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Le wahhabisme ( Wahhābiya(h)) ou la dawa wahhabite (arabe : الدعوة الوهابية, ad-Da'wa al-
2, 8 9
Wahhābiya(h)) est un mouvement de réforme se réclamant de l'islam sunnite hanbalite , affirmant
prôner « un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane du prophète Mahomet et ses
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premiers successeurs ou califes » . Il s'agit d'une forme de salafisme .
L'un des principes centraux du wahhabisme est la qualité de Dieu où toute association d’être ou objet avec
10, 13, 14
Dieu, telle que le « culte des saints », est considérée comme une forme de polythéisme (shirk) .
Le wahhabisme est aujourd'hui la forme officielle de l'islam se réclamant du sunnisme hanbalite en Arabie
saoudite et, sous une forme atténuée, au Qatar. Toutefois, les intéressés et officiels saoudiens récusent
15, 16 17
hautement l'utilisation de ce terme à leur égard : la doctrine qu'ils suivent est selon eux évolutive ,
contrairement à la doctrine wahhabite qui enseigne qu'une seule interprétation des textes religieux est
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possible et qu'il n'y aurait donc pas de place pour un pluralisme islamique .
Les estimations du nombre d'adhérents au wahhabisme varient selon les sources. Mehrdad Izady avance le
chiffre de moins de 5 millions de wahhabites dans la seule région du golfe Persique (contre 28,5 millions de
sunnites d'autres écoles, et 89 millions de chiites). Avec l'envol de la manne pétrolière notamment (chocs
pétroliers de 1973 et 1979), le mouvement s'est internationalisé à partir des années 1970. Le wahhabisme a
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été accusé d'être une source de terrorisme mondial , ou tout au moins d'inspirer l'idéologie salafiste
20, 21
djihadiste embrassée par Al-Qaïda et l'État islamique (Daesh) .
Dans l'usage contemporain, le « wahhabisme » et le « salafisme » sont souvent considérés comme des
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termes synonymes pour désigner des mouvements d'origine différente ayant fusionné dans les années
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1960 . Ces mouvements se réclament d'Ibn Taymiyya et Mohammed Ben Abdelwahhab.
Dénominations
D'un point de vue strictement historique, le terme « wahhabisme », forgé d'après le nom du fondateur du
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mouvement , est créé au xviiie siècle pour dénigrer ce dernier par son propre frère, Suleyman ibn Abd al-
Wahhab (mort en 1793), « à qui on doit le néologisme wahhabiyya […] [et qui] a été l'un des premiers à
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rédiger, vers 1753, Les Foudres divines réfutant le wahhabisme » . Ce pamphlet est alors diffusé par les
Arabes du Hedjaz et les Égyptiens qui craignent l'expansion du premier État saoudien, avant d'être ensuite
repris par les diplomates européens constatant l'apparition d'un contre-pouvoir face à l'Empire ottoman.
Une des premières apparitions attestée du terme dans la littérature diplomatique européenne remonte à
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1803, sous la plume du consul de Russie à Istanbul Andreï Iakovlévitch Italinski (ru) , lorsque les
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Saoudiens, après avoir pris Taëf, sont aux portes de La Mecque .
Le terme peut désigner à la fois le mouvement réformiste fondé par Ben Abdelwahhab et ceux qui le
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suivent, ou la forme d'islam officielle en Arabie saoudite .
Histoire
Débuts et ascension
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Le fondateur du mouvement, Mohammed ben Abdelwahhab, est probablement né en 1703 dans la
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tribu sédentaire des Banu Tamim à 'Uyayna, un village de la région centrale du Nejd dans l'actuelle
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Arabie saoudite . Il a étudié à Bassorah (dans ce qui est aujourd'hui l'Irak) , et peut-être à La
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Mecque et à Médine alors qu'il effectuait le Hajj . Après ses études et une expatriation à Bagdad
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puis à Ispahan , le jeune homme rentre dans son village Uyayna, oasis du Nejd, à une trentaine de
kilomètres au nord-ouest de Riyad et situé hors de l'espace ottoman. Devenu puritain et prônant une stricte
application de l'islam, il se met à prêcher auprès des habitants. Son intégrisme est mal perçu et il se voit
obligé de quitter les lieux après avoir ordonné l'exécution publique par lapidation d'une femme adultère.
Il se rend dans l'oasis de Dariya, à une demi-journée de marche vers le sud. Là, l'émir local, Mohammed
Ibn Saoud, s'intéresse à son discours et conclut avec lui un pacte en 1744-1745, qu'il scelle en lui donnant
sa fille en mariage. L'islam, comme professé par Mohammed ben Abdelwahhab, serait suivi par l'émir et
son peuple, alors que le gouverneur s'engage à répandre cette version de l'islam (jihad).
Au xxe siècle, le wahhabisme devient la religion officielle du royaume saoudien, lui conférant ainsi le
39, 40, 41, 42
monopole idéologique .
Une de leurs attaques les plus notables et les plus controversées était sur Kerbala en 1802. Là, selon un
chroniqueur wahhabite `Uthman ben `Abd ben Bishr : « Les musulmans », comme les wahhabites aimaient
à se définir eux-mêmes, ne ressentaient nullement le besoin de se distinguer des autres musulmans, au point
qu'ils ne les croyaient même pas musulmans :
« ont escaladé les murs, sont entrés dans la ville […] et ont tué la majorité de ses habitants
dans les marchés et dans leurs maisons. [Ils] ont détruit le dôme placé sur la tombe de Al-
Hussein [et ont pris] tout ce qu'ils ont trouvé à l'intérieur du dôme et ses environs […] la
grille entourant le tombeau qui était incrusté d'émeraudes, de rubis et d'autres bijoux […]
toutes sortes de biens, des armes, des vêtements, des tapis, de l'or, de l'argent, de précieux
exemplaires du Coran. »
— Wahhabism - A Critical Essay : Chapter 2
Les wahhabites ont également massacré la population masculine et réduit en esclavage les femmes et les
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enfants de la ville de Taëf au Hedjaz en 1803 .
L'Empire ottoman a finalement réussi à contre-attaquer. En 1818, ils ont défait les Saoud, atteignant la
52, 66
capitale Dariya, exécutant l'émir Al-Saoud, bannissant le leadership politique et religieux de l'Émirat ,
à défaut de parvenir à éradiquer non seulement la Maison des Saouds, mais également la dawa
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wahhabite . Un deuxième, plus petit État saoudien (Émirat du Nejd) a duré de 1819 à 1891. Ses frontières
étant dans le Nejd, le wahhabisme a été protégé de nouvelles campagnes ottomanes ou égyptiennes par
l'isolement du Nejd, le manque de ressources précieuses, et les moyens de communication et de transport
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limités à cette époque .
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69
Dans les années 1880, la doctrine wahhabite était devenu la culture religieuse des habitants du Nejd , par
ailleurs des observateurs contemporains de l’époque assimile le wahhabisme a un pharisaïsme (piété
ostentatoire, mais sans conviction): les ablutions sont souvent remplacées par le tayammum (ablutions
sèches), les fidèles ne se déchaussent pas systématiquement en pénétrant dans les mosquées et se
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préoccupent peu de leur posture durant la prière . Ils notent en outre que les sermons (Khotba) sont
dépourvus de références aux personnages illustres de l'islam, à l'exception du prophète Mahomet, mais que
son nom n'est pas accompagné des éloges auxquels le reste des musulmans est habitué ailleurs. Les
wahhabites sont alors surtout connus par les autres musulmans comme interdisant la consommation de
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tabac avec la plus grande intransigeance .
Le califat ottoman de l'époque s’inquiète rapidement de l'ampleur du mouvement et de la menace qu'il fait
peser sur son pouvoir. À la suite du pillage et de la profanation, par les wahhabites, des villes saintes de
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Kerbala (1801), de La Mecque et de Médine (1803-1806) , le sultan Mahmoud II ordonna au khédive
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(vice-roi) d'Égypte Méhémet Ali Pacha d'envoyer une armée en Arabie pour détruire cette dissidence .
Celui-ci nomme son fils, Ahmed Toussoune Pacha (1793-1816), âgé de 17 ans, comme général
commandant la première campagne militaire, qui quitta le port de Suez le 3 septembre 1811 et s'empara du
port de Yanbu' la même année, de Médine en 1812 et de la Mecque en 1813.
La deuxième expédition se déroula entre 1813 et 1815. Durant cette campagne, Méhémet Ali Pacha
accomplit le pèlerinage (Hajj) et supervisa les opérations militaires conduites par son fils Toussoune. Le
troisième imam Saoud ben Abdelaziz ben Mohammed fut tué sous les murs de Ta’if en décembre 1814 et le
pouvoir passa aux mains de son oncle Abdallah, car aucun de ses douze fils n'était de taille à le remplacer.
Mais les wahhabites ne purent résister à l’offensive et furent vaincus à Koulakh le 10 janvier 1815. Le
quatrième imam Abdallah ben Saoud déposa les armes et accepta un humiliant traité, mais réussit à
conserver le Nejd et sa capitale Dariya.
Une troisième expédition égyptienne fut envoyé en Arabie en 1816, commandée par Ibrahim Pacha, autre
fils (adoptif ?) du Khédive. Après une campagne très difficile, l'armée égyptienne détruisit la capitale
Dariya le 3 septembre 1818. Elle captura l'imam Soulaymân petit-fils de Mohammed ben Abdelwahhab,
qui fut fusillé, et Abdallah ben Saoud ben Abdelaziz, qui fut envoyé au sultan Mahmoud II. Ce dernier le
72, 73
fit décapiter et exposa son corps sur la place publique à Istanbul . Mais certains membres de la famille
de Saoud réussirent à fuir vers d'autres régions de l'Arabie.
L'imam Tourki I ben Abdelaziz Al Saoud réussit à créer en 1824 le deuxième État wahhabite avec Riyad
pour capitale. La famille rivale des Al-Rachid profita des luttes fratricides au sein du clan Al-Saoud pour
mettre fin à ce deuxième État et s'emparer du pouvoir à Riyad avec l'aide des Turcs en 1892. L'empire
britannique, qui souhaitait voir le départ de l'empire ottoman de la région, instrumentalisa les bédouins à des
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fins géopolitiques .
En 1901, Abdelaziz ben Abderrahmane ben Fayçal Al Saoud, cinquième génération de descendant de
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Mohammed Ibn Saoud , a commencé une campagne militaire pour fonder l'actuelle Arabie saoudite. En
1902, Abdelaziz ben Abderrahmane ben Fayçal Al Saoud, de l'ancienne famille régnante réfugiée au
Koweït, reconquit Riyad puis tout le Nejd entre 1902 et 1912, avant d'arracher le Hedjaz et de prendre
possession de La Mecque le 14 octobre 1924, de Médine le 5 décembre de la même année, de Djeddah le
23 décembre 1925, pour finalement fonder les royaumes du Hedjaz le 29 août 1926 et du Nejd en mai
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1927. Le 23 septembre 1932 , il réunit ses conquêtes pour créer le troisième Royaume d'Arabie saoudite
sur une grande partie de la péninsule arabique, après l'effondrement
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de l'Empire ottoman . En 1934, le traité de Taëf adjoint les trois
provinces yéménites de l'Asir, Najran et Jizan. Le résultat qui
sauvegarde la vision de l'Islam - basée autour des tenants de l'Islam
tels qu'ils étaient prêchés par Mohammed ben Abdelwahhab - ne
s'est pas fait sans effusion de sang ; 500 000 morts entre 1901 et
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1932 , 40 000 exécutions publiques et 350 000 amputations ont
été réalisées au cours de sa chevauchée, selon certaines
Percy Cox en compagnie d'Abdelaziz 80, 81, 82, 83
estimations .
ben Abderrahmane Al Saoud,
premier roi d'Arabie saoudite, dans le Sous le règne d'Abdelaziz, « des considérations politiques
désert d'Arabie lors de la Grande l'emportent sur l'idéalisme religieux » qui avait la faveur des
révolte arabe de 1916. wahhabites les plus pieux. Son succès politique et militaire a donné
le contrôle aux oulémas wahhabites sur les institutions religieuses
exerçant leur juridiction sur un territoire considérable, et dans les
années postérieures les idées wahhabites formaient la base des
règles et des lois concernant les affaires sociales, et façonnaient les
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politiques judiciaires et éducatives du royaume . Mais les
protestations des oulémas wahhabites se sont tues quand est venu la
consolidation du pouvoir dans les régions du Hedjaz et d'Al-Hassa,
en évitant les affrontements avec la grande puissance tutélaire de la
région (Grande-Bretagne), l'adoption de la technologie moderne,
l'établissement d'un cadre administratif gouvernemental simple, ou
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la signature d'une concession pétrolière avec les États-Unis . Les
oulémas wahhabites ont également émis une fatwa affirmant que
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« seul le souverain peut déclarer le djihad » (une violation de
l'enseignement de Mohammed ben Abdelwahhab selon DeLong-
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Bas .)
Dammam no 7, premier puits de Comme le domaine du wahhabisme s'était élargi sous Ibn Saoud en
pétrole commercial en Arabie zones chiites (Al-Hassa, conquis en 1913) et sunnites de diverses
saoudite, frappant l'huile le 4 mars obédiences (Hedjaz, conquis entre 1924 et 1925), les wahhabites
1938. pressaient pour la conversion forcée des chiites et l'éradication de
(ce qu'ils voyaient comme de) l'idolâtrie. Ibn Saoud a recherché
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« une approche plus détendue » .
Dans la région d'Al-Hassa, les tentatives pour stopper l'observance des fêtes religieuses chiites et remplacer
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l'enseignement et l'exhortation des imams chiites par les wahhabites, ont duré seulement un an .
À La Mecque et à Djeddah (Hedjaz) l'interdiction du tabac, de l'alcool, des jeux de cartes et de l'écoute de
la musique sur le phonographe, étaient plus souples que dans le Nejd. Passant outre les objections des
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oulémas wahhabites, Ibn Saoud a permis à la fois la conduite automobile et la présence de chiites au hajj .
Le recours à la force pour la commanderie du bien et l'interdiction du mal, comme l'observance de la prière
et la séparation des sexes, s'étaient fortement développées au cours du deuxième émirat saoudien, et en
90, 91, 92
1926 un Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice a été fondé à La Mecque .
Alors que les guerriers wahhabites avaient fait serment d'allégeance aux monarques de la dynastie des Al
Saoud, il y eut une grande mutinerie. Le Roi Abdelaziz mis à terre les Ikhwan mutins - les bédouins avaient
retourné les guerriers wahhabites qui s'opposaient à son « introduction de certaines innovations
technologiques telles que les téléphones, les voitures, et le télégraphe » et son « envoi de son fils dans un
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pays de mécréants (Égypte) ». La Grande-Bretagne avait aidé Abdelaziz, et quand l'Ikhwan attaqua les
protectorats britanniques de Transjordanie, d'Irak et du Koweït, en continuité du djihad commencé pour
étendre le domaine wahhabite, Abdelaziz frappait, tuant ainsi des centaines avant que les mutins ne se
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rendent en 1929 .
Il y a alors au départ un clivage entre les savants malikites et chaféites inspirés par le salafisme moderniste
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au Hijaz et les savants wahhabites du Nejd .
Ouverture au monde
Dans une tentative « pour rejoindre le courant musulman dominant (comprendre le sunnisme) et pour
effacer la réputation de sectarisme extrême associée à l'Ikhwan », en 1926, Ibn Saoud a convoqué un
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congrès musulman de représentants des gouvernements musulmans et des associations populaires . Au
début des années 1950, les « pressions » sur Ibn Saoud pour contrôler les régions du Hedjaz et al-Hassa -
« en dehors du cœur du pays wahhabite » - et « naviguer dans les courants de la politique régionale » ont
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fait tomber le mur entre le cœur du pays wahhabite et la « terre d'idolâtrie » à l'extérieur .
Un courant majeur dans la politique régionale à cette époque était le nationalisme laïque, qui, avec Gamal
Abdel Nasser, déferlait sur le monde arabe. Pour lutter contre ce phénomène, la dawa wahhabite a travaillé
étroitement avec les initiatives de la politique étrangère saoudienne. En mai 1962, une conférence organisée
à La Mecque par des Saoudiens a discuté des moyens pour lutter contre la laïcité et le socialisme. Dans son
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sillage, la Ligue islamique mondiale a été établie . Pour propager l'islam et « repousser les tendances et
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les dogmes hostiles », la Ligue a ouvert des succursales dans le monde entier . Elle a développé une
association plus étroite entre les wahhabites et les principaux salafistes, et fait cause commune avec la
renaissance islamique des Frères musulmans, Ahl al-Hadith et de la Jamaat-e-Islami, combattant le soufisme
106
et les pratiques populaires religieuses « innovées » et en rejetant l'Occident et les occidentaux « qui
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étaient si délétères pour la piété et les valeurs musulmanes ». Les missionnaires ont été envoyés en
Afrique de l'Ouest, où la Ligue a fondé des écoles, distribué de littérature confessionnelle et donné des
bourses pour fréquenter les universités religieuses saoudiennes.
Une conséquence a été la création de la société Izala qui a combattu
109
le soufisme au Nigeria, au Tchad, au Niger et au Cameroun .
Après la disparition du Califat en 1924, la conquête du pouvoir en 1932 et l'exploitation des gisements
pétrolifères d'Arabie à partir de mars 1938, la famille des Saoud et le wahhabisme prennent leur essor à la
suite du pacte « pétrole contre protection » qui est conclu sur le croiseur USS Quincy le 14 février 1945
entre le roi Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal Al Saoud et le président des États-Unis, Franklin
124
Delano Roosevelt . Ce pacte promet la protection militaire du régime wahhabite des Saoud par les États-
Unis en échange du pétrole. Ainsi, le wahhabisme se développe avec l'apport des pétrodollars et la
protection militaire des États-Unis. Ce mouvement se propage alors à l’extérieur du royaume via les médias
125
(télévision, ouvrages, radio-cassettes puis sites internet) .
Mondialisation
En décembre 1979, l'Union soviétique envahit l'Afghanistan, alors préoccupée par l'insurrection islamique
croissante sur place contre un régime moderniste ami. Peu de temps après, Abdallah Azzam, un imam Frère
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musulman ayant des liens avec les institutions religieuses saoudiennes , a émis une fatwa déclarant le
djihad défensif en Afghanistan contre l'Union soviétique condamnée pour son athéisme, sur la base du
« fard al-'ayn », une obligation personnelle (ou individuelle) pour tous les musulmans. Cette prise de
position a été soutenue par le Grand Mufti d'Arabie saoudite (la plus haute autorité religieuse du pays), Abd
138, 139
al-Aziz ibn Baz, notamment .
Entre 1982 et 1992, on estime que 35 000 volontaires musulmans se sont rendus en Afghanistan pour
combattre les Soviétiques et leur régime afghan. Des milliers d'autres ont fréquenté des écoles frontalières
grouillant d'anciens et de nouveaux combattants. On estime qu'entre 12 000 et 25 000 de ces volontaires
140
sont venus d'Arabie saoudite . L'Arabie saoudite et les autres monarchies conservatrices du Golfe ont
également fourni un soutien financier considérable au djihad - 600 millions de dollars sur un an en
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1982 .
En 1989, les troupes soviétiques se retirent et quelques années plus tard, non seulement le régime pro-
soviétique à Kaboul s'effondre, mais l'Union soviétique elle-même.
Bien mieux, ce triomphe religieux des wahhabites saoudiens frappe le monde musulman, car de nombreux
États à majorité musulmane (et l'OLP) alliés avec l'Union soviétique ne prenaient pas en charge le djihad
142
afghan . Mais de nombreux volontaires djihadistes (dont le plus célèbre Oussama ben Laden) une fois
retournés à leur domicile en Arabie et ailleurs, étaient le plus souvent devenus radicalisés par des militants
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islamistes qui étaient « beaucoup plus extrémistes que leurs sponsors saoudiens ».
Selon le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane Al Saoud, la propagation du
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wahhabisme s'est faite à la demande de l'Occident pendant la guerre froide .
« Érosion » du wahhabisme
En 1979, 400 à 500 insurgés islamistes, utilisant des armes et des fournitures de contrebande, ont pris
d'assaut la Grande Mosquée de La Mecque, appelé à un renversement de la monarchie saoudienne,
dénoncé les oulémas wahhabites comme des marionnettes royales, et annoncé l'arrivée du Mahdi de la Fin
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des temps. Les insurgés ont dévié de la doctrine wahhabite sur des points fondamentaux , mais étaient
dans le même temps associés avec les plus grands oulémas wahhabites (Abd al-Aziz ibn Baz connaissait le
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chef des insurgés, Juhayman al-Otaybi) . Leur prise d'assaut du lieu saint de l'Islam, la prise d'otage de
centaines de pèlerins du hajj, et la mort de centaines de militants, de membres des forces de sécurité et
d'otages pris entre deux feux au cours des deux longues semaines de reprise de la mosquée, a choqué tout
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le monde islamique et n'a pas rehaussé le prestige des Al Saoud comme « gardiens » de la mosquée.
Guerre du Golfe
En août 1990, l'Irak envahit et annexe le Koweït. Craignant que Saddam Hussein puisse pousser plus au
sud et s'emparer de leurs champs de pétrole, les Saoudiens ont demandé l'assistance militaire des États-Unis
et ont permis à des dizaines de milliers de soldats américains d'être basés dans le Royaume pour combattre
153
l'Irak .
Mais cette « requête en vue de l'assistance des infidèles contre une puissance musulmane » était
154, 155
difficilement justifiable du point de vue de la doctrine wahhabite .
Une nouvelle fois, les autorités saoudiennes ont sollicité et obtenu une fatwa du chef de file des oulémas
wahhabites soutenant leur action. Néanmoins, cette fatwa échoue à convaincre de nombreux musulmans et
oulémas rétifs à la présence américaine, incluant les Frères musulmans soutenant le mouvement d'éveil des
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Sahwa qui ont commencé à faire pression pour un changement politique dans le Royaume . En dehors
du Royaume, les islamistes / groupuscules de réformistes qui ont longtemps bénéficié de l'aide des
Saoudiens et avaient des liens avec les wahhabites (djihadistes arabes, islamistes pakistanais et afghans) ont
157
soutenu l'Irak, et non les Saoudiens .
Au cours de cette période et postérieurement, beaucoup dans le mouvement wahhabite / salafiste (comme
Oussama ben Laden) non seulement ne considéraient plus le monarque saoudien comme un émir de l'Islam,
mais soutenaient son renversement, en se concentrant sur le djihad (salafistes djihadistes) contre les États-
158, 159
Unis et (ce qu'ils pensent être) les autres ennemis de l'islam . (Ce mouvement est parfois appelé néo-
160, 161
wahhabite ou néo-salafiste .)
Post 11-Septembre
Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 sur les États-Unis (allié putatif des Saoudiens) qui causent la
mort près de 3 000 personnes et causent au moins 10 milliards de dollars de dégâts matériels et des
162
dommages aux infrastructures sont présumées être « une expression du wahhabisme » pour un grand
nombre d'observateurs (à tout le moins en dehors du royaume), au point que l'organisation Al-Qaïda
d'Oussama ben Laden et la plupart des pirates de l'air du 11 septembre étaient des ressortissants
163
saoudiens . Un contrecoup de la précédente hospitalité des États-Unis sur le royaume focalisé sur sa
religion officielle (le wahhabisme) est qu'elle en est venue à être considérée par « certains [comme] une
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doctrine du terrorisme et de la haine » à retentissement mondial . En Occident, le wahhabisme est
167 40 168 169
alors perçu comme « ultraconservateur » , « austère » , « fondamentaliste » , « pudibond » (ou
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« puritain ») .
En 2003-2004, l'Arabie saoudite connaît une vague d'attentats-suicides liés à Al-Qaïda, des attaques contre
les étrangers non-musulmans (environ 80 % des personnes employées dans le secteur privé saoudien sont
171 172
des travailleurs étrangers et constituent environ 30 % de la population du pays ) et des fusillades entre
les forces de sécurité saoudienne et les militants. La conséquence de ces attaques a été la mise à dos de la
tutelle exercée par l'establishment wahhabite sur la religion et la société. Des « dialogues nationaux » ont eu
173
lieu qui « incluaient chiites, soufis, réformateurs libéraux, et les femmes exerçant une profession ». En
2009, dans le cadre de ce que certains appellent un effort « de l'ouléma pour prendre sur soi et réformer
l'establishment théologique », le roi Abdallah a publié un décret selon lequel seuls les théologiens
« officiellement approuvés » seraient autorisés à émettre des fatwas en Arabie saoudite. Le roi a également
élargi le Conseil des Oulémas (composé de théologiens officiellement approuvés) pour inclure désormais
des docteurs des autres écoles de droit sunnites en dehors du Madhab hanbalite, soit les écoles shafi'ite,
174, 175
hanafite et malikite .
Les relations avec les Frères musulmans se sont détériorées de façon constante. Après le 11 septembre, le
176
prince Nayef, alors ministre de l'Intérieur, a blâmé la Confrérie pour l'extrémisme dans le royaume , et il
a déclaré qu'elle était coupable de « trahison des promesses et d'ingratitude » et « la source de tous les
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problèmes dans le monde islamique », depuis qu'elle a été élue au pouvoir en Égypte . En mars 2014, le
153
gouvernement saoudien a déclaré les Frères « organisation terroriste ».
L'influence wahhabite en Arabie saoudite est restée, cependant, tangible dans la conformité physique que
ce soit en matière d'habillement, de conduite publique, et dans la prière publique. Plus important encore,
178
l'héritage wahhabite a été manifeste dans la philosophie sociale qui suppose la responsabilité du
gouvernement dans la direction morale collective de la société, du comportement des individus, des
179
institutions, des entreprises, du gouvernement lui-même .
Mémoires de M. Hempher
Une description apocryphe de la fondation du wahhabisme largement diffusée, mais discréditée par
180, 181
Bernard Haykel et George Packer , connue sous le nom de Mémoires de M. Hempher, L'espion
182 183
britannique au Moyen-Orient (d'autres titres ont été utilisés) , allègue qu'un agent britannique nommé
Hempher serait responsable de la création du wahhabisme. Dans les « mémoires », Hempher corrompt
184
Mohammed ben Abdelwahhab, le manipulant pour prêcher sa nouvelle interprétation de l'islam dans le
but de semer la discorde et la désunion entre les musulmans de sorte que : « Nous, le peuple anglais,
183
puissions […] vivre dans le bien-être et le luxe ».
Doctrine
185
Cette doctrine préconise une « réforme » de l'islam pour que celui-ci revienne à sa forme « originelle ».
René Guénon note d'ailleurs à propos de la doctrine wahhabite des analogies avec le protestantisme, par
186
exemple dans le rejet du « culte des saints », vu dans les deux cas comme une idolâtrie . De son vivant,
Mohammed ben Abdelwahhab s'opposait par l'écriture seule à toute interprétation du Coran et de la Sunna
187
qui diffère de celle du sens littéral et conservateur , au besoin en s'affranchissant des fatwas des quatre
37
Écoles de droit sunnites .
Il prétendait également nettoyer l'islam de toute « innovation religieuse » (bid'ah) comme l'invocation
d'Allah à travers des saints ou du prophète Mahomet au travers d'une intercession (tawassoul), qu'il
37, 188
condamnait comme de l'idolâtrie (shirk) .
Il rejetait enfin tous les autres courants de l'islam qui ne suivaient pas scrupuleusement sa conception du
90, 188 37, 189, 190
monothéïsme (tawhid Aqîda) , les considérant « pires que des infidèles » . Les chiites et les
191, 192, 193
soufis n'étant tout simplement pas « croyants » pour lui , leur sang deviendrait, pour le coup,
194, 195, 196
légal .
Les adeptes partagent la croyance des autres islamistes tels que les Frères musulmans, en la tutelle du
religieux sur le politique et le gouvernement, et l'importance du prosélytisme (dawa) non seulement envers
les non-musulmans, mais également envers les musulmans qui seraient dans l'erreur. Toutefois, les
prédicateurs wahhabites étant conservateurs, ils ne jouent pas avec des concepts révolutionnaires tels que la
197
justice sociale, l'anticolonialisme, ou l'égalité économique portés par certains islamistes . Selon Ali
198
Aouattah, ce courant est fondamentaliste .
Ségrégation et inégalité entre les sexes
Outre le port de vêtements noirs par les Saoudiennes et de vêtements blancs par les Saoudiens (code
vestimentaire trouvant son origine dans l'affrontement historique entre d'un côté, les Omeyyades flanqués
d'un drapeau blanc et de l'autre, les Abbassides flanqués d'un drapeau noir ; les sunnites en uniforme blanc
199
et les chiites - partisans des Abbassides - en uniforme noir) , le wahhabisme prône la ségrégation entre
hommes et femmes et une limitation du droit de ces dernières en vertu du « blocage des moyens » (sadd al
dhara'i), principe central du droit wahhabite.
Concrètement, dès leur naissance, les femmes sont placées sous l'autorité légale d'un homme, le « gardien »
200
(mahram), qui peut être leur père, leur mari, leur frère, leur oncle ou même leur fils . Elles ne peuvent
rien entreprendre sans son autorisation, que ce soit travailler, voyager, se marier ou même se faire ausculter
201
par un médecin (exclusivement femme) . À cet égard, l'une des plus grandes références du salafisme, le
cheikh Ibn Uthaymin, une figure du wahhabisme saoudien, estime dans ses consultations juridiques
(fatwas) que les femmes de bonnes mœurs doivent même ne quitter leur domicile qu'avec l'autorisation du
mari ou du « gardien ». Il précise que « la femme est libre chez elle, elle se rend dans toutes les pièces de la
202
maison et travaille en accomplissant les tâches ménagères ».
203, 204
Jusqu'à récemment, les femmes étaient privées du droit de conduire , les docteurs wahhabites
avançant des arguments théologiques tels que : « Ça les expose au diable », « La conduite affecte les
205, 206
ovaires », etc .
La ségrégation est très stricte et la plupart des maisons, banques ou universités ont une entrée pour les
hommes et une entrée pour les femmes.
Selon la hedjazie Suhayla Zayn al-Abidin, le wahhabisme a servi à légitimer ce qui ne sont rien d’autre que
des coutumes locales najdies : « alors que l’islam a permis l’ijtihad (l’interprétation des textes) dans le but
de s’adapter aux circonstances correspondant aux différents lieux et aux différentes époques, un groupe
d’oulémas, qui n’est pas peu nombreux, s’est contenté de proclamer des interdictions au nom de sadd al-
dharaʿi (« blocage des moyens », principe-clé du droit wahhabite). Ceux d’entre eux qui ont appliqué ce
principe à la femme l’ont fait parce qu’ils la regardent avec des yeux païens (jahiliyya), et la traitent selon
des coutumes et des traditions païennes, qui ne sont en rien une application de ce qu’a apporté l’islam » (in
207, 208
Al-Sharq al-Awsat, 30 mai 2004) .
Auxiliaires de la foi
37
De retour d'Ispahan (en Iran) , Mohammed ben Abdelwahhab importe en Arabie saoudite des idées
propres au chiisme duodécimain connues sous le nom d'« Auxiliaires de la foi » qu'il se réapproprie ; à
savoir le djihad (mais dans une version djihadiste), le khoms (« cinquième du butin ») qui a été étendu par
la suite à tout revenu qui ne correspond pas à un travail ou à un héritage (dons, offrandes, récompenses,
primes, etc), l'ordonnance du bien et interdiction du mal (Amr-Bil-Ma'rūf Nahi-Anil-Munkar) qui régit les
rapports internes à la Oumma, la loyauté et le désaveu (Al Wala' Wal Bara') qui régit les rapports de la
Oumma avec le monde extérieur, la Taqiya (« arcane du secret^o ») qui est volontairement passée sous
209 210
silence , en sus des cinq piliers de l'islam sunnite .
Arcane du secret
195, 211, 212, 213, 214, 215 216
Selon diverses sources, des doctorants , d'anciens étudiants saoudiens , des
217 218
professeurs arabophones qui ont eu accès aux textes des livres saoudiens , et des journalistes ,
Mohammed ben Abdelwahhab et ses successeurs prêchent que « leur » Islam serait la seule vraie forme de
l'Islam.
Même en 2003, des pages entières dans les manuels scolaires saoudiens ont été consacrées pour expliquer
217
aux étudiants que toutes les formes de l'Islam, sauf le wahhabisme étaient dans la déviation , bien que,
selon Hamid Algar, les wahhabites ont « discrètement caché » ce point de vue sur les autres musulmans en
212, 219
dehors de l'Arabie saoudite « au fil des ans » .
En réponse, le gouvernement saoudien « a vigoureusement nié les allégations ci-dessus », y compris que
« leur gouvernement exporte l'extrémisme religieux ou culturel ou soutient l'éducation religieuse
220
extrémiste ».
Un grand nombre de pratiques ont été rapportées comme interdites par les fonctionnaires saoudiens, les
prédicateurs wahhabites ou la Muttawa. Les pratiques qui ont été interdites car dénoncées comme bid'ah
(innovation) ou shirk (polythéisme) et parfois « punies par flagellation » au cours de l'histoire wahhabite
incluent entre autres le fait de jouer ou d'écouter de la musique, de danser, de s'adonner à la divination, de
posséder des amulettes, de regarder des programmes de télévision (sauf religieux), de fumer, de jouer au
backgammon, aux échecs, ou aux cartes, de dessiner des figures humaines ou animales, de participer à un
jeu de rôle ou d'écrire un scénario de fiction (les deux étant considérés comme des formes de mensonge), de
disséquer des cadavres (même lors d'enquêtes criminelles et pour les fins de la recherche médicale), de
mettre en attente téléphonique quelqu'un avec de la musique enregistrée ou d'envoyer des fleurs à des amis
82, 224, 225, 226, 227, 228
ou des proches qui sont à l'hôpital .
Les pratiques musulmanes ordinaires que les wahhabites croient comme étant contraires à l'islam incluent
entre autres le fait d'écouter de la musique faisant l'éloge de Mahomet, de prier Dieu tout en visitant les
229
tombes (y compris la tombe de Mahomet), de célébrer le Mawlid (anniversaire du Prophète) , de recourir
230
230
à l'ornementation que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur des mosquées . L'onirologie (science de
231, 232
l'interprétation des rêves) est découragée par les wahhabites .
La doctrine wahhabite encense la culture islamique (Thaqafah Islamiyyah) et l'importance d'éviter les
pratiques culturelles non islamiques et l'amitié avec les non-musulmans, peu importe de savoir si ceux-ci
233, 234 235
peuvent apparaître innocents , au motif que la Sunna interdit l'imitation des non-musulmans . Les
pratiques étrangères parfois punies et parfois tout simplement condamnées par des prédicateurs wahhabites
236
comme non islamiques, comprennent le fait de célébrer des jours étrangers (tels que la Saint-Valentin ou
233, 235 237 238
la fête des mères ), de se raser, de se tailler ou de désépaissir la barbe , d'offrir des fleurs , de se
lever en l'honneur de quelqu'un, de célébrer des anniversaires (y compris celui du Prophète), de détenir ou
227
de caresser les chiens . Les docteurs wahhabites ont mis en garde contre le fait de prendre des non-
239
musulmans pour amis, de leur sourire ou de leur souhaiter de bons congés . Plusieurs théologiens
wahhabites ont déclaré le football haram (illégal) pour toutes sortes de raisons et notamment le fait que c'est
une pratique étrangère, non musulmane, révélant les corps en mouvement et sollicitant l'utilisation d'une
240, 241
langue étrangère, non-musulmane, au cours des matches .
Loyauté et Désaveu
En dépit de ce rigorisme
apparent, les docteurs
wahhabites se sont toujours Le palanquin en provenance
d'Égypte, dirigé par Hussein ben Ali,
conformés aux desiderata
en turban blanc et tenue d'apparat,
des rois d'Arabie saoudite
en direction de la Kaaba pour le rituel
dans leurs consultations
annuel du changement de la kiswa.
juridiques (fatwas) statuant
sur ce qui est haram
(illégal). Théoriquement,
les troupes étrangères non-musulmanes sont interdites d'entrée dans
la péninsule arabique, sauf lorsque le roi Fahd avait besoin d'eux
pour faire face à Saddam Hussein en 1990 ; la mixité entre hommes
Roi Abdallah, Commandant de la et femmes est interdite, et la « fraternisation » (euphémisme des
245
SANG (Saudi Arabian National militaires américains pour l'homosexualité ; les musulmans étant
Guard). supposés par ailleurs être frères en Dieu) avec les non-musulmans
est découragée, sauf à l'université des sciences et technologies du
Roi Abdallah (KAUST). Dans le droit fil des coutumes locales
najdies, les cinémas et la conduite de véhicules terrestres à moteur par les femmes sont interdits, sauf à
l'ARAMCO, dont les salariés, à l'est de l'Arabie, fournissent la quasi-totalité des ressources
246
gouvernementales. (les passe-droits faits à la KAUST sont également accordés à l'ARAMCO .)
Outre la multiplication des exceptions, des règles plus générales sur ce qui est halal (légal) ont radicalement
changé au fil du temps. En effet, le roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud a imposé des doctrines et
des pratiques wahhabites « dans une forme progressivement plus élégante » par rapport à ses premières
conquêtes du xxe siècle pour élargir son domaine royal en direction des zones urbaines, tout
247
particulièrement sur la question du port du hijab . Après des débats vigoureux, les docteurs wahhabites
ont dû se résoudre à accepter l'usage du papier-monnaie (en 1951), l'abolition de l'esclavage (en 1962), la
248
248
scolarisation des femmes (en 1964) et l'usage de la télévision (en 1965) . La musique, dont le son, fut un
temps, aurait pu conduire à l'exécution sommaire, est maintenant couramment écoutée sur les ondes radios
247
saoudiennes . Les minarets pour les mosquées et l'usage de marques funéraires, qui étaient autrefois
249
prohibées, sont désormais autorisés. La flagellation de l'absent à la prière collective, n'est plus appliquée .
250
Le grand imam saoudien, de son côté, a déclaré le football halal (légal) .
Depuis son émergence au début du xviiie siècle, Hafawa Rebhi constate une évolution en sens contraire :
« Après avoir démoli les vestiges de la civilisation islamique à La Mecque et détruit les
tombes des amis du Prophète Mohammed, les Wahhabites ont fait de “l’excommunication”
(Takfir), l’idée névralgique de leur doctrine : “Est mécréant, celui qui invoque à haute voix
le Prophète après l’appel à la prière, celui qui visite les tombes et qui y bâtit des zaouïas.
251
Est mécréant celui qui bâtit des mausolées” . »
Nettoyage culturel
Le nettoyage culturel a heurté de nombreux musulmans opposés à la destruction de zaouïas, mausolées, et
252, 253, 254
autres bâtiments et artefacts musulmans et non-musulmans . La plupart des musulmans non-
wahhabites (sunnites ou chiites) sont en effet attachés aux lieux et aux mausolées associés à l'islam
255
ancien .
Justifications théologiques
Parmi les pratiques que le wahhabisme interdit, il y a le tawassoul par les vivants, qui consiste à demander
l'intercession d'un prophète ou d'un saint pour se rapprocher davantage de Dieu. De ce fait, le wahhabisme
257
prône la destruction de tout lieu historique, même islamique .
Ironiquement, en dépit du fait que les Wahhabites ont détruit de nombreux sites historiques, islamiques ou
non, associés aux premiers musulmans, à la famille de Mahomet, à ses compagnons, et outre leur stricte
prohibition de les visiter (incluant même les mosquées), les Saoudiens ont rénové le tombeau de
Mohammed ben Abdelwahhab, tournant son lieu de naissance en une attraction touristique majeure et en
258
un important lieu de visite à l'intérieur des frontières modernes du royaume .
Critiques et controverses
Depuis sa naissance et jusqu'à l'époque contemporaine, le wahhabisme alimente le feu roulant des critiques
et controverses de tout ordre.
Contrairement à une croyance tenace qui veut n'en faire qu'une invention coloniale, le terme
« wahhabisme » (wahabiyya en arabe) est un néologisme arabe de Souleyman ibn Abd al-Wahhâb, le
propre frère du fondateur de cette doctrine, qui la réfuta en se fondant sur les écrits d'Ibn Taymiyya, dans
son ouvrage intitulé Les foudres divines réfutant le wahhabisme (Al-sawaiq al-ila-hiyya fi al-radd ala al-
259
wahabiyya) .
Dans un premier temps, ce terme a été accepté par l'institution religieuse saoudienne elle-même pour se
distinguer de ses contradicteurs musulmans jusqu'au xixe siècle et désigner ainsi le retour revendiqué à la
260
voie des salafs dans la péninsule Arabique, mais depuis le début du xxe siècle, elle lui préfère le terme
de « salafisme ». À partir des années 1920, les autorités saoudiennes délaissent le terme « wahhabisme » au
261
profit de « salafisme » qu'Ibn Saoud revendique en 1936 lors du hajj . En effet, les Saoudiens, opposés à
tout intermédiaire avec Dieu - y compris le prophète Mahomet - rejettent ce terme qu'ils considèrent comme
péjoratif dans la mesure où il sous-entend que ce serait une voie particulière (minhaj en arabe). Ainsi, le roi
Salmane ben Abdelaziz Al Saoud a critiqué l'emploi du terme « wahhabisme » comme « une doctrine qui
n'existe pas ici » (en Arabie saoudite non-dit linéairement) et mis au défi les « ennemis » du royaume
d'identifier une quelconque « déviance dans la forme de l'islam pratiqué en Arabie saoudite au regard des
17, 16
enseignements du Coran et des hadiths prophétiques » . Cette position est relayée à l'international par
15
le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir . Ils se qualifient donc plus volontiers de
« muwahhidun » (« unitaristes »), « salafiyyun » (de al-salaf al-ṣāliḥ, « les pieux Anciens », nom par
lequel on désigne les trois premières générations de musulmans après Mahomet) ou « ahl al-sunna » (« les
26, 262, 263, 11
gens de la Sunna ») .
Or, pour Stéphane Lacroix, la notion de « salafisme » qui cherche à renouer avec la pratique des salaf, les
pieux ancêtres, c’est-à-dire, dans l’acception la plus répandue, les trois premières générations de
musulmans, est en elle-même équivoque « S’en réclament, non seulement une grande partie des islamistes
saoudiens, et parfois non-saoudiens, mais également les héritiers intellectuels de la salafiyya égyptienne,
fondée à la fin du xixe siècle par Jamal al-Din al-Afghani et Muhammad Abduh. Le maintien du terme
207
« wahhabisme » permet donc ici de lever l’ambiguïté engendrée par cette polysémie . » Pour Baptiste
Brodard, « en se désignant publiquement comme des salafistes, les wahhabites s'attribuent une étiquette
d’orthodoxie, de neutralité et de légitimité aux yeux des musulmans, en renvoyant à l’idée d’une tradition
originelle, même si les wahhabites suivent en fait les interprétations religieuses et idéologiques de
39
théologiens souvent contemporains, dans la lignée de Ibn Abdel-Wahhab ».
Ainsi, il est incontestable que les notions de salafisme et de wahhabisme sont étroitement liées et que pour
264, 265, 266
cette raison on a souvent tendance à les confondre . Cependant si le salafisme est un terme
général qui désigne un ensemble varié de courants fondamentalistes sunnites (salafisme cheikhiste,
salafisme djihadiste…), le wahhabisme peut être considéré comme l'un de ces courants particuliers, celui
fondé par Mohammed ben Abdelwahhab et surtout présent dans la péninsule Arabique. Selon Ahmad
Moussalli, professeur de sciences politiques à l'Université américaine de Beyrouth, « En règle générale,
267
tous les wahhabites sont salafistes, mais tous les salafistes ne sont pas wahhabites » . Ainsi, le
268
wahhabisme apparaît comme une « orientation particulière au sein du salafisme » , ou une marque
269, 270
saoudienne du salafisme, ultra-conservatrice .
Pour le chercheur tunisien Riadh Sidaoui, l'utilisation habituelle du terme wahhabisme est erronée et il
271
conviendrait même de lui substituer le concept de « wahhabisme saoudien » . En effet, il s'agit selon lui
d'une doctrine islamique qui s'appuie sur l'alliance historique entre le pouvoir politique et financier, le sabre,
représenté par Ibn Saoud et l'autorité religieuse, le goupillon, représentée par Mouhammad ibn Abd al-
Wahhab et cette doctrine continue à exister depuis cette alliance jusqu'à nos jours par le financement de
271
plusieurs chaines religieuses et la formation de plusieurs imams . Pour lui, le wahhabisme saoudien est
272
donc un danger qui menace l'islam, les musulmans ainsi que l'humanité entière .
Compte tenu de leur lecture littéraliste du Coran et du Hadith, les wahhabites sont régulièrement accusés
par les autres musulmans d'avoir une conception anthropomorphique de Dieu (Allah en arabe), équivalente
à du polythéisme (shirk en arabe) à l'unanimité des sunnites. En ce qui concerne l'interprétation correcte des
279 280
Attributs de Dieu (comme décrit dans le Coran en 20:5 , « Ar-rahmanu 3alal 3arshee istiwaa » ; Al-
281 282
istiwaa étant généralement traduit par « établi » ou « assis lui-même » ), Mohammed ben
Abdelwahhab considérait au terme d'un sophisme que la véritable signification des Attributs de Dieu n'étant
connue que de Lui seul, les musulmans devrait, pour le coup, accepter les Attributs de Dieu (décrit comme
283
le Roi des rois, assis sur un Trône, muni d'une Main, d'un Pied, et d'un Œil ) dans leurs sens apparents
284, 285
(et ce, même jusqu'à l'absurde) .
Ainsi Ibn Bâz s'opposa à la croyance des musulmans en prétendant qu'il ne serait pas correct de nier le
corps, l’œil, l’oreille, la langue et la trachée artère (c’est-à-dire les membres et les organes) au sujet
286
d'Allâh .
Et Ibnou 'Outhaymîn affirma : « Il n’est pas permis de dire qu'Allâh entend sans oreille, car Allâh n’a pas
nié l’oreille à Son sujet, alors il ne convient pas que nous nions cela car il est possible qu'Allâh ait une
287
oreille » .
Toutefois, selon Ibn Taymiyya (revendiqué autant par les salafistes que par les soufis), il conviendrait de
rester dans la voie du milieu en s'écartant des deux extrêmes ; à savoir les interprétations (uniquement)
anthropomorphiques et les interprétations (uniquement) allégoriques ou métaphoriques des Attributs
288, 289
divins .
La nature même du wahhabisme saoudien a fait débat, les sunnites ayant longtemps polémiqué pour savoir
290, 40, 291, 37, 292
s'il s'agissait réellement d'une branche de l'islam sunnite hanbalite .
En thèse, Yuriy Matashev a estimé que le wahhabisme n'était pas une nouvelle école de droit sunnite mais
293
plutôt un « mouvement » au sein de l'école de droit hanbalite . En antithèse, le juriste hanbalite
Souleyman ben Abdelwahhab, frère de Mohammed ben Abdelwahhab, a évoqué, quant à lui, ce qu'il
294
appelait l'« école wahhabite » (« Madhhab al-Wahhabiyya ») . Dans le même sens, pour Qamar, il s'agit
295
en réalité d'un « pseudo-mouvement sunnite extrémiste » . Selon Jarman, la doctrine wahhabite ne cadre
pas avec les enseignements traditionnels de l'école hanbalite : « Afin de légitimer leur dynastie et leur
doctrine, ils s’appuient sur les travaux de nombreux savants réputés, en particulier ceux d’Ibn Taymiyya. La
notoriété du maître, mais surtout sa singularité, servira de lettre de noblesse à Mohammed ben
Abdelwahhab lors de l’instauration de sa doctrine ; un peu comme si Ibn Taymiyya était le père spirituel du
wahhabisme ! Il est très fréquent que des leaders ou des mouvements pernicieux se réclament d’un idéal
religieux ou nationaliste pour ennoblir leurs ambitions. Pour ce faire, le charisme d’un Ibn Taymiyya ne
sera pas de trop […] il n’y a pas plus d’affinité entre Ibn Taymiyya et Muhammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb
296
qu’il n’y en a entre un Hashémite et un Saoud ». Délaissant l'approche strictement juridique de la
question, Jarman définit en substance le wahhabisme comme une « énième faction kharidjite » (la dynastie
saoudienne ne descendant pas de la tribu de Quraych pour régner légitimement sur les lieux saints de l'islam
297, 298
sunnite ), une « dynastie théocratique » et une « secte politico-religieuse » privilégiant « la raison
d’État » sur le Coran et la Sunna, peu important par ailleurs « le nombre et l’herméneutique des versets
299, 300, 301
dénigrant leur comportement, le nombre et le degré de fiabilité des hadiths les contredisants ».
187
Pour Lamchchi, cette école prône notamment une pratique religieuse purement ritualiste , fondée sur un
190
taqlid et un ijtihad orienté et laissant au second plan certains aspects du fiqh actuel . Selon Ibrahim, le
302
wahhabisme est en quelque sorte un objet théologique non-identifié .
En 2016 à Grozny, un congrès inauguré par le grand imam de l'Azhar, Ahmed al-Tayeb, rassemblant 200
personnalités sunnites du monde entier, s'est réuni dans le but de définir l’identité de ceux qui se font
connaître comme « les gens du sunnisme » par opposition aux différents groupes considérés égarés. A cette
occasion, les dignitaires sunnites ont mis fin à la confusion en déclarant que le wahhabisme ne saurait faire
303, 304, 305
partie du sunnisme . En dépit d'une campagne médiatique virulente parrainée par les institutions
304
politico-religieuses saoudiennes dénonçant « l’alliance russo-sunnite des polythéistes » , le communiqué
final se borne à rappeler la mise au ban de l'Oumma de Mohammed ben Abdelwahhab déjà actée dès le
milieu du xviiie siècle par les shérifs et les muftis de la Mecque, avalisant alors une réfutation contre
« l'égaré qui égare » intitulée : Le Livre de la prévention de l'égarement et de la répression de l'ignorance,
et rédigée par le théologien hanbalite Souleyman ben Abdelwahhab (qui n'est autre que son propre
306
frère) .
Wahhabisme et chiisme
Pour d'obscures raisons remontant à son fondateur, le wahhabisme saoudien se caractérise par un fort
antagonisme envers le chiisme iranien. Sur le plan extérieur, le wahhabisme saoudien recherche la
constitution d'un « Arc sunnite » face à l'émergence d'un « Croissant chiite ». Sur le plan intérieur, le
Royaume wahhabite redoute l'instrumentalisation par l'Iran de la minorité chiite saoudienne de la province
orientale du Hassa, outre celles des différents pays arabes. Pour David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut
français d'analyse stratégique, la pendaison expéditive du dictateur baathiste Saddam Hussein, le 30
décembre 2006, a été perçue comme un acte de « vengeance chiite » pour la majorité du monde arabe
307
sunnite et a initié en quelque sorte une « tectonique des plaques » .
Revenant sur les attentats-suicides du 11 septembre 2001, Sean Carter, avocat des familles des victimes,
affirme que l'Arabie saoudite serait obligée de les indemniser puisque : « […] des organismes de
bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l'idéologie radicale wahhabite ont
servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui
19
a mené au 11 septembre ». Dans le même sens, selon Bob Graham, ancien vice-président de la
commission d'enquête parlementaire sur le 11 septembre, les 28 pages classifiées du rapport publié en 2002,
intitulées « éléments, discussion et récit concernant certains sujets sensibles de sécurité nationale »,
mettraient en cause le consulat saoudien à Los Angeles, l'ambassade d'Arabie saoudite à Washington ainsi
308
que de riches Saoudiens installés à Sarasota en Floride . Et de conclure : « Pour moi, nous avons montré
que quoi qu'ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir al-Qaida, puis plus récemment
dans l'appui économique et idéologique à l'État islamique (Daesh). C'est notre refus de regarder en face la
19
vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris (attentats contre Charlie Hebdo) ». En
avril 2016, Bob Graham a déclaré sur la chaîne de télévision Fox News qu'il aurait reçu un coup de fil de la
Maison blanche l'informant de la décision du président américain de déclassifier les 28 pages litigieuses
309
sous 60 jours . Selon le New York Times, l'Arabie saoudite menacerait de vendre des « centaines de
milliards de dollars de titres américains si le Congrès adoptait un projet de loi qui permettrait de rendre
responsable le gouvernement du Royaume arabe devant les tribunaux américains de leur éventuel rôle lors
310, 311
des attaques du 11 septembre 2001» . Pour la première fois, en mai 2016, le Département du Trésor
des États-Unis a dévoilé que le montant des bons du trésor détenus par l'Arabie saoudite s'élèveraient
seulement à 117 milliards de dollars, ce qui en ferait le treizième adjudicataire très loin derrière la Chine et
312
le Japon . Par ailleurs, les sénateurs américains ont approuvé à l'unanimité la proposition de loi autorisant
313
les victimes du 11 septembre 2001 à poursuivre l'Arabie saoudite . En juillet 2016, le Congrès des États-
314
Unis a publié un document de 28 pages crédibilisant les accusations de Zacarias Moussaoui, qualifié de
« dérangé » par l'Arabie saoudite : « […] certains des pirates de l’air du 11 septembre étaient en contact
avec des individus connectés avec le gouvernement saoudien qui leur apportaient de l’aide et du soutien
[…] qu’au moins deux de ces individus ont été soupçonnés d’être des agents de renseignements
315, 316
saoudiens. » .
Pour Marc Trévidic, ancien juge d'instruction au pôle antiterroriste de Paris, « On ne peut pas enquêter sur
317
les princes saoudiens . » Outre le manque de coopération internationale pour investiguer sur les circuits
internationaux de financement du terrorisme, il constate surtout un problème de crédibilité de la France dans
ses relations internationales avec l’Arabie saoudite :
« Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la
diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris (attentats du 13 novembre 2015 en France)
318
en sont l’un des résultats . »
Selon lui, la Taqiya (consistant, à l'origine, à cacher sa foi pour se prémunir de persécutions religieuses),
avec le sens dévoyé de « tromperie active » dans un contexte de belligérance, est indubitablement une
319
réalité dans les milieux djihadistes . Dans le même sens, pour Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire
du ministère de la Défense,
« On est en guerre contre le salafisme […] mais simplement, le salafisme, c'est l'Arabie
320
saoudite donc c'est gênant . »
Comme Marc Trévidic, il estime que la France doit « se resituer complètement sur la scène
321
internationale . »
Le salafisme djihadiste de l'État islamique et des autres groupes du même type s'inspire du wahhabisme.
Cependant, ces différents groupes rivaux s'excommunient entre eux. Pour l'historien Daoud Riffi, le
261, 322
salafisme djihadiste est le « wahhabisme originel », « intégral » .
Influence financière
Les estimations des dépenses de l'Arabie saoudite en faveur des causes religieuses à l'étranger représentent
331
« plus de 100 milliards de dollars » , entre 2 et 3 milliards de dollars par an depuis 1975 (à comparer au
332
budget annuel de la propagande soviétique de 1 milliard de dollars par an) et « au moins 87 milliards de
333
dollars » sur la période 1987-2007 . Depuis la révolution iranienne de 1979, l'historien britannique
Charles Allen estime, quant à lui, que les autorités saoudiennes ont consacré plus de 70 milliards de dollars
334
à la diffusion de leur idéologie .
Ses largesses ont financé environ « 90 % de l'ensemble des dépenses religieuses », à travers le monde
335
musulman, selon le journaliste Dawoud al-Shirian . Cela va des plus jeunes aux plus âgés, depuis les
336
enfants dans les madrasas jusqu'aux bourses d'études doctorales . « Des livres, des bourses d'études, des
fraternités étudiantes, des mosquées » (par exemple, « plus de 1 500 mosquées ont été construites à partir de
337
fonds publics saoudiens au cours des 50 dernières années ») ont été financées . ces fonds ont été alloués
à des journalistes et des universitaires, qui ont suivi et ont construit des campus satellites autour de l'Égypte
132
pour al-Azhar, l'université islamique la plus ancienne et la plus influente . Yahya Birt a comptabilisé
332, 338
« 1 500 mosquées, 210 centres islamiques et des douzaines d'académies et écoles musulmanes » .
Cette aide financière a grandement contribué à submerger les interprétations locales moins strictes de
335
l'islam, selon les observateurs tels que Dawood al-Shirian et Lee Kuan Yew , et a conduit à ce que
339
l'interprétation saoudienne (parfois appelée « pétro-Islam » ) soit perçue comme l'interprétation correcte -
340, 341
ou l'« étalon-or » de l'islam - dans l'esprit de nombreux musulmans .
Influence éducative
342
Selon Samir Amghar, des courants se proclamant de la véritable « réforme » (salafiyya en arabe)
343 344
connaissent un certain succès sur le web , notamment auprès de la jeunesse . Selon Jarman, c'est la
méconnaissance et la crédulité de nombreux jeunes musulmans sincères qui en font des proies faciles et leur
345
cible privilégiée .
Concrètement, dans les écoles des territoires contrôlés par Daesh, les programmes scolaires sont calqués sur
les manuels scolaires saoudiens et les professeurs enseignent le combat contre les chiites, dénoncent la
346, 347, 348
théorie de l’évolution et rejettent les arts et la musique .
Influence juridique
Sur la base de documents internes, une étude de droit comparé entre l'État islamique et l'Arabie saoudite fait
ressortir que les deux États appliquent quasiment les mêmes châtiments corporels pour tout une série de
350
« crimes » selon la charia .
Crimes et châtiments État islamique Arabie saoudite
Blasphème (insulter
Mort Mort
Dieu, prophète, religion)
Sodomie (masculine) Mort Mort
Trahison Mort Mort
Homicide (volontaire) Mort Mort
À la discrétion du
Calomnie 80 coups de fouet Square Dira, au centre de Riyad
juge
(chef-lieu du Nejd et capitale de
À la discrétion du
Consommation d'alcool 80 coups de fouet l'Arabie saoudite) plus connu
juge
localement sous le nom de « carré
Adultère (si marié) Lapidation Lapidation Chop-chop ». C'est l'emplacement
349
100 coups de fouet des décapitations publiques .
Adultère (si non marié) 100 coups de fouet
et exil d'un an
Amputation d'une Amputation de la
Vol
main main droite
Amputation des Amputation des
Banditisme (vol inclus)
mains et des pieds mains et des pieds
Banditisme (homicide et
Crucifiement Mort
vol inclus)
Répartition géographique
Depuis le xixe siècle, le wahhabisme a ses bastions dans deux
régions isolées ; le haut plateau du Nejd en Arabie saoudite, et la
41
presqu'île du Qatar .
Berceau du Nejd
Fief du Qatar
En dehors de l'Arabie saoudite, le seul autre pays « dont la population indigène est wahhabite et qui adhère
355, 356
à la croyance wahhabite », est le Qatar, petite monarchie du Golfe persique , dont la version du
wahhabisme est nettement moins stricte.
Contrairement à l'Arabie saoudite, le Qatar a apporté des changements significatifs dans les années 1990.
Les femmes sont désormais autorisées à conduire et voyager de façon indépendante ; les non-musulmans
sont autorisés à consommer de l'alcool et du porc. Le pays parraine un festival de cinéma, a des « musées
d'art de classe mondiale », abrite la chaîne d'informations Al Jazeera, accueillera la Coupe du monde de
football de 2022, et n'a pas d'autre force religieuse que les
politiques de moralité publique. Des Qataris attribuent son
interprétation différente de l'Islam à l'absence d'une classe cléricale
indigène et à l'autonomie de la bureaucratie (vis-à-vis de l'autorité
des affaires religieuses, des dotations, du Grand Mufti), et au fait
que les dirigeants qataris ne tirent pas leur légitimité d'une telle
356, 357
classe .
Toutefois, des préoccupations ont été exprimées sur le fait que les
implantations universitaires américaines telles que la Georgestown
School of Foreign Service (en) et l'école de journalisme
Northwestern, abritée par la petite monarchie wahhabite du Qatar,
sont exposées à la propagande extrémiste épousée par les imams
wahhabites prêchant à la mosquée de la fondation du Qatar située
dans l'enceinte de la Cité de l'Éducation ; grand campus où sont
implantées les universités américaines et européennes. La Cité de
l'Éducation a hébergé une série de prières et lectures religieuses
dans le cadre du programme annuel du Ramadan durant un mois en
2015. Les prières et lectures ont eu lieu à la nouvelle mosquée
cathédrale située dans l'enceinte de la Cité de l'Éducation de Doha,
partageant le même campus que les prestigieuses écoles aux États-
Unis telles que les universités A&M du Texas et Carnegie-Mellon.
Parmi les participants à ces lectures se trouvait un prédicateur
saoudien qui a décrit le massacre de Charlie Hebdo à Paris comme
la « suite du film comique du 11 septembre 2001 » et un autre
Image satellitaire du Qatar.
prédicateur qui a affirmé que « les juifs et leurs auxiliaires doivent
358
être détruits » . Cette mosquée extrémiste a été également
connue pour inviter des prédicateurs wahhabites judéophobes fustigeant les « agresseurs sionistes » dans
leurs sermons et invoquant Dieu de « les dénombrer et les tuer complètement, sans épargner un (seul)
358
d'entre eux » . Il existe d'autres allégations suggérant que le Qatar aurait renvoyé des professeurs en
359
Amérique au motif qu'ils seraient juifs et que les étudiants fréquentant les universités américaines au
360
Qatar seraient tenus de se vêtir de manière respectueuse (au sens du wahhabisme) .
Démographie
Une des estimations les plus détaillées de la population religieuse dans le golfe Persique est celle de
Mehrdad Izady qui estime, « en utilisant des critères culturels et non confessionnels », à seulement 4,56
millions le nombre de wahhabites dans la région du golfe Persique (contre 28,5 millions de sunnites et
42, 361
89 millions de chiites) ; dont environ 4 millions en Arabie saoudite (surtout dans la région centrale du
42
Nejd) et le reste provenant majoritairement du Qatar et de l'Émirat de Charjah . Sont wahhabites :
42 42 42
46,87 % des Qataris ; 44,8 % des Émiratis ; 5,7 % des Bahreïnis ; et 2,17 % des Koweïtiens . Ils
42
représentent environ 0,5 % de la population musulmane dans le monde .
Personnalités wahhabites
362, 363
Mohammed ben Abdelwahhab (mort en 1792), fondateur
362
Abd Allah ibn Muhammad ibn Mohammed ben Abdelwahhab (mort en 1826), fils
362
Sulayman ibn Abd Allah (mort en 1818), petit-fils
362
Abd al-Rahman ibn Hassan (mort en 1869)
362
Abd al-Latif ibn Abd al-Rahman (mort en 1876)
362
362
Abd Allah ibn Abd al-Latif Al ash-Sheikh (mort en 1921)
364
Muhammad ibn Ibrahim Al ash-Sheikh (mort en 1969)
365
Abd al-Aziz ibn Baz (mort en 1999)
365
Mohammed ibn al-Uthaymin (mort en 2001)
366
Muhammad Nasir-ud-Din al-Albani (mort en 1999)
Notes et références
1. Houda Belabd, « Au 19ème siècle déjà, la réponse cinglante d’un alem marocain à Ibn
Abdelwahab » (https://www.medias24.com/IDEES/Livres/2741-Au-19eme-siecle-deja-la-rep
onse-cinglante-d-un-alem-marocain-a-Ibn-Abdelwahab.html), sur
https://www.medias24.com, 13 juillet 2013 (consulté le 5 décembre 2020)
2. (en) Bernard Haykel, « Salafī Groups », dans John L. Esposito, The Oxford Dictionary of
Islam, Oxford, UK, Oxford University, 2prédisent 009 (ISBN 978-0195305135), p. 275
3. Benjamin Barthe, « Contre Riyad, un conclave antiwahhabite », Le Monde,
17 septembre 2016, p. 4 (ISSN 0395-2037 (https://www.worldcat.org/issn/0395-2037&lang=f
r), lire en ligne (https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/09/17/contre-riyad-un-conc
lave-antiwahhabite_4999246_3218.html))
4. (en) Samer Al-Atrush, « Sunni Islam riven a new by ancient dispute » (http://www.dailymail.c
o.uk/wires/afp/article-3793962/Sunni-Islam-riven-anew-ancient-dispute.html), dailymail,
17 septembre 2016
5. (en) Walled Abdul Rahman, « Al-Azhar’s Grand Imam: My Speech Did Not Exclude any
Sect at Grozny » (https://english.aawsat.com/waleed-abdul-rahman/news-middle-east/al-az
hars-grand-imam-speech-not-exclude-sect-grozny), Asharq al-Awsat, 18 novembre 2016
6. (ar) « لنترك السيسي لمصيره: وآل الشيخ..الغضب يتواصل بالسعودية بعد مؤتمر الشيشان » (http://a
rabic.cnn.com/middleeast/2016/09/01/azhar-saudi-islamic-sunna), cnn.com,
1er septembre 2016
7. (en) Ahmed Megahid, « Grozny conference stirs criticism of al-Azhar », The Arab Weekly,
no 73,18 septembre 2016, p. 73 (lire en ligne (http://www.thearabweekly.com/North-Africa/6
399/Grozny-conference-stirs-criticism-of-al-Azhar))
8. Certains sunnites disputent l'orthodoxie sunnite des wahhabites : cela a notamment été le
cas fait dans la déclaration finale d'une conférence tenue en août 2016, à Grozny sous le
patronage du président tchétchène, Ramzan Kadyrov 3. Par ailleurs, plusieurs participants a
cette conférence se sont dissocié de cette déclaration 4, et notamment, le cheikh Ahmed el-
Tayeb 5, 6, ainsi que l’institution dont il est grand iman, l’université al-Azhar au Caire 7,
laquelle est considérée comme l'institution de référence dans l’islam sunnite 3. La
déclaration finale de la conférence de Grozny aurait par ailleurs été amendée pour
finalement reconnaître le salafisme, et par extension le wahhabisme, comme une forme de
l'orthodoxie sunnite 4
9. « L’Imâm Ibnou ‘Âbidîn dénonce la secte wahhabite », Islam Sunnite,1er octobre 2014 (lire
en ligne (http://islamsunnite.net/limam-ibnou-abidin-denonce-la-secte-wahhabite/), consulté
le 27 mai 2018)
10. (en) Eugene Rogan, The Arabs : A History, New York, Basic Books, 2011, 608 p.
(ISBN 978-0-465-02504-6), p. 54-55
11. (en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, ix
« A sect dominant in Saudi Arabia and Qatar, at the beginning of the 19th
century it gained footholds in India, Africa, and elsewhere. »
« In 1744, Muhammad ibn Abd al-Wahhab arrived in al-Dir'iyya …. This was
the origin of the pact between religious mission and political power that has
endured for more than two and half centuries, a pact that has survived
traumatic defeats and episodes of complete collapse. »
49. Robert Lacey, Inside the Kingdom : Kings, Clerics, Modernists, Terrorists, and the Struggle
for Saudi Arabia, Viking, 2009, p. 10–11
« the two … concluded a pact. Ibn Saud would protect and propagate the
stern doctrines of the Wahhabi mission, which made the Koran the basis of
government. In return, Abdul Wahhab would support the ruler, supplying him
with 'glory and power.' Whoever championed his message, he promised, 'will,
by means of it, rule and lands and men.' »
50. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 18
« Muhammad ibn Saud declared his readiness to back the mission against
unbelief and idolatry but insisted … two conditions. … Second, that Sheikh
Muhammad approve of Ibn Saud's taxation of al-Dir'iyya's harvests. The
reformer … replied that God might compensate the amir with booty and
legitimate taxes greater than the taxes on harvests. »
51. (en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, ix
« A neutral observer could define the Wahhabi mission as the religious reform
movement associated with the teachings of Muhammad ibn Abd al-Wahhab
(1703–1792). He and his followers believe that they had a religious obligation
to spread the call (in Arabic, da'wa) for a restoration of pure monotheistic
worship. »
52. Jeanette M. English, Infidel behind the paradoxical veil, vol. 1, AuthorHouse™, 2011, 1re éd.
(ISBN 978-1-4567-2810-6, LCCN 2011900551 (https://lccn.loc.gov/2011900551), lire en
ligne (https://books.google.com/books?id=k4Zr0yDjrHMC&pg=PA260)), chap. 14, p. 260
« In the last years of the 18th century, Ibn Saud attempted to seize control of
Arabia and its outer lying regions and his heirs spent the next 150 years in
this pursuit. This was done at the expense of the overlords of the Ottoman
Empire. Eventually, the house of Al Saud met with defeat at the hands of the
Ottoman and Egyptian armies, resulting in the burning of Diriyah. »
53. Youssef Michel Ibrahim, « The Mideast Threat That's Hard to Define », The Washington
Post,11 août 2002 (lire en ligne (http://www.cfr.org/religion/mideast-threat-s-hard-define/p47
02), consulté le 21 août 2014) :
54. Cyril Glasse, The New Encyclopedia of Islam, AltaMira Press, 2001, p. 470
« Ibn `Abd al-Wahhab branded all who disagreed with him as heretics and
apostates, thereby justifying the use of force in imposing his doctrine, and
political suzerainty with it, on neighboring tribes. It allowed him to declare
holy war (jihad), otherwise legally impossible, against other Muslims. To this
end, Ibn `Abd al-Wahhab also taught the use of firearms in place of the sword
and the lance, the traditional weapons of the desert. »
55. Hamid Algar, Wahhabism : A Critical Essay, Oneonta, NY, Islamic Publications
International, 2002, p. 1–2
56. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 24
« Muhammad ibn Abd al-Wahhab … insisted that invoking and making vows
to holy men indeed constituted major idolatry and that it was proper to deem
as infidels anyone who failed to view such practices as idolatry. … He then
stated that if one admits that these practices are major idolatry, then fighting is
a duty as part of the prophetic mission to destroy idols. Thus, the idolater who
call upon a saint for help must repent, If he does so, his repentance is
accepted. If not, he is to be killed. [source: Ibn Ghannam, Hussien, Tarikh
najd. (Cairo 1961) p.438] … In the end, the debate … was not settled by
stronger argument but by force majeure through Saudi conquest, carried out
in the name of holy war, or jihad. »
57. « Saudi Arabia. Wahhabi Theology » (http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/query/r?frd/cstdy:@fiel
d%28DOCID+sa0044%29), December 1992, Library of Congress Country Studies (consulté
le 17 mars 2014) : « Muhammad ibn Saud turned his capital, Ad Diriyah, into a center for the
study of religion under the guidance of Muhammad ibn Abd al Wahhab and sent
missionaries to teach the reformed religion throughout the peninsula, the gulf, and into Syria
and Mesopotamia. Together they began a jihad against the backsliding Muslims of the
peninsula. Under the banner of religion and preaching the unity of God and obedience to
the just Muslim ruler, the Al Saud by 1803 had expanded their dominion across the
peninsula from Mecca to Bahrain, installing teachers, schools, and the apparatus of state
power. So successful was the alliance between the Al ash Shaykh and the Al Saud that
even after the Ottoman sultan had crushed Wahhabi political authority and had destroyed
the Wahhabi capital of Ad Diriyah in 1818, the reformed religion remained firmly planted in
the settled districts of southern Najd and of Jabal Shammar in the north. It would become the
unifying ideology in the peninsula when the Al Saud rose to power again in the next
century. »
58. At various times Ibn Abd al-Wahhab either waged not jihad but only qital (fighting) against
unbelievers… (en) Natana J. DeLong-Bas, Wahhabi Islam : From Revival and Reform to
Global Jihad, New York, Oxford University Press, USA, 2004, 1re éd., 370 p.
(ISBN 0-19-516991-3, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=6LOiLHqNmwQC&
printsec=frontcover)), p. 203
59. … did not give his blessing to Ibn Saud's campaign of conquest, (en) Natana J. DeLong-
Bas, Wahhabi Islam : From Revival and Reform to Global Jihad, New York, Oxford
University Press, USA, 2004, 1re éd., 370 p. (ISBN 0-19-516991-3, lire en ligne (https://book
s.google.com/books?id=6LOiLHqNmwQC&printsec=frontcover)), p. 35
« Ibn Abd al-Wahhab promised not to interfere with Muhammad Ibn Saud's
state consolidation, and Muhammad Ibn Saud promised to uphold Ibn Abd al
Wahhab's religious teachings. …
60. DeLong-Bas also maintains that Ibn Abd al-Wahhab waged jihad only in defense against
aggressive opponents: (en) Natana J. DeLong-Bas, Wahhabi Islam : From Revival and
Reform to Global Jihad, New York, Oxford University Press, USA, 2004, 1re éd., 370 p.
(ISBN 0-19-516991-3, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=6LOiLHqNmwQC&
printsec=frontcover)), p. 38
« The history of the Al Sa'ud dynasty is, therefore, one of political expansion
based on the Wahhabi doctrine. After the conclusion of the pact of 1744,
Muhammad Ibn Sa'ud, who at the time ruled only the Najd village of Dir'iya,
embarked on the conquest of neighboring settlements, destroying idols and
obliging his new subjects to submit to Wahhabi Islam. »
65. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009
(ISBN 978-0-85773-135-7, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=SKf3AgAAQBA
J&pg=PA31)), p. 31
« " … al-Jabarti reported the 1803 masacre at Ta'if, where Wahhabi forces
slaughtered the men and enslaved the women and children." »
66. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 38
« Ibrahim's ruthless prosecution of the war, al-Dir'iyya's leveling and the exile
of the emirate's political and religious leadership gave the same impression
to a sojourning European as it did to Arabian Bedouins and townsmen: The
Saudi emirate and the Wahahbi mission had been crushed once and for all. »
67. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 41
68. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 69
69. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, 296 p.
(ISBN 978-1-84885-014-9)
86. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 88
87. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009 (lire en ligne (htt
p://ebooks.rahnuma.org/religion/Muslim_Sects/The-Wahhabi-Mission-and-Saudi-Arabia.pd
f)), p. 77
« The Ikhwan pressed for strict adherence to Wahhabi norms, but Ibn Saud
was willing to take a more relaxed approach to matters like smoking tobacco
and worship at shrines »
88. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 76–7
« Wahhabi ulama ordered the demolition of several Shiite mosques and took
over teaching and preaching duties at the remaining mosques in order to
convert the population. … some Shiites emigrated to Bahrain and Iraq. … The
intensive phase of Wahhabi coercion lasted about one year. When ibn Saud
decided to curb the Ikhwan, he permitted the shiites to drive away Wahhabi
preachers. »
89. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 78
90. see also: Glasse, Cyril, The New Encyclopedia of Islam, Rowman & Littlefield, (2001),
p. 469–472
91. Michael Cook, Commanding Right and Forbidding Wrong in Islamic Thought, Cambridge
University Press, 2001
92. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 95
93. « The First Ikhwan Rebellion 1927-1928. Wars of the World » (http://www.onwar.com/aced/n
ation/ink/iraq/fikhwan1927.htm), Globe University (consulté le 29 avril 2014) : « They
attacked Ibn Sa'ud for introducing such innovations as telephones, automobiles, and the
telegraph and for sending his son to a country of unbelievers (Egypt). Despite Ibn Sa'ud's
attempts to mollify the Ikhwan by submitting their accusations to the religious scholars
('ulama'), they provoked an international incident by destroying an Iraqi force that had
violated a neutral zone established by Great Britain and Ibn Sa'ud between Iraq and Arabia
(1927-28); the British bombed Najd in retaliation. »
94. « University of Central Arkansas, Middle East/North Africa/Persian Gulf Region » (http://facu
lty.uca.edu/markm/tpi_narrative_middleeast.htm)(Archive.org (https://web.archive.org/web/*/http://faculty.u
ca.edu/markm/tpi_narrative_middleeast.htm) • Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://faculty.uca.edu/mar
km/tpi_narrative_middleeast.htm) • Archive.is (https://archive.is/http://faculty.uca.edu/markm/tpi_narrative_middleeast.ht
m) • Google (https://webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&q=cache:http://faculty.uca.edu/markm/tpi_narrative
_middleeast.htm) • Que faire ?)
(consulté le 30 mai 2017)
95. Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes, 1884 (lire en ligne (http://classiques.uqac.ca/cla
ssiques/le_bon_gustave/civilisation_des_arabes/Arabes_Livres_1_2.pdf)), p. 77
96. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 47–9
« Ibn Atiq considered the first category, those who willingly fall in with the
idolaters to be infidels. … Those in the second category are not infidels but
sinners because they stay with idolaters for the sake of wealth or preserving
family ties; … it is a sin, however, to remain in their land even if in one's heart
one hates the idolaters. … Those in the third category are free of any blame.
They openly practise religion or are compelled to reside among idolaters. …
For the rest of the nineteenth century strict enforcement of this aversion to
mixing with idolaters—and in Wahhabi terms, most Muslims fell into that
category—would remain the norm of in Wahhabi discourse. »
97. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 130
98. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 144
« Ahl-i Hadith scholars and Wahhabis agreed that Sufis and Shiites were not
true believers. The movement also shared with the Wahhabis that desire to
revive the teachings of Ibn Taymiyya and a tendency to express intolerance
toward other Muslims (Ahl-i Hadith preachers compared Delhi's Muslims to
idolaters). »
99. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 134
quote=Alusi began a campaign against ritual innovations in Sufi orders like music, dance
and veneration of saints' tombs
00. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 133
01. Hamid Algar, Wahhabism : A Critical Essay, Oneonta, NY, Islamic Publications
International, 2002, p. 46
02. However, Rida had some liberal religious ideas and after his death his works were banned
in Saudi Arabia.Khaled Abou El Fadl, The Great Theft : Wrestling Islam from the Extremists,
Harper San Francisco, 2005, p. 92
03. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 138
04. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 103 quote=By
the early 1950s, Saudi Arabia was by no means a modern state. … Nevertheless, the twin
pressures of controlling regions outside the Wahhabi heartland and navigating the currents
of regional politics led him to take steps that punctured the seal between the internal land of
belief and the outside land of idolatry.
05. see also David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 155
06. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 151–52
« in the 1950s and 1960s, two dramatic shift in Arab regional and Saudi
domestic politics brought Islam to the fore as an element in the kingdom's
international relations. …[1] the polarization of Arab politics between
revolutionary (republican, nationalist) regimes and conservative monarchies
and, [2] in the domestic realm, the assimilation of political ideologies
sweeping nearby Arab lands. »
07. Hamid Algar, Wahhabism : A Critical Essay, Oneonta, NY, Islamic Publications
International, 2002, p. 49
08. Francis Robinson, « review of The Wahhabi Mission and Saudi Arabia », Journal of the
Royal Asiatic Society, vol. 16,novembre 2006, p. 320–322
(DOI 10.1017/s1356186306286474 (https://dx.doi.org/10.1017/s1356186306286474),
JSTOR 25188657 (https://jstor.org/stable/25188657)) :
« Then, the book [The Wahhabi Mission and Saudi Arabia] widens its focus
to embrace the world beyond Arabia and to demonstrate how the Wahhabis
and Islamic revivalists in the world beyond, members of the Muslim
Brotherhood and supporters of the Ahl-i Hadith and the Jamaat-i Island, found
common cause in their rejection of the West and its ways which were so
deleterious of Muslim piety and values. »
09. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 153
« The League also sent missionaries to West Africa, where it funded schools,
distributed religious literature and gave scholarships to attend Saudi religious
universities. These efforts bore fruit in Nigeria's Muslim northern region with
the creation of a movement (the Izala Society) dedicated to wiping out ritual
innovations. Essential texts for members of the Izala Society are Muhammad
ibn Abd al-Wahhab's treatise of God's unity and commentaries by his
grandsons. »
10. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009 (lire en ligne (htt
p://ebooks.rahnuma.org/religion/Muslim_Sects/The-Wahhabi-Mission-and-Saudi-Arabia.pd
f)), p. 5
« In the melting pot of Arabia during the 1960s, local clerics trained in the
Wahhabite tradition joined with activists and militants affiliated with the
Muslim Brothers who had been exiled from the neighboring countries of
Egypt, Syria, and Iraq—then allies of Moscow. »
14. House, Karen Elliott, On Saudi Arabia : Its People, past, Religion, Fault Lines and Future,
Knopf, 2012, p. 144,
16. Gilles Kepel, The War for Muslim Minds : Islam and the West, Belknap Press, 2006, p. 173–
4
« Within the kingdom itself, the Muslim Brothers obeyed the prohibition on
proselytizing to Saudi subjects [but] … contributed to discussion circles and
frequented the salons held by princes … Methodically but without fanfare, the
Brothers took control of Saudi Arabia's intellectual life, publishing books that
extended their influence among educators and generally making themselves
politically useful while obeying the orders that kept them away from the
pulpits. »
17. House, Karen Elliott, On Saudi Arabia : Its People, past, Religion, Fault Lines and Future,
Knopf, 2012, p. 156
18. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 201
« The content analysis reveals both Wahhabi doctrine and Muslim Brothers
themes. In fact, the Muslim Brother imprint on this sample of Saudi
schoolbooks is striking. Apparently members of the organization secured
positions in the Ministry of Education, which they used to propagate their
ideas. »
19. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 112
« A new Islamic university in Medina was created to train proselytizers and its
regulations called for 75 % of its students to come from abroad. »
20. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 164
21. David Commins, The WahhaThe Wahhabi Mission and Saudi Arabiabi Mission and Saudi
Arabia, I.B.Tauris., 2006 (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=kQN6q16dIjAC&
pg=PA185&dq=It+is+instead+a+part+of+contemporary+jihadist+tendency+that+evolved+fro
m+the+teachings+of+Sayyid+Qutb)), p. 185
« David Commins, in The Wahhabi Mission and Saudi Arabia …believes that
'the ideology of Osama bin Laden and al-Qaeda is not Wahhabi. It is instead
a part of contemporary jihadist tendency that evolved from the teachings of
Sayyid Qutb…in other words; Al-Qaeda belongs to an offshoot of twenty-first
century Muslim revivalist ideology, not Wahhabism.' … agrees with DeLong-
Bas's conclusions that Al-Qaeda's ideology evolved with the introduction of
Salafi ideas from Sayyid Qutb and other Muslim Brotherhood members. »
22. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009 (lire en ligne (htt
p://ebooks.rahnuma.org/religion/Muslim_Sects/The-Wahhabi-Mission-and-Saudi-Arabia.pd
f)), p. 172
« the pronouncements and actions [of Juhayman, the leader of the 1979
Grand Mosque seizure] indicated that a combustible mix of Wahhabi and
modern Islamic revivalism was brewing in the niches of Saudi mosques.
Exactly how and when these elements combined has not yet been
established beyond the common knowledge that Saudi Arabia opened its
doors to members of the Muslim Brothers fleeing repression by secular
regimes in Egypt and Syrian in the later 1950s and 1960s They spread their
ideas by occupying influential positions in educational institutions and
circulating their literature. »
23. Gilles Kepel, The War for Muslim Minds, Belknap Press of Harvard University Press, 2004,
p. 157
« In the melting pot of Arabia during the 1960s, local clerics trained in the
Wahhabite tradition joined with activists and militants affiliated with the
Muslim Brothers who had been exiled from the neighboring countries of
Egypt, Syria, and Iraq—then allies of Moscow. This blend of traditionalists
and modern Islamist militants served the kingdom's interests well at first,
because it countered the threat of a 'progressive', pro-Soviet Islam—the brand
preached at Al Azhar University in Egypt during the Nasser regime. But
eventually this volatile mixture would explode in the Saudis' hands. »
34. Gilles Kepel, Jihad : The Trail of Political Islam, I.B. Tauris, 2003 (lire en ligne (https://books.
google.com/books?id=OLvTNk75hUoC&pg=PA61)), p. 61–2
35. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 176
36. Azzam was a lecturer at King Abdulaziz University in Jeddah and active in the Muslim
World League
37. Defense of the Muslim Lands, the First Obligation after Faith.
38. Kepel, Gilles, Jihad: The Trail of Political Islam, 2003, p. 145-7
39. Youssef Aboul‐Enein,, « The Late Sheikh Abdullah Azzam's Books » (http://www.dtic.mil/dti
c/tr/fulltext/u2/a488033.pdf), sur dtic.mil, Combating Terrorism Center (consulté le
5 juin 2014)
40. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 174
41. Kepel, Gilles, Jihad: The Trail of Political Islam by Gilles Kepel, p. 143
42. Gilles Kepel, Jihad : The Trail of Political Islam by, Harvard University Press, 2002, p. 139
« It is important to emphasize, however, that the 1979 rebels were not literally
a reincarnation of the Ikhwan and to underscore three distinct features of the
former: They were millenarians, they rejected the monarchy and they
condemned the wahhabi ulama. »
45. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 163
46. Benjamin, The Age of Sacred Terror (2002) p. 90
47. Salame, Ghassan, "Islam and politics in Saudi Arabia", Arab Studies Quarterly, v.ix n.3
(1987), p. 321
48. Gilles Kepel, The War for Muslim Minds, Belknap Press of Harvard University Press, 2004,
p. 179
« in keeping with a pattern dating back to the alliance between the royal
family and tribal clerics, in which the ulema occupy center stage in times of
crisis and turn the situation to their own advantage. But the 1980s iteration of
this tradition, the religious leaders called upon by the royal family to
reestablish moral order were not Wahhabite clerics but were rather sahwa
militants whose belief system was a hybrid of Salafism and Qutbist thought
and whose allegiances lay outside the Saudi kingdom. »
« 'Those old men actually believed that the Mosque disaster was God's
punishment to us because we were publishing women's photographs in the
newspapers,' says a princess, one of Khaled's nieces. 'The worrying thing is
that the king [Khaled] probably believed that as well.' … Khaled had come to
agree with the sheikhs. Foreign influences and bida'a were the problem. The
solution to the religious upheaval was simple -- more religion. »
53. Stéphane Lacroix, « Saudi Arabia's Muslim Brotherhood predicament », Washington Post,
20 mars 2014 (lire en ligne (https://www.washingtonpost.com/blogs/monkey-cage/wp/2014/
03/20/saudi-arabias-muslim-brotherhood-predicament/), consulté le 20 mars 2014)
54. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 176
56. William McCants, « Islamist Outlaws », Foreign Affairs,17 mars 2014 (lire en ligne (http://w
ww.foreignaffairs.com/articles/141038/william-mccants/islamist-outlaws), consulté le
19 avril 2014)
57. Gilles Kepel, Jihad : The Trail of Political Islam, I.B.Tauris, 2002, p. 150, 218, 225–6
58. Ed Husain, The Islamist : Why I joined Radical Islam in Britain, what I saw inside and why I
left, Penguin Books, 2007, p. 246
« In contemporary Wahhabism there are two broad factions. One is publicly
supportive of the House of Saud, and will endorse any policy decision
reached by the Saudi government and provide scriptural justification for it.
The second believe that the House of Saud should be forcibly removed and
the wahhabi clerics should take charge. Osama bin Laden and al-Qaeda are
from the second school. »
59. Gilles Kepel, Jihad : The Trail of Political Islam, The Belknap Press of Harvard University
Press, 2002, p. 220
« According to the militants, there were, however, two kinds of salafist, as they
defined them. The sheikists had replaced the adoration of Allah with the
idolatry of the oil sheiks of the Arabian peninsula, with the Al Saud family at
their head. Their theorist was Abdelaziz bin Baz… the archetypal court ulema
(ulama al-balat)…. They had to be striven against and eliminated. Confronted
by the sheikist traitors, the jihadist-salafists had a similarly supercilious
respect for the sacred texts in their most literal form, but they combined it with
an absolute commitment to jihad, whose number-one target had to be
America, perceived as the greatest enemy of the faith. The dissident Saudi
preachers Hawali and Auda were held in high esteem by this school »
« A few days later another article appeared delivering the same verdict.
Prince Talal bin Abdul Aziz .. ranked high in the brotherly pecking order ….
The sheikhs and ulema had very valuable advice to offer, wrote the prince,
but it was no more than that—advice. They should not consider that they were
among 'those who govern.' Dr. Turki's bid for a direct role in Saudi
government was firmly slapped down, and the reverend doctor did not argue
back. »
71. Peter Coy, « Online Education Targets Saudi Arabia's Labor Problem, Starting With
Women », Bloomberg Businessweek,16 juillet 2014 (lire en ligne (http://www.businesswee
k.com/articles/2014-07-16/can-online-classes-fix-saudi-arabias-broken-labor-market),
consulté le 26 septembre 2014) :
72. « Census shows Kingdom's population at more than 27 million », Saudi Gazette,
24 novembre 2010 (lire en ligne (http://www.saudigazette.com.sa/index.cfm?method=home.r
egcon&contentID=2010112487888&archiveissuedate=24/11/2010))
73. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2006, p. 6
« In 2003-2004, Saudi cities were the scene of a wave of suicide bombings,
killings of westerners and gun battles between Saudi security forces and
militants. … members of Al Saud decided it might be time to trim
Wahhabism's domination by holding a series of National Dialogues that
included Shiites, Sufis, liberal reformers, and professional women. At present,
the indications are not good for true believers in Wahhabi doctrine. But as its
history demonstrates, the doctrine has survived crises before. »
74. Christopher Boucek, « Saudi Fatwa Restrictions and the State-Clerical Relationship » (htt
p://carnegieendowment.org/2010/10/27/saudi-fatwa-restrictions-and-state-clerical-relationsh
ip/6b81), Carnegie Endowment, 27 octobre 2010
75. Lucien Oulahbib, « Obama défend le wahhabisme « classique » » (https://www.contrepoint
s.org/2014/09/13/180682-obama-defend-le-wahhabisme-classique), sur Contrepoints,
13 septembre 2014 (consulté le 1er juin 2016)
76. Elizabeth Rubin, « The Jihadi Who Kept Asking Why », New York Times,7 mars 2004 (lire
en ligne (https://www.nytimes.com/2004/03/07/magazine/the-jihadi-who-kept-asking-why.ht
ml), consulté le 22 juillet 2014) :
« When Saudi intellectuals began worrying aloud that Saudi mosques and
schools were fostering hatred of non-Wahhabists among young men, the
religious establishment—which ensures that the kingdom follows a strictly
puritanical interpretation of Islamic law—reacted with righteous anger, as if its
social authority were under threat. Prince Nayef defended the religious
establishment and blamed instead a foreign import—the Muslim Brotherhood,
the radical Islamic political organization founded in Egypt in the 1920s—for
the kingdom's problems. For years, Saudi Arabia sheltered and embraced the
Brotherhood activists, and now, Prince Nayef told the press, the Brotherhood
had turned against the Saudis and were destroying the Arab world. »
77. John Mintz et Douglas Farah, « In Search of Friends Among The Foes U.S. Hopes to Work
With Diverse Group », The Washington Post,10 septembre 2004 (lire en ligne (https://www.
washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A12823-2004Sep10.html), consulté le
28 novembre 2012)
78. « L'Arabie saoudite cultive l'héritage du wahhabisme » (http://www.leparisien.fr/flash-actualit
e-culture/l-arabie-saoudite-cultive-l-heritage-du-wahhabisme-18-10-2015-5197321.php), sur
leparisien.fr (consulté le 1er juin 2016)
79. « Saudi Arabia. Wahhabi Theology » (http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/query/r?frd/cstdy:@fiel
d%28DOCID+sa0044%29), December 1992, Library of Congress Country Studies (consulté
le 17 mars 2014) : « Wahhabi influence in Saudi Arabia, however, remained tangible in the
physical conformity in dress, in public deportment, and in public prayer. Most significantly,
the Wahhabi legacy was manifest in the social ethos that presumed government
responsibility for the collective moral ordering of society, from the behavior of individuals, to
institutions, to businesses, to the government itself. »
80. Bernard Haykel, « Middle East Strategy at Harvard, Anti-Wahhabism: a footnote » (http://blo
gs.law.harvard.edu/mesh/2008/03/anti_wahhabism_a_footnote/), John M. Olin Institute for
Strategic Studies, Harvard University, 27 mai 2008 (consulté le 13 novembre 2014)
81. George Packer, « Caught in the Crossfire: Will moderate Iraqis embrace democracy or
Islamist radicalism? », The New Yorker,17 mai 2004 (lire en ligne (http://www.newyorker.co
m/archive/2004/05/17/040517fa_fact?currentPage=all))
82. « Confessions of a British Spy and British Enmity Against Islam » (http://www.hakikatkitabev
i.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf)(Archive.org (https://web.archive.org/
web/*/http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) • Wikiwix (https://archive.
wikiwix.com/cache/?url=http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) •
Archive.is (https://archive.is/http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) •
Google (https://webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&q=cache:http://www.hakikatkitabevi.com/download/engl
ish/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) • Que faire ?)
83. « Confessions of a British Spy and British Enmity Against Islam », Waqf Ikhlas Publications,
no 14,2001 (lire en ligne (http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-Confessions
Of%20ABritishSpy.pdf))
84. Daniel Pipes, « The Saga of "Hempher," Purported British Spy » (http://www.danielpipes.or
g/article/1648), Daniel Pipes, janvier 1996 (consulté le 13 novembre 2014)
85. (en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B. Tauris, 2006
(ISBN 978-1-84511-080-2, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=kQN6q16dIjAC
&printsec=frontcover&dq=wahhabism)), vi
86. René Guénon, compte-rendu du livre de I. Goldziher, « Le dogme et la loi dans l'Islam », le
compte-rendu de René Guénon est paru dans la Revue de Philosophie, Septembre-
Octobre 1921.
87. Abderrahim Lamchichi, Jihâd : un concept polysémique : Et autres essais, éd. L'Harmattan,
2006, p. 204
88. Esposito 2003, p. 333
89. (en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2006 (lire en ligne
(http://ebooks.rahnuma.org/religion/Muslim_Sects/The-Wahhabi-Mission-and-Saudi-Arabia.
pdf)), vi
« [T]he pivotal idea in Ibn Abd al-Wahhab’s teaching determines whether one
is a Muslim or an infidel. In his opinion, Muslims who disagreed with his
definition of monotheism were not heretics, that is to say, misguided Muslims,
but outside the pale of Islam altogether »
90. Mourad Faher, Approche critique des représentations de l'Islam contemporain, éd.
L'Harmattan, 2003, p. 31
91. Alix Philippon, Soufisme et politique au Pakistan: le mouvement barelwi à l'heure de « la
guerre contre le terrorisme », éd. Karthala, 2011, p. 118
92. David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 144
93. Patrick Cockburn, Le retour des djihadistes, Éditions des Équateurs, 2014, p. 54
94. (en) Christopher M. Blanchard, « The Islamic Traditions of Wahhabism and Salafiyya » (http
s://fas.org/sgp/crs/misc/RS21695.pdf), Updated January 24, 2008, Congressional Research
Service (consulté le 12 mars 2014)
95. (en) Cyril Glasse, The New Encyclopedia of Islam, AltaMira Press, 2001, p. 470
« Ibn `Abd al-Wahhab branded all who disagreed with him as heretics and
apostates, thereby justifying the use of force in imposing his doctrine, and
political suzerainty with it, on neighboring tribes. It allowed him to declare
holy war (jihad), otherwise legally impossible, against other Muslims. To this
end, Ibn `Abd al-Wahhab also taught the use of firearms in place of the sword
and the lance, the traditional weapons of the desert. »
96. (en) Haytham Mouzahem, « Saudi Wahhabi Sheikh Calls on Iraq's Jihadists to Kill Shiites »
(http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/04/wahhabi-sheikh-fatwa-iraq-kill-shiites-ch
ildren-women.html#), sur Al-Monitor, al-monitor, 20 avril 2013 (consulté le 18 août 2014)
97. (en) Robert Lacey, Inside the Kingdom : Kings, Clerics, Modernists, Terrorists, and the
Struggle for Saudi Arabia, Viking, 2009, p. 56
« … the Wahhabis -- who claim to be the champion of Sunni Islam -- perceive
the Sunnis as having been wrong for over ten centuries and have been living
a state of pre-Islamic paganism (jahiliyya [literally, ignorance]) since they
moved away from the way of al-salaf. They even accused the majority of
orthodox Sunni Muslims who were living under the Ottoman caliphate and the
caliphate itself of reprehensible innovation (bid‘ah) and unbelief (kufr)
because they had been living under a political system that is unknown to al-
salaf. »
12. (en) Hamid Algar, Wahhabism : A Critical Essay, Oneonta, NY, Islamic Publications
International, 2002, p. 20
13. (en) Ruthven, Malise, Islam in the World, Penguin, 1984, p. 282
14. (en) Michael R. Dillon, « Wahhabism: Is it a Factor in the Spread of Global Terrorism? » (htt
p://edocs.nps.edu/npspubs/scholarly/theses/2009/Sep/09Sep_Dillon.pdf)(Archive.org (https://web.
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wikiwix.com/cache/?url=http://edocs.nps.edu/npspubs/scholarly/theses/2009/Sep/09Sep_Dillon.pdf) • Archive.is (https://
archive.is/http://edocs.nps.edu/npspubs/scholarly/theses/2009/Sep/09Sep_Dillon.pdf) • Google (https://webcache.googl
eusercontent.com/search?hl=fr&q=cache:http://edocs.nps.edu/npspubs/scholarly/theses/2009/Sep/09Sep_Dillon.pdf) •
Que faire ?), NAVAL POSTGRADUATE SCHOOL, septembre 2009 : « The intertwining of
Saudi political/military power and Wahhabi religious power strengthened this legitimacy, as
Wahhabism (or Wahhabiyyah) claims to represent the only orthopraxy Islam. », p. 13
15. Abu Khalil, The Battle for Saudi Arabia: Royalty, Fundamentalism, and Global Power, 50
16. (en) « analyses wahhabism » (https://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/shows/saudi/analy
ses/wahhabism.html), PBS Frontline : « Wahhabi Muslims believe that their sect is the real
true form of Islam, and that pretty much any other kind of way of practicing Islam is wrong."
[according to Ahmed Ali, 'a Shi'a Muslim who grew up in Saudi Arabia'] »
17. (en) Husain, Ed, The Islamist : Why I Joined Radical Islam in Britain, What I Saw Inside and
Why I Left, Penguin, 2007, p. 250
« My Saudi students gave me some of their core texts from university classes.
They complained that regardless of their subject of study, they were
compelled to study 'Thaqafah Islamiyyah' (Islamic Culture), …. These books
were published in 2003 (after a Saudi promise in a post-9/11 world to alter
their textbooks) and were used in classrooms across the country in 2005. I
read these texts very closely: entire pages were devoted to explaining to
undergraduates that all forms of Islam except Wahhabism were deviation.
There were prolonged denunciations of nationalism, communism , the West,
free mixing of the sexes, observing birthdays, even Mother's Day »
« Wahhabism is noted for its policy of compelling its own followers and other
Muslims strictly to observe the religious duties of Islam, such as the five
prayers, under pain of flogging at one time, and for enforcement of public
morals to a degree not found elsewhere. »
22. (en) Gilles Kepel, The War for Muslim Minds : Islam and the West, Harvard University Press,
2004, 327 p. (ISBN 978-0-674-01575-3, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=U
1l9acGQJQkC&pg=PA157)), p. 158
« Wahhabis regularly flogged the residents of territories under their control for
listening to music, shaving their beards, wearing silk or gold (this applied to
men only), smoking, playing backgammon, chess, or cards, or failing to
observe strict rules of sex segregation; and they destroyed all the shrines and
most of the Muslim historical monuments found in Arabia. »
25. Geoff Simons, Saudi Arabia : The Shape of a Client Feudalism, Palgrave Macmillan, 1998,
p. 152–59
26. Joseph Kostiner, The Making of Saudi Arabia, 1916-1936 : From Chieftaincy to Monarchical
State, Oxford University Press, 1993, 260 p. (ISBN 978-0-19-507440-6, lire en ligne (https://
books.google.com/books?id=9bbnCwAAQBAJ&printsec=frontcover)), p. 119
27. (from The Great Theft: Wrestling Islam from the Extremists, by Khaled Abou El Fadl, Harper
San Francisco, 2005 , p. 160)
28. Harvey Tripp et Peter North, Culture Shock! Saudi Arabia, Graphic Arts Center Publishing
Company, 2003, p. 131
29. Robert A. Battram, Canada in Crisis (2) : An Agenda for Survival of the Nation, Trafford,
22 juillet 2010, 492 p. (ISBN 978-1-4269-3393-6, lire en ligne (https://books.google.com/boo
ks?id=pBc9349sw4QC&pg=PA415)), p. 415–416
30. Arthur G. Sharp, « What's a Wahhabi? » (http://www.netplaces.com/middle-east-guide/saudi
-arabia-crossroads-of-islam/whats-a-wahhabi.htm)(Archive.org (https://web.archive.org/web/*/http://www.
netplaces.com/middle-east-guide/saudi-arabia-crossroads-of-islam/whats-a-wahhabi.htm) • Wikiwix (https://archive.wiki
wix.com/cache/?url=http://www.netplaces.com/middle-east-guide/saudi-arabia-crossroads-of-islam/whats-a-wahhabi.ht
m) • Archive.is (https://archive.is/http://www.netplaces.com/middle-east-guide/saudi-arabia-crossroads-of-islam/whats-a-
wahhabi.htm) • Google (https://webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&q=cache:http://www.netplaces.com/midd
le-east-guide/saudi-arabia-crossroads-of-islam/whats-a-wahhabi.htm) • Que faire ?), net places
(consulté le
20 mars 2014)
31. Olivier Roy, Globalized Islam : The Search for a New Ummah, Columbia University Press,
2004, 349 p. (ISBN 978-0-231-13499-6, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=b9
eFGcsWnwEC&pg=PA239)), p. 239
39. Neil MacFarquhar, « A Few Saudis Defy a Rigid Islam to Debate Their Own Intolerance »,
New York Times,12 juillet 2002 (lire en ligne (https://www.nytimes.com/2004/03/07/magazin
e/the-jihadi-who-kept-asking-why.html?pagewanted=all), consulté le 4 mai 2014) :
Bookshops in the holy cities of Mecca and Medina, for example, sell a 1,265-
page souvenir tome that is a kind of "greatest hits" of fatwas on modern life. It
is strewn with rulings on shunning non-Muslims: don't smile at them, don't
wish them well on their holidays, don't address them as "friend."
A fatwa from Sheik Muhammad bin Othaimeen, whose funeral last year
attracted hundreds of thousands of mourners, tackles whether good Muslims
can live in infidel lands. The faithful who must live abroad should "harbor
enmity and hatred for the infidels and refrain from taking them as friends," it
reads in part. »
« … he continued his crusade against what he saw as the hypocrisy of the
Wahhabi establishment. A year later, in 1989, he issued a fatwa condemning
the World Youth Soccer Cup, which was being held in Saudi Arabia. Soccer
was haram (forbidden), in his view, like many sports … »
41. [the leader of "The Salafi Group That Commands Right and Forbids Wrong" (Juhayman Al-
Otaybi)](en) Robert Lacey, Inside the Kingdom : Kings, Clerics, Modernists, Terrorists, and
the Struggle for Saudi Arabia, Viking, 2009, p. 12
43. (en) Muhammad Saeed al-Qahtani, Al-Wala’ Wa’l-Bara’ According to the ‘Aqeedah of the
Salaf, Part 2, TawheedNYC (lire en ligne (http://tawheednyc.com/aqeedah/al%20walaa%20
wal%20baraa/alwalawalbara2.pdf))
44. (source conflates Wahhabism and Islam) (en) David Bukay, « Islam's Hatred of the Non-
Muslim », Middle East Quarterly,été 2013, p. 11–20 (lire en ligne (http://www.meforum.org/3
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45. « Bienvenue à Djeddah, nouveau paradis gay » (https://www.courrierinternational.com/articl
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« The sign of changing times in Saudi Arabia is that the exigencies of the
modern world and pragmatism have opened the door to accepting the legal
precedents of the other schools. The Wahhabis consider, or previously
considered, many of the practices of the generations which succeeded the
Companions as bid‘ah … these included the building of minarets (today
accepted) and the use of funeral markers. »
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program prevalent in the Afghan refugee camps and Saudi-funded Islamic schools
(madrasas) in Pakistan that produced the Taliban. …In Saudi Arabia itself, the destruction
has focused on the architectural heritage of Islam's two holiest cities, Mecca and Medina,
where Wahhabi religious foundations, with state support, have systematically demolished
centuries-old mosques and mausolea, as well as hundreds of traditional Hijazi mansions
and palaces. »
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influence of the Saudi petrodollar in the propagation of Wahhabism, but also attributes the
political situation of the Arab world at the time as a contributing factor that led to the co-
opting of Salafism. …Khaled Abou El Fadl, … expresses the opinion that Wahhabism would
not have been able to spread in the modern Muslim world … it would have to be spread
under the banner of Salafism.8 This attachment of Wahhabism to Salafism was needed as
Salafism was a much more 'credible paradigm in Islam'; making it an ideal medium for
Wahhabism. … The co-opting of Salafism by Wahhabism was not completed until the 1970s
when the Wahhabis stripped away some of their extreme intolerance and co-opted the
symbolism and language of Salafism; making them practically indistinguishable. », p. 3–4
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justifably characterized as a distinct sectarian movement with its own idiosyncrasies that
diverge from other Athari movements. But it nevertheless remains thoroughly Athari in
nature.")
74. Halverson, Theology and Creed in Sunni Islam, 2010 : 34 (Quote: "The Atharis are often
erroneously (but understandably) subsumed under the Hanbalite school of law (madhhab)
[…] The Hanbalite madhhab […] largely maintained the traditionalist or Athari position")
75. Halverson, Theology and Creed in Sunni Islam, 2010 : 36 (Quote: For the Atharis, the
"clear" (i.e., zahir, apparent, or literal) meaning of the Qur'an and especially the prophetic
traditions (ahadith) have sole authority in matters of belief, as well as law, and to engage in
rational disputation (jadal), even if one arrives at the truth, is absolutely forbidden.)
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« Those who opted out of affiliation with the Ash'aris and Maturidis are often
referred to as merely a group of Hanbalis […] or Atharis, who relied on
transmitted as opposed to rationally deduced sources. Their school is
generally associated with an insistence on avoiding the use of rational
argumentation in matters of belief, and a reliance solely on transmitted
content (Qur'an and Hadith). »
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00. Par exemple, sourate 2 : La vache (Al-Baqara) : « Et quand on leur dit: "Ne semez pas la
corruption sur la terre", ils disent : "Au contraire nous ne sommes que des réformateurs! ». Il
est à noter qu'en arabe, Al-Salafiya veut dire "la Réforme".
01. Par exemple, Hadith : Le prophète a dit : « Seigneur ! Bénis notre Châm et notre Yémen !
—
Et notre Nejd ? lui demanda-t-on. — Bénis notre Châm et notre Yémen ! répéta le Prophète.
— Et notre Nejd ? lui demanda-t-on encore. — C’est le foyer des séismes et des troubles.
C’est de là qu’apparaîtra la corne de Satan, répondit le Prophète. ». Il est à noter qu'en
arabe, le "Châm" correspond à la "Grande Syrie".
02. (en) Youssef Michel Ibrahim, « The Mideast Threat That's Hard to Define », The Washington
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during the oil embargo against the United States, following the Arab-Israeli
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American, Ashgate Publishing Ltd (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=GOKh
AgAAQBAJ&pg=PT126)), « Cycles of Revolutionary Terrorism, Chapter 7 »
« But over the last 30-odd years, since the oil crisis and the petrodollars
became a major factor in the Muslim world, the extremists have been
proselytizing, building mosques, religious schools where they teach
Wahhabism … sending out preachers, and having conferences. Globalizing,
networking. And slowly they have convinced the Southeast Asian Muslims,
and indeed Muslims throughout the world, that the gold standard is Saudi
Arabia, that that is the real good Muslim. »
« The Wahhabi religious reform movement arose in Najd, the vast, thinly
populated heart of Central Arabia. »
52. at least one scholar (David Commins), sometimes refers to Wahhabism as the "Najdi reform
movement" (p. 41), "Najdi movement" (p. 141, 146), "Najdi doctrine" (p. 152, 200–01), and
"Najdi mission" (p. 204) in his book ((en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi
Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 41,
),
(en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 141
,(en) David Commins, The Wahhabi Mission and Saudi Arabia, I.B.Tauris, 2009, p. 152
53. (en) House, Karen Elliott, On Saudi Arabia : Its People, Past, Religion, Fault Lines and
Future, Knopf, 2012, p. 235
« The Eastern Province (home to the oil reserves and to the perennially ill-
used and unhappy Shiite minority) and the Hejaz (site of the holy cities of
Mecca and Medina with their more open, international outlook) both resent
the overwhelming dominance of religious conservatives from the Najd, home
of the Al Saud, at all levels of national governance. »
54. (en) John R. Bradley, Saudi Arabia Exposed, Macmillan, 2005, p. 58
« … Asir, and the tribal population in that region, like the liberals of the Hijaz
and the Shiites of the Eastern Province, have always been reluctant partners
in the Saudi state. As with the merchants of the Hijaz and al-Jouf, the tribes of
Asir have never fully embraced Wahhabi doctrine. Periodic local rebellions,
and a low-level struggle to keep alive a regional identity, are both testimony to
that … »
55. 2014 population estimate of 2 million, compared to 30 million for Saudi Arabia.
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llar-signs-in-qatari-partnerships-some-cry-foul), sur gulfnewsjournal.com (consulté le
20 juin 2016)
61. (en) Other sources give far lower numbers of Shia though they do not estimate the number
of Wahhabi (15 % of KSA is Shia. sources: Saudi Arabia's Shia press for rights (http://news.
bbc.co.uk/2/hi/7959531.stm)| bbc|by Anees al-Qudaihi| 24 March 2009; et « Council on
Foreign Relations » (http://www.cfr.org/publication/10903/shiite_muslims_in_the_middle_ea
st.html)(Archive.org (https://web.archive.org/web/*/http://www.cfr.org/publication/10903/shiite_muslims_in_the_middle
_east.html) • Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.cfr.org/publication/10903/shiite_muslims_in_the
_middle_east.html) • Archive.is (https://archive.is/http://www.cfr.org/publication/10903/shiite_muslims_in_the_middle_ea
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(consulté le 30 mai 2017)| Author: Lionel
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15 juillet 2010 (consulté le 6 mai 2014) : « First, there is the void created by the 1999 death
of the elder Bin Baz and that of another senior scholar, Muhammad Salih al Uthaymin, two
years later. Both were regarded as giants in conservative Salafi Islam and are still revered
by its adherents. Since their passing, no one "has emerged with that degree of authority in
the Saudi religious establishment," said David Dean Commins, history professor at
Dickinson College and author of "The Wahhabi Mission and Saudi Arabia." »
66. « Les islamistes saoudiens » (https://books.google.fr/books?id=bmNfCwAAQBAJ&pg=PT9
0&dq=%22al-albani%22+%22wahhabisme%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjnvqqai6noAh
UV4OAKHYhpDVcQ6AEIKjAA#v=onepage&q=%22al-albani%22%20%22wahhabisme%2
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Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Wahhabisme (https://commons.wikimedi
a.org/wiki/Category:Wahhabism?uselang
=fr), sur Wikimedia Commons
wahhabisme, sur le Wiktionnaire
Bibliographie
Ouvrages
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Mémoires sur les trois plus fameuses sectes du musulmanisme: les Wahabis, les Nosaïris
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Marseille : chez Masvert, 1818, 75 pages (À lire en ligne (https://books.google.fr/books?id=
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Littérature confessionnelle
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Documentation wahhabite
Articles
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[parution initiale : Querelles d'Orient, avril 2016]. Article en ligne :
https://www.academia.edu/33136023/Le_wahhabisme_disseque_parties_1_et_2
Stéphane Lacroix, « Les nouveaux intellectuels religieux saoudiens : le Wahhabisme en
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David Rigoulet-Roze, « Arc sunnite » versus « Croissant chiite » : deux faces d'un même
Janus conflictuel ?, Lettre du diploweb, Géopolitique ethno-confessionnelle du Moyen-
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Filmographie
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2011 : Jean-Jacques Annaud, Or noir
2018 : « Le Wahhabisme », entretien avec l'historien Daoud Riffi, réalisé pour le
« Campus numérique » de la Fondation de l'Islam de France. En ligne :
https://campuslumieresdislam.fr/fr/blog/lislam-au-pluriel-/les-courants-de-lislam/le-
wahhabisme-45
Articles connexes
Mohammed ben Abdelwahhab Théorie du complot
Expédition de Najd Ligue islamique mondiale
Ikhwan (1912-1930) Assemblée mondiale de la jeunesse
Thomas Edward Lawrence musulmane
Dynastie saoudienne Eschatologie islamique
Kharidjisme Satanisme théiste
Djihadisme Machiavélisme
Takfirisme Manichéisme
Salafisme Chiisme duodécimain
Frères musulmans (al-Ikhwan al- Atharisme
Muslimun) Anthropomorphisme
Islamisme Sanousiyya (confrérie wahhabite)
Attentats du 11 septembre 2001
Liens externes
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que.fr/2018/01/MOULINE/58270), sur Le Monde diplomatique, janvier 2018.
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sur le site des Archives audiovisuelles de la recherche en sciences humaines et sociales
(fr) Présentation du wahhabisme (salafisme) et des débuts de son histoire (http://at-tawhi
d.net/histoiredumondemusulman-presentation-du-wahhabisme-salafisme-et-des-debuts-d
e-son-histoire-az-zahawi__1085.html)
(fr) Anathème et déclarations de mises à mort des musulmans lancés par Mohammed
ben Abdelwahhab et les théologiens wahhabites (http://at-tawhid.net/refutations-refutation
dukharijismewahhabitesalafisme-l-anatheme-takfir-generalise-des-musulmans-lance-par-
mohammed-ibn-abd-il-wahhab-et-sa-secte__1093.html)
(en) « Memoirs of Mr. Hempher, The British Spy to the Middle East » (http://www.hakikatkit
abevi.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf)(Archive.org (https://web.ar
chive.org/web/*/http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) •
Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-Confessi
onsOf%20ABritishSpy.pdf) • Archive.is (https://archive.is/http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14
-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) • Google (https://webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&q=cach
e:http://www.hakikatkitabevi.com/download/english/14-ConfessionsOf%20ABritishSpy.pdf) • Que faire ?)
(consulté le 30 mai 2017), un
pamphlet de désinformation turque sur sa vie
(en) Saudi Publications on Hate Ideology (https://www.freedomhouse.org/sites/default/file
s/inline_images/Saudi%20Publications%20on%20Hate%20Ideology%20Invade%20Amer
ican%20Mosques.pdf)
(en) The 'Wahhabi' Nemesis: Exposing those responsible for causing terror (http://www.sal
afimanhaj.com/article.php?article=21)
(en) Wahhabism: Understanding the roots and role models of Islamic extremism (http://ww
w.sunnah.org/articles/Wahhabiarticleedit.htm)
(en) Part four - Finding, discussion and narrative regarding certain sensitive national
security matters (http://intelligence.house.gov/sites/intelligence.house.gov/files/documents/
declasspart4.pdf) (partie déclassifiée du rapport d'enquête sur les attentats), pages 415-
443, 2002, 28 p.[PDF]