Les Mains du

Guérisseur

Basé sur LES TERRES DU MILIEUTM de J.R.R. Tolkien, telles que décrites dans THE HOBBITTM et THE LORD OF THE RINGSTM

La traduction française de ce module conçu pour le jeu de rôle des Terres du Milieu (JRTM) a été réalisée par un fan, à but non commercial. La Terre du Milieu,
Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux sont la propriété intellectuelle de la succession de J.R.R. Tolkien. Tous les jeux - y compris le jeu de rôle de la Terre du
Milieu (Middle-earth Rôle Playing) de ICE et ses traductions (notamment en français : JRTM) ainsi que les aventures Solo ou jeux de cartes à collectionner -
basés sur Le Hobbit, Le Seigneur des Anneaux et d'autres œuvres de J.R.R. Tolkien sont protégés par les droits d'auteur et les marques déposées de Middle-
earth Enterprises. Tous droits réservés. Il s'agit d'une œuvre de fan-fiction non commerciale et sans licence, conçue à enrichir le jeu de rôle de la Terre du
Milieu. Il ne s'agit PAS d'un produit officiel produit sous licence par Middle-earth Enterprises.

Ref : 01517
 CRÉDITS

Titre original : Hands Of The Healer (MERP #2026) - 1997

Auteur : Mark R. Feil

Rédacteur/Développeur : Chris Seeman
Développement du contenu : Steve Arensberg, Martin Baker, Hugo Barbosa, Bridget Buxton, Mike Campbell, Sam Daish, Jesse Dallin, John Feil, Wesley J.
Frank, Chris Jennings, Lowell Matthews, Deena McKinney, Justin Morgan-Davies, Morelle Olivier, Thompson Parker, Luke Potter, Chris Seeman, Aaron
Thorne, Mark Thorne, David Wendelken, Quentin Westcott Contributions linguistiques : William Hicklin, David Salo, Arden Smith, Patrick Wynne
Relecture : Sonia Seeman Couverture : Brad Williams
Illustrations intérieures : Kalman Andrasofszky, Kent Buries, Liz Danforth, Pete Fenlon, Friedrich A. Haas, Eric Knowles, Ellym Sirac
Illustrations intérieures de la série Dover Clip-Art : Z001 Plant and Floral Illustrations from Early Herbals, 400 Floral Motifs for Designers, Needleworkers, &
Craftspeople, Designs & Patterns for Embroiderers & Craftspeople, Plant & Floral Woodcuts, The Clip Art Book, Tropical Flowers Transfers, Floral Designs
and Motifs, Wildflowers Cut & Use Stencils, 1800 Woodcuts by Thomas Beck and His School, The Complete Encyclopedi Illustration, Favorite Roses Coloring
Book, Art Nouveau Typographic Elements
Contributions spécifiques au projet :
Rédactrice en chef de la série : Jessica Ney-Grimm
Mise en page : Ben Dooley, Wendy Frazer, Sherry Robinson
Étiquetage des cartes intérieures : Sherry Robinson ; Direction artistique : Jessica Ney-Grimm ; Direction artistique assistante : Jason O. Hawkins
Habillage de la couverture : Terry Amthor
Graphiques de couverture : Wendy Frazer
Assistants de production : Ben Dooley, John McMullen, Sherry Robinson
Équipe de publication :
Directeur des ventes : Deane Begiebing
Editeur principal : Coleman Charlton
Président. Peter Fenlon
PDG : Bruce Neidlinger
Équipe d'édition, de développement et de production : John Curtis, Donald Dennis, Wendy Frazer, Jason Hawkins, Bob Mohney, Nick Morawitz,
J.M. Ney-Grimm, Mike Reynolds
Personnel des ventes, du service à la clientèle et des opérations : Becky Blanton, Steve Hardy, Olivia Johnston, Dave Platnick, Karina Swanberg,
Monica Wilson
Personnel d'expédition : Chad McCulley, Dave Morris, Daniel Williams

Traduction française : Cirdann de Felrive (chapitres 1.0, 2.0, 3.0 et 5.0) / Irwin Piot (chapitre 4.0 et 5.0)
Relecture/correction : Círdann de Felrive et Irwin Piot
Mise en page couverture/intérieur et retouche : Círdann de Felrive
Traduction des cartes JCSA sur la base de la traduction française officielle des cartes JCSA (MECCG) : André Daillecourt
Colorisations cartes JCSA : Chris Bogert (Librairie médicale d'Aden, Foyer des Sœurs de Nienna, Autel de Joghul, Rituel de Widuskapin, Couteau runique de
guérison, Caverne des Urdhakonur), Robert Jan Hadam (Sanctuaire de Gyogorasag, Hospice de la foi perdue, Traith Chefudoc)

Révision : V.1.2 (décembre 2023)

Les plantes décrites dans ce manuel sont des créations fictives pour le monde de la Terre du Milieu. Aucune des plantes, herbes ou champignons décrits dans ces pages ne
peut être trouvée dans un jardin, un parc ou une zone sauvage. Même si certaines des plantes décrites dans Les Mains du Guérisseur semblent ressembler à des plantes du
monde réel, ce ne sont PAS les mêmes. Des maladies graves et la mort peuvent résulter d'expériences mal informées avec des herbes, des champignons et d'autres plantes
médicinales ou non médicinales. Pour en savoir plus sur la vie végétale qui abonde sur notre planète Terre, consultez des ouvrages bien documentés (PAS de la fiction) et des
personnes expertes dans le domaine. Ce livre est une œuvre de fiction et ne constitue pas une source d'information fiable ou précise sur les plantes qui nous entourent.

ABRÉVIATIONS

LotR : the Lord of the Rings – le Seigneur
des Anneaux
HoME : History of Middle-earth – Histoire
de la Terre du Milieu
UT : Unfinished Tales – Contes & Légendes
Inachevées
BoLT I : HoME vol.1. Book of Lost Tales I –
Le Livre des Contes Perdus, partie I
BoLT II : HoME vol.2. Book of Lost Tales II –
Le Livre des Contes Perdus, partie II
LoB : HoME vol.3. The Lays of Beleriand –
Les Laies du Béleriand
SfME : HoME vol.4. Shaping of Middle- MR : HoME vol.10. Morgoth's Ring PA : Premier Âge
earth – Formation de la Terre du Milieu WotJ : HoME vol.11. The War of the Jewels DA : Deuxième Âge
LRaOR : HoME vol.5. The Lost Road PoME : HoME vol.12. The Peoples of TA : Troisième Âge
and Other Writings – La Route Perdue Middle-earth QA : Quatrième Âge
RotS : HoME vol.6. The Return of the TL : Tree and Leaf CA : Cinquième Âge
Shadow LET : Letters - Lettres
ToI : HoME vol.7. The Treason of Isengard
WotR : HoME vol.8. The War of the
Ring
SD : HoME vol.9. Sauron Defeated

2
 TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION .............................................4 3.7.3. Les Umli ............................................................................ 68

2. LES PILIERS DE L’ART CURATIF ..................... 6 3.7.4. Les Hommes du Dorwinion ......................................... 68
3.8. Les Traditions des Orientaux..................... 71
2.1. Compétences ............................................... 6
3.8.1. Les Gens-des-Chariots ................................................... 71
2.2. Sorts ........................................................... 10
3.8.2. Les Variags........................................................................ 74
2.3. Herbes........................................................ 11
3.8.3. Les Asdriags et les Odhriags ......................................... 75
3. TRADITION DES GUÉRISSEURS ................... 14 3.9. Les Traditions des Suderons ...................... 77
3.1. Les Traditions Elfiques............................... 14 3.9.1. Les Harûze ....................................................................... 78
3.1.1. Les Hauts-Elfes ................................................................ 18 3.9.2. Les Bozishnarod.............................................................. 80
3.1.2. Les Elfes Gris et les Elfes Sylvains ................................. 19 3.9.3. Les Narodbrijig ............................................................... 83
3.1.3. Les Elfes des Neiges ........................................................ 21 3.9.4. Les Covshek-pust............................................................ 83
3.1.4. Les Elfes de l‘Ombre....................................................... 22 3.9.5. Les Sîraniens .................................................................... 85
3.2. Les Traditions Naines ................................. 24 3.9.6. Les Ayten .......................................................................... 86

3.3. Les Traditions Númenóréennes ................. 28 3.9.7. Les Danak ......................................................................... 88

3.3.1. Les Fidèles du Gondor et de l'Arnor .......................... 28 3.9.8. Les Autres Peuples Suderons........................................ 89
3.3.2. Les Hommes du Roi d'Umbar et des Terres du Sud.. 30 3.10. Les Traditions de l'Extrême Sud ................ 91
3.3.3. Les Eriadoriens................................................................ 33 3.10.1. Les Adena ......................................................................... 91

3.4. Les Traditions des Hommes du Nord......... 35 3.10.2. Les Sederi.......................................................................... 93

3.4.1. Les Seigneurs des Chevaux........................................... 35 3.10.3. Les Drêl ............................................................................. 94
3.4.2. Les Hommes De Dale et de Lacville............................ 37 3.10.4. Les Pel ............................................................................... 96
3.4.3. Les Hommes des Bois .................................................... 39 3.10.5. Les Mûmakanril .............................................................. 97
3.4.4. Les Béornides .................................................................. 41 3.10.6. Les Kiranâi........................................................................ 98

3.5. Les Traditions des Daen ............................. 42 3.10.7. Les Hathoriens ................................................................ 99

3.5.1. Les Dunéens .................................................................... 43 3.10.8. Les Sharaeki ...................................................................100

3.5.2. Les Briseurs-de-Serment............................................... 44 4. HERBES CURATIVES ET POISONS ............... 101

3.5.3. Les Hommes des Collines du Rhudaur...................... 48
4.1. Liste des Herbes ....................................... 101
3.5.4. Les Dônan/Donaen ....................................................... 49
4.2. Maladies .................................................. 186
3.5.5. Le Peuple de L'Ethir Anduin........................................ 52
3.6. Les Traditions des Drúedain ...................... 53 5. APPENDICES ................................................ 188
3.6.1. Les Drughu ...................................................................... 54 5.1. Définitions et Termes .............................. 188
3.6.2. Les Beffraen ..................................................................... 55 5.2. Scénarios pour JCSA ................................ 188
3.6.3. Les Honnin ...................................................................... 57 5.2.1. Les Maisons de Guérison.............................................188
3.6.4. Les Chaialla ...................................................................... 58 5.2.2. L'Escorte d'Ioreth.........................................................189
3.6.5. Les Yatali-Gan ................................................................. 60 5.3. Index des Herbes ..................................... 192
3.7. Les Autres Traditions des Pays de L'ouest . 61 5.4. Index Thématique ................................... 195
3.7.1. Les Hobbits...................................................................... 61
3.7.2. Les Lossoth....................................................................... 64

3
 1. 1.0 INTRODUCTION
INTRODUCTION

"... C'est un grand seigneur, et un guérisseur, et c'est un mys-
tère pour moi que la main guérisseuse manie aussi l'épée. II n'en
est pas ainsi en Gondor à présent, bien que ce l'ait été autrefois,
si l'on en croit les vieilles histoires. Mais depuis de longues an-
nées, nous autres guérisseurs ne nous sommes attachés qu'à ré-
parer les déchirures faites par les hommes d'épée. Nous aurions
pourtant encore assez à faire pour nous passer d'eux: le monde
est assez plein de blessures et d'accidents sans guerre pour les
multiplier."
"Il suffit d'un ennemi pour susciter une guerre, non de deux,
Maître Gardien, répondit Éowyn. Et ceux qui n'ont pas d'épée
peuvent encore en mourir. Voudriez-vous donc que les gens de
Gondor ne rassemblent vos herbes que lorsque le Seigneur Téné-
breux rassemble ses armées ?"
-SdA III.
L'Ainulindalë, la Musique des Saints, raconte que Melkor
a altéré le Chant de la Création avant que le monde ne soit
créé ; c'est ainsi que le Mal est entré en Terre du Milieu, et
avec lui toutes sortes de maux, de maladies et de souf-
frances. On dit aussi qu'Eru Ilúvatar, le seul vrai Dieu, a
tissé dans la musique un contre-thème pour s'opposer à la
violence de la discorde de Melkor et y remédier. Dans ce
contre-mouvement, la venue des Eruhini, les enfants
d'Ilúvatar - les Elfes et les Hommes - était annoncée, une
musique "large et pleine et splendide, lente cependant et em-
preinte d’une incommensurable tristesse" (sil, p.10). C'est dans
ce chagrin, mêlé d'espoir, que les guérisseurs trouvent leur
vocation et leur pouvoir.
il soigna Turin et sa sœur, avant de les voir devenir la proie
de l'horrible malédiction de Morgoth.
Le métier de guérisseur est tout aussi important au cours
des deuxième et Troisième Âges. C'est la grâce divine des
prêtres-rois de Númenor, descendants de Lúthien la Belle,
qui a donné naissance à la rime prophétique : Les mains du
roi sont les mains d'un guérisseur, et c'est ainsi que l'on
connaîtra le roi légitime. Aragorn, dernier héritier de cette
lignée vénérée, fit appel à son pouvoir à plusieurs reprises
au cours de la guerre de l'anneau, et revendiqua finalement
le royaume de ses ancêtres sous le nom d'Envinyatar le Re-
nouveleur. Parmi les Elfes, c'est Elrond de Fondcombe,
l'aîné des descendants de Lúthien restés en Terre du Mi-
lieu, qui possédait à lui seul le pouvoir nécessaire pour re-
tirer la lame mortelle de Morgul de l'épaule de Frodon.
Même Gandalf le magicien a assumé le rôle de guérisseur
lorsque, aidé par le pouvoir de Narya, l'Anneau de Feu, il
a ravivé la flamme de l'esprit du roi Théoden, empoisonné
par les chuchotements venimeux de Grima Langue-de-Ser-
pent, pour qu'il retrouve son esprit et son courage - ou lors-
qu'il a rappelé Pippin de la terreur paralysante d'un face-
à-face avec le Seigneur des Ténèbres en personne lorsqu’il
regarda le Palantír.
Mais les enfants d'Ilúvatar ne sont pas seuls face aux me-
naces de l'Ombre. De nombreux Ainur qui avaient parti-
cipé au Chant de la Création et qui n'avaient pas été cor-
rompus par la Discorde de Melkor choisirent de se rendre

La main qui soigne guide l'une des professions les plus vé-
nérées parmi les peuples libres de la Terre du Milieu, et
chaque culture possède un art curatif, un corpus unique de
connaissances, que ses guérisseurs cherchent à maîtriser.
Dans certaines sociétés, cet art est une vocation officielle-
ment reconnue ; dans d'autres, tous les membres de la so-
ciété sont censés posséder un certain degré d'expertise
dans le domaine des soins. Ce tome contient une mine
d'informations sur les techniques de guérison des habi-
tants de la Terre du Milieu, à l'intention de ceux qui sou-
haitent créer des personnages compétents dans ce do-
maine.

L’art curatif a été primordial dans les luttes désespérées

des peuples libres contre le Seigneur des Ténèbres. Des ré-
cits héroïques de guérison abondent dans les légendes des
Jours Anciens. Lúthien Tinúviel, fille de Melian le Maia, a
déployé à deux reprises son pouvoir de guérison pour sau-
ver Beren d'une mort certaine lors de leur quête pour ga-
gner un Silmaril de la Couronne de Fer. Beleg à l'Arc de
Fer, capitaine Elfe de Doriath, était un maître de la guéri-
son et utilisa ses compétences pour aider Turin et ses hors-
la-loi dans les régions sauvages. Brandir, chef des bûche-
rons de Brethil, était lui aussi doué pour l’art curatif. Hélas,

Frodon blessé par une lame de Morgul

4
sur Arda pour s'opposer aux actes destructeurs de leurs
frères rebelles et pour apporter leur aide aux Enfants dans
leur détresse. Ce furent les Valar, les Puissances du Monde,
dont trois se consacrèrent tout particulièrement à la sphère
de la guérison. La première et la plus grande d'entre elles
était Yavanna, celle qui nourrit Arda, et c'est d'elle que pro-
viennent toutes les herbes et les plantes aux vertus cura-
tives, comme le noble athelas ou l'humble herbe à pipe des
Hobbits, qui apporte la tranquillité à l'esprit troublé. Puis
il y a Nienna la pleureuse, dont les larmes apportent du
réconfort à ceux qui ont l'esprit blessé. La troisième est
Estë, qui apporte repos et le renouveau au corps, et sa ser-
vante Melian se tient à la source de la plus grande tradition
de l’art curatif partagée par les Elfes et les Hommes.
Les joueurs et les maîtres de jeu trouveront dans ce livre de
référence une grande valeur pratique. Non seulement il
fournit des lignes directrices pour la création de person-
nages de guérisseurs issus de plus de quarante cultures
différentes, mais il propose également un recueil exhaustif
de près de trois cents herbes, remèdes et poisons qui ont
été répertoriés en fonction de leurs pouvoirs et du type
d'environnement dans lequel ils peuvent être trouvés.
Combiné aux profils des traditions de guérison, ce com-
pendium constitue l'outil de référence ultime pour les
aventuriers en milieu hostile où l'obtention des bonnes res-
sources de guérison peut faire la différence entre la vie et
la mort.
JEUX D'AVENTURE
Les mains du guérisseur se concentre sur l'une des profes-
sions de personnage les plus populaires et les plus appré-
ciées dans les jeux de rôle fantastiques.
Comme vous le savez peut-être déjà, les jeux de rôle s'ap-
parentent à des pièces de théâtre ou à des romans interac-
tifs. L'arbitre, ou Maître de Jeu (MJ), est une sorte d'ac-
teur/metteur en scène, tandis que les joueurs incarnent les
personnages principaux. Tous combinent leurs talents
d'imagination pour concevoir une histoire spontanée qui
ne manque jamais d'action, d'intrigues et d'aventures. Au
fil des ans, les maîtres de jeu ont souvent choisi la Terre du
Milieu comme cadre pour leurs jeux d'aventure.
Aucun monde fantastique ne surpasse la création de Tol-
kien en termes de profondeur, de saveur et de cohérence,
ni en tant que cadre pour des jeux d'aventure. Les Mains du
Guérisseur est un outil utile pour les MJ et les joueurs à la
recherche de connaissances sur la profession de Guérisseur
et les ressources thérapeutiques en Terre du Milieu. Il s'agit
d'un ouvrage de référence idéal pour tous ceux qui utili-
sent les principales lignes directrices des jeux de rôle fan-
tastiques, en particulier le jeu de rôle de la Terre du Milieu
JRTM et Rolemaster (RM). Ceux qui souhaitent explorer le
monde de Tolkien dans le contexte d'un jeu d'aventure
trouveront cet ouvrage inestimable.
UTILISATION DE CE MODULE
Les mains du guérisseur commence par un aperçu des arts
curatifs en Terre du Milieu (chapitre 2.0), suivi d'une série
de descriptions succinctes sur les traditions de guérison de
44 cultures (chapitre 3.0). Le compendium des herbes est
ensuite présenté (chapitre 4.0). Un appendice fournissant
des définitions de termes clés (chapitre 5.1), suivi de deux
scénarios de guérison pour le jeu de cartes du Seigneur des
Anneaux (JCSA) (chapitre 5.2) et d'un index de références
croisées pour le compendium des plantes médicinales (cha-
pitre 5.3) complètent le module. Toutes les informations
contenues dans ce module ont été adaptées aux systèmes
du jeu de rôle de la Terre du Milieu (JRTM), de Rolemaster
(RM) et du jeu d'aventure Lord of the Rings (LOR).
LES SOURCES
Ce module est spécifiquement basé sur Le Hobbit et Le Sei-
gneur des Anneaux, et a été développé de manière à ce qu'il
n'y ait aucun conflit avec les autres publications primaires
de J.R.R. Tolkien. Bien entendu, n'oubliez jamais que les
sources d'information ultimes sont les œuvres de J.R.R.
Tolkien. Les publications posthumes éditées par son fils
Christopher apportent un éclairage supplémentaire sur le
monde de la Terre du Milieu.
Les mains du guérisseur est basé sur des recherches appro-
fondies. Nous respectons les normes élevées associées à
l'héritage de J.R.R. Tolkien. En combinant des documents
provenant de sources primaires et secondaires avec des
données linguistiques, culturelles et géologiques ration-
nelles, nous nous assurons que tout matériel d'interpréta-
tion s'inscrit dans les modèles et schémas définis par Tol-
kien. Gardez toutefois à l'esprit qu'il ne s'agit en aucun cas
du "seul point de vue officiel".
Étant donné que les informations contenues dans Les mains
du guérisseur proviennent de sources autorisées, nous ci-
tons les chapitres pertinents du Hobbit, du Seigneur des an-
neaux et d'autres œuvres majeures de J.R.R. Tolkien. Lors-
que nous avons extrapolé des informations, nous omettons
les citations ou nous renvoyons aux publications de la série
de jeux d'aventure de la Terre du Milieu.
5
2. 2.0 LES PILIERS DE L’ART CURATIF
LES PILIERS DE L’ART CURATIF
"... les aventures ne consistent pas toujours en promenades à
dos de poney dans le soleil de mai..." -Le Hobbit.
Il faut se rendre à l'évidence : les aventuriers se blessent. Les
blessures et les maladies sont souvent des obstacles aussi re-
doutables que les autres à l'accomplissement d'une quête, et
doivent être prises en compte par les maîtres de jeu et les
joueurs. Qu'ils préfèrent recourir aux herbes, à la magie ou
aux mains habiles d'une technique curative professionnelle,
les PJs comme les PNJ doivent savoir quels types de res-
sources sont à leur disposition. Les informations fournies
dans ce livre supposent une certaine familiarité avec les trois
éléments de base de l’art curatif de la Terre du Milieu : les
compétences, les sorts et les herbes. Les chapitres suivants
offrent des aperçus succincts de certaines des facettes les
plus importantes de ces principaux outils de guérison.
2.1.
2.1. COMPÉTENCES
Compétences
Ce chapitre modifie et complète les compétences décrites
dans l'appendice A-5 de JRTM V2 et dans le chapitre A-
1.32 des règles de RM. Les quatre compétences suivantes
représentent les catégories traditionnelles de soin telles
qu'elles étaient étudiées par les praticiens de la plupart des
cultures civilisées de la Terre du Milieu au cours des deu-
xième et Troisième Âges. La catégorie JRTM pour ces
mêmes compétences est "Général".
MÉDECINE
(JRTM : Ig ; RM : Ra/Me/In, Technique/Commerce)
Diagnostic et traitement des affections plus subtiles du
corps : maladies telles que les fièvres, les douleurs, les flux
et la vérole, les infections, les empoisonnements, les dou-
leurs, les excroissances, les troubles du vieillissement et les
fléaux de l'esprit. Il s'agit d'examiner le corps - son aspect,
ses sons, ses odeurs, ses humeurs, ses vents et ses excré-
tions. Un bon diagnostic implique généralement un traite-
ment approprié, mais un second test de compétence peut
être nécessaire dans les cas obscurs. Ceux qui sont doués
en Médecine possèdent invariablement des connaissances
sur d'autres disciplines curatives, ce qui leur permet de
faire face à n'importe quel danger pour la santé. Les per-
sonnages peuvent utiliser leur compétence Médecine pour
un test de compétence en Apothicairerie, Sage-femme et
Chirurgie avec une pénalité de -30.
* jet Non Modifié
6
Note au MJ : Les joueurs JRTM doivent ignorer les catégories
de résultats Événement inhabituel et Réussite inhabituelle.
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Médecine
Moins de -25 (bévue) : Parfois, vous êtes si bon que vous
vous surprenez vous-même ! Vous diagnostiquez com-
plètement le patient en 2 fois moins de temps que d'habi-
tude et vous pensez savoir exactement ce qu'il faut faire
pour le guérir. Malheureusement, vous vous êtes com-
plètement trompé (à la discrétion du MJ).
-25 à 04 (Échec absolu) : Comme "Échec", mais vous avez
également réussi à infecter le patient avec une maladie
bénigne. Quand avez-vous nettoyé ces instruments pour
la dernière fois ?
05 à 75 (Échec) : Malgré un diagnostic approfondi (2x le
temps normal), vous n'avez aucune idée de la cause de ce
mal. Vous pouvez prescrire en vous basant sur les symp-
tômes visibles. Si vous consultez une autre source, vous
pouvez réessayer.
66 NM * (événement inhabituel) : En diagnostiquant le
patient, vous l'avez accidentellement poignardé avec un
instrument, lui causant une grande douleur. Espérons
qu'il ne le prenne pas mal. S'il vous laisse faire, vous pou-
vez réessayer.
76 à 90 (Succès partiel) : Vous obtenez des informations
sur la cause du mal. Réessayez après un autre diagnostic.
100 NM * (Succès inhabituel) : Alors qu'il est en train de
se laisser faire, le patient vous dit soudain qu'il se sent
beaucoup mieux. Par inadvertance, vous avez réduit de
50 % la douleur associée à l'affection pendant plusieurs
semaines. Le patient est maintenant tout à fait disposé à
vous laisser poursuivre le diagnostic (traiter comme un
"Succès").
91 à 110 (Quasi succès) : Au bout d'un certain temps (2x
la normale), vous avez une bonne idée de la cause du mal.
Vous pouvez prescrire un remède sur la base de cette in-
tuition, ou réessayer à +20.
111 à 175 (Succès) : Bien joué. Vous avez réussi à perce-
voir la cause du mal et à identifier d'autres problèmes
possibles. Vous avez une bonne idée de ce qu'il faut faire,
mais pas nécessairement les compétences pour le faire.
Plus de 175 (Succès absolu) : Vous êtes parfois si bon que
vous vous surprenez vous-même ! Vous diagnostiquez
complètement le patient en 2 fois moins de temps que
d'habitude et savez exactement ce qu'il faut faire pour le
guérir. Toute tentative de guérison du patient par vous-
même ou par quelqu'un sous votre direction bénéficie
d'un +20.
 Modifications :
+ compétence Médecine.
+5 à +40 pour une source d'information secondaire (un
autre médecin, un livre, etc.).
-30 à +10 pour l'équipement (ou l'absence d'équipement).
-70 à +30 pour la difficulté de l'affection (-70 pour une ma-
ladie magique rare, +30 pour une jambe fracturée).
-50 à +30 pour la familiarité avec cette maladie (-50 pour une
maladie jamais vue, -10 pour une maladie jamais vue mais
connue par les livres, +30 pour une maladie courante).
-30 à +10 pour la capacité du patient à décrire les symp-
tômes.
Catégorie de compétences RM : Technique/Commerce -
Professionnel {Em}
PREMIERS SOINS/CHIRURGIE
(JRTM : Ig ; RM : Ra/Me/ln, Technique/Commerce)
Traitement des plaies et des blessures par pansement, net-
toyage, bandage, ligature et couture, ainsi que par mise en
place et pose d'une attelle ou amputation. Les premiers soins
ne couvrent que les formes les plus simples mais urgentes
de traitement des blessures. Le chirurgien s'occupe à la fois
des actions d'urgence et des réparations et renouvellements
à long terme. La chirurgie des organes internes nécessite gé-
néralement l'application d'herbes magiques et/ou de sorts
pour éviter la mort par choc ou infection.
Les personnages peuvent développer une compétence se-
condaire de Premiers soins. Les non-guérisseurs ne peu-
vent apprendre la chirurgie qu'en dépensant 1 Point de Dé-
veloppement durant l'Adolescence lors de la création du
personnage, et en l'acquérant comme compétence de loisir.
Presque toutes les opérations de chirurgie et de premiers
soins provoquent un choc, de la douleur et du stress chez
le patient. À moins qu'un anesthésiant ne soit utilisé, le pa-
tient subit de 1-10 à 10-100 points de coups (PdC) suite à
l'opération (à la discrétion du MJ).
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Premiers Soins
Moins de -25 (bévue) : Ce n'est pas beau à voir. Tous les
observateurs doivent faire des jets de Constitution pour
éviter la nausée alors que vous endommagez encore plus
le patient. Vous lui infligez une douleur supplémentaire
de 6 à 60 PdC, ce qui lui inflige (s'il survit) une incapacité
permanente due à la blessure.
-25 à 04 (échec absolu) : Vos faibles efforts n'apportent
rien au patient, si ce n'est l'arrêt de la perte d'1 PdC par
tour. Vous lui infligez également 2 à 20 PdC supplémen-
taires dus à la douleur, ce qui augmente le risque de bles-
sure permanente de 50 % moins vos rangs en Premiers
soins (à la discrétion du MJ).
05 à 75 (Échec) : Malgré tous vos efforts, vous ne pouvez
pas aider le patient si ce n'est l'arrêt de la perte de 3 PdC
* jet Non Modifié
par tour. Le risque de blessure permanente est de 70 %
moins vos rangs en Premiers soins.
66 NM * (événement inhabituel) : Votre premier son-
dage de la plaie provoque une telle douleur que le patient
s'agite de manière incontrôlée pendant un tour (pendant
lequel vous ne pouvez pas l'aider) avant de s'évanouir.
76 à 90 (Succès partiel) : Comme "Succès", mais les sai-
gnements sont réduits de 3 PdC par tour et les autres pé-
nalités de 10 %. Le risque de pénalité permanente est de
60 % moins vos rangs en Premiers soins. Si vous le sou-
haitez, vous pouvez continuer à essayer en évitant d’ob-
tenir un "Échec" ou pire.
100 NM * (Succès inhabituel) : en 2 fois moins de temps
que d'habitude, vous parvenez à stabiliser la blessure, ce
qui permet à la guérison naturelle de commencer (en 2 jets
réussis). Grâce à votre brillante maîtrise de l’art curatif, il
n'y a pas de pénalité permanente. Les dommages causés
au patient par l'opération sont réduits de moitié. Bravo !
91 à 110 (Quasi succès) : Comme "Succès", mais les sai-
gnements sont réduits de 4 PdC par tour et les autres pé-
nalités de 30 %. Le risque de pénalité permanente est de
50 % moins vos rangs en Premiers soins. Si vous le sou-
haitez, vous pouvez continuer à essayer en évitant d’ob-
tenir un "Échec" ou pire.
111 à 175 (Succès) : Félicitations ! Vous venez peut-être
de sauver une vie. Vous avez réussi à stabiliser le patient
(en réduisant l'hémorragie de 5 PdC par tour et les péna-
lités de 50 %). Vous pouvez maintenant tenter de réparer
la blessure ou, si elle est déjà stabilisée, vous entamez
avec succès le processus normal de guérison. Le cas
échéant, la blessure peut porter une pénalité permanente
(40 % de chances moins vos rangs en Premiers soins). Si
vous le souhaitez, vous pouvez continuer à essayer en
évitant d’obtenir un "Échec" ou pire.
Supérieur à 175 (Succès absolu) : Identique à "Succès",
mais les autres pénalités sont réduites de 80 %. Le risque
de pénalité permanente est de 20 % moins vos rangs en
Premiers soins. Les dommages causés au patient par
l'opération sont réduits de moitié.
Modifications :
+ Compétences en matière de premiers soins.
+5 à +30 pour les aides (par exemple, +30 pour un assis-
tant raisonnablement compétent).
-10 pour les PdC/tour saignement/douleur au-delà de 3.
-30 à +30 pour la familiarité avec le type de blessure (par
exemple, un guerrier expérimenté bénéficie d'un bonus
pour le traitement des blessures de combat courantes).
-70 à +30 pour la gravité de la blessure (par exemple, -30
pour une jambe gravement cassée).
-30 à +10 pour l'équipement.
-5 à -100 pour les pénalités permanentes (rarement en-
deçà de -20). Le MJ doit décider de l'opportunité et de la
sévérité de la pénalité.
Catégorie de compétences RM : Technique/Commerce -
Général {Em}
7
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Chirurgie
Moins de -25 (bévue) : Vous perforez une veine ou une
artère. Si vous ne faites rien rapidement, le patient se vide
de son sang en 8 tours.
-25 à 04 (Échec absolu) : Malgré tous vos efforts, vous ne
pouvez rien faire pour le patient, si ce n'est la perte de 2
PdC par tour et la réduction des pénalités de 10 %. De
plus, vous infectez la plaie sans le savoir.
05 à 75 (Échec) : Hélas, cette blessure dépasse vos compé-
tences. Vous réussissez à arrêter la perte de 3 PdC par tour
et à réduire les pénalités de 20%. Le risque de pénalité per-
manente est de 40% moins vos rangs en Chirurgie.
66 NM * (événement inhabituel) : Alors que vous com-
mencez à pratiquer votre art, vous avez le sentiment très
fort que quelqu'un vous observe. En retournant à votre
tâche, vous sentez une main qui vous guide (à la discré-
tion du MJ pour savoir si cela donne un bonus ou un ma-
lus). Relancez le dé.
76 à 90 (Succès partiel) : Comme "Succès", mais les sai-
gnements sont réduits de 4 PdC par tour et les autres pé-
nalités de 40 %. Le risque de pénalité permanente est de
30 % moins vos rangs en chirurgie. Une blessure perma-
nente antérieure est réduite de 10. Si vous le souhaitez,
vous pouvez continuer à essayer en évitant d’obtenir un
"Échec" ou pire.
100 NM * (Succès inhabituel) : Comme "Succès", mais
vous effectuez l'opération en 2 fois moins de temps et
vous réalisez que vous auriez dû procéder de cette façon
depuis le début. Les dégâts causés au patient par l'opéra-
tion sont divisés par deux. Gagnez un +10 permanent à
votre compétence Chirurgie.
91 à 110 (Quasi succès) : Comme "Succès", mais les sai-
gnements sont réduits de 5 PdC par tour et les autres pé-
nalités de 60 %. Le risque de pénalité permanente est de
20 % moins vos rangs en chirurgie. Une blessure perma-
nente antérieure est réduite de 25. Si vous le souhaitez,
vous pouvez continuer à essayer en évitant d’obtenir un
"Échec" ou pire.
111 à 175 (Succès) : Vous réussissez à stabiliser le patient,
réduisant les saignements de 7 PdC/tour et les pénalités de
70 %, et permettant à la guérison naturelle de commencer.
Il n'y a pas de pénalité permanente pour cette blessure.
Une blessure permanente antérieure peut être réduite de
40.
Supérieur à 175 (Succès absolu) : Comme "Succès", mais
le saignement est réduit de 9 PdC par tour et les autres
pénalités de 90 %. Il n'y a pas de pénalité permanente
pour cette blessure. Une blessure permanente antérieure
peut être réduite de 50. Les dommages causés au patient
par l'opération sont réduits de moitié.
Modifications :
+ Compétences en chirurgie ou en premiers soins.
+5 à +30 pour les aides (par exemple, +30 pour un assis-
tant raisonnablement compétent).
-10 pour les PdC/tour saignement/douleur au-delà de 3.
-30 à +30 pour la familiarité avec le type de blessure (par
exemple, un chirurgien expérimenté a un bonus pour de
nombreuses blessures).
-70 à +30 pour la gravité de la blessure (par exemple, -30
pour une jambe gravement cassée).
-30 à +10 pour l'équipement.
-30 pour avoir tenté de réparer une blessure permanente.
-15 pour une tentative ultérieure sur une blessure relati-
vement récente (par exemple, recasser un nez qui a mal
cicatrisé).
-5 à -100 pour les pénalités permanentes (rarement en-
deçà de -20). Le MJ doit décider de l'opportunité et de la
sévérité de la pénalité.
Catégorie de compétences RM : Technique/Commerce -
Professionnel {Em}
SAGES-FEMMES
(JRTM : Ig, RM : Me/ln/Re, Technique/Commerce)
Compétence en matière de naissance d'enfants, y compris
les connaissances médicales relatives à la grossesse et aux
soins à apporter aux nouveau-nés. La profession de sage-
femme est une forme spécialisée des autres compétences
médicales ; elle peut être utilisée pour créer des rôles avec
des compétences en Médecine et en Chirurgie avec une pé-
nalité de -30. Un non-guérisseur ne peut apprendre la pro-
fession de sage-femme qu'en dépensant 1 Point de Déve-
loppement durant l'Adolescence lors de la création du per-
sonnage, et en l'acquérant comme loisir.
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Sage-Femme
Moins de -25 (bévue) : Un accident tragique augmente
les chances d'un accouchement dangereux (augmente le
jet de difficulté de l'accouchement de 40). Vous êtes
blâmé si la tragédie survient.
-25 à 04 (échec absolu) : Ce n'est pas votre jour. Votre in-
compétence met en colère le père, la mère ou les autres as-
sistants et vous êtes expulsé de la maison. Si quelque chose
ne va pas, ils ne manqueront pas de vous le reprocher.
05 à 75 (Échec) : Le miracle de la naissance vous a peut-
être détourné de votre tâche. Vous vous trouvez dans
l'incapacité d'apporter une aide autre que mineure (jus-
qu'à 20), même si votre seule présence peut calmer la fu-
ture mère. Espérons que l'accouchement se passe bien.
66 NM * (événement inhabituel) : Au début du proces-
sus d'accouchement, vous êtes dérangé par un visiteur
très émotif (en colère, triste, heureux, etc.). La façon dont
vous vous en débarrassez dépend de vous. Une fois que
vous l'avez fait, relancez le dé.
76 à 90 (Succès partiel) : Les mains nerveuses rendent
l'accouchement éprouvant pour vous et la mère. Vous

* jet Non Modifié

8
pouvez atténuer les difficultés modérées (jusqu'à 5) et ré-
essayer à +5 en évitant d’obtenir un "Échec" ou pire. *
100 NM * (Succès inhabituel) : Ce genre d'événement n'ar-
rive qu'une fois dans une vie, si vous avez de la chance.
Seule une véritable catastrophe peut empêcher cette nais-
sance de réussir (jusqu'à -180). En cas de succès, le bébé est
né mais vous avez réussi à le réanimer. Pour le meilleur ou
pour le pire, vous devenez célèbre dans la région.
91 à 110 (Quasi succès) : Tout le monde, sauf le père,
semble avoir confiance en vous ; espérons qu'ils aient rai-
son. Vous pouvez surmonter la plupart des difficultés
(jusqu'à 40) et réessayer à +10 en évitant d’obtenir un
"Échec" ou pire. *
111 à 175 (Succès) : Vous possédez de véritables mains
d'une sage-femme expérimentée. Vous pouvez mettre
l'enfant au monde même dans des circonstances inhabi-
tuelles ou dangereuses (jusqu'à -80) et vous pouvez tenter
un nouveau jet à +15 en évitant d’obtenir un "Échec" ou
pire.*
Plus de 175 (Succès absolu) : Vous adorez les jours
comme celui-ci. Seule une véritable catastrophe peut em-
pêcher l'accouchement d'être un succès (jusqu'à -120). Si
vous parvenez à surmonter une naissance très dange-
reuse, votre réputation s'accroît considérablement.
* Un maximum de 4 jets est autorisé. Si le résultat nécessaire
n'a pas été obtenu, le temps est écoulé pour la mère et/ou l'en-
fant et ils subissent de plein fouet les effets d'un accouchement
dangereux. La difficulté de l'accouchement doit être déterminée
par un jet. Tout résultat inférieur à 25 indique un accouche-
ment difficile (par exemple, un résultat de 10 indique un travail
quelque peu prolongé, mais sans réel danger, tandis qu'un ré-
sultat de -80 indique un grave danger pour la mère et l'enfant,
nécessitant un niveau élevé d'intervention).
Modifications :
+ Compétence de sage-femme.
-20 à +50 pour l'équipement.
-50 à +10 pour l'environnement.
Catégorie de compétences RM : Technique/Commerce -
Professionnel {Em}
APOTHICAIRERIE
(JRTM : Ig ; RM : Me/ln/Re, Technique/Commerce)
Adepte de la préparation de remèdes, d'herbes, d’on-
guents, de cataplasmes et de baumes. Variante urbaine de
l'herboriste de campagne, plus instruit, il utilise davantage
les essences animales et les sels minéraux. L'apothicaire
(ou droguiste ou chimiste) recherche généralement des
herbes dans les cimetières, les jardins et les marchés. Cette
compétence peut se substituer à la Médecine, à l’Herboris-
terie, à l'Alchimie ou à l'Empoisonnement avec un malus
de -30. Pour plus de détails sur la localisation, l'identifica-
tion et la préparation des herbes, voir le chapitre 2.3 ci-des-
sous.
* jet Non Modifié
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Apothicairerie
Moins de -25 (bévue) : C'est facile. Vous préparez le com-
posé avec votre aplomb habituel, sans savoir que vous
avez contaminé le mélange. Faites un jet pour évaluer la
gravité de la contamination (à la discrétion du MJ).
-25 à 04 (échec absolu) : Non seulement vous gaspillez
toutes vos matières premières, mais vous cassez aussi un
équipement essentiel. De varies mains maladroites !
05 à 75 (Échec) : Malgré tous vos efforts, vous ne parve-
nez pas à préparer entièrement ce composé. Vous pouvez
récupérer 2 à 20 % des ingrédients bruts.
66 NM * (événement inhabituel) : Pourquoi cela ne fonc-
tionne-t-il pas ? Les composes ne se mélangent pas cor-
rectement. Après avoir perdu du temps, vous décidez
que ce n'est pas votre jour. Réessayez demain (aucune
matière première n'est perdue).
76 à 90 (Succès partiel) : Hmm... quelque chose ne va pas.
Réessayez avec +10.
100 NM * (Succès inhabituel) : Hé, ça a vraiment bien
marché ! Vous avez découvert une nouvelle méthode qui
vous permet d'extraire 10 % de puissance en plus ou de
réduire les effets secondaires de 20 % pour ce composé.
91 à 110 (Quasi succès) : Vous préparez avec succès le
composé. Soit les effets secondaires sont augmentés de
10%, soit la puissance est réduite de 10%.
111 à 175 (Succès) : Le mortier et le pilon sont vraiment
vos amis. Vous avez réussi à préparer le composé.
Plus de 175 (Succès absolu) : Comment faites-vous ? Ce
composé est excellent. Vous pouvez réduire les effets se-
condaires de 50 % ou augmenter l'effet de 30 %.
Modifications :
+ Compétence d'apothicairerie.
+5 à +30 pour les instructions.
-40 à +40 pour l'équipement.
-70 à +30 pour la difficulté de préparation.
-50 à +30 pour la familiarité avec la méthode.
-50 à +10 pour l'environnement.
Catégorie de compétences RM : Technique/Commerce -
Professionnel {Ra}
Voici une liste représentative des manœuvres de prépa-
ration les plus courantes effectuées au moyen de la com-
pétence d'apothicairerie :
• Broyage : Une grande partie des propriétés cura-
tives d'une plante sont enfermées dans ses structures
internes. L'écrasement d'une partie ou de la totalité
de la plante, qu'elle soit séchée ou fraîche, libère des
agents curatifs qui peuvent être détectés par l'odorat
ou le goût. Bien que la plupart de ces types d'herbes
puissent être écrasés à la main, certains nécessitent un
mortier et un pilon.
9
 • Concentration : Certaines herbes peuvent être
concentrées sous forme de pâte. Ce procédé est extrê-
mement courant dans la fabrication de poisons qui
peuvent être appliqués sur des armes tranchantes ou
pointues. Une telle pâte reste efficace jusqu'à une se-
maine (ou jusqu'à ce qu'elle soit utilisée). Si un cri-
tique est obtenu, l'adversaire doit faire un JR ou il su-
bit l'effet du poison ; sinon, le poison disparaît. La
pâte empoisonnée peut également être ajoutée à la
nourriture ou à la boisson, mais les chances de détec-
tion varient en fonction d'un certain nombre de fac-
teurs.
• Ébullition : La partie de la plante utilisée doit être
bouillie, généralement dans de l'eau (d'autres néces-
sitent du vin, voire du sang dans de rares cas). Il con-
vient d'être prudent, car certaines plantes ne nécessi-
tent qu'une brève immersion dans le liquide bouil-
lant, tandis que d'autres doivent être mijotées pen-
dant des heures, voire des jours. Dans certains cas,
l'ajout d'autres plantes est nécessaire pour activer les
vertus médicinales de la plante primaire.
• Infusion : Cette méthode de préparation diffère
de l'ébullition dans la mesure où les plantes sont gé-
néralement cuites pendant plusieurs heures ou plu-
sieurs jours jusqu'à ce que le liquide soit réduit à un
résidu qui est administré ou appliqué à la personne
nécessitant un traitement.
• Pressage : Cette technique est nécessaire pour
l'extraction des huiles et dans les cas où un composé
n'est pas suffisamment concentré pour provoquer
une réaction lorsque la plante est administrée, alors
que toute autre forme d'extraction (telle que l'ébulli-
tion) détruirait les composés bénéfiques. Pour cette
procédure, une presse spécialisée est généralement
nécessaire.
• Putréfaction : Dans ce processus, on laisse les
herbes se décomposer pour libérer et/ou permettre la
formation de composés médicinaux. La forme habi-
tuelle de ce type de préparation est un simple tas de
compost dans lequel d'autres formes de déchets sont
également empilées. Dans certains cas, la putréfaction
doit avoir lieu dans le cadavre d'une espèce spécifique.
• Saisie : La peau extérieure de la partie utile de la
plante doit être brûlée à la flamme nue. Elle subit un
processus de transformation pendant le noircisse-
ment et peut être utilisée telle quelle ou faire mûrir
l'essence de la chair qu'elle contient. Certaines plantes
peuvent être saisies sur n'importe quel type de
flamme nue, tandis que d'autres doivent être noircies
sur un feu composé d'un certain type de combustible.
Si la plupart de ces plantes ne nécessitent qu'une
brève exposition aux flammes, certaines doivent être
jetées dans le feu et récupérées plusieurs heures plus
tard, lorsque les flammes se sont éteintes.
10
• Séchage : Le plus souvent, les herbes séchées sont
plus puissantes que les fraîches et se conservent plus
longtemps avant de perdre leur vertu. Pour la plu-
part d'entre elles doivent simplement être séchées
dans un endroit frais et sombre, mais quelques excep-
tions nécessitent un feu doux.
2.2. 2.2.
Sorts SORTS
Ce chapitre propose d'autres façons de gérer trois sorts de
guérison décrits dans le chapitre 17.0 de JRTM V2 et dans
les listes d'Animiste de l'appendice A-4.5 de ce même ou-
vrage. Pour RM, voir les chapitres 12.4 et 12.7 du Manuel
des sorts). Les règles optionnelles présentées ci-dessous
tentent de réinterpréter ces sorts afin de les rendre plus
conformes à la l’esprit de la Terre du Milieu. Dans ce mo-
dule, les descriptions de la magie de guérison (et des pou-
voirs de certaines herbes médicinales) reflètent ces réinter-
prétations. Les applications de ces pouvoirs modifiés qui
apparaissent ailleurs dans les chapitres suivants ont été ré-
férencées à titre d'exemple.
RÉTENTION VITALE
La mort (la séparation violente du corps et de l'esprit) est
un événement irréversible. Si l'esprit d'un Elfe doit rester
dans le monde et peut se réincarner plus tard dans les
Terres Immortelles avec le consentement et l'aide des Va-
lar, il ne peut le faire en Terre du Milieu ; pour toutes les
autres races incarnées (à l'exception peut-être des Nains),
la mort n'est pas seulement irréversible mais définitive.
Dans toute l'histoire d'Arda, il n'est arrivé qu'une seule fois
qu'un mortel soit autorisé à revenir de la mort, et ce uni-
quement grâce à l'intervention directe d'Eru Ilúvatar ;
même les Valar n'ont pas le pouvoir (et encore moins
l'autorité) de modifier le destin d'un esprit qui a été séparé
de son corps mortel.
À la lumière de ce qui précède, le champ d'application d'un
sort de Rétention vitale devrait se limiter aux situations où la
séparation du corps et de l'esprit est imminente mais n'a pas
encore eu lieu. Ce sort empêche la séparation de se produire,
plutôt que de renvoyer l'esprit séparé dans son corps. Le sort
de Rétention vitale est plus efficace dans les cas où l'approche
de la mort est graduelle (comme la guérison d'Éowyn par
Aragorn suite au Souffle Noir) plutôt qu'immédiate (comme
lors d'un combat). Dans ce dernier cas, le sort Don de la vie
est plus efficace (voir ci-dessous).
Pour des exemples de ce type de sort, voir les chapitres
3.4.2 (Eaux de maintien de la vie), 3.9.4 (Puits de Fuinur) et
toutes les herbes liées à la Rétention vitale du chapitre 4.0.
 DON DE LA VIE
Conçu à l'origine comme une version beaucoup plus puis-
sante du sort Rétention vitale (voir JRTM V2, p.75), l'adapta-
tion de Don de la vie aux limitations mentionnées ci-dessus
devient problématique. En conséquence, nous suggérons
la réorientation suivante : comme son nom l'indique, le sort
de Don de la vie n'implique pas simplement une dépense de
l'énergie temporaire du lanceur de sorts pour entraver l'ap-
proche progressive de la mort, mais permet en fait au lan-
ceur de transférer de façon permanente une partie de sa
propre force vitale dans le corps d'une autre personne en
train de s'effondrer, de façon à préserver sa vie d'une ex-
tinction immédiate (par exemple, dans une situation de
combat). Naturellement, un tel pouvoir comprendrait les
effets d'un sort de Rétention vitale, mais, à la différence de
celui-ci, il contribuerait à la guérison de la blessure du sujet
affecté, et non à la prévention de sa mort.
Les trois options suivantes permettent de résoudre ce pro-
blème du point de vue de la mécanique du jeu :
• Le MJ décide d'une valeur de PdC pour la bles-
sure mortelle (entre 50 et 100). Le lanceur de sorts
donne le double de cette valeur à la cible (ce qui peut
le rendre inconscient ou même mort). Le lanceur de
sorts perd définitivement la valeur de PdC de la bles-
sure dans son total de PdC.
• Comme ci-dessus, mais le lanceur de sorts perd
de la Constitution à la place des PdC. La valeur de la
blessure est normalement comprise entre 1 et 10, mais
dans de rares circonstances, elle peut atteindre 50.
• Le lanceur de sorts permet à son propre corps de
compenser la force défaillante de sa cible (par
exemple, si les poumons de la cible ont été écrasés, les
poumons du lanceur de sorts sont deux fois plus sol-
licités). Cela permet à la cible d'agir comme si elle
avait à peu près la moitié de la capacité normale de
l'organe ou du membre endommagé ou détruit. Si la
blessure est ensuite complètement guérie, le sujet re-
trouve sa pleine capacité, tandis que celle du lanceur
de sorts est réduite de façon permanente (50 % + bo-
nus de Co).
Pour des exemples de cette dynamique, voir les chapitres
3.6.1 (Ghân-agar) et 3.9.7 (Hakalû et Don de la Vie). Les
herbes ne sont pas considérées comme des sources de Vie
(puisqu'elles ne peuvent pas "sacrifier" leur force vitale au
nom d'une autre personne, comme une personne peut le
faire) ; cependant, les herbes ayant des pouvoirs de Réten-
tion vitale pourraient bien aider le lanceur de sorts à sur-
vivre à un transfert désespéré de sa propre force vitale.
SUTURE
Comme le montre le destin de Maedhros, même les Nol-
dor (la race incarnée la plus puissante sur le plan ma-
gique en Terre du Milieu), dans le feu et la vigueur de
leur jeunesse, étaient incapables de rattacher des appen-
dices sectionnés (voir MR, p.341). De ce fait, le sort de
jonction devrait être limité (dans sa plus grande puis-
sance) au rattachement de parties du corps qui n'ont été
que partiellement sectionnées ou si gravement blessées
que, si le sort n'était pas lancé, une amputation devien-
drait nécessaire (à la discrétion du MJ).
2.3. 2.3.
Herbes HERBES
Si les herbes médicinales de toutes sortes abondent en
Terre du Milieu, elles ne se révèlent pas toujours ou ne li-
vrent pas leurs vertus à la légère. Même l'apothicaire le
plus érudit peut ne pas avoir les connaissances nécessaires
pour trouver une herbe familière dans la nature, tout
comme un bûcheron à l'œil de lynx peut être désemparé
lorsqu'on lui demande de composer avec les herbes qu'il a
recueillies un élixir obscur nécessitant l'érudition et l'équi-
pement d'un droguiste chevronné. Pour bénéficier de toute
sa puissance, une herbe doit d'abord être trouvée, identi-
fiée et préparée correctement.
TROUVER DES HERBES
Pour les non-initiés, les herbes médicinales et les plantes
médicinales peuvent sembler difficiles à trouver, surtout
lorsqu'une variété particulière est requise dans une situa-
tion urgente. Seul dans la nature - qu'il s'agisse d'une forêt,
d'une prairie ou d'un versant de montagne - l'herboriste en
herbe se rend vite compte que même une herbe familière
achetée au marché et étudiée le matin même est difficile à
distinguer d'un ensemble confus de plantes à l'aspect simi-
laire. Néanmoins, pour l'œil averti, presque toutes les
formes de vie végétale portent une sorte de marque dis-
tinctive.
La recherche d'herbes est semblable à toute autre forme de
cueillette. Pour chaque heure de recherche d'un groupe ou
d'un individu dans le climat et le terrain les plus appro-
priés, une manœuvre statique de Perception et de Pistage
(moins les modificateurs normaux de Perception) peut être
tentée (voir JRTM V2 Table TM-2).
Les procédures suivantes peuvent être suivies pour déter-
miner le résultat :
11
 1) Déterminez la difficulté à trouver l'herbe en question
(indiquée dans la rubrique correspondante du cha-
pitre 4.0) et modifiez la manœuvre de perception en
conséquence :
Modificateur de difficulté
Routine ............................................... +30
Facile ................................................... +20
Léger ................................................... +10
Moyen................................................... +0
Difficile ............................................... -10
Très difficile ....................................... -20
Extrêmement Difficile ...................... -30
Pure folie ............................................ -50
Absurde.............................................. -70
Légendaire ......................................... -95
2) Modifiez le jet de MS en fonction des conditions sui-
vantes : -50 s'il s'agit d'une zone déjà explorée au
cours des 6 derniers mois, +20 pour chaque Animiste
et Rôdeur du groupe et +2 pour chaque chercheur.
Des bonus pour des compétences secondaires
(comme la recherche de nourriture) peuvent être
ajoutés, mais doivent d'abord être divisés par le
nombre de chercheurs dans le groupe. Si un individu
n'a jamais vu une herbe particulière ou qu'on la lui a
simplement décrite verbalement, il subit une péna-
lité de -95 (une description brève mais complète par
une source bien informée suffit toutefois à annuler
cette pénalité).
3) Un "Succès absolu" indique que les chercheurs ont
trouvé 1 à 5 doses de l'herbe en question, un "Succès"
indique seulement 1 dose ; un "Quasi succès" permet
d'effectuer un autre jet pour cette heure à +20 ; un
"Succès partiel" ou un "Échec" signifie qu'aucune
herbe n'a été trouvée ; et un "Échec absolu" ou une "Bé-
vue" signifie qu'aucune autre dose ne sera trouvée
jusqu'à la fin de la journée.
4) Un groupe peut décider de se diviser en plusieurs
petits groupes (ou individus), ce qui permet d'effec-
tuer un jet séparé pour chacun d'entre eux. Ces petits
groupes de recherche doivent cependant couvrir des
zones entièrement distinctes pendant des périodes
de 4 heures, généralement hors de portée de voix, et
sont donc également soumis à des jets de rencontre
distincts.
PRÉPARATION DES HERBES
Une fois obtenue, une herbe doit souvent subir des traite-
ments spécifiques avant que sa vertu curative puisse être
activée. Deux compétences régissent ce processus : L'her-
boristerie et l'apothicairerie. Bien que ces deux sphères de
connaissances se recoupent en grande partie, elles restent
12
distinctes. L'herboristerie met l'accent sur les connais-
sances théoriques concernant les propriétés des herbes et
les moyens de les préparer ; l'apothicairerie représente
l'autre extrémité du spectre de connaissance, comprenant
le savoir-faire technique permettant d'obtenir des résultats.
La plupart des apothicaires et des herboristes possèdent un
peu des deux compétences.
Pour les détails et les mécanismes de la compétence d’Apo-
thicairerie, voir le chapitre 2.1 ci-dessus. L'éventail des
compétences rendues disponibles par l'Herboristerie est
représenté dans le tableau ci-dessous, suivi d'une table de
manœuvre statique (MS) pour déterminer le succès ou
l'échec de son utilisation.
Note au MJ : Les personnages peuvent être autorisés à avoir un
centre d'intérêt différent de celui représenté par la table des ni-
veaux de connaissance de l'herboristerie. Par exemple, un herbo-
riste professionnel peut savoir où trouver des herbes avant de
connaître la théorie de leur préparation.
Table des Niveaux de Connaissance
de l’Herboristerie
Rang Niveau d'aptitude
0 La reconnaissance et l'identification de cette
plante se font uniquement par la vue.
1 Vous connaissez la nature générale de la vertu de
cette plante (antidote, augmente la résistance,
guérit, toxique, etc.) et de sa puissance (excellente,
bonne, faible).
2 Vous connaissez le climat et le terrain de prédi-
lection de cette plante, ainsi que les détails géné-
raux de sa préparation.
3 Comme ci-dessus, mais deux fois plus précis.
4 Vous possédez une connaissance théorique dé-
taillée de la préparation de cette herbe (par
exemple, la faire bouillir pendant 5 minutes dans
une solution d'alcool et d'eau à 50 % avant de l'ap-
pliquer sur une plaie), mais il vous manque la
compétence pratique nécessaire pour y parvenir
(c'est-à-dire que vous avez besoin de la compé-
tence Apothicairerie ou d'une autre compétence
de guérison).
5 Vous êtes en mesure d'identifier le milieu de pré-
dilection de cette plante.
6 Vous connaissez les principaux effets positifs et
négatifs de cette plante (allergie, dépendance,
etc.).
7 Comme 5, mais deux fois plus précis. Vous pou-
vez essayer de cultiver ou de trouver cette herbe.
8 Vous pouvez préparer cette herbe et réduire ses
effets secondaires (à la discrétion du MJ : unique-
ment si vous n'utilisez pas la compétence Apothi-
cairerie).
Table des Manœuvres Statiques (IT) :
Connaissance de l’Herboristerie

Moins de -25 (Bévue) : Vous avez oublié toutes les infor-

mations essentielles sur cette plante ! Vous devez retrou-
ver ces informations auprès d'une source sûre et fiable
avant de pouvoir l'utiliser efficacement.
25 à 04 (Échec absolu) : Vous avez confondu cette herbe
avec une autre (à la discrétion du MJ). Espérons que le
résultat ne soit pas trop dangereux…
05 à 75 (Échec) : Vous n'arrivez pas à vous souvenir des
informations les plus pertinentes sur cette plante. Si vous
disposez d'une source d'information secondaire appro-
priée, vous pouvez réessayer après consultation.
66 NM * (événement inhabituel) : Vous êtes capable de
vous rappeler tout ce que vous avez appris sur l'herbe,
sauf ce que vous avez besoin de savoir. C'est assez em-
barrassant (Traiter comme "Échec").
76 à 90 (Succès partiel) : Réessayer dans quelques mi-
nutes à +10.
100 NM * (Succès inhabituel) : Vous comprenez enfin ce
que votre mentor essayait de vous le dire il y a des an-
nées. Vous obtenez +1 à votre rang en Herboristerie (trai-
ter comme "Succès").
91 à 110 (Quasi succès) : Vous vous souvenez de la moitié
des détails concernant cette herbe. Réessayez à +20.
111 à 175 (Succès) : Vous vous souvenez parfaitement de
vos connaissances.
Supérieur à 175 (Succès absolu) : Comme "Succès". Vous
êtes à +30 lorsque vous vous rappellerez des informations
sur cette plante à l'avenir, sauf si vous obtenez une "Bé-
vue" ou un "Échec absolu".
Modifications :
+5 à +50 par source d'information supplémentaire (par
exemple, un livre, un autre herboriste, des diagrammes,
etc.) Le MJ détermine le "niveau de connaissance" indivi-
duel de chaque source, dont le bonus ne s'applique que
jusqu'à ce niveau inclus.
-30 à +0 pour manque d'utilisation récente.
-60 à +10 pour le temps de rappel de l'information.
+15 si l'herboriste est un Nando ou un Drûg.
+10 si l'herboriste est un Animiste.
+5 si l'herboriste est un Rôdeur.
Catégorie de compétence RM : Connaissance - Technique
{Me}

* jet Non Modifié

13
3. 3.0 TRADITION DES GUÉRISSEURS
TRADITION DES GUÉRISSEURS
Ce chapitre détaille la tradition et les pratiques de 44 tradi-
tions de guérison, chacune issue des nombreuses cultures
de la Terre du Milieu. Son but est de fournir aux joueurs et
aux maîtres de jeu un contexte riche pour la création et le
jeu de rôle des personnages de guérisseurs. Chaque entrée
commence par une présentation de la culture concernée et
du rôle des guérisseurs en son sein. Suite la description
d'un pouvoir, d'une compétence, d'un site, d'un artefact ou
d'une institution liés à une technique de soin, accompagnés
(le cas échéant) de statistiques JRTM et RM. Les entrées se
terminent par des modèles de développement de person-
nages, qui suggèrent des paramètres pour l'intégration des
guérisseurs dans votre jeu.
Les documents présentés dans ce chapitre ont été compilés
par Findegil, grand Maître du Savoir et historien de la cour
du roi Eldarion du Gondor (fils et héritier d'Aragorn Eles-
sar). Peu après la publication du texte définitif du Parf Ga-
ran i-Pheriannath en Q.A.172 (mieux connu sous le nom de
Livre Rouge de la Marche de l’Ouest, comprenant ce que nous
connaissons aujourd'hui sous le nom de Seigneur des An-
neaux), Findegil s'est lancé dans un effort herculéen pour
collecter et ordonner toutes les branches des anciennes tra-
ditions. Les Màr Nestaro (Q. "Mains du Guérisseur") repré-
sentent les premiers fruits du travail de Findegil.
L'essentiel des informations contenues dans ce tome est
tiré du Quentalë Nestalëo Ardanórion, un recueil encyclo-
pédique datant du milieu du Troisième Âge et rédigé par
un certain Haerandir ("le plus grand voyageur de son
temps", selon sa propre vantardise), La Grande Peste a dé-
cimé les peuples du nord-ouest de la Terre du Milieu de
1635 à 1637 du Troisième Âge, quelques années seulement
avant que Haerandir n'entreprenne ses voyages, et sa ter-
reur plane comme une ombre silencieuse sur tout ce qu'il a
écrit. Au cours de ses pérégrinations, Haerandir a acquis
de vastes connaissances sur les techniques de soin des
peuples qu'il a visités. D'autres chapitres de l'ouvrage de
Findegil (principalement les entrées elfiques et
númenóréennes) sont manifestement tirés de sources plus
anciennes conservées dans la bibliothèque de Minas Tirith.
La compilation de Findegil n'est en aucun cas exhaustive.
Elle reflète l'état incomplet des connaissances ethnogra-
phiques disponibles pour un scribe du Quatrième Âge, dé-
pendant, de plus, des limitations de mobilité auxquelles un
aventurier gondorien du milieu du Troisième Âge était su-
jet (même un aventurier ayant voyagé aussi loin que
Haerandir). Haerandir, par exemple, s'aventurait appa-
remment peu ou pas du tout à contacter les royaumes des
Númenóréens Noirs vivants à l'Extrême Sud, pour des rai-
sons évidentes de sécurité, étant donné l'animosité de
longue date qui existe entre les Fidèles et les Hommes du
14
Roi. En même temps, Haerandir possède une grande expé-
rience des peuples indigènes des Terres du Sud - bien plus
que sa maigre connaissance des Orientaux et de leurs tri-
bus, sans parler des peuples du Lointain Oriental, dont il
ne connaissait rien du tout.
Findegil utilise deux critères différents pour organiser son
ouvrage. Le premier est celui de la préséance : Les Elfes, les
Premiers nés, sont présentés en premier ; ensuite, les Nains
; enfin, les Hommes mortels, les Seconds-Nés. Cela corres-
pond au point de vue centré sur les Elfes du Quenta Sil-
marillion.
Une fois qu'il est arrivé à la description des traditions de
guérison humaines, cependant, Findegil revient aux caté-
gories traditionnelles númenóréennes : "Car nous rangeons
les Hommes dans notre tradition sous l'appellation des Hommes
du Haut, ou Hommes de l'Ouest, qui étaient les Númenóréens,
Hommes du Milieu ou Hommes du Crépuscule tels sont les Ro-
hirrim et leurs semblables qui résident encore loin dans le Nord,
et les Sauvages, les Hommes des Ténèbres" (LotR II).
3.1. Les Traditions Elfiques
3.1. LES TRADITIONS
ELFIQUES
Quoth Findegil : Comme nombre de leurs capacités de guérison
découlent du caractère commun de leur race, il convient de parler
de l’art curatif elfique en général avant d'examiner en détail les
traditions propres à chacune de leurs différentes races. Je ne con-
nais pas de meilleure introduction au caractère et aux qualités de
la guérison elfique que la "Lettre de Lindóriel", une épître écrite
par une femme elfe de Lindon à Tar-Aldarion, sixième roi de
Númenor, dans la deuxième année de son règne. Le texte de cette
lettre (suivi d'une note postérieure rédigée par Aldarion lui-
même) est reproduit ci-dessous.
La dernière fois que nous nous sommes entretenus à la cour d'Ar-
menelos, lors du couronnement de votre père, vous avez posé des
questions sur les vertus curatives de ma famille, mais les festivi-
tés étaient déjà là et nous n'avons pas repris le fil de notre con-
versation.
La tradition noldorine, qui remonte à l'époque où ma famille ré-
sidait à Valinor et aux recherches philosophiques menées par Fin-
rod et Andreth (votre parente d'autrefois), explique que les Elfes
sont des esprits d'Arda qui portent la chair d'Arda, tandis que
les Hommes sont des esprits extérieurs à Arda qui s'incarnent
dans la chair d'Arda. La distinction est subtile mais importante.
Comme celui des Valar et des Maiar, notre esprit peut s'habiller
de la substance d'Arda ou exister au sein d'Arda sans le faire.
Contrairement à eux, nous ne pouvons pas choisir la forme que
nous prenons, ni reprendre forme sans leur consentement et leur
assistance. Quoi qu'il en soit, l'esprit, appelé fëa (pl. fëar) dans
notre langue, guide le corps ou hröa (pl. hröar) et lui donne sa
raison d'être, mais le corps est nécessaire pour interagir avec le
monde physique (Hröa et fëa ne traduisent pas exactement vos
mots corps et esprit, mais ils devront suffire).
Votre observation selon laquelle nous restons toujours jeunes
n'est pas correcte. La société elfique offre un mode de vie médita-
tif, détendu et cultivé. Notre esprit et notre corps sont liés par un
cycle qui renforce notre capacité à rajeunir l'un et l'autre. Si je
mentionne cela, c'est parce que nous, qui avons abandonné
Aman et vivons désormais en Terre du Milieu, constatons un
vieillissement perceptible chez certains de nos semblables - lent,
il est vrai, selon les critères de votre peuple, je vous l'accorde !
Néanmoins, les chagrins de la Terre du Milieu s'accumulent au
fil des ans, et ils pèsent sur notre esprit.
Le talent de mémoire que nous avons et que vous avez remarqué
n'est pas toujours une bénédiction. Ceux qui s'isolent des soucis
de la Terre du Milieu en souffrent beaucoup moins que ceux
d'entre nous qui ont soif de connaissances cachées et de grandes
actions. Ceux qui abandonnent nos coutumes pour le rythme
plus frénétique de la vie mortelle, ou ceux dont les soucis sont
pénibles et inéluctables, constatent qu'ils vieillissent avec plus
de rapidité que le reste de leurs congénères.
Lorsque notre esprit se charge de nouveaux fardeaux, cette fa-
tigue se reflète dans le corps, car le corps des elfes est l'esprit fait
chair. Tant que les feux de notre esprit brillent, nous ne vieillis-
sons pas au-delà de la maturité et nous guérissons beaucoup plus
rapidement.
Je m'attarde sur ces points parce qu'ils ont un rapport avec les
arts curatifs. Ceux-ci consistent, par nature, à remettre les choses
en ordre, à réparer les dommages causés au corps ou à l'esprit
afin de les rétablir dans leur état normal.
Le hröa elfique étant le reflet de sa fëa, notre esprit a une très forte
emprise sur le fonctionnement du corps. Le corps tentera de se
guérir lui-même sans l'aide de notre esprit. Mais avec l'entraî-
nement et l'expérience, la fëa s'imprime dans le corps et le rend
conforme. C'est cette action, réalisée naturellement par les elfes
non entraînés et avec une intention consciente et dirigée par ceux
qui sont formés aux arts curatifs, qui nous permet de nous re-
mettre facilement de nombreuses blessures. La véritable guérison
provient du désir inné de la fëa de revenir au modèle voulu par
Eru.
C'est pourquoi nous accordons une grande importance à la sta-
bilisation des pires effets des dommages afin que nos patients
puissent survivre et se guérir eux-mêmes. Nous accordons nos
cœurs et ceux de nos patients aux échos du chant non corrompu
d'Ilúvatar, agissant comme un guide et un interprète pour la fëa
de notre patient. Nous utilisons des plantes médicinales pour ap-
porter la force et les nutriments nécessaires au corps pour qu'il
se remette plus rapidement de ses blessures. Les arts chirurgi-
caux sont également utilisés pour réparer les dommages plus ra-
pidement, retirer les objets étrangers du corps ou stabiliser la
santé du corps en cas de blessure grave. Nous préférons les arts
curatifs plus subtils, mais les chants de guérison exigent une
grande force d'esprit et de volonté pour être exécutés, et nous
devons recourir à des méthodes plus basses lorsque les terribles
résultats de la guerre dépassent notre force de soin.
Si je me souviens bien, votre demande portait sur l'apprentissage
de nos arts curatifs, pour le plus grand bien de votre peuple et
des royaumes mortels disséminés en Terre du Milieu. Mes com-
pagnons et moi-même nous réjouissons de votre séjour parmi
nous, car nous pensons que certaines de nos compétences pour-
raient vous être utiles. Nous avons moins d'espoir pour les
autres.
Mon peuple a d'abord appris l'existence de la maladie annuelle -
ce que vous appelez le vieillissement - en observant les plantes et
les animaux qui nous entourent. Notre différence essentielle avec
le reste de la nature était une source de grand mystère pour mon
peuple jusqu'à ce que les Valar nous enseignent le plan d'Eru
concernant notre place à Arda : la longévité dans les limites du
monde. Nous avons été surpris d'apprendre que les hommes
étaient également sujets au mal de l'année, malgré leur étroite
parenté avec notre peuple. Malheureusement, nos guérisseurs
n'ont aucune compétence en la matière.
Plus important encore, mon peuple n'est pas naturellement sujet
à la maladie. Notre esprit connaît sa propre nature et rejette la
pestilence de son corps. Au fur et à mesure que la puissance du
Grand Ennemi grandissait dans le Nord, nous avons vu les ma-
ladies de tous les êtres vivants devenir plus fréquentes et plus
virulentes, et la résistance naturelle dont Eru a imprégné toutes
les créatures vivantes s'est affaiblie lorsque Morgoth a corrompu
la matière même d'Arda, celle qui est utilisée pour construire la
maison de notre esprit. Nos terres et nos bêtes sont peu touchées
Le don de Galadriel offert à Elessar
15
par les fléaux qui, de temps à autre, éclatent sur les terres des
mortels. Nous ne savons pas pourquoi, si ce n'est que notre
peuple tisse des barrières pour éloigner le mal autour de nos
terres, et que les bêtes et le feuillage de nos terres sont bénis avant
que nous n'y établissions notre résidence. C'est ce que les Valar
ont fait pour vous dans votre terre d'accueil, car la maladie ne
frappe pas votre peuple dans votre patrie comme elle frappait vos
ancêtres avant qu'ils n'arrivent au Beleriand.
Votre supposition était correcte : bien que nos chants de guérison
puissent être utilisés avec succès sur la flore et la faune d'Arda,
ils sont moins efficaces lorsqu'il s'agit d'aider l'un de nos sem-
blables. L'esprit des bêtes et des êtres vivants diffère du nôtre,
souvent de façon étrange (il est difficile d'être un guide dans des
contrées que l'on ne connaît pas). Votre peuple est si proche de
nous que cela ne pose guère de problème, mais même ainsi, nos
chants vous aident moins que nous ne le souhaiterions. Les Edain
et leurs proches parents sont plus faciles à soigner que les autres
hommes, car l'esprit est plus fort au sein de votre peuple que chez
les hommes moins élevés.
C'est pourquoi, lorsque nous soignons des mortels, nous nous
appuyons sur la phytothérapie et, dans une moindre mesure, sur
la chirurgie. Les Noldor ont une connaissance approfondie des
nombreux remèdes, car c'est dans le jardin des Valar qu'ont
poussé les archétypes de la plupart des plantes de la Terre du Mi-
lieu, et les Valar étaient de grands pédagogues. Cependant, les
Valar ne connaissaient pas toutes les herbes ni leurs utilisations,
car Valinor n'était guère touché par le mal et il n'était pas néces-
saire de répondre aux besoins de guérison. Dans ce domaine,
nous avons beaucoup appris de nos cousins Sindar et Avari…'
J'ai passé de nombreuses années au Lindon, puis je suis passé en
Eregion pour une saison, avant de retourner chez moi, à Núme-
nor. La médecine elfique, bien que très avancée et capable de gué-
rir les blessures les plus graves si les circonstances le permettent,
a de sérieuses limites lorsqu'il s'agit de guérir nos semblables.
Avec suffisamment de temps, gagné par des remèdes à base de
plantes, de leurs chants, et/ou d’une chirurgie pour stabiliser la
blessure, ils peuvent guérir les Hommes presque aussi bien qu'ils
peuvent se guérir eux-mêmes. Cependant, elles sont moins ca-
pables de réparer les dommages déjà causés par une maladie que
ceux causés par une arme ou une autre blessure. Les techniques
de guérison diffèrent quelque peu d'une tribu elfe à une autre,
bien qu'elles partagent librement leurs compétences et leurs con-
naissances entre elles, lorsque cela est possible.
Les elfes qui connaissent la grâce des Valar (qui relogent les fëar
des Elfes en Valinor) n'acceptent pas de soins qui laisseraient
leur corps estropié ou mutilé, à moins qu'un grand besoin ou une
grande passion ne les pousse à rester en Terre du Milieu en dépit
de leurs blessures. Ceci, ajouté à la résistance des Elfes aux ma-
ladies telles que la gangrène, signifie que l'amputation n'est pas
une opération courante pour les chirurgiens elfiques qui soignent
les blessés au combat. On m'a dit que même les Avari qui vivent
aux confins d'Endor et qui ne connaissent pas l'autorité des Va-
lar pour reloger leurs esprits à Valinor, acceptent rarement une
amputation. Pour une culture qui aime la grâce, la beauté et la
danse, la perspective d'une éternité dans la peau d'un mutilé ou
16
d'un estropié est des plus décourageantes. Pire encore, il faut sa-
voir qu'ils deviendront éternellement un objet de pitié ou de cha-
grin pour ceux qu'ils aiment.
Les Elfes de l'Ouest croient généralement que ceux qui souhai-
tent exceller dans l'art curatif devraient éviter de devenir des
guerriers. Étonnamment, les Elfes ne réfléchissent pas beaucoup
à la logique de cette croyance mais, lorsqu'on leur pose la ques-
tion, leurs guérisseurs expliquent que le choc des émotions au
combat inonde trop facilement les échos subtils du chant d'Eru
contenus dans leur cœur, rendant plus difficile l'aide qu'ils peu-
vent apporter aux autres.
La remarque de Lindóriel sur le déclin de son peuple après avoir
quitté Aman soulève une sérieuse inquiétude dans mon esprit. Car
notre île de Númenor n'est-elle pas elle aussi une terre bénie ?
Notre vigueur ne commencera-t-elle pas à s'estomper si nous la
quittons pour habiter les terres rudes des Hommes ordinaires ? Et
la maladie ne risque-t-elle pas de s'installer sur notre terre si nous
abandonnons les coutumes de nos ancêtres ?
-Tar-Aldarion, Armenelos, II 885
MÉDITATIONS CURATIVES
ET CHANTS DE GUÉRISON
Tous les Elfes, sans distinction de race ou de profession,
peuvent développer deux compétences liées à la guérison
: Méditation curative et Chant de guérison. Pour détermi-
ner la réussite ou l'échec de ces compétences, consultez les
tables de manœuvres statiques fournies ci-dessous. Notez
que les Chants de guérison sont toujours particuliers dans
leur application et doivent être appris individuellement.
Voici une liste des principaux domaines de chants :
Chants de Guérison
(Q. Lindi Nestalië, S. Linnath Nestedrin)
• Chants du sang (Q. Lindi Sercëo, S. Linnath Sereg) :
Manipule le flux sanguin.
• Chants des os (Q. Lindi Axoron, S. Linnath Aisg) :
Répare, renforce et régénère partiellement les os cas-
sés ou brisés.
• Chants sensoriels (Q. Lindi Mahtalëo, S. Linnath
Mathad) : Utilisé pour remédier aux réductions des
pouvoirs sensoriels ou aux lésions des nerfs ; égale-
ment utilisé pour soulager les afflictions mentales.
• Chants pour les muscles, les tendons et les liga-
ments (Q. Lindi Tuo, S. Linnath Tû) : Réparent, ren-
forcent et régénèrent partiellement les tissus mous
endommagés.
• Chants de purification (Q. Lindi Poicatalëo, S. Lin-
nath Puigadad) : Permettent une purification géné-
rale du sang et des organes ; aident également à réta-
blir le fonctionnement normal du corps après de
longues périodes d'effort ou d'inactivité forcée.
 • Chants de renforcement (Q. Lindi Turcataleo, S.
Linnath Belladad) : Chants d'une très grande portée,
capables de remédier à toutes les afflictions susmen-
tionnées ; ils renforcent également l'esprit.
Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Méditation Curative
Moins de -25 (Bévue) : Au lieu de concentrer le pouvoir
de guérison du corps et de l'esprit, vous tombez dans un
état méditatif presque irréversible. La maladie/blessure
suit son cours sans être maîtrisée. Des efforts considé-
rables (un sort d'Éveil, un contact avec l'esprit, etc.) doi-
vent être faits par des étrangers pour vous réveiller, sinon
vous mourrez de faim.
-25 à 04 (échec absolu) : Tout semble bien fonctionner,
mais la maladie/blessure ne guérit pas comme prévu et
continue de vous perturber pour le reste de votre vie. Par
exemple, dans certaines occasions (généralement impor-
tantes), un bras cassé guéri peut perdre sa force.
05 à 75 (Échec) : Vous ne parvenez pas à concentrer votre
volonté de manière adéquate. Réessayez dans une se-
maine.
66 NM * (événement inhabituel) : Vous ne concentrez
pas votre volonté sur votre maladie/blessure, mais vous
puisez dans les souvenirs les plus profonds de votre âme.
L'expérience ne manquera pas de vous changer.
76 à 90 (Succès partiel) : Vous concentrez votre volonté
avec succès, mais pas aussi puissamment que souhaité.
La maladie/blessure finit par guérir complètement, mais
nécessite une méditation curative réussie chaque semaine
pour doubler le temps de guérison normal. *
100 NM * (Succès inhabituel) : Vous concentrez votre vo-
lonté avec succès. Pendant la transe, vous entendez des
échos du Chant de la Création ou des réflexions sur la na-
ture d'Arda. Vous pouvez recevoir des visions prophé-
tiques, une meilleure compréhension d'un problème, etc.
91 à 110 (Quasi succès) : Vous concentrez votre volonté
avec succès, mais pas aussi puissamment que souhaité.
La maladie/blessure finit par guérir complètement, mais
nécessite une Méditation curative réussie toutes les 2 se-
maines pour doubler le temps de guérison normal. *
111 à 175 (Succès) : Vous concentrez votre volonté. La
maladie/blessure guérit complètement à la vitesse nor-
male. *
Plus de 175 (Succès absolu) : Vous concentrez votre vo-
lonté. La maladie/blessure guérit complètement en trois
quarts du temps normal. *
* Le temps normal de guérison d'une maladie/blessure (c'est-
à-dire sans cicatrice, perte de mouvement, etc.) peut être jus-
qu'à trois fois plus long que le temps de guérison avec une pé-
nalité ou une cicatrice, etc.
* jet Non Modifié
Modifications :
+ bonus de Méditation curative.
+30 à -70 en fonction de la situation (par exemple, +30
dans une pièce calme avec une chanson douce), -70 dans
une chambre de torture).
+30 à -70 selon la nature de la maladie/blessure (par
exemple, +30 pour une simple coupure, -70 pour un poi-
son spécial).
+1/2 de la compétence d'un Guérisseur Elfe.
-20 si le sujet est un mortel ayant une affinité avec les
modes de vie elfiques (par exemple, un Númenóréen fi-
dèle).
-50 si le sujet est un mortel ayant peu ou pas d'affinités avec
les modes de vie elfiques (la plupart des hommes).
Catégorie de compétences RM : Maîtrise de soi {Pr}
Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Chants de Guérison
Moins de -25 (Bévue) : Une discorde s’insère dans le
chant, mais vous ne la percevez pas avant sa conclusion.
Le pouvoir de guérison du chant est inversé et la mala-
die/blessure s'aggrave (voire met la vie en danger). Le
chanteur subit un jet d'échec critique (sans modificateur).
-25 à 04 (échec absolu) : Une discorde s’insère dans le
chant, rendant impossible pour le patient de trouver la
guérison par le chant, la méditation ou le sort. Il faut s'en
remettre à la guérison terrestre ou aux herbes.
05 à 75 (Échec) : Cette maladie/blessure particulière est
au-delà de vos capacités de guérison. D'autres méthodes
ou chanteurs peuvent peut-être essayer...
66 NM * (événement inhabituel) : Ce mélange particulier
des patients, des chanteurs et leurs chants a commencé à
opérer une magie d'un genre rare et inhabituel. Le chan-
teur principal peut décider de continuer ou d'arrêter de
chanter. S'arrêter entraîne un jet sur la table de force du
tableau d'échec des sorts pour toutes les personnes impli-
quées. Continuer peut donner presque n'importe quoi
(éventuellement un sort au hasard d’un niveau aléatoire,
sur n’importe quelle liste de sorts), à la discrétion du MJ.
76 à 90 (Succès partiel) : La maladie/blessure est difficile
à guérir. La puissance de votre chant n'est peut-être pas
suffisante. Vous pouvez choisir un sort de guérison ap-
proprié d'un niveau ne dépassant pas 1/3 de vos rangs de
compétence (pas de bonus) pour soigner le patient (ou le
MJ peut choisir un effet approprié).
100 NM * (Succès inhabituel) : Ce mélange particulier
des patients, des chanteurs et leurs chants a guéri et ren-
forcé le patient au-delà du champ normal de vos compé-
tences (à la discrétion du MJ).
91 à 110 (Quasi succès) : La maladie/blessure est difficile
à guérir. La puissance de votre chant n'est peut-être pas
suffisante. Vous pouvez choisir un sort de guérison ap-
proprié d'un niveau ne dépassant pas 2/3 de vos rangs de
compétence (pas de bonus) pour soigner le patient (ou le
17
 MJ peut choisir un effet approprié).
111 à 175 (Succès) : Le chant est réussi. Vous pouvez choi-
sir un sort de guérison approprié d'un niveau au plus
égal à vos rangs de compétence (pas de bonus) pour soi-
gner le patient (ou le MJ peut choisir un effet approprié).
Plus de 175 (Succès absolu) : En tissant des mots de pou-
voir dans la chanson, vous réussissez à guérir complète-
ment le mal.
Modifications :
+ bonus de Chant de guérison.
+30 à -70 selon la situation (par exemple, +30 dans une
pièce calme avec une chanson douce, -70 dans une
chambre de torture).
+30 à -70 selon la nature de la maladie/blessure (par
exemple, +30 pour une simple coupure, -70 pour un poi-
son spécial).
+1/2 de la compétence des chanteurs qui accompagnent
(pas plus de 5).
-20 si le sujet est un mortel ayant une affinité avec les
modes de vie elfiques (par exemple, un Númenóréen fi-
dèle).
-50 si le sujet est un mortel ayant peu ou pas d'affinités
avec les Elfes (par exemple, la plupart des hommes).
Catégorie de compétence RM : Manipulation du pouvoir
{Em}
3.1.1. Les Hauts-Elfes
3.1.1. LES HAUTS-ELFES
Quoth Findegil : Les Hauts-Elfes de l'Ouest sont les Vanyar
et les Noldor (et certains Teleri), qui ont vu la lumière d'Aman
et se sont assis aux pieds des Puissances. Parmi eux, seule une
partie des Noldor revint en Terre du Milieu (et la plupart d'entre
eux périrent lors des guerres du Beleriand ou acceptèrent le par-
don des Valar et furent accueillis dans les Terres Immortelles à
la fin des Jours Anciens). Les quelques Noldor qui choisirent (ou
furent contraints) de rester en Terre du Milieu devinrent les plus
puissants guérisseurs de toutes les races incarnées, qu'elles
soient mortelles ou non. Si des Noldor foulent encore les terres des
mortels, nous n'en avons pas entendu parler. À l'époque de
Haerandir, la plupart de ces exilés vivaient au Lindon ou dans les
sanctuaires de Fondcombe et des Brumes Éternelles. Galadriel, la
plus grande dame des Noldor de la Terre du Milieu, aurait sé-
journé pendant de longues années dans la tour de Belfalas, au bord
de la mer, avant de s'installer en Lórien au Troisième Âge. Haeran-
dir rapporte également des rumeurs chuchotées sur l'existence
d'un royaume noldorin dans les terres de l’Extrême Sud, bien que
je ne sache pas pourquoi les Hauts-Elfes seraient attirés par ces
régions sauvages.
Au cours de leur long séjour à Valinor, les Noldor ont ap-
pris beaucoup de choses sur Arda, sa formation et ses
voies, ainsi que sur la providence d'Eru. Ils y apprirent ce
18
que beaucoup croyaient depuis longtemps, à savoir que
leur être était composé d'une fëa (esprit) et d'un hröa
(corps), tous deux étant des éléments essentiels pour rési-
der dans le monde physique et interagir avec lui. La fëa
elfique, ou force vitale, était par nature destinée à exister
aussi longtemps qu'Arda elle-même durerait, car, par la
volonté d'Eru, le destin des Elfes était lié à celui d'Arda.
C'est pourquoi le hröa elfique devait être extrêmement ré-
sistante aux dommages et à l'usure d'innombrables millé-
naires.
Le but des guérisseurs Noldor (et des elfes qui ont reçu leur
enseignement) est d'aider les blessés à se soigner eux-
mêmes. Mais en raison de la nature odieuse des armes, des
poisons et des pièges de Morgoth, les guérisseurs Noldor
ont également acquis une grande expérience des subtilités
de la chirurgie interne (par opposition aux compétences
employées pour traiter les zones superficielles et les plaies
apparentes). L'inextinguible soif de savoir des Noldor et la
nécessité de réparer les ravages causés par les serviteurs de
Morgoth au cours des anciennes guerres du Beleriand les
ont amenés à explorer le fonctionnement interne du corps
(malheureusement, les guerres leur ont fourni de nom-
breux blessés à opérer, car le grand nombre de victimes a
dépassé leurs réserves d'herbes et leur capacité à aider
leurs patients à se guérir eux-mêmes). Parmi les guéris-
seurs Noldor restés en Terre du Milieu, peu soignent régu-
lièrement les maux des mortels, car ils ne connaissent pas
les diverses maladies humaines, si ce n'est par l'apprentis-
sage des livres ou par des descriptions verbales. Le savoir
noldorin est assez étendu pour les maladies répandues au
Beleriand, et on peut s'attendre à ce que les médecins el-
fiques, dans leur environnement habituel, aient accès à ce
savoir. Les Noldor soigneraient volontiers tout mortel pa-
cifique qu'ils rencontreraient au cours de leurs voyages,
mais les royaumes et refuges des Noldor du Troisième Âge
sont en grande partie fermés aux étrangers, et peu de gens
des peuples vivant à leurs frontières oseraient s'y aventu-
rer sans y être invités.
Grâce à leur penchant pour l'organisation, les Noldor ont,
par le passé, formé des groupes officiels pour pratiquer les
arts curatifs. Alors que le Serment de Fëanor entretenait la
haine et la vengeance (issues de leur aversion originelle en-
vers toute créature possédant l'un des trois Silmarils au
Premier Âge), de nombreux guérisseurs renoncèrent à leur
foyer d'origine et formèrent leurs propres unités familiales,
dédiées à la guérison de tous ceux qui les avaient précédés,
quel que soit le camp -ami ou ennemi- de leurs patients.
Aujourd'hui, en l'absence de toute nécessité de prendre des
mesures aussi radicales, les liens de parenté ne sont plus
reniés, mais le serment d'accueillir tous les Elfes, indépen-
damment de leur famille ou de leurs querelles, lie toujours
ces familles de guérisseurs. Les guérisseurs qui choisissent
de ne pas rejoindre ces havres continuent d'étudier et de
pratiquer leur art curatif comme ils l'ont toujours fait, par-
tageant de manière informelle les résultats de leur travail
avec d'autres et formant leurs propres apprentis.
 L'AURA D'AMAN
Bien qu'ils marchent toujours sur la Terre du Milieu, les
Elfes "qui ont demeuré dans le Royaume Béni vivent en même
temps dans les deux mondes, et ils ont grand pouvoir tant sur le
Visible que sur l'Invisible" (LotR I). L'aura de félicité des
Terres Immortelles imprègne tout individu qui y est ex-
posé, ce qui explique en grande partie l'extraordinaire
puissance des guérisseurs Noldor. À moins qu'un Haut-
Elfe n'ait été corrompu ou que son esprit ne soit tordu, il
ou elle possède intrinsèquement des pouvoirs curatifs
équivalents aux listes de sorts d'Animiste Les Voies du
sang, Voies des os et des muscles et Purifications, tous au
10ème niveau. Seuls les Elfes Noldor nés à Aman bénéfi-
cient de ces pouvoirs (bien que leur progéniture puisse en
hériter à un moindre niveau).
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
NOLDO
Les Noldor gagnent +15 à leurs compétences Méditation
curative et Chant de guérison. Les guérisseurs Noldor peu-
vent être de n'importe quelle profession (les lanceurs de
sorts étant les plus courants). Les personnages souhaitant
devenir guérisseurs doivent dépenser toutes leurs Res-
sources Historiques (ou leurs Points de Développement).
Cela représente l'intérêt particulier de leur profession.
JRTM : Les guérisseurs Noldor peuvent transférer des
Points de Développement dans : Premiers soins et Chi-
rurgie dans un rapport de 1:1 ; les autres compétences
de guérison peuvent être transférées à la moitié du coût
normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0). En plus des bonus
normaux de la profession, les guérisseurs Noldor ga-
gnent +2/niveau à toutes les compétences de guérison
et gagnent +10 supplémentaires à Méditation curative et
à Chants de guérison.
RM : Les guérisseurs Noldor ont Premiers soins comme
compétence de profession ; 3 autres compétences de
guérison peuvent être traitées comme des compétences
universelles (en plus des compétences de profession
normales). Les guérisseurs Noldor ajoutent +10 à toutes
les compétences de guérison (en plus des bonus nor-
maux de la profession) et gagnent +10 à Méditation cu-
rative et à Chants de guérison.
3.1.2.3.1.2.
Les Elfes
LESGris et les Elfes
ELFES GRIS Sylvains
ET
LES ELFES SYLVAINS
Quoth Findegil : Il y a plusieurs raisons de considérer en-
semble les traditions de guérison des Elfes Sylvains et des Elfes
Gris. Tout d'abord, tous deux sont des branches des Teleri, la
troisième et plus grande race elfique qui a entrepris la Grande
Marche, et partagent donc de nombreuses similitudes de cou-
tumes et de tempérament. Leur propre nom est Lindi ou Lindai
(c'est-à-dire les Chanteurs), et c'est à eux que de nombreux
Maîtres du Savoir attribuent l'origine de la tradition des chants
de guérison.
Une autre raison, plus importante, de traiter le folklore des arts
curatifs des Elfes Teleri comme une seule tradition est de nature
historique : tout au long du Troisième Âge - en fait, depuis l'aube
du Deuxième - la plupart des Elfes Gris ont vécu en compagnie
d'Elfes Sylvains, dont ils étaient souvent les chefs. C'était aussi
vrai au Lindon qu'en Edhellond, en Lórien et à Vertbois-le-
Grand (sans parler de leur inclusion dans le royaume des Elfes
Gris de Doriath dans les Temps Anciens). Le partage des con-
naissances en matière de guérison entre les branches réunies des
Teleri était donc inévitable. Il n'y a que chez les Elfes des Neiges
de Forochel que cela n'a pas été le cas, puisqu'ils se sont retirés
dans cette région de l'Extrême Nord afin d'en faire un centre de
soins, pour éviter le joug des Elfes Gris (voir chapitre 3.1.3).
Les trois principaux sous-clans des Teleri sont les Falmari, les
Sindar et les Nandor. Les Falmari ne vivent qu'en Aman, mais
leurs cousins, les Falathrim ou Elfes de la Côte, ont continué à
habiter les rives de la Terre du Milieu pendant une bonne partie
du Troisième Âge, au Lindon et à Edhellond. Les Sindar ou Elfes
Gris portent le nom de leur premier roi, Thingol Gris-Mantel,
dont l’épouse Maiarin, Melian, est à l'origine d'une grande par-
tie de l'art curatif de son peuple. Les Nandor sont les Elfes Syl-
vains, également connus dans les temps anciens sous le nom
d'Elfes Verts, en raison de leur tenue forestière.
Bien que les Hauts-Elfes les aient surpassés en termes d'ha-
bileté manuelle et de connaissances approfondies dans les
domaines de la chirurgie et du diagnostic, les Sindar et les
Nandor peuvent encore se targuer de posséder l'herboriste-
rie la plus puissante de toute la Terre du Milieu. Leur maî-
trise inégalée de la recherche, de la préparation et de l'appli-
cation des dons de Yavanna à des fins curatives provient de
deux sources. La première est celle des Nandor eux-mêmes,
dont les longues errances sous la canopée des anciennes fo-
rêts leur ont permis d'acquérir une plus grande connais-
sance, car "d’entre les Elfes ce sont eux qui connaissaient le
mieux les êtres vivants, les herbes, les oiseaux et les ani-
maux" (Sil.). Cette connaissance, ils la partagent avec les
Elfes Sindar parmi lesquels ils vivent.
Cette tradition native des Elfes Sylvains a été portée à un
niveau encore plus élevé par la Maïa Melian. Non seule-
ment Melian avait servi de servante à Estë et Vána, mais
elle était elle-même une parente de Yavanna Kementari,
Reine de la Terre. Aux Sindar comme aux Nandor qui te-
naient son mari pour seigneur, Melian enseignait le Yavan-
nacanwa, une prière à la mère de "toutes les choses qui
poussent", qui demande sa bénédiction pour tous les ef-
forts de guérison qui s'appuient sur ses créations. En plus
de son invocation pour la préparation de cataplasmes et
d'autres applications à base de plantes, le Yavannacanwa
est chanté lors de la récolte du blé pour la fabrication du
lembas, le pain de route des Elfes qui a le pouvoir de pré-
server la vie. Bien que connue de tous les Elfes qui entrepri-
rent la Grande Marche (car de Valinor elle avait fait en sorte
qu'elle leur soit envoyée pour leur venir en aide), Yavanna
ne voulut pas que son don soit utilisé par les Noldor après
19
le massacre des Teleri à Alqualondë, et de nombreux exilés
périrent faute de l'avoir reçu lors de leur traversée de l'Hel-
caraxë. C'est ainsi que le maïs de Yavanna et l'art de sa pré-
paration ne furent conservés en Terre du Milieu que par Me-
lian, qui en transmit le savoir à Galadriel et à d'autres dames
elfiques dirigeantes des époques suivantes.
N'ayant pas participé au siège d'Angband (protégés pen-
dant la majeure partie du Premier Âge par la Ceinture de
Melian), les Sindar n'ont pas autant souffert que les Nol-
dor. Ils n'ont donc pas développé pleinement leur art cura-
tif et n'ont pas non plus créé de maisons de guérisseurs.
Après l'arrivée des Noldor au Beleriand, les chirurgiens et
les physiciens Elfes Gris devinrent aussi compétents que
tous ceux formés en Terre du Milieu, mais ils avaient tou-
jours tendance à s'appuyer davantage sur la phytothérapie
et le renforcement du processus d'auto-guérison, plutôt
que sur la chirurgie exploratoire des Noldor.
Quant aux Elfes Sylvains, leurs guérisseurs se sont organi-
sés selon des principes comparables à ceux du reste de la
société nandorine, c'est-à-dire en formant une association
libre basée dans une clairière de la forêt. Les Elfes Sylvains
qui pratiquent les arts curatifs vivent également dans
d'autres clairières, mais se tournent toujours vers la Clai-
rière du Guérisseur pour recevoir des instructions. Outre
ces clairières, les sites les plus importants pour les pra-
tiques de guérison silvaines sont certaines sources et cours
d'eau appréciés pour leurs vertus réparatrices. Comme
tous les Teleri, les Nandor aiment le son de l'eau en mou-
vement, affirmant que sa musique peut apporter une
grande paix à l'âme ; et dès que possible, les guérisseurs
nandorins baignent leurs patients avec l'eau pure de l'un
de ces sites.
Les mortels qui ont besoin de soins sont bien servis par l'art
curatif des Sindar ou des Nandor. Il convient toutefois de
noter que ces deux peuples n'acceptent pas que d'autres
personnes se promènent sur leurs terres sans y avoir été
invitées. Les Nandor accueillent parfois d'autres Elfes, en
particulier les Noldor, qu'ils accusent en partie d'avoir in-
troduit le mal et la guerre dans leur monde.
LE CHANT DE YAVANNA
Pour être pleinement efficace, le Yavannacanwa doit être
chanté en symphonie avec d'autres. Il contient, en effet,
plusieurs versets qui doivent être chantés, dans les deux
sens, en réponse entre deux chœurs. De plus, comme la
plupart des guérisseurs Elfes Gris et Elfes Sylvains sont des
femmes, il est plus fréquent que les femmes Elfes maîtri-
sent mieux ce chant que la gente masculine (bien qu'il y ait
des exceptions). Il est évident que certaines de ses applica-
tions (comme l'abattage du blé de Yavanna pour obtenir
des lembas) sont des activités autorisées uniquement aux
femmes du peuple, dirigées par leur Besain (la reine ou la
dame de plus haut rang de leur peuple).
* jet Non Modifié
20
Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Chant de Yavanna
Moins de -25 (Bévue) : Une discorde s’insère dans le
chant. La puissance de l'herbe est inversée, agissant
maintenant comme un poison. Vous devez réussir un test
d'Herboristerie pour vous en rendre compte.
-25 à 04 (Échec absolu) : La discorde s'immisce dans le
chant, dissipant la puissance de l'herbe. Vous devez réus-
sir un test d'Herboristerie pour vous en rendre compte.
05 à 75 (échec) : Le chant n'a aucun effet. Un autre chan-
teur peut réussir.
66 NM * (événement inhabituel) : Ce mélange particulier
d'herbe et de chant a modifié la nature de l'herbe (à la
discrétion du MJ). Vous devez réussir un test d'Herboris-
terie pour remarquer cette altération (bien que cela ne ré-
vèle pas nécessairement son effet exact).
76 à 90 (Succès partiel) : L'herbe se conserve maintenant
pendant 3 fois sa durée normale.
100 NM * (Succès inhabituel) : Si elle n'a pas encore été
éliminée, l'herbe se transforme en une toute nouvelle
souche (à la discrétion du MJ). Elle se reproduira si elle est
entretenue. Si elle a déjà été utilisée, traitez-la comme UM
66 ci-dessus.
91 à 110 (Quasi succès) : L'herbe se conserve trois fois plus
longtemps que la normale et est deux fois plus efficace.
111 à 175 (Succès) : L'herbe se conserve maintenant pen-
dant 4 fois sa durée normale et est 2,5x plus efficace.
Plus de 175 (Succès absolu) : En tissant des mots de pou-
voir dans votre chant, vous réussissez à améliorer la puis-
sance naturelle de l'herbe. Cette dernière conserve 20 fois
sa durée normale ou double sa vertu immédiate (par
exemple, une herbe qui guérit les os cassés guérit mainte-
nant les os brisés).
Modifications :
+ bonus Chant de Yavanna.
+5 si le chanteur est une femme.
+5/chanteur supplémentaire (jusqu'à 10).
Catégorie de compétence RM : Manipulation du pouvoir
{Em}
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
SINDARIN
Les guérisseurs sindarins peuvent être de n'importe quelle
profession (les Animistes et autres lanceurs de sorts étant
les plus courants). Les personnages souhaitant devenir
guérisseurs doivent dépenser 2 Ressources Historiques (ou
20 Points de Développement). Cela représente l'intérêt par-
ticulier de leur profession.
 JRTM : Les guérisseurs sindarins peuvent transférer
des Points de Développement dans : Herboristerie et
Apothicairerie dans un rapport de 1:1, les autres compé-
tences de guérison peuvent être transférées à la moitié
du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0). En plus des
bonus normaux de la profession, les guérisseurs sinda-
rins gagnent +3/niveau à toutes les compétences liées
aux herbes et gagnent un bonus supplémentaire de +5
à Méditation curative et à Chant de guérison.
RM : les guérisseurs sindarins ont la compétence Pré-
paration des herbes comme compétence de profession.
En plus des compétences de profession normales, Uti-
liser les herbes préparées, Savoir en herbes et 2 autres com-
pétences de guérison peuvent être traitées comme des
compétences universelles. En plus des bonus normaux
de la profession, les guérisseurs sindarins gagnent +15
à toutes les compétences liées aux herbes et +5 à Médi-
tation curative et à Chants de guérison. Les guérisseurs
sindarins doivent suivre la formation d'herboriste.
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
NANDORIN
JRTM : Les guérisseurs nandorins doivent être traités
comme des civils (Stat Primaire = Intelligence). Les
compétences de profession comprennent : Herboristerie
et Apothicairerie. Les compétences en liaison avec la pro-
fession comprennent Premiers Soins, Médecine et Chirur-
gie. Les guérisseurs nandorins peuvent transférer des
points de développement dans des compétences de
soins, forestières et magiques appropriées à la moitié
du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0), en appre-
nant n'importe quelle liste de sorts jusqu'au 5ème ni-
veau.
RM : les guérisseurs nandorins doivent être traités
comme des profanes. Les compétences de profession
comprennent Savoir en herbes, Préparation des herbes et
Utilisation des herbes préparées. Les compétences de tous
les jours incluent Diagnostic, Premiers soins, Seconds
soins et Connaissance des poisons. Les guérisseurs nan-
dorins peuvent apprendre les listes de sorts appro-
priées jusqu'au 5ème niveau.
3.1.3. Les Elfes des Neiges
3.1.3. LES ELFES DES NEIGES
Quoth Findegil : Les Elfes des Neiges ou Lossidil (sing. Lossedel)
du Grand Nord ne nous sont connus que par de vieilles légendes
et d'obscurs rapports. Les elfes du Lindon, avec lesquels nos amis
d’Arnor entretenaient autrefois une longue amitié, prétendaient
que les Lossidil étaient à l'origine des d'Elfes Sylvains qui s'était
égarée dans la toundra de Forodwaith à cause d'une querelle avec
l'Elfe Gris Oropher (le grand-père de Legolas). La légende raconte
que le Vala Ulmo, Seigneur des profondeurs, rendit visite aux Elfes
des Neiges sur les rives gelées de la Mer Encerclante et leur de-
manda de poser le pied au Pays Sans Terre, le désert polaire au
sommet du monde, pour y prendre la garde d'Helecthil, la mysté-
rieuse source d'éclat qui illumine le ciel nordique la nuit. Certains,
cependant, ont continué à séjourner sur la grande calotte glaciaire
de Forochel, où l'on dit qu'ils conversent encore de temps à autre
avec d'autres Elfes et d'autres Hommes.
Les Lossidil partagent avec leurs parents nandorins la con-
naissance et la compréhension les plus profondes des créa-
tions de Yavanna ; c'est pourquoi l'herboristerie constitue un
élément important de leur art curatif. Ce qui caractérise ce-
pendant le plus la tradition de guérison des Lossidil, c'est
son lien profond avec le royaume d'Ulmo. De toutes les
races Eldarin, les Elfes des Neiges sont les plus conscients du
fait que " l’eau recèle encore l’écho de la musique des Ainur
plus que toute autre substance de la Terre" (sil, p.13), et ils
croient que leur magie curative tire une grande partie de son
pouvoir de la présence de la "Voix Gelée d'Ulmo" (comme
ils ont coutume d'appeler le murmure rythmique de la mer
lorsqu'elle s'échoue sur les rives froides de Forochel).
Les Elfes des Neiges n'hésitent pas à s'identifier comme
Lindi, les chanteurs (mieux connus sous le nom de Teleri
dans l'histoire de l'Occident), et le chant est en effet le prin-
cipal vecteur de leur art curatif. En cela, ils ne sont pas les
seuls parmi les Eldar, mais les Lossidil ont développé le pou-
voir récupérateur des chants magiques à un niveau plus
élevé que chez tous les autres peuples elfiques. Grâce à la
Voix d'Ulmo, les Lossidil ont appris à endiguer le rythme
des "marées" montant au cœur lorsque ce dernier bat trop
fort, ainsi qu'à stimuler les rivières de la vie lorsqu'elles
s'étiolent à cause d'une blessure, d'un poison ou d'un froid
glacial.
La croyance sous-jacente des Lossidil est qu'une circulation
harmonieuse des fluides corporels (qu'ils appellent "ma-
rées") est essentielle au bien-être, et que ces marées portent
en chaque individu un écho de la musique des Ainur, con-
sonant avec le rythme de la Voix d'Ulmo dans les marées de
la mer. Lorsque, pour une raison quelconque, le corps n'est
pas en équilibre, les Elfes des Neiges disent que le chant in-
térieur est devenu cacophonique. Les guérisseurs Lossidil
considèrent que leur tâche principale est de rééquilibrer les
marées et de restaurer la beauté du chant de l'individu.
Les Lossidil ne négligent pas pour autant l’art curatif. En
plus de leurs compétences inégalées dans l'utilisation des
quelques herbes médicinales propres au Grand Nord,
presque tous les guérisseurs Lossidil sont très habiles avec
des outils chirurgicaux précis (généralement taillés dans
l'os). Ceux d'entre eux qui maîtrisent les arts curatifs sont
capables de retirer les organes endommagés, de restaurer
la chair morte et de guérir les effets de certains poisons.
Bien que les guérisseurs Elfes des Neiges accueillent volon-
tiers les personnes intéressées et compétentes, ils ont ten-
dance à vivre à l'écart du reste de leur espèce, générale-
ment dans des lieux privés proches de la mer, tels que de
petites grottes ou des maisons de glace spécialement con-
çues pour leur pratique. La plus grande de ces maisons est
21
 La Guérisseuse Valier
une maison longue située à l'extrême ouest de Forochel,
sur une péninsule s'avançant dans la mer. C'est la demeure
de l'aîné des guérisseurs Lossidil ; les jeunes guérisseurs
qui cherchent à perfectionner leurs talents s'y rendent gé-
néralement à un moment ou à un autre de leur vie.
L'art curatif par le chant exige une concentration intense et
un accord avec la voix d'Ulmo. La plupart des guérisseurs
sont donc calmes et réservés, écoutant plus qu'ils ne par-
lent. Ils répondent cependant volontiers aux questions, car
ils estiment qu'il est important d'apaiser les angoisses de
leurs patients. Bien qu'ils refusent de soigner les créatures
souillées par le toucher de Morgoth, les guérisseurs Lossi-
dil offrent volontiers leur aide à tous les enfants d'Ilúvatar,
même aux Umli. La plupart d'entre eux n'attendent aucune
rémunération en retour et n'acceptent que les cadeaux qui
apaisent l'esprit de celui qui l es offre.
LE CHANT DE RÉCHAUFFEMENT
Un pouvoir de guérison propre au Lossidil est le Lind
Laukatal, ou "Chant de réchauffement". Ce chant est équi-
valent, en termes de portée et de puissance, au sort de
Théurgie Libre Soulagement du gel et des brûlures III, à la
différence que, lorsqu'il est chanté en conjonction avec l'ap-
plication de l'herbe de guérison du gel, son pouvoir est ac-
cessible aux non-lanceurs de sorts. Par essence, le Chant de
réchauffement peut être enseigné à n'importe qui, proté-
geant le chanteur des engelures tant que l'herbe continue
de faire effet - une aubaine inestimable pour tous ceux qui
osent braver les grands froids du Grand Nord. Le Chant de
Réchauffement n'est efficace que lorsque le chanteur est
concentré sur le chant, et son pouvoir s'éteint si le chant est
22
interrompu (ce n'est pas un problème pour les Elfes qui ont
conçu le chant, car ils ne dorment pas et leur capacité de
concentration est bien supérieure à celle des mortels).
DÉVELOPPEMENT D’UN GUÉRISSEUR
LOSSIDIL
JRTM : Les guérisseurs Lossidil doivent être traités
comme des Animistes, mais avec +2/niveau à toutes les
compétences de soins (y compris la connaissance des
animaux et des herbes en rapport avec les soins) et
+0/niveau aux compétences générales ou à Lecture des
runes. Ils peuvent apprendre Chants de contrôle au lieu
de 2 listes de base d'Animiste.
RM : Les guérisseurs Lossidil doivent être traités
comme des Animistes, mais avec les compétences sui-
vantes : Apothicairerie, Premiers soins, Seconds soins, Pré-
paration des herbes et Diagnostic, ainsi que les compé-
tences de profession d’Herboristerie et de Chant. Ils peu-
vent apprendre Chants de contrôle au lieu des 2 listes de
base d'Animiste.
3.1.4. Les Elfes de l‘Ombre
3.1.4. LES ELFES DE L’OMBRE
Quoth Findegil : Les Elfes de l’Ombre (Qu. "Moriquendi") de
la Terre du Milieu comprennent les Elfes qui ont rejeté l'invita-
tion des Valar à se rendre en Aman. C'est pour cette raison que
les Hauts-Elfes, les Noldor, nommèrent de différentes manière
ces Elfes de l’Ombre, selon leur choix : "Avari" pour ceux qui
sont restés sur leur décision, "Nandor" pour ceux qui revinrent
sur leur décision, "Laiquendi" pour les Nandor qui ont continué
après l’Anduin jusqu’en Ossiriand, "Falathrim" pour les Nan-
dor qui ont poussé jusqu’aux côtes occidentales du Beleriand, et
"Sindar" pour les Falathrim qui étaient dirigés par Elwë et Me-
lian (qui ont par la suite gouverné sur tout le Beleriand). Peu
d'entre eux ont vécu dans les Terres de l'Ouest, et nombre de
leurs congénères nous sont donc inconnus. Haerandir rapporte
les noms de six de leurs tribus : les Kindi, les Cuind, les Hwenti,
les Windan, les Kinn-lai et les Penni (qui semblent tous être des
articulations de "Quendi", le nom le plus ancien du peuple el-
fique). Haerandir n'est en mesure de situer que trois de ces tri-
bus, toutes habitant la forêt comme les Elfes Sylvains de La Forêt
Noire. Les Penni, en fait, comprennent les Avari qui se sont ral-
liés aux Nandor, tandis que les Cuind et les Kinn-lai habitent les
jungles de l’Extrême Sud (respectivement du Drêl et du Mûma-
kan).
Il y avait souvent de l'animosité et de la mauvaise volonté entre
les Avari et les Elfes de l'Ouest, comme le racontent les Maîtres
du Savoir : "Tout Avar qui se joignait aux Sindar ou était admis
parmi eux (ce qui arrivait rarement) devenait l'un des Eldar ;
mais les Avari en général restaient indignes de confiance ; et ils
habitaient dans des endroits cachés, dans les bois les plus pro-
fonds, ou dans des cavernes" (WotJ, p.377). Et ailleurs, il est dit
que les Elfes de l’Ombre "étaient hostiles, et même traîtres, dans
leurs relations avec les Sindar et les Noldor. Ils étaient, semble-
t-il, remplis d'une amertume héritée contre les Eldar, qu'ils con-
sidéraient comme des déserteurs de leur parenté" (WotJ, p.409).
Un seul Elfe Avarin est nommé dans les histoires des Jours An-
ciens : Eöl de Nan Elmoth, forgeur de l'Épée Noire, meurtrier de
sa femme par une pointe de lance empoisonnée.
Comme tous les Elfes, les Avari sont curieux et s'intéres-
sent rapidement au monde qui les entoure. Plus leur tribu
est isolée de l'impact de la tradition de Valinor, moins leurs
connaissances et leurs pouvoirs de guérison sont puis-
sants. Leur connaissance de la fëa et de son contrôle sur le
hröa est plus limitée, mais les plus sages d'entre eux ont
perçu les deux composantes de leur existence et en com-
prennent les implications. Beaucoup d'Elfes de l’Ombre,
cependant, restent ignorants de la possibilité de se réincar-
ner et de rajeunir en Aman, préférant s'éteindre et devenir
l'un des Flâneurs ou participer à l'existence entachée des
Sans-Corps (voir ci-dessous).
Pourtant, leur isolement de l'Ouest ne signifie pas que les
Avari sont totalement déficients en matière de maîtrise des
arts curatifs, car on dit qu'ils rivalisent avec les Nandor
dans leurs compétences en matière d'herboristerie. Si une
herbe pousse dans leurs environs ou à moins de 500km de
leur territoire, les Avari sont certains de la connaître et d'en
connaître toutes les vertus ; et si les blessures qu'ils cher-
chent à guérir peuvent être soignées grâce aux dons de
Yavanna, les Avari y parviendront. Ils sont moins capables
de pratiquer des opérations chirurgicales difficiles, mais
les blessures liées à un combat (coupures d'épée, perfora-
tions de flèches, os brisés, etc.) relèvent de leurs compé-
tences.
Chaque tribu d’Avari diffère dans l'importance qu'elle ac-
corde aux arts curatifs et dans sa volonté de soigner les
étrangers, en fonction de ses relations avec les tribus
d'Hommes -souvent des barbares- qui la bordent. Les
Avari ne connaissent généralement pas les maladies des
Hommes (ou la propension des Hommes à s'infecter). En-
core une fois, la plupart des races mortelles qui entourent
leurs royaumes sont bien moins instruites sur ces ques-
tions que les Avari, qui au moins se maintiennent propres
leurs patients et leurs plaies. Bien qu'un guérisseur Avar
puisse être en mesure de prescrire des herbes médicinales
pour traiter les symptômes d'une maladie, on peut s'at-
tendre à ce qu'il n'ait que peu de connaissances ou de com-
préhension de son fonctionnement interne.
LES FLÂNEURS
Tous les Elfes qui refusent de quitter la Terre du Milieu
sont condamnés à s'effacer, c'est-à-dire à ce que leur corps
physique soit "consommé" par leur esprit. Contrairement
au folklore des Hommes concernant ce processus, ces Elfes
ne sont pas simplement des fantômes ou des esprits sans
corps. Même les Avari font la distinction entre les "Flâ-
neurs" (les Elfes dont le corps s'est fané au fil des millé-
naires) et les véritables "Sans-Corps" (ceux dont le corps et
l'esprit ont été séparés par la violence, mais dont les esprits
choisissent de rester en Terre du Milieu, refusant les invo-
cations de Mandos).
La différence essentielle entre ces deux conditions était
que, tandis que les Sans-Corps étaient complètement dé-
pourvus de forme et donc incapables d'interagir avec les
vivants, sauf par la possession violente d'un autre corps, la
forme semi-corporelle, "fanée", d'un Flâneur pouvait non
seulement "passer les barrières physiques à volonté, mais
aussi s'opposer à une barrière à la matière". "Si vous touchez
un corps effacé, vous le sentez. Ou s'il le voulait, il pouvait tout
simplement vous échapper - disparaître. Sa position dans l'es-
pace était à volonté" (MR, p.364). Ce pouvoir unique a per-
mis aux Flâneurs (dans certaines limites) de continuer à
participer à la vie de leur peuple, y compris à leurs pra-
tiques de guérison.
Bien que tous les Elfes de la Terre du Milieu soient sujets à
l'Effacement, le processus est plus prononcé (et se mani-
feste plus tôt) chez les Avari. Avant la fin du Troisième
Âge, les Flâneurs n'existaient que chez les Elfes de
l’Ombre. On ne sait pas exactement pourquoi. La plupart
des Maîtres du Savoir attribuent ce phénomène à la plus
grande sensibilité des Elfes de l’Ombre à l'affaiblissement
de l'Ombre de Morgoth sur le hröa elfique ; mais de nom-
breux Avari eux-mêmes prétendent le contraire, affirmant
que c'est en raison de leur plus grand amour pour le
monde qu'ils entrent plus rapidement dans une relation
plus pure, "spirituelle", avec lui. Par cette attitude remar-
quable, les Elfes de l’Ombre embrassent peut-être volon-
tiers une partie de leur nature que même les Eldar les plus
puissants et les plus sages sont réticents à accepter.
23
Dans l'ensemble, les Flâneurs sont bienveillants dans leurs
rapports avec les êtres encore incarnés - et pas seulement
parmi leurs propres congénères, mais aussi à l'égard des
hommes. Comme le rapporte Ælfwine le Vagabond, les
Flâneurs "ne désirent pas de corps, ne cherchent pas d'abri
et ne s'efforcent pas à maîtriser le corps ou l'esprit".
En fait, ils ne cherchent pas du tout à converser avec les
hommes, sauf peut-être rarement, soit pour faire du bien,
soit parce qu'ils perçoivent dans l'esprit d'un Homme un
certain amour des choses anciennes et justes. Ils peuvent
alors lui révéler leurs formes (peut-être par l'intermédiaire
de l'esprit qui émane à l'extérieur), et il les contemplera
dans leur beauté. Il ne les craint pas, mais il les admire. Car
le cœur des vrais hommes s'élève dans la joie de contempler les
vraies ressemblances des Premiers-nés, leurs aînés ; et cette joie,
aucun mal ne peut la contrefaire (MR, p.225)."
Le pouvoir de guérison d'un Flâneur réside principale-
ment dans sa parfaite connaissance du fonctionnement de
son ancien corps (et, par extension, des corps des autres
Elfes). Comme le racontent les Maîtres du Savoir : "La mé-
moire d'une fëa d'expérience est évidemment puissante, vivante
et complète". La conception sous-jacente est donc que la "ma-
tière" sera absorbée par l'"esprit", en devenant une partie de sa
connaissance - et ainsi rendue intemporelle et sous le comman-
dement de l'esprit" (MR, p.364). Cette compréhension imma-
culée, combinée à leur capacité à prendre une forme semi-
physique à volonté, signifie que les Flâneurs sont capables
de délivrer le diagnostic ultime d'une maladie, ou d'ensei-
gner à un Elfe incarné le traitement exact par lequel une
blessure peut être soignée (il ne s'ensuit pas, bien sûr, que
l'Elfe aidé de cette manière possèdera les compétences chi-
rurgicales ou les produits médicinaux nécessaires pour ob-
tenir une guérison donnée). Comme la plupart des tribus
d’Avari évitent autant que possible les structures organi-
sationnelles formelles, l'entrée dans les rangs des guéris-
seurs Elfes de l’Ombre se fait presque toujours par le biais
d'un apprentissage informel. Dans la mesure du possible,
cet apprentissage se fait en faisant appel à l'un des Flâ-
neurs.
Note au MJ : Un Flâneur gagne lentement (au fil des décennies)
une compétence Médecine de 100, soit le double de sa compétence
Médecine précédente.
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
AVARIN
Les guérisseurs Avari doivent être traités comme des Ani-
mistes. Les personnages doivent dépenser 2 Ressources
Historiques (ou 10 Points de Développement ) pour deve-
nir des guérisseurs.
JRTM : En plus des bonus de professions normaux, les
guérisseurs Avari gagnent +4/niveau pour leur bonus
de profession dans les compétences liées à : Herboriste-
rie. Ils peuvent transférer des Points de Développement
vers des compétences liées aux plantes dans un rapport
24
de 1:1 et à la moitié du coût normal pour les autres com-
pétences de guérison (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : les guérisseurs Avari gagnent +20 à toutes les
compétences liées aux herbes et +5 aux autres compé-
tences de soin.
3.2. LES TRADITIONS
3.2. Les Traditions
NAINESNaines
Quoth Findegil : Les Nains sont réputés pour leur discrétion.
Ils ne révèlent pas grand-chose sur eux-mêmes aux étrangers, et
les connaissances qu'ils divulguent sont souvent étranges pour
les oreilles des autres peuples. Les maisons ancestrales des Nains
sont au nombre de sept : les Longues Barbes du peuple de Durin,
les Barbes-de-Feu et les Ventrus (aussi appelés Torses-larges) des
Montagnes Bleues (Ered Luin), et les tribus Poings-de-Fer (aussi
appelés Poignes-de-fer), Barbes-Raides, Tresses-noires (aussi ap-
pelés Boucles-noires ou Cheveux-noirs) et Pieds-de-pierre de
l'Est et du Sud, qui sont peu connues de nos histoires.
Bien que dotés de la Vie et de l’Âme, les Nains ne sont pas comp-
tés parmi les Enfants d'Ilúvatar, car leur création ne relève pas
du dessein originel d'Eru, mais plutôt du désir impatient d'Aulë
le Créateur (qu'ils nomment Mahal). Le Quenta Silmarillion ra-
conte comment Aulë, parce qu'il a conçu les Nains à l'époque de
la puissance de Melkor, les a rendus forts afin qu'ils puissent
mieux résister à "la faim et à la souffrance que tous les êtres par-
lants" (sil). En effet, il est dit ailleurs que les Nains sont "singu-
lièrement immunisés contre les maladies qui affectent les
Hommes" (PoMe), bien que, comme tous les autres incarnés, ils
soient sujets au poison. On peut donc s'attendre à ce que le savoir
curatif de cette race merveilleuse présente des divergences frap-
pantes ainsi que des points communs avec l’art curatif des Elfes
et des Hommes.
L’art curatif nain remonte à Aulë lui-même, qui a enseigné
aux pères des Sept Maisons la guérison des maladies et des
blessures corporelles. En dehors des cas de membres cou-
pés ou de lésions nerveuses graves, les techniques de gué-
rison naines peuvent soigner la plupart des blessures ou
des affections physiques. C'est dans les blessures de l'esprit
que leurs connaissances leur font défaut (un oubli tragique
de la part d'Aulë). En fait, la plupart des Nains craignent
par-dessus tout la folie et la perte de leurs facultés men-
tales. Les lignées familiales sujettes à la folie sont évitées ;
celles qui succombent sont considérées comme ayant
perdu l'esprit intérieur qui unit tous les Nains dans une hé-
rédité mutuelle, et les invalides sont soit ignorés, soit ou-
bliés, soit (pire) exilés de leur peuple (certains Maîtres du
Savoir supposent qu'un tel scénario pourrait être en partie
responsable de l'apparition des "Petits-Nains", les Nœgyth
Nibin, dans les légendes des Jours Anciens).
Les Nains sont obstinément monarchiques et patrili-
néaires, et chacune des sept maisons vénère le descendant
mâle vivant de son premier ancêtre. Bien qu'un roi nain ne
soit pas toujours lui-même un guérisseur par compétence
ou par inclination, c'est son autorité qui désigne une lignée
spécifique comme guérisseur héréditaire de son peuple.
Ainsi, dans chaque royaume nain, la plupart des arts cura-
tifs est effectuée par les "konungslæknar", les guérisseurs
du roi (sing. konungslæknir). D'autres personnes dont la
volonté et les capacités sont avérées et qui ont consacré leur
vie à l’art curatif et aux traditions associées peuvent égale-
ment être acceptées ; elles agissent sous l'autorité des
konungslæknar. Bien qu'il n'y ait qu'une seule famille qui
porte ce titre honorifique dans une même exploitation, les
membres de la famille élargie bénéficient toujours de son
aura. Il n'est pas rare qu'un konungslæknir forme une li-
gnée rivale en opposition à sa famille (une revendication
qu'il peut faire par droit de descendance). À moins que
leur seigneur ne dirige personnellement son armée, les
konungslæknar n'accompagnent généralement pas les
guerriers nains au combat.
Fidèles à leur paternité, les Nains ont une plus grande affi-
nité pour les substances inorganiques d'Arda que pour les
végétaux qu'elle nourrit. Cette prédilection se reflète dans
les matières premières privilégiées par les techniques de
guérison naines. Argiles, boues volcaniques, huiles natu-
relles et composés minéraux sont utilisés pour panser les
plaies, restaurer la peau et les tendons, et même soigner les
troubles des organes internes.
Cela ne veut pas dire que les Nains évitent d'utiliser des pro-
duits médicinaux organiques. La culture des herbes est l'une
des principales vocations des femmes naines, que ce soit en
surface dans les vallées montagneuses ou dans les cavernes
souterraines. La plupart du temps, les herbes spécialisées
sont cultivées pour être utilisées uniquement à l'intérieur
d'une forteresse naine ; les nombreux échanges commer-
ciaux avec les sociétés humaines voisines garantissent la dis-
ponibilité d'une grande variété de remèdes généraux.
Les Nains sont profondément convaincus des propriétés
bénéfiques de certaines pierres. La croyance selon laquelle
l'essence d'une pierre précieuse peut imprégner et revigo-
rer le corps est très répandue, et les Nains ont l'habitude de
porter ces pierres sous leurs vêtements (généralement au-
tour du cou ou des poignets) sous forme de charmes ou
d'amulettes. Certains joailliers nains ont développé une
connaissance approfondie de la nature cristalline des
pierres précieuses et sont rompus aux techniques de taille
qui visent à concentrer l'essence de la pierre pour produire
des effets curatifs (ce qu'ils appellent le "gimstein-
lækning"). On dit qu’ils sont touchés par la bénédiction de
Mahal (Aulë), et qu’ils ont le Don de Mahal. Certains Nains
se sont d'ailleurs spécialisés dans l'acquisition et la vente
de pierres précieuses (après les avoir soigneusement façon-
nées ou sculptées) à la fois aux guérisseurs et à la popula-
tion en général.
Leur forte conviction du côté curatif des pierres précieuses
a engendré la création du Gwaith-i-Mírnethryn avec les
Elfes de l’Eregion, et cette croyance se transforma ainsi en
réalité : les pierres précieuses pouvaient réellement soigner.
LE GWAITH-I-MÍRNETHRYN
Bien que chacune des sept maisons naines possède son
propre folklore concernant le potentiel curatif des pierres
précieuses, ce n'est que dans le peuple de Durin (les
Longues Barbes) que ce potentiel a été pleinement exploité.
L'élévation de la gemmologie naine au rang de science vé-
ritablement efficace est le fruit de l'amitié unique qui s'est
développée au cours du Deuxième Âge entre les Longues
Barbes de la Moria et leur voisins forgerons elfiques de
l'Eregion. Ces Elfes étaient pour la plupart des artisans
Noldor qui avaient appris l'art de la taille des pierres pré-
cieuses aux pieds des Puissances immortelles de Valinor.
Le Gwaith-i-Mírnethryn, ou Confrérie des Guérisseurs de
Joyaux, est né d'un ordre semi-secret de forgerons et de ma-
çons Noldor et Nains qui s'opposaient à l'entrée de Sauron
dans leurs royaumes. Sous l'apparence d'Annatar, Seigneur
autoproclamé des Dons, Sauron s'efforça de prendre au
piège les forgerons elfiques en les dupant. Certains Noldor
qui se méfiaient de ce soi-disant "envoyé des Valar" furent
accueillis en Moria par le peuple de Durin et autorisés à y
séjourner afin de partager leurs connaissances en matière de
joyaux avec les maîtres artisans des Longues Barbes.
C'est de ce mélange de connaissances et de compétences
qu'est né le Gwaith-i-Mírnethryn. Les Noldor apprirent
aux Nains le véritable art des gemmes et les moyens d'ex-
ploiter et de concentrer leur essence. De leur côté, les Nol-
dor prirent conscience pour la première fois que les enfants
d'Aulë possédaient une affinité inhérente pour la Théurgie
et la manipulation de l'énergie des joyaux, bien supérieure
à la leur ; par conséquent, de nouvelles applications de
cette énergie, jusqu'alors impensées, virent le jour et devin-
rent disponibles. Ensemble, ces Longues Barbes et ces Nol-
dor s'appelèrent les Mírnethryn ou "Guérisseurs de Joyaux"
(sing, mírnethron), par opposition au Gwaith-i-Mírdain (leur
confrérie d'origine en Eregion : la Confrérie des Joyaux), en
raison des graines du mal semées par Annatar au milieu
de leurs camarades, et aussi de leur résolution à amender
les maux qui pourraient en résulter à l'avenir.
Grâce à leurs nouveaux pouvoirs, les Mírnethryn pou-
vaient cartographier les lignes d'énergie invisibles qui tra-
versent la roche vivante. Les fluctuations locales indiquent
généralement la présence de riches gisements de minéraux
(une découverte qui a conduit les Nains à creuser toujours
plus profondément sous les montagnes pour trouver de
riches filons de mithril et d'autres minerais précieux). Avec
un peu d'habileté, ces veines énergétiques pouvaient éga-
lement être détectées dans le corps, de sorte que les ano-
malies dues à une blessure ou à une maladie pouvaient
dans de nombreux cas être éliminées par l'application
d'une pierre précieuse.
25
Les Mírnethryn considèrent les maladies et les blessures Certaines pierres sont plus rares que d'autres. Souvent,
comme des déséquilibres dans la circulation de l'énergie. plusieurs gemmes doivent être utilisées en combinaison.
Ces déséquilibres sont détectés et cartographiés à l'aide Par exemple, en cas d'hémorragie aiguë, on prépare un mé-
d'une pierre précieuse appropriée (généralement un grand lange de poudre de cristal de quartz, de cornaline et de
cristal non taillé ou une améthyste). La pierre, tenue à la jaspe rouge. La poudre de pierres précieuses est tassée
main ou suspendue à une courte chaîne en argent, est pas- dans la plaie, qui est ensuite refermée à l'aide de simples
sée plusieurs fois sur le patient. La cartographie peut pren- points de suture. La poudre est bactéricide et favorise la
dre jusqu'à une heure, bien que les conditions physiques coagulation du sang. Au-delà de ces effets, la cicatrisation
aiguës prennent moins de temps à cartographier que les est accélérée de 100 %, ne laissant qu'une cicatrice d'un
troubles physiques chroniques, progressifs ou dégénéra- blanc terne.
tifs, ainsi que les désalignements mentaux ou spirituels. Le
cas échéant, le guérisseur sélectionne ensuite une ou plu- Application Générale
sieurs pierres précieuses pour traiter le patient. La ou les
pierres choisies dépendent de la maladie en question. Des  Diamant : augmente les effets des autres gemmes
amulettes peuvent être données au patient pour améliorer (un jet de MS réussi double l'effet).
ou prolonger le traitement. Dans certains traitements, des
 Grenat : tonifie le corps et l’âme en général (+10
fragments de pierres précieuses sont implantés sous la
aux JR de poison, +15 aux JR de maladie, +5 à tous les
peau. Lorsque le trouble est profond (en particulier dans
autres JR).
les cas de folie ou de détresse spirituelle), la personne con-
cernée peut accompagner le mírnethron dans un lieu spé-  Quartz : guérison générale (taux de récupération
cial où les courants telluriques sont propices au processus x2) ; dons spirituels (variables selon la nature et le
de guérison (souvent des chambres souterraines ou des pouvoir du donneur ; les effets peuvent aller d'un bo-
grottes). nus de stats ou de PP supplémentaires à une commu-
nication par les rêves entre le donneur et le receveur).
Les compétences prophylactiques et réparatrices des Mír-  Rubis : porté à même la peau pour éloigner les
nethryn sont principalement utilisées pour des problèmes maladies et augmenter l'énergie (+5 JRTM/+2 RM au
chroniques et aux blessures anciennes : tension muscu- bonus CO).
laire, dysfonctionnement cardiovasculaire, etc. Les bles-
sures physiques aiguës se prêtent moins à ce
type de traitement, bien que les Mírnethryn
aient mis au point des techniques individuelles
de guérison des blessures (comme l'utilisation
de pierres précieuses en poudre). Les praticiens
avancés sont parfois capables de contrer les ma-
ladies mentales ou spirituelles, mais ces compé-
tences sont loin d'être courantes. La guérison
par les pierres précieuses requiert des connais-
sances approfondies et une expérience pra-
tique. Seule une personne ayant suivi un ap-
prentissage de trois à cinq ans auprès d'un
Maître Guérisseur peut se prévaloir d'un tel sa-
voir. En général, les Mírnethryn s'attendent à
être rémunérés pour leurs services, bien que le
paiement soit souvent accepté en nature (c'est-
à-dire la promesse de rendre un service en re-
tour).

Note au MJ : L'art du Mírnestad (gué-

rison par les joyaux) est plus une profes-
sion qu'une simple compétence, et il est
donc recommandé aux MJ de bien réfléchir
avant d'offrir cette compétence à des PJs.
Les PJs Nains peuvent cependant avoir 1-3
gemmes de guérison d'effets variés comme
équipement de départ, sans coût supplémen-
taire. La sélection suivante énumère quelques-
unes des principales pierres précieuses de gué-
rison et de protection utilisées par les Mír-
nethryn.
Gimli se soigne…

26
Protection mentale
 Améthyste : augmente la résistance aux attaques
mentales (JR +20) ; induit le rêve intuitif (l'utilisateur
est affecté selon Rêve I).
Protection physique
 Turquoise : surtout en cas d'intervention chirur-
gicale ou d'agression physique (+30 PdC).
 Malachite : augmente la résistance aux attaques
mentales ou physiques (JR +5).
 Perle : protège des dangers de la mer (+5 à toutes
les manœuvres liées à la mer).
 Perte de sang/Traumatisme aigu
 Cornaline : accélère l'écoulement du sang des
blessures et des menstruations (arrête les hémorra-
gies à raison de 2 PdC/tour ; double les soins pour les
blessures hémorragiques).
 Jaspe rouge : arrête les saignements de 4 PdC par
tour.
 Saphir : détend le patient, permettant à la guéri-
son mentale de se produire jusqu'à deux fois plus vite
que la normale.
Augmentation de l'énergie
 Agate : améliore l'énergie et la confiance en soi,
en particulier pour ceux qui ont besoin d'un sursaut
d'énergie mentale ou physique (Endurance x2 pen-
dant de courtes périodes, en ajoutant un nouveau ré-
servoir d'énergie à puiser).
Soin de la peau et des yeux
 Aventurine : il faut tremper la pierre dans l'eau
pendant une nuit, puis utiliser l'eau pour mouiller la
zone affectée (accélère la guérison de trois fois la vi-
tesse normale).
Circulation
 Hématite : renforce le cœur et le pouls (+10 au JR
à toutes les afflictions cardiaques).
 Calcaire : stabilise et égalise le flux sanguin (+15
à tout JR applicable).
 Pierre de lune : réduit la rétention d'eau et les
gonflements (+10 à tout JR applicable ; accélère la ré-
cupération de 2 fois la vitesse normale pour les mala-
dies associées).
Stress nerveux
 Amazonite : calme le patient ; prévient des émo-
tions extrêmes.
Troubles respiratoires
 Perle : soigne les infections de la poitrine et des
poumons (+5 à tout JR applicable ; accélère la guéri-
son x2).
 Ambre : +15 à tout JR applicable.
DÉVELOPPEMENT D'UN
GUÉRISSEUR NAIN
Tous les Nains ont accès à l'Herboristerie (JRTM), au Sa-
voir régional des Herbes et à la Cueillette dans les mon-
tagnes et les collines (RM) en tant que compétences de loi-
sir. Les Petits-Nains possèdent un degré de compétence
comparable à celle de leurs cousins, mais ne comprennent
pas l'essence des pierres précieuses et ne peuvent pas rece-
voir le Don de Mahal. Tous les guérisseurs possèdent les
connaissances de base en Minéralogie et en Herboristerie,
mais seuls quelques-uns ont accès au savoir du Mír-
nethryn.
En de rares occasions, un guérisseur Nain est doté d'une
compréhension ou d'une capacité exceptionnelle. On dit
qu'un tel pouvoir vient directement des bras de Mahal et
qu'il se manifeste généralement au cours des 50 premières
années de la vie d'un Nain. Un guérisseur touché par le
Don de Mahal deviendra très probablement l'un des
konungslæknar. Appliqué à l’art curatif, le Don de Mahal
donne +77 à tous les jets de guérison. Un PJ Nain peut re-
cevoir le Don de Mahal en dépensant 1 Ressource Histo-
riques (ou 5 Points de Développement) et en obtenant un
résultat de 100. Traitez tout autre résultat comme s'il avait
été obtenu sur la table des capacités spéciales (JRTM) / le
tableau des Développements inférieurs (RM).
DÉVELOPPEMENT D'UN MIRNETHRON
JRTM : Les Mírnethryn peuvent être de n'importe quelle
profession. Quelle que soit son peuple, une telle forma-
tion coûte au personnage tous ses Points de Développe-
ment. Les Mírnethryn doivent acquérir au moins 3 rangs
de compétences liées à la forge ou à la maçonnerie par
niveau. Ils gagnent +10 à 3 compétences liées à la forge
ou à la maçonnerie et peuvent développer le Mírnestad.
Ils peuvent transférer des Points de Développement
dans des compétences de guérison appropriées à la moi-
tié du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Mírnethryn peuvent être de n'importe quelle
profession. Quelle que soit son peuple, une telle forma-
tion coûte au personnage toutes ses Ressources Histo-
riques et tous ses Points de Développement. Les Mír-
nethryn doivent acquérir au moins 6 rangs de compé-
tences liées à Forge ou à Maçonnerie par niveau. Ils ga-
gnent +10 à 3 compétences liées à la forge ou la maçon-
nerie et peuvent développer le Mírnestad.
27
Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Mírnestad
Moins de -25 (Bévue) : La gemme est épuisée, mais pour
une raison ou une autre, elle produit l'effet inverse. En
cas de diagnostic, vous avez mal interprété la cause de la
maladie.
-25 à 04 (échec absolu) : La gemme est gaspillée et la bles-
sure s'infecte. Comment cela s'est-il produit ? En diagnos-
tiquant, vous avez mal interprété la cause de la maladie.
05 à 75 (échec) : Quel gâchis ! La gemme est gaspillée sans
effet. En cas de diagnostic, vous n'êtes pas certain de la
cause de la maladie.
66 NM * (événement inhabituel) : La gemme que vous
utilisez présente des propriétés associées à une gemme
de type différent. Étrange...
76 à 90 (Succès partiel) : Quelque chose ne va pas. Rées-
sayer à +15 avec une nouvelle pierre précieuse. En cas de
diagnostic, réessayer à +15.
100 NM * (Succès inhabituel) : Le patient est entièrement
diagnostiqué ou guéri mais développe un effet secon-
daire étrange, probablement physique (à la discrétion du
MJ).
91 à 110 (Quasi succès) : Vous utilisez la gemme à la moi-
tié de sa puissance. En cas de diagnostic, réessayez à +20.
111 à 175 (Succès) : Vous utilisez la gemme dans toute sa
puissance. En cas de diagnostic, vous découvrez la cause
et le type de la maladie.
Supérieur à 175 (Succès absolu) : Excellent ! Vous avez
réussi à obtenir tous les effets de la gemme en n'utilisant
que la moitié de sa puissance. En cas de diagnostic, vous
avez découvert toutes les maladies présentes chez le pa-
tient, ainsi que tout déséquilibre dans sa santé physique,
mentale ou spirituelle.
Modifications :
+ compétence en Mírnestad.
-30 pour ne pas avoir de compétences de guérison perti-
nentes.
+5 par tranche de 5 minutes (maximum de +30).
Catégorie de compétence RM : Manipulation du pouvoir
{Em}
3.3. LES TRADITIONS
3.3.Les Traditions Númenóréennes
NÚMENÓRÉENNES
Quoth Findegil : Un compte-rendu complet de l'art de guérir
de notre peuple - ses origines, son histoire, ses divisions et son
influence sur les peuples de la Terre du Milieu - nécessiterait un
volume à part entière. Au lieu de cela, mon objectif sera de pré-
senter quelques-uns des principaux thèmes qui distinguent l'art
et la philosophie des deux héritages survivants du Ouistrenesse :
le nôtre et celui des Hommes du Roi, que nous appelons aussi les
* jet Non Modifié
28
Númenóréens Noirs. Cependant, étant donné que les Dúnedain
ont partagé une tradition de guérison commune pendant plus de
deux millénaires avant leur division en deux parties opposées,
mon récit serait inintelligible s'il ne traitait pas de l'arrière-plan
qui a précédé la division.
La puissance de l’art curatif Númenóréen - le plus élevé qu'au-
cune race mortelle n'a jamais atteint ou n'atteindra jamais - pro-
vient tout d'abord de la relation unique de nos ancêtres avec les
Eldar, et en particulier avec les Hauts-Elfes de l'Ouest. Aucun
autre homme n'a jamais bénéficié d'une amitié aussi étroite avec
les Noldor, ni reçu d'eux des dons aussi gracieux de sagesse et de
savoir (bien que Haerandir fasse état d'un principe analogue
entre les Elfes de l’Ombre et les hommes de l’Extrême Sud). À
cet héritage s'ajoutèrent les bénédictions divines des Valar, qui
donnèrent à nos ancêtres l'île de Númenor et, avec le consente-
ment d'Ilúvatar, nous accordèrent le triple de la longévité des
Hommes inférieurs et l'absence de toute maladie... jusqu'à ce que
l'Ombre s'abatte sur nous. Seule la mort nous a été imposée,
mais ce n'était pas un mal, car la mort est le don d'Ilúvatar aux
hommes, et à l'époque de leur félicité, nos ancêtres ont bénéficié
de la grâce de se libérer volontairement de la vie mortelle (un don
que votre glorieux père, Elessar, a renouvelé parmi nous).
Mais Númenor a été engloutie sous les vagues - abaissée par
l'écrasement de tout ce qui était noble et bon, et par les actes blas-
phématoires de ceux qui ont prêté l'oreille aux conseils du Sans-
nom. Et avec la fin de Númenor, nos dons nous ont été lentement
retirés. Mais tout n'a pas été perdu ; si les bénédictions des Valar
et notre amitié avec les Eldar ont diminué, une grande partie de
leurs connaissances nous est restée jusqu'à aujourd'hui.
3.3.1.
3.3. LES FIDÈLES
Les Fidèles DUetGONDOR
du Gondor de l'Arnor
ET DE L’ARNOR
Quoth Findegil : Le refus d'abandonner notre ancienne amitié
profonde avec les Eldar a toujours été la marque principale des
Fidèles, et c'est pour cette raison que nous nous sommes tradi-
tionnellement appelés Elendili, les Amis des Elfes. Cette allé-
geance s'accompagne d'une adhésion aux doctrines que les Elfes
nous ont enseignées concernant la nature de Dieu, le monde qu'il
a fait naître et notre existence de mortels en son sein. Toutes ces
croyances ont profondément façonné notre philosophie de vie,
notre idéal de bien-être et la maîtrise des soins que nous prati-
quons pour réaliser ces valeurs.
Les arts curatifs du Gondor et de l'Arnor combinent des
techniques de guérison non magiques mais très puissantes
avec un héritage de pouvoirs curatifs religieux incarné par
le monarque. Cette double tradition est renforcée par l'état
de santé général des Dúnedain et la force intérieure de la vo-
lonté héritée de leurs ancêtres Númenóréens pour repousser
la maladie. Aucune autre société mortelle ne possède un
éventail de ressources curatives aussi efficace et accessible.
La tradition de la guérison royale (comme l’art curatif
númenóréen en général) a une double origine. Sa source
première est Lúthien Tinúviel, dont l'union avec Beren a
donné naissance à une souche de lignée elfique - et même
maïarin - chez les Hommes. La divine mère de Lúthien,
Melian, était à la fois une servante d'Estë et une parente de
Yavanna (deux des trois Valier qui gouvernent le royaume
de la guérison), et Melian a transmis à sa fille ses arts cura-
tifs. Ce don a été transmis par les descendants de Lúthien
à Elros, premier roi de Númenor, puis à ses descendants
jusqu'à Aragorn Elessar (dont le mariage avec Arwen
"Étoile du soir" a renouvelé l'héritage de Lúthien).
Ce pouvoir héréditaire a été renforcé par les Valar lorsqu’ils
ont nommé Elros et sa lignée pour gouverner les
Númenóréens en tant que Prêtres-Rois. Cette puissance peut
être à la fois une bénédiction une de malédiction. Cela peut
être perçu par exemple dans la capacité d'Isildur à condam-
ner un peuple entier de mortels à trois millénaires de mort
imminente en punition de leur échec à remplir leurs ser-
ments envers lui (voir chapitre 3.5.2), ou dans la capacité
d'Aragorn à retenir une personne aux portes de la mort,
alors que cette dernière a été touchée par le Souffle Noir. Les
mains guérisseuses du roi représentent son rôle sacerdotal,
reproduisant par leur pouvoir l'efficacité des prières du mo-
narque à Eru pour le bien-être de son peuple. Les requêtes
adressées au roi pour qu'il exerce son pouvoir de guérison
au nom d'un sujet malade sont aussi courantes que celles qui
peuvent être formulées pour d’autres sujets, que ce soit à la
cour de Fornost ou celle de Minas Anor, ou bien encore lors-
que le roi parcourt son royaume pour une mission quel-
conque.
Si la charité est une caractéristique assez commune de la
plupart des sociétés aristocratiques, la position dominante
et respectée des guérisseurs et le paiement de leurs services
au nom des roturiers est particulièrement prononcé dans
les royaumes des Fidèles. Ce soutien ostensible aux insti-
tutions de guérison découle de l'image que les
Dúnedain préfèrent avoir d'eux-mêmes en tant
que bienfaiteurs des "hommes inférieurs", ce
qui les identifie à la tradition pré-impérialiste
de leurs ancêtres númenóréens. Une telle posi-
tion dominante soutient le sens de l'identité
culturelle de la noblesse et sert à étayer son
autorité morale aux yeux des gens du peuple.
appartiennent généralement à la catégorie des Médecins,
Chirurgiens, Sages-femmes ou Apothicaires, bien que cer-
taines d'entre elles accroissent en privé leur pratique cura-
tives grâce à des magies mineures.
Les principaux guérisseurs du Gondor sont les Estëhildi, les
disciples d'Estë. Cet ordre a en fait des origines de Valinor
et a été introduit en Terre du Milieu par les Noldor. Mais
les Dúnedain n'ont acquis son savoir que lorsque les Elfes
d'Eressëa l'ont partagé avec eux à Númenor. Au Gondor,
les Estëhildi dirigent les célèbres "Maisons de Guérison" si-
tuées dans toutes les grandes cités. Contrairement aux Selli
Niennava, les Suivants d'Estë acceptent aussi bien les
hommes que les femmes dans leurs rangs et sont dominés
par des familles entières dont l'affiliation à l'ordre remonte
à plusieurs générations, souvent jusqu'à Númenor même.
Moins mystique que certaines Selli, les familles dirigeantes
des Estëhildi revendiquent parfois un rapport particulier
avec la Valië de leur ordre.
GUÉRISON LORS DES JOURS SACRÉS
Les Fidèles sont les seuls mortels de la Terre du Milieu à ob-
server un calendrier religieux basé sur le culte d'Ilúvatar tel
qu'il était (et est toujours) pratiqué à Valinor. Il y a plusieurs
jours sacrés : l'Erukyermë, l'Erulaitalë et l'Eruhantalë définis-
sent ce cycle liturgique durant lequel le roi participe. En
théorie, les prières rituelles lors de ces jours sacrés ne peu-
vent être prononcées que par l'héritier d'Elendil sur le Haut
Sanctuaire du Mindolluin au Gondor. Depuis la division des
royaumes en exil suite à la mort d'Isildur (T.A.2), les rois
d’Arnor en sont venus à célébrer les cérémonies séparément
dans leur propre royaume, où les deux traditions perdurent.

À un niveau plus cynique, cela permet aussi aux

aristocrates de supplanter l'exclusivité de la pré-
tention du monarque à être la seule source de
bien-être pour le peuple. Le roi neutralise cette
concurrence en déléguant des fonds royaux
substantiels à l'entretien des communautés de
guérison organisées.

Deux ordres de guérison financés par la

royauté ou l'aristocratie occupent une place
prépondérante dans le royaume des Fidèles. En
Arnor, il y a les Selli Niennava, les Sœurs de
Nienna. Composée principalement de femmes
du peuple d’Eriador, les Sœurs de Nienna four-
nissent des auberges et des hôpitaux sur l'en- Lúthien soigne la blessure de Beren
semble des terres de l’Arthedain. Ses membres

29
Les fidèles croient que ces jours sacrés sont très bénéfiques
pour les malades et les blessés ; et bien qu'aucune pratique
de guérison ne soit pratiquée (sauf en cas de grand besoin)
pendant les moments sacrés où le roi monte à ce lieu majes-
tueux, toutes les guérisons effectuées dans leur sillage im-
médiat reçoivent des bénédictions canalisées par les prières
du monarque. Pendant des heures - parfois même des jours
- après l'accomplissement des rituels, les portes des auberges
de Nienna et des maisons de guérison d'Estë se remplissent
d'invalides à la recherche d'un rétablissement. Les Estëhildi
et les Selli Niennava sont bien préparés à cette surabondance
mais, souvent, au cours des semaines précédant l'un des
jours sacrés, un voyageur peut constater avec frustration
que tous les apothicaires et herboristes d'une cité ont été vi-
dés par les achats massifs des ordres de guérison.
Note au MJ : Pendant les jours sacrés, toutes les compétences
de soin ont +15, et les maux guérissent deux fois plus vite que la
normale pendant la période de bénédiction.
DÉVELOPPEMENT
D'UNE SŒUR DE NIENNA
Si certains Selli peuvent utiliser des sorts de Théurgie, la
majorité d'entre eux n'utilisent pas de sorts.
JRTM : La plupart des Selli doivent être traités comme
des civils (Stat Primaire = Intelligence). Les compétences
en liaison avec la profession doivent avoir 2 des compé-
tences suivantes : Médecine, Sage-femme ou Apothicairerie.
Les compétences en liaison avec la profession compren-
nent les compétences suivantes : Herboristerie, Chirurgie,
Premiers soins, Cuisine, n'importe quelle compétence
d'Herboristerie et l'une des compétences suivantes : Méde-
cine, Sage-femme ou Apothicairerie. Les Selli peuvent trans-
férer des Points de Développement dans des compé-
tences ou des sorts de guérison appropriés à la moitié du
coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : La plupart des Selli doivent être traités comme
des profanes. Les compétences en liaison avec la pro-
fession doivent avoir 2 des compétences suivantes : Mé-
decine, Sage-femme ou Apothicairerie. Les compétences
doivent inclure : Herboristerie, Chirurgie, Premiers soins,
Cuisine, n'importe quelle compétence d'Herboristerie et
une des compétences suivantes : Médecine, Sage-femme
ou Apothicairerie. Les listes de sorts appropriées peu-
vent être apprises à 4/4 (Libres et Réservées unique-
ment).
DÉVELOPPEMENT D'UN ADEPTE D'ESTË
JRTM : Les Estëhildi doivent être traités comme des ci-
vils (Stat Primaire = Intelligence). Les compétences liées
à la profession sont les suivantes : Médecine, Sage-femme
et Apothicairerie. Les compétences à la profession com-
prennent les compétences suivantes : Herboristerie, Chi-
rurgie, Premiers soins, Cuisine et deux compétences d'Her-
30
boristerie. Ils peuvent transférer des Points de Dévelop-
pement à d'autres compétences appropriées à la moitié
du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0). Pour un
Point de Développement dépensé, des Points de Déve-
loppement peuvent être transférés vers des sorts appro-
priés dans un rapport de 1:1.
RM : les Estëhildi doivent être traités comme des pro-
fanes. Les compétences en liaison avec la profession
comprennent les compétences suivantes : Médecine, Sage-
femme et Apothicairerie. Les compétences doivent inclure
Savoir en herbe, Chirurgie, Premiers soins, Cuisine et deux
compétences de Connaissance. Pour 2 Ressources Histo-
riques (ou 13 Points de Développement), les listes de
sorts libres et réservées appropriées peuvent être ap-
prises à 4/4, les listes de base appropriées à 8/8.
3.3.2. LES HOMMES
DU ROI D'UMBAR ET
3.3.2. Les Hommes du Roi d'Umbar et des Terres du Sud
DES TERRES DU SUD
Quoth Findegil : Les Ârûwanâi ou "Hommes du Roi" (sing.
Ârûwanâ) sont ces Dúnedain qui suivirent les mauvais conseils
des derniers rois de Númenor, à commencer par Tar-Atanamir, re-
nonçant à toute amitié avec les Eldar et se rebellant contre les com-
mandements des Valar. La plupart des Númenóréens se rallièrent
à ce mouvement et à sa philosophie arrogante, qui en vint à prôner
l'oppression des Hommes de la Terre du Milieu pour favoriser la
richesse et le pouvoir. C'est à juste titre que nous avons qualifié ces
renégats de "Mornatani" (Númenóréens Noirs), car ils ont conti-
nué à servir le Sans-nom avec joie, même après la chute du Ouis-
trenesse.
Associés à l'impérialisme colonial de Númenor, les Hommes du
Roi sont devenus bien plus nombreux en Terre du Milieu que
nous, les Fidèles. Leur domaine le plus septentrional était Umbar
(toujours notre ennemi en mer), mais la plupart de leurs royaumes
étaient établis dans l'Extrême Sud : Ciryatanórë, Khâradûne,
Zimrathâni (Q. "Mírenórë"), Pel, Tantûrak et bien d'autres dont
nous ne nous souvenons plus des noms et des destins (comme ces
colonies perdues dont on dit qu'elles vivent encore au Morenórë,
au sud de la péninsule du Mûmakan).
Toutes les colonies de Númenóréens Noires n'ont pas survécu à la
chute de la mère patrie. Dans certaines régions (comme Umbar),
les citoyens númenóréens semblent avoir été largement absorbés
par la population indigène dès le début du Troisième Âge. Cepen-
dant, l'apparition d'Hommes du Roi dans les principaux rangs des
serviteurs de Sauron (comme l'immonde émissaire qui a traité avec
votre père royal devant la Porte Noire) témoigne de la persistance
des Ârûwanâi tout au long du Troisième Âge (qui peut dire quelle
progéniture du sang d'Ar-Pharazôn pourrait encore aujourd'hui
régner sur des royaumes oubliés dans les profondeurs inconnues
de l'Extrême Sud ou de l'Extrême Est ?)
Au cœur de la philosophie des Ârûwanâi se trouve une
compréhension profondément erronée de la mortalité, et
cette perception erronée est le fléau de tout l’art curatif
númenóréen noir. L'erreur fondamentale des Un Númenóréen noir résiste à la mort
Hommes du Roi est leur conviction que la mort est
contre-nature, plutôt que constitutive de la nature
créée et donc quelque chose à accepter sans crainte.
Qu'ils choisissent de la considérer religieusement
(comme une malédiction ou une punition à éviter par
la supplication et le sacrifice) ou mécaniquement
(comme une maladie à guérir), la fuite de la mort a
toujours été le motif principal des pratiques de guéri-
son des Ârûwanâi.

Cette doctrine erronée a conduit à des notions tout aussi

erronées sur la vie. Les hommes du roi identifient l'ab-
sence de mort à la longévité en série, à la simple prolon-
gation de l'existence corporelle dans le temps. Ils ne re-
connaissent pas (ou refusent de reconnaître) que la vie
est synonyme de croissance et qu'en tant qu'êtres incar-
nés, il est de nature spirituelle et biologique de ne gran-
dir qu'au cours d'une période ordonnée d'années, puis
d'expérimenter une séparation du corps et de l'esprit et
une libération des cercles du monde. Toute tentative de
prolonger cette longévité naturelle ne peut aboutir qu'à
l'arrêt de la croissance, au lent tourment de la "conti-
nuité" immuable, et seuls les morts-vivants transmet-
tent l'horreur par la terreur qu'ils inspirent.
La vaine poursuite de ces mensonges a enfermé les
Hommes du Roi dans un cercle vicieux dont ils ne peuvent
s'échapper : plus ils s'approchent de la mort, plus ils de-
viennent sujets au pouvoir et à la peur de la mort. Cette
tragédie est facilement illustrée par l'histoire des
Númenóréens. Alors que les rois du Ouistrenesse accep-
taient la grâce de la mort, leurs vies étaient longues et
pleines de vigueur ; dès qu'ils commencèrent à s'accrocher
avec ténacité à la vie, ils devinrent décrépits dans leur vieil-
lesse et la durée de leurs années commença à chuter. Tant
que le culte d'Eru Ilúvatar était respecté (ou du moins
n'était pas profané), les Númenóréens ne connaissaient ni
la maladie, ni les affections ; mais dès qu'ils embrassèrent
le culte blasphématoire de Melkor, toutes sortes de mala-
dies commencèrent à affliger leurs corps, et la diminution
de leur longévité s'accéléra encore. Dans leur orgueil et
leur paranoïa, les Ârûwanâi réagirent à ces preuves évi-
dentes de leur erreur par le déni, la désignation de boucs
émissaires et une rationalisation futile. Ce cercle vicieux se
poursuit sans relâche jusqu'à aujourd'hui.
L'art curatif des Númenóréens Noirs imite cette névrose cul-
turelle plus large. Elle accorde une confiance excessive aux
remèdes externes, négligeant la capacité naturelle d'auto-
guérison du patient. Les drogues, les élixirs et les traitements
exotiques induisent une dépendance - lorsqu'ils atteignent
leur but, ces artifices génèrent souvent de nouvelles mala-
dies à long terme, souvent plus graves, pour lesquelles au-
cun remède n'est disponible. Même si le corps malade béné-
ficiait d'un répit de ces pseudo-soins, le mode de vie tour à
tour paranoïaque ou hédoniste de la société des Ârûwanâi
étoufferait toute récupération significative.
D'autres coutumes non exclusivement associées à l’art cu-
ratif contribuent également à l'environnement généralement
malsain de la vie des Númenóréens Noirs. Les consultations
d'astrologues se substituent souvent à un diagnostic ration-
nel et sont même parfois utilisées pour prescrire des re-
mèdes. Les théories eugéniques douteuses visant à préser-
ver la pureté de la lignée conduisent aux défauts mentaux et
physiques de la consanguinité. Leur vision mécaniste du
bien-être corporel pousse souvent les Ârûwanâi à chercher
des causes physiques aux afflictions de l'âme et de l'esprit.
"…C'est pourquoi les royaumes du monde occidental devinrent
des lieux de sépultures et furent remplis de fantômes. Dans la
fantaisie de leur cœur, au milieu de la confusion des légendes
concernant des choses à demi oubliées qui avaient été, ils imagi-
nèrent dans leur pensée un Pays des Ombres, rempli des enve-
loppes des choses qui sont sur la terre mortelle ; et beaucoup pen-
sèrent que ce pays était à l'Ouest et gouverné par les dieux, et
que dans l'ombre, les morts y viendraient, portant avec eux les
ombres de leurs possessions…" (HoME vol.9 SD).
Malgré ses défauts abyssaux, l’art curatif des Ârûwanâi
reste formidable dans sa capacité à réparer les blessures
physiques. La puissance de ses pratiques chirurgicales pro-
vient de la Guilde des Embaumeurs, un ordre de spécia-
listes médicaux qui constitue l'épine dorsale du culte funé-
raire traditionnel númenóréen. Le but des embaumeurs est
de préserver - dans la vie et dans la mort - l'intégrité phy-
sique du corps. Leur travail reflète l'une des doctrines cen-
trales du culte, à savoir l'espoir que la séparation du corps
et de l'esprit dans la mort puisse un jour être réparée, et
qu'une réunion des deux puisse avoir lieu. Cette croyance
exige la protection du corps contre toute atteinte.

31
La Guilde des Embaumeurs fut finalement adoptée par le
culte de Melkor, qui promettait la réalisation de leurs es-
poirs par le biais d'une dévotion macabre au Seigneur des
Ténèbres. À leur pratique mortuaire s'ajouta un sous-ordre
de prêtres nécromanciens qui prétendaient communier
avec ce "Pays des Ombres" imaginaire.
Bien que nombre des spectres qu'ils conjuraient étaient
sans doute des fantômes inventés par Sauron, leur nécro-
mancie était elle-même tout à fait réelle et efficace. L'une
des applications curatives les plus puissantes de cet art
était la pratique de l'exorcisme, un besoin qui n'était pas
rare chez les Ârûwanâi qui s'adonnaient aux arts téné-
breux.
Les points forts de l'art curatif des Númenóréens Noirs sont
compensés par leur prix. En tant qu'association profession-
nelle, la Guilde des Embaumeurs demande des tarifs exor-
bitants pour ses services - des tarifs que seuls les plus riches
peuvent espérer se payer, alors que les prêtres nécroman-
ciens de Melkor pratiquent des exorcismes et d'autres soins
liés aux esprits exclusivement pour les membres de leur
culte (et l'exercice de leurs pouvoirs est souvent une occa-
sion privilégiée pour la conversion ou le recrutement de
nouveaux membres). Surtout, les Hommes du Roi refusent
de pratiquer l’art curatif sur ceux qui ne sont pas de sang
númenóréen (c'est à cela que servent les guérisseurs autoch-
tones !).
LES SECRETS DE FAMILLE
Dans leur quête pour vaincre la mort et atteindre la vie
éternelle, les hommes du roi ont inventé un certain nombre
de pratiques étranges et exotiques. Mêlées à des consé-
quences souvent destructrices, certaines d'entre elles con-
tiennent de véritables vertus curatives. Les traditions sont
généralement développées en secret et constituent les ar-
canes convoités des familles suffisamment riches ou puis-
santes pour les entretenir. Les praticiens peuvent être des
membres de la famille ou des "professionnels" qui vendent
leurs talents pour accéder au pouvoir et à l'influence. La
loyauté envers leurs mécènes est féroce, et il suffit souvent
d'une alliance matrimoniale pour avoir accès aux services
des "Maîtres du Savoir vassaux" d'une autre famille.
La liste ci-dessous présente quelques-uns des aspects les
plus importants de l'obsession des Ârûwanâi, qui peuvent
(ou non) avoir des effets bénéfiques sur la guérison :
• Les Physiologistes : Complètement convaincus que
la mort est un mal physique amendable, les physiolo-
gistes se livrent à une observation empirique du corps
mortel afin de déterminer la ou les sources de ce mal.
L'étude anatomique par la dissection des cadavres est la
procédure privilégiée. Cette pratique a mis les physiolo-
gistes en profond désaccord avec la Guilde des Embau-
meurs et le Culte des Morts, pour qui l'intégrité phy-
sique du corps est essentielle pour l'au-delà et la possibi-
lité d'une éventuelle résurrection. En conséquence, les
32
physiologistes ont été forcés par l'indignation publique
de mener leurs examens uniquement sur des "races infé-
rieures" ; sans se décourager, les plus sordides (ou dé-
voués) d'entre eux ont pris des mesures plus extrêmes,
convaincus que seul un corps de sang númenóréen pur
(et, parfois, seul un corps encore vivant) est capable de
leur révéler les connaissances secrètes qu'ils recherchent.
Les écrits des physiologistes ont grandement amélioré
les connaissances anatomiques des Ârûwanâi (les prin-
cipaux bénéficiaires médicaux de ce savoir sont, en fait,
les Embaumeurs, dont les compétences en Médecine et
en Chirurgie ont été décuplées grâce à ces recherches).
Par ailleurs, les physiologistes sont souvent sollicités
comme enquêteurs judiciaires par les familles puis-
santes, pour qui l'empoisonnement et l'assassinat poli-
tique sont des phénomènes bien trop courants.
• Les Astrologues : Guidés par des théories détermi-
nistes de l'existence des mortels, l'astrologie, la divina-
tion, la nécromancie et la géomancie sont des caractéris-
tiques communes de la société númenóréenne noire.
Convaincus que rien, et surtout pas les blessures ou les
maladies, n'est le fruit d'un hasard aveugle, cette galerie
d'experts autoproclamés cherche des explications ration-
nelles à toutes sortes de malheurs. Si tous ne sont pas
convaincus qu'il soit possible d'échapper à la mort, la
plupart soutiennent qu'une connaissance "scientifique"
des causes et des effets peut être déployée à des fins pré-
ventives. Bien qu'une grande partie de ce savoir ne soit
que charlatanisme, il encourage une attention active à
toutes les venues potentielles du malheur qui, si elles
sont combinées à d'autres formes de croyances des
Ârûwanâi, peuvent réellement protéger une personne
du mal (que ce soit par des précautions hygiéniques, une
détection précoce des symptômes ou un excès de pru-
dence aléatoire). Bien que certains d'entre eux se soient
élevés au rang des grandes maisons de la société des
Númenóréens Noirs en raison de leur réputation de pré-
cision, la plupart des praticiens de ces arts ont tendance
à opérer dans des cercles moins élitistes (souvent en mé-
langeant imperceptiblement leurs traditions avec des
traditions folkloriques pré-númenóréennes). À l'excep-
tion de la nécromancie, qui est interdite à tous sauf aux
prêtres du Culte de Melkor ou d'une autorité équiva-
lente, tous ces arts sont "légaux" (bien que souvent ridi-
culisés ou mal vus).
• Les Miasmistes : Un groupe de philosophes Ârûwa-
nâi plus enclins au mysticisme, les Miasmistes soutien-
nent que la mort est le résultat d'une pollution par une
substance invisible mais tangible qui imprègne le
monde. La vie ne peut donc être préservée et prolongée
qu'en purgeant constamment le corps de ce miasme. Les
miasmistes ont conçu toutes sortes de disciplines ascé-
tiques pour purifier le corps. Il s'agit, entre autres, de
bains ablutionnaires, de règles diététiques, de jeûnes, de
l'absorption d'élixirs et de transes méditatives. Nombre
de ces pratiques sont en fait très efficaces pour promou-
voir la vigueur, repousser la maladie et améliorer les ca-
pacités de récupération du corps. Aucune n'a réussi à
 prolonger la vie, bien que la vision du monde des Mias-
mistes contienne beaucoup de choses vraies.
• Les Cultes des Ténèbres : Outre le culte de Melkor,
une multitude de cultes des Ténèbres de moindre impor-
tance (ou des pouvoirs qui leur sont associés) ont proli-
féré dans les territoires des Hommes du Roi. Tous ne
s'intéressent pas directement au problème de la mort (ou
de la qualité de la vie), mais beaucoup le font. Certains
se livrent à des rites sacrificiels visant à transférer la vi-
talité et la force vitale d'une victime dans le corps du sec-
tateur. L'effet de ces pratiques dépend en grande partie
de la nature du pouvoir invoqué et de la puissance d'en-
sorcellement (s'il y en a une) sur le sacrifiant. Dans cer-
tains cas, le transfert de force vitale peut être authen-
tique, mais il peut simplement élargir la réserve d'éner-
gie magique du sorcier et ne pas servir à prolonger la vie.
Les mortels ne peuvent atteindre une véritable longévité
en série que par un seul moyen : l'extinction de toute vie
dans le royaume obscur des non-vivants.
DÉVELOPPEMENT D'UN EMBAUMEUR
JRTM : Les embaumeurs doivent être traités comme
des civils (Stat Primaire = Intelligence). Les compé-
tences de profession incluent Embaumement (Artisanat),
Chirurgie et Apothicairerie. Les compétences en liaison
avec la profession incluent : Herboristerie (Connais-
sance), Premiers soins, Médecine et 3 compétences de
Connaissance ou d'Influence. Ils peuvent transférer des
Points de Développement vers des sorts ou des compé-
tences de guérison appropriées à la moitié du coût nor-
mal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les embaumeurs doivent être traités comme des
profanes. Les compétences de profession comprennent :
Embaumement, Chirurgie et Apothicairerie. Les compé-
tences de base comprennent Savoir en herbe, Premiers
soins, Médecine et 3 compétences de Connaissance ou
d'Influence. Les listes de sorts appropriées (libres et réser-
vées uniquement) peuvent être apprises à 5/5.
DÉVELOPPEMENT D'UN NÉCROMANCIEN
JRTM : Les prêtres nécromanciens doivent être traités
comme des Animistes, avec des listes de base de Voies
de l'Essence, de Perceptions de l'Essence, de Maîtrise des
Esprits, de Théurgie Directe, de Connaissance des Objets,
de Voies des Sorts et une autre liste de leur choix. Toutes
les informations sont obtenues par la communion ri-
tuelle avec les esprits.
RM : Les nécromanciens doivent être traités comme des
clercs, avec des listes de base des Lois de la Communion,
Maîtrise de la Vie, Exorcismes, Transferts Maléfiques, Erosion
Physique et Communications Maléfiques.
3.3.3. Les Eriadoriens
3.3.3. LES ERIADORIENS
Quoth Findegil : Contrairement à de nombreux royaumes
Númenóréens Noirs du Sud, les amis des Elfes ont fait preuve
d'ouverture dans leur pratique de l’art curatif, partageant leur
savoir avec tous ceux qui souhaitent le connaître. Pour cette rai-
son, de nombreuses traditions de guérison indigènes des Terres
de l'Ouest ont assimilé l'héritage númenóréen (ou certains de ses
aspects), bien qu'il soit mélangé à beaucoup de choses qui leur
sont propres. Pour des raisons d'espace, j'ai omis dans ce tome
les chapitres du Quentalë dans lesquels Haerandir détaille ces
transformations locales de l’art curatif elendilien. J'ai cependant
conservé sa précieuse discussion sur les traditions eriadoriennes
afin de donner à votre majesté une idée de leur diversité.
Les Eriadoriens portent à la fois la bénédiction et le fardeau
des traditions de l'Arnor perdu - la bénédiction, parce que la
sagesse de la haute culture dúnadan leur a été transmise ; le
fardeau, parce que l'effondrement de cette culture a laissé
leur société brisée et appauvrie. Les gens du peuple ont
longtemps considéré les médecins dúnedain, formés dans
les anciennes écoles et hôpitaux d'Arnor, comme ceux qui
ont la meilleure connaissance médicale. Aujourd'hui, ces
médecins disparaissent et il faut réapprendre les anciennes
traditions pour les remplacer.
Les Enedrim, les Eriadoriens ancestraux du Deuxième Âge,
pratiquaient une tradition de guérison tribale fondée sur le
teiwawita (ou wita), un guérisseur chamanique possédant
des compétences chirurgicales, ou bien une herboristerie ex-
périmentée et des connaissances mystiques destinées à em-
pêcher les Faes (fées) et les Faedegnir (esprits maléfiques) de
nuire aux membres de sa famille et de son clan. Au fil des
siècles, les Enedrim se sont vus rabaissés par le snobisme el-
fique, écrasés par l'impérialisme númenóréen et harcelés par
les raids cruels des forces du Seigneur des Ténèbres. Les
Elfes et les Dúnedain du Nord se considéraient comme les
favoris des Valar, et leurs chants décrivent les esprits de la
nature, en particulier Yavanna, comme des alliés. Les rituels
de guérison dúnedain expriment l'optimisme ; les recettes à
base de plantes et les palliatifs décrits dans leurs tomes sa-
vants font preuve d'habileté et de maîtrise.
Si la tradition curative des witans du Deuxième Âge n'a ja-
mais embrassé les ténèbres de Sauron, elle a pris une tour-
nure amère et cynique, se complaisant dans la peur et la
superstition et ne faisant guère confiance à la bonne vo-
lonté des autres puissances de ce monde.
Le système féodal des domaines et des villages, qui s'est
développé dans les parties de l'Arnor devenues l'Arthe-
dain et le Cardolan, a remplacé celui des superstitieux
witans, et a reflété les quatre piliers traditionnels de la mé-
decine númenóréenne : la Médecine, la Sage-femme, la
Chirurgie et l'Apothicairerie. Parmi ces quatre piliers, la
sage-femme tient un rôle à temps plein dans un village en
Arthedain. Elle s'occupe des accouchements, des maladies
33
infantiles et des maux propres aux femmes en âge de pro-
créer ; elle garde également un œil sur ceux qui battent
leurs épouses, les cocus, les brutes, les mégères et autres
sortes de problèmes qui mettent en danger les familles
dont elle s'occupe. La chirurgie est généralement l'occupa-
tion à temps partiel d'un artisan habile à manier la lame, la
scie et d'autres outils. Les bouchers, les barbiers, les char-
pentiers et les soldats à la retraite manient souvent le cou-
teau dans les villages ruraux, exerçant leur métier sur les
animaux et les personnes selon les besoins. Un apothicaire
compétent, rompu à la préparation des herbes et au mé-
lange de cataplasmes et potions avec des amulettes, est un
atout précieux dans un grand village. Les régions moins
peuplées doivent compter sur les connaissances de leurs
amis ou consulter l'apothicaire, l'alchimiste ou le médecin
personnel de leur seigneur féodal.
Le médecin est appelé docteur s'il se targue d'être un vrai
savant. La plupart des médecins sont issus de la classe
moyenne et sont métissés. Ils ont été formés pendant des
années en tant qu'apprentis auprès d'un autre membre de
la profession, avant de gagner confortablement leur vie au
service de la noblesse Dúnadan. Les meilleurs médecins
fréquentent les écoles de Tharbad, de Fornost ou l'une des
maisons monastiques. Ils y passent de longues heures à
mémoriser des poèmes épiques tirés de tomes magnifique-
ment inscrits dans les langues elfiques. Ces rimes décrivent
les techniques les plus raffinées pour sonder le corps, racler
la langue et juger les selles. Lorsqu'ils ne contemplent pas
les profonds mystères du hröa incarné, le corps construit
pour abriter l'esprit de l'homme, ils apprennent les arts
pratiques auprès de leurs aînés. Le médecin eriadorien
n'est pas autorisé à travailler à l'extérieur avant d'avoir
passé des années à recoudre les blessures des soldats, à for-
cer et à fixer les os des travailleurs blessés dans les docks
et les chantiers navals, à inciser les furoncles infectés et à
enlever les membres gangrenés. Dans les moments plus
contemplatifs, il est autorisé à couper des herbes et à rece-
voir des remèdes venant de son école par des bateaux en
provenance de toutes les régions de la Terre du Milieu.
De nombreux membres de la noblesse dúnadane, en parti-
culier les dames qui ne sont pas de haut rang, étudient éga-
lement les arts curatifs. On attend d'elles et de leurs méde-
cins qu'ils consacrent leur temps et leurs connaissances aux
soins de la paysannerie. Les gens du peuple d'Eriador, s'ils
ont la chance de vivre dans un pays bien gouverné, peu-
vent s'attendre à faire appel au meilleur du savoir médical
dúnadan chaque semaine ou presque, lorsque le médecin,
la femme ou la fille du seigneur font leur tournée dans les
villages.
Même à l'apogée de la civilisation arnorienne, le savoir des
teiwawitans pouvait être trouvé dans des régions éloi-
gnées de l'Eriador, en particulier chez les riverains du
Brandevin et les habitants des collines rouges du Cardolan.
Ces connaissances étaient considérées comme rétrogrades
et ignorantes - de la "superstition", comparées aux vérités
savantes des Dúnedain. Aujourd'hui, les traditions wita re-
font surface, mais trop souvent sous une forme corrompue.
34
Les "conjureuses", les "sorciers et sorcières des villages et
des bois" gagnent du pouvoir dans tout le Cardolan. Ces
paysans gardiens de la tradition (appelés "artisans guéris-
seurs") sont souvent d'honnêtes collecteurs des vestiges de
la tradition Enedon et Dúnadan. Cependant, la plupart
d'entre eux expriment la méfiance que ressentent les gens
du peuple à l'égard des croyances erronées des Dúnedain.
L'apaisement des esprits, des faes et des fantômes peut être
considéré comme plus important que le savoir pratique de
la sage-femme ou du chirurgien. Certains des nouveaux
guérisseurs sont des tricheurs et des filous. Pire encore,
certains sont devenus de petits tyrans de village, des brutes
qui utilisent leur connaissance des remèdes, des herbes,
des charmes et des magies mineures pour intimider les
chefs locaux et s'en prendre à leurs concitoyens. La supers-
tition est bel et bien revenue en Eriador ; les honnêtes sor-
ciers et guérisseurs ont bien du mal à tenir la peur et l'igno-
rance à distance.
LES ORDRES MONASTIQUES
L'Eriador, longtemps un refuge pour les croyances reli-
gieuses et philosophiques non conventionnelles des
Númenóréens, abrite un certain nombre de guérisseurs
monastiques et mystiques. Nombre d'entre eux sont des
Dúnedain, mais certains autorisent les Eriadoriens et
d'autres peuples à rejoindre leurs ordres. Bien que respec-
tés par les dirigeants Dúnedain de l'Eriador, ces ordres
n'ont pas de statut officiel puissant. Ceux qui connaissent
les méthodes des écoles monastiques peuvent s'adresser à
eux pour obtenir une guérison magique. Ceux qui connais-
sent les "Voies Anciennes" peuvent connaître un wita doté
de pouvoirs similaires. Tous ces guérisseurs monastiques
peuvent être développés comme Animistes (JRTM) ou
comme l'un des types de guérisseurs ou de clercs de RM.
Beaucoup d'entre eux étudient les arts curatifs ordinaires
et peuvent transférer des Points de Développement à leurs
compétences de guérison dans un rapport de 1:1.
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
ERIADORIEN
En général, ceux qui ont besoin des attentions d'un guéris-
seur en Eriador doivent s'adresser à un médecin séculier
ou à un autre professionnel de la santé. Les personnages
décrits ici sont semblables à ceux que l'on trouve parmi les
gens du peuple du Gondor, d'Umbar et des environs du
Harad ; ils peuvent également apparaître dans n'importe
quel grand centre urbain de la Terre du Milieu, en particu-
lier ceux qui ont des liens étroits avec l'ancien empire com-
mercial númenóréen.
Les chirurgiens, les apothicaires et les sages-femmes ont
généralement moins d'éducation et moins de compétences
en dehors de leur spécialité que les physiciens.
Les sages-femmes connaissent assez souvent (40 %)
quelques sorts de protection simples (jusqu'au niveau 3),
tandis que les apothicaires ont tendance à s'initier à l'alchi-
mie. 20% connaissent des listes de sorts d'Essence jusqu'au
niveau 5.
JRTM : Les médecins eriadoriens doivent être traités
comme des civils (Stat Primaire = Intelligence). Leur
compétence de profession principale est la Médecine,
mais la plupart ont suffisamment d'expérience sur le
champ de bataille pour pratiquer la Chirurgie à un ni-
veau identique. Les compétences liées à leur profession
sont : Apothicairerie (Connaissance), Sage-femme (Con-
naissance), Chirurgie (Connaissance), ainsi que 3 com-
pétences secondaires de Connaissance et d'Influence. Ils
peuvent transférer des Points de Développement aux
compétences de soins appropriées à la moitié du coût
normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0). La plupart d'entre
eux connaissent le sindarin jusqu'au rang 4. Ils possè-
dent généralement ou ont accès à une bibliothèque mé-
dicale de 2 à 20 ouvrages pertinents, ce qui leur permet
d'effectuer un second jet de Diagnostic au Rang 4 (voir
JRTM chapitre 24.0) à +30 après 10 heures d'étude. Vi-
vant près du royaume maléfique d'Angmar, les méde-
cins eriadoriens en savent plus sur les "geis" (malédic-
tions et sorcellerie). En cas de besoin, 30% d'entre eux
sont capables de lancer des sorts de protection et de
guérison au niveau 5, bien que la plupart ne connais-
sent que des formes rudimentaires de ces sorts (5 fois
le temps d'incantation, mais la moitié du coût en PP).
RM : Les médecins eriadoriens doivent être traités
comme des Profanes. Les compétences de profession
comprennent : Médecine, Premiers soins et Seconds soins.
Les compétences de base incluent : Apothicairerie, Her-
boristerie, Sage-femme, Chirurgie, 3 autres compétences
de la catégorie Connaissances (sauf Connaissance de la
Magie) et 2 compétences de la catégorie Influence.
3.4. LES TRADITIONS
3.4. Les
DES HOMMES DU NORD
Traditions des Hommes du Nord
Quoth Findegil : Par leur langage, leur apparence et leur no-
blesse d'esprit, les Hommes Libres du Nord révèlent leur loin-
taine parenté avec nos ancêtres, les Edain. Bien que leur mode de
vie tribal et patriarcal pour la plupart soit plus simple que le
nôtre, et que leurs mains soient "peu versés dans les arts de la
Guérison" (UT) quand on les compare à nos propres techniques
curatives, il y a encore beaucoup de vertus à trouver dans leurs
traditions. Les régions septentrionales des Terres de l'Ouest -
l'Eriador et le Rhovanion - sont les terres ancestrales de ce
peuple, bien que nombre d'entre eux aient depuis migré vers le
sud, dans les terres du Gondor. Les Hommes du Nord de
l'Eriador ont été largement absorbés par la culture
númenóréenne de l'Arnor, laissant leurs parents du Rhovanion
comme les principaux exemples des coutumes traditionnelles des
Hommes du Nord (voir le chapitre 3.3.3 concernant les cou-
tumes des Hommes du Nord dans les traditions de guéri-
son des Eriadoriens).
3.4.1.
3.4.1. LES SEIGNEURS
Les Seigneurs des Chevaux
DES CHEVAUX
Quoth Findegil : Les Seigneurs des Chevaux ("Rohirrim" dans
la langue des Elfes Gris) sont les héritiers d'un héritage équestre
qui remonte à l'aube de l'humanité, et leur installation au Rohan
(T.A.2510) n'est que le chapitre le plus récent de leur histoire sé-
culaire. Autrefois, ils occupaient les hautes vallées de l'Anduin
sous le nom d'Éothéod (ou Ehwathiuda), mais à l'époque de
Haerandir, ils étaient encore maîtres des vastes plaines du sud et
de l'est du Rhovanion. Leurs six tribus de chevaux étaient alors
connues sous le nom d'Ehwathrumi, et pendant quatre siècles,
leurs rois ont bénéficié de l'amitié et de l'alliance de notre royaume.
La force des Ehwathrumi a été anéantie par la Grande Peste, qui
leur a fait perdre près de la moitié de leur population et de leurs
animaux en l'espace d'un seul hiver. Leur maison royale s'effon-
dra et les clans survivants tombèrent dans la tourmente. Lorsque
Haerandir visita les Ehwathrumi, quelques années après l'Hiver
de la Mort, les Seigneurs des Chevaux commençaient à peine à
se remettre de leurs pertes et souffraient encore des conséquences
d'une culture de guérison sous-développée.
Bien que dévastés par la peste, les fiers Ehwathrumi s'ef-
forcent de préserver leur mode de vie ancestral, menant
leurs troupeaux en circuit annuel à travers les plaines ou-
vertes en été, et retournant en hiver dans leurs habitations
permanentes (dont la plupart se trouvent sous la lisière
orientale de la Forêt Noire). Si la mobilité du mode de vie
des Seigneurs des chevaux présente certains avantages
pour leur santé, elle limite également la portée et la puis-
sance de leur art curatif. Comme beaucoup d'autres tribus
du Rhovanion Septentrional, les Ehwathrumi conservent
une tradition chamanique féminine, mais comme il est de
tradition que ces femmes restent attachées au foyer (car on
dit qu'elles tirent leurs pouvoirs mystiques de la forêt),
leurs compétences ne sont pas accessibles aux hommes iti-
nérants pendant une grande partie de l'année.
À ce manque chronique de guérisseurs professionnels
s'ajoute la ténacité de l'attitude des Ehwathrumi à l'égard
de l’art curatif en général. Bien qu'ils reconnaissent la né-
cessité d'avoir des guérisseurs compétents, les seigneurs
des chevaux à tendance martiale considèrent que les arts
curatifs sont indignes du peuple guerrier qu'ils sont.
Par conséquent, ils sont obligés de se faire soigner et guérir
par d'autres personnes qui ne jouissent pas de ce statut ho-
noré à leurs yeux. Les esclaves ou thrahilos (sing. thrahil)
que les Ehwathrumi ont capturés à leurs ennemis ou qu'ils
ont acquis par le biais de weragild auprès de leurs voisins
sont prêts à accomplir cette tâche. Ces serviteurs sous con-
trat peuvent souvent se vanter d'avoir des talents de gué-
risseur - en fait, la possession d'un tel art est l'une des prin-
35
cipales motivations des Seigneurs des Chevaux pour cap-
turer ces individus en premier lieu.
Bien qu'il s'agisse d'une pratique barbare aux yeux des
Gondoriens, la servitude du thrahil n'est pas un esclavage
absolu. Contrairement à l'esclavage déshumanisant perpé-
tré par les Númenóréens Noirs et les autres serviteurs du
Seigneur des Ténèbres, les Ehwathrumi considèrent l'insti-
tution de la servitude comme un moyen légitime de s'ac-
quitter d'une dette ou d'une obligation : en rendant des ser-
vices appréciés à son maître, un thrahil peut en théorie re-
couvrer son statut d'homme libre. En outre, la servitude ne
peut être imposée que si une personne est reconnue
comme ayant fait du tort au demandeur d'une manière ou
d'une autre. Si la saisie des captifs de guerre n'est pas tou-
jours conforme à ce principe, les Ehwathrumi ont trouvé
d'autres justifications moins convaincantes à cette pra-
tique. Dans le cas des Orientaux, par exemple, les Sei-
gneurs des chevaux expliquent que puisque - du moins,
selon la tradition Ehwathrumiska - les guerriers Orientaux
traitent leur propre famille comme des esclaves, leur servi-
tude "moins oppressive" sous les ordres d'un maître cons-
titue simplement un transfert légal de la propriété.
La majorité des thrahilos proviennent des clans ennemis
Ehwathrumi, bien que des olvath-va Asdriag, opathag
Odhriag, des épouses de Veilleurs de Nuit Sagath et même
un occasionnel gyogul Folyavulda puissent être trouvés
chez un Seigneur des Chevaux. Les arts curatifs représen-
tés par un tel éventail de traditions différentes entraînent
bien sûr des compétences différentes. Les techniques de
guérison qui s'appuient fortement sur l'herboristerie et
d'autres accessoires sont souvent frustrées par le peu de
ressources disponibles dans les plaines du Rhovanion.
L'échec de la guérison d'un mal est souvent imputé au
thrahil, qu'il soit ou non en tort. Les guérisseurs qui réus-
sissent acquièrent invariablement un grand respect parmi
les Ehwathrumi, ce qui leur permet d'exercer une influence
informelle surprenante sur leurs maîtres.
LA SOLIDARITÉ ET LE RÉTABLISSEMENT
DE LA PAIX
Dans le climat de conflits sanglants qui caractérise la so-
ciété des seigneurs des chevaux, la technique de guérison
la plus puissante est celle qui est capable d'empêcher le
sang de couler. Étant donné leur culpabilité présumée en
cas d'échec de la guérison, les thrahilos ont tout intérêt à
éviter ce genre de situation. Il n'est donc pas du tout sur-
prenant que, juste avant un conflit anticipé, un thrahil soit
souvent vu en train d'implorer son seigneur de faire la paix
plutôt que la guerre avec son ennemi. Ce qui est surpre-
nant, c'est la fréquence avec laquelle le thrahil réussit à cal-
mer la colère de son maître pour que des conseils plus se-
reins puissent prévaloir.
Le secret de la réussite du thrahil réside dans sa connais-
sance approfondie du caractère Ehwathrumiska et dans sa
compréhension de la manière de jouer sur l'indéfectible
36
sens de l'honneur des seigneurs des chevaux. S'il est vrai
que les Ehwathrumi considèrent les arts curatifs comme in-
férieurs à la valeur martiale, et malgré le fait que ce sont les
thrahilos qui leur sont redevables jusqu'à ce qu'ils soient
libérés, tout seigneur des Chevaux dont la vie a été sauvée
par la main d'un thrahil ressent un profond sentiment
d'obligation personnelle envers cet individu - non pas tant
pour le libérer potentiellement de sa servitude, mais pour
le respecter et le protéger comme il le ferait pour ses
propres parents.
C'est en vertu de ce lien intensément personnel que le thra-
hil exerce une influence sur son maître de guerre dans les
situations désespérées.
Le thrahil fait appel à la miséricorde du seigneur des Che-
vaux, lui demandant de se souvenir de sa propre expé-
rience de vulnérabilité sous la main bienfaisante de l'es-
clave, et de faire preuve de clémence pour les autres per-
sonnes qu'il enverrait dans la mort. Une telle supplication
est particulièrement efficace si l'effusion de sang que le
thrahil s'efforce d'éviter concerne sa propre famille (car il
fait aussi partie du même peuple en général). Tout comme
il a utilisé son pouvoir pour sauver la vie de son maître, il
supplie maintenant son seigneur d'épargner la vie de son
propre peuple. C'est ce sens de la justice réciproque qui in-
cite si souvent les fiers seigneurs des Chevaux à mettre un
terme à leurs querelles intestines, jusqu'à ce que la pro-
chaine offense ou le prochain affront à l'honneur déclenche
à nouveau le cycle sanglant. Et si les thrahilos parviennent
à gagner ne serait-ce qu'un bref répit dans le maelström de
la violence des Ehwathrumi, cela est considéré comme une
véritable technique de guérison.
DÉVELOPPEMENT D’UN THRAHIL
Les Thrahilos forment un groupe diversifié, qui peut se
vanter d'exercer de nombreuses professions. Les sugges-
tions de développement suivantes supposent qu'une per-
sonne soit née dans une telle servitude.
JRTM : Les Thrahilos peuvent être Scout, Voleur, Bar-
bare, Explorateur ou Civil. Quelle que soit leur origine,
tous les thrahilos bénéficient des mêmes bonus de pro-
fession : +4 aux actions générales, +2 aux compétences de
guérison et aux compétences générales, +1 à la Perception
et au Développement corporel. Les thrahilos peuvent
transférer des Points de Développement dans des com-
pétences secondaires appropriées selon un rapport de
1:1 (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Thrahilos peuvent être issus de n'importe
quelle profession n'utilisant pas de sorts. Quelle que
soit leur formation, ils bénéficient des bonus de profes-
sions suivants : +20 Artisanat, +10 Athlétisme (Endu-
rance), +10 Développement corporel, +10 Tech-
nique/Groupe de métier. Le Thrahilos peut choisir 2 com-
pétences appropriées à développer à 1 /1 de moins que
la normale.
 3.4.2. les traditions de guérison séculaires du Gondor. Les rela-
3.4.2. Les
LES HOMMES
Hommes De Dale DE
et deDALE
Lacville
tions cordiales avec les Elfes de la Forêt Noire se sont éga-
ET DE LACVILLE
lement développées, en particulier avec les Hommes de
Dale, dont la cité se trouve à l'intérieur des limites fores-
tières du domaine du roi des Elfes. Le flux constant de mar-
Quoth Findegil : En lisant le récit des aventures de Bilbon Sac- chandises sur le marché d'Esgaroth permet un approvi-
quet avec les Nains, on a l'impression que les cités nordiques de sionnement régulier en ressources curatives et médici-
Dale et d'Esgaroth sur le lac Long sont des fondations d'un passé nales, ce qui élargit la portée et l'efficacité des traitements
relativement récent. Thorin Écu-de-Chêne situe en effet la nais- pour les malades. Plusieurs habitants de la cité pratiquent
sance de Dale à l'âge d'or du royaume de son grand-père Thrór les arts curatifs (et quelques-uns en tant que professionnels
(T.A.2590-2770), lorsque "les hommes mortels, qui vivaient à plein temps), ce qui garantit la disponibilité de médecins,
dans le Sud [...], se répandaient graduellement le long de la Ri- d'apothicaires, de sages-femmes et de chirurgiens.
vière Courante jusqu’à la vallée à l’ombre de la Montagne [Soli-
taire]" (Hob). Si cette affirmation est certainement exacte, il ne
Cependant, l'arrivée de la Grande Peste a sérieusement
faut pas oublier que le mouvement auquel Thorin fait référence
ébranlé la foi et l'optimisme des habitants de la cité dans la
était en fait une recolonisation du Nord (voir mes commentaires
"médecine moderne". Confrontés soudainement à une
sur les Hommes des Bois et les Beornides dans les chapitres qui
peste pour laquelle aucun remède ordinaire n'a pu être
suivent), et que Dale au moins avait existé quelque six siècles
trouvé, beaucoup ont tourné leurs espoirs vers le passé tri-
avant sa refondation à l'époque de Thrór. C'est ce qui ressort des
bal, cherchant la guérison qu'ils pourraient trouver dans la
Annales du Gondor, qui indiquent que, lors de la première guerre
sagesse des puissances invisibles qui gouvernent le
des Gens-des-Chariots (T.A.1851- 1856), certains des seigneurs
monde. À la suite de cet examen de conscience, Dale et Lac-
des Chevaux vaincus "s'enfuirent par le Celduin et se fondirent
ville ont vu renaître l'urdharkona ou "femme du Destin " (pl.
dans le peuple de Dale sous Erebor (avec lequel ils étaient appa-
urdharkonur), une figure chamanique dont les pouvoirs ré-
rentés)' (UT).
putés mystiques avaient depuis longtemps été relégués
dans l'esprit de nombreux citadins au royaume de la su-
Haerandir a visité ces deux cités dans les années 1640, et ses re- perstition et des contes de vieilles femmes.
cherches sur leurs traditions de guérison ont permis de mieux
comprendre leurs origines. Selon le rapport de Haerandir, le
La tradition urdharkona est centrée sur la divination de
Long Lac est devenu un centre commercial vers la fin du premier
l'Urdhr (le destin) au moyen de runes inscrites sur des os
millénaire du Troisième Âge (lorsque la paix apportée au Rho-
d'animaux. Les urdharkonur prétendent avoir reçu ces
vanion par la puissance du Gondor était à son apogée). La cité de
runes du monde des esprits, bien qu'en fait elles ne soient
Dale fut également construite à cette époque, bien que le site ait
autres que les runes elfiques cirth, apprises peut-être des
été fréquenté par les hommes du Nord depuis les Jours Anciens,
seigneurs Elfes Gris de La Forêt Noire ou (ce qui semble
en raison de sa proximité avec la Montagne Solitaire et la source
plus probable) des nains du peuple de Durin. En lançant
de la Rivière Courante (qui avaient toutes deux une signification
ses os runiques, l'urdharkona prétend discerner la cause et
religieuse pour eux). Une source historique plus tardive indique
le remède de toutes sortes d'afflictions.
que, si Esgaroth est restée habitée pendant toute la fin du Troi-
sième Âge, Dale a apparemment été abandonnée après avoir été
mise à sac et rasée en T.A.1977 par un groupe d'Hommes malé- Les Urdharkonur sont également des herboristes accom-
fiques en maraude que les Seigneurs des Chevaux Éothéod plis, mais les détails du traitement sont souvent laissés à
avaient récemment chassés de leurs demeures dans les anciens l'appréciation du guérisseur ordinaire. Les Urdharkonur
territoires orientaux d'Angmar. Aucune tentative n'a été faite sont traditionnellement issues des Rúnakyn, l'un des
pour reconstruire le site. Ainsi, Dale resta désolée et inhabitée quatre clans ancestraux des Hommes de Dale, et s'identi-
jusqu'à ce que le peuple de Durin rétablisse la prospérité dans la fient au Gródhrtrú, le culte agricole des Rhovaniens du
région six siècles plus tard. Nord. Seules les femmes sont autorisées à diviniser Urdhr
pour le culte, car leur rôle est considéré comme analogue à
celui de la sage-femme, aidant la terre à nourrir et à soute-
Les Hommes de Dale et de Lacville sont uniques parmi les
nir son peuple. Les Urdharkonur sont autorisées à se ma-
Hommes du Nord du Rhovanion pour leur mode de vie
rier, mais la majorité d'entre elles ne le font pas. Un urdhar-
urbain. Si les hommes du Lac et de Dale continuent de dé-
kona ne choisit jamais une femme mariée pour lui succé-
fendre dans une certaine mesure leurs idéaux tribale et cla-
der. En tant que responsable religieux local, il incombe à
nique de loyauté, une grande partie de cette éthique s'est
l'urdharkona de diriger les célébrations des récoltes et de
érodée et a été supplantée par les notions d'identité civique
bénir les plantations de printemps. Il lui incombe égale-
et les institutions qui les accompagnent. Cette transforma-
ment d'enseigner aux enfants de la région (et aux adultes
tion des modes de vie ancestraux n'a pas été sans consé-
têtus) l'art de faire pousser les choses et les destins qui dé-
quence pour l’art curatif dalien et esgarothien.
terminent leurs cycles.

Les échanges et le commerce le long de la Rivière Courante

Toutes les blessures qui ne peuvent être traitées par les
(s."Celduin") ont permis aux habitants d'être en contact
guérisseurs ordinaires sont présentées à l'urdharkona, qui
avec l'herboristerie du Dorwinion et (indirectement) avec
est censée soigner gratuitement toute personne de son clan
(bien que les "cadeaux" soient toujours encouragés pour lui

37
 RUNES DE L'URDHARKONUR
Jet Rune * Signification
01-05 Assistant Pouvoir mystique, connaissance libre, sage.
06-10 Mer Inconnu, lointain, changeant.
11-15 Fleuve Temps, progression des événements, de l'histoire et de l'avenir.
16-20 Grotte Frontière entre le connu et l'inconnu, obscurité, profondeur ou complexité.
21-25 Épée Menace ouverte, parent, ennemi ou allié honorable.
26-30 Tour Force, stabilité, sud (surtout du Gondor), puissance.
31-35 Chef Dirigeant, oppression, cadeaux, sécurité.
36-40 Soleil Entièreté, vaste étendue, chaleur.
41-50 Cheval Distance, voyage, compagnonnage.
51-55 Collier Richesse, avidité, don.
56-60 Visage Ami, ennemi, personne importante.
61-65 Poignard Menace cachée, déloyauté, danger.
66-70 Forêt Opportunité, danger et récompense.
71-80 Livre Connaissances cachées ou gardées, secrets, énigmes.
81-88 Loup Danger naturel, ruse, force.
89-92 Lune Sauvetage, Elfes, espoir.
93-95 Coupe Amitié, lien, retour au pays, fête.
96-98 Incendie Changement, création et destruction, mal.
99 Hutte Foyer, famille, sécurité.
100 Blanc Événements inconnus, avantages ou désastres imprévus, imparables, destin, providence.

* Ces catégories ne se réfèrent pas au nom d'une rune individuelle, mais à la signification attribuée par la tradition urdharkona à une pro-
jection de runes particulière, dans laquelle plusieurs des runes sont interprétées selon un schéma donné.

témoigner l'honneur qui lui est dû). Après avoir inspecté
la blessure ou la maladie et jeté ses os, l'urdharkona déter-
mine un remède. Si le mal peut être soigné par une simple
herbe, elle administre directement le traitement ; si une in-
tervention chirurgicale est nécessaire, elle s'arrange pour
qu'un praticien qualifié s'occupe de son patient. Pour les
affections internes mettant en jeu le pronostic vital et dé-
passant les capacités d'un médecin ordinaire, l'urdharkona
peut avoir recours aux pouvoirs curatifs de son sanctuaire
(voir ci-dessous).
Étant donné qu'elles sont soutenues par leur propre com-
munauté, les urdharkonur n'attendent aucune rémunéra-
tion pour leurs services, sauf si le patient est un étranger
(dans ce cas, la rémunération est déterminée par la quan-
tité et la valeur des herbes fournies pour la guérison). Les
urdharkonur pratiquent normalement la divination et la
guérison à leur domicile, bien qu'elles fassent parfois des
"visites à domicile" lorsque le besoin s'en fait sentir.
L'Urdharkonur ne se trouve pas seulement à Dale et Esga-
roth, mais aussi dans les nombreux petits villages et ha-
meaux qui parsèment le lac Long et la vallée de Celduin.
Chaque village ne compte qu'une seule urdharkona, bien
qu'il ne soit pas rare qu'elle soit assistée par une ou deux
jeunes femmes en formation. La route attire souvent l'ur-
dharkona, et il n'est pas rare de trouver des Urdharkonur
qui parcourent les Terres du Nord pour aider les voya-
geurs ou les communautés plus isolées qui n'ont pas d'ur-
dharkona. Ces itinérantes sont généralement assez jeunes
(elles viennent d'être formées par une urdharkona qui n'est
pas tout à fait prête à prendre sa retraite).
LES EAUX DE RÉTENTION VITALE
Le centre sacré du Gródhrtrú pour les Hommes de Dale et
de Lacville est la caverne naturelle au pied de la Montagne
Solitaire d'où les eaux de la Rivière Courante prennent leur
source pour irriguer la vallée fertile du Long Lac et les
terres plus au sud. Ce lieu saint sert également de sanc-
tuaire principal pour la lecture des runes de l'urdharkona,
et l'on dit que ses eaux possèdent de grandes vertus cura-
tives. En accomplissant un rituel chamanique, une urdhar-
kona peut choisir d'utiliser ses pouvoirs pour guérir une
maladie grave ou une blessure mortelle.
Les urdharkonur ne se permettent pas de puiser à la légère
dans les eaux de rétention vitale de la caverne, non seule-
ment parce qu'il s'agit d'invoquer une magie puissante
pour défier le destin, mais aussi parce qu'il y a un prix à
payer. Selon la loi du culte, toute femme qui accomplit le
rituel doit se soumettre à un lancer d'os runiques par un
autre urdharkona. Cette divination fonctionne comme un
"geis" (malédiction, sorcellerie) : elle impose à l'urdhar-
kona une tâche difficile (et souvent dangereuse) qu'elle
doit accomplir en réparation de sa perturbation du cours
naturel de l'Urdhr. Pour certaines urdharkonur, le verdict
des runes équivaut à une condamnation à mort.
Le rituel ne fonctionne que dans les limites de la caverne et
ne peut être accompli que par une urdharkona. Il com-
mence par un moulage d'os runiques, qui spécifient cer-
tains détails de l'exécution du rituel. En général, le patient
est allongé à côté des eaux vives du ruisseau souterrain

38
pendant que l'urdharkona (accompagnée d'un ou plu-
sieurs autres membres de son ordre) entame un long chant,
invoquant le pouvoir d'Urdhr. Par trois fois, les urdharko-
nur présents crient à leur sœur, la suppliant de réfléchir
aux conséquences de son acte et lui demandant si elle est
prête à les accepter ; par trois fois, elle doit répondre par
l'affirmative. Ensuite, un bol rituel est plongé dans le ruis-
seau, rempli du flux de Celduin, et l'urdharkona baigne de
ses propres mains la région affligée du corps de son pa-
tient. Une fois que les eaux ont exercé leur pouvoir et que
le patient est guéri (ce qui peut prendre de 10 minutes à 10
heures), les os runiques sont à nouveau lancés et le destin
de l'urdharkona est connu.
Il y a généralement 5 éléments majeurs dans la création de
runes (bien que parfois tous ou la plupart soient cachés) et
un nombre variable d'éléments mineurs. Effectuez 7 jets
sur la table ci-dessus pour déterminer les éléments majeurs
de sa quête (à la discrétion du MJ). Les éléments mineurs
peuvent être incorporés par le MJ si nécessaire.
DÉVELOPPEMENT D'UNE URDHARKONA
JRTM : Une urdharkona doit être traitée comme une
Mage, sauf que ses listes de base sont celles d'une Ani-
miste et qu'il apprend la Théurgie plutôt que les sorts
d'Essence. Les Points de Développement peuvent être
transférés à toutes les compétences de soins à la moitié
du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0). Une com-
pétence de soin bénéficie d'un bonus de profession de
+3/niveau.
RM : Une urdharkona doit être traitée comme une Ani-
miste. La formation de Chaman doit être choisie.
3.4.3. Les Hommes des Bois
3.4.3. LES HOMMES DES BOIS
Quoth Findegil : Dans les mémoires de son voyage à travers le
Rhovanion, Bilbon Sacquet fait référence aux Hommes du Nord
de la lisière occidentale de la Forêt Noire dans le passage suivant
: "En dépit des dangers de cette terre lointaine, des hommes har-
dis étaient revenus depuis quelque temps dans le Sud, où ils abat-
taient des arbres et se construisaient des habitations parmi les
bois plus plaisants des vallées et le long de la rivière. Ils étaient
nombreux, braves et bien armés" (Hob).
L'occupation antérieure de ces vallées boisées par les hommes est
attestée dès l'époque d'Isildur, lorsque ce peuple avait combattu
au nom de la Dernière Alliance et, de plus, s'était lié d'amitié
avec le roi des Elfes. Selon le témoignage de Haerandir, "peu de
mortels sont plus érudits dans les voies de la forêt que ces
hommes".
Dans tous les domaines, de l'organisation de leur peuple à
la vénération d'Oromë et de Yavanna, les Hommes des Bois
du Rhovanion portent les traces de leur ancienne amitié avec
les Nandor. Cela se manifeste dans leur art curatif, dont la
plus grande partie provient aujourd'hui de l'herboristerie
nandorine et des techniques connexes, y compris de nom-
breux rituels dont la signification originelle a été oubliée de-
puis longtemps par les Hommes des Bois (ils ne savent pas
comment ces rites fonctionnent, mais seulement qu'ils fonc-
tionnent, et pour les Hommes des Bois, cela suffit).
Il en résulte que, compte tenu de leur mode de vie relative-
ment primitif, les hommes des bois possèdent un niveau
étonnamment élevé de connaissances des arts curatifs, de
sorte que la plupart d'entre eux connaissent les formes de
base de la guérison et de la médecine préventive.
Un point commun à presque tous les Hommes des Bois est
le chaman ou wita (presque toujours une femme), qui joue le
rôle de voyant, de guérisseur et de chef spirituel de son
peuple. La tradition de la femme wita découle de l'opinion
dominante et masculine des Hommes des Bois sur la nature
de la spiritualité. Les femmes sont considérées comme plus
enclines aux émotions et plus proches que les hommes de la
nature, ingrédients essentiels dans les affaires spirituelles. Si
la guérison est la tâche la plus courante de la wita, son rôle
spirituel est tout aussi important pour l'unité perçue des
groupes d'Hommes des Bois, chacune d'entre elles ayant
une (et une seule) wita. Contrairement à la plupart des tra-
ditions chamaniques, ce sont les membres du groupe qui
choisissent la wita, et non les puissances du monde des es-
prits, en sélectionnant la personne qu'ils jugent la plus sage
et la plus apte physiquement à remplir cette fonction. Les
connaissances et les capacités d'une wita lui confèrent un
grand prestige, et seul le chef de groupe reconnu (toujours
un homme) a plus d'influence sur les décisions générales.
Les bûcherons witans s'identifient à Growithatriggwa, le
culte de la croissance, équivalent au Gródhrtrú du nord-est
du Rhovanion (voir chapitre 3.4.2 ci-dessus). Bien que peu
organisés, les witans du culte ont développé un ensemble
strict et complexe de coutumes et de rituels concernant
toutes les facettes de leur pratique. Chaque wita apprend à
respecter ces règles dès qu'elle prend ses fonctions. Un
groupe connu sous le nom d'Aiwawitans dirige le culte et
fait de son mieux pour s'assurer que son code est suivi par
tous les witans.
Les Aiwawitans servent de chefs spirituels à la population
plus nombreuse et plus centralisée de Burh Widaus, la
seule véritable cité des Hommes des Bois. Ils coordonnent
également les festivals triennaux des Hommes des Bois,
qui se tiennent au début du printemps, au milieu de l'été
et à la fin de l'automne, et au cours desquels tous les clans
qui le peuvent se réunissent pour partager des histoires,
échanger des fournitures et renforcer les liens avec les
autres clans en renouvelant les anciens serments de frater-
nité. Les festivals sont une période de guérison, car de
nombreux groupes éloignés apportent leurs malades et
leurs blessés aux membres les plus sages et les plus puis-
sants des Aiwawitans.
39
 LE RITUEL DU WIDUSKAPIN
Les manifestations du pouvoir wita dont les voyageurs
sont le plus souvent témoins sont celles qui sont associées
à l'ancien et vénéré rituel connu sous le nom de widuska-
pin. Appris des Nandor dans les temps anciens, les witans
utilisent ce rite pour soigner une variété de blessures phy-
siques. Son premier ingrédient est une brindille, une
branche ou un morceau d'arbre robuste (selon ce qui con-
vient le mieux à la taille et à la nature de la blessure). Le
wita exerce d'étranges magies sur ce bois, tout en le façon-
nant à l'aide d'un couteau enchanté (un autre héritage du
Rois des Elfes) pour lui donner la forme de la matière bles-
sée (os, chapitres de peau, vaisseaux sanguins, tendons, tis-
sus musculaires, etc.) Après avoir jeté un dernier sort, le
wita place le bois enchanté sur la zone endommagée, en
l'enveloppant de fins tissus de laine afin que ni le bois ni la
blessure ne soient visibles.
Le patient est ensuite invité à dormir et ne doit en aucun
cas retirer les tissus avant de se réveiller, de crainte que le
rituel n'échoue. Au cours des 12 heures suivantes, le bois
se confond imperceptiblement avec la zone touchée. Lors-
que le patient se lève le lendemain, il découvre que le bois
et la blessure ont miraculeusement disparu (c'est du moins
le résultat escompté).
La connaissance rituelle du widuskapin englobe à la fois
l'enchantement du bois lui-même et son application correcte
sur un patient. Bien que les witans accomplissent cette tâche
et d'autres services rituels pour leurs compagnons des bois,
ils ne pratiquent le widuskapin sur des étrangers que si la
vie de la personne est en danger ou s'ils reçoivent une com-
pensation importante, car le rite est le plus épuisant et peut
vider les énergies du wita. Il faut environ une heure pour
sculpter le bois correctement, deux heures pour l'enchanter
et une heure supplémentaire de préparation avant que le ri-
tuel ne soit terminé. L'ensemble du rituel nécessite 7 PP. Le
Widuskapin est inefficace contre les maladies internes.
Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Rituel du Widuskapin
Moins de -25 (bévue) : Dans un inexplicable accès de stu-
pidité, le wita lie accidentellement le bois enchanté au
mauvais endroit du corps. Lorsque le bois commence à
fusionner avec le corps du patient, il finit par endomma-
ger l'endroit précédemment sain. Le patient subit une at-
taque contondante de +50 et se retrouve avec un morceau
de bois attaché de façon permanente.
-25 à 04 (Échec absolu) : Le wita mélange inexplicablement
les sorts appropriés, si bien que le bois éclate sous l'effet de
la magie, infligeant de 1-10 PdC à la zone blessée.
05 à 75 (Échec) : Pour une raison quelconque, le bois ne
parvient pas à se lier au corps du patient. Aucun effet.
66 NM * (événement inhabituel) : Bien que sa blessure ne
guérisse pas, le patient fait une série de rêves très intenses.
Au réveil, il découvre que le bois a commencé à pousser
* jet Non Modifié
40
une nouvelle branche comme s'il était vivant. Très étrange.
76 à 90 (Succès partiel) : Le bois ne se lie pas définiti-
vement au corps, mais guérit partiellement la blessure. La
gravité de l'affliction est réduite de moitié.
100 NM * (Succès inhabituel) : Comme "Succès", mais la par-
tie du corps affectée conserve l'aspect et le toucher du bois.
91 à 110 (Quasi succès) : La liaison est réussie, mais la
blessure ne gagne pas en résistance.
111 à 175 (Succès) : La liaison est réussie. L'endroit soigné
a désormais une résistance accrue aux attaques futures
(1½ x plus forte). Cela n'augmente pas le nombre total de
PdC, mais diminue les effets des critiques appropriés à
cette zone spécifique.
Plus de 175 (Succès absolu) : Non seulement le bois se lie
avec succès, mais il renforce magiquement cette zone du
corps contre les attaques futures. Elle est désormais deux
fois plus résistante aux attaques magiques et convention-
nelles (voir "Succès" ci-dessus).
Modifications :
+ bonus de compétence rituelle widuskapin.
+10 à -40 État physique et dureté du bois.
+0 à -30 Profondeur interne de la zone blessée (c'est-à-dire
la peau par rapport aux poumons).
+10 à -20 Quantité de mouvements subis par le patient
après l'enveloppement de la plaie.
+0 Saignements légers, entorses mineures, exposition lé-
gère de la peau, etc.
-10 Hémorragie moyenne, légers dommages muscu-
laires, fractures, etc.
-20 Saignements abondants, fractures, lésions articu-
laires, etc.
-30 Lacérations de la peau, os brisés, lésions nerveuses,
réparation du visage, etc.
-40 Exposition du corps entier, etc.
-50 Brûlures du 3ème degré, etc.
Catégorie de compétences RM : Manipulation du pouvoir
{Pr}
DÉVELOPPEMENT D’UN WITA
Un wita doit être traité comme un Animiste. Tous les sorts
lancés doivent prendre la forme d'une chanson ou d'un
chant audible (mais pas nécessairement bruyant).
JRTM : Les Witans peuvent transférer des Points de Dé-
veloppement à : Chant, Premiers soins et Sage-femme dans
un rapport de 1:1 et à d'autres compétences de guérison à la
moitié du taux normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : les Witans peuvent échanger 2 listes de base
d'Animiste contre une liste de base de Clerc et une liste
de base de Rôdeur.
 3.4.4. Les Béornides de rendre l'aide et le secours que ces animaux leur ont ap-
3.4.4. LES BÉORNIDES portés. Par conséquent, un Berning doit offrir ses services
de guérison à toute bête blessée ou souffrante qui sollicite
son aide.

Quoth Findegil : Les Béornides sont un peuple robuste qui oc- Leur connaissance intime de l'anatomie et des maladies
cupe les vallées supérieures de l'Anduin, entre les Monts Bru- des animaux fait des Berninga les vétérinaires les plus
meux et Vertbois le Grand. Ils tirent leur nom de Beorn, leur compétents parmi les Hommes du Nord. Les Berninga re-
premier chef, qui devint le seigneur de nombreux hommes dans çoivent leur formation à l’art curatif à l'âge adulte. Pendant
les années qui suivirent la Bataille des Cinq Armées ; et c'est de cette partie de leur formation, les apprentis ne sont pas
Beorn, disent-ils, que leurs chefs tirent leur art mystique de autorisés à effectuer des guérisons. Ce n'est qu'après des
changer de peau, de prendre à volonté la forme et les traits d'un années d'étude des techniques élémentaires et de la recon-
ours. naissance des plantes médicinales qu'ils entreprennent les
cérémonies puissantes susceptibles de guérir les personnes
En effet, les mémoires de Siriondil, datant du huitième siècle du les plus gravement atteintes, d'abord en observant, puis en
Troisième Âge, parlent déjà des "Berninga", un mystérieux clan travaillant sous la supervision d'un changeur de peaux ex-
nordique qui entretenait une alliance sacrée avec les grands ours périmenté.
des montagnes. Ainsi, la nouveauté des Béornides de notre
époque n'est qu'une nouveauté apparente, et il semblerait que En temps de guerre, ils examinent et traitent stoïquement
Beorn (ou ses ancêtres) ait été, à un moment donné dans un passé les patients en fonction de la gravité de leurs blessures, tout
plus lointain, chassé de son ancien foyer par les Orques et les en essayant de soulager les douleurs de ceux qui ne verront
Ouargues des montagnes (contre lesquels leur colère ne faiblit pas le soleil se lever un jour de plus. Ils accordent moins
pas). Le Quentalë (qui emploie la forme contemporaine plus an- d'attention aux maladies mentales qu'aux maladies phy-
cienne "Berninga") nous éclaire davantage sur ce peuple fasci- siques, mais ils reconnaissent que les malades se rétablis-
nant. sent plus rapidement dans un environnement propre et na-
turel, en particulier s'ils ont quelque chose sur quoi se con-
Les Berninga (sing. Berning) attribuent leurs vertus
curatives à leur lien ancestral avec les clans d'ours
des Monts Brumeux. Selon leurs propres légendes,
les ancêtres des Berninga ont fui dans les montagnes
pendant les années sombres, cherchant à échapper à
la domination de Sauron. Sur ces hauteurs arides, les
pères Berninga auraient certainement péri s'il n'y
avait pas eu les grands ours. Ceux-ci se lièrent d'ami-
tié avec les réfugiés épuisés, leur apprenant le com-
portement des animaux et les rudiments de la vie
sauvage. En échange de ce bienfait, les ancêtres ont
fait le serment solennel de s'abstenir de toute vio-
lence à l'égard des bêtes à sang chaud. Ainsi, l’art cu-
ratif des Berninga reflète une tradition différente de
celle de toute autre race humaine, puisqu'elle trouve
son origine dans la sagesse des propres créatures de
Yavanna.

La société berninga ne considère pas ceux qui maî-

trisent les arts curatifs comme une classe d'individus
à part, bien que la charge d'enseigner et de trans-
mettre l’art curatif à la génération suivante soit l'apa-
nage exclusif de ceux qui possèdent le don de chan-
ger de peau. Tous les Berninga sont censés maîtriser
un certain nombre d'herbes et de techniques ma-
nuelles. Si cette formation permet au Berning moyen
de faire face à la plupart des afflictions qu'il peut ren-
contrer personnellement, son principal impératif est
de rendre chaque membre de la société apte à rem-
plir ses obligations envers les bêtes des champs et
des forêts qui sont ses amis ; en effet, les pères Ber-
ning ont juré non seulement de ne pas faire de mal
aux autres mammifères de bonne volonté, mais aussi
Beorn soigne un parent

41
centrer, comme un animal amical. C'est pourquoi les gué-
risseurs Berninga font souvent appel à leurs nombreux
compagnons animaux, les galaistadiuza (sing, galaistadius),
pour agir en tant que gardiens et accompagnateurs des ma-
lades ; les malades et les blessés sont généralement emme-
nés à l'étable du Berning pour les premières étapes de la
récupération et du traitement. Parce qu'ils considèrent le
processus de guérison comme une responsabilité com-
mune, tous les membres d'une famille d'un Berning parti-
cipent au travail (les apprentis deviennent de facto des
membres de la famille).
Presque tous les Berninga savent trouver et appliquer cor-
rectement les herbes médicinales. La plupart d'entre eux
conservent également de petites réserves de produits mé-
dicinaux à portée de main, en particulier des remèdes des-
tinés à arrêter les hémorragies ou à faciliter la digestion et
l'excrétion. Si un Berning n'est pas chez lui, un visiteur
peut être assuré qu'il est en train de cueillir des herbes, des
écorces, des baies ou des racines pour un usage ultérieur.
Les guérisseurs berninga ont pour coutume de s'occuper
d'abord des leurs (bien qu'ils apportent volontiers leur aide
à tout ennemi d'Angmar, même si c'est avec un peu de ru-
desse). La plupart des Berninga ont accès à des herbes ca-
pables de guérir le poison des flèches noires des Orques ;
ils partagent volontiers ce remède avec tous ceux qui lut-
tent contre ces créatures maléfiques. Quant aux hommes
au service d'Angmar, les Berninga les tuent à vue. Les Ber-
ninga attendent généralement une sorte de récompense
pour leur temps et leurs efforts ; de la nourriture, du bois,
des armes, des bijoux ou du travail sont autant de paie-
ments acceptables. Les guérisseurs Berninga se consultent
parfois entre alliés, partageant librement leurs nouvelles
techniques et connaissances.
LE GALAISTADIUZA
Le fait que les Berninga s'appuient sur des animaux ami-
caux pour aider à la guérison d'un patient blessé ou souf-
frant présente certains avantages pour la guérison qui
n'existent pas dans d'autres traditions de guérison. Bien
qu'ils ne disposent pas des connaissances et du savoir des
Berninga eux-mêmes (en particulier lorsqu'il s'agit de pa-
tients humains), les galaistadiuza chargés de réconforter et
de veiller sur leurs protégés sont souvent plus sensibles et
plus perspicaces que leurs mentors en ce qui concerne l'état
physique du patient, et sont donc en mesure de trans-
mettre des informations vitales pour le diagnostic et le trai-
tement. En particulier, l'animal peut réussir à identifier la
présence d'un mal supplémentaire autrement caché aux
sens du guérisseur Berning (comme un poison à action
lente ou un fléau surnaturel difficile à détecter). Un ga-
laistadius a +60 pour percevoir les maladies ou les afflic-
tions surnaturelles, ou ajoute +15 à la compétence du gué-
risseur Berning, selon ce qui est le plus avantageux.
42
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
BERNING
Tout Berning peut acquérir des compétences en matière de
guérison. Occasionnellement, un Berning peut aussi deve-
nir Animiste et gagner un galaistadius, avec un accès com-
plet aux sorts de Théurgie et à la magie traitant de la gué-
rison et de la nature.
JRTM : Pour 1 Point de Développement, un Berning
peut gagner +10 en Premiers soins, en Herboristerie et en
Animalerie. Les compétences de guérison disponibles
pour tous les Berninga comprennent : Connaissance des
maladies (Connaissance), Premiers soins, Savoir en herbe
(Connaissance), Médecine, Connaissance des poisons
(Connaissance), Chirurgie, et Sage-femme. Ces compé-
tences sont limitées aux connaissances communes à la
culture isolée des Berninga.
RM : Pour 1 Ressource Historique ou 10 Points de Dé-
veloppement, un Berning de n'importe quelle profes-
sion peut gagner +10 en Premiers soins, Savoir en herbe et
Connaissance de la faune. Les compétences de guérison
disponibles pour les Berninga incluent : Diagnostic,
Connaissance des maladies (technique/professionnelle),
Premiers soins, Savoir en herbe, Sage-femme, Connaissance
des poisons, Préparation des herbes et Utilisation des herbes
préparées.
3.5. LES TRADITIONS
3.5.Les Traditions des Daen
DES DAEN
Quoth Findegil : Depuis la redécouverte du traité de Lamhir le
Sage sur le Daenael, l'ancienne langue des Hommes des Mon-
tagnes Blanches, il est devenu conventionnel d'appliquer l'éti-
quette de "Daen" à un large éventail de peuples linguistique-
ment (et parfois culturellement) apparenté aux, indigènes dans
les Terres de l'Ouest mais sans aucun lien avec nos propres an-
cêtres adaniques. Certains Maîtres du Savoir soutiendraient que
cette famille de peuples était en fait apparentée aux Haladins, la
troisième maison des Edain qui est entrée dans le Beleriand pour
combattre en tant qu'alliés des Eldar contre Morgoth - et il y a
peut-être une certaine plausibilité à cette théorie ; car le peuple
de Haleth était en effet "un peuple à part", à la fois dans les cou-
tumes et dans le langage. Mais quelle que soit la vérité, les pa-
rents des Haladins qui sont restés à l'est des Montagnes Bleues
nous ont rarement témoigné de l'amitié par la suite, et les rares
qui l'ont fait ont pour la plupart mis de côté leurs traditions an-
cestrales, préférant embrasser la culture de l'Ouest. Ce n'est
donc pas sans raison que nos propres traditions se souviennent
d'eux sous le nom de "Gwathuirim" (Hommes de l'Ombre), d'où
nos alliés Rohirric tirent le nom ignoble de "Dunéen".
Il n'est pas question ici de vous instruire sur l'histoire des
langues Daen ou les peuples qui les ont parlées, pour autant
qu'elles nous soient connues. Il est toutefois important de noter
que le Quentalë ne couvre pas tous les peuples Daen connus ; il
ne fait référence qu'aux groupes qui, au milieu du Troisième Âge,
avaient conservé leurs traditions de guérison. Il ne décrit pas, par
exemple, les Habitants du Pays de Bree, qui ont depuis long-
temps été absorbés par la culture plus large de l'Arnor, ni les
Danan Lin, qui sont également devenus une partie -bien que rus-
tique- des roturiers du Gondor.
3.5.1. Les Dunéens
3.5.1. LES DUNÉENS
L’art curatif des Daen Lintis est un mélange d'herboristerie
et d'habileté manuelle (avec peu ou pas de composante
magique). Contrairement aux pratiques de guérison de
nombreuses autres peuples humains, celles des Lintis ne
découlent pas d'une croyance religieuse ou d'une connais-
sance divine, mais de la nécessité de maîtriser leur envi-
ronnement pour survivre. Cette tradition séculaire trouve
son origine dans le mode de vie solitaire adopté par ces
clans. Les guérisseurs lintis sont extrêmement compétents
dans le traitement des blessures (des petites contusions
aux grandes fractures), mais comme le climat froid des
Monts Brumeux ne permet pas la culture de certaines
herbes, la puissance de cette herboristerie est limitée.

Quoth Findegil : Les hommes sauvages du Pays de Dun sont Les Lintis sont uniques parmi les peuples Daen pour leur
peut-être ceux que vous connaissez le mieux parmi les Daen, car adhésion au principe matrilinéaire (un héritage de leur op-
ils sont les seuls de tous ces peuples à avoir survécu jusqu'à au- position à la hiérarchie patrilinéaire du royaume tribal
jourd'hui sans être assimilés à nos coutumes. En effet, ils ne nous Morachd dont ils se sont séparés). Comme leurs coutumes
aiment guère, bien que le nom de votre illustre père suscite leur confèrent une grande importance à la lignée féminine, la
respect ; grâce à son travail, ils se sont réconciliés avec leurs en- plupart des guérisseurs Lintis sont des femmes (et donc
nemis de longue date, les hommes du Rohan. Alors que certains très respectées). On peut trouver un guérisseur masculin
érudits pensent que les Dunéens ont habité les vallons du sud- dans certains clans, mais c'est exceptionnel.
ouest des Monts Brumeux dès le milieu du Deuxième Âge (pous-
sés là, on suppose, des terres boisées autour du Gwathló par nos Bien que normalement isolationnistes, tous les clans de
ancêtres Númenóréens - d'où le nom "Gwathuirim"), il est gé- Lintis ne sont pas hostiles aux relations avec les étrangers,
néralement admis que la plus grande partie de leur peuple a mi- et leurs guérisseurs ne refuseraient pas de soigner un
gré vers la région bien plus tard dans cet âge, depuis les Mon- étranger dans le besoin, à moins que cette personne ne leur
tagnes Blanches. Pendant les Années sombres, leur chef (qu'ils ait causé beaucoup de chagrin (par exemple en tuant l'un
appelaient le "Morachd") se serait allié au Sans-Nom du Mor- de leurs clans par traîtrise). Les services sont généralement
dor. Ceux de leurs clans qui s'opposèrent à cette alliance infâme échangés contre des marchandises ou contre la promesse
renièrent le Morachd et se retirèrent vers le nord, dans d'un service réciproque (comme aider à construire une
l'Enedwaith, et vinrent ainsi occuper le Pays de Dun ou bien y nouvelle hutte ou se joindre à un groupe de chasseurs). Les
rejoindre leurs frères, qu'ils appellent dans leur propre langue connaissances des Lintis en matière de guérison ne sont
Dunfearan, le "Pays des Collines". pas un secret bien gardé et ils sont prêts à les enseigner à
leurs amis.
Naturellement, ces gens ne s'appelaient
pas "Gwathuirim" ou "Dunéens", car
ils prétendaient avoir renoncé à
l'Ombre. Le Quentalë mentionne
"Daen Lintis" comme leur nom exact,
et Lamhir explique que dans l'ancienne
langue Daenael, cela signifiait "le
peuple maudit". Un nom étrange, mais
pour lequel Lamhir fournit une explica-
tion convaincante. Il s'agit en fait
d'une forme archaïque de "Danan Lin",
le nom du peuple Daen des basses terres
du Gondor à qui nos pères ont apporté
connaissance et savoir dans les jours
précédant la chute de l'Ombre sur
Númenor ; de sorte que l'adoption de ce
nom signifiait leur rejet du Morachd et
de son sombre maître. Un geste coura-
geux, sans doute, mais, hélas, un acte
oublié par leurs descendants d'aujour-
d'hui qui ont marché contre l'Ouest
aux côtés des ennemis des Hommes.

Un animiste Daen prépare un antidote

43
 LE SANG DE VIPÈRE
Les guérisseurs lintis possèdent une technique spéciale qui
fait appel à une concoction préparée à partir des glandes
des vipères des rochers qui infestent les hautes montagnes
des Monts Brumeux. Les Lintis appellent cette potion
(peut-être à tort) le "sang de vipère", car, mélangées à
d'autres ingrédients selon d'anciennes formules, les
glandes produisent un antidote capable d'éliminer les ma-
ladies et de contrer n'importe quel poison (y compris celui
de la vipère).
Une victime qui ingère cette potion peut tenter un JR
contre les poisons comme si elle était de niveau 20 (en plus
du jet normalement effectué lors de l'ingestion d'un poi-
son). Si le jet est réussi, le poison est éliminé de la circula-
tion sanguine (mais les dégâts déjà subis demeurent). Seuls
les guérisseurs lintis savent comment extraire les glandes
des vipères des rochers pour préparer cette potion, mais ils
sont prêts à l'enseigner à d'autres.
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
LINTIS
Les guérisseurs lintis ont rarement les connaissances éten-
dues de leurs voisins eriadoriens, et leurs niveaux et rangs
de compétence sont généralement inférieurs. Les Lintis vé-
nèrent de nombreux esprits du monde (certains bienveil-
lants, d'autres moins). Quelques-uns deviennent de véri-
tables Animistes ; certains d'entre eux pratiquent secrète-
ment les arts maléfiques et peuvent savoir lancer des ma-
lédictions et d'autres magies noires (dans les listes de sorts
de RM, de Sorcier ou de Théurgie maléfique).
JRTM : Les guérisseurs lintis doivent être traités
comme des civils, bien que d'autres professions puis-
sent également apprendre certaines compétences de
guérison (Stat Primaire = Intelligence). Les compé-
tences de profession comprennent : Apothicairerie, Her-
boristerie (Connaissance) et Chirurgie. Les compétences
en liaison avec la profession comprennent : Connais-
sance des animaux (Connaissance), Sage-femme, Médecine
et Connaissance des poisons (Connaissance).
RM : Les guérisseurs lintis doivent être traités comme
des profanes, bien que d'autres professions puissent
aussi acquérir des compétences en matière de guérison.
Les compétences de profession incluent : Apothicairerie,
Premiers soins ou Herboristerie. Les compétences des pro-
fanes comprennent 4 des compétences suivantes : Dia-
gnostic, Connaissance de la faune, Premiers soins, Savoir en
herbe, Sage-femme, Connaissance des poisons et Seconds
Soins.
44
3.5.2.
3.5.2. LES BRISEURS-DE-
Les Briseurs-de-Serment
SERMENT
Quoth Findegil : Je n'ai pas besoin de vous raconter longue-
ment, mon seigneur, l'histoire des Briseurs-de-Serment, car vous
la connaissez bien - comment votre ancêtre Isildur a poussé le
Roi des Montagnes Blanches à prêter serment d'allégeance au
Gondor au début de notre royaume ; comment ces Hommes ont
vénéré le Sans-Nom pendant les Années Sombres, et ont donc
refusé de prendre part à la Dernière Alliance ; comment Isildur
les a maudits, eux et leur roi, en les condamnant à la mort, sans
jamais trouver le repos tant que leur serment ne serait pas ac-
compli ; et comment Elessar, votre royal père, a rallié les Bri-
seurs-de-Serment à la Pierre Noire d'Erech et les a menés à la
bataille contre les redoutables Corsaires d'Umbar, accomplissant
ainsi enfin leur serment et trouvant la paix après 3000 ans
d'insomnies.
Il est dit dans le Livre Rouge que, lorsqu'Isildur a prononcé cette
malédiction, les Briseurs-de-Serment " se cachèrent dans des en-
droits secrets des montagnes et ils n'eurent pas de rapports avec
les autres hommes, mais se réduisirent lentement dans les col-
lines stériles" (LotR III). C'est vrai, mais leur diminution ne
s'est pas faite du jour au lendemain, et (si l'on en croit le témoi-
gnage de Haerandir) ils ne se sont pas coupés de toute relation
avec les autres hommes. En effet, il suffit de lire le chapitre du
Livre Rouge où le roi Théoden du Rohan raconte la légende selon
laquelle ses ancêtres, Brego et Baldor, ont rencontré l'un des Bri-
seurs-de-Serment - peut-être leur dernier membre vivant - de-
vant la Porte Interdite de Dunharrow (Dunhart).
Rappelez-vous, encore une fois, que votre propre père, Elessar,
aurait déclaré que les vivants n'avaient cessé d'utiliser cette
porte que depuis l'arrivée des Rohirrim. Ces témoins suggèrent
que certains Briseurs-de-Serment ont continué à habiter sur les
terres des vivants jusqu'à au moins T.A.2512 (l'année de
l'ascension de Brego) - plus de 2500 ans après qu'Isildur ait
maudit leur roi. Il est certain qu'à l'époque d'Haerandir, de nom-
breux clans de Briseurs-de-Serment vivants étaient connus des
habitants de votre royaume (bien qu'ils aient subi de lourdes
pertes lors de la Grande Peste de T.A.1636).
Mais du point de vue curatif, le véritable intérêt pour ce peuple
misérable réside plutôt dans cette question : comment la cons-
cience d'un destin irrévocable (et en fait horrible) affecte-t-elle
l'attitude d'un peuple envers la vie et sa préservation ? Quelles
compétences ou quels pouvoirs étranges pourraient-ils dévelop-
per afin de s'adapter et de s'accommoder d'un destin inhumain
? Certes, Votre Majesté, il ne s'agit pas d'une "histoire confor-
table", mais il m'a semblé impossible de l'exclure en raison de la
fascination qu'elle exerce et du lien étroit qu'elle entretient avec
l'héritage de vos ancêtres.
Lamhir rapporte que le nom exact des Briseurs-de-Serment était
Daen Coentis, qui signifie en langue Daenael "Peuple Habile"
(un sobriquet faisant sans doute allusion à leur talent légendaire
dans le façonnage de la pierre, du métal et des bijoux). Ce nom
est bien attesté dans les anciennes sources númenóréennes et dé-
signe les Hommes des Montagnes Blanches comme distincts des
peuples des plaines qui ont été pris en charge et protégés par nos
ancêtres. De l'art curatif des anciens Coentis, on sait peu de
choses aujourd'hui, et ce qui a survécu au Troisième Âge semble
avoir été si profondément transformé par la Malédiction et ses
ramifications que nous devons traiter l’art curatif des Briseurs-
de-Serment comme une tradition distincte à part entière.
La malédiction d'Isildur condamne chaque Briseur-de-Ser-
ment (et ses descendants) à endurer les tourments d'une
vie après la mort fantomatique, empêchant les esprits des
défunts de s'échapper du monde tant que leur serment n'a
pas été respecté. Au fur et à mesure que les années pas-
saient et qu'un plus grand nombre d'entre eux passaient
dans le royaume des morts, les Briseurs-de-Serment vi-
vants comprenaient de mieux en mieux l'absence de vie et
ses effets destructeurs sur les âmes des Hommes. Avec une
rapidité effrayante, ils en vinrent à connaître l'angoisse
d'une continuation contre nature dans le monde.
Contrainte de rester dans cet état abyssal, l'âme mortelle
est dépouillée de son ancienne humanité - pensée, émo-
tion, mémoire - jusqu'à ce qu'elle soit réduite à une fureur
bestiale sans volonté cherchant aveuglément la fin de sa
misère, impuissante jusqu'à ce qu'elle soit enfin appelée à
accomplir le serment. Vivant dans l'ombre d'un destin
aussi horrible, il n'est pas étonnant que les Briseurs-de-Ser-
ment aient rapidement mis tout leur pouvoir à profit pour
alléger ce terme imminent de souffrance. Ce sentiment
d'urgence et de désespoir est au cœur de la tradition de
guérison des Briseurs-de-Serment.
Chacun des quinze clans soumis à la malédiction a déve-
loppé un corpus de sagesse et de rituels spécifiques pour
maintenir dans l'au-delà les vestiges de son humanité ;
toutes ces traditions ont en commun de se préoccuper de
la préservation du corps après la mort. L'importance accor-
dée à l'embaumement et à l'inhumation du corps reflète le
mode dominant par lequel un Briseur-de-Serment accom-
plit la transition de la mort à la non-vie : la réappropriation
temporaire du corps du défunt.
À sa mort, l'esprit du Briseur-de-Serment doit se présenter
devant le trône de Morthec, le Roi des Morts (responsable
de la rupture du serment), pour y attendre sa volonté. Pa-
rallèlement, les proches du défunt font appel aux services
du Miach, un clan itinérant dont les membres sont spécia-
lisés dans les rituels funéraires et l'embaumement. Le
Miach prépare le corps du défunt pour l'enterrer dans les
Chemins des Morts (le royaume souterrain de Morthec), et
c'est là que les membres du clan portent le corps pour que
l'esprit puisse le ré-habiter artificiellement.
Cette réincarnation assistée par la magie n'est pas censée
être un état permanent - tous les esprits mortels doivent
finir par abandonner leur forme physique ; au contraire, la
période de réadaptation sert de tampon, pour protéger l'es-
prit nu et dénaturé dans son environnement non naturel
afin qu'il puisse s'efforcer de récupérer les fragments de
son ancien esprit lorsqu'il était en vie, et ainsi préserver un
minimum d'humanité. Une fois cette récupération limitée
achevée, l'esprit dépose son cadavre dans les Chemins des
Morts et devient un spectre sans corps. L'accomplissement
de ce cycle rituel est l'approximation la plus proche d'un
idéal de "guérison" que l'on puisse espérer pour une race
condamnée dès la naissance.
Tous les Briseurs-de-Serment ne s'engagent pas dans cette
voie. Certains individus parviennent à une telle maîtrise de
leur corps et de leur esprit qu'ils sont capables d'ignorer
toute la période de transition, tandis que d'autres (comme
ceux dont le corps a été mutilé, détruit ou qui n'ont pas été
correctement embaumés et enterrés avec l'aide d'un
Miach) perdent toute chance de guérison et finissent géné-
ralement par rejoindre les rangs des Morts Bestiaux.
D'autres encore, désespérés ou dédaigneux de leur sort, re-
cherchent délibérément l'extinction de leur humanité par
une mort violente. Enfin, il y a les Beaux Morts, un clan
obsédé par la préservation de leur apparence de jeunesse
après la mort. Ces extrémistes se suicident à l'apogée de
leur vigueur en ingérant plusieurs poisons aux vertus con-
servatrices, et font tout ce qui est en leur pouvoir pour s'ac-
crocher à leur forme corporelle dans l'au-delà.
Le souci de contrôler la manière dont ils meurent et ses
conséquences a des conséquences importantes sur l'atti-
tude des Briseurs-de-Serment à l'égard des pratiques de
guérison de leurs membres encore en vie. Tout d'abord,
cela signifie que l’art curatif des Briseurs-de-Serment met
l'accent sur l'intégrité corporelle - un membre cassé est con-
sidéré comme une blessure bien plus grave qu'une maladie
mortelle qui laisse le corps intact. Cela signifie également
que le bien-être de l'esprit est privilégié par rapport à la
mort corporelle. Un Briseur-de-Serment cherchera à tout
prix à guérir la victime d'une fièvre mortelle qui induit un
état de délire ou entraîne une forme de folie susceptible de
retarder la récupération de l'esprit après la mort. En re-
vanche, une blessure mortelle dont le traitement (comme
le recours radical à la possession d'un esprit) ne ferait que
compromettre davantage le bien-être de l'esprit entraîne-
rait le plus souvent le refus du Briseur-de-Serment de se
soumettre au traitement.
L'art curatif des Briseur-de-Serment vivants provient prin-
cipalement de deux clans : les Miach et les Sianwin. Tous
deux sont issus de clans plus anciens associés à la guérison,
et chacun d'entre eux s'est adapté au nouveau destin des
Coentis. Les Miach sont issus des Ogmal, un clan de
Maîtres du Savoir dont l'expertise en matière de guérison
était centrée sur l'utilisation des herbes.
En plus d'avoir hérité des connaissances des Ogmal en her-
boristerie et d'avoir mis en pratique leurs connaissances en
matière d'embaumement, les Miach itinérants ont déve-
loppé un moyen de traiter les maladies transmises par les
esprits qui n'est égalé par aucune autre tradition de guéri-
son connue en Terre du Milieu. Cela implique plusieurs
modes de possession des esprits (décrits ci-dessous).
45
Un deuxième volet de la tradition de guérison des Bri-
seurs-de-Serment réside chez les Sianwin, une ramification
du clan Torbet. Les Torbet se distinguaient des Coentis par
leur adhésion à Fois, une déesse guérisseuse normalement
vénérée uniquement par les peuples Daen des basses terres
du Gondor. Lorsque les Coentis se tournèrent vers le culte
du Seigneur des Ténèbres, les prêtresses de Fois refusèrent
de soigner tous ceux qui participaient ouvertement au nou-
veau culte. C'est à cette époque qu'apparut la secte rené-
gate des Sianwin, des guérisseurs de Torbet qui défièrent
les prêtresses de la divinité Fois, se retirant à Hogo Taros-
van (une vallée reculée des Montagnes Blanches) et conti-
nuant à offrir leurs services à tous les clans.
Contrairement au Miach (dont la principale préoccupation
est la transition entre la mort et la non-vie), le Sianwin s'oc-
cupe tout particulièrement des parias de la société des
Coentis : les infirmes, les fous, les défigurés, tous ceux dont
les malheurs de la vie ont réduit à néant leurs perspectives
d'une vie après la mort à peu près humaine. Un siècle après
l'entrée en vigueur de la malédiction d'Isildur, des adeptes
du culte de Sauron prirent le contrôle de Hogo Tarosvan et
souillèrent son enceinte en y installant une statue de leur
dieu des ténèbres. Les Sianwin survivants abandonnèrent
leur sanctuaire et devinrent itinérants (comme les Miach).
Ironiquement, la période d'isolement des Sianwin à Hogo
Tarosvan les a sauvés de l'extinction massive qui a frappé
leur clan d'origine, les Torbet, au début du Troisième Âge.
L'ancienne prêtresse des Torbet, devenue morte-vivante,
fut à jamais coupée des pouvoirs vivifiants de Fois, et seuls
les Sianwin restèrent pour perpétuer leur héritage parmi
les Briseurs de Serres.
Les clans de Briseurs-de-Serment vivants forment une so-
ciété insulaire avec très peu de liens avec le monde exté-
rieur, et il n'est pas courant pour les étrangers d'avoir accès
à leur art curatif, mais c'est autant le résultat de la peur et
d'une mauvaise perception de la part des étrangers que des
Briseurs-de-Serment eux-mêmes. Certes, de nombreux
clans Coentis sont ouvertement hostiles aux autres
peuples, mais les Miach et les Sianwin ont tendance à être
beaucoup plus neutres, compte tenu de leur mode de vie
itinérant et de leur expérience plus variée. Naturellement,
les deux clans considèrent leur propre peuple comme leur
première obligation, mais ils n'ont pas d'aversion inhérente
à étendre leurs services aux étrangers. L'association conti-
nue des Sianwin avec des cultes communs aux Daen des
basses terres du Gondor les rend particulièrement ouverts
aux appels à l'aide.
En tant que vagabonds sans abri, les Miach et les Sianwin
dépendent des autres clans pour leur subsistance. Il est de
coutume qu'un patient potentiel fournisse à un guérisseur
un abri et de la nourriture lorsqu'il passe sur son territoire.
Les promesses de services à rendre à une date ultérieure
(même après la mort) sont également une bonne monnaie
d'échange, tout comme les échanges de connaissances ou
d'outils. Les pièces de monnaie n'intéressent pas beaucoup
les Briseurs-de-Serment, car la plupart des gens ne com-
mercent pas avec eux de façon régulière.
46
LA POSSESSION DE L'ESPRIT
S'appuyer sur l'esprit d'une autre personne pour l'aider à ex-
pulser un mal surnaturel du corps est un pouvoir possible
par la nature particulière des Briseurs-de-Serment vivants et
par leurs relations avec les morts. Cet art a vu le jour par né-
cessité, lorsque la possession violente du corps par un esprit
hostile est devenue un mode de guerre interne répandu
parmi les clans Coentis. Les effets néfastes de la possession
sur l'esprit de la victime (souvent suffisamment graves pour
le condamner à un état de non-vie bestiale) ont poussé les
Miach à concevoir des techniques pour "combattre le feu par
le feu". Ces modes de possession bénigne sont également ca-
pables d'inverser d'autres maladies induites par la magie.
Les Miach ont trois façons d'appliquer leurs compétences
spéciales au traitement des maladies spirituelles :
La première consiste à exorciser par la force un esprit hos-
tile au moyen d'un combat spirituel. Le Miach convoque
l'esprit qui le possède et lui demande de s'approprier le
corps de sa victime. Si l'esprit hostile accepte le défi, le
Miach est lui-même vulnérable à la possession par son ad-
versaire s'il perd le combat. C'est pourquoi le combat direct
avec un esprit est très épuisant et risque d'endommager le
Miach, et n'est donc engagé qu'en cas de grande nécessité.
Le deuxième mode de guérison par possession consiste
pour le Miach à étendre une partie de son propre esprit par
la force de sa volonté dans une partie du corps du patient
(généralement une plaie ouverte). Un Miach doué pour
cette technique est capable de manipuler sa force vitale
étendue pour effectuer une opération simple (mais physi-
quement épuisante) sans perturber de manière invasive le
corps du patient. Cette méthode est particulièrement effi-
cace pour retirer les poisons et les objets étrangers (comme
les pointes de flèches), mais elle est surtout utilisée par les
Briseurs-de-Serment pour disperser les Lames d'Ombre
(une forme d'arme courante chez les Morts, similaire aux
couteaux Morgul maniés par les Spectres de l'Anneau).
Cette procédure présente également un danger pour le
Miach, car le mélange de son esprit avec celui de son pa-
tient peut entraîner dans son propre corps le transfert de la
maladie qu'il cherche justement à expulser.
Le troisième et dernier moyen de guérison assistée par l'es-
prit dont disposent les Miach est la possession totale du
patient par le fantôme d'un autre membre du clan Miach.
Le Miach vivant fait appel à l'un de ses ancêtres pour pur-
ger le corps de son patient de la maladie d'origine surnatu-
relle. Comme le Miach possesseur a déjà accompli son
propre voyage dans une vie sans corps, ce mode de guéri-
son radical présente peu de danger pour lui ou pour le
Miach vivant qui l'invoque. Il s'agit de la forme ultime de
"médecine interne" et elle est très puissante. Son principal
inconvénient est que la possession d'un esprit, quelle
qu'elle soit, est en soi préjudiciable au corps et à l'esprit du
possédé. Lorsqu'elle est entreprise avec des intentions bé-
nignes et avec l'accord du patient, ses effets délétères sont
réduits, bien qu'ils restent permanents et irréversibles.
 Jet Combat spirituel *
L'esprit ennemi vous a piégé !
Vous ne vous en apercevez
que lorsque vous sentez votre
Moins de -25
corps échapper à votre con-
(bévue)
trôle. Vous vous retrouvez à
errer dans le monde des
Ombres pour toujours.
L'esprit ennemi vous attend
lorsque vous arrivez pour
-25 à 04 (Échec vous battre. Il a +30 à toutes les
absolu) actions et tous les JR pendant
le combat, ou il peut décider
de ne pas se battre du tout.
L'esprit ennemi est conscient
de vos tentatives maladroites
pour le combattre. Il a +10 à
05 à 75 (Échec) toutes les actions et tous les JR
pendant le combat, ou il peut
décider de ne pas se battre du
tout.
Vous forcez l'esprit ennemi à
76 à 90 (Succès se battre avec vous. Il a +5 à
partiel) toutes les actions et tous les JR
pendant le combat.
Vous attirez l'esprit hostile au
combat. Soudain, vous êtes re-
joints par un autre esprit que
vous ne reconnaissez pas. Pour
66 (événement
l'instant, le combat est inter-
inhabituel)
rompu car vous attendez tous
deux de savoir ce qu'il advien-
dra de l'intrus (à la discrétion
du MJ).
91 à 110 (Quasi Comme "Succès partiel", sauf
succès) qu'il n'y a pas de modificateur.
Comme "Succès", mais si vous
gagnez le combat, vous pou-
100 (Succès
vez faire une autre possession
inhabituel)
pour emprisonner l'esprit hos-
tile dans un objet.
Comme "Succès partiel", sauf
111 à 175 (Succès) que vous êtes à +15
Plus de 175 (Succès Comme "Succès partiel", sauf
absolu) que vous êtes à +40.
* Le combat des esprits laisse le Miach et le patient à ½ Co (taux de récupération de 1 point/jour). Après le combat, le Miach doit réussir un jet de
compétence de Possession ou subir un jet d'échec Critique de sort à +10.
** L'extension d'esprit laisse le Miach et le patient à ½ Co (taux de récupération de 1 point/jour). Après une extension, le Miach doit réussir un jet de
compétence de Possession ou subir un jet d'échec Critique de sort (sans modificateur).
*** La possession d'un esprit laisse Miach à ½ Co et le patient à 10% Co (taux de récupération de 1 point/jour). L'esprit invoqué doit se reposer pen-
dant 1 semaine. Après une possession, le Miach doit réussir un jet de compétence de Possession ou subir un jet d'échec Critique de sort à +25.
Modificateurs :
+ compétence de possession de Miach.
-15 pour l'extension de l'Esprit.
+ niveau de Miach.
Extension de l'esprit ** Possession d'esprit ***
Vous avez dépassé les limites de
Catastrophe ! Le patient ne peut pas suppor-
votre esprit. Vous êtes maintenant
ter le stress du Miach qui le possède et
piégé dans le corps de votre patient.
meurt. L'esprit invoqué est piégé dans le
Effectuez une possession réussie
corps, ce qui provoque un jet d'échec à +20.
pour retrouver votre propre corps.
Vous avez étendu votre esprit dans le Le patient ne peut pas faire face au trauma-
corps de votre patient, mais vous n'en tisme causé par la présence d'un esprit exté-
avez pas le contrôle total. L'objet que rieur dans son corps. Il subit 100 PdC (si cela
vous essayiez de manipuler pro- le tue, considérez-le comme une "Bévue") et
voque des dégâts supplémentaires doit faire un jet d'échec Critique de sort. Le
avant que vous ne soyez contraint de Miach invoqué s'en va et doit se reposer
retourner dans votre propre corps. pendant au moins un mois.
Vous n'arrivez pas suffisamment à
vous concentrer. Réessayez dans une Le Miach invoqué ne peut pas entrer dans le
semaine si vous vous sentez capable patient.
de le faire.
Vous réussissez à faire pénétrer votre
Le Miach invoqué pénètre dans le patient et
esprit dans le corps du patient. Ce-
découvre toutes les maladies/blessures,
pendant, votre contrôle est faible et
mais il doit ensuite partir. S'il est à nouveau
vous ne parvenez pas à soigner la ma-
invoqué, cet esprit peut ajouter +20 à tous les
ladie du patient. Vous pourrez rées-
jets de soins effectués sur ce patient.
sayer dans quelques jours à +15.
L'esprit est inopinément expulsé du patient.
L'objet dans le corps du patient s'im-
Toutes les personnes impliquées doivent
prègne d'une partie de l'esprit du pa-
faire un JR de 15ème niveau ou subir 150%
tient. Un combat spirituel est néces-
des effets normaux de la Possession d'Esprit
saire pour l'expulser (+50) avant
(à la discrétion du MJ quant à la raison de ce
qu'une guérison ne soit possible.
qui s'est passé).
Vous réussissez à pénétrer dans le pa-
tient avec votre esprit. Si vous réus-
sissez un test de guérison, vous pou- Le Miach invoqué entre dans le patient et
vez stopper les dégâts futurs causés commence à le soigner. Le Miach invoqué
par l'objet pendant 1 jour/rang de la doit réussir un autre test de possession pour
compétence que vous possédez. Vous le garder.
pouvez réessayer quand vous le sou-
haitez à +30.
Comme "Succès". Si vous réussissez à
Comme "Succès". Le patient et l'esprit pos-
nouveau un test de possession, vous
sesseur créent un lien étroit. Désormais, ils
pouvez utiliser l'objet pour manipu-
peuvent communiquer librement, sans se
ler une fois les rêves de son proprié-
soucier de la distance.
taire (à la discrétion du MJ).
Vous réussissez à projeter votre es-
prit. Vous êtes capable de manipuler Le Miach invoqué entre dans le patient et le
des objets à l'intérieur du patient (le soigne (tests de compétence de soin nor-
Miach peut maintenant faire un jet de maux).
guérison approprié).
Vous réussissez à projeter votre es-
prit. Vous êtes capable de manipuler
Le Miach invoqué entre dans le patient et le
des objets à l'intérieur du patient (le
soigne (tests de guérison normaux à +30).
Miach peut maintenant faire un jet de
guérison approprié à +40).
-10 pour la possession de l'Esprit.
-30 pour le combat spirituel.
Catégorie de compétences RM : Maîtrise de soi {Co}
47
 DÉVELOPPEMENT D'UN MIACH
JRTM : Les Miach doivent être traités comme des civils
(Stat Primaire = Intelligence). La compétence de profes-
sion est : Embaumement (Connaissance). Les compé-
tences en liaison avec la profession comprennent : Her-
boristerie, Apothicairerie, Premiers soins, Chirurgie et Mé-
decine. Les Miach peuvent transférer des Points de Dé-
veloppement vers des compétences de soins appro-
priées et des listes de sorts d'Essence Libre ou de Théur-
gie, à la moitié du coût normal (voir JRTM V2 chapitre
24.0). Ils peuvent apprendre les sorts de guérison de
base des Animistes dans une proportion de 1:1, mais
ces listes ne sont efficaces que sur les cadavres (y com-
pris ceux qui sont possédés par leurs anciens esprits).
RM : Les Miach doivent être traités comme des profanes,
avec un coût de développement de 8/8/8 en liste libre (1
royaume seulement). La compétence de profession est :
Embaumement (Artisanat). Les compétences en liaison
avec la profession comprennent : Diagnostic, Premiers
soins, Herboristerie, Chirurgie et Seconds soins. Ils peuvent
apprendre des listes de sorts de base de guérisseur pro-
fane (à l'exception des prothèses) à 4/4/4, mais ces listes
ne sont efficaces que sur les cadavres (y compris ceux qui
sont possédés par leurs anciens esprits).
DÉVELOPPEMENT D'UN SIANWIN
JRTM : Les Sianwin doivent être traités comme des ci-
vils (Stat primaire = Intelligence). Les compétences de
profession comprennent : Herboristerie (Connaissance)
et Apothicairerie (Connaissance). Les compétences en
liaison avec la profession comprennent : Recherche de
nourriture, Premiers soins, Sage-femme et Médecine. Les
Sianwin peuvent transférer des Points de Développe-
ment dans les compétences de soins appropriées et
dans les listes de sorts d'Essence Libre à la moitié du
coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Sianwin doivent être traité comme un pro-
fane, avec un coût de développement de 8/8/8 en liste
libre (Essence ou Mentalisme uniquement). Les compé-
tences de profession incluent : Connaissance des Plantes
et Préparation des Herbes. Les compétences de tous les
jours comprennent : Diagnostic, Recherche de nourriture,
Premiers soins et Seconds soins.
3.5.3.
3.5.3. LES HOMMES
Les Hommes des CollinesDES
du Rhudaur
COLLINES DU RHUDAUR
Quoth Findegil : Les Hommes des collines du Rhudaur sont
évoqués dans nos histoires principalement pour leur alliance per-
fide avec le Roi-Sorcier d'Angmar qui a précipité la disparition
des Dúnedain du Nord. Certains érudits les associent même aux
sorciers qui élevèrent des tours maléfiques sur les hauteurs boi-
48
sées des Fourrés des Trolls lors des guerres ultérieures avec Ang-
mar (bien que les faits exacts soient douteux).
Lamhir le Sage rapporte que ces Hommes des Collines se nom-
maient eux-mêmes les Neuf Tribus ("Ne Dreubhan" dans leur
langue), et que leur langue n'avait qu'une lointaine parenté avec
celle des Dunéens. Lamhir identifie les Hommes des Collines
comme des descendants des Mebion Bron, un peuple Daen qui ha-
bitait une grande partie de l'Eriador au début du Deuxième Âge.
Les Hommes des Collines vivent depuis longtemps dans
les terres froides et déchiquetées appelées Fourrés des Trolls,
et se sont depuis longtemps adapté à la dureté de leur
pays. C'est un peuple de chasseurs et de combattants, fé-
roces avec leurs ennemis et à peine moins féroces lorsqu'ils
se querellent entre eux. Néanmoins, ils accordent une
grande importance au bien-être de leurs proches, qu'il
s'agisse de leur famille ou de leur clan. Leurs pratiques de
guérison, bien qu'elles ne soient pas aussi complexes que
celles des autres peuples plus sédentaires, sont efficaces et
visent à protéger l'esprit et à préserver la vie que leurs pe-
tits campements tribaux ne peuvent pas épargner.
Les femmes chamanes connues sous le nom de wegech sont
au centre de la vie religieuse de chaque campement des
Hommes des Collines et, de ce fait, au cœur de leurs tradi-
tions de guérison. Les Hommes des Collines considèrent
qu'en tant que mortels, ils ont été trahis à la fois par les Va-
lar et par Morgoth. Les wegech repoussent les puissances
de la Lumière et des Ténèbres en s'alliant aux esprits moins
hostiles de la nature et aux fantômes de leurs ancêtres. Au-
cun de ces êtres surnaturels n'est vraiment bienveillant.
Certains peuvent être complexes et d'autres sont fidèles à
des clans et à des familles. D'autres (principalement les
mauvais esprits du vent et du bois) sont considérés comme
la cause première de la maladie.
La société des Hommes des Collines se compose d'une
caste d'élite composée de dhier (chasseurs, sing. dher) et de
dheusan (fabricants, sing. deus). Les dhier chassent et com-
battent, tandis que les dheusan s'occupent du campement,
de l'artisanat et de l'éducation des enfants. Le tark ou chef
de tribu est un dher et est généralement un homme, tandis
que le wegech est généralement un dheus. Tous les dhier
et la plupart des dheusan savent comment recoudre une
blessure causée par une lance, remettre en place un os brisé
par un coup de pied de caru, ou appliquer un charbon ar-
dent pour brûler et sceller une piqûre de flèche. Cepen-
dant, même ces banales blessures peuvent endommager
l'esprit de la victime. Aucun Homme des Collines ne se
sent en sécurité après avoir subi une blessure tant qu'un
chant ou un totem protecteur ne lui a pas été appliqué et
que le sang répandu n'a pas été lavé, brûlé ou étouffé dans
la poussière. Le tiark et autres chefs de tribu possèdent tou-
jours des compétences en magie rituelle et en herboristerie
qui renforcent les rituels. Tout campement des Hommes
des Collines, et tout groupe voyageant pour chasser ou
faire la guerre, comprend des membres possédant des ta-
lents similaires.
L'art curatif se transmet de génération en génération par
intérêt ; toute personne douée pour la guérison ou dési-
reuse de l'étudier peut trouver un mentor au sein de sa fa-
mille ou de sa tribu. En général, les meilleurs Herboristes
sont dhier et de sexe masculin ; les meilleurs Sages-femmes
sont dheusan et de sexe féminin. Tous connaissent un peu
le savoir du wegech, mais le tark et tous les autres s'en re-
mettent à elle pour tout ce qui concerne le monde des es-
prits. Aux yeux des Hommes des Collines, ce royaume est
bien plus dangereux que les problèmes ordinaires d'accou-
chement, de blessures et de fièvres.
LA PURIFICATION DU VIWA
Les esprits maléfiques de la maladie, connus collective-
ment sous le nom de Woigh, prennent souvent la forme
d'oiseaux au croassement rauque, tels que des corbeaux ou
des corneilles. Ils parcourent le monde à la recherche de
sacrifices pour Banseech, le Collecteur d'Âmes, une person-
nification affamée de la mort, de caractère féminin mais as-
sociée aux Vala Mandos. Par conséquent, toute fièvre ou
autre maladie nécessite une purification rituelle afin de
protéger l'esprit ou le viwa de la personne atteinte contre
Banseech. Cette protection est assurée par des chants ri-
tuels, des brûlages de fourrure et du sang de caru étalé sur
les membres du clan et leurs habitations. Une fois la pro-
tection spirituelle assurée, le wegech et les autres membres
du clan compétents dans les arts curatifs peuvent appli-
quer des remèdes à base de plantes, des cataplasmes de
graisse d'ours, des thés de pin et des bouillons de lichen à
moitié empoisonnés sur la maladie.
DÉVELOPPEMENT D’UN WEGECH
Pratiquement toutes les magies lancées par un wegech sont
moins élégantes que celles utilisées dans les Terres de
l'Ouest (2 à 3 fois la préparation standard). La plupart im-
plique des outils votifs : un autel en bois pour les soins ma-
jeurs et les prophéties, un bois gravé et de la peinture pour
visage de foie d'élan pour exorciser les enchantements ma-
léfiques, des enveloppes corporelles en peau peinte pour
attirer le poison et l'infection. Si on lui donne du temps (10
fois la préparation normale) et les objets votifs nécessaires,
un wegech peut obtenir une guérison spirituelle comme un
personnage avec le double de son niveau.
JRTM : Les Wegech doivent être traités comme des Ani-
mistes. Ils peuvent apprendre les listes de sorts de
Théurgie Libre et d'Essence jusqu'au 5ème niveau (à l'ex-
ception des Voies des sorts et des Voies du son et de la lu-
mière, qu'ils ne peuvent pas apprendre). Leurs listes de
base (qu'ils peuvent apprendre et lancer jusqu'au 8ème
niveau) sont les mêmes que celles d'un Animiste.
RM : Les Wegech doivent être traités comme des Sorciers
avec les listes de base de Théurgie, Lois de la Communion,
Protections, Exorcismes, Voies Symboliques et Maîtrise des
Portes. Le niveau maximum des sorts est le 5ème niveau,
sauf pour les listes de base qui sont de 8ème niveau.
3.5.4. Les Dônan/Donaen
3.5.4. LES DÔNAN/DONAEN
Quoth Findegil : Bien qu'aucun peuple n'y habite plus, les val-
lées des Montagnes du Mordor, orientées vers l'extérieur, étaient
autrefois habitées par un peuple semblable aux Hommes des
Montagnes Blanches. Lamhir rapporte deux formes de leur nom
: "Dônan" et "Donaen", qui semblent toutes deux être des arti-
culations dialectiques de "Daen". Selon Lamhir, la première était
généralement utilisée par les clans du sud de l'Ephel Dúath ad-
jacent au Harondor, tandis que la seconde était parlée par ceux
qui habitaient au nord de cette chaîne et dans les Ered Lithui. Les
Dônan s'éteignirent pendant la période des Guerres des Gens-
des-Chariots (T.A.1851-1944) ; mais les clans Donaen du nord
semblent avoir persisté au moins jusqu'à l'avènement du
royaume de Morgul (T.A.2000), et peut-être pendant de nom-
breux siècles par la suite. Cependant, il est clair qu'à l'époque du
retour du Sans-nom (T.A.2951), il ne restait plus aucun Donaen
en vie. Le récit de Haerandir sur les Daen du Mordor se con-
centre principalement sur leurs clans du nord et, par commodité,
j'ai suivi son exemple en utilisant "Donaen" pour désigner les
deux branches de ce peuple dispersé.
Comme pour les autres peuples Daen, l’art curatif des
clans de l'Ephel Dúath et des Ered Lithui est maîtrisé par
les chamans. Contrairement à celui de leurs cousins gon-
doriens ou eriadoriens, l'héritage chamanique des Donaen
se compose de plusieurs couches et de divisions internes :
trois traditions hostiles les unes aux autres se disputent
l'allégeance -et parfois la vie- de leurs clans. Une seule de
ces traditions peut vraiment être considérée comme ayant
des conséquences bénéfiques pour les Donaen ; les deux
autres cherchent à exploiter et à s'attaquer à leurs maux
plutôt qu'à les corriger.
Lorsque leurs ancêtres ont commencé à s'installer dans les
défilés abrités dans le massif de l'Ombre de Feu (nom donné
aux montagnes du Mordor avant que Sauron n'en fasse la
frontière de son domaine), les Donaen rencontrèrent une
multitude d'êtres puissants. Les plus importants d'entre
eux étaient les Devam (esprits des montagnes volcaniques)
et les Colruh (esprits de l'air avec lesquels les Devam étaient
en état de guerre permanent). Si aucun de ces deux types
d'esprits ne s'intéressait particulièrement aux mortels, tous
deux aspiraient à la suprématie sur leurs pairs et sur les
régions montagneuses où se trouvaient leurs demeures.
Cette rivalité divine et les prétentions au pouvoir qui l'ac-
compagnent ont incité de nombreux Colruh et Devam à at-
tirer les Donaen à leur service. Les Devam, fiers et belli-
queux, cherchaient à imiter les manières arrogantes de leur
sombre maître, exigeant le culte et l'allégeance des mortels.
Les Colruh, moins belliqueux mais tout aussi vaniteux et
égocentriques que leurs rivaux, prenaient plaisir à la flat-
terie et à la révérence que leur témoignaient les Hommes.
En échange de la flatterie et de l'obéissance à leurs injonc-
tions, Colruh et Devam donnaient à certains Donaen doués
le pouvoir de communiquer et d'imposer leur volonté à
49
tous les mortels qui tentaient de pénétrer dans leurs do-
maines. Ces chamans choisis par les pouvoirs spirituels fu-
rent connus sous le nom de Modrog-hazurbal, les "Voix des
Seigneurs de la Montagne".
Les modrog (sing, modru) tiraient leurs pouvoirs chama-
niques du Devam ou du Colruh dont ils représentaient les
intérêts. Les seigneurs des esprits du massif de l'Ombre de
Feu se souciaient peu de la manière dont ces pouvoirs
étaient utilisés, tant que leurs actions servaient à promou-
voir le respect de leurs souhaits. De même, les démonstra-
tions de puissance spirituelle des modrog - en particulier le
pouvoir de bénir et de maudire - sont devenues un moyen
de parvenir à une fin : elles étayent leur autorité aux yeux
des Donaen. Naturellement, les clans montagnards cher-
chaient à canaliser les pouvoirs exercés par les modrog à des
fins bénéfiques pour eux-mêmes ; la guérison et la préserva-
tion de la santé par des enchantements protecteurs étaient
de loin les applications les plus favorisées des talents des
modrog.
Malgré son lien avec les puissants esprits maïarin, l’art cu-
ratif chamanique des Donaen est resté remarquablement
primitif et est souvent inefficace. La méfiance tenace des
Donaen à l'égard des peuples voisins qui auraient pu enri-
chir leurs connaissances et leurs compétences, associée au
paysage appauvri des barrières du Mordor (qui souffrent
d'une pénurie d'êtres spirituels en phase avec les afflictions
terrestres des mortels ou qui s'en préoccupent), a laissé aux
clans montagnards très peu de perspectives pour soulager
des maladies dont les habitants des basses terres se sont
libérés depuis longtemps.
Le pouvoir de guérison du modru consiste en sa capacité à
améliorer magiquement la puissance des remèdes ordi-
naires, qu'il s'agisse de réparer un os cassé, de recoudre
une blessure ou d'appliquer l'une des rares herbes médici-
nales qui survivent dans les landes de l'Ephel Dúath. Le
modrog ne peut pas diriger sa bénédiction contre un mal
dont il ne comprend pas bien la nature - ou plutôt, il peut
le faire, mais il n'aura aucune certitude quant à son effica-
cité (exceptionnellement, un mauvais diagnostic peut
même entraîner des effets secondaires néfastes). Les li-
mites souvent sévères de la chamanerie modru ont été ag-
gravées par l'émergence de deux héritages chamaniques ri-
vaux au cours du Deuxième Âge. La première de ces usur-
pations est associée à l'infestation de l'Ephel Dúath par
l'araignée-démon Arachne (Shelob) et sa couvée ; la se-
conde, à l'avènement du Seigneur des Ténèbres Sauron lui-
même.
"Arachne la Grande, dernier enfant d'Ungoliant, pour tourmen-
ter le malheureux monde" (LotR II), chercha refuge parmi les
pics déchiquetés et les sombres vallées du massif de
l'Ombre de Feu à la fin des Jours Anciens, après avoir été
chassée de son ancienne demeure en Beleriand par l'Ost
des Valar lors de la Guerre de la Grande Colère (plusieurs
générations après l'installation des Donaen dans la région).
Profitant d'une grande agitation qui faisait alors rage
50
parmi les Hazurbal, Shelob attaqua et vainquit l'un des De-
vam, s'emparant de son repaire montagneux pour y engen-
drer une nouvelle progéniture ténébreuse. Avec le temps,
les petits de Shelob ont tissé leurs toiles d'Ombre sur la ma-
jeure partie de l'Ephel Dúath.
Avec un esprit dévorant déterminé à faire disparaître la vie
et la lumière, Shelob n'en est pas moins rusée et calculatrice.
Consciente qu'elle et sa couvée doivent manger pour pour-
suivre leur existence gloutonne - tout en sachant que, si leurs
prédations contre les Donaen n'étaient pas mesurées et limi-
tées, leur principale source de nourriture disponible finirait
par s'enfuir hors de leur portée ou serait complètement
anéantie - la sournoise araignée suivit l'exemple de ses pré-
décesseurs Devam et Colruh : elle attira quelques Donaen
triés sur le volet pour qu'ils soient à son service. Avec ces
misérables dépravés (des renégats et des parias pour la plu-
part), Shelob a conclu un pacte infâme. Ils l'aideraient à "ré-
colter" des proies de leur propre peuple pour les araignées-
démons en échange d'un grand pouvoir sorcier.
Comme sa mère, Shelob est une créature éprise de noir-
ceur, se nourrissant du pouvoir dormant de Morgoth tout
en se rebellant contre son premier détenteur ; et dans le do-
maine du tissage de l'Ombre, sa puissance est inégalée -
même par le Seigneur des Ténèbres lui-même, alors qu'il
est privé de l'Anneau Unique. Elle enseigna ces arts malé-
fiques à ses modrog, qui s'en servirent pour terroriser leur
peuple, les menaçant d'une mort horrible si chaque clan ne
cédait pas, à des moments précis, quelques-uns de ses
membres pour nourrir Durnu (la "Mère des Ténèbres") et
ses enfants.
Au début, de nombreux clans se sont révoltés contre cette
alliance honteuse, implorant leur propre modrog d'appeler
à l'aide leurs protecteurs Colruh et Devam. Mais la puis-
sance et le nombre des anciens esprits de l'Ombre de feu
avaient considérablement diminué depuis la Guerre de la
Grande Colère, tandis que la puissance de Shelob s'était ac-
crue. Les quelques Hazurbal encore actifs n'étaient donc
pas disposés à affronter directement la horde d'araignées ;
et bien que les vieux chamans n'aient pas complètement
perdu leur pouvoir de défendre les clans contre le sombre
modrog de Shelob, les sbires de Durnu avaient le dessus,
et la plupart des Donaen se pliaient à leurs exigences.
Le sombre modrog ne remplaça pas l'ancien modrog, sur-
tout dans son rôle curatif (un art pour lequel les chamans
de l'araignée n'avaient que peu de compétences ou d'incli-
nation) ; néanmoins, la diminution de l'autorité morale et
de l'efficacité pratique des chamans Hazurbal précipita un
changement dans l'attitude des Donaen vis-à-vis de la ma-
ladie et de la guérison. Contraints par la peur de supporter
et de participer à l'abandon de leurs proches à une fin in-
humaine, les Donaen accordèrent moins de soins aux ma-
lades ou aux blessés, non seulement parce que leur sens de
la valeur de la vie avait dégénéré, mais (plus insidieuse-
ment) parce que c'était parmi les vieux, les faibles et les in-
valides qu'ils choisissaient le plus souvent les victimes
pour apaiser la faim de Durnu. Les modrog, travestissant
les doctrines de ceux qu'ils avaient plantés, commencèrent
à invoquer la vieille rhétorique modru pour justifier leurs
actes odieux : "Durnu, notre mère obscure à tous (car tous sont
nés des ténèbres), recherche le bien-être de son peuple dans tous
les domaines, car la faiblesse est cancéreuse et doit être éliminée
si le clan veut vivre en bonne santé et fort. Aidez Durnu à élimi-
ner la maladie qui sévit parmi vous. Laisse les blessés retourner
dans le ventre de Durnu, afin qu'ils puissent eux aussi être gué-
ris dans les Ténèbres. Laissez-les périr, car même si nous devons
tous mourir individuellement, le clan est éternel, tout comme
Durnu est éternelle."
L’art curatif des Donaen connut un nouveau revers avec l'ar-
rivée de Sauron dans les terres situées au-delà du massif de
l'Ombre de feu. Sauron n'a pas inquiété les habitants de ses
frontières montagneuses pendant les six siècles qu'il a pas-
sés à construire sa vaste forteresse de Barad-dûr, mais il con-
naissait Shelob et savait qu'un jour viendrait où ils devraient
se mesurer l'un à l'autre. En l'an 1600, la Tour sombre fut
achevée et, posant l'Anneau Unique sur sa main, Sauron
proclama qu'il était l'Avatar de Melkor, le Seigneur des Té-
nèbres. Une telle prétention ne pouvait souffrir d'aucune ri-
valité ; pour en démontrer la véracité, Sauron s'avança au
cœur de l'antre de Shelob, exigeant d'elle qu'elle le recon-
naisse comme Seigneur et Dieu. Mais l'enfant d'Ungoliant
n'oublia pas la défaite de Melkor face aux griffes et aux toiles
de sa mère, et décida d'enseigner une leçon d'humilité à ce
Maïa parvenu, et c'est ainsi qu'ils s'affrontèrent. Mais Shelob
ne connaissait pas encore l'anneau de Sauron et sous-estima
la stature à laquelle son pouvoir l'avait élevé : sa puissance
était plus grande, et elle fut battue.
Sauron autorisa Shelob et ses enfants à rester dans l'Ephel
Dúath, à condition que les araignées n'entravent pas ses
projets et ne harcèlent pas ses serviteurs les plus précieux.
Accompagnant les chamans de Durnu dans sa vie et les
considérant comme les siens (car ils étaient les plus à
l'écoute de la magie de l'Ombre et pouvaient donc devenir
une menace pour lui s'ils décidaient de se rebeller), Sauron
imposa son propre culte aux Donaen. Comme son prédé-
cesseur, cette religion n'accordait que peu d'importance à
l’art curatif et considérait ses sujets comme tout à fait sacri-
fiables pour la plus grande gloire du Seigneur des Té-
nèbres (bien qu'en pratique, le culte se soit avéré bien plus
stabilisant pour la vie des clans que les appétits nihilistes
de Durnu).
Mais, en tant qu'Avatar de Melkor, Sauron interdisait tout
autre culte, ce qui eut de graves conséquences pour les an-
ciens modrog, dont les pouvoirs de guérison dépendaient
de l'adhésion aux Devam et aux Colruh. Même s'il ne re-
présentait guère une menace pour lui, Sauron ne pouvait
tolérer de tels liens avec d'autres puissances et ordonna à
ses propres modrog de saisir et de sacrifier tous ceux qui
pratiquaient le "blasphème et les superstitions traîtresses".
Étonnamment, quelques anciens chamans maintinrent
leurs traditions en secret et parvinrent à préserver cet héri-
tage pendant les 18 siècles de règne de Sauron.
La paix millénaire qui a suivi la chute de Sauron aux mains
de la Dernière Alliance a vu la résurgence des voies des
Modrog-hazurbal. Le pouvoir gondorien est hostile à toute
manifestation patente des cultes de Sauron (bien que dans
certaines des vallées les plus isolées des Monts Cendrés,
des rumeurs de rites modru maléfiques persistent). Shelob
et sa couvée continuent de hanter l'Ephel Dúath, mais la
présence gondorienne en limite la portée tant que sa force
perdure. Mais alors que la vigilance du Gondor sur le Mor-
dor décline et échoue, et que le Nécromancien de Dol Gul-
dur commence à réveiller sa puissance endormie, les Voix
des Seigneurs de la Montagne pourraient une fois de plus
être forcées d'affronter leurs anciens adversaires pour la
vie et l'âme de leur peuple.
LES SITES DES HAZURBAL
Au Troisième Âge, la plupart des Devam et des Colruh qui
restent sont "dormants", sommeillant dans les profondeurs
des montagnes ou s'attardant dans les hauteurs de leurs
pics les plus inaccessibles. Certains d'entre eux peuvent en-
core être amadoués par l'un des chamans donaen les plus
habiles pour l'aider dans sa magie de guérison, mais il faut
pour cela que le modru localise d'abord l'un de ces esprits,
attire son attention par une supplication rituelle et le per-
suade de céder son pouvoir en échange d'un service. Les
sites particulièrement propices à la communication avec
les Hazurbal sont généralement marqués par un cairn de
pierres ou par un poteau taillé enfoncé dans le sol et sur
lequel sont déposées des offrandes votives.
Du fait de la diminution de la puissance et de l'activité des
Hazurbal ces derniers temps, une magie de guérison effi-
cace ne peut généralement être accomplie que dans l'un de
ces sites. Les difficultés du terrain, et particulièrement à
l'Ephel Dúath, les dangers des arachnides, pour atteindre
l'un de ces sites font qu'ils restent généralement inacces-
sibles, sauf pour traiter les blessures les plus graves, ce qui
oblige les guérisseurs modrog à user de stratagèmes et de
grande dextérité pour y parvenir, et une fois sur place,
d'user davantage de flatterie et de louanges. Un esprit
éveillé avec succès qui renforce le pouvoir d'un modru sur
place peut accomplir de puissantes prouesses en matière
de guérison lorsque les conditions requises sont réunies.
DÉVELOPPEMENT D'UN MODRU
JRTM : Tous les types de modrog doivent être traités
comme des Conjureurs, sauf qu'ils ne reçoivent pas de
bonus de profession en Subterfuge, et ont +1/niveau
avec les compétences d'Influence. Ils peuvent transférer
des Points de Développement aux compétences
d'Influence à la moitié du taux normal (voir JRTM V2
chapitre 24.0). Les modrog des Colruh peuvent ap-
prendre Lois du Vent et Liaisons Supérieures en tant que
listes de base (c'est-à-dire jusqu'au 10ème niveau), tan-
dis que ceux des Devam peuvent apprendre Lois du feu
et Lois de la terre en tant que listes de base. Les modrog
de Durnu peuvent apprendre Altération de la vie et Maî-
trise animalière (les animaux invoqués sont toujours des
51
 araignées) comme listes de base. Ceux de Sauron peu-
vent apprendre Puissance des chants (en fait des chants
brutaux) et Lois du feu comme listes de base.
RM : Tous les types de modrog doivent être traités
comme des Sorciers, mais avec un bonus de profession
de +5 en Manipulation de pouvoir et de +10 en Influence.
Les modrog n'ont que les listes de base suivantes : ceux
des Colruh, Lois du vent, Influences et Liaisons supérieures
; ceux des Devam, Lois du feu, Destruction des solides et
Résistance aux dégâts ; ceux des Durnu, Maîtrise des dé-
placements, Appels maléfiques (les créatures invoquées
sont toujours des araignées) et Ténèbres ; ceux de Sau-
ron, Destruction mentale, Transferts maléfiques et Lois du
feu.
3.5.5. LE PEUPLE DE
3.5.5. Le Peuple de L'Ethir Anduin
L'ETHIR ANDUIN
Quoth Findegil : Les tribus vivant dans les marécages de
l'Ethir Anduin sont une branche depuis longtemps abandonnée
des Sakalai, qui fait partie des peuples Daen sur les côtes méri-
dionales. Selon leurs propres légendes, ces tribus - les Cher Taeol,
les Chel Diole et les Sardani - ont migré vers le nord dans l'Ethir
depuis leur ancienne demeure au Cap d'Umbar "lorsque la Mer
déversa sa colère sur la terre" (très probablement une référence à
la violence cataclysmique qui a accompagné la chute de Núme-
nor). L'isolement du delta marécageux de l'Anduin a fait du
peuple de l'Ethir l'un des rares groupes Daen à avoir survécu
tout au long du Troisième Âge.
Les embouchures de l'Anduin ne constituent pas un envi-
ronnement sain pour les Hommes. Les maladies et les
fièvres sévissent parmi ses tribus qui, bien qu'elles déve-
loppent une immunité substantielle contre la plupart des
parasites endémiques, ont une espérance de vie beaucoup
plus courte que leurs voisins. La rareté des Hommes du
peuple de l'Ethir, associée à leur xénophobie, se traduit par
une fréquence élevée de malformations congénitales dues
à la consanguinité. Le rituel d'exposition des nourrissons
dans les marais durant un temps est une pratique courante
dans ces tribus, tandis que de nombreux prédateurs des
marais s'occupent des faibles qui survivent à l'enfance. Les
soins apportés aux malades et aux blessés ne sont pas une
priorité. Cette dernière est plutôt donnée à l'éducation et à
la formation des jeunes.
Malgré ce portrait plutôt sombre de la vie dans l'Ethir, ses
tribus possèdent -à leur mesure- certains traits de pouvoir
de guérison. Les Cher Taeol sont de loin les plus enclins à
traiter avec les étrangers. Un modeste réseau de commerce
et de troc avec les régions côtières environnantes du Gon-
dor met à la disposition de ce peuple un éventail de res-
sources médicinales et de connaissances pratiques nette-
ment plus large que celui des Sardani ou des Chel Diole
(bien que, naturellement, l'Ethir soit une source importante
52
pour les remèdes à base de plantes). De temps à autre, un
altruiste guérisseur dúnadan ouvre un cabinet pour le bé-
néfice du peuple de l'Ethir, mais cela se termine générale-
ment par la mort de l'étranger, victime d'une peste des ma-
rais car son système immunitaire est moins apte à com-
battre que celui des tribus qu'il est venu aider.
Plus importantes que les ressources médicales externes
pour les tribus de l'Ethir sont les nehalit (sing, nehalin), une
forme indigène de sorciers chamaniques qui communi-
quent avec les esprits mineurs (et parfois moins mineurs)
du delta. L'aversion ou la protection contre les esprits hos-
tiles est la stratégie préférée des nehalin, de sorte que la
composante magique de leur art curatif tend à se concen-
trer sur la prévention des maux plutôt que sur la guérison.
D'un autre côté, les nehalit sont en général assez habiles
dans l'art curatif à base d'herbes.
Les pratiques de guérison des nehalit sont extrêmement
fonctionnelles ; leur principal objectif est de maintenir les
membres de la tribu en état de combattre, car les attaques
intestines sont courantes entre les trois tribus Ethir. Et
comme les nehalit belligérants sont souvent les premiers
instigateurs et les principaux bénéficiaires de ces conflits
(sous la forme de prestige et de respect parmi les habitants
du monde des esprits), ils ont un intérêt personnel compré-
hensible à maintenir leurs guerriers.
Comme on peut s'y attendre, l'orientation de l’art curatif
nehalin exclut généralement les femmes et les enfants de
son champ d'action, ce qui entraîne un clivage notable de
l'espérance de vie et du bien-être général en fonction du
sexe et de l'âge. Ce déséquilibre flagrant en matière de
soins est quelque peu compensé chez les Cher Taeol par
une tradition chamanique exclusivement féminine asso-
ciée aux esprits les plus puissants des Ethir : les chats de
Benish Armon. Ces esprits maïarin prennent la forme de
grands chats prédateur, des versions plus grandes des
t'malshi (des esprits prenant la forme de créatures intelli-
gentes et enchantées, appelés "chat pêcheur" dans l'Ethir)
et considèrent les marais comme leur domaine. La tribu
Cher Taeol entretient une relation particulière avec ces
créatures, en raison d'un service précieux que leurs aïeules
leur rendaient autrefois.
Ces femmes nemilit (sing, nemilin) du Cher Taeol accordent
une attention particulière à ceux que leurs homologues
masculins négligent. Contrairement aux nehalit, les nemi-
lit offrent également leurs services aux femmes et aux en-
fants des Chel Diole ou des Sardani (et parfois même aux
étrangers). En guise de compensation, ils contractent des
dettes qu'ils peuvent demander au patient d'honorer à une
date ultérieure. Cela permet aux nemilit d'exercer une in-
fluence politique au sein de la structure de l'autorité tribale
dominée par les hommes. Les serviteurs des chats de Be-
nish Armon sont aidés dans leurs efforts par des familiers
t'malshi, dont les sens peuvent souvent aider les nemilit
dans leur travail de guérison.
 Une nemilin de l'Ethir
LES SENS T'MALSHI
Les t'malshi diffèrent de la plupart des familiers du fait
qu'ils peuvent eux-mêmes agir en tant que chaman. Plus
qu'un simple réceptacle pour la magie de la nemilin, un fa-
milier t'malshi est capable de c canaliser, par l'intermé-
diaire d'une invocation, le pouvoir de l'un des dix chats-
Maia de Benish Armon, chacun d'entre eux régissant un
domaine magique différent. Cette capacité augmente con-
sidérablement le potentiel du t'malshi à aider sa nemilin à
accomplir des exploits en termes de soin - pas nécessaire-
ment sous la forme de sorts de guérison (les t'malshi et
leurs seigneurs ne sont pas très désireux de délivrer les
mortels et leurs alliés de leur destin par l'intervention
d'une puissante magie réparatrice) ; les t'malshi encoura-
gent plutôt leurs nemilit à guérir les maladies et les bles-
sures grâce à leurs propres compétences manuelles.
Un familier t'malshi aide sa nemilin en améliorant magi-
quement ses sens de perception en vue d'un diagnostic cor-
rect et de la prescription de remèdes efficaces. Ce transfert
de pouvoir perceptif et de connaissances ne garantit pas la
guérison, mais il permet à la nemilin d'évaluer avec préci-
sion les chances de son patient et de décider de la marche
à suivre lorsque plusieurs options se présentent. Les sens
T'malshi ajoutent +10 à +50 à la compétence Médecine en
fonction de la relation de la nemilin avec les chats de Be-
nish Armon (maximum égal à la compétence Médecine de
la nemilin).
DÉVELOPPEMENT D’UN
NEHALIN
JRTM : Les Nehalit doivent être traités
comme des Conjureurs, sauf qu'ils ne reçoi-
vent aucun bonus de profession (hormis
+1/niveau dans le BO de base des sorts). Ils
peuvent transférer des Points de Dévelop-
pement à l'Influence ou aux compétences de
guérison appropriées (Premiers soins, Méde-
cine et Apothicairerie) à la moitié du coût nor-
mal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Nehalit doivent être traités comme
des Mystiques, sauf que leurs listes de base
se limitent à : Exorcisme, Communication Ma-
léfique et Influence. Ils ont à la fois des listes de
Théurgie et de Mentaliste. Les compétences
de guérison appropriées (Premiers soins, Mé-
decine et Apothicairerie) peuvent être apprises
à la moitié du coût normal (bien que le coût
des catégories reste le même).
DÉVELOPPEMENT D'UNE
NEMILIN
JRTM : Les Nemilit doivent être traitées comme les
Animistes, sauf qu'elles peuvent choisir 3 listes de sorts
comme listes de base (c'est-à-dire jusqu'au 10ème ni-
veau). Elles peuvent apprendre les sorts de Théurgie
Libre et d'Essence Libre jusqu'au 5ème niveau. Elles
peuvent transférer des Points de Développement en
Apothicairerie, Premiers soins et Sage-femme à la moitié du
coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Nemilit doivent être traitées comme des Sor-
cières, sauf que leurs listes de base sont limitées à : Ap-
pels, Lois de la Communion et une liste "maléfique" (n'im-
porte quel royaume) au choix. Les compétences Apothi-
cairerie, Premiers soins et Sage-femme peuvent être ap-
prises pour la moitié du coût normal (bien que le coût
reste le même).
3.6. Les Traditions des Drúedain
3.6. LES TRADITIONS
DES DRÚEDAIN
Quoth Findegil : Nous en arrivons maintenant à la plus
étrange de toutes les races mortelles, à laquelle nos propres an-
cêtres (suivant la tradition elfique) ont donné le nom de "Drúe-
dain" - un titre des plus remarquables, car personne n'a jamais
prétendu que le peuple des Drú étaient un tant soit peu liés par
le sang aux Edain d'autrefois (en fait, ils nous sont totalement
étrangers, à cet égard comme à bien d'autres). Ce peuple a plutôt
reçu cette noble appellation parce que l'une de ses tribus, les
53
Drughu, s'est alliée aux Edain et aux Eldar dans la guerre contre
l'Ennemi Noir, et à ma connaissance, les Drúedain sont la seule
race humaine à avoir jamais été ainsi nommée, tant leurs actes
ont été dignes et leur amitié inébranlable.
Hélas, tout cela a été oublié - même parmi vos propres sujets, qui
appellent encore les Drúedain vivant dans les limites de votre
royaume des "Hommes Sauvages", reconnaissant à peine leur
humanité. Pourtant, au moins parmi nous, le peuple des Drú a
connu la paix ; ils se sont moins bien portés aux mains des autres
Hommes, même des Rohirrim, les plus nobles de nos alliés, qui
les ont autrefois chassés comme des bêtes (bien que je sois heu-
reux d'annoncer que cette pratique malfaisante a cessé, grâce à
l'aide inattendue que les Seigneurs des Chevaux ont reçue de
Ghân-buri-Ghân pendant la Bataille des Champs du Pelennor).
Nos Maîtres du Savoir pensent qu'à l'origine, les peuples
drúgiques sont entrés dans les Terres de l'Ouest depuis le loin-
tain sud de la Terre du Milieu. Cette hypothèse est en fait fondée
sur des preuves solides, car Haerandir rapporte l'existence de pas
moins de trois survivances distinctes de ce peuple autochtone
dans l'Extrême Sud de son époque. Mais même dans les terres de
l'Ouest, les Drú ont laissé leur empreinte en de nombreux en-
droits, non seulement au Gondor, mais aussi dans les grandes
étendues sauvages d'Enedwaith. Ce qui frappe le plus en lisant
les récits de Haerandir sur ces peuples, c'est la grande diversité
des traditions de guérison drúgiques, malgré le fait qu'elles
soient toutes isolées des influences extérieures.
3.6.1. Les Drughu
3.6.1. LES DRUGHU
Quoth Findegil : Comme je l'ai déjà noté, les Drughu sont
mieux connus dans nos traditions sous le nom de Drúedain, et
de nombreuses légendes des Jours Anciens (comme le conte de la
"Pierre Fidèle") témoignent de leur redoutable art curatif. Les
Drúedain jouissaient d'une sorte de parenté adoptive avec les
Haladin, la troisième maison des Edain, et certains auraient
même accompagné nos ancêtres au-delà de la mer jusqu'à Núme-
nor (bien que l'ancienne tradition rapporte que ce peuple Drú,
percevant l'assombrissement du Ouistrenesse, est retourné en
Terre du Milieu bien avant la Chute). Ils y rejoignirent la plu-
part de leurs congénères, qui occupaient les hautes régions des
Montagnes Blanches, mais ceux d'entre eux dont l'amitié avec
les Fidèles était la plus forte s'installèrent principalement dans
les bois d'Anórien, qui furent par la suite nommés Tawar-in-
Drúedain (s. "Forêt des Drúedain"). À l'époque de Haerandir,
un nombre important de Drughu erraient également dans le sud-
ouest d'Enedwaith (sous les embouchures de l'Isen), mais s'il en
reste aujourd'hui dans ce pays, nous n'en avons pas entendu
parler (c'est pourquoi, pendant de nombreux siècles, il a été
d'usage de désigner cette région sous le nom de Drúwaith Iaur,
l'ancien lieu de résidence du peuple des Drú).
Depuis des temps immémoriaux, les Drughu vivent dans
la nature, utilisant ses ressources pour subvenir à leurs be-
soins. L'essentiel de leur herboristerie est axé sur la guéri-
son n et le rétablissement rapide du corps, bien qu'ils soient
54
capables de créer des poisons. Ceux-ci ne sont toutefois uti-
lisés que contre les Orques (et comme les incursions
Orques dans les Montagnes Blanches sont peu fréquentes,
l'utilisation des poisons l'est tout autant). La plupart des
membres adultes d'un clan de Drughu possèdent des con-
naissances de base dans le traitement des blessures mi-
neures ou l'utilisation d'herbes pour soulager la douleur,
mais ces compétences sont très limitées comparées à celles
des Drughôr-ghân, la grande fraternité chamanique dont les
membres unissent leurs clans disparates. Ceux-ci se consa-
crent entièrement à la préservation des arts curatifs.
Chaque clan puise dans le savoir des Drughôr-ghân par
l'intermédiaire de son représentant individuel, le drughân.
Le drughân d'un clan est traité avec un grand respect, car
il est le seul membre du clan à posséder le savoir nécessaire
pour concocter des potions à base de plantes capables de
guérir les blessures mortelles, de soigner la cécité et de
compenser les effets de la plupart des poisons.
Par-dessus tous les pouvoirs de guérison, les Drughu vé-
nèrent Mâm-ugu-Mâm, la "Première Mère". Les Drughôr-
ghân racontent comment Mâm-ugu-Mâm, de son propre
souffle, a accordé le Ghân-agar, le Don de la Vie, créant ainsi
les forêts, les fleurs, les arbres et l'herbe, les poissons qui
vivent dans les rivières et les mers, les cerfs qui paissent
dans les plaines et les aigles qui volent dans les cieux. Les
Drughu respectent tous les êtres vivants, car on dit aussi
que Mâm-ugu-Mâm leur a appris à ne prendre de la terre
que ce qui était nécessaire et à rendre quelque chose en re-
merciement. Ce respect peut être observé dans les compo-
santes magiques utilisées dans la potion Ghân-agar et dans
les techniques de guérison, qui (tout comme la pierre en-
chantée) implique souvent le sacrifice permanent d'une
partie de la force vitale du drughân afin de rétablir la santé
de son patient. Comme on le voit dans le brassage du
Ghân-agar, un tel sacrifice peut donner des résultats excep-
tionnellement puissants.
LE GHÂN-AGAR
Le secret le plus jalousement gardé du Drughôr-ghân est
la formule d'une potion connue sous le nom de Ghân-agar,
le don de la vie. On dit que Mâm-ugu-Mâm elle-même a
accordé ce don aux Drughôr-ghân avec une partie de son
propre souffle de vie. Les Drughôr-ghân ne l'utilisent
qu'en cas de besoin extrême, car ils savent que toute vie a
un début et une fin - les choses grandissent et meurent, et
le cycle de la nature doit se poursuivre sans relâche. Ce qui
constitue exactement un besoin urgent est soumis au juge-
ment de chaque drughân. Il est certain qu'un enfant me-
nacé de mort par des causes non naturelles (comme une
fléchette venimeuse) peut l'amener à utiliser ce pouvoir.
Un drughân concocte le Ghân-agar à partir d'herbes qui ne
poussent que dans les vallées les plus profondes des Mon-
tagnes Blanches, en l'imprégnant de son pouvoir person-
nel. La consommation de cette potion a l'effet d'un sort de
Maîtrise de la vie.
 DÉVELOPPEMENT D’UN Un drughân brasse le Don de la Vie
DRUGHÂN

JRTM : Les Drughôr-ghân doivent être

traités comme des civils, bien que
d'autres professions puissent également
acquérir des compétences de guérison
(Stat primaire = Intuition). Les compé-
tences de profession comprennent : Pre-
miers soins et Herboristerie (Connais-
sance). Les compétences en liaison avec
la profession comprennent 4 des com-
pétences suivantes : Connaissance des
animaux, Connaissance des maladies, Con-
naissance des plantes, Connaissance des
poisons et Sculpture (artistique). Tous les
Drughu peuvent apprendre des listes
de base d'Animiste ou de Rôdeur aux
coûts de transfert habituels (voir JRTM
V2 chapitre 24.0). Les listes peuvent être
apprises et lancées jusqu'au 5ème ni-
veau (les Drughôr-ghân peuvent ap-
prendre et lancer jusqu'au 8ème ni- vivaient, dans les marais, quelques tribus "d'Hommes Sau-
veau). Tous les Drughu peuvent apprendre Herboriste- vages", pêcheurs et chasseurs de gibier d'eau, mais proches pa-
rie et Premiers soins à la moitié du coût de transfert nor- rents par le sang et le parler, des Drúedain qui habitaient au fond
mal (les Drughôr-ghân peuvent apprendre toutes les des bois de l'Anórien" (UT). Haerandir ajoute qu'à son époque,
compétences de guérison à la moitié du coût de trans- les Beffraen s'étendaient au nord jusqu'au cap boisé de Rast
fert normal). Vorn, mais qu'aucun n'osait mettre les pieds au sud de l'Isen par
crainte de violences de la part de leurs cousins Drughu.
RM : Les drughôr-ghân doivent être traités comme des
profanes, bien que d'autres professions puissent égale- L’art curatif des Beffraen est centré sur le gora, un person-
ment acquérir des compétences de guérison (Stat pri- nage qui combine les rôles de guérisseur chamanique et de
maire = Intuition/Empathie). Les compétences de profes- chef de clan. Rigoureusement séparés en fonction du sexe,
sion comprennent : Premiers soins et Herboristerie. Les les Beffraen patriarcaux situent les arts curatifs presque en-
compétences des profanes comprennent 4 des compé- tièrement dans la sphère masculine, et c'est pour cette rai-
tences suivantes : Connaissance de la faune, Connaissance son que le gora et ses disciples (connus sous le nom de
des maladies (Connaissance technique), Connaissance des barth) sont toujours des hommes. Une tradition de Sage-
plantes, Connaissance des poisons et Sculpture. Tous les femme largement méconnue existe parmi les femmes des
Drughu peuvent apprendre les listes de base d'Ani- Beffraen (généralement supervisée par l'aînée d'un clan),
miste ou de Rôdeur jusqu'au 5ème niveau au prix de mais son champ d'application est limité par de nombreux
9/9. Les Drughôr-ghân peuvent apprendre des listes de tabous qui empêchent les femmes d'appliquer leurs con-
base d'Animiste ou de Rôdeur au prix de 8/8 (les listes naissances en matière de guérison en dehors des sphères
peuvent être apprises et lancées jusqu'au 8ème niveau). de la procréation et de l'éducation des enfants.
Tous les Drughu ont les compétences Herboristerie et
Premiers soins comme compétences de base. Parmi les peuples drúgiques, les Beffraen se distinguent
par leur manque flagrant de compétences magiques. Qu'il
3.6.2. Les Beffraen s'agisse d'une malédiction ou d'une punition divine
3.6.2. LES BEFFRAEN (comme le prétendent les Drughu), ou simplement du
symptôme d'un déclin plus général de la magie, les guéris-
seurs beffraen ne possèdent que peu de pouvoirs surnatu-
rels. Le gora compense cette lacune par ses rapports avec
Quoth Findegil : Les Drughu parlent avec mépris des Beffraen,
les esprits de la nature locale, dont certains sont suffisam-
les considérant comme des traîtres infidèles lors des Guerres au
ment bienveillants pour aider les Beffraen dans leurs be-
Beleriand (au cours desquelles ils auraient été séduits et mis au
soins. C'est dans les sombres forêts de Rast Vorn que ces
service de Morgoth). La tradition haladine soutient que leurs an-
esprits sont les plus répandus. C'est pourquoi un futur
cêtres, avec les fidèles Drúedain, ont chassé les Beffraen du Bele-
gora reçoit toujours sa formation à Traith Chefudoc, une
riand, les forçant à descendre vers le sud et l'est, le long de la côte
source sacrée au milieu de la forêt qui marque l'emplace-
de l'Eriador. Cela concorde avec le témoignage de nos propres
ment d'un cimetière beffraen et d'une grotte oraculaire qui
Maîtres du Savoir : "Aux embouchures du Flot-Gris et de l'Isen,
facilite la communion avec le monde des esprits.

55
 LE JYALAM
La guérison oraculaire (connue par chaque gora sous le
nom de jyalam, "parler de la terre") est, en fait, la caractéris-
tique la plus marquante de l’art curatif beffraen. S'il est vrai
que tous les Beffraen - hommes et femmes - possèdent une
connaissance substantielle de l'herboristerie ordinaire (ce
qui est normal pour un peuple qui vit de la nature sau-
vage), le traitement des maladies ou des blessures graves
est toujours confié à la sagesse des "esprits bienfaisants".
Même lorsqu'il est en mesure de réparer un membre cassé
ou de contrer un poison mortel avec des remèdes connus,
un gora refuse d'agir tant qu'il n'a pas consulté le monde
des esprits. La divination des esprits se fait normalement
au moyen de visions reçues par le gora ou son barth dans
un site chtonien après un rite de purification, de pétition et
de remerciement (généralement accompagné d'une petite
offrande).
En substance, les esprits prescrivent le traitement, ordon-
nant au gora (ou au patient) de préparer des remèdes, d'ef-
fectuer des exercices de récupération, d'observer des ré-
gimes spécifiques, voire de remplir certaines obligations ri-
tuelles afin d'apaiser un esprit offensé.
La vertu de la guérison jyalam est que ses diagnostics et ses
prescriptions sont pratiquement infaillibles (dans la me-
sure où les esprits de la terre possèdent une compréhen-
sion immaculée des causes et des remèdes potentiels pour
presque toutes les formes de maladies et de maux qui affli-
gent la région qu'ils habitent). Le grand inconvénient de la
consultation de ces pouvoirs est que les esprits ne sont pas
constants : ils peuvent ne pas vouloir faciliter la guérison
d'une personne (surtout si cette personne les a offensés
d'une manière ou d'une autre) ; ils peuvent même s'efforcer
activement d'empêcher le rétablissement de la santé en
prescrivant un remède impossible ou en interdisant au
gora de prêter son assistance à un patient. Une fois les es-
prits invoqués, leur mauvaise volonté peut s'avérer plus
mortelle que le mal pour lequel leur pouvoir a été initiale-
ment recherché.
Chaque gora et barth possède un certain degré de goruam
(influence dans le monde des esprits) en raison de sa piété
rituelle ou de l'accomplissement d'autres actes agréables
aux esprits. C'est cette monnaie d'échange qui fait souvent
basculer la réaction d'un esprit au jyalam. La nouvelle de
l'échec d'une tentative de séduction d'un esprit circule ra-
pidement dans le monde des esprits, réduisant considéra-
blement le goruam jusqu'à ce que le gora ou le barth par-
vienne à accomplir une action digne de rétablir sa réputa-
tion.
* jet Non Modifié
56
Table des Manœuvres Statiques (IT) :
Jyalam
Moins de -25 (bévue) : Les esprits réagissent, mais mal.
Offensé par la mauvaise attitude du patient et du gora
principal, un esprit en particulier s'efforce de faire de leur
vie un calvaire à partir de maintenant (jusqu'à la mort).
Le goruam du gora principal chute de 50 (-20 pour tout
autre gora/barth impliqué). Les esprits refusent toute de-
mande future de guérison de ce patient.
-25 à 04 (Échec absolu) : Les esprits se sentent offensés,
soit par le patient, soit par le gora (celui qui a le goruam
le plus bas). Leur vie est désormais hantée par l'un de ces
esprits (bien que cela ne mène généralement pas à la
mort). Le goruam du patient et chaque gora/barth impli-
qué chutent de 15. Les esprits refusent toute demande fu-
ture de guérison de ce patient.
05 à 75 (Échec) : Aucun esprit ne répond à l'appel. Rées-
sayez dans quelques jours.
66 NM * (événement inhabituel) : Un esprit prend le
contrôle du patient. Toute maladie/blessure physique est
guérie. L'esprit peut posséder le corps du patient pendant
quelques heures, quelques jours ou indéfiniment (à la
discrétion du MJ).
76 à 90 (Succès partiel) : Un esprit répond à l'appel du
gora, prescrivant un remède pour une maladie/blessure
importante. Réessayez dans quelques jours pour d'autres
soins. Un paiement est demandé (à la discrétion du MJ).
100 NM * (Succès inhabituel) : Comme "Succès", mais
l'esprit ordonne à un gora/barth ou au patient d'accom-
plir une tâche difficile (à la discrétion du MJ).
91 à 110 (Quasi succès) : Un esprit répond à l'appel du
gora, prescrivant un remède pour une maladie/blessure
grave. Réessayez immédiatement pour d'autres soins.
111 à 175 (Succès) : Un esprit répond à l'appel du gora,
prescrivant un remède pour une maladie/blessure grave.
Le goruam du gora principal augmente de 5.
Plus de 175 (Succès absolu) : Plusieurs esprits répondent
à l'appel du gora, guérissant le patient et bénissant le gora
(+10 à toutes les actions pendant une semaine). Le go-
ruam du gora principal augmente de 15 (+5 pour chaque
gora/barth impliqué).
Modifications :
+ bonus du gora principal dans la compétence jyalam.
+ 1/2 de la compétence jyalam de l'autre gora/barth
+/- Le goruam du gora principal.
+/-70 Goruam du patient (par exemple, -70 pour un pa-
tient qui s'est moqué des esprits).
Catégorie de compétences RM : Manipulation du pouvoir
{Sd}
 DÉVELOPPEMENT D’UN GORA
Chaque Gora a accès à la compétence Jyalam. Utilisez la
table de MS ci-dessus comme ligne directrice, mais les MJ
sont encouragés à faire preuve d'imagination dans leurs
décisions concernant les réactions des esprits.
JRTM : Chaque Gora doit être traité comme un civil (Stat
Primaire = Intelligence). Les compétences de profession
comprennent l'Herboristerie (Connaissance). Les compé-
tences en liaison avec la profession incluent : Apothicairerie
(Connaissance), Premiers soins, Connaissance des plantes
(Connaissance) et Connaissance des poisons (Connaissance).
RM : Chaque Gora doit être traité comme un profane.
Les compétences de profession incluent Savoir en herbe.
Les compétences universelles comprennent : Alchimie,
Premiers soins, Connaissance des poisons, Connaissance des
plantes et Préparation des herbes.
3.6.3. Les Honnin
3.6.3. LES HONNIN
Quoth Findegil : Au cours de ses voyages, Haerandir a rencon-
tré un peuple oublié depuis longtemps qui vivait dans les profon-
deurs du Suza Sumar, la grande forêt tropicale qui abrite Bo-
zisha-miraz des sables brûlants de la Mer de Dunes. Haerandir
rapporte le nom de ce peuple de la forêt comme étant "Honnin"
qui, selon lui, dérive d'une racine drúgique primitive signifiant
"errer". Les légendes des Bozishnarod parlent d'une ancienne
cité considérée comme un temple au cœur même de la forêt où ce
peuple mythique (selon eux) rend hommage à un millier de dieux.
Il semble qu'il y ait aussi quelques tribus Honnin au Bellakar, la
grande région à l'ouest du Suza Sumar, regroupés dans l'une de
leur ancienne cité-temple, To-Aro.
Malgré leur ancienne stature de bâtisseurs de temples et
d'enseignants, les Honnin sont tombés au fil des siècles du-
rant le Troisième Âge dans un état des plus primitifs. Outre
leur formidable connaissance en herboristerie (ce qui n'est
pas surprenant) et leur immunité intrinsèque à de nom-
breuses maladies mortelles qui infestent le Suza Sumar et
aussi la jungle où se trouve To-Aro au Bellakar, les Honnin
ne comprennent pratiquement rien à l'anatomie et à la phy-
siologie. Les fractures, les pertes sensorielles et autres défi-
ciences sont considérées comme des malédictions infligées
aux malchanceux par le dieu du Soleil. La seule forme de
guérison fiable dont dispose ce peuple, en dehors des re-
mèdes à base de plantes, provient des magies exercées par
les prêtres de leurs différentes divinités.
Les Honnin vénèrent un petit panthéon de divinités au-
dessus de tous les esprits de la forêt. Il s'agit des dieux des
oiseaux, des insectes, des lézards, des serpents, des chats,
des rongeurs et des herbes de la jungle. Chaque divinité
possède un sanctuaire dans chaque cité-temple, au plus
profond de la forêt. Si certains de ces sanctuaires sont de-
venus des amas de décombres recouverts de vignes, les
temples restants abritent des prêtresses très vénérées, con-
nues sous le nom de Nûm-raghke. Les hommes et les
femmes peuvent entrer dans ces ordres (l'admission étant
entièrement basée sur le mérite et la dévotion). Les plus
doués pour la magie curative appartiennent au temple de
Mori-kam, déesse des herbes et des fourrageurs.
Lors de plusieurs fêtes dédiées à Mori-kam, les Nûm-
raghke pratiquent d'anciens rituels de guérison (appelés
dugri-kam) sur les malades et les mourants qui ont voyagé
ou ont été transportés jusqu'à son temple. Parfois, ces ri-
tuels échouent, simplement parce que le patient est trop
âgé ou que le mal dont il souffre est hors de portée de leur
puissante magie. Cependant, les Nûm-raghke réussissent
généralement, apportant une grande joie à la famille de la
personne guérie qui, en retour, couvre les prêtres des
maigres cadeaux dont disposent les Honnin.
Les rituels eux-mêmes sont assez bizarres pour les étrangers,
impliquant de grandes quantités de danses, de cabrioles et
de boissons. Avant même que les rituels ne commencent,
toutes les personnes présentes boivent de grandes quantités
de boissons alcoolisées (l'euphorie qui en résulte est associée
à la possession divine par Mori-kam). Après cette beuverie,
les Nûm-raghke forment un cercle autour du malade tandis
que l'un des prêtres entraîne les personnes rassemblées dans
une danse grégaire. Cela dure un certain temps, jusqu'à ce
que la plupart des participants soient sur le point de s'éva-
nouir à cause de l'alcool et de l'effort. Enfin, dans une dé-
monstration flamboyante de puissance, le prêtre principal
prononce un sort de guérison sur la personne malade (en es-
pérant qu'il garde les idées claires suffisamment longtemps
pour le lancer correctement).
LES RITUELS DUGRI-KAM
Lors des fêtes religieuses organisées par les Honnin, les
Nûm-raghke de Mori-kam dirigent des rituels de guérison
au nom des malades et des blessés. L'aptitude à diriger ces
rituels est traitée et apprise comme une compétence. Lors-
qu'un prêtre de Mori-kam atteint le niveau approprié, il peut
apprendre la compétence correspondante. Les compétences
rituelles dugri-kam s'apprennent selon le tableau ci-après.
La table des compétences rituelles d'un Dugri-kam repré-
sente quatre compétences distinctes (les rangs s'appren-
nent séparément pour chacune). Aucun lanceur de sorts ne
peut avoir plus de rangs dans une compétence de rituel
que dans les compétences supérieures de la table (par
exemple, un personnage ne peut pas avoir 5 rangs dans le
rituel majeur mais seulement 4 dans le rituel mineur). Bien
qu'ils soient appris comme des compétences, les rituels
agissent comme des sorts lorsqu'ils sont exécutés et néces-
sitent un nombre de PP égal au niveau auquel ils peuvent
être appris. Le résultat d'un rituel réussi est généralement
meilleur que celui du sort de guérison correspondant. Les
rituels dugri-kam ne peuvent être exécutés que dans le
Suza Sumar et dans la jungle de To-Aro.
57

COMPÉTENCES RITUELLES D'UN DUGRI-KAM
Niveau Compétence Traitements possibles
2 Petit rituel Maladies et poisons de faible intensité, hémorra-
gies et coupures mineures, entorses mineures,
etc.
4 Rituel mineur Maladies et poisons de niveau moyen, saigne-
ments moyens, dégâts musculaires, dégâts os-
seux mineurs,
6 Rituel majeur Maladies et poisons de haut niveau, lésions ner-
veuses, hémorragies abondantes, hémorragies
internes, lésions osseuses importantes, surdité,
etc.
9 Grand Rituel Maladies et poisons extrêmement mortels, lé-
sions cérébrales, troubles génétiques et de la per-
sonnalité, réparation d'organes, cécité, etc.
Table des Manœuvres Statiques (IT) :
Dugri-Kam
Moins de -25 (bévue) : Le responsable du rituel oublie où
il est et ce qu'il fait. Avant de s'effondrer, il perd le con-
trôle du pouvoir du rituel et les énergies errantes rendent
l'état du patient 2x plus grave qu'il ne l'était ; aucun autre
rituel ne peut être pratiqué sur le patient pendant 1 à 10
jours. Le chef du rituel doit également effectuer un jet sur
la table d'échec des sorts avec les modificateurs suivants
: Petit rituel (+0), Rituel mineur (+10), Rituel majeur (+20),
Grand rituel (+30).
-25 à 04 (Échec absolu) : Dans un état d'ébriété, le chef du
rituel oublie la partie la plus importante de la cérémonie.
Le patient est immunisé contre d'autres rituels pendant 1
à 5 jours. Au lieu d'intérioriser le sort, les énergies er-
rantes frappent au hasard les personnes qui se trouvent à
proximité. De 2 à 20 PdC sont distribués de manière égale
entre les 1 à 5 personnes se trouvant dans le cercle rituel.
05 à 75 (Échec) : Dans un soubresaut convulsif, le chef du
rituel s'effondre avant que le rituel ne s'achève. Sans effet.
66 NM * (événement inhabituel) : Une bête étrange s'est
glissée dans la danse et commence à y participer. Ou bien
avons-nous trop bu d'alcool ? On s'en fiche ! Continuez à
danser !
76 à 90 (Succès partiel) : Les effets de l'affliction sont ré-
duits de moitié.
100 NM * (Succès inhabituel) : La bonne incantation est
prononcée et le patient est guéri. Cependant, sous l'effet
de l'alcool, le chef du rituel ne peut se retenir et com-
mence à prononcer d'autres sorts (à la discrétion du MJ).
91 à 110 (Quasi succès) : L'affliction est guérie, mais seu-
lement temporairement. Au bout de 1 à 6 semaines, l'af-
fection réapparaît lentement, au grand dam du patient.
111 à 175 (Succès) : Le chef du rituel effectue la bonne
incantation avant de s'évanouir. L'affliction est guérie !
Plus de 175 (Succès absolu) : Non seulement l'affliction
est complètement guérie, mais le patient est 2x plus résis-
tant à toute blessure future identique, car le rituel a servi
à renforcer magiquement la zone affectée.
Modifications :
+ bonus de compétence rituelle dugri-kam.
De +30 à -70, allant d'un prêtre résistant à l'alcool
durant une journée parfaite sans distraction à un
prêtre alcoolique au milieu d'un essaim de mous-
tiques.
Catégorie de compétences RM : Manipulation du
pouvoir {Em}
DÉVELOPPEMENT D'UN PRÊTRE
NÛM-RAGHKE
Les prêtres honnin doivent être traités comme des
Animistes. Les prêtres des différents temples pos-
sèdent des capacités magiques légèrement diffé-
rentes en fonction de la nature de chaque dieu.
JRTM : Listes de base : Identique à celle de l'Animiste.
Accès à la liste de sorts de Théurgie Libre Aspects de la
nature. Pas d'accès à la défense contre les sorts.
RM : Listes de base : Identique à celle de l'Animiste.
Accès à la liste de sorts de Théurgie Réservée : Appels
de la nature et Aspects de la nature. Pas d'accès à la dé-
fense contre les sorts.
3.6.4. Les Chaialla
3.6.4. LES CHAIALLA
Quoth Findegil : Seul peuple drúgique connu pour habiter les
terres de l'Extrême Sud, les cinq clans des Chaialla parcourent
les collines et les forêts d'altitude de Pel, au pied des Montagnes
Jaunes. Dans leur propre langue apysaïque, les hommes de Pel
interprètent "Chaialla" comme signifiant "Ceux des falaises" (et
les falaises escarpées ou inaccessibles sont, en effet, les endroits
préférés pour leurs habitations) ; mais Haerandir pense que le
nom dérive de "Chailûza", une forme archaïque de Chy, le nom
de l'une des terres à l'est du Haradwaith (un indice, peut-être,
sur les origines primitives de ce peuple étrange). Même si leur
tradition est basée sur les quatre éléments (terre, eau, feu, air),
Haerandir suggère également que Chailûza est le nom de la divi-
nité que les Chaialla croient être la source de leur magie curative.
Il ne fait aucun doute que les Chaialla pratiquent la tradi-
tion de guérison la plus étrange de toutes les Terres du
Sud. Les quelques étrangers qui ont vécu parmi eux sont
stupéfaits lorsqu'ils réalisent que pratiquement tous les
rites de guérison des Chaialla sont pratiqués par des per-
sonnes mentalement instables. L'histoire de ce phénomène
particulier mérite d'être racontée :
Dans la nuit des temps, les Chaialla erraient pour se mettre à l'abri
des autres peuples maléfiques. Leur voyage fut long et difficile ; de
nombreux chagrins frappèrent les voyageurs avant qu'ils n'attei-
gnent les collines de Wum, le pays dans lequel ils vivent aujour-
d'hui. Le pire de ces maux était le sombre dieu Balûk. Aussi braves

* jet Non Modifié

58
et robustes qu'ils fussent, les Chaialla n'avaient pas vraiment d'es-
poir de vaincre sa terreur et sa puissance. Balûk commença à les
assaillir avec le feu, consumant des clans entiers dans l'incendie
qui s'ensuivit. Les plus forts des Chaialla tombèrent raides morts,
frappés par des maladies de l'esprit.
Les autres - femmes, hommes et enfants - tombèrent en nombre,
attaqués par un nuage noir de la plus vilaine des pestilences que
Balûk exhalait de son ventre venimeux. Tout espoir était perdu.
C'est à ce moment, au plus sombre et au plus désespéré, que les
sauveurs des Chaialla sont apparus. Il s'agit des Námurgh, les
Bienheureux. Immunisés contre les assauts de Balûk, les
Námurgh se sont miraculeusement défendus et ont banni Balûk
dans le gouffre le plus sombre de la nuit, à l'autre bout du monde.
On raconte que, pendant la bataille, alors que Balûk l'emportait,
les Aïeules des Chaialla appelèrent Chailûza, la Grande Mère, à
sauver leur peuple. Les Aïeules disent que Chailûza a répondu à
leur prière en transformant la faiblesse de ceux qui étaient frap-
pés par les magies de Balûk en une force qui leur permettait de
résister et de les vaincre. À partir de ce jour, la Grande Mère
ordonna aux Aïeules d'enseigner et d'élever les Námurgh pour
qu'ils deviennent leurs protecteurs.
Les Aïeules dont parle ce conte sont des matriarches chaial-
lannes, les véritables dirigeantes du peuple de Chailûza ;
les Námurgh sont leurs guérisseurs. Les Aïeules choisissent
les Námurgh exclusivement parmi les enfants du clan (gar-
çon ou fille) qui présentent des signes évidents de folie.
Pour une raison impénétrable, le retard mental est consi-
déré comme un signe que le pouvoir de Chailûza réside
dans une personne, et que c'est elle - et elle seule - qui peut
appliquer ses méthodes de guérison. Les Chaialla considè-
rent la folie des Námurgh comme un signe divin qu'ils
communiquent et perçoivent à un niveau supérieur, bien
au-delà de la compréhension des mortels.
La "force" de la faiblesse du Námurgh réside dans sa totale
imperméabilité aux attaques mentales ou magiques. Ce
don leur permet de restaurer l'esprit et l'âme d'autres per-
sonnes affligées par des esprits malins. Comme les
Chaialla attribuent toutes les formes de malheur à l'action
malveillante des forces spirituelles, ils considèrent le
Námurgh comme compétent pour traiter toutes sortes de
maladies et de blessures. Naturellement, ce n'est pas tou-
jours le cas ; et si le pouvoir du Námurgh de repousser les
attaques mentales et spirituelles est loué à juste titre, son
incapacité à traiter la grande majorité des maux terrestres
est proportionnellement abyssale.
Une poignée d'enfants présentant des signes d'instabilité
mentale naissent chaque décennie ; à un moment donné,
chacun des cinq clans ne possède pas plus de cinq ou six
Námurgh. Une telle naissance est considérée comme un
signe joyeux que Chailûza a choisi l'enfant, son destin étant
de devenir l'un des Námurgh vénérés (et si une fillette est
touchée par la Grande Mère, elle est même considérée
comme une bénédiction exceptionnelle). Les Aïeules élè-
vent ces enfants avec le plus grand soin et la plus grande
attention, et un certain nombre de sages du clan sont choi-
sis pour les former.
Il n'est pas surprenant que cette situation exceptionnelle ait
eu des conséquences fâcheuses. Toute affection, qu'il
s'agisse d'une hémorragie mineure ou d'une grave blessure
interne, constitue une menace sérieuse pour la santé d'un
des leurs. Les enseignements du Námurgh contiennent gé-
néralement une touche de magie curative ancienne, préser-
vée au fil des âges sur des pierres gravées sacrées dissémi-
nées sur les hauts plateaux du Pel. Bien que les enseignants
et enseignantes ne puissent pas eux-mêmes utiliser cette
magie, de nombreux Námurgh en sont capables. Après
près de 20 ans de soins et d'attention constants, les
Námurgh assument leur rôle estimé dans la société.
L'éventail des troubles mentaux présents chez les
Námurgh s'étend sur des extrêmes. En de rares occasions,
un enfant présentant des signes précoces de folie devient
un adulte sans efficience et en bonne santé. Ces quelques
personnes deviennent les chefs légendaires de leurs clans,
mais la grande majorité d'entre elles sont profondément
démentes. Les pratiques de guérison typiques des
Námurgh sont les suivantes : hurlements à s'en faire sai-
gner les oreilles, bave incessante, babillage incompréhen-
sible (sans doute la langue des dieux…), tournoiement en
rond, affirmation de voir d'innombrables esprits et dé-
mons tout autour d'eux, et abattement quasi-catatonique.
Heureusement, ce défaut est atténué par le fait que les
Aïeules possèdent des connaissances limitées en matière
de premiers soins et d'herboristerie (apprises principale-
ment au contact des clans Pel voisins).
UN POUVOIR DE GUÉRISON
MAL CONTRÔLÉ
En raison de leur état mental plutôt confus, il y a 15 à 60 %
de chances qu'un Námurgh lance accidentellement le mau-
vais sort (ce qui, dans les bonnes circonstances, peut par-
fois s'avérer bénéfique - les effets exacts d'un sort mal lancé
sont laissés à l'appréciation du MJ).
De plus, leur retard mental a la particularité de bloquer
toute attaque affectant l'esprit. Cela inclut tous les sorts di-
rigés contre un Námurgh. Un tel sort nécessite un JR contre
le niveau +25 du Námurgh pour être réussi. Même si le
Námurgh est consentant, il n'y a que 70 % de chances que
le sort ne soit pas automatiquement bloqué.
DÉVELOPPEMENT D'UN NÁMURGH
JRTM : Les Námurgh doivent être traités comme des Ci-
vils (Stat Primaire = Force). Ceux qui ont une Intuition
suffisamment élevée peuvent choisir une liste de sorts
dans la liste de Théurgie Libre (presque exclusivement
Guérisons superficielles). Les Námurgh n'ont droit qu'à 6
Points de Développement /niveau, mais ils peuvent les
59
 affecter à n'importe quelle catégorie (maximum de 5 une
catégorie, à l'exception des compétences secondaires).
Les compétences de profession comprennent : Peinture
(art) et Céramique (artisanat). Les compétences en liaison
avec la profession comprennent : Contorsions, Herbes lo-
cales (Connaissance) et les Poisons locaux (Connaissance).
RM : Les Námurgh doivent être traités comme des pro-
fanes. Si l'Intuition temporaire est égale ou supérieure à
70, le Námurgh peut apprendre Soins superficiels ou Lois
de la nature. En raison de leur état mental instable, les
Námurgh ne reçoivent que la moitié des Points de Dé-
veloppement normaux par niveau. Les compétences de
base comprennent : Savoir en herbe, Connaissance des poi-
sons et Contorsions. Les compétences de profession
comprennent : Peinture (art) et Céramique (artisanat).
3.6.5.3.6.5.
Les Yatali-Gan
LES YATALI-GAN
Quoth Findegil : Le peuple Drúgique le plus à l'est dont nous
ayons connaissance est celui des Yatali-gan. Haerandir rapporte
que leur nom signifie "Ceux qui ont la langue", car ils sont les
seuls habitants qui parlent au sein du Sára Bask, la grande jungle
de Sîrayn sous la canopée de laquelle leurs clans errent, isolés des
peuples des terres environnantes.
d'autres maladies (dont seuls quelques-uns sont réelle-
ment efficaces). Les remèdes douteux comme la saignée et
le forage du crâne sont largement utilisés.
Les Ru-lani réagissent à leurs échecs inévitables en orga-
nisant des assemblées solennelles, des cérémonies élabo-
rées et des offrandes généreuses de la part de la tribu. Dans
certaines périodes sombres de leur histoire, des sacrifices
humains ont même été effectués. La magie est générale-
ment inconnue chez les Yatali-gan, mais une fois toutes les
deux ou trois générations, un chaman Ru-lani développe
de véritables pouvoirs de Théurgie. Le plus souvent, leurs
gestes mystérieux et paillards ne font que perpétuer la su-
perstition.
En général, les Ru-lani cherchent sincèrement à aider leur
peuple, bien qu'ils soient connus pour refuser leurs ser-
vices s'il est établi que les esprits sont mécontents d'un pa-
tient potentiel. Aucune compensation n'est normalement
attendue, bien que les Ru-lani puissent par la suite deman-
der à leur gûra-ban d'accomplir un acte de propitiation en-
vers les esprits de la forêt. Les étrangers sont rarement
autorisés à pénétrer dans le domaine des Yatali-gan et ont
peu de chances d'être soignés par ces tribus de chasseurs
féroces. S'ils arrivaient à soigner des étrangers, ces derniers
auraient une dette d'honneur envers le gûra-ban et ne se-

Les Yatali-gan embrassent l'idéal du guérisseur chama-

nique à un point extrême inconnu même parmi les autres
peuples drúgiques. Qu'il s'agisse d'un mal physique, men-
tal ou spirituel, seuls les chamans Ru-lani sont habilités à
tenter de le guérir. L'auto-guérison et l'intervention di-
recte de quiconque qui n'est pas un Ru-lani sont taboues
chez les Yatali-gan, de peur d'offenser les esprits de la fo-
rêt du Sára Bask, dont les Ru-lani tireraient leur pouvoir.
Chaque famille élargie des Yatali-gan (appelée gûra-ban)
possède un guérisseur Ru-lani ; et comme seuls les
hommes mariés peuvent rejoindre les Ru-lani, tous les
guérisseurs sont des hommes.

Les esprits du Sára Bask n'ont ni nom, ni personnalité, ni

nombre fixe, mais sont considérés comme l'essence de
toute la vie de la forêt. Parfois, on pense qu'ils prennent
une forme humaine et communiquent avec les Yatali-gan.
Selon la tradition Ru-lani, si les esprits sont satisfaits du
peuple, les Yatali-gan sont rarement blessés ou malades
(ou, s'ils le sont, les herbes médicinales sont abondantes).
Les Ru-lani sont le lien direct entre ces esprits et les Yatali-
gan.

La disposition des Yatali-gan limite leur compréhension

du corps. En cas de maladie ou de blessure, la victime est
isolée dans une hutte Ru-lani, où un traitement approprié
lui est administré. Ainsi, malgré les ressources de leur
riche environnement forestier, seules les techniques pri-
mitives de guérison sont disponibles. Les Ru-lani net-
toient, pansent et désinfectent les plaies et conservent des
centaines de baumes et d'élixirs à base de plantes pour Un Honnin prépare une fléchette empoisonnée

60
raient pas autorisés à quitter les lieux avant d'avoir accom-
pli un grand acte en son nom.
LA DANSE DU SINGE DES RU-LANI
L'une des pratiques les plus mystérieuses des Ru-lani est
la Danse du Singe (le ru-lani-lapu, ou babouin rouge, étant
l'animal totémique des Ru-lani). Lorsqu'un membre du
gûra-ban est gravement blessé ou atteint d'une forte fièvre,
le Ru-lani organise une série de danses flamboyantes et
brûle de l'encens devant des statues de singes. Une fois les
obligations cérémonielles remplies, le Ru-lani utilise ses
mains habiles pour activer les endorphines anti-douleur
dans le corps, soit en appliquant une pression manuelle in-
tense et soudaine sur des centres nerveux précis, soit en in-
sérant des pousses de bambou pointues dans la peau.
Bien que cette technique ne soit pas exempte de douleur,
elle apporte un soulagement miséricordieux aux victimes
qui n'ont pas l'espoir de trouver des remèdes plus com-
plets. La pression initiale ou l'insertion du bambou pro-
voque de 5 à 50 PdC. Par la suite, toutes les douleurs (y
compris les autres lésions dues aux commotions) et/ou la
fièvre sont réduites de 90 %.
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
RU-LANI
JRTM : La grande majorité des Ru-lani doivent être
traités comme des civils (Stat Primaire = Intuition). Les
compétences de profession incluent : Herboristerie
(Connaissance). Les compétences en liaison avec la pro-
fession incluent : Comédie, Cuisine, Premiers soins (Con-
naissance), Éloquence en public (Influence) et Seconds
soins (Connaissance). Un individu rare avec des prédis-
positions magiques peut être traité comme un Animiste
ou un Rôdeur.
RM : La grande majorité des Ru-lani doivent être trai-
tés comme des profanes. Les compétences de profes-
sion incluent : Savoir en herbe. Les compétences com-
prennent : Comédie, Cuisine, Premiers soins, Préparation
des herbes, Éloquence en public et Seconds soins. Un indi-
vidu rare avec des prédispositions magiques peut être
traité comme un Animiste ou un Rôdeur.
3.7. LES AUTRES
3.7.TRADITIONS DES
Les Autres Traditions des Pays de L'ouest
PAYS DE L'OUEST
Quoth Findegil : Comme la nature et l'étendue du sujet m'ont
obligé à classer mes documents selon divers critères, certains
peuples sont inévitablement hors catégories. Heureusement,
comme ces cultures n'apparaissent que dans le nord-ouest de la
Terre du Milieu, je suis en mesure de les présenter ensemble sans
trop d'artifices.
3.7.1. Les Hobbits
3.7.1. LES HOBBITS
Quoth Findegil : Bien qu'il aurait certainement été justifié
d'inclure cette entrée dans mon traitement des traditions de gué-
rison eriadoriennes (de l'avis général, les Periannath sont d'ori-
gine humaine et apparentés aux Hommes du Nord de l'Anduin,
et la langue et la culture des semi-Hommes sont fortement in-
fluencées par celles de nos parents d’Arnor et d'Eriador), j'ai es-
timé qu'il était préférable de leur consacrer un chapitre à part
entière.
Comme le reste de leur culture, l’art curatif hobbit a beau-
coup évolué avec le temps et avec leur errance forcée dans
le monde. Dans leurs anciennes colonies à l'est des Monts
Brumeux, les Hobbits semblent avoir pratiqué une herbo-
risterie compétente et prononcé des bénédictions sur leurs
malades en invoquant le "peuple des Fées" des rochers, des
prairies et des vents. Leur migration en Eriador au milieu
du Troisième Âge a vu les modes de vie traditionnels des
Hobbits se fondre progressivement avec les coutumes et
les notions utiles acquises auprès des "Grandes Personnes"
du Cardolan et du sud du Rhudaur. À l'époque de la colo-
nisation de la Comté (T.A.1601), les trois tribus de Hobbits
- les Pâles plus que les Pieds velus et les Forts - avaient dé-
veloppé une élite éduquée, comprenant quelques habiles
physiciens, un bon nombre d'herboristes compétents et
quelques adeptes de la guérison mystique.
Comme pour les Eriadoriens parmi lesquels ils vivent, la
guérison des Hobbits est centrée sur la Sage-femme, le Chi-
rurgien, l'Apothicaire et le Médecin. La Sage-femme,
quasi-exclusivement des femmes, est la principale prati-
cienne des arts curatifs chez les Hobbits. En plus de ses
autres compétences, la sage-femme est souvent la meil-
leure herboriste de son clan, ce qui lui permet de faire of-
fice de médecin et d'accroître ainsi son influence.
La plupart des familles, clans et villages hobbits comptent
un ou plusieurs membres doués pour les techniques chi-
rurgicales de suture des plaies, de fixation des articulations
et d'ostéosynthèse (bien que peu d'entre eux en vivent). Les
apothicaires et herboristes hobbits sont des praticiens in-
dépendants dans les pays riches, voyageant de clan en clan
ou installant leurs propres boutiques dans les villages de
la Comté. Dans les contrées plus sauvages ou plus pauvres,
ces compétences, même la chirurgie, sont exercées par des
fermiers, des maîtres de maison ou des jardiniers.
Les vrais médecins hobbits sont des membres rares mais
précieux des trois tribus. La plupart d'entre eux peuvent
faire remonter leur lignée à un apprentissage officieux au-
près d'un médecin dúnadan il y a quelques générations. La
plupart des médecins eriadoriens considèrent les prati-
ciens semi-Hommes comme des enfants et peut-être même
comme dangereux, comme un animal dressé qui s'amuse à
faire de la médecine. Les hobbits font face à ce préjugé de
manière constante. Ils partagent leurs connaissances entre
61
eux, échangent leur savoir avec les droguistes hu- Une sage-femme hobbite au travail
mains, les teiwawitans (chamans eriadoriens) et tous
ceux qui veulent bien les traiter équitablement. Ils
conservent leurs quelques tomes de connaissances
médicales avec le plus grand soin et le plus grand
secret dans des trous de hobbits en sécurité.

Les pratiques de guérison des Hobbits sont "raison-

nables" selon leurs critères, dépouillées pour la plu-
part des connotations mystiques et des palliatifs
quasi-surnaturels qui sont privilégiés par les
Eriadoriens, les Hommes du Nord et les peuples
Daen. La seule magie que les Hobbits respectent est
celle des Hauts-Elfes et des Dúnedain, bien qu'ils
soient conscients que la plupart d'entre elles sont
inutilisables par les Hobbits. En général, ils se con-
tentent d'étudier les recettes et les régimes de con-
naissances qui leur sont accessibles, utilisant ce qui
est pratique et mettant le reste de côté. Les rares
Hobbits doués pour la magie curative gardent gé-
néralement leurs excentricités pour eux.

L'INCROYABLE BIBLIOTHÈQUE
D'ADEN SCARLET
Voici une liste des ouvrages que l'on peut trouver dans la
Lorsque ceux qui cherchent plus de connaissance parlent
bibliothèque d'Aden Scarlet, classés par âge et rédigés dans
de bibliothèques, ils pensent surtout aux grandes biblio-
la langue indiquée. L'utilisation de cette bibliothèque per-
thèques d'Armenelos, aux milliers de parchemins et de
met à un locuteur westron (JRTM Rang 5) ayant une com-
livres perdus lors de la chute de Númenor, ou à celles
pétence de Médecine d'au moins 30 de faire un second test
d'Annúminas et d'Osgiliath, dont les centaines de volumes
de Diagnostic avec un bonus de +30 après 1 à 5 heures
ont été détruits par la guerre. Pour la plupart des gens ins-
d'étude. Si le chercheur parle le sindarin (rang 5), il peut
truits de la Terre du Milieu, une bibliothèque est une petite
tenter le diagnostic en 1 à 3 heures avec un bonus de +40.
collection précieuse d'une douzaine de tomes, des feuilles
Si le chercheur n'est qu'au rang 4 dans l'une des langues, il
de parchemin fragile cousues dans une solide reliure en
subit une pénalité de -10 à son jet. S'il parle une langue
cuir, où chaque page est un message de vies antérieures et
adûnaïque classique (rang 3 ou plus), il bénéficie d'un bo-
de sagesse.
nus de +5. Le trésor est également une bonne source de
connaissances sur l'histoire arnorienne et númenóréenne
Le trésor d'Aden Scarlet est typique des petites biblio- tardive (avec un jet d'interprétation de +20 pour 10 heures
thèques médicales hobbites à certains égards, et particulier de recherche).
à d'autres. Son aspect unique est son histoire, qui s'est dé-
roulée tout au long du Troisième Âge. Le trésor a d'abord
• Journal d'Abrazân l’exilé (Adûnaic) - quelques
été assemblé comme les livres d'Abrazân de Mistalondë,
bribes d'histoire, de médecine et d'herboristerie.
un réfugié de la chute de Númenor, qui a écrit un des
Abrazân donne un compte-rendu poignant de la
tomes lui-même pour préserver ses souvenirs de son ap-
Chute, et des grandes vagues qui ont frappé le Car-
prentissage de médecin à Númenor avant qu'il ne fuie l'île
dolan peu de temps après. Il sert également de livre
bénie pour éviter la conscription dans la Grande Armada
de référence pour les médecins númenóréens.
d'Ar-Pharazôn. Il a relié ses livres préférés dans une peau
d'agneau teinte en rouge et les a transmis à ses héritiers. • Les Dragons de Janwyn et les Wyrms d’Endor (Adû-
Ceux qui ont enrichi le fonds au fil des siècles ont relié les naic et Sindarin) - une description de divers dragons,
volumes nouvellement acquis avec du cuir assorti, encou- fées et créatures mythologiques de l'Eriador (30%
rageant ainsi leurs héritiers à conserver ou à vendre les d'absurdités). La liste de sorts JRTM de protections
livres comme un ensemble. Au 17ème siècle du Troisième peut être lancée à partir de ce livre par un Animiste
Âge, le trésor a voyagé vers le nord jusqu'à Fornost dans accompli (chaque sort 1/jour).
un coffre rouge, non sans avoir été volé, détourné, ran-
• Connaissance des Habitants sous la Montagne (Sin-
çonné, confisqué, volé à nouveau et récupéré une fois de
darin) - un compendium des produits d'apothicaire
plus après un duel personnel sanglant entre un chevalier
nains (Savoir en herbe des Nains +20). Contient des
du Cardolan et un garde forestier d'Arthedain. Peu de
récits de voyages en Moria qui aideront ceux qui l'ex-
temps après, il se retrouva dans la Comté des Hobbits.
ploreront dans les siècles à venir.

62
• Chants Folkloriques des Seconds-Nés (Sindarin/Wes-
tron) - informations sur les premières générations
d'Arnoriens installés dans les Hauts du Nord. 3 à 5
sources perdues de minéraux et d'herbes peuvent
être trouvées dans ces pages.
• Recueil des journaux des Livres écarlates (Adû-
naic/Sindarin/ Quenya/Westron) - journaux de divers
médecins et les apothicaires d’Arnor, décrivant les
maux et les traitements.
• Manuel d'alchimie et d'apothicairerie (Sinda-
rin/Westron) - un livre de méthodes et de recettes ar-
noriennes de remèdes, de toniques, de cataplasmes et
de potions. La plupart d'entre eux traitent de ques-
tions banales (10% ne font rien du tout), mais qui-
conque l'utilise pendant un an gagne une compétence
de création de potions magiques, de liqueurs et de
charmes à +20.
• Journaux écarlates assemblés (Westron/Sindarin) -
Journaux de médecins indépendants du Cardolan.
• Les Bannis de la Nouvelle Ombre (Westron/ Sinda-
rin/Adûnaic/Morlam) – un recueil de trois siècles
d'écrits (dont 20% erronés ou déformés) sur la sorcel-
lerie d'Angmar, les poisons et autres maux du monde
nordique. La plupart des lecteurs ne reconnaîtront
pas les tentatives bâclées de transcription du Noir
Parler (Morlam Rang 3 à reconnaître).
• Sur les grandes et les petites races (Westron/ Sinda-
rin) - notes de médecins et de chirurgiens sur les si-
militudes entre les hommes et les hobbits ; annule
toute pénalité pour un guérisseur qui n'est pas fami-
lier avec l'un ou l'autre peuple.
• Le nouveau joyau de la santé (Westron/Ha-
rûze/Adûnaic) - traduction d'un ouvrage du Proche
Harad ; pourrait donner des indices sur les sociétés
secrètes qui résistent aux Sombres Puissances dans
cette partie du monde.
• Dyspepsie, bile et mauvaises humeurs (Westron) - un
travail moins bon, mais efficace (surtout pour quel-
qu'un qui est prêt, par le goût, à juger les fluides cor-
porels impliqués).
• Remèdes du Quartier de l’Ouest (Westron) - princi-
palement écrit par la main d'un Hobbit ; une première
tentative pour juger de la qualité des substances
d’apothicaires dans la Comté après la Grande Peste
(+20 en Herboristerie de la Comté) ; contient 5 re-
mèdes contre le flux rouge, dont aucun ne fonctionne.
• La voie de la famille (Westron) - le seul tome de la
série consacré spécifiquement à la profession de sage-
femme ; le plus ancien écrit des Hobbits, avec
quelques mots et noms hobbits.
• Émétiques, lavages et purges (Westron) - traitements
eriadoriens rudimentaires pour les affections in-
ternes, peu appréciés des Hobbits ; ils sont agrémen-
tés de notes sarcastiques.
• Notes et commentaires sur les remèdes (Westron) -
très épais ; des siècles d'articles de journaux utiles ré-
digés par des médecins hobbits.
• Une lumière sur les fantômes (Westron) - écrits sur
des personnes affligées ou droguées par les mauvais
esprits de la Vieille Forêt, des Hauts-des-Galgals et
d'ailleurs. Gandalf le Gris est mentionné et considéré
comme dangereux. Un certain nombre de charmes
protecteurs, d'herbes médicinales et de protections
magiques sont décrits. Les personnes peu scrupu-
leuses ou stupides pourraient utiliser ce livre pour en-
trer en contact avec les esprits maléfiques mentionnés.
• Les Élixirs des Gardiens (Westron) – cet ouvrage
contient les vertus d'une alimentation et d'une con-
sommation saines, avec quelques informations sur
les remèdes à base de plantes ; il contient également
un chapitre utile sur la bière et ses qualités en tant
qu'aide à la guérison.
DÉVELOPPEMENT D'UN HERBORISTE
HOBBIT
JRTM : Les herboristes hobbits peuvent être de n'im-
porte quelle profession., Pour 3 Ressources Histo-
riques, ils peuvent dépenser des Points de Développe-
ment dans les compétences d'Herboristerie et de Soins de
base selon un rapport de 1:1 (voir JRTM V2 chapitre
24.0). Ils peuvent également répartir 8 rangs entre les
compétences d'Herboristerie et de Soins (maximum de 4
rangs dans n'importe quelle compétence).
RM : les herboristes hobbits peuvent être n'importe
quelle profession qui suit la formation d'Herboriste et
qui continue à développer des compétences liées aux
herbes et à la guérison.
DÉVELOPPEMENT D'UN MÉDECIN
HOBBIT
JRTM : Les médecins hobbits doivent être traités comme
des civils (Stat primaire = Intelligence). Les compétences
de profession doivent être les mêmes que pour les mé-
decins eriadoriens (voir chapitre 3.3.3). Les compétences
en liaison avec la profession comprennent : Cuisine, Her-
boristerie, Premiers soins, Chirurgie et deux compétences
secondaires d'Herboristerie. Ils peuvent transférer des
Points de Développement aux compétences de soins ap-
propriées à la moitié du coût normal (voir JRTM V2 cha-
pitre 24.0).
RM : Les médecins hobbits doivent être traités comme
des profanes. Les compétences de profession incluent :
Premiers soins. Les compétences profanes comprennent :
Diagnostic, Herboristerie, Seconds soins, Chirurgie et trois
autres compétences de la catégorie "Connaissance" (sauf
"Connaissance de la Magie").
63
 3.7.2. Les Lossoth
3.7.2. LES LOSSOTH
Quoth Findegil : Les Lossoth ou "Hommes des Neiges" sont
une race de chasseurs nomades qui errent dans la baie de glace
du Forochel, à l'extrême nord du monde. Ils sont surtout connus
pour le rôle qu'ils ont joué dans la fuite de votre ancêtre,
Arvedui, devant les osts en maraude du Roi-Sorcier lors de la
chute de l'Arthedain. Haerandir rapporte que leurs tribus sont
au nombre de trois : les Lossoth proprement dits, qui vivent le
plus près des climats chauds de l'Eriador, les Helechoth ou
"Hommes des Glaces", qui occupent le cap du Forochel balayé
par le vent, et les Aerfaroth ou "Chasseurs des Mers", qui habi-
tent les grands icebergs de la baie du Forochel. L'ensemble de ces
peuples est connu dans les annales de l'Occident sous le nom de
Forodwaith, mais dans leur propre langue, ils se nomment eux-
mêmes les Ystävät Talven, les Amis de l'Hiver.
Deux figures chamaniques dominent l'art curatif des Ystävät
Talven : le viisas ou "le sage" (pl. viisaat) et le henkinimittäjä
ou "la spirite" (pl. henkinimittäjät). Ces derniers sont tou-
jours des femmes et les premiers le sont presque aussi. Les
visiteurs du Sud supposent souvent que le caractère sexué
de la guérison des Ystävä Talven est dû au fait que les
hommes sont généralement préoccupés par la chasse et
d'autres rôles non curatifs ; mais les Lossoth eux-mêmes af-
firment que seules les femmes possèdent le courage néces-
saire pour traiter avec Henkimaailma, le monde des esprits
qui englobe pour eux les pouvoirs de la vie et de la mort.
Les responsabilités du viisaas et du henkinimittäjä sont ré-
parties assez équitablement ; le premier s'occupe des ma-
ladies et des blessures physiques (en s'appuyant principa-
lement sur l'herboristerie et la chirurgie primitive) tandis
que le second sert de médiateur direct avec le monde des
esprits (en intervenant pour sauver son peuple des esprits
malveillants et des maladies qu'ils infligent aux mortels).
La spirite et le sage cherchent tous deux à préserver et à
maintenir le tasapaino, l'idéal de vie en équilibre harmo-
nieux avec Ympyrä, le cercle de la nature.
Dans la plupart des cas, ce principe dicte qu'un guérisseur
exerce ses pouvoirs au nom d'un invalide ; cependant, le
critère ultime du tasapaino est la survie du village, et non
celle de l'individu. Les personnes trop âgées ou trop gra-
vement blessées pour contribuer au bien-être du groupe
(ce qui signifie généralement la capacité de chasser ou la
possession d'une compétence ou d'un savoir très précieux)
sont normalement abandonnées à la mort. Il serait consi-
déré comme immoral, voire criminel, pour une viisas de
gaspiller ses compétences sur de tels individus.
Les guérisseurs Ystävä Talven utilisent leurs ressources li-
mitées du mieux qu'ils peuvent. Ils conservent tout ce qui
n'est pas utilisé par d'autres, comme les bouts de peau trop
petits pour les vêtements, afin de panser les blessures. Ils
fabriquent également leurs propres pommades à partir de
graisses animales et des bouillons curatifs à partir des
64
maigres herbes qui poussent dans les Terres Désolées du
Nord. Les Lossoth ne pratiquent pas de chirurgie autre que
l'accouchement et l'extraction de corps étrangers.
Bien que les viisaat aient tendance à travailler ensemble, ni
eux ni les henkinimittäjät ne possèdent d'autorité ou d'or-
ganisation formelle au sein du village Ystävä Talven. Les
compétences sont transmises de génération en génération.
Il arrive qu'un guérisseur prenne sous sa tutelle un protégé
doué qui n'est pas membre de sa famille immédiate ; les
compétences et l'intérêt sont toujours privilégiés par rap-
port aux liens familiaux.
Les guérisseurs Ystävä Talven n'attendent généralement
aucune compensation personnelle, mais les patients sont
censés leur rendre la pareille pour leurs biens ou leurs ser-
vices au nom du village. Les peuples du Forodwaith ont
tendance à définir cette réciprocité de manière très ouverte.
Un individu - en particulier un étranger - qui a été guéri
par un viisas est censé partager ses biens non pas une seule
fois, mais à chaque fois que le village en aura besoin à l'ave-
nir (ce principe fonctionne dans les deux sens, bien en-
tendu ; tant que les villageois se permettent d'emprunter à
quelqu'un qui leur est redevable, cette personne est égale-
ment invitée à continuer à profiter de l'hospitalité du vil-
lage). 2 des 13 riimut connus sont associés à la guérison :
Le premier d'entre eux, elämä (La. "Vie"), favo-
risé par les viisaat, canalise les sorts des listes
Théurgie directe, Voies du sang, Voies des os et des
muscles, Voies des organes et Purifications. Elle
peut également inclure des sorts qui protègent
la santé de l'individu dans un environnement al-
ternatif, comme Respiration subaquatique et les
Respiration gazeuse.
La deuxième rune de guérison est muuri (La.
"mur"), plus étroitement associée aux henkini-
mittäjät, qui concentre les enchantements of-
frant une protection contre certains dangers.
Il existe de nombreux autres riimut, tels que les runes de
protections et de défense contre les sorts, ou des sorts indi-
viduels tels que Résistance à la chaleur, Résistance au froid et
Bouclier. Certains pensent que les Helmivalmistajat ont
conçu de nombreux autres riimut qui ont été perdus de-
puis longtemps, mais qui pourraient un jour être redécou-
verts et permettre de nouveaux pouvoirs de guérison.
Ces dernières années, ces espoirs ont été quasiment anéan-
tis face à un horrible mal nouveau : le Roi-Sorcier
d'Angmar a réussi à corrompre nombre de perles et de cou-
teaux runiques de l'Ystävät Talven, transformant leurs ver-
tus curatives en fléaux mortels pour ceux qui les utilisent
et ceux qui en bénéficient. L'effet le plus terrifiant de cette
malédiction est la transformation de tous ceux qui utilisent
ces runes ensorcelées en monstres morts-vivants qui tour-
mentent les vivants.
Un vagabond qui tombe sur une perle de sortilèges ou un 201 à 250 : Des trouvailles sont très rares (colonne Grand).
couteau runique traînant dans une ancienne ruine d'Hel- 251 ou plus : Une telle perle/un tel couteau vous rendra
mivalmistaja prend un grand risque en s'emparant du ta- célèbre (colonne Grand). Le pouvoir du sort est d'un type
lisman : il peut être intact et posséder de puissants pou- étrange et rare, plutôt que celui indiqué dans la liste.
voirs de guérison, ou bien il peut seulement sembler re-
donner la vie, tout en empoisonnant secrètement sa vic-
time d'un mal pour lequel il n'existe pas de remède. Modifications :
-50 à +20 selon la situation (exemple : +5 pour un talisman
Table de Rencontre pour les Perles de trouvé dans une zone hors de portée du Roi-Sorcier).
Sortilèges et les Couteaux Runiques Note au MJ : Effectuez un jet sur cette table de rencontre si un
personnage trouve un couteau runique ou une perle de sortilèges
-150 ou moins : Vous trouvez une perle/un couteau perdus. Lancez le dé sur la Table d'Attributs du Couteau Rune
étrange (colonne Grand). La 3ème, 4ème ou 5ème fois (à ou sur la Table d'Attributs de la Perle des Sortilèges en page sui-
déterminer au hasard) qu'un sort est utilisé à partir de cet vante pour déterminer les capacités de l'objet trouvé.
objet, l'utilisateur commence à souffrir d'une maladie in-
habituelle et mortelle qui rompt lentement le lien entre le
corps et l'esprit (1 jour/point de CO). Une fois le lien com- DÉVELOPPEMENT D'UN VIISAS
plètement rompu, l'utilisateur devient un spectre rempli
de haine. JRTM : Les Viisaat doivent être traités comme les Ani-
mistes, sauf qu'ils n'ont pas de bonus de profession
-149 à -100 : Vous trouvez une perle ou un couteau
pour Lecture des runes ou Utilisation d'objets ; ils ont plu-
étrange. Les motifs sont inhabituels, mais puissants (co-
tôt +2/niveau aux compétences liées à la guérison (à
lonne Grand). Le pouvoir du sort est d'un type inhabituel,
l'exception de celles liées aux herbes).
plutôt que celui indiqué. Chaque fois que le talisman est
invoqué, l'utilisateur gagne un Point de Corruption (pas
de JR, l'utilisateur ne le remarque pas avant d'avoir ga- RM : Les Viisaat doivent être traités comme les Ani-
gné 90 Points de Corruption). mistes, sauf qu'ils ne reçoivent pas de bonus de profes-
sion Connaissance de la Magie ou Manipulation du pou-
-99 à -50 : Vous trouvez une magnifique perle/couteau
voir ; ils ont plutôt +10 à toutes les compétences liées à
(colonne Majeur). Ses pouvoirs fonctionnent normale-
la guérison (à l'exception de celles liées aux herbes).
ment, mais après un cycle complet de lune, ceux qui vi-
vent à moins de 90m de lui commencent à subir le même
sort qu'avec "-149 à -100" ci-dessus, sauf qu'un JR contre
Essence de niveau 10 est autorisé.
-49 à 05 : Vous trouvez une perle/un couteau puissant
(colonne Majeur). Lentement, le porteur est affecté par
une terrible malédiction (déterminée aléatoirement).
06 à 50 : Vous trouvez une perle/un couteau magique (co-
lonne Mineur). Lentement, le porteur est affecté par une
terrible malédiction (déterminée aléatoirement).
51 à 76 : Vous trouvez une perle/un couteau utile (co-
lonne Petit). Lentement, le porteur est affecté par une ter-
rible malédiction (déterminée aléatoirement).
77 à 90 : Les pouvoirs de cette perle/couteau sont perdus.
91 à 110 : Vous trouvez une perle/couteau utile (colonne
Petit).
111 à 130 : Vous trouvez une belle perle/un beau couteau
(colonne Petit) ; malheureusement, il est légèrement
maudit (à la discrétion du MJ).
131 à 140 : Vous trouvez une perle/un couteau manifes-
tement enchanté(e) (colonne Petit).
141 à 160 : Vous trouvez une belle perle/un beau couteau
(colonne Mineur).
161 à 170 : Vous trouvez une perle/un couteau puissant
et rare (colonne Majeur). Le pouvoir du sort est d'un type
inhabituel, plutôt que celui indiqué dans la liste.
171 à 200 : Vous trouvez une perle/un couteau puissant
Un Lossoth invoque une rune de guérison
(colonne Majeur).

65
66
Jet Petit Mineur Majeur Grand Petit Mineur Majeur Grand
Additionneur de PP +2 Additionneur de PP +2
Permet de lancer des Permet de lancer des
+10 JRTM / +3 RM à un
-150 ou moins : BO+5 BO+5 BO+10 Additionneur de PP +3 +10 aux PdC sorts de niveau 1 à 3 sorts de niveau 1 à 5
bonus de Stat
dans une liste de dans une liste de
Théurgie Théurgie
Additionneur de PP +2 Additionneur de PP +2
Additionneur de PP +2
Permet de lancer des Permet de lancer des
BO+5 BO+10
-149 à 100 : BO+5 BO+10 +10 à une compétence +15 aux PdCs céré- sorts de niveau 1 à 3 sorts de niveau 1 à 5
Additionneur de PP +1 Multiplicateur de PP x2
brales dans une liste de Rô- dans une liste de Rô-
deur deur
BO+10 +15 à une compétence Additionneur de PP +2 Additionneur de PP +2
Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer des Permet de lancer des Permet de lancer des
BO+10 Additionneur de PP +2
De -99 à -50 : BO+5 BO+5 Permet de lancer un sort sorts de niveau 1 à 3 sorts de niveau 1 à 3 sorts de niveau 1 à 5
Additionneur de PP +2 +10 à un JR
de Théurgie Libre du 1er dans une liste d'Ani- dans une liste d'Ani- dans une liste d'ani-
au 5ème niveau miste miste miste
Multiplicateur de PP Multiplicateur de PP
BO+10
x2 Permet de lancer les x2 Permet de lancer les
+1 Additionneur de PP +10 JRTM / +3 RM à un Additionneur de PP +2
-49 à 05 : BO+5 BO+5 BO+10 sorts de 1er au 5ème sorts du 1er au 10ème
Permet de lancer un sort bonus de Stat +15 à un JR
niveau d'une liste de niveau d'une liste
de Théurgie
Théurgie d'Animiste
BO+10 Multiplicateur de PP
+2 PP adder Permet de
+1 Additionneur de PP x2 Permet de lancer les
BO+10 Additionneur de PP +2 lancer les sorts du 1er
06 à 50 : BO+5 BO+10 Permet de lancer des sorts de 1er au 3ème +35 aux PdC
Multiplicateur de PP x2 +15 aux PdC au 5ème niveau d'une
sorts à partir d'une liste niveau d'une liste de
liste de Rôdeur
d'Essence Théurgie
BO+15
BO+10 Additionneur de PP +3
Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer les
Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer les
Permet de lancer les sorts du 1er au 5ème +35 à une compétence
51 à 76 : BO+5 Permet de lancer les BO+10 +15 à une compétence sorts du 1er au 2ème
sorts du 1er au 2ème ni- niveau d'une liste au choix
sorts du 1er au 5ème ni- niveau d'une liste de
veau d'une liste de Rô- d'Animiste
veau de Théurgie Libre Rôdeur
deur
BO+10 BO+15
Additionneur de PP +2
Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2
Permet de lancer les
BO+10 Permet de lancer les Permet de lancer 2 sorts +20 JRTM / +6 RM à un Additionneur de PP +2
77 à 90 : BO+10 +15 à un JR sorts du 1er au 3ème
+1 Additionneur de PP sorts du 1er au 5ème ni- du 7ème au 10ème ni- bonus de Stat +45 à un JR
niveau d'une liste
veau d'une liste de veau d'une liste d'Ani-
d'Animiste
Théurgie Libre miste
BO+10 BO+15
+3 PP adder Permet de
Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2
BO+10 lancer les sorts du 1er
91 à 110 : BO+10 Permet de lancer un sort Permet de lancer 2 sorts +15 JRTM / +5 RM à un +25 aux PdC +25 JRTM / +8 RM à un
Additionneur de PP +2 au 5ème niveau d'une
d'Animiste du 1er au de Rôdeur de 10ème ni- bonus de Stat bonus de Stat
liste de Théurgie
5ème niveau veau
 Jet Petit Mineur Majeur Grand Petit Mineur Majeur Grand

BO+10 BO+15 Additionneur de PP +2 Additionneur de PP +3 Additionneur de PP +3

Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer les Permet de lancer les Additionneur de PP +2 Permet de lancer les
BO+10
111 à 130 : BO+10 Permet de lancer 2 sorts Permet de lancer 2 sorts sorts du 1er au 3ème ni- sorts du 1er au 5ème ni- +25 à une compétence sorts du 1er au 8ème
Additionneur de PP +3
du 1er au 5ème niveau d'une liste d'Animistes veau d'une liste de veau d'une liste de Rô- au choix niveau d'une liste de
d'une liste d'Animiste de niveau 10 Théurgie deur Théurgie

BO+10 BO+15 Multiplicateur de PP

Permet de lancer les Permet de lancer les
BO+10 Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 x2 Permet de lancer les
sorts du 1er au 3ème ni- Multiplicateur de PP x2 sorts du 1er au 8ème ni-
131 à 140 : BO+10 Multiplicateur de PP Permet de lancer 2 sorts Permet de lancer 2 sorts sorts du 1er au 5ème ni-
veau d'une liste de Rô- +25 à un JR veau de 2 listes de Rô-
x2 de Théurgie Libre de ni- d'une liste de Rôdeurs veau d'une liste d'Ani-
deur deur
veau 3 à 8 de niveau 10 miste

BO+15
BO+10 BO+15 Additionneur de PP +3
Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer les
Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer 2
BO+10 Permet de lancer un sort sorts les sorts du 1er au +20 JRTM / +6 RM à un +25 JRTM / +3 RM à un
141 à 160 : Permet de lancer un Sort Permet de lancer 2 sorts sorts d'une liste d'Ani-
Additionneur de PP +1 du 3ème au 8ème ni- 3ème niveau d'une liste bonus de Stat bonus de Stat
de Théurgie Libre d'un d'une liste d'Animistes mistes de niveau 10 du
veau d'une liste d'Ani- Animiste
niveau 1 à 5 de niveau 10 1er au 8ème niveau
miste ou de Rôdeur

BO+10 BO+15
BO+15 Additionneur de PP +3 Additionneur de PP +3
Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2
Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer les Permet de lancer les
BO+10 Permet de lancer un sort Permet de lancer des Additionneur de PP +2 Additionneur de PP +2
161 à 170 : Permet de lancer des sorts de niveau 1 - sorts du 1er au 5ème
Additionneur de PP +2 du 3ème au 8ème ni- sorts du 3ème au 8ème +25 aux PdC +50 aux PdC
sorts de 2 listes de 5stth d'une liste de niveau de 2 listes de
veau d'une liste de niveau d'une liste d'Ani-
Théurgie Théurgie. Théurgie
Théurgie miste ou de Rôdeur

BO+15 +25 à une compétence

BO+10 +15 Additionneur de PP +2
Multiplicateur de PP x2 au choix
Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer les Additionneur de PP +2
BO+10 Permet de lancer un sort Permet de lancer les
171 à 200 : Permet de lancer un sort Permet de lancer des sorts du 1er au 5ème ni- Additionneur de PP +2 +50 à une compétence
Additionneur de PP +3 du 9ème au 10ème ni- sorts du 1er au 5ème
du 1er au 5ème niveau sorts de 2 listes d'Es- veau d'une liste de Rô- au choix
veau d'une liste d'Ani- niveau de 2 listes de
d'une liste de Rôdeur sence deur
miste ou de Rôdeur Rôdeur

BO+10 BO+15 BO+15 Additionneur de PP +3 Multiplicateur de PP x2

Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Multiplicateur de PP x2 Permet de lancer des Permet de lancer des
BO+10 Multiplicateur de PP x2
201 à 250 : Permet de lancer un sort Permet de lancer un sort Permet de lancer des sorts du 1er au 5ème sorts du 1er au 5ème ni- +50 à un JR
Additionneur de PP +3 +25 à un JR
du 1er au 7ème niveau du 1er au 7ème niveau sorts de 2 listes de Rô- niveau d'une liste veau de 2 listes d'Ani-
d'une liste d'Animiste d'Essence deur d'Animiste miste

BO+10 Multiplicateur de PP
BO+10 BO+15 BO+15
Multiplicateur de PP x2 x2 Permet de lancer les
Multiplicateur de PP x2 x2 PP multiplier Permet Multiplicateur de PP x2
Permet de lancer un sort +20 JRTM / +6 RM à un +25 JRTM / +8 RM à un Additionneur de PP +3 sorts du 1er au 10ème
251 ou plus : Permet de lancer un sort de lancer 2 sorts du Permet de lancer des
du 5ème au 10ème ni- bonus de Stat bonus de Stat +35 aux PdC niveau d'une liste de
du ER au 3ème niveau 5ème au 10ème niveau sorts de 2 listes d'Ani-
veau d'une liste d'Ani- Rôdeur, d'Animiste ou
d'une liste de Rôdeur d'une liste de Théurgie miste
miste de Théurgie
Voir le chapitre 10.0 du module JRTM Les Terres Désolées du Nord pour plus d'informations sur les Perles de sortilèges et les couteaux runiques.

67
 3.7.3. Les Umli
3.7.3. LES UMLI
Quoth Findegil : Les Umli (sing. Umit) sont un peuple tribal
du Grand Nord. Contrairement aux Lossoth, leur origine raciale
est contestée. Haerandir rapporte que leur nom signifie "Demi-
peuple", et les légendes qu'ils racontent sur eux-mêmes affir-
ment qu'ils sont nés de l'union des Nains et des Hommes. Beau-
coup de Nains (et d'Hommes) ont du mal à accepter cette affir-
mation, si bien que chaque race a tendance à rejeter les Umli
comme des "parents perdus" de l'autre. Quoi qu'il en soit, il est
indéniable que la langue et les coutumes des Umli présentent des
caractéristiques à la fois naines et humaines (bien que la recon-
naissance de ce fait ne nécessite pas, en soi, de croire à l'affirma-
tion des Umli sur leur généalogie).
Des années et des années de vie dans les conditions diffi-
ciles du Grand Nord ont forcé les Umli à exceller dans le
traitement des maladies, des blessures et des plaies grâce à
un mélange d'incantations magiques et d'herbes (comme
les Lossoth, ils utilisent aussi occasionnellement des arte-
facts magiques). Comme leurs frères nains, les Umli adhè-
rent aux croyances concernant le pouvoir de guérison des
pierres précieuses (voir chapitre 3.2), bien qu'ils ne limitent
pas leur art curatif à cette tradition. Leur connaissance des
techniques de guérison et de la magie provient également
de leur commerce fréquent avec les autres peuples hu-
mains du Nord (principalement les Lossoth).
En ce qui concerne l’art curatif, les Umli jouissent d'une po-
sition particulière parmi les peuples des Terres Désolées
du Nord. L'interaction continue avec leurs voisins les a
rendus plus réceptifs à d'autres coutumes que ne le se-
raient des nains. Naturellement amicaux envers les autres
races, les Umli ne refuseraient pas de soigner quelqu'un
qu'ils ne considèrent pas comme un ennemi. Comme ils
ont accès à une grande variété de traditions, les compé-
tences des Umli en matière de soins corporels sont très di-
verses, allant des premiers soins de base à la magie de sur-
vie la plus puissante (il serait cependant difficile de trouver
un seul guérisseur umit possédant toute la gamme de ces
compétences).
Chez les Umli, les guérisseurs sont traités avec beaucoup
de respect, en particulier ceux qui connaissent les sorts
d'Animiste. Ceux-ci sont considérés comme sacrés en rai-
son de leur capacité à invoquer le pouvoir des esprits qui,
selon leur tradition, ont créé le monde sur l'ordre d'Eru.
Certains guérisseurs umli peuvent même accéder à des
postes de dirigeant, mais beaucoup refusent cette respon-
sabilité pour se consacrer pleinement à leur art. Néan-
moins, les Umli protègent toujours farouchement leurs
guérisseurs, et malheur à celui qui leur porte atteinte.
68
LA POTION D'HIBERNATION
Les guérisseurs Umli ont mis au point un mélange spécial
d'herbes conçu pour prévenir le corps comme avec un sort
de préservation. Soigneusement préparée, la potion ralen-
tit le métabolisme du corps de sorte que le sujet n'a plus
besoin de respirer aussi souvent (réduisant ainsi le besoin
d'oxygène à 10 % du taux normal par heure, et le besoin de
nourriture à 2 fois par semaine). En fait, le patient semble
être dans un état de mort apparente. Les Umli utilisent
cette potion pour prévenir la détérioration du corps, ralen-
tir le poison (en réduisant ses effets à 10 %), protéger un
sujet pendant un long traitement, etc. L'effet de la potion
dure environ une semaine. Comme le corps est inactif, la
personne ne peut pas manger, mais une fois que la potion
a fait son effet, le sujet a l'impression de n'avoir manqué
que deux repas.
DÉVELOPPEMENT D’UN GUÉRISSEUR
UMIT
Tout Umit, quelle que soit sa profession, peut acquérir des
compétences de guérison.
JRTM : Les Animistes peuvent être développés norma-
lement, tandis que les guérisseurs non magiques doivent
être traités comme des civils (Stat Primaire = Intelli-
gence). Les compétences de profession comprennent :
Premiers soins et Herboristerie (Connaissance). Les compé-
tences en liaison avec la profession incluent : Apothicaire-
rie (Connaissance), Cuisine, Connaissance des maladies
(Connaissance) et Seconds soins (Connaissance).
RM : Les Animistes et les guérisseurs profanes peuvent
être développés normalement, tandis que les guérisseurs
non magiques doivent être traités comme des profanes.
Les Animistes, les guérisseurs profanes et les profanes
doivent choisir la formation de Médecin. Les compé-
tences de profession comprennent : Premiers soins et Her-
boristerie. Les compétences de base comprennent : Alchi-
mie, Diagnostic, Connaissance des maladies (technique/pro-
fessionnelle) et Seconds soins.
3.7.4. 3.7.4. LES HOMMES
Les Hommes du Dorwinion
DU DORWINION
Quoth Findegil : Le Dorwinion, terre du vin, est réputé dans
tout l'Ouest pour son cru enchanteur - même chez les Elfes Syl-
vains, dont le roi, père du noble Legolas, l'estime plus que tout
autre breuvage. Mais qu'en est-il des habitants du Dorwinion ?
Quel genre d'hommes cette terre légendaire a-t-elle engendré au
cours des siècles ? Nos histoires les appellent les Dorwidhrim,
mais le nom qu'ils donnent à ce pays est le Folyavuld, le pays des
rivières, et ils sont les Folyavuldok. Les Folyavuldok revendi-
quent une descendance issue d'une union de sang d'Oriental et
de Daen, bien que leur mode de vie ne ressemble plus guère à
celui de ces deux peuples.
Les Folyavuldok attribuent leur herboristerie à la déesse
Aldena, qui (disent-ils) a envoyé ses servantes pour trans-
former les vallées naturellement fertiles du Dorwinion en
une terre de jardins généreux et de champs bien ordonnés.
Les servantes d'Aldena, appelées par les Folyavuldok les
"demoiselles de la terre", furent particulièrement associées
à trois vallées situées à l'amont de la rivière Uldonna, cha-
cune irriguant un jardin sacré où les fidèles pouvaient ap-
prendre les secrets d'Aldena. Ces jardins, et les grands
sanctuaires que les Folyavuldok construisirent en leur sein,
devinrent le cœur du Gyogarasag, un ordre d'herboristes et
de guérisseurs dévoués à la préservation de la sagesse
d'Aldena et à la sauvegarde du bien-être de son peuple.
qu'ils n'exercent que rarement une influence sur la sphère
politique.
La direction de la guilde est exclusivement composée des
trois gyogulak-arn (qui accèdent généralement aux rangs
les plus influents du royaume). Les membres de la guilde
veillent à ce que les réserves des sanctuaires soient rem-
plies et à ce que les sanctuaires eux-mêmes soient financiè-
rement sains en payant fidèlement leur dîme. Les non-
membres de la guilde surpris en train de vendre des herbes
au Folyavuld s'attirent rapidement la censure du Gyogara-
sag, un stigmate qui peut conduire à une action des gardes
de la part du maître du royaume du Dorwinion.

Chacun de ces sanctuaires est le siège d'un maître guéris- Selon les herbes, les gyogulak peuvent soigner toutes
seur appelé gyogul-arn (pl. gyogulak-arn), la plus haute sortes d'afflictions grâce aux composés à base de plantes
fonction du Gyogarasag. Les gyogulak-arn sont respon- dont ils disposent. Ils excellent dans les premiers soins et
sables de l'entretien du jardin du sanctuaire, de la biblio- dans l'application correcte des remèdes à base de plantes.
thèque des médecines (dont chaque sanctuaire possède un Ce sont également des jardiniers d'une habileté extraordi-
tiers) et de l'instruction d'un groupe de sept apprentis dans naire, capables de faire pousser des plantes deux fois plus
les domaines de la guérison et de l'herboristerie, ainsi que abondantes (et puissantes) que celles qui poussent naturel-
de l'enseignement d'Aldena. Une sélection rigoureuse li- lement. Les Gyogulak ont généralement accès à plusieurs
mite l'accès à cet auguste corps à un petit nombre de per- sources locales d'herbes, qu'elles soient naturelles ou com-
sonnes, généralement des jeunes hommes et des jeunes merciales.
femmes qui ont démontré leur amour et leur talent pour
les plantes. Les apprentis suivent une formation de sept Les guérisseurs et les marchands d'herbes demandent gé-
ans au cours de laquelle ils résident au sanctuaire : ils étu- néralement une rémunération pour leurs services. Outre le
dient, jardinent, soignent les malades résidents et effec- coût du renouvellement de leurs réserves et de leur propre
tuent des tâches subalternes. Chaque année, un apprenti subsistance, les gyogulak doivent également payer une
obtient le grade de gyogul (pl. gyogulak) et devient ainsi dîme annuelle à leurs sanctuaires (bien que les itinérants la
membre à part entière du Gyogarasag. paient souvent à des intervalles moins fréquents). Ces
dîmes aident les sanctuaires à équilibrer le coût de leur tra-
Une fois initié, le gyogul est libre de pratiquer les arts cu- dition la plus ancienne, qui consiste à fournir une aide gra-
ratifs de la manière et dans le lieu de son choix. Quelques- tuite à ceux qui viennent leur demander de l'aide. Depuis
uns restent dans leur sanctuaire, étudiant les propriétés la visite des Demoiselles de la Terre, les jardins d'Aldena
d'une herbe ou d'un composé local ; d'autres partent prati- servent de refuge aux personnes souffrant de douleurs
quer leur art dans l'ensemble du Fo-
lyavuld. Ces derniers cultivent géné-
ralement leurs propres herbes et
s'approvisionnent parfois auprès de
marchands. Le plus souvent, cepen-
dant, les gyogulak jouent le rôle de
guérisseurs itinérants. Ils parcourent
le pays, voyageant souvent à l'étran-
ger à la recherche de nouvelles
herbes ou enseignant les préceptes
d'Aldena à des étrangers, et s'oppo-
sant à ceux qui pervertissent et cor-
rompent le monde naturel. Certains
gyogulak sont accueillis dans des
pays étrangers, où ils s'installent
pour devenir des membres appréciés
de leur communauté d'adoption.

Les marchands d'herbes du Fo-

lyavuld sont des gyogulak qui ont su
allier leur expertise botanique à leurs
talents commerciaux. Ces mar-
chands forment l'une des guildes les
Un herboriste de Dorwinion
plus puissantes du Dorwinion, bien

69
physiques, mentales ou spirituelles. La responsabilité ul-
time d'un gyogul-am est de préserver ces sites sacrés. La
Grande Peste a failli ruiner le Gyogarasag à cause de cette
pratique, car de nombreuses personnes se rendaient en pè-
lerinage dans les sanctuaires pour y trouver un soulage-
ment à leurs souffrances. Bien que les gyogulak-arn n'aient
pas pu guérir la peste, ils ont réussi à en atténuer les symp-
tômes les plus graves et à soulager une grande partie de la
douleur qu'elle infligeait.
LA CIRE D'ABEILLE YARUVA
Le Gyogarasag est surtout connu pour sa technique très
élaborée de préparation de composés à base de plantes afin
d'augmenter à la fois la puissance et la longévité des pro-
priétés naturelles d'une plante. Le plus souvent, l'essence
d'une plante est extraite par distillation ou infusion, puis
combinée à une cire d'abeille spéciale appelée yaruva, re-
cueillie dans les ruches d'une espèce originaire des hauts
plateaux du Folyavuld.
Ce mélange donne une pommade qui peut être appliquée
sur une plaie ou massée sur la peau pour produire l'effet
désiré. Pour les herbes qui doivent être prises par voie
orale, le gyogul a l'habitude de préparer un élixir de thé ou
un sirop, ou de sécher et d'écraser l'herbe en une poudre
qui peut être ajoutée à la nourriture du patient. Selon le
succès du gyogul, la rapidité de l'effet ou la puissance glo-
bale d'une plante peut ainsi doubler, voire tripler.
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Préparation de l'Herbe Gyogul
Moins de -25 (Bévue) : Vous avez complètement gâché
l'échantillon d'herbe sans vous en rendre compte. L'utili-
sation du composé entraîne 2 à 20 points de dégâts pour
le patient et 20 % de chances d'infection (dans le cas du
traitement d'une plaie), de maladie violente (s'il est pris
par voie orale) ou d'éruption cutanée (s'il est appliqué
sur la peau).
-25 à 04 (échec absolu) : Vous avez gâché tout l'échantil-
lon d'herbe. Le composé est complètement inutile. Heu-
reusement, vous vous rendez compte que quelque chose
ne va pas avant de le donner à un patient. Si vous avez
de la chance, vous pourrez peut-être trouver ce qui n'al-
lait pas avant d'en gâcher une autre.
05 à 75 (Échec) : Vous faites une erreur avant d'ajouter
l'herbe. Le composé est un échec, mais aucune herbe n'a
été gaspillée.
66 NM * (événement inhabituel) : Vous avez perdu vos
bocaux de réserve ! Vous avez réussi à composer le re-
mède, mais vous n'avez aucun moyen de le conserver. À
moins que le composé ne soit destiné à un traitement im-
médiat, il est ruiné et toutes les herbes utilisées pour sa
fabrication ont été gaspillées.
76 à 90 (Succès partiel) : Des circonstances inhabituelles
vous obligent vous fait perdre un temps précieux. En ré-
fléchissant davantage à la procédure (et en cherchant
* jet Non Modifié
70
éventuellement quelque chose), vous mettez deux fois
plus de temps que ce qui est normalement nécessaire
pour fabriquer le composé. Réessayez !
100 NM * (Succès inhabituel) : Pourquoi n'avez-vous ja-
mais pensé à le faire de cette manière auparavant ? Vous
venez de trouver un amendement à la procédure de pré-
paration qui réduit le temps nécessaire de 20 %. Quand
les sanctuaires en entendront parler, vous serez célèbre.
91 à 110 (Quasi succès) : Certains jours, vous ne pouvez
même pas faire bouillir de l'eau. Une partie de la procé-
dure prend trop de temps. Réessayez à +20.
111 à 175 (Succès) : La composition est terminée. Tous les
avantages normaux de la composition de l'herbe sont ob-
tenus.
Plus de 175 (Succès absolu) : Vous avez réussi à créer un
composé extra-puissant, avec deux fois plus d'effets que
d'habitude. Il s'agit peut-être d'un lot d'herbes particuliè-
rement bonnes, mais vous préférez penser qu'il s'agit de
votre propre talent.
Modifications :
+ Compétence d’apothicairerie.
-70 à +30 en fonction de l'équipement et de la situation.
Catégorie de compétence RM : Technique/Commerce - Pro-
fessionnel {Ra}
DÉVELOPPEMENT D'UN GYOGUL
Les gyogulak du Folyavuld peuvent exercer n'importe
quelle profession, mais les Animistes et les rôdeurs sont les
plus courants.
JRTM : Au lieu de leurs bonus de professions normaux,
les gyogulak gagnent +4/niveau à toutes les compétences
liées aux herbes, +2/niveau à toutes les compétences liées
à la guérison et +1 à une catégorie de compétence de leur
choix. Ils peuvent également transférer des Points de Dé-
veloppement vers des compétences d'Herboristerie ou de
Guérison dans un rapport de 1:1 (voir JRTM V2 chapitre
24.0). Les Gyogulak bénéficient d'un bonus supplémen-
taire de +15 lorsqu'ils cherchent des herbes dans des
terres sauvages.
RM : au lieu des compétences de profession, ordinaires
et restreintes de leur profession, les gyogulak reçoivent
la compétence de profession d'Herboristerie, les compé-
tences ordinaires sont : Horticulture, Premiers soins, Prépa-
ration des herbes et Utilisation des herbes préparées, ainsi que
les compétences restreintes de leur profession. Le bonus
de compétences lié à la profession (par exemple, les com-
pétences d'armes pour les combattants, les compétences
de subterfuges pour les voleurs - si 2 ou plus sont égaux,
le joueur peut choisir) est réduit de 5, et le bonus du
groupe technique/commerce est augmenté de 5.

3.8. LES TRADITIONS
3.8. DES ORIENTAUX
Les Traditions des Orientaux
Quoth Findegil : Le traitement de l'Orient par Haerandir est
fragmentaire. Nous ne connaissons avec certitude que les peuples
qui ont partagé nos frontières (ou, le plus souvent, les ont enva-
hies), et encore, de façon incomplète. Il est cependant bien connu
que les sauvages Orientaux ont toujours répondu avec empres-
sement à l'appel de l'Ombre, servant à maintes reprises dans les
forces armées du Seigneur des Ténèbres. Les Variags du Khand
semblent avoir été la plus ancienne de ces confédérations, car leur
nom apparaît à la fois dans les très anciens documents
númenóréens et dans le Livre Rouge des Periannath. D'autres
peuples, comme les Gens-des-Chariots ou les Balchoth, semblent
avoir été plus éphémères, ne prenant forme que pour se dissoudre
à nouveau en tribus dispersées.
Bien sûr, la liste des peuples de l'est du continent n'est pas ex-
haustive, car nous n'avons malheureusement pas assez d'infor-
mations concernant les peuples bien au-delà du Rhûn, que ce soit
les Angcla, les Urdar, les Myri, les Desdursyr au lointain nord-
est, les Cheyani, les Womaw, les Ibavi, les Shayens et Rúakasi à
l'extrême est pour ne citer qu'eux.
3.8.1. Les3.8.1.
Gens-des-Chariots
LES GENS-DES-
CHARIOTS
Quoth Findegil : Dans l'un des résumés de l'histoire du Gon-
dor annexé au Livre Rouge, les Gens-des-Chariots sont décrits
comme "un peuple, ou une confédération de peuples, originaires
d'Orient, mais ils étaient bien plus nombreux et mieux armés
qu'aucun autre envahisseur survenu par le passé. Ils se dépla-
çaient dans de grands chariots et leurs chefs se battaient à bord
de chars (LotR III)". L'épitomé se réfère, bien sûr, à la période
des Guerres des Gens-des-Chariots (T.A.1851-1945). Il semble
cependant que ce peuple (ou plutôt les éléments tribaux qui le
composent) ait existé bien avant les guerres qui lui ont donné ce
nom. Haerandir pense même que leur lignée remonte aux années
sombres du Deuxième Âge, lorsque le Sans-nom a pour la pre-
mière fois imposé sa volonté aux confins de la Terre du Milieu.
D'autres Maîtres du Savoir affirment que l'usage des chars ne
s'est généralisé au sein de ces tribus qu'après la guerre de la Der-
nière Alliance.
Quelle que soit la vérité, l'innovation qui définit les guerres des
Gens-des-Chariots est l'utilisation militaire du char dont il a été
question plus haut, et l'amélioration de l'art de la guerre dans
son ensemble. À l'époque d'Haerandir, les Orientaux se bat-
taient exclusivement à cheval et n'utilisaient les chariots que
pour le transport des civils. Il n'est donc pas surprenant que le
véritable nom de ce peuple - les Ulgaths ou "Premier Peuple",
selon Haerandir - n'ait aucun rapport avec le nom par lequel on
se souvient d'eux dans nos histoires. Le peuple Ulgath était très
nombreux, et seules quelques-unes de ses tribus nous sont con-
nues par leur nom. Les deux groupes tribaux les plus connus
sont les Sagath et les Logath.
À l'époque de Haerandir, la confédération des Sagath se distin-
guait par son culte des Ténèbres et sa haine de l'Ouest. N'étant
pas toujours liés par le sang, les Sagath (qui, en langue ul-
gathique, signifient "les pillards") en vinrent à désigner tout
groupe tribal allié ou ami du royaume des sorciers d'Angmar.
Traditionnellement associés aux vastes plaines entourant la mer
Intérieure, les ancêtres des Sagath erraient dans ce qui fut jadis
le cœur de l'ancien empire du Seigneur des Ténèbres, et l'ombre
du Sans-nom s'attardait très visiblement sur leur progéniture
d'aujourd'hui sous les traits de Kerkassk, le dieu des steppes.
Les Logath, ou "gens du cheval", vivaient plus au nord que la
plupart des tribus Sagath, occupant les frontières orientales du
Rhovanion, au-dessus de la mer Intérieure et à proximité du Dor-
winion. À l'époque de Haerandir, le contrôle de la confédération
Logath était contesté par des factions rivales : le clan Ibar, au
pouvoir, dont les modes de vie avaient été fortement influencés
par les hommes du Dorwinion, et un culte résurgent de Vadan,
le dieu de la chasse. L'acceptation ou le rejet de certaines tradi-
tions de guérison constituait l'un des marqueurs de l'alignement
religieux et politique dans ce conflit naissant.
Les Sagath patriarcaux font remonter leurs traditions de
guérison aux temps anciens, lorsque Morgoth régnait en-
core sur la Terre du Milieu. C'est à cette époque que sont
nés les Akshum-oymalv, les Gardiens de la Nuit, un ordre
de prêtres doués non seulement pour la guérison, mais
aussi pour l'invocation de la magie théurgique de l'Ombre
afin de fortifier les troupes de Morgoth. La défaite et l'ex-
pulsion de Morgoth hors du monde retardèrent d'abord les
pouvoirs des Gardiens de la nuit, mais ils finirent par
adapter leurs arts au domaine de l'Essence, reconnaissant
que l'Ombre de Morgoth vivait dans le tissu même d'Arda,
prêtant du pouvoir à ceux qui voulaient bien l'embrasser.
La résurgence de Sauron (ouvertement au cours du Deu-
xième Âge et secrètement au cours du Troisième) a favo-
risé les efforts des Akshum-oymalv, car le successeur de
Morgoth a envoyé ses émissaires parmi les tribus Sagath
pour renforcer les liens invisibles de sa volonté maléfique
sur elles.
Au fil du temps, les aspects ordinaires de leur art sont tom-
bés entre les mains des épouses des Gardiens de la Nuit, tan-
dis que les Akshum-oymalv eux-mêmes concentraient leurs
efforts sur les subtilités de la magie noire. Tout au long des
vicissitudes des Gardiens de la Nuit, les connaissances en
matière de guérison accumulées par leurs épouses n'ont
cessé de s'enrichir. Un membre de la tribu Sagath blessé pou-
vait se confier aux bons soins de l'épouse d'un Gardien de la
Nuit et espérer guérir de toutes ses blessures et maladies, à
l'exception des plus graves. Cependant, les adorateurs les
plus dévoués de Kerkassk (le messager de Sauron au Troi-
sième Âge auprès des Sagath) préféraient montrer leur foi
en s'assurant l'aide directe d'un Gardien de la Nuit.
71
Les Gardiens de la Nuit et leurs épouses proposent leurs
services à toute personne qui n'est pas un ennemi évident
des Sagath, bien que toute personne qu'ils considèrent
comme "impure de cœur" sera certainement avertie des
risques encourus lors de l'exécution d'un rituel d'un
Akshum-oymalv (voir "Folie Sakaji" ci-dessous). En échange,
le malade est censé payer un tribut au praticien, le plus
souvent sous la forme d'animaux, de troc de valeur ou
(parfois) de travail différé. L'accumulation régulière de ri-
chesses par les familles de Gardiens de la Nuit a donné
naissance à des personnages puissants qui rivalisent par-
fois avec les chefs de tribus.
Les traditions de guérison des Logath reflètent des clivages
plus profonds - sociaux, politiques et idéologiques - au sein
de leur fédération. Les Ibar ont plus ou moins régné sur les
tribus Logath depuis leur libération des sbires de Sauron à
la fin du Deuxième Âge, mais ils ont perdu de leur crédi-
bilité auprès des tribus les plus éloignées à mesure qu'elles
s'enrichissaient et s'éloignaient du pastoralisme tradition-
nel de leurs ancêtres. Le développement de leur capitale
Sadvar par les riches marchands du Folyavuld a acculturé
les Ibar et leurs clans alliés au point qu'ils ne comprennent
plus ou ne sympathisent plus avec leurs cousins plus
pauvres et plus "sauvages", qui continuent à vivre la vie de
nomade. Les habitants de Sadvar ou de ses environs font
plus souvent appel à un gyogul (voir chapitre 3.7.4) qu'à un
guérisseur de leur propre clan. Plusieurs de ces herboristes
experts vivent à Sadvar, et certains sont même prêts à se
rendre dans la steppe pour soigner un patient. Un Logath
plus mondain et plus riche peut même se rendre dans l'un
des sanctuaires Gyogarasag du Dorwinion pour y chercher
un soulagement à sa douleur.
Les sbires de Sauron n'ont pas tardé à profiter de l'érosion
de l'autorité d'Ibar en catalysant le renouveau du culte de
Vadan, l'ancien dieu Ulgath de la chasse dont les légendes
Un Gardiens de la Nuit Oriental convertit un nouveau membre
72
sont antérieures aux Années Sombres (espérant ainsi plon-
ger les Logath dans une guerre civile). Un ordre de prê-
tresses vadaniques dotées du pouvoir de bénir et de mau-
dire a vu le jour dans le sanctuaire montagneux de Gazu
Darshan-zar. Elles prétendent avoir reçu une visite de leur
dieu, qui déclare que les Logath "se sont égarés et doivent
revenir à leurs plus anciennes traditions pour plaire au
dieu-chasseur". Les traditions imposées par les prêtresses
vadaniques ne dérivent pas toujours de coutumes ulgathes
archaïques, mais peu de Logath possèdent la maîtrise du
savoir et la conscience du passé nécessaires pour percevoir
de telles divergences (d'autant plus que les Ibar se sont
eux-mêmes très éloignés de leur véritable héritage).
Une nouvelle pratique que les prêtresses de Vadan ont in-
troduite chez les Logath (et qui a depuis été acceptée
comme une coutume "ancestrale" par ses adeptes) est la
saignée, c'est-à-dire l'offrande rituelle de son sang en signe
de dévotion. La croyance selon laquelle le sang est l'incar-
nation physique de la force et de la santé d'une personne
est à la base de la magie curative des prêtresses de Vadan,
qui considèrent la douleur associée à la saignée comme le
transfert du pouvoir et de la force vitale. Dans la plupart
des cas, le sang est jeté sur un sanctuaire sacré entretenu
par les prêtresses près du campement d'une tribu.
Si cette coutume peut sembler barbare, les effets de ses en-
chantements sont bien réels et prennent parfois une forme
miraculeuse. En fait, sous la tutelle de leur divinité, les prê-
tresses de Vadan sont devenues de redoutables magi-
ciennes dont les pouvoirs leur valent crainte et respect au
sein des tribus logathes (quelle que soit leur affiliation). Il
est arrivé que les prêtresses de Vadan parviennent à répa-
rer la chair et les os, ou à guérir des maladies, sous les yeux
de nombreux témoins. D'autres fois, les patients sont morts
des suites de la saignée nécessaire à l'accomplissement de
leurs sorts.
Les prêtresses réservent leurs bénédictions et leur
magie curative aux adorateurs de Vadan et à toute
personne susceptible de se convertir à leur culte
(elles ne sont cependant pas aussi sélectives lors-
qu'il s'agit de jeter des malédictions). Les non-Lo-
gath ne recevront l'aide d'une prêtresse de Vadan
que dans des circonstances extrêmement rares.
Bien que ses prêtresses n'exigent aucune compen-
sation formelle de la part de ceux qui bénéficient
de ses bienfaits, il existe toujours une obligation
implicite de servir Vadan et de poursuivre le mode
de vie "traditionnel" des Logath qu'il prescrit.
LA FOLIE SAKAJI
Lorsque les Gardiens de la Nuit ont l'intention de
guérir les membres de leur tribu, la rage nihiliste
inhérente à la substance d'Ombre qu'ils manipu-
lent s'infiltre souvent dans la personne qui reçoit
l'enchantement, la poussant à de folles crises de
violence incontrôlable. Les membres des tribus
connaissent cet effet sous le nom de sakaji, et en attribuent
invariablement la cause au patient, dont le cœur n'a mani-
festement pas été entièrement soumis à la volonté de Ker-
kassk. Chaque fois qu'un Gardien de la Nuit utilise la ma-
gie de guérison, le patient doit faire un JR contre l'Essence
ou la Théurgie de niveau 8 (le plus difficile des deux).
Table de Folie Sakaji
Réussite par 0-20 ou échec par 1-20 : Le patient ressent une
haine grandissante envers tous ceux qu'il croit lui avoir fait
du tort d'une manière ou d'une autre. Cette haine s'es-
tompe une fois le sort terminé, mais le souvenir en reste
(avec des effets à long terme à la discrétion du MJ).
Échec à 21-50 : Le patient entre dans une rage incontrô-
lable contre tous ceux qui l'entourent. S'il n'est pas maî-
trisé, il déverse sa colère sur une cible aléatoire, qu'il
s'agisse d'un arbre, d'une rivière, d'une fleur ou d'un
prêtre (les chances d'attaquer des animaux et des hu-
mains sont légèrement plus grandes que celles d'attaquer
des objets non animés). Pendant cette crise, le bonus de
force du patient est augmenté de 50 %.
Échec par 51 -100 : Comme "21 -50" ci-dessus, mais pen-
dant les 3 premiers tours, la force du patient est quadru-
plée et il fait trois fois plus de dégâts (ensuite, elle est
doublée et il fait deux fois plus de dégâts).
Échec à 101+ : Le patient ressent une haine brûlante pour
tout ce qui l'entoure, mais conserve sa ruse. Il peut at-
tendre la fin de la guérison pour tenter de tuer tout ce qui
l'entoure. Toutes les actions destructrices sont à +30.
LE SANG D'UNE PRÊTRESSE DE VADAN
Le sang de l'une des prêtresses de Vadan est considéré
comme le canal par lequel elle lance des enchantements et
accomplit des miracles. Pour lancer un sort, la prêtresse
s'entaille la paume de la main, puis projette le sang d'un
mouvement fluide sur le destinataire de la malédiction. La
divination consiste également à saigner sur une surface
spécialement préparée et à lire des présages dans le flux et
la teinte du sang. En outre, les prêtresses confèrent souvent
aux membres de tribus favorisées un maruseg : un simple
talisman en pierre taillée qui a reçu le sang d'une prêtresse
au cours d'une cérémonie de bénédiction.
Ces talismans ont la réputation d'apporter chance et santé
à leur porteur pendant des semaines. De même, les grands
enchantements tels que les sorts de guérison impliquent
généralement que le patient consomme une petite quantité
de sang de prêtresse, en plus des nombreuses saignées que
les patients eux-mêmes sont invariablement obligés de su-
bir. En effet, de nombreux bénéficiaires de la magie cura-
tive doivent être attachés à un arbre avant de subir le trai-
tement, de peur qu'ils ne résistent à la saignée et ne gâchent
le rituel.
Tous les effets magiques initiés par une prêtresse de Vadan
de niveau supérieur à 3 doivent être accompagnés d'une
certaine forme de saignée (généralement de la prêtresse
et/ou du bénéficiaire de l'enchantement). Une telle saignée
provoque une commotion égale à 5 + (niveau x niveau). Par
exemple, un sort de niveau 7 nécessiterait 5 + (7 x 7) = 54
points de dégâts. Les dégâts nécessaires peuvent être ré-
partis entre des participants volontaires ou des sacrifices,
et de nombreuses prêtresses de Vadan possèdent des talis-
mans qui peuvent en réduire le nombre. Dans tous les cas,
le sang de la prêtresse de Vadan doit entrer en contact avec
le bénéficiaire, par exemple en lui lançant du sang. Cela
peut nécessiter une manœuvre réussie (généralement en
dessous de Difficile).
DÉVELOPPEMENT D'UN AKSHUM-
OYMALV
Les Gardiens de la Nuit ont des difficultés à lancer des
sorts de nature non destructive/agressive. L'échec cri-
tique d'un sort est de 01 à 05 pour un sort non destructeur
et de 1 à 10 pour un sort de création. C'est pourquoi un
Gardien de la Nuit préférera lancer un sort pour briser un
membre de son adversaire, plutôt que de le "calmer" (ce
qui peut entraîner un échec critique sur un jet entre 1 et
5), ou inciter à la luxure plutôt qu'à l'amour (ce qui peut
entraîner un échec critique sur un jet entre 1 et 10), ou
bien encore supprimer la peur de ceux qui vont au com-
bat plutôt que de soulager la douleur d'une femme en
train d'accoucher.
JRTM : Les Gardiens de la Nuit doivent être traités
comme des Magiciens, sauf qu'ils ne peuvent apprendre
et lancer des listes d'Essence Libre et de Théurgie que
jusqu'au 8ème niveau. Ils peuvent choisir n'importe
quelle liste (même les listes de base d'autres professions)
comme listes de base qu'ils peuvent apprendre et lancer
jusqu'au 10ème niveau.
RM : Les Gardiens de la Nuit doivent être traités comme
des Sorciers, sauf que le coût de leur liste de sorts est
augmenté de 1/1/1 (c'est-à-dire que 4/4/4 devient 5/5/5).
Leurs listes de base peuvent être : Sorcier, Magicien ma-
léfique ou Mentaliste maléfique.
DÉVELOPPEMENT D'UNE PRÊTRESSE DE
VADAN
JRTM : Les prêtresses de Vadan doivent être traitées
comme des Animistes, mais avec les listes de base : Main
essentielle, Perceptions essentielles, Maîtrise de l'esprit,
Théurgie Directe, Voies du Sang, Voies des muscles et des os,
Voies des organes et n'importe quelle liste de base de Ma-
gicien.
RM : Les prêtresses de Vadan doivent être traitées
comme des Clercs, avec des listes de base de Malédic-
tion, Théurgie maléfique, Connaissance des ténèbres, Mala-
die, Blessure et toute autre liste de base de Clerc (le MJ
peut autoriser l'échange des listes de Théurgie malé-
fique contre des listes de base de Clercs).
73
 3.8.2. Les Variags
3.8.2. LES VARIAGS
Quoth Findegil : À l'est du Mordor se trouve la trouée de
Khand, la steppe sauvage des Variags. Ces sauvages adorent de-
puis longtemps les Ténèbres et ont joué un rôle dans toutes les
guerres du Sans-nom contre l'Ouest. Même un peuple aussi bel-
liqueux et obscur que les Variags doit posséder des connaissances
dans l’art curatif, et il n'est peut-être pas étonnant que les sor-
cières et prêtresses parmi eux se soient appuyées sur ce savoir
pour encourager l'adhésion à leurs autres pratiques blasphéma-
toires.
Les traditions martiales des Variags ont, au fil du temps,
facilité le développement d’un art curatif rudimentaire,
mais pratique. Les guerriers les plus expérimentés du
Khand savent qu'elles peuvent panser les plaies, réparer
les os brisés ou éclatés et autres techniques similaires.
seulement ceux de la puissante secte Odchí, dont le pouvoir
temporel découle des richesses amassées par ses nombreux
sanctuaires et temples. Les services rendus par les prê-
tresses d'Odchí vont de la simple bénédiction à l'accouche-
ment, en passant par l'éloignement d'un guerrier mortelle-
ment blessé. Comme toutes les prêtresses de Tûmrakhí, les
vracarathí d'Odchí ont aussi un pouvoir mortel et sont à
peine moins craintes que leurs homologues d'autres sectes
moins amicales. La visite d'un sanctuaire Odchí peut ap-
porter un répit, même aux blessures les plus graves. Pour
certains, le prix d'un tel service n'est qu'un fardeau pour la
bourse ; pour les malchanceux, il peut être bien pire. Si une
prêtresse zélée sent chez son patient un manque de foi
dans le Seigneur des Ténèbres, son passage dans le do-
maine de Tûmrakhí en sera grandement accéléré.

Les maladies plus graves sont confiées aux kekhavrathí

(sing. kekhavra), les chefs spirituels de leurs clans, dont les
connaissances en médecine et le pouvoir de guérison sont
les plus appréciés. Chaque clan Variag possède un seul
kekhavra, assisté de plusieurs jeunes femmes du clan.

Outre sa maîtrise des techniques manuelles de guérison,

deux éléments marquent le domaine du kekhavra et de ses
apprentis. Le premier est une connaissance approfondie de
la préparation et de l'application d'herbes, de résines et
d'onguents pour soulager et guérir. Le kekhavra utilise
non seulement les herbes et les réactifs indigènes du
Khand, mais aussi ceux qui viennent d'au-delà de ses fron-
tières.

Comme le kekhavra ne travaille qu'avec des réactifs cueil-

lis de ses propres mains ou de celles de ses apprentis de
confiance, l'obtention des herbes nécessaires donne sou-
vent lieu à des longs et périlleux voyages dans des régions
éloignées ou peu connues. La nature impliquée de la pra-
tique du kekhavra signifie que la guérison des étrangers
est un événement rare et inhabituel.

La deuxième composante de l'art du kekhavra, et sans

doute la plus puissante, est sa capacité à s'attirer les faveurs
de sa divinité, Kondrí Odchí (divinité maléfique liée à la
pensée, la croissance et la création). Par ses chants, ses
prières et ses rituels, le kekhavra cherche à s'appuyer sur
le pouvoir de Kondrí Odchí pour chasser les maux et les
douleurs qui rongent le corps, ou pour refermer et réparer
les blessures de la chair. Tous les kekhavrathí ne possèdent
pas ce don, mais ceux qui le possèdent inspirent le respect
de leurs pairs et de leurs proches.

Les kekhavrathí ne sont pas les seuls guérisseurs parmi les

Variags. Dans les temples hantés d'ombres du Khand infé-
rieur résident les homologues des kekhavrathí : les vraca-
rathí (sing. Vracara), les prêtresses de Tûmrakhí, le Seigneur Une prêtresse Variag invoque le Seigneur des Ténèbres
des Ténèbres. Ils ne maîtrisent pas les arts curatifs, mais

74
 LES TOMES SACRÉS DU KEKHAVRA
La somme des connaissances des kekhavrathí est conser-
vée dans un ensemble de tomes sacrés appelés Agûth-ot-
Kekhaolthí. Reliés en peau de cheval, ces livres ont une va-
leur inestimable pour le kekhavra et son clan. Ils contien-
nent une liste exhaustive d'herbes et de réactifs, ainsi que
des instructions pour leur préparation et leur application.
Certains tomes se concentrent sur les rituels et les chants
qui confèrent la bénédiction de Kondrí Odchí.
D'autres encore décrivent de façon macabre les os, la chair,
les muscles et les ventres éviscérés d'hommes et de
femmes, avec des illustrations dépourvues de toute discré-
tion anatomique. Il est tabou pour tout homme de toucher
un tome du kekhavra (même s'il appartient au kekhavra
d'une autre tribu ou d'un autre clan), et un tel sacrilège si-
gnifie la mort. En fait, les guerriers Variags nient connaître
l'existence de ces tomes, évitant tout contact avec eux.
DÉVELOPPEMENT D'UN KEKHAVRA
JRTM : Les Kekhavrathí doivent être traités comme des
Animistes. Ils peuvent apprendre des sorts jusqu'au 6ème
niveau à partir des listes de Théurgie Libre. Leurs listes de
base sont : Voies du sang, Voies des os et des muscles, Purifica-
tions, Guérisons superficielles et Théurgie directe, qui peuvent
toutes être apprises jusqu'au 10ème niveau.
RM : Les Kekhavrathí doivent être traités comme les
Animistes, sauf pour le développement des sorts (dans
ce cas, les coûts de développement des Guérisseurs
doivent être utilisés). Les Kekhavrathí sont des lan-
ceurs de sorts hybrides qui combinent les domaines du
Mentalisme et de la Théurgie (Stats Primaires = Intui-
tion, Présence et Autodiscipline). Leurs listes de base
sont : Lois du sang, Loi des os, Soins superficiels, Lois des
muscles, Maîtrise des plantes et Lois de la communion.
DÉVELOPPEMENT D’UN VRACARA
JRTM : Les Vracarathí doivent être traités comme des
Animistes. Ils peuvent apprendre et lancer des sorts
jusqu'au 5ème niveau des listes de Théurgie Libre et
jusqu'au 4ème niveau des listes d'Essence Libre. Leurs
listes de base sont : Voies du sang, Voies des os et des
muscles, Voies des organes, Guérisons superficielles, Chants
de contrôle et Théurgie directe, qui peuvent toutes être ap-
prises et lancées jusqu'au 8ème niveau.
RM : Les Vracarathí doivent être traités comme des
Clercs, sauf pour le développement des sorts (dans ce
cas, les coûts de développement des Guérisseurs doi-
vent être utilisés). Ce sont des lanceurs de sorts hy-
brides qui combinent les domaines du Mentalisme et
de la Théurgie (Stats Primaires = Intuition, Présence et
Autodiscipline). Leurs listes de base sont : Lois du Sang,
Lois des Os, Lois des Muscles, Lois des Nerfs, Lois des Or-
ganes et Transferts Maléfiques.
3.8.3. 3.8.3. LES ASDRIAGS
Les Asdriags et les Odhriags
ET LES ODHRIAGS
Quoth Findegil : Haerandir rapporte qu'à son époque, les
steppes entre la Mer intérieure et les Monts Cendrés du Mordor
était habitées par les Asdriags et les Odhriags, des tribus
d'Orientaux apparentées (comme leur nom l'indique) aux Va-
riags du Khand. Bien que de tempérament différent, les deux
peuples partageaient une animosité commune pour leurs voisins
plus à l'est, qui les avaient persécutés et opprimés dans le passé,
les poussant vers l'ouest jusqu'aux frontières du Rhovanion et
du Gondor. Haerandir a passé une saison parmi les deux peuples,
mais même cette brève exposition a permis de révéler à quel point
les coutumes et les croyances d'une tribu d'Orientaux peuvent
être différentes de celles d'une autre tribu.
Les Asdriags sont un peuple très superstitieux dont la vie
difficile dans les plaines sauvages et dangereuses du Rhûn
les a rendus très prudents face aux malheurs imminents.
Pour les étrangers, il semble qu'ils aient des rites et des
charmes protecteurs pour chaque aspect de la vie, ce qui
est presque vrai. Les Asdriags interprètent toutes sortes de
malheurs - pour leurs tentes, leurs animaux et leurs corps
- comme des incursions d'esprits maléfiques connus sous
le nom de Khia-vôl. Bien qu'il existe de nombreux types
d'esprits maléfiques qui cherchent à affliger et à nuire aux
Asdriags, les plus communs (et les plus faibles) sont consi-
dérés comme les ombres de parents décédés, à jamais inca-
pables de renaître à une nouvelle vie au sein de leur
peuple. Au lieu de rester solitaires, ces esprits troublés sont
censés soulager leur misère en narguant les vivants et en
causant d'autres morts.
Comme les Asdriags croient que la vie et la mort sont indis-
sociablement liées dans un cycle continu de réincarnation,
c'est vers les esprits des nobles guerriers qui se réincarneront
bientôt que les Asdriags se tournent pour obtenir la protec-
tion du Khia-vôl. En tout état de cause, les Asdriags tentent
de tenir les mauvais esprits à distance en se purifiant cons-
tamment à l'aide de courtes incantations et de rituels de pro-
tection, tout en cherchant à s'attirer les faveurs des esprits
plus bienveillants de leurs guerriers. Pour les Asdriags, la
guérison ne consiste donc pas à soigner les blessures et les
maux, mais à prévenir soi-disant les blessures et les mala-
dies corporelles grâce à toute une série de rituels.
Les Asdriags croient que seuls ceux qui possèdent le khû-
mev (courage) sont capables d'échapper au monde des es-
prits et de retourner dans la demeure des vivants. Le khû-
mev se gagne de toutes les manières qui servent à l'amélio-
ration de leur peuple, le plus souvent (pour les hommes)
par la bataille et (pour les femmes) par l'éducation réussie
des enfants jusqu'à l'âge adulte. À cet égard, bien que les
prêtresses Asdriags, très influentes, ne se préoccupent pas
de guérir les enfants, les mères ou les guerriers, elles accor-
dent une grande importance à l'aide apportée aux femmes
lors de l'accouchement et à la détermination des personnes
dignes d'être guéries.
75
Généralement, ils croient que les Hur-hûdria, les esprits
gardiens des Asdriags, sont simplement trop occupés dans
le monde des esprits pour guérir tous ceux qui ont besoin
d'être soulagés de la douleur, de la souffrance ou de la ma-
ladie. En conséquence, les prêtresses jugent fréquemment
- et, pourrait-on ajouter, brutalement - que nombre de leurs
concitoyens déjà "éligibles" à la réincarnation n'ont pas be-
soin d'être guéris. Au lieu de cela, les prêtresses, formées à
leurs propres arcanes, s'efforcent de "précipiter" ces âmes
affligées vers le monde des esprits aussi rapidement et sans
douleur que possible. À cette fin, l'utilisation efficace d'une
myriade de poisons, ainsi que, pour les situations critiques,
des techniques spécialisées d'exécutions "presque sans
douleur", sont des compétences importantes à maîtriser
pour une prêtresse Asdriag.
Ainsi, les guerriers gravement blessés au combat, les per-
sonnes âgées et les mères malades sont très fières d'être "en-
voyées" par les prêtresses, convaincues que leur mort leur
assure non seulement une vie future, mais aussi une plus
grande bénédiction pour leur famille (puisque, en tant que
Hur-hûdria, elles seront en mesure de protéger leurs
proches). Les membres de la famille en deuil de ceux qui ont
été "envoyés" dans le monde des esprits ne pleurent leurs
proches que brièvement, choisissant à la place de se souve-
nir d'eux en se parant d'un grenat rouge (représentant le
sang et l'esprit dépensés du défunt).
Comme leurs cousins Asdriags, les Odhriags, peuple fier
et féroce, associent étroitement la maladie et la santé au
monde des esprits et à l'aide apportée par les ombres an-
cestrales. Ne souscrivant pas à la doctrine de la réincarna-
tion, les Odhriags considèrent que le fait d'être atteint
d'une blessure, d'une maladie ou d'un fléau altère leur
image aux yeux de leurs ancêtres décédés (et, en fait, même
un peu impur). Contrairement à l'attitude des Asdriags, les
tribus du Gathod pensent que c'est la santé et le bien-être,
et non la mort, qui les relient à leurs ancêtres.
Pour les Odhriags, la faiblesse spirituelle (qui inclut la mala-
die physique) empêche l'aide de leurs quatorze esprits tri-
baux gardiens, les Hur-kûdri, qui ont été chargés de protéger
la terre natale des Odhriags. Par conséquent, au fil des
siècles, ils se sont beaucoup intéressés à la guérison ; et parce
qu'ils voient la maladie et les blessures d'un mauvais œil, la
plupart des familles odhriags possèdent un savoir chirurgi-
cal rudimentaire. Les Odhriags, qui possèdent des souches
de sang aharique civilisé, utilisent également un certain
nombre d'herbes, de venins, d'onguents, de pommades et
d'autres produits médicinaux pour les aider dans leur quête
d'intégrité. Les Odhriags ont donc merveilleusement bien
réussi à combiner différentes traditions de guérison, ce qui
leur a permis de mettre au point des traitements très fiables
pour toutes les blessures et maladies, sauf les plus graves.
L'art curatif asdriag, en revanche, n'est guère meilleur que
celui pratiqué par les Orques. La cautérisation des bles-
sures de guerre, les onguents puissants mais imprévisibles
et les sérums qui tuent autant qu'ils guérissent reflètent la
sombre histoire des Asdriags, au service de Morgoth et de
76
Sauron depuis des siècles. Les Asdriags considèrent géné-
ralement les malades et les blessés comme des individus
faibles qui sont devenus la proie d'un Khia-vôl. Bien qu'ils
possèdent un arsenal limité de matériel curatif, c'est vers
les guérisseuses spécialisées connues sous le nom d'olvath-
va que la plupart des Asdriags se tournent en cas de besoin.
Entraînées par des prêtresses d'élite, les olvath-va in-
fluentes ont non seulement perfectionné leur art curatif -
bien que, bien sûr, "perfection" soit un terme qui doit être
utilisé de manière assez vague pour caractériser les As-
driags - mais elles ont été éduquées dans des arts arca-
niques moins importants leur permettant d'invoquer des
Hur-hûdria. Si suffisamment de rituels de purification sont
accomplis par ceux qui souffrent de maladies ou de bles-
sures légères, et si les olvath-va sont capables d'invoquer
l'avènement de suffisamment de Hur-hûdria, les mauvais
esprits peuvent parfois être "bannis" s'ils n'ont pas pris trop
d'emprise sur leurs victimes ; ceux qui souffrent de bles-
sures ou d'infections graves sont considérés comme étant
sous l'emprise du Khia-vôl et s'en remettent rarement (et
ceux qui s'en remettent sont regardés avec beaucoup de
méfiance, même par leurs plus proches parents).
La force des Asdriags a radicalement grandi avec la mon-
tée en puissance d'Angmar. Poussés à l'aide du Roi-Sorcier
par un oracle de Kerkassk, Dieu de la steppe et gardien des
Hur-hûdria, de nombreux guerriers Asdriags furent
prompts à offrir leur soutien à l'ennemi des Dúnedain, vi-
cieux et détestés. L'implication dans les guerres du Nord a
permis aux Asdriags d'avoir accès à une technique de gué-
rison plus fiable et de meilleure qualité. Le dieu des plaines
fut également prompt à enseigner de nouvelles incanta-
tions plus puissantes aux olvath-va, leur permettant de dé-
barrasser leur peuple d'un immonde Khia-vôl.
À l'insu des Asdriags, le même pouvoir qui les aidait à gué-
rir leurs malades et leurs blessés les rendait également plus
sensibles et pliables à la volonté de Sauron et de ses servi-
teurs (+10 points cumulés/guérison à toute tentative d'Influence).
Avec le temps, les prêtresses Asdriags commencèrent à re-
cevoir des oracles de plus en plus fréquents de Kerkassk les
enjoignant d'utiliser leurs compétences spéciales pour "faci-
liter la mort" afin de "dépêcher" plusieurs personnes dans les
terres voisines pour qu'elles soient jugées par leurs ancêtres.
Bien qu'il ne s'agisse que d'un complot élaboré pour assassi-
ner les ennemis de Sauron parmi les peuples libres, ces ma-
nifestations de la volonté de Kerkassk s'accordent bien avec
la croyance des Asdriags selon laquelle la véritable justice ne
peut être rendue par l'homme, mais seulement par un con-
seil d'esprits ancestraux.
LE SANCTUAIRE DE JOGHUL
En T.A.483, Ivêk Joghul, l'un des plus grands héros de
guerre Odhriag, tomba par hasard sur un bassin doté de
pouvoirs curatifs (les Odhriags ont une grande confiance
dans les vertus curatifs des esprits de l'eau et de leur terre,
se baignant fréquemment lorsqu'ils sont malades - mais ra-
rement à d'autres moments, afin de préserver la puissance
de l'eau). Avec le temps, la nouvelle du pouvoir du bassin
se répandit et après sa mort, Joghul, fut enterré dans un
petit sanctuaire près du tarn, rejoignant ainsi les rangs des
Hur-kûdri. La tribu de Joghul continua à visiter le sanc-
tuaire, assurant la croissance de sa prêtrise.
Les prêtresses du sanctuaire de Joghul gagnèrent rapide-
ment en renommée et furent sollicitées par de nombreux
malades et blessés du pays. Tous ceux qui leur étaient con-
fiés ne trouvaient pas la guérison, mais un grand nombre
d'entre eux y parvenaient, recouvrant progressivement la
santé en se baignant dans l'eau. Lorsqu'on découvrit que la
vertu curative du bassin ne provenait pas de l'eau elle-même
mais des petits rochers et des pierres qui la bordaient, la
grande prêtresse de Joghul les protégea de la profanation en
ajoutant le bassin à l'enceinte du sanctuaire. Désireuses d'ap-
porter le pouvoir de guérison des pierres aux nombreux
Odhriags qui ne pouvaient pas faire le difficile voyage, les
prêtresses commencèrent à les confier à des acolytes en pè-
lerinage (accompagnés de guerriers-escortes) dans tout le
Gathod. Après un séjour d'un an ou plus, les acolytes remet-
tent leurs pierres dans le bassin, achevant ainsi leur initia-
tion à la prêtrise du sanctuaire de Joghul.
Toujours méfiants à l'égard des étrangers les Odhriags ont
besoin de les connaître suffisamment pour leur faire con-
fiance. Par nature, ils ne sont pas très enthousiastes à l'idée
que des inconnus visitent leurs sanctuaires. Mais comme ils
accordent une grande importance à la guérison, ils ne refu-
sent pas les nécessiteux tant qu'ils estiment que le suppliant
ne représente pas une menace pour eux, que ce soit physi-
quement ou en se moquant de leurs coutumes religieuses.
En conséquence, le petit bassin adjacent au sanctuaire de
Joghul est occasionnellement visité par des personnes qui
ont entendu parler de sa puissance.
Lorsqu'elles reposent dans leur bassin, les pierres de gué-
rison du sanctuaire de Joghul agissent comme un multipli-
cateur de PP x5 qui peut être utilisé par toute personne
connaissant les listes de sorts Voie du sang, Voie des os et des
muscles et Voie des organes. De plus, les sorts de la liste Pu-
rifications peuvent être lancés jusqu'au 4ème niveau (sans
modification de PP). Lorsqu'elles sont retirées de la réserve
lors de pèlerinage, la puissance des pierres est réduite
(multiplicateur de PP x2).
DÉVELOPPEMENT D'UNE PRÊTRESSE
ASDRIAG
Les compétences de guérison sont limitées à 5 rangs maximum.
JRTM : Les prêtresses de Kerkassk doivent être traitées
comme des Animistes avec des listes de base : Théurgie
directe, Voies du sang, Voies des os et des muscles, Voies des
organes, Purifications, Créations, Amélioration physique et
Illusions.
RM : Les prêtresses de Kerkassk doivent être traitées
comme des clercs avec des listes de base : Lois de la Com-
munion, Protections, Petites Illusions, Malédictions, Trans-
ferts Maléfiques et Soins superficiels.
DÉVELOPPEMENT D'UNE PRÊTRESSE
ODHRIAG
JRTM : Les prêtresses de Joghul doivent être traitées
comme des Animistes avec 3 Points de Développement
dans les compétences de Subterfuge, et aucun dans les
compétences de Manoeuvre en mouvement ou
d'Arme. Ces deux dernières catégories de compétences
peuvent toutefois être transférées à la moitié du coût
normal.
RM : les prêtresses de Joghul doivent être traitées
comme des Clercs avec un coût d'Armure Légère de
4/4/4.
3.9. LES TRADITIONS
3.9. Les
DES SUDERONS
Traditions des Suderons
Quoth Findegil : Les peuples Haradrim (signifiant "Suderons")
jusqu'aux Montagnes Jaunes nous sont connus depuis longtemps
en vertu de leurs relations avec nos ancêtres Númenóréens. Tradi-
tionnellement, nos cartographes ont divisé les terres du sud en
Proche Harad et Lointain Harad, le plus proche étant considéré
comme les régions sur lesquelles la Couronne ailée du Gondor a
exercé par le passé une certaine forme d'hégémonie, le second fai-
sant référence à tout ce qui se trouve au-delà de notre sphère
d'influence. À l'apogée de la puissance du Gondor, le havre d'Um-
bar marquait l'extrémité méridionale du Proche Harad, qui englo-
bait principalement la vallée du fleuve Harnen.
Le grand désert d'Haradwaith sépare le Harad proche d'innom-
brables lieues des deux principaux centres de population de
l'Extrême Sud. Ainsi le Lointain Harad comprend entre autres
le Bellakar au sud d'Umbar (avec ses trois régions : Mardruak,
Felayja et Bellazen), le Bozisha-miraz (également connu sous le
nom de Raj) puis plus au sud le Tulwang et le Ciryatanórë, et
plus au sud-est, le Sîrayn (avec les régions du Chennacatt, d'E-
rim Póa, d'Isra et du Kirmlesra).
Au-delà du Miroir de Feu se trouve le Harshandatt sur les côtes
de la Baie d'Ormal et les terres Chyéennes (incluant les régions
du Clyan, du Chy, de Lódenûly et des Bulchyades) au sud des
Ered Harmal.
77
 3.9.1. Les Harûze
3.9.1. LES HARUZE
Quoth Findegil : Cela fait plusieurs siècles que des relations ami-
cales existent entre notre peuple et les hommes du Proche Harad,
même si elles furent assombries par le pouvoir grandissant du
Sans-nom dans le monde. Par la guerre et la diplomatie, votre glo-
rieux père a enfin rétabli la paix entre le Gondor et le Proche Ha-
rad, même si nous ne pouvons peut-être pas espérer, en ces derniers
temps, rétablir totalement les conditions dont parle Haerandir. En
fait, pendant de longues années, de nombreux Harûze (comme ils
se nomment eux-mêmes, et le mot est invariable) ont été comptés
parmi les sujets ou les alliés des Fidèles ; et leurs traditions de gué-
rison ont été influencées par l'héritage de Númenor.
Les habitants du Proche Harad considèrent que leur civili-
sation possède une lignée et une profondeur d'apprentis-
sage aussi grandes que celles de n'importe quelle race mor-
telle d'Arda, y compris même celle de la légendaire Núme-
nor. Les Dúnedain prétendent avoir apporté la lumière aux
hommes "faibles et craintifs" de la Terre du Milieu. Les Ha-
rûze, eux, savent qu'ils cultivaient des champs et cueil-
laient des herbes médicinales des siècles avant la fondation
de l'Umbar ou du Gondor. Selon leurs propres mythes,
leurs premières connaissances en matière de guérison pro-
venaient de leur proximité avec la terre et ses créatures. Ils
ont enrichi ce corpus de connaissances en recherchant et en
déjouant les Azhan, les esprits immortels qui régnaient près
du Harad avant le premier lever du soleil.
Ces légendes, les contes du "Premier Don", ornent les
pages de tous les ouvrages médicinaux des Harûze. Ces
contes donnent une image des premiers Harûze tels que
leurs descendants souhaitent les voir, courageux et intelli-
gents. Ces histoires racontent qu'un nomade égaré a trouvé
une herbe près d'un puits enchanté et l'a utilisée pour gué-
Un médecin haruze à la cour
78
rir un enfant de la fièvre. Une autre histoire pourrait racon-
ter qu'un guerrier a posé des énigmes à un démon, qu'il a
confondu le monstre et qu'il s'est enfui avec le secret d'un
cataplasme pour nettoyer les plaies de ses compagnons qui
suppuraient. Alors que les Dúnedain considèrent l'exis-
tence comme un don du bienveillant Eru et que les Variags
la voient comme une lutte dans laquelle les puissances obs-
cures mettent les mortels à l'épreuve de la douleur, les Ha-
rûze affrontent le monde avec esprit et courage, acceptant
le bien et surmontant le mal au fur et à mesure qu'il se pré-
sente. Ce message n'est guère perdu si de nombreux récits
de Premier Don apparaissent dans des tomes de médecine
écrits en sindarin, la langue savante du Gondor, ou en an-
cien adûnaïque, le haut langage d'Umbar. La domination
du Dúnadan dans le Proche Harad est un fait essentiel de
son histoire.
Les Harûze s'enorgueillissent d'un système formel de mé-
decins de cour, de docteurs en médecine et en mystique, et
de guildes de sages-femmes, d'apothicaires, d'alchimistes
et d'herboristes. Ce système est né dans le sillage de la do-
mination númenóréenne sur les côtes d'Haradwaith, et les
Númenóréens ont apporté une grande quantité de con-
naissances à la pratique médicale du Deuxième Âge Ha-
rûze. Après la chute de Númenor, les érudits d'Umbar, du
Gondor et du Proche Harad ont formé une sorte de com-
munauté. Même pendant les années terribles de la Lutte
Fratricide, de l'empire Cosrah et de la Grande Peste, les
médecins des trois nations ont gardé des contacts ténus. Ils
partagent ainsi une bibliothèque de remèdes puissants,
d'herbes et de traitements palliatifs. Le westron a d'ailleurs
reçu une grammaire, afin que les traités Harûze sur la pra-
tique des sages-femmes puissent être finement traduits.
Les médecins érudits parlent ainsi un peu les quatre
langues communes - le Harûze, le westron, le sindarin et
l'adûnaïque classique - et sont donc très appréciés comme
envoyés diplomatiques et traducteurs.
La plupart des paysans Harûze ne voient les guérisseurs
de ce rang exalté que de loin. Au Harondor, la noblesse
gondorienne et ses médecins suivent la pratique com-
mune des Dúnedain qui consiste à soigner les maux des
gens du peuple par obligation morale. Cela renforce la
fidélité de leurs sujets Harûze, mais les bons sentiments
sont tempérés par la préférence peu dissimulée des
Dúnedain de consacrer l'essentiel de leur charité à leurs
sujets gondoriens. La classe moyenne dans les cam-
pagnes Harûze et la classe des féswane (l'une des trois
classes dirigeantes, qui comprend les commerçants, les
artisans et les soldats) ont des médecins, des sages-
femmes, des infirmières et des apothicaires dans leurs
propres foyers ou font appel aux services de guérisseurs
similaires vivant dans une cité ou un domaine voisin.
Si quelques-uns de ces serviteurs des classes plus aisées
s'occupent également des pauvres, leurs semblables ap-
prouvent rarement un tel mélange entre les classes su-
périeures et inférieures de la société. Dans la myriade de
villages et de clans nomades du Proche Harad, les trai-
tements médicaux sont donc laissés à la discrétion des
guérisseurs paysans traditionnels. Les plus performants
d'entre eux pratiquent à plein temps la profession de sage-
femme, la chirurgie et l'herboristerie, mais la plupart dis-
pensent de soins pendant les moments qu'ils consacrent au
travail des champs ou à la garde des troupeaux. Un village
chanceux peut s'enorgueillir d'avoir une sage-femme qui a
été la servante d'un médecin de la noblesse. Un village en-
core plus chanceux pourrait abriter un mystique religieux
ayant reçu une formation monastique et sachant lire et
écrire. L'herboristerie rurale Harûze est assez compétente,
mais appauvrie. Trop souvent, les guérisseurs dans les vil-
lages sont superstitieux, psalmodiant pour repousser des
esprits maléfiques qui peuvent ou non exister, alors qu'un
meilleur médecin demanderait une literie et une nourri-
ture propres, ainsi qu'un cataplasme pour évacuer les in-
fections des plaies ou des organes.
Les divisions entre les classes sociales sont moins mar-
quées dans les cités Harûze. Le marchand, le commerçant
ou l'artisan peuvent consulter des guérisseurs plus ou
moins compétents, dont la qualité dépend de leur capacité
à payer. Les grandes écoles, les maisons religieuses et les
organisations caritatives publiques consacrent du temps et
des ressources aux soins des pauvres. Les apprentis méde-
cins et apothicaires passent du temps dans les hôpitaux pu-
blics. En cas de menace de contagion ou de blessure mas-
sive due à la saleté, à la vermine, à la malédiction, à la
guerre ou aux émeutes, les meilleurs médecins de la cité
sont appelés à organiser une réponse publique, mise en
œuvre par le conseil municipal et la garde.
Toutes les grandes cités Harûze possèdent des écoles de
médecine, généralement soutenues par l'élite locale : rois,
nobles, princes marchands et temples, ce qui garantit un
niveau de qualité constant. Les chirurgiens praticiens ne
sont pas rares dans les cités, gagnant leur vie grâce à la
classe moyenne et au commerce des caravanes. Les chirur-
giens-avocats (ou dans une autre mesure les praticiens à
temps partiel tels que les barbiers et les forgerons) travail-
lent pour les gens du peuple avec peu de moyens, mais ils
ont aussi le plus grand nombre de voix au sein de la guilde
des chirurgiens, ce qui oblige les médecins à les traiter avec
respect. Les sages-femmes ont un statut moins important
dans le Proche Harad que dans les autres pays des Terres
de l'Ouest, en raison de l'attitude des hommes Harûze à
l'égard des femmes en général. Dans les cités, la moitié des
sages-femmes sont des hommes ; dans les villages ruraux,
la plupart sont des femmes de rang social plus élevé, en
raison du manque de médecins. Les cités du Proche Harad
étant situées le long de la plus grande route commerciale
du sud de la Terre du Milieu, leurs apothicaires, dro-
guistes, herboristes et alchimistes sont les plus compétents
au monde. Malheureusement, ils en savent également plus
sur les poisons que leurs homologues de l'Ouest et de l'Est.
Comme indiqué dans les récits du Premier Don, les Harûze
considèrent leur savoir médical comme des connaissances
pratiques obtenues par l'esprit et la chance auprès des es-
prits qui ont jadis gouverné le monde et qui l'errent encore.
Ainsi, la plupart de leurs médecins et autres guérisseurs
considèrent les maladies et les blessures comme des pro-
blèmes à résoudre d'abord par des moyens profanes, avec
des appels aux dieux et des charmes contre les démons en
guise de précaution.
La différence entre un médecin des ordres mystiques et un
médecin de l'école royale est que le premier peut établir le
thème astral du patient avant la préparation d'un élixir pro-
phylactique, plutôt qu'après. Le mystique peut prendre
plus de soin à dessiner un signe contre le démon sur le
montant du lit, mais les deux médecins s'attendent à ce que
le signe éloigne tous les esprits magiques de la région. Le
médecin laïc espère également qu'il empêchera les souris
et les mouches d'entrer dans les draps.
Des commerçants et des aventuriers de nombreuses na-
tions empruntent les routes des caravanes du proche Ha-
rad. Ceux qui ont de l'argent peuvent trouver ici le meil-
leur des traditions de guérison Harûze et dúnadan, admi-
nistré par des praticiens habitués à répondre aux notions
et suspicions étrangères étranges avec tact et diplomatie.
Respectés et tenus de pratiquer leur art dans la guerre et la
tourmente, les guérisseurs Harûze entendent bien que
leurs traditions survivent au conflit destructeur entre le
Gondor et Umbar. Plus tard, les "Seigneurs des Hommes"
et les "Peuples sauvages" de l'Est pourraient bien se tour-
ner vers le Proche Harad pour y puiser les connaissances
que leurs guerres et leurs folies leur ont fait perdre.
L'HOSPICE DE LA FOI PERDUE
Toutes les grandes cités du Proche Harad possèdent des
hospices destinés à soigner les malades et les blessés. Les
plus aisés se soignent généralement dans la sécurité de leur
foyer. Cependant, les pauvres et les étrangers ne peuvent
pas toujours compter sur des amis en cité. Comme les
riches n'en ont pas directement besoin, les hospices du
Proche Harad sont gérés par des organismes de bienfai-
sance privés ou religieux. Les guildes des professions de
santé qualifiées fournissent du personnel bénévole pour
renforcer les assistants et les acolytes de l'hospice qui s'oc-
cupent au jour le jour des malades.
À Amrûn, la plus grande cité de l'ouest du Proche Harad,
le plus ancien et le plus mystérieux de ces refuges est l'Hos-
pice de la Foi Perdue, qui occupe un vieux château
númenóréen massif et grinçant près de la place des mar-
chands, à l'ouest de la cité. L'hospice est géré conjointe-
ment par les Anciens de la Ligue des Marchands et les
Sœurs du Chant de la Nuit. Autrefois adoratrices de Sau-
ron pendant les années sombres du Deuxième Âge, les
Sœurs du Chant de la Nuit sont devenues les protectrices
des femmes démunies du Proche Harad. Elles méprisent
toujours les Dúnedain, estimant que la pauvreté disparaî-
trait si les "Seigneurs des Hommes" laissaient les Terres du
Sud tranquilles. Cependant, la Protectrice de la Ligue des
Marchands (qui est la maîtresse de l'hospice) interdit les
disputes et les discussions théologiques dans ses salles,
permettant à toute personne dans le besoin d'y entrer. Les
79
sœurs s'occupent de tous les patients qui font attention à
leur langage ; elles parlent peu aux étrangers et la surveil-
lante ne leur demande pas ce qu'elles font du sang et des
déchets des chirurgiens qu'elles emportent chaque jour
dans les catacombes.
Le voyageur qui n'est pas ébranlé par les échos du laby-
rinthe lugubre de l'hospice et par les manières étranges et
distantes de son personnel peut y trouver une oasis de sécu-
rité et de soins dans un monde difficile. Tous ceux qui en-
trent ici paient ce qu'ils peuvent. Trois salles communes rai-
sonnablement propres (10 % de réduction du temps de gué-
rison) peuvent accueillir une centaine de paysans malades
chaque nuit. Les riches marchands peuvent se retrouver à
l'étage supérieur, dans des quartiers privés avec un assistant
personnel (20 % de temps de récupération en moins).
Les deux douzaines d'assistants, d'acolytes et d'infirmières
présents ont des mains sûres et de bonnes connaissances
de base (20 dans toutes les compétences de guérison). Les
sages-femmes (compétence sage-femme 60) sont toujours
occupées dans la salle commune. Les chirurgiens de la
guilde d'Amrûn (compétence de chirurgie 70) sont tou-
jours à proximité (1 à 10 minutes).
Les médecins et leurs apprentis sont présents dans la salle
tous les jours (80 % de chances par heure en journée, 60 %
le soir, 2 à 20 minutes de délai dans les autres cas). Ils sont
de qualité variable (médecine de 40 à 80, apothicairerie et
connaissance des poisons de 30 à 70), mais la plupart
d'entre eux connaissent parfaitement les dangers de la vie
dans les rues de leur cité.
La guérison magique est plus difficile à obtenir. Seuls les
herbes et les remèdes les plus courants sont disponibles. Il
y a 70 % de chances qu'un acolyte connaisse la guérison
mystique (Animiste de niveau 1 à 10 d'un ordre religieux),
mais il ne s'attend pas à utiliser ces pouvoirs miraculeux
sur les patients de l'hospice. Ceux qui espèrent un tel trai-
tement spécial doivent trouver la bonne personne et pré-
senter des arguments solides.
DÉVELOPPEMENT D'UN MÉDECIN
HARÛZE
En plus des médecins, le Proche Harad, avec sa multiplicité
de religions et de philosophies, se targue d'un large éven-
tail de prêtres-guérisseurs, de prêtresses-sages-femmes, de
guérisseurs monastiques, de guérisseurs profanes, de mys-
tiques, d'hommes saints et d'astrologues. Ils répondent
tous aux critères de caractérisation standard de JRTM/RM
; cependant, comme leurs semblables ailleurs en Terre du
Milieu, ils combinent le plus souvent des pratiques médi-
cales séculières avec leurs capacités mystiques.
JRTM : Les médecins de Harûze doivent être traités
comme des civils (Stat Primaire = Intelligence). Les com-
pétences de profession comprennent : Premiers soins et
Seconds soins (Connaissance). Les compétences en liaison
80
avec la profession comprennent : Cuisine, Herboristerie
(Connaissance), Chirurgie (Connaissance), 3 compé-
tences de Connaissance et la compétence secondaire In-
fluence I. Ils peuvent transférer des Points de Développe-
ment aux compétences de soins appropriées à la moitié
du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les médecins de Harûze doivent être traités
comme des profanes. Les compétences de profession
comprennent : Premiers soins et Seconds soins. Les compé-
tences de base comprennent : Diagnostic, Herboristerie,
Chirurgie, trois autres compétences d'Herboristerie (sauf
l'herboristerie magique) et deux compétences
d'Influence.
3.9.2. Les Bozishnarod
3.9.2. LES BOZISHNAROD
Quoth Findegil : Bozisha-miraz, "dot de la déesse", est le nom
que ses habitants donnent au Raj, ce coin relativement fertile du
Haradwaith dominé par les collines de Brij-mijesec et entouré des
forêts de Gaj et du Suza Sumar ; ses habitants se nomment eux-
mêmes les Bozishnarod. La déesse qui a donné son nom à la terre
et au peuple est Ladnoca la Lune, et c'est vers sa douce illumina-
tion que les hommes du Lointain Harad se tournent pour trouver
la guérison. Haerandir souligne que le terme "Bozishnarod", qui
désigne tous les fidèles de Ladnoca, englobe non pas un, mais
trois peuples distincts : les citadins du Raj, les bergers des col-
lines de Brij-mijesec et les nomades du désert qui errent à la pé-
riphérie de la région Pour le monde entier, cependant, le nom est
plus étroitement associé au premier groupe, et en particulier aux
Hommes de Bozisha-dar, la grande cité portuaire de la région.
Par commodité, ma présentation du récit de Haerandir suit cette
nomenclature conventionnelle, réservant des entrées séparées
pour les deux autres groupes mentionnés ci-dessus.
Deux cités dominent les traditions de guérison du Bozish-
narod. La plus grande est Bozisha-dar, centre commercial
et capitale politique du Raj.
Le rôle mercantile de longue date du Dar a permis à ses
citoyens de disposer d'un éventail assez large d'options de
soins de santé. Cependant, bien qu'une grande partie de
l’art curatif Dar puisse être tracée jusqu'aux anciens bien-
faits des Númenóréens, une grande partie des supersti-
tions locales et des croyances traditionnelles s'est incrustée
dans de nombreuses pratiques plus saines.
Les quais et les rues du port, très animés, reçoivent quoti-
diennement des marchandises en provenance du nord, de
l'est et de l'extrême sud. Des herbes et des remèdes de
toutes les vertus en font partie, ce qui donne au Dar les
pharmacies les mieux approvisionnées de Bozisha-miraz.
De nombreuses herbes puissantes peuvent également être
récoltées dans la région voisine du Suza Sumar. Un
cueilleur d'herbes entreprenant et courageux peut
faire fortune en parcourant cette jungle mysté-
rieuse à la recherche de ses richesses cachées (ou
connaître une mort douloureuse sous sa cime). Les
boutiques familiales sont le moyen le plus courant
de se procurer des herbes (et des poisons) dans le
Dar. Les pharmacies du quartier des marchands
sont certainement les meilleures de la cité, suivies
de près par celles du quartier des boutiques de
l'ouest. Pratiquement tous les remèdes connus des
Bozishnarod peuvent être trouvés quelque part
dans les murs.
En ce qui concerne les soins médicaux proprement
dits, les vendeurs d'herbes sont compétents pour
traiter les blessures superficielles (coupures, ecchy-
moses, brûlures dues au soleil et au sable). Ils sont
moins doués pour soigner les lésions osseuses et les
maladies de peau. Dans tous les cas, ils n'acceptent
généralement de soigner que les blessures les plus
légères si leur patient n'est pas un proche parent,
par crainte des représailles du clan au cas où le pa-
tient mourrait sous leurs soins (compte tenu de l'absence
générale de véritables compétences médicales chez ces
vendeurs, ce phénomène n'est pas rare).
Les maladies plus graves (et la plupart des demandes éma-
nant d'étrangers) sont confiées aux Karalija, les guildes de
magiciens du Dar. Les deux principales guildes, le Kromet
et le Mudrat, s'affrontent tous les douze ans pour obtenir
du conseil au pouvoir le droit exclusif de solliciter leurs
services. En fait, les mages de Bozishnarod ne sont généra-
lement pas plus compétents en matière de guérison (et le
sont même parfois moins) que le vulgaire herboriste. Les
Karalija compensent cette lacune par leurs compétences en
matière d'enchantements curatifs. Pour les blessures néces-
sitant une intervention chirurgicale, les Karalija sont le seul
espoir de guérison du patient. Le coût de ces services est
assez élevé, surtout pour les étrangers. Légalement, n'im-
porte quelle guilde peut demander ce privilège, mais cela
ne s'est jamais produit, car tout le monde sait que personne
ne peut faire un meilleur travail que les Karalija. L'une des
conséquences de cet arrangement est que la pratique de
guérison est généralement considérée comme une entre-
prise commerciale plutôt qu'humanitaire, ce qui rend la
qualité de certains soins loin d'être idéale.
La deuxième source de l'enseignement curatif des Bozish-
narod provient de Tresti, le sanctuaire du héros Junast,
champion de la déesse de la lune. Tresti est le siège de la
Kentribá Ladnoca, le collège des prêtres de Ladnoca, les ker-
jalén (sing. kerjalin). Régis par la Diète de Junast, les kerjalén
sont réputés dans tout le Raj (et au-delà) pour les soins spi-
rituels et physiques qu'ils prodiguent à tous les Bozishna-
rod. Les membres de cet ordre vénéré errent parmi les
peuples du Lointain Harad, enseignant à ceux qui veulent
bien l'entendre la bonté de Ladnoca et servant ceux qu'ils
rencontrent de toutes les manières possibles ; car tout
Un guérisseur Bozishnarod échange de l'ambre du désert
comme Ladnoca cherche à guérir sa terre, les kerjalén re-
cherchent le bien-être du peuple de la déesse.
Bien que la guérison ne soit en aucun cas leur seule voca-
tion, les malades et les mourants sont souvent les premiers
à être présentés à un kerjalin itinérant lorsqu'il entre dans
une communauté.
L'expérience constante des blessures et des maladies au
cours de leur vie a fait des kerjalén les meilleurs médecins
du Bozisha-miraz. Ils peuvent remettre les os en place, ar-
rêter les hémorragies dans la plupart des cas et diagnosti-
quer avec succès presque toutes les maladies (bien que le
traitement de nombreux maux reste au-dessus de leurs
moyens). L'utilisation d'une grande variété d'herbes puis-
santes et de thés médicinaux tirés du Gaj constitue un élé-
ment majeur de l'art curatif kerjalin. Les prêtres de Lad-
noca possèdent également des connaissances sur des
formes spéciales de magie curative connues uniquement
de leur ordre. Les prouesses de guérison que les kerjalin
les plus habiles peuvent accomplir par ces moyens sont gé-
néralement décrites comme de véritables miracles.
Contrairement à la Karalija, les kerjalén ne demandent rien
pour leurs services. Ils sont très respectés par la quasi-tota-
lité des Bozishnarod, et leurs efforts d'unification appor-
tent beaucoup d'ordre dans la région. Ce qui est remar-
quable dans la Kentribá Ladnoca, c'est sa volonté d'ad-
mettre des femmes dans ses rangs. Les chefs de clan et de
famille de tous les coins du Raj demandent à la Diète de
Junast que leurs fils et leurs filles deviennent des kerjalén,
et la compétition pour entrer dans l'auguste collège est
souvent féroce. La Diète n'accepte que des Bozishnarod au
service de Ladnoca. Les enfants commencent leur éduca-
tion dans les voies de leur déesse à l'âge de onze ans et
s'entraînent pendant de nombreuses années avant de rece-
voir une instruction formelle dans les arts magiques. À la
81
fin de l'adolescence, l'élève doit choisir l'un des quatre
ordres de la Kentribá Ladnoca.
Les quatre ordres kerjalin sont nommés d'après les élé-
ments essentiels à la vie dans le Lointain Harad : Majten
(vent), Rhinera (lumière), Dauroun (eau) et Maktaben (terre).
À l'issue de sa formation, l'élève obtient le grade de com-
pagnon et commence à voyager en compagnie d'un kerja-
lin plus âgé et plus expérimenté. Certains kerjalén choisis-
sent de s'installer définitivement dans une communauté,
tandis que d'autres se contentent de parcourir la terre, par-
fois même au-delà de ses frontières lointaines, pour aider
tous ceux qui ont la chance de croiser leur chemin.
LES SORTS DE GUÉRISON DU KERJALIN
Les quatre ordres kerjalin exigent l'apprentissage d'un sort
propre à leur élément. Ce sort est normalement considéré
comme le signe que le kerjalin est devenu membre à part
entière de la Kentribá Ladnoca (généralement au 3ème ni-
veau). Tous les sorts présentés ici deviennent des sorts de
niveau 7 dans la liste appropriée des sorts de magicien.
 Majten (Vent) : Aspiration > Souffle vivant (U, RF5) -
Le lanceur de sorts choisit l'un des effets suivants : I)
soigne 11 à 60 PdC ; 2) soigne tous les effets d'étour-
dissement ou de fatigue, la cible ne souffrant plus de
fatigue et étant capable de courir à pleine vitesse pen-
dant 3x la durée normale ; 3) répare la plupart des
dégâts pulmonaires et soigne la plupart des maladies
respiratoires (note au MJ : Aspiration peut être réuti-
lisé comme sort de 8ème niveau pour cette liste, rem-
plaçant Brise-vent II).
 Rhinera (Lumière) : Lumière V > Vue véritable (U, RF5) -
Guérit la cécité ou permet à la cible de voir comme en
plein jour pendant un nombre d'heures égal au niveau
du lanceur de sorts ; pendant ce temps, tous les dégâts
causés par le soleil (aux yeux, à la peau, etc.) sont blo-
qués (note au MJ : Lumière V peut être réutilisé comme
sort de 9ème niveau pour cette liste, remplaçant Obs-
curité V).
 Dauroun (Eau) : Mur d'eau suprême > Potions suprêmes
(U, RF10) - Lorsqu'il est lancé sur une cruche d'eau,
tout sort de soin connu du lanceur de sorts trans-
forme l'eau en une potion ayant les mêmes effets que
ce sort. Les potions sont deux fois plus puissantes si
l'eau ciblée a été puisée dans le puits de Junast à
Tresti (à la discrétion du MJ).
 Maktaben (Terre) : Terre en pierre > Baume de terre (U,
RFI5) - En appliquant de la boue sur une blessure, le
lanceur peut lancer ce sort pour soigner jusqu'à 40
PdC, ainsi que de nombreuses affections des os et de
la peau (note au MJ : Terre en pierre peut être réutilisé
comme sort de 8ème niveau pour cette liste, remplaçant
ainsi Mur de terre).
Le MJ peut aussi préférer fournir des sorts originaux aux
personnages kerjalin :
82
 Majten (Vent) : Niveau 3 - "Souffle de Ladnoca". Gué-
rit les déficiences de mouvement d'une articulation
ou d'un membre. Cette déficience peut provenir
d'une blessure, d'une maladie ou d'un handicap de
naissance. Le mouvement est restauré à hauteur de
5% par niveau du lanceur de sorts.
 Rhinera (Lumière) : Niveau 3 - "Lumière douce".
Guérit les dégâts de brûlure, de chaleur et des mala-
dies liées au soleil (comme l'insolation, l'épuisement
par la chaleur, la cécité au soleil, etc.) Jusqu'à 10
PdC/niveau de dégâts de brûlure peuvent être soi-
gnés, et les autres affections nécessitent un JR réussi
contre le niveau du lanceur de sorts pour être soula-
gées.
 Dauroun (Eau) : Niveau 3 - "Eau de vie". Rajeunit le
corps après une maladie épuisante, un long voyage,
une mauvaise alimentation continue, etc. L'épuise-
ment de l'épreuve est soulagé dans une proportion de
10%/niveau du lanceur de sorts.
 Maktaben (Terre) : Niveau 3 - "Bénédiction de la
Terre". Renforce le patient contre toutes sortes d'af-
fections qui attaquent le corps (maladies, certaines
magies, épuisement par la chaleur, crampes, etc.)
Pendant 1 jour/niveau du lanceur de sorts, la cible ré-
siste à ces maladies à +15. Notez qu'il s'agit d'une me-
sure préventive, et non d'un remède.
DÉVELOPPEMENT D'UN KERJALIN
Les Kerjalén de chaque ordre peuvent apprendre comme
liste de base la liste des sorts élémentaires correspondant
au thème de cet ordre.
JRTM : Un kerjalin peut être soit un Rôdeur, soit un Ani-
miste. Listes de base des rôdeurs : les mêmes, à l'excep-
tion de Révélations des chemins, qui sont traitées comme
une liste de Théurgie Libre. Une liste de sorts propre à
leur ordre spécifique la remplace en tant que liste de base
de Rôdeur. Un Rôdeur ne peut pas apprendre la liste Dé-
fense contre les sorts. Listes de base des Animistes : Voies
du sang, Voies des os et des muscles, Maîtrise animalière, Maî-
trise des plantes, Purifications, Créations, Connaissance (base
de Barde) et une liste de sorts propre à son ordre. Un
Animiste ne peut pas apprendre Voies des organes.
RM : Un kerjalin peut être soit un Rôdeur, soit un Ani-
miste, soit un Clerc.
- Compétences du Rôdeur : Herboristerie et Premiers
soins. Listes de base : les mêmes, à l'exception de Ré-
vélations des chemins, qui est traitée comme une liste
de Théurgie Libre. Une liste de sorts propre à leur
ordre spécifique la remplace en tant que liste de
base du Rôdeur. Pas d'accès aux listes suivantes :
Défense contre les sorts, Loi des nerfs et Loi des organes.
- Compétences de l'Animiste : Sens du temps, Médita-
tion, Premiers soins, Religion et Recherche de nourriture.
Compétence de profession : Herboristerie. Listes de
 base : Maîtrise animalière, Maîtrise des plantes, Con-
naissance de la nature, Protection de la nature, Guérison
sacrée et liste de sorts propre à leur ordre. Appren-
tissage des listes de Théurgie Libre : Maîtrise des
plantes. Apprentissage des listes de Théurgie Réser-
vée : Loi des organes, Déplacement dans la nature. Pas
d'accès à la liste Lois des nerfs.
- Compétences du Clerc : Sens du temps, Méditation
et Premiers soins. Compétences de profession : Re-
ligion et Divination. Listes de base : Protections, Gué-
rison sacrée, Connaissance, Créations, Appels d'élé-
mentaires (voir ci-dessous) et une liste de sorts
propre à leur ordre. Apprentissage des listes de
Théurgie Réservée : Maîtrise de la vie et Connais-
sance de la nature. Pas d'accès aux listes suivantes :
Répulsions, Lois de la Communion, Transferts, Loi des
nerfs et Loi des organes.
- Appels d'élémentaires : Comme Appels (base Clerc),
mais en remplaçant les 3 sorts Porte démoniaque I, II
et III par Appel d'un serviteur élémentaire, Appel d'un
élémentaire mineur et Appel d'un élémentaire majeur.
Le type d'élémentaire invoqué dépend de l'ordre
dans lequel le kerjalin lance le sort.
3.9.3. Les Narodbrijig
3.9.3. LES NARODBRIJIG
Quoth Findegil : Les Narodbrijig, le peuple des collines de Brij-
mijesec, sont un ensemble de clans d'éleveurs de moutons et de
chèvres. Rustiques, les clans évitent le "doux" luxe de leurs cou-
sins des cités, préférant à la place une vie violente de banditisme
et de querelles. Néanmoins, ces Hommes des Collines participent
à la vénération commune de Ladnoca, et leurs guérisseurs cher-
chent à refléter le toucher de la déesse dans tous leurs travaux.
De façon peut-être surprenante pour un peuple aussi guer-
rier que le leur, les Narodbrijig considèrent l’art de guérison
avec un certain dédain. Valorisant les prouesses martiales,
les Hommes des Collines du Raj relèguent la tâche de "pan-
ser les plaies des autres" à leurs femmes - une perspective
peu flatteuse ! Il est heureux pour les hommes du Narodbri-
jig que leurs femmes confèrent à cette fonction une certaine
dignité et un but. La matriarche de chaque famille est l'ex-
perte reconnue en matière de guérison (que ses compétences
dépassent ou non celles de ses parentes) et, à son tour, elle
transmet sa sagesse aux épouses, aux sœurs et aux filles des
familles les plus puissantes de son clan.
Le fait que des générations aient lié de manière rigide la
transmission des connaissances curatives à des réseaux
d'autorité familiale a entraîné l'accumulation de supersti-
tions souvent néfastes. Par exemple, la croyance chère aux
Narodbrijig selon laquelle les poumons sont le siège de
l'âme d'une personne a engendré un tabou sur le traite-
ment invasif de toute blessure thoracique importante. Les
femmes Narodbrijig préfèrent voir un patient mourir plu-
tôt que de risquer un tel sacrilège, craignant une vengeance
imminente des esprits ancestraux du patient.
Malgré ces entraves, les femmes les plus expérimentées
parmi les Narodbrijig sont raisonnablement aptes à soi-
gner les maladies et les blessures courantes. Les hémorra-
gies sont facilement stoppées, tandis que les os sont, au
mieux, maladroitement remis en place. Les maladies con-
tagieuses restent un mystère pour les Hommes des Col-
lines, dont les meilleurs traitements pour de telles affec-
tions se limitent à l'application sur la peau de divers on-
guents. Bien que leur art curatif ne soit pas très efficace
pour guérir les Hommes, les femmes de Narodbrijig sont
incontestablement les meilleures vétérinaires de Bozisha-
miraz, ce qui n'est pas une mince fierté pour un peuple
dont la subsistance dépend de la productivité et du bien-
être continus de ses troupeaux.
DÉVELOPPEMENT D’UNE GUÉRISSEUSE
NARODBRIJIG
JRTM : Les guérisseuses doivent être traitées comme des
civiles (Stat Primaire = Constitution). Les compétences
de profession incluent : Manipulation d'animaux et Pre-
miers soins. Les compétences en liaison avec la profession
comprennent : Cuisine (Connaissance), Premiers soins
(Connaissance), Guérison des animaux (Connaissance),
Herbes locales (Connaissance) et Travail du cuir (artisanat).
RM : Les guérisseuses doivent être traitées comme des
profanes. Elles doivent choisir la formation de médecin
ou d'herboriste (ou, si le MJ le permet, les deux). Les
compétences de profession comprennent : Manipulation
des animaux et Premiers soins. Les compétences en liaison
avec la profession comprennent : Cuisine, Seconds soins,
Guérison des animaux, Herboristerie, Préparation des herbes,
Utilisation des herbes préparées et Artisanat du cuir.
3.9.4. Les Covshek-pust
3.9.4. LES COVSHEK-PUST
Quoth Findegil : Les clans nomades qui errent aux confins du
Grand Désert entre la Mer des Dunes et le Miroir de Feu sont
nommés les Covshek-pust. Apparentés aux Ayten du sud et de
l'est, les nomades Bozishnarod se débrouillent pour survivre
dans un environnement que la plupart des gens considéreraient
comme inhabitable. Les Covshek-pust possèdent des guérisseurs
spécialisés appelés lanarek (sing. lanareki). Les nomades pieux
considèrent ces individus presque comme des prêtres, embrassant
le culte de Ladnoca et l'idéal de guérison qu'elle incarne.
Loin des traditions des peuples plus civilisés, les techniques
curatifs covsheki sont naturellement faibles en termes de ré-
sultat. Les Covsheki ont peu de connaissances en matière de
préparation et d'utilisation des herbes, car il n'y a pratique-
ment pas de végétation indigène dans les terres désolées
qu'ils habitent. Les plantes médicinales les plus utiles sont
importées à grands frais de Tûl Póac, du Raj ou des terres
d'Ayten. Néanmoins, s'il y prête attention rapidement, un
lanareki peut régler avec succès la majorité des problèmes
susceptibles d'être rencontrés dans le rude environnement
83
désertique. Les hémorragies et les brûlures sont facilement
soignées, et il arrive que les opérations chirurgicales mi-
neures soient pratiquées (bien que leur taux de réussite soit
quelque peu faible en raison de l'ignorance de la stérilisa-
tion).
Outre les carences en vitamines de leur régime alimentaire,
peu d'autres facteurs sont à l'origine de l'augmentation de
l'incidence des maladies infectieuses.
Les Covshek-pust ne souffrent d'aucune maladie grave.
Les fractures sont rares sur les terres plates et sablon-
neuses, et (surtout) les maladies et les infections sont rela-
tivement rares, en particulier parmi les clans qui vivent au
bord du Miroir de feu. Les clans qui résident plus près du
Brij-mijesec sont toutefois régulièrement frappés par les
maladies communes au reste du Bozishnarod.
Chaque Covsheki marque son rôle dans le clan en portant
un couvre-chef distinctif appelé bedronat. Les lanareks por-
tent un couvre-chef en croix très simple, qui se distingue par
sa couleur bleu brillant, conçue à pour se démarquer de l'en-
vironnement morne qui l'entoure. La teinture utilisée pour
fabriquer le tissu bedronat est importée et très chère, ce qui
témoigne du respect que les lanareks inspirent à leur peuple
(les bandeaux colorés sont une marque d'honneur dont seuls
les lanareks et les chefs de clan jouissent). Il est toutefois pos-
sible que les bandeaux des lanareks soient aussi un handi-
cap. Le Razarac, un mystérieux démon aux pouvoirs im-
menses qui rôde dans le Miroir de feu, attaque à vue tous
ceux qui portent un bandeau lanareki, sans se soucier de la
présence d'autres proies plus proches. Les raisons de cette
animosité particulière sont inconnues, mais les lanareks sont
toujours bien protégés par des escortes armées lorsqu'ils se
déplacent entre les camps ou les sources d'eau.
LE PUITS DE FUINUR
Les Covshek-pust racontent de nombreuses légendes sur
le Miroir de feu, sur les bords duquel ils survivent. La plus
importante de ces légendes concerne le puits de Fuinur, un
site au pouvoir primitif réputé se trouver au plus profond
des étendues inexplorées du plateau enflammé. Selon le
folklore Covsheki, Fuinur, un ancien seigneur
Númenóréen Noir, a bravé le Miroir de Feu à la recherche
des "eaux vives" qui, dit-on, coulent sous une grande mon-
tagne qui s'élève en son centre. C'est là que Fuinur creusa
son puits et qu'on n'entendit plus jamais parler de lui. Cer-
tains disent qu'il a vaincu la mort et qu'il vit toujours dans
une grande salle de trône souterraine, bien en dessous de
la surface du désert.
Bien qu'aucun des nomades du désert ne se soit jamais
aventuré aussi loin pour contempler la montagne de Fui-
nur ou son puits historique, leur tradition à ce sujet con-
tient beaucoup de choses vraies. Le Miroir de feu est en fait
tout ce qui reste du Grand Lac d'Almaren, première de-
meure des Valar sur Arda lors de la création du monde.
Cette île et le lac qui l'entoure ont été anéantis par les
84
flammes destructrices d'Ormal, l'une des deux Grandes
Lampes qui ont éclairé le monde avant le Soleil et la Lune
ou les Deux Arbres. Délaissant Almaren pour les Terres
Immortelles d'Aman, les Valar abandonnèrent les eaux pri-
maires de ce lac à la colère enflammée de Melkor.
Nombre de ses eaux ont cependant survécu au cataclysme,
continuant à couler dans des cavernes profondément en-
fouies sous la surface pierreuse du lit du lac desséché. Si
les Covshek-pust ont appris à exploiter les veines périphé-
riques de ces eaux, aucun d'entre eux n'a bu les ruisseaux
qui s'écoulent au cœur du Miroir de Feu, sous les dé-
combres d'Almaren même. Ces eaux, qui contiennent en-
core des échos de la première source d'Arda, possèdent des
vertus qui dépassent l'entendement des mortels.
Imprégnées de la vitalité intacte du paradis primitif des
dieux, les eaux du Puits de Fuinur manifestent de puis-
santes propriétés de guérison et de rétention vitale. L'im-
prégnation de cette eau rétablit tous les dommages in-
ternes subis par le corps à un rythme de 50 à 100 PdC par
tour ; baigner une blessure externe avec cette eau produit
des résultats identiques (bien qu'elle ne puisse pas ratta-
cher les membres coupés). Lorsqu'elle est bue, l'eau a éga-
lement le pouvoir de purger le corps des maladies, renfor-
çant la JR du sujet de +20 par tour jusqu'à ce que le mal soit
guéri. Si elle est retirée du puits et conservée dans des
gourdes ou des peaux, l'eau conserve une partie de ses ver-
tus, mais dans une mesure décroissante (réduction de 50%
de puissance par jour).
Pourtant, ces merveilles ne sont que des ornements insi-
gnifiants par rapport au plus grand pouvoir de l'eau : sa
capacité à maintenir la vie indéfiniment. Un mortel qui
descend dans le puits de Fuinur, abandonnant son souffle
de vie, découvre (après s'être réveillé d'une brève noyade)
que ses eaux sont respirables. Tant qu'il reste immergé
dans ces profondeurs liquides, son corps cesse de vieillir
(ou, plutôt, ralentit à un taux de croissance si faible que
seul un Elfe ou un dieu impérissable pourrait le percevoir).
Une telle immortalité apparente n'est cependant pas sans
prix : après un nombre d'heures égal à sa constitution, les
eaux plongent le sujet dans un sommeil dont il ne peut se
réveiller à moins d'être retiré du puits. Après avoir subi
une nouvelle fois la transformation déchirante d'une exis-
tence respirant dans l'eau à une existence gouvernée par
l'air, le sujet reprend conscience et son corps reprend son
processus naturel de vieillissement, à une différence im-
portante près : si la durée de son séjour dans les eaux
sombres de Fuinur a dépassé la durée prévue de sa vie
mortelle, le temps le rattrape et exerce sur lui une terrible
vengeance. Dès qu'il est libéré du sommeil des eaux, son
âme malheureuse est forcée d'endurer l'angoisse de la dé-
chéance mortelle (et, finalement, de la mort) avec une in-
tensité considérablement accrue.
Les détails de ce supplice (sa sévérité et sa durée) dépen-
dent de la période pendant laquelle elle a échappé à sa
mort naturelle. Plus le réveil est proche de l'heure prévue
de la mort, plus le châtiment est rapide et court : un mortel
qui utilise les eaux du Puits de Fuinur pour persister un an
ou deux au-delà de son espérance de vie commencera à
payer le prix de sa folie quelques minutes après son réveil,
et ses souffrances ne dureront que quelques heures ; pour
ceux qui ont trompé la mort pendant des siècles, en re-
vanche, les signes ne se manifesteront peut-être pas avant
des semaines, voire des mois, et leur tourment pourra du-
rer tout aussi longtemps. Une fois réveillés de leur sombre
sommeil au sein du Puits, rien - aucun sort, aucune herbe,
aucune prière - n'a le pouvoir de les sauver de l'enfer qu'ils
doivent maintenant endurer.
Malgré leur incroyable puissance, les vertus plus bénignes
du Puits de Fuinur sont rarement recherchées en raison des
dangers que représenterait un voyage à travers le Miroir
de feu. Seuls les Covshek-pust possèdent les protections
corporelles et les connaissances nécessaires pour survivre
aux chaleurs de la plaine brûlante. En plus du danger na-
turel que représentent les vents de feu brûlants et les tem-
pêtes du désert, il y a Razarac le destructeur, démon vicieux
des étendues sauvages, qui rôde la nuit dans le désert brû-
lant. Se contentant pour la plupart de raconter des histoires
fantastiques sur ce puits, les nomades covsheki préfèrent
rechercher les bienfaits curatifs de ses eaux dans l'ambre
du désert, dont la résine (selon eux) contient une partie de
leurs pouvoirs légendaires.
DÉVELOPPEMENT D'UN LANAREKI
JRTM : Un lanareki doit être traité comme un Animiste
avec quelques modifications. 2 des Points de Développe-
ment sont modifiés : Compétences générales (3), listes de
sorts (4). Les listes de base comprennent : Voies du sang,
Voies des organes, Purifications, Révélations des chemins
(Base du Rôdeur), Voies de la Nature, Guérisons superfi-
cielles, Lois du Vent (Base du Magicien) et Créations. Pas
d'accès aux listes suivantes : Théurgie directe, Voies des os
et des muscles, Maîtrise des plantes.
RM : Un lanareki doit être traité comme un Animiste
avec quelques modifications. Un lanareki doit suivre la
formation de Prêtre Chaman. Les listes de base com-
prennent : Connaissance de la nature, Protection de la nature,
Révélations des chemins (base du Rôdeur), Voie de la nature
(base Rôdeur), Lois du temps (Théurgie Libre) et Soins su-
perficiels (Théurgie Libre). Les compétences apprises en
Théurgie Réservée sont : Maîtrise des plantes, Maîtrise ani-
malière, Déplacement dans la nature, Appels de la nature
(base du Rôdeur). Pas d'accès aux listes suivantes : Maî-
trise des plantes, Voies des symboles, Loi des nerfs, Loi des os.
3.9.5. Les Sîraniens
3.9.5. LES SÎRANIENS
Quoth Findegil : Le Sîrayn, la vallée abondamment arrosée par
le fleuve Sîresha, est le cœur des cités du Lointain Harad. Des
siècles et des millénaires d'interaction entre les Suderons, les
Orientaux et les Númenóréens ont forgé une civilisation d'une
grande sophistication et d'une grande résistance, en dépit de sa to-
lérance à l'égard de l'esclavage et de certains cultes des Ténèbres.
Il n'est pas surprenant que les pratiques de guérison des Sîraniens
fassent preuve d'une diversité et d'un éclectisme comparables.
L’art curatif de la plupart des cités sîraniennes est basé en
grande partie sur les principes apysaïques et chyéens, mais
est également influencé par les coutumes d'Ayten et les re-
mèdes durs mais efficaces du domaine Númenóréen Noir
de la cité voisine de Chennacatt. Dans la cité portuaire de
Tûl Harar, le savoir et les pratiques de guérison des Orien-
taux s'ajoutent à cet ensemble. La stratification hiérar-
chique des citadins de Sîrayn complique encore l'étude de
l’art de guérison sîranien, rendant difficile toute générali-
sation sur le type d'accès à la guérison dont dispose une
couche sociale donnée. Enfin, l'attitude du public à l'égard
de la médecine varie d'une cité à l'autre et d'une année à
l'autre - les pratiques encouragées dans une cité peuvent
être illégales dans une autre. Néanmoins, il est possible de
décrire des thèmes généraux.
En termes d'efficacité, le niveau des soins de santé offerts
dans les sept cités du Sîrayn est généralement le plus avancé
et le plus complet d'Haradwaith (même les soins dentaires
sont disponibles). Magiciens, scribes, prêtres, femmes d'Ay-
ten à la recherche d'opportunités et charlatans malhonnêtes
offrent tous leurs services dans les cités du Sîrayn.
 Les prêtres Tayé pratiquent fréquemment et librement
la magie théurgique au nom des fidèles, utilisant
leurs dons pour guérir les maladies ou les blessures
et accroître l'allégeance à leur dieu. Ils sont également
prêts à guérir les non-croyants, mais ils doivent en
contrepartie faire une "offrande" généreuse à leur
culte.
 Les prêtres des cultes obscurs se targuent également de
disposer de guérisseurs magiques compétents, mais
ne proposent leurs services qu'à contrecœur.
 Les Gardiens de la Flamme Véritable disposent d'une
puissante magie de guérison, mais ne soignent que
ceux qui se convertissent à leur foi ou qui paient un
lourd tribut en or.
 Les Hurleurs du Désert refusent généralement de soi-
gner qui que ce soit d'autre qu'eux-mêmes.
 Les Tayb peuvent, dans de circonstances rares, être
persuadés de guérir, mais ils exigent alors l'ablation
des yeux et/ou de la langue du patient en guise de
paiement.
 Les mages qui possèdent de puissantes compétences
médicales s'installent également dans les sept cités.
Bien que leur fonction première ne soit pas la guéri-
son, nombre d'entre eux, dont les recherches ont
porté sur le corps des mortels, sont capables de soi-
gner diverses maladies à l'aide d'élixirs à base de
plantes, de charmes magiques et d'opérations chirur-
gicales. Bien que rien ne garantisse qu'un mage
donné possède les compétences nécessaires pour ac-
complir ce qu'il prétend, les vrais lanceurs de sorts
85
 sont ceux qui possèdent le plus grand nombre de ca-
pacités de guérison.
 Les scribes font partie des citoyens les plus instruits du
Sîrayn et mettent souvent leur savoir au service du
peuple (et de leur profit personnel). Bien qu'il soit
peu probable qu'ils utilisent des pouvoirs magiques,
les scribes possèdent souvent des connaissances sur
les techniques de guérison et les remèdes à base de
plantes, qu'ils fournissent à tous ceux qui acceptent
de payer leurs honoraires.
 Les femmes Ayten s'installent souvent dans les cités du
Sîrayn. Moins coûteuses que les mages ou les scribes,
elles gagnent rarement assez d'argent pour vivre en
autarcie. Certaines prodiguent même leurs soins par
charité (ce qui est heureux, car les pauvres des cités
sont les plus exposés aux escrocs qui vendent des
herbes inutiles et des porte-bonheur).
Le Karstet ir Maubezain (le conseil d'administration de Tûl
Harar) s'est efforcé d'endiguer certaines des pratiques de
guérison les plus libres. Des normes ont été fixées pour l'oc-
troi de licences, une formation minimale (sauf pour les
prêtres) et des prix équitables pour ceux qui soignent les af-
flictions d'autrui. Un conseil consultatif est également actif
dans la dénonciation des conditions insalubres susceptibles
d'entraîner des problèmes de santé publique, un niveau de
surveillance également unique parmi les cités sîraniennes.
-150 ou moins : Vous trouvez un guérisseur en seulement
1 à 10 jours, mais l'herbe qu'il vous donne ne fait que vous
endormir. Vous vous réveillez dans une petite cellule.
Vous vous demandez si toutes les parties de votre corps
sont encore là.
-149 à -50 : Au bout de 2 à 20 jours, vous vous retrouvez
encerclé par une bande de voyous, sous le regard de votre
nouvel "ami guérisseur". Espérons qu'ils veulent juste
vous vendre comme esclave.
-49 à 05 : Vous cherchez pendant 2 à 20 jours, mais per-
sonne ne semble pouvoir ou vouloir vous aider. Conti-
nuez à essayer.
06 à 50 : Après 2 à 20 jours, vous trouvez quelqu'un qui
propose ses services à 150 % du prix normal. Malheureu-
sement, après l'avoir payé, vous n'êtes pas sûr qu'il sache
ce qu'il fait (35 % de chances de réussite).
51 à 76 : Après 1 à 5 jours, vous trouverez un guérisseur
au prix habituel. Ses méthodes sont cependant un peu
étranges (65% de chances de réussite, 85% de chances
d'effets secondaires étranges).
77 à 90 : Vous trouvez un guérisseur réputé en 1 à 10
jours. Il est cependant un peu occupé et demande deux
fois le paiement normal.
91 à 110 : Vous trouvez un guérisseur réputé en 1 à 10
jours. Il est prêt à faire le travail pour le prix normal.
111 à 140 : Vous trouvez un guérisseur dans un délai de
1 à 10 jours et accepte de faire le travail pour 75 % du prix
normal. Vous vous demandez pourquoi (80 % de chances
d'effets secondaires ou d'effets incomplets).
86
141 à 170 : Un guérisseur réputé est prêt à faire le travail
pour le prix normal. Vous l'avez trouvé dans un délai de
1 à 10 jours.
171 à 200 : Un guérisseur réputé est prêt à faire le travail
pour le prix normal. Vous l'avez trouvé en 1 à 5 jours.
201 à 250 : Au bout d'un jour, vous trouvez un guérisseur
prêt à faire le travail pour 80 % à 100 % du prix normal.
251 ou plus : Au bout de quelques heures, vous trouvez
un guérisseur prêt à faire le travail pour la moitié du prix.
Cela semble trop beau pour être vrai !
Modifications :
+ Compétences en matière de contact (RM).
+ stat PR (JRTM).
-70 à +30 pour le niveau de compétence requis pour la gué-
rison.
-50 à +50 pour l'importance du patient dans la cité (par
exemple, +30 pour un riche marchand, -40 pour un étran-
ger mal élevé).
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
SÎRANIEN
JRTM : Les guérisseurs formés par les Sîraniens qui
n'utilisent pas de sorts doivent être traités comme des ci-
vils (Stat Primaire = Intelligence). Les compétences de
profession comprennent : Connaissance des maladies (con-
naissance), Premiers soins et Seconds soins (connaissance).
Les compétences en liaison avec la profession compren-
nent 3 des compétences suivantes : Apothicairerie (Con-
naissance), Cuisine, Herboristerie (Connaissance), Chirur-
gie (Connaissance).
RM : Les guérisseurs formés par des Sîraniens qui n'utili-
sent pas de sorts doivent être traités comme des profanes.
Ils doivent choisir la formation de médecin. Les compé-
tences de profession comprennent : Diagnostic, Connais-
sance des maladies (connaissance technique) et Premiers
soins. Les compétences de profession comprennent 4 des
compétences suivantes : Alchimie, Diagnostic, Herboristerie,
Premiers soins, Chirurgie. Les cités fluviales du Sîrayn sont
également l'un des rares endroits de la Terre du Milieu où
l'on peut former des guérisseurs profanes.
3.9.6. Les Ayten
3.9.6. LES AYTEN
Quoth Findegil : Les Ayten sont un peuple nomade, apparenté
aux Covshek-pust, qui erre dans les collines arides de Kirmlesra,
aux confins du Sîrayn. Les clans ayten sont dirigés par des ma-
triarches, et la haute estime dans laquelle les nomades tiennent
leurs femmes peut en partie être attribuée à la puissance de leurs
techniques curatifs. En effet, les soins prodigués par les femmes
aux malades et aux blessés sont une tradition fermement ancrée
dans le Tarat Balazayn, les écrits sacrés de la foi Tayé à la- Une matriarche Ayten enseigne l’art curatif à sa fille
quelle les Ayten se consacrent.

Dans l'ensemble, l’art curatif traditionnel des Ayten met

l'accent sur les remèdes à base de plantes et les compé-
tences manuelles (bien que les procédures invasives
soient évitées). Les guérisseuses pansent les blessures,
réparent les os cassés et administrent des pommades et
des potions pour faire face à tous les problèmes, des
coups de soleil aux morsures de serpent. Il n'existe pas
de remèdes contre les problèmes mentaux ou spirituels
formels, hormis la foi et la prière constante. On dit que
les connaissances en matière de guérison sont un don de
Ladnoca, afin que son peuple soit protégé des pires excès
de Ganiraib et de l'effroyable Mal'azaud.

Bien que certains Ayten aient été exposés aux traditions

plus cosmopolites du Sîrayn, peu de ses coutumes de
guérison issues des cités n'ont jamais été acceptées par
les matriarches Ayten, méfiantes à l'égard des étrangers
et de leurs coutumes. Les Ayten découragent également
fortement l'utilisation de la magie à des fins curatives, en
raison de son association avec les forces de Ganiraib et l'ef-
froyable cataclysme qui a chassé les dieux du monde. Il est
possible qu'un clan accepte ceux qui possèdent des capaci-
tés magiques s'ils ont rendu de grands services héroïques,
mais les quelques Ayten qui possèdent de telles compé-
tences gardent généralement leurs talents cachés. Les
adeptes de la magie sont généralement punis par le ban-
nissement ou la mort. C'est pourquoi les techniques cura-
tives ordinaires, bien qu'elles aient bien servi les Ayten
pendant des milliers d'années, ont leurs limites.
La sœur d'une matriarche ayten devient généralement la
guérisseuse en chef du clan, ou po kala. Elle est l'infirmière la
plus compétente et la plus expérimentée, bien qu'en fait elle
ne traite que les afflictions graves, consacrant une grande
partie de son temps à la préparation d'élixirs et à la forma-
tion de femmes plus jeunes aux techniques de guérison.
Ainsi, la plupart des femmes d'Ayten sont des guérisseuses
assez compétentes. À l'adolescence, elles commencent un
apprentissage de cinq ans auprès de leur po kala, et doivent
être recertifiées par elle tous les deux ans, en prêtant serment
de servir le clan. Cette approche décentralisée de la trans-
mission du savoir curatif améliore grandement les chances
de survie d'un Ayten qui se trouverait séparé de la po kala
du clan.
Aucune guérisseuse Ayten n'accepte de rémunération
pour ses services ; elle serait déshonorée si on lui offrait
quoi que ce soit de valeur. Bien qu'il existe des rivalités
entre les clans, aucune guérisseuse ne refuserait de soigner
une personne libre dans le besoin, même si les ennemis
peuvent recevoir un traitement moins vigoureux que les
amis. Seuls les Orques et les autres créatures non naturelles
sont considérés comme impurs.
LE CHANT DE LADNOCA
Bien que la culture Ayten interdise l'exercice de la magie,
ces guérisseuses possèdent une remarquable aptitude à la
musique et aux vers, qui agit aussi puissamment que cer-
tains sorts mineurs. Dans le cadre de leur formation médi-
cale, les jeunes filles Ayten apprennent les pouvoirs en-
chanteurs des chants éthérés et de la musique mystique,
interprétés à la gloire de Ladnoca. Bien qu'aucun processus
de Théurgie ne soit à l'œuvre, les paroles réconfortantes et
les mélodies hypnotiques créées par ces femmes servent à
apaiser les angoisses et à calmer les douleurs chroniques
qui affligent les personnes dont elles s'occupent. Que ce
soit par la voix, le sitar ou la lyre, leurs compétences musi-
cales placent les patients dans un état d'esprit plus détendu
qui peut favoriser leur guérison. Si un jet de Chant ou
d'Instrument est réussi, le taux de guérison du patient aug-
mente d'un % égal au bonus de statut PR (JRTM)/3 x bonus
de statut SD (RM) du chanteur.
DÉVELOPPEMENT D’UNE GUÉRISSEUSE
AYTEN
JRTM : Les guérisseuses d'Ayten doivent être traitées
comme des civiles (Stat Primaire = Intelligence). Les
compétences de profession comprennent : Premiers soins
et Seconds soins (Connaissance). Les compétences en liai-
son avec la profession comprennent : Guérison des ani-
maux (Connaissance), Cuisine, Connaissance du désert
(Connaissance) et Savoir en herbe (Connaissance).
RM : Les guérisseuses d'Ayten doivent être traitées
comme des profanes. Les compétences de profession
comprennent : Premiers soins. Les compétences en liaison
avec la profession comprennent : Guérison des animaux,
Cuisine, Diagnostic, Herboristerie et Seconds soins.

87
 3.9.7. Les Danak
3.9.7. LES DANAK
Quoth Findegil : Au cours de ses voyages à travers le Sîrayn,
Haerandir parle d'un peuple dispersé dont les foyers isolés domi-
nent les vallées des Montagnes Jaunes. Ce sont les Danak, dont
le nom dérive de Dan Kalu, le plus célèbre de leurs ancêtres. Les
Danak vénèrent leurs ancêtres comme des dieux et croient qu'ils
peuvent être appelés à aider les vivants. Par-dessus tout, les Fils
de Dan valorisent l'harmonie et le bien-être - dans le monde, avec
leurs voisins et entre eux. Cet idéal primordial est la source de
l’art curatif Danak.
Chez les Danak, ce sont les hakalluk (sing, Hakalû), chamans
familiaux qui assurent la médiation entre les vivants et les
morts et qui supervisent toute la vie rituelle, qui ont le pou-
voir de guérison le plus puissant. Seules les maladies ou
les blessures les plus graves sont portées à la connaissance
des hakalluk, qui doivent personnellement demander à
Dan Kalu d'intervenir en faveur du malade. Les maladies
moins graves sont confiées au palak (sing. pal), terme qui ne
désigne pas un rôle officiel mais plutôt toute personne d'un
village danak compétente en matière de premiers soins, de
récolte d'herbes ou de préparation d'élixirs. Les palak peu-
vent être des hommes ou des femmes, alors que les hakal-
luk sont exclusivement des hommes. Enfin, il y a les sakal-
luk (sing, sakalû), des ermites solitaires qui, bien qu'ils
soient d'habiles guérisseurs, ne sont pas toujours disposés
à mettre leurs dons à la disposition d'autres personnes,
même de leur propre famille.
Les pratiques de guérison des Danak sont indissociables de
leur théologie. Dans les jours anciens, leur ancêtre épo-
nyme, Dan, a promis de délivrer son peuple de l'Ombre et
du désespoir pour le conduire vers une terre de paix. Bien
qu'il soit mort peu après leur arrivée dans les Montagnes
Jaunes, les actes héroïques de Dan au nom de son peuple
l'ont élevé à la tête de leur panthéon ancestral, et toutes les
herbes bénéfiques et les magies de guérison sont attribuées
à son influence. Si les hakalluk invoquent Dan Kalu lors-
qu'ils se soignent, chaque famille élargie peut également
prier un autre ancêtre vénéré pour obtenir de l'aide.
Entre le hakalluk, le palak et le sakalluk, les Danak ont ac-
cès à un réseau de soins étonnamment sophistiqué. Outre
les ressources disponibles pour lutter contre les problèmes
physiques, il existe des options pour traiter les afflictions
mentales et spirituelles. Une série de sources chaudes et
apaisantes sont nichées dans les hauts sommets des Mon-
tagnes Jaunes, et les Danak trouvent que le fait de se bai-
gner dans ces eaux minérales fait fondre leurs problèmes.
En outre, beaucoup pratiquent une forme de méditation si-
gnée pour les rapprocher de leurs ancêtres divinisés.
La philosophie des Danak est que tous les habitants doi-
vent avoir un accès similaire à la guérison. Les soins sont
librement offerts et partagés entre les familles et les vil-
lages par les palak. Même ceux qui ont été bannis pour des
88
délits criminels ne se verraient pas refuser la guérison si
elle était demandée. Le comportement amical et ouvert des
Danak accueille également les voyageurs échoués qui ont
besoin d'aide, et cette aide est offerte de plein gré et sans
attente de compensation. Les hakalluk utilisent volontiers
leurs pouvoirs sur les étrangers, à moins qu'il ne s'agisse
d'ennemis évidents (à l'exception, bien sûr, des sakalluk,
qui préfèrent ignorer tout le monde).
Malgré ses vastes ressources, la guérison des Danak est en-
travée par plusieurs limitations. La chirurgie est considé-
rée comme une abomination pour le corps, et les maladies
qui pourraient être soignées par des procédures invasives
sont laissées à l'abandon. De plus, pour une raison que l'on
ignore, ni les palak ni les hakalluk n'ont mis au point de
remèdes efficaces contre les problèmes cardiovasculaires,
et leur taux de mortalité infantile est anormalement élevé.
Les Danak réagissent à ces problèmes en maintenant leur
série élaborée de rituels quotidiens impliquant des danses
et des chants mélodiques, destinés à maintenir le monde
en équilibre spirituel.
LE DON DE LA VIE HAKALÛ
La vision du monde des Danak, selon laquelle le cycle de
la vie est entrelacé, s'étend à leurs pratiques de guérison,
qui mettent l'accent sur l'abnégation et le dévouement au
bien commun. Cette idée se manifeste à un niveau élémen-
taire par la volonté de tous les villages de partager les re-
mèdes à base de plantes avec les habitants et les étrangers.
Elle atteint son expression ultime sous la forme d'un pou-
voir unique pratiqué par les hakalluk, qui permet aux su-
jets volontaires de donner une partie de leur force vitale
pour aider ceux qui souffrent d'une maladie ou d'une bles-
sure grave. Bien que la procédure elle-même soit indolore,
les donneurs subissent une réduction permanente de leur
Constitution (à la discrétion du MJ). Le processus peut
guérir toute maladie ou blessure aiguë infligée par des
moyens non magiques. Les hakalluk n'invoquent cet en-
chantement que sur des donneurs sains et matures qui
comprennent les conséquences de leur décision. Chez les
Danak, cette question se pose rarement, car les donneurs
acceptent que d'autres personnes du village fassent rapi-
dement de même pour eux. La rumeur de ce pouvoir de
don de la vie a donné lieu à la croyance erronée que les
mystiques sakalluk possédaient la capacité de réincarner
les chers disparus dans d'autres formes de vie.
DÉVELOPPEMENT D'UN PAL
JRTM : Les Palak doivent être traités comme des civils
(Stat Primaire = Intuition). Les compétences de profes-
sion comprennent : Premiers soins et Savoir en herbe (Con-
naissance). Les compétences en liaison avec la profession
comprennent : Sage-femme (Connaissance), Seconds soins
(Connaissance) et Guérison des animaux (Connaissance)
ou Connaissance des maladies (Connaissance).
 RM : Les Palak doivent être traités comme des profanes.
Les compétences de profession incluent : Premiers soins
et Savoir en herbe (Connaissance). Les compétences en
liaison avec la profession comprennent : Diagnostic, Sage-
femme, Premiers soins et Guérison des animaux ou Connais-
sance des maladies (technique/professionnelle).
DÉVELOPPEMENT D’UN HAKALÛ
JRTM : Les Hakalluk doivent être traités comme des
Animistes. Ils ne peuvent pas accéder à : Créations (Base
d'Animiste) ; à la place, ils ont accès à : Voies de la Nature
(Base du Rôdeur).
RM : Les Hakalluk doivent être traités comme des Ani-
mistes.
3.9.8. 3.9.8. LESPeuples
Les Autres AUTRESSuderons
PEUPLES SUDERONS
Note : ce chapitre a été ajouté dans la traduction de ce module, afin
de compléter les peuples manquants dans la version originale.
Quoth Findegil : Je n'ai hélas pas pu compiler suffisamment
d'informations concernant les guérisseurs d'autres peuples éloi-
gnés, même s'il s'agit de grandes civilisations. Néanmoins, je
préfère ajouter un laïus sur ces peuples car il y a certaines simi-
litudes avec d'autres précédemment décrits, de sorte à présenter
dans les grandes lignes leur art curatif respectif.
LES BELLAKAZE ET LES BELLANAROD
Quoth Findegil : Au sud d'Umbar et à l'ouest du Bozisha-Mi-
raz, le Bellakar est une terre sans prétention comparée à la majesté
du Gondor, et la majeure partie n'est que roche et désert. Il est vrai
que la plupart des gens vivent dans une étroite bande fertile entre
les montagnes et la mer. De nombreux habitants du Gondor ne
connaissent Bellakar que par le récit de l'illustre Parmandil Mer-
hast de Minas Ithil, qui a écrit dans sa chronique en T.A. 1434,
alors que leur histoire et leur culture est bien plus complexe : "Ses
habitants sont comme ceux d'Umbar, mêlés à des peuples de
moindre envergure. Leurs esprits mélangés ont brouillé toute Sa-
gesse et l'ont transformée en un blasphème hérétique. Tout en imi-
tant les us et coutumes des fidèles, les païens les ont dégradés et
adorent de fausses idoles à côté d'Ilúvatar lui-même. Il y a un pro-
fond désaccord parmi les Sages pour savoir s'ils devraient être
comptabilisés parmi les Númenóréens Noirs, ou parmi ceux qui se
sont éloignés du droit chemin non pas à cause d'un choix malveil-
lant, mais parce qu'ils sont nés sous l'Ombre et que leur perception
du monde est donc intrinsèquement erronée."
Il y a fort longtemps, tous les Haradrim du Bellakar étaient appelés
Bellanarod (issus d'un brassage ethnique entre Harûze et Bozish-
narod), et gardaient des liens forts avec leurs cousins de Bozisha-
Miraz. Avec l'arrivée des Númenóréens, tout a changé, et cela a
provoqué une scission du peuple Bellanarod : ceux qui ont gardé
intactes leurs traditions (les Bellanarod), et ceux qui ont accepté
les nouveaux arrivants et se sont plus tard mélangés à eux (les
Bellakaze). Mais tous disent qu'ils se méfient à la fois des Fidèles,
des Númenóréens Noirs d'Anbalukkhôr et de Kharadûnê. Pour les
Fidèles, les Bellakaze sont trop arrogants, et n'ont pas su résister à
l'Ombre. Pour ceux du sud, les Bellakaze se sont trop éloignés
d'Ar-Pharazôn.
Pourtant, comme sur le territoire des Fidèles, les Bellakaze vénè-
rent et prient toujours Eru, puis les Valar (ou respectivement
Alúva et les Kolir en apysaïque), et reconnaissent qu'Eru Ilúvatar
est le créateur de l'univers et de tout ce qui vit. La foi
númenóréenne a évolué avec le couronnement du premier roi de la
dynastie Tumakveh, un sang mêlé de culture haradrim et
númenóréenne : . Zimrêbal Main de Fer. Avant lui, la foi Hara-
drim coexistait en parallèle pendant le Conseil des Cités Libres avec
la foi Númenóréenne, avec peu ou pas d'influence entre les deux, à
l'exception des clans Bellakaze, une communauté encore mineure
à la fin du Deuxième Age. Zimrêbal institua la foi Bellakaze, qui
devint rapidement la principale foi du royaume, reprenant des élé-
ments des deux grandes religions. Ceci apparut plus tard aux Fi-
dèles comme ouvertement blasphématoire et hérétique. Ce fut la
raison pour laquelle une amitié avec le Gondor fut impossible à
cette époque. Cette attitude était aussi considérée comme étrange
et blasphématoire par les Númenóréens Noirs d'Anbalukkhôr et de
Kharadûnê. Seule une attitude neutre a été observée à Anarikê, un
royaume très éloigné dans la baie d'Ormal, car les dirigeants
étaient également de sang mêlé.
Avec la chute de Númenor, les Númenóréens du Bellakar avaient
perdu leur lien symbolique avec Eru : le Mont Meneltarma.
Zimrêbal réinstitua la foi Númenóréenne, avec un nouveau lien
symbolique : le Mont Izindutârik, situé non loin de leur grande cité
de Nîlûlondê. Zimrêbal rétablit les anciennes coutumes et fêtes
númenóréennes : Erukyermë, Erulaitalë et Eruhantalë. Et il rem-
plaça la lignée d'Elros par la lignée Tumakveh. Et il ajouta l'Ûrê'n
Avalê, le "jour de la renaissance", un nouveau jour saint pour
commémorer la restauration de l'ancienne croyance
númenóréenne. Zimrêbal baptisa cette forme du culte d'Eru le
Kâthasaptha, une approximation adûnaïque de la "Sagesse infi-
nie", le concept classique d'ordre cosmique des Bozishnarod.
L'innovation la plus audacieuse de Zimrêbal fut d'intégrer Lad-
noca dans le culte monothéiste d'Eru au Mont Izindutârik durant
le festival d'Ûrê'n Avalê, ainsi que d'autres cultes Haradrim (de
manière temporaire) lorsqu'ils servaient les ambitions politiques
du Tumakveh, comme les cultes d'Ishtra à Bûr Esmer, ou de Najm
le Courageux à la cité d'Ûrêzâyan. Le Kâthasaptha est la religion
méridionale la plus proche des traditions du Gondor, bien qu'elle
soit considérée comme hérétique.
Au début de notre ère, cet empire était encore en tension et un chef
rebelle réussit à renverser le pouvoir en place et devint le nouveau
roi de Bellakar, créant ainsi une nouvelle lignée. La guerre fit rage
sur ces terres, entre les hordes de Brigands qui sévissaient au Bel-
lakar et les Bozishnarod voisins qui attaquent ses frontières orien-
tales. Et comme vous le savez, cet empire est devenu un nouvel
allié potentiel du Gondor et ainsi avons-nous aidé ce pays à retrou-
ver la paix et l'équilibre.
Ainsi, le peuple des Bellakaze semble avoir hérité du système de
guérison lors des jours sacrés des Fidèles du Gondor, mais avec un
89
jour supplémentaire avec son propre festival (voir chapitre 3.3.1
"Guérison lors des Jours Sacrés"). Les Bellanarod ont de leur
côté plutôt conservé leurs coutumes ancestrales Harûze, notam-
ment sur leur niveau de médecine, combinant les connaissances
médicales séculières avec des précautions mystiques avant de pra-
tiquer des soins (voir chapitre 3.9.1).
LES CHYÉENS
Quoth Findegil : Pour la plupart des habitants de l'ouest de la
Terre du Milieu, la terre appelée Chy est un pays très exotique, où
les serviteurs de l'Ombre sont puissants. Les Chyéens ont des cou-
tumes si étranges (polygamie, étrange système de castes, religion
pessimiste considérée comme blasphématoire envers l'Unique) que
pour la plupart des Gondoriens, cela ne peut signifier qu'une chose
: comme beaucoup d'autres royaumes du Sud, le Chy, s'il n'a pas
directement été sous la domination de l'Ombre, a été influencé par
elle et par les royaumes des Númenóréens Noirs. Peut-être que les
Chyéens ont-ils été confondus avec des tribus d'Orientaux ou avec
des peuples du Mûmakan...
À l'époque des Rois Navigateurs, ce royaume était d'ailleurs
perçu comme corrompu. Heureusement, tous les voyageurs
étrangers n'ont pas eu cette vision quelque peu limitée. Belennil
d'Arthedain a eu une opinion positive sur les habitants de la baie
d'Ormal. Il rapporte dans "Les Voyages d'un étranger au sud
d'Endor" que les Chyéens étaient un grand peuple, qui pouvait
néanmoins agir parfois avec désespoir ou précipitation. Il dit
aussi que la plupart des différentes traditions ne sont pas syno-
nymes de Mal, car l'Ombre était à l'époque partout. Le peuple
chyéen en était conscient et tentait de lutter contre tout membre
potentiel d'une organisation maléfique. Cette lutte englobait tous
les niveaux de la société chyéenne, y compris les serviteurs, les
roturiers, et surtout les nobles et les prêtres, qui agissaient en
tant que guides spirituels et physiques du peuple chyéen.
Ainsi, les Chyéens qui ont colonisé les régions du sud des Ered
Harmal au 7ème siècle du Deuxième Âge, ont construit par la
suite un véritable empire basé sur des castes. De nos jours, cet
ancien empire a été divisé en plusieurs royaumes. Les Chyéens,
qui prétendent être les héritiers d'une ancienne civilisation, sont
un grand peuple, capable de belles constructions, de splendides
traités littéraires et d'un artisanat exquis. La capitale, Pelepel-
plû, est une démonstration manifeste des qualités du peuple
chyéen. La ville est un joyau, et le voyageur qui s'y rendrait ne
pourrait affirmer qu'elle est l'œuvre d'un peuple maléfique,
comme ces tribus d'Orientaux qui vénéraient l'Ombre.
Les Chyéens sont certes régis par des castes qui se respectent mu-
tuellement, mais ces dernières ne sont pas rigides, et même un
roturier peut devenir en un noble respectable. Ils sont de féroces
ennemis des Orientaux du Khand et des Orques. Ils ont connu
de grandes rivalités avec les seigneurs de guerre Aca et les Múra-
niens du Harshandatt, royaume qu'ils ont réussi à conquérir à
plusieurs reprises au cours de l'Histoire. Ils sont très bons au
combat, et comme le conclut Belennil d'Arthedain :
"Si le Chy était un désert - et Anarikê aussi - alors ces terres
seraient des lieux privilégiés par l'Ombre pour se dissimuler et
90
mieux nous attaquer, et réduire facilement l'opposition du Gon-
dor et de l'Arnor. Heureusement, les hommes du Chy et d'Ana-
rikê se battent avec courage. Les Orientaux et les Orques sont
leurs féroces ennemis. J'aurais aimé les voir davantage, mais je
dois retourner en Arthedain. Cela permettra peut-être aux mar-
chands d'Arthedain de venir dans ces contrées exotiques..."
Leurs croyances ne sont pas très éloignées de la foi
Númenóréenne, puisqu'ils vénèrent le Vrai Dieu Unique Asrûta
et ses quatorze enfants (auxquels ils opposent le Démon et ses
quatorze enfants). Avec le temps, ils y ont incorporé la notion des
quatre éléments. Ils semblent avoir hérité des traditions curatives
des grandes steppes au nord des Ered Harmal.
LES MÚRANIENS
Quoth Findegil : Le Harshandatt est la terre la plus orientale
des Haradrim, et est probablement le plus célèbre de tous les
royaumes de ces peuples en raison de sa position stratégique. Au
niveau de la Baie d'Ormal, ce royaume est situé aux frontières
du Miroir de Feu et sur les routes commerciales les plus impor-
tantes entre le Bellakar, le Sîrayn, et l'Empire Chyéen.
Le peuple chyéen a envahi le royaume pour la première fois au
début du Deuxième Âge. Depuis lors, le Harshandatt et le Chy
ont toujours été des adversaires, et cette rivalité a souvent dégé-
néré en guerre ouverte et à des invasions. Par contre, le Harshan-
datt a presque toujours entretenu des relations étroites avec le
Sîrayn, qui est le centre intellectuel et économique du sud de la
Terre du Milieu. Ce royaume a aussi connu une dynastie contrô-
lée par l'Ombre, connue sous le nom de Rois Corrompus, et ce ne
fut qu'à la fin du Troisième Âge qu'ils ont pu s'en défaire.
Même si le désert couvre toute la zone occidentale du royaume,
la civilisation s'articule autour de deux grands fleuves et des val-
lées fertiles qui les entourent. Et les cités du Harshandatt sont de
véritables trésors, avec une influence marquée de Númenor, dans
les bâtiments, les routes et même les vêtements, plus que dans la
plupart des autres terres de la Baie. Et les tombeaux des rois sont
d'une majesté absolue : de somptueux édifices pyramidaux ont
été construits au fil des siècles dans les grandes cités, certaines
pyramides atteignent des hauteurs incroyables. Le Harshandatt
est aussi une terre d'anciens mystères. Les ruines d'anciennes
cités, des forteresses datant d'un passé oublié remplissent cette
terre. Des tombes de héros et de chefs depuis longtemps disparus
sont disséminés dans des endroits oubliés par l'Homme.
Le peuple le plus représentatif, les Múraniens, est d'origine Apy-
sani. Ils sont très religieux, et se considèrent comme les fils de
Saath, l'une de leurs déesses les plus importantes. Leur souve-
rain, le Nhazadh, est considéré comme le premier fils de Saath et
le représentant des dieux. Le peuple suit son Nhazadh avec une
loyauté indéfectible (et ce fut très difficile lorsque les Rois Cor-
rompus dirigeait ce royaume). En fait, pour les Múraniens, toute
vie est considérée comme sacrée, mais la mort n'est pas redoutée,
car mourir, c'est entrer dans une nouvelle et meilleure existence.
Si tenter de tuer le Nhazadh est un crime, tenter de piller la
tombe d'un Nhazadh, ou de n'importe quel noble, et même d'un
roturier, est un crime et un blasphème, amenant à la mort.
Ils semblent avoir développé un art très spécifique, où la tradition
des guérisseurs serait très ancienne. Elle se serait mélangée avec la
culture des quatre éléments des Chaialla (lorsque ces Apysani sont
venus sur ces terres habités par les Chaialla, il semble qu'ils aient
beaucoup échangé et que par la suite, les Chaialla aient migré plus
au sud) et s'est largement développée et améliorée par la suite.
Leurs techniques de guérison seraient donc liées aux quatre élé-
ments de la nature (et non comme les Chaialla, avec l'étrange mé-
thode de guérison basée sur la déficience mentale des Námurgh).
Même s'il me manque quelques informations, voici ce que j'ai
retenu : les prescriptions des guérisseurs múraniens consistent
généralement en des éléments associés à deux à quatre éléments
(par exemple utiliser l'eau pour compenser les excès du feu).
Étant l'équilibre entre diverses forces, elle ne peut être associée à
un de leurs dieux en particulier, mais est sous l'égide de tous. La
chirurgie semble plutôt rudimentaire (l'utilisation de méthodes
aussi intrusives qu'un scalpel est considérée comme faisant plus
de mal que de bien dans un corps).
3.10. LES TRADITIONS
3.10.
DE Les
L'EXTRÊME SUD
Traditions de l'Extrême Sud
Quoth Findegil : J'utilise l'expression "Extrême Sud" pour dé-
signer toutes les terres qui se trouvent au-delà des Montagnes
Jaunes (bien que, en fait, certaines de ces terres soient situées à
l'extérieur des Montagnes Jaunes).
Les traditions qui y sont décrites trouvent également leur place
sous leurs pentes orientées vers le nord). En vérité, les terres con-
sidérées comme appartenant à l'Extrême Sud s'étendent bien
plus loin que Haerandir ne semble avoir voyagé ou avoir eu con-
naissance ; car Elessar, votre illustre père, a affirmé avoir posé le
pied dans ses jours d'errance sur des terres "où les étoiles sont
étranges" (LotR I), des terres en partie séparées de la masse con-
tinentale principale d'Endor par l'une des grandes "mers inté-
rieures" dont nos anciens ancêtres Númenóréens ont rapporté
l'existence. Ces régions sont parfois appelées collectivement
"Morenórë", prétendument parce qu'elles étaient (et sont peut-
être encore) presque entièrement dominées par des tribus issues
des premiers peuples à s'y être installés, les Mornatani, et par
des Númenóréens Noirs. Mais quel que soit le nom que vous pré-
férez leur donner, ces terres lointaines n'entrent pas dans les re-
cherches de Haerandir.
Au temps de Haerandir, les régions côtières entourant les Mon-
tagnes Jaunes étaient les centres les plus proches du pouvoir des
Númenóréens Noirs - Anbalukkhôr (Ciryatandor), Khâradûnê
(Hyamustar), Zimrathâni (Mírenórë), Tantûrak, et beaucoup
d'autres seigneuries anciennes. Mais comme j'ai déjà présenté à
votre majesté un compte rendu adéquat de l’art curatif pratiqué par
les Hommes du Roi (voir chapitre 3.3.2), tournons-nous plutôt vers
quelques traditions de guérison parmi les nombreux peuples tribaux
de ces lointaines contrées (et au même titre que les peuples de
l'Extrême Est, il n'est pas possible de citer tous les peuples de
l'Extrême Sud, simplement par manque de connaissance sur eux).
3.10.1. LES ADENA
3.10.1. Les Adena
Quoth Findegil : Haerandir rapporte que les Adena sont un
peuple Apysani qui occupait à l'origine la vaste plaine d'Araden,
mais qu'ils se sont ensuite répandus plus au sud et à l'ouest le
long de la grande péninsule que nos ancêtres colonisateurs ont
nommée Khâradûnê (un nom qu'ils ont également appliqué plus
exactement à Araden lui-même). C'est ainsi que les Adena en
vinrent à habiter les forêts et les marécages de Zimrathâni et
d'Elorna. Selon leurs propres légendes, c'est de ce "temps des
voyages" que sont nées leurs traditions de guérison.
Contrairement à d'autres peuples sujets des domaines
númenóréens de l'Extrême Sud, les Adena conservent une
tradition de guérison purement indigène, bien que leurs
techniques ne soient pas restées inchangées par la pression
extérieure (d'abord des Númenóréens et, plus récemment,
des cultes des Ténèbres en pleine expansion). De nom-
breux guérisseurs Adena implorent Ráskara, le Ténébreux,
de ne pas interférer avec leurs rituels, mais ils sont moins
nombreux à demander à Teva-vel, le "Tout Être", de le
mettre en échec.
L'autorité religieuse et les compétences en matière de guéri-
son sont le domaine exclusif du Vara-na, un ordre de prêtres
Animistes, bien qu'ils puissent cruellement manquer de con-
naissance pointue en matière d’art des soins. Avec le temps
et les ressources nécessaires, ils peuvent guérir presque
n'importe quelle maladie ou blessure physique, mais en cas
d'urgence, lorsqu'une action rapide est nécessaire, ils sont
souvent impuissants. Les prêtres Vara-na utilisent des
herbes locales, des techniques de massage et du venin de
serpent pour soigner une grande variété de blessures et de
maladies, mais ils n'ont pratiquement aucune connaissance
en matière de premiers soins. En dosant soigneusement les
plantes médicinales, les prêtres Vara-na peuvent guérir les
coupures et les ecchymoses, presque toutes les petites bles-
sures, les os cassés ou brisés, et arrêter les hémorragies les
plus graves. Ils ne peuvent cependant pas conserver ces
plantes plus de quelques jours, et sont donc à la merci des
saisons et de la chance lorsqu'il s'agit de les trouver.
Les techniques avancées de massage et de méditation aident
les prêtres Vara-na en ralentissant considérablement le mé-
tabolisme du patient et en induisant un état de relaxation.
Cela permet de disposer de plus de temps pour obtenir les
ressources nécessaires à la guérison, mais celles-ci ne sont
pas très utiles pour traiter les blessures très douloureuses.
La religion et les arts curatifs Adena sont centrés sur les
esprits de la terre et de l'eau. On pense que ces esprits pren-
nent la forme des nombreux serpents du Khâradûnê, du
Zimrathâni et d'Elorna. En tant que gardiens de la tradi-
tion, les prêtres Vara-na racontent qu'à l'époque des
grands voyages, de nombreux membres de leur peuple
sont tombés malades à cause de la mauvaise nourriture,
91
des serpents venimeux et de l'air vicié. Tous ceux qui tom-
bèrent malades moururent en l'espace de trois jours et au-
cun enfant ne naquit. Pendant ce temps, aucun d'entre eux
ne maîtrisait les arts curatifs. Une multitude de serpents
s'approcha donc des Adéna et chercha à les instruire. Seuls
quelques-uns purent comprendre le discours des serpents
(ceux qui le comprirent devinrent les premiers prêtres
Vara-na). Chaque serpent, témoignant de l'esprit qui l'ha-
bitait, déclara aux Adena que, s'ils écoutaient leurs paroles,
leur peuple deviendrait fort et se multiplierait. Le premier
des serpents à parler fut le serpent annelé (l'esprit de la
guérison et de la maladie). Il enseigna aux prêtres Vara-na
les plantes médicinales, les arts apaisants et (le plus impor-
tant) les venins curatifs (voir ci-dessous).
Le Vara-na est un ordre sylvestre qui n'entre pas dans les
cités. Cela a conduit de nombreux Adena des cités et des
campagnes à abandonner leurs techniques ancestrales de
guérison au profit des guérisseurs Drêl ou Pel. Néanmoins,
lorsque quelqu'un contracte un empoisonnement du sang
ou une maladie qui ravage un organe, nombreux sont ceux
qui font le long voyage jusqu'aux sanctuaires forestiers de
leur foi ancestrale. Les non-Adéna ne peuvent espérer que
peu de sympathie de la part des prêtres Vara-na, à moins
qu'ils ne soient des amis ou qu'ils ne proposent de rendre
un service. Les prêtres Vara-na n'ont guère besoin de
pièces de monnaie ou d'autres biens, tout leur étant fourni
par les adeptes de la foi. Dans certaines cités (en particulier
les plus méridionales du Zimrathâni et du Drêl), il est pos-
sible de trouver un prêtre Vara-na renégat prêt à accomplir
des rites nomniva contre rémunération. Cependant, sans
l'aide d'autres prêtres Vara-na et de plusieurs herbes spé-
ciales provenant des régions sauvages plus au nord, les
chances de survivre au rituel sont réduites.
LE RITUEL NOMNIVA
Les nomniva ou venins curatifs obtenus à partir des ser-
pents des terres Adena sont de loin le facteur le plus im-
portant dans les techniques de guérison Adena, tant sur le
plan spirituel que pratique. Après avoir provoqué un état
méditatif profond chez leurs patients par des rituels com-
plexes, les prêtres Vara-na incitent un serpent à injecter un
long jet de poison dans le sang de la personne malade. La
répétition continue du rituel transforme le venin en un sé-
rum curatif de même nature que le poison (par exemple, le
poison destructeur de nerfs du serpent sarpi, lorsqu'il est
transformé par le rituel nomniva, guérit les nerfs). Avec
l'aide de ce rituel, le prêtre Vara-na peut guérir pratique-
ment n'importe quel organe, nerf, lésion musculaire ou
empoisonnement du sang. Le rituel réussit dans environ
90 % des cas (l'habileté du prêtre Vara-na, la gravité de la
blessure et l'âge du serpent jouent un rôle), tandis que les
malchanceux meurent d'une mort atroce (que les prêtres
Vara-na considèrent comme le dû du serpent annelé).
* jet Non Modifié
92
Table des Manœuvres Statiques (IG) :
Rituel Nomniva
Moins de -25 (Bévue) : Le rituel tourne mal. Le patient
meurt au cours des trois heures qui suivent dans
d'atroces souffrances. Le prêtre Vara-na principal meurt
immédiatement, à cause du transfert du venin dans son
système. Tous les prêtres Vara-na qui l'assistent doivent
faire un JR contre le poison ou subir les effets du venin.
-25 à 04 (Échec absolu) : Le rituel tourne mal. Le patient
meurt au cours des 3 heures suivantes dans une atroce
agonie. Le prêtre Vara-na principal doit faire un JR contre
le poison ou mourir du venin ; tous les prêtres Vara-na
participants doivent faire des JR à +30 contre le poison ou
être affectées de la même manière.
05 à 75 (échec) : Le rituel échoue. Le patient meurt rapi-
dement du venin.
66 NM * (événement inhabituel) : Comme "Succès par-
tiel". L'esprit du serpent entre en contact avec celui du
prêtre Vara-na principal, dont le corps prend un aspect
du serpent (par exemple, sa main devient écailleuse).
76 à 90 (Succès partiel) : Partiellement transformé en sé-
rum curatif, le patient doit faire un JR à -50 contre la ma-
ladie ou la blessure (à la discrétion du MJ). En cas d'échec,
le patient meurt.
100 NM * (Succès inhabituel) : Le rituel est réussi. Les es-
prits du serpent et du patient sont entrés en contact. Le ser-
pent agit désormais comme le familier du patient.
91 à 110 (Quasi succès) : Le venin est partiellement trans-
formé en sérum curatif, et le patient doit faire un JR
contre le niveau de la maladie ou de la blessure (à la dis-
crétion du MJ). Le niveau total de tous les prêtres Vara-
na impliqués dans la cérémonie devient un bonus au JR
du patient. Si le JR est réussi, le patient est guéri.
111 à 175 (Succès) : Le venin est transformé en sérum de
guérison. Le patient est guéri.
Plus de 175 (Succès absolu) : Le venin est transformé en
sérum curatif. Le patient est guéri. Tous les prêtres Vara-
na participants gagnent +10 permanent pour effectuer à
nouveau le rituel pour ce type de blessure ou de maladie.
Modifications :
+ bonus du prêtre Vara-na principal dans la compétence
Rituel nomniva.
+1/5ème de la compétence Rituel nomniva d'un autre
prêtre Vara-na.
+2x le niveau de venin du serpent.
- 2x le niveau de la maladie ou de la blessure (à la discré-
tion du MJ).
Catégorie de compétence RM : Maîtrise de soi {Em}
 DÉVELOPPEMENT D'UN
PRÊTRE VARA-NA
Les prêtres vara-na doivent être traités comme des Animistes,
mais leur liste de sorts de base diffère de celle des Animistes
standard et ils ont accès à la compétence Rituel nomniva.
JRTM : Les listes de base du Prêtre Vara-na incluent :
Théurgie directe, Maîtrise animalière, Maîtrise des plantes,
Purifications, Créations, Aspects de la nature (base du Rô-
deur), Révélations des chemins (base du Rôdeur) et Percep-
tions en forêt (comme Perceptions essentielles, mais ne fonc-
tionne que dans les bois ou la jungle).
RM : les listes de base du Prêtre Vara-na comprennent :
Maîtrise animalière, Maîtrise des plantes, Connaissance de la
nature, Déplacement dans la nature, Protection de la nature
et Maîtrise des plantes. Accès à : Appel des serpents (comme
la liste de sorts de base de Clerc Appels, mais seulement
efficace pour les serpents), Révélations des chemins (liste
du Rôdeur) et Perceptions en Forêt (comme Perceptions es-
sentielles, mais ne fonctionne que dans les bois ou la
jungle) en tant que listes de Théurgie Réservée. Pas d'ac-
cès à : Lois des os, Lois du sang, Lois des muscles, Lois des
nerfs, Lois des organes.
3.10.2. Les Sederi
3.10.2. LES SEDERI
Quoth Findegil : Les Sederi sont un peuple tribal d'origine Ki-
ranâi qui erre dans les plaines, les déserts et les basses terres ac-
cidentées du Khâradûnê, du Zimrathâni et des terres situées au
sud des Montagnes Jaunes. Haerandir rapporte que leur nom dé-
rive du sedu, une pâte épaisse et mentholée dont ce peuple itiné-
rant dépend pour sa subsistance. Parmi les peuples de l'Extrême
Sud, les Sederi se distinguent par la création d'un ordre de guer-
riers qui se battent sans armes. Leur ruse et leurs prouesses mar-
tiales sont réputées.
Contrairement aux Adena, dont les prêtres Vara-na font of-
fice de maîtres des arts curatifs, de prêtres et de guéris-
seurs, aucun groupe parmi les Sederi n'est spécialisé à l’art
curatif. Les traditions de guérison des Sederi proviennent
de plusieurs sources. Ils partagent en grande partie les
mêmes plantes médicinales que les Adena, tandis que
d'autres techniques ont été empruntées aux Drêl et aux Pel,
ou dérivent de leurs origines Kiranâi. Ces nombreuses
sources se sont combinées au courage et à la rusticité des
Sederi pour créer une tradition de guérison unique.
Les Sederi vénèrent les serpents des Adena ainsi que des
esprits familiaux semblables à ceux des Drêl et des Pel. La
divinité principale des Sederi est Ascuru Hudari, le Dieu
des luttes. Son incarnation de la persévérance dans la dou-
leur et les blessures a joué un rôle important dans le déve-
loppement des valeurs des Sederi. Selon un mythe ancien,
Ascuru Hudari avait deux épouses, Cubuwa et Casu-sadu,
qui se disputaient constamment pour savoir laquelle des
deux Ascuru aimait le plus. Ce dernier répondit qu'il n'ai-
mait encore aucune d'entre elles, mais qu'il aimerait mieux
celle qui lui donnerait les enfants les plus forts et les plus
robustes. Les deux tribus des Sederi sont nées des femmes
d'Ascuru. Chacune s'efforce d'être la plus forte et la plus
résistante pour qu'Ascuru Hudari les favorise, elles et leur
mère.
Chaque individu parmi les Sederi est censé maîtriser des
connaissances et des pratiques qui l'aideront dans sa vie.
Pratiquement tous les Sederi savent soigner des blessures
mineures et possèdent quelques notions d'herboristerie.
De plus, dans chaque clan, il y a au moins une personne
qui manifeste une aptitude particulière pour la guérison.
Ces personnes peuvent être issues de n'importe quelle pro-
fession et peuvent être des hommes ou des femmes. Ils ne
renoncent pas à leur vocation, mais ont tendance à passer
plus de temps que d'habitude autour du campement. On
leur donne le titre de kasadari, et leur présence témoigne de
la faveur d'Ascuru Hudari.
Les kasadaris n'ont généralement pas accès à la magie, bien
que certains d'entre eux, qui ont des contacts amicaux avec
les prêtres Vara-na, apprennent parfois des enchantements
à base de plantes. Contrairement à eux, qui s'appuient uni-
quement sur l'herboristerie, de nombreux kasadari prati-
quent une chirurgie assez sophistiquée. Bien que les com-
pétences varient d'un individu à l'autre, la plupart des ka-
sadaris peuvent remettre en place des os gravement cassés
(mais non brisés), prévenir les infections et stopper les hé-
morragies les plus graves. Les muscles, les tendons et les
cartilages posent de plus grands problèmes, et les blessés
doivent souvent faire appel aux compétences des kasa-
daris d'un autre clan. Cette démarche n'est toutefois entre-
prise qu'en dernier recours, car un kasadari exige toujours
une compensation de la part des membres des autres clans
(et reconnaître que son propre kasadari n'est pas aussi ha-
bile qu'un autre est un affront que peu de Sederi peuvent
se résoudre à accepter).
Les vertus martiales et le dur mode de vie des Sederi ne
laissent aucune place aux faibles ou aux malades. Les en-
fants malformés ou défavorisés sont généralement exposés
à la naissance, laissés sur le flanc d'une colline pour
qu'Ascuru Hudari les nourrisse ou les ignore à sa guise. On
pense que les maladies infantiles éliminent les inaptes et
on les laisse donc suivre leur cours. Cette coutume a laissé
un vide considérable dans l’art curatif sederi, qui fait rare-
ment preuve d'une compréhension de la maladie. Le plus
souvent, un Sederi malade a recours à l'auto-guérison, en
entrant dans une tente remplie de fumée de bois parfumée,
où il s'efforce de purger la maladie par la méditation nasale
(voir ci-dessous). De même, les maladies mentales ou spiri-
tuelles sont souvent considérées comme un simple
manque de volonté. Les personnes atteintes de telles mala-
dies doivent chercher d'autres moyens de se faire aider.
93
 Un Sédéri en pleine méditation pour combattre un ennemi intérieur
LA MÉDITATION NAS
Quelle que soit leur blessure ou leur affection, les Sederi
peuvent rechercher la guérison grâce à un état méditatif
connu sous le nom de nas, nommé d'après le légendaire ka-
sadari réputé capable de guérir n'importe quelle blessure
ou maladie. Ascuru Hudari a pris Nas comme porte-lance,
et les Sederi croient que son esprit les pénètre chaque fois
qu'ils réussissent à entrer dans l'état méditatif. Induit par
certaines techniques de relaxation Adena et associé à la vo-
lonté de vivre des Sederi, le nas, lorsqu'il est pratiqué avec
succès (la fumée de certains bois peut y contribuer), peut
tripler les pouvoirs de récupération naturels du méditant.
Il est très difficile pour les non-Sederi d'atteindre cet état.
Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Méditation Nas
Moins de -25 (Bévue) : Au lieu d'augmenter le pouvoir
de guérison du corps, vous l'inversez. La maladie/bles-
sure est maintenant 3x plus rapide et 3x plus grave.
-25 à 04 (Échec absolu) : La méditation échoue. Le sys-
tème de guérison n'évolue pas.
05 à 75 (échec) : Le rituel échoue. Le patient meurt rapi-
dement du venin.
66 NM * (événement inhabituel) : Vous réussissez à pui-
ser dans votre force intérieure, mais votre système de
guérison n'évolue pas. À la place, vous obtenez un jet
supplémentaire en cas de JR raté entrainant une réduc-
tion d'une de vos stats (tout jet qui résulte en une réduc-
tion d'une stat doit être relancé). Vous pouvez essayer de
méditer à nouveau.
76 à 90 (Succès partiel) : Votre système de guérison est
renforcé de 1/2.
100 NM * (Succès inhabituel) : La méditation a réussi. Non
seulement la maladie/blessure est complètement guérie,
* jet Non Modifié
94
mais vous êtes immunisé contre toutes les maladies si-
milaires (mais pas les blessures) pendant un an.
91 à 110 (Quasi succès) : Votre système de guérison
est renforcé de 1/2. Vous pouvez essayer de méditer à
nouveau.
111 à 175 (Succès) : La puissance de votre système de
guérison est doublée.
Plus de 175 (Succès absolu) : La puissance de votre
système de guérison est triplée.
Modifications :
+ bonus Méditation nas.
De +30 à -70 selon la situation (par exemple, de +30
pour une pièce calme avec de la fumée parfumée, à -
70 si vous vous trouvez au milieu d'un marais dange-
reux et vous êtes harcelé par des insectes).
Catégorie de compétence RM : Maîtrise de soi {Pr}
DÉVELOPPEMENT D'UN KASADARI
Les Kasadari ne constituent pas une classe de personnage
à part entière. Tous les Sederi ont accès à la compétence
Méditation nas.
JRTM : Pour être un kasadari, un personnage doit dé-
penser 2 Points de Développement. Cela lui donne +10 à
toutes les compétences de guérison, y compris l'Herboris-
terie liée à la guérison.
RM : Pour être un kasadari, le personnage doit dépenser
2 Ressource Historique ou 13 Points de Développement.
Cela lui donne +10 à toutes les compétences de guérison,
y compris l'Herboristerie liée à la guérison.
3.10.3. Les Drêl
3.10.3. LES DRÊL
Quoth Findegil : Drêl est le nom pré-númenóréen de la grande
baie de Zimrathâni et des terres qui l'entourent au sud-ouest.
Quatre tribus d'Apysani, portant ce nom, habitent la région.
Bien qu'il s'agisse d'un peuple sauvage, l’art curatif des Drêl
reflète amplement des millénaires d'influence númenóréenne,
s'appuyant sur une connaissance (ostensiblement) rationnelle et
le rejet de la superstition. Cependant, l’art curatif Drêl, comme
tous les aspects de leurs traditions, est enchevêtré dans un sys-
tème de castes rigide et excluant (inspiré, sans aucun doute, par
l'héritage regrettable des Hommes du Roi), ce qui en fait un sys-
tème bien embrouillé.
Chez les Drêl, les guérisseurs professionnels forment un
groupe restreint connu sous le nom de Dasic, issu presque
exclusivement de l'une des sept familles étendues. La base
familiale du Dasic découle de la croyance selon laquelle les
ancêtres habitent leurs descendants, ce qui permet la trans-
mission du savoir et de la sagesse d'une génération à
l'autre. Néanmoins, certains Drêl n'appartenant pas aux
sept familles se joignent au Dasic. Ceux qui souhaitent de-
venir guérisseurs peuvent chercher à apprendre auprès
des non-Drêl ou, plus rarement, être adoptés par l'une des
sept familles. Cette adoption n'a lieu que si la prêtresse de
la famille confirme que le candidat est un lac evo ou un
"mauvais enfant" (ce qui signifie que l'individu est né dans
la mauvaise famille).
La force du Dasic réside dans le savoir accumulé et l'ensei-
gnement qualifié. Un guérisseur du Dasic moyen peut re-
mettre en état un membre cassé ou une articulation en-
dommagée (bien qu'habituellement avec une restriction
permanente des mouvements), panser les plaies externes
et prévenir les infections. La plupart des guérisseurs du
Dasic sont également capables de pratiquer des opérations
chirurgicales de base. Ils maintiennent de nombreuses pra-
tiques uniques parmi les cultures de l'Extrême Sud, comme
la stérilisation des instruments médicaux, la propreté gé-
nérale, le stockage et la préparation minutieuse de la nour-
riture. Il s'agit souvent d'une simple question de tradition,
mais certains d'entre eux comprennent que les "infections
invisibles" sont à l'origine de nombreuses maladies.
Le traitement et la prévention des maladies est le point cen-
tral de l’art curatif dasique (bien qu'ils soient souvent plus
doués pour les diagnostics que pour les remèdes). La ma-
ladie mentale est généralement considérée comme le
symptôme d'un déséquilibre des fluides corporels ; la sai-
gnée et la purge sont les méthodes habituelles pour traiter
ces individus. Le niveau de réussite de ces traitements est
difficile à déterminer.
Les principales herbes du Drêl sont connues et utilisées par
les guérisseurs du Dasic, mais peu d'entre eux savent com-
ment les trouver dans la nature ou comment varier les
doses pour obtenir l'effet désiré. Les herbes sont générale-
ment obtenues par le biais du commerce avec les Sederi,
les Elfes de l’Ombre, ou (plus rarement) les Adena ou les
Chaialla. Les minéraux obtenus auprès des nains des Mon-
tagnes Jaunes sont également utilisés pour créer des com-
posés destinés à soulager des affections désagréables, voire
potentiellement mortelles, telles que les intoxications ali-
mentaires, les infections urinaires et les mycoses. Cepen-
dant, les guérisseurs du Dasic s'appuient principalement
sur leurs compétences manuelles, plutôt que sur les herbes
ou la magie. Cela signifie qu'ils se retrouvent rarement à
court d'argent à cause de la saison ou de la chance, mais ils
ne peuvent souvent pas totalement guérir les patients, ni
aussi rapidement que les autres techniques de guérison des
Terres du Sud.
Le système de castes des Drêl garantit que les guérisseurs
Dasic constituent un groupe privilégié et incontesté, et leu
arrogance à l'égard des autres est réputée. Depuis de nom-
breuses décennies, la tradition de guérison dasique a stagné
dans une stricte adhésion à des principes séculaires. Les ar-
guments et les débats existent au sein du Dasic (comme à
tous les niveaux de la société Drêl), mais ces disputes portent
sur des détails et de la sémantique, plutôt que sur l'explora-
tion de nouvelles idées ou la remise en question des
croyances existantes. De temps à autre, l'un des guérisseurs
de l'assemblée dasique se lève pour remettre en question
certaines pratiques manifestement inefficaces ou obsolètes ;
lorsque cela se produit, les sept familles serrent les rangs et
l'hérétique est exilé du Drêl. On trouve de tels individus
dans les cités de l'Extrême Sud.
Les guérisseurs du Dasic ne sont pas la seule source de
guérison chez les Drêl. Les fermiers sont souvent capables
de soulager les muscles endoloris, les articulations foulées
et les affections mineures, du fait qu'ils s'occupent eux-
mêmes de leur bétail. Les guerriers quant à eux peuvent
panser les plaies, poser des attelles et exécuter d'autres
techniques simples. Les prêtresses familiales sont aussi
parfois versées dans la magie curative, implorant souvent
les esprits ancestraux pour qu'ils se débarrassent d'une ma-
ladie. Il est arrivé que cette pratique donne des résultats
miraculeux, mais son efficacité est généralement minime.
De telles méthodes sont mal vues par le Dasic, mais la plu-
part des Drêl se tournent d'abord vers leurs prêtresses.
DÉVELOPPEMENT D'UN GUÉRISSEUR
DU DASIC
JRTM : Les guérisseurs du Dasic doivent être traités
comme des civils (Stat Primaire = Intelligence). Les com-
pétences de profession comprennent : Connaissance des
maladies (connaissance), Premiers soins et Seconds soins
(connaissance). Les compétences en liaison avec la pro-
fession incluent : Apothicairerie (Connaissance), Cuisine et
Chirurgie (Connaissance).
RM : Les guérisseurs du Dasic doivent être traités
comme des profanes. Ils doivent choisir la formation de
Médecin. Les compétences de profession comprennent :
Diagnostic et Apprentissage des maladies (apprentissage
technique). Les compétences de base comprennent : Al-
chimie, Premiers soins, Seconds soins et Chirurgie.
DÉVELOPPEMENT D'UNE PRÊTRESSE
DRÊL
JRTM : Les Prêtresses Drêl sont généralement considé-
rées comme des Bardes, bien que d'autres professions
leur soient possibles (sans liste de base). Les listes de
Théurgie et d'Essence peuvent être apprises jusqu'au
niveau 3. Les compétences secondaires peuvent être
transférées selon un ratio de 1:1 (voir JRTM V2 chapitre
24.0).
RM : Les Prêtresses Drêl doivent généralement être
traitées comme des Sorcières, bien que d'autres profes-
sions leur soient possibles (sans liste de base). Les listes
de Théurgie et d'Essence peuvent être apprises jus-
qu'au niveau 3. Il est également possible de choisir une
autre compétence de base appropriée.
95
 3.10.4. Les Pel
3.10.4. LES PEL
Quoth Findegil : Comme leur nom l'indique, les quatre tribus
du Pel sont parentes des Drêl, dont elles se sont séparées au cours
de leurs anciennes pérégrinations. Comme pour les Drêl, les cou-
tumes et les modes de vie des Pel ont été profondément influencés
par l'héritage des Hommes du Roi (et pas toujours dans le sens
le plus noble, comme le montre leur tolérance à l'égard de l'ins-
titution de l'esclavage). À l'époque d'Haerandir, un oligarque
Númenóréen noir régnait encore sur ces tribus depuis leur havre
d'Arpel, la plus grande cité du sud-ouest de la Terre du Milieu.
Cet environnement cosmopolite a au moins permis de sevrer les
Pel du système de castes de leurs cousins Drêl et, en vérité, a
stimulé l'émergence de la tradition de guérison de loin la plus
diversifiée de l'Extrême Sud.
Ayant acquis les connaissances d'herboristerie aux Adena,
de méditation aux Sederi et de médecine aux Drêl, les Pel
ont formé leur propre mélange unique d'arts curatifs. On
trouve des guérisseurs Pel dans tout le sud-ouest de la Terre
du Milieu. Nombre d'entre eux cherchent à rassembler tout
le folklore des arts curatifs que ses peuples ont à offrir (et
plus d'un a perdu la vie dans cette quête). La magie curative
est pratiquement inconnue chez les Pel, bien qu'elle figure
en bonne place dans leurs légendes et leurs mythes.
Quelques mystiques des régions les plus sauvages reven-
diquent le pouvoir de manier des enchantements répara-
teurs, mais il est rare de trouver de tels individus. Les Pel
pensent également que l'utilisation de la magie met son bé-
néficiaire à jamais à la merci de celui qui la pratique, et qu'il
faut donc l'éviter.
L'art curatif Pel repose sur la théorie selon laquelle les mala-
dies sont causées par des esprits qui doivent être exorcisés
ou apaisés pour que la santé soit rétablie. Chaque type d'es-
prit malade nécessite un moyen de délogement différent ; et
comme ces esprits sont supposés être capables, par expé-
rience, de résister aux remèdes familiers, de nouvelles mé-
thodes doivent toujours être développées pour combattre la
maladie. Malgré son élan vers l'expérimentation et l'innova-
tion, cette théorie laisse à désirer en matière de traitement.
Chaque symptôme étant supposé provenir d'une maladie-
esprit distincte (plutôt que de faire partie d'une affection
plus large), chacun doit être traité séparément.
La cité d'Arpel abrite pas moins de quatre académies de
guérison connues sous le nom de rayahajinji (ainsi qu'une
myriade de praticiens indépendants) dont les recherches et
les pratiques sont fondées sur cette théorie. Trois des
quatre rayahajinji sont parrainés par d'importantes fa-
milles Pel ; le quatrième est parrainé par le seigneur
Númenóréen Noir de la région. Chacun des quatre rayaha-
jinji enseigne à ses étudiants des techniques et des règles
similaires, mais adopte une philosophie distincte.
Les soins, ainsi que les opérations chirurgicales simples,
constituent l'essentiel de l’art curatif de Pel. Tous les élèves
96
qui sortent des rayahajinji apprennent à panser les plaies et
à fixer les os (bien que les articulations restent un mystère).
Et même s'ils ne sont pas aussi doués que les guérisseurs
Dasic Drêl pour soigner de telles blessures, les Pel sont suf-
fisamment compétents et informés pour empêcher l'infec-
tion de s'installer. Les herbes jouent également un rôle dans
la tradition des rayahajinji, mais, comme les guérisseurs
Dasic, peu de Pel ont une connaissance précise de leur ob-
tention ou de leur préparation (les herbes sont généralement
acquises auprès des Elfes de l’Ombre ou des Sederi). Bien
qu'ils soient conscients de l'utilisation des minéraux
dasiques dans la fabrication de composés bénéfiques, les
guérisseurs Pel n'ont pas encore découvert leurs recettes.
Cependant, les Pel préparent eux-mêmes de nombreux re-
mèdes à base de plantes qui sont presque aussi efficaces. La
méditation complète l'éventail des pratiques des rayahajinji,
en particulier comme aide à la récupération ou pour soula-
ger la douleur dans les maladies chroniques.
LES RAYAHAJINJI
Outre les compétences communes qu'ils transmettent à
leurs élèves, chacun des quatre rayahajinji possède ses
propres spécialités dans lesquelles ses membres excellent.
Le Rayahajinji-ya-Tumbo est spécialisé dans les soins aux
sages-femmes et les maladies infantiles. Il enseigne égale-
ment une technique de méditation spéciale appelée ajinel,
qui (disent-ils) met le guérisseur en contact avec la douleur
du patient, facilitant ainsi un diagnostic plus précis. Les
autres rayahajinji ridiculisent l'ajinel en disant qu'il s'agit
d'une supercherie élaborée.
En tant qu'outil de son seigneur Númenóréen Noir, le
Rayahajinji-ya-Arthrazoc forme ses étudiants principalement
en tant que médecins sur les champs de bataille. Les graves
blessures, les os brisés et la fatigue sont les principaux soins
de cette école, en plus de la médecine vétérinaire pour les
chevaux. Cette particularité de la formation des Rayahajinji-
ya-Arthrazoc est une source d'amusement constant pour les
autres rayahajinji (qui considèrent le traitement des ani-
maux comme quelque chose d'indigne de leur rang). La plu-
part des étudiants terminent leur formation en s'occupant de
l'armée permanente de leur bienfaiteur, bien que (à sa
grande colère) certains diplômés soient partis servir des sei-
gneuries númenóréennes noires rivales.
Le Rayahajinji-ya-Yav est le seul groupe du sud-ouest de la
Terre du Milieu à fabriquer des membres artificiels et des
aides pour les estropiés ou les mutilés (que ce soit de nais-
sance ou à la suite d'un accident, un grand nombre de Pel
ont besoin de ces services). Le Rayahajinji-ya-Yav enseigne
à ses élèves à être humbles et courtois envers tous les
clients (bien que cela ne s'étende pas aux élèves des rayaha-
jinji rivaux), et cette civilité en a fait l'un des groupes de
guérison les plus populaires parmi les Pel ordinaires. Les
guérisseurs du Rayahajinji-ya-Yav ont également décou-
vert un composé végétal capable de quadrupler la vitesse
de guérison des lésions ner- Un sorcier du Mûmakan fait fuir les esprits malveillants Ce peuple porte le nom des Mûmakil, les
veuses, même les plus grandes bêtes à défenses qu'ils chevau-
graves. La recette de ce mé- chent pour combattre. Haerandir rap-
lange n'est connue que porte que les Mûmakanril sont des
des maîtres de l'acadé- tribus barbares qui conduisent ces
mie, qui la fournissent grands destriers dans de vastes
exclusivement à leurs plaines qui s'étendent à l'orée de
diplômés. sombres jungles, et qu'ils ont tou-
jours été soumis à l'Ombre et à ses
La noble famille Pel sbires.
d'Oilti parraine la quatrième
école, qui se spécialise dans les Les arts curatifs que l'on
troubles mentaux et l'amélio- trouve chez les Mûmakanril
ration des prouesses mentales. (sing. Mûmakanar) sont en
Le Rayahajinji-ya-Oilti est éga- grande partie l'apanage des
lement associé aux Serviteurs sages-femmes appelées muskril
du Feu Véritable, une croyance (sing. Muskar) et des herboristes essen-
dualiste qui a fait de nombreux tiellement masculins appelés gankannil
adeptes dans les terres de l'Extrême (sing. gankana). Ces deux spécialistes s'oc-
Sud ces dernières années. Ses partisans cupent aussi et surtout des besoins de
enseignent que la folie ne peut être gué- leurs troupeaux de Mûmak, laissant les
rie que lorsque les deux flammes de l'es- membres de la tribu se débrouiller seuls.
prit et de l'âme sont en harmonie. Cet Par conséquent, la plupart des Mûmakan-
idéal est atteint par divers actes d'autoli- ril possèdent des connaissances de base
mitation, comme se priver de nourriture en matière de traitement des coupures,
pendant des jours, endurer la douleur ou ré- des écorchures et des fractures, ainsi
guler l'air à l'intérieur du corps. Malgré la censure des qu'un sens aigu de l'évitement des poisons animaux et végé-
autres académies, les guérisseurs du Rayahajinji-ya-Oilti taux courants de la région. Les Muskril et les gankannil ont
ont parfois accompli des miracles sur des patients souf- accès aux herbes locales, où leurs réserves dépendent de leur
frant de troubles mentaux ou de maladies. statut individuel, et éventuellement à d'autres importées ou
prises lors de raids sur les terres voisines.
DÉVELOPPEMENT D’UN GUÉRISSEUR
RAYAHAJINJI Bien qu'ils ne soient pas courants, plusieurs professionnels
de la Théurgie ayant accès à la magie curative peuvent être
JRTM : Les guérisseurs Pel doivent être traités comme trouvés avec une certaine régularité parmi les tribus Mûma-
des civils (Stat Primaire = Intelligence). Les compé- kanril (généralement dans des rôles de dirigeants). La tradi-
tences de profession sont basées sur le rayahajinji ou tion distingue les hagril ou prêtres (sing, hagar), les anû lôril
l'enseignant de l'individu. Les compétences en liaison (sing, anû lôar) - qui comprennent à la fois les chamans et les
avec la profession comprennent : Premiers soins, Herbo- guérisseurs proprement dits - et un ordre de guerriers sacrés
risterie (Connaissance), Méditation et Seconds soins (Con- connu sous le nom de soramril (sing, soramar).
naissance).
Les hagril, anû lôril et soramril sont néanmoins suscep-
RM : Les guérisseurs Pel doivent être traités comme tibles de connaître la magie de guérison propre à leur pro-
des profanes. Ils doivent choisir la formation de Méde- fession (listes de Théurgie Réservée, de guérisseur ou de
cin. Les compétences de profession sont basées sur le paladin selon le cas, généralement au niveau 10), bien que
rayahajinji ou l'enseignant de l'individu. Les compé- presque tous adeptes du culte de Melkor se sont profondé-
tences de base comprennent : Diagnostic, Premiers soins, ment imbriqués dans le mode de vie des Mûmakanril. En
Herboristerie, Méditation et Seconds soins. raison de la nature sombre des Mûmakanril, il est souvent
difficile de convaincre l'un d'entre eux de soigner les étran-
gers (ou coûteux, et souvent pas en monnaie – mais par
3.10.5. Les Mûmakanril exemple en s'occupant du fumier de Mûmak).
3.10.5. LES MÛMAKANRIL

LE GANIK AM HÔLG

Quoth Findegil : Parmi les peuples de l'Extrême Sud, ce sont
les Mûmakanril qui nous sont le mieux connus en ces temps re-
culés, en raison du rôle prépondérant qu'ils ont joué dans la ba-
taille des Champs de Pelennor et dans toutes les guerres que le
Seigneur des Ténèbres a menées contre nous au cours des der-
nières années de l'ère.
De nombreux remèdes indigènes sont préparés à partir de
produits issus du Mûmak - lait, organes internes et repro-
ducteurs, os et défenses. L'ivoire de ces animaux, apprécié
par presque toutes les cultures, a une signification particu-
lière pour les Mûmakanril, qu’ils utilisent souvent dans leur

97
art curatif sous forme de poudre mélangée à du lait fermenté
(et souvent à du sang). Cette concoction, appelée Ganik am
hôlg, est bue lors des occasions religieuses les plus impor-
tantes, notamment les jours cardinaux, les cérémonies de
passage à l'âge adulte, les mariages et l'ordination des chefs.
Le ganik am hôlg peut avoir un effet permanent sur diverses
glandes du corps. Les glandes affectées varient en fonction
de l'état mental de la personne qui les prend, qui est lui-
même induit par le rituel particulier effectué.
Les effets comprennent presque toujours une augmenta-
tion apparente de la fertilité et de la libido. D'autres effets
courants peuvent être une augmentation générale de
l'adrénaline (bonus +3 Ag (JRTM)/+1 Ra (RM)), une aug-
mentation de la force (bonus +3 Fo (JRTM)/ +1 Fo (RM)) ou
une résistance accrue à la maladie et au poison (+10 aux
JR). Cependant, les effets bénéfiques peuvent souvent s'ac-
compagner d'une légère diminution de l'autonomie de
pensée et de l'empathie pour autrui (malus -3 Pr (JRTM)/-
1 Pr et/ou Em (RM)). C'est notamment le cas dans les ri-
tuels fortement influencés par le culte de Melkor.
DÉVELOPPEMENT D'UN GANKANA
JRTM : Les Gankannil doivent être traités comme des ci-
vils (caractéristique principale = Intelligence). Les com-
pétences de profession incluent : Herboristerie. Les com-
pétences de profession incluent : Premiers soins, Horticul-
ture (Connaissance), Guérison des animaux (Connais-
sance), Connaissance des plantes (Connaissance) et Con-
naissance des poisons (Connaissance). Tout Mûmakanar
qui obtient 5 rangs dans une compétence liée à l'Herbo-
risterie peut transférer des Points de Développement
dans les compétences de guérison appropriées à la moi-
tié du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Gankannil doivent être traités comme des pro-
fanes. Ils doivent choisir la formation d'Herboriste. Les
compétences de profession comprennent : Savoir en herbe
et Guérison des animaux. Les compétences de base com-
prennent : Diagnostic, Premiers soins, Préparation des herbes,
Connaissance des plantes et Connaissance des poisons.
3.10.6. Les Kiranâi
3.10.6. LES KIRANÂI
Quoth Findegil : Les Kiranâi à la peau sombre sont les seuls
Hommes, à part nous, à avoir entretenu des relations étroites et
durables avec un peuple elfique qui ne fait pas partie des Eldar,
mais qui n'en est pas moins immortel. Il s'agit des Kinn-lai,
l'une des tribus avarines qui hantent les jungles de l'Extrême
Sud. Bien que sauvages et peu instruits par rapport aux Elfes de
l'Ouest, les Kinn-lai se sont liés d'amitié avec les Kiranâi dans
leur jeunesse, ennoblissant les mortels à leur mesure. Les con-
tacts ultérieurs avec nos ancêtres ont encore enrichi les connais-
sances et les compétences des Kiranâi, bien qu'ils se soient mon-
trés sélectifs dans l'adoption d'autres coutumes humaines, se
fiant plutôt à leurs liens avec les Avarins.
98
La sagacité des Kiranâi les a bien servis pendant les années
sombres du Deuxième Âge. Leur république émergea des cendres
de l'empire de Númenor, intacte et indépendante, et reprit son
rôle de grande puissance commerciale du Sud. À l'époque
d'Haerandir, les Kiranâi entretenaient encore des relations fré-
quentes avec les Kinn-lai, et c'est de ces relations que découle la
distinction de leur tradition de guérison. Les lointains cousins
des Kiranâi, les Ûsakani, et par extension les tribus de Mag et de
Tûmag plus au sud (qui furent des Ûsakani ayant quitté leur
pays au 6ème siècle du Deuxième Âge), semblent avoir hérité des
mêmes traditions de guérison, même si, à la différence des Ki-
ranâi, ils n'ont pas eu de relation aussi étroite avec les Kinn-lai.
Les terres chaudes et humides du Mûmakan regorgent de
maladies et d'herbes pour les combattre. Les forêts tropi-
cales qui entourent la baie de Koros sont un véritable trésor
de bénédictions de Yavanna.
La république des Kiranâi dispose d'une réserve abon-
dante de remèdes à base de plantes pour son importante
flotte et pour ses forces terrestres. Des partenariats entrete-
nus conjointement par des guérisseurs Kiranâi et Kinn-lai
subventionnent la formation aux Premiers soins de cer-
tains membres des troupes. La propriété et le transfert de
nombreux remèdes à base de plantes sont limités par une
licence, car de nombreuses plantes sont dangereuses lors-
qu'elles sont mal utilisées, et le poison est une arme bien
trop répandue dans les terres environnantes. Malheureu-
sement, le vol organisé sur les quais est également endé-
mique dans la région.
Au sein d'une même échoppe, l'accord contractuel le plus
courant est entre la famille elfe d'un guérisseur Kinn-lai,
celle de son partenaire humain Kiranâi. L'Elfe, essentielle-
ment immortel, apporte la stabilité, la continuité et une
grande expérience, tandis que le Kiranâi apporte l'énergie
débordante et les idées fraîches de la jeunesse. Les enfants
aident leurs parents s'ils ont des aptitudes et un intérêt
pour les arts curatifs. Lorsqu'ils atteignent la maturité, ils
s'installent dans leur propre cabinet de guérison ou pren-
nent la place de leurs parents.
Il est courant de conclure des accords contractuels pour ra-
cheter les intérêts du membre survivant de la famille dans
une échoppe, à condition qu'aucun d'entre eux ne soit dési-
reux et capable de prendre une part active dans la pratique.
Chez les Kiranâi, les soins prodigués, assistés par un Ava-
rin, mettent l'accent sur les compétences à la fois de méde-
cin et d'apothicaire. Bien qu'agiles et suffisamment versés
dans les connaissances anatomiques, les Kinn-lai évitent
toute chirurgie invasive, principalement parce que leurs
propres disciplines méditatives sont suffisamment puis-
santes pour induire l'auto-guérison dans la plupart des cas.
Certains Kiranâi ont incorporé la transe curative avarine
dans leurs propres traditions, bien que leur maîtrise soit
loin d'égaler celle de leurs maîtres elfiques. La rémunéra-
tion des services de guérison de Kiranâi se fait toujours par
monnaie sonnante et trébuchante.
 LES BAINS DE BOUE KIRANÂI
Les Kiranâi accordent une grande importance aux pouvoirs
rajeunissants des bains de boue à base de plantes dans plu-
sieurs sites clés du nord-ouest de leur pays. L'activité volca-
nique dans les profondeurs de la terre réchauffe les sources
souterraines, dont les eaux s'élèvent pour former des bassins
vaporeux riches en minéraux. La boue de ces bassins est pla-
cée dans de grandes cuves et des herbes appropriées y sont
ajoutées, après quoi le patient y trempe son corps. Les per-
sonnes souffrant de divers maux, notamment de maladies
respiratoires et de douleurs arthritiques, trouvent un soula-
gement dans ces sites, réduisant les effets permanents des
maladies, des conditions héréditaires, des blessures, d'une
mauvaise alimentation ou d'une maladie de 40 à 100 % pen-
dant 10 à 100 jours. Les bains de boue augmentent égale-
ment la constitution de 1 à 10 points pendant 3 à 30 jours.
DÉVELOPPEMENT D’UN GUÉRISSEUR
KIRANÂI
JRTM : Les guérisseurs Kiranâi doivent être traités
comme des civils (Stat primaire = Intelligence). Les com-
pétences de profession comprennent : Médecine, Médita-
tion et Apothicairerie. Les compétences en liaison avec la
profession comprennent : Premiers soins, Chant et Herbo-
risterie.
RM : Les guérisseurs Kiranâi doivent être traités comme
des profanes. Ils doivent choisir la formation de Méde-
cin. Les compétences de profession comprennent : Méde-
cine, Méditation et Apothicairerie. Les compétences de base
comprennent : Premiers soins, Chant et Savoir en herbe.
3.10.7. Les Hathoriens
3.10.7. LES HATHORIENS
Quoth Findegil : Haerandir rapporte que parmi les nombreux
peuples étranges et exotiques de l'Extrême Sud, aucun ne semble
plus inhabituel dans son environnement que le peuple d'Hathor.
Cette terre de jungle enchevêtrée tire son nom de son esprit tuté-
laire, Hathor, un être que Haerandir croit être un Maia lié à Tut-
kas. On peut le croire, car les habitants de ce pays excellent dans
les sports martiaux et les jeux de prouesses physiques. Mais c'est
l'apparence des Hathoriens qui suscite le plus l'émerveillement
des visiteurs du Nord, car ils ont les cheveux et la peau clairs,
comme les Hommes du Nord du Rhovanion. Bien que leurs véri-
tables origines soient désormais oubliées, certains érudits pen-
sent que les ancêtres des Hathoriens étaient en fait des Hommes
du Nord eriadoriens, installés dans le Mûmakan par nos ancêtres
númenóréens (on ne se souvient plus si ce prétendu exode a été
entrepris de plein gré ou sous la contrainte).
Dans le domaine curatif, les Hathoriens sont la nation la
plus avancée de tout le Mûmakan, et peut-être même de
tout l'Extrême Sud. Bien plus que toute autre culture de la
région, le mode de vie des Hathoriens est orienté vers les
loisirs et la recherche du plaisir. Combiné à leur penchant
pour la prise de risque et la participation à des sports sou-
vent violents, ce penchant entraîne un taux élevé de vic-
times d'accidents et, par conséquent, une grande sophisti-
cation dans les arts curatifs.
Tous les Hathoriens ordinaires connaissent les premiers
soins de base pour une grande variété de blessures, en par-
ticulier celles résultant d'une activité intense (généralement
2 rangs/niveau jusqu'au rang 10). La plupart d'entre eux sa-
vent que les maladies peuvent être propagées par des con-
ditions insalubres et même par des insectes. Les chirurgiens
professionnels, nombreux et hautement qualifiés, atteignent
des sommets de compétence, tandis que les adeptes de la
magie curative accomplissent des exploits légendaires sous
la direction des esprits de la terre (ils connaissent souvent
leur liste de sorts jusqu'au 20ème niveau, voire plus).
En raison de la nature conviviale des Hathoriens, connus
pour leur hospitalité tapageuse, il est facile pour les étran-
gers de trouver au Hathor des soins pour toutes sortes de
maux, souvent gratuitement si les circonstances le justi-
fient (par exemple, pour les blessures sportives). Même les
pilleurs Mûmakanril capturés sont soignés, ne serait-ce
que pour garder le prisonnier en vie afin qu'il puisse faire
face à la justice hathorienne.
Les Hathoriens attribuent une grande partie de leur art cu-
ratif - en particulier sa composante magique - à Anorel, con-
sort d'Hathor et patronne des guérisseurs. Contrairement
au Tantûrak voisin, où les différentes professions se sont
séparées en guildes rivales, tous les guérisseurs hathoriens
- des chirurgiens de village aux très puissants lanceurs de
sorts - sont réunis au sein d'une grande et très influente
guilde appelée les Mains d'Anorel, qui recrute activement
de nouveaux apprentis chaque année. Si de nombreuses
Mains exercent dans la capitale hathorienne de Tanith
(centre du commerce des herbes du sud et siège du cha-
pitre principal de la guilde) et dans d'autres grands centres
de population, on les trouve aussi un peu partout dans le
pays, en particulier là où se déroulent des événements
sportifs. Tous les guérisseurs professionnels doivent ré-
pondre aux critères des Mains, et "soigner sans l'autorisa-
tion d'Anorel" est considéré comme un délit grave.
LE SOMMEIL D'ANOREL
Depuis des siècles, les Mains d'Anorel enseignent égale-
ment aux enfants hathoriens une technique méditative
d'auto-guérison appelée Sommeil d'Anorel. Il s'agit d'une
transe spéciale basée sur la guérison par la méditation et
facilitée par la drogue naturelle contenue dans les racines
comestibles du hugar, une fleur sauvage de la famille des
composites que l'on trouve le long du littoral hathorien et
qui est aujourd'hui largement cultivée. Lorsqu'un patient
entre dans le sommeil d'Anorel sous la direction d'une
Main, cette transe double efficacement le taux de guérison
des blessures ou des maladies, et améliore de la même ma-
nière les effets de la guérison magique.
99
 Table des Manœuvres Statiques (PR) :
Sommeil d'Anorel
Moins de -25 (Bévue) : Le patient tombe dans un sommeil
plus profond que la normale. Les effets de guérison sont
doublés, mais à moins que des mesures drastiques et/ou ma-
giques ne soient prises, le patient ne se réveille jamais.
-25 à 04 (Échec absolu) : Au lieu d'augmenter le pouvoir
de guérison du corps, vous l'inversez. Toute guérison ap-
pliquée à cette blessure est à moitié efficace ou prend
deux fois plus de temps.
05 à 75 (échec) : La méditation échoue. Le système de gué-
rison n'est pas affecté.
66 NM * (événement inhabituel) : La maladie ou la blessure
se transfère à la Main qui la guide ! Le patient est guéri, mais
la Main doit chercher la guérison pour elle-même.
76 à 90 (Succès partiel) : L'efficacité et la rapidité de la
guérison ne sont pas améliorées, mais le patient est dé-
tendu et bien reposé, ce qui peut être bénéfique en soi.
100 NM * (Succès inhabituel) : Comme "Succès", mais à
partir de maintenant, le patient et la Main partagent occa-
sionnellement les rêves de l'un et de l'autre. C'est étrange.
91 à 110 (Quasi succès) : Comme "Succès partiel", mais
vous pouvez réessayer à +10.
111 à 175 (Succès) : Les soins sont 2 fois plus rapides.
Plus de 175 (Succès absolu) : Les soins sont 2,5 fois plus
rapides et plus efficaces.
Modifications :
+1/3 bonus de Sommeil d'Anorel.
+ bonus de la Main effectuant le Sommeil d'Anorel.
+30 à -70 en fonction de la situation (par exemple, +30 pour
une chambre calme, -70 au milieu d'une ruine hantée).
Catégorie de compétence RM : Maîtrise de soi {Pr}
DÉVELOPPEMENT D’UNE MAIN
D'ANOREL
JRTM : Les Mains doivent être traités comme des civils
(Stat Primaire = Intelligence). Les compétences de profes-
sion comprennent : Premiers soins, Seconds soins (Connais-
sance) et Chirurgie (Connaissance). Les compétences en
liaison avec la profession comprennent : Cuisine, Herboris-
terie (Connaissance), Empoisonnement (Connaissance) et
Sage-femme (Connaissance) ou Guérison des animaux (Con-
naissance). Ils peuvent transférer des Points de Dévelop-
pement aux compétences de guérison appropriées à la
moitié du coût normal (voir JRTM V2 chapitre 24.0).
RM : Les Mains doivent être traités comme des profanes.
Les compétences de profession comprennent : Premiers
soins, Seconds soins, Diagnostic et Chirurgie. Les compé-
tences universelles comprennent : Savoir en herbe, Connais-
sance des poisons et Guérison des animaux ou Sage-femme.
* jet Non Modifié
100
3.10.8. Les Sharaeki
3.10.8. LES SHARAEKI
Quoth Findegil : Haerandir raconte que le Dûshera (au contre-
fort sud des Montagnes Jaunes) abrite un peuple autrefois fier et
noble qui, il y a longtemps, a souffert d'une étrange malédiction le
conduisant à l'état pitoyable dans lequel il vit aujourd'hui : des
villages éparpillés dépourvus de souverain. Leurs voisins Kiranâi
les désignent sous le nom péjoratif de "Hommes des Collines", bien
que Haerandir affirme que leur véritable nom est "Sharaeki".
Des siècles de consanguinité et un régime alimentaire limité
ont fait des Sharaeki un peuple de petite taille, trapu et en
mauvaise santé. Leur long déclin physique s'est accompa-
gné d'une perte de leur connaissance des arts curatifs, et
l'ignorance et la superstition sont omniprésentes. Ce n'est
qu'au cours des dernières années que des connaissances cu-
ratives ont été acquises grâce au lent rétablissement de la
confiance avec leurs voisins Kiranâi et des Hathoriens. Les
soins apportés dans les villages de Sharaeki sont en grande
partie du ressort d'une personne ayant des compétences de
sage-femme et d'herboriste : l'arat naik (pl. aratén naik). La
grande majorité des aratén naik sont des femmes âgées (la
plupart des veuves), qui, de par leur sagesse liée à leur âge,
ont le soutien de leur village). Les véritables guérisseurs,
quelle que soit leur profession, sont très rares au Dûshera, et
ceux qui existent dissimulent le plus souvent leurs talents
derrière le rôle traditionnel des aratén naik.
Comme c'est souvent le cas chez les peuples isolés, n'importe
quel Sharaeki connait les premiers soins de base pour les cou-
pures, les brûlures et les os cassés, et les femmes ont des com-
pétences en matière de sage-femme et d'herboristerie locale.
Les aratén naik des villages plus importants ont également ac-
cès à quelques herbes importées d'Hathor ou des Kiranâi. Ils
sont très doués pour les premiers soins et maîtrisent les tech-
niques médicales plus avancées. En raison de la nature isolée
et superstitieuse des Sharaeki, il est souvent difficile et/ou coû-
teux de les convaincre de soigner des étrangers.
DÉVELOPPEMENT D’UN ARAT NAIK
JRTM : Les Aratén naik doivent être traités comme des
civils (Stat Primaire = Intelligence). Les compétences de
profession comprennent l'un des éléments suivants : Pre-
miers soins, Cuisine, Guérison des animaux. Les compé-
tences en liaison avec la profession comprennent 3 des
compétences suivantes : Guérison des animaux, Cuisine,
Premiers soins, Herboristerie (Connaissance), Sage-femme
(Connaissance), Poison (Connaissance).
RM : Les Aratén naik doivent être traités comme des
profanes. Les compétences de profession comprennent
l'un des éléments suivants : Cuisine, Premiers soins, Gué-
rison des animaux. Les compétences en liaison avec la pro-
fession incluent 4 des compétences suivantes : Guérison
des animaux, Cuisine, Diagnostic, Premiers soins, Herboris-
terie, Sage-femme, Poison.
4. 4.0 HERBES CURATIVES ET POISONS
HERBES CURATIVES ET POISONS

NOTE DU TRADUCTEUR
4.1. Liste des Herbes

Pour pouvoir revenir facilement aux textes sources, les réfé-

rences de tous les modules sont mentionnées pour chaque en-
trée. Le module MERP Hands of the Healer listait déjà les mo-
dules où la plante était décrite ou mentionnée : ces informa-
tions ont donc été conservées (mais déplacées à la fin de
chaque entrée) et complétées par les éventuels modules omis,
ainsi que le numéro de la page de chaque module entre pa-
renthèses, en VO et en VF (ainsi que le nom de la plante utilisé
dans ledit module si celle-ci est différente de l’appellation re-
tenue dans ce module). Les traductions retenues dans ce pré-
sent module ont été prises en compte dans ces références
comme s’il s’agissait de versions officielles. Chaque herbe dé-
crite dans le module MERP Hands of the Healer a été complétée
ici par les informations présentes dans les autres modules.
Ceux proposant des informations qui n’ont pas été retenues
n’ont pas été listés ou conservés dans les « références » de
chaque herbe. Très peu de plantes absentes du module en ver-
sion originale ont actuellement été ajoutées : les entrées Carne-
rem (du module La Lórien), Harlindar (des modules Arnor et La
Comté) et Sarah-Sort-La-Tête (des modules Trésors des Terres du
Milieu et Mirkwood).
Dans la majorité des situations, les noms de plantes déjà tra-
duits dans les modules officiels de JRTM ont été repris
(comme par exemple traitengelure pour frostheal), sinon de
nouveaux noms ont été imaginés (par exemple cliquetine pour
snapcane) : dans ces cas-là, il s’agit rarement d’une traduction
littérale de l’original et la définition de l’herbe a souvent da-
vantage servi d’inspiration.
Toutes les plantes du module MERP Hands of the Healer étaient
présentées avec un nom en quenya et un nom en sindarin. Ces
constructions linguistiques avaient été imaginées dans les an-
nées 90 (notamment par David Salo – également connu pour
son travail sur les langues de J.R.R. Tolkien dans les films de
Peter Jackson) et les textes linguistiques publiés à partir des
années 2000 permettraient sans doute d’identifier quelques
erreurs pour pouvoir les corriger mais un tel travail n’a pas
été effectué ici. Une « proposition de traduction littérale » a
tout de même été ajoutée pour chaque entrée. La construction
de noms dans les langues elfiques fait appel à de nombreuses
notions complexes et ces ajouts sont vraiment à prendre avec
des pincettes : il s’agit uniquement d’approximations réalisées
à partir des éléments qui ont pu être identifiés dans les noms
elfiques de ce module en version originale.
Irwin Piot
Note : Pour une question de simplicité, les acronymes suivants ont été
utilisés dans ce chapitre :
HotH : Hands of the Healer
ToMe : Treasures of Middle-earth
TdTM : Trésors de la Terre du Milieu
4.1. LISTE DES HERBES
A
Abomignon
(S. Thauressil, lit. « Petite fleur abominable », Q. Sauriellë, lit.
« Abominable jeune fille couronnée d’une guirlande radieuse »)
Autres noms : Crapola.
Type : Remède.
Environnement : Sous terre.
Description : Le chapeau brunâtre de ce champignon fait
20 cm de large, ses lamelles sont brunes et son pied jaune-
brun atteint 30 cm de haut. On le trouve en colonies re-
groupant des dizaines de spécimens, sur des surfaces pou-
vant occuper 4500 cm².
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : L’ingestion de la chair de ce champignon
provoque une étrange expérience qui altère l’esprit. La
compétence de Perception du consommateur est à -15 pour
24 heures mais les jets liés à l’Intelligence augmentent de +5.
Les champignons peuvent être séchés et conservent leurs
propriétés pendant 1 mois.
Avertissement : Il n’existe pas d’antidote permettant de
contrer les effets de ce champignon.
Valeur : 22 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Dung-reveling Psarch) : HotH (100), Mount Gundabad (10).
Acána
(S. Gurthmallen, Q. Malinuru, lit. « Mort dorée »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 10).
Environnement : Affleurements rocheux des plus hautes
chaînes de montagnes, généralement au-dessus de la limite
forestière et plutôt à l’ombre de gros rochers.
Description : Cette herbe courte possède 4 feuilles triangu-
laires et une courte tige qui donne une petite fleur jaune au
milieu de l’été. Elle fleurit pendant plusieurs semaines
avant de mourir et de laisser s’échapper des dizaines de
graines noires de la taille d’une tête d’épingle. Après la
fonte des neiges, les graines prennent racines et de nou-
velles plantes apparaissent en quelques jours seulement.
Usage curatif : Aucun.

101
 Autre usage : Si la fleur est broyée et mélangée à une petite
quantité de vinaigre, la pâte obtenue devient un poison ex-
trêmement puissant qui peut être ajoutée dans des ali-
ments ou des boissons ou être appliquée sur le tranchant
d’une lame (en combat, l’injection du poison est alors ef-
fectuée lors d’un coup critique de taille ou de perforation).
Le poison pourrait être identifié par sa légère odeur
d’orange mais la victime n’a généralement pas le temps de
s’en rendre compte car il tue instantanément. Si la fleur est
préparée avec de l’eau à la place du vinaigre, la pâte émet-
tra une odeur d’agrume plus forte et aura des effets diffé-
rents : au lieu de tuer, elle plongera la victime dans le coma
pendant 2-12 jours. Le seul antidote connu à ce poison est
la pousse-de-fer (voir page 164). Si le poison est correctement
préparé, il agit cependant trop rapidement pour que la
pousse-de-fer puisse être utilisé, mais si la victime est main-
tenue en vie (par des herbes de rétention vitale par
exemple), un antidote peut parfois être utilisé. Sinon, la
victime périt à son réveil.
Avertissement : Le poison est absorbé par la peau et tout
contact avec la fleur est mortel (comme par exemple l’écra-
ser dans la main).
Valeur : 600 po/dose en raison du danger de sa préparation.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Acána) : HotH (83), MERP/JRTM (Acaana-257/289),
Greater Harad (Acaana-14).
Akbutegé
(S. Dordos, Q. Nornatussa, lit. « Buisson dur, solide »)
Autres noms : Aucun.
Type : Soins divers.
Environnement : Cet arbuste de la famille des lauriers se
trouve dans les zones humides d’Elorna dans le Lointain
Harad, au sud-ouest de la Terre du Milieu. On le trouve
généralement dans les prairies et les marécages, et parfois
en bordure de forêt s’il y a suffisamment d’eau à proximité.
Description : Cet arbuste tortueux, noueux et noir atteint une
taille moyenne 1,20 m. Le dessus de ses feuilles est vert foncé
et le dessous est gris-vert la majeure partie de l’année mais
peut devenir rosé et brillant pendant 2 semaines en hiver,
après un froid extrême. Au printemps, des fleurs blanches ap-
paraissent au bout de ses
branches. Un mois plus tard,
des baies roses en décompo-
sition tombent rapidement
de l’arbre.
Usage curatif : Si une
feuille est consommée
alors qu’elle est dans sa
période de coloration ro-
sée, elle restaure 1-10 PdC.
La feuille a un goût extrê-
mement amer et peut
créer des flatulences (gê-
nantes mais non douloureuses).
Autre usage : Les baies peuvent être
utilisées pour créer du vin,
qui est très populaire dans
certaines parties du Sud-
Ouest de la Terre du Milieu.
102
Avertissement : Les feuilles mûres et aux propriétés cura-
tives n’apparaissent que pendant l’hiver. Une feuille sé-
chée devient très fragile et perd ses propriétés curatives :
pour les conserver au-delà de la période hivernale, les her-
boristes doivent les placer entre deux pièces de tissu hu-
mide.
Valeur : 25 po.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Akbutegé) : HotH (83), ToMe/TdTM (169/172), Shadow
in the South (Akbutege-17).
Akra-Létal
(S. Cargurth, Q. Carnuru, lit. « Mort rouge »)
Autres noms : Mort-Rouge.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon a un pied de 15 cm et un cha-
peau large de 10 cm. Il se distingue par sa couleur orange
foncé et ses discrets reflets jaunes mordorés. Il pousse en
petites colonies d’une douzaine de champignons.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La chair de ce champignon est un puissant
poison, mortel en cas d’ingestion.
Avertissement : Le seul antidote connu est une infusion
préparée à partir de gorkin-gélatineux (voir page 135).
Valeur : 32 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Deadly Akra) : HotH (97), Mount Gundabad (10).
Alambas
(S. Thargeber, lit. « À travers, au-delà du feu », Q. Narnassë,
lit. « Pointe, épine de feu »)
Autres noms : Pointe.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Cette plante pousse dans la Talath Mal-
len au Mirëdor ; c’est une herbe courte et dorée relative-
ment commune des plaines du Zimrathâni, dans le sud-
ouest de la Terre du Milieu. On la trouve dans les prairies
et tous les endroits très ensoleillés.
Description : Les feuilles pointues de cette plante poussent
par plaques. Elles font moins de 30 cm de haut pendant la
majeure partie de l’été et leurs capacités curatives n’ont
alors qu’un dixième de leur efficacité. Cependant, au cours
du dernier mois de l’été, jusqu’à 6 feuilles de la plante peu-
vent atteindre 135 cm de haut et deviennent caoutchou-
teuses au toucher. Une unique petite fleur orange pousse
alors au milieu du creux formé par ces longues feuilles.
Usage curatif : Les feuilles mûres entourant la fleur peu-
vent être écrasées afin d’obtenir un jus épais qui permet de
traiter les brûlures. Une feuille de 90 cm de long donne suf-
fisamment de jus pour pouvoir traiter des brûlures au troi-
sième degré de . Une pommade doit être préparée à partir
du jus mais sa préparation nécessite la récolte de plusieurs
plantes. Le jus recueilli doit être chauffé longuement sans
le porter à ébullition (sans quoi les capacités curatives de
la plante sont perdues). Le volume du jus doit être réduit
lentement jusqu’à devenir un gel épais mais c’est un pro-
cessus long (prenant généralement plus d’une semaine)
pendant lequel les flammes doivent être constamment sur-
veillées. Une fois préparée, le gel conserve ses propriétés
indéfiniment tant qu’il ne sèche pas (le gel séché perd ses
capacités curatives).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 10 po/feuille fraîche. La lotion préparée peut coû-
ter 10 fois ce montant en fonction de l’approvisionnement.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Alambas) : HotH (83), ToMe/TdTM (169/172), Shadow
in the South (17).
Aldaka
(S. Cenetholch, Q. Cenyasulca, lit « Racines de vision »)
Autres noms : Baby-Sitter.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Les montagnes aux climats les plus
froids.
Description : Il est difficile d’exploiter cette plante car sa
partie curative, une grande racine en forme de tubercule,
est généralement localisée profondément dans la terre. Ses
nombreuses tiges minces ne dépassent pas du sol de plus
de 30 cm, chacune possédant plusieurs feuilles parfaite-
ment rondes. En tirant la plante du sol, on découvre plu-
sieurs petites racines latérales (des rhizomes) partant dans
toutes les directions. L’une d’entre elle mène à la racine
mère de la plante, qui peut être jusqu’à 3 m sous terre. Tirer
sur les rhizomes risque de les casser et le sol doit alors être
creusé avec minutie afin d’atteindre la racine principale. La
plante est assez commune en altitude mais le temps néces-
saire pour trouver la racine mère la rend coûteuse. Celle-ci
a la taille du poing d’un homme, brune à l’extérieure et
orange à l’intérieure, avec une consistance rappelant celle
d’un œuf dur : ferme au toucher mais facilement écrasable.
Chaque printemps, la plante produit de nouveaux rhi-
zomes qui finissent par germer ; s’ils rencontrent des rhi-
zomes d’autres plantes, ils fusionnent et produisent une
herbe qui, à la fin de la saison, génère ses propres rhi-
zomes. Les racines récoltées peuvent se conserver jusqu’à
deux semaines dans un endroit frais et sec.
Usage curatif : Écrasée et bouillie, la racine mère produit
une mixture qui régénère les yeux brûlés par une lumière
vive ou une chaleur extrême. Le patient doit boire la mix-
ture et garder les yeux bandés pendant une semaine. Pen-
dant ce temps, il doit ingérer une dose complète de la mix-
ture chaque jour. La racine ne guérit que des brûlures et
n’a par exemple aucun effet sur un œil crevé. Si elle est in-
gérée dans les 7 jours suivant l’empoisonnement, la plante
est également un antidote au poison zaganzar (voir page
185). Combiné au noctarisème (voir page 158), l’antidote est
efficace jusqu’à 30 jours après l’empoisonnement. Le seul
antidote connu au poison lus (voir page 149) est un mé-
lange d’atigax (voir page 107), klagul (voir page 144), megil-
loth (voir page 150) et aldaka (qui rétablit la vue, réveille du
coma ou inverse les effets du poison s’il est administré
dans les 12 tours).
Autre usage : Dans certaines régions où la plante peut être
trouvée, les parents promettent souvent des récompenses
aux enfants qui ramènent un nombre prédéterminé de ra-
cines (une activité qui garantit de les occuper une après-
midi complète !). Pour cette raison, la plante est parfois ap-
pelée « baby-sitter ».
Avertissement : Si des voyageurs sont invités à une « chasse
à l’aldaka » par des habitants des montagnes, cela signifie gé-
néralement qu’ils ne sont pas les bienvenus. Il est conseillé
d’entendre le sous-entendu et passer son chemin.
Valeur : 100 po/racine mère. Le prix n’est pas surprenant
compte tenu de sa courte saison de croissance, de la diffi-
culté à récupérer la racine mère et de sa courte durée de
conservation. C’est un bien faible prix à payer pour ne pas
rester aveugle toute sa vie.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Aldaka) : HotH (84), MERP/JRTM (257/289).
Almérine
(S. Thúlidh, Q. Súlesérë, lit. « Souffle de repos »)
Autres noms : Épine-des-Montagnes, Doussouffle.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Montagnes, surtout près d’eau courante.
Description : Cette plante grimpante préfère les surfaces
rocheuses, principalement celles très humides (que l’on
trouve à proximité de chutes d’eau). Elle peut atteindre
une longueur de 9 m et son emprise à la roche est stupé-
fiante. Bien que particulièrement mince, sa tige vert clair
peut facilement supporter le poids d’un homme. Ses
feuilles triangulaires sont très espacées, environ une pour
2,50 cm.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si la tige est brûlée dans un feu jusqu’à ce
qu’elle noircisse, puis écrasée en poudre, son inhalation fa-
cilite la respiration et permet de retenir son souffle 2 fois
plus longtemps. La plante est parfois utilisée pour traiter
la maladie burkandas (voir page 186).
Avertissement : Aucun.
Valeur : 22 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Mountainthorn) : HotH (124).
Aloès
(S. Sauthoel, lit. « Drainer le froid (?) », Q. Úrenuhtar, lit.
« Stopper la chaleur »)
Autres noms : Traite-Brûlure.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Cette plante pousse de façon sauvage
dans les altitudes élevées des terres du sud mais elle a été
ramenée en Siragalë par les Dúnedain et est désormais très
largement cultivée dans les jardins abrités et soigneuse-
ment entretenus de l’Eriador. Naturellement, elle se trouve
plutôt dans les zones broussailleuses accueillant peu
d’autres espèces de plantes.
Description : La plante est composée de longues et larges
feuilles en forme d’épi qui semblent caoutchouteuses au
toucher. Les feuilles sont vertes, parfois mouchetées de
blanc. Une fois par an, de petites fleurs jaunes se dévelop-
pent à l’extrémité des feuilles. Planter une parcelle de
feuille dans un sol sablonneux humide suffit à faire re-
pousser une plante.
103
 Usage curatif : Les feuilles écrasées produisent un jus col-
lant qui peut être appliqué sur une blessure : il restaure 1-
4 PdC dû à des coupures légères et 5 PdC dû à une blessure
par la chaleur ou le feu. Le jus est aussi un anesthésiant
léger qui réduit de moitié les pénalités imposées par la
douleur mais n’est efficace qu’à 20% sur les blessures ma-
jeures. Les brûlures traitées par cette plante régénèrent en
revanche toujours 2 fois plus vite que la normale. Le jus
doit être utilisé immédiatement mais une pommade pou-
vant se conserver plusieurs semaines peut aussi être créée
à partir du jus. Son procédé de création est compliqué et
n’est en revanche enseigné que de guérisseur à guérisseur
par tradition orale.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : L’ingestion de cette plante provoque des
crampes et des nausées.
Valeur : 5 pb/dose d’application (herbe ou pommade).
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Aloe) : HotH (84), MERP/JRTM (256/Aloé-289),
ToMe/TdTM (169/Aloès-172), Arnor (398), Arnor, the Land (184),
Shire/Comté (30/Aloès-28).
Amerbois
(S. Celebrif, lit. « Écorce argentée », Q. Telperíma, lit. « Filet
argenté »)
Autres noms : Ket.
Type : Soins divers.
Environnement : Jungles chaudes et forêts tropicales.
Cette plante se trouve souvent dans les jardins des guéris-
seurs.
Description : Bien qu’il s’agisse d’un arbuste, il peut at-
teindre 6 m de haut et possède une tige ligneuse semblable
à un tronc d’arbre. Son écorce vert brunâtre est très ru-
gueuse et semble traversée de veines d’argent. Ses feuilles
sont grandes (souvent 30 cm de longueur pour 15 cm de
largeur) et ont des bordures qui semblent argentées.
Usage curatif : Déraciné, l’arbuste révèle une racine tubé-
reuse blanche massive, de 90 cm sur 60 pour un poids de
50 livres. Bien que sa texture croquante se prête particuliè-
rement aux salades, elle peut être consommée crue ou
cuite, mais c’est surtout après avoir été fumée que ses nu-
triments deviennent particulièrement efficaces. Le fumage
est un processus laborieux qui prend au moins 3 jours, du-
rée pendant laquelle il faut maintenir des fumées abon-
dantes sous la racine suspendue. Pour garantir le succès,
seul le bois du même arbuste doit être utilisé pour alimen-
ter le feu. Un arbuste mature (de 6 m de haut) offre géné-
ralement suffisamment de bois pour permettre de fumer sa
propre racine ; d’autres bois peuvent être utilisés pour
compléter le carburant mais celui de l’arbuste doit être pré-
sent en permanence. La racine prend peu à peu un goût
riche et fumé (qui n’est pas sans rappeler celui du jambon)
et une texture plus douce et plus charnue. La consomma-
tion d’une racine correctement fumée stoppe les hémorra-
gies externes ; en outre, la racine guérit toutes les lésions
organiques. Une racine fraîche se conserve pendant plu-
sieurs mois dans un endroit frais et sombre. Une racine fu-
mée ne dure que quelques semaines.
Autre usage : 450 g de racine fumée contient suffisamment
de nutriments pour nourrir un homme pendant 1 jour.
104
Avertissement : La consommation de racine fumée donne
très soif.
Valeur : 15 po/dose ; 50 po pour 450 g.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Bitterwood) : HotH (89).
Ancalthur
(S. Henungol, Q. Liantehen, lit. « Œil d’araignée »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Le long des rivages d’eau douce aux cou-
rants particulièrement froids.
Description : Cette fleur banale se remarque par ses 4 pé-
tales blancs bordés de noir. Le centre de la fleur, rouge et
or, fait penser à l’œil d’un insecte géant, comme brillant
d’une intention meurtrière aux premières lueurs de
l’aube…
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si la tige de cette fleur est broyée, puis mé-
langée dans de l’eau avant de reposer une nuit complète
dans la bouche d’un homme mort, elle se transforme en un
poison très apprécié pour affaiblir une cible avant un as-
sassinat ou un enlèvement. S’il est appliqué sur le tran-
chant d’une lame (en combat, l’injection du poison est alors
effectuée lors d’un coup critique de taille ou de perfora-
tion), la victime subit une distorsion de la perception du
temps, ce qui la rend incapable de coordonner ses gestes,
et donc totalement inapte et virtuellement sans défense
pendant 2-4 heures. En cas d’ingestion, un échec au JR de
01-50 laisse la victime à -75 ; un échec de 51-100 la laisse à
-100.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 45 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Ancalthur) : HotH (84), Arnor (398), Arnor, the Land
(184), Shire/Comté (30/28).
Arfandas
(S. Lebellas, Q. Lempelassë, lit. « Cinq feuilles »)
Autres noms : Keltakukka (La. « Fleur-jaune »).
Type : Traitement des os.
Environnement : Cette fleur commune se trouve générale-
ment dans les climats tempérés à nordiques (comme la
toundra de Wash, dans le Lódalf et, dans une moindre me-
sure, autour de l’embouchure de l’Everhir) et préfère les
rivières ombragées et les petits cours d’eau. Beaucoup de
personnes en plantent dans leurs jardins pour profiter de
son apparence.
Description : Cette petite fleur dépasse rarement 20 cm de
haut. Ses fleurs jaune pâle sont constituées de cinq larges
pétales qui se développent autour d’un cœur bleu.
Usage curatif : Si sa tige est broyée en une pâte épaisse et
mélangée à d’autre plantes (telles que la consoude), elle
peut être utilisée comme cataplasme afin de traiter les frac-
tures et ressouder les os cassés : elle augmente la bonne
consolidation des os et double la vitesse de guérison des
fractures. Elle doit être utilisée fraiche car elle ne se con-
serve pas plus de quelques heures après avoir été cueillie.
Autre usage : Un petit bouquet de cette fleur meuble
agréablement toutes les tables et égaiera la pièce.
Avertissement : Si la fleur a été cueillie depuis trop long-
temps, ses pétales tombent dès qu’elle a perdu ses proprié-
tés curatives.
Valeur : 2 pa est le prix habituel sur les marchés et on peut
s’en procurer dans la plupart des communautés prospères.
Acquisition : Très difficile (-20), Extrêmement Difficile (-
30) à trouver près de l’Everhir).
Références (Arfandas) : HotH (85), MERP/JRTM (256/289),
ToMe/TdTM (169/173), Arnor (398), Arnor, the Land (184),
Shire/Comté (30/28), Northern Waste/Terres Désolées du Nord
(Keltakukka-151/190), Lórien (59/59).
Arkasu
(S. Naeglaew, Q. Naicelaivë, lit. « Onguent (anti-)douleur »)
Autres noms : Soigne-Tout, Mrim, Baume-de-Rune.
Type : Mélange.
Environnement : Partout où la formule est connue et les
ingrédients disponibles (nécessite trois à quatre herbes dif-
férentes poussant dans les plaines de Rhûn).
Description : Cette pommade de couleur crème se conserve
plusieurs mois dans un récipient hermétiquement fermé.
Usage curatif : Ce remède est l’un des préférés des voya-
geurs. Appliquée sur une blessure, la pommade soigne 2-
12 PdC et accélère la cicatrisation des plaies ouvertes (1,5
fois la vitesse normale). La peau est également engourdie
par la pommade, qui peut aussi être utilisée comme anes-
thésiant ou antalgique, réduisant de moitié les pénalités
causées par les blessures légères. Avalée, elle soigne les
maux de têtes et les légères douleurs articulaires, des
membres et du corps.
Autre usage : La pommade peut aussi être utilisée pour
soigner les coups de soleil.
Avertissement : La plupart des marchands proposent
d’essayer un petit échantillon afin de prouver que la pom-
made est authentique. Des marchands peu scrupuleux ont
souvent deux modèles de pommade : une vraie pour ceux
qui exigent de l’essayer et une sans effet qu’ils peuvent
vendre aux acheteurs suffisamment imprudents pour ne
pas l’essayer.
Valeur : 3 po/dose ; 35 po/jarre.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Arkasu) : HotH (85), MERP/JRTM (256/288),
ToMe/TdTM (169/173), Arnor (398), Arnor, the Land (184),
Shire/Comté (Rue Salve-31/Baume de rune-28).
Arlan
(S. Orluin, Q. Oroluinë, lit. « Sur le bleu, bleu supérieur »)
Autres noms : Chausson-Blanc.
Type : Soins divers.
Environnement : Cette petite plante commune se déve-
loppe dans un sol riche et ombragé (plus fréquemment
dans les montagnes). Elle se cultive facilement.
Description : La plante est petite (généralement moins de
30 cm de haut) et possède deux grandes feuilles blanches
qui poussent à sa base. Pendant l’été, elle arbore une
grande fleur bleue striée. Sa racine est blanche et fibreuse.
Usage curatif : Ses feuilles peuvent être broyées et appli-
quées en cataplasme pour soigner les hématomes et les
contusions. La plante cueillie à l’état sauvage soigne 1-6
PdC et la plante cultivée en soigne 4-9. Sa racine peut être
broyée et infusée dans de l’eau bouillante ; inhaler cette in-
fusion quotidiennement accélère la guérison des maladies
respiratoires (5 fois plus rapidement), comme par exemple
la burkandas (voir page 186), et agit comme décongestif,
ajoutant +20 aux JR contre le froid. Les fleurs peuvent se
conserver pendant 1 mois tant qu’elles ne sèchent pas. Les
racines se conservent pendant 1 an.
Autre usage : Certains jeunes hommes portent sa fleur à la
boutonnière comme marque d’élégance.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 6-13 pa, en fonction de la saison et de la disponibilité.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Arlan) : HotH (85), MERP/JRTM (256/288),
ToMe/TdTM (169/173), Arnor (398), Arnor, the Land (184),
Shire/Comté (White Slipper-32/Chausson blanc-28).
Arpsusar
(S. Tarlisg, lit. « Roseau dur, rigide », Q. Tallixë, lit. « Pied de
roseau »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement des muscles, cartilages et tendons.
Environnement : Cette plante de la famille des roseaux se
trouve le long des rives des cours d’eau douce et des ri-
vières dans les régions tempérées.
Description : Ce grand roseau peut faire plus de 3 m de
haut et fleurit à la fin de l’été. Sa tige creuse et épaisse peut
atteindre 10 cm d’épaisseur et est d’une couleur brun
foncé. Lorsque ses fleurs se fanent pour laisser la place aux
graines, des morceaux de duvet sont largement dispersés
par les vents.
Usage curatif : Fendue dans le sens de la longueur, la tige
humide du roseau peut être utilisée pour envelopper un
membre ou être posée à plat contre le corps. Si de la chaleur
est appliquée sur le roseau, il permet de guérir tout muscle
avec lequel il est en contact. On utilise généralement du
charbon chauffé, qui est placé sur le roseau humide. Cette
pratique peut sembler dangereuse mais l’épaisseur du ro-
seau permet de protéger le corps de la brûlure, même si
une grande partie de la chaleur passe au travers. Le roseau
doit être maintenu en place et chauffé pendant 1 heure
pour être efficace. S’il sèche pendant l’opération, il perd ses
capacités curatives.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 30 po/pied de roseau.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Arpsusar) : HotH (86), MERP/JRTM (257/289).
Árunya
(S. Orroen, Q. « Trace du Soleil », lit. « Chaude et lumineuse
flamme rouge du soleil »)
Autres noms : Sommeil-Rouge, Orrain.
Type : Altération et amélioration physique.
105
 Environnement : Les chauds flancs de coteaux des climats
tempérés.
Description : Cette petite fleur n’a rien d’exceptionnelle
avant d’arriver à floraison. Elle devient alors d’un rouge
vif si voyant qu’il est impossible de ne pas la remarquer.
Elle reste en fleur un peu plus d’un mois à partir de la fin
de l’été.
Usage curatif : Quand il est bu, un jus de ses racines cor-
rectement préparé provoque l’inconscience et entraine une
heure de sommeil profond très réparateur (équivalent à
quatre heures de repos normal). La procédure de purifica-
tion du jus est cependant d’une subtilité telle qu’elle ne
peut être effectuée par les non-guérisseurs. Les racines doi-
vent être broyées et pressées avant d’être chauffées douce-
ment et lentement. L’huile chaude doit ensuite être passée
à travers un mélange de champignons particuliers connus
uniquement des herboristes, avant d’être finalement filtrée
avec un tissu spécialement traité. Le jus finalement obtenu
est alors efficace pour plusieurs mois.
Autre usage : La fleur est aussi utilisée pour attirer l’atten-
tion des membres du sexe opposé si elle est portée en bou-
tonnière (pour les hommes), derrière l’oreille (pour les
femmes) ou sur le groin (pour les
Orques).
Avertissement : La fleur provoque
une dépendance si elle est utilisée
pendant plus de 2 jours consécu-
tifs. Il faut attendre la fin des pre-
miers effets pour pouvoir bénéfi-
cier d’une autre dose (i.e. : pren-
dre 4 doses ne fait pas dormir
pour 16 heures) ; à l’inverse, le
patient risque de sombrer dans le
coma et peut même en mourir. La
fleur est parfois utilisée comme
anesthésiant en chirurgie.
Valeur : 2 pb/dose entraînant 4 heures
de sommeil.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Árunya) : HotH (86), MER/JRTM
(Arunya-256/288), ToMe/TdTM (170/173), Ar-
nor (398), Arnor, the Land (184), Shire/Comté
(30/28).
Athelas
(S. « Feuille bénéfique », Q. Asëa Aranion, lit. « Feuille au
roi »)
Quand vient le souffle noir,
que croît l’ombre de mort,
que toute lumière passe,
viens athelas ! viens athelas !
Vie pour ceux qui se meurent
dans la main du roi guérisseur.
Le Seigneur des Anneaux, Livre V, chapitre 8
Autres noms : Fleur des Rois.
Type : Soins divers.
Environnement : Toute terre où les Númenóréens ont
vécu (Eriador, Gondor et potentiellement les régions cô-
tières du Sud de la Terre du Milieu). Bien que l’athelas ne
soit pas une plante rare, elle est facilement confondue avec
106
d’autres fleurs sauvages. Elle est très prisée et parfois cul-
tivée.
Description : Ces petites plantes fleurissent une bonne
partie de l’année. Leurs petites fleurs blanches contribuent
à leur réputation de grandes capacités de guérison en étant
agréablement parfumées. Elle est plus répandue au Ca-
lenardhon (Rohan) et dans les autres régions septentrio-
nales du Gondor ; elle peut être trouvée dans les hautes
terres du Lebennin, tout particulièrement dans les vallées
supérieures des Montagnes Blanches. Elle pousse aussi
dans les régions sèches et fertiles des vallées de l’Anduin
oriental, en des lieux où, il y a longtemps, des voyageurs
númenóréens campèrent pendant une saison.
Usage curatif : Les feuilles d’athelas doivent être écrasées
et bouillies dans de l’eau. Inhalée, l’infusion d’athelas gué-
rit de nombreuses maladies, neutralise les poisons mi-
neurs, ralentit les poisons majeurs et élimine les maladies
surnaturelles comme le Souffle Noir (la maladie est atta-
quée par le niveau du guérisseur, modifié par ses inten-
tions envers le patient et le degré d’intimité qui les unit).
Les plaies lavées avec l’infusion guériront 3 fois plus rapi-
dement que d’habitude. Bien que tout le monde puisse uti-
liser l’athelas pour soigner un mal de tête ou pour soulager
un rhume, la puissance de l’athelas est amplifiée entre les
mains d’un descendant royal de Númenor (comme le sug-
gère son nom), un roi talentueux et légitime pouvant en ti-
rer des soins quasiment illimités, tant que le patient est vi-
vant. En l’absence d’informations plus précises sur la li-
gnée d’un personnage dúnadan ou númenóréen noir, le MJ
pourra lancer un d100 sur la table suivante afin de déter-
miner la parenté de sa lignée avec la royauté :
Chances de Jet de
Lignée
guérison lignée
Sang númenóréen pur (sans être de la
1% 01-67
noblesse)
Petite noblesse númenóréenne 2% 68-87
Grande noblesse númenóréenne 5% 88-97
Parents éloignés de la famille royale 10% 98-99
Parents proches de la famille royale 20% 100*
Successeur direct 50% 100*
Monarque légitime, sans sacre 70% -
Monarque légitime, númenóréen noir
80% -
ordonné
Monarque dúnadan ordonné 90% -
* : Relancez le dé : si 01-83 : la lignée est « de proche parenté avec
la famille royale » ; si 84-100 : la lignée est « ligne de succession
directe ».
Autre usage : Un bouquet d’athelas est un signe de bonne
fortune pour repousser les maladies. L’athelas fut plantée
ici et là le long de la Grande Route Ouest mais ses inesti-
mables propriétés curatives furent oubliées après la
Grande Peste.
Avertissement : Aucun
Valeur : 180-300 po.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Athelas) : HotH (87), MERP/JRTM (218/248, 256/288),
ToMe/TdTM (170/173), Arnor (398), Arnor, the Land (184),
Shire/Comté (30/28), Mirkwood (24).
 Atigax
(S. Gailgened, lit. « Évaluer la lumière vive », Q. Alcenië, lit.
« Éclat de la vision »)
Autres noms : Voit-Tout, Firegaze, Punasalvia (La. « Sauge
Rouge »), alt. Metsästäjän Ystävä (La. « Ami du Chas-
seur »).
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Taïga et autres garrigues très froides.
Description : Cette herbe très résistante de la famille des
graminées pousse en touffes clairsemées. De nombreuses
feuilles différentes semblent se développer à partir de sa
racine bien qu’il s’agisse en fait d’une seule et unique
plante. Les feuilles qui se trouvent en périphérie sont
longues et vertes ; vers l’intérieur se trouvent des feuilles
plus larges, puis de petites feuilles à épines et, enfin, une
masse centrale qui combine les quatre types de feuilles. La
plante entière n’excède généralement pas 30 cm de haut
pour 30 cm de large.
Usage curatif : Le seul antidote connu au poison lus (voir
page 149) est un mélange d’atigax, klagul (voir page 144),
megilloth (voir page 150) et aldaka (voir page 103) (qui réta-
blit la vue, réveille du coma ou inverse les effets du poison
s’il est administré dans les 12 tours).
Autre usage : Si la racine de la plante est brûlée, elle se re-
croqueville et noircit rapidement, donnant l’impression de
se consumer totalement. Si elle est ouverte, cependant, elle
révèle un cœur contenant une poudre blanche. Si cette
poudre est dissoute dans de l’eau bouillante et ingérée, elle
affecte les nerfs optiques et permet aux yeux de résister aux
éclats de lumières soudains et aveuglants. L’effet dure pen-
dant 9 heures, période pendant laquelle le reste de la vision
reste inchangé.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 40 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Atigax) : HotH (87), MERP/JRTM (257/287), Northern
Waste/Terres Désolées du Nord (Punasalvia-152/191).
Avhail
(S. Noryldos, lit. « Buisson… », Q. Malinyávë, lit. « Fruit
jaune, doré »)
Autres noms : Biotaille.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Cette plante est facile à trouver dans les
prairies d’herbes courtes ; elle est commune sur les côtes
de l’Eriador, au Saralainn et le long des rives du Gwathló,
mais reste rare à l’intérieur des terres (notamment dans le
reste du Cardolan).
Description : Ce buisson court atteint environ 90 cm de
haut avec une tige brune et des feuilles orangées. Ses fruits
jaunes ressemblent à des petites cerises et poussent en
abondance après le solstice d’été. Ils ont beaucoup de pé-
pins et leur goût se rapproche de celui du melon. Ils sont
très nutritifs.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les fruits peuvent être consommés frais ou
utilisés en pâtisserie pour faire des desserts délicieux. Les
Dunéens les considèrent comme un remède inégalé contre
la gueule de bois. Ils sont aussi fermentés pour obtenir une
liqueur forte appelée biotaille.
Avertissement : L’absorption excessive de biotaille peut en-
traîner de sévères maux de tête (mais temporaire) le lende-
main matin.
Valeur : 3 bp/fruit.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Avhail) : HotH (87), ToMe/TdTM (170/173), Arnor (398),
Arnor, the Land (184), Dunland (13/12).
B
Balák
(S. Asgnaith, Q. Axonehta, lit. « Pointe, épine d’os »)
Autres noms : Bénédiction-des-os.
Type : Traitement des os.
Environnement : Marécages des terres d’Elornan des Do-
minions Méridionaux du Lointain Sud.
Description : Cette grande plante de la famille des roseaux
peut atteindre 2,10 m. Le haut de sa tige est couronné d’une
feuille en forme de pointe de lance d’un bleu éclatant. Le
roseau pousse par groupe de plus d’une douzaine.
Usage curatif : Si elle est écrasée encore fraîche, sa tige
peut être préparée avec de l’eau afin d’obtenir une infusion
ayant la consistance d’une bouillie épaisse. Si le consom-
mateur peut se reposer et rester parfaitement immobile
pendant la nuit, ½ bol de cette infusion fait des miracles
sur les os brisés en arrivant à les ressouder pendant son
sommeil. En revanche, si le patient bouge, la réparation de
l’os peut se faire d’une telle façon qu’il faudra le rebriser
pour pouvoir le ressouder à nouveau correctement. L’infu-
sion est généralement administrée avec un sédatif puissant
pour limiter au maximum cette éventualité. Si l’infusion
utilise une tige séchée, la quantité nécessaire est 5 fois su-
périeure et le temps nécessaire à la régénération des 8 fois
plus long.
Autre usage : Les guérisseurs Vara-na (voir chapitre 3.10.1)
annoncent leur utilisation de ce roseau en apposant deux
pointes de lances croisées sur leur porte.
Avertissement : Toute personne ingérant une infusion de
ce roseau sera constipée pendant environ 1 semaine.
Valeur : 45 po/dose (environ 60 g).
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Balák) : HotH (87), ToMe/TdTM (Balaak-170/174),
Shadow in the South (Balaak-17).
Barnaië
(S. Cumidh, Q. Cumbusérë, lit. « Monticule, tertre de répit, de
repos »)
Autres noms : Giroflée-des-granges, Barani.
Type : Soins divers.
Environnement : Toutes les régions tempérées, générale-
ment les prés fertilisés par des troupeaux d’animaux do-
mestiques.
107
 Description : Cette minuscule plante commune et sauvage
pousse au ras du sol et est considérée comme de la mau-
vaise herbe dans certaines régions. Elle atteint 30 cm de
haut et possède une fleur jaune et duveteuse qui finit par
devenir grise et est alors dispersée par les vents sur une
période d’1 semaine. Ses feuilles ont des veines jaunes et
des bords dentelés.
Usage curatif : Une infusion préparée à partir de ses
feuilles diminue de 75% l’intensité des nausées et vomisse-
ments.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si la plante est cueillie dans une zone oc-
cupée par des troupeaux d’animaux domestiques, elle doit
être lavée avec soin avant d’être infusée, sans quoi il y a
50% de chances de doubler les effets de nausée et de vo-
missement.
Valeur : 3 pa/dose.
Acquisition : Routinière (+30).
Références (Barnaië) : HotH (88), Arnor (Barnaie-398), Arnor, the
Land (Barnaie-184), Shire/Comté (Barn Clove-30/Giroflée des granges-
29), ToMe/TdTM (Barani-170/174).
Baume-de-Mort
(S. Faengurth, Q. Fëaqualmë, lit. « Agonie, mort spirituelle »)
Autres noms : Vol-au-ciel.
Type : Remède, Poison (virulence voir ci-dessous).
Environnement : Voir ci-dessous.
Description : On trouve généralement cette essence
aqueuse bleue dans des contenants fermés et scellés magi-
quement afin d’éviter son évaporation et sa dilution. S’il
est enfermé dans du verre, ce baume émet suffisamment
de lumière pour éclairer dans un rayon de 1,50 m. Ce
baume est créé en captant les émotions d’une créature ago-
nisante (sa peur, son angoisse, ses derniers instants de
conscience). La puissance de la substance dépend du ni-
veau de sensibilité du mourant. S’il s’agit d’une plante il
est de faible puissance (virulence 3) ; les animaux fournis-
sent des essences plus fortes (virulence égale au niveau de
l’animal x5). Les membres des Peuples Libres sont bien évi-
demment les sources les plus puissantes (virulence égale à
10x le niveau du mourant, minimum 20).
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le baume permet à son consommateur de
vivre une expérience magique de la vraie mort tout en res-
tant conscient. Bien que fatal pour presque tous les êtres
vivants, le baume fonctionne comme une drogue addictive
pour les Parjures morts-vivants des Montagnes Blanches,
qui l’utilisent pour vivre et revivre cette sensation d’extinc-
tion de vie afin de soulager la douleur (ou l’ennui) de leur
état surnaturel. Pour les Morts, la consommation du fluide
offre une expérience de vraie mort qui durera 1 minute
pour chaque niveau du baume (i.e. : une dose de niveau 10
fera vivre une expérience de 10 minutes, une dose de ni-
veau 50 de 50 minutes, et ainsi de suite).
Avertissement : Le baume encourage la séparation du
corps et de l’esprit. Un être vivant qui survit à l’ingestion
de la substance subit un malus temporaire en Autodiscipline
(-10 au bonus de caractéristique) pendant 2 semaines : il est
facilement distrait et enclin à tomber rapidement dans un
état de contemplation profonde (-50 à tout Échec Critique
108
lors d’une action demandant une concentration, comme le
fait de jeter un sort ou d’utiliser une compétence intellec-
tuelle – comme la Perception ou la connaissance). Bien
qu’immortels par nature, les Elfes subissent les mêmes ef-
fets néfastes du baume que les Hommes.
Valeur : Très difficile (-20). Le baume n’est concocté que
dans le village des Parjures de Galibur (situé dans la pé-
ninsule montagneuse du Belfalas) mais il peut aussi être
trouvé dans le Chemin des Morts ou les régions environ-
nantes des Montagnes Blanches hantées par des morts-vi-
vants. Les êtres vivants qui s’approchent de Galibur pren-
nent le risque de devenir eux-mêmes une source de baume.
Acquisition : Le baume ne circule habituellement que
parmi les Morts, qui l’échangent contre des faveurs ou des
artefacts. Un être vivant souhaitant se procurer cette subs-
tance doit d’abord localiser et approcher un Mort prêt à
s’en séparer, ce qui n’est pas un mince défi, compte tenu
de la terreur que ceux-ci inspirent aux vivants par leur
simple présence. Si l’aventurier arrive à surmonter sa peur
et réussit à convaincre le mort-vivant de lui céder un tel
baume, celui-ci peut lui demander de se soumettre à une
quête ou bien de lui donner un artefact précis en retour.
Références (Deathbalm) : HotH (98).
Belan
(S. Camlanglas, lit. « Paume de la main en feuille »,
Q. Málassë, lit. « Main en feuille »)
Autres noms : Noix-de-sang, Scass.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Le long des bords de mer dans les cli-
mats tropicaux.
Description : Cet arbre de la famille des palmiers est beau-
coup plus rare que les cocotiers ou les dattiers. Cette va-
riété ne fait pas plus de 3 m de haut et produit ses fruits
toute l’année. Ses noix brunes et lisses font la taille du
poing d’un homme ; une fois ouvertes, elles révèlent une
chair douce et brun clair dont l’odeur rappelle celle de la
volaille rôtie.
Usage curatif : Si la totalité de la chair d’une noix est ingé-
rée, les saignements externes s’arrêteront 1-10 tours après
l’ingestion de la dernière bouchée. Le consommateur doit
cependant rester immobile pendant 1 heure, sans quoi les
plaies se rouvriront, annulant les effets de la noix. Si la
chair de la noix est mangée par une personne qui ne saigne
pas, elle n’aura aucun effet. Les noix se conservent jusqu’à
3 mois, après quoi elles deviennent rances et perdent leurs
propriétés curatives.
Autre usage : Les indigènes vivant dans les régions où
poussent ce palmier font souvent griller un grand nombre
de noix lors de festivals.
Avertissement : S’endormir sous un de ces palmiers peut
être une expérience désagréable si une noix tombe (10% de
chance par heure, infligeant 1 PdC par noix).
Valeur : 40 po/noix.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Belan) : HotH (88), MERP/JRTM (256/289).
 Berterin
(S. Baranas, lit. « Brun, marron doré », Q. Varnissë, lit.
« Brun, marron foncé »)
Autres noms : Antipourri.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, généralement sur des rochers situés dans des
zones ombragées et fraîches.
Description : Cette mousse est assez commune mais passe
souvent inaperçue à cause de sa couleur brun clair que l’on
peut aisément prendre pour d’autres types de mousses
mortes.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La mousse
peut être bouillie afin d’ob-
tenir un puissant conserva-
teur de matière organique
(d’une durée d’1 journée si
la surface est entièrement
recouverte du bouillon).
Avertissement : Aucun.
Valeur : 19 po/dose (de
quoi recouvrir une surface
de la taille d’un homme).
Acquisition : Facile (+10).
Références (Berterin) : HotH
(88), MERP/JRTM (257/289).
Bodezlist
(S. Sigillas, Q. Sicillassë, lit. « Feuille en dague, en couteau »)
Autres noms : Feuille-en-dague.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Drij mijisec au Lointain Harad.
Description : À la lumière du jour, ce taillis épineux n’est
rien de plus qu’une nuisance. Les épines sont très répan-
dues chez les plantes mais aucun autre taillis ne rivalise
avec celui-là, à tel point qu’elle est surnommée feuille-en-
dague : ses feuilles rigides et fibreuses (pouvant mesurer
jusqu’à 120 cm de long) sont en forme de lame effilées.
Elles sont facilement identifiables, très tranchantes sur leur
pourtour et perforante au niveau de la pointe. Seul un fou
tenterait de passer à travers un tel fourré et quiconque s’y
frotte subit de très importantes coupures (1-6 attaque par
dague sans modificateur). En courant ou en tombant sur ce
taillis, les blessures sont plus sévères (1-10 attaques à +20),
ce qui en fait une plante à ne pas négliger quand on se dé-
place la nuit. Les feuilles peuvent même être coupées pour
servir d’arme, bien que le bord s’émousse et perde son
tranchant après le premier impact ; les feuilles séchées per-
dent de leur dureté et s’effritent si elles sont utilisées
comme arme.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Pour les sages dans les voies du désert, ce
taillis peut s’avérer être une bénédiction plutôt qu’un dan-
ger. Caché dans la forteresse de feuilles tranchantes, le
cœur de la plante se révèle être une substance riche en eau
douce et succulente. Chaque arbuste abrite l’équivalent en
eau d’une ration pour une journée. Extraire le cœur des
épines nécessite une certaine méticulosité mais c’est une
tâche réalisable (jet de manœuvre normal modifié par le
bonus en Survie dans la Nature). Les épines peuvent égale-
ment être cuites et donnent alors une crème exquise.
Avertissement : La mort par empalement est toujours une
éventualité lorsqu’il s’agit de cet arbuste. Les coupures
sont une probabilité. La frustration est une certitude.
Valeur : 4 po/feuille ; 12 po/cœur.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Bodezlist) : HotH (90), ToMe/TdTM (171/174), Far
Harad (10).
Boglock
(S. Aechaew, lit. « Poison acéré », Q. Sangwaica, lit.
« Terrible poison »)
Autres noms : Rameau-Constricteur.
Type : Poison (virulence 4).
Environnement : Tourbière, marais et marécages.
Description : Cette plante grimpante envahissante
peut atteindre 1,50 m de long. Elle possède une tige
jaune, des feuilles vert clair et des épines noires. Si la
plante est touchée, elle est capable de croître en
quelques minutes (généralement du côté opposé à la
zone touchée, provoquant l’illusion d’un déplace-
ment) pour envelopper très rapidement l’objet qui est
entré en contact avec elle. Elle ne peut véritablement
saisir fermement quelque chose mais si la cible tente
de s’éloigner précipitamment, les épines de la plante
s’enfonceront dans sa peau et ses vêtements. Si une
épine coupe la peau, elle injecte du poison dans la
plaie. La meilleure façon de s’en sortir est de bouger
lentement et sûrement pour s’éloigner de la plante sans
mouvement brusque. Le poison agit très rapidement, pro-
voquant des spasmes musculaires qui paralysent pendant
1 minute/piqûre. Si ce désagrément se produit dans la na-
ture, cette paralysie peut permettre à la plante de s’enve-
lopper davantage autour de la victime et de provoquer
d’autres coupures…
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Cette plante grimpante peut être récoltée à
l’aide de longues tiges permettant de l’arracher depuis une
certaine distance. Une fois que la plante s’est enroulée au-
tour d’un objet, il lui faut plusieurs heures avant de pou-
voir répéter le processus (et il ne peut le faire une nouvelle
fois s’il a été déraciné). Si les épines sont retirées, broyées
et bouillies dans de l’eau jusqu’à ce qu’elles soient réduites
en une pâte épaisse, une version plus puissante du poison
naturel peut être produite. Il peut être mis dans de la nour-
riture, une boisson ou sur le tranchant d’une lame (en com-
bat, l’injection du poison est alors effectuée lors d’un coup
critique de taille ou de perforation). Les spasmes muscu-
laires qui en découlent sont d’une telle ampleur que la vic-
time meure en 1-10 tours.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 500 po/dose, en raison de la difficulté à la récupé-
rer.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Boglock) : HotH (90).
109
 Boîte-de-la-Mort
(S. Cenniloth, Q. Cantillótë, lit. « Fleur d’annulaire »)
Autres noms : Boite-noire, Souhait-noir.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Zones arides et désertiques.
Description : Cette herbe ressemble à un petit buisson
d’aspect ligneux avec des branches épineuses arborant de
petites feuilles vertes. Elle meurt chaque année mais donne
toujours une fleur noire en forme de boite de la taille d’une
boucle de ceinture.
Usage curatif : Si la fleur de cette herbe est ingérée,
presque n’importe quelle blessure peut être guérie mais les
risques associés sont suffisamment
graves pour qu’elle ne soit utilisée
qu’en dernier recours. Après inges-
tion, le consommateur sombre dans un
coma pendant 3 jours, période pendant la-
quelle aucune magie ou herbe médici-
nale n’aura d’effet. À l’issue de
cette période, la personne a
50% de chance de se réveil-
ler complètement guérie, et
50% de chance de se réveiller
mourante et de sombrer dans les heures
qui suivent. L’athelas (voir page 106) entre les
mains d’un roi est alors le seul remède pouvant
le sauver.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 600 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Boxdeath) : HotH (91).
Bonherbe Piédémi
(S. Linithil, Q. Linisil, lit. « Musique, mélodie de la lune »)
Autres noms : Bonne-Herbe.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Zones humides et marécageuses.
Description : Cette plante bénéfique se développe parmi
les roseaux au plus profond des marécages. C’est une des
rares herbes bienfaisantes que l’on trouve dans les zones
humides ayant autrefois accueillies des terres agricoles. Sa
mince tige élancée est ancrée au fond de l’eau par des ra-
cines qui peuvent s’élever jusqu’à 30 cm au-dessus du ni-
veau de l’eau. La plante elle-même peut atteindre une hau-
teur de 1,50 à 2,10 m, se ramifiant en de nom-
breuses tiges délicates. Ses feuilles fines
comme du papier sont dentelées et ses fra-
giles fleurs de couleur lavande pendent
délicatement. Lorsque ses gousses
mûrissent vers le milieu de l’automne,
elles prennent une forme courbe et
évoquent des croissants de
lune verts suspendus au-des-
sus des marais. Chaque gousse
contient 3-4 graines noires et bril-
lantes.
Usage curatif : Aucun.
110
Autre usage : Broyées et versées dans n’importe quel breu-
vage, ces graines donnent confiance et persévérance dans
le cœur d’une personne bonne et honnête. Si des personnes
maléfiques ou des ténèbres en prennent, les graines leur
feront avoir des vertiges et ressentir une grande confusion
(-50) pendant 1-4 heures.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 25 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Splayfoot Goodwort) : HotH (137), ToMe/TdTM
(182/Bonherbe Piédémi-174), Mirkwood (24).
Boskone
(S. Amlothluin, lit. « Ornement, crête, cimier
bleu », Q. Aldaseron, lit. « Ami des arbres »)
Autres noms : Da’Nella.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Cette fleur se trouve sur
les plus hauts arbres des vestiges de la fo-
rêt primitive qui occupait jadis l’Eriador,
actuellement dans la Vieille Forêt et les
Eryn Vorn. Elle ne pousse jamais à moins
de 30 m du sol et est généralement située
sur la partie supérieure des branches la-
térales des arbres.
Description : Cette petite orchidée pousse sur des
arbres anciens. Ses feuilles larges font la taille d’un
pouce et elle fleurit la majeure partie de l’année, exhibant
des fleurs d’un bleu vif.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si la fleur est séchée et broyée en une poudre
bleue, elle peut être inhalée pour stimuler les sens à un ni-
veau équivalent au sort Conscience de la liste Présences (RM)
ou Conscience de la Nature de la liste Lois de la Nature (JRTM).
Les effets durent 10-20 tours avant de s’effacer pour laisser
la place à un mal de tête sévère (-30) pendant 1 à 8 heures.
Avertissement : Une très forte dépendance à cette fleur se
met en place si elle est utilisée plus de 2 fois par mois. Une
fois piégé, le consommateur aura besoin de ressentir ses
sens exacerbés, quelles que soient les conséquences. S’il
n’est pas possible d’en inhaler, des nausées et des maux de
tête frappent le consommateur pendant 1 semaine, période
pendant laquelle il est frappé d’incapacité.
Valeur : 80 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Boskone) : HotH (91), ToMe/TdTM (172/174), Arnor
(398), Arnor, the Land (184)
.
Breldiar
(S. Saunor, Q. Náresáva, lit. « Jus de
flamme, de feu »)
Autres noms : Bréala, Sinitähti (La.
« Étoile Bleue »).
Type : Remède.
Environnement : Zones volcaniques.
Description : Cette plante grimpante est particulièrement
adaptée à un développement le long des arêtes vives des
falaises de roches volcaniques. Sa tige et ses fleurs sont
noires. Les fleurs ont un centre blanc et fleurissent au prin-
temps. Ses feuilles sont en forme de cœur et de couleur vert
foncé. La plante peut atteindre plusieurs trentaines de cm
de long.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Quiconque ingère une fleur de cette plante
se trouve dans un état d’euphorie alarmant, provoquant
un malus de -30 à ses manœuvres et attaques de mêlée en
raison de son état d’esprit altérée. En revanche le temps
semble ralentir autour de lui et il peut ajouter +50 à ses
sorts et ses attaques à distance. Les effets durent 1 heure.
Avertissement : En récoltant la fleur de cette plante, il faut
faire attention à ne pas couper sa tige, ce qui n’est pas tou-
jours facile le long des falaises volcaniques. Celle-ci libère
en effet une sève corrosive qui brûle la peau comme de
l’acide (1 PdC/tour tant que la peau n’est pas lavée avec
de l’eau).
Valeur : 25 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Breldiar) : HotH (92), MERP/JRTM (257/287), Minas
Ithil (9), Northern Waste/Terres Désolées du Nord (Sinitähti-152/191).
C
Caj
(S. Gurthand, Q. Andanuru, lit. « Mort longue »)
Autres noms : Kagg.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Les régions boisées du Gaj, dans le Loin-
tain Harad.
Description : Ce petit arbuste très robuste pousse au ras
du sol. Ses branches rigides et couvertes d’épines arborent
des petites feuilles rouges poussant en
grappes toute l’année. Autour de son
tronc court (et bien protégés par ses
branches épineuses) poussent de petits
nodules de la taille d’un pois qui suin-
tent une sève brune s’ils sont percés.
Usage curatif : Ceux qui souhaitent en
finir avec la vie recherchent parfois cette
plante en raison des effets découlant de
la préparation d’une infusion effectuée à
partir de la sève de ses nodules. Le con-
sommateur prend alors le chemin de ce
que les Bozishnarod appellent le Sentier-
Sans-Fin (voir ci-dessous). Si c’est le cas,
le buveur atteint un état de parfaite com-
munion avec l’Essence ; alors que l’âme illu-
minée perçoit que tout ne fait qu’un, la nécessité
de vivre disparaît et est remplacée par un désir de
retourner à la terre. L’infusion des nodules de l’ar-
buste permet au consommateur de ne plus res-
sentir la faim : pour celui qui a foulé le Sentier-
Sans-Fin, la mort qui s’ensuit (par manque de nourriture)
n’est aucunement désagréable et ne provoque ni angoisse
ni souffrance.
Autre usage : L’infusion préparée est souvent considérée
comme étant le meilleur thé de la Terre du Milieu. En plus
de son goût délicieux, la boisson obtenue à partir de cette
résine a un effet bénéfique sur les lanceurs de sorts d’Es-
sence, leur permettant de récupérer leurs PP deux fois plus
rapidement. Cela est possible après une harmonisation spi-
rituelle du consommateur avec les forces de la nature qui
prend 2 jours.
Avertissement : Chaque fois que la boisson est consom-
mée dans le même mois, il y a 5% de chance (cumulatives)
que le buveur s’engage sur le Sentier-Sans-Fin. Un marché
s’est créé pour cette boisson afin de proposer à ceux qui
veulent en finir avec la vie de partir sans crainte ni douleur.
Valeur : 10 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Caj) : HotH (92), ToMe/TdTM (172/175), Far Harad (13).
Camadarch
(S. Fladluin, Q. Faltaluinë, lit. « Peau bleue »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 6).
Environnement : Sous terre et dans des grottes, particuliè-
rement en Eriador oriental.
Description : Ce petit champignon mesure environ 2,50
cm de hauteur. Son chapeau de 1,50 cm de diamètre se dis-
tingue par ses motifs en forme d’étoiles d’un noir profond.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le champignon broyé et mélangé à de l’eau
devient un poison qui, s’il est ingéré, colore la peau du con-
sommateur en bleu en l’espace d’une journée. Après 24
heures, chaque partie du corps doit réussir un JR où se né-
croser en 1-10 heures. S’il est mélangé avec de l’alcool, le
champignon devient un poison acide de contact qui pro-
voque des brûlures : 1-2 critiques E de feu le 1er tour, 1-2
critiques C le 2e tour et 1-2 critiques A le 3e.
Avertissement : Il faut faire très attention lors de la mani-
pulation de ce champignon afin de ne pas en subir
les effets négatifs.
Valeur : 33 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Camadarch) : HotH (93), Arnor (398), Arnor,
the Land (185).
Camomieuse
(S. Remloth, Q. Rembelótë, lit. « Fleur en filet »)
Autres noms : Camomille-du-guérisseur, Grande-ca-
momille.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prairies courtes du Gondor Méridio-
nal, notamment le long de la Morthond.
Description : Cette plante des prairies a des feuilles
dentelées et des grappes de petites fleurs ressem-
blant à des marguerites, chacune ayant un large
centre noir et peu de petits pétales.
111
 Usage curatif : Si elles sont infusées dans de l’eau bouil-
lante puis consommées, ses fleurs provoquent un sommeil
profond qui accélère la guérison naturelle du corps (3 fois
la vitesse normale). Le patient se
réveille affamé et est très facile-
ment irritable.
Autre usage : Un bouquet de
ces fleurs et un signe de deuil
dans de nombreuses commu-
nautés. Le sentiment local est
qu’elles représentent le sommeil
de la mort dont un être cher peut se
réveiller dans une autre vie.
Avertissement : La consommation de
plus de 2 doses en 3 jours provoque des
troubles de la vision, des tremblements et
de violents changements d’humeur pour
une durée de 1-4 jours. Cet état peut devenir
permanent (01-25) chaque fois qu’une
autre dose est ingérée pendant la même
période de 3 jours.
Valeur : 7 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Healer’s Chamomile) : HotH (109), ToMe/TdTM
(176/Camomille du Guérisseur-175).
Canixture
(S. Húthaur, Q. Saurihuo, lit. « Chien abominable, répugnant,
nauséabond, putride »)
Autres noms : Buisson-Puant.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques.
Description : Cet arbuste court a de petites feuilles qui se
distinguent par leur forme en poire et leurs bords dentelés.
Au début de l’été, de petites fleurs blanches poussent en
bouquets. L’un des signes caractéristiques
qui permet d’identifier facilement
l’arbuste est l’odeur d’urine de
chien qui l’imprègne. Ses feuilles
se conservent pendant 1 mois.
Usage curatif : Une feuille de cet
arbuste restaure 1 PdC si elle est
consommée. Il est presque impossible
d’ingérer plus de 15 feuilles à cause de
l’odeur très forte d’urine qui les imprè-
gnent. En manger davantage la même
journée provoque des nausées et des
vomissements, demandant finalement
une journée complète d’inactivité pour
récupérer.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Les pores de la peau de quiconque con-
sommant plus de 3 feuilles de cet arbuste dans la même
journée émettront une terrible odeur d’urine canine pen-
dant 24 heures.
Valeur : 4 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Wolfwort) : HotH (146), LOR-Dawn Comes Early (48).
112
Canopée-Royale
(S. Orthelian Aran, Q. Telumë Arano, lit. « Canopée royale »)
Autres noms : Feu-sanguin, Rouspéteur, Fortune-et-
Gloire.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Forêts de conifères, généralement à la li-
sière de clairières.
Description : Cette plante ressemble beaucoup à un ari-
sème petit-prêcheur, à l’exception de sa fleur, plus grande,
bleu foncé à l’extérieur et blanche à l’intérieur.
Usage curatif : Si la fleur est pressée, elle produit une huile
fine qui restaure 1-6 PdC si elle est avalée.
Autre usage : L’huile de canopée-royale est un remède
contre la maladie parasitaire hucklerush. Elle est également
vendue comme aphrodisiaque dans certaines villes.
Avertissement : Si une femme boit l’huile, elle se met sou-
dain à transpirer légèrement, ses lèvres gonflent, son vi-
sage rougit et elle ressent de l’amour envers ses proches
compagnons ; elle peut aussi se sentir à l’étroit dans ses vê-
tements trop présents. Si c’est un homme qui boit l’huile,
celle-ci réveille sa virilité pour une durée de 8-12 heures.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Lord ‘n’ Glory) : HotH (118).
Caquettombre
(S. Morladhad, Q. Mornalalië, lit. « Rire noir, sombre »)
Autres noms : Rieur.
Type : Remède.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce gigantesque champignon noirâtre peut
atteindre 60 cm de haut avec un chapeau de 120 cm. Sa tige
a des cercles orange tous les 15 cm et son chapeau est mou-
cheté de taches orangées. Il pousse de façon isolée et jamais
en colonies.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elle est ingérée, la chair de ce champignon
a un goût amer et déclenche des fous rires incontrôlables
et un comportement insensé et extravagant pendant 4-7
heures.
Avertissement : Il n’existe aucun antidote pour annuler
ses effets ; heureusement, la durée des effets n’est pas cu-
mulative, quel que soit le nombre de champignons ingérés.
Valeur : 2 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Black Cackler) : HotH (89), Mount Gundabad (10).
Caradhrain
(S. « Lisière, bordure, marge rouge », Q. Carniréna)
Autres noms : Fléau-du-Feu, Voleur-de-Feu, Kilmakur.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prairies tropicales.
Description : Cette herbe, très semblable aux autres grami-
nées courtes, se caractérise par le liseré rouge qui borde ses
feuilles. Elle est assez courante mais difficile à repérer.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Contrairement à la plupart des graminées,
cette herbe possède un gros tubercule. L’utilisation de cette
plante nécessite la préparation de deux racines distinctes
qui doivent être effectuées simultanément. Un premier tu-
bercule doit être broyé et placé dans de l’eau bouillante
pendant qu’un second est mis à griller directement sur le
feu jusqu’à le faire noircir. Le tubercule cramé est ensuite
pressé afin d’en récupérer une huile. Si la même personne
boit l’infusion obtenue avec le premier tubercule et ap-
plique l’huile sur une partie de son corps, cette partie sera
entièrement protégée de la chaleur et des flammes pendant
1-10 heures, à condition qu’elle ne se lave pas et qu’elle ne
mange rien (l’une des deux actions annule les effets de la
plante). Pendant la durée des effets, l’utilisateur peut tra-
verser un incendie sans se brûler ou même manipuler du
métal chauffé à rouge pendant 1 minute avant que les ef-
fets de la brûlure ne commencent à se faire sentir et pousse
à lâcher l’objet. Si le feu d’une forge commence à être trop
chaud pour la protection offerte par la plante, la chaleur
d’un volcan ou du souffle d’un dragon est trop élevée pour
ses effets. Il est aussi possible de supporter la chaleur dé-
gagée par un Balrog tant qu’il n’y a pas de contact direct
car ce feu est d’origine magique.
Avertissement : Les utilisateurs de cette plante ne font gé-
néralement pas l’erreur d’appliquer l’huile uniquement
sur les parties exposées du corps. Les vêtements et armures
peuvent brûler et ne protègent pas longtemps la chair si-
tuée au-dessous. La première erreur dans l’utilisation de
cette plante est généralement la dernière.
Valeur : 65 po/racine (3 sont nécessaires pour protéger
complètement un Homme ou un Elfe, 2 pour un Hobbit ou
un Nain).
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Caradhrain) : HotH (93), MERP/JRTM (Kilmakur-
257/287).
Cardéreine
(S. Ríanolf, lit. « Bâton, baguette de reine », Q. Riannolva, lit.
« Plante de reine »)
Autres noms : Enveloppeur, Sceptre-de-Reine.
Type : Traitement du système nerveux.
Environnement : Zones humides.
Description : Ce petit arbuste robuste ne dépasse pas une
hauteur de 1,50 m et a une écorce lisse gris-vert. Ses feuilles
ne poussent que sur ses branches les plus hautes. À la fin
de l’été, il donne des fruits violets de la taille d’un œuf qui
sont comestibles et ont un goût acidulé. C’est une espèce
rare qui met plusieurs centaines d’années avant d’arriver à
maturité.
Usage curatif : Si 900 cm² de l’écorce de cet arbre est re-
cueilli, bouilli et bu, il guérit les dommages au cerveau en
12 heures.
Autre usage : Après avoir coupé les branches et l’avoir dé-
pouillé de son écorce, le tronc de cet arbre est parfois utilisé
comme bâton de marche. Cependant, les guérisseurs qui
vivent près de ses arbres déconseillent fortement cette pra-
tique étant donné sa rareté.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 450 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Queenstaff) : HotH (130).
Cargalen
(S. « Rouge-vert », Q. Carnilaica, lit. « Rouge-vert »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 4).
Environnement : Sous terre dans les grottes de l’Eriador,
particulièrement dans les cavernes de Creb Durga et dans
l’ensemble du Rhudaur.
Description : Cette mousse de couleur rouge-vert couvre
des surfaces ne faisant pas plus de 60 cm de diamètre. Elle
devient iridescente à la lumière d’une lanterne. Elle con-
serve ses propriétés pendant 1 mois.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La surface humide de cette mousse renferme
un poison nerveux mortel souvent utilisé par les assassins.
Les victimes échouant à leur JR de 01-50 ne ressentent plus
leurs mains et leurs pieds et deviennent incapable de les
utiliser pendant 1-100 jours ; un échec de 51-100 réduit les
terminaisons nerveuses de ces extrémités en bouillie inu-
tile ; un échec de 101+ entraine la mort, les nerfs étant dis-
sous en un liquide chaud et rose. Heureusement, les effets
de ce poison sont facilement contrés par toute plante ca-
pable de réparer les liaisons nerveuses.
Avertissement : Des précautions évidentes doivent être
prises lorsque cette plante est manipulée.
Valeur : 45 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Cargalen) : HotH (93), Arnor (399), Arnor, the Land (185).
Carlong
(S. « Rouge lourd, difficile », Q. Carnilunga, lit. « Rouge lourd,
difficile »)
Autres noms : Bursthelas, Bursis, Bonis.
Type : Traitement des os.
Environnement : Prairies et pâturages d’herbe courte aux
climats tempérés.
Description : Cette plante a une tige longue, sèche et brune
recouverte de milliers de petits poils. Ses feuilles carrées se
trouvent principalement à la base de la plante. Sa fleur est
grande (15 cm de diamètre), possède des dizaines de pé-
tales rouges et est si lourde qu’elle fait souvent se plier la
tige à la moitié de sa hauteur.
Usage curatif : Si la tige est broyée puis bouillie pendant
plusieurs heures, l’ingestion de l’épais liquide obtenu peut
réparer les os et les articulations brisés. Le ou les membres
brisés doivent être correctement placés sinon ils se ressou-
deront de manière incorrecte ; le patient ne doit pas être
déplacé pendant les 12 heures nécessaires à la plante pour
que l’effet soit complet.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 110 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Carlong) : HotH (93), MERP/JRTM (Bursthelas-
256/289).
113
 Carnerem
(S. Carnang, Q. « Fer rouge »)
Autres noms : Aucun.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : La carnerem se trouve principalement
parmi les herbes courtes de zones boisées et forestières,
sous un climat tempéré frais.
Description : Cette plante possède une unique et longue
feuille qui s’enroule sur elle-même (sur l’ensemble de sa
longueur) dans la continuité de sa tige. Elle ne se déplie
qu’à l’aube pour accueillir la rosée matinale. L’intérieur de
la feuille est rouge, humide et particulièrement doux au
toucher. Si elle est cueillie lorsque la feuille est en rouleau
elle conserve son humidité pendant plusieurs semaines, à
moins d’être exposée au soleil ou à des températures trop
élevées. Elle perd ses capacités curatives en s’asséchant.
Usage curatif : Si du poison est entré dans le système cir-
culatoire par l’intermédiaire d’une plaie, l’application
d’une feuille fraîche de cette plante sur la blessure stoppera
les effets du poison pendant 24 heures.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Attention : Les effets ne sont pas neutrali-
sés mais uniquement reportés de 24 heures.
Valeur : 40 po/feuille.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (NA) : Lórien (Carnerem 59/59).
Cashdir
(S. Malhen, Q. Hendemalin, lit. « Œil doré »)
Autres noms : Argsbargies.
Type : Remède.
Environnement : Les terres sté-
riles de Kirmlesra.
Description : Cette petite plante
du désert ne fleurit qu’à la fin du
printemps, uniquement la nuit
après une forte pluie. La fleur est
blanche et ses feuilles pointues sont
recourbées vers l’intérieur.
Usage curatif : Si elles sont consommées
crues, les fleurs sont un antidote à certains poisons muscu-
laires (virulence 4 ou moins). La plante n’est efficace que si
elle est cueillie de nuit et en fleur ; si elle est conservée dans
l’obscurité, elle garde ses propriétés curatives pendant
24 heures. L’ingestion de la fleur donne une sensation de
picotements sur le corps et une légère euphorie.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : La consommation de cette fleur crée une
dépendance qui peut s’identifier par une certaine léthargie
et un léger jaunissement du blanc des yeux. La dépendance
atteint généralement toute personne qui en a pris plus de 4
fois en 1 semaine ou 10 fois en 1 mois. L’effet de manque
se fait ressentir par des tremblements des mains et une soif
constante.
Valeur : 54 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Cashdir) : HotH (94), Greater Harad (11).
114
Champignon-Grimpeur
(S. Mithgeryn, Q. Sindihwandi, lit. « Champignon gris »)
Autres noms : Tarnas, Faux-tarnas, Grimpeur, Grimpi-
gnon.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Jungles tropicales, il est communément
recherché dans le Suza Zumar.
Description : Cette plante est un parasite bénin relative-
ment rare qui s’attaque aux arbres lainimit (voir page 145).
Chaque plante suit sa propre horloge interne et n’est pas
contraint par les saisons, ce qui fait qu’il est possible d’en
trouver à tous les stades de développement à n’importe
quel moment de l’année. Lorsqu’elle fleurit, la plante est
ravissante, avec une haute tige verte entourée de feuilles
semblables à des fougères et surmontée d’une magnifique
fleur blanche rappelant l’orchidée. Il forme de petits no-
dules gris de la taille d’un œil sur les zones exposées du
tronc du lainimit.
Usage curatif : S’ils sont séchés et broyés, les nodules de
cette plante peuvent être ébouillantés afin d’obtenir une in-
fusion dont une dose suffit pour restaurer tout dommage
d’organe. Elle donne aussi des nausées pendant 1-10
heures (-50 aux actions).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Cette plante est parfois appelée tarnas, ce
qui crée une certaine confusion avec le tarnas-véritable (voir
page 175). Il est également très semblable à la trémière (voir
page 179) et il faut un grand sens de l’observation pour
faire la différence.
Valeur : 220-250 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Hopper Mushrooms) : HotH (110), MERP/JRTM (Tar-
nas-257/289), ToMe/TdTM (176/Champignon Grimpeur-175), Far
Harad (Tarnas-11), Shadow in the South (Tarnas-17).
Champinuit
(S. Lebedmor, lit. « Pouce noir », Q. Morilepsë, lit. « Doigt
noir, sombre »)
Autres noms : Doigt-d’Ébène.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Dans des grottes, près ou sur de la ma-
tière organique.
Description : Ce petit champignon se
distingue facilement par sa couleur
noire et sa surface brillante. Il gran-
dit jusqu’à atteindre à peu près la
longueur et la largeur de l’index. Son
chapeau est allongé et pointu comme un
cône. Il pousse par groupe pouvant aller à une
douzaine d’exemplaires.
Usage curatif : S’il est consommé frais, le cha-
peau du champignon restaure 1-2 PdC. S’il
est bien conservé (par exemple dans un pot
étanche), ses capacités curatives restent ef-
ficaces pendant plusieurs mois. Un fois sec,
le champignon perd ses capacités curatives.
Autre usage : S’il est séché et fumé, le cham-
pignon est très apprécié en salade. Les Nains
ont une recette de soupe utilisant ce champignon qui est
rarement servie aux étrangers mais dont le goût est réputé
au-delà de toute description.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 15 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Nightrod) : HotH (126), LOR-Dawn Comes Early (17).
Champiroche
(S. Galassondren, lit. « Pousse, plante de pierre », Q. Ondoh-
wan, lit. « Champignon de pierre »)
Autres noms : Sang-de-pierre.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon pousse très près du sol et
ressemble à un petit caillou.
Usage curatif : Les Nains gardent soigneusement le secret
de la présence d’une sève d’un blanc laiteux dans ce cham-
pignon. Si celle-ci est appliquée directement sur une plaie
ouverte, elle arrête le saignement et referme même la plaie
en séchant, tout en empêchant son infection.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Comme les Nains considèrent ce champi-
gnon comme un secret culturel, une bonne façon de faire
sortir un Nain de ses gonds est de faire une blague sur le
fait de « presser le sang d’une pierre ».
Valeur : 12 po/champignon.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Plant-like Stone) : HotH (129).
Chapeaucrâne
(S. Gurthdol, Q. Nurucara, lit. « Tête de la mort »)
Autres noms : Tête-de-Mort.
Type : Poison (virulence 6).
Environnement : Sous terre.
Description : S’il est aperçu rapidement ou de loin, ce
champignon d’un blanc blafard a un chapeau lisse de 120
cm de diamètre dont les marques noires le font ressembler
à un crâne humain. Le pied de 60 cm de haut a un anneau
situé à mi-hauteur qui émet une odeur nauséabonde.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Ce champignon est un poison mortel s’il est
ingéré. Il reste virulent dans l’organisme pendant une du-
rée de 24 heures après l’ingestion.
Avertissement : Les seuls antidotes connus à ce champi-
gnon sont des herbes de rétention vitale.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Skull Cap) : HotH (136), Mount Gundabad (10).
Chaume-Cauchemar
(S. Olgorthad, lit. « Rêve d’esprit des morts », Q. Áyolos, lit.
« Rêve, vision de forte présence »)
Autres noms : Briseur-de-rêves, Donneur-de-force.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, généralement sous les arbres pourris.
Description : Le petit champignon jaune sans chapeau at-
teint une taille de 2,50 cm et peut être moucheté de points
noirs sur toute sa longueur.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : L’ingestion de ce champignon augmente la
force du consommateur (+5) pendant 10 minutes.
Avertissement : L’ingestion laisse en bouche un arrière-
goût particulier et extrêmement désagréable. Il est quasi-
ment impossible de consommer un autre champignon
dans les 24 heures suivant l’ingestion du premier ; le faire
entraîne des horribles cauchemars pendant 2 nuits, des vi-
sions si terrifiantes qu’il est impossible d’en manger un
nouveau pendant 30 jours. Pendant cette durée, les rêves
ont beau s’effacer au réveil, ils reviennent dès que l’on s’as-
soupi à nouveau.
Valeur : 33 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Strawthumb) : HotH (138).
Chausson-d’Arlan
(S. Arlandal, lit. « Noble pied blanc », Q. Ninquetal, lit. « Pied
blême, laiteux, pâle »)
Autres noms : Chausson-d’Arlian.
Type : Soins divers.
Environnement : Cette petite fleur se trouve généralement
dans les forêts ou sur les versants des montagnes.
Description : Cette délicate petite plante ne fait pas plus
de 12,50 cm de haut et semble fragile. Ses feuilles sont pe-
tites et vert clair alors que la tige est d’une teinte plus fon-
cée. Sa petite fleur bourgeonne tardivement en été et prend
la forme d’une petite pantoufle après son ouverture ; elle
est blanche avec des lignes bleu clair le long de ses bords.
Bien qu’elle reste facilement écrasable sous un pied, la
plante est plus robuste qu’elle ne paraît et exhale un
agréable parfum. Son unique et grande racine, de l’épais-
seur d’un pouce humain, s’enfonce de 30 cm dans le sol.
Elle est si fragile qu’il n’est pas possible de tirer sur la
plante pour en extraire la racine : il faut creuser autour
avec minutie.
Usage curatif : Extraite et séchée, la
racine bouillie crée des vapeurs
qui, si elles sont inhalées, sont
un décongestif efficace
contre les rhumes et les
maux de tête. Elles accé-
lèrent également la guéri-
son des maladies respira-
toire (5 fois la vitesse
normale), comme par
exemple la burkandas
(voir page 186), et aug-
mente la résistance au
rhume (JR +20). Une ra-
cine séchée se conserve pendant
des années.
Autre usage : Les Elfes utilisent
occasionnellement cette fleur
115
 comme modèle de nature morte depuis d’innombrables
générations.
Avertissement : Vouloir peindre cette fleur n’aboutit pas
forcément à une œuvre d’art.
Valeur : 1 pb/1 personne.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Arlan’s Slipper) : HotH (85), ToMe/TdTM (Arlian’s Slip-
per-169/Chausson d’Arlian175), Arnor (Arlian’s Slipper-398), Arnor, the
Land (Arlian’s Slipper-184), Shire/Comté (30/Chausson d’arlan-28).
Chékyûv
(S. Ongluin, Q. Luinondo, lit. « Roche bleue »)
Autres noms : Frottis-Bleu.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Près des habitations des Orientaux, gé-
néralement dans l’intérieur ombragé des puits.
Description : Ce lichen bleu foncé pousse de façon sau-
vage sur des pierres humides et se transplante facilement.
Pour un non-connaisseur, le lichen peut facilement être
confondu avec la pierre elle-même.
Usage curatif : Si le lichen est gratté avec un couteau et dé-
posé immédiatement sur une coupure ou une plaie, il pro-
voque immédiatement une légère sensation de léthargie
qui dure 1 heure. La blessure s’estompera pour finalement
guérir dans les 24 heures. Le lichen a un léger effet sur la
circulation des vaisseaux sanguins et est utilisé pour cal-
mer et stimuler le processus de récupération naturelle.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 pa/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Chékyûv) : HotH (94).
Cicino
(S. Onodlas, Q. Ontolassë, lit. « Feuille d’Ent »)
Autres noms : Cure-d’Arbre.
Type : Soins divers.
Environnement : Forêt de Fangorn.
Description : Cette plante basse et feuillue quasiment
sphérique ressemble à un chou. Ses feuilles sont d’un vert
sombre à l’extérieur mais d’un blanc nacré à l’intérieur. Ses
racines sont violettes et leur présence autour de la plante
évoquent des veines. La nuit, le bulbe se re-
lâche et la plante déploie ses feuilles ; à
l’aube, celles-ci se recroquevillent
et la plante retrouve son ca-
mouflage naturel.
Usage curatif : Si elles sont
cueillies la nuit et ont été dis-
soutes dans de l’eau de
source minérale pendant dix
jours, les feuilles de cette
plante augmentent la résistance natu-
relle des Ents à toutes les maladies
qu’ils peuvent contracter (JR +75 pour les
Ents mais seulement +40 pour les Hommes).
Les Ents boivent ce brassage et le verse autour
116
de la base des arbres et Huorns qui ont besoin d’être soi-
gnés.
Autre usage : Des rumeurs circulent concernant l’utilisa-
tion faite par les Ents des cœurs de la plante, pressés
comme jouet, mais aucun témoin fiable n’a jamais pu le
confirmer.
Avertissement : En général, ces plantes sont récoltées uni-
quement avec l’accord des Ents. Tenter d’en emmener en
dehors de la forêt de Fangorn risque d’entrainer de sévère
représailles.
Valeur : 7 po/cœur.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Cicino) : HotH (95), ToMe/TdTM (172/175), Fangorn
(15/15).
Cidrée
(S. Sereglug, Q. Lócesercë, lit. « Sang de serpent »)
Autres noms : Sang-de-Dragon.
Type : Remède (virulence variable, voir ci-dessous).
Environnement : Voir ci-dessous.
Description : Cette boisson est faite à partir de miel et de
diverses plantes marécageuses fermentées de l’Ethir An-
duin. Elle a la couleur et la consistante d’une bière brune ;
son goût et sa teneur en alcool peut varier en fonction de
sa qualité. Ses capacités hallucinogènes et addictives pro-
viennent d’un ingrédient secret : le sang toxique du dra-
gon-des-marais de l’Ethir Anduin (une espèce de croco-
dile).
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les effets de son ingestion sur un consom-
mateur sont imprévisibles et nécessite un JR face à un poi-
son de virulence 1 : (0-15) hystérie paranoïaque ; (16-25)
hallucinations ; (26-75) vomissements ; (76-85) convul-
sions ; (86-00) mort. Les effets initiaux durent 4-6 heures
bien qu’une terrible gueule de bois perdure pendant 8-12
heures. Pour ceux qui osent une seconde tournée, la bois-
son produit des effets agréables, donnant une confiance en
soi et un courage bienvenu sans le moindre effet secon-
daire négatif. Une consommation excessive produit à la
fois des hallucinations, des sentiments d’euphorie (ou de
paranoïa) et, parfois, des illusions de grandeur qui peuvent
provoquer un comportement téméraire ou imprudent. Les
alcooliques expérimentés peuvent généralement contrôler
ces symptômes mais les buveurs dépendants sont sujets à
un comportement obsessionnel et des sautes d’humeur im-
prévisibles. Chaque consommation du buveur réduit de 1
le JR pour contrer ses effets.
Avertissement : Cette boisson tend à être officiellement
méprisée par la noblesse d’origine númenóréenne du
Gondor et d’Umbar, qui l’associe aux pirates et à
une vie criminelle. Officieusement, elle est une
boisson appréciée dont beaucoup jouissent secrè-
tement, ce qui contribue à maintenir un lucratif
commerce illicite.
Valeur : 2 po/dose. Selon la légende de l’Ethir
Anduin, la première boisson a été accidentelle-
ment brassée quand un dragon-des-marais
blessé a grimpé dans une cuve et s’est lui-même
« fermenté » avec la bière au miel. Après avoir con-
sommé le breuvage lors de leur festival d’été, la tribu Cher
Taeol du peuple de l’Ethir Anduin a ressenti une telle sen-
sation de puissance et de courage qu’elle a immédiatement
pris les armes et envahi ses voisins. Leur hégémonie a ce-
pendant été de courte durée car les tentatives ultérieures
pour recréer le breuvage se révélèrent fatales. La formule
exacte a été redécouverte plus tard et s’est étendue à un
plus large public.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Scrumpy) : HotH (133).
Ciguë-à-Eau
(S. Ulucthond, lit « Racines mauvaise », Q. Ulcasunda, lit
« Racines mauvaise, sinistre »)
Autres noms : Ciguë-à-Lame.
Type : Poison (virulence 2 pour la ciguë-à-eau et 6 pour la
ciguë-à-lame).
Environnement : Zones humides et marécageuses.
Description : Bien que nommée d’après un arbre, cette pe-
tite plante ressemble plutôt à un panais, avec un feuillage
vert duveteux et des fleurs d’un blanc de glace qui s’ou-
vrent en été, comme le persil. Tout comme ses proches cou-
sins la carotte, le navet et le panais, la plante a un tubercule
robuste qui semble faussement appétissant, de couleur
blanc-rose.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le jus obtenu en pressant le tu-
bercule de cette plante (un liquide clair et légè-
rement ambré) est toxique et son efficacité dé-
pend de la façon dont il est administré. S’il est
bu (on parle alors de ciguë-à-eau), il agit
comme un poison de virulence 3 et peut être
fatal : un échec de 01-25 entraîne des crampes
abdominales, des nausées et des vomisse-
ments qui empêche toute activité pendant 1-
10 heures ; un échec au JR de 26+ provoque
des convulsions et la mort en 6-10 tours.
D’autre part, si le liquide est bouilli et mé-
langé avec la fleur curuloth (voir page 122), on
obtient un poison moins commun appelé ci-
guë-à-lame, sous la forme d’une pâte verte qui
peut être appliqué sur le tranchant d’une lame
(en combat, l’injection du poison est alors effec-
tuée lors d’un coup critique de taille ou de perfo-
ration). Son effet est le même que pour la version
administrée par voie orale mais sa virulence est de
6. L’unique antidote connu à ce poison est la fleur de
curuloth. Les deux formes peuvent se conserver indéfini-
ment.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 66 po/dose de ciguë-à-eau ; 102 po/dose de ciguë-
à-lame.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Water Hemlock) : HotH (143), Dagorlad (5).
Clairemèche
(S. Beinfin, lit. « Cheveux beaux, splendides », Q. Vanyafinë,
lit. « Cheveux blonds »)
Autres noms : Souffle-d’Or.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Montagnes, au-dessus de la limite fores-
tière.
Description : Cette petite herbe de 30 cm de haut n’a que
3-4 feuilles mais compte d’innombrables vrilles fines, do-
rés et brillantes qui lui donnent l’apparence d’une cheve-
lure blonde sortant du sol. Elle fleurit au début de l’année,
souvent avant la fonte des neiges ; sa petite fleur est de cou-
leur bleu clair.
Usage curatif : Les vrilles peuvent être collectées et séchées
pour être utilisées comme tabac dans une pipe. Fumer cette
herbe confère une protection totale contre le froid naturel
pendant une période de 6 heures. Les vrilles peuvent se
conserver plusieurs mois avant de perdre leur vertu.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 65 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Fairyhair) : HotH (103).
Clé-des-Rois
(S. Cammaidh, lit. « Main pâle, de couleur daim ou fauve »,
Q. Malyama, lit. « Belle, bonne main »)
Autres noms : Fléau-de-Kly.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Roches exposées de mon-
tagnes des régions tempérées, générale-
ment sous la limite forestière.
Description : Ce lichen s’accroche aux
roches et se repère facilement par sa
couleur gris-blanc et les colonies en
forme de main dans lesquels il pousse.
Usage curatif : Cueilli et broyé encore
frais, l’ingestion de ce lichen peut guérir
n’importe quel organe endommagé en à
peine une minute. Si le lichen est séché
et réduit en poudre, il peut être inhalé et
utilisé comme antidote au poison kly
(voir page 144) avant que celui-ci n’ait to-
talement agit.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 34 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Kingslock) : HotH (114).
Cliquetine
(S. Lothmalen, Q. Lossemalina, lit. « Fleur jaune »)
Autres noms : Popper.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Climats froids et nordiques où l’été ne
dure qu’une poignée de semaines.
Description : Les tiges de cette plante grimpante sont divi-
sées en petits segments de 7,50 cm de long, séparés par des
articulations en forme de nœuds. La plante pousse hori-
zontalement le long du sol et ses petites feuilles vertes et
brillantes de forme ovale poussent en grappe et unique-
ment sur la partie centrale de la plante. Après la fonte des
117
 neiges, les feuilles sont remplacées par des petites fleurs
jaunes qui apparaissent une semaine plus tard. La semaine
suivante, les fleurs meurent et tombent au sol pendant que
la plante libère ses graines qui sont emportées par le vent.
Chaque graine donne naissance à une petite plante avant
l’arrivée des neiges de la saison suivante et elle arrête sa
croissance pendant chaque période hivernale. La plante
met 5 ans avant de fleurir pour la première fois. La tige de
la plante fait un bruit d’encliquetage caractéristique si elle
est cassée.
Usage curatif : Séchée et broyée, la tige de cette plante
grimpante est utilisée pour guérir la maladie shutinis (voir
page 187).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 34 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10), bien qu’elle soit toujours iden-
tifiable lorsque l’on marche dessus.
Références (Snapcane) : HotH (137).
C œur-Solide
(S. Belegor, Q. Turcórë, lit. « Cœur grand, fort, puissant »)
Autres noms : Aucun.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce petit champignon torsadé pousse généra-
lement dans les cavernes relativement sèches. Il est de cou-
leur violet/mauve.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La consommation d’une certaine quantité de
champignons (plus de 3 en 24 heures) par un Nain aug-
mente sa Constitution de 1 (cet effet est cumulatif – jusqu’à
ce que la caractéristique potentielle soit atteinte).
Avertissement : Tout consommateur n’étant pas un Nain
doit faire un JR à chaque ingestion de ce champignon. Un
échec pousse son organisme à le rejeter avec des vomisse-
ments sévères.
Valeur : 2 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Stout-heart) : HotH (138).
Coiffalgue
(S. Uilfin, Q. Uilfinë, lit. « Cheveux d’algues »)
Autres noms : Chevelure-des-Mers.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Bassins d’eau stagnante et fonds marins
peu profonds des climats tropicaux.
Description : Cette espèce d’algue brun clair mesure envi-
ron 30 cm de longueur et a des brins très fins semblables à
des cheveux épais. L’algue se développe généralement en
petites colonies ne dépassant pas 60 cm de diamètre.
Usage curatif : Si elles sont séchées et réduites en poudre,
ces algues arrêtent toute hémorragie (interne et externe)
mais ne referme pas les plaies. L’algue réduite en poudre
est également un antidote au poison karfar (voir page 142),
mais uniquement si elle est administrée dans la minute sui-
vant l’activation du poison.
118
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Monk Hair) : HotH (122).
Coiffe-de-Bouton
(S. Morchwan, Q. Morihwan, lit. « Champignon noir »)
Autres noms : Aucun.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Grottes souterraines, loin de la lumière
du jour.
Description : Ce petit champignon ressemble assez au tra-
ditionnel champignon vénéneux sauf que son pied est
blanc et son chapeau de la taille d’un bouton est dur et noir.
Il pousse en petite colonie pouvant compter une centaine
de champignons.
Usage curatif : Le chapeau du champignon est trop dur et
le manger provoque des indigestions qui laisse le consom-
mateur à -10 pour 4 heures. Si le pied est mangé, en re-
vanche, il dissipe la fatigue et redonne de l’énergie pour les
12 heures à venir. À la fin de cette période, le consomma-
teur a besoin de se reposer pendant 12 heures supplémen-
taire (un sommeil généralement profond). S’il ne peut se
reposer, le consommateur sera à -50 jusqu’à ce qu’il puisse
dormir ses 12 heures.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Le champignon n’est pas addictif mais, si
plus d’une dose est consommée sur une période de trois
jours, la quantité de repos exigée pour chaque nouvelle dose
augmente à chaque fois (i.e. : la seconde dose exigera 24
heures de sommeil, la troisième 36 heures, et ainsi de suite).
Valeur : 10 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Buttonhead) : HotH (92).
Coquelicot-des-Montagnes Blanches
(S. Orluth, lit. « Fleur des montagnes », Q. Orolúcë, lit. « En-
chantement des montagnes »)
Autres noms : Lotus-Blanc.
Type : Altération et amélioration physique (virulence 1 si
applicable).
Environnement : Montagnes Blanches.
Description : Ce grand coquelicot porte 3 gousses violettes
proches de sa base. Des lignes jaunes longitudinales appa-
raissent sur les gousses lorsqu’elles sont mûres. Elles con-
tiennent alors de petites graines noires.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elles sont cueillies avant de mûrir, les
gousses de ce coquelicot peuvent être ouvertes pour récol-
ter une petite quantité de jus. S’il est séché, réduit en
poudre, brûlé puis inhalé, une légère transe commence à
se faire ressentir au bout de 3-9 tours. Cet état dure 5-50
tour, une période pendant laquelle le sujet est physique-
ment handicapé (-100 aux actions) mais devient beaucoup
plus réceptif à la magie (les sorts de détection et de collecte
d’information voient leur portée et leur efficacité dou-
blées). Le lancement d’un sort supplémentaire pendant la
transe subira cependant ce malus de -100 (il est donc plutôt
conseillé de lancer le sort avant que la drogue ne fasse effet,
c’est-à-dire pendant les 3-9 tours suivant l’inhalation). Une
seconde inhalation provoque une transe plus profonde,
comme un sommeil léger au cours duquel le sujet reste
conscient de tous les événements importuns (bruits forts,
douleur, changements violents de température, être dé-
placé, etc.) mais ne peut ni bouger ni se réveiller, à moins
d’être secoué très fermement avec des cris très bruyants
pendant 1-4 minutes : le consommateur sera alors groggy
(-50 pour toutes les actions) pendant 16-35 minutes. Une
troisième inhalation provoque un sommeil profond pour
les 10-12 prochaines heures, période pendant laquelle il est
impossible d’être réveillé, à moins d’utiliser de la sorrel-
douce (voir page 174).
Avertissement : Le jus de ce coquelicot crée une forte dé-
pendance : avant chaque inhalation le sujet doit réussir un
JR (modifié par le bonus de Présence (MERP)/Autodiscipline
(RM) contre une attaque de niveau 1 ou devenir dépen-
dant. Une personne dépendante est irritable sans raison et
souffre de violents maux de tête (-60) si elle ne prend pas
au moins une dose par semaine. Si l’abstention s’étend
pendant 1 mois l’addiction disparaît.
Valeur : 75-100 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (White Mountain Poppy) : HotH (144), ToMe/TdTM
(Coquelicot des Montagnes Blanches-184/175).
Coraco
(S. Lisdos, Q. Lissetussa, lit. « Buisson sucré »)
Autres noms : Ralasta.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : La forêt tropicale de Suza Sumar.
Description : Ce petit buisson ne dépasse pas 60 cm de
haut. Ses épaisses feuilles vertes cachent sa tige li-
gneuse. Après le solstice d’été, de petits pédoncules de
2,50 cm poussent en grappes au bout des feuilles et
portent des douzaines de petites baies brunes et ci-
reuses.
Usage curatif : 2 seaux de baies de ce buisson peuvent
être pressées afin d’obtenir 225 g d’un jus clair qui, s’il
est ingéré, guérit instantanément les contusions mineures
(2-20 PdC). 225 g de jus est la dose minimale à ingérer et
une dose moindre n’aura simplement aucun effet. S’il n’est
pas possible de recueillir le jus sur le terrain, les baies peu-
vent être ingérées mais la quantité est si grande qu’il faut
y consacrer au moins une heure et avoir un estomac suffi-
samment vaste pour tout avaler. Le jus conserve ses pro-
priétés curatives jusqu’à 6 mois.
Autre usage : Cuites, ses baies sont utilisées pour faire
d’excellentes tartes très sucrées. Étant donné leur coût, une
telle pâtisserie est aussi un signe de richesse. La chaleur de
la cuisson détruit en revanche leurs capacités médicinales.
Avertissement : Plusieurs doses produisent des effets cu-
mulatifs mais chaque dose ingérée après la première pro-
voque une diarrhée qui durera 1 semaine (cette durée est
aussi cumulative, et l’ingestion de 3 doses entraînera donc
2 semaines de diarrhée). Après une dose (en jus ou en baie),
le consommateur éprouve une aversion pour les sucreries
pendant 1 mois.
Valeur : 85-100 po/dose. L’effort pour localiser les baies,
les cueillir, les transporter et les presser afin d’obtenir 2
seaux justifie le prix élevé.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Coraco) : HotH (95), ToMe/TdTM (173/176), Far Harad
(12).
Couronne-de-Míretári
(S. Rî Mirrían, Q. Rië Míretário, lit. « Couronne de la reine des
joyaux »)
Autres noms : Suceuse-de-Sang.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Prés et pâturages à très haute altitude.
Description : Cette plante ressemble à un petit lis blanc et
reste en fleur pendant la plus grande partie de sa courte
saison de croissance au printemps. Ses fleurs sont soyeuses
au toucher et n’ont presque pas d’odeur. Si elles sont con-
servées dans l’eau, les fleurs cueillies restent fraîches pen-
dant 1 semaine.
Usage curatif : Les fleurs fraîches appliquées sur une plaie
ouverte stoppent l’hémorragie en adhérant à la chair blessée
et en prenant une coloration rouge sang. Les fleurs doivent
rester en place pendant 10 minutes avant d’être enlevées,
sans quoi le saignement reprend. Les fleurs stoppent le sai-
gnement mais ne referment en réalité pas la plaie.
Autre usage : Les peuples des mon-
tagnes conservent souvent un
vase de ces fleurs, à la fois
pour embellir une pièce et
pour fournir des premiers se-
cours rudimentaires en cas de be-
soin.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 24 po/dose (1 fleur).
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Míretári’s Crown) : HotH
(122), ToMe/TdTM (Miretar’s Crown-
180/Couronne de Miretar-176), Arnor
(Miretar’s Crown-400), Arnor, the Land (187).
Creagach-chnáimh
(S. Carond, lit. « Caverne brillante », Q. Ondoinatar, lit. « Père
des roches »)
Autres noms : Craeg-Cerflun, Os-de-Pierre, Pierre-Cas-
sante.
Type : Poison (virulence 3).
Environnement : Anfractuosités et failles des régions ro-
cheuses abruptes des Montagnes Blanches, notamment la
vallée supérieure de la Morthond.
Description : Cet arbuste de la famille des lauriers possède
une écorce argentée et des feuilles bleu vert qui luisent
toute l’année. Au printemps et en automne, de belles fleurs
dorées apparaissent, arborant généralement 7 feuilles bor-
dées de petits poils argentés.
119
 Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Un jus toxique peut être ob-
tenu après avoir fait bouillir les racines et les
feuilles d’une plante intacte. Ce poison est très apprécié
des assassins car il conserve ses facultés pendant des jours
après avoir été appliqué sur les surfaces qui peuvent entrer
en contact avec leur victime (par exemple des draps de lit,
des serviettes, des vêtements ou la surface intérieure d’une
armure). Une victime ratant son JR de 01-25 sombre dans
une brève somnolence (1-10 tours) ; un échec de 26-50 pro-
voque un coma (1-10 minutes) ; un échec de 51-100 fait
perdre l’usage des bras et des jambes qui prennent une co-
loration bleue et deviennent aussi dure que de la pierre (1-
10 tours après l’exposition) ; un échec de 101+ étant la
transformation au corps entier.
Avertissement : Ce poison a souvent provoqué des acci-
dents parmi les personnes qui font de l’escalade car elle est
couramment rencontrée sur les escarpements – ce qui la
rend d’ailleurs si difficile à
trouver. Lorsqu’elles sont
écrasées (généralement
par inadvertance), ses
feuilles laissent échapper
leur jus sous la forme d’un
nuage (qui est aussi effi-
cace que le jus utilisé par les
assassins) dans un rayon de
1,50 m. De nombreux monta-
gnards imprudents se sont ainsi
transformés en statues, qui se sont
brisées après une longue chute.
Valeur : 600 po/dose pour le jus
d’une plante. Le prix reflète la dif-
ficulté à localiser la plante et à ré-
cupérer son jus sans l’abîmer.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Creagach-chnáimh) : HotH (95),
ToMe/TdTM (Craeg-Cerflun-173/176).
Crépure
(S. Helveb, Q. Helmëa, lit. « Duveteux »)
Autres noms : Pouce-de-Lapin, Homme-Velu.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, généralement sur les vieux excréments d’ani-
maux.
Description : Ce champignon duveteux et brun clair a la
taille d’un grain de raisin sec. Il pousse en colonie et re-
couvre rapidement les excréments sur lesquels il pousse.
Usage curatif : S’il est infusé avec du tarnas-véritable, ce
champignon permet de guérir la maladie igturfas (voir
page 187).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Rabbit Thumb) : HotH (130).
120
Cressondor
(S. Melbis, Q. Malquessi, lit. « Plumes de bonne santé »)
Autres noms : Fougère-d’Or.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Le long des rivages des cours d’eau dans
le Gondor Méridional. Il pousse principalement dans le
Val d’Erech et dans le Fief de la Morthond.
Description : Cette plante ressemble à une fougère. Ses
feuilles sont naturellement vert foncé sur le dessus et vert
clair sur le dessous. Si elles sont séchées, elles prennent une
coloration rouge doré vif.
Usage curatif : Un onguent est préparé à partir de la plante
séchée et mélangée à du suif purifié. Après avoir reposé 1h,
l’onguent appliqué sur une plaie ouverte guérira la bles-
sure et refermera la plaie (1-5 PdC en 1-5 tours). Une bles-
sure ainsi guérie ne se rouvrira pas.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 8 pa/plante fraîche ; 1 po/plante séchée ; 4
po/dose d’onguent.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Golden Cress) : HotH (106), ToMe/TdTM (175/Cresson
Doré-177).
Croc-Barbu
(S. Fangarch, Q. Fangacarca, lit. « Croc barbu »)
Autres noms : Yayum.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon a un chapeau blanc de 7,50
cm avec une masse pendante de fibres ressemblant à de la
barbe autour de son pied. Les fibres sont tachetées de
spores noires inoffensifs.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Délicieux et nutritif, il et très apprécié des
amateurs de champignons. La petite barbe caractéristique
est sans goût mais le champignon est généralement vendu
avec pour permettre l’identification de l’espèce.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 6 po/champignon.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Bearded Fang) : HotH (88), Mount Gundabad (10).
Croc-de-Loup
(S. Draugarch, Q. Rácarca, lit. « Croc, canine, dent de loup »)
Autres noms : Dent-de-Loup.
Type : Poison (virulence 4).
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques.
Description : Ce petit arbuste a un air sinistre avec ses
fleurs pendantes (blanches et verdâtres) et ses grandes
feuilles froissées et épineuses en forme de dents. Ses ra-
cines, enfoncées loin dans le sol, sont épaisses et très résis-
tantes aux coupures, et donc très difficile à récolter.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Sa racine, préparée en pulpe, produit un poi-
son pâteux qui est efficace s’il est ingéré ou s’il passe dans
le sang (généralement grâce à une coupure par une lame
enduite du poison : en combat, l’injection du poison est
alors effectuée lors d’un coup critique de taille ou de per-
foration). Le cœur se met alors à battre irrégulièrement, im-
mobilisant la victime pendant 10-20 tours. Même modéré-
ment affecté par le poison (échec de 26-50 sur le JR), le cœur
est endommagé (-15 à -20 points de Constitution temporai-
rement). Dans certains cas (échec de 51+ au JR), la mort par
crise cardiaque peut arriver.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 5 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Wolfstooth) : HotH (146), ToMe/TdTM (185/Dent de
Loup-177).
Cuildolthor
(S. « Garder la Vie », Q. Cuiletultar)
Autres noms : Chebkuilë, Porteuse-de-Vie.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Cette mousse ne se trouve que sur les
sommets les plus élevés des Montagnes Grises. Elle s’ac-
croche aux roches à très haute altitude, pousse toujours
dans endroits les plus inaccessibles (comme les fissures et
les crevasses dangereuses) et n’est généralement pas vue
par les voyageurs et les alpinistes.
Description : Peu de choses sont connues sur son cycle de
vie étrange mais on sait qu’elle présente une coloration dif-
férente en fonction des saisons : verte en été, elle peut être
cueillie et utilisée pour ses vertus curatives ; plutôt tur-
quoise au printemps, elle tue instantanément quiconque
l’ingérerait. La partie de la mousse qui colle à la roche est
de couleur argentée tout le long de l’année.
Usage curatif : La mousse a l’effet d’un sort de Rétention
Vitale : elle guérit les blessures les plus graves, vient à bout
des maladies les plus incurables et est un antidote aux poi-
sons les plus virulents. L’herbe conserve ses capacités pen-
dant un an si elle est immergée dans du vin blanc.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Comme précisé ci-dessus, l’ingestion de la
mousse turquoise tue instantanément le consommateur. Si
la mousse verte est utilisée sur une personne qui avait at-
teint les portes de la mort, il risque d’avoir une amnésie
permanente (75% de chances) en revenant à la vie. Il est
probable que seuls les Elfes de la Forêt Noire connaissent
l’existence de cette mousse car elle n’est mentionnée dans
les archives d’aucun autre peuple.
Valeur : 845 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20) à trouver, Pure folie (-50)
à obtenir.
Références (Cuildolthor) : HotH (96), Grey Mountains (Chebkuile-18).
Culan
(S. Urinc, Q. Urincë, lit. « Chaleur florissante »)
Autres noms : Karlan.
Type : Soins divers.
Environnement : Le Harad Lointain. Elle a été importée et
peut pousser dans les climats arides.
Description : Cette plante grimpante se trouve le long des
points d’eau des climats arides. Elle est vert clair et ses pe-
tites feuilles en forme de pointe de flèche ont des bords
rouges. La racine de la plante, grande et dure, fait à peu
près la taille de la paume.
Usage curatif : Si elle est séchée, broyée puis mélangée
avec de l’eau, la racine de la plante donne une mixture au
goût infecte mais qui agit comme un antispasmodique très
efficace. La mixture permet aussi de réduire de moitié les
effets de certains poisons, notamment ceux provoquant
des crampes et des crises diverses.
Autre usage : Les tortionnaires les plus sophistiqués en uti-
lisent de fortes doses pour empêcher leurs victimes de se
blesser.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 50 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Culan) : HotH (96), ToMe/TdTM (173/177), Arnor (399),
Arnor, the Land (185).
Culkas
(S. Sauthoel Niben, lit. « Drainer le froid légèrement », Q. Úre-
nuhtarellë, lit. « Coupe-chaleur »)
Autres noms : Petite-Aloès.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Déserts, climats arides, notamment les
Collines de Kirmlesran et Bru Isra dans le Lointain Harad.
Description : Cette plante possède de succulentes feuilles
triangulaires, allongées et épaisses. Elle ressemble à l’aloès,
à l’exception des petits points blancs qui courent tout le
long de la bordure de ses feuilles. Il ne dépasse pas non
plus la moitié de la taille de l’aloès (environ 30 à 60 cm).
Usage curatif : Couper ses feuilles révèle un gel épais qui,
s’il est appliqué sur des brûlures, permet de les guérir en
une heure, à condition de les recouvrir intégralement.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Les blessures guéries restent sensibles
pendant un certain temps.
Valeur : 35 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Culkas) : HotH (96), MERP/JRTM (256/289), Greater
Harad (11).
Curfalaka
(S. Nimbeg, Q. Nimquipica, lit. « Petits points blancs »)
Autres noms : Pogalaka, Meriasé.
Type : Soins divers.
Environnement : Ce petit buisson fruitier préfère les zones
humides et les marécages, notamment dans les forêts de la
côte du Pel. Il pousse rarement sous la lumière directe du
soleil et grandit soit à l’ombre de végétation plus impor-
tante, soit dans des ruines.
Description : L’écorce brun clair de cet arbuste est mou-
chetée de pois blancs séparées par des bandes d’épines
émoussées. Ses feuilles sont pointues et poussent par
121
 grappes de 5. Ses fleurs blanches et lavande apparaissent
au début du printemps. Son fruit est doux, rond, amer et
violet. Chaque fruit (de la taille d’un œil) contient des dou-
zaines de petits pépins qui ne sont perceptibles que par
une recherche minutieuse.
Usage curatif : L’ingestion d’un fruit permet de guérir les
blessures musculaires (à l’exception du cœur) en quelques
minutes seulement. Pendant cette durée, le consommateur
ressent une sensation de chaleur passer dans le muscle at-
teint. Il est possible d’ingérer autant de fruits que de bles-
sures musculaires (toutes sont guéries simultanément).
Autre usage : Séché, écrasé et bouilli dans de l’eau pendant
quelques minutes, le fruit libère une vapeur qui, si elle est
inhalée, stoppe les saignements de nez en moins d’une mi-
nute. Utilisée comme du thé, ses feuilles ont un goût légè-
rement salé avec une touche d’agrume.
Avertissement : L’ingestion du fruit de ce buisson par une
personne n’ayant pas de problème musculaire déclenche
une forte accélération cardiaque et une sensation de som-
nolence. (Le consommateur peut aussi avoir des acou-
phènes). Une ingestion d’un fruit supplémentaire du buis-
son provoquera une heure d’inconscience ; s’il est réveillé
pendant cette période, le consommateur sombrera à nou-
veau immédiatement dans le sommeil à la moindre occa-
sion, même si sa vie est en danger.
Valeur : 1 po/fruit. Du fait de sa rapidité de détérioration,
les fruits du buisson sont uniquement accessibles dans les
marchés proches de l’habitat naturel de la plante. Un fruit
commence à devenir mauvais après trois jours, sa surface
virant au jaune doré lorsque ses capacités curatives sont
perdues.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Curfalaka) : HotH (96), Shadow in the South (17),
ToMe/TdTM (173/177).
Curuloth
(S. « Fleur de ruse », Q. Curwelótë, lit. « Fleur de compétence,
de talent, d’habileté »)
Autres noms : Aucun.
Type : Divers.
Environnement : Terres humide.
Description : Cette petite fleur bleu pâle atteint une hau-
teur maximale de 10 cm. Sa fleur apparaît à la fin de l’été
et s’entoure de trois feuilles en forme de doigts.
Usage curatif : La curuloth est le
seul antidote connu des poi-
sons de ciguë-à-eau et de ci-
guë-à-lame. Elle ne marche
que sur les herbes et
plantes offrant des pro-
priétés curatives ; hormis
le cas particulier de la
ciguë-à-eau, il n’est pas
possible de l’utiliser
pour étendre l’utilisa-
tion des poisons par in-
gestion de façon simi-
laire.
Autre usage : Très appréciée
des herboristes, cette fleur
peut être utilisée avec les
122
herbes médicinales qui nécessitent une ingestion pour être
efficace. Grâce aux essences contenues dans la fleur, le
principe actif d’un grand nombre d’herbes médicinales
peut alors être étendu à une utilisation différente : par ap-
plication (en pommade) ou par injection (piqûre).
Avertissement : 5 fleurs sont généralement nécessaires
pour altérer une dose d’herbe médicinale.
Valeur : 22 gp/fleur.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Curuloth) : HotH (97), Dagorlad (Curulot-6).
D
Décède
(S. Gurbeg, lit. « Petits points de mort »,
Q. Loicopica, lit. « Petits points de cadavre »)
Autres noms : Slota-ána, Verrue-de-Mort.
Type : Altération et amélioration phy-
sique.
Environnement : Forêts tropi-
cales.
Description : Ce petit champi-
gnon se développe sur les tis-
sus morts dans les environne-
ments sauvages où les aléas du
destin lui laissent de quoi se
nourrir. Lorsqu’un animal ou une
personne morte commence à se
décomposer sur le sol, des cham-
pignons, insectes et autres charo-
gnards opportunistes com-
mencent à se délecter de ses
tissus. Dans les 12 heures sui-
vant le décès, les spores du cham-
pignon s’installent à leur tour sur la chair
et germent au bout de 2 heures. 6 heures plus tard, les pe-
tites excroissances brunes et noires du champignon (res-
semblant à des verrues) arrivent à maturité mais conti-
nuent de répandre leurs spores. Des douzaines de généra-
tions de ce champignon se succèdent dans la semaine sui-
vante, ne laissant finalement du cadavre qu’un squelette
desséché.
Usage curatif : Le corps verruqueux du champignon arrivé
à maturité sont réputées être le seul antidote connu au poi-
son slota (voir page 173). Le champignon se conserve une
semaine avant de perdre cette capacité, mais les guéris-
seurs ont appris à le cultiver (dans de grandes boites fer-
mées contenant de la viande pourrie) et peuvent parfois le
conserver pendant des années.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 125 gp/dose, à cause de la difficulté à le conserver
mature.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Toad’s Glove) : HotH (140).
 Degík
(S. Cuilas, Q. Cuilassë, lit. « Feuille de vie »)
Autres noms : Vigne-de-Vie.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Le long des rivages et des côtes des mers
tropicales.
Description : La degík est une plante rampante avec des
feuilles triangulaires et une tige jaune. Les feuilles sont hui-
leuses au toucher et ont des bords lisses et jaunes sur le
dessous. À l’extrémité de la tige, elles deviennent de plus
en plus petites et sont jaunes à la fois sur le dessus et le
dessous, comme si elles étaient en train de mourir. La degík
se trouve généralement enroulée autour d’autres plantes.
Usage curatif : Si une des feuilles de degík situées au bout
de la tige est ingérée par un patient souffrant de lésions di-
verses et sérieuses, elle aide à stabiliser son état pendant 24
heures. Après cette période elle ne fait plus effet ; si le pa-
tient avait subi une blessure mortelle il expirera rapide-
ment s’il n’est pas traité immédiatement. Traiter un patient
sous l’effet de la degík (que ce soit par l’administration
d’une herbe médicinale ou par des sorts de guérison) per-
met d’obtenir le maximum d’efficacité (de l’herbe ou du
sort). Les feuilles de degík se conservent 1 semaine avant de
perdre leur efficacité.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Le revête-
ment huileux de toutes les
feuilles qui ne
sont pas au
bout de la tige
provoque des
cloques doulou-
reuses sur toute par-
tie du corps qui
entre en contact
avec elle.
Valeur : 100 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Degík) : HotH (98), MERP/JRTM (Degiik-256/288).
Delrean
(S. Olvaladh, Q. Olvalda, lit. « Arbre végétal »)
Autres noms : Duran, Derriane, Delrian, Baume-Derrly.
Type : Divers.
Environnement : Cet arbuste pousse dans les climats les
plus froids, généralement dans les territoires nordiques
ainsi que dans les hauteurs de la plupart des chaînes de
montagnes. C’est un arbuste commun qui se voit plus sou-
vent à la lisière des clairières des forêts de conifères.
Description : Cet arbuste à feuilles caduques atteint une
hauteur de 2,40 à 2,70 m. Ses feuilles sont larges et triangu-
laires (1/branche) et son écorce est brun-rouge et très lisse.
La plante pousse très droite en grandissant, avec peu de
branches latérales, laissant seulement ses feuilles s’écarter
du tronc. Une fois mort, son bois se déforme beaucoup
jusqu’à se ratatiner sur lui-même.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Quelques trentaines de grammes d’écorce
bouillies pendant plusieurs minutes dans une petite quan-
tité d’eau permettent d’obtenir un gel épais à l’odeur nau-
séabonde. Après avoir retiré de la solution les restes de
l’écorce, ce gel peut être appliqué sur la peau pour repous-
ser tous les insectes dans un rayon de 9 m : ceux-ci doivent
réussir un JR (niveau 7) pour pouvoir s’approcher. L’effet
dure 1 semaine. Le gel imprègne fortement la peau et il faut
laver longuement les parties du corps qui ont été recou-
verte avec beaucoup d’eau. L’écorce peut être séchée et se
conserver des années. On peut aussi tirer de l’écorce une
boisson au goût plaisant. Les Hobbits du Maresque et du
Marais de l’Eau-aux-Cousins distillent même un alcool, le
pandisse, à partir de ses épines. Quand on en boit suffisam-
ment, cette boisson repousse les insectes et procure +30 à
tous les JR contre les morsures de serpent. Tout abus s’ac-
compagne d’une méchante gueule de bois et de tâches ver-
dâtres autour des yeux et de la bouche.
Avertissement : Les propriétés répulsives de l’écorce n’a
aucun effet sur les araignées. Si l’écorce est bouillée avec
un liquide contenant l’alcool (comme du vin par exemple),
l’effet sur les insectes reste le même mais l’odeur attire les
Orques et les Trolls jusqu’à 1 mile !
Valeur : 3 pa/dose d’écorce efficace pour une personne
(généralement une zone de 4 cm) ; 4 pa/dose de gel.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Delrean) : HotH (99), MERP/JRTM (256/288), Arnor
(Delrian-399), Arnor, the Land (185), Shire/Comté (Derrly Salve-
31/Derriane-28), ToMe/TdTM (174/177).
Destrupâle
(S. Nimdagnir, lit. « Tueur blanc », Q. Ninquenahtar, lit.
« Tuer, blesser par le blanc, le froid, le pâle »)
Autres noms : Úrk.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon blanc et massif a un chapeau
de 30 cm de diamètre trônant sur un pied de 60 cm de haut.
Un anneau rougeâtre déchiqueté et évasé situé à mi-hau-
teur de son pied le distingue d’autres champignons géants.
Des excroissances en forme de coupe
entourent la base de son pied.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Un liquide pro-
venant de la base du champi-
gnon peut être distillé et don-
ner un poison paralysant que les
Orques utilisent beaucoup sur leurs
armes (en combat, l’injection du poison
est alors effectuée lors d’un coup critique
de taille ou de perforation). Son effet dis-
paraît au bout de 18 heures.
Avertissement : Le seul antidote connu
est une infusion à base de gorkin-gélati-
neux (voir page 135).
Valeur : 32 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (White Destroyer) : HotH (144),
Mount Gundabad (10).
123
 Dinfuin
(S. « Silence de la nuit, de l’obscurité, des ténèbres », Q. Fui-
nelínë, lit. « Menace de la nuit, des ténèbres profondes »)
Autres noms : Din Fuinen, Mousse-Mortelle.
Type : Poison (virulence 1).
Environnement : La Forêt Noire.
Description : Cette mousse vert foncé tapisse de nom-
breux versants rocheux et boisés de la Forêt Noire, cou-
vrant régulièrement des surfaces de la taille d’un homme.
Elle est très douce et s’allonger dessus offre une sensation
similaire un confortable lit de plumes.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La mousse peut être récoltée en coupant des
petits carrés de 30 cm de côté et en les cuisant ensuite à la
vapeur – une procédure assez dangereuse mais nécessaire
pour rendre le toucher de la mousse sûr. Les matelas rem-
bourrés avec cette mousse sont très appréciés et recher-
chés. Ils conservent leur moelleux pendant des années.
Avertissement : Si la mousse est mûre, la pression exercée
dessus fait se répandre dans l’air une huile volatile qui en-
traine une amnésie. En fonction de l’intellect de la victime,
celle-ci dure 1-100 jours mais est rarement permanente (5%
des cas). Les cueilleurs de cette mousse portent toujours
des gants.
Valeur : 2 po/dose d’huile ; 250+ po/matelas.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Dinfuin) : HotH (99), ToMe/TdTM (Din Fuinen-
174/177), Mirkwood (Dine fuinen-21).
Don-de-Mahal
(S. Aulan, Q. Aulëanna, lit. « Don d’Aulë »)
Autres noms : Aucun.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Montagnes.
Description : Cette petite mousse sauvage est de couleur
bleu argenté.
Usage curatif : Si elle est infusée et bue, la mousse restaure
50 PdC.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 75 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Mahal’s Gift) : HotH (120).
Doréventail
(S. Malgam, Q. Malimma, lit. « Main dorée »)
Autres noms : Yellick.
Type : Traitement du système nerveux.
Environnement : Forêts tropicales.
Description : Ce petit arbuste appartient à la famille des
palmiers. Il atteint une hauteur de 1,50 m et possède en gé-
néral de nombreuses tiges, chacune se terminant par une
unique feuille jaune-vert en forme de main.
124
Usage curatif : Si la racine est séchée puis broyée et mélan-
gée avec de l’eau, elle peut être ingérée pour guérir les lé-
sions cérébrales.
Autre usage : Ses tiges sont si rigides qu’elles peuvent être
utilisées comme arme. Les larges feuilles en forme de main
peuvent aussi servir de tapette contre les insectes nuisibles.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10), surtout parce que l’arbuste
ressemble à de nombreuses autres plantes tropicales.
Références (Yellowfan) : HotH (147).
Douce-étoile
(S. Glisgil, Q. Lisselen, lit. « Étoile douce, sucrée »)
Autres noms : Repos-Rapide, Mornatar.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts de conifères, généralement sur les
versants des montagnes.
Description : Ce buisson a des tiges brunes et des feuilles
courtes et cireuses aussi rondes qu’elles sont longues, ce
qui leur donne l’apparence de petites boules vertes. Son
fruit apparaît à la fin de l’été : il est en forme d’étoile, a la
taille du pouce et possède une peau épaisse et jaune. Sa
pulpe douce ressemble à de la gelée et est remplie de petits
pépins noirs.
Usage curatif : L’écorce de ce buisson peut être râclée puis
broyée et bouillie dans de l’eau. L’infusion obtenue permet
à son consommateur de sombrer dans un profond sommeil
1 minute seulement après avoir été bue. Rien ne peut le ré-
veiller et le sommeil dure 8 heures. La rumeur dit qu’une
nuit de sommeil provoquée par l’infusion permet de chas-
ser autant de fatigue que 1 semaine de repos au lit.
Autre usage : Les fruits du buisson sont délicieux s’ils sont
cuits dans leur propre peau.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Sweetstar) : HotH (139).
Dráf
(S. Caborbui, lit. « Besoin de grenouille », Q. Caparpiuta, lit.
« Baver, cracher, saliver comme une grenouille »)
N. cabor n. “frog”
N. bui [mb-] v. “I must”
ᴹQ. piuta- v. “to spit”
Autres noms : Millepertuis.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Plages et côtes.
Description : Cette petite plante très inesthétique semble
avoir été construite en collant rapidement plusieurs petits
globes d’argile déstructurés. Malgré ses quelques feuilles,
elle ressemble plutôt à quelque chose qui aurait été rejeté
par la marée. Malgré son apparence repoussante, cette
plante est extrêmement résistante. Elle a un goût salé très
agréable.
Usage curatif : Si le consommateur reste calme pendant
une heure après l’ingestion d’une de ses feuilles, il se verra
restaurer 1-10 PdC. Toute activité physique empêche ce-
pendant la plante d’agir. Chaque feuille supplémentaire
prolonge d’autant la durée nécessaire à son efficacité mais
restaure de moins en moins de PdC à chaque fois (seule-
ment ½ de la dose précédente et ainsi de suite pour chaque
plante supplémentaire). Les feuilles se conservent 3 jours
après avoir été cueillies.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 5 pa/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Dráf) : HotH (100), MERP/JRTM (Draaf-256/288).
Dragonnet
(S. Lhúgeg, lit. « Épine de dragon », Q. Morcolambë, lit.
« Langue d’ours »)
Autres noms : Langue-d’Ours.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Montagnes.
Description : Poussant parmi les herbes situées en altitude
dans le Nord des Monts Brumeux, cette petite plante
étrange est remarquable par ses feuilles rouge foncé et ses
fleurs orange pâle. Ses fleurs sont plus rares et n’apparais-
sent que si la plante a pu voir une demi-douzaine d’été
secs. Les Nains lui donnent son nom en raison de ses bour-
geons qui ressemblent à une gueule de dragon.
Usage curatif : Les fleurs n’ont aucune
utilité mais leurs racines pâles
contiennent un jus jaunâtre
qui est un baume efficace
s’il est appliqué sur les
chairs brûlées. Si ses
feuilles dures sont écra-
sées, mélangées au jus, et
appliquées à une plaie,
elles accélèrent également
la vitesse de guérison (2 fois
la vitesse normale).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Little Dragon & Bear’s Tongue) : HotH (118).
Dragul
(S. Mirloth, Q. Mírelótë, lit. « Fleur de joyaux, de bijoux »)
Autres noms : Racine-de-Joyau.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : La région de Suza Sumar, la Forêt des
Larmes, du Lointain Harad.
Description : Le nom dragul peut se traduire par
« gemme » et fait référence à la luminosité des fleurs de cet
arbrisseau feuillu. Il est assez commun en apparence, si ce
n’est ses petites fleurs argentées éclatantes qui fleurissent
pendant tout le printemps et l’été. Ses racines sont épaisses
et abondantes. C’est l’une des herbes les plus recherchées
de la Forêt des Larmes.
Usage curatif : La partie efficace de la plante se trouve sous
terre. Si sa racine est broyée puis bouillie, la boisson obte-
nue induit un état de conscience accru (+10 aux ma-
nœuvres demandant de l’observation comme BO, Culbutes,
Perception mais généralement pas des actions comme Ar-
cherie, Expression corporelle, Dissimulation). L’effet dure 1
heure et commence immédiatement après l’ingestion.
Toute dose avalée après la première ne donnera qu’un mal
de tête aiguë qui annulera les effets de la première dose.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Une dépendance s’installe s’il en est bu
plus de 3 fois en 2 semaines ou bien plus de 10 fois dans
l’année. Le sevrage est plutôt douloureux, laissant généra-
lement la victime diminuée dans les domaines qui sont
améliorées par la racine (-11 à -20) pendant 7-12 mois. Une
prise régulière pousse aussi le consommateur à vouloir en
boire de plus en plus pour faire disparaître les symptômes
inhérents au manque, ce qui entraine généralement une
ruine rapide du fait du coût de la plante.
Valeur : 25 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Dragul) : HotH (100), ToMe/TdTM (174/177), Far Harad (11).
Drakherbe
(S. Lhucthar, lit. « Herbe drue de dragon », Q. Lócesalquë, lit.
« Herbe de dragon »)
Autres noms : Loke Salqe.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Terres humides et glaciales, particulière-
ment dans la partie centrale de la Lande Desséchée (d’où
son nom).
Description : Cette longue plante ressemble à un roseau.
Elle germe à partir de graines au début du printemps en
grandissant rapidement jusqu’à atteindre 2,40 à 3 m de
haut au milieu de l’été. Ses tiges creuses d’un vert brunâtre
ont l’épaisseur d’un poignet à la base et la largeur d’un
doigt à son sommet. Ses longues feuilles (de 90 cm à 1, 20
m) sont vertes et poussent sur toute la longueur de la tige.
Lorsqu’elle est sous le vent, elle est extrêmement bruyante.
La plante se coupe facilement avec une lame mais il est im-
possible de passer au tra-
vers sans instrument tran-
chant. Vers l’automne, les
graines tombent et « hiber-
nent » pendant l’hiver, at-
tendant le printemps sui-
vant pour pousser à nou-
veau. Pendant l’hiver, la
plante meurt lentement
mais les tiges restent géné-
ralement debout jusqu’à
l’année suivante (comme le
bambou), attendant l’arri-
vée de la génération sui-
vante pour disparaître.
Usage curatif : Si les graines
bourgeonnant en automne
sont broyées et appliquées
sur une brûlure, elles soulagent
125
 la douleur pendant 12 heures. Les graines peuvent se con- jours pendant 1 semaine se révèle être le seul remède ca-
server une année. pable d’inverser la folie du poison juth (voir page 141).
Autre usage : Aucun. Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun. Avertissement : Aucun.
Valeur : 3 pa/graine ; 5 pa/tige. Valeur : 34 po/dose.
Acquisition : Aisée (+20). Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Dragon Grass) : HotH (100), Grey Mountains (18). Références (Snowdragon) : HotH (137).

Drakobleu Dranguille
(S. Urli, Q. Úrelissë, lit. « Douce chaleur ») (S. Gassuil, lit. « Algue à trou », Q. Antuilë, lit. « Plante à
Autres noms : Langue-Bleue. longue traîne, algue à bouche »)
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid. Autres noms : Serpentaire.

Environnement : Marais et marécages. Type : Traitement des muscles, cartilages et tendons.

Description : Cette fleur d’un bleu vif est grande, bulbeuse Environnement : Eau douce en haute altitude ou dans des
et ressemble à un petit vase. Elle est à moitié remplie d’un climats froids.
nectar qui permet de piéger les insectes. La plante atteint Description : Cette plante ressemble aux mauvaises
30 cm de haut, la moitié de sa taille étant largement occu- herbes qui bordent le fond des lacs et des rivières, à l’ex-
pée par les feuilles. ception de la pointe de chaque feuille qui possède une en-
Usage curatif : S’il est appliqué sur coche et ressemble à une minuscule bouche. Sous une
une brûlure (peu importe la sé- faible luminosité, la plante peut facilement être confondue
vérité), le nectar engourdit avec une anguille immobile. Elle peut atteindre 90 cm de
la zone mais peut la cicatri- long.
ser complètement, à condi- Usage curatif : Bien que presque impossible à déraciner, la
tion que le patient reste plante se coupe facilement. Si une large poignée encore
immobile pendant les 6 ruisselante est placée dans un feu aux flammes vives, une
prochaines heures et vapeur s’en dégage pendant 10 minute pour 450 g de
que la brûlure reste en- plante placée dans le feu. Toute zone souffrant de blessure
tièrement couverte du musculaire qui reçoit directement la vapeur est guérie au
nectar. La fleur met une bout de 10 minutes d’exposition. La plante séchée perd ses
semaine pour reconstituer son capacités curatives et les guérisseurs conservent habituel-
nectar qui peut être stocké pen- lement cette plante dans des jarres remplies d’eau douce.
dant 9 mois avant de perdre ses
Autre usage : Aucun.
capacités curatives.
Avertissement : En cas d’inhalation, la vapeur provoque
Autre usage : Aucun.
des étourdissements, des vertiges et une désorientation
Avertissement : Aucun. importante. Des précautions doivent généralement être
Valeur : 50 po/dose. prises par l’entourage du patient afin d’éviter qu’il ne s’ef-
fondre dans le feu.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Valeur : 5 po pour 450 g.
Références (Bluedrake) : HotH (90).
Acquisition : Moyenne (+0).
Drakoneige Références (Eeldrake) : HotH (102).

(S. Lothlug, lit. « Serpent des neiges », Q. Losselócë, lit. « Dra-

gon des neiges ») Dynallca
Autres noms : Créateur-d’Esprit, Jruthick. (S. Lhauhaew, Q. Lárusangwa, lit. « Poison de l’oreille »)

Type : Altération et amélioration physique. Autres noms : Poison-des-Oreilles.

Environnement : Montagnes, généralement au-dessus de Type : Poison (virulence 3).

la limite forestière.
Description : Cette robuste plante grimpante a une tige
aussi épaisse que le pouce. Elle n’a que 4 feuilles en forme
de griffes, chacune ayant 4 lobes se terminant par une
pointe incurvée. La plante peut atteindre plusieurs tren-
taines de cm de longueur et n’est pas affecté par l’arrivée
de la neige : au contraire, elle continue de croître même au
cœur de l’hiver enneigé jusqu’à atteindre le sommet des
congères pour finalement s’étendre sur la neige quand elle
ne trouve plus de surface sur laquelle s’accrocher.
Usage curatif : Une mixture mélangeant tige de drakoneige
et tarnas-véritable (voir page 175) consommée 3 fois par
Environnement : Le long des rivages rocheux des cours
d’eau tropicaux.
Description : Cette herbe ressemble à un petit palmier
avec un grand nombre de feuilles si longues qu’elles se
plient généralement jusqu’à toucher le sol. Ses racines sem-
blables à celles des mangroves font environ 12,50 cm de
profondeur. Elles sont si solides que, une fois entrelacées
entre les rochers sur lesquels elle pousse, il est quasiment
impossible de les retirer. Si les feuilles sont écrasées, elles
exhalent une étrange odeur de métal chaud.
Usage curatif : Aucun.

126
Autre usage : Broyées en une pâte, ses feuilles deviennent
un poison qui, s’il est ingéré, prive les victimes de l’ouïe de
façon permanente et inflige 10 PdC aux nerfs auditifs. Le
poison n’est efficace que s’il est ingéré et met environ 10
minutes à être efficace, un laps de temps qui est particuliè-
rement douloureux pour la victime. Un premier antidote
peut être obtenu en mêlant du zur (voir page 186) avec un
champignon de feuillépicé (voir page 131) : s’il est adminis-
tré avant que la perte de l’ouïe ne devienne permanente, ce
traitement annule l’avancée des effets du poison et la vic-
time retrouve l’ouïe en 1 heure. Le second antidote consiste
à ingérer un mélange du lichen de nelluin (voir page 157)
avec le feuillépicé : il s’agit du seul moyen permettant d’an-
nuler l’effet du poison après que celui-ci soit devenu per-
manent.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 14 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Dynallca) : HotH (101), MERP/JRTM (257/289).
E vière »), alt. Luunkorjataja, Joki.
Ebur
(S. Lithhador, lit. « Lanceur de sable », Q. Litsevanta, lit.
« Marche de sable »)
Autres noms : Marche-à-Suivre.
Type : Traitement des muscles, cartilages et tendons.
Environnement : Le long des rivages marins aux climats
doux.
Description : Cette plante grimpante serpente sur les
dunes près de la mer, creusant ses racines profondément
dans le sable et contribuant à prévenir l’érosion du vent.
Au printemps, elle produit de petites fleurs blanches et
violettes.
Usage curatif : Si elles sont cueillies fraîches et consom-
mées, les fleurs de cette plante permettent de guérir les en-
torses les plus sévères. Un jour complet est nécessaire pour
permettre la guérison mais le patient doit rester immobi-
lisé. Une seule entorse peut être guérie sur cette période et
toute fleur supplémentaire ingérée après la première ne
laissera qu’un arrière-goût très désagréable dans la bouche
du consommateur.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 22 po/fleur.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Ebur) : HotH (101), MERP/JRTM (257/289).
Eddij
(S. Glorthond, Q. Lauresunda, lit. « Racine dorée »)
Autres noms : Racine-d’Or.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Prairies et forêts de Sirayn dans le Loin-
tain Harad.
Description : Ce petit arbuste s’identifie difficilement car
il ressemble à un grand nombre d’autres espèces com-
munes. Il se distingue par ses racines, qui se colorent d’une
couleur dorée lorsque le soleil frappe à nouveau ses
feuilles, si elles sont déterrées quelques minutes après la
fin d’un orage. Au printemps, l’arbuste donne une dou-
zaine de petites baies rouges.
Usage curatif : Si le jus pressé des baies est placé dans les
yeux d’une personne menacée de mort imminente, sa vie
sera préservée pendant plusieurs heures.
Autre usage : Ses baies sont très prisées au Sirayn.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 560 po/dose. Seules les personnes extrêmement
riches peuvent se permettre d’acheter cette herbe.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Eddij) : HotH (101), Greater Harad (13).
Edram
(S. Mithnedh, Q. Sinnirwa, lit. « Coussin gris »)
Autres noms : Osaeh, Jokisammal (La. « Mousse de Ri-
Type : Traitement des os.
Environnement : Sur les rivages d’eau douce et froide, no-
tamment le long des rivières de la toundra de Wash et de
l’Everhir.
Description : Cette mousse gris argenté pousse sur de très
grandes surfaces, pouvant couvrir jusqu’à 3 m de largeur.
Elle est douce, épaisse et confortable pour se reposer.
Usage curatif : Si elle est ingérée, cette mousse favorise de
façon surnaturelle la régénération des os brisés. Le proces-
sus ne prend que 2 heures : les os cassés doivent donc être
correctement placés avant l’ingestion, sinon ils risquent de
se ressouder de façon incorrecte et entrainer de lourds han-
dicaps après la guérison. Hélas, la mousse doit être ingérée
dans la minute qui suit sa cueillette, sinon elle perd ses ca-
pacités curatives.
Autre usage : Les indigènes qui vivent dans les régions où
l’on trouve cette mousse en rembourrent leur matelas ; son
parfum doux dure des années.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 31-35 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Edram) : HotH (101), MERP/JRTM (256/289), Northern
Waste/Terres Désolées du Nord (Jokisammal-151/191).
Épine-des-Mers
(S. Aeraeg, Q. Eäraica, lit. « Mer acérée, affûtée »)
Autres noms : Nid-de-Rat-de-l’Océan.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Mers tempérées, occasionnellement
échoués sur les rivages.
Description : Cette algue brune flottant à la surface de
l’eau n’est rien d’autre qu’un enchevêtrement d’épines
longues et pointues, chacune pouvant atteindre 2,50 cm de
long. Un examen plus approfondi permet de distinguer de
minuscules feuilles brunes perdues dans le désordre de la
tige, le long de laquelle s’accrochent plusieurs nodules
127
 abritant le fruit de l’algue. Ces fruits à coque (souvent ap-
pelés « barnache »), sont blancs avec une petite ouverture
brune à leur sommet.
Usage curatif : Si elle est ingérée, une barnache restaure 1-
6 PdC. En raison de son revêtement dur, elle se conserve
plusieurs mois avant de se dessécher et de perdre ses ca-
pacités curatives.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Comme tout fruit à coque, la coquille de
la barnache doit être ouverte pour pouvoir en consommer
la chair (la manger entière n’a aucun effet). Vouloir attra-
per l’enchevêtrement d’épines de l’algue entière sans pré-
caution particulière provoque la perte d’1 PdC. Les mar-
chands familiers de cette plante récoltent l’algue avec un
bâton fourchu spécialement adapté.
Valeur : 35 gp/dose, à cause de la difficulté à trouver et
recueillir les fruits.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Seathorn) : HotH (133), LOR-Dawn Comes Early (48).
Eredena
(S. Onodgai, Q. Ontocëa, lit. « Bordure, haie d’Ent »)
Autres noms : Erek.
Type : Altération et amélioration physique, Poison (viru-
lence 20 si applicable).
Environnement : Forêt de Fangorn.
Description : Ce petit arbuste semblable à un buisson
constitue les haies qui bordent les lieux de rassemblement
des Ents, tels que les valons. Cet arbre à feuilles persis-
tantes se ramifie presque aussitôt après être sortis de terre
et arbore de nombreuses branches couvertes de grandes
feuilles luisantes d’un vert sombre (et non d’aiguilles).
Contrairement à la forme conique des principaux arbustes
à feuilles persistantes, ses branches longues lui donnent
une apparence presque sphérique. L’arbuste grandit
jusqu’à atteindre une taille de 1,50 m de haut. Les fruits
poussent, tels des bourgeons, sur des grosses branches
basses, sur de longues épines qui éclosent en de grandes
fleurs blanches à la fin d’hiver ou au début du printemps.
Les bourgeons arrivent quelques semaines après les fleurs,
et les fruits quelques semaines plus tard. Le bourgeon a la
taille d’un pouce ; le fruit ressemble à une pomme de pin
mais est plus lisse et plus clair.
Usage curatif : Les bourgeons de cet arbuste sont l’ingré-
dient principal des breuvages de type 1 et 2 des Ents. S’il
est mâché ou avalé par un non-Ent, il produira une sou-
daine augmentation du rythme cardiaque, de la respira-
tion, du tonus musculaire, ainsi que de la rapidité d’esprit.
Autre usage : Les arbustes sont des plantes agréables mais
inhabituels dans un jardin topiaire.
Avertissement : L’effet de l’ingestion d’un bourgeon est si
puissant sous sa forme pure qu’il faut effectuer un JR
contre un poison de niveau 20 pour en déterminer les con-
séquences. S’il est réussi, le consommateur souffrira de
vertige pendant 5 minutes, après quoi il sera capable d’ac-
complir des exploits stupéfiants de coordination, de force
et de déduction pendant les 5 minutes suivantes, mais de-
vra ensuite dormir pendant 48 heures. Si l’échec est de 1-
20, il perdra connaissance et restera inconscient pendant 72
128
heures. Si l’échec est de 21-40, il subira une attaque car-
diaque nécessitant 6 mois d’inactivité complète pour s’en
remettre. Un échec de 40+ entraine une hémorragie céré-
brale massive qui provoque la mort. Les Ents utilisent les
bourgeons dans leur breuvage et ne les mangent pas direc-
tement. Ils n’en connaissent pas les effets exacts sur les hu-
mains mais déconseillent clairement de le consommer.
Valeur : 1 pa/bourgeon.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Eredena) : HotH (102), ToMe/TdTM (174/178), Fangorn
(15/15).
Estesalquë
(S. Ídhalab, Q. « Herbe de repos »)
Autres noms : Herbe-de-Repos, Surchase, Silraen, Silaren,
Huile-de-Silaren.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prairies et pâturages d’herbe courte, no-
tamment au nord de l’Eriador.
Description : Ce petit arbuste a d’épaisses tiges cireuses
qui, si elles sont percées, libèrent une sève blanche et col-
lante. Ses feuilles longues et pointues ressemblent à l’aloès
mais se distinguent aisément par la présence de petites
feuilles blanches à leur extrémité. À l’exception de l’hiver,
l’arbuste est en fleur toute l’année. Il est difficile à trouver
à l’état sauvage car son apparence est banale. L’un des
rares détails qui le distingue des mauvaises herbes est une
tige rigide de structure pentagonale.
Usage curatif : Dilué dans de l’eau et bue, la sève est un
puissant analgésique qui réduit les effets des douleurs in-
tenses. Le jus peut se conserver une année s’il est placé con-
venablement dans un récipient hermétiquement fermé.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : En contrepartie de son puissant effet anal-
gésique, la sève induit une somnolence qui entraîne une
pénalité de -10 pour les bonus d’Intuition et d’Agilité pen-
dant 4-5 heures.
Valeur : 7 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Estesalquë) : HotH (103), Arnor (Silaren-401), Arnor, the
Land (185), ToMe/TdTM (Silraen-182/187), Shire/Comté (Oil of Si-
laren-31/Huile de Silaren-29).
Eupatoire
(S. Lasgorn, lit. « Fleur révérée », Q. Axosulca, lit. « Racine
des os »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement des os.
Environnement : Les versants exposés au sud des Mon-
tagnes Blanches, notamment dans le fief de la Morthond.
Description : Ce buisson à faible croissance pousse en gé-
néral parmi les éboulis montagneux et atteint rarement
plus de 60 cm de haut. Sa tige a généralement une teinte
rougeâtre. Ses feuilles sont petites et parfaitement rondes,
regroupés en groupe de 9 à l’extrémité de chaque tige.
Usage curatif : Si la racine de la plante est ingérée (qu’elle
soit fraîche ou séchée), la guérison des fractures est accélé-
rée (3 fois la durée normale). L’ingestion de plusieurs
doses ne permet pas d’augmenter davantage le temps de Usage curatif : Après avoir été écrasées et infusées dans de
récupération. l’eau bouillie, les feuilles donnent une boisson amère qui
Autre usage : Aucun. dissipe tout type de nausée.

Avertissement : Les os brisés doivent être en bonne posi- Autre usage : Les plantes intactes peuvent être séchées et
tion avant que les racines ne soient consommées, sans quoi utilisées comme éventails.
des mauvais résultats sont à craindre. Avertissement : Aucun.
Valeur : 14 po/dose. Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0). Acquisition : Facile (+10).
Références (Boneset) : HotH (91), ToMe/TdTM (172/Eupatoire-178). Références (Cockfan) : HotH (95).

Euphrazâd
(S. Hennaug, Q. Casarcen, lit. « Œil de Nain »)
Autres noms : Sethrit.
Type : Altération et amélioration physique.
F
Environnement : Prairies montagneuses des Montagnes
Blanches, notamment dans la Faghiu
Morthond, au-dessus et en des- (S. Beimell, Q. Vanimelda, lit. « Cher beauté »)
sous de la limite des arbres.
Autres noms : Étoile, Bonamour.
Description : Cette pe-
tite fleur en forme de Type : Altération et amélioration physique.
trompette se développe Environnement : Région montagneuses du Rhudaur,
généralement jusqu’à notamment les plus hautes falaises de granit des régions
atteindre une hau- orientales.
teur de 30 cm. Ses pe- Description : Cette plante minuscule ne fait pas plus de
tites fleurs en forme quelques cm de hauteur mais elle se repère facilement
de goutte d’eau ont pendant sa période de floraison grâce à sa petite mais re-
des pétales blancs et marquable fleur bleu-blanc. On dit que la beauté de cette
violets. fleur est supérieure à toutes les autres fleurs de la Terre du
Usage curatif : Aucun. Milieu, et les jeunes hommes du Rhudaur l’évoquent sou-
Autre usage : Lorsque la fleur est préparée en infusion, la vent lorsqu’ils repensent à la beauté d’une femme qui a at-
vision dans l’obscurité du buveur est améliorée pendant 24 tiré leur attention pour finalement repousser leurs avances.
heures (+50 en perception visuelle ; vision nocturne Usage curatif : Aucun.
jusqu’à 15 mètres pour les Humains). Elle ne permet pas Autre usage : D’aucun prétendent que le jus extrait des pé-
de voir dans l’obscurité totale mais les mineurs ou les gens tales de cette fleur en pleine floraison fait un filtre d’amour
qui travaillent dans des endroits sombres apprécient le très efficace. En réalité, les légendes sont vraies mais la pré-
confort que peut apporter cette amélioration. paration du filtre demande beaucoup d’attention. Un seau
Avertissement : Le blanc des yeux des utilisateurs récur- entier de pétales doit être recueilli et pressé pour obtenir le
rents de l’herbe prend une légère teinte violette très carac- dé à coudre de jus nécessaire à la préparation du filtre.
téristique. L’extrait doit ensuite être étalé sur un plat large et reposer
Valeur : 3 po/dose. sous les étoiles pendant une nuit com-
plète de pleine lune (sans être touché
Acquisition : Très difficile (-20). ou perturbé). Immédiatement
Références (Dwarves’ Eyebright) : HotH (100), ToMe/TdTM après, l’élixir doit être placé dans
(174/Yeux brillants des Nains-190). un sac étanche et porté près du
cœur pendant un mois. Ensuite
Évenfeuille seulement, l’extrait doit
être ingéré par la per-
(S. Gwaethar, lit. « Herbe drue du vent », Q. Súrisara, lit.
sonne dont on souhaite
« Vent amer ») se rapprocher. Qui-
Autres noms : Bouscarle, Sarrasin. conque consomme
Type : Soins divers. l’élixir correctement
préparé ne fera aucun mal
Environnement : Zones arides et broussailleuses. à celui qui l’a porté près du
Description : Les feuilles semi-circulaires de ce palmier cœur, pendant une durée de 1-
ressemblent à un éventail ouvert semblable à ceux qu’af- 100 jours. Le consommateur le
fectionnent certaines courtisanes. À l’exception de la der- servira également du mieux
nière, ces feuilles jaune verdâtres de 90 cm de long sont re- qu’il peut, sans toutefois mettre
liées à leurs voisines de chaque côté. Sortant directement sa vie en danger. Si le consom-
du sol et sans tige, la plante entière peut atteindre 1,50 m mateur est du sexe opposé au
de haut et de largeur mais ne fait que quelques cm d’épais- préparateur de l’élixir, il peut
seur.

129
 même se sentir extrêmement attiré et désireux de vivre une
histoire d’amour.
Avertissement : Si le filtre est administré à quelqu’un
ayant du sang elfique, il provoquera de l’animosité plutôt
que de l’amour.
Valeur : 330-500 po/dose.
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Faghiu) : HotH (103), ToMe/TdTM (175/178), Arnor
(399), Arnor, the Land (185).
Fangorth
(S. « Barbe-Effroyable », Q. Carnihísë, lit. « Brouillard, brume
rouge »)
Autres noms : Kh. Adisakheg, Gorfang (S. pl. Gyrfaing),
Gofang, Redfog.
Type : Poison (virulence 3).
Environnement : Cette mousse se niche habituellement
dans les crevasses les plus profondes de la Moria, typique-
ment dans des endroits faiblement éclairés les plus diffi-
ciles d’accès.
Description : Cette mousse rouge ou violette pousse en
touffes de poils fins pouvant atteindre 15 cm et qui font
penser à de la barbe ou des cheveux.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si la quiétude de la mousse est perturbée,
elle libère une brume rougeâtre qui provoque un sommeil
de 4-12 heures. La mousse a besoin de 1 semaine pour ré-
générer son poison après l’avoir libéré. Au-delà de de cet
effet, la manipuler est dangereux car ses sécrétions peu-
vent également être mortelles. La brume peut parfois trahir
la présence de la mousse et donc aider à la localiser.
Valeur : 150 gp/dose (malgré la complexité de maintenir
en vie de la mousse après l’avoir récoltée).
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Fangorth) : HotH (103), ToMe/TdTM (Gofang-175/179),
Moria (Gorfang-22 [157]).
Febfendu
(S. Nenlebed, lit. « Pouce d’eau, de ruisseau », Q. Nellepsë, lit.
« Doigt de ruisseau »)
Autres noms : Durossa.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Le long des rivages d’eau douce dans des
climats froids.
Description : Ce petit champignon blanc pousse à la base
des roseaux et ne fait pas plus de 5 cm de haut. Il n’a pas la
forme traditionnelle d’un champignon et ressemble plutôt
à un doigt sans chapeau.
Usage curatif : Le champignon doit être haché et bouilli
dans de l’eau ; une fois refroidi, le liquide peut être versé
dans l’oreille d’une personne ayant subi des dommages
auditifs. Les capacités auditives sont rétablies dans la se-
maine qui suit.
Autre usage : Ce champignon apporte des saveurs très ap-
préciées s’il est ajouté cru dans des salades ; s’il est cuit, il
devient si amer que le goût en est très désagréable.
130
Avertissement : Si l’infusion est bue au lieu d’être versée
dans l’oreille, elle provoque un bourdonnement dans les
oreilles du consommateur qui prendra le pas sur tous les
autres sons. Cet effet secondaire peut durer 1 semaine.
Valeur : 90 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Febfendu) : HotH (103), MERP/JRTM (257/289).
Felmather
(S. Innuil, lit. « Algue de pensée intérieure », Q. Indiulë, lit.
« Algue de volonté »)
Autres noms : Lettrâme, Message-Lointain.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Sous l’eau (10 à 30 m de profondeur), le
long des côtes marines aux climats tempérés.
Description : Cette algue s’échoue parfois sur les plages
après de grandes tempêtes mais elle est rarement identifiée
par les hommes. La plupart des spécimens échoués sont
récupérés trop tardivement pour être utilisés. Dans son ha-
bitat marin, cette algue brune et feuillue pousse jusqu’à at-
teindre une longueur de 60 cm. Souple et très élastique, elle
est difficile à mâcher et il faut bien compter 1 heure pour
ingérer une feuille.
Usage curatif : Si elle est ingérée, l’algue donne la capacité
d’envoyer un appel mental à un ami dans un rayon de 90
m par Niveau. Le message est reçu comme un vague sen-
timent que l’expéditeur est en danger ou dans le besoin. La
sensation ne donne aucune indication sur la localisation de
l’émetteur du message. La prémonition d’un besoin urgent
s’estompe 1 heure plus tard.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10) pour les algues mortes. Extrême-
ment difficile (-30) pour les algues vivantes.
Références (Felmather) : HotH (104), MERP/JRTM (256/288).
Ferbranche
(S. Angolf, lit. « Branche de fer », Q. Angolva, lit. « Plante de fer »)
Autres noms : Lance-de-Fer, Durfer.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts de conifères, généralement proche
des affleurements rocheux.
Description : Cette plante possède plusieurs grandes
feuilles (environ de la taille de la paume) qui poussent près
de sa base. Une unique tige ronde (de l’épaisseur du pouce
et de 30 cm de long) s’élève au milieu des feuilles, accueil-
lant une fleur violette à son extrémité au début de l’été. Les
tiges sont aussi légères qu’un bois très léger mais ont la so-
lidité du fer, propriété qu’elles conservent pendant plu-
sieurs années avant de se fragiliser et de devenir cassantes.
Usage curatif : Si la fleur est broyée et mélangée à de l’eau,
elle forme une pâte qui réduit la fièvre et soigne le rhume.
Ses feuilles font partie du remède contre la maladie vernák
(voir page 187).
Autre usage : La tige a été utilisée de maintes façons, de la
poignée d’épée à la charnière en passant par tout usage où
sa solidité peut être efficace.
Avertissement : Bien que la tige possède la solidité du fer,
elle n’en a pas sa dureté : des barreaux de prisons faits avec
ces tiges pourraient par exemple être coupées avec un poi-
gnard (ou bien même avec des dents saines et beaucoup de
patience).
Valeur : 22 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Stonelance) : HotH (138).
Ferfeuille
(S. Anglas, Q. Angalassë, lit. « Feuille de fer »)
Autres noms : Feuille-de-Fer, Charash.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Régions froides et alpines du nord, géné-
ralement au-dessus de la limite des arbres.
Description : Ce buisson vigoureux ne fait que 1,20 m de
hauteur. Ses feuilles gris-vert de forme allongée ont une
veine centrale et huit pointes (y compris le bout de la
feuille). Rigides et difficiles à plier, les bords de ses pointes
sont coupants et peuvent laisser des entailles impression-
nantes.
Usage curatif : Si les feuilles sont séchées, broyées et mé-
langées avec de l’eau, elles peuvent être appliquées en ca-
taplasme afin de guérir toute brûlure.
Autre usage : Le cataplasme apaise également la douleur du
poisonsaule (voir page 164) et guérit la blessure en 1 heure.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Ironleaf) : HotH (111).
Feuillépicé
(S. Corodhrudh, Q. Rúlaco-
ron, lit. « Globe, balle
chauve »)
Autres noms : Salicorne.
Type : Altération et amé-
lioration physique.
Environnement : Forêts di-
versifiées d’arbres à feuilles
caduques.
Description : Ce champignon se dis-
tingue par son absence de pied. Son chapeau rond (d’un
brun clair constellé de minuscules taches noires) se déve-
loppe directement sur tout substrat lui apportant les nutri-
ments dont il a besoin, généralement du bois pourri. Il émet
des spores s’il est pressé.
Usage curatif : Si un champignon intact (c’est-à-dire non
pressé) est broyé lentement et minutieusement, puis mé-
langé avec de la nelluin (voir page 157), le mélange obtenu
est un antidote au poison dynallca (voir page 126).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Ce champignon entraîne la chute de tous
les cheveux du consommateur 12 heures après l’ingestion.
Il faut attendre quelques semaines avant qu’ils ne com-
mencent à repousser.
Valeur : 1 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Puff-spice) : HotH (130).
Flammelle
(S. Lachthond, lit. « Racine de flamme bondissante », Q. Nar-
sunda, lit. « Racine de flamme »)
Autres noms : Aucun.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Généralement sous terre ; parfois dans
les forêts très sombres.
Description : Ces touffes d’herbes courtes, rouges et héris-
sées poussent sur les restes de végétation morte (champi-
gnons, bois ou plantes). Une touffe typique atteint 15 cm
de haut.
Usage curatif : Infusées, les brins ont de grandes vertus cu-
ratives, pouvant doubler la vitesse de guérison des mala-
dies et des blessures. La vitesse de régénération des PdC
est également doublée.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : L’herbe a un goût acide et amer pouvant
laisser penser qu’elle est toxique.
Valeur : 26 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Flameroot) : HotH (105).
Fléau-des-Neiges
(S. Seron-ethuil, lit. « Amant du printemps », Q. Tuilendil, lit.
« Ami, amant du printemps »)
Autres noms : Ami-du-Printemps.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Au-dessus de la limite forestière des
montagnes, souvent à l’ombre de falaises ou d’affleure-
ments rocheux.
Description : Cette petite herbe possède 2 feuilles
de la taille du pouce qui poussent depuis sa base
et sont plus longue que sa tige. Au début du prin-
temps, avant même la fonte des neiges, elle donne
des fleurs rouges et brillantes qui fleurissent pen-
dant une grande partie de la courte saison de
croissance. Elle ne pousse pas dans les climats plus
chauds ou à des altitudes plus basses.
Usage curatif : Si une feuille de la plante est mangée, elle
restaure 2-10 PdC et réchauffe l’organisme du consom-
mateur, lui permettant de résister au froid naturel
pendant 12 heures avec un minimum de
vêtements. Le consomma-
teur ressent toujours la sen-
sation de froid mais il est ca-
pable de la maîtriser sans se
laisser distraire et sans subir
les effets physiolo-
giques habituels.
Les feuilles de
cette plante se
conservent pen-
dant 3 semaines
après avoir été cueillies.
131
 Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 22 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Snowbane) : HotH (137), LOR-Dawn Comes Early (17).
Fléautoxine
(S. Maehern, Q. Maxar, lit. « Petite pierre douce »)
Autres noms : Fléau-de-Vipère, Guérit-Tout, Doux-Cail-
lou.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Cavernes profondes.
Description : Ce petit champignon a la taille d’un caillou.
Brun et parfois plus sombre, son apparence se fond avec la
roche sur laquelle il pousse. Il est si difficile à identifier que
les Nains eux-mêmes ont du mal à en trouver en cas de
besoin.
Usage curatif : S’il est consommé frais et entier, on raconte
que ce champignon neutralise immédiatement les effets
négatifs de toute toxine.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 350 po/dose.
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Viper’s Bane) : HotH (143).
Fleur-de-Harpe
(S. Ganneloth, lit. « Fleur de harpe », Q. Hónalcar, lit. « Gloire
du cœur »)
Autres noms : Nandelóte (Q. « Fleur de harpe »).
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Prairies et clairières.
Description : Cette petite fleur sauvage bleu clair bour-
geonne au printemps et reste en fleur pendant l’été. Ses mi-
nuscules pétales poussent à partir de la base et forment une
courbe harmonieuse rappelant celle d’une harpe.
Usage curatif : Chaque pétale restaure 2-8 PdC s’il est
consommé frais. Les pétales frais peuvent se
conserver 2 semaines s’ils restent hu-
mides. Un pétale séché sans précaution
particulière ne restaure plus que 0-7
PdC. Il est cependant possible de conser-
ver l’intégralité de ses propriétés cura-
tives en le trempant préalablement
dans le sang de la personne qui
souhaite l’utiliser plus tard ; elle
perdra en revanche ses proprié-
tés curatives si elle est finale-
ment consommée par une autre
personne.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 po/dose (fraiche); 1 po/dose (séchée).
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Hart’s Glory) : HotH (109), LOR-Dawn Comes Early
(17).
132
Fluiternel
(S. Nembarch, Q. Parcanen, lit. « Eau sèche »)
Autres noms : Garde-Eau, Anti-Soif.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, généralement à la lisière sud d’une clairière ou en
bordure de prairies.
Description : Ce buisson est composé de plusieurs tiges
droites dont les segments de 15 cm semblent séparés par
des articulations noueuses. Les feuilles de 5 cm de long et
½ de large poussent directement depuis les tiges centrales.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Une feuille mâchée pendant 10 minutes pro-
voque une rétention d’eau pour une durée de 72 heures.
Pendant ce laps de temps, le consommateur ne peut trans-
pirer ou saliver et son urine est tellement concentrée
qu’elle prend une couleur jaune très foncé. Il devient
d’autre part très résistant à la déshydratation (permettant
par exemple de traverser plus facilement une zone aride et
désertique).
Avertissement : Quiconque utilise 2 doses consécutives
sans une journée de complète de réhydratation endom-
mage irrévocablement ses reins et meurt une semaine plus
tard d’insuffisance rénale.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Primhock) : HotH (129).
Flúr-Roirt
(S. Elugarn, lit. « Rouge d’Elu », Q. Carnihelwa, lit. « Rouge-
bleu pâle »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement du système nerveux.
Environnement : Prairies ensoleillées.
Description : Les pétales de cette petite fleur exception-
nelle sont bleus sur le dessus et roses sur le dessous. Elle
pousse jusqu’à atteindre 15 cm et a de nombreuses feuilles
longues aux bords dentelés. Elle ne fleurit qu’au prin-
temps.
Usage curatif : Si la fleur est broyée, mélangé à du
vin puis filtrée, elle donne un puissant antidote (ni-
veau 12) pour lutter contre tous les poisons nerveux.
Autre usage : Offrir un petit bouquet de cette fleur est
une façon subtile de dire à quelqu’un qu’il vous
tape sur les nerfs.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 44 po/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Flúr Roirt) : HotH (105), Arnor (Flur Rort-
399), Arnor, the Land (Flúr Rort-186).
Fougère-du-Golfe
(S. Thanduil, Q. Sanduilë, lit. « Algue bouclier »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement des os.
Environnement : Rivages marins.
Description : Cette algue pousse généralement loin au
large mais des tempêtes peuvent en laisser sur les rivages.
Elle peut être séchée pour se conserver longtemps. Ses
frondes épaisses, caoutchouteuses, pointues et brun clair
font la taille du pied, tandis que sa tige (également brune
et caoutchouteuse) a l’épaisseur d’un doigt. La tige est très
résistante et ne peut être cassée : elle doit être coupée au
moyen d’un couteau ou d’une lame tranchante.
Usage curatif : La préparation des feuilles prend 20 mi-
nutes si elles sont fraîches et 2 heures si elles ont été sé-
chées. Si les feuilles de l’algue sont chauffées dans de l’eau
chaude (mais pas bouillante), elles deviennent collantes et
peuvent être enroulées autour d’un os cassé, permettant
ainsi d’envelopper et recouvrir complètement une blessure
comme un plâtre. Les feuilles durcissent en 2 heures, deve-
nant aussi dures que du métal tout en gardant la légèreté
du papier. Les sécrétions des feuilles s’imprègnent dans la
chair du membre cassé et accélèrent ainsi sa guérison (5
fois la vitesse normale). Une fois que l’os s’est ressoudé les
feuilles solidifiées peuvent être brisées au moyen d’un ob-
jet contondant ; si elles sont cassées avant que le processus
de guérison ne soit mené à terme, le membre brisé peut fi-
nalement mal guérir et laisser le patient avec des séquelles
permanentes.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si de l’eau bouillante est utilisée pour pré-
parer les feuilles, les capacités curatives de la plante sont
détruites et les feuilles deviendront aussi résistantes que
du cuir. Des éléments d’armures ont parfois été fabriqués
avec ces feuilles mais elles absorbent peu à peu l’humidité
ambiante pour devenir aussi lourdes qu’une cotte de
mailles avant de se décomposer au bout de quelques se-
maines (généralement à un moment inopportun).
Valeur : 20 po/dose (suffisamment pour recouvrir un bras).
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Gulfbrake) : HotH (108).
G plus, les racines minces et épaisses du cactus peuvent être
Gaifas
(S. Saulis, Q. Lissáva, lit. « Jus de miel »)
Autres noms : Moutarde-Douce.
Type : Altération et amélioration physique
(virulence 5 si applicable).
Environnement : Cette herbe relativement
commune se développe dans les environne-
ments assez ensoleillés, au-dessus de 2400 m
d’altitude.
Description : Cet arbuste pousse de 60 cm par
an et possède de nombreuses branches étalées.
Les feuilles les plus basses sont minces alors que
celles situées en hauteur sont larges et fendues. La tige et
les branches sont généralement recouvertes de poils ru-
gueux. Ses fleurs jaunes apparaissent en grappes
au bout des branches ou de la tige. Ses graines, pe-
tites et brun foncé, mûrissent tardivement en été.
Usage curatif : Les fleurs de cet arbuste peuvent être
broyées en poudre et mélangées dans du vinaigre afin
d’obtenir une pâte qui peut être ingérée. Elles agissent
alors comme un antipoison efficace contre les poisons slota
(voir page 173), karfar (voir page 142) et saewedhil (voir page
169). Pour les victimes de saewedhil non-elfe (ces derniers
sont tués immédiatement par ce poison) il peut être com-
pliqué de faire avaler la pâte à cause de la paralysie.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : L’ingestion de feuilles fraiches et crues
provoque des hémorragies internes (niveau 5, 1-50 PdC).
Si elles sont bouillies, elles sont un ajout savoureux à tout
repas et rafraichissent l’haleine pendant 2 jours.
Valeur : 9 pa/poignée de graine (qui se conservent des an-
nées).
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Gaifas) : HotH (106).
Garíg
(S. Iannungol, Q. Yanta Hlianteron, lit. « Joug/pont de l’arai-
gnée »)
Autres noms : Tookash, Garack, Bénédiction-d’Arachne.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Zones désertiques, notamment le pla-
teau de Gorgoroth.
Description : Ce membre de la famille des cactus se dresse
à plusieurs trentaines de cm de hauteur, arborant de
longues épines pointues très espacées les unes des autres.
Il est formé d’un tronc sans branches (qui peut atteindre 30
cm de diamètre), vert avec de très fines rayures jaunes ver-
ticales sur toute sa hauteur. Une fois par an, au printemps,
une seule fleur blanche apparaît à son sommet et y reste
plusieurs semaines avant de tomber.
Usage curatif : Des petits morceaux du tronc peuvent être
découpées sans nuire à la plante (qui régénérera les parties
manquantes en moins d’un an). L’ingestion d’une partie de
chair du cactus (de la taille du pouce) restaure 30 PdC. De
broyées afin d’en extraire un jus qui, s’il est ingéré, a les
mêmes vertus curatives. Ce dernier traitement ne fonc-
tionne qu’une fois par jour par individu. Le jus
perd son efficacité une heure après avoir été
obtenu.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : L’odeur du cactus frais est
si forte que personne ne penserait à en ava-
ler volontairement. Les guérisseurs ne l’uti-
lisent par conséquent qu’en dernier recours,
et généralement si une aide extérieure est
disponible pour maintenir le patient traité.
Toute personne sous l’influence des effets
de yaran (voir page 184) ou de zur (voir page
186) est incapable d’approcher un garíg à moins
de 30 m sans s’étouffer. Le cactus a également
tendance à attirer de petites araignées mortelles
(peut-être des rejetons d’Arachne s’il se trouve en Gor-
goroth ?), qui tissent leurs toiles dans ses épines et
peuvent perturber la récolte…
Valeur : 55 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
133
 Références (Garíg) : HotH (106), MERP/JRTM (256/Garrig-288),
Gorgoroth (14).
Gefnul
(S. Gonhel, Q. Ondohellë, lit. « Ciel de pierre »)
Autres noms : Cendres-de-Terre.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Volcans éteints ou inactifs.
Description : Ce lichen blanc pousse sur des surfaces ro-
cheuses pouvant atteindre 900 cm². Il s’accroche très forte-
ment à la roche et ne peut être récupéré sans utiliser d’objet
tranchant.
Usage curatif : L’ingestion d’une certaine quantité de
mousse (correspondant à la taille d’une paume) restaure 90
PdC au cours des 24 prochaines heures. La mousse se con-
serve 1 mois après avoir été récoltée, bien que des rumeurs
circulent concernant des guérisseurs ayant découvert un
procédé permettant de le conserver indéfiniment.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 90 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Gefnul) : HotH (106), MERP/JRTM (256/288).
Giroflée-Poivrée
(S. Sídgam, lit. « Main de la paix », Q. Sérema, lit. « Main de
la paix, de la quiétude, du repos »)
Autres noms : Poivre-Ganté, Main-d’Épice, Facilâme.
Type : Soins divers.
Environnement : Forêts tropicales humides.
Description : Cette petite orchidée se trouve dans les hau-
teurs des arbres des forêts tropicales. Elle a une grande
feuille comptant 5 lobes et pousse sur les branches, géné-
ralement aux endroits où celles-ci forment des fourches et
se séparent en deux. Elle donne également de petites baies
noires et une fleur blanche mouchetée de noir, possédant
aussi 5 lobes.
Usage curatif : L’ingestion de ces baies apporte une in-
croyable tranquillité d’esprit, restaurant 1-10 PdC pendant
que le consommateur sombre dans un sommeil reposant
d’une durée de 4-8 heures. Il se réveillera parfaitement re-
posé, quel qu’ait été son état de fatigue initialement.
Autre usage : Combiné avec la royaline (voir page 167), ces
baies guérissent la maladie grelnixar (voir page 187).
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Pepperglove) : HotH (128).
Glande-d’Aspic
(S. Lygmael, lit. « Serpent bénéfique », Q. Leucamailë, lit.
« Serpent convoité »)
Autres noms : Amoureptile.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Prairies et forêts aux climats tempérés.
134
Description : Ces glandes ressemblant à des petits pois de
couleur jaune sont tout simplement les glandes à poison
séchées de l’aspic commun.
Usage curatif : Le venin de l’aspic est mortel s’il est injecté.
S’il est ingéré, au contraire, il a un effet très différent de
restauration d’organes. Certaines tribus de Suderons et
d’Orientaux croient également que, si elles sont absorbées
en doses infinitésimales, les glandes ont un puissant effet
aphrodisiaque (une conviction qui peut découler des con-
vulsions impressionnantes qui affectent régulièrement le
consommateur). Beaucoup de patients sont attachés par
des sangles avant d’ingérer les glandes à cause des possi-
bilités de crise de folie singulière et non maîtrisables. La
première crise ne dure généralement que quelques mi-
nutes et s’atténue en une heure. Une crise peut se repro-
duire de façon inattendue (au moins une seconde fois)
dans les jours suivants, avec une intensité décroissante.
Autre usage : Le venin-d’aspic (voir page 181) peut aussi
être utilisé comme poison.
Avertissement : Les glandes-d’aspic sont souvent vendues
accompagnées de la peau verte du serpent pour preuve
d’authenticité. Les amateurs ne réclament pas toujours
cette preuve et se retrouvent avec des pois jaunes séchés
absolument inefficaces. À cause des dangers inhérents à
évoluer au milieu de nombreux reptiles venimeux, les ten-
tatives d’élevage d’aspic pour en extraire les glandes ne
sont pas encouragées.
Valeur : 50 po/glande avec pour preuve une peau d’aspic
authentique ; 20 po/glande sans preuve d’authenticité.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Asp Glands) : HotH (86), ToMe/TdTM (170/Glande d’As-
pic-178).
Gnosh
(S. Drúwath, lit. « Ombre des Drúedain », Q. Rúvahtë, lit.
« Organisation des Drúedain »)
Autres noms : Peinture-de-Voyage.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Les Montagnes Blanches, où errent les
Drughu.
Description : Il s’agit une peinture corporelle à base de
plantes que les Drughu appliquent sur leur peau pour dessi-
ner des motifs rituels. Sa pigmentation est entre le brun
neutre, le gris et le vert, et correspond à des couleurs permet-
tant de se camoufler plus facilement dans un milieu naturel.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La peinture contient une drogue à action
lente qui améliore l’endurance physique du porteur sur de
longues périodes (elle est généralement doublée). L’agent
actif est libéré par la transpiration, si bien que la drogue
n’agit que lorsque le porteur produit une énergie suffisante
et qu’elle peut se montrer utile. La peinture est surtout uti-
lisée par les Drughu aux cours de chasses ou lors de longs
rituels physiquement éprouvants (comme enchanter une
Pierre de garde). Lorsque le porteur voyage rapidement ou
sur un terrain accidenté, la fatigue est équivalente à celle
d’une marche sur terrain plat.
Avertissement : Aucun.
Valeur : Un Drughu ne partage cette peinture qu’avec un
ami fidèle ou un allié sûr (les deux sont rares). En aucun
cas il ne révèle les secrets de sa fabrication à un étranger.
Acquisition : Difficile (-10). (Les Drughu ne souhaitent pas
toujours qu’elle soit trouvée.)
Références (Gnosh) : HotH (106), Southern Gondor, the People (39).
Gonhithui
(S. « Pierre brumeuse », Q. Hísimondo, lit. « Pierre bru-
meuse »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 9).
Environnement : Sur les rives des cours
d’eau du Mordor.
Description : Ce petit lichen bleu apparaît
sur les roches légèrement humides (mais
non immergées ou trop humides) sur des
surfaces de la taille d’une main.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : S’il est broyé en poudre et mélangé
à une petite quantité d’eau, l’ingestion du lichen
provoque une déshydratation au cours des 24
heures suivantes. Dans les cas les plus graves (échec
au JR de 101+), la victime meurt de dysenterie le len-
demain. Il n’existe pas d’antidote connu contre
cette toxine, mais si la victime est maintenue au
chaud et boit constamment, il malgré tout s’en sortir.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 34 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Gonhithui) : HotH (107).
Gorfon
(S. Aechalf, lit. « Coquillage affûtée », Q. Aicahyalmah, lit.
« Coquillage terrible »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement du système nerveux (virulence 5).
Environnement : Montagnes d’origine volcanique.
Description : Cette plante de 60 cm de hauteur ressemble
beaucoup au chardon, que ce soit par ses feuilles épineuses
ou ses fleurs. Elle pousse parmi les bruyères et ses tiges se
hérissent sous l’influence du vent. Elle ne donne qu’un seul
fruit, protégé par une coquille épineuse faisant penser à un
coquillage marin.
Usage curatif : Si la coque du fruit de cette plante est cassée
et que son fruit est séché puis ingéré, il provoque un som-
meil qui dure 10-20 heures (niveau 5) et qui soulage toutes
les lésions nerveuses. Le fruit séché se conserve pendant
un an.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Malgré les nombreux essais des herbo-
ristes du Gondor, il est impossible de cultiver la plante et
elle ne pousse que dans les vallées de hautes montagnes.
Valeur : 101 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Gorfon) : HotH (107), Minas Ithil (9).
Gorkin-Gélatineux
(S. Mithbaran, Q. Sindivarnë, lit. « Gris brun »)
Autres noms : Tambouille-Visqueuse.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon brunâtre à l’apparence ba-
nale possède un chapeau convexe ou plat de 10 cm de dia-
mètre perché sur un pied de 5 cm de haut. Ses lamelles
grises sont recouvertes d’un mucus gélatineux
et gluant qui coule sur son pied. Les cham-
pignons poussent souvent dans des colo-
nies de centaines d’éléments et peuvent
occuper de très grandes surfaces.
Usage curatif : Infusé, le champignon est le
seul antidote connu aux poisons destrupâle (voir page
123), akra-létal (voir page 102), kaktu (voir page 141) et
shagu (voir page 171).
Autre usage : Ce champignon dégoûtant peut être
mangé, bien que ses qualités gustatives soient atroces
et sa texture repoussante.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 pa/champignon.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Slimy Gorkin) : HotH (136), Mount Gunda-
bad (10).
Gredelnar
(S. Cumnaeg, Q. Cumbunaica, lit. « Monticule, tas de dou-
leur »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence détaillée ci-dessous).
Environnement : Sommets de hautes montagnes.
Description : Cette fleur d’un blanc éclatant pousse en
grand nombre près du sol à des altitudes très élevées. Elle
fleurit de la fin du printemps jusqu’à la fin de l’automne.
Son parfum très particulier peut évoquer celui des
pommes vertes.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Le contact avec la fleur provoque des
éruptions cutanées prolongées : un échec au JR face à un
poison de niveau 2 entraîne un malus de -15 à toutes les
actions pendant 1-5 jours. L’ingestion de son pollen en-
traîne des souffrances aiguës et diverses (comme diarrhée
et crampes) : un échec au JR face à un poison de virulence
135
 5 entraîne un malus de -50 à toutes les actions pour 1-10
jours. Il existe des plantes spécifiques qui agissent comme
antidote mais elles varient d’une région à l’autre : il est
conseillé de faire appel à un guérisseur spécialisé pour trai-
ter cette toxine.
Valeur : 1 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Gredelnar) : HotH (107), Minas Ithil (9).
Grodloth
(S. « Fleur des Cavernes », Q. Rottolótë, lit. « Fleur des ca-
vernes »)
Autres noms : Lothfelag (pl. Lythfilaig), Dubur-bulm,
Larme-de-Durin, Bulmadubur, Felak-bulum.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Sous terre, proche d’habitations naines.
Description : Cette petite fleur blanche fleurit toute l’an-
née et se trouve partout où il y a de la lumière souterraine.
Dans l’obscurité, ses 7 pétales (de 7,50 cm de long) se rejoi-
gnent pour former un faux bourgeon. Le dessous brun des
pétales, comme la tige, sont recouverts d’une fine résine
qui protège la fleur et la conserve indéfiniment. La fleur est
connue pour vivre des siècles, pouvant se mettre dans un
état de stase en attendant le retour de la lumière, et atteint
une hauteur de 2,10 m. Elle se trouve toujours par groupe
de 3 ou 7 fleurs et est d’une rareté exceptionnelle. Les fleurs
se conservent pendant 2 jours après avoir été cueillies, ou
pendant 5 minutes après avoir été exposées à la lumière
directe du soleil.
Usage curatif : Si la résine est retirée, la fleur peut être in-
gérée afin d’obtenir des résultats extraordinaires. La fleur
protège tout tissu vivant, a le pouvoir de préserver la vie
des mourants et de chasser la douleur. Pour cette raison, la
fleur se retrouve dans nombre de légendes naines. Le conte
le plus remarquable est mis en vers comme suit :
Tears were not his Bane; he walked defiantly into the
Mists,
And brought Light and Life to the Shadows.
Still, there were Times in the Long Years that brought Sor-
row,
But even his Tears gave birth to the Land,
For where They fell,
Flowers bloomed and now lay as saving Gifts,
To stir the Spirits of his Folk.
(Les larmes n’étaient pas son fardeau ; il marchait, défiant,
dans les brumes,
Et amenait Vie et Lumière dans les Ombres.
Pourtant, il y avait des Jours dans les Longues Années qui
amenaient du Chagrin,
Mais même ses Larmes donnaient naissance au Pays,
Car, où elles tombaient,
Des fleurs s’épanouissaient et maintenant s’étendent
comme des Dons salvateurs ?
Afin d’émouvoir les Esprits de son Peuple.)
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1000 po/dose.
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Grodloth) : HotH (107), ToMe/TdTM (Lothfelag-
178/183), Moria (Lothfelag-22 [157]).
136
Gulperwash
(S. Grodwaeth, Q. Rottovahtë, lit. « Grotte salie, souillée »)
Autres noms : Nontroll.
Type : Soins divers.
Environnement : Rivières et lac souterrains.
Description : Ce mollusque presque transparent est quasi-
ment invisible. Il adhère aux rochers des bassins où l’eau
est calme. Si une lumière est braquée sur lui il prend une
coloration légèrement jaune, apparaissant au milieu de ce
qui semble être des milliers de points noirs minuscules. Il
est gluant et visqueux au toucher. Les colonies de ce mol-
lusque ne dépassent que rarement la taille d’un homme.
Usage curatif : S’il est déposé sur le front d’un individu
fiévreux, ce mollusque fait immédiatement tomber la
fièvre. En cas d’ingestion vivant il guérit tout organe en-
dommagé. S’il est cuit ou traité de quelque manière que ce
soit il perd ses propriétés curatives. Il ne peut générale-
ment pas se conserver.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Gulperwash) : HotH (108).
Gumumiti
(S. Maldawar, Q. Malintavar, lit. « Bois doré »)
Autres noms : P. Tek, Witav.
Type : Soulagement des étourdissements.
Environnement : Forêts humides et autres forêts diversi-
fiées d’arbres à feuilles caduques. Il est commun au Ta-
thom, à Taur Galen et dans la forêt tropicale humide appe-
lée Forêt du Tonnerre. Des arbres de la même espèce mais
moins hauts poussent dans les Montagnes Jaunes au Vala-
galen.
Description : Ces arbres tropicaux peuvent atteindre une
hauteur de 16 m et sont connus pour leur bois résineux de
couleur jaune-brun.
Usage curatif : Si elles sont mâchées ou ingérées, ses
feuilles fraîches soulagent ou réduisent les effets d’étour-
dissements (de 20 secondes).
Autre usage : Cet arbres est très apprécié pour son bois qui
résiste très bien à l’eau et est utilisé pour construire des ba-
teaux ou des objets exposés aux éléments climatiques.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 po/dose de feuille – que seuls de bons grim-
peurs peuvent cueillir.
Acquisition : Facile (+10) pour l’arbre ; Difficile (-10) pour
les feuilles fraîches.
Références (Gumumiti) : HotH (108), ToMe/TdTM (175/179),
Shadow in the South (17).
Gylvir
(S. Caledhros, Q. Laicarossë, lit. « Écume verte »)
Autres noms : Donneuse-de-Branchies.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Côtes tempérées à faibles marées, plus
communément dans les marais salants.
Description : Cette petite algue ressemble à la lentille
d’eau, arborant de minuscules nénuphars verts pas plus
grands que la taille d’une tête de mouche. Ceux-ci flottent
à la surface de l’eau, par groupe allant de quelques di-
zaines à plusieurs centaines de milliers, pouvant aller
jusqu’à former un fin tapis masquant totalement l’eau.
L’algue ne prospère que sur l’eau calme.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : L’algue doit être récoltée (en utilisant une
couverture ou un chiffon par exemple) et chauffée douce-
ment dans un bol d’eau douce jusqu’à ce que la mixture
commence à bouillir ; en refroidissant, la mixture devient
un gel vert qui peut être ingéré, conférant au consomma-
teur la capacité de respirer sous l’eau pendant 4 heures. Au
fur et à mesure que le mélange est traité par le corps, il est
extrudé vers les tissus des poumons.
Avertissement : Une fois consommé, l’utilisateur doit at-
tendre 5-10 tours pour que le gel fasse effet. La présence du
gel dans les poumons empêche de respirer de l’air : il faut
donc immerger sa tête dans les 3 minutes avant de perdre
conscience puis mourir. À la fin des effets, le consomma-
teur tremble et souffre de frissons sévères à mesure que le
gel se dissout dans son corps. Une fois sorti de l’eau il doit
évacuer l’eau et le gel qui se trouvent encore dans ses pou-
mons (en étant par exemple maintenu à l’envers et le dos
battu) ; sans une aide extérieure il y a 75% de chance que
l’utilisateur s’étouffe. S’il survit, il devient incapable de la
moindre action pendant 8 heures à cause de l’hypothermie
(même s’il est réchauffé). Si aucun remède contre l’hypo-
thermie n’est disponible, il décède en 12-14 heures.
Valeur : 45 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Gylvir) : HotH (108), MERP/JRTM (257/287).
H bourse.
Harlindar
(S. Harlind, Q. « Mélodie du Sud »)
Autres noms : Aucun.
Type : Mélange.
Environnement : La plupart des herbes poussent à l’ombre
dans le sud de l’Eriador.
Description : Les herbes utilisées pour créer ce médica-
ment liquide poussent à différentes saisons et peuvent
pourrir rapidement si elles ne sont pas séchées correcte-
ment.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Il faut une très grande connaissance des dif-
férentes herbes pour les faire sécher convenablement et uti-
liser les bonnes proportions lors du mélange. Une fois ré-
duites en poudre, les herbes séchées sont mélangées avec
de l’eau pour obtenir un liquide clair et opaque qui, s’il est
ingéré, permet d’éviter les fausses couches. Othon Sacquet-
de-Besace ramenait régulièrement cette herbe de Súduri en
marge de son commerce d’herbe-à-pipe.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (NA) : Arnor (Harlindar-399), Shire/Comté (Harlindar-
31/29).
Haruella
(S. Faehalab, Q. Fairelúcë, lit. « Enchantement d’esprit, de fan-
tôme »)
Autres noms : Chasseur-de-Fantôme.
Type : Mélange.
Environnement : Pays des Pinnath Ceren en Eriador.
Description : Il s’agit d’une poudre orange et brunâtre mé-
langée à plusieurs ingrédients secrets dont la formule est
jalousement gardée par les Eriadoriens.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Ce mélange d’herbes, de lichens et de puce-
rons de certaines racines d’arbres est connu des anciens
shamans du Cardolan. Les teiwawitans des anciens
Eriadoriens utilisaient ce mélange dans leurs rares rap-
ports avec les morts-vivants ; il est redevenu d’actualité
pour repousser les invasions récentes d’esprits maléfiques
dans les Hauts des Galgals. Son ingestion donne un bonus
de +30 aux JR contre la peur, le froid et autres attaques de
la part de morts-vivants et double l’efficacité de Répulsion
des Morts-Vivants.
Avertissement : Tenter de reproduire la recette de ce mé-
lange peut avoir des conséquences fatales (voire pire) si les
proportions des différents ingrédients ne sont pas exactes.
Faire face aux morts-vivants ne devrait jamais être laissé
au hasard : le prix, quel qu’il soit, en vaut la peine.
Valeur : 35+ po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20) à Absurde (-70). Le prix
dépend de l’interlocuteur, de l’attitude, et du poids de sa
Références (Haruella) : HotH (109), ToMe/TdTM (176/179), Arnor
(400), Arnor, the Land (186).
Harwite
(S. Onodnestad, Q. Ontonestalë, lit. « Guérison d’Ent »)
Autres noms : Chelas.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : La forêt de Fangorn, plus souvent dans
la région centrale qu’en périphérie.
137
 Description : Cette mousse épaisse et d’un vert profond se
développe sur des surfaces rectangulaires pouvant mesu-
rer 1,20 m de long. Elle a un goût agréable si elle est mâ-
chée, évoquant les châtaignes grillées partagées en hiver
avec de vieux amis, après un copieux repas de rôti saignant
dans une pièce remplies d’ombres qui s’allongent et du
souvenir de vieux amis disparus. Certaines personnes, ce-
pendant, lui trouve un goût de menthe.
Usage curatif : Des bandes de mousse peuvent être décou-
pées et utilisées comme bandage ; ainsi utilisée, elle guérit
les petites blessures en moins d’une heure. Si elle est mâ-
chée, elle restaure 10-50 PdC. Son goût est acide mais néan-
moins agréable, réfutant la théorie selon laquelle tous les
remèdes doivent avoir un mauvais goût pour être efficace.
La mousse n’est efficace que fraîche et perd ses capacités
une semaine après avoir été récoltée.
Autre usage : La mousse est utilisée par les Ents pour faire
leurs breuvages (à la fois comme filtre et comme ingré-
dient). Des mélanges bouillants sont versés à travers plu-
sieurs épaisseurs de mousse, qui les purifient et ajoutent
certaines de ses propriétés au mélange.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 pa/dose.
Acquisition : Aisée (+20) (uniquement dans la forêt de
Fangorn).
Références (Harwite) : HotH (109), ToMe/TdTM (176/179), Fangorn
(15).
Herbarachnée
(S. Maphiw, lit. « Main collante, visqueuse », Q. Himbama-
palë, lit. « Main adhérente »)
Autres noms : Main-Agrippante, Main-Collante.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prairies d’herbes courtes et pré en haute
altitude.
Description : Cette herbe a plusieurs tiges se terminant
toutes par une feuille de la taille et de la forme d’un pied.
Elle possède un seul bourgeon au centre, au niveau du sol,
aussi bleu que le ciel d’un clair jour d’été.
Usage curatif : Si la plante est séchée, broyée en poudre et
ingérée, les paumes du consommateur sécréteront une lé-
gère substance quasiment invisible à l’œil nu (comme une
fine couche de transpiration) qui a une capacité d’adhé-
rence très élevé. Une grande force est nécessaire pour sé-
parer la paume de ce qu’elle touche. La sécrétion met 10
minutes à prendre effet et disparait en 1 heure.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Mountainweed) : HotH (124).
Herbe à Pipe
(S. Galenas, lit. « Bonne odeur qui pousse », Q. Lissuin, lit.
« Fleur à douce fragrance » [Núnatanion])
Autres noms : Feuille, Galenas, Galenas Douce, Herbe Oc-
cidentale, Vieux Tobie, Feuille de Longoulet, Étoile du Sud,
Versant Sud.
138
Type : Divers.
Environnement : Cette plante a été introduite dans la Terre
du Milieu par les Númenóréens, qui la tenait eux-mêmes
des Elfes d’Eressëa. Elle a prospéré au Gondor mais ne
pousse dans les régions du Nord que si sa culture bénéficie
d’un soin intense – initialement uniquement à Bree et Lon-
goulet. Cultivé originellement pour son parfum aroma-
tique, ce n’est qu’à la fin du Troisième Âge (vers 2670) que
l’herbe a commencé à être fumée, probablement par les
Hobbits de Bree. C’est en 2760 que Tobold Sonnecor fit
pousser pour la première fois de l’herbe à pipe dans la
Comté. Le commerce a ensuite commencé autour des ré-
gions de Bree et de la Comté (les seules régions civilisées
encore présentes en Eriador), avant de s’étendre aux Terres
occidentales et peut-être plus loin en Terre du Milieu.
Description : Les grandes feuilles d’herbe à pipe s’identi-
fient facilement et sont séchées pour être fumées. Cette
large plante atteint 60 ou 90 cm de hauteur et son feuillage
très touffu la fait ressembler à un buisson. Tobold Son-
necor, appelé par sympathie le Vieux Tobie, restera tou-
jours vivant dans les mémoires comme celui qui donna aux
Hobbits le seul loisir qu’ils apprécient autant que manger.
Tobold cultiva la galenas dans son jardin (en 2770 environ)
et perfectionna sa senteur et sa vigueur. Cette œuvre
simple fit de lui l’une des Petites Gens les plus appréciés.
La variété connue sous le nom de « Vieux Toby », parfois
appelé herbe de Longoulet ou étoile du sud, sont en réalité des
variétés distinctes bien qu’apparentées. Bree est connu
pour développer une souche appelée versant sud. L’herbe à
pipe est appelée feuille dans la Comté, galenas ou galenas
douce en sindarin gondorien et herbe occidentale en Westron.
Le terme tabac n’est jamais utilisé.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : À Númenor, la lissuin (l’ancêtre de l’herbe à
pipe) a été traduit par « Baume pour les cœurs » (CLI p.
234) : son parfum agréable et sa popularité future provien-
dront en partie de cet effet apaisant les esprits troublés ou
distraits.
Avertissement : Certaines personnes affirment que fumer
l’herbe à pipe est nocive et addictive. Les Elfes en particulier
désapprouvent cette habitude.
Valeur : 4 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Pipeweed) : HotH (129), ToMe/TdTM (180/179).
Herbe-Carquois
(S. Calembilin, Q. Laicapilin, lit. « Flèche verte »)
Autres noms : Nura.
Type : Soins divers.
Environnement : Prairies d’herbes courtes et prairies de
climats tempérés, généralement à la lisière des forêts.
Description : Cette plante se caractérise par une douzaine
de tiges vertes d’environ 60 cm de hauteur. Elles poussent
très proches les unes des autres et donnent l’apparence
d’un carquois rempli de flèches. Ses grandes feuilles poin-
tues de la taille d’une main ont des bords irréguliers et
poussent autour de la base de la plante. Ses fleurs rouges
en forme de flammèches sont arrondies à la base et se ré-
trécissent jusqu’à leur pointe ; elles apparaissent au prin-
temps et tombent pour être remplacées par une cosse de
graines verte qui fonce peu à peu jusqu’à devenir brune à
la fin de l’été. À l’intérieur se trouve une douzaine de pe-
tites graines noires de la taille de petits pois. Les graines se
conservent pendant plusieurs mois avant de se dessécher
et de perdre leurs capacités.
Usage curatif : Si une graine est ingérée, elle restaure im-
médiatement 1-3 PdC.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Arroweed) : HotH (86), LOR-Dawn Comes Early (17, 48).
Herbe-de-Janar
(S. Pessecthar, lit. « Coussin d’herbe raide », Q. Sangwacaima,
lit. « Lit empoisonné »)
Autres noms : Herbe-Malsaine, Herbe-du-Fou.
Type : Poison (virulence 9).
Environnement : Prairies d’herbes courtes aux climats
tempérés.
Description : Cette herbe banale a la particularité de pous-
ser de façon extrêmement compacte sur de grandes épais-
seurs : une personne marchant sur une étendue recouverte
de cette herbe ne touchera pas le sol et aura plutôt la sen-
sation d’avancer sur une sorte de nuage ondulant. Elle
s’identifie surtout par la brillance huileuse de ses brins, qui
ne peut être vue dans l’obscurité.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Le contact avec l’herbe-de-janar suffit pour
contracter la maladie jadaras (voir page 187).
Valeur : 1 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Janar Grass) : HotH (112).
Hrast
(S. Bas e-Lothladen, lit. « Pain de fleurs ouvertes, plates et
larges », Q. Erumeyávë, lit. « Fruit du désert »)
Autres noms : Aucun.
Type : Divers.
Environnement : Le Gaj du Lointain Harad, où il est loué
pour la qualité de ses fruits.
Description : Comme d’autres arbres du Gaj, le bois ce cet
arbre fruitier est dense, sinueux et solide, et ses feuilles
sèches sont vert argenté. Ses fruits sont gris lorsqu’ils sont
mûrs, font la taille d’un poing et poussent toute l’année. Le
fruit frais est courant et se vend cher sur les marchés de
Bozisha-miraz, de Tresti et de Dar. C’est un met de choix
au Gondor où il peut se trouver séché. En plus de leur ex-
cellente saveur, les fruits sont très appréciés par les voya-
geurs du désert pour leurs qualités nutritionnelles : un seul
fruit nourrit une personne pendant une journée (même
sous un soleil de plomb) à condition qu’il ait aussi de l’eau.
Les fruits se conservent relativement bien grâce à leur peau
épaisse qui protège la chair, ce qui permet de le conserver
jusqu’à 3 semaines après la cueillette. Une fois que la peau
est percée, le fruit doit cependant être mangé ou mis à sé-
cher (une opération qui prend 3 jours), sinon il pourrira en
quelques heures seulement. Chaque arbre est susceptible
(01-40) de porter 1-6 fruits à tout moment.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Bois d’œuvre.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 3 gp/fruit.
Acquisition : Très difficile (-20) ; un arbre du Gaj sur 50 est
un hrast.
Références (Hrast) : HotH (111), ToMe/TdTM (176/180), Far Harad
(13).
I
Iauthalion
(S. « Maïs fort, inébranlable », Q. Yávestaldo, lit. « Fruit vail-
lant »)
Autres noms : Yavis, Jargon, Yavethalion.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Sur les rivages rocheux des climats tem-
pérés.
Description : Ce petit arbre noueux et tordu ne croît pas
au-delà de 6 m de haut. Très peu de branches donnent nais-
sance à des feuilles ou des fruits. Ses feuilles sont petites,
noires, et de forme ovale avec des bords dentelés. Les fruits
ne poussent qu’une fois tous les cinq ans. Ils sont vert clair
mais peuvent être mouchetés de noir. Durs et acides, ils
peuvent se conserver pendant un mois avant de se gâter.
Usage curatif : S’il est ingéré, le fruit restaure 5-50 PdC.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 45 po/fruit.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Iauthalion) : HotH (111), MERP/JRTM (Yavethalion-
256/288).
If-aux-Baies-Blanches
(S. Nimgurth, Q. Nuruninquë, lit. « Mort blanche »)
Autres noms : Mort-Blanche.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Forêts de conifères d’Eriador, particuliè-
rement au Rhudaur.
Description : Cet arbuste ligneux atteint une hauteur de
plusieurs trentaines de cm. Il porte de grandes fleurs roses
au début de l’année (souvent avant la fonte des neiges), qui
donnent des grappes de petites baies roses. À maturité (au-
tour du solstice d’été), les baies deviennent blanches.
Usage curatif : Les baies immatures peuvent être consom-
mées pour provoquer un vomissement dans les 1-10 tours
suivant l’ingestion.
Autre usage : La baie mature est extrêmement toxique et,
si elle est ingérée, provoque une mort rapide et sans dou-
leur dans les 1-10 tours. Les baies se conservent fraîches 3
139
 semaines après avoir été cueillies. Si elles sont séchées,
elles conservent indéfiniment leurs capacités toxiques mais
le temps pour prendre effet est multiplié par 3. La baie était
autrefois utilisée pour se suicider quand on avait perdu
son honneur.
Avertissement : Les baies ne sont efficaces que si elles sont
ingérées ; les utiliser sur le tranchant d’une lame n’a aucun
effet.
Valeur : 10 po/dose (baie rose) ; 100 po/dose (baie
blanche).
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (White-berried Yew) : HotH (144), ToMe/TdTM (184/If
aux baies blanches-181), Arnor (402), Arnor, the Land (189).
Ilyalma
(S. Pangal, Q. « Bénédiction-Ultime », lit. « Ensemble de
fleurs »)
Autres noms : Gildarion (S. « Poudre de Gildar »), Poudre
de Gildaire, Astannûn (S. « Poussière de l’ouest »), Núme-
nasto (Q. « Poussière de l’ouest »), Pangalu.
Type : Traitement du système circulatoire, Mélange, Trai-
tement et préservation des organes.
Environnement : Voir ci-dessous.
Description : Plusieurs ingrédients rares sont utilisés pour
faire cette poudre enchantée, mais les herboristes qui en
connaissent les secrets sont peu nombreux. Il n’est jamais
vendu publiquement et est préparé uniquement par des
guérisseurs elfes ou des alchimistes humains triés sur le
volet. Il se conserve indéfiniment.
Usage curatif : Saupoudré sur une plaie, cette poudre gué-
rit tous les organes, artères et veines endommagées en 1-3
minutes.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Les guérisseurs préfèrent proposer ce re-
mède d’eux-mêmes. En demander explicitement risque
presque certainement d’aboutir à un refus.
Valeur : 312 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Ilyalma) : HotH (111), Arnor (Gildarion-399), Arnor, the
Land (186), Shire/Comté (Gilder Dust-31/Poudre de gildaire-29).
J Environnement : Rivages marins et cours d’eau dans des
Jegga
(S. Thaurwain, Q. Assaura, lit. « Chose détestable, abomi-
nable »)
Autres noms : Morsure-de-Chauve-Souris, Revanche-de-
Chauve-Souris.
Type : Poison (virulence 7).
Environnement : Grottes dans les climats tempérés, no-
tamment celles d’origine volcanique où l’on peut trouver
des chauves-souris. Il est surtout utilisé dans les Ephel
Dúath.
140
Description : Ce composé n’est pas une plante mais un
mélange putride de guano, de sang et de cervelle de
chauves-souris mélangé et ayant reposé pendant 1 mois
dans l’estomac d’un cheval venant de mourir. Le composé
repose jusqu’à pourrir en faisant éclater l’organe à cause de
l’excès de gaz, généralement pas avant 4 semaines. Il doit
ensuite être extrait, mélangé avec du sang frais et laissé
dans un bol à l’air libre pendant une nuit. La décoction at-
tire les insectes et les charognards et nécessite une présence
constante. À l’aube, le poison toxique est prêt.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le mélange lui-même n’est pas toxique mais
la combinaison d’éléments entraîne une prolifération pa-
thogène de nombreuses bactéries qui n’a rien à envier à la
peste. Il est tellement nocif qu’il peut être détecté à l’odeur
par n’importe qui à plusieurs trentaines de cm de distance.
Il ne peut être détecté que par un examen minutieux s’il est
utilisé en dose infinitésimale, comme une très fine applica-
tion sur une fourchette ou une lame (en combat, l’injection
du poison est alors effectuée lors d’un coup critique de
taille ou de perforation). Toute personne sous les effets de
zur (voir page 186) ou yaran (voir page 184) le détecte im-
médiatement. Une victime blessée par ce poison subit 1-
100 PdC au cours des 12 prochaines heures, pendant que
les bactéries se multiplient dans son corps. Une merveil-
leuse herbe semble avoir été créée pour contrecarrer les ef-
fets du jegga : boire une infusion préparée à partir de mo-
thernel (voir page 154) permet en effet d’annuler ses effets.
L’infusion brûlante permet également de détruire les bac-
téries si elle est appliquée sur une lame ou versée dans un
récipient contenant une dose de jegga. Une infusion de
l’écorce de taynaga (voir page 176) neutralise également ses
effets, mais doit être appliqué avant que celui-ci n’ait com-
mencé à proliférer dans le corps de la victime.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 95 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Jegga) : HotH (112), MERP/JRTM (257/289), Gorgoroth
(15).
Jitsu
(S. Aernaeth, lit. « Malheur de la mer », Q. Eärenahta, lit.
« Oppresseur de la mer »)
Autres noms : Razorback.
Type : Poison (virulence 5).
climats tempérés, généralement enterrés dans le sable sous
la ligne de flottaison.
Description : Ce poison est fabriqué à partir d’une pa-
lourde en forme de rasoir qui mesure plus de 15 cm de lon-
gueur.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Crue, cette palourde est parfois utilisée
comme fruit de mer mais elle devient toxique dès que sa
chair rosit et se raffermit à la cuisson. Si le coquillage est
ouvert, un petit organe noir peut être pressé afin d’obtenir
le liquide malodorant qui est l’essence de ce poison légen-
daire. Si cette substance est ingérée ou placée sur une lame
(en combat, l’injection du poison est alors effectuée lors
d’un coup critique de taille ou de perforation), la victime
subit 1-50 PdC au cours des prochaines minutes. Une infu-
sion à base de vigne-crépusculaire (voir page 182) neutralise
ses effets mais seulement s’il est administré dans les mi-
nutes qui suivent le déclenchement du poison.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 35 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Jitsu) : HotH (112), MERP/JRTM (257/289).
Juth
(S. Saevegil, lit. « Poison d’épée », Q. Mornindo, lit. « Cœur
noir »)
Autres noms : Scorpion-Noir.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Régions sèches et désertiques où vit le
scorpion noir.
Description : Ce poison est obtenu en pressant la carcasse
fraîchement tué d’un scorpion noir, que l’on trouve notam-
ment dans les plaines au sud de Gorgoroth.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le poison n’est efficace que s’il est adminis-
tré à la victime via le tranchant d’une lame (en combat, l’in-
jection du poison est alors effectuée lors d’un coup critique
de taille ou de perforation). S’il est ingéré il n’a pas d’autre
effet que de couper l’appétit du consommateur. Toute per-
sonne blessée par une lame enduite de ce poison aura peu
à peu une perception altérée de son environnement, un
processus horrible qui s’installera en 1 semaine. Pour com-
mencer, la victime subit 2-20 PdC pendant que le venin
s’insinue dans son corps. Une heure plus tard elle com-
mencera à soupçonner ses amis de comploter contre elle et
de vouloir la tuer. Une heure plus tard encore, elle en sera
convaincue et commencera à avoir des hallucinations, gé-
néralement à propos de monstres ou de personnages im-
portants qui sont tous contre elle. Le lendemain, la victime
est violente si on la touche et paranoïaque concernant ses
possessions, voyant des voleurs partout. Le jour suivant,
elle entend des voix qui lui disent soit de fuir (50%) soit de
tuer tout le monde autour avant de se tuer elle-même
(50%). Au quatrième jour, la victime a des réactions ultra
violentes ou fuit à chaque fois que quelqu’un cherche à en-
trer en contact avec elle ; de son point de vue, le monde
entier semble se liguer contre elle ; ses réactions à cette pa-
ranoïa extrême lui donnent des comportements de possé-
dée jusqu’à ce qu’elle soit tuée ou guérie de force. Outre les
remèdes légendaires comme l’athelas (voir page 106), une
infusion de drakoneige (voir page 126) et de tarnas-véritable
(voir page 175) consommée 3 fois par jours pendant 1 se-
maine se révèle être le seul remède capable d’inverser la
folie. Dans tous les cas il est conseillé de consulter un gué-
risseur.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 40-50 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Juth) : HotH (112), MERP/JRTM (257/289), Gorgoroth
(15).
K
Kaktu
(S. Lebedrinc, lit. « Pouce en cercle », Q. Lepserincë, lit.
« Doigt en crochet »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 4 ou 6 – voir ci-dessous).
Environnement : Cette petite fleur blanche se trouve en Sî-
rayn dans le Lointain Harad.
Description : Cette plante ne fait que 1,20 m de haut et ar-
bore une unique fleur pendant la plus grande partie de sa
saison de croissance. Elle n’a que deux feuilles en forme de
banane, aux bords jaunes et irréguliers.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elle est consommée fraîche, la fleur agit
comme une toxine puissante, déclenchant un engourdisse-
ment qui affecte toutes les extrémités du corps (virulence
4). Bouillie et concentrée sous forme liquide, le poison de-
vient plus puissant (virulence 6) et l’ingestion de la fleur
crée une paralysie entravant les mouvements et altérant la
dextérité de la victime ; cet effet dure jusqu’à ce qu’un an-
tidote soit administré.
Avertissement : Le seul antidote connu est une infusion
obtenue à partir de gorkin-gélatineux (voir page 135).
Valeur : 22 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Kaktu) : HotH (113), Greater Harad (12).
Kalmog
(S. Orchbui, Q. Orcopiuta, lit. « Crachat d’Orque »)
Autres noms : Cracheur-d’Orque.
Type : Poison (virulence 8).
Environnement : Les versants exposés au Nord des Mon-
tagnes Grises. Il peut être exporté vers l’Angmar.
Description : Ce petit arbuste délicat atteint 90 cm de haut.
Il a des feuilles parfaitement rondes et des épines argen-
tées. Son nom vient du premier roi des Orques de la Forte-
resse de Glace Noire.
Usage curatif : Seuls les Orques savent que, si les épines de
la plante sont broyées et humidifiées, elles produisent un
antidote au poison de ses feuilles (voir ci-dessous), à con-
dition que le mélange soit chauffé lentement sur un feu
doux pendant 3 heures et constamment humidifié. Il s’agit
d’une préparation compliquée car, si la mixture brûle ou
se dessèche, l’antidote est sans effet.
Autre usage : Les feuilles broyées forment une pâte qui est
un poison puissant fréquemment appliquée par les Orques
des Montagnes Grises sur le tranchant de leurs lames – que
ce soit pour le combat (l’injection du poison est alors effec-
tuée lors d’un coup critique de taille ou de perforation) ou
la torture. Le poison réagit en contact avec le sang, provo-
quant une sensation de brûlure (infligeant 2-20 PdC au
cours de la prochaine heure) et peut s’aggraver en fonction
de l’endroit qui a été touché (c’est-à-dire les yeux ou le vi-
141
 sage). Après 24 heures d’incubation, des plaies suppu-
rantes apparaissent à l’endroit où le poison a touché la vic-
time. Ces plaies entravent les mouvements (-10 à -50 selon
l’endroit de la blessure) et persistent tant que l’antidote
n’est pas appliqué (voir ci-dessus).
Avertissement : En préparant les feuilles, l’utilisateur doit
faire preuve de prudence afin de ne pas toucher la pâte –
de peur que le poison ne l’affecte.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Kalmog’s Spoor) : HotH (113), Grey Mountains (18).
Karfar
(S. Lanthand, Q. Landasanda, lit. « Large bouclier »)
Autres noms : Durnak, Juha.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Le Suza Sumar du Lointain Harad et la
Forêt des Larmes.
Description : Cet arbre relativement fréquent germe et se
développe comme une plante non toxique pendant de
nombreuses années ; il développe cependant ses proprié-
tés mortelles quand il atteint plus de 6 m de haut. Ses pre-
mières feuilles poussent sur les branches les plus basses
qui restent assez proches de sa cime. D’autres branches et
feuilles poussent lorsque l’arbre atteint sa taille maximale
d’environ 24 m mais sont toujours très éloignées du sol.
Ces hautes feuilles vert foncé sont très larges et de la taille
d’un boulier. Ceux qui les récoltent exigent un prix élevé
pour leurs efforts.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les hautes feuilles peuvent être broyées afin
d’obtenir une pâte toxique qui est ensuite mélangée avec
du sang puis doit reposer au fond d’un puits ou d’une
fosse pendant 1 mois. La pâte peut ensuite être appliquée
sur le tranchant d’une lame (en combat, l’injec-
tion du poison est alors effectuée lors d’un
coup critique de taille ou de perforation), ou
ajoutée dans un plat ou une boisson. Son inges-
tion ou son passage dans le sang (par une
lame enduite du poison) provoque la
mort en 2-12 tours. Des coiffalgues (voir
page 118) réduits en poudre neutrali-
sent les effets du karfar mais seulement
s’ils sont administrés dans la minute sui-
vant l’intoxication. Un antipoison efficace
peut également être obtenu à partir de gaifas
(voir page 133).
Avertissement : La manipulation de la pâte est sans
danger car elle n’a aucun effet par contact. En revanche, il
faut se laver soigneusement les mains après sa manipula-
tion : beaucoup d’assassins négligents ont été retrouvés
morts devant leur propre repas.
Valeur : 150 po/feuille ; 350 po/dose de poison.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Karfar) : HotH (113),
MERP/JRTM (257/289), ToMe/TdTM
(177/181), Far Harad (12).
142
Kargîjak
(S. Aegmor, lit. « Obscurité affûté », Q. Mornaica, lit. « Ter-
rible obscurité »)
Autres noms : NP. « Larmes-de-Sang », Roncier-du-Mor-
dor.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Mordor.
Description : Ce buisson épineux forme un mur épais et
souvent impénétrable. Pendant sa très courte saison de
croissance (le mois de gwirith/avril), des baies rouge sang
apparaissent et mûrissent. Elles sont juteuses, amères et à
peu près de la taille d’un globe oculaire.
Usage curatif : Si elle est broyée en pâte et appliquée direc-
tement sur une plaie, la baie de ce buisson restaure immé-
diatement 20 PdC et accélère la guérison (2 fois la vitesse
normale). Les baies forment l’ingrédient de base des tech-
niques de guérison du Mordor et sont très prisées des sol-
dats orques. En avril, les habitants du Mordor récoltent la
baie de façon intensive en prévision de futures blessures.
Elles se conservent jusqu’à 60 jours.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : La pâte est très douloureuse lorsqu’elle
est appliquée sur la peau. Elle pique sévèrement et garantie
une cicatrice.
Valeur : 8 po/baie.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Kargîjak) : HotH (113), Gorgoroth (14).
Kasia
(S. Nimmaes, Q. Ninquapsa, lit. « Nourriture blanche »)
Autres noms : Aucun.
Type : Remède.
Environnement : Cette épice provient de la noix moulue
de l’arbre du même nom, qui pousse dans les zones mar-
quant les frontières entre prairies et forêts.
Description : Ce petit arbre aux branches délicates et
à l’écorce brun-vert ne fait pas plus de 3 m de haut.
Ses feuilles sont en forme de sablier. Au printemps,
de petites noix noires en forme d’anneau apparais-
sent. Leur chair est blanche et savoureuse.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elle est consommée en grande
quantité, l’épice provoque une douce euphorie
qui dure 2-6 heures. La substance n’est pas addic-
tive. Elle est très appréciée dans la cuisine du Sirayn
pour la saveur épicée qu’elle ajoute aux aliments.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 3 po/noix.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Kasia) : HotH (114), Greater Harad (13).
Kathkusa
(S. Beldú, lit. « Grande puissance, force physique »,
Q. Turcassë, lit. « Force, corps puissant »)
Autres noms : Faiseur-de-Géant.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Toundra ou autre terres froides et dé-
soles.
Description : Cette toute petite plante n’est pas plus grosse
qu’un doigt et ressemble à une fleur adaptée à des climats
plus chauds que celui où elle pousse. Ses nombreuses
feuilles minuscules sont en forme de goutte d’eau allon-
gées et ont des bords dentelés. Sa fleur a 4 pétales de cou-
leur orangée fleurit tardivement pendant la courte saison
estivale du Nord.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elle est ingérée, la fleur double la force du
consommateur et ses capacités offensives (BO +10 et inflige
2 fois les PdC normaux) pour 1-10 tours.
Avertissement : Consommer plus de 2 doses dans la même
semaine réduit la force de moitié pendant 2-4 jours.
Valeur : 50 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Kathkusa) : HotH (114), MERP/JRTM (257/287).
Kennesank
(S. Umwaew, Q. Úmëasúrë, lit. « Vent mauvais, maléfique »)
Autres noms : Gaz-des-Marais, Mort-des-Marais.
Type : Poison (virulence 4).
Environnement : Zones humides.
Description : Cette plante ressemble à une poche orga-
nique verte couchée au sol (qui peut atteindre 30 cm de
large), d’où dépasse une unique tige protubérante ; sa tige
porte souvent des dizaines de petites feuilles en forme de
pointe de flèche. Sa fleur rouge vif à 4 pétales et en forme
de diamant taillé apparaît à la pointe de sa tige à la fin du
printemps. Si la poche est soulevée, elle révèle des racines
constituées de dizaines de minces filaments poilus.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si la plante est perturbée par n’importe
quelle forme de contact physique, elle décharge le contenu
de sa poche, un gaz légèrement verdâtre quasiment invi-
sible qui brûle les yeux, la gorge et les poumons de toute
personne se trouvant dans les 3 m en lui infligeant 3-30
PdC. Des problèmes respiratoires perdureront pendant 30
jours complets, rendant impossible toute activité deman-
dant un minimum d’endurance. Certaines traditions avan-
cent que la sorreldouce (voir page 174) peut annuler les ef-
fets du kennesank.
Valeur : 24 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Kennesank) : HotH (114).
Kirtir
(S. Tallas, Q. Tallassë, lit. « Feuille semblable à un pied »)
Autres noms : Swaintock.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Régions sablonneuses le long du fleuve
Gwathló.
Description : Cet arbuste épineux court et large pousse sur
des grandes surfaces en éventrant et en étendant ses
branches au niveau du sol. Il possède de longues épines
(2,50 cm de long) et des feuilles juteuses si épaisses qu’elles
font penser à des semelles de bottes. De petites fleurs
jaunes peuvent apparaître sur ses branches au printemps.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elles sont récoltées et ingérées avant leur
floraison, les bourgeons séchés agissent comme un puis-
sant stimulant. La vitesse du consommateur est considéra-
blement augmentée pendant 1 heure (RP +10, chaque point
supérieur à 102 est considéré comme un bonus de +1 uni-
quement) mais cet effet est contrebalancé pendant la même
durée par une perte de précision due aux tremblements
(AG -5). Une fois l’heure écoulée, le consommateur est
complètement épuisé pendant 1-10 heures (bonus de CO -
30). Cette drogue peut aussi faire perdre du poids sans ef-
fet secondaire drastique si elle est utilisée en petite dose.
Certains Dunéens grassouillets l’utilisent de cette façon
pour éviter d’être montrés du doigt comme des gloutons.
Cette pratique est cependant dangereuse et peut entraîner
une dépendance (voir ci-dessous).
Avertissement : L’utilisation de 3 doses complètes dans la
même semaine entraîne une dépendance à cette drogue
puissante. Selon la quantité et la fréquence d’utilisation, les
effets secondaires peuvent inclure des hallucinations, des
convulsions, des troubles mentaux, des crises cardiaques
et même la mort.
Valeur : 5 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Kirtir) : HotH (115), ToMe/TdTM (177/181), Arnor (400),
Arnor, the Land (186), Dunland (13/12).
Kiseoboba
(S. Ufaug, Q. Úfauca, lit. « Non assoiffé »)
Autres noms : Baie-Acide, Har. « Baie-Aigre ».
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Le Brij-mijisec du Lointain Harad.
Description : Cet arbuste épineux pousse parmi des brous-
sailles jusqu’à atteindre 1,20 m de haut dans des conditions
semi-arides. Ses feuilles sont d’un gris rougeâtre. Il ne fleu-
rit jamais mais produit des grappes de baies bleutées répu-
tées pour leur saveur très acides bien que sans propriété
nutritionnelle ou médicinale particulière.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Malgré sa piètre valeur nutritionnelle, le jus
acide des baies du kiseoboba est très apprécié des carava-
niers du désert car il sert de régulateur salivaire. Cette ac-
tion est accompagnée d’une légère sensation d’insensibilité
et permet au consommateur d’éviter la sensation de soif.
Avertissement : Malgré l’absence de sensation de soif, le
corps du consommateur a toujours besoin d’eau mais, sans
la soif, les voyageurs du désert conservent mieux leur eau.
Il est facile pour quelqu’un connaissant les effets de la baie
aigre de croire qu’il n’a plus besoin d’eau mais c’est un sen-
timent dangereux. Quelqu’un n’étant pas familier de l’ac-
tion de cette plante peut éviter d’être trompé par ses effets
(JR contre une attaque de niveau 5, modifié par le bonus
d’IT ; le MJ peut souhaiter apporter d’autres modifications
dans le cas où le PJ est connu pour sa crédulité).
Valeur : 1 pa/grappe (permet à une personne de tenir 1
semaine).
Acquisition : Aisée (+20).
143
 Références (Kiseoboba) : HotH (115), ToMe/TdTM
(177/181), Far Harad (10).
Klagul
(S. Hennedhel, Q. Eldahendë, lit. « Œil d’Elfe »)
Autres noms : Œil-d’Elfe.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Désert.
Description : Ce cactus en forme de tonneau
est vert clair avec des épines jaunes et peut at-
teindre 90 cm de haut. Au printemps il pro-
duit une douzaine de petites fleurs blanches
qui forment un bouquet en haut de la
plante. La plante lestagí (voir page 147)
pousse à son sommet et passe souvent pour
le prolongement du cactus.
Usage curatif : Le seul antidote connu au
poison lus (voir page 149) est un mélange
d’atigax (voir page 107), klagul, megilloth (voir
page 150) et aldaka (voir page 103) (qui rétablit
la vue, réveille du coma ou inverse les effets
du poison s’il est administré dans les 12
tours).
Autre usage : La consommation d’une fleur
de ce cactus offre des capacités de vision
semblables à celles des Elfes pendant 6 heures.
Avertissement : Si plus d’une fleur est ingérée sur une pé-
riode de 24 heures, le consommateur constate une déman-
geaison extrême du cuir chevelu qui l’empêche de se con-
centrer sur autre chose.
Valeur : 27 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Klagul) : HotH (115), MERP/JRTM (257/287),.
Kly
(S. Hwindos, Q. Hwindatussa, lit. « Buisson bouleau »)
Autres noms : Baie-de-Mort, Kla.
Type : Poison (virulence 3).
Environnement : Garrigue semi-aride ou brousse.
Description : Ce buisson a de longues tiges qui naissent
dès la base centrale du tronc, se courbent vers l’extérieur
pour se rejoindre vers le haut de l’arbuste. Il a de petites
feuilles ovales et des petites baies brillantes et violettes qui
poussent par groupe de 5. Au bout de quelques années, la
plante meurt, se dessèche et se détache de sa souche pour
rouler sur le sol au gré des vents.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La baie peut être broyée afin d’obtenir une
toxine particulièrement mortelle. La pâte obtenue peut être
administrée via de la nourriture ou appliquée sur le tran-
chant d’une lame (en combat, l’injection du poison est alors
effectuée lors d’un coup critique de taille ou de perfora-
tion). Quiconque exposé à la toxine subit 3-300 PdC dans
la minute qui suit. Si la fumée de clé-des-rois (voir page 117)
séchée est inhalée avant la fin de la minute, les effets s’ar-
rêtent et aucun dommage supplémentaire n’est appliqué.
Une fois préparée, la pâte de la baie garde son efficacité
pendant 2 semaines.
144
Avertissement : La toxine de la pâte peut égale-
ment être absorbée directement par la peau :
quiconque la manipule doit prendre d’infinies
précautions.
Valeur : 155 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Kly) : HotH (115), MERP/JRTM
(257/289).
Klytun
(S. Tharfern, lit. « Herbe drue de mort »,
Q. Salqualin, lit. « Herbe de mort »)
Autres noms : Noga.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Le Brij-mijesec du
Lointain Harad.
Description : Cette herbe discrète
pousse sur les versants ventés des col-
lines. C’est en fait la seule plante de la
région (hormis l’herbe elle-même) à ne
pas présenter de défense naturelle. La
coloration pâle et délavée de ses brins
laisse penser qu’elle est constamment
mourante. En cas de sécheresse, l’herbe
est presque invisible au milieu de la
flore déshydratée qui l’entoure. Elle est en réalité
alimentée en eau grâce à de très longues racines tu-
béreuses.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elles sont humidifiées, les racines peuvent
ensuite être broyées en une pâte fine et toxique qui peut
être placée dans un aliment, une boisson ou appliquée sur
le tranchant d’une lame (en combat, l’injection du poison
est alors effectuée lors d’un coup critique de taille ou de
perforation). La victime tombe dans un état catatonique
pendant 1-10 jours. Une infusion préparée à partir de
menthe-glacée (voir page 151) bue par la victime la réveillera
en 1-8 heures.
Avertissement : Comme tous les poisons, il est conseillé de
manipuler cette herbe avec précaution. Les animaux l’évi-
tent mais les humains la récoltent pour la vendre sur les
marchés.
Valeur : 27-53 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Klytun) : HotH (115), MERP/JRTM (257/289),
ToMe/TdTM (177/181), Far Harad (10).
L
Lääkesavu
(S. Nestosp, lit. « Fumée de guérison », Q. Nestusquë, lit.
« Fumée de guérison »)
Autres noms : La. « Fumée-qui-soigne ».
Type : Soins divers.
Environnement : Le long des fleuves de la toundra du Fo-
rochel, notamment au nord de l’Everhir. Elle est pratique-
ment inconnue dans le Sud.
Description : Cette mousse se développe en petite quantité
et se distingue par sa couleur rougeâtre, surtout quand elle
est séchée.
Usage curatif : Séchée, brûlée et inhalée, la mousse res-
taure 5-50 PdC et accélère la cicatrisation des plaies (2 fois
la vitesse normale). Si elle est fumée à l’aide d’un calumet
spécialement béni par un viisas lossothren (voir chapitre
3.7.2), son efficacité est améliorée (10-100 PdC et 3 fois la
vitesse normale).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 20 po/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Lääkesavu) : HotH (116), Northern Waste/Terres Déso-
lées du Nord (152/190).
Lactère
(S. Nennim, Q. Ninquinen, lit. « Eau blanche »)
Autres noms : Sourweed.
Type : Soins divers.
Environnement : Prairies et pâturages aux climats tempé-
rés.
Description : Cette plante se remarque par sa tige épaisse
de 7,50 cm de section carrée ainsi que par les fleurs
blanches et jaunes poussant à son sommet. Ses feuilles
courtes et pointues aux bords déstructurés poussent à par-
tir de nœuds présents tous les 15 cm le long de la tige. Au-
dessus de chaque nœud se trouve un gonflement de la
taille d’une prune ; s’il est percé, une grande quantité de
sève laiteuse et collante se libère. Étalée en un film fin, elle
sèche en 1 heure.
Usage curatif : Appliquée 2 fois par jour
pendant une semaine sur les zones at-
teintes de la maladie d’angurth (voir
page 186), la sève laiteuse fait dispa-
raître les rougeurs au cours de la se-
maine suivante. Pendant ce temps,
la maladie ne progresse plus et le
malade est en rémission. Si la sève est
aussi mélangée avec de l’eau et ingéré
en même temps que chaque traite-
ment par application, la maladie est
guérie à la fin de la semaine sui-
vante.
Autre usage : Coupés et séchés, les
nœuds de cette plante deviennent
des hochets très prisés par les en-
fants de certaines régions.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Milkpurse) : HotH (121).
Ladylock
(S. Finhiril, Q. Herifindë, lit « Cheveux de dame »)
Autres noms : Lily-Suspendue.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, généralement suspendue aux branches des arbres
les plus anciens.
Description : Cette étrange plante ressemble à certaines
variétés de mousse, excepté le fait qu’elle se suspend de-
puis les branches de grands et très vieux arbres à feuilles
caduques. La mousse est de couleur gris-vert et semble
sèche au toucher.
Usage curatif : Si elle est placée dans de l’eau chaude (mais
non bouillante) pendant quelques minutes puis appliquée
sur une plaie, la mousse stoppe tout saignement en une mi-
nute.
Autre usage : Si elle est séchée, broyée et infusée avant
d’être versée dans la gorge d’une victime du poison
saewedhil (voir page 169), la ladylock permet de la sortir du
coma en 2-4 heures.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Ladylock) : HotH (116).
Laicahwan
(S. Calenhwan, lit « Éponge verte », Q. « Mousse verte »)
Autres noms : Mousse-d’Attane, Attanar.
Type : Soins divers.
Environnement : Cette mousse bleu-gris pousse sur les
berges supérieures des ruisseaux, loin de l’eau.
Description : La mousse apparaît généralement en petites
surfaces pas plus grandes que la main d’un homme. Elle
est peu épaisse et ressemble à de la barbe.
Usage curatif : Fraîche ou séchée, la mousse
peut être utilisée en cataplasme sur le front
du patient pour réduire de moitié les effets
de la fièvre (1 JR/heure).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Laicahwan) : HotH (116), Arnor (At-
tanar-398), Arnor, the Land (186), Northern Mirkwood
(Attanar-45), ToMe/TdTM (Attanar-170/173),
Shire/Comté (Attan Moss-30/Mousse d’Attane-29),
MERP/JRTM (Attanar-256/287).
Lainimit
(S. Tawarrosg, lit. « Bois brun roux »,
Q. Ruxatavar, lit. « Bois brun »)
Autres noms : P. « Acajou ».
Type : Soulagement des étourdissements.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres
à feuilles caduques du Sud Lointain.
145
 Description : Cet arbre grand et majestueux peut atteindre
une hauteur de 30 m. Son écorce brun-rouge ou ocre rouge
est superbe.
Usage curatif : L’ingestion des feuilles les plus hautes ré-
duit la durée des étourdissements de 3 tours.
Autre usage : Le bois dur de cet arbre est très recherché
comme bois d’œuvre. Ces arbres servent de source princi-
pale de revenus dans les Dominions Orientaux où ils pous-
sent.
Avertissement : Les feuilles possédant des propriétés cu-
ratives ne poussent que dans les plus hautes branches de
l’arbre. Leur récolte (et même leur identification) est une
entreprise difficile qui ne peut être effectuée que par des
cueilleurs ne craignant pas les grandes hauteurs. Un para-
site appelé champignon-grimpeur (voir page 114) se déve-
loppe parfois sur les zones exposées de son tronc.
Valeur : 1 po/dose (1 feuille).
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Lainimit) : HotH (116), ToMe/TdTM (178/182), Shadow
in the South (17).
Langue-de-Corbeau
(S. Lamdur, Q. Morilamba, lit. « Langue sombre »)
Autres noms : Pied-Noir, Dardelléz, Regard-Noir.
Type : Divers.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon noir en forme de langue est
à peu près de la taille du petit doigt. Il n’a pas de pied et
son chapeau pousse directement sur toute surface humide.
Son mycélium est très solide et les filaments blancs se dé-
chireront plutôt que de lâcher la surface où le champignon
pousse.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Broyé et mélangé avec un peu d’eau, le
champignon produit une pâte épaisse et froide au toucher
qui, lorsqu’elle est appliquée sur la peau, la rend invisible
à la vision nocturne.
Avertissement : La pâte appliquée sur la peau provoque
des frissons. Les parties non enduites restent visibles.
Valeur : 50 po/dose (suffisant pour couvrir les bras, le vi-
sage et les mains d’un homme, c’est-à-dire la moitié de son
corps).
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Crowtongue) : HotH (96).
Lartha
(S. Nennech, Q. Nendehtë, lit. « Lance de bassin »)
Autres noms : Letha, Licka, Latha.
Type : Soins divers.
Environnement : Sur les rivages des lacs ou des bassins
d’eau douce dans les climats les plus froids.
Description : Cette plante de la famille des roseaux pousse
en groupes clairsemés et atteint une hauteur de 90 cm. Elle
est brune à la base, se décolore le long de sa tige en prenant
peu à peu une couleur gris-vert claire jusqu’à devenir fina-
lement brun foncé à son sommet.
146
Usage curatif : Si elle est séchée, broyée et mélangée à de
l’eau bouillante, la tige de ce roseau donne un breuvage au
goût désagréable. C’est un analgésique léger qui est souve-
rain contre les maux de tête, les rages de dents et les
rhumes (JR +10 contre les maladies, restaure 1-2 PdC).
Autre usage : Cette plante sert aux Rôdeurs du Nord qui
en font le commerce avec la Comté.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 10 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Lartha) : HotH (116), ToMe/TdTM (Latha-178/182), Ar-
nor (Latha-400), Arnor, the Land (Latha-186), Shire/Comté (Latha-
31/29).
Lawrim
(S. Barmallen, lit. « Maison dorée », Q. Culuinassë, lit. « Mai-
son, clan, famille d’or »)
Autres noms : Law’r.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Sur les blocs découverts de granit, prin-
cipalement dans les hauteurs des Landes d’Etten du Rhu-
daur et dans la Trouée des Trolls.
Description : Ce lichen arbore une couleur terne orangée
d’une nuance suffisamment rare pour servir d’avertisse-
ment contre sa nature dangereuse.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les Hommes des Collines savent que ce li-
chen écrasé et bouilli permet d’obtenir un poison huileux
efficace. N’étant pas considéré comme une arme hono-
rable, ils ne l’utilisent cependant qu’en cas d’absolue né-
cessité, et seulement pour chasser. Si elle est absorbée par
la peau, l’huile provoque une brève agonie (toutes les acti-
vités à -20) avant de causer une paralysie (-01 à -100) qui
dure pendant 01-100 heures. Un remède consiste à immer-
ger la partie atteinte de la victime dans de l’eau dans la-
quelle on a au préalable fait bouillir des aiguilles de pin.
Avertissement : Au contact direct de la peau, le lichen pro-
voque une violente éruption cutanée dans les deux jours
qui suivent. Si elle n’est pas traitée, la zone affectée va
s’étendre rapidement et provoquer des engourdissements
(actions à -25 pendant 1-5 jours). Le remède est le même
que pour la forme utilisée par les Hommes des Collines.
Valeur : 10 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Lawrim) : HotH (117), ToMe/TdTM (178/182), Arnor
(400), Arnor, the Land (186).
Lembas
(S. « Pain-de-route », Q. Coimas, lit. « Pain de vie »)
Autres noms : Pain-de-Vie.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Il n’y a jamais eu beaucoup de maïs
d’Aman dans la Terre du Milieu. Il est cultivé dans les prai-
ries protégées chaudement éclairées par le soleil. Les
grands épis d’or et les tiges sont récoltés à la main car les
Eldar les considèrent sacrés et refusent de les couper avec
du métal. Il pousse rapidement en toute saison tant qu’il
n’est pas semé dans un sol gelé et ne peut se développer
sous les vents froids du royaume nordique de Morgoth.
Les servantes de Yavanna possèdent le secret de la création
du lembas. Le grain est stocké dans des paniers tissés à par-
tir de ses propres tiges car ni les vers, ni les rongeurs, ni la
pourriture ou la moisissure ne peut l’altérer. En l’honneur
de Yavanna, la reine (ou la femme elfe la plus révérée du
peuple s’ils n’ont pas de reine) a la responsabilité et la con-
naissance de la création du lembas. Cette dame est appelée
besain, la donneuse-de-pain.
Description : Le lembas se présente sous la forme de petits
gâteaux minces, cuit jusqu’à ce que sa croûte soit dorée
mais sa mie couleur crème. Chaque gâteau est enveloppé
d’une façon traditionnelle qui représente un aspect spéci-
fique de leur culture. Melian présentait ses lembas dans des
feuilles d’argent entourées par des fils et fermés de son
sceau (de la cire blanche frappée d’une unique fleur de
l’arbre Telperion). Galadriel enveloppait ses lembas dans
des feuilles d’or de mallorn et les fermait avec du lin ar-
genté provenant des roseaux de la Nimrodel.
Usage curatif : Le lembas fortifie la volonté et donne un +10
aux JR poisons et maladies.
Autre usage : À l’aube du monde, le pain-de-vie des Eldar
était un cadeau de Yavanna pour aider ceux qui entrepre-
naient la Grande Marche vers Valinor. Elle demanda à
Oromë de produire des grains de maïs d’Aman et de les
confier aux Elfes pour qu’ils puissent les planter plus tard
et les récolter selon leurs besoins. Ces grains portaient en
eux la force vitale d’Aman et la transmettent à ceux qui en
ont besoin. Chaque gâteau nourrit non seulement une per-
sonne pour une journée entière mais lui donne aussi une
vigueur héritée d’Aman pour l’aider dans ses voyages (bo-
nus de Constitution +5 (JRTM) ou +15 points de fatigue
(RM) pour 1 journée).
Avertissement : Si les mortels mangent trop souvent de ce
pain, ils perdent goût aux terres mortelles, se fatiguent de
la Terre du Milieu et aspirent à se rendre dans les terres
interdites d’Aman.
Valeur : En de rares occasions, les Elfes consentent à par-
tager leur pain-de-vie avec les mortels qui sont comptés
parmi les amis de leur peuple. Ils refusent cependant de
partager le grain d’Aman ou les secrets de la fabrication du
lembas. Il n’existe pas de plus grand honneur que de rece-
voir du lembas de la part des Elfes.
Acquisition : Non applicable.
Références (Lembas) : HotH (117).
Lenhafn
(S. « Trône de la voie », Q. Coimahalma, lit. « Trône de vie »)
Autres noms : Champignon-des-Grands-Repas, Lemsang,
pl. Limseng, Kh. « Atastor », Trône-de-Route.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Ce champignon se trouve généralement
dans les zones sombres et fraîches, comme dans les profon-
deurs des forêts sombres ou dans des cavernes. Il a besoin
d’un environnement humide pour prospérer.
Description : Ce champignon prodigieux peut atteindre 60
cm de haut et arbore un chapeau de 30 à 90 cm de diamètre,
ce qui lui vaut son surnom de « Trône de route » de la part
des Elfes. Sa surface est dure et lisse, à l’exception de son
chapeau qui est recouvert d’une sorte de fourrure violet
clair.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Ce champignon est réputé pour sa valeur nu-
tritive : 450 g peut nourrir un homme pendant 1 semaine.
S’il est séché, il se conserve pendant plusieurs semaines
sans perdre ses capacités. Il est cultivé par les Nains de la
Moria et des Montagnes Bleues. Étant donné sa valeur nu-
tritive, les légendes l’associent au lembas enchanté ou pain
de route des Elfes (voir page 146).
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 po/1 semaine de rations.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Lenhafn) : HotH (117), ToMe/TdTM (Lemsang-178/183),
Arnor (Lemsang-400), Arnor, the Land (Lemsang-186), Moria (Lem-
sang-22 [157]).
Lestagí
(S. Olwir, Q. Lórevírë, lit. « Rêves frais »)
Autres noms : Poponik, Lestagii.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Désert.
Description : Cette plante ne pousse que sur les cactus,
préférant s’établir aux sommets des klagul (voir page 144),
profitant pleinement d’un ensoleillement maximal et de
peu d’humidité. La plante croît jusqu’à atteindre la taille
du poing d’un homme et ses fleurs blanches fleurissent en
même temps que celles de son hôte, faisant ainsi penser
qu’elle en est une extension.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si un bourgeon est ingéré, il provoque une
profonde somnolence surnaturelle de 24 heures, durée
pendant laquelle il est impossible de se réveiller. Au réveil,
tout malus à une caractéristique (quelle qu’en soit la raison,
à l’exception de l’âge) est éliminé. Le bourgeon n’affecte
qu’une caractéristique déficiente, choisie aléatoirement s’il
y en a plusieurs. Après avoir été cueillie, un bourgeon con-
serve cette vertu pendant 2 jours.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 520 po/dose, à cause de la difficulté à le trouver
le transporter.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Lestagí) : HotH (117), MERP/JRTM (lestagii-257/288).
Limhereg
(S. « Sang de poisson », Q. Hlasercë, lit. « Sang de poisson »)
Autres noms : Sereglim, Sereghala.
Type : Poison (virulence 1).
Environnement : Mers tempérées.
Description : Cette pâte obtenue à partir de sang de pois-
son est utilisée comme poison non-létal sur des pièges.
L’espèce exacte du poisson utilisée n’est pas connue en de-
hors de la communauté de pêcheurs qui l’utilisent, et il est
nécessaire de gagner leur confiance avant même que les in-
grédients puissent être mentionnés.
Usage curatif : Le contact avec la pâte fait peler la peau
continuellement pendant 1-100 semaines en cas d’échec à
un JR de 01-50. Tant que durent les effets, la victime agit à
-25 et sa Présence est diminuée de moitié. Avec un échec de
147
 51+, la victime saigne très facilement par ses pores à raison
de 3 PdC/tour dès qu’elle fait le moindre effort, comme
par exemple se déplacer plus rapidement que la moitié de
sa vitesse de marche (une marche très lente).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Un soin extrême doit être pris lors de la
manipulation de ce poison.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Limhereg) : HotH (118), Arnor (Sereghala-401), Arnor,
the Land (Sereglim-188).
Lisgereg
(S. « Roseau-de-sang », Q. Sercelixë, lit. « Roseau-de-sang »)
Autres noms : Rorash, Anserkë.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Cette plante peut se trouver le long des
cours d’eau bien qu’elle soit plus fréquente dans les marais
salants. Elle a besoin d’un environnement chaud et humide
pour se développer.
Description : Cette plante semblable au roseau peut at-
teindre 1,50 m de haut. Au début de l’été, de petites fleurs
épaisses et brunes apparaissent au bout de ses tiges ; ses
graines sont éparpillées par le vent quelques semaines plus
tard. Chaque plante pousse en solitaire, préférant se mé-
langer à d’autres variétés de roseaux, ce qui la rend assez
difficile à localiser. Sa racine douce et brune avec un inté-
rieur jaune a la taille d’un pied.
Usage curatif : Si la chair de la racine est ouverte et écartée
avec soin, elle révèle des milliers de petites fibres baignant
dans un gel. L’application de ces fibres sur une coupure ou
une blessure arrête les saignements et referme la plaie. 3
tours sont nécessaires pour que la plante fasse effet mais le
patient doit ensuite rester immobile pendant 5 minutes
sans quoi les plaies se rouvriront et une nouvelle racine de-
vra être appliquée. Si les fibres sont appliquées dans le sens
de la plaie il faut compter 2 fois plus de temps pour qu’elles
soient efficaces. Les racines se conservent 2 mois.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 75 po. Le coût élevé de la plante vient du fait
qu’elle se trouve souvent loin des zones civilisées : elle est
donc difficile à distinguer des autres roseaux et il est
dangereux de s’aventurer dans les marais salants.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Lisgereg) : HotH (118), MERP/JRTM (Anserke-
256/289).
Lothgalen
(S. « Fleur verte », Q. Laicalótë, lit. « Fleur
verte »)
Autres noms : Pl. Lythgelin, Loth Nenond, Ne-
nondo, Kh. Barag-bulm, « Fleur-de-la-Pierre-
d’Eau », Nen Calgalen.
Type : Poison (virulence 3).
Environnement : Fissures humides et calcaires. Elle est
parfaitement adaptée aux cavernes de la Moria.
148
Description : Cette petite plante grimpante grise fait rare-
ment plus de 90 cm de long et pousse en groupe de 1-100.
Ses racines longues, minces et tordues lui permettent de
pousser dans les fissures humides. Elle fleurit tous les 4
mois. Ses fleurs de couleur chaux ne possèdent que 3 pé-
tales et poussent par groupe de 3 ; en période de floraison,
elles secrètent d’une façon remarquable une étrange subs-
tance qui se mélange aux minéraux calcaires pour former
la nen calgalen (S. « Eau de Lampe-Verte »), qui émet une
légère aura verte (rendant très facile la localisation de la
plante).
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le produit de l’interaction de la plante avec
le calcaire, la nen calgalen, est un sirop épais, pâteux et mor-
tel. Une fois introduit dans le système sanguin (en combat,
l’injection du poison enduit sur une lame est alors effectuée
lors d’un coup critique de taille ou de perforation), il pro-
voque une brûlure insoutenable et un tourment handica-
pant ; la victime luit d’une légère lumière verdâtre et est
souvent incapable de se mouvoir ; certaines en meurent car
leur esprit est mis en pièces par une douleur terrifiante.
Bien que ses sécrétions soient funestes, les racines de cette
plante peuvent avoir des utilisations moins sinistres : les
racines intactes peuvent facilement être tressées ensemble
pour constituer des cordes très efficaces et 2 fois plus résis-
tantes que la normale.
Avertissement : Les Nains méprisent l’usage de cette
plante comme poison, même au combat, à cause de la na-
ture abominable de ses effets. Si une éventuelle utilisation
est évoquée devant des Nains, ils se méfieront immédiate-
ment de toute personne envisageant une façon aussi dés-
honorante de donner la mort.
Valeur : 240 po/dose de nen calgalen, 2 po/racine (2po
pour chaque longueur de 30 cm).
Acquisition : Facile (+10).
Références (Lothgalen) : HotH (119), ToMe/TdTM (179/183), Moria
(22 [Nen Calgalen-157]).
Lumivrak
(S. Culual, lit. « Lumière dorée », Q. Culuinacálë, lit. « Lu-
mière orange-dorée »)
Autres noms : Helyt.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon brunâtre
possède un chapeau de 10 à 15 cm de
diamètre et un pied moitié moins
haut. Dans l’obscurité totale, ses la-
melles brunes émettent une légère lu-
mière orangée.
Usage curatif : Ce champignon est
très utilisé par les Orques. Si les la-
melles sont râclées, ils en font un
baume qui, appliqué sur une plaie, ar-
rête tout saignement en 5 tours. Si la
poudre est exposée à la lumière du soleil
avant son utilisation médicinale, elle perd son
pouvoir guérisseur. Une fois sous forme de
baume, il se conserve cependant pendant plu-
sieurs mois.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 21 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Luminous Vrak) : HotH (119), Mount Gundabad (10).
Lus
(S. Aechereg, lit. « Sang affûté », Q. Sercaica, lit. « Terrible
sang »)
Autres noms : Lissis.
Type : Poison (virulence 6).
Environnement : En bordure des forêts tempérées, comme
celles se trouvant en Eriador. Il pousse notamment en
grande quantité au Saralainn.
Description : Cet arbuste bas ressemble aux ajoncs. Ses
fleurs mauves apparaissent au début du printemps.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elles sont broyées, mélangées à de l’eau et
bouillies, ses fleurs forment une pâte épaisse qui est un
puissant poison de contact pouvant être appliqué sur une
lame (en combat, l’injection du poison est alors effectuée
lors d’un coup critique de taille ou de perforation). Si la
victime rate son JR de 51+, elle meurt en 1-12 tours ; de 21-
50 elle sombrera dans le coma et se réveillera aveugle ; de
11-20 elle sera aveugle d’un œil ou des deux yeux ; de 1-10
elle sera atteinte temporairement de cécité pour une durée
de 1-4 jours. Le seul antidote connu est un mélange d’atigax
(voir page 107), klagul (voir page 144), megilloth (voir page
150) et aldaka (voir page 103) (qui rétablit la vue, réveille du
coma ou inverse les effets du poison s’il est administré
dans les 12 tours).
Avertissement : La couleur rose du poison peut facilement
être identifiée sur une lame.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Lus) : HotH (119), ToMe/TdTM (179/183), Arnor (400),
Arnor, the Land (186).
M oiseaux pour faire leurs nids (qui profitent de la protection
Madarch
(S. Arachwan, Q. Arnahwan, lit. « Champignon noble, royal »)
Autres noms : (Pl. Mederch), Madarach (pl. Mederech),
Kh. « Zûrumul », Norechor, Pelenaur.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Sous terre.
Description : Il est difficile de ne pas voir ce champignon
voyant moucheté d’orange et au chapeau violet. Il peut at-
teindre une taille considérable ; les champignons les plus
âgés peuvent atteindre 1,50 m de haut avec un chapeau
large de 1,20 m. Ses lamelles blanches descendent large-
ment au-dessous du chapeau. Le pied dur et fibreux n’at-
teint que 30 cm de diamètre mais est suffisamment solide
pour soutenir le lourd chapeau. Il est même tellement dur
qu’un bûcheron expérimenté pourrait difficilement en
abattre un en moins de 10 minutes. Ce champignon pousse
dans l’obscurité de souterrains humides, généralement en
groupes importants (51-100). On le trouve notamment là
où les Nains font la culture des champignons.
Usage curatif : Les lamelles minces et succulentes qui
poussent de la partie intérieure du chapeau contiennent un
jus appelé norechor (parfois pelenaur, S. « Feu qui en-
toure »). Chaque champignon contient ½ litre de jus qui,
s’il est mixé et mélangé à une quantité équivalente d’eau,
forme une potion violette qui peut être ingérée. Le consom-
mateur se sentira réchauffé et, en moins de 2h, la potion
guérira toutes ses coupures et tous les vaisseaux sanguins
endommagés, ramenant le flux sanguin à son rythme nor-
mal.
Autre usage : La chair du champignon est délicieuse et se
conserve pendant des semaines ; 450 g peut nourrir un
homme pendant 3 jours.
Avertissement : Boire du norechor pur provoque une accé-
lération effrayante de l’activité sanguine. Les plaies non ci-
catrisées se rouvrent et les coupures s’élargissent. Dans
certains cas, les veines peuvent éclater.
Valeur : 100 po/½ litre de norechor (= 1 dose).
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Madarch) : HotH (119), ToMe/TdTM (179/183), Moria
(23 [Madarch & Pelenaur-157]).
Magibruyère
(S. Aegnestad, lit. « Guérison acérée », Q. Nestalaica, lit.
« Guérison verte »)
Autres noms : Pique-de-la-Santé.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Forêts de conifères.
Description : Cette plante grimpante épineuse est un pa-
rasite qui s’enroule autour des arbres à feuilles persistantes
et se nourrit de ses nutriments tout au long de sa crois-
sance. Au cours de ce processus, la plante perd ses feuilles
vert foncé et ne conserve que sa tige brune et ses épines.
Une seule petite fleur grise pousse au début de sa crois-
sance, avant la chute de ses feuilles. Les petites graines
dures déposées sur le tronc de l’arbre sont utilisées par les
des épines des arbres) et les apportent vers d’autres coni-
fères. Les épines sont extrêmement pointues et font 1,50 cm
de long.
Usage curatif : Une piqûre d’épine injecte un fluide curatif
dans la chair du patient, restaurant immédiatement 1-5
PdC. Si elles sont séchées, les épines peuvent conserver
leurs propriétés curatives pendant 1 an.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : La plupart des commerçants qui vendent
ces épines proposent également un emballage étanche
adapté à leur conservation (généralement à un prix très
élevé). Certains offrent même quelques épines si l’embal-
lage est acheté (parfois même avec des épines sans valeur
à l’intérieur). La méfiance est conseillée avant de se procu-
rer ces épines sur des étals d’herboristes peu scrupuleux.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Witchbriar) : HotH (145), LOR-Dawn Comes Early (17).
149
 Maiana Malvacéa
(S. Glorremmen, lit. « Doré maillé, tissé », Q. Laurembëa, lit. (S. Glorfind, Q. Laurefindë, lit. « Cheveux dorés »)
« Filet, mailles dorées ») Autres noms : Malvacée-Canine, Suif-des-Bois.
Autres noms : Aucun. Type : Altération et amélioration physique.
Type : Soins divers. Environnement : Zones humides.
Environnement : Montagnes, notam- Description : Cette plante est un des plus grands
ment le versant nords des Monts membres de la famille des roseaux, pouvant croître
Brumeux. jusqu’à atteindre une hauteur de plus de 3 m. Il se
Description : Cette petite plante ne distingue également par l’épaisse couche de longs
dépasse pas 30 cm de haut. Elle pos- poils semblables à une chevelure blonde qui pous-
sède de nombreuses et longues sent sur les 3 premiers pieds de sa tige.
feuilles d’un vert doré aux Usage curatif : Le tiers supérieur de la tige du roseau
bords doux, aux nervures do- n’est pas creux. Si le cœur de cette partie est extrait, broyé
rées et aux tiges blanches. et bouilli dans de l’eau pendant ½ heure avant
Usage curatif : Infusée dans de d’être consommé, il permet de ralentir la survenue
l’eau et ingérée après avoir été des effets des poisons : si les effets de ceux-ci ne sont
séchée convenablement, la plante pas immédiats, ils mettront 10 fois plus de temps
diminue de moitié les effets des avant d’agir.
problèmes pulmonaires et des mala- Autre usage : Aucun.
dies respiratoires, comme par
exemple la burkandas (voir page 186). La plante Avertissement : Une personne ayant bénéficié des
peut se conserver une année même après avoir effets se sent tellement mieux qu’il peut négliger la
séché. La légende raconte que Gandalf le Gris recherche d’un antidote au poison qui coule dans
en a apporté un grand sac dans le Comté en 3A ses veines. Cependant, lorsque les effets disparais-
1890 « comme excuse personnelle de la part du sent, le poison redevient efficace.
Roi-Sorcier ». Valeur : 15 po/dose.
Autre usage : Aucun. Acquisition : Moyenne (+0).
Avertissement : Aucun. Références (Dogmallow) : HotH (99).
Valeur : 7 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Margath
(S. Urchar, Q. Harúrë, lit. « Chaleur qui s’installe, qui reste »)
Références (Maiana) : HotH (120), Arnor (400), Shire/Comté (31/29),
Arnor, the Land (186). Autres noms : Aucun.
Type : Soins divers.
Malimmentë Environnement : Sous terre.
(S. Malvent, Q. « Pointe jaune », lit. « Pointe jaune ») Description : Ce petit champignon ressemble à un rein
Autres noms : Armanúmas (Q. « Lumière du soleil de orange et gélatineux. Il pousse en solitaire.
l’Ouest »), Feuille-de-Núme, Lame-de-Númen. Usage curatif : Les Orques concoctent un baume de guérison
Type : Soins divers. à partir de ce champignon : il s’agit d’un anesthésiant de sur-
Environnement : Prairies tempérées. Commune en jardin, face qui remplace la douleur d’une plaie superficielle par une
elle pousse rarement à l’état sauvage. sensation de brûlure constante. Le baume peut se conserver 6
mois dans un récipient hermétiquement fermé.
Description : Cette grande plante atteint environ 1,50 m et
possède de longues feuilles ressemblant à une version éti- Autre usage : Aucun.
rée de l’aloès. Avertissement : Ce champignon donne une mauvaise
Usage curatif : Si ses feuilles sont broyées on peut les utili- odeur au consommateur et lui fait faire des cauchemars
ser en cataplasme ; elles peuvent également être séchées pendant 1 semaine.
pour une utilisation en pommade mais à seulement 25% de Valeur : 4 po/dose.
son efficacité. La plante est efficace contre les ecchymoses, Acquisition : Difficile (-10).
les entorses, les tendons et les ligaments blessés. Elle réduit
les gonflements et accélère la guérison (2 fois la vitesse nor- Références (Margath) : HotH (120), Arnor (400), Arnor, the Land (187).
male).
Autre usage : Aucun.
Megilloth
(S. « Fleur d’épée », Q. Macillótë, lit. « Épée de fleur »)
Avertissement : Aucun.
Autres noms : Œil-d’Aigle, Miekkalehti (La. « Feuille
Valeur : 3 pa/dose.
d’épée »).
Acquisition : Aisée (+20).
Type : Altération et amélioration physique.
Références (Malimmentë) : HotH (120), Arnor (Armanúmas-398),
Environnement : Falaises et corniches rocheuses des
Arnor, the Land (187), MERP/JRTM (Arnuminas-257/289),
hautes montagnes (notamment les Ered Rhívamar), cer-
Shire/Comté (Armanumas-30-29), ToMe/TdTM (Arnuminas-169/173).
taines prairies.

150
Description : Ce tubercule massif vit sous terre ; sa partie
visible au-dessus du sol est rouge-vert mais si minuscule
qu’elle est souvent confondue avec une herbe banale : elle
est formée de 3 feuilles souples et ovales en forme d’épi,
poussant près de la base d’une tige courte et brune qui fleu-
rit au printemps.
Usage curatif : Le seul antidote connu au poison lus (voir
page 149) est un mélange d’atigax (voir page 107), klagul
(voir page 144), megilloth et aldaka (voir page 103) (qui réta-
blit la vue, réveille du coma ou inverse les effets du poison
s’il est administré dans les 12 tours).
Autre usage : Ingérées fraîches, ses feuilles au goût amer
augmentent de 50-100% les facultés visuelles (portée et
précision) pendant 10 minutes. Si elles sont ingérées après
avoir été cuites, elles doublent la portée de la vue pendant
4-8 heures (mais pas sa précision). Elle est notamment uti-
lisée par les éclaireurs Danak du Tur Betark pour augmen-
ter la portée de leur vision. Cuite, sa racine a également un
très bon goût.
Avertissement : Si plus d’une feuille est ingérée par jour,
le consommateur éprouve des vertiges et a 50% de chances
de de ne pas pouvoir rester debout.
Valeur : 12 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Megilloth) : HotH (120), MERP/JRTM (Megillos-
257/287), Greater Harad (Megillos-14), Northern Waste/Terres Déso-
lées du Nord (Miekkalehti-152/190).
Melandar
(S. Lhidirith, Q. Hlívecundo, lit. « Gardien des maladies »)
Autres noms : Baneward, Malostiss.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Le long des côtes et des rivages d’eau
douce dans les climats extrêmement froids.
Description : La couleur vert vif de cette mousse contraste
grandement avec la glace et la neige sur laquelle elle
pousse. Durant sa courte saison de floraison, elle semble
givrée et comme enduite de suie noire mais il s’agit en fait
uniquement de spores. Le reste de l’année elle reste en
sommeil sous la neige et la glace.
Usage curatif : Si on fait mijoter la mousse dans de l’eau
bouillante pendant 30 minutes, l’infusion obtenue donne
+10 aux JR maladie pendant 1-100 jours. La mousse se con-
serve longtemps après
avoir été séchée et beau-
coup de guérisseurs en
ont une petite réserve.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 pa/dose.
Acquisition : Facile
(+10) pendant l’été ; Ex-
trêmement difficile (-30)
pendant le reste de l’an-
née.
Références (Melandar) :
HotH (121), MERP/JRTM
(256/288).
Melem Loza
(S. Túgolf, lit. « Branche épaisse », Q. Tíucolva, lit. « Branche
épaisse »)
Autres noms : Vigne-Rampante, Baume-Rampant.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Le Gaj du Lointain Harad.
Description : De nombreuses plantes grimpantes à fleurs
tapissent la base des arbres bas du Gaj mais celle-ci est la
plus remarquable : elle est dotée de petites feuilles d’un
vert terne et de petites fleurs orange qui apparaissent au
printemps. Sa tige épaisse la distingue des autres plantes
grimpantes.
Usage curatif : Si la sève récoltée à la tige est appliquée di-
rectement sur des brûlures du 1er et 2e degré, elle réduit de
moitié les effets. Elle peut aussi être utilisée pour faire un
baume qui double les effets de toute guérison magique.
L’art de sa fabrication est un secret bien gardé des Kentribá
Ladnoca de Tresti (voir chapitre 3.9.2). La sève perd ses pro-
priétés curatives au bout de 2 jours mais le baume se con-
serve presque indéfiniment.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 60 po/dose de sève ; 150 po/dose de baume (en
raison de la difficulté pour reconnaître la plante parmi les
autres de la région).
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Melem Loza) : HotH (121), ToMe/TdTM (180/184), Far
Harad (14).
Menthe-Glacée
(S. Girithlas, lit. « Feuille frémissante », Q. Ringilassë, lit.
« Feuille de froid »)
Autres noms : Friandise-de-Porc.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prés et prairies d’herbes courtes, généra-
lement en bordure de forêts. Elle est également cultivée
dans certains jardins.
Description : Cette herbe atteint une hauteur de 1,20 m et
a de nombreuses branches le long de sa tige. Chaque
branche se divise en plusieurs autres et chacune d’elle a de
nombreuses petites feuilles pointues et ovales avec des
bords dentelés. Si elles sont écra-
sées, les feuilles dégagent une
forte odeur de menthe.
Usage curatif : Toute personne qui
ingère les feuilles de cette plante
ressentira des frissons. Une infu-
sion préparée à partir des feuilles
provoque une sensation de froid si-
milaire à une immersion dans de
l’eau glacée. Les guérisseurs utili-
sent cette plante pour chasser ou
faire baisser la fièvre.
Autre usage : Les agriculteurs
qui élèvent des porcs cultivent sou-
vent cette plante car ces animaux en
sont très friands ; ils adorent son goût
mais sont immunisés à ses effets. En
outre l’infusion de ses feuilles permet
151
 de réveiller une personne qui serait tombé dans le coma à
cause du poison klytun (voir page 144).
Avertissement : Aucun.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Pigmint) : HotH (129).
Menthol-d’Or
(S. Glorian, Q. Laurincë, lit. « Crochet doré »)
Autres noms : Menthe-Dorée.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prairies courtes et tempérées, jardins.
Description : Cette herbe atteint une hauteur de 60 cm et a
une longue tige déstructurée. Ses feuilles poussent tout le
long de sa tige et sont en forme de poires avec des arêtes
dentelées. Les dizaines de petites fleurs jaunes présentes
au sommet de la plante dégagent une odeur rappelant la
menthe.
Usage curatif : Si elles sont infusées dans de l’eau très
chaude (mais non bouillie) pendant 10 minutes, les fleurs
peuvent être bues comme un thé qui aura la capacité de
soulager presque toutes les douleurs, à l’exception des plus
extrêmes. Attention : si l’infusion calme la douleur, elle ne
guérit aucunement.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si l’eau a été bouillie avant infusion, l’effet
analgésique des fleurs est neutralisé, ne laissant sur le pa-
lais qu’un arrière-goût désagréable.
Valeur : 2 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Goldenmint) : HotH (107).
Merrig
(S. Tosnorn, Q. Querninkë, lit. « Buisson vrillé »)
Autres noms : Maioc.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Les prairies courtes et semi-arides du
Proche Harad et d’Umbar.
Description : Ce petit buisson bas se distingue par sa crois-
sance en spirale très compacte. Ses feuilles vertes en forme
de poire sont foncées sur le dessus et claire sur le dessous.
Sa tige est couverte de petites épines.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si les épines pilées sont bouillies pendant
une nuit complète, elles se dissoudront pour former un jus
épais. L’ingestion quotidienne d’un tel breuvage augmente
l’Apparence et la Présence de 5. L’effet n’apparaît qu’après
10 jours d’utilisation quotidienne et ininterrompue. La
plante est couramment utilisée dans le Rhudaur mais rare-
ment dans la région voisine de Tharbad. Plusieurs herbo-
ristes de Rood en sont friands et se sont regroupés pour
former un groupe conséquent.
Avertissement : Une dépendance arrive après 2 semaines
d’utilisation (JR niveau 20 après chaque utilisation au-delà
de 10). L’interrompre après une dépendance entraîne la
perte de plusieurs caractéristiques : CO -10, RS -5 et ME -5
(ou IG -5), PR -5 et AP -5.
152
Valeur : 2 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Merrig) : HotH (121), MERP/JRTM (257/288), Arnor
(400), Arnor, the Land (187).
Metsästäjän Kukka
(S. Lothfaron, lit. « Feuille de chasseur », Q. Farasselótë, lit.
« Feuille de chasse »)
Autres noms : Fleur-du-Chasseur.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Cette belle fleur pousse dans les hautes
vallées des montagnes du Forochel, notamment dans les
Ered Rhívamar.
Description : Cette fleur bleu clair s’épanouit près du sol
en bouquets épais.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si la fleur est broyée en une pâte épaisse, elle
peut être mise dans un verre ou un bol de nourriture ou
appliquée sur une lame (en combat, l’injection du poison
est alors effectuée lors d’un coup critique de taille ou de
perforation). Les Lossoth Jäämiehet enduisent les pointes
de leurs flèches et de leurs lances de ce poison lorsqu’ils
vont chasser, ce qui leur permet de ne pas voir des phoques
et morses avoir le temps de rejoindre la mer lorsqu’ils sont
blessés.
Avertissement : Le poison est extrêmement virulent et tue
instantanément.
Valeur : Les Lossoth n’accordent pas de valeur à la mon-
naie mais échangent cette fleur contre des articles de pre-
mière nécessité (comme par exemple des couvertures, des
peaux, des fruits secs, etc.)
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Metsästäjän Kukka) : HotH (121), Northern
Waste/Terres Désolées du Nord (152/190).
Mirgalen
(S. « Joyau vert », Q. Laicamirë, lit. « Joyau vert »)
Autres noms : Mirenna, Baie-Bijou, Vatsakipuja (La.
« Maux d’estomac », pl. Vatsakipujat).
Type : Soins divers.
Environnement : Les pentes de montagne, juste au-dessus
de la limite forestière, notamment dans tout le Lódalf.
Description : Cet arbuste court possède des branches
noires et tordues. Ses feuilles vert pâle sont parfaitement
rondes et poussent par groupe de 3. La plante fleurit au
début du printemps, lorsque la neige est souvent encore
épaisse sur le sol. Sa baie acidulée est entourée d’une peau
verte et renferme un jus très riche blanc-bleuté. Les baies
doivent être cueillies dans la semaine qui suit leur matura-
tion, sans quoi elles tombent et germent en une nouvelle
plante peu de temps plus tard. Les baies se conservent 2
semaines avant de se dessécher et de devenir inutiles.
Usage curatif : Mordue et avalée, une baie restaure immé-
diatement 10 PdC. Certains guerriers se battent avec une
baie entre la joue et les dents, prêts à la croquer et à l’avaler
à la moindre blessure.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si elles sont consommées à jeun, les baies
provoquent d’importantes diarrhées et des crampes abdo-
minales ; même l’estomac plein, le consommateur ressen-
tira de légères nausées.
Valeur : 10 po/baie.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Mirgalen) : HotH (122), MERP/JRTM (Mirenna-
256/288), ToMe/TdTM (Mirenna-180/184), Greater Harad (Mirenna-
14), Northern Waste/Terres Désolées du Nord (Vatsakipuja-153/191),
LOR-Dawn Comes Early (17, 48).
Miruvor
(S. « Vin doux », Q. Miruvórë)
Autres noms : Aucun.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Havres elfiques peuplés par des Noldor.
Description : Ce cordial est brassé par les Haut Elfes de
l’Ouest. Il est clair comme de l’eau de source pure et sans
goût.
Usage curatif : Voir ci-dessous.
Autre usage : Ce cordial est utilisé avec parcimonie par les
voyageurs qui parcourent de longues distances sur des
chemins dangereux, afin de leur donner une plus grande
endurance sur la route. Le boire permet de ressentir une
force et une vigueur nouvelle revenir dans ses membres
pour une durée de 1 journée : +5 en Constitution, +10 aux
JR maladies et poisons, +5 aux JR mentaux (JRTM) ou +20
points de fatigue (RM).
Avertissement : Aucun.
Valeur : Tout comme leur lembas (voir page 146), les Elfes
ne vendent pas le miruvor. Donner du cordial à un mortel
fait de lui un ami-des-Elfes, un grand honneur qui n’est pas
à prendre à la légère.
Acquisition : Les Elfes se séparent légèrement plus facile-
ment du miruvor que du lembas.
Références (Miruvor) : HotH (122).
Monkmeg
(S. Riviw, Q. Himbaríma, lit. « Sillon de semence collantes,
visqueuses »)
Autres noms : Cinnetaq.
Type : Divers.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, habituellement en périphérie des clairières ou près
des prairies.
Description : Ce petit arbuste de 160 cm de haut possède
des feuilles ovales et pointues. La sève de l’arbre suinte
constamment de son tronc par de nombreuses petites fis-
sures de son l’écorce. Les noix brun clair en forme
d’amande (d’environ 2,50 cm de longueur) apparaissent à
la fin de l’été.
Usage curatif : La sève se récolte facilement. Si elle est ap-
pliquée sur une verrue, celle-ci disparait en 2-3 jours.
Autre usage : La coque extérieure de la noix peut être râ-
pée pour obtenir une épice savoureuse qui agrémente par-
ticulièrement bien les tartes sucrées.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Monkmeg) : HotH (123).
Montarre
(S. Orodlisg, Q. Orolixë, lit. « Roseau de montagne »)
Autres noms : Liant-d’Os.
Type : Traitement des os.
Environnement : Montagnes, près de l’eau.
Description : Ce membre de la famille des roseaux pousse
près d’une source d’eau par groupe touffu. Sa tige brun
clair atteint 1,50 m de haut et sa pointe épaisse est brun
foncé. Ses longues feuilles vertes sont pointues et s’éloi-
gnent de la tige tout le long de la croissance de la plante.
Usage curatif : Si elle est broyée et bouillie pendant 10 mi-
nutes, la tige produit une infusion amère qui accélère la ci-
catrisation des os cassés (5 fois la vitesse normale) pendant
2 jours.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si les os ne sont pas correctement placés
lorsque l’infusion est bue, ils peuvent se ressouder de ma-
nière incorrecte et handicaper le patient à vie.
Valeur : 5 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Mountainrod) : HotH (123).
Mook
(S. Maethuio, Q. Maisúya, lit. « Admirable, excellente respira-
tion »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Forêts du Lointain Harad.
Description : Cet arbuste épais de la famille du genévrier
peut atteindre 9 m de haut. Ses feuilles vertes et épaisses
sont regroupées en petites grappes. Ses baies, grises et
semblables à de petites bagues couronnées, apparaissent à
la fin de l’été.
Usage curatif : Les Danak ont découvert que, une fois
broyées et fermentées, les baies permettent d’obtenir une
infusion sombre. Si celle-ci est distillée en un élixir, elle de-
vient un antidote contre tous les poisons respiratoires.
L’antidote se conserve des années.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 210 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Mook) : HotH (123), Greater Harad (14).
Morhereg
(S. « Sang-noir », Q. Mornasercë, lit. « Sang noir »)
Autres noms : Seregmor, kalirion.
Type : Poison (virulence 1).
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, notamment la Vieille Forêt.
153
 Description : Cette petite fleur bleue pousse au cœur des
anciennes forêts. Elle mesure 15 cm de haut et possède de
nombreuses et courtes feuilles d’un vert extrêmement
foncé.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les fleurs de la plante
peuvent être broyées afin d’obtenir
une pâte qui, appliquée sur une lame
(en combat, l’injection du poison est
alors effectuée lors d’un coup critique
de taille ou de perforation), devient un
poison sanguin de niveau 1. Les
veines de la victime se remplissent
alors de kalirion, un fluide noir jouant
le rôle d’un sang imparfait, mainte-
nant tout juste en vie mais limite sévè-
rement les capacités. Les caractéris-
tiques mentales (JRTM : IG, IT, PR)
temporaires (RM : EM, IN, ME, PR,
RS) chutent temporairement de 50
points – sans toutefois descendre au-
dessous de 1. La peau de la victime
noircit pendant 1-10 heures avant de re-
trouver sa couleur normale. Les caracté-
ristiques, elles, ne remontent qu’au rythme
lent de 1 point/jour. Certains esclavagistes
l’utilisent pour rendre amorphes leurs victimes.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 102 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Morhereg) : HotH (123), Arnor (Seregmor-401), Arnor,
the Land (187), Shire/Comté (Seregmor-31/29).
Morvil
(S. Morvil, lit. « Affection noire, obscure, ténébreuse »,
Q. Morcorma, lit. « Anneau noir, obscur, ténébreux »)
Autres noms : Dard-goutte, Champignon-Laiteux-Malo-
dorant.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon a un petit chapeau laiteux
(de 12,50 cm de diamètre) avec des anneaux concentriques
écailleux. Son pied de 120 cm strié d’anneaux noirs exsude
une odeur âcre, fétide et nauséabonde. Les zones où il
pousse en colonies sont généralement bien connues des
animaux et des personnes vivant à proximité.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : De petites quantités de ce champignon peu-
vent être mangées sans danger mais une consommation
supérieure à 30 ou 60 g le rend légèrement toxique (il est à
traiter comme un poison paralysant de virulence 2).
Avertissement : Il n’existe pas d’antidote au poison mais
son effet disparaît en 12 heures.
Valeur : 2 po/champignon.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Malodorous Milkcap) : HotH (120), Mount Gundabad
(10).
154
Mothernel
(S. Saegoth, Q. Sangwangotto, lit. « Poison de guerre »)
Autres noms : Antichambre-de-la-Mort, Protecteur.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts de conifères, générale-
ment au sommet des arbres à feuilles persis-
tantes.
Description : Cette petite plante parasite sem-
blable au gui utilise la sève du tronc des arbres à
feuilles persistantes comme source de nutrition
pour compléter sa photosynthèse.
Usage curatif : Les feuilles écrasées et mélangées
à de l’eau bouillante donnent une infusion qui,
ingérée, protège des effets de tout poison pen-
dant 1 heure. Si elle est ingérée après l’empoison-
nement, elle n’est un antidote efficace que contre
le poison jegga (voir page 140).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Quiconque consomme cet anti-
poison constatera que son urine prend la couleur
du sang pendant 24 heures. Si cet effet secondaire
n’est pas connu du consommateur, il peut être an-
goissé à l’idée d’avoir été empoisonné.
Valeur : 35 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Mothernel) : HotH (123).
Mousse-en-Tapis
(S. Fangluin, lit. « Barbe bleue », Q. Laicafanga, lit. « Barbe
verte »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement des os.
Environnement : Sous terre.
Description : Ce lichen pelucheux vert pâle grisâtre tapisse
des roches lisses, humides et riches en calcium. Il libère une
poudre vert pâle quand il est touché. Il s’étend sur des sur-
faces pouvant atteindre la taille d’un enfant ou d’un Hob-
bit.
Usage curatif : Si une bande de lichen est utilisé comme
cataplasme (du côté pelucheux) pour guérir une fracture,
il aide à fixer les os et double la rapidité de guérison natu-
relle. Le lichen conserve ses capacités un an après avoir été
récolté.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 pa/bande.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Carpet Moss) : HotH (94).
Mousse-Hiam
(S. Neldorhwann, Q. Fernehwan, lit. « Champignon du
hêtre »)
Autres noms : Corantha.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Rhudaur, généralement sur les hêtres.
Description : Cette mousse est en réalité un champignon
parasite qui se nourrit des hêtres du Rhudaur. Elle est
brun-rouge et suffisamment épaisse pour créer des taches
disgracieuses sur les troncs des arbres. Les surfaces cou-
vertes peuvent aller de la taille d’une pièce de monnaie à
celle du torse d’un homme. Lorsqu’elle encercle un arbre,
celui-ci est condamné et meure en général quelques mois
plus tard. Au toucher, la mousse ressemble à de la laine
raide. Elle se conserve pendant des mois.
Usage curatif : Les Ful Hiam (Hi. « Cœur-de-Feu »), ou
Hommes des Collines au Cœur Ardent, connaissent les effets
de ce champignon depuis longtemps et en font une infu-
sion qui leur confère des capacités extraordinaires. Ils doi-
vent en consommer régulièrement pour rester alertes et vi-
goureux. La mousse a un effet stimulant sur l’humeur et
nourrit pleinement à elle seule son utilisateur pendant une
journée complète. Cependant, celui qui s’en nourrit ne
peut le faire plus de 4 jours consécutifs, après quoi il doit
se reposer (-75) pendant une durée 2 fois plus longue que
celle de ses effets positifs. Il n’est capable que de peu ou
pas d’activité pendant cette période.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Certaines personnes (01-05) sont aller-
giques à cette mousse. Une personne allergique réagit im-
médiatement après avoir ingéré l’infusion : elle est prise de
convulsions terribles et meure finalement dans des souf-
frances atroces. Très peu d’Hommes des Collines y sont al-
lergiques, les plus faibles constitutions ayant été peu à peu
éliminés dans la douleur depuis longtemps.
Valeur : 9 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Hiam Moss) : HotH (110), ToMe/TdTM (176/Mousse
Hiam-184), Arnor (400), Arnor, the Land (186).
Mousse-Miroitante
(S. Narthiliol, lit. « Nœud brillant », Q. Anarsílala, lit. « Bril-
lance du soleil »)
Autres noms : Aucun.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Uniquement autour de certaines sources
situées dans des forêts ou des bois nordiques.
Description : Cette belle mousse verte et luisante pousse
sur des surfaces de la taille et de la forme d’une jambe. Elle
semble scintiller à la lumière du soleil couchant.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La consommation de cette mousse permet de
ressentir l’activité de la nature environnante. Cela peut donc
parfois également permettre d’en déduire l’activité non-na-
turelle des environs. L’étendue de la conscience de son en-
vironnement est de 1 mile/niveau du consommateur. La
conscience de l’activité non-naturelle est une manœuvre de
Perception moyenne. Il existe une éventualité que le consom-
mateur soit submergé par sa perception des merveilles de la
nature, des effets possibles pouvant être un état de distrac-
tion continue due aux simples oiseaux qui volent, aux mou-
cherons qui piquent, aux attaques de loups, etc. Un JR doit
être fait chaque fois que la mousse est mâchée : si le consom-
mateur échoue (1% de chance d’échec/tour d’utilisation), il
est submergé et sombre dans une stupeur étrange pour 1
tour/10% d’échec ; pire, il oublie également 70% de ce qu’il
aura vu et ressenti. S’il échoue de 51+ il ressentira une expé-
rience quasi-religieuse. Les Rôdeurs et les Elfes Sylvains uti-
lisent parfois cette mousse pour faire une blague à un con-
sommateur non initié.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 2 pa/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Shimmer Sprig) : HotH (135), Arnor (401), Arnor, the
Land (188).
Moût-de-Fol
(S. Orchrach, lit. « Mâchoire, rangée de dents d’Orque »,
Q. Orcoracca, lit. « Griffes d’Orque »)
Autres noms : Scra, Corbeille-d’Or.
Type : Poison (virulence 6).
Environnement : Contreforts des , habituellement sur les
terrains accidentés et rocailleux, notamment aux pieds des
Montagnes Blanches.
Description : Ce buisson laid et épineux a de petites fleurs
jaunâtres la majorité de l’été. Ses feuilles jaunes verdâtres
peuvent être marbrées de taches brunes.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le jus des feuilles peut être infusé afin de
faire une pâte collante qui, lorsqu’elle atteint le système
sanguin (en combat, l’injection du poison appliqué sur une
lame est alors effectuée lors d’un coup critique de taille ou
de perforation), provoque une crise de folie pour 11-20
tours qui pousse la victime à courir sans but en proférant
des propos incohérents, à agresser sans distinction amis et
ennemis, grimper aux murs, etc. S’il est ingéré, le poison
est moitié moins efficace.
Avertissement : Un échec au JR de 26-50 inflige 1-10 tours
de perturbation sensorielle, la laissant à -50. Un échec de
51+ provoque des dommages cérébraux beaucoup plus
graves (la caractéristique potentielle de Raisonnement
(JRTM : Intelligence) est diminuée de 10-20 points).
Valeur : 26 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Madwort) : HotH (119), ToMe/TdTM (179/Corbeille-
d’Or-176).
Moutarde-sans-Soucis
(S. Sauruin, Q. Roinasáva, lit. « Jus rude »)
Autres noms : Moutarde-de-Roan.
Type : Soins divers.
Environnement : Les Vallées de l’Anduin au Rhovanion.
Description : Jadis les étendues des Champs aux Iris, de
Thorlórien et des Bas-fonds étaient cultivées. Parmi les ves-
tiges de ces anciennes cultures, cette plante est certaine-
ment l’une des plus dignes d’intérêt. Se dressant jusqu’à 60
cm de hauteur, cette plante au pelage turquoise rappelle
un peu la moutarde de culture. Elle a un goût sucré sem-
blable au brocoli jusqu’à sa floraison à la fin de l’été. À l’ar-
rivée de l’automne, elle produit des petites graines vio-
lettes de la taille d’une tête d’épingle. Celles-ci tombent très
facilement à la moindre perturbation, rendant la recherche
d’une plante intacte et la collecte de ses graines particuliè-
rement ardue.
155
 Usage curatif : Une petite coupe de graines broyées au
mortier avec quelques gouttes d’eau crée une pâte épaisse
qui guérit les plaies superficielles en 1 heure. Appliquée
sur des blessures plus graves, elle apaise la douleur et ac-
célère le processus de guérison. Les graines peuvent se
conserver pendant plusieurs mois mais la pâte doit être
utilisée immédiatement, sans quoi elle perdra son efficacité
en quelques heures.
Autre usage : Si les graines sont broyées avec quelques
gouttes de vinaire, une pincée de sel et du sucre, elles sont
réputées faire un excellent condiment (quoique bien cher !)
et relèvent bien les sauces.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 10 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Carefree Mustard) : HotH (93), ToMe/TdTM (172/184),
Mirkwood (23).
Mur
(S. Nestadrif, lit. « Écorce guérisseuse », Q. Nestaleríma, lit.
« Filet guérisseur »)
Autres noms : Aucun.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Prairies de Strayn et d’Isra.
Description : Un champignon noir et globulaire.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le résidu d’huile apparaissant à la surface
de l’eau où est bouilli ce champignon attire les insatiables
essaims d’insectes du Grand Nord comme les verivaras. Ils
deviennent frénétiques et sont irrésistiblement attirés par
toute surface enduite de cette huile. Au printemps et en été,
lorsque les insectes sont nombreux et gênants, les chas-
seurs Lossothrin Lumimiehet emportent des tubes en os
hermétiquement fermés contenant cette huile. Quand ils se
couchent le soir, ils déposent un peu de l’huile sur les
roches et les plantes entourant leur campement, attirant les
insectes loin de leur aire de repos.
Avertissement : L’huile attire les insectes pendant 8 heures
maximum et il est très difficile de la laver. Une personne
en portant sur elle peut mourir d’anémie sévère après
quelques heures passées au milieu d’essaims. Les Orques
ont imaginé une application plus sinistre de ce champi-
gnon, le transformant en un diabolique instrument de tor-
ture : les prisonniers déshabillés peuvent être attachés au
sol et enduits d’huile, devenant souvent fous à cause des
insectes grouillants qui viennent les piquer et les mordre.
Si les Orques s’ennuient, le prisonnier peut être encouragé
à courir : ils s’amusent alors de voir les malheureux se gi-
fler, se gratter et se tuer littéralement en tentant de fuir les
insectes.

Description : Ce petit arbuste pouvant atteindre 60 cm res-
semble à ses cousins, le boswellia et la myrrhe. Son écorce
de couleur brun-gris est recouverte de fines rayures
blanches verticales. Des baies rouges apparaissent au prin-
temps.
Usage curatif : Si l’écorce
de l’arbuste est retirée, sa
résine peut être collectée.
À la suite d’un procédé
uniquement connu par de
rares guérisseurs (qui im-
plique de faire bouillir, de
cuir et de remuer la résine
avant de la mélanger avec
du sang), elle devient une
infusion de rétention vi-
tale. Le mélange ne main-
tient sa puissance que pen-
dant quelques heures.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 80 po/dose.
Acquisition : Extrêmement
difficile (-30).
Références (Mur) : HotH (124),
Greater Harad (12).
Mustakuu
(S. Mornithil, Q. Mornisil, lit. « Lune noire »)
Autres noms : La. Lune-Noire.
Type : Divers.
Environnement : Toundra subarctique, particulièrement
dans les zones humides et ombragées comme la Contré des
Lacs.
Valeur : Les Lossoth sont heureux d’échanger cette huile
contre d’autres produits dont ils ont besoin.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Mustakuu) : HotH (124), Northern Waste/Terres Désolées
du Nord (152/190).
N
Näkökasvi
(S. Hennan, Q. Hendanna, lit. « Don d’œil »)
Autres noms : La. Plante-de-Vision.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Bien au-dessus de la limite forestière
dans les montagnes du Forochel, notamment les Ered
Rhívamar.
Description : Cette petite plante grisâtre ressemblant à un
chardon. Ses racines sont jaunes.
Usage curatif : Si elles sont infusées, ses racines permettent
de restaurer la vue, avec un effet semblable au sort Restau-
ration Oculaire Majeure. Les Ystävät Talven l’utilisent no-
tamment pour ceux qui souffrent de la lumisokeus, la cécité
des neiges. L’infusion peut être bue ou appliquée en cata-
plasme humide sur l’œil blessé. La vue est restaurée en 12-
24 heures si l’infusion est bue et en 1-8 heures si elle est
utilisée en cataplasme.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : Les Lossoth sont heureux d’échanger les racines
de cette plante contre d’autres produits dont ils ont besoin.

156
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Näkökasvi) : HotH (124), Northern Waste/Terres Déso-
lées du Nord (152/191).
Nashadt
(S. Laugraw, Q. Laucarrávë, lit. « Chair chaude »)
Autres noms : Réchauffeur.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Environnement aride et désertique.
Description : Cette plante succulente se développe jusqu’à
atteindre 30 cm de hauteur et compte de nombreuses tiges
épaisses et caoutchouteuses comptant chacune des di-
zaines de feuilles. Les feuilles (également épaisses et caout-
chouteuses) sont de forme ovale avec une extrémité poin-
tue.
Usage curatif : Si elles sont broyées et placées dans de l’eau
chaude (mais non bouillante), les feuilles de cette plante
donnent une infusion qui réchauffe le corps du consomma-
teur. S’il souffre d’hypothermie, il retrouvera sa tempéra-
ture corporelle habituelle en quelques minutes. L’afflux
soudain de chaleur rend cependant somnolent et nécessite
au moins 1 heure de sommeil. L’infusion est également uti-
lisée comme antidote au poison urána (voir page 180).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 21 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Nashadt) : HotH (125).
Nehtelassë
(S. Neithlas, Q. « Feuille-de-lance »)
Autres noms : Keihäänlehti (La. « Feuille-de-Lance »),
Darsurion, Surre-Argentée.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Autant dans les prairies tempérées que
dans les jardins cultivés. On le trouve notamment dans
l’extrême Nord de la Terre du Milieu, dans la toundra du
Lódalf, la Contrée des Lacs, les Brumes Éternelles et les val-
lées abritées de l’Ered Rhívamar.
Description : Ce petit buisson atteint une hauteur de 90
cm. Il a une écorce argentée, des épines rougeâtres et des
feuilles vertes et argentées en forme de doigts.
Usage curatif : Les feuilles frottées contre la peau permet-
tent de soulager bleus, bosses, ecchymoses et contusions
légères. Soigne 1-6 PdC. Les Ystävät Talven ignorent les ca-
pacités curatives de cette plante et seraient heureux d’en
connaître les capacités si quelqu’un les leur enseignait
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Nehtelassë) : HotH (125), Arnor (Darsurion-399), Arnor,
the Land (187), Northern Waste/Terres Désolées du Nord (Keihäänlehti-
151/190), MERP/JRTM (Darsurion-256/288), ToMe/TdTM (Darsu-
rion-173/177), Shire/Comté (Silver Surry-31/Surre argentée-29).
Nelluin
(S. « Dent bleue », Q. Luinelet, lit. « Dent bleue »)
Autres noms : Maynacte, Belramba.
Type : Traitement du système nerveux.
Environnement : Forêts de conifères.
Description : Ce lichen pousse à la base des troncs des épi-
céas, uniquement sur la partie orientée au sud. Il se dis-
tingue par sa couleur bleu nuit et sa texture rugueuse.
Usage curatif : Le lichen bouilli donne une infusion possé-
dant d’incroyables capacités curatives. Boire une coupe de
cette infusion permet de guérir tous les dommages infligés
au système nerveux. S’il est mélangé avec un champignon
de feuillépicé (voir page 131), le mélange obtenu est un an-
tidote au poison dynallca (voir page 126).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Boire cette infusion colore définitivement
les dents d’une teinte légèrement bleutée.
Valeur : 60 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Nelluin) : HotH (125), MERP/JRTM (Belramba-257/289).
Nelthandon
(S. Anoril, lit. « Soleil brillant », Q. Anarincë, lit. « Soleil flo-
rissant »)
Autres noms : Púk, Feuille-Nela, Feuille-de-Nèle.
Type : Poison (virulence 7).
Environnement : Prairies tempérées, généralement sur les
collines.
Description : Cette plante à l’apparence banale peut être
prise pour une salade verte sauvage. Sa fleur jaune orangé
ressemble quant à elle à un pissenlit. Cependant, la fleur
ne virera pas au gris pour s’envoler au vent mais se con-
tentera de se flétrir à la fin du printemps. Une autre diffé-
rence avec le pissenlit vient du fait qu’une veine jaune est
présente à la base de chaque feuille.
Usage curatif : Avaler une petite portion de cette plante
déclenche des vomissements immédiats et puissants. Si
elle est bouillie au préalable, elle est efficace contre les poi-
sons qui viennent d’être ingérés car ils seront régurgités
immédiatement. D’autre part, si la plante est cueillie sous
une pleine lune et disposée sur une table de chêne avec les
tiges orientées Nord-Sud jusqu’au matin, elle peut être
mangée ; peu importe la façon dont elle est préparée, elle
provoque toujours des vomissements immédiats.
Autre usage : Parfois les jeunes Hommes des Collines ser-
vent aux étrangers une « salade de légumes sauvages » et
profitent du spectacle. Une bouteille « de choc » (quelques
feuilles de la plante trempant dans du vinaigre) est dispo-
nible derrière le comptoir de presque toutes les auberges et
tavernes en Siragalée. Une goutte « de choc » guérit pres-
tement quiconque a un peu trop bu ou mangé de la nour-
riture avariée.
Avertissement : Les voyageurs devraient se méfier de la
population locale qui souhaite leur servir de la « salade de
légumes sauvages ». D’un autre côté, s’il est nécessaire
d’établir la confiance entre le voyageur et les habitants lo-
caux, un voyageur connaissant cette plante peut manger
157
 une salade suspecte mais inoffensive afin d’établir un pre-
mier contact positif.
Valeur : 1 po/dose, à cause de la difficulté à identifier la
plante parmi les autres plantes sauvages.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Nelthandon) : HotH (125), ToMe/TdTM (180/185),
Shire/Comté (Nela Leaf-31/Feuille de Nèle-28), Arnor (400), Arnor, the
Land (187).
Nimgil
(S. « Étoile Blanche », Q. Ondocálë, lit. « Pierre lumineuse »)
Autres noms : Roc-Brillant, Lothnimgil.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Le long des falaises des montagnes du
Mordor. Cette petite fleur est le dernier vestige d’une vaine
tentative des Elfes pour égayer le Mordor.
Description : La tige de cette fleur blanche ne dépasse pas
quelques cm de haut et ses feuilles sont regroupées par 3.
Sa fleur fait la taille d’un ongle et possède d’imposants éta-
mines et pistil. Quelques gouttes de nectar peuvent être ob-
tenues en pressant la fleur. La plante fleurit toute l’année.
Usage curatif : L’ingestion d’une goutte de ce nectar au
goût sucré revigore le consommateur, restaure 1-10 PdC et
lui donne un bonus de +5 à toutes ses actions pour les pro-
chaines 24 heures. Le nectar perd ses capacités quelques
minutes après avoir été récolté.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Les effets du nectar ne fonctionnent
qu’une seule fois par jour par personne. Beaucoup pensent
que boire le nectar de plusieurs fleurs donne des effets cu-
mulatifs mais il n’en est rien.
Valeur : 100 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50). La fleur est souvent très re-
cherchée par de nombreux voyageurs, ce qui fait qu’il est
très difficile et rare d’en trouver une qui n’a pas déjà été
cueillie.
Références (Nimgil) : HotH (126), Gorgoroth (Lothnimgil-14).
Nimloth
(S. « Fleur Blanche », Q. Ninquelótë)
Autres noms : Arbre Blanc.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Voir ci-dessous.
Description : Nimloth est le légendaire arbre blanc de
Númenor, dont les descendants jumeaux poussèrent dans
les cours royales de Minas Anor et de Fornost Erain. Des-
cendant de Galathilion de Túna, Nimoth ressemble à Telpe-
rion, le premier des Deux Arbres qui « avait des feuilles vert
sombre, dont l’envers brillait comme l’argent, et il répandait de
ses fleurs innombrables comme une inépuisable rosée de lumière
argentée qui baignait le sol tacheté d’ombres frémissantes » (Sil.
p.26). En tant qu’arbrisseau, Nimloth avait « de longues
feuilles aux contours harmonieux, sombres sur le dessus et ar-
gentées en dessous, et sa cime élancée portait déjà une petite cou-
ronne de fleurs dont les pétales blancs rutilaient comme la neige
au soleil » (SdA III p.297). Autrefois, dans l’ancienne Núme-
nor « ses fleurs s’épanouissaient au crépuscule et venaient par-
fumer les ombres de la nuit » (Sil. p272). Nimloth est en pleine
floraison autour du mois de Nórui (juin). L’Arbre Blanc de
158
Fornost Erain est mort lors de la chute du Royaume du
Nord (en T.A. 1974) ; celui de Minas Anor a failli mourir
pendant la Grande Peste de T.A. 1636 mais a été restauré
grâce à un nouveau plant 4 ans plus tard. Cet arbre est resté
debout plus de 12 siècles avant de se flétrir en T.A. 2852 ; il
ne sera remplacé qu’à la fin du Troisième Âge par un autre
arbuste retrouvé après la Guerre de l’Anneau.
Usage curatif : Pratiquement intuable à moins d’être coupé
à sa base ou assailli par une pestilence, Nimloth est entouré
d’une puissante aura de sainteté et de pureté qui combine
de façon unique des pouvoirs sur le maintien de la vie. Ce
pouvoir peut être illustré par la guérison miraculeuse
d’Isildur alors aux portes de la mort : « Et quand s’ouvrit sa
première feuille, Isildur, qui était resté longtemps couché sur le
seuil de la mort, se leva et oublia ses blessures. » (Sil. p.319). Les
vertus de Nimloth croissent et décroissent en fonction des
saisons : en automne et en hiver, les pouvoirs de rétention
vitale de l’arbre sont plus puissants ; avec l’arrivée du prin-
temps et de l’été, la puissance de Nimloth réside davantage
dans ses pouvoirs de don de la vie.
Autre usage : Nimloth est le principal symbole de l’identité
númenóréenne chez les Fidèles ; en tant que tel, il est con-
sidéré comme sacré et inviolable. Seuls les descendants de
la lignée royale d’Elros ont le droit de toucher l’arbre.
Avertissement : Aucun.
Valeur : L’accès à Nimloth ne peut être acheté. Seuls les
membres de la lignée royale ou la preuve irréfutable d’un
émissaire des Valar légitime l’utilisation de ses pouvoirs.
Acquisition : Légendaire (-95).
Références (Nimloth) : HotH (126).
Noctarisème
(S. Fuingened, lit. « Regard de la nuit, de l’obscurité »,
Q. Fuinecenië, lit. « Ombre profonde visible »)
Autres noms : Vue-Brillante.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques.
Description : Cette plante ressemble à un arisème petit-
prêcheur : la fleur a une forme de capuchon hémisphérique
qui entoure et protège le cœur. De jour elle est ratatinée sur
elle-même et semble maladive mais, de nuit, elle s’élève
avec fierté et déploie un magnifique pistil.
Usage curatif : Si elle est ingérée dans les 7 jours suivant
l’empoisonnement, une fleur cueillie de nuit est l’un des
deux seuls antidotes connus au poison zaganzar (voir page
185) ; combiné à l’aldaka (voir page 103), l’antidote est effi-
cace jusqu’à 30 jours après l’empoisonnement.
Autre usage : Si la fleur est cueillie de nuit et écrasée avant
d’être consommée, elle confère pendant 1 heure la capacité
de voir dans l’obscurité totale comme s’il s’agissait du cré-
puscule. La fleur n’offre ses capacités que pendant la nuit :
elle se referme sur elle-même en perdant ses pouvoirs dès
le lever du soleil.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 13 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Nightfoot) : HotH (125).
 Númellossë
(S. Andúlos, Q. « Neige de l’Ouest »)
Autres noms : Mousseuse, Númenelos.
Type : Traitement du système nerveux.
Environnement : Voir ci-dessous.
Description : Cette mousse dense et bleu-vert a la consis-
tance d’une barbe drue. Elle ne pousse qu’au pied des des-
cendants de Nimloth (voir page 158), l’Arbre Blanc d’Arnor
(à Fornost) ou du Gondor (à Minas Tirith).
Usage curatif : L’ingestion d’une petite quantité de
mousse (de la taille d’un ongle) régénère les nerfs endom-
magés. Le processus est graduel et s’étale sur 1 semaine
mais une seule dose de mousse est nécessaire.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : La mousse disparaitra si l’Arbre Blanc
meurt.
Valeur : 300 po/dose.
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Númellossë) : HotH (126), ToMe/TdTM (Numenelos-
180/185), Arnor (Numenelos-400), Arnor, the Land (Númenelossë-187).
O gousses d’ail.
Œil-de-Mort
(S. Luinchin, lit. « Yeux bleus », Q. Loicohendi, lit. « Yeux de
cadavre »)
Autres noms : Aucun.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Près des campements Drûg.
Description : Ce petit champignon rare est blanc et mou-
cheté de taches rouges.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les morts-vivants évitent ce champignon.
S’il est ingéré, il permet de passer parmi les morts sans
crainte. Hélas, seuls les Drughu connaissent les secrets de
sa préparation et ils les gardent jalousement. Une fois in-
géré, le champignon plonge le consommateur dans une
puissante euphorie et un sentiment de symbiose avec la na-
ture. Il ne provoque pas de délires ou d’hallucinations
mais permet de supporter la présence de morts-vi-
vants comme s’ils faisaient partie de l’ordre natu-
rel des choses. Bien qu’il ne crée pas de dépen-
dance, ce champignon est très toxique et il ne
peut être ingéré qu’une poignée de fois au cours
du même mois. Les effets arrivent 10 se-
condes après l’ingestion et durent 4-6
heures, après quoi les morts-vivants re-
prennent leur aspect terrifiant.
Avertissement : Après l’ingestion de 2 champi-
gnons au cours du même mois, le consommateur
commence à ressentir des douleurs extrêmes à l’estomac,
des nausées et des problèmes de respiration pendant 24
heures. L’ingestion de 3 champignons dans le même
mois cause parfois la mort par l’empoisonnement du sang
et la défaillance des organes internes. 4 ou davantage en-
traîne la mort dans la journée suivant la dernière ingestion.
Valeur : Les Drughu ne confient ce champignon qu’à leurs
alliés intimes et fidèles, et souvent dans l’attente d’un ser-
vice réciproque.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Deadman’s Eyes) : HotH (98).
Oiolassë
(S. Uilas, Q. «Fleur éternelle »)
Autres noms : Joie-de-Vivre, Say-arana, Oiolossë.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Le long des côtes de rivière d’eau douce
du Grand Nord.
Description : La racine bulbeuse de cette herbe fait croitre
une tige simple d’30 cm à 1,50 m de haut. Ses longues
feuilles effilées (30 à 60 cm de long et 2,50 à 5 cm de large)
sont veinées de blanc et dentelées tout le long de leur bord.
Pendant sa courte période de croissance, cette plante peut
grandir de plus d’un pouce par jour. De minuscules fleurs
jaunes apparaissent sur sa tige au milieu de l’été. Une fois
déterrée, la racine de la plante peut facilement être séparée
en plusieurs dizaines de gousses semblables à d’énormes
Usage curatif : Un Elfe qui consomme une gousse de cette
plante bénéficie d’une protection contre tout mal ou dégé-
nérescence, peu importe la gravité de ses blessures. Cet ef-
fet dure deux jours, au cours duquel toutes les herbes mé-
dicinales et sorts de guérison fonctionneront à la puissance
maximale.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 600 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Oiolassë) : HotH (127), MERP/JRTM (Oiolosse-256/Oio-
lossé-288).
Olvatári
(S. Galathrían, Q. « Reine de Ce Qui Pousse »)
Autres noms : Kelventari, Klaven Blanc.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Prairies et clairières tempérées.
Description : Cet arbuste court arbore des
feuilles brillantes et rondes et des épines
longues de 2,50 cm. C’est une plante rare
qui a des fruits et des fleurs blanc-argent
pendant une courte période en été. L’ar-
buste est communément associé aux Elfes
Sylvains, bien qu’eux-mêmes aient ou-
blié les origines de ce lien. Sa présence
est censée signaler qu’un campement
d’Elfes s’est autrefois trouvé à cet en-
droit.
Usage curatif : Le jus du fruit de cette
plante guérit toute brûlure, quelle que soit
159
 sa gravité, rétablit 1-10 PdC et élimine les cicatrices. Il gué-
rit également des fièvres graves. Le jus se conserve pen-
dant 2 ans.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 5 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Olvatári) : HotH (127), Arnor (Kelventari-400), Arnor,
the Land (Olvatári-187), MERP/JRTM (256/288), ToMe/TdTM (Kel- Usage curatif : Faire bouillir le panache et filtrer l’infusion
ventari-177/181), Shire/Comté (White Klaven-32/Klaven blanc-29). permet d’obtenir un bouillon qui restaure 2-20 PdC.
Autre usage : L’infusion est également réputée guérir la
maladie jadaras (voir page 187).

P Avertissement : Aucun.
Pain-de-la-Terre
(S. Cembas, Q. Cemmassë, lit. « Pain de la terre »)
Autres noms : Racines-du-Pain.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques.
Description : Cette racine épaisse, brune et noueuse,
pousse en abondance dans les sols limoneux des forêts
mixtes au climat tempéré.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Cette racine est utilisée pour faire le pain de
route des Nains. On peut la cultiver facilement dans de
nombreux sols différents (mais pas sous terre), en tran-
chant et en séchant des sections épaisses qui sont ensuite
directement plantées en rangées. Les premières racines ap-
paraissent au bout d’un mois et la récolte dure 5 à 7 mois.
Une fois sous forme de gaufrette séchée, elle se conserve
pendant un mois.
Valeur : 5 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Sheep’s Plume) : HotH (135).
Panglier
(S. Naegdawar, Q. Nwalmetavar, lit. « Forêt de douleurs »)
Autres noms : Aucun.
Type : Divers.
Environnement : Zones humides.
Description : Cet arbuste à croissance lente forme souvent
des bosquets denses sur les ilots et le long des canaux. Ses
branches et ses feuilles longilignes en forme de pointe de
flèche sont recouvertes d’un fin duvet apparemment très
doux mais dont les poils très volatils sont si fins qu’ils peu-
vent couper la peau (à l’exception de celle des Orques qui
est trop épaisse et résistante).
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si la sève de cet arbuste est ingérée, elle sert
d’antidote contre tous les poisons (à l’exception de son
propre poison issu du duvet) pendant 72 heures.

Avertissement : Aucun. Avertissement : Si les poils du duvet recouvrant l’arbuste

coupent la peau, ils déclenchent des éruptions cutanées
Valeur : 3 pa/ration. brûlantes et massives qui entraînent une perte considé-
Acquisition : Aisée (+20). rable de coordination et d’agilité (Agilité -50). Dans les cas
les plus graves, la souffrance se propage au-delà des zones
Références (Earthbread) : HotH (101).
touchées par les poils, et est si intense que la victime peut
même être prostrée au sol, victime de spasmes musculaires
Panache incontrôlable et de cris de douleur. Un remède consiste à
(S. Pethlebed, lit. « Pouce de plume », Q. Quesselepsë, lit. appliquer du vin sur les zones touchées mais, si la victime
« Doigt de plume ») a eu les étaient touchées, elle ne peut effectuer elle-même
Autres noms : Tige-Volante, Moindre-Mal. la moindre tâche manuelle complexe pendant 6-60 heures.
Un antidote complet peut être trouvé grâce au baume
Type : Soulagement des contusions. himros (provenant des feuilles de rubisaule, voir page
Environnement : Le long des ri- 168) ou tout autre remède à des brûlures du 2e
vages d’eau douce. degré au plus. Il faut cependant garder à
l’esprit qu’une grande quantité d’antidote
Description : Ce roseau se dis-
est nécessaire si la surface du corps affec-
tingue facilement par le long
tée est importante. Même sans contact
éventail chevelu qui pousse au
direct, traverser un bosquet de cet ar-
bout de sa tige. Les franges de ce
buste entraîne des effets sévères, à
panache peuvent faire jusqu’à 90
cause de la volatilité des poils qui
cm de long et la plante peut at-
agressent les tissus : (01-03) cécité des
teindre une hauteur de 1,80 m.
deux yeux ; (04-10) la victime est
En automne, les franges sont em-
aveuglée d’un œil ; (11-15) la victime in-
portées par le vent, chacune portant
hale des poils et doit effectuer un JR de niveau
une graine.

160
2 ou s’étouffer jusqu’à la mort en une agonie douloureuse ;
(16-25) la victime doit effectuer un JR de niveau 2 ou souf-
frir de brûlures du 3e degré et voir son BO et ses Manœuvres
à -50 pour 10 jours et être immobilisée à cause d’une
grande douleur pour 100 heures ; (26-50) la victime qui
échoue à son JR est à -50 pour 1-10 jours ; (51+) les poils du
duvet n’entrent pas en contact avec la victime et n’ont pas
d’effet. Enfin, bien que les vêtements ou la fourrure protè-
gent suffisamment, les poils volatils de cet arbuste peuvent
s’y accrocher et entrer en contact avec la peau plus tard. Ils
sont alors à considérer comme une attaque de niveau 1 :
(01-02) les poils sont inhalés et la victime doit réussir son
JR ou mourir d’étouffement ; (03-10) la victime doit réussir
son JR ou agir à -50 pendant 1-10 jours et subir une immo-
bilisation douloureuse et brûlante pendant 1-100 heures ;
(11-100) pas d’effet. Un tel jet doit être effectué quotidien-
nement tant que les vêtements du voyageur ne sont pas
nettoyés.
Valeur : 5000 po/dose, en raison des dangers mentionnés
ci-dessus. De nombreux déplacements sont nécessaires
pour récolter une dose unique. Beaucoup sont morts en es-
sayant de gagner de l’argent par le commerce de cette
plante. De nombreuses légendes macabres entourent cet
arbuste.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Pangwood) : HotH (127), Dagorlad (5).
Panier d’Elbin
(S. Calfloth, Q. Calpalótë, lit. « Fleur en forme de récipient »)
Autres noms : Panier-d’Elben.
Panier d’Elendil
(S. Cargarag, lit. « Pointe, dent de rocher rouge », Q. Carni-
carca, lit. « Croc, rocher pointu rouge »)
Autres noms : Roseau-Rouge, Antipoison, Lance-d’Elen-
dil.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Toundra nordique, pendant le dégel
d’été.
Description : Cette plante rare est brune et ressemble à un
grand roseau pouvant atteindre 2,40 m de haut. Sa fleur
rouge et pointue peut la moitié de sa hauteur.
Usage curatif : Broyée ou coupée en petits morceaux, la ra-
cine de cette fleur peut être bouillie afin d’obtenir un anti-
dote efficace contre de nombreux venins et poisons. Ingé-
rée, l’infusion divise par 10 les effets des poisons. Elle pu-
rifie également l’eau salée ou contaminée. Les effets durent
pendant 12 heures. Si elle est intacte, la racine conserve ses
capacités pendant 6 mois.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 8 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Elendil’s Basket) : HotH (102), ToMe/TdTM (174/185),
Arnor (Elendil’s Spear-399), Arnor, the Land (Elendil’s Spear-185).
Pargen
(S. Adechui, Q. Encuivë, lit. « Éveil à nouveau »)

Type : Altération et amélioration physique. Autres noms : Gerichie, Maranna.

Environnement : Prairies d’herbe courte aux climats tem- Type : Rétention vitale.
pérés. Environnement : Forêts tropicales.
Description : Cette fleur commune est rose et a la forme Description : Ce buisson luxuriant à la tige brune et seg-
d’un petit panier. La tige fait habituellement 15 cm de hau- mentée a de longues feuilles pointues comme tous les
teur et a 3 grandes feuilles situées à sa base. membres de la famille des pal-
Usage curatif : Aucun. miers. Sous ses feuilles les plus
hautes poussent des grappes
Autre usage : Si la racine est broyée et bouillie, l’infusion de baies rouge foncé.
obtenue peut être ingérée comme stimulant cardiaque. Le
processus est long et laborieux et nécessite 3 jours de pré- Usage curatif : Une
paration par dose, quel que soit le nombre de fleurs utili- personne blessée ou
sées. Si le liquide obtenu est bu, le malade qui ingère
consommateur peut doubler sa une poignée de baies
vitesse d’action pendant 1 tour, verra son état se sta-
après quoi il doit se reposer pen- biliser pendant 4
dant 1 heure. jours. Pendant cette
période, toute magie
Avertissement : Si plus ou herbe médicinale
d’une dose est prise à la utilisée sur elle fonction-
fois, le consommateur doit nera à son plein potentiel. Les
se reposer pendant 24 heures, baies se conservent pendant plu-
trop épuisé pour s’engager dans une sieurs mois.
activité sérieuse. L’ingestion de plus de
deux doses simultanément provoque une Autre usage : Aucun.
crise cardiaque mortelle. Avertissement : Aucun.
Valeur : 10 po/dose. Valeur : 800 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50). Acquisition : Pure folie (-50), à
Références (Elbin’s Basket) : HotH (102), cause de la difficulté à recon-
ToMe/TdTM (174/185), Arnor (399), naître la plante.
Arnor, the Land (185), Shire/Comté Références (Pargen) : HotH (128).
(31/29).

161
 Pentableu
(S. Luingil, Q. Luinelen, lit. « Étoile bleue »)
Autres noms : Étoile-d’Azur, Bleue.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Prairies tempérées du Rhovanion, no-
tamment les plaines du Talath Harroch.
Description : Cette petite plante sauvage fleurit dans
l’herbe au début du printemps (parfois même avant que les
neiges n’aient quitté le sol), transformant pour la première
fois de l’année la steppe en une mer bleue pendant la pre-
mière pleine lune de Gwaeron (mars). La tige est très mince
par rapport à la taille de la fleur qui compte 5 pétales bleus.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Une infusion préparée avec 25 fleurs cueil-
lies une nuit de pleine lune permet au consommateur de
bénéficier d’une vue perçante pendant 3 heures (aussi pré-
cise que celle du Hobbit le plus observateur ou de l’Elfe
ayant la meilleure vision de loin). Si l’infusion est bue plus
d’une fois par jour, toute dose suivant la première n’aura
aucun effet. Ni les fleurs ni l’infusion ne peuvent être con-
servées sans perdre son efficacité.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 15 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Bright Blue Eyes) : HotH (92), ToMe/TdTM (172/Yeux
bleus brillants-190), Mirkwood (22).
Périmonde
(S. Narchasg, Q. Saccasco, lit. « Briser, déchirer l’os »)
Autres noms : Épine-Dorsal, Fléau-des-Os.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Zones humides.
Description : Cette petite feuille de quelques cm de haut
se caractérise par ses nombreuses feuilles ovales qui pous-
sent sur toute la longueur de sa tige, laquelle se divise en
plusieurs branches à son extrémité, où de nombreuses
fleurs orangées bourgeonnent en été.
Usage curatif : Si elles sont écrasées et ingérées, ces fleurs
fragilisent considérablement les os du consommateur. Les
guérisseurs l’utilisent pour affaiblir les os qui se sont mal
ressoudés après une fracture : cela leur permet de les re-
placer correctement. 1 heure après la consommation, les os
deviennent cassants comme de la craie pendant une pé-
riode de 2 à 4 heures. Ils retrouvent ensuite lentement leur
dureté initiale en 2 jours.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : En raison de l’extrême fragilité osseuse
provoquée par sa consommation, le patient sous l’in-
fluence de ses effets doit faire particulièrement attention à
éviter tout mouvement brusque. On raconte que la fleur est
aussi utilisée comme poison pour provoquer des « acci-
dents » dans les escaliers – accidents souvent fatals…
Valeur : 23 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Perimound) : HotH (128).
162
Phacalus
(S. Solchlisg, Q. Sulcalixë, lit. « Racine de roseau »)
Autres noms : Faiseur-du-Destin.
Type : Traitement du système circulatoire, Altération et
amélioration physique, poison (virulence 17 si applicable).
Environnement : Régions marécageuses de la rive sud du
Gwathló en Eriador.
Description : Contrairement aux roseaux habituels, cette
plante a une racine tubéreuse de la taille du pouce d’un
homme et dépasse rarement 90 cm de hauteur. Il est donc
assez difficile à trouver.
Usage curatif : Pour catalyser son principe actif, la racine
de la plante doit être séchée au soleil pendant au moins une
semaine, sinon elle restera sans effet. Si elle est ensuite
broyée et appliquée sur une plaie ouverte, elle stoppe l’hé-
morragie en 5 minutes (mais ne referme pas les plaies). Il
s’agit de l’utilisation d’origine de la plante et ses autres
propriétés ont été découvertes plus tard.
Autre usage : Les racines de la plante étaient autrefois uti-
lisées par les Beffraen pendant leurs cérémonies. En cas
d’ingestion d’une racine entière, les caractéristiques Pré-
sence, Intuition et Intelligence (JRTM)/Présence, Raisonne-
ment, Intuition, Empathie et Mémoire (RM) sont toutes aug-
mentées de façon permanente de 1 (sans pouvoir excéder
102). Il existe néanmoins une grande probabilité d’effets se-
condaires (voir ci-dessous).
Avertissement : En cas d’ingestion d’une racine entière, il y
a 35% de chances que le consommateur éprouve l’un des
deux effets secondaires suivants. La première réaction (01-
50) découle de la toxicité de la plante et ne dépend pas de la
quantité ingérée. L’effet toxique est grave et immédiat : l’uti-
lisateur tombe dans le coma et en ressort 4 jours plus tard,
extrêmement affaibli (les caractéristiques augmentées suite
à l’ingestion sont maintenant réduites 15 points) ; seuls 8
points pourront être récupérées par des moyens magiques
ou médicinaux. La deuxième réaction négative (51-100) est
une réaction allergique face à un poison de niveau 17 (car le
corps supporte mal la drogue) et peut se présenter sous dif-
férentes formes, de bénigne à mortelle. Dans tous les cas,
l’augmentation des caractéristiques est perdue. Si le JR est
réussi, l’utilisateur ne subit que des démangeaisons cuta-
nées mineures. Si le JR est raté de 01-24, de multiples cloques
se forment au niveau des coudes, des genoux et de l’aine,
entraînant une immobilisation d’une durée d’au moins 10
jours. Si le JR est raté de 25-49, il subira un choc anaphylac-
tique qui le tuera dans les 30 minutes s’il n’est pas traité ; s’il
survit il sera extrêmement faible pendant 2 mois. Si le JR est
raté de 50+, la victime mourra en 4 jours dans des douleurs
abominables, sa peau se nécrosant puis tombant en laissant
les muscles et les os à vif. Le seul espoir de l’infortuné réside
alors dans un sort de Don de la Vie ou de Rétention Vitale (le
corps mettra 15 jours avant de répondre au traitement). Ces
deux effets « secondaires » ne sont pas toujours connus des
utilisateurs et les racines de cette plantes ont été respon-
sables de nombreux décès aux origines non identifiées, pas
seulement au Pays de Dun mais partout où des marchands
peu scrupuleux l’ont importée.
Valeur : 35 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Phacalus) : HotH (128), ToMe/TdTM (180/186), Dun-
land (14/12).
 Piednu
(S. Rúdal, Q. Rúlatal, lit. « Pied chauve, nu »)
Autres noms : Carahsá.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, proche d’affleurements de granit.
Description : Cet arbuste préfère l’ombre de la forêt mais
ne pousse qu’à proximité de zones rocheuses. Ses racines
blanches et lisses sont très largement exposées à la lumière
(d’où son nom). Il ne fait que 1,50 m de haut, possède un
tronc tordu et des regroupements touffus de feuilles en
formes de flèches, chacune environ de la taille d’une
langue. Au début de l’été des grappes de baies noires ap-
paraissent sur ses branches. Une grande partie des élé-
ments nutritifs de la plante proviennent des sécrétions de
ses racines qui se mélangent à la pluie et aux minéraux des
roches voisines.
Usage curatif : L’ingestion d’une baie de la plante restaure
instantanément 1-10 PdC. Les baies conservent leurs capa-
cités curatives pendant 2 semaines.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si plusieurs baies sont consommées dans
une période de 2 heures, elles ne guérissent pas plus de 1-
10 PdC mais frappent le consommateur de vertiges sévères
qui dureront 1-4 heures, période pendant laquelle il est in-
capable de s’adonner à la moindre activité et doit même
être porté en raison de la perte de son équilibre. 2 heures
après l’ingestion, une autre baie peut être consommée en
profitant de ses propriétés curatives et sans effet secon-
daire.
Valeur : 2 pb/baie.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Baldfoot) : HotH (88).
Piédor
(S. Melindal, Q. Malintal, lit. « Pied jaune, doré »)
Autres noms : Putot.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Prairies d’herbes courtes des climats
tempérés.
Description : Cette petite fleur se repère très facilement en
pleine floraison par sa couleur jaune vif et pousse directe-
ment depuis la base de sa tige.
Usage curatif : Écrasée et mélangé avec une petite quantité
d’eau, cette petite fleur forme un gel qui peut guérir un œil
rendu aveugle à cause de blessures physiques. Le gel doit
être appliqué quotidiennement sur l’œil pendant 1 se-
maine pour pouvoir restaurer la vue.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 25 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Butterfoot) : HotH (92).
Pin-Bleu
(S. Luinthon, Q. Luinisono, lit. « Pin bleu »)
Autres noms : Pin-Mère, Noix-de-Pin.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Forêts du Rhudaur et forêts de conifères
des Terres occidentales.
Description : Il s’agit de l’arbre à feuilles persistantes le
plus commun du Rhudaur, bien connu pour ses aiguilles
de teinte bleutée. Ses très grandes pommes de pin (jusqu’à
30 cm de long et pouvant peser 250 g) très particulières
peuvent porter 6 graines de la taille d’un pouce.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Les graines de ses fruits (appelés noix-de-
pin) fournissent un important complément d’alimentation
aux Hommes des Collines du Rhudaur. Elles ont un goût
acide qui peut être atténué en les faisant griller lentement
et soigneusement ; peu de gens hormis les Hommes des
Collines les mangent crues. Les graines sont très nutritives
et 5 d’entre elles procurent un apport en protéines et en vi-
tamines correspondant à un repas complet : séchées et
moulues, elles constituent une soupe satisfaisante ; si elles
sont grillées, elles sont consommées avec de l’eau bouil-
lante et du sel. Grâce à l’acide qu’elles contiennent, les
noix-de-pin se conservent très bien ; séchées, elles peuvent
même se conserver pendant des années.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 1 pc/pomme de pin.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Blue Pine) : HotH (90), ToMe/TdTM (171/Pin bleu-186),
Arnor (Blue pine nuts-398), Arnor, the Land (Blue Pine Nuts-184).
Plume-Tentrion
(S. Forbess, Q. Forquessë, lit. « Plume du nord »)
Autres noms : Bénédiction-du-Rôdeur.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts de conifères, dans les hautes
branches des arbres à feuilles persistantes.
Description : Cette petite orchidée ordinaire a des feuilles
brunes et noires qui ressemblent à des plumes de pinson.
La fleur brune et blanche est très ordinaire et visible du
printemps à la fin de l’été. Elle se conserve deux semaines
après avoir été cueillie.
Usage curatif : Après avoir ingéré la fleur, le consomma-
teur qui ferme les yeux et se concentre devient capable de
deviner la direction du Nord. Cette capacité dure 4-7 jours.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : La capacité offerte par la fleur demande
une concentration très particulière, si bien qu’une per-
sonne ignorant cette utilisation ne pourra pas bénéficier de
ses effets.
Valeur : 33 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Finchfeather) : HotH (104).
163

Plume-Eau
(S. Aerbess, Q. Eärquessë, lit. « Plume de mer »)
Autres noms : Plume-de-Mer.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Eau douce avec peu ou pas de courant
dans des aires au climat tempéré.
Description : Cette plante d’eau ressemble à un plumeau
dont le manche serait planté au fond de son environne-
ment aquatique. Les plumes (brune avec une pointe
blanche à l’extrémité) sont en fait des feuilles. De petites
lignes noires courent sur toute la longueur des feuilles, de-
puis la tige jusqu’aux bords. Les feuilles ne dépassent pas
quelques cm de longueur.
Usage curatif : Chaque plume guérit 1-4 PdC si elle est in-
gérée.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si les feuilles sèchent, elles perdent leurs
vertus curatives.
Valeur : 3 po/dose (à cause de la difficulté à conserver ses
feuilles fraîches). Sur les étals de marché, les plantes sont
posées dans un bac d’eau peu profonde où elles restent
viables pendant un mois. Une fois vendue, une feuille est
enveloppée dans un chiffon humide qui permet de conser-
ver les capacités de la plante pendant 3 semaines tant que
le tissu reste humide.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Fishfeather) : HotH (104), LOR-Dawn Comes Early (17).
Poche-de-Cerf
(S. Calpharas, Q. Arassecalpa, lit. « Récipient, seau de cerf »)
Autres noms : Vessie-d’Arbre.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques.
Description : Cette étrange plante grimpante commence
son existence par pousser à la base des arbres à feuilles ca-
duque, le long du tronc et des branches inférieures. Elle
développe ensuite une poche brune de texture duveteuse
(de la taille d’un estomac de porc) avec une grande fleur
blanche. Cette « poche » est suspendue à l’arbre et contient
de nombreuses graines. Si elle est bougée un peu violem-
ment, la poche éclate en libérant une douche de graines col-
lantes.
Usage curatif : Recueillie avec soin, la face interne de la
poche peut être placée sur les zones de scarifications cau-
sée par le poison silmírë (voir page 172) : la poche atténue
la douleur et accélère la guérison.
Autre usage : Aucun.
164
Avertissement : Aucun.
Valeur : 44 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Stag’s Purse) : HotH (138).
Poisonsaule
(S. Mordathar, Q. Moritasar, lit. « Saule noir »)
Autres noms : Sombre-Saule, Saule-Noir.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Le long des rivages d’eau douce des cli-
mats tropicaux.
Description : Très semblable au saule pleureur, cet arbre
atteint une taille de 21,50 m. Ses feuilles jaune-vert et bril-
lantes sont bordées d’une fine bande de couleur orangée.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Tout contact entre la peau et les feuilles
huileuses de cet arbre provoque l’apparition de cloques
douloureuses 1 heure plus tard. L’inflammation dure 1 se-
maine mais peut être guérie par un cataplasme de ferfeuille
(voir page 131).
Valeur : 2 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Poison Willow) : HotH (129).
Poucedelune
(S. Gulgalad, lit. « Brillance magique », Q. Calambë, lit.
« Langue brillante »)
Autres noms : Clairelangue, Ver-luisant.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Cavernes, habituellement proche d’eau
courante. Il a besoin d’obscurité complète pour se dévelop-
per.
Description : Ce petit champignon (de la taille et de la
forme d’un pouce) est courbé et ressemble à un crapaud
sans tête. Il est légèrement phosphorescent et pousse en co-
lonie de plusieurs dizaines.
Usage curatif : L’ingestion du champignon restaure immé-
diatement 1-10 PdC. S’il est séché, il perd sa luminescence
mais conserve ses capacités curatives.
Autre usage : Aucun. La lumière produite par le champi-
gnon est trop faible pour être utilisée comme éclairage sous
terre.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/champignon.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Moonthumb) : HotH (123).
Pousse-de-Fer
(S. Corholch, lit. « Racine circulaire », Q. Cornasulca, lit. « Ra-
cine ronde, sphérique »)
Autres noms : Résurrecteur, Fleur-de-Vie.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Le long des côtes aux climats tempérés,
généralement au milieu des dunes.
Description : Cette petite plante de la famille des oignons
atteint une taille de 30 cm. Elle a beaucoup de feuilles, prin-
cipalement à sa base. Ses fleurs sont petites et jaunes.
Usage curatif : Si elle est ingérée fraîche, sa fleur restaure
immédiatement 2-10 PdC. Le bulbe de sa racine, s’il est ré-
duit en poudre, inverse les effets du poison acána (voir
page 101). La fleur est efficace 1 semaine après avoir été
cueillie. La poudre, si elle est séchée, se conserve des an-
nées.
Autre usage : Les populations cô-
tières savent que cette plante
(avec beaucoup d’autres), joue
un rôle important dans la
prévention de l’érosion
des dunes ; de nom-
breuses communautés
du bord des mers l’ont
implantée intention-
nellement, à la fois
pour préserver les
plages environ-
nantes et pour avoir
accès facilement à ses
propriétés médici-
nales.
Avertissement :
Aucun.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Facile
(+10).
Références (Ironbine) : HotH (111).
Pulicaire
(S. Avnago, Q. Avanacë, lit. « Interdiction supposée »)
Autres noms : Éloigne-Toi.
Type : Soins divers.
Environnement : Les Montagnes Blanches, notamment
près de la Morthond. Elle pousse à des niveaux d’élévation
relativement moyens et jamais au-dessus de la limite des
arbres.
Description : Cette plante pouvant atteindre 60 cm de haut
n’a généralement pas plus de 3 feuilles, en forme de pointe
de flèche. Sa moitié supérieure est oblongue, émoussée et
recouverte de poils de couleur beige. Lorsqu’on l’écrase,
elle dégage une odeur forte mais pas désagréable.
Usage curatif : Si les fleurs de cette plante sont séchées,
broyées et partiellement dissoutes dans l’eau, l’ingestion
du liquide obtenu débarrasse le consommateur de ses pa-
rasites internes.
Autre usage : Si elle est appliquée sur la peau, cette plante
a la capacité de repousser les insectes suceurs de sang et les
nuisibles apparentés (comme les puces, les tiques et les
poux). Le jus pressé et frais est généralement plus efficace
(95%) que sa forme broyée et séchée (80%). Le jus se con-
serve 1 semaine et la poudre plusieurs mois.
Avertissement : La consommation de cette plante pendant
plus de 5 jours consécutifs imprègne le corps de son odeur
pendant 1 semaine supplémentaire. Bien que le consom-
mateur n’en devienne pas aussi repoussant que les insectes
nuisibles, l’odeur est considérée comme particulièrement
désagréable dans la majorité des milieux civilisés.
Valeur : 3 pb/dose de jus ; 2 pb/dose de poudre.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Fleabane) : HotH (105), ToMe/TdTM (175/Pulicaire-
186).
R
Reglen
(S. Caranfang, Q. Carnifanga, « Barbe Rouge »)
Autres noms : Aucun.
Type : Soins divers.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, généralement sur le côté orienté au nord de
branches ou de troncs tombés au sol.
Description : L’apparence de cette mousse vert sombre et
peu épaisse n’a rien de particulier, à l’exception de la cou-
leur rougeâtre du côté qui est en contact avec l’écorce sur
laquelle elle pousse.
Usage curatif : Si la mousse est séchée et infusée, elle
forme un bouillon qui constitue un traitement curatif facile
à obtenir et parmi les plus efficaces. Son ingestion apaise le
patient et restaure 5-50 PdC. Elle est très appréciée des gué-
risseurs du Cardolan et du Sud de l’Arthedain. Si elle est
séchée, la mousse conserve ses capacités pendant un mois.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 pa/dose.
Acquisition : Facile (+20).
Références (Reglen) : HotH (130), Arnor (400), Arnor, the Land (187),
Shire/Comté (31/29).
Renarose
(S. Rosmeril, lit. « Rose rousse, cuivrée », Q. Russamerillë, lit.
« Rose rousse, cuivrée »)
Autres noms : Épine-Rouge, Rose-Rousse.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Zones humides tempérées.
Description : Cette plante de la famille des rosiers se dis-
tingue par ses fleurs rouge sombre et ses feuilles et tige vert
rougeâtre qui peuvent atteindre plusieurs trentaines de cm
de hauteur.
Usage curatif : Manger un pétale restaure 2-12 PdC.
165
 Autre usage : Renommé pour sa beauté dans de nombreux
endroits, ce rosier est un symbole d’amour : en offrir un
bouquet est une marque d’attention romantique.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 5 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Foxrose) : HotH (105), LOR-Dawn Comes Early (48).
Rewk
(S. Lebennir, Q. Lempenier, lit. « Cinq larmes »)
Autres noms : Sorriss.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Près de ruisseaux situés au cœur de fo-
rêts diversifiées d’arbres à feuilles caduques.
Description : Cet arbuste ligneux préfère croître dans les
zones obscures, au plus profond des forêts. Il étend sou-
vent ses branches au-dessus du cours d’un ruisseau calme
pour atteindre plusieurs trentaines de cm en hauteur
comme en largeur. Ses feuilles de 30 cm de long poussent
par groupes de 5 ; elles sont en forme de larme, vert clair
sur le dessus et rosées sur le dessous. Si la racine est ex-
traite du sol, elle révèle les nombreux nodules bruns et
mous de la taille de petits pois qui se développent à ses
extrémités.
Usage curatif : Une poignée de nodules lavés, coupés en
deux et bouillis pendant 1 heure donnent une infusion qui
restaure immédiatement 2-20 PdC.
Autre usage : Le bouillon rafraichit l’haleine pendant 2
journées complètes.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Rewk) : HotH (131), MERP/JRTM (256/288).
Rigána
(S. Nelhaew, Q. Neldesangwa, lit. « Trois poisons »)
Autres noms : Sumac-Vénéneux, Rigaana.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Le long des arbres ou sur le sol de forêts
diversifiées d’arbres à feuilles caduques. Elle a prospéré
avec l’ombre croissante qui envahit la Forêt Noire.
Description : Cette plante grimpante a des feuilles poin-
tues regroupées par 3 (en un panaché de couleurs incarnat
et cramoisies). La surface des feuilles est protégée par une
fine couche de sève.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : La sève nocive de ces feuilles provoque
une démangeaison par simple contact. L’éruption cutanée
perdure pendant 4-7 jours, perturbant toutes les activités
de la victime.
Valeur : N/A.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Rigána) : HotH (131), Lake-Town (Rigaana-38 [156]).
166
Riviérine
(S. Duinir, Q. Sírimo, lit. « Rivière de désir »)
Autres noms : Gort, Voyageuse-Fluviale.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts tropicales et toute zone tempérée
particulièrement humide (comme les marécages, notam-
ment dans le Pays de Dun).
Description : Ce buisson grandit jusqu’à atteindre 90 cm
de haut le long des berges. Il a de grandes feuilles ovales
de la taille d’une main. Quand il bourgeonne au début du
printemps, ses petites fleurs bleues apparaissent par
paires. Les Beffraen d’Eriador sont les premiers à avoir dé-
couvert les capacités de cette plante et l’utilisent lors des
cérémonies au cours desquelles ils choisissent leurs chefs.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La plante peut être utilisée de deux façons
différentes : en pilant ses feuilles pour inhaler sa sève vo-
latile, ou en mélangeant sa sève avec une poudre jaunâtre
et un agent inerte (ce qui la rend facile à transporter et à
dissimuler). Inhalé sous l’une ou l’autre forme, la sève de-
vient un puissant stimulant hallucinogène qui rend eupho-
rique. La Présence est augmentée (+10) pour 2 heures (après
quoi elle sera à -50 pour 1-10 heures).
Avertissement : Si plusieurs doses sont inhalées simulta-
nément, la durée de son effet, puis de ses conséquences
sont cumulatifs.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Rivertraveler) : HotH (131), MERP/JRTM (256/288),
ToMe/TdTM (181/Gort-179), Arnor (Gort-399), Arnor, the Land (Gort-
186), Dunland (Gort-13/Gorg-13).
Roncierose
(S. Aegmeril, lit. « Rose aiguisée, affûtée », Q. Aicamerillë, lit.
« Rose terrible »)
Autres noms : Aucun.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Rivages des cours d’eau et rivières de ré-
gions tempérées.
Description : Cet arbuste se repère facilement grâce à ses
grandes fleurs roses (chacune de la taille d’une tête) qui
apparaissent au début du printemps et restent pendant
plusieurs semaines. L’arbuste dépasse 2,10 m de haut et
peut former des ronces si épaisses qu’il est impossible à
franchir à cause de ses épines longues et pointues. Ses
fruits violet foncé sont de la taille d’une tête de Hobbit. Ils
ont une chair orange qui est douce et délicieuse, constellée
de dizaines de petits pépins noirs.
Usage curatif : L’ingestion d’un fruit restaure 4-10 PdC. En
manger davantage ne fait que remplir l’estomac.
Autre usage : 2 fruits suffisent à nourrir un homme sur un jour.
Avertissement : Si un pépin est ingéré, le consommateur
éprouve une intense douleur intestinale qui le rend inapte
à toute activité (incluant se lever, bouger ou manger).
Valeur : 4 po/portion.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Bramblerose) : HotH (91).
 Roseaurond
(S. Nedhrin, Q. Nerrindë, lit. « Milieu de cercle »)
Autres noms : Plante-Cerceau, Chiendent, Roseau-Cer-
ceau, Herbe-d’Eau.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Zones humides.
Description : Cette plante de la famille des roseaux diffère
de ses cousins par le fait que, à mesure qu’elle vieillit, sa
tige brun clair se courbe peu à peu vers le sol jusqu’à ce
que, peu avant de mourir, le bout de sa tige brun foncé
commence à remonter le long de sa tige, formant finale-
ment un cercle complet.
Usage curatif : Si les racines du roseau sont séchées puis
broyées et mélangées à de l’eau, le liquide obtenu peut être
bu et ralentit alors le métabolisme du consommateur, lui
permettant de retenir son souffle pendant 6 minutes. Les
effets durent 1 heure mais le consommateur doit se reposer
au minimum pendant 1 heure avant de pouvoir bénéficier
à nouveau de ses capacités.
Autre usage : Ces roseaux sont souvent séchés et utilisés
comme jouet par les enfants ou comme décoration dans les
villages situés à proximité de l’endroit où ils poussent.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 43 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).Références (Rolling Reed) :
HotH (131).
Rosetère
(S. Annerch, Q. Anderca, lit. « Longues piques »)
Autres noms : Grimpereau-des-Roses, Rosier-d’Amour.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques, jardin où les rosiers poussent (alors considérées
comme des mauvaises herbes).
Description : Cette plante grimpante se développe près
des rosiers ou d’arbustes similaires, s’entrelaçant dans
leurs branches. Elle a une tige sombre, brun-vert, et des
feuilles ressemblant à celles d’un rosier ; ses épines sont ce-
pendant beaucoup plus longues. Ses fleurs ressemblent
également à celle d’un rosier mais sont d’une teinte mala-
dive, jaune-vert, ce qui pousse les jardiniers à garder la
plante loin de leurs plantations. Une fois qu’elle est fine-
ment entrelacée autour d’une plante, elle ne peut être reti-
rée qu’au prix de longs ef-
forts et d’un grand nombre
d’égratignures, et jamais
sans abîmer la plante hôte.
Usage curatif : Séchée et ré-
duit en poudre, sa fleur est
un antidote au poison tay-
naga (voir page 176).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Rosecreeper) : HotH
(132).
Rosière
(S. Galadh Merillath, Q. Merillalda, lit. « Arbre des rose »)
Autres noms : Meilleurose, Mirvellen, Mirmellelen.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Se trouve occasionnellement dans les fo-
rêts diversifiées d’arbres à feuilles caduques. La plus
grande concentration de cette plante se trouve dans les
profondeurs de la Forêt Noire, notamment dans la partie
méridionale près du Grand Cercle Elfique Cor Angálaladh,
même si elle peut se rencontrer dans toute la forêt. Ces
arbres furent jadis plantés par les Elfes afin de marquer les
frontières de leur territoire. La Forêt Noire est réputée pour
ses deux arbustes particuliers : la très belle rosière et la très
mortelle trompette-lactée-mortelle.
Description : Ces célèbres arbustes poussent densément et
deviennent aussi hauts que des haies de lilas. Leurs magni-
fiques fleurs, bordeaux et blanc immaculé, fleurissent tout
le long de l’arbre au point d’effacer complètement les
branches. Elles fleurissent de Lothron à Ivanneth (mai à
septembre) et masquent les épines qui apparaissent en
même temps que les fleurs. Ces épines sont si perçantes
que des haies de ces arbustes sont particulièrement diffi-
ciles à traverser, sauf pour les chèvres sauvages qui s’en
nourrissent d’ailleurs sans séquelles.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Une ancienne légende raconte que c’est une
jeune fille elfe avait recueilli pour la première fois un nec-
tar à partir des fleurs de cet arbuste. Quiconque réussit à
extraire une fiole de ce nectar, appelé mirvellen, détient une
potion permettant d’enchanter plus facilement les objets
(+25) ; même à ce jour, les guérisseurs elfes de la Lórien
utilisent le pouvoir de ce nectar pour améliorer leur magie
visant à purifier le corps de la présence de poisons.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 50 gp/dose de nectar.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Rose Tree) : HotH (131), ToMe/TdTM (181/Rosier-187),
Mirkwood (21).
Royaline
(S. Arandal, Q. Arantal, lit. « Pied de roi »)
Autres noms : Pied-de-Roi, Racine-de-Roi.
Type : Soins divers.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à
feuilles caduques, généralement le
long de sentiers entretenus et fré-
quentés.
Description : Cette
plante d’une hauteur de
60 cm possède plusieurs
longues feuilles qui pous-
sent de sa base et montent
haut avant de redescendre au
sol, exposant une tige centrale
qui se termine par une grande
fleur blanche en forme de masse.
Sa racine blanche et tubéreuse a la
forme d’un pied.
167
 Usage curatif : Si la racine est ingérée après avoir été
broyée et mélangée avec du vin, elle permet de bénéficier
d’un sommeil long et paisible. Le consommateur se réveille
reposé et en paix, aussi serein que si ses soucis avaient dis-
paru.
Autre usage : Combiné avec les baies de giroflée-poivrée
(voir page 134), la royaline est utilisé pour guérir la maladie
connue sous le nom de grelnixar (voir page 187).
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Kingsfoot) : HotH (114).
Rubisaule
(S. Cardathar, Q. Carnitasar, lit. « Saule rouge »)
Autres noms : Caranan (S. « Cadeau-Rouge », Vin-des-
Marais, Moussefine.
Type : Soins divers.
Environnement : Zones humides.
Description : Une grande partie de l’année, les feuilles de
ce petit saule exhibent une couleur vert argenté semblable
à celles du saule commun mais, au début de l’été, elles
commencent une lente transformation et se colorent
d’abord d’un rose argenté, jusqu’à finalement devenir
d’une écarlate brillante à l’automne.
Usage curatif : L’extrait des feuilles de ce saule, chauffé et
distillé constitue un excellent remède contre la fièvre et est
l’un des remèdes les plus efficaces contre les nombreuses
maladies provoquant cette fièvre et qui prolifèrent dans les
zones humides et marécageuses (JR maladie +25 dans ces
cas-là). Si l’extrait est infusé avec l’herbe thurl (voir page
177), il double son efficacité et soulage également la dou-
leur et les tuméfactions.
Autre usage : Si une petite quantité concentrée de l’extrait
infusé avec l’herbe thurl est mélangé avec un bon vin, il
permet de conserver celui-ci presque indéfiniment. La po-
tion écarlate obtenue (souvent appelée caranan (S. « cadeau-
rouge » ou vin-des-marais) est sans effet particulier si seule-
ment 30 à 300 g sont bues dans la même journée mais des
doses plus importantes entraînent des nausées, une pos-
sible chute de la tension artérielle et un coma éventuel. Mis
à part l’extrait concentré, les feuilles du saule peuvent éga-
lement être broyées puis mélangées avec une base huileuse
et laisser à reposer pendant environ une année : le baume
finalement obtenu, appelé moussefine, permet une cicatrisa-
tion très efficace.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 3 pa/feuille ; 33 po/dose de cadeau-rouge (1 once).
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Red Willow) : HotH (130), Dagorlad (5).
Rud-Temka
(S. Cargam, Q. Carnima, lit. « Main rouge »)
Autres noms : Aucun.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Forêts tropicales, notamment au Sirayn.
168
Description : Cet arbre atteint une hauteur d’environ 12 m
et est connu pour son écorce noire, noueuse et tordue. Ses
feuilles rouges sont en forme de main. Pendant la plus
grande partie de l’année, l’arbre arbore des fruits rou-
geâtres acidulés ressemblant à des poires.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si le fruit de cet arbre est mangé par un ma-
gicien, la capacité à lancer des sorts est améliorée pendant
1 heure (+25). Le fruit n’est efficace que s’il est frais ; il se
conserve une semaine après avoir été cueilli.
Avertissement : Après avoir mangé un fruit de cet arbre,
le consommateur aura ses capacités de mouvements et ma-
nœuvres de mêlée diminués pendant 1 heure (-25). Manger
plus de 3 fruits par semaine ou plus de 10 fruits par mois
provoque une dépendance ; il faut continuer d’en consom-
mer ou perdre tous les PP pendant 1-6 mois (période pen-
dant laquelle aucun fruit ne doit être consommé).
Valeur : 87 gp/fruit.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Rud Temka) : HotH (132), Greater Harad (13).
Rumareth
(S. Darhereg, Q. Sercelar, lit. « Stopper le sang »)
Autres noms : Aucun.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques.
Description : Cette longue plante grimpante s’enroule au-
tour des plus hautes branches des chênes et des bouleaux.
Sa tige est brune et ses feuilles triangulaires sont mouche-
tées de rose.
Usage curatif : Les feuilles de cette plante sont utilisées
comme anticoagulant pour stopper les petites hémorragies
(jusqu’à 2 PdC/tour). Les effets sont très rapides mais peu
subtiles et laissent généralement des cicatrices sauf si de
très grandes précautions sont prises. Il est surtout utilisé
par les Hommes d’Angmar, qui ont amené de l’Est les se-
crets de cette préparation peu coûteuse et efficace. Les
feuilles conservent leurs capacités curatives pendant une
semaine après avoir été cueillies.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Rumareth) : HotH (132), Arnor (401), Arnor, the Land
(188).
Rúthin
(S. Heledlas, Q. Celellassë, lit. « Feuille de verre »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Sous terre, notamment dans la Trouée
des Trolls.
Description : Ces cristaux de roches qui font jusqu’à 7,50
cm de haut et ont une forme végétale.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Ce cristal de roche doit être préparé avec des
herbes plongées dans de l’eau pour y être magiquement
dissout et obtenir un poison liquide. Si le liquide obtenu
est ingéré, un échec au JR retransforme le poison en d’in-
nombrables éclats de cristaux extrêmement coupants qui
entraînent une hémorragie interne et provoque la mort en
6-12 tours. Le poison est cependant sans effet si la victime
n’a pas mangé dans les 6 heures précédentes.
Avertissement : Il n’existe pas d’antidote à ce poison.
Valeur : 430 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Rúthin) : HotH (132), Arnor (401), Arnor, the Land (188).
S Environnement : Prairies d’herbes courtes d’Eriador, no-
Saewedhil
(S. « Poison-d’Elfe », Q. Eldasangwa, lit. « Poison pour elfe »)
Autres noms : Tueur d’Elfe, Égaliseur, Galenána, Gale-
naana.
Type : Poison (virulence 9).
Environnement : Régions froides et alpines, généralement
en lisière des forêts.
Description : Ce petit buisson a des tiges parfaitement
droites qui partent dans plusieurs directions à partir d’un
nœud central. Elles sont recouvertes de petites feuilles
rondes et d’épines courtes et larges. Résistant à la séche-
resse, ce buisson paraît toujours en manque d’eau. Bien
qu’il semble constamment desséché après sa première sai-
son (période pendant laquelle il est vert et luxuriant), il
donne toujours de petites fleurs blanches chaque année.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elles sont rassemblées et broyées en
poudre, les feuilles de ce buisson donnent un poison dé-
vastateur. Généralement placé dans des aliments afin
d’être ingéré, il est efficace en quelques secondes et son ef-
fet est mortel : les Elfes sont tués instantanément et tous les
autres peuples sombrent dans un coma de 2-6 semaines.
Avertissement : Si la victime est un Elfe, elle décède en gé-
néral trop vite pour laisser le temps de trouver un antidote.
Un antipoison obtenu à partir de gaifas (voir page 133) peut
toutefois être administré aux non-Elfes, mais il peut être
compliqué de faire avaler la pâte à la victime à cause de la
paralysie. On raconte également qu’une infusion faite à
partir de ladylock (voir page 145) neutralise le poison. En
boire avant de manger une nourriture empoisonnée par ce
poison n’attaque pas la toxine car l’infusion est immédia-
tement altérée par l’organisme juste après son ingestion.
En revanche si elle est ingérée alors que des traces du poi-
son sont présentes dans l’organisme, l’infusion les traquera
dans l’organisme et les supprimera. Étant une poudre, le
poison ne peut être placé dans un liquide ou appliqué sur
le tranchant d’une lame (en combat, l’injection du poison
est alors effectuée lors d’un coup critique de taille ou de
perforation). Si de l’eau ou tout autre liquide est ajouté à la
poudre, le poison perd son efficacité en 1 minute. Toute
personne préparant ce poison devrait prendre grand soin
de nettoyer ses mains avant de s’asseoir pour manger
quelque chose. Le poison a une odeur de champignon
grillé et les éventuelles futures victimes conscientes de
cette particularité peuvent parfois identifier une odeur ina-
daptée aux ingrédients de leur repas.
Valeur : 180 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Saewedhil) : HotH (132), MERP/JRTM (Galenaana-
257/280).
Sailchas
(S. Galulos, lit. « Fleur brillante », Q. Almalótë, lit. « Fleur
porte-bonheur »)
Autres noms : Orchidée-Chance, Sailcha.
Type : Altération et amélioration physique.
tamment au Cardolan.
Description : Cette petite orchidée violette fleurit tout au
long du printemps. Elle est brun-vert clair le reste de l’an-
née. La plante fait rarement plus de 20 cm de diamètre.
C’est une plante très rare, et qui le devient de plus en plus.
Elle a commencé à pousser à l’état sauvage dans les
champs du Cardolan après la chute du Roi-Sorcier, mais
elle était encore extrêmement rare jusqu’à son apparition
le long du Gwathló au 30e siècle du Troisième Age. Sa pré-
sence renouvelée était considérée comme le signe des
temps meilleurs à venir ; Saroumane le Magicien y voyait
un présage de son succès, sans se rendre compte que cette
floraison coïncidait avec la naissance d’Aragorn, fils d’Ara-
thorn, à Imladris. Les mouvements de résistance qui ont
contribué à chasser le peuple de Saroumane du Cardolan
ont utilisé cette orchidée comme symbole. Arwen Étoile-
du-Soir en portait des fleurs dans ses cheveux lors de son
mariage à Minas Tirith au printemps 3019, montrant à la
fois sa foi dans les présages et son bon sens politique.
Usage curatif : Voir ci-dessous.
Autre usage : Les Eriadoriens pensent que cette fleur est
un puissant présage à la bonne fortune. Après avoir aperçu
la fleur, ses bienfaits psychologiques sont réellement pal-
pables : +10 au moral, +10 aux JR et +5 au BD. Les effets
durent pendant 3-7 jours après la cueillette, le temps que la
fleur se fane.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 50 gp/fleur.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Sailchas) : HotH (133), Arnor (Sailcha-401), Arnor, the
Land (Sailcha-188).
Sambre
(S. Glíharn
Celebren, lit. « Miel du sud argenté », Q. Lissar Telemna, lit.
« Miel de pierre argenté »)
Autres noms : Ambre-du-Désert.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Le Miroir de feu au Lointain Harad.
Description : Cette substance résineuse, dure et translu-
cide ressemble à de l’ambre mais a une coloration argentée
169
 et non dorée. On le trouve dans les fissures et les crevasses
des plaines pierreuses du Lointain Harad connues sous le
nom de Miroir de feu. Tout comme l’ambre, c’est la forme
fossilisée d’une substance organique, mais sa fossilisation
est le résultat d’un processus magique et non naturel. À
l’origine, la résine argentée était aqueuse et formait les lé-
gendaires « eaux vivantes » d’Almaren, le Lac des Dieux
du Premier Printemps d’Arda, qui fut détruit par le feu lors
de la chute d’Ormal avant le Décompte du Temps. La col-
lision titanesque de ces éléments primaires a déchaîné des
forces puissantes et créé une vie dans les eaux d’Almaren
en les enfermant dans une forme solide par une étrange al-
chimie.
Usage curatif : S’il est broyé et réduit en poudre fine par
des procédés alchimiques spéciaux, cette résine devient un
additif puissant aux composés médicinaux conçus pour re-
pousser la mort. Si la résine argentée est utilisée seule, ses
effets sont équivalents au sort Préservation II ; mélangée
avec d’autres substances aux vertus de préservation, la ré-
sine fonctionnera comme un sort Rétention Vitale I ; enfin si
la résine est combinée à une autre plante de rétention vitale
par un herboriste compétent et qui connait bien ses pro-
priétés (ce qui est rare), la puissance des eaux d’Almaren
est libérée, restaurant 50-100 PdC par dose utilisée.
Autre usage : Les effets les plus puissants de la résine ar-
gentée ne sont généralement pas connus et la belle résine
argentée est le plus souvent recherchée à des fins décora-
tives (bijoux, ornements, statuaire, etc.). Une croyance lui
donne des vertus prophylactiques pour écarter les dé-
mons.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 10 po/pépite (brute) ; 100 po/dose (broyée).
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Desert Amber) : HotH (99), Far Harad (6, 18, 22, 56).
Sapinrgent
(S. Celepthon, Q. Telpesono, lit. « Pin d’argent »)
Autres noms : Argenak.
Type : Divers.
Environnement : Contreforts des Montagnes
Grises orientés au Nord. Extrêmement résistant, cet
arbre pousse dans certains des sols les plus sté-
riles qui aient jamais donné naissance à la vie vé-
gétale.
Description : Cet arbre à feuilles persistantes
pousse en petits groupes épars et, compte
tenu des sols assez stériles dans lesquels il
pousse, il dépasse rarement 9 à 12 m de
haut. Ses aiguilles vert-argent ont des
pointes émoussées. Au clair de lune, la
couleur argentée est accentuée et ils
prennent une apparence presque mys-
tique.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : La sève de ce sapin peut
être récupérée en faisant une incision
sur son tronc dans le sens des fibres
du bois. Si elle est chauffée, mélangée
à du vin et bue, elle agit comme un puissant
laxatif et soulage les constipations pour 24 heures.
170
Avertissement : Une personne ayant bu de la sève prépa-
rée est incapable de contrôler ses intestins pendant toute la
durée de ses effets.
Valeur : 4 pa/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Silver Fir) : HotH (135), Grey Mountains (18).
Sapin-Jaune
(S. Maldui, lit. « Pousse, bourgeon doré », Q. Malintuima, lit.
« Pousse, bourgeon jaune, doré »)
Autres noms : Harfy, Sapin-Jaune.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Partie occidentale de la forêt de Lórien.
Forêts de conifères des Dominions Occidentaux de la
Metharn et du Lointain Harad.
Description : Ce gracieux et magnifique arbre à feuilles
persistante a la forme pyramidale très caractéristique des
sapins et peut atteindre une hauteur de 71,50 m. Ses
pommes de pin jaunâtres lui ont donné son nom et il pro-
duit une résine dorée appelée harfy qui coule régulière-
ment le long de son tronc.
Usage curatif : La résine harfy sert de puissant coagulant :
si elle est appliquée sur une plaie (peu importe la gravité),
elle stoppe immédiatement toute hémorragie. La résine se
conserve un an dans un récipient hermétiquement fermé.
Autre usage : Le bois blanc de l’arbre est très prisé des ar-
tisans car il est beau et se travaille facilement.
Avertissement : Bien que bénéfique pour les blessures, la
résine est également très collante, ce qui peut être gênant
ou carrément exaspérant. Les objets qui ont reçu de la ré-
sine doivent être lavés longuement dans de l’eau bouil-
lante pour espérer la faire disparaître.
Valeur : 3 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Yellow Hemlock) : HotH (147), MERP/JRTM (256/288),
ToMe/TdTM (185/Sapin jaune-177), Shadow in the South (17), Lórien
(Harfy-59/59).
Sarah-Sort-la-Tête
(S. Rhaugarn, Q. Hrávacarnë, lit. « Rouge sauvage »)
Autres noms : Aucun.
Type : Alimentation et nutrition.
Environnement : Cette fleur sauvage est très
commune dans la Forêt Noire et fleurit même
dans les lieux les plus sombres ; elle est va-
guement apparentée au Jack-dans-la-
Chaire.
Description : Cette plante haute de 30
cm a un calice pourpre et sa fleur est
rouge brillant.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Elle sert de nourriture
juste avant et après la floraison.
Lorsqu’elle est en fleur, sa racine en
forme d’œuf picote et brûle la langue. Ré-
coltée, et portée pendant un cycle de la lune,
la racine devient tendre et douce. Une seule racine
nourrit trois personnes pendant une semaine car elle est
très nutritive et concentrée.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/racine.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (NA) : Mirkwood (Sarah-Pokes-Her-Head-22), ToMe/TdTM
(Sarah-Pokes-Her-Head-181/Sarah-sort-la-Tête-187).
Avertissement : La poudre obtenue n’a aucun effet sur la
blessure elle-même et ne referme notamment pas la plaie.
Si elle est appliquée après qu’une plaie ait été refermée elle
n’a aucun effet.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Sandclaw) : HotH (133).

Seconde-Vue Sha
(S. Hengarn, lit. « Œil rouge », Q. Carnibenda, lit. « Œil (S. Ningalen, lit. « Vert humide », Q. Nellaica, lit. « Triple
rouge ») vert »)

Autres noms : Autre-Œil, Spuky. Autres noms : Aucun.

Type : Remède. Type : Altération et amélioration physique.

Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon se présente sous la forme
d’une masse visqueuse blanc-grisâtre aux nombreux cha-
peaux. Chacun d’entre eux fait 2,50 cm de diamètre et ar-
bore une unique tache de pigment rouge qui ressemble à
un œil.
Environnement : Marécages et tourbières de haute alti-
tude en Eriador, notamment dans les Vaux d’Etten.
Description : La partie flottant sur l’eau de ce nénuphar est
plate et d’un vert vif. Ses racines visibles sous l’eau sont
constituées de dizaines de filaments. Au printemps, une
unique fleur rose apparaît au centre du nénuphar.

Usage curatif : Aucun. Usage curatif : Aucun.

Autre usage : Lorsqu’il est ingéré, ce champignon confère Autre usage : Une fois séchée, réduite en poudre et dis-
la capacité de voir des objets cachés pendant 2 heures. Il soute dans de l’eau froide, les pétales de la fleur du nénu-
n’est efficace que s’il est mangé très frais. phar confère au consommateur une vision nocturne par-
faite (jusqu’à 90 m pendant 1-5 tours, puis jusqu’à 30 m
Avertissement : On s’immunise facilement aux effets du pendant 10-50 tours), bien qu’il ne puisse pas voir dans le
champignon : après 2 utilisations dans la même semaine, noir absolu.
le consommateur doit attendre 1 semaine avant de pouvoir
Avertissement : 11-20
l’utiliser à nouveau.
heures après la con-
Valeur : 78 po/dose. sommation de la
Acquisition : Difficile (-10). fleur, l’utilisateur
souffrira de doulou-
Références (Other Eyes) : HotH (127), Mount Gundabad (10).
reuses diarrhées
pendant 1-5 jours, ce
Serre-des-Sables qui le réduira à un état
(S. Lithrach, lit. « Mâchoire, rangée de dents des sables », très affaibli (-25).
Q. Litseracca, lit. « Griffe des sables ») Valeur : 10 po/dose.
Autres noms : Simplevent. Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Type : Altération et amélioration physique. Références (Sha) : HotH (134), ToMe/TdTM (182/187), Arnor (401),
Environnement : Plages tropicales et rocheuses. Arnor, the Land (188).

Description : Ce buisson tor-

sadé croît jusqu’à une hauteur
de 1,50 m. Ses branches brunes et
noires sont cachées par des milliers
de petites feuilles allongées
et minces de la taille d’un
doigt. Chaque feuille est arron-
die à son extrémité, verte sur le
dessus et grise sur le dessous.
Usage curatif : Si les feuilles de ce
buisson sont broyées en poudre et ap-
pliquées sur une blessure faite par une
lame enduite de venin-d’aspic (voir page
181) dans l’heure suivant la blessure, elles
neutralisent les toxines qui n’ont pas encore
agit sur la victime. Les feuilles sont efficaces
fraîches ou séchées et se conservent des
années dans le second cas.
Autre usage : Aucun.
Shagu
(S. Erchalen, lit. « Pique verte », Q. Ellaica, lit. « Étoile
verte »)
Autres noms : Shagu-Amer.
Type : Poison (virulence 9).
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon solitaire vert pâle a géné-
ralement un chapeau de 15 cm de diamètre perché sur
un pied de 12,50 cm.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si elles sont broyées, placées toute la
nuit dans l’eau puis chauffées lentement et réduites en
une pâte épaisse, les lamelles de ce champignon pro-
duisent un poison paralysant extrêmement toxique. Les
Orques enduisent parfois cette pâte très dangereuse sur
leurs lames (en combat, l’injection du poison est alors ef-
fectuée lors d’un coup critique de taille ou de perforation).

171
 La chair amère du champignon a le même effet mais elle
ne peut être appliqué sur une lame et doit être ingérée.
Avertissement : Le seul antidote connu à ce poison est une
infusion faite à base de gorkin-gélatineux (voir page 135). Si
la victime survit, la toxine disparaît en 48 heures.
Valeur : 22 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Shagu-bitter) : HotH (134), Mount Gundabad (10).
Sharag
(S. Udong, Q. Útunga, lit. « Non tendu, non serré, non réson-
nant »)
Autres noms : Lessan, Mort-Souple.
Type : Poison (virulence 5), Altération et amélioration phy-
sique.
Environnement : Prés et prairies de climats tropicaux.
Description : Cette petite plante de quelques cm de hau-
teur a des feuilles courtes et pointues en forme de poire.
Son unique fleur est rose.
Usage curatif : L’ingestion de petites doses de cette fleur
réduite en poudre est un antidote au poison slird (voir page
173) : elle guérit la victime après 2 jours de repos alité. Une
dose trop élevée peut malgré tout être fatale et la tâche dé-
licate consistant à administrer la dose adéquate n’appar-
tient qu’aux guérisseurs expérimentés.
Autre usage : En tant que poison, la poudre de cette fleur
peut être administrée dans des aliments ou des boissons
mais ne peut être utilisé sur le tranchant d’une lame. Le
poison commence à faire effet 1 minute après son inges-
tion : la victime perd peu à peu l’usage de l’extrémité de
ses membres puis, dans la minute qui suit, ses poumons
s’arrêtent de fonctionner, et finalement son cœur. Un do-
sage particulièrement précis de slird (voir page 173) peut
être utilisé comme antidote.
Avertissement : Toute personne manipulant cette toxine
devrait prendre grand soin de se laver les mains avant de
manger, afin de ne pas être victime de ses effets négatifs.
Valeur : 45 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Sharag) : HotH (134).
Silmírë
(S. Silemmir, lit. « Joyaux brillant », Q. « Joyaux d’argent »,
lit. « Joyaux brillant d’un éclat blanc »)
Autres noms : Scirána, Silmána, Silmaana.
Type : Poison (virulence 9).
Environnement : Prairies tempérées, particulièrement
dans les hautes herbes.
Description : Cette grande plante peut atteindre 1,50 m de
haut. Elle possède plusieurs tiges segmentées et ses petites
feuilles en forme de losanges poussent aux jonctions de ces
segments. Sa fleur d’un jaune vif apparait en été en haut de
la plante ; 2 semaines plus tard, des dizaines de petites
graines noires tombent au sol.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Séchée et broyée en poudre, la tige de cette
plante donne un puissant poison qui doit être ingéré par la
172
victime. Celle-ci peut détecter le poison par son goût amer
mais elle subit immédiatement 2-20 PdC. Si la poudre est
mélangée avec de l’huile et chauffé doucement pendant
plusieurs heures, la pâte obtenue devient efficace au con-
tact : elle peut être appliquée sur la peau nue et brûle alors
la chair immédiatement (1-4 PdC) en laissant une cicatrice
qui guérira très lentement. Si la partie interne d’une graine
de poche-de-cerf (voir page 164) est placée sur la zone meur-
trie et changée toutes les heures pendant 4 heures, elle at-
ténue suffisamment la scarification pour ne plus laisser de
trace.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 4 po/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Silmírë) : HotH (135), MERP/JRTM (Silmaana-257/289).
Sindiluin
(S. Mithluin, Q. « Bleu-gris », lit. « Bleu-gris »)
Autres noms : Sanso, Sindaluin, Sindoluin.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Terrains herbeux et sablonneux des prai-
ries ensoleillées.
Description : Cette plante discrète se distingue par sa pe-
tite fleur bleue qui dure plusieurs semaines au printemps.
Usage curatif : Par un procédé compliqué (que les guéris-
seurs sont réticents à révéler), cette plante permet de créer
un anticoagulant. La pâte épaisse qui est obtenue peut
alors être bue et permet de stopper les hémorragies (n’ex-
cédant pas plus de 3 PdC/tour) et de refermer les bles-
sures.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 45 pa/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Sindiluin) : HotH (135), ToMe/TdTM (Sindoluin-
182/187), Arnor (Sindoluin-401), Arnor, the Land (Sindaluin-188),
Shire/Comté (Sinda Blue-31/Sinda bleu-29).
Siran
(S. Eithanem, lit. « Aiguinonner le nez », Q. Nastanengwë, lit.
« Aiguinonner le nez »)
Autres noms : Ragarlik.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Prairie d’herbes courtes et semi-arides.
Description : Au premier abord, cette plante ressemble à
l’ail mais peut atteindre une taille de 30 cm. Ses gousses
sont brunâtres et dégagent une odeur caractéristique d’oi-
gnon si elles sont écrasées.
Usage curatif : Si la gousse est pelée et consommée crue (ce
qu’il vaut mieux faire le nez bouché), un organe blessé du
consommateur sera complètement guéri en 1 heure. Le
nombre de gousses ingérées permet de guérir autant d’or-
ganes endommagés. Il n’y a aucun effet négatif sur l’orga-
nisme en cas de consommation excédentaire de gousses.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Un effet secondaire se manifeste le lende-
main de la consommation et dure une semaine par gousse
ingérée. Le sujet se réveille en trouvant ses mains et son
visage recouverts d’éruption cutanées verdâtres suppu-
rant un pu nauséabond (la Présence est réduite de 10%). Les
éruptions ne sont pas douloureuses et disparaissent peu à
peu vers la fin de la durée des effets secondaires. Certains
guérisseurs ont un baume spécial neutralisant la puanteur
et n’hésitent pas à exagérer son coût.
Valeur : 80 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Siran) : HotH (136), MERP/JRTM (257/289).
Siriena
(S. Fernhebor, lit. « Garde d’un mort », Q. Loicotir, lit. « Proté-
ger, surveiller le corps mort »)
Autres noms : Gardien-des-Morts.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Prairies d’herbes courtes et semi-arides.
Description : Cette herbe courte pousse en touffes dans les
sols sablonneux, ne dépassant jamais une hauteur de 30
cm. Un petit nombre de ses brins sont de couleur verte
(perdus au milieu de brins de couleur paille), laissant
croire qu’elle est constamment mourante.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Bouilli dans de l’eau et appliquée sur une
surface organique, cette herbe est un puissant conservateur
qui dure 2 semaines.
Avertissement : Beaucoup d’efforts sont nécessaires pour
obtenir suffisamment d’herbe pour préserver le corps
d’une personne et la méconnaissance de l’herbe peut pro-
longer cette tâche de plusieurs jours. Bien que l’herbe ne
perde pas sa vertu en séchant, le cadavre peut se décom-
poser en une masse boursoufflée et putride, rongée par les
charognards.
Valeur : 70 po/boisseau (quantité suffisante pour être ap-
pliquée sur la surface d’un homme).
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Siriena) : HotH (136), MERP/JRTM (257/289).
Slird
(S. Caramir, lit. « Joyaux rouge », Q. Carniyávë, lit. « Fruit
rouge »)
Autres noms : Fruidéchet.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Forêts tropicales très ensoleillées.
Description : Cet arbre à agrume de 3 m de haut a des
feuilles triangulaires. Son fruit ressemble à un citron mais est
rouge vif et extrêmement sucré. Son bois est jaune orangé.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : S’il est réduit en pulpe et mis à fermenter
pendant un mois dans un récipient en grès, le fruit de cet
arbre se décompose et émet une odeur putride et malodo-
rante. Si la pâte obtenue est filtrée puis réduite en une pâte
épaisse par ébullition, elle devient un poison circulatoire à
action rapide (virulence 2) qui paralyse 1-6 extrémités de
la victime (tête, organes génitaux, mains, pieds) en 10-20
secondes pendant 1-100 jours. Il peut être enduit sur une
lame (en combat, l’injection du poison est alors effectuée
lors d’un coup critique de taille ou de perforation). Un do-
sage particulièrement précis de sharag (voir page 172) peut
contrer ses effets s’il est administré dans les 2 jours suivant
l’empoisonnement. Le bois du slird conserve toujours sa
bonne odeur même après avoir été séché ; pour cette raison
il est souvent utilisé dans le Sud de la Terre du Milieu pour
faire des coffres et des armoires afin que les vêtements en-
treposés sentent bons tous les matins et afin que les mites
et autres insectes soient découragés d’y entrer.
Avertissement : La puanteur de la pulpe du fruit en train
de fermenter est tellement nocive qu’on peut la sentir
jusqu’à ½ mile.
Valeur : 35 po/dose de poison ; 3 pa/fruit.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Slird) : HotH (136), ToMe/TdTM (182/198), Shadow in
the South (17).
Slota
(S. Ungoldos, lit. « Buisson d’araignée », Q. Ungwetussa, lit.
« Buisson de toile d’araignée »)
Autres noms : Slotána.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques aux climats tempérés, généralement le long de ri-
vages ombragés.
Description : Ce nom est donné à la fois à une plante et à
l’araignée qui vit dessus. La plante est un grand arbuste
avec de longues branches et peu de feuilles ; les araignées
tissent des grands réseaux de toile entre les branches qui
s’entrecroisent. L’araignée est noire avec 8 yeux rouge bril-
lant et fait la taille de l’ongle d’un pouce. Elle ne craint pas
l’Homme et défend sa toile contre tout ce qu’elle considère
comme une menace.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Le venin de l’araignée est mortel. Quasiment
impossible à extraire, les assassins se contentent de broyer
l’arachnide et de l’enduire sur une lame (en combat, l’in-
jection du poison est alors effectuée lors d’un coup critique
de taille ou de perforation). Le poison n’a aucun effet par
contact ou s’il est ingéré. S’il est injecté (par une entaille de
lame ou par une piqûre de l’araignée), la victime est para-
lysée en 10 minutes. Son état s’aggrave dans les 24 heures
qui suivent jusqu’à l’arrêt du cœur et des poumons. Les
rumeurs disent qu’une pâte obtenue avec du décède (voir
page 122) et administrée par voie orale serait capable d’an-
nuler les effets du poison. Un antipoison efficace peut être
obtenu à partir de gaifas (voir page 133) mais aucun autre
antidote n’est mentionné dans le folklore – à l’exception
des herbes d’immortalité des légendes.
Avertissement : Les araignées sont rapides et agressives.
Quiconque souhaite utiliser leur venin doit faire extrême-
ment attention, particulièrement s’il tente de capturer seul
une araignée.
Valeur : 36 po/dose.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Slota) : HotH (137), MERP/JRTM (257/289).
173
 Sorciazel Description : Cette jolie petite plante a des feuilles en
forme de trèfle et des fleurs blanches qui ressemblent à des
(S. Nindorthor, lit. « Élever l’humidité », Q. Talmafarnë, lit.
clochettes. Elle atteint 30 cm de haut et préfère les zones
« Plate-forme de cendre ») ombragées.
Autres noms : Aucun.
Usage curatif : Les feuilles de cette plante chauffées à l’eau
Type : Soins divers. bouillante pendant quelques minutes libèrent une vapeur
Environnement : Forêts de conifères, habituellement dans qui, si elle est inhalée, constitue un antidote pour
les terrains marécageux ou très humides. la plupart des vapeurs toxiques. Elle soulage
également les douleurs de gorges, les spasmes
Description : Ce petit arbre atteint une taille de 11,50 pulmonaires d’origines diverses, comme par
m. Son écorce gris-brun compacte semble écail-
exemple le poison kennesank (voir page 143).
leuse et les nervures inférieures de ses feuilles de
forme elliptiques sont souvent velues. Autre usage : Aucun.
Usage curatif : La sève brute Avertissement : Aucun.
et très volatile de cette plante Valeur : 3 po/dose.
commune permet de faire
Acquisition : Difficile (-10).
une lotion qui pénètre facile-
ment dans la peau, permettant Références (Sweet Sorrel) : HotH (139), ToMe/TdTM
de réduire la douleur des pe- (182/Oseille douce-185).
tites coupures (1 PdC/tour)
et de soulager les douleurs Souffle-de-Feu
musculaires (JR +10).
(S. Narthul, Q. Narsúlë, lit. « Souffle de feu »)
Autre usage : Aucun. Autres noms : Grille-Langue, Mort-du-Palais.
Avertissement : Aucun. Type : Traitement du système circulatoire.
Valeur : 33 po/dose. Environnement : Prairies d’herbes courtes, jardins.
Acquisition : Aisée (+20). Description : Cette plante produit un fruit similaire aux pi-
Références (Witch Hazel) : HotH (145), Arnor (402), Arnor, the Land ments forts. Son petit fruit ressemblant à un orteil est d’une
(189). couleur qui va de l’orange au rouge profond. Ses petites
fleurs blanches bourgeonnent au printemps quand la
Sorcidoux plante atteint une taille de 60 cm.
(S. Orchtharas, lit. « Tabouret d’Orque », Q. Orcohamma, lit. Usage curatif : Coupé en deux, frotté avec du sang et placé
« Chaise d’Orque ») sur une blessure, le fruit frais donne une sensation inatten-
due de fraîcheur, stoppe les hémorragies, referme les
Autres noms : Aucun.
plaies et guérit instantanément 1-10 PdC ; s’il n’est pas pré-
Type : Poison (virulence 4). paré préalablement avec du sang, la douleur provoquée est
Environnement : Sous terre. si intense qu’elle pourrait réveiller les morts. Les fruits doi-
vent être frais pour être efficaces : quelle que soit la quan-
Description : Ce champignon solitaire brunâtre est massif, tité de sang utilisée, les fruits secs n’ont aucune efficacité.
avec un pied court de 15 cm et un chapeau large de 120 cm.
Ses lamelles sont blanches et duveteuses. Autre usage : Frais ou séché, ce fruit est particulièrement
apprécié des amateurs de cuisine épicée. Beaucoup de
Usage curatif : Aucun. voyageurs en emmènent même une petite quantité avec
Autre usage : La chair du champignon a un goût eux, afin d’être sûr de ne pas en manquer. L’ingestion du
fin et apprécié. Cependant, 1 fruit n’a pas d’effet médicinal, si ce n’est qu’il
heure après son ingestion, le soulage les constipations.
consommateur est paralysé Avertissement : Manipuler à mains nues ce
pendant 12 heures. fruit coupé en deux peut être dangereux : se
Avertissement : Il n’existe frotter les yeux entraîne une telle douleur
pas d’antidote connu à ce qu’il est nécessaire de s’immerger la tête im-
champignon. médiatement et une cécité de 2-6 minutes est à
Valeur : 3 po/dose. craindre.

Acquisition : Difficile (-10). Valeur : 4 po/dose (frais); 4 pa (sec).

Références (Witch’s Pie) : HotH Acquisition : Moyenne (+0).

(146), Mount Gundabad (10). Références (Firebreath) : HotH (104).

Sorreldouce Soupirhêtre
(S. Nellas, Q. Nellassë, lit. « Feuille en cloche ») (S. Hlosneldor, lit. « Hêtre qui chuchote », Q. Lussaferen, lit.
Autres noms : Grandesorrel, Oseille-Douce. « Hêtre qui chuchote »)
Type : Soins divers. Autres noms : Aucun.
Environnement : Forêts de conifères. Type : Divers.

174
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques. Des « murs » de ces arbres gardent les chemins de
Dol Guldur.
Description : Cet arbre est considéré par beaucoup comme
« hanté à cause de la brillance blanche surnaturelle de son
écorce, surtout sous la nouvelle lune ». Les feuilles parche-
minées de cet arbre poussent si près les unes des autres que
la moindre brise déclenche une réaction en chaîne de sif-
flement sans fin provenant du frottement des feuilles entre
elles. Au milieu de l’été, ses nombreuses cosses hérissées
de pointes tombent au sol.
Usage curatif : Aucune.
Autre usage : Les pointes des cosses sont dures et tran-
chantes mais, une fois qu’elles ont été ouvertes, le goût su-
cré de la chair est très apprécié. Les Beijabar (et Radagast)
les récoltent en envoyant des ratons laveurs dont les pattes
sont immunisées contre ce venin. Ils ramènent des sacs
pleins de noix que les Beijabar font ensuite rôtir au coin de
leurs grands feux : les flammes font craquer les enveloppes
dangereuses et le fruit situé à l’intérieur peut être cueilli
sans danger.
Avertissement : Les ergots des coquilles sont très pointus
et contiennent un venin qui immobilisera toute personne
coupée pendant une heure (poison de niveau 1).
Valeur : 4 pa/noix.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Chap-Beech) : HotH (94), Mirkwood (21).
Súrinië
(S. Gwaenir, Q. « Souffle-de-vent », lit. « Larme de vent »)
Autres noms : Suranië.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Le lit des rivières des climats tempérés.
Description : Ce petit arbuste pousse au bord des cours
d’eau à fort courant, et peut atteindre une hauteur de 1,50
m. Ses feuilles parfaitement rondes sont regroupées par
groupe de 5 ; des grappes de petites baies rouges poussent
entre les feuilles après le solstice d’été.
Usage curatif : L’odeur âcre de la baie de cet arbuste est si
forte qu’elle est aussi efficace que les sels que l’on fait res-
pirer pour revenir d’un évanouissement. Si elle est écrasée
sous le nez d’une personne inconsciente, elle est capable de
réveiller n’importe qui. Elle permet également de soulager
1 tour d’étourdissement. Les baies se conservent pendant
des mois avant de se dessécher et de perdre leur odeur.
Autre usage : Si on attache ensemble des branches de cet
arbre, elles peuvent être agitées autour de la tête pour re-
pousser les insectes.
Avertissement : Si une baie est écrasée dans une pochette
fermée, celle-ci gardera une odeur très forte pendant 1
mois, avertissant notamment tous les prédateurs utilisant
leur odorat dans un rayon de 15 m.
Valeur : 2 po/baie.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Súrinië) : HotH (138), MERP/JRTM (Suranie-257/288),
ToMe/TdTM (Suranie-182/188), Arnor (Suranië-401), Arnor, the Land
(Súrenië-188).
T
Tarnas-Véritable
(S. Arthond, Q. Arasunda, lit. « Racines nobles, royales »)
Autres noms : Tarnas, Meilleur-Tarnas.
Type : Traitement et préservation des organes.
Environnement : Le Suza Sumar du Harad Lointain.
Description : Cette plante est impressionnante lorsqu’elle
est en fleur, avec une longue tige verte entourée de frondes
comme celles des fougères et surmontée par une seule
fleur blanche ressemblant à une grosse orchidée. Chaque
plante se développe en fonction de sa propre horloge in-
terne sans contrainte de saison, si bien que plusieurs
plantes poussant côte à côte peuvent se trouver à tous les
stades de développement à n’importe quel moment de
l’année.
Usage curatif : Lorsqu’il est mis à bouillir dans de l’eau, le
bulbe mature de la plante permet d’obtenir une boisson
pouvant guérir tout organe endommagé. S’il est infusé
avec du crépure (voir page 120), il permet de guérir la ma-
ladie igturfas (voir page 187). Une infusion de drakoneige
(voir page 126) et de tarnas-véritable consommée 3 fois par
jours pendant 1 semaine se révèle être le seul remède ca-
pable d’inverser la folie du poison juth (voir page 141).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Bien que l’on trouve régulièrement une
plante en fleur, il n’y a aucune garantie que son bulbe soit
mature. Une journée de recherches se solde souvent par de
la frustration ; dans une région aussi pleine de hasards que
le Bois des Larmes, la majorité des gens ne consacrent que
peu de temps à rechercher cette plante car c’est un inves-
tissement peu rentable. Certains herboristes non avisés les
confondent parfois avec le champignon-grimpeur (voir page
114), qui est aussi appelé tarnas (mais faux-tarnas en l’oc-
currence).
Valeur : 95 po/bulbe.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (True Tarnas) : HotH (141), ToMe/TdTM (183/Tarnas vé-
ritable-188).
Tartella
(S. Immabron, lit. « Pensée, signification, cœur ferme », Q. Ma-
pindo, lit. « Saisir la pensée, la volonté, l’état d’esprit »)
Autres noms : Tartoile, Tartec.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Les marais le long du Gwathló.
Description : Cette plante ressemble à l’herbe-à-pipe (voir
page 138) mais est beaucoup plus petite. Ses petites feuilles
ont des bordures rouge sang et sa tige est brun-vert.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si les feuilles sont séchées et fumées, elles in-
duisent une euphorie relaxante pendant 1-10 heures. Au
16e siècle du Troisième Âge, une forme purifiée de cette
plante (appelée tartec) a été produite par les herboristes, 4
fois plus puissante que la plante d’origine, si bien qu’une
175
 quantité moindre produit les mêmes effets. Si une dose
normale de tartec est fumée (correspondant à une dose de
la plante d’origine), elle induit un état d’euphorie beau-
coup plus profond, coupant même le fumeur de la réalité
(-20 à toutes ses caractéristiques pendant 2-15 heures).
Avertissement : Le fumeur régulier devient résistant à ses
effets après en avoir pris 2-5 doses, de sorte qu’une quan-
tité de plus en plus importante doit être fumée pour pro-
curer les effets euphoriques. La dépendance est également
très forte : prendre plus de 2 doses sur une période de 3
jours provoque l’apparition de symptôme d’état de
manque si une dose n’est pas fumée dans les 72 heures sui-
vantes. Ces symptômes se manifestent par de graves nau-
sées, des maux de tête et des frissons (ainsi que des crises
de convulsion si la dépendance est ancienne). Sous les ef-
fets de la drogue, l’utilisateur est affaibli et déconnecté de
la réalité (toutes les caractéristiques chutent de 10 points ;
la plupart des activités demandant une certaine concentra-
tion – combattre, lancer des sorts – sont impossible à réali-
ser ou, au mieux, maladroitement accomplies). La dépen-
dance au tartec est plus rapide et le sevrage plus sévère car
elle peut endommager définitivement les centres de rai-
sonnement du cerveau. Après chaque dose complète fu-
mée, il y a 90% de chances que l’Intelligence (JRTM) ou le
Raisonnement (RM) baisse définitivement de 1 point. L’uti-
lisateur n’est bien sûr pas en état de comprendre ce qu’il
lui arrive. Les Dunéens n’utilisent que rarement cette herbe
(que ce soit la version d’origine ou bien le tartec) mais ils la
récoltent et l’expédient dans des cités plus grandes pour la
vendre illégalement.
Valeur : 4 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Tartella) : HotH (139), ToMe/TdTM (Tartella-182 & Tar-
tec-183/Tartella & Tartec-188), Arnor (402), Arnor,
the Land (188), Dunland (13/12).
Taynaga
(S. Fladnor, lit. « Peau du soleil », Q. Falta-
nar, lit. « Rai de lumière radiante du soleil »)
Autres noms : Taynága, T’nága.
Type : Altération et amélioration phy-
sique, Poison (virulence 8).
Environnement : Forêts de conifères dans
les montagnes ou dans les climats nor-
diques.
Description : Cet arbre à feuilles persis-
tantes se distingue par la présence de mi-
nuscules veines de lichen orange qui se dé-
veloppent à la base de son tronc. Il peut at-
teindre 9 m de haut et ses minuscules
pommes de pin font la taille d’un petit
pois. Ses aiguilles aux bouts arrondis pous-
sent par groupe de 3.
Usage curatif : Si elle est séchée, réduite en
poudre et mélangée à de l’eau, l’écorce de
ce conifère peut être utilisée pour stériliser
des objets contaminés. Son contact avec le
poison jegga (voir page 140) en neutralise
les effets, mais doit être appliquée avant
que celui-ci n’ait commencé à proliférer
dans le corps de la victime.
176
Autre usage : Ingéré ou injecté (en combat, l’injection du
poison appliqué sur une lame est alors effectuée lors d’un
coup critique de taille ou de perforation), le bouillon agit
comme un poison et inflige 5-50 PdC en 6-12 minutes. La
souffrance est telle qu’une victime peut se tordre de dou-
leur, ayant l’impression qu’un feu brûle sous son épi-
derme. L’ingestion de poudre de rosetère (voir page 167)
stoppe les effets du poison s’il n’a fini d’agir.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 27 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Taynaga) : HotH (139), MERP/JRTM (257/289).
Telek
(S. Nestachel, Q. Nestahellë, lit. « Guérir la glace, le givre, le
froid »)
Autres noms : Antifroid.
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Toundra.
Description : Ce petit buisson rabougri ressemble au frai-
sier mais les bordures de ses feuilles sont lisses et non den-
telées. Au printemps, il donne des grappes contenant cha-
cune une douzaine de petites baies blanches.
Usage curatif : L’ingestion d’une poignée de baies restaure
3-30 PdC dus au froid. Si les baies sont pressées et que le
jus obtenu est appliqué sur de la chair brûlée par de la
glace, elle guérit miraculeusement la blessure en 10 tours.
Cette plante est bien connue des Orques des glaces et des
Lossoth. Le jus des baies se conserve 1 mois.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : L’ingestion des baies
donne soif.
Valeur : 10 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Telek) : HotH (140), Grey Mountains (18).
Temsanc
(S. Nimmil, lit. « Amour, affection blanche »,
Q. Ninquellë, lit. « (Couleur) blanche » ou
« Déclin personnel »)
Autres noms : Aucun.
Type : Remède.
Environnement : Forêts de conifères.
Description : Ce champignon délicat ne
dépasse pas 5 cm de hauteur, pied et cha-
peau compris. Il est blanc et pousse par
groupe d’environ une douzaine.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : L’essence de ce champignon
amplifie les effets des boissons alcoolisées.
Indétectable si elle est dissoute dans une li-
queur, elle accélère l’arrivée de l’ivresse (3
fois plus vite) et intensifie ses effets secon-
daires (3 fois les effets normaux).
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Aisée (+20).
Références (Temsanc) : HotH (140), Arnor (402).
Terbas
(S. Nimros, Q. Ninquerossë, lit. « Pluie, écume blanche »)
Autres noms : Bas.
Type : Traitement du système nerveux.
Environnement : Forêts diversifiées d’arbres à feuilles ca-
duques aux climats humides et tempérés.
Description : Cet arbuste court de 60 cm de haut a de
grandes feuilles de la taille d’une main, couvertes de pe-
tites taches blanches.
Usage curatif : Si les feuilles sont humidifiées avec de l’eau
chaude et utilisées comme bandage, elles accélèrent la gué-
rison des lésions nerveuses (2 fois plus vite que d’habi-
tude). Les feuilles du bandage doivent être remplacées par
des feuilles fraiches toutes les 2 heures jusqu’à ce que les
lésions soient suffisamment guéries.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 2 po/recouvrir suffisamment une zone blessée de
900 cm².
Acquisition : Facile (+10).
Références (Terbas) : HotH (140), MERP/JRTM (257/289).
Thurl
(S. Hadron, Q. Hatar, lit. « (Un) lancer »)
Autres noms : Thorl, Tharl, Thell, Thile, « Mae e’n gwneud
fy mod i’n glaf. Lladdwch fe ».
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : En bordure de forêts diversifiées
d’arbres à feuilles caduques dans le Nord-Est de l’Eriador.
Description : À l’exception de ses pointes de feuilles de
couleur rouge, cette plante est très semblable à l’oignon.
Elle ne possède qu’une seule gousse qui pousse sous terre
(plutôt similaire à l’ail).
Usage curatif : Si la gousse est mangée à jeun, elle restaure
1-4 PdC. Si le consommateur n’a pas faim lors de l’inges-
tion, la gousse provoque des vomissements étonnamment
violents (beaucoup des surnoms de la plante sont des évo-
cations "onomato-poétiques" de son effet secondaire). L’un
de ces termes est en fait un dicton célèbre chez les Hommes
des Collines du Rhudaur ; il rappelle la colère d’un ancien
chef de tribu dont le guérisseur incompétent insistait pour
lui faire boire d’importantes doses de quantités de vin as-
saisonnées de gousses de cette plante. Après plusieurs se-
maines de ce remède désagréable, le chef aurait déclaré «
Mae e’n gwneud fy mod i’n glaf. Lladdwch fe » (« Il me
rend malade, tuez-le. »). À ce jour, les Hommes des Col-
lines évoquent avec amusement cette plante par ce nom à
rallonge. Si le rubisaule (voir page 168) est infusé avec
l’herbe thurl, son efficacité est amplifiée.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 1 pa/dose.
Acquisition : Routinière (+30).
Références (Thurl) : HotH (140), MERP/JRTM (256/288).
Tornarbre
(S. Nornaladh, lit. « Arbre vrillé, noueux », Q. Quernalda, lit.
« Arbre tourné »)
Autres noms : Genêt-des-Collines, En-Vrille.
Type : Soins divers.
Environnement : Contreforts herbeux des montagnes.
Description : Cet arbre ne dépasse jamais 3 m. Son tronc
parfaitement vertical et son écorce ocre et rugueuse sont
très caractéristiques, tout comme son cycle de croissance
en spirale, vrillant le tout au long de sa croissance ; les
arbres sont appelés « droitiers » (dans le sens des aiguilles
d’une montre) ou « gaucher » en fonction de la façon dont
le tronc tourne sur lui-même. Les arbres gauchers sont 10
fois plus fréquents que les arbres droitiers. À la fin de l’été,
il produit des fruits qui ressemblent beaucoup à de petites
prunes violettes.
Usage curatif : Manger le fruit frais d’un arbre droitier res-
taure 1-6 PdC et rend joyeux en faisant oublier tous les sou-
cis (et en atténuant donc les éventuelles souffrances men-
tales). En plus, il répare les dommages causés à un organe,
élimine toute mauvaise odeur corporelle pendant 1 jour et
rafraichit l’haleine.
Autre usage : Coupées et cirées, les branches font de belles
sculptures souvent de grande valeur. Le goût du fruit de
l’arbre droitier est entre le raisin rouge et la pomme mûre
et fraîche : il est délicieux s’il est utilisé en pâtisserie
Avertissement : Si le fruit cuit d’un arbre droitier a bon
goût, il perd en revanche ses propriétés médicinales. En re-
vanche, l’ingestion du fruit frais d’un arbre gaucher pro-
voque des nausées et des crampes intenses pendant 1-4
jours (-50 pendant cette période), ainsi que des diarrhées et
des vomissements dès que le consommateur tente d’ingé-
rer quelque chose. Pendant cette période, le consommateur
a également une très mauvaise haleine et des poussées
d’urticaire sur le visage. S’il est cuit, le supplice infligé par
le fruit de l’arbre gaucher est aussi intense mais dure moi-
tié moins longtemps. Bien qu’il soit facile de différencier
les deux types d’arbre, leurs fruits sont absolument iden-
tiques. Il est conseillé d’être particulièrement attentif s’ils
sont achetés à des inconnus.
Valeur : 10 po/fruit (droitier) ; 2 pa/fruit (gaucher).
Acquisition : Moyenne (+0, gaucher) ; extrêmement diffi-
cile (-30, droitier).
Références (Hillbroom) : HotH (110).
Traitengelure
(S. Nesthel, Q. Helnestar, lit. « Guérison du froid »)
Autres noms : Jojojopo, Mustasormen Lääke (La. « Guéri-
son du Doigt Noir »).
Type : Soulagement des brûlures, du feu et du froid.
Environnement : Les plus hautes montagnes, à une alti-
tude plus élevée que n’importe quelle autre plante. Ses
feuilles grises ne se trouvent qu’à la base des glaciers et des
régions des hauts pics. Elle est aussi appelée par son nom
plus ancien, jojojopo, par la lointaine tribu mythique du
même nom du Calenardhon. Les légendes racontent que
l’herbe fut offerte par un Daen Coentis qui sauva un mo-
narque jadis piégé par la neige dans les hauts sommets des
Montagnes Blanches. Ce genre de récit est méprisé par les
peuples éduqués mais les croyants se moquent bien des
177
 gens instruits et les habitants du Calenardhon apprécient
beaucoup cette histoire.
Description : Cette petite plante ne dépasse que rarement
10 cm de hauteur. Elle produit une petite fleur bleue qui
contient des centaines de pépins noirs. Un climat très froid
et une courte saison de croissance est nécessaire à son dé-
veloppement. La plante ne meurt pas lors du retour des
grands froids mais reste verte sous l’épaisseur de neige et
conserve ses propriétés curatives pendant tout l’hiver.
Usage curatif : Broyée et mélangée avec de l’eau, la plante
fraîche peut être appliquée sous forme d’une pâte épaisse
sur les zones gelées du corps (elle peut alors restaurer 2-20
PdC dus aux gelures). Si la plante est séchée, elle perd ses
propriétés curatives.
Autre usage : Si la plante est ingérée, elle donne à son con-
sommateur une sensation de chaleur.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 25-40 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Frostheal) : HotH (105), MERP/JRTM (Jojojopo-
256/289), ToMe/TdTM (105/Traitengelure-188), Northern
Waste/Terres Désolées du Nord (Mustasormen Lääke-152/191).
Traitrecoupe
(S. Saewylf, Q. Sangwayulma, lit. « Coupe empoisonnée »)
Autres noms : Aucun.
Type : Poison (virulence 8 si le champignon est frais, 5 s’il
est séché).
Environnement : Sous terre.
Description : Ce champignon en forme de coupe fait 30 cm
de haut et 20 cm de large. Sa partie extérieure semble re-
couverte de duvet noir alors que sa chair est d’une teinte
brun terne. Une excroissance surplombant le pied sert de
chapeau à cet étrange champignon qui pousse en solitaire.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Ingérée, la chair de ce champignon est ex-
traordinairement toxique. Bien que plus efficace frais (vi-
rulence 8), il reste très efficace même s’il a été séché (viru-
lence 5).
Avertissement : Le poison attaque si vite l’organisme
qu’aucun antidote ne peut être administré à temps pour le
contrer.
Valeur : 44 po/dose.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Traitor’s Goblet) : HotH (141), Mount Gundabad (10).
Trancherbe
(S. Huaeg, lit. « Assemblée acérée », Q. Huaica, lit. « Nuit ter-
rible »)
Autres noms : Dagmis, Seckis.
Type : Traitement des muscles, cartilages et tendons.
Environnement : Prairies semi-arides d’herbes courtes ou
longues.
Description : Cette herbe courte dépasse rarement plus de
30 cm de hauteur mais elle se distingue facilement par sa
tige pointue de 15 cm qui se dresse en son centre. Le haut
de sa tige est très tranchant et peut infliger des blessures
178
(1-2 PdC) si on marche dessus ou si on l’attrape par le des-
sus.
Usage curatif : La tige peut être broyée et bouillie afin
d’obtenir une infusion capable de guérir tout dommage du
cartilage. Il faut cependant plus d’un boisseau de tiges
pour produire 1 dose d’infusion (appelée seckis), qui doit
être surveillée constamment pendant les 2 jours néces-
saires à sa préparation.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Toute personne qui chute sur une zone où
poussent cette herbe peut subir des dégâts significatifs (les
blessures infligées par les tiges pointues sont cumulatives).
Valeur : 28 po/dose, en raison de la main-d’œuvre néces-
saire à la fabrication.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Dagmather) : HotH (97), MERP/JRTM (257/289).
Trèfle-Amer
(S. Dolgened, Q. Nullacenië, lit. « Vision de l’obscur, du
sombre, du caché »)
Autres noms : Aveuglelfe.
Type : Remède.
Environnement : Prés et prairies tempérés.
Description : Cette herbe ressemble au trèfle ordinaire,
sauf qu’il est toujours à 4 feuilles. Ses fleurs sont petites et
roses, et poussent généralement par grandes grappes
épaisses.
Usage curatif : Si les feuilles fraîches sont bouillies dans de
l’eau et que les vapeurs sont inhalées (créant un goût hor-
riblement amer dans la bouche), elles offrent des percep-
tions sensorielles exacerbées, permettant aux Hommes et
aux Elfes de voir aussi bien que les Nains dans l’obscurité.
Les effets durent 1 journée complète, même avec un mini-
mum d’inhalation. L’effet chez les Nains est inversé et li-
mite leur vision dans le noir : si un Nain sent que l’herbe
est en train de bouillir, il se mettra généralement le plus
loin possible de l’expérience (à moins qu’il ne connaisse
pas cette plante, auquel cas il pourra profiter d’une expé-
rience intéressante…).
Autre usage : Les étendues de cette herbe sont très confor-
tables et font des endroits merveilleux pour se coucher la
nuit.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 9 pa/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Bitterlove) : HotH (89).
Trèfle-Noir
(S. Mornast, Q. Mornasto, lit. « Poussière noire »)
Autres noms : Poumon-Noir.
Type : Poison (virulence 4).
Environnement : Prairies tempérées et versants sud des
chaînes de montagnes, notamment dans les vallées supé-
rieures du Lebennin.
Description : Cette petite plante ressemble au trèfle nor-
mal, sauf que le dessous de ses feuilles est recouvert d’une
petite épaisseur de pollen ressemblant à de la poussière
noire. Bien qu’il compte toujours 4 feuilles, il est rarement
considéré comme un porte-bonheur. Le pollen noir devient
mature un mois après le solstice d’été et le reste jusqu’aux
premiers gels.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si le pollen est inhalé, il provoque une sen-
sation de brûlure au niveau des poumons, suivie d’une
toux aiguë, d’éternuements et de vomissements. Cet état
dure au moins tant que la victime reste à proximité des
plantes ou sous le vent ; il continue souvent ensuite pen-
dant environ 1 heure. On raconte que les anciens Drûgs des
montagnes se servent du pollen pour produire un poison
mortel pour leurs dards ; cette légende est plus que vrai-
semblable si l’on considère que les Drúedain utilisent une
pâte épaisse à base de trèfle dont ils se servent à la chasse.
Avertissement : Une exposition continue à la source du
pollen peut entraîner la mort.
Valeur : 25 gp.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
Références (Black Clover) : HotH (89), ToMe/TdTM (171/Trèfle
Noir-188).
Trémière
(S. Mithin, Q. Sindihendi, lit. « Yeux gris »)
Autres noms : Faux-Champignon-Grimpeur.
Type : Soulagement des contusions.
Environnement : Ces champignons poussent sur
l’écorce de nombreux types d’arbres
dans les forêts tropicales.
Description : Très semblable
au champignon-grimpeur (voir
page 114), aussi petit et gris,
ce champignon se distingue
uniquement par ses petits points
noirs présents sur le chapeau. Un simple
coup d’œil rapide ne permet néanmoins
pas de faire la différence.
Usage curatif : L’ingestion de ce cham-
pignon restaure 2-20 PdC mais plonge le
consommateur dans un sommeil pro-
fond de 8 heures, période pendant la-
quelle il est sujet à d’incontrôlables
flatulences.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 45 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Hopperfoot) : HotH (110).
Trompette-Lactée-Mortelle
(S. Gurnell, lit. « Cloche de mort », Q. Ninqualmë, lit. « Dou-
leur, souffrance blanche »)
Autres noms : Datura.
Type : Poison (virulence 8).
Environnement : Forêts, notamment dans la Forêt Noire.
Aucune autre plante ne croît aussi pernicieusement dans
la partie méridionale de cette forêt, même si elle se trouve
aussi dans sa partie septentrionale. Personne ne sait non
plus comment la plante est entrée dans la Forêt Noire mais
elle est apparue tardivement. D’aucuns pensent qu’elle y
fut introduite à cause de l’exode des gens du sud fuyant la
Grande Peste.
Description : À l’extérieur de la Forêt Noire, et le long des
berges des rivières du Nord de la forêt, cet arbrisseau ne dé-
passe pas 30 cm de haut. Il est plus grand dans les parties les
plus sinistres de la forêt et peut allègrement dépasser 160 cm
dans les ombres de Dol Guldur. Les énormes fleurs pâles en
forme de trompette de cette variété géante peuvent atteindre
30 cm de long et éclosent à la fin de l’été. Sa tige épaisse peut
également faire 30 cm de large. Ses fleurs gigantesques
poussant sur la tige à 30 cm d’intervalles les unes des autres
sont aussi grandes qu’un homme et larges de 60 cm. Le pro-
meneur qui dérange la plante à la période de pollinisation
(du printemps au début de l’été) sera submergé par l’odeur
dégoûtante qui s’en dégage car les fleurs projettent avec
force leur pollen blanc soyeux dans des petits nuages attei-
gnant 90 cm de diamètre. Elles peuvent le faire une fois par
jour. Vers le milieu de l’automne, la fleur produit une gousse
épineuse (parfois aussi grosse qu’une main de Hobbit) qui
est remplie de graines noires et amères de la taille des grains
de raisin.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Inhaler le pollen des fleurs en période de
pollinisation risque de provoquer la cécité et
même la mort. Un échec de 01-25 au JR pro-
voque des nausées qui durent 1 semaine ; un
échec de 26-50 entraîne une cécité d’une durée d’1 se-
maine ; un échec de 51-100 provoque des crises de folies
pendant 2 semaines, avec 25% de chances d’entraîner
la mort. Une graine noire séchée pendant 3 jours
et pilée avant d’être ingérée provoque une sen-
sation d’euphorie et de fausse assurance (-25 en
combat). L’ingestion de plus d’une graine tuera rapide-
ment un Humain ou un Hobbit dans d’atroces douleurs ;
3 graines sont nécessaires pour tuer un Nain et 10 pour
un Orque. Les Elfes sont immunisés à ce poison mortel.
Valeur : 1 pa/dose de pollen ; 1 po/graine.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Deadly Milk-White Trumpet) : HotH (97), ToMe/TdTM
(173/Trompette-lactée-mortelle-189), Mirkwood (21).
Tulaxar
(S. Finhereg, Q. Sercefin, lit. « Cheveux-sang »)
Autres noms : Raybled.
Type : Traitement du système circulatoire.
Environnement : Terres grasses et fraîches des zones om-
bragées et tempérées, plus communément dans les jardins
des guérisseurs.
Description : La tige fragile de cette plante de 15 cm de
haut ne possède pas de branches latérales mais arbore de
nombreuses feuilles minuscules et pointues. Examinées de
près, le dessous des feuilles révèle ce qui ressemble à un
fin duvet.
Usage curatif : Si elles sont broyées et préparées en infu-
sion, les feuilles empêchent le saignement en provoquant
la contraction des vaisseaux sanguins du consommateur
pendant 1-10 tours. Seules les feuilles fraîchement cueillies
179
 peuvent être utilisées ; si elles sèchent pendant plus de 30
minutes, les petits poils tombent et les feuilles deviennent
inefficaces.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Si le guérisseur ne prend pas garde à ef-
fectuer les autres soins nécessaires, la fermeture des vais-
seaux sanguins peut entraîner la perte d’un membre, le
dysfonctionnement d’un organe, voire même la mort.
Valeur : 75 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Tulaxar) : HotH (141), ToMe/TdTM (183/189), Arnor
(402), Arnor, the Land (189), Shire/Comté (31/29).
Tyr-fira
(S. Gwinguil, Q. Vinyacuilë, lit. « Jeune, nouvelle vie »)
Autres noms : Donneuse-de-Vie.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Au pied d’un haut glacier des Mon-
tagnes Blanches, dont le nom et la localisation se sont per-
dus dans les légendes.
Description : Cette petite plante n’excède pas la taille d’un
poing. Son apparence n’a rien de particulier, à l’exception
de ses fleurs argentées qui peuvent facilement atteindre la
taille de la plante elle-même. Comment cette plante, répu-
tée pour ses capacités de résurrection, pouvait résister à un
tel environnement reste du domaine des conjectures. À
cause des climats extrêmes où elle pousse, elle fleurit très
tardivement en été, et pendant une seule journée.
Une fois cueillies, ses fleurs se conservent
pendant une semaine.
Usage curatif : Les légendes racontent
qu’une fleur de cette plante placée dans la
bouche d’une personne mourante est ca-
pable de la ramener des portes de la
mort. Ses blessures ne sont en re-
vanche qu’à peine guéries, unique-
ment ce qui est nécessaire pour la
maintenir en vie. Si le mourant
n’est pas traité immédiatement par
un guérisseur compétent, l’effet de la
fleur s’évanouit rapidement.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 2000 po/dose.
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Tyr-fira) : HotH (141), MERP/JRTM (256/288).
U Références (Unikukka) : HotH (142), Northern Waste/Terres Désolées
Ul-naza
(S. Baladhroen, Q. Valarunya, lit. « Trace, piste, empreinte
d’un Vala »)
Autres noms : Aucun.
Type : Rétention vitale.
180
Environnement : Désert.
Description : Ce petit arbuste cesse de croître après avoir
atteint 30 cm de haut. Il a des feuilles brillantes et pointues
qui poussent par groupe de 3 ; son écorce est grasse au tou-
cher.
Usage curatif : Cette feuille extraordinaire guérit de tous
les poisons si elle est mâchée. On raconte qu’elle ne pousse
qu’aux endroits qui ont jadis été foulés par un Vala. Elle a
été amenée en Eriador de l’Est Lointain, généralement par
les messagers d’élite du Roi-Sorcier et des caravanes d’ap-
provisionnement. Ses feuilles conservent leurs capacités
curatives pendant une année si elles sont enveloppées dans
le cuir d’un animal qui est mort par suffocation ; sinon,
elles les perdent au bout d’une semaine.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 4200 po/feuille.
Acquisition : Pure folie (-50).
Références (Ul-naza) : HotH (141), Arnor (402), Arnor, the Land (Ul-
Naza-189), MERP/JRTM (Ulnaza-256/288).
Unikukka
(S. Olloth, lit. « Fleur de rêve », Q. Olollótë, lit. « Fleur de
rêve, de vision »)
Autres noms : Fleurêve, La. « Fleur de Rêve ».
Type : Remède.
Environnement : Près d’un lac volcanique de Forochel
connu sous le nom de Puits de Morgoth.
Description : Cette petite fleur a 5 pétales jaunes.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si les pétales de cette fleur sont
séchés, broyés et préparées en infusion, ils per-
mettent à différentes personnes de partager
leurs rêves. La durée du partage dépend de la
quantité de nourriture consommée précé-
demment : si l’infusion est consommée juste
après un copieux repas, les effets ne durent
que 5-6 heures ; si le consommateur est à
jeun, ils peuvent durer jusqu’à 12 heures.
Avertissement : La consommation de cette
fleur provoque une addiction et risque de
pousser la personne dépendante à faire des voyages
imprudents vers le Puits de Morgoth.
Valeur : La fleur est très appréciée des viisaat qui sont prêts
à payer 2-3 fois sa valeur marchande (en ivoire) pour son
acquisition.
Acquisition : Extrêmement difficile (-30).
du Nord (Unikkuka-152/191).
Urána
(S. Lasdol, lit. « Tête, colline de feuille », Q. Lassecar, lit. « Tête
de feuille »)
Autres noms : Ána.
Type : Poison (virulence 6).
Environnement : Prairies d’herbe courte dans les climats
tempérés.
Description : Cette herbe feuillue vert clair atteint une
taille et une largeur de plus de 60 cm. Elle a de grandes
feuilles circulaires qui, comme un chou, s’enveloppent les
unes sur les autres pour former une protection constituée
de plusieurs épaisseurs. Une tige pousse cependant au mi-
lieu au-dessus du reste de la plante, et est couronnée de
petites fleurs violettes qui apparaissent après le début de
l’été. Plusieurs semaines plus tard, chaque fleur tombe
avec une graine chacune.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Seules les feuilles intérieures sont utilisées
pour préparer le poison pour lequel cette plante est con-
nue. Au cœur de la plante se trouvent trois feuilles parti-
culières (froissées par l’ensemble des autres feuilles), qui
se distinguent par leur coloration blanche légèrement vio-
lette. Broyées en une pâte, ces feuilles produisent un mé-
lange qui inflige 3-30 PdC à quiconque l’ingère ou est
blessé par une lame qui en a été enduite (en combat, l’in-
jection du poison est alors effectuée lors d’un coup critique
de taille ou de perforation). Si le poison passe dans le sang,
il n’existe pas d’antidote connu à ; s’il est ingéré, il met 1-
10 minutes à agir et une infusion préparée à partir de nas-
hadt (voir page 157) peut être avalée pour neutraliser les
effets avant qu’ils n’arrivent.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Urána) : HotH (142), MERP/JRTM (Uraana-257/289).
Usquelótë
(S. Osphalab, lit. « Herbe (à) fumée », Q. «
Fleur du crépuscule »)
Autres noms : Feduilas.
Type : Divers.
Environnement : Dunfearan,
prairies tempérées.
Description : Cette petite fleur
blanche fleurit à la fin de l’été. Elle ne
fait que 10 cm de haut et se distingue
par ses racines rouge sang et ses
feuilles bordées de rouges.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Cette fleur est sé-
chée et fumée de la même fa-
çon que l’herbe-à-pipe (voir
page 138). Agissant comme un
relaxant, elle fortifie ainsi la ré-
sistance du fumeur contre les at-
taques d’Essence ou de Mentalisme (+20) pen-
dant 1-5 heures. Les caractéristiques d’Agilité
(JRTM et RM) et de Rapidité (RM) sont cepen-
dant réduites de -10 pendant la même durée. La
fleur séchée se conserve indéfiniment.
Avertissement : Voir ci-dessus.
Valeur : 3 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Usquelótë) : HotH (142), Arnor (Feduilas-399), Arnor,
the Land (189), Dunland (Feduilas-14/Fediulas-12), ToMe/TdTM
(175/178).
V
Varnalda
(S. Galavaran, lit. « Arbre brun, brun-doré », Q. « Arbre brun
», lit. « Arbre brun, roux »)
Autres noms : Teldalion, Teldas.
Type : Soins divers.
Environnement : Dans les denses forêts diversifiées
d’arbres à feuilles caduques.
Description : Cet arbre n’est pas tant connu par l’épaisseur
modeste de son tronc ou par sa hauteur mais pour la façon
dont ses hautes branches peuvent s’étendre, atteignant
parfois un diamètre égal au double de sa taille. Son écorce
noueuse est brune et luisante, et entoure le tronc en petites
bandes faisant des boucles. En été l’arbre donne beaucoup
de petites noix brunes.
Usage curatif : L’écorce de cet arbre permet de réduire les
inflammations. Pour activer ses capacités curatives, elle
doit être pilée et humidifiée avec de la salive (pas nécessai-
rement celle du futur patient) : l’écorce a la consistance du
parchemin et la salive est indispensable à la préparation de
cette plante. Elle doit être mâchée (mais non avalée)
jusqu’à devenir une pâte épaisse et juteuse, après quoi elle
doit être appliquée en cataplasme sur la région doulou-
reuse. Une guérison naturelle qui prendrait normalement
une journée est alors effectuée en une heure. La
résistance du patient aux infections est
augmentée de +30. L’écorce se conserve
pendant des années.
Autre usage : Le bois de l’arbre est par-
fois utilisé pour faire des fléchettes (il
n’est pas assez long pour faire des flèches
d’arc) ; mais il n’est pas utile à beaucoup
d’autres choses car il se fend facilement.
Avertissement : En cas d’ingestion, l’écorce n’est
pas toxique mais fait perdre la parole au consom-
mateur pendant 3-7 jours.
Valeur : 44 po/dose.
Acquisition : Très difficile (-20).
Références (Varnalda) : HotH (142), ToMe/TdTM (Teldalion-
183/188), Arnor (Teldalion-402), Arnor, the Land (189).
Venin-d’aspic
(S. Lychaew, Q. Leucasangwa, lit. « Poison de
serpent »)
Autres noms : Morsure-de-Serpent.
Type : Poison (virulence 5).
Environnement : Ces serpents verts aiment s’ins-
taller dans les hautes herbes des environnements tempé-
rés.
Description : Ce venin est un fluide jaune clair obtenu en
pressant les glandes à venin toxiques fraîchement récoltées
d’un aspic.
Usage curatif : Voir la glande-d’aspic (voir page 134).
181
 Autre usage : Si le venin est appliqué sur une lame (en
combat, l’injection du poison est alors effectuée lors d’un
coup critique de taille ou de perforation), la victime perdra
l’usage du membre tailladé pendant 3 jours, période pen-
dant laquelle il sera totalement inutilisable, alternative-
ment engourdi, douloureux ou lancinant. Si des feuilles de
serre-des-sables (voir page 171) sont écrasées et placées dans
la plaie infectée par le venin dans l’heure suivant la bles-
sure, l’effet sera neutralisé.
Avertissement : Les aspics sont agressifs.
Valeur : 23 po/dose.
Acquisition : Facile (+10).
Références (Asp Venom) : HotH (87), MERP/JRTM (257/Venin de vi-
père-289).
Vigne-Crépusculaire
(S. Gwathrandir, lit. « Errant, voyageur, pèlerin d’ombre,
d’obscurité », Q. Lumbevantar, lit. « Marcheur d’obscurité »)
Autres noms : Pèlerin-d’Ombre, Gurannish.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : À l’orée des grottes et cavernes laissant
entrer une faible lumière. Elle ne peut prospérer que sous
une faible lumière et on raconte qu’elle se développe aussi
au plus profond des forêts et des jungles les plus sombres.
Elle préfère adhérer aux surfaces rocheuses.
Description : Cette plante grimpante ressemble à une
vigne, notamment par ses feuilles éparpillées sur toute la
longueur de sa tige. Elle diffère principalement par le fait
que, une fois mature, elle n’a pas de racine et serpente le
long de son parcours sans début ni fin.
Usage curatif : Si elles sont écrasées, les feuilles de cette
plante grimpante libèrent une sève qui est un antidote au
poison jitsu (voir page 140). La sève se conserve indéfini-
ment.
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aucun.
Valeur : 34 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Shadowvine) : HotH (134).
Vigne-Noire
(S. Oldur, lit. « Rêve obscur, lugubre », Q. Mornolos, lit.
« Rêve, vision noir, obscur »)
Autres noms : Oniriste.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Parmi les racines des plus grands et des
plus anciens arbres des forêts du Rhudaur, notamment
dans l’Yfelwyd.
Description : Cette liane heureusement très rare a une tige
très fine garnie de rares et chétives feuilles noires. Elle ne
pousse qu’au milieu des racines de grands arbres et peut
grandir de 2,50 cm par minute.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si les feuilles sont maintenues en contact
prolongé avec la peau, leur sève huileuse est rapidement
absorbée par l’organisme et la victime est plongée dans
182
une brève euphorie très intense qui se termine par un som-
meil délirant. La victime conserve un souvenir clair et vi-
vace de ses visions mais l’utilisation n’induit pas de dépen-
dance.
Avertissement : Si une personne s’assoit ou s’endort sur
des feuilles de cette plante grimpante, elle commencera à
rêver et soupirer de bonheur sans se rendre compte que la
plante pousse à une vitesse prodigieuse autour de lui et
l’entoure de ses racines pour pouvoir l’étouffer. La victime
est souvent pleinement consciente de ce qui lui arrive mais
n’a aucune envie de faire quoi que ce soit pour l’en empê-
cher. Sans aide extérieure elle expirera en quelques heures.
Valeur : 205-300 po/dose (1 personne).
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Black Vines) : HotH (90), ToMe/TdTM (171/Vigne Noire-
189).
Vinuk
(S. Erchrim, Q. Linercëa, lit. « Multitude de piquants,
d’épines »)
Autres noms : Vasha.
Type : Soulagement des étourdissements.
Environnement : Prairie d’herbe courte et semi-aride.
Description : Ce petit buisson est si épineux que, d’un pre-
mier coup d’œil, il semble n’avoir aucune feuille et être un
ensemble hérissé d’épines pointues. Ses feuilles minus-
cules ont la taille d’un ongle et sont d’une couleur rouge
brunâtre. Ses grandes racines, en spirale blanches et lisses,
ancrent la plante fermement dans le sol.
Usage curatif : Broyée et cuite dans de l’eau bouillante, la
racine de ce buisson produit une boisson épaisse qui an-
nule les effets de 1-10 tours d’étourdissement. La racine se
conserve pendant 1 semaine avant de moisir et se décom-
poser.
Autre usage : La racine grillée est un ajout savoureux dans
beaucoup de plats en sauce. Elle est souvent servie sous
forme de purée avec du beurre et du lait pour accompa-
gner de la viande. Du sel est nécessaire pour faire ressortir
la saveur si particulière de la racine.
Avertissement : Toute personne qui touche cette plante
risque de se faire couper par ses longues épines (qui infli-
gent 1 PdC par épine).
Valeur : 2 po/dose.
Acquisition : Difficile (-10).
Références (Vinuk) : HotH (143), MERP/JRTM (257/288).
Vinyanestalë
(S. Gwinnestad, Q. « Renouveau », lit. « Guérison de jeu-
nesse »)
Autres noms : Oltack, Meristark.
Type : Rétention vitale.
Environnement : Eau de mer près du cercle polaire arc-
tique, où le dégel saisonnier ne dure que quelques se-
maines.
Description : Cette petite herbe n’excède pas 15 cm de
haut. Sa tige simple bourgeonne rapidement après la fonte
des neiges, accueillant plusieurs petites feuilles rondes et,
quelques semaines plus tard, une seule fleur d’un bleu
froid. La floraison ne dure que 2 jours avant que les pétales
ne tombent (la plante se fertilise elle-même). Les germes
tombent au sol et attendent la saison suivante pour pous-
ser.
Usage curatif : Quelle que soit l’étendue de ses blessures
ou de sa maladie, une personne ingérant cette délicate fleur
verra son état se stabiliser pour une durée de 2-20 jours. La
fleur ne se conserve que 2 jours après avoir été cueillie.
Autre usage : Aucun.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Placée dans la bouche avant une bataille, une
feuille de ce buisson ramène immédiatement un soldat
étourdi à un niveau de conscience et de vigilance normal
pendant 2 tours. Avant un tournoi ou un combat codifié
ayant lieu sur un territoire où pousse ce buisson, on vérifie
généralement la bouche des participants afin de s’assurer
qu’ils n’ont pas une telle herbe prête à être mâchée au mi-
lieu du combat. Les feuilles se conservent pendant 53 jours.

Avertissement : Aucun. Avertissement : Aucun.

Valeur : 200 po/dose. Valeur : 16 po/feuille.

Acquisition : Très difficile (-20). Acquisition : Difficile (-10).

Références (Welwal) : HotH (144), Arnor (402), Arnor, the Land
Références (Vinyanestalë) : HotH (143), MERP/JRTM (Olvar-
(189).
256/288).

Vrelle Wifwif
(S. Norethar, lit. « Herbe drue à courir », (S. Tuihollen, Q. Holdatuima, lit. « Bourgeon fermé »)
Q. Nuriesalquë, lit. « Herbe Autres noms : Aucun.
de course ») Type : Remède.
Autres noms : Herbe-à-courir. Environnement : Prairies.
Type : Poison (virulence 3). Description : Cette petite fleur grise a plusieurs
Environnement : Prés et prairies aux feuilles triangulaires et un bourgeon qui semble tou-
climats tempérés. jours sur le point de s’ouvrir. En réalité la fleur ne s’ouvre
que la nuit quand la fleur se pollinise elle-même.
Description : Cette petite
plante a des branches de Usage curatif : Si le pollen est gratté à partir d’une fleur
2,50 à 7,50 cm et des petites ouverte et stabilisé dans une base de poudre spéciale,
feuilles courtes, triangulaires il peut être inhalé à petite dose pour favoriser le som-
et brillantes, poussant à inter- meil.
valles réguliers tout le long des Autre usage : Aucun.
branches. À la fin du printemps,
Avertissement : Si l’on s’approche trop près de la fleur
d’innombrables fleurs bleu pâle pous-
pendant la nuit et qu’on inhale directement son pollen, un
sent tout le long de ses branches.
coma de 4-7 jours peut s’ensuivre. Il n’existe pas d’antidote
Usage curatif : Aucun. connu à cet effet.
Autre usage : Aucun. Valeur : 43 po/dose.
Avertissement : Toute peau Acquisition : Moyenne (+0).
nue entrant en contact avec
Références (Wifwif) : HotH (145), Greater Harad (13).
ses feuilles huileuses contracte la
maladie grelnixar (voir JRTM, page
259). Winclamit
Valeur : 20 po/dose. (S. Calengil, Q. Laicelen, lit. « Étoile verte »)

Acquisition : Moyenne (+0). Autres noms : Garde-Sang.

Références (Vrel) : HotH (143). Type : Soulagement des contusions.

Environnement : Forêts de conifères des versants des
montagnes de haute altitude.

W Description : Cette plante grimpante parasite s’enroule

Welwal
(S. Corollas, Q. Corollassë, lit. « Feuille en cercle »)
Autres noms : Aucun.
Type : Soulagement des étourdissements.
Environnement : Désert.
Description : Atteignant 60 cm de hauteur, ce petit buisson
a des feuilles rondes quasiment sphériques qui stockent
beaucoup d’humidité. Ses fleurs rouges apparaissent au
printemps.
autour des branches supérieures des conifères et peut at-
teindre 11,50 m de long. Malgré sa taille, elle n’a pas plus
de 5 fruits verts, en forme d’étoile et de la taille d’un globe
oculaire.
Usage curatif : S’ils sont bouillis avant d’être consommés,
ses fruits peuvent soigner les blessures les plus graves (3-300
PdC).
Autre usage : Aucun.
Avertissement : Aller chercher ce fruit en haut des coni-
fères est un réel danger car les chutes sont fréquentes. On
estime que les personnes ayant subi des blessures en ten-
tant de récupérer ses fruits sont plus nombreuses que celles
qui ont pu bénéficier de ses effets.

183
 Valeur : 100 po/dose. Acquisition : Difficile (-10).
Acquisition : Absurde (-70). Références (Worlclivur) : HotH (146), Arnor (402), Arnor, the Land
(189).
Références (Winclamit) : HotH (145), MERP/JRTM (256/288),
ToMe/TdTM (184/189).

Witan
(S. Puilas, lit. « Feuille (pour) cracher », Q. Piutalassë, lit.
« Feuille (pour) cracher »)
Y
Autres noms : Drugo-sreca (« Seconde Chance »).
Type : Soulagement des étourdissements. Yaran
Environnement : Suza Sumar au Lointain Harad, notam- (S. Maegnem, Q. Maicanengwë, lit. « Nez aiguisé »)
ment dans la Forêt des Larmes. Autres noms : Olfrasom.
Description : Cette plante grimpante aux feuilles rouge Type : Altération et amélioration physique.
brillant pousse autour des branches basses des buissons et
Environnement : Prairies tempérées.
bien à l’abri sous les feuilles des autres végétaux, ce qui la
rend difficile à trouver. Description : Cette fleur de 60 cm de haut a un grand
nombre de feuilles (possédant chacune 5 lobes) tout le long
Usage curatif : Si elles sont mâchées, ses feuilles rouges an-
de sa tige. Sa grande fleur jaune et de texture duveteuse
nulent les effets de l’étourdissement (dû à un coup ou un
apparaît au printemps.
sort) pendant 2 tours. Les guerriers Bozishnarod partent
souvent au combat avec une boulette de feuilles entre la Usage curatif : Aucun.
joue et la gencive, et l’avalent quand le besoin se fait sentir. Autre usage : L’inhalation de cette fleur exacerbe les sens
Les feuilles se conservent pendant 2 semaines. de l’odorat et du goût pendant 1 heure (à tel point que la
Autre usage : Aucun. sensation peut être douloureuse) et permet notamment de
détecter l’odeur des poisons sur une lame ou dans un plat.
Avertissement : La pratique de conserver des feuilles entre
la joue et la gencive remplit la bouche d’un liquide collant ; Avertissement : Les effets ne sont pas cumulatifs : toute in-
le futur utilisateur a tendance à cracher plus fréquemment halation supplémentaire par quelqu’un étant déjà sous
que ne l’exige la majorité des standards de politesse. l’influence de ses effets ne prolonge pas la durée des effets
et n’améliore pas la sensibilité des sens. Plus de deux inha-
Valeur : 15 po/dose.
lations efficaces la même journée entraîne l’inefficacité de
Acquisition : Très difficile (-20). la fleur pendant 1 semaine, l’utilisateur s’étant temporaire-
Références (Witan) : HotH (145), MERP/JRTM (257/288), ment immunisé. Une personne sous l’influence de ses ef-
ToMe/TdTM (185/189), Far Harad (12). fets est incapable d’approcher un garíg (voir page 133) à
moins de 30 m sans s’étouffer.
Worlclivur Valeur : 9 pa/fleur en saison.
(S. Falastir, Q. Falastir, lit. « Surveiller la côte, le rivage ») Acquisition : Aisée (+20).
Autres noms : Aucun. Références (Yaran) : HotH (146), MERP/JRTM (257/287).
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Le long des rivages océaniques de
l’Eriador.
Description : Cette pâte est faite à partir d’un lichen à fleur
rare qui pousse sur les côtes océaniques de l’Eriador. Le
lichen est brun-rougeâtre et sa fleur est rose pâle.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : S’il est correctement préparé après avoir été
séché, broyé en poudre et bouilli, le lichen peut être utilisé
comme poison de contact et appliqué sur une lame (en
combat, l’injection du poison est alors effectuée lors d’un
coup critique de taille ou de perforation) : un échec au JR
de 01-30 provoque la cécité d’un œil (-50) pour 1-100 mi-
nutes ; un échec de 31-60 provoque des spasmes aléatoires
sur un œil pour 1-100 jours (sur un second jet de 01-25, les
yeux de la victime tremblent pendant 1-10 tours, période
pendant laquelle elle agit à -75) ; un échec de 61+ provoque
une cécité des deux yeux (-100) pendant 1-100 semaines.
Avertissement : Le jus du lichen non préparé n’est qu’un
poison de virulence 1 et son efficacité est réduite (les péna-
lités sont 25% moins sévères).
Valeur : 60 po/dose.

184
 Yulda Mailëo poison pouvant être placé dans des aliments ou appliqué
sur une lame (en combat, l’injection du poison est alors ef-
(S. Sûth Mael, Q. « Attrait de luxure », lit. « Breuvage, coupe
fectuée lors d’un coup critique de taille ou de perforation).
de luxure ») Il inflige 1-10 PdC/dose et provoque une cécité. L’aldaka
Autres noms : Aucun. (voir page 103) et le noctarisème (voir page 158) sont capable
Type : Mélange (virulence variable). de restaurer la vue mais seulement s’ils sont ingérés dans
les 7 jours suivant l’empoisonnement. Un antidote com-
Environnement : Eriador. biné des deux plantes est efficace jusqu’à 30 jours après
Description : Ce terme général est utilisé pour désigner les l’empoisonnement.
philtres d’amour, la plupart étant fabriquées à partir d’obs- Avertissement : Il faut prendre soin de ne pas être victime
cures recettes à base de plantes. du poison lors de sa préparation.
Usage curatif : Aucun. Valeur : 139 po/dose.
Autre usage : La douzaine de philtres d’amour utilisés par
Acquisition : Très difficile (-20).
les herboristes d’Eriador peuvent avoir une efficacité très
différente – du manque d’inhibition (similaire à une con- Références (Zaganzar) : HotH (147), MERP/JRTM (257/289).
sommation modérée de vin) à une attirance marquée (mais
temporaire) pour la première personne vue après l’inges-
tion du philtre. Seuls les effets d’une potion intensément
magique durent plus de quelques semaines. Le niveau
d’efficacité dépend du niveau d’échec du JR de la victime :
(01-20) la potion n’a qu’un effet placebo ; (21-50) elle agit
comme un désinhibiteur (un peu plus qu’un verre de bon
vin) ; (51-80) la victime éprouve une intense attirance éro-
tique ; (81-90) l’élixir a un effet émotionnel marqué mais
pas forcément envers la personne qui a payé la potion ; (91-
100) le philtre a l’effet du sort Charme, pouvant aboutir à
une relation affectueuse et/ou charnelle plus simple en
fonction des personnalités impliquées.
Avertissement : L’utilisation de philtres d’amour est prise
très au sérieux par les autorités de l’Arthedain et du Car-
dolan et peut entraîner des vendettas meurtrières de la part
de la famille ou des amis des victimes – quelles qu’aient été
les intentions de l’utilisateur.
Valeur : Varie entre 300-2000 po/dose (pour un niveau
entre 1 et 8 environ).
Acquisition : Absurde (-70).
Références (Yulda Mailëo) : HotH (147), Arnor (Yuldar Mailë-402),
Arnor, the Land (Yuldar Mailë-189).

Z
Zaganzar
(S. Henhaew, Q. Hendesangwa, lit. « Poison des yeux »)
Autres noms : Zagána.
Type : Poison (virulence 2).
Environnement : Les montagnes tempérés et leurs contre-
forts, généralement près d’un cours d’eau ou d’un plan
d’eau possédant un courant.
Description : Cette plante grimpante se développe à l’air
libre en grimpant sur un arbre ou des rochers. Ses grandes
feuilles vertes et triangulaires sont mouchetées de pois
blancs. Sa racine est de couleur blanche et de la taille du
pied.
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Si la racine de cette plante grimpante est
broyée et pressée, elle donne un liquide huileux qui est un
Zulsendura
(S. Horthor, lit. « Vitesse, urgence », Q. Hortar, lit. « Vitesse,
urgence »)
Autres noms : Pourrisec, Précipitant, Zilzendura.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Grottes volcaniques ou grottes chaudes
et sèches.
Description : Ce champignon gris foncé et de forme irré-
gulière ressemble à la roche sur laquelle il pousse. Leur
prédilection à pousser sur les plafonds est une source de
frustration pour les chercheurs de champignons. La plu-
part ont la taille d’un orteil. Il est particulièrement prisé des
Orques des Ered Lithui.

185
 Usage curatif : Aucun.
Autre usage : Ce champignon ne nécessite aucune prépa-
ration, il suffit de le cueillir et de le manger. Il a le même
effet que le sort Hâte et dure 3 tours.
Avertissement : Après les 3 tours d’effet, le consommateur
doit se reposer pendant au moins 5 tours. Pour chaque
dose supplémentaire, la durée de ses effets est multipliée
par 3 mais, à la fin de cette période, le consommateur
tombe dans un profond sommeil dont il ne peut être ré-
veillé pendant un nombre d’heures égal à 3 fois le nombre
de doses ingérées.
Valeur : 70 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Zulsendura) : HotH (148), MERP/JRTM (257/287), Gor-
goroth (Zilzendura-14).
Zur
(S. Durníd, Q. Mornenda, lit. « Centre obscur, noir »)
Autres noms : Strapack.
Type : Altération et amélioration physique.
Environnement : Grottes souterraines et froides.
Description : Ce champignon ressemblant à un lichen
pousse dans des endroits qui ne reçoivent pas de lumière.
Il est blanc pâle et visqueux au toucher. Il pousse générale-
ment en colonie dont la surface ne dépasse pas celle d’une
main (bien que de plus grandes colonies aient déjà été si-
gnalées).
Usage curatif : Aucun.
Autre usage : L’immonde substance gélatineuse qui re-
couvre le champignon peut être bouillie dans de l’eau afin
d’obtenir une infusion à très mauvaise odeur. L’eau
chaude ne dissout pas la substance mais la réchauffe. Si elle
est ingérée, l’infusion améliore l’ouïe et l’odorat du con-
sommateur pendant 1 heure (Perception +50). Son ouïe de-
vient si fine qu’il peut écouter une conversation se dérou-
lant à 100 mètres de distance ; la première conséquence de
son odorat amélioré un vomissement provoqué par l’odeur
accompagnant l’infusion qui vient d’être bue. Par la suite
il est capable d’identifier ses compagnons par leur odeur
corporelle spécifique et de sentir tout poison. Prendre plu-
sieurs doses simultanément n’a aucun effet. Une personne
sous l’influence de ses effets est incapable d’approcher un
garíg (voir page 133) à moins de 30 m sans s’étouffer.
Avertissement : Après la première utilisation, le consom-
mateur doit effectuer un JR afin de pouvoir en consommer
à nouveau (en raison du souvenir des aspects négatifs de
l’expérience).
Valeur : 12 po/dose.
Acquisition : Moyenne (+0).
Références (Zur) : HotH (148), MERP/JRTM (257/287), Moria
([157]).
186
4.2. Maladies
4.2. MALADIES
Ci-après sont compilées les différentes maladies apparais-
sant dans les différents modules MERP ; les plantes médi-
cinales particulièrement efficaces contre une maladie spé-
cifique sont précisées pour chaque entrée.
Certaines plantes extraordinaires pouvant guérir de nom-
breux maux sont aussi listées ci-dessous :
 Athelas : peut potentiellement tout guérir (voir page
106).
 Cuildolthor : peut potentiellement tout guérir (voir
page 121).
 Flammelle : double la vitesse de guérison (voir page 131).
 Lartha : +10 aux JR maladie contre les rhumes et mala-
dies apparentées (voir page 146).
 Lembas : +10 aux JR maladie (voir page 146).
 Melandar : +10 aux JR maladie (voir page 151).
 Miruvor : +10 aux JR maladie (voir page 153).
 Rubisaule : +25 aux JR maladie pour lutter contre la
fièvre et les maladies provoquant cette fièvre (voir
page 168).
 Vinyanestalë : état stabilisé pendant 20 jours (voir
page 182).
Angurth
(S. « Mort de fer », Q. Angafirië, lit. « Mort de fer »)
Origine : Puces.
Virulence : 2.
Effet : Mort lente et douloureuse.
Antidote : Lactère (voir page 145).
Références : MERP/JRTM (257/289).
Burkandas
(S. Thúlraug, Q. Fánauro, lit. « Souffle du loup »)
Origine : Certains loups.
Virulence : 4.
Effet : Asthme aggravé.
Antidote : Almérine (voir page 103). L’arlan (voir page 105)
ou le chausson-d’Arlan (voir page 115) accélèrent la guéri-
son (5 fois plus rapidement chacune). La maiana (voir page
150) diminue les effets (2 fois moins sévères).
Références : MERP/JRTM (257/289).
E Luincam
(S. « Main bleue », Q. Cambeluinë, lit. « Main bleue »)
Origine : Piqûres et bactéries.
Virulence : 4.
Effet : Un échec au JR de 01-10 entraine une coloration Vemák
bleutée de la peau (-20 en Présence et/ou Apparence) et pro-
(S. Amardín, Q. Ambartina, lit. « Monde silencieux »)
voque une lenteur des déplacements (un jet doit être fait
chaque jour : un résultat de 01-05 entraîne un -25 à toute Origine : Certains frelons.
activité tant qu’un long repos n’est pas pris). Un échec de Virulence : 7.
11+ provoque les mêmes effets avec les complications sui-
Effet : Perte de l’ouïe.
vantes : 1) l’apparition de gros furoncles (un nouveau jet
chaque jour : sur 01-05, les furoncles sur le visage réduisent Antidote : Ferbranche (voir page 130).
temporairement de moitié les caractéristiques d’Apparence Références : MERP/JRTM (257/289).
et de Présence et provoque la perte de la moitié des PdC ; et
2) l’apparition de saignements par le nez et les oreilles (un
Peste
troisième jet chaque jour : sur 01-05 le malade perd 1-10
PdC et multiplie par deux la vitesse de toute hémorragie). (S. Morgael, Q. Morcaila, lit. « Maladie noire »)
Antidote : Aucun de spécifique. Origine : Puces, par l’intermédiaire des rats.
Références : Moria (157). Virulence : 10.
Effet : Incubation d’1 semaine. Fièvre élevée, frissons, vo-
Grelnixar missements, vertiges. Problèmes pulmonaires. Des bubons
apparaissent après le 2e jour mais peuvent être repérés dès
(S. Northuireb, Q. Íranorië, lit. « Course éternelle »)
les premières heures par palpation. 20-40% de chances de
Origine : Vrelle (voir page 183). mourir en 7 jours.
Virulence : 8. Antidote : Aucun de spécifique.
Effet : La mort galopante ; chaque fois que c’est possible, Références : NA.
la victime se mettra à courir.
Antidote : Royaline (voir page 167) associée à la giroflée-poi-
vrée (voir page 134).
Références : MERP/JRTM (257/289).

Igturfas
(S. Holgúl, Q. Sacnolwë, lit. « Fermer la sagesse »)
Origine : Certains serpents.
Virulence : 5.
Effet : Imbécilité : le Raisonnement et l’Empathie (RM) ou
l’Intelligence (JRTM) chutent de 20 points.
Antidote : Crépure (voir page 120) associé au tarnas-véri-
table (voir page 175). La delrean (voir page 123).
Références : MERP/JRTM (257/289).

Jadaras
(S. Rhondlung, Q. Hrondolungo, lit. « Corps lourd »)
Origine : L’herbe-de-Janar (voir page 139).
Virulence : 2.
Effet : L’Agilité (JRTM et RM) et la Rapidité (RM) chutent
de 5 points.
Antidote : Panache (voir page 160).
Références : MERP/JRTM (257/289).

Shutinis
(S. Gagludhu, Q. Aucupso, lit. « Mouche folle »)
Origine : Mouches hultif.
Virulence : 3.
Effet : Folie.
Antidote : Cliquetine (voir page 117).
Références : MERP/JRTM (257/289).

187
 5. APPENDICES 5.0 APPENDICES

Les chapitres suivants sont conçus pour aider le MJ à utiliser MM Manoeuvre en Mouvement
les informations présentées sur les herbes et les guérisseurs. MS Manœuvre Statique
Le chapitre 5.1 définit toute la terminologie des jeux MERP NM Jet Non Modifié
Pa Pièces d’argent
et RM employée dans ce livre de référence. Le chapitre 5.2
Pc Pièces de cuivre
propose deux idées de scénarios pour l'utilisation des Mains
PdC Points de Vie
du Guérisseur avec le jeu de cartes à collectionner Le Sei- PJ Personnage Joueur
gneur des Anneaux (JCSA) : Les Sorciers. Le chapitre 5.3 fournit pl. Forme "pluriel" d'un mot
un index précieux pour le compendium des herbes. PNJ Personnage non joueur
Po pièces d’or
PP Points de puissance
Q. Langage quenya
5.1. DÉFINITIONS S. Langue sindarin
5.1. ET TERMES
Définitions et Termes sing.
TA
Forme "singulier" d'un mot
Type d'armure

Ce chapitre explique les abréviations utilisées tout au long 5.2. 5.2.

ScénariosSCÉNARIOS
pour JCSA
de ce manuel. Pour les informations de référence concer-
POUR JCSA
nant le monde de la Terre du Milieu en général, un glos-
saire peut être trouvé dans le guide MERP Middle-earth
Campaign Guide. Parmi les autres ouvrages de référence
utiles, citons The Complete Guide to Middle Earth de Robert Les informations sur les guérisseurs et la médecine conte-
Foster (New York : Ballentine Books, 1978), The New Tolkien nues dans ce manuel peuvent être utilisées pour améliorer
Companion de J.E.A. Tyler (New York : Avon Books, 1980), la saveur et l'atmosphère du jeu de cartes à collectionner Le
Tolkien : The Illustrated Encyclopedia (New York : Macmillan, Seigneur des Anneaux : Les Sorciers (JCSA). En particulier, l'en-
1991) et The Tolkien and Middle Earth Handbook (Kent : Mon- trée sur les traditions de guérison des Fidèles (chapitre 3.3.1)
arch Publications, 1992) de Colin Duriez. peut servir à ancrer plus profondément les deux scénarios
de jeu de cartes suivants dans leur cadre.
SYSTEMES DE JEU
LoR Lord of the Rings (jeu d'aventure) En préambule aux scénarios, nous présentons une liste de 14
JCSA Jeu de Cartes Le Seigneur des Anneaux – Les Sorciers nouveaux sites orientés vers la guérison et 2 cartes de res-
MERP Middle-earth Role Playing (VO)
sources à utiliser dans le cadre d'un jeu occasionnel.
JRTM Jeu de Rôles des Terres du Milieu (VF)
RM Rolemaster
Chacune des nouvelles cartes de site énumérées à la fin de
CARACTERISTIQUES DU PERSONNAGE ce module est présentée dans le format suivant :
Ag Agilité (RM/JRTM) Nom du site (type de site) Région
AD Autodiscipline (RM) Havre le plus proche : indication du havre
Co Constitution (RM/ JRTM)
Jouable : (le cas échéant)
Em Empathie (RM)
Attaques automatiques : (le cas échéant)
Fo Force (RM/ JRTM)
Ig Intelligence (JRTM) Spécial : (le cas échéant)
It Intuition (RM/ JRTM)
Me Mémoire (RM) 5.2.1. Les Maisons
5.2.1. LESde Guérison
MAISONS
Pr Présence (RM/ JRTM)
Ra Rapidité (RM) DE GUÉRISON
Rs Raisonnement (RM)

TERMES DE JEU "... Car, si le savoir avait depuis quelque temps perdu sa pléni-
% Résultat du dé D100 tude d'autrefois, la médecine de Gondor était encore sagace et
BD Bonus défensif habile à la guérison des blessures et des contusions, comme des
BO Bonus offensif
maladies auxquelles les mortels étaient sujets à l'est de la Mer."
Carac Caractéristiques
- SdA III
D Dé
JR Jet de résistance
MJ Maître de jeu

188
Les Estëhildi vous ont chargé d'établir une Maison de Gué-
rison pour répondre aux besoins des Peuples Libres, et de
l'approvisionner en herbes curatives et en connaissances
sur les techniques de guérison que vous avez trouvées à
travers les régions de la Terre du Milieu. Il s'agit d'un scé-
nario global pour deux joueurs ou plus. Les joueurs doi-
vent donc se mettre d'accord sur ce scénario à l'avance, et
organiser les dangers et les ressources spécifiquement
pour ce scénario.
CONSTRUCTION DU PAQUET
Votre paquet de ressources doit inclure les éléments sui-
vants : au moins 1 Maisons de Guérison, et au moins 1 de
chaque : Herbes médicinales, Athelas, Parchemins oubliés et
Grimoire perdu (il est possible d'inclure jusqu'à 3 de
chaque). Votre paquet de périls doit suivre les règles stan-
dard de construction du paquet. Tous les périls sont appro-
priés pour ce scénario.
RÈGLES PARTICULIÈRES
- Les joueurs ne reçoivent pas de points de rassemblement
pour les armes, armures, casques ou boucliers, ni pour les
créatures tuées. Chaque Herbe médicinale, Athelas, Parche-
min oublié ou Grimoire perdu mis en réserve sur le site ayant
Maison de guérison vaut un point de rassemblement divers.
Au Conseil, vous gagnez le double de points de rassemble-
ment pour chacun des 4 objets listés ci-dessus que vous
avez mis en réserve sur un site ayant Maisons de Guérison
et que vos adversaires n'ont pas mis en réserve (ainsi, si
vous avez mis en réserve 2 de chacun des objets ci-dessus,
et que votre adversaire n'en a mis que 2 de chacun de ces
objets : Herbes médicinales, Athelas et Gimoire perdu, vous re-
cevrez le double de points de rassemblement - 4 au total -
pour Parchemins oubliés que vous avez mis en réserve).
- Les cartes (y compris Herbes médicinales, Athelas, Parche-
mins oubliés et Grimoire perdu) ne peuvent être mis en ré-
serve que dans un site ayant Maisons de Guérison. N'im-
porte quelle carte peut y être mise en réserve à la fin de la
phase de site.
- Les sites ayant Maisons de Guérison ne sont jamais défaus-
sés. Ils sont toujours disponibles, une fois que Maisons de
guérison est joué, pour que n'importe quel joueur puisse s'y
rendre et les utiliser.
CONDITIONS DE VICTOIRE
Lorsqu'un joueur a joué avec succès Maisons de Guérison
sur un site, qu'il a mis en réserve au moins une carte Herbes
médicinales, Athelas, Parchemins Oubliés et Grimoire Perdu
sur ce site, et qu'il a au moins 20 points de rassemblement,
il peut demander au Conseil des Guérisseurs de recon-
naître ses exploits (les Estëhildi remplacent le Conseil Libre
dans la séquence finale du jeu.) Après que tous les adver-
saires ont effectué un tour supplémentaire, le conseil com-
mence. À ce stade, lancez des tests de corruption pour cha-
cun des personnages. À la fin de ces tests, le joueur qui a le
plus de points de rassemblement l'emporte. Si aucun de
vos adversaires n'a mis en réserve Herbes médicinales, Athe-
las, Parchemins oubliés ou Grimoire perdu, vos points de ras-
semblement pour chacun de ces objets individuels que
vous avez mis en réserve, sont doublés.
5.2.2. L'Escorte d'Ioreth
5.2.2. L'ESCORTE D'IORETH
«Sain, en vérité, dit Aragorn. Et maintenant, femme, si vous aimez
le seigneur Faramir, courez aussi vite que votre langue et trouvez-
moi de la feuille de roi, s'il y en a une seule dans la Cité»
«Et s'il n'y en a pas, dit Gandalf, j'irai à cheval à Lossarnach avec
Ioreth en croupe, et elle m'amènera dans les bois, mais pas auprès
de ses sueurs. Et Gripoil lui montrera ce que signifie la rapidité»"
- SdA III
L'une des terres alliées du Gondor a lancé un appel à l'aide :
l'un de ses principaux dirigeants est en train de mourir d'une
terrible et mystérieuse maladie, pour laquelle aucun remède
n'a été trouvé.
Ioreth, la vieille et sage guérisseuse de Minas Tirith, con-
naît une herbe spéciale, qui ne pousse que dans des sites
situés au plus profond des entrailles de la terre, et qui peut
guérir ce seigneur mourant. L'intendant du Gondor charge
Ioreth de trouver ces herbes et de les apporter à l'endroit
189
 où le seigneur agonise, afin qu'il soit guéri de son mal.
L'Escorte d'Ioreth est un scénario en solitaire.
OBJECTIF
Ioreth et son escorte doivent se rendre dans les Sous-Pro-
fondeurs pour trouver les Plantes médicinales nécessaires à
la guérison du seigneur mourant, s'enfuir avec les plantes
et se précipiter à l'endroit où il se trouve.
CONSTRUCTION DU PAQUET
Vous aurez besoin des éléments suivants
1) Jusqu'à 3 personnages de départ : Ioreth, et 2 autres per-
sonnages avec un esprit combiné de 10 ou moins. Au
moins un de ces personnages doit avoir un domicile en
Anorien ou dans l'une de ses régions adjacentes (Ithilien, Ro-
han, Lebennin). Aucun sorcier n'est utilisé.
2) 3 Objets mineurs de départ (qui ne peuvent pas être
Herbes médicinales).
3) Une pioche de ressources de 35 cartes, dont 4 exem-
plaires d'Herbes médicinales. Cette pioche peut contenir
d'autres cartes de votre choix. À l'exception de Herbes mé-
dicinales, vous ne pouvez pas avoir plus de 3 exemplaires
de chaque carte non unique.
4) Un paquet de cartes de périls de 40 cartes, réparties
comme suit :
30 cartes Périls de créatures, dont :
- 15 liées à Contrées sauvages /Double Contrées sauvages
/Ruines & Antres,
- 8 liées à Domaine libre/Terres frontalières/Fief libre/Fief fron-
talier,
- et 7 liées à Terres de l'ombre/Domaines noirs/Fief de
l'ombre/Fief noir.
10 autres cartes de périls de votre choix (mais ne peuvent
pas inclure de cartes de corruption). Vous pouvez inclure
des créatures qui ne sont pas liées à un itinéraire de site,
mais qui sont liées à certaines régions ou à certains lieux
(par exemple, Chose sans nom). Vous ne pouvez pas utiliser
plus de 3 périls non uniques dans votre paquet.
5) Les cartes de site suivantes : Minas Tirith (le lieu de dé-
part) ; 4 sites Domaines Libres ou Terres Frontalières (les lieux
d'origine des 4 personnages du "seigneur mourant") ; 4
sites Sous-profondeurs et leurs sites de surface correspon-
dants ; les 4 sites Havre ; 3 autres sites de votre choix.
6) 4 personnages du "seigneur mourant" dont leur site
d'origine est l'un des 4 sites Domaines Libres ou de Terres
Frontalières choisis ci-dessus.
7) Une carte de la Terre du Milieu ou des cartes de régions
appropriées.
190
CONFIGURATION
Mélangez les 4 personnages du "seigneur mourant" et choi-
sissez en 1 au hasard. Ce personnage est le seigneur mou-
rant pour cette partie et est placé avec sa carte de site en
haut de votre zone de jeu. Placez un nombre de jetons
(pions, pièces ou billes) égal à la valeur de l'endurance du
seigneur mourant sur la carte du personnage (voir ci-des-
sous). Mélangez les 3 autres personnages dans votre pa-
quet de ressources. Ioreth et son escorte commencent à
jouer à Minas Tirith. Tirez 6 cartes de votre paquet de res-
sources pour constituer votre main de ressources de dé-
part. La taille de votre main de ressources est de 6 pour ce
scénario.
TOUR DE JEU
1) Phase de désengagement : Suivez la procédure normale.
2) Phase d'organisation : Transférez les objets entre les per-
sonnages. Faites entrer un personnage si vous disposez de
suffisamment d'influence. Le personnage arrive sur son
site d'origine ou dans n'importe quel Havre. Pour ce scé-
nario, vous disposez de 25 en Influence générale. Réorga-
nisez vos compagnies. Choisissez votre site de destination.
3) Phase d'événements prolongés : Jouez n'importe quel
événement prolongé de ressource.
4) Phase de déplacement et périls : Tirez 1 + le nombre de
cartes ressources indiqué sur le site de destination. Tirez le
nombre de cartes de périls indiqué sur le site de destina-
tion et placez-les dans une main de périls. La taille de la
main de périls est de 5, mais elle ne contient aucune carte
au début de la partie. Jouer tous les périls qui peuvent être
joués en fonction de l'itinéraire du site indiqué, jusqu'à la
limite de périls de la compagnie. Choisissez l'ordre des
cartes de périls les plus dangereuses pour la compagnie
(par exemple Sillage de la guerre avant Loups). Résolvez les
attaques en utilisant les règles standard (voir ci-dessous
pour des règles spéciales supplémentaires). À la fin de la
phase de déplacement et périls, défaussez ou piochez des
cartes pour revenir à 6 cartes de ressources et 5 cartes de
périls cartes en main.
5) Phase de site : Suivez la procédure de la phase de site en
utilisant les règles standard. Si un site Sous-profondeur de-
mande une attaque automatique supplémentaire d'une
carte de péril de créature, n'importe quelle créature de la
main de périls correspondant à ce critère peut être jouée.
Ioreth doit être dans la compagnie sur le site Sous-profon-
deur pour pouvoir jouer Herbes médicinales.
6) Phase de fin de tour : Vous pouvez choisir de défausser
une carte de ressource, puis de piocher pour ramener votre
main de ressources à 6 cartes. Si nécessaire, piochez pour
ramener la main de périls à 5 cartes. Retirez et défaussez 1
jeton de la carte du seigneur mourant. Si vous retirez le
dernier jeton de la carte du seigneur, la partie est terminée.
 LE SEIGNEUR MOURANT

Lorsque le seigneur mourant est révélé en début de partie,

un nombre de jetons égal à l'endurance de ce personnage
est placé sur la carte Personnage. À chaque phase de fin de
tour, un jeton est retiré de la carte et défaussé, représentant
la lente agonie du personnage sous l'effet de son horrible
maladie. Si le dernier jeton est retiré de la carte du sei-
gneur, ce dernier meurt et la partie est terminée.

HERBES MÉDICINALES

Dans ce jeu, Herbes médicinales représentent l'herbe spéciale

nécessaire pour guérir le seigneur mourant. Seule 1 carte
Herbes médiniales est nécessaire pour accomplir cela (et doit
être retournée à l'emplacement du seigneur mourant avant
qu'il ne meure). Toutes les Herbes médicinales peuvent être
utilisées normalement au cours du jeu. Jusqu'à 4 Herbes mé-
dicinales peuvent être incluses dans votre paquet de res-
sources. Dans ce jeu, les Herbes médicinales ne peuvent être
jouées que sur un site des Sous-profondeurs, et seulement
si Ioreth est avec la compagnie durant la phase de site. Elle
seule peut identifier correctement les herbes spéciales. Les
Herbes médicinales doivent être mises en réserve à l'empla-
cement du seigneur pendant la phase du site. La compa-
gnie doit entrer sur le site pour que les Herbes médicinales
soient mises en réserve.

RÈGLES SPÉCIALES
Points de Rassemblement : Les points de rassemblement
ne comptent pas pour ce scénario.
Influence : Sous l'autorité de Denethor II, Ioreth dispose
d'une réserve de 25 points d'influence générale qu'elle peut
utiliser pour faire entrer des personnages. Les personnages
peuvent être mis en jeu dans n'importe quel Havre ou sur
leur site d'origine. Plusieurs compagnies sont autorisées
Corruption : La corruption n'est pas utilisée dans ce scéna-
rio. Aucune carte de corruption ne doit être incluse dans la
pioche de périls.
La prouesse d'Ioreth sera modifiée de -2 et celle de Faramir
de-1).
Événements longs : Les événements longs de ressources et
de périls durent 2 tours dans ce scénario. Une bonne façon
de garder une trace des événements longs en jeu est la sui-
vante :
1) Jouez les événements longs à l'endroit (pour pouvoir
les lire) ;
2) Pendant chaque phase d'événement long, inversez
(tournez de 180°) les événements longs qui ont com-
mencé le tour à l'endroit, et défaussez les événements
longs qui ont commencé le tour à l'envers.

Combat : Pour les attaques intitulées "L'attaquant choisit

CONDITIONS DE VICTOIRE
les personnages en défense", les coups doivent être attri-
bués dans l'ordre suivant : à Ioreth (quel que soit son sta-
tut), aux personnages blessés, puis aux personnages enga- Vous gagnez si Ioreth réussit à délivrer des Herbes médi-
gés, puis aux personnages désengagés. Pour les autres at- cinales au seigneur avant qu'il ne meure de son affliction.
taques, les touches peuvent être attribuées dans n'importe Vous perdez si Ioreth ou le seigneur meurt avant que la
quel ordre, à condition que tous les personnages désenga- mission ne soit terminée.
gés reçoivent les attaques en premier.
Si une attaque a plus de coups qu'il n'y a de personnages
dans la compagnie, les coups supplémentaires doivent être
attribuées comme des modifications : -1 en prouesse des
personnages. Attribuez ces modifications de manière égale
à tous les personnages de la compagnie, puis suivez l'ordre
indiqué ci-dessus pour les coups "l'attaquant choisit" pour
le reste des modifications (ainsi, si Ioreth et Faramir font
face à une attaque de 5 coups, chacun fera face à un coup.

191

5.3. 5.3.
Index INDEX
des Herbes
DES HERBES
A.................................................................................. 101
Abomignon ................................................................... 101
Acána ............................................................................. 101
Akbutegé ....................................................................... 102
Akra-Létal ..................................................................... 102
Alambas......................................................................... 102
Aldaka ........................................................................... 103
Almérine ........................................................................ 103
Aloès .............................................................................. 103
Amerbois ....................................................................... 104
Ancalthur ...................................................................... 104
Arfandas ........................................................................ 104
Arkasu ........................................................................... 105
Arlan .............................................................................. 105
Arpsusar ........................................................................ 105
Árunya ........................................................................... 105
Athelas ........................................................................... 106
Atigax ............................................................................ 107
Avhail ............................................................................ 107
B .................................................................................. 107
Balák .............................................................................. 107
Barnaië ........................................................................... 107
Baume-de-Mort ............................................................ 108
Belan .............................................................................. 108
Berterin .......................................................................... 109
Bodezlist ........................................................................ 109
Boglock .......................................................................... 109
Boîte-de-la-Mort ........................................................... 110
Bonherbe Piédémi ........................................................ 110
Boskone ......................................................................... 110
Breldiar .......................................................................... 110
C ................................................................................. 111
Caj .................................................................................. 111
Camadarch .................................................................... 111
Camomieuse ................................................................. 111
Canixture ....................................................................... 112
Canopée-Royale ........................................................... 112
Caquettombre ............................................................... 112
Caradhrain .................................................................... 112
Cardéreine ..................................................................... 113
Cargalen ........................................................................ 113
Carlong .......................................................................... 113
Carnerem ....................................................................... 114
Cashdir .......................................................................... 114
Champignon-Grimpeur .............................................. 114
Champinuit ................................................................... 114
Champiroche ................................................................ 115
Chapeaucrâne ............................................................... 115
Chaume-Cauchemar .................................................... 115
Chausson-d’Arlan ........................................................ 115
Chékyûv ........................................................................ 116
Cicino ............................................................................. 116
Cidrée ............................................................................ 116
192
Ciguë-à-Eau .................................................................. 117
Clairemèche .................................................................. 117
Clé-des-Rois .................................................................. 117
Cliquetine...................................................................... 117
Cœur-Solide .................................................................. 118
Coiffalgue...................................................................... 118
Coiffe-de-Bouton.......................................................... 118
Coquelicot-des-Montagnes Blanches ........................ 118
Coraco............................................................................ 119
Couronne-de-Míretári ................................................. 119
Creagach-chnáimh ....................................................... 119
Crépure ......................................................................... 120
Cressondor .................................................................... 120
Croc-Barbu .................................................................... 120
Croc-de-Loup ............................................................... 120
Cuildolthor ................................................................... 121
Culan ............................................................................. 121
Culkas ............................................................................ 121
Curfalaka....................................................................... 121
Curuloth ........................................................................ 122
D ................................................................................. 122
Décède ........................................................................... 122
Degík ............................................................................. 123
Delrean .......................................................................... 123
Destrupâle ..................................................................... 123
Dinfuin .......................................................................... 124
Don-de-Mahal .............................................................. 124
Doréventail ................................................................... 124
Douce-étoile .................................................................. 124
Dráf ................................................................................ 124
Dragonnet ..................................................................... 125
Dragul............................................................................ 125
Drakherbe ..................................................................... 125
Drakobleu ..................................................................... 126
Drakoneige.................................................................... 126
Dranguille ..................................................................... 126
Dynallca ........................................................................ 126
E .................................................................................. 127
Ebur ............................................................................... 127
Eddij............................................................................... 127
Edram ............................................................................ 127
Épine-des-Mers ............................................................ 127
Eredena ......................................................................... 128
Estesalquë ..................................................................... 128
Eupatoire ....................................................................... 128
Euphrazâd..................................................................... 129
Évenfeuille .................................................................... 129
F .................................................................................. 129
Faghiu ............................................................................ 129
Fangorth ........................................................................ 130
Febfendu ....................................................................... 130
Felmather ...................................................................... 130
Ferbranche .................................................................... 130
Ferfeuille ....................................................................... 131
Feuillépicé ..................................................................... 131
Flammelle...................................................................... 131
Fléau-des-Neiges.......................................................... 131
Fléautoxine ................................................................... 132
Fleur-de-Harpe............................................................. 132
 Fluiternel ....................................................................... 132
Flúr-Roirt ....................................................................... 132
Fougère-du-Golfe ......................................................... 132
G.................................................................................. 133
Gaifas ............................................................................. 133
Garíg .............................................................................. 133
Gefnul ............................................................................ 134
Giroflée-Poivrée ........................................................... 134
Glande-d’Aspic............................................................. 134
Gnosh ............................................................................. 134
Gonhithui ...................................................................... 135
Gorfon ............................................................................ 135
Gorkin-Gélatineux ....................................................... 135
Gredelnar ...................................................................... 135
Grodloth ........................................................................ 136
Gulperwash................................................................... 136
Gumumiti ...................................................................... 136
Gylvir ............................................................................. 136
H .................................................................................. 137
Harlindar ....................................................................... 137
Haruella ......................................................................... 137
Harwite .......................................................................... 137
Herbarachnée................................................................ 138
Herbe à Pipe.................................................................. 138
Herbe-Carquois ............................................................ 138
Herbe-de-Janar ............................................................. 139
Hrast .............................................................................. 139
I ................................................................................... 139
Iauthalion ...................................................................... 139
If-aux-Baies-Blanches................................................... 139
Ilyalma ........................................................................... 140
J ................................................................................... 140
Jegga............................................................................... 140
Jitsu ................................................................................ 140
Juth ................................................................................. 141
K .................................................................................. 141
Kaktu ............................................................................. 141
Kalmog .......................................................................... 141
Karfar ............................................................................. 142
Kargîjak ......................................................................... 142
Kasia............................................................................... 142
Kathkusa........................................................................ 142
Kennesank ..................................................................... 143
Kirtir............................................................................... 143
Kiseoboba ...................................................................... 143
Klagul ............................................................................ 144
Kly .................................................................................. 144
Klytun ............................................................................ 144
L .................................................................................. 144
Lääkesavu ..................................................................... 144
Lactère ........................................................................... 145
Ladylock ........................................................................ 145
Laicahwan ..................................................................... 145
Lainimit ......................................................................... 145
Langue-de-Corbeau ..................................................... 146
Lartha............................................................................. 146
Lawrim .......................................................................... 146
Lembas........................................................................... 146
Lenhafn .......................................................................... 147
Lestagí ........................................................................... 147
Limhereg ....................................................................... 147
Lisgereg ......................................................................... 148
Lothgalen ...................................................................... 148
Lumivrak....................................................................... 148
Lus ................................................................................. 149
M ................................................................................. 149
Madarch ........................................................................ 149
Magibruyère ................................................................. 149
Maiana ........................................................................... 150
Malimmentë.................................................................. 150
Malvacéa ....................................................................... 150
Margath ......................................................................... 150
Megilloth ....................................................................... 150
Melandar ....................................................................... 151
Melem Loza .................................................................. 151
Menthe-Glacée.............................................................. 151
Menthol-d’Or................................................................ 152
Merrig ............................................................................ 152
Metsästäjän Kukka....................................................... 152
Mirgalen ........................................................................ 152
Miruvor ......................................................................... 153
Monkmeg ...................................................................... 153
Montarre ....................................................................... 153
Mook .............................................................................. 153
Morhereg....................................................................... 153
Morvil ............................................................................ 154
Mothernel...................................................................... 154
Mousse-en-Tapis .......................................................... 154
Mousse-Hiam ............................................................... 154
Mousse-Miroitante....................................................... 155
Moût-de-Fol .................................................................. 155
Moutarde-sans-Soucis ................................................. 155
Mur ................................................................................ 156
Mustakuu ...................................................................... 156
N ................................................................................. 156
Näkökasvi ..................................................................... 156
Nashadt ......................................................................... 157
Nehtelassë ..................................................................... 157
Nelluin........................................................................... 157
Nelthandon ................................................................... 157
Nimgil ........................................................................... 158
Nimloth ......................................................................... 158
Noctarisème .................................................................. 158
Númellossë ................................................................... 159
O ................................................................................. 159
Œil-de-Mort .................................................................. 159
Oiolassë ......................................................................... 159
Olvatári ......................................................................... 159
P .................................................................................. 160
Pain-de-la-Terre ........................................................... 160
Panache ......................................................................... 160
Panglier ......................................................................... 160
Panier d’Elbin ............................................................... 161
Panier d’Elendil............................................................ 161
Pargen............................................................................ 161
Pentableu ...................................................................... 162
Périmonde..................................................................... 162
Phacalus ........................................................................ 162
193
 Piednu............................................................................ 163 Traitrecoupe.................................................................. 178
Piédor............................................................................. 163 Trancherbe .................................................................... 178
Pin-Bleu ......................................................................... 163 Trèfle-Amer .................................................................. 178
Plume-Tentrion ............................................................ 163 Trèfle-Noir .................................................................... 178
Plume-Eau ..................................................................... 164 Trémière ........................................................................ 179
Poche-de-Cerf ............................................................... 164 Trompette-Lactée-Mortelle ......................................... 179
Poisonsaule ................................................................... 164 Tulaxar .......................................................................... 179
Poucedelune.................................................................. 164 Tyr-fira .......................................................................... 180
Pousse-de-Fer ............................................................... 164 U ................................................................................. 180
Pulicaire ......................................................................... 165 Ul-naza .......................................................................... 180
R.................................................................................. 165 Unikukka ...................................................................... 180
Reglen ............................................................................ 165 Urána ............................................................................. 180
Renarose ........................................................................ 165 Usquelótë ...................................................................... 181
Rewk .............................................................................. 166 V ................................................................................. 181
Rigána ............................................................................ 166 Varnalda ........................................................................ 181
Riviérine ........................................................................ 166 Venin-d’aspic................................................................ 181
Roncierose ..................................................................... 166 Vigne-Crépusculaire .................................................... 182
Roseaurond ................................................................... 167 Vigne-Noire .................................................................. 182
Rosetère ......................................................................... 167 Vinuk ............................................................................. 182
Rosière ........................................................................... 167 Vinyanestalë ................................................................. 182
Royaline ......................................................................... 167 Vrelle ............................................................................. 183
Rubisaule ....................................................................... 168 W ................................................................................. 183
Rud-Temka ................................................................... 168
Welwal .......................................................................... 183
Rumareth....................................................................... 168
Wifwif ............................................................................ 183
Rúthin ............................................................................ 168
Winclamit ...................................................................... 183
S .................................................................................. 169
Witan ............................................................................. 184
Saewedhil ...................................................................... 169 Worlclivur ..................................................................... 184
Sailchas .......................................................................... 169 Y .................................................................................. 184
Sambre ........................................................................... 169
Yaran ............................................................................. 184
Sapinrgent ..................................................................... 170
Yulda Mailëo ................................................................ 185
Sapin-Jaune ................................................................... 170
Z .................................................................................. 185
Sarah-Sort-la-Tête......................................................... 170
Seconde-Vue ................................................................. 171 Zaganzar ....................................................................... 185
Serre-des-Sables............................................................ 171 Zulsendura.................................................................... 185
Sha .................................................................................. 171 Zur ................................................................................. 186
Shagu ............................................................................. 171
Sharag ............................................................................ 172
Silmírë ............................................................................ 172
Sindiluin ........................................................................ 172
Siran ............................................................................... 172
Siriena ............................................................................ 173
Slird ................................................................................ 173
Slota................................................................................ 173
Sorciazel ........................................................................ 174
Sorcidoux ...................................................................... 174
Sorreldouce ................................................................... 174
Souffle-de-Feu .............................................................. 174
Soupirhêtre.................................................................... 174
Súrinië ............................................................................ 175
T.................................................................................. 175
Tarnas-Véritable ........................................................... 175
Tartella ........................................................................... 175
Taynaga ......................................................................... 176
Telek............................................................................... 176
Temsanc......................................................................... 176
Terbas ............................................................................ 177
Thurl .............................................................................. 177
Tornarbre....................................................................... 177
Traitengelure................................................................. 177

194

5.4. INDEX
5.4. Index
THÉMATIQUE
Thématique
Type d'Effet
Alimentation et nutrition
Avhail ............................................................................ 107
Bodezlist ........................................................................ 109
Croc-Barbu .................................................................... 120
Gorkin-Gélatineux ....................................................... 135
Lembas........................................................................... 146
Lenhafn .......................................................................... 147
Nimgil ............................................................................ 158
Pain-de-la-Terre ............................................................ 160
Pin-Bleu ......................................................................... 163
Sarah-Sort-la-Tête......................................................... 170
Alimentation et nutrition
Avhail ............................................................................ 107
Bodezlist ........................................................................ 109
Croc-Barbu .................................................................... 120
Gorkin-Gélatineux ....................................................... 135
Lembas........................................................................... 146
Lenhafn .......................................................................... 147
Nimgil ............................................................................ 158
Pain-de-la-Terre ............................................................ 160
Pin-Bleu ......................................................................... 163
Sarah-Sort-la-Tête......................................................... 170
Altération et amélioration physique
Almérine ........................................................................ 103
Árunya ........................................................................... 105
Atigax ............................................................................ 107
Boîte-de-la-Mort ........................................................... 110
Bonherbe Piédémi ........................................................ 110
Boskone ......................................................................... 110
Caj .................................................................................. 111
Camomieuse ................................................................. 111
Caradhrain .................................................................... 112
Carnerem ....................................................................... 114
Chaume-Cauchemar .................................................... 115
Clairemèche .................................................................. 117
Cliquetine ...................................................................... 117
Cœur-Solide .................................................................. 118
Coiffe-de-Bouton .......................................................... 118
Coquelicot-des-Montagnes Blanches......................... 118
Crépure .......................................................................... 120
Décède ........................................................................... 122
Douce-étoile .................................................................. 124
Dragul ............................................................................ 125
Drakoneige .................................................................... 126
Eredena .......................................................................... 128
Estesalquë...................................................................... 128
Euphrazâd ..................................................................... 129
Faghiu ............................................................................ 129
Felmather ...................................................................... 130
Ferbranche .................................................................... 130
Feuillépicé ..................................................................... 131
Fléau-des-Neiges.......................................................... 131
Fléautoxine ................................................................... 132
Fluiternel ....................................................................... 132
Gaifas ............................................................................. 133
Gnosh ............................................................................ 134
Gylvir............................................................................. 136
Herbarachnée ............................................................... 138
Kathkusa ....................................................................... 142
Kirtir .............................................................................. 143
Kiseoboba ...................................................................... 143
Klagul ............................................................................ 144
Lestagí ........................................................................... 147
Malvacéa ....................................................................... 150
Megilloth ....................................................................... 150
Melandar ....................................................................... 151
Menthe-Glacée.............................................................. 151
Menthol-d’Or................................................................ 152
Merrig ............................................................................ 152
Mothernel...................................................................... 154
Mousse-Hiam ............................................................... 154
Mousse-Miroitante....................................................... 155
Näkökasvi ..................................................................... 156
Nashadt ......................................................................... 157
Noctarisème .................................................................. 158
Œil-de-Mort .................................................................. 159
Panier d’Elbin ............................................................... 161
Panier d’Elendil............................................................ 161
Pentableu ...................................................................... 162
Périmonde..................................................................... 162
Phacalus ........................................................................ 162
Plume-Tentrion ............................................................ 163
Riviérine ........................................................................ 166
Roseaurond ................................................................... 167
Rosetère ......................................................................... 167
Rosière ........................................................................... 167
Rud-Temka ................................................................... 168
Sailchas .......................................................................... 169
Serre-des-Sables ........................................................... 171
Sha.................................................................................. 171
Sharag ............................................................................ 172
Súrinië ........................................................................... 175
Tartella .......................................................................... 175
Taynaga ......................................................................... 176
Thurl .............................................................................. 177
Traitengelure ................................................................ 177
Vigne-Crépusculaire .................................................... 182
Vigne-Noire .................................................................. 182
Yaran ............................................................................. 184
Zulsendura.................................................................... 185
Zur ................................................................................. 186
Divers
Curuloth ........................................................................ 122
Delrean .......................................................................... 123
Herbe à Pipe ................................................................. 138
Hrast .............................................................................. 139
Langue-de-Corbeau ..................................................... 146
Monkmeg ...................................................................... 153
195
 Mustakuu ...................................................................... 156
Panglier.......................................................................... 160
Sapinrgent ..................................................................... 170
Soupirhêtre.................................................................... 174
Usquelótë ...................................................................... 181
Mélange ...............................................................................
Arkasu ........................................................................... 105
Harlindar ....................................................................... 137
Haruella ......................................................................... 137
Ilyalma ........................................................................... 140
Yulda Mailëo................................................................. 185
Préservation de la vie
Poison
Acána ............................................................................. 101
Akra-Létal ..................................................................... 102
Ancalthur ...................................................................... 104
Baume-de-Mort ............................................................ 108
Boglock .......................................................................... 109
Camadarch .................................................................... 111
Cargalen ........................................................................ 113
Chapeaucrâne ............................................................... 115
Ciguë-à-Eau .................................................................. 117
Creagach-chnáimh ....................................................... 119
Croc-de-Loup................................................................ 120
Destrupâle ..................................................................... 123
Remède
Dinfuin........................................................................... 124
Dynallca......................................................................... 126
Fangorth ........................................................................ 130
Gonhithui ...................................................................... 135
Gredelnar ...................................................................... 135
Herbe-de-Janar ............................................................. 139
If-aux-Baies-Blanches................................................... 139
Jegga............................................................................... 140
Jitsu ................................................................................ 140
Juth ................................................................................. 141
Kaktu ............................................................................. 141
Kalmog .......................................................................... 141
Karfar ............................................................................. 142
Soins divers
Kennesank ..................................................................... 143
Kly .................................................................................. 144
Klytun ............................................................................ 144
Lawrim .......................................................................... 146
Limhereg ....................................................................... 147
Lothgalen ...................................................................... 148
Lus .................................................................................. 149
Metsästäjän Kukka ....................................................... 152
Morhereg ....................................................................... 153
Morvil ............................................................................ 154
Moût-de-Fol .................................................................. 155
Nelthandon ................................................................... 157
Poisonsaule ................................................................... 164
Rigána ............................................................................ 166
Rúthin ............................................................................ 168
Saewedhil ...................................................................... 169
Shagu ............................................................................. 171
Sharag ............................................................................ 172
Silmírë ............................................................................ 172
Slird ................................................................................ 173
Slota................................................................................ 173
Sorcidoux ...................................................................... 174
196
Taynaga ......................................................................... 176
Traitrecoupe.................................................................. 178
Trèfle-Noir .................................................................... 178
Trompette-Lactée-Mortelle ......................................... 179
Urána ............................................................................. 180
Venin-d’aspic................................................................ 181
Vrelle ............................................................................. 183
Worlclivur ..................................................................... 184
Zaganzar ....................................................................... 185
Cuildolthor ................................................................... 121
Degík ............................................................................. 123
Eddij............................................................................... 127
Grodloth ........................................................................ 136
Mur ................................................................................ 156
Nimloth ......................................................................... 158
Oiolassë ......................................................................... 159
Pargen............................................................................ 161
Sambre ........................................................................... 169
Tyr-fira .......................................................................... 180
Ul-naza .......................................................................... 180
Vinyanestalë ................................................................. 182
Abomignon ................................................................... 101
Baume-de-Mort ............................................................ 108
Breldiar .......................................................................... 110
Caquettombre ............................................................... 112
Cashdir .......................................................................... 114
Cidrée ............................................................................ 116
Kasia .............................................................................. 142
Seconde-Vue ................................................................. 171
Temsanc ........................................................................ 176
Trèfle-Amer .................................................................. 178
Unikukka ...................................................................... 180
Wifwif ............................................................................ 183
Akbutegé ....................................................................... 102
Amerbois ....................................................................... 104
Arlan .............................................................................. 105
Athelas........................................................................... 106
Barnaië........................................................................... 107
Chausson-d’Arlan ........................................................ 115
Cicino............................................................................. 116
Culan ............................................................................. 121
Curfalaka....................................................................... 121
Évenfeuille .................................................................... 129
Giroflée-Poivrée ........................................................... 134
Gulperwash .................................................................. 136
Herbe-Carquois ............................................................ 138
Lääkesavu ..................................................................... 144
Lactère ........................................................................... 145
Laicahwan ..................................................................... 145
Lartha ............................................................................ 146
Maiana ........................................................................... 150
Malimmentë.................................................................. 150
Margath ......................................................................... 150
Mirgalen ........................................................................ 152
Moutarde-sans-Soucis ................................................. 155
 Pulicaire ......................................................................... 165
Reglen ............................................................................ 165
Royaline ......................................................................... 167
Rubisaule ....................................................................... 168
Sorciazel ........................................................................ 173
Sorreldouce ................................................................... 174
Tornarbre....................................................................... 177
Varnalda ........................................................................ 181
Winclamit ...................................................................... 183
Soulagement des brûlures, du feu
et du froid
Alambas......................................................................... 102
Aloès .............................................................................. 103
Culkas ............................................................................ 121
Dragonnet ..................................................................... 125
Drakherbe...................................................................... 125
Drakobleu...................................................................... 126
Ferfeuille........................................................................ 131
Melem Loza................................................................... 151
Olvatári .......................................................................... 159
Poche-de-Cerf ............................................................... 164
Telek............................................................................... 176
Soulagement des contusions
Canixture ....................................................................... 112
Canopée-Royale ........................................................... 112
Champinuit ................................................................... 114
Coraco ............................................................................ 119
Don-de-Mahal............................................................... 124
Dráf ................................................................................ 124
Épine-des-Mers............................................................. 127
Flammelle ...................................................................... 131
Fleur-de-Harpe ............................................................. 132
Garíg .............................................................................. 133
Gefnul ............................................................................ 134
Harwite .......................................................................... 137
Iauthalion ...................................................................... 139
Kargîjak ......................................................................... 142
Magibruyère ................................................................. 149
Nehtelassë ..................................................................... 157
Panache.......................................................................... 160
Piednu............................................................................ 163
Plume-Eau ..................................................................... 164
Poucedelune.................................................................. 164
Pousse-de-Fer ............................................................... 164
Renarose ........................................................................ 165
Rewk .............................................................................. 166
Roncierose ..................................................................... 166
Trémière ........................................................................ 179
Soulagement des étourdissements
Gumumiti ...................................................................... 136
Lainimit ......................................................................... 145
Vinuk ............................................................................. 182
Welwal ........................................................................... 183
Witan.............................................................................. 184
Traitement des muscles, cartilages
et tendons
Arpsusar........................................................................ 105
Dranguille ..................................................................... 126
Ebur ............................................................................... 127
Trancherbe .................................................................... 178
Traitement des os
Arfandas........................................................................ 104
Balák .............................................................................. 107
Carlong .......................................................................... 113
Edram ............................................................................ 127
Eupatoire ....................................................................... 128
Fougère-du-Golfe......................................................... 132
Montarre ....................................................................... 153
Mousse-en-Tapis .......................................................... 154
Traitement du système circulatoir
Belan .............................................................................. 108
Champiroche ................................................................ 115
Chékyûv ........................................................................ 116
Coiffalgue...................................................................... 118
Couronne-de-Míretári ................................................. 119
Cressondor .................................................................... 120
Ilyalma........................................................................... 140
Ladylock........................................................................ 145
Lisgereg ......................................................................... 148
Lumivrak....................................................................... 148
Madarch ........................................................................ 149
Miruvor ......................................................................... 153
Phacalus ........................................................................ 162
Rumareth ...................................................................... 168
Sapin-Jaune ................................................................... 170
Sindiluin ........................................................................ 172
Souffle-de-Feu .............................................................. 174
Tulaxar .......................................................................... 179
Traitement du système nerveux.......................................
Cardéreine .................................................................... 113
Doréventail ................................................................... 124
Flúr-Roirt....................................................................... 132
Gorfon ........................................................................... 135
Nelluin........................................................................... 157
Númellossë ................................................................... 159
Terbas ............................................................................ 177
Traitement et préservation ..............................................
des organes .........................................................................
Aldaka ........................................................................... 103
Berterin .......................................................................... 109
Champignon-Grimpeur .............................................. 114
Clé-des-Rois .................................................................. 117
Febfendu ....................................................................... 130
Glande-d’Aspic ............................................................ 134
Ilyalma........................................................................... 140
Mook .............................................................................. 153
Piédor ............................................................................ 163
Siran ............................................................................... 172
Siriena ............................................................................ 173
Tarnas-Véritable ........................................................... 175
Venin-d’aspic................................................................ 181
197

Écosystème
Collines
Árunya ........................................................................... 105
Bodezlist* ...................................................................... 109
Cashdir*......................................................................... 114
Haruella* ....................................................................... 137
Kiseoboba* .................................................................... 143
Klytun* .......................................................................... 144
Lawrim*......................................................................... 146
Moût-de-Fol .................................................................. 155
Sapinrgent* ................................................................... 170
Tornarbre....................................................................... 177
Zaganzar........................................................................ 185
Côtes
Ancalthur ...................................................................... 104
Avhail ............................................................................ 107
Belan .............................................................................. 108
Degík.............................................................................. 123
Dráf ................................................................................ 124
Ebur................................................................................ 127
Épine-des-Mers............................................................. 127
Fougère-du-Golfe ......................................................... 132
Gylvir ............................................................................. 136
Harlindar* ..................................................................... 137
Iauthalion ...................................................................... 139
Jitsu ................................................................................ 140
Pousse-de-Fer ............................................................... 164
Serre-des-Sables............................................................ 171
Vinyanestalë* ................................................................ 182
Worlclivur* ................................................................... 184
Déserts et climats arides
Boîte-de-la-Mort ........................................................... 110
Culan.............................................................................. 121
Culkas ............................................................................ 121
Évenfeuille .................................................................... 129
Garíg .............................................................................. 133
Juth ................................................................................. 141
Kargîjak*........................................................................ 142
Klagul ............................................................................ 144
Kly .................................................................................. 144
Lestagí............................................................................ 147
Nashadt ......................................................................... 157
Sambre* ......................................................................... 169
Ul-naza .......................................................................... 180
Welwal ........................................................................... 183
Forêts
Chausson-d’Arlan ........................................................ 115
Flammelle ...................................................................... 131
Fleur-de-Harpe ............................................................. 132
Glande-d’Aspic............................................................. 134
Harlindar* ..................................................................... 137
Lus .................................................................................. 149
Sarah-Sort-la-Tête* ....................................................... 170
Venin-d’aspic ................................................................ 181
Vigne-Crépusculaire* .................................................. 182
198
Forêts (arbres à feuilles caduques)
Berterin .......................................................................... 109
Boskone ......................................................................... 110
Caj* ................................................................................ 111
Canixture....................................................................... 112
Cardéreine .................................................................... 113
Carnerem ...................................................................... 114
Chaume-Cauchemar.................................................... 115
Cicino* ........................................................................... 116
Crépure ......................................................................... 120
Croc-de-Loup ............................................................... 120
Dinfuin* ........................................................................ 124
Eredena* ........................................................................ 128
Feuillépicé ..................................................................... 131
Fluiternel ....................................................................... 132
Gumumiti* .................................................................... 136
Harwite* ........................................................................ 137
Hrast* ............................................................................ 139
Ladylock........................................................................ 145
Lainimit ......................................................................... 145
Lus ................................................................................. 149
Melem Loza* ................................................................ 151
Monkmeg ...................................................................... 153
Mook .............................................................................. 153
Morhereg....................................................................... 153
Mousse-Hiam* ............................................................. 154
Noctarisème .................................................................. 158
Pain-de-la-Terre ........................................................... 160
Piednu ........................................................................... 163
Poche-de-Cerf ............................................................... 164
Reglen ............................................................................ 165
Rewk .............................................................................. 166
Rigána ............................................................................ 166
Rosetère ......................................................................... 167
Rosière ........................................................................... 167
Royaline ........................................................................ 167
Rumareth ...................................................................... 168
Slota ............................................................................... 173
Soupirhêtre ................................................................... 174
Terbas ............................................................................ 177
Thurl* ............................................................................ 177
Trompette-Lactée-Mortelle ......................................... 179
Varnalda ........................................................................ 181
Forêts (conifères)
Atigax ............................................................................ 107
Canopée-Royale ........................................................... 112
Delrean .......................................................................... 123
Douce-étoile .................................................................. 124
Ferbranche .................................................................... 130
If-aux-Baies-Blanches .................................................. 139
Magibruyère ................................................................. 149
Mothernel...................................................................... 154
Nelluin........................................................................... 157
Pin-Bleu ......................................................................... 163
Plume-Tentrion ............................................................ 163
Sapin-Jaune ................................................................... 170
Sorciazel ........................................................................ 173
Sorreldouce ................................................................... 174
Taynaga ......................................................................... 176
 Temsanc......................................................................... 176
Vigne-Noire*................................................................. 182
Winclamit ...................................................................... 183
Jungles et forêts tropicales
Amerbois ....................................................................... 104
Champignon-Grimpeur .............................................. 114
Coraco* .......................................................................... 119
Décède ........................................................................... 122
Doréventail.................................................................... 124
Dragul* .......................................................................... 125
Eddij* ............................................................................. 127
Giroflée-Poivrée ........................................................... 134
Gumumiti* .................................................................... 136
Karfar* ........................................................................... 142
Kasia* ............................................................................. 142
Mook .............................................................................. 153
Pargen ............................................................................ 161
Riviérine ........................................................................ 166
Rud-Temka ................................................................... 168
Slird ................................................................................ 173
Tarnas-Véritable* ......................................................... 175
Trémière ........................................................................ 179
Witan* ............................................................................ 184
Marais et marécages
Akbutegé* ..................................................................... 102
Balák* ............................................................................. 107
Boglock .......................................................................... 109
Bonherbe Piédémi ........................................................ 110
Cardéreine ..................................................................... 113
Ciguë-à-Eau .................................................................. 117
Curfalaka ....................................................................... 121
Curuloth ........................................................................ 122
Drakherbe...................................................................... 125
Drakobleu...................................................................... 126
Gylvir ............................................................................. 136
Kennesank ..................................................................... 143
Lisgereg ......................................................................... 148
Malvacéa ....................................................................... 150
Mustakuu ...................................................................... 156
Panglier.......................................................................... 160
Périmonde ..................................................................... 162
Phacalus* ....................................................................... 162
Renarose ........................................................................ 165
Riviérine ........................................................................ 166
Roseaurond ................................................................... 167
Rubisaule ....................................................................... 168
Sha* ................................................................................ 171
Sorciazel ........................................................................ 173
Tartella* ......................................................................... 175
Montagnes
Acána ............................................................................. 101
Aldaka ........................................................................... 103
Almérine ........................................................................ 103
Aloès .............................................................................. 103
Arlan .............................................................................. 105
Breldiar* ........................................................................ 110
Chausson-d’Arlan ........................................................ 115
Clairemèche .................................................................. 117
Clé-des-Rois .................................................................. 117
Coquelicot-des-Montagnes Blanches*....................... 118
Creagach-chnáimh ....................................................... 119
Cuildolthor*.................................................................. 121
Delrean .......................................................................... 123
Don-de-Mahal .............................................................. 124
Dragonnet ..................................................................... 125
Drakoneige.................................................................... 126
Eupatoire ....................................................................... 128
Euphrazâd* ................................................................... 129
Faghiu* .......................................................................... 129
Ferfeuille ....................................................................... 131
Fléau-des-Neiges.......................................................... 131
Gefnul* .......................................................................... 134
Gnosh* ........................................................................... 134
Gorfon*.......................................................................... 135
Gredelnar ...................................................................... 135
Gumumiti* .................................................................... 136
Kalmog* ........................................................................ 141
Maiana ........................................................................... 150
Megilloth ....................................................................... 150
Metsästäjän Kukka....................................................... 152
Mirgalen ........................................................................ 152
Montarre ....................................................................... 153
Näkökasvi* ................................................................... 156
Nimgil* .......................................................................... 158
Œil-de-Mort* ................................................................ 159
Pulicaire* ....................................................................... 165
Saewedhil ...................................................................... 169
Traitengelure ................................................................ 177
Trèfle-Noir .................................................................... 178
Tyr-fira .......................................................................... 180
Zaganzar ....................................................................... 185
Prairies
Alambas*....................................................................... 102
Avhail ............................................................................ 107
Barnaië........................................................................... 107
Camomieuse ................................................................. 111
Caradhrain .................................................................... 112
Carlong .......................................................................... 113
Couronne-de-Míretári ................................................. 119
Eddij* ............................................................................. 127
Estesalquë ..................................................................... 128
Fleur-de-Harpe............................................................. 132
Flúr-Roirt....................................................................... 132
Gaifas ............................................................................. 133
Glande-d’Aspic ............................................................ 134
Harlindar* ..................................................................... 137
Herbarachnée ............................................................... 138
Herbe-Carquois ............................................................ 138
Herbe-de-Janar ............................................................. 139
Kaktu ............................................................................. 141
Lactère ........................................................................... 145
Malimmentë.................................................................. 150
Megilloth ....................................................................... 150
Menthe-Glacée.............................................................. 151
Menthol-d’Or................................................................ 152
Merrig* .......................................................................... 152
Mur* .............................................................................. 156
199
 Nehtelassë ..................................................................... 157
Nelthandon ................................................................... 157
Olvatári .......................................................................... 159
Panier d’Elbin ............................................................... 161
Pentableu ....................................................................... 162
Piédor............................................................................. 163
Sailchas* ........................................................................ 169
Sharag ............................................................................ 172
Silmírë ............................................................................ 172
Sindiluin ........................................................................ 172
Siran ............................................................................... 172
Siriena ............................................................................ 173
Souffle-de-Feu .............................................................. 174
Trancherbe .................................................................... 178
Trèfle-Amer................................................................... 178
Trèfle-Noir .................................................................... 178
Urána ............................................................................. 180
Usquelótë* ..................................................................... 181
Venin-d’aspic ................................................................ 181
Vinuk ............................................................................. 182
Vrelle .............................................................................. 183
Wifwif ............................................................................ 183
Yaran .............................................................................. 184
Rivages et rivières d'eau douce
Almérine ........................................................................ 103
Arfandas ........................................................................ 104
Arpsusar ........................................................................ 105
Chékyûv* ...................................................................... 116
Cressondor* .................................................................. 120
Dranguille ..................................................................... 126
Dynallca......................................................................... 126
Edram ............................................................................ 127
Febfendu........................................................................ 130
Gonhithui* .................................................................... 135
Kirtir* ............................................................................. 143
Lääkesavu* .................................................................... 144
Laicahwan ..................................................................... 145
Lartha............................................................................. 146
Melandar* ..................................................................... 151
Montarre ........................................................................ 153
Mousse-Miroitante ....................................................... 155
Moutarde-sans-Soucis ................................................. 155
Oiolassë*........................................................................ 159
Panache.......................................................................... 160
Plume-Eau ..................................................................... 164
Poisonsaule*.................................................................. 164
Rewk .............................................................................. 166
Roncierose ..................................................................... 166
Slota................................................................................ 173
Zaganzar........................................................................ 185
Sous-marin
Coiffalgue ...................................................................... 118
Épine-des-Mers............................................................. 127
Felmather ...................................................................... 130
Jitsu ................................................................................ 140
Limhereg ....................................................................... 147
Súrinië ............................................................................ 175
200
Sous terre
Abomignon ................................................................... 101
Akra-Létal ..................................................................... 102
Camadarch.................................................................... 111
Caquettombre ............................................................... 112
Cargalen ........................................................................ 113
Champinuit ................................................................... 114
Champiroche ................................................................ 115
Chapeaucrâne ............................................................... 115
Cœur-Solide .................................................................. 118
Coiffe-de-Bouton.......................................................... 118
Croc-Barbu .................................................................... 120
Destrupâle ..................................................................... 123
Fangorth ........................................................................ 130
Flammelle...................................................................... 131
Fléautoxine ................................................................... 132
Gorkin-Gélatineux ....................................................... 135
Grodloth* ...................................................................... 136
Gulperwash*................................................................. 136
Jegga .............................................................................. 140
Langue-de-Corbeau ..................................................... 146
Lenhafn ......................................................................... 147
Lothgalen ...................................................................... 148
Lumivrak....................................................................... 148
Madarch ........................................................................ 149
Margath ......................................................................... 150
Morvil ............................................................................ 154
Mousse-en-Tapis .......................................................... 154
Poucedelune ................................................................. 164
Rúthin ............................................................................ 168
Seconde-Vue ................................................................. 171
Shagu ............................................................................. 171
Sorcidoux ...................................................................... 174
Traitrecoupe.................................................................. 178
Vigne-Crépusculaire* .................................................. 182
Zulsendura* .................................................................. 185
Zur ................................................................................. 186
Spécial
Arkasu ........................................................................... 105
Athelas........................................................................... 106
Baume-de-Mort ............................................................ 108
Cidrée ............................................................................ 116
Herbe à Pipe ................................................................. 138
Ilyalma........................................................................... 140
Lembas .......................................................................... 146
Miruvor ......................................................................... 153
Nimloth ......................................................................... 158
Númellossë ................................................................... 159
Tulaxar .......................................................................... 179
Unikukka ...................................................................... 180
Yulda Mailëo ................................................................ 185
Toundra
Atigax ............................................................................ 107
Cliquetine...................................................................... 117
Kathkusa ....................................................................... 142
Mustakuu ...................................................................... 156
Panier d’Elendil............................................................ 161
Telek .............................................................................. 176
* Désigne un écosystème spécifique
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