Mysticisme ou ésotérisme ?

Entretien avec Serge TOUSSAINT Serge (Grand

Maître de l’Ordre de la Rose-Croix) (transcription)

Serge Toussaint
La Rose-Croix en temps qu’ordre, remonte au XVIIème siècle.

Texte incrusté
Entretien avec Serge toussaint,
Grand Maître de l’A.M.O.R.C.

Serge Toussaint
C’est avéré par les historiens.
Dans la phrase « l’ordre de la Rose-Croix », on entend le mot « Croix » et on pourrait penser
que les Rose-Croix - ou les Rosicruciens, les deux mots sont à peu près synonymes – sont liés
à l’église chrétienne, voire catholique.
C’est une erreur d’interprétation, parce que dans l’ordre de la Rose-Croix, la croix symbolise
le corps physique de tout être humain. C’est un symbole qui n’est pas religieux, c’est un
symbole traditionnel et même universel.
Parce que tout être humain - qu’il soit chrétien, bouddhiste, juif, musulman, qu’il soit un
homme, une femme, un africain, un asiatique, un européen – on peut remarquer que
lorsqu’il se met debout, les bras à l’horizontal, les jambes les unes contre les autres, son
corps forme une croix.
Et la rose au centre de la croix représente l’âme humaine. Cette démarche implique une
approche spiritualiste de la vie, c’est-à-dire admettre que tout être humain possède un corps
physique (la croix) et une âme (la rose au centre de la croix). Une rose rouge parce que le
rouge est la couleur de l’esprit dans pratiquement toutes les traditions.
Il s’agit donc d’un symbole qui exprime la dualité de l’être humain et cela n’a pas de rapport
avec la religion chrétienne.

Noir + titre :
Qu’est-ce qu’un homme ou une femme recherche lorsqu’il demande son affiliation à l’ordre
de la Rose-Croix ?

Serge Toussaint
Ils viennent chercher la connaissance et la sagesse. L’enseignement rosicrucien était transmis
autre fois uniquement de bouche à oreille dans des lieux secrets, parce qu’il fallait éviter les
persécutions religieuses et politiques.
A cette époque, lorsqu’on possédait une connaissance jugée non officielle par les autorités
politiques ou religieuses, cela valait beaucoup d’ennuis.
A l’époque, les rosicruciens se réunissaient dans des greniers, des grottes, des caves, au
milieu de la forêt.
Depuis le début du 20ème siècle, il existe globalement une plus grande tolérance, et
l’enseignement rosicrucien a été transcrit.
Cet enseignement se présente aujourd’hui sous la forme de 12 degrés et chaque degré est
précédé par une initiation.
Chaque degré est consacré à une étude de sujets mystico-philosophiques majeurs.
Et cette étude va être graduelle et c’est dans ce sens que l’enseignement rosicrucien est
initiatique.
Pour moi, le côté initiatique de l’enseignement rosicrucien c’est, en premier lieu, sa
dimension graduelle et, en second lieu, que chaque degré est précédé par une cérémonie
initiatique.

Noir + titre :
Pourquoi le chiffre « 12 » ?

Serge Toussaint
Le « 12 », on le retrouve depuis la haute antiquité. Les 12 Travaux d’Hercule, les 12
constellations du Zodiaque …
Et je vous ferai remarquer que la Rose-Croix comprend 12 alcôves.
Chacune des douze alcôves, évidemment, représente un degré d’initiation. Douze degrés
graduels, progressifs, … que le membre de la confrérie va parcourir au cours des mois et des
années d’étude.
Vous ayant dit qu’il y avait une initiation qui précédait chaque degré, vous allez évidemment
me demander en quoi consistent ces initiations.
Ce sont des cérémonies que chaque membre peut effectuer tout seul chez lui, à l'aide d'un
fascicule rédigé dans ce but, ou dans une loge de l'ordre, en présence d'autres candidats.
Evidemment, cela peut surprendre lorsque l’on dit que les rosicrucien peuvent s'initier eux-
mêmes.
Nous considérons que le but fondamental de toute initiation mystique et ésotérique, c'est
d'établir le lien avec ce qu'il y a de plus divin en nous.
Nous pensons que le plus grand des Maîtres n'est pas forcé d'être un Maître qui nous soit
extérieur, parce que nous pensons que le plus grand des Maîtres, c'est ce que l'on appelle
dans la terminologie rosicrucienne « le Maître intérieur» : ce qu'il y a de meilleur dans la
nature humaine.
Un rosicrucien va, soit s'auto-initier avec un fascicule, grâce à des textes qui vont l’inspirer et
l'amener à communier avec lui-même, soit se rendre dans une loge et participer à une
cérémonie en présence d'officiers qui ont été formés dans ce but, en présence d'autres
candidats.

Noir + titre :
Qu’est-ce qu’une « initiation » ?

Serge Toussaint
L’archétype de « l'initiation » peut être résumé dans la phrase que vous connaissez,
« connais-toi toi-même ». Il y a des chemins, des voies, des écoles comme l'Ordre de la Rose-
Croix qui ont pour but de proposer une voie balisée pour permettre de gagner du temps à
celui qui recherche la connaissance et la sagesse.
Les responsables de l'ordre en savent forcément davantage que les membres eux-mêmes
parce qu’il faut qu'ils aient toujours un petit peu d'avance, ne serait-ce que pour pouvoir
expliquer aux membres ce qu'il en est de tel ou tel concept, de telle notion.
Fondamentalement, « l'initiation » c'est d'abord communier avec soi-même, être un point
vivant d'interrogation, comme on le dit chez les rosicruciens par rapport à tout ce qui nous
entoure.
Puis quand on parle « d'initiation », il faut revenir aussi à l'étymologie du terme, car c'est
intéressant de voir que « initiation » ça vient de initiare qui signifie « commencer »,
commencer quelque chose de nouveau, débuter une nouvelle phase dans la vie.

Dans l'absolu, selon mon point de vue, tout est initiation dans la vie des êtres humains que
nous sommes, même quand on est athée. Quand on a appris à parler pour la première fois, à
marcher, à conduire, ou encore, par exemple, faire de la bicyclette, à chaque fois c'était pour
nous une initiation puisqu'on a commencé quelque chose de nouveau.
Il y a des initiations plutôt physiques, d'autres psychologiques et chez les mystiques, les
initiations sont de type spirituel.

Jacques Willemont (off) Sous-titre :

Prenons un Rosicrucien athée, il ne croit pas en Dieu …...

Serge Toussaints :
Tout du moins au Dieu tel que les religions le définissent, parce que là encore, pour les
Rosicruciens, Dieu n'est pas un être anthropomorphique, un surhomme qui se tiendrait
quelque part dans le ciel et qui se comporterait à l'égard des Hommes comme un père
envers ses enfants, qui déciderait pour nous, y compris du moment et des circonstances de la
mort.
Ce n'est pas du tout cela. Pour les Rosicruciens - c'est important - Dieu est plus pour eux une
intelligence universelle, une conscience universelle, une énergie universelle, une force
universelle,… Peu importe le terme : il est totalement inaccessible à l'intelligence humaine.
Nous pensons que cette intelligence se manifeste dans la nature, dans l'Univers et dans
l'Homme à travers des lois, des lois, certes, divines mais plus dans le sens universel, naturel
ou spirituel.
Les Rosicruciens n'ont pas la prétention d'étudier Dieu mais plutôt les lois physiques,
métaphysiques par lesquelles cette intelligence se manifeste. L'approche spirituelle
rosicrucienne est presque scientifique, si j'ose dire.
Oui il y a des athées dans l’A.M.O.R.C., mais les athées s'y retrouvent, parce qu'on ne leur
propose pas une définition religieuse dogmatique de Dieu. On leur propose plutôt une
approche scientifique, donc l'idée ne passe pas mal. Et puis les athées dans l'Ordre de la
Rose-Croix n'aiment pas forcément ce qu'on va leur expliquer au niveau de l'âme de Dieu, de
la conscience, mais ce qu'ils aiment c'est plutôt le côté fraternel des Rose-Croix.

Le fait de le savoir m'a beaucoup séduit lorsque je suis devenu membre car je suis devenu
membre autant pour ce qu'était l'Ordre en temps que fraternité cosmopolite que pour
l'enseignement qu'il proposait. Je me suis dis que là, j'allais dans une fraternité
internationale avec des chrétiens, des juifs, des bouddhistes, des musulmans, des
agnostiques, des athées, des gens qui n'ont pas de religions, des africains, des asiatiques, des
européens (en France on dirait des gens de droite, de gauche), ainsi que toutes les catégories
sociales, et cela m'a beaucoup séduit.

Noir + titre :
Pour en revenir à Dieu …

Serge Toussaints :
Pour en revenir à Dieu, je pense sincèrement que Dieu ne peut pas ne pas exister car comme
il y a une création, il y a forcement un créateur. La création c'est l'Univers de la nature. Les
scientifiques eux-mêmes admettent que l'Univers et la nature sont régis par des lois
admirables, ce qui veut dire que le créateur était nécessairement prodigieusement
intelligent.
Pour moi, la vraie question que je me suis posé très jeune, ce n'était pas de savoir si Dieu
existait ou pas, c'était plutôt de savoir dans quelle mesure ce Dieu, cette intelligence,
intervient dans la vie des Hommes que nous sommes. Et ma réponse aujourd'hui encore
c'est de dire qu'il intervient dans la mesure où nous lui permettons d'intervenir. C'est à dire
dans la mesure du respect que nous accordons aux lois, par lesquelles il se manifeste (c'est à
dire aux lois universelles, naturelles et spirituelles).
Les lois universelles comme la propagation de la lumière, gravitation universelle, les lois
naturelles comme les successions des saisons, alternances des marées, et d'autres encore,
les lois spirituelles, pour nous rosicruciens, karma, réincarnations et même dans l'absolu la
loi d'amour que l'on considère comme l'une des plus belles lois spirituelles qu'il soit.
Et puisque vous parlez de Dieu, vous connaissez certainement ce que Jacques Brel qui était à
la fois un peu agnostique, athée et croyant, a dit un jour, et c'était magnifique de mon point
de vue, « Dieu se sont les Hommes mais ils ne le savent pas. ». Je trouve cette phrase
extraordinaire parce que c'est un peu ce que je pense.
Je pense que quand l'être humain exprime ce qu'il y a de meilleur en l'Homme, c'est
extraordinaire. Pensez à tout ce que l'Homme a fait dans le domaine de l'art, de
l'architecture, la littérature, c'est extraordinaire, il est génial.
Par contre, quand il exprime ce qu'il y a de moins bien en lui, alors là évidemment c'est
terrible.

Noir + titre :
Cette initiation que vous décrivez,
ne constitue-t-elle pas finalement
le fondement de l'éducation dont
tout un chacun devrait bénéficier ?…

Serge Toussaints :
Vous avez un petit peu raison, c'est à dire que le fondement de la philosophie rosicrucienne,
c'est s'améliorer sur le plan humain. Nous partons du principe que tout être humain possède
en lui, à l'état latent, un certain nombre de vertus, dont Socrate aimait tant à parler (la
bienveillance, la tolérance, la confiance, etc..).

Nous partons du principe que tout être humain doit vraiment faire l'effort d'éveiller les
vertus qui sont en lui.
Certes vous pourriez me dire à juste titre que l'on n’a pas besoin d'être rosicrucien ou
spiritualiste pour éveiller ses vertus et vous auriez raison mais nous pensons, si vous voulez,
que le fait d'attribuer ses vertus à la présence en l'Homme d'une âme rend la chose plus
transcendante. Mais on n’est pas obligé.
Quelqu'un qui est purement humaniste, ce qui probablement est votre cas, sans être
spiritualiste, peut tout à fait être quelqu'un d'extraordinaire sur le plan humain.
Parce que, a contrario, je me fais l'avocat du Diable, mais le seul fait de croire en Dieu ne
rend pas quelqu'un meilleur, on le sait. Il suffit de penser à tous les intégrismes, les
fanatismes, qui jalonnent le monde.
Noir + titre :
On note que les Rosicruciens utilisent
également la symbolique du chiffre "7".

Serge Toussaints :
On la trouve dans les écrits des plus anciens, c'est apparemment le chiffre du cycle parfait,
tout du moins sur le plan terrestre : les 7 jours de la semaine. On considère que c'est un cycle
parfait plutôt sur le plan matériel parce que le cycle parfait sur le plan spirituel c'est plutôt le
9, et sur le plan universel ce serait le 12.
Dans l'enseignement rosicrucien, il y a tout un degré qui est consacré à la symbolique des
nombres. Le 1 étant l'Unité, le 2 la dualité, ... Le 3 est intéressant bien qu'on n’en parle pas
beaucoup : la loi du triangle existe et tout le monde la connait sous la forme populaire
« jamais deux sans trois ».
La loi du triangle énonce en fait que dès lors que deux conditions de natures opposée sont
mises en contact, il s'en produit nécessairement une 3ème qui participe des deux. On peut le
montrer facilement, par exemple l'électricité qui est l'union d'un flux positif et d'un flux
négatif.
Si je lance une balle contre un mur, la balle va rebondir grâce à la force active et la force
passive, et de cette rencontre, se crée le rebond. Avant le clonage, il fallait bien l'union d'un
homme et d'une femme pour donner naissance à un enfant.
Derrière chaque nombre il y a une loi. Vous me parlez du chiffre « 40 ». Dans la tradition en
général, pas spécifiquement rosicrucienne, c'est le nombre de l'épreuve. Mais je ne saurais
dire pourquoi si vous me le demandiez. Mais je crois qu'il y a des archétypes.
La définition d'un archétype c'est compliqué, mais je pense que les nombres, (là vous me
parlez de l'œuf qui a fait la poule, etc.), parce que je crois qu'il y a des choses qui dépassent
l'intelligence humaine et qui constituent des archétypes, c'est à dire des idées auxquelles on
a accès, sans trop savoir comment, et qui véhiculent des lois.
Et pourquoi 3 va symboliser la loi du Triangle, pourquoi 4 va être la stabilité, pourquoi 5
serait le chiffre de l'Homme, pourquoi dans le 6, on retrouve la Croix de David, etc...
On ne peut pas connaître l'origine de cela, mais on ne peut pas nier qu'il y a une grande
signification derrière tout ça, et à mon avis c'est ça qui est important.
En dehors des mouvements traditionnels ou des écoles ésotériques, c'est vrai que la
symbolique des nombres n'est plus du tout utilisée. Maintenant, on parle plutôt
d'arithmétique, de mathématiques, et l’autre aspect, peu de gens le connaisse. C'est
dommage parce que malgré les interprétations différentes, globalement il y a un symbolisme
universel au moins pour chacun des 10 premiers nombres.
Le 8, c'est l'union du fini et de l'infini, l'universel, le macrocosme, le microcosme,... donc c'est
dommage que cette connaissance soit perdue

Noir + titre :
Quelle est la nécessité du secret dans l'initiation ?

Serge Toussaints :
C'est vrai qu'il y a toujours une part de secret dans l'initiation parce que je ne vais pas
évidemment vous dire ce qu'il en est du contenu des douze initiations, parce que l'initiation
rosicrucienne doit avant tout avoir un impact émotionnel donc si on dit de quoi il s'agit,
l'impact émotionnel n'existe plus.
Il y a aussi dans les initiations rosicruciennes des codes, des gestuelles et des mots de passe
qu'on retrouve dans d'autres traditions. Evidemment, je ne vais pas vous transmettre ces
mots de passe car on doit recevoir ce mot, on doit l'entendre, le mémoriser, le
retransmettre, le jour où l'on veut, à son tour, participer à la même initiation.
Nous sommes vraiment dans la symbolique, mais cette notion de secret est quelque chose
d'important. Evidemment pas dans un but négatif, pas non plus dans le but de faire du mal
ou d'occulter, que sais-je... Mais il faut savoir ne pas tout dire.
Nous vivons dans une époque où il faut tout dire. Il n'y a plus de pudeur, il faut étaler sa vie
au grand jour, on peut le voir comme du voyeurisme à outrance. On est aux antipodes de
l'initiation car l'initiation est plus un chemin d'intériorisation alors qu'on vit une époque où il
faut tout extérioriser d'une façon excessive.

Noir + titre :
Comment se déroule une séance d'initiation ?

Serge Toussaints:
C'est pas le besoin du secret, disons que le secret, ou du moins certains éléments secrets
font partie de l'initiation mais le secret n'est pas un but en soi. Le but de l'initiation, dans un
mouvement, comme le mouvement rosicrucien, c'est de permettre à chaque membre d'avoir
accès à de nouvelles clefs par rapport aux degrés qu'il est sur le point d'étudier et surtout lui
permettre pendant trois-quarts d'heure, une heure, de communier avec lui-même.
L'initiation, c'est vraiment l'intériorisation alors que nous vivons dans un monde de plus en
plus agité, tumultueux, effréné où il faut aller vite. Ce que l'on trouve en commun entre les
12 initiations rosicruciennes, c'est qu'un membre de l'Ordre, homme ou femme qui a eu
cette initiation, pendant trois-quarts d'heure, une heure, va bénéficier d'une certaine
détente, d’une paix intérieure. Cela favorise, à travers une ambiance mystique et spirituelle,
la communion avec lui-même. C'est une idée fondamentale car je pense qu'on a besoin de se
ressourcer, de se recentrer. Donc, il va entendre des textes, il va y avoir des gestes
symboliques à accomplir, etc. ; Tout cela va lui donner envie de communier avec lui-même,
ce qui est une chose importante. Ce qui en résulte c'est ce qu'on appelle chez les
rosicruciens, la « paix profonde ».

Noir + titre :
Quels sont les rapports entre l'ordre
et les adeptes au fil de leur initiation ?

Serge Toussaints :
On peut s'arrêter en cours de route. Il y a 12 degrés, mais comme l'Ordre de la Rose-Croix est
une école de liberté, il y a des membres qui vont arrêter au 1er, 2ème, 3ème degrés, pour
des raisons diverses. Certains, découvre que cela ne correspond pas à ce qu'ils pensaient,
d'autres parce que ça exige un certain travail, une certaine étude et quittent donc l'initiation
pour ces raisons là. Pour d'autres, il peut s'agir de raisons familiales, il peut arriver que l'un
des deux conjoints, qui n'est pas membre de l'Ordre, n'apprécie pas que l'autre en soit
membre. Dans ces cas là, il préfère privilégier l'harmonie du couple et il laisse tomber
l'initiation. On constate donc que tout le monde ne va pas jusqu'au 12ème degré. Il n'y en a
d'ailleurs que très peu qui l'atteigne parce qu'il faut acquérir une certaine constance. L'étude
rosicrucienne étant en totale déphasage avec l'époque actuelle, il faut avoir du temps pour
s'y consacrer. L'étude peut durer toute la vie. Alors, évidemment, maintenant les gens
veulent aller vite, ils veulent que tout soit dans les livres pour pouvoir les lire en deux trois
nuits et tout emmagasiner. Mais ce n'est pas possible, l'école de la vie elle-même dure
jusqu'au dernier souffle et même à mon avis au-delà si l'on admet, comme l'admet la plupart
des rosicruciens, le principe de la réincarnation.