Vous êtes sur la page 1sur 11

Introduction

La protection de l'environnement devient de plus en plus une préoccupation collective. La


question desdéchets est quotidienne et touche chaque être humain tant sur le plan
professionnel que familial. En qualité de consommateur, producteur, usager du ramassage des
ordures et trieur de déchets recyclables, citoyen ou contribuable, chacun peut et doit être
acteur d'une meilleure gestion des déchets. Dans une vision intégrée de développement
durable, la problématique des déchets ne peut pas être traitée comme un objet isolé, ni même
se limiter aux seuls aspects de valorisation et d'élimination. Elle doit être placée dans une
perspective holistique de gestion des risques et des ressources, qui couvre tout le cycle de vie
du déchet, depuis sa génération jusqu'au traitement ultime. Elle anticipe le déchet dès le stade
projet, inclut les stratégies de réduction à la source, de valorisation et d'élimination et vise à la
maîtrise des flux tout au long du procédé aboutissant au déchet. On évitera dans la mesure du
possible de produire des déchets à la source. Pour ce faire, on doit privilégier les procédés de
production générant peu de déchets, fabriquer des biens à longue durée de vie et optimiser les
emballages. On doit éviter ou limiter dans la mesure du possible le recours aux substances
polluantes, dans les produits comme dans les procédés de recherche et de fabrication, afin de
faciliter les étapes ultérieures du traitement et de la valorisation des déchets.
I.Les déchets
I.1.Définitions
Les déchets ménagers et assimilés sont les déchets produits par l’activité des
ménages, les commerçants, les artisans, les déchets urbains, les déchets verts,
mais également par les collectivités locales (boues des stations d’épuration), les
entreprises et l’industrie lorsque ces déchets ne présentant pas de caractère
dangereux ou polluant : papiers, cartons, bois, verre, plastique, emballages …
[2]

I.2.Collecte des déchets

C’est l’ensemble des opérations qui consistent à enlever les déchets chez le producteur ou aux
points de regroupement et a les acheminer vers un quai de transfert, un centre de tri, de
traitement ou un centre d’enfouissement technique C.E.T.

Les ordures ménagères constituent un milieu dans lequel se manifeste une vie microbienne
(bactéries, champignons…) très intense. On y trouve des espèces bénéfiques et pathogènes.
L’activité microbienne qui s’y développe peut être à l’origine de nombreuses nuisances et
pollutions si l’on se limite à les déposer sans précautions. Dans ce cas, il peut en résulter :

 Un dégagement d’odeurs nauséabondes gênantes dues à des processus de


décomposition de la matière organique
 Une infiltration des eaux pouvant entrainer une dégradation de la qualité des eaux
souterraines
 Un aspect inesthétique
Figure 1 :Collecte des déchets

I.3.Récipients pour les déchets

Les ordures déposées dans les poubelles doivent être enlevées le plus rapidement possible.
Il existe plusieurs types de récipients pour l’entreposage des ordures. Les plus utilisés sont :

 Les poubelles
 Les sacs à ordures
 Les bacs roulants
 Les conteneurs

I.4. Les anciens et nouveaux modes principaux de collecte

- Déchets collectés à proximité de la maison et ramassés à intervalles assez longs.


- Ordures collectées dans des récipients qui sont enlevées une fois pleins et remplacés
par des vides.
- Ordures collectées dans des récipients qui sont vidées et transportées dans des
véhicules de voirie.
- Ordures collectées dans des sacs qui sont enlevés avec le reste.
- Déchets incinérés sur place dans de petits fourneaux.
- Déchets triés et transportés par catégorie.[2]

II. Le compostage
Le compostage est un processus naturel de «dégradation» ou de décomposition de la matière
organique par les micro-organismes dans des conditions bien définies. Les matières premières
organiques, telles que les résidus de culture, les déchets animaux, les restes alimentaires,
certains déchets urbains et les déchets industriels appropriés, peuvent être appliquées aux sols
en tant que fertilisant, une fois le processus de compostage terminé. [2]

On distingue deux grandes familles de traitement :

 Compostage lent : qui s’effectue en andains à l’air libre sur une plate-forme extérieur.
L’oxygénation est réalisée lors du retournement des tas.
 Compostage accéléré : qui sous l’effet d’une aération forcée, permet une dégradation
rapide des substrats.[3]
II.1. Les grands principes du compostage :
Il Ya 10 conseils pour le compostage
 Conseil 1 : Choix de l’emplacement
 Conseil 2 : Quelles matières sont compostables 
 Conseil 3 : Préparation de l'emplacement
 Conseil 4 : tas de compost ou composteur
 Conseil5 : Broyage et mélange des matières organiques
 Conseil 6 : additifs pour le compostage
 Conseil7 : Éviter la dessiccation et l’humidité excessive
 Conseil 8 : Retournement
 Conseil 9 : Tamisage et stockage du compost
 Conseil 10 : Utilisation du compost dans le jardin

*Produit générée :
En résumé, tous les compostages sont basés sur ce principe :
Matière Organique+Micro-organismes + O2 CO2+H2O + Produit Oxydé+Chaleur
Alors les produit générée :

 Compost (Produit Oxydé)


 Vapeur d’eau (H2O)
 CO2
II.2.Procédés de compostage
Figure 2 :Procédés de compostage

II.2.1.Tri

Un opérateur effectue un contrôle visuel des produits fournis par les collectivités ou les
professionnels et assure de la qualité des dépôts de déchets verts (absence d’impuretés non
compostables.[3] 

Figure 3 : Schéma USINE de Tri Mécano Biologique

II.2.2.Broyage

Les déchets peuvent être broyés grossièrement avant d’être mis en andain. Le broyage augmente le
rapport surface/masse et favorise ainsi l’activité des micro-organismes. Le broyage sur les déchets
des ménages en mélange est déconseillé (risque de broyer du verre, des plastiques, des piles,…). Le
broyage est conseillé dans la mesure où la qualité du tri garantit l’absence d’éléments indésirables
(présence uniquement de matière organique fermentescible). Par ailleurs la présence de verre dans
le produit à broyer conduit à une usure prématurée des broyeurs.[6]
Figure 4 :Broyage

II.2.3.Mise en andain

La fraction fermentescible des déchets triés est mise en andain pour permettre la fermentation et la
maturation de la matière. Des andains circulaires ou en longueur (de plus grande taille) peuvent être
constitués. La réalisation d’andains en longueur permet une économie de l’espace disponible.
Cependant, pour des unités de faibles capacités, la mise en andains circulaires peut être suffisante,
au regard des tonnages traités. Un andain doit regrouper des déchets triés durant un maximum de 2
ou 3 jours. Lors de la mise en andain, l’humidité doit être contrôlée et, si nécessaire, un apport d’eau
doit être réalisé par arrosage.

Figure 5 : Mise en andain

II.2.4.Fermentation chaude

La phase de fermentation chaude est la première phase du compostage. Au cours de cette phase, la
matière organique la plus facilement biodégradable est convertie en dioxyde de carbone et eau, sous
l’action des micro-organismes présents initialement dans les déchets. Cette activité se caractérise par
une forte montée en température (d’où le terme de fermentation chaude), une perte en humidité et
une consommation élevée en oxygène.

II.2.5.Maturation

Lors de la seconde phase du cycle de compostage dite de maturation, la matière organique subit une
lente transformation conduisant à sa stabilisation chimique et biologique. Réalisée également sous la
forme d’andains, la maturation du compost ne demande ni de retournement de la matière (aération
passive suffisante, car besoin d’aération moins élevé que la phase de fermentation), ni d’arrosage, au
cours de la période nécessaire préconisée pour la stabilisation.

II.2.6.Criblage

Le criblage de la matière a lieu généralement en fin de maturation du compost. Il a pour objet de


retirer les éléments grossiers non compostables qui n’ont pu être éliminés par le tri après réception
des déchets sur la plateforme. Les refus de criblage sont principalement constitués d’éléments
inertes (gravats, pierres, cailloux, et morceaux de verres cassés), de morceaux de charbon, de
particules de bois non biodégradées et de plastiques durs et souples. Les tailles de mailles utilisées
varient de 10 mm à 30 mm et dépend du futur usage du compost.

Figure 6 : criblage par crible rotatif

II.2.7.Conditionnement et stockage
Le compost doit être stocké sur une aire abritée et ventilée afin de préserver le produit. Une longue
durée de stockage peut avoir pour incidence une diminution des teneurs en matières organiques et
en éléments nutritifs du compost, surtout si le stockage ne se fait pas sous abri
Le stockage et la vente du compost peuvent se faire en vrac ou en sac. La vente en vrac permet de
diminuer les coûts mais nécessite d’adapter la commercialisation en conséquence.[6]
Figure 7 :Stockage du compost

II.3.FACTEURS INFLUENÇANT LE COMPOSTAGE AÉROBIE


II.3.1.Aération
Le compostage aérobie nécessite d’importantes quantités d’oxygène, tout particulièrement
lors du stade initial. L’aération est la source d’oxygène, et se trouve être ainsi un facteur
indispensable pour le compostage aérobie.

II.3.2.Humidité
L’humidité est nécessaire pour assurer l’activité métabolique des micro-organismes. Le
compost devrait avoir une teneur en eau de 40 à 65 pour cent. Si le tas est trop sec, le
processus de compostage est plus lent, alors qu’au-dessus de 65 pour cent d’humidité, des
conditions anaérobies se rencontrent. En pratique, il est conseillé de commencer le tas avec
une teneur en eau de 50 à 60 pour cent, pour atteindre à la fin du processus, une humidité de
30 pour cent.[4]
II.3.3.Température
Par leur respiration les micro-organismes dégagent une chaleur telle que les températures
atteintes (80 °C et même plus de 90 °C dans un tas bien isolé) peuvent devenir létales pour les
cellules. L'optimisation du processus consiste donc à veiller à ne pas dépasser une température
de 70 °C.[5] 
II.3.4.Valeur du pH
Bien que l’effet tampon naturel du compostage permette l’utilisation de substances dans une
large gamme de pH, celui-ci ne devrait pas être supérieur à 8. A des pH plus élevés, une plus
grande quantité d’ammoniac est générée et risque d’être perdue dans l’atmosphère.[4] 
II.4. Les avantages et les l’inconvénient du compostage : [7]
II.4.1. Les Avantages du compost
 Il favorise la croissance des végétaux et des racines
 Il améliore le rythme de diffusion des nutriments
 Il améliore la porosité du sol
 Il améliore l’apparition de maladies
 Il améliore la capacité de rétention d’eau.
II.4.2. Les Inconvénients du compost
 Nécessite du matériel pour les différentes étapes de fabrication et l’épandage
 Nécessite un lieu de stockage Protection du tas nécessaire en cas de fortes
pluies
 Absence d’azote minéral. [7]
 Minéralisation de l’azote variable en fonctiondes conditions pédoclimatiques

Conclusion
 Le compostage est une technique de valorisation simple adaptée aux déchets ménagers
présentant une forte teneur en matières organiques ;

 Le tri à la source est un moyen pour la réduction du coût de production du compost et


la réduction des risques liés aux déchets dangereux, mais très difficile à enraciner dans
les habitudes des populations urbaines ;

 En général, la composition des déchets ménagers des villes dans les pays en voie de
développement permet la production d’un compost de bonne qualité. Cependant, il
arrive d’observer des teneurs en matière organique en deçà des valeurs seuils des
normes existantes ;
 Pour la pratique du compostage à moyenne et grande échelle, des surfaces importantes
en milieu urbain sont nécessaires.

Vous aimerez peut-être aussi