Vous êtes sur la page 1sur 54

Econométrie des Séries Temporelles

Correction Travaux Dirigés N 1

Jean-Michel ETIENNE

Université Panthéon-Assas (Paris 2)

Octobre 2015

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 1 / 54


Rappels des concepts traités en séances ayant un rapport
direct avec le TD-1

Dé…nir les notions et concepts suivants:

1 Série Temporelle
2 Processus stationnaire
3 Bruit blanc
4 Processus inversible
5 Fonctions d’autocovariance et d’autocorrélation

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 2 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Rappel: un processus aléatoire est une suite de variables aléatoires


indexées dans le temps et dé…nies sur un espace des états de la nature.
Pour chaque instant du temps, la valeur de la quantité étudiée Xt
quand t varie de ∞ à +∞ est appelé processus aléatoire.
Xt a une distribution de probabilité discrète (si Xt est à temps
discret) ou continue (si X (t ) est à temps continu).
Comme la classe des processus aléatoires est très vaste (processus
markoviens, processus de survie, ...), on ne s’intéresse qu’à un seul
type de processus: les processus aléatoires stationnaires.
Ces processus sont caractérisés par le fait que leurs propriétés
statistiques ne changent pas au cours du temps. Ils proviennent
d’un système stable ayant atteint un état stationnaire (ou état
d’équilibre statistique).

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 3 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Rappel: On dit que Xt est stationnaire au sens strict si pour tout


t = t1 , ..., tn et pour tout entier τ, la distribution jointe du processus
fXt1 , Xt2 , ..., Xtn g est identique à celle du processus
fXt1 +τ , Xt2 +τ , ..., Xtn +τ g .
Comme cette notion est trop restrictive, elle est assouplie en
dé…nissant la stationnarité à l’ordre j.
Xt est stationnaire à l’ordre j si pour tout t = t1 , ..., tn et pour tout
entier τ, tous les moments joints à l’ordre j du processus
fXt1 , Xt2 , ..., Xtn g existent et sont identiques aux moments joints à
l’ordre j du processus fXt1 +τ , Xt2 +τ , ..., Xtn +τ g .
On se limitera ici aux processus aléatoires stationnaires à l’ordre 2
(ou processus faiblement stationnaires).

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 4 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Rappel: Xt est un processus aléatoire stationnaire à l’odre 2 si:


0
1 E [Xt ] = µ = Cte, E Xt2 = µ2 = Cte
0
2 V [Xt ] = µ2 µ2 = σ2X = Cte
3 Cov [Xt Xs ] = E [Xt Xs ] µ2 = γτ avec τ = s t
Les conditions (1) et (2) signi…ent que la moyenne et la variance du
processus sont constantes et indépendantes du temps
(homoscédasticité).
La condition (3) traduit le fait que la covariance entre 2 périodes s et
t est uniquement fonction de la di¤érence des temps τ (= s t ) .
γτ est appelée fonction d’autocovariance du processus Xt .

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 5 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Soit le processus aléatoire suivant:

Xt = εt εt 1

εt est un bruit blanc. Dans ce cas les valeurs de εt (t = 1, 2, ...) sont


de moyenne nulle, homoscédastiques et non corrélées.
I.E.

E [ εt ] = 0
V [εt ] = σ2e
Cov [εt εs ] = 0 8 t 6= s

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 6 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Soit le processus aléatoire suivant:


Xt = εt εt 1

Calcul de E [Xt ]

= εt εt 1 avec εt BB 0, σ2e
Xt
E [Xt ] = E [εt εt 1 ]
E [Xt ] = E [εt ] E [εt 1 ] = 0

Calcul de V [Xt ]

V [Xt ] = V [εt εt 1] = V ( εt ) + V ( εt 1) 2cov (εt , εt 1)

V [xt ] = σ2ε + σ2ε = 2σ2ε


JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 7 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Calcul de l’autocovariance Cov [Xt Xt h]

Cov [Xt Xt h] = E [Xt Xt h] E [Xt ] E [Xt h]


Cov [Xt Xt h] = E [Xt Xt h]
Cov [Xt Xt h] = E [(εt εt 1 ) ( εt h εt h 1 )]
Cov [Xt Xt h] = E ( εt εt h εt εt h 1 εt + εt
1 εt h 1 εt h 1 )
Cov [Xt Xt h] = E ( εt εt h εt εt h 1 εt 1 εt h + εt 1 εt h 1 ) = 08h
Pour h = 1 on a:
Cov [Xt Xt = E [(εt εt 1 ) (εt 1 εt 2 )]
1]
Cov [Xt Xt 1 ] = E (εt εt 1 εt εt 2 εt 1 εt 1 + εt 1 εt 2 )
Cov [Xt Xt 1 ] = 0 + 0 σ2ε + 0
Cov [Xt Xt 1 ] = σ2ε
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 8 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

γh
Calcul de l’autocorrélation ρh = γ0

Cov [Xt Xt h ]
ρh =
σX t σX t h
Cov [Xt Xt h ]
ρh =
σ2X
(
σ2ε 1
2σ 2 = 2 h=1
ρh = ε
0 8h 2

Ce processus est donc stationnaire. Car La moyenne et la variance du


processus sont constantes et indépendantes du temps
(homoscédasticité). En outre, l’autocovariance entre 2 périodes t et
t h est uniquement fonction de la di¤érence des temps
-h (= t h t ) .
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 9 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Soit le processus aléatoire suivant:


Xt = εt εt 1

Calcul de E [Xt ]

xt = εt εt 1
E [xt ] = E [εt εt 1 ]
E [xt ] = E [εt ] E [εt 1] =0

Calcul de V [Xt ]

V [xt ] = V [εt εt 1]
V [xt ] = σ2ε σ2ε = σ4ε
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 10 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Calcul de Cov [Xt Xt h]

Cov [Xt Xt h]= E [(εt εt 1 ) (εt h εt h 1 )]


Cov [Xt Xt h ] = 0, h 6= 0
γh
Calcul de l’autocorrélation ρh = γ0

Cov [Xt Xt h ]
ρh =
σX t σX t h
Cov [Xt Xt h ]
ρh =
σ2X
1 h=0
ρh =
0 8h 6 = 0
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 11 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Ce processus est donc stationnaire.


Car La moyenne et la variance du processus sont constantes et
indépendantes du temps (homoscédasticité).
En outre, l’autocovariance entre 2 périodes t et t + h est uniquement
fonction de la di¤érence des temps h (= t + h t ) .

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 12 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Soit le processus aléatoire suivant:

xt = φ1 xt 1 + εt avec φ1 = 1

Calcul de E [xt ] :

xt = φ1 xt 1+ εt
xt = φ 1 ( φ 1 xt 2 + ε t 1 ) + ε t
xt = φ21 xt 2 + φ1 εt 1 + εt
xt = ...
τ 1
xt = φ1τ xt τ+ ∑ φj1 εt j
j =0

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 13 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

En utilisant la condition d’initialisation du processus x0 = 0


(t τ = 0 ) t = τ ) , on obtient x1 = ε1 et l’expression de xt s’écrit
alors:

xt = εt + φ1 εt 1 + φ21 εt 2 + ... + φt1 1 ε1


t 1
xt = ∑ φj1 εt j
j =0
" #
t 1
E [xt ] = E ∑ φj1 εt j
j =0
t 1
E [xt ] = ∑ φj1 E [εt j]
j =0

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 14 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Suppons que
E [ εt ] = µ
Alors

E [xt ] = µ 1 + φ1 + φ21 + ... + φ1t 1

1 φt1
si jφ1 j < 1 ! E [xt ] = µ
1 φ1
si jφ1 j = 1 ! E [xt ] = tµ

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 15 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Si E [εt ] = µ = 0, alors xt est stationnaire à l’odre 1.


Si E [εt ] = µ 6= 0, alors E [xt ] dépend de t et xt est non stationnaire
à l’odre 1
Désomais, on supposera que E [εt ] = 0
Calcul de V (xt )

" #
t 1
V (xt ) = V ∑ φj1 εt j
j =0
t 1
V (xt ) = ∑ φ2j1 V (εt j)
j =0
1 φ2t
si jφ1 j < 1 ! V (xt ) = σ2ε 1
1 φ21
si jφ1 j = 1 ! V (xt ) = tσ2ε
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 16 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Calcul de l’autocovariance γh = Cov [xt xt +h ]

Cov [xt xt +h ] = E [xt xt +h ]


" ! !#
t 1 t +h 1
Cov [xt xt +h ] = E ∑ φj1 εt j ∑ φj1 εt +h j
j =0 j =0
1 φ2t
si jφ1 j < 1 ! Cov [xt xt +h ] = σ2ε φ1τ 1
1 φ21
si jφ1 j = 1 ! Cov [xt xt +h ] = σ2ε t

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 17 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Puisque V (xt ) et Cov (xt xt +h ) sont des fonctions de t, le processus


n’est pas stationnaire à l’ordre 2.
Cependant, si jφ1 j < 1, alors

µ
lim E [xt ]t !∞ = ;
1 φ1
σ2ε
lim V [xt ]t !∞ =
1 φ21

φh1
lim Cov [Xt Xt +h ]t !∞ = σ2ε
1 φ21

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 18 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

On supposera désormais que jφ1 j < 1 et que t ! ∞ (on dispose d’un


grand nombre d’observations).
γ
Calcul de La fonction d’autocorrélation ρh = γh du processus AR (1):
0

Cov [xt xt +h ]
ρh =
γ0
φh1
σ2ε 1 φ21
ρh =
1
σ2ε 1 φ21

ρh = φh1
Le processus est asymptotiquement stationnaire à l’ordre 2. Sa
moyenne, sa variance et son autocovariance sont indépendantes du
temps et sa variance est …nie.
En outre, la covariance entre 2 périodes t et t + h est uniquement
fonction de la di¤érence des temps h (= s t ) .
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 19 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Soit le processus ARMA(1, 1) suivant:

xt = φ1 xt + εt θ 1 εt
1 1
xt φ1 xt 1 = εt θ 1 εt 1
(1 φ1 B ) xt = (1 θ 1 B ) εt
Φ (B ) xt = Θ (B ) εt

On suppose que la solution,z, de 1 θ 1 z = 0 est plus grande que un


en module (= jz j > 1) et di¤érente de θ11 (la racine du polynôme
retard associé à la partie MA). Par conséquent, jθ 1 j < 1.

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 20 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

De même, on suppose que la solution,z, de 1 φ1 z = 0 est plus


grande que un en module (= jz j > 1) et di¤érente de φ1 (la racine
1
du polynôme retard associé à la partie AR). Par conséquent, jφ1 j < 1.
On suppose aussi que εt est un bruit blanc d’espérance nulle et de
variance σ2e .
Ainsi, le processus ARMA(1, 1) est asymptotiquement stationnaire au
second ordre et on supposera que la condition initiale est telle que les
moments du processus sont invariants (stationnarité au second ordre).

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 21 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Notons µx , σ2x , γx (h) respectivement l’espérance, la variance et la


fonction d’auto-covariance de ce processus.
Puisque ce processus est stationnaire au second ordre, en appliquant
l’opérateur espérance à l’équation (2), on a directement:
µx φ1 µx = 0
Comme cette équation doit être véri…ée pour toute valeur admissible
de φ1 , on a nécessairement
µx = 0
Le processus ARMA(1, 1) considéré ici est d’espérance nulle (ce
résultat était attendu puisqu’il n’y a pas de constante dans le modèle
dé…ni par l’équation (2).
La fonction d’auto-covariance est dé…nie par:
γx (h) = E [(xt µx ) (xt h µx )] = E [xt xt h]

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 22 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

La deuxième égalité est justi…ée par le fait que le processus considéré


est d’espérance nulle.
En particulier, la variance est dé…nie par:
σ2x γx (0) = E [xt xt h]

En multipliant (1) par xt il vient:


xt2 = φ1 xt xt 1 + xt εt θ 1 xt εt 1

En appliquant l’opérateur espérance:


γx (0) = φ1 γx (1) + E [xt εt ] θ 1 E [xt εt 1]

Il nous reste à évaluer les 2 espérances, qui ne sont pas nulles a priori
car dépend de εt , εt 1 (voir l’équation (2)).
Pour la première espérance nous avons:
E [xt εt ] = E [φ1 xt 1 εt ] + E ε2t θ 1 E [ εt εt 1]

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 23 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Le dernier terme est nul car εt est un bruit blanc d’espérance nulle.
Le deuxième terme est égal à σ2e pour tout t car εt un bruit blanc de
variance σ2e .
En…n, le premier terme est nul car l’innovation ε est indépendante du
passé de x. Ainsi, nous avons:

E [xt εt ] = σ2e 8 t

Pour la deuxième espérance, nous avons:

E [xt εt 1] = E [φ1 xt 1 εt 1 ] + E [ εt εt 1] θ 1 E [ εt 1 εt 1 ]

La première espérance est égale à σ2e puisque E [xt εt ] = σ2e pour tout
t. La deuxième espérance est nulle car εt est un bruit blanc
d’espérance nulle. La troisième espérance est égale à σ2e 8 t.
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 24 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

Ainsi, nous avons:

E [xt εt 1] = φ1 σ2e θ 1 σ2e


= (φ1 θ 1 ) σ2e
En utilisant ces résultats intermédiaires, nous obtenons:

γx (0) = φ1 γx (1) + σ2e θ 1 ( φ1 θ 1 ) σ2e


= φ1 γx (1) + [1 θ 1 ( φ1 θ 1 )] σ2e

Nous disposons d’une expression de γx (0) en fonction de γx (1), qui


est inconnu, et de σ2e , φ1 et de θ 1 qui sont connus.
A…n d’obtenir une équation pour l’auto-covariance d’ordre 1,
multiplions (2) par xt 1 :

xt xt 1 = φ1 xt2 1 + xt 1 εt θ 1 xt 1 εt 1

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 25 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

En appliquant l’opérateur espérance, il vient:

γ x ( 1 ) = φ 1 γ x ( 0 ) + E [ xt 1 εt ] θ 1 E [xt 1 εt 1 ]

La 1ère espérance est nulle car l’innovation ε est indépendante de du


passé de x, la 2ième espérance est à σ2e car
E [xt 1 εt 1 ] = E [xt εt ] = σ2e .Au total, nous obtenons l’équation
suivante pour:
γx (1) = φ1 γx (0) θ 1 σ2e
Ces équations forment un système de deux équations à deux
inconnues (γx (0) et γx (1)) :

γx (0) = φ1 γx (1) + [1 θ 1 (φ1 θ 1 )] σ2e


γx (1) = φ1 γx (0) θ 1 σ2e

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 26 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

On obtient γx (0) en substituant la 2ième équation dans la 1ère, puis


en substituant l’expression de γx (0) dans la 2ième équation, on
obtient γx (1) (les calculs sont laissés aux lecteurs).
8
< γ (0) = 1 +θ 21 2φ1 θ 1 2
x 1 φ2
σe
1
: γ (1) = (1 φ1 θ 1 )(φ1 θ 1 ) 2
x 1 φ21
σe

Calculons l’auto-covariance d’ordre 2. Pour cela, nous suivons la


démarche habituelle en multipliant (1) par xt 2 puis en appliquant
l’opérateur espérance. Nous avons donc:

γx (2) = φ1 E [xt 1 xt 2 ] + E [xt 2 εt ] θ 1 E [xt 2 εt 1 ]


= φ1 γx (1)

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 27 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 1

D’où
γx (h ) = φ1 γx (h 1) 8h>1
Les auto-covariances sont donc:
8
> 1 +θ 21 2φ1 θ 1 2
>
< γx (0) = 1 φ21
σe
(1 φ1 θ 1 )(φ1 θ 1 ) 2
> γx (1) = 1 φ21
σe
>
:
γx (h ) = φ1 γx (h 1) 8 jh j > 1

Les auto-corrélations sont donc:


(
(1 φ1 θ 1 )(φ1 θ1 )
ρx (1) = 1 +θ 2 2φ 1 1θ
ρx (h ) = φ1 ρx (h 1) 8 jh j > 1

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 28 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

On véri…e que nous retrouvons bien


la fonction d’auto-covariance d’une processus AR (1) lorsque θ 1 est nul;
ou la fonction d’autocovariance du MA(1) lorsque φ1 est nul.
De façon générale, dès lors que l’horizon h est supérieur à l’ordre de
la partie MA (1 dans le cas qui nous intéresse), le retour à zéro de la
fonction d’auto-covariance est gouverné par la partie AR (dynamique
géométrique).

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 29 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Simulation de 3 processus AR (1) avec:

et N (0, 1)
xt = 0.4xt 1 + εt
xt = 0.4xt 1 + εt
xt = 0.95xt 1 + εt

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 30 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Figure: Représentation graphique du processus:xt = 0.4xt 1 + εt


JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 31 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Figure: Corrélogramme du processus:xt = 0.4xt 1 + εt

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 32 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Figure: Représentation graphique du processus:xt = 0.95xt 1 + εt

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 33 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Figure: Corrélogramme du processus:xt = 0.95xt 1 + εt

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 34 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

D’après la réponse (c) de l’exercice 1, la fonction d’autocorrélation du


processus AR (1) est donnée par

ρτ = φ1τ

Si φ1 > 0, ρτ décroît vers 0 expotentiellement lorsque τ tend vers


+∞. Si φ1 < 0, ρτ décroît vers 0 de façon sinusoïdale lorsque τ tend
vers +∞.

τ 0 1 2 3 4 5 6
φ1 = 0.4 1 0.35 0.14 0.054 0.039 -0.005 -0.075
φ1 = 0.4 1 -0.35 0.14 -0.054 0.039 -0.005 -0.075
φ1 = 0.95 1 0.93 0.87 0.81 0.75 0.69 0.63

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 35 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Génération de Processus ARMA à l’aide d’Eviews. Soit les processus


suivants:

yt = φ1 yt 1 + φ2 yt 2 + εt
yt = 0.5yt 1 0.8yt 2 + εt

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 36 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

la fonction d’autocorrélation du processus xt = 0.4xt 1 + εt signi…e


que la corrélation entre t et t 1 (ou t + 1) est de 35.1%
(ρ1 = 0.351), celle entre t et t 2 (ou t + 2) est de 14.7%
(ρ2 = 0.147), celle entre t et t 3 (ou t + 3) est de 5.7%
(ρ3 = 0.057), Elle semble diminuer rapidement avec le nombre de
retards.
Par contre, pour xt = 0.95xt 1 + εt , la corrélation entre t et t 1 est
de 93%, celle entre t et t 2 est de 87%, celle entre t et t 3 est de
81%,... Elle décroît très (trop) lentement, caractéristique d’un
processus persistant (voire non stationnaire)

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 37 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Analyse des fonctions d’autocorrélation)

L’information sur l’autocorrélation est insu¢ sante. Elle ne nous


renseigne pas sur les e¤ets des valeurs qui interviennent entre Xt et
Xt +τ .
La fonction d’autocorrélation partielle (FAP) s’apparente à la notion
de corrélation partielle.
Cette dernière est dé…nie comme étant le calcul de l’in‡uence de x1
sur x2 en éliminant les in‡uences des autres variables x3 ,x4 , ..., xk .
Ainsi, dans le calcul de l’autocorrélation entre xt et xt k l’in‡uence
des autres variables décalées de k périodes (xt 1 , xt 2 , ..., xt k +1 )
ayant été retirée.

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 38 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Analyse des fonctions d’autocorrélation)

Question: Quels sont les termes ρk qui sont signi…cativement


di¤érents de 0 ?
Il existe plusieurs tests statistiques (Quenouille, Box-Pierce,
Ljung-Box)
Statistique de Ljung-Box
Le test de BP et de LB permet d’identi…er les processus de bruit
blanc. Nous devons donc identi…er cov (yt , yt k ) = 0 ou encore
ρk = 0 quelque soit k.
l’hypothèse nulle étant: H0 :ρ1 = ρ2 = ... = ρk = 0;
L’hypothèse alternative H1 : Il existe au moins un ρi signi…cativement
di¤érent de 0.

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 39 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Analyse des fonctions d’autocorrélation)

ρ̂2k
La statistique de test est donnée par: Q 0 = n(n + 2) ∑hk =1 n k qui
suit un Khi-deux à h degré de liberté (χ2h ).
h =nombre de retard; ρ̂k = autocorrélation empirique d’ordre k;
n =nombre d’observations.
Eviews fournit les résultats des fonctions d’autocorrélation simple
(colonne AC) et partielle (colonne PAC), avec les corrélogrammes
respectifs.
Les bornes de l’intervalle de con…ance sont stylisées par des traits
pointillés horizontaux.
Chaque terme qui sort de cet intervalle est donc signi…cativement
di¤érent de 0 au seuil de 5%.

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 40 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Analyse des fonctions d’autocorrélation)

Nous nous apercevons que les termes du corrélogramme simple sont


extérieurs à l’intervalle de con…ance.
Par conséquent, le processus n’est pas un bruit blanc.
La statistique Q de LB (la seule calculée par Eviews) con…rme ce fait.
Q Stat = 175.05 (au retard = 12) supérieur à χ20.05;12 = 5.226, on
rejette l’hypothèse de nullité des coe¢ cients (ou bien la probabilité
critique de ce test est indiquée αc = 0.000 inférieur à 0.05, donc on
refuse H0 ).

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 41 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Propriétés des fonctions d’autocorélation simple et partielle)

Fonction d’autocorrélation simple:


décroissance exponentielle (φ1 0) ou
sinusoïdale amortie (φ1 0).
Fonction d’autocorrélation partielle: pic signi…catif pour le premier
retard:
positif si φ1 0
négatif si φ1 0
les autres coe¢ cients nuls pour des retards 2

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 42 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Simulation du processus AR(2) suivant :yt = 0.5yt 1 0.8yt 2 + εt

Figure: Représentation graphique du processus: yt = 0.5yt 1 0.8yt 2 + εt

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 43 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2

Figure: Corrélogramme du processus: yt = 0.5yt 1 0.8yt 2 + εt


JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 44 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Propriétés des fonctions d’autocorélation simple et partielle)

Fonction d’autocorrélation simple: décroissance exponentielle


(φ1 0) ou sinusoïdale amortie (φ1 0).
Fonction d’autocorrélation partielle: pics signi…catifs pour le premier
retard et second retards:
les autres coe¢ cients sont nuls pour les retards 3

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 45 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Processus AR(2) ou processus de Yule)

C’est un processus de dépendance à 2 étapes:

Xt = φ1 Xt 1 + φ2 Xt 2 + εt
Xt φ1 Xt 1 φ2 Xt 2 = εt
1 φ1 B φ2 B 2 Xt = εt
Φ (B ) Xt = εt
(1 λ1 B ) (1 λ2 B ) Xt = εt

λ1 , λ2 sont les racines de l’équation caractéristique:


1 φ1 B φ2 B 2 = 0

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 46 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Processus AR(2) ou processus de Yule)

On peut toujours ramener un système dynamique d’ordre quelconque


à un système vectoriel du 1er ordre.
Posons:
Xt φ1 φ2 εt
ξt = , F = et vt =
Xt 1 1 0 0

ξ t (resp. F et vt ) est de taille (2 1) (resp. (2 2) et (2 1))


Le processus AR (2) se ramène à un processus vectoriel AR (1):

Xt φ1 φ2 Xt 1 εt
= +
Xt 1 1 0 Xt 2 0

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 47 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Processus AR(2) ou processus de Yule)

Pour obetenir les racines λ1 et λ2 , il su¢ t de calculer les valeurs


propres de la matrice F, i.e. les nombres λ1 et λ2 tels que:

jF λI2 j = 0
φ1 φ2 1 0
λ = 0
1 0 0 1
φ1 λ φ2
= 0
1 λ
λ2 φ1 λ φ2 = 0

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 48 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Processus AR(2) ou processus de Yule)

Les valeurs propres de la matrice F sont les nombres λ de qui


satisfont l’équation:
λ2 φ1 λ φ2 = 0
Les 2 valeurs propres de F pour une équation aux di¤érences du
second ordre sont donc données par:
8 p
< φ1 + φ21 +4φ2
λ1 = p 2
2
: λ = φ1 φ1 +4φ2
2 2

Pour φ1 = 0.5 et φ2 = 0.8; ∆2 = φ21 + 4φ2 = 2.9i 2 ,


λ1 = 0.25 + 0.86i et λ2 = 0.25 0.86i

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 49 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 2 (Processus AR(2) ou processus de Yule)

R étant le module de λ1 , on a:

R = j λ1 j
q
= (0.25)2 + (0.86)2 = 0.9

Or,
φ1
cos (θ ) =
2R
0.5
= = 0.28
1.79
D0 où,
θ = Arc cos(0.279) = 1.29 radian

La période du cycle est donnée par P = θ = 4.9 unités de temps
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 50 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 3 (Processus AR(2) à racines complexes et fonction pseudo-périodique)

Calcul de la fonction d’autocorrélation du processus AR (2). Soit:

Xt = φ1 Xt 1 + φ2 Xt 2 + εt
Sachant que sa fonction d’autocorrélation est donnée par:
1 µ22 µ1τ +1 1 µ21 µ2τ +1
ρτ =
( µ1 µ2 ) (1 + µ1 µ2 )
Avec p
µ1 = re i θ , µ2 = re iθ
,et r = φ2
Montrons que
τ sin (τθ + ϕ)
ρ τ = ( φ2 ) 2
sin ( ϕ)
Avec
1 φ2 φ
tan ϕ = tan θ et cos θ = p 1
1 + φ2 2 φ2
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 51 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 3 (Processus AR(2) à racines complexes et fonction pseudo-périodique)

La fonction d’autocorrélation devient:


re i θ r τ e i θτ 1 r 2e i 2θ re i θ r τ e i θτ 1 r 2 e i 2θ
ρτ =
(re i θ re i θ ) (1 + r 2 )
!
τ e i θ ( τ +1 ) 1 r 2e i 2θ e i θ ( τ +1 ) 1 r 2 e i 2θ
= r
(e i θ e i θ ) (1 + r 2 )
0 1
e i θ ( τ +1 ) e i θ ( τ +1 ) r 2 e i θ (τ 1) e i θ (τ 1 )
= rτ @ A
(e i θ e i θ ) (1 + r 2 )

Or
ex e x
= 2 sin x
D’où
sin θ (τ + 1) r 2 sin θ (τ 1)
ρτ = r τ
(1 + r 2 ) sin θ
JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 52 / 54
TD-1.Processus stationnaires
Exercice 3 (Processus AR(2) à racines complexes et fonction pseudo-périodique)

Or
sin (a b ) = sin a cos b cos a sin b
D’où
sin θτ cos θ + cos θτ sin θ r 2 (sin θτ cos θ cos θτ sin θ )
ρτ = r τ
(1 + r 2 ) sin θ
1 r 2 sin θτ cos θ cos θτ sin θ
= rτ ( ) +
1 + r2 sin θ sin θ
2
1 r sin θτ
= rτ ( ) + cos θτ
1 + r 2 tan θ

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 53 / 54


TD-1.Processus stationnaires
Exercice 3 (Processus AR(2) à racines complexes et fonction pseudo-périodique)

sin θτ 1 r2
ρτ = r τ + cos θτ en posant tan ϕ = ( ) tan θ
tan ϕ 1 + r2
sin θτ cos ϕ cos θτ sin ϕ
= rτ +
sin ϕ sin ϕ
sin (θτ + ϕ)
= rτ
sin ϕ

Or p
r= φ2
Par conséquent
τ sin (τθ + ϕ)
ρ τ = ( φ2 ) 2
sin ( ϕ)

JME (Université Paris 2) Processus Stationnaires: Correction TD N 1 16/10 54 / 54

Vous aimerez peut-être aussi