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LICENCE DE MATHÉMATIQUES 2017-18

Équations différentielles
Université de Nice Sophia Antipolis

Autour du Théorème de Cauchy Lipschitz

Exercice 1 Soit `∞ (N) l’espace des suites u = (un ) bornées muni de la norme kuk∞ = supn∈N |un |.
Montrer que (`∞ (N),k · · · k∞ ) est complet.

Exercice 2 Soit `1 (N) l’espace des suites u = (un ) bornées muni de la norme kuk1 =
P
n∈N |un |.
Montrer que (`1 (N),k · · · k1 ) est complet.

Exercice 3 Soit (E,d) un espace métrique complet et f : E → E une application. On suppose qu’il
existe q ≥ 1 tel que f q := f ◦ . . . ◦ f (q fois) est contractante. Montrer que f possède un unique point
fixe x∗ et que toute suite (xn ) définie de manière récurrente par x0 ∈ E et xn+1 = f (xn ) converge vers
x∗ .

Exercice 4 Préciser les points ou il y a existence et unicité locale par le théorème de Cauchy-Lipschitz
pour les EDO x0 (t) = f (t,x(t)) avec les fonctions f suivantes:
p x t
1) f (t,x) = arctan(tx), 2) f (t,x) = |x|, 3) f (t,x) = sin(x2 + t2 ), 4) f (t,x) = , 5) f (t,x) = .
t x−1

Exercice 5 Soient p ∈ N∗ et α = 1 − p1 . On considère le problème de Cauchy suivant:


 0
x (t) = x(t)α
(1)
x(t0 ) = 0

1. Montrer qu’il existe une solution non nulle de (1).


2. Le théorème de Cauchy-Lipschitz s’applique-t-il?

Exercice 6 Soit f : R → R une fonction de classe C 1 .


1. Montrer que pour tout t0 ∈ R et x0 ∈ R, l’équation
x0 = f (x)

(2)
x(t0 ) = x0
possède une unique solution maximale x : I → R.
2. Montrer que toute solution de (2) est soit constante, soit strictement monotone.

Exercice 7 Soit w ∈ C 1 (R) et soit t0 ∈ R. On suppose que w(t0 ) = 0 et qu’il existe une constante
L > 0 telle que
∀t ≥ t0 , w0 (t) < L|w(t)|
1. Montrer que pour tout t > t0 , w(t) < 0.
2. On suppose désormais que ∀t ≤ t0 , w0 (t) < L|w(t)|. En considérant la fonction ρ(t) = −w(t0 − t),
montrer que pour tout t < t0 , w(t) > 0.

Exercice 8 Montrer sans résoudre explicitement, que toutes les solutions de l’EDO x0 = x2 + 1 sont
croissantes sur leur ensemble de définition.

Exercice 9 (Principe de comparaison) Soient f,g : R × R → R deux fonctions telles que


∀(t,x) ∈ R × R, f (t,x) < g(t,x) (3)
On suppose que f et g sont localement Lipschitiziennes en la seconde variable sur R. Soient t0 ,x0 ,y0 ∈ R,
on considère les problèmes de Cauchy
 0  0
x (t) = f (t,x(t)) y (t) = g(t,y(t))
, (4)
x(t0 ) = x0 y(t0 ) = y0

1
1) Justifier qu’il existe des intervalles I et J contenant t0 et des fonctions x ∈ C 1 (I), y ∈ C 1 (J)
solutions de (4).
2) On suppose que x0 = y0 . On note K = I ∩ J et K+ = K ∩ {t ≥ t0 }. Montrer que pour tout t ∈ K+ ,
on a x(t) < y(t). Que peut on dire pour t < t0 ?
Indication: on pourra étudier w(t) = x(t) − y(t).

Exercice 10 Soit f :]0, + ∞[→ R la fonction définie par f (x) = − x1 .


1. Montrer que f est partout localement Lipschitzienne.
2. En déduire que pour tout x0 > 0, il existe une unique solution maximale x :]T∗ ,T ∗ [→]0, + ∞[ au
problème de Cauchy  0
x (t) = − x1
x(0) = x0
3. Calculer T∗ et T ∗ .

Exercice 11 On considère le problème de Cauchy suivant:


 0
x (t) = tx(t)2
(5)
x(t0 ) = x0

1. Montrer que pour tout (t0 ,x0 ) ∈ R × R, (5) possède une unique solution maximale x : I → R.
2. On suppose que x0 = 0. Quelle est la solution maximale de (5)?
3. On suppose que x0 6= 0. Montrer que x est soit strictement positive sur I, soit strictement négative
sur I.
4. Résoudre l’EDO dans le cas x0 6= 0.

Exercice 12 On considère le problème de Cauchy


 0
x = t 2 + x2
(6)
x(0) = 0

1. Justifier l’existence d’une unique solution maximale x : I → R de (6).


2. Montrer que I est symétrique et que x est une fonction impaire.
3. Montrer que x est strictement croissante.
4. Etudier la convexité de x.
5. Montrer que l’intervalle I est borné.

Exercice 13 (Lemme de Gronwall différentiel) Soient I un intervalle de R, t0 ∈ I, w ∈ C 1 (I,R)


et v ∈ C (I,R). On suppose que
∀t ∈ I, w0 (t) ≤ v(t)w(t).
Montrer que pour tout t ∈ I tel que t ≥ t0 , on a
Rt
v(s)ds
w(t) ≤ w(t0 )e t0
.

Exercice 14 (Lemme de Gronwall intégral) Soient I un intervalle de R, t0 ∈ I, a ∈ R et u,v ∈


C (I,R). On suppose que v ≥ 0 et que
Z t
u(t) ≤ a + v(s)u(s)ds.
t0

Montrer que pour tout t ∈ I tel que t ≥ t0 , on a


Rt
v(s)ds
u(t) ≤ ae t0
.

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