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UNIVERSITA’ DEGLI STUDI DI PADOVA

Dipartimento di Ingegneria Civile, Edile e Ambientale – DICEA

Fondamentaux de Rudologie

Presented by:
Pr. Esoh Elamé
University of Padova
Department of Civil, Environmental and
Architectural Engineering
Via Marzolo, 9 - 35131 Padova (Italy)
phone mobile: +39 3205314206
e-mail: esoh.elame@dicea.unipd.it
UNIVERSITA’ DEGLI STUDI DI PADOVA
Dipartimento di Ingegneria Civile, Edile e Ambientale – DICEA

La pré-collecte des déchets

Presented by:
Pr. Esoh Elamé
University of Padova
Department of Civil, Environmental and
Architectural Engineering
Via Marzolo, 9 - 35131 Padova (Italy)
phone mobile: +39 3205314206
e-mail: esoh.elame@dicea.unipd.it
Etat des lieux de la pré-collecte des déchets dans
les villes de l’Afrique subsaharienne
Qu’entend t-on
par pré-collecte des déchets?
• On entend par "pré-collecte" l'ensemble du processus
permettant de conditionner les déchets municipaux,
dangereux, non dangereux, inertes, depuis le logement, le
site industriel, commercial, le service public jusqu'au lieu de
collecte. Cela peut se faire par l’usager, le prestataire de pré-
collecte et le service attitré (la voirie en général) ou tout
simplement par l’usager.
La pré-collecte
1. La pré-collecte requiert donc l'usage de • Lorsqu’une ville souhaite mettre en
contenants spécifiques notamment les place, un système efficace de pré-
sacs à poubelle, les poubelles, les collecte, il faut également penser:
caissettes, les bacs, les colonnes 1. à faire une étude préalable pour mieux
d'apport volontaire pour recueillir les déterminer les volumes de production des
déchets municipaux, dangereux, non déchets,
dangereux, inertes. 2. à mettre en place un service adéquat de
livraison/installation des contenants,
3. faire une communication environnementale
ciblée tenant compte de tous les typologies
d’acteurs, de publics cibles et de
bénéficiaires,
4. à la maintenance, au lavage et à la gestion
des contenants/bacs à ordures destinés à la
pré-collecte.
Vocabulaire technique de la pré-collecte
Balle de déchets : Déchets, après tri, qui sont
compactés par une presse, sous forme de cubes de
dimensions constantes pour réduire leur volume lors
du transport.

Benne de déchetterie : C’est un caisson qui sert à


stocker et transporter des déchets en vrac dans une
déchetterie.
Vocabulaire technique de la pré-collecte
Bac roulant : Récipient à roulettes conçu et utilisé
pour la pré collecte des déchets. En France, dans la
plupart des villes, on utilise:
1. -le bac gris pour les ordures ménagères résiduelles
2.-le bac jaune pour les emballages
3.le bac bleu pour les journaux, magazines.
Vocabulaire technique de la pré-collecte

Collecte en regroupement : système de collecte où


un bac est destiné à recevoir les déchets de plusieurs
habitations. Cette collecte est souvent employée:
-en milieu rural en Europe
-dans les quartiers à habitations spontanées et bidonvilles
dans certaines villes de l’Afrique subsaharienne.
Cette solution peut être mise en place pour faciliter
la collecte dans des rues en impasse ou posant des
problèmes pour le passage des camions.
Vocabulaire technique de la pré-collecte

Collecte en simultanée : Mode de collecte sélective


qui consiste à l’enlèvement de plusieurs flux
simultanément en respectant la séparation préalable.
Le plus souvent il s’agit des ordures ménagères en
combinaison avec les matériaux recyclables. Cette
collecte s’effectue grâce a un camion bi-
compartimenté.
Vocabulaire technique de la pré-collecte

Colonne de tri : récipient mis à la disposition des


habitants par la commune ou la société de gestion
des déchets pour déverser leurs déchets qui ont été
triés., Pour rendre efficace la collecte des déchets
recyclables, ces colonnes sont généralement
regroupées dans un point tri.
Vocabulaire technique de la pré-collecte

Débordement de colonne de tri : on parle de


débordement de colonne de tri quand la colonne est
pleine, les déchets recyclables sont déposés au sol,
près de la colonne de tri, le plus souvent dans les
sacs plastiques. Mais ce phénomène n’a rien à voir
avec un dépotoir sauvage qui se crée lorsqu’un bac à
ordure en vrac est plein. Si les déchets déposés au
pied d’une colonne appartiennent à une autre classe
de déchets, on ne parle plus de débordement de
colonne de tri mais de décharge sauvage. Par
exemple les déchets verts déposés au pied d’une
colonne de verre ou encore pour les emballages
ménagers recyclables.
Vocabulaire technique de la pré-collecte

Décharge sauvage : Se dit d'une décharge illégale


dans laquelle sont déposés des déchets sans
autorisation préfectorale au titre de la législation sur
les installations classées. C’est l’abandon des déchets
de toutes sortes sur un site non autorisé et non
approprié, générant des pollutions et nuisances
importantes.
Vocabulaire technique de la pré-collecte
Déchetterie : Espace aménagé, gardienné, clôturé,
où le public (le particulier et éventuellement l’artisan
et le commerçant) peut apporter ses déchets
encombrants et autres déchets triés en les
répartissant dans des contenants distincts (ferrailles,
monstres, déchets végétaux, gravats, tout-venant,
papier/carton, verres, plastiques, huiles usagées …)
en vue de valoriser et traiter (ou stocker) au mieux
les matériaux qui les constituent.
Vocabulaire technique de la pré-collecte

DEEE : (Déchets d'Equipements Electriques et


Electroniques) : Déchets des objets ou des
composants d'objets qui fonctionne grâce à des
courants électriques ou électroniques (piles, batterie
ou sur secteur).
Vocabulaire technique de la pré-collecte

Dépôt sauvage : Dépôt clandestin de déchets réalisé sans


autorisation communale, et sans autorisation préfectorale au
titre de la législation sur les Installations Classées.
Exemple : dépôt d’ordures (recyclables ou non) au pied d’une
colonne non remplie.

Sac de collecte/sac poubelle : contenant destiné à


recevoir des déchets recyclables ou non avant le ramassage
par la benne ordures ménagères ou leur dépôt dans un bac à
ordures. .
La poubelle: outil de base de la pré-collecte

• Le concept de poubelle, est à la base de toute politique de pré-collecte des


déchets solides.
• Comprendre l’histoire de ce concept est essentiel pour mieux s’interroger
sur sa pertinence dans les villes de l’Afrique subsahariennes.

La notion de poubelle est non seulement à inscrire


dans les mentalités, mais également à interpréter
suivant les conceptions culturelles que les
populations peuvent avoir du déchet
• La poubelle : histoire d'une invention
La poubelle fait partie de ces objets usuels qui ont
gardé le nom de leur inventeur. C’est en effet le
préfet Eugène Poubelle qui imposa cet objet dans
les foyers, en signant en 1884 un décret relatif à
l’enlèvement des ordures ménagères.
L'inventeur de la poubelle
est le préfet de la Seine Eugène Poubelle.

• Le préfet Eugène Poubelle, lassé par l'extrême saleté


des rues de Paris, signa en 1884 un arrêté préfectoral
relatif à l’enlèvement des ordures ménagères.
• Par cet arrêté, il imposa à tous les propriétaires
d'immeubles de mettre à la disposition de leurs
locataires des récipients communs pour contenir les
déchets ménagers.
Les caractéristiques des premières poubelles en
1884.

A l’origine, ce récipient devait être en bois, garni


de fer blanc à l’intérieur pour des raisons de
sécurité et de propreté. Il devait également être
muni d’un couvercle et avoir une capacité
maximale de 120 litres.
Le décret Poubelle du 24 novembre 1883
intégralité du texte publié dans le BMO du 4 mars 1884
présentant la délibération votée le 22 février par les élus.

Le Conseil,
Vu l’arrêté préfectoral en date du 24 novembre 1883, relatif à l’enlèvement des ordures ménagères ;
Vu les propositions déposées sur cette question par divers membres du Conseil ;
Vu le rapport de ses 3e et 6e Commissions ;
Délibère :

M. le Préfet de la Seine est invité à modifier comme suit l’arrêté préfectoral du 24 novembre 1883 ;

Art. 2, § 2.
Au lieu de :
Le dépôt de ces récipients devra être effectué avant le passage du tombereau d’enlèvement des ordures ménagères,
enlèvement qui doit commencer, etc.
Mettre :
Le dépôt de ces récipients devra être effectué une heure au moins avant l’heure réglementaire de l’enlèvement qui doit
commencer, etc.

Art. 3, § 1er
Au lieu de :
Chaque récipient aura une capacité de 80 litres au minimum et de 120 litres au maximum.
Mettre :
Chaque récipient aura une capacité de 120 litres au maximum.
À cet article, ajouter un § 3 ainsi conçu :
Ces récipients seront tenus à la disposition des locataires et par les soins des propriétaires, depuis 9 heures du soir
jusqu’à l’heure où ils doivent être déposés sur la voie publique.
Le décret Poubelle du 24 novembre 1883
intégralité du texte publié dans le BMO du 4 mars 1884
présentant la délibération votée le 22 février par les élus.

Art. 4. Sous réserve des exceptions prévues ci-après aux art. 5 et 6, il est interdit aux habitants de verser leurs résidus de ménage
ailleurs que dans les récipients communs à l’immeuble. Ils ne devront effectuer ce versement que le matin, avant le passage du
tombereau d’enlèvement. Si le récipient commun vient à faire défaut, ils devront, soit laisser leurs récipients particuliers à la place
ou auprès du récipient commun, soit attendre le passage du tombereau pour y verser directement le contenu de ces récipients
particuliers.
Supprimer la phrase en italique : ils ne devront effectuer ce versement que le matin, avant le passage du tombereau d’enlèvement.
(Le reste est maintenu).

Art. 6. Il est également interdit de verser dans les récipients communs les objets suivants dont l’Administration
assure l’enlèvement, mais qui doivent être déposés dans des récipients spéciaux à côté des récipients communs, savoir :
1° Les débris de vaisselle, verre, poterie, etc., provenant des ménages.
2° Les coquilles d’huîtres.
Supprimer le § 2

Art. 7. Il est interdit aux chiffonniers de vider les récipients sur la voie publique ou de faire tomber à l’extérieur une partie
quelconque de leur contenu, pour y chercher ce qui peut convenir à leur industrie.

Mettre :
Il est interdit aux chiffonniers de répandre les ordures sur la voie publique ; ils pourront faire le triage sur une toile et devront
remettre les ordures dans les récipients.

Le vote reflète les dissensions internes au Conseil :


Nombre de votants : 52
Majorité absolue : 27
Pour : 34
Contre : 18
L’état des poubelles dans les villes
de l’Afrique subsaharienne.
• Si dans des villes européennes, le réseau des égouts et le ramassage des ordures ont été mis en
place après des épidémies meurtrières de choléra au XIXème siècle, tel n’est pas le cas dans les
villes de l’Afrique subsahariennes. L’absence d’un système d’assainissement collectif, de normes
strictes sur la pré-collecte se font ressentir dans la gestion des déchets dans les villes de l’Afrique
subsaharienne.
• Si parler de poubelles est aujourd’hui d’une banalité sans nom et sans intérêt dans les villes
européennes, tel n’est pas le cas dans les villes de l’Afrique subsaharienne. En effet, l’urbanisation
galopante et ses corollaires en matière d’assainissement notamment dans le domaine de la gestion
des déchets constitue un problème réel pour la pré-collecte des déchets.
• Les déchets dans certaines villes de l’Afrique au Sud du Sahara, sautent aux yeux dès la première
ruelle à cause de la prolifération des décharges sauvages.
• Toutefois si les villes africaines peinent à bénéficier de l’expérience des villes européennes pour se
doter d’une stratégie propre à elles, c’est pour la simple raison que la réflexion menée jusqu’ici ne
s’est pas inspirée de la pensée négro-africaine sur la question.
• La notion de poubelle pousse à réfléchir si l’on s’en tient aux divers récipients
utilisés par les populations pour stocker leurs immondices. La notion de poubelle
mérite à cet effet des réflexions qui sont les unes des autres importantes.

• Une étude qualitative de terrain menée au Cameroun, Burkina Faso, Togo, Gabon,
Congo Brazzaville, entre 2010 et 2015, nous permet d’identifier plusieurs
typologies de poubelles dans les villes de l’Afrique subsaharienne que nous
présentons ici.
• Dans les villes de l’Afrique subsaharienne, on note la prédominance des poubelles
artisanales, placées généralement au coin des habitations.
• Les commerçants qui occupent les abords des grandes artères y déversent dans la
plus part de cas leurs résidus. Les décharges sauvages leur servent directement de
poubelles.
• Il y a un réel déficit de la culture d’hygiène, encore moins d’assainissement.
• Plus en amont, la pré-collecte pose sans équivoque le problème des
récipients devant servir pour stocker les déchets ménagers.
• Sans tirer à ce stade, des conclusions généralisables, qu’il nous soit permis
au stade de nos travaux, de souligner qu’au-delà du constat d’évidence, il
existe une perception négro-africaine de la poubelle qui mérite aussi une
attention particulière.
• Les travaux d’analyse de terrain à travers une enquête auprès des ménages
dans les villes de Douala, Yaoundé, Ouagadougou, Koudougou, Lomé,
Libreville, Brazzaville nous amènent à conclure que:
1. Pour les populations concernées par nos enquêtes, une poubelle est un récipient en
voie de devenir un déchet car son espérance de vie est très faible.
2. On peut donc dire que dans le contexte d’étude, la poubelle flirte avec le déchet, la
poubelle est un pré-déchet, un avant déchet, et peut même symboliser l’attention
que les négro-africains accordent à son passage de bien usuel, utile, à un bien à
abandonner.
TYPOLOGIE DES POUBELLES

Première catégorie de poubelle :


Il s’agit de poubelles à usage domestique
constituées en priorité:
•- de vieux seaux et contenants de peintures
en plastique non abîmés.

Les poubelles de type 1 sont surtout utilisées


par les personnes issues de la classe moyenne
et aisée.
Deuxième catégorie de poubelle : Il s’agit des poubelles à usage
domestique constituées essentiellement de vieux seaux abîmés.
Poubelles rencontrées auprès des couches sociales pauvres.
Troisième catégorie de poubelles: Ce sont des demi-fûts, à
usage domestique, utilisés comme poubelles. Ce type de
contenant pour déchets sont le plus souvent rencontrés
auprès des populations africaines ayant un niveau de vie aisé.
Quatrième catégorie de poubelle : Ce sont des vieux cageots,
utilisés comme poubelles par des personnes ayant un niveau de vie
faible.
Cinquième catégorie de poubelle : Il s’agit des poubelles à
usage domestique constituées essentiellement de sacs
plastiques, sacs de riz. Poubelles rencontrées auprès des
couches sociales pauvres.
Sixième catégorie de poubelle:
Il s’agit des poubelles à usage domestique essentiellement
constituées de vieux cartons. Poubelles rencontrées auprès
des couches sociales pauvres.
• Les informations ici fournies sont à prendre en compte dans toute
action visant le dimensionnement de la pré-collecte des déchets
solides dans les villes africaines. Il est important de travailler sur
des expériences de dotation ou des tentatives de commercialisation
de poubelles normalisées y compris celles pouvant servir pour la
collecte sélective sans se laisser prendre par un mimétisme
intempestif des modèles occidentaux de poubelles.
• Il faut sans doute réfléchir sur des politiques de dimensionnement
des poubelles orientées vers l’économie circulaire, pouvant donc
privilégier le remploi, la réutilisation, le recyclage.
• La question de la poubelle renvoie aussi à une intervention
prescriptive forte de l’Etat et des autorités municipales, à l’image de
ce qui s’est passé dans les pays européens depuis un peu plus d’un
siècle maintenant.
Typologie de poubelles utilisées en Europe pour une meilleure
politique de pré-collecte des déchets
En Europe, on utilise les sacs plastiques appropriés
pour protéger la poubelle et les déchets
En Europe, on utilise les sacs plastiques appropriés pour
protéger la poubelle et les déchets.

Exemple de Poubelle, Sofia Bulgarie

L’utilisation du sac poubelle permet:


de ne pas salir la poubelle
de sécuriser les déchets en évitant de les mettre
en contact des mouches, fourmis, insectes,
souris, etc.
• Exemple de Poubelle, Venise
• Exemple de Poubelle à Koper - Slovenie
Sacs poubelles, Venise
Etude de cas – ville de Venise (collecte porte à porte des
sacs poubelle)
Collecte des piles
Poubelle multimatériaux
Modèle de poubelle pour nettoyer la route (cas de la ville de Venise)
Bacs pour collecte sélective Poubelles transparentes
Colonne pour tri sélectif
Sac à poubelle - Venise
Poubelle pour piles Sac poubelle
Bac à ordures– point d’apport volontaire
Bacs à orifice

Exemple de poubelle publique


Un modèle de poubelle camerounais utilisé à l’Hôtel
Mont Febé: poubelle en raphia disposant d’un
récipient de plastique à l’intérieur. Seuls handicaps
remédiables: absence de sac poubelle et de couvercle
La pré-collecte à travers les ONG et
associations dans les villes subsahariennes

•Dans plusieurs pays africains


(Togo, Cote d’Ivoire, Burkina Faso,
Cameroun, Gabon, etc), il y a eu des
expériences de pré-collecte des
déchets à travers des ONG et dans
certains cas par des associations de
quartier.
Pré-collecte à Ouagadougou

Les ONG et associations de pré-collecte jouent


au stade actuelle un rôle important dans la
gestion des déchets dans plusieurs villes
africaines. Toutefois, on peut constater de
manière générale que là où la pré-collecte se fait
par les associations et ONG, il se pose
plusieurs types de problèmes notamment le
matériel de travail, la formation des acteurs
appelés à faire le travail de pré-collecte, sans
oublier l’épineuse question financière et la
gestion des dépotoirs intermédiaires qui ne
tient pas toujours compte du rayon d’action
réduit des charrettes
Il est clair que l’insuffisance de compétences dans la gestion des associations et ONG
impliquées dans cette activité dans les villes africaines, la rivalité entre structures
associatives parfois d’un même quartier, le manque de considération, mieux de
reconnaissance sociale des agents pré-collecteurs d ’ ordures aussi bien par les
populations que par les décideurs, l’absence d’un cadre légal de cette activité tout
comme d’une plate-forme de concertation entre les associations de pré-collecte et les
collectivités locales décentralisées ne favorisent pas la pré-collecte des OM. Sur le plan
financier, la Redevance perçues directement par les associations auprès des ménages :
1.000 FCFA/ménage/mois reste insuffisante pour faire face au problème.
Ces ONG et associations interviennent
dans le ramassage porte à porte des OM:
•- soit dans les zones de la ville qui sont
inaccessibles, et où l’on rencontre le plus
grand nombre de dépotoirs sauvages
•- ou dans des zones accessibles mais non
desservies par le système de gestion des
déchets.
Dans certaines villes comme Lomé,
Ouagadougou, la pré-collecte des ordures
ménagères par les ONG et associations
de pré-collecte a comme finalité de les
déverser ou stocker vers les dépotoirs
intermédiaires (regroupement). Ce
travail se fait par l’utilisation des
charrettes à traction humaine
La pré-collecte à Yaoundé et Douala

• Beaucoup d'actions concernant la pré-collecte sont


menées par les ONG et associations dans différents
quartiers de la ville de Yaoundé et Douala.
• Dans la ville de Yaoundé, les principaux acteurs de la
pré-collecte sont:
- associations Sarkan Zoumountsi du quartier Briqueterie
- Tam-tam Mobile du quartier Melen
- GIC Jevolec du quartier Mendong ;
L’association Sarkan Zoumountsi

• Sarkan Zoumountsi est une association à but non lucratif de la


ville de Yaoundé. L’association assure prioritairement la pré-
collecte dans le quartier Briqueterie, arrondissement de
Yaoundé 2 auprès de 3800 ménages représentant près de 26.600
habitants. Chaque ménage paie une contribution journalière de
50 FCFA pour l’enlèvement de ses déchets.
• En octobre 2003, elle a bénéficié d'un financement de la
Coopération Française et de la CUY dans le cadre du
programme d'assainissement urbain qui avait pour souci
d'expérimenter le système de collecte des déchets à Yaoundé à
travers la mise en place des centres de regroupement.
Les objectifs visés par le programme d’assainissement urbain mis en
place par la Coopération française et la CUY étaient :
1.- La création de trois Centres de Transfert (ou de regroupement) des déchets
ménagers servant de lieu de regroupement des ordures qui après les opérations
de récupération et de recyclage par compostage, permettra d’acheminer vers la
décharge contrôlée d’HYSACAM, les déchets non recyclables ;
2.- La mise en place du tri et de la récupération pour la revente d'une partie
des matières valorisables (papiers-cartons, verre, métaux et plastiques) ;
3.- Le compostage des déchets fermentescibles pour la réduction des tonnages à
transporter par les camions de HYSACAM ;
4.La commercialisation du compost produit
Association Tam Tam Mobile
• L'association Tam-tam Mobile quant à elle exerce au quartier Melen
3 et 4, arrondissement de Yaoundé VI. Créée en 1997, cette
association travaille pour le compte de 915 ménages pour 6090
habitants. La contribution par ménage s'élève à 500 FCFA pour les
familles de 01 ou 02 personnes et 1000 FCFA pour les familles de
plus de 02 personnes.
• A l'aide des pousse-pousse, des brouettes, des sacs en fibres de 100
kgs, des râteaux, des pelles, des tridents, des houes et des pioches,
03 tonnes en moyenne de déchets sont pré-collectées par jour et
déversés dans les bacs à ordures de HYSACAM.
• Mais comme beaucoup d'associations de pré-collecte, Tam-tam
Mobile exerce dans de conditions difficiles liés notamment à la
faiblesse des contributions des ménages.
Association Tam Tam Mobile
GIC JEVOLEC

• Le GIC JEVOLEC, crée le 05 mai 1997, assure la pré-


collecte des déchets auprès de 300 ménages au quartier
Mendong dans l'arrondissement de Yaoundé VI.
• Le montant des contributions mensuelles par ménage
s'élève à 500FCFA et 1000 FCFA en fonction de la taille
du ménage.
• Les quantités de déchets produits par les ménages
varient entre 2 et 10 kgs/jour.
• Ce GIC est confronté aux mêmes difficultés que connaît
le service de pré-collecte des déchets ménagers dans les
quartiers, notamment le financement de leurs activités.
L’ONG Environnement Recherche Action
ERA Cameroun

• L‘ONG Environnement Recherche Action au Cameroun


(ERA-CAMEROUN) a mis en place un projet intitulé
«Mise en place des structures de pré-collecte et de
traitement des déchets solides urbains dans une capitale
tropicale : cas de Yaoundé, Cameroun».
• Ce projet, s'inscrivait dans le cadre du programme de
gestion durable des déchets et de l'assainissement urbain
financé par le Ministère Français des Affaires Etrangères
(convention n° 2001 00123 00), s'inscrivait dans le cadre
du programme de gestion durable des déchets et de
l'assainissement urbain.
• Les villes de l’Afrique subsaharienne ne disposent pas d’un système
adéquat de pré-collecte des déchets municipaux, non dangereux et
dangereux.
• Comme on peut le constater à travers les études de cas présentées, les ONG,
les associations qui interviennent dans la pré-collecte des déchets sont en
général limitées dans leurs prestations pour plusieurs raisons.
On observe d’emblée :
• un manque de moyens financiers. En effet, le niveau des taxes payées par les ménages abonnés à l’enlèvement
des déchets ne permet pas de supporter l’ensemble des charges financières du service rendu. En outre, il n’existe
pas de modèle de financement assez solide pour assurer un bon service de pré-collecte.
• un manque de moyens matériels. En effet, le matériel roulant utilisé est le plus souvent à traction humaine ou
animale, ce qui limite la zone de couverture du service et le nombre d’interventions journalières des agents.
• une faiblesse dans l’organisation du travail et de la gestion administrative ceci à cause du manque d’expertise.
Le service de pré-collecte souffre alors de l’absence d’un bon schéma d’organisation
• une absence de textes et de lois permettant de régir le service de pré-collecte dans les villes de l’Afrique
subsaharienne
Les centres de transfert ou de
regroupements des déchets
• Dans certains pays comme au Togo, Burkina Faso, Cameroun, il a été expérimenté la mise en
place des centres de transfert qui sont des centres intermédiaires entre la collecte et le
lieu final de traitement ou d’élimination par où peuvent transiter les déchets
collectés. Ces lieux servent de rassemblement des déchets avant leur acheminement
vers la décharge autorisée ou contrôlée. Les dépotoirs intermédiaires/ou centres de
transfert peuvent servir pour des pratiques de tri et valorisation de certains déchets.
Toutefois, ils ont des impacts réels sur la santé des populations via les odeurs nauséabondes,
les nuisances sonores, etc. En outre du point de vue esthétique, ces dépotoirs contribuent à
détériorer la qualité du tissu urbain comme c’est le cas ici dans la ville de Lomé.
• Dans certains pays comme au Togo et au Burkina, on est
passé à des opérations pilotes de pré-collecte et collecte
des OM à travers des concessions faites à des entreprises
locales qui perçoivent directement les redevances auprès
des ménages et paient les pré-collecteurs.
• Le constat que l’on fait de ces expériences de pré-collecte
est la suivante:
- Faible impact de la sensibilisation préalable des usagers
- Le manque d’implication forte des institutions
- Faible taux de recouvrement des redevances auprès des
ménages qui ne permettent pas de rendre économiquement
rentable l’activité
- Conflits entre les différents acteurs, etc.
- Injonction des acteurs politiques pour des raisons électorales
Quelles sont les activités qui nuisent à une bonne pré-collecte
des déchets au Cameroun?
Les activités de l’économie informelle dans les trottoirs, rues et ruelles
contribuent négativement à la mise en place d’une bonne politique de
pré-collecte
En conclusion …sur la pré-collecte
• La relation au quotidien avec • Une façon simple et efficace
les déchets pour les citoyens de former/informer les
est à bien planifier et gérer. citoyens aux bons gestes et
•L’intégration des options de les rendre acteur de la
collecte sélective dans la pré- gestion des déchets passe
collecte est à faire. par les politiques de
recyclage

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