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PLOMBERIE SANITAIRE

SURPRESSEUR

Présenté par  :
Abdou Rakhmane DIOP
Maman Daba Ndiaye NDIOR
Mouhamadou Moustapha SALL
Charlotte Natacha Codou THIAO

Professeur  :
M. SOW

L2 GEM ESTI
Cité Malick Sy
Introduction
Tout réseau d’alimentation est composé d’un ensemble d’appareils
nécessitant chacun un débit minimal pour bien fonctionner. Dans
certains cas, les pertes de charges et la distance compteur appareils
généralement importantes peuvent porter atteinte à l’accessibilité de
l’eau à certains points d’une structure.
Pour remédier à cette situation, il devient nécessaire d’utiliser un
surpresseur.
Un surpresseur est une installation qui va permettre de créer de la
pression pour une installation d'eau (potable ou de pluie) dans la
grande majorité des cas.

I. Présentation du surpresseur  :
1. Caractéristiques

Le surpresseur permet d'augmenter la pression d'eau de votre


réseau ou de la garder constante dans les canalisations en cas de trop
forte demande. Le surpresseur est utile en usage domestique et
remédie aux problèmes de sous-pression (utilisation du lave-linge et
de la douche en même temps). Le surpresseur démarre et s'arrête seul
ou plutôt, dès qu'il y a une chute ou hausse de pression grâce à un
contact manométrique intégré, qui se déclenche par la pression.

2. Fonctionnement
Un surpresseur est associé à une pompe qui non seulement va
pomper
L’eau mais qui va la renvoyer avec plus de pression que ne le
ferait une pompe ordinaire.
Installée sur la canalisation d’arrivée d’eau, elle aspire l’eau du
réseau et la renvoie avec une pression déterminée dans vos
canalisations.
Pour la gestion d’un puits ou d’une cuve de récupération d’eau
de pluie, la pompe immergée ou de surface, sera couplée à un
surpresseur individuel pour donner une pression suffisante et
constante.
Le surpresseur est équipé d’un pressostat (ou contacteur
manométrique) qui va réguler le niveau de pression et donc
commander le démarrage et l’arrêt de la pompe.

La pompe peut être ou non couplée avec un réservoir (ou ballon


de surpression ou vase d’expansion).

Un surpresseur sans réservoir est plus compact mais, la pompe


devra fonctionner dès que vous prélevez la moindre goutte d’eau. Ce
matériel sera suffisant si vous souhaitez seulement arroser votre jardin
ou pour une utilisation ponctuelle. Il est moins adapté pour gérer
l’ensemble de votre installation de distribution d’eau.
Avec un réservoir, dès que celui-ci est plein, la pompe s’arrête
automatiquement et vous disposez d’une réserve d’eau sous-pression.
La pompe est ainsi moins sollicitée. Le ballon permet également
d’éviter les coups de bélier qui à la longue endommagent votre
installation.
Pompe couplée avec un réservoir

 Les types de réservoirs existants


 Les cuves simples
Quel que soit le type de réservoir de surpresseur choisi, le corps
de cuve est toujours composé d’acier inox, laqué ou galvanisé. Ce type
de matériaux est souvent choisi pour lutter contre l’oxydation et le
calcaire. Concernant les cuves simples, elles servent à approvisionner
et à pomper l’eau à travers un piquage parcourant la base inférieure du
réservoir. Lorsque l’eau est envoyée sous pression, l’air contenu se
rétracte dans le volume supérieur pour accéder à la pression de
coupure. Ensuite, l’air se décontracte légèrement jusqu’à retrouver la
pression de réenclenchement.
Par ailleurs, les avantages des cuves simples sont basés sur leur
fiabilité ainsi que leur simplicité de fabrication. Outre cela, elles ne
requièrent que peu d’entretien ainsi qu’un coût d’investissement
faible.

 La cuve à diaphragme
La cuve à diaphragme est un réservoir constitué d’un espace sec
et d’un espace mouillé, divisés par une enveloppe centrale élastique.
Celle-ci se déforme lorsque la pression augmente, réduisant ainsi le
volume d’air présent dans la partie sèche. L’avantage avec la cuve à
diaphragme, c’est qu’elle permet de régler le débit d’air par gonflage.
De plus, elle ne présente aucun risque d’entrée d’air dans le circuit et
peut être utilisée en position horizontale ou verticale.

Cuve à diaphragme horizontal


Cuve à diaphragme vertical

 La cuve à vessie
La cuve à vessie est équipée d’un réservoir d’eau élastique et
souple intégré dans la cuve métallique. Grâce à sa capacité à se
déformer, ce type de réservoir est capable d’augmenter le volume
d’eau dans la plage de pressions indiquée. Simple à mettre en place, la
cuve à vessie permet un réglage avisé des volumes d’eau et d’air. En
outre, elle coûte moins cher et est facile à remplacer.
Cuve à vessie

II. Les types de surpresseurs

 Le surpresseur

Le surpresseur a pour unique fonction d’augmenter la pression


de votre réseau. Le surpresseur peut être couplé avec une pompe de
surface ou une pompe immergée en cas de pompage ou installé dans le
circuit de distribution après le compteur pour tout problème lié à une
sous-pression. Il est le plus souvent couplé à une pompe (pompe
surpresseur) pour optimiser son rendement.
 La pompe surpresseur

La pompe surpresseurs est comme son nom l’indique une pompe


couplée à un surpresseur. La pompe surpresseur démarre à chaque
utilisation et fonctionne en permanence lorsque le robinet est ouvert,
ce qui occasionne une plus grande dépense énergétique. Pour une
faible utilisation et consommation d'eau, une pompe surpresseurs
seule suffit mais dès l'instant que le système est souvent sollicité, le
groupe suppresseur ou groupe hydrophore est à installer.
 Le groupe de surpression
Le groupe de surpression ou groupe hydrophore est un ensemble
constitué d’une pompe de surface, d’un réservoir à vessie et d’un
surpresseur (fonction incluant la pompe de surface).

L’avantage réside dans le fait que le groupe hydrophore est


indépendant et que la réserve d’eau contenue dans le réservoir à vessie
évite tout démarrage régulier : la pompe s'arrête automatiquement
quand le réservoir à vessie est plein, ce qui permet d'avoir une réserve
tampon et d'éviter que cette pompe ne démarre trop souvent.
Ainsi, plus la cuve est importante, moins la pompe se déclenche ;
cette donnée impacte directement la durée de vie de la pompe ! Bien
entendu, plus elle est volumineuse, plus elle est bruyante !

III. Comment choisir votre surpresseur  :


 Connaître le type d’eau à transporter
La qualité des eaux concerne surtout celles de pompage, l’eau à
usage domestique étant claire. Pour cette raison, si vous pompez l’eau
d’un puits ou d’un trou d’eau avec votre groupe ou pompe
surpresseur, soyez vigilant, la nature des eaux est un critère à ne pas
négliger.
Les eaux pompées sont classées en trois types :
• eaux claires ;
• eaux chargées ;
• eaux très chargées.

 Eaux claires
Les eaux claires contiennent des matières en suspension (MES)
inférieures à 5 mm de diamètre telle l'eau distribuée par les
compagnies d'eau (granulométrie de 0 mm). Ce faible passage
granulaire se retrouve également dans les eaux pluviales (récupérateur
d'eau de pluie) et certaines eaux de puits.

 Eaux chargées
Avec une granulométrie comprise entre 5 et 20 mm, les eaux
sont dites chargées. C’est le type d'eau pompée le plus souvent dans
les points d'eau ou les rivières (pompage soumis à réglementation).

 Eaux très chargées


Un diamètre de MES supérieur à 20 mm est plus rare. Une eau
d'un tel passage granulaire n'a pas besoin d'être sous-pression car il
s'agit le plus souvent de pompage en vue de vidage. Ces eaux très
chargées sont pompées via une pompe qui au mieux est équipée d'une
roue dilacératrice (déchiqueteuse).

 Différentes caractéristiques sont tout aussi


importantes à savoir pour faire le bon choix de
surpresseur
 Choisissez un corps de pompe au minimum en acier
inoxydable au mieux en fonte pour une durée plus longue.
 Choisir un ballon compatible avec un usage domestique si
tel est le besoin.
 Un surpresseur de 850/1000 watts est suffisant pour pallier
les problèmes de sous-pression de l’habitat.
 Préférez un réservoir galvanisé pour le stockage d’eau
potable en achat pérenne et équipez votre installation d'un système de
filtration d'eau.
 La vessie est une poche en caoutchouc à l’intérieur de la
cuve, soyez vigilant sur son utilisation en eau potable, vessie normée
ACS.
 Une pompe monocellulaire ne possède qu’une seule roue à
aube et un diffuseur pour la mise en pression alors qu’une pompe
multicellulaire en possède plusieurs et offre un meilleur rendement
hydraulique et une consommation électrique moindre.
 Un réservoir à vessie contient 1/3 de son volume en eau,
les 2/3 restants sont de l’air sous-pression, la vessie du réservoir peut
être remplacée.
 Le pressostat permet l’arrêt de la mise sous-pression du
ballon : limiteur de pression.
 Le manomètre sert à vérifier la pression effective, il en
existe deux types : manomètre sec et manomètre à bain glycérine
(recommandé pour les vibrations).
 Une sécurité manque d'eau évite que la pompe grille en cas
de manque d'eau. (Eviter que la pompe tourne à vide)
 L’auto-amorçage est à préférer pour une facilité
d’utilisation.
 Utilisez toujours une crépine en bout de tuyau de pompe et
installez également un clapet anti-retour.
La pression, le débit et la hauteur de refoulement sont trois
données essentielles pour bien choisir le groupe de surpression ou la
pompe surpresseur.
 La pression (mesurée en bars (B)) définit la force que l'eau
a au refoulement en fonction de la section du tuyau de pompe. De
nombreux fabricants indiquent également la pression en mCE (Mètres
de Colonne d'Eau). Pour toute conversion retenez que 1 B = 10 mCE.
 La hauteur de refoulement représente le dénivelé maximum
autorisé entre le groupe et le point de rejet. Mesurée en mètres (m),
cette caractéristique garantit que l'eau pompée arrive bien au point
d'évacuation. Souvent, les fabricants indiquent la hauteur
manométrique totale (HMT). Pour la calculer, prenez la hauteur de
refoulement (m) + la pression voulue au point de rejet (1 B = 10 m) +
les pertes de charge (correspond à la longueur en mètres de tuyau de
refoulement).
 Le débit correspond à la quantité d'eau (l ou m3) pompée et
rejetée par la pompe par unité de temps (mn ou hr). Pour toute
estimation, retenez que 6 m3/h correspondent à 100 l/mn et que cette
valeur est relative à la hauteur de refoulement. Pour un même
diamètre (mm) de tuyau de pompe, plus la différence de hauteur est
grande, moins vous avez de débit. Et inversement, plus vos points
d'aspiration et de refoulement sont proches (en termes de hauteur),
plus le débit est important.
 Si votre pompe est destinée à alimenter en eau impropre à
la consommation votre habitation, considérez qu'il vous faut au point
de rejet 2 m3/h pour cinq personnes minimums. Ajoutez 0,25 m3/h
par personne supplémentaire. S’il s’agit d’arrosage, la moyenne se
situe entre 1 et 2 m3 pour 500 m².
 Une pression dite confortable pour une habitation est
comprise entre 2 et 3 bars, cette donnée variant en fonction de la
localisation plus ou moins éloignée du point d’eau distributeur
(château d’eau ou réservoir). Ainsi, les habitations les plus éloignées,
dites « en bout de réseau », peuvent pâtir d’une faible pression et
nécessiter d’un surpresseur pour une utilisation optimale de leur
installation.

IV. Dimensionnement

 DEBIT:
Débit Q (m3.h-1) = V Volume(m3) / t temps(h)
Q = S. v
Q = Débit en m3.h-1
S = Section du tuyau en m2
v = vitesse de circulation du fluide en m.h-1

 PRESSION:
Pression = Force / Surface
P=F/S
P (Pa) = F (N) / S (m2) ou P (bar) = F (daN) / S (cm2)
1Pa = 1N/1m2 1bar = 1daN.cm-2
d’où 1 bar = 10 N / 10-4 m2 = 105 Pa
La pression atmosphérique normale équilibre dans les baromètres
à mercure une colonne de mercure de 0,76 m de hauteur.
La pression atmosphérique normale équilibre dans les baromètres
à eau une colonne d’eau de 10,13 m de hauteur.
Cette pression atmosphérique est donnée par la relation
P atm = g . h
(Pa) (Kg.m-3) (m.s-2) (m)
P atm = pression atmosphérique en Pa = masse volumique de l’eau
ou du mercure en Kg.m-3
Pour l’air : = 1,3 Kg.m-3
Pour l’eau : = 1000 Kg.m-3
Pour le mercure : = 13600 Kg.m-3
g = accélération de la pesanteur = 10 m.s-2 environ
h = hauteur d’eau ou de mercure en m
Dans le cas d’un baromètre à eau, une colonne d’eau de hauteur
h = 10,13 m équilibre une pression atmosphérique de
P atm = 1000.10.10,13 = 101300 Pa
La pression atmosphérique normale mesurée à 0 °C, au niveau de
la mer et à la latitude de 45 ° est égale à
P atm = 101300 Pa = 1013 hPa
donc une colonne d’eau de hauteur 1 m équilibre une pression
P= 10 000 Pa = 1 Bar
On écrit donc que:
1 mètre de colonne d’eau (1mCe) = 10 000 Pa = 0,1 bar
Les hydrauliciens expriment ainsi les pertes de charges
(ou pertes de hauteur) dans les canalisations en mCe ou mmCe.

HAUTEUR D’ASPIRATION:
La hauteur d’aspiration d’une pompe est limitée, d’après le
Principe de Pascal, à 10,13 m.
Dans la pratique les meilleures pompes ont une hauteur
d’aspiration de 8,5 m environ. Cette hauteur dépend du lieu
(altitude), de la nature du liquide pompé (viscosité), et de la
température du liquide.
HAUTEUR MANOMETRIQUE TOTALE HMT (en mCe)
La hauteur manométrique totale est la somme de la hauteur
d’aspiration, des pertes de charges, de la hauteur d’élévation
(ou pression d’accumulation).
HMT =hauteur d’aspiration + hauteur de refoulement + pertes de
charges + Pression résiduelle.
PUISSANCE HYDRAULIQUE D’UNE POMPE (puissance
utile de la pompe):
Puissance = Force . Vitesse
P = F. v
(W) (N) (m.s-1)
P = F/S F = P.S
Pu = (P.S).(Q/S) = P . Q
Q = S.v v= Q/S
Puissance utile de la pompe = pression. Débit
Pu = P. Q
(W) (Pa) (m3.s-1)

Conclusion
En somme, le surpresseur est important voir indispensable dans
notre vie quotidienne où l’alimentation en eau dans les structures à
basse pression fait défaut.
L’installation de ce système permettrait de faire face au
manquement de nombreux foyers sénégalais.
Cependant nos sociétés seront-ils prêts à un tel investissement ?

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