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INTRODUCTION AU DOSSIER

Christophe Dejours

Martin Média | « Travailler »

2007/2 n° 18 | pages 7 à 16
ISSN 1620-5340
Article disponible en ligne à l'adresse :
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http://www.cairn.info/revue-travailler-2007-2-page-7.htm
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Christophe Dejours, « Introduction au dossier », Travailler 2007/2 (n° 18), p. 7-16.
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DOI 10.3917/trav.018.0007
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et Emmanuel RENAULT
Dossier coordonné par Christophe DEJOURS
La reconnaissance

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Dossier
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BLANCHE

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Introduction au dossier
Christophe DEJOURS

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L’
école de Francfort est connue de tous les chercheurs en scien-
ces sociales et de tous les philosophes à travers le monde. Les
cliniciens, en revanche, même s’ils ont lu les grands auteurs
qui ont illustré cette tradition de pensée, n’entretiennent qu’épiso-
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diquement des débats avec « la théorie critique » qui constitue leur


œuvre commune.
La théorie critique est un programme de recherche philosophi-
que fondé sur des travaux interdisciplinaires entre philosophes et cher-
cheurs en sciences sociales en vue de produire à la fois une théorie de
la société et d’élaborer une philosophie sociale qui tienne compte des
recherches de terrain ; une philosophie qui se fonde, donc, sur une
connaissance concrète du monde. Les chercheurs qui coopèrent à ce
projet sont réunis dans un institut à Francfort : l’Institut de recherche
sociale (Ifs) (Institut für Sozialforschung) qui a été successivement
dirigé par Horkheimer, Adorno, Habermas et l’est actuellement par
Axel Honneth.
« Créé officiellement le 3 février 1923 à Francfort, l’Institut
de recherche sociale (Institut für Sozialforschung) eut tout d’abord
pour objectif d’accueillir les travaux théoriques d’inspiration marxiste
auxquels l’université allemande fermait ses portes. Ce n’est qu’avec
l’accession de Horkheimer à sa tête, en 1930, que l’Institut se consa-
cra à un programme de recherche original, caractérisé d’une part par
une volonté de redéploiement philosophique du marxisme, d’autre
part par la mise en place de projets interdisciplinaires dans lesquels

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Christophe Dejours

la critique de l’économie politique n’occupait plus la place centrale. C’est


cette problématique initiale et ses reformulations postérieures que l’on
nomme aujourd’hui “ théorie critique ”, alors que les chercheurs qui furent
membres de l’Institut (Horkheimer, Fromm, Marcuse, Adorno, Habermas,
Honneth…), collaborateurs proches (Kracauer, Benjamin, Wellmer…)
ou inspirés par ses travaux sont regroupés sous l’appellation d’école de
Francfort » (Renault et Sintomer, 2003, p. 7).
Le dossier qui est ici présenté est le résultat de discussions avec
des philosophes français qui connaissent bien l’école de Francfort (en
particulier Renault et Voirol) et qui ont séjourné à l’Institut de recherche
sociale. De ces discussions préliminaires, plusieurs questions ont émergé
qui portent d’abord sur les concepts de :
• reconnaissance,
• travail,
• souffrance au travail et souffrance sociale (Renault, 2000 ; Renault

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2002).
D’autres questions mériteraient aussi un débat, notamment sur la
psychanalyse (dans la mesure où cette dernière constitue aussi, à côté du
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marxisme, une des références privilégiées de la théorie critique), voire sur


la théorie de l’amour (ou sur l’amour comme sphère spécifique s’offrant à
la dynamique de la reconnaissance) (Honneth, 2003).

Le concept de travail à partir de Marx


Avec l’aide d’Emmanuel Renault et l’accord d’Axel Honneth, nous
avons choisi de publier un texte que ce dernier a consacré à la remise en
question du statut accordé au concept de travail dans la théorie critique.
Ce texte jusqu’ici non publié en français date de 1980. Il reprend la ques-
tion à partir des recherches philosophiques de Marx portant spécifiquement
sur le travail et s’achève par la formulation du projet d’Axel Honneth de
redonner au travail une place qu’il avait perdue avec Habermas. Cette pré-
sentation d’Axel Honneth touche de très près la thèse soutenue à la fois par
la psychodynamique du travail et par la sociologie de la division sociale et
sexuelle du travail (Kergoat, 1984) en France sous le nom de « thèse de la
centralité du travail ».
Dans cet article, A. Honneth examine d’abord la place accordée à
Marx dans les références utilisées par la théorie critique depuis Horkhei-
mer jusqu’à Habermas, en soulignant que pour Marx le concept de travail
jouait un rôle essentiel à au moins trois niveaux :

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• Le travail comme clef d’une analyse sociologique du processus de


socialisation.
• Le travail comme clef de la critique matérialiste de la science (dont on
trouverait des échos dans le thème de la « centralité épistémologique du
travail »).
• Le travail comme clef d’intelligibilité des processus impliqués dans les
luttes pour l’émancipation.
Honneth examine ensuite comment l’évolution concrète du travail
et de son organisation depuis le xixe siècle a conduit à des critiques et à
des remaniements de la conception marxienne du travail, allant jusqu’à la
remise en cause radicale de l’idée selon laquelle le travail pourrait conte-
nir, en puissance, un principe porteur d’une promesse d’émancipation par
rapport aux contraintes de la domination. Il cite à cette occasion plusieurs
auteurs, parmi lesquels Hannah Arendt et sa conception assez péjorative du

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travail, aliénant plus qu’émancipateur, qui tendrait à réduire l’homme à la
condition « d’animal laborans ». Si telle est la conclusion à laquelle abou-
tissent ces penseurs, faut-il encore accorder au concept de travail un rôle
opérateur d’intelligibilité des transformations de la société et de l’histoire ?
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C’est dans cette perspective que se situe plus particulièrement Habermas


qui en vient à congédier le travail de la théorie de l’action rationnelle
orientée vers l’émancipation.
Honneth revient sur cette discussion, et c’est la raison pour laquelle
cet article est particulièrement important.
Étant donné cette orientation théorique de Habermas, on peut se
demander pourquoi on s’est tellement intéressé à sa théorie en psychody-
namique du travail. C’est parce qu’en introduisant la dimension de l’agir
communicationnel, Habermas offrait une ouverture majeure à la clinique
du travail pour analyser et rendre compte dans le détail non pas du travail
comme activité individuelle ou comme rapport subjectif à la tâche, mais
du travail comme activité collective ; plus spécifiquement pour analyser
les conditions de possibilité de la coopération (Dejours, 2005, pp. 52-70 ;
Dejours, 1993) aussi bien que les conditions favorisant les dérives de la
raison pratique dans le monde du travail (les distorsions de la commu-
nication, Dejours, 1998, et les pathologies de la communication dans le
cas du nucléaire in Cottereau et Ladrière, 1992). Parmi les chaînons inter-
médiaires de la coopération, il était possible en s’étayant sur la théorie
de Habermas de dégager la notion essentielle « d’espace de délibération
interne à l’entreprise » (ou à l’organisation) comme condition sine qua

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Christophe Dejours

non d’une rationalité de l’action en matière d’organisation du travail d’une


part, comme cible ou comme objectif de l’action dans la pratique de la
psychodynamique du travail sur le terrain, d’autre part.
La rencontre entre psychodynamique du travail et théorie de la
rationalité communicationnelle n’a pas pu aller plus loin en raison de la
réticence, dans l’entourage de Habermas, suscitée par un désaccord trop
profond sur la place accordée au travail dans la théorie sociale.
C’est de cette impasse que résulte pour nous l’intérêt théorique de la
controverse Honneth-Habermas. Honneth l’écrit explicitement : « Je vou-
drais contribuer à […] la solution de ce problème en cherchant, contraire-
ment à la dissolution du concept [ de travail] qui s’est installée depuis Marx,
à reconstruire un concept critique de travail », c’est-à-dire une conception
qui restitue au travail son potentiel critique vis-à-vis de l’analyse de la
société et des formes contemporaines de la domination.

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Cela étant, en dépit de cette « réhabilitation » en quelque sorte du
concept de travail à laquelle il procède, Honneth n’accordera pas une place
« centrale » au travail dans la nouvelle orientation qu’il donnera à la théorie
critique dans son livre majeur : La Lutte pour la reconnaissance (Honneth,
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1992). Comme le signale E. Renault dans son article, la centralité théori-


que est conférée à la reconnaissance, cependant qu’en psychodynamique
du travail la centralité revient au travail. Mutatis mutandis la reconnais-
sance, en psychodynamique du travail, ne constitue qu’une des sphères
seulement où s’exprime la centralité du travail.
En tout état de cause, la centralité du travail n’est pas une thèse de la
psychodynamique du travail, car le travail, ou mieux le « travail vivant »,
est l’objet scientifique de la psychodynamique du travail. La centralité du
travail est une thèse qui n’appartient pas à la psychodynamique du tra-
vail, comme cela a été précisé précédemment. La psychodynamique du
travail apporte à cette thèse un certain nombre d’arguments rassemblés
précisément à l’intention de la philosophie, en l’occurrence de la théorie
critique. Cette différence d’inflexion entre la théorie de la reconnaissance
et la théorie du travail sur ce qui revient respectivement au travail et à la
reconnaissance mérite d’être examinée de près parce que la théorie issue de
la psychodynamique du travail partage avec la théorie critique de Honneth
la préoccupation essentielle de l’émancipation.
On ne peut pas encore prévoir les développements de cette discus-
sion, dans la mesure où elle a seulement été esquissée. On pourra toute-
fois s’en faire une idée en prenant connaissance de l’article qu’Emma-
nuel Renault consacre à cette question dans le présent dossier. Son analyse

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est extrêmement précise et rassemble un matériel qui servira de base, de


référence et probablement de passage obligé à ceux qui, ultérieurement,
voudront participer au débat.

Le travail chez Honneth


Il n’est pas encore temps de discuter dans le détail la conception que
Honneth se forge du travail. Je propose ici quelques indications seulement.
Prenant acte de la lecture qu’il fait du concept de travail chez Marx, il me
semble que c’est d’abord sur l’analyse de ses sources qu’il faudrait porter
la loupe.
Honneth le dit clairement, Marx a cherché, mais n’a pas réussi à
établir les chaînons intermédiaires entre le travail, comme travail indivi-
duel selon le modèle artisanal, et le travail comme processus de dévelop-
pement des motifs de nature morale-pratique. Marx n’a jamais développé

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de modèle d’argumentation convaincant pour rendre compte de la rela-
tion entre travail et émancipation, bien qu’il ait posé et affirmé l’existence
d’une telle relation. Pour formuler autrement cette relation non démontrée,
on pourrait dire en reprenant les catégories d’Aristote sur la praxis, que
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Marx n’a pas réussi à établir ce qui relie la poïésis (production) à la praxis
(action).
C’est ce à quoi s’est efforcée la psychodynamique du travail, en
montrant qu’entre l’intelligence au travail au singulier (l’ingéniosité) et
l’intelligence au travail au pluriel (la coopération), il y a précisément une
place qui revient spécifiquement à l’activité déontique et à l’espace de déli-
bération. Comme le signale Honneth, si Marx avait poursuivi dans cette
voie, il aurait pu comprendre le procès de travail « comme un processus de
développement révélant des motifs de nature morale pratique. […] Il aurait
été forcé de caractériser le procès de production capitaliste également
comme un rapport de communication… ».
Faute de trouver dans Marx les chaînons intermédiaires entre travail
et agir moral-pratique, ou émancipation, Honneth se tourne vers les socio-
logues contemporains. Il fait référence aux travaux sociologiques français,
en particulier à ceux de Ph. Bernoux, mais pas à la clinique française du
travail.
Il débat avec les sociologues du travail allemands, notamment avec
Voswinkel et Kocyba qui œuvrent à l’Institut de recherche sociale. C’est
pourquoi nous avons demandé au premier l’autorisation de publier la tra-
duction en français d’un de ses articles qui date de 2003, et au second de

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Christophe Dejours

choisir une contribution au débat sur la reconnaissance et ses limites, à


laquelle il a répondu par un article écrit spécialement à l’intention de ce
dossier.
La confrontation avec ces auteurs est particulièrement intéres-
sante, parce qu’ils sont parfois amenés à formuler des analyses critiques
par rapport à la théorie de Honneth. Bel exemple d’exigence et de pro-
bité intellectuelle qui honore le concept « d’agir communicationnel » de
Habermas !
Les articles de Voswinkel et de Kocyba s’appuient sur des enquêtes
de terrain dans les entreprises contemporaines. Ils opposent des arguments
très intéressants à la théorie des rapports entre lutte pour la reconnaissance
et émancipation en examinant comment la reconnaissance peut parfois être
dévoyée et finalement faire obstacle à l’émancipation. Ces analyses repo-
sent sur une investigation précise des nouvelles formes d’organisation du

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travail, dans la période postfordiste. Elles suggèrent que la reconnaissance
est parfois intégrée ou récupérée comme technique de management à part
entière, au point, chez Kocyba, que la reconnaissance puisse parfois être
considérée comme un instrument de domination et d’assujettissement.
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Les analyses proposées par la clinique et la psychodynamique du


travail mettraient sans doute davantage l’accent sur d’autres dimensions ou
sur d’autres dispositifs propres aux nouvelles formes d’organisation du tra-
vail, pour obtenir le consentement, voire la soumission, des travailleurs. La
« fausse reconnaissance », « l’idéologie de la reconnaissance », les appels
et les slogans en faveur de l’autonomie au travail tiendraient pour nous leur
efficacité d’un autre dispositif nettement plus coercitif que toute forme de
reconnaissance : « l’évaluation individualisée des performances ». Cette
dernière pourrait sans doute être interprétée comme un piège, comme une
distorsion, en quelque sorte, de la reconnaissance par les nouvelles formes
de management. Cette piste pourra sans doute être explorée ultérieurement
en vue de rapprocher nos analyses de celles des auteurs allemands.
Signalons toutefois, en vue d’éviter les contresens ou les risques
de confusion, une difficulté de vocabulaire. La notion de « subjectivation
du travail » chez Voswinkel désigne la façon dont les nouvelles organi-
sations du travail en appellent à la singularité, à l’originalité, aux talents,
aux performances, à la personnalité de chaque travailleur ; en somme à la
subjectivité. Et, de fait, l’appel à la mobilisation de la subjectivité dans les
nouvelles formes de gouvernance implique certainement, a minima, une
reconnaissance de l’implication subjective.

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Cette subjectivation n’a rien de commun avec la subjectivation de la


matière, de l’outil ou de l’objet technique, telle qu’elle a été théorisée :
• Par d’autres auteurs allemands (non de Francfort mais de Munich) à partir
de la phénoménologie du corps de Merleau-Ponty ; à savoir : Böhle et
Milkau (1991).
• Par la psychodynamique du travail à partir de la mètis, de l’intelligence
du corps et de la phénoménologie de la vie de Michel Henry.
Quoi qu’il en soit, les objections faites par Kocyba et Voswinkel
permettront aussi d’ouvrir un débat sur la façon dont le travail est traité en
France par des sociologues comme Boltanski, Chiapello ou Ehrenberg.
On peut escompter que ce dossier, pour favoriser la controverse sur
la quiddité du travail vivant, constituera une ressource d’une grande valeur.
Et l’on ne peut pas achever cette introduction à la lecture des articles sans
dire notre reconnaissance à Axel Honneth, à Stephan Voswinkel, à Her-

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mann Kocyba, à Emmanuel Renault, à Didier Renault, à Olivier Voirol et
à Isabelle Gernet pour avoir contribué à faire connaître ces recherches aux
lecteurs français.
Christophe Dejours
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Directeur du Laboratoire psychologique du travail et de l’action du CNAM,


41, rue Gay-Lussac, 75005 Paris

Bibliographie
Böhle F., Milkau B., 1991, « Vom Handrad zum Bildschirm », Campus, Ins-
titut für Sozialwissenschaftliche Forschung e.v. Isf München, Traduction
française in Ancelin C. et coll., De la manivelle à l’écran. L’évolution de
l’expérience sensible des ouvriers lors des changements technologiques,
Éditions Eyrolles, Collection de la der d’Edf, 1998.
Cottereau A., Ladriere P., (sous la direction de), 1992, « Pouvoir et légitimité.
Figures de l’espace public », Raisons pratiques, 3.
Dejours C., 1992, « Pathologie de la communication, situations de travail et
espace public : le cas du nucléaire », in (sous la direction de) Cottereau A.
et Ladriere P., Raisons pratiques, 3 : 177-201, Éditions de l’École des
hautes études en sciences sociales, Paris.
Dejours C., 1993, « Coopération et construction de l’identité en situation de tra-
vail », Communication au xxviie Congrès de la Self (Lille, sept. 1992),
Futur antérieur, 16 : 41-52.
Dejours C., 1998, « Souffrance en France », L’Histoire immédiate, 1 vol.,
200 pages, pp. 81-100, Éditions Le Seuil.
Dejours C., 1995-2005, Le Facteur humain, coll. « Que sais-je ? », Puf, 4e édi-
tion, pp. 52-70.

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Christophe Dejours

Honneth A., 1992, Kampf um Anerkennung, Suhrkamp Verlag. Frankfurt am


Main, Trad. fr. Pierre Rusch, Éditions du Cerf, Paris, 2000.
Honneth A., 2003, « Objektbeziehungstheorie und postmoderne Identität. Über
das vermeintliche Veralten der Psychoanalyse », Unsichtbarkeit. Stationen
einer Theorie des Intersubjectivität. Suhrkamp Verlag, Frankfurt, p. 138-
161, Trad. fr. par Pierre Rusch : « Théorie de la relation d’objet et identité
postmoderne. À propos d’un prétendu vieillissement de la psychanalyse »,
in Honneth A., 2006, La Société du mépris. Vers une nouvelle théorie
critique, Éditions La Découverte, Paris, pp. 325-348.
Kergoat D., 1984, « Plaidoyer pour une sociologie des rapports sociaux », in Le
Sexe du travail, (ouvrage collectif) pp. 207-220, 1 vol., Presses universitaires
de Grenoble, 1987.
Renault E., 2000, Mépris social, Éditions du Passant, Bègles.
Renault E., 2002, « Brève histoire d’un concept contesté : la soufrance sociale »,
Histoire et sociétés, 4 : 51-64.
Renault E., Sintomer Y., (sous la direction de), 2003, Où en est la théorie
critique ?, La Découverte, Paris.

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