures, l’industrie autour des boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium, ciment, métallurgie, première
transformation du bois, etc.
Répartition de l'activité économique par
Agriculture Industrie Services
secteur
Emploi par secteur (en % de l'emploi
61,6 9,3 28,7
total)
(Banque mondiale, 2019
• L’industrie (23,2% du PIB) couvre des secteurs variés du point de vue régional (boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium,
ciment, métallurgie, première transformation du bois) mais reste peu compétitive, handicapée par l’accès médiocre à l’offre électrique. Le
secteur des services est dominé par les transports, le commerce et la téléphonie mobile.
• L’exploitation des forêts constitue une des orientations stratégiques préconisées par les institutions financières internationales pour rétablir
l’économie du pays affectée par la crise des années 1980. La loi forestière de 1994, votée dans le sillage des réformes d’ajustement structurel,
se fonde sur un zonage qui définit les utilisations possibles pour les différents espaces forestiers. 34% d’entre eux sont dédiés à la production
de bois
• La politique du secteur forestier privilégie le développement d’une exploitation industrielle des forêts principalement tournée vers
l’exportation de matières premières pas ou très peu transformée. Le bois est, en valeur, la première des ressources forestières
commercialisées. Les activités d’exploitation forestière et de transformation dûment enregistrées contribuent aujourd’hui à 1,9% du PIB du
Cameroun (FAO, 2011). Mais 72% de la valeur ajoutée générée par ces activités est le fait de la production primaire (foresterie et exploitation
forestière), bien que des mesures aient essayé de restreindre l’exportation des grumes (terme avec lequel on désigne les troncs d’arbres)
pour favoriser le développement de leur transformation dans le pays. Le bois brut ou peu transformé (planches, plaquages contre-plaquages)
est pour l’essentiel exporté. Il constitue en 2010 la troisième source de devises étrangères du pays après le pétrole et le cacao. Le secteur est
pourtant déjà une source majeure d’emploi. Dans le sud du Cameroun, il emploie près de 60% de la population active
Industries camerounaises : répartition spatiale
Industries diversifiées pour un secteur embryonnaire
Le Cameroun dispose d'une gamme variée d'industries. On peut citer entre autres:
Les industries extractives: La branche la plus importante est celle des carrières où on extrait du calcaire, du sable, du kaolin...
pour les besoins industriels. On peut aussi citer celle des eaux minérales notamment des sources Tangui (Mbanga) et
Supermont à (Muyuka).
Les industries métallurgiques;: Alucam, Socatral, Alubassa.
Les industries chimiquesElles sont peux diversifiées et dominées par la société nationale de raffinage: SONARA pour le
raffinage du pétrole; Plasticam les matières plastiques; le Complexe Chimique Camerounais pour la savonnerie et la
parfumerie; l'Union allumettière Equatoriale (UNALOR).
Les industries alimentaires ou agro-industries : Chocolaterie confiserie du Cameroun (Chococam); Société sucrière du
Cameroun (SOSUCAM); société de palm Camerounaise (SOCAPALM); Cameroun développement Coopération (CDC); Société
Anonyme de brasserie du Cameroun (SABC).
Les industries de matériaux de constructions et d'ameublement : cimenteries du Cameroun CIMENCAM; contre-plaqué du
Cameroun (COCAM); Société forestière industrielle de Doumé (SFID).
Les industries textiles et du cuivre :Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), la société de développement du coton
(SODECOTON), l'industrie de chaussure ; https://www.mongosukulu.com/index.php/contenu/litterature2/geographie/472-les-
problemes-dindustrialisation-du-cameroun
L'industrie touristique camerounaise est très peu développée. On estime que moins d'un million de touristes (internationaux)
visitent le Cameroun chaque année L’Institut National de la Statistique estimait en 2013 que le Cameroun avait accueilli un
peu plus de 900 000 touristes, dont environ 400 000 étaient entrés par avion; 812000 en 2018. Entre 2008 et 2012, le
Cameroun a presque doublé le nombre d’arrivées de touristes sur son territoire, passant de 487 000 à 817 000 touristes
L’essor du secteur minier et la politique de développement de grandes infrastructures

Le Cameroun dispose, en plus de considérables réserves de pétrole, d’importants gisements de bauxite, cobalt,
fer, or, nickel et uranium. Ces ressources n’ont pas encore été beaucoup exploitées à grande échelle du fait du
manque d’infrastructures. Depuis 2006, le secteur minier est l’objet d’un intérêt croissant et le gouvernement
camerounais a adopté des mesures incitatives pour attirer les investisseurs étrangers (réduction des impôts et
projets d’infrastructures). En 2010 quatre-vingt-sept permis d’exploration et quatre permis d’exploitation
minière avaient été octroyés, principalement à des entreprises à capitaux étrangers.
• le gouvernement camerounais veut exploiter ses ressources minières pour atteindre le statut de pays
émergent en 2035, comme indiqué dans son document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)
• De 1960 à 1990, le gouvernement camerounais, en collaboration avec les instances de renommée
internationale comme le PNUD et le Bureau de recherche géologiques et minières (BRGM), a mené des
études pour retracer le potentiel minier camerounais. Les résultats de ces études, de même que les 167
permis de recherche déjà octroyés à ce jour, démontrent les richesses du sous-sol camerounais. Mais, les
données minières jusqu’ici disponibles ne concernent que 50% du territoire national, d’après le ministère en
charge des Mines. C’est dire qu’il y a encore d’énormes ressources minières à découvrir au Cameroun.
• Mais déjà, il est mis en évidence, après évaluation même partielle, qu’au moins 52 types de ressources
minérales ou cibles minières, avec niveau de connaissances permettant de les classer, sont identifiés au
Cameroun.
Exemples de grands projets miniers engagés au Cameroun
• Géovic (américains) pour Cobalt et Nickel à Nkamouna (Lomié)
• Cam Iron (Camerouno-australien) pour le Fer de Mbalam
• Sicamines (Anglais) dans l'étain et le colombo-tantalite de Mayo-Darlé, le rutile d'Ayos et d'Akonolinga, la syenite nephelinique de Kribi
• NU Energy (Anglais) dans l'uranium de Poli et le Nickel/Cobalt
• C et K Mining (Coréens) dans le diamant de Mobilong et l'or (En joint-venture avec le Capam, titulaire de deux permis de recherche, dont un arrivé à
son terme et un pour recherche diamant -grand gisement-)
• Kocam Mining (Coréens) dans le saphir et l'or de Colomines
• Sinosteel (Chinois) dans le fer de Kribi
• African Aura (Sud-africains) dans l'or de Batouri, Tcholliré, Akonolinga ou Rey-Bouba
• Cimencam (franco-camerounais) dans le calcaire de Figuil
• FMRC (Fametal Mining Resources Cameroon) (Chinois) dans l'exploration de l'or à Mang, Boulou, Mompwe (Est)
• Caminco (Sud-africains) dispose d'un permis d'exploration d'or dans le Nord.
Les secteurs pétrolier et gazier représentent près de 7 % du PIB du Cameroun
• Côté production de gaz naturel, l’OPEP reconnaît que le Cameroun a commercialisé des quantités croissantes : 310 millions de mètres cubes standard
en 2013; 450 millions de m3 en 2014; 500 millions de m3 en 2015; 540 millions de m3 en 2016 et 740 millions de m3 standard en 2017.
• Ces chiffres sont un peu plus élevés que les données figurant dans les documents officiels de la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun
(SNH), soit: 152,24 millions de m3 en 2013; 307,5 millions de m3 en 2014; 369,5 millions en 2015; 357,15 millions de m3 en 2016; environ 550 millions
de m3 en 2017.
• A fin mars 2019, ce domaine minier, qui couvre une superficie de 31 839,82 km2, compte 04 permis et/ou autorisations exclusives de recherche, 21
concessions et/ou autorisations exclusives d’exploitation, 02 blocs en cours de négociation, et 09 blocs libres.
• Le tableau (excel stat) de la SNH indique pour 2019 une production de pétrole brut de 16092000 (16 millions 92000 barrils)
• Le gouvernement camerounais tablait sur une production pétrolière à 24,5 millions de barils en 2019. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Finances
(Minfi), Louis Paul Motaze, le 21 novembre au cours d’une présentation faite au parlement. Les recettes pétrolières projetées pour 2019étaient à 450
Mds FCFA contre des attentes de 362 Mds FCFA en 2018, ceci grâce à une remontée du cours du baril à ce moment. Dans le budget 2020 proposé à
4951,7 on a tablé sur un baril à 55,3 dollars US et une parité du dollar de 575; on serait à moins de 30 dollars en Avril 2020.
Le développement des grandes infrastructures
Bien qu’on ne puisse attribuer tous les projets de développement économiques aux recettes pétrolières, celles-ci participent significativement à la mise en place des
grands chantiers, comme par exemple les barrages hydro-électriques de Lom Pangar, Memve’Ele et Mekim, le port en eaux profondes de Kribi, l’autoroute Douala-
Yaoundé, les hôpitaux gynéco-obstétriques de Douala et Yaoundé, ou les stades de football dans les dix régions du pays dans la perspective de la prochaine Coupe
d’Afrique des nations. Voici à titre d’exemples les grandes infrastructures développées:
• Port en eau profonde de Kribi, plateforme portuaire qui est l’une des plus importantes sur toute la côte ouest-africaine, avec un tirant d’eau de 15 à 16 mètres.,
un terminal à conteneurs long de 350 mètres
• En 2017, grâce au barrage de Lom Pangar, le Cameroun a traversé « l’étiage le plus calme depuis 10 ans »; permet d’obtenir un débit régularisé de la Sanaga
entre 960 m3/s et 1090 m3/s », pour soutenir les centrales de Songloulou et d’Edéa ; Site de pêche : 1500 t de poissons produits par an
• Depuis octobre 2017, travaux de construction du barrage de Bini à Warak, dans la région de l’Adamaoua, mise en service prévue entre 2021 et 2022, aura une
capacité de production de 75 MW, et permettra de suppléer le barrage vieillissant de Lagdo (72 MW), unique infrastructure majeure permettant jusqu’ici
d’alimenter en électricité les trois régions du Septentrion,. Les travaux de construction de cet ouvrage ont été confiés à l’entreprise chinoise Sinohydro.
• Le barrage de Mekin (15 MW) éclairera huit communes dans la région du Sud. Mise en service différée après des tests
• Memvé’élé, 211 MW au bout d’un investissement de 420 milliards FCFA. démarrés en janvier 2013, les travaux de construction du barrage sont achevés.
L’ouvrage construit par le Chinois Sinohydro
• Le Barrage de Nachtigal (420 MW) augmentera de 30% la production nationale. , Besix Group, entreprise belge du secteur de la construction, de la centrale
hydroélectrique de Natchigal, (coûtera environ 656 milliards de francs CFA)
• https://www.investiraucameroun.com/pdf/IC77.pdf
• Les travaux de construction de l’autoroute Kribi-Lolablé : D’un linéaire de 38,5 Km, l’autoroute Kribi-Lolablé, qui permettra de desservir plus efficacement le port
en eau profonde de Kribi
• Autoroutes Douala-Yaoundé et Yaoundé-Nsimalen, les travaux freinés par la recherche des financements et le processus d’indemnisation
(Entreprise China First Highway Engineering Co Ltd,)
• 2ème pont sur le fleuve Wouri, confié à l’entreprise française Sogea Satom. D’un coût total de 141,6 milliards de francs CFA, le second pont sur le Wouri est
constitué d’un viaduc routier long de 756 mètres, et d’un viaduc ferroviaire de 746 mètres. C’est un ouvrage stratégique
• Le Cameroun a mis en service la 2ème unité flottante de liquéfaction du gaz dans le monde; De janvier à avril 2018, la production gazière camerounaise a bondi
de 90,2%, se situant à 233,9 millions de mètres cubes (après le Brésil) . firme Golar LNG, partenaire de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et du groupe
Perenco sur le projet de liquéfaction du gaz naturel, au large de la ville de Kribi https://www.investiraucameroun.com/pdf/IC77.pdf
Perspectives économiques

• La croissance camerounaise s’est cependant accélérée au premier trimestre 2018 et devrait atteindre 3,8 % sur la
totalité de l’année.
• Trois facteurs ont permis ce rebond : l’augmentation de la production de gaz naturel, avec le démarrage des
activités d’une nouvelle usine flottante de liquéfaction ; la hausse de l’activité agricole, à la faveur de
l’amélioration de la demande des pays voisins (Tchad, RCA et Nigéria) ; et, enfin, la réalisation des travaux publics
lancés dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 .
• Avec les effets durables du choc pétrolier de 2014 et la détérioration de la situation intérieure, l’économie
camerounaise a marqué le pas. Les flambées de violence dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord,
conjuguées à un mouvement séparatiste dans les régions anglophones et à la tension sur la frontière avec la
RCA, ont porté un coup d’arrêt à l’activité. En réaction, les dépenses de sécurité ont monté en flèche, aggravant
le déficit budgétaire qui est ressorti à 6,1 % du PIB en 2016, le taux de croissance atteignant en 2017 son niveau
plancher depuis sept ans, à 3,5 %. L’insuffisance et l’inefficacité des dépenses en faveur de la santé maternelle et
infantile ainsi que le coût trop élevé des manuels scolaires ont également rejailli sur les performances en matière
de santé et d’éducation. En parallèle, une hausse sensible des emprunts en vue de financer de lourds projets
d’infrastructures ont fait grimper la dette publique à 35,7 % du PIB en 2017, contre 15,9 % en 2006.
• Emprunt obligataire (dette aussi mais force : financement interne des investissements, autonomie 2018-2023;
150 milliards pour 40 projets)
• En 2017, le Cameroun a bénéficié de La facilité élargie de crédit (FEC). Ce mécanisme fournit une aide
financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. La FEC a été créée
comme guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire
RPC), dans le cadre d’une réforme plus large visant à assouplir le soutien financier du FMI et à mieux l’adapter
aux besoins divers des pays à faible revenu, notamment en période de crise. La FEC est le principal outil dont
dispose le FMI pour apporter un soutien à moyen terme aux pays à faible revenu.
• Conclu le 26 juin 2017, pour une durée de 3 ans, le programme économique entre le Cameroun et le FMI
prévoyait la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes budgétaires et un appui budgétaire global d’un
montant global de 680,7 millions de dollars US (environ 378 milliards de francs CFA); une extension est
envisagée
• En début d’année 2020 ,La pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 frappe de plein fouet l'économie
mondiale conduisant à un "risque réel et croissant de récession. Le Cameroun la subit d’autant plus
fortement que ce risque sanitaire vient s’ajouter à des crises sécuritaires persistantes
• Pour le FMI (Mai 2020) «Le Cameroun est confronté à de sérieux défis liés à la pandémie de Covid-19 et aux
chocs des termes de l'échange. La faiblesse de la demande mondiale, la baisse des prix des produits de base et
les mesures de confinement nationales pèsent sur les perspectives et entraînent des effets économiques et
sociaux négatifs importants. Les chocs ont provoqué des pressions budgétaires et un besoin urgent de balance
des paiements ».son conseil d’administration a approuvé le 4 mai un décaissement au titre de la Facilité de crédit
rapide (FCR) équivalent à environ 226 millions de dollars (135,56 milliards de FCFA) pour aider le Cameroun à répondre
aux besoins urgents de la balance des paiements, résultant de la pandémie de Covid-19 .
• En espérant les crises sanitaire et sécuritaire pourront s’estomper dans un délai raisonnable, on peut
encore relever que le pays dispose d’atouts pour renverser la situation : une récente revue des
dépenses publiques réalisée par la Banque mondiale et intitulée Aligner les dépenses publiques aux
objectifs de la Vision 2035 identifie cinq leviers pour y parvenir :
• respecter une discipline macroéconomique et budgétaire. Cela passe par la rationalisation des
dépenses publiques (missions, véhicules administratifs…..) et une lutte efficace contre la corruption
les détournements de fonds publics et l’inertie
• Réduire la dette et mieux gérer les investissements publics. Pour maîtriser son endettement, le
gouvernement doit optimiser la gestion des entreprises d’État
• Améliorer l’efficacité dans le secteur de l’éducation
• Augmenter et optimiser les dépenses de santé. L’État doit allouer davantage de ressources à la santé
et mieux les gérer
• Renforcer le système de protection sociale et les filets sociaux. Le gouvernement a également
beaucoup à faire pour améliorer le dispositif de protection sociale du pays. Il doit pour cela modifier
sensiblement la composition des dépenses en faveur de l’aide sociale, d’un meilleur ciblage et d’une
couverture complète des risques
Cela passe impérativement par une lutte efficace et efficiente contre la pandémie de Corona virus et par
l’intensification du dialogue national afin de juguler les crises socio-sécuritaires

Vous aimerez peut-être aussi