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La république du Congo

Le 15 août 1963, l'abbé Fulbert Youlou, premier président de la république du Congo, est
contraint à la démission sous la pression des syndicalistes et de l'armée6,7.
De 1963 à 1968, Alphonse Massamba-Débat lui succède à la tête de l'État. Il se rapproche de la
Chine communiste en matière de politique internationale et se prononce en faveur du
« socialisme scientifique ». Alphonse Massamba-Débat utilise l'expression de « socialisme
bantou », instaure un parti unique, au lieu du pluralisme politique. Mais ce pouvoir civil et
socialiste subit de nombreuses pressions et contradictions internes.
Le 1er août 1968, le président Alphonse Massemba-Debat dissout l'Assemblée nationale
congolaise et tente d'écarter le bureau politique du Mouvement national de la révolution (le parti
unique). Cette tentative de reprise en main reste sans lendemain, car le 2 août, l'armée prend le
pouvoir. Massemba-Debat officiellement « incapable d'imposer son autorité », e retire dans son
village natal.
Les officiers congolais créent un conseil de la révolution et abrogent la Constitution. Un
gouvernement provisoire est constitué sous la direction du capitaine Alfred Raoul qui assume
pendant plusieurs mois la charge de chef de l'État. Puis, le 30 décembre 1968, un autre
officier, Marien Ngouabi est désigné chef de l'État, tandis qu'Alfred Raoul, promu commandant,
passe au second plan, comme Premier ministre puis vice-président8. D'un point de vue
idéologique, l'option socialiste est réaffirmée : la république du Congo devient même
une démocratie populaire, la république populaire du Congo.

La république populaire du Congo[modifier | modifier le code]


Article détaillé : République populaire du Congo.
Le régime est instable et doit faire face à de nombreux soubresauts. Au cours de cette période, le
Congo reste dépendant de l'extérieur, en particulier en ce qui concerne les produits alimentaires
et manufacturés. Son économie repose sur les exportations de matières premières brutes
(bois, potasse, pétrole, fer, etc.), auxquelles s'ajoutent de modestes ressources pétrolières.
Finalement, le 18 mars 1977, le président Marien Ngouabi est assassiné dans sa résidence.
Dans les jours qui suivent, le cardinal Émile Biayenda, archevêque de Brazzaville (le 22 mars) et
l'ancien président de la République Alphonse Massamba-Débat sont également assassinés. Le 5
avril 1977, le colonel Joachim Yhombi-Opango, devient président de la République, et ce
jusqu'en février 1979. Puis le 5 février 1979, le colonel Denis Sassou-Nguesso prend le pouvoir
par un coup d'État, qu'il qualifie de « riposte résolue de l'ensemble des forces de gauche de notre
pays contre le courant droitier »9 ». Il reste au pouvoir jusqu'en août 1992, avec un Parti unique et
une centralisation du pouvoir. Denis Sassou-Nguesso se pose comme le seul héritier légitime de
Marien Ngouabi.
Confronté à une opposition de plus en plus forte, Denis Sassou-Nguesso organise une
Conférence nationale, du 25 février au 10 juin 1991. En mars 1992, la nouvelle Constitution est
massivement adoptée par référendum. Elle entérine l'instauration d'une démocratie multipartite
dans le pays et instaure un régime semi-parlementaire concentré autour de trois organes
politiques : le président de la République, le Premier ministre et le Parlement bicaméral. Le
président de la République est élu pour 5 ans au suffrage universel direct, rééligible une fois10. À
l'élection présidentielle d'août 1992, Sassou-Nguesso obtient 16,87 % des voix11, en troisième
position derrière Pascal Lissouba, ancien Premier ministre d'Alphonse Massamba-
Débat et Bernard Kolélas. En position d'arbitre pour le second tour, Sassou-Nguesso s'accorde
avec Lissouba pour le deuxième tour de la présidentielle et leurs partis respectifs signent un
accord de gouvernement. Le 31 août 1992 Sassou-Nguesso effectue la passation de pouvoir
avec Pascal Lissouba, et se retire. La situation politique reste toutefois tendue durant la
présidence de Pascal Lissouba. Le 26 janvier 1997, Sassou-Nguesso, installé en France, revient
au Congo, et y est accueilli avec ferveur par ses partisans. La situation dégénère en guerre civile
de mai 1997 à octobre 1997.

Article détaillé : Guerre civile du Congo-Brazzaville.


Le 15 octobre 1997, l'armée angolaise s'engage dans le conflit aux côtés de Sassou-Nguesso et
fait pencher la balance en sa faveur. Le 15 octobre, les forces de Lissouba sont défaites. Pascal
Lissouba et ses proches quittent le pays. Les forces de Sassou-Nguesso, appuyées, outre
l'armée angolaise, par des soldats tchadiens et des mercenaires rwandais, contrôlent les
principales villes du pays. Le nombre de morts de la guerre civile est estimé à environ 400 000.
Des massacres sont perpétrés, en particulier dans la région du Pool.

Sassou-Nguesso de nouveau président, d'octobre 1997 à


aujourd'hui[modifier | modifier le code]
Le 25 octobre 1997, Sassou-Nguesso se proclame président de la République et promulgue un
acte fondamental qui aménage une transition de durée flexible. Il établit trois organes dirigeants :
la présidence de la République, le gouvernement et le Conseil national de transition.
En 2002 est adopté une nouvelle constitution supprimant le poste de Premier ministre, renforçant
les pouvoirs du président de la République. Le président est élu pour un mandat de 7
ans renouvelable une seule fois. La même année a lieu l'élection du président de la République :
Denis Sassou-Nguesso est reconduit à ce poste. Le septennat de Denis Sassou-
Nguesso de 2002 à 2009 est marqué par le retour à la paix civile. En 2009, Denis Sassou-
Nguesso est de nouveau réélu président du Congo, avec 78,61 % des voix à l'issue du vote
du 12 juillet12.
Le 25 octobre 2015, une nouvelle constitution est adoptée par référendum13. Elle entre en vigueur
le 6 novembre 2015, après sa promulgation par Denis Sassou-Nguesso14. Fin décembre 2019,
Denis Sassou-Nguesso est à nouveau désigné candidat de son parti (le PCT) à la présidentielle
de 202115.
Le 23 mars 2021, la commission électorale annonce que Denis Sassou-Nguesso est réélu dès le
premier tour de l'élection présidentielle avec 88,57 % (résultats provisoires officiels)16. La
participation est estimée à 67,55 % et son principal opposant, Guy Brice Parfait Kolélas, (mort de
la Covid-19 le lendemain de l'élection), recueille 7,84 % des voix17. Ses opposants annoncent
former des recours18. Le 6 avril 2021, la Cour constitutionnelle de la république du Congo a
entériné la réélection du président Denis Sassou-Nguesso au scrutin du 21 mars, après avoir
rejeté les recours de l'opposition19.

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