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ENSA Tétouan

Filière GC, semestre S9


Module: Transfert acoustique des bâtiments

Chapitre II:
les ondes acoustiques

El Khannoussi Fadoua
Les ondes acoustiques correspondent à la propagation de petites
perturbations dans un fluide. L’onde sera alors caractérisée
indifféremment par le déplacement des éléments de fluide ou par la
variation de pression autour de la pression moyenne. Cet exemple
permettra aussi d’aborder la propagation des ondes à trois
dimensions, ce qui n’est évidemment pas possible sur une corde
vibrante.

2
Equation d’onde
En tout point du volume d’air soumis au rayonnement vibratoire d’une source, la
pression acoustique ou la vitesse particulaire sont dépendantes à la fois des
coordonnées du point et du temps.
La propagation sonore est régie par une équation aux dérivées partielles,
Considérons un élément de volume d’air élémentaire V0 xyz perturbé
par une onde de pression plane p(x,t) se propageant vers les x positifs

Déformation d’un volume d’air

3
A l’instant t donné s’exerce sur les frontières x et x+∆x respectivement les
pressions p(x,t) et p(x+∆x). ce gradient de pression crée un déplacement des
deux frontières noté respectivement x et xx se traduisant par une
déformation du volume.
IL s’en suit une vibration particulaire de vitesse v(t).

Principe fondamental de la dynamique


Les lois de la dynamique des fluides et l’équation d’équilibre des forces qui
s’exerce sur le volume d’air élémentaire conduit à l’expression:

p v
0 (1)
x t

0 Masse volumique de l’air 1,2 kg/m3 à 20 °C

4
Démonstration de l’équation (1):

v
  Fi
P.F.D:
m
t i

Avec:m 0  x,t dV 0  x,t Sdx


p
Fi p(x,t)  p(x x,t)S  
i x
dxS

v p
D’où: 0 
t x

5
Loi de conservation de l’énergie

Les compressions et les dépressions successives du milieu se traduisent par


des variations de température que l’on peut considérer comme
infinitésimales, on admet couramment l’adiabaticité des transformations
représenté par la relation suivante:

PV cte

avec: P(t)=Patm+p(t)
Où se forme différentielle:

dP dV (2)
 0
P V

Avec:∆V=∆V0+ζ où ζ représente la variation du volume consécutive à l’onde


acoustique, ∆V0 volume initial (en l’absence de l’onde).

6
Loi de conservation de l’énergie:

dP d(V)
 0
P V
Puisque p(t)  Patm , et   V0
d(V)  d(V0  )  d
dP

dp dp d(V) d

P Patm  p(t) Patm V V0

Si on dérive par rapport au temps:

1 P  
 0
Patm t V0 t

7
Loi de conservation de l’énergie
En considérant p(t) et ζ infiniment petit devant Patm et ∆V0 la relation (2) devient:

1 p  

Patm t v0 t


Avec:    xx  xyz V0
x
 v
Soit: V0
t x
d’où:
1 p v
 (3)
Patm t x

Les expressions (1) et (3) établissent les relations entre pression acoustique
et vitesse particulaire en un point du domaine fluide.

8
Afin d’éliminer la fonction v(x,t) de ces deux expressions on dérive par
rapport à x la relation (1) et par rapport à t la relation (3). Par combinaison de
ces deux dérivées on aboutit à l’équation d’onde:

 2 p 0  2 P
 (4)
x Patm t 2
2

Patm
La quantité à la dimension d’une vitesse au carré qui représente la
0
Patm
célérité c des ondes dans l’air c
0

Par inversion des dérivées sur les relations (1) et (3) on élimine alors la
fonction p(x,t). On aboutit à l’équation en vitesse particulaire identique à
l’équation d’ondes en pression:

 2 v 0  2 v

x Patm t 2
2

9
Equation d’ondes en coordonnés cartésiennes

Dans un repère trirectangle (x,y,z) l’équation d’ondes est de la forme:

2p  2p  2p  1 2p


x 2 y2 z2 c 2 t2

Ou:
1 2p
p  2 2
c t

Avec ∆: le laplacien.

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Equation d’ondes en coordonnés sphériques

1   2 p  1  p  1  2p 1  2P
r  2  sin    2 2  2 2
r r  r  r sin  
2
  r sin   c t
2

Pour des ondes parfaitement sphériques la pression ne dépende que de r


et de t. l’équation d’ondes se réduit à:

2 p.r 1 2 p.r
 2
r2 c t2

Cette équation d’ondes sphériques est à rapprocher de l’équation d’onde


plane où la fonction p(x,t) est remplacée par le produit p(r,t).r. en d’autres
termes, les solutions p(x,t) sont analogues aux solutions p(r,t).r

11
Relation entre pression acoustique et vitesse vibratoire:

Ondes planes progressives:


Onde progressive c’est une onde qui se propage indéfiniment dans une
direction donnée.
On considère un tube cylindrique de longueur indéfinie. Le milieu qu’il contient
est soumis à une vibration engendrée par un piston à l’abscisse x=0

Génération d’ondes planes par piston vibrant

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Ondes planes progressives:
La solution générale de l’équation de propagation (4) est représenté par la
sommation de 2 fonctions f1 et f2 de x et de t:

 x  x
p(x,t)  f1  t    f 2  t  
 c  c
f1 et f2 sont 2 fonctions arbitraires continues et dérivables deux fois par
rapport à x et á t.
La première matérialise une onde se propageant vers les x positifs.
La deuxième matérialise une onde se propageant dans les x négatifs (cas d’une
onde réfléchie).
La source (piston) a une vitesse de vibration de pulsation ω et s’écrit sous la forme
complexe:

v(0,t)  v m cos t  Re v m e jt 

Le tube étant supposé de longueur infinie, le milieu n’est donc pas le siège
d’onde réfléchie.

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Ondes planes progressives:
La pression acoustique à l’abscisse x au temps t se met alors sous la forme:
 x  j(t  ) 
x
p(x,t)  p m cos  t    Re p m e c

 c   
v et p étant des fonctions circulaires de l’espace et du temps on a alors les
relations suivantes:
v p 
 jv et  j px,t
t x c

On en déduit de l’expression (1):

p(x,t)0 cvx,t  (5)

La vitesse particulaire et la pression qui règnent en tout point de l’espace sont


en phase à tout instant.
p
Le rapport Z  0 c est un réel appelé impédance acoustique du milieu.
v

14
Ondes sphériques progressives
Une source émet des ondes sphériques lorsqu’elle rayonne uniformément son
énergie dans tout l’espace qui l’entoure.
En coordonnées sphérique l’équation de propagation s’écrit:

2 p.r  1 2 p.r
r2 c2 t2
Elle est semblable à l’équation de propagation unidirectionnelle:

2p  1 2p
x2 c2 t2
À condition de remplacer la fonction p(x,t) par p(r,t).r (r: distance du point
considéré à la source).
Pour une onde sphérique progressive la solution de l’équation d’ondes s’écrit:
 r
p(r,t).r  f1  t  
 c
Pour une onde harmonique de pulsation ω la pression s’exprime comme
A m  j(t c ) 
r
p(r,t)  e  (6)
r  
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Relation entre p(r,t) et v(r,t)
Pour une onde sphérique l’équation de la dynamique des fluides s’exprime
comme:

 2
 
1  p.r
2

 0
v
r r t

En remplaçant dans cette relation p par (6) et par intégration sur le temps la
fonction vitesse s’écrit:
1  j
v(r,t)  1  p(r,t)
0 c  kr 
Avec k=ω/c nombres d’ondes.
0 c
Ou encore: p(r,t)  v(r,t)
 j
1 
 kr 
L’impédance du milieu de propagation est dans ce cas complexe traduisant
un déphasage entre pression et vitesse:
p(r,t) 0c
Z 
v(r,t) 1 j
kr

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Sources sonores

• Une onde acoustique est générée par une source sonore. Les sources
sonores sont caractérisées par leur puissance acoustique efficace et leur
directivité.

• Pour aborder la notion de directivité, il est utile d’introduire les


différents types de surfaces d’ondes.

• La surface d’onde est l’ensemble des points qui vibrent en phase à un


instant donné. Les surfaces d’onde couramment considérées sont les
plans (ondes planes), les sphères (ondes sphériques) et dans une
moindre mesure les cylindres (ondes cylindriques).

• Pour les surfaces plus complexes on se réfère généralement à l’un des 3


types précédents pondéré par un facteur correctif.

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Puisssance caractéristique d’une source

• Une source est caractérisée par la puissance acoustique efficace qu’elle


rayonne : Weff. Cette puissance acoustique se répartit sur une surface S qui
évolue lors de la propagation. Cette évolution peut correspondre à:
– une dispersion de l’énergie acoustique (si S augmente au cours de la
propagation: onde sphérique),
– une conservation de l’énergie acoustique (S reste constante: onde plane),
– une focalisation de l’énergie acoustique (si S diminue: tuyau à col).
• Dans le cas des ondes sphériques, la puissance rayonnée par la source Weff
se répartit sur une sphère de rayon r (de surface 4πr2) qui s’élargit au
cours de la propagation. L’intensité acoustique efficace en chaque point
d’une sphère de rayon r est donnée par
Weff
Ieff 
4r2

18
Directivité des sources
• Dans le cas général où la source n’est pas omnidirectionnelle, on définit le
facteur de directivité Q qui traduit l’écart de directivité au cas idéal
omnidirectionnel.

• On appelle facteur de directivité (Q) d’une source suivant la direction OM, le


rapport entre l’intensité rayonnée dans la direction OM et l’intensité qui
serait rayonnée dans la même direction par une source
omnidirectionnelle (sphère pulsante) de même puissance acoustique totale.

• Dans le cas général de sources directionnelles (caractérisées par leur facteur


de directivité Q) la relation entre intensité efficace et puissance efficace
devient

Weff Q
Ieff 
4r2

19
Directivité des sources
• La directivité d’une source est complexe et dépend de la fréquence. Elle se
représente au moyen de diagrammes polaires de directivité représentant le
facteur de directivité Q pour toutes les directions de l’espace .

• Ces diagrammes polaires de directivités correspondent à l’intensité rayonnée dans un plan. On peut
aussi avoir des diagrammes 3D représentant l’intensité rayonnée dans tout l’espace.
• On voit dans les deux exemples ci-dessus qu’à 1000 Hz, la parole est presque omnidirectionnelle
alors que la directivité du violon à 4000 Hz est beaucoup plus irrégulière avec l’existence de lobes
bien marqués.
• Dans ce qui suit on considérera généralement des directivités simples dépendant principalement du
milieu de propagation (existence de surfaces réfléchissantes: dalles en bétons, murs de salle) qui
donnent au facteur de directivité Q une valeur constante égale à 2,4,8.

20
Exercice 1
• Calculer le facteur de directivité Q d’une source
omnidirectionnelle de puissance acoustique Weff posée sur le sol
supposé parfaitement réfléchissant.

21
Définition du décibel

• Pour mesurer l’amplitude d’un son, on utilise généralement une


grandeur logarithmique appelée décibel. Toute grandeur physique G peut être
exprimée en décibel. Il suffit de se donner une valeur de référence G0. On
forme ensuite le logarithme de base 10 du rapport G/G0 (sans dimension):
log10(G/G0). On exprime ce rapport en bel (B) (ce n’est pas à
proprement parler une unité physique mais une échelle de comparaison).

• Le sous multiple du bel couramment utilisé est le décibel (dB). Dans notre
exemple, la quantité G aura une valeur en décibel de10*log(G/G0)

22
Pourqoui une échelle logarithmique en Acoustique?

• On peut donner deux raisons à l’utilisation d’une grandeur logarithmique comme


le décibel.

– Premièrement, une raison pratique. Les pressions acoustiques tolérées


par l’oreille humaine couvrent une large étendue. Du son le plus faible (seuil
d’audibilité, typiquement 10-5 Pa) au son le plus fort (seuil de douleur,
typiquement 10 Pa) il y a un rapport de 106. L’intérêt d’une échelle
logarithmique est de compresser la gamme de valeurs utilisées. Ainsi du
son le plus faible (0 dB) au son le plus fort (120 dB), on reste dans un
intervalle réduit plus simple à manipuler.

– Deuxièmement, une raison physiologique. Chez l’homme la sensation de


force d’un son varie approximativement avec le logarithme de l’intensité
sonore et non avec l’intensité sonore elle même. C’est à dire: un son
d’intensité I1 paraîtra approximativement 2 fois plus fort qu’un son d’intensité
I2 si I1 = I22 (et non I1 = 2*I2) donc si log(I1) = 2*log(I2).

23
Les niveaux sonores

• Par convention, les grandeurs que nous exprimons en décibel sont des
valeurs efficaces de quantités proportionnelles à une énergie (intensité
efficace, puissance efficace).

• On définit aussi un niveau de pression sonore correspondant à la


grandeur pression acoustique efficace.

24
Niveau de puissance sonore Lw

• On définit le niveau de puissance sonore LW correspondant à la


grandeur puissance acoustique efficace. Il est égal à:

 Weff 
L W 10log10  
 0 
W

où W0 est la puissance acoustique efficace de référence.

W0  1012 Watts

25
Niveau d’intensité sonore LI

• De même, on définit le niveau d’intensité sonore LI correspondant à la


grandeur intensité acoustique efficace par

 Ieff 
L I 10log10  
 0 
I

où I0 est l’intensité acoustique efficace de référence.

12 2
I0  10 W.m

26
Niveau de pression sonore Lp

• On définit aussi un niveau de pression sonore Lp correspondant à la


grandeur pression acoustique efficace. Comme la pression n’est pas
proportionnelle à une énergie mais que son carré l’est, on définit le niveau Lp
par:

 peff 
L p  20log10  
 0 
p

où p0 est la pression acoustique efficace de référence. Elle correspond au seuil


de pression minimal audible pour un son pur de fréquence :1000 Hz.

5
p0  2.10 Pa

27
Relations entre les niveaux acoustiques: Lp etLI

• En se plaçant suffisamment loin des sources pour pouvoir justifier l’usage


localement de l’hypothèse d’onde plane en milieu extérieur, on a

p 2

I 
eff
c
eff
L L
I p p 2
0 cI0 
0

• Cette relation cesse d’être vrai en milieu clos à cause du champ réverbéré
(réflexion d’ondes).

28
Relations entre les niveaux acoustiques: LI et LW

• Loin des sources, l’hypothèse d’onde plane en milieu extérieur et la définition


du facteur de directivité permettent d’écrire

Weff Q
Ieff 
4r 2

 Ieff   Weff Q 
L I 10log10   10log10  
 0 
I  4  r 2
I 0

 Weff   W0 Q 
10log10   10log10  
 0 
W  4  r 2
I 0

 Q 
 L W 10log10  2
 4r 
W0 2
Avec:  r0 1m 2
I0

29
Composition des niveaux sosnores

• Soient N sources acoustiques S1, S2 …, SN , créant les pressions p1, p2 … pN. En


un point M donné, la pression acoustique instantanée totale est:
p(M)=p1(M)+p2(M)+…+pN(M)
(principe de superposition, conséquence de la linéarité du milieu de
propagation).
• La pression acoustique efficace totale est donnée par:
1
p  ∫ p  p  ...  p  2p p  ...dt
T 2 2 2
total,eff 0 1 2 n 1 2
T
• Dans le cas où les pressions ne sont pas corrélées (c’est le cas
généralement si elles proviennent de sources distinctes), on démontre que:

p 2

total,eff
p p
2

1,eff
2

2 ,eff
 ... p 2

N ,eff

Ltotal L1p L1p LNp

 10 10  ... 10


p

10 10 10 10 10

30
Composition des niveaux sonores

• Si les sources sont corrélées, on se trouve en face du phénomène


d’interférence. La pression efficace totale au carré n’est plus alors la somme
des carrés des pressions efficaces isolées.

• Une application en pleine essor utilisant ce phénomène est le contrôle actif


du bruit. On peut en effet forcer ce phénomène d’interférence pour diminuer
le niveau sonore en un endroit donné en lui envoyant ce même signal décalé
dans le temps (en opposition de phase).

31
Analyse spectrale du son

• L’information contenue dans le niveau sonore est une information globale au


niveau du contenu fréquentiel. Vu que la sensibilité de l’oreille humaine
diffère en fonction de la fréquence et que l’oreille agit elle même comme un
analyseur de spectre. On a donc souvent besoin de connaître plus
précisément le contenu spectral d’un signal mesuré. On utilise pour cela des
niveaux par bandes de fréquence.

– Les niveaux par bandes d’octaves


Deux sons de fréquence f1 et f2 sont séparés d’une octave si f2=2f1

– Les niveaux par tiers-d’octave


Deux sons de fréquence f1 et f2 sont séparés d’un tiers-d’octave si f2=21/3 f1

32
Analyse spectrale: les niveaux par bandes d’octaves

• On appelle bande d’octave centrée sur la fréquence f0 l’intervalle de


fréquences
f0 
,f
 2 0 2
 

L’étendue des fréquences audibles (20 Hz – 20 kHz) est généralement divisée en 9


bandes d’octaves centrées sur 63 Hz, 125 Hz, 250 Hz, 500 Hz, 1000 Hz, 2000 Hz,
4000 Hz, 8000 Hz, 16000 Hz.

 
L63 L125 L250 L500 L16000

L  10log 10 10 10 10  ... 10


p p p p p
total 10 10 10 10 10
p 10

33
Analyse spectrale: les niveaux par tiers-d’octaves

• On appelle bande tiers-d’octave centrée sur la fréquence f0 l’intervalle de


fréquences
f0 1/6 
,f 2
 21/6 0 
 
Chaque bande d’octave peut ainsi être divisée en 3 bandes, la bande 125 Hz
peut être décomposée en 3 bandes tiers-d’octave centrées sur 100 Hz, 125 Hz
et 160 Hz.

• Le niveau total s’exprime comme dans le cas précédent en remplaçant les


niveaux par bande d’octave par les niveaux tiers-d’octave.

34
Les niveaux pondérés

35
Les niveaux pondérés
• Pour prendre en compte du fait que l’oreille humaine n’a pas la même sensibilité
en fonction de la fréquence, on a été amené à pondérer les niveaux dans
chaque bande de fréquences.Différents types de pondération existent (A,
B, C) mais on utilise plus principalement la pondération A (notée dB(A) ).
• Les coefficients de pondération A sont définis par bandes d’octaves (en dB)
selon le tableau suivant:

L’intérêt d’une telle pondération est de pouvoir comparer des signaux sonores
en fonction de leur intensité perçue. Par exemple, si l’on écoute deux signaux s1
et s2 de fréquence 50 Hz et 1000Hz et de niveau 50 dB. Ils ne paraîtront pas
avoir la même intensité. En revanche, si ces deux signaux sont de niveau 50 dB
(A), ils paraîtront avoir la même intensité.

36
Autres niveaux
• En acoustique de l’environnement, on définit de nombreux niveaux que
l’on cherche à corréler avec les sensations perceptives (généralement la
gêne causée par un bruit). Le niveau couramment utilisé (pour le bruit routier
par exemple) est le niveau équivalent (ou niveau Leq). Il correspond à la
moyenne du niveau entre 2 instants t1 et t2 ou pendant une durée T (par
exemple 8 heures dans les mesures de niveaux quotidiens). Il est défini par

 1 t 2 I (t)   1 t 2 LI (t) 
 t 2  t1 t I0  t 2  t1 t
Leq t1t 2 10log10  eff
dt  10log  10 10
dt 
 10

 1   1 

37
Le Niveau d’Exposition Sonore Quotidienne (LESQ)

• En France, La loi du 28/04/88 précise que le LESQ doit être inférieur ou égal
à 85 dB(A).

 1 T LI (t)dB(A)  T
L ESQ 10log10  10 10
dt  10log10  
T 0   T0 
Leq T dB(A)

où T0 est la durée moyenne de travail (normalement 8 heures) et T est la durée


d’exposition à un bruit de niveau supérieur ou égal à 85 dB(A)

38
Exercice 2

• Calculer le niveau en dB(A) d’un signal dont les niveaux par bande d’octave
sont répertoriés ci–dessous:

39
Exercice 3

• Combien de temps peut travailler un ouvrier à un niveau moyen de 89 dB(A)


pour respecter la loi du 28/04/88?

40
Corrigé de l’exercice 3:

T  1 T LI (t)dB(A) 
10log10    L ESQ 10log10  10 10
dt   Lesq  Leq  85 89
 T0  T 0 

Avec T0=8h=28800s

D’où:
T  3h11min

41
Exercice 4

42
Corrigé de l’exercice 4

F(Hz) 125 250 500 1000 2000 4000

Lp(dB) 72,6 76,3 76,8 79,6 67,2 58,2

Lp100 Lp125 Lp157


1- L p125 10log(10 10
10 10
10 10
)

2- le niveau global par bande octave:


Lp125 Lp 4000

L p 10log(10 10
...10 10
)  83.1dB

3- Lp pondéré:
Lp125 16 Lp 4000 1

L p 10log(10 10
...10 10
)  80.8dBA 

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