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JURIDIQUE
Rédigé par des Professeurs de Droit, des Magistrats
et des Jurisconsultes !
sous la direction de
HENRI CAPITANT x
Membre de l'Institut
Professeur à la Faculté de Droit de Pari»
PARIS
LES PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE
49, BOULEVARD SAINT.MICHEL (Ve)
'936
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction
réserves pour tous pays.
Copyright by Léê Presses VntvétsUatteê dé France, 1030.
COMITÉ DE DIRECTION
COLLABORATEURS
PRÉFACE
Nous nous proposons de donner dans cette préface quelques explications sur
l'objet, le but et la méthode de cet ouvrage.
Ceci nous amène à préciser le dernier trait caractéristique de cet ouvrage : c'est
un vocabulaire de la langue technique du Droit français moderne.
C'est dire tout d'abord qu'il ne définit que les mots de la langue juridique. Mais à
quoi reconnaître cette langue ?
La question s'est posée dès le début de nos travaux. Il ne pouvait s'agir évidem-
ment de relever tous les mots que l'on rencontre dans les Codes, les Lois, les ouvrages
de droit, ou les actes de la pratique, car ces mots sont en majeure partie ceux de la
langue courante. Ce n'est que par image qu'on peut parler de la langue juridique,
comme d'ailleurs des langues propres aux différentes sciences. Toutes ces langues
ont un fond commun et elles ne se distinguent que par certains de leurs éléments. Il
n'est pas du reste facile de faire le départ des éléments qui forment la partie
technique de la langue du Droit. Si aucun doute n'est possible pour les termes carac-
térisant des institutions, des notions ou des catégories juridiques, il n'en est pas de
même pour une série de mots (notamment ceux qui désignent les professions). Sou-
vent l'on hésite pour décider si tel mot de la langue usuelle employé dans les textes
a acquis droit de cité dans la langue du Droit. En principe, nous n'avons fait accueil
à ces mots qu'autant qu'ils s'y présentent avec une ou des significations spéciales.
Ainsi, par exemple, nous avons retenu le mot artisan parce qu'il est employé dans les
lois comme désignant tantôt toute personne qui exerce pour son compte personnel un
métier manuel, tantôt le patron qui occupe un apprenti. Au contraire, nous n'avons
pas retenu les mots aubergiste, hôtelier, ni les autres noms de professions, bien que
le Code civil édicté certaines règles les concernant. Lorsqu'un mot a simultanément
une acception usuelle et une acception juridique, nous n'avons généralement donné
que cette dernière, sauf lorsqu'il nous a paru nécessaire de rapprocher les deux,
notamment lorsqu'on les trouve l'une et l'autre dans les textes (par exemple,
pour les mots : absent, acte). Il est difficile de préciser davantage. La méthode ne
peut pas être absolument rigoureuse. Il est nécessaire de corriger l'esprit de géométrie
par l'esprit de finesse.
Nous n'avons retenu que les ternies usités dans notre droit français moderne, éli-
minant par conséquent ceux qui désignent des institutions ou notions n'ayant plus
actuellement aucune application ou n'existant que dans d'autres législations.
Nous nous sommes également abstenus de pénétrer dans le domaine propre à
l'économie politique. Celui du Droit moderne nous a paru suffisamment vaste et
c'est ce domaine seul que nous avons exploré, mais nous l'avons fait le plus minu-
tieusement que nous avons pu. Nous n'en avons omis aucune des régions, aujourd'hui
si nombreuses, si variées. Toutes les ramifications du droit privé, toutes celles du
droit public, sans oublier la philosophie du droit, dont le renouveau s'accuse par la
publication de tant d'oeuvres, ont fourni leur apport et cet ouvrage sera, au sens le
plus complet, le vocabulaire du Droit français moderne.
Dans ce cadre, on s'est attaché à bien séparer les diverses significations d'un
même mot et, pour éclairer le lecteur, on a, toutes les fois que cela a été possible
sans resserrer artificiellement le sens lui-même, indiqué la branche du Droit à
laquelle se rapporte telle ou telle signification. Lorsque cette indication n'est pas
donnée, cela veut dire que la définition s'applique à plusieurs branches du Droit.
De ce point de vue même, nous avons songé un moment à rechercher et à distin-
guer les diverses acceptions des mots suivant les auteurs, non seulement quand ces
acceptions sont clairement indiquées, mais encore, et c'est alors que l'entreprise était
le plus tentante, lorsque les différentes acceptions sont inconscientes. Chaque auteur
a sa langue qui lui est propre et qui le caractérise souvent à son insu. Dès lors, toute
affirmation de l'un devrait être traduite pour devenir affirmation de l'autre. Ce sont
des indications en vue de faciliter ces transpositions que nous aurions fournies si
nous avions cédé à la tentation. Mais nous nous sommes résignés à plus de modestie.
Préfaee
L'utilité d'un ouvrage ainsi composé ne paraît pas contestable, et quelles que
soient les difficultés de notre tâche, du moins sommes-nous certains d'éviter le
reproche de faire une oeuvre vaine.
La plus immédiate, celle qui a été d'abord considérée et a peut-être éveillé le pro-
jet de ce vocabulaire, c'est l'utilité qu'en retirera le public composé de non-juristes,
de tous ceux qui considèrent comme un monde inconnu et quelque peu redoutable le
cercle des questions juridiques. A tous ceux-là, qui se moquent souvent, qui s'ir-
ritent parfois du langage des arrêts, de la procédure, des actes notariés, nous dédions
notre vocabulaire. Il leur permettra d'en éclaircir les obscurités apparentes, d'en
comprendre les expressions parfois archaïques, les formules compliquées mais utiles.
L'homme vit dans une atmosphère juridique ; la trame de la vie sociale est faite
de rapports de droit. Il est donc indispensable de connaître le sens des mots qui en
constituent la langue.
Notre vocabulaire s'adresse aussi aux étudiants. De même qu'il faut d'abord
apprendre sa langue pour connaître un peuple étranger, pour comprendre ses moeurs
et pénétrer son génie, de même la langue juridique est la première enveloppe du droit,
qu'il faut nécessairement traverser pour aborder l'étude de son contenu. Les diffi-
cultés que rencontre l'étudiant du fait de la terminologie sont considérables. Elles
créent chez lui une sorte de malaise indéterminé ; il se sent dépaysé et, dans l'état
actuel des choses, ce n'est qu'une longue accoutumance qui le guérira. Pour parler
correctement la langue du Droit, il faut plusieurs années d'études. Le professeur,
habitué à cette langue, ne se rend pas toujours suffisamment compte 6\es difficultés
qu'elle présente pour le débutant. Il faudrait qu'il fût en contact constant avec ses
élèves pour leur apprendre à employer les termes précis, les locutions propres. Notre
vocabulaire, désormais, sera le maître toujours prêt à répondre ; mieux même, il
prévient les questions ; il n'avance pas un mot qu'il n'en ait préparé la définition.
Mais qui ne se rangera dans la classe du public ou des étudiants ? Qui prétendra
tout savoir et pouvoir se passer de notre livre ? Ce ne sera pas certes le juriste, à
quelque catégorie qu'il appartienne. Ni le législateur, ni le praticien, ni le théoricien
ne peuvent mépriser un dictionnaire.
« Le législateur, a dit Bentham, doit veiller scrupuleusement au choix des mots.
Tels mots, telles lois. Fait-on les lois autrement qu'avec des mots ? Vie, propriété,
liberté, honneur, tout ce que nous avons de plus précieux dépend du choix des mots...
Les paroles de la loi doivent se peser comme des diamants. » Bentham sera donc
notre ambassadeur auprès du législateur. Sans doute, le législateur doit peser tous ses
mots et non seulement ceux qui appartiennent à la langue juridique. Le moindre
mot, une conjonction, plus encore une virgule peuvent transformer le sens du texte
qu'il élabore. Bien des controverses tiennent à l'ambiguïté -1estermes, dont il s'est
servi. Jl doit donc veiller à l'extrême précision des mots qu l emploie et surtout de
ceux qui ont un sens technique .Et s'il ne veut pas abdiquer .".onautorité devant celle
des juges et des jurisconsultes, qu'il commence par leur pioposer des textes clairs,
traçant la voie à l'interprète \ sinon c'est celui-ci qui devra la chercher lui-même,
au risque de méconnaître sa volonté.
Quant aux praticiens, la variété même de leurs fonctions a créé entre eux des
différences de langage. On voit le Droit autrement dans une étude d'avoué ou d'agréé
que dans une étude de notaire. On n'y parle pas toujours la même langue. Nous .
P.'éfate 8
avons écouté la voix des uns et des autres et nous espérons que, dans les pages sui-
vantes, ils s'enseigneront mutuellement. Quant au barreau, s'il cultive une langue
plus large et se garde de l'hermétisme d'un langage trop technique, il lui faut néan-
moins tout entendre et faire partout figure d'initié.
Pour les juges et les auteurs, dont le rôle est essentiellement d'interpréter et d'argu-
menter, ils connaissent la puissance des définitions. On rapporte que Descartes,
dès le collège de La Flèche, « lorsqu'il était question de proposer un argument dans la
dispute, faisait d'abord plusieurs demandes touchant la définition des noms (i) ».
Un raisonnement n'a de valeur qu'autant qu'il s'appuie sur une base solide. Or, com-
ment vérifier la vérité ou la précision des prémisses, sinon en sondant les mots qui les
forment ? Chaque mot est lui-même comme un résumé de toute une phrase. Chaque
mot n'est qu'un signe, il faut savoir de quoi. Est-il autre chose qu'une vaine appa-
rence, et s'il cache réellement quelque chose, craignons qu'il ne le cache trop bien et
que nous ne nous laissions prendre à sa puissance de mensonge. Que de querelles
édifiées sur des équivoques ou sur des confusions ! La méthode de Descartes est
seule sûre ; avant de discuter, il faut s'assurer que l'on discute sur la même chose, et
notamment que l'on emploie les mêmes mots dans les mêmes acceptions.
Est-il besoin d'insister enfin sur les services que pourra rendre cet ouvrage aux
jurisconsultes étrangers désireux d'étudier le Droit français ? Il en sera la clé néces-
saire. Bien plus, et quoique la présente édition ne donne pas, comme il en avait
d'abord été question — mais nous avons reculé, au moins provisoirement, devant la
difficulté de la tâche — l'équivalent dans les principales langues étrangères des mots
définis, par notre seul effort d'un dictionnaire exclusivement français, nous pensons
collaborer directement à l'établissement du vocabulaire juridique comparé des
langues allemande, anglaise, espagnole, française et italienne que vient d'entreprendre
l'Académie Internationale de Droit comparé. Nous franchissons vers ce but une étape
préparatoire nécessaire. L'établissement de ce lexique international sera une oeuvre
considérable. Il ne suffira pas, en effet, de donner les équivalents étrangers pour
chaque mot de chaque langue. Souvent cet équivalent n'existe pas. Souvent aussi
les contenus des mots ne coïncident qu'en partie. C'est pourquoi il faudra se livrer
à un travail d'analyse très minutieux pour relever les chevauchements et les dépasse-
ments exacts de sens entre les mots de chaque langue. De plus, bien des mots ont
plusieurs significations, et c'est chacune de leurs significations qu'il faudra traduire.
Ce sont toutes ces raisons qui nous ont déterminés à abandonner l'idée de donner les
équivalents en langues étrangères, en nous montrant qu'il appartient aux juristes
de chaque nation de préparer ce monument en dressant d'abord un vocabulaire de
leur propre langue. Le vocabulaire international devra être, en effet, la synthèse
des vocabulaires nationaux. C'est seulement lorsque, pour les cinq langues consi-
dérées, le travail d'analyse et de définition que nous entreprenons en France aura
été accompli, qu'on possédera les matériaux nécessaires pour la constitution d'un
lexique international, de façon que celui-ci puisse être dressé comme une sorte de
table de concordance entre les vocabulaires nationaux préalablement établis.
Enfin, un vocabulaire est une sorte d'inventaire qui doit nous apporter toute une
série de renseignements sur l'état et la caractéristique de notre langue juridique. Il
nous permettra de vérifier son contenu, ses richesses, de dire si elle s'accroît ou si elle
reste figée, s'il est possible de la perfectionner, de l'enrichir. Ce sont là des questions
auxquelles les juristes seraient actuellement fort embarrassés de répondre avec
quelque certitude. Nous ressemblons à des industriels qui négligeraient de faire
l'inventaire de leur matériel et de leurs marchandises. La seule chose que l'on puisse
dire, c'est que notre langue juridique est pauvre, surtout si on la compare à la
langue juridique allemande. La preuve s'en trouve dans le fait qu'elle contient beau-
coup de mots à sens multiples (i).
Cette indigence tient sans doute à ce que nous avons beaucoup emprunté
à la terminologie du droit romain dont les catégories étaient étroitement limitées.
Ainsi, pour ne donner que quelques exemples, nous continuons à réunir sous le nom
de louage une série de contrats à objets distincts (louage proprement dit, contrat de
transport, de travail, d'entreprise) ; il y a des conventions que, comme les Romains,
nous qualifions encore de contrats innomés ; il y a des opérations juridiques dont *
nous ne pouvons indiquer l'originalité qu'en disant qu'elles sont sui generis. Pendant
longtemps aussi le latin a été la langue des arrêts, car c'est seulement au xvre siècle
que la royauté a ordonné que les arrêts fussent « prononcés, enregistrés et délivrés
aux parties en langage maternel français et non autrement » (Ordonnance de Villers-
Cotterets, août 1539, art. m). Enfin, jusqu'à la fin du xvme siècle, l'enseigne-
ment du Droit était donné en latin, et l'on sait que les thèses de licence ont été
écrites en la même langue jusqu'en 1880, date de leur abolition, et celles de doctorat
jusqu'en 1850. Il est vrai que le droit coutumier, plus riche, plus nourri de termes
populaires, par le fait même qu'il est resté longtemps non écrit, a fourni lui aussi un
apport s'ajoutant à la langue du Droit. Mais cet apport a été fortement expurgé
par les grands jurisconsultes des xvne et xvme siècles, formés à l'école du Droit
romain et préoccupés de simplifier, de clarifier la langue (2). Au siècle dernier, il
nous semble que la langue s'est peu enrichie. Sans doute, des institutions nouvelles
sont apparues, mais on s'est efforcé de les couler dans les moules anciens, et de
les ranger sous les dénominations classiques (3). D'autre part, la coutume, étant
presque tarie, n'a pu contribuer beaucoup à l'accroissement de la langue juridique.
Le Droit public lui-même a pendant longtemps emprunté sa terminologie au Droit
privé, en la détournant souvent de son vrai sens (4).
Il est temps d'appeler l'attention des jurisconsultes sur l'importance de la termi-
nologie, et par là sur les qualités et les défauts de la langue technique du Droit. Mais
ici, comme en toute matière, l'observation des faits doit précéder les essais d'améliora-
tion et de réforme.
Telles sont les considérations multiples qui nous ont déterminés à entreprendre,
cet ouvrage.
*
* *
Il nous reste à dire quelques mots de la méthode suivie pour son élaboration.
Lrne oeuvre aussi vaste ne peut être accomplie par une seule personne, ou, du
moins, il y faudrait une existence entière et la vie moderne ne s'accommode pas
d'une telle unité. Je ne sais du reste s'il se trouverait un jurisconsulte à la formation
assez générale pour entreprendre à lui seul de définir avec compétence tous les mots
de toutes les ramifications du droit.
C'est donc à une équipe composée de nombreux et éminents collaborateurs, pro-
(t) Voir sur ce point la thèsede doctorat de M. BECQUART, Les' motsà sens multiples dans le 4"
droit civil français, Lille, 1928. <
(2) Voir BRUNOT, t. IV, p. 389, pour l'appauvrissement de la langue aux xvne et xvill* siècles.
(j) Il en a été ainsi pour les droits intellectuels, que l'on a désignés sous le nom de propriété
artistique, littéraire, industrielle et mêmecommerciale.
(4) « Il faudrait renoncer, dit notre collègue JEZE, Principes généraux du Droit administratif,
a* édit., 1914,à cesexpressionsdecontrat administratif, de mandat de droit public, de tutelle admi-
nistrative, de droits de puissancepublique, de propriété publique, etc., puisqu'il est bien entendu
que le prétendu contrat administratif ou de droit public diffère essentiellementdu contrat de droit
privé, que le prétendu mandat de droit public diffère essentiellementdu mandat de droit privé... ».
Préfaec 10
fesseurs des Facultés de Droit, magistrats, praticiens, qu'a été confiée cette tâche
et voici comment elle est répartie :
Le premier travail consiste à dresser, pour chaque lettre de l'alphabet la liste des
mots à définir. Il exige le dépouillement méthodique des tables des grands ouvrages,
des répertoires, des dictionnaires. Remarquablement exécuté par l'habile et dévouée
secrétaire du Comité de direction, MUe Suzanne Dalligny, docteur en Droit, il abou-
tit à la formation de premières listes établies de façon très large, de sorte
que le
Comité auquel elles sont soumises n'ait en principe qu'à faire une sélection. Chaque
mot propre, avec tous les sous-mots qui l'accompagnent, est pesé et n'est retenu
qu'autant qu'il appartient vraiment à la langue juridique. On discute, on élague,
parfois on ajoute. Une fois les listes arrêtées, les mots sont répartis entre les colla-
borateurs chargés d'établir les définitions. Travail ingrat, exigeant une longue mé-
ditation pour aboutir à quelques lignes d'écriture. La définition doit être concise, et
néanmoins rester claire, compréhensible pour les non initiés. Il faut la faire assez large
pour qu'elle s'applique aux diverses branches du Droit et embrasse tous les sous-
mots dans lesquels figure le terme à définir, et éviter en même temps de la vider de
sa substance.
Les définitions rédigées par les collaborateurs font l'objet d'une discussion au
sein du Comité de direction et sont renvoyées, s'il y a lieu, à leurs auteurs. Enfin le
Comité procède, sur épreuves, à une dernière revision nécessaire pour faire de l'en-
semble un tout homogène.
Malgré le soin apporté à sa rédaction, cet ouvrage présentera certainement des
lacunes, des imperfections. Que le lecteur veuille bien nous faire part de ses observa-.
tions, de ses critiques. Qu'il ne nous les ménage pas ; nous lui demandons de nous
aider à faire mieux.
4c
* *
Je ne saurais terminer sans remercier les éminents directeurs des Presses Univer-
sitaires de France. MM. Schneider et Pierre Marcel, car ce sont eux qui ont eu l'idée
et ont pris l'initiative de ce vocabulaire. Je confesse même qu'ils ont dû user de per-
suasion pour nous décider à l'effort prolongé qu'exige son élaboration. Mais ils peuvent
témoigner que nos hésitations ont été de courte durée et constater de visu et auditu
avec quelle ardeur, je dirais presque avec quelle passion, notre Comité se donne à
l'oeuvre entreprise.
Henri CAPITANT,
Membre de l'Institut,
Professeurà la Faculté de Droit
de l'Université de Paris.
TABLEAU DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
L'espace dont nous disposions nous a contraint à rédiger les étymologies sous
une forme très concise En outre, ces étymologies. n'étant considérées ici qu'en vue
de l'emploi juridique des mots, sont nécessairement incomplètes. C'est là un défaut
inévitable en raisou de la conception même du Vocabulaire ; du reste, il n'est pos-
sible d'être complet que dans un dictionnaire oii la langue tout entière est envi-
sagée. — Nous n avons donné en principe quel'étymologie des mots principaux, tels
•
que acte, action toutefois nous avons indiqué celle du deuxième élément, quand
celui-ci a un caractère juridique et qu'il ne sera pas étudié dans la suite, ou que sa
forme offre quelque particularité digne d'être signalée.
O. B.
Nous ne donnons que les principales, abréviations, sans citer celles qui ne peuvent
pas causer de difficultés.
L'astérisque devant un mot indique que la forme n'est pas attestée.,
sansnécessité le poste militaire ou naval, Acte par lequel une personne déclare
le service ou le navire que l'on a mission renoncer à une fonction publique dont
de garder, assurer ou conduire. Ex. : elle est investie. Ne s'emploie habituel-
abandon de poste devant l'ennemi (C. lement que de la renonciation à la royauté
pén. just. nul. art. 229), abandon irré- ou à la dictature, le mot démission étant
gulier du bord par un membre de l'équi- employé pour les autres fonctions. Dans
page (C. dise, et pén. mar. mareb. du les républiques modernes le mot démis-
17 déc. 1926, art. 39) ou par le capitaine sion est seul usité en ce qui concerne la
(même C. art. 40 et 84). présidence de la République.
— du domicile
conjugal. Fait par l'un Ab intestat.
des époux de quitter le domicile conjugal
Francisation du I. jurid. ab ittttitato, (hériter) de
pour aller vivre ailleurs. A moins d'être quelqu'un qui n'a pas testé.
justifié par les circonstances, ce fait (V. héritier, succession).
constitue la violation de l'obligation de
vivre en commun imposée aux époux Ab irato.
par l'article 214 du Code civil. L. jurid. moderne fait sur te modèle du précédent.
— du navire et du fret (D. mar.j. Ins- L acte fait ab irato est celui qui est
titution en vertu de laquelle le proprié- fait dans un mouvement de colère. L'an-
taire d'un navire a la faculté de se libérer cien Droit français admettait, dans les
des engagements nés des actes du capi- pays coutumiers, une action ab irato, qui
taine ou d'autres préposés au service du fut étendue par le Parlement de Paris
navire en déclarant à ses créanciers aux pays de Droit écrit. Elle avait pour
but de faire annuler les donations, testa-
qu'ils aient à se payer uniquement sur
safortune de mer (navire, fret et créances ments, legs faits sous l'empire de la
de remplacement) (C. com. art. 216). colère. De nos jours, cette action n'existe
plus comme action distincte. Mais l'acte
fait ab irato ne peut être annulé que si
Abandonnataire.^
Dér., fait au xix* s., d'après donataire. la colère révèle l'insanité d'esprit du
Personne au profit de laquelle est fait disposant.
l'abandonnement (V. ce mot) ou l'aban-
don du navire. Abonnement.
Dér. d'abonner, soumettre à une redevance limitée,
Abandonnement. d'où ^abonner, prendre un abonnement, dans le fr,
Dér. d'abandonner, V. Abandon. jurid. médiéval ; comp. de bonne, autre forme de
berne, V. Bornage.
Opération par laquelle des biens sont I. (D. civ. et com.). Modalité de cer-
attribués à titre de partage à un indi-
tains contrats (vente de marchandises,
visaire, pour lui fournir le montant de
sesdroits. Synonyme d'attribution. Ex. : louage, transport, etc..) par laquelle
les parties s'assurent la périodicité ou le
les abandonnements d'immeubles faits
à un conjoint au cours du mariage renouvellement de la prestation, objet
du contrat, moyennant un prix généra-
peuvent donner lieu à une reprise en lement forfaitaire pouvant être payé
nature.
— (contrai d'). Dans cette locution, globalement ou par versements pério-
diques. Ex. : abonnement de chemins
abandonnement est pris dans le sens de fer, abonnement de journaux, abon-
d'abandon de la possession (V. abandon nement de théâtre, abonnement au
m). gaz, etc...
II. (D. fisc.). Modalité de recouvre-
Abatellement. ment d'une taxe ou d'un impôt en suite
Etym. douteuse; peut-être dér. irrégulier d'à*
battre. d'une convention autorisée par la loi,
Sentence par laquelle les consuls fran- passéeavec l'Administration. L'abonne-
çais, dans les Echelles du Levant, ment peut avoir pour effet soit de subs-
interdisent à leurs ressortissants tout tituer au paiement d'un droit, dû en
commerce avec les marchands étrangers principe au comptant, le versement
de mauvaise foi. d'une taxe annuelle permettant d'allé-
ger la charge initiale du contribuable
Abdication. (abonnement au timbre des valeurs
L. abiicalio, dér. de abdica/e, abdiquer. mobilières), soit de fixer forfaitairement
15 Aborddgt
du fait qui lui est reproché, en raison art. 4, et par le Code de procédure civile,
de l'existence en l'espèce d'une cir- art. 506.
constance lui procurant l'impunité. Ex.
de causes d'absolution : le fait dont Abstentionnisme (ou abstentionisme).
l'accusé est déclaré coupable n'est pas Action de ne pas user du droit de
défendu par une loi pénale ; le fait est participer à une élection (Syn. : absten-
défendu par une loi pénale, mais l'action tion). En pratique, le mot est employé
publique est éteinte par la prescription, pour désigner la situation de fait dans
l'amnistie, la chose jugée ; il existe au laquelle un grand nombre d'électeurs
profit de l'accusé reconnu coupable une s'abstiennent de voter. Ex. : l'absten-
excuse légale absolutoire (V. ces mots). tionnisme sévit dans telle région.
L'absolution occupe une place intermé-
diaire entre la condamnation, qui est pro- Abus
lAt.abusus, dér. du v.abuti, faire mauvais usage.
noncée contre un individu à la fois cou-
pable et punissable, et l'acquittement, S'emploie dans les expressions sui-
n'est pas vantes :
qui suppose que l'inculpé
— d'autorité.
coupable.
A. (D. civ.). Contrainte morale exercée
Absolutisme. par une personne sur une autre à raison
Dér. récent d'absolu, lat. absolulus parfait, achevé. de son âge, de sa situation sociale ou de
I. Régime politique dans lequel une toute autre cause, en vue de la décider à
autorité (homme ou corps politique) civ. art. 340, 20).
exerce un pouvoir sans limites. Ex. : accomplir un acte (C.
Ex. : le maître, qui use de l'ascendant
l'absolutisme des trois derniers siècles qu'il exerce sur une domestique pour
de l'ancien régime. 1amener à devenir sa maîtresse, commet
II. Ce pouvoir lui-même. Ex. : l'abso- un abus d'autorité.
lutisme de la Convention. B. (D. pén.). Qualification générale
sous laquelle le Code pénal range divers
Abstention. délits commis par un fonctionnaire dans
Lat. obstenlio, dér. du v. abstinere, s'abstenir.
l'exercice de ses fonctions, soit contre
Non-exercice d'un droit ou d'une fonc- un particulier, soit contre la chose
tion. Cette abstention peut être licite
publique. Toutefois, par extension, le
(ex. : abstention des électeurs ; absten- Code applique la même dénomination
tion de tel député dans tel vote ; absten- à la violation de domicile commise par
tion d'héritier), ordonnée ou défendue
un particulier (art. 184, al. 2). Les
par la loi (ex. : abstention de juge; V. délits rangés sous cette qualification
infra). Dans l'expression « abstention du sont 1 A.: abus d'autorité contre les parti-
devoir conjugal », ce terme signifie non- culiers : i° la violation de domicile
exécution. 20 le déni de justice
— de juge. (art. 184) (V. ce mot) ;
(art. 185), (V. ce mot) ; 30 l'usage de
A. Fait pour un juge de ne pas prendre violences envers les personnes dans
part soit à un procès a parce qu'il sait l'exercice ou à l'occasion de l'exercice
cause de récusation en sa personne », soit de ses fonctions par tin fonctionnaire
seulement à un jugement, bien qu'il ait ou un officier public, un administrateur,
assisté aux débats, parce que les ma- un agent ou préposé du Gouvernement
gistrats siègent en nombre pair et qu'il ou de la police, un exécuteur des mandats
se trouve le dernier dans l'ordre du de justice ou jugements, un commandant
tableau. Cette abstention est prescrite, en chef ou un sous-ordre de la force
dans le premier cas, par le C. pr. civ., publique (art. 186) ; 40 la suppression
art. 380, dans le second par la loi du 30 et l'ouverture de lettres confiées à la
août 1883, art. 1 et 4. poste, commise ou facilitée par un fonc-
B. Refus par un juge de juger une tionnaire ou un agent du Gouvernement
cause, sous prétexte du silence, de l'obs- ou de l'Administration des Postes
curité ou de l'insuffisance de la loi, de (art. 187). Il peut également y avoir abus
répondre les requêtes, ou négligence à d'autorité de la part d'un capitaine de
juger les affaires en état et en tour d'être navire. B. : abus d'autorité contre la chose
jugées. Cette abstention est prohibée publique : acte commis par tout fonc-
comme déni de justice par le Code civil, tionnaire public, agent ou préposé du
17 Abu
lonté par laquelle une femme ou ses héri- Acceptation par les administrations
tiers acceptent la communauté de biens publiques gratifiées de dons et legs,
effectuée à titre conservatoire, avant
ayant existé entre elle et son mari. Cette toute autorisation
acceptation peut être expresse ou tacite, gouvernementale, en
c'est-à-dire résulter soit d'une décla- vue de lier le donateur ou les héritiers du
ration expresse dans un acte écrit, soit testateur et de conférer au bénéficiaire de
de l'accomplissement d'un acte suppo- la libéralité une sorte de saisine (C. civ.
sant cette acceptation (C. civ. art. 1454 art. 937, et L. 4 fév. 1901, art. S).
et M55)- Accession.
— de donation. Consentement donné Lat. accessio, dér.du v.accedere,s'ajouter.
par le bénéficiaire d'une donation à la I. Mode d'acquisition de la propriété
libéralité qui lui est offerte dans l'acte de résultant de l'incorporation naturelle
donation. L'acceptation du donataire d'une chose à une autre plus importante.
doit être mentionnée dans l'acte ou L'art. 551 du Code civil dit que « tout
dans un acte séparé également authen- ce qui s'unit et s'incorpore à la chose
tique et en minute ; dans ce cas, elle appartient au propriétaire ».
doit être notifiée au donateur (C. civ. II. Plus rarement, les biens faisant
art. 932). l'objet de cette incorporation (Ex. :
— de lettre de change (D. com.). Enga- art. 596 C. civ.).
— artificielle (ou industrielle). Acces-
gement écrit que piend la personne sur
laquelle est tirée une lettre de change sion par le fait de l'homme (C. civ.
de la payer à l'échéance fixée. En géné- art. 551). Ex. : les plantations et cons-
ral, cet engagement résulte de l'appo- tructions deviennent l'accession du sol.
sition de la signature sur la lettre. — imtnobilière. Accession à un im-
— de succession (ou d'un legs). Mani- meuble (C. civ. art. 556).
festation de volonté par laquelle une — mobilière,
Adjonction, mélange,
personne, appelée à recueillir une suc- de deux choses mobilières appartenant
cession ou un legs accepte définitivement à deux propriétaires différents ou trans-
avec ses avantages et ses charges, cette formation d'une chose par le travail
succession ou ce legs. L'acceptation d'un tiers (V. spécification).
résulte soit d'une déclaration expresse — naturelle. Accession sans le fait de
faite dans un acte écrit, soit de l'exécu- l'homme. Ex. : l'alluvion (V. ce mot).
tion d'un acte supposant nécessairement
l'intention de succéder ou de recueillir Accession à un traité. Acte par lequel
le legs et ne pouvant être fait qu'en un État, qui n'était point partie à un
qualité d'héritier ou de légataire (C. civ. traité international, se place sous l'em-
art. 778). On dit qu'il y a acceptation pire des dispositions de ce traité. L'ac-
« Amisfon tu trôn*
cession ne peut avoir lieu que si elle est Fait involontaire ou événement for»
expressément prévue par le traité et tuit, causant un dommage soit à une
dans les formes établies par ce traité personne soit à une chose. La personne
(notification, déclaration à l'une des victime de l'accident ou le propriétaire
puissances signataires désignée par le de la chose endommagée peut se faire
traité, etc.). De nombreux auteurs ont indemniser par l'auteur de l'accident, si
essayéde distinguer l'accessionde l'adhé- celui-ci en est juridiquement respon-
sion. Dans la langue actuelle, ces deux sable (v. faute, responsabilité).
mots sont synonymes.
Accident du travail. Lésion corporelle
Accession au trône. (V. avènement au provenant d'une causeextérieure à l'indi-
trône).^ vidu blessé,survenue à cet individu par
le fait ou à l'occasion du travail qu'il
Accessoire. accomplit en vertu d'un contrat de
Lat. médiév. accessorius, dér. de aeeedere,v. Acces- travail ou louage de services. L'accident
sion.
du travail se distingue de la maladie
I (adjectif).Qui se rattache à une autre
chose, dite principale, sans en être un qui suppose un désordre organique ; un
certain nombre de maladies, dites «pro-
élément essentiel. Ex. : clause accessoire fessionnelles », ont cependant été assi-
d'un contrat; contrat accessoire; frais milées aux accidents du travail (L.
accessoiresà la vente (C. civ. art. 593) ;
frais de voiture et dépensesaccessoires 25 oct. 1919). Les accidents du travail
entraînent pour le patron une responsa-
(C. civ. art. v. 2102 6°) ; peine, condam- bilité indépendante de toute faute de sa
nation accessoires (V. peine accessoire).
II (substantif). Objets qui, en raison part, aboutissant à une indemnisation
forfaitaire (L. 9 avril 1898).
du lien de dépendancequi les lie à l'objet
principal, participent de la nature juri-
dique de celui-ci ou sont soumis avec lui Aceipiens.
Lat. accipiens, part. pr. du v. accipere, recevoir.
à une même règle légale. Ex. : l'objet
vendu ou légué doit être livré avec ses L'accipiens, à Rome, aussi bien dans
les contrats que dans les actes transla-
accessoiresnécessaires(C. civ. art. 1018, tifs de propriété, est celui qui reçoit
1615) ; sont susceptibles d'hypothèque l'objet du contrat ou la propriété. A
et de saisie immobilière, les immeubles
l'accipiens s'opppse le tradens, qui remet
et leurs accessoires réputés immeubles l'objet du contrat ou transfère la pro-
(C. civ. art. 2118, 2204). Le caractère* priété. Dans un prêt d'argent, de denrées
accessoire d'une chose par rapport à ou d'un objet mobilier, l'accipiens est
une autre peut résulter soit de l'acces- celui qui reçoit l'argent, les denrées,
sion (V. ce mot), soit d'une affectation l'objet mobilier ; dans le transfert de pro-
économique (immeubles par destina- priété d'un meuble ou d'un immeuble,
tion). l'accipiens est l'acquéreur.
III (au pluriel). Fruits, intérêts, dé-
pens et autres compléments de la Aeconage.
demande principale au paiement des- Dér. d'acam, sorte de bateau plat, probablement
quels il doit être conclu dans l'instance dér. du dialectal aque, empr. du holland. aak.
accessoirement à la demande principale. Opération qui consiste à transporter
— (Théorie de l'). Théorie en vertu de des marchandises du quai à bord d'un
navire. •
laquelle des actes qui seraient en eux-
mêmes des actes civils deviennent actes Accordailles.
de commerce parce qu'ils ont été accom- Dér. d'accorder, au sens de fiancer, lat. * auordare,
plis comme accessoiresd'actes de com- au lieu du dass.concordare, être d'accord.
merce par nature. Ex. : emprunt fait Vieux mot qui désigne la cérémonie
par un commerçant pour les besoins de de la lecture ou de la signature d'un
son commerce ; fait de concurrencedé- contrat de mariage en présence des
loyale commis par un commerçant. futurs conjoints, de leurs parents et
amis.
Accident,
Lat. aeàiens, qui arrive fortuitement, part. pr. du Accréditer.
v.atcidere. Comp. de crfdit, v. ce mot
Accroissement W
I, (D. int. pub.). Assurer un gouver- fonds de commerce d'user de tous les
nement étranger de la qualité et de l'au- moyens propres à conserver et à étendre
thenticité des pouvoirs d'un envoyé le cercle des personnes qui fréquentent
diplomatique et inviter, en conséquence, sa maison. Ce droit sst un élément essen»
le gouvernement étranger à accorder tiel du fonds de commerce (L. 17 mars
créance à cet envoyé. L'accréditation 1909, art. 1). Beaucoup d'auteurs con-
s'effectue au moyen de lettres de créance sidèrent achalandage comme synonyme
adressées,selon les cas, de chef d'Etat à de clientèle. Dans un sens plus précis»
chef d'Etat, ou de ministre (affaires qui paraît correspondre à la loi du
étrangères) à ministre. 17 mars 1909, ou les deux termes sont
II. (D. com.). De la part d'un com- employés conjointement et non comme
merçant ou banquier, inviter un corres- synonymes, le mot achalandage désigne
pondant à consentir un crédit à un plus spécialement une clientèle tenant
client (V. ouverture de crédit et lettre de a l'emplacement du fonds (V. pas de
de crédit). porte).
Accroissement. Achat.
VèT.d'accroUre,ht.accrescae. Subst. verbal d'ackaUr, forme prera. d'acheter,
I. (V. alluvion). lat. • accaptare, comp. de captare, prendre, .d'abord
II. Droit en vertu duquel un cohé- essayer de prendre, d'où acheter.
ritier ou un légataire conjoint voit sa Opération juridique tendant à acquérir
un objet mobilier ou immobilier moyen-
part augmentée du fait qu'un ou plu- nant un prix. C'est le contrat de vente
sieurs de ses cohéritiers ou colégataires
ne viennent pas ou renoncent (C. civ. envisagé du côté de l'acheteur. Dans
art. 786, 1.044 et 1.045). le langage courant, se dit de l'objet
acheté.
— (droit d') (V. taxe d'accroissement).
Acompte (V. compte). Paiement partiel
Accusation. d'une créance à imputer sur le.paiement
Lat. accusalio, dér. du v. accusaxe,accuser.
définitif.
I, Au sens large, fait de déférer à un
tribunal répressif un individu comme
l'auteur d'une infraction. Ex, : la pro- Acquéreur.
Dér. d'acquérir.
cédure pénale française moderne admet Celui qui effectue une acquisition.
le système de l'accusation publique,
c'est-à-dire de l'accusation formée par — de bonne foi, de mauvaise foi
(V.
un corps de magistrats, les officiers du bonne foi, mauvaise foi).
ministère public, investis spécialement
de cette fonction. Acquêt.
II. Dans la terminologie dela procédure Lat. * acquaesilum, neutre pris subst* du part.
*
de la cour d'assises (V. ce mot), fait de passé du v. acquaerere, réfection du chss.acquirere
sur le simple quaerere.
déférer à cette juridiction les auteurs Bien acquis, à titre onéreux ou à
de crimes (V. ce mot). En ce sens; titre gratuit, par un époux au cours
chambre des mises en accusation de la de la communauté, et qui fait partie de la
cour d'appel (V. ce mot) ; arrêt de mise masse commune. S'oppose au « propre »
en accusation (C. I. cr. art. 231 et s.) ; (V. ce mot), qui reste la propriété per-
acte d'accusation (CI. cr. art. 241 et s.) ; sonnelle du conjoint qui 1a acquis. En
exposéde l'accusation (C. I. cr. art. 315 ; cas de communauté légale, tous les
cf. art. 68 C. just. mil. revisé par L. 9 meubles présents et futurs des époux
mars 1928). tombant en communauté, le mot acquêt
(syn. : conquêt) est réservé aux im-
Achalandage. meubles (C. av. art. 1402), qui ne
Dér. d'achalander, comp. de chaland, d'abord cha-
lant, au m. â. ami, connaissance, part. prés, du v,, ' peuvent être communs que s ils ont été
chaloir, intéresser, impers., lat. colère, proprement acquis au cours de la communauté
être chaud, d'où en lat. pop. importer. (art. 1401-30). En cas de communauté
Ensemble des personnes qui achètent réduite aux acquêts, ou en cas de société
dans une maison de commerce ou re- d'acquêts adjointe au régime dotal, tous
courent à ses services. Ce terme désigne les biens présents et futurs des conjoints,
aussi le droit qu'a le propriétaire d un qu'ils soient meubles ou immeubles,
21 Acquiescement
décharge, pour quelque cause que ce de l'homme. Ex. : acte puni par la loi,
soit, la personne poursuivie, de la pour- acte dommageable ; acte d'hostilité,
suite, de l'accusation dirigée contre elle. acte de propriétaire, de possesseur,
Ex. : prévenu acquitté par le tribunal d'héritier. En droit, l'abstention est
correctionnel. parfois considérée comme équivalente
II. Dans un sens plus restreint et à un acte. Par exemple, le fait de ne pas
technique, décision propre à la procédure observer une prescription ordonnée par
de la cour d'assises et des tribunaux la loi ou par un règlement est un acte
répressifs militaires et maritimes (C. I. punissable. De même, le fait de causer
cr. art. 358 ; C. just. mil. revisé par L. 9 un dommage à autrui par sa négligence
mars 192S, art. 93; C. just. mar. art. 166). constitue un acte illicite.
En cour d'assises l'acquittement est II. Dans l'expression acte juridique,
prononcé par ordonnance du président toute manifestation d'une ou de plusieurs
de cette juridiction à la suite du verdict volontés ayant pour but de produire
du jury déclarant que l'accusé n'est pas un effet de droit. Ex. : la loi, la conven-
coupable (C. I. cr. art. 35S) (V. cour d as- tion, le règlement, la décision adminis-
sises, jury, verdict). Dans ce sens, l'or- trative, l'offre, le testament, l'accep-
donnance d'acquittement tation d'une succession, la renonciation
s'oppose aux
arrêts de condamnation et d'absolution à un droit, le congé, etc. Le mot acte
de la cour d'assises (V. absolution et a ce sens notamment dans les expressions
condamnation). La distinction juridique suivantes : acte législatif, acte adminis-
de l'acquittement, de l'absolution et de tratif, acte juridictionnel, acte consensuel
la condamnation se rapporte exclusive- acte solennel, et dans les articles 894,
ment à la procédure de la cour d'assises 895, 913 du Code civil. L'acte juridique
et des tribunaux répressifs militaires et- Les actes
s'oppose à l'acte matériel.
maritimes ; les tribunaux correctionnels juridiques sont une subdivision des faits
et les tribunaux de simple police ne juridiques (V. ces mots).
peuvent prononcer, comme solutions du III. Dans l'expression acte instrumen-
procès pénal, que des relaxes ou des taire, écrit rédigé en vue de constater
condamnations (V. relaxe). un acte juridique ou un acte matériel
III. Lorsqu'un tribunal répressif produisant ou pouvant produire des
décide qu'un prévenu ou un accusé, effets juridiques. Ex. : acte de l'état
mineur de treize à dix-huit ans et auteur civil, acte authentique, acte sous sejng
matériel de l'infraction poursuivie, a agi privé, procès-verbal, constat, inventaire
sans discernement, il doit être (art. 36 et s., 1317 et s., 1322 et s., 1341
prononcé
un acquittement pour défaut ae discer- Le plus souvent, il est rédigé
* C. civ.).
nement (C. pén. art. 66). Cette décision en vue de servir de preuve : on dit alors
n'autorise pas à prononcer contre le acte ou écrit probatoire, ou titre, ou acte
mineur qui en est. l'objet une véritable instrumentaire (du lat. instrumentum).
peine, mais elle permet de prendre contre IV (D. int. pub.). Abréviation d'acte
lui une des mesures de sûreté éducatives final (V. ce mot).
prévues par l'article 66 du Code pénal. — (Demander). Demander la consta-
En ce qui concerne ses autres effets,
tation par écrit d'un fait, afin de l'in-
l'acquittement pour défaut de discerne- en
ment produit tantôt les effets d'un véri- voquer plus tard. Spécialement,
table acquittement, tantôt ceux d'une procédure, demander à un tribunal de
constater dans son jugement un fait
absolution (V. mineurs, mesures de sû-
ou une déclaration émanant de son
reté, discernement). adversaire.
IV (D. civ. et com.). Le terme acquit-
tement est souvent employé comme équi- — (Donner). Accorder la constatation
valent d'exécution d'une obligation, en demandée.
particulier au moyen d'un paiement — (Dont). Locution par
employée
(ex. : l'acquittement d'une dette). les officiers publics ou ministériels en
fin des actes ou exploits par eux rédigés
Acte. pour indiquer qu'ils sont terminés.
Lat, actus, au sens d'action I. II : lat. jurid. actum,
au sens d'acteinstrumentaire, III, IV.
— à cause de mort. Acte ayant
pour
I. Dans son sens courant, tout fait objet une transmission de droit, qui ne
•a Acte
doit produire effet qu'après la mort du mandat (C. civ. art. 19S6), de caution-
disposant. Ainsi le testament et l'institu- nement sans rémunération.
tion contractuelle sont des actes à cause B. En doctrine, on donne parfois un
de mort. Malgré la généralité du terme, sens plus étroit à l'expression « acte à
il ne vise en réalité que des libéralités. titre gratuit », en désignant par là
On dit aussi acte de dernière volonté. uniquement les libéralités, c'est-à-dire
— administratif. les donations et les legs, qui présentent
cette caractéristique d'être des actes
A. (D. ad.). Acte juridique d'un agent de disposition entraînant le transfert
d'un service administratif exerçant des d'une valeur d'un patrimoine
administratives. gratuit
attributions Ex. : acte dans un autre (cf. C. civ. art. S93). Et
du nuire exerçant ses pouvoirs de police on se sert plutôt de l'expression « acte
municipale (sécurité, salubrité, tran- désintéressé », quand l'avantage provient
quillité publique). Au contraire, ne d'un service rendu gratuitement (man-
sont pas des actes administratifs les ou consiste
dat, dépôt, cautionnement),
actes du maire agissant comme officier dans l'utilisation d'une chose apparte-
de police judiciaire ou comme officier nant à autrui (prêt à usage) ou fournie
de l'état civil. à charge de restitution (prêt de choses
B. (D. fisc). En matière de droits
consomptibles).
d'enregistrement, la loi fiscale consi-
— à titre onéreux. Acte juridique, entre
dère seulement comme actes adminis-
tratifs : i° les actes accomplis par les vifs ou de dernière volonté, unilatéral ou
autorités administratives (État, dépar- conventionnel, qui ne procure ou ne pro-
tement, commune), non comme dépo- curera un avantage à une personne que
sitaires de la puissance publique, mais sous la condition que celle-ci en fournisse
comme ayant légalement le droit de un équivalent (cf. C. civ. art. 1106). Ex. :
l'offre de passer un contrat onéreux ;
gérer les intérêts collectifs qui leur sont
confiés ; 2° les actes des établissements les contrats synallagniatiques, tels que :
la vente, l'échange, le louage, la société,
publics. Depuis la loi du 15 mai 191S, les
actes administratifs sont en principe l'entreprise, les contrats de travail, de
exempts d'enregistrement (Cons. C. enr. transport, d'assurance, le paiement, la
art. 315, § 3, n° 2). dation en paiement.
Certains actes qui, par leur nature,
— annulable (V. nullité). sont gratuits, deviennent des actes à
— d titre titre onéreux, lorsque, en fait, la per-
gratuit. sonne qui en tire profit doit, en échange,
A. Acte juridique, entre vifs ou de ou rendre un
fournir une prestation
dernière volonté, unilatéral ou conven-
service. Ex. : le prêt à intérêts (C. civ.
tionnel, qui procure ou pourra procurer art. 1905), le mandat salarié (C. civ.
à une personne un avantage résultant
art. 10S6), le séquestre salarié (C. civ.
soit d'un enrichissement, soit d'un
art. 1957), le cautionnement rémunéré,
service rendu sans que le bénéficiaire
la promesse de récompenser un service
soit tenu de fournir un équivalent. (Cf.
appréciable en argent, la renonciation
art. 1105 C. civ., qui dit : acte de bien-
à un droit (usufruit, servitude, droits
faisance). Ex. : i° acte unilatéral de
successifs^ moyennant une somme d'ar-
dernière volonté : le legs (C. civ. art.
gent.
893) ; 20 actes unilatéraux entre vifs :
l'offre de donation, la renonciation à un — à titre particulier (V. acquisition et
usufruit, à une servitude, à une hypo- aliénation).
thèque, à une succession ; la promesse — à titre universel (V. acquisition et
de récompense (si, du moins, elle n'a pas
aliénation).
pour but la rémunération d'un service — attributif. Acte juridique dont l'ob-
appréciable en argent) ; 30 actes conven-
tionnels : la remise d'une dette, les con- jet est de transférer un droit au profit
trats de donation (C. civ. art. 893), de d'une personne. S'oppose à l'acte décla-
prêt à usage ou commodat (C. civ. art. ratif (V. ce mot ; V. aussi jugement).
1S76), de prêt d'argent sans intérêt (C. — authentique.
civ. art. 1002), de dépôt (C. civ. art. 1917) Lat. authenticus, àuOïv'îty.ô;,
jurid. gr. qu'on
de séquestre (C. civ. art. 1957), de accomplit de sa propre autorité.
Acte Si
Acte écrit dressé par un officier public '— constitutif. Acte juridique dont
qui a le droit et la capacité d'instru- l'objet est de faire naître un droit réel
menter dans le lieu oii l'acte est rédigé au profit d'une personne. Ex. ; acte
et avec les solennités requises (C. civ. constitutif d'antichrèse, de servitude, de
art. 1317). Ex. : acte notarié, acte de gage, d'usufruit, d'hypothèque (V. aussi
l'état civil ; jugement transcrit par le jugement).
greffier d'un tribunal ou d'une cour sur — d'accusation. Acte de procédure qui
ses registres, etc., s'oppose à l'acte sous suit l'arrêt de renvoi à la Cour d'assises,
seing privé (V. ce mot). prononcé par la Ohunbre des mises en
— condition (D. pub.). Expression accusation de !'• Cour d'appel. Il forme
doctrinale employée par certains auteurs un des éléments les plu* importants de
contemporains de droit public (MM. Du- l'accusation. Il expose : i° la nature du
guit et Jèze, notamment), pour désigner délit qui forme la base de l'accusation ;
tout acte juridique dont l'effet est de 2° le fait, et toutes les circonstances qui
rendre applicable, à un individu déter- peuvent aggraver ou diminuer la peine.
miné, une règle de droit générale, un Il se termine par le résumé suivant :
statut légal ou réglementaire. Ex. : la «En conséquence, X*** est accusé d'avoir
nomination à une fonction publique, qui commis tel meurtre, tel vol ou tel autre
soumet l'intéressé au statut légal de la crime, avec telle et telle circonstance ».
fonction ; le mariage, qui investit les (C pén. art. 24). Il en est donné lecture
époux du statut légal des gens mariés. à l'audience, dès l'ouverture des débats.
Le mot condition est pris ici dans son (C. I. cr. art. 313). Dans la procédure
acception vulgaire et non dans le sens des tribunaux militaires, il est dressé
technique que lui réserve la théorie en toute matière un acte d'accusation
classique des modalités dans les actes (C. just. mil. revisé par L. 9 mars 1928,
juridiques. Les auteurs précités rap- art. 69) dont il est donné lecture à
prochent de l'acte-condition le fait- l'audience (C. just. mil. revisé par L.
condition. Ce dernier a le même effet 9 mars 1928, art. 79).
juridique que l'acte-condition, mais il — d'administration.
est constitué par un simple fait matériel. A. (D. civ.). Acte qui a pour but de
— confirmatif. Acte juridique par conserver, d'entretenir, de faire fructifier
lequel une personne fait disparaître les un patrimoine, ou d'en percevoir et
vices entachant un acte juridique anté- utiliser les revenus. Ex. : contrat d'assu-
rieur, c'est-à-dire renonce au droit rance contre l'incendie, vente de récoltes,
qu'elle avait d'en demander la nullité bail n'excédant pas neuf ans, encaisse-
(C. civ. art. 1338). ment de coupons (C. civ. art. 450, 48r,
— consensuel. 1428, 1449, 1536, 1576)- Suivant la
Dér. récent du 1. consensus, accord, d'après l'adj. qualité de l'administrateur, certains
contractuel. •
actes d'administration sont permis ou
Acte juridique à la perfection duquel ne le sont pas. On distingue à ce point
suffit la volonté ou le consentement des de vue les actes de pure administration
parties, sous quelque forme qu'ils se et les actes de libre administration :
manifestent. S'oppose à l'acte solennel ainsi le mineur émancipé, n'ayant que
(V. ce mot). la pure administration, ne peut recevoir
— conservatoire. un capital mobilier sans l'assistance de
Dér. de conserver, sur le modèle des nombreux son curateur (C. civ. art. 482) ; la femme
adj. juridiques en oire.
A. Acte juridique ayant pour but de séparée de biens, ayant la libre adminis-
maintenir un bien ou un droit dans le tration de son patrimoine, peut recevoir
un capital mobilier (C. civ. art. 1449).
patrimoine d'une personne (Ex. : trans-
cription d'une acquisition immobilière ; S'oppose à acte de disposition. (V. ce mot).
B. (D. pub.). Syn. d'acte adminis-
inscription ou renouvellement d'inscrip- tratif (V. ce mot).
tion d'un privilège ou d'une hypothèque ;
de prescription), ou d'en —
interruption d'appel. Exploit d'huissier ou dé-
empêcher le détournement (apposition claration consignée au greffe, par lequel
de scellés, inventaire). la partie qui a succombé en première
B. Syn. de mesure conservatoire instance fait appel du jugement qui lui
(V. ce mot). fait grief (C. pr.* civ. art. 392, 456 ;
35 Acte
Déçr. 16 fév. 1807, art.27, modifié par actes de barbarie une infraction spéciale;
Décr. 24 fév. 1925) (V. appel). mais elle en tient compte dans certains
— d'autorité. Au xixe siècle, la doc- cas. Par exemple, elle répute coupables
d'assassinat les malfaiteurs qui ont usé
trine française, et spécialement Laferrière.
d'actes de barbarie (C. pén. art. 303).
distinguait deux grandes classes parmi l'extradition
les actes accomplis par les agents du Elle permet aujourd'hui
service public ; i° les actes d'autorité ; pour faits de guerre civile, si ces faits
2° les actes de gestion. Les actes d'auto- constituent des actes de barbarie (L.
10 mars 1927, art. 5).
rité, qu'on appelle encore actes de puis-
sance publique, sont ceux dans lesquels — déclaratif. Acte juridique dont
les agents agissent par voie de comman- l'objet est de constater une situa-
dement, en tant que dépositaires d'une tion juridique préexistante ou consi-
fraction de la puissance publique ; de dérée légalement comme telle. L'acte
ce fait, ils n'ont point d'analogues dans déclaratif s'oppose à l'acte constitu-
le droit privé. Les actes de gestion sont tif et à l'acte translatif ou attri-
ceux qui sont accomplis par les agents butif de droits. Le caractère déclaratif de
pour la gestion du domaine privé et le l'acte peut résulter de la .nature des
fonctionnement des services publics, par choses : c'est ainsi qu'un jugement est
des procédés et dans des conditions, déclaratif lorsqu'il reconnaît un droit
semblables à ceux qu'on rencontre pour préexistant. Ce caractère peut aussi être
les particuliers gérant leurs propres, attribué fictivement par le législateur ;
affaires. Les actes de gestion sont donc, tel est le cas du partage : l'article SS^ du
dans leur essence, analogues aux actes Code civil dit que « chaque cohéritier est
du droit privé. La distinction des actes censé avoir succédé seul et immédia-
d'autorité et des actes de gestion rayon- tement à tous les effets compris dans
nait sur l'ensemble du droit administra- son lot, ou à lui échus sur licitation, et
tif français, et spécialement elle fournis- n'avoir jamais eu la propriété des autres
sait : i° un critérium pour l'applica- effets de la succession ».
tion de la règle de la séparation des — de commerce. Acte juridique don-
autorités judiciaire et administrative, nant lieu à application des lois commer-
le contentieux des actes de gestion rele- ciales, soit pour toutes les personnes qui
vant, par nature, des tribunaux judi- y sont parties, soit pour certaines d'entre
ciaires et le contentieux des actes d'au- elles seulement (actes mixtes). Le Code
torité, des tribunaux administratifs ; de commerce donne une énumération de
20 un principe directeur dans le régime ces actes dans les art. 632 et 633 sans
de la fonction publique, en aboutissant en donner une définition. Il semble que
à la distinction des agents d'autorité et l'énumération légale puisse être rame-
des agents de gestion (V. ces mots) ; 30 une née à la double idée de spéculation et
règle pour déterminer le champ de la d'entremise dans la circulation des
responsabilité de l'Etat, l'acte d'autorité produits ou de l'argent.
étant, sauf texte contraire, gouverné
— de dépôt de pièces. Acte dressé par
par le principe d'irresponsabilité, l'acte
de gestion pouvant, au contraire, en- le notaire ou tout autre officier public,
gendrer une responsabilité selon les constatant le dépôt de pièces effectué
règles du Code civil (art. 1382 et s.). en ses minutes, en vue d'en assurer la
Cette distinction, dont les conséquences conservation et de permettre d'en obtenir
ont été peu à peu désavouées par la juris- des copies à toute demande (L. 25 ven-
prudence, a perdu, au xxe siècle, une tôse an XI, art. 21).
grosse partie de son importance, et a été — de disposition. Acte qui a pour
finalement abandonnée par la presque objet de faire sortir du patrimoine un
totalité des publicistes français. bien ou une valeur (Ex. : vente, donation,
— d'avoué à avoué échange, apport en société) ou qui, sans
(V. acte du Palais).
— de barbarie. Acte de torture ou de emporter aliénation, crée un droit réel
violence particulièrement grave, commis sur un bien (ex. : constitution de servi-
envers les personnes à l'occasion de cer- tude, d'hypothèque). S'oppose à acte
taines infractions, par exemple vols et d'administration (V. ce mot).
homicides. La loi pénale ne fait pas des — de francisation. Pièce qui constate
Acte 26
simples (L. 25 ventôse, an XI, art. 20), instrument général des dispositions con-
et ne doit contenir que des engagements ventionnelles les plus importantes
unilatéraux. Ex. : quittances, certificats adoptées et signées (Acte final du 9 juin
de vie, certificats de propriété, copies 1815, à la suite du Congrès de Vienne ;
collationnées, la plupart des procura- actes généraux du 26 fév. 1885 et 2 juill.
tions, etc.. S'oppose à l'acte notarié en 1890, à la suite des Conférences de Berlin
minute. et de Bruxelles). Actuellement, on y voit
— en minute. Acte original émanant de plutôt un simple procès-verbal des
résultats obtenus par les négociations.
l'autorité administrative ou judiciaire,
ou acte dressé par le notaire et dont la (Actes finaux des Conférences de la Paix,
conservation est prescrite par la loi. 1899 et 1907, des Conférences pan-amé-
ricaines, etc.).
S'oppose à l'acte en brevet.
— illicite. Fait contraire au droit,
— entre vifs. Acte destiné à produire
interdit par la loi.
effet du vivant de ses auteurs. L'expres-
sion concerne aussi bien les actes A titre — imparfait
(D. fisc). Acte qui n'est
onéreux que les libéralités : ventes, passible que du droit fixe des actes
donations, etc. innomés (V. ce mot), parce qu'il lui
— exécutoire. manque un des éléments essentiels à son
v. exsequi,accomplir.
existence et qu'il n'a en conséquence que
Lat.executorius,dér.du
A. Acte permettant de mettre en jeu les apparences d'un acte juridique. Ex. :
directement la contrainte sociale, c'est- vente sans prix ou sans objet, ou sans
à-dire de recourir aux voies d'exécution le consentement d'une des parties ; dona-
forcée pour faire exécuter les dispositions tion non acceptée par le donataire ;
acte sous seing prive non signé.
qu'il contient. Ex. : jugement ou ordon-
nance contenant un — inamical
condamnation, (ou peu amical) (D. int.
acte administratif, acte notarié empor- pub.). Acte d'un État dont se plaint un
tant obligation. Généralement, en matière autre État, sans prétendre qu'il soit
civile ou commerciale, le caractère exécu- contraire au Droit» des gens, mais en
toire d'un acte résulte de l'apposition alléguant qu'il est de nature à rendre
d'une formule, dite foi mule exécutoire plus difficiles les relations entre les deux
(v. ce mot), sur une expédition de Gouvernements. Ex. : d'après la Conven-
l'acte. tion I de la Haye,' du 18 octobre 1907,
B. D'où, dans un sens plus restreint, art. 3, le fait par une Puissance tierce
écrit revêtu de la formule exécutoire. d'offrir ses bons offices ou sa médiation,
Ex. : la grosse (V. ce mot) d'un jugement, ne peut jamais être considéré par l'une
d'un acte notarié. Synonyme : titre ou l'autre des Parties en litige comme
exécutoire (C. pr. civ. art. 551). un acte peu amical.
— extrajudiciaire. Manifestation de — inexistant (V. inexistence).
volonté, exprimée le plus souvent — innomé.
dans la forme d'un exploit d'huis- A. (D. civ.) (V. contrat innomé).
sier, tendant à la conservation d'un B. (D. fisc). En matière d'enregistre-
droit et susceptible de produire cer- ment, acte qui, n'étant spécialement
tains effets juridiques en dehors d'une tarifé par aucune disposition de la loi
instance. Ex. : congé ; demande en fiscale, est assujetti comme tel à
renouvellement de bail commercial ; un droit fixe (C. enr. art. 270 § 3, n° 9
acte de refus de renouvellement, (L. 30 art. 270, § 4, n° 4
[actes judiciaires];
faisant courir les
juin 1926) ; sommation [actes extrajudiciaires] ; art. 270, § 6,
intérêts. S'oppose à l'acte judiciaire n° 52 [actes civils]).
(V. ce mot). — instrumentaire (V. acte III).
— final (ou acte général, ou, par
— et
abrév., acte). Protocole dressé à la fin interprétatif. (V. interprétation
loi interprétative).
des travaux des Congrès et Conférences
— interruptif (V. interruption).
pour en enregistrer les résultats. Long-
temps, l'acte final a été considéré comme —
judiciaire.
un texte conventionnel (traité ou groupe Lat. jurid. judieiarius,
dér. de juàicium, tribunal.
de traités), ou comme la réunion dans un A. Manifestation de volonté accom*
29 , Acte
plie dans les formes de la loi, pour pro- .-— juridique (V. acte II).
voquer la solution'd'un litige porté de- —
vant les tribunaux législatif.
judiciaires ou pour A. Tout acte général ou individuel,
accomplir une formalité avec le concours voté par le Parlement et promulgué
d'un juge de l'ordre judiciaire ou d'un
auxiliaire de la justice. Ex. : assignation par le Président de la République.
B. Acte émané d'un agent public quel-
par exploit d'huissier, signification par
acte d'avoué à avoué ; déclaration passée conque, et contenant une règle générale.
En ce sens, certains actes émanés du Par-
au greffe pour accepter une succession
lement ne sont pas des actes législatifs
sous bénéfice d'inventaire ou y renoncer ;
déclaration de désaveu, d'inscription (Ex. ; déclaration d'utilité publique) et,
•de faux ; procès-verbal inversement, certains actes émanés du
d'enquête, de
pouvoir exécutif sont des actes législatifs
prestation de serment, etc.
B. Par restriction et par opposition (ex. ; règlements).
— notarié. Acte rédigé
à acte extràjudiciaire (V. ce mot) signi- par un notaire
fication par exploit d'huissier au cours (V. acte authentique).
d'une instance judiciaire. — nul (V. nullité).
C. Acte de juridiction gracieuse (V. —
ce mot). Politique. (D. pub.) Notion se
référant à une certaine conception de
— juridictionnel (ou de juridiction). l'acte de gouvernement (V. ce mot) :
Acte de juger. Dans la théorie tradition- tout acte du pouvoir exécutif et de
nelle et dans la langue pratique (où l'on ses agents visant à la défense de la société,
emploie d'ailleurs, comme synonymes en elle-même ou personnifiée dans
d'acte juridictionnel, et de préférence })rise
e gouvernement, contre ses ennemis
à cette expression, les expressions : dé- intérieurs ou extérieurs, avoués, ou ca-
cision contentiettse ou acte de juridiction chés, présents ou à venir, devient, à rai-
contentieuse, l'acte juridictionnel est dé- son du mobile politique qui l'a suscité,
fini par la réunion des trois caractères un acte de gouvernement insusceptible
suivants : i° par soft contenu ; l'acte de recours contentieux. La théorie du
juridictionnel est la solution définitive mobile politique, de l'acte politique,
(sauf voies de recours légalement orga- forgée progressivement sous la Restau-
nisées) d'un procès, par application des ration et la Monarchie de juillet, floris-
règles du droit et de l'équité. Le carac- sante sous le Second Empire, a été
tère définitif de l'acte juridictionnel abandonnée par la doctrine et la juris-
porte le nom d'autorité de la chose jugée prudence à partir de 1872.
(V. ce mot). Quant au mot « procès », il — Public. Acte dressé par une auto-
est, dans cette définition, entendu diffé- rité publique.
remment par les auteurs de droit privé Syn. ; acte authentique
et les auteurs de droit public. Les pre- (V. ce mot).
miers le définissent comme un litige, une — récognitif.
contestation entre personnes. Les se- Dér. du lat. recognilus, part, passé du v. retc
conds le définissent plus généralement tnoscere, reconnaître.
Acte écrit; appelé aussi titre nou-
comme la discussion d'une question de
vel, par lequel une personne reconnaît
droit, en considération du recours pour l'existence de droits réels ou personnels
excès de pouvoir, qui est un procès fait
à un acte et non à une personne ; 2° par déjà constatés par un titre* antérieur,
son auteur ; l'acte juridictionnel est appelé acte primordial, et .dont le but
l'oeuvre d'un agent indépendant, c'est- peut être soit d'interrompre une pres-
à-dire jouissant de garanties de nature cription, soit d'assurer ou de faciliter la
à assurer son impartialité .preuve d'un droit quand le titre primor-
(dont la plus dial est perdu ou exposé à des chances
caractéristique est l'inâmovilité), pas- de perte (cf. C. civ. art. 1337).
sif, c'est-à-dire ne pouvant se saisir lui- '
même, et tenu de statuer ; 30 par sa pro- — refait. Acte instrumentaire qui
cédure, l'acte juridictionnel est celui qui a pour objet de remplacer un acte
intervient après un débat, au cours antérieur, le plus souvent nul pour
duquel sont exposées et défendues les vice de forme, sans modifier la nature
solutions possibles de l'affaire. et l'objet des conventions. Ex. : la loi
Acte 30
géré l'affaire d'autruiou même, selon la d'un droit réel immobilier. Ex. : l'action
jurisprudence, qui a accompli un acte ju- en revendication (V. ce mot), l'action
ridique quelconque d'administration ou confessoire ou négatoire (V. ces mots),
autre dans l'intérêt du maître de l'af- l'action en pétition d'hérédité (V, ce
faire, poursuit contre ce dernier le rem- mot). S'oppose à l'action possessoire (V.
boursement des dépenses utiles ou néces- ce mot). (C. pr. civ. art. 25).
saires qu'elle a faites (C. civ. art. 1375). —
possessoire. (Pr.)
— nominative. Action de société Lat. jurid. actio possessoria, dér. du v. possidere,
(V.
titre nominatif.) posséder.
Action qui a pour objet la reconnais-
— oblique (Pr.) Action par sance ou la protection de la possession
laquelle
le créancier exerce les droits et d'un droit réel immobilier, et tend, ou
actions de son débiteur négligent, à bien à faire cesser le trouble apporté à la
l'exclusion de ceux qui sont exclusive- possession, ou bien à faire réintégrer le
ment attachés à sa personne (C. civ. possesseur ou détenteur dans la posses-
art. 1166K Ex. : le créancier interrompt sion dont il a été privé (C. civ. art. 464,
une prescription qui s'accomplit au dé- 482, 142S). L'action possessoire laisse
triment de son débiteur ; il accepte une de côté la question de l'existence du
succession que celui-ci est appelé à re- droit possédé ; par là elle s'oppose à
cueillir et sur laquelle il néglige de l'action pétitoire (V. ce mot). Les actions
prendre parti. L'action oblique est dite possessoires sont la complainte, la dé-
encore indirecte ou sttbrogahire. nonciation de nouvel oeuvre, et la réin-
— tégrande (L. 12 juill. 1905, art. 7-20,
paulienne. (Pr.) C. pr. civ. art. 23 et s.).
Lut. juri<i. actio pauliana créée au VIe ou VIIe s.
apr. J.C.. du nom du jurisconsulte Paulus, par abus. —
Action par laquelle le créancier fait préjudicielle (Pr.)
Lat. jurid. pcaejudicialis, dér. de ùraejudjcium,
révoquer les actes de son débiteur qui jugement, procédure préparatoire en lat. jurid.
lui portent préjudice et qui ont été (V. question préjudiciable).
accomplis en fraude de ses droits (C. —
principale (Pr.) (V. demande princi-
civ. art. 1167). Ex. : le créancier fait
pale).
annuler la vente d'un immeuble que le
—
débiteur a consentie à vil prix. L'action provocatoire. (Pr.)
Lat. jurid. prot'OcaloriuSfdèT. du v. prot-ocare, en
paulienne est dite encore révocatoire. Se appeler.
distingue de l'action en nullité d'une Action par laquelle une personne veut
aliénation pour cause de simulation, contraindre son adversaire à intenter lui-
laquelle tend à faire juger que le bien même une action en justice. Ex. : actions
n'est pas sorti du patrimoine du débi- de jactance de l'ancien Droit ; action ten-
teur. dant à la reconnaissance par le juge d'un
— personnelle. (Pr.) Action par laquelle droit que contredit une prétention émise
on demande la reconnaissance ou la pro- dans un acte public ou privé.
tection d'un droit personnel quelle qu'en —
soit la source : contrat, quasi-contrat, publique. (Pr.) Action formée au
nom de la société, en principe par les
délit, quasi-délit ; elle tend à obtenir soins d'un corps spécial de magis-
l'exécution d'une obligation. L'action est trats (le ministère public) ; elle a
personnelle mobilière, si le droit person- pour objet l'application de la loi pé-
nel exercé porte sur un meuble. Ex. : nale à l'auteur du fait réputé délic-
l'action en paiement d'une créance ; elle tueux, et la réparation du dommage
est personnelle immobilière, si le droit causé à la société (C. I. cr. art. 1).
personnel exercé porte sur un immeuble. — récursoire. (Pr.)
Ex. : l'action en délivrance de tant d'hec- Dér. récent du lat. recursus, recours. Voir Acte
tares de terre dans un terrain de coloni- conservatoire, page 12.
sation. Action donnée à une personne pour
— mettre en oeuvre un recours que la loi lui
pétitoire. (Pr.) accorde contre une autre personne. Ex. :
Lat. jurid. actio petitoria, dér. du v. peler e, detnan*
der. action exercée par le codébiteur solidaire
Action qui a pour objet la reconnais- qui a payé le tout contre ses co-obligés
sance, la protection et le libre exercice (C. civ. art. 1214) ; action intentée en cas
35 Aetion
d'éviction par l'acheteur d'un immeuble Une action est dite subsidiaire quand
contre son propre vendeur (C. civ. art. elle n'est donnée qu'à défaut d'un autre
1625). moyen permettant à son titulaire de
— rédhibitoire. faire respecter le droit litigieux. En ce
(Pr.) sens l'action paulienne (V. ce mot) est
Lat. jurid. actio redhibiloria, dér. du v. redhibere,
faire reprendre une chose vendue, en lat. jurid. subsidiaire : le tiers contre lequel elle
Action par laquelle l'acheteur de- est exigée peut demander que le créan-
mande la résolution de la vente, et même, cier, avant de lui enlever le bien qu'il
si le vendeur est de mauvaise foi, des a acquis du débiteur, commence par
dommages et intérêts, à raison du vice saisir les biens qui sont encore aux
caché de la chose (vice appelé d'ailleurs mains de ce dernier. L'action est éga-
rédhibitoire : V. ce mot) (C. civ. art. lement subsidiaire lorsque le demandeur
1644 et 1645). conclut à l'admission d'une prétention
— réelle. (Pr.) Action par pour le cas où une autre prétention, plus
laquelle on
demande la reconnaissance ou la protec- avantageuse pour lui, ne serait pas
tion d'un droit réel (droit de propriété, admise.
de servitude, d'usufruit ou d'usage,
d'hypothèque), et qui tend à faire recon- Actionnaire.
naître celui-ci à l'égard de tous ceux qui Dér. d'action, au sens IV.
y porteraient atteinte. L'action est Nom donné, dans une société par ac-
réelle mobilière si le droit réel exercé tions, à l'associé dont la responsabilité
porte sur un meuble. Ex. : action en est limitée au montant de son apport (cf.
revendication d'un meuble perdu ou action).
volé ; elle est réelle immobilière si le
droit réel exercé porte sur un immeuble. Adage.
Ex. : action en revendication d'un im- Lat.a<&rgn<»i.
meuble. I. Enonciation, en une formule brève
— résolutoire et saisissante, d'une règle de droit,
(Pr.)
Lat. jurid. resolulorius, dér. du v. resokere, délier. coutumière ou légale. Ex. : « Le mort
(V. résolution). saisit le vif, son hoir le plus proche habile
— révocatoire à succéder » ; « Nul n'est censé ignorer la
(Pr.)
Lat. jurid actio rerocatoria, dér. du v. revocare, loi » ; « Fraus omnia corrumpit ».
rappeler. Quelques-uns de ces adages ont été
(V. action pau-lienne). incorporés à des textes législatifs. Ex. :
— sociale. (Pr.) Action intentée l'adage « En fait de meubles, possession
par une
société ou même, en certains cas, par les vaut titre », élaboré par la coutume aux
actionnaires agissant individuellement, xvue et xvme siècles, a été recueilli dans
pour demander la réparation d'un préju- l'article 2.279 du Code civil.
dice ayant atteint le patrimoine de la so- II. A côté de ces adages énonçant des
ciété. Ex. : l'action intentée contre les ad- règles de droit, il y en a qui sont dénués
ministrateurs, pour fautes commises dans de portée juridique et qui constatent
leur gestion, ou contre les fondateurs, seulement des faits d'expérience em-
pour fautes commises lors de la consti- pruntés à la vie juridique, comme ils
tution de la société. L'action sociale pourraient l'être à tout autre aspect de
s'oppose en ce sens à l'action indivi- la vie. Ex. : « Qui mieux abreuve, mieux
duelle (V. ce mot). Suivant certains preuve > ; « En mariage, trompe qui
auteurs, l'action sociale comprendrait peut ». — En ce second sens, synonymes :
également toutes les actions ayant pour Brocard, dicton, maxime.
but la réparation d'un préjudice frappant
dans une égale mesure tous les action- Adhésion.
naires. Lat. adhaesio, dér. du v. aihaerere, s'attacher à.
— subrogatoire (Pr.) Acte par lequel une personne demeurée
Dér. récent du v. subrogare, subroger, en lat. jurid. jusqu'alors étrangère à une convention
V. Action récursoire. paje it, consent à se soumettre à ses clauses. Se
(V. action oblique). distingue de la ratification (V. ce mot).
— subsidiaire. (Pr.)
— à un traité (V. accession à un
Lat. jurid. actio subsidiaria, dér. de subsidium,
aide, secours. traité).
Ad boe 36
plusieurs catégories d'infractions et enle- (D. adm.). Se dit d'un fonctionnaire qui
vant tout caractère délictuel aux faits peut être déplacé, changé d'emploi ou
considérés : les poursuites deviennent révoqué par une décision discrétionnaire
impossibles, les procédures en cours d'un supérieur hiérarchique (V. inamo-
sont arrêtées et les condamnations pro- vibilité).
noncées sont annulées (réserve faite des
droits des tiers). Traditionnellement, Ampliation.
dans notre droit public, l'amnistie est Empr. du lat. air.pliatio, accroissement, dér, d'am*
pliare, rendre ample.
accordée par voie de disposition géné-
I. (D. ad.). Qualité d'un acte adminis-
rale par le Parlement. Se différencie
de la grâce (V. ce mot ; V. aussi grâce tratif revêtue des formalités légales qui
établissent l'authenticité de ses énon-
amnistiante ou amnistielle).
ciations.
II. (D. not.). Seconde grosse d'un acte
Amodiation.
Dér. d'amodier, lat. médiévaladmodiare, comp. de notarié, délivrée par un notaire, d'après
modius, boisseau. une grosse originale qui lui a été remise.
4
Anarchie W
chaque année par le Préfet de la Seine, étant la date véritable à laquelle il a été
et dans les autres départements, sont fait, alors qu'il a été passé postérieu-
laissés au choix des intéressés. Ex. : rement (C. civ. art. 139).
annonces en matière d'expropriation
pour cause d'utilité publique, sépara- Apatride.
tion de corps, divorce, faillite, constitu- Comp. tiré du gr.im.sU, — {%>>;,
patrie, avec la
tion de société. particule négative a.
Individu sans patrie, plus communé-
— légales et ment dénommé heimathlos.(V. ce mot.).
obligatoires (Bulletin
des). Publication officielle destinée à
recevoir certaines insertions se rappor- Apériteur.
tant à la constitution et à la vie des Dér. récent du v. lat. apertre. ouvrir.
sociétés. Assureur qui ouvre la police d'assu-
rance en signant le premier et en s'en-
Annulabilité (V. nullité). gageant pour une somme déterminée.
L'apériteur discute les conditions de
Annulation. l'assurance, et les autres assureurs qui
Lat. annulatio, dér. du v. annullare, rendre nul signent après lui adhèrent purement
nullus). et simplement au contrat.
Décision d'une autorité juridictionnelle
ou administrative anéantissant un acte Apologie de crimes.
entaché de nullité (V. ce mot), ou, parfois Empr. du lat. apologia, gr. iJto).QY''*, défense.
même, considéré comme simplement Ecrit ou paroles ayant pour objet de
inopportun. Ex. : annulation d un ma- justifier une action prévue et réprimée
riage, d'un acte passé par un incapable par la loi pénale. Ex. : apologie des
non habilité, d'un arrêté de police du attentats anarchistes, incriminée par la
maire, d'une délibération d'un conseil loi du 28 juillet 1894, art. 2.
général ou d'un conseil municipal.
Apostille.
A non domino. •Dér. d'apostiller, comp. de l'a. fr. postille, glose,
Loc. du lat. jurid. signifiant : de la part d'un non note, comp. du lat. médiéval postilla, id., d'origine
incertaine.
propriétaire.
I. Toute modification, addition, anno-
Expression par laquelle on désigne le tation, faite en marge d'un acte et faisant
transfert d'un meuble ou d'un immeuble
par un individu qui n'en est pas pro- corps avec lui. Terme employé dans la
priétaire. pratique concurremment avec le mot
renvoi (V. ce mot).
Antichrèse. II. Se dit également du signe (le plus
Latjurid.ûMV/iwù.gr. smî^pr.st;, action de se souvent une croix), qui est trace dans
servir d'une chose en échange d'une autre. le corps de l'acte, et qui, reproduit en
I. Contrat par lequel le créancier marge, est suivi de la modification dont
acquiert le droit de se mettre en pos- cet acte est l'objet.
session d'un immeuble de son débiteur,
jusqu'à l'entier paiement de sa créance, Apparaux.
et d'en percevoir les fruits et revenus, Ane. plur. d'appareil, dér. du v. appareiller, lat.
à la charge de les imputer annuellement pop. *apparieulare, dér. du class. apparare, préparer.
sur les intérêts, s'il lui en est dû, et Expression employée dans le Code de
ensuite sur le capital de sa créance. Ce commerce comme synonyme du terme
contrat est une variété du nantissement agrès (V. ce mot) (art. 280, 633).
(V. ce mot) (C. civ. art. 2072, 2085,
L. 23 mars 1855, art. 2-10). Apparentement.
Dér. d'appar,enter comp. de parent, lat. parens.
II. On désigne quelquefois, mais à Nom donné dans les systèmes de repré-
tort, sous le nom d'antichrèse, la cession sentation proportionnelle à la faculté
de loyers ou fermages non échus. offerte à une liste de candidats de repor-
ter sesvoix inutilisées pour une première
Antidate. distribution des siègessur une autre liste
Dér. d'antidater, où anti correspond au lat. ante,
avant, d'après d'autres mots analogues, anticipare, désignéepar elle avant le scrutin. L'appa-
etc. rentement peut s'effectuer soit entre
Date inscrite sur un acte comme listes de partis voisins dans la même
Appartenances 55
jours (L. 22 av. 1925, complétant les (D. com.). Opération juridique consis-
art. 174 et 203 C. I.cr.).
tant, pour un agent de change ou un
— nominal. Dans les votes des autre intermédiaire, qui a reçu de ses
Chambres, le vote à la tribune a lieu clients des ordres en sens contraire, à les
par appel nominal, lorsque chacun des exécuter lui-même, en faisant servir les
votants vient exprimer son vote à l'appel ordres de ventes à l'exécution des ordres
de son nom. La procédure de l'appel d'achat (Décr. 7 oct. 1S90, art. 43).
nominal a pour objet de mettre obstacle — de la loi. Action de soumettre un
au vote par procuration. Elle peut se cas individuel à une prescription géné-
concevoir, en raison, pour un scrutin rale (loi proprement dite ou règle-
public ou pour un scrutin secret. ment). Ex. : lorsque (en cour d'as-
— sises) l'accusé a été déclaré coupable,
partiel Appel, limité à certains
chefs de la décision critiquée. le procureur général fait sa réquisition
— à la Cour pour l'application de la loi
principal. En matière civile, appel (C. I. cr. art. 362, al. Ier). Fausse — :
de la partie qui saisit la première la
juridiction supérieure ; en matière pé- application de la loi à une hypothèse
nale, appel de toute partie. que la loi ne prévoit pas (cas d'ouverture
à cassation. V. Cassation) — dans le
— sous les
drapeaux (V. appel du temps (V. Rétroactivité) ; — dans l'es-
contingent). pace (V. Conflit de lois).
— tardif.
Appel interjeté après l'ex- — de la peine. Cas de l'application
piration des délais. de la loi (V. ce mot) ; action de soumettre
— (fol). une infraction particulière à la sanction
Appel déclaré non recevable
ou mal fondé par la juridiction supé- prévue par la loi qui définit ce genre
rieure ; entraîne l'amende de fol appel. d'infraction. Ex. : 1action publique est
celle qui poursuit l'application de la
Appelant. Celle des parties au procès peine (C. I. cr. art. 1 et 2).
qui a interjeté appel de la décision.
Apport.
Dér. d'apporter, lat. apportare.
Appelé. Personne désignée par le do-
nateur ou le testateur comme devant Biens possédés par chaque époux
recueillir, au décès du donataire ou au moment du mariage ou qui lui
légataire, dit grevé, les biens donnés échoient pendant le mariage à titre de
ou légués à celui-ci à charge de donation ou de succession (C. civ. art.
substitution. Ainsi, les père et mère 1498, 1503). Dans cette acception, les
peuvent, par acte entre vifs ou tes- apports s'opposent aux acquêts (V. ce
tamentaire, donner, en tout ou en mot).
partie, les biens dont ils ont la faculté — en communauté. Biens tombés dans
Apposition 54
— maritime. Secours
porté à un »ia- subvenir soit aux frais, à l'entretien et
vire en péril par un autre navire (L. 29 à l'exercice public d'un culte, soit à l'un
av. 1916 ; Conv. int. Bruxelles de 1910). de ces objets seulement, et soumis aux
— règles indiquées dans le tit. IV de la loi
publique. du 9 déc. 1905 sur la séparation des
A. Aide, secours ou soins donnés par
l'Etat ou une personne publique aux Eglises et de l'Etat. Les associations dio-
césaines, constituées dans le culte catho-
personnes que les circonstances, leur
lique depuis 1924, sont, en réalité, des
âge ou leur santé empêchent de sub- associations cultuelles ayant pour objet
venir par elles-mêmes à leurs besoins.
exclusif de subvenir aux frais et à l'en-
Ex. : bénéficiaire de l'assistance pu-
tretien du culte.
blique "; le droit à l'assistance publique. — déclarée. Association régie
B. Ensemble des institutions publiques par les
dépendant de l'Etat, des départements deux premiers titres de la loi du Ier juill.
ou des communes, ou constituées en 1901, et pour laquelle les fondateurs ont
établissements publics, destinées à aider, fait à la préfecture ou à la sous-préfec-
secourir et soigner les personnes que ture une déclaration indiquant le nom
les circonstances, leur âge ou leurs et l'objet du groupe, le siège de ses
état de santé empêchent de subvenir établissements, sonsiège social, les noms
par elles-mêmes à leurs besoins. — professions et domiciles des personnes
Assistance publique à Paris (adminis- chargées de l'administration, en joignant
tration générale de 1'—). Etablissement deux exemplaires des statuts. Grâce à
public centralisant les services d'assis- cette déclaration, l'association devient
tance de la Ville de Paris et du dépar- une personne morale et acquiert une
tement de la Seine. certaine capacité juridique dite petite
personnalité (V. ce mot).
Association. — de malfaiteurs (D. pén.). Réunion
Dér. d'associer, lat. associare, réunir (comp. de de plusieurs personnes "en vue de
socius, compagnon). pré-
parer ou de commettre des infractions
(D. ad.). à la loi pénale. Quand l'association a
I. Dans un sens général, groupement
de personnes mettant pour but de préparer ou de commettre
permanent en des crimes contre les personnes ou les
commun leurs connaissances, leur acti- «
vité et leurs ressources, en vue d'un but propriétés, elle constitue le crime contre
la paix publique s que l'article 266 du
déterminé. C'est dans ce sens qu'on dit Code pénal punit de la peine des tra-
fréquemment que notre époque est celte vaux forcés à temps.
de l'association.
— diocésaine (V. —
II. Dans la législation française '. cultuelle).
i° de per- — en participation (D. com.). Forme
groupement permanent
sonnes mettant en commun leurs de société commerciale dont l'existence
connaissances, leur activité et leurs ne se révèle pas aux tiers et qui ne cons-
ressources, en vue d'un but qui n'est pas titue pas une personne morale, l'associé
exclusivement ou principalement chargé de la gérance agissant pour
patri-
monial. Dans ce sens, l'association compte commun en son nom personnel.
s'oppose à la société (V. ce mot) (L. — reconnue d'utilité
publique. Asso-
i« juill. 1901, art. iw). Certaines asso- ciation ayant fait l'objet d'un décret pris
ciations (syndicats professionnels, so- en Conseil d'Etat, la reconnaissant
ciétés de secours mutuels, associations comme établissement d'utilité publique
syndicales) étant soumises par la loi à et lui donnant une capacité plus éten-
un régime spécial, on réserve souvent le due que celle des associations déclarées,
nom d'association aux groupements ré- notamment le droit de recevoir des libé-
gis par les deux premiers titres de la loi ralités (L. 1er juill. 1901, art. î).
du Ier juillet. î.901, qui constituent le — religieuse.
droit commun de l'association en France.
III. Convention par laquelle deux ou A. Dans un sens très général et assez
usité dans les discussions courantes,
plusieurs personnes forment l'associa-
tion (L. îef juill. 1901, art. 1). groupement à but religieux.
B. Dans le sens du droit administratif
— cultuelle. Association formée pour
français et du droit fiscal, association,
65 Assorte»
qui, sans présenter le caractère de congré- capital ou une reute.en cas de réalisation
gation ou d'association cultuelle (V. ces d'un risque déterminé : incendie, inon-
mots) est, à titre principal ou prédo- dation, grêle, mortalité des bestiauv.
minant, constituée dans un but religieux. maladie, accidents, décès, etc.
— syndicale. Groupement de proprié- — à capital différé (V. —sur la
vie).
taires s'unissant soit de leur plein gré — à
soit sur l'injonction de l'Administration, primes. Assurance dans laquelle
le risque est pris en charge par l'assu-
en vue d effectuer certains travaux
reur contre paiement d'une somme
intéressant l'ensemble de leurs pro-
déterminée, appelée prime, fixée à
priétés et ayant le caractère de travaux l'avance, non susceptible de majoration,
d'utilité générale (défense contre la mer et demeurant acquise à l'assureur, qui
ou les cours d'eau, dessèchement de
de l'excédent des primes sur
marais, assainissement de terres insa- Î>rofite
es sommes qu'il est tenu de verser aux
lubres, etc.). L'association est dite libre assurés, ou supporte la perte, s'il s'est
lorsqu'elle est constituée par la volonté
unanime des intéressés. Elle est dite trompé dans ses calculs. S'oppose à
assurance mutuelle (V. ce mot).
autorisée, lorsqu'elle est constituée en
vue de certains travaux sur la demande — au premier feu. Variété de l'assu-
ou du consentement de la majorité des rance contre l'incendie, dans laquelle
intéressés. Elle est dite forcée lorsqu'elle il est expressément convenu d'écarter
est formée d'autorité par l'Adminis- l'application de la règle proportionnelle
tration (L. 2T juin 1865). (V. ce mot), l'assureur s'obligeant à
réparer le préjudice subi par l'assuré,
Associés. à concurrence de la somme fixée au
V. Association.
I. (P. civ. et com.). Membre d'un grou- contrat, sans tenir compte de la diffé-
rence pouvant exister entre ladite somme
pement constitué sous la forme de
et la valeur réelle des choses assurées
société civile ou commerciale ou d'asso- au jour du sinistre.
ciation. Dans les sociétés commerciales,
— coniointes. Assurances successives
le nom d'associés désigne ceux qui ont
le double droit de participer aux béné- ou simultanées par lesquelles le même
fices et de concouru* à la direction des intérêt sur la même chose est garanti
affaires sociales pour les distinguer des contre le même risque pour le même
porteurs de parts de fondateur qui n'ont temps, sans que le total des sommes
assurées dépasse la valeur de la chose
que le droit de participer aux bénéfices.
Pour les associations, on dit plutôt soumise au risque. Ex. ; un propriétaire
sociétaires. fait assurer sa maison pai trois assureurs,
II. (D. int. pub.). Expression em- chacun d'eux ne'l'assurant que pour
le tiers de sa valeur. On dit aussi qu'il
ployée pour désigner les puissances qui
ont coopéré à la guerre de 19x4 contre y a «assurance (V. ce mot). S'oppose
les empires centraux, sans traité d'al- aux assurances cumulatives (V. ce mot).
liance. — conlrt la grêle. Assurance dont
l'objet est de garantir l'assuré contre
Assurance. les dommages matériels causés à des
Dér. d'assurer, comp. de sttr, lat. securus.
I, Opération par laquelle une personne, objets mobiliers, à des bâtiments ou à
des récoltes par l'action exclusive et
appelée assureur, prenant en charge,
mécanique de la chute des grêlons.
moyennant une rémunération dite prime -* contre la maladie
ou cotisation, un ensemble de risques, (V. — sociales^.
les compense, conformément aux lois — contre la pluie. Assurance
qui a pour
de la statistique, de façon que le total objet d'indemniser l'assuré des dom-
des primes ou cotisations suffise à payer mages qui résulteraient pour lui de la
les sommes dues aux assurés en cas de survenance de la pluie au cours d'un
réalisation des risques (V. risque, coti- événement déterminé ou d'une période
sation, prime). de temps donnée. Ex. : assurance con-
II. Contrat par lequel un assureur tractée par un commerçant qui veut se
s'engage, moyennant une prime ou une faire garantir la perte de bénéfice) que
cotisation, à payer à l'assuré ou au lui causerait h pluie survenant au cours
bénéf<c'aire convenu une indemnité, un d'une exposition ou d'une fête.
Assurance 06
— maritime.
gâts matériels résultant de la communi- Assurance ayant pour
cation d'incendie à leurs propriétés, objet de garantir l'assuré contre les dom-
lorsque cet incendie a été causé par sa mages pécuniaires que peuvent lui causer
faute (C. civ. art. 1382,1383 et 1384). des risques de mer, c'est-à-dire des
— du risque locatif. Assurance de la risques survenant au cours d'une expé-
dition maritime naufrage,
responsabilité que les art. 1733 et 1734 (tempête,
du Code civil font peser sur le locataire à échouement, abordage, incendie, prise,
arrêt, déclaration de guerre, pillage)
l'égard du propriétaire pour le cas ou
un incendie éclate dans les lieux loués (V. ces mots) (C. com. art. 350).
— mixte
ou les parties communes de l'immeuble. (V. — sur la vie).
— en cas de décès (V. — sur la vie). —
multiples (V.—conjointes et — cu-
— en cas de vie (V. — sur la mulatives).
vie).
— flottante — mutuelles. Assurance dans
(ou par abonnement). laquelle
Assurance garantissant jusqu'à concur- un certain nombre de personnes se
rence d'une somme déterminée toutes groupent volontairement en vue de se
les marchandises qui se trouveront sou- garantir mutuellement, par des verse-
mises pendant une certaine période à ments annuels, contre un risque déter-
miné. Le versement annuel,
un ou plusieurs risques déterminés, par appelé coti-
exemple toutes les marchandises que sation, est en principe, variable, car il
l'assuré pourra charger sur un navire dépend des sommes que la société devra
pendant un voyage ou une période déter- payer, dans le cours de l'année, aux assu-
minée, ou encore toutes les marchandises rés atteints par le risque. Mais, en fait,
les sociétés d'assurances mutuelles de-
qui seront entreposées dans un endroit
donné. L'expression a flottante » indique mandent une cotisation fixe à leurs
l'indétermination des valeurs assurées ; adhérents, soit qu'elles la calculent à
un chiffre assez élevé pour couvrir tous les
l'expression « abonnement 0 traduit la
permanence du contrat. On dit aussi, risques, soit qu'elles limitent à l'avance
dans le même sens, assurance ajustable à ce chiffre global le maximum des
ou assurance en compte-courant. sommes qu'elles répartiront entre les
— fluviale. abonnés atteints par le risque.
Assurance contre les
— par abonnement
risques de la navigation intérieure (V. — flottantes).
(fleuves, rivières, canaux, lacs), pouvant — Populaire. Assurance sur la vie
atteindre par suite de naufrage, échoue- contractée sans examen médical pour
ment, feu, vent, glace, soit les bateaux un capital relativement faible, et moyen-
servant aux transports des personnes nant le paiement de
ou des marchandises (péniches, canots, primes fractionnées,
le plus souvent hebdomadaires, bi-men-
yachts de plaisance), soit les marchan- suelles ou mensuelles.
dises transportées.
— Pour compte
— indirecte. Assurance (ou pour compte de
qui garantit qui il appartiendra). Assurance maritime
l'assuré contre les conséquences de la ou terrestre dans laquelle le souscripteur
responsabilité qu'il peut encourir. Elle de la police agit en son nom sans être
est dite indirecte, parce que c'est l'action intéressé à l'assurance, le bénéfice du
de la victime contre rassuré qui fait
contrat étant fixé sur la tête de celui
nattre le droit à indemnité : un intermé-
qui sera titulaire de l'intérêt assuré au
diaire, la victime du dommage, s'inter-
jour du sinistre. Ex. : l'expéditeur de
pose ainsi entre l'assureur et l'assuré. marchandises chargées sur un navire,
S'oppose à l'assurance directe (V. ce
mot). présumant que la propriété pourra en
être transférée en cours de route, les
— in
qtto vis. assure au profit de qui il appartiendra,
I.oc. tat. signifiant : en ce qui concerne ti'im|>orte c'est-à-dire au profit de celui qui en sera
leque'. au moment de la surve-
Assurance sur facultés dans laquelle le propriétaire
nattée du sinistre.
nom du navire sur lequel les marchandises
sont chargées, n'est pas indiqué (C. com. — sociales. Assurances dont le but
a*t. 337). On dit aussi, dans le même est d'améliorer la situation des personnes
sens, assurance sur navire indéterminé. qui vivent principalement de leur tra-
Assurance 68
S'emploie dans les expressions sui- Délit pénal réprimé par la loi du 12 fé-
vantes : vrier 1924 et dont se rend coupable: i°qui-
— au ministère de la Justice. Le décret conque, par des faits faux ou calomnieux
du 13 février 1908, distingue : i° les semés à dessein dans le public ou par des
attacliés stagiaires : licenciés en droit voies ou moyens frauduleux quelconques,
autorisés à accomplir un stage au Minis- aura provoqué ou tenté de provoquer des
tère de la Justice, au Parquet de la retraits de fonds des caisses publiques
Cour de cassation, d'une Cour d'appel ou des établissements obligés par la loi
ou d'un Tribunal de première classe. En a effectuer leurs versements dans les
caisses publiques ; 20 quiconque aura,
principe, ils ne sont pas rétribués ; même sans emploi de moyens fraudu-
2° les attacliés titulaires : attachés sta-
giaires qui, après un an de stage, ont leux, opéré ou tenté d'opérer la baisse
subi avec succès l'examen des devises nationales dans un but de
profession- spéculation ; provoqué ou tenté de
nel d'aptitude aux fonctions judiciaires.
Ils sont au nombre de quarante, affectés provoquer la vente des titres de rentes
ou autres effets publics, mis obstacle ou
pour moitié aux parquets du Procureur
tenté de mettre obstacle à l'achat dès-
général près la Cour de cassation, du
Procureur général près la Cour d'appel dits fonds ou valeurs ou à leur souscrip-
de Paris ou du Procureur de la Répu- tion dans un but de spéculation.
blique près le tribunal de la Seine, et
Attendu.
pour l'autre moitié à rAdministration Part, passé du v. attendre d'après son sera ancien
centrale. Leur situation, assimilée à celle de porter attention à, bt. attendcre.
de juge de paix suppléant, est rémunérée. Motif d'une requête, d'une assignation
— au Parquet. Licencié ou docteur ou d'une décision de justice, commençant
en droit, se destinant à la magistra- par la conjonction e attendu que... ».
ture, accomplissant un stage dans tes Dans le langage courant, s'emploie
services intérieurs du Parquet du Pro- comme substantif pour désigner les mo-
cureur de la République ou du Procu- tifs. Ex. : les attendus d'un jugement
reur général.. (V. considérant).
— commercial.
Agent technique Attentat.
nommé par le ministère des Affaires Lat. médiév. attentatum ou attentâtes, dér. du v.
étrangères et résidant auprès d'un agent alttnlare, attenter à.
ou d'un consul en vue I. Attaque, agression contre les per-
diplomatique
d'étudier les milieux commerciaux et sonnes, les droits, les biens, les sentiments
économiques du pays où il est installé collectifs protégés par la loi pénale.
afin de contribuer à l'expansion exté- Ex. : attentat contre la propriété, atten-
rieure de sa patrie et de fournir à ses tat anarchiste, victime d'un attentat. En
nationaux tous renseignements utiles en général, dans le Code pénal, le terme est
vue du commerce à l'étranger. suivi de la désignation de l'objet de
— d'ambassade. Fonctionnaire le moins l'agression. Ex. : attentat à la pudeur, à
la liberté.
élevé du corps diplomatique, recruté gé-
II. Dans un sens plus restreint, le mot
néralement par voie de concours et ré-
attentat est plusieurs fois employé par te
sidant auprès d'une ambassade ou d'une
Code pénal pour désigner des délits for-
légation. mels, c'est-à-dire des infractions qui sont
— militaire exécutées entièrement, consommées, lors
(ou naval). Officier "dés
armées Ide terre (ou de mer) désigné même que leur exécution n'a pas
produit
par son gouvernement pour résider les effets, le résultat attendus par l'agent.
auprès d'une ambassade ou d'une léga- Ex. : l'art. 301 C. pén. définit l'empoi-
tion afin de suivre la situation mili- sonnement < tout attentat à la vie d une
taire ou navale de l'Etat étranger et de t personne, par l'effet de substances
renseigner son gouvernement. Il jouit des < qui peuvent donner la mort plus ou
immunités diplomatiques. • moins promptement, de quelque ma-
e mère que ces substances aient été
Atteinte au crédit de l'Eut. • employées ou administrées, et quelles
Part, passé fém., e qu'en aient été les suites ». (V. aussi
pris. «ub*«, du v. atteindre, lit.
popul. *attangere. cl. attingere. infra — à la sûreté de l'État).
Attentat "0
Acte ayant pour objet l'affirmation par dure qui s'étend depuis l'échec de la
un tiers de l'existence d'un fait ou d'une tentative de conciliation jusqu'au pro-
obligation. Ex. : attestation d'un créan- noncé du jugement. S'oppose, dans ce
cier en vue de la déduction du passif sens, à conciliation. Ex. : le juge n'ayant
dans une déclaration de succession (C. pu concilier les parties les a renvoyées à
enr. art. 270, § 15, n° 8). l'audience ; donner avenir à l'audience
(C. pr. civ. art. 80, 82,231).
Attroupement. — de rentrée. Première audience qui
Dér. du v. attroupe , comp. de troupe, probablement
d'orijj.german. suit la fin des vacances judiciaires.
Tout rassemblement occasionnel de — des criées.lAudience spéciale où
personnes sur la voie publique et de il est procédé, sous la présidence d'un
nature à troubler la tranquillité générale. juge, aux ventes judiciaires d'immeubles
Par son caractère occasionnel, l'attroupe- sur licitation, conversion, etc. ordon-
ment se distingue de l'association. Parce nées par le tribunal et retenues à la barre.
qu'il a lieu sur la voie publique, il diffère — des saisies immobilières. Audience
de la réunion. Il se distingue aussi de la
où dans certains tribunaux, il est pro-
rébellion, qui implique une résistance
avec violence aux agents de l'autorité. cédé devant une section spéciale aux
formalités des ventes judiciaires d'im-
La loi distingue deux sortes d'attroupe-
meubles saisis immobilièrement, aux
ments : l'attroupement armé, l'attroupe-
débats sur les incidents de la procédure
ment non armé. L'attroupement est armé
i° lorsque plusieurs des individus qui le et à l'adjudication.
— de vacation. Audience tenue en
composent sont porteurs d'armes appa-
rentes ou cachées ; 20 lorsqu'un seul des période de vacance.
individus qui le composent, porteur — foraine.
d'armes apparentes, n'est pas immédia- Lat. popul. * dér.
foranus, qui vient «lu dehors,
tement expulsé de l'attroupement de foris, dehors.
par
ceux-là mêmes qui en font partie. L'at- Audience tenue par le Juge de paix
troupement ne prend un caractère dé- dans une commune autre que le chef-lieu
lictueux que s'il a donné lieu à dé.< som- du ou des cantons sur lesquels il exerce
mations de se disperser faites ?:* l'-.dto- sa juridiction (L. 21 mars 1896).
rité compétente (L. 27 juill.-3 août 1791, — forestière.
10 av. 1831, 7 juin 1848). Dér. (avec rétablissement d's). de forêt, lat. tuédiév.
foreslis {silva}, forêt de chasse, en dehors (du parc),
Audience. non entourée, mais interdite (explicat.incert.).
Lat. jurid. audieiitia. dér. du v. audi. t, entendre. Audience tenue par un tribunal répres-
I. Séance publique d'un tribunal. sif (tribunal de simple police ou tribunal
Ex. : « Ceux qui assisteront aux au- correctionnel), et spécialement consacrée
diences se tiendront découverts, dans le à l'instruction orale et au jugement des
respect et le silence )>(C. pr. civ. art. 88) ; affaires forestières.
les jugements doivent être lus à l'au- — solennelle.
dience. Par exception, dans la législa- Dér. du lat. solemnis, id.
tion spéciale des loyers, on parle : i° de Audience tenue par certains tribu-
l'audience de la Chambre du Conseil, naux supérieurs (Cour de Cassation,
bien que cette audience ne soit pas pu- Cour des Comptes, Cours d'appel) dans
blique, parce que, dans ce cas, la un plus grand appareil (en robes rouges
Chambre du Conseil fait oeuvre de juri- pour les cours judiciaires),.sous la prési-
diction contentieuse et joue ainsi le rôle dence du Premier Président (ou, à
d'un véritable tribunal ief av. défaut, du plus ancien Président de
(Comp. L.
1926, art. 16. § 9) ; 20 de l'audience tenue Chambre) et avec im plus grand nombre
par le président du tribunal, en matière de magistrats que l'audience ordinaire.
de renouvellement de baux commer- Les cas où une Cour doit siéger en au-
ciaux (L. 30 juin 1926, art. 2, § 2, modifié dience solennelle sont fixés par la loi.
par L. 22 av. 1927). De même, on dit, En dehors des audiences de rentrée,
parfois en matière ordinaire, que l'au- l'audience solennelle est tenue : 1° par
dience a été continuée à huis clos (Comp. la Cour des Comptes, pour les dé-
C. pr. civ. art. 87). clarations générales de conformité, qui
IL Phase contentieuse de la procé- rentrent dans les attributions de con-
Auditeur 72
trôle, et non dans les attributions juri- II. Créateur d'une oeuvre littéraire
dictionnelles de la Cour (Décr. 31 mai ou aitistique (V. droits d'auteur).
1862, art. 444 et 875) ; 20 par les Cours III. (D. pén.). Personne dont l'action
judiciaires, pour le jugement de cer- ou l'inaction constitue l'infraction. Par
taines affaires graves. La Cour de cassa- auteur, on désigne surtout l'auteur
tion se réunit en audience solennelle matériel, l'agent physique de l'infraction.
pour juger les prises à partie, qui sont de Mais, dans certains cas, la jurisprudence,
sa compétence, et les pourvois formés la doctrine et la législation elle-même
après une première cassation entre les élèvent, par exception, au rang d'auteur
mêmes parties, agissant en la même qua- l'auteur moral, celui qui a commis
lité et par les mêmes moyens (L. ieraoût l'infraction par l'intermédiaire d'autrui
183^, art. 1), ainsi que pour juger les (C. pén. art. 349, 354 et 434, al. 4 et 7).
affaires disciplinaires ; les Cours d appel,
Autocratie.
pour juger les prises à partie de leur com-
Dér. d'autocrate, empr. du grec Ttiw.r-i',:,
pétence et les affaires qui leur sont ren- maître absolu.
voyées après cassation par la Chambre Régime politique dans lequel uu
civile de la Cour de cassation (Décr. 30 homme exerce lui-même et lui seul une
mars 1808, art. 22, modifié par Décr. 26 autorité sans limite. Ex. : l'autocratie
nov. 1899 ; L. icr av. 1837, art- 3)- Une russe au xixe siècle.
Cour réunie en audience solennelle,
constitue une juridiction distincte de Autonomie.
la même Cour siégeant en audience ordi- Empr. dugr. »:>tv*0{*{*, droit de régir par ses
naire. propres lois (VÔJJLO;)
Fait par une collectivité (Etat, Etat-
Auditeurs. membre, circonscription administrative)
Lat. auditor, V. Audience. de déterminer elle-même tout ou partie
Fonctionnaires recrutés exclusivement des règles de droit qui la régissent.
au concours, constituant le degré infé- L'autonomie est donc l'aspect positif de
rieur de la hiérarchie, dans le personnel l'indépendance. L'autonomie absolue est
du Conseil d'Etat et de la Cour des synonyme de souveraineté. Appliquée
Comptes. Ils sont divisés en deux classes. aux collectivités, l'autonomie peut s en-
tendre en matière internationale, cons-
Auditoire. titutionnelle, législative ou administra-
Lat. auditorium, V. le précéd.
tive, selon qu'elle porte sur les relations
I. Lieu où se tiennent les audiences
internationales, la Constitution, la légis-
d'un tribunal. Ex. :
placard affiché à la lation ou l'administration.
porte de l'auditoire (C. pr. art. 617,629, — de la volonté.
699,866,867, 872, 903 ; C. com. art. 67 ; A. Principe de droit privé en vertu
C. I. cr. art. 320, 326,348).
II. Ensemble des personnes présentes duquel l'auteur ou les auteurs d'un acte
juridique ont la faculté de le passer
aux plaidoiries et à la lecture du juge-
ment. Ex. : manifestation de l'audi- librement et d'en déterminer à leur gré
le contenu et les effets, (ce principe
toire, s'adresser à l'auditoire ; faire sortir
l'auditoire de l'audience. n'est admis que sous la réserve du
respect des lois relatives à l'ordre public
Aumône dotate. et aux bonnes moeurs ; C. civ. art. 6).
Son domaine d'application normal est
\Ai.tce\ki.eleemosyna,gt.[<\. î).tréiu',»;•«»,,..1er.de
la matière des obligations convention-
l'adj.^IXiiJjjuuv, compatissant.
Biens remis à un monastère par une nelles (C. civ. art. 1134). La théorie,
postulante moniale, à titre de don et de dite de l'autonomie de la volonté, pré-
tend que le législateur s'est inspiré ou
compensation des obligations pécuniaires doit s'inspirer, pour réglementer la plu-
que le couvent assume à son égard (Cf. :
Codex juris canonici, canon. 547-551). part des institutions du droit privé, de la
volonté présumée des, particuliers. Ex. :
Auteur. la succession ab intestat serait dévolue
\.'auclôr i le sens I,garant, vient du lat. juiid. d'après la volonté probable du défunt.
I. (D. civ.). Personne de qui une autre B.(D.int. priv.). Le principe ci-dessus
personne dite ayant-cause (V. ce mot) (dont l'idée fut mise en lumière par
tient un droit ou une obligation. Dumoulin, au xvie siècle, à propos des
73 Autorisation
— extrajudiciaire : Aveu fait hors la dure des loyers : L. Ier av. 1926, art. 16,
présence du juge ou fait en justice mais al. 5 ; procédure de la saisie-arrêt : C. tr.
dans une autre instance. liv. I. art. 67, al. 1) ; 30 soit pour leur
— judiciaire notifier les divers actes de la procédure
(V. Acte). Aveu fait de la saisie-arrêt (C. tr. liv. L, art. 64
au cours de l'instance par une partie
B, 65, 70 A, 70 B).
ou son fondé de pouvoirs, devant les
— consultatif. Nom donné aux avis
juges ou arbitres, ou devant l'un d'eux
(C. civ. art. 1356). L'aveu prouvé par (par opposition aux arrêts) rendus par
procès-verbal de conciliation est volon- la Cour permanente de justice interna-
tiers considéré comme équivalant à un tionale, sur demande du Conseil ou de
aveu judiciaire. l'Assemblée de la Société des Nations
— qualifié. Aveu qui ne fait pas preuve (art. 14 du Pacte de la S. D. N.).
— de
contre l'auteur de l'aveu, parce qu'il jurisconsultes.
au A. Consultation délibérée par trois
qualifie la situation contrairement
dire de l'autre partie. Ex. : j'avoue avoir jurisconsultes désignés par le Procureur
de la République, pour donner leur avis,
reçu des valeurs ; j'ajoute que je les ai
en conformité de l'article 467 du Code
reçues, non en dépôt, mais en don
manuel. civil, sur les avantages pouvant résulter
— simple. Aveu conforme à la pré- pour un mineur d'une transaction pro-
posée par son tuteur, et soumise à 1 ap-
tention de l'adversaire. du conseil de famille et à
probation
— tacite. l'homologation du tribunal.
A. Aveu résultant de ce qu'une partie B. Consultation délibérée par trois
ne s'explique pas malgré une interpella- avocats inscrits au tableau de leur
tion régulière (C. pr. civ. art. 252 et 330). ordre depuis dix ans au moins, énonçant
B. Aveu résultant d'une déclaration les ouvertures (motifs) d'une requête
ou d'uu agissement ou attitude impli- civile (V. ce mot) et concluant à l'admis-
sion de cette requête (C. pr. civ. art. 495).
quant la véracité du fait allégué. Ex. :
je me prétends libéré par la prescription. — de
parents. Expression employée
par le Code de procédure civile,
Avis. 2e partie, 1.1.1. X, comme synonyme de
Issu de l'une, lorut. ce m'est avis, d'où eem'est avis, délibérations du conseil de famille, que
lat. popul. ïistim. issu de locttt. telles que mihi visu m ces délibérations soient de simples avis
est, tl me semble. (C. civ. art. 494, C. pr. civ. art. 892) ou
de
I. Opinion, n'ayant pas force de véritables décisions (C. pr. civ.
décision, exprimée en réponse à une art. 953).
posée. Ex. : avis du Conseil — de réception. Déclaration écrite et
'Etat (V. ce mot) ou de la Cour perma-
âuestion
nente de justice internationale (V. avis signée (généralement sur une formule
consultatif), par opposition aux arrêts préparée par l'Administration des Pos-
des mêmes organes ; avis du conseil de tes), par laquelle le destinataire d'une
lettre recommandée, d'un télégramme
famille (C. civ. art. 494, C. pr. civ. ou d'un mandat, fait connaître à l'expé-
art. 892) ; avis des experts (C. pr. civ.
diteur qu'il a reçu la correspondance.
art 318) ; V. aussi C. civ. art. 244.
II. Dans l'expression a avis de pa- Cet avis de réception est prévu pour les
rents » (V. ce mot), synonyme de déli- lettres recommandées expédiées par le
bération (du conseil de famille). greffier dans la procédure ouvrière et
III. Avertissement, notification. Dans la procédure des loyers.
la procédure des loyers, ou dans celle — du conseil d'Etat.
de la saisie-arrêt des petits salaires et A. Consultation, en matière adminis-
des petits traitements, lettre recom- trative, donnée au gouvernement soit
mandée envoyée par le greffier : i° soit par l'assemblée générale, soit par les
pour convoquer les parties à compa- sections administratives du Conseil
raître devant un tribunal (procédure des d'Etat. Le recours à l'avis du Conseil
loyers : L. iet av. 1926, art. 16, al. 4 ; d'Etat est, en principe, facultatif pour
L. 8 juin 1927; art. 8); 2° soit pour leur le gouvernement, s'il n'en est autrement
notifier une décision du tribunal (procé- ordonné par les textes (Ex. : cas prévus
79 Avllaillement
par le décret du 3 av. 1886, loi prescri- qui lui confient leur cause. A titre
vant qu'il sera statué par règlement transitoire, le décret du 20 juin 1920 auto-
d'administration publique ou par décret rise les licenciés en droit ayant prêté
en forme de règlement d'administration serment et non inscrits au barreau qui,
publique). Sauf texte contraire exigeant antérieurement à ce décret, avaient
l'avis conforme du Conseil d'Etat, l'avis pris habituellement le titre d'avocat,
formulé par le Conseil d'Etat ne lie pas à le conserver. Pour tous autres, l'usage
le gouvernement. du titre d'avocat, avec ou sans adjonc-
B. Variété d'acte législatif apparue à tion, est interdit.
l'époque consulaire et impériale. Du — avoué. Officier cumu-
judiciaire
5 nivôse an VIII à la fin du Premier lant les offices d'avoué et d'avocat, dans
Empire, en vertu de l'art. 52 de la du Haut-Rhin, du
les départements
Constit. de l'an VIII, de l'art, n du
Bas-Rhin, et de la Moselle.
régi, du 5 nivôse an VIII, et de la loi
du 16 sept. 1807, art. 2, le Conseil d'Etat — conseil. Titre que ne peuvent por-
rendait des avis interprétatifs de la loi, ter que les licenciés en droit visés à
publiés au Bulletin des Lois, ayant le l'article 9 du décret du 20 juin 1920
caractère général et obligatoire de la loi, (V. supra).
avec laquelle ils sont réputés faire corps. — désigné. Avocat désigné par le
C. Sentences rendues par le Conseil bâtonnier, en matière civile ou pénale,
d'Etat en matière d'interprétation légis- sur la demande d'un plaideur en mesure
lative, sous la Restauration, en vertu de remettre des honoraires à son défen-
de la loi du 16 sept. 1807, en cas de seur.
conflit entre la Cour de cassation et les — d'office. Avocat commis d'office
autres tribunaux, et dont l'autorité était
restreinte à l'affaire qui les a rendues par le bâtonnier, en matière criminelle
ou correctionnelle sur la simple demande
nécessaires. Cette compétence du Conseil
de l'accusé, en matière civde ou com-
d'Etat, quant à l'interprétation légis- merciale sur le vu de la décision du
lative, a été supprimée par la loi du bureau d'assistance judiciaire. Dans ce
30 juill. 1828. deuxième cas, on dit plus exactement
— avocat commis.
(lettre d'). Lettre envoyée par une
Compagnie de chemins de fer au desti- — honoraire. Titre honorifique qui
nataire d'une marchandise, (quelquefois
peut être conféré par le Conseil de l'Ordre
à l'expéditeur), pour l'informer que la des avocats aux membres du barreau
marchandise est arrivée à la gare de
qui ont été inscrits au tableau pendant
destination, et mise à sa disposition. trente ans au moins et qui ont donné
La lettre d'avis fait courir les délais de leur démission (Décr. 20 juin 1920,
retirement qui ouvrent le droit de art. 47).
magasinage et permettent le camionnage — inscrit. Avocat inscrit au tableau
d'office.
d'un barreau. L'inscription est prononcée
le Conseil de 1 Ordre, après que
Avitailleinent.
Dér. de l'anc. v. avitailler. nom 'avocat a accompli son stage et satisfait
f>ar
comp. de l'anc.
vitaille. Uu.vicltialia, vivres. aux obligations que celui-ci comporte.
Vivres embarqués pour la nourriture — stagiaire. Avocat inscrit sur la liste
de l'équipage et des passagers d'un du stage d'un barreau (V. stage). Il se
navire. de l'avocat
distingue pratiquement
inscrit en ce qu'il ne participe pas à
Avocat. l'administration de l'Ordre et ne paye
Lit. advocatus, dér. du v. advocare. appeler auprès
de. pas patente.
Licencié en droit de l'un ou l'autre — au Conseil d'Etat et à la Cour
sexe et de nationalité française, ayant de Cassation. Auxiliaire de la justice
prêté serment devant une Cour d'appel ayant le caractère d'officier ministériel,
et régulièrement inscrit au tableau ou jouissant du monopole de représenter les
au stage d'un barreau qui fait profession parties et de plaider devant le Conseil
de défendre devant les tribunaux, par la d'Etat, la Cour de cassation, le Tribunal
parole ou par écrit, les intérêts de ceux des conflits, le Conseil des prises, et
Avoué 80
—- d'émolument. Droit
pour la femme de biens à venir et institution contrac-
commune en biens qui a fait dresser tuelle).
inventaire de n'être tenue des dettes — communs. Biens
de la communauté à l'égard de son composant l'actif
de la communauté entre époux (V. ce
mari et des créanciers que dans la mesure
de la part qui lui est attribuée dans le mot).
partage de la communauté. —- communaux. Biens
compris dans
-— d'inventaire. le domaine privé communal, apparte-
Droit pour l'héritier
ou le successeur universel de n'être tenu nant à la commune, considérée comme
être moral, mais sur lesquels les habitants
des dettes de la succession que jusqu'à
concurrence de la valeur ont un droit de jouissance (C. civ. art.
des biens
a recueillis et d'éviter la confusion 642). Les biens communaux se composent
3u'il
Q ses biens personnels et de ceux de ordinairement de bois et de terres
la succession. iucultes et propres seulement au pâtu-
rage. Originairement, ces biens étaient
la propriété collective des habitants.
Bénéfices (D. com.).
Gain pécuniaire ou matériel réalisé —
consomptibles (V. choses).
dans une opération ou dans une entre- —-
corporels. Choses matérielles sus-
prise et accroissant la fortune de ceux
ceptibles d'appropriation.
qui les obtiennent. Les économies ne
constituent — de famille. Bien
pas des bénéfices car elles comprenant soit
n'accroissent pas la fortune mais l'em- une maison ou portion divise de maison,
pêchent de diminuer. Cette définition soit à la fois une maison et des terres
a été donnée par la Cour de Cassation attenantes ou voisines, occupé ou
à l'occasion de la distinction du contrat exploité par la famille, que la loi déclare
de société et du contrat d'association insaisissable en vue d'assurer à celle-ci
(V. ces mots) (Ch. réun. n mars 1914, un foyer (L. 12 juill. 1909, sur la cons-
D. P. 1914, 1. 257). titution de bien de famille).
— de — de main-morte. Biens
guerre (V. contribution extra- appartenant
ordinaire sur les). à des personnes juridiques, ainsi dénom-
més parce qu'ils ne font l'objet d'aucune
Bénéficiaire (V. héritier). transmission par décès par suite de la
perpétuité de leur propriétaire (V. main-
Bienfaisance (V. oeuvres). morte).
— domaniaux (V.
Bicaméralisme. domaine).
— dotaux. Biens
Du lit. bis, d.-ux fois, et caméra, chambre. que la femme mariée
Régime politique dans lequel il y a sous le régime dotal se constitue expressé-
deux assemblées représentatives. ment en dot ou qui lui sont donnés
par contrat de mariage. Les biens dotaux
Biens. sont en principe inaliénables, impres-
Adv. bien, l. bcne. p is subst.uttiv 1.
criptibles et insaisissables (C. civ. art.
Choses matérielles susceptibles
d'ap- 1542. 1544 et s.).
propriation et tous droits faisant partie — du domaine
du patrimoine. Ex. : terres, maisons, privé (V. domaine).
meubles, usufruit, servitudes, créances, — du domaine
public (V. domaine).
offices, fonds de commerce, brevets — fongibles (V. choses).
d'invention, droits d'auteur, etc.
— à venir. — immeubles (V.
immeubles).
A. Biens qu'un débiteur a acquis — incorporels. Tous les droits faisant
après le moment où sa dette a pris partie du patrimoine (V. droits et
naissance et qui sont, comme les biens patrimoine). Suivant la tradition ro-
présents, le gage des créanciers (C. civ. maine, maintenue par le Code civil,
art. 2.092). Ces biens ne peuvent pas, le droit de propriété sur les choses
en principe, être hypothéqués (C. civ. matérielles est considéré comme un
art. 2.129). bien corporel, par identification de
B. — (Donation de). (V. donation la chose et du droit.
M UtgutnU
— indivis. Bilan.
F/nnr. du ht. indivis w. Empr. d.- lit. bilancio, subst. verbal de bilan-
Biens faisant l'objet d'une indivision tiares balancer, v. BALANCE.
Tableau résumé de l'inventaire ou
(V. ce mot).
de la comptabilité d'une entreprise,
—- meubles (V. meubles).
établi en général sous la forme d'un
— non consomptibles (V. choses). tableau synoptique en deux colonnes et
-- donnant la situation active et passive
non fongibles (V. choses). de l'entreprise à une date déterminée. —
— Ce tableau porte le nom de bilan parce
paraphemaux,
Empr. du l. m'd. paraplernalis, f'ér. du gr. de qu'il se termine ordinairement par une
b.e . ^liiii'.rj, pi. neutre, t biens paraphemaux», balance des comptes actifs et passifs.
formé de la pré;\ "*.«», à côté d.*, au delà d.», et de
La somme ajoutée à l'actif ou au passif
çtî"! dot.
Biens que la femme mariée sous le pour obtenir cette balance représente
le bénéfice de l'entreprise quand elle est
régime dotal ne s'est pas constitués
en dot ou qui ne lui ont pas été cons- ajoutée au passif, la perte quand elle
titués en dot et dont la loi lui confère est ajoutée à l'actif.
—-
en conséquence l'administration et la (dépôt de). Formalité préliminaire
de la liquidation judiciaire et, dans
jouissance. certains cas, de la faillite, par laquelle
— présents. un commerçant fait connaître au tribunal
A. Biens qui appartiennent à un débi- de commerce sa situation active et
teur au moment où sa dette prend passive, en même temps qu'il se déclare
naissance et qui servent de gage général en état de cessation de paiements
aux créanciers (C. civ. art. 2.092). (C. com. art. 439 et 440).
B. — (Donation de). (V. donation de
biens présents). Bilatéral (V. contrat).
— Billot (I).
propres. Biens constituant le pa- Dér. de bulle, prop. boule de plomb qu'on attachait
trimoine personnel du mari ou celui au ba-; des actes, puis l'acte lui-même, avec une
de la femme et qui, sous le régime de modification de la forme mal expliquée.
la communauté Ecrit portant engagement de payer
légale ou convention-
une certaine somme.
nelle, ne font pas partie de la masse
commune. — à ordre. Billet par lequel le sous-
— réservés. Produits du travail per- cripteur promet de payer à court terme
sonnel de la femme mariée exerçant ou à vue une certaine somme à une autre
une profession distincte de celle de son personne, dite bénéficiaire, ou à son
mari, et biens acquis avec ces pro- ordre.
duits. Cette catégorie de biens ont été — au porteur. Billet par lequel le
créés par la loi du 13 juillet 1907, re- souscripteur promet de payer à une
lative au libre salaire de la femme ma- date précise une certaine somme à toute
riée. personne qui sera alors porteur du
— vacants ou sans maître. Biens billet.
qui,
par leur nature sont susceptibles de — à vue (ou à volonté). Billet par
propriété privée, mais qui, en fait, n'ont lequel le souscripteur promet de payer à
pas encore été appropriés (gibier, pro- une personne dénommée, ou à son ordre,"
duits de la mer) ou qui ont cessé de une certaine somme, sur la simple pré-
l'être (choses abandonnées). sentation de ce billet. Le billet au
porteur et à vue ne peut être émis
Bigamie. en France. Ce serait violer le privi-
Dér. de bigame, empr. du 1. éccl. bigamus, comp.
du préf. bis, deux fois et du gr. •-.<a". -, « se marier». lège de la Banque de France.
Crime prévu par l'article 340 du Code — de banque. Billet émis par certaines
pénal et qui consiste, pour une personne banques, dites banques d'émission (V. ce
déjà engagée dans les liens d'un mariage mot), obligeant la banque à payer en
valable, à en contracter un nouveau espèces, à vue et
au porteur, la somme
avant la dissolution du précédent et qui y est inscrite. Ce remboursement
avec un autre que son conjoint. se fait actuellement en or, dans ies con-
OlUet 88
quittance du prix qui y est porté. Signature apposée au bas d'une feuille
blanche que le signataire remet à une
— d'avertissement (V. avertissement
personne en lui confiant le soin d'y
III). inscrire elle-même les termes de l'opé-
— de bord ration juridique convenue entre eux.
(ou d'embarquement). Reçu Ex. : donner un blanc-seing, s'engager
provisoire des marchandises remises
à l'armateur par blanc-seing (V. aussi abus de blanc-
pour être embarquées.
Ce reçu, qui n'est pas réglementé par seing).
la loi. est établi avant la délivrance du
Blocus.
connaissement (V. ce mot).
Empr. du moyen néerl. blockuus. étymolog* :
— de grosse. Billet constatant la pro- maison faite de madrier» ; blocus signifiait d'abord
un fortin destiné à couper les communications
messe de payer la somme prêtée à la d'une place assiégée.
grosse. Il peut être établi soit à personne Emploi de la force armée (d'ordinaire
dénommée, soit à ordre, soit au por- la force armée navale) pour empêcher
teur (V. prêt à la grosse aventure). le commerce et les communications
— de logement. Billet d'un pays ou d'une partie de pays avec
délivré par
l'extérieur.
l'autorité municipale au militaire pour
soit logé chez des particuliers. — effectif. Blocus assuré par des forces
qu'il
suffisantes pour empêcher toute com-
munication. En droit international, c'est
Binage. le seul qui soit reconnu valable.
En ce sens particulier, dér. de 1. bini « deux ».
I (Pr. civ.). Expression employée — Pacifique. Blocus exercé en dehors
•dans la pratique pour désigner le service de l'état de guerre pour contraindre un
de deux justices de paix limitrophes, Etat à exécuter une sentence, à res-
dans le même département, assuré par
pecter ses engagements ou les droits
le titulaire de l'une d'elles, en vertu de l'Etat qui exerce le blocus (Pacte
d'un décret rendu en Conseil d'Etat de la S. D. N., art. 16).
après avis des chefs de la Cour. Ces — Par croiseurs. Blocus effectif assuré
justices de paix conservent néanmoins
leur individualité et ont chacune des des navires armés qui croisent devant
par
le port bloqué.
juges de paix suppléants et un greffier
(L. 28 av. 1919).
II (D. can.). Expression Bombardement.
employée Dér. du y bembarder, dér. de bombarde, fait sur
pour désigner le service de deux pa- le 1. bombus, bruit (de tambour, d'applaudisse-
roisses assuré par un même curé. ments, etc.), mot onomatcpéîque.
89 Boa
Bon père de famille. Expression em- II. Opération qui consiste à fixer la
ployée par le Code civil (art. 450) pour ligne séparative de deux terrains non
désigner le type de l'administrateur bâtis et à la marquer par des signes
soigneux et diligent auquel doivent se matériels.
conformer ceux qui ont radministratiou
ou la jouissance d'un bien d'autrui. Bouilleur de crû.
Dér. de bouillir, 1. bulli't.
Bons offices. Essai par une tierce Propriétaire distillant sa propre récolte
puissance d'amener deux Etats en pour la fabrication de l'alcool (L. 27 fé-
litige soit à entamer des négociations, vrier 1906).
soit à les reprendre lorsqu'elles ont été
rompues, mais sans que la tierce puis- Bourse.
sauce prenne une part directe à ces D'abord en parlant de la bourse de Hruges, appe-
lée ainsi du nom de la place où *e trouvait la
négociations et suggère elle-même le demeure ornée de trois bouges d'une famille noble
mode de solution, comme c'est le cas appelée Van der Bearse.
dans la médiation (V. ce mot). I. Réunion de commerçants tenue avec
l'autorisation du gouvernement, pour y
Bordereau. traiter à intervalles périodiques fréquente
Dér. de bord, probabl. au sens de ce qui est inscrit les opérations concernant leur com-
sur le bord (mot d'orig. german.)
ou analytique merce. Les bourses se distinguent des
Etat récapitulatif de
foires et marchés par leur fréquence plus
pièces, actes ou comptes.
— d'agent de change. Bordereau, grande et par le fait que les opérations
appelé qui s'y traitent s'effectuent sur types
aussi arrêté, signé soit par les agents de ou sur échantillons, sans la présence des
change et par les parties, soit par les marchandises sur lesquelles elles portent.
agents de change seuls, et destiné à On divise les bo'irses en Bourses
constater les achats et les ventes (C. de valeurs, où se traitent les opérations
com. art. 109). sur les effets publics et privés (rentes,
— de collocation. Extrait du règlement actions, obligations et autres valeurs
définitif de l'ordre amiable ou judi- mobilières) et en Bourses de marchan-
ciaire, ou d'une distribution par contri- dises, où se traitent les achats et les
bution, délivré sur papier timbré par ventes de marchandises proprement
le greffe à chaque créancier colloque dites, les assurances maritimes et les
en ce qui concerne sa collocation, et affrètements maritimes.
exécutoire contre l'adjudicataire, ou Le gouvernement détermine les villes
contre la Caisse des Dépôts et Consi- où sera ouverte une bourse, les opérations
gnations dans le cas où la somme à qui pourront y être traitées et les
distribuer a été consignée (C. pr. civ. conditions dans lesquelles elles le seront,
art. 657 et 759). l'autorité municipale dans les départe-
—
d'inscription. Bordereau contenant ments, le préfet de police à Paris, les jours
les mentions exigées par la loi en vue et heures d'ouverture de la Bourse.
de l'inscription d'un droit de privilège L'entrée de la Bourse est libre, excep-
ou d'hypothèque tion faite pour les femmes et les faillis,
(C. civ. art. 2.148).
Cet écrit doit être rédigé en deux exem- qui eu sont exclus, et pour les étrangers,
plaires absolument conformes, signés qui doivent être munis d'une carte.
II. Local où se tient cette réunion.
par le créancier ou son représentant,
et déposés à la Conservation des Hypo- — de commerce. Synonyme de Bourse
thèques. L'un de ces exemplaires sert (V. ce mot). S'emploie aussi dans la
aujourd'hui à composer le registre des pratique, mais à tort, dans le sens
inscriptions (L. Ier mars 1918). restreint de Bourse des marchandises.
— de marchandises (V. bourse).
Bornage.
Dér. de borner, dér. de borne, d'orig incert., — des valeurs (V. bourse).
p. «". celtique.
I. Navigation pratiquée par des bâti- — du travail.
ments de très faible tonnage entre deux A. Réunion des adhérents des divers
ports voisins (Décr.-loi 20 mars 1852 syndicats d'une même ville ou région en
et décr. 2 nov. 1920). vue de se concerter pour la défense de
yi
Itourse du travail
leurs intérêts et l'organisation de divers 1844, 7 av. 1902, 26 juin 1920, art. 3
services d'intérêt collectif. et 4).
B. Local où se tient cette réunion. — d'addition. Brevet consacrant un
Bourse commune. Portion de leur perfectionnement apporté à une inven-
tion déjà brevetée. Ce brevet coûte moins
émoluments mise obligatoirement en
cher qu'un brevet de perfectionnement,
commun par les membres de certaines
mais sa valeur et sa durée sont liées à
corporations (cotnmissaires-priseurs, par celles du brevet qui lui sert de support.
exemple) en vue d'atténuer partiellement
Syn. : certificat d'addition.
l'inégalité dans le produit des charges.
— de
perfectionnement. Brevet consa-
Braconnage. crant un perfectionnement apporté à une
Dér. de braconner, au n oye t â,v « chasser avec invention déjà brevetée. Le brevet de
un braque», dér. de braeon, id., empr. du german.
brakko, id. perfectionnement constitue un véritable
brevet d'invention, indépendant du bre-
Expression vulgaire par laquelle on vet principal. Cependant, le titulaire du
désigne les différentes infractions à la
de la chasse, et spécia- brevet principal est, pendant un an, pré-
réglementation
lement les plus graves, comme le fait féré à tout autre pour obtenir protection
de chasser sans permis, en temps prohibé d'un perfectionnement.
ou à l'aide d'engins prohibés (L. 3 mai
1S44, art. 6, 7 et 14). Brigandage.
Dér. de brigand, empr. de l'it. brigante, propr'. 5
Bref délai (V. assignation). qui va en troupe, dér. du v. brigare, propr. com»
battre en troupe (dér. de briga, lutte, d'or, incert.).
Brevet. Vol, pillage commis avec violence,
Dér de bref, au sens de courte lettre à main armée et ordinairement en
officielle,
adj. pris substantiv*, !. breds, court. bande. Aucun texte de notre législation
I. (V. acte en —). pénale ne prévoit le brigandage en tant
II. Titre délivré par l'Etat et qu'infraction distincte (C. pén. art. 61).
per-
mettant au titulaire d'exercer certaines Les faits qui rentrent dans la définition
fonctions. Ce mot est pris actuellement du mot tombent sous le coup de dispo-
comme équivalent de diplôme. Ex. : sitions plus générales : C. pén. art. 91,
brevet de capacité de l'enseignement attentats contre la sûreté intérieure,
primaire (V, infra), brevet d'expert art. 96, organisation de bandes armées,
comptable, officier breveté d'état-major. ar. 265 et s., association de malfaiteurs,
— art. 381 à 3S6, vols commis en réunion,
d'apprentissage. Expression dési- à main armée, avec violence.
gnant le certificat délivré par le patron
à l'apprenti qui a terminé son appren-
Brocard.
tissage. Cette pièce est appelée « congé
» par l'article Empr. du i. médiéval Brocardus, n. propre :
d'acquit 10, livre Ier, Burckart, évêque de Worms, XI* siècle, qui fit une
du Code de Travail.
compilation canonique, souvent appelée brocardica
ou crocardicorum opus.
— de
capacité. Certificat délivré par Adage juridique vulgarisé sous une
l'Etat et attestant un ensemble de forme populaire (V. adage).
connaissances. Ex. : brevet de capacité
en droit : (V. capacité en droit;. Brevet
de capacité de l'enseignement primaire, Budget.
Empr. de l'angl. budget, empr. defr arch. beugetle,
appelé quelquefois brevet élémentaire; il petit sac, qui a pris en angl. le sens de s^c du roi,
existe aussi un brevet supérieur de capa- trésor royal (dimin. du fr. arch. bouge, valise ;
cité ; ces diplômes donnent accès à 1. bulga, petit sac de cuir, d'orig. gaul.).
Acte par lequel sont prévues et auto-
l'enseignement primaire. risées les recettes et dépenses annuelles
Brevet d'invention. Titre par lequel de l'Etat ou des autres services que les
le Gouvernement confère à toute per- lois assujettissent aux mêmes règles
sonne qui se prétend l'auteur d'une (Décr. sur la comptabilité publique du
invention d'ordre industriel et en fait 31 mai 1S62, art. 5). Cette définition
le dépôt dans les formes légales, le droit réunit trois attributs essentiels : l'univer-
exclusif, pour un temps déterminé, salité,» qui exige l'inscription de toutes
d'exploiter cette invention (L. 5 juill. les dépenses et de toutes les recettes,
Uudgel n
l'unité, qui conduit à la consignation 1862, art. 484 et s., 8 août 187S, spécial
de toutes les opérations dans un seul à la Ville de Paris ; L. 5 av. 1S84, et
acte et la périodicité, qui assure le décr. de décentralisation et de décon
caractère préalable et temporaire du cent ration administratives, 5 nov. 1926,
budget. art. 14, 15, 30 ; 3,6 déc. 1920). Le budget
— annexe. Budget d'un service ou de la commune est soumis à des exi-
d'un établissement doté d'une autono- gences d'organisation générale analogues
mie financière et relevant de l'Etat à celles du budget départemental.
ou de la commune, rattaché pour ordre — de
« report. Budget formé des crédits
à leur budget général et soumis aux non employés d'un ancien budget et qui
mêmes autorisations que lui. Déroge reçoivent une affectation nouvelle. Met
à la règle de l'unité, non à celle de l'uni- en échec le principe annal et n'est admis,
versalité (F.x. de budgets de l'Etat pour les finances de l'Etat, que dans des
autonomes : Monnaies et Médailles, che- circonstances exceptionnelles, par décret
mins de fer de l'Etat ; sur les budgets en Conseil d'Etat ou par une loi (V. no-
annexes des régies municipales, V. décr. tamment L. de finances 30 juill. 1926.
28 déc. 1926). art. 62). Les finances départementales
— de l'Etat. Budget portant prévi- et communales en font un usage plus
sion et autorisation courant dans les budgets supplémen-
pour un an des taires.
dépenses et recettes de l'Etat (L. 25
mars 1S17, art. 91, décr. 31 mai 1882, — primitif, rectificatif. Budget voté
art. 15). Le budget de l'Etat, préparé en avant le début de l'année ; état des
collaboration par le Gouvernement (Mi- corrections apportées à ce budget en
nistre des Finances) et le Parlement cours d'année. Abandonné en France
(Commission des Finances) et vcté par dans les finances de l'Etat, où il tend
les Chambres, se présente sous les appa- à être remplacé par la pratique des
rences d'une loi de finances complétée « collectifs ». (V. ce mot) ; le budget
par des tableaux. rectificatif survit dans les dépenses
— du départementales et communales sous
département. Budget voté annuel- forme de budget supplémentaire.
lement par le Conseil général, sous le
contrôle de l'Etat, pour prévoir et auto- Bulletin.
riser les recettes et les dépenses du dépar- Dér. de l'a. fr. bullttte, id., d'abord petite boule
tement (L. 10 août 1871, 30 juin 1907, (dimin. de bulle, v. BllLET).
décr. 2 déc. 1907, 5 nov. 1926, art. 5-7). I. Ecrit abrégé ou de petite dimension.
Il se distingue sur trois points importants — d'avertissement
(V. avertissement).
du budget de l'Etat : i° la fixation des
— d'avis (V. avis).
recettes est antérieure à la fixation des
dépenses, car le pouvoir de créer des — de' bagages. Récépissé des bagages
ressources est limité pour^ le départe- confiés au transporteur.
ment ; 2° la règle de l'unité n'est pas — de vote. Bulletin portant le nom ou
observée ; le département possédant
un budget ordinaire et un budget extraor- les noms des candidats dans une élection,
établi pour permettre à l'électeur d'ex-
dinaire, distingués l'un de l'autre selon
les catégories de dépenses, votés avant primer son vote (L. 29 juill. 1913).
le début de l'année et complétés par —
pour venir plaider. Bulletin remis
un budget supplémentaire établi en par le greffier d'un tribunal aux avoués
cours d'année, qui joue à la fois le rôle des parties, indiquant qu'une affaire
de budget rectificatif et de budget de sort du rôle et à quelle date elle est
report (V. infra) ', 30 l'initiative finan- susceptible d'être plaidée.
cière du département est soumise à la II. Recueil, publication. Ex. : bulletin
règle de l'inscription d'office (V. ce mot). des arrêts de la Cour de Cassation,
— de la commune. Budget voté annuel- bulletin des Lois (V. infra), bulletin
lement par le Conseil municipal et ap- des oppositions (V. infra), bulletins
des ministères, bulletin de la Préfecture
prouvé par l'autorité supérieure, pour de police.
prévoir et autoriser les recettes et les
dépenses communales (Décr. 31 mars — des Lois Recueil de tous les actes
93 Bureau
Cabinet. —
(Petit). Cabotage entre deux ports
Probablement empr., au xvi« siècle de Vital. d'une même mer (C. com. art. 22).
gabinetto au sens de « meuble » 5 a pris ensuite le
sens de • pièce réservée à l'intimité, etc. », puis
son acception politique au xvn» s. Cadastre.
I. (D. const.). Dans le régjme parle- Emprunté, par la voie du provençal, de l'italien
ensemble des ministres et calaslro, qui vient lui-même du bas grec v-ati i\'\'jrn
mentaire,
(composé de T:1.//,; Cligne »).
sous-secrétaires d'Etat, soumis à la res- Ensemble des documents (plan, état
ponsabilité politique solidaire devant les des sections, matrices des propriétés
Chambres. bâties et des propriétés non bâties) qui,
"II. (D. const. et adm.). Dans les mi- dans chaque commune, servent de base
nistères, sous-secrétariats d'Etat et pré- à la contnbution foncière et sont utilisés
fectures, service placé en marge des
bureaux administratifs, pour l'identification de la propriété
chargés de la immobilière (C. civ. art. 2148; C. pr.
préparation des affaires gouvernemen- civ. art. 675). Le cadastre, en France,
tales et administratives proprement dites, est appelé cadastre parcellaire.
et s'occupant plus spécialement des
affaires politiques, des audiences et de Cadi.
la correspondance. Le personnel du Ca- Emprunté de l'arabe qâdi.
binet comporte un chef de Cabinet (et Celui qui juge, qui décide.
éventuellement un chef-adjoint ou sous- En pays musulman, fonctionnaire
chef de Cabinet), des attachés de Cabinet chargé principalement de rendre la jus-
et des chargés de mission. Il suit la for- tice conformément aux prescriptions du
tune personnelle du ministre, du sous- Coran et de la Sounna. D'autres attri-
secrétaire d'Etat ou du préfet auprès butions peuvent lui être conférées. Ainsi,
de qui il remplit ainsi des fonctions con- il peut être chargé d'assurer l'exécution
fidentielles : choisi librement par celui-ci, de* ses jugements, recevoir également
il disparaît avec lui. mission de surveiller les fondations
pieuses, de dresser les actes de mariage,
ou encore de veiller au bon ordre dans
Cabotage.
Dér. du v. caboter, d'origre obscure. les rues ou sur les places publiques ou
Navigation maritime effectuée dans d'assurer la bonne gestion des.biens des
les limites indiquées par l'article 377 du incapables.
Code de commerce et la loi du 19 avri
1906, art. 15, au delà desquelles la navi- Caducité.
Dérivé de caduc, latin caducus.
gation est dite au long cours. Etat d'un acte juridique qu'un événe-
— ment postérieur rend inefficace. Se dit
(grand). Cabotage entre les ports
de l'Océan et ceux de la Méditerranée. spécialement de la donation entre vifs,
— international. du legs, du contrat de mariage. Ex. :
Cabotage entre un la donation entre vifs tombe si la condi-
port français et un port étranger. tion à laquelle elle était subordonnée ne
— national. Cabotage entre deux se réalise pas ; le legs tombe lorsque le
ports
français. légataire meurt avant le testateur ; le
Cal
la conservation de ces fiches. Ex. : les I. (D. civ.). But en vue duquel une
bulletins n° 1 sont classés dans le casier personne s'oblige envers une autre ;
considéré par le Code civil comme un
judiciaire d'arrondissement (Décr. 12déc.
élément essentiel de la validité des con-
1899, art. 6*.
II. Antécédents judiciaires révélés par ventions (art. 1108). Ex, : dans les con-
le susdit service sur le compte d'un indi- trats synallagmatiques, l'exécution de la
vidu déterminé. Ex. : communication prestation promise par l'autre partie.
du casier, rectification du casier, pres- — Fausse. Cause envisagée par er-
cription du casier. reur comme étant celle d une obliga-
tion.
Cassation. — illicite, immorale. Cause contraire
Dérivé du verbe catser, latin quassare » secouer
violemment, briser » à la loi ou aux bonnes moeurs, qui en-
Mise à néant par la Cour de cassation traîne la nullité de l'acte juridique
ou le Conseil d'Etat d'une décision 1x33). Ex. : prêt fait en vue du
juridictionnelle (judiciaire ou adminis- eu ; donation faite en vue du concu-
trative) rendue en dernier ressort et iart.
binage.
Caution 102
lui encourue (V. aussi procès-ver- II. Certificat délivré sur réquisition
Caral de — ).
par le Conservateur des Hypothèques et
— de coutume. Certificat délivré faisant connaître la date "à laquelle un
par acte déterminé a été transcrit, avec
un magistrat ou un jurisconsulte étran-
l'indication du volume et du numéro
ger pour être produit en justice ou
sous lesquels cette formalité a été accom-
ailleurs, à l'effet d'établir quelle est,
sur un point donné, la teneur d'une plie.
— de travail. Certificat
législation étrangère. Ex. : Décr. 10 que le salarié
août 1927, relatif à l'application de la qui cesse son travail a le droit d'exiger,
loi du même jour sur la nationalité, de l'employeur et contenant exclusive-
art. 10 et n ; (L. de finances, 26 mars ment la date de son entrée, celle de sa
1927 sur titres nominatifs, art. 47). sortie et l'espèce de travail auquel il a
— d'identité. été employé (C. Tr. L. Ier, art. 24).
Certificat ordinaire-
— de vie. Certificat
ment rédigé par un notaire, destiné à authentique cons-
attester d'une manière authentique, sur tatant l'existence d'une personne. Est de
la réquisition d'une personne, ses noms, la compétence exclusive des notaires
âge, qualité et demeure (Décr. 24 août quand il doit être délivré aux rentiers
1793, art. 137 ; L. 25 ventôse an XI, et pensionnés de l'Etat (Décr. 21 août
art. 11) (V. — de vie)^. 1806, 30 juin 1814 et 6 juin 1839).
— d'indigence. Certificat délivré Dans les autres cas, il peut être délivré
par aussi par les maires. Lorsqu'il est délivré
le maire pour constater qu'un individu
est privé de ressources. Ex. : certificat par un notaire, le certificat de vie est
établi en brevet.
d'indigence pour l'obtention de la dis-
— de visite.
pense de certains impôts, de l'assistance
I. Certificat délivré ma-
judiciaire ; (L. des 10 déc. 1850 et 7 févr. par l'autorité
1924, sur le mariage des indigents}. ritime attestant que le navire a subi
— de jauge. (V. les visites réglementaires dans les cas
jauge). voulus par la loi notamment avant la
— de Certificat délivré
navigabilité. prise en charge par le capitaine (C. com.
par l'autorité publique attestant qu'un art. 225 ; L. 17 av. 1907).
uavire ou qu'un aéronef est apte à la II. Certificat délivré par les magistrats
navigation (h. 17 avril 1907 et 31 mai de l'ordre judiciaire et administratif,
1924). attestant qu'ils ont procédé aux visites
— de résidence. Certificat délivré domiciliaires et autres prescrites par les
par
le maire attestant qu'une personne réside règlements. Ex. : certificats délivrés par
dans la commune depuis une époque les employés de la Régie (L. 28 av. et
déterminée. 31 mai 1816) ; certificats délivrés par
— de satubrité. Certificat fourni les officiers de police judiciaire.
par un
Comité de patronage d'habitations à bon — de visite médicale. Certificat
exigé
marché (V. ce mot), qui atteste la sa- par la loi pour le contrat d'engagement
lubrité des maisons et logements postu- maritime (L. 13 déc. 1926, art. 8) et
lant les avantages de la législation des pour les candidats à certaines fonctions
habitations à bon marché (L. 5 déc. ou professions.
1922, art. 3). — d'origine.
— de A. Certificat délivré par un fabri-
transcription.
I. Certificat consistant en une men- cant et visé le plus souvent par l'auto-
tion inscrite et signée par le Conserva- rité administrative, ayant pour objet
teur des Hypothèques sur l'expédition d'affirmer qu'une m.aohandise est réelle-
d'un acte transcrit et indiquant la date ment produite dans une localité ou une
de la transcription, le volume et le région déterminée (L. 6 mai 1919 ;
numéro sous lesquels elle a été classée, Traité de Versailles, 29 juin 1910,
le montant des droits et salaires perçus art. 274 et 275.
et, s'il y a lieu, le volume et le numéro B. Certificat délivré par le Directeur
de l'inscription prise d'office pour la de la Dette inscrite aux notaires ou à
conservation du privilège de vendeur des personnes qualifiées, établissant l'ori-
(C. civ. art. 2i8r\ gine de là propriété d'un titre de rente.
105 Cerllflcateur de caution
— des appels correctionnels. Section rité (Décr. 30 mars 1808, 12 juin 1880,
d'une Cour d'appel chargée de statuer 29 mai 1910).
sur l'appel des jugements correctionnels. — du Conseil.
— desavoués (V. — de discipline). I. Salle où les juges se retirent pour
délibérer sur les causes plaidées à l'au-
— des commissaires-priseurs (V. —
de discipline). dience, avant de prononcer leur jugement
— des Députés. Nom donné dans (C. pr. civ. art. 116) ou pour s'occuper
de question d'ordre intérieur ou régle-
certains pays et notamment en France,
sous les chartes de 1814 et de 1830 et mentaire.
II. Par extension, tribunal ou cour
sous l'actuelle Constitution de 1S75, à
la Chambre du Parlement élue au siégeant en audiecce privée pour statuer
en matière gracieuse et, dans les cas
suffrage le plus large.
prévus par la loi en matière conten-
— des huissiers. (V. — de discipline). tieuse. Le jugement n'en est pas moins
— des mises en accusation (encore rendu en audience publique dans cer-
appelée chambre d'ac usation). Section taines affaires gracieuses et dans la
de la Cour d'appel, actuellement com- plupart des affaires contentieuses.
posée de trois membres, président com- Exemples d'attributions gracieuses :
pris, empruntés aux autres Chambres, homologation d'avis du conseil de fa-
mille ; autorisation de femme mariée,
qui a la haute main sur l'instruction
préparatoire, spécialement en matière à défaut du mari (C. civ. art. 222) ;
criminelle, où elle est appelée obligatoi- exemples d'attributions contentieuses :
rement à satuer sur le renvoi er> Cour autorisation de femme mariée, sur le
d'assises, et qui est, au surplus, dotée refus du mari (C. civ. art. 219) ; nomina-
d'af ributions disparates en matière de tion de curateur à succession vacante
réhabilitation judiciaire et d'extradition, (C. civ. art. 812). La Chambre du Con-
notamment. seil statue encore : i° sur les crimes, délits
— des notaires (V. — de discipline). et, en cas de récidive, sur les contra-
ventions commis par les mineurs de
— des requêtes. Section de la Cour de moins de treize ans (L. 22 juill. 1912,
cassation qui examine les pourvois en art. Ier) ; 20 depuis là loi du 31 mars
matière civile soit pour les admettre à 1922, à titre spécial et temporaire, sur
l'examen de la Chambre civile, par un les questions de prorogation de jouissance
arrêt non motivé (V. arrêt d'admission), ou de prix relatives aux locaux d'habita-
soit pour les rejeter par un arrêt motivé tion ou professionnels non commerciaux.
(V. arrêt de rejet) (L. 2 juin 1862, — syndicale. Chambre
Règl. 28 juin 1838, etc.). Par exception, composée de
la Chambre des requêtes statue défini- membres d'une même profession élus par
tivement sur les pourvois en matière leurs pairs, chargée de veiller à l'exécu-
tion des lois et règlements relatifs à
électorale (L. 6 févr. 1914).
cette profession et d'en représenter les
— de sûreté. Local qui, dans les ca- droits et intérêts collectifs, spécialement
sernes de gendarmerie des localités oh il en justice. Il y a aussi une chambre
n'y a pas de maison d'arrêt ou de prison, syndicale des agents de change (Décr.
est destiné au dépôt des prisonniers à 7 oct. 1890).
conduire de brigade en brigade, et dans
lequel peuvent être également déposés les Chambre» réunies. Réunion des trois
vagabonds, ivrognes, et généralement chambres de la Cour de cassation en
tous délinquants, pris en flagrant délit ou audience solennelle pour statuer sur
dénoncés par la clameur publique, quand les pourvois formés, après une première
ils ne peuvent être conduits immédia-
cassation, lorsque la décision de la juri-
tement devant l'officier de police chargé diction de renvoi est dans le même sens
de les interroger (L. 28 germinal, an VI,
que la décision cassée et que le nouveau
art. 85 ; C. I. cr. art. 93).
pourvoi est fondé sur les mêmes moyens
— des vacations. Section du tribunal que le premier. Dans le cas où elles
qui siège pendant les vacances judiciaires cassent cette seconde décision, la nouvelle
(ou vacations) pour statuer sur les affaires juridiction de renvoi doit se conformer
sommaires et sur celles requérant célé- à l'arrêt des Chambre réunies (L. Ie' av.
Champart tos
1837, art. Ier et 2). En matière disci- nale sur une place déterminée. Ex. :
plinaire, les Chambres réunies forment le cours des changes, change de Londres à
Conseil supérieur de la migistrature Paris.
(L. 30 août 1883, art. 13 et s.). III. Synonyme de lettre de change, et
même d'effets de commerce en général.
Chancelier Ex. : droit de change, c'est-à-dire droit
Latin de basse époque cancellarius » huissier qui de la lettre de change et du billet à ordre.
se teniit près des grilles (canceUi) qui sépirdent le
public de h partie de la salle où siégeaient l'Emne*
reur et les juges », puis « greffier ». Au moyen âge
Chanoine.
Latin ecclésiastique canonicus « versé dans la con-
sens nouveaux.
naissance des règles de l'Église, clerc » (du grec ecclé-
(V. chancellerie, II). siastique /.zi'»•/.',:, de y.iv«v, voir CANON) 5 sens
nouveau au moyen âge.
Chancellerie. Membre du chapitre, conseiller de
(Voir le { récé lent/. l'évêque. Outre les membres propre-
I. Dans l'ancien Droit français, ce ment dits du chapitre de la cathédrale,
mot ou, plus souvent encore, ceux de canonici numerarii, on compte des cha-
grande chancellerie désignaient l'office noines honoraires, dont le titre est pu-
de chancelier, c'est-à-dire du fonction- rement honorifique.
naire royal qui, ayant la garde et la dis-
position du Sceau de France et la Chantage.
surintendance de la magistrature, était, Dérivé du verbe change, latin cantare, d'après la
en outre, l'inspirateur de la législation locution faire chanter (quelqu'un).
Délit correctionnel consistant à ex-
royale. Par survivance, ce terme est
encore employé pour désigner les services torquer à l'aide de la menace écrite ou
du Ministère de la Justice. verbale, de révélations ou d'imputa-
II. (D. int. pub.) Ensemble des ser- tions diffamatoires, soit la remise de
vices du chancelier, c'est-à-dire de l'offi- fonds ou valeurs, soit la signature ou re-
cier mise d'écrits contenant ou opérant obli-
public qui, placé près du consul ou
du chef de la mission diplomatique pour gation, disposition ou décharge.
les assister dans leurs fonctions, est
tour à tour secrétaire, notaire, greffier, Chapeau de capitaine.
Locution voir HAUSSE.
voire huissier ou même préposé du plaisante,
I. Edifice consacré au culte qui, con- d'un contrat ayant pour objet le trans-
trairement à l'église proprement dite, fert ou la détention d'un immeuble. Ex. :
n'est pas ouvert à tous les fidèles. C'est cahier des charges (V. ce mot).
une chapelle laïque ou oratoire privé. IV. Certains droits réels grevant un
II. Eglise subsidiaire servant au culte immeuble : servitude, hypothèque, etc.
public mais qui, faute de fidèles ou faute (C. civ. art. 637, 865, 954. 963). Ex. :
de dot, ne peut être érigée en paroisse. recouvrer un immeuble libre de toutes
Le desservant y a la cura animarum, charges.
comme dans une paroi>se, mais il n'est V. Obligation imposée par le disposant
pas tenu de célébrer pro populo. à celui qui reçoit une libéralité. Ex. :
donation avec charges, legs avec charges.
Chapitre.. Le Code civil emploie en ce sens le
Latin ecclésiastique cabitulum « assemblée de reli- mot condition (art. 900, Q54).
gieux », par extension du sens « chapitre d'un ou* VI. (I. cr.) Fait qui milite en faveur
vrage », due au fait que dans les assemblées de ce de la culpabilité. Ex. : charges suffi-
genre on faisait une lecture, notamment un chapitre
de la Règle. santes (C. I. cr. art. 231) ; charges
I. (D. can.). Collège de chanoines nouvelles (C. I. cr. art. 247) ; « Vous allez
établi dans l'église épiscopale et fonc- entendre les charges qui seront produites
tionnant comme une sorte de sénat de contre vous » (C. I. cr. art. 314). Ins-
l'évêque, qui doit le consulter pour les truire à charge et à décharge : diriger
affaires importantes : statuts synodaux, l'instruction de manière à mettre en
putiition des délits des clercs, adminis- lumière également les faits qui militent
tration des biensé ecclésiastiques. En cas en faveur de la culpabilité et ceux qui
de vacance du siège épiscopal, il reçoit militent en faveur de l'.nnocence.
la juridiction ordinaire qu'il délègue à un — de la preuve (Pr.). Obligation im-
vicaire capitulaire.
posée à celui qui, en justice, allègue un
II. (du budget). tait ou réclame un droit d'en établir
Latin capilulum • titre d'une section d'ouvrage », ' l'existence (C. civ. art. 1315).
d'où cette «ection elle-même », dérivé de caput * tête,
sommet », *voir le précédent.
Subdivision du budget des dépenses de Chargé d'affaires. Agent diplomatique
venant, dans la hiérarchie adoptée de-
chaque ministère, ne contenant que des puis les Congrès de Vienne et d'Aix-la-
services corrélatifs ou de même nature.
Constitue pour le Parlement l'unité de Chapelle, en quatrième rang, après les
ambassadeurs, les ministres plénipo-
vote budgetaiie et se présente comme tentiaires et les ministres résidents. Le
la limite de la spéeiaHsation des crédits,
en ce qu'il est interdit au Gouverne- chaigp d'affaites est^ un représentant
ordinaire de l'Etat qui l'accrédite, jouis-
ment d'effectuer, au cours de l'exécu- sant d'une compétence
tion du budget, aucun virement de cré- diplomatique
dit d'un chapitre à un autre. générale, lorsqu'il est chef de poste. Il
arrive souvent qu'il supplée les ministres
résidents.
Chara. Tribunal religieux (tribunal du
cadi) chargé de juger selon le chara, Chargé de cours. Memhr;- <e l'enseigne-
c'est-à-dire conformément au Coran et ment public chargé d'assumer un ensei-
à la Sounna. gnement à défaut d'un professeur titu-
laire.
Charge.
Latin populaire earticare, dérivé de cotrus • char ». Chargement.
I. Au sens large, fonction publique. I. Embarquement des marchandises
Plus spécialement, fonction des officiers sur le navire. Sa preuve se fait par le
ministériels (charge de notaire, d'agent connaissement (C. com. art. 283).
de change, etc.). Se dit aussi de la II. Ensemble des objets places sur les
fonction de la tutelle (C. civ. art. 419). navires : marchandises, objets d'arme-
II. Obligation légale. Ex. : charges de ment, vivres.
famille ; contribution aux charges du III. Remise à l'Administration des
mtm'age ; charges d'une succession (C. civ. Postes d'une lettre ou d'un paquet
art. 385, 807). cacheté, avec déclaration de la valeur
III. Obligations accessoires résultant de ce qui y est contenu.
tbarlo 110
Voie de communication terrestre, d'im- par la loi du 29 octobre 1021, qui con-
portance moindre que la route, affec- sacre la coordination et fa solidarité
tée à la circulation (V. voirie par terre). financière dans 1 exploitation ; 2° les
On disting e : a) les chemins privés ou chemins de fer d'intérêt local, dont les
d'exploitation, établis uniquement pour voies, moins importantes, font partie du
le service ou l'utilité des fonds qu'ils domaine public départemental ou com-
traversent, et soumis, de ce fait, aux munal et se subdivisent en voies ferrées
règles du droit privé (L. 20 août 1881) ; d'intérêt local posées sur plate-forme
b) les chemins publics, affectés à l'usage spéciale et en tramways empruntant
du public et soumis, de ce fait, aux tout ou partie des voies publiques pré-
règles spéciales de la voirie publique existantes. Les chemins de fer d'intérêt
(petite voirie). Ils se classent en : local sont exploités en régie par les
10 chemins vicinaux, faisant partie du communes ou les départements ou con-
domaine public communal. I«es che- cédés par eux (L. 31 juill. 1913).
mins vicinaux se subdivisent, d'après — de halage. (V. servitude de halage).
leur importance, en trois catégories :
A : chemins vicinaux ordinaires, qui n'in- 1.
le bailleur. Le preneur profite seul des France, est en usage aux Etats-Unis, en
laitages, du fumier et du travail. Colombie et à Costa-Rica.
— circulaire.
Chèque tiré par une
Chèque. banque sur elle-même et payable indis-
Emprunté de l'anglais chèque, check (du verbe to- tinctement dans tous s s comptoirs sans
cheik * contrôler »).
avis préalable. Une variété particulière
Ecrit qui, sous la forme d'un mandat
de chèque circulaire est délivrée aux
de payement, sert à une personne, ap-
voyageurs par certaines banques étran-
petée tireur, à effectuer le retrait, à
son profit ou au profit d'un tiers de gères sous le nom de travellers-chèques.
tout ou partie de fonds portés au —
d'assignation (V. chèque postal),
crédit de son compte chez une per- — de casino. Chèque délivré par un
sonne, appelée tiré, et disponibles (L. casino afin de permettre aux joueurs qui
14 juin 1865, art. 1 ; V. provision). Le ne se sont pas munis de leur carnet de
chèque n'est valable que s'il contient chèques, de tirer sur leur compte en
les énonciations prescrites par la toi. banque et de s'en faire remettre le mon-
Formule : Paris, le deux mars 1930, tant par le casino (Décr. 20 juin 1908 ;
Payez à l'ordre de Monsieur Durand la arr. 29 déc. 1910, art. 4).
somme de cinq cents francs. Signé ; Du- — déplacé.
pont. Chèque tiré sur une place
différente de la place d'émission.
— à ordre. Chèque revêtu de la clause
— de virement. Chèque dont le paie-
à ordre et dont, par suite, la transmis-
ment ne peut s'effectuer que par un
sion doit être effectuée par endossement
virement d'écritures. Ce type, en usage
(V. ce mot) (L. 14 juin 1865, art. 1). en Allemagne, est inconnu en France ;
— à personne dénommée. Chèque éta-
l'expression est toutefois employée dans
bli au profit d'une personne désignée et la réglementation du chèque postal
dont la transmission est soumise aux (V. ce mot).
règles du droit commun (L. 14 juin 1865, — documentaire.
C. civ. art. 1690). Chèque qui circule
accompagné de documents (connaiss>
— an porteur. Chèque qui contient la ment, police d'assurance) et qui n'est
clause « payable au porteur » et dont la payable que contre remise de ces docu-
transmission s'effectue par simple tra- ments (V. ce mot);
dition. -r- domicilié. Chèque portant la men-
— birré. lequel ont été tion que le paiement sera effectué à un
Chèque'sur
apposées deux barres parallèles obliques, domicile autre que celui du tiré, en
tracées à faible distance l'une de l'autre, général chez le banquier du tiré (C. com.
dans le sens de la hauteur du chaque. Ce art. ni ; L. 14 juin 1865, art. 11).
barrement, qui a pour objet de diminuer — nominatif (V.
les risques de vol, subordonne la pré- chèque postal).
sentation et le paiement du chèque à — ouvert. Chèque ordinaire, par op-
l'intervention d'un banquier ou d'un position à chèque barré.
agent de change. Lorsque le barrement — postal. Ordre écrit donné à l'Ad-
est général, c'est-à-dire lorsqu'aucun ministration des Postes, intransmissible
nom n'es mentionné entre les barres,
le présentateur peut être un b nquier par endossement, de payer par mandat-
carte à une personne désignée ou au por-
ou un agent de change quelconque. Si,
teur, ou par virement, au profit du
au contraire. 1» barrement est spécial, dun compte de chèques pos-
ttulaire
c'est-vdirel orsqu'un nom a été indiqué, taux, une somme prélevée sur une pro-
c'est le banquier ou l'agent de change
vision antérieurement constituée ^ I,e
désigné qui doit effectuer la présenta- chèque postal est dit chèque d'assigna-
tion (L. 14 juin 1865, art. 8, 9 et 10).
tion, lorsqu'il est établi au nom d une
— certifié. Chèque revêtu par le tiré personne qui n'a pas de compte postal ;
d'une mention certifiant que le titre est chèque de virement, lorsqu'il est établi
dûment provisionné et que le montant au nom du titulaire d'un compte postal ;
en sera payé à concurrence de la somme chèque nominatif, lorsqu'il est établi au
énoncée. La certification, inconnue en nom du tireur. Le titre n'a de com-
113
Chéquier
raun que le nom avec le chèque et tentieux et des sentences arbitrales, qui
n'est soumis ni à la loi du 14 juin interdit de remettre en discussion ce qui
1865, ni aux lois subséquentes (L. et a été définitivement jugé (V, jugement
Décr, 7 janv. 1918). définitif) (C. civ. art. 1350, 1351). Cette
— autorité est dite absolue, lorsque la pré-
(travellers) (V. chèque circulaire).
somption irréfragable de vérité attachée
à la chose jugée s'impose à toute per-
Chéquier
Voir le précédent. sonne (Ex. : décisions en matière répres-
(V. carnet de chèques). sive ; jugement ou arrêt prononçant un
divorce). Elle est dite relative, quand elle
Chevalier (V. titre de noblesse). ne s'impose qu'aux parties ayant figuré
dans l'instance, pour les seules demandes
Chiffre d'affaires. Ensemble des re- qui seraient, à l'avenir, formées entre
cettes réalisées par un commerçant dans elles en la même qualité, qui seraient
l'exercice de son commerce, servant de fondées sur la même cause et tendraient
base à certaines taxes fiscales (V. taxe au même objet (Ex. : un jugement cons-
sur le chiffre d'affaires et taxe spéciale tatant l'existence d'une créance de
sur le chiffre d'affaires). somme d'argent pour prix de la vente
d'un bien).
. Cblrographaire (V. créancier). — (Exception
de). Moyen de défense
au fond par lequel un plaideur fait va-
Choses.
loir, au cours d'un procès, l'autorité de
Latin causa, voir CAUSE, qui a pris à notre époque
le sens de « chose », a remplacé le 1itin classique res.
la chose jugée, et qui, s'il est vérifié,
Objets du monde extérieur envisa- oblige le juge à repousser la prétention
soutenue en violation de cette autorité.
gés comme susceptibles de droits (V,
biens). — (Force de). Qualité appartenant
— communes. aux jugements quand les voies de re-
Traduction du latin res communes. cours produisant un effet suspensif (op-
juridique
Choses qui n'appartiennent à per- position, appel, pourvoi en cassation en
sonne et dont l'usage est commun >à matière de divorce ou en matière pé-
tous vEx. : air, mer). nale, etc..) sont épuisées ou que le délai
— consomplibles. Choses dont on ne pour les former est expiré, et à défaut
de laquelle on ne peut procéder à cer-
peut faire usage sans les détruire (bois taines mesures d'exécution : radiation
sons, denrées) ou les aliéner (monnaie), des inscriptions hypothécaires (C. civ.
Les autres choses sont dites non con- art. 2157), adjudication consécutive à
somplibles. une procédure d'exécution forcée (C. civ.
— de genre. art. 2215).
Traduction du latin juridique res in génère. — Publique (D.
Expression employée pour désigner pub.). Ensemble des
les choses fongibles, par opposition aux questions se rattachant à la gestion et
à la satisfaction des intérêts généraux
corps certains (V. ce mot). du pays ou d'une collectivité locale ou
— fongibles. Choses qui, n'étant dé-
régionale.
terminées que par leur nombre, leur — sans maître. Choses qui, par leur
poids ou leur mesure, peuvent être em- nature, sont susceptibles de .propriété
ployées indifféremment l'une pour l'autre
dans un paiement. Les autres choses privée, mais qui n'appartiennent à per-
sonne (Ex. : animaux sauvages, objets
sont dites non fongibles.
mobiliers abandonnés).
— hors du commerce. Choses qui ne
peuvent pas faire l'objet d'un contrat Cif. Expression anglaise correspon-
entre particuliers. Ex. : sépultures ; dant à l'expression française a caf »
biens du domaine public. (V. ce mot), formée des initiales des
— jugée. Ce qui a été décidé par le trois mots : cost, insurance, freight).
juge pour mettre fin à un procès.
— (Autorité de la). Effet attribué par Circonscription.
Latin circumscripiio, dérivé du verbe circumscri-
la loi au dispositif des jugements con- bere t circonscrire ».
3
tire ous imtrrt
ment direct par l'assistance aux assem- Disposition particulière d'un acte ju-
blées du peuple {Landes gemeinde suisse), ridique (contrat, testament, traité diplo-
soit dans le cadre du gouvernement semi- matique). Plus spécialement, disposi-
direct, par le jeu du référendum, du tion contenue dans un contrat, une do-
veto populaire, de l'initiative populaire nation, un testament, ayant pour ob-
ou du recall des décisions judiciaires. jet d'en compléter ou modifier les ef-
fets normaux. Ex. : clause* de »ion ga-
Civiliser. rantie insérée dans une vente ; clause
Dérivé de tivil au sens juridique, latin avilis (de imposant la solidarité aux débiteurs;
« citoyen
mis »). clause d'un bail imposant à un loca-
Dans la langue du Palais, conver- taire la charge des grosses répara-
tir en procès civil un procès qui se tions.
poursuivait au criminel. — à ordre. Clause contenant néces»
sairement les mots a à ordre », ayant
Civilisto.
Voir le précédent. pour effet de permettre la transmission
Jurisconsulte qui se consacre à l'étude d'un droit de créance par endossement
du Droit civil. (V. ce mot). La clause à ordre doit son
nom à ce que le débiteur s'engage à
Clandestinité. effectuer son payement au créancier
Dérivé de tlaniestin, latin ckndeslinus. envers lequel il s'est engagé ou à toute
Caractère d'un acte ou d'une situa- autre personne à laquelle le créancier
tion juridique qui a été dissimulé à ceux lui donne l'ordre de payer par un endos-
qui devaient en avoir connaissance. sement régulier, c'est-à-dire par une
Ex. : la possession est clandestine (ou signature apposée au dos du titre. Elle
non publique) lorsqu'elle ne peut (pas se présente ordinairement sous l'une
être connue du vrai propriétaire (C. des deux formes suivantes : Veuillez
civ. art. 1229), le mariage est clandes- à l'ordre de Primus ; ou : vous
tin quand il n'est pas précédé ou ac- ivrerez à Primus ou à son ordre.
f>ayer
compagné des formalités de publicité — attributive de juridiction. Clause
requises par la loi (C. civ. art. 191 insérée dans un contrat par laquelle les
et 192} ; embarquement clandestin à
bord dun navire de commerce (L. 17 parties conviennent de soumettre à un
déc. 1926, portant C. dise, et pén.
tribunal désigné d'avance la connais-
sance des litiges qui pourront survenir
mar. march., art. 74).
à l'occasion de ce contrat.
Classe. — comminatoire.
Latin classis « classe de citoyen* » ; d'où le sens Voir ce mot.
du français. Clause insérée dans un contrat ou
I. (D. adm.). Différents degrés de ré- un acte de disposition à titre gratuit,
partition entre lesquels sont distribués, menaçant une partie d'une privation de
suivant leur importance relative et les droit au cas où elle contreviendrait à
règles diverses auxquelles ils sont sou- une défense ou n'exécuterait pas une
mis, plusieurs personnes ou objets de obligation de faire.
même condition ou de même nature. —
Ainsi, les fonctionnaires, les patentables, compromissoire.
Latin juridique dérivé de eoitt'
compromissorius,
les établissements dangereux, incom- promissum » compromis », voir COMPROMIS.
modes et insalubres, les routes, les biens Clause insérée dans un contrat par la-
fonciers considérés du point de vue fiscal, quelle les parties s'obligent à faire tran-
sont répartis en classes. cher par des arbitres désignés ou à dési-
II. (D. mil.). En matière de recrute- gner les contestations qui pourraient
ment, ensemble des jeunes gens qui naître entre elles, dans l'avenir, à l'occa-
appartiennent au contingent d'une même sion de ce contrat. Cette stipulation,
année. lorsqu'elle ne précise pas l'objet du litige
et qu'elle ne désigne pas les arbitres, n'est
Clause. admise par la loi française qu'en matière
Latin médiéval clausa, tiré de clausus, participe commerciale (C. com. art. 631 ; h. 31 déc.
passé du verbe clauiere « clore » ; au lieu du latin juri-
dique clausula, de même sens, proprement « fin 1925). I*a clause compromissoire se dis-
(d'une lettre, d'un document, etc.) ». tingue du compromis (V. ce mot).
Uau»e m
— d'ameublissement (V. ameublisse- — de séparation de biens
(V. sépara-
ment). tion de biens).
— — de séparation des dettes. Clause
d'apport (V. apport). par
— d'attribution de la communauté au laquelle les époux stipulent dans le con-
survivant. Clause par laquelle les époux trat de mariage qu'ils conserveront la
stipulent dans le contrat de mariage que charge personnel'e des dettes présentes
la totalité ou une fraction de l'actif de ou à venir, propres à chacun d'eux, et
communauté, après déduction des re- que, lors de la dissolution de la com-
prises de chacun d'eux, appartiendra au munauté, ils se tiendront re-pectivement
survivant (C. civ. art. 1525). compte des dettes qui auront été payées
— de communauté pour eux sur l'actif de communauté
d'acquêts (V. ces (C. civ. art. 1510 et 1513).
mots). — de
— de franc ci sous-palan. Clause usuelle dans
quitte (V. apport franc les contrats de transport maritime d'après
et quitte}.
laquelle le chargeur doit remettre ses
— de la nation la marchandises au capitaine le long du
plus favorisée.
Clause d'un traité dont l'objet est de bord pour qu'elles puissent être enlevées
procurer aux bénéficiaires les avantages par
le palan, et le capitaine les remettre
déjà accordés ou qui pourront être ac- à l'arrivée dans les mêmts conditions.
cordés par les signataires aux ressortis- — de style. Clause
sants d'un Etat tiers. D'après la doc- qui se retrouve
dans tous les actes de nature identique.
trine continentale, la clause est, en gé- Ex. : dans l'.na veute d'immeubles, la
néral, réciproque ; elle peut s'appliquer clause de no -ganmtie pour différence
même à des matières non commerciali- de plus d'un vingtième entre la conte-
sées (condition des personnes, propriété nance réelle et celle indiquée ; dans un
littéraire, etc..) ; elle n'est qu'excep- bail, clause par laquelle le preneur dé-
tionnellement conditionnelle, c'est-à-dire clare inutile une plus ample désignation
subordonnée à l'octroi d'un certain des lieux loués, qu'il connaît bien pour
avantage. D'après la doctrine des Etats- les avoir vus et visités: — En matière
Unis, au contraire, la clause est, en prin- commerciale, la répétition de certaines
cipe, considérée comme conditionnelle clauses de style peut donner naissance à
et elle ne peut opérer de plein droit.
un usage. Eu pareil cas, le juge est auto-
— d'élection de domicile (V. domicile risé à suppléer à l'absence de la clause.
élu). Ex. : clause a sauf encaissement x en
— d'emploi et de matière de compte-courant.
remploi (V. emploi
et remploi). — valeur
agréée (V. valeur agréée).
— de non — d'exclusion de communauté. Clause
responsabilité. Clause par
laquelle les parties suppriment la res- par laquelle les époux stipulent dans le
ponsabilité du débiteur à raison de contrat de mariage que leur mobilier
l'inexécution ou du retard dans l'exécu- présent ou futur leur restera propre en
tion d'une obligation née d'un contrat. entier ou au delà d'une certaine somme
Ces clauses ont • té interdites dans le (C. civ. art. 1500).
contrat de transport (L,. 17 mars 1905 ; — d'immobilisation
C. com. art. 103). (V. immobilisa-
tion).
— de préciput (V. préciput). — d'imputation (V. imputation).
— de sauvegarde. Clause
qui tend à — d'incontestabilité IV. incontestabi-
lier plusieurs obligations financières in-
lité).
ternationales de manière à subordonner — domaniale.
l'exécution de l'une d'elle i à l'exécution
— franc d'avaries (V,
d'une autre. Ex. : dans la négociation de franchise).
la dette de la France envers les Eta s- — léonine.
Unis d'Amérique' Mellon-Bé- Latin leoninus \ de lion ». Le sens spécial de l'ad-
(accord
jectif français vient «le la locution du Utin iuridiqnê
ranger), la France demandait à lier le socittas Itoninat t$*ue de la fable : La Ghtisst, la *
payement des dettes de guerre qui lui Chèvre et la Brebis en société avec le Lion.
incombaient au payement des répara- Clause d'un contrat dont l'exécution
tions dont elle devait bénéficier. aurait pour résultat de procurer à l'un
H? Clause
toute personne engagée dans la contes- tique, V. ce mot) en une dette d'Etat à
tation (C. civ. art. 324). particulier (correspondant à la notion de
dette commerciale, V. ce mot). Ex. : une
Commencement d'exécution. clause de commercialisation figure dans
I. (D. pén.). Acte indiquant, de la tous les accords conclus par les Etats-Unis
part de celui qui a projeté une infrac- d'Amérique pour la liquidation des dettes
tion, qu'il est en action pour la commettre de guerre.
et caractérisant, aux yeux de la loi,
la tentative punissable (C. pén. art. 2). Commettant.
Participe présent, pris substantivement de com-
II. (Pr. civ.). Première mesure d'exé- mettre au sens ancien de « confier », latin committere.
cution sur les biens qui doit intervenir Celui qui charge une personne d'exé-
dans les trente jours suivant le pro- cuter certains actes pour son compte
noncé du jugement de séparatiou de et sous sa direction. C. civ. art. 1384 :
bieus. Ex. : paiement des frais par le « ...Les commettants sont responsables
mari, ouverture des opérations de liqui- du dommage causé par leurs préposés
dation ; (C. civ. art. 1444. L. 14 juillet dans les fonctions auxquelles ils les ont
1929). employés. »
Commerçant. Comminatoire.
Voir le suivant. Latin médiéval eomminatorius, dérivé de commi-
Celui qui accomplit des actes de com- mri « menacer ».
merce et en fait sa profession habi- Qualité d'une sanction qui n'a que la
tuelle (C. corn. art. i«). valeur d'une menace et qui, suivant les
circonstances, sera ou ne sera pas mise
à exécution. Ex. : C. pr. civ. art. 1029 :
Commerce.
Latin * marchan-
« Aucune des nullités, amendes et dé-
commercium (de merx, meteis
dise »). chéances prononcées dans le présent
I. (V. acte de commerce). Code n'est comminatoire. « (V. astreinte
II. (V. choses hors du commerce). et clause compromissoire).
(V. aussi chambre, livre, ministère,
registre, tribunal). Commis.
Participe passé, pris substantivement, de com-
— international. Fait pour un Etat mettre, voir COMMETTANT.
d'entrer par iui-même ou par ses na- I. Toute persoune qui a reçu les pou-
tionaux en relations de tout ordre voirs ou les ordres d'un commettant.
(économiques, politiques, intellectuelles) Plus spécialement, l'employé d'un com-
avec d'autres Etats ou leurs ressortis- merçant (C. com. art. 549, 634).
sants. Le commerce international est II. (D. adm.). Terme générique dési-
aujourd'hui considéré comme un droit gnant, par opposition aux chefs, les
pour les Etats ; il découle du fait de la agents subalternes d'une administra-
solidarité interétatique. Le droit au tion.
commerce international trouve sa limi- — greffier. Commis assermenté, nommé
tation dans le principe supérieur du droit
par le greffier et agréé par le tribunal
à l'existence : il pourra être mis en
auquel il est attaché pour suppléer le
échec pour des raisons politiques, éco- aux audiences et auprès des
greffier
nomiques et de police (tranquillité, sécu- juges d'instruction (L. 16-24 a°Ût I79°»
rité, salubrité). liv. 9, art. 2, 21 ventôse an VII et 30
août 1883),
Commercialisation. — Voyageur (V. voyageur de com-
Vf ir le précédent.
Opération pratiquée en matière d'obli- merce).
gations financières internationales, qui Commissaire.
permet à un Etat créancier, s'il y est Latin médiéval commissarius, dérivé de commiltere,
autorisé, de transformer sa créance en- d'après le participe passé commissus, voir le précé-
vers un Etat en titres négociables sous- dent.
crits par le public La commercialisation Fonctionnaire ou simple particulier
entraîne une substitution de créancier et chargé de fonctions, temporaires ou per-
transforme une dette d'Etat à Etat manentes, d'ordre juridique, judiciaire
(correspondant à la notion de dette poli- ou administratif. Le* terme désigne
Commissaire 124
l'ordre public, l'Etat, les communes, les cialisées dans certaines opérations, telles
établissements publics, l'état des per- que les Compagnies de navigation, d'as-
sonnes, les mineurs, les absents (C. pr. surance, etc.
civ. art. 83). Et Compagnie (ou et Cle). Désigna-
— de pièces (exception de). Moyen de tion que des commerçants ajoutent à
procédure consistant, pour un défen- leur nom dans les sociétés en nom col-
deur, à exiger du demandeur, au début lectif et en commandite, pour indiquer
de l'instance, par acte d'avoué à avoué qu'ils sont associés avec une ou plusieurs
ou verbalement à l'audience, la commu- personnes dont le nom ne figure pas
nication soit de l'original, soit de la co- dans la raison sociale de la société ainsi
pie des pièces dont le demandeur entend constituée.
se servir. En cours d'instance, le même IL (— d'officiers ministériels). Grou-
droit appartient au demandeur à l'égard pement, légalement constitué, d'auxi-
de toutes pièces dont le défendeur fait, liaires de la justice exerçant la même
état. Le mode de communication fixé profession dans un ressort déterminé et
par le tribunal peut être la représenta- en nombre limité, soumis à la sur-
tion de la pièce son dépôt au greffe ou veillance du pouvoir judiciaire et à l'ac-
sa remise contre récépissé à l'avoué du tion disciplinaire des membres de leur
demandeur. En pratique, cette commu- Chambre qu'ils nomment périodique-
nication, n'étant presque jamais refusée, ment à cet effet. Ex. : Compagnie
s'effectue à l'amiable ut sans l'observa- d'avoués près un tribunal de première
tion des règles prescrites par la loi instance ou une Cour d'appel, Compa-
(C. pr. civ. art 19S et s.). gnie de notaires, d'huissiers, de commis-
— (droit de) (D. fisc) (Y. droit de com- saires-priseurs, Ordre des Avocats près
le Conseil d'Etat et iv Cour de cassation.
munication).
Communiste. Comparant.
Dérivé de commun, voir les précédents. Participe présent, pris substantivement, de l'ancien
Personne qui est dans l'indivision. verbe competoir, latin compatere t apparaître », qui a
pris un sens juridique dans le latin médiéval.
Celui qui comparaît devant un offi-
Commutation de peines.
D«tin cennzuïiiîo, dérivé de commutâte »eomrtuer ».
cier public ou en justice (C. civ. art.
Grâce particulière accordée par le 35)-
Président de la République et consistant
dans la substitution d'une peine plus Comparution.
Dérivé d? comparoir, cemïvaixe, voir les f recé-
faible à la peine plus forte précédemment dents d'après le participe passé comparu.
prononcée. La commutation de peine Fait de se présenter en justice en la
s'oppose ainsi à la grâce entière consis- forme prescrite par la loi, soit en per-
tant dans la remise complète de la peine sonne, soit par mandataire légalement
encourue. admis (avoué agréé, avocat au Conseil
d'Etat et à la Cour de cassation), sur
Comourants (V. commorientes). une convocation, citation ou assignation,
pour défendre sa cause, répondre d'un
Compagnie. fait ou déposer comme témoin. — Se
Dtnvé de 5'ancen français ccmpz&u « compagnie »,
dit aussi du fait de se présenter de-
btin populaire ccmpzniz. fait d'après cempania
« compagnon » proprement t qui mange son pain vant un notaire en vue de la confection
avec » 'fait «ur un modèle germimque, aprorté par d'un acte notarié. — Devant la juridic-
les légiotinaire» du Bas-Empire). tion civile, où le ministère de l'avoué est
I. (D. com.). Synonyme de société.
généralement obligatoire, fait pour le dé-
Se disait, dans l'Ancien Régime, pour fendeur de constituer avoué en temps
le? sociétés commercial» sous forme
utile. L'omission de cette constitution
anonyme constituées par privilège royal donne lieu, au profit du demandeur, à
(Ex.: Compagnie des Indes,Compagnie un jugement par défaut faute de com-
du Sénégal). S'emploie au'ourd'hui, de
préférence, pour les sociétés qui assurent paraître (ou contre partie) (V. défaut
faute de comparaître et défaut'faute de
un service public (Ex. : Compagnies de
chemins de fer, de distribution d'électri- conclure).
— Personnelle.
cité) ; se dit aussi pour les sociétés spé-
131 Compensation
A. (D. civ.). Moyen d'instruction con- s'opère de plein «îroit (C. civ. art. 1290),
sistant à faire venir les parties en per- mais les juges ne pourraient l'appliquer
sonne devant le tribunal, soit en au- d'office.
dience publique, soit en Chambre du
— d'annement.
Conseil, pour les entendre et interroger Prime accordée par
sur les faits de la cause (C. pr. civ. l'Etat aux armateurs en vue de protéger
art. 119). Diffère de l'interrogatoire sur la navigation maritime sous pavillon
faits et articles en ce que les faits sur national et en considération des charges
lesquels la partie sera interrogée ne lui imposées à la marine marchande. Elle
sont pas signifiés d'avance et qu'il n'est est calculée d'après la durée de l'arme-
même pas nécessaire de rédiger un pro- ment administratif du navire. Ce sys-
cès-verbal des réponses des parties. tème, créé par la loi du 7 avril 1902,
B. (D. pén.). Présence, à l'audience a pris fin en 1918.
de la juridiction répressive, d'une partie
qui, ou bien n'a pas usé de la faculté de ^— des dépens. Mode d'attribution des
s'y faire représenter, ou bien se trouve dépens consistant à mettre, par le ju-
privée de cette faculté par la volonté de gement ou l'arrêt, à la charge de cha-
la loi ou du tribunal (C. I. cr. art. 185). cune des parties, tous les frais qu'elle
a exposés dans la cause (compensation
totah), ou à la charge d'une partie,
Compensation. outre ses propres frais, une portion de
Latin compensai}}, dérivé du verbe eompenszu
proprement t peser pour comparer » (de pensare ceux de la partie adverse, qui n'aura
« peser »). ainsi à payer que le surplus (compensa-
I. Mode d'extinction de deux obliga- tion partielle) (C. pr. civ. art. 131). La
tions réciproques existant entre les ne peut être prononcée
compensation
mêmes personnes et ayant pour objet qu'entre conjoints, ascendants, frères et
une somme d'argent ou une certaine soeurs, ou alliés au même degré, ou
quantité de choses fongibles de la même quand les parties succombent au fond
espèce. Ex. : je vous dois cent francs à 1 une et l'autre,, respectivement, sur
titre de dommages-intérêts et je vous
quelque chef.
ai prêté la même somme. La compensa-
tion éteint ma dette et ma créance sans
Compensatoires (V. dommages-inté-
lieu. Si l'une
qu'aucun versement n'ait rêts).
des dettes est supérieure à l'autre, la
compensation éteint la première jusqu'à
concurrence du montant de la seconde. Compétence.
Latin compétents,dérivé dï;omp?ute.\'oiilt sui*
II. Terme usuel désignant un dé- var.t.
dommagement donné à une personne Aptitude d'une autorité publique à
pour remplacer l'exécution d'une obli- faire d^s actes juridiques. C'est, en ce
gation. C'est en ce sens qu'on parle de sens large, que l'on peut parler de la
dommages-intérêts compensatoires (C. compétence d'un préfet, d'un maire,
civ. art. 1229, 1623, 1769). d'un recteur d'académie, aussi bien
— conventionnelle. Compensation opé- que de la compétence d'un tribunal
ou d'une Cour. Dans ce dernier cas, l'ex-
rée par convention entre les deux inté-
ressés, quand les conditions de la com- pression signifie le pouvoir reconnu à
une juridiction d'instruire et de juger
pensation légale ne sont pas réunies. un procès.
— judiciaire. opérée
Compensation — rafiotu tnateriae (ou d'attribution ;
par une décision de justice, quand le tri-
bunal, saisi de deux demandes réci- appelée aussi quelquefois compétence
de la com- absolue).
proques, évalue, à l'effet Latb juridique modtme.
penser avec l'autre, celle des créances Compétence d'un tribunal d'après
réclamées qui n'est pas liquide, c'est-à- l'ordre, le degré et la nature de sa juri-
dire dont le montant n'est pas fixé. diction. L'ordre divise les juridiction.*
— légale. Compensation s'opérant en en civiles, pénales et administratives ;
vertu de la loi entre deux obligations de le degré les divise en juridictions de
choses fongibles, liquides, exigibles et premier ressort et d'appel (Ie recours
réciproques. La compensation légale en cassation ne constituant pas un troi-
Compéter 132
sième degré de juridiction) ; la nature tout autre moyen qui aura servi à l'ac-
distingue entre les juridictions de droit tion, sachant qu'ils devaient y servir. »
commun (tribunaux civils) et les juri-
dictions d'exception (justices de paix, Complot.
tribunaux de commerce, conseils de pru- tymôlogie inconnue.
Résolution d'agir concertée et arrêtée
dhommes, etc..)
entre deux ou plusieurs personnes, spé-
— ratione personae vel ioci (appelée cialement à l'effet de détruire ou de
aussi quelquefois compétence relative). changer le Gouvernement ou de troubler
Latin juridique moderne. l'Etat par la guerre civile, l'emploi illé-
Compétence d'un tribunal par rapport gal de la force armée, la dévastation et
à la situation des parties ; elle est établie le pillage publics (complots contre la
d'ordinaire par le domicile de la partie sûreté de l'Etat, C. pén. art. 89 et 91).
défenderesse (actor sequitur forum rei),
mais cette règle comporte de nom- Compromis.
breuses exceptions (notamment en ma- Latin juridique compromissium, dérivé de compro-
tière de droits réels immobiliers, de suc- mittere « faire un compromis ».
Convention ayant pour objet de dé-
cessions, de nationalité du défendeur,
terminer les questions litigieuses dont
d'assurance, de garantie, d'accidents du
les parties, maîtresses de disposer de
travail, de commerce, etc.).
leurs droits, sont d'accord pour sou-
mettre la décision à des arbitres désignés
Compéter.
Latin juridique cothpelere, en latin classique • abou- par elles dans le même acte (C. pr.
tir au même point, être propre à « {de petere » « se di- civ. art. 1005 et s.).
riger vers »).
Etre de la compétence de... Ex. : cette Comptabilité publique.
affaire compète à un tribunal de com- Voir le suivant.
merce. Ensemble des règles suivant lesquelles
sont tenues les écritures de dépenses et
de recettes publiques.
Complainte.
Dérivé de l'ancien verbe se ..ompliindre, latin
populaire *complangere (et* plangere « plaindre »). Comptable de '.deniers publics.
Action possessoire (V. ce mot) donnée Voir le suivant.
à celui qui est. depuis un an, en pos- Agent public préposé à la réalisation
session d'un immeuble ou d'un droit des recouvrements et des paiements de
réel immobilier ; son but est de faire deniers publics (Décr. 31 mai 1862, art.
cesser le trouble actuel apporté à la 14). Ces agents sont soumis à un régime
possession. particulier de responsabilité et d'in-
oompat bitités. On distingue les comp-
Comptant (V. bail à —). tables de la recette, de la dépense et du
service de trésorerie, chargés de la mani-
Complice. pulation des deniers publics, les comp-
Latin de basse époque complet, comblicis « allié tables des matières, chargés de la compta-
uni étroitement à », d où t complice » (de compledi bilité des matières de consommation et
entourer, contenir»). de transformation et des valeurs mobi-
I. Au sens large : celui qui, sciem- lières ou permanentes de toute espèce ;
ment, participe au délit d'autrui. Ex. : les comptables d'ordre, qui, sans avoir de
les coauteurs, d'après la jurisprudence caisse à gérer, tiennent une comptabilité
française, sont complices les uns des d'écritures, et les comptables de fait ou
autres.
IL Au sens étroit et à comptables occultes, qui sont les per-
par opposition sonnes ingérées sans autorisation dans
coauteur : celui dont lacté n'a de ca- le maniement des deniers publics et sou-
ractère délictueux que par relation avec
m'ses, par ce seul fait, aux règles de la
le délit d'autrui qu il provoque ou faci-
comptabilité publique.
lite en connaissance de cause. Ex. : les
articles 60 et 61 C. pén. énumèrent
« ceux qui seront punis Comptant.
limitativement Voir le suivant.
comme complices d'une action qualifiée I. Mode de paiement du prix d'un
crime ou délit ». Ex. : « ceux qui auront bien ou d'uu travail, caractérisé par
procuré des armes, des instruments, ou l'obligation de remettre ce prix à la
133 Compte
autres frais légitimes (C. com. art. 180 conformément aux règles en vigueur à
à 182). Remplacé provisoirement, en l'égard des recettes et des dépenses du
vertu du décret du 24 mars 1848, par budget.
un bordereau transcrit au dos de la
retraite et comprenant le détail de son Comptoir central d'admis (ou consor-
montant, le compte de retour n'a pas tium).
Consortium emprunté de l'anglais consortium,
reparu dans la pratique commerciale.
qui est lui-même un mot latin signifiant » associa-
— des ministres.
Comptes établis par tion ».
exercice comprenant l'ensemble des opé- Entreprise privée, constituée géné-
rations qui ont eu lieu pour chaque ser- ralement en forme de société anonyme
vice et joints au projet de loi ayant pour participant au fonctionnement de services
objet le règlement définitif du budget. publics par des opérations d'achat, de
— de tutelle. Compte rendu par le conservation et de cession de marchan-
dises, d'outillage, etc., en vertu d'un
tuteur d'un mineur ou d'un interdit à contrat administratif intervenu entre
«a sortie de charge (C. civ. art. 469). elle et l'Etat (Reconstitution des régions
— d'ordre. Compte qui fonctionne à libérées. V. notamment, L. 3 et 6 août
côté d'un autre compte pour enregis- 19x7).
trer des opérations spéciales qui ne
peuvent faire l'objet dune écriture au Compulsoire.
compte principal, soit qu'elles r.e soient Dérivé du verbe compulser « contraindre », d'où
dans la langue juridique ancienne « exiger, en vertu
pas encore liquidées (Ex. : compte des d'un acte officiel, communication d'un acte », d'où
effets remis à l'encaissement), soit le sens moderne.
qu'elles représentent le détail ou le dé- Procédure en vertu de laquelle peut
veloppement d'un poste du compte être ordonnée par justice la délivrance,
principal (Ex. : compte d'amortisse- par un notaire ou tout autre officier
ment). public, d'une expédition ou de l'extrait
— d'ordre en deniers et en matières d'un acte à une personne qui n'v a pas
été partie (C, pr. art. S46V
(V. comptables de deniers publics).
— général de l'Administration des Comte (V. titre de noblesse).
finances. Compte établi annuellement
par le ministre des Finances, comprenant Concentration.
toutes les opérations relatives au recou- Dérivé de concentrer (de centre, latin cenlrum).
vrement et à l'emploi des deniers de Mode d'organisation administrative
l'Etat et présentant la situation de tous dans lequel la décision appartient au
les services de recettes et de dépenses chef de la hiérarchie administrative
au commencement et à la fin de l'année (V. déconcentration).
— joint.
Compte ouvert par un ban- Concession.
quier ou un commerçant à plusieurs Latin concessio,déiivé de toncedere « concéder «.
titulaires avec une stipulation de soli- Terme des actes
générique qualifiant
darité qui permet à chacun des titulaires très divers par lesquels l'Administration
d'utiliser le compte pour le tout sous sa confère à des particuliers, moyennant
seule signature, même après la mort de l'assujettissement à certaines charges et
l'un des cotitulaires, sous la réserve que, obligations, des droits ou avantages spé-
au point de vue fiscal, le compte est ciaux sur le domaine ou à rencontre du
présumé appartenir au défunt pour sa public. Ces droits et avantages impli-
quote-part (L. 31 mars 1903, art. 7). quent, la plupart du temps, l'exercice
— de certaines prérogatives administra*
spéciaux. Comptes ouverts dans tives.
les écritures
publiques pour assurer la — coloniale
gestion plus ou moins autonome de cer- (Lég. col.). Attribution,
tains services, dits services spéciaux du à titre gratuit ou à titre onéreux, à des
Trésor, et apparaissant au budget sous particuliers en vue du développement
la forme d'un simple excédent, soit de de la colonisation, de terres domaniales
recettes, soit de dépenses. Les opérations situées en Algérie ou aux colonies, à
qui font l'objet de ces comptes sont, en charge, par l'attributaire, de les mettre
principe, autorisées, exécutées et réglées en valeur, suivant certaines modalités
135 Concession'
ce domaine. Les concessions sur le do- naire, elle a lieu devant le juge de paix
maine public, qui s'opposent aux simples soit sur simple billet d'avertissement du
permissions d'occupation (V. ce mot) greffier (petite conciliation), soit sur cita-
sont accordées, soit en vue d'un intérêt tion d'huissier (grande conciliation) (C.pr.
privé (Ex. : concession de prise d'eau à civ. art.- 40 et s. ; L. 25 mai 1838, art. 17
un usinier), soit en vue d'un intérêt modifiée par L. 2 mai 1855). En ma-
collectif (Ex. : concession de services tière de divorce et de séparation de
publics : distribution d'eau, de gaz, corps, d'accidents du travail, de loyers
d'électricité, etc.). commerciaux, elle a lieu devant le Pré-
sident du tribunal (C. civ. art. 235 et s. ;
Concile. L. 9 av. 1898, art. 16, modifié par
Latin ecclésiastique concilium_ en latin classique L. 31 mars 1905 ; L. 30 juin 1926, art. 2,
• assemblée ».
modifié par L. 22 av. 1927).
I. Assemblée des évêques de l'Eglise
universelle ou de quelque province
Conclusions.
ecclésiastique, réunis sous l'autorité du Latin conelusio, aerivé du verbe condudere,
supérieur légitime pour délibérer et conclure ».
décider sur des affaires religieuses. Les I. Prétentions respectives de chacune
conciles peuvent être : i° oecuméniques : des parties, soumises à la juridiction
les évêques y sont tous appelés; ils sont saisie du litige par un acte dit « placet »
présidés par le Pape ou son mandataire ; et signifiées à l'autre partie par un acte
2° particuliers : patriarcaux, nationaux d'avoué à avoué.
ou provinciaux, si seuls sont appelés à IL Acte dans lequel sont consignées
y siéger les évêques d'un patriarcat, ces prétentions.
d'une nation, d'une province ecclésias- — du Ministère public.
tique, sous l'autorité d'un patriarche,
d'un primat, d'un métropolitain. I. (D. civ.). Avis verbalement ex-
II. Le terme désigne parfois aussi le primé à l'audience par l'organe du Mi-
nistère public, dans les juridictions qui
synode du clergé diocésain rétmi sous la
présidence de l'évêque. comportent cette institution,'sur la va-
leur des prétentions respectives des par-
Conciliation. ties plaidantes. Cet avis est donné soit
Latin concilialio, dérivé de conciliare proprement
d'office, soit sur invitation du tribunal,
• assembler », d'où « concilier », voir le précédent. après les plaidoiries des avocats et avant
I. (Pr.). Accord de deux personnes en le jugement.
litige, réalisé par l'entremise d'un juçe. IL (D. civ.). Avis, fourni le plus sou-
II. (Lég. ind.). En matière de conflits Vent par écrit, par le Ministère public,
collectifs du travail, règlement amiable dans toutes les affaires oii la communi-
du conflit au cours d'une procédure à cation préalable est imposée par la loi,
ce destinée et préliminaire à l'arbitrage notamment dans les causes concernant
(C. Tr., liv. IV, art. 104 et s.). l'état des personnes, les mineurs, les
— (Comité de) — (Lég. ind.). Comité femmes dotales ou non autorisées par
leur mari, les absents, etc. (C. pr. civ.
composé de délégués ouvriers et de dé- art. 83).
légués patronaux réunis sous la prési-
III. (D. pén.). Réquisitions adressées
dence du juge de paix pour éviter un
conflit collectif du travail. par le Ministère public à une juridiction
répressive (Ex. : C. I. cr. art. 153 et 190).
— (grande) —. Conciliation intervenue
dans les affaires de la compétence des Concordat.
tribunaux de droit commun. Latin médiéval concordatum dérivé du Verbe
concordate * s'accorder ».
— (Petite) —. Conciliation intervenue
I. (D. corn.). Traité constatant l'ac-
dans les affaires de ta compétence du cord établi entre le failli et ses créan-
juge de paix. ciers chirographaires pour mettre fin à
— (tentative ou préliminaire de) —, la procédure de faillite, en réglant les
Formalité imposée aux parties, qui les conditions dans lesquelles le failli ac-
oblige à se présenter devant un magis- quittera son passif et en consentant
trat pour essayer de s'arranger avant de éventuellement à la remise d'une partie
commencer un procès. En matière ordi- de ce passif. Voté par l'assemblée des
137 Coneours
créanciers dans les formes fixées par la dique pour l'autorité compétente d'opé-
loi et homologué par le tribunal, le rer la nomination sur présentation du
concordat est obligatoire pour tous les jury.
créanciers chiroçraphaires (C. com. art. — d'infractions. (D. Pén.). Pluralité
504 à 526). La loi du 4 mars 1889 (art. 15) d'infractions commises par le même in-
a étendu le concordat à la liquidation dividu avant que, pour aucune d'elles,
judiciaire. soit intervenu un jugement définitif.
IL (D. int. pub.). Accord diploma- Syn. : cumul d'infractions. La doctrine
tique intervenu entre le Saint-Siège et distingue volontiers le concours réel (ou
un gouvernement temporel en vue de matériel), succession de plusieurs faits
réglementer l'exercice public du culte matériellement distincts constituant au-
catholique, ainsi que les relations admi- tant d'infractions indépendantes, et le
nistratives du gouvernement et du clergé
prétendu concours idéal (ou formel), qui
dans l'étendue du territoire d'un Etat serait réalisé dans l'hypothèse oii une
déterminé. Le concordat de 1801, passé action unique tombe sous le coup à la
entre Bonaparte, premier Consul, et le fois de plusieurs dispositions pénales.
pape Pie VII, a régi les rapports de la
France et du Saint-Siège jusqu'à la loi
de séparation du 5 décembre 1005. De- Concubinage.
Voir le suivant.
puis le retour à la France de l'Alsace- Etat résultant de relations sexuelles
Lorraine, par l'effet du traité de Ver- habituelles et suivies entre un homme et
sailles, il a été remis en vigueur, en ce une femme non mariés ensemble. Quand
qui concerne l'exercice du culte catho- le concubinage comporte une commu-
lique, dans les trois départements recou- nauté de vie complète, il est qualifié
vrés : Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle. union libre (V. ce mot).
sieurs formes : a) conflit des lois fran- mots), et spécialement celle du pouvoir
çaises et des lois étrangères : on l'appelle législatif et du pouvoir exécutif, n'est
conflit intertiational : il est l'objet propre pas réalisée.
du droit international privé ; b) conflit — de parts. Incertitude sur la pater-
des lois françaises et des lois mainte- nité tenant à ce que la durée des gros-
nues en vigueur en Alsace et en Lorraine : sesses peut varier, d'après la loi, de 180
c'est le conflit interpmincial ; c) con- à 300 jours, de telle sorte que si la mère se
flit des lois en vigueur sur un territoire
remariait immédiatement après la disso-
cédé et des lois de l'Etat cessionnaire
lution du premier mariage et accouchait
introduites dans ce territoire : c'est le
dans les 300 jours après cette dissolu-
conflit dit d'annexion ; il se produit
tion, l'enfant pourrait être attribué,
chaque fois que l'Etat annexant substi-
tue sa législation à la législation anté- d'après la durée légale des grossesses,
au premier ou au second mari (V. délai
rieure. Il est mixte, à la fois dans l'es-
de viduité;.
puisqu'il se présente entre les
— des
ois de l'Etat annexant et du territoire
})ace, peines. Absorption de la^peine
annexé ; dans le temps, puisqu'il y a la plus faible par la plus forte, en cas
substitution d'une législation à une de concours d'infractions (V. ce mot),
autre en un seul et même lieu. par application de la règle dite du non-
III. Conflit des lois personnelles : cumul des peines,
c'est le conflit des lois des divers groupes — des voix.
Règle ancienne d'après
qui, dans les colonies et pays de protec- laquelle ne sont comprises que pour
torat, continuent à être soumis à un une les voix de deux juges, parents ou
régime de personnalité du droit. Par alliés jusqu'au degré d'oncle ou de
exemple, les Musulmans et les Israélites. neveu, qui, se trouvant, contrairement à
Les divers types de conflits des lois la règle, siéger dans la même chambre,
n'ont pas tous la même nature ; d'où se sont au cours du délibéré prononcés
l'utilité de les distinguer les uns des dans le même sens.
autres.
Conjoint. Consanguin.
de l'ancien verbe conjoindre, latin Latin consanguinetts (de sanguis, sanguinis t sang*).
Participe conjure
gère. Parent du côté du père. Se dit sur-
I. Syn. tout des frères et soeurs qui ont le même
d'époux.
IL Situation de plu- père,# mais non la même mère, par op-
(adjectif-pluriel).
sieurs débiteurs qui ne sont tenus de position aux frères et soeurs germains et
la dette que chacun pour leur part. utérins (V. ces mots).
148 Conseil
part des cas de l'appel devant le Conseil voirie terrestre lui est enlevée au profit
supérieur de l'Instruction publique, le des tribunaux judiciaires (Décr. 6 sept
jugement des oppositions à l'ouverture 1926, 2$ déc. 1926).
ties écoles primaires privées et des affaires — de prudhommes. Tr'bunal électif,
disciplinaires concernant des membres
de l'enseignement primaire composé par moitié de patrons et d'ou-
public et vr ers, présidé en cas de partage par te
privé (h. 30 oct. 1S86). juge de paix, qui a pour mission de con
— de préfecture. (D. adm.). Avant le cilier ou de juger, selon une procédure
décret du 6 septembre 1926, organe rapide, les différends professionnels entre
placé dans chaque département près du patrons et ouvriers. Le bureau chargé
préfet, qui le préside en droit, sinon en de concilier s'appelle bureau particulier
fait, composé de trois ou de quatre ou de conciliation. Celui chargé de juger
conseillers de préfecture avec un vice- s'appelle bureau général ou de jugement
président choisi parmi eux, et doté (L. 15 juill. 1905 et 27 mars 1907) (V.
d'attributions diverses dans l'ordre admi- bureau de conciliation et bureau de
nistratif et dans l'ordre juridictionnel. Il jugement).
est : i° conseil administratif chargé de — de revision.
donner des avis au préfet en vertu de L Juridiction administrative chargée
la loi ou sur sa demande (arrêtés en de juger les réclamations contre les opé-
conseil de préfecture) ; 2° tuteur admi- rations du recensement militaire et de
nistratif de certains établissements pu- décider de l'appel, de l'ajournement ou
blics (autorisation de plaider devant les de l'exemption du conscrit.
tribunaux judiciaires) ; 30 tribunal ad- IL Juridiction pénale militaire char-
ministratif de premier ressort, avec gée, avant la loi du 9 mars 192S, en
appel au Conseil d'Etat, pour une sére temps de guerre, et avant la loi du 17
de litiges administratifs dont la com- avril 1906, en temps de paix, de sta-
pétence lui a été attribuée par la tuer sur les recours formés contre les
loi (Ex. : travaux publics impôts jugements des conseils de guerre.
directs, certaines élections, contraven-
tions de grande voirie, ventes doma- ^— des ministres. Réunion des mi-
n;a!es. etc.) ; 40 juge des comptes en nistres et des sous secrétaires d'Etat
délibérant en commun, en présence et
premier ressort, avec appel à la Cour avec l'assistance du Président de la
àes Comptes, pour les comptables des
communes et des établissements publ es République, au sujet des affaires gouver
dont les revenus ordinaires ne dépassent nementales.
Au Conseil des ministres s'oppose le
pas 250.000 francs (L. 2S pluv. an VIII, Conseil de cabinet, réunion
du 21 juin 1S65). Les consens de pré- des mi-
nistres et des sous-secrétaires d'Etat
fecture, sauf celui de la Seine, qui est
doté d'une organisation spéciale (9 con- délibérant encore en commun, sous la
seillers avec président spécial) et ceux présidence du Président du Conseil,
des départements mais hors la présence du Président de
agériens ont été
la République.
supprimés par le décret du 6 septembre
1926. — des
prises (D. mar.). Juridiction
— de préfecture interdépartemental. de la nation du navire capteur, sta-
tuant en premier ressort (avec recours au
(D. adm.). Organe régional (22 en France)
Conseil d'Etat statuant administrative-
composé d'un président et de quatre
conseillers, dont la compétence territo- ment) sur la validité des prises maritimes
riale s'étend à plusieurs départements (V. ce mot h Elle est composée d'un con-
et qui a conservé, en principe, les attri- seiller d'Etat, président, de six membres,
butions administratives et iuridiction- dont deux pris parmi les Maîtres des
nel'es des anciens conseils de préfecture Requêtes du Conseil d'Etat, nommés par
décret, et d'un Commissaire du Gouver-
départementaux qu'il remplace. Toute- nement (Décr. 9 mai 1S59).
fois : i° son rôle comme conseil adminis-
tratif est diminué du fait que, dans un — de surveillance.
(D. cora.). Réunion
grand nombre de cas, son avis n'est plus des personnes obligatoirement choisies
nécessaire ; 2° au content;eux, la con- parmi les actionnaires qui, au nombre
naissance des contraventions de grande minimum de trois, sont chargées, dans
10
Conseh 146
rique qui désigne des corps administra- gouvernement sur toutes les questions
tifs délibérants, à personnel relativement relatives à la défense nationale qui
nombreux (par opposition aux commis* exigent la coopération de plusieurs dépar-
sions et aux comités), composés d'élé- tements ministériels, spécialement en ce
ments idoines placés auprès ou gouverne- qui concerne la mobilisation industrielle
ment ou d'un ministre pour lui donner ou pays. Présidé par le Président du
des avis et, accessoirement parfois, pour Conseil (et exceptionnellement par le
formuler des voeux et jouer un rôle Président de la République, quand celui-
contentieux, spécialement en matière ci le juge utile), il se compose de mi-
disciplinaire. nistres, du vice-président du Conseil
— supérieur de la guerre et du vice-président
supérieur de gotwrmtnent (Lég, du Conseil supérieur de la Marine*
col.). Nom donné en Algérie à une assem-
blée investie surtout d'attributions finan- Auprès de lui est instituée une Commis-
sion d'études, chargée de la préparation
cières, dans laquelle des représentants
de la population de toutes les questions qui doivent être
figurent aux côtés
des hauts fonctionnaires qui composent soumises à ses délibérations, composée
le conseil de gouvernement. de représentants de divers ministères et
de hauts fonctionnaires de l'armée (Décr.
—
supérieur de l'agriculture, Organe 17 nov, 1921).
placé auprès du Ministre de l'Agriculture — supérieur de la
pour donner son avis, à la demande du guerre- Conseil pré-
sidé par le Ministre de la guerre (et
ministre, sur toutes les questions ren-
trant dans les attributions du Conseil exceptionnellement par le Président de
la République, quand celui-ci le juge
supérieur de l'agriculture. Il comporte
utile), composé des maréchaux de France,
en son sein une section permanente
d'officiers générau x et, avec voix sim-
(Décr. il mars 1922), de représentants
plement consultative,
—
supérieur de l'assistance publiaue. du Conseil supérieur de la Marine et de
Conseil placé auprès du Ministre de 1 In- membres du gouvernement, chargé de
térieur, compose de membres de droit, fournir des avis motivés sur toutes les
de membres nommés
par le ministre et se rattachant à la constitution
de représentants élus des établissements el'armée et à la préparation delà guerre,
Questions
publics et privés d'assistance et des corps à propos desquelles il doit être obliga-
et services s'intéressant aux questions toirement consulté (Décr. 23 janv. 1920
d'assistance, chargé d'émettre des voeux et 12 mai 1927).
et de donner son avis sur toutes les ques- — supérieur de la
tions d'assistance qui lui sont magistrature. Or-
renvoyées gane constitué par la Cour de cassation,
par le ministre, soit de sa propre initia- toutes chambres réunies, avec représen-
tive, soit en application de la loi. Il tation en son sein du Gouvernement par
comporte une section permanente eu le Procureur général, pour exercer le
partie élue par le conseil, qui donne son pouvoir disciplinaire à rencontre de tous
avis sur toutes les questions présentant les membres de la magistrature assise
un caractère d'urgence et qui lui sont
qui lui sont déférés par le Garde des
renvoyées par le ministre ou par le Con- sceaux (L. 30 août 1883). L'avis con-
seil (Décr. 28 fév. 1919 et 7 av. 1923). forme du Conseil supérieur de la magis-
—
supérieur de la coopération. Con- trature était exigé pour le déplacement
seil institué auprès du Ministre du Tra- d'office, par voie administrative, des
vail pour émettre des avis sur toutes les mêmes magistrats et pour leur mise à
questions qui lui sont soumises par le la retraite d'office en cas d'infirmités
Ministre, relativement au rôle, à l'orga- graves et permanentes. Mais la loi du
nisation et au développement de la 12 juillet 19Ï8 a transféré cette compé-
coopération. Il se compose de parlemen- tence à une commission spéciale com-
taires, de hauts fonctionnaires et de re- posée du Président de la Cour de cassa-
présentants nonunés ou élus des diverses tion et de six conseillers élus chaque
organisations coopératives (Décr. 22 fév. année par celle-ci. .
1918). — supérieur de la Marine. Conseil
— supérieur ù la défense nationale.
présidé par le ministre de la Marine,
Conseil chargé de donner des avis au composé du chef d'état-major général
Gonwil :ÎS
Conseil supérieur (L. 5 déc. 1922 ; Décr. partie du personnel fixe; 3° les con-
27 mars 1924). seil ers en service extraordinaire, hauts
— fonctionnaires de l'administration active
supérieur des sociétés de secours entrant au Conseil d'Etat en vertu d'un
mutuels. Conseil institué auprès du mi-
nistre du Travail composé de membres simple décret, pour assurer ta liaison
de droit, de membres nommés et de entre le Conseil et les bureaux.
membres élus, appelé à donner son avis IL Nom donné aux juges des Cours
sur toutes les dispositions qui concer- judiciaires occupant un rang élevé dans
nent le fonctionnement des sociétés de la hiérarchie (Cour de cassation Cours
secours mutuels (L. Ier av, 1898, art. 34 d'appel) et aux juges des tribunaux
administratifs de droit commun a per-
et s.).
sonne! spécialisé (Conseil d'Etat, Cour
— supérieur des Travaux des comptes, Conseils de préfecture
publics.
Conseil composé de parlementaires, de interdéparteraentaux et Conseil de pré-
hauts fonctionnaires de divers minis- fecture de la Seine). -— A la Cour des
tères, de représentants de l'industrie des Comptes, le titre de conseiller est réservé
travaux publics, des transports et de au personnel supérieur : on distingue
l'électricité, appelé à donner son avis les conseillers-maîtres au-dessous, les
motivé, au point de vue économique et conseillers référendaires, puis les audi-
financier, sur les affaires de particulière teurs en bas de la hiérarchie,
importance ressortissant à l'Administra-
tion des travaux publics, qui lui sont Consentement.
déférées en vertu de la loi ou par déci- Dérivé du verbe consentir, latin «msenlirt • être
sion du ministre, à émettre des voeux d'accord », d*où » consentir à ».
relativement aux voies de communica- I, Manifestation de volonté par la-
tion et aux ports maritimes et à pro- quelle une personne se met d accord
céder à des enquêtes documentaires en avec une ou plusieurs autres en vue de
France et à l'étranger (Décr. 4 juin 1921). se lier ensemble par un contrat.
—- IL Manifestation de volonté, expresse
supérieur du Travail. Conseil éta-
bli auprès du ministre du Travail, com- ou tacite, par laquelle une personne
posé principalement, suivant le mode donne son approbation, en vue de le
paritaire, de membres élus par les orga- rendre valable, à l'acte que doit accom-
nisations patronales et par les syndicats plir une autre personne. Ex, : consente-
ouvriers, chargé de renseigner le Gou- ment des père et mère au mariage de
vernement sur les réformes réalisables l'enfant ; consentement du mari à l'acte
dans la législation du Travail et d'étu- passé par sa femme ou à la profession
dier les questions et les projets de lois qu'elle veut exercer,
rais à son ordre du jour par le raiuistre. — de fa ric'ime (D. pén.). Adhésion
Il comporte une section permanente donnée d'avance par une personne à un
(Décr. Ier sept. 1899), fait de nature à porter atteinte à ses
droits et qui a pour conséquence d'en-
Conseiller. lever à ce fait le caractère d'infraction,
Dérive du précédent.
I. Nom donné soit aux membres ou à lorsqu'il s'agit de droits dont cette per-
sonne est capable de disposer.
certains membres de certains Conseils
administratifs (Ex. :. conseiller général, Conservateur des Hypothèques.
conseiller municipal, conseiller d'Etat), Latin conscrvalor, dirivé du verbe constmue
soit aux correspondants de certains of- tconserver».
fices administratifs (Ex. : conseiller du Fonctionnaire de l'Enregistrement
commerce extérieur). — Au Conseil chargé, sous sa responsabilité : i° de
d'Etat, le titre de conseiller est réservé l'exécution, moyennant salaire, des for-
aux membres qui occupent le degré le malités civiles prescrites pour assurer la
plus élevé de la hiérarchie, les degrés publicité et la conservation des privilèges
inférieurs étant tenus par les maîtres des et hypothèques, au moyen des inscrip-
requêtes et les auditeurs. On distingue : tions, et la publicité et la conservation
i° les conseillas en service ordinaire, des mutations immobilières, par la
qui, nommés et révoqués par décret transcription 20 de la perception des
rendu en Conseil des ministres, font droits établis au profit du Trésor public
Conservation des Hypothéquer 150
déterminer le sens d'un acte adminis- (C. civ. art. 100), n'est plus consacrée
tratif obscur, à l'occasion d'un litige né que dans des cas exceptionnels (L. 7 av.
et actuel ; 40 contentieux de la répression, 1917 sur la légitimation des enfants na-
visant l'application de sanctions pénales turels dont le père est mort pour la
à un certain nombre d'infractions aux France, avant d avoir pu se marier avec
lois domaniales et administratives. la mère, etc.).
Contrat dans lequel toutes les parties dans le contrat de travail, les clauses
(comme pour le jeu, le pari), ou l'une imprimées de la police dans le contrat
d'elles (comme pour la loterie) stipulent d'assurance, les polices d'abonnement
une chance de gain ou se garantissent pour les contrats passés par les conces-
contre une chance de perte en vue sionnaires de services publics (transport,
d'un événement incertain, s'oppose au fourniture de lumière ou de force, etc..)
contrat commutatif (V. ce mot). avec les particuliers.
— à titre gratuit. — de bienfaisance (V. — à titre gra-
A. Au sens large, tout contrat dans tuit, I).
lequel une des parties fournit une pres- — désintéressé. Contrat dans lequel
tation quelconque, sans rien stipuler en une prestation est fournie bénévolement
retour, dans une intention libérale ou et sans contre-valeur, mais aussi sans
désintéressée. Ex. : donation entre vifs, que le patrimoine de celui qui la fournit
mandat non salarié, dépôt. S'oppose au en soit appauvri. Ex. : lt prêt sans inté-
contrat à titre onéreux. rêt, le dépôt, le commodat.
B. Dans un sens plus étroit, synonyme
— en mains. Stipulation d'un contrat
de donation entre vifs (V. ce mot).
— à titre onéreux. Contrat dans lequel de vente dérogeant à 1 article 1593 C. civ.,
et aux termes de laquelle l'acquéreur ne
chacune des parties stipule de l'autre
une prestation en échange de celle qu'il supporte aucun frais de contrat, enregis-
trement, transcription, etc.... les sommes
promet. déboursées pour l'accomplissement de
— bilatéral (Synonyme de contrat ces formalités étant imputables sur le
synallagmatique, V. ce mot). pr.x de vente.
— collectif. Contrat liant toutes les — innommé. Expression employée
personnes faisant partie d'un groupe pour désigner un contrat qui n'est l'objet
par le seul consentement de la majorité d'aucune réglementation légale sous une
d'entre elles ou par le seul consentement dénomination spéciale.
des délégués du groupe. Ex. : le concor- — judiciaire. Contrat passé par les
dat de faillite, les associations syndi-
cales autorisées, la convention collective parties devant le juge au cours d'un pro-
de travail (V. ces mots). cès, ou de la procédure de conciliation
— collectif de travail (V. convention préalable, sur une question litigieuse.
— réel. Contrat qui ne nais-
collective de travail). prend
sance que par la livraison de la chose qui
— commutatif. en fait l'objet. Ex. : le dépôt, le prêt, le
Dérive du verbe lai in commutare « échanger ».
nantissement.
Contrat dans lequel tes parties con-
— solennel. Contrat dont la loi su-
naissent, dès le moment ou elles con-
sentent, l'étendue de leurs prestations bordonne la validité à des formes pres-
(C. civ. art. 1104). S'oppose au con- crites par elle et qui sont presque tou-
trat aratoire (V. ce mot). jours la rédaction d'un acte notarié.
— consensuel. Ex. : le contrat de mariage, la donation
Dérive du latin consensus « consentement », sur le
entre vifs, la constitution d'hypothèque.
modMe de eontraduit. S'oppose au contrat consensuel.
Contrat formé par le seul accord des — successif:
Expression par laquelle
volontés des parties et dès l'instant de on désigné les contrats dans lesquels les
cet accord. Tous les contrats sont, en
parties ou l'une d'elles s'obligent à des
principe, consensuels, sauf ceux pour prestations périodiques. Ex. \ le louage
lesquels la loi exige des formalités dé- de choses, le contrat de travail, la vente
terminées (V. contrat solennel et con- à charge de rente viagère.
trat réel). —
— d'adhésion. synallagmatique.
Expression par laquelle Emprunt du grec vjiâtXXiYiAxr.xî' (dérive de
on désigne, en doctrine, certains con- TniKlifyit 1 contrat»).
trats dont les clauses essentielles sont Contrat dans lequel les parties s'obli-
établies d'avance par l'une des parties gent réciproquement les unes envers les
pour tous ceux qui traiteront avec elle. autres (C. civ. art. 1102). Ex. : vente,
Ex. : les clauses du règlement d'atelier louage. Ce contrat, appelé aussi bitatérat,
155 Contrat de nrarInge
tribution foncière se distingue des autres Etat de l'accusé qui, n'ayant pas été
impôts cédulaires sur le revenu par la saisi ou ne s'étant pas présenté dans les
subsistance de certains caractères acquis dix jours qui suivent la notification à
depuis 1790, date de son premier domicile de l'arrêt de mise en accusa-
établissement : forfaitaire, réelle, non tion, ou encore s'étant évadé avant le
secrète, servant de base aux impôts verdict, a été solennellement déclaré re-
locaux, elle s'éloigne, par chacun de belle à la loi (C. I. cr. art. 465). Ex. :
ces points, des impôts modernes sur les juger par contumace, purger la contu •
revenus, à côté desquelles elle a toutefois mace.
été maintenue, seule des quatre vieilles
contributions, lors de la réforme de Contumax.
Latin contumax, voir le précédent.
1918.
Accusé _en état de contumace (V. ce
— Impôt direct
fersonnclU-mobilière. mot).
supprimé au profit de l'Etat en 1917,
mais conserve fictivement, en ce qui Convention.
concerne la contribution mobilière, pour Latin conven&o, dérive du verbe convenue < venir
le calcul des centimes additionnels (V. ce ensemble » d'où « être d'accord ».
mot) perçus au profit des budgets locaux. I. Accord des volontés de deux ou plu-
La contribution mobilière est un impôt sieurs personnes en vue de créer des obli-
de répartition dû pour toute habitation gations, de modifier ou d'éteindre des
meublée et déterminé d'après la valeur obligations préexistantes.
locative de cette habitation. IL Dans la pratique, écrit destiné à
— volontaire. Déformation de l'em- prouver cet accord.
— collective de travail. Convention
prunt public, lorsque l'Etat n'offre aux
capitalistes auxquels il s'adresse pour collective conclue entre un patron ou
alimenter le Trésor que des avantages les représentants d'un groupe de patrons,
réduits, ou même aucun avantage d'une part, et les représentants d'un
Apparaît sous la forme d'emprunt pa- syndicat professionnel ou ouvrier ou de
triotique (le 41/2% 1789 ou le 5 % tout autre groupement d'ouvriers ou
1830). d'emprunt national (1848), de d'employés, d'autre part, pour régler
contribution patriotique (1789) ou même les conditions du travail formant l'objet
de contribution volontaire proprement des contrats individuels conclus entre
dite (1926). les signataires ou les membres des grou-
pements signataires (C. Tr. Liv. I,
Contrôleur. art. 31, modifié par L. 25 mars 1919).
Pour conttetcUur, dérivé du verbe contrôler (contre- — du croire (V. du-croire).
toler) dérivé lui-même de contrôle d'abord, conberole,
composé dt tôle voir et ru<>t. — de mariage (V. convention matri-
Délégué choisi par tes créanciers parmi moniale).
eux en vue de surveiller, dans la fail- — matrimoniale.
lite ou la liquidation judiciaire les opé-
rations du syndic ou du liquidateur À. Clauses du contrat de mariage par
(L. 4 mars 1SS9, art. 9,10 et 20). lesquelles les futurs époux adoptent un
régime légal ou modifient partiellement
les règles légales concernant le régime
Contrôleur des dépendes engagées.
qu'ils adoptent. Ex. : stipulation du
Agent de l'Administration des finances,
régime dotal ou du rég'me de la sépara-
placé en dehors des cadres hiérarchiques, tion de biens, stipulation de la commu-
auprès des ministres, pour surveiller, nauté universelle ou de la communauté
leurs avis, et surtout,
par leurs rapports, réduite aux acquêts, exclusion de la
leurs visa de tout engagement et ordon-
communauté portant sur un bien déter-
nancement des dépenses, l'application et
miné (fonds de commerce, office minis-
le resj>ect des dispositions légales et
tériel), clause d'emp'oi ou de remploi
réglementaires d'ordre financier et l'exé- clause de partage inégal
cution correcte du budget. obligatoire,
de la communauté.
B. Toutes les clauses du contrat de
Contumace.
Latin j'.ifi'lique ce-Uumaciâ, proprement * obstina* mariage qui ont pour but de régler les
tioo orgueilleuse * (de lumen t se gonfler »). intérêts pécuniaires des époux, soit au
154 Couver»
ginal n'existe plus et suivant les distinc- tion de respecter les droits concurrents
tions indiquées dans l'art. 1335 C. civ. des autres, d'en jouir, et, en principe,
— collationnêe. d'en disposer librement, dans la mesure
de sa quote-part. Ex. : état d'un bien
A. Copie au bas de laquelle le notaire
échu par succession ou légué à plu-
«lui la délivre certifie sa conformité sieurs personnes ou acheté en commun
avec le document qui lui a été repré-
senté par le requérant. Le notaire tient par plusieurs personnes (V. indivision).
— des navires. Forme
le pouvoir de délivrer la copie colla- spéciale de
tionnêe d'un usage immémorial. copropriété s'appliquant uniquement aux
B. Copie d'un acte translatif de pro- bâtiments de mer, organisée par l'art. 220
priété immobilière dont l'exactitude est C. com. et dans laquelle tout ce qui
certifiée par l'avoué et qui est déposée concerne l'intérêt commun des copro-
augreffe du tribunal civil de la situation priétaires et la licitation est décidé par
de 1 immeuble pour y rester exposée pen- la majorité (V. quirat).
dant deux mois à l'effet de parvenir à la — en main commune. Variante de la
purge des hypothèques légales (C. civ. existant en droit germa-
art. 2194). copropriété
nique (C. civ. allemand, art. 1008 et s. ;
— de jugement. Copie intégrale de la C. civ. suisse, art. 466 et s.) et caractérisée
grosse d'un jugement, signifiée par exploit par deux traits : i° l'administration
d'huissier à la partie perdante et à son de la chose appartient à un seul des
avoué par acte du Palais, à la requête copropriétaires ; 20 ordinairement, mats
de la partie gagnante en vue de faire il n'en est pas toujours ainsi, le copro-
courir les délais pour exercer les voies priétaire ne peut pas disposer de sa
de recours et parvenir à l'exécution de part indivise. Quelques auteurs ont
la décision (C. pr. civ. art. 147 et s., tenté d'introduire cette variante de la
155 et s.). copropriété dans la technique juridique
— de pièces. Copie établie en tête française pour expliquer certaines formes
d'un exploit d'huissier ou d'un acte spéciales de l'indivision, comme la
du Palais pour porter à la connaissance communauté, de biens entre époux,les
d'une partie le titre (obligation, juge- sociétés commerciales par intérêts, que
ces auteurs se refusent à considérer
ment, etc..) en vertu duquel cet exploit
ou cet acte est signifié (C. pr. civ. art. comme des personnes juridiques.
583, 673 ; L. 2 juill. 1862 ; Décr. 30 juill. — forcée ou perpétue'te. Variante "de
1862, 23 juin 1S92 ; L. 26 déc. 1908, la copropriété caractérisée par ce fait
art. 9 ; décr. 29 déc. 1919, art. 67).
que, au lieu d'être temporaire, comme
— d'exploit, d'acte du Palais. c'est le cas ordinaire, la copropriété
Copie de
l'original d'un exploit d'huissier, qui est est destinée à se prolonger indéfiniment
remis par cet officier ministériel à la de telle sorte que les copropriétaires ne
personne contre laquelle l'exploit est ré- pas demander le partage de
digé en vue de lui faire connaître les a chose qui en est l'objet. Ses applica-
f>euvent
prétentions de l'autre partie. Il contient tions principales sont la mitoyenneté
les mêmes mentions que l'original et des murs et clôtures, les allées, avenues,
porte la signature de l'huissier. La copie cours, puits desservant plusieurs im-
d'un acte du Palais est signée par l'avoué meubles appartenant à des propriétaires
rédacteur et remise à l'autre avoué par différents, les parties communes (sol,
le ministère d'huissiers audienciers (C. gros murs, toit, escaliers, cours...) des
pr. civ. art. 58 et 67, 75 et s.). maisons dont la propriété est divisée
par étages ou par appartements. On
range aussi parmi les objets en copro-
Copropriété. Droit de propriété exis-
tant au profit de plusieurs personnes priété forcée les tombeaux et papiers de
sous forme de quotes-parts famille que les cohéritiers décident de
ou parts
idéales, c'est-à-dire de fractions (moitié, garder dans l'indivision.
un tiers, un quart, tant de cen-
tièmes, etc.) sur un meuble ou un Cornier (pied).(D. for.)
immeuble. Il à chaque co- Dérivéde corne,latin populûre*corna,latin clas
permet sique eornua.pluriel neutrede cornu, pris comme
propriétaire d'user de la chose à la condi- féminin singulier.
161 Corporation
Arbre réservé à l'angle formé par les gements volontaires, soumise à des
lignes séparatives de deux coupes, afin règles spéciales de discipline et destinée
de marquer cette limite Cet arbre est d'ordinaire à la guerre de partisans.
marqué de façon particulière et figure
sur le plan d'arpentage de la coupe Corpus.
Latin
(V. Parvi). juridique corpus, voir le précédent.
Elément consistant dans la détention
Corporation matérielle d'une chose qui, joint à Vani-
Emprunté de l'anglais corporation, dérivé du latin mus (V. ce mot), constitue la posses-
médiéval * se former en corps ».
corporari sion.
Groupement de personnes unies par
une commuunauté d'idées ou exerçant
Correctionnaliser.
une même profession, qui se soumettent Dérivé de correctionnel, dérivé lui-même de cor'ec-
volontairement à certaines règles. Ne lion. latin eorrectio (de corrigere).
s'applique plus aujourd'hui qu'aux Com- Abaisser par voie légale ou judiciaire
pagnies d'officiers ministériels. un crime au rang de délit correctionnel.
Ex. : la loi du 27 mars 1923 a correc-
Corps. (D. mar.). tionnalisé l'avortement. On arrive, en
Latin ; sens nouveau en français.
corpus pratique, à correctionnaliser beaucoup
Expression employée pour désigner le de vols en faisant abstraction des cir-
navire, par opposition aux marchandises. constances aggravantes qui donneraient
Ex. : assurance sur corps, navire perdu au vol le caractère d'un crime.
corps et biens.
— certain. Chose corporelle déter- Corruption.
minée dans sa matérialité. Ex. : tel Latin eorruptio, dérivé du verbe eorrumpere * cor-
».
objet, tel sac de blé, tel tonneau de rompre
vin. S'oppose à chose de genre (V. ce S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
mot).
— constitués. Organe collectif ayant — de fonctionnaires.
A. Crime qui consiste, de la part d'un
une existence permanente (contra^ :
collège électoral) et une constitution fonctionnaire de l'ordre administratif ou
unitaire (contra : l'ensemble du per- judiciaire, d'un agent ou préposé d'une
sonnel d'une administration) et investi administration publique, à agréer des
d'une part de l'autorité ou d'une offres ou promesses ou à recevoir des
parti- dons ou présents, pour faire un acte
à l'administration publique.
cipation de sa fonction ou de son emploi, même
L expression est employée d'ailleurs dans
des acceptions d'étendue inégale. Au juste, mais non sujet à sa'aire, ou encore
sens de la loi sur la presse (L. 29 juill. pour s'abstenir de faire un acte qui
1881, art. 30), les a corps constitués », rentrait dans l'ordre de ses devoirs
que la loi distingue à la fois et des « cours (C. pén. art. 117, alin. 1 et 2) (corruption
et tribunaux » et des « administrations passive).
B. Crime qui consiste, de la part
publiques », comprennent les assemblées d'une personne quelconque, à obtenir
législatives. Dans le langage usuel,
désigne habituellement les ou tenter d'obtenir, par promesses,
l'expression
organes de l'Administration et les tri- offres, dons ou présents, ou même par
bunaux, par opposition aux assemblées voies de fait ou menaces, d'un fonc-
législatives ; dans un sens plus res- tionnaire public ou d'un agent ou pré-
treint encore, les organes de l'Administra- posé d'une t administration publique,
soit une soit des
tion (Constit. an VIII, art. 96). opinion favorable, prccès
— du délit. Objet qui constitue verbaux, états, certificats, ou estimations
le contraires à la vérité, soit des places,
délit. Ex. : La loi prévoit dans certains ou
du corps du délit emplois, adjudications, entreprises,
cas' la confiscation autres bénéfices quelconques, soit tout
(C. pén. art. 11). autre acte du ministère du fonctionnaire,
— franc, Troupe formée dans un agent ou préposé, soit enfin l'abstention
moment de crise, le plus souvent en d un acte qui rentrait dans l'exercice de
cas d'invasion ennemie du territoire ou ses devoirs (C. pén. art. 117 ; alin 1)
de guerre civile, se recrutant par enga- (corruption active).
n
Cote 162
obligatoire, ainsi que plusieurs des dis- doivent être acceptés en paiement par
positions des traites de paix 1919-1920. les créanciers pour leur valeur nominale,
La Cour rend des arrêts et donne des sous la sanction des peines prévues
avis consultatifs sur la demande du par l'art. 475, n°, C. pén. Les billets de
Conseil ou de l'Assemblée de la S. D. N. la Banque de France ont cours légal en
Tout Etat intéressé a le droit d'avoir France depuis le 12 août 1870.
un juge siégeant dans l'affaire, mais
nid Etat ne peut en avoir plus d'un. Cours d'eau.
La Cour comporte des chambres spé- Voir le précédent.
ciales pour les questions du travail, des D'une façon générale, eau courante
communications et du transit et une (fleuve, rivière, ruisseau). On distingue
chambre de procédure sommaire. trois catégories de cours d'eau : les cours
La Cour applique : i° le droit conven- d'eaux navigables (c'est-à-dire capables
tionnel ; 20 la coutume ; 30 les prin- de servir à une navigation continue) et
cipes généraux de droit reconnus par flottables (c'est-à-dire qui peuvent porter
les nations civilisées ; 40 les décisions des trains de bois), lesquels font partie
judiciaires et la doctrine des publi- du domaine public, les cours d'eau flot-
cistes les comme moyen tables seulement à bûches perdues (c'est-à-
plus qualifiés, dire par des pièces de bois isolées et aban-
auxiliaire de détermination des règles de
droit. données au courant) et les cours d'eau
Elle ne rend pas d'arrêts de règlement. nonltavigables ni flottables, qui ne font
pas partie du Domaine public (C! civ.
Cours. art. 538).
Latin cursus, dérivé de currere « courir •.
I. (D. com.). Prix auquel se vendent Courtage.
Voir le suivant.
ou s'achètent les marchandises donnant
lieu à des transactions suivies ; s'em- I. Opération par laquelle un intermé-
diaire met en relations deux personnes
ploie spécialement pour les marchan- en vue de la conclusion d'un contrat.
dises ou les services donnant lieu à des
II. Commission destinée à rémunérer
transactions en bourse ou sur le marché.
Ex. : cours de la Bourse, cours du marché, cette opération.
premier cours, dernier cours, cours
Courtier.
moyen. Le couru moyen est un cours D'abord eoletier coteliet ; semble être emprunté
également distant du plus haut et du du latin colledarius »
changeur, receveur du fisc » ;
plus bas de la Bourse. corelier serait refait sur courir.
II. Par extension, circulation régu* Intermédiaire qui effectue le courtage.
Hère d'une marchandise, spécialement
d'une monnaie, pour une valeur déter- Cousins.
minée. Ex. : avoir cours, cours forcé, cours Latin consobrinus > cousin germain • en parlant
cours légal (V. ces mots). d'enfants de deux soeurs.
Enfants et descendants de frères et
— forcé. Régime de circulation du soeurs. Conjoint de l'un de ces enfants
billet de banque dans lequel les Banques ou descendants dans ses rapports avec les
d'émission (Banque de France, Banque autres.
d'Algérie) sont dispensées de l'obliga-
tion de rembourser leurs billets en Coutume.
espèces. De durée temporaire et destiné Latin consueludo par l'accusatit consueludinem
à protéger l'encaisse métallique de ces dont le sufrixe a été modifie.
banques pendant les périodes de crise Règle de droit tirant .sa valeur de
nationale, le cours forcé a fonctionné la tradition et non de l'autorité du légis-
en France du 15 mars 1S48 au 6 août lateur. S'oppose au Droit écrit (V. ce
1850, du t-2 avril 1870 à fin 1877. et du mot).
5 août 1914 au 25 juin 1928.
— légat. Pouvoir Couverture.
libératoire de la Latin de basse époque dérivé du verbe
eoopettura,
monnaie consistant en ce que les mon- coobetite* couvrir».
naies métalliques, frappées et émises Valeur en titres, effets, monnaie ou
conformément aux dispositions de la marchandises servant à la garantie d'une
loi, et les billets des banques d'émission opération financière ou commerciale.
•
Crainte révércnUelle 166
Ex. : la couverture de billets d'une créance est garantie par une hypo-
banque d'émission en or ou en effets thèque.
de commerce. Plus spécialement, sommes — poursuivant.
ou valeurs remises par un donneur A. Créancier qui poursuit la vente judi-
d'ordre à l'intermédiaire chargé d'exé- ciaire d'un immeuble, d'un fonds de
cuter cet ordre en vue de garantir l'exé- commerce ou d'autres droits incorpo-
cution des engagements qui peuvent rels.
en découler ; s'applique, en particulier, B. Créancier qui provoque la distri-
aux titres remis à un agent de change bution du prix d'un immeuble entre les
ou à un coulissier pour garantir • le créanciers hypothécaires par voie d'ordre
paiement des différences dans les opé-
rations à terme. (V. ce mot) ou la distribution de sommes
saisies-arrêtées, par voie de contribution
Crainte révérentielle. (V. ce mot) (C. pr. civ. art. 690 et s.,
Crainte est tiré du verbe craindre d'abord eriembre, 755 et s., 663 et s.).
latin tremere, altéré en *cremere, —
semble-t-il, avec un mot gaulois. —
par croisement,
Rivêrtnliel est
privilégié. Créancier qui, en raison
de la nature particulière de sa créance,
dérivé du latin teverentia « crainte respectueuse ».
Crainte une personne en tient de la loi le privilège d'être payé par
qu'inspire
raison de l'autorité qui lui appartient et préférence à d'autres créanciers (C. civ.
du respect qui lui est dû. S'emploie spé- art. 2103 et s.).
cialement à l'égard des parents ou ascen-
dants usant de leur autorité pour déter- Crédi-rcntier. Créancier d'une rente.
miner l'enfant à faire un acte. D'après
l'art. Crédit.
1114 C. civ., elle ne suffit pas
de l'italien crédita latin
pour constituer la violence morale en- Emprunté
du vetbe credere, voir CRÉANCE).
(du credilum,
traînant la nullité d'un contrat. I. Confiance que quelqu'un donne de
sa solvabilité. Ex. : avoir du crédit, faire
Créance.
Dérivé du verbe croire, latin crédite.
crédit, valeur à crédit. La vente à crédit
Droit en vertu duquel une personne est, en particulier, une vente que l'on
fait sans exiger le paiement immédiat du
peut en contraindre une autre à lui don-
ner, à faire ou à ne pas faire quelque prix, par suite de la confiance que l'on
chose. C'est le rapport d'obligation en- fait à l'acheteur.
IL Engagement que prend une per-
visagé du côté de celui au profit duquel un banquier,
il existe. S'oppose à dette (V. ce mot ; sonne, généralement de
V. aussi obligation). mettre une somme d'argent à la disposi-
tion d'une autre
— certaine. Créance sur la validité de personne, par suite de
la confiance qu'elfe lui fait. Ex. : ouver-
de laquelle ne s'élève aucun doute. ture de crédit, lettre de crédit, crédit
— confirmé.
exigible. Créance dont l'exécution III. Par extension, synonyme de
peut être actuellement réclamée par son prêt
créancier (c. civ. art. 529 et 1291 $ C. consenti par une banque. Ex. : établis-
com. art. 444). sement de crédit, crédit foncier, crédit
— agricole, crédit à long terme, crédit à
liquide. Créance dont le chiffre est court terme.
exactement déterminé (C. c. 1291, C. pr. IV. (D. adm.). Sommes al'ouées pour
civ. art. 559). un usage déterminé, soit par voie budgé-
taire, soit par des lois spéciales : lois
Créancier. d'ouverture de crédit, crédits supplé-
Voir le précédent.
mentaires.
Titulaire d'une créance.
V. (Comptabilité). Partie d'un compte
— oh figurent les remises faites par l'autre
chirographaire.
Latin juridique chirographarius, dérivé de/chito- personne à celle qui tient le compte.
paphum (mot emprunté du grec /t'^Yj>x^0v Dans la pratique, le crédit est porté sur
• écrit de sa propre main »).
le côté droit du compte.
Créancier dont la créance n'est ga- — de droits
rantie par aucune sûreté particulière. (D. fin.). Sursis de paye-
ment pratiqué en matière de contriou-
—
hypothécaire, Créancier dont la tions indirectes, soit par l'octroi d'une
167 Criée
les plaidoiries des avocats et les conclu- 20 Situation d'une personne rétention-
sions du Ministère public et qui prend fin naire de deniers publics, c'est-à-dire
la« clôture des débats « prononcée par qui détient à tort ces deniers. Ex. :
e Président avant de rendre le jugement.
{)ar comptable en retard, comptable cou-
La réouverture des débats est prononcée pable de détournement ou forcement
lorsqu'au cours du délibéré il se produit en recettes ; comptable de fait, four-
un partage de voix sans majorité ; un nisseur ou entrepreneur détenant des
juge est adjoint au tribunal et l'affaire deniers de l'Etat, etc. La restitu-
est à nouveau plaidée (C. pr. civ. art. nS). tion de ces deniers est poursuivie par
— le moyen d'un arrêté de débet (V. ce
parlementaires.
I. Discussion au sein des Chambres mot).
—
touchant l'élaboration des lois et le con- (enregistrement en) (D. fin.). En
trôle de l'action gouvernementale. matière de droits d'enregistrement,
II. Partie du Journal officiel qui donne exception à la règle du versement de
le compte rendu in extenso de ces dis- droits préalable, qui a pour effet de
cussions. retarder le paiement des droits. Pour
certains actes, les formalités de l'enregis-
trement en débet sont remplacées par un
Débauchage.
Dérivé du verbe débaucher, d'origine incertaine. simple visa du receveur, qui produit
Fait de déterminer un salarié à rompre les mêmes effets.
son contrat de travail.
Débi-rentier.
Débauche. Débiteur d'une rente.
Tiré du verbe débaucher, voir le précédent.
Satisfaction vicieuse des passions Débit.
sexuelles. Ex. : délit d'excitation habi- Aux *en> I et II, latin débitant » dette * (du verbe
ieberc « devoir «,.
tuelle de mineurs à la débauche ( C. pén.
I. Compte des sommes dues par une
art. 334, n° i), d'emoauchage en vue
de la débauche (art. 334, n 03 2 et 3 et L. personne à une autre.
II. Partie d'un compte où figurent les
27 mai 18S5, art. 4, n° 2 ; V. traite des remises faites à l'autre personne par
femmes), de rétention forcée dans une celle qui tient le compte ; dans la pra-
maison de débauche (art. 334, n° 4),
tique, le débit est tenu sur le côté gauche
d'emploi ou de réception habituelle de du compte.
femmes de débauche dans les débits
III. (D. adm.). S'emploie dans les ex-
de boissons ou locaux y attenant (L.
Ier oct. 1917, art. 10) ; droit pour les pressions suivantes :
officiers en tout — de boissons.
de police d'entrer
Kn ce sens, tiré du vetl>e débiter « vendre au détail <•.
temps dans les lieux notoirement livrés du
à la débauche (L. 19 juill. 1791, art. 9). proprement ternie technique signifiant'» découper
bots •, dérivé de bitte, terme de marine, * sorte de
billot sur lequel on enroule les câbles, » emprunté
de l'ancien Scandinave biti « «orte de poutre de na-
Débet. vire ».
Latin débet, il doit -. usité dans des formules juri-
Lieu ouvert au public, soumis à un
diques et sur des registres commerciaux.
i° Situation d'une caisse publique régime spécial de police quant à son
dont la comptabilité révèle une insuffi- ouverture, son exploitation, sa transla-
sance de recettes ou un excès de dépenses. tion et dans lequel il est vendu des bois-
La notion de débet est plus large que sons à consommer sur place autrement
celle de déficit, car le débet peut pro- que comme accessoire de la nourriture
venir non seulement d'un déficit quel- (L. 7 janv. 1915 et 1er oct. 1917).
conque dans la caisse, mais encore de — de tabac. Lieu ouvert au public,
soustraction de valeurs ou d'omissions soumis à un régime spécial quant à son
de recettes, d'erreurs de calcul, de force ouverture, son exploitation, sa transla-
majeure ou de l'inadmission ainsi que tion et dans lequel l'Etat qui, dans un
de la non-production de pièces justifi- intérêt fiscal, s'en est réservé le mono-
catives. Cette situation doit être appré- vend le tabac aux prix fixés par
ciée par la Cour des Comptes qui a qualité {>ole,
'Administration et par l'intermédiaire
pour la reconnaître juridiquement par d'agents spécialement nommés à cet
un arrêt de débet (V. ce mot). effet.
171 Débiteur
I. Personne qui fait une déclaration quel l'assuré désigne à l'assureur les
(V. ce mot). marchandises auxquelles s'applique la
IL Plus spécialement, personne qui police flottante ou d'abonnement anté-
fait connaître à l'officier de l'état civil rieurement souscrite. Cet acte prend gé-
un fait intéressant l'état d'une autre néralement la forme d'un « avenant de
personne qui ne peut faire la déclaration déclaration » ou « avenant d'applica-
elle-même Ex. : déclarations de nais- tion », désignant la police et le navire aux-
sance, déclarations de décès. quels il se réfère, le voyage entrepris et
les marchandises avec leur individuali-
Déclaratif. sation.
Voir le précédent. — de cessation de fonctions. Déclara-
'
(V. acte et effet.) tion faite au greffe et suivie d'une publi-
cation dans un journal d'annonces lé-
Déclaration.
Voir les précédents. gales par un officier ministériel ou pu-
I. Affirmation de l'existence d'une blic à la fin de son exercice, pour pouvoir
situation de droit ou d'un fait. Cette retirer le montant de son cautionnement.
affirmation — de changement de domicile. Décla-
peut émaner d'un tribunal
(Ex. : déclaration de faillite, décla- ration faite à la mairie du lieu qu'on
ration d'absence, déclaration judiciaire quitte et de celle du lieu où l'on trans-
de paternité ou de maternité, V. infra) porte son domicile pour faire constater
ou d'un particulier. La loi oblige les officiellement ce changement (C. civ.
particuliers à faire certaines déclarations: art. 104).
d'état civil ; déclaration — de command.
(déclarations
affirmative du tiers saisi, V. infra ; dé- (Substantif verbal de commander).
clarations fiscales). Dans d'autres cas, Acte passé au greffe ou devant no-
sans rendre la déclaration obligatoire, taire, par lequel la personne au nom de
elle y attache des effets juridiques (Ex. : laquelle l'adjudication a été prononcée
déclaration d'association, V. association fait connaître le véritable bénéficiaire
de l'adjudication et fournit son accep-
déclarée).
II (D. int. pub.). Nom donné à certains tation. Si cet acte est passé dans les
instruments diplomatiques. La termino- vingt quatre heures de l'adjudication,
il ne constitue pas une mutation nou-
logie pratique ne permet pas d'attribuer
un sens technique à ce mot. Il s'emploie velle, passible d'un second droit pro-
parfois pour désigner un acte unilatéral portionnel d'enregistrement. La décla-
de guerre, de neutralité), ration de command peut être faite à la
(déclaration
mais, plus souvent, pour désigner des suite d'une vente amiable, lorsque le
actes diplomatiques bilatéraux ou collec- contrat réserve cette faculté à l'acqué-
tifs constatant des accords internatio- reur.
naux. — de conformité
(V. déclaration de
— affirmative. Déclaration faite par la Cour des Comptes).
le tiers, aux mains duquel une saisie-
t— de décès. Déclaration qui doit être
arrêt a été pratiquée, des sommes par faite à la mairie soit par un parent du
lui dues à la partie saisie. Cette déclara- défunt, soit par un tiers possédant des
tion se fait, sur la requête du créancier renseignements sur son état civil en vue
saisissant, au greffe de la justice de paix de la rédaction de l'acte de décès par
ou du tribunal du domicile de la partie l'officier de l'état civil (C. civ. art. 78).
saisie. — de faillite. Jugement 'par lequel le
— d'absence (V. absence). tribunal de commerce, après avoir cons-
— d'adjudication. Acte passé au greffe taté la cessation des paiements d'un dé-
du tribunal civil, dans les trois jours de biteur commerçant, prononce la faillite
l'adjudication, par l'avoué dernier en- de ce commerçant, soit à la suite d'une
chérisseur, faisant connaître le nom de demande des créanciers, soit d'office ;
l'adjudicataire et constatant l'accepta- c'est le jugement déclaratif de faillite (C.
tion par ce dernier de l'adjudication com. art. 440).
(C. pr. civ. art. 707). — de guerre. Le Droit des^gens prévoit
— d'aliments (D. mar.). Acte par le- qu'aucune guerre ne doit commencer
Déclaration 174
sans une déclaration spéciale émanant qu'elle fait d'abord par la voie d'une dé-
de l'Etat qui commence les hostilités. claration prise sur le vu des comptes in-
En fait, surtout dans les siècles précé- dividuels transmis par les ministres, puis,
dents, diverses guerres ont commencé dans les mêmes formes que ci-dessus,
sans déclaration, mais la pratique est à par la déclaration générale sur la confor-
peu près générale. Dans la forme, la mité des résultats des comptes indivi-
déclaration de guerre, souvent précédée duels des comptables en matières avec
d'un ultimatum, est remise par la voie les résultats des comptes généraux pu-
diplomatique au Gouvernement de la bliés par les ministres.
puissance contre qui la lutte est engagée. — de naissance. Déclaration
qui doit
Elle n'est pas nécessaire quand un Etat être faite à la mairie, dans un délai dé-
ne fait que se défendre contre une agres- terminé par le père ou, à défaut, le méde-
sion déjà commencée. Le Droit consti-
cin, la sage-femme, ou toute personne
tutionnel prévoit, pour chaque Etat, qui a assisté à l'accouchement ou chez
l'autorité qui peut déclarer la guerre. En
laquelle l'accouchement a eu lieu, en vue
France cette prérogative appartient au de la rédaction de l'acte de naissance
Président de la République, mais il ne
par l'officier de l'état civil (C. civ.art. 55).
peut l'exercer qu'avec l'assentiment préa- — de succession. Déclaration faite à
lable de la Chambre et du Sénat.
l'Administration de l'Enregistrement des
— de
jugement ou d'arrêt commun éléments d'une succession, exigée des
(action en). Procédure ayant pour objet héritiers ou de leurs représentants, en
la mise en cause, dans un procès, d'une vue de permettre l'assiette des droits de
personne qui n'y figurait pas, quoi- mutation par décès. La déclaration est
qu'éventuellement intéressée dans le li- signée et affirmée exacte par le déclarant
tige, afin que la décision à intervenir sous la sanction des peines de faux ser-
revête à son égard le caractère de la ment.
chose jugée et ne puisse plus être atta- — des Droits de l'Homme et du ci-
quée par tierce-opposition (V. ce mot).
toyen. Proclamation solennelle placée en
— de la Cour des Comptes. La Cour tête des constitutions de l'époque révo-
des Comptes rend, en outre de ses arrêts lutionnaire (1791, an I, an III), affirmant •
portant jugement des comptes, plu- l'existence de droits individuels anté-
sieurs déclarations qui ont pour but : rieurs et supérieurs de l'Etat et dont le
1° de constater et certifier 1 exactitude respect s'impose aux gouvernants et à
des comptes généraux publiés par le Mi- leurs agents. La plus célèbre est celle qui
nistre des Finances et par chaque mi- fut le 26 août 17S9 par l'As-
proclamée
nistre ordonnateur : c'est le rc le des deux semblée nationale constituante et placée
déclarations générales de conformité pro- en tête de la constitution du 3 septembre
noncées chaque année après le jugement 1791. C'est à elle qu'on se réfère en di-
des comptes individuels et portant l'une sant : « La déclaration des Droits de
sur les opérations de l'année qui donne l'Homme et du Citoyen ». (V. droits de
son nom à l'exercice expiré, l'autre sur l'Homme et du Citoyen »).
celles de cet exercice ; 2° de constater la — de
concordance des résultats de ses arrêts voyage. ]Déclaration faite au
sur les comptes individuels avec ceux des greffe, avec 1 assis
assistance de son avoue,
résumés généraux du compte général de par une partie domiciliée hors du res-
sort du tribunal saisi du procès pour affir-
l'Administration des Finances, ainsi que
mer qu'elle s'est rendue au siège du tri-
l'accord de ses arrêts sur l'ensemble des
bunal dans l'intérêt exclusif de l'instruc-
comptes individuels avec les opérations tion de ce procès. Cette déclaration lui
correspondantes comprises aans ce
permet de faire comprendre dans les dé-
compte général; c'est le rôle des déclara-
tions spéciales de conformité, rendues, sur pens de l'instance les frais de son voyage,
calculés d'après le tarif légal (Décr.
le premier point, par chaque chambre
27 déc. 1920, art. 1er).
compétente, et de la déclaration générale
de conformité avec le compte de l'Admi- — Déclaration faite
d'expédition.
nistration des Finances, rendue par la obligatoirement, au départ, à la compa-
Chambre du,Conseil ; 30 de vérifier les gnie transporteur par l'expéditeur de
comptes des comptables en matières, ce toute marchandise devant être trans-
1*5 Déclaraitoo
portée par voie ferrée, et qui contient les revenu, déclarations de succession (V.
noms et adresses de l'expéditeur et du ce mot), déclarations en douane (V. ce
destinataire, le nombre, le poids et la mot), etc.. Certaines de ces déclarations
nature des colis à expédier, leurs nu- doivent être établies sous la foi du ser-
méros, marques ou adresses (T. G. p. v. ment.
et g. v. art. 44 et 48). — ministérielle. Document dans le-
— du
jury. Paroles que prononce pu- quel tout cabinet nouveau indique les
bliquement le chef du jury pour faire bases et directives générales de son pro-
«onnaître le verdict rendu au sujet d'un gramme, et dont la lecture devant les
accusé. — « Le chef du jury se lèvera, chambres, faite lorsque le gouverne-
et, la main placée sur son coeur, il dira : ment se présente devant celles-ci pour
Sur mon honneur et ma conscience, de- la première fois, engendre un débat
vant Dieu et devant les hommes, la sanctionné par le vote d'un ordre du
déclaration du jury est : oui ; l'accus- jour qui permet au cabinet de mesu-
sé,etc... (ou : non, l'accusé, etc..) (C. I. rer la confiance qui lui accordent les
cr. art. 348, alin. 3). Chambres.
— d'utilité
publique. Acte initial de la
procédure d'expropriation (loi, décret, Déclassement.
arrêté préfectoral, selon les cas) affir- Dérivé de déclasser, voir CLASSE.
tions pour l'assiette de certains impôts Opération qui a pour objet de déter-
cédulaires et de l'impôt général sur le miner le solde net restant à payer en
Déconcentration 176
effectuant sur la dette brute certaines de la valeur d'une chose assurée sur la
déductions telles que commissions, re- valeur de cette chose couverte par une.
tenues, avances consenties par le débi- assurance.
teur au créancier. — du Trésor. Total des créances en-
vers des services ou des budgets, que le
Déconcentration. Trésor doit prendre définitivement
Dérivé du verbe déconcentrer, composé de concentrer
en
(de centrant, voir DÉCENTRALISER). charge. Ex. : déficit d'un service spécial
Système administratif supposant la lors de la liquidation, ou rejet par le
centralisation
(V. décentralisation) et budget, comme irrégulier, d'un paiement
dans lequel la décision pour la solution fait par le Trésor.
des affaires locales demeurées centrali-
sées, est remise aux agents du pouvoir Décret.
central se trouvant sur place, au lieu Latin decretum (du verbe decernere * décider », voir
d'être prise par les agents centralisés de DÉCERNER).
I (D. adm.). Dans le droit constitu-
la capitale ou du chef-lieu administratif
tionnel républicain moderne, terme gé-
(Décr. 25 mars 1852 et 5 nov. 1926).
nérique désignant toutes les décisions
écrites du chef de l'Etat. On distingue,
Déconfiture. suivant le contenu de la décision : i° les
Dérivé du verbe déconfite - défaire, détruire », com-
posé de confire au sens de « préparer », latin conficere
décrets généraux ou réglementaires (ap-
* achever ». pelés aussi règlements présidentiels), qui
Situation d'un débiteur qui, d'une ma- posent des règles de droit générales,
nière notoire, n'est pas en état de payer abstraites, impersonnelles ;" 20 les dé-
ses créanciers; s'emploie spécialement crets spéciaux ou individuels, relatifs à
pour les non-commerçants qui, sauf en des situations juridiques particulières,
Alsace et en Lorraine, ne sont soumis concrètes, individuelles.
pas
par le droit français à la procédure collec- II (D. can.). Acte législatif caracté-
tive ou faillite (C. civ. art. 1613, 1913, risé par sa forme de publication qu'on
2.003 et 2.032). oppose à la décrétale, parce qu'il n'a pas
été motivé par une demande, mais vient
Déeonstitutionnaliser. « de son propre mouvement », motu
Voir j>ro-
CONSTITUTION.
prio, ne trahissant pas du moins 1 ori-
Enlever à une disposition constitu- gine de la disposition.
tionnelle rigide (V. constitution rigide) sa
— de dési-
valeur formelle de loi supérieure pour codification. Expression
ne lui laisser que celle d'une loi ordi- gnant d'importants décrets qui, pendant
naire. l'année 1926, ont rapproché des textes
législatifs de toutes dates, en les grou-
Décoration. pant dans un ordre logique propre à fa-
Latin decoratio (de decorare « décorer », de deeut, ciliter la recherche, la combinaison et
decoris, « ornement, honneur ». des lois. Ex. : décr, 15 oct.
l'application
(V. port illégal de) 1926, concernant les impôts sur les re-
venus, pris en vertu de la loi des finances
Découvert. du 29 av. 1926, art, 8.
Tiré du verbe découvrir, latin discoopetire (de
coobetire « couvrir •).
— loi. Acte législatif rendu, à certaines
I. Résultat d'une opération par la-
époques anormales de notre histoire cons-
quelle un commerçant, et spécialement titutionnelle, par le chef de l'Etat con-
un banquier, consent à un client une centrant entre ses mains tous les pouvoirs
avance en argent ou en marchandises, ou violant la séparation des pouvoirs et
le plus souvent sans exiger de garanties en période normale, aurait dû être
immédiates. âui,
e la compétence de Parlement. Actuelle-
IL Dans les opérations de bourse, si- ment, le décret-loi est soumis au régime
tuation d'un operateur qui vend des juridique de la loi et traité pour son
marchandises ou des titres dont il n'est abrogation et son contrôle constitu-
pas propriétaire, ou qui achète des mar- tionnel, comme la loi (Ex. : Décr. 16 déc.
chandises à des tiers sans en fournir 1811, sur les routes impériales, créant
immédiatement le des servitudes pour les riverains ; décr,
prix.
III. En terme d assurance, excédent 14 janv. 1852 portant constitution ;.
l"î Décrétnle
(C. pr. civ. art. 149 et 157). La jurispru- La mise en défends et une mesure de
dence a étendu la distinction du défaut conservation des terrains en montagne.
faute de conclure et du défaut faute de
comparaître à la procédure pénale et Défensabilité.
aux juridictions Voir le précédent.
d'exception.
Etat d'un bois ou d'une parcelle boi-
— contre
partie (ou faute de compa- sée permettant d'y introduire du bétail
raître). Défaut du défendeur qui ne en vue du pâturage (C. for. tit. III, sect.
comparaît pas ou qui, devant un tribunal VIII et tit. VIII).
civil ou une Cour d'appel, ne constitue
pas avoué. Le tribunal, par le jugement Défense.
constatant le défaut, adjuge au deman- Voir les précédents.
deur le profit de ce défaut et les conclu- I. Ensemble des moyens susceptibles
sions qu'il a prises si elles se trouvent d'être mis en oeuvre en réponse à une
« justes et bien vérifiées » (C. pr. civ. art. poursuite (C. I. cr. art. 153, 190 ; L.
149, 150 et 156): 20 mai 1S63, art. 4, modifié par L. 23
— faute de comparaître (V. défaut juin 1921 [Eu cas de flagrant délit, le
contre partie). président (du tribunal correctionnel) de-
vra avertir l'inculpé qu'il a le droit de
— faute de conclure. (V. défaut contre réclamer un délai pour préparer sa dé-
avoué). fense] ; C. I. cr. art. 363 : « Le président
— [des assises] demandera à l'accusé s'il n'a
profit-joint. Lorsque, de deux ou rien à dire pour sa défense .
plusieurs parties assignées, certaines IL En un sens plus étroit, usité sur-
constituent avoué et d'autres s'abs- tout en procédure civile et par opposition
tiennent, le demandeur présente re- à la fois à demande reconventionnelle et
quête au Président pour faire constater à exception (V. ces mots) : moyen tiré du
le défaut, et, pour le profit, se faire auto- fond du droit et par lequel une partie
riser à réassigner les défaillants par contredit directement la prétention de
huissier commis, avec mention dans la son adversaire.
réassignation que le jugement à inter- III. En un sens vulgaire : parti formé
venir aura les effets d'un jugement contra-
par la personne poursuivie et par celui
dictoire à l'égard de toutes les parties
qui l'assiste. Ex. : les droits de la dé-
en cause (C. pr. civ. art. 153). fense ; c'est à la défense que doit tou-
jours appartenir le dernier mot.
Défendeur. —
Dérivé du verbe defettdere « défendre t.
légitime'. Etat de celui qui, pour
Celui contre lequel est formée une de- protéger soi-même ou autrui contre la
menace d'un mal grave et imminent
mande en justice.
résultant d'une agression injuste, est
— éventuel. Impression désignant dans la nécessité d'accomplir un acte
la partie au profit de laquelle a été interdit par la loi pénale. En droit fran-
rendue la décision déférée par l'autre çais l'état de légitime défense est un
partie à la censure de la Cour de cassa- fait justificatif (C. pén. art. 328 et 329).
tion, dans la première phase de la — nationale. Ensemble des services
devant la qui
procédure qui se poursuit visent à assurer l'intégrité matérielle
Chambre des Requêtes, en dehors de la du territoire de l'Etat contre les actes de
partie bénéficiaire de la décision. Cette force de l'étranger.
partie reste < défenderesse éventuelle «
jusqu'à la décis on de la Chambre des Défenses.
Requêtes et devient « défenderesse effec- Expression employée par l'art. 77 du C.
tive > devant la Chambre civile de la pr. civ. pour désigner l'acte d'avoué à
Cour de cassation, lorsque le pourvoi a avoué par lequel l'avoué du défendeur
été admis par la Chambre des Requêtes. signifie, dans la quinzaine de sa consti-
tution, à l'avoué du demandeur, les
Défends moyens qu'il oppose à l'action de ce der-
expression qualifiant un terrain et, nier. On lui substitue généralement au-
plus particulièrement,
un bois où il est jourd'hui celle de « conclusions en dé-
interd.t de faire paître des bestiaux. fense ».
t79 Défenseur
calcul duquel ne sont compris ni le jour I. (D. civ.). Opération par laquelle une
du point de départ (dies a quo) ni le personne, appelée délégué, fait ou s'oblige
à faire une prestation à une autre (appe-
jour de l'échéance (dies ad qttem), con-
trairement au délai ordinaire dans lé- lée délégataire), qui l'accepte, sur 1 ordre
quel est compris le jour de l'échéance d'une troisième (appelée déléguant).
Ex. : l'acquéreur d'un immeuble paye ou
(C. pr. civ. art. 1033). P<x. : le jour de la
signification et celui de l'échéance ne s'engage à payer le prix à un tiers créan-
sont pas comptés dans le délai fixé pour cier du vendeur, sur l'ordre de ce dernier.
tous actes faits à personne ou à domicile. — imparfaite. Délégation dans la-
— préfix. le délégataire reçoit l'engagement
quelle
(Latin praefixus
* fixé »). du délégué sans libérer le déléguant.
Délai donné par la loi pour accomplir —
parfaite. Délégation «dans laquelle
un acte déterminé, passé
lequel l'inté- les parties conviennent que l'engagement
ressé est forclos. Ex. : la plupart des du délégué envers le délégataire éteint
délais donnés aux plaideurs pour exercer la créance du délégataire contre le délé-
une voie de recours,pour la transcription guant et celle du déléguant contre le
d'un jugement de divorce, pour une délégué.
inscription hypothécaire. A la différence II (D. pub. et adm.). Décision par
des délais de prescription, leur cours laquelle un agent public confie l'exer-
n'est susceptible ni d'interruption ni de cice d'une partie de sa compétence à un
suspension. autre agent.
DHéuunn, l».'
II (D. for.). Fixation de la ligne sépa- (plus souvent désigné sous le aom de
rative entre deux ou plusieurs propriétés. crime collectif).
La délimitation des bois soumis au ré- B. Infraction qui suppose pour son
gime forestier est soumise à une procé- existence une série de faits similaires
dure et à des formalités spéciales ; la (V. délit d'habitude).
délimitation peut être partielle ou — complexe.
générale. La délimitation générale est A. Infraction qui suppose combinaison
opposable même aux riverains qui ne de plusieurs actes matériels de nature
s'y sont pas fait représenter, s'ils n'en différente que peuvent séparer des inter-
ont pas contredit les résultats dans un valles de temps et de lieu. Ex. : l'escro-
délai d'un an après l'arrêté du préfet
querie, qui implique, d'une part, ma-
ordonnant la publicité et l'affichage (C. noeuvres frauduleuses, et, d'autre part,
for., tit. III, sect. I). remise de fonds ou valeurs.
h. Infraction qui porte en soi une
Délinquant. autre infraction. Ex. : l'assassinat du
Dérivé d un ancien verbe délinquer « commettre un chef d'Etat en vue de changer la forme
délit », emprunté du latin delir.quere.
Personne qui a commis un délit,
du gouvernement, qui porte en soi
attentat à la sûreté de l'Etat.
c'est-à-dire un fait réprimé par la loi
— connexe. Infraction qui, par un
pénale.
— lien matériel ou moral, se rattache à une
primaire. Personne qui commet un autre infraction
premier délit. Il bénéficie généralement par laquelle, souvent,
elle s'éclaire, et dont il importe de la
des faveurs de la législation pénale,
rapprocher pour les besoins de l'ins-
par opposition au délinquant d'habitude, truction et du jugement.
ou récidiviste, traité plus sévèrement.
— continu. Par opposition à délit
Délit. instantané, infraction dont l'exécution
I-atin delidum (de ddinquere, voir le précédent). est appelée à se poursuivre pendant un
L Au sens le plus large : fait illi- temps plus ou moins long. Ex. : recel de
cite. choses. La jurisprudence désigne encore
II. (D. civ.). (volontiers désigné sous le délit continu, tel qu'il vient d'être
le nom de délit civil) : a) au sens large défini, sous le nom de délit successif
fait illicite ayant le caractère de faute, (V. ce mot) et qualifie de délits continus
d'où naît un dommage et d'où résulte et permanents les délits permanents (V. ce
obligation de le réparer ; b) en un sens mot) que la doctrine, aujourd'hui, oppose
plus étroit (par opposition à quasi-délit), plus volontiers aux délits continus.
ne désigne, parmi les faits illicites sus- — continué. Infraction formée d'une
désignés, que ceux ayant le caractère de série de faits similaires dont chacun,
faute intentionnelle.
isolément, tombe sous le coup de la
III. (D. pén.) n au sens large et comme oi pénale, mais qui n'en constituent pas
Î)ris
synonyme d'infraction (volontiers dé- moins une infraction unique à raison de
signé sous le nom de délit pénal) fait l'unité de résolution et de l'identité de
illicite sanctionné par une peine ; b) en droit violé. Ex. : vol d'un tas de bois
un sens plus étroit (volontiers désigné ou du contenu d'une barrique, par voie
sous le nom de délit correctionnel, par de soustractions répétées.
opposition au crime et à la contraven- — contravention (encore appelé dé»
tion de simple police), fait illicite sanc-
tionné par une peine correctionnelle. lit cofitraventionnel). Infraction passible
— civil. de peines correctionnelles mais prévue
A. (V. délit, II, D. civ.) par une loi spéciale et qui, à la diffé-
rence des délits correctionnels prévus par
B. Fait sanctionné par une peine le Code pénal et à la ressemblance, au
civile. Ex. : recel ou divertissement
contraire, de la plupart des contraven-
d'un bien faisant partie d'uue succession tions de ne suppose ni
ou d'une communauté. simple police,
intention délictueuse ni imprudence
— collectif. caractérisée ; ce qui avait permis autre-
A. Infraction commise par une foule fois à une jurisprudence aujourd'hui
sous le coup d'une impulsion soudaine périmée de soumettre les infractions de
Itélit !*
ce genre pour partie aux règles qui objet de fausser le résultat d'une élec-
régissent les délits correctionnels et pour tion, spécialement d'une élection de
partie à celles qui régissent les contra- caractère politique.
ventions de simple police. — flagrant.
— d'audience. latin iliirms < brûlant .;.
A. Au sens large, toute infraction Infraction qui se commet actuelle-
commise à l'audience (C. I. cr. art. iSi). ment ou qui vient de se commettre
B. Au sens étroit, infraction commise à (C. I. cr. art. 41, alin. 1).
l'audience et directement contraire au —
forestier, (Voir p. 71. col. -' . Infrac-
respect dû à l'autorité judiciaire (CI. cr. tion à la police des forêts.
art. 504 et s.). — formel. Infraction
réputée consom-
— de chasse. Infraction à la
police de mée par cela seul qu'a été mis en oeuvre
la chasse. certain moyen que la loi incrimine,
— de commission pur omission. Préten- abstraction faite du résultat. Ex. : l'em-
due infraction qui consisterait à obte- poisonnement (C. pén. art. 301).
nir, par inaction volontaire, un résultat —
impossible. Infraction qui, par
auquel, sous menace de peine, la loi défaut d objet ou de moyens, ne pouvait
interdit d'atteindre par un acte positif. être consommée.
Ex. : le prétendu meurtre que commet- — instantané (par
trait celui qui,-pouvant sauver une per- opposition à délit
sonne en danger de mort, la laisserait continu). Infraction appelée à se com-
mettre en un instant (Ex. : coups et
volontairement mourir faute de secours.
blessure^;.
— de droit commun. Infraction qui — intentionnel. Infraction
n'est pas l'expression d'une criminalité qui suppose
une intention délictueuse (V. ce mot).
spéciale, telle que la criminalité poli-
ou la criminalité militaire (Cr. L. — international. Infraction
tique appelée
26 mars 1S91, art Ier). par nature à commencer dans un Etat
— de garde à vue et à bâton et à s'achever dans un autre (ex. : traite
planté. Délit des femmes), ou encore à se commettre
rural qui consiste à mener des troupeaux dans des lieux qui ne relèvent de la sou-
sur des pâturages appartenant à autrui.
veraineté d'aucun Etat (Ex. : piraterie),
— d'habitude destinée, par suite, à faire l'objet de
(encore appelé délit
collectif). Infraction formée d'une série conventions internationales, ou même,
de faits similaires dont chacun pris en soi éventuellement, à ressortir d'une juri-
ne tombe pas sous le coup de la loi diction internationale. En Droit inter-
pénale, mais dont la collection seule, national public, depuis des pactes récents
à raison de l'habitude qu'elle implique, (Pacte de la S.D. N., accords de Locarno,
est érigée en infraction. Ex. : délit d'exer- Pacte de Paris), la guerre d'agression
cice illégal de la médecine, d'excitation constitue un crime international.
habituelle de mineurs à la débauche. — manqué. Infraction qui n'a pas été
—
d'imprudence. Infraction qui n'im- consommée par suite d'une cause indé-
plique pas l'intention délictueuse, mais pendante de la volonté de l'agent et
seulement faute prouvée d'imprudence quoiqu'il ait accompli tous les actes
ou de négligence. S'oppose à la fois au matériels constitutifs de l'infraction.
délit intentionnel et à la simple contra- S'oppose, dans le langage de la doctrine,
vention. Ex. : homicide par imprudence. d'une part, au défît consommé, et,
— de à la police de d'autre part, à la simple tentative.
pêche. Infraction
la pêche. — maritime. Infraction touchant à la
— de police du navire ou de la navigation
presse. Infraction appelée à se
commettre par la voie de la presse et, maritime (L. 17 déc. 1926).
pour cette raison, réprimée par les lois — matériel
(par opposition à délit
sur la presse, quand bien même ehe se
commettrait par une autre voie de publi- formel). Infraction qui n'est réputée
consommée que lorsqu'à été atteint le
cité. résultat dommageable en considération
— électorc.'. Infraction ayant pour duquel la loi la réprime (Ex. : le meurtre).
185
Dellvery order
— militaire. Délivrance.
A. Au sens large, toute infraction qui Dérivé du verbe délitrer, latin ddiberare - mettre
en liberté * (de lit-rzre • ii
relève de la justice militaire. >).
une autre, soumise à un tribunal diffé- dance ; demande afin d'audition de té-
rent, un rapport tel que la solution de moins, d'expertise, etc.).
l'une est de nature à influer sur la solu- —- indéterminée. Demande dont l'objet
tion de l'autre (V. connexité). n'est pas susceptible d'être évalué en
— en distraction. Demande en reven- argent. Ex. : demande en divorce, en
dication d'un objet mobilier ou immo- interdiction, en nullité de brevet, en
bilier saisi sur une autre personne (C. pr. contestation de servitude, etc.).
civ. art. 608, 725 et s.). — intrcductive d'instance. Demande
— en
garantie. Demande formée par le qui ne se rattache à aucune instance
défendeur contre une personne, jus- pendante soit entre les parties, soit
entre l'une d'elles et un tiers, et qui, par
qu'alors étrangère au procès, pour obte-
nir qu'elle prenne ses lieu et place en suite, donne ouverture à un procès spécial
raison d'une obligation de garantie, ou dont aucun tribunal n'a encore été saisi.
soit tenue de l'indemniser d^ condam- — nouvelle. Demande distincte, quant
nations qui pourraient intervenir contre à son objet ou à sa cause, d'une autre
elle ou qui auraient été déjà prononcées demande pendante entre les mêmes par-
au profit du demandeur (C. pr. civ. ties. V.n appel, elle ne peut être valable-
art. 175 et s. ; V. garantie). ment formée qu'autant qu'il s'agit de
— en intervention. compensation ou de défense à la demande
A. Demande formée au cours d'une ins- principale (C. pr. civ. art. 464). Se dis-
tance par un tiers pour intervenir dans tingue à cet égard des « moyens nou-
veaux ^ (V. ce mot).
le débat en vue soit de soutenir la cause
de l'une des parties plaidantes (Ex. : —
préjudicielle.
intervention de membres de la famille A. Demande dont la solution doit in-
dans un incident de garde d'enfants au tervenir avant qu'il soit statué par le
cours d'une instance en divorce, C. civ. tribunal sur une autre demande. Ex. :
art. 302), soit pour défendre ses propres une demande en nullité de mariage est
intérêts (Ex. : intervention des créanciers à une demande en divorce
préjudicielle
d'un cohéritier dans une instance en par- formée, même à une date antérieure, par
tage, C. civ. art. S82 ; revendication de l'autre époux.
la propriété d'une chose, objet d'une B. Demande incidente (V. ce mot)
contestation entre deux parties, C. pr. portant sur des questions de forme ou
civ. art 339 et s.). de procédure, et que le tribunal est obligé
B. Demande formée par l'une des par- d'examiner avant de rendre sa décision
ties engagées dans un procès contre un sur le fond. Ex. : le tribunal doit sta-
tiers pour obtenir que le jugement de tuer sur les exceptions de compétence,
l'instance principale lui soit rendu com- de nullité de procédure, avant de statuer
mun et constitue chose jugée à son égard. sur le fond.
Syn. : mise ou appel en cause, action —
principale. Demande qui porte sur
en déclaration de jugement commun, de-
l'objet principal du litige, par opposi-
mande en intervention forcée, etc.. tion à la demande subsidiaire, à la de-
— en renvoi. Moyen mande reconventionnelle, à la demande
d'exception (V. ce
en garantie ou à la demande accessoire
mot) opposé par le défendeur pour obte-
nir son renvoi devant un autre tribunal, (V. ces mots).
en soutenant que ce dernier est seul com- — Provisoire (ou provisionnelle). De-
pétent pour statuer sur le litige (C. pr. civ. mande formée en cours d'instance, gé-
•art. 168 et s. ; V. exception d'incom- néralement par simples conclusions,
pétence). pour faire ordonner des mesures provi-
— incidente. Demande formée en cours soires. Ex. : demande de pension ali-
d'instance et tendant à faire juger une mentaire, de provision ad litem (V. ces
question préalable ou de détail se rap- mots), de garde d'enfant au cours d'une
action en divorce, demande de nomi-
portant à cette instance. Ex. : demande nation de séquestre ou autre mesure
en fourniture de caution judicatum solvi,
de communication conservatoire.
de pièces, de sursis,
de litispen- — reconventionnelle. Demande intro-
exception d'incompétence,
Demandeur
duite au cours d'un procès par le défen- entre plusieurs collectivités préexistantes
deur contre le demandeur, par simples ou nouvelles. Le démembrement pro-
conclusions, et tendant à obtenir la re- duit de nombreux effets juridiques, no-
connaissance d'un droit qui atténuera ou tamment en ce qui concerne la nationa-
même exclura la demande principale. lité (V. ce mot), les dettes publiques, les
— subsidiaire. Demande formée à jugements et les traités.
titre éventuel, pour le cas seulement où
Démence.
la demande principale ne serait pas ac- Latin dementia.
cueillie par le tribunal. Ex : demande en Défaut de facultés menta'os, par suite
interdiction d'une personne et, subsidiai- de non développement ou d'altération,
• rement, en dation d'un conseil judiciaire ;
qui, comme la fureur et l'imbécillité,
demander au tribunal de prononcer un rend la personne qui en est atteinte irres-
divorce de piano et, subsidiairejtnent, après
ponsable des infractions qu'elle peut com-
une enquête. mettre (C. pén. art. 64) ou des dommages
peut causer à autrui sous l'empire
Demandeur. 3u'elle
e la maladie, et incapable d'accomplir
Voir le précédent. des actes juridiques valables (C. civ. art.
Celui des plaideurs qui a pris l'initia-
174, 20, 489) (V. internement, inter-
tive du procès et saisi le tribunal de ses
à rencontre d'un adver- diction.)
prétentions
saire. Demeure.
Tiré du verbe demeurer, latin demerari • tarder,
Démarchage. rester «.
Voir le suivant. I. En langage vulgaire, lieu où l'on
Action de celui qui se rend au domi- habite V. domicile et résidence...
cile des particuliers pour solliciter la con- IL A. Etat du débiteur en retard
clusion d'un contrat. S'emploie spéciale- d'exécuter son obligation, à partir du
ment pour ceux qui vont au domicile des moment où il a reçu du créancier som-
capitalistes en vue de leur faire acheter mation d'exécuter. Le débiteur en de-
ou souscrire des titres. meure doit les dommages-intérêts et
supporte la charge des risques (C. civ. art.
Démarche. 1139). Il y a des cas où la demeure a
Tiré de démarcher (vieilli:, coinjHjsé de marcher,
et anciennement » fouler aux pieds «, lieu de plein droit : convention des par-
proprement violation
latin populaire *rnarcane marteler, broyer » (de ties, obligation délictuelle,
iK.trtus « marteau }. d'une obligation de ne pas faire, etc..
(D. int. pub.). Forme de négociation B. Nom que l'on donne paifois à la
diplomatique qui se caractérise par le situation du créancier qui refuse de re-
déplacement d'un agent qualifié, ou de cevoir le paiement de sa créance, à par-
plusieurs agents au cas de démarche col- tir du moment où le débiteur lui a fait
lective, auprès de l'autorité étrangère des offres suivies de consignation, les-
qualifiée. quelles libèrent le débiteur et mettent la
chose aux risques du créancier.
Démarcheur. — (Mise en). Sommation signifiée par
Voir le précédent.
Celui qui se livre professionnellement le créancier au débiteur d'avoir à se li-
au démarchage pour le compte d'autrui. bérer.
Démembrement. Demi-droit.
Dérivé du verbe démembrer, composé du membre,
(D. fisc) (V. droit en sus.)
latin memorum.
I. Action de détacher certains droits de Demi-frère.
la propriété pour les transférer à d'autres Frère de père seulement (consanguin)
qu'au propriétaire. ou de mère seulement (utérin).
IL Droit réel comportant, au profit
d'un autre que le propriétaire, certains
Demi-fret.
des attributs du droit de propriété. Ex. : Voir FRET.
emphytéose, usufruit, servitude. Indemnité égale au demi-fret due par
— de territoire. Division d'un territoire l'affréteur qui résilie le contrat d'affrè-
IléiiillitiirUntioti 188
où aucun tribunal français ou étranger opérée entre les mains du tiers»saisi (C.
ne serait compétent ou ne pourrait être pr. civ. art. 563) et au tiers saisi de l'assi-
saisi. gnation du débiteur en validité de la sai-
sie-arrêt (art. 564, 565 ; cette dénoncia-
Denier à Dieu. tion est appelée dans la pratique contre-
I^itin dewiriu*, qui a désigné diverse* sorte-, de
dénonciation) (V. aussi C. pr. civ.,
monnaie*.
art. 60S, 663, 755, 767 ; C. coin. art. 120,
Nom donné aux arrhes remis dans les
locations verbales de maisons, dans l'en- 165 ; C. civ. art. 1259).
IL (I. cr.). Déclaration par laquelle une
gagement des domestiques, et dans les
transactions de foires et marchés. En pra- personne signale à la justice une infrac-
tion avec ou sans désignation de l'au-
tique, on désigne également sous ce nom teur (C. L cr. art. 3r, 40, alin. 3,48,50).
les gratifications données au concierge — calomnieuse. Dénonciation, inten-
par le locataire en prenant possession tionnellement mensongère, d'un préten-
des lieux.
du fait blâmable à l'autorité publique
Denier du culte. compétente pour prendre une sanction
Somme d'argent versée par les fidèles à vis-à-vis de la personne à qui ce fait est
l'Eglise pour assurer 1 entretien des imputé. Erigée en délit correctionnel
prêtres et le service religieux dans un dio- lorsqu'elle revêt la forme écrite (C. pén.
cèse. Le montant de cette somme, re- art- 373)-
commandé mais non prescrit, est celui — de nouvel a livre. Action
possessoire
d'une journée de travail ou de revenu (V. ce mot) tendant à faire ordonner la
par an. suspension des travaux entrepris par
une personne sur son propre fonds et
Deniers découverts (à). dont l'achèvement troublerait la posses-
Expression équivalant à a argent comp- sion du demandeur (L. 12 juill. 1905,
tant ». art. 7).
— obligatoire. Dénonciation
imposée
Deniers publies.
par la loi aux fonctionnaires publics
Deniers del'Etat, des départements, des eu connaissance d'un crime ou
ayant
communes et des établissements publics d'un délit dans l'exercice de leurs fonc-
soumis aux règles de la comptabilité tions (dénonciation officielle, C. I. cr.
publique (Décr. 31 mai 1862, art. 1). art. 29), soit à toute personne ayant été
le témoin d'un attentat contre la sûreté
Dénombrement.
Dérivé du verbe dénombrer, latin denumerare. publique, contre la vie ou la propriété
d'un individu (dénonciation civique, C.
Opération ayant pour objet la déter- I. cr. art. 30). La dénonciation volon-
mination du nombre des individus ou des
taire est celle qui est faite dans tous les
objets de même catégorie se trouvant autres cas. Lorsqu'elle émane de la partie
dans un lieu déterminé. Ex. : le recense-
lésée par un crime ou par un délit, elle
ment de la population.
prend le nom spécial de plainte (C. I.
cr. art. 63, V. ce mot).
Dénomination.
Latin denominalio.
(V.-appellation). Dépaissanee.
Dérivé d'un ancien verbe dépaitre, latin
depas'ere.
Vieux mot, syn. de pâturage, action de
Dénonciation.
Latin denuntiatio. pâturer ou de faire paître un troupeau.
I (Pr.). Notification d'un acte de pro- Le délit de dépaissanee consiste à in-
cédure à une ou plusieurs personnes qui troduire et à faire paître du bétail en
forêt sans droit ou en infraction à la régle-
n'y ont pas été parties et qui ont intérêt mentation à laquelle est soumis ce droit
à le connaître. Ex. : dénonciation de la
demande en désaveu, formée contre son par la loi (C. for. art. 199, tit. 3, sect.
avoué par un plaideur, aux parties ayant VIII, titre 8).
figuré dans l'instance à laquelle se rat- Département.
Dérivé du verbe départir « partager », composé de
tache l'acte désavoué (C. pr. civ. art. partir au sens ancien de « partager » voir CHARTE-
356) ; dénonciation au débiteur saisi, par PARTIE.
le créancier saisissant, de la saisie-arrêt I. Circonscription administrative qui
ivi
Déjjartlteur
effets concernant soit l'Etat, soit les I (D. mar.). Fait de ne pas employer
particuliers. Ex. : archives, greffes, temporairement un navire en le dému-
études de notaire, caisse des dépôts et nissant des pièces nécessaires à la navi-
consignations, caisse d'épargne, biblio- gation.
thèques publiques. IL (D. mar.) Ensemble d'opérations
par lesquelles 1 autorité maritime déter-
Dépouillement. mine, au retour d'un navire, les sommes
Dérivé du vctbe dép.ntiller, latin de^poliare. qui restent dues aux marins qui y étaient
Ensemble d opérations tendant à engagés — Appelé en général « désar-
v:ablir les résultats d'un scrutin (V. ce mement administratif », par opposition
mot; et qui consistent à retirer ltsbulle- au « désarmement matériel <;.
tins déposés dans l'urne (boite ou cor- II (D. int. pub.). Action des Etats
beille) du setutin, à les dénombrer, à les qui diminuent ou suppriment leurs
extraire de leurs enveloppes et à con- armements. Pour les uns, il est la con-
signer le vote porté sur chacun d'eux dition nécessaire de la paix. Pour les
(L. 29 juill. 1913, art. Si fixant la pro- autres, la sécurité, sur la base de l'arbi-
cédure du dépouillement dans les élec- trage et de l'assistance mutuelle, doit
tions politiques ; Règl. du Sénat, art. précéder le désarmement.
54. 55. 58 ; Règl. de la Chambre des
Députés, art. Si, 84, 87). Désaveu.
Dérivé de désavouer, voir AVEC.
I. Rétractation d'un aveu.
Déprédation.
Latin depteelilif (de pteeda < butin •). .IL Acte par lequelun mandant (ou
Expression sans signification tech- un prétendu mandant) prétend que le
nique précise, par laquelle on désigne mandataire (ou le prétendu mandataire)
habituellement les différents dommages ne s'est conformé à
pas effectivement
causés à la propriété d'autrui ou égale- son mandat. Il s*exerce notamment à
ment les détournements ou malversa- l'égard des mandats exercés par les
tions commis dans l'administration de avoués et autres officiers ministériels
la fortune d'autrui. Ex. : déprédation (C. pr. civ. art. 352 et s.).
des finances publiques ou des biens — de
de pupilles. La déprédation ne constitue paternité. Acte par lequel le
mari dénie la paternité de l'enfant né
pas un délit spécial prévu par la légis- de sa .emme. Le.désaveu ne peut être
lation pénale, les infractions à relever admis que dans les cas prévus par la loi
variant avec le caractère particulier de
VC.civ. art. 312 et s.).
la déprédation.
— d'officier ministériel. Refus par une
bien. Ex. : dessaisissement, par le débi- II (D. adm.). Terme utilisé pour
teur, de la chose offerte en vue de la con- désigner la révocation disciplinaire de
signation (C. civ. art. 1259 ; dessai- certains agents à statut spécial :
sissement du créancier gagiste (C. civ.. officiers, officiers ministériels, etc. (V.
art. 2.082). révocation).
III Peine correctionnelle, applicable
Desservant. seulement aux officiers, entraînant
l'artici|>e présent du verbe desservir, latin deservire privation du grade et du rang et du droit
«servir avec zélé». d'en porter les insignes et l'uniforme,
Prêtre chargé à titre provisoire d'assu- ainsi que de tout droit à pension ou
rer le service d'une cure ou d'une cha- récompense pour services antérieurs
pelle vacante. (C. just. mil. pour l'armée de terre,
art. 192).
Dessin de fabrique. — de la tutelle. Mesure consistant
Tiré «lu verbe dessiner, emprunté de l'italien dise-
plue. à enlever à un tuteur ses fonctions par
Représentation en surface plane d'une délibération motivée du conseil de
forme décorative ou ornementale des- famille, soit pour inconduite notoire,
tinée à une reproduction industrielle. soit pour condamnation à une peine
Les dessins de fabrique sont protégés afflictive ou infamante, soit pour gestion
par un dépôt au greffe du Conseil des attestant l'incapacité ou l'infidélité
prudhommes ou du tribunal de commerce (C. civ. art. 444 et s.).
(L. 14 juill. 1909 et 6 janv. 1916).
Désuétude.
Destinataire. Latin desuetudo.
Dérivé du verbe destiner, latin destinare. Non application prolongée d'une règle
Personne à laquelle est adressé l'objet juridique,
entraînant sa disparition,
remis au transporteur et entre les mains sans abrogation par l'autorité publique.
de laquelle devra être effectuée la livrai- Ce mode d'extinction donne lieu à dis-
son. cussion. .
Destination. Détaxe.
Latin destin 'lia. voir le précédent. Voir T.WV.
I. Lieu oh doit parvenir la chose qui I (Pr.). Diminution ou suppression
fait l'objet d'un transport. effectuée sur certains articles d'un
II. Rapport établi par une personne état de frais par le magistrat chargé
entre deux choses dont elle est proprié- d'en opérer la taxe.
taire et qui consiste en une disposition II (D. fisc). A. Procédure de rembour-
ou une affectation spéciale de l'une sement à un redevable d'une taxe
vis-à-vis de l'autre (V. destination du père perçue à tort. Ex. : détaxes postales.
de famille, immeubles par destination). IL Procédé d'aménagement des tarifs
— du père de famille. Mode d'établis- d'impôts indirects qui, pour des raisons
sement d'une servitude résultant du économiques, sociales, nationales, etc.,
soustrait partiellement ou totalement
maintien, entre les parties divisées d'un à l'application du tarif ordinaire une
fonds, du rapport d'utilisation (vue, déterminée. Ex. : des
imposition
aqueduc,etc ..) que le propriétaire unique détaxes de distance coloniales et mé-
avait établi pour l'usage de son fonds dans
tropolitaines ont été introduites
(C. civ. art. 692 à 694).
l'impôt sur le sucre par la loi du 7 avril
Destitution. 1897.
I.ath desliltttio (de de<litntre - »).
priver
I. En général, fait d'être privé, Détenteur (tiers).
ou à titre de Latin juridique deteiitor (de detinere « détenir »).
par mesure disciplinaire Nom donné à l'acquéreur d'un im-
peine, du droit d'exercer une fonction, meuble grevé d'un privilège ou d'une
un emploi ou un office public Ainsi, la
destitution de toutes fonctions, emplois hypothèque, qui n'est pas personnelle-
ment tenu à la dette (V. purge).
ou offices est une des déchéances entraî-
nées par la peine de la dégradation — précaire. Celui qui a la détention
civique (C. pén. art. 34). (V. ce mot, II).
195 Détention
Détention. Détournement.
Latin juridique detentio, voir le précédent. Composé du verbe tourner, latin tomate « façonner
I (D. civ.). Fait d'avoir une chose au tour ».
-
Dette. gagée (D. fisc). Dette publique
Latin débita, pluriel neutre, pris comme féminin dotée d'une garantie réelle, soit en
singulier, de debitum « dette ».
capital, par une affectation de biens
Obligation, pour une personne appelée particuliers (hypothèque sur une dépen-
débiteur, à l'égard d'une autre appelée dance du domaine national), soit en
créancier, de donner, de faire ou de ne revenu par une affectation de ressources
pas faire quelque chose. S'oppose au mot fiscales déterminées (assignation de re-
créance (V. ce mot). Employé plus spécia-
cettes).
lement, dans la pratique, pour désigner — inscrite. Dette qui
la dette de somme d'argent. fait l'objet
d'une inscription au Grand Livre de la
— active. Vieux terme, synonyme de
Dette publique. Elle comprend la dette
-réance. consolidée (V. ce mot.), perpétuelle ou
— à moyen et à court terme (D. fisc). amortissable, la dette viagère (V. ce mot)
Dette flottante (V. ce mot) et partie delà et le cautionnement en numéraire des
dette publique non inscrite que l'Etat comptables.
doit rembourser dans un court délai. —
liquide. Dette dont le chiffre est
— amortissable. (D. fi c) Partie de la exactement déterminé (C. civ. art.
dette publique dont l'Etat doit rem- 1291, C. pr. civ. art. 559).
bourser le capital dans des conditions et —
à des époques prévues à l'acte d'emprunt. passive. Vieux terme, synonyme
de dette, par opposition à dette active
— certaine. Dette sur la validité de (V. ce mot).
laquelle il ne s'élève aucun doute (C. civ. — Partie de la
art. 2132). politique (D. fisc).
dette extérieure qui découle des avances
— commerciale (D. fisc). Elément, consenties à un Etat par un gouverne-
avec la dette politique (V. ce mot) à ment étranger. S'oppose à dette com-
laquelle elle s'oppose, de la dette exté- merciale (V. ce mot).
rieure d'un pays. On entend générale- — publique. Ensemble des dettes de
ment par dette commerciale celle qui
découle d'emprunts souscrits sur des toute nature contractées par l'Etat. La
marchés étrangers ou d'engagements dette publique se décompose en dette in-
térieure et dette extérieure, ce qui com-
contractés envers des banques étrangères,
mais cette définition n'est pas toujours prend, pour la première, la dette inscrite
et la dette à moyen et à court terme (V.
observée dans la présentation budgétaire
ces mots), et pour la seconde, la dette
de la dette extérieure. La dette commer-
être transformée commerciale et la dette politique (V. ces
ciale peut d'ailleurs
en dette politique et vice-versa. mots).
— consolidée. — viagère Ensemble des pensions à la
(Fait sur le modèle d'annuités consolidées, calque charge du Trésor inscrites au Grand
de l'anglais consolidatel annuities). Livre de la Dette publique.
Dette perpétuelle ou à long terme
contractée directement par l'Etat et Deltler.
inscrite sur le Grand Livre de la Dette Dérivé de dette, voir le précédent.
publique. Individu soumis à la contrainte par
— de régime (D. fisc). Par oppo- corps (V. ce mot).
sition à dette d'Etat, dette considérée
Devancement d'appel.
comme personnelle aux gouvernants qui Dérivé de devancer, dérivé lui-même de devant
l'ont contractée (généralement au cas sur le modèle d'avancer, latin populaire *abantiari
de guerre civile) et qui ne lie pas les (de abante « devant, avant »).
gouvernements futurs. (D. adm.). Engagement volontaire
— exigible. Dette dont l'exécution contracté par un jeune homme avant
peut être actuellement réclamée par l'appel de sa classe sous les drapeaux
son créancier (C. civ. art. 529 et 1291, (L. ief av. 1923, art. 61 et s.).
C. pr. civ. art. 559).
Devis.
— flottante. Dette contractée par Tiré du verbe deviser, autrefois » partager, exposer »,
l'intermédiaire duTrésor, représentée par latin populaire *devisate (de dtvidert • diviser •).
des dépôts ou des valeurs à court terme. L Etat plus ou moins détaillé d'où*
îo; Dévolution
Doctrine. Doit.
Latin dottrini (de docere « enseigner «. Tiré 'lu verbe devoir, tatin défère.
I. Au sens large, terme générique Terme de comptabilité. Partie d'un
adopté au xixe siècle pour désigner l'en- compte établissant ce qu'une personne a
semble des productions (ouvrages écrits reçu et ce qu'elle doit. S'oppose à" avoir».
ou enseignement oral) dues à la science Dans la comptabilité en partie double,
juridique, en tant que ces travaux ont désigne aussi ce qu'un compte doit à un
pour objet d'exposer le Droit ou de l'in- autre compte.
terpréter (V. interprétation). Ex. : cet
ouvrage honore la doctrine. Cette solu- Dol.
tion est repoussée par la doctrine. En ce Latin delus.
dique, l'a cependant amenée à consentir Lieu où une personne a son prinicipal
des conditions plus onéreuses. établissement, c'est-à-dire le centre de
— principal. Celui qui, viciant la ses intérêts (C. civ. art. 102).
volonté d'une personne, la détermine à — conjugal. Domicile commun des
passer un acte juridique. époux. Il est déterminé par le domicile
du mari.
Domaine. — de droit. Domicile qui est assigné
Latin dominium (de dominus « niaitre »,'.
impérativement par la loi à certaines
(D. adm.). Ensemble des biens im-
meubles et meubles et des droits patri- personnes, soit à raison des fonctions
qu'elles occupent (fonctionnaires à vie
moniaux qui sont à la disposition de
et non révocables, C. civ. art. 107), soit à
l'Etat, du département, de la commune, dans
raison de la situation dépendante
de la colonie ou de l'établissement public,
en vue d'assurer directement ou indi- laquelle elles se trouvent (femme mariée,
mineur non émancipé, interdit, C. civ.
rectement le fonctionnement des ser-
art. 10S ; déportés et transportés ; ma-
vices publics ou la réalisation de buts
jeurs servant ou travaillant habituelle-
d'utilité publique. ment chez autrui. C. civ. art. 109).
On distingue : i° Le domaine public,
— de fait.
composé de biens particulièrement indis-
pensables à l'utilité publique (le crité- I. (V. résidence)'.
rium de la domanialité publique est II. Domicile des étrangers qui, anté-
d'ailleurs discuté) et soumis, en consé- rieurement à la loi du 10 août 1927,
quence, à un régime juridique exception- s'étaient fixés en France d'une manière
nel spécialement protecteur de l'affecta- complète et permanente, mais sans avoir
tion de la chose à sa destination d'utilité été admis à domicile. La loi du 10 août
publique (inaliénabilité. imprescriptibi- 1927, ayant supprimé l'admission à do-
lité, insaisissabilité, protection pénale micile, le domicile de fait n'existe plus.
contre les usurpations et empiétements, — de secours. Domicile spécial qui
affranchissement des charges de voisi- sert à déterminer la collectivité adminis-
nage) ; 2° Le domaine privé, composé de trative (commune, département. Etat)
toutes les dépendances du domaine qui appelée à fournir et à supporter l'assis-
ne rentrent pas dans le domaine public tance aux individus aptes à se réclamer
et soumis, en principe, au même régime du bénéfice des lois d'assistance (L. 15
juridique que les biens des particvtliers. juill. 1803, sur l'assistance médicale gra-
tuite : 14 juill. 1905, sur l'assistance aux
Domaine eoiiîjéable. vieillards infirmes et incurables ; 1*7juin
(V. bail à — ). 1913, sur l'assistance aux femmes en
couches ; 14 juill. 1913. sur l'assistance
Domanialité. aux familles nombreuses.
Dérivé de domanial, lutin médiévid domanialis,
voir le précédent.
— électoral. Lieu où le citoyen peut,
Régime juridique des biens composant par l'inscription sur la liste électorale
le domaine (V. ce mot). Le terme est sur- d'une commune ou d'une section de
tout utilisé dans l'expression : domania- commune, ou d'un quartier à Paris, exer-
lité publique (régime juridique spécial cer son pouvoir électoral dans les élec-
du domaine public). tions politiques et administratives (L.
5 av. 1SS4, art. 14). Le domicile électoral
Domestique. résulte du domicile réel, de la résidence
Latin dom-sticus (de domus « maison •). de six mois ou de l'inscription pendant
Salarié attaché au service d'une per- des contributions di-
cinq ans au rôle
sonne appelée maître, de la maison ou de rectes dans la commune.
l'exploitation agricole de cette personne — élu. Lieu, généralement distinct du
(V. notamment, pour les accidents du domicile réel, déterminé par la loi pour
travail, L. 2 août 1923 ; pour le domicile,
l'exécution d'un acte ou d'une conven-
C. civ. art. 109 ; pour le vol. C. pén.
art. 386). tion, spécialement la réception des actes
judiciaires ou extrajudiciaires y relatifs,
Domicile et cornnortant généralement attribution
Latin domicitium (de dom'ts » maisou •;» de juriuvtion au tribunal de ce lieu. Ex. :
Domielllatalre 204
le créancier qui requiert inscription sur délit, soit d'un fait dont la loi impose à
les biens de son débiteur, ooit élire domi- une personne la responsabilité (Ex. :
cile dans le ressort du bureau hypothé- accident du travail).
caire où l'inscription est requise (C. civ. II (D. adm.) Par opposition à emprise
art. 2148). Le commandement préalable (V. ce mot), dommage causé par l'Admi-
à une exécution doit contenir élection de nistration à une propriété privée immo-
domicile dans la commune où il sera bilière, sans empiétement ou mainmise
procédé à cette exécution (C. pr. civ. sur la propriété, et donnant heu, pour
art. 3S4). cette raison, à la compétence des tri-
— fiscal. Lieu déterminé 1 bunaux administratifs. Ex. : dommage
par la lo
fiscale où une personne est assujettie à causé par des fumées.
un impôt direct déterminé (spécialement — de
guerre.
aux impôts sur le revenu). A (D. adm.). Dommage causé aux
— biens par les faits de guerre et engen-
légal. Y. — de droit.)
— matrimonial. Lieu où une drant dans certains cas, fixés d'abord par
personne la jurisprudence du Conseil d'Etat, puis
peut se marier. L'art. 74 C. civ. indique par le législateur (L. 17 av. 1919), sur le
les diverses communes où le mariage est
fondement de l'égalité et delà solidarité
valablement célébré. des Français, obligation juridique pour
l'Etat français de réparer le préjudice
Domiciliataire.
Dérivé du verbe imnicilier (de voir le
causé à ses nationaux.
dutnùtie,
précédent). B (D. int.). Toutes les pertes et tous
Personne désignée par le tiré d'un effet les dommages causés aux gouverne-
de commerce pour fournir sa caisse en ments alliés et associés et à leurs natio-
vue d'effectuer le paiement au nom du naux, tant dans leur personne que dans
tiré et pour recevoir le protêt en cas de leurs biens, en conséquence de la guerre
non- paiement. Le domiciliataire est en 1914-191S, et dont la réparation a été
général le banquier du tiré. mise, en principe, à la charge de l'Alle-
magne et de ses alliés (Traité de Ver-
Domiciliatiuu pour paiement. sailles, art. 231 et s. ; et annexe I de la
Voir le précédent.
partie VIII).
Désignation, par le tiré d'une lettre — direct,
de change, d'une personne chez laquelle Dommage que le juge doit
il élit domicile pour le paiement (C. com. prendre en considération pour le calcul
art. 111). de la réparation, à raison du lien de cau-
salité étroit qui le réunit au fait domma-
Dominant. geable.
prenne du verte donr.r.ii. -alin dt-tt:it:ati —
l'anticipe
(de dominus « maître »'. imprévu. Dommage que les parties
n'ont pu envisager normalement en con-
iV. fonds.)
tractant. Ex. : si la valise d'un voyageur
Dominion. est égarée, la perte des livres rares, des
Etat dont l'autonomie intérieure est manuscrits, de l'or, des pierres précieuses
complète, mais dont la souveraineté qu'elle pouvait contenir, constitue un
externe, nulle à l'origine, demeure étroi- dommage imprévu.
tement subordonnée aux directives de — indirect. domma-
Conséquence
la diplomatie métropolitaine. Ex : les geable lointaine d'un fait, qui n'est pas
dominions britanniques : Canada, Com- prise en considération par le juge pour le
monwealth australien, Nouvelle-Zélande, calcul de la réparation, à raison du lien
Afrique du Sud, Irlande. de causalité trop incertain qui le rat-
tache au fait en question (C. civ. art.
Domiuuye. îi5i).
Dérivé de l'aiickn francai* dam, latin Itm.num — matériel.
t dommage ». Dommage portant at-
I Préjudice matériel ou moral subi par teinte à l'intégrité physique ou au patri-
une personne. Le dommage donne lieu à moine d'une personne. Ex. : blessures,
avaries.
réparation lorsqu'il résulte soit de l'inexé-
cution d'une obligation contractuelle ou — moral.
Dommage portant atteinte
iégale, soit d'un délit ou d'un quasi- à la considération, à l'honneur ou à
205 Don>
l'affection d'une personne. Ex. : diffama- dans une intention libérale, d'un bien,
tion, rupture injustifiée d'une promesse en faveur d'une autre personne, le dona-
de mariage, mort d'un époux, d'un taire, qui y consent.
proche parent. IL Dans le langage courant, acte qui
— prévu. Dommage dont l'éventualité constate la donation.
n'a pu être ignorée par le débiteur, en rai- — à cause de mort. Mode de disposer
son des clauses, des conditions et de l'ob- à titre gratuit, distinct.de la donation
jet du contrat. Ex. : si la valise d'un entre vifs et du testament, par lequel
voyageur est égarée, la perte des vête- le donateur faisait, par contrat, une
ments, du linge, des objets de toilette libéralité qu'il pouvait en principe
constitue un dommage prévu. révoquer et dont le bénéfice était subor-
— intérêts (ou dommages et intérêts). donné à la suivie du donataire. Cette
donation est prohibée par le Code civil
Somme d'argent due à un créancier
(art. S93).
pour la réparation du dommage causé par — à titre particulier.
l'inexécution, la mauvaise exécution ou Donation d'un
l'exécution tardive de son obligation ou de plusieurs biens déterminés.
(C. civ. art. 1145 et s.). Cette somme — à titre universel. Donation d'une
d'argent est calculée de manière à quote-part du patrimoine du donateur.
compenser la perte subie par le créancier — avec charges (ou sub modo). Dona-
(damnum emergens) et le gain dont il tion faite sous la condition de l'affecta-
été privé (lucrum cessans). Par extension, tion de tout ou partie des biens donnés
on appelle aussi dommages-intérêts les
à un emploi imposé par le disposant.
indemnités dues pour la réparation du
— de biens à venir.
dommage causé par un délit ou un
I. Donation de biens sur lesquels le
quasi-délit..
— compensatoires. Dommages-intérêts donateur n'a aucun droit, même condi-
destinés à réparer le préjudice résultant tionnel, comme des biens qu'il se pro-
pose d'acquérir ou qu'il recueillera
de l'inexécution définitive de l'obliga-
dans la succession d'une personne dont
tion ou son exécution défectueuse.
il est l'héritier présomptif ( C. civ. art.
— moratoires. Dommages-intérêts des-
943). Cette donation n'est pas valable.
tinés à réparer le préjudice résultant du II. Donation qui a pour
retard dans l'exécution de l'obligation (V. objet tout
ou partie des biens que le donateur
demeure). laissera à son décès. Cette donation,
appelée plus communément institution
Don. contractuelle, est exceptionnellement
Latin donum * don ».
permise dans le contrat de mariage
I. Synonyme de donation (V. ce mot). et entre époux (C. civ. art. 1082 et 1093).
IL Objet d'une donation ou la chose
— de biens
remise par ce mode de disposer. présents. Donation portant
— manuel. Donation faite de la main sur des biens qui sont dès maintenant
dans le patrimoine du donateur ^C. civ.
à la main par simple tradition.
art. 943). S'oppose à la donation de
biens à venir (V. ce mot).
Donataire.
( de dcmare t donner —
Latin donatarius »). déguisée. Donation qui se cache
Celui des contractants auquel est sous l'apparence d'un contrat à titre
faite la donation. onéreux. Ex. : vente moyennant un
prix quittancé mais non payé ou notoi-
Donateur. rement inférieur à la valeur de la chose.
Latin donator, voir le précédent.
— entre époux. Donation
Celui des contractants qui fait la que les époux
' se font l'un à l'autre soit par contrat
donation.
de mariage, soit pendant le mariage.
Donation. Par exception les donations faites pen-
Latin donatio, voir le précédent. dant le mariage sont révocables.
1 Contrat solennel par lequel une — entre vifs. (V. donation.)
personne, le donateur, se dépouille irré-
vocablement, sans contre-partie et — indirecte. Donation résultant de la
Donner 206
quand un même fait ou un même bien est et aussi généralement les commissions
assujetti à l'impôt dans deux ou plu- rogatoires.
sieurs pays. En droit fiscal interne,
se dit quand un même fait ou un même Drapeau.
Dérivé de drap, latin de basse époque drappus
bien se trouve atteint plusieurs fois
(d'origine incertaine).
par le même impôt ou par des impôts de I. Pièce d'étoffe, de couleurs et dispo-
même nature.
sitions choisies, fixés à une hampe en vue
de distinguer un parti, de donner un
Douzième provisoire.
signal, etc.. (drapeau rouge, drapeau
(D. fisc.) Budget provisoire et d'at-
tente accordant une blanc, drapeau de la croix-rouge, etc.).
pour période IL Signe officiel d'une souveraineté
d'un mois, au cas de retard dans le vote
du budget annuel dans lequel il sera ou, parfois, d'une simple personnalité
ou compétence internationale (Ex. :
ensuite réintégré, les ouvertures de
crédit et les autorisations de percevoir drapeau de la commission du Danube).-
les impôts et revenus publics nécessaires
Drawbaek.
pour assurer la continuité des services. Mots anglais signifiant « déduction » (de to dra:c
« tirer » back « en arrière »).
Doyen. Système douanier, voisin de l'admis-
Latin ecclésiastique decanus * dizenier, chef de dix sion temporaire, dans lequel les matières
hommes ».
I. Titre désignant tantôt le plus âgé premières sont assujetties, à l'importa-
des membres d'un corps, tantôt le plus tion, au payement de droits qui sont
ancien d'entre eux dans la fonction : restitués quand celles-ci sont exportées
le plus âgé, selon les règlements par- comme produits manufacturés.
lementaires, qui appellent le doyen
de chaque assemblée à présider la séance Drogman.
d'ouverture de toute session ordinaire ; Emprunté de l'italien drogomanno (d'origine scn.i-
tique*.
le plus ancien dans la fonction, selon Ancien nom des interprètes attachés
les textes chargeant de certaines mis- aux consulats de France dans les pays
sions le doyen d'une Cour, d'un tribunal d'Orient. Le corps des drogmans a été
ou d'une de ses chambres (notamment fusionné avec le corps des interprètes
participation au tableau de roulement ;
par un décret du 29 mai 1902.
présidence de la chambre dont le prési-
dent est empêché). Droit.
II. Titre désignant, indépendamment Latin direction, neutre pris substantivement <V
de toute condition d'âge ou d'ancienneté, l'adjectif directtts > droit ».
celui des membres d'une faculté univer- . I. Au sens objectif : ensemble des
sitaire, qui, par des modes variables selon règles munies de sanctions régissant
les temps et selon les pays, a été choisi les relations des hommes vivant en
pour la représenter, diriger ses délibé- société.
rations et administrer ses affaires. II. Au sens subjectif : prérogative
On dit qu'il exerce le décanat. appartenant a une personne et lui per-
III (D. can.). A. Religieux qui se mettant d'exiger d'une autre soit des
trouve à la tête de dix moines. prestations ou des abstentions (droits
B. Curé que l'évêque a chargé du con- personnels), soit le respect d'une situa-
trôle de l'administration et de la pratique tion dont elle profite (droits réels, droits
disciplinaire dans une partie de son dio- individuels).
cèse, pour cette raison appelé doyenné. III. Au sens didactique : science des
C. Chanoine qui au chapitre exerce règles obligatoires présidant aux rapports
cette dignité. des hommes en société.
IV (D. fisc). (V. contribution.) S'em-
—desjugesd'instruclion.]ugcd'\\\sttuc-
ploie plus spécialement en matière de
tion, généralement le plus ancien dans contributions indirectes (douanes, enre-
la fonction, qui, dans les tribunaux
gistrement, octroi).
pourvus de plusieurs juges d'instruction
et notamment au tribunal de la Seine, — absolu.
reçoit les plaintes assorties de cons- L Droit opposable à toute personne,
titution de partie civile (C. I. cr. art. 63) à la différence du droit relatif, opposable
Droit jo».
enfants ou descendants décédés sans pos- l'ensemble des droits dus au fisc à rai-
térité, lorsque les objets donnés se re- son de l'ouverture d'une succession, ce
trouvent en nature dans la succession, oui comprend les droits de mutation par
ou sur le prix qui peut en être dû si ces décès et la taxe successorale.
objets ont été aliénés. Ce droit appar- — de suite.
tient également à l'adoptant et aux frères A. Attribut du droit réel permettant
et soeurs légitimes de l'enfant naturel. à son titulaire de saisir le bien sur lequel
B. — conventionnel : clause par laquelle porte le droit réel, en quelque main
le donateur stipule que la donation sera se trouve. En Droit maritime, un
résolue soit au cas de prédécès du dona- 3u'il
roit de suite sur les navires, répondant
taire seul, soit au cas de prédécès du do- d'ailleurs à des règles spéciales, est re-
nataire et de ses descendants. connu à tous les créanciers, même chi-
— des gens. rographaires, du propriétaire du navire.
B. Droit pour un artiste, auteur d'une
Talque'tu latin 'us ^entium.
A. En Droit romain : a) droit appli- oeuvre d'art originale et une
représentant
cable dans l'Etat romain à la fois aux création personnelle (telle que pein-
citoyens et aux étrangers (jus iuter
ture, sculpture, dessin), d'effectuer un
gentes) ; b) droit qui se retrouvant iden- prélèvement de i à 3 % sur le prix de
chez tous les peuples serait, cette oeuvre d'art passant en vente
tiquement pu-
blique après qu'il en a perdu la propriété.
par suite, commun à tous les hommes. Ce droit appartient après la mort de l'ar-
B. Pris, par les anciens auteurs de Droit
dans le sens de Droit inter- tiste à ses héritiers, tant qu'ils jouissent
international,
national naturel. du droit d'auteur (V. ce mot) (L. 20 mai
C. P.xpression prise souvent comme sy- 1920).
— de timbre.
nonvme de Droit international public Impôt perçu par l'em-
(V. ce mot). ploi obligatoire de papier timbré ou par
— de sortie. Droit l'apposition obligatoire d'un timbre, à
perçu par l'Admi- raison de la rédaction de certains actes
nistration des Douanes sur les marchan-
civils et judiciaires, des écritures qui
dises exportées.
être produites en justice et y
— des peuvent
pauvres. Taxe perçue au profit taire foi, de certaines pièces administra-
d'établissements charitables sur les en- tives. Timbre de dimension : droit va-
trées aux spectacles de tout ordre riable suivant la dimension du
papier
(théâtres, concerts, bals, luttes ou con- employé. Timbre spécial : droit fixe
cours sportifs, expositions, etc.). s'appliquant à un acte déterminé. Timbre
— de stationnement. Proportionnel : droit variant avec l'im-
A. Situation juridique du titulaire d'un portance de la somme qui fait l'objet de
l'acte.
permis de stationnement.
— de titre
B. Taxe à laquelle est assujetti le ti- (D. fisc). En matière d'en-
tulaire d'un permis de stationnement. registrement, droit dû à raison d'une déci*
— de sion judiciaire formant titre d'une opé-
statistique. Droit perçu par !'Ad- ration juridique antérieure
rainistration des Douanes sur toutes les susceptible
d'être enregistrée, mais non établie par
marchandises importées de l'étranger et
des colonies ou exportées à destination titre enregistré (C. enr. art. 271, § 7, n° 7) >
— de
de ces pays. tonnage. Droit établi par tonneau
— de succession (ou droit successo- de jauge sur les navires à leur entrée au
ral). port.
A. (D. civ.) : i° ensemble des règles — de transmission
(D. fisc). Impôt
qui président à la dévolution du patri- sur les valeurs mobilières dû à raison de
moine d'une personne décédée ; 2° droit la cession des titres.
qu'une personne peut faire valoir en — de vérification (D.
fisc). Ensemble
vertu de la loi ou d'un testament, sur les de taxes directes assimilées aux contri-
biens d'une personne décédée, sous la butions directes et perçues au profit de
condition d'acquitter les dettes et les l'Etat, à raison de certains actes de véri-
charges. fication ou d'inspection. Ex. : droit de
B. (D. fisc). Appellation courante de vérification des poids et mesures.
213 Droit
— de visite D. int.
pub.). Droit pour tion de promesse unilatérale de vente*
un Etat de faire vérifier
par ses forces Le droit éventuel diffère du droit con-
navales la composition de 1 équipage, des ditionnel en ce que ce dernier ne devien-
pass gers et de la cargaison d'un navire dra pur et simple qu'après réalisation
étranger, ainsi que la destination de cette d'un fait qui n'avait rien d'essentiel et
cargaison, soit pour éviter le transport de dans ce dernier cas, le droit devien-
marchandises interdit ou réglementé par 3ue,
ra rétroactivement pur et simple..
des conventions internationales, soit pour — étroit (V. droit strict).
réprimer des crimes internationaux tels
que la piraterie et le trafic d'esclaves. — fiscal. Partie de la science et de
— d'évocation la législation financières qui concerne
(Pr.). Droit apparte- spécialement l'assiette, la liquidation et
nant à la juridiction du second degré, le recouvrement des impôts.
infirmant un jugement interlocutoire,
de supprimer le premier degré de juri- — fixe (D. fisc). Droit
d'enregistre-
diction sur le fond, lorsque la cause est ment perçu, en principe, sur les actes ne
en état de recevoir une solution défini- constatant aucun mouvement de valeurs,
tive (C. pr. civ. art. 473). Ex. : lorsqu'un tels que procuration, autorisation, adhé-
tribunal du premier degré a déclaré le de- sion, etc., et dépendant uniquement de
mandeur irrecevable en sa demande, la la nature de l'acte et non de la valeur des
Cour, en infirmant lo jugement, peut biens qui en font l'objet.
statuer sur le fond, lorsque les parties — forestier. Ensemble des 'règles
avaient conclu subsidiairement au fond. 'spé-
ciales applicables à la propriété fores-
Se distingue de l'effet dévolutif (V. ces tière en vue d'assurer sa conservation
mots). et contenues, pour la plupart, dans le
— de voirie. Droit Code forestier de 1S27. Les forêts appar-
perçu par une au-
torité administrative à raison d'une utili- tenant aux collectivités publiques sont
sation de son domaine, et, plus spéciale- soumises au régime forestier comportant
ment, taxe à laquelle est assujetti le ti- un véritable pouvoir de tutelle exercé
tulaire d'une permission de voirie (Cpr. : par les agents de l'Administration. Les
droit de stationnement). particuliers propriétaires de forêts sont
— d'octroi. soumis seulement à quelques restrictions
Droit perçu par cer- dans leurs droits de disposition et de
taines communes sur les produits des-
tinés à la consommation locale. jouissance.
— fraudé (D.
— (s) du
patrimoine. Par opposition fisc). Droit qui aurait
aux droits de famille, ensemble des droits dû être acquitté et qui ne l'a pas été à
raison de la contravention.
ayant pour leur titulaire une valeur pé-
cuniaire. — gradué (D. Droit d'enre-
fisc).
— écrit. gistrement pouvant s'élever par degrés
A. Droit créé par le législateur et (ex. : de 5 à 20) selon les valeurs.
exprimé dans des textes par lui promul- — immobilier. Droit ayant
pour objet
gués. un bien que la législation civile consi-
B. Employé parfois comme synonyme dère comme immeuble. Ex. : le droit de
de Droit romain. Ex. : pays de Droit propriété sur un immeuble ; la servi-
écrit : dans l'ancienne France, régions oh tude.
le Droit romain était prédominant. —
incorporel. Expression comprenant
— en sus tous les droits, à l'exclusion du droit de
(D. fisc). Pénalité fiscale
soumettant le contribuable au paiement propriété, que, conformément à la tradi-
d'un demi-droit, d'un droit, d'un double tion romaine, on continue de ranger par-
droit, etc., calculé sur le droit primiti- mi les biens corporels.
vement dû, auquel il s'ajoute. — intellectuel. Droit
— éventuel. Droit né d'un acte appartenant à une
qui a personne sur toute manifestation exté-
déjà quelques-uns de ses éléments, mais rieure de son activité intellectuelle. Ex. :
auquel un élément essentiel fait défaut le droit de l'auteur sur son oeuvre ;
pour constituer un acte pur et simple. le droit de l'inventeur sur son inven-
C'est le cas du droit né d'une conven- tion.
Droit 21*
correspond, par rapport au droit pénal, droit civil, le droit commercial, la çro*
à celle du droit international privé par cédure civile, le droit international privé.
rapport au droit civil, et qui a pour objet On y comprend aussi, dans les pro»
de régler, en matière répressive, la com- grammes des Facultés de Droit, le droit
pétence des lois et juridictions natio- pénal ; mais, sauf en ce qui concerne
nales au regard des lois et juridictions les droits de la victime du délit à une
étrangères, l'effet des sentences étran- réparation, il fait partie en réalité du
gères et l'entr'aide que doivent se prêter droit public, la répression des infractions
les Etats pour la recherche des infrac- étant une des fonctions de l'Etat.
tions et le châtiment des malfaiteurs. — progressif (D. fisc). Droit dont le
B. Branche du droit qui, dans l'avenir, taux s'accroît à mesure que la valeur
aurait pour fonction de sanctionner pé- à laquelle il s'applique devient plus forte.
nalement les préceptes du droit interna-
tional public et plus spécialement de — proportionnel.
réprimer les crimes commis par les Etats A (D. fisc). Droit perçu par l'Admi-
(encore appelé et, peut-être, plus juste- nistration de l'Enregistrement et repré-
ment : droit pénal interétatique). sentant une fraction constante de la
— personnel. valeur du bien qui fait l'objet d'une
mutation ou de certains actes (Cpr. :
A. Synonyme de droit de créance (V. ce droit fixe).
mot). B. Emolument alloué aux officiers
B. Par opposition aux droits qui ministériels et calculé sur l'importance
peuvent être exercés par un créancier au du litige ou de l'objet du contrat (Décr.
nom de son débiteur, droits exclusive-
25 août 1S98 et 29 déc 1919).
ment attachés à la personne de celui-ci et
— public. Droit qui règle l'organi-
que lui seul a qualité pour exercer ou
non (V. C. civ. art. 1166 ; ex. : droits sation de l'Etat et les rapports dans
concernant l'état des personnes ; action lesquels il entre en jeu.
en révocation d'une donation pour — public interne. Partie du droit
cause d'ingratitude). public (V. ce mot) régissant l'organisa-
— tion et l'activité de l'Etat entrant en
politique.
A. Au xvine siècle, employé dans le relations avec ses nationaux ou avec les
sens de droit public individus, les groupements et les collec-
B. Au pluriel (droits politiques),droits tivités établis sur son territoire.
du citoyen (V. droits de l'Homme et du — réel. Droit opposable à tous et qui
citoyen) : électorat, éligibilité, partici- permet à une personne d'exercer un
pation aux procédés du gouvernement pouvoir sur un bien. Ex. : propriété,
direct et semi-direct. usufruit, servitude. On appelle droit
— réel accessoire le droit accordé à un
positif. Par opposition à droit na- créancier sur une chose (hypothèque ou
turel : ensemble des règles juridiques
nantissement), en vue de garantir le
s'imposant aux individus sous la sanc-
tion de la force publique, tandis que le paiement d'une créance, et qui confère
droit naturel ne he que leur conscience. le droit de préférence et, en principe, ie
droit de suite.
— prétorien.
— relatif. Droit existant au profit
Calque du latin jus proeiorium.
d'une personne contre une autre personne
Expression ayant désigné le Droit crée
à Rome par le préteur dans son édit et déterminée. Ils s'analysent en un rapport
entre d'eux individus. Le
appliqué aujourd'hui, par analogie, aux d'obligation
règles de droit créées par la jurispru- type en est le droit de créance.
dence en marge de la loi. — romain. Droit des anciens Romains
—
Privé. Ensemble des dispositions jusqu'à là codification de Justinien, et
régissant les rapports entre particuliers qui est resté en application dans certains
et les rapports des collectivités publiques pays jusqu'à nos jours.
avec les particuliers lorsqu'elles agissent — rural. Dispositions spéciales rela-
dans les mêmes conditions que les par- tives au régime de la propriété rurale
ticuliers (par exemple, achat de biens de et visant en particulier la protection de
gré à gré). Le droit privé comprend le l'agriculture. Il existe un Code rural non
Droiture 11*
longueur par un acte officiel du pays Contrat par lequel les parties se
riverain. Les chiffres usuels sont de donnent respectivement une chose ou
3 milles marins (environ 5.500 mètres) un droit contre une autre chose ou un
Eertanghte 218
l'croii. Education.
Voir le suivant. Latin educalio (de educare « élever, ncuirr -
Acte ou procès-verbal constatant I. Action d|élever et de former in-
qu'un individu a été remis au directeur tellectuellement et moralement un en-
ou au surveillant-chef d'une prison, et fant.
mentionnant la date et la cause de l'em- — (devoir d'). Devoir primordial
prisonnement. L'écrou est consigné sur n'ont les parents, en cette Qualité,
un registre dit registre des emprisonne-
t 'élever et de former intellectuellement
ments ou registre d'écrou. On désigue
et moralement leurs enfant. et pour
par levée d'écrou l'acte inverse à l'écrou,
c'est-à-dire la constatation de la remise l'accomplissement duquel la loi leur
confère un droit correspondant d'édu-
en liberté d'un individu détenu dans tme
cation qui comprend les droits de garde
prison. et de correction (C. civ. art. 372 et s.).
Ecrouer.
Dérivé ii'écrou qui .1 M.nitîé o'abord « ncrctuu Effectif*.
dVtcffe de cuir, etc., «puis • n oiceau de r*'if^e* Latin efjectivus (deefficere• actcmclîr.trlecturr •).
min » d'où le sens modtine, mot probablement
dcriiMne cf. le
Nombre, fixé par la loi, des éléments
germanique, mojen-néetLindais
schtecu « rnerreau coijé ». etc. (cadres, hommes de troupe, bêtes de
Dresesr un acte d'écrou. selle ou de trait) composant une unité
militaire (division, régiment, compa-
Edifice. gnie, etc.).
Latin aedificium.
I. Tout bâtiment ou travail d'art Effet.
quelconque construit par assemblage de Latin efjectus, voir le précédent.
matériaux incorporés au sol. S'emploie dans les expressions sui-
IL (édifices et superficies). Dans le vantes :
bail à domaine congéable, constructions —
élevées par le domanier et qui restent déclaratif. Effet produit par les
sa propriété (L. S fév. 1S97, art. 2). actes déclaratifs (V. ce mot). Ex. :
III. (D. adm.). Terme employé par- effet déclaratif du partage, d'un juge-
fois comme synonyme de bâtiment (ex. : ment, de la reconnaissance d'un enfant
édifice menaçart ruine) et qui naturel.
implique — dêvolutif.
alors souvent l'idée de construction
d'une certaine importance (ex. : édifice A. (D. civ.). Effet produit par la
public, édifice du culte). dévolution (V. ce mot). Ex. : la décou-
verte d'un testament instituant un léga-
Edition. taire universel opère un effet dêvolutif
Latin editio (de eder » pubiier ».
à son profit sur les biens de la succession
Reproduction et diffusion dans le au détriment de l'héritier apparent.
public d'une oeuvre intellectuelle, litté- B. (Pr.). Effet produit par l'appel
raire, artistique ou scientifique. d'un jugement, qui consiste à transporter
— (contrat
d'). Contrat par lequel au tribunal du second degré la connais-
l'auteur d'une oeuvre intellectuelle s'en- sance entière du litige, à moins que
gage à la remettre à une autre personne, l'appelant n'ait limité l'appel à des
appelée éditeur, laquelle, de son côté, points déterminés.
s oblige à la publier, c'est-à-dire à la
— rétroactif. (V. rétroactivité).
reproduire et à la répandre dans le public,
à ses frais, risques, périls et bénéfices —
suspensif. Ajournement temporaire
et, le plus souvent, à payer une rémuné- de l'exécution d'une décision de justice
ration à l'auteur. Se distingue de la frappée d'opposition ou d'appel, dans le
vente de l'oeuvre qui, moyennant un cas où elle ne bénéficie pas de l'exécu-
prix, en transmet intégralement la pro- tion provisoire (V. ce mot). Ex. : l'appel
priété à l'acquéreur, sous réserve du droit interjeté contre un jugement en suspend
moral de l'auteur ; se distingue aussi du l'exécution jusqu'à la solution de l'ins-
contrat par lequel un éditeur s'engage à tance d'appel. Les votes extraordinaires
publier une oeuvre intellectuelle aux frais de recours (pourvoi en cassation, re-
de l'auteur et moyennant une rémuné- quête civile) ne produisent pas l'effet
ration à l'éditeur. suspensif, sauf dans les cas où la loi
'
-221 KKrU
Enoût. Electoral
Tiré d'égoutter, composé de goutter, latin gtittare. Dérivé d'électeur, voir ÉLECTEUR.
I. Ecoulement des eaux par la pente Aptitude juridique à prendre part à
du sol ou d'un édifice. l'élection en tant que membre d'un
IL Conduit, ordinairement souterrain, collège électoral.
servant à l'écoulement des eaux souillées
ou usées. La réglementation en rentre Eligibilité.
dans les attributions de la commune Dérivé d'éligible, latin eligibilis, voir les précé-
dents.
(L. 5 av. 1884).
Aptitude juridique à être désigné
— des toits. Ecoulement des eaux
plu- par un collège électoral.
viales tombées sur les toits. En 1 ab-
sence de toute servitude, cet écoulement
doit avoir lieu sur le terrain du proprié- Emancipation.
Latin emaneipalio (de emancipare t émanciper »)•
taire de l'édifice ou sur la voie publique Acte juridique solennel, ou bienfait
(C. civ. art. 681) (V. servitude d'égoût). de la loi résultant du mariage, par l'effet
—- duquel un enfant mineur est affranchi
(servitude d') (V. servitude).
soit de la puissance paternelle ou de la
Elagage. tutelle, soit des deux, et acquiert le
Dérivé <xélagner, verbe d'étymologie inconnue. gouvernement de sa personne, ainsi que
Coupe de branches superflues ou trop la jouissance et l'administration de ses
""
223 Emancipé
fixées —
biens, dans les limites par la (vente de marchandises sur) (V.
loi. vente).
— dandestin. Délit consistant à mon-
Emancipé. ter à bord d'un navire de commerce
Voir le précédent.
Etat du mineur qui a bénéficié d'une pour faire un voyage en mer sans être
muni d'un billet de passage (L. 30 mai
émancipation.
1923, C. dise, et pén. mar. march.,
art. 74/.
Emargement.
Dérivé d'émarger, dérivé de marge, latin margo,
— inis.
Embauchage.
I. (Sens général). Apposition d'une Dérivé d'embaucher, d'origine incertaine.
mention en marge d'un acte, d'un compte Fait, de la part d'un patron, de passer
ou d'un état. un contrat de travail avec un ouvrier
IL (Sens restreint). A. Fait pour une pour une courte durée ou une durée
personne de mettre sa signature en indéterminée.
marge d'un état de répartition, pour — en vue de la débauche (V. traite
constater la réception de la somme due des femmes, L. 27 mai 1885, art. 4).
au signataire. Ex. : émargement
d'appointements, de dividendes dans Emender (un arrêt).
une faillite, etc.. Au figuré, « émarger Latin emendare « corriger une faute (menda) », voir
au budget de l'Etat » : expression signi- AMENDE.
fiant être compris parmi les employés Corriger, réformer. La juridiction
de l'Etat. — B. Fait par une personne, d'appel, qui infirme la sentence du juge in-
notamment un membre d'une société, férieur, se sert de ce terme : « La Cour,
de justifier de sa présence à une assem- émendant la sentence dont est appel... ».
blée en apposant sa signature en marge
de la feuille de présence (V. ce mot). Emigrant.
Dérivé d'émigrer, latin etnigrare.
Embarcation. (V. émigration). Spécialement, dans
Emprunté de l'espagnol embarcaeion (voir EMBAR» le contrat de transport maritime,
QUEMEST). tout passager qui paye un prix de
Petit bateau sans pont, à rames, à dont le chiffre
passage inférieur est
voiles, à vapeur ou à moteur. fixé par décret (Décr. 9 mars 1861,
art. 7) et qui varie suivant qu'il •
Embargo. s'agit de vapeurs ou de voiliers. L'émi
Emprunte de l'espagnol embargo, tiré du verbe
embargar « mettre l'embargo », proprement t em-
grant est spécialement protégé par des
pêcher » (de la famille du français barre). règles légales (L. 18 juill. 1860) et les
Acte d'autorité par lequel un Etat navires qui transportent des émigrants
met sous séquestre, au début d'hosti- sont soumis à une surveillance parti-
lités avec un autre Etat, les navires de culière quant à l'hygiène de la na-
cet Etat mouillés dans ses ports. Cette vigation.
mesure est aujourd'hui rejetée par la
pratique internationale et, en cas de Emigration.
Latin emigratio, voir le précédent.
guerre, on donne aux navires des Etats
ennemis un certain délai pour quitter Fait, pour le national d'un Etat,
les ports où ils se trouvent. Se distingue d'aller s'établir dans un pays étranger
de Vangarie (V. ce mot). (pays voisin ou pays d'outre-mer), le
plus souvent en vue d'y. trouver un
Embarquement. emploi. Plusieurs pays ont édicté une
Dérivé d'embarquer, dérivé de barque (emprunté réglementation de l'éniigration, à
d'une langue méridionale). laquelle, depuis plusieurs années, est
I (pour les personnes) : action de venue se superposer, par voie de traités,
monter dans un bateau ou une embar- une réglementation internationale.
cation ; — (pour les marchandises) ;
opération par laquelle elles sont char- Emlnence.
gées sur le navire en vue de leur transport. Latin mineutia (de tmùiere * s'élever »).
IL Incorporation du marin dans l'é- Titre d'honneur réservé aux cardi-
quipage d'un navire. naux depuis une bulle d'Urbain VIII
Emission de litres 224
-de l'année 1630. Tous les évêques pou- nullité s'il a été passé outre. Ex. : défaut
vaient autrefois porter ce titre que leur de publication du mariage, violation du
avait donné Grégoire le Grand. délai de viduité.
(Lég. ind. et D. com.). Dans le com- pre{n)sio (de prendere , avec initiale refaite d'après
merce, auxiliaire salarié d'un commer-. pris.
Peine qui consiste à demeurer enfermé
çant. Dans une entreprise industrielle, dans une prison. /
salarié préposé à des travaux d'ordre
— correctionnel.
plutôt intellectuel que matériel : comp- Emprisonnement
table, dessinateur, ingénieur, directeur. dont le minimum général est de six jours
L'employé se distingue de l'ouvrier et le maximum de cinq ans, et qui se
(V. ce mot). La réglementation légale subit dans les prisons départementales,
du travail de l'employé a différé pen- lorsqu'il n'excède pas un an et un jour,
dant longtemps de celle de l'ouvrier, et, "au cas contraire, dans les maisons
bien que l'un et l'autre soient soumis centrales.
au patron par un contrat de même na- — de simple police. Emprisonnement
ture (contrat de travail, V. ce mot) ; de 1 à 5 jours, qui ne comporte pas
elle tend aujourd'hui à être identique obligation au travail et se subit aujour-
(V. aussi commis). d'hui dans les prisons départementales.
Employeur. Emprunt.
Voir les précédents. Tiré d'emprunter, 'atin populaire *impronmtuare,
Terme générique, fréquemment em- compose du latin juridique broiwti ari « emprunter «.
ployé dans les lois ouvrières modernes, I. Opération juridique consistant à
servant à désigner tout patron ayant à recevoir une chose ou une somme d'ar-
son service un ou plusieurs salariés, gent à titre de prêt. C'est le contrat de
ouvriers ou employés. prêt envisagé du côté de celui qui reçoit
la chose ou la somme prêtée.
Empoisonnement. II (D. fin.) (Emprunt public). A.
Dérivé d'empoisonner, dérivé de poison, latin polio, Action par laquelle l'Etat ou une collec-
proprement * breuvage », d'où « breuvage magique » tivité demande aux capita-
et de là « breuvage empoisonné ». publique
Crime qui consiste à attenter à la listes les sommes nécessaires pour fi-
vie d'une personne en lui administrant, nancer des dépenses publiques, par une
dans l'intention de lui donner la mort, émission d'effets publics. Ex. : l'Etat
des substances capables de donner plus émet un emprunt. —B. Les sommes ainsi
ou moins promptement la mort, en empruntées. Ex. : un emprunt de
d'autres termes, des substances toxiques, 500 millions. — C. Le procède juridique
par lequel se réalise l'opération
de quelque manière que ces substances en éta-
aient été employées ou administrées, blissant entre l'emprunteur et les sous-
et quelles qu'aient été les suites de cet cripteurs des relations à la fois con-
tractuelles et réglementaires, selon des
emploi ou de cette administration, le
crime étant et définiti- techniques variées qui déterminent les
complètement conditions du service des intérêts et du
vement consommé dès que les substances
remboursement du capital. Ex. : un
toxiques ont été administrées et alors
même qu'elles ne produiraient pas la emprunt à garantie de change, un em-
mort de la victime (C. pén., art. 301). prunt perpétuel, etc.
— à court terme, à
long terme (V
Emprise. dette).
Féminin du participe passé d'i'n ancien verbe
— amortissable. dont la
emprendre « entreprendie », latin populaire imprendere Emprunt
(de prenlere « prendre »,'. collectivité émettrice s'engage à assurer
(D. adm.). Par opposition au simple le remboursement dans des conditions
dommage, atteinte à la propriété privée déterminées (V. amortissement).
immobilière consistant en un empiéte- — consolidé (V. dette consolidée).
ment, une mainmise de l'Administra- — forcé. Déformation
tion et donnant lieu à la compétence des • de l'emprunt
tribunaux judiciaires. Ex. : implanta- public par laquelle l'Etat contraint les
tion d'un viaduc sur un terrain privé, particuliers à souscrire obligatoirement
creusement d'un tunnel dans le tréfonds aux titres qu'il émet ou à les recevoir,
d'une propriété privée. ce qui le dispense d'assurer, totalement
ou partiellement, le service des intérêts
de 1 emprunt, et parfois même son rem-
Emprisonnement.
Dérivé d'emprisonner, dérivé de ptison, latin boursement. L'émission de papier-mon-
»
15
Eneatarmeiit 226
— — adultérin.
(Droit d'). Droit par lequel une Enfant naturel, fruit
personne devient propriétaire du terrain d'un adultère (V. ce mot).
que ses digues lui font gagner sur les — assisté. Tout mineur placé sous
eaux. la protection ou la tutelle de l'Assis-
tance publique.
Endossataire.
— en recueilli
Voir le suivan'.. dépôt. Enfant tempo-
(V. endossement). rairement dans le service des enfants
assistés pendant l'hospitalisation ou la
Endossement (ou endos). détention des père et mère ou ascen-
Dérivé d'endosser,dérivé du latin populaire dossum, dants.
latin clissique dorsum • dos ».
— en
L Mention portée au dos d'un titre garde. Enfant accusé ou victime
de créance établi sous la forme à ordre, d'un délit ou d'un crime et dont le juge
d'un effet de commerce, d'instruction ordonne que la garde soit
spécialement
le porteur du titre ou de confiée provisoirement à l'Assistance
par laquelle
à publique. La garde pourrait être éga-
l'effet, appelé endosseur, enjoint
celui qui doit payer le titre ou l'effet lement confiée à un particulier ou à
ou souscripteur) d'effectuer ce une institution charitable.
(tiré
—
paiement à une tierce personne, appelée illégitime (V. enfant naturel).
endossataire (ou à son ordre). — incestueux. Enfant fruit
naturel,
IL Mode de transmission des titres à d'un inceste (V. ce mot).
ordre.
— issu des relations
— de légitime. Enfant
procuration. Endossement d'un homme et d'une femme unis l'un
qui
donne seulement à l'endossataire les à l'autre par un mariage valable ou
droits et délégations d'un mandataire
putatif.
chargé de toucher le montant du titre
— légitimé.
ou de l'effet pour le compte de l'endos- Enfant naturel devenu
seur. enfant légitime par la légitimation (V.
ce mot).
— de
propriété ou translatif. Endosse-
— maltraité,
ment qui transfère à l'endossataire la délaissé ou moralement
du titre à ordre. abandonné. A. Enfant dont les parents
propriété
ont été déclarés déchus de la puissance
— en blanc. Endossement consistant
paternelle en vertu du titre I de la
dans la seule signature de l'endosseur loi du 24 juillet 1889 ; — B. Enfant de
au dos du titre ou de l'effet ; devenu, moins de seize ans, dont les parents
depuis la loi du 8 février 1922, un mode abandonnent leurs droits de puissance
régulier d'endossement. ou qui a été recueilli, et que
—
'trignoratif. Endossement qui a pour {>aternelie,
es père, mère, tuteur, ne réclament
effet de donner à l'endossataire les droits pas dans les trois mois à dater de la
d'un créancier gagiste sur le titre en- déclaration faite au maire de la com-
dossé ; l'endossement pignoratif doit mune (L. 24 juill. 1889, tit. II).
indiquer que le titre est remis en ga- — mort-né. Enfant n'est né
qui pas
rantie (C. com., art. 91). vivant.
Endosseur — naturel Enfant issu
(V. endossement). (ou illégitime).
des relations d'un homme et d'une
Enfant. femme qui ne sont pas unis l'un à l'autre
« enfant en bas âge ».
Latin infans, proprement par un mariage valable ou putatif. On
I. Fils ou fille (V. filiation). les enfants naturels
distingue simples
II. Dans un sens large, rarement (ceux qui ne sont ni adultérins ni in-
employé dans le langage juridique, des- cestueux), les enfants naturels adulté-
cendant. rins (V. enfant adultérin) et les enfants
— abandonné. Enfant né de naturels incestueux (V. enfant inces-
qui,
père ou mère connus, a été délaissé par tueux).
eux (L. 27 juin 1904). — né viable. Enfant
qui est né avec
— Enfant
adoptif. par l'effet d'une une conformation lui permettant de
adoption (V. ce mot). vivre (infans vitae habilis).
Enfant de troupe 223
— secouru. Enfant
que son père, sa c'est-à-dire interdits par les lois ou
mère ou ses ascendants ne peuvent règlements, est un délit entraînant no-
nourrir ni élever, faute de ressources tamment confiscation de l'engin pro-
et pour lequel est accordé le secours hibé (V. art. 12 à 16, L. sur la chasse
temporaire, institué en vue de prévenir du 3 mai 1844 et art. 28 et 29. L. 15 avr.
son abandon. 1829 sur la pêche).
— trouvé. Enfant
qui, né de père et
mère inconnus, a été trouvé dans un Enjeu. 1
lieu quelconque ou porté dans un éta- Cotnpos» de jeu, latin iocus.
Espèces. Estampille.
Voir le précédent. Emprunté de l'espagnol estampilla (dérivé de es-
Monnaie métallique ; par extension, tampa', de la famille S'estamper, mot d'origine ger-
toute monnaie ayant cours légal. manique)
— sonnantes et trébuchantes. Monnaie Marque distinctive apposée sur un
d'or ou d'argent ayant le poids légal. objet soit pour le différencier d'objets
similaires et en indiquer la provenance,
soit pour établir qu'il a acquitté cer-
Espion. tains droits (droit de douane, de circu*
Emprunté de l'italien spionc, mot d'origine ger-
manique (de la famille du français épier). lation, de transit) et peut circuler libre-
Individu qui pratique l'espionnage ment. Apposée sur une valeur de bourse,
(V. ce mot). l'estampille signifie soit que le titre a
satisfait à telle ou telle prescription lé-
Espionnano. gale, soit que son propriétaire a fait
Voir le précédent. usage d'une faculté légale ou statutaire
Fait d'agir d'une manière clandestine, (ex. : droit de souscription en cas
sous de faux prétextes ou sous un dégui- d'émission d'actions nouvelles), soit que
sement, pour recueillir ou s'efforcer de le titre n'est pas négociable (ex. : actions
235 Estant
—
de garantie des administrateurs de dangereux, incommodes, insalubres.
sociétés anonymes, (L. 24 juill. 1867, Etablissement dont l'exploitation pré-
art. 26). sente des inconvénients de voisinage et
qui est soumis, par suite, à une régle-
Estant (bois en). mentation particulière quant à son
Voir le suivant. ouverture et à son fonctionnement. On
On distingue encore, dans les droits distingue, en fonction du degré de gra-
d'usage au bois, les droits d'usage au vité des dangers et inconvénients qu'ils
bois mort en estant, c'est-à-dire sur offrent : i° les établissements de pre-
pied, des droits d'usage au bois mort mière classe et les établissements de
gisant. deuxième classe, dont l'ouverture est
soumise à une autorisation préfectorale
Ester. préalable, les premiers devant d'ailleurs
latin juridique du moyen âge stare(en latin ancien
« se tenir debout »}.
être obligatoirement éloignés des habi-
Vieux mot ne s'employant plus aujour- tations ; 20 les établissements de troisième
classe soumis au régime de la déclara-
d'hui qu'à l'infinitif et dans l'expression
ester en justice, qui signifie : se présenter tion.
en justice soit comme demandeur, soit — distinct (D. fisc). Pour l'assiette de
comme défendeur. Ex. : la femme mariée la patente, siège d'une activité profes-
ne peut ester en justice sans autorisation. sionnelle considérée comme indépen-
dante, du point de vue fiscal, et provo-
Estimation. quant à ce titre un assujettissement par-
Latin eestiinalio (de ceslimare « estimer »). ticulier à l'impôt.
Opération ordonnée par justice ou — d'utilité publique. Association ou
effectuée à l'amiable pour déterminer
fondation privée qui, à raison de son
la valeur de biens meubles ou immeubles.
but d'intérêt général, a été élevée au
Ex. : faire l'estimation d'un immeuble,
d'un tableau, d'un objet d'art, en vue rang d'auxiliaire de l'Administration
du partage des biens d'une succession ; par acte de reconnaissance d'utilité pu-
faire l'estimation d'un objet détérioré blique et, de ce chef, a reçu une capacité
déterminer le préjudice causé par élargie (notamment le droit de recevoir
des dons et legs) et est astreinte à un
a personne responsable de la détério-
{>our
ration: certain contrôle de l'administration.
— militaire. Tout terrain ou bâtiment
Etablissement. affecté de façon permanente, ou même
Dérivé d'établir, Ia«in stabilité. momentanée, à l'usage militaire (C. just.
I. Action consistant à prendre ou milit. pour l'armée de terre de 192S,
faire prendre un état ou une profession. art. 2, al. 4).
Ex. : s'établir en fondant ou en ache-
— national des Invalides de la Ma-
tant une maison de commerce ; établir
un enfant par mariage. rine. Etablissement public géré sous
— d'un enfant (frais d'). Dépenses l'autorité directe du Ministre de la
Marine marchande, assisté d'un conseil
extraordinaires faites par les parents
en faveur d'un enfant qui se marie ou supérieur, et comprenant : 1° une caisse
de retraite des inscrits maritimes ;
qui s'installe dans une profession :
2° une caisse de retraite des agents à
achat d'un fonds de commerce, d'un service général à bord des navires ;
office ministériel, etc.. (C. civ., art.
30 une caisse de prévoyance des marins
204^, 851, 1555). Ils se distinguent des contre les risques et accidents de leurs
frais d'entretien (V. ce mot), et, à la
différence de ces derniers, ils sont sou- professions (L. Ier janvier 1930).
mis au rapport. — public (D. adm.). Service public
IL Ensemble des installations et de détaché de l'Etat, du département, de
l'outillage d'une industrie, d'un com- la commune, personnalité avec patri-
merce ou d'une profession libérale, et, moine et budget propres et géré par
par extension, cette industrie, ce com- des agents spéciaux contrôlés par le
merce ou cette profession même. Ex. : central. L'établissement public
pouvoir
établissement d'enseignement, établisse- implique la décentralisation par services
ment de crédit. , (V. ce mot).
Élnblhsemeiit de |»ro|>rléié 236
demander le renvoi en vue de faire nie ire « mettre hor^ de la communauté », de co».munit
* commun »).
juger une question de cette espèce par Acte par lequel un évêque sépare de
la juridiction compétente. la communion des fidèles une personne
Excès do pouvoir. qui, dès lors, ne bénéficiera plus des
Lati'itxttis-is 'l'a .1 pri> le sens d' « e\< is ' à bas'e
secours spirituels dont l'Eglise est la
époque t en hria chimique mort », c'est-à-dire » sortie médiatrice. 1/excommuntcation est dite
de la vu J). anathème, si elle a été prononcée ave:
I. Dépassement de sa compétence par la solennité décrite dans le pontifical
un agent administratif ou un juge. romain. L'excommunié perd le droit
II. Dépassement spécial de compé- d'assister aux offices, mais peut cepen-
tence par un juge accomplissant un dant écouter encore la prédication. Il
acte ou prenant une décision qu'aucune ne peut participer aux sacrements d'une
autorité juridictionnelle n'a le droit de façon légitime, mais peut cependant
, faire ou d'édicter. Ex. : statuer par les recevoir d'une manière dite valide,
voie générale et réglementaire constitue, à l'exception du sacrement de pénitence.
pour le juge, un excès de pouvoir. S'il ne meurt dans un état d'excom-
munication notoire, on pourra lui faire
Excitation. des funérailles religieuses.
Latin de bis*; é,joque excilitio (de excitare « ex-
citer •;.
S'emploie dans les expressions sui- Excitabilité.
Dérivé A'excusable, fait sur le latin excusabilis
vantes : (de
gxcisare « mettre hor* de cause (cau<<i) >).
— à la débauche. Fait de provoquer Qualité du failli dont la probité a
ou favoriser l'impudicité d'autrui autre- été officiellement reconnue, alors que la
ment que par des actes de séduction faillite s'est terminée par l'union de
directe et personnelle : érigé en délit, ses créanciers. I/excusabilité est dé-
en particulier dans l'hypothèse où il clarée par un jugement du tribunal de
est commis, de façon habituelle, aux commerce rendu sur le rapport du juge-
dépens de mineurs de l'un oa de l'autre commissaire, après, avis des créanciers.
sexe (excitation habituelle de mineurs Elle a perdu la plus grande partie de
à la débauche, C. pén., art. 334. n° 1). son intérêt depuis que la loi du 22 juillet
— de militaires à la désobéissance 1867 a considérablement restreint les
cas de contrainte par corps (C. com.,
(V. provocations). art. 537 à 540).
Exclusion.
Latin excitai) (de exclu iere « exclure »).
Excuse.
Tiré d'excuser, voir L précédant.
S'emploie dans les expressions :
=— de la communauté (clause d") (V. I (D. civ.). Droit pour une per-
sonne, dans les cas qui sont déter-
clause). minés par la loi, de ne pas accepter
— temporaire (D. parlem.). La plus la tutelle (C. civ., art. 427 et s.).
grave des sanctions disciplinaires qui, II (Pr.). Justification admise par le
assortie à la censure (V. censure avec juge du défaut de comparution en jus-
exclusion temporaire), peut atteindre le tice, présentée par une partie ou par
parlementaire et qui implique l'interdic- un témoin.
tion pour lui de prendre part aux tra- III (D. pén.). Circonstance que la
vaux de l'assemblée et de reparaître loi (d'où l'expression d'excuse légale)
dans le Palais législatif pendant un
prend elle-même en considération pour
certain délai. A la Chambre aes Députés, soustraire plus ou moins complètement
la censure avec exclusion temporaire un coupable aux peines que normalement
entraîne, en outre, de plein droit, pri- il aurait dû encourir.
vation de moitié de l'indemnité parle- — absolutoire.
mentaire' pendant deux mois (Règl. t ab-
Latin juridique absolulotius, de absob.ere
Ch. des Dép., art. 56, 62 à 66 ; Règl. soudre 1).
Sénat, art. 114, 120 à 122). Excuse qu entraîne suppression de
peine.
Excommunication.
Latin txcommumcatio (de excommu-
— atténuante. Excuse qui entraîne
ecclésiastique
."•I i:\eut
Expédier. Expertise.
Tiré de expédient, emprunté du latin expedietis, Voir le précédent.
participe présent de expedire « dégager •).
Délivrer une copie conforme à la Opération effectuée par un expert
minute d'un acte notarié ou d'un juge- (V. ce mot). Ex. : évaluation d'un dora-
ment (C. pr. civ,, art. 839, 853 et s.). mage par expertise (C. civ, art. 641),
estimation par expertise de la valeur
— (bon à). Autorisation consignée sur d'un immeuble pour rechercher s'il y
les qualités (V* ce mot) d'un jugement a dans la vente une lésion de plus de
par l'avoué de la partie perdante, ou 7 /i3e» (C. civ.; art. X678) ; estimation,
par le juge pour lever l'opposition faite par expertise, de l'indemnité due par
à ces qualités afin de permettre au le bailleur au fermier, lorsqu'il y a ueu
greffier de délivrer la grosse du juge- à résiliation du bail avant son expira-
ment (C. pr. civ., art. 145). tion (C civ., art. 1744 et s.).
Expéditeur. Exploit.
Dérivé de expédier, voir le précédent. Sens juridique d'après exploiter au sens de « sai-
Personne qui remet des marchandises sir ». — Exploit est une réfection de l'ancien français
au .transporteur en vue de leur expé- esploit, latin populaire explicilum, neutre pris subît*
de explicitus c d'une exécution facile ».
dition (V. ce mot). Tout acte du ministère des huissiers
(C. pr. civ., art. 68). Ex.: l'exploit d'a-
Expédition. journement (C. pr. civ., art. 61) ; l'exploit
Latin expeditia ; le sens a suivi celui du verbe de saisie-arrêt ou opposition (C. pr.civ.,
expédier.
I (D. com.). Remise de la marchan- art. 539) ; le procès-verbal de saisie
dise au transporteur. Le même terme immobilière (C. pr. civ., art. 675). Les
est parfois employé comme comprenant exploits sont soumis à des règles de
aussi l'opération de transport. forme pour leur rédaction et leur noti-
II (Pr.). Copie littérale d'un acte ou fication à la personne qu'ils concernent.
d'un jugement, délivrée, aveccertification
de la conformité à la minute, par l'officier Exploitation.
Dérivé d'exploiter, d'abord esploitier * accomplir,
public dépositaire de celle-ci (C. civ., etc. », latin populaire *expliatare, voir le précédent.
art. 4 ; C. pr. civ., art. 839,853). L'expé- I. Mise en valeur d'une source de ri-
dition revêtue de la formule exécutoire chesse matérielle quelconque, indus-
prend le nom de grosse (V. ce mot). trielle ou agricole, ferme ou usine, fonds
III (D. mar.). Voyage en mer d'un de commerce ou d'industrie, voie ferrée,
bâtiment de commerce ou de pêche. ligne de navigation, etc.-Suivant que
l'exploitation envisagée est agricole,
Expert. commerciale ou industrielle, les règles
Latin expertus, participe passé du verbe experiri
« faire l'expérience de ». juridiques qui la régissent diffèrent pro-
Personne choisie à raison de ses con- fondément.
naissances techniques par le juge ou II. Le bien même exploité : domaine
par les parties, ou encore par un tiers agricole, mine, usine, fonds de commerce.
désigné par la loi (C. civ., art. 453),
ayant pour mission de procéder, après Exponse.
Réfection d'un ancien esponse, tiré d'un ancien
prestation de serment (sauf dispense verbe esponire < abandonner », francisation du latin
par les parties si elles sont toutes ma- exponere au même sens.
jeures), à des examens, constatations et Abandon par le preneur, dans le bail
appréciations de fait dont elle consigne à domaine congéable, de la terre à lui
le résultat dans un procès-verbal ou louée, pour se soustraire au paiement
rapport qu'elle doit, dans la plupart de la rente, dite redevance convenan-
des cas, déposer au greffe. , cière, qui est la contre-partie de sa
Ex pur la lion •»•«'•
Terme qui a pu désigner les lettres non incorporés dans Gratien. Ensuite
des papes qui n'étaient pas incorporées on a appelé ainsi les décrétâtes de
Jean XXII qui ne se trouvaient ni
dans tes recueils canoniques à certaines
époques de l'histoire de l'Eglise, Avant dans les Décrétâtes, ni au Sexte, ni
la rédaction des décrétâtes de Gré- dans les Clémentines, recueil des consti-
textes tutions du pape Clément V,
goire IX, on désignait ainsi tes
F
Fabrique. Faculté.
Latin fabrùa « fabrication » (de faber « artisan » ) Latin facilitas * facilité, capacité, etc. ».
I (D, eau.). Temporel affecté à l'en- I. Droit qui n'est pas susceptible de
tretien d'une église paroissiale. Plus s'éteindre par prescription parce que,
couramment, le terme désigne le conseil consistant, dans l'exercice du droit de
chargé de gérer les biens d'une église propriété ou dans la mise en oeuvre
déterminée. Ce conseil, composéde clercs de la liberté naturelle de l'homme, te
et de laïques, est approuvé par l'ordi- titre sur lequel il est fondé serenouvelle
naire, c'est-à-dire par l'évêque ; ses sans cesse. Ex. ; droit pour un proprié-
membres ne peuvent jamais s immiscer taire foncier de bâtir sur son terrain,
dans les affaires d'ordre spirituel. de changer le mode d'exploitation, droit
II (Lég. ind.). Etablissement indus- d'user des voies publiques conformé-
triel où est effectuée une transformation ment à leur destination, droit d'entre-
soit de matières premières, soit d'objets prendre une industrie ou un commerce.
partiellement ouvrés, en vue de créer II (D, adm.). Etablissement public
des produits pouvant être utilisés par d'Etat, dans le ressort d'une académie,
l'industrie, le commerce ou l'agriculture. faisant partie d'une Université (V. ce
mot), chargé de renseignement scien-
Facteur de coupes tifique approfondi d'un ordre déter-
Latin factor t celui qui fait », miné de connaissances(droit, médecine,
(D. for.). Commis de l'adjudicataire sciences, lettres, pharmacie, théologie)
d'une coupe, le représentant dans l'ex- et de la collation des grades de l'ensei-
ploitation, la vidange et souvent le gnement secondaire et supérieur (bacca-
récolement de cette coupe. lauréat, licence/doctorat) (L. 10 juill.
1896),•;—libre : Etablissement libre d'en-
Facture. seignement supérieur, appartenant à des
Dérivé de fadeur, au sens d* c agent commercial »,
voir le précédent. particuliers ou à des associations, et qui
Pièce comptable donnant le détail des peut donner l'enseignement mais non
marchandises fournies ou des travaux conférer les grades universitaires.
exécutés, avec indication en regard du — {d'élire). Droit accordé à une
prix de chaque objet ou service. Une personne par la loi ou par la convention,
facture acceptée fait preuve du contrat, d'attribuer à un tiers la propriété de
tout au moins en matière commerciale biens meubles ou immeubles. Ex. : droit
(C. çom. art. 109). Une facture acquittée accordé par un testateur à une personne
fait preuve de la libération du débiteur "de désigner le bénéficiaire d un legs,
(C. com. art. 101). — de rachat (V. Réméré). ;'
— consulaire. Facture établie par un
vendeur d'outfe-mër, portant l'estam- Facultés.
pille d'un consul étranger installé dans Voir lé précédent.
le pays pour garantir que les marchan- I (dans l'expression : selon ses —) :
dises livrées ont réellement l'origine Ressources dont une personne peut dis-
indiquée par la facture. Constitue l'un poser ïrevenus, produits du travail).
des documents qui accompagnent le II Expression employée dans l'assu-
plus souvent les effets documentaires. rance maritime comme synonyme de
I'U(JI»I
sant de mauvaise foi des faits inexacts — légère. Toute faute qui n'est pas
(L. 29 juill. 1881, art. 27). une faute lourde. Elle est appréciée in
abstracto ou in concreto (V. Faute in
Faute. abstracto et Faute -in concreto).
Latin jallita « action de faillir », féminin pris — lourde. Faute que ne commettrait
substantivement d'un participe falletas, qu» 3 est
substitué au latin classique falsus (de faltère trom- un homme de faible intelligence ou
per, échapper à », d'où « faire défaut ». Easabileté. La faute lourde est assimilée
I (D. civ.). Acte ou omission consti-.
par la jurisprudence au dol dans l'appré-
tuant un manquement intentionnel ou ciation de la validité des clauses d'irres-
non intentionnel soit à une obligation
ponsabilité.
contractuelle, soit à une prescription — délictuelle. Toute faute non
légale, soit au devoir qui incombe à quasi
intentionnelle.
l'homme de se comporter avec diligence
et loyauté dans ses rapports avec ses — très légère. Faute que ne commet-
semblables. La faute suppose le discer- trait pas un homme très intelligent ou
nement, c'est-à-dire l'aptitude de l'in- très habile et qui engage néanmoins la
dividu à comprendre la portée de son responsabilité de son auteur.
acte. Elle oblige son auteur à réparer II (D. adm.). On distingue :
le dommage qu'elle peut causer à autrui. A. la faute de service : Par opposition
— civile. Par opposition à faute pénale, à la faute personnelle (V. ce mot), faute
faute susceptible d'engager la respon- de l'agent administratif non détachable
sabilité civile de son auteur. de la fonction et impliquant en consé-
— commune. Expression qui s'emploie la responsabilité pécuniaire de
quence
1 Administration devant les tribunaux
couramment pour désigner le cas ou le
administratifs. Longtemps, la faute per-
dommage a été causé à la fois par la sonnelle et la faute de service ont été
faute de l'auteur et par celle de la admi-
considérées par la jurisprudence
victime.
nistrative et la doctrine comme des
— contractuelle. Faute consistant, pour notions* strictement complémentaires,
le débiteur, à ne pas exécuter l'obligation l'une excluant l'autre. Mais une juris-
née du contrat. prudence récente, plus nuancée, admet
— dèlictuelUe. que la responsabilité pour faute person-
A. Toute faute ne constituant pas la nelle et la responsabilité pour faute de
violation d'une obligation contractuelle. service peuvent coexister et même se
B. Par opposition à faute quasi-délic* , superposer totalement ou partiellement
tuelle, faute accomplie avec intention dans une même espèce.
de causer le dommage (V. Délit). B. la faute du service public : Dans la
— dolosive jurisprudence du Conseil d'Etat, cons-
(V. Dol). truction juridique autonome, affranchie
— in abstracto (ou
objective). Faute de l'application des articles 1.382 et
appréciée par comparaison avec la suivants C. civ., fondant en principe
loyauté et la diligence moyennes de la responsabilité pécuniaire extra contrac-
l'homme dans ses rapports avec ses tuelle de l'Administration, en cas de
semblables (ex. : ne pas agir en bon dommage causé par elle, sur le mauvais
père de famille). fonctionnement ouïe défaut de fonction-
— in concreto (ou subjective). Faute nement du service public, lorsque ceux-
ci apparaissent d'une certaine gravité.
appréciée par comparaison avec la con-
duite du débiteur dans la direction de C. la faute personnelle Î Faute de
ses propres affaires (ex. : faute du dépo- l'agent administratif commise dans l'exer-
sitaire). cice de ses fonctions, mais considérée, à
— inexcusable. Faute très lourde prise raison de sa gravité ou des circons-
tances dans lesquelles elle s'est pro-
en considération par la loi dans les acci-
duite, comme détachable du service et
dents du travail pour modifier le taux
susceptible, en conséquence, de fonder
des indemnités légales. la responsabilité pécuniaire personnelle
— intentionnelle (V. Faute délictuelle de l'agent devant les tribunaux judi-
B). ciaires. (V. Faute de service).
251 Faux
Fermage. Feu.
Dérivé du suivant. Latin focus, proprement « foyer ».
Prestation due par le preneur au I (D. rur. et for.). Employé pour
bailleur comme prix de la location dans
foyer : groupement des membres d'une
le bail à ferme. Elle est représentée même famille vivant ensemble et
habituellement par une somme d'argent
ou encore par une certaine quantité de comptant pour une seule partie pre-
nante dans le partage des bois d'affouage
denrées fixée par le contrat et non,
comme dans le métayage (V. ce mot), (qui peut aussi avoir lieu par tête d'ha-
bitant) ou dans la jouissance de certains
par une portion de la récolte. biens communaux (pâturages, terrains
de culture communaux ou de sections de
Ferme.
Tiré de fermer au sens de « fixer, décider •, latin communes).
fîrmare. II (au pluriel). A. Petites bougies se
Exploitation rurale qui est l'objet consumant rapidement, qu'un huissier
d'un bail à ferme. allume à l'ouverture des enchères en
— (bail matière de vente publique, à la barre
à) (V. Bail). d'un tribunal ou devant un notaire, et
Fermier. qui sont renouvelées dès leur extinc-
Dérivé du précédent. tion, pendant la durée des enchères.
Preneur d'un bien loué en vertu d'un L'adjudication est prononcée lorsque
contrat de bail à ferme. trois bougies ont été consumées sans
qu'il soit survenu de—nouvelle enchère
Fête. (C. pr. civ. art. 708) ; B. Par exten-
I-atîn festa (dits) • (jour) de fête ». sion, le temps pendant lequel cha-
S'emploie dans les expressions sui- que bougie reste allumé. Ex. : premier
vantes : feu, deuxième feu, troisième feu qui ad*
— légale. Jour de l'année juge.
correspon- III. Expression employée pour dési-
dant àdes cérémonies religieuses ou
gner une rémunération des artistes
consacré, soit de façon permanente,
soit à titre exceptionnel, à des réjouis- fixée à tant par représentation
sances civiles et que la loi a déclaré — de
position (au plur.J. Feux que
« jour férié ». (V. ce mot) (L. org. du tout navire doit porter obligatoirement
culte catholique du* 15 germinal an X, dès la tombée du jour pour signaler sa
233 Feuille
présence. Ces feux sont différents sui- une personne est gratifiée doit être, à
vant la nature du bâtiment (vapeur, une époque fixée par le disposant, remis
voilier). (Décr. 21 fév. 1897). par elle à une autre qui est gratifiée
par le disposant. La première s'appelle
Feuille. le grevé (de restitution), la seconde
i.atin neutre de foliuui.
folia, pluriel
l'appelé. Le fidéicommis se transforme
S'emploie dans les expressions sui- en substitution fidéicommissaire lorsque
vantes : le grevé a l'obligation de conserver
— d'audience. Feuille de
papier tim- jusqu'à sa mort le bien qui sera alors
bré sur laquelle le greffier transcrit le transmis à l'appelé.
texte original des jugements rendus au
cours de l'audience (C. pr. civ. art. 138 ; Fidéjusseur.
décr. 30 mars 1808, art. 36). Latin juridique fidejussor (de fide jubere • répondre
— de présence. Pièce servant à dénom- pour •).
Mot ancien, synonyme aujourd'hui
brer et à identifier les personnes assistant de caution (V. ce mot).
à une réunion et spécialement à une
assemblée générale d'actionnaires, de Fidélité.
façon à constater la régularité de sa Latin fidelilas (de fidelis « fidèle »).
composition (L. 24 juil. 1867, art. 28). I (conjugale). Obligation réciproque
— de route. Titre délivré incombant à chaque époux de ne pas
par l'auto-
rité militaire à des militaires se dépla- commettre l'adultère (V. ce mot) ou
de ne pas entretenir avec un autre
çant isolément pour motifs de service
ou de santé. que son conjoint des relations intimes
constituant pour ce dernier une injure
Fiançailles. grave. (V. ce mot).
Dérivé de fiancer * prendre un engagement »,
II (des poids et mesures). Conformité
lui-même dérivé, par l'intermédiaire d'un ancien des instruments servant a peser ou à
fùince du v. fier, latin fidare. mesurer avec les étalons des poids et
I (D. civ.). Promesse de mariage. (V. mesures légaux. (C. pén. art. 479, L.
ce mot).
II (D. can.). Promesse de mariage, uni- 4 juil. 1837).
latérale ou mutuelle, exigeant chez leurs
auteurs une certaine capacité et la ré- Fiducla}re. » con-
Latin juridique fiduciarius (de fiduria
daction d'un acte écrit contresigné. Cette fiance »).
pén., et en plus, à Paris et dans certaines Expression employée par certaines lé-
villes, de l'incarcération disciplinaire gislation* étrangères oU elle désigne le
par l'Administration elle- nom patronymique d'un commerçant
prononcée
même. lorsque ce nom, devenu la dénonciation
du fonds de commerce et transmis avec
Filouterie. lui à ses propriétaires successifs, cons-
Dérivé de filou, mot d'argot d'origine obscure. titue la signature commerciale de tous
Mot employé pour désigner soit cer- ceux qui géreront le fonds de commerce.
taines variétés de vol oit la ruse est l'élé- En droit français est souvent employé
ment prédominant (Ex. : C. pén., art. comme synonyme de nom d'un com-
401), soit certaines infractions, ayant merçant ou de raison sociale d'une so-
leur individualité propre, intermédiaires ciété commerciale.
2*5 Fis*
Fisc Foire
Latin fiscus, proprement « panier », d'où panier Latin feria « marché, foire », tiré de feriae « jours
pour percevoir l'impôt, utilisé par les collecteurs », de fête », voir FÉRIÉ.
puis « caisse de l'État ». Marché particulièrement important
I. Anciennement personnification de ouvert à certaines catégories de produits
l'Etat considéré comme titulaire de droits ou à tous les produits du commerce,
patrimoniaux. tenu à dates fixes et espacées, où se
II Plus généralement, l'ensemble de rencontrent des acheteurs et des ven-
chacune des administrations chargées deurs étrangers à la localité ( C. civ. art.
de l'assiette, de la^ liquidation et du re-
des impôts. 227g ; C. com. art. 133). Le régime ad-
couvrement ministratif des foires est analogue à
celui des marchés. Les foires interna-
Flagrant délit (V. Délit). tionales sont celles oh se rencontrent
des acheteurs et des vendeurs étrangers
Fleuve international
Latin
de plusieurs localités, elles bénéficient de
fluvius.
Fleuve navigable traversant ou sépa- certaines faveurs en matière de douanes.
rant le territoire de deux ou plusieurs
Etats. Le régime des fleuves interna- Fol appel (V. Appel).
tionaux, tant au point de vue de la
liberté de navigation et de transit que Folle enchère (V. Enchère).
de la perception des tarifs douaniers,
de la police ou de l'exécution des tra- Fonetlon
vaux â'intérêt commun, a fait l'objet Latin juridique functio (de fungi » s'acquitter de »)
de nombreux accords internationaux. (D. const.).. Grande division dans
La tendance actuelle (Conv. Barcelone l'activité juridique de l'Etat, dégagée
1921 et Genève 1923) est de proclamer par l'analyse et correspondant à une
la liberté de navigation des fleuves grande catégorie des actes juridiques
internationaux. Certains fleuves parti- au moyen desquels l'Etat remplit le
culièrement importants avaient fait au- rôle qu'il s'est assigné. On distingue
paravant l'objet d'accords spéciaux (Con- le plus souvent, la fonction législative,
vention du Rhin, convention du Da- la fonction executive ou administrative
nube). (de laquelle on détache parfois la fonc-
tion gouvernementale) et la fonction
Flottage juridictionnelle (dans laquelle certains
Dérivé de flotter, d'origine incertaine, ne voient qu'une branche de la fonction
Moyen de transport des bois utilisant executive).
la propriété qu'ont ceux-ci de flotter
— Publique.
sur l'eau et employant pour les véhiculer
le courant des rivières. Le flottage se fait A (D.pub). Au sens large, tout poste,
soitd bûches Perdues c'est-à-dire en aban- toute situation impliquant de la part
donnant les bûches isolément au courant, de son titulaire gestion de la chose pu-
soit en trains, sortes de radeaux constitués blique.
de bois liés ensemble et pouvant porter B (D.adm). Au sens étroit, situation
des hommes chargés de leur conduite. juridique (pouvoirs, avantages, obliga-
tions) de l'agent au service public. Ex : le
Flotte droit administratif comporte la théorie
Etymologie obscure. de la fonction publique.
— de fait. Celui qui occupe une fonc- financières, privées ou publiques, em-
tion publique à la suite d'une investitude ployé supérieur qui a reçu procuraton-
irrégulière ou périmée, mais que le d'agir personnellement pour le compte
public a prise ou a pu croire raisonnable- de l'entreprise ou de l'administration
ment valable. On oppose le fonctionnaire et de l'engager par sa signature. Ex. :
de fait i° au fonctionnaire de droit, fondé de pouvoir d'un agent de change,
qui occupe la fonction à la suite d'une d'un banquier, d'un trésorier général.
investiture régulière et non périmée ;
2° à l'usurpateur de fonctions, qui occupe Fonds.
la fonction sans aucune investiture, D'abord fonz, jons, qui représente un latin fuit lus,
même irrégulière, même périmée. funderis, neutre lequel s'est substitué au latin clas-
sique, fundus, fan U « fond ••
— de gestion (V. Agent de gestion). I Expression générique servant à dé-
signer les immeubles (Ex. : fonds do-
Fond tal) et, par extension, certains meubles
Variante graphique,d'après ie latin écrit fundus, incorporels (V.'fonds de commerce).
de fon-ls, voir ce mot.
— Je commerce. Ensemble de droits
Ce qui a trait à l'essence et à la nature
et de biens mobiliers (clientèle, achalan-
intrinsèque du droit ou d'un acte juri-
dique. Ex : fond du droit, condition de dage, droit au bail, nom commercial,
fond, conclure au fond, statuer sur le enseigne, brevets d'invention, marques de
fond. S'oppose à la forme (V. ce mot). fabrique, matériel, marchandises, etc...)*
appartenant au commerçant, qui lui per-
Fondateur mettent la réalisation de ses opérations
Latin fun-iator (de fundare. voir FONDÉ). commerciales. Ces biens et droits mobi-
Celui qui prend l'initiative de créer liers pris en leur ensemble, constituent
et d'organiser une institution, une oeuvre une universalité juridique à laquelle s'ap-
ou un groupement qui doit en principe pliquent des règles particulières (L. 17
subsister après lui. Spécialement le mars 1909 relative à la vente et au
fondateur d'une société est celui qui nantissement des fonds de commerce)
a pris une part d'initiative dans les actes — dominant. Immeuble au profit du-
qui ont abouti à la création de la société quel existe une servitude.
en élaborant les statuts, en recrutant — servant. Immeuble sur lequel s'exerce
les souscripteurs, ou de tout autre ma-
nière active et qui encourt de ce chef une servitude.
certaines IL Syn. de deniers, spécialement
responsabilités (L.24 juillet d'un capital.
1867).
— (part de), (V. Part de fondateur). — commun (Lég. fin.}. Fonds consti-
tué par des prélèvements sur le produit
Fondation de certains impôts d'Etats et destiné à
Latin jitndalor alimenter les budgets locaux entre
(de fundare, voir le «rivant).
Création par voie de donation ou de lesquels il est réparti. Ex. : fonds com-
legs d'un établissement d'intérêt public mun des boissons et des alcools.
ou d'utilité sociale (ex : fondation — consolidé (Lég. fin.). Dans le lan-
d'un hôpital, d'un asile) ou attribution à gage courant.s'emploie parfois dans le sens
une personne morale de fonds grevés de dette publique perpétuelle ou à long
d'affectation à une oeuvre d'intérêt terme (V. Consolidation et Consolidé).
général ou pieux (tondation d'un lit — de concours. (Lég.fin.). Somme mise
dans un hôpital, fondation de prix,
fondation de messes). à la disposition d'une collectivité pu-
blique par une autre collectivité publique
Fondé de pouvoir ou par une personne privée, en vue de
Participe passé pris substantivement de fonder. participer à certains travaux d'intérêt
latin fundare public (V. Offre de concours), et inscrite
Personne qui a reçu d'une autre le à un compte hors budget, à la dis-
mandat d'exercer à sa place certains position du Trésor, d'où elle passe pour
pouvoirs (C. civ. art. 1995). Plus spéciale- ordre et par décret (pour l'Etat) dans
ment dans certaines entreprises ou les écritures du budget bénéficiaire au
administrations commerciales et surtout fur et à mesure des besoins.
257 Fongible
— de — libres (Lég. fin.). Dans la gestion
garantie (ou fonds spécial de
garantie) (Lég. ind.). Capital constitué des finances locales, fonds momenta-
par une contribution de tous les patrons nément sans emploi et sans autre affec-
assujettis à la loi sur les accidents du tation légale provisoire, qui doivent être
travail, et destiné à protéger les victimes obligatoirement déposés en compte au
de ces accidents contre l'insolvabilité Trésor.
de l'auteur de l'accident. — (Lég. fin.). Dans la
particuliers
— de non valeurs (Lég. fin.). Fonds comptabilité des Trésoreries générales,
destinés à couvrir les non valeurs, dans compte spécial qui embrasse les opéra-
le recouvrement des impôts directs, par tions bancaires, la gestion des crédits
suite de remises, modérations, cotes relatifs au service de la Trésorerie et
irrecouvrables, dégrèvement d'office, dé- les comptes de fonds personnels, et dont
penses accessoires au recouvrement, etc.. le solde créditeur représente le montant
et alimentés soit par certaines ressources de l'avance du Trésorier payeur Général
affectées (pratique ancienne des cen- au Trésor. Le régime de ces fonds a
times additionnels), soit par une dota- été provisoirement modifié en 1926 par
tion du budget qui présente, en France, la pratique des « dépôts de fonds des
la particularité de pouvoir s'accroître de particuliers » supprimés en 1928.
crédits additionnels ouverts par décrets. —
— de réserve (Lég. fin.). perdu (V. aliénation à).
—
A. Dans les finances coloniales, fonds publics
constitué par les excé- A. Dans le sens d'effets publics (V.
obligatoirement ce mot).
dents budgétaires, investis en rentes sur
B. Dans le sens de deniers publics
l'Etat ou en valeurs du Trésor, et des-
tiné à parer au remboursement des (V. ce mot).
dettes exigibles et des avances, au cas — secrets (Lég. fin.). Fonds dont la
de déficits éventuels. (Règles particu- disposition appartient discrétionnaire-
lières et plus libérales pour le budget ment à certains ordonnateurs et dont
de l'Algérie). la gestion échappe aux règles de la
B. Dans certains budgets industriels, comptabilité publique, et, notamment,
postes alimentés par des excédents ou au contrôle de la Cour des Comptes.
des affectations dans le même but. Ex. :
Fongible (V. chose).
budget annexe des chemins de fer de
l'Etat, du service des poudres, etc.). Fonts baptismaux.
— de subvention (Lég. fin.). Fonds Latin médiéval fontes, pluriel du latin classique
— Dérivé du latin baptisma t bap-
mis par certains comptables publics à forts « source ».
tême ».
la disposition de leurs subordonnés
Lieu d'une Eglise où l'on procède au
se trouvent dans l'impossibilité
3ui'assurer le payement des dépenses baptême des enfants. On doit, autant
que faire se peut, n'accomplir cette
publiques avec le montant des recettes cérémonie que dans le lieu qui lui est
de leur caisse.
— et fruits (compte spécialement affecté.
de]. Opération
ayant pour objet, dans l'établissement For.
d'un état liquidatif, de distinguer entre Latin ecclésiastique moderne forum, tiré du latin
les éléments d'actif qui représentent un classique forum « tribunal • (sens issu de «place publi-
que ») «.
capital et ceux qui représentent des I. (D. can.). D'une manière générale,
revenus, lorsque les revenus appar-
tribunal, et, de là, compétence juri-
tiennent à une personne autre que le Plus spécialement, dans
dictionnelle.
copartageant propriétaire des capitaux.
Ex. : il y a lieu d'établir un compte de l'expression privilège du for, privilège
des clercs de ne pouvoir être assignés
fonds et de fruits lorsque, dans une
devant un tribunal autre que celui de
indivision successorale, une femme co-
l'Eglise.
partageante est mariée sous le régime II. (D. int. privé). (V. lex fort).
de la communauté réduite aux acquêts.
De même, lorsqu'un des copartageants Forain.
est un mineur dont les biens sont soumis Latin de basse époque ferawrs » étranger », dérivé
à l'usufruit légal de ses père et mère. de jetis « dehors ».
1*
Forçat 258
mage est une récolte qui fait l'objet d'ad- une société civile, soit dans une société
judications (Landes) ; effectué sans auto- commerciale en nom collectif, en com-
risation, il constitue un délit car il néces- mandite ou à responsabilité limitée, soit
site l'écorcéage des arbres (C. for., art. dans une société en participation. Le
104). gérant peut être pris en dehors des asso-
ciés, sauf dans la société en participation
Gendarmerie. (L. 24 juill. 1867, art. 13, 15 et 50
Dérivé de gendarme, tiré de gens d'armes. 7 mars 1025, art. 24, 25).
(D. adm.). Elément de la force pu- III (Legisl. milit.). Officier d'adminis-
blique faisant partie de l'armée, chargé tration chargé de diriger une portion dis-
d'assurer la police administrative du tincte d'un établissement militaire, sous
territoire, la surveillance des armées de les ordres de l'officier gestionnaire de
terre et de mer et de collaborer à la police cet établissement. Ex : Officier gérant
judiciaire. Elle comprend : i° la gendar- d'annexé, officer gérant de troupeau.
merie départementale, répartie sur tout le — d'affaires. Celui qui gère les affaires
territoire, par brigades de cinq à dix d'autrui (V. gestion d'affaires). Au sens
hommes, groupées en section s, compagnies courant du mot, mais à tort, synonyme
et légions ; 2° la légion de la garde répu- de mandataire.
blicaine de Paris (V. ces mots) organisée
— de
régimentairement ; 30 des lignes de garde portefeuille. Celui qui gère le por-
tefeuille d'autrui (V. gestion de porte-
républicaine mobile, organisées régimen-
tairement (Décr. 1er déc. 192S et 23 mai feuille).
1931)- — d'immeubles. Celui qui fait profes-
sion de gérer les immeubles d'autrui.
Gens.
Latin génies. Germains (adj.).
S'emploie dans les expressions sui- Latin germanus.
vantes : I. Se dit de frères ou soeurs ayant le
— de même père et la même mère, par oppo-
l'équipage. Marins composant sition aux frères et soeurs consanguins ou
l'équipage des navires de commerce (V. utérins (V. ces mots) (C. civ., art. 40S).
marin). II. Se dit des cousins ayant un grand-
— de maison.
Expression employée père ou une grand'mère commun, enfants
pour désigner l'ensemble du personnel de frères et de soeurs (C. civ., art. 174).
domestique d'une maison, en y compre-
nant les domestiques qui ne sont pas Gestion.
attachés à la personne, tels que cocher, Latin gestio (de urere, voir gérer).
concierge, intendant, cuisinier. I (D. civ.). Administration du patri-
— de mer. Personnes adonnées moine ou de certains biens d'une personne
pro-
fessionnellement à la navigation mari- physique ou morale par son représentant
time (V. marin). légal, judiciaire ou conventionnel (C. civ.,
— de service (D. civ. et D. ind.). Sa- art,396,469,1992,2000, 2135, i°, 2195;
gestion d'une société).
lariés qui accomplissent un travail domes- II (Lég. milit.). Service en régie di
tique (C. civ., art. 2ior, 40 ; C. Tr., liv. I, recte d'un établissement militaire, confié
art. 47.) à un officier d'administration, dit « ges-
tionnaire ». Ex. : gestion de l'habillement
Gérant. et du campement.
Tiré de gérer, latin genre • administrer une tu-
III (Lég. fin.). Dans la comptabilité
telle, etc. •
I (D. civ. et D. ind.). Mandataire placé publique, ensemble des opérations d'un
à la tête d'une entreprise ou d'un établis- comptable soit pendant une année finan-
sement déterminé en dépendant (C. Tr., cière, soit pendant la durée de ses
liv. II, art. 66 b, 150 et 173). Ex. : gé- fonctions (V. compte de gestion). S'op-
rant de succursale, gérant de coopérative, pose à l'exercice (V. ce mot).
gérant d'immeuble. — d'affaires. Acte d'immixtion dans
II (D. com.). Associé chargé par la les affaires d'autrui, accompli par une
loi, les statuts ou les associés de l'admi- personne, en dehors de tout pouvoir légal
nistration des affaires sociales, soit dans ou conventionnel, dans l'intérêt et sans
fïiiiler 26S
publique. Seule l'hérésie formelle, exté- oeuvre par l'autorité compétente (V. L.
rieure et publique est punie de l'excom- 29 mars 1891, qui fit de l'heure temps
munication pour tous clercs et laïques. moyen de Paris l'heure légale de toute la
La Bulle In Coena Domint donne au France ; la loi du 9 mars 1911, ratta-
pape seul le droit d'absoudre l'hérétique chant la France au fuseau horaire de
rétracté. l'Europe occidentale, légèrement diffé-
rent de l'heure qui avait existé en France
Héréticité. depuis 1891 ; diverses lois qui ont, de-
Dérivé de hérétique (latin huereticus, voir le pré-
puis 1916, établi l'heure d'été, en avance
cédent). de 60 minutes sur celle de notre fuseau
(D. can.). Caractère d'une proposition horaire, spécialement la loi du 24 mai
censurée par l'Eglise.
1923, avec les décrets annuels d'applica-
tion auxquels elle donne lieu).
Héritage. II. Heure fixée par la loi, avant ou
Dérivé de hériter (latin heredilare, voir le suivant).
I. Patrimoine d'une personne envisagé après laquelle il est interdit de faire cer-
au moment de son décès et en tant qu'il tains actes, tels que significations d'ex-
est transmis aux successibles. ploits d'huissier, arrestations à domicile
IL Expression vieillie employée par (C. pr. civ., art. 1037).
le Code civil pour désigner un immeuble
Heures canoniales.
par nature. Canonial : latin ecclésiastique canonicalis, voir
CHANOINE).
Héritier.
Latin hereditarius (de hères, — edis, voir HOIR).
(D. can.). Prières qui doivent être ré-
citées tous les jours par les ecclésias-
I. Parent légitime ou naturel appelé
tiques qui vivent canoniquement ou ré-
par la toi à recueillir la succession d'un
défunt. gulièrement.
II. Dans un sens large et peu exact Hiérarchie.
toute personne qui succède à un défunt à Latin ecclésiastique hierarchia (du grec hsa :/'»,
titre universel. formé de U-.ô; c sacré » et ''?/.'* * commande*
— apparent. Personne qui est en pos- ment »).
session d'une hérédité et passe pour héri- (D. can.). Dans un sens large, tous ceux
tier aux yeux de tous, alors qu'il est ulté- qui sont baptisés. Dans un sens restreint,
l'organisation des pouvoirs de ceux qui,
rieurement établi que cette succession
dans le royaume terrestre, ont reçu le
revient à une autre personne. Ex. :
sacerdoce. De là le sens de hiérarchie qui
l'héritier écarté par la découverte posté-
ne vise plus que les relations entre les trois
rieure d'un testament.
ordres : épiscopat, prêtrise et diaconat.
— bénéficiaire. (V. Bénéfice d'inven- C'est ce qu'on appelle la hiérarchie de
taire). droit divin, les caractères de chacun de
— du sang (V. Héritier, I). ces, ordres étant définis dans l'Écriture.
— présomptif. Personne qui, du vivant L'Église a également établi une hiérar-
chie du sous-diaconat qui comprend les
d'une autre personne, a vocation à sa
clercs inférieurs : portiers, lecteurs, exor-
succession.
cistes, acolytes et sous-diacres. La hié-
— pur et simple. Héritier qui a accepté rarchie de juridiction vise les archiprètres
une succession sans avoir réservé le bé- les doyens ruraux, les vicaires épiscopaux,
néfice d'inventaire (V. ce mot) et qui, à d'une part ; d'autre part, les cardinaux
ce titre est tenu au paiement des dettes et les prélats. L'ordre des évèques a aussi
héréditaires et des legs, même au delà de une hiérarchie qui comprend les pa-
l'actif de cette succession (C. civ., art. 800). triarches, les exarques, les primats, les
— réservataire. Héritier auquel la loi métropolitains, les archevêques.
confère un droit de réserve dans une suc-
cession (V. Réserve). Hockor*
(D. musulman). Impôt perçu en Algé-
Heure légale. rie sur les terres dites Arih, à titre de
Heure : lat n hora fdu grec l'is»!. reconnaissance du droit de domaine
I. Heure qui se détermine selon des éminent qui, sur ces terres, appartient
règles établies par la loi et mises en à l'Etat.
275 Hoir
Hoirie. Honneurs.
Dérivé du précédent. Latin honores.
Ancien terme, synonyme d'héritage. Marques spéciales de respect dont sont
S'emploie encore dans l'expression avan- honorés le chef d'État, les membres du
cement d'hoirie (V. ce mot.) gouvernement, les représentants diplo-
matiques et certains hauts fonctionnaires,
Honiestead. lorsqu'ils se déplacent, prennent posses-
Mot anglais, composé de home « maison, foyer » sion de leurs fonctions ou décèdent. On
et stead c lieu, place ».
distingue : i° les honneurs civils, rendus
(V. Bien de famille.) par les fonctionnaires civils et les officiers
généraux, conformément aux rangs et
Homicide.
Latin homicidium (de homo « homme » et eaedere
préséances, et consistant en réceptions,
t tuer »). visites officielles et sonneries de cloches ;
Fait de donner la mort à un être 2° les honneurs militaires rendus par les
humain. Il est puni, suivant les cas, sous troupes de terre et de mer, consistant
la qualification de meurtre, d'assassinat. en saluts, batteries, sonneries, salves,
de parricide, d'infanticide, de coups et d'artillerie, escortes, gardes d'honneur,
blessures ayant entraîné la mort sans prises d'armes, défilés (Décr. 16 juin
intention de la donner ou d'homicide 1907).
par imprudence (V. ces mots).
—-
par imprudence. Fait de donner la Honoraires.
mort involontairement Latin juridique konorarium, proprement « donné
par maladresse, à titre d'honneur », neutre de honorarius, voir le
imprudence, inattention, négligence ou suivant.
inobservation des règlements (C. pén., I. Rétribution fixée de gré à gré pour
ait. 319). les services rendus dans l'exercice de
certaines professions libérales. Ex. : les
Homme. honoraires d'un avocat, d'un médecin,
Latin kominem, accusatif de homo. d'un architecte, d'un ingénieur-conseil,
S'emploie dans les expressions sui- etc.
vantes :
IL Rétribution tarifée allouée aux
— d'affaires. Personne tenant une notaires pour l'établissement des actes
agence d'affaires (V. ce mot). de leur ministère.
— de loi. Terme du langage courant III (D. can.). Rétribution accordée
servant à désigner les auxiliaires de la pour des services religieux. L'Église en
justice (V. ce mot) et les autres personnes condamne le principe sous le nom de
faisant profession de donner des conseils simonie ; cependant, des règlements
juridiques. diocésains règlent les conditions d'indem-
nité dues par les fidèles à l'occasion des
services religieux non obligatoires.
Homologation.
Dérivé du latin scolastique homologare (du grec
htxthvtv.t t reconnaître »).
Honorarlat.
I (D. civ.). Approbation emportant Dérivé de honoraire, latin juridique honorarius
force exécutoire, donnée à certains actes t honorifique », voir le précédent.
par les tribunaux. Ex. : homologation Dignité conférée à une personne qui,
d'une délibération du conseil de famille ayant exercé honorablement une fonc-
d'un mineur ou d'un interdit (C. civ., tion ou une charge pendant une durée,
art. 362) ; homologation d'un partage généralement déterminée par décret ou
de succession ou d'une liquidation de re- règlement, en conserve, après l'avoir
prise ; homologation d'un concordat (C. quittée, le titre et certaines distinctions
com.. art. 516, L. 4 mars 1889, art. 15.) honorifiques ou prérogatives. Ex. : con-
II (D. adm.). Approbation donnée par seiller honoraire, professeur honoraire,
l'autorité administrative à certains actes avocat, avoué, notaire, agent de change
pour permettre leur mise à exécution. honoraire.
Hôpital 276
3° les immeubles par l'objet auquel ils nués, C'est ainsi qu'on désigne encore
s'appliquent : droits autres que le droit sous ce nom le privilège accordé par
de propriété, portant sur un immeuble l'art 380 C. pén, aux époux, parents, et
corporel (C. civ. art. 525). alliés exemptés des peines du vol,
4° les immeubles par déclaration du les privilèges fiscaux accordés par le lé-
propriétaire : droits mobiliers auxquels gislateur aux rentes sur l'État (V. aussi
leurs titulaires peuvent fictivement par tnfra).
une déclaration, donner le caractère —
[de juridiction (V. Immunité diplo-
de droits immobiliers. Ex : actions de la et Privilège de juridiction).
matique
Banque de France (décr. 16 janv. 1808). —
dipioimlique. Ensemble des privi-
lèges se rattachant au principe de l'in-
Immigration. de la personne des diplomates
Dérivé de immigrer (du latin violabilité
immigrare).
Introduction dans un pays déterminé étrangers et consistant en ce qu'ils
d'éléments ethniques venus de l'étranger, sont en principe soustraits aux
juridic-
le plus souvent en vue d'y trouver mi tions du pays dans lequel ils résident,
emploi. Les Etats-Unis furent longtemps pour demeurer sujets de leur gouverne-
un pays d'immigration massive l'Argen- ment et de leurs juridictions nationales.
tine, le Brésil, le sont encore. La France, Ce principe non seulement
s'applique
surtout au diplomate, mats ft sa femme, à ses
depuis la guerre, reçoit égale-
ment un grand nombre d'immigrants enfants et au personnel officiel de l'am-
spécialement de Pologne, de Tchéco- bassade. Il s'entend en principe, et sauf
slovaquie, d'Italie et d'Espagne (V. Emi- certaines exceptions, aussi bien des
gration). poursuites civiles que des poursuites
pénales et même du témoignage en jus-
Immobilisation. tice, ainsi que de la forme juridique des
Dérivé de immobiliser (comp. de mobiliser, lui- actes dressés à l'intérieur de l'ambassade
même dérivé de mobile), et du domicile du diplomate.
juridique
I. (D. civ.). Attribution à un meuble L'immunité diplomatique comporte en
de certains caractères des outre certaines franchises d'ordre fiscal
juridiques
immeubles, dans les conditions et cultuel.
prévues
par la loi. (V. Immeubles par destination, —
Immeubles par déclaration du proprié- parlementaire (D. const.) Privilège
dont l'objet est de pennettre au parle-
taire).
II. (D. com.) Elément d'actif d'une mentaire le libre exercice de sa fonction
meuble ou immeuble, en lui assurant une protection contre
entreprise, qui
sert de façon permanente à son exploi- les actions judiciaires intentées contre lui
tation commerciale ou industrielle, tels soit par les particuliers, soit par le Gouver-
que terrains, matériel in- nement. En Droit français, il existe deux
bâtiments, immunités : i° l'irresponsabilité (V. ce
dustriel, brevets, fonds de commerce.
'"-— des mot) ; 2° l'inviolabilité (V. ce mot).
fruits. (Pr.). Fait de la loi ré-
servant au profit exclusif des créanciers Immutabilité des conventions matri-
hypothécaires les fruits naturels ou moniales.
civils d'un immeuble, à compter de la Latin immtttabilitas (qui remonte à mutare
« changer
transcription, du procès-verbal de saisie, »).
Caractère en vertu duquel les conven-
pour être distribués avec le prix de la
vente par ordre d'hypothèque tions matrimoniales ne peuvent recevoir
(C. pr.
civ. art. 682 et 685). aucun changement par la volonté des
intéressés après la célébration du ma-
Immunité. riage (C. civ. art. ^395)-
Latin immuniias « exemption de charge (munus)*.
Exemption, au profit de certaines Impenses.
Latin impensa, pluriel.
personnes, de certains biens ou de cer-
taines situations, des règles générales, 1. (sens large) : synonyme de dépenses.
en matière de juridiction, de police, de IL (sens restreint) : dépenses faites
sur un immeuble par la personne qui
fiscalité, etc.. Elle était fort usitée
dans l'Ancien est tenue de restituer cet immeuble.
Droit, il n'en subsiste
plus que des vestiges rares et fort atté- — nécessaires. Impenses qui ont pour
impérlalKine 2*/
Impuissance. Inaliénabiliié.
Comjtcsé de puissance (de puissant, adjectif Voir aliénabtlité. •
verba| de pouvoir).
Qualité juridique d'un bien qui ne
Etat physiologique d'une personne
peut être transféré à autrui ni grevé
l'empêchant de consommer le mariage. de droits réels, tels que servitudes,
L'impuissance n'est pas une cause de en-
nullité du mariage ; elle ne peut pas être hypothèques, gage. L'inaliénabilité
traîne en principe l'insaisissabilité et
alléguée pour désavouer un enfant souvent l'imprescriptibilité du bien (V.
(C. civ. art. 313). ces mots). Elle a sa source soit dau
l'affectation du Lien à l'usage du public
Impiitabilit*. (biens du domaine public), soit dans la
Dérivé de imputable die imputer, v. le suivant).
loi (objets mobiliers classés appartenant
I Possibilité de considérer une per-
à une personne morale de droit public :
sonne, du point de vue matériel et du L. 31 déc. 1913 et 31 déc. 1921. art. 34
point de vue moral, comme l'auteur a 38) ; soit dans la volonté des individus
d'une infraction.
quand les clauses d'inaliénabilité so.it
II (D. fisc.) S'emploie dans l'expression
suivante : autorisées par la loi (bien dotaux sous
le régime dotal, C. civ. art. 1.554 > bte 15
— d:s dégrèvements.
grevés de substitution, C. civ art. r.048
A. Prise en charge d'un dégrèvement et s.) ou par la jurisprudence (bien*
. par le budget de l'État ou d'une collec- donnés ou légués avec stipulation d'ina-
tivité inférieure qui le supporte défini- liénabilité temporaire).
tivement.
B. Réimposition de la contribution Inamovibilité.
sur un contribuable approprié. Voir amovibilité.
Prérogative en vertu de laquelle la
Imputation. plupart des magistrats et certains fonc-
Dérivé de imputer, latin imputare « porter au tionnaires ne peuvent être déplacés,
compte ».
privés ou suspendus de leurs fonctions
I (D. civ). Fait de tenir compte d'un avant la limite d'âge fixée par la loi,
paiement ou d'une libéralité en vue de sans l'avis conforme d'une commission
les déduire d'une somme ou d'une part considérée comme constituant une repré-
à laquelle on a droit. Ex. : imputation sentation du corps auquel ils appar-
des libéralités sur la réserve ou la quotité tiennent (Constit. 22 frim. an YIIl,
disponible ; imputation de la dot reçue art. 68 ; L. 30 août 1883).
par un enfant sur la succession du
prémourant de ses père et mère. Incapable,
—des paiements. Détermination de celle Composé de capable latin capabilis « suscep-
tible de » (de capere c comporter »).
des dettes distinctes du même débiteur
Personne frappée d'une incapacité
envers un même créancier, qui doit être
éteinte, en tout ou partie, par un paie- (V. ce mot).
ment insuffisant pour les éteindre toutes.
Incapacité.
Elle résulte de la volonté du débiteur ou Voir capacité.
de la loi (C. civ. art. 1253 et s.). Inaptitude à jouir d'un droit (incapa-
IL (D. pén.). A. Fait d'attribuer en cité de jouissance : ainsi les condamnés
vue de reprocher. Ex. : Toute... imputa- à des peines criminelles perpétuelles
tion d'un fait qui porte atteinte à l'hon- sont incapables de disposer et de recevoir
neur ou a la considération de la personne à titre gratuit) ou à l'exercer par soi-
ou du corps auquel le fait est imputé est même, ou sans assistance ou autorisation
une diffamation (L. 29 juill. iSSi.art. 29) ; (incapacité d'exercice : ainsi les mineurs,
B. Fait de tenir compte en vue de dé- les femmes mariées ne peuvent exercer
duire. Ex. : imputation de la détention leurs droits qu'avec les autorisations et
préventive. formalités prévues par la loi et souvent
III (D. fisc.). Fait de précompter, sur par l'intermédiaire obligatoire du repré-
les droits fiscaux auxquels une opération sentant légal).
ou un fait juridique donne ouverture, — de travail. État d'une personne
les sommes déjà perçues à l'occasion de qui se trouve, par le fait d'un accident
la même opération ou du même fait. ou d'une maladie, empêchée totalement
283 Incarcération
Inculpé. Indice.
Voir le précédent. Latin indicium (de index, v. plus haut).
Individu sous le coup d'une incul- I. (D. civ.). Synonyme de présomp-
pation. tion en matière de filiation (C. civ. art.
Indépendance. Indigent.
V. dépendance. Latin indigens.
Situation d'un organe ou d'une col- Personne privée de ressources suffi-
lectivité qui n'est pas soumis à l'auto- santes et reconnue apte par la com-
rité d'un autre organe ou d'une autre mission compétente à recevoir les secours
collectivité.
prévus par les lois d'assistance.
En droit fiscal, l'indigence est, comme
Index (mise à l'). la gêne, un état de fait qui peut en-
Latin index « indicateur ». traîner un dégrèvement.
I. (Lég. ind.) (ou mise à l'interdit).
Interdiction prononcée par un syndicat
ou une coalition de patrons ou de salariés, Indignité.
Latin indignilas (de indignus . indigne »).
qui a pour but d'empêcher l'embauchage Exclusion d'un héritier, par ailleurs
ou le maintien d'un salarié, soit d'em-
capable de succéder, établie par la loi
pêcher le travail de continuer dans un dans certains cas comme sanction d'une
établissement. La mise à l'index était faute grave commise contre le défunt
prohibée par l'art. 416 C. pén. abrogé durant sa vie ou après sa mort. (C.
par la loi du 21 mars 1S84. civ. art. 727 et s.). L'indignité, étant
II. (D. can.V Catalogue des , livres une source de pénalité civile, a un ca-
dont la lecture est interdite aux catho- ractère personnel et ne frappe pas les
liques par une congrégation de cardi- descendants de l'héritier exclu (C. civ.
naux, au nom du pouvoir disciplinaire art. 730).
pontifical.
Indivisaire.
Indication de payement. Dérivé de indivis (du latin indivisus, v. divi-
«
Latin indicatio (de indicare indiquer »). sible, etc.).
Mention de payements partiels d'une Personne se trouvant dans l'indivision
obligation qui, lorsqu'elle est écrite avec une ou plusieurs autres.
ÏM IndlvUlbUU*
Injonction. In navigabilité.
Latin injuctio (du verbe injungere « enjoindre »}. Dérivé de innavigable, latin innavigabilis (du
Ordre donné par le juge soit aux parties verbe navigare).
soit aux auxiliaires de la justice, dans État du navire que les avaries ou
une cause dont il est saisi et en vertu la vétusté ont rendu hors de service.
d'un pouvoir de commandement que la On distingue l'innavigabilitè absolue,
loi lui confère en certaines circonstances, lorsque le navire ne saurait matériel-
notamment lement être réparé, et !'innavigabilité
pour la bonne tenue de
l'audience (C. pr. civ. art. Sz, 5r2,1.036). relative, lorsque le navire ne vaut pas
La Cour des comptes adresse également la peine d'être réparé. Absolue ou rela-
des injonctions aux comptables dont live, l'innavigabilitè autorise le capi-
elle juge les comptes. taine à vendre le navire sans pouvoir
spécial (C. com. art. 237). Le Code
Injure. permet le délaissement du navire en cas
I-atin injuria. a d'innavigabilité par fortune de mer »
Toute expression outrageante, terme (art. 369).
de mépris ou invective qui ne renferme
l'imputation d'aucun fait (L. 29 juill. Inopposabilité.
1881, art. 29). Dérivé de inopposable (de la famille de opposer,
latin opponere, francisé d'après poser).
— grave.
(D. civ.). Acte, attitude ou Impossibilité de faire valoir un droit
parole d'une personne mariée constituant ou un moyen de défense.
une offense outrageante pour son conjoint — des
et, à ce titre, admise par la loi comme exceptions (théorie de ï)
ime cause de divorce ou de séparation Théorie aux termes de laquelle le
de corps dont l'appréciation appartient signataire d'un effet de commerce ne
au jugé. Ex. : refus injustifié du mari de peut opposer au porteur de bonne
recevoir sa femme au domicile conjugal foi de cet effet, qui en réclame le paye-
ou refus de celle-ci de le réintégrer. Les ment, les exceptions autres que ceiles
de forme ou d'incapacité qu'il pouvait
mjures graves dont le bénéficiaire d'une
donation entre vifs s'est rendu coupable avoir contre les précédents porteurs
envers le donateur constituent égale- qui ont été propriétaires de l'effet avant
ment une cause de révocation de la libé- ce dernier porteur et qui le lui ont trans-
ralité (C. civ. art. 955). mis. Le point de savoir si l'application de
cette théorie doit être limitée aux seuls
. — non publique. Celle qui, ne compor- effets de commerce ou doit être étendue
tant pas la publicité sous-indiquée, ne à tous les titres à ordre est controversé.
constitue qu'une contravention de simple
police (C. pén. art. 471, n°). Inquisiteur.
— Par correspondance postale ou télé- Latin inquisitor (du verbe inquirere c enquérir ».
(D. can.).Chef du tribunal d'inquisition.
graphique circulant à découvert. Sorte
d'injure semi-publique érigée en délit
correctionnel par la loi du n juin 18S7. Inquisition.
Latin inquisitio, v. le précédent.
— S'emploie dans les expressions sui-
publique. Celle qui est proférée
dans des lieux ou réunions publics ou vantes :
s'exprime par l'un des autres modes de I (D. can). (— tribunal d'). Tri-
publicité que prévoit la loi sur la presse bunal exceptionnel établi par le pape,
qui l'érigé en délit correctionnel (L. 29 pour juger et punir l'hérésie.
juill. 1881, art. 33). II (D. fisc.) (—fiscale). Dans la langue
courante, ensemble des pouvoirs d'in-
In limine litis. vestigation donnés aux agents du fisc
« Sur le seuil du procès ».
pour contrôler l'assiette des impôts.
Locution latine signifiant qu'on se
trouve au début d'un procès. Ex. : In reatu.
l'exception d'incompétence raiione per- « En état d'accusation ».
sonae doit être proposée in limine litis, (D. can.). Expression latine désignant
lns«l«l<.*abUitê ï*$
un jugement constatant son état habituel vertu d'une stipulation expresse à l'occa-
d'imbécillité, de démence ou de fureur sion d'un prêt (C. civ. art. 1907) ou de
et placée en tutelle (C. civ. art. 499 et s.). tout autre contrat. Le taux en est libre
— légale. Peine accessoire attacnée en matière commerciale (L. 12 juin 1886)
et actuellement il l'est aussi en matière
à toute peine afflictive et infamante et
civile (L. i8avr. I9i8,art. Ier, suspendant
enlève au condamné, pendant la
2ui
urée de la peine principale l'exercice l'application de la loi du 3 sept. 1807, qui
limitait le taux à 5 %).
de ses droits civils (C. pén. art. 28 à 30).
III. Peine infligée à un officier minis- — de droit. Intérêts calculés sur les
tériel ou autre, le privant temporaire- bases de la loi ou de la convention des
ment du droit d'exercer sa fonction. parties.
— échus. Intérêts dont le ternie prévu
Interdit.
Voir te précédent. pour le paiement est arrivé, par opposi-
tior à intérêts à échoir.
I. (D. civ. et pén.). Personne frappée
— fixe
d'interdiction. (clause d'). Clause pouvant
IL (D. can.). Censure qui défend la être insérée dans les statuts de toute
célébration des offices divins et l'usage société, aux termes de laquelle les asso-
de certains sacrements. ciés doivent recevoir de la société» même
en l'absence de bénéfices, l'intérêt, à un
Intérêt. taux déterminé, du montant de leurs
Latin interest * il Importe • (du verbe intéresse). apports. La validité de cette clause est
I. (sens général). Avantage d'ordre admise par la jurisprudence française.
pécuniaire ou moral que présente pour Mais la loi en restreint l'application à
une personne l'exercice d'un droit ou la période de temps, déterminée par les
d'une action. Cet intérêt peut être soit statuts, nécessaire à l'exécution des
actuel, soit éventuel, soit matériel, soit travaux qui doivent précéder le commen-
moral. Ex. : « pas d'intérêt, pas d'action ». cement des opérations sociales (L. 7 mars
— de la loi. Intérêt de principe qui, 1925, art. 35).
uniquement pour faire respecter la loi, — Intérêts dus à partir
judiciaires.
permet au Procureur général près la de la demande en justice ou d'une
Cour de cassation de former un pourvoi sommation préalable.
sans que les parties puissent se prévaloir — légal. Intérêt dont le taux est fixé
de la cassation (L. 27 vent, an VII, art.
par la loi, à défaut de convention. Il est
85). actuellement en France de 5 % en
— opposés. Intérêts contraires que matière civile et de d % en matière
diverses personnes ont dans un acte commerciale, et en Algérie, de 6 % en
ou dans un procès. Cette situation en- toute matière.
traîne une incompatibilité de fonctions — moratoires. (V.
Dommages-intérêts).
lorsqu'une de ces personnes a la charge de — simples. Intérêts
représenter ou d'assister une autre perçus sur un
également intéressée dans l'acte ou capital fixe, par opposition aux intérêts
partie au litige. composés (V. supra).
II. (D. com.). Droit de l'associé dans — usuraires. Intérêts qui, lorsque la
les sociétés de personnes.—> dénommées loi eu fixe le taux maximum, dépasse
pour cette raison sociétés par intérêts •—, ce taux (V. Usure).
et qui n'est pas librement cessible.
III. Revenu produit par un capital Interlocutoire.
Fait sur tHtetlotutioti, latin intertotutie (du verbe
prêté ou dû.
intetloqui 1 rendre un jugement interlocutoire »,
— compensatoires, (V, Dommages-in- proprement * interrompre 1.
térêts). (V. Jugement).
—
composés. Intérêts calculés sur un Intermédiaire.
capital accru de ses intérêts accumulés. Dérivé du latin intermediut t qui est au milieu 1.
La capitalisation des intérêts s'appelle Terme n'ayant pas une signification
anatocisnie (V. ce mot).
spécifiquement juridique; désigne la per-
— conventionnels. Intérêts dus en sonne qui met en présence deux ou plu-
293 In termlnls
dettes que la loi oblige les commerçants une incapacité à recevoir les ordres ou
à établir au moins une fois par an. de à en exercer les fonctions quand on les
façon à se rendre compte de la situation a reçues.
exacte de leurs affaires (C. com. art 9.).
Irresponsabilité parlementaire.
Investiture. Dérivé # de irresponsable, composé de respon-
Dérivé de investir, latin investire, proprement sable (dérivé de responsus, p. p. de respondere t ré-
revêtir ». pondre *).
•
(D. can.) Acte rendant définitive la (D. const) Immunité (V. ce mot) en
nomination d'un dignitaire ou bénéfi- vertu de laquelle le parlementaire n'est
ciaire ecclésiastique. jamais responsable pénalement ou civi-
lement des actes commis par lui dans
Inviolabilité parlementaire. l'exercice de sa fonction.
Dérivé de inviolable, latin inviolabilis (du verbe
violare),
Irrévocabilité.
(D. const.) Immunité en vertu de
Latin irrevocabilis (du verbe revocare).
laquelle le parlementaire ne peut, par I. Caractère des donations entre vifs,
ses crimes et ses délits non flagrants en principe nécessaire à leur validité, en
commis hors l'exercice de ses fonctions, vertu duquel est prohibée toute clause
être poursuivi pénalement pendant la le donateur pourrait, dans
session parlementaire sans l'autorisation par laquelle
l'acte de donation, se réserver un moyen,
de la chambre à laquelle il appartient. direct ou indirect, de détruire ou d'at-
ténuer l'effet de la donation. La règle
Ipso facto. de l'irrévocabilité,
« Far le fait lui-même ». qui s'exprime tradi-
tionnellement dans 1 expression « Donner
Expression latine employée pour carac-
tériser une modification et retenir ne vaut », entraîne la nullité
juridique s'opé- de la donation de biens à venir (C. civ.
rant sans qu'il soit nécessaire de la
faire prononcer en justice. Ex. : la résolu- art. 943), de la condition faite sous une
tion d'un contrat de vente s'opère ipso condition potestative, de la donation
sous condition d'acquitter les dettes
facto, à défaut de paiement du prix,
futures du donateur (C. civ. art. 945),
lorsque la convention le décide ainsi. de la donation avec réserve de la
liberté de disposer des biens donnés
Ipso jure.
t Par le droit lui-même ». (C. civ. art. 946).
IL Caractère de cer-
Expression latine employée pour ca- exceptionnel
ractériser un état nouveau résultant tains mandats qui, d'après la convention
du droit même. Ex. : les îles et atterris- expresse ou tacite des parties, ne peuvent
sements qui se forment. dans les rivières pas, par dérogation à la règle légale,
non navigables appartiennent ipso jure être révoqués par la volonté du man-
au propriétaire riverain du côté oïl l'île dant.
s'est formée (C. civ. art. 561).
Irritant.
Irrecevabilité. Dérivé de l'adjectif latin irtitus « non rectifié,
Dérivé de irrecevable, composé de rccevable (de nul ».
recevoir, latin recibere). (D. can.) Qualité d'un décret ou d'une
Moyen de défense tendant à paralyser clause qui rend nulle toute disposition
l'exercice d'une réclamation adminis- qui lui est contraire.
trative ou juridictionnelle sans discuter
le fond de droit. Ex. : opposer le défaut Ivresse publique»
de capacité du demandeur, l'absence Dérivé de ivre, latin ebrius.
d'intérêt à agir, ta maxime « Nul ne Ivresse manifeste dans les rues, che-
plaide en France par procureur, hormis mins, places, cafés, cabarets ou autres
le roi ». lieux publics : érigée en contravention
de simple police et même, à partir de
la seconde récidive, en délit correctionnel
Irrégularité»
Latin irregularitas (de régula * règle »). par la loi du îef octobre 1917.
(D. can.) Empêchement établissant
J
Jaune. Jeu.
Latin jocus.
Et. obscure.
I. Contrat aléatoire par lequel cha-
Capacité cubique intérieure du navire
cune des parties s'engage à remettre une
exprimée en tonneaux de jauge, unité
de 2 m3 83, représentant dans le système chose ou une somme d'argent à celui
le tonneau anglais. On dit des contractants qui sera le gagnant
métrique
aussi tonnage. (C. civ. art. 1.965 à 1.967).
— brute. Capacité intérieure du navire, II. Par extension : opération aléa-
toire dans laquelle une personne risque
déduction faite de certains emplacements une certaine somme d'argent dans l'espoir
(appareils auxiliaires, constructions sur
de réaliser un bénéfice par le fait de
le pont, etc.). de
certains événements indépendants
— nette. Capacité intérieure du na- son activité tels que fluctuation des
vire, déduction faite de tous les empla- cours d'une marchandise, place obtenue
cements qui ne peuvent être utilisés par un cheval dans une course, sortie
pour le logement des passagers ou des d'un numéro dans une loterie.
marchandises.
Jonction de causes.
Jauncane. Latin junctio (du verbe jungere * joindre »).
Voir te précédent. Décision par laquelle un tribunal,
Opération destinée à calculer la jauge saisi de deux causes liées assez étroi-
d'un bâtiment servant à la navigation. à raison de leur connexité
tement,
Tout navire doit être jaugé avant sa
(V. ce mot), pour que la solution de l'une
mise en service et l'indication de la doive influer sur celle de l'autre, — ou
se trouver sur le bâtiment et sur de deux demandes dont l'une est inci-
jauge
les papiers de bord. dente à l'autre (demande en garantie
sur une demande principale), ordonne
Jet à ta nier. leur réunion pour qu'il soit statué sur
Tiré de fêter, latin populaire feetare, latin classique
les deux par un seul jugement, dans
laclare.
consistant à alléger le l'intérêt delà bonne administration delà
Opération
navire en jetant la cargaison et qui cons- justice (C. pr. civ. art. 184-1.034).
titue l'exemple traditionnel de l'avarie Existe également en matière pénale
commune (C. com. art. 410). au cas de connexité de plusieurs crimes
ou délits (C. I. cr. art. 226).
Jeton do présence.
Toir le précédent. Jouissance.
Somme allouée aux personnes as- Dérivé de fouir, latin gaudere.
sistant à certaines séances ou à certaines I. Fait d'être titulaire d'un droit.
assemblées, soit à titre de rémunération Dans ce premier sens la jouissance
297 Jour
s'oppose à l'exercice d'un droit (V. Inca- emploie aussi l'expression starie (V. ce
pacité). Ex. : incapacité de jouissance mot).
du condamné à une peine afflictive et — férié. Jour de l'année déclaré fête
infamante, privé du droit de faire et légale (V. ce mot) et auquel sont attachés
de recevoir des libéralités. les effets suivants : i° suspension, en
II. Fait de s'approprier les fruits
principe, du fonctionnement des ser-
et revenus d'un bien ou d'en utiliser vices administratifs, de la justice civile,
les avantages. interdiction des significations et des
Dans la langue courante, par opposi- actes d'exécution ; 20 prorogation au
tion au mot propriété, le mot jouissance lendemain des délais de procédure ;
est parfois pris comme synonyme du mot renvoi au premier jour ouvrable suivant
usufruit. du paiement des lettres de change et
.— légale. Droit d'usufruit apparte- autres effets de commerce et de l'éta-
nant aux père et mère sur les biens blissement des protêts faute de paie-
personnels de leur enfant de moins ment ; 3° repos des fonctionnaires ;
de dix-huit ans (C. civ. art. 384). d° interdiction de l'emploi des enfanté
de moins de 18 ans et des femmes dans
Jour, (sens courant). les manufactures et établissements in-
Latin diurnus (adjectif de la famille de dies dustriels.
• jour »). — fixe. Date déterminée
I. Espace de temps de 24 heures cal- indiquée
dans l'exploit d'ajournement. Ex. :
culé en principe de minuit à minuit et ser-
en cas d'urgence, le Président autorise
vant au calcul des délais qui se comptent
la délivrance d'une assignation à jour
jour (assignation à huit jours francs, fixe ; de même, en pareil cas, le Premier
{>ar
ettre de change tirée à trente jours,
de 300 jours). Dans Président d'une cour d'appel autorise
délai de viduité
certains cas le jour se compte d'heure l'appelant à assigner à jour fixe pour
faire statuer sur l'appel d'un jugement
à heure. Ex. : délai pour la déclara-
rendu en premier ressort.
tion du sinistre à l'assureur.
IL Temps qui s'écoule entre le lever — franc (V. Délai franc).
et le coucher du soleil et en dehors du- — ouvrable. Jour
pendant lequel on
quel il est interdit d'accomplir ou de travaille, par opposition à jour férié.
signifier certains actes (V. Exploit.). — utile. Jour pendant lequel un acte
— demi-férié. Expression désignant être encore accompli. Ex. ; lorsque
dans la pratique des jours auxquels, Î>eut
e*délai expire le dimanche, le lundi est
d'après les lois récentes, ne sont pas jour utile.
attachés tous les mêmes effets qu'aux
jours fériés, mais pendant lesquels on Jour (synonyme de vue).
ne peut seulement dresser aucun protêt, Voir le précédent.
exiger aucun paiement sur effet, mandat, Ouverture pratiquée dans une cons-
chèque, compte courant, dépôt de fonds truction pour l'éclairer et l'aérer. Elle
ou de titres. Ce sont les 2 janvier, 15 juillet est légale lorsqu'elle est pratiquée sur
16 août, 26 décembre, lorsque ces jours la voie publique, sauf à se conformer aux
tombent le lundi (L. 23 déc. 1924) ; règlements administratifs. Elle est in-
le 2 novembre, lorsque la fête légale du terdite lorsqu'elle donne vue sur la
i«p novembre tombe un lundi (L. 29 oct. propriété d'un tiers sans qu'aient été
1909) ; le lendemain des fêtes légales, observées les distances fixées par l'art.
lorsqu'elles tombent un vendredi, et 676 C. civ., à moins qu'il n'y ait servi-
la veille de ces fêtes, lorsqu'elles tombent tude ou qu'il ne s'agisse de jours de
un mardi. souffrance ou de tolérance (V. ces mots).
— de — de souffrance. Ouverture dans un
planche. (D. mar.). Jours pen-
dant lesquels le navire reste à la dispo- mur destinée uniquement à donner du
sition des affréteurs ou des destinataires jour et consistant en une fenêtre à fer
pour le chargement ou le déchargement maillé et verre dormant, placée à une hau-
de la cargaison. La durée en est réglée teur minima de 26 décimètres, légale-
la convention des parties, ou par ment déterminée, au-dessus du plancher
'usage des ports (C. com. art. 274). On
f»ar ou du sol du local qu'on veut éclairer et qui
Journal 298
un tribunal, par distinction, des juges Jugement entre des parties ayant
comparu devant le tribunal et pris
suppléants et des juges assesseurs. leurs conclusions.
— unique. Magistrat composant à lui
— d'accord (ou convenu) (V. Jugement
seul un tribunal. Ex. : les juges de paix, le
Président du tribunal tenant l'audience d'expédient.)
des référés ; certains magistrats des co- — d'adjudication (V. Adjudication).
lonies. — d'adoption (V. Adoption).
— de chambre du Conseil (V. Chambre
Junenicnt.
Dérivé de juger, latin judicare.
du Conseil).
I. (.Sens large). Décision rendue par — déclaratif
(V. Acte déclaratif).
un juge. Ex. : se soumettre au jugement — de communication de pièces (V.
d'un tribunal, d'un arbitre, de ses pairs,
Communication de pièces).
poursuivre une personne en jugement. — de condamnation (V. Condamna-
IL (sens technique). Décision de toute
juridiction ne portant pas le nom de tion).
Cour, par opposition aux arrêts (V. ce — de débouté (V. Débouté).
mot) de ces dernières. Ex. : jugement de — de défaut-congé (V. Défaut congé).
condamnation, d'homologation, de déli-
bération du conseil de famille, etc. — de défaut contre avoué (ou faute de
III. Écrit contenant les termes de la conclure) (V. Défaut contre avoué).
décision, les noms des magistrats qui — de défaut contre parue (ou faute de
l'ont rendue, du représentant du mi-
nistère public qui a assisté aux débats comparaître) (V. Défaut contre partie).
et du greffier. — de défaut (V. Défaut
profit-joint
— attributif (V. Jugement constitutif). profit-joint).
— avant dire droit (ou avant faire — de délibêtè. Jugement qui, après
droit). Jugement rendu au cours d'une les plaidoiries, ordonne le dépôt des
instance, statuant sur un incident ou pièces sur le bureau et commet un juge
sur une mesure d'instruction, tous droits pour faire un rapport sur lequel inter-
des parties réservés quant au fond. Ex. : viendra le jugement (C. pr. civ. art. 93
jugement ordonnant une expertise, une et s.) (V.- Délibéré).
enquête, un interrogatoire sur faits et — de donner acte (V. Acte).
articles, etc.. (V. Jugements interlo- — définitif. Par opposition au juge-
cutoire, préparatoire, provisoire). ment d avant dire droit, jugement qui
— comminatoire. Jugement ordonnant
statue sur le fond du procès et met fin à
à l'une des parties en cause, de faire une l'instance de telle sorte-que le tribunal se
chose, sous une astreinte (V. ce mot, V. trouve désormais dessaisi du litige (C.
aussi Comminatoire).
pr. civ. art. 452, al. 1). Peut être défi-
— commun. Jugement -appliquant à nitif sur un cnef et avant dire droit sur
une tierce personne les effets d'un ju- un autre.
gement à intervenir ou déjà rendu entre — de forclusion
le demandeur et le défendeur principal, (V. Forclusion;.
— de jonction (V. Jonction de causes).
pour créer la chose jugée à son égard.
— — de mise en cause Jugement par
constitutif. Jugement qui crée une
situation juridique nouvelle, par oppo- lequel un tribunal ordonne qu'une tierce
Jugement 30*
à la suite de l'opposition d'une partie ne sont pas des jurés suppléants (V. ce
défaillante à un jugement qui Ta con- mot).
damnée par défaut (V. Opposition).
- sur Juridiction.
pièces. Jugement rendu sur Latin jurisdiclio, proprement « action de dire te
l'examen des pièces de la cause, après droit ».,
que le tribunal en a exigé le dépôt I. Etendue et limite du pouvoir de
sur le bureau, lorsque les avocats ne se
jug^er. Ex*. : la juridiction du juge de
du canton ;
présentent pas porr plaider. paix est limitée à l'étendue
— sur requête. Jugement statuant immunité de juridiction des Etats et
souverains étrangers.
généralement en matière gracieuse et II. Ensemble des tribunaux de même
en Chambre di- Conseil, dans les cas où,
la loi autorise la partie à saisir le tri- classe ou de même degré. Ex. : juridic-
bunal par la présentation d'une requête tion des Cours d'appel, des tribunaux de
sans mise en cause de la partie adverse. première instance.
Ex. : jugement homolcgtant une déli- — administrative. Ensemble des tri-
bération de conseil de famille ou un bunaux administratifs.
concordat, statuant sur la mise en vente — civile (ou'de droit commun). En-
des biens d'un failli, nommant un curateur semble des tribunaux ayant la plénitude
à succession vacante, autorisant une de juridiction, qui leur donne le pouvoir
femme à ester en justice ou à passer de juger les affaires entre particuliers
un acte, lorsque le mari est incapable
qui ne sont pas soumises à des juridic-
ou présumé absent. tions d'exception.
— commerciale. Ensemble des tribu-
Juré.
Tiré du verbe jurer, latin jurare. naux chargés de juger les affaires com-
Citoyen appelé à faire partie d'un merciales.
jury criminel ou d'un jury d'expropria- — contentieuse. Détermination du pou-
tion pour cause d'utilité publique. voir de juger, pour les tribunaux de
— complémentaire. tout ordre et de toute classe, les procès
(Y. Juré suppléant).
— exfe't. Vieille entre deux ou plusieurs parties, y
servant
expression compris les instances de référé. S'op-
encore quelquefois à désigner l'expert
pose à la juridiction gracieuse (V. ces
judiciaire qui, avant de remplir sa mis- mots).
sion, dcit piêtet serment (V. par exemple
C. pén. art. 34). — correctionnelle. Ensemble des tri-
— bunaux exerçant le pouvoir de juger les
suppléant. délits et de statuer sur l'appel des juge-
A. Juré figurant sur une liste spé-
ments des tribunaux de police.
ciale de jurés pris dans la ville où se
tiennent les assises et destinée à fournir, — criminelle. Ensemble des tribunaux
à défaut de jurés de la ii»te générale. exerçant le pouvoir de juger les crimes
le minimum de trente jurés récessaires (V. Cour d'assises).
pour le tirage au sort du jury de juge- — de jugement. (D. pén.) Juridic-
ment (L. 25 mars 1872, art. 1*5,18,19). tion ayant pour mission de clore le procès
B. (encore appelé jure complément* 're. sur l'existence du
pénal en statuant
Juré tiré au sort en sus des douze jurés délit et ta culpabilité du prévenu ou
indispensables à la constitution du jury accusé. Ex. : tribunal de simple police,
de jugement, lorsqu'un procès paraît tribunal correctionnel, cour d'assises.
de nature à entraîner de longs débats,
tenu d'assister aux audiences et de rem- — de simple police. Ensemble des
le cas échéant, celui des douze tribunaux de paix jugeant les contra-
tirés qui serait empêché de siéger jus-
Î(lacer, vention? de simple police.
qu'à la fin des débats (l'art. 304 C. I. cr., — d'instruction. (D. pén.) Juridiction
modifié par la loi du 14 août 1926, per- ayant pour mission essentitlle de décider
met de tirer au sort un ou plusieurs du point de savoir s'il existe contre un
jurés suppléants). inculpé charges suffisantes pour motiver
— titulaire. Expression quelquefois son renvoi devant une juridiction de
employée pour désigner les jurés qui jugement en qualité de prévenu ou
Jurisconsulte 302
Label. Laïques.
Empr. de l'anglais label, empr. lui-même de l'a. fr. Empr. du lat. ecclés. lalcus (du grec Xar/.-'; «du
label (autre forme de lambel * lambeau »). peuple »).
Marque syndicale apposée sur un (D. can.). Ensemble des chrétiens
produit destiné à la vente pour en qui, étant baptisés, n'ont pas reçu
certifier l'origine et les conditions de les ordres de la cléricature.
fabrication. Ce type de marque, renou-
velé des anciennes marques corpora- Lais.
tives, a été imaginé par les irades-unions Tiré du v. laisser.
(syndicats ouvriers angb-saxons) en I. (— et relais de la mer). Terrains
vue de créer un mouvement d'opinion que la mer en se retirant laisse à décou-
à rencontre des employeurs qui se vert d'une manière permanente.
refusent à payer un salaire normal. IL (— de rivière) (V. Alluvion).
Seuls peuvent être revêtus du label les
produits établis dans les conditions Laissé pour compte. _^
du tarif syndical. Le label est aujour-
d'hui reconnu par la législation > Etat d'une marchandise dont le des-
tinataire a refusé de prendre livraison
française (L. 12 mars 1920 sur les syn-
dicats professionnels, incorporée au parce qu'elle ne remplit pas les condi-
tions exigibles ou stipulées. Ex. : une li-
livre ni du Code du travail). vraison avariée ou incomplète par un
voiturier donne lieu au laissé pour
Laïc.
compte si la marchandise est tout à
(V. Laïques). fait impropre à l'usage auquel elle
était destinée.
Laïcisation.
Dér. de laïciser, dér. de laïque.
I. Politique visant à réaliser la Lalssez-passer.
laïcité (V. ce mot). I. (D. pub.}. Autorisation adminis-
II. Remplacement d'un personnel trative nécessaire pour pouvoir circuler
religieux par un personnel laïc. Ex. : sur le territoire.
laïcisation des écoles, des hôpitaux. II. (D. fisc). Titre de mouvement
destiné à assurer la surveillance à la
Laïcité. circulation et permettant d'effectuer
Dér. de laloue. en franchise l'enlèvement et le trans-
Conception politique impliquant la port de boissons.
séparation de la société civile et de la
société religieuse, l'Etat n'exerçant
aucun pouvoir religieux et les Lamanage.
Eglises Voir le suivant.
aucun pouvoir pohtique.
Pilotage des navires. à l'entrée et
à la sortie des ports (V. Pilotage).
Laie.
Mot d'or, gerra. Lamaneur.
(D. for.). Dans une forêt, filet recti- Dér. de l'a. fr. laman, probabl» empr. de l'anc.
ligne assez large, déboisé, pour y éta- anglais Iddman,
blir des divisions ou coupes. Pilote qui pratique le lamanage,
— sommière. Laie sur laquelle par opposition au pilote hauturier,
viennent s'appuyer, de part et d'autre, aujourd'hui disparu, qui dirigeait le
des lignes de coupes. navire au cours du voyage.
20
I«niiuur diplomatique 3(^
art. 887) et à l'égard de certaines per- des correspondants auxquels elle est
sonnes (mineurs, C. civ art. 1305) (V. aussi adressée.
pour l'acceptation d'une succession, On donne aussi parfois, en pratique,
C. civ., art. 783). le nom de lettre de crédit à la lettre
par laquelle un banquier avertit une
Lettre. personne qu'elle ouvre un crédit à un
Lat. littera. de ses clients jusqu'à concurrence
S'emploie dans les expressions sui» d'une certaine somme, et qu'il effec-
vantes : tuera des paiements ou acceptera des
— d'avis. lettres de change à concurrence de
cette somme, aux conditions qu'il
I, (D. com.). Lettre que les compa- détermine.
gnies de chemin de fer sont tenues — de
d'adresser aux destinataires d'envois gage. Nom donné originaire-
de marchandises livrables en gare ment aux obligations (dites aujour-
d'hui obligations foncières) émises par
pour leur faire connaître le moment
où la compagnie mettre ces le Crédit foncier de France et d'Algérie,
pourra
marchandises à leur disposition (art. pour se procurer les fonds destinés
aux prêts hypothécaires qu'il effectue.
51 bis des conditions générales d'appli-
cation des tarifs P. V. et 54 bis des Ainsi nommées parcequ'eilesavaientpour
conditions générales d'application des gage les hypothèques conférées au
tarifs G. V.). L'envoi de la lettre Crédit foncier par les emprunteurs
d'avis fait courir le délai de livraison sur leurs immeubles (Décr. 28fév. 1852).
fixé par les tarifs. Les compagnies de — de garantie. Document
par lequel
chemin de fer peuvent être dispensées le chargeur, en vue d'obtenir un con-
de l'envoi de cette lettre par le desti- naissement sans réserves, promet au
nataire intéressé. transporteur maritime de ne pas lui
II. (Lég. fin.). Extrait des ordon- réclamer d'indemnité au cas où les
nances de payement délivrées sur les marchandises ne se trouveraient pas,
caisses du Trésor, que les ordonnateurs a l'arrivée, dans l'état qu'indique le
sont chargés, sous leur responsabilité, connaissement.
de remettre aux ayants droit (Décr. — ministérielle. Lettre par laquelle
31 mai 1862, art. 62, 86), ou d'adresser un ministre signifie sa décision à un
aux ordonnateurs secondaires au cas
de délégation. corps ou à un individu déterminé.
d'ordonnances
— missive. Tout écrit destiné à
— de change (D. com.). Ecrit par servir de correspondance entre deux
lequel. une personne, appelée tireur, ou plusieurs personnes.
invite une seconde personne, appelée
—
tiré, à payer à une troisième personne, pastorale. Acte écrit adressé par
ou à l'ordre de celle-ci, une somme un évcque au clergé et aux fidèles de
à une échéance déterminée, son diocèse pour leur donner des ins-
d'argent
tructions.
qui doit être assez proche et s'engage
à payer elle-même une somme, si le — de recréance. Document
tire ne la paye pas. par lequel
un gouvernement signifie à 1un de ses
— de créance. Pièce par laquelle agents diplomatiques auprès d'un gou-
un agent diplomatique accrédité à vernement étranger qu'il met fin à sa
mission.
l'étranger fait preuve de sa mission.
— de service. Lettre par laquelle l'au-
— de crédit. Lettre par laquelle torité administrative invite un fonction-
un banquier donne mandat à l'un de
naire à occuper l'emploi de son titre. Se
ses correspondants de mettre une
dit surtout de la lettre par laquelle un
somme d'argent à la disposition d'une
officier est appelé à remplir les fonc-
personne désignée. La lettre de crédit tions de son grade.
est dite circulaire quand elle est
adressée à plusieurs — de voiture. Ecrit
correspondants. prévu par le
Elle permet alors à son bénéficiaire Code de commerce en vue de prouver
de demander son paiement en tota- le contrat de transport de marchan-
lité ou en partie à n'importe lequel dises par voie terrestre, fluviale, mari-
309 Levant
tinie ou aérienne. Cet écrit, rédigé consulte d'abord son propre droit inter-
sous la forme d'une lettre adressée national et fait toujours respecter son
par l'expéditeur au destinataire et propre ordre public.
signée par lui, est confiée au transpor- — loci contractas (D. int. priv.).
teur qui doit la remettre au destina-
Expression désignant la loi du pays où
taire en même temps que la marchan-
est conclu un contrat. La jurisprudence
dise. En pratique, la lettre de voiture,
française reconnaît la compétence de
soumise par la loi à une réglementation
cette loi pour régir, dans le silence
compliquée, a été remplacée, dans les
des parties, les conditions de validité
transports par chemin de fer à l'inté-
com-
et certains effets des contrats
rieur de la France, le récépissé
par un élément international.
portant
(V. ce mot) ; elle n est plus utilisée
dans ce cas que pour les transports — rei sitae (D. int. priv.). Expression
internationaux. désignant la loi du lieu ou ce bien est
situé. La lex rei sitae régit entièrement
Levant (échelles du) les biens particuliers. A titre universel
(V. Echelles du). son rôle est également considérable.
Des difficultés existent déter-
pour
Levée. miner la situation de certains meubles
Dér. de lever, lat. lavare. corporels (navires, bateaux, aéronefs)
S'emploie dans les expressions sui- et de certains biens incorporels (créan-
vantes : ces). On leur assigne souvent une
situation juridique (port d'attache, do-
—de jugement. Acte par lequel une micile du débiteur), mais la question
partie qui a obtenu un jugement s'en est discutée.
fait délivrer une copie par le greffier.
— d'obtion. Acte par lequel le béné- Lezma.
ficiaire d'une promesse de vente déclare (D. musulm.). Impôt arabe qui,
se porter acquéreur d'un bien aux depuis le décret du 30 novembre IQIS,
conditions convenues entre les parties. n'est plus perçu en Algérie que dans
les territoires du sud. Le terme dési-
— de scellés. Acte le d'ailleurs des impôts très diffé-
par lequel gnait
magistrat compétent ou commis, géné- rents : dans la grande Kabvlie, la
ralement celui qui a apposé les scellés lezma était un impôt de capitation.
(le juge de paix en matière civile, Dans les régions de la petite Kabylie,
le juge d'instruction en matière pé- elle était à la fois un impôt de quotité et
nale, etc.) procède à leur enlèvement, de répartition
un impôt (lezma des feux).
après en avoir reconnu l'intégrité ou Dans d'autres régions, sud des trois dé-
constaté l'état, afin de remettre les elle se présentait sous l'as-
partements,
à la disposition de ceux qui y fixe imposé à certains
objets pect d'un tribut
ont droit (C. pr. civ., art. 928 et s.). Dans d'autres régions
groupements.
— de des enfin (sud des départements d'Alger
troupes (D. mar.). Appel et de Constantine, elle portait sur les
inscrits maritimes au service dans
l'armée de mer. pieds de palmiers et était dite lezma
des palmiers.
Lex.
Voir Loi. Liaison du contentieux.
V. Lien et Contentieux.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : (D. adm.). Exigence procédurale
suivant laquelle tout recours prési-
— int. dentiel ne peut être intenté devant le
fori (D. priv.). Expression
désignant la loi du tribunal saisi, Conseil d'Etat statuant au contentieux
dans ses dispositions tant de droit que contre une décision exécutoire de
interne que de droit international. 1 administration.
Dans la solution des conflits de lois,
la lex fori présente une grande Libelle.
impor-
tance et elle est la loi qui s'applique Lat. libellus.
le plus fréquemment. Un tribunal (D. can.). Acte introductif d'instance.
Llliellé 310
cipe de la compétence du jury criminel III. (D. int. pub.). S'emploie dans
(L. 29 juill. 1881). La liberté de la les expressions suivantes :
presse comporte comme prolongements — des mers. universelle-
nécessaires : la liberté de l'imprimerie, Principe
ment admis aujourd'hui, du moins en
de la librairie, de l'affichage, du colpor-
temps de paix, de la libre navigation
tage (L. 29 juill. 1881). en pleine mer sous les réserves de la
8° La liberté religieuse : droit pour
l'individu de croire ou de ne pas croire piraterie et de la traite des nègres. Pour
les restrictions du temps de guerre.
en matière religieuse (liberté de cons-
(V. Prise et Visite (droit de)).
cience), d'exprimer et d'enseigner cette — sur
croyance (liberté d'opinion) et d'exercer parole. Liberté accordée par
le culte correspondant l'Etat qui l'a capturé à un prisonnier
publiquement de guerre,
à la croyance (liberté du culte). moyennant l'engagement
d'honneur d'observer les conditions
9° La liberté de réunion : droit de
auxquelles est accordée cette liberté,
provoquer et de tenir, pour discuter
et délibérer sur certains objets, des et notamment de ne pas reprendre
réunions c'est-à-dire des les armes contre l'Etat qui l'accorde
publiques,
réunions où tous peuvent se rendre (Règl. La Haye, 1907, art. 12).
(L. 30 juin 1881, 28 mars 1907).
io° La liberté du travail : liberté Liberté des conventions.
pour (V. Autonomie de la volonté, A).
l'individu de louer à d'autres sa force
de travail, ses services, son industrie
Libre échange.
(L. 2-17 mars 1791). Fait sur le modèle de l'anglais trade... Voir
free
c) Les libertés publiques. A. (lato le précédent et change.
sensu) : ensemble des libertés reconnues Politique douanière dans laquelle
à l'individu (V. Libertés individuelles) et l'échange des marchandises entre les
aux groupements sociaux et qui appa- divers Etats ne donne lieu à la per-
raissent comme autant de limitations à ception d'aucun droit et ne fait l'objet
l'activité de l'Etat et des gouvernants. — d'aucune prohibition. S'oppose au pro-
B. (stricto sensu) : celles des libertés tectionnisme (V. ce mot).
individuelles qui permettent au citoyen
d'exercer son action sur la vie publique : Libre pratique.
liberté d'opinion, de presse, de réunion, Voir liberté et pratiaue.
d'association (v. supra). Autorisation de communiquer avec
IL (D. pén.). S'emploie dans les la terre, accordée au navire quand son
expressions suivantes : état sanitaire le permet.
— provisoire. Liberté accordée, à
Libre salaire de la femme mariée.
titre provisoire et révocable et souvent
sou? caution, à un individu en état (V. Salaire).
de détention préventive (V. ce mot)
Licence.
(C. I. cr., art. 115 et s.). Lat. licenlia (de licere « être permis»).
— surveillée. Institution en vertu (D. com.). Elément du fonds de
de laquelle un mineur de moins de commerce du débitant de boissons
treize ans, ou même un mineur de treize à alcooliques. La licence, depuis la loi du
dix-huit ans prévenu de crime ou de délit 9 novembre 1915, qui a interdit, sauf
ou acquitté comme ayant agi sans autorisation exceptionnelle, l'ouverture
discernement peut, à la suite de l'in- de nouveaux débits de boissons ven-
fraction par lui commise, lorsqu'il est dant des spiritueux, liqueurs alcoo-
remis à sa famille ou confié à une liques ou apéritifs à. consommer sur
personne ou à une institution chari- place, et a, par là même, limité le
table, être soumis provisoirement, ou nombre des licences d'ouverture de
même jusqu'à sa majorité, à la sur- ces débits pouvant être accordées par
veillance d'une personne de l'un ou l'administration fiscale, est et effet
l'autre sexe déléguée par le tnounal devenu un élément essentiel du fonds
qui fournira au président du tribunal de commerce de débitant de boissons
des rapports sur sa conduite (L. 22 juill. alcooliques, en l'absence de laquelle ce
1912, art. 20 et s.). fonds de commerce perd toute valeur.
LMtatlon s\i
Elle est, de ce fait, généralement cédée Lieu public (ou encore : ouvert au
avec le fonds. public).
II. (D. fisc). A, (Contributions indi- Lieu latin lotus.
rectes). Droit auquel sont assujettis (D, pub.). Lieu où tout le monde est
les établissements où s'exerce un com- admis indistinctement et pour lequel,
merce ou une industrie passibles de en vertu de cette particularité, les
taxes indirectes et les personnes qui pouvoirs de police de l'autorité admi-
se livrent au commerce en gros des nistrative sont plus étendus que sur
boissons. Ces activités, pour assurer les simples propriétés privées (L. 19-
la surveillance de l'Administration, sont 22 juill. 1791, art. 9).
soumisesà autorisations ou déclarations,
à propos desquelles le droit de licence Lieutenant au long cours.
est perçu. Comp. de lieu et du p. pr. de tenir.
B. Plus généralement, autorisation (V. Long cours).
administrative, avec ou sans incidence
Lieutenant de louveterie.
fiscale, nécessaire pour permettre un
commerce qui n'est pas libre. Ex. : (V. Louveterie).
régime du décret du 22 mars 1917
portant prohibition générale d'importa- Ligne.
Lat. linea,
tion ; régime de l'importation du pétrole I. Strie des générations success/ves
(L. 9 juill. 1921 et lois postérieures). (ou degrés, V. ce mot) de parents. La
— de navigation. Autorisation donnée
ligne (comprend également, à titre
dans des circonstances exceptionnelles d'alliés, les conjoints des parents.
aux navires de commerce de faire un — collatérale. Ligne des parents qui
certain voyage ou un certain trafic. ne descendent pas les uns des autres,
Ce régime a été pratiqué pendant la mais qui descendent d'un auteur com-
guerre de 1914. mun. Ex. : parents en ligne collatérale :
— en droit. Grade universitaire con- frères et soeurs, oncles ou tantes et
féré par les Facultés de droit aux ba- neveux ou nièces, cousins germains, etc. ;
cheliers en droit (V. Baccalauréat en alliés en ligne collatérale : beaux-frères,
droit) qui, à la suite d'une troisième belles-soeurs, etc.
année d'études, ont subi avec succès — directe. Ligne des parents descen-
les examens correspondants,
dant les uns des autres. Elle est dite
Licitation. ligne directe descendante, quand on
Lat. licitatio (de licilari « mettre aux enchères »). descend l'ordre naturel des générations
Vente aux enchères d'un bien ou et ligne directe ascendante,quand on le
d'un droit indivis. Ex. : licitation d'un remonte. Ex. : parents en ligne directe :
immeuble. père et mère, enfants, petits-enfants, etc. ;
— amiable ou volontaire. Licitation qui alliés en ligne directe : beaux-parents,
a lieu du consentement de tous les beaux-enfants, etc.
— maternelle. Ensemble des parents
copropriétaires capables, aux conditions
qu'ils déterminent. qui sont unis à une personne donnée
— judiciaire. Licitation qui a lieu par sa mère.
à la barre (devant un juge) ou devant — Paternelle. Ensemble des parents
notaire, en vertu d'un jugement, à qui sont unis à une personne donnée
raison soit de désaccord entre les copro- par son père.
priétaires, soit de l'état de minorité, d'in- II. Au sens courant, s'emploie aussi
terdiction ou d'absence de l'un d'eux. dans les expressions suivantes :
— de charge. Ligne limite tracée sur
Lien.
Lat. ligamen (de ligare « lier *). la coque et au-dessus de laquelle le
Rapport juridique entre deux ou plu- chargement ne doit pas faire enfoncer
sieurs personnes résultant de la parenté les navires dans la mer.
ou de l'alliance. *— de douanes. Limite de la zone
— (double). Lien existant entre frères dénommée « rayon des douanes », dans
et soeurs germains, c'est-à-dire nés du laquelle s'exercent la surveillance et
même père et de la même mère. le contrôle du service des douanes.
313 Limite
d'une société, l'actif de cette société chef de l'Etat pour subvenir aux
est réalisé, son passif payé et l'excédent dépenses et charges de sa fonction.
attribué aux associés ou autres ayants- — d'actionnaires. Etat nominatif des
droit, dans les conditions prévues par la actionnaires d'une société
loi ou par les statuts. par actions
comprenant tous les titulaires d'actions
— d'une succession. Détermination nominatives et les propriétaires d'ac-
«le la consistance de l'actif et du passif tions au porteur connus de la société.
d'une succession, ainsi que des droits Cette liste doit être communiquée
de chacun des héritiers.
jours au moins avant la réunion
— en bourse. Suinze
e l'assemblée générale aux action-
Opération par laquelle
s'exécutent les marchés à terme (V, ce naires en font la demande (art. 35
qui
mot) conclus dans les bourses de valeurs de la loi du 24 juill. 1867).
et de marchandises. Dans les bourses — d'assistance. Liste des personnes
de valeurs, la liquidation s'opère obli- de la commune reconnues aptes à
gatoirement à certaines dates pour bénéficier soit de l'assistance médicale
tous les marchés conclus depuis la
gratuite (L. 15 juill. 1893, art. 12, 18),
liquidation précédente. soit de lassistance aux vieillards
— Procédure instituée par infirmes et-incurables
judiciaire. (L. 14 juill. 1905,
la loi du 4 mars 1889 en vue d'adoucir, art. 7-9), dressée suivant une procédure
par la suppression du dessaisissement administrative faisant intervenir le
IV. ce mot, II) et de la plupart des bureau d'assistance et le conseil muni-
déchéances, les règles de la faillite, cipal.
au profit des commerçants de bonne — des souscripteurs. Liste compre-
foi forcés de suspendre leurs paiements.
nant les nom, prénoms, qualité et
domicile des souscripteurs des actions
Liquidité. d'une société, dressée lors de la fonda-
Voir les précédent*.
Etat de ce qui est liquide, c'est-à-dire tion ou lors d'une augmentation de
déterminé dans son montant. Ex. : capital, afin -de permettre aux tiers
de vérifier la régularité des souscrip-
créance liquide, dette liquide (V. ces
tions (L. 24 juill. 1S67, art. 1 et 5).
mots).
— du
jury. Expression employée
Liste. listes formées
pour désigner différentes
Empr. de l'it. /15/11, mot d'or. 1,'enn., cf. ail. Leisle
du
« bordure, bande ».
en vue du recrutement jury*
dans les expressions sui- criminel. (V. aussi : Liste annuelle,
S'emploie
vantes : Liste annuelle de session. Liste prépa-
— annuelle. Liste des ratoire. Liste
citoyens appe- spéciale).
lés éventuellement à participer comme — électorale. Liste ou
alphabétique
jurés au service de la Cour d'assises, catégories des électeurs appelés
par
dressée chaque année et pour chaque à voter dans une circonscription, subdi-
département, par les commissions d'ar- vision de circonscription ou collège
rondissement (L. 21 nov. 1872, art. 6 déterminés et qui comporte, pour
et s.). électeur inscrit, la preuve
chaque
— annuelle de session. Liste de normale de son droit électoral. ïour
trente-six jurés tirés au sort, en au- les élections à la Chambre des députés,
dience publique, sur la liste annuelle, aux conseils généraux d'arrondissement
dix jours au moins avant l'ouverture et municipaux, il existe une liste
des assises, par le premier électorale unique par commune ou
président
de la cour d'appel ou le président du section de commune.
tribunal du chef-lieu d'assises, et d'où — Liste annuellement
préparatoire.
sera extraite, pour chaque affaire, dressée pour chaque canton (ou, à
par le moyen d'un nouveau tirage au Paris, hcaque quartier) par une com-
sort, le jury de jugement (L. 21 nov. mission cantonale (ou de quartier)
1872, art; 18). et sur laquelle, au moins en principe,
— civile Somme allouée seront choisis par la commission d'ar-
(D. const.).
annuellement dans les monarchies au rondissement les jurés appelés à figurer
-315 Lltlue
les infractions disciplinaires ou les cir- à l'égard de l'erf?.*ce (C. Tr., liv. il,
constances des crimes ou délits commis art. 88, 89) ; 2° les livrets d'acquit
à bord et les pénitences infligées (L. 17 les livrets de tissage et de bobinage
déc. 1926, art. 9). et autres assimilés (V, ces mots).
— — (ou livre)
journal. Livre de commerce obli- d'acquit. Livret en us-r-;e
gatoire où les opérations sont men- dans la fabrique lyonnaise, que tout
tionnées jour par jour, dans leur ordre chef d'atelier doit se faire remettre
chronologique, sans blancs, lacunes ni en double par le conseil des prudhom-
transports en marge. mes pour chacun de ses métiers à
— tisser, et dont il dépose un exemplaire
(s) obligatoires. Livres que le com- chez le fabricant et garde l'ai tre ;
merçant doit légalement tenir suivant
certaines prescriptions et dont l'absence lorsqu'il cesse de travailler, il est tenu
de faire noter par le fabricant çu'il
ou l'irrégularité sont l'objet de sanc-
a soldé son compte (C. Tr., liv. f,
tions diverses. Ils comprennent le livre-
art. 52-60).
journal (V. supra), le livre des inven-
— de
taires et des bilans, la copie des lettres tissage et de bobinage. Livret
avec la mise en liasse des lettres reçues. spécial sur lequel le fabricant, com-
missionnaire ou intermédiaire qui livre
Livret. à un ouvrier des fils pour être tissés
Dér. de livre, v. le précédent. est tenu de faire certaines inscriptions
S'emploie dans les expressions sui- en vue de constater les conditions du
vantes : travail (C. Tr., liv. I, art. 34-39)- *rn
— de remis gratui- livret semblable existe pour la coupe
famille. Livret
tement par l'officier de l'état civil du velours de coton, la teinture, le
aux époux lors de la célébration de blanchiement et les apprêts des étoffes
leur mariage et destiné à recevoir, (C. Tr., liv. I, art. 40-42).
par extraits, les énonciations des princi-
paux actes d'état civil (naissances ou Local.
Lat. localio (de locus « lieu »).
décès) concernant les époux et leurs
enfants (L. 6 avr. 1884, art. 136). S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
— de marin. Livret délivré gratui- — d'habitation. Local affecté au seul
tement au marin par l'autorité mari-
time pour être conservé par le marin logement des personnes, par opposition
au local professionnel ou au local com-
et recevoir mention des engagements
mercial (L. 15 juill. 1880, art. 12 et 20 \.
maritimes successifs (C. trav. mar.
L. Ier avr. 1926, art. Ier ; L. 2r avr.
art. 14).
1832, art. 9 et 13).
— militaire. Livret remis lors de — professionnel. Local où s'exerce
son incorporation à chaque homme une profession non commerciale. Ex. :
inscrit sur les listes de recrutement cabinet de médecin, d'avocat (L. ieravr.
cantonal et reproduisant les indications
ou de position con- 1926).
d'incorporation
tenues au registre matricule tenu par Locataire.
subdivision de région (L. 31 mars 1928, Dér. du latin locare « louer ».
art. 20, 29, 40, 55, 92). Celui qui reçoit une chose en vertu
— ouvrier. Pièce d'identité, d'un contrat de louage. Se dit plus
jadis
obligatoire tout ouvrier, spécialement de celui qui prend à
pour sup-
bail une maison, par opposition au
primée par la loi du 2 juillet 1890
comme portant atteinte à la liberté fermier (C. civ. art. 1726), qui prend
d'embauchage des travailleurs, les pa- à bail un bien rural. Synonyme de
trons ne pouvant, avant cette loi, em- preneur.
—
baucher les ouvriers dont le livret ne principal. Locataire qui u lui-
contenait pas des avances faites même donné à bail à un tiers tout ou
l'acquit
par le maître précédent. partie de la chose qu'il a prise en loca-
Ont été cependant maintenus : 1° les tion ; il reste toujours tenu envers le
livrets imposés aux ouvriers mineurs qailleur initial des obligations de son
de 18 ans, dans une pensée de protection contrat.
3lt Loeateur
Location. Logeur.
Lat. locatio (de locare, v. les précédents). Dér. de loger ( de loge, mot, d'or, geraun. cf. ail.
Synonyme de louage (V. ce mot). Laube « tonnelle »).
leur siège. Les magistrats assis des cours et ayant le double caractère : i° d'agent
et tribunaux civils sont inamovibles. de la commune chargé notamment de
— debout préparer et d'exécuter les délibérations
(ou du parquet). Corps des du conseil municipal
magistrats chargés de requérir la justice, (V. ce mot) ;
au nom de l'Etat, de fa magistrature 20 d'agent du pouvoir central pour
assise (V. Ministère public et Parquet). certaines matières (publication et exécu-
Ainsi nommé parce que ces magistrats tion des lois et règlements, état civil,
parlent debout au cours de leurs réqui- police judiciaire, etc.).
sitions ou conclusions. Les membres de A Paris, dans chaque arrondissement,
la magistrature debout sont amovibles. officier municipal nommé par décret
et chargé de remplir les fonctions qui
Mainlevée. appartiennent en province au maire
Cotnp. de main, au rens de «possession», en latin comme agent du pouvoir central.
juridique inanus.
Acte ayant pour objet de mettre fin Mairie.
aux effets d'un séquestre ou d'une saisie, Dérivé de maire, voir le précédent.
ou de permettre la radiation de l'ins- I. Fonction de maire.
cription d'une sûreté (mainlevée d'une IL Administration municipale groupée
inscription hypothécaire). sous la direction du maire.
— administrative. Celle III. Bâtiment dans lequel siège nor-
qui est décidée malement le conseil municipal et où
par l'autorité administrative.
sont installés les bureaux du maire et
— amiable (V. Mainlevée volontaire), de l'administration municipale.
— judic aire. Celle qui est décidée par
l'autorité judiciaire :. jugement du tri- Maison.
bunal ou, en matière d inscription hypo- Latin mansio 1 demeure ».
I. (D. adm.). S'emploie dans les expres-
thécaire, ordonnance du juge aux ordres. sions suivantes :
— partielle. Celle une
qui permet — civile ou militaire. Ensemble des
radiation partielle de 1 inscription. fonctionnaires civils ou militaires atta-
— totale. Celle qui radia-
permet une chés personnellement à un chef d'Etat
tion totale de l'inscription. Ex. : maison du Président de la Répu-
— volontaire (ou amiable). Celle qui blique.
est consentie par l'auteur de la main- — commune
(V. Hôtel de Ville, Mairie).
mise ou par le bénéficiaire de la sûreté. — de
jeu. Maison ouverte au public
Mainmorte où l'on joue de l'argent dans des jeux
(biens de). de hasard (C. pén. art. 410).
Voir le précédent.
Immeubles appartenant à des per- — de retraite. Etablissement où sont
sonnes juridiques et ne changeant pas admis, moyennant rétribution, des vieil-
de mains, comme les biens appartenant lards et des infirmes.
aux particuliers, d'où leur nom de biens
— de tolérance. Maison ouverte au
de mainmorte.
— (taxe des biens de). Taxe assimilée public, abritant des prostituées et sou-
mise, en raison du caractère immoral
aux contributions directes, représenta- de l'exploitation à la
qu'elle abrite,
tive des droits de transmission entre vifs surveillance de l'autorité administrative.
et par décès, à laquelle sont assujetties,
sauf exceptions légales, les immeubles IL (D. pén.). Expression servant à
appartenant aux collectivités qui ont une désigner toute une série d'établissements
existence propre et qui subsistent indé- relevant de l'administration péniten-
pendamment des mutations qui se pro- tiaire.
duisent dans leurs membres (L. 20 févr, — centrale. Prison qui est la
1849, 31 mars 1903, art. 2). propriété
de l'Etat (par opposition à la prison
Maire. départementale) et où se subissent les
Latin major, proprement * plus grand ». pemes de longue durée susceptibles de
Premier officier municipal élu par le s'exécuter sur le territoire métropolitain
conseil municipal parmi ses membres (emprisonnement correctionnel supérieur
21
Maître m
à un an et un jour, réclusion, détention, extension, quelqu'un faisant autorité
travaux forcés pour les femmes et les dans une matière. Ex. : on dit d'un
vieillards). grand avocat qu'il est un maître du
— centrale de force. Maison centrale barreau.
III. Titre donné aux avocats et aux
où se subit la peine de la réclusion.
officiers ministériels (avoués, no-
— centrale de correction. Maison cen-
taires, etc.).
trale où se subissent les peines d'em- IV. Terme employé quelquefois dans
prisonnement correctionnel supérieur à le contrat de louage d'industrie ou
un an et un jour. d'entreprise, spécialement en matière
— correctionnelle. Etablissement autre- de constructions ou d'ouvrages divers
fois désigné sous le nom de colonie pour désigner celui qui commande
correctionnelle, destinée à recevoir les l'exécution d'un ouvrage à un homme
de l'art (architecte, entrepreneur, maître-
plus mauvais des mineurs traduits en
justice. ouvrier, tâcheron ou artisan (C. civ.,
— d'arrêt. Prison affectée aux détenus art. 17SS, 1794, etc.). Désigne, dans la
en état de détention préventive. gestion d'affaires, celui pour le compte
— d'arrêt, de duquel l'affaire est gérée (C. civ. art.
justice et de correction. 1373 et s.).
Prison départementale pouvant servir —
d'équipage. Marin remplissant à
à la fois de maison d'arrêt, de maison
bord du navire une fonction qui exige
de justice et de de maison correction
un certain pouvoir de direction et de
(V. ces mots). commandement sur les hommes d'équi-
— de correction. Prison où se subissent
page (C. dise, et pén. de la mar. march.
les peines d'emprisonnement correc- du art.
17 déc. 1926, 26).
tionnel (maison centrale, quand il s'agit
— des hautes oeuvres (V. Exécuteur
de peines supérieures à un an et un jour,
des hautes oeuvres).
prison départementale au cas contraire).
— de dépôt. Synonyme — des
de maison requêtes. Membre du Conseil
d'arrêt (V. ce mot). d'Etat occupant dans la hiérarchie un
— d'éducation surveillée. Etablisse- rang intermédiaire entre celui d'auditeur
et de conseiller (Y. ces mots), ayant à
ment autrefois désigné sous le nom de
la section et à l'assemblée générale
colonie pénitentiaire (pour les garçons)
ou de maison pénitentiaire (V. ces mots) voix délibérative, mais
(pour les seulement pour les affaires dont il est
filles), destiné à recevoir certains
mineurs condamnés et aussi certains rapporteur et appelé à siéger pour com-
mineurs comme ayant pléter un organe de jugement (assemblée
acquittés agi
sans discernement. publique du contentieux, section, sous-
section), lorsque celui-ci n'est pas en
— de jusiice. Prison établie près de nombre pour délibérer.
chaque cour d'assises et destinée à
recevoir les accusés préventivement déte-
Majeur.
nus en vertu d'une ordonnance de prise Latin major, voir maire.
de corps. Celui qui a atteint l'âge de la majorité
(V. ce mot, I).
Maître.
Latin magisler. .Majoration.
I. Au sens général, personne ayant des Dérivé de majorer, dérivé lui-même du îatin major
droits et exerçant une autorité sur voir le précédent.
d'autres (serviteurs, ouvriers, etc.) ou I. Augmentation de valeur.
un pouvoir sur des choses ou des animaux II. (D. fisc). Accroissement de l'impôt
dans des conditions déterminées. Ex. : dû par les contribuables, soit par mesure
le mari était qualifié autrefois de seigneur générale (ex. : L. 4 déc. 1925), soit pour
et maître de la communauté. Le chef réaliser un aménagement personnel de
de famille est dit le maître de la mai- l'impôt (ex. : majorations pour absence
son. de charges de famille dans l'impôt géné-
II. Celui qui enseigne un art ou une ral), soit à titre de sanction (ex. : majo-
science ou dont on est le disciple. Par rations de retard).
323 Majorité
l'individu qui fait profession d'acheter dans lequel l'une des deux parties a la
des terrains ou des domaines ruraux pour faculté de se porter à son choix, lors
les revendre en bloc ou en détail. de l'échéance du marché, acheteur ou
— vendeur de la quantité de marchandises
forain. Marchand qui vient débiter en payant,
ses marchandises dans un lieu où il faisant l'objet du contrat,
n'a ni établissement ni magasin. dans les deux cas, une prime qui s'ajoute
au prix d'achat en cas d'achat et qui
diminue le prix de vente en cas de vente.
Marchandage.
Voir le précédent. Ce marché porte aussi le nom de stellage.
Contrat de sous-entreprise par lequel — à Marché dont le prix est
forfait.
le sous-entrepreneur s'engage à faire fixé à forfait, c'est-à-dire d'une façon
exécuter un travail par une main- sans que son montant
définitive, puisse
d'oeuvre recrutée par ses soins, sans être modifié, quand bien même les objets
fournir aucun des matériaux. Le mar- vendus ou les services rendus se pré-
chandage est un délit lorsqu'il constitue senteraient inférieurs ou supérieurs aux
une exploitation de l'ouvrier par le prévisions des parties.
marchandeur (C. Trav. liv. I", art. 30 b
— à livrer
et 103). (V. Vente à livrer).
— à Marché à terme dans
prime.
Marchande publique. ou le vendeur ont la
Voir le précédent.
lequel l'acheteur
faculté de résilier le marché, à l'époque
Expression employée fréquemment
prévue par les règlements de la Bourse,
par nos codes pour désigner la femme en abandonnant à leur contre-partie
commerçante (C. com. art. 4, C. civ. le montant de la prime
art. 1326). stipulée pour
cette éventualité. Les marchés à prime
ne sont admis, dans les Bourses de
Marchand Ue*.
Voir le précédent. valeurs françaises, que pour les ache-
I (sens général). Objets mobiliers com- teurs. Il peut y avoir par contre des
ventes avec prime comme des achats
pris dans un fonds de commerce et
destinés à être vendus. Le nantissement avec prime dans les Bourses de marchan-
des fonds de commerce ne peut jamais dises.
porter sur les marchandises (L. 17 mars — à terme.
IQOQ. art. 9). A. Marché, et, plus spécialement, vente
II (sens spécial). Tous les meubles, dans la livraison de l'objet
laquelle
par opposition aux produits alimentaires vendu et le paiement du prix ne doivent
auxquels est réservé le terme de denrées pas s'effectuer immédiatement, mais à
(C. com. art. 632, alin. 1 et 2, énumérant une certaine date plus ou moins éloignée,
les actes de commerce). mais d'ores et déjà fixée par les parties
— (avance sur) (Y. Avances sur titres). ou par les règlements.
— B. Ensemble des ventes à terme
(bourse de) (Y. Bourse).
effectuées dans une Bourse.
Marché. — au
l.atin mercatus. voir imrckand. comptant.
A. Marche, et, plus spécialement,
I (D. com.). A. Convention ; spéciale- vente dans laquelle la livraison de l'objet
ment convention ayant pour but la
vendu et le paiement du prix doivent
livraison de marchandises ou la fourni-
être effectués immédiatement ou dans
ture de services. S'emploie également un délai assez bref fixé par les règlements.
comme synonyme de vente commerciale.
B. Ensemble des ventes au comptant
B. Lieu public où s'effectuent des effectuées dans une Bourse.
ventes de denrées ou de marchandises. — de Marché ayant pour
fournitures.
C. Ensemble des transactions effec- objet des livraisons successives de mar-
tuées sur une place ou concernant une chandises, dans des conditions réglées
•marchandise déterminée. Ex. : hausse par avance par les parties.
du marché de Paris : fermeté du marché — îtcrs cote. Ensemble des
opérations
des sucres. à la Bourse des valeurs de
pratiquées
— à double
prime. Marché à terme Paris sur des titres qui ne sont inscrits
323 Marené
tant d'un sujet de morale, de droit ou d'un administrateur aux biens d'un
d'organisation judiciaire, rappelant les absent, d'un aliéné non interdit, saisie-
devoirs de chacun et prononçant l'éloge arrêt, inventaire des biens des époux
des magistrats décédés au cours de au début d'tme instance en divorce (C.
l'année judiciaire (Décr. 6 juill. 1810, civ. art. 242 ; C. pr. civ. art. 557 et s.,
art. 33). 878, 907 s. etc).
— de sûreté. Mesure qui, dans la con-
Mérite. ception des criminalistes contemporains,
Latin tneritum.
est destinée à compléter ou suppléer la
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : peine, qui relève comme elle de l'autorité
— agricole (ordre du). Ordre civil judiciaire, mais qui s'en distingue parce
qu'au lieu d'être le châtiment d'un cou-
comportant les grades de chevalier, pable, elle n'a pour objet que d'assurer
officier, commandeur, institué pour ré- la défense sociale en dehors de toute
compenser les Français et les étrangers considération d'ordre moral (ex. : inter-
qui ont rendu des services à l'agriculture nement des aliénés criminels, confisca-
(Décr. 7 juill. 1883, 19 juin 1887). tion d'engins prohibés, etc.).
— maritime (ordre du). Ordre com- — Mesure ayant pour
disciplinaire.
portant les grades de chevalier, officier, objet, par l'application de peines disci-
commandeur, institué pour récompenser plinaires, de maintenir l'ordre, la correc-
la valeur professionnelle des marins tion, le respect des règlements et des
et le mérite des citoyens qui se sont usages, de la part des membres d'une
distingués pour le développement de la compagnie judiciaire, d'une corporation
marine marchande, des ports, des pêches publique ou privée. Ex. : tout fonction-
et des sports nautiques (L. 9 févr. 1930). naire, avant d'être l'objet d'une mesure
disciplinaire, a droit à la communica-
Message. tion personnelle et confidentielle de son
» envoyé».
Dér. de l'a fr. mes, lat. inissus, dossier (L. 22 avr. 1905, art. 65).
Acte écrit revêtu du contre-seing mi- —
nistériel, adressé directement au pays provisoire. Mesure prise pour régler
ou lu par un ministre à la tribune parle- momentanément une situation urgente
mentaire et par lequel le Président de la en attendant une décision définitive. Ex.:
allocation d'une provision alimentaire
République, qui n'a pas son entrée la femme et les enfants pendant
dans les Chambres, communique avec pour
l'instance en divorce.
celles-ci (L. const. 16 juill. 1875,
art. 6). Toutefois, le message de démis-
sion du chef de l'Etat, dispensé du Métayage.
Dérivé de métayer, dérivé lui-même de moitt,
contre-seing ministériel, est lu à chaque anciennement meitie, latin medittas.
assemblée par le président de celle-ci. Bail rural dans lequel le loyer consiste
dans l'attribution au propriétaire d'une
Mesure. part des fruits récoltés par le preneur
Latin me(n)sura.
Précaution ou moyen employé en vue (V. Bail à colonage partiaire).
soit d'empêcher le dépérissement des Métier.
biens (mesure conservatoire), soit de
(V. Profession).
protéger les droits d'un créancier (appo-
sition de scellés), soit d'arriver à la décou-
verte de la vérité (mesure d'instruction) Métropole.
Latin metropolis, mot d'origine grecque.
(V. infra). I. L'Etat considéré par opposition
— comminatoire (V. Comminatoire et aux colonies, aux protectorats, aux
Astreinte). pays de mandat.
II. Le territoire de cet Etat, par oppo-
— conservatoire. Mesure prise pour sition aux territoires des colonies, des
la sauvegarde des biens d'une personne protetorats, des pays de mandat.
défunte, absente ou incapable, ou pour
la sauvegarde des droits d'un créancier Meuble.
sur les biens de son débiteur. Ex. : appo- Latin mobilis.
sition de scellés après décès ; nomination I. Au sens large, bien susceptible
33J Meurtre
III. Etat dont le chef est un roi héré- — d'appoint. Monnaie constituée par
ditaire. des pièces de métal généralement sans
— absolue. Monarchie dans labuelle grande valeur, frappées par l'Etat ou
avec son autorisation et marquées du
les pouvoirs du monarque ne subissent
coin de son autorité, qui ne doivent
pas de limitation constitutionnelle.
être obligatoirement
— constitutionnelle. acceptées dans les
Monarchie dans
paiements à raison de leur faible valeur
laquelle les pouvoirs du monarque sont intrinsèque que jusqu'à concurrence
définis par une constitution. d'une certaine somme. Les pièces d'ar-
— de droit divin. Monarchie dans gent, de bronze, d'aluminium, de nickel
laquelle le monarque est considéré et de bronze émises par l'Etat français
comme investi du pouvoir par la volonté ne sont que des monnaies d'appoint
divine. qui ne peuvent être imposées dans les
— limitée. Monarchie dans laquelle paiements : les pièces d'argent, que
les pouvoirs du monarque sont limités, jusqu'à concurrence de 250 francs, les
l'existence d'une pièces de bronze d'aluminium, que jus-
généralement par
assemblée représentative. qu'à concurrence de 50 francs, les pièces
oe nickel et de bronze, que jusqu'à con-
— Parlementaire. Variété de monarchie
currence de dix francs (L. 25 juin r928,
constitutionnelle dans laquelle s'applique art. 7 et 8).
le régime parlementaire (V. ce mot). — de
— papier. Synonyme de monnaie
représentative. Variété de monar- fiduciaire, employé plus spécialement
chie constitutionnelle dans laquelle il
quand les billets émis circulent concur-
existe une assemblée représentative à remment avec une monnaie métallique
côté du monarque. et sont convertibles en cette monnaie.
S'oppcss en ce sens à papier-monnaie.
Monarque. — (fausse) (V. Fausse monnaie).
Latin d'origine grecque monarchus.
I. Titulaire du pouvoir dans la mo- — fiduciaire. Monnaie constituée par
narchie (V. ce mot, I). des billets émis par l'Etat ou avec son
IL Roi héréditaire (V. Monarchie II). autorisation pour faire office de monnaie
et auxquels est attribuée à cet effet
Monastère. une certaine valeur pour laquelle ils
Latin d'origine grecque monasterium. doivent être acceptés obligatoirement
Maison occupée par une communauté dans les paiements.
de moines. —
métallique. Monnaie constituée par
des pièces d'un nickel généralement
Monition.
Latin monitio (de monere t avertir »;. précieux, frappées par l'Etat ou avec
à faire sa permission, marquées du coin de son
(D.can) Avertissement d'avoir
ou à ne pas faire quelque chose pour autorité et adoptées à ce titre comme
éviter une pénalité ecclésiastique. commune mesure des valeurs. Une
monnaie reste métallique, alors que
Monnaie. circulent, à côté des pièces métalliques
Latin moneta. qui lui servent de base, des biûets
I. Instrument légal des paiements appelés communément billets de banque,
ayant soit une base métallique résultant auxquels est attribuée une certaine
de l'adoption d'une ou de plusieurs valeur monétaire, si ces billets peuvent
matières précieuses comme commune à tout moment être échangés à vue
mesure de la valeur, soit une base contre le nombre de pièces métalliques
fiduciaire résultant de l'attribution d'une qu'ils représentent. La monnaie fran-
certaine valeur à des billets ayant cours çaise est en ce sens à l'heure actuelle
légal, émis par l'Etat ou par une banque une monnaie métallique, les billets de
autorisée par lui. La monnaie française la Barque de France étant convertibles
est actuellement basée sur l'or. Le franc, en or (L. 25 juin 1928, art. 3). La Banque
unité monétaire française, est constitué a seulement la faculté de n'effectuer
par 65 rarag., 5 d'or au titre de 900 /1.000 ces échanges qu'à son siège social et pour
de fin (L. 25 juin 1928, art. 2). une quantité minima actuellement fixée à
IL Monnaie de compte. 225.000 francs.
339 Monogamie
pour le plaisir des passagers par un Qualité attachée à certaines formes que
navire qui ne se livre ni au commerce peuvent revêtir les titres représentatifs
ni à la pêche. d'un droit ou d'une créance, grâce à
— fluviale. Navigation qui se fait ha- laquelle ce droit ou cette créance sont
transmissibles, même à l'égard des tiers,
bituellement sur les cours d'eau et sur
par les procédés du droit commercial :
les lacs. On dit aussi navigation inté- endossement des titres à ordre, transfert
rieure. des titres nominatifs, tradition des titres
— maritime. Navigation qui se fait au portevr. La négociabilité dispense le
habituellement dans les eaux maritimes. cédant et le cessionnaire de recourir,
pour rendre la cession opposable aux
Navire. tiers, aux formes compliquées de la
Altération de navirie, antérieurement navilie, qui cession civile : signification au débiteur
remonte au latin navigium par une étape *navilium.
par huissier ou son acceptation par acte
Bâtiment faisant habituellement la na-
authentique (C. civ. art. 1690).
vigation maritime.
Négociant (V. Commerçant).
Nécessité (état de). LaUn negotians, voir le précédent.
Latin nécessitas. ,
I. (D. pén.). État d'une personne qui, Négociation.
pour sauvegarder ses intérêts ou ceux Latin negotiatio, voir les précédent».
d'autrui, en est réduit à commettre un I. (D. com. ) A. Discussion d'un contrat
acte incriminé par la loi pénale et pour pour arriver a sa conclusion.
lequel, vu les circonstances, lui est ac- B. Transmission des effets de com-
cordé le bénéfice de l'impunité. Ex. : merce.
exercice de la médecine, en cas d'urgence, C. Marché passé dans des Bourses de
par une personne non diplômée. commerce ou de valeurs.
IL (D. pub.). Théorie qui permet à II. (D. int. pub.). Echange de vues
l'État de se soustraire au droit, lorsque soit entre deux puissances par l'intermé-
sa sauvegarde et sa conservation l'exigent. diaire de leurs agents diplomatiques ou
III. (D. constit.). Théorie qui implique envoyés spéciaux et de leur gouverne-
la dispense, en cas de pénl national, ment, soit entre plusieurs puissances, au
— cours de congrès ou conférences (V. ces
pour certains organes constitutionnels
3i* \e(jotorlum nestle
dividu sur les divers éléments qui com- l'intervention (V. ce mot) est illégitime
posent son nom, et qui lui permettent Il a été proclamé pour la première fois
soit d'en revendiquer l'usage, soit de dans le message du Président des États.
s'opposer à ce que des atteintes y soient Unis d'Amérique Monroë, le 2 dé-
portées et notamment à son appropria- cembre 1823 (V. Monroë).
tion indue par les tiers.
— collec- Non lieu (ordonnance ou arrêt de).
patronymique. Appellation Lieu, latin loais.
tive (constituant l'élément le plus im-
Décision de clôture par laquelle une
portant du nom) servant dans les so-
ciétés modernes occidentales à désigner juridiction d'instruction déclare qu'il n'y
a pas lieu de suivre contre un inculpé,
divers individus faisant partie d'une
même famille. C'est ainsi que Je nom soit parce que les faits à lui reprochés
ne tombent pas ou ne tombent plus
patronymique dont le mode d acquisition sous le coup de la loi pénale, soit parce
est la filiation est commun, dans la
fanille légitime, à tous les parents que les charges relevées contre lui ne
sont pas considérées comme suffisantes.
issus par les mâles d'un auteur mâle
commun.-
Non représentation d'enfant.
II. (D. com.). (nom commercial). Ap- V. représentation.
pellation sots laquelle une personne Délit dont se rend coupable, quand il
exerce le commerce et qu'elle fait ins- a été statué sur la garde d'un mineur
crire au registre du commerce (L. 18 par décision de justice provisoire ou
mars 1919, art. 4). Il constitue un élé- définitive, le père, la mère ou toute per-
ment du fonds de commerce et est cédé sonne qui ne représente pas ce mineur à
à ce titre comme enseigne ou élément ceux qui ont le droit de le réclamer ou
d'une marque. qui, même sans fraude ou violence, l'en-
lève, ou le détourne, ou le fait enlever, ou
Nomade. détourner des mains de ceux auxquels
Latin nomas, adis, mot d'orijHne grecque. sa garde a été confiée (C. pén. art. 357,
Individu, quelle que soit sa nationa- al. 2, mod. par L. 23 mars 1928).
lité, circulant en France sans domicile
ni résidence fixe, ne rentrant ni dans la Non usage.
catégorie des marchands ambulants (qui V. u saie.
ont domicile ou résidence fixe), ni dans Fait de ne pas user d'un droit réel. I^es
celle des forains (V. ce mot) et soumis, servitudes et l'usufruit sont perdus par
de ce chef, à un régime de police spécial suite du non usage pendant trente ans.
comportant notamment le carnet an-
thropométrique d'identité et le carnet Non valeur.
collectif de famille. V. valeur.
(Lég. fin.). Situation d'une cote qui
Nomination. ns-peut être recouvrée au profit du
I afin nominalio (du v. nominare • nommer »). Trésor (« admettre en non valeur »), ce
Désignation par une autorité (indi- q -i a pour effet de dégagsr la responsa-
vidu ou groupe restreint de personnes) bilité du comptable qui avait pris le rôle
de la personne à investir d'un man- en chargî (V. Fonds de non valeur).
dat, d'une fonction ou d'une dignité.
Ex. : nomination d'un fonctionnaire par Nonce.
le chef de l'État, d'un tuteur par le F.mpr. rie l'ital. uintio. latin nuntius « messager ».
conseil de famille, d'un syndic de Prélat envoyé par le Pape pour le
faillite par le tribunal de commerce ; représenter auprès d'un souverain de ma-
nomination par décret du chef de l'État nière ordinaire et suivie et s'acquitter en
dans l'Ordre de la Légion d'Honneur. son nom des fonctions d'ambassadeur.
S'oppose à l'élection (V. ce mot)
Notaire.
Non cumul des peines (V. Cumul). Latin no(irùn * «cribe » (de nota « note »>.
Officier public établi pour recevoir,
Non intervention dans l'étendue de son ressort (V. ce
(principe de).
V. inurveviicn. mot) tous les actes et contrats auxquels
(D. int. pub.). Principe selon lv-quel les parties doivent ou veulent faire
3*' .V-turlui
de défense que son titulaire peut faire les droits, soit à un créancier qu'on se
valoir contre un tiers. Ex. : L'ache- propose de saisir (V. Saisie-arrêt).
teur cjui a fait transcrire son acte — à partage. Opposition par laquelle
d'acquisition, peut opposer son droit le créancier d'un copartageant empêche
de propriété aux ayant cause du ven- que le partage ait lieu hors sa présence
deur ; l'assureur peut opposer à la vic- (C. civ. art. 882). Dans une succession
time la nullité du contrat d'assurance acceptée sors bénéfice d'inventaire,
conclu par l'auteur du dommage. opposition d'un créancier de la suc-
cession faite en une forme quelconque, à
Opposition. ce que l'héritier paie librement les créan-
Lat. opposilio (de opponere «
opposer »). ciers, sars se conformer à la procédure
I. (D. civ. et com.). Manifestation de de distribution par contribution (C. civ.
volonté destinée soit à empêcher l'accom- art. 808).
plissement d'un acte juridique, soit à
imposer certaines conditions à cet accom- II. (Pr.). A. Voie de recours ouverte
plissement. contre un jugement par défaut, en vertu
— à de laquelle la partie défaillante que ce
cfiangement de nom. Acte par
jugement a condamnée en demande la
lequel une personne intéressée à empê- rétractation au tribunal qui l'a rendu
cher une autre personne de porter le
nom patronymique (C. pr. civ. art. 157,158 ; C. civ. art. 179,
qu'elle demande à alin. 2 ; L. 22 juill. 1889, art. 52) ;
prendre, intervient devant le Conseil
d'Etat B. Voie de recours ouverte contre cer-
pour empêcher le changement taines ordonnances du juge en matière
de nom d'être autorisé.
gracieuse ou contentieuse (Ex. : opposi-
— à mariage. Opposition émanant tion à ordonnance de clôture de l'ordre :
de certaines personnes désignées par C. pr. civ. art. 767 ; opposition à ordon-
le Code civil (parents, ascendants, frères nance de taxe : L. 24 juill. 1S97) ; oppo-
et soeurs, oncle et tante, cousins ger- sition à qualités (V. qualités).
mains), effectuée par un exploit d'huis-
sier signifié à l'officier de l'état civil III. (D. fin.). S'emploie dans l'ex-
et aux futurs époux, ayant pour objet . pression :
d'empêcher l'officier d'état civil de — à contrainte. Recours contentieux
célébrer le mariage en considération formé par un redevable contre la con-
d'un empêchement légal. Les parents trainte décernée par l'Administration
et ascendants peuvent faire opposition
pour assurer le recouvrement d'un impôt.
en se fondant sur un empêchement En matière ou de
d'enregistrement
quelconque, les autres personnes dési- contributions indirectes, l'opposition à
gnées ne peuvent faire opposition que contrainte constitue l'acte introductif
pour les motifs indiqués par le Code de l'instance engagée contre le fisc
civil (art. 174).
par le contribuable.
— à négociation de titres au porteur
Perdus ou volés. Opposition faite par Oppression.
« opprimer
d'un titre au porteur Lat. opptessio (du v. opprimere •;.
le propriétaire
Violation repétée et systématique, par
perdu ou volé, afin d'empêcher la négo- les pouvoirs publics ou par un usurpateur,
ciation de ce titre et le paiement de ses
des principes constitutionnels et spécia-
coupons et consistant en un avis adressé lement de ceux qui protègent les droits
à la Chambre syndicale des agents de
change de Paris, à fin de publication en
individuels (V. Résistance à
un bulletin appelé Bulletin des Oppo- fiublics
'oppression).
sitions. L'opposition est également adres-
sée à l'établissement débiteur en vue Option.
Lat. optio » choix ».
d'empêcher le paiement des coupons et I. (D. priv.). A. Faculté de choisir
le remboursement du titre. entre plusieurs situations juridiques.
— à paiement. Opposition faite par Ex. : le droit de la femme commune en
un exploit d'huissier par lequel on inter- biens d'accepter ou de refuser la commu-
dit à un débiteur de payer une dette nauté, le droit de l'héritier d'accepter
soit à un créancier dont on conteste la succession purement et simplement
Oratoire 356
tal des services d'assistance à domicile. d'un acte notarié reste en l'étude du
IL Individu ou groupe d'individus notaire, il s'appelle minute.
considérés comme, exprimant directe-
ment, sans représentation (V. ce mot), Origine.
la volonté d une personne juridique Lat. origo t origine ».
Ouverture. Ouvrier.
Lat. populaire *opertura, altération du lat. cl. Lat. operarius, v. le précédent.
aberlura (comme ouvrir, lat. *operire, pour aperire, I. (sens ordinaire). Personne liée par
d après cooberire » couvrir »).
un contrat de travail ou louage de ser-
I. (Pr.). Faculté d'exercer un recours
vices, qui exécute un travail manuel
extraordinaire dans des cas déterminés d'ordre industriel ou agricole. S'oppose
par la loi : cassation, requête civile, à employé et à domestique (V. ces mots).
prise à partie ; excès de pouvoir devant C'est en ce sens que le Code du travail
le Conseil d'Etat.
et les lob qui le complètent entendent
IL (D. com.). S'emploie dans les ex-
généralement le mot ouvrier.
pressions suivantes : IL Le Code civil emploie également
— de crédit. le mot ouvrier pour désigner une per-
Contrat par lequel une personne, le sonne qui exécute un travail manuel
plus souvent un banquier, s'oblige à par elle-même, en travaillant à l'entre-
mettre une somme d argent détermi- prise comme artisan (V. art. 1799).
née à la disposition d'une autre per- — à domicile. Personne qui travaille
sonne, qui peut se la faire remettre en chez elle ou dans un petit atelier per-
une ou plusieurs fois.
sonnel, seule ou avec le concours des
— en
compte courant. Ouverture de membres de sa famille, et quelquefois
crédit réalisée par le moyen d'un compte de compagnons, pour le compte d'un
courant, c'est-à-dire dans laquelle le industriel ou d'un magasin. L'ouvrier
crédité, en faisant des remises après ses à domicile a une autonomie qui le
prélèvements, fait revivre à son profit rapproche d'un artisan ; mais sa condi-
le montant de l'ouverture de crédit. tion économique a conduit le législateur
III. (Lég. fin.). Autorisation de dépen- à le protéger par des mesures spéciates
ser donnée aux ordonnateurs par les (L. 10 juill. 1915 et 14 déc. 1928 sur le
lois 4 portant ouverture de crédits », ou, salaire minimum des ouvriers à domi-
exceptionnellement, par décrets. tcile ; L. 5 avr. 1928 et 30 avr. 1930 sur
les assurances sociales).
Ouvrage publie.
Ouvrage, dér. de oeuvre, v. ce mot.
Immeuble construit ou aménagé pour Oyant-compte.
Oyant, part. prés, de l'anc. v. ouïr, lat. audire,
le compte d'une administration pu- v. temple). i
blique et en vue d'un usage public ou Celle des parties à laquelle un compte
d'un service public, et soumis, de ce est présenté, par opposition au réfutant
chef, à un régime juridique spécial compte. Ex. : l'ex-pupille devenu majeur
relevant du droit administratif, notam- auquel son tuteur présente le compte de
ment en ce oui concerne la compétence tutelle est un oyant-compte ; les pièces
juridictionnelle et tes dommages causés relatives au compte font l'objet d'un
aux personnes et aux biens. récépissé de l'oyant-compte.
p
Paix. Pape.
Lat. pax. Lat. ecclés. pappa (du grec eccl. ttiit(itH<).
Situation d'un Etat qui n'est en guerre I. (D. can.), Chef suprême de l'Eglise
avec aucun autre Etat ou avec un Etat catholique, établi' au-dessus des évêqueô
déterminé (V. Guerre). pour la diriger avec une autorité absolue
et exerçant, en vertu de sa primauté,
Palais. la plénitude des pouvoirs de gouver-
Lat. palatin»!.
nement, de législation, de juridiction
S'emploie dans les expressions sui- et d'enseignement avec
vantes : (ce dernier,
le privilège d'infaillibilité), auxquels
— de
justice. Bâtiment du domaine s'ajoute la souveraineté temporelle sur
départemental (Décr. 9 avr. î8n) affecté la Cité du Vatican.
au service de la Justice et dans lequel II. (D. int. pub.) (V. Saint-Siège).*
363 Papier
Papier. Paquebot.
Lat. papyrus (du grec d'origine égyptienne Empr. de l'anglais packel-boat (littéralement
« bateau pour le transport des paquets de lettres »).
Tziifjp't:).
S'emploie dans les expressious sui- Navire de commerce principalement
vantes : affecté au transports des passagers.
— d'affaires. Documents relatifs à — poste. Paquebot chargé, par con-
un procès ; par extension, documents vention passée avec l'Etat, du transport
constatant des liens juridiques. des correspondances par un servies
— de bord. Documents régulier.
que tout
capitaine de navire doit avoir à bord
Paraphe (ou Parafe).
pour justifier de la nationalité, de la Latin médiéval parafjus, altération de paraeraphus
propriété et de la navigabilité du bâti- proprement « signe servant a séparer les différentes
ment, de la composition de l'équipage patties d'un chapitre, etc. >, mot d'origine grecque).
et de la consistance du chargement. I. Signature abrégée destinée à ap-
— de commerce. Synonyme d'effet prouver les renvois ou les ratures d'un
acte.
de commerce (V. ces mots). Par exten-
II. Apposition par un magistrat d'une
sion, ensemble des effets souscrits par formule et de sa signature, pour authen-
un commerçant. Ex. : le papier de telle
tifier la date de présentation et le nombre
maison est bon ou douteux, selon la
de feuilles d'un registre avant qu'il en
solvabilité probable de cette maison. soit fait usage (C. civ., art. 41, 44,
—
domestiques. Expression désignant 63, etc.). Ex. : les registres de l'état civil
les écrits qu'une personne fait pour doivent être paraphés par le président
conserver le souvenir d'opérations juri- du tribunal ou un juge délégué avant
diques qui la concernent ou d'événe- d'être mis en service.
ments qui l'intéressent. La production
des papiers domestiques ne peut être Parnpliernnux.
ordonnée, à la différence de celle des Lat. populaire*
*
parlicella, téfection de patlicula
ou les renvoie devant un juge d'instruc-» moine mettent fin à l'indivision en substi-
tion, ou bien les remet en liberté. tuant au profit de chacun d'eux, une
part matérielle distincte à la quote-
Parrieîde. part idéale qu'il avait sur la totalité
Lat. parriciJium. de ce bien ou de ce patrimoine. Ex. :
Meurtre des père ou mère légitime, partage de communauté, de succession,
naturel ou adoptif ou de tout autre de société, d'un terrain, d'une récolte, etc.
ascendant légitime (C. pén., art. 299). Le partage peut être amiable et en ce cas,
il n'est assujetti à aucune formalité
Part. particulière. Le partage judiciaire est
Lat. pars, partis. au cas de désaccord entre
obligatoire
I. (D. av.). Portion d'un patrimoine indivisaires, ou d'absence, de minorité
attribuée à un copartageant. ou d'interdiction de l'un d'eux. Il est
— virile. (D. civ.) Portion d'une masse soumis à une série de formalités, notam-
indivise, obtenue en divisant cette masse ment la vente aux enchères des biens
par le nombre des eyant-droit (C. civ., impartageables en nature, la composi-
art. 873). tion et le tirage au sort des lots et l'ho-
IL (D. com.). Fraction du capital mologation par le tribunal (C. civ., art.
d'une société appartenant à un associé 815 et suiv. ; C. proc. civ., art. 966 et suiv.).
et génératrice pour lui de droits et d'obli- — d'ascendant. Opération au moyen
gations. de laquelle un ascendant partage tout
— bénéficiaire. (V. Part de fonda- ou partie de sa succession entre ses
descendants par donation ou par testa-
teur).
— de fondateur. (D. com.) Titre émis ment, en composant lui-même les lots
qu'il attribue à chacun (V. Donation-
par une société anonyme, ne conférant ni
au capital, ni participation partage et Testament-partage).
participation — par souche. (V. Souche).
à l'administration de la société, mais à
un simple droit aux bénéfices tant que
dure la société, et à une quote-part de Partage d'opinions.
Partage, dér. de partir, proprement • partager »
l'actif social après la dissolution. L'ex- latin populaire *parlire, lat. cl. partiri.
pression provient de ce que ces titres onc Situation qui résulte de ce que, au
d'abord été attribués aux fondateurs de cours du délibéré qui suit la clôture des
la société. La pratique admet aujourd'hui débats, il se produit chez les juges chargés
qu'ils peuvent être attribués à d'autres de statuer un nombre d'avis tel qu'aucun
personnes ; elle les désigne aussi sous le d'eux ne peut être considéré comme
nom de parts bénéficiaires. Les porteurs ayant obtenu la majorité. Pour résoudre
de parts de fondateurs ont été, pour cette situation, la loi a édicté des dispo-
faciliter leur représentation en justice, sitions différentes selon que les tribu-
réunis en une masse par la Ici du23 janv. naux sont ou non soumis à la loi du
1929. 30 août 18S3, qui leur impose de ne
— d'intérêts. (D. com.) Portion du juger qu'en nombre impair.
capital social appartenant à un associé
en nom collectif et fixant, dans les rap- Participation (association en).
Lat. participait (du v. parltcipare).
ports des associés entre eux, les droits
et les obligations de l'associé. La part (V. Association en participation et
Société en participation).
d'intérêt nest pas négociable.
III. (D. pén.). S'emploie dans les Particule.
expressions suivantes. Lat. particula (de pars, partis).
— (supposition de). (V. Supposition Préposition (de, du, de la, des) précé-
de part). dant un nom patronymique et en faisant
— partie intégrante, souvent considérée
(suppression de). (V. Suppression à tort par l'opinion courante comme un
de part).
titre nobiliaire.
Partaye.
Voir le suivant.
Parti politique.
Opération par laquelle les coproprié- Part. prU subst. du v. t partager
partir »,
taires d'un bien déterminé ou d'un patri- v. partage.
Partie 366
Patronage. Pavillon.
Dér. de patron, v. le précédent. Lat. papilio, € papillon », d'où, par compa-
propr.
I. (Lég. ini.). Forme d'instruction raison i tente • ; d'où, en français « tenture », puis
destinée à améliorer le sort des tra- notre sens.
vailleurs et ayant pour caractéristique Drapeau arboré par un navire, géné-
d'émaner de l'initiative du patron lui- ralement pour signaler sa nationalité.
mîme. Es. : caisse patronale de retraites, Le pavillon se confond alors avec le
écoles d'apprentissage, sociétés spor- drapeau national. Les Etats ont égale-
ment adopté certains pavillons conven-
tives, allocations familiales, etc.
IL (D. pin.). A. — Ensemble des tionnels : pavillon jaune, dit de quaran-
oeuvres d'initiative taine, pavillon blanc, dit parlementaire.
privée qui, par des Les amiraux ont aussi un pavillon
soins matériels ou moraux, tendent à
favoriser l'amendement des délinquants, distinctif aux couleurs nationales. On
dit que tel navire bat pavillon de l'amiral
majeurs ou mineurs, et, plus spécialement X...
le reclusement social des condamnés
libirià des libérés). — (Loi du). Principe de droit maritime
(pi'rontie
B. — Société dont l'objet est de pra- et international d'après lequel les navires
tiquer le patronage ci-dessus défini. de commerce battant pavillon d'un Etat
neutre ne peuvent être saisis par les
Patrouille. États belligérants. On dit en ce sens que
Tiré d'un ancien v. patrouiller e patauger dans la le pavillon couvre la marchandise.
boue «, variante de patav.lltr, id., dér. de patte.
I. (D. pub.). Groupe de quelques
hommes commandés par un caporal Payement.
Dér. de payer, lat. pacare « pacifier », d'où « apaiser,
ou un sous-officier, chargé, en temps de satisfaire, paver ».
paix, de parcourir, après la tombée du I. (D. civ.). Exécution d'une obliga-
jour, les rues des villes où se tient une tion, qu'elle ait pour objet une somme
garnison et les abords immédiats de d'argent ou une autre prestation.
la ciserne, en vue d'y effectuer la police II. (Lég. fin.). Opération par laquelle
à i'é;ard des militaires et, en temps de un comptable de deniers publics acquitte,
guerre, de surveiller les avant-postes au moyen de versements d'espèces ou de
et de faire des reconnaissances pour procédés bancaires, une dette du Trésor,
suivre les mouvements de l'ennemi. régulièrement ordonnancée, au créan-
II. (D)umes). Dans le service mobile cier justifiant de ses droits.
des douanes, service de circulation — de l'indu. (D. civ.). Payement ne
assuré par trois agents ou plus (par
correspondant à aucune obligation légale
opposition à l'escouade, qui ne compte et fait par erreur. Il donne à son auteur
que deux agents). une action en répétition.
—
Pâturage. p.ir intervention. (D. com.). Paye-
D.'îr. de pitire, v. le suivant. ment d'une lettre de change arrivée
Action de faire pâturer du bétail et à échéance, effectué, entre le refus de
droit de faire pâturer ce bétail en fait. payer du tiré et la signification du
Ce droit appartient aux propriétaires protêt, par une personne non obligée à
et aux usagers ; il est strictement ce payement et qui agit pour le compte
réglementé et limité aux cantons dits d'un des obligés (tireur, endosseur, tiré
défendables. accepteur, donneur d'aval). Le porteur
ne peut refuser ce payement (C. com.
PAtiire. art. 158 et 159). (V. aussi Acceptation
Lat. pasï.tra Cde pascere « paître »).
par intervention).
S'entend dans les expressions :
— (crasse). Pâturage d.*s bestiaux Payeur.
dans les endroits herbeux. Dér. de payer v. payement.
— (vaine). Pâturage des bestiaux (V. Comptable de deniers publics).
— aux armées. Fonctionnaire
dans les endroits incuites. appar-
tenant au corps spécial du service de ta
Pauvres (droit des). Trésorerie aux armées, organisé en temps
Lat. fiifi'r. de guerre, ou parfois pour des manoeuvres
(V. Droit des pauvres). ou expéditions, qui possède, en ce
36V Payeur
qui concerne les services du Trésor, des I. (D. civ. et adm.) Réserve pécuniaire
attributions et des obligations analogues constituée, sur le produit de son travail
à celles des trésoriers-payeurs généraux. et ses économies, au profit d'un enfant,
mineur, plus spécialement d'un pupille,
Pays. par celui qui est légalement chargé de
Lat. page(n)sis, çropr. « habitant d'un papts sa garde et de son éducation. (En ce qui
(t canton •), et aussi t territoire d'un pagus ». concerne le pécule que doivent constituer
I. Etat. Ex. : pays d'origine, pays du au profit des mineurs qu'elles recueillent
ressortissant. les associations de bienfaisance privée,
II. Nation. V. L. 14 janv. 1933, art. 7 et suiv.).
III. Traduction habituelle du terme II. (D. pén.). Ensemble des fonds dont
allemand « Rand ». Etat-membre de l'Administration pénitentiaire est comp-
l'Etat fédéral du Reich allemand et de la table vis-à-vis du prisonnier et qui pro-
République autrichienne. viennent principalement de la portion
— légal. A. Sous un régime de suffrage de salaire qui lui est allouée comme
restreint, ensemble des citoyens auxquels rémunération de son travail.
le droit de vote est reconnu. — de réserve. Partie du pécule indis-
B. Dans un sens plus large, ensemble ponible jusqu'au jour de la libération.
des familles ou groupements dont les chefs — disponible. Partie du pécule dont
possèdent le droit de vote et constituent, le prisonnier peut disposer, au moins
par là même, la classe politique diri-
par voie d'écritures, en cours d'incarcé-
geante. ration.
Péages. Peine.
Lat. popul. *pedatieum « droit de fermage », litté- Lat. poetui (du grec itiiv^).
ralement « droit de mettre le pied (pes, ptlis) ».
Châtiment édicté à l'effet de prévenir
(Douanes). Taxes locales assimilées
aux droits de douanes, qui peuvent être et, s'il y a lieu, de réprimer l'atteinte
à l'ordre social qualifiée d'infraction.
établies pour assurer le service des
ou des allocations relatifs — accessoire. Peine qui accompagne
emprunts
aux travaux des ports. de plein droit une autre peine et n'a pas
besoin d'être prononcée par le juge. Ex. :
Pêehe. interdiction légale. Quelquefois confon-
Tiré de pécher, lat. piscart. due par le législateur avec la peine com-
Recherche et capture du poisson. La plémentaire : ainsi, en matière de relé-
des poissons est acquise au gation (L. 28 juill. 1894, art. 3).
propriété
pêcheur par l'occupation (V. ce mot) — afflictive et infamante. Peine cri-
(C. civ., art. 715). minelle, qui, en même temps qu'elle
enlève au condamné la liberté, ou même
Péeolat. la vie, le prive par surcroit de l'honneur,
Lat. peculatus (de peculari < être concussionnaire », au moins dans la conception du code
de petulium, v. le suivant).
employée dans le Droit pénal. Ex. : peine de mort, travaux
Expression
romain et l'ancien Droit, et quelquefois forcés, etc.
encore dans le droit moderne, pour — capitale. Peine de mort.
désigner la soustraction ou le détour- — civile. (V. Peine privée).
nement par un fonctionnaire public des —
biens de l'Etat ou des deniers publics. complémentaire. Peine que les juges
Le code pénal ne reproduit pas l'expres- ont le droit ou même le devoir de pro-
sion de crime de péculat, mais punit noncer, à côté d'une autre peine. Ex. :
interdiction correctionnelle des droits
d'une peine criminelle ou correctionnelle
la soustraction ou le détournement de civiques, civils et de famille.
deniers publics ou privés, pièces, titres, — corporelle. A. Au sens étroit, comme
actes ou effets mobiliers par un dépo- synonyme de châtiment corporel, peine
sitaire ou comptable public. porte atteinte à l'intégrité corporelle
u condamné. Ex. : peine de mort.
âui
Pécule. B. Au sens large, peine qui atteint
Lat peculium (dér. de pecunia «argent, richesse »}. le condamné dans son intégrité ou sa
Peine 370
liberté corporelle (Ex. : L. 5 août 1899 l'intérêt de la société, infligé en son nom
sur le casier judiciaire et la réhabilitation et dont elle tire autant que possible
de droit, art. 8). profit.
— correctionnelle. Peine de gravité
Pénalité.
moyenne qui imprime à l'infraction Dér. de pénal, lat. v. le précédent.
poettalis,
qu'elle sanctionne le caractère de délit Expression employée généralement
correctionnel. comme synonyme de peine. Désigne
. — criminelle. Peine des plus sévères assez souvent, d'une façon plus particu-
qui imprime à l'infraction qu'elle sanc- lière, les sanctions applicables aux délits
tionne le caractère de crime. fiscaux, tels qu'amendes et doubles
droits.
— de droit commun. Peine
appelée
à servir de sanction à une infraction de Pénitencier.
droit commun. Dér. de pénitence (lat. t^enitenlia).
— de simple police. Peine des I. (D. pén.). Etablissement où se
plus subit une peine privative de liberté
légères qui imprime à l'infraction qu elle
sanctionne le caractère de contravention comportant travail en plein air, ainsi
de simple police. spécialement la peine des travaux forcés
sous le régime de la transportation (V.
— Sanction d'une faute
disciplinaire. le 2e décr. du 18 sept. 1925 relatif au
de discipline. des établissements
régime disciplinaire
— infamante (encore dite : seulement de travaux forcés aux colonies). ,.
infamante). Peine criminelle qui est — militaire. Prison où sont détenus
censée enlever au condamné l'honneur, les militaires condamnés à un emprison-
mais ne le prive ni de la vie ni de la nement égal ou supérieur à une année.
liberté (bannissement, dégradation ci- II. (D. can.). Prêtre auquel le Pape
vique). ou un évêque ont transmis la faculté
— justifiée d'absoudre à leur place les cas de cons-
(théorie de la). Théorie
cience qui leur sont réservés.
jurisprudentielle, d'après laquelle, lors-
qu'une condamnation repose sur une
erreur de droit : ainsi en ce qui touche Penitus extranei.
Mots latins : t tout à fait étrangers ».
le texte applicable (C. instr. crim. art signifiant
Expression de basse latinité servant
411) ou la qualification du délit, le
à désigner les tiers (V. ce mot) et destinée
pourvoi en cassation doit néanmoins
à renforcer cette idée que les tiers ne
être rejeté par suite du défaut d'intérêt,
si la personne condamnée est bien la peuvent se voir opposer les effets des
contrats auxquels ils sont étrangers.
personne coupable et si la peine pronon-
cée correspond à celle de l'infraction
Pension.
véritable. «. payement » (de pendere « payer»).
Lat. pensio
— militaire. Peine spéciale aux mili- Créance consistant en une allocation
taires. Ex. : dégradation militaire. périodique et ordinairement viagère
—
pécuniaire. Peine qui frappe un d'arrérages (V. ce mot), accordée le plus
condamné dans son patrimoine. Ex. : souvent à titre alimentaire ou à titre
de tetraite ou pour cause d'invalidité.
amende, confiscation.
— ad litem
— Politique. Peine appelée à servir (« par svite du ffocès »).
de sanction à une infraction Pension dont le service doit durer pen-
politique.
dant le cours d'un procès et dont les-ar-
: —
principale. Peine qui n'est ni acces-
soire ni complémentaire. rérages doivent servir soit à assurer là
subsistance du créancier pendant la durée
— Privée. Châtiment édicté surtout du procès, soit à payer les frais de l'ins-
dans un intérêt privé et dont tire profit tance.
une personne privée. Ex. : sanctions — alimentaire. Pension dont le carac-
édictées en matière de recel de succes- tère propre est d'assurer la subsistance
sion et de communauté par les art. 792 du créancier ou de sa famille. Elle peut,
et 1477 C. civ. dans certains cas, être acquittée, en
— publique. Châtiment édicté dans nature (C. civ., art. 205 et suiv). - •"
371 Penthfére
douzième mois d'un exercice, certaines tions en tout temps et à leur simple
opérations budgétaires se rapportant à convenance.
cet exercice. On dit aussi : période d'exé-
cution (Décr. 25 juin 1934). Permis.
Tiré de permettre, lat. permiltere).
— constitutive. Période nécessaire à Titre nécessaire pour exercer certaines
la constitution d'une société anonyme facultés ou certaines activités.
et qui s'étend en principe jusqu'à la — d'assigner. désignant
tenue de la première assemblée générale. Expression
soit l'ordonnance du président du tri-
Elle se continue jusqu'à la seconde
bunal civil rendue sur requête, soit la
assemblée générale, s'il y a des apports
en nature ou des avantages particuliers. mention mise par le juge de paix sur
l'original de l'exploit de citation pouf
— d'exécution. (V. Période complé-
lesquelles le magistrat, constatant que
mentaire). la demande requiert célérité, accorde
— électorale. Période qui s'écoule entre l'autorisation d'assigner à bref délai et,
la convocation officielle des collèges par suite, dispense du préliminaire de
électoraux et le scrutin, pendant laquelle conciliation (C. proc. civ., art. 6 et 49).
la législation accorde aux candidats — de bâtir. Autorisation de construire
une large liberté pour se faire connaître un bâtiment affecté à l'habitation, donnée
des électeurs, grâce à un régime assoupli par le maire et constatant que, dans le
de la liberté de réunion, de la presse, de projet qui lui a été soumis les conditions
l'affichage et du colportage. de salubrité prescrites par le règlement
— militaire. Période pendant laquelle sanitaire sont observées (L. 15 févr. 190a,
art. 11).
les officiers, sous-officiers et hommes de
— de chasse. Titre de caractère annuel
troupe de réserve sont remis à la dispo-
sition de l'autorité militaire pour rece- et personnel délivré, moyennant paye-
voir un complément d'instruction. ment d'une taxe, par le préfet ou le sous-
— suspecte. Période préfet, après avis du maire et dont l'ob-
précédant le juge- tention est obligatoire en principe pour
ment déclaratif de faillite pendant lequel
tout individu qui veut se livrer à une
les actes du failli sont nuls ou annulables,
chasse quelconque sur le territoire
parce que la loi ou le juge soupçonne français et en Algérie (L. 3 mai 1844).
qu'ils ont été passés en fraude ou au On distingué le permis général, valable
préjudice des créanciers. La période
pour tout le territoire et le permis spécial
suspecte qui part toujours du jugement valable pour le département
suivant les cas, d'origine
déclaratif, remonte, et les départements limitrophes.
tantôt au jour de la cessation des paye- — de circulation.
ments, tantôt au dixième jour précédant A.(D. mar.). Docu-
la cessation des payements. ment annuel qui est obligatoire, à la
du rôle d'équipage, pour les
Elace
ateaux et engins prévus par la loi du
Permanence.
Lat. mèd\èv&\permanenlia (de permanere » durer •). 14 juillet 1908 (par exemple : chalands,
S'emploie dans les expressions sui- pontons) pour lesquels une navigation
vantes : non professionnelle est effectuée dans
les eaux maritimes.
— de la liste électorale. Intangibilité B. (Contr. ind.). Carte remise par
de la liste électorale (V. ce mot) qui ne l'Administration des contributions indi-
peut être l'objet d'aucune modification, rectes contre payement des droits dus
même en vue d'une élection déterminée, pour permettre la circulation de certains
dans l'intervalle de deux revisions pério- véhicules. Supprimé en 1934 pour les
diques (Décr. organiques 2 févr. 1852, automobiles, le permis de circulation
art. 18). subsiste pour certains véhicules, notam-
— des assemblées. Par opposition au ment les remorques.
— de conduire. Certificat de capacité,
système dans lequel les sessions des
chambres sont fixées par le gouverne- couramment désigné sous le nom de carte
ment ou par la loi, système dans lequel rose, nécessaire pour la conduite d'un
les assemblées politiques sont juridi- véhicule automobile (carte rose, modèle
quement aptes à exercer leurs attribu- A) ou d'un motocycle à deux roues
373 Permis
— d'inhumer.
(carte rose, modèle B) et délivré par le Autorisation délivrée
préfet sur avis favorable d'un expert par l'officier de l'état civil et qui est
accrédité par le ministre des travaux nécessaire préalablement à toute inhu-
publics, qui fait subir un examen spécial mation. Elle ne peut intervenir que
aux postulants (Décr. 31 déc. 1922, art. vingt-quatre heures après le décès (C. civ.,
29 ; arf. 16 mars 1923). art. 77).
— d'embarquer, de débarquer. Titre — (droit de).
(Douanes). Droit dû
écrit, délivré par les agents de douanes par lexpéditieur ou le destinataire
en forme de congé ou de permission et pour toute déclaration de marchandises
nécessaire, sous peine de confiscation à destination ou provenance de l'étranger.
et d'amende, pour effectuer sur le navire
le chargement ou le déchargement de Permission.
Lat. permissio (de permittere, v. le précédent).
toute marchandise.
S'emploie dans les expressions sui-
— d'exploitation de mines. Droit tem- vantes :
poraire et exclusif, accordé par décret — de construire. Autorisation d'édi-
simple, moyennant le paiement de cer- fier de nouvelles constructions ou d'effec-
taines redevances et taxes, d'exploiter tuer des travaux confortatifs aux bâti-
des gisements de substances rentrant ments existants, qui doit être demandée
dans la catégorie légale des mines. Le
au maire ou au préfet par tout proprié-
permis d'exploiter est un moyen terme
taire atteint par l'exécution totale ou
entre le permis de recherche qui n'auto-
rise pas l'exploitation, et la conces- partielle du plan d'extension, d'amém-
sion. Il convient surtout aux gisements gement et d'embellissement (V. ce mot).
— de voirie.
d'importance moyenne et de rendement (V. Permission d'occu-
incertain. pation du domaine).
— de navigation. Autorisation —
de na- d'occupation du domaine. Par oppo-
viguer donnée à un navire par l'autorité sition à la concession (V. ce mot), permis
maritime après vérification de son état délivré par l'Administration à un parti-
de navigabilité (L. 16 avr. 1907). culier pour occuper le domaine public
— de navigation aérienne. Autorisa- d'une manière non conforme à sa des-
tination normale. Les permissions d'occu-
tion que doit obtenir tout propriétaire du domaine comprennent : i°
d'aéronef avant de le faire circuler et {>ation
es permissions de voirie, comportant
qui est délivrée par le préfet du dépar- une emprise sur le sol ou dans le sous-sol
tement où est domicilié le requérant, des dépendances de la voirie ; 2° les
après immatriculation de l'aéronef et sur
Permis de stationnement, ne comportant
le vu du certificat de navigabilité (Décr.
pas d'emprise.
17 déc. 1913, art. 1 et 18).
— de pêche. Autorisation donnée à Permutation.
une personne par celle à laquelle appar- Lat. pertnulatio (de permulare « changer •).
tient un droit de pêche exclusif dans des Echange de postes entre deux per-
eaux déterminées, de pêcher dans ces sonnes, spécialement entre deux fonc-
eaux sous certaines conditions, et géné- tionnaires.
ralement moyennant une redevance
Perpétuelle demeure.
L. (15 avr. 1829). Perpétuel, lat. pettetualis (de pctpetuus 1 id »).
— de séjour Expression désignant la manière dont
(ou carte d'identité d'étran- un meuble doit être attaché à un fonds
gers). Carte d'identité délivrée par les
commissaires de police ou, à défaut, pour devenir immeuble par destination.
les maires, dont doivent se munir La perpétuelle demeure se manifeste
es étrangers âgés de plus de quinze ans
1>ar par l'établissement d'un lien tel que le
désirent séjourner en France plus meuble ne peut être détaché du fonds,
3ui
e deux mois (Décr. 9 sept. 1925, 30 nôv. sans être fracturé et détérioré ou sans
briser ou détériorer la partie du fonds
1926, 20 janv. 1928, 26 avr. 1929,
xo juill. 1929 et 21 mai 1932). à laquelle il est attaché (C. civ., art. 525).
— de stationnement. (V. Permission
Perquisition.
d'occupation du domaine). Lat. perquisitio (de pereuirere « rechercher »).
.Personnalité 374
Perte. Pièce.
Lat. médiéval petia, d'origine obscure.
Tiré d'un ancien partie, de perdre, lat. perdere.
S'emploie dans les expressions sui-
I. Dans un sens général, synonyme de
vantes :
dommage pécuniaire (V. Damnum émet'
— à conviction. Objet placé sous
geiis).
IL Fait d'égarer une chose mobilière main de justice à l'effet de servir d'élé-
(C. civ., art. 2270 ; L. 15 juin 1872, ment de preuve dans un procès pénal.
sur les titres au porteur perdus ou voles). — de bord (V. Papiers de bord).
• — de la chose due. Destruction ou — fausse. Document falsifié ou pièce
de l'objet de l'obligation,
disparition établie en vue de faire reconnaître
qui entraîne, suivant les cas, la respon- comme vrai un fait faux. Ex. : invoquer
sabilité contractuelle du débiteur ou un faux testament ; énonciation dans
sa libération (C. civ., art. 1601, 1722, un procès-verbal de constat d'un fait
1302 ; C. com., art. 10 ; L. 13 juill. 1930, inexistant.
art. 12).
— justificative. Document servant à
III. (au plur.). Différence entre le
total des sommes affectées à une opé- établir la réalité d'un fait ou l'existence
ration commerciale et le gain réalisé. d'une chose. Ex. : fournir les pièces
La constatation exacte des pertes subies justificatives des articles d'un compte.
par un négociant au cours d'un exercice — nouvelles. A. (au plur.). Documents
résulte de l'inventaire et du bilan (C. produits postérieurement à la commu-
com. art. 8). L'article du bilan qui fait nication, entre avoués ou entre avocats,
ressortir les gains réalisés ou les pertes des pièces d'un procès.
subies est le compte des profits et pertes. B. Pièces produites au cours d'une
instance criminelle, qui n'auraient pas
Pertinence. été préalablement communiquées au
Dér. de pertinent, lat. pertinent (du v. perhnert
concerner ».
prévenu ou à l'accusé.
fr Rapport entre le fait qu'il s'agit de
Pieds corniers (V. Cornier).
prouver et la preuve offerte.
Pétition. Pignoratif.
du v. Dér. de v. lat. pignorare t mettre en gage (lat.
Empr. de l'anglai» pétition (lat. petilio,
petere • chercher a atteindre »). pigms, 'ons' ».
Ecrit adressé aux pouvoirs publics (Adj.). Qui a trait au contrat de gage.
•— et plus spécialement au Parlement — — (contrat). Prêt fait sous la forme
ou aux agents publics, dans lequel un d'une vente à réméré (V. ce mot) ;
particulier expose ses opinions, suggère l'immeuble vendu qui constitue en
ses vues ou formule une plainte ou une réalité le gage du prêteur d'argent,
demande. reste en la possession de son ancien
— (droit de). Droit de formuler des propriétaire qui est l'emprunteur sur
et verse un loyer égal aux intérêts
pétitions, spécialement aux Chambres.
e l'emprunt ; le contrat
Sage pignoratif
Pétition d'hérédité. était surtout utilisé autrefois pour tour-
Voir le précédent. ner la prohibition da prêt à intérêt.
*7ô
Pillage
ductif d'instance contenant les noms communes en exécution des lois des
des parties en cause et des avoués cons- 14 mars 1919 et 19 juill. 1924, tendant,
titues, qui est remise au greffier pour d'une part, à améliorer l'état actuel de
l'enrôlement de la cause et qui demeure la commune quant à l'hygiène, aux
sous les yeux du tribunal au cours des facilités de circulation, à l'esthétique ;
débats. d'autre part, à préparer son extension
rationnelle dans 1avenir. Ce projet
Placier. comporte : i° le Plan proprement dit ;
Dér de placer, v, plus. haut. 2° le Programme, déterminant les ser-
I. Personne qui fait profession de vitudes hygiéniques, archéologiques et
vendre, pour le compte d'une maison, esthétiques, les espaces libres à reserver,
des articles de commerce, en visitant la la hauteur des constructions, les pré-
clientèle à domicile. visions concernant l'eau le
potable,
II. Personne qui prend à ferme les réseau d'égoûts, l'assainissement du sol ;
d'un marche public pour les sous- 3° le Projet d'arrêté du maire, réglant
{>laces
ouer aux marchands qui y apportent les conditions d'application des mesures
leurs marchandises en vue de tes vendre
prévues au plan et au programme.
(V. Droit de place). — général
d'alignement (V. Aligne-
* ment).
Plaideur.
Dér. de plaider, lui-même de plaid, lat. ptacilum, — Parcellaire (V. Parcelle).
littéralement < ce qui plaît ».
Celui qui est en procès, soit comme
demandeur, soit comme défendeur. Plaque do contrôle (ou d'identité).
Tiré de plaquer, v. placard.
Possibilité.
Portefort. Lat. dér. de « possible »
possibilitas, possibilis
Comp. de porte (de porter) et de l'adjectif fort
(de poste t pouvoir »).
(lat. fortis).
Quantité de produits ligneux qu'on
Engagement par lequel l'un des con- peut couper annuellement dans une
tractants promet à l'autre qu'un tiers forêt sans modifier son état, sans l'ap-
accomplira un acte juridique ou une
pauvrir ni l'enrichir.
prestation.
Poste.
Portion disponible. Empr. de l'ital. posto (du v. porre t poser », v.
Portion, ht. po*tio. position)»
(V. Quotité disponible). Service public ayant le monopole du
381 Postulation
Prétoire. Prévôté.
Lat. pra-lorium (de pfaetor » préteur »). Dér. de prévôt, lat. praepositus » 'préposé ».
Salle d'audience d'un tribunal. Juridiction des prévôts d'armée, de
corps d'armée, de division ou de déta-
Prêtre. chement, qui s'exerce lorsqu'une armée
Lat. eccl. presbyter (iu grec eccl. «ît»o-Wtîo;, est en territoire étranger, sur les per-
d'abord en parlant des t anciens du peuple »).
sonnes .à la suite de l'armée, les vaga-
Celui qui a reçu, par le sacrement de bonds et gens sans aveu et les prisonniers
l'Ordre, le pouvoir d'offrir le sacrifice
de guerre. Les prévôts jugent publique-
de la messe et de remettre les péchés,
ment, après une procédure sonmaire et
c'est-à-dire la grâce sacerdotale à son sans recours, les infractions dont les peines
degré presque complet. n'excèdent pas un an de prison et deux
cents francs d'amende. Les prévôts
Preuve. ont également des attributions
Tiré de prouver, lat.
de police
probare.
I. Démonstration de l'existence d'un déterminées par les règlements militaires.
fait matériel ou d'un acte juridique,
dans les formes admises par la loi. Primat.
Lat. ecclés. primas, — atis, antérieurement « qui
II. Moyen employé pour faire la est au premier rang ».
preuve. Éx. : preuve préconstituée. Archevêque qui n'a plus aujourd'hui,
— contraire. Preuve tendant à dé- sur les autres archevêques et évêques
truire la preuve par l'autre partie ou d'un pays ou d'une province, que des
l'effet de la présomption légale qu'elle privilèges purement honorifiques.
invoque. Ex. : réserver au défendeur
en divorce la preuve contraire des faits Prime.
que son conjoint est autorisé à prouver. Emp. de l'anglais
lat. praemium
pratmium (lui-même
« prix, récompense »).
emp. du
— littérale (ou par écrit). Preuve L (D. com.). (V. Marché à prime).
administrée au moyen de la production S'emploie aussi dans les expressions
d'un écrit. Ex. : a preuve d'un acte suivantes :
.juridique dont l'intérêt est supérieur à
— d'émission. (D.
500 francs doit se faire par écrit (C. civ., com.). Somme d'ar-
art. 1341). . gent que doit payer un souscripteur
— prèconstituêe. Preuve qu'une per- d'actions lors d'une émission, en plus
du capital nominal de l'action qu'il
sonne s'est ménagée de son droit, avant
la naissance de tout litige. Ex. : écrit souscrit.
ad probalionem. — de remboursement. Somme d'argent
Prliuoijéiilturt' 368
III. (D. com.). — (action de). (V. I. En temps de guerre : Saisie d'un
Action de priorité). navire ou d'une cargaison appartenant
à des ennemis ou parfois à des neutres.
Prise à partie. IL Le navire capturé ou la marchan-
Prise, fém. pris subst. de pris (du v. prendre, lat. dise saisie (Instr. navales 191? et 1916).
prthendere).
Voie de recours extraordinaire (V. Capture, Saisie, Séquestre).
portée,
selon les cas, devant une cour d'appel ou — (de bonne). Navire ou cargaison
la cour de cassation et tendant à faire contre lequel le droit de prise pouvait
condamner à des dommages-intérêts être wKiblement exercé.
un juge qui a commis, dans l'instruction — (droit
de). Droit des belligérants de
ou le jugement d'un procès, un dol,
capturer et de confisquer ou de détruire,
une fraude ou une concussion, un déni sous certaines conditions, des navires
de justice ou quelque autre acte se ennemis ou neutres, ne faisant pas partie
rattachant à sa fonction et réprimé des forces navales, ou leur cargaison.
par la loi (C. proc. civ., art. 505). La
jurisprudence a étendu ce te procédure Prisée.
aux membres du Ministère public et Tiré de priser (Lit. pretiare, de yrelium « prix •;.
aux officiers de police judiciaire. Estimation d'objets mobiliers par un
commis <aire-priseur ou par un greffier
Prise de corps (Ordonnance de). de justice de paix, suivant les cas, au
Voir le précédent. cours ce l'inventaire d'une succession,
(V. Ordonnance de prise de corps). d'une communauté dissoute ou d'une
société en liquidation (C. proc. civ.,
Prise de possession. art. 943)-
id.
I. (D. civ.). Acte matériel par lequel Prison.
une personne se met en possession d'un Lat. prehensio (de prthendere * prendre ').
bien (V. Possession). Synonyme d'entrée Local clos, officiellement destiné à
en possession. recevoir les individus privés de liberté
IL (D. pub.). Acte initial des fonc- en vertu d'une condamnation ou en vue
tions d'une autorité publique synonyme d'une procédure pouvant y conduire.
d'entrée en fonctions (V. ce mot). — (bris de). Violences matérielles
III. (D. int. pub.). Déclaration faite
exercées contre les clôtures de la prison.
par le représentant d'un Etat sur une
— départementale. Prison dont l'entre-
portion d'un territoire que celui-ci sera
désormais soumis à la souveraineté tien est à la charge du département et
de cet Etat. où se subissent, avec les courtes peines
d'emprisonnement, la détention préven-
Pri*e 011 considération. tive et la contrainte par corps (V.
id. Maison d'arrêt, de justice, de correction).
(D. const.). Vote par lequel une
chambre saisie d'un amendement se Prisonnier.
prononce en faveur de l'opportunité Dér. de prison, v. le précédent.
de celui-ci et le renvoie pour examen à I. (D. pén.). Individu détenu clans
la commission compétente (Règl. Sénat, une prison.
art. 69, Règl. Ch. Dép., art. 87). IL — de guerre (D. int. pub.). Per-
sonne tombée aux mains d'un Etat en
Prise ferme. guerre avec celui dont elle est ressor-
Id. tissante.
(D. com.). Opération par laquelle un
banquier ou un groupe de banquiers Privilège.
souscrit, au rnoment d'une émission, Lat. juridique privilégiant, propr. « loi concernant
la totalité ou partie des titres émis un particulier (privtts) ».
en vue de les répartir ensuite dans la I. (D. civ.). Droit que la qualité d'une
clientèle. créance donne à son bénéficiaire d'être
préféré aux autres créanciers, même
Prise maritime. (D. int. pub.). hypothécaires (C. civ., art. 2095). Les
Id. privilèges sont généraux ou spéciaux,
Prix MO
;II, Par extension, ce mandat lui- réalisées par un procédé autre que l'impôt
même. et qui sont classées, dans la comptabilité
bugdétaire, sous une rubrique spéciale
Procureur. parmi « les droits, produits et revenus
Dér. de procurer, v. le précédent. perçus au profit de l'Etat ».
I. (Sens général). Celui qui a le pouvoir — médicamenteux. (Législ. pharma-
de gérer les affaires d'une autre personne
ou de la représenter en justice. ceutique et fiscale). Produit pharma-
IL (Sens restreint). Nom ancienne- ceutique renfermant des principes actifs
ment donné aux avoues. qui le rendent impropre à être utilisé
comme produit de consommation cou-
III. Titre donné aux représentants
rante, notamment comme boisson.
du Ministère public et chefs du Parquet
— net. Solde créditeur ou débiteur
auprès des principales juridictions (V.
d'une opération. La « méthode du pro-
infra).
duit net » est la méthode de comptabi-
— de la République. Représentant du
lité budgétaire qui consiste à n'inscrire
Ministère public et chef du Parquet au budget, en recettes ou en dépenses,
près du tribunal de première instance, que le solde de certains services. Cette
— général. Représentant du Minis- méthode est condamnée par la règle
tère public et chef du Parquet près la actuelle de l'universalité (V. ce mot).
cour de cassation, la cour des comptes
et les cours d'appel. Profession.
Lat. professio t état qu'on déclare exercer » (de
profitert « déclarer »).
Prodigue. L Genre de travail auquel une per-
Lat. prodigus.
Personne dissipant ' ses biens sans sonne s'adonne d'une manière princi-
utilité ni raison sérieuse et qui peut être pale et habituelle (Synonyme : métier ;
en conséquence pourvue d'un conseil C. trav. liv, III, art. 2).
judiciaire (C. civ., art. 513). IL Ensemble des intérêts corporatifs
se rapportant à l'exercice d'un métier.
Production. Ex. : un syndicat a pour rôle la défense
Dér. de produire (lat. producere) d'après le latin des intérêts de la profession (C. trav.
produclio (qui a un tout autre sens}. liv. III, art. 11).
Requête déposée par ministère d'avoué — connexe, Profession
•et par laquelle un créancier présente qui concourt
au juge-commissaire ses titres de créance avec une autre à réaliser une oeuvre
et lui demande à être colloque dans une commune. Ex. : les professions de maçon,
de charpentier et de plâtrier sont con-
procédure d'ordre ou de contribution. nexes (C. trav. liv. III, art. 2).
En matière de faillite, bordereau remis
— libérale. Profession ayant pour
par le créancier au syndic de la faillite
avec
présentation de ses titres de créance, objet un travail intellectuel et compor-
à l'effet de faire vérifier sa créance et tant une rémunération de ce travail
d'être admis à la masse des créanciers. obtenu en dehors de tout esprit de spé-
culation (C. trav. liv. III, art. 2).
Produit.
.Tiré de produire, v. le précédent. Profession de foi.
I. (D. civ.). Tout ce qui provient de Lat. ecclés. professio, propr. • déclaration »} v. le
la chose, mais sans périodicité ou avec précédent.
altération de sa substance, Ex. : arré- Déclaration écrite et publique faite
rages d'une rente viagère, matériaux par un candidat à une élection et con-
extraits de carrières non exploitées, tenant l'exposé de ,ses principes et du
coubes de bois dans les futaies non programme dont il se propose de pour-
aménagées. S'oppose à fruit (V. ce mot). suivre la réalisation s'il est élu.
IL (Lég. ind.). Chose obtenue en
transformant ou façonnant une matière Profit.
Lat. profeclus (du v.'proficere « progresser, taire
première. Ex, : produit manufacturé. du profit »).
III. (Lég. fin). (V. Produits divers,
Produit net). L(D. com,). Gain réalisé soit sur une
opération commerciale isolée, soit sur
*•"- divers. Recettes un ensemble d'opérations, par exemple
d'origines diverses
Progressivité ill
son oeuvre (L. 14 juil. 1866). (V. Droits République française aux chefs des
d'auteur). familles ayant régné en France et à leurs
— (certificat de). (V. Certificat de héritiers dans l'ordre de primogéniture.
propriété). Prostitution.
— commerciale. Expression employée Lat. ecclés. prostitulio « exposer
(du v. proslituere
- livrer à la dé-
pour désigner le droit que la loi du publiquement », d'où spécialement
bauche »).
30 juin 1926 a donné au commerçant
locataire d'un immeuble de réclamer une (V. Fille publique).
indemnité à son bailleur lorsque celui-ci
refuse sans motifs légitimes, de renou- Protection des minorités.
Lat. proteclio (du v. protegere « protéger »).
veler son bail expiré.
(V. Minorités).
— industrielle. Expression employée
pour désigner le droit exclusif à l'usage Protectionnisme.
d'un nom commercial, d'une marque, Dér. de protection, v. te précédent.
d'un brevet, d'un dessin ou modèle de Politique douanière selon laquelle, en
fabrique, et plus généralement d'un vue de protéger le marché national
moyen spécial de rallier une clientèle contre la concurrence étrangère ou de
(L. Ier juil. 1906, art. Ier). procurer des ressources fiscales à l'État,
— intellectuelle: (V. Propriété artis- l'importation des marchandises est soit
tique et littéraire). prohibée, soit soumise au payement de
droits de douane. S'oppose au libre
Prorogation. échange (V. ce mot).
Lat. prorogatio (du v. prorogare * accorder une
prorogation »). Protectorat.
S'emploie dans les expressions sui- Dér. de protecteur, lat. protector (voir les précédents)
vantes : I. (du droit des gens). Rapport de
— de deux Etats dont l'un a remis à l'autre,
compétence (ou de juridiction).
Extension de la compétence d'une juri- qui s'est engagé en retour notamment
diction hors de ses limites normales. à le protéger contre toute agression
Elle est prononcée par la loi (Ex. : com- extérieure, l'exercice d'une partie plus
ou moins étendue de sa compétence au
pétence du tribunal saisi de la demande
principale, pour la demande incidente) point de vue des attributions du droit
ou consentie expressément ou tacitement international ou de celles du droit
interne.
par un plaideur qui accepte que le procès IL (colonial). Exercice de la pleine
soit jugé par une juridiction qui n'est
ratione bersonoe (C. souveraineté par un Etat sur un terri-
pas compétente
toire qu'il n'a pas officiellement annexé.
proc civ., art. 7) (ex.. : le défendeur
à une action mobilière, qui ne soulève
bien Protêt.
pas l'exception d'incompétence, Tiré de protester < déclarer
(du lat. protestare publi-
qu'étant assigné à un tribunal autre
quement •).
que celui de son domicile). Acte extra-judiciaire, dressé en général
— de jouissance. Maintien en jouis-
par un huissier, sauf exception par un
sance du locataire au delà des limites notaire, en vue de constater officielle-
prévues par la convention des parties. ment le défaut de payement à l'échéance
Pendant et depuis la guerre, en raison d'un effet de commerce (lettre de change,
de la pénurie des locaux, de nombreuses traite ou billet à ordre). On distingue
lois ont accordé des prorogations de en droit cambiaîre deux sortes de protêts :
jouissance aux locataires. le protêt faute d'acceptation (C. com., art.
119) et le protêt faute de paiement (C. com.,
Proscription, art. 162). Si le protêt n'est pas dressé
lAt.proscriptio(d\i v. proscribere,ptopr.*afûchet •). dans les délais légaux, en principe le
Décision d'une autorite souveraine, lendemain de l'échéance, les endosseurs
bannissant du territoire de l'Etat une sont libérés.
ou plusieurs personnes dont la présence
est jugée dangereuse pour le régime Protocole.
constitutionnel. Ex. : la loi du 22 juin Lat. médiéval prolocollum, qui v ient du Code Justi*
î886 interdit l'accès du territoire de la nien où il désigne une feuille collée aux chattes, etc.
Protuteur 394
Pseudonyme. Puissance.
Kmpr. du grec 'iï'jîtjmjioï tqui a un faux nom ». Dér. de puissant, dér. lui-même du v. pouvoir,
Dénomination librement choisie par d'après certaines formes de ce verbe.
une personne pour masquer son identité I. Ensemble de pouvoirs. Ex. : puis-
dans sa vie artistique, littéraire, com- sance publique (sens A), puissance
merciale, ou dans toute autre branche paternelle, puissance maritale.
de son activité (L. 30 nov. 1892). IL Titulaire de ces pouvoirs. Ex. :
puissance publique (sens B), puissances
Publication. étrangères, etc.
Dér. de publier, lat. publicare (de publicus, v. le — maritale. Autorité conférée par
suivant) ; le lat. publicatio ne signifie que « confisca-
tion »). la loi au mari sur la personne de sa
Procédure ayant pour objet de porter femme et consistant principalement à
un acte juridique à la connaissance de contrôler, surveiller, diriger celle-ci dans
tous afin, généralement que cet acte l'organisation de sa vie sociale ou pro-
leur soit opposable. Ex. : les lois, décrets fessionnelle et dans la gestion de ses
et arrêtés sont publiés par insertion biens et ayant pour conséquence l'inca-
au Journal Officiel (V. aussi, en ce qui pacité de la femme mariée (C. civ.,
concerne les lois, Promulgation). Les art. 213 et suiv.).
traités internationaux sont publiés par — Paternelle. Ensemble des droits
enregistrement au secrétariat de la
et pouvoirs que la loi attribue aux père
Société des Nations ; les projets de
et mère sur la personne et les biens de
mariage sont publiés par affichage à la leurs enfants mineurs et non émancipés,
mairie ; la publicité des rôles des con-
tributions directes est actuellement rem- pour leur faciliter l'accomplissement
de leurs devoirs légaux d'entretien et
placée par la mise en recouvrement d'éducation (C. civ., art. 371 et suiv.).
(V. ce mot).
—
publique. A. Ensemble des pou-
Publicité. voirs de 1 Etat ou d'autres personnes
Dér. de publie (lat. publicus» v. le précédent). publiques. Ex. : exercice de la puissance
I. Caractère de ce qui est public Ex. : publique, acte de puissance publique.
publicité des audiences (C. proc. civ., B. Etat et autres personnes publiques.
art. 85 et suiv.). Ex. : responsabilité de la personne
IL Moyen employé pour porter un fait publique.
ou un acte à la connaissance du public.
En ce sens, synonyme de publication. Pupille.
— des registres. Procédé Lat. pupillus • enfant qui n'a ptus ses parents ».
permettant S'emploie dans les expressions sui-
au public de prendre connaissance des
énonciations vantes *.
contenues dans certains
registres (ex. : registres de l'état civil, — de l'Assistance publique. Enfant
registres de la conservation des hypo- abandonné, maltraité ou trouvé (V. ces
thèques, registre du commerce), en s en mots) ou dont les parents ont été dé-
faisant délivrer des extraits. chus de la puissance paternelle, qui
Purge 396
l'origine de quarante jours, est devenu et paiement de l'indu. C. civ., art. 1371
variable (L. 3 mars 1822 ; Décr. 8 oct. et suiv.) (V. ces mots). Cette expression
1927). est d'ailleurs inexacte et de plus en plus
abandonnée.
Quarts (service par).
Lat. quartus. Qua«i-dé!it.
Fraction de l'équipage assurant à
(V. Délit).
tour de rôle le service sur les navires de
commerce. Quasi possession.
Expression servant à désigner la
Quart en réserve. possession d'un droit de servitude.
Voir le précédent.
Fraction du quart de la surface des
Quasi-usufruit.
forêts soumise au régime forestier,
autres que les forêts de l'Etat, dans Expression doctrinale employée pour
désigner l'usufruit des choses consomp-
laquelle les coupes ne sont assises tibles par le premier usage et conférant
qu'après autorisation spéciale du pouvoir pour cette raison à l'usufruitier la
exécutif et pour la satisfaction de
faculté de les consommer eu de les
besoins extraordinaires de la personne
aliéner, à la charge d'en rendre de
morale propriétaire. Par extension, lors-
pareille quantité, qualité et valeur,
que la forêt est aménagée en futaie, ou leur estimation, à la fin de l'usufruit
avec une possibilité par volume, les (C. civ., art. 587).
trois-quarts de cette possibilité sont
marqués annuellement à titre de coupes Questeur.
ordinaires, le quart restant étant mis Lat. quaestor, sorte de magistrat s'occupant parti-
en réserve pour n'être délivré, dans les culièrement des finances.
formes sus-indîquées qu'à titre de Membre du bureau de la Chambre des
coupes extraordinaires. Députés ou du Sénat, chargé du côté
matériel de la vie parlementaire, rem-
Quartier. plissant les fonctions d'ordonnateur pour
Dér. de quart, v. le précédent. toutes les dépenses de leur chambre,
Subdivision d'une direction de l'ins- et, sous l'autorité du Président, veillant
cription maritime, à la tète de laquelle au maintien de l'ordre et à la sécurité
se trouve un administrateur de l'ins- de l'assemblée (V. Questure).
cription maritime (L. 24 déc 1S96).
Question.
Qtiartier-maitre. Lit. quaestio (du v. quaerere « (re) chercher »;.
Traduction de l'ali. Quartier'iruisler (<nxde la forme S'emploie dans les expressions sui-
correspondante du néerlandais). vantes :
Le premier des grades de la marine
au grade de — au jury. (D. peu.) Formule par la-
militaire, correspondant
caporal de l'armée de terre. quelle le jury est interrogé par le pré-
sident des assises sur les faits criminels
relevés à la charge de l'accusé et sur
Quartier séparé.
Voir qiartier. les circonstances de ces faits.
Quartier spécial affecté dans les pri- — de confiance. (D. const.). Dans le
sons à certaines catégories de détenus
mineurs ou prévenus régime parlementaire, procédure déclan-
(par exemple, chée sur l'initiative du gouvernement,
ou détenus politiques). au sujet de l'adoption par une chambre
de mesures qu'il préconise, ou du rejet
Qua«i-contrat. de mesures qu'il combat et dont il
Quaù, mot latin signifiant « presque ».
souligne l'importance politique en met-
Expression employée par le code tant comme enjeu de cette adoption
civil pour désigner, comme sources
« les faits purement volon- ou de ce rejet par la Chambre, le sort
d'obligations, du cabinet, qui démissionnera si 1a
taires de l'homme, dont il résulte t un
Chambre ne partage pas son point de vue.
engagement quelconque envers un tiers
et quelquefois un engagement réciproque — de droit, de fait (V. Point de droit,
des deux parties e (Gestion d'affaires Point de fait).
399 Questure
'
Rabattement de défaut. thèques, en vertu soit du consentement
Rabattement, dérivé de rabattre (comp. de abattre du créancier ayant capacité à cet effet,
ht. *abbaltuere, du simple baltuere, vient battre). soit d'un jugement ou de l'ordonnance
Décision d'un tribunal ou d'une cour •du juge-commissaire à un ordre (C. civ.
annulant la décision de défaut provi- art. 2157 et C. proc. civ., art. 751, 769,
soirement rendue lors de l'appel d'une et 777)-
cause, lorsque le défendeur comparait — d'instance. Suppression d'une affaire
ou pose ses conclusions avant la fin de
l'audience. du rôle, ordonnée par le tribunal lorsque
les avoués des parties ne se présentent
Hachât. pas ou ne maintiennent pas leurs con-
Tiré de racheter, d'abord rackaler, v. achat. clusions.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
Hadoub.
— de concession. Résiliation d'une Tiré de radouber, comp. de l'ancien adouber, pro-
concession de service public, à la volonté prement < armer chevalier «.d'où « équiper, préparer »,
de l'autorité concédante, suivant des qui remonte à un francique *dubbati • frapper ».
Réparation de la coque du navire.
conditions ordinairement fixées par l'acte
de concession et le cahier des charges qui La créance pour travaux de radoub est
privilégiée sur le navire (C. com. art.
l'accompagnent et qui implique norma-
lement le paiement d'une indemnité au 191-S0).
concessionnaire.
— de liaison sociale.
police d'assurance. Opération par Raison, terme aux sens très varié-, lat. ratio qui a
laquelle celui qui a contracté une assu- également beaucoup de *ens.
rance sur la vie et qui résilie son contrat Mode de désignation auquel recourent
reçoit de l'assureur le paiement anticipé généralement les sociétés par intérêts
du montant de sa réserve mathématique ou les sociétés par actions qui comportent
au moment de la résiliation (L. 13 juillet des associés indéfiniment responsables
1930, art. yy). L'assuré a toujours le et auquel peuvent également recourir
choix entre le rachat et la réduction. les sociétés à responsabilité limitée. Il
— de rente. Acte par lequel le débiteur consiste dans la réunion, dans un ordre
d'une rente perpétuelle se libère de quelconque, soit des noms de tous les
l'obligation d'en servir les arrérages en associés lorsqu'ils sont tous indéfiniment
versant au crédirentier une somme égale responsables, soit de ceux qui remplissent
au capital représentatif de la rente. cette condition ou de quelques-uns
(C. civ. art. 530 et 1311). d'entre eux, mais, dans ces deux derniers
—
(Pacte de). (V. Vente à réméré). cas, on doit faire suivre les noms choisis
des mots « et C,e \ Lorsqu'il s'agit d'une
Hadiation. société à responsabilité limitée, les
Dér. d'un verbe médiéval radiare, d'explication noms de celui ou de ceux des associés
incertaine.
qui figurent à la raison sociale doivent
S'emploie dans les expressions sui- être suivis des mots « société à respon-
vantes : sabilité limitée •>. La raison sociale
— d'inscription Sup- doit être modifiée lorsque les associés
hypothécaire.
pression totale ou partielle d'une ins- qui y figurent perdent cette qualité.
cription hypothécaire, opérée au moyen C'est sous la raison sociale que sont pris
d'une mention en marge de cette ins- les engagements sociaux. (C. com. art.
cription par le conservateur des hypo- 20 à 30 ; L. 7 mars 1925, art. n).
Rançon 402
s'étend à la fois vers la haute mer (de un autre assureur, tout en demeurant
deux myriamètres à partir du point oii tenu vis-à-vis de l'assuré,
la mer se retire à marée basse), et vers
l'intérieur des terres (de un myriamètre) ; Rcbat.
le rayon frontière, qui s'étend en deçà Tiré de rebatlre, comp. de battre (v, rabattement).
de la frontière terrestre (en principe, Tournée quotidienne de circulation
sur une profondeur de deux myriamètres, des préposés des douanes pour la sur-
à vol d'oiseau), et le rayon des sels, qui veillance d'un secteur.
entoure d'une zone spéciale (de 15 km.)
les salines situées sur la frontière, et dans Rébellion.
Latin rebellio (de rebellare « se rebeller », de bellutn
lequel les sels ne peuvent circuler qu'avec « guerre •).
des expéditions délivrées par les contri- Fait de s'opposer à l'exécution des
butions indirectes ou les douanes. lois ou autres actes ou ordres de l'auto-
rité publique au moyen de violences et
Réalisation. voies de fait exercées contre ceux qui
Dér. de réaliser, dér. lui-même réel, d'après le latin ont officiellement
realis (de res chose »).
charge de procéder à
cette exécution ; érigé, suivant les cas,
S'emploie dans l'expression sui-
en crime ou en délit correctionnel
vante :
— (clause de). Convention (C. pén. art. 209 et suiv. ; C. Just.mil,
matrimo- A. T., art. 212).
niale ayant pour objet d'exclure de la
communauté conjugale un ou plusieurs Reboisement,
objets mobiliers qui, d'après les règles Dér. de reboiser (fait avec bois, du germ.
«
légales, devraient tomber dans la masse *bosk buisson, bois »).
commune (C. civ. art. 1.500, al. 2, Rétablissement de l'état boisé sur un
et 1503). La réalisation peut avoir lieu terrain autrefois en bois et qui avait été
en nature : les biens réalisés restent la défriché. Par extension, on emploie le
propriété personnelle des époux, ou en terme reboisement, au lieu de boisement,
valeur : les biens réalisés tombent dans pour désigner la transformation d'un
la communauté, mais, lors de la dissolu- terrain nu, friche ou cultivé, en forêt,
tion, l'époux qui a fait l'apport a contre au moyen de semis ou plantations.
la communauté une créance de somme
d'argent dont la valeur est égale à celle Rebouteux,
du mobilier réalisé. On dit aussi parfois Dér. de rebouter « mettre »(de bouler « former, etc. »,
du francique *bâtan).
« clause d'immobilisation », car elle a
(Terme de la langue courante). Per-
pour résultat d'assimiler aux biens im- sonne qui, sans diplôme médical, fait pro-
mobiliers les meubles présents ou futurs fession de remettre les fractures et luxa-
pour ce qui concerne la composition res- tions des membres et de donner tous
pective de la communauté et des patri- autres soins médicaux. Le rebouteux
moines personnels des époux (V. Immo- tombe sous les dispositions des art. 16
bilisation). et suiv. de la loi du 30 nov. 1892, qui ré-
prime l'exercice illégal de la médecine.
Réassioualioii.
Dér. de réassigner, v. assigner.
Rcbus sic sfaritibus (clause).
Seconde assignation du défendeur, or- « Les choses étant ainsi ».
donnée par le Président de l'audience, (D. int. pub.). Clause réputée sous-en-
lorsque, sur plusieurs personnes assi- tendue dans les traités permanents et
gnées, une partie d'entre elles seulement d'après laquelle une convention ne reste
a comparu (V. Défaut profit-joint) en vigueur qu'autant que l'état de choses
(C. proc. civ. art. 153, modifié par L. 13 existant au moment où elle a été passée
mars 1922). n'a pas subi de modifications essentielles.
Réassurance. Recel.
Dér. de réassurer, v. assurance. Tiré de receler (de celer, latin celare).
Opération par laquelle un assureur, I (D. civ.). Délit civil consistant, de
jugeant trop lourd ou trop dangereux la part d'une personne appelée en con-
pour lui un risque qu'il a accepté de cours avec d'autres au partage d'une
courir, s'en décharge partiellement sur masse commune (succession, communau-
405 Rece»
té), a écarter frauduleusement de ce par- si elle est le fait du conjoint, des ascen»
tage un ou plusieurs éléments de la dants ou des descendants du failli ou de
dite masse, soît par un acte positif de ses alliés aux mêmes degrés, un délit
soustraction ou de dissimulation, soit spécial (C. com. art. 594X et ce, sans
simplement en cachant aux autres in- qu'il y ait lieu ici de distinguer selon
téressés l'existence de ces éléments, et ce, que le recel aurait été ou non commis
dans l'intention de au dé- pour le profit et dans l'intérêt du failli,
s'approprier,
triment des autres ayants-droit, les va-
leurs ainsi écartées du partage. Ex. > les RccMciueiit.
héritiers oui auraient diverti ou recelé Dérivé de receler, v. le précédent.
des effets d'une succession sont déchus de Action de receler (V. Recel).
la faculté d'y renoncer ; ils demeurent
héritiers purs et simples, nonobstant Recensement.
leur renonciation, sans pouvoir Dérivé de recenser, lat. recensere.
prétendre (D. adm.). Opération ayant pour objet
à aucune part dans les objets divertis ou
de dénombrer certains individus ou cer-
recelés (C. civ. art. 792).
tains faits et d'en dresser la statistique.
— de naissance.
Dissimulation, par — de la
une femme, d'une naissance, ou même, population, Recensement quin-
d'une grossesse, rendant quennal ayant pour objet de dénombrer
par extension,
d'un enfant, et auto- d'une manière totale et par catégories la
suspecte l'origine
risant le mari à désavouer cet enfant en du pays (L. 19 juill. 1791 ;
population
faisant ord. 16 janv. 1822).
par tous moyens la preuve de
son caractère adultérin. — du
contingent. (Lég. mil.). Recen-
II (D. pén.). S'emploie dans les expres- sement annuel préparant l'appel du con-
sions suivantes ; tingent (V. ce mot), effectué par le maire
— de choses. Délit de chaque commune et ayant pour objet
qui consiste à dé-
tenir de mauvaise foi des choses obtenues de dresser la liste (tableau de recensement)
des jeunes gens ayant atteint ou devant
par autrui à l'aide d'un crime ou d'un
délit (C. pén. art. 460 et 461). atteindre l'âge de vingt ans révolus dans
— de l'année (L. 31 mars 1928, art. 10 et 28).
malfaiteurs. Fait de donner asile
—
à des individus qui commettent ou ont général des votes. Dans les élections
commis des crimes ou des délits ; puni, législatives, au conseil général et au
dans certains cas, comme acte de com- conseil d'arrondissement, recensement
plicité (ex, : recel de brigands : C. pén., ayant pour objet de centraliser les ré-
art. 61 ; recel d'espions : L. 18 avr. 1886, sultats des votes des diverses communes
art. 9), dans d'autres, comme délit dis- de la circonscription électorale (Décr,
tinct (recel de criminel, a févr. 1852, art. 34 ; L. 21 juill.
lorsque le crime art. les
1927,
commis emporte peine afflictive : C. pén, 5 pour élections, législatives ;
art. 248 ; recel d'insoumis : L. 31 mars L. 10 août 1871 ; art. 13, pour les élec-
tions au conseil général et au conseil
1928, art. 91).
III (D. com.). S'emploie dans l'expres- d'arrondissement).
sion suivante :
— de biens de Crime spécial Récépissé.
faillite. Mot latin signifiant « avoir reçu », infinitif
par*
consistant, de la part de toute personne fait' du verbe recipere « recevoir ».
autre que le conjoint, les ascendants ou Ecrit constatant la réception de
descendants du failli et de ses alliés au pièces ou autres objets divers en com-
même degré, à dissimuler et en général à munication ou en dépôt. Ex. : en matière
soustraire aux poursuites de la masse des de tutejle, l|oyant compte constate par
• tout ou partie des biens
créanciers, un récépissé la remise des comptes et des
meubles ou immeubles du failli et ce, pièces justificatives qu'à la cessation de
dans son intérêt, mais sans être de conni- la tutelle le tuteur effectue entre ses
vence avec lui, sans quoi il y aurait sim- mains (C. civ. art. 472). Les avoués con-
plement complicité de banqueroute frau- statent par des récépissés les communi-
duleuse (C. com. art. 593, al. i"). Sem- cations de pièces qu'ils se font entre eux
blables dissimulation et soustraction aux au cours d'une procédure. Dans le
poursuites de la masse, accom- warrant (v. ce mot), le récépissé est le
toujours
plie sans connivence du failli, constitue, titre constatant le dépôt, par le commer-
lléeeptvur 406
çant, de marchandises dans les magasins S'emploie dans les expressions sui-
généraux. vantes :
— buraliste. (V. Receveur buraliste).
Récepteur (d'un compte courant). — des douanes. Bureau
Dérivé de receptus, part.
des douanes
|>a»>é du verbe latin rc
ctpere t recevoir . chargé du jaugeage et de l'immatricula-
Celle des parties du compte courant tion des navires. Le registre des inscrip-
qui, recevant un versement ou devenant tions hypothécaires sur les navires est
débitrice de l'autre partie, inscrit à son tenu à ce bureau (L. 10 juill. 1885, art. 6).
propre débit le montant de ce versement — d'ordre. Recettes
qui atténuent en
ou de cette dette. partie ou compensent en totalité des dé-
penses correspondantes, ce qui permet
Réception. de distinguer des receltes eu atténuation
Kmpr. du Lit. tectpiio (dv recipere,v. le précédent;. de dépenses (ex. : retenues opérées en
S'emploie dans les expressions sui- vue de la retraite sur les appointements
vantes : des fonctionnaires) et des recettes d'ordre
— de caution. A. Au sens proprement dites (ex. : remboursement
large, acte
par les collectivités locales de certaines
par lequel un créancier accepte, en qua- a fait l'avance.
lité de caution de son débiteur, la per- dépenses dont l'Etat
sonne que celui-ci lui présente à cet effet — ordinaires et extraordinaires. Classi-
ou qui s'offre spontanément pour garan- fication des recettes publiques prévue
tir sa dette. explicitement par la loi pour les budgets
B. Au sens propre, procédure suivant communaux (L. 1884, art. 133 et 134)
laquelle la caution que le débiteur doit et implicitement pour les budgets dé-
fournir en vertu de la loi ou qu'un juge- partementaux (L. 1871, art. 58 à 60),
ment a ordonné de fournir est présentée qui tient compte à la fois du caractère
au créancier pour que celui-ci déclare annuel et permanent, ou temporaire et
s'il l'accepte ou entend au contraire la accidentel, de la recette et de la nature
contester, auquel cas la contestation est de la dépense à laquelle la recette est
soumise au tribunal (C. proc. civ., affectée.
Liv. V, tit. i°).
— de marchandises. Recevabilité.
Fait, de la part Dérivé de recetuble, dérive lui-même de recevoir,
du destinataire ou de son représentant, lat. recipere.
de recevoir matériellement, complète- Caractère d'une action judiciaire à
ment et effectivement des marchandises rencontre de laquelle il n'existe aucun
des mains du voiturier ; cette opération moyen de forme ou d'incapacité met-
marque la fin du contrat de transport. tant obstacle à l'examen du fond du
— de travaux. droit.
Acte par lequel le
maître de l'ouvrage reconnaît l'exécution
Receveurs des finances.
correcte et satisfaisante des travaux ac-
Dérivé de recevoir, v. les précédents.
complis pour lui par un entrepreneur. La
Comptables publics, chargés d'effec-
réception constitue une approbation et tuer les recettes et certaines dépenses
ou du moins fait présumer en le receveur bu-
suppose publiques. On distingue
principe une vérification préalable. Se
raliste, qui est un préposé de la régie,
distingue de la simple livraison de l'ou-
chargé de recevoir les déclarations des re-
vrage par l'entrepreneur ou de sa prise
devables et de percevoir les droits au
de possession par le maître. Elle peut
comptant ; le receveur central de la Seine,
précéder ou suivre celles-ci. qui est chargé, dans ce département,
d'encaisser et de centraliser les recettes ;
Réceptionnaire. le receveur de l'enregistrement, qui est
Dérivé de réception, v. le précédent.
tenu d'enregistrer sans délai tout acte
Celui qui prend livraison des marchan-
dises pour son propre compte ou pour lui soumet à cet effet ; le receveur
3u'on
es douanes ; le receveur municipal, char-
le compte du destinataire.
gé de poursuivre la rentrée des recettes
et d'acquitter les dépenses de la com-
Recette.
Tiré de recevoir, d'après le latin fém.
mune et des établissements communaux
recepta,
de receptus (de recipere, v. les précédents). de bienfaisance, à moins que ceux-ci, à
407 neenanfl*
raison de l'importance de leurs revenus, dération par la loi soit comme cause
ne soient dotés d'un receveur spécial ; le d'aggravation des peines, soit comme
receveur 'Particulier des finances, qui, cause de relégation.
dans les départements, est chargé, sous —
perpétuelle. Récidive que la lot
l'autorité et la responsabilité du trésorier
sanctionne quel que soit l'intervalle de
payeur général, du service des recettes
et des payements temps qui sépare l'infraction nouvelle du
; le receveur percepteur,
jour où le condamné a définitivement en-
qui a pour mission principale de perce-
couru la condamnation antérieure ou
voir les contributions directes, les t;axes s'en est trouvé affranchi.
assimilées et les taxes municipales (Paris).
—temporaire. Récidive qui n'a pas le ca-
Rechange. ractère de récidive perpétuelle (V. supra).
Comp. de change, v. ce mot.
I. Opération par laquelle le porteur Réciprocité.
d'une lettre de change impayée tire sur Lat. reciptoritas (de reciprocus^.
les obligés une nouvelle lettre de change, S'emploie dans les expressions sui-
dite retraite (V. ce mot), pour se rem- vantes :
bourser en la faisant escompter. — Identité de traite-
diplomatique.
IL Prix de la négociation de la re- ment accordée sur un point déterminé par
traite. un traité, passé entre deux ou plusieurs
Etats, à leurs nationaux respectifs.
Rechargement. — Identité de traitement
Dérivé de recharger (de charger, latin législative.
carricare,
lui-même dérivé de canus « char »). accordée sur un point déterminé par les
Action une marchandise lois de deux Etats à leurs nationaux res-
de
charger
primitivement déchargée, à la suite d'un pectifs.
refus du destinataire, d'une erreur de des-
tination ou d'opérations de douane. Rêclamateur.
Dérivé de réclamer, lat. reclamare.
Expression désignant, dans le trans-
Récidive. le destinataire
Lat. méd. récidiva (de l'ancien recidivus, propr. port maritime, porteur
* qui retombe », d'où qui revient (de la fièvre; »,etc. au connaissement, qui doit se présenter
Fait de l'individu à l'arrivée du navire pour demander la
qui, après avoir
livraison des marchandises.
encouru pour une infraction une con-
damnation définitive, commet une autre
soit de même nature (récidive Réclamation.
infraction,
Lat. reclamatio, v. les précédents.
spéciale), soit de nature différente (réci- I. Fait de s'adresser à une autorité
dive générale).
pour faire reconnaître l'existence d'un
— correctionnelle. Récidive dans la- droit.
quelle la seconde infraction est passible IL Plus spécialement en matière fis-
d'une peine d'emprisonnement correc- cale, la réclamation conduit à un recours
tionnel et dont le premier terme est une contentieux (V. Décharge) et se dis-
condamnation qui dépasse (grande réci- tingue par là de la demande, notamment
dive correctionnelle, C. pén. art. 57 et 58, de remise ou modération, qui a un carac-
al Ier) ou ne dépasse pas (petite récidive tère gracieux, contrairement au sens gé-
correctionnelle : art. 58, al. 2) une année néral de ce mot (V. Demande).
d'emprisonnement. — d'état. Action
par laquelle une per-
— de contravention. Récidive dans la- sonne, qui n'est pas en possession de
quelle n'entrent en jeu que des contra- l'état qu'elle prétend être le sien, de-
ventions de simple police. mande à établir le droit qu'elle a à cet
— criminelle. état afin de bénéficier des effets dont il
Récidive qui consiste, est susceptible. Ex. : l'action en récla-
pour un individu ayant encouru déjà mation d'état est à
une condamnation à une peine crimi- imprescriptible
nelle, à commettre une nouvelle infrac- l'égard de l'enfant (C. civ. art. 328).
tion pour laquelle il encourt encore une
Réclusion.
peine criminelle (C. pén. art. 56). Dérivé de reclus, de l'ancien v. reclure, lat. redudere.
— Récidive en consi- » Peine afflictive et infamante appli-
légale. prise
ftéeluilon 40*
cable aux crimes de droit commun. Elle de son débiteur, déjà incarcéré pour
s'exécute par la privation de la liberté dette ou délit (C. pr. civ. art. 791 et s. ;
et l'obligation du travail dans les mai- L. 22 juillet 1867, art. 3).
sons centrales de force. Sa durée est de III (D. int. pub.). Acte par lequel le
cinq à dix ans. Conseil ou l'Assemblée de la Société des
Nations, saisi d'un différend, invite les
RécolcniPiit. parties intéressées à lui donner telle ou
Dérivé de recolet, Lit. reccolere * se » et
«
rappeler telle solution.
rapitfU-r ».
I (Proc). Dénombrement des meubles
saisis auquel l'huissier procède immédia- Récompense.
l'irède técompenser,ht. recompensare » compenser,
tement avant la vente consécutive à une • récompenser ».
saisie-exécution, afin de vérifier s'il n'en I. Somme d'argent ou bien donné à
a pas été détourné depuis la saisie. Le quelqu'un comme prix d'un service ou
récolement donne lieu à la rédaction d'un d'une bonne action ou d'un succès dans
procès-verbal. un concours, une course, un assaut ou
II (D. fisc). En matière de contribu- un match.
tions directes, détermination de la quan- II. Sous le régime de la communauté
tité d'alcool que renferment les spiri- de biens entre époux, indemnité pécu-
tueux représentés par un bouilleur, en niaire due par la communauté à l'un des
dehors de toute investigation du service. époux ou par l'un des époux à la commu-
III (D. for.). Vérification contradic- nauté et qui est réglée après la dissolu-
toire, après exploitation d'une coupe, tion de la communauté (C. civ. art. 1468
de la conformité de cette exploitation et s.).
avec les clauses et conditions imposées
(réserve des arbres marqués, exploitation Réconciliation.
Lat. reconcilialio, v. conciliation.
des arbres désignés pour l'abatage, bonne
exécution des travaux, etc.). Le certificat S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
délivré après récolement à l'adjudica-
— des
taire dont l'exploitation n'a donné lieu époux. Fait par des époux en
à aucune observation, lui tient lieu de instance de séparation de corps ou de di-
décharge (C. for., tit. III, sect. V). vorce ou séparés de corps de rétablir
entre eux des rapports conjugaux.
Recommandant. — d'une église. Cérémonie ecclésias-
Dérivé de recommander (de commander, lat.
*commanlare).
pop.
tique qui a pour objet de rendre au culte
En matière de contrainte divin une église souillée ou violée.
par corps,
auteur d'une recommandation (V. ce mot,
C. proc. civ. art. 791, 793). Reconduction (tacite).
Lat. reconduclio (de reconducere « reprendre à bail »,
tenir désormais des relations avec le Personnes qui accompagnent les huis-
issu d'une révolution ou siers comme témoins dans les opérations
gouvernement
d'un coup d'Etat. d'exécution. (C. pr. civ. art. 583). Sont
— d'enfant. Acte par lequel une souvent désignés sous le nom de <•pra-
per- ticiens », Leur assistance est aujour-
sonne avoue être le père ou la mère d'un d'hui facultative.
enrant naturel. Elle être faite dans
peut
l'acte de naissance de l'enfant, ou dans Recours.
un acte authentique (acte de mariage I-at. recursus, v. cours.
des père et mère, déclaration à l'officier I. A. (D. adm.). Fait de déférer à
de l'état civil, testament par acte pu- une autorité administrative ou juridic-
blic, etc. (C. civ. art. 334). tionnelle un acte administratif ou une
— d'infraction. En matière de contri- décision de justice aux fins d'en obtenir
butions indirectes, acte établi par l'Ad- la réformation, l'annulation ou l'inter-
ministration et signé par un redevable prétation.
— administratif.
qui constate une infraction à la loi fis- Recours porté de-
cale et lie le contentieux, au même titre vant une autorité de l'Administration
que le procès-verbal. active.
• — de mont de — contentieux. Recours
piété. Récépissé, délivré porté devant
l'établissement prêteur, de l'objet à une juridiction (Cpr. Pourvoi, Requête).
par
lui remis par le particulier en gage de — en annulation. Recours tendant à
la somme empruntée. Cette reconnais- obtenir l'annulation d'un acte adminis-
sance est sous la forme au porteur : elle tratif.
énonce seulement la désignation de l'ob- — en
de son estimation, la appréciation de validité. Recours
jet, le montant tendant à faire la validité d'un
date et le montant du prêt. apprécier
acte administratif à l'occasion d'un li-
— des chemins ruraux. Décision de la
tige porté devant les tribunaux judi-
commission départementale (V. ce mot), ciaires.
prise sur la demande du conseil municipal — en
interprétation. Recours tendant
et ayant pour objet de déclasser offi- à faire déterminer le sens d'un acte ad-
ciellement un chemin rural dans le do- ministratif à l'occasion d'un litige né et
maine public communal (L. 20 août 18S1). actuel.
— d'Etat. Acte par B. (Proc). Procédé destiné à obtenir
lequel un Etat
déclare son intention de traiter désormais d'une juridiction le nouvel examen d'une
comme Etat une collectivité qui n'avait, question litigieuse déjà tranchée par une
Reeoiuse ilO»
— des voisins. (D. civ.). Action en res- S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
ponsabilité intentée contre l'auteur d'un — de jugement. Décision d'un tribu-
incendie par les propriétaires ou loca-
taires voisins et tendant à la réparation nal ayant pour objet de réparer une erreur
du dommage que l'incendie leur a causé. matérielle constatée dans la rédaction
d'un jugement.
— du porteur. (D. com.). Action di-
— d'acte de l'état civil. Redressement
recte que le porteur d'une lettre de change
ou traite peut exercer, en vertu de ce des erreurs, omissions ou énonciations
titre, contre ses signataires pour exiger prohibées s« trouvant dans un acte de
l'état civil, en vertu d'une ordonnance
que l'effet soit payé ou qu'il soit rem- du président du tribunal civil ou d'un
placé par une garantie équivalente.
— en garantie. jugement dont le dispositif est transcrit
(V. Action en garantie sur les registres à sa da<c et mentionné
et Garantie). en marge de l'acte ainsi modifié (C. civv
— en art. 99 à 101).
grâce (D. pén.). Demande for-
mée en vue d'obtenir du chef de l'Etat — (droit de). Pouvoir pour le fisc, de
une remise ou commutation de peine passer outre aux déclarations du contri-
(V. Grâce). buable, afin d'en corriger les insuffi-
sances ou d'en réparer les omissions.
Recoure (ou Rescousse). — pour
Recousse (d'où par altération resc-), tiré île re- embarquement. Expression dé-
courre, . reprendre, délivrer », comp. d'un ancien signant, dans la pratique des transports-
escourre, lat. exculere. maritimes, le reçu donné par le transpor-
Au cours d'une guerre maritime, fait teur avant l'embarquement des marchan-
de reprendre à l'ennemi le navire ou les dises et qui remplace le connaissement
autres biens pris par lui (Arr. 2 prairial indiquant le navire sur lequel les mar-
an XI). chandises ont été embarquées.
Recouvrement. Reçu.
Dérivé de recouvrer, lat. tecuperare. Part, v. recevabilité.
passé de recevoir,
Perception de sommes d'argent dues. Ecrit sous seing privé dans lequel
une personne reconnaît avoir reçu une
Recréance. somme d'argent ou un objet mobilier
Dérivé de l'ancien verbe recroire « rendre, remettre »
à titre de paiement, de dépôt, de prêt
(de croire, v. créance).
I. (C. com.). Jouissance provision- ou de mandat.
nelle des bénéfices d'un revenu en litige.
IL (D. int. pub.) (lettres de —) (V. Reculement (servitude de).
Dérivé de reculer (de culus « cul »;.
Lettres de rappel).
(V. Servitude).
Recrutement de l'armée. Récursoire.
Dérivé de recruter, lui-même dérivé de recrue, « recours
Dérivé de recursus »,
tiré de recroître (de croître, lat. cresceré).
à l'armée son (V. Demande reconventiounelle).
Opération qui fournit
personnel. Récusation.
Lat. recusatio (de recusare c récuser >).
Recteur d'académie.
Lat. méd. rector (de regere « diriger
S'emploie dans les expressions sui-
»).
vantes :
Haut fonctionnaire placé à la tête de
l'Académie et qui surveille, en qualité — de juge. Demande incidente par
de chef de l'enseignement représentant laquelle un plaideur, dont l'affaire est
le pouvoir central, les établissements en instance devant un tribunal, prétend
d'instruction de tous ordres, publics, et faire écarter un ou plusieurs de ses
libres, et qui préside, dans le cadre de membres pour une des causes détermi-
411 Re^lUon
nées par l'art. 37S C. pr. civ, telles que La répudiation révocable s'oppose à la
parenté avec la partie adverse, dissen- répudiation irrévocable (bain).
timent grave avec le récusant, conseil
donné sur les procès et autres causes de Redressement de compte.
Dérivé de redresser (de dresser, lat. diratiare, de
nature à porter atteinte à l'impartialité directus « droit •).
du juge. Elle peut être exercée également Action par laquelle on corrige un
contre les experts nommés par justice.
compte erroné pour l'établir conformé-
— de jurés. Droit ment à la réalité.
qui appartieut
en principe, pour égale part, au ministère
public et à la défense de faire écarter, Réduction.
sans dire pour quelle cause, du jury Lat. reditctio (de reiucere c réduire »).
de jugement, au moment du tirage au I (D. fisc). A. Dans le contentieux
sort, un certain nombre de jurés. fiscal, dégrèvement partiel d'un impôt
— de témoins. (Y. sur réclamation du contribuable (cpr.
Reproche de té- Décharge). — B. Dans la liquidation
moins). des impôts cédulaires et de l'impôt
Reddition. général sur le revenu, atténuation pro-
Lat. relditio c rendre »'. portionnelle du montant de l'impôt
(de reliere
I. (D. int. publ.) (V. Capitulation). à raison de l'existence de personnes à
II. (D. civ. et com.). S'emploie dans la charge du contribuable (Cpr. Déduc-
tion, II).
l'expression suivante : II. S'emploie aussi dans les expres-
— de combte.
Opération consistant, sions suivantes :
de la part d'un mandataire, d'un £.d- — d'assurance.
ministrateur de la fortune d'autrui, Opération par laquelle,
d'un comptable, à présenter son compte dans l'assurance sur la vie, l'assuré qui,
de gestion pour qu'il soit vérifié, réglé après avoir, payé au moins trois primes
et arrêté (C. civ. art. 1993). La reddition annuelles, cesse d'exécuter son contrat,
de compte peut être faite à l'amiable accepte que la réserve mathématique
ou en justice. afférente à ce contrat constitue la prime
unique d'une nouvelle assurance dont
Redevance. le capital, payable dans les mêmes condi-
Dérivé de redevoir (de debere « devoir «). tions, sera réduit par rapport au capital
I. D'une manière générale, somme due primitivement assuré.
à titre de rente. — de libéralité. Diminution ou sup-
IL Plus spécialement, dans le sens pression totale, à la demande des héri-
de taxe fV. ce mot), somme due en contre- tiers réservataires, de libéralités (legs
partie d une concession, d'une utilisation ou donations entre vifs) faites par le
du domaine ou d'un service public défunt, lorsque ces libéralités excèdent
Ex. : redevance des mines (L. 2 avr. 1S10, la quotité disponible (V. ce mot) (C. civ.
art. 33)- art. 913 et s.)
III. Parfois synonyme de droit (V. —
ce mot IV). Ex. : les redevances des d'hypothèque. A. Restriction à cer-
viticoles (L. 4 juill. 1931 tains immeubles déterminés de l'hypo-
exploitations
et 8 juillet. 1933). de T. S. F. (L. 31 mai thèque légale de la femme (C. civ. art.
2140), du mineur ou de l'interdit (C. civ.
1933» art. 109 et s.). art. 2141), soit par le contrat de mariage,
soit par lacté de nomination du tuteur,
Rédhibition.
soit par une décision judiciaire au cours
Latin reihibiiio (de redhibere « rendre restituer •).
Résolution d'une vente entachée d'un du mariage ou de la tutelle (C. civ. art.
vice redhibitoire (V. ce mot) (V. Décr. -2143, 2144, 2145).
24 janv. 1934). B. Restriction par jugement à cer-
tains immeubles des effets de l'inscrip-
Redhibitoire. tion prise par un créancier ayant hy-
Lat. redhibitorius, v. le précédent. pothèque générale sur les biens de son
(V. Vice redhibitoire). débiteur, lorsque celle-ci frappe sur plus
d'immeubles qu'il n'est nécessaire pour
Redjai. la sûreté de la créance (C. civ. art. 2161)
(D. musulm.) Révocable répudiation). ou restriction par jugement à une
Réel 412
(V. ces mots) (cf. C. civ. art. 2262 et C. Acte par lequel l'F.tat qui a obtenu
pr. civ. art. 59). l'extradition fait remise du délinquant
II. Dans un sens plus étroit, synonyme soit à l'Etat qui lui avait livré l'auteur
d'immobilier. Ex. : Cpr. Civ. art. 59 : du délit, soit à un Etat tiers t L. 10 mars
actions réelles, c'est-à-dire immobilières. 1927, art. 25 à 27).
Cette dernière signification provient
de la confusion commise par les anciens Réfaction.
Dér. de refaire le rapport : faire).
jurisconsultes entre les actions réelles (d'après faction
et les actions immobilières qu'ils oppo- Réduction sur le prix des marchan-
saient aux actions personnelles et réelles. dises au moment de la livraison lors-
qu'elles ne se trouvent pas dans les
Réélection. conditions convenues (L. 10 juill. 1933,
t'onp. de élection, lat. electio (du v. eligere choisir »),
art. Ier ; C. des douanes, art. 3).
Ejection d'une personne à une fonc-
tion pour laquelle elle avait été déjà Réfection (d'un acte).
Lat. « refaire
désignée par voie d'élection. Ex. : la refectio (de reficere »).
réélection d'un député. (D. fisc.) (V. Acte refait).
Réélijjibilité. Référé.
Tiré du v. référer, lat. « rapporter ».
Comp. de éligible, lat. éligibilis(de eligere, v. le referre
précédent). I (Proc) Procédure rapide et simpli-
Aptitude légale à être réélu. fiée tendant à obtenir du président du
tribunal civil ou du tribunal de commerce
Réescompte. une ordonnance qui règle provisoirement
Comp. de escompte, de seonto (de sconlare « décomp- et sans porter atteinte au fond du droit,
ter »).
une contestation en cas d'urgence ou
Opération de banque par laquelle
en cas de difficulté sur l'exécution
un banquier fait escompter par un
forcée d'un titre exécutoire.
autre banquier les effets de commerce
— sur
qu'il a lui-même escomptés. Les opéra- piacet. Référé qui vient à l'au-
tions de réescompte finissent générale- dience sur un piacet rédigé par l'avoué
ment par aboutir à la Banque de France. du demandeur.
— sur procès-verbal. Référé introduit
Réévaluation des bilans. à l'occasion d'un acte, généralement une
Comp. d'évaluation, dérivé de évaluer (de value,
tiré «le valoir, lat. vaUre). saisie, dont le procès-verbal mentionne
destinée à accorder les la contestation soulevée et contient
Opération
divers postes des bilans avec la valeur l'assignation. L'ordonnance rendue par
nouvelle de la monnaie, à la suite d'un le président est elle-même en certains
cas consignée sur le procès-verbal.
changement monétaire. En France, la
réévaluation des bilans a été prévue, au — sur scellés ou inventaire. Référé
point de vue fiscal, par une circulaire introduit sur le procès-verbal d'opposi-
du 25 janv. 1930. tion ou de levée des scellés ou lors de
la confection d'un inventaire.
Réexportation. IL (D. pub.). S'emploie dans l'ex-
Comp. de exportation, lat. exporlatio (de exportare
porter au denors ») avec influence de l'anglais. pression suivante :
Régime douanier de sortie s'appliquant — administratif. Procédure qui per-
à des produits étrangers déjà introduits met au président du conseil de préfecture
en France et dont le renvoi peut être de désigner un expert pour constater
immédiat ou bien avoir lieu à la sortie des faits qui seraient de nature à motiver
413 Référendaire
une réclamation devant ce conseil (L. torité inférieure. Ex. : le recours hiérar-
22 juill. 1S89, art. 24). chique constitue une voie de réformation.
— de la Cour des
comptes. Observa-
tions adressées par la Cour des comptes Réforme,
Tiré de réformer, v. le précédent.
aux ministres.
I. Position de l'officier de carrière
— Demande
législatif. d'interpréta- sans emploi qui, n'étant plus suscep-
tion de la loi, adressée par un juge tible, à raison d'infirmités incurables
au législateur. Selon la loi des 27 nov.- ou par mesure de discipline, d'être
Ier déc. 1790, on distinguait : i° le référé
rappelé à l'activité, n'a pas de droit
facultatif ; 2° le référé obligatoire (pour acquis à la pension de retraite (L. 19 mai
le tribunal de cassation, en cas de cas-
1834).
sation successive de deux jugements
IL Position du militaire sous les
rendus dans le même sens et alors qu'un
drapeaux et libéré temporairement ou
troisième tribunal aurait jugé en dernier
définitivement des obligations militaires
ressort de la même manière).
pour inaptitude physique.
Référendaire. III. Position des chevaux de l'armée
Lat. tefereniarius «chargé de ce qui est à rapporter» déclarés désormais inaptes au service
(de referre). de ladite armée.
(V. Conseiller référendaire).
Référendum. Refus.
Mot latin, neutre de referendus « qui doit être Tiré de refuser, lat. pop, *refusare, dû probable-
ment au croisement de recusare et de refutare.
rapporté » (de referre).
I. Institution du gouvernement semi- S'emploie dans les expressions sui-
direct (V. ce mot) dans laquelle les vantes :
assemblées élues, ne statuant qu'ad — d'obéissance. Se dit communément
référendum, doivent soumettre leurs du fait de ne pas obtempérer à l'ordre
décisions à l'approbation expresse du de l'autorité ou d'un supérieur
publique
corps des citoyens. On distingue : i° le
hiérarchique. Ce fait est puni, lorsqu'il
référendum constituant, qui porte sur dans certains cas,
s'agit d'un militaire,
une loi constitutionnelle ; et le refe- sous le nom d'insubordination (C. just.
rcndttm législatif, qui porte sur une loi mil. A. T., art. 205- dans d'autres, sous
ordinaire ; 2° le référendum obligatoire celui de révolte (ibid, art. 204), dans
impliquant pour l'assemblée élue l'obli- d'autres encore, sous celui de refus d'un
gation constitutionnelle de soumettre service dû légalement (C. pén. art. 234) ;
ses décisions à l'assentiment du peuple ; il constitue, lorsqu'il s'agit d'un homme
et le référendum facultatif, dans lequel à bord d'un navire autre
maîtresse d'équipage
l'assemblée est pleinement
qu'un navire de guerre, tantôt une faute
de décider le recours au référendum ; de discipline
dans lequel (L. 17 déc. 1926, art. 14).
30 le référendum obligatoire, tantôt un délit correctionnel (ibid, art. 59).
l'opinion exprimée par le peuple lie
— du budget. Manifestation ultime
juridiquement l'assemblée ; et le réfé-
rendum crnsultatif dans lequel l'opinion de défiance du Parlement à l'encontre
le peuple n'a pour l'assem- du gouvernement auquel il refuse les
exprimée par
blée que la valeur d'un simple avis. moyens de gouverner en ne votant pas
IL Tout vote sur une le budget.
populaire
mesure législative ou autre.
Régence.
Réformation. Dérivé de régent, lat. regens, part. prés, de regère
Lat. reformatio (du v. reformare « réformer »). « diriger ».
I (Proc). Modification par une juri- I. Gouvernement d'un régent (V. ce
diction supérieure d'un acte juridiction- mot).
nel à elle déféré. Ex. : L'appel constitue IL Période pendant laquelle gouverne
une voie de réformation. un régent.
II (D. adm.). Par opposition à l'annu-
lation et à la suspension, modification, Régent.
par le supérieur hirérarchique, d'un Voir le précédent.
acte administratif émanant d'une au- Personne qui exerce les fonctions
Régie •!•
occupation tient une place de plus en S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
plus grande dans son aménagement. — de droit. A. Terme doctrinal utilisé
Régionalisme. par certains auteurs pour désigner les
Dérivé de régional (de regio « région »). normes juridiques fondamentales qui
Système de décentralisation politique s'imposent aux gouvernants.
et administrative donnant aux régions, B. Terme doctrinal employé par cer-
c'est-à-dire à des étendues assez larges tains auteurs comme synonyme d'acte
du territoire d'un Etat, possédant une législatif (V. ce mot).
certaine unité géographique, ethno- — (s) de la Haye. (D. mar.) Règles
graphique, ou économique, une indé- adoptées par la Conférence de La Haye,
pendance plus ou moins large vis-à-vis de 1921, de l'International Lai? Asso-
du gouvernement central. La question ciation, pour déterminer les obligations
du régionalisme se pose également en respectives de l'armateur et des char-
Droit international public pour ceux geurs dans le transport maritime,
qui admettent l'existence de règles sans connaissement, et spécialement l'é-
propres à un continent ou à un groupe tendue de là responsabilité du transpor-
d'États et différentes du droit inter- teur. Le texte de ces règles a été repro-
national général. duit presque textuellement par la Com-
mission internationale de Bruxelles de
Registre. 1924, ainsi que par les lois anglaise et
D'abord regeste, puis registre (p. ê. d'après
/pil'e). Lat. regesla c registre, catalogue » (pi.
belge.
neutre de regestus (de r.'gerere « rapporter, inscrire »). — (s) d'York et d'Anvers. Règles
S'emploie dans les expressions sui- adoptées dans les conférences de l'Inter-
vantes : national Law Association pour détermi-
— d'audioice. Compte rendu des au- ner la contribution aux avaries communes
diences des cours d'appel et des tribu- par la substitution de ces règles conven-
naux de première instance où le greffier tionnelles aux règles légales. Sous leur
forme actuelle, ces règles ont été adoptées
indique la durée de l'audience, les
affaires plaidées, et, de façon sommaire, par la Conférence de Stockholm de
les arrêts ou jugements rendus avec le 1924.
nom des magistrats qui y ont participé. — proportionnelle. Règle d'après la-
— d'avoué. Registre coté et paraphé quelle, lorsqu'il y a sous-assurance, c'est-
à-dire lorsque la somme assurée est
par le président du tribunal civil, que inférieure à la valeur réelle de la chose
doit tenir tout avoué et sur lequel il assurée au jour du sinistre, l'assureur
est tenu d'inscrire par ordre de date ne répond du dommage subi que dans
toutes les sommes qu'il reçoit de ses la proportion de la somme assurée par
clients. Il doit le représenter toutes les
fois qu'il forme une demande en paye- rapport à la valeur actuelle. Ex. : si un
immeuble a été assuré pour 50.000 francs
ment de frais. alors que sa valeur'au jour du sinistre
— des soumissions de francisation. est de 100.000 francs, si le dommage
Registre tenu à la recette des douanes causé par un incendie est de 50.000 francs
sur lequel sont inscrits les navires imma- l'assureur devra réparer la moitié seule-
triculés dans les ports dépendant de ment de ce dommage, car la somme
cette recette. assurée ne représentait que la moitié
— d'état civil. de sa valeur actuelle.
Registre, coté et
paraphé par le président du tribunal Règlement.
civil, tenu dans chaque commune par Dérivé de réghr (de règle, v. le précédent).
Règlement 4tt>
I (D. pub.). Variété d'acte législatif congé, etc.. ; 2° des sanctions (cas de
(V. ce mot) émané d'une autorité autre renvoi, mise à pied, amendes, etc.),
que le Parlement : Président de la Ré- (L. 5 févr. 1932. C. Tr„ liv, Ie, art. 22 a).
publique, ministre, préfet, maire, etc. —r d'avaries. Ensemble des opérations
(V. Décret, Arrêté) et ayant pour objet servant à déterminer, après une avarie
soit (te légiférer sur (tes matières non commune, la part contributive de chacun
réglées par la loi ; soit de développer les des intéressés.
règles posées daus une loi, en vue d'en — définitif
assurer l'application. (d'un ordre ou d'une
contribution). Etat final de répartition
— d'administralitn Rè-
publique. des sommes à distribuer entre les créan-
glement présidentiel rendu sur invita- ciers qui ont produit dans une procédure
tion du Parlement, le Conseil d'Etat d'ordre ou de contribution, tel qu'il
entendu, pour développer les règles résulte soit du règlement provisoire
posées dans une loi. (V. ce mot), en l'absence de contredits,
— d'eau. Règlement présidentiel ré- soit de la décision rendue par le tribunal
glant la police de l'utilisation des eaux sur les contredits. Il est suivi de l'or-
d'un cours d'eau entre les groupes donnance de clôture du juge-commis-
d'intéressés en vue de concilier les inté- saire.
rêts de l'agriculture et de l'industrie — de
juges. Décision par laquelle un
avec le respect dû à la propriété et tribunal détermine lequel de plusieurs
aux droits et usages antérieurement tribunaux, qui lui sont hiérarchiquement
établis (L. 8 avr. 1S9S, art. 9). inférieurs, doit connaître d'une affaire.
— sanitaire. Variété spéciale de règle- Elle tend à faire cesser un conflit positif
ment de police pris en exécution de la ou négatif de juridiction.
loi du 15 févr. 1902 sur la protection — de de
qualités. (V. Règlement
de la santé publique. On distingue : i°
qualités).
les règlements sanitaires municipaux édic- — intérieur d'une assemblée délibé-
tés par le maire, après avis du conseil rante. Résolution adoptée par une as-
municipal et formellement approuvés semblée délibérante, ayant pour objet
par le préfet, après avis du conseil dé- de fixer, dans le cadre d<* 'o loi, les
partemental d'hygiène et ayant pour règles de son travail inténouî, la pro-
objet de fixer les précautions à prendre cédure de ses débats et, le cas échéant,
pour prévenir ou faire cesser les maladies les sanctions disciplinaires
transmissibles et de déterminer les règles susceptibles
d'être appliquées par elle à ses membres.
applicables aux maisons, logements et — intérieur d'un tribunal. Ensemble
voies privées, spécialement en ce qui
concerne l'alimentation en eau potable des règles par lesquelles un tribunal
et l'évacuation des matières usées ; 20 prévoit et organise en détail le fonc-
les règlements sanitaires du chef de l'Etat, tionnement de ses services.
— par séries. A. (D. adm.). Déter-
pris après avis du Comité d'hygiène
consultatif de France, lorsqu'une épi- mination du prix dans un marché sur
démie menace tout ou partie du terri- devis d'après un tarif établi par séries
toire, pour édicter les mesures propres d'articles, soit par l'administration, soit
à empêcher la propagation de cette par un syndicat. Ce règlement est fait
épidémie. sur un mémoire de l'entrepreneur qui
IL Dans son sens courant de règle énumère les travaux effectués et applique
plus ou moins impersonnelle et coercitive, à chaque article le prix de série (V. Prix
s'emploie dans les expressions suivantes : de série et Série de prix).
— d'atelier. Acte par lequel le chef B. (D. mar.). Mode de règlement de
d'une entreprise détermine certaines l'indemnité d'assurance maritime sur
conditions du travail pour les ouvriers facultés, dans lequel les marchandises
et employés occupés dans son établisse- couvertes par une même police sont
ment. Il peut comporter : i° des pres- divisées en séries afin d'atténuer l'effet
de franchises.
criptions dispositives (heures d'entrée
et de sortie, mesures sur la discipline, —
provisoire (d'un ordre ou d'une
mesures d'hygiène et de sécurité, taux contribution).
ou mode de payement des salariés, délai- Etat de répartition, proposé par le
417 néfllemenlntlon
parfois constitués en équipes dites équipes prononcée par le juge en même temps que
volantes (V. ce mot), qui vont de poste la peine principale dans les cas prévus par
en poste suivant les moments de repos les lois du 18 déc. 1893 (modifiant les
du personnel ordinaire. En raison de la art. 265 à 268 C. pén.) et du 28 juill. 1894,
difficulté du contrôle, le travail par relais dont le but est de lutter contre la propa-
est, sauf quelques exceptions, interdit gande et les attentats anarchistes.
aux femmes et aux enfants employés dans
les établissements industriels et commer- Religieux.
ciaux (C. trav. liv. II, art. 16). Il est Lat. religiosus (de religio « religion »).
également interdit dans diverses pro- Celui qui a fait les voeux solennels de
fessions pour tous les salariés, en vertu pauvreté, chasteté et obéissance et vit
de règlements d'administration publique selon la règle d'un ordre approuvé par
rendus pour l'application de la journée l'Eglise.
de huit heures (cuirs et peaux et indus-
trie du livre : Décr. 30 août 1919 ; Remèdes.
"chaussures : Décr. 19 nov. 1919 ; ameu- Lat. remedium.
blement : Décr. 19 mars 1921, etc.). S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
Relation de serment. — magistraux.
Traduction du latin iurid. relatio iurisjurandi. « maître
Lat. magislralis, de magister »,
Fait, de la part de celui des plaideurs, Remèdes non préparés à l'avance,
à qui a été déféré le serment décisoire mais composés pour dés cas particuliers
de refuser de le prêter lui-même, pour conformément aux ordonnances déli-
s'en remettre à son adversaire en le lui vrées par les médecins.
déférant à son tour.
— officinaux.
Relations (Voir officine.)
diplomatique*. Remèdes préparés à l'avance,
Relation, lat. relatio « rapport « (du v. reterre d'après
t rapporter »). les formules du Codex.
Relations que les Etats entretiennent
par l'intermédiaire des agents diploma- Remembrement.
tiques qu'ils accréditent les uns auprès Créé par opposition à démembrement, v. ce mot.
des autres. Opération consistant à leconstituer des
domaines généralement agricoles, d'une
Relaxe. certaine étendue et dont on estime
Tiré de relaxer, lat. relaxare « relâcher ».
l'exploitation plus aisée que celle des
Décision par laquelle un tribunal cor- parcelles morcelées à l'excès (L. 27 nov.
rectionnel ou de simple police renvoie 1918, 4 mars 1919, 23 juill. 1923).
des fins de la poursuite, pour quelque
cause que ce soit, celui qui en était l'objet, Réméré.
Correspond à la fois à 1 acquittement et à Lat. médiéval reemere t racheter » (au lieu du lat.
l'absolution dans la procédure de la cour cl. redimere),
d'assises. Reprise d'une chose vendue, en vertu
d'un pacte de réméré. Ex. Action de
Rclêgnllon, réméré, pacte de réméré (V. ce mot).
Lat. telegatio (de relegare bannir, reléguer »).
Peine complémentaire, coloniale, per- Remettant.
pétuelle, instituée par la loi du 27 mai Dérivé de remettre, lat. remittere,
1885, pour éliminer du territoire de la Celui qui remet une valeur en compte
France des délinquants d'habitude ré- courant. Le plus souvent, il s'agit d un
incorrigibles. Aux termes de cette commerçant qui remet une lettre de
tmtés
oi, la relégation est obligatoirement pro- change ou un chèque au banquier chez
noncée par le juge, en même temps que lequel il a un compte courant,
la peine principale infligée en dernier
lieu à celui qui a encouru, dans un délai Remise,
de dix ans, les condamnations dont la loi Dérivé de remettre, v. le précédent.
détermine le nombre et la nature et I. (D. fisc). Décision par laquelle une
qu'elle répartit en quatre cas de reléga- autorité accorde sur demande gracieuse
tion. La relégation peut en outre être le dégrèvement d'un impôt, d'une péna-
419 Remisier
lité fiscale ou d'un débet (Cpr. Modéra- du paiement d'une indemnité représen-
tion). tative de la valeur d'un autre bien (in-
IL S'emploie aussi dans les expressions demnité d'assurance, par exemple) (C.civ.
suivantes : art. 455, 1434, 1435, 1553). Le remploi
— de cause. diffère de l'emploi en ce qu'il suppose
(Pr.). Renvoi des débats l'aliénation
d'une affaire à une audience ultérieure, préalable d'un bien, tandis
que l'emploi consiste dans l'achat d'un
-r- de dette. (D. civ.). Renonciation bien fait avec des capitaux disponibles,
volontaire, et en général gratuite, d'un quelle que soit d'ailleurs l'origine de ces
créancier à tout ou partie de soft droit capitaux (économies sur les revenus, pa-
contre son débiteur (C. civ. art. 1234, yement d'une créance, donation ou legs,
1282, 1287; C. com., art. 605). La remise succession, etc.) (Cf. art. 6, L. 27 fé-
au débiteur du titre constatant la créance vrier 1880 ; L. 13 juill. 1907, art. Ier).
fait présumer la remise de detto (C. civ. L'emploi et le remploi ont une impor-,
art. 1282, 1283). tance particulière sous les régimes ma-'
— de trimomaux en permettant de maintenir
-peine. (D. pén.). Se dit commu-
nément de toute mesure d'indulgence la consistance des diverses masses de
par biens (propres, biens dotaux, biens ré-
l'effet de laquelle le condamné est dis-
pensé de subir tout ou partie de sa peine, servés).
En matière de dommages de guerre,
et, plus spécialement, de celle désignée
sous le nom de grâce (V. ce mot). le remploi consiste en l'affectation de
l'indemnité touchée de l'État à la re-
— en compte courant.
(D. com.). Remise construction ou à la reconstitution des
par une personne, à la banque ou elle a un objets détruits ou détériorés pour faits
compte courant, d'une valeur, générale- de guem (L. 17 avr. 1919, art. 4).
ment une lettre de change ou un chèque,
—
pour que le banquier en touche le mon- (ou emploi) par anticipation. Achat
tant et l'inscrive au crédit de son d'un bien dont le prix sera payé au moyen
compte. de deniers à provenir de la vente d'un
L'effet remis perd son individualité et
se transforme en un autre bien qui sera ultérieurement vendu
simple article de
compte ; il devient immédiatement la (remploi par anticipation) ou au moyen
propriété du banquier. de fonds qui seront ultérieurement tou-
chés par l'acquéreur ou mis à sa disposi-
Remisier. tion (emploi par anticipation). Au lieu
Dérivé de remise, v. le précédent. d'attendre, pour acheter, qu'il ait les
Celui qui sert d'intermédiaire, moyen- fonds disponibles pour payer le prix,
nant salaire, entre un agent de change ou l'acquéreur fait par avance le placement
un coulissier et un client. Le remisier des deniers qu'il compte recevoir ulté-
est souvent l'employé de l'agent de change rieurement.
ou du coulissier, mais il peut aussi être
tout à fait indépendant. Cette profes- Rémunération d'assistance.
sion n'est pas actuellement réglementée, Lat. remuneratio (de manut, munerit * présent »).
Somme fixée par la convention des
Remorquage. ou par le juge pour rémunérer
Dérivé de temorquer, italien rimorchiare (qui re- Î>arties
e navire qui a prêté assistance à un na-
monte au lat. d'origine gr. remuliunt « corde de vire en péril (L. 29 avr. 1916).
halage »).
Traction d'un bâtiment de mer ou de
rivière par un autre bâtiment appelé re- Renflouement.
Dérivé de renflouer^ lui-même dérivé de flot, an»
morqueur. Le remorquage entre ports ciennement fluet, d'origine germ.
français est réservé au pavillon français. Remise à flot d'un navire échoué en le
Les frais de remorquage sont privilégiés frais
sur le bâtiment remorqué (L. il avr. 1906, remorquant ou en l'allégeant, Les
de renflouement sont classés en avaries
modifiant C. com. art. 191). communes,
ficat délivré dans le procès, etc. (C. pr. le tribunal correctionnel est saisi par
civ. art. 283). une requête, quand il s'agit de prononcer
la confiscation d'objets contre des préve-
Reproduction. nus ou des propriétaires inconnus (C.
Dérivé de reproduire, comp. de produire, lat.
pr. civ. art. 182). — 30 Nom donné
producere. aux écritures que se signifient les
Copie ou imitation d'une oeuvre litté- avoués des dans une instance
raire ou artistique, d'un dessin ou mo- parties
civile pour développer leurs moyens ou
dèle. La publication ou la vente en est conclusions (V. ce mot). — 40 Mé-
interdite sans autorisation de l'auteur moire produit par les avocats dans la
ou de son ayant-cause tant que l'oeuvre
n'est pas tombée dans le domaine public. procédure devant le Conseil d'Etat
ou la Cour de cassation (Règl. 28 juin
1738, art. 17 ; Décr. 22 juillet 1806,
République. art. 6). — 51 Dans le sens de de-
Lat. respublica.
État dont le chef, élu, n'est pas héré- mande, formule initiale des exploits-
d'huissier signifiés au nom d'une per-
ditaire.
sonne. Ex. : « A la requête de... ».
Répudiation. — civile. Voie de recours extraordi-
Lat. repudiatio (du v. reàudiarc). naire par laquelle une partie demande
S'emploie dans les expressions sui- à un tribunal ou à une cour d'appel
vantes : ayant statué contradictoirement en der-
— d'un conjoint. nier ressort, en matière civile ou de
Rupture du mariage
par la volonté d'un seul époux sans déci- commerce, la rétractation de sa décision
sion de justice. Elle n'est pas admise en pour une des causes limitativement
France. énumérées par l'art. 480 C. pr. civ.,
— d'une succession (V. Renonciation, telle que l'omission de statuer sur un
des chefs de la demande, la "contrariété
I). dans les dispositions dans un même
Requête. jugement, la découverte de pièces déci-
Tiré d'un ancien participe disparu du v. requérir, sives retenues par le fait d'une des
d'abord requerre, lat. popul. *requaerere (eu lat. cl. parties, etc..
requirere), v. enquête. III. (D. adm.). Recours contentieux
I. Sens général. Demande adressée ou gracieux (Y. ces mots). En matière de
à une autorité ayant pouvoir de décision. contentieux le terme
administratif,
IL (Pr.). i° Acte motivé, adressé, par recours est plutôt usité lorsque l'ins-
écrit et dans des formes déterminées à tance est introduite par le ministre et
un magistrat pour solliciter une autori- les termes requête et pourvoi lorsque
sation ou faire ordonner une mesure de l'instance est introduite par un parti-
procédure. Ex. : requête à fin d'apposi- culier ou une personne morale adminis-
tion de scellés, d'autorisation de prati- trative.
quer une saisie-arrêt, de fixation de
jour pour l'audition des témoins (C. pr.
civ. art. 72, 221, 558, 826, 844, 855, 859, Réquisition.
Empr. du lat. requisitio (du v. requirere, v. le pré-
861,875,890, 986). La décision du juge, cédent).
en réponse à la requête s'appelle ordon- I. (D. pén.]. S'emploie au singulier
nance (V. ce mot. — 2° Mode d'in-
(V. à titre d'exemple, l'art. 362, al.
troduction en justice de certaines pro- 1er, C. I. cr.) ou, plus souvent, au pluriel
cédures, principales ou incidentes, ou comme synonyme de réquisitoire (V. ce
de certaines voies de recours, carac- mot). Désigne aussi quelquefois, dans le
térisées par la remise au tribunal langage de la loi, la plaidoirie au nom
d'une requête contenant les moyens et de la partie civile (C. L cr., art. 362,.
conclusions de la partie Ex. : requête cl. 2).
en Chambre du Conseil afin d'autorisa- IL (Pr.). S'emploie dans les expressions
tion maritale, requête d'opposition inci- suivantes :
dente ; requête civile ; requête de pour- — d'audience. (Y. Piacet).
voi en cassation (C. pr. civ. art. î6o,
rôt, 339. 475 ) Règl. 28 juin 1738, — de taxe. Requête adressée au prési-
tit. IV, art. 1, 2, 7); En matière pénale, dent d'un tribunal ou d'une cour pour
427 Réquisition
obtenir la taxe (V. ce mot) d'un état l'exécution d'un travail public (L. 29
des frais dus à un officier ministériel déc. 1892).
ou à un expert (Décr. 16 févr. 1807, IV. (D. int. pub.). Prestations que
art. 3 ; L. 21 déc. 1897, art. 3); l'occupant militaire est fondé à exiger,
III. (D. adm.). Opération unilatérale dans les conditions du droit international,
de puissance publique par laquelle de la population du territoire occupé.
l'Administration exige d'une personne V. (Lég. fin.). S'emploie dans l'expres-
une prestation d'activité, la fourniture sion suivante :
d'objets mobiliers et quelquefois l'aban- — de paiement. Daus la comptabilité
don de la jouissance d'immeubles en publique, réquisition écrite par laquelle
vue d'assurer le fonctionnement de l'ordonnateur peut dans certains cas
certains services publics. On distingue : contraindre le comptable d'effectuer le
1° les réquisitions civiles, opérées par les payement d'ordonnances ou de mandats
fonctionnaires civils dans les cas excep- qu'il aurait refusé d'acquitter pour
tionnels (temps de crise ou de fléaux absence ou insuffisance de crédits.
calamiteux, interruption,de l'exploitation
des chemins de fer, etc..) où ils y sont Réquisitionné.
autorisés par des lois spéciales ; 2° les Dérivé de réquisition, v. le précédent.
réquisitions militaires, exercées, en cas (D. adm.). Par opposition à l'auxiliaire
de mobilisation ou de rassemblement et au fonctionnaire public (V. ces mots),
de troupes, au profit de l'armée, par individu qui, sans faire partie des cadres
certains agents militaires, et ayant permanents de l'Administration, coopère
pour objet de contraindre les particuliers au service public d'une manière acci-
à fournir certains services, à céder cer- dentelle, en vertu d'une réquisition. Ex. :
taines choses mobilières ou à abandonner témoin en justice, juré, avocat désigné
temporairement la jouissance de cer- d'office, individu prêtant main forte à
tains immeubles moyennant indemnité l'autorité en cas de flagrant délit ou de
égale à la valeur de la prestation et fléau calamiteux).
payée postérieurement à la fourniture
de celle-ci. Réquisitoire.
Dérivé de requisitus, part, passé de requirere, y.
— de la force armée. (D. pub.). les précédents.
Opération par laquelle certaines auto- I. Acte par lequel le Ministère public
rités civiles (Présidents du Sénat et demande au ju§e l'application de la loi
de la Chambre des Députés, préfets, à l'égard d'un individu qui est l'objet
sous-préfets, maires présidents des bu- d'une poursuite pénale (C. I. cr. art. 54,
reaux de vote), qui en ont reçu le pou- 134, 231, 273, 308).
voir de la loi, mettent en mouvement IL Dans un sens plus étroit , déve-
la force armée pour assurer le maintien loppement oral, à l'audience, par le
de l'ordre ou le fonctionnement d'un
représentant du ministère public, des
service public, en adressant aux chefs moyens de l'accusation.
militaires une réquisition écrite indi- — à fin d'informer. Acte par
lequel le
quant le but à atteindre, le choix des ministère public porte un fait délic-
moyens étant laissé à l'autorité mili-
tueux à la connaissance du juge d'ins-
taire.
truction et lui demande d'ouvrir une
— d'emprise totale ou d'acquisition information à son sujet (C. I. cr. art. 64
totale. (D. adm). Incident de la procédure et s.).
d'expropriation pour cause d'utilité pu- — introdttctif d'instance. (Y.
dans lequel un pro- Réquisi-
blique (V. ce mot) toire à fin d'informer).
priétaire, exproprié d'une partie de
son immeuble, alors que le reste n'est Rescision.
plus susceptible d'utilisation, exige de Lat. médiéval rescisio (de rescindere « rescinder »).
l'Administration l'expropriation totale I. Annulation d'un acte par décision
de sa propriété (L. 3 mai 1841, art. 50). de justice pour cause de lésion (C. civ.
— d'occupation temporaire. (D. adm.). art. 887, 1674, I68Î).
Réquisition civile ayant pour objet IL Quelquefois, mais abusivement,
une occupation temporaire (V. ce mot) synonyme d'annulation pour nullité
d'une propriété privée en vue de faciliter relative (C. civ. art. 1167, 1304, etc.).
Rescousse «S
une personne qui y participe, pour vernés de résister aux actes et agisse-
écarter les conséquences qui pourraient ments illégaux ou injustes des gouver-
être déduites de sa participation pure nants et de leurs agents. On distingue
et simple à l'acte. Ex. : faire un paiement généralement : i° La résistance passive,
comme y étant contraint et forcé et qui consiste dans la non exécution de
sous réserve de se pourvoir en justice 1 acte prétendu injuste ou illégal ; 20 la
résistance active, qui consiste, de la part
pour obtenir l'annulation de l'acte et
la restitution des fonds. des gouvernés, à résister par la force
II. (Dans un traité international). à l'acte prétendu injuste ou illégal ;
Clauses restrictives apportées par un 30 la résistance agressive qui consiste,
Etat au moment de la signature ou de de la part des gouvernés, à se soulever
la ratification d'un traité. pour forcer les gouvernants à retirer
l'acte prétendu injuste ou illégal ou
Résidence. même pour se débarrasser des ces gou-
Dérivé de résident, v. le suivant. vernants. — Syn. Insurrection (V. ce
Lieu où une personne habite ou a un mot).
centre d'affaires sans y avoir nécessaire-
ment son domicile (V. ce mot) (C. pr. Résolution.
civ. art. 59). Lat. resolutio, de resolvete « résoudre, etc. ».
I. (D. civ.). Mode de dissolution d'un
Résident. contrat pour inexécution des conditions
Lat. residens, p. pr. de residere « résider ». ou des charges, et qui en détruit rétro-
Hautfonctionnaire placé par l'Etat activement les effets La résolution
auprès du souverain de
peut résulter soit d'une clause du con-
Frotecteur
Etat protégé et dont les pouvoirs trat (Ex. : C. civ. art. n83),soit d'une
variables sont fixés par les traités de décision de justice (Ex. : C. civ. art.
protectorat. 11S4), soit de la loi (Ex. : C. civ. art.
Au Maroc et en Tunisie, ce fonction-
1657, 1722). Quand il s'agit d'une dona-
naire porte le titre de résident général. tion avec charges, le code civil emploie
— (ministre) (Y. Ministre-résident). le mot révocation (C. civ. art. 955et s.).
II. (D. const.). Délibération prise par
Résiduo (legs de). l'une des assemblées parlementaires en
(Y. Legs de residtto). dehors de la procédure de l'élaboration des
lois, et qui, ayant un caractère définitif,
Résiliation. n'est pas destinée à' être soumise à l'exa-
Dérivé de résilier, auparavant résilir, lat. jurid. men de l'autre assemblée (V. aussi
tesilive, propr. «#sauter en arrière, se retirer ». Motion et Ordre du jour). Dans la
I. Résolution d'un contrat successif
pratique parlementaire, on a tendance à
dont l'exécution est commencée. Cette réserver ce terme aux délibérations ayant
résolution n'emporte pas rétroactivité
pour objet d'édicter des dispositions
parce qu'il n'est pas possible de tenir pour réglementaires d'ordre intérieur.
non avenus les effets qu'un contrat
successif a produits jusqu'au jour où
il est résilié. Responsabilité.
Dérive de responsable, dérivé lui-même du latin
II. Dissolution par la volonté d'un responsus, p. passé du v. respondere « se porter
seul des contractants des contrats suc- garant ».
cessifs conclus pour une durée indéter- L (D. priv.). Obligation de réparer
minée (C. civ. art. 1736, 17S0, 1869 ; le dommage que l'on a causé à une
C. trav., liv. Ier, art. 23). personne soit par sa faute (ex. : C. civ.
III. Expression employée commu- art. 137 et suiv. ; 1382 et s. , soit, dans
nément pour désigner la dissolution certains cas déterminés par la loi, pour
d'un contrat par l'accord des volontés le risque résultant de son activité (acci-
des parties. dents du travail, responsabilités en
cas d'émeute, etc.)
Résistance H l'oppression (droit de), — civile.
Résistance, dérivé de résister, lat. resistere j v.
A. Obligation de réparer le
oppression.
Droit individuel reconnu, dans une dommage causé à une personne par une
certaine doctrine politique, aux gou- infraction à la loi pénale. Cette respon-
Responsabilité ,30
à remettre à leur propriétaire des pièces Dissimulation par une personne d'un
un motif fait qu'elle a l'obligation de révéler. Ex. :
-qui étaient détenues pour en matière d'assurance, « toute réti-
quelconque par des tiers ou qui étaient
retenues par leur détenteur comme cence, de la part de l'assuré, annule
l'assurance » (C. com. art. 348). Dans
garantie des sommes dues à celui-ci pour
frais afférents à la confection d'un acte certains cas, la réticence peut entraîner
en vue duquel elles lui avaient été la nullité du contrat (ex. : L. 13 juill.
confiées, ou à l'accomplissement d'un 1930, sur le contrat d'assurance, art. 21).
mandat par lui accepté et accompli. En matière criminelle, la réticence
dans un témoignage peut constituer le
La restitution de pièces est le plus souvent
de la délit de faux témoignage.
la conséquence de l'extinction
créance de celui qui en était dépositaire.
Rétorsion (mesure de).
Lat. retortio (du v. retorquere « retordre », d'où
Rétablissement. « rétorquer
v. établis- »).
Dérivé du v. rétablir, comp. de établir,
sèment. Acte en lui-même licite, mais pré-
S'emploie dans les expressions sui- judiciable aux intérêts d'un Etat étran-
vantes : ger, accompli par un Etat en réponse
— de communauté. Opération à un acte de même nature de cet Etat
par
étranger.
laquelle des époux séparés de corps et
de biens, ou de biens seulement, recons-
tituent d'accord entre eux la commu- Retour
Tiré du v. retourner, comp. de tourner, lat. tornare.
nauté qui avait été dissoute (C. civ.
art. S'emploie dans les expressions sui-
1451). vantes ;
— de pièces. Remise, à l'avoué d'une
— (conduite de). Renvoi du marin
partie, des pièces communiquées à son
adversaire (C. pr. civ. art. 171). rapatrié dans son quartier d'inscription.
Cette obligation, qui pèse sur l'arma-
— de sommes d'argent. Remise de teur, peut être supprimée par le contrat
sommes, qui avaient été distraites, dans d'engagement (C. trav. mar. 1926,
une masse à établir en vue d'une répar- art. 90).
tition ou d'un partage à effectuer entre —
indivisaires. Ex. : en matière de partage (droit de). (Y. Droit de retour).
successoral, les héritiers, qui ont reçu — sans frais (Clause de). Clause
avant le partage des sommes en compte, insérée dans la formule d'une lettre de
en opèrent le rétablissement à la masse change, ou dans son endossement, qui
Rétractation 435»
laquelle un fonctionnaire se voit enlever Report dans le passé des effets d'une
m Rétrocession
loi, d'un jugement ou d'un acte juri- des armes ostensibles (C. pén. art.
dique. 214).
— de la condition. — électorale. (D. const. et
Report, au jour pub.).
de la passation d'un acte juridique, des Réunion tenue pendant la période élec-
effets de la condition insérée dans cet torale (V. ce mot) ayant pour objet le
acte. A l'arrivée de la condition, l'acte choix ou l'audition de candidats à des
subordonné à une condition suspensive fonctions publiques électives et aux-
produit ses effets au jour de sa passa- quelles ne peuvent être admise que les
tion et l'acte subordonné à une condition électeurs de la circonscription, les candi»
résolutoire est réputé n'avoir jamais dats et le mandataire de chacun d'eux,
existé (V. Condition). les membres des deux Chambres (L. 30
— des lois juin 1881),
(non). Règle énoncée dans —
l'art. 2. C. civ. et d'après laquelle le privée (Y. Réunion).
juge ne doit pas appliquer une loi —
nouvelle aux faits qui se sont passés publique (Y, Réunion).
avant sa promulgation.
Révélation «le secret.
— du
jugement, (V. Effet déclaratif. Lat. revelatio (du v. rcvelare, propr. * révéler »).
(Jugement déclaratif). (V. Secret).
— du
partage. (Y, Acte déclaratif,
Effet déclaratif). Revendication.
Anciennement reivendication, cf. le lat. jurid.
actio de reivindicalione « action pour revendiquer
Rétrocession. une chose ».
Lat. médiéval retrocessio (du v. retrocedere, propr. Action en justice par laquelle on
« reculer »),
fait reconnaître le droit de propriété
I. Acte consistant, de la part de
a sur un bien. Employé dans
l'acquéreur d'un bien, à en transférer à qu'on
1 art. 2102-40 C. civ. dans le sens de
nouveau la propriété à celui,, dont il
' réclamation, par le vendeur de meubles,
l'avait acquis.
du droit de rétention qu'il a abandonné.
IL Expression désignant dans la pra-
En matière de faillite ou de liquidation
tique la cession'a- un tiers du bénéfice et
des charges d'une acquisition qu'on judiciaire, tout propriétaire d'un corps
vient de faire. certain, marchandises, effets decommerce
se trouvant en nature chez Je failli ou
le liquidé judiciaire au moment du
Réunion.
Dér. de réunir, comp. de unir, lat. unité, sur le jugement déclaratif peut le renvendiquer
modèle de union, à rencontre de la masse des créanciers
(D. pub.). Groupement momentané (C. com. art. 574 et s.).
d'individus qui se sont assemblés dans
un lieu autre que la voie publique en Revente sur folle enchère.
vue d'être enssmble, soit pour parti- Revente, tiré de revendre, comp. de vendre, lat.
vendere.
ciper à une fête ou à une cérémonie, (V. Enchère).
soit pour entendre un orateur, soit
pour penser et discuter. On distin- Revenu.
gue : i° les réunions privées oh ne Tiré de revenir, lat. revenue.
sont admises que les personnes munies Ensemble des fruits tant civils que
d'une invitation personnelle et nomi- naturels, périodiquement produits par
native et qui sont entièrement libres ; un bien, un groupede biens ou l'ensemble
2° les réunions publiques, oh tous les des biens d'une personne.
individus peuvent se rendre soit librement,
— (impôt sur le). (Y. Impôt).
soit sur lettres ou cartes d'invitation
n'ayant aucim caractère personnel, et
qui sont soumises à un régime de police Réversibilité.
Dérivé de réversible, dérivé lui-même de reversus,
spécial (L. 30 juin 1881 et 28 mars 1907) p. passé du v. revertere « retourner ».
(V. Liberté de la réunion). Caractère attribué à une pension de
— armée. (D. pub.). Toute réunion retraite, à une rente viagère ou à un
en vue de perpétrer un crime ou un délit, usufruit et en vertu duquel la rente ou
lorsque plus de deux personnes portent l'usufruit devront intégralement profiter
28
Réversion «i
Sabordement. Saint.
Lat. sanctu*«saint».
Dér. «le saborder, dér. lui-même de sabord, d'or,
obscure. Fidèle défunt dont, par la canonisa-
Fait d'éventrer un navire ou d'y per- tion, l'Eglise catholique permet de célé-
cer une ouverture, soit pour le couler, brer publiquement le culte.
soit pour en extraire des marchandises.
Saint-Sièye.
Sacrement. Saint, v. le précédent. — Siè.^e, v. ce mot.
Lat. sacramenlum. Siège épiscopal de la ville de Rome
Signe sensible institué par Jésus- comportant primauté sur les autres sièges
Christ, selon le Concile de Trente, et qui épiscopaux et juridiction sur toute
a la vertu de produire la sainteté en l'Église. Sous le nom de Saint-Siège (ou
communiquant la grâce divine. siège apostolique) on désigne non seule-
ment le Pontife romain, mats encore les
Sacrilège. congrégations, tribunaux et offices par
Lat. sacri/jcium. lesquels il régit les affaires de l'Église
Profanation ou abus des choses saintes (codex fur. canon, c. 7).
ou sacrées. Le Saint-Siège jouit, en droit inter-
national, des privilèges et immunités
Sadaga. reconnus aux gouvernements étatiques :
(D. musulm.). A l'origine, aumône privilèges honorifiques, droit de légation
légale. Par déformation, dans le Maghreb, actif et passif, immunités de juridiction
somme d'argent ou bien (dot) que le et, en général, attributs de la souve-
futur conjoint donne à la femme en raineté. La situation internationale du
échange de sa personne. Saint-Siège, après la disparition du pou-
voir temporel, a été réglementée d'abord
Safih. par la loi italienne des garanties (1870),
(D. musulm.). Faible d'esprit. Il dis- puis par les accords de Latran (n févr.
pose de sa personne, non de ses biens. 1929).
Safgat. Saisi.
(D. musulm.). Sorte de vente prati- Tiré de saisir, d'or, german.
quée au Maroc, par laquelle le titulaire Débiteur ou caution réelle dont on
d'une part d'un bien indivis peut vendre saisit un bien. On l'appelle encore :
439 Sahle
partie saisie (C. pr. civ., art. 563,567,586, débiteur de disposer de son bien au dé-
597, 629, 677, 725, 821, etc.). Dans la triment de son créancier, jusqu'à ce
saisie-arrêt, on appelle plus spécialement qu'intervienne un jugement validant la
débiteur saisi, le débiteur dont le bien saisie et la transformant en saisie-exé-
(meubles ou sommes d'argent) est saisi cution (V. ce mot).
par son créancier entre les mains d'un B. (D. com.). Mesure autorisée par
tiers, dit tiers-saisi (V. ce mot ; V. aussi ordonnance du président du tribunal de
Saisie-arrêt). commerce, permettant de saisir de jour
— (tiers). Dans la saisie-arrêt, tiers à jour ou d'heure à heure, et sans titre,
les marchandises, effets mobiliers d'un
débiteur du débiteur saisi ou détenteur
débiteur commerçant, dans les cas qui
d'effets lui appartenant et entre les mains
requièrent urgence (C. pr. civ., art. 417),
duquel est pratiquée la saisie-arrêt (Y.
ce mot) (C. pr. civ., art. 557, 558, 559, pour le payement d'une lettre de change
ou d'un billet à ordre protestés faute de
al. 3. 563. 564» 568. 637» 641).
payement (C. com.,art. 172, 1S7). Cette
Saisie. procédure a été étendue par la loi du
Voir le précédent. 31 mai 1924, art. 17, à l'aéronef appar-
Mise sous la main de justice ou de tenant à un débiteur étranger qui n'est
l'autorité administrative, dans un inté- pas domicilié en France.
rêt privé ou dans l'intérêt public, d'un — contrefaçon.
bien mobilier ou immobilier, pour em- Voir ce mot.
pêcher que le propriétaire ou le détenteur Saisie de produits, marques, dessins,
de ce bien puisse en disposer ou en jouir modèles, oeuvres littéraires ou artis-
au détriment du saisissant. Ex. : prati- tiques, prétendus contrefaits, et des ins-
quer une saisie mobilière, une saisie- truments ayant servi à leur fabrication,
arrêt, une saisie immobilière, une saisie que peut accompagner la description
d'engins contrefaits, d'engins prohi- détaillée (saisie descriptive) à laquelle
bés, etc. (C. pr. civ., art. 560,562. 613, il est procédé par huissier, préalablement
639, 678, 679 ; C. civ., art. 2244). à l'introduction d'une instance en con-
— arrêt. trefaçon (L. 5 juill. 1844, art. 47 ;
Voir ce mot. 23 juin 1857, art. 17-19; L. 15 juill. 1909.
Saisie pratiquée en vertu d'un titre art. 11).
ou d'une permission du juge, par un — des rentes constituées. Saisie d'une
créancier (dénommé saisissant), sur le rente perpétuelle ou viagère, constituée
débiteur (dénommé tiers saisi), de son sur un particulier, une société ou un éta-
débiteur (dénommé partie saisie) pour blissement public, pratiquée par un
empêcher qu'il se libère aux mains de créancier en vertu d'un titre exécutoire
ce dernier des sommes qu'il lui doit et après commandement, pour mettre
ou des objets mobiliers lui appartenant obstacle au payement des arrérages et
et qu'il détient. La saisie-arrêt est égale- parvenir à la vente de la rente aux en-
ment appelée opposition (C. pr. civ., chères (C. pr. civ., art. 636 et suiv.).
art. 558, 568, 571 ; C. civ., art. 1242). — exécution.
— brandon (ou de fruits pendant par Voir ce mot.
racines). (ou saisie-mobilière). Saisie, à la re-
(d'or, incertaine) quête d'un créancier, en vertu d'un
Saisie mobilière de fruits et récoltes titre revêtu de la formule exécutoire,
sur pied, opérée par procès-verbal des meubles corporels appartenant à son
d'huissier à la requête d'un créancier débiteur, en vue d'en opérer la vente
du propriétaire ou du fermier, dans les publique aux enchères, au profit du
six semaines précédant l'époque ordi- créancier saisissant et des autres créan-
naire de leur maturité, en vue de leur ciers opposants (C. pr. civ., art. 583 et
vente forcée aux enchères, quand ils suiv.).
seront susceptibles d'être récoltés (C. pr. — foraine.
civ., art. 626 ; L. 5 juin 1851, art. i°). Voir ce mot.
— conservatoire. Saisie pratiquée à titre conserva-
A. Ensemble des procédures de saisies, toire par un créancier en vertu d'une
ayant pour but immédiat d'empêcher un permission du juge à l'effet de placer
Saisine UO
sous main de justice les effets mobi- Créancier qui pratique une saisie
liers de son débiteur forain, c'est-à-dire (C. pr. civ., art. 559 et autres). Egalement
de passage dans la commune où habite dénommé poursuivant, lorsqu'il s'agit de
le créancier (C. pr. civ., art. $22). Cette saisie immobilière. On appelle premier
mesure est souvent restreinte aux débi- saisissant celui qui aie premier pratiqué
teurs de nationalité étrangère n'ayant une saisie et qui, à ce titre, a priorité sur
pas de résidence en France. les saisissants postérieurs pour mener la
— gagerie. procédure à bonne fin, sans qu'il jouisse
Voir (>i;e. cependant de ce fait d'un privilège pour
Saisie de caractère conservatoire, le règlement de sa créance (C. pr. civ.,
pra-
art. 575, 611, 680, 729 à 721).
tiquée sans permission du juge, mais
après mise en demeure par un bailleur
d'immeuble, créancier de loyers ou de Salaire.
» solde
Lat., salarium, proprement pour acheter
fermages, pour placer sous main de jus- du *cl (sa!) ».
tice les meubles et fruits appartenant I. Rémunération payée en général en
au locataire ou fermier et mettre ob- en nature, à la
argent, exceptionnellement
stacle à leur enlèvement (C. pr. civ.,
personne qui fait un travail au profit
art. 819 et 820 ; C. civ., art. 2102). d'une autre en vertu d'un
personne,
— immobilière. contrat de travail ou d'un mandat sala-
Voir immeuble. rié. Le Code du travail (liv. L, art. 33 et
Procédure d'exécution ayant pour ob- suiv.) désigne aussi sous le nom de salaire
jet la mise sous main de justice, après la rémunération des ouvriers travaillant
commandement, à la requête d'un cré- à domicile, même lorsqu'il s'agit de tra-
ancier porteur d'un titre exécutoire, vailleurs Dans le contrat
indépendants.
d'un immeuble, d'un usufruit immo- de travail, on substitue d'ordinaire au
bilier ou d'un bail emphytéotique, mot salaire le mot appointements pour les
à son débiteur ou à un
appartenant employés et le mot gages pour les domes-
tiers détenteur, ayant-cause de ce der-
tiques.
nier, en vue d'en opérer la vente en justice, IL Terme employé dans le Code civil
en leur présence et celle des créanciers
pour dénommer la rémunération des gref-
inscrits (C. pr. civ., art. 673 et suiv.). fiers, huissiers, conservateurs des hypo-
— revendication. thèques, ainsi que des dépositaires, sé-
Voir ce mot. questres judiciaires, etc. (art. 1928,
A. Saisie conservatoire en 1962, 2104, § 4, 2271). Les lois plus
pratiquée
vertu d'une ordonnance du juge, par récentes emploient l'expression émolu-
un bailleur, pour garantir son droit de ments (V. ce mot) (L. Ier avr. 1926,
suite et son privilège sur les meubles art. 18 ; 30 juin 1926 et 13 juill. 1933,
de son locataire enlevés des lieux loués art. 2, al. 13).
sans son consentement et transportés — à la tâche, aux pièces. Salaire calculé
dans un autre local (C. pr. civ., art. 826).
• à raison du produit du travail du salarié
B. Mesure conservatoire prise en vertu
ou à raison du nombre de pièces qu'il a
d'une ordonnance du juge, par le pro-
effectuées.
priétaire ou possesseur d'un objet mobi-
— au temps. Salaire calculé à raison
lier dont il a été dépossédé, afin d'en
assurer la restitution lorsque son droit
du temps pendant lequel le salarié est
de propriété ou de possession aura été au service de son patron : salaire au mois,
reconnu par Justice (C. pr. civ. art. 826). à la journée, à l'heure.
— de base. Salaire qui est pris comme
Saisine. base de calcul des indemnités à allouer
Voir saisi. au salarié en matière d'accidents du tra-
Droit à la possession d'une hérédité, vail (L. 9 avr. 1898, art. 10 ; 15 déc
conféré soit par la loi à certains succes-
1922, art. S et 9 ; 2 août 1923, art. 2) et
sibles (C. civ., art. 724, 1006),soit par le en matière d'assurances sociales (L. 5 avr.
défunt lui-même à son exécuteur testa-
1928 et 30 avr. 1930, art. 2, 4 et 14).
mentaire (C. civ.. art. 1026). — minimum. de
Limite au-dessous
Saisissant. laquelle le salaire ne peut être fixé ; il
Voir le précédent. est égal en principe au salaire moyen
V.1 Salarié
dans un même bulletin de vote, plusieurs être délivrée qu'en vertu d'une ordon-
candidats de son choix. La représenta- nance du juge et après sommation aux
tion proportionnelle (V. ce mot) implique parties intéressées d'assister à la déli-
nécessairement le scrutin de liste. vrance (C. pr. civ., art. S44, 854).
— uninominal. Par opposition au Secours mutuels (société de).
scrutin de liste, système électoral dans Dér. du v. secourir, lat. succurrere. — Voir
lequel l'électeur n'a le pouvoir de dési- mutualité.
gner qu'un seul candidat de son choix. Association appelée improprement so-
Le scrutin d'arrondissement (V. ce mot) ciété d'assistance et de prévoyance ayant
implique le scrutin uninominal. pour objet fondamental de fournir à ses
— membres et à leurs familles, conformé-
majoritaire. Par opposition à la re- ment au principe de la mutualité (V. ce
présentation proportionnelle (V. ce mot), mot), des secours en cas de mort, mala-
scrutin dans lequel doivent être procla-
die, blessures ou infirmités, des pensions
més élus les candidats qui ont réuni la de retraite ou le bénéfice d'assurance en
majorité (V. ce mot) des voix des élec- cas de vie, de décès ou d'accident
teurs.
(L. Ier avr. 1S9S). On distingue : i° les
sociétés libres, qui jouissent de la petite
Séance.
Dér. du v. seoir, lat. sedere « être assis ». personnalité ; 2° les sociétés approuvées,
Réunion tenue par une assemblée cons- qui ont une personnalité étendue, mais
tituée. Ex. : les séances du Parlement dont les statuts doivent être approuvés
français sont, en principe, publiques. par arrêté ministériel ; 30 les sociétés
reconnues d'utilité publique, dont l'éten-
Sécession. due, encore plus grande, de la personna-
Lat. secessio (du v. secedre « se retirer »). lité, est déterminée par le décret de
Action d'une partie de la population reconnaissance. Les ressources des socié-
nationale qui se sépare, par voie paci- tés de secours mutuels proviennent des
fique ou violente, de l'ensemble de la cotisations des sociétaires et de subven-
collectivité étatique, soit pour se réunir tions.
à un autre Etat, soit pour former un
Etat distinct. Le droit constitutionnel Secours publics.
Voir le précédent.
ne reconnaît pas d'ordinaire le droit de
Allocations en nature ou en argent
sécession. Le droit international com-
destinées à soulager la détresse des misé-
porte la reconnaissance des insurgés reux, des malades, des accidentés, des
(V. ce mot). Le principe nouveau du droit sinistrés, etc., et distribuées par une
des peuples à disposer d'eux-mêmes com-
personne morale de droit public : Etat,
porte logiquement le droit de sécession commune, établissement
département,
(V. en ce sens la constitution soviétique).
L'art. X du Pacte de la S. D. N. garantit public (spécialement le bureau de bien-
aux Etats l'intégrité territoriale et l'au- faisance).
tonomie gouvernementale contre les Secret.
atteintes venant du dehors, mais non Lat. secretum « chose secrète » (du v. sccernere
contre la sécession. t séparer »).
secret peut consister en un simple tour nistrative, chargé du service des écri-
de main acquis et perfectionné par l'ex- tures de la mairie. Dans les petites com-
périence. Il est protégé contre toute divul- munes, le secrétaire de mairie constitue
gation de la part du personnel de la très souvent à lui seul le personnel de
fabrique par l'art. 41S C. pén. Dès que le bureau. Dans les grandes communes, le
procédé a fait l'objet d'un brevet, il cesse secrétaire de mairie, appelé à diriger le
d'être secret. personnel des bureaux, prend le titre de
— (mise au). A. Mesure disciplinaire secrétaire général de mairie.
consistant à isoler un prisonnier (C. I. — d'Etat. A. Titre équivalant, dans
cr., art. 614). les anciens régimes monarchiques, à celui
B. Ordonnance, dite d'interdiction de de ministre dans les régimes parlemen-
taires.
communiquer, par laquelle un juge d'ins-
truction interdit à un inculpé, détenu en B. Titre servant à désigner certains
vertu d'un mandat de dépôt ou d'arrêt ministres des Affaires étrangères : le
dans une prison non cellulaire, de com- secrétaire d'Etat des Etats-Unis, le car-
muniquer avec les autres détenus et avec dinal secrétaire d'Etat, chargé des rap-
l'extérieur pendant dix jours (C. I. cr., ports extérieurs du gouvernement pon-
art. 613 ; L- 8 déc. 1897, art. S). tifical.
— professionnel. Obligation, — d'Etat (sous). Membre du gouver-
pour les
nement hiérarchiquement inférieur au
personnes qui ont eu connaissance de
faits confidentiels appris dans l'exercice ministre, qui n'a pas le contre-seing mi-
ou à l'occasion de leurs fonctions, de ne nistériel, qui n'assiste d'ordinaire qu'aux
conseils de Cabinet et dont les attribu-
pas les divulguer hors des cas prévus par
la loi. L'art. 37S C. pén. désigne, parmi tions, fixées par un décret personnel, sont
les personnes tenues au secret profes- très variables, mais peuvent aller jus-
sionnel, les médecins, les officiers de qu'à la direction d'un important service
santé, les pharmaciens, les sages-femmes, qu'il gère sous l'autorité, souvent simple-
mais il impose aussi le secret profession- ment nominale, du ministre au départe-
nel à toutes autres personnes dépositaires ment duquel est rattaché ce service.
— général de la Chambre, du Sénat.
par état ou profession des secrets qu'on
leur confie, par exemple aux avocats, Agent non parlementaire, dépendant
notaires, ministres du culte, fonction- directement du Président et des questeurs,
naires qui détiennent des secrets adminis- ayant la direction administrative de tous
tratifs, agents des postes, etc. les services de l'assemblée et assistant le
— (révélation ou violation de). président en séance. Le secrétaire général
Manque- de la Chambre a au-dessous de lui :
ment à l'obligation du secret profession-
i° un secrétaire général législatif, sous les
nel (V. ce mot). Constitue un délit, hor-
mis les cas où la loi oblige à se porter ordres du président ; 2° un secrétaire
général administratif, sous les ordres des
dénonciateur (C. pén., art. 368).
questeurs.
— général de la Présidence de la Répu-
Secrétaire.
Lat. médiéval secretarius (de secrelum, v. le blique. Agent choisi et nommé par le Pré-
précédent). sident de la République pour diriger l'en-
(D. adm. et const.). S'emploie dans les semble des services civils de la Prési-
expressions suivantes : dence et collaborer personnellement avec
— de la Chambre des lui.
députes, du
Sénat. Membres du bureau de l'assemblée — général de ministère. Agent chargé
(V. ce mot), chargés d'assister le prési- d'assurer sous l'autorité du ministre, dans
dent en constatant les votes, en enregis- certains ministères, la direction et la
trant les noms des membres de la Cham- coordination des services du département
bre qui demandent la parole, en faisant ministériel.
approuver par la Chambre le procès- — général de préfecture. Agent admi-
verbal de chaque séance auquel ils donnent
nistratif, placé dans chaque préfecture
l'authenticité par leur signature. sous l'autorité du préfet, charge de la sur-
— de mairie. communal veillance des bureaux, de la garde des
.Employé
n'ayant pas le caractère d'autorité admi- archives, de la signature des expéditions
V.5 Section
délivrées aux parties et auquel le préfet, laquelle, pour cette raison, on accorde
en cas d'empêchement, peut déléguer ses une représentation spéciale dans le conseil
pouvoirs. municipal, ses électeurs formant un col-
lège électoral séparé pour les élections
Section, municipales.
Lit. sectio (du v, secare « couper •'.
de manoeuvres frauduleuses, abus d'au- I. (D. pub.). S'emploie dans les ex-
torité ou promesse de mariage (C. civ., pressions suivantes :
art. 340). — des autorités administratives et /»-
diciaires. Principe dominant l'orga-
Seings privés (acte sous). nisation du contentieux des actes de
Lat. signum « signes ». l'administration d'après lequel certains-
(V. Acte sous seings privés). litiges administratifs doivent, au nom
de la séparation des pouvoirs, être sous-
Semaine anglaise. traits à la compétence des tribunaux;
Lat. eccl. sepiimana • espace de sept jours (de
« judiciaires et être remis, en consé-
septem sept »;.
Expression employée dans la pra- quence, à la connaissance soit des ad-
ministrateurs actifs (système de la Ré-
tique pour désigner le mode d'orga-
nisation de la semaine de travail des volution française), soit de juridictions»
salariés le repos du administratives spécialisées (système
qui comporte
samedi après-midi ou du lundi matin actuel).
(C. trav., liv. II, art. 8-1°), la durée — des Eglises et de l'Etat. Régime
du travail dans la semaine étant fixée à considérant l'activité religieuse comme
48 heures par l'art. 6 du livre II du Code une activité privée, soumise à la seule
du travail. police de l'ordre public et traitant par
suite les Eglises comme des groupe-
Séminaire. ments de droit privé.
I.at. méd. seminarium « pépinière », (de semen
' semence
— des fonctions. (V. Séparation des
*).
Maison où l'on instruit les jeunes pouvoirs).
clercs qui se destinent aux ordres sacrés. — des pouvoirs. Principe constitu-
tionnel dominant l'aménagement du
Sénat. gouvernement représentatif (V. ce mot)
Lat. senatus. la nécessité, pour assurer
et affirmant
I. Nom donné, dans certains Etats le respect des libertés des gouvernés
(France, Belgique, Italie, Etats-Unis, et le bon fonctionnement des services
etc..) à la seconde Chambre. '
publics, que les diverses fonctions
IL Nom donné au gouvernement exe-
nombre de étatiques (fonctions législative,
collégial dans un certain cutive, juridictionnelle) soient exercées
villes hanséatiques (Brème, Hambourg, des organes distincts et jouissant
par
Dantzig). les uns à l'égard des autres d'une cer-
taine indépendance.
Sénateur.
Ï^X.senalor.
II. dans les
Membre d'un Sénat. (D. civ.). S'emploie
expressions suivantes :
Senatus-consulte. — de biens. Régime matrimonial dans
Lat. senatus consultant. lequel chacun des époux conserve la
Acte ayant la valeur d'une loi, émané propriété de ses biens personnels, sans
du Sénat conservateur sous la consti- qu'il y ait communauté entre eux, et
tution de l'an VIII, ou du Sénat sous à charge de contribuer aux dépenses
la constitution du 14 janvier 1852. du ménage. La femme conserve la
Les senatus-consultes encore en vi- et l'administration de ses
jouissance
gueur sont très peu nombreux (V. no- biens, mais n'en peut pas disposer
tamment le senatus-consulte du 14 sans l'autorisation de son mari (C.civ.,
juill. Î.S65, relatif à l'état des per- art. 1536).
sonnes en Algérie). — de biens conventionnelle. Sépara-
tion de biens stipulée dans le contrat de
Sentence.
Lat. sen'.entia(~cia à bas*; époque).
mariage (C. civ., art. 1529).
Terme par lequel on désigne la déci- — de biens judiciaire. Séparation
sion d'un arbitre et parfois celle d'un de biens résultant d'une décision ju-
juge de paix. diciaire ri'iue à la demande de la
447 Séquestration
— extra judiciaire. Serment prêté en personnel (L. 31 mars 1928, art. Ier).
exécution de la convention par la- On distingue : i° le service armé :
quelle une des parties offre à l'autre service militaire normal, impliquant
de renoncer à ses prétentions si celle-ci l'obligation de porter les armes et
veut prêter serment qu'elle ne lui doit éventuellement de combattre," dans
rien, mais sous la condition qu'à défaut lequel sont classés par les conseils
de prestation de serment, elle devra de revision tous les jeunes gens de suf-
lui payer l'intégralité de la dette. fisante constitution physique et dé-
— in litem. Serment supplétoire dé- pourvus d'infirmités ; '20 le service
féré par le juge au demandeur dans un auxiliaire, service militaire impliquant
l'affectation à des emplois secondaires
procès, pour fixer le montant de la
demande qui ne peut être autrement (bureaux, ateliers, etc.) et dans lequel
déterminé (C. civ., art. 1369). On disait sont classés par les conseils de révision
autrefois serment en plaids. les jeunes gens qui, sans être faibles
de constitution, sont atteints d'infir-
— judiciaire. Serment prêté devant mités relatives.
le juge et qui peut être soit décisoire, — postal. Ensemble des opérations
soit supplétoire (C. civ., art. 1357).
relatives aux transports des lettres
— supplétoire. Serment déféré d'of- et objets de correspondance de tous
fice par le juge à l'une des parties au genres, généralement organisé sous la
procès en vue de compléter une preuve forme d'un monopole d'Etat.
qui lui paraît insuffisante (C. civ., art. — public.
1357-20). On dit aussi serment sup- A. Au sens large, entreprise
plétif. gérée
IL (D. pub.). Affirmation solennelle par une administration publique ou
d'une opinion ou de remplir certaines placée sous sa direction et destinée
de services. Le serment à donner satisfaction \ des besoins col-
obligations lectifs du public.
politique consiste à promettre fidélité
et dévouement au gouvernement exis- B. Au sens étroit, régime juridique
tant. Il n'existe plus en France, mais spécial impliquant pour l'Administra-
on a maintenu, pour tes magistrats, les of- tion une série de prérogatives et de
ficiers ministériels, les avocats, par exem- pouvoirs exorbitants du droit commun,
en vue de rendre plus facile la gestion
ple, le serment professionnel, simple affir- continue et régulière des entreprises
mation jurée de bien remplir les devoirs
spéciaux de leur état. Par ailleurs, des publiques.
personnes chargées d'un service de — sanitaire. Ensemble des insti-
surveillance (police, garde-chasse) peu- tutions et services publics destinés
vent aussi prêter serment — ce qui leur à protéger la santé publique (V. ce mot).
permet de dresser des procès-verbaux IL (Lég. fin.). S'emploie dans l'ex-
réguliers, mais la majorité des fonction- pression suivante :
naires, ne sont soumis à aucun serment. — fait. En matière de comptabilité
III. (D. pén.). S'emploie dans l'ex-
publique, prestation accomplie par le
pression : faux serment (V. ce mot). créancier de l'Etat et qui doit être
IV. (Lég. fin.). Serment écrit par
justifiée pour permettre le payement
lequel le déclarant affirme la sincérité de la dépense publique.
de certaines déclarations exigées en
matière d'impôt. — voté. Service à l'égard duquel
l'autorisation budgétaire fixe un crédit
Service. simplement évaluatif, par opposition
Lat. servilium (—cium à basse époaue). au crédit limitatif, à raison du ca-
I. (D. pub.). S'emploie dans les ex- ractère à la fois obligatoire et incertain
pressions suivantes : de la dépense.
—- armé (Y. Service militaire).
— auxiliaire. Services (louage de).
(Y. Service militaire).
— militaire. (V. Louage de services).
Participation au ser-
vice de la défense nationale. Ex. : tout Serviteur.
citoyen français doit le service militaire Lat. tervitor (de tendre * servir »).
449 Servitude
et sans que les juges se retirent en 1039). La loi permet de signifier direc-
chambre du Conseil pour délibérer. tement au Procureur de la République
III. (D. pub.). S emploie dans les près le tribunal où la demande est
expressions suivantes : portée les actes destinés à des personnes
-- (état de) (V. Etat de siège). n'ont en France ni domicile ni rési-
qui
dence connu ou qui habitent les colonies
— (Saint) (Y. Saint-Siège).
ou les pays de protectorat autres que
la Tunisie ou les pays étrangers (C. pr.
' Signature. civ., art. 69-80, 90 et'io0).
Dérivé de signer, lat. sig'Uite * mettre un signe
(signum) ». — en mairie. faite au
Signification
Inscription faite par une personne de maire de la commune ou à son adjoint,
son nom, sous la forme habituelle qu'elle lorsque l'huissier n'a trouvé au domicile
emploie.au bas d'un écrit, pour affirmer du destinataire ni celui-ci, ni aucun
l'exactitude et la sincérité des consta- parent ou serviteur, ni aucun voisin
tations et engagements contenus dans qui ait voulu recevoir l'acte (C. pr.civ.,
cet acte. La signature est en général art. 68).
du nom patronymique avec ou sans
—
les prénoms. Elle peut être faite, pour par acte d'avoué à avoué (Y. Acte
la femme mariée, par l'inscription du d'avoué à avoué).
nom du mari et, pour toute personne,
par le vocable qui sert usuellement Simonie.
Lat. médiéval Simonia (de Simon (le Régicide),
à la désigner. v. Actes des Apôtres, VIII, 5-ii.
— sociale. Signature engage (D. can.). Pratique illicite consistant
qui
une société. Dans une société de per- à donner ou à recevoir une récompense
sonnes, la signature sociale se confond temporelle pour une chose spirituelle
avec la raison sociale (V. ce mot) ; dans ou tenant au spirituel.
une société par actions, la signature
sociale est celle de certaines personnes Simple police.
qui sont désignées par les statuts ou (V. Contravention de simple police,
reçoivent une délégation spéciale Peine de simple police, Tribunal de
3uiu Conseil d'administration. simple police).
ciale composée des noms de tous les objet est illicite, contraire aux moeurs,
associés ou de quelques-uns d'entre eux, si elle a pour but de porter atteinte à
suivis des mots « et Cie » (C. com., art. 18 l'intégrité du territoire national ou
à 41). à la forme républicaine du gouverne-
— en participation. Société commer- ment (L. Ier juillet 1901, art. 3).
ciale nécessairement occulte, dénuée de — universelle. Société conclue entre
personnalité, par laquelle deux ou
personnes respectivement capables de
plusieurs personnes conviennent de se donner ou de recevoir l'une de l'autre
partager, suivant une proportion con- et par laquelle sont mis en commun,
venue, les "résultats d'une ou de plu- soit tous les biens meubles et immeubles
sieurs opérations de commerce, accom- actuellement possédés par les associés
plies personnellement par l'un des asso- avec* les profits qu'ils pourront en
ciés ou d'une ou de plusieurs exploita- tirer ainsi que ceux à provenir des biens
tions commerciales prolongées, exé- qui leur adviendraîent ultérieurement
cutées en leur nom personnel par les par succession, donation ou legs, soit
associés à qui elles appartiennent (C. seulement les meubles appartenant aux
com., art. 47 à 50). associés, les gains à provenir de leur
— léonine. Société où l'un des asso- industrie et la jouissance de leurs
ciés s'est fait attribuer la totalité des immeubles. Dans le premier cas, il s'agit
bénéfices ou s'est fait affranchir de d'une société universelle de biens pré-
toute contribution aux pertes (C. civ., sents, dans le second d'une société
art. 1855). Les sociétés léonines sont universelle de gains. La première,
en général considérées comme nulles lorsqu'elle est conclue entre époux peut
(V. Clause léonine). encore comprendre les biens à provenir
— par actions. Société commerciale de succession, donation ou legs (C. civ.,
art. 1837 à 1840).
comprenant soit des associés à res-
ponsabilité illimitée, appelés garants
ou commandités, et des associés à Société d'acquêt*.
Nom donné à la communauté d'ac-
responsabilité limitée, soit des associés
de cette dernière catégorie seulement quêts adjointe au régime dotal (C.
dont la part sociale est représentée civ., art. 1581) ou au régime de la
par des titres appelés actions, de valeur séparation de biens.
déterminée, généralement identique,
négociables en Bourse (L. 24 juillet Société des Nations.
1867). Association d'Etats créée lors de la
— par intérêts. Société à laquelle conférence de la paix de Paris en 1919,
sous l'influence du Président Wikon
chaque associé est réputé n'avoir donné et dont la charte
son consentement qu'en considération conventionnelle,
de ses coassociés et qui exige leur connue sous le nom de Pacte de la
collaboration personnelle à la poursuite Société des Nations forme les vingt-six
du but social, d'oii il résulte que la part premiers articles de tous les traités
sociale de chacun d'eux, appelée intérêt, de paix qui ont mis fin à la grande
n'est transmissible qu'en vertu d'une guerre, et notamment du traité de
clause expresse et avec le consentement Versailles. En ce qui concerne sa nature
des coassociés (C. civ., art, 1832 à juridique, la Société des Nations peut
être assimilée à un phénomène fédératif,
1873 ; C. coni., art. 18 à 65). notamment à une Confédération
— de secours mutuels (Y. Secours
d'Etats assez lâche. Elle comprend
mutuels). environ soixante 'Etats dont les uns
— secrète. Association qui, pour la sont membres originaires, dont d'autres
réalisation de son objet, a besoin de ont été invités, dès 1919, à accéder au
dissimuler son existence et la personna- Pacte et dont les derniers, notamment
lité de ses membres et qui, n'ayant l'Allemagne et ses alliés, ta Russie,
par suite pas accompli la déclara- l'Irak et l'Afghanistan ont fait acte
tion prévue par l'art. 5 de la loi du de candidature depuis lors. La Société
ter juillet 1901, est dépourvue de per- des Nations est virtuellement uni-
sonnalité juridique. Elle est nulle si son verselle, mais non pas obligatoire, et
Soit communiqué 456
moire par les compagnons du Prophète, III. Ensemble des services dirigés
les Adeptes et les suivants. par le sous-préfet.
Sous-préfet.
Sous-acquéreur.
V. ACQCEREUR. (V. Préfet).
Acquéreur dont le titre est apprécié Sous-secrétaire d'Etat.
par rapport à l'auteur de son vendeur.
(V. Secrétaire d'État).
Sous-affrètcmcnt. Sous-traitant.
V. AFFRÈTEMENT.
V. TRAITANT.
Contrat par lequel l'affréteur d'un
Celui qui se charge, à forfait ou à la
navire passe lui-même un contrat d'af-
tâche, dun lot détaché d'un travail
frètement avec une tierce personne concédé dans son ensemble à un en-
(Y. Affrètement). trepreneur principal. Cette combi-
naison est fréquente dans l'industrie
Sous-contribution. du bâtiment et, plus généralement,
V. CONTRIBUTION.
dans toute les entreprises de travaux
(V. Sous ordre). publics.
Sous-entrepreneur. Souscription.
(V. Entrepreneur). Lat. subsciiptio (de subscribere « souscrire »).
Engagement par une personne d'ac-
Sous-jjouvcrneur. complir les obligations résultant d'un acte
(V. Gouverneur). juridique, au moyen de l'apposition de sa
signature au bas de cet acte. Ex. : sous-
Sous-location. cription des actions d'une société, sous-
V. LOCATION. cription à un ouvrage à éditer, à une
Contrat passé entre un locataire oeuvre de bienfaisance.
principal et une autre personne, ap- —
publique. Souscription offerte au
pelée sous-locataire, pour conférer à ce public. Ex. : emprunt d'Etat ; sous-
dernier un droit de jouissance sur tout
ou partie d'un bien donné en location cription publique pour l'érection d'un
au locataire prin- monument, etc.
par le propriétaire
cipal (C. civ., art. 1753). Soustraction de pièces.
Lat. subiractio (de subtratiere « soustraire »).
Sous-ordre. I. Délit consistant à enlever une pièce
V. ORDRE. qu'on a produite à des débats (C. pén.,
Procédure grâce à laquelle les cré- art. 409).
anciers d'un débiteur qui figure lui- II. Crime consistant, de la part d'un
même ou est en droit de figurer comme fonctionnaire public, à s'approprier des
créancier dans une procédure d'ordre pièces dont il est dépositaire ou qui lui
(ou, par extension, de distribution par ont été remises ou communiquées en
contribution) prennent la place de leur raison de ses fonctions (C. pén., art. 169
débiteur et se partagent entre eux, et suiv.). Constitue un cas de forfai-
suivant leur rang ou au marc le franc, ture (V. ce mot). Si l'auteur est un simple
•
le montant de la collocation qui revient particulier, la soustraction ne constitue
à leur débiteur (C. pr. civ., art. 775). qu'un vol.
domaine congéable (V. ce mot). Arbitre désigné par les parties dans
le compromis ou, au cas où les arbitres
ne peuvent se mettre d'accord, par celui-
Suppléance.
Dérivé de
suppléer (lat. supplere). ci ou par un tiers (par exemple, le pré-
Par opposition à la délégation (V. ce sident du tribunal), pour trancher
la
mot, II), remplacement temporaire, dé- contestation. D'après 1 art. 1018 du Code
cidé et organisé par la loi, d'un agent de procédure civile, le surarbitre est
empêché ou absent, par un autre agent. tenu de se conformer à l'un des avis
des arbitres.
Supplique.
Kmp. de l'ital. supplica (du supplicare, lat., id.).
Surcharge.
Demande ou exposé adressé à l'au- V. CHARCE.
torité compétente sous forme préca- Substitution, dans un écrit, d'un mot
tive, pour obtenir certains avantages à un autre mot, obtenue en recouvrant
non contraires aux lois et faisant appel de lettres différentes celles du mot
à l'équité et à la bienveillance, plutôt primitif. Dans les actes notariés, les
qu'aux principes juridiques stricts.. Ex. : surcharges sont interdites (L. 25 ven-
recours en grâce, demande en dégrève- tôse an XI, art. 16).
ment d'impôt à la suite de revers de
fortune. Surenchère.
V. EN-CHÈRE.
Supposition. Enchère faite sur le prix déjà obtenu
Lat. (de supponere « supposer ».
supposilio à la suite de la vente ou de l'adjudication
S'emploie dans 1 expression suivante : d'un immeuble ou d'un fonds de com-
~ de Part (ou d'enfant). Infraction merce. A la suite d'une aliénation volon-
consistant à attribuer à une femme taire, la surenchère ne peut être portée
un enfant dont elle n'est pas accou-
que par des créanciers. Au contraire,
chée, soit que la fraude émane de toute personne peut surenchérir en
la femme elle-même, soit qu'elle matière de vente judiciaire d'immeuble.
émane d'un tiers, cela, même si l'en- La surenchère doit être, selon les cas,
fant supposé ou la mère désignée est du sixième ou du dixième de l'enchère
imaginaire (C. pén., art. 345). primitive (V. en ce qui concerne :
la surenchère sur adjudication judiciaire
Suppression. d'immeuble : C. civ., art. 2185, C. pr.
Lat. «
suppressio (de supprimere
les expressions
sui-
supÇrineno). civ., art. 708 et suiv., 730, 832 et suiv. ;
S'emploie dans C. com., art. 573, L. 5 janv. 1914^; la
vantes : surenchère sur aliénation volontaire :
— de part
(ou d'enfant). Infraction C. civ., art. 2185 ; la surenchère sur
consistant à faire disparaître la preuve vente de fonds de commerce : L. 17
de l'existence d'un enfant sur l'état mars 1909, art. 4 et 23).
civil, sans toucher à sa vie, soit en dis-
simulant sa naissance, soit en le faisant Surestaries.
passer pour mort. Elle constitue un Kmp!. de l'esp. sobestaria,
crime ou un délit plus ou moins grave Temps employé au chargement ou
selon qu'il est établi ou non que l'en- au déchargement du navire après
fant a vécu ou n'a pas vécu (C. pén., l'expiration du délai des staries. Ce délai
art. 345). donne droit, au profit
supplémentaire
— d'état, Infraction consistant à pri- de l'armateur, au payement d'une in-
ver un enfant de son véritable état demnité, fixée par là convention des
civil, soit en l'empêchant d'acquérir la parties ou par l'usage. L'expression
preuve légale de sa filiation, soit en lui désigne également l'indemnité due.
enlevant Ta preuve acquise. Résulte de
différents crimes ou délits, par exemple, Sûreté.
d'un faux portant sur la naissance d'un Dér. de sur, lat. secutus.
enfant légitime ou sur l'acte de recon- I. (D. civ.). Garantie fournie pour
naissance d'un enfant naturel). l'exécution d'une obligation.
465 Surnom
— •
personnelle. Sûreté consistant dans Sursis.
soit d'une caution *(V. Dérivé de surseoir, comp. de scod (lat. sedere).
l'engagement
ce mot), soit de personnes s'engageant Ajournement.
solidairement (V. Solidarité). — à l'exécution des peines, des pour-
— réelle. Sûreté consistant dans un suites. Faveur que le tribunal peut
droit réel du créancier sur un ou plu- accorder au délinquant condamné pour
sieurs biens déterminés du débiteur crime ou délit de droit commun, alors
ou d'un tiers (nantissement, privilège, qu'il n'a pas subi de condamnation an-
hypothèque), caution réelle (V. ces mots). térieure, et qui consiste en la suspension
IL (D. pub.). S'emploie dans les de l'exécution de l'emprisonnement ou
expressions suivantes : de l'amende, sous cette condition qu'en
— individuelle. cas de nouvelle infraction commise par le
Elément de la liberté déh'n quant dans un délai de cinq ans du
individuelle (V. ce mot) consistant dans
la garantie contre les arrestations, dé- prononcé du jugement qui accorde le
sursis, le délinquant subira la peine dont
tentions et pénalités arbitraires. l'exécution a été suspendue, sans con-
— nationale. Direction fusion possible avec la nouvelle peine
générale du
ministère de l'Intérieur, constituant un encourue, qui est aggravée par la réci-
service d'informations de toute nature, dive (L. 26 mars 1891).
destiné à faciliter la surveillance po- — à statuer. Décision d'un tribunal
licière dans toutes les parties du ter- remettant à une date ultérieure le juge-
ritoire et dans toutes les branches de ment d'une affaire pour raisons de pro-
l'administration. Avant le décret du cédure ou d'ordre intérieur. Ex. : si
28 avril 1934, portait le nom de Sûreté une question préjudicielle, dont la con-
générale. naissance appartient à une autre ju-
ridiction, est soulevée au cours d'un
Surnom.
V. NOM. procès, le tribunal, saisi de ce procès,
doit surseoir à statuer jusqu'à ce que
Appellation qui peut être ajoutée par
une personne à son nom patronymique. cette question préjudicielle ait été jugée
Se distingue du pseudonyme (V. ce par la juridiction compétente. En ma-
tière de divorce, le tribunal peut sur-
mot), qui est un nom supposé que
la personne se donne pour cacher au seoir à prononcer son jugement pen-
dant un délai maximum de six mois.
public son identité.
— d'incorporation Re-
(ou d'appel).
Surnuméraire. mise à une époque postérieure à la date
Lat. supernumerarius (de numertts « nombres »). normale, de l'incorporation d'un homme
Employé de grade inférieur dans sous les drapeaux ; accordée soit pour
certaines administrations fiscales. cas de force majeure, soit pour conve-
nances personnelles dûment justifiées
Surprime. (intérêt des études ou de l'apprentis-
V. Prime. sage, besoins d'une exploitation agri-
Prime supplémentaire d'assurance due cole, industrielle ou commerciale, ré-
en cas d'aggravation du risque couvert sidence à l'étranger, etc..) (L. 31 mars
ou de garantie d'un risque nouveau 1928, art. 22 et 23.
auquel doit s'étendre la police.
Surtaxe.
Sursalaire. Voir TAXE.
Comp. de salaire, lat. solarium « solde pour acheter
I. D'une manière générale, majora-
du sel ( sal) ».
tion d'une taxe par liquidation d'un
Expression employée quelquefois pour droit complémentaire sur une même
désigner un supplément s'a joutant au
assiette. Ex. : les surtaxes de rétorsion
salaire normal.
ou de représailles en matière de douanes
— (ou allocations familiales).
familial (V. C. douanes 1934, art. 17).
Sursalaire versé obligatoirement aux IL Terme employé parfois, au lieu
travailleurs, d'après le nombre de leur de taxe, droit, contribution, etc., pour
enfants, par l'intermédiaire des caisses désigner une taxe perçue à raison de
de compensation (L. H mars 1932). faits particuliers, mais en même temps
30
Surveillance .66
qu'une autre taxe. Ex. : les surtaxes d'en- en raison de la qualité du prévenu, il est
trepôt ou d'origine en matière de douane. nécessaire d'obtenir, pour le poursuivre,
une autorisation, ou encore lorsque le
Surveillance (s'inscrire en). prévenu est atteint de démence après
Dérivé de surveiller, compa. de veiller (lat. vigilare) l'infraction.
Moyen par lequel un avocat à la — des
Cour de cassation, chargé de défendre poursuites individuelles. In-
un jugement ou un arrêt de terdiction faite à tout créancier chiro-
frappé
pourvoi en cassation, se réserve de sou- graphaire du failli ou du liquidé judi-
tenir la thèse de ce jugement ou de cet ciaire, à partir du jugement déclaratif,
arrêt, à titre officieux, devant la Cham- d'exercer ou de continuer toute action
bre des Requêtes, en produisant un mé- en justice ou toute voie d'exécution
moire. contre le failli ou le liquidé judiciaire.
Cette règle a pour but d assurer l'égalité
de traitement entre les créanciers et
Suspense.
Tiré de suspendre, lat. suspendere. d'éviter l'élévation des frais par suite
Censure ecclésiastique par laquelle de la multiplication des poursuites indi-
un clerc, coupable de faute grave, est viduelles. Le créancier, pour faire valoir
privé de l'exercice de ses pouvoirs d'or- son droit, doit produire à la faillite ou
dre (suspensio ab ordine) ou de ses à la liquidation judiciaire et se soumettre
pouvoirs de juridiction (suspensio ab à la vérification des créances (C. com.
officio) ou seulement de son bénéfice art. 455, al. 3, 527, 571 ; L. 4 mars
1889)
(suspensio ab bénéficie). art. 5, al. Ier, modifié par L. 4 avril 1890)'
— d'instance. Arrêt de
temporaire
Suseription. l'instance, par suite soit d'un accord
Lat. superscriplio.
des deux parties, soit d'une décision
(V. Acte de suseription). du juge, par exemple consécutivement
à une exception dilatoire ou à une ques-
Suspension. tion préjudicielle. Lorsque la cause de la
Lat. suspensio (v. SCSPESSE).
S'emploie dans les expressions sui- suspension n'existe plus, l'instance re-
vantes : prend son cours de plein droit, sans qu'il
soit nécessaire de faire un acte de reprise
— d'audience. Interruption de l'au- d'instance.
dience pendant un temps limité par le
président du tribunal.
Suspicion légitime.
— de fonctions. Fait de retirer, à Lat. suspicio (de suspieete, « soupçonner »).
titre temporaire, ses fonctions à un agent Crainte légitime, inspirée par toute
dont les supérieurs ont à se plaindre- circonstance autre que la parenté ou
La suspension peut être une peine en l'alliance (V. Renvoi pour cause de pa-
soi ou constituer une mesure d'urgence renté ou d'alliance), qu'un tribunal juge
en attendant des sanctions plus graves. un procès avec partialité ou dans l'in-
Ex. : suspension du maire par le préfet térêt personnel de ses membres. Pour
ou le ministre. cette raison, toute partie en cause peut
— de prescription. demander au tribunal supérieur de
Arrêt temporaire
soustraire ce procès au tribunal saisi
du cours de la prescription au profit
et de le renvoyer devant un autre du
de certaines personnes (mineurs, in-
même ordre. Le renvoi est accordé si le
terdits, époux, etc..) ou pour certaines tribunal estime que les faits qui légi-
causes déterminées par la loi, et sans
timent la suspicion sont précis et surri-
anéantissement rétroactif du temps samment graves (Constit. de l'an VIII,
couru antérieurement (C. civ., art. 2251 art. 65 ; L. 27 ventôse an VIII, art. 79).
et suiv.). Se différencie à cet égard de
l'interruption (V. ce mot).
Siveatiny system.
— des poursuites. Arrêt de l'action Mot3 anglais, fttt. « système qui fait suer ».
publique, pour l'une des causes déter- Spéculation sur la main-d'oeuvre, ten-
minées par la loi, notamment lorsqu'il dant à avilir les salaires. Plus spécia-
est nécessaire de statuer au préalable lement, spéculation faite par un inter-
sur une question préjudicielle, ou lorsque, médiaire, tâcheron ou marchandeur,
467 Synagogue
qui reçoit d'un entrepreneur un lot pagnie des agents de change (Décr.
d'ouvrage à exécuter à forfait et y 7 oct. 1890, art. 19).
emploie des ouvriers rémunérés à la — des gens de mer. Agent subalterne
tâche et à vil prix. Ces ouvriers sont de l'Administration de la Marine mar-
souvent des travailleurs à domicile chande pour le service de l'inscription
(C. trav., liv. Ier, art. 33 et suiv.). maritime (V. ce mot).
Synagogne. Syndicalisme.
Lat. eccl. synagoga (d'or, grecque).
Dérivé du syndicat, lui-même dérivé de syndic, v.
Edifice destiné à la célébration du le précédent.
culte israëlite. Organisation économique et sociale
ayant pour base l'existence de syndicats
Synallagmatique. professionnels et de fédérations de syn-
(V. Contrat synallagmatique). dicats (V. Syndicat).
Syndic. Syndicat.
Lat. syndicus (d'un mot grec signifiant «quiassiste Dérivé de syndic, v. les piécédents.
en justice »). I. (Lég. ind.). Association de personnes
Personne qui a pour mission de prendre
exerçant la même profession, des pro-
soin des affaires de certaines personnes, fessions similaires ou connexes, à l'effet
compagnies ou corporations (V. les sous- de défendre leurs intérêts professionnels
mots). Désigne parfois le président de (C. trav., liv. III, art. 1 et 2).
la compagnie ou de la corporation.
— agricole. Syndicat
— de faillite. professionnel
Représentant légal de formé entre des personnes exerçant une
la masse des créanciers du failli, consi-
déré par la loi comme représentant aussi profession agricole : propriétaires, ex-
ploitants, fermiers, métayers, ouvriers
le failli dont il gère et liquide les biens
et au nom de qui il agit en justice en agricoles, etc..
raison du dessaisissement (V. ce mot, II) — de garantie. Organisme d'assurance
dont le failli est frappé. La loi permet prévu par la loi du 9 avril 1898 sur les
de désigner plusieurs syndics. Le syndic accidents du travail, fondé sur un enga-
provisoire est celui qui est nommé par le gement solidaire de tous les chefs d'en-
tribunal dans le jugement déclaratif treprise adhérents, de manière à suppléer
de faillite pour prendre les mesures à la défaillance éventuelle de certains
urgentes de conservation du patrimoine d'entre eux et à répartir entre eux les
du failli (C. com., art. 462, al. Ier). Le risques des accidents dont ils sont léga-
est celui qui est désigné, lement tenus.
syndic définitif
dans les quinze jours du jugement décla- — mixte. Syndicat professionnel com-
ratif, par le tribunal, sur l'avis de l'assem- prenant des patrons et des salariés.
blée des créanciers, pour exercer pleine- — ouvrier.
ment le rôle de syndic (C. com.. art. 462, Syndicat professionnel
n'admettant que des ouvriers.
al. 2, 3, 4). Le syndic de l'union est celui
— patronal.
qui est nommé, de la même manière que Syndicat professionnel
le précédent, après le rejet du concordat n'admettant que des patrons.
simple ou le vote du concordat par aban- II. (D. com.). S'emploie dans l'ex-
don d'actif, pour réaliser les biens du pression suivante :
failli et répartir le prix entre les créan- —d'émission. Groupement de banquiers
ciers sous le contrôle du juge-commissaire formé en vue de souscrire tout ou partie
(C. com., art. 529, 541). des actions d'une société nouvelle ou qui
—>d'une chambre de discipline. Membre augmente son capital et de les replacer
d'une chambre de discipline, chargé de ensuite dans le public en réalisant un
veiller aux intérêts de la Compagnie bénéfice. Le syndicat peut soit souscrire
judiciaire et d'exercer une surveillance les actions pour son compte personnel en
sur les membre* de cette compagnie. s'efforçant ensuite à ses risques et périls
Ex. : syndic d'une chambre d'avoués de les replacer dans le public (syndicat de
(Arr. 13 frim., an IX, art. 5), de notaires prise ferme), soit s'engager à se porter
(Ord. 4-12 janv. 1843), d'huissiers (Décr. personnellement souscripteur des ac-
14 juin 1S13, art. 52) ; syndic de la com- tions qu'il n'aurait pas pu placer dans le
Synode 46S
—
public de façon que la souscription inté- interdépartemental. Etablissement
grale du capital soit de toute façon public créé volontairement par deux ou
assurée (syndicat de garantie), soit ne plusieurs départements s'associant en vue
jouer qu'un rôle de simple intermédiaire de gérer des services interdépartemen-
en recherchant des souscripteurs auprès taux et qui comporte, comme organes
du public, mais sans s'engager per- de gestion, un comité, composé de
sonnellement à souscrire les actions qui membres élus par les conseils généraux
n'auraient pas été placées (syndicat de des départements intéressés, et un bureau
placement). élu par le comité (Décr. 5 nov. 1926).
Depuis la loi du 9 décembre 1930, les
III (D. pub.). S'emploie dans les ex- sont rem-
syndicats interdépartementaux
pressions «suivantes : placés par des organismes interdéparte-
— de communes. Etablissement mentaux de régime plus souple.
pu-
blic créé volontairement par deux ou
plusieurs communes s'associant en vue Synode.
Lat. d'or, grecque synodus.
de gérer des services intercommunaux
(D. can.). Terme qui s'applique à toute
(assistance, pompes funèbres, etc..) et
espèce de conseils, mais spécialement
qui comprend comme organes de gestion, à l'assemblée des curés et autres ecclé-
un comité composé de membres élus par
les conseils municipaux des communes siastiques du diocèse réunis sur la convo-
cation de leur évêque pour faire des rè-
intéressées et un bureau élu annuelle-
ment par le comité (L. 13'nov. 1917). glements sur la discipline (synode dio-
césain). Chez les protestants, le synode
— de propriétaires (Y. Association est une assemblée de ministres et d'an-
syndicale). ciens traitant des affaires de l'Eglise.
T
Tableau. Takkaroudj.
Dérivé de table, v. le précédent. (D. musulm.). Acte par lequel, en
S'emploie dans l'expression suivante : Egypte, un héritier musulman cède à
un autre musulman ses droits dans la
— d'avancement. Liste dressée pério-
succession, aux fins d'éviter d'assumer
diquement et par ordre de préférence, la charge de l'exécution testamentaire.
des fonctionnaires d'une administration
déterminée, qui sont jugés dignes de Tnla(|.
bénéficier d'un avancement et dans la- (D. musulm.). Dissolution du mariage
quelle l'autorité qui effectue les promo- par répudiation, divorce amiable c*
tions doit choisir ceux qu'elle promou- judiciaire. Si la formule de répudiation
voir contient le mot « talaq » ou l'un de ses
dérivés, elle fait' présumer de façon
Tâcheron. irréfragable l'intention de répudier.
Dérivé de tâcher, déri\é lui-même de tâche, lat. mé-
diéval taxa, v, TAXE. Talon.
Petit entrepreneur qui se charge, gé- Lat. l,ilo (de talus « id »).
néralement de seconde main, d'un ou- Partie d'une feuille de carnet qui reste
vrage à faire et qui l'exécute soit seul, attachée à la souche après détachement
soit avec l'aide de quelques ouvriers de l'autre partie, ou volant, et qui doit
(C. trav., liv. Ief, art. 306 et 103 ; V. porter des mentions concordantes avec
aussi Marchandage). celles inscrites sur cette autre partie.
Tamaount i:o
ou nocturne. Taux.
Tapage injurieux Tiré de tauxer, altération de taxer.
Dérivé de taper, d'or, obscure.
Contravention consistant à troubler L Tarif de l'intérêt annuel produit
par
la tranquillité des habitants en faisant une somme de cent francs. Le taux d in-
du bruit, sans motif légitime, la nuit térêt légal, resté libre depuis la loi du
ou même le jour, à la condition, si le 18 avril 1918, a été fixé, par le décret
bruit est fait de jour, qu'il soit fait en du 8 août 1935, à 4 % en matière civile
vue d'énerver celui ou ceux qui sont et 5 % en matière commerciale (5 %
en matières civile et commerciale pour
appelés à l'entendre, et qui est relevée
en particulier à la charge des auteurs l'Algérie). Le taux de l'intérêt conven-
et complices des charivaris., tionnel est encore libre en matières ci-
(C. pén
art. 479-80). vile et commerciale.
II. Par extension, s'emploie comme
Tarif. synonyme de pourcentage. Ex. :
Emprunté de l'ital. tariffa, d'or, arabe. taux d'invalidité en matière d'acci-
S'emploie dans les expressions sui- dent du travail, ; taux des salaires ou
vantes,,: des loyers, c'est-à-dire évaluation des
— criminel. Règlement concernant les indemnités des salaires, des loyers, par
frais de justice en matière criminelle, comparaison avec une évaluation anté-
correctionnelle et de simple police (Décr. rieure.
5 oct. 1920). — de
capitalisation. Taux auquel les
— des frais des officiers ministériels. compagnies d'assurance sur la vie et les
Tableau officiel qui fixe les émolu- sociétés de capitalisation doivent cal-
ments dus aux officiers ministériels ou culer l'intérêt de leurs réserves mathé-
publics à raison des actes de leur minis- matiques ou des capitaux .servant à la
tère (Décr. 29 déc. 1919, relatifs aux constitution des rentes viagères et dont
tarifs des avoués, des greffiers et des elles doivent tenir compte
pour le calcul
huissiers ; deux autres, de même date, des primes ou la fixation des rentes.
pour les notaires ; Décr. 2 août 1930, Le taux d'escompte de la Banque de
mars 1931, pour France (dit T. B) est le taux uniforme
pour les avoués, et 22
les huissiers). applique par la Banque de France au
471 Taxation
— des prestations. Taxe communale sommaire, la taxe est >faite par le tri-
établie en vue de pourvoir aux dépenses bunal dans le jugement.
des chemins vicinaux et ruraux. — des frais. Contrôle, par le président
— de transmission. Droit d'un tribunal ou un juge délégué, de
d'enregis-
trement sur les mutations entre vifs et l'état des frais dus à un officier public
ou ministériel, ou à un expert, afin de
par décès.
lui permettre d'en poursuivre le recou-
— de voirie. Taxe perçue à l'occasion
vrement eu vertu d'un exécutoire.
des occupations de la voie
privatives
publique (V. Droit de place, Droit de
Témoirjnaue.
stationnement). Dérivé de témoigner, dérivé lui-même de témoin.
— hypothécaire. Taxe perçue à l'occa- I. Relation faite par une personne
sion de l'accomplissement dts forma- de ce qu'elle a vu ou entendu, ou, plus
lités hypothécaires. généralement, de ce qui lui est tombé
sous les sens.
— spéciale sur le chiffre d'affaires. Im- II. Spécialement, relation faite par
pôt direct à taux progressif, qui s'ajoute ladite personne, le plus souvent sous la
à l'impôt cédulaire sur les bénéfices in- foi du serment, en vue d'éclairer la jus-
dustriels et commerciaux pour certaines tice. Synonyme : Déposition (V. ce mot).
entreprises (C. impôts dir.. art. 27 à 33). C. civ., art. 1341, 1347, etc.. ; C. proc.
— sur te chiffre d'affaires. Impôt in- civ.. art. 252 et suiv. ; 407 et suiv. ; C. I.
direct assis sur le chiffre d'affaires réa- cr., art. 154 et suiv. ; 1S9, 315 et suiv.
lisé par les entreprises exerçant une ac- etc.).
tivité commerciale. —
faux (V. Faux témoignage).
— Taxe par une
syndicale. perçue
association de propriétaires. Témoin.
syndicale Lat. lestimonium « témoignage ».
— L Celui en présence de qui s'accom-
unique.
A. Dans le régime fiscal de l'alcool, plit, à dessein ou par hasard, un fait
taxation réalisée dans certaines villes et qui lui tombe sous les sens, qu'il peut
comprenant à la fois les droits d'entrée contrôler et dont il peut garder mémoire.
et de détail, mais non les droits de cir- IL Celui qui est appelé à déposer en
culation. justice, sur ledit fait, le plus souvent
B. Dans le régime de la taxe sur le sous la foi du serment. Encore désigné
chiffre d'affaires, procédé de taxation sous le nom de témoin judiciaire.
réalisé à l'égard de certaines marchan- III. Qualification donnée, par méta-
dises qui, après avoir été soumises à
phore, à des choses servant de marques
cette taxe lors de la première opération en matière de bornage, d'eaux et forêts,
commerciale dont elles sont l'objet, etc..
échappent par la suite à l'application — à
charge. Celui qui dépose à l'appui
répétée de la taxe sur le chiffre d affaires. de l'accusation.
— vicinale. Taxe communale repré- — à
décharge. Celui qui dépose à
tentée par des centimes additionnels
de la défense.
aux contributions directes et qui rem- l'appui
— Personne
place le produit des journées de presta- certificatettr. qui atteste
tions pour les chemins vicinaux. à un notaire le nom, l'état et fa demeure
de parties non connues de ce notaire.
IV. (Pr.). S'emploie dans les expressions Elle doit posséder les mêmes qualités
suivantes : que le témoin instrumentale (V. ce
— amiable. Revision, l'avoué de mot). La loi exige le concours de deux
par témoins certificateurs.
la partie qui supporte les dépens, de
— de moralité. Personne
l'état de frais de l'avoué de la partie qui, con-
adverse. naissant un individu, est appelé à
— des fournir des renseignements sur son ca-
dépens. Contrôle, par un juge ractère et ses moeurs.
commis par le président d'un tribunal,
du détail des frais auxquels une partie — (faux). Celui qui dépose menson-
plaidante a été condamnée. En matière gèrement (V. Faux témoignage).
4/3 Temple
— indirect (ou médiat). Celui qui ne Effort fait en vue de commettre une
sait que par l'intermédiaire d'autres per- infraction et que la loi punit à l'égal de
sonnes ou même seulement par ouï-dire. l'infraction consommée, d'une manière
— intrumentaire. Témoin qui assiste générale en matière de crimes et dans les
un officier de l'état civil dans la rédac- cas spécifiés en matière de délits, lors-
tion d'un acte de mariage, ou un officier qu'il s'est manifesté par un commence-
ministériel dans la rédaction de certains ment d'exécution et n'a manqué son
actes authentiques (donation, testament effet que par des circonstances indé-
public) ou lorsque les parties ne savent pendantes de la volonté de son auteur
pas signer (L. 12 août 1902), pour assurer (C. pén., art. 2 et 3).
et confirmer par son intervention et sa — de conciliation (V. Conciliation).
signature la véracité et la foi d'un acte
(L. 9 août 1919, art. 75 ; C. civ., art. 75, Tenants et aboutissants.
971)- Participe présent de tenir.
— judiciaire. (V. Aboutissants).
(Y. Témoin, II).
— reprocftable. Témoin sujet à être
Ternie.
reproché par une partie avant son au- Lat. terminus.
dition (V. Reproche). I. Modalité résultant du contrat ou
de la loi, ayant pour effet de retarder
Temple. l'exécution d'une obligation (terme sus-
Lat. lemplum.
Edifice destiné à la célébration du Pensif) ou d'en fixer l'extinction à une
date déterminée ou à un événement
culte protestant.
futur de réalisation certaine (terme
extinctif). Ex. : dette payable dans trois
Temps. mois ; bail conclu pour trois années.
Lat. (empits.
S'emploie dans les expressions sui- II. (Sens particulier). Epoques fixées
vantes : par l'usage pour le payement des prix
— immémorial. Epoque tellement re- des baux à loyer ou à ferme et pour la
faculté de donner congé.
culée qu'aucun homme vivant n'en a vu
III. Terme désignant aussi, dans cer-
et n'en a pu voir le commencement et
taines régions du midi de la France et,
sur laquelle, par conséquent, nul ne peut
par un souvenir de la tradition romaine,
déposer à raison de son antiquité. Ex. : les bornes plantées par les propriétaires
possession immémoriale en matière de
de fonds ruraux pour marquer la limite
servitude (C. civ. art., 691).
de leur héritage.
— Prohibé. Période de l'année
pen- — de droit. (Y. Terme, I).
dant laquelle la chasse ou la pêche est
interdite. — de grâce. Délai généralement bref,
que les juges peuvent, en considération
Tenancier de la position du débiteur et en usant
Dérivé de l'a. fr. tenance « tenure propriétie « (de
tenir, lat. tenere}.
de ce pouvoir avec grande réserve, lui
Terme désignant quelquefois, sans accorder pour l'exécution de son obli-
correspondre à un état juridique par- gation (C. civ., art. 1184 et 1244).
ticulier, le fermier d'une petite métairie — extinctif (Y. Terme, I).
dépendant d'une plus grosse ferme.
Le terme désigne aussi, mais sans avoir — incertain. Terme consistant en
encore ici un sens juridique propre, le l'arrivée à une date incertaine d'un
personnage qui dirige un établissement événement de réalisation certaine. Ex. :
soumis à réglementation ou à une sur- la mort d'une personne. En matière
veillance des pouvoirs publics et dont de testament, le ternie incertain est
l'ouverture implique une autorisation. assimilé à une condition.
Ex. : tenancier d'une maison de jeu, de — suspensif (Y. Terme., I).
tolérance (Cpr. C. pén., art. 410).
IV. (D. com.). Date imposée pour la
livraison des titres et pour le payement
Tentative.
Lit. scolastique tentativa « épreuve universitaire » du prix et qui doit être nécessairement
(de tentare « tenter »). , l'une des époques fixées pour les liqui-
Terrain militaire 47*
•6 janv. 1864, art. 1"). L'Opéra, la Co- représentée soit à un contrat, soit à un
médie Française, l'Opéra Comique, l'O- jugement.. Le terme est aussi employé
déon sont des théâtres subventionnés parfois dans le Code civil pour désigner
par l'Etat. les ayants-cause à titre particulier
(Ex. : C. civ., art. 1328, L. 23 mars 1885,
Thèse. art. 3).
I.at. d'cr. gr. thesis. —
Dissertation présentée et soutenue acquéreur (Y. Acquéreur).
— arbitre. Personne choisie soit par
pour l'obtention du doctorat d'Etat ou
au doctorat d'Université. les parties, soit par les arbitres ayant
pouvoir de le faire, soit par le président
Ticket modérateur, du tribunal en cas de désaccord des
Emprunté de l'angl. ticket. arbitres sur son choix, et ayant mission
Expression employée dans la pratique de départager les arbitres en cas de
des sociétés de secours mutuels, et, par désaccord constaté sur tout ou partie
extension, dans celle des assurances des biens soumis à leur arbitrage.
sociales, pour désigner une quote-part —- détenteur (V. Détenteur).
des frais médicaux et pharmaceutiques,
— expert. Expert appelé par les
qui est laissée à la charge du malade,
afin de prévenir tout abus de sa part. parties ou par décision de justice à
départager deux experts en désaccord
Tierce expertise. (Ex. : Décr. 22 janv. 1919, art. 29).
—
Expertise effectuée par un tiers ex- opposant. Celui qui a formé une
pert (V. ce mot). tierce opposition (V. ce mot),
— porteur. Celui à qui un effet de
Tierce opposition. commerce se trouve transmis par en-
V. OPPOSITION.
dossement (C. com., art. 160 et suiv.),
Voie de recours extraordinaire exer-
cée par une personne contre un ju-
Tiers consolidé.
gement auquel elle n'a été ni appelée, V. CONSOLIDES.
ni représentée et qui porte préjudice à Partie de la dette publique qui a été
ses droits. Ex. : tierce opposition formée conservée en inscription au Grand-
par un créancier à un jugement pronon- Livre, lors de la banqueroute des deux-
çant la résolution de la vente de l'im- tiers (L. 30 sept. 1797-9 vend, an VI).
meuble hypothéqué à sa créance.
(V. Fonds consolidé).
— incidente. Tierce opposition
formée,
au cours d'un procès, par une des parties Timbre.
contre une décision Emprunté du gr. byzantin tymbanon.
plaidantes judi-
ciaire qui lui est Empreinte officielle faite sur un papier
opposée par son ad- en échange de l'acquittement de droits,
versaire, mais à laquelle le tiers opposant
n'était ni partie ni représentée. soit à l'avance [papier timbre), soit par
— opposition sur un papier libre (timbrage
Principale. Tierce opposition for- à l'extraordinaire) par exemple, pour les
mée par action principale en dehors litres de valeurs mobilières, soit par
d'une instance actuellement pendante
opposition d'une vignette (timbre mo-
contre le tiers opposant et le bénéfi- bile). L'usage du timbre est obligatoire
ciaire de cette décision. pour la. rédaction de certains écrits
(V. aussi : Droit de timbre).
Tierce taxe. — de dimension (V. Droit de timbre).
V. TAXE.
Décision rendue par un avoué choisi — de quittance. Timbre à apposer
par les avoués des parties pour les sur les écrits donnant quittance.
départager sur une difficulté relative à — proportionnel (V. Droit de timbre).
l'établissement d'un état de frais ou
à l'exécution d'une taxe. — spécial (V. Droit de timbre).
Tiers. Timbre-poste.
Lat. tettius. Voir le précédent.
Personne n'ayant été ni partie ni' Vignette mobile de valeur conven-
Timbre du assurances«octales 476-
autre personne (L- 4 jui'l. 1889, com- Acte juridique conventionnel par le-
quel les gouvernants compétents de
plétant C. pén., art. 177).
ueux ou plusieurs Etats réalisent des
Trahison. opérations juridiques. On distingue gé-
Dérivé de trahir, Ut. traître • livrer, etc. ». néralement le traité-loi, qui pose des
I. Expression employée pour désigner règles objectives de droit international
la plupart de> crimes intentionnels et le traité-contrat, qui contient des
contre la sécurité extérieure de l'Etat. stipulations d'ordre subjectif. Les
celui de l'individu des traités sont
Ainsi, notamment, phases de la procédure
qui porte les armes contre sa patrie la négociation, la signature et la rati-
(C. pén. art. 75) ou livre des plans qui fication.
intéressent la défense nationale (C, — d'arbitrage. Traité par lequel deux
pén., art. 81 et 82). ou Etats s'engagent à recourir
plusieurs
— (haute) à des arbitres pour la solution des
A. Expression employée plus spé- litiges qui pourraient surgir entre eux.
cialement pour désigner la trahison par S'il s'agit d'un litige déjà né, le traité
voie d'intelligences avec une puissance et l'arbitrage est
s'appelle compromis
étrangère ou ennemie, en vue de guerre dit facultatif ou occasionnel. Les traités
ou en cours de guerre (C. pén., art. 76 et d'arbitrage obligatoire peuvent être gé-
77). néraux, c'est-à-dire viser tous les li-
B. Fait susceptible d'engager, aux tiges éventuels, ou particuliers, c'est-à-
termes de la loi constitutionnelle (L. 25 dire ne viser que certaines catégories
févr. 1S75, art. 6), la responsabilité de litiges ; ils peuvent être permanents
du Président de la République et qui, ou temporaires, comporter ou non des
d'après l'opinion dominante, consiste réserves. L'acte général d'arbitrage,
de sa part à manquer gravement aux élaboré en 1928, par l'assemblée de la
devoirs de sa charge. S. D. N. et propose à la signature de ses
membres constitue le prototype du genre.
Traite, — d'alliance. Traité essentiellement
Tiré de traite, lat. trahere, altéré en iragere.
I. (D. com.) (V. Lettre de change). politique, visant une collaboration di-
plomatique et éventuellement mili-
— documentaire (Y. Documentaire).
taire. La condition qui doit jouer le
IL (D. pén.). S'emploie dans les traité est le casus faderis. Le Pacte de
expressions suivantes : la S. D. N. a été conçu comme une sorte
— des femmes
(ou traite des blanches d'alliance généralisée, destiné à éviter
ou embauchage en vue-de la débauche). les inconvénients des systèmes poli-
Délit commis par celui qui, pour satis- tiques d'équilibre engendrés par les
faire les passions d'autrui, embauche, alliances particulières.
entraine ou détourne en vue de la dé- — de commerce. Traité ayant pour
bauche, par fraude ou contrainte, une
femme ou une fille majeure, ou même, sans objet de régler les conditions des
fraude ni contrainte, une femme ou une échanges de marchandises et les tran-
sactions commerciales entre les sujets
fille mineure (C. pén., art. 334, n 032 et 3). des Etats contractants.
— des nègres. Commerce et transport
— d'établissement. Traité réglant les
des esclaves noirs. Constitue un délit
conditions de résidence, de commerce,
international, depuis sa prohibition par et en général, d'activité économique des
l'acte final du Congrès de Vienne de
ressortissants respectifs des Etats con-
1S15. Depuis cette prohibition, suivie
tractants sur leurs territoires. Ces
progressivement d'interdictions ana-
traités contiennent aussi souvent des
logues dans les législations internes, la relatives à la compétence
stipulations
police de la traite des nègres a fait des consuls.
l'objet de nombreuses conventions entre
l'Angleterre et les autres puissances — de paix. Traité mettant fin à une
maritimes, notamment entre l'Angle- guerre et rétablissant les relations nor-
terre et la France en 1831,1833 et 1845. males entre les Etats belligérants.
*»:J Traitement
nant, en le contraignant à verser une I. Acte par lequel une personne trans-
somme pour tenir liau des pénalités. met un droit à une autre. Ex. : transfert
On distingue la transaction avant juge- de propriété.
ment, qui porte sur les pénalités encou- II. (D. com.). Substitution, sur les
rues au cas d'infraction constatée par livres de l'établissement débiteur, du
ou par reconnaissance nom de l'acheteur d'un titre nominatif
procès-verbal
d'infraction, et la transaction après juge- à celui du vendeur, dont l'effet est de
ment qui porte sur les pénalités pronon- rendre opposable erga omnes la trans-
cées. mission du droit.
— de forme. Transfert réalisé à la
Transcription.
I.at. <de — sctibeie » transcrire
suite. de la transmission d'un droit,
trartscriptio »).
résultant de tout acte autre qu'une vente,
I. (à l'état civil.) Copie sur les registres
notamment d'une' succession, d'une
de l'état civil, de certains actes qui n'ont
donation ou d'un legs.
pas été directement dressés, tels les
actes de mariage des Français à l'étranger — de garantie. Transfert par lequel
(C. civ., art. 171) et du dispositif de se réalise la constitution d'un gage sur
certains jugements intéressant l'état titres nominatifs.
des personnes, tels que les jugements de — d'ordre. Transfert réalisé à titre
divorce (art. 251), d'adoption (art. 367), provisoire au nom de l'agent de change
de légitimation post nuptias, de recherche chargé de négocier un titre nominatif,
de filiation naturelle. lorsque ce titre n'est pas susceptible
Transfuge ISO
Tribut. Trousseau.
I-at. tributum. Dérivé de trousse, du v. trousser lat. pop. torciare
I. Contribution « tordre ».
imposée à la suite
d'une guerre. Linge et habits que l'on donne à une
IL Somme représentative des impôts personne qui se marie ou se fait reli-
pour une province décentralisée ou un gieuse, à un enfant qui entre en pension
État vassal. ou en apprentissage.
T'sania.
Trinage.
Dérivé de lat. trini « trois (« trois par trois »). (D. musulm.). Sorte de vente à réméré
Qualification donnée à la réunion de faite par un débiteur à son créancier et
trois justices de paix sous la juridiction destinée à contourner la prohibition de
d'un même juge de paix. Cette réunion l'intérêt, la perception des fruits en te-
est autorisée, depuis le décret du 3 sep- nant lieu. Le créancier, quoique devenu
tembre 1926, pour les justices de paix limi- propriétaire, ne peut revendre le bien
trophes d'un même département, dans la qu'avec l'autorisation du juge ou du dé-
*»'> TulfHf
Viduité. Viol.
Lat. viduitas, v. VECF. Tiré de violer, lat. violare.
(V. Délai de viduité). Crime résultant, pour un homme,
d'une conjonction sexuelle illicite avec
Vie. une femme vivante qu'il sait n'y point
Lat. viut. consentir (C. pén., art. 332).
(V. Assurance sur la vie, Certificat
de vie).
Violation.
Lat. violalio v. le précédent.
Vieillards, infirmes et incurables (assis- S'emploie dans les expressions sui-
tance aux). vantes
i° Dérivé de vieux, vieil, lat. vetulus.
2* Latin infirmus, 3" Lat. incurabilis (de curare — de servant à
« soigner •). dépôt. Expression
Personnes privées de ressources âgées désigner dans le langage courant l'abus
de confiance commis par celui qui dé-
de soixante-dix ans ou atteintes d'une
tourne un meuble à lui remis à titre de
infirmité ou d'une maladie incurable
les rendant incapables de subvenir à dépôt.
leurs besoins et qui sont bénéficiaires — de domicile.
d'un service public de secours compor- A. Délit que commet tout fonc-
tant, soit des allocations mensuelles en tionnaire de l'ordre administratif ou
argent (assistance à domicile), soit l'en- judiciaire, tout officier de justice ou de
tretien dans un hospice (L. 14 juill. police, tout commandant ou agent de
1905 et 31 déc 1907). la force publique qui, agissant en sa
dite qualité, s'introduit dans la maison
Ville. ou l'appartement où habite un citoyen
I.at. villa, d'abord « ferme , • maison de campagne • contre le gré de celui-ci, hors les cas
plus tard « village ».enfin « agglomération de plusieurs prévus par la loi et sans les formalités
villages >.
d'une certaine impor- qu'elle a prescrites (C. pén., art. 184,
Agglomération al. Ier).
tance, par opposition aux villages ou B. Délit que commet tout individu
hameaux. à l'aide de menaces ou
qui s'introdmt
— libre. Ville
jouissant, dans le cadre l
de violences dans la maison ou l'appar-
d'un Etat plus vaste où elle est enclavée, tement où habite un citoyen (C. pén.
d'une autonomie plus ou moins complète. art. 184, al. 2).
Ex. : le port de Dantzig a été érigé par — de la loi. Méconnaissance ou fausse
le traité de Versailles en ville libre fonc-
tionnant sous le double contrôle de la application d'une disposition légale ou
Société des Nations et de la Pologne. réglementaire, commise par le juge dans
le dispositif de son jugement ou dans
— ouverte. l'instruction ou le jugement des procès.
A. Ville que ne protège aucune forti- La violation de la loi donne lieu au
fication permanente (par opposition recours en cassation, en matière civile,
à la ville forte) et qui, en droit interna- au recours pour excès de pouvoir, en
tional, devrait, en cas de guerre, être in- matière administrative (L. 27 nov.-
demne de tout bombardement terrestre Ier déc. 1790, art. 3 ; L. 20 avr. 1810,
ou aérien, à moins que son territoire ne art. 7).
serve de base ou de point d'appui à — de tombeau, de sépulture. Délit qui
une armée de défense. consiste à se livrer à quelque voie de
B. En Chine, ville dans laquelle les
fait portant outrage à un mort reposant
Européens sont autorisés à résider. Le
déjà dans le tombeau ou dont le cadavre
plus souvent d'ailleurs, les Européens a déjà fait l'objet d'apprêts funéraires
sont cantonnés dans un quartier séparé,
dit concession euro- (C. pén., art. 360).
parfois fortifié,
qui, tout en dépendant nomina- — du secret des lettres.
{>éenne,
ement du gouvernement chinois, est A. Délit consistant dans la suppression
en fait administré par les consuls des ou l'ouverture de lettres confiées à la
différentes puissances (concessions de poste, commise ou facilitée par un fonc-
Tien-Tsin, Shang-Haï, Canton, etc.). tionnaire ou un agent du gouvernement
4U7 Violence
n'accorde à chaque électeur qu'un reau électoral et qui a en fait pour con-
nombre de voix inférieur au nombre de séquence de priver de l'exercice de l'élec-
sièges à pourvoir. torat les électeurs absents ou empêchés.
—
— multiple. Système de scrutin per- plural. Système de scrutin donnant
mettant à un électeur de voter dans une ou plusieurs voix supplémentaires
à certains électeurs pour le vote dans
plusieurs circonscriptions pour une même une même circonscription, à un même
élection.
bureau électoral (V. aussi Action à vote
— obligatoire. Système électoral dans
plural).
lequel la loi fait une obligation à l'élec-
teur, qui n'a pas d'excuse jugée légitime, Voyage au long cour?.
d'exe»»^i son pouvoir électoral. Lit. viaticum (de via < voie •) proprement « argent
pour un voyage ».
-
par correspondance. Système de (V. Long cours).
scrutin dans lequel l'électeur absent ou
empêché de se rendre en personne à la Voyageur de commerce.
salle de vote est autorisé à adresser par Voir le précédent.
la poste son bulletin uc vote au bureau Employé au service d'un commerçant
électoral. pour le compte duquel il visite la clien-
tèle et conclut des ventes. La loi du 9 oc-
—
par division. Système de vote tobre 1919 établit une carte d'identité
usité à la Chambre des Communes,
professionnelle obligatoire pour les voya-
par lequel les députés manifestent leur
geurs de commerce.
opinion en regagnant par des portes
différentes la salle des séances préala- Vue.
blement évacuée. Tiré de voir, lat. tidere.
— Fenêtre ou ouverture pratiquée dans
par procuration. Système de scrutin un mur et permettant d avoir une vue
dans lequel l'électeur absent ou em-
sur le terrain d'autrui. La vue est droite,
pêché de se rendre en personne à la salle
de vote est autorisé à confier son bulletin lorsqu'elle est pratiquée dans un mur
de vote à un autre électeur qui le re- parallèle à la ligne de séparation des
deux fonds ; par coté ou oblique, dans le
mettra au bureau de vote.
cas contraire. Il est interdit, à moins
— d'être titulaire d'une servitude de vue,
personnel. Système de scrutin dans
lequel l'électeur est obligé, pour pouvoir d'avoir des vues dans des murs trop
exercer son droit de vote, de remettre rapprochés du terrain d'autrui (C. civ.
en personne son bulletin de vote au bu- art. 675 à 680).
w
PritKipales abréviations :
D. = Digeste de Justinien.
Les citations du Digeste, du Code de Justinien et des Institutes
sont indiquées dans l'ordre suivant : livre, titre, loi, paragraphe ;
le premier paragraphe ne comportant pas de numéro est indiqué sous
le signe a pr » (principium).
Accessorium sequltur principale. L'accessoire suit le principal (D. 34, 2, 19. 13).
Principe gouvernant la théorie de l'accession.
Acfiones quae morte vel tempore pereunt scmel inclusae judieio salvae permanent*
I (D. rom.) La demande en justice maintient intactes hs actions qui se seraient
éteintes par la mort ou par l'écoulement d'un délai. — II. (D. franc.) Les actions oui
s'éteignent par la mort ou par un délai sont conservées dès qu'elles ont été intentées
par l'auteur (D. 50,17,139, pr.) Application : C. civ., art. 330 et 957.
Actor sequltur forum rel. Le demandeur doit intenter l'action devant le tribunal
du défendeur (Code de Justinien, 3, 19, 3).
Principe général de compétence. Application : C. pr. civ., art. 2 et 59.
Aetore non probante reus absolvitur. Si le demandeur ne fait pas sa preuve, le dé-
fendeur est absous (Code de Justinien, 4, 19, 23).
Actorf ineumbit probatio. La preuve incombe au demandeur (D. 22, 3, 21. Code
de Justinien, 4, 19, 23).
Principe général de la charge de la preuve. Application : C. civ., art. 1315. Cf.
adages : Ei ineumbit probatio et Onus probandi...
Actus interpretandus est potius ut valeat quam ut pereat. Dans l'interprétation d'un
acte, on doit chercher à le valider plutôt ^u'à l'annuler (D. 45, 1, 80).
Règle générale d'interprétation des actes juridiques. Application : C. civ., art. 1157.
Aestimatio venditio est. Estimation vaut vente (D. 23, 3, 10, 5).
L'estimation d'un bien soumis à usufruit en transfère la propriété à l'usufruitier.
Application : C. civ., art. 587. Il en est autrement pour les meubles dotaux.
(C. civ., art. 1551.)
Alteri stipulari nemo potest. Nul ne peut stipuler pour autrui (Institutes de Justinien,
3» 19» 19)» Ce principe, formulé par le Code civil, art. 1119, est tenu en échec par
l'article 1121.
Alterius facturai alteri nocet. Le fait d'un débiteur nuit à son codébiteur (D. 45,
2, 18).
Si la chose due périt par la faute d'un débiteur, ses codébiteurs solidaires en sont
tenus. Application : C. civ., art. 1205.
Alterius niora alteri non nocet. La mise en demeure d'un débiteur ne peut nuire
au codébiteur (D. 22, 1, 32, 4).
Adages 503
Le Code civil fait application de cette règle aux codébiteurs solidaires d'une dette
ayant pour objet un corps certain (art. 1205). Au contraire s'il s'agit d'une dette de
somme d'argent, les intérêts moratoires sont dus par tous les codébiteurs solidaires
(art. 1207).
Autant vaut une simple promesse ou convenance que les stipulations du droit romain.
(Loisel, lits!. Coût., n° 357).
En principe, le consentement suffit à former le contrat. Application : C. civ., art.
"34-
BU de t-adem re ne sit actio. On ne peut pas intenter deux fois un procès relatif
à la même affaire (Gaius, 3, 1S1).
L'une des conditions d'application de la règle de l'autorité de la chose jugée (C. civ.,
art. 1351).
Bona non sunt (ou : non intelliguntur) nisi deducto aère alieno. Le patrimoine ne
s'apprécie (ou : ne se comprend) que déduction faite des dettes (D. 50, 16, 39, 1).
Ex. : L'héritier ne recueille les biens héréditaires qu'à la charge d'acquitter le
passif; lorsque la femme constitue en dot tous ses biens soit présents soit à venir, cette
constitution n'e*t censée faite que sous déduction des dettes dont ces biens se trou-
veraient grevés.
Ce qui est irréparable en définitive ne s'exécute par provision. (Loisel, Inst. Coût.,
n° 8S6).
Cet adage s'appliquait, dans notre ancien droit, aux peines corporelles (C. pr. civ.,
art. 12, 17, 135 ss., 457 ss.).
Cessante causa legis cessât lex. Là où la cause de la loi manque, la loi ne s'applique
pas.
Application au droit de l'axiome logique : sublata causa tollilur effectus. Principe
de nature à restreindre la portée d'application d'un grand nombre de textes légis-
latifs. Il faut les interpréter en fonction de leur « cause » c'est-à-dire de leur but.
Cessante ratione legis cessât ipsa dispositio. Là où la raison d'être de la loi fait dé-
faut, la loi ne s'applique pas.
Cf. adage : Cessante causa...
Coacta voluntasest voluntas. Un» volonté contrainte reste uns volonté (D. 4,2,21,5)
La contrainte ne suffit pas toujours à détruire la volonté. Application : C.civ. art.
1112 — C. art. 64. Cf. adage : Dura lex...
Cogitation» poenam nemo patitur. La simple pensée (d'un acte illicite) n'est pas
punissable (D. 4S, 19, 18).
50*) Adofle
L'intention criminelle par elle seule ne saurait être réprimée. Il faut qu'elle s'exté-
riorise par un fait délictueux,
Commodum ejus esse débet cujus periculum est. Celui qui a le risque doit avoir
aussi l'avantage (Institutes.de Justinien, 3, 23, 3).
Ce principe s'oppose notamment à l'existence des sociétés léonines (C. civ., art.
1S55). Cf. adage : Ubi emolumentum...
Contra non vaïentem agere non eurrit prncscriptio. La prescription ne court pas
contre celui qui ne peut agir en justice.
Règle admise par la jurisprudence dans certains cas pour étendre les causes de
suspension de la prescription (C. civ., art. 22$2 ; 2253) Cf. adage: Non valenti agere...
Debitor rei certae interitu rei liheratur. Le débiteur d'un corps certain est libéré
parla perte de la chose.
Il en est autrement du débiteur de choses de genre. Il faut ajouter que la perte doit
se produire par cas fortuit. Application : C. civ., art. 1042 ; 113S ; 1302.
De minimis non curât praetor. Le préteur ne s'occupe pas des affaires insignifiantes
(D'après £>, 4, 1, 4).
En matière civile, les contestations ne dépassant pas un certain intérêt ne sont
pas portées devant les juridictions de droit commun, mais devant la justice de paix.
Dies a quo non computatur in termino. Le jour dans le cours duquel un délai com-
mence à courir ne compte pas dans la computation du délai (D., 45, 1, 42 ; 50, 17,
101).
Application : Le jour de la délivrance d'une assignation ne compte pas dans le
délai de comparution ; le jour de l'échéance d'une dette ne compte pas dans le délai
de la prescription extinctive de cette dette.
Dies uon interpellât pro honiine. L'arrivée du terme ne vaut pas mise en demeure,
de la part du créancier.
En droit français, pour constituer un débiteur en demeure, il faut, en principe,
lui faire sommation. Application : C. civ., art. 1139.
Adages 510
Donner et retenir ne vaut (Origine: Loisel, Inst. Coût. n° 659 ; Coutume de Paris,
art. 273).
Signifiait dans notre ancien droit que la chose donnée devait avoir fait l'objet d'une
tradition pour être parfaite, et, d'autre part, qu'elle était irrévocable. Le Code civil
conserve le principe de l'irrévocabilité des donations. Application : C. civ., art. 894,
943 à 946.
Dubia in meliorem partent inlerpretari debent. Ce qui est douteux doit s'interpréter
dans le sens le plus favorable.
Principe de l'interprétation bienveillante. Application : C. civ., art. 1162.
Dura lex, sed lex. La toi est dure, mais c'est la loi (D'après D. 40, 9, 12, 1).
Il faut appliquer la loi, même si elle parait contraire à l'équité.
Ei ineumbit probatio qui dielt non qui negat. La preuve incombe à celui qui affirme,
non à celui qui nie (D. 22, 3, 2).
Application : C. civ., art. 1315. Cf. adage : Actori iucumbit probatio.
Ejus est interpretari legem cujus est condere. L'interprétation de la loi appartient
à celui qui l'établit (Code de Justinien, 1, 14^, 12, 3).
Cet adage n'est pas vrai dans notre droit, où ie juge a précisément pour mission
d'interpréter les textes de loi qu'il doit appliquer ; toutefois le législateur édicté quel»
quefois des lois interprétatives.
Electa una via non datur regressus ad alteram. Lorsqu'on a choisi une voie on ne
peut plus recourir à l'autre.
Cet adage s'applique particulièrement dans l'hypothèse où la victime d'une infrac-
tion, ayant exercé son action civile en dommages-intérêts devant la juridiction civile,
se trouve de ce fait privée du droit de porter la même action devant la juridiction
pénale.
En fait de meubles possession vaut titre (Adage cité par Bourjon, Droit commun de
la France, II, 1, ch. vi, n° 1).
La possession de bonne foi d'un meuble en fait acquérir la propriété et permet de
la prouver (C. civ. art. 2279).
Error communis faeit jus. Une erreur communément répandue devient le droit
(D'après D. 1, 14, 3).
La croyance collective à un droit équivaut à l'existence de ce droit. Application :
Les actes passés par l'héritier apparent avec des tiers de bonne foi sont opposables
au véritable héritier.
Expressa nocent, non expressa non nocent. Ce qui est exprimé peut nuire ; ce qui
n'est pas exprimé ne peut pas nuire (D., 50,17, 195).
Factum negantis probatio nulla est. Il n'y a pas de preuve d'un fait négatif (Code
de Justinien, 4, 19, 23).
Ce vieil adage n'est plus admis dans notre procédure.
Factum tutoris factum pupilli. Le fait du tuteur est réputé le fait du pupille.
311 Adaues
Force n'est pas droit (Loisel, Inst. Coût., n° 710, d'après D. 48, S, S).
Nul n'a le droit de se faire justice à soi-même.
Fructus augcnt hercditatem. Les fruits augmentent la succession (D. 5, 3, 20, 3).
L'héritier exerçant la pétition d'hérédité a droit non seulement à la chose, mais
aux fruits qu'elle a produits.
Frustra probatur quod probatum non relevât. C'est en vain qu'on prouve ce qui
n'est pas concluant (Code de Justinien, 4, 19, 21).
Le juge ne doit admettre en preuve que des faits pertinents. Application : C. pr. civ.,
art. 252-254.
Gencralia specialihus non derogant. Les lois générales ne dérogent pas aux lois
spéciales.
Cf. adage : In toto jure...
llabilis ad nuptias, habilis ad pacta nuptialia. Qui est capable pour le mariage l'est
aussi pour les conventions matrimoniales.
Application : C. civ., art. 1398.
Ilypotheca est tota in toto et tota in quolibet parte. L'hypothèque est tout entière
dans* l'ensemble et tout entière dans n'importe quelle partie du bien grevé (D'après
Code de Justinien, 8, 27, 6).
Principe de l'indivisibilité de l'hypothèque. Si le bien hypothéqué est partagé entre
plusieurs héritiers, le créancier peut demander le paiement intégral à chacun des
cohéritiers.
Idem est non esse et non significari. C'est la même chose de ne pas exister ou de ne
pas être signifié.
La simple connaissance que l'on peut avoir d'un acte de caractère judiciaire est
sans effet. Seuls des actes de procédure entraînent des conséquences juridiques.
Application : Tant qu'un jugement n'est pas signifié, il est inexistant à l'égard de la
partie condamnée.
Idem est non esseet non probari. Ne pas être ou ne pas être prouvé c'est la même chose.
La preuve étant tout procédé destiné à convaincre le juge de la vérité d'un fait,
l'absence de preuve rend la simple affirmation inopérante.
Adages 512
Impossibilium nulla obligalio. Il n'y a pas d'obligation portant sur des choses im-
possibles (D. 50, 17, 185).
Cf. adage : A l'impossible...
Incendia plerumquc fiunt culpa inhabitantium. Les incendies arrivent le plus souvent
par la faute des habitants.
Application : C. civ., art. 1733 et 1734.
Inclusionc unius fit exclusio alterius. En parlant d'un seul on exclut l'autre.
Règle d'interprétation. Si le législateur avait voulu établir une règle générale appli-
cable aux deux cas, il n'eût pas désigné seulement l'un d'eux.
Infans conceptus pro nato habetur quotlens de commodo ejus agitur. L'enfant conçu
est considéré comme né chaque fois qu'il y a avantage (D. 1, 5, 7).
L'existence se trouve reportée à la conception par cette règle. Application : C. civ.,
art. 725, 906 et 961.
In judiciis univcrsalibus pretium succedit loco rei et rcs loco pretii. Dans les univer-
salités le prix tient lieu de la chose et la chose du prix.
Dans une universalité de droit les divers éléments sont susceptibles de se remplacer
les uns par les autres par l'effet de la subrogation réelle. Application : C. civ., art. 132,
747, 760,1686.
In lege Aquilta levissima culpa venit. Dans la loi Aquilia même la faute la plus
légère est prise en considération (D. 9, 2, 44, pr.),
En matière de délit civil la faute la plus légère entraine la responsabilité de son
auteur.
In pari causa melior est causa possldcntls. Toutes choses étant égales, le possesseur
doit être préféré (D. 50, 17, 128, pr.).
Lorsque dans un procès relatif a la propriété d'une chose ni l'une ni l'autre des
parties ne fait la preuve de son droit, celui qui a la possession l'emporte.
In part causa melior est causa prohibent!». Toutes choses étant égales, celui des
adversaires qui s'oppose à l'autre doit l'emporter.
In pari causa turpttudints cessât rcpctilto. Lorsqu'il y a turpitude des deux côtés,
la répétition n'est pas admise,
Celui qui a exécuté une obligation immorale de la part du créancier est autorisé
à répéter sa prestation. Mais cette faculté lui est retirée si de son côté aussi la conven-
tion est immorale.
In sollemnibus forma dat esse rei. Dans les actes solennels la forme donne existence
à la chose.
Cf. adage : Forma dat...
513 AdtiMe*
In toto et pars continetur. La partie est comprise dans le tout (D. 50, 17, 113).
In toto jure ncneri per specicm derogatur. Dans tout le domaine du droit, il est dérogé
au genre par 1 espèce (D. 50, 17, 80).
Cf. adage : Generalia specialibus...
Jura vlgilantibus, non dormicntibus prosunt. Le droit vient au secours de ceux qui
veillent et non de ceux qui dorment.
Principe qui gouverne la liquidation des insolvables en matière civile. Il en est
autrement en droit commercial où la procédure est collective.
Jura vlgilantibus. Tarde vcnicntibus ossa. Les droits pour ceux qui sont vigilants;
les os aux retardataires.
Cf. adage : Jura vigilantibus, non dormientibus prosunt.
Jure naturae ncquum est nemincm cum alterius detrimento et injuria fier! locuple-
tiorem. Il est d'équité naturelle que nul ne doive s'enrichir au préjudice ou au détri-
ment d'autrui (D, 50,17, 206).
Principe de la prohibition de l'enrichissement sans cause. Application : C. civ., art.
1377.
Lnta sententia deslnit esse judex. La sentence rendue, le juge cesse d'être juge.
Cela était vrai à Rome, ou te juge était un simple citoyen, comme nos jurés de
Cours d'assises. De nos jours- la règle prend un autre sens, et signifie que sa mission
étant terminée en ce qui concerne le procès qu'il a jugé, après le prononcé de la sentence
il ne peut plus la modifier. V. adage î Bis de eadem...
Le mort saisit le vif, son hoir le plus proche habile a lui succéder (Loisel, Inst.
Coût., n° 317).
Par cette fiction, il n'y avait pas d'interruption dans la propriété. Cette idée sert
encore de base à la saisine héréditaire. Application : C. civ., art. 724.
Locus régit nctum. La forme de l'acte dépend du lieu où il est passé (D'après D. 21,
2,6 Cf. Bartole, sur D. 22,1,1).
Principe de droit international privé d'après lequel la forme et la preuve des actes
sont régis normalement par la loi du lieu où ces actes sont passés.
Major pars trahit ad se minorent. La plus grande partie entraîne vers elle la moindre.
Conséquence de la théorie de l'accessoire. Application : C. civ., art. 566. Cf. adage :
Accessonum sequitur.,,
Mala fldes suporveniens non Impcdtt usucapionem. La mauvaise foi survenant n'env
pêche pas la prescription (Code de Justinien, 7, 31,1, 3).
Adages 514
Mnla fides superveniens non nocet. La mauvaise foi survenant n'a pas d'effet (Code
de Justinien, 7, 31, 1, 3).
Cf. adage : Mala fides superveniens non impedit usucapionem.
Mnrltus non potest oncrarc propria uxoris. Le mari ne peut pas grever les biens propres
de sa femme. (Dumoulin, sur Coutume de Paris, art. 226).
Le mari n'a que l'administration des biens personnels de sa femme. Application:
C. civ.. art. 142S.
Media tempora non nocent. Les temps intermédiaires ne nuisent pas à la validité
d'un acte.
Si pour la validité d'un acte juridique les conditions de capacité sont exigées à deux
moments, il n'est pas nécessaire que la partie soit demeurée capable tout le temps.
Son défaut de capacité dans l'intervalle ne saurait lui nuire.
Melior causa est possldcntls quant pclcntis. La cause du possesseur est meilleure
que celle du demandeur (D., 2, 9, 5).
Cf. l'adage : In pari causa...
Melius est non solvere quant solutum repetere. Il vaut mieux ne pas payer que de
répéter ce qui a été payé.
On évite ainsi un double déplacement de numéraire et les risques d'insolvabilité.
Cette idée est à la base de la compensation. Application : C. civ., art. 1289 à 1299.
Meubles n'ont pas de suite par hypothèque (Coutumes d'Anjou (141Î) n° 228 ; Lofcel,
Inst. Coût., n° 487).
Dans notre droit l'hypothèque ne peut porter que sur des immeubles et sur certains
meubles (bateaux, avions). C. civ., art. 21/4 ; Code de commerce, art. 190 et 191.
Minor restituitur non tnnquum tntnor sed tanquam laesus. Le mineur est restitué non
parce qu'il est mineur, mais,parce qu'il a subi une lésion.
515 Adages
Les actes accomplis par le mineur au lieu de l'être par son tuteur ne sont annu-
lables que s'ils lui ont porté préjudice. Application : C. civ., art. 1305.
Mobilum vilis est possessio. La possession des meubles est chose vile.
Dans notre ancien droit la seule richesse véritable était la terre (C. civ., art. 464,482,
1428 al. 2).
Mulier non débet sumptibus suis lugere maritum. La femme (veuve) ne doit pas
porter à ses frais le deuil de son mari.
Application : C. civ., art. 1481,
Xatura aequum est neminem cum alterius detrimento fieri locupletiorem. De nature
il est équitable d'autrui —
que personne ne s'enrichisse au détriment (D. 12, 6, 14.
Cf. D. 50, 17, 206).
Nul ne doit s'enrichir injustement aux dépens d'autrui. Cf. adage : Neminem cum
alterius.
Xe dote qui ne veut. : Les parents ne sont pas tenus civilement de doter leurs
enfants. (C. civ., art. 204.) Dans l'ancien Droit, cette maxime s'appliquait en pays
de coutumes.
Xemlnem laedit qui suo jure utitur. Il ne lèse personne celui qui use de son droit.
L'adage reste vrai sous réserve de la théorie de l'abus du droit. Cf. adage : Nemo
damnum...
Xemini res sua servit. Personne n'a de servitude sur sa chose (D. 8, 2, 26).
Une servitude ne saurait exister entre deux fonds appartenant au même proprié-
taire. (C. civ., art. 705). Cf. adage J Nttlti res sua servit.
Xemo causant posscssionis sibi mutare potest. Personne ne peut se changer à soi-
même la cause de sa possession (Code de Justinien, 7, 32, 5).
Un possesseur précaire ne peut pas, par sa seule volonté, changer le titre de sa
possession (C. civ., art. 2240), sauf le cas d'une interversion de titre.
Xemo contra se edere tenctur. Nul n'est tenu de produire [des pièces] contre lui-même.
Maxime encore volontiers invoquée à l'appui de la solution à peu près universelle-
ment admise et d'après laquelle la production en justice des livres et papiers domes-
tiques ne peut être ordonnée par le juge contre la volonté du possesseur.
Xemo contra se subrogasse censetur. Personne n'est censé avoir fait une subrogation
contre soi (D'après Dumoulin, De usuris, 9, 89).
Le créancier, qui est payé des deniers d'un autre que le débiteur, n'est tenu de le
subroger qu'autant que la subrogation ne peut pas lui préjudicier : par conséquent, en
subrogeant à l'hypothèque de sa créance, il est censé se réserver une préférence pour
ce qui lui reste dû (C. civ., art. 1252).
Xemo (lamnum facit qui suo jure utitur. Personne ne cause de dommage en usant
de son droit (Combinaison de D, 50, 17, 55 et 151).
Celui qui a le droit de faire un acte déterminé n'est pas en faute pour l'avoir accom-
pli : quelque préjudice qu'il ait causé à autrui, il ne doit pas de dommages-intérêts.
Cette règle est tempérée par la théorie de l'abus du droit. Cf. adage : Summum jus
summa injuria.
Xemo dat quod non habet. Personne ne transfère la propriété de ce qui ne lui appar-
tient pas (J. Faure, sur Inst. 1, 5, pr. n° 1).
L'aliénation faite par une personne qui n'est pas propriétaire ne transmet pas la
propriété.
Cette règle n'est qu'une application particulière de l'adage : Nemo plus juris...
Xemo in rem suam auctor esse potest. Personne ne peut donner d'autorisation
pour sa propre afffaire (D'après D. 26, 8, 1, pr.).
Le tuteur d'un incapable ne peut passer pour lui des contrats sous sa seule autori-
sation pour des affaires qui 1intéressent personnellement : ainsi quand le tuteur
veut acheter ou prendre à ferme les biens de son pupille, c'est le subrogé tuteur qui
lui en passe acte au nom du mineur. (C. civ., art. 420, al. 2.).
Xemo liberalis nisi liberatus. Personne ne peut faire de libéralité s'il n'est libéré de
ses dettes.
En cas d'insuffisance d'actif successoral, les créanciers sont payés d'abord et les
légataires prennent ce qui reste.
Cf. adage ; Bona non intelliguntur...
Xemo plus juris ad alium transferre potest quam ipse habet. Personne ne peut trans-
mettre à autrui plus de droit qu'il n'en a soi-même (D. 50,17, 54).
L'ayant-cause ne peut pas avoir plus de droit que son auteur. Application : La
transmission d'un immeuble s'opère avec toutes les charges et les causes de résolution
qui pèsent sur lui. Cf. adage : Resolttto jure dantis...
Xemo praecise cogl potest ad factum. Personne ne peut rigoureusement être contraint
à faire (Ânt. Fabre, Rationatia, sur D. 8, 5, 6, 2).
51" Adages
Xon aliénât qui occasionem acquirendi omittit. Il n'aliène pas celui qui néglige
l'occasion d'acquérir (D'après D. 50, 16, 2S. pr.).
L'action paulienne est ouverte aux créanciers pour obtenir la révocation des actes
accomplis par leur débiteur en fraude de leurs droits. Elle ne s'applique qu'aux alié-
nations : elle n'a pas lieu quand le débiteur a seulement négligé de s'enrichir, par
exemple quand il n'a pas accepté une donation qui lui était offerte.
Xon bis in idem. Pas deux fois sur la même chose.
Application : Une personne jugée sur un fait ne peut pas être poursuivie une secotu'e
fois en raison du même fait (C. instr. cr., art. 360).
Xon esse et non probari sunt unum et idem. Ne pas exister et ne pas être prouvé sont
une seule et même chose.
Un droit dont on ne peut faire la preuve est comme s'il n'existait pas. Cf. adage :
Idem est non esse...
Xon fatetur qui errât. Il n'avoue pas celui qui est dans l'erreur (D. 42, 2, 2).
Celui qui, après avoir reconnu un fait comme vrai, s'aperçoit qu'il s'est trompé, a
le droit de revenir sur son aveu à la charge de démontrer son erreur : sa déclaration
étant reconnue inexacte ne peut pas faire foi (C. civ., art. 1356, al. 4).
Xon omue quod licet honestum est. Quelquefois ce qui est permis n'est pas honnête
(D. 50, 17,144).
Quelquefois ce qu'autorise le droit positif est contraire à la morale :1a loi, surtout la
loi pénale ne peut pas interdire tous les actes immoraux. Ex. : l'inceste.
Xon valenti agere non currit praescriptio. La prescription ne court pas à l'égard de
celui qui ne peut pas agir (Bartole, sur D, 1, 18, 16 d'après Code de Justinien, 8,
40, I, 2, in fine).
D'après cette maxime la prescription est suspendue à l'égard de. toute personne
qui a été dans l'impossibilité d'agir. Mais la règle est loin d'être absolue : elle ne s'ap-
plique que dans certains cas déterminés. Voir C. civ., art. 2251, dont l'application
a d'ailleurs été étendue par la jurisprudence. Cf. Contra non valentem...
Xul en France ne plaide par procureur [hormis le roi]. Cf. Etablissements de Saint-
Louis, II, 9).
Maxime par laquelle autrefois s'exprimait l'interdiction de la représentation en
justice, mais qui n'a plus aujourd'hui qu'un sens réduit, à savoir qu'un plaideur,
même lorsqu'il agit par mandataire, est tenu de figurer lui-même en nom dans l'ins-
tance, dans les actes de procédure et dans les jugements. La réserve concernant le roi
n'a maintenant plus de sens, et c'est la raison pour laquelle dans l'énoncé de la for-
mule, on en fait le plus souvent abstraction).
Xul n'est tenu de rester dans l'indivisioni, Application : C. civ., art. 815.
Xulli res sua servit. Personne n'a de servitude sur sa chose (D. 8, 2, 26).
Cf. adage : Nemini res sua servit.
Xullus videtur dolo facere qui suo jure utitur. Personne n'est considéré comme
agissant par dol qui use de son droit (D. 50,17, 55).
Il n'y a pas dol à user de son droit, à moins qu'il n'y ait abus. En principe, on ne
doit pas considérer comme dol la menace d'exercer les voies d'exécution pour faire
pression sur un débiteur.
Omne quod inaedifieatur solo cedit. Tout ce qui est édifié appartient au sol (D. 41,
1, 7, 10).
Tous les édifices sont des accessoires du sol sur lequel ils sont construits et appar-
tiennent au propriétaire du sol. Cf. adage : Superficies solo cedit.
Omnis detinitio in jure civili perieulosa est. Toute définition en droit civil est péril-
leuse (D. 50, 17, 202).
On lie les boeufs par les cornes et les hommes par les paroles et autant vaut une
simple promesse ou convenance que les stipulations du droit romain (Loisel, Inst. coût.,
n° 357).
Dans le droit moderne les contrats se forment
par le simple accord des volontés des
parties : sauf quelques exceptions, aucune solennité n'est requise. Application '. C. civ.
art. 1134.
Omis probandl ineumbit actorl (Var. '.cl quidicit) : La charge de la preuve incombe au
demandeur (Var. : à celui qui affirme) (D'après D., 22, 3, 2).
En principe celui qui allègue un fait en sa faveur et contraire à la situation de
l'adversaire est tenu d'en prouver la vérité. En première ligne c'est donc au deman-
deur à prouver sa prétention. Mais le défendeur peut invoquer un moyen de défense,
dont à son tour, il doit prouver le bien fondé. Cf. adage : Reus in exceptione... et Ei
ineumbit probatio...
demande, d'un intérêt légitime, matériel ou moral à exercer l'action. Cf. adages : L'in-
térêt est la mesure de l'action.
Pater is est quem nuptiae demonstrant. Le père est celui qu'indique le mariage
(#• 2, 4. 5).
La loi présume que le mari de la mère est le père de l'enfant (C. civ., art. 312).
Plus caulionis in re est quam in persona. Il y a plus de garantie dans une chose que
dans une personne (D. 50,17, 25).
Les sûretés réelles (gage, hypothèque) donnent plus de garantie au créancier que les
sûretés personnelles (cautionnement).
Porlio necreseit portion!. La portion accroît à la portion (Bartole, sur D, 29, 2, 83,
n° 1).
Dans une succession, la part vacante d'un successible qui fait défaut augmente la
part des autres successibles, même morts depuis l'ouverture de la succession.
Posscssio rei moblli't est vilis. La possession d'une chose mobilière est sans valeur
(Glose sur D. 41, 2, 47).
Dans l'ancien droit les meubles avaient peu d'importance : on ne les considérait pas
comme une partie sérieuse d[un patrimoine. Cet adage a eu une fâcheuse influence
sur la rédaction du Code civil. Comme il a cessé d'être vrai, certaines dispositions
légales ne sont plus d'accord avec les faits. Cf. adage : Mobilium vilis...
Pretium loco roi succedit. Le prix vient au lieu de la chose (Glose sur D. 50, 16 14,
v° Abcst).
En cas de subrogation réelle, le prix remplace la chose. Cf. adage : In judiciis uni-
versali bus...
Prlor tempore potior jure. Premier en date, préférable en droit (D'après Code de
Justinien, 8, 17 (18), 3 (4).
Application : Les créanciers hypothécaires prennent rang entre eux d'après la date
d'inscription de leurs hypothèques : la préférence est réglée par l'ordre d ancienneté.
(C. civ., art. 2134).
Quae tcinporalia sunt ad agendum perpétua sunt ad exeipiendum. Ce qui donne lieu
à une action temporaire donne lieu à une exception perpétuelle (D'après Code de
Justinien, S, 35, 5).
Toutes les actions s'éteignent par la prescription :on ne peut agir comme de-
mandeur que pendant un temps limité. En revanche toute exception qui correspond
à une action peut être opposée à perpétuité. Cette règle s'explique parce qu'il, ne
dépend pas du défendeur que le demandeur agisse contre lui quand il veut.
L'action en résolution d'un contrat se prescrit par dix ans. Si, après dix ans. on
agit contre l'intéressé en exécution du contrat, celui-ci peut encore opposer l'ex-
ception de nullité.
Qucm de cviclionp tcuet actio cumdcm agcntcm repcllit exccptio. Celui qui est tenu
d'une action d'éviction est, s'il agit, repoussé par une exception (D'après D. 21, 2,
17:21.3.1).
Le vendeur, qui est tenu de garantir l'acheteur contre l'éviction venant d'un tiers,
ne peut pas l'évincer lui-même en exerçant contre lui la revendication ou toute autre
action réelle : il sera repoussé par l'exception de garantie.
Qui actionem habet ad rem recipiendam ipsam rem haberc videtur. Celui qui a une
action pour recevoir une chose est censé avoir la chose même (D. 50, 17, 15).
L'action tient lieu dans le patrimoine de l'intéressé de la chose qu'elle lui permet de
réclamer.
Qui nuctor est se non obligat. Qui donne son autorisation ne s'oblige pas.
La personne qui assiste un incapable (mari, conseil judiciaire, curateur) n'est pas
obligée envers les tiers quand elle l'autorise à faire un acte juridique.
Qui certat de danmo vitando anteponendus est ci qui certat de lucro eaptando. Celui
qui s'efforce d'éviter un dommage doit être préféré à celui qui s'efforce de faire un
gain (D'après D. 42, 8, 6, il).
Dans l'action paulienne on traite plus sévèrement celui qui a acquis du débiteur à
titre gratuit que celui qui a acquis à titre onéreux : le premier s'efforce de conserver
un gain, le second tâche d'éviter un dommage.
Qui cum alio contralilt vol est vol débet esse non ignarus conditlonis ejus. Celui qui
fait un contrat avec autrui n'ignore pas ou ne doit pas ignorer la condition de sa
partie (D. 50, 17, 19).
Il incombe à toute personne qui passe un contrat de s'informer de la capacité de sa
partie. Les nullités fondées sur des incapacités sont, en principe, relatives et ne peuvent
être invoquées que par les incapables.
Qui dleit de uno negat de allero. Qui affirme sur un [côté d'un dilemme] nie sur l'autre.
Cet adage est le fondement de l'argument a contrario. On peut parfois admettre que
la loi implique une règle contraire à celle qu'elle édicté pour des cas autres que ceux
les énonciations
prévoit. Mais cet argument est souvent trompeur, parce que
311'elle
e la loi peuvent n'être faites qu'à titre d'exemples et n'avoir qu'une valeur démons-
trative.
Qui épouse le corps épouse les dettes (Loisel, Inst. coût., n° no).
Dans le régime de la communauté légale, les dettes des époux antérieurs au mariage
tombent eu communauté (C. civ. art. 1401).
521 Adages
Qui le sien donne avant de mourir, bientôt s'apprête à moult souffrir (Loisel, Inst. coût.
n° 668).
Par la donation le donateur se dépouille actuellement et irrévocablement : s'il ne
s'est pas réservé de quoi vivre, il s'expose à de graves inconvénients. Cependant la
donation peut être révoquée, si le donataire refuse des aliments au donateur (C. civ.,
art. 955).
Qui mandat dicatur ipse vcrc faccre. Celui qui donne un mandat doit être dit agir
vraiment lui-même (Bartole, sur D., 47, 10, 17, § 2).
L'effet des actes du mandataire se produit en la personne du mandant.
Qui pale mal, pale deux fois (Loisel, Inst. coût., n° 675V
Un paiement irrégulier n'est pas libératoire : par exemple, le paiement fait à un
incapable (C. civ., art. 1241).
Qui tardius suivit minus solvit. Qui paie en retard paie moins.
Quand le débiteur d'une somme d'argent, est en demeure de payer, le créancier est
frustré des revenus de son capital. Aussi la loi lui accorde-t-elle des intérêts moratoires
(C.civ. art. 1153).
Quod abundat non vit lat. Ce qui est surabondant ne vicie pas.
Par exemple, les motifs surabondants et inexacts d'une décision juridictionnelle ne
vicient pas cette décision si elle est par ailleurs justement motivée.
Quod nullum est nullum producit effectum. Ce qui est nul ne-produit aucun effet.
Quod unlvcrsitatts est non est singulorum. Ce qui appartient à une collectivité
n'appartient pas aux individus [qui la composent] (D'après D. 1, 8, C, 1).
Toute collectivité reconnue comme personne juridique a un
patrimoine qui lui est
propre : ce patrimoine collectif se distingue des patrimoines individuels des membres
de la collectivité.
lies intcr alios ncta aliis nce nocet ncc prodest. La chose qui a été faite entre les uns
ne nuit ni ne profite aux autres (Glose sur Code de Justinien, 7, 56, 1).
En principe, les actes juridiques ne produisent leurs effets que pour les personnes qui
les font : celles qui y restent étrangères et qu'on appelle les tiers ne peuvent ni en
profiter ni en souffrir. Cette règle s'applique notamment aux contrats et aux jugements :
les uns et les autres ne produisent que des effets relatifs (C. civ., art. 1165 et 1351).
Cf. adage : Res inter alios judicata...
Iles inter alios judicata aliis nequc nocet neque prodest. La chose jugée entre les uns
ne nuit ni ne profite aux autres (D'après D. 42, 1, 63 ; 44, 1, 10 ; 44, 2, 1 ; Code de
Justinien, 7, 56, 2 ; 7, 60).
La chose jugée n'a qu'une autorité relative. Elle n'est opposable et ne profite qu'aux
parties engagées dans l'instance, non aux tiers (C. civ., art. 1351).
Cf. adage : Res inter alios acta...
Iles judicata, pro veritate accipitur (var : habetur) : La chose jugée est reçue (var. est
tenue) pour vérité (D. 50, 17, 207.)
Pour empêcher qu'un procès terminé par un jugement définitif ne soit plus tard
recommencé, la loi tient la décision rendue pour conforme à la vérité et interdit de
porter la même question devant les tribunaux (C. civ., art. 1350, 30).
ltesoluto jure dantis resolvitur jus acetpientis. Le droit de l'aliénateur, étant résolu,
le droit de l'acquéreur est aussi résolu (Bartole, sur D. 20, 1, 31).
La résolution d'un contrat translatif de propriété détruisant le contrat, en détruit
en même temps l'effet translatif : la propriété de l'acquéreur est résolue et fait retour
à l'aliénateur qui est censé n'avoir jamais cessé d'être propriétaire. La chose peut
ainsi être renvendiquée contre un sous-acquéreur, son auteur n'ayant pu lui transférer
la propriété. Cf. adage : Nemo plus juris...
Heus exclpiendo fit aetor. Le défendeur devient demandeur en proposant une excep-
tion. Cf. adage : Retts in exceptione...
Heus in exceptione aetor est. Le défendeur sur une exception est demandeur (D.
44. L !)•
Le défendeur, qui propose une exception, doit en établir le bien fondé : il a sur cette
exception la charge de la preuve. Cf. adage : Omis probandi...
Scmcl héros scinper hercs. Une fois héritier on l'est toujours. (D'après D. 28, 5, 89
(83)).
L'héritier qui accepte une succession l'accepte pour toujours : il ne peut pas accepter
à ternie ou sous condition. S'il abandonne tous les biens du défunt aux créanciers et
523 Adages*
aux légataires, il reste propriétaire des biens abandonnés, tant qu'ils ne sont pas
vendus.
Servitus servitutis esse non potest. Il ne peut pas y avoir une servitude sur une
servitude (D. 33, 2, 1, pr.).
La servitude a nécessairement pour objet des actes matériels, qui ne peuvent
s'accomplir que sur une chose corporelle. Il en résulte qu'on ne peut pas constituer
une servitude sur une autre servitude.
Soeii mei soeius meus socius non est. L'associé de mon associé n'est pas mon associé
(D. 50, 17, 47,1).
Il n'y a pas de rapport juridique entre un associé et 1 associé de son associé.
Specialia generalibus insunt. Les espèces sont comprises dans les généralités (D. 50,
17. 147)-
Application : Lorsque la loi n'a pas statué sur un cas particulier, l'interprète doit
se reporter aux principes généraux du droit. Cf. Generalia specialibus...
Spoliatus antc omnia restituatur. Que le dépouillé soit rétabli avant toute oeuvre
éd. Hinschius, p. 237-Cf. Décret de
(D'après le c. Redintegranda, Fausses Décrétâtes,
{jratien, II, c. III, qu. 1, c. 1-4).
Cet adage sert encore de fondement à la réintégrande. Cette action est ouverte à
quiconque a été dépouillé par la violence pour être remis en possession. Les voies de
fait ne peuvent pas être tolérées dans une société civilisée.
Summum jus, summa injuria. Droit extrême, suprême injustice (Cicéron, De officiis,
1, 10, 33].
Quand on exerce son droit avec la dernière rigueur, on risque de commettre une
injustice. Il ne faut pas abuser de son droit.
Tamen coaetus volul. Cependant bien que contraint, j'ai voulu (D. 4, 2, 2î, 5).
La violence exercée sur 1 une des parties dans un contrat n'exclut pas son consente-
ment ; mais le vicie. Le contrat est annulable ; il n'est pas nul de plein droit. Cf. l'adage :
•Coacta volunhis...
Tantum devolutum quantum appcllatum. Il n'y a de dévolu que ce qui a été appelé.
L'affaire n'est dévolue au juge du second degré que dans la mesure indiquée dans
l'acte d'appel.
Adages 52'«
Testis unus testis nullus. Un seul témoin, aucun témoin (D'après Code de Justinien >
4. 20, 9).
Ancien adage d'après lequel un seul témoin ne suffisait pas pour faire preuve. Cette-
règle n'a plus cours : le juge a une entière liberté d'appréciation ; il peut faire foi
à un seul témoin, s'il lui paraît sérieux. V. cependant L . 2S juillet 1894, art. 2, al. 2
ayant pour objet de réprimer les menées anarchistes.
Tous biens «ont réputés acquêts, s'il n'appert du contraire (Loisel, Inst. cout..n° 222).
Dans le régime de la communauté, s'il y a doute sur l'origine d'un bien, il est pré-
sumé acquêt. L'époux qui réclame un bien comme propre, doit en faire la preuve.
Le Code civil le dit pour les meubles (art. 1499) et pour les immeubles (art. 1402}.
Toute-» appellations ont effet suspensif et dévolutif (Loisel, Inst. coût., n° S85).
L'appel a un double effet : i° Il suspend en principe l'exécution du jugement attaqué ;
2° 11attribue au tribunal du second degré la connaissance entière du litige.
t'bl padem est ratio, idem jus. Quand il y a la même raison [de décider], [il faut
admettre, le même droit (J. Eaure, sur Inst. 1, 12, 1, n° 2).
Cet adage permet d'étendre une solution juridique par voie d'analogie : elle peut
être appliquée à tous les cas qui posent le même problème.
t'bl emolumentum, ibi onus Là où est l'émolument, là doit être la charge (D'après
Inst. de Justinien, 1, 17, pr.).
L'émolument, c'est l'actif, ou la part d'actif que recueille un héritier, un légataire
universel ou à titre universel, un époux commun en bien". Celui qui a l'émolument est
tenu de payer les charges.
t'bl lex non distinguit, née nos distingtiere debemus. Quand la loi ne distingue pas,
nous aussi ne devons pas distinguer.
L'interprète ne doit pas faire de distinction arbitraire que la loi ne comporte pas.
Sous prétexte qu'il a affaire à un cas exceptionnel, il ne doit pas éluder un texte
législatif qui est clair.
l'ulversitas vice personae fungitur. La collectivité fait fonction d'une personne
(D'après D. 46, 1, 22).
Les collectivités ou groupements de personnes légalement organisés jouissent de la
personnalité civile. Ex. : Etat, département, commune, colonies, société, association.
Lli possidetis, ita possideatis. Comme vous possédez, continuez à posséder (D'après
Eestus, v° Possessio).
Le possesseur, dont la possession est exempte de vices doit y être maintenu, tant
qu'il ne succombe pas sur l'action en revendication du propriétaire. Il a, à cet effet,,
la complainte.
l'xor non proprie est socln sed speratur fore. La femme n'est pas à proprement parler
une associée ; mais on espère qu'elle le sera (Dumoulin, sur Paris, art. 109 de l'ancienne
coutume, n" 3).
Cet adage résume la situation de la femme commune en biens. Durant le mariage,
elle n'est pas vraiment une associée de son mari : car le mari est seigneur et maître de-
525 Adages
Verba volant, seripta mancnt. Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Cet adage mor.tre i'v.tilité de la preuve écrite.
Vir caput est mulieris. Le mari est la tête (vieux français : le chef) de Ia'femme
(Saint Paul, Epitre aux Ephésiens, 5, 21).
Cet adage est l'expression de la puissance maritale.
chaîne des droits, ne s'approvisionnent avant directeur départemental des domaines, d'un
cette hausse, entre le dépôt du projet et le vote notaire et d un représentant de la propriété
de la loi. Si le projet nest pas voté,-les sur- privée désigné parmi les contribuables du
taxes perçues sont restituées. (L. 13 déc. 1897, département. Ses décisions sont susceptibles
art. i*r, C. des douants, art. u et 12), d'appel. (Décr.-L. 8 août 1935, art. 31 et s. 5
Décr. 25 oct. 1935).
Caisse.
— de compensation. Caisse constituée entre Communication.
avec l'agrément du ministre du — des livres de commerce. Remise de ces
employeurs
travail en vue de répartir entre eux les charges livres au greffe du tribunal de commerce ou à
résultant des allocations familiales (V. Sursa- un tiers, que le juge peut ordonner dans les
laire familial) (L. 11 mars 1932 ; C. trav, liv. Ier. affaires de succession, communauté, partage
art, 740)). de société, faillite, en vue de leur entier examen
— des recherches Cette caisse (C. com. art. 14). (V. aussi Représentation des
scienlijiques.
et la caisse nationale des sciences ont été réunies livres de commerce).
en un seul établissement public nommé Caisse
nationale de la recherche scientifique (Décr.-L. Confédération générale du travail.
30 oct. 1935). (15e ligne et suiv.). Lire :... La C. G. T. s'était
— nationale d'assurances en cas de décès. dédoublée en C. G. T. simple, représentant les
Caisse gérée par la Caisse des dépôts et consb tendances du syndicalisme réformiste, et en
gnations sous la garantie de l'Etat, offrant au C, G. T. unitaire, représentant celles du syndi-
public les combinaisons d'assurances les plus calisme révolutionnaire mais cette scission a
diverses (assurance mixte, assurance-vie pris fin et les deux C. G. T. ont fusionné au
entière, assurance totale, assurance à terme début de l'année 1936.
fixe, etc.). En principe, le capital assuré sur
une même tête ne peut dépasser 200.000 fi. Crédits limitatifs évaluatifs, (V. Service voté).
(L, n juill. 1868, 17 juill. 1897, 9 mars 1910
et 5 juin 1915), Décret.
— nationale de la Recherche scientifique — loi, Adde : Depuis 1926, l'expression est
(V,
Caisse des recherches scientifiques). employée par la pratique pour désigner les
décrets qui, en vertu d'une habilitation spéciale
Chèque. du Parlement et sous réserve de leur ratifica-
(12e ligne) Lire : Payez contre ce chèque a tion, ont pouvoir d'abroger ou de modifier la
l'ordre de,.. (Adde : Décr.-L, 30 oct. 1935). loi et, par là même, ont force de loi. Ex. : les
— en transit (V. Transit). décrets-lois pris par le gouvernement Poincaré
en 1926 ou par le gouvernement Laval en 1935.
Clause.
— de retour sansJrais(V. Retour sans frais). Délégation.
— de la Transfert à
puissance paternelle.
Commissaire l'Assistance publique, par autorité de justice,
— des
comptes ( ou aux comptes ) (icr alin. in de tout ou partie de la puissance paternelle
Jiné). Lire : (L. 24 juill. 1867, art. 25, 32 et s., sur des enfants dont les parents sont hors
modifié par Décr.-L. 30 oct. 1935). d'état de l'exercer ou qui ont été abandonnés
par leurs parents et recueillis. L'Assistance
Commissariat général au tourisme, au ther- peut à son tour remettre l'exercice de
malisme et au climatisme. Organisme fmblique
a puissance paternelle h des particuliers ou à
placé
sous l'autorité du ministre des travaux publics, des établissements autorisés à cet effet et placés
chargé de coordonner les activités propres à sous le contrôle des préfets (L. 24 juill. 1889,
le tourisme, le thermalisme et le art. 17 et s.).
développer
climatisme, de leur donner l'impulsion néces-
saire et de contrôler la gestion d'un centre Déport.
national d'expansion du tourisme, du therma- (V. Abstention de juge, A).
lisme et du climatisme et, d'une façon géné- Dépôt.
rale, de prendre toutes initiatives et toutes Adde : III (Douanes) Régime des marchan-
mesures en vue de l'organisation du tourisme dises se trouvant entre les mains de la douane
(Décr. L. 25 juill. 1935). sans avoir été dédouanées-et qui comporte no-
tamment droit de vente à son profit (L. 4 germ.
Commission. au II et 6-22 août 1791).'
— arbitrale d'évaluation. Dans là procédure Dies a quo.
d'expropriation cause d'utilité publique, )Lire) : Jour à dater de l'expiration duquel...
pour
organisme remplaçant aujourd'hui le jury et (le reste sans changinunt).
chargé de fixer le montant des indemnités dues
par l'expropriant aux propriétaires et autres Divagation.
ayant droit expropriés et composé d'un magis- Fait de laisser errer à l'aventure et sans
trat, président, de deux fonctionnaires dont !e surveillance soit un fou, soit des animaux ma!-
lllvMon 528
faisants ou féroces ; contravention punie par demandeur n'exécute pas la sienne. Elle cesse
l'art. 475-7° C P^"« de s'appliquer >i, d'après la convention, l'une
des obligations doit être exécutée avant l'autre,
Division. Ex. : aux termes de l'art. 1613 c. civ., le ven-
— n-otepar). Dans les assemblées parlemen- deur n'est tenu de délivrer la chose si
pas
taires, en France, vote d'un texte législatif ou l'acheteur n en paye pas le prix et que le ven-
d'un ordre du jour, paragraphe par paragraphe. deur ne lui ait pas accordé un terme pour le
A la Chambre des Communes, vote sur une mo- payement. Y. aussi art. 1651,1653.
—
tion proposée au moyen de la séparation en péremptoire (Y. Péremptoîre).
deux groupes des adversaires et des partisans —
personnelle (Y. Personnel).
de cette motion.
Expropriation:.
Domicile. — conditionnelle (in fine) (Lire) : (Décr.-L,
— «•'/«[Lire ) : Lieu,
généralement distinct 8 août 1935, art. 61 et s.).
du domicile réel, déterminé par la loi ou par —
par zone (in Jine) (Lire) : (Décr.-L. 8
la convention des parties pour l'exécution.., août 1935, art. 67 et s.l.
(le reste sans changement). —
pour cause de plus-value (Lire) : (Décr.-L.
8 août 1935, art. 67 et s.).
—
Droit.
— de correction. Le décret-loi du 30 oct. 1935, pour cause d'utilité publique (13* ligne et
s.) (Lire}... après payement aux ayant-droit
modifiant l'art. 376 c. civ., a remplacé la déten- d'une indemnité fixée par la commission arbi-
tion de l'enfant par son placement soit dans trale d'évaluation (V. ce mot) (Décret-loi
une maison d'éducation surveillée soit dans 8 août *935, art. 31 et s.
une institution charitable, soit auprès d'une
personne agréée par l'autorité administrative Famille.
ou les tribunaux et chargée de sa garde et de unies par Je mariage
son éducation. Groupe de personnes
ou par la parenté ou l'alliance, entre lesquelles
existent des droits et des devoirs juridiquement
Droit. sanctionnés (puissance paternelle/autorité mari-
— de repentir. Dans la procédure du renou-
tale, obligation alimentaire, droit de succession).
vellement des baux commerciaux ou indus- Le cercle de la famille est plus ou moins étendu
triels, droit pour le propriétaire condamné à suivant que les parents sont légitimes, naturels
payer une indemnité a son locataire pour refus ou adoptifs. Même dans la famille légitime, les
de renouvellement sans motifs graves et légi- collatéraux et les alliés ont des droits très res-
times de revenir sur son refus et de consentir treints. D'où un second sens plus étroit : la
à ce renouvellement aux conditions fixées par famille est le groupe formé par les père et mère
la loi et en supportant tous les frais de l'ins- et leurs descendants (maison, foyer). Ex. :
tance (L. 30 juin 1926, art. 4, § 3). L. 12 juill. 1909 sur la constitution d'un bien
— de transcription (Y. Transcription). de famille insaisissable ; L. 7 févr. 1924 sur le
délit d'abandon de famille ; L. 13 juill. 1907
Emplois réservés. relative au libre salaire de la femme mariée, qui
Emplois des services publics réservés, emploie le mot « ménage » dans ce sens ; lois
d'après une nomenclature et dans une propor- diverses accordant des primes et avantages
tion fixées par la loi par préférence, aux anciens aux familles nombreuses.
mUitaires pensionnés pour infirmité de guerre,
aux veuves et orphelinsjde guerre (L. 30 janv.
Faute.
1923), ainsi qu'aux anciens militaires ayant —
servi par engagement, rengagement ou com- disciplinaire. Manquement d'un fonction-
naire aux règles de la fonction, le rendant
mission au-delà de la durée légale (L. 31 mars
passible d'une peine disciplinaire (V. ce mot).
1928, art. 85).
Exception. Forfaiture.
— non adinipleli contractas. Exception, spé- Terme générique désignant un ensemble
ciale aux contrats synallagmatiques, qui permet d'infractions qualifiées crimes et commises par
au contractant poursuivi en exécution de son des fonctionnaires publics dans l'exercice de
obligation de surseoir à l'exécution tant que le leurs fonctions (C. pén. art. 166). Ex. : sous-
529 FrnneNntlon
tractions commises par les dépositaires publics ; groupement jouit de la personnalité civile
concussion ; faux en écritures publiques. depuis un décret-loi du 30 oct. 1935.
Francisation. Office.
(D. mar.). Attribution de la nationalité — agricole. Cet office a été
supprimé par
française à un navire dont la construction est un décret-loi du 30 oct. 1935.
achevée et qui a été acheté à l'étranger. — des recherchesscientijiques et industrielles.
— provisoire, Francisation accordée en Par suite de la création de la Caisse nationale
France à un bâtiment en chantier pour per- des recherches scientifiques (Y. ce mot), les
mettre de l'hypothéquer ou, au cas de construc- subventions allouées par l'Etat à cet office
tion à l'étranger, accordée par le consul de seront supprimées progressivement (Décr.-L.
France à un bâtiment qui doit être conduit 30 oct. 1935).
en France pour y être francisé. — national des mutiles, combattants, victimes
de la guerre et pupilles de la nation. Office pro-
Frappe (de la monnaie). venant de la fusion des offices du combattant,
Empreinte officielle apposée par les soins de des mutilés et réformés de la guerre et des
l'Etat sur les pièces de monnaie métallique pupilles de la nation (Y. ces mots) et ayant pour
déterminer leur valeur légale, en certifiant objet général d'assurer à ses ressortissants
f>our
eur titre et leur poids. pensionnés de la loi du 31 mars 1919, aux an-
ciens combattants, aux veuves, aux ascendants
Frontalier (régime). et orphelins de militaires morts pour la France,
Régime spécial applicable, notamment en aux pupilles de la nation et aux victimes de la
matière douanière, aux produits des propriétés guerre, le patronage et l'appui qui leur sont
limitrophes des frontièies et aux ouvriers domi- dus par la reconnaissance de la nation (Décr,
ciliés à proximité d'une frontière et qui viennent L. 8 août 1935).
travailler régulièrement dans l'Etat limitrophe. — national du commerce extérieur. Cet office
a été supprimé par une loi du 28 févr. 1934.
Hinterland (Y. Sphère d'influence). — national du tourisme. Cet office a été
supprimé en raison de l'institution, par le
Jour (Synonyme de vue). décret-loi du 25 juill. 1935, d'un commissariat
— de général du tourisme, du thermalisme et du
planclie (Y. Starie).
climatisme (Y. ce mot) et ne fonctionne plus
Juge résident. (Y. Tribunal de rattachement). actuellement que pour les besoins de sa liqui-
dation iDécr. 29 oct. 1935).
Jury.
— d'expropriation. Ce jury a été supprimé Payement.
— par intervention (lire). Payement d'une
par le décret-loi du 8 août 1935, qui lui a sub-
stitué une commission arbitrale d'évaluation lettre de change arrivée à échéance, ou avant
l'échéance si des recours sont ouverts au porteur,
(V. ce mot).
par une personne non obligée à ce payement
et qui agit pour le compte d'un des obligés
Maison.
— d'e'ducalion surveillée. Adde ... et certains Itireur, endosseur, tiré accepteur, donneur
mineurs difficiles, à la requête de la personne d'aval). Le payement par intervention doit
être fait au plus tard le lendemain du dernier
exerçant sur eux le droit de correction et en
vertu d'une autorisation du président du tri- jour admis pour la confection du protêt faute
de payement. Le porteur qui le refuse perd ses
bunal (V. Droit de correction).
recours contre ceux qui auraient été libérés
(C. com. art. 168 à 172).
Marchandage.
(injine, lire) (C. trav., liv. I", art. 296 et Polygamie.
103 et Décr.-L. 8 août 1935). Etat d'un homme qui est marié à plusieurs
femmes ou d'une femme qui est mariée à
Monnaie.
— me'tallique. Erratum (2e ligne) : au lieu de : plusieurs hommes en même temps.
nickel, lire : métal. Préfet maritime.
(Lire) : Yice-amiral chargé de la défense du
Mutation. littoral d'une région maritime (Décr. 22 avr.
— en douane, (injine, lire) : Décr. de codi- 1927).
fication 26 déc. 1934, art. 349.
Référé.
Obligataires. — sur scellés ou inventaire. Lire :
apposition
— (masse des). Groupement, pour la défense au lieu d'opposition.
de leurs intérêts communs, des porteurs d'obli-
gations ou de titres d'emprunts d'une même Registre.
émission faite en France ou à l'étranger. Ce — des métiers. sur le
Registre organisé
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