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NOUVELLE - CALEDONIE
INTRODUCTION
Ces travaux s’articulent en plusieurs étapes visant à faire se succéder des missions de
diagnostics et des missions d’accompagnement, d’animation ou d’impulsion de projets
sur les territoires.
En 2010, les territoires ultramarins du Pacifique ont à leur tour donné lieu à diagnostic :
La Polynésie et La Nouvelle Calédonie. Une mission de terrain a été organisée en
partenariat avec les collectivités locales en mars 2010 (Polynésie du 13 au 19 mars et
Nouvelle Calédonie du 20 au 26 mars).
ATOUT FRANCE 2
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
2. L’histoire ..................................................................................................... 7
5. La population ..............................................................................................10
6. La desserte aérienne....................................................................................48
ATOUT FRANCE 3
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
ATOUT FRANCE 4
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
L'archipel représente une surface émergée de 18 575 km² avec 3400 km de côtes et
comprend principalement:
la Grande Terre (16 360 km²),
les Iles Loyauté (Lifou, Maré, Ouvéa, Tiga et de nombreux îlots secondaires),
l'Ile des Pins (150 km²),
l'Archipel des Belep (70 km²).
La Grande Terre est, de loin, la plus grande de toutes les îles néo-calédoniennes. Elle
s'étire, du nord-ouest au sud-est, sur près de 400 km en longueur et 50 à 70 km en
largeur. Elle est parcourue sur toute sa longueur par une chaîne montagneuse, dont le
point culminant, le mont Panié, s'élève à 1 629 mètres d’altitude.
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Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Les îles Loyauté sont situées à une centaine de kilomètres à l'est. Lifou est la plus
vaste de ces îles, avec 1 196,1 km², elle est plus étendue que la Martinique. Viennent
ensuite Maré (641,7 km²), Ouvéa (132,1 km²) et Tiga (11 km²).
À environ 45 km au large de la pointe nord-ouest de la Grande Terre, les îles Belep
couvrent 69,5 km² répartis en trois îles : Art (la plus grande, avec 52 km², et la seule à
être peuplée), Pott et les îlots rocheux Daos du Nord et Daos du Sud.
À la limite sud du lagon néo-calédonien, l'île des Pins, située à environ 50 km de la
pointe sud-est de la Grande Terre, couvre quant-à-elle 152,3 km².
À cela il faut ajouter plusieurs groupes d'îlots et de récifs affleurant non habités.
La Nouvelle-Calédonie jouit d’un climat tempéré que l’on pourrait qualifier de "tropical
océanique".
Il existe deux saisons :
- la saison chaude (mi-novembre - mi-avril) : également saison cyclonique, avec des
températures allant de 25 à 27°C
- la saison fraîche (mi-mai - mi-septembre) : plus sèche et avec des températures qui
diminuent, entre 20°C et 23°C le jour.
Un lagon exceptionnel
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2. L’histoire
La découverte de l’île
Les évènements
Les années 1980 voient les tensions entre opposants et partisans de l'indépendance
atteindre leur paroxysme. Les affrontements dégénèrent bientôt en insurrection quasi
ATOUT FRANCE 7
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La signature des accords de Matignon (26 juin 1988) et d’Oudinot (20 août 1988) permet
d’apaiser les tensions politiques et d’engager le processus de rééquilibrage économique
du territoire.
Ces derniers prévoient la mise en place d'un statut transitoire de 10 ans devant se solder
par un référendum d'autodétermination pour que les Calédoniens se prononcent pour ou
contre l'indépendance.
Cet accord est complété par l'Accord de Nouméa du 5 mai 1998 qui prévoit une
autonomie forte et repousse le référendum final sur la question de l'avenir institutionnel
(indépendance ou maintien au sein de la République française) entre 2014 et 2018.
La mise en œuvre de cet accord a donné lieu à une révision de la Constitution (loi
constitutionnelle n° 98-610 du 20 juillet 1998). Deux projets de loi (organique et
ordinaire), relatifs à la Nouvelle-Calédonie, détaillent le fonctionnement des institutions
spécifiques mises en place dans le cadre de « l’accord de Nouméa ». Ils ont été adoptés
définitivement par le Parlement le 16 février 1999.
Cet accord définit l’organisation politique et les modalités du développement social et
économique de l’archipel pour une période comprise entre 15 et 20 ans. Il prévoit des
transferts progressifs de compétences de l’Etat vers la Nouvelle-Calédonie, dès le 1er
janvier 2000. Sont alors concernés : le statut des Kanak ("statut civil coutumier") et le
régime des terres coutumières, les règles relatives au droit du travail et à la formation
professionnelle, le travail des étrangers… L’Etat restera compétent pour les matières
régaliennes : justice, défense, ordre public, monnaie…
A partir de 2014, les électeurs, résidant depuis au moins 20 ans sur l’archipel, seront
consultés sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté.
Chaque Province est une collectivité territoriale qui dispose d’une compétence de droit
commun, c’est-à-dire qu’elle est compétente dans toutes les matières qui ne sont pas
réservées par la loi à l’Etat, au territoire ou aux communes. Elle s’administre librement
par une assemblée élue pour cinq ans au suffrage universel direct.
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Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
L’archipel dispose donc d’une large autonomie. Contrairement aux DOM, dont le statut
est fondé sur une logique d’assimilation, le principe de « spécialité législative » prévaut
ici tout comme en Polynésie.
L'économie de la Nouvelle-Calédonie est l'une des plus fortes et des plus dynamiques de
l'outre-mer français. Le PIB est estimé à un peu moins de 6,10 milliards d'euros en 2008,
soit un PIB par habitant particulièrement élevé de 24 750€1. Ce dynamisme économique
est avant tout lié aux ressources du sous-sol : La Nouvelle-Calédonie détient près de
25 % des réserves mondiales connues de Nickel.
Même si ces résultats affichent un recul de 5,6% s’agissant du PIB et 7,25% s’agissant
du PIB par habitant entre 2007 et 2008 (essentiellement dû à la forte baisse du cours du
nickel, -60% entre 2008 et 2009), ces derniers restent supérieurs à ceux de
pratiquement tous les États et territoires du Pacifique insulaire et comparables à ceux de
la plupart des régions métropolitaines. Le taux de chômage est de seulement 4.8% et
l’archipel a enregistré une croissance économique de 2% pour l'année 2009 2. Ce taux
constitue un repli comparativement au 5% enregistré en 2008 mais peut être considéré
comme satisfaisant au regard de la situation de crise internationale.
Le nickel constitue un facteur contributif important au sein du PIB (estimé à 10% par
l’ISEE en 2009 mais à près de 20% en 2008, la chute étant liée à l’effondrement des
cours), le second facteur essentiel étant la fonction publique (estimée à 20% par l’ISEE
en 2009).
Le tourisme, quant à lui, contribue de façon constante depuis une dizaine d’année à 4%
du PIB. Le secteur totalisait en 2006 1 132 entreprises exerçant leur activité parmi les
activités caractéristiques du tourisme, pour 4 151 salariés.
1
Martinique – 19 111€ - Réunion : 16 244€ - Polynésie : 17 600€
2
Source : Institut d’Emission d’Outre-Mer (IEOM)
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L'élevage (surtout de bovins) est particulièrement bien implanté, notamment dans les
grandes plaines herbeuses et les savanes de la côte ouest de la Grande Terre.
5. La population
Ainsi, sur ces 245 580 habitants, seulement 17 436 (7,1%) vivent aux îles Loyauté et
45 137 (18,38 %) dans la province Nord (pourtant la plus étendue des trois provinces)
contre 183 007 (74,52 %) dans la province Sud (26,1 hab./km²). Cette dernière
regroupe ainsi environ trois quarts de la population calédonienne sur seulement un peu
plus d'un tiers du territoire.
3
Source : ISEE – Nouvelle Calédonie
ATOUT FRANCE 10
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Or, la croissance naturelle est plus forte dans le Nord et les Îles que dans le Sud. Le
creusement de ce déséquilibre s'explique donc essentiellement par une migration
intérieure et notamment par la forte attractivité de l'agglomération nouméenne,
pourvoyeuse d'emplois ainsi que de biens de consommation et d'équipement.
Le solde migratoire interne de la Province Sud est le seul à être positif (+3 764 entre
1996 et 2004) quand ceux des Provinces Nord et des îles Loyauté sont particulièrement
négatifs (-1 785 dans les Îles et -1 979 dans le Nord entre 1996 et 2004). Si bien que les
îles Loyautés finissent par voir leur population décroître entre 2004 et 2009.
C'est pour limiter la croissance de Nouméa, entre autres, que des projets de
développement d'autres pôles urbains ont été lancés, notamment celui de Voh-Koné-
Pouembout (parfois appelé VKP) dans la Province Nord autour du développement de
l'usine minière.
Dans ce contexte, le rééquilibrage des territoires est au cœur de tous les projets de
développement.
4
Le Grand Nouméa est le nom donné à l'agglomération et à l'aire urbaine du chef-lieu. Il comprend
les communes de Nouméa, Mont-Dore et Dumbéa.
ATOUT FRANCE 11
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
CHAPITRE 2 : LE TOURISME
Un fort potentiel
Un environnement complexe
ATOUT FRANCE 12
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38% du foncier coutumier se trouve en Province des Iles Loyauté qui est
constituée à 90% de terres coutumières ;
La Province Sud regroupe 12% du foncier coutumier, qui couvre 9% de sa
superficie.
Ceci implique que pour tout projet touristique il faut préalablement consulter les autorités
coutumières et s’assurer de l’accord de la population.
« L’Ile des Pins, très convoitée, est un bon exemple des problèmes de mise en tourisme
des terres coutumières. En 1967, les habitants de cette île ont rejeté le développement
touristique. Par la suite, l’implantation du Club Med, en baie de Kuto, y a été également
refusée. Plus récemment, les autorités coutumières ont donné leur accord pour la
construction du Méridien Ile des Pins, un bon exemple de développement touristique en
terre kanak. » (cf. « Tourisme en outre-mer » J.C. GAY)
- Territoire d’Outre-Mer parmi les plus éloignés de la Métropole (17 000 km), La
Nouvelle-Calédonie est également la collectivité française la plus loin des
principaux marchés touristiques émetteurs (Europe et États-Unis) mondiaux
actuels.
La distance entre la Nouvelle-Calédonie et la France, et par extension l’Europe,
implique de nombreuses heures d’avion (environ 20h) pour le visiteur avec une
rupture de charge et un fort décalage horaire (10h00). Ces contraintes
constituent un frein pour le marché français, marché naturel de l’outre-mer
français, et également pour l’Europe.
ATOUT FRANCE 13
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La compétence tourisme relevant des provinces, chacune a mis en place une organisation
spécifique, en séparant le développement touristique qui relève d’un service général de
développement économique et la promotion qui a donné lieu à création de structures ad
hoc, sous la forme de GIE.
Par ailleurs, l’ISEE poursuit ses travaux visant à l’élaboration des comptes satellites du
tourisme aux normes internationales et à déjà produit en 2007 les « Comptes du
Tourisme 2004-2005 » de la Nouvelle-Calédonie.
ATOUT FRANCE 14
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Les assises du tourisme de novembre 2004 furent l’occasion de poser les premiers
éléments de constat sur le champ du tourisme. Des élus des trois provinces et environ
150 professionnels avaient participé à cette manifestation.
Lors de la clôture de ces assises, en présence de Léon Bertrand, Ministre délégué au
Tourisme, les trois provinces décidaient de lancer ensemble le Plan de Développement
Concerté du Tourisme de Nouvelle-Calédonie. Les autorités de Nouvelle-Calédonie
démontraient ainsi leur souhait de faire du tourisme un secteur prioritaire et un levier de
la diversification économique du Pays.
Cette ambition supposait la création de 2 400 chambres hôtelières que le plan prévoyait
de décliner selon les catégories suivantes :
- 15% dans l’hôtellerie de « prestige » (de type Boutique Hôtels), d’une capacité de
40 à 70 chambres ;
ATOUT FRANCE 15
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Pour répondre à ces attentes, un comité de pilotage du tourisme des trois provinces de
Nouvelle-Calédonie a été mis en place pour coordonner l'action de ces GIE.
La Province Sud n’envisage pas de changer les objectifs du PTDCNC, toutefois le bilan,
rétroactif jusqu’à 2007, permettra de faire le point sur l’état d’avancement des objectifs
fixés et surtout la mise en place de stratégies adéquates.
ATOUT FRANCE 16
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Ainsi, Nouméa, concentre les arrivées touristiques et agit comme « réservoir » pour le
reste de la destination.
Ce pôle global économique s’impose d’autant plus comme un incontournable qu’il est
sans équivalent sur le territoire (peu de services en brousse et des difficultés d’accès).
Sur le plan politique, le portefeuille « tourisme » de la Province est confié depuis octobre
2009 à la 3ème vice-présidente de la Province Sud, Madame Sonia Lagarde. Madame
Lagarde est également présidente du GIE Nouvelle Calédonie Tourisme Point Sud
(NCTPS).
Les principales orientations fixées par la nouvelle présidente qui réaffirme l’importance
que le gouvernement accorde à ce secteur d’activité visent :
à améliorer la qualité de service par la mise en place de formations;
à structurer les filières en fédérant les professionnels (rapprochement entre le GIE
et le service du développement économique);
à animer le milieu professionnel ;
à élaborer et mettre en place une démarche qualité
à réorienter les actions du GIE Nouvelle Calédonie Tourisme Point Sud.
ATOUT FRANCE 17
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Le GIE emploie environ 20 personnes entre Nouméa et les bureaux hors du territoire.
Suite aux assises du tourisme de 2004, la Province s’est engagée fortement sur le
tourisme et a multiplié par 2 le budget de son GIE. Ce dernier a disposé alors de 10 M d’€
(dont 2,5 M d’€ pour le fonctionnement).
En 2009, le cours du nickel s’est effondré, la fréquentation touristique n’a toujours pas
décollé. La nouvelle mandature a donc réduit de moitié le budget du GIE qui ne dispose
plus en 2010 que de 5 millions d’euros dont 2,5 millions pour le fonctionnement et donc
de 2,5M d’€ pour les actions.
La présidente a alors mis en place un programme de rationalisation du GIE consistant à
réduire les charges. Ces actions se sont traduites par des licenciements et notamment
celui du directeur du GIE qui n’a pas été remplacé.
L’activité de communication du GIE pour 2010 sera donc réduite (voire suspendue
temporairement sur certains marchés), la priorité étant donnée à la réorientation de
l’outil.
La Province Nord
La capacité d’hébergement hôtelier de la Province Nord est d’environ 550 chambres, soit
23% de l’offre globale de la Nouvelle-Calédonie. La qualité de ces hébergements est très
hétérogène, les normes de classement des hébergements restant à finaliser.
Le développement de l’accueil en tribu, des gîtes, des campings et des activités reste la
priorité de la Province qui s’est largement investie dans des programmes de formations à
l’accueil, dans la valorisation des cultures et le développement d’activités à destination
des tribus.
ATOUT FRANCE 18
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Selon le GIE Tourisme Province Nord, 95% de la clientèle de la Province Nord est
constituée de résidents et d’affinitaires (avec de la clientèle affaires sur la côte ouest où
se trouvent les mines).
Pour autant, le territoire dispose de nombreux atouts qui mériteraient d’être valorisés.
Cette vaste étendue de 9 582,6 km² est composée d’espaces vierges allant des plaines
aux forêts tropicales, d’un patrimoine naturel remarquable, curiosité du cœur de « Voh »,
de cultures authentiques entre les kanaks et les calédoniens d’origine européenne.
Ce territoire constitue également un immense « terrain de jeu », randonnées pédestres
et équestres, courses de montagnes, chasse, pêche, plongée, kayak… et donne lieu à de
nombreuses manifestations sportives.
Ces activités ont du mal à se développer compte tenu des flux de visiteurs encore
modestes, les mines apparaissant par ailleurs pour l’emploi local un concurrent du
tourisme.
Enfin, afin d’assurer sa propre continuité territoriale entre les îles, la Province a créé sa
compagnie aérienne, Air Loyauté, qui assure les liaisons inter-îles. La compagnie dispose
d’un seul appareil.
ATOUT FRANCE 19
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Lifou et Ouvéa sont les deux îles les plus fréquentées et totalisent à elles seules près de
80 % des visiteurs, répartis à parts égales. La clientèle n’est cependant pas la même.
L’île d’Ouvéa est particulièrement prisée par la clientèle japonaise. L’intérêt des
Japonais pour Ouvéa est issu essentiellement d’un roman de Katsura Morimura, dans les
années 70, jeune écrivain japonaise venue séjourner à Ouvéa.
Enchantée par le cadre et l’accueil chaleureux, elle intitula le roman qu’elle était en train
d’écrire « L’île la plus proche du paradis », et situa l’action sur l’île, racontant une histoire
d’amour entre une jeune Japonaise en visite et un descendant de Japonais établi à
Ouvéa. Le livre, jamais traduit en français, a aussi fait l’objet d’un film, qui porte le
même titre, sous-titré en français. Katsura Morimura est aujourd’hui décédée, mais le
titre de son roman, lui, est toujours resté attaché à Ouvéa et explique en partie l’amour
des visiteurs japonais pour cette île.
L’hôtel « Le Paradis d’Ouvéa » (en cours de classement 4*) a été conçu sur mesure, par
des investisseurs japonais, pour séduire les touristes nippons. Après le départ des
exploitants japonais, la gestion de l’établissement a été reprise en directe par la SODIL
(SEM de développement des Iles Loyauté).
À Lifou, ce sont les touristes locaux qui sont les plus nombreux (60 %), puis les
Métropolitains (30 %) et loin derrière, les Japonais (4 %). Lifou est également une escale
de croisière importante sur les Iles Loyauté.
Grande comme la Martinique, l’île ne compte que 10 300 habitants disséminés au sein de
nombreuses tribus où l’organisation sociale traditionnelle demeure fortement ancrée.
Le développement touristique s’inscrit dans une forte orientation de développement local
au profit des tribus.
ATOUT FRANCE 20
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
2. L’environnement concurrentiel
*L'Océanie (Australie, Iles Cook, Fidji, Guam, Kiribati, Mariannes du nord, Nouvelle-
Calédonie, Nouvelle-Zélande, Palaos, Samoa, PNG, Tonga, Vanuatu).
** Données provisoires
ATOUT FRANCE 21
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La Nouvelle-Calédonie se trouve au sein d’une zone géographique dominée par des poids
lourds du tourisme :
Hawai : 7 358 048 touristes en 2008 (en baisse de 10,8% par rapport à l’année
précédente) ;
L’Australie : 5 640 000 touristes en 2009 ;
La Nouvelle Zélande : 2 400 719 touristes en 2009.
les îles Fidji, 520 000 visiteurs en 2009, sont les plus fréquentées ;
le Vanuatu, 102 000 visiteurs en 2009 ;
Samoa, 130 000 visiteurs en 2009 ;
Ile Cook, 102 000 visiteurs en 2009…
Et plus loin, la Polynésie française, 160 000 visiteurs en 2009.
Les performances de ces îles durant l’année de crise 2009 (Vanuatu +11%, Samoa +6%)
s’expliquent en grande partie par leur structure de marché, constituée à plus de 60% de
marchés régionaux, clientèle australienne et néo-zélandaise. Ces marchés ont en effet
été moins sensibles à la crise internationale ce qui a permis à ces destinations de
contenir les effets de crise.
La contre-performance de Fidji (-12%) a entrainé une forte mobilisation des autorités
locales sur les marchés australiens, néo-zélandais et chinois qui a porté ses fruits dès le
premier trimestre 2010 se traduisant par 45 362 arrivées supplémentaires en janvier
2010 par rapport à 2009.
ATOUT FRANCE 22
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Les archipels les plus proches, Vanuatu et Fidji, ont résolument investi dans le tourisme.
L’archipel des Fidji, plus de 300 îles, affichait en 2008 9 525 chambres d’hôtel et
585 000 visiteurs pour un secteur qui représentait la même année 25% du PIB. Toutes
les chaînes internationales sont présentes, Radisson, Hilton, Sofitel, pour une gamme
d’hébergements très diversifiée, du resort à l’écolodge.
3. La fréquentation touristique
Le nombre de touristes ne décolle pas depuis plus de 10 ans et stagne à environ 100 000
visiteurs.
ATOUT FRANCE 23
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Sachant que les Iles Fidji et la Polynésie française ont enregistré une baisse respective de
-10% et -18%, on peut considérer que les effets de la crise ont été contenus en
Nouvelle-Calédonie.
Toutefois, dans le même temps, il convient de souligner que le Vanuatu enregistre pour
la même période une croissance de 12%. Ainsi, cet archipel est en passe, en 2010,
d’accueillir plus de touristes que la Nouvelle-Calédonie
ATOUT FRANCE 24
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La France constitue la
première source de clientèle et
sa part est relativement stable
d’une année sur l’autre (27,5%
en 2009).
Le second marché est le Japon
(19% en 2009) mais son poids
est en recul de 36,6% entre
2006 et 2009, sachant par
ailleurs, que la destination
accueillait 35 500 japonais il y a
10 ans (1998). La dépréciation
du Yen face à l’Euro est un des éléments à prendre en compte dans la baisse de ce
marché ;
ATOUT FRANCE 25
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La clientèle européenne est absente des statistiques, regroupée dans les marchés
« autres ». En 2008, 262 italiens, 201 allemands et 137 britanniques ont visité La
Nouvelle-Calédonie. La part des « autres pays » est en croissance (+10% -
essentiellement soutenue par la croissance du marché sud-coréen et réunionnais qui
ont bénéficié d’ouverture de lignes aériennes en 2008).
La principale motivation des visiteurs est donc le tourisme de séjour. 91,5% des
Japonais, 59,6% des Néo-zélandais, 50,6% des Européens et déclarent venir passer des
vacances en Nouvelle-Calédonie.
ATOUT FRANCE 26
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Il convient de noter également pour le marché japonais une forte pratique du « honey
moon ».
Cette segmentation de clientèle diffère des constats réalisés dans les DOM où la clientèle
affinitaire est majoritaire.
ATOUT FRANCE 27
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
L’hôtel est le principal mode d’hébergement pour près de 60% des touristes, ce
pourcentage étant très différent selon les nationalités. La part des hôtels est dominante
pour les Australiens, les Néo-Zélandais, les Américains, les Asiatiques, les Européens et
surtout les Japonais alors que l’hébergement en famille ou chez des amis apparaît
majoritaire pour les Français et les Océaniens (clientèles affinitaires)
Source : ISEE
ATOUT FRANCE 28
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
On notera qu’entre 2001 et 2009, les durées de séjour se sont allongées pour toutes les
clientèles à l’exception de celles des Japonais.
Enfin, il convient de souligner également que la destination, selon les marchés, affiche
des taux de retour intéressants. En effet, si pour 86% des Japonais il s’agit d’une
première visite, plus de la moitié des Australiens (51,8%) ne sont pas venus pour la
première fois en Nouvelle-Calédonie en 2009. Il ne s’agit pas non plus d’une première
visite pour 38% des Français et 35% des Néo-zélandais cette même année.
Le service du tourisme de la Province Sud fait réaliser depuis 1996 une enquête de
satisfaction des touristes et des croisiéristes. Le but est de connaître l’opinion de ces
visiteurs et de mesurer leur degré de satisfaction concernant la destination.
S’agissant des touristes, on peut retenir que, dans l’ensemble, les indices de satisfaction
sont bons. La principale faiblesse pour ce segment est le rapport qualité/prix
principalement dans l’hébergement et la restauration.
ATOUT FRANCE 29
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Source : ISEE
ATOUT FRANCE 30
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
ATOUT FRANCE 31
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
ATOUT FRANCE 32
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Selon son agent maritime, 180 000 croisiéristes devraient être accueillis en Nouvelle-
Calédonie en 2010.
Or, pour optimiser cette nouvelle offre, de nouvelles escales doivent être développées
par la destination ainsi que de nouveaux produits pour les croisiéristes.
En dehors de Nouméa, les escales dans les Îles Loyauté sont des escales fragiles
nécessitant d’être pérennisées. En témoigne la fermeture soudaine de l’escale d’Ouvéa
pour des difficultés liées à l’organisation sur place par les opérateurs locaux. Cette escale
s’est reportée sur Lifou.
S’agissant des excursions prévues pour les croisiéristes, l’agence réceptive en charge de
l’accueil des croisiéristes (retenue sur appel d’offre par P&O AUSTRALIA) souligne la
difficulté liée à la capacité de traitement des demandes par activité au regard des flux
actuels.
Dans le contexte calédonien, cette filière, même si elle ne génère pas autant de recettes
que le tourisme de séjour, demeure importante au regard de sa capacité à diffuser sur le
territoire de nombreux touristes et à alimenter les prestataires d’activités tout en aidant
à structurer leurs organisations.
En effet, grâce aux escales effectuées dans le Nord et les Iles, ces territoires accueillent
des visiteurs qu’ils ne sont pas en mesure de capter indépendamment à ce jour.
ATOUT FRANCE 33
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
A Nouméa, le port est équipé d’une gare maritime dans laquelle est organisé à l’arrivée
des bateaux, un marché artisanal et où sont présents l’office de tourisme de Nouméa
ainsi que les agences réceptives.
Le port de Nouméa étant situé en centre-ville, l’activité première des croisiéristes est le
shopping.
Par ailleurs, l’agence réceptive de P&O Australia estime que 700 à 800 passagers par
bateau achètent une excursion. L’agence propose, pour la saison 2009/2010, 25 produits
d’excursions dans le catalogue P&O Australia, allant de 01h00 à la journée. Ces
excursions proposées sont soit des visites (Aquarium, Centre Tjibaou, tour de ville…) soit
des excursions plus lointaines (vers le Phare Amédée en bateau par exemple), voire
même des activités sportives de type plongée ou jet ski…
A l’île des Pins, le Comité Kunié Croisières a en charge l’organisation des escales, des
excursions et l’accueil des croisiéristes.
A Lifou, une SARL, financée par la Province, est l’unique opérateur pour l’accueil des
croisiéristes. Les touristes restent une journée à Lifou et se voient proposer des
excursions à thèmes autour des savoir-faire traditionnels, de la culture kanake ou des
grottes souterraines."Notre SARL ne fonctionne pas comme les autres. Son rôle est avant
tout de maintenir la cohésion sociale et de freiner l’exode. Nous ne voulons pas de
tourisme de masse pour préserver notre environnement et notre culture", déclare Josiane
Kaemo, gérante de la SARL Mejine. (source : RFO Nouvelle Calédonie).
Sur cette île, environ 200 personnes profitent directement ou indirectement de cette
activité qui a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 65 millions de francs Pacifique
(546 000 euros).
Un projet d’escale est également à l’étude à Maré. Dans le Nord, Poum s’organise
également pour accueillir les croisiéristes.
En 2006, selon l’ISEE, les dépenses des croisiéristes sur l’ensemble du territoire étaient
estimées à 3,8 millions d’euros. Les croisiéristes consacrent la moitié de leur budget aux
excursions, un tiers au shopping, puis à la restauration, snack…
ATOUT FRANCE 34
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
ATOUT FRANCE 35
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Les données qui suivent sont estimées par l’ISEE, pour 2008 et 2009, à partir de
l’enquête dépenses des touristes non résidents conduite par l’ISEE Nouvelle-Calédonie en
2007.
Entre 2000 et 2009, les dépenses réalisées par les touristes et croisiéristes ont baissé de
plus de 20%, ce qui représente en valeur absolue une baisse de près de 21 millions
d’Euros.
Toutefois, la dépense moyenne par touriste non résident, 1018 € en 2009, se maintient
(+3% par rapport à 2008 ; +1% par rapport à 2007).
Ce montant est nettement supérieur à celui constaté dans les DOM (Réunion : 724 € ;
Guadeloupe : 638 € en 2008) et est à mettre en relation avec le coût de la vie plus élevé
en Nouvelle-Calédonie, la part de l’hébergement non marchand relativement faible en
comparaison avec les autres DOM (part moins importante du tourisme affinitaire sur la
destination) et des durées de séjour plus élevées.
ATOUT FRANCE 36
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Les Japonais et les Australiens (non croisiéristes) consacrent une grande partie de leur
budget à l’hébergement. Les Métropolitains restent les premiers clients des entreprises
de transports locaux (aérien, maritime, location de voitures), leur pratique touristique
étant très affinitaire (peu de dépenses d’hébergement).
Si l’on considère les chiffres de l’ISEE, le chiffre d’affaires des entreprises caractéristiques
du tourisme (hôtels, cafés et restaurants, agences de voyages, loisirs, transports
touristiques) est estimé pour 2006 à 53 663 millions de francs pacifiques (environ 450
millions d’euros).
Les dépenses des touristes non résidents sont estimées pour la même période 22 035
millions de francs pacifiques (environ 185 millions d’euros).
Ainsi, 59% du chiffre d’affaires des entreprises touristiques sont réalisés par les
calédoniens ce qui est révélateur du poids déterminant de ces derniers dans l’industrie
touristique locale.
Ceci n’est pas sans conséquence pour l’activité de ces entreprises marquées par des pics
de pratiques (week-end et vacances scolaires) et peut expliquer par ailleurs la
concentration des entreprises touristiques sur Nouméa.
ATOUT FRANCE 37
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Enfin et surtout, ceci est révélateur d’une masse critique de touristes extérieurs qui n’est
pas atteinte ce qui engendre par ailleurs des pratiques particulières (guerre des prix,
création de barrières à l’entrée de nouveaux opérateurs…) pour capter la clientèle locale ;
5. Les hébergements
La défiscalisation applicable dans ce territoire dès 1986, la « loi Pons », a été renforcée
par un système fiscal voté par le Pays en 2002, dite « loi Frogier ». Ce dispositif de
double défiscalisation (défiscalisation nationale et locale) qui permet de financer près de
70% du projet, a suscité la réalisation d’équipements hôteliers.
On peut regretter toutefois que ces réalisations ont parfois (et surtout ces dernières
années) plus répondu à des logiques immobilières qu’aux exigences liées à la faisabilité
de projets touristiques. En témoigne la dynamique de création d’hébergements hôteliers
à Nouméa dans un contexte de contraction de la demande.
Les autres formes d’hébergement (accueil en tribus, camping, gîte, meublés…) viennent
compléter la gamme d’offre hôtelière et sont particulièrement développées dans les
provinces du Nord et des Iles Loyauté.
Dès 2009, une approche commune est engagée faisant l’objet d’un long travail de
concertation entre les acteurs concernés dans chaque province (prestataires
d’hébergement, institutionnels du tourisme, chambres consulaires…).
Les grilles de classement des hôtels, qui devraient donc être les mêmes dans chacune
des provinces, s’inspirent des normes nationales de 1986 et vont de 1* à 5*. Elles
introduisent des critères qualitatifs quant aux services et à la qualité des services rendus
(ex : les employés de l’hôtel doivent être courtois et avenants, doivent informer des
services disponibles dans l’hôtel, doivent être en tenue avec badge, saluer le client qui
rentre…).
Chaque province doit maintenant rédiger sa propre délibération selon les critères définis
de manière consensuelle.
A ce jour, l’état d’avancement des travaux est le suivant :
- Province Sud
Si les délibérations relatives au nouveau classement hôtelier sont validées en Assemblée
de Province Sud, elles devraient entrer en vigueur à compter du mois d’Août 2010 pour
les hôtels et résidences de tourisme et vers mars 2011 pour les meublés et l’accueil chez
l’habitant (chambres d’hôtes et accueil en tribu). La délibération ainsi que les nouveaux
critères relatifs à l’hôtellerie de plein air (parcs résidentiels de loisirs, aires naturelles de
camping et terrains de camping aménagés) ne sont pas encore finalisés.
ATOUT FRANCE 38
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
- Province Nord
La province Nord souhaite faire valider simultanément la délibération relative aux hôtels
et résidences de tourisme ainsi que celle concernant l’accueil chez l’habitant. Toutefois, le
travail de classement des structures d’accueil en tribu requiert davantage de temps
puisqu’elles représentent une forte proportion des hébergements touristiques sur ce
territoire.
Après avoir testé les nouvelles grilles, il s’avère que 80% de ces structures ne
répondraient pas aux exigences du référentiel. Par conséquent, la province Nord a décidé
de mettre en place un dispositif d’aide à la mise aux normes avant de faire entrer en
vigueur les nouvelles délibérations.
Les acteurs institutionnels souhaitent pouvoir rendre applicables le nouveau classement
courant 2011.
Cette province a donné priorité à l’accueil en tribu. Ainsi, dès le début de l’année 2009,
alors même que les grilles n’étaient pas encore finalisées, elle a validé la délibération
relative à l’accueil en tribu.
Contrairement aux autres provinces, la Province des Iles Loyauté a décidé de regrouper
sous l’appellation « accueil en tribu », toute forme d’hébergement située en milieu tribal
(camping, case, chambre d’hôtes). Il n’y aura donc pas de délibération relative à
l’hôtellerie de plein air.
2009 a surtout été une année de sensibilisation à la nouvelle délibération. La Province a
effectué des audits pour évaluer les points faibles de ces structures. En 2010, elle
entame un travail de mise aux normes.
ATOUT FRANCE 39
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
5.2. L’hôtellerie
La destination compte près de 2 500 chambres d’hôtel (dont environ 70% classées) pour
un peu plus d’une quarantaine d’établissements. Cette capacité est sensiblement
similaire à celle de La Réunion, elle représente près de 50% de moins que celle de la
Martinique et 30% de moins que celle de la Polynésie.
Les Iles Loyauté ne comptent qu’une centaine de chambres situées à 80% à Ouvéa.
En 2009, la capacité hôtelière des établissements suivis par l’enquête ISEE (90% de
l’offre) progresse de 4% par rapport à 2008. Entre 2006 et 2009, l’offre hôtelière a
progressé de 312 chambres, soit de 21%.
ATOUT FRANCE 40
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
- 37% du parc est classé en catégorie supérieure (4* et 5*). La destination compte
quelques produits phares (Le Méridien Ile des Pins, L’Escapade à l’îlot Maître, le
Paradis d’Ouvéa) reconnus par la clientèle touristique internationale, mais peu de
produits nouveaux;
Les établissements touristiques en dehors de Nouméa, même quand ils sont situés
dans des environnements idylliques, souffrent d’un manque de services et de
distractions de proximité (pas de zone de shopping, pas de restauration en dehors
des hôtels à l’île des Pins par exemple…). Ce manque est d’autant plus marqué
que la destination ne compte pas d’établissements de type resort ;
Dans le Nord et dans les Iles, les sociétés de développement des provinces se substituent
souvent à l’absence d’opérateurs privés pour créer, reprendre et/ou gérer des
établissements hôteliers (difficulté à rentabiliser des établissements avec des flux
touristiques trop faibles et une clientèle locale essentiellement de WE) en plus des
difficultés foncières.
Chaque province s’est dotée pour son territoire d’une Société d’Economie Mixte (SEM) de
développement :
ATOUT FRANCE 41
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Ainsi, ce sont majoritairement les provinces, et quasi exclusivement les provinces dans le
Nord et les Iles Loyauté, qui sont à l’origine de la création d’hébergements hôteliers.
Dans les Iles et le Nord, les sociétés financières de développement pallient le peu
d’intérêt des opérateurs privés pour ces territoires compte tenu des difficultés culturelles
et foncières.
Pour la Province Sud, il s’agit plus d’une logique immobilière que touristique, avec des
enseignes internationales qui viennent gérer les établissements tels que Méridien ou
Ramada.
En complément de ces initiatives publiques, on notera les initiatives d’une société privée
locale, Société Océanienne d'Hôtellerie (S.O.H.), propriétaire et exploitant de la chaine
TERA hotels & Resorts, qui s’est engagée dans la création d’hébergements hôteliers hors
Nouméa. « L'enjeu de la chaîne TERA est de concevoir, dans des endroits magiques à fort
caractère, des établissements appropriés et intégrés dans leur environnement. »
(source : www.tera.nc). Le développement s’oriente vers des catégories 3* et 4*
(normes locales).
Le groupe exploite aujourd’hui 3 établissements : 1 sur l’île des Pins, 1 dans la Province
Sud et 1 dans la province Nord pour un total de 100 chambres environ. A fin 2010, il
gérera 210 chambres avec la réalisation d’un établissement supplémentaire.
Le taux d’occupation moyen du groupe est de 52% en 2009 et sa fréquentation est
constituée de 80% de clientèle locale et affinitaire.
ATOUT FRANCE 42
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Depuis 1993, l’ISEE conduit une enquête hôtelière sur l’ensemble de la Province Sud,
cette dernière représentant près de 75% de l’offre hôtelière classée 5
5
L’enquête hôtelière sur les autres provinces est difficile à mettre en place et n’est pas encore
opérationnelle
ATOUT FRANCE 43
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Le taux d’occupation global des hôtels de Nouméa en 2009 s’établit ainsi à 58,8%
contre 62,3% en 2008, 60% en 2007 et 61,9% en 2006.
La désaffection des touristes est clairement à l’origine de ce fléchissement qui n’a été que
partiellement compensé par la hausse des nuitées des résidents locaux.
Source : ISEE
La part des nuitées locales représente 46,5% des nuitées toutes catégories et 27% des
nuitées 3* et plus.
La durée moyenne de séjour des touristes chute de 3,5 jours en 2008 à 2,6 en 2009
(2,7 en 2007). Toutes les clientèles sont concernées : le Japon (2,2 au lieu de 2,6), la
France (3,4 au lieu de 4,7), l’Australie (2,2 au lieu de 3,2), la Nouvelle-Zélande (2,3 au
lieu de 3,6) et les autres pays (2,9 au lieu de 4,2).
Une part importante de l’occupation est réalisée par la clientèle affaires (dont une partie
en moyen et long séjours).
Cette durée de séjour à Nouméa, comparée à la durée totale sur la Nouvelle Calédonie,
met bien en évidence le fait que Nouméa ne constitue pas en soi une destination de
séjour mais plutôt une étape au sein d’un itinéraire combiné.
Enfin, l’analyse réalisée sur l’hôtellerie de Nouméa met en évidence que, contrairement
aux autres territoires ultra-marins français, que la saisonnalité est peu marquée,
octobre et novembre constituant cependant les meilleurs mois d’occupation (+10 points
par rapport à la moyenne annuelle en 2008 et 2009).
ATOUT FRANCE 44
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
De manière générale les professionnels sont confrontés à une critique des clientèles sur
le rapport qualité/prix. Or il n’existe pas d’observatoire des prix moyens hôteliers en
Nouvelle Calédonie.
Ce rapport qualité/prix est d’autant plus mis en cause que les concurrents proches (Fidji,
Vanuatu) affichent à l’inverse de très bons scores sur ce point.
Compte tenu de ces contraintes, la Qualité doit être au cœur de la réflexion des
exploitants pour améliorer ce rapport qualité/prix.
A ce jour, la destination ne dispose pas de produit de type resort offrant des services et
des activités de loisirs à sa clientèle. Ce type de produit dont le PDTCNC avait souligné le
besoin peut répondre aux besoins des clientèles voyageant en famille (30%) et sans
doute aussi aux résidents locaux.
ATOUT FRANCE 45
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Le site est situé à 160 km de Nouméa, au nord de la Province Sud et à une centaine de
kilomètres de l’aéroport international.
ATOUT FRANCE 46
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Le projet de Déva, qui a déjà obtenu un avis favorable de défiscalisation au plan national
et local, représente un investissement global d’une vingtaine de milliards de francs
pacifiques (environ 160 millions d’€).
En effet, il s’agit d’abord de créer une véritable « zone touristique » ce qui n’a pas
prévalu pour l’heure dans l’implantation des structures touristiques du territoire. Création
d’hébergements de différentes gammes, de loisirs, de golf… La création de resort vient
répondre au besoin des clientèles familiales et des marchés régionaux.
Il s’agit, enfin, de la déclinaison d’un partenariat public / privé sur une réflexion et
des engagements sur le développement et l’aménagement de toute une zone.
Capitaliser sur ce projet doit permettre d’en retirer les enseignements pour en faire
une démarche transposable sur d’autres zones du territoire.
Ces dernières se caractérisent par des campings et des gîtes qui se sont développés en
dehors de Nouméa.
ATOUT FRANCE 47
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Les Provinces Nord et Iles Loyauté, et dans une bien moindre mesure la Province Sud,
ont favorisé le développement de l’accueil en tribus. Le développement des
hébergements dans ces Provinces s’inscrit dans une logique d’intégration au sein des
territoires et des populations pour favoriser une meilleure acceptation du développement
touristique.
Des espaces de camping peuvent également se trouver au cœur des tribus qui
fournissent alors un service de restauration. Les Iles Loyautés offrent 2 sites de camping,
1 à Maré et le second à Ouvéa pouvant accueillir 10 à 20 tentes.
La Province Nord offre une cinquantaine de sites de camping, en tribus, à proximité des
gîtes pouvant accueillir entre 10 et 30 tentes.
6. La desserte aérienne
Soutenus par les collectivités locales, de nombreux territoires, soucieux de maîtriser leur
desserte aérienne, se sont impliqués dans le développement de compagnies aériennes :
Air Caraïbes pour les Antilles françaises, Air Tahiti Nui pour la Polynésie française, Air
Austral pour La Réunion.
ATOUT FRANCE 48
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Corsair et d’AOM. Ces changements incessants n’étaient pas de nature à rassurer les
acteurs de la distribution dans le champ du tourisme.
Dès lors, en 3 ans, Aircalin, petite compagnie à vocation régionale exploitant un unique
appareil moyen courrier, se dote de 2 nouveaux appareils gros porteurs longs courriers
A330-200.
Dans ce schéma, contrairement à Air Tahiti Nui (à distance plus ou moins équivalente de
l’Europe), Aircalin n’opère pas jusqu’à Paris mais passe le relais à Air France au départ de
Tokyo, Osaka et Séoul depuis 2008.
Celle-ci est assurée par Aircalin et Air France, en code-share, via Tokyo, Osaka ou Séoul.
Les horaires ont été adaptés pour la continuité et les escales n’excèdent pas 02h00. La
durée moyenne du voyage entre Nouméa et Paris, escale incluse est d’environ 23h00.
Le coût moyen du ticket est de 1 300€ à 1 500€ en classe économique.
Ce mode opératoire implique une véritable rupture de charge pour le passager (escale et
changement d’avion et de compagnie) qui, conjuguée au décalage horaire (+10h00) au
départ de l’Europe, peut être considéré comme un frein pour les visiteurs.
En 2008, Air Austral arrive sur le marché et offre une nouvelle route via Sydney et
Saint-Denis de La Réunion. Même si cette ligne représente 6h00 de plus pour rejoindre
Paris (par rapport à la ligne Air Calin / Air France via Tokyo), Air Austral considère son
implantation aujourd’hui réussie.
La compagnie propose un tarif 15% moins cher que la ligne via Tokyo et offre 2 escales
« séjours » à ses voyageurs (Sydney et/ou La Réunion).
80% du remplissage constitue la demande de Nouméa vers Paris et 20% de Nouméa
vers l’Océan Indien.
Pour amortir sa ligne, Air Austral s’appuie sur le marché réunionnais, sur 2 champs :
Le remplissage Réunion/Paris,
La demande réunionnaise sur le tronçon Réunion/Sydney.
Seuls 20% du trafic au départ de La Réunion vont jusqu’à Nouméa, les Réunionnais
s’arrêtant à Sydney.
Aircalin considère que l’arrivée d’Air Austral s’est traduite par une perte de près de 6
millions d’€ pour la compagnie locale.
Ainsi, Air Austral n’a pas véritablement ouvert de nouveaux marchés pour la destination
(sauf la Réunion) mais a capté des parts de marché à l’export, essentiellement des
Calédoniens. Après 11 mois d’exploitation, la compagnie réunionnaise s’est octroyé 10%
à 11% du marché vers la Métropole et devrait parvenir à terme à 15% selon le directeur
général d’Aircalin.
ATOUT FRANCE 49
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La desserte vers le Japon et la Corée est opérée en totalité par Aircalin en vol direct.
La durée de vol vers Tokyo et Osaka est de 09h00, et de 10h00 vers Séoul.
Il existe 4 fréquences par semaine vers Tokyo, 3 vers Osaka et 2 vers Seoul.
Pour les passagers au départ de Nouméa, le vol est en continuation vers Paris.
Pour assurer ces dessertes, Air Calin a mis en place des code-share avec Quantas et Air
New-Zeland .
Il existe des vols tous les jours vers l’Australie (Sydney ou Brisbane), 4 fois par semaine
vers la Nouvelle-Zélande, 1 fois par semaine vers Papeete.
Comme dans les DOM, ces comportements génèrent une saisonnalité importante de
l’aérien laissant, durant la période des vacances scolaires, et en particulier pendant la
période des grandes vacances qui coïncide avec la haute saison touristique (mi décembre
à février), peu de place aux touristes dans les avions. Des voix se font entendre pour
modifier les dates des vacances scolaires...
Par ailleurs, les code-share en place, avec des compagnies régulières, ne favorisent pas
l’arrivée de vols low-cost, bien souvent détenus par les compagnies régulières elles-
mêmes (Jestar pour Qantas).
Or, la zone Pacifique « est devenue low-cost » avec au moins 5 opérateurs
régionaux de ce type :
Virgin Blue;
Pacific Blue du groupe Virgin Blue Airlines;
Jetstar, détenue à près de 50% par Quantas ;
Tiger Airways, détenue à près de 35% par Singapour Airlines ;
Viva Macau, compagnie low cost chinoise.
ATOUT FRANCE 50
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
En effet, les résultats du Vanuatu (+12% de fréquentation en 2009 – 100 000 visiteurs)
s’expliquent notamment par l’ouverture du ciel vanuatais aux compagnies low-cost
qu’empruntent les Australiens et les Néo-Zélandais dès 2008.
Il est nécessaire que le débat soit clairement posé et que le politique s’en saisisse. Le
temps de la réflexion devra prendre en compte toutefois les urgences du secteur
touristique pour le maintien de la destination au plan régional.
ATOUT FRANCE 51
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
« Air Calédonie » œuvre prioritairement pour les Calédoniens en réponse à leurs besoins
de continuité territoriale. Le trafic passager se compose de 65% de locaux et 35% de
touristes.
Ce sont les lignes sur l’Ile des Pins et Ouvéa qui reçoivent la plus forte proportion de
touristes. S’agissant de la ligne sur l’Ile des Pins, le directeur général d’Air Calédonie
précise que cette dernière est aujourd’hui largement concurrencée par la liaison bateau.
En dehors de Nouméa, les aéroports des provinces ne sont pas adaptés à l’accueil en
pleine charge des ATR d’Air Calédonie. De ce fait, sur une capacité de 68 places offertes
(ATR72) seules 52 peuvent être vendues. La compagnie considère que l’exploitation des
avions en capacité totale pourrait répondre partiellement aux besoins de disponibilités
liées à l’activité touristique ce qui suppose la mise aux normes des aérogares et des
pistes (à la charge des provinces concernées).
Par ailleurs, la compagnie gère ses réservations par un outil non conventionné qui ne
permet pas une distribution ni par internet ni par les GDS. Cela signifie qu’un touriste ne
peut pas réserver, de son lieu de départ, via son agence de voyages, un vol intérieur.
Consciente de cette difficulté, la compagnie prépare une migration vers un nouvel outil
compatible avec les GDS et qui devrait aboutir en juin ou juillet 2010.
Sur le plan tarifaire, la compagnie considère qu’elle ne peut plus assumer seule les
conditions octroyées aux résidents. La réduction de 46% (-30€ par ticket, 10€ pris en
charge par la collectivité) est issue de négociations suite au blocage durant 15 jours d’un
appareil sur l’île des Pins par la population. Par ailleurs, il n’y a pas de péréquation entre
les tarifs résidents et non-résidents.
Air Calédonie appelle de ses vœux un schéma directeur des transports pour la Nouvelle-
Calédonie qui permettrait une rationalisation des transports vers les îles et offrirait à la
compagnie une lisibilité stratégique sur son développement.
ATOUT FRANCE 52
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
S’agissant des activités de loisirs l’ISEE recensait en 2006 1 132 entreprises exerçant
leur activité parmi les activités caractéristiques du tourisme. Près de 14% d’entres elles
relevaient d’activités orientées vers les loisirs, le sport et la nature : plongée sous-
marine, randonnées touristiques, location de pédalos… Il s’agit en majorité (près de
40%) de TPE et elles sont implantées à près de 74% dans la Province Sud.
Les agences réceptives soulignent la difficulté pour les visiteurs d’accéder à l’information
pour réaliser ces activités. Les hôtels ne disposent pas de réels relais d’information
touristique qui permettraient d’accompagner les touristes dans la recherche et la
réservation d’activités de loisirs.
Par ailleurs, les professionnels des loisirs n’ont pas parfaitement intégré, au sein de leur
politique tarifaire, la distribution de leurs produits par les agences réceptives ce qui induit
un reversement de commission dont ils ne comprennent pas le fonctionnement.
La plongée
La plongée sous-marine compte parmi les activités les plus importantes dans ce
domaine.
La destination compte une quinzaine de clubs, 12 d’entre eux sont fédérés au sein de
l’association professionnelle « Nouvelle Calédonie Plongée ».
En 2009, ces 12 clubs ont réalisé 25 125 plongées pour un chiffre d’affaires de près 1,3
millions d’euros.
Les principaux arguments commerciaux des opérateurs sont d’une part le fait que
l’activité se tient au cœur d’un lagon inscrit à la liste patrimoine de l’UNESCO et d’autre
part la multitude des sites favorisant un nombre limité de plongeurs par site.
Il n’existe pas de produits packagés pour la plongée tels que ceux proposés en Egypte.
Les professionnels ne sont pas parvenus encore à s’organiser en ce sens.
Le territoire est doté d’un caisson hyperbare pour les accidents de plongée.
La majorité de ces activités sont regroupées au sein du Syndicat des Activités Nautiques
qui compte 6 collèges :
1. Location de charters avec équipage 2. Location de plaisance
Pour exercer leur activité, ces entreprises doivent avoir un Agrément Nautique
Touristique délivré par le Congrès du Territoire.
Cet agrément permet aux entreprises de bénéficier d’une exonération de la taxe sur les
carburants et de la taxe générale à l’importation. Elles bénéficient également
d’accompagnements financiers le Congrès du Territoire s’agissant des formations
ATOUT FRANCE 53
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La randonnée
Le territoire est équipé d’un « GR® NC1 » (labels FFRP) balisé permettant des
randonnées pédestres non accompagnées. Dans sa configuration actuelle, l’itinéraire est
fractionné en sept étapes, chacune équipée d'un refuge et d'une zone de bivouac. Ces
aménagements sont ouverts et gratuits, aucune réservation n'est nécessaire mais les
premiers arrivés sont les premiers servis.
Environ 6 prestataires proposent des circuits accompagnés mais ces équipements sont
souvent complets (avec la clientèle calédonienne).
Le golf
Sur la Grande Terre, il existe trois parcours de 18 trous avec practice. Ces équipements
sont majoritairement fréquentés par les Calédoniens et ne font pas l’objet d’une véritable
mise en tourisme.
L’autotour
Comme à La Réunion, c’est le produit phare de la découverte de l’île pour les clientèles
d’agrément européennes. Ces séjours s’inscrivent sur une durée de 15 jours en moyenne
et le visiteur dispose d’une location de voiture durant toute la durée de son séjour.
ATOUT FRANCE 54
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
ATOUT FRANCE 55
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
8. Les marchés
Les quatre marchés principaux de la destination sont La France, marché naturel ; les
marchés de proximité : Australie, Nouvelle-Zélande et le Japon : marché historique.
La France demeure le premier marché émetteur représentant plus de 27% des visiteurs.
Pour 50% de ces visiteurs, il s’agit de tourisme affinitaire.
Au cours de son séjour, la clientèle française fait fréquemment des séjours dans les îles
et le « tour de Nouvelle-Calédonie » et représente 20% des nuitées hôtelières dans les
hôtels enquêtés (Nouméa et Province Sud).
L’éloignement de la destination vient, partiellement, expliquer un marché affinitaire bien
moindre que dans les DOM. Toutefois, ce marché n’est pas à négliger quand on connait
son rôle d’ « amortisseur » de crise comme nous avons pu le constater au cours de
l’année écoulée dans les départements d’Outre-Mer.
L’Australie
La Nouvelle-Zélande
Nouméa est relié 4 fois par semaine à Auckland dans le cadre du code-share AirCalin/Air
New-Zealand. La durée de vol est d’environ 2h30.
La campagne promotionnelle de 2007 a démontré que ce marché était sensible aux offres
promotionnelles.
ATOUT FRANCE 56
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La grande majorité du marché (80%) est constituée de couples dont une forte majorité
de « honeymooners », réalisant des séjours de 4 nuits/5 jours. Ces visiteurs passent
généralement 2 nuits à Nouméa et 2 nuits à Ouvéa (Hôtel Paradis d’Ouvéa) ou sur l’Ile
des Pins (Méridien Ile des Pins).
Le prix moyen du package au départ de Tokyo est d’environ 240 000 yens, soit environ
2 100 € par personne.
S’agissant des produits, l’agence souligne qu’aujourd’hui le balnéaire n’est plus suffisant.
Le visiteur est à la recherche de produits de découverte tels que le « bird watching », la
flore, la randonnée…
Enfin, il semblerait que le marché japonais puisse redémarrer rapidement selon son
représentant, sous réserve d’une adaptation des produits, une mise à niveau de
l’hébergement en termes de services et de tarifs « all inclusive ».
Les GIE, Province Nord et Iles Loyauté, portent leurs efforts de communication
majoritairement sur le marché local qui constitue leur marché prioritaire. Des produits
week-end, des évènementiels, sont créés à destination de cette clientèle.
Pour autant, ces GIE disposent de sites internet propres et interviennent également
ponctuellement à l’international (dont une partie des opérations en concertation avec le
GIE NCTPS).
Pour ce qui est du GIE Nouvelle Calédonie Point Sud, dont le champ d’activité est
clairement l’international, la nouvelle présidente a fait procéder, début 2010, à un audit
de la communication du GIE par une agence locale.
ATOUT FRANCE 57
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
A noter tout de même qu’en 2009, la Province Sud a accompagné l’initiative d’un
opérateur privé pour la création d’une centrale de réservation. Ce produit visait à
recenser tous les prestataires touristiques (loueurs de véhicules, activités et
hébergement) et à vendre via internet des prestations et produits sur mesure. Le point
fort de ce projet était notamment de recenser tous les petits prestataires d’hébergement,
souvent isolés, ayant peu de connaissance des réseaux de distribution.
En définitive, la centrale peine à remplir son catalogue, mais sa vocation reste quand
même celle d’une centrale de réservation, vitrine pour l’international.
Le GIE NCTPS a prévu une stratégie web dans le cadre de la nouvelle stratégie de
communication de la destination Nouvelle-Calédonie : création d'un nouveau site Internet
et d'une web TV.
Mais avant la mise en place de ces outils, la priorité est donnée pour 2010 au
positionnement de marque de la Nouvelle-Calédonie, avec un nouveau logo et une
nouvelle charte graphique communs aux 3 provinces, pour avoir une seule et même
identité.
ATOUT FRANCE 58
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
10.Diagnostic de la destination
FORCES FAIBLESSES
ATOUT FRANCE 59
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Pour cela, ces provinces doivent développer des structures d’accueil qui répondent, en
termes de confort et d’accueil, aux exigences des clientèles internationales et
professionnaliser la gestion de l’existant et des infrastructures à venir.
Enfin, il est évident que la destination n’a pas encore atteint une masse critique de
fréquentation extérieure qui permette un développement touristique équilibré sans
engendrer de guerre des prix entre professionnels et de pratiques corporatistes limitant
les nouvelles implantations. Cette masse critique est estimée par le PDTNC à environ
120 000 touristes d’agrément, soit près de 70 000 de plus qu’en 2009. Ceci suppose la
création de produits touristiques pour ces visiteurs dans le souci d’une meilleure diffusion
sur l’ensemble du territoire et en améliorant l’accessibilité aérienne intérieure.
ATOUT FRANCE 60
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Pour conquérir de nouvelles clientèles, la définition commune, par les 3 provinces, d’un
positionnement et la communication sur une image unique et différenciante de la
destination est un préalable incontournable.
Certaines dimensions méritent d’être exploitées dans la réflexion sur le choix d’un
positionnement :
Une destination « combinée » : archipel paradisiaque/tourisme de nature (grand
terrain de jeux)/tourisme urbain & French touch ;
Une destination d’expériences : authenticité, rencontres, cultures ancestrales ;
Des spots uniques (plongée, kite surf, whale watching, pêche) autour d’un lagon
unique ;
Une destination qui n’est pas une destination de nature uniquement contemplative
mais une destination dynamique. Les jeux du Pacifique en 2011, les nombreuses
compétitions sportives qui s’y déroulent sont de nature à renforcer cette
dimension.
Selon les marchés, ces différents axes pourront être plus ou moins mis en avant et
exploités.
Compte tenu du niveau de vie du pays et de sa modernité, une clientèle CSP+ (parmi
laquelle des clientèles de niche/passionnés) devrait être privilégiée tout en favorisant la
qualité de la prestation et des produits.
Dans ces conditions il apparaît essentiel, 5 ans après, de partager un bilan officiel et
objectif du PDTCNC et de préparer une nouvelle plate forme stratégique commune (axes
stratégiques et plans d’actions) qui soit validée par les trois provinces et déclinée sur
chacun des territoires. En effet, si de nombreuses recommandations du PDTCNC sont
toujours valables à ce jour parmi lesquelles : l’absence d’image et de positionnement de
la destination et la nécessité d’en construire une, la nécessité d’une déclinaison de
stratégie commune aux trois provinces, la nécessité de développement d’hébergements
hôteliers sur l’ensemble du territoire, la nécessité d’atteindre un seuil critique d’offre et
plus spécifiquement d’offre d’hébergement … il est essentiel d’intégrer les fortes
évolutions de l’environnement de ces dernières années (crise internationale, évolution de
la desserte aérienne, renforcement de la concurrence au sein de la zone Pacifique,
importance d’internet, développement de la croisière…)
La déclinaison de ce plan sur chaque province permettrait de fournir aux autorités locales
et aux professionnels une « feuille de route » sur leur territoire respectif.
ATOUT FRANCE 61
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Dans cette optique, la mise en place d’une gouvernance interprovinciale, quelle que soit
sa forme, est aujourd’hui nécessaire pour lancer une véritable stratégie de conquête
touristique et évaluer les actions. Le positionnement proposé renforce la nécessité de
travailler sur les complémentarités entre territoires.
L’offre touristique calédonienne doit évoluer et s’adapter aux attentes des clientèles et
des marchés.
- la Qualité parce que le coût d’un séjour en Nouvelle-Calédonie sera toujours plus
élevé qu’au Vanuatu ou aux Iles Fidji ce qui induit d’être irréprochable sur ce point
pour améliorer le rapport qualité/prix ;
- la valorisation du patrimoine naturel et culturel car l’attractivité de la Nouvelle-
Calédonie repose largement sur ces richesses ;
- l’accès aussi bien domestique qu’international.
Il convient de souligner également que nous sommes dans une industrie où l’offre crée la
demande. Or, l’offre est aujourd’hui limitée en Nouvelle-Calédonie et le seuil critique de
fréquentation permettant de déclencher la dynamique de développement n’est pas
atteint.
L’objectif de 5 000 chambres reste valable dans une logique de projet qui favorise
l’exploitation touristique plutôt que la promotion immobilière.
Par ailleurs, l’hébergement hôtelier n’est qu’une composante d’un produit et d’une
destination touristique. La prise en compte de la chaîne complète (transport,
hébergement, produit) doit être favorisée dans tous projets d’hébergements.
Enfin, la réalisation de 2 à 3 resorts est nécessaire pour répondre aux attentes des
familles et aux pratiques touristiques des clientèles régionales (Australiens et Néo-
zélandais).
ATOUT FRANCE 62
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Rénover et moderniser
L’accueil en tribus, les gîtes, les campings sont spécifiques à la destination. Ces formes
d’hébergement peuvent constituer des atouts de différenciation important notamment
pour les provinces du Nord et des Iles Loyauté.
On peut très certainement imaginer en complément une l’hôtellerie de plein air très
écotouristique, à l’image d’Huttopia, dans les grands espaces du Nord, à compléter avec
des hébergements spécifiques à monter avec les filières (lodges de pêche sportive…)
Les décisions sur l’aérien et notamment l’ouverture à des vols low-cost en provenance
d’Australie, peuvent constituer un levier important sur les flux touristiques et la création
de nouveaux hébergements.
Si les autorités locales souhaitent favoriser la venue de compagnies low-cost, la
démarche doit s’accompagner d’un plan d’action visant à faire exister la destination sur
Internet pour stimuler la vente directe par différentes entrées : thématiques,
hébergements, interconnexions aériennes…
Sous réserve de mise en conformité des pistes, des lignes directes vers les îles (Ouvéa
ou Lifou) mériteraient d’être étudiées pour proposer de nouveaux circuits de visites aux
marchés de proximité.
ATOUT FRANCE 63
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
There are a diverse range of tourism operations in the Great Barrier Reef including day
tours, overnight and extended tours,
snorkelling, scuba diving and fishing
charters, long range roving tours, aircraft
or helicopter tours, bare boats (self-sail),
glass-bottomed boat viewing, semi-
submersibles and educational trips, cruise
ships, beach hire and water sports,
passenger ferries, whale watching and
swimming with dolphins.
Source : http://www.greatbarrierreef.org/
ATOUT FRANCE 64
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Ne cherchez pas la petite bête cachée derrière ce partenariat, l’anguille sous roche comme on dit, il
n’y en a pas !
Entre Didier Millet, patron des Éditions du Pacifique (1), et Gérard Carnot, Pdg du TO spécialisé
Ultramarina (2), pas de deal commercial, juste une rencontre et un échange de bons procédés.
Le premier sort la deuxième édition d’un livre référence pour les amateurs de fonds marins : La
Plongée Chic, de l’auteur anglais Tim Simond.
Près de 300 pages sur plus beaux spots de plongée et d’hébergements hôteliers dans le monde.
Des photos de poissons, de coraux et de paysages sous-marins à foison, mais aussi une sélection
de 26 hôtels de prestige situés à proximité, accompagnés de leur descriptif complet.
Un livre d’Art (vendu 37,5 €) qui vous mènera en Australie, aux Fidji, en Polynésie, au Costa Rica,
en Tanzanie, aux Maldives, à Oman, aux Philippines… bref, partout où il fait bon mettre la tête sous
l’eau pour s’émerveiller des splendeurs de l'océan.
Un livre d'Art + un site Web = des ventes ?
Le second, Ultramarina, propose aux lecteurs intéressés par telle ou telle destination et tel ou tel
hôtel, son expertise, ses conseils et un service résa dédié, via le site Internet www.plongee-
chic.com. « Il y a 15 ou 20 ans, la plongée se méritait. Elle était considérée avant tout comme un
sport, avec ses contraintes. Aujourd’hui, la demande est réelle dans le registre "confort". Ces
plongeurs haute contribution ont des exigences sur l’hébergement, la restauration, les autres
activités disponibles sur place et, aussi, sur l’encadrement des enfants », commente Gérard
Carnot.
Ce partenariat entre les Éditions du Pacifique et Ultramarina répond donc aux attentes d’une
clientèle forcément aisée, très aisée même (entre 3.000 et 6.000 € le pax).
Les autres activités nautiques, location de bateau avec équipage, pêche au gros,
plaisance, viennent servir les produits phares de la filière.
Comme nous l’avons déjà souligné, l’atteinte d’une masse critique de clientèle extérieure
est indispensable au développement de ces activités pour susciter une concurrence
ATOUT FRANCE 65
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Le souhait du Syndicat des Activités Nautiques de créer une « Maison du Lagon », au Port
de la Moselle à Nouméa, est un premier pas vers la mise en réseau et la promotion de
ces activités.
Cette structure serait un guichet unique d’information pour les visiteurs qui auraient un
panorama complet des activités offertes et la possibilité de réserver en un seul lieu
l’ensemble des prestations.
Cet apport de visiteurs doit pouvoir mieux se traduire pour la destination en profit, image
et retombées économiques.
La déclinaison de produits adaptés doit être améliorée au regard notamment des
contraintes suivantes :
Durée de l’activité compatible avec la durée de l’escale ;
Nombre de participants par activité compatible avec le nombre de
croisiéristes ;
Adapter l’activité « shopping » avec les jours et horaires des escales.
Les croisiéristes australiens (marché majeur) sont des touristes potentiels pour la
destination et un marché prioritaire.
ATOUT FRANCE 66
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Il existe plus de 400 golfs en Nouvelle-Zélande pour des Néo-Zélandais très friands de
cette activité.
Ainsi, la Nouvelle-Calédonie a à ses portes 2 marchés importants pour cette filière pour
peu que celle-ci se structure « touristiquement ».
Un séjour de golf est un avant goût du paradis et des vacances dans une nature
exceptionnelle. La déclinaison d’hébergements dédiés aux golfs, permettant de satisfaire
aussi bien les pratiquants que leurs accompagnants, peut aisément être constituée.
ATOUT FRANCE 67
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
L’efficacité dans ce domaine passe également par la mise en place d’une gouvernance
interprovinciale qui réunirait les compétences marketing et de promotion touristique.
Il est heureux de constater que les professionnels rencontrés appellent de leurs vœux la
mise en place d’une structure de coordination, (rappelons qu’une structure est
juridiquement créée depuis 5 ans, et non active à ce jour).
Compte tenu de l’ampleur prise par cet outil et la dispersion de l’offre actuellement sur le
web, le développement d’un site portail devrait constituer une priorité pour le territoire.
En matière de distribution, l’expérience menée avec Caledonia Spirit montre que, sur un
territoire où l’offre est diffuse et atomisée, il est sans doute nécessaire de sensibiliser et
former les opérateurs à la diffusion d’information et la mise en marché. Cette démarche
aurait par ailleurs le bénéfice de fédérer l’offre au niveau des 3 provinces et d’offrir une
vision claire et structurée en termes d’hébergements, de loisirs et de découverte. Les
outils actuels (places de marché…) n’impliquent pas nécessairement que la
commercialisation soit prise en charge par l’opérateur du site portail.
ATOUT FRANCE 68
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Compte tenu de la diversité des marchés, il convient d’adapter les produits aux attentes
qui ne sont pas les mêmes.
Un travail commercial sur les différents marchés doit être engagé, en partenariat avec les
opérateurs de la distribution sur chaque marché :
« En 2009, l’Australie tire son épingle du jeu sur le plan économique international avec
une prévision de croissance positive, soit +1.7% (moyenne OCDE : -0.4%). Une
reprise économique est annoncée en 2010, au même niveau, voire plus élevé que
2008 (soit +2.5%), et l’inflation fléchira en dessous de 3%. Afin de relancer la
consommation, la Banque Centrale a réduit les taux d’intérêt au plus bas depuis 1964, ce
qui génère un disponible moyen de 1 000 € mensuels par ménage. Après 15 ans de
croissance économique à plus de 3%, les consommateurs ont encore des « réserves »
pour continuer à voyager. De plus, le corollaire de la crise mondiale entame une guerre
des tarifs aériens qui sera favorable à un développement des flux de proximité.
L’économie australienne révèle ainsi une grande flexibilité quant au climat de crise et
ses chiffres prouvent que la demande touristique reste relativement stimulée. »
(source ATOUT FRANCE)
Afin de mieux capter ce marché, il est nécessaire que la destination adapte ses
produits par la création de resorts pour les familles, la distribution d’offres
packagées telles que le propose FIDJI, aujourd’hui destination principale des
australiens dans la zone, et un accès aérien à bas prix. L’image de La France en
Australie se traduit dans sa gastronomie, sa culture… autant de produits que la
Nouvelle-Calédonie doit mettre en avant en insistant sur la French Touch.
Là encore, la destination doit adapter son offre de produits en apportant une réponse aux
mêmes exigences exprimées par le marché australien.
ATOUT FRANCE 69
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Parce qu’il attire une clientèle à haute contribution, le marché japonais doit faire l’objet
de toutes les attentions.
Selon l’une de ses principales agences, basée à Nouméa, le marché japonais peut
redémarrer rapidement.
Deux leviers peuvent être mis en œuvre sur ce marché. Tout d’abord, diversifier l’offre
pour offrir de nouvelles activités : « bird watching », randonnée… (notamment à
destination de petits groupes), d’autre part, offrir à cette clientèle la possibilité de se
marier en Nouvelle-Calédonie comme le permet aujourd’hui la législation.
La France est le marché naturel de la destination. La clientèle affinitaire est par ailleurs
un facteur de stimulation du tourisme intérieur. Elle favorise également, par le partage
de son expérience, la venue de nouvelles clientèles.
Pour conquérir de nouvelles parts de clientèle, la destination doit donc s’engager plus
fortement en termes de communication et d’offres de produits adaptés et packagés en
partenariat avec la distribution.
L’envie de la destination doit pouvoir faire dépasser les freins de la distance et du prix.
Une meilleure accessibilité des produits sur internet est enfin de nature à faciliter la
stimulation de ce marché.
ATOUT FRANCE 70
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La Corée est desservie par Aircalin depuis 2008 à raison de deux fois par semaine.
En 2009, se sont plus de 1 000 coréens qui se sont rendus en Nouvelle-Calédonie. Les
résultats sur ce marché sont, pour l’heure, peu encourageants. Il est sans doute bon de
concentrer les efforts sur une bonne coordination des actions (transport, hébergement,
distribution) pour stimuler ce marché.
Corée et Chine peuvent être considérées par la destination comme des marchés
émergeants qu’il convient de travailler dès à présent.
Agir sur la demande pour faire croître la fréquentation afin d’atteindre le seuil critique
faisant aujourd’hui défaut à la destination constitue la priorité d’autant que les taux
d’occupation des hébergements périclitent et que les résultats de fréquentation à mai
2010 affichent un retard de 4 800 visiteurs par rapport à 2009.
Buzzer autour du lagon et agir en promotion sur les marchés les plus
sensibles à la destination
Peu de destinations ont le privilège de jouir d’un lagon aussi vaste, aussi accessible, aussi
riche et inscrit au patrimoine de l’UNESCO.
ATOUT FRANCE 71
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
La destination doit mieux capitaliser sur cet atout en prenant exemple sur ce qu’ont su
faire les Australiens avec la Grande Barrière : site dédié, valorisation des activités de
découverte, revues spécialisées…
Capitaliser sur les jeux du Pacifique pour communiquer sur les atouts
sportifs de la destination
ème
Pour la 3 fois (après 1966 et 1987), la Nouvelle-Calédonie organisera les XIV Jeux du
Pacifique en 2011. Cet évènement pourrait être l’occasion de porter un éclairage
particulier sur le destination et aussi de capitaliser sur le potentiel et l’image sportive du
territoire notamment sur les clientèles de niches.
ATOUT FRANCE 72
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
ATOUT FRANCE 73
Le tourisme Outre-Mer, diagnostic et stratégie pour agir Rapport intermédiaire - juillet 2010
Hébergement SOH - Chaîne Hôtelière TERA Jean Luk LE WEST Directeur Général
Hébergement SODIL - SEM Iles Loyauté Edouard XUMA Président des Hôtels du groupe
Office du Tourisme de
Promotion Laurent BRIZARD Président
Nouméa
Agence de communication
Promotion Mr et Mme DHIE Co-directeurs
ANTIPODE
ATOUT FRANCE 74