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Saddam Hussein

dirigeant irakien

Pour les articles homonymes, voir


Hussein.
Saddam Hussein
‫ﺻﺪام ﺣﺴﻴﻦ‬

Saddam Hussein en 1980.


Fonctions
Président de la République d'Irak
16 juillet 1979 – 9 avril 2003
(23 ans, 8 mois et 24 jours)
Premier ministre Saadoun Hammadi
Mohammed Hamza
Zoubeïdi
Ahmed Husseinn
Khoudaïr as-Samarrai
Prédécesseur Ahmad Hassan al-Bakr
Successeur Ghazi Machal Ajil al-
Yawer (indirectement,
transition)
Président du Conseil de commandement
révolutionnaire
16 juillet 1979 – 9 avril 2003
(23 ans, 8 mois et 24 jours)
Vice-président Ezzat Ibrahim al-Douri
Prédécesseur Ahmad Hassan al-Bakr
Successeur Poste supprimé
Premier ministre irakien
16 juillet 1979 – 23 mars 1991
(11 ans, 8 mois et 7 jours)
Prédécesseur Ahmad Hassan al-Bakr
Successeur Saadoun Hammadi
29 mai 1994 – 9 avril 2003
(8 ans, 10 mois et 11 jours)
Prédécesseur Ahmed Husseinn
Khoudaïr as-Samarrai
Successeur Mohammad Bahr al-
Ulloum (en tant que
président par intérim du
conseil de gouvernement
transitoire d'Irak)
Secrétaire général du comité panarabe du
parti Baas
janvier 1992 – 30 décembre 2006
(14 ans et 11 mois)
Prédécesseur Michel Aflaq
Successeur Poste inoccupé
Vice-président de la République d'Irak
17 juillet 1968 – 16 juillet 1979
(10 ans, 11 mois et 29 jours)
Président Ahmed Hassan al-Bakr
Prédécesseur Poste créé
Successeur Taha Mouhie-eldin
Marouf
Biographie
Nom de naissance Saddam Hussein Abd al-
Majid al-Tikriti
Date de naissance 28 avril 1937
Lieu de naissance Al-Awja, province de
Salâh ad-Dîn (Royaume
d'Irak)
Date de décès 30 décembre 2006
Lieu de décès Bagdad (République
d'Irak)
Nature du décès Pendaison
Nationalité irakienne
Parti politique Parti Baas arabe
socialiste (1957-1966)
Parti Baas irakien (1966-
2006)
Conjoint Sajida Talfah
Samira Chahbandar
Nidal al-Hamdani
Wafa el-Moullah al-
Howeich
Enfants Oudaï Hussein
Qoussaï Hussein
Raghad Hussein
Rana Hussein
Hala Hussein
Religion Islam sunnite

Premiers ministres d'Irak


Présidents de la République d'Irak
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Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti


(arabe : ‫)ﺻﺪام ﺣﺴﻴﻦ ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺠﻴﺪ اﻟﺘﻜﺮﻳﺘﻲ‬,
communément appelé Saddam Hussein,
est un homme d'État irakien,
présumément né le 28 avril 1937 à Al-
Awja, près de Tikrit, et exécuté par
pendaison le 30 décembre 2006 à
Bagdad, président de la République de
1979 à 2003.

Cinquième président de la république


d'Irak, il occupe ce poste du
16 juillet 1979 au 9 avril 2003. Membre
dirigeant du parti Baas arabe socialiste, il
conserve sa position d'influence lors de
la scission du parti et dirige la branche
régionale irakienne de l'organisation.
Dévoué à l'idéologie baassiste, qui
combine socialisme arabe et
nationalisme panarabe, Saddam Hussein
joue un rôle déterminant lors du coup
d'État du 17 juillet 1968 qui porte le parti
Baas au pouvoir en Irak.

En tant que vice-président du pays dirigé


par le vieillissant général Ahmed Hassan
al-Bakr, Saddam Hussein tire profit de
l'instabilité politique qui règne en Irak, du
fait de l'existence de nombreux groupes
armés capables de renverser le
gouvernement en place, et forme des
forces de sécurité qui lui permettent de
contrôler les rapports entre
gouvernement et forces armées du pays.
Il est également l'initiateur de
nombreuses réformes économiques qui
améliorent considérablement le niveau
de vie moyen, notamment sa
nationalisation du pétrole et de diverses
autres industries au début des années
1970. Le contrôle étroit qu'il exerce sur
les banques étatiques sera néanmoins
principalement responsable de la faillite
du pays à l'issue de conflits armés
importants tels que la guerre Iran-Irak ou
la guerre du Golfe, mais également du
fait de lourdes sanctions infligées par
l'ONU. Au cours des années 1970,
Saddam consolide son autorité sur les
appareils gouvernementaux grâce à
l'industrie pétrolière florissante qui
permet à l'économie irakienne de croître
de manière stable pendant cette période.
Les positions d'influence sous
l'administration de Saddam Hussein sont
principalement occupées par des
personnes de confession sunnite alors
qu'elles ne représentent qu'une minorité
de la population irakienne.

Bien que Saddam ait été le dirigeant de


facto de l'Irak pendant la décennie
précédente, il n'accède officiellement au
poste de président du pays qu'en 1979.
Sa répression sévère de plusieurs
mouvements de contestation
révolutionnaires et séparatistes à la fois
chiites et kurdes lui permet de se
maintenir en tant qu'homme fort du pays.
Sous sa présidence, l'Irak connaît huit
ans de guerre avec l'Iran. En 1990, il
envahit le Koweït, déclenchant la guerre
du Golfe. Ce conflit s'achève toutefois
par une défaite pour l'Irak, qui doit
évacuer le pays début 1991 et demeure
ensuite isolé sur le plan international ;
Saddam Hussein parvient cependant à
se maintenir au pouvoir.

En 2003, une coalition d'États menée par


les États-Unis et le Royaume-Uni envahit
l'Irak pour renverser Saddam, alors
accusé par les forces occidentales de
détenir des armes de destruction
massive et d'entretenir des relations
étroites avec des organisations
terroristes telles qu'al-Qaïda ; ces
allégations se révéleront toutefois
infondées. Après son renversement, le
parti Baas est aboli et des élections
démocratiques sont organisées par le
gouvernement de transition irakien. Il est
ensuite capturé, après huit mois de fuite,
par les troupes américaines le
13 décembre 2003 et comparaît devant
la justice irakienne, faisant alors face à
de multiples chefs d'accusation allant
jusqu'au crime contre l'humanité. Le
5 novembre 2006, il est jugé coupable du
massacre de 148 chiites irakiens à
Doujaïl en 1982 et est condamné à mort.
Saddam Hussein sera finalement
exécuté par pendaison le
30 décembre 2006.
La brutalité de sa dictature demeure
largement condamnée : outre ses
multiples violations des droits de
l'homme, divers gouvernements et ONG
ont dénoncé ses actions en matière de
crimes de guerre, meurtres, crimes
contre l'humanité et génocide. Certains
secteurs d'opinion dans le monde arabe
continuent cependant de louer sa
farouche opposition aux États-Unis et à
Israël, ainsi que son rôle déterminant
dans le développement économique de
l'Irak. Depuis le renversement de Saddam
Hussein, l'Irak demeure en proie à une
grande instabilité.

Origines et jeunesse
Saddam Hussein en compagnie d'étudiants
baasistes pendant ses études au Caire de 1959 à
1963.

On ne sait que peu de choses sur les


premières années de sa vie. Il serait né le
28 avril 1937 dans une famille très
pauvre de paysans sans terre du village
d'Al-Awja, à environ 10 km au sud-est de
Tikrit. Selon sa biographie officielle, son
père, Hussein Abd al-Majid, serait mort
au moment de sa naissance (soit avant
soit après), mais selon d'autres
biographies, non officielles et
généralement écrites par des opposants,
celui-ci aurait en fait abandonné sa
femme et ses enfants.

Le jeune Saddam aurait été élevé par le


nouvel époux de sa mère, un homme qui
aurait été brutal et illettré, et qui l'aurait
traité rudement[1]. Il aurait alors vécu
dans une petite maison en torchis, qui
n'aurait été composée que d'une pièce et
où, comme dans la quasi-totalité des
demeures irakiennes de l'époque, il n'y
aurait pas eu l'électricité. Dès l'âge de six
ans, il aurait commencé à travailler
comme berger. Sa famille n'ayant pas les
moyens de lui payer des chaussures, il
serait allé travailler dans les champs
pieds nus. Saddam aurait quitté le
domicile familial à l'âge de 12 ans. Une
voisine, l'ayant aperçu la nuit de sa fugue,
lui donna de la nourriture et le mari de
cette dernière lui donna une arme, car la
route jusqu'à Bagdad pouvait être
dangereuse. Il aurait été recueilli dans la
capitale par un oncle maternel, Khairallah
Talfah, ancien officier qui aurait soutenu
la révolution de Rachid Ali al-Gillani et qui
serait devenu maître d'école. Avant de le
connaître, Saddam Hussein aurait été
appelé ibn aziqa ou littéralement, « fils
des ruelles ». Son oncle l'aurait scolarisé
dans l'école municipale ; Saddam
Hussein aurait alors été l'élève le plus
âgé de sa classe. Khairallah serait
ensuite parti pour Bagdad avec le jeune
Saddam où, en plus d'aller à l'école, il
aurait exercé de petits métiers, comme
celui d'assistant de chauffeur de taxi et
de vendeur de cigarettes à la criée. Son
oncle lui aurait également appris le
maniement des armes, et l'aurait instruit
sur l'histoire de l'Irak, Nabuchodonosor
pour l'histoire antique de l'Irak, et Saladin
pour l'histoire médiévale de l'Irak[2].

Son oncle lui aurait « donné » sa fille en


mariage. Celui-ci serait ainsi rentré de
plain-pied dans la tribu des Albou
Nasser. Admiratif de son oncle, il aurait
décidé de devenir, comme lui, officier. Il
se serait présenté à l'École militaire pour
passer le concours d'entrée, mais il aurait
échoué — ce qui n'aurait eu rien
d'étonnant, compte tenu de l'éducation
qu'il aurait reçue de son oncle[1].

Après la fin de ses études secondaires, le


jeune Saddam rejoint une cellule
clandestine du parti Baas (le parti
socialiste de la Renaissance arabe). Ce
parti, cofondé par un Syrien chrétien,
Michel Aflaq, et par un musulman, Salah
al-Din al-Bitar, affilié à la IIe internationale
socialiste, présent de façon officielle ou
clandestine dans tous les pays arabes,
prône un nationalisme arabe laïc et
l'unité du monde arabe, mélangé de
références socialistes modérées
(nationalisation des richesses nationales,
notamment du pétrole)[3].

Membre du parti Baas, il milite dès le


début des années 1950, pour l'unité
arabe. Quelques années plus tard, il est
condamné, avec son oncle, à six mois de
prison pour avoir tué un informateur de la
police. Il participe en 1956 à un coup
d'État avorté contre le souverain du
royaume d'Irak, soutenu par le Royaume-
Uni. En 1958, un autre groupe,
communiste, sous la direction du général
Kassem, officier marxiste, parvient à
renverser le roi.

Le 7 octobre 1959, il fait partie d'un


groupe qui tente d'assassiner le général
Kassem et d'instaurer un régime
nationaliste en Irak, mais ils échouent, et
Saddam Hussein est blessé lors de cette
opération où il n'a eu finalement qu'un
rôle subalterne. Plus tard, ses services
de propagande tenteront d'embellir son
action, jusqu'à en faire le personnage
central de ce complot manqué et le héros
d'une nouvelle « geste ».

Après sa tentative d'assassinat du


général Kassem, il se serait enfui à
cheval, aurait traversé l'Euphrate à la
nage[1] et, avec l'aide de réseaux syriens,
aurait traversé le désert, puis se serait
réfugié parmi des Bédouins ; il se réfugie
alors à Damas, où il rencontre des
baasistes syriens. Il reste à Damas
pendant trois mois, c'est pendant ce
court séjour qu'il fait la connaissance de
Michel Aflaq. C'est avec sa rencontre
avec le secrétaire général du Baas qu'il
devient membre à part entière du parti.
Puis, il part au Caire, à l'époque de la
République arabe unie, et il est
condamné par contumace à mort par le
gouvernement irakien. Il continue sa
scolarité au Caire, où il obtient son
« diplôme » en 1961, puis, en 1962, il
entame des études de droit[4]. Mais il est
contraint d'abandonner ses études pour
retourner en Irak.
Après la révolution irakienne du
8 février 1963, lors de laquelle le régime
marxiste du général Kassem est renversé
par des groupes nationalistes baasistes
commandés par le général Aref, Saddam
Hussein revint en Irak en passant par la
Syrie, où il rencontre une nouvelle fois
Michel Aflaq qui lui transmet un message
qu'il devait donner à Ahmad Hasan al-
Bakr. Il se fait l'intermédiaire des
baasistes syriens et irakiens. Il participe
également à plusieurs conférences
panarabes, du parti à Damas, où il
expose les mêmes idées qu'Aflaq. Avec
son retour en Irak, il travaille au
recrutement de nouveaux militants.
En 1964, Saddam Hussein aurait projeté
d'assassiner le président Abdel Salam
Aref. L'attentat, qui était prévu pour le 5
septembre, est découvert par la police la
veille, et Saddam Hussein, ainsi qu'un
complice, est emprisonné. Durant sa
détention, sa femme Sajida lui apporte
des livres qui lui permettent
d'approfondir sa culture nationaliste. Il
parvient à s'évader le 23 juillet 1966, au
cours d'un transfert entre deux prisons. Il
se consacre alors à la constitution d'une
branche clandestine du Baas, qui
implique une centaine de personnes[1].

Parcours politique
Débuts et ascension …

Saddam Hussein (à droite) avec Houari Boumédiène


et le chah d'Iran Mohammad Reza Chah pendant les
accords d'Alger de 1975.

Écarté du pouvoir, pour un temps, le parti


Baas revient en force, lors d'un coup
d'État, le 17 juillet 1968, et devient le parti
le plus puissant et le mieux structuré de
la région. Lors de la « Révolution
blanche » (nom donné parce qu'aucune
goutte de sang n'a coulé pendant ce
coup d'État), Saddam Hussein aurait –
d'après les sources baasistes – assiégé
le palais présidentiel avec un tank et
« pris le pouvoir ». Le 30 juillet 1968,
alors qu'il n'avait encore aucune fonction
officielle importante, ni dans le parti
Baas, ni dans l'État irakien, Saddam
Hussein aurait limogé le Premier ministre
et le ministre de la Défense en personne.
Au sein du Parti Baas (ou de l'État
irakien), Saddam Hussein prend alors la
tête des services de sécurité, à l'âge de
31 ans. Il occupe également le poste de
vice-président du Bureau révolutionnaire.
Il doit ce poste important à son oncle par
alliance, le général Ahmad Hasan al-Bakr,
président de la République et dirigeant
baasiste historique[5].
Épaulé par son groupe, sa « tribu »,
constituée de sa proche famille, de ses
nombreux cousins et alliés, et des natifs
de sa ville de Tikrit, Saddam Hussein, peu
à peu, « élimine » ses rivaux, et réussit à
« contrôler » Bagdad, la capitale. Il
devient vice-président de la République
en 1968. Cependant, pour contrôler le
pays, il a besoin d'un parti à sa dévotion,
et prend modèle sur le Parti communiste
de l'Union soviétique, avec laquelle l'Irak
signe en 1972, un traité d'amitié. Saddam
Hussein se rend aussi en France la
même année, le 14 juin. Selon un
membre d'un niveau hiérarchique élevé
de la CIA, il en serait revenu en
emportant un drapeau tricolore dans ses
bagages.

Le parti Baas, devient rapidement


omniprésent, omnipotent, et un passage
obligé pour toutes les affaires et pour
accéder au pouvoir. En quelques années,
ce parti devient un instrument
entièrement au service de Saddam
Hussein, qui concentre tous les pouvoirs
entre ses mains, passant d'un pouvoir
collégial, au début, à un despotisme
absolu, même s'il a conservé pour la
forme[5], le Conseil de commandement
de la révolution  , censé détenir le
(en)

pouvoir exécutif et législatif (Ezzat


Ibrahim Al-Duri en est le vice-président).
Au début des années 1970, il se donne le
titre de général « honoraire ». Le
11 mars 1970, Saddam Hussein signe
avec les deux Partis
« autonomistes/indépendantistes » PDK
et UPK Kurdes un accord relatif à
l'autonomie du Kurdistan irakien, avec la
« Loi pour l'autonomie dans l'aire du
Kurdistan », qui stipule notamment que
« la langue kurde doit être la langue
officielle pour l'éducation des Kurdes ».
Cette loi permet aussi l'élection d'un
conseil législatif autonome, qui contrôle
son propre budget. Cependant, 72 des 80
membres élus de ce conseil de la
première session d'octobre 1974 ont été
sélectionnés par Bagdad. En
octobre 1977, la totalité du conseil est
choisie par le régime. Le 1er juin 1972,
plusieurs années avant de prendre le
pouvoir, Saddam Hussein commence
une vaste nationalisation des
compagnies pétrolières, richesse
nationale qui se trouvent jusque-là entre
des mains étrangères. L'Irak connaît alors
un développement industriel et social
sans précédent. Saddam Hussein
s'efforce de moderniser l'économie et
l'industrie. En 1973, Saddam Hussein
devient général, et le 16 juillet 1979, à 42
ans, se sentant assez puissant, il
succède à Ahmad Hasan al-Bakr et
devient président de la République, à la
suite du renoncement « précipité » de
son prédécesseur, officiellement pour
« raison de santé ». Des milliers de
cadres du parti Baas sont convoqués
d'urgence et vingt-deux d'entre eux,
accusés de trahison, sont arrêtés en
pleine assemblée, présidée par « un
Saddam Hussein fumant le cigare et
pleurant parfois », et sont emmenés à
l'extérieur pour être exécutés
sommairement[6]. La scène est filmée ;
elle servira à asseoir le pouvoir du
nouveau chef d'État en Irak.

Présidence dictatoriale …

Article détaillé : République d'Irak (1968-


2003).
Saddam Hussein lors d'une retransmission
télévisée.

Durant les vingt-quatre années de son


pouvoir
(16 juillet 1979-14 décembre 2003),
Saddam Hussein utilise tous les moyens
pour contrôler la population et régner
sans partage. Comme dans les régimes
totalitaires, la propagande est
omniprésente à travers les différents
médias et les affiches représentant le
portrait du Raïs[7]. La presse est censurée
et la peur d'être arrêté et exécuté
paralyse les opposants au régime,
principalement chiites (à l'exception des
communistes, la très grande majorité
des chiites était opposée au régime laïc
imposé au pays dès le début des années
1960 [réf. nécessaire]) et kurdes (qui
souhaitent établir un État du Kurdistan
indépendant, reconnu
internationalement, en unifiant les
provinces kurdes de Turquie, d'Irak, de
Syrie et d'Iran). L’homosexualité est
légale en Irak sous le régime de Saddam
Hussein.
Durant cette période Saddam Hussein
échappe à plusieurs attentats ou
tentatives de renversement par la force,
pratiquement tous perpétrés par des
organisations secrètes islamistes chiites
interdites (par exemple, la tentative
d'assassinat en 1982 à Doujaïl, organisée
par le Parti islamique Dawa de la ville).

À l'international, il s'éloigne des positions


pro-soviétiques de ses prédécesseurs et
se rapproche des États-Unis pour
constituer un « axe modéré arabe » avec
la Jordanie et l’Égypte du régime d'Hosni
Moubarak[5]. La période est marquée par
la guerre Iran/Irak, et les défaites subies
par les Irakiens préoccupent gravement
les Américains, qui voient le danger d'une
domination iranienne dans la zone du
Golfe. Le dossier est pris en main par le
vice-président Bush qui envoie à Bagdad
Donald Rumsfeld en décembre 1983[8].
Des crédits sont octroyés à grande
échelle, en principe pour des achats de
produits alimentaires, mais une partie est
détournée en achats d'armes[9]. C'est
l'affaire dite d'Atlanta, siège de l'agence
bancaire qui a piloté l'opération. Parmi
ces armes figurent des hélicoptères Bell
équipés pour asperger les récoltes, qui
serviront à Saddam Hussein pour
soumettre les rebellions kurdes[10].
Dans l'intention de discréditer Saddam
Hussein auprès de ses partisans, la CIA
envisageait de fabriquer une vidéo dans
laquelle on le verrait avoir des rapports
sexuels avec un adolescent. Des projets
de dénigrements semblables avaient
déjà été utilisés par l'agence en
Amérique du Sud et en Europe de l'Est
contre des personnalités opposées aux
États-Unis, mais dans le cas de l'Irak le
projet se heurte au scepticisme de
certains responsables et est
abandonné[11].

Guerre d'Irak et chute …


Statue de Saddam Hussein abattue à Bagdad, en
avril 2003.

Saddam Hussein arrêté par des Special Forces le


14 décembre 2003.

Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs


alliés (principalement le Royaume-Uni)
attaquent l'Irak sans l'appui des Nations
unies et renversent Saddam Hussein à
l'issue d'une guerre éclair
(mars-avril 2003).

La chute de Bagdad, le 9 avril 2003,


marque la fin officielle du régime
baasiste en Irak et l'entrée dans la
clandestinité de Saddam Hussein et de
nombreux responsables baasistes, bien
que certains d'entre eux, tel Tarek Aziz,
se soient volontairement livrés aux
forces d’occupation. Après plusieurs
mois passés dans la clandestinité,
Saddam Hussein est arrêté dans une
cave par l'armée américaine à Tikrit dans
la nuit du 13 au 14 décembre 2003 lors
de l'opération Red Dawn.

Bilan …

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détaillée ou incomplète. Votre aide est la
bienvenue ! Comment faire ?

Selon Hamit Bozarslan, il « est, très


largement, responsable à la fois de la
destruction du Kurdistan irakien et de
celle de l'Irak dans sa totalité[12]. »

Traque et exécution

Arrestation …
Saddam Hussein se cachait dans un
réduit de 2,5 mètres sous terre relié à une
cour de ferme par un très faible passage
(juste suffisant pour laisser passer un
homme). Il possédait avec lui une
mallette contenant 750 000 dollars, un
revolver et deux kalachnikovs. Malgré
cela, il n'a offert aucune résistance lors
de son arrestation.

Après son arrestation, des images font le


tour du monde, à la une de tous les
journaux. On y voit Saddam Hussein,
affaibli, barbu, soumis à un examen par
un médecin militaire (qui prélevait des
échantillons d'ADN). Paul Bremer,
proconsul américain, prononce la phrase
devenue célèbre : We got him (« On l'a
eu ») lors d’une conférence de presse.

Procès …

Saddam Hussein lors de son procès, en juillet 2004.

L'ouverture de la phase préliminaire de


son procès a eu lieu à Bagdad au début
du mois de juillet 2004. C'est un tribunal
d'exception, le Tribunal spécial irakien
(TSI), qui le jugera pour génocide, crime
contre l'humanité et crime de guerre,
avec plusieurs autres membres
importants du parti Baas.

Mille cinq cents personnes dont vingt-


deux avocats principaux venant d'Irak, de
Jordanie, de Libye, de France et des
États-Unis se sont proposés pour assurer
la défense de Saddam Hussein. Jacques
Vergès et Roland Dumas sont quelques-
uns de ces nombreux avocats. Le
7 juillet 2005, Ziad al-Khasawneh, le
principal avocat de Saddam Hussein,
démissionne, après des pressions
d'avocats américains, voulant l'empêcher
de prendre position pour la résistance
irakienne et contre l'invasion armée. Le
8 août 2005, tous ses avocats commis
d'office par le Tribunal, sauf un Irakien,
Khalil al-Doulaïmi  , sont récusés par la
(en)

famille Hussein, qui les accuse de s'être


autoproclamés défendeurs de Saddam
Hussein sans avoir été mandatés.

Le 4 septembre, le porte-parole du
gouvernement irakien annonce que
l'ouverture d'un premier procès aura lieu
le 19 octobre, soit juste après le
référendum sur le projet de Constitution,
prévu le 15 octobre. Ce procès
concernera uniquement la condamnation
à mort par un tribunal irakien et
l'exécution de 148 chiites du village de
Doujaïl en 1982 (le motif invoqué pour la
plupart des accusés fut d'avoir été
membre de l'organisation secrète
islamiste qui avait organisé la tentative
d'assassinat de Saddam Hussein, sans
pourtant avoir eux-mêmes participé
activement à la tentative d'assassinat), la
destruction de propriétés privées et l'exil
interne, pendant quatre ans, des 14 000
habitants de cette ville. Le porte-parole
du gouvernement a également déclaré
que si Saddam Hussein était condamné
à la peine de mort, la sentence pourrait
être exécutée sans attendre les jugement
relatifs aux autres procès qui étaient
prévus, relatifs à d'autres actes
d'accusations portées à l'encontre de
Saddam Hussein. La peine de mort avait
été abolie en Irak par l'administrateur civil
de l'Irak Paul Bremer ; elle semble y avoir
été réintroduite à la suite de l'arrestation
de Saddam Hussein.

Le 19 octobre, jour d'ouverture du procès,


Saddam Hussein défie le tribunal, en ne
reconnaissant pas son autorité et plaide
non coupable pour le massacre de
Doujaïl. Des témoins programmés au
procès, ayant trop peur d'être des
témoins publics, ne sont pas venus à
Bagdad. Le premier procès de Saddam
Hussein est alors ajourné pour permettre
d'entendre ces derniers dans des
conditions de sécurité satisfaisantes. La
prochaine audience était prévue le 28
novembre, mais elle a été encore une fois
reportée au 5 décembre. Le 6 décembre,
Saddam Hussein continue de
« perturber » le procès.

Le 23 janvier 2006, le président du


Tribunal Rizgar Mohammed al-Amin  (en)

démissionne. Il est remplacé par Raouf


Abdul Rahman  . (en)

Le 15 mars, Saddam Hussein est appelé


par l'accusation en tant que témoin. À la
barre, il y fait une déclaration politique,
affirmant notamment qu'il se considérait
toujours comme le président de l'Irak,
appelant les Irakiens à cesser les
violences entre eux et à combattre les
troupes américaines. Le juge lui coupe
alors le microphone et la suite de
l'audience se déroule à huis clos[13].

Le 15 mai, il est formellement accusé de


« crime contre l'humanité » pour le
massacre de Doujaïl, et refuse de plaider,
trois de ses avocats ayant été
assassinés lors des premiers jours du
procès et Saddam Hussein ayant récusé
tous ceux, commis d'office, que le
tribunal spécial irakien lui proposait en
remplacement, en ajoutant qu'« il n'y
avait aucune possibilité de juger le
Président de l'Irak », ou que « le Tribunal
spécial irakien n'a pas autorité, au terme
de la Constitution de la République
irakienne, pour juger le Président de
l'Irak » (Saddam Hussein ne
reconnaissait pas la nouvelle
Constitution irakienne adoptée le
15 octobre de l'année précédente,
affirmant qu'elle avait été « imposée » à
l'Irak par les forces d'occupation
étrangères).

Ses avocats boycottent le procès,


accusant le tribunal de partialité et de
manque d'indépendance vis-à-vis du
pouvoir politique. Saddam Hussein
refuse également d'être présent lors des
auditions. Le président du Tribunal
ordonne alors sa convocation d'office.
Des témoins appelés par la défense,
suspectés d'avoir menti à la cour, sont
emprisonnés.

Le 19 juin, Jaffar al Musawi, le procureur


général du tribunal spécial irakien
requiert la peine de mort contre Saddam
Hussein, contre son demi-frère Barzan al-
Tikriti et contre l'ancien vice-président
Taha Yassine Ramadan. Ne bénéficiant
d'aucun avocat autre que ceux commis
d'office par le tribunal, c'est le conseiller
canadien des avocats de la défense,
William Wiley, qui se chargera d'écrire la
plaidoirie finale. Ce dernier ainsi que le
conseiller chargé d'assister les juges,
l'avocat américain Eric Blinderman, tous
deux envoyés par le gouvernement
américain, ont eu pour rôle d'assurer le
bon déroulement du procès au respect
des normes internationales et à l'équité
de la procédure.

Le 5 novembre, Saddam Hussein est


condamné à mort par pendaison pour
crime contre l'humanité. D'après les
statuts du tribunal, il y a
automatiquement appel pour ce type de
condamnation. Le procès en appel devait
durer trente jours.

Plusieurs autres membres de l'ancien


parti Baas sont également jugés et furent
condamnés à mort ou à des peines allant
jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité,
parmi lesquels :

Abed Hamid Mahmoud, membre du


parti Baas et secrétaire particulier de
Saddam Hussein (exécuté par
pendaison le 7 juin 2012)
Taha Yassine Ramadan, ancien vice-
président (exécuté par pendaison le
20 mars 2007) ;
Barzan al-Tikriti, ancien chef des
renseignements (exécuté par
pendaison le 15 janvier 2007) ;
Awad Ahmed al-Bandar  , adjoint du
(en)

chef de cabinet de Saddam Hussein


(exécuté par pendaison le
15 janvier 2007) ;
Abdallah Kadhem Roueid  , (en)

responsable local du parti Baas


(condamné à 15 ans de prison le
5 novembre 2006) ;
Mezhar Abdallah Roueid  , (en)

responsable local du parti Baas


(condamné à 15 ans de prison le
5 novembre 2006) ;
Ali Daeh Ali, responsable local du parti
Baas (condamné à 15 ans de prison le
5 novembre 2006) ;
Mohammed Azzam al-Ali, responsable
local du parti Baas (acquitté le
5 novembre 2006).

Le 26 décembre, la cour d'appel irakienne


confirme la condamnation à mort de
Saddam Hussein. La juridiction refuse
d'accéder à la dernière volonté de
Saddam Hussein d'être fusillé, comme le
prévoyait l'ancienne Constitution
irakienne pour les crimes politiques, et
confirme l'exécution par pendaison, qui
était réservée en Irak aux criminels de
droits communs, dans les trente jours à
venir.

Plusieurs ONG et juristes dans le monde


ont dénoncé ce procès. Human Rights
Watch estime ainsi dans un rapport[14]
que ce dernier fut « entaché
d’irrégularités, aussi bien sur la forme
que sur le fond » et « foncièrement
inéquitable ». Seuls quelques hommes
politiques, pratiquement tous américains
ou irakiens, l'ont qualifié de
« parfaitement équitable ».

Mort …

Le 29 décembre 2006, le député Sami al-


Askari  , collaborateur du Premier
(en)

ministre Nouri al-Maliki, annonce que


Saddam Hussein sera exécuté dans la
nuit du 29 au 30 décembre 2006 ou, au
plus tard, le 4 janvier 2007.

Le 30 décembre 2006, l'ancien président


irakien est finalement exécuté dans la
base militaire de Kadhimiya  (en) dans la
banlieue nord de Bagdad à 6 h 5, heure
locale (3 h 5 GMT). Livré par les
Américains aux autorités irakiennes, ce
sont des Irakiens qui exécutent la
sentence. Saddam Hussein est mené au
gibet, les bras et les pieds entravés, et lit
des versets du Coran. Il lui est proposé
d'avoir la tête cagoulée, ce qu'il refuse. Il
accepte le foulard qui lui est proposé
pour éviter les blessures occasionnées
par la corde.

Pendant la préparation de son exécution,


des officiels chiites présents sur le lieu
de l'exécution l'insultent, ou scandent :
« Moqtada, Moqtada », par référence à
Moqtada al-Sadr, le chef de l'Armée du
Mahdi, dont le père avait été exécuté sur
l'ordre de Saddam Hussein. La scène de
l'exécution a été filmée illégalement, et
diffusée sur internet[15]. Elle a été reprise
par de nombreuses chaînes de télévision
de par le monde, chaînes qui semblent
avoir, pour la plupart, censuré tout ou une
partie de la bande son.

La pendaison de Saddam Hussein mit fin


à toutes les actions judiciaires contre lui,
dont sept susceptibles de conduire à une
condamnation à mort.

Après son exécution, le corps fut amené


en « zone verte », le périmètre de sécurité
de Bagdad, dans la résidence du Premier
ministre, où fut organisée une fête entre
amis pour fêter la pendaison[16]. Il a
ensuite été remis aux proches de l'ex-
président. Le 31 décembre, il est enterré
à 4 h 0 (1 h 0 GMT) dans un bâtiment
construit au cours de sa présidence et
destiné à honorer les morts, dans le
centre d'Al-Awja, son village natal situé à
180 km au nord de Bagdad et 4 km au
sud de Tikrit. Il repose avec son oncle et
ses fils Oudaï et Qoussaï.

L'annonce de l'exécution déclenche une


polémique. De nombreux observateurs
dénoncent une « mascarade », une
« parodie de justice ». Ainsi, selon
Antoine Basbous, directeur de
l'Observatoire des pays arabes, interrogé
sur France 3 le 2 janvier 2007, le choix
d'exécuter Saddam Hussein le jour de
l'Aïd el-Adha fut désastreux. Exécuter
Saddam Hussein un jour de paix et de
pardon pour les sunnites (pour les
chiites, l'Aïd a lieu le lendemain), qui plus
est, une fête au cours de laquelle on
sacrifie un animal, serait selon lui une
provocation délibérée de la part de ceux
qui détiennent désormais le pouvoir à
Bagdad.

Pour de nombreux analystes, l'exécution


serait plus un acte de guerre civile que de
justice, ou tout du moins un acte de
vengeance communautaire[17] :

L'exécution a eu lieu dans un quartier à


majorité chiite, au Camp d'Al-Adala à
Kadhimiya, au sein d'une caserne des
renseignements militaires ;
La prière des personnes présentes
faisait référence à des imams
historiques chiites.

Le quotidien égyptien Al-Masri Al-Youm


commentait ainsi : « Les États-Unis ont
offert Saddam en sacrifice sur l'autel de
la guerre civile irakienne »[18].

Début 2015, à cause des combats entre


l'État islamique et les forces irakiennes,
ses partisans retirent son corps du
mausolée qui accueillait sa dépouille
(près de Tikrit), l'emmenant vers une
destination tenue secrète[19].
Famille

Saddam Hussein entouré de membres de famille au


milieu des années 1980.

Saddam Hussein fut marié quatre fois :

En 1963, avec Sadjida Talfah dont il eut


cinq enfants :
deux fils (qui occupèrent des
postes de responsabilité et qui
sont morts à Mossoul en 2003) :
Oudaï
Qoussaï
trois filles :
Raghad
Rana
Hala
En 1986, Samira Chahbandar
En 1990, Nidal al-Hamdani
En 2002, avec Wafa el-Mullah al-
Howeish, fille de son dernier Premier
ministre adjoint Abdul Tawab el-Mulla
Howeish.

D'autres membres de sa famille


occupèrent des postes importants,
comme :

Barzan Al-Tikriti, son demi-frère, chef


des services secrets ;
Ali Hassan al-Majid, son cousin (dit
« Ali le Chimique »), fut notamment
ministre de la Défense et ministre de
l’Intérieur ;
Khairallah Talfah, son oncle et père de
sa première épouse, fut maire de
Bagdad ;
Adnan Khairallah, son cousin et beau-
frère (fils de Khairallah Talfah), fut
également ministre de la Défense.

Biens de Saddam Hussein


Les biens de Saddam Hussein sont
estimés à plusieurs dizaines de milliards
de dollars, une fortune colossale et
disparate amassée tout au long de ses
vingt-cinq années de règne sans partage
sur l'Irak. Ils ont prétendument été gelés
par une décision de l'ONU de 2002, or il
n'apparaît jamais comme le propriétaire
réel, mais à travers de nombreuses
sociétés offshore gérées par ses
hommes de confiance, toujours en
liberté, qui disposent d'un simple titre au
porteur et qui sont donc protégés par les
conventions internationales ad hoc, d'où
les difficultés que connaît le
gouvernement irakien d'aujourd'hui pour
récupérer ses biens[20]. Parmi ceux-ci on
peut citer :

des hôtels au Maroc ;


des placements financiers en Suisse ;
des investissements en Mauritanie et
au Yémen ;
en France : des placements financiers
pour un montant de 24 millions
d'euros, des participations dans des
sociétés françaises et deux propriétés
sur la Côte d'Azur, une près de Cannes
et une autre à Mougins ;
le yacht de luxe Qadisiyah Saddam, 82
mètres, réapparu à l'automne 2007.

On peut aussi citer deux AK-47, un


chromé et un en or, qui lui ont été offerts
par le roi d'Arabie saoudite[21]. Des
dizaines d'autres biens sont encore à
découvrir. À chaque fois, les avocats du
gouvernement irakien doivent obtenir une
décision de justice du pays concerné
mais, ils découvrent que le bénéficiaire
économique est une autre société,
souvent offshore, issue d'un montage
financier opaque et complexe, et située
dans une autre juridiction [réf. nécessaire].

Notes et références
1. « Approche comparative des
discours de Michel Aflaq et de
Saddam Hussein » (consulté le 6
novembre 2006).
2. « Genèse et déchéance d'un tyran » ,
liberation.fr.
3. « Dès sa jeunesse, il s’enflamme pour
les idéaux révolutionnaires du parti
illégal Baath (ou Baas). Il y adhère en
1957, et devient rapidement l’homme
de main du Baath. » (source :
« Saddam : Ascension et chute » ,
Arte, 21 novembre 2005).
4. « Biographie d'un dictateur » .
5. « La dictature de M. Saddam
Hussein » , Le Monde diplomatique.
. (en) Edward Mortimer, « The Thief of
Baghdad  », New York Review of
Books, 27 septembre 1990, citant
Fuad Matar, Saddam Hussein: A
Biography (1990).
7. À l'époque moderne, dans le monde
arabe, le terme de « Raïs » semble
avoir été exclusivement utilisé en
Égypte à propos de Gamal Abdel
Nasser, qu'il semble ne jamais avoir
été utilisé en Irak à propos de
Saddam Hussein, où seul le terme de
« président de la République » ou,
plus simplement, « Président »,
semblent avoir été employé ; le terme
de Raïs paraît avoir été quasi-
exclusivement utilisé dans la presse
occidentale « grand public », surtout
au Royaume-Uni pendant la crise du
canal de Suez et en France pendant
la guerre d'Algérie.
. Éric Laurent, La Guerre des Bush, p.
48-49.
9. op. cit., p. 53-58. Voir aussi l'étude de
Russ Baker dans la Columbia
Journalism Review, mars-avril 1993,
ou l'article de Kenneth Timmerman,
« The Death Lobby, how West armed
Irak », Los Angeles Times, 13 février
1991.
10. op. cit., p. 48 et 57.
11. « CIA unit's wacky idea: Depict
Saddam as gay », SpyTalk,
25 mai 2010 (lire en ligne ).
12. Hamit Bozarslan, « Les Kurdes et
Saddam Hussein » , L'Histoire,
janvier 2017 (consulté le
21 octobre 2019)
13. (en) « Judge Closes Trial During
Saddam Testimony » , FoxNews, 15
mars 2006.
14. (en) « Judging Dujail » - Rapport de
Human Rights Watch du 19
novembre 2006.
15. Vidéo de l'exécution prise
probablement au moyen d'un
téléphone portable - YouTube .
[vidéo]

1 . « Le procès de Saddam Hussein :


quand Bush tenait la corde » ,
Bakchich, 1er novembre 2008.
17. Jean-Pierre Perrin, « L'ex-dictateur
martyr inattendu de la cause
sunnite » , Libération, 1er janvier
2007.
1 . « Saddam a été offert en sacrifice » ,
Libération, 1er janvier 2007.
19. « La tombe de Saddam Hussein
détruite dans les combats près de
Tikrit », FIGARO, 16 mars 2015 (lire
en ligne , consulté le 16 avril 2018)
20. Le Figaro du 13 février 2008.
21. Vikas Shekhawat, « Saddam
Hussein's Golden AK-47 still holds
the glitter » , 5 juin 2006. Consulté le
29 novembre 2009.

Annexes
Bibliographie …

Amir Iskander, Saddam Hussein : le


militant, le penseur et l'homme, éd.
Hachette, 1980
(ISBN 978-2-01-007782-1).
Charles Saint-Prot, Saddam Hussein, un
gaullisme arabe, éd. Albin Michel, 1987
(ISBN 2-2261-3900-1).
Angeli et Mesnier, Notre allié Saddam,
éd. Orban Olivier, 1992
(ISBN 2-8556-5658-3).
Mylroie et Miller, Saddam Hussein, éd.
Presses de la Cité, 1993
(ISBN 2-2580-3369-1).
Andrew Cockburn et Patrick Cockburn,
L'énigme Saddam - Enquête explosive
au cœur du système irakien, éd. First,
1999 (ISBN 2-8769-1446-8).
Jean-Michel Cadiot, Quand l'Irak entra
en guerre, la Qadissiyah de Saddam, éd.
L'Harmattan, 2000
(ISBN 2-7384-0129-5).
Abdul Majid Saman, Les années
Saddam, éd. Fayard, 2003
(ISBN 2-2136-1751-1).
Said K. Aburish, Le vrai Saddam
Hussein, France, Saint-Simon, 2003
(ISBN 2915134006).
Haitam Rashid Wihaib, Dans l'ombre de
Saddam, Les révélations inimaginables
de son chef du protocole, Michel Lafon,
2004 (ISBN 2-7499-0015-8).
Le Livre noir de Saddam Hussein,
préface de Bernard Kouchner, sous la
direction de Chris Kutschera, éd. Oh!
éditions, 2005, Paris,
(ISBN 2-9150-5626-9). Ce livre écrit par
23 auteurs internationaux (avocats,
sociologues, professeurs de droit,
professeurs de sciences politiques,
économistes, journalistes, magistrats,
députés, médecins, archéologues et
victimes de Saddam Hussein), fait le
bilan de ce que les auteurs appellent
des « crimes contre l'humanité »
commis par le chef d'état au cours de
ses trente-cinq ans de pouvoir. Il est
divisé en sept parties : un régime
contre son peuple, la répression des
chiites, le massacre des Kurdes, les
guerres d'Iran et du Koweït, les réseaux
pro-irakiens, le bilan des trente-cinq
ans de dictature, quelle justice pour
Saddam Hussein.
Collectif, Saddam : Les secrets d'une
mise à mort, Sand & Tchou, 2010. Livre
écrit par son avocat Khalil al-Doulaïmi
retraçant l'itinéraire de Saddam
Hussein de sa fuite dans la
clandestinité jusqu'à son exécution
(9 avril 2003-30 décembre 2006).
« Saddam le féroce » - Le Monde,
10 avril 2003.
Zabiba et le Roi (2000), roman de
Saddam Hussein publié anonymement
en France aux Éd. du Rocher (2003) et
réédité chez Encre d'Orient (2012) chez
Hedna éditions (2019, versions arabe
et française).
Okhredj minha ya mal3oune, Hedna
éditions (2019, version arabe).

Filmographie …

Saddam Hussein, le meilleur ennemi de


l'Amérique, un documentaire de
Jacques Charmelot et Pascal Vasselin
sur 40 ans de relations entre Saddam
Hussein et les États-Unis, diffusé en
2005 sur France 3.
House of Saddam, un feuilleton télévisé
de la BBC sur son parcours (2008).
The Devil's Double (2011), centré sur
Latif Yahia et Oudaï Hussein.
The Dictator, inspiré de Zabiba et le Roi.
South Park, le film, dessin animé
satirique dans lequel Saddam Hussein
joue le méchant revenant à la vie en
manipulant Satan.

Articles connexes …

Fedayin Saddam
Abed Hmoud
Garde républicaine (Irak)
Armes de destruction massive en Irak
Saddam Hussein Nagar, un village
auquel il a donné son nom au Sri
Lanka

Liens externes …

(fr) « Saddam Hussein, le parcours d'un


dictateur  » - Biographie de Saddam
Hussein en photographies, Le Monde,
21 août 2006.
(fr) « Saddam Hussein, 24 ans de
dictature en Irak  », Le Monde,
19 septembre 2006.
(fr) Approche comparative des discours
de Michel Aflaq et de Saddam
Hussein .
(en) « Obituary: Saddam Hussein  », BBC
News, 30 décembre 2006.
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