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MAXIMUM ET MINIMUM DE MATIERE

4.2.1 Exemple 1 : perpendicularité


Soit la liaison pivot réalisé par un emmanchement cylindrique (l/d  1) et un appui plan court (proche d’une
liaison ponctuelle)

Conditions de montage :
Les conditions les plus défavorables sont obtenues quand les pièces de l’assemblage sont dans leur état
maximal de matière (plus grand arbre, plus petit alésage) et que les défauts géométriques sont les plus grands
(ici perpendicularité)
En général le jeu étant faible on confond D’mini et Dmini, ainsi que d’maxi et dmaxi

Défaut de perpendicularité de l’arbre : t1


Défaut de perpendicularité de l’alésage : t2

A partir de la figure ci-dessus on déduit : t1 + t2 = J mini

Règle : la somme des tolérances de perpendicularité est égale au jeu minimal de l’ajustement

Répartition des tolérances : si on admet une même difficulté de réalisation sur l’arbre et l’alésage, on aura :
t1 = t2 = Jmini /2 = 0,01
D’où les dessins de définition partiels :

Cotation fonctionnelle 1
Principe du maximum de matière
Dans la cas où les pièces ne sont pas dans leur état maximal de matière, le jeu réel est supérieur au jeu minimal.
J réel > j mini
Dans ce cas le montage est possible avec des pièces dont les tolérances de perpendicularité t’1 et t’2
sont supérieures à t1 et t2 avec : t’1 + t’2 = J réel d’où :

t’1 = t1 + (dmaxi –d réel)


t’2 = t2 + (Dmaxi –D réel)

Cotation fonctionnelle 2
Pour ne pas éliminer les composants dont le montage est encore possible, on écrit à la suite de la tolérance
géométrique le symbole M , ce symbole indique :
 que la tolérance de perpendicularité a été calculée dans le cas du maximum de matière
 qu’un dépassement de la tolérance de perpendicularité est possible lorsque les pièces ne sont pas au
maximum de matière

! Dans le cas d’un ajustement de type Hh, le jeu minimal est nul ce qui entraîne des défauts de
perpendicularité nuls

4.2.2 Exemple2 : coaxialité


Condition de montage :
Une liaison pivot glissant est réalisé par l’association de deux lisons de type linéaires annulaires, la condition
de montage la plus défavorable est réalisée quand les pièces sont dans leur état maximal de matière et que les
défauts de coaxialité sont les plus grands. La condition de montage est J mini = 0

Cotation fonctionnelle 3
données : 40 H8 f7 : Ja mini = 0,025
20 H8 f7 : Jb mini = 0,020
la condition de montage est J mini = 0, ce qui donne la condition :
0 mini = -R2 maxi – t2/2 – r2 maxi + R1 mini – t1/2 – R1 mini
en ordonnant : (t1+t2)/2 = (R1 mini – R2maxi) + (r1 min – r2 maxi) t1 + t2 = Ja min + Jb mini

régle: la somme des tolérances de coaxialité est égale à la somme des jeux minimaux
répartition des tolérances : on peut proposer t1 = 0,03 et t2 = 0,015 (alésage plus difficile à réaliser que
l’arbre)
Principe du maximum de matière :
Dans le cas où les pièces ne sont pas dans leur état maximal de matière, le jeu réel est supérieur au jeu
minimal. L’interchangeabilité est encore possible avec des pièces dont les tolérances de coaxialité sont
supérieures à t1 et t2.
La relation précédente devient : t’1 + t’2 = ja réel + Jb réel
Ce qui conduit à :
t’1 = t1 + (D1 réel – D1 mini)+( d1 réel–d1 mini)
t’2 = t1 + (D2 maxi – D2 réel)+( d2 maxi–d2 réel)
Avantage : on accepte des pièces aptes au montage alors qu’elles auraient été refusées dans le cas d’une
cotation non maxi matière.

4.2.3. Exemple 3 : symétrie


Condition de montage :

Cotation fonctionnelle 4
Il s’agit sur cet exemple du montage d’une clavette dans son logement arbre et dans son logement moyeu, la
condition de montage la plus défavorable est réalisée quand les pièces sont dans leur état maximal de matière
et que les défauts de symétrie sont les plus grands.

La condition de montage est J mini = 0


Données : 14 D9 h9 : Ja mini = 0,05
50 H8 f7 : Jb mini = 0,025
Pour l’assemblage avec serrage 14 N9 h9 on considère que la clavette a éte correctement montée, c’est à dire
que le plan médian de la clavette est confondu avec le plan médian de son logement.
La condition de jeu mini donne :
0 mini = - (l/2) maxi – t2/2 –r maxi + R mini – t1/2 + (L/2) mini
(t1 + t2)/2 = R mini – r maxi + (Lmini + lmaxi)/2 soit :

t1 + t2 = Ja mini + Jb mini

Régle : la somme des tolérances de symétrie est égale à la somme des jeux minimaux des ajustements

Principe du maximum de matière :Si les éléments concernés ne sont pas dans leur état maximal de matière ,
les tolérances de symétrie peuvent être dépassées en fonction des jeux réels.
t’1 = t1 + (D1 réel – D1 mini)+( L réel–L mini)
t’2 = t1 + (d maxi – d réel)+( l maxi–l réel)
Zone de tolérance projetée :
La zone de tolérance pour la rainure de l’arbre s’inscrit en utilisant la zone de tolérance projetée, car dans le
calcul la zone de tolérance va au-delà de l’arbre. Mais pour les rainures de faible hauteur, il n’est pas essentiel
de spécifier cette prolongation de la tolérance car les écarts sont infimes.

4.2.4. Exemple 4 : localisation

Cotation fonctionnelle 5
Condition de montage :
Il s’agit du montage d’une bride de tyauterie, les trous étant à leur diamètre minimal, doivent lasser passer un
boulon de diamètre maximal. Le centrage des deux brides est réalisé par un ajustement de 90 H11d11

Mise en évidence de la tolérance de localisation

Cote théorique : cote encadrée sur le dessin pour montrer qu’il n’y a pas oubli de la tolérance mais que celle-ci
est précisée ailleurs : les cotes théoriques d’un même assemblage sont identiques.
L’axe réel des trous est au plus distant de l’axe théorique de (Dmini-dmaxi)/2, ce qui entraîne que la zone de
tolérance de position est un cylindre de révolution admettant pour axe l’axe théorique du boulon (qui est aussi
celui des trous) et dont la section droite est le cercle de diamètre : t = t =Dmini – dmaxi
Boulon HM8 qualité 11 d  80 0,06
Trou 9 H11
0,06
90

t = t = 9 – 8 t = 1

cotation « classique » 6x 8H11

Cotation fonctionnelle 6
Principe du maximum de matière : Si les éléments concernés ne sont pas dans leur état maximal de matière ,
les tolérances de symétrie peuvent être dépassées en fonction des jeux réels.

Cotation fonctionnelle 7
Bibliographie 

Guide du dessinateur industriel par A. Chevalier. Editions Hachette Technique

Guide des sciences et technologies industrielles par J.L. Fanchon. Editions Afnor Nathan

Tolérancement : langage des normes I.S.O. par B. Anselmetti. Editions Hermes

Tolérancement : Méthode de cotation fonctionnelle par B. Anselmetti. Editions Hermes

Site de Matthieu Barreau

Cotation fonctionnelle 8

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