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GRI 

303: EAU ET EFFLUENTS


2018

GRI

303 GRI 303: Eau et effluents 2018 1


Table des matières

Introduction 3

GRI 303: Eau et effluents  5


1. Éléments d’information liés à l’approche managériale 5
Élément d’information 303-1 Interactions avec l’eau en tant que ressource partagée 6
Élément d’information 303-2 Gestion des impacts liés au rejet d’eau 8
2. Éléments d’information spécifiques à l’enjeu 9
Élément d’information 303-3 Prélèvement d’eau 9
Élément d’information 303-4 Rejet d’eau 12
Élément d’information 303-5 C onsommation d’eau 15
Tableau 1. Modèle de présentation des informations pour
les éléments d’information 303-3, 303-4 et 303-5 16
Tableau 2. M odèle de présentation des informations au niveau d’une installation 17
Tableau 3. M odèle de présentation des informations relatives à la chaîne
d’approvisionnement 17

Glossaire 18

Références 23

À propos de cette norme

Responsabilité Cette norme est publiée par le Global Sustainability Standards Board (GSSB).
Tout commentaire au sujet des normes GRI peut être envoyé à l’adresse
standards@globalreporting.org afin d’être évalué par le GSSB.

Portée GRI 303 : Eau et effluents définit les exigences de reporting concernant l’enjeu de l’eau et des
effluents. Cette norme peut être utilisée par une organisation indépendamment de sa taille,
son type, son secteur ou son lieu d’implantation géographique lorsqu’elle souhaite établir un
rapport sur ses impacts liés à cet enjeu.

Références Cette norme est destinée à être utilisée conjointement avec les versions les plus récentes
normatives des documents ci-après :
GRI 101 : Principes généraux
GRI 103 : Approche managériale
Glossaire des normes GRI

Dans le texte de cette norme, les termes qui sont définis dans le glossaire apparaissent
soulignés.

Date d’entrée Cette norme entre en vigueur pour les rapports et autres documents publiés à partir du
en vigueur 1er juillet 2018. Une adoption anticipée est encouragée.

Remarque : ce document contient des liens hypertexte vers d’autres normes. Dans la plupart des navigateurs, la
combinaison « Ctrl » + clic permet l’ouverture de liens externes dans une nouvelle fenêtre de navigation. Après
avoir cliqué sur un lien, utilisez « Alt » + flèche gauche pour revenir à la vue précédente.

2 GRI 303: Eau et effluents 2018


Introduction

A. Vue d’ensemble Une organisation sélectionne ensuite l’ensemble des normes


GRI spécifiques à un enjeu afin de communiquer sur ses
Cette norme fait partie de l’ensemble de normes GRI enjeux pertinents.
de reporting de développement durable (normes GRI).
Ces normes sont destinées aux organisations afin de les Pour plus d’informations concernant l’identification
aider à communiquer sur les impacts qu’elles génèrent sur d’un enjeu pertinent, consultez les Principes de
l’économie, l’environnement et la société. reporting définissant le contenu du rapport dans
GRI 101 : Principes généraux.
Les normes GRI sont structurées sous la forme d’un
ensemble de normes interdépendantes et modulaires.
L’ensemble complet peut être téléchargé depuis le site Les normes GRI spécifiques à un enjeu sont organisées
www.globalreporting.org/standards/. en trois séries : 200 (enjeux économiques), 300 (enjeux
environnementaux) et 400 (enjeux sociaux).
Trois normes universelles s’appliquent à chaque
organisation préparant un rapport de développement Chaque norme spécifique à un enjeu comprend des
durable : éléments d’information spécifiques à cet enjeu et est
destinée à être utilisée conjointement avec GRI 103 :
GRI 101 : Principes généraux Approche managériale afin de communiquer sur l’approche
GRI 102 : Éléments généraux d’information managériale de l’enjeu.
GRI 103 : Approche managériale
GRI 303 : Eau et effluents est une norme GRI
GRI 101 : Principes généraux est le point de départ spécifique à un enjeu de la série 300 (enjeux
de l’utilisation des normes GRI. Elle contient des environnementaux).
informations essentielles concernant la façon
d’utiliser les normes et d’y faire référence.
B. Utilisation des normes GRI et établissement des
déclarations
Figure 1
Aperçu de l’ensemble des normes GRI
Il existe deux approches fondamentales d’utilisation des
Point de départ
normes GRI. À chaque mode d’utilisation des normes
Principes
généraux pour l’utilisation correspond une déclaration, ou énoncé d’utilisation, qu’une
des normes GRI organisation est tenue d’inclure dans tout document publié.
GRI
101 1. Les normes GRI peuvent être utilisées dans leur ensemble
pour préparer un rapport de développement durable en
Normes
universelles conformité avec les normes. Il existe deux possibilités de
Éléments Approche préparer un rapport conforme (conformité essentielle
généraux
d’information
managériale
ou conformité étendue), selon la portée des éléments
d’information inclus dans le rapport.
GRI GRI
102 103 Une organisation préparant un rapport en conformité
avec les normes GRI utilise cette norme, GRI 303 : Eau et
Pour communiquer Pour communiquer sur
sur les informations effluents, si cela correspond à l’un de ses enjeux pertinents.
l’approche managériale
contextuelles d’une de chaque enjeu
organisation pertinent 2. L es normes GRI sélectionnées, ou des parties de
leur contenu, peuvent également être utilisées pour
communiquer sur des informations spécifiques, sans
préparer un rapport en conformité avec les normes.
Économique Environnemental Social
Tous les documents publiés qui reposent sur les
Normes normes GRI doivent ainsi inclure une déclaration faisant
spécifiques à
un enjeu
GRI GRI GRI référence à GRI.
200 300 400
Sélectionnez ces normes afin de communiquer Consultez le chapitre 3 de GRI 101 : Principes
sur des éléments d’information spécifiques pour généraux pour plus d’informations sur les modalités
chaque enjeu pertinent d’utilisation des normes GRI, et les déclarations
spécifiques que les organisations sont tenues
d’inclure dans tout document publié.

GRI 303: Eau et effluents 2018 3


Les motifs d’omission définis dans GRI 101 : Principes Dans la mesure où l’eau est une ressource partagée et que
généraux s’appliquent à cette norme. Voir l’article 3.2 de les impacts liés à l’eau sont localisés, les organisations sont
GRI 101 concernant les exigences relatives aux motifs de plus en plus encouragées à :
d’omission.
• a ccorder la priorité à l’action dans les zones soumises
à un stress hydrique ;
C. Exigences, recommandations et lignes
directrices • c omprendre et répondre aux contextes locaux,
notamment les impacts sociaux et environnementaux
Les normes GRI comprennent des : locaux ;
• c hercher à répondre aux besoins et aux priorités
Exigences. Ce sont des instructions obligatoires. Dans le de tous les utilisateurs de l’eau dans la région et y
texte, les exigences sont présentées en gras et indiquées répondre ;
par le terme « doit ». Les exigences sont destinées à être
lues dans le contexte des recommandations et des lignes • u tiliser les mêmes approches et actions collectives avec
directrices ; toutefois, l’organisation n’est pas tenue de se les autres utilisateurs de l’eau et avec des politiques
conformer aux recommandations ou aux lignes directrices publiques efficaces.
afin de déclarer qu’un rapport a été préparé en conformité
avec les normes. Grâce à une compréhension approfondie de son utilisation
de l’eau, une organisation peut évaluer ses impacts sur
Recommandations. Ce sont des cas pour lesquels une les ressources en eau dont bénéficient l’écosystème, les
marche à suivre est conseillée, mais n’est pas exigée. Dans autres utilisateurs de l’eau et l’organisation elle-même. Une
le texte, le terme « devrait » indique une recommandation. organisation, en particulier si elle fait un usage intensif de
l’eau, peut utiliser ces informations dans le cadre d’une
Lignes directrices. Ces chapitres incluent des gestion efficace de l’eau.
informations de contexte, des explications et des exemples
afin d’aider les organisations à mieux comprendre les Les éléments d’information de cette norme sont
exigences. destinés à aider une organisation à mieux comprendre et
communiquer sur ses impacts significatifs liés à l’eau et la
Une organisation est tenue de se conformer à toutes manière de les gérer.
les exigences applicables pour pouvoir déclarer que son
rapport a été préparé en conformité avec les normes GRI. En raison de la relation étroite entre le prélèvement,
Pour plus d’informations, consultez GRI 101 : Principes la consommation et le rejet d’eau, il est attendu que
généraux. l’organisation communique sur les trois éléments
d’information spécifiques aux enjeux de GRI 303. Dans la
mesure où les impacts liés à l’eau sont souvent localisés,
D. Contexte l’organisation est encouragée, dans la mesure du possible,
à étayer toute information agrégée quantitative avec des
Dans le cadre des normes GRI, la dimension descriptions narratives de tout facteur contextuel pris
environnementale du développement durable concerne en compte lors de la compilation des informations. La
les impacts d’une organisation sur les systèmes naturels présentation de l’utilisation de l’eau par l’organisation sera
vivants et non vivants, notamment la terre, l’air, l’eau et les ainsi plus approfondie.
écosystèmes.

GRI 303 traite de l’enjeu de l’eau et des effluents.

L’accès à l’eau douce est essentiel à la vie humaine et au


bien-être et reconnu comme un droit de l'homme par les
Nations unies (ONU). Les objectifs de développement
durable, adoptés par l’ONU dans le cadre du Programme
de développement durable à l’horizon 2030, comprennent
des cibles clés liées à la gestion durable de l’eau dans
l’objectif 6 : « Garantir l’accès de tous à des services
d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon
durable ». Ces objectifs visent notamment à assurer l’accès
universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable,
à améliorer la qualité de l’eau et à remédier à la pénurie
d’eau.

La quantité d’eau prélevée et consommée par une


organisation et la qualité de ses rejets peuvent avoir de
nombreux impacts sur le fonctionnement de l’écosystème.
Les impacts directs sur un bassin versant peuvent avoir
des impacts plus larges sur la qualité de vie d’une zone,
notamment des conséquences sociales et économiques
pour les communautés locales et les peuples autochtones.

4 GRI 303: Eau et effluents 2018


GRI 303 :
Eau et effluents

Cette norme inclut des éléments d’information concernant l’approche managériale et des
éléments d’information spécifiques à un enjeu. Ils sont décrits dans la norme comme suit :

• Éléments d’information liés à l’approche managériale


• Élément d’information 303-1 Interactions avec l’eau en tant que ressource
partagée
• Élément d’information 303-2 Gestion des impacts liés au rejet d’eau
• Éléments d’information spécifiques à l’enjeu
• Élément d’information 303-3 Prélèvement d’eau
• Élément d’information 303-4 Rejet d’eau
• Élément d’information 303-5 Consommation d’eau

1.  Éléments d’information liés à l’approche


managériale
Les éléments d’information liés à l’approche managériale sont une explication narrative de la manière dont une
organisation gère un enjeu pertinent, les impacts associés, ainsi que les attentes raisonnables et les intérêts des parties
prenantes. Toute organisation qui déclare que son rapport a été préparé en conformité avec les normes GRI est tenue
d’établir un rapport sur son approche managériale de chaque enjeu pertinent.

Une organisation qui a identifié l’eau et les effluents comme enjeu pertinent est tenue de communiquer sur son approche
managériale pour cet enjeu, à la fois avec les éléments d’information de GRI 103 : Approche managériale et les éléments
d’information liés à l’approche managériale de ce chapitre.

Les éléments d’information de ce chapitre ciblent la manière dont l’organisation identifie et gère ses impacts liés à l’eau.
Ce chapitre est donc destiné à compléter le contenu de GRI 103, et non à le remplacer.

Exigences de reporting
1.1 L’organisation doit établir un rapport sur son approche managériale de l’eau et des effluents à l’aide de
GRI 103 : Approche managériale.

Lignes directrices

Contexte l’importance de la gestion responsable de l’eau en tant que


Les éléments d’information de ce chapitre exigent des ressource partagée. Une organisation peut réduire son
informations essentielles afin de mieux comprendre la prélèvement d’eau, sa consommation d’eau, ses rejets d’eau
manière dont l’organisation gère ses impacts liés à l’eau. et les impacts associés grâce à des mesures d’efficacité,
L’organisation peut communiquer sur des informations telles que le recyclage et la réutilisation de l’eau, le
supplémentaires concernant ses efforts et pratiques en traitement et la réaffectation de l’eau, ainsi qu’à travers des
matière d’utilisation responsable de l’eau. actions collectives qui s’étendent au-delà de ses activités
dans le bassin versant. Elle peut améliorer la qualité de l’eau
Une approche managériale efficace tient compte grâce à un meilleur traitement des rejets d’effluents.
du contexte local d’utilisation de l’eau et reconnaît

GRI 303: Eau et effluents 2018 5


Élément d’information 303-1
Interactions avec l’eau en tant que ressource partagée

Exigences de reporting

L’organisation doit communiquer sur les informations suivantes :


a. Une description de la manière dont l’organisation interagit avec l’eau, notamment comment et
où l’eau est prélevée, consommée et rejetée, ainsi que les autres impacts générés entièrement
ou partiellement par les activités, les produits ou les services de l’organisation, auxquels ils sont
directement liés, par une relation d’affaires (par exemple, les impacts causés par des ruissellements) ;
Élément b. Une description de l’approche utilisée pour identifier les impacts liés à l’eau, notamment la portée
d’information des évaluations, leur période et les outils ou méthodes utilisés ;

303-1 c. Une description de la manière dont l’organisation traite les impacts liés à l’eau, notamment les
modalités de collaboration avec les parties prenantes à des fins d’utilisation responsable de l’eau en
tant que ressource partagée ainsi que la nature de son implication auprès des fournisseurs ou des
clients en matière d’impacts significatifs liés à l’eau ;
d. Une explication du processus de définition des objectifs et cibles liés à l’eau qui font partie de
l’approche managériale de l’organisation, et de leur lien avec les politiques publiques et le contexte
local de chaque zone soumise à un stress hydrique.

Recommandations de reporting
1.2 L’organisation devrait communiquer sur les informations supplémentaires suivantes :
1.2.1 une vue d’ensemble de l’utilisation de l’eau à travers la chaîne de valeur de l’organisation ;
1.2.2 une liste de bassins versants spécifiques pour lesquels l’organisation est à l’origine d’impacts significatifs liés
à l’eau.

Lignes directrices

Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-1 Le cas échéant, l’organisation peut décrire ses impacts
À travers sa chaîne de valeur, une organisation peut environnementaux dus aux ruissellements, et la manière
avoir des conséquences à la fois sur la qualité et la dont ils sont traités. Par exemple, les ruissellements
disponibilité de l’eau. Si l’organisation a identifié des impacts peuvent être riches en nutriments et charrier des polluants
significatifs liés à l’eau sur sa chaîne de valeur, à savoir en raison des activités de l’organisation, conduisant à
des entités avec lesquelles l’organisation entretient des l’eutrophisation et à d’autres impacts négatifs sur les masses
relations d’affaires directes ou indirectes et qui soit (a) d’eau locales.
fournissent des produits ou des services qui contribuent
aux propres produits ou services de l’organisation, soit Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-1-b
(b) reçoivent des produits ou services de l’organisation, Lors de l’évaluation des impacts, il est important que
elle doit communiquer sur ces impacts. Pour décrire le l’organisation tienne compte de ses impacts futurs sur la
lieu où se produisent les impacts (c.-à-d., le périmètre qualité et la disponibilité de l’eau, dans la mesure où ces
de l’enjeu), consultez les lignes directrices pour l’Élément facteurs peuvent varier au fil du temps.
d’information 103-1-b.
Les outils et méthodes d’identification des impacts peuvent
La description de l’interaction de l’organisation avec l’eau inclure des évaluations du cycle de vie, des évaluations de
peut inclure des informations concernant les bassins l’impact environnemental, des évaluations de l’empreinte
versants spécifiques à partir desquels l’eau est prélevée, hydrique, l’analyse du scénario et l’implication des
consommée et rejetée, ainsi que les informations parties prenantes. Si les informations sont estimées ou
concernant la finalité de l’eau utilisée pour des activités modélisées, et non obtenues à partir de mesures directes,
directes et ailleurs dans la chaîne de valeur (par exemple, l’organisation peut expliquer ses méthodes d’estimation ou
pour le refroidissement, le stockage, l’intégration dans des de modélisation.
produits, les cultures).
Dans le cadre de cette norme, les fournisseurs ayant
des impacts significatifs liés à l’eau peuvent inclure
les fournisseurs de marchandises ou de services
consommateurs d’eau, les fournisseurs situés dans des
zones soumises à un stress hydrique et/ou les fournisseurs
ayant des impacts significatifs sur l’environnement hydrique
local et les communautés locales.

6 GRI 303: Eau et effluents 2018


Élément d’information 303-1
Suite

Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-1-c Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-1-d
La collaboration avec les parties prenantes est essentielle Les cibles pertinentes pour la gestion des impacts liés à
pour toute organisation qui souhaite gérer de manière l’eau :
responsable l’eau en tant que ressource partagée et
• tiennent compte du contexte local dans lequel l’eau est
prendre en compte les besoins des autres utilisateurs
prélevée et rejetée ;
d’eau dans le bassin versant. Les parties prenantes d’une
organisation peuvent être notamment : • sont scientifiquement éclairées par des seuils durables
et le contexte social d’un bassin versant donné ;
• les fournisseurs ayant des impacts significatifs liés à
l’eau ; • correspondent aux efforts du secteur public, telles que
les cibles liées à l’eau des objectifs de développement
• les utilisateurs de ses produits et services ;
durable de l’ONU, en particulier l’objectif 6, ou les
• les communautés locales et les groupes d’action ; cibles définies par des institutions publiques nationales
et locales ;
• les employés et les autres travailleurs ;
• sont éclairées par les recommandations d’autres
• les autres utilisateurs de l’eau de son secteur ou
parties prenantes, telles que des organisations de la
industrie ;
société civile, des syndicats et des groupes d’action.
• les gouvernements, les autorités réglementaires et les
Consultez les références 2 et 4 dans le chapitre Références.
organisations de la société civile ;
L’organisation peut communiquer sur ses progrès vis-à-
• les initiatives internationales, les syndicats et les
vis des objectifs et des cibles à l’aide de l’article 1.5 de
partenariats.
GRI 103 : Approche managériale.
L’organisation peut décrire de quelle manière elle participe
à des discussions avec les parties prenantes, la fréquence de Lignes directrices relatives à l’article 1.2.1
cette implication et le rôle de ces discussions. Les résultats L’organisation peut présenter une vue d’ensemble de son
de la collaboration avec les parties prenantes sont, par utilisation de l’eau à travers sa chaîne de valeur sous la
exemple, la détermination de cibles communes en termes forme d’une répartition graphique ou écrite indiquant,
d’utilisation de l’eau, l’augmentation de l’investissement par exemple, les parties de sa chaîne de valeur où la
dans l’infrastructure, la promotion de politiques ainsi que le consommation de l’eau est importante et le pourcentage
renforcement des capacités et la sensibilisation. d’approvisionnement de marchandises provenant de
Dans le cadre du reporting sur son implication auprès des bassins versants situés dans des zones soumises à un stress
fournisseurs, l’organisation peut décrire : hydrique. L’organisation est encouragée à inclure des
informations concernant l’utilisation de l’eau en amont et
• de quelle manière l’organisation s’implique auprès de en aval (par exemple, l’utilisation d’eau pour les produits de
ses fournisseurs afin de les aider à améliorer leurs consommation, tels que les savons, les shampoings et les
pratiques de gestion de l’eau ; solutions de nettoyage).
• le nombre de fournisseurs impliqués ;
Lignes directrices relatives à l’article 1.2.2
• les conséquences de cette implication ;
Pour identifier les bassins versants soumis à ses impacts
• le volume d’achat que représente le pourcentage de liés à l’eau, l’organisation peut utiliser les jeux de données
fournisseurs impliqués ; internationaux concernant les bassins versants. Il s’agit
notamment de la base de données « Interactive Database
• les raisons pour lesquelles les informations ne sont
of the World’s River Basins »1 du CEO Water Mandate,
pas demandées aux fournisseurs ayant des impacts
le groupe de travail de l’ONU affecté à l’eau, et de
significatifs liés à l’eau ;
« HydroSHEDS »2 du WWF.
• les projets et objectifs futurs de collaboration avec les
fournisseurs afin de réduire les impacts liés à l’eau.
Les impacts sur l’eau liés à des produits et services peuvent
notamment être traités en améliorant la conception
des produits, en fournissant des informations et en
recommandant une utilisation responsable des produits
et des services, ainsi qu’en consultant régulièrement les
utilisateurs.

1 CEO Water Mandate, Interactive Database of the World’s River Basins, riverbasins.wateractionhub.org/, consulté le 1er juin 2018.
2 WWF, HydroSHEDS, http://www.hydrosheds.org/, consulté le 1er juin 2018.

GRI 303: Eau et effluents 2018 7


Élément d’information 303-2
Gestion des impacts liés au rejet d’eau

Exigences de reporting

L’organisation doit communiquer sur les informations suivantes :


a. Une description de toute norme minimale définie pour la qualité du rejet d’effluents, et des
modalités de détermination de ces normes minimales, notamment :
Élément i. la manière dont ont été déterminées les normes pour les installations opérant dans des lieux
d’information dépourvus d’exigences locales sur les rejets ;
303-2 ii. toute norme ou ligne directrice relative à la qualité de l’eau développée en interne ;
iii. toute norme spécifique au secteur prise en compte ;
iv. si le profil de la masse d’eau réceptrice a été pris en compte.

Lignes directrices

Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-2


Les normes minimales sont celles qui vont au-delà des
exigences réglementaires en termes de contrôle de la
qualité du rejet d’effluents.
La qualité de l’eau fait référence aux caractéristiques
physiques, chimiques, biologiques et gustatives de l’eau.
C’est une mesure de l’adéquation de l’eau à une fin ou
une fonction donnée, notamment sa légitimité en tant que
droit humain. Les normes relatives à la qualité de l’eau
permettent de préserver la qualité de l’eau afin de protéger
les écosystèmes, la vie sauvage ainsi que la santé et le
bien-être des hommes, et peuvent être fondées sur des
propriétés de l’eau, telles que la température ou la valeur
du pH.
Le choix spécifique des normes et des paramètres relatifs
à la qualité de l’eau peut varier en fonction des produits,
des services et du lieu géographique des installations
d’une organisation, et peut dépendre de la règlementation
nationale et/ou régionale ainsi que du profil de la masse
d’eau réceptrice.

8 GRI 303: Eau et effluents 2018


2. Éléments d’information spécifiques à l’enjeu

Élément d’information 303-3
Prélèvement d’eau

Exigences de reporting

L’organisation doit communiquer sur les informations suivantes :


a. Le volume total d’eau prélevée de toutes les zones en mégalitres, et une répartition de ce volume
selon les sources suivantes, le cas échéant :
i. 
eau de surface ;
ii. eaux souterraines ;
iii.
eau de mer ;
iv. 
eau produite ;
v. 
eau du réseau.
b. Le volume total d’eau prélevée de toutes les zones soumises à un stress hydrique en mégalitres, et
une répartition de ce volume selon les sources suivantes, le cas échéant :
Élément
d’information i. eau de surface ;

303-3 ii. eaux souterraines ;


iii. eau de mer ;
iv. eau produite ;
v. eau du réseau et une répartition de ce volume par sources de prélèvement indiquées de i à iv.
c. Une répartition du volume total d’eau prélevé de chaque source indiquée dans les Éléments
d’information 303-3-a et 303-3-b en mégalitres selon les catégories suivantes :
i. eau douce (≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ;
ii. autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux).
d. Toute information contextuelle nécessaire à la compréhension des modalités de compilation des
données, telles que les normes, les méthodes et les hypothèses utilisées.

2.1 Lors de la compilation des informations précisées dans l’Élément d’information 303-3, l’organisation
doit utiliser les outils et méthodes disponibles publiquement et reconnus comme fiables afin d’évaluer
le stress hydrique imposé à une zone.

Recommandations de reporting
2.2 L’organisation devrait communiquer sur les informations suivantes :
2.2.1 une répartition du volume total d’eau prélevé en mégalitres par catégories de source de prélèvement
répertoriée dans l’Élément d’information 303-3, pour chaque installation située dans des zones soumises à
un stress hydrique ;
2.2.2 le volume total d’eau prélevé en mégalitres par fournisseurs ayant des impacts significatifs liés à l’eau dans
des zones soumises à un stress hydrique.

GRI 303: Eau et effluents 2018 9


Élément d’information 303-3
Suite

Lignes directrices

Contexte de qualité ou d’accessibilité de l’eau d’après l’approche


Le volume de prélèvement d’eau depuis des zones inclusive de la définition du stress hydrique.
soumises à un stress hydrique peut indiquer les impacts de L’organisation peut compléter les résultats de ces outils
l’organisation dans des zones sensibles. avec ses propres évaluations, afin de fournir des données
Pour mieux connaître les lieux géographiques où les plus granulaires au niveau local. Le stress hydrique dans
impacts liés à l’eau sont susceptibles d’être significatifs, et une zone peut être mesuré au moins au niveau du bassin
pour lesquels des actions visant à y remédier sont le plus versant.
nécessaires, l’organisation peut aussi communiquer sur les
informations exigées dans l’Élément d’information 303-3 Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-3-b-v
pour chaque installation située dans des zones soumises à Si l’eau est fournie par un réseau d’eau, l’organisation est
un stress hydrique. Cela peut améliorer la confiance des tenue de demander au fournisseur tiers des informations
parties prenantes dans les efforts et pratiques d’utilisation concernant ses sources de prélèvement, lesquelles sont
responsable de l’eau de l’organisation. répertoriées dans les Éléments d’information 303-3-b-i
à 303-3-b-iv. L’organisation peut communiquer sur toute
Lignes directrices relatives à l’Élément d’information 303-3 information supplémentaire concernant l’eau du réseau,
Le tableau 1 fournit un exemple montrant comment telle que l’identité des fournisseurs d’eau du réseau et le
présenter les informations exigées par l’Élément volume d’eau qu’ils fournissent.
d’information 303-3.
Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-3-c
L’eau de surface comprend les eaux de pluie collectées ou
L’organisation est tenue de fournir une répartition de l’eau
pompées. L’eau du réseau comprend l’eau fournie par le
prélevée de chaque source répertoriée dans les Éléments
réseau d’eau municipal ou d’autres organisations.
d’information 303-3-a et 303-3-b (eau de surface, eaux
souterraines, eau de mer, eau produite, eau du réseau)
Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-3-b
en fonction des catégories eau douce et autres eaux.
Le stress hydrique fait référence à la capacité, ou à L’organisation est uniquement tenue de fournir cette
l’incapacité, à répondre à la demande d’eau de l’homme et répartition pour les sources dont elle a prélevé de l’eau.
de l’environnement. Le stress hydrique peut fait référence à Si l’intégralité de l’eau prélevée d’une source appartient
la disponibilité, à la qualité ou à l’accessibilité de l’eau. uniquement à une catégorie (c.-à-d. eau douce ou autres
eaux), l’organisation peut indiquer que le volume de la
Les outils et méthodes disponibles publiquement et
catégorie restante est nul. Par exemple, si l’intégralité de
crédibles afin d’évaluer le stress hydrique sont notamment
l’eau de mer prélevée appartient à la catégorie « autres
« Aqueduct Water Risk Atlas » du World Resources
eaux », l’organisation peut indiquer que le volume d’eau
Institute et « Water Risk Filter » du WWF.
douce pour cette source est nul.
D’après ces outils, le stress hydrique imposé à une zone
Les autres eaux correspondent à toute eau dont la
peut être évalué à l’aide des indicateurs et seuils suivants :
concentration en solides dissous totaux est supérieure à
• le ratio du volume total d’eau prélevé annuel par 1 000 mg/l. Les autres eaux sont donc toute l’eau qui ne
rapport à l’approvisionnement en eau renouvelable correspond pas à la catégorie « eau douce ».
annuel disponible (c.-à-d. la valeur de référence du
L’organisation est au moins tenue de communiquer sur
stress hydrique) est élevé (40-80 %) ou extrêmement
un chiffre concernant les autres eaux prélevées pour
élevé (< 80 %)3 ;
chacune des sources répertoriées dans les Éléments
• le ratio de la disponibilité de l’eau par rapport à la d’information 303-3-a et 303-3-b. L’organisation peut
consommation d’eau (c.-à-d. l’épuisement de l’eau) est également communiquer sur d’autres répartitions pour
modéré (épuisement au cours d’une année sèche, où les autres eaux prélevées en fonction de ses pratiques
le ratio d’épuisement mensuel est > 75 % pendant au de gestion de l’eau et de reporting, tant qu’elle explique
moins 10 % du temps), élevé (épuisement saisonnier, l’approche utilisée pour définir la qualité de l’eau à l’aide
où le ratio d’épuisement est > 75 % pendant un mois de l’Élément d’information 303-3-d. L’organisation peut
de l’année en moyenne) ou très élevé (épuisement communiquer sur des informations supplémentaires
continu, où le ratio d’épuisement est en moyenne concernant la détermination de la qualité de l’eau,
> 75 %) 4. notamment la prise en compte de la valeur potentielle de
l’eau pour ses utilisateurs, ainsi que tout critère physique
L’organisation peut utiliser ces indicateurs même s’ils sont
et/ou chimique absolu utilisé.
uniquement pris en compte en termes de quantité et non

3 Indicateur utilisé dans l’Aqueduct Water Risk Atlas du World Resources Institute, www.wri.org/our-work/project/aqueduct/, consulté le 1er juin 2018.
4 Indicateur utilisé dans le Water Risk Filter du WWF, waterriskfilter.panda.org, consulté le 1er juin 2018.

10 GRI 303: Eau et effluents 2018


Élément d’information 303-3
Suite

Lignes directrices relatives à l’article 2.2.1


Pour compiler ces informations, l’organisation peut utiliser
les approches suivantes : (a) déterminer quelles installations
sont situées dans des zones soumises à un stress hydrique,
(b) pour chacune de ces installations, communiquer sur
une répartition du volume total d’eau prélevé par eaux de
surface, eaux souterraines, eau de mer, eau produite et
eau du réseau. Le tableau 2 fournit un exemple montrant
comment présenter ces informations.

Lignes directrices relatives à l’article 2.2.2


Pour compiler ces informations, l’organisation peut utiliser
l’approche suivante : (a) déterminer quels fournisseurs sont
situés dans des zones soumises à un stress hydrique, (b)
parmi ces fournisseurs, déterminer lesquels sont à l’origine
d’impacts significatifs liés à l’eau, (c) ajouter le volume
total d’eau prélevé pour chacun de ces fournisseurs et
(d) communiquer sur la somme. Le tableau 3 fournit un
exemple montrant comment présenter ces informations.

GRI 303: Eau et effluents 2018 11


Élément d’information 303-4
Rejet d’eau

Exigences de reporting

L’organisation doit communiquer sur les informations suivantes :


a. Le volume total d’eau rejetée vers toutes les zones en mégalitres, et une répartition de ce volume
selon les types de destinations suivants, le cas échéant :
i. 
eau de surface ;
ii. eaux souterraines ;
iii.
eau de mer ;
iv. 
eau du réseau et la partie de ce volume total qui est envoyée à d’autres organisations afin
d’être utilisée, le cas échéant.
b. Une répartition du volume total d’eau rejetée vers toutes les zones en mégalitres, selon les
catégories suivantes :
i. eau douce (≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ;
Élément
ii. autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux).
d’information
303-4 c. Une répartition du volume total d’eau rejetée vers toutes les zones soumises à un stress hydrique en
mégalitres, et une répartition de ce volume selon les catégories suivantes :
i. eau douce (≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ;
ii. autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux).
d. Les substances préoccupantes prioritaires pour lesquelles les rejets sont traités, notamment :
i. de quelle manière les substances préoccupantes prioritaires sont définies, et toute norme
internationale, liste de référence ou critère utilisé(e) ;
ii. l’approche permettant de définir les seuils de rejet pour les substances préoccupantes
prioritaires ;
iii. le nombre de cas de non-conformité vis-à-vis des seuils de rejet.
e. Toute information contextuelle nécessaire à la compréhension des modalités de compilation des
données, telles que les normes, les méthodes et les hypothèses utilisées.

2.3 Lors de la compilation des informations précisées dans l’Élément d’information 303-4, l’organisation
doit utiliser les outils et méthodes disponibles publiquement et reconnus comme fiables afin d’évaluer
le stress hydrique imposé à une zone.

Recommandations de reporting
2.4 L’organisation devrait communiquer sur les informations supplémentaires suivantes :
2.4.1 le nombre de cas pour lesquels les limites de rejet ont été dépassées ;
2.4.2 une répartition du volume total d’eau rejetée vers toutes les zones en mégalitres par niveau de
traitement, et les modalités de détermination des niveaux de traitement ;
2.4.3 le pourcentage de fournisseurs exerçant des impacts significatifs liés à l’eau disposant de normes
minimales définies pour la qualité de leur rejet d’effluents.

12 GRI 303: Eau et effluents 2018


Élément d’information 303-4
Suite

Lignes directrices

Contexte communiquer sur des informations supplémentaires


La quantification du volume d’eau rejetée peut aider une concernant la détermination de la qualité de l’eau,
organisation à comprendre ses impacts négatifs sur la notamment la prise en compte de la valeur potentielle de
masse d’eau réceptrice. l’eau pour ses utilisateurs, ainsi que tout critère physique
et/ou chimique absolu utilisé.
La relation entre le rejet d’eau et les impacts négatifs n’est
pas linéaire. Une augmentation de ce volume total d’eau Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-4-d
rejetée ne correspond pas nécessairement à des impacts
Dans le cadre de cette norme, les substances
négatifs plus importants, dans la mesure où ces impacts
préoccupantes sont celles qui entraînent des dommages
dépendent de la qualité de l’eau rejetée et de la sensibilité
irréversibles à la masse d’eau, à l’écosystème ou à la santé
de la masse d’eau réceptrice. Une organisation dont le
humaine.
volume d’eau rejetée est élevé, mais disposant d’un niveau
de traitement élevé et de normes de qualité strictes, peut Les limites de rejet de substances préoccupantes peuvent
avoir des impacts positifs sur la masse d’eau réceptrice. dépendre de la réglementation et/ou d’autres facteurs
déterminés par une organisation. Dans les pays pour
Pour mieux connaître les lieux géographiques où les
lesquels il n’existe aucune réglementation relative aux
impacts liés à l’eau sont susceptibles d’être significatifs, et
limites de rejet, l’organisation peut développer ses propres
pour lesquels des actions visant à y remédier sont les plus
limites de rejet.
nécessaires, l’organisation peut aussi communiquer sur les
informations exigées dans l’Élément d’information 303-4 Le « niveau de rejet » est l’autorisation accordée à une
pour chaque installation située dans des zones soumises à organisation à rejeter une certaine quantité de substance.
un stress hydrique. L’organisation peut communiquer sur les rejets non
autorisés qui dépassent ces limites à l’aide de l’Élément
Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-4 d’information 303-4-d. L’organisation peut également
Le tableau 1 fournit un exemple montrant comment décrire tout projet visant à réduire les rejets non autorisés
présenter les informations exigées par l’Élément à l’avenir.
d’information 303-4.
Lignes directrices relatives à l’article 2.4.2
Consultez les lignes directrices de l’Élément
Le reporting sur le rejet d’effluents par niveau de
d’information 303-3-b pour connaître les modalités
traitement peut renseigner sur les efforts mis en œuvre
d’évaluation des zones soumises à un stress hydrique.
par une organisation pour améliorer la qualité de ses
rejets d’effluents. Lorsqu’elle établit un rapport sur la
Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-4-a-iv
détermination des niveaux de traitement, il est attendu que
Une évacuation d’eau du reseau correspond par exemple l’organisation indique les raisons pour lesquelles un certain
au cas où une organisation envoie de l’eau et des effluents niveau de traitement a été défini.
pour être utilisés par d’autres organisations. Le cas échéant,
l’organisation est tenue de communiquer sur le volume Le niveau de traitement peut être communiqué pour toute
d’eau évacuée séparément. eau ou tout effluent au point de rejet, que le traitement
soit effectué par l’organisation sur place ou effectué par un
Lignes directrices pour les Éléments d’information 303-4-b tiers.
et 303-4-c Le traitement de l’eau implique des processus physiques,
L’organisation est tenue de fournir une répartition de l’eau chimiques ou biologiques qui améliorent la qualité de l’eau
évacuée vers toutes les zones et toutes les zones soumises en retirant les matières solides, les polluants et la matière
à un stress hydrique selon les catégories eau douce et organique de l’eau et des effluents. Les exigences minimales
autres eaux. Les autres eaux correspondent à toute relatives au traitement peuvent être précisées dans la
eau dont la concentration en solides dissous totaux est législation nationale, cantonale ou locale ; toutefois, il est
supérieure à 1 000 mg/l. Les autres eaux sont donc toute attendu que l’organisation tienne compte de l’ensemble
l’eau qui ne correspond pas à la catégorie eau douce. des impacts liés au rejet d’effluents ainsi que de la nécessité
pour les autres utilisateurs d’eau de définir des niveaux de
L’organisation est tenue de communiquer au moins sur un traitement.
chiffre pour les autres eaux évacuées. L’organisation peut
également communiquer sur d’autres répartitions pour
les autres eaux évacuées en fonction de ses pratiques
de gestion de l’eau et de reporting, tant qu’elle explique
l’approche utilisée pour définir la qualité de l’eau à l’aide
de l’Élément d’information 303-4-e. L’organisation peut

GRI 303: Eau et effluents 2018 13


Élément d’information 303-4
Suite

L’organisation peut répartir son rejet d’effluents en fonction


des niveaux de traitement suivants :
• traitement primaire, qui vise à retirer les substances
solides qui se sont déposées ou qui flottent à la surface
de l’eau ;
• traitement secondaire, qui vise à retirer les substances
et la matière qui sont restées dans l’eau ou qui sont
dissoutes ou en suspension ;
• traitement tertiaire, qui vise à améliorer l’eau afin
d’atteindre un niveau de qualité élevé avant son rejet.
Il comprend les processus qui retirent par exemple les
métaux lourds, l’azote et le phosphore.
Une organisation peut prélever et rejeter de l’eau de bonne
qualité qui ne nécessite aucun traitement. Le cas échéant,
l’organisation peut l’expliquer dans le rapport.

Lignes directrices relatives à l’article 2.4.3


Les normes minimales sont celles qui vont au-delà des
exigences réglementaires en termes de contrôle de la
qualité du rejet d’effluents. Pour plus d’informations
concernant les normes relatives à la qualité de l’eau,
consultez l’Élément d’information 303-2 du chapitre
Éléments d’information liés à l’approche managériale.
Pour compiler ces informations, l’organisation peut
utiliser l’approche suivante : (a) déterminer le nombre
de fournisseurs ayant des impacts significatifs liés à l’eau
en raison du rejet d’effluents, (b) parmi ces fournisseurs,
déterminer combien disposent de normes minimales
définies pour la qualité de leur rejet d’effluents, (c) calculer
le pourcentage à l’aide de la formule suivante :

Pourcentage de fournisseurs ayant des impacts


significatifs liés à l’eau en raison du rejet d’effluents qui
disposent de normes minimales définies pour la qualité
de leur rejet d’effluents
=
Nombre de fournisseurs disposant
de normes minimales définies pour la
qualité de leur rejet d’effluents
x 100
Nombre de fournisseurs ayant des
impacts significatifs liés à l’eau en
raison du rejet d’effluents
Le tableau 3 fournit un exemple montrant comment
présenter ces informations.

14 GRI 303: Eau et effluents 2018


Élément d’information 303-5
Consommation d’eau

Exigences de reporting

L’organisation doit communiquer sur les informations suivantes ;


a. La consommation d’eau de toutes les zones en mégalitres ;
b. La consommation d’eau de toutes les zones soumises à un stress hydrique en mégalitres ;
Élément
d’information c. La variation d’eau de stockage en mégalitres, si l’eau de stockage a été identifiée comme ayant un
impact significatif lié à l’eau ;
303-5 d. Toute information contextuelle nécessaire à la compréhension des modalités de compilation
des données, telles que les normes, les méthodes et les hypothèses utilisées, notamment si les
informations sont calculées, estimées, modélisées ou obtenues à partir de mesures directes, et
l’approche adoptée à cet effet, telle que l’utilisation de tout facteur spécifique au secteur.

Recommandations de reporting
2.5 L’organisation devrait communiquer sur les informations supplémentaires suivantes :
2.5.1 la consommation d’eau totale en mégalitres dans chaque installation située dans des zones soumises à un
stress hydrique ;
2.5.2 la consommation d’eau totale en mégalitres par fournisseur ayant des impacts significatifs liés à l’eau dans
des zones soumises à un stress hydrique.

Lignes directrices

Contexte communiquer sur toute variation de l’eau de stockage.


La consommation d’eau mesure l’eau utilisée par une L’organisation peut calculer la variation de l’eau de stockage
organisation lorsque celle-ci n’est plus disponible pour à l’aide de la formule suivante :
être utilisée par l’écosystème ou la communauté locale au
cours de la période de reporting. Le fait de communiquer Variation du volume d’eau de stockage
le volume d’eau consommée peut aider l’organisation
à comprendre l’échelle globale de son impact sur la =
disponibilité d’eau en aval, suite au prélèvement d’eau. Volume total d’eau stockée à la fin de la période
de reporting
Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-5 -
Le tableau 1 fournit un exemple montrant comment Volume total d’eau stockée au début de la période
présenter les informations exigées par l’Élément de reporting
d’information 303-5.
Lignes directrices relatives à l’article 2.5.1
Consultez les lignes directrices de l’Élément
d’information 303-3-b pour connaître les modalités Pour compiler ces informations, l’organisation peut utiliser
d’évaluation des zones soumises à un stress hydrique. l’approche suivante : (a) déterminer quelles installations
sont situées dans des zones soumises à un stress hydrique,
Si l’organisation ne peut pas mesurer directement la (b) pour chacune de ces installations, communiquer sur
consommation d’eau, elle peut la calculer à l’aide de la la consommation d’eau totale. Le tableau 2 fournit un
formule suivante : exemple montrant comment présenter ces informations.

Consommation d’eau Lignes directrices relatives à l’article 2.5.2


= Pour compiler ces informations, l’organisation peut utiliser
Volume total d’eau prélevée l’approche suivante : (a) déterminer quels fournisseurs sont
- situés dans des zones soumises à un stress hydrique, (b)
Volume total d’eau rejetée parmi ces fournisseurs, déterminer lesquels sont à l’origine
d’impacts significatifs liés à l’eau, (c) ajouter le volume total
d’eau consommée pour chacun de ces fournisseurs et
Lignes directrices pour l’Élément d’information 303-5-c (d) communiquer sur la somme. Le tableau 3 fournit un
Si l’eau de stockage a été identifiée comme ayant un exemple montrant comment présenter ces informations.
impact significatif lié à l’eau, l’organisation est tenue de

GRI 303: Eau et effluents 2018 15


Tableau 1. Modèle de présentation des informations pour les Éléments d’information 303-3, 303-4 et 303-5
Le tableau 1 fournit un exemple montrant comment présenter ces informations pour les Éléments d’information 303-3, 303-4 et 303-5.
L’organisation peut modifier le tableau en fonction de sa pratique, par exemple en communiquant des informations supplémentaires.
Prélèvement d’eau (303-3)
Toutes zones Zones
soumises
à un stress
hydrique
Prélèvement d’eau Eau de surface (total) ML (303-3-a-i) ML (303-3-b-i)
par source Eau douce ( ≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-i) ML (303-3-c-i)
Autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-ii) ML (303-3-c-ii)
Eaux souterraines (total) ML (303-3-a-ii) ML (303-3-b-ii)
Eau douce ( ≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-i) ML (303-3-c-i)
Autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-ii) ML (303-3-c-ii)
Eau de mer (total) ML (303-3-a-iii) ML (303-3-b-iii)
Eau douce ( ≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-i) ML (303-3-c-i)
Autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-ii) ML (303-3-c-ii)
Eau produite (total) ML (303-3-a-iv) ML (303-3-b-iv)
Eau douce ( ≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-i) ML (303-3-c-i)
Autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-ii) ML (303-3-c-ii)
Eau du réseau (total) ML (303-3-a-v) ML (303-3-b-v)
Eau douce ( ≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-i) ML (303-3-c-i)
Autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-3-c-ii) ML (303-3-c-ii)
Total du Eau de surface ML (303-3-b-v)
prélèvement Eaux souterraines ML (303-3-b-v)
d’eau du réseau Eau de mer ML (303-3-b-v)
par source de
Eau produite ML (303-3-b-v)
prélèvement
Volume total d’eau Eau de surface (total) + eaux souterraines (total) + eau de ML (303-3-a) ML (303-3-b)
prélevée mer (total) + eau produite (total) + eau du réseau (total)
Rejet d’eau (303-4)
Toutes zones Zones
soumises
à un stress
hydrique
Rejet d’eau par Eau de surface ML (303-4-a-i)
destination Eaux souterraines ML (303-4-a-ii)
Eau de mer ML (303-4-a-iii)
Eau du réseau (total) ML (303-4-a-iv)
Eau du réseau acheminée vers d’autres organisations afin ML (303-4-a-iv)
d’être utilisée
Volume total Eau de surface + eaux souterraines + eau de mer + eau du ML (303-4-a) ML (303-4-c)
d’eau rejetée réseau (total)
Rejet d’eau Eau douce ( ≤ 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-4-b-i) ML (303-4-c-i)
par catégories Autres eaux (> 1 000 mg/l de solides dissous totaux) ML (303-4-b-ii) ML (303-4-c-ii)
« eau douce » et
« autres eaux »
Rejet d’eau Aucun traitement ML (article 2.4.2)
par niveau de Niveau de [Indiquer la nature du niveau de ML (article 2.4.2)
traitement traitement traitement]
Il convient de noter Niveau de [Indiquer la nature du niveau de ML (article 2.4.2)
qu’il s’agit d’une traitement traitement]
recommandation et non Niveau de [Indiquer la nature du niveau de ML (article 2.4.2)
d’une exigence.
traitement traitement]
Consommation d’eau (303-5)
Toutes zones Zones
soumises
à un stress
hydrique
Consommation Consommation d’eau totale ML (303-5-a) ML (303-5-b)
d’eau La variation d’eau de stockage, si l’eau de stockage a été ML (303-5-c)
identifiée comme ayant un impact significatif lié à l’eau

16 GRI 303: Eau et effluents 2018


Tableau 2. Modèle de présentation des informations au niveau d’une installation
Le tableau 2 fournit un exemple montrant comment présenter les informations relatives aux installations situées dans des zones
soumises à un stress hydrique d’après les recommandations de reporting des Éléments d’information 303-3 (article 2.2.1) et 303-5
(article 2.5.1). L’organisation peut modifier le tableau en fonction de sa pratique, par exemple en communiquant des informations
relatives au rejet d’eau.

Installations situées dans des zones soumises à un stress Installation A Installation B [Installation X]
hydrique
Prélèvement d’eau Eau de surface ML ML ML
(article 2.2.1)
Eaux souterraines ML ML ML
Eau de mer ML ML ML
Eau produite ML ML ML
Eau du réseau ML ML ML
Consommation d’eau Consommation d’eau totale ML ML ML
(article 2.5.1)

Tableau 3. Modèle de présentation des informations relatives à la chaîne d’approvisionnement


Le tableau 3 fournit un exemple montrant comment présenter les informations relatives aux fournisseurs de l’organisation situés dans
des zones soumises à un stress hydrique d’après les recommandations de reporting des Éléments d’information 303-3 (article 2.2.2),
303-4 (article 2.4.3) et 303-5 (article 2.5.2). L’organisation peut modifier le tableau en fonction de sa pratique, par exemple en
communiquant la localisation des fournisseurs.

Prélèvement d’eau Volume total d’eau prélevé en mégalitres par fournisseur ayant des impacts significatifs ML
(article 2.2.2) liés à l’eau dans des zones soumises à un stress hydrique
Rejet d’eau Pourcentage de fournisseurs ayant des impacts significatifs liés à l’eau en raison du rejet %
(article 2.4.3) d’effluents qui disposent de normes minimales définies pour la qualité de leur rejet
d’effluents
Consommation d’eau Consommation d’eau totale en mégalitres par fournisseur ayant des impacts ML
(article 2.5.2) significatifs liés à l’eau dans des zones soumises à un stress hydrique

GRI 303: Eau et effluents 2018 17


Glossaire

Ce glossaire inclut des définitions des termes utilisés dans cette norme et qui s’appliquent dans le cadre de l’utilisation
de cette norme. Ces définitions sont susceptibles de contenir des termes dont la définition est plus approfondie dans
le Glossaire des normes GRI complet.
Tous les termes définis sont soulignés. Si un terme n’est pas défini dans ce chapitre ou dans le Glossaire des normes
GRI complet, les définitions fréquemment utilisées et admises s’appliquent.

bassin versant
région terrestre depuis laquelle tous les ruissellements de surface et toutes les eaux souterraines s’écoulent
en une séquence de cours d’eau, de rivières, d’aquifères et de lacs vers la mer ou un autre exutoire au niveau
d’une embouchure, d’un estuaire ou d’un delta unique
Remarque 1 : les bassins versants incluent les zones d’eaux souterraines et peuvent inclure des parties de
masses d’eau (telles que les lacs ou rivières). Dans différentes parties du monde, les bassins
versants sont également appelés « bassins hydrologiques » ou « bassins » (ou sous-bassins).
Remarque 2 : cette définition provient de la publication AWS International Water Stewardship Standard,
Version 1.0, 2014 du groupe de travail Alliance for Water Stewardship (AWS).

chaîne de valeur
La chaîne de valeur d’une organisation englobe les activités qui transforment les intrants en extrants par le
biais de la valeur ajoutée. Elle inclut des entités avec lesquelles l’organisation entretient des relations d’affaires
directes ou indirectes et qui soit (a) fournissent des produits ou des services qui contribuent aux propres
produits ou services de l’organisation, soit (b) reçoivent des produits ou services de l’organisation.
Remarque 1 : c ette définition provient de la publication des Nations unies (ONU) intitulée La responsabilité
des entreprises de respecter les droits de l’homme : Guide interprétatif, 2012.
Remarque 2 : la
 chaîne de valeur couvre l’ensemble des activités de l’organisation en amont et en aval,
ce qui englobe le cycle de vie complet d’un produit ou service, de sa conception à son
utilisation finale.

communauté locale
personnes ou groupes de personnes vivant et/ou travaillant dans des zones subissant l’impact économique,
social et environnemental (positif ou négatif) des opérations d’une organisation
Remarque : la communauté locale s’étend des personnes vivant à proximité des opérations de
l’organisation à celles vivant à distance mais pouvant être affectées par ces opérations.

consommation d’eau
somme de l’ensemble de l’eau prélevée et incorporée dans les produits utilisés dans la production de cultures
ou générée sous forme de déchets, évaporée, transpirée ou consommée par l’homme ou le bétail, ou
polluée au point de ne plus être utilisable par d’autres utilisateurs, et qui ne retourne donc pas dans l’eau de
surface, les eaux souterraines, l’eau de mer ou l’eau du réseau au cours de la période de reporting
Remarque 1 : la consommation d’eau comprend l’eau ayant été stockée au cours de la période de
reporting afin d’être utilisée ou rejetée au cours d’une période de reporting suivante.
Remarque 2 : c ette définition provient des recommandations du CDP, CDP Water Security Reporting
Guidance, 2018.

18 GRI 303: Eau et effluents 2018


eau douce
eau dont la concentration en solides dissous totaux est inférieure ou égale à 1 000 mg/l
Remarque  : cette définition repose sur la norme ISO 14046:2014 , le glossaire du service géologique
américain (United States Geological Survey, USGS), Water Science Glossary of Terms, water.
usgs.gov/edu/dictionary.html, consulté le 1er juin 2018 et les Directives de qualité pour l’eau de
boisson, 2017 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

eau de mer
eau d’une mer ou d’un océan

Remarque : cette définition provient de la norme ISO 14046:2014.

eau de surface
eau naturellement présente à la surface de la Terre dans les inlandsis, les calottes glaciaires, les glaciers, les
icebergs, les marais, les étangs, les lacs, les rivières et les cours d’eau
Remarque : c ette définition repose sur les recommandations du CDP, CDP Water Security Reporting
Guidance, 2018.

eau du réseau
fournisseurs d’eau municipale et stations de traitement des eaux usées municipales, services publics ou privés
et autres organisations impliquées dans la mise à disposition, le transport, le traitement, l’évacuation ou la
consommation d’eau et d’effluent

eau produite
eau qui entre dans le périmètre d’une organisation suite à l’extraction (par exemple, pétrole brut), au
traitement (par exemple, concassage de canne à sucre) ou l’utilisation de toute matière première, et qui doit
ainsi être gérée par l’organisation
Remarque : c ette définition repose sur les recommandations du CDP, CDP Water Security Reporting
Guidance, 2018.

eaux souterraines
eau qui est contenue dans une formation souterraine et qui peut en provenir
Remarque : cette définition provient de la norme ISO 14046:2014.

effluents
eaux usées traitées ou non traitées qui sont rejetées
Remarque : cette définition repose sur la publication AWS International Water Stewardship Standard,
Version 1.0, 2014 du groupe de travail Alliance for Water Stewardship (AWS).

enjeu pertinent
enjeu reflétant les impacts économiques, environnementaux et sociaux significatifs d’une organisation, ou
influençant de manière significative les évaluations et les décisions des parties prenantes
Remarque 1 : p
 our plus d’informations concernant l’identification d’un enjeu pertinent, consultez les
Principes de reporting définissant le contenu du rapport dans GRI 101 : Principes généraux.
Remarque 2 : p
 our préparer un rapport en conformité avec les normes GRI, une organisation est tenue de
couvrir ses enjeux pertinents.
Remarque 3 : les enjeux pertinents peuvent être notamment, mais pas uniquement, les enjeux couverts
par les normes GRI dans les séries 200, 300 et 400.

GRI 303: Eau et effluents 2018 19


fournisseur
organisation ou personne qui fournit un produit ou service utilisé dans la chaîne d’approvisionnement de
l’organisation
Remarque 1 : u n fournisseur est en outre caractérisé par une relation d’affaires directe ou indirecte avec
l’organisation.
Remarque 2 : voici une liste non exhaustive d’exemples de fournisseurs :
• Consultants : personnes ou organisations qui fournissent un conseil ou des services
experts reconnus légalement au plan professionnel et commercial. Les consultants sont
juridiquement reconnus comme étant des travailleurs indépendants ou des employés
d’une autre organisation.
• Courtiers : personnes ou organisations qui achètent ou vendent des produits, services ou
ressources pour d’autres organismes contractants qui fournissent le travail.
• Distributeurs : personnes ou organisations qui fournissent des produits à d’autres.
• Entrepreneurs : personnes ou organisations travaillant en interne ou en externe pour
le compte d’une organisation. Un entrepreneur peut engager ses propres travailleurs
directement, ou engager des sous-traitants ou des sous-traitants indépendants.
• Entrepreneurs indépendants : personnes ou organisations travaillant pour une
organisation, un entrepreneur ou un sous-traitant.
• Fabricants : personnes ou organisations qui fabriquent des produits destinés à la vente.
• Franchisés ou titulaires de licences : personnes ou organisations auxquelles l’organisation
accorde une franchise ou une licence. Les franchises ou licences permettent des activités
commerciales spécifiées, notamment la production et la vente d’un produit.
• Grossistes : personnes ou organisations qui vendent des produits en grandes quantités
destinés à la vente au détail par d’autres.
• Producteurs primaires : personnes ou organisations qui cultivent, récoltent ou extraient
des matières premières.
• Sous-traitants : personnes ou organisations travaillant en interne ou en externe pour le
compte d’une organisation qui ont une relation contractuelle directe avec un entrepreneur
ou un sous-traitant, mais pas nécessairement avec l’organisation. Un sous-traitant peut
engager ses propres travailleurs directement, ou engager des entrepreneurs indépendants.
• Télétravailleurs : personnes à domicile ou dans un autre lieu de leur choix, autre que le
lieu de travail de l’employeur, exerçant un travail rémunéré qui est à l’origine d’un produit
ou d’un service conforme aux spécifications de l’employeur, indépendamment de la
personne qui fournit les équipements, les matériaux ou d’autres intrants utilisés.

impact
Dans les normes GRI, sauf mention contraire, le terme « impact » fait référence à l’effet d’une organisation
sur l’économie, l’environnement et/ou la société, ce qui peut en retour indiquer sa contribution (positive ou
négative) au développement durable.
Remarque 1 : d
 ans les normes GRI, le terme « impact » peut faire référence à des impacts positifs, négatifs,
réels, potentiels, directs, indirects, à court terme, à long terme, volontaires ou involontaires.
Remarque 2 : les impacts sur l’économie, l’environnement et/ou la société peuvent également être
liés aux conséquences pour l’organisation elle-même. Ainsi, un impact sur l’économie,
l’environnement et/ou la société peut entraîner des conséquences pour le modèle
commercial de l’organisation, sa réputation ou sa capacité à atteindre ses objectifs.

infrastructure
installations construites principalement dans le but de fournir un service ou un bien public plutôt qu’à des
fins commerciales, et dont une organisation ne cherche pas à tirer un avantage économique direct
Remarque : les installations sont notamment les installations d’approvisionnement en eau, les routes, les
écoles et les hôpitaux.

20 GRI 303: Eau et effluents 2018


partie prenante
entité ou personne dont il peut raisonnablement être attendu qu’elle soit affectée de manière significative
par les activités, les produits et les services de l’organisation, ou dont il peut raisonnablement être attendu
que les actions affectent la capacité de l’organisation à mettre en œuvre avec succès ses stratégies et à
atteindre ses objectifs
Remarque 1 : les parties prenantes incluent les entités ou personnes dont les droits régis par la loi ou
les conventions internationales leur accordent des revendications légitimes vis-à-vis de
l’organisation.
Remarque 2 : les parties prenantes peuvent inclure les personnes investies dans l’organisation (telles que
les employés et les actionnaires), ainsi que toutes celles ayant d’autres liens avec l’organisation
(travailleurs qui ne sont pas employés, fournisseurs, groupes vulnérables, communautés
locales, ONG ou autres organisations de la société civile, entre autres).

périmètre de l’enjeu
description du lieu où se produisent les impacts pour un enjeu pertinent et de la responsabilité de
l’organisation par rapport à ses impacts
Remarque : le périmètre de l’enjeu varie en fonction des enjeux communiqués.

période de reporting
intervalle de temps spécifique couvert par les informations du rapport
Remarque : s auf mention contraire, les normes GRI requièrent des informations relatives à la période de
reporting choisie par l’organisation.

peuples autochtones
les peuples autochtones sont généralement identifiés comme :
• les peuples tribaux dans les pays indépendants qui se distinguent des autres groupes communautaires
nationaux par leurs conditions sociales, culturelles et économiques et qui sont régis totalement ou
partiellement par des coutumes ou des traditions qui leur sont propres ou par une législation ou
réglementation spéciale ;
• les peuples dans les pays indépendants qui sont considérés comme autochtones du fait qu’ils
descendent de populations qui habitaient le pays, ou une région géographique à laquelle appartient
le pays, à l’époque de la conquête ou de la colonisation ou de l’établissement des frontières actuelles
de l’État, et qui, quel que soit leur statut juridique, conservent certaines, voire l’ensemble de leurs
institutions sociales, économiques, culturelles et politiques propres.
Remarque : c ette définition repose sur la Convention n° 169 relative aux peuples indigènes et tribaux,
1989 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

prélèvement d’eau
somme de l’ensemble de l’eau prélevée de l’eau de surface, des eaux souterraines, de l’eau de mer ou de
l’eau du réseau à toutes fins au cours de la période de reporting

produit ou service
article ou substance proposé à la vente ou faisant partie d’un service fourni par une organisation

rejet d’eau
somme des effluents, des eaux usées et des eaux non usées qui retournent dans l’eau de surface, les eaux
souterraines, l’eau de mer ou l’eau du réseau, que l’organisation n’utilise plus, au cours de la période de
reporting
Remarque 1 : l’eau peut être rejetée dans la masse d’eau à un point de rejet spécifique (source ponctuelle)
ou sur une terre émergée, de façon disséminée ou non spécifique (source diffuse).
Remarque 2 : le rejet d’eau peut être autorisé (en conformité avec le niveau de rejet) ou non autorisé (si le
niveau de rejet est dépassé).

GRI 303: Eau et effluents 2018 21


ruissellement
partie de la précipitation qui s’écoule vers un cours d’eau à la surface du sol (ruissellement ou écoulement de
surface) ou dans le sol (écoulement hypodermique)
Remarque : c ette définition repose sur le Glossaire international d’hydrologie, 2012 de l’Organisation des
Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

secteur
sous-division d’une économie, d’une société ou d’une sphère d’activité, définie à partir de caractéristiques
communes
Remarque : les types de secteur peuvent être notamment des classifications, telles que le secteur public
ou privé, et des catégories d’activité spécifiques telles que les secteurs de l’éducation, de la
technologie ou de la finance.

service
action d’une organisation visant à répondre à une demande ou à un besoin

stockage de l’eau
eau conservée dans des installations de stockage ou des réservoirs d’eau

stress hydrique
capacité, ou incapacité, à répondre à la demande d’eau de l’homme et de l’environnement
Remarque 1 : le stress hydrique peut fait référence à la disponibilité, à la qualité ou à l’accessibilité de l’eau.
Remarque 2 : le stress hydrique dépend d’éléments subjectifs et est évalué différemment selon les valeurs
sociétales, telles que la potabilité de l’eau ou les exigences à accorder aux écosystèmes.
Remarque 3 : le stress hydrique dans une zone peut être mesuré au moins au niveau du bassin versant.
Remarque 4: c ette définition provient de la publication Corporate Water Disclosure Guidelines, 2014 du CEO
Water Mandate, le groupe de travail de l’ONU affecté à l’eau.

utilisation responsable de l’eau


utilisation de l’eau qui est socialement équitable, écologiquement durable et financièrement avantageuse,
obtenue grâce à un processus impliquant les parties prenantes et des actions en fonction des installations et
du bassin versant
Remarque 1 : les gestionnaires responsables de l’eau comprennent leur propre utilisation de l’eau, le
contexte du bassin versant et les risques partagés en matière de gouvernance de l’eau,
d’équilibre de l’eau et de qualité de l’eau, et s’engagent dans des actions individuelles et
collectives pertinentes bénéfiques pour l’homme et la nature. En outre :
• l’utilisation socialement équitable de l’eau connaît et applique le droit humain à l’eau et à
l’assainissement et permet de garantir le bien-être et l’égalité entre les hommes ;
• l’utilisation écologiquement durable de l’eau préserve ou améliore la biodiversité et les
processus écologiques et hydrologiques au niveau du bassin versant ;
• l’utilisation financièrement avantageuse de l’eau contribue à l’efficacité à long terme ainsi
qu’au développement et à la réduction de la pauvreté pour les utilisateurs de l’eau, les
communautés locales et la société au sens large.
Remarque 2 : cette définition provient de la publication AWS International Water Stewardship Standard,
Version 1.0, 2014 du groupe de travail Alliance for Water Stewardship (AWS).

Les définitions reposant sur ou provenant de la norme ISO 45001:2018 sont reproduites avec la permission de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Les
droits d’auteurs sont détenus par l’ISO.

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Références

Les documents suivants ont été consultés pour élaborer cette norme et peuvent être utiles à sa compréhension et à son
application.

Instruments intergouvernementaux officiels :


1. Résolution des Nations unies (ONU) A/RES/64/292, « Le droit fondamental à l’eau et à l’assainissement », 2010.
2. Nations unies (ONU), « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 »,
2015.

Autres références pertinentes :


3. Alliance for Water Stewardship (AWS), AWS International Water Stewardship Standard, Version 1.0, 2014.
4. CDP, The CEO Water Mandate, The Nature Conservancy, Pacific Institute, World Resources Institute (WRI) et
WWF International, Exploring the Case for Corporate Context-based Water Targets, 2017.
5. Minerals Council of Australia (MCA), Water Accounting Framework for the Minerals Industry, User Guide, v1.3, 2014.
6. The CEO Water Mandate, Corporate Water Disclosure Guidelines, Toward a Common Approach to Reporting Water
Issues, 2014.
7. World Resources Institute, Aqueduct Water Risk Atlas, www.wri.org/our-work/project/aqueduct/, consulté le 1er juin
2018.
8. WWF, Water Risk Filter, waterriskfilter.panda.org, consulté le 1er juin 2018.

GRI 303: Eau et effluents 2018 23


Remerciements

Cette traduction en français a été réalisée par Language Scientific et a été relue
par les personnes suivantes :

François Sibille, France, Sibille Consulting/Haute Ecole de Gestion de Genève


Dolores Larroque, France, Sustainability Reporting Expert, MATERIALITY-Reporting
Gildas Poissonnier, Canada, Senior Manager Sustainability, Deloitte Canada

Les normes GRI de reporting de développement durable ont été élaborées et préparées en anglais. Bien que tout
soit mis en œuvre pour garantir l’exactitude de cette traduction, le texte anglais fait autorité en cas de questions
ou de divergences résultant de la traduction. La version la plus récente des normes GRI en anglais, ainsi que toutes
les mises à jour de la version anglaise sont publiées sur le site internet de GRI (www.globalreporting.org).

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Responsabilité légale
Ce document, destiné à promouvoir le reporting de développement durable, a été
élaboré par le Global Sustainability Standards Board (GSSB) à l’aide d’un processus
de consultation multi-parties prenantes unique impliquant des représentants des
organisations et des utilisateurs des informations des rapports dans le monde entier.
Même si le Conseil d’administration de GRI et le GSSB encouragent l’utilisation
des normes GRI de reporting de développement durable (normes GRI) et de leurs
interprétations par toutes les organisations, la préparation et la publication des rapports
fondés intégralement ou partiellement sur les normes GRI et les interprétations associées
relèvent de l’entière responsabilité de leurs auteurs. Le Conseil d’administration de GRI, le
GSSB ou Stichting Global Reporting Initiative (GRI) ne peuvent assumer la responsabilité
d’éventuelles conséquences ou dommages résultant directement ou indirectement de
l’utilisation des normes GRI et de leurs interprétations dans la préparation de rapports,
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