Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
Le système fiscal ivoirien est une composition de plusieurs impôts. En effet,
chaque catégorie de revenus est imposée, en premier lieu, à un impôt
spécifique dit impôt cédulaire. Outre ces impôts cédulaires, un impôt Général
sur le revenu (IGR) frappe le revenu ne t global annuel des personnes
physiques.
On distingue donc les différentes catégories de revenus suivants : 4
Bénéfice industriels et Commerciaux et Bénéfice Agricoles : (BIC), (BA)
Bénéfices non commerciaux ;(BNC)
Traitements, salaires, pensions et rentes viagères ; (ITS)
Revenus des capitaux mobiliers ;(RCM)
Revenus fonciers.
1. Activités commerciales
Elles sont définies par le code de commerce ; « sont commerçants
ceux qui exercent des actes de commerce et en fond leur
profession habituelle ». Sont considérés comme actes de
commerce :
Les achats en de revente : tout achat de biens meubles pour
les revendre, soit après les avoir travaillés et mis en es livre j
Les commerces consistant à chercher des objets en vue d’en
louer l’usage : toute entreprise de location de meubles ;
L’exploitation d’établissements destinés à fournir de
logement, la nourriture, les sois personnels ou les
distractions : (hôtel, restaurants, spectacles) ;
Les entreprises de commissions et de courtage ; k-
Les entreprises de manufactures, de commissions, de
transport ;
Les agences et bureaux d’affaires (contentieux, publicité,
location d’immeubles) : toutes opérations d’intermédiaires
pour l’achat, lasouscription, la vente d’immeuble, de fonds
de commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières ;
La banque sous toutes ses formes et les assurances ; les
locations de fonds de commerce.
L’article 2 du CGI énonce que l’impôt est dû à des raisons des bénéfices
réalisés en Côte d’Ivoire ceux attribués pour une convention
internationale à la Cote d’Ivoire. De ce principe, il ressort que le bénéfice
réalisé dans une succursale étrangère n’est donc pas imposable en Côte
d’Ivoire.
Mais selon l’article 20 du CGI, les dépenses d’études et de prospection
exposées en vue de l’installation à l’étranger d’un établissement de
vente, un bureau d’étude ou de renseignement peuvent êtreadmis
déduction pendant les trois premiers exercice. A partir du 4èmeexercice,
elles ne sont plus déductibles. Par ailleurs, les dépensesdéductibles
auparavant « par Ir du 4ème exercice, doivent êtrereportées par 1/5 au
résultat imposable de chacun des cinq(5) exercices suivants (voir le point
10 analyse des charges page).
NB : le taux de 0,5 % passe à 0,15 % pour les banques, les compagnies
d’assurances et à 0,1% pour les entreprises pétrolière.
Le montant de l’IMF est compris entre un montant plafonné à
35 000 000 désormais ramené à 15 000 000 jusqu’ ‘en 2009. Pour
cause de guerre, des mesures d’allégement ont porté le montant
planché à 1 000 000 et plafonné à 10 000 000.
NB : les entreprises nouvelles sont exonérées de l’IMF pour le
premier exercice comptable mais ne sont pas exonérées de l’IBIC.
Ne sont pas pris en compte dans l’assiette de l’IMF les produits suivant :
variation
- De stock de marchandises ;
- Variation de produits stockés ;
- Les travaux en frais d’établissement ;
- Les récupérations de charges imputées à des tiers ;
- Les transferts de charges ;
- Les entrées sur créances amorties ;
- Quote-part de subvention d’équipement rapportée au résultat ;
- Les produits exonérés d’impôt BIC à 100%
- Selon le % exonéré pour les produits partiellement taxable à l’impôt BIC
Principe
Le loyer des locaux professionnel et du matériel dont l’exploitant n’est
pas propriétaire constitue une dépense déductible. Il en est de même du
loyer des locaux affectés au logement du personnel.
En revanche, en aucun cas le loyer personnel de l’exploitant ne peut être
compris dans les frais généraux.
Dans une telle situation l’exploitant est autorisé à prendre parmi ses
dépenses d’exploitation déductible, uniquement les charges locatives
afférentes à ces immeubles, notamment les frais d’entretien et de
réparation, à l’exclusion des charges de la propriété, telle que les frais
d’acquisition, les taxes foncière,les grosses réparations et
l’amortissement.
Il faut s’assurer dans tous les cas que les retenues exigibles ont été
effectivement payées au receveur de l’impôt foncier. Les retenues non
payées sont à réintégrer au résultat imposable suivi d’une amende
fiscale.
Hypothèse 1 :
Les primes et gratifications ne remplissent pas les conditions pour etre deduites
des resultats de l’exercice donn nt droit à ces primes, mais des resultat de
l’exercice au cours duquel elles sont versées . il en resulte que la provision
constituée en fin d’exercice N est à reintegrer dans les resultats impos
ables de l’exercice N ,lorsque les gratifications de l’exercice N seront
payées au cours de l4exercice N+1, elles seront deduites des resultats de
l’exercice N+1 .
Hypothese 2 :
Les primes et gratifications remplissent les conditions pour etre deduites des
resultats de l’exercice N(cas des gratifications obligatoires de la convention
collective de juillet 1977).
En pareil cas , la provision constituée en vue de la couverture des gratifications
à verser au cours de l’exercice N+1 est déductible .
Le sort fiscal des interets 31 loués aux sommes versées dans la caisse
de l’entreprise ou laissée a sa dispositon par l’exploitant ou les
associés en sus du capital social et sous quelques formes que ce soit
( comptes courants,prets,depot …) varie selon la forme juridique de
l’entreprise
Principe
Les interets servis aux associés en raison des sommes qu’ils laissent
en comptes courants ou bloqués ou mettent à la disposition de la
sociéte en sus de leur part de capital sont en principe déductible
qu’elle que soit la forme de la société.
Limitations
La deduction des intérets versés aux associés à raison des sommes
laissées à la disposition d’une societe en plus de leur part de capital
est soumise à trois lomitations.
TAF : quel est le sort fiscal des interets versés par SACO à la fin de l’exercie N
aux actionnaires sachant qu’elle remunere ses capitaux aux taux de 15 % et
que le taux d’escomptes BCEAO est de 10 %.
Application
1.3 le régimede l’amortissement différé
Danscertaines situations exceptionnelles, on constate que l’entreprise n’a pas
enregistré de charge d’amortissement. Si tel est le cas sur le plan comptable, il
est toujours possible de le réparer. Mais, c’est peut êtreégalement une décision
tout à fait motivé.
Les résultatsétantmédiocre, le chef d’entreprise est tenté est d’alléger les
charges pour ne pas augmenter son déficit. Or, la doctrine comptable est
formelle : la nécessité de pratiquer un amortissement est indépendante du
niveau de résultat.
D’ailleurs, ne pas amorti ou amorti insuffisamment remet en cause la régularité
et la sincérité du bilan. Au plan fiscal, le législateur, en
matièred’amortissement différé c’est surtout préoccuper de jouer un rôle
moralisateur en n’incitant les entreprises a présenterunesituation seine et a
rejeter l’idée qu’on peut fixer année par année le niveau de la dépréciation en
fonction deconsidération qui lui sont totalement étrangère. C’est pour
moraliser la pratique de l’amortissement différé que le législateur a éditer la
règle de l’amortissement minimal.
APPLICATION :
A la clôture d’un exercice, les données sont les suivants :
31/12/N
- perte comptable avant impôt : 20 000
- produits non imposables : 20 000
- charges non déductible : 50 000
- amortissement déduit : 10 000
APPLICATION :
Au 31 /12/N+1
bénéfice comptable avant impôt : 10 000
charges non déductibles : 5 000
produits non imposables : 22 000
amortissement déduits : 30 000
Situation au regard des ARD ?
ARD à concurrence du déficit, c’est a dire : 7 000 000
C’est pourquoi on dit que les amortissements sont « réputésdifférés car ils ne
sont différés que d’un point de vue fiscal, le résultat comptable n’étant pas
altéré.
L’avantage d’une telle procéduredécoule du faite que ces amortissements sont
indéfiniment reportable alors que les déficits ordinaire qui aurait été accru en
cas de prise en compte pour les calculs du résultat fiscal des amortissements en
question n’aurait été reportable que sur 5 ans.
Ainsi, une entreprise peut très bien avoir dégagé un bénéfice comptable et en
raison du report des déficits fiscaux antérieurs avoir néanmoins un déficit fiscal
la même année. Cette situation lui permettra de signaler l’existence d’ARD sur
l’imprimé de détermination du résultat fiscal et d’effectuer ainsi une véritable
gestion de ces déficits tout en respectant dans ces cas les règles comptables en
matière d’amortissement.
Remarque :
En cas de RF bénéficiaire il n’y aPa lieu de réputer différé des amortissements.
Cependant l’assujetti est tenu de faire l’imputation des ARD antérieur, sinon il
perd le droit de déduction de ces ARD pour non exercice de droit.
APPLICATION :
Une SA a réalisé un BIC de 18 000 000. Les dotations aux amortissements de
l’année s’élevant à 15 000 000 .les charges non déductible fiscalement
s’élèvent à 12 000 000. Les produits non imposables sont chiffrés à 14 000 000
APPLICATION :
Une SARL a réalisé au cours de l’année un BC de 12 000 000. Les charges
non déductibles s’élevant a 8 000 000.
Les produits non taxables sont égaux à 7 000 000. Le CATTC s’élève à
500 000 000. Lesdéficits ordinaires et ARD antérieur se chiffrent :
N-4 → 4 000 000 DONT 2 000 000 ARD ;
N-2→ 8 000 000 DONT 4000 000 ARD
Si N-3 → 5 000 000 dont 3 000 000 ARD
N-1 → 16 000 000 dont 13 000 000 ARD
Les dotations aux amortissements s’élèvent à 4 000 000.
TAF : déterminer le résultat fiscal définitif& le montant de l’impôt
exigible.
APPLICATION :
Un materiel acquis à 6 000 000 de durée d’utilisation de 3 ans. A la fin
de la deuxième année le cumule des amortissements s’élève à
3 000 000 contre 4 000 000 d cumul linéaire. Ce bien a été vendu à
4 500 000.
TAF :
1- Calculer l’AID
2- Calculer les values comptables et fiscales
3- Etablir la relation entre AID +value comptable +value fiscale.
1-4-2-2 les amortissements régulièrement différé (ARD) (art 18 CGI)
Il arrive parfois que le comptable oubli de pratiquer l’amortissement (pas de
comptabilisation) ou il peut volontairement renoncer a la pratique de
l’amortissement parce que le résultat comptable avant l’amortissement était
déjà déficitaire. Dans ces pareil cas l’ARD survient lorsque le cumul des
amortissements est supérieur ou égal au cumul de l’amortissement
linéaire(cas d’amortissement dégressif ou amortissement accéléré).
L’entreprise conserve le droit de déduction des ARD ultérieurement(illimité)
dans les situations suivantes.
- Déduction des ARD en cas d’exercice comptable bénéficiaire
- Déduction des ARD en période d’exercice comptable déficitaire.
En pratique, cela veut dire que d’une part les biens apportés
seront inscrits par la société bénéficiaire de l’apport à leur valeur
d’apport, valeur sur laquelle seront effectués les amortissements
comptables et que d’autre part les plus-values de fusion réintégrée
par la réintégration dans les dits résultats de la quote part de la
plus-value de fusion réintégrée au même rythme que les
amortissements des biens correspondants.
En cas de cession ultérieur des biens apportés, le solde de la plus-
value correspondant figurant au bilan sera rapporté au résultat de
l’exercice de cession :
APPLICATION :
Soit un matériel acquis à 10 000 000 apporté par une société de
valeur résiduelle 2 000 000. Le bien a été estimé à 60 000 000 lors
de l’opération de fusion. Le matériel à une durée d’utilisation de
5ans. Apres deux ans dans la société absorbante cette dernière le
revend à 4 000 000.
TAF :
1) Quel est le sort fiscal de la plus-value dégagée au regard de
l’IBIC
2) Quelles sont les conséquences fiscales ?
a) à la fin de l’exercice de l’apport ?
b) à la revente du bien.