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Vocabulaire juridique /

rédigé par des


professeurs de droit,
des magistrats et des
jurisconsultes, sous la
direction de [...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Vocabulaire juridique / rédigé par des professeurs de droit, des magistrats et des jurisconsultes, sous la direction de Henri Capitant,.... 1936.

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VOCABULAIRE JURIDIQUE
VOCABULAIRE

JURIDIQUE
Rédigé par des Professeurs de Droit, des Magistrats
et des Jurisconsultes !

sous la direction de

HENRI CAPITANT x
Membre de l'Institut
Professeur à la Faculté de Droit de Pari»

PARIS
LES PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE
49, BOULEVARD SAINT.MICHEL (Ve)

'936
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction
réserves pour tous pays.
Copyright by Léê Presses VntvétsUatteê dé France, 1030.
COMITÉ DE DIRECTION

Président : M. Henri CAPITANT, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de


Droit de Paris.

Membres : M. AMIAUD, Professeur à la Faculté de Droit de Lille.


M. BERTON, Avoué Honoraire p:ès le Tribunal Civil de la Seine, Avocat
à la Cour d'Appel de Paris.
M. CASSIN, Professeur à la Faculté de Droit de Paîis.
M. DUEZ, Doyen de la Faculté de Droit âà Lille.
M. GARRAUD, Professeur à la Faculté de Droit de Lyon.
M. HAiTEi,, Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg.
M. HUGUENEY, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. LE FUR, Proies*?.ur à la Faculté de Droit de Paris.
M. LEVY-BRUHV H., Professeur à la Faculté de Droit de Lille.
M. Lâw-UXAM*-*"'* Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. MESTRE, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. PICARD, Maurice, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. RIPERT, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. ROUAST, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. SIBERT, Professeur à la Faculté de Droit de Lille.
M. TROTABAS, Professeur à la Faculté de Droit de Nancy.
Secrétaire i MUe Suzanne DAIAIGNY, Docteur en Droit.

COLLABORATEURS

.M. AMIAUD, Professeur à la Faculté de Droit de Lille.


M. AULNEAU, Conseiller référendaire à la Cour des Comptes.
M. AKXONEtti, Professeur à la Faculté de Droit de Lyon.
M. APPERT, Docteur en Droit. '
M. BASTIDE, Conseiller à la Cour d'Appel de Rouen.
M. BECQUART, Docteur en Droit.
M. BERTHÉtÉMY, Membre de l'Institut, Doyen de la Faculté de Droit de Paris.
Collaborateurs 2

M. BERTON, Avoué Honoraire près le Tribunal civil de la Seine, avocat à la Cour


d'Appel de Paris.
M. BEUDANT, Doyen honoraire de la Faculté de Droit de Strasbourg, Conseiller à la
Cour de Cassation.
M. BIENVENU, Professeur à la Faculté de Droit d'Alger.
M. BLOCH (Oscar), Directeur d'Etudes à l'Ecole des Hautes-Etudes.
M. BLONDET, Conservateur honoraire des Hypothèques de Paris.
M. BONNARD, Professeur à la Faculté de Droit de Bordeaux.
M. BOUTERON, Docteur en Droit, Inspecteur à la Banque de France.
M. BOUVIER, Professeur à la Faculté de Droit de Lyon.
M. BRËTHE, Professeur à la Faculté de Droit d'Abc.
M. CABY, Professeur Agrégé à la Faculté de Droit de Strasbourg.
51. CAPITANT (Henti), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Droit de
Paris.
M. CAPITANT (René), Chargé de cours à la Faculté de Droit de Strasbourg.
M. CASSIN (René), Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. CAUVY, Docteur en Droit.
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M. DELPECH, Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg.
M. DÉMONTES, Profîsseur Agrégé à la Faculté de Droit de Caen.
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M. DUEZ, Doyen de la Faculté de Droit de Lille.
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M. KSCARRA, Professeur à la Faculté de Droit de Grenoble.
M. KSMEIN (Paul), Professeur à la Faculté de Droit de Poitiers.
M. FAUVEL, Docteur en Droit, Chef du service des Consultations à l'Association natio-
nale des notaires de France, Rédacteur au Journal desNotaires et des Avocats.
M. GABOI.DE, Professeur à la Faculté de Droit de Montpellier.
M. GARRAUD (Pierre), Professeur à la Faculté de Droit de Lyon.
M. GIRAUD, Professeur à la Faculté de Droit de Rennes.
M. GiRAUl/r, Doyen de la Faculté de Droit de Poitiers.
M. GORPIIË, Docteur eu Droit, Juge au Tribunal civil de Lille.
M. GUIMIOT (Jacques), Inspecteur de l'Enregistrement et des Domaines.
M. GUYOT, Professeur à la Faculté de Droit de Grenoble.
M. HAMEL, Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg.
•v M. HAURIOU, Doyen Honoraire de la Faculté de Droit de Toulouse.
M. HENRY, Professeur à la Faculté de Droit de Nancy.
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M. HUBERT, Professeur à la Faculté de Droit de Poitiers.
M. HUGUENEY (Louis), Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. JAUFFRET, Professeur agrégé à la Faculté de Droit d'Atx.
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M. LEMONNIER, Professeur à la Faculté de Droit de Caen.
M. LENOTTE, Docteur en Droit, Juge au Tribunal Civil de Pontoise.
M. LE FUR, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. LEPARGNEUR, Professeur à la Faculté de Droit de Caen.
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M. PÉPY, Professeur à la Faculté de Droit de Grenoble.
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M. PERROT, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. PËRROUD, Professeur à la Faculté de Droit de Lyon.
M. PHILIP, Professeur à la Faculté de Droit de Lyon.
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M. RADOUANT, Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg.
M. RENARD, Piofesseur à la Faculté de Droit de Nancy.
M. RIPERT, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. ROCHE-AGUSSOL,Professeur à la Faculté de Droit de Montpellier.
M. ROGER, Vice-Président du Tribunal Civil de Melun.
M. ROGER-PICARD, Professeur à la Faculté de Droit de Lille.
M. ROLLAND, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. ROSIER, Docteur en Droit, Professeur à l'École des Hautes Études commerciales.
Chargé de Conférences au Conservatoire national des arts et métiers.
M. ROUAST, Professeur à la Faculté de Droit de Paris.
M. SAVATIER, Professeui à la Faculté de Droit de Poitiers.
M. SCELLE, Professeur à la Faculté de Droit de Dijon.
M. SIBËRT, Professeur à la Faculté de Droit de Lille.
M. SHIO.NNËT,Professeur à la Faculté de Droit de Nancy.
M. SOLUS, Professeur à la Faculté de Droit de Poitiers.
M. THOMAS, Professeur à la Faculté de Droit de Toulouse.
M. TROTABAS, Professeur à la Faculté de Droit de Nancy.
M. VAILLANT, Professeur à l'École forestière de Nancy.
M. VIARD, Professeur à la Faculté de Droit de Montpellier.
M. VIZIOZ, Professeur à la Faculté de Droit de Bordeaux.
M. WALINË, Professeur agrégé à la Faculté de Droit de Poitiers.
« Les paroles de la loi doivent se
peser tomme des diamants ».
BENTHAM.

PRÉFACE

Nous nous proposons de donner dans cette préface quelques explications sur
l'objet, le but et la méthode de cet ouvrage.

Et d'abord, c'est im vocabulaire, ce n'est pas un répertoire ; c'est un recueil de


définitions, non de règles. Il ne faudra donc pas y chercher un exposé du Droit fran-
çais ; on n'y trouvera pas d'articles concernant les institutions juridiques. Il sera
inutile de le consulter, si l'on est en quête d'un renseignement sur un point de droit.
Sans doute, certaines solutions juridiques y sont parfois indiquées, mais elles ne
figurent alors qu'à titre d'exemples, de citations destinées à expliquer le sens du
mot défini. L'énoncé d'une règle ne se justifie dans un vocabulaire que comme
complément de la définition, l'objet de l'entreprise étant exclusivement de définir.
Notre vocabulaire, outre les définitions proprement dites, contient encore l'indi-
cation des étymologies, grâce à la collaboration d'un savant spécialiste, M. Oscar
Bloch, qui prépare actuellement un Dictionnaire étymologique de la langue française.
L'étymologie est presque toujours la meilleure définition ; c'est elle qui fait sentir le
suc des mots, qui révèle l'image voilée par l'habitude ou les déformations linguis-
tiques, ou encore qui laisse apercevoir comment des sens nouveaux ont pu découler
du sens primitif.
On pensera peut-être que l'explication des adages ou brocards latins ou français
qui seront joints à cet ouvrage rentre moins directement dans son cadre. L'objec-
tion ne nous a pas échappé. Nous reconnaissons que les adages sont l'énoncé de
règles juridiques et qu'à ce titre ils sembleraient devoir être exclus de notre plan.
Mais ce que nous avons tenu à mettre dans notre vocabulaire, ce n'est pas le commen-
taire juridique de ces adages, c'est seulement leur traduction. Rédigés en latin ou en
vieux français, en un style d'une concision extrême, leur véritable sens n'apparaît
pas toujours à la lecture. On risque, en les lisant ou les entendant, decommettre un
contre-sens. C'est donc leur explication, leur commentaire sémantique que nous avons
voulu présenter avant tout, et ainsi nous ne pensons pas avoir été infidèles à la
méthode que nous nous sommes imposée. Notre vocabulaire reste un recueil de
définitions soit de mots isolés, soit de propositions entières, lorsque celles-ci consti-
tuent des expressions toutes faites, c'est-à-dire revêtent une sorte d'individualité
linguistique. Au surplus, nous n'avons admis dans cette liste, qui sera publiée en
appendice, que les adages qui forment un fond de droit coutumier toujours en vi-
gueur et font partie de notre droit positif français.
Préface 6

Ceci nous amène à préciser le dernier trait caractéristique de cet ouvrage : c'est
un vocabulaire de la langue technique du Droit français moderne.
C'est dire tout d'abord qu'il ne définit que les mots de la langue juridique. Mais à
quoi reconnaître cette langue ?
La question s'est posée dès le début de nos travaux. Il ne pouvait s'agir évidem-
ment de relever tous les mots que l'on rencontre dans les Codes, les Lois, les ouvrages
de droit, ou les actes de la pratique, car ces mots sont en majeure partie ceux de la
langue courante. Ce n'est que par image qu'on peut parler de la langue juridique,
comme d'ailleurs des langues propres aux différentes sciences. Toutes ces langues
ont un fond commun et elles ne se distinguent que par certains de leurs éléments. Il
n'est pas du reste facile de faire le départ des éléments qui forment la partie
technique de la langue du Droit. Si aucun doute n'est possible pour les termes carac-
térisant des institutions, des notions ou des catégories juridiques, il n'en est pas de
même pour une série de mots (notamment ceux qui désignent les professions). Sou-
vent l'on hésite pour décider si tel mot de la langue usuelle employé dans les textes
a acquis droit de cité dans la langue du Droit. En principe, nous n'avons fait accueil
à ces mots qu'autant qu'ils s'y présentent avec une ou des significations spéciales.
Ainsi, par exemple, nous avons retenu le mot artisan parce qu'il est employé dans les
lois comme désignant tantôt toute personne qui exerce pour son compte personnel un
métier manuel, tantôt le patron qui occupe un apprenti. Au contraire, nous n'avons
pas retenu les mots aubergiste, hôtelier, ni les autres noms de professions, bien que
le Code civil édicté certaines règles les concernant. Lorsqu'un mot a simultanément
une acception usuelle et une acception juridique, nous n'avons généralement donné
que cette dernière, sauf lorsqu'il nous a paru nécessaire de rapprocher les deux,
notamment lorsqu'on les trouve l'une et l'autre dans les textes (par exemple,
pour les mots : absent, acte). Il est difficile de préciser davantage. La méthode ne
peut pas être absolument rigoureuse. Il est nécessaire de corriger l'esprit de géométrie
par l'esprit de finesse.
Nous n'avons retenu que les ternies usités dans notre droit français moderne, éli-
minant par conséquent ceux qui désignent des institutions ou notions n'ayant plus
actuellement aucune application ou n'existant que dans d'autres législations.
Nous nous sommes également abstenus de pénétrer dans le domaine propre à
l'économie politique. Celui du Droit moderne nous a paru suffisamment vaste et
c'est ce domaine seul que nous avons exploré, mais nous l'avons fait le plus minu-
tieusement que nous avons pu. Nous n'en avons omis aucune des régions, aujourd'hui
si nombreuses, si variées. Toutes les ramifications du droit privé, toutes celles du
droit public, sans oublier la philosophie du droit, dont le renouveau s'accuse par la
publication de tant d'oeuvres, ont fourni leur apport et cet ouvrage sera, au sens le
plus complet, le vocabulaire du Droit français moderne.
Dans ce cadre, on s'est attaché à bien séparer les diverses significations d'un
même mot et, pour éclairer le lecteur, on a, toutes les fois que cela a été possible
sans resserrer artificiellement le sens lui-même, indiqué la branche du Droit à
laquelle se rapporte telle ou telle signification. Lorsque cette indication n'est pas
donnée, cela veut dire que la définition s'applique à plusieurs branches du Droit.
De ce point de vue même, nous avons songé un moment à rechercher et à distin-
guer les diverses acceptions des mots suivant les auteurs, non seulement quand ces
acceptions sont clairement indiquées, mais encore, et c'est alors que l'entreprise était
le plus tentante, lorsque les différentes acceptions sont inconscientes. Chaque auteur
a sa langue qui lui est propre et qui le caractérise souvent à son insu. Dès lors, toute
affirmation de l'un devrait être traduite pour devenir affirmation de l'autre. Ce sont
des indications en vue de faciliter ces transpositions que nous aurions fournies si
nous avions cédé à la tentation. Mais nous nous sommes résignés à plus de modestie.
Préfaee

Les terminologies des auteurs individuellement considérées ne sont pas toujours


bien fixées. Quel choix, d'autre part, faire entre les auteurs ? Comment enfin ne pas
empiéter sur le domaine des controverses ? Voilà les difficultés qui nous ont arrêtés.

L'utilité d'un ouvrage ainsi composé ne paraît pas contestable, et quelles que
soient les difficultés de notre tâche, du moins sommes-nous certains d'éviter le
reproche de faire une oeuvre vaine.
La plus immédiate, celle qui a été d'abord considérée et a peut-être éveillé le pro-
jet de ce vocabulaire, c'est l'utilité qu'en retirera le public composé de non-juristes,
de tous ceux qui considèrent comme un monde inconnu et quelque peu redoutable le
cercle des questions juridiques. A tous ceux-là, qui se moquent souvent, qui s'ir-
ritent parfois du langage des arrêts, de la procédure, des actes notariés, nous dédions
notre vocabulaire. Il leur permettra d'en éclaircir les obscurités apparentes, d'en
comprendre les expressions parfois archaïques, les formules compliquées mais utiles.
L'homme vit dans une atmosphère juridique ; la trame de la vie sociale est faite
de rapports de droit. Il est donc indispensable de connaître le sens des mots qui en
constituent la langue.
Notre vocabulaire s'adresse aussi aux étudiants. De même qu'il faut d'abord
apprendre sa langue pour connaître un peuple étranger, pour comprendre ses moeurs
et pénétrer son génie, de même la langue juridique est la première enveloppe du droit,
qu'il faut nécessairement traverser pour aborder l'étude de son contenu. Les diffi-
cultés que rencontre l'étudiant du fait de la terminologie sont considérables. Elles
créent chez lui une sorte de malaise indéterminé ; il se sent dépaysé et, dans l'état
actuel des choses, ce n'est qu'une longue accoutumance qui le guérira. Pour parler
correctement la langue du Droit, il faut plusieurs années d'études. Le professeur,
habitué à cette langue, ne se rend pas toujours suffisamment compte 6\es difficultés
qu'elle présente pour le débutant. Il faudrait qu'il fût en contact constant avec ses
élèves pour leur apprendre à employer les termes précis, les locutions propres. Notre
vocabulaire, désormais, sera le maître toujours prêt à répondre ; mieux même, il
prévient les questions ; il n'avance pas un mot qu'il n'en ait préparé la définition.
Mais qui ne se rangera dans la classe du public ou des étudiants ? Qui prétendra
tout savoir et pouvoir se passer de notre livre ? Ce ne sera pas certes le juriste, à
quelque catégorie qu'il appartienne. Ni le législateur, ni le praticien, ni le théoricien
ne peuvent mépriser un dictionnaire.
« Le législateur, a dit Bentham, doit veiller scrupuleusement au choix des mots.
Tels mots, telles lois. Fait-on les lois autrement qu'avec des mots ? Vie, propriété,
liberté, honneur, tout ce que nous avons de plus précieux dépend du choix des mots...
Les paroles de la loi doivent se peser comme des diamants. » Bentham sera donc
notre ambassadeur auprès du législateur. Sans doute, le législateur doit peser tous ses
mots et non seulement ceux qui appartiennent à la langue juridique. Le moindre
mot, une conjonction, plus encore une virgule peuvent transformer le sens du texte
qu'il élabore. Bien des controverses tiennent à l'ambiguïté -1estermes, dont il s'est
servi. Jl doit donc veiller à l'extrême précision des mots qu l emploie et surtout de
ceux qui ont un sens technique .Et s'il ne veut pas abdiquer .".onautorité devant celle
des juges et des jurisconsultes, qu'il commence par leur pioposer des textes clairs,
traçant la voie à l'interprète \ sinon c'est celui-ci qui devra la chercher lui-même,
au risque de méconnaître sa volonté.
Quant aux praticiens, la variété même de leurs fonctions a créé entre eux des
différences de langage. On voit le Droit autrement dans une étude d'avoué ou d'agréé
que dans une étude de notaire. On n'y parle pas toujours la même langue. Nous .
P.'éfate 8

avons écouté la voix des uns et des autres et nous espérons que, dans les pages sui-
vantes, ils s'enseigneront mutuellement. Quant au barreau, s'il cultive une langue
plus large et se garde de l'hermétisme d'un langage trop technique, il lui faut néan-
moins tout entendre et faire partout figure d'initié.
Pour les juges et les auteurs, dont le rôle est essentiellement d'interpréter et d'argu-
menter, ils connaissent la puissance des définitions. On rapporte que Descartes,
dès le collège de La Flèche, « lorsqu'il était question de proposer un argument dans la
dispute, faisait d'abord plusieurs demandes touchant la définition des noms (i) ».
Un raisonnement n'a de valeur qu'autant qu'il s'appuie sur une base solide. Or, com-
ment vérifier la vérité ou la précision des prémisses, sinon en sondant les mots qui les
forment ? Chaque mot est lui-même comme un résumé de toute une phrase. Chaque
mot n'est qu'un signe, il faut savoir de quoi. Est-il autre chose qu'une vaine appa-
rence, et s'il cache réellement quelque chose, craignons qu'il ne le cache trop bien et
que nous ne nous laissions prendre à sa puissance de mensonge. Que de querelles
édifiées sur des équivoques ou sur des confusions ! La méthode de Descartes est
seule sûre ; avant de discuter, il faut s'assurer que l'on discute sur la même chose, et
notamment que l'on emploie les mêmes mots dans les mêmes acceptions.
Est-il besoin d'insister enfin sur les services que pourra rendre cet ouvrage aux
jurisconsultes étrangers désireux d'étudier le Droit français ? Il en sera la clé néces-
saire. Bien plus, et quoique la présente édition ne donne pas, comme il en avait
d'abord été question — mais nous avons reculé, au moins provisoirement, devant la
difficulté de la tâche — l'équivalent dans les principales langues étrangères des mots
définis, par notre seul effort d'un dictionnaire exclusivement français, nous pensons
collaborer directement à l'établissement du vocabulaire juridique comparé des
langues allemande, anglaise, espagnole, française et italienne que vient d'entreprendre
l'Académie Internationale de Droit comparé. Nous franchissons vers ce but une étape
préparatoire nécessaire. L'établissement de ce lexique international sera une oeuvre
considérable. Il ne suffira pas, en effet, de donner les équivalents étrangers pour
chaque mot de chaque langue. Souvent cet équivalent n'existe pas. Souvent aussi
les contenus des mots ne coïncident qu'en partie. C'est pourquoi il faudra se livrer
à un travail d'analyse très minutieux pour relever les chevauchements et les dépasse-
ments exacts de sens entre les mots de chaque langue. De plus, bien des mots ont
plusieurs significations, et c'est chacune de leurs significations qu'il faudra traduire.
Ce sont toutes ces raisons qui nous ont déterminés à abandonner l'idée de donner les
équivalents en langues étrangères, en nous montrant qu'il appartient aux juristes
de chaque nation de préparer ce monument en dressant d'abord un vocabulaire de
leur propre langue. Le vocabulaire international devra être, en effet, la synthèse
des vocabulaires nationaux. C'est seulement lorsque, pour les cinq langues consi-
dérées, le travail d'analyse et de définition que nous entreprenons en France aura
été accompli, qu'on possédera les matériaux nécessaires pour la constitution d'un
lexique international, de façon que celui-ci puisse être dressé comme une sorte de
table de concordance entre les vocabulaires nationaux préalablement établis.
Enfin, un vocabulaire est une sorte d'inventaire qui doit nous apporter toute une
série de renseignements sur l'état et la caractéristique de notre langue juridique. Il
nous permettra de vérifier son contenu, ses richesses, de dire si elle s'accroît ou si elle
reste figée, s'il est possible de la perfectionner, de l'enrichir. Ce sont là des questions
auxquelles les juristes seraient actuellement fort embarrassés de répondre avec
quelque certitude. Nous ressemblons à des industriels qui négligeraient de faire
l'inventaire de leur matériel et de leurs marchandises. La seule chose que l'on puisse
dire, c'est que notre langue juridique est pauvre, surtout si on la compare à la

(i) Maxime LEROY,Descartes,lephilosopheau masque,I, p. 53, Paris, 1929.


9 Préface

langue juridique allemande. La preuve s'en trouve dans le fait qu'elle contient beau-
coup de mots à sens multiples (i).
Cette indigence tient sans doute à ce que nous avons beaucoup emprunté
à la terminologie du droit romain dont les catégories étaient étroitement limitées.
Ainsi, pour ne donner que quelques exemples, nous continuons à réunir sous le nom
de louage une série de contrats à objets distincts (louage proprement dit, contrat de
transport, de travail, d'entreprise) ; il y a des conventions que, comme les Romains,
nous qualifions encore de contrats innomés ; il y a des opérations juridiques dont *
nous ne pouvons indiquer l'originalité qu'en disant qu'elles sont sui generis. Pendant
longtemps aussi le latin a été la langue des arrêts, car c'est seulement au xvre siècle
que la royauté a ordonné que les arrêts fussent « prononcés, enregistrés et délivrés
aux parties en langage maternel français et non autrement » (Ordonnance de Villers-
Cotterets, août 1539, art. m). Enfin, jusqu'à la fin du xvme siècle, l'enseigne-
ment du Droit était donné en latin, et l'on sait que les thèses de licence ont été
écrites en la même langue jusqu'en 1880, date de leur abolition, et celles de doctorat
jusqu'en 1850. Il est vrai que le droit coutumier, plus riche, plus nourri de termes
populaires, par le fait même qu'il est resté longtemps non écrit, a fourni lui aussi un
apport s'ajoutant à la langue du Droit. Mais cet apport a été fortement expurgé
par les grands jurisconsultes des xvne et xvme siècles, formés à l'école du Droit
romain et préoccupés de simplifier, de clarifier la langue (2). Au siècle dernier, il
nous semble que la langue s'est peu enrichie. Sans doute, des institutions nouvelles
sont apparues, mais on s'est efforcé de les couler dans les moules anciens, et de
les ranger sous les dénominations classiques (3). D'autre part, la coutume, étant
presque tarie, n'a pu contribuer beaucoup à l'accroissement de la langue juridique.
Le Droit public lui-même a pendant longtemps emprunté sa terminologie au Droit
privé, en la détournant souvent de son vrai sens (4).
Il est temps d'appeler l'attention des jurisconsultes sur l'importance de la termi-
nologie, et par là sur les qualités et les défauts de la langue technique du Droit. Mais
ici, comme en toute matière, l'observation des faits doit précéder les essais d'améliora-
tion et de réforme.
Telles sont les considérations multiples qui nous ont déterminés à entreprendre,
cet ouvrage.

*
* *

Il nous reste à dire quelques mots de la méthode suivie pour son élaboration.
Lrne oeuvre aussi vaste ne peut être accomplie par une seule personne, ou, du
moins, il y faudrait une existence entière et la vie moderne ne s'accommode pas
d'une telle unité. Je ne sais du reste s'il se trouverait un jurisconsulte à la formation
assez générale pour entreprendre à lui seul de définir avec compétence tous les mots
de toutes les ramifications du droit.
C'est donc à une équipe composée de nombreux et éminents collaborateurs, pro-

(t) Voir sur ce point la thèsede doctorat de M. BECQUART, Les' motsà sens multiples dans le 4"
droit civil français, Lille, 1928. <
(2) Voir BRUNOT, t. IV, p. 389, pour l'appauvrissement de la langue aux xvne et xvill* siècles.
(j) Il en a été ainsi pour les droits intellectuels, que l'on a désignés sous le nom de propriété
artistique, littéraire, industrielle et mêmecommerciale.
(4) « Il faudrait renoncer, dit notre collègue JEZE, Principes généraux du Droit administratif,
a* édit., 1914,à cesexpressionsdecontrat administratif, de mandat de droit public, de tutelle admi-
nistrative, de droits de puissancepublique, de propriété publique, etc., puisqu'il est bien entendu
que le prétendu contrat administratif ou de droit public diffère essentiellementdu contrat de droit
privé, que le prétendu mandat de droit public diffère essentiellementdu mandat de droit privé... ».
Préfaec 10

fesseurs des Facultés de Droit, magistrats, praticiens, qu'a été confiée cette tâche
et voici comment elle est répartie :
Le premier travail consiste à dresser, pour chaque lettre de l'alphabet la liste des
mots à définir. Il exige le dépouillement méthodique des tables des grands ouvrages,
des répertoires, des dictionnaires. Remarquablement exécuté par l'habile et dévouée
secrétaire du Comité de direction, MUe Suzanne Dalligny, docteur en Droit, il abou-
tit à la formation de premières listes établies de façon très large, de sorte
que le
Comité auquel elles sont soumises n'ait en principe qu'à faire une sélection. Chaque
mot propre, avec tous les sous-mots qui l'accompagnent, est pesé et n'est retenu
qu'autant qu'il appartient vraiment à la langue juridique. On discute, on élague,
parfois on ajoute. Une fois les listes arrêtées, les mots sont répartis entre les colla-
borateurs chargés d'établir les définitions. Travail ingrat, exigeant une longue mé-
ditation pour aboutir à quelques lignes d'écriture. La définition doit être concise, et
néanmoins rester claire, compréhensible pour les non initiés. Il faut la faire assez large
pour qu'elle s'applique aux diverses branches du Droit et embrasse tous les sous-
mots dans lesquels figure le terme à définir, et éviter en même temps de la vider de
sa substance.
Les définitions rédigées par les collaborateurs font l'objet d'une discussion au
sein du Comité de direction et sont renvoyées, s'il y a lieu, à leurs auteurs. Enfin le
Comité procède, sur épreuves, à une dernière revision nécessaire pour faire de l'en-
semble un tout homogène.
Malgré le soin apporté à sa rédaction, cet ouvrage présentera certainement des
lacunes, des imperfections. Que le lecteur veuille bien nous faire part de ses observa-.
tions, de ses critiques. Qu'il ne nous les ménage pas ; nous lui demandons de nous
aider à faire mieux.

4c
* *

Je ne saurais terminer sans remercier les éminents directeurs des Presses Univer-
sitaires de France. MM. Schneider et Pierre Marcel, car ce sont eux qui ont eu l'idée
et ont pris l'initiative de ce vocabulaire. Je confesse même qu'ils ont dû user de per-
suasion pour nous décider à l'effort prolongé qu'exige son élaboration. Mais ils peuvent
témoigner que nos hésitations ont été de courte durée et constater de visu et auditu
avec quelle ardeur, je dirais presque avec quelle passion, notre Comité se donne à
l'oeuvre entreprise.

Henri CAPITANT,
Membre de l'Institut,
Professeurà la Faculté de Droit
de l'Université de Paris.
TABLEAU DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS

Codes : D. pén. : droit pénal.


C. civ. : Code civil. D. priv. : droit privé.
C. com. : Code de commerce. D. pub. : droit public.
C. dise, et pén. mar. march. : Code disci- D. rur. : droit rural.
plinaire et pénal de la marine mar- Lég. : législation.
chande. Pr. : procédure.
C. enr. : Code de l'enregistrement.
C. for. : Code forestier. Divers :
C. I. cr. : Code d'instruction criminelle. Al. : alinéa.
C. imp. ch. d'aff. : Code de l'impôt sur le Arr. : arrêté.
chiffre d'affaires. Art. : article.
C. imp. rev. : Code de l'impôt sur le re- Av. : avis.
venu. C. : Code.
C. just. mar. : Code de justice maritime. Cf. : conforme.
C. pén. : Code Comp. : comparez.
çénal.
C. pén. just. mil. : Code pénal de justice Cons. : consultez.
militaire. Conv. : convention.
C. pr. civ. : Code de procédure civile. D. : droit.
C. route : Code de la route. Dec. : décision.
C. tim. : Code du timbre. Décr. : décret.
C. tr. : Code du travail. Doct. : doctrine.
C. val. mob. : Code des valeurs mobilières. Ex. : exemple.
Jur. : jurisprudence.
Matières : Liv. : livre.
D. ad. : droit administratif. L. : loi.
D. ass. : droit des assurances. N°. : numéro.
D. can. : droit canonique. Ord. : ordonnance.
D. civ. : droit civil. P. : page.
D. col. : droit colonial. Par. : paragraphe.
D. com. : droit commercial. Règl. : règlement.
D. const. : droit constitutionnel. Sect. : section.
D. fin. : droit financier. S. C. : senatus consulte.
D. fisc. : droit fiscal. S. D. N. : Société des Nations.
D. fluv. : droit fluvial. Soc. : société.
D. for. : droit forestier. S. : suivant.
D. ind. : droit industriel. Svn. : svnonvme.
D. int. priv. : droit international privé. T*it. : titre.
D. int. pub. : droit international public. T. : tome.
D. mar. : droit maritime. . V. : voyez.
D. not. : droit notarial. V°. : verbo.
NOTE ET ABREVIATIONS POUR LA PARTIE ETYMOLOGIQUE

L'espace dont nous disposions nous a contraint à rédiger les étymologies sous
une forme très concise En outre, ces étymologies. n'étant considérées ici qu'en vue
de l'emploi juridique des mots, sont nécessairement incomplètes. C'est là un défaut
inévitable en raisou de la conception même du Vocabulaire ; du reste, il n'est pos-
sible d'être complet que dans un dictionnaire oii la langue tout entière est envi-
sagée. — Nous n avons donné en principe quel'étymologie des mots principaux, tels

que acte, action toutefois nous avons indiqué celle du deuxième élément, quand
celui-ci a un caractère juridique et qu'il ne sera pas étudié dans la suite, ou que sa
forme offre quelque particularité digne d'être signalée.
O. B.

Nous ne donnons que les principales, abréviations, sans citer celles qui ne peuvent
pas causer de difficultés.
L'astérisque devant un mot indique que la forme n'est pas attestée.,

Adj. : adjectif. L., lat. : latin.


Adv. : adverbe. Lat. pop. : Latin' populaire
AU. : allemand. Loc. : locution
Ane. : ancien. M. A. : moyen-âge.
Angl. : anglais. Masc. : masculin.
Class. : classique. Médiév. : médiéval.
Comp. : composé. Mod. : moderne.
Dér. : dérivé, -e. N. : nom.
Dout. : douteux, -se. Orig. : origine.
Emp. : emprunté. Part. prés. : participe présent.
Esp. : espagnol. Plur. : pluriel.
Étym. : étymologie. Préc. : précédent,
Fém. : féminin. Prem. : premier.
Fr. : français. Pop. : populaire.
Gaul. : gaulois. Prov, : provençal.
Germ. : germanique. Sing. : singulier.
Gr. : grec. Subst. * substantif.
Incert. : incertain, -e. Suiv. : ouivant.
Ital. : italien. V. : verbe, voir.
Jurid. : juridique.
VOCABULAIRE JURIDIQUE

Abandon. lequel on est tenu de séjourner ou de


Très ancien comp., issu de la loc. a banion dans résider. Ex. : abandon de navire, de
laisser, mettre a banion, à la discrétion, à la merci ;
bandon, ancien terme jurid., signifiant pouvoir, est un poste, de service ; abandon du domicile
dér. du germ, Hanfa étendard, d'où signe d'autorité, conjugal (V. infra). .
auquel se rattache aussi bande au sens de troupe. VII. Etat d'une chose sur laquelle le
i. Acte par lequel le propriétaire d'un propriétaire néglige d'exercer son droit.
bien meuble renouce à son droit de pro- Ex. : terre laissée à l'abandon ; colis,
priété sur ce bien sans s'inquiéter de ce bagages abandonnés (non réclamés).
qu'il en adviendra. Ex. : objet jeté à la VIII (D. for.). Désignation d'un
rue. arbre en vue de son exploitation.
II. Acte par lequel on renonce à un Ex. : marquer en abandon, arbre aban-
droit de propriété ou autre droit réel donné. S'oppose à réserve (V. ce mot).
au profit d'une personne déterminée.
— d'animaux, d'armes, d'instruments,
Ex. : abandon d'un fonds improductif
au profit de la commune (L. 3 frimaire d'objets (D. pén.). Mot usuel désignant
an VII), de la partie d'un fonds grevé la contravention de simple police,
de servitude (C. civ. art. 699) ; abandon commise par quiconque laisse sans sur-
de mitoyenneté (C. civ. art. 656 et 667). veillance sur la voie publique des armes,
III. Acte par lequel certaines personnes des instruments, des animaux, matériaux
s'affranchissent au passif ou véhicules susceptibles soit de servir
légalement
à un usage dangereux (C. pén. art. 471,
grevant un bien ou une universalité, ou
de la responsabilité de certains faits, al. y), soit d'embarrasser le passage
sans renoncer à leur propriété, en remet- (C. pén. art. 471, al. 4).
tant à leurs créanciers, à charge de les — de biens (V. III).
vendre, les objets abandonnés afin qu'ils — d'enfant oit d'infirme
se payent sur leur prix. Ex. : abandon (D. pén.).
du navire et du fret (V. infra) ; aban- ' Délit qui consiste à exposer ou à délaisser
don de biens par l'héritier qui n'a accepté un enfant ou un incapable hors d'état
la succession que sous bénéfice d in- de se protéger lui-même à raison de son
ventaire (C. civ. art. 802) ; abandon état physique ou mental, (C. pén. art.
de biens par le débiteur hors d'état de 349 à 353).
payer ses dettes (C. civ. art. 1265) ; — de famille
abandon d'actif à la suite d'un concordat (D. pén.). Abstention
délictueuse qui consiste .à demeurer
(C. com. art. 541). volontairement plus de trois mois sans
IV. Acte par lequel on renonce à une fournir la pension alimentaire à laquelle
prétention juridique. Ex. : abandon de on a été condamné envers son conjoint,
conclusions ; abandon d'une accusation. ses enfants mineurs ou ses ascendants
V. Action de délaisser des personnes
à l'égard desquelles on est tenu d'une (L. 7 fév. 1924).
de secours (Ex. : abandon — de marchandises (V.I).
obligation
de famille), ou un enfant ou un inca- — de mitoyenneté (V. II).
pable hors d'état de se protéger (Ex. :
abandon d'enfant ou d'infirme, V. infra). — de navire, de poste, de service (D.
VI. Action de quitter un lieu dans pén.). Infraction consistant à quitter
Abandonnalulrr 14

sansnécessité le poste militaire ou naval, Acte par lequel une personne déclare
le service ou le navire que l'on a mission renoncer à une fonction publique dont
de garder, assurer ou conduire. Ex. : elle est investie. Ne s'emploie habituel-
abandon de poste devant l'ennemi (C. lement que de la renonciation à la royauté
pén. just. nul. art. 229), abandon irré- ou à la dictature, le mot démission étant
gulier du bord par un membre de l'équi- employé pour les autres fonctions. Dans
page (C. dise, et pén. mar. mareb. du les républiques modernes le mot démis-
17 déc. 1926, art. 39) ou par le capitaine sion est seul usité en ce qui concerne la
(même C. art. 40 et 84). présidence de la République.
— du domicile
conjugal. Fait par l'un Ab intestat.
des époux de quitter le domicile conjugal
Francisation du I. jurid. ab ittttitato, (hériter) de
pour aller vivre ailleurs. A moins d'être quelqu'un qui n'a pas testé.
justifié par les circonstances, ce fait (V. héritier, succession).
constitue la violation de l'obligation de
vivre en commun imposée aux époux Ab irato.
par l'article 214 du Code civil. L. jurid. moderne fait sur te modèle du précédent.
— du navire et du fret (D. mar.j. Ins- L acte fait ab irato est celui qui est
titution en vertu de laquelle le proprié- fait dans un mouvement de colère. L'an-
taire d'un navire a la faculté de se libérer cien Droit français admettait, dans les
des engagements nés des actes du capi- pays coutumiers, une action ab irato, qui
taine ou d'autres préposés au service du fut étendue par le Parlement de Paris
navire en déclarant à ses créanciers aux pays de Droit écrit. Elle avait pour
but de faire annuler les donations, testa-
qu'ils aient à se payer uniquement sur
safortune de mer (navire, fret et créances ments, legs faits sous l'empire de la
de remplacement) (C. com. art. 216). colère. De nos jours, cette action n'existe
plus comme action distincte. Mais l'acte
fait ab irato ne peut être annulé que si
Abandonnataire.^
Dér., fait au xix* s., d'après donataire. la colère révèle l'insanité d'esprit du
Personne au profit de laquelle est fait disposant.
l'abandonnement (V. ce mot) ou l'aban-
don du navire. Abonnement.
Dér. d'abonner, soumettre à une redevance limitée,
Abandonnement. d'où ^abonner, prendre un abonnement, dans le fr,
Dér. d'abandonner, V. Abandon. jurid. médiéval ; comp. de bonne, autre forme de
berne, V. Bornage.
Opération par laquelle des biens sont I. (D. civ. et com.). Modalité de cer-
attribués à titre de partage à un indi-
tains contrats (vente de marchandises,
visaire, pour lui fournir le montant de
sesdroits. Synonyme d'attribution. Ex. : louage, transport, etc..) par laquelle
les parties s'assurent la périodicité ou le
les abandonnements d'immeubles faits
à un conjoint au cours du mariage renouvellement de la prestation, objet
du contrat, moyennant un prix généra-
peuvent donner lieu à une reprise en lement forfaitaire pouvant être payé
nature.
— (contrai d'). Dans cette locution, globalement ou par versements pério-
diques. Ex. : abonnement de chemins
abandonnement est pris dans le sens de fer, abonnement de journaux, abon-
d'abandon de la possession (V. abandon nement de théâtre, abonnement au
m). gaz, etc...
II. (D. fisc.). Modalité de recouvre-
Abatellement. ment d'une taxe ou d'un impôt en suite
Etym. douteuse; peut-être dér. irrégulier d'à*
battre. d'une convention autorisée par la loi,
Sentence par laquelle les consuls fran- passéeavec l'Administration. L'abonne-
çais, dans les Echelles du Levant, ment peut avoir pour effet soit de subs-
interdisent à leurs ressortissants tout tituer au paiement d'un droit, dû en
commerce avec les marchands étrangers principe au comptant, le versement
de mauvaise foi. d'une taxe annuelle permettant d'allé-
ger la charge initiale du contribuable
Abdication. (abonnement au timbre des valeurs
L. abiicalio, dér. de abdica/e, abdiquer. mobilières), soit de fixer forfaitairement
15 Aborddgt

le chiffre pour lequel le contribuable Aboutissants,


sera impose (abonnement des valeurs Dér. d'aboutir, comp. de bout, subst. verbal de
bouter, anciennement mettre, v. d'orig. germ.,fran.
mobilières étrangères), soit de substituer
clque*Wtoi».
à l'application successive d'une même Les aboutissants d'un fonds sont les
taxe un procédé de paiement global fonds qui sont adjacents à ses petits
(abonnement à l'impôt des boissons ; côtés par opposition aux tenants, qui sont
abonnement aux droits d'octroi, aux les fonds adjacents à ses grands côtés.
droits de navigation). L'abonnement, en
matière d'impôt sur les boissons, fait '
Abrogation.
apparaître diverses variétés : j° l'abonne- Lat.al>r<?ga/ttf,dér.duv.airoçar<,abroger.annuler,
ment individuel, qui internent entre la Suppression par une nouvelle dis-
Régteet un contribuable (L. 28 av. 181$, position d'une disposition obligatoire
art. 70) ; 2° ^abonnement collectif ou par (loi, règlement) ou d'une coutume, qui
corporation, qui substitue, au profit cesse par suite d'être applicable, En
d'une collectivité de contribuables, principe, un texte ne peut être abrogé
à la perception par exercice, une per- que par un texte du même ordre ou d'un
ception par répartition entre les abon- ordre plus élevé ; ainsi, un décret ne
nés de la somme globale due au fisc peut abroger une loi. L'abrogation est-
(L. 28 av. 1816, art. 77) ; 30 l'abonne* dite expresse quand elle est prononcée
ment général, intervenant entre la Régie par le texte qui abroge ; elle est dite
et une commune, qui prend en charge tacite, quand elle résulte de l'introduc-
le service des droits (L. 28 av. 1816, tion, dans un texte nouveau, d'une pres-
art. 73). En matière d'octroi, on dis- cription incompatible avec celle que
tingue aussi : i° les abonnements indu consacrait un texte antérieur, et qui
viduels ; 20 les abonnements collectifs, démontre que les rédacteurs du nouveau
visant la corporation entière des rede- texte ont entendu abroger implicitement
vables exerçant le même commerce. l'ancien.
— {police d') (V. assurance flottante Absence.
ou par abonnement). lat. absentia, dér, de absens, absent.
I. Au sens vulgaire, fait de ne pas
Abordage. être présent dans un lieu déterminé.
Dér. d'aborder, comp. de i<?r<f,mot d'orig.genn., Ex. : C. civ. art. 2.266.
francique *bori, II. Etat d'une personne dont la dispa-
(D. mar. ou D. fluvial). Collision de rition et le défaut de nouvelles depuis
deux navires, de deux bâtiments de ri- un temps plus ou moins long rendent
vière, ou d'un navire et d'un bâtiment de l'existence incertaine,
rivière. On distingue, à raison des règles
différentes qui régissent la réparation — (déclaration d') Jugement consta-
des dommages causés par la collision : tant létat d'absence (au sens II) d'une
i° l'abordage maritime, ou abordage pro- personneet donnant ouverture aux droits
prement dit : abordage de deux bâtiments et mesures déterminés par le Code civil
dont l'un au moins est un bâtiment de mer, en vue de la protection des divers inté-
quelles que soient les eaux dans lesquelles rêts laissés en souffrance par sa dispari-
1 abordage s'est produit ; sa réparation tion (C. civ. art. 115 et s.).
est soumise aux règles particulières du — [Présomption d'). Période qui pré-
droit maritime (C. com. art. 407 ; Conv. cède la déclaration d'absence (C. civ.
int. de Bruxelles du 23 sept, 1910) ; art. 112 à 114).
20 l'abordage non maritime ou fluvial ;
abordage de deux bâtiments de rivière, Absolution.
dont la réparation reste soumise aux Lat. absohiHo, dér. du v. absohert, absoudre.
dispositions de l'article 1382 du Code Terme qui n'est guère employé qu'en
civil. matière criminelle (C. I. cr. art. 364 ;
Par extension, collision d'un bâtiment C. Just. mil. : L. 9 mars 1928, portant
contre un ouvrage fixe ou flottant revision du C. Just. mil. pour l'armée
n'ayant pas la qualité de navire, collision de terre, art. 93 ; C. Just. mil, pour
de deux aéronefs. l'armée de mer, art. 166). Décision de
justice par laquelle un accuséest déclaré
Aboraement (V. bornage). non punissable, bien que convaincu
AtaolutUmr 16

du fait qui lui est reproché, en raison art. 4, et par le Code de procédure civile,
de l'existence en l'espèce d'une cir- art. 506.
constance lui procurant l'impunité. Ex.
de causes d'absolution : le fait dont Abstentionnisme (ou abstentionisme).
l'accusé est déclaré coupable n'est pas Action de ne pas user du droit de
défendu par une loi pénale ; le fait est participer à une élection (Syn. : absten-
défendu par une loi pénale, mais l'action tion). En pratique, le mot est employé
publique est éteinte par la prescription, pour désigner la situation de fait dans
l'amnistie, la chose jugée ; il existe au laquelle un grand nombre d'électeurs
profit de l'accusé reconnu coupable une s'abstiennent de voter. Ex. : l'absten-
excuse légale absolutoire (V. ces mots). tionnisme sévit dans telle région.
L'absolution occupe une place intermé-
diaire entre la condamnation, qui est pro- Abus
lAt.abusus, dér. du v.abuti, faire mauvais usage.
noncée contre un individu à la fois cou-
pable et punissable, et l'acquittement, S'emploie dans les expressions sui-
n'est pas vantes :
qui suppose que l'inculpé
— d'autorité.
coupable.
A. (D. civ.). Contrainte morale exercée
Absolutisme. par une personne sur une autre à raison
Dér. récent d'absolu, lat. absolulus parfait, achevé. de son âge, de sa situation sociale ou de
I. Régime politique dans lequel une toute autre cause, en vue de la décider à
autorité (homme ou corps politique) civ. art. 340, 20).
exerce un pouvoir sans limites. Ex. : accomplir un acte (C.
Ex. : le maître, qui use de l'ascendant
l'absolutisme des trois derniers siècles qu'il exerce sur une domestique pour
de l'ancien régime. 1amener à devenir sa maîtresse, commet
II. Ce pouvoir lui-même. Ex. : l'abso- un abus d'autorité.
lutisme de la Convention. B. (D. pén.). Qualification générale
sous laquelle le Code pénal range divers
Abstention. délits commis par un fonctionnaire dans
Lat. obstenlio, dér. du v. abstinere, s'abstenir.
l'exercice de ses fonctions, soit contre
Non-exercice d'un droit ou d'une fonc- un particulier, soit contre la chose
tion. Cette abstention peut être licite
publique. Toutefois, par extension, le
(ex. : abstention des électeurs ; absten- Code applique la même dénomination
tion de tel député dans tel vote ; absten- à la violation de domicile commise par
tion d'héritier), ordonnée ou défendue
un particulier (art. 184, al. 2). Les
par la loi (ex. : abstention de juge; V. délits rangés sous cette qualification
infra). Dans l'expression « abstention du sont 1 A.: abus d'autorité contre les parti-
devoir conjugal », ce terme signifie non- culiers : i° la violation de domicile
exécution. 20 le déni de justice
— de juge. (art. 184) (V. ce mot) ;
(art. 185), (V. ce mot) ; 30 l'usage de
A. Fait pour un juge de ne pas prendre violences envers les personnes dans
part soit à un procès a parce qu'il sait l'exercice ou à l'occasion de l'exercice
cause de récusation en sa personne », soit de ses fonctions par tin fonctionnaire
seulement à un jugement, bien qu'il ait ou un officier public, un administrateur,
assisté aux débats, parce que les ma- un agent ou préposé du Gouvernement
gistrats siègent en nombre pair et qu'il ou de la police, un exécuteur des mandats
se trouve le dernier dans l'ordre du de justice ou jugements, un commandant
tableau. Cette abstention est prescrite, en chef ou un sous-ordre de la force
dans le premier cas, par le C. pr. civ., publique (art. 186) ; 40 la suppression
art. 380, dans le second par la loi du 30 et l'ouverture de lettres confiées à la
août 1883, art. 1 et 4. poste, commise ou facilitée par un fonc-
B. Refus par un juge de juger une tionnaire ou un agent du Gouvernement
cause, sous prétexte du silence, de l'obs- ou de l'Administration des Postes
curité ou de l'insuffisance de la loi, de (art. 187). Il peut également y avoir abus
répondre les requêtes, ou négligence à d'autorité de la part d'un capitaine de
juger les affaires en état et en tour d'être navire. B. : abus d'autorité contre la chose
jugées. Cette abstention est prohibée publique : acte commis par tout fonc-
comme déni de justice par le Code civil, tionnaire public, agent ou préposé du
17 Abu

Gouvernement, de quelque état et grade — de


jouissance. Fait, par une per-
qu'il soit, qui a requis ou ordonné, fait sonne qui a sur une chose un droit de
requérir ou ordonner l'action ou l'emploi jouissance limité, d'accomplir des actes
de la force publique contre l'exécution qui dépassent la jouissance à laquelle
d'une loi ou contre la perception d'une elle a droit. L'article 618 du Code civil
contribution légale, ou contre l'exécution donne des exemples d'abus de jouissance
soit d'une ordonnance ou mandat de commis par l'usufruitier : le fait de com-
justice, soit de tout autre ordre émané mettre des dégradations sur le fonds,
de l'autorité légitime (art. 188). ou de le laisser dépérir, faute d'entretien.
— de blanc seing. Délit qui consiste — des besoins, des passions, des
de la.part d'une personne à qui un blanc fai-
blesses d'un mineur. Délit qui consiste
seing a été confié, à inscrire frauduleu- à profiter de l'inexpérience, de la sugges-
sement, au-dessus de la signature, une tibilité ou de la corruption d'un mi-
obligation ou une décharge, ou tout neur, pour lui faire souscrire, à son
autre acte différent de celui en vue
préjudice, des obligations, quittances ou
duquel le blanc seing a été donné, et décharges, pour prêt d'argent ou de
pouvant compromettre la personne ou choses mobilières ou d'effets de com-
fa fortune du signataire (C. pén. art. 407). merce, ou de tous autres effets obliga-
— de confiance. Délit qui consiste à toires, sous quelque forme que cette
détourner ou dissiper, au préjudice de négociation soit faite ou déguisée
leurs propriétaires, possesseurs ou déten- (C. pén. art. 406).
teurs, des effets, deniers, marchandises, — (appel comme d') (V. appel).
billets, quittances, ou tous autres écrits
contenant ou opérant obligation ou dé-
charge, que l'agent a reçus à titre de Abusus. Acte matériel ou juridique par
louage, de dépôt, de mandat, de nan- lequel le propriétaire épuise son droit
tissement, de prêt à usage, ou pour un sur la chose. Ex. : destruction ou alié-
travail salarié ou non salarié, à la charge nation de la chose.
de les rendre ou représenter ou d'en faire
un usage ou un emploi déterminé (C. pén. Accaparement.
art. 408). Dér. d'aeeafarer, propr 1 retenir une marchandise
en donnant des arrhes, empr., au XVH« s., de l'it.
— de droit (ou abus d'un droit ou
accaparare, id., comp. de cajxirra, arrhes.
abus des droits). Acte dommageable Accumulation, artificielle et fraudu-
(matériel ou juridique) qui serait consi- leuse, entre les mains d'une seule per-
déré comme licite si l'on s'en tenait à un sonne, ou entre les mains de plusieurs per-
examen objectif formel de l'acte, mais sonnes agissant en réunion ou coalition, de
qui est illicite parce que le titulaire du denrées, marchandises, effets publics ou
droit l'exerce dans l'intention de nuire privés, de la même espèce, en quantité
à autrui (procès vexatoire). Certains suffisamment importante, pour que les
auteurs donnent une définition plus objets accaparés puissent être vendus à un
large et considèrent comme abusif l'exer- un prix différent, en hausse ou en baisse,
cice d'un droit, soit en raison des condi- du prix normal, c'est-à-dire de celui qui
tions de fait dans lesquelles il a été aurait été déterminé par le jeu naturel
accompli [acte accompagné d'une faute de l'offre et de la demande, par la libre
(fouilles opérées sans précautions suffi- concurrence. L'accaparement est un des
santes) ; emploi d'un moyen dispropor- moyens d'exécution du délit d'altération
tionné à la fin (saisie d'un immeuble pour des prix normaux, prévu et puni par les
la garantie d'une créance minime)], soit. articles 419 et 420 du Code pénal, modi-
en raison de l'excès du préjudice causé fiés par la loi du 3 décembre 1926 ; il
à autrui (fumées industrielles), soit tombe sous le coup des dispositions de ces
parce que le droit a été détourne de la textes, qui punissent « ceux qui..., par
fin en vue duquel il a été accordé. L'ex- des voies ou moyens frauduleux quel-
pression n'est employée par le législa- conques,... auront, directement ou par
teur que dans la loi du 19 juillet 1928, personne interposée, opéré ou tenté
qui a modifié l'art. 23 C. Tr., concer- d'opérer la hausse ou la baisse artificielle
nant la résiliation unilatérale du con- du prix des denrées ou marchandises,
trat de travail à durée mdéterminée. ou des effets publics ou privés ».
Aeerpiaildii 18

Acceptation. forcée au cas où l'héritier se rend cou-


Lat, acceptatio,dér. du v. çutptare, recevoir.
I. Consentement d'une personne à pable de divertissement ou de recel
(C. civ. art. 792).
une offre qui lui a été faite. La réunion — par intervention (p. com.).
de l'offre et de l'acceptat-'on forme le Enga-
contrat. gement que prend une personne de
II. Manifestation de volonté, expresse payer une lettre de change au moment
oii un acte de
ou tacite, par laquelle une personne, à protêt est dressé contre
celui sur lequel elle est tirée. Cette
est accordé un droit sous une faculté
acceptation est dite par intetxcntion
3ui'option, par la loi ou par la volonté de
l'homme, consolide définitivement ce parce que celui qui prend l'engage-
ment de payer intervient pour le
droit sur sa tête. Ex. : acceptation d'une
communauté, d'une succession, d'un compte du tireur ou de l'un des en-
dosseurs en vue de leur éviter, s'il est
legs, d'une stipulation pour autrui.
possible, d'être actionné par le porteur. '
— bénéficiaire. L'acte de protêt doit mentionner Tinter-
Lat. beneficiarius, qui avait d'autres sens ; a pris vention et le nom de la personne pour
dans le lat. jurid. du m. â. des sens parallèles à kene-
fieium, v. Bénéfice laquelle l'intervention se produit.
(V. bénéfice d'inventaire). —
provisoire.
— de communauté. Manifestation de vo- Lat. médiév. provisorius.

lonté par laquelle une femme ou ses héri- Acceptation par les administrations
tiers acceptent la communauté de biens publiques gratifiées de dons et legs,
effectuée à titre conservatoire, avant
ayant existé entre elle et son mari. Cette toute autorisation
acceptation peut être expresse ou tacite, gouvernementale, en
c'est-à-dire résulter soit d'une décla- vue de lier le donateur ou les héritiers du
ration expresse dans un acte écrit, soit testateur et de conférer au bénéficiaire de
de l'accomplissement d'un acte suppo- la libéralité une sorte de saisine (C. civ.
sant cette acceptation (C. civ. art. 1454 art. 937, et L. 4 fév. 1901, art. S).
et M55)- Accession.
— de donation. Consentement donné Lat. accessio, dér.du v.accedere,s'ajouter.
par le bénéficiaire d'une donation à la I. Mode d'acquisition de la propriété
libéralité qui lui est offerte dans l'acte de résultant de l'incorporation naturelle
donation. L'acceptation du donataire d'une chose à une autre plus importante.
doit être mentionnée dans l'acte ou L'art. 551 du Code civil dit que « tout
dans un acte séparé également authen- ce qui s'unit et s'incorpore à la chose
tique et en minute ; dans ce cas, elle appartient au propriétaire ».
doit être notifiée au donateur (C. civ. II. Plus rarement, les biens faisant
art. 932). l'objet de cette incorporation (Ex. :
— de lettre de change (D. com.). Enga- art. 596 C. civ.).
— artificielle (ou industrielle). Acces-
gement écrit que piend la personne sur
laquelle est tirée une lettre de change sion par le fait de l'homme (C. civ.
de la payer à l'échéance fixée. En géné- art. 551). Ex. : les plantations et cons-
ral, cet engagement résulte de l'appo- tructions deviennent l'accession du sol.
sition de la signature sur la lettre. — imtnobilière. Accession à un im-
— de succession (ou d'un legs). Mani- meuble (C. civ. art. 556).
festation de volonté par laquelle une — mobilière,
Adjonction, mélange,
personne, appelée à recueillir une suc- de deux choses mobilières appartenant
cession ou un legs accepte définitivement à deux propriétaires différents ou trans-
avec ses avantages et ses charges, cette formation d'une chose par le travail
succession ou ce legs. L'acceptation d'un tiers (V. spécification).
résulte soit d'une déclaration expresse — naturelle. Accession sans le fait de
faite dans un acte écrit, soit de l'exécu- l'homme. Ex. : l'alluvion (V. ce mot).
tion d'un acte supposant nécessairement
l'intention de succéder ou de recueillir Accession à un traité. Acte par lequel
le legs et ne pouvant être fait qu'en un État, qui n'était point partie à un
qualité d'héritier ou de légataire (C. civ. traité international, se place sous l'em-
art. 778). On dit qu'il y a acceptation pire des dispositions de ce traité. L'ac-
« Amisfon tu trôn*

cession ne peut avoir lieu que si elle est Fait involontaire ou événement for»
expressément prévue par le traité et tuit, causant un dommage soit à une
dans les formes établies par ce traité personne soit à une chose. La personne
(notification, déclaration à l'une des victime de l'accident ou le propriétaire
puissances signataires désignée par le de la chose endommagée peut se faire
traité, etc.). De nombreux auteurs ont indemniser par l'auteur de l'accident, si
essayéde distinguer l'accessionde l'adhé- celui-ci en est juridiquement respon-
sion. Dans la langue actuelle, ces deux sable (v. faute, responsabilité).
mots sont synonymes.
Accident du travail. Lésion corporelle
Accession au trône. (V. avènement au provenant d'une causeextérieure à l'indi-
trône).^ vidu blessé,survenue à cet individu par
le fait ou à l'occasion du travail qu'il
Accessoire. accomplit en vertu d'un contrat de
Lat. médiév. accessorius, dér. de aeeedere,v. Acces- travail ou louage de services. L'accident
sion.
du travail se distingue de la maladie
I (adjectif).Qui se rattache à une autre
chose, dite principale, sans en être un qui suppose un désordre organique ; un
certain nombre de maladies, dites «pro-
élément essentiel. Ex. : clause accessoire fessionnelles », ont cependant été assi-
d'un contrat; contrat accessoire; frais milées aux accidents du travail (L.
accessoiresà la vente (C. civ. art. 593) ;
frais de voiture et dépensesaccessoires 25 oct. 1919). Les accidents du travail
entraînent pour le patron une responsa-
(C. civ. art. v. 2102 6°) ; peine, condam- bilité indépendante de toute faute de sa
nation accessoires (V. peine accessoire).
II (substantif). Objets qui, en raison part, aboutissant à une indemnisation
forfaitaire (L. 9 avril 1898).
du lien de dépendancequi les lie à l'objet
principal, participent de la nature juri-
dique de celui-ci ou sont soumis avec lui Aceipiens.
Lat. accipiens, part. pr. du v. accipere, recevoir.
à une même règle légale. Ex. : l'objet
vendu ou légué doit être livré avec ses L'accipiens, à Rome, aussi bien dans
les contrats que dans les actes transla-
accessoiresnécessaires(C. civ. art. 1018, tifs de propriété, est celui qui reçoit
1615) ; sont susceptibles d'hypothèque l'objet du contrat ou la propriété. A
et de saisie immobilière, les immeubles
l'accipiens s'opppse le tradens, qui remet
et leurs accessoires réputés immeubles l'objet du contrat ou transfère la pro-
(C. civ. art. 2118, 2204). Le caractère* priété. Dans un prêt d'argent, de denrées
accessoire d'une chose par rapport à ou d'un objet mobilier, l'accipiens est
une autre peut résulter soit de l'acces- celui qui reçoit l'argent, les denrées,
sion (V. ce mot), soit d'une affectation l'objet mobilier ; dans le transfert de pro-
économique (immeubles par destina- priété d'un meuble ou d'un immeuble,
tion). l'accipiens est l'acquéreur.
III (au pluriel). Fruits, intérêts, dé-
pens et autres compléments de la Aeconage.
demande principale au paiement des- Dér. d'acam, sorte de bateau plat, probablement
quels il doit être conclu dans l'instance dér. du dialectal aque, empr. du holland. aak.
accessoirement à la demande principale. Opération qui consiste à transporter
— (Théorie de l'). Théorie en vertu de des marchandises du quai à bord d'un
navire. •
laquelle des actes qui seraient en eux-
mêmes des actes civils deviennent actes Accordailles.
de commerce parce qu'ils ont été accom- Dér. d'accorder, au sens de fiancer, lat. * auordare,
plis comme accessoiresd'actes de com- au lieu du dass.concordare, être d'accord.
merce par nature. Ex. : emprunt fait Vieux mot qui désigne la cérémonie
par un commerçant pour les besoins de de la lecture ou de la signature d'un
son commerce ; fait de concurrencedé- contrat de mariage en présence des
loyale commis par un commerçant. futurs conjoints, de leurs parents et
amis.
Accident,
Lat. aeàiens, qui arrive fortuitement, part. pr. du Accréditer.
v.atcidere. Comp. de crfdit, v. ce mot
Accroissement W

I, (D. int. pub.). Assurer un gouver- fonds de commerce d'user de tous les
nement étranger de la qualité et de l'au- moyens propres à conserver et à étendre
thenticité des pouvoirs d'un envoyé le cercle des personnes qui fréquentent
diplomatique et inviter, en conséquence, sa maison. Ce droit sst un élément essen»
le gouvernement étranger à accorder tiel du fonds de commerce (L. 17 mars
créance à cet envoyé. L'accréditation 1909, art. 1). Beaucoup d'auteurs con-
s'effectue au moyen de lettres de créance sidèrent achalandage comme synonyme
adressées,selon les cas, de chef d'Etat à de clientèle. Dans un sens plus précis»
chef d'Etat, ou de ministre (affaires qui paraît correspondre à la loi du
étrangères) à ministre. 17 mars 1909, ou les deux termes sont
II. (D. com.). De la part d'un com- employés conjointement et non comme
merçant ou banquier, inviter un corres- synonymes, le mot achalandage désigne
pondant à consentir un crédit à un plus spécialement une clientèle tenant
client (V. ouverture de crédit et lettre de a l'emplacement du fonds (V. pas de
de crédit). porte).
Accroissement. Achat.
VèT.d'accroUre,ht.accrescae. Subst. verbal d'ackaUr, forme prera. d'acheter,
I. (V. alluvion). lat. • accaptare, comp. de captare, prendre, .d'abord
II. Droit en vertu duquel un cohé- essayer de prendre, d'où acheter.
ritier ou un légataire conjoint voit sa Opération juridique tendant à acquérir
un objet mobilier ou immobilier moyen-
part augmentée du fait qu'un ou plu- nant un prix. C'est le contrat de vente
sieurs de ses cohéritiers ou colégataires
ne viennent pas ou renoncent (C. civ. envisagé du côté de l'acheteur. Dans
art. 786, 1.044 et 1.045). le langage courant, se dit de l'objet
acheté.
— (droit d') (V. taxe d'accroissement).
Acompte (V. compte). Paiement partiel
Accusation. d'une créance à imputer sur le.paiement
Lat. accusalio, dér. du v. accusaxe,accuser.
définitif.
I, Au sens large, fait de déférer à un
tribunal répressif un individu comme
l'auteur d'une infraction. Ex, : la pro- Acquéreur.
Dér. d'acquérir.
cédure pénale française moderne admet Celui qui effectue une acquisition.
le système de l'accusation publique,
c'est-à-dire de l'accusation formée par — de bonne foi, de mauvaise foi
(V.
un corps de magistrats, les officiers du bonne foi, mauvaise foi).
ministère public, investis spécialement
de cette fonction. Acquêt.
II. Dans la terminologie dela procédure Lat. * acquaesilum, neutre pris subst* du part.
*
de la cour d'assises (V. ce mot), fait de passé du v. acquaerere, réfection du chss.acquirere
sur le simple quaerere.
déférer à cette juridiction les auteurs Bien acquis, à titre onéreux ou à
de crimes (V. ce mot). En ce sens; titre gratuit, par un époux au cours
chambre des mises en accusation de la de la communauté, et qui fait partie de la
cour d'appel (V. ce mot) ; arrêt de mise masse commune. S'oppose au « propre »
en accusation (C. I. cr. art. 231 et s.) ; (V. ce mot), qui reste la propriété per-
acte d'accusation (CI. cr. art. 241 et s.) ; sonnelle du conjoint qui 1a acquis. En
exposéde l'accusation (C. I. cr. art. 315 ; cas de communauté légale, tous les
cf. art. 68 C. just. mil. revisé par L. 9 meubles présents et futurs des époux
mars 1928). tombant en communauté, le mot acquêt
(syn. : conquêt) est réservé aux im-
Achalandage. meubles (C. av. art. 1402), qui ne
Dér. d'achalander, comp. de chaland, d'abord cha-
lant, au m. â. ami, connaissance, part. prés, du v,, ' peuvent être communs que s ils ont été
chaloir, intéresser, impers., lat. colère, proprement acquis au cours de la communauté
être chaud, d'où en lat. pop. importer. (art. 1401-30). En cas de communauté
Ensemble des personnes qui achètent réduite aux acquêts, ou en cas de société
dans une maison de commerce ou re- d'acquêts adjointe au régime dotal, tous
courent à ses services. Ce terme désigne les biens présents et futurs des conjoints,
aussi le droit qu'a le propriétaire d un qu'ils soient meubles ou immeubles,
21 Acquiescement

ayant la qualité de propres, le mot bien moyennant un prix, l'échange d'un


acquêt désigne aussi bien les meubles bien ou une autre prestation d'une va-
que les immeubles qui font partie de la leur correspondante à celle du bien
communauté (art. 1499), et s'applique, acquis (C. av. art. 1106).
en conséquence, à tous les biens com- — à titre particulier. Acquisition
muns. d'un ou de plusieurs biens individuel
lement désignés par les intéressés (C.
Acquiescement. civ. art. 1014).
Dér. d'acquiescer, lat. acquiescere, être au repos,
d'où se reposer sur, consentir. — à titre universel. Acquisition de
Adhésion d'une personne à un acte l'ensemble ou d'une quote-part du pa-
fait/une demande formée ou un juge- trimoine d'une personne (C. civ., art.
ment rendu contre elle (C. civ. art. 249 1.003, 1082).
et 464; Ord.av. 1667,tit. XXVII. art. 5). — entre vifs. Acquisition de biens
— Donner son acquiescement au juge-
ayant effet du vivant même de l'alié-
ment. Accepter la décision du juge en nateur (art. 893 et 894).
renonçant à l'attaquer. — légale. Acquisition
— conditionnel. Acquiescement sous par la seule
autorité de la loi, sans le consentement
réserve que tel acte sera fait soit par du précédent propriétaire (C.civ. art. 547,
celui qui acquiesce, soit par la partie
577» 7i8 et s., 2.279).
adverse.
— des fruits. Expression
— exprés. Acquiescement par déclara- employée pour
désigner, non pas la transmission d'un
tion formelle de la personne intéressée ou à un autre, mais l'attri-
de son mandataire spécial. propriétaire
bution légale des fruits d'un bien, soit
—implicite. Acquiescement résultant au propriétaire, par voie d'accession,
du fait de laisser passer les délais pour soit au possesseur de bonne foi de ce
contester un acte ou une demande, ou bien (C. civ. art. 547 et 549).
pour attaquer un jugement.
— Acquit (ou acquit de paiement).
pur et simple. Acquiescement sans Dér. du v. acquitter, au sens de rendre quitte d'une
nulle réserve ni condition. obligation, v. Acquittement.

— tacite. Acquiescement Mention portée sur un titre de aéance


résultant
d'actes qui le supposent nécessairement, pour constater le paiement de cette
créance.
soit qu'on les fasse personnellement, soit
— (Pottr). Formule dont le créancier
qu'on les laisse faire par autrui sans
protester. fait généralement précéder sa signature
pour constater sur le titre de créance le
Acquisition. paiement qui lui a été fait.
Lat. jurid. acquîsitio, dér. du v. acquirere, acquérir.
I. Transmission volontaire ou légale Acquit-a-caution. Titre délivré par les
de la d'une chose ou d'un droit, employés d'une administration finan-
propriété
considérée pa. rapport à celui qui de- cière (Douanes ou Contributions indi-
vient propriétaire ou titulaire du droit. rectes) en vue de permettre à des mar-
II. Bien dont une personne est deve- chandises soumises à des droits de circu-
nue propriétaire. ler sans les avoir payés. Ce titre porte le
nom d'acquit à caution parce' qu il n'est
<— à cause de mort. Acquisition d'un
bien ou d'un ensemble de biens, au mo- délivré qu'autant qu'une -caution est
ment et par l'effet de la mort du précé- donnée à l'Administration pour le paie-
dent propriétaire ment des droits s'ils devenaient exigibles.
(C. civ. art. 724 et
895).
Acquittement.
— à titre gratuit. d'un Dér. du v. acquitter, au sens de déclarer non cou*
Acquisition
bien transmis par l'aliénateur dans l'in- pable, comp. de quitte, v. Quittance, Quitus.
tention de gratifier l'acquéreur (C. civ. I. Dans un sens général et sujet à
art. 711). critique, parfois employé par opposition
à condamnation (V. ce mot), décision par
— à titre onéreux. Acquisition d'un tribunal répressif renvoie,
laquelle.un
Acte 33

décharge, pour quelque cause que ce de l'homme. Ex. : acte puni par la loi,
soit, la personne poursuivie, de la pour- acte dommageable ; acte d'hostilité,
suite, de l'accusation dirigée contre elle. acte de propriétaire, de possesseur,
Ex. : prévenu acquitté par le tribunal d'héritier. En droit, l'abstention est
correctionnel. parfois considérée comme équivalente
II. Dans un sens plus restreint et à un acte. Par exemple, le fait de ne pas
technique, décision propre à la procédure observer une prescription ordonnée par
de la cour d'assises et des tribunaux la loi ou par un règlement est un acte
répressifs militaires et maritimes (C. I. punissable. De même, le fait de causer
cr. art. 358 ; C. just. mil. revisé par L. 9 un dommage à autrui par sa négligence
mars 192S, art. 93; C. just. mar. art. 166). constitue un acte illicite.
En cour d'assises l'acquittement est II. Dans l'expression acte juridique,
prononcé par ordonnance du président toute manifestation d'une ou de plusieurs
de cette juridiction à la suite du verdict volontés ayant pour but de produire
du jury déclarant que l'accusé n'est pas un effet de droit. Ex. : la loi, la conven-
coupable (C. I. cr. art. 35S) (V. cour d as- tion, le règlement, la décision adminis-
sises, jury, verdict). Dans ce sens, l'or- trative, l'offre, le testament, l'accep-
donnance d'acquittement tation d'une succession, la renonciation
s'oppose aux
arrêts de condamnation et d'absolution à un droit, le congé, etc. Le mot acte
de la cour d'assises (V. absolution et a ce sens notamment dans les expressions
condamnation). La distinction juridique suivantes : acte législatif, acte adminis-
de l'acquittement, de l'absolution et de tratif, acte juridictionnel, acte consensuel
la condamnation se rapporte exclusive- acte solennel, et dans les articles 894,
ment à la procédure de la cour d'assises 895, 913 du Code civil. L'acte juridique
et des tribunaux répressifs militaires et- Les actes
s'oppose à l'acte matériel.
maritimes ; les tribunaux correctionnels juridiques sont une subdivision des faits
et les tribunaux de simple police ne juridiques (V. ces mots).
peuvent prononcer, comme solutions du III. Dans l'expression acte instrumen-
procès pénal, que des relaxes ou des taire, écrit rédigé en vue de constater
condamnations (V. relaxe). un acte juridique ou un acte matériel
III. Lorsqu'un tribunal répressif produisant ou pouvant produire des
décide qu'un prévenu ou un accusé, effets juridiques. Ex. : acte de l'état
mineur de treize à dix-huit ans et auteur civil, acte authentique, acte sous sejng
matériel de l'infraction poursuivie, a agi privé, procès-verbal, constat, inventaire
sans discernement, il doit être (art. 36 et s., 1317 et s., 1322 et s., 1341
prononcé
un acquittement pour défaut ae discer- Le plus souvent, il est rédigé
* C. civ.).
nement (C. pén. art. 66). Cette décision en vue de servir de preuve : on dit alors
n'autorise pas à prononcer contre le acte ou écrit probatoire, ou titre, ou acte
mineur qui en est. l'objet une véritable instrumentaire (du lat. instrumentum).
peine, mais elle permet de prendre contre IV (D. int. pub.). Abréviation d'acte
lui une des mesures de sûreté éducatives final (V. ce mot).
prévues par l'article 66 du Code pénal. — (Demander). Demander la consta-
En ce qui concerne ses autres effets,
tation par écrit d'un fait, afin de l'in-
l'acquittement pour défaut de discerne- en
ment produit tantôt les effets d'un véri- voquer plus tard. Spécialement,
table acquittement, tantôt ceux d'une procédure, demander à un tribunal de
constater dans son jugement un fait
absolution (V. mineurs, mesures de sû-
ou une déclaration émanant de son
reté, discernement). adversaire.
IV (D. civ. et com.). Le terme acquit-
tement est souvent employé comme équi- — (Donner). Accorder la constatation
valent d'exécution d'une obligation, en demandée.
particulier au moyen d'un paiement — (Dont). Locution par
employée
(ex. : l'acquittement d'une dette). les officiers publics ou ministériels en
fin des actes ou exploits par eux rédigés
Acte. pour indiquer qu'ils sont terminés.
Lat, actus, au sens d'action I. II : lat. jurid. actum,
au sens d'acteinstrumentaire, III, IV.
— à cause de mort. Acte ayant
pour
I. Dans son sens courant, tout fait objet une transmission de droit, qui ne
•a Acte

doit produire effet qu'après la mort du mandat (C. civ. art. 19S6), de caution-
disposant. Ainsi le testament et l'institu- nement sans rémunération.
tion contractuelle sont des actes à cause B. En doctrine, on donne parfois un
de mort. Malgré la généralité du terme, sens plus étroit à l'expression « acte à
il ne vise en réalité que des libéralités. titre gratuit », en désignant par là
On dit aussi acte de dernière volonté. uniquement les libéralités, c'est-à-dire
— administratif. les donations et les legs, qui présentent
cette caractéristique d'être des actes
A. (D. ad.). Acte juridique d'un agent de disposition entraînant le transfert
d'un service administratif exerçant des d'une valeur d'un patrimoine
administratives. gratuit
attributions Ex. : acte dans un autre (cf. C. civ. art. S93). Et
du nuire exerçant ses pouvoirs de police on se sert plutôt de l'expression « acte
municipale (sécurité, salubrité, tran- désintéressé », quand l'avantage provient
quillité publique). Au contraire, ne d'un service rendu gratuitement (man-
sont pas des actes administratifs les ou consiste
dat, dépôt, cautionnement),
actes du maire agissant comme officier dans l'utilisation d'une chose apparte-
de police judiciaire ou comme officier nant à autrui (prêt à usage) ou fournie
de l'état civil. à charge de restitution (prêt de choses
B. (D. fisc). En matière de droits
consomptibles).
d'enregistrement, la loi fiscale consi-
— à titre onéreux. Acte juridique, entre
dère seulement comme actes adminis-
tratifs : i° les actes accomplis par les vifs ou de dernière volonté, unilatéral ou
autorités administratives (État, dépar- conventionnel, qui ne procure ou ne pro-
tement, commune), non comme dépo- curera un avantage à une personne que
sitaires de la puissance publique, mais sous la condition que celle-ci en fournisse
comme ayant légalement le droit de un équivalent (cf. C. civ. art. 1106). Ex. :
l'offre de passer un contrat onéreux ;
gérer les intérêts collectifs qui leur sont
confiés ; 2° les actes des établissements les contrats synallagniatiques, tels que :
la vente, l'échange, le louage, la société,
publics. Depuis la loi du 15 mai 191S, les
actes administratifs sont en principe l'entreprise, les contrats de travail, de
exempts d'enregistrement (Cons. C. enr. transport, d'assurance, le paiement, la
art. 315, § 3, n° 2). dation en paiement.
Certains actes qui, par leur nature,
— annulable (V. nullité). sont gratuits, deviennent des actes à
— d titre titre onéreux, lorsque, en fait, la per-
gratuit. sonne qui en tire profit doit, en échange,
A. Acte juridique, entre vifs ou de ou rendre un
fournir une prestation
dernière volonté, unilatéral ou conven-
service. Ex. : le prêt à intérêts (C. civ.
tionnel, qui procure ou pourra procurer art. 1905), le mandat salarié (C. civ.
à une personne un avantage résultant
art. 10S6), le séquestre salarié (C. civ.
soit d'un enrichissement, soit d'un
art. 1957), le cautionnement rémunéré,
service rendu sans que le bénéficiaire
la promesse de récompenser un service
soit tenu de fournir un équivalent. (Cf.
appréciable en argent, la renonciation
art. 1105 C. civ., qui dit : acte de bien-
à un droit (usufruit, servitude, droits
faisance). Ex. : i° acte unilatéral de
successifs^ moyennant une somme d'ar-
dernière volonté : le legs (C. civ. art.
gent.
893) ; 20 actes unilatéraux entre vifs :
l'offre de donation, la renonciation à un — à titre particulier (V. acquisition et
usufruit, à une servitude, à une hypo- aliénation).
thèque, à une succession ; la promesse — à titre universel (V. acquisition et
de récompense (si, du moins, elle n'a pas
aliénation).
pour but la rémunération d'un service — attributif. Acte juridique dont l'ob-
appréciable en argent) ; 30 actes conven-
tionnels : la remise d'une dette, les con- jet est de transférer un droit au profit
trats de donation (C. civ. art. 893), de d'une personne. S'oppose à l'acte décla-
prêt à usage ou commodat (C. civ. art. ratif (V. ce mot ; V. aussi jugement).
1S76), de prêt d'argent sans intérêt (C. — authentique.
civ. art. 1002), de dépôt (C. civ. art. 1917) Lat. authenticus, àuOïv'îty.ô;,
jurid. gr. qu'on
de séquestre (C. civ. art. 1957), de accomplit de sa propre autorité.
Acte Si

Acte écrit dressé par un officier public '— constitutif. Acte juridique dont
qui a le droit et la capacité d'instru- l'objet est de faire naître un droit réel
menter dans le lieu oii l'acte est rédigé au profit d'une personne. Ex. ; acte
et avec les solennités requises (C. civ. constitutif d'antichrèse, de servitude, de
art. 1317). Ex. : acte notarié, acte de gage, d'usufruit, d'hypothèque (V. aussi
l'état civil ; jugement transcrit par le jugement).
greffier d'un tribunal ou d'une cour sur — d'accusation. Acte de procédure qui
ses registres, etc., s'oppose à l'acte sous suit l'arrêt de renvoi à la Cour d'assises,
seing privé (V. ce mot). prononcé par la Ohunbre des mises en
— condition (D. pub.). Expression accusation de !'• Cour d'appel. Il forme
doctrinale employée par certains auteurs un des éléments les plu* importants de
contemporains de droit public (MM. Du- l'accusation. Il expose : i° la nature du
guit et Jèze, notamment), pour désigner délit qui forme la base de l'accusation ;
tout acte juridique dont l'effet est de 2° le fait, et toutes les circonstances qui
rendre applicable, à un individu déter- peuvent aggraver ou diminuer la peine.
miné, une règle de droit générale, un Il se termine par le résumé suivant :
statut légal ou réglementaire. Ex. : la «En conséquence, X*** est accusé d'avoir
nomination à une fonction publique, qui commis tel meurtre, tel vol ou tel autre
soumet l'intéressé au statut légal de la crime, avec telle et telle circonstance ».
fonction ; le mariage, qui investit les (C pén. art. 24). Il en est donné lecture
époux du statut légal des gens mariés. à l'audience, dès l'ouverture des débats.
Le mot condition est pris ici dans son (C. I. cr. art. 313). Dans la procédure
acception vulgaire et non dans le sens des tribunaux militaires, il est dressé
technique que lui réserve la théorie en toute matière un acte d'accusation
classique des modalités dans les actes (C. just. mil. revisé par L. 9 mars 1928,
juridiques. Les auteurs précités rap- art. 69) dont il est donné lecture à
prochent de l'acte-condition le fait- l'audience (C. just. mil. revisé par L.
condition. Ce dernier a le même effet 9 mars 1928, art. 79).
juridique que l'acte-condition, mais il — d'administration.
est constitué par un simple fait matériel. A. (D. civ.). Acte qui a pour but de
— confirmatif. Acte juridique par conserver, d'entretenir, de faire fructifier
lequel une personne fait disparaître les un patrimoine, ou d'en percevoir et
vices entachant un acte juridique anté- utiliser les revenus. Ex. : contrat d'assu-
rieur, c'est-à-dire renonce au droit rance contre l'incendie, vente de récoltes,
qu'elle avait d'en demander la nullité bail n'excédant pas neuf ans, encaisse-
(C. civ. art. 1338). ment de coupons (C. civ. art. 450, 48r,
— consensuel. 1428, 1449, 1536, 1576)- Suivant la
Dér. récent du 1. consensus, accord, d'après l'adj. qualité de l'administrateur, certains
contractuel. •
actes d'administration sont permis ou
Acte juridique à la perfection duquel ne le sont pas. On distingue à ce point
suffit la volonté ou le consentement des de vue les actes de pure administration
parties, sous quelque forme qu'ils se et les actes de libre administration :
manifestent. S'oppose à l'acte solennel ainsi le mineur émancipé, n'ayant que
(V. ce mot). la pure administration, ne peut recevoir
— conservatoire. un capital mobilier sans l'assistance de
Dér. de conserver, sur le modèle des nombreux son curateur (C. civ. art. 482) ; la femme
adj. juridiques en oire.
A. Acte juridique ayant pour but de séparée de biens, ayant la libre adminis-
maintenir un bien ou un droit dans le tration de son patrimoine, peut recevoir
un capital mobilier (C. civ. art. 1449).
patrimoine d'une personne (Ex. : trans-
cription d'une acquisition immobilière ; S'oppose à acte de disposition. (V. ce mot).
B. (D. pub.). Syn. d'acte adminis-
inscription ou renouvellement d'inscrip- tratif (V. ce mot).
tion d'un privilège ou d'une hypothèque ;
de prescription), ou d'en —
interruption d'appel. Exploit d'huissier ou dé-
empêcher le détournement (apposition claration consignée au greffe, par lequel
de scellés, inventaire). la partie qui a succombé en première
B. Syn. de mesure conservatoire instance fait appel du jugement qui lui
(V. ce mot). fait grief (C. pr.* civ. art. 392, 456 ;
35 Acte

Déçr. 16 fév. 1807, art.27, modifié par actes de barbarie une infraction spéciale;
Décr. 24 fév. 1925) (V. appel). mais elle en tient compte dans certains
— d'autorité. Au xixe siècle, la doc- cas. Par exemple, elle répute coupables
d'assassinat les malfaiteurs qui ont usé
trine française, et spécialement Laferrière.
d'actes de barbarie (C. pén. art. 303).
distinguait deux grandes classes parmi l'extradition
les actes accomplis par les agents du Elle permet aujourd'hui
service public ; i° les actes d'autorité ; pour faits de guerre civile, si ces faits
2° les actes de gestion. Les actes d'auto- constituent des actes de barbarie (L.
10 mars 1927, art. 5).
rité, qu'on appelle encore actes de puis-
sance publique, sont ceux dans lesquels — déclaratif. Acte juridique dont
les agents agissent par voie de comman- l'objet est de constater une situa-
dement, en tant que dépositaires d'une tion juridique préexistante ou consi-
fraction de la puissance publique ; de dérée légalement comme telle. L'acte
ce fait, ils n'ont point d'analogues dans déclaratif s'oppose à l'acte constitu-
le droit privé. Les actes de gestion sont tif et à l'acte translatif ou attri-
ceux qui sont accomplis par les agents butif de droits. Le caractère déclaratif de
pour la gestion du domaine privé et le l'acte peut résulter de la .nature des
fonctionnement des services publics, par choses : c'est ainsi qu'un jugement est
des procédés et dans des conditions, déclaratif lorsqu'il reconnaît un droit
semblables à ceux qu'on rencontre pour préexistant. Ce caractère peut aussi être
les particuliers gérant leurs propres, attribué fictivement par le législateur ;
affaires. Les actes de gestion sont donc, tel est le cas du partage : l'article SS^ du
dans leur essence, analogues aux actes Code civil dit que « chaque cohéritier est
du droit privé. La distinction des actes censé avoir succédé seul et immédia-
d'autorité et des actes de gestion rayon- tement à tous les effets compris dans
nait sur l'ensemble du droit administra- son lot, ou à lui échus sur licitation, et
tif français, et spécialement elle fournis- n'avoir jamais eu la propriété des autres
sait : i° un critérium pour l'applica- effets de la succession ».
tion de la règle de la séparation des — de commerce. Acte juridique don-
autorités judiciaire et administrative, nant lieu à application des lois commer-
le contentieux des actes de gestion rele- ciales, soit pour toutes les personnes qui
vant, par nature, des tribunaux judi- y sont parties, soit pour certaines d'entre
ciaires et le contentieux des actes d'au- elles seulement (actes mixtes). Le Code
torité, des tribunaux administratifs ; de commerce donne une énumération de
20 un principe directeur dans le régime ces actes dans les art. 632 et 633 sans
de la fonction publique, en aboutissant en donner une définition. Il semble que
à la distinction des agents d'autorité et l'énumération légale puisse être rame-
des agents de gestion (V. ces mots) ; 30 une née à la double idée de spéculation et
règle pour déterminer le champ de la d'entremise dans la circulation des
responsabilité de l'Etat, l'acte d'autorité produits ou de l'argent.
étant, sauf texte contraire, gouverné
— de dépôt de pièces. Acte dressé par
par le principe d'irresponsabilité, l'acte
de gestion pouvant, au contraire, en- le notaire ou tout autre officier public,
gendrer une responsabilité selon les constatant le dépôt de pièces effectué
règles du Code civil (art. 1382 et s.). en ses minutes, en vue d'en assurer la
Cette distinction, dont les conséquences conservation et de permettre d'en obtenir
ont été peu à peu désavouées par la juris- des copies à toute demande (L. 25 ven-
prudence, a perdu, au xxe siècle, une tôse an XI, art. 21).
grosse partie de son importance, et a été — de disposition. Acte qui a pour
finalement abandonnée par la presque objet de faire sortir du patrimoine un
totalité des publicistes français. bien ou une valeur (Ex. : vente, donation,
— d'avoué à avoué échange, apport en société) ou qui, sans
(V. acte du Palais).
— de barbarie. Acte de torture ou de emporter aliénation, crée un droit réel
violence particulièrement grave, commis sur un bien (ex. : constitution de servi-
envers les personnes à l'occasion de cer- tude, d'hypothèque). S'oppose à acte
taines infractions, par exemple vols et d'administration (V. ce mot).
homicides. La loi pénale ne fait pas des — de francisation. Pièce qui constate
Acte 26

la nationalité française du navire et lui B. Acte accompli par un Etat dans


donne le droit de porter le pavillon l'exercice de ses droits de belligérant.
français (Décr. 7 nov. 1866, art. 145). — de l'état civil. Acte instrumentaire,
Cette pièce, établie au nom du chef de
destiné à constater un élément de l'état
l'État et signée par le ministre des
d'une personne et rédigé par l'officier de
finances, est délivrée au bureau des
l'état civil (maire, adjoint ou conseiller
douanes du port d'attache du navire.
— de municipal délégué par le maire) sur des
gestion (D. pub.). (V. acte d'au- registres appelés'registres de l'état civil.
torité). Les principaux actes de l'état civil sont
— de gouvernement. Dénomination l'acte de mariage, l'acte de naissance,
appliquée à un certain t nombre d'actes l'acte de décès.
émanant de diverses autorités adminis- — de notoriété. Acte passé devant
tratives, et dont la caractéristique,
un magistrat de l'ordre adminis-
d'après le droit positif français, est de ne tratif ou judiciaire ou devant un
pouvoir faire l'objet devant aucun tri- officier deux
bunal d'aucun recours juridictionnel, public, par lequel
ou plusieurs personnes attestent des
soit en annulation, soit en indemnité.
faits qui sont de notoriété publique.
Une jurisprudence invariable affirme que
Dans certains cas, l'acte de notoriété
ces actes « ne sont pas susceptibles
forme une preuve légale (C. civ. art. 70,
d'être déférés au Conseil d'Etat par la
voie contentieuse ». La tendance domi- 71, 155) ; la plupart du temps, il cons-
titue un renseignement susceptible d'être
nante de la doctrine actuelle est de
détruit par une autre pièce en démon-
rejeter la notion de l'acte de gouver- trant l'inexactitude.
nement, en déniant que les actes ainsi
dénommés, s'ils ont bien une importance — de pure faculté.
^v'
politique particulière, présentent une A. En matière de possession et de
nature juridique spéciale, à raison de acquisitive, acte qui n'est
prescription
laquelle ils ne sauraient fournir matière que l'exercice normal du droit de pro-
au débat contentieux. Et, constatant priété et ne constitue pas, en consé-
l'insuffisance des systèmes successive- un empiétement sur le fonds
ment proposés pour déterminer un cri- 3uence,
'autrui susceptible d'être- considéré
térium général de l'acte de gouverne- comme un acte de possession et de faire
ment, elle s'en tient à une définition acquérir par prescription un droit sur ce
se borne à faire état des solutions fonds. Ex. : le propriétaire d'un mur joi-
3ui e la jurisprudence. « L'acte de gou-
gnant le fonds voisin, qui ouvre dans ce
a vernement est celui qui figure dans mur des jouis de tolérance, ne peut acqué-
« une certaine énumération d'actes poli- rir par la possession prolongée le droit
« tiques dressée par la jurisprudence d'interdire au voisin de les boucher si ce-
« administrative, sous l'autorité du lui-ci acquiert la propriété du mur. De
« Tribunal des Conflits ». Telle qu'elle même le propriétaire d'un terrain qui, de
est établie par la jurisprudence actuelle, sa propriété, jouit de la vue d'un paysage,
cette liste comp*.end : les actes relatifs ne peut prétendre acquérir ainsi par
aux rapports du pouvoir exécutif avec prescription un droit tendant à empêcher
les Chambres, — la déclaration de l'état ses voisins de bâtir de manière à lui
de siège politique ; — les actes diplo- couper ou à lui gâter cette vue (C. civ.
matiques ; cette dernière rubrique, très art. 2.232).
largement entendue, comprenant non B. En matière de prescription extinc-
seulement les actes diplomatiques pro- tive, acte qu'un propriétaire est libre
prement dits et leurs mesures d'exécution de faire ou de ne pas faire, sans avoir,
et d'application directe, mais aussi tous au cas où il s'abstient, à craindre de
actes ou mesures concernant les rapports
perdre, par l'effet de la prescription
internationaux ou susceptibles d'avoir extinctive, le pouvoir de le faire un
une répercussion dans l ordre interna-
jour. Ex. : le propriétaire, qui reste
tional, (v. acte juridictionnel). trente ans sans construire sur son fonds
— de guerre : ou sans se servir des eaux qui le tra-
A. Dans le sens d'acte d'hostilité (V. ce versent ou le bordent, ne perd pas le
mot). droit de construire ou d'utiliser ces
27 Acte

eaux ; de même le propriétaire qui — discrétionnaire.


néglige de clore son fonds. A. Dénomination appliquée à certains
— de souscription (V. actes de l'autorité administrative que la
souscription).
— de jurisprudence, en les qualifiant d'actes
suscription. Acte par lequel le de « haute », de « pure », de « simple »
notaire constate la présentation à
administration, déclarait autrefois «n'être
lui faite, en présence de témoins,
pas de nature à faire l'objet d'un débat
par le testateur de son testament par la voie contentieuse ». L'inexac-
tV.it en la forme mystique. L'acte titude de cette formule absolue était
de suscription est écrit par le notaire d'ailleurs établie par la jurispru-
lui-même, sur le papier contenant les dence elle-même, déclarant recevable
dispositions ou sur l'enveloppe le con- le recours pour excès de pouvoir dirigé
tenant ; papier ou enveloppe doivent contre ces actes, du moment où il se
être clos et scellés ; l'acte est signé par fondait sur un grief d'illégalité. Actuelle-
le testateur (s'il sait ou peut signer),
ment, on s'accorde à reconnaître qu'il
par les témoins et le notaire (C. civ. n'existe plus d'actes discrétionnaires,
art. 976). c'est-à-dire d'actes présentant une nature
— de tolérance. Acte
qui s'exerce sur juridique spéciale qui exclurait la possi-
la propriété d'autrui avec la permission bilité d'un débat contentieux.
expresse ou tacite du propriétaire, et ne B. Dans un sens plus large, ce terme
peut, en conséquence, fonder une pos- est employé pour exprimer de façon
session légitime (C. civ. art. 2.232). abrégée l'idée qu'un acte administratif
— d'héritier. Acte fait par un succes- est l'exercice d'un pouvoir discrétion-
sible, qui suppose nécessairement son naire (Y. ce mot) ; mais cela n'implique
intention plus l'impossibilité du recours pour
d'accepter la succession et
excès de pouvoir, car le pouvoir discré-
qu'il n'f.utait le droit de faire qu'en
tionnaire ne peut pas rendre irrecevable,
qualité d'héritier (C. civ. art. 77S).
— d'hostilité (ou acte de guerre). Acte mais seulement mal fondé, le recours
dirigé contre l'acte pris en vertu de ce
matériel, inconciliable avec des relations
pouvoir.
pacifiques, dont il résulte qu'tm Etat se — du Palais.
considère en guerre avec un autre Etat. Exploits spéciaux, dis-
— pensés des formalités prescrites par les
diplomatique. D'une façon générale, articles 61 et 6S du Code de procédure
et dans un sens large, tout document
civile, ainsi que du timbre et de l'enre-
écrit, remis ou reçu par un agent diplo- gistrement, que les avoués occupant
matique, et concernant les relations dans une même cause se signifient par le
entre l'État, représenté par cet agent, ministère d'huissiers audienciers, pour
et l'Etat auprès duquel il est accrédité.
régulariser la procédure (constitutions,
Ainsi compris, le terme « acte diplo- avenirs, sommations, qualités), porter
matique » désigne des documents bien certains faits à la connaissance des autres
différents dans la forme et dans le fond.
parties (désistements, reprises d'ins-
Dans la forme, les actes diplomatiques
tance), ou développer plus spécialement
portent, suivant leur objet, le nom de certains arguments (conclusions moti-
notes, dépêches, mémoires, déclarations, vées).
ultimatums, protocoles, conventions, — du
traités. Dans le fond, les actes diploma- Saint-Siège. Tout écrit mani-
festant d'une manière authentique et
tiques sont unilatéraux ou contractuels. efficace une décision dogmatique ou
Quant aux actes unilatéraux, il faut
distinguer ceux qui constituent une ma- disciplinaire, prise par le Saint-Siège
nifestation de volonté tendant à pro- (lato sensu). Edités dans Acta Aposto-
duire par elle-mcme un effet juridique Ucae Sedis, et, pour l'essentiel, dans le
Précieux Canoniste contemporain (Ci. :
(ultimatum), et ceux qui constituent un
aux États Villien et Magnin. Dict. D. canM I.
simple procédé permettant
d'entrer en relations. D'une façon plus p. 166-171).
précise, et malgré l'incertitude de la ter- — en brevet.Acte notarié dont l'original
minologie, certains auteurs, par •<actes est remis aux parties ; le brevet ne peut
diplomatiques », visent les traités ou les recevoir la formule exécutoire ; il ne
conventions (V. acte final). peut être établi que pour les actes
Aele 2S

simples (L. 25 ventôse, an XI, art. 20), instrument général des dispositions con-
et ne doit contenir que des engagements ventionnelles les plus importantes
unilatéraux. Ex. : quittances, certificats adoptées et signées (Acte final du 9 juin
de vie, certificats de propriété, copies 1815, à la suite du Congrès de Vienne ;
collationnées, la plupart des procura- actes généraux du 26 fév. 1885 et 2 juill.
tions, etc.. S'oppose à l'acte notarié en 1890, à la suite des Conférences de Berlin
minute. et de Bruxelles). Actuellement, on y voit
— en minute. Acte original émanant de plutôt un simple procès-verbal des
résultats obtenus par les négociations.
l'autorité administrative ou judiciaire,
ou acte dressé par le notaire et dont la (Actes finaux des Conférences de la Paix,
conservation est prescrite par la loi. 1899 et 1907, des Conférences pan-amé-
ricaines, etc.).
S'oppose à l'acte en brevet.
— illicite. Fait contraire au droit,
— entre vifs. Acte destiné à produire
interdit par la loi.
effet du vivant de ses auteurs. L'expres-
sion concerne aussi bien les actes A titre — imparfait
(D. fisc). Acte qui n'est
onéreux que les libéralités : ventes, passible que du droit fixe des actes
donations, etc. innomés (V. ce mot), parce qu'il lui
— exécutoire. manque un des éléments essentiels à son
v. exsequi,accomplir.
existence et qu'il n'a en conséquence que
Lat.executorius,dér.du
A. Acte permettant de mettre en jeu les apparences d'un acte juridique. Ex. :
directement la contrainte sociale, c'est- vente sans prix ou sans objet, ou sans
à-dire de recourir aux voies d'exécution le consentement d'une des parties ; dona-
forcée pour faire exécuter les dispositions tion non acceptée par le donataire ;
acte sous seing prive non signé.
qu'il contient. Ex. : jugement ou ordon-
nance contenant un — inamical
condamnation, (ou peu amical) (D. int.
acte administratif, acte notarié empor- pub.). Acte d'un État dont se plaint un
tant obligation. Généralement, en matière autre État, sans prétendre qu'il soit
civile ou commerciale, le caractère exécu- contraire au Droit» des gens, mais en
toire d'un acte résulte de l'apposition alléguant qu'il est de nature à rendre
d'une formule, dite foi mule exécutoire plus difficiles les relations entre les deux
(v. ce mot), sur une expédition de Gouvernements. Ex. : d'après la Conven-
l'acte. tion I de la Haye,' du 18 octobre 1907,
B. D'où, dans un sens plus restreint, art. 3, le fait par une Puissance tierce
écrit revêtu de la formule exécutoire. d'offrir ses bons offices ou sa médiation,
Ex. : la grosse (V. ce mot) d'un jugement, ne peut jamais être considéré par l'une
d'un acte notarié. Synonyme : titre ou l'autre des Parties en litige comme
exécutoire (C. pr. civ. art. 551). un acte peu amical.
— extrajudiciaire. Manifestation de — inexistant (V. inexistence).
volonté, exprimée le plus souvent — innomé.
dans la forme d'un exploit d'huis- A. (D. civ.) (V. contrat innomé).
sier, tendant à la conservation d'un B. (D. fisc). En matière d'enregistre-
droit et susceptible de produire cer- ment, acte qui, n'étant spécialement
tains effets juridiques en dehors d'une tarifé par aucune disposition de la loi
instance. Ex. : congé ; demande en fiscale, est assujetti comme tel à
renouvellement de bail commercial ; un droit fixe (C. enr. art. 270 § 3, n° 9
acte de refus de renouvellement, (L. 30 art. 270, § 4, n° 4
[actes judiciaires];
faisant courir les
juin 1926) ; sommation [actes extrajudiciaires] ; art. 270, § 6,
intérêts. S'oppose à l'acte judiciaire n° 52 [actes civils]).
(V. ce mot). — instrumentaire (V. acte III).
— final (ou acte général, ou, par
— et
abrév., acte). Protocole dressé à la fin interprétatif. (V. interprétation
loi interprétative).
des travaux des Congrès et Conférences
— interruptif (V. interruption).
pour en enregistrer les résultats. Long-
temps, l'acte final a été considéré comme —
judiciaire.
un texte conventionnel (traité ou groupe Lat. jurid. judieiarius,
dér. de juàicium, tribunal.
de traités), ou comme la réunion dans un A. Manifestation de volonté accom*
29 , Acte

plie dans les formes de la loi, pour pro- .-— juridique (V. acte II).
voquer la solution'd'un litige porté de- —
vant les tribunaux législatif.
judiciaires ou pour A. Tout acte général ou individuel,
accomplir une formalité avec le concours voté par le Parlement et promulgué
d'un juge de l'ordre judiciaire ou d'un
auxiliaire de la justice. Ex. : assignation par le Président de la République.
B. Acte émané d'un agent public quel-
par exploit d'huissier, signification par
acte d'avoué à avoué ; déclaration passée conque, et contenant une règle générale.
En ce sens, certains actes émanés du Par-
au greffe pour accepter une succession
lement ne sont pas des actes législatifs
sous bénéfice d'inventaire ou y renoncer ;
déclaration de désaveu, d'inscription (Ex. ; déclaration d'utilité publique) et,
•de faux ; procès-verbal inversement, certains actes émanés du
d'enquête, de
pouvoir exécutif sont des actes législatifs
prestation de serment, etc.
B. Par restriction et par opposition (ex. ; règlements).
— notarié. Acte rédigé
à acte extràjudiciaire (V. ce mot) signi- par un notaire
fication par exploit d'huissier au cours (V. acte authentique).
d'une instance judiciaire. — nul (V. nullité).
C. Acte de juridiction gracieuse (V. —
ce mot). Politique. (D. pub.) Notion se
référant à une certaine conception de
— juridictionnel (ou de juridiction). l'acte de gouvernement (V. ce mot) :
Acte de juger. Dans la théorie tradition- tout acte du pouvoir exécutif et de
nelle et dans la langue pratique (où l'on ses agents visant à la défense de la société,
emploie d'ailleurs, comme synonymes en elle-même ou personnifiée dans
d'acte juridictionnel, et de préférence })rise
e gouvernement, contre ses ennemis
à cette expression, les expressions : dé- intérieurs ou extérieurs, avoués, ou ca-
cision contentiettse ou acte de juridiction chés, présents ou à venir, devient, à rai-
contentieuse, l'acte juridictionnel est dé- son du mobile politique qui l'a suscité,
fini par la réunion des trois caractères un acte de gouvernement insusceptible
suivants : i° par soft contenu ; l'acte de recours contentieux. La théorie du
juridictionnel est la solution définitive mobile politique, de l'acte politique,
(sauf voies de recours légalement orga- forgée progressivement sous la Restau-
nisées) d'un procès, par application des ration et la Monarchie de juillet, floris-
règles du droit et de l'équité. Le carac- sante sous le Second Empire, a été
tère définitif de l'acte juridictionnel abandonnée par la doctrine et la juris-
porte le nom d'autorité de la chose jugée prudence à partir de 1872.
(V. ce mot). Quant au mot « procès », il — Public. Acte dressé par une auto-
est, dans cette définition, entendu diffé- rité publique.
remment par les auteurs de droit privé Syn. ; acte authentique
et les auteurs de droit public. Les pre- (V. ce mot).
miers le définissent comme un litige, une — récognitif.
contestation entre personnes. Les se- Dér. du lat. recognilus, part, passé du v. retc
conds le définissent plus généralement tnoscere, reconnaître.
Acte écrit; appelé aussi titre nou-
comme la discussion d'une question de
vel, par lequel une personne reconnaît
droit, en considération du recours pour l'existence de droits réels ou personnels
excès de pouvoir, qui est un procès fait
à un acte et non à une personne ; 2° par déjà constatés par un titre* antérieur,
son auteur ; l'acte juridictionnel est appelé acte primordial, et .dont le but
l'oeuvre d'un agent indépendant, c'est- peut être soit d'interrompre une pres-
à-dire jouissant de garanties de nature cription, soit d'assurer ou de faciliter la
à assurer son impartialité .preuve d'un droit quand le titre primor-
(dont la plus dial est perdu ou exposé à des chances
caractéristique est l'inâmovilité), pas- de perte (cf. C. civ. art. 1337).
sif, c'est-à-dire ne pouvant se saisir lui- '
même, et tenu de statuer ; 30 par sa pro- — refait. Acte instrumentaire qui
cédure, l'acte juridictionnel est celui qui a pour objet de remplacer un acte
intervient après un débat, au cours antérieur, le plus souvent nul pour
duquel sont exposées et défendues les vice de forme, sans modifier la nature
solutions possibles de l'affaire. et l'objet des conventions. Ex. : la loi
Acte 30

fiscale soumet à un droit fixe d'enregis- — translatif.


trement « les actes refaits pour cause de Lat. jurid. translativus, 'dér. de translatas, part,
nullité ou autres motifs, sans change- passé du v. trans^erre, transporter.
ment qui ajoute aux objets des conven- Acte qui fait passer un droit d'un titu-
tions ou à leur valeur » (C. enr. art. 170, laire antérieur à un titulaire nouveau,
§ 5. VII). qui est un ayant cause du premier.
— réglementaire. (D. ad.). Acte Actif. Ensemble des biensjou des droits,
par
lequel une autorité publique autre évaluables en argent, qui font partie d'un
que le Parlement crée ou organise patrimoine ou d'une universalité juri-
une situation juridique générale, abs- dique. S'oppose' au Passif, c'est-à-dire
traite, impersonnelle et permanente. aux dettes qui grèvent le patrimoine ou
L'acte réglementaire présente donc le l'universalité. Ex. : actif de communauté,
même contenu juridique que la loi de-succession, de faillite.
matérielle (V. ce mot), mais il s'en
Action.
distingue du point de vue formel, en Lat. jurid. actio ; au sens III et IVempr.duholl.
cexque son auteur n'est pas le Parle- aclie, au début du xvm* s.
ment, mais le Chef de l'État, un ministre I. (Pr.) Voie de droit par laquelle un
ou un agent administratif. Ex. : décrets
particulier ouïe Ministère public demande
généraux du Président de la République, à un tribunal d'appliquer la loi à une
arrêtés généraux du préfet et du maire,
espèce déterminée.
etc.. Les décrets-lois, traités cependant II. (Pr.) Toute demande, soumise au
comme des lois, sont aussi, du point de tribunal. C'est en ce sens que les lois pren-
vue formel, des actes réglementaires. nent ordinairement le mot action. Cer-
Ex. : décret-loi, décret-loi colonial, tains textes l'emploient dans les deux
décret général pris en vertu de pouvoirs sens. Ex. : L. 30 oct. 1886, Ier juill. 1901,9
spéciaux conférés au gouvernement par déc. 1905, visant les actions en reprise ou
la loi du 3 août 1926, règlements simples, en revendication de biens donnés à des
règlements d'administration publique ; communes, associations, fabriques, etc..
arrêtés généraux des préfets ou des devant la juridiction compétente, en
maires, etc.* observant les conditions de forme, de

respectueux. Sommation, rédigée en capacité, et autres, qui sont détermi-
ternies respectueux, qu'un majeur était nées par les lois-; action en partage (C.
tenu d'adresser à l'ascendant qui refusait civ. art. 815) action en dommages-inté-
de consentir à son mariage. La loi du 21 rêts (C. civ. art. 1382) ; action en reven-
dication (C. civ. art. 2279).
juin 1907 a supprimé les actes respec-
tueux, et les a remplacés par une noti- III. (Soc) Part d'associé dans les os-
fication faite par acte notarié. (V. art. ciétés dites de capitaux (sociétés ano-
154, C. civ.) nymes ou en commandite par actions), qui
se caractérise par ce qu'elle est en prin-
— solennel. Acte pour la validité du-
cipe librement cessible, la cessibilité
quel la loi exige l'accomplissement de de l'action pouvant être réglementée,
certaines formalités. Ex-, : la loi exige mais ne pouvant être supprimée. S'op-
un acte notarié pour les constitutions pose à ce titre, à l'intérêt qui désigne
d'hypothèque, pour les contrats de la part d'associé dans les sociétés dites
mariage, pour les donations entre vifs ; de personnes. Le capital social étant
un acte écrit sur les registres de l'état fractionné en parts égales (C. com.
civil pour les mariages ; un acte reçu art. 34), l'action se présente en pra-
par le juge de paix pour l'émancipation tique comme la fraction du capital so-
d'un enfant. S'oppose à l'acte consensuel cial servant d'unité aux droits et obli-
(V. ce mot). gations des associés qui peuvent possé-
— sous-seing der un nombre plus ou moins grand
privé. Acte écrit dressé d'actions. On dit, en ce sens qu'une
par les parties elles-mêmes sous leur société est au capital d'un million, divisé
seule signature et sans intervention
d'officiers en 2.000 actions de 500 francs. Les
publics. S'oppose à l'acte actions de travail, qui existent dans les
authentique (V. ce mot). sociétés anonymes à participation ou-
— suspensif (V. vrière (L. 26 av. 1917), bien qu'elles
suspension).
31 Action

portent le nom d'actions, ne rentrent — civile. (Pr.) Action formée


par la per-
pas dans cette définition et ne consti- sonne lésée par une infraction à la loi pé-
tuent pas, de ce fait, de véritables actions nale, pour obtenir réparation du dommage
(V. action de travail). qui lui a été causé, ce qui comprend,
IV. (Soc.) Titre délivré à l'actionnaire outre les frais exposés dans le procès
pour constater ses droits. L'action est pénal, les restitutions et les dommages-
en ce sens au porteur, à ordre, nomina- intérêts. Elle peut être poursuivie en
tive ou à personne dénommée, suivant même temps et devant les mêmes juges
que la part d'associé avec ses droits et que l'action publique, ou séparément
obligations se cède par simple tradition devant la juridiction civile (C. I. cr,
du titre auquel elle est incorporée maté- art. 1 à 3).
riellement (action au porteur), ou par — collective. (Pr.) Action qu'un groupe-
endos sur le titre (action à ordre), ou ment doué de la personnalité juridique
par transfert sur le livre de la société
(société, association, syndicat) intente
(action nominative), ou en observant en son nom, ès-qualité, pour faire valoir
les formalités de l'article 1690 du Code des droits qui lui appartiennent en
civil (action à personne dénommée. ; C.
propre ou pour défendre les intérêts de
com. art. 34 et 36, L. 4 av. 1920). la collectivité. Ex. : action des syn-
— ad exhibendum. (Pr.) dicats en matière de contrats collectifs
Loc. du lat. jurid. signifiant : pour représenter. du travail (L. 25 mars 1919, art. 31) ;
Action par laquelle on obtient la repré- action des syndicats pour la défense de
sentation de choses ou de documents sur l'intérêt collectif de la profession (L.
lesquels on prétend avoir un droit ou 12 mars 1920, art. 5, al. 2). A l'action
dont la production est nécessaire en vue collective du groupement, on oppose
de l'exercice d'un droit. Quand elle vise l'action individuelle qui peut appartenir
des documents, l'action prend quelquefois à chacun des membres du groupement
des noms spéciaux ou une forme particu- pour la défense des droits et intérêts
lière. Ex. : demande aux fins de compul- individuels.
soire (C. pr. civ. art. 839 et s.) qui porte — confessoire.
(Pr.)
sur les actes publics déposés chez un no- Lat. jurid. aclio confessoria, dér. du v. tonfileri,
taire (V. compuîsoire) ; représentation ou reconnaître, avouer.
communication des livres de commerce Action réelle (V. ce mot) tendant à la
reconnaissance ou à l'exercice d'un droit
(C. com. art. 13 et s.) (V. ces mots).
de servitude, d'usufruit ou d'usage S'op-
— à primes. Action (de société) émise
pose à l'action négatoire (V. ce mot).
à un taux plus élevé que sa valeur — criminelle (Pr.) (V. action publique).
nominale, la différence constituant la — d'apport. Action (de société) attri-
prime d'émission. Cette prime est desti- buée à un actionnaire en représenta-
née soit à fournir immédiatement à la
société des fonds disponibles sans entamer tion d'un apport en nature, c'est-à-dire
le soit à compenser les droits effectué autrement qu'en numéraire :
capital, immeubles, outillage, orevets, fonds de
que de nouveaux actionnaires acquièrent
sur les réserves. commerce, etc., etc. Les actions d'apport
sont incessibles pendant deux ans, si ce
— au porteur. Action de société (V. n'est par les modes du droit civil (L. 24
titre au porteur). juill. 1867, art. 3,4,27 et 30). .
— a vote — de capital.
plural (ou privilégiée). Action
(de société) à laquelle est attaché, dans A. Action (de société) qui 'correspond
les assemblées générales de la société, un à un apport en capital, qu'il soit valise
droit de vote supérieur à celui qui, à éga- en numéraire ou en nature, par ^posi-
lité de valeur nominale, appartient aux tion à l'action d'industrie ou * 1 action
autres actions. Les actions à vote plural de travail qui correspondent Jf un apport
constituent une espèce particulière d'ac- effectué sous forme d'acuité person-
tion de priorité; elles sont utilisées pour nelle.
assurer la prédominance dans la société B. Action (de socié«) qui, dans une
à certains groupes de capitalistes par société où existent d* act]™ 8. .e l°JliS'
d un
exemple aux éléments appartenant à une sance, n'a pas encore été lobiet
nationalité déterminée. remboursement (V. action de jouissance).
m-UDii 32

— de in rem verso. — de travail. Action


(Pr.) (de société) appar-
Loc. du lat jurid. in rem versum{ signifiant : (ce qui tenant aux ouvriers qui, dans les sociétés
est) tourné, versé dans un patrimoine, formée de
versum, part, passé n. du v. verlere, tourner, et de anonymes à participation ouvrière, sont
tes, chose, d'où bien, fortune, etc. membres de la société coopérative de
Action par laquelle le demandeur ré- main-d'oeuvre. Les actions de travail
clame une indemnité pour un préjudice sont obligatoirement nominatives et ina-
jbbi, alors que ce préjudice, s'il n'a pas liénables pendant toute la durée de la
été occasionné par le fait ou la négligence société à participation ouvrière; elles
du défendeur, a cependant procuré à ce donnent certains droits de vote dans
jdernier un enrichissement que ne légitime les assemblées générales de la société
/aucun acte juridique (C. civ. art. 555, et ont droit à des représentants dans le
861,1437,1673). conseil (L. 26 av. 1917, ajoutant les
— de jouissance. Action (de art. 72 à 80 à L. 24 juill. 1867).
société)
dont la valeur nominale effectivement — directe. (Pr.)
libérée a été remboursée par la société aux A. Action qu'une personne exerce en
actionnaires. Les actions de jouissance son nom personnel contre un ayant-
sont particulièrement utiles dans les cause de son propre co-contractant et en
sociétés dont l'actif comprend des élé- passant par-dessus la tête de ce dernier ;
ments destinés à disparaître sans contre s'oppose, à ce point de vue, à l'action
partie : concessions, brevets, etc., elles indirecte ou oblique (V. ce mot). L'action
donnent droit aux mêmes prérogatives directe existe dans des hypothèses très
que les actions de capital, sous déduction variées : i° action directe du bailleur
de l'intérêt du capital ou de son rembour- contre le sous-locataire (C. civ. art. 1753),
sement. de l'ouvrier contre celui pour lequel les
— de ouvrages ont été faits (C. civ. art. 1798),
préférence (ou de priorité). Action
(de société) à laquelle sont attachés cer- du mandant contre la personne que le
tains avantages par rapport aux autres mandataire s'est substitué (C. civ.
actions, soit dans la participation aux art. IQ94), de la victime contre l'assu-
bénéfices, soit dans le partage de l'actif, reur de l'auteur responsable de l'acci-
soit dans le droit de vote, soit à ces dent (art. 2101, 6°) ; 20 action directe
divers points de vue cumulés, soit de de l'avoué de la partie gagnante contre
toute autre manière. Lorsque des actions la partie condamnée auxdépens, pour
de priorité ont été créées dans une so- obtenir le paiement de ses frais (distrac-
tion des dépens ; V. ce mot) ; 30 du créan-
ciété^ il existe alors plusieurs catégories
d'actions et toute modification statu- cier social contre le commanditaire pour
taire portant sur les droits attachés à l'obliger à verser sa mise.
une catégorie d'actions doit être ratifiée B. La jurisprudence qualifie encore
par une assemblée spéciale des action- d'action directe l'action du tiers béné-
naires de cette catégorie (C. com. art. 34, ficiaire d'une stipulation pour autrui ou
modifié par L. 16 nov. 1903). d'une assurance contre le promettant.
— de On désigne même sous cette expression
quotité. Action (de société) qui
1 ne comporte aucune mention de valeur l'action du maître contre le tiers avec
v nominale en
argent. Utilisées excep- lequel a Contracté le gérant d'affaires,
tionnellement par certains charbonnages l'action du mandant contre la personne
i du Nord (L. du timbre, $ avec laquelle a contracté le mandataire,
krt. juin 1850, alors que, dans ces hypothèses, il s'agit
j 14), les actions de quotité sont cou-
raue3 etl Belgique tout simplement des conséquences nor-
les saletés commerciales,(L. coordonnées sur males de la représentation.
art. 41).
— a — disciplinaire. (Pr.) Action par la-
*tat. (Pr.) Action tendant à établir
ou à tttïdiffej. l'état d'une quelle une autorité publique demande à
personne.
E*. ; accu en réclamation d'état une juridiction disciplinaire de déclarer
; (C. civ. art. 12S) en contestation d'état un agent coupable d'une faute profes-
sionnelle et de donner un avis sur la
(Y:>cl£ &tr 3°fl. en recherche de pater-
nité (C. civ. art. peine disciplinaire à infliger au coupable
34o)( de maternité (C.
civ. art. 341), en ,uiijté de ou d'infliger elle-même cette peine.
civ. art. 180 à 184), e* révocationmariage (C.
d'adop- — d'office. (Pr.) Action intentée au
tion (C. civ. art. nom de la société par le ministère public,
370,1.19 juin 1923).
83 Action

en vertu du seul devoir de sa charge, et Action donnée pour faire reconnaître


sans en être requis par une personne ou sanctionner un droit ou pour obtenir
intéressée. En matière civile, le minis- la constatation d'un fait en vue d'un
tère public peut açir d'office dans les cas litige futur ou même éventuel Ex. :
spécifiés par la loi (L. 20 av. 1810, art. enquête in futurum, tendant à s'assurer
46, § 1). En matière pénale, l'action d'of- des preuves qui, sujettes à disparition,
fice est la règle ; les délits dont la pour- pourront être utiles dans un procès qui
suite est subordonnée à une démarche petit naître plus tard.
préalable de la personne lésée sont l'ex- — interrogatoire.
(Pr.)
ception (V. par ex. C. pén. art. 336, 339, Lat. jurid. actio interrogatoria, dér. du v. inter-
357). rogare, interroger.
• — domaniale. Action par laquelle on met une per-
(Pr.) Action exercée par sonne en demeure soit de déclarer si
l'administration devant les tribunaux
elle entend ou non user d'un droit ou
judiciaires ou les conseils de pré-
former une action en justice, soit d'opter
fecture, pour obtenir des restitutions,
entre plusieurs partis qui s'offrent à elle,
réparations ou enlèvements contre les
dans les cas où la loi n a pas fixé de délai
auteurs de faits matériels
(empiétements, d'exercice ou d'option .Ex. : action ten-
dégradations, constructions) portant dant à faire reconnaître l'existence d'un
atteinte à l'intégrité du domaine public,
titre de créance non échue qui est égaré.
inaliénable et imprescriptible.
Action distincte de l'action provocatoire
— en ou de jactance.
garantie (Pr.) (V. garantie).
— estimatoire. (Pr.) — libérée. Action (de société) dont
Lat. jurid. aelio aeslimatoria, dér. du v. aesti- le capital nominal a été intégralement
mare, estimer. versé ou qui correspond à un apport
Action par laquelle l'acheteur, qui dé- effectivement fourni (L. 24 juill. 1867,
couvre les vices cachés de la chose, de- art. 1 et 24).
mande, non point la résolution de la
vente (action rédhibitoire, V. ce mot), —mixte. (Pr.) Action par laquelle le de-
mais une diminution du prix (C. civ. mandeur agît tout à la fois en recon-
art. 1644). Elle est encore appelée de son naissance d'un droit réel et en exécution
nom romain : quantis minoris. d'une obligation (C. pr. civ. art. 59).
— hypothécaire (Pr.) Action réelle (V. Ex, : l'action en résolution de la vente
exercée contre l'acheteur pour défaut
ce mot), sanction du droit d'hypothèque, de paiement du prix ; l'action par laquelle
formée par le créancier hypothécaire
contre le tiers détenteur, la caution l'acquéreur ou le donataire demande à
être mis en possession de l'immeuble
réelle, ou même contre le débiteur. dont il est devenu propriétaire
Elle est distincte de l'action par la
person- vente ou la donation.
nelle sanctionnant l'obligation contractée
— mobilière. (Pr.) Action par laquelle
par le débiteur à l'égard du créancier
et garantie par l'hypothèque. s'exerce un droit portant sur un.
meuble (C. civ. art. 1428). Ex. : action
—immobilière (Pr.) Action par laquelle en revendication d'un meuble perdu
s'exerce un droit portant sur un ou volé. Elle peut être personnelle ou
immeuble (C. civ. art. 464, 482, 526). réelle (V. action personnelle, action
Ex. : action en revendication d'un
immeuble. Elle peut être personnelle réelle).
ou réelle (V. action personnelle, action — négatoire. (Pr.)
Lat. jurid. actio negatoria, dér. du v. itegate, nier.
réelle).
Action réelle (V. ce mot) tendant à
— immobilisée. Action de société. (V. faire reconnaître qu'un fond* n'est pas
immeubles par détermination de la loi). d'une servitude, d'un usufruit ou
-— incidente (Pr.) (V. demande inci- frevé
'un droit d'usage. S oppose à l'action
confessoire (V. ce mot).
dente).
•— indirecte (Pr.) (V. action — negotiorum
oblique). çestorum. (Pr.)«
Loc. du lat. jurid. signifiant action des affaires
— in futurum, (Pr.) gérées*.
Loc. lat. signifiant t pour l'avenir. Action par laquelle la personne qui a
Aetion 34

géré l'affaire d'autruiou même, selon la d'un droit réel immobilier. Ex. : l'action
jurisprudence, qui a accompli un acte ju- en revendication (V. ce mot), l'action
ridique quelconque d'administration ou confessoire ou négatoire (V. ces mots),
autre dans l'intérêt du maître de l'af- l'action en pétition d'hérédité (V, ce
faire, poursuit contre ce dernier le rem- mot). S'oppose à l'action possessoire (V.
boursement des dépenses utiles ou néces- ce mot). (C. pr. civ. art. 25).
saires qu'elle a faites (C. civ. art. 1375). —
possessoire. (Pr.)
— nominative. Action de société Lat. jurid. actio possessoria, dér. du v. possidere,
(V.
titre nominatif.) posséder.
Action qui a pour objet la reconnais-
— oblique (Pr.) Action par sance ou la protection de la possession
laquelle
le créancier exerce les droits et d'un droit réel immobilier, et tend, ou
actions de son débiteur négligent, à bien à faire cesser le trouble apporté à la
l'exclusion de ceux qui sont exclusive- possession, ou bien à faire réintégrer le
ment attachés à sa personne (C. civ. possesseur ou détenteur dans la posses-
art. 1166K Ex. : le créancier interrompt sion dont il a été privé (C. civ. art. 464,
une prescription qui s'accomplit au dé- 482, 142S). L'action possessoire laisse
triment de son débiteur ; il accepte une de côté la question de l'existence du
succession que celui-ci est appelé à re- droit possédé ; par là elle s'oppose à
cueillir et sur laquelle il néglige de l'action pétitoire (V. ce mot). Les actions
prendre parti. L'action oblique est dite possessoires sont la complainte, la dé-
encore indirecte ou sttbrogahire. nonciation de nouvel oeuvre, et la réin-
— tégrande (L. 12 juill. 1905, art. 7-20,
paulienne. (Pr.) C. pr. civ. art. 23 et s.).
Lut. juri<i. actio pauliana créée au VIe ou VIIe s.
apr. J.C.. du nom du jurisconsulte Paulus, par abus. —
Action par laquelle le créancier fait préjudicielle (Pr.)
Lat. jurid. pcaejudicialis, dér. de ùraejudjcium,
révoquer les actes de son débiteur qui jugement, procédure préparatoire en lat. jurid.
lui portent préjudice et qui ont été (V. question préjudiciable).
accomplis en fraude de ses droits (C. —
principale (Pr.) (V. demande princi-
civ. art. 1167). Ex. : le créancier fait
pale).
annuler la vente d'un immeuble que le

débiteur a consentie à vil prix. L'action provocatoire. (Pr.)
Lat. jurid. prot'OcaloriuSfdèT. du v. prot-ocare, en
paulienne est dite encore révocatoire. Se appeler.
distingue de l'action en nullité d'une Action par laquelle une personne veut
aliénation pour cause de simulation, contraindre son adversaire à intenter lui-
laquelle tend à faire juger que le bien même une action en justice. Ex. : actions
n'est pas sorti du patrimoine du débi- de jactance de l'ancien Droit ; action ten-
teur. dant à la reconnaissance par le juge d'un
— personnelle. (Pr.) Action par laquelle droit que contredit une prétention émise
on demande la reconnaissance ou la pro- dans un acte public ou privé.
tection d'un droit personnel quelle qu'en —
soit la source : contrat, quasi-contrat, publique. (Pr.) Action formée au
nom de la société, en principe par les
délit, quasi-délit ; elle tend à obtenir soins d'un corps spécial de magis-
l'exécution d'une obligation. L'action est trats (le ministère public) ; elle a
personnelle mobilière, si le droit person- pour objet l'application de la loi pé-
nel exercé porte sur un meuble. Ex. : nale à l'auteur du fait réputé délic-
l'action en paiement d'une créance ; elle tueux, et la réparation du dommage
est personnelle immobilière, si le droit causé à la société (C. I. cr. art. 1).
personnel exercé porte sur un immeuble. — récursoire. (Pr.)
Ex. : l'action en délivrance de tant d'hec- Dér. récent du lat. recursus, recours. Voir Acte
tares de terre dans un terrain de coloni- conservatoire, page 12.
sation. Action donnée à une personne pour
— mettre en oeuvre un recours que la loi lui
pétitoire. (Pr.) accorde contre une autre personne. Ex. :
Lat. jurid. actio petitoria, dér. du v. peler e, detnan*
der. action exercée par le codébiteur solidaire
Action qui a pour objet la reconnais- qui a payé le tout contre ses co-obligés
sance, la protection et le libre exercice (C. civ. art. 1214) ; action intentée en cas
35 Aetion

d'éviction par l'acheteur d'un immeuble Une action est dite subsidiaire quand
contre son propre vendeur (C. civ. art. elle n'est donnée qu'à défaut d'un autre
1625). moyen permettant à son titulaire de
— rédhibitoire. faire respecter le droit litigieux. En ce
(Pr.) sens l'action paulienne (V. ce mot) est
Lat. jurid. actio redhibiloria, dér. du v. redhibere,
faire reprendre une chose vendue, en lat. jurid. subsidiaire : le tiers contre lequel elle
Action par laquelle l'acheteur de- est exigée peut demander que le créan-
mande la résolution de la vente, et même, cier, avant de lui enlever le bien qu'il
si le vendeur est de mauvaise foi, des a acquis du débiteur, commence par
dommages et intérêts, à raison du vice saisir les biens qui sont encore aux
caché de la chose (vice appelé d'ailleurs mains de ce dernier. L'action est éga-
rédhibitoire : V. ce mot) (C. civ. art. lement subsidiaire lorsque le demandeur
1644 et 1645). conclut à l'admission d'une prétention
— réelle. (Pr.) Action par pour le cas où une autre prétention, plus
laquelle on
demande la reconnaissance ou la protec- avantageuse pour lui, ne serait pas
tion d'un droit réel (droit de propriété, admise.
de servitude, d'usufruit ou d'usage,
d'hypothèque), et qui tend à faire recon- Actionnaire.
naître celui-ci à l'égard de tous ceux qui Dér. d'action, au sens IV.
y porteraient atteinte. L'action est Nom donné, dans une société par ac-
réelle mobilière si le droit réel exercé tions, à l'associé dont la responsabilité
porte sur un meuble. Ex. : action en est limitée au montant de son apport (cf.
revendication d'un meuble perdu ou action).
volé ; elle est réelle immobilière si le
droit réel exercé porte sur un immeuble. Adage.
Ex. : action en revendication d'un im- Lat.a<&rgn<»i.
meuble. I. Enonciation, en une formule brève
— résolutoire et saisissante, d'une règle de droit,
(Pr.)
Lat. jurid. resolulorius, dér. du v. resokere, délier. coutumière ou légale. Ex. : « Le mort
(V. résolution). saisit le vif, son hoir le plus proche habile
— révocatoire à succéder » ; « Nul n'est censé ignorer la
(Pr.)
Lat. jurid actio rerocatoria, dér. du v. revocare, loi » ; « Fraus omnia corrumpit ».
rappeler. Quelques-uns de ces adages ont été
(V. action pau-lienne). incorporés à des textes législatifs. Ex. :
— sociale. (Pr.) Action intentée l'adage « En fait de meubles, possession
par une
société ou même, en certains cas, par les vaut titre », élaboré par la coutume aux
actionnaires agissant individuellement, xvue et xvme siècles, a été recueilli dans
pour demander la réparation d'un préju- l'article 2.279 du Code civil.
dice ayant atteint le patrimoine de la so- II. A côté de ces adages énonçant des
ciété. Ex. : l'action intentée contre les ad- règles de droit, il y en a qui sont dénués
ministrateurs, pour fautes commises dans de portée juridique et qui constatent
leur gestion, ou contre les fondateurs, seulement des faits d'expérience em-
pour fautes commises lors de la consti- pruntés à la vie juridique, comme ils
tution de la société. L'action sociale pourraient l'être à tout autre aspect de
s'oppose en ce sens à l'action indivi- la vie. Ex. : « Qui mieux abreuve, mieux
duelle (V. ce mot). Suivant certains preuve > ; « En mariage, trompe qui
auteurs, l'action sociale comprendrait peut ». — En ce second sens, synonymes :
également toutes les actions ayant pour Brocard, dicton, maxime.
but la réparation d'un préjudice frappant
dans une égale mesure tous les action- Adhésion.
naires. Lat. adhaesio, dér. du v. aihaerere, s'attacher à.
— subrogatoire (Pr.) Acte par lequel une personne demeurée
Dér. récent du v. subrogare, subroger, en lat. jurid. jusqu'alors étrangère à une convention
V. Action récursoire. paje it, consent à se soumettre à ses clauses. Se
(V. action oblique). distingue de la ratification (V. ce mot).
— subsidiaire. (Pr.)
— à un traité (V. accession à un
Lat. jurid. actio subsidiaria, dér. de subsidium,
aide, secours. traité).
Ad boe 36

Ad hoc. Par exception, à Paris, les adjoints,


Loc. lat. signifiant : en vue de ceci. souvent appelés maires adjoints, sont
Signifie pour cela, en vue de tel but. nommés par décret (L. 14 av. 1871,
Ex. : administrateur ad hoc, tuteur ad art. 16).
ttoc, juge ad hoc (V. ces mots). —
spécial. Adjoint au maire qui peut
Adirement. être institué par décret en Conseil d'Etat,
Dér. de l'ancien v. adirer, autrefois égarer, comp. sur la demande du conseil municipal,
du v. dire, d'après la loc. être à dire, qui signifiait pour une fraction isolée d'une commune.
manquer, proprement être à déclarer. L'adjoint spécial, élu par le conseil
(Ancien mot peu usité). Perte, destruc- municipal parmi ses membres, ou, à
tion partielle (par l'usure, le feu, etc.), mu- défaut d'un conseiller résidant dans la
tilation d'une pièce. On dit plus souvent :
titre adiré. fraction, parmi les habitants de cette
dernière, y remplit les fonctions d'officier
de l'état civil et peut être chargé de
Adition d'hérédité. l'exécution des lois et des règlements
Calque du lat. jtirid. adilio kereditatis, action de se de police (L. 25 av. 1884, art. 75).
porter comme héritier (aditio, dér. du v. adiré, aller
vers).
Traduction de l'expression romaine Adjonction
aditio hereditatis désignant la manifesta- Lat. jurid. adjunetio, dér. du v. adjungere, v. Ad-
tion de volonté par laquelle le successible joint.

acquérait l'hérédité. Elle suppose un sys- (V. accession).


tème successoral dans lequel contraire-
ment au système français, la vocation Adjudication.
Lat. jurid. adjudicalio, dér. du v. adjudicare, adju-
légale à une succession qui vient de ger.
s'ouvrir ne confère par elle-même aucun I. Déclaration par laquelle le juge ou
droit à l'héritier. un officier public, qui procède à la mise
aux enchères d'un bien meuble ou
Adjectus solution^ gratia. immeuble, attribue ce bien à celui qui
Loc. du lat. jurid. signifiant : ajouté pour recevoir
un paiement. porte l'enchère la plus élevée. Dans la
Expression du droit romain désignant pratique, ce mot est fréquemment em-
la personne autre que le créancier ayant ployé pour désigner l'ensemble des for-
le pouvoir, non de poursuivre le débiteur, malités d'une vente aux enchères.
mais de recevoir le paiement. Quand, II. (D. adm.). Acte destiné à détermi-
dans le contrat, les parties avaient dé- ner le prix moyennant lequel un entre-
signé un adjectus solutionis gratia, le dé- preneur ou un concessionnaire s'engage
biteur acquérait ainsi le droit de payer, à à exécuter un travail aux conditions d'un
l'échéance, à son choix, soit au créancier cahier des charges, sur un devis soumis à
lui-même, soit à Vadjecfus. la concurrence : la convention de marché
est formée, par le fait de l'adjudication,
avec celui qui aura proposé le plus fort
Adjoint.
Dêr. «lu v. adjoindre, lat. adjungere, joindre à. rabais sur le montant du devis ou de la
I. Pris substantivement, agent placé subvention. Ex. : adjudication de four-
auprès du titulaire d'une fonction pour nitures, de travaux publics.
l'aider et éventuellement le suppléer. — à ta barre.
Adjudication prononcée
Ex. : adjoint au maire ; (V. infra). à l'audience d'un tribunal .S'emploie
II. Adjectif ajouté parfois au titre par opposition à l'adjudication pronon-
d'un agent investi d'attributions cée par notaire ou autre officier public
propres
pour indiquer le caractère inférieur du (commissaire-priseur, greffier, huissier,
poste qu'il occupe dans la hiérarchie etc.).
d'un service. Ex. : instituteur adjoint, — au rabais
inspecteur adjoint. (V. II).
— au
— au maire. revidage (ou à la révision).
Agent élu par le conseil Dér. du v. rei-ider (comp. de t-ider), argot des bro*
municipal parmi ses membres ayant canteurs.
pour mission : 1° de suppléer le maire Opération illicite consistant à' remettre
absent ou empêché (L. 5 av. 1884, art. un bien en vente aux enchères entre per-
84) ; 2° d'exercer la fonction du maire sonnes qui se sont concertées d'avance
par délégation (L. 5 av. 1884, art. 82). pour ne pas se concurrencer lors de la
37 Adjudication
vente de ce bien par adjudication pu- prescrites par la loi (C. pr. civ. art. 673
blique, et qui se partagent la différence et s.).
entre le prix de la première adjudication — sur surenclière. i° Adjudication,
et le prix de la revente (C. pén. art. en l'audience du tribunal ou par devant
412). un notaire commis à cet effet, d'un
— judiciaire. Adjudication à la barre immeuble précédemment adjugé judi-
d'un tribunal ou par un officier public, ciairement, lorsque, dans les délais et
faite en vertu d'un ordre de justice ou formes de la loi, un amateur s'engage
d'une disposition de la loi, après accom- à augmenter le prix d'adjudication d une
fraction déterminée par la loi (1 /6e ou
plissement des formalités légales (C. pr.
civ. art. 706). i/ioe suivant les cas). Sur ce prix ainsi
augmenté, il est procédé à de nouvelles
— restreinte (D.
ad.). Variété d'ad- enchères (C. pr. civ. art. 708 et 965) ;
judication dans laquelle la concurrence 20 Adjudication, devant le tribunal ou un
ne s'établit, par le jeu des soumissions, notaire commis d'un immeuble précé-
qu'entre candidats déjà sélectionnés par demment vendu à l'amiable, lorsque le
l'Administration. Dans l'adjudication prix ne suffit pas à désintéresser les
restreinte, il n'est admis que les soumis- créanciers hypothécaires, si l'un d'eus
sions émanant de personnes reconnues offre de porter une enchère supérieure
aptes par l'Administration, au vu des au prix augmenté de i/ioe (C. pr; civ.
titres exigés par le cahier des charges, art. 832 et s.) ; 30 Adjudication, devant
et à l'ouverture des plis un officier d'un fonds de com-
préalablement public,
renfermant les soumissions. merce vendu amiablement, lorsque le
— sur baisse de mise à prix de vente ne suffit pas à désinté-
prix : cette resser les créanciers inscrits ou oppo-
adjudication a lieu, lorsque, dans une
vente judiciaire d'immeuble, la mise à sants, si l'un d'eux offre de porter une
enchère supérieure au prix augmenté
prix primitive n'a pas été couverte par d'une quotité fixée par la loi : i/6e ou
une enchère, — le cas de vente sur saisie
immobilière ou sur folle enchère excepté i/ioe (L. 17 mars 1909, art. 5 et 23).
(C. pr. civ. art. 963). Ad litem.
— sur conversion de saisie. Loc. du lat. jurid. signifiant : en %-ued'un procès
Adjudica- {Us, lilis).
tion, devant notaire ou en justice, d'un
immeuble saisi, lorsque les parties sont S'emploie dans les expressions : man-
En vue d'un procès. Ex. : dataire ad
d'accord pour substituer les formes de la
vente des biens de mineurs aux forma- litem, provision ad litem (V. ces mots).
lités de la vente sur saisie immobilière Adminlcule.
(C. pr. civ. art. 743 et s.). Lat. adminiculum, appui.
— sur folle enchère. Elément de preuve qui, sans établir
Lorsque l'adju- l'assertion d'une per-
dicataire d'un bien mobilier ou immo- complètement
bilier vendu judiciairement ne satisfait sonne, contribue cependant à la preuve de
cette assertion. Ainsi, le commencement
pas aux conditions du cahier des charges, de preuve par écrit est un adminicule
notamment en ne payant pas les frais
ou le prix d'adjudication, rendant admissible la preuve testimo-
ce bien est
remis en vente, par nouvelle adjudication niale dans les cas où un contrat com-
publique, à ses risques et dommages. porte un intérêt supérieur à 500 francs.
De même, en matière de preuve de la
— sur licitalion. faite filiation maternelle légitime, sont des
Adjudication,
par un officier public ou devant le tri- adminicules les présomptions ou indices
bunal, d'immeubles indivis entre cohé- résultant de faits constants assez graves
ritiers ou copropriétaires (C. pr. civ. art. pour déterminer l'admission de 4a preuve
966 et s.). par témoins (C. civ. art. 322).
— sur saisie immobilière.
Adjudication Administrateur.
en l'audience du tribunal, d'un immeuble Lat. administrator, v. le *uiv.
saisi par un créancier, en vertu d'un titre I (D. civ. et com.). Celui ou celle qui
exécutoire et après exécution des forma- est chargé de l'administration (V. ce mot)
lités de transcription et de publicité d'un bien ou d'un patrimoine apparte-
Administrateur 38

nant à autrui ou indivis entre l'adminis- d'un patrimoine. Ex. : l'administrateur


trateur et des tiers. Ex. : le mari est, sous provisoire des biens d'un disparu pen-
le régime de la communauté de biens, dant la période de présomption d'ab-
administrateur des biens propres de sa sence (C. civ. art. 112) ; l'admnistrateur
femme ; il est aussi administrateur de la provisoire des biens du défendeur que
communauté qui existe entre sa femme peut nommer le tribunal au cours de la
et lui, mais avec des pouvoirs beaucoup procédure d'interdiction (C. civ. art. 497) ;
plus larges (C. civ. art. 1421) ; la société l'administrateur provisoire des biens d un
anonyme est gérée par des adminis- aliéné interné non interdit (L. 20 juin
trateurs. 183S, art. 31 et 32).
II (D. pub.). Titre donné à certains — séquestre.
fonctionnaires chargés de l'adminis- A. Administrateur judiciaire de biens
tration d'un territoire (ex. : adminis- mis sous séquestre (V. ce mot).
trateur d«2scolonies), d'un établissement B. Dépositaire d'une somme dont la
(ex. : administrateur des hospices (ou
consignation a été ordonnée par la jus-
d'un service (ex. : administrateur de tice (Ex. : C. pr. civ. art. 567 ; L. 17 juill.
l'inscription maritime). 1907) ; Dépositaire de la provision allouée
III. Se dit parfois, dans une acception
par le président du tribunal au locataire
plus large et par opposition à « légis- commerçant menacé d'expulsion après
lateur » ou à « juge «', de celui qui exerce refus de renouvellement de bail, lorsqu'il
une fonction administrative (V. cemot^ n'est pas fourni pas de caution. (L. 27
(ex. : C. pén. art. 183). mars 192S).
— ad hoc. (Y p. 24). Celui qui, par déci-
sion de justice, est désigné pour représen- Administration.
ter une personne dont le patrimoine est Lat. administrait, dér. du v. adminiùrare, admi-
nistrer.
soumis à l'administration légale ou judi- I. (D. civ.). Action de gérer un bien, un
ciaire d'un tiers, dans un acte juridique,
ensemble de biens ou un patrimoine.
emportant généralement opposition d'in- Ex. : administration de la communauté
térêts entre cette personne et l'adminis-
trateur de ses tiens (ex. : C. civ. art. (C. civ. art. 1421 et s.) ; administration
légale des biens des enfants mineurs par
3S9. al. 4). le père (L. 6 av. 1910) ; administration
— délégué (D. com.). Administra- d'une société, d'une succession.
teur d'une société anonyme, à qui les II (D. pub.). i° Fonction consistant
autres administrateurs confient la direc- à assurer l'application journalière des
tion des affaires sociales. (L. 24 juill. lois et la marche quotidienne des ser-
1867, art. 22). vices publics, conformément aux direc-
— judiciaire. Personne tives fournies par la fonction gouverne-
chargée par la
mentale ; 20 ensemble des services et des
justice de l'administration d'un bien ou
d'un patrimoine. Parmi les adminis- agents groupés sous la direction du
trateurs on distingue Gouvernement, en vue d'accomplir la
judiciaires, les
administrateurs les liqui- fonction administrative (V. ce mot). On
provisoires,
dateurs-administrateurs et les adminis- parle, en ce sens, de 1 Administration
trateurs séquestres (V. ces mots). d'un pays ; 30 ensemble des services et
des agents groupés sous la direction d'un
— légal.
même chef, afin de poursuivre une tâche
A. Dans un sens général, personne déterminée d'intérêt public. Ex. : Admi-
désignée par la loi pour administrer les nistration de l'enregistrement, Adminis-
biens d'autrui (ex. : C. pr. civ. art. 744). tration de l'assistance publique.
B (D. civ.). Se dit plus spécialement — de la justice Fait de rendre la justice.
du père légitime (ou, dans certains cas
— de la preuve. Production d'un
exceptionnels, de la mère) qui, du vivant
des deux époux, a l'administration des moyen de preuve devant les tribu-
biens de son enfant mineur. naux.
— provisoire. (V.
p. 6). Celui qui, en cas Admission.
d'urgence et à titre provisoire, est chargé Lat.(îim»$t0,dér.duv.ai/;m/ter<\admettre.
par la loi ou, plus souvent, pai jus- S'emploie dans les expressions sui-
tice, de l'administration d'un bien ou vantes :
39 Ad nutum
— à domicile. Autorisation donnée
par qui lui avait sauvé la vie. Supprimée par
voie de décrets individuels à des étrangers la loi du 19 juin 1923.
d'avoir en France un domicile et d'abré- — testamentaire. Forme d'adoption
ger par là le délai nécessaire pour obtenir
la naturalisaton. Cette institution a été supprimée par la loi du 19 juin 1923,
faite dans son testament par un tuteur
supprimée par la loi du 10 août 1927. officieux, qui avait pris soin d'un mi-
— à la cote. (D. neur pendant cinq ans.
com.) Introduction
de titres sur le marché officiel des
valeurs qui se négocient en bourse. Ad prohationem. (V. adsolemnitatem).
Se dit aussi, par extension, de l'intro-
duction de titres au marché de la cou- Adresse.
lisse (V. ce mot). Dér. du v. adresser ; doit ce sens à l'angl ddress, fin
xvil* s., dér. du v. lo adress. empr. du fr. au sens
— de pourvoi (V. arrêt d'adresser la parole à quelqu'un.
d'admission).
(D. const.) Message écrit voté par
—temporaire. Faculté d'introduire dans chacune des Chambres ou par les deux
un pays des produits étrangers sans payer Chambres, et adressé au chef de l'Etat,
de droits de douane, en raison de leur en réponse à un exposé à elles fait par
réexpédition prochaine à l'étranger. Le celui-ci, conformément à la Constitution,
séjour temporaire en franchise de ces sur la situation du pays. Cette institution
produits permet soit de leur faire subir n'existe pas sous l'empire des lois cons-
une transformation industrielle, soit titutionnelles de 1875. Ex. : Consti-
simplement de les regrouper pour faci- tution française du 14 janvier 185.?,
liter leur revente à l'étranger. Se dit art. n et Décr. 24 novembre 1860. Dans
aussi de l'introduction de marchandises une monarchie, le rapport annuel du roi
sur le territoire d'une commune, en s'appelle discours du trône, et l'adresse
franchise des droits d'octroi. est dite : adresse en réponse au discours
du trône.
Ad nutum.
Loc. du lat. jurid. signifiant : suivant la volonté
— {Clause d') (D. mar.). Clause d'un
{nulus. proprement mouvement de tête). contrat d'affrètement par laquelle il est
Cette expression ne s'emploie que convenu que le capitaine s'adressera
jointe aux mots révocable, révocabilité. à un courtier maritime déterminé.
L'acte révocable ad nutum est celui qui
peut être révoqué par la volonté d'une Ad solemnitatem.
seule personne. Loc. lat. signifiant i suivant la formalité d'usjge.
Expression signifiant qu'une formalité
Adoption. requise par la loi est exigée pour la
Lat. jur. adoptio, dér. du v. adoptare, adopter. validité de l'acte et non pas seulement
Acte juridique qui crée un lien de pour sa preuve. S'oppose à ad proba-
filiation fictive entre deux personnes tionem.
appelées l'une l'adoptant et l'autre l'a-
dopté, sans que l'adopté perde ses Adultère.
droits dans sa propre famille. L'adop- Lat. adultérin», dér! du v. adulterare, séduire une
tion d'un mineur comporte toutefois femme mariée.
transfert à l'adoptant de la puissance Fait, par une personne mariée, d'a-
est un voir volontairement des rapports sexuels
paternelle. L'acte d'adoption avec une personne autre que son con-
contrat solennel soumis à l'homologation
de
du tribunal civil (L. 19 juin 1923, insérée joint. Ce fait constitue la-violation
dans C. civ. art. 343 à 370). l'obligation mutuelle de fidélité imposée
aux époux par le Code civil, art. 212, et
— de motif s.Voit par les juges d'appel
est, de ce chef, une cause péremptoîre de
de s'approprier, sans les reproduire, les divorce et de séparation de corps (C. civ.
motifs des jugements rendus en pre- art. 229, 230, 306).
mier ressort. L'adultère de la femme, est toujours
— rèmunèratoire. un délit correctionnel (art. 336, 338) ;
Dér. du v. rémunérer, v. Acte conservatoire, p. lî. celui du mari n'en est un que dans le cas
Adoption simplifiée établie au profit où il a entretenu une concubine dans
de la personne qui désirait adopter celui la maison conjugale (art. 339).
M valorem 40

Ad valorem Département ministériel constitué par les


Loc. lat. signifiant : suivant la valeur, services ayant
pour compétence d'assurer
S'emploie dans l'expression droits ad les rapports de l'Etat avec les Etats
valorem (V. ce mot). étrangers, de protéger, au dehors les
intérêts politiques, économiques et com-
Aéronef. merciaux du pays, de protéger les na-
Fait sur le modèle d'aérostat, {alro; tUé «lu grec
tionaux à l'étranger.
à>5g, air) avec l'a. fr. nef, lat. nuvis.
Tout appareil capable de s'élever ou
de circuler dans les airs (L. 31 mai Affectation.
Dér. du v. affecter, donner une affectation à quel*
1924, art. 1). que chose, lat. affatare, chercher à atteindre, mais,
le sens envisagé ici, s'est développé dan* le lat.
Affaire médiéval,

('omjxjsé très ancien du verbe faire, Détermination d'une fin en vue de


I. Ce qui est l'objet d'un intérêt. Ex. : laquelle un bien sera utilisé. Ex. : do-
gérer l'affaire d'autrui (V. gestion d'af- nation ou legs d'un bien avec affecta-
faires, agence d'affaires). tion à une oeuvre d'utilité publique. Si-
II. Marché, transaction. Ex. : con- tuation juridique du bien ainsi affecté.
clure une affaire avec quelqu'un, être Ex. : patrimoine d'affectation.
dans les affaires ; en matière de bourse, — administrative. Affectation d'une
affaire à terme. chose domaniale à une fin publique.
III. Litige. Ex. : instruire, plaider, Cette affectation résulte tantôt de faits
juger une affaire ; affaire civile, com- matériels combinés avec des déclara-
merciale, pénale : procès de la compé- tions administratives (domaine public
tence de la juridiction civile, commer- naturel ; ex. : délimitation du rivage delà
ciale, pénale. mer, classement d'un cours d'eau) ; tan-
— en état (Pr. tôt seulement de décisions administra-
civ.).
A. Dans un sens précis et technique, tives (domaine public artificiel ; ex. :
une affaire est en état : i° lorsque les routes, fortifications ; — domaine privé ;
conclusions au fond ont été contradic- ex. : affectation d'un terrain d'une
privé
toirement prises et déposées sur le bureau commune à un champ de foire, à un
du greffier (C. pr. civ. art. 343, al. 1) ; jardin public). L'affectation adminis-
20 pour les procès soumis à l'instruction trative, variée dans ses aspects, peut
par écrit, lorsque les productions écrites impliquer utilisation d'une chose ordi-
ont été faites ou que les délais pour les naire : i° à un service public, que ce
faire sont expirés. C'est dans ce sens service public relève ou non de 1 admi-
qu'est entendue l'expression quand il nistration ayant dans ses attributions
s agit de déterminer l'influence, sur la la gestion du patrimoine administratif
marche d'une instance, des changements . auquel se rattache l'immeuble affecté.
susceptibles de se produire dans la Ex. : affectation d'un immeuble du
situation des parties ou de leurs repré- domaine de l'Etat à un service public
sentants (C. pr. civ. art. 342). d'Etat ; affectation d'un immeuble dépar-
B. Dans un sens plus vague et plus temental ou communal à un service
général, affaire assez instruite pour être public d'Etat ou réciproquement ; 20 à
jugée. Dans ce sens, on pourra considérer un particulier ou à une société privée, •
comme n'étant en état une affaire collaborateurs de l'administration pour
pas
où, cependant, des conclusions au fond des oeuvres d'intérêt général (par ex. :
ont été prises (C. pr. civ. 134, 288, 340). à des oeuvres privées de bienfaisance
C. Dans la langue usuelle du Palais, reconnues d'utilité publique) ; 30 à une
affaire qui sort du rôle de la Chambre institution d'utilité générale (par ex. :
à laquelle elle a été distribuée pour être affectation d'immeubles communaux aux
plaidée, sauf remise, au jour indiqué bourses du travail).
par le greffier. — hypothécaire. Affectation d'un im-
Syn. : cause en état. meuble à la garantie d'une créance.
— ordinaire (V. matière — administrative
ordinaire). légale. Affectation
— sommaire (V. matière rendue obligatoire pour les agents admi-
sommaire).
nistratifs par une décision expresse de
Affaires étrangères (ministère des). la loi. La principale application de
41 AffermaQC

l'affectation légale vise la jouissance propre commandé par la nécessité d'as-


gratuite des édifices du culte accordée surer la liberté, la sincérité, la clarté et
aux fidèles et aux ministres du culte la moralité du scrutin (L. 20 mars 1914).
pour la pratique de leur religion (L.
2 janv. X907, art. 5). Affidavlt.
Kmp. récent de Pangl. lat. jurid. mod,
— spéciale affidavit,
(Proc). Détermination par afjidavit, il a attesté.
le juge de la somme à consigner par le (D. fisc). Déclaration faite par le por-
débiteur saisi à la garantie de la créance teur étranger de certaines valeurs mo-
du saisissant pour libérer les biens saisis- bilières, pour s'affranchir, dans le pays
arrêtés. dont les autorités reçoivent la déclara-
tion, de l'impôt qui frappe ces valeurs,
Affermage.
Dér. du v. comp. de ferme, v. ce mot.
Esy/essiou introduite en France' par le
afferme!, décret du 22 juiu 1914.
I. Location d'un bien rural moyen-
nant une redevance annuelle fixe, en L'affidavit est d'origine anglaise ;
mais en Angleterre, outre qu'il s'applique
argent ou en denrées, dite fermage.
II. Acte par lequel on concède à une en toutes matières et non pas seulement
une redevance, en matière fiscale, il comporte prestation
personne, moyennant
de serment (oath) par écrit, tandis que la
l'usage d'une chose en vue d'opérations
de publicité. Ex. : affermage de murs, déclaration exclusive du serment s'ap-
affermage de pages de journal. pelle affirmation. L'affidavit français
III. ne comporte pas de serment.
(D. ad.). Concession par une
personne administrative du droit de Affiliation.
percevoir des impôts ou des taxes, à Lat. jurid. médiéval afjilialio, adoption, dér. du v,
charge de verser une somme forfaitaire. jurid. afflliare, adopter.comp. du lat. filius, fils.
Ex. : affermage de l'octroi par une com- Fait d'entrer dans une société, une
mune. association, un groupe. Constitue un
délit, lorsque l'association a pour objet de
Affiche.
Dér. du v. afficher, comp. de ficher, lat. figicare, au
préparer ou de commettre des crimes
lieu du class. figure, fixer.
contre les personnes ou les propriétés
Placard imprimé ou manuscrit, ou (association de malfaiteurs, C. pén.
même toute inscription faite sur les art. 266).
murs, constructions, panneaux, etc. au Affinité.
moyen de la peinture ou de tout autre Lat. affinitas, dér. de l'adj. affinis, voisin, allié.
procédé, qui est exposé dans un lieu (V. alliance).
public en vue de porter son contenu à la
connaissance des tiers. On distingue : Affirmation.
Lat. affirmalio, dér. du v. affirtnare, affirmer.
i° les affiches privées ou particulières,
établies en vue de la publicité privée S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
(réclame industrielle ou commerciale,
— de compte. Affirmation faite par la par-
par exemple). Leur régime juridique est
caractérisé par le principe de la liberté tie condamnée à rendre un compte, dee
de l'affichage, corollaire de la liberté l'exac titude et de la sincérité de ce
de la presse (L. 29 juill. 1881) ; 20 les compte : cette déclaration est faite devant
affiches officielles, émanant des autorités le juge commis pour recevoir le compte
gouvernementales, administratives et, et en présence du demandeur en reddi-
judiciaires, établies en vue d'assurer la tion de compte (dénommé oyant) (C. pr.
publication des actes officiels (lois, dé- civ. art. 530 et s.).
crets, arrêtés, jugemenst, etc.). Elles sont — de créance. Affirmation de la
spécialement protégées (L. 29 juill. 1881) réalité de leurs créances faite par les
3° les affiches légales, exigées par la loi en créanciers dans les hypothèses sui-
vue d'assurer la publicité de certains vantes : i° au cours de la procédure de
actes juridiques. Ex. : séparation de distribution par contribution, par chacun
biens (C. civ. art. 1445) ; mise en adju- des créanciers colloques, au greffe du
dication sur saisie (C. pr. civ. art. 617, tribunal civil, afin d'obtenir la délivrance
699,) ; 40 /«?s affiches électorales, ayant par le greffier du bordereau de colloca—
trait aux élections, spécialement tion sur lajCaisse des consignations (C. pr.
proté-
gées et soumises à un régime juridique civ. art. 671) ; 20 au cours de la procédure
Affouage 43

de faillite ou de liquidation judiciaire, l'armateur doit accomplir un transport


déterminé et où le fret est forfaitaire.
par chacun des créanciers, devant le
juge-commissaire après que les créances —
coque nue. Contrat par lequel le
ont été préalablement vérifiées (C. com. navire est livré à un affréteur qui se
art. 497).
charge de l'armer et de l'exploiter.

Affouage. (D. for.). Affréteur (V. le précédent) Partie au


Dér. de l'.i. fr. affoutr, faire «lu feu, Lit. adfccare,
comp. du lat. foeus, foyer, d'où feu.
contrat d'affrètement qui charge sur le
I. Droit de prendre du bois dans une navire les marchandises des tinées à être
forêt appartenant à autrui. transportées ou les remet, en vue du
II. Objet du droit d'affouage : bois chargement, à l'autre partie appelée fré-
de chauffage ou de construction reve- teur ou armateur (V. le suivant).
nant aux affouagistes. Ex. : le partage
de l'affouage. Plus fréquemment, bois Agence. Succursale d'un établisse-
de chauffage. Ici, affouage est syno- ment financier ou d'une entreprise de
nyme du mot « taillis » s'opposant à transport.
« futaie ». Ex. : coupe d'affouage. — d'affaires.
Entreprise privée en
— communal. Droit vue de la conclusion ou de l'exécution
personnel que la
qualité d'habitant confère à tout chef de d'opérations juridiques.
famille, domicilié sur le territoire d'une
commune, de participer aux produits Agent.
au XVIe s., «le l'ital. ageute.
des forêts appartenant à cette commune, Kmpr.,
soit en bois de chauffage et de cons- I. Dans un sens très large, manda-
taire ou préposé.
truction, soit en bois de chauffage seu-
II. (D. pub.). i°le plus souvent, par
lement.
opposition «. à gouvernant », tout indi-
— réel. Droit réel, en vertu
duquel les vidu dépourvu de caractère représen-
habitants d'une commune rurale ou d'une tatif qui collabore au fonctionnement
section de commune, pris en masse, ou des services publics sous la direction de
certains propriétaires, à titre individuel, gouvernants. On distingue : a) les agents
peuvent, à raison de leur domicile ou judiciaires, collaborateurs du service
du siège de leurs fonds, prélever les bois de justice, et les agents administratifs,
de chauffage, qui leur sont nécessaires, collaborateurs des autres services pu-
dans une forêt appartenant à autrui blics ; b) les agents d'autorité, qui
(C. for. art. 105 mod. L. 19 av. 19,01). participent à l'exercice de la puissance
publique (V.acte d'autorité), et les agents
Affrètement. de gestion, qui ne prennent aucune part
Dér. d'affréter, V. Fret.
à l'exercice de la puissance publique
Contrat de transport de marchandises
(V. acte de gestion) ; c) les agents centra-
par mer. Le Code de Commerce, partant lisés (agents de l'Etat) et les agents
d'une ancienne conception, le définit :
décentralisés (agents des départements
convention pour louage d'un vaisseau et des communes) (V. centralisation) ;
(art. 273). 2° quelquefois, par opposition aux <cré-
— à cueillette. Contrat d'affrètement
quisitionnés », aux « auxiliaires » et aux
en vertu duquel l'armateur se réserve « ouvriers », et comme synonyme de
le droit de résoudre le contrat, s'il ne « fonctionnaires », tous individus' faisant
trouve pas à compléter le chargement partie des cadres administratifs perma-
dans un délai fixé nents organisés pour assurer la marche
— à temps. Contrat en vertu régulière des services publics ; 30 dans la
duquel de certaines administrations
l'affréteur pratique
dispose du navire pendant
un certain temps et paie le fret à raison (P. T. T., par ex.), on réserve quelquefois
le nom d'agent aux fonctionnaires d'un
de la durée.
degré intermédiaire pour les distinguer
— au mois. Contrat en vertu des hauts fonctionnaires, d'une part, et
duquel
le fret est payable d'après la durée du des sous-agents, de l'autre.
voyage. III. (D. pén.). Auteur d'une infraction.
— au voyage. Contrat en vertu — commercial. aux
duquel Agent adjoint
43 Ajjent

postes diplomatiques ou consulaires, et métalliques ; il continue toutefois à en


chargés, sous l'autorité des chefs de poste constater le cours.
et le contrôle des attachés commerciaux, — de gestion (V. agent d'autorité).
de la représentation et de l'étude des
— de la force publique (D. pén. et D.
intérêts économiques dans le ressort de
leur circonscription. Ces agents sont pub.). Agent de l'autorité publique ayant
recrutés parmi les commerçants ou pour mission de contraindre par la force
anciens commerçants. à l'observation de l'ordre, des lois et des
règlements. Les agents de la force

comptable du Trésor (V. comptable publique comprennent : i° les agents
public). civils, ou agents de la force publique
— consulaire. proprement dite, à la disposition des
A. En un sans large, tout fonctionnaire autorités civiles compétentes ; 20 la
attaché au service consulaire, par oppo- force armée (armée de terre et de mer,
sition aux « agents diplomatiques gendarmerie), soumise à la réquisition
»,
des autorités civiles compétentes.
qui seuls ont le caractère de représen-
tants de l'Etat. — de
police (D.ad.). Variété d'agents
B. En un sens restreint, simple de la police (ayant en règle le caractère
délégué du consul, subordonné à lui, communal^ couramment appelés ser-
sans caractère public, et n'exerçant que gents de ville ou gardiens de la paix,
des attributions très restreintes. Ces et qui, à la différence des gardes cham-
agents sont nommés par le ministre des pêtres, ne sont que de simples agents
Affaires étrangères ou de la Marine, de la police administrative, n'ayant
ou, le plus souvent, par les consuls eux- pas le caractère d'officiers de police ju-
mêmes, parmi les Français établis dans diciaire.
le pays ou parmi les commerçants — diplomatique. Personne chargée
locaux (Ord. 20 août 1833).
de représenter un chef d'Etat ou un
— d'autorité (D.
ad.). Agents qui exer- Etat, auprès d'un chef d'Etat ou d'un
cent des fonctions d'autorité impliquant Etat étranger, ou dans une assemblée
l'accomplissement d'actes d'autorité. Les de délégués d'Etats (Congrès ou Confé-
agents de gestion sont ceux qui exercent des rences) et munie, à cet effet, de lettres
fonctions de gestion impliquant l'accom- de créance, ou de pleins pouvoirs pour
plissement d'actes de gestion (v. acte négocier et signer un traité.
d'autorité, acte de gestion). Cette classi- — du Gouvernement (D. pub.) Expres-
fication, présentée comme une summa
sion se rattachant au régime de la
divisio, avait la prétention de fournir
la clef de la théorie de la fonction pu- garantie des fonctionnaires, institué par
l'article 75 de la Constitution de l'an
blique, et, spécialement, de donner une
solution juridique au problème syndical, VIN, et abrogé par le décret-loi du 19
septembre 1S70. Etaient agents du
en ce qui concerne les agents du service
Gouvernement, au sens de l'art. 75 de
public. Elle a eu autrefois une très selon la juris-
la Const. de l'an VIII,
grande vogue en doctrine. Elle est
aujourd'hui, devant son insuffisance prudence, ceux qui, dépositaires d'une
partie de l'autorité du gouvernement,
théorique et pratique, abandonnée par
la presque totalité des publicistes et par agissaient en son nom et sous sa direction
la jurisprudence. médiate ou immédiate, et faisaient partie
de la puissance publique (Çass. 23 juin
— de change
(D. Com.). Officier 1831, S., 1831, 1., 264, aff.' Royer).
public nommé par le gouvernement, — judiciaire du Trésor. Agent placé
investi du droit exclusif de négocier
sous l'autorité du ministre des Fi-
les effets publics ou autres admis à la
cote officielle et d'en constater les cours. nances, ayant compétence pour repré-
senter le Trésor public devant les tribu-
L'art. 76 C. com. lui donne également le
droit exclusif qu'il n'exerce plus aujour- naux judiciaires et recevoir et viser
les significations daas la plupart des
d'hui, de négocier pour les tiers les lettres
de change, billets et tous papiers com- instances qui se rapportent au Trésor.
merçables, et, concuremment avec les — voy/r (V. ingénieur du service
courtiers, celui de négocier les matières vicinal).
Aggravation de peines U

Aggravation de peines. ment, qu'elle est persona grata (V. agré-


Lat. agiravatio, dér. du v. a§$rav<ire, propr. r«ndre
lourd («mis). ment).
I. Au sens large : modification de
Agréé (D. com.) (V. Agrément). Manda-
peines ayant pour objet d'en augmen- taire au tribunal de commerce qui, sans
ter la sévérité Ex. : l'appel a minima avoir de caractère officiel, est désigné à la
est celui qui tend à une aggravation de confiance des plaideurs par l'inscription
peines. sur ktTv liste établie par une délibéra-
II. Au sens étroit : application en tion du tribunal de commerce.
vertu de la loi, de peines dépassant en
sévérité celles qui représentent la sanc- Agrégation.
tion normale de l'infraction. Ex. : la Lat. a$gregalio, dér. du v. aggregate, réunir {grex,
récidive, 'dans les conditions fixées par grtgis, troupe, groupe).
la loi, emporte aggravation de peines Concours destiné à assurer le recrute-
(V. circonstances aggravantes). ment du personnel de l'enseignement
secondaire et supérieur.
Agio.
Empr. au début du xvtlt* s., par la Hollande, de Agrément.
l'it. a çi<>,d'orig. incertaine. Dér. du v. agréer, comp. de gré, V. ce mot.
Primitivement, écart entre la valeur I. Adhésion expresse ou tacite, don-
nominale et la valeur métallique d'un née un tiers à un acte juridique
par
instrument monétaire. dont la validité ou la mise en vigueur est
Par exteasion, rémunération perçue subordonnée à cette formalité. Ce tiers
par un banquier pour procurer des sera tantôt un particulier (propriétaire
moyens de paiement en monnaies étran- d'un immeuble agréant un sous-loca-
gères. taire dans le cas où le bail interdit au
Plus extensivement et au pluriel, locataire de sous-louer sans l'autorisa-
toutes rémunérations qui grèvent les tion du propriétaire, C. civ. art. 1717),
opérations faites par l'entreprise des tantôt une autorité de
publique (chef
banquiers. service autorisant le détachement dans
une autre administration d'un fonc-
Agiotage (V. le précédent). Manoeuvre tionnaire placé sous ses ordres).
de bour se, sous forme d'opérations réelles II (D. int. pub). Adhésion donnée
ou fictives, mais auxiliaires en ce qu'elles par une puissance au choix de l'agent
visent à déterminer, soutenir ou accentuer diplomatique qu'une autre puissance
les hausses et baisses de valeurs ou mar- se propose d'accréditer auprès d'elle
chandises dont l'agioteur compte pro- (V. agréation).
fiter. Réprimé directement ou indirec- '
tement par plusieurs textes, notam- Agrès.
ment l'article 119 du Code pénal. A. fr. agrei, armure.équipage en général, dit spécialt
ensuite des navires, dér. de l'a. fr. agreier, auj. plutôt
gréer, formé sur l'anc. scandin. greidi, outils de toute
Agir en justice. sorte.
Lat. agere, avec changement de conjug. Accessoires de navire nécessaires à la
Prendre l'initiative de soumettre une et considérés, par
navigation suite,
prétention à un tribunal. On peut agir comme faisant partie du navire au cas
soit par voie de requête, sans appeler de vente, d'hypothèque, de saisie, d'as-
aucun adversaire, soit.au contraire, par surance. Sont affectés au privilège de
voie d'assignation (V. ces mots). Celui l'affréteur (C. com. art. 280). La vente
qui agit est appelé demandeur, celui d'agrès est acte de commerce (C. com.
contre qui on agit est appelé défendeur art. 633).
(V. ces mots). Agir ou défendre, c'est
ester en justice (V. ce mot).
Agression.
Lat.aggmjici,<iér.duv.aef7*Ji,aUaquer.
Agréation (V. le suiv.). (D. int. pub.). I (D. pén.). Sens général : attaque
Procédure par laquelle un gouvernement violente contre les personnes ou les
qui veut accréditer un agent diplomatique biens protégés par la loi pénale.
auprès d'un autre gouvernement s'assure Ex. : l'infraction commise en repoussant
préalablement que la personne par lui une agression injuste bénéficie du fait
choisie est agréée par ce dernier gouverne- justificatif de la légitime défense. Plus
45 Aisancei de voirie

couramment, terme employé pour dé- le jugement de la cause. Ex. en matière


signer spécialement les attaques violentes de divorce : x° ordonnance du juge
contre les personnes. Ex. : victime d'une chargé de la tentative de conciliation,
agression, agression nocturne. ajournant les parties à un délai ne pou-
II (D. int. pub.). Attaque armée, vant excéder vingt jours, avant de rendre
non justifiée par la légitime défense, l'ordonnance de non-conciliation (C. civ.
dirigée par un Etat contre un autre art. 238, al. 6) ; 20 décision du tribunal
Etat. Jusqu'à ces dernières années, la oui, tout en reconnaissant le bien-fondé
guerre d'agression, ou de conquête, bien de la demande, ajourne le prononcé du
que condamnée par les moralistes, était divorce pendant un délai qui ne pourra
réputée régulière, pourvu que les formes excéder six mois (C. civ. art. 246).
prescrites par la coutume ou par les III (D. const.). — d'un député.
traités eussent été respectées, et spécia- Situation provisoire du député dont
lement que l'attaque eût été précédée l'élection, soumise à la vérification des
d'une déclaration de guerre en forra* pouvoirs, fait l'objet d'une enquête
(acte final de la ire Conférence de la complémentaire menée par une commis-
Haye, 18 oct. 1907 ; 3e convention, sion parlementaire spéciale, parce que
relative à l'ouverture des hostilités). la Chambre estime ne pas être suffi-
Mais depuis la création, dans le cadre samment éclairée par le dossier de
du traité de Versailles du 28 juin 1919, l'élection qui est entre ses mains, pour
de la S. D. N., les puissances se sont prendre parti sur la validation ou l'inva-
efforcées de mettre obstacle aux guerres lidation de l'élu. Le député, dans cette
d'agression et de consolider ainsi la paix situation, est dit ajourtté. Comme tous
universelle. (Comp. art. 10 et 12 du Pacte les députés non encore validés, il est
de la S. D. N., incorporé au traité, dont privé du droit d'initiative ; mais, en
il forme la Ire partie). Sur ce pacte, sont plus, son droit de vote est suspendu
venus se greffer certains accords inter- (art. 4, Règl. Ch. Dép.).
disant la guerre d'agression ; Sic : traités IV (D. const.). — des Chambres.
de Locarno, acte final du 16 oct. 1925, Suspension de la session des Chambres
traité de garantie mutuelle entre l'Alle- par le Gouvernement, pour un temps
magne, la Belgique, la France, la Grande- déterminé. Dans le régime des sessions,
Bretagne et l'Italie, art. 2 ; Pacte Briand- selon les lois constitutionnelles de 1875,
Kellog de renonciation à la guerre l'ajournement ne se conçoit que pour
comme instrument de politique natio- la session ordinaire (L. const. 16 juill.
nale, signé à Paris, le 27 août 1928. 1875, art. 2, al. 2). L'ajournement doit
être distingué de la prorogation, qui
Aisances de voirie. implique suspension de la session pour
Lat. adiacentia, du v. adjacere, être situé auprès,
un temps indéterminé. La prorogation
prop* environs, d'où dépendances territoriales d'où
commodité. ne rentre pas dans les attributions
Droits des rive rains sur la voie pu- actuelles du gouvernement.
blique. Ex. : droits d'accès, de vue, de V (D. const.). — d'un projet de
jour, d'écoulement des eaux pluviales et loi. Décision par laquelle l'une des deux
des eaux ménagères. La plupart des au- Chambres, saisie d'un projet de loi par
teurs les considèrent comme de véritables lequel le gouvernement lui demande
servitudes. l'approbation d'un traité conclu avec
une puissance étrangère, au lieu de
Ajournement. l'approuver ou de le rejeter en bloc,
Dér. du v. ajourner, comp. de jour, sous la forme du gouvernement
ancienne journ, lat. diurnus, adjectif signifiant du appelle l'attention
jour, et qui a remplacé le class. dies. sur telle ou telle clause et surseoit à
I (Pr. civ.). Exploit d'huissier par donner l'autorisation de ratifier. C'est
le seul cas dans lequel l'ajournement
lequel le demandeur appelle le défendeur
à comparaître (V. ce mot) à jour fixe ou d'un projet de loi puisse être prononcé
dans un délai déterminé devant un par une Chambre. Elle peut, sans doute,
tribunal, pour voir statuer sur le diffé- toujours ajourner la discussion ou le
rend qui les divise. V. : assignation, vote, mais non le projet même qui lui
citation. était soumis.
II (Pr. civ.). Dans le sens de sursis, VI — d'incorporation.
(D,. ad.).
décision renvoyant à une date ultérieure. Décision par laquelle un conseil de
Alibi 46

revision renvoie à un examen distingue : i° le plan d'alignement :


physique
ultérieur des jeunes gens portes sur le acte administratif de portée générale,
tableau de recensement. Elle suppose la déterminant les limites de la voie pu-
constatation d'une faiblesse de consti- blique, au regard de toutes les pro-
tution, qui ne permet de prononcer priétés riveraines ; 2° l'arrêté d'aligne-
actuellement ni l'aptitude au service ment : acte administratif individuel par
armé ou auxiliaire, ni non plus l'exemp- lequel l'autorité administrative indique
tion. à un riverain, à propos d'une parcelle
déterminée de terrain, la ligne
Alibi. séparative
de la voie publique, telle quelle est
Lat. alibi, adv., ailleurs.
fixée par le plan d'alignement.
Moyen de défense tiré, au profit d'une II. Dans un sens dérivé, la ligue fixée
personne à qui une infraction est imputée, l'autorité administrative comme
du fait qu'elle se trouvait, au moment de
f>ar
imite de la voie publique. Ex. : maison
l'infraction, dans un lieu autre que celui
à l'alignement.
où l'infraction a été commise. Ex. :
invoquer un alibi, fournir im alibi. Aliments.
t'AX.aliinentunt.dér.du v.aie.y,nourrir.
AliénahUité Prestation en argent, et, exception-
(V. le suiv.).
nellement, en nature, nécessaire pour
Qualité juridique du bbn qui peut être l'entretien et la subsistance d'une per-
cédé à titre gratuit ou à titre onéreux
sonne dans le besoin, et qui peut être
(V. inaliénabilité). réclamée par elle aux personnes déter-
Aliénation. minées par la loi (C. civ. art. 203 à 211).
Lat. jurid. alienatto, dér. du v. aliena/e, trans- Alinéa.
mettre à un autre {alienus). Lat. mod. a linea, à partir de la ligne.
Transmission volontaire ou légale de Subdivision de l'article, lorsque, dans
la d'une chose ou d'un droit, le corps de ce dernier, il est passé à la
propriété
considérée par rapport à celui qui ligne : chaque portion de l'article com-
transmet. prise entre deux-à-la ligne forme un
— à fonds perdu. Aliénation dans la- alinéa distinct.— Parfois incorrectement
quelle le prix consiste, non dans le ver- appelé paragraphe (V. article).
sement d'un capital, mais dans des pres-
tations périodiques temporaires et le plus Allégeance.
Empr., fin xvu« s., de l'angl. aUegianee, empr. de
souvent viagères. Elle est dite « à fonds l'a. fr. ligeanee, lieg., dér. de lige, liège, lige, o'orig.
perdu », parce que, lors du décès de germ., mais insuffisamment éclaircie; le mot angl. pa-
raît en outre avoir ét£ partiellement confondu avec
î'aliénateur, ses héritiers ne trouveront
allégeance, soulagement, dér. d'alléger.
aucun capital à la place du bien aliéné, I. Vassalité envers un souverain.
et n'auront plus droit à la rente. Ex. : bail II. S'emploie aussi dans le sens de
à nourriture ; vente moyennant une nationalité. Ex. : allégeance perpétuelle ;
rente viagère. double allégeance.
— à titre particulier ; celle qui se
rapporte à tel bien ou à tel droit, con- Alliance.
sidéré dans son mdividualité concrète. Dér. d'allier, lat. alligare, lier, obliger.
Ex. : vente ou donation d'un immeuble ; I (D. civ.). Lien juridique entre le
transfert d'un titre nominatif. parent de l'un des conjoints et l'autre
— à titre universel : celle qui conjoint (C. civ. art. I6T, 162,407 à 414).
porte Ex. : gendre et belle-mère, belle-fille et
sur un ensemble de biens ou de droits,
beau-père, beau-frère, belle-soeur.
envisagé comme une entité distincte des II (D. int. pub.). i° Traité
éléments qui le composent. Ex. : legs par
universel ou à titre universel. lequel deux puissances s'engagent à se
porter mutuellement secours, soit par
une action militaire, soit par tout autre
Alignement. moyen, au cas d'une guerre affectant
Dér. du v. aligner, comp. de ligne, lat. linea.
I. (D. ad.) Fixation unilatérale par l'une d'elles ; 20 Situation créée par
l'autorité administrative des limites des ce traité.
voies publiques, existantes ou projetées, — défensive: traité par lequel deux
dans l'intérêt du service de la voirie. On puissances s'engagent mutuellement à
4? Mllvrement

se porter secours au cas où l'une d'entre Aman.


elles serait attaquée sans provocation. Empr. récent de l'arabe aman, sécurité, protection,
parole d'honneur.
— défensive et offensive : traité dans I. Primitivement, protection concédée
lequel 1 obligation de secourir le co-con- par un musulman, au cas de guerre
tractant existe, que celui-ci soit attaqué sainte, à un infidèle ayant survécu au
ou qu'il soit l'agresseur. Depuis la mise combat. Obtenir l'aman, c'est avoir la
en vigueur du Pacte de la S. D. N., un vie sauve. L'aman est valable et doit
tel traité devrait être tenu pour inexis- être respecté par tous les musulmans,
tant, tout au moins dans les rapports dès l'instant qu'il a été consenti par
#des membres de la Société. un musulman, encore qu'il ait été con-
cédé par une femme, un enfant ou un
Allivrement. esclave (sur ce point, toutefois, il y a
Dér. de l'ancien y. v allivrer, comp de livre, lat. controverse).
titra, mesure de poids
II. Par la suite, sauf-conduit accordé
(D. fisc). Revenu net assigné par le à l'infidèle
cadastre aux propriétés foncières pour originaire d'un pays non
encore soumis et admis à séjourner
servir de base au calcul de la contri-
bution foncière. temporairement (pour moins d'un an)
en terre d'Islam.
III. Plus tard, amnistie concédée à
Allonge. des tribus, à la suite de faits insurrec-
Dér. du v. allonger, comp. de long.
tionnels. Mais on n'a jamais admis que
(D. com.). Feuille de papier attachée
à un effet de commerce pour recevoir l'aman, ou vie sauve, pût être accordé à
les endossements qui ne peuvent plus, à la suite d'actes de brigandage.
raison de leur nombre, être portés sur
l'effet lui-même. Ambassade.
Empr., début xv« s., de l'it. ambasciata, empr. de
l'a. prov. ambaisada, dér. de ambaisa, d'orig. german.,
AUotissement. cf. le gothique andbahti, service, et l'ail, demêmeorig.
Dér. du v. allotie, comp. de lot, v. ce mot. Ami, fonction, qui viennent eux-mêmes du gaul.
ambaetus, vassal, serviteur (dans Ennius et César).
Opération du partage consistant à for- I. Fonction ou mission de l'agent diplo-
mer les lots des copartageants (V. lot
et partage) ; ne pas confondre avec lo- matique envoyé, avec le titre d'ambas-
tissement (V. ce mot). sadeur (V. ce mot), pour représenter un
Etat auprès du souverain ou du chef élu
Alluvion. (président de la République) d'un autre
Lat. allutio, dér. du v. allucre, arroser. Etat. Ex. : M. X... vient d'être chargé
Accroissement de la rive d'un cours de l'ambassade de France à Londres. Le
d'eau par les dépôts terreux droit d'ambassade est un des attributs
que ce
cours d'eau y apporte, sans qu'il y ait essentiels de la souveraineté. Le terme,
détachement d'une portion reconnais- d'ailleurs, est pris généralement dans le
sable d'une rive supérieure. L'alluvion sens large de droit de légation, et implique
est considéré par le Code civil comme la faculté pour tout Etat souverain d'en-
une variété d'accession (C. civ. art. 556) voyer ou de recevoir des agents diplo-
(V. avulsion, lai et relai). matiques, dont les plus élevés dans la
hiérarchie ont seuls droit au titre d'am-
bassadeur (V. ce mot).
Altération.
Lat. médiéval alUratio, dér. du v. a.'6rrar*,changer, II. S'entend aussi d'une députation
propr». rendre autre {aller). extraordinaire envoyée à un prince, ou,
Modification apportée à la substance plus généralement, à un gouvernement
d'une chose, qui a pour objet de fausser étranger. Dans l'antiquité et au mo> en-
le sens, la destination ou la valeur de âge, il n'existait que des ambassades
cette chose et d'où résulte ou peut résul- temporaires. Aujourd'hui, et depuis le
ter un préjudice. Ex. : altération de XVIe siècle les ambassades permanentes
monnaies (C. pén. art. 132 et s.),d'actes, sont la règle, mais on envoie encore
d'écritures ou signatures (C. pén. art. 145), parfois des ambassades extraordinaires,
de clauses (C. pén. art. 147), de liquides à l'occasion d'un couronnement, d'une
ou marchandises (C. pén. art. 387), de fête commçmorative, d'un congrès ou
clefs (C. pén. art, 399). d'une conférence.
Ambassadeur 48

III. Le même terme, pris collecti- Amende.


vement, désigne l'ambassadeur et sa Dér. d'amender, lat. popu). *anundare, class. emett*
direcorriger (comp. de ntenda, faute).
suite, soit officielle (attachés d'ambas-
Dette d'argent imposée à titre de
sade, chancelier, interprètes) ou non
officielle (famille, secrétaire, personnel sanction.
— civile (D. civ.), Amende édictée
domestique). Ex. : M. X... est attaché par
à l'ambassade de France à Washing- une loi civile (ou assimilable à une loi
ton* civile. Ex. : lois d'enregistrement ou de
IV. Hôtel affecté au siège principal timbre) prononcée par une juridiction
de l'ambassade (chancellerie, bureaux) civile, et qui échappe plus ou moins
et au logement de l'ambassadeur, de sa complètement aux règles posées pour
famille et de sa suite. Cet hôtel bénéficie les peines par la loi pénale (Ex. : circons-
ue tout un ensemble d'immunités (V. ce tances atténuantes, récidive, prescrip-
mot). Ex. : L'ambassade d'Ifrdie se tion).
trouve dans telle rue..., M. V... est allé — de procédure (Pr. civ. com. et
faire viser son passeport à l'ambassade pén.).
Amende, souvent considérée comme
d'Allemagne. une variété de l'amende civile, dont
la fonction est d'assurer le jeu régulier
Ambassadeur. d'une procédure, soit en contraignant
de l'it. ambasciatore, v. le
Empr. précéd. à l'observation d'une formalité, soit en
Représentant le plus élevé, dans la prévenant l'exercice abusif d'une voie
hiérarchie, d'un Etat souverain auprès de recours. Ex. : i° C. pr. civ. art. 56,
d'un autre Etat.. D'après le règlement
213, 390» 751, 1-039 ; C. com. art. 68 ;
du Congrès de Vienne, du 19 mars 1815, 2° amende de fol appel (C. civ. art. 471),
et le protocole complémentaire d'Aix- de tierce-opposition (C. pr. civ. art. 479),
la-Chapelle, du 21 nov. 1818, accepté de requête civile (C. pr. civ. art. 494,495,
par toutes les chancelleries, la hiérarchie 500 et 501), de prise à partie [C. pr. civ.
du personnel des agents diplomatiques art- 513 et 516), de cassation (Régi.
comprend quatre classes : les ambassa- 28 juin 1738, art. 5, 25 et 35, tit. IV,
deurs (et nonces du pape), les ministres 1* partie ; C. I. cr. art. 419, 420, 436,
plénipotentiaires ou envoyés extraordi-
437) ; consignation d'amende.
naires (et internonces), les ministres ré- — fiscale
sidents, et les simples chargés d'affaires. (D. fisc). Amende encourue
On distingue, d'autre part, les am- à raison de certaines infractions à une
bassadeurs ordinaires, loi d'impôt et à laquelle la jurispru-
chargés d'une
mission permanente, et les ambassadeurs dence, en considération du droit de
transaction reconnu au fisc, attribue un
extraordinaires, chargés d'une mission caractère mixte de peine et de répa-
occasionnelle et temporaire. Dans le
ration civile.
langage courant, le terme d'ambassadeur
a un sens moins strict, et désigne tous — pénale (D.
pén.). Peine pécuniaire
les agents diplomatiques, quel que soit prononcée comme peine complémentaire
leur degré dans la hiérarchie protoco- en matière de crimes, comme peine tantôt
laire. principale, tantôt complémentaire, en
matière de délits, comme peine princi-
Améliorations. pale en matière de contraventions, et
Dèx.d'améliorer, fait sur le lat. mdior, meilleur. qui impose au condamné l'obligation de
Travaux ou dépenses effectuées sur payer au Trésor public une certaine
une chose et qui, sans être nécessaires somme d'argent (C. pén. art. 9, 11, 55,
à sa conservation, lui ont été cepen- 464 et 465).
dant utiles et lui ont procuré une plus-
value (C. civ. art. 861, 1437, 1634, Amendement. (V. Amende.) —
2-133, 2-175) (V. impenses). Ex. : le I. Modification à un projet ou à une
dessèchement d'un marais, le défriche- proposition de loi en discussion devant
ment et la mise en culture d'une terre, une assemblée législative, proposée par
la surélévation d'une maison, l'instal- le gouvernement ou un membre de
lation d'un ascenseur ou du chauffage l'assemblée. Se dit aussi d'une modifi-
central ou du tout-à-1'égoût, l'engraisse- cation à un projet de résolution en
ment de volailles ou de bétail, etc.. discussion.
49 Ameublissement

II. (Amendement à la constitution). Vieille expression de l'ancien droit


Expression étrangère au droit constitu- coutumier encore employée pour dési-
tionnel français et usitée surtout dans gner la location d'une terre moyennant
le droit constitutionnel des Etats-Unis une prestation périodique, soit en nature,
de l'Amérique du Nord. Texte consti- soit en argent.
tutionnel modifiant la Constitution en En matière de mines, ce mot désigne
vigueur ou s'y ajoutant. On pourrait la convention par laquelle le conces-
dire de même : amendement à ime loi ; sionnaire remet l'exploitation à un tiers
mais l'expression n'est pas employée ; moyennant une redevance périodique.
on dit modification.
Amortissement.
Ameublisscment. Dér. d'amortir, comp. de mort, lat. mortuus.
Dér. d'ameublir, de meuble, lat.
se
comp. inobilit, I. Extinction graduelle d'une dette
(adj.) qui peut mouvoir.
Convention matrimoniale ayant pour par des paiements à époques fixes ou
but d'élargir l'actif commun des futurs périodiques (V. caisse autonome d'amor-
issement, dette amortissable, emprunt
époux adoptant un régime de commu-
nauté, en faisant entrer dans ladite com- amortissable, tableau d'amortissement).
munauté tout ou partie des immeubles Pour les rentes perpétuelles, l'Etat pro-
cède à l'amortissement en rachetant les
qui, d'après la loi, devaient leur rester titres qu'il a émis.
propres, et conduisant ainsi à traiter ces II (Amortissement des actions d'une
immeubles, à certains égards, comme
des meubles (C. civ. art. 1505-1509). société). Versement aux actionnaires,
sur les bénéfices réalisés par la société,
Amiable compositeur. d'une somme égale au montant nominal
Lat. amicabilis, aimable (sens conservé jusqu'au
des actions, sans que l'actionnaire perde
xvu*)(v. Composition). ses droits d'associé, son titre étant rem»
Lat. jurid. compositor, dér. du v. cotnponere, mettre
un ordre.
placé par une action de jouissance (V. ce
mot).
(Pr.). Arbitre à qui le compromis d'ar- III dit industriel)
(Amortissement
bitrage donne pouvoir de décider autre-
ment que d'après les règles du droit, Opération de comptabilité constatant
la dépréciation subie par un élément
c'est-à-dire en équité quant au fond, et
d'actif d'une entreprise, soit par vétusté,
sans égard aux règles de procédure
soit par l'usage, en vue d'en assurer
quant à la forme (C. proc civ. art. 1009 éventuellement la reconstitution. Dans
et 1010). (V. arbitrage et compromis).
la pratique, on désigne d'une façon plus
Amnistie. large, sous le nom d'amortissement,
tout prélèvement sur les bénéfices ayant
Empr. du gr. àav^ïTtx, oubli, pardon, d'où, déjà
en gr., amnistie (propr. le fait de ne pas se souvenu, pour objet de diminuer la valeur des
éléments portés à l'actif.
Mesure exceptionnelle de suppression
des effets normaux de la loi pénale, Amovibilité.
prescrivant l'oubli officiel d'une ou de Dér. d'amovible, dér. du v. lat.amovere, éloigner.

plusieurs catégories d'infractions et enle- (D. adm.). Se dit d'un fonctionnaire qui
vant tout caractère délictuel aux faits peut être déplacé, changé d'emploi ou
considérés : les poursuites deviennent révoqué par une décision discrétionnaire
impossibles, les procédures en cours d'un supérieur hiérarchique (V. inamo-
sont arrêtées et les condamnations pro- vibilité).
noncées sont annulées (réserve faite des
droits des tiers). Traditionnellement, Ampliation.
dans notre droit public, l'amnistie est Empr. du lat. air.pliatio, accroissement, dér, d'am*
pliare, rendre ample.
accordée par voie de disposition géné-
I. (D. ad.). Qualité d'un acte adminis-
rale par le Parlement. Se différencie
de la grâce (V. ce mot ; V. aussi grâce tratif revêtue des formalités légales qui
établissent l'authenticité de ses énon-
amnistiante ou amnistielle).
ciations.
II. (D. not.). Seconde grosse d'un acte
Amodiation.
Dér. d'amodier, lat. médiévaladmodiare, comp. de notarié, délivrée par un notaire, d'après
modius, boisseau. une grosse originale qui lui a été remise.
4
Anarchie W

Anarchie. fruit, de S'Î comporter comme titulaire


Empr, dugr. ivr/fat, propr. absence de gouver- du droit de propriété, du droit d'usufruit
nement (àî'/jO- ou du droit de servitude.
I, Doctrine politique d'après laquelle
l'individu doit se conduire librement sans Annexe.
être astreint à aucune autorité sociale. Lat. annexas, part, passé du v. annuler e, joindre.
II. Etat de fait d'un groupement I. Dans un sens très général, tout ce
dans lequel il n'y a plus d'autorité. (D. qui est uni ou rattaché à une chose
pén.). Menées anarchistes, propagande principale. Ex. : annexe d'un bâtiment,
anarchiste (d'après la jurisprudence d'une école, d'un hôpital.
interprétant la loi du 28 juill. 1894) : IL Dans un sens plus spécialement
incitation à renverser par la violence juridique : i° Disposition jointe à un
l'ordre social légalement établi. acte pour en compléter les énonciations.
Ex. : annexe d'une loi, de certains traités,
Anatoclsmo. d'un décret, d'un rapport, d'un procès-
Empr. du lat. analocismus, gr. xvTtoxujiôç,
de TO*'*;.
verbal ; 2° pièce jointe à un acte instru-
(comp. impôt).
mentaire. Dans ce sens, il ne faut pas
Capitalisation des intérêts échus d'une confondre l'annexe avec le dépôt aux
dette d'argent, de manière que la
somme capitalisée produise à son tour minutes d'un officier public ou minis-
des intérêts (C. civ. art. 1154 et 1155). tériel. Taudis que la pièce annexée se
rattache, à titre de renseignement ou de
Angarie. justification, à un acte principal dont elle
Empr.dulat. jurid.<JMgarni,propr. corvée, obliga- forme, en quelque sorte, l'accessoire, la
tion de fournir des moyens de transport, notamment
des navires, pour les services publics, gr. pièce déposée a une existence indépen-
â-fï3?*-*» dante et : Lorsque, dans
service de cou trier. principale. Ex.
Réquisition, par un Etat belligérant, un acte de notoriété dressé par un no-
des navires taire, à l'effet de constater la qualité et
appartenant à des neutres et l'individualité des héritiers d'une per-
se trouvant dans les eaux territoriales.
sonne décédée, les comparants ont dé-
Animiis. claré remettre au notaire une expédition
Mot latin aux sens nombreux, d'où sen-
timent et intention, etc.
esprit, de l'acte de décès, puis une procuration
Elément intentionnel dont il est tenu à eux donnée par les héritiers du défunt,
l'expédition de l'acte de décès doit faire
compte dans un certain nombre de
situations juridiques pour déterminer l'objet d'une annexe, parce qu'elle est
la nature exacte de ces dernières. Ex. : relative à la notoriété, et nécessaire pour
mie personne remet à une autre un constater le décès ; la procuration doit,
bien ; cette remise ne constituera une au contraire, faire l'objet d'un dépôt,
donation que si elle est faite avec l'inten- parce qu'elle n'a aucune relation avec
tion de gratifier la personne qui reçoit. l'acte de notoriété.
La qualité de l'intention est désignée par III. Désignation dans le Journal offi-
un second mot, au génitif, comme il ciel de certains documents parlemen-
ressort des expressions suivantes : taires.
— dommi. Intention,
justifiée ou non, Annexion.
de se comporter sur une chose comme Lat. annexio, v. le précéd.
son propriétaire. Tout acte, constaté ou non dans
— donandi. Intention de faire une un traité, en vertu duquel la totalité ou
libéralité. une partie du territoire d'un Etat
— novandi. Intention de faire une passe, avec sa population et les
nôvation, c'est-à-dire de remplacer une biens qui s'y trouvent, sous la souve-
ancienne par une nouvelle raineté d'un autre Etat.
obligation
(V. nôvation). Annonces.
— chez celui
possidendi. Intention, Dér. du v. annoncer, lat. annuntiare.
qui possède, d'agir pour son propre Insertions que les officiers publics,
compte. Ex. : intention, chez celui qui et même les simples particuliers, sont
accomplit sur une chose des actes ma- tenus de faire publier, dans les jour-
tériels correspondant à l'exercice de la naux qui, à Paris et dans le dépar-
propriété, d'une servitude ou d'un usu- tement de la Seine, sont désignés
fl Annulabllitl

chaque année par le Préfet de la Seine, étant la date véritable à laquelle il a été
et dans les autres départements, sont fait, alors qu'il a été passé postérieu-
laissés au choix des intéressés. Ex. : rement (C. civ. art. 139).
annonces en matière d'expropriation
pour cause d'utilité publique, sépara- Apatride.
tion de corps, divorce, faillite, constitu- Comp. tiré du gr.im.sU, — {%>>;,
patrie, avec la
tion de société. particule négative a.
Individu sans patrie, plus communé-
— légales et ment dénommé heimathlos.(V. ce mot.).
obligatoires (Bulletin
des). Publication officielle destinée à
recevoir certaines insertions se rappor- Apériteur.
tant à la constitution et à la vie des Dér. récent du v. lat. apertre. ouvrir.
sociétés. Assureur qui ouvre la police d'assu-
rance en signant le premier et en s'en-
Annulabilité (V. nullité). gageant pour une somme déterminée.
L'apériteur discute les conditions de
Annulation. l'assurance, et les autres assureurs qui
Lat. annulatio, dér. du v. annullare, rendre nul signent après lui adhèrent purement
nullus). et simplement au contrat.
Décision d'une autorité juridictionnelle
ou administrative anéantissant un acte Apologie de crimes.
entaché de nullité (V. ce mot), ou, parfois Empr. du lat. apologia, gr. iJto).QY''*, défense.
même, considéré comme simplement Ecrit ou paroles ayant pour objet de
inopportun. Ex. : annulation d un ma- justifier une action prévue et réprimée
riage, d'un acte passé par un incapable par la loi pénale. Ex. : apologie des
non habilité, d'un arrêté de police du attentats anarchistes, incriminée par la
maire, d'une délibération d'un conseil loi du 28 juillet 1894, art. 2.
général ou d'un conseil municipal.
Apostille.
A non domino. •Dér. d'apostiller, comp. de l'a. fr. postille, glose,
Loc. du lat. jurid. signifiant : de la part d'un non note, comp. du lat. médiéval postilla, id., d'origine
incertaine.
propriétaire.
I. Toute modification, addition, anno-
Expression par laquelle on désigne le tation, faite en marge d'un acte et faisant
transfert d'un meuble ou d'un immeuble
par un individu qui n'en est pas pro- corps avec lui. Terme employé dans la
priétaire. pratique concurremment avec le mot
renvoi (V. ce mot).
Antichrèse. II. Se dit également du signe (le plus
Latjurid.ûMV/iwù.gr. smî^pr.st;, action de se souvent une croix), qui est trace dans
servir d'une chose en échange d'une autre. le corps de l'acte, et qui, reproduit en
I. Contrat par lequel le créancier marge, est suivi de la modification dont
acquiert le droit de se mettre en pos- cet acte est l'objet.
session d'un immeuble de son débiteur,
jusqu'à l'entier paiement de sa créance, Apparaux.
et d'en percevoir les fruits et revenus, Ane. plur. d'appareil, dér. du v. appareiller, lat.
à la charge de les imputer annuellement pop. *apparieulare, dér. du class. apparare, préparer.
sur les intérêts, s'il lui en est dû, et Expression employée dans le Code de
ensuite sur le capital de sa créance. Ce commerce comme synonyme du terme
contrat est une variété du nantissement agrès (V. ce mot) (art. 280, 633).
(V. ce mot) (C. civ. art. 2072, 2085,
L. 23 mars 1855, art. 2-10). Apparentement.
Dér. d'appar,enter comp. de parent, lat. parens.
II. On désigne quelquefois, mais à Nom donné dans les systèmes de repré-
tort, sous le nom d'antichrèse, la cession sentation proportionnelle à la faculté
de loyers ou fermages non échus. offerte à une liste de candidats de repor-
ter sesvoix inutilisées pour une première
Antidate. distribution des siègessur une autre liste
Dér. d'antidater, où anti correspond au lat. ante,
avant, d'après d'autres mots analogues, anticipare, désignéepar elle avant le scrutin. L'appa-
etc. rentement peut s'effectuer soit entre
Date inscrite sur un acte comme listes de partis voisins dans la même
Appartenances 55

circonscription électorale, soit au profit renfermaient une « entreprise » sur


d'une liste nouvelle du même parti l'autorité temporelle ou qu'ils trou-
établie dans une circonscription plus blaient l'ordre politique. Cette voie de
étendue. recours a été ressuscitée avec le Con-
cordat de 1802, sous le nom de « recours
Appartenance». pour abus » ; elle n'existe plus aujour-
Dér. d'appartenir, lat. de basse époque apperlinere, d'hui que dans les départements (Haut-
appartenir à. comp. du cla*s. perlinete, intéresser, Rhin. Bas-Rhin et Moselle* où le Con-
concerner.
Accessoires joints à la chose princi- cordat est toujours en vigueur.
— commercial.
pale ; tout ce qui lui est annexé par Appel des jugements
la loi, l'usage ou la destination du père rendus en premier ressort par les tri-
de famille. Locution désuète, synonyme bunaux de commerce ; est porté devant
de dépendances, mot plus usité. Ex. : les la cour d'appel.
immeubles par destination, c'est-à-dire — correctionnel. des juge-
les objets placés par les propriétaires Appel
ments rendus par les tribunaux de
d'un fonds pour le service et l'exploi-
première instance, jugeant correction-
tation de ce fonds (C. civ. art. 524). nellement ; est porté devant la cour
d'appel. L'appel des jugements rendus
Appel. par les juges de paix, statuant sur cer-
Dér. d'appeler, lat. appellare.
tains délits, est porté devant les tri-
I. Fait d'appeler une personne, de la
bunaux de première instance.
convoquer. Ex. : appel des parties, des
témoins, des membres d'une assemblée ; — des causes. Énumération, par
faire l'appel des soldats ; appel sous les l'huissier audiencier, au début de l'au-
drapeaux (V. ce mot). dience, des affaires susceptibles d'être
II. Recours porté devant la juridiction plaidées.
supérieure pour obtenir la réformation — de
simple police. Appel des juge-
totale ou partielle d'une décision de la ments rendus par le tribunal de simple
juridiction inférieure (C. pr. civ. art. 453 police ; est porté devant le tribunal
et s.h correctionnel.
— à la barre. Appel incident formé — des Prttdhommes : des
Appel
à l'audience par simples conclusions. décisions des conseils de pruahommes
— a maxima. Appel du ministère (V. ce nnt) ; est porté devant le tribunal
civil.
public en matière pénale, ayant pour
but de faire diminuer la peine. — du contingent. Ensemble des
opé-
— a minima. rations de convocation du contingent
Appel du ministère
militaire annuel, comprenant : i° l'éta-
public, en matière pénale, ayant pour
but de faire élever la peine. blissement des tableaux de recensement ;
2° la revision ; 30 l'établissement des
— civil. Appel des jugements rendus
listes de recrutement et des registres
en premier ressort par les juges de matricules ; 40 l'incorporation (L. mili-
paix ; est porté devant le tribunal taire Ier av. 1923) (V. recensement,
civil; — AppePdes jugements rendus revision, recrutement, immatriculation).
en premier ressort par les tribunaux
— en cause. Mise en cause d'une
civils ; est porté devant la coin d'appel.
— comme d'abus. Recours adressé, partie qui ne figure pas au procès pour
que le jugement à intervenir ait l'auto-
sous l'Ancien Régime, aux Parlements, rité de la chose jugée à son égard, et ne
au Grand Conseil ou au Conseil privé
puisse pas être attaqué par elle, par la
du roi, en annulation des actes des
suite, par la voie de la tierce opposition.
autorités religieuses de la hiérarchie — en garantie. Procédure suivie contre
catholique, lorsque ces actes étaient
contraires aux décrets et canons 0 reçus » une personne pour l'appeler dans une
au royaume de France, ainsi qu'aux instance où elle n'était pas en cause,
ordonnances royales, aux 0 Libertés de afin d'obtenir d'être relevé et garanti
l'Eglise gallicane » ou aux règles con- par elle de la condamnation à intervenir.
cernant la compétence des juridictions — incident :
ecclésiastiques, en un mot. lorsqu'ils A. (Pr. civ.). Appel fo.rmé, en réponse
53 Appel
à Tappel de disposer à un ou plusieurs de leurs
principal, par l'intimé, c'est-
à-dire par le défendeur à cet appel. enfants, dits grevés, avec la charge de
L'appel incident suppose l'existence les rendre aux enfants nés et à naître,
d'un appel principal portant sur cer- dits appelés (C. civ. art. 1048, 1049,
tains points du procès. Il permet au 1053, 1057, 1072) (V. substitution).
défendeur à l'appel principal de porter
à son tour devant les juges d'appel, Appellation.
pour les faire remettre en question, les Lat. appellatio v. le» précéd.
autres points du procès décidés contre Désignation d'un produit par l'indi-
lui, sur lesquels le demandeur à l'appel cation du lieu où il a été récolté ou
principal, ayant triomphé, n'a pas fait fabriqué. Outre la législation spéciale
porter l'appel (C. pr. civ. art. 4-13-3°). aux falsifications de denrées alimen-
B. (Pr. pén.). Appel qui, à la suite taires, la loi du 6 mai 1919, modifiée
d'un premier appel interjeté par une par celle du 22 juillet 1927, donne les
partie dans le délai ordinaire d'appel, règles générales concernant la protection
est ouvert aux autres parties ayant de ces appellations.
qualité pour interjeter appel en matière
correctionnelle ou de simple police, Application.
Lat. appliealio, dér. du v. applicare,
pendant un délai supplémentaire de cinq etc.
réunir,adapter,

jours (L. 22 av. 1925, complétant les (D. com.). Opération juridique consis-
art. 174 et 203 C. I.cr.).
tant, pour un agent de change ou un
— nominal. Dans les votes des autre intermédiaire, qui a reçu de ses
Chambres, le vote à la tribune a lieu clients des ordres en sens contraire, à les
par appel nominal, lorsque chacun des exécuter lui-même, en faisant servir les
votants vient exprimer son vote à l'appel ordres de ventes à l'exécution des ordres
de son nom. La procédure de l'appel d'achat (Décr. 7 oct. 1S90, art. 43).
nominal a pour objet de mettre obstacle — de la loi. Action de soumettre un
au vote par procuration. Elle peut se cas individuel à une prescription géné-
concevoir, en raison, pour un scrutin rale (loi proprement dite ou règle-
public ou pour un scrutin secret. ment). Ex. : lorsque (en cour d'as-
— sises) l'accusé a été déclaré coupable,
partiel Appel, limité à certains
chefs de la décision critiquée. le procureur général fait sa réquisition
— à la Cour pour l'application de la loi
principal. En matière civile, appel (C. I. cr. art. 362, al. Ier). Fausse — :
de la partie qui saisit la première la
juridiction supérieure ; en matière pé- application de la loi à une hypothèse
nale, appel de toute partie. que la loi ne prévoit pas (cas d'ouverture
à cassation. V. Cassation) — dans le
— sous les
drapeaux (V. appel du temps (V. Rétroactivité) ; — dans l'es-
contingent). pace (V. Conflit de lois).
— tardif.
Appel interjeté après l'ex- — de la peine. Cas de l'application
piration des délais. de la loi (V. ce mot) ; action de soumettre
— (fol). une infraction particulière à la sanction
Appel déclaré non recevable
ou mal fondé par la juridiction supé- prévue par la loi qui définit ce genre
rieure ; entraîne l'amende de fol appel. d'infraction. Ex. : 1action publique est
celle qui poursuit l'application de la
Appelant. Celle des parties au procès peine (C. I. cr. art. 1 et 2).
qui a interjeté appel de la décision.
Apport.
Dér. d'apporter, lat. apportare.
Appelé. Personne désignée par le do-
nateur ou le testateur comme devant Biens possédés par chaque époux
recueillir, au décès du donataire ou au moment du mariage ou qui lui
légataire, dit grevé, les biens donnés échoient pendant le mariage à titre de
ou légués à celui-ci à charge de donation ou de succession (C. civ. art.
substitution. Ainsi, les père et mère 1498, 1503). Dans cette acception, les
peuvent, par acte entre vifs ou tes- apports s'opposent aux acquêts (V. ce
tamentaire, donner, en tout ou en mot).
partie, les biens dont ils ont la faculté — en communauté. Biens tombés dans
Apposition 54

lajcommunauté du chef de chacun"des retour, à travailler pour lui, le tout à


époux (C. civ. art. 1501, 1506, 1511, des conditions. et pendant un temps
1514. 1525). convenus (L. 20 mars 1928, art. 1).
— en dot. Syn. de dot.
— en industrie. Approbation.
Apport par l'associé à Lat. approbatio, dér. du v. approbare, approuver.
la société de ses capacités techniques I. Consentement donné par une
(C. civ. art. 1833). autorité supérieure à un acte juridique
— en nature. à la société passé par une autorité inférieure et
Apport
d'immeubles ou d'objets mobiliers par auquel est subordonnée la validité de
opposition à l'apport en numéraire. cet acte. Ex. ; approbation par le
préfet
— en société. Biens de la délibération d'un conseil général
que chaque associé ou d'un conseil municipal.
met en société. Le mot apport indique
II. Reconnaissance par le signataire
spécialement dans certains cas d'un acte écrit de l'exactitude des faits
f>lus
'apport en nature. Ex. : action d'apport, qui y sont relatés ou de l'existence de
vérification des apports.
1 acte juridique qui y est constaté. Ex. :
— franc et
quitte. signature par un témoin du procès-
A (clause de déclaration d'). Clause verbal de sa déposition ; mention exigée
par laquelle un futur époux déclare dans par l'art. 1326 pour tout billet non écrit
le contrat de mariage que son apport de la main du signataire contenant enga-
n'est grevé d'aucune dette ou d'aucune gement unilatéral de payer une somme
autre dette que celles indiquées au d'argent.
contrat (C. civ. art. 1513).
B (clause de reprise d'). Clause par A quo-nd quem (V. dies).
laquelle la future épouse stipule dans le
contrat de mariage qu'au cas de renon- Arbitrage.
ciation à la communauté elle reprendra Dér. d'arbitre, lat. arbiter, juge, expert.
tout ou partie de ce qu'elle y aura apporté I. (Pr. et D. int. pub.) Règlement
soit lors du mariage, soit depuis (C. civ. par une ou plusieurs personnes, dites
art. 1514). arbities, d'un litige que des parties ont
soumis, d'un commun accord, à l'appré-
Apposition de scellés. ciation de ces personnes, en vertu d une
Lat. apposilio, dér. du v. apponere, mettre près de.
(D. civ. et D. pub.). Opération par convention antérieure au litige (dite
laquelle une autorité publique imprime clause compromissoire) ou d'une con-
son cachet à la cire sur un immeuble, vention postérieure au litige (dite com-
un meuble, un pli, un ensemble de do- promis). On peut soumettre à l'arbitrage
cuments de telle façon qu'on ne puisse non seulement les litiges pour lesquels
il existe des tribunaux compétents, mais
pénétrer dans l'immeuble, ou bien ou-
vrir soit le meuble, soit le pli, ou bien . les conflits qui ne relèvent d'aucune
détourner auciui document sans briser juridiction, comme les contestations
le cachet (Ex. : C. civ. art. 819, appo- entre Etats ^Conv. de la Haye 1899,
sition de scellés après décès). art. 15), les différends collectifs entre
employeurs et salariés (C. Tr. Liv. IV,
Apprenti. art. 104 et s.)»
Ancien* apprentis,— tsse, lat. * apprendilicius, — obligatoire. Procédure d'arbitrage
dér. d'un partie. * apprenditus, au heu du class.
a6pr*(.^)W"*>duv.a££r«(A)«M(frtt,saisir,comprendre, imposée par la loi pour certains conflits
, d'où apprendre. qui ne relèvent de là compétence d'au»
Celui qui travaille chez autrui en vertu cune juridiction. Il n'en existe, dans
d'un contrat d'apprentissage (V. ce mot). notre législation, qu'une seule applica-
tion, concernant les différends collectifs
Apprentissage (contrat d'). (V. Ap- entre les armateurs et leui» équipages
~ Contrat par lequel un chef
prenti). (L. 22 juill. iqo9,art 2). En D. int. pub.,
d'établissement industriel ou commercial, on appelle arbitrage obligatoire celui au-
un artisan ou un façonnier s'oblige à quel deux ou plusieurs Etats s'engagent
donner ou à faire donner une formation par traité à recourir, soit pour tous les
professionnelle, méthodique et complète différends, soit pour certains différends
à une autre personne, qui s'oblige, en pouvant surgir entre eux (v. clause
55 Arbitre

compromissoire, traité d'arbitrage per- y a autant de raisons de le faire que dans


manent, tribunal arbitral mixte). l'hypothèse énoncée par le texte.
II. (Pr.). Détermination par un tiers
désigné par les parties de la valeur d'une Aristocratie.
chose, d un prix de vente, du montant Empr. du gr. àpta'roy.patfx, gouvernement des
d'un loyer (Ex. : L. 30 juin 1926 sur le meilleurs.
renouvellement des baux commerciaux). I. Régime politique dans lequel l'au-
III. (D. com.). Opération de bourse torité est exercée d'une manière exclu-
sive par une catégorie de citoyens con-
(valeurs ou marchandises), et quelque- sidérés comme formant une élite, à raison
fois de banque, qui consiste à lier deux
soit de la naissance, soit de l'instruction
opérations simultanées en sens contraire, ou du talent, soit de la fortune.
et relatives soit à deux chosesdifférentes,
soit à la même chose sur deux places II. Dans un sens dérivé, groupe de
différentes. Ex. du dernier cas : consta- citoyens considérés comme formant
tant que le Rio cote à Londres £. 62,78 l'élite. Ex. : l'aristocratie de la fortune,
et à Paris 7.750 francs, on donne l'ordre à de la naissance.Le mot aristocratie tout
Paris d'acheter et à Londres de vendre court s'emploie pour désigner la classe
100 Rios. Le bénéfice égale cent fois la noble.
différence de valeur réelle (au cours du
change) entre £. 62,78, et 7.750 francs. Armateur.
Lat. armator, dér. du v. anuare, équiper (un vais*
On distingue les arbitrages de porte-
seau).
feuille (au comptant) à terme, de place
à place, en reports de banque (sur Propriétaire ou locataire d'un navire
se livre à l'exploitation commerciale
lettres de change et moyens de paie- 3ui
e ce navire.
ment). — gérant. Celui des co-propriétaires
Arbitre (V. arbitrage I et II). du navire, ou le tiers désigné par eux,
qui est chargé de l'exploitation du
navire.
Arbitre-rapporteur. Auxiliaire de la
justice commerciale, que le tribunal Armée.
peut nommer pour concilier les parties, Dér. du v. armer, lat. armare, armer.
et, sinon, donner un avis sur le litige Service public, ayant pour mission
(C. com. art. 429). Se distingue des d'assurer par l'emploi de la coercition
experts (V. ce met) et des arbitres pro- matérielle, i° dans les rapports exté-
prement dits (V. arbitrage). rieurs, la sécurité, l'intégrité ou le déve-
loppement de l'Etat, et spécialement
Argument. de son territoire (guerres défensives,
Lat. argumentum, dér. du v. arguère, convaincre.
Les locutions suiv. sont d'orig. médiévale. guerres offensives, expéditions colo-
Raisonnement fait en vue de prouver niales, démonstrations coloniales) ; 2° à
l'exactitude d'une affirmation juridique. l'intérieur, l'exécution des lois et règle-
ments, et le maintien de l'ordre et de la
— a contrario. Raisonnement par paix publics.
lequel on conclut, de la contrariété entre On distingue dans ce service :
tme hypothèse et celle que prévoit un I. i° l'armée de terre, destinée aux
texte, à l'application de la règle contraire opérations de lu guerre tetrestre ; et
à celle du texte. Cet argument n'est 20 l'armée de mer, destinée aux opé-
légitime que si le texte est restrictif ou rations de la guerre maritime.
doit être interprété de façon restrictive. II. Pour le temps de paix seulement :
— a fortiori. Raisonnement i° Yarmée métropolitaine comprenant
par lequel les forces destinées à stationner sur le
on applique un texte à une hypothèse
non prévue par ce texte, parce qu'il y a territoire métropolitain; et 2° l'armée
encore plus de raisons de le faire que coloniale qui comprend les forces des-
dans l'hypothèse énoncée par le texte. tinées à l'occupation et à la défense de
nos possessionscoloniales et stationnées
— à pari» Raisonnement par partie sur le territoire métropolitain,
lequel
on applique un texte à une hypothèse partie aux colonies.
non prévue par ce texte, parce qu'il MI. i° l'armée active, qui comprend le.
Armements 50

personnel permanent du service ; et nom de trêve, suspend complètement


2° l'armée de réserve, constituée par le les hostilités sur terre et sur mer, entre
personnel qui n'est appelé à l'activité tous les belligérants appartenant aux
dans le service qu'en cas de convocation Etats signataires, soit pour une durée
pour des périodes d'instruction et qu'en indéfinie, soit pour une durée limitée.
cas de mobilisation générale ou partielle Il peut comprendre des clauses d'un
pour renforcer les unités de l'armée caractère non seulement militaire, mais
active, ou pour former des unités spé- aussi politique et économique ; dans ce
ciales de réserve. L'ancienne distinction cas, les autorités militaires qui le signent
en armée de réserve et en armée terri- doivent être nanties d'une délégation
toriale a été supprimée. spéciale. Il précède le plus souvent la
conclusion de la paix définitive.
Armement.
Lat. armamenlum (lat. cl. toujours plur., — a), dér.
de armare, V. le précéd. Arraisonnement.
I. Action d'équiper un navire, de le Dér. de l'a. fr. arraisonner, comp. de raison, adres-
ser la parole à quelqu'un pour lui demander des rai-
pourvoir du matériel nécessaire ou utile sons.
à sa navigation. Nom que prend, dans les cas qui
II. Profession exercée par l'arma- exigent un examen approfondi, la recon-
teur, autrement dit exploitation d'un naissance immédiate, par l'autorité mari-
ou de plusieurs navires. time, d'un navire qui arrive dans un
— administratif d'un navire. Remise port de France ou d'Algérie. Cette opé-
du rôte d'équipage au capitaine. ration obligatoire a pour objet de cons-
tater la provenance du navire et les con-
Armements (D. int. pub.) Tous moyens ditions sanitaires dans lesquelles il se
techniques, terrestres, maritimes ou présente. Elle consiste dans un interroga-
aériens, mis par un Etat à la disposition toire, et, s'il y a lieu, dans la présentation
de son armée. Dans un sens large, cette de la patente de santé ou l'inspection sa-
expression comprend aussi les effectifs de nitaire, comprenant éventuellement la
l'armée. Ex. : réduction des armements. visite médicale des passagers et de l'équi-
page (Décr. 8 oct. 1927, portant règle-
Armes de guerre. ment de police sanitaire maritime,
Lat. arma, armes. art. 17).
Celles qui servent ou ont servi à armer
les troupes françaises ou étrangères (L.
14 juillet 1860, art. 2, al. Ier). Par ex- Arrangement.
Dér. du v. arranger comp. de rang, d'otig. germ.,
tension, peut êtreréputée arme de guerre francique *ring, proprement cercle, réunion (de
toute arme qui serait reconnue propre justice, etc.) (cf. l'ail. Ring, anneau).
au service de guerre et qui serait une (D.civ. et int. pub.). Convention entre
imitation. réduite ou amplifiée d'une particuliers, collectivités ou Etats, desti-
arme de guerre (ibid., al. 2). née à régler une situation juridique diffi-
cile ou à fixer les mesures d'application
Armistice. d'une convention ou d'un traité. S'em-
( Kmpr. du lat. du xvtt« s., armistititim. créé pour ploie surtout en droit international (Ex. î
signifier cessation des hostilités, repos des armes, avec
le lat. arma, arme, d'après les mots lat. interstitium, arrangement de Madrid du 14 av.
intervalle de temps, et juslilium, vacances des tribu- 1891, sur les fausses indications d'ori-
naux.
gine, qui se rattache à la Convention
Convention conclue entre Etats belli- d'Union de Paris, du 20 mars 1883, pour
gérants et ayant pour objet d'arrêter les la protection de la propriété indus-
hostilités pendant un temps plus ou moins
trielle).
long. Les règlements de La Haye de 1899
— de famille
et de 1907 distinguent l'armistice spécial (D. civ.). Nom usuel
et l'armistice général. L'armistice spécial, donné aux conventions intervenant entre
d'un caractère essentiellement militaire, parents pour règlement d'intérêts pécu-
est conclu pour une période de courte niaires, notamment en matière matrimo-
durée par les chefs d'armée ou de déta- niale ou de succession. Ex. : abandon
chements militaires, pour des intérêts d'un immeuble par un ascendant à son
pressants mais limités. L'armistice géné- descendant marié en paiement de ce
ral, auquel on donne encore souvent le qu'il lui doit pour dot.
57 Arrérage*

Arrérages. étranger opérée en cas d'urgence par


Dér. de l'adv. arrière, lat. popul. ad rétro. le Procureur de la République, sur la
Produit périodique d'une rente viagère demande directe des autorités judi-
ou perpétuelle (V. ce mot). Suivant cer- ciaires du pays requérant, et sur simple
tains auteurs, le mot arrérages serait avis de l'existence de documents per-
synonyme de rente. mettant cette arrestation (L. 10 mars
S'arrérager : Se dit des termes d'une 1927, art. 19 et 20).
pension ou d'une rente qui restent dus B. (D. pén.). Arrestation qui ne peut
après l'échéance. avoir pour effet de constituer en état
de détention préventive la personne
Arrestation. arrêtée, et permet seulement de la con-
Lat. médiéval arreslalio, fait d'après le v. fr. arre-
duire devant le magistrat compétent.
ter, V. Arrêt.
I. Action d'appréhender Ex. : arrestation par un garde-cham-
au corps un
pêtre ou un garde fortstier (C. I. cr.
coupable ou un suspect, au nom de la loi art. 16 ; C. for. art. 160) ; arrestation
ou de l'autorité.
II. F.tat d'une personne appréhendée opérée en vertu d'un mandat d'amener
au corps. Ex. : mettre en arrestation. (C. I. cr. art. 93} ; arrestation en cas de
crime flagrant (C. I. cr. art. 106) ou de
— administrative : arrestation opérée délit flagrant (L. 20 mai 1863, art. 3).
ou ordonnée par une autorité adminis-
trative, sans l'intervention du pouvoir
Arrêt.
judiciaire. Ex. : arrestation des étrangers Dér. d'anêter, i lat. popul. arrestare, faire rester,
contre lesquels ont été pris des arrêtés
comp.de restare, rester.
d'expulsion (L. 3 déc. 1849, art. 7) ; Décision de toute juridiction por-
arrestation opérée sur mandat décerné tant le nom de Cour (Cour de cassa-
par le Préfet de police à Paris ou les pré- tion, Cour d'appel, Cour des Comptes,
fets des départements (C. I. cr. art. 10) ; Haute-Cour de justice, Cour d'assises),
arrestation des filles publiques par la et du Conseil d'Etat (S. c. 28 fl. an
police administrative. XII, art. 134).
— arbitraire. — confirmaiif. Arrêt rendu sur appel
Lat. arbilrarius, fait d'après sa volonté, dér. de ar-
biter, V. Arbitre.
et maintenant la solution du premier
A. Arrestation opérée ou ordonnée par juge, soit pour les mêmes, soit pour
un fonctionnaire public, un agent ou un d'autres motifs (C. pr. civ. art. 472).
— confirntatif par adoption de
préposé du gouvernement hors les cas motifs.
Arrêt maintenant la solution du premier
prévus par la loi ou sans l'emploi des
formes légales. L'arrestation arbitraire juge en en adoptant exclusivement les
constitue un crime d'attentat à la liberté motifs.
(C. pén. art. 114). — contradictoire.
B. Dans le sens d'arrestation illégale Lat. jurid. contradictorius, dér. du v. conlrad'uere,
contredire.
(V. ce mot).
— illégale. (V. jugement).
— d'admission. Arrêt non motivé par
A. Arrestation opérée sans ordre des
autorités constituées et hors les cas où lequel la Chambre des Requêtes de la
la loi ordonne de saisir les prévenus (C. Cour de Cassation, considérant, après
examen, que les motifs invoqués à 1 ap-
pén. art. 34T).
B. Dans lé sens d'arrestation arbi- pui d'un pourvoi sont suffisamment
traire (V. ce mot). graves, délivre au demandeur la per-
mission d'assigner devant la Chambre
— préventive.
civile qui admet ou rejette définitive-
Dér. récent (xvi* %.) du lat. praevenire, prendre
les devants, d'après le sup. praeventutn, comme ment le pourvoi.
prévention, lat. médiéval praeventio. — d'annulation.
Arrestation d'un inculpé afin de le A. Arrêt dû Conseil d'Etat annulant
constituer en état de détention préven- un acte administratif..Ex. : arrêt annu-
tive (V. détention préventive) (C. I. cr. lant l'arrêté du maire pour excès de pou-
art. 609). voir.
— provisoire. (V. B. Syn. de arrêt d'annulement (V. ce
p. 47).
A. (D pén. int.). Arrestation d'un mot).
Arrêt 58

— d'annulemetU — de doctrine. Arrêt émanant d'une


A. Arrêt
par lequel la Cour de cassa- haute juridiction, spécialement du Con-
tion prive d effet une décision judiciaire, seil d'Etat ou de la Cour de Cassation,
sans renvoyer le litige devant un nouveau auquel les commentateurs attachent
juge pour nouvel examen, soit qu'elle une importance particulière, en raison
ait été saisie par le Gouvernement d'un de la difficulté ou de la gravité de la
pourvoi dans l'intérêt de la loi, soit question qu'il tranche. Altas : arrêt de
qu'elle ait été saisie par son Procureur principe.
général d'un recours en annulation pour — définitif (V. jugement).
excès de pouvoir (L. 25 sept. Ier déc.
— de non-lieu (V. non-lieu).
1790, art. 25 ; Const. 3 sept. 1791, tit. 3,
chap. 5, art. 27 ; L. 27 vent, an VIII, — de principe (V. arrêt de doctrine).
art. 80 et 88).
— de quitus. Arrêt par lequel la Cour
B. Arrêt par lequel la Chambre des
des Comptes reconnaît la régularité d'un
requêtes de la Cour de cassation annule
l'acte par lequel un juge ou un tribunal compte qu'elle a jugé et déclare le comp-
a excédé ses pouvoirs, sans renvoyer table quitte envers le Trésor des deniers
devant un nouveau juge (h. 27 vent/an qu'il a gérés.
VIII, art. 80). — de rejet. Arrêt par lequel la
Alias : arrêt d'annulation. Cour de cassation repousse, comme mal
— d'avant-faire-droit ou d'avant-dire- fondé, un pourvoi formé contre une déci-
droit (V. jugement). sion judiciaire et condamne le deman-
— de cassation. deur à l'amende (Règt. 28 juin 1738,
Ie part., tit. IV, art. 37 à 39).
A. Arrêt par lequel la Cour de
Cassation prive d'autorité une décision — de renvoi. Arrêt par lequel une
en dernier lessort d'une juridiction Cour de justice désigne, dans les cas
devant
judiciaire, et renvoie devant un nou- prévus par la loi, la juridiction
veau juge, de même rang que le précé- laquelle une affaire sera portée. Ex. \
dent, pour statuer à nouveau sur la arrêt de renvoi après cassation (V. arrêt
même affaire (L. 27 nov. Ier déc. 1790, de cassation), arrêt de renvoi pour cause
art. 3 ; Const. 3 sept. 1791, tit. 3, chap. de suspicion légitime, de sûreté pu-
4, art. 19 et 20 ; Const. 22 frhn. an VIII, blique, de parenté ou d'alliance ; arrêt
art. 65 et 66 ; L. de renvoi devant la Cour d'assises ;
27 vent, an VIII,
art. 60). Lorsque l'arrêt est rendu toutes arrêt de renvoi en règlement de juges.
chambres réunies, la juridiction de ren- — d'espke. Arrêt inspiré par les
voi est obligée de conformer sa décision circonstances particulières d'une affaire,
à celle des Chambres réunies (L. Ier av.
1837). plus que par des considérations purement
B. Arrêt juridiques.
par lequel le Conseil
d'État — d'expédient (ou d'accord) (V. juge-
prive d'autorité une décision
en dernier ressort d'une juridiction admi- ment).
nistrative et renvoie devant les mêmes — incident (V. jugement».
juges qui statuent à nouveau sur la même
affaire conformément à l'arrêt de cassa- — infirmatif.
tion (L. 7-14 oct. 1790 ; 24 mai 1872, A. Arrêt par lequel une Cour d'appel
art. 9 ; 16 sept. 1807, ait. 17, 2e ali. ; réforme, en tout ou partie, la décision
15 juill. ÎSSQ, art. 32). d'un premier juge.
— de débet (Voir p. B. Plus spécialement, arrêt par lequel
47). Arrêt par lequel une Cour d'appel, annulant une sentence
la Cour des Comptes règle et apure un
. d'un premier juge, ne statue pas elle-
compte dans lequel le comptable nejusti- même, et renvoie devant lui pour
fie pas de tous les deniers jju'il a reçus ou
statuer à nouveau
qu'il aurait dû recevoir. Cet arrêt en-
traîne condamnation pour le comptable — interlocutoire.
à solder le débet dans le délai prescrit Dér. du lat. jurid. Interloadio, jugement interlo-
cutoire, ou du v. interloqul, tendre ce jugement.
par la loi (Décr. 31 mai 1862, ait. 419). (V. jugement).
Ne pas confondre avec arrêté de débet
(V. ce mot), — par défaut (V. jugement.)
59 Arrêt de prince

— individuels (ex. : nomination d'un fonc-


préparatoire.
Lat. jurid. Preparalorius, dér. du v. ptaeparare.
tionnaire).
(V. jugement). II. Jugement rendu par certaines
— Provisoire. juridictions administratives (Conseils de
Dér. du v. providcre, pourvoir, prendre des pré- préfecture, Tribunal des conflits).
cautions, d'après le supin, provisum, pour servir — de cessibilité. Acte de la
d'adj. à provision, au sens jurid. procédure
A. (v.. d'expropriation pour cause d'utilité pu-
jugement). blique par lequel le préfet désigne les
B. Devant la Cour des Comptes, se
dit de la décision préalable, tendue par parcelles de teirains à exproprier pour
les conseillers mnîtres, sur les conclu- l'exécution du travail d'utilité publique
sions d'un rapporteur, et communiquée projeté fL. 3 m'ai 1841, art. n, et [pour
au comptable, qui peut se justifier et l'expropriation conditionnelle, L. 17 juill.
présenter ses observations, avant l'arrêt 1921, art. 2J art. 77 à 82).
— de conflit. Arrêté
définitif statuant sur le compte. pris discré-
— sur tionnairement par le préfet, au titre
requête (V. jugement). de la puissance publique, dont le
but est de ramener, selon le principe de
Arrêt de prince (ou embargo). (D. la séparation des autorités, à la juri-
int.). Fait de la part de l'Etat, en cas diction administrative un litige retenu
de troubles ou de guerre, de retenir mo- par un tribunal civil ou une Cour d'Ap-
mentanément en vue de sa sécurité et pel nonobstant un déclinatoire de com-
de sa défense, tous les navires de com- pétence. Le résultat de l'arrêté de con-
merce et chargements nationaux ou flit est de créer et porter devant le
étrangers se trouvant dans ses ports ou Tribunal des Conflits la contestation
dans ses eaux. L'arrêt de prince doit se sur la compétence (Ord. Ier juin 1828,
fonder sur des raisons graves et être art. 8-12).
général. La question de savoir s'il — de débet.
entraîne des dommages-intérêts est con- Lat. débet, i! doit du v. debere, devoir.
troversée. Acte administratif préliminaire des
contraintes délivrées par le Ministre
Arrêt de puissance. Acte par lequel des Finances, et tendant, de la part
un Etat, usant de sa souveraineté, inter- de chaque minisrte pour son dé par-
dit à un navire, qui n'est pourtant pas tement, à l'affirmation de la créance
de l'Etat contre les comptables, les entre-
l'objet d'une saisie, de sortir des eaux
où il est mouillé (C. com. art. 369, 387). preneurs et fournisseurs, demeurant vis-à-
vis de lui reliquataires, c'est-à-dire débi-
Arrêt des marchandises teurs, à raison de la disposition d'avances,
(V. blocus). ou du chef de dépôt, de garde ou de ma-
niement de deniers publics (L. 12 vend,
Arrêté.
et 13 frim. an VIII ; arr. 18 vent, an
I. Nom générique servant à désigner
VIII ; 28 flor. an XI. Av. Cous. d'Etat
lesdécisionset les mesures de publication
et d'exécution 28 mess. an. XII ; Décr< 12 janv. Î8IÎ ;
des lois, prises par les D. 31 mai 1862, art. 368, 369). Ne pas
ministres (arrêtés ministériels), les pré-
fets (arrêtés confondre avec arrêt de débet (v. ce
préfectoraux), les maires
(arrêtés municipaux), et certaines autres mot).
autorités administratives (recteurs, par Arrêtiste (ou arrestographe). Anno-
ex.). Les arrêtés sont établis par écrit dans tateur de décisions de jurisprudence.
une forme administrative, différente de
la
simple lettre missive, et comprennent Arrfrs. Sanction disciplinaire restric-
généralement un visa de textes, quel- tive de liberté, qui peut être infligée
quefois des considérants, et toujours un aux officiers et sous officiers par ta
dispositif par articles. seule décision de leurs supérieurs hiérar-
On distingue, d'après leur contenu chiques. On distingue : t° les arrêts
juridique, deux grandes classes d'arrêtés i simples : 2° les arrêts de rigueur ; 30 les
i° les arrêtés généraux, de nature régle- arrêts de forteresse. Le militaire puni
mentaire (ex. : règlement de police du d'arrêts simples fait son service, mais
maire) ; 2° les arrêtés particuliers ou doit garder la chambre, en dehors de ce
Arrhes 60

service. Le militaire puni d'arrêts de dernier de ces organes a survécu. L'ar-


rigueur cesse son service et est enfermé rondissement est en principe la circons-
dans un local spécial. Les arrêts de for- cription électorale pour les élections à ta
teresse sont subis dans une prison mili- Chambre des Députés.
taire.
Articles.
Arrhes. Lat. jurid. articulas, chapitre du code, propr» arti-
Ancien* arres. lat. a/ra, arrha. abréviation de arrabo, culation.
gr. isîaotôv, d'orig. sémitique, probablement phé-
I. Division élémentaire et fondamen-
nicienne. tale des lois françaises compienant une
Somme d'argent, ou toute autre chose disposition légale condensée en une seule
mobilière, remise, au moment de la ou en plusieurs phrases, parfois réparties
conclusion d'un contrat, par l'une des en plusieurs alinéas (V. ce mot\ et dont
parties à l'autre, soit : i° pour permettre la série reçoit, pour faciliter la citation
aux parties, qui n'ont pas entendu se des textes, un numérotage unique, qui
lier définitivement par le contrat, de se suit sans interruption à travers
retirer mutuellement leur adhésion d'autres divisions plus générales (Livre,
(moyen de dédit). Ex. : en matière de titre, chapitre, partie, section, para-
vente, chaque partie peut, d'après graphe, formant le corps entier d'une
l'art. 1590 C. civ., se départir de son loi ou d'un code. — La même division
engagement en perdant la valeur des se trouve dans les actt-s des autorités
arrhes ; 2* pour marquer, au contraire, et juridictions administratives (décrets,
la conclusion ferme du contrat (moyen règlements, arrêtés, arrêts).
de preuve). Par exception, l'article 1715 II (Pr. civ.). Unité de dénombrement
du Code civil spécifie que les arrhes ne dans une énonciation écrite -4e faits
prouvent pas la conclusion de la location dont la preuve doit être établie en
verbale : j° (par extension) pour tenir lieu justice (V. enquête ; interrogatoire sur
d'acompte sur le prix (moyen de paie- faits et articles).
ment). Ex. : dans les marchés à terme III. (D. civ. et com.) (articles d'un
sur valeurs, les agents de change ou les compte). Ecriture comptable distincte,
coulissieis se font remettre des arrhes destinée à constater une opération juri-
(couvertures) par leurs donneurs d'ordre dique : remise d'effets, versement de
d'achat ou de vente. sommes, etc.. débit ou crédit d'un
compte, et dont l'ensemble forme, après
Arrimaye. balance, le solde dudit compte. Ex. :
Dér. du v. arrimsr, formé d'après le moven angl. articles d'un compte-courant (V. ce
tinte [n).id.
mot).
Disposition des marchandises dans les —
cales du navire par les soins du capitaine. organiques. Dispositions, ayant
11 est défendu au capitaine de charger valeur juridique de règles de droit public
sur le pont, sauf dans le petit cabotage interne, prises par le Premier Consul,
(C. cotn. art. 229). Le décret du 1er déc. à la suite du Concordat du 15 juillet i8oî,
1S93 donne les règles de l'arrimage. et contenues dans la loi du iS avril îSoi,
« relative à l'organisation des cultes ».
Arrimeur-jurê. Expert chargé de véri- Il y a lieu ne distinguer . t° les articles
fier si l'arrimage a été fait régulière- organiques du culte catholique, au nombre
ment. de 77, qui réglaient la police extérieure
du culte, les rapports des Evêques entre
Arrondissement. eux et avec le Saint Siège, les conditions
Dér. d'arrondie, comp. de rond. lat. rotundus. d'admission aux ordres sactés. L'Eglise
Circonscription administrative au sein ne reconnut pas ces articles organiques,
du département, créée par la loi du qui firent l'objet de plusieurs protes-
28 pluviôse an VIII. Avant la réforme tations de la part de Pie VII ; certains
opérée par les décrets de 1926, chaque tombèrent en désuétude, d'autres
arrondissement était caractérisé par la restèrent en vigueur jusqu'à la Sépa-
présence à son chef-lieu, d'un sous-préfet, ration de l'Eglise et de l'Etat ; ils
d'un tribunal civil de premièie instance le sont toujours dans les trois départe-
et d'un conseil d'arrondissement sauf ments recouvrés ; 2° les articles orga-
dans le département de la Seine. Seul, le niques du culte protestant au nombre
61 Articulation

de 44, publiés à la suite des précédents, prévenus ou condamnés, d'un hôtel


réglaient, avec la police extérieure du d'ambassade ou de légation jouissant
culte, le statut des « Eglises réformées » de l'inviolabilité. N'est plus pratiqué que
et des « Eglises de la confession d'Augs- dans certains pays pour les prévenus ou
bourg ». condamnés politiques.
-- maritime. Tolérance accordée à un
Articulation. navire belligérant de séjourner dans un
Lat. artieulatit>, qui a d'autres emplois, pour servir
de nom à articuler, qui a reçu lui-même son sens jurid. port neutre au-delà de vingt quatre
d'article. hem es (Conv. La Haye, T8 oct. 1907).
(Pr. civ.) Enonciation écrite, présentée — politique. Accès de leur territoire
énurnérativement, de faits dont la preuve offert par certains Etats qui ouvrent leurs
doit être rapportée en justice. Ex. : arti- frontières aux prévenus ou condamnés
culation de griefs dans une procédure
aux fins de divorce (V. article II). politiques des pays étrangers et refusent
leur extradition.
Artisan. Assassinat.
Empr. au xvi* s., de l'it. artigiano, dér. de arte, art. Dér. d'assassiner, dér. d'assassin, empr.. au XVI*,
I. Celui qui exerce un art mécanique, de l'it. assassino, empr. de l'arabe hachdchin (plur.),
un métier (C. civ. art. 570, 1308, 1326, buveur de hachich, sectateur du Vieux de la
Çropr.
_Iontagne(xl«).
1384).
II. I. Meurtre commis avec préméditation
(D. fisc.). Travailleur industriel
ou guet-apens (C. pén. art. 296).
exerçant pour son compte un métier,
seul ou avec la collaboration de sa II (Peu us.). Tortures employées ou
femme et de ses enfants ou d'un ouvrier actes de barbarie ommis par des mal-
au plus. faiteurs pour l'exécution de leurs crimes
(C. pén. art. 303).
Ascendants.
Lat. jurid. ascendentes,id., plur. du part. prés, du v. xVssemblée.
ascendere,monter. foix.d'assembler,lat. popul. *assimulare.mettre en-
Parents dont on descend : père, mère, semble («ma/).
Réunion de personnes que groupe une
aïeul, bisaïeul.
communauté d'intérêts ou de fonctions,
Asile. régulièrement convoquée et délibérant
L. asylum, refuge, gr. ST-JXOV,endroit inviolable. d'après des règles établies, en vue de
I. Accès, offert à une personne pour- prendre certaines décisions ou d'ac-
suivie, d'un lieu ou d'un territoire où complir une mission déterminée. Ex. :
elle ne peut pas être poursuivie. Ex. ; assemblée nationale, assemblée de créan-
asile des prévenus ou des condamnés ciers ou d'actionnaires.
sur les navires de guerre ; asile des pri- — constitutive : assemblée qui, dans
sonniers de guerre ou des armées en les sociétés par actions, est appelée à
déroute sur le territoire d'un Etat vérifier la sincérité de la déclaration
neutre. Lieu où l'on donne asile. Ex. : les notariée, à nommer les premiers admi-
églises étaient autrefois des asiles. nistrateurs et, s'il y a lieu, à vérifier les
II. (D. ad.). Bâtiment public ou privé apports en nature et les avantages parti-
où l'on reçoit les malades ou les vieil- culiers accordés à certains associés (L.
lards, ou, pendant la nuit, les indigents. 24 juill. 1867, art. 4, 25, 27 et 30).
Ex. : asiles départementaux d'aliénés ; — de créanciers. Assemblée des créan-
asiles nationaux de convalescents ; asiles ciers d'un même débiteur appelés à régler
de la Ville de Paris où sont admises les sa situation,
collectivement en cas de
femmes enceintes quelque temps avant faillite ou de liquidation judiciaire.
leur accouchement ; asiles de nuit, etc..
Dans le langage administratif, l'asile se — de famille. (V. conseil de
famille).
distingue de l'hôpital lequel est plus — de la Société des Nations. Assem-
spécialement consacré aux soins des blée composée des représentants de tous
malades (V. ce mot). Le mot asile semble les Etats membres, à raison de trois par
au contraire synonyme du mot hospice Etat au maximum, chaque Etat ne dis-
(V. ce mot). posant que d'une voix (v. art. III du
— diplomatique. Accès offert aux Pacte) et qui se réunit au moins une fois
Assemblée 62

an à Genève. Elle a comme attn- pas pour objet de changer la nationalité


ution essentielle, concurremment
Ear avec de la société ou d'augmenter les enga-
le Conseil, de veiller au maintien de la gements des actionnaires (L. 24 juill.
paix du monde. Elle a, en outre, des 1867,art. 31, modifié par L. 22 nov. 1913).
attributions spéciales : admission des — nationale.
nouveaux membres, élection des membres A. Assemblée composée de la réunion
non permanents du Conseil, invitation à des sénateurs et des députés siégeant à
un nouvel examen des traités, vote des Versailles en vertu de l'article 8 de la
amendements au Pacte, budget et fi- loi constitutionnelle du 25 février 1875,
nances de la Société, élection, en concours sous la présidence du bureau du Sénat,
avec le Conseil, des membres de la Cour et qui est convoquée soit en vue de revi-
permanente de Justice internationale, ser les lois constitutionnelles, soit en
discussion du rapport du Conseil et du vue de l'élection du Président de la
Secrétariat. République.
— des Cours et tribunaux. Assemblée, B. Nom fréquemment donné dans
non publique, de tous les magistrats un système de gouvernement représen-
composant une cour ou un tribunal. tatif à l'organe constituant ou législatif,
L'assemblée a des attributions surtout lorsqu'il est composé d'une Chambre
administratives ou disciplinaires. unique. Ex. ; assemblée nationale cons-
— du Conseil d'Etat. tituante 1789-1791 ; assemblées natio-
nales législatives 1791-1792, 1849-1852 ;
A. Assemblée générale du Conseil
assemblée nationale 1871*1875.
d'Etat. Formation la plus ample que
— ordinaire.
prend le Conseil d'Etat, donneur d'avis Lat. ordinarius, dér. de ordo, — inis, rang, ordre.
administratifs. L'assemblée générale du
Assemblée qui (dans les sociétés par
Conseil d'Etat est présidée par le garde
des Sceaux, ministre de la Justice. Elle actions), se tient au moins une fois par
an pour entendre le rapport des adminis-
comprend : le Vice-Président du Conseil trateurs ou gérants, pour fixer l'emploi
d'Etat, les Ministres, les Conseillers
des bénéfices, nommer les administra-
d'Etat en service ordinaire, les Conseillers
en service extraordinaire, les teurs, les commissaires et, pour statuer
d'Etat sur toutes les questions relatives à la vie
maîtres des Requêtes, les auditeurs, le
de la société.
secrétaire général. Les décrets rendus
après délibération de l'assemblée géné- Assesseur.
rale du Conseil d'Etat constituent soit des Lat. assessor. dèt.'d'assidere, s'asseoir.
règlements d'administration publique Officier de justice dont les fonctions
(V. ce mot), soit des décrets en forme de consistent à assister un juge et à
règlements d'administration publique délibérer, éventuellement avec lui.
(V. ce mot). Ex. : assesseur du Président de la Cour
B. Assemblée publique du Conten- d'assises (C. I. cr. art. 252, 253) ; juges
tieux. Formation la plus ample du Con- assesseurs, composant avec le président
seil d'Etat statuant comme organe juri- du tribunal, ou un des magistrats du
dictionnel. Elle comprend : i° le vice- siège, la Chambre du conseil des loyers
président du Conseil d'Etat, président ; (L. 31 mars 1922, art. 18 ; L. 6 juill.
2° le président et les conseillers de la 1925, art. 4 ; L. Ier av. 1926, art. 16).
section du contentieux (V. ce mot) ;
3° cinq conseillers d'Etat en service Assiette.
ordinaire choisis dans la section de Lat. popul. assedita, fém. pris subst. du part. *asse-
ditus, du v. *atsedere, réfection du class. assidete,
législation et dans les sections adminis- d'après le simple sedere, tite&ais.
tratives (V. ce mot) et élus chaque année Détermination de la base concrète sur
par le Conseil d'Etat réuni en assemblée laquelle doivent s'accomplir certains
générale. faits. Plus spécialement 1i°—* de l'hypo-
— extraordinaire (d'une société par thèque : biens sur lesquels porte l'hypo-
actions' : assemblée qui est appelée à thèque ; 2° (D. fisc) : — de l'impôt : base
statuer sur les modifications aux sta- de l'imposition, c'est-à-dire détermina-
tuts. Elle doit remplir certaines condi- tion en qualité et en quantité, de la
tions de quorum et de majorité, elle matière assujettie à l'impôt. 3° (D. for.)
— de coupes de bois : désignation de la
peut décider toute modification qui n'a
63 Assignation

partie d'un bois sur laquelle doit porter Assises.


une coupe (C. for. art. 73 et s.). Part, passé fém. pris substantievt. du v. asseoir,
lat. pop. * assedere,V. Assiette.
Terme désignant tantôt la cour d'as-
Assignation. sises elle-même (par ex. C. I. cr. art. 251,
Lat. assignatio, qui a d'autres emplois, pour servir
de nom à assigner, lat. casignare, attribuer, fixer, 258 ; Décr. 6 juill. 1810 art. 90), tantôt
oui a reçu le sens de citer à comparaître récemment la période pendant laquelle siège cette
dans le franc, jurid.
juridiction (par ex. : C. I. cr. art. 259,
I. Acte d'huissier par lequel une per-
260, 391. L. 20 av. 1810; art. 19). On
sonne est appelée à comparaître en
distingue les assises ou sessions ordinaires,
justice, soit pour être jugée, soit pour qui se tiennent tous les trois mois (C. I.
son témoignage (dénommée cr. art. 259, § 1), et les assises ou sessions
apporter
plus généralement citation), soit pour
extraordinaires, tenues, « si le besoin
participer à un acte d'instruction. L assi-
l'exige » (C. I. cr. art. 259), en supplé-
gnation est im exploit (C. pr. civ. art. 59 ment aux sessions ordinaires trimes-
et s.). Plus particulièrement, acte par trielles (C. I. cr. art. 259, 391 ; Décr.
lequel on est appelé comme défendeur 6 juill. 1810, art. 81 ; L. 29 juill. 1881,
devant une juridiction contentieuse ou art. 59) (V. Cour d'assises).
répressive. Synonyme d'ajournement
(V. ce mot)» Assistance.
— à bref délai : assignation par laquelle, Der d'assister, lat. assistere, se tenir auprès de, as-
sister en justice.
en vertu d'une ordonnance rendue sur
I. Soins et appui moral qu'une per-
requête par le président du tribunal sonne est tenue de donner à une autre.
civil, le demandeur au procès cite son
Ex. : l'assistance que chaque époux doit
adversaire à comparaître à trois jours
personnellement à son conjoint.
francs (C* pr. civ. art. 72).
II. Présence auprès d'un incapable
— à jour fixe : assignation par la- faisant un acte juridique d'une personne
quelle, en vertu d'une ordonnance ren- chargée par la loi de l'habiliter. Ex. :
due sur requête par le président d'une art. 482, curateur du mineur émancipé, •
cour ou d'un tribunal, une personne est art. 499 et 513, personne pourvue d un
appelée à comparaître en justice au jour conseil judiciaire. En théorie, l'assis-
même indiqué dans l'exploit. tance diffère de l'autorisation en ce que
— de celle-ci peut être donnée soit par la
jour à jour (ou d'heure à heure). présence à l'acte, soit par un écrit énon-
Assignation par laquelle, en vertu d'une çant les clauses et conditions de l'acte
ordonnance rendue sur requête par le
(art. 217, C. civ., pour l'autorisation de
président du tribunal civil ou de com- la femme mariée). En pratique cepen-
merce, une personne est appelée à com-
en justice le jour même ou dant, on admet que le curateur ou le
conseil judiciaire peut remplacer l'assis-
e lendemain ou le jour même à une heure
}>araître
tance par une autorisation écrite, sauf
déterminée (C. pr. civ. art. 417 et
quand il s'agit pour l'incapable d'ester
418). en justice.
—- judiciaire.
Assignation de parts.
I. Détermination par le donateur ou A. Secours consistant en la gratuité
le testateur des parts devant revenir provisoire ou définitive des frais de
dans les biens donnés à chaque bé- justice accordée aux personnes dont les
néficiaire de la disposition libérale. ressources sont insuffisantes. On dit,
Lorsque cette fixation de part a pour dans ce sens, demander l'assistance judi-
but de restreindre la vocation de chacun ciaire; obtenir l'assistance judiciaire.
des légataires à une portion déterminée B. Institution qui assure aux personnes
de l'objet légué, et qu'elle ne porte pas dont les ressources sont insuffisantes
seulement sur l'exécution du tegs, elle la gratuité provisoire ou définitive des
met obstacle au droit d'accroissement frais de justice. (L. 22 janv. 1851, modi-
(V. ce mot) (C. civ. art. 1044 et 1045). fiée par celles du 10 juill. 1901 et du
II. Se dit également, en matière de 4déc. 1907). Le «bureau d'assistance judi-
partage, des attributions qui sont faites ciaire » désigne l'organisme qui assure le
sans tirage au sort. fonctionnement de l'institution.
Association 64

— maritime. Secours
porté à un »ia- subvenir soit aux frais, à l'entretien et
vire en péril par un autre navire (L. 29 à l'exercice public d'un culte, soit à l'un
av. 1916 ; Conv. int. Bruxelles de 1910). de ces objets seulement, et soumis aux
— règles indiquées dans le tit. IV de la loi
publique. du 9 déc. 1905 sur la séparation des
A. Aide, secours ou soins donnés par
l'Etat ou une personne publique aux Eglises et de l'Etat. Les associations dio-
césaines, constituées dans le culte catho-
personnes que les circonstances, leur
lique depuis 1924, sont, en réalité, des
âge ou leur santé empêchent de sub- associations cultuelles ayant pour objet
venir par elles-mêmes à leurs besoins.
exclusif de subvenir aux frais et à l'en-
Ex. : bénéficiaire de l'assistance pu-
tretien du culte.
blique "; le droit à l'assistance publique. — déclarée. Association régie
B. Ensemble des institutions publiques par les
dépendant de l'Etat, des départements deux premiers titres de la loi du Ier juill.
ou des communes, ou constituées en 1901, et pour laquelle les fondateurs ont
établissements publics, destinées à aider, fait à la préfecture ou à la sous-préfec-
secourir et soigner les personnes que ture une déclaration indiquant le nom
les circonstances, leur âge ou leurs et l'objet du groupe, le siège de ses
état de santé empêchent de subvenir établissements, sonsiège social, les noms
par elles-mêmes à leurs besoins. — professions et domiciles des personnes
Assistance publique à Paris (adminis- chargées de l'administration, en joignant
tration générale de 1'—). Etablissement deux exemplaires des statuts. Grâce à
public centralisant les services d'assis- cette déclaration, l'association devient
tance de la Ville de Paris et du dépar- une personne morale et acquiert une
tement de la Seine. certaine capacité juridique dite petite
personnalité (V. ce mot).
Association. — de malfaiteurs (D. pén.). Réunion
Dér. d'associer, lat. associare, réunir (comp. de de plusieurs personnes "en vue de
socius, compagnon). pré-
parer ou de commettre des infractions
(D. ad.). à la loi pénale. Quand l'association a
I. Dans un sens général, groupement
de personnes mettant pour but de préparer ou de commettre
permanent en des crimes contre les personnes ou les
commun leurs connaissances, leur acti- «
vité et leurs ressources, en vue d'un but propriétés, elle constitue le crime contre
la paix publique s que l'article 266 du
déterminé. C'est dans ce sens qu'on dit Code pénal punit de la peine des tra-
fréquemment que notre époque est celte vaux forcés à temps.
de l'association.
— diocésaine (V. —
II. Dans la législation française '. cultuelle).
i° de per- — en participation (D. com.). Forme
groupement permanent
sonnes mettant en commun leurs de société commerciale dont l'existence
connaissances, leur activité et leurs ne se révèle pas aux tiers et qui ne cons-
ressources, en vue d'un but qui n'est pas titue pas une personne morale, l'associé
exclusivement ou principalement chargé de la gérance agissant pour
patri-
monial. Dans ce sens, l'association compte commun en son nom personnel.
s'oppose à la société (V. ce mot) (L. — reconnue d'utilité
publique. Asso-
i« juill. 1901, art. iw). Certaines asso- ciation ayant fait l'objet d'un décret pris
ciations (syndicats professionnels, so- en Conseil d'Etat, la reconnaissant
ciétés de secours mutuels, associations comme établissement d'utilité publique
syndicales) étant soumises par la loi à et lui donnant une capacité plus éten-
un régime spécial, on réserve souvent le due que celle des associations déclarées,
nom d'association aux groupements ré- notamment le droit de recevoir des libé-
gis par les deux premiers titres de la loi ralités (L. 1er juill. 1901, art. î).
du Ier juillet. î.901, qui constituent le — religieuse.
droit commun de l'association en France.
III. Convention par laquelle deux ou A. Dans un sens très général et assez
usité dans les discussions courantes,
plusieurs personnes forment l'associa-
tion (L. îef juill. 1901, art. 1). groupement à but religieux.
B. Dans le sens du droit administratif
— cultuelle. Association formée pour
français et du droit fiscal, association,
65 Assorte»

qui, sans présenter le caractère de congré- capital ou une reute.en cas de réalisation
gation ou d'association cultuelle (V. ces d'un risque déterminé : incendie, inon-
mots) est, à titre principal ou prédo- dation, grêle, mortalité des bestiauv.
minant, constituée dans un but religieux. maladie, accidents, décès, etc.
— syndicale. Groupement de proprié- — à capital différé (V. —sur la
vie).
taires s'unissant soit de leur plein gré — à
soit sur l'injonction de l'Administration, primes. Assurance dans laquelle
le risque est pris en charge par l'assu-
en vue d effectuer certains travaux
reur contre paiement d'une somme
intéressant l'ensemble de leurs pro-
déterminée, appelée prime, fixée à
priétés et ayant le caractère de travaux l'avance, non susceptible de majoration,
d'utilité générale (défense contre la mer et demeurant acquise à l'assureur, qui
ou les cours d'eau, dessèchement de
de l'excédent des primes sur
marais, assainissement de terres insa- Î>rofite
es sommes qu'il est tenu de verser aux
lubres, etc.). L'association est dite libre assurés, ou supporte la perte, s'il s'est
lorsqu'elle est constituée par la volonté
unanime des intéressés. Elle est dite trompé dans ses calculs. S'oppose à
assurance mutuelle (V. ce mot).
autorisée, lorsqu'elle est constituée en
vue de certains travaux sur la demande — au premier feu. Variété de l'assu-
ou du consentement de la majorité des rance contre l'incendie, dans laquelle
intéressés. Elle est dite forcée lorsqu'elle il est expressément convenu d'écarter
est formée d'autorité par l'Adminis- l'application de la règle proportionnelle
tration (L. 2T juin 1865). (V. ce mot), l'assureur s'obligeant à
réparer le préjudice subi par l'assuré,
Associés. à concurrence de la somme fixée au
V. Association.
I. (P. civ. et com.). Membre d'un grou- contrat, sans tenir compte de la diffé-
rence pouvant exister entre ladite somme
pement constitué sous la forme de
et la valeur réelle des choses assurées
société civile ou commerciale ou d'asso- au jour du sinistre.
ciation. Dans les sociétés commerciales,
— coniointes. Assurances successives
le nom d'associés désigne ceux qui ont
le double droit de participer aux béné- ou simultanées par lesquelles le même
fices et de concouru* à la direction des intérêt sur la même chose est garanti
affaires sociales pour les distinguer des contre le même risque pour le même
porteurs de parts de fondateur qui n'ont temps, sans que le total des sommes
assurées dépasse la valeur de la chose
que le droit de participer aux bénéfices.
Pour les associations, on dit plutôt soumise au risque. Ex. ; un propriétaire
sociétaires. fait assurer sa maison pai trois assureurs,
II. (D. int. pub.). Expression em- chacun d'eux ne'l'assurant que pour
le tiers de sa valeur. On dit aussi qu'il
ployée pour désigner les puissances qui
ont coopéré à la guerre de 19x4 contre y a «assurance (V. ce mot). S'oppose
les empires centraux, sans traité d'al- aux assurances cumulatives (V. ce mot).
liance. — conlrt la grêle. Assurance dont
l'objet est de garantir l'assuré contre
Assurance. les dommages matériels causés à des
Dér. d'assurer, comp. de sttr, lat. securus.
I, Opération par laquelle une personne, objets mobiliers, à des bâtiments ou à
des récoltes par l'action exclusive et
appelée assureur, prenant en charge,
mécanique de la chute des grêlons.
moyennant une rémunération dite prime -* contre la maladie
ou cotisation, un ensemble de risques, (V. — sociales^.
les compense, conformément aux lois — contre la pluie. Assurance
qui a pour
de la statistique, de façon que le total objet d'indemniser l'assuré des dom-
des primes ou cotisations suffise à payer mages qui résulteraient pour lui de la
les sommes dues aux assurés en cas de survenance de la pluie au cours d'un
réalisation des risques (V. risque, coti- événement déterminé ou d'une période
sation, prime). de temps donnée. Ex. : assurance con-
II. Contrat par lequel un assureur tractée par un commerçant qui veut se
s'engage, moyennant une prime ou une faire garantir la perte de bénéfice) que
cotisation, à payer à l'assuré ou au lui causerait h pluie survenant au cours
bénéf<c'aire convenu une indemnité, un d'une exposition ou d'une fête.
Assurance 06

— contre la vieillesse (V. — sociales). rieure au montant du préjudice souffert


— contre les accidents. Assurance qui par lui, ou assurance de dommages.
a pour objet de garantir l'assuré soit S'oppo?e à l'as.»urance de personnes
contre les accidents dont il peut être (V. ce mot).
victime, soit contre les accidents dont — de natalité. Assurance destinée à
il peut être responsable à l'égard des procurer un capital déterminé à une
tiers. personne mariée à la naissance .de
— contre les dégâts des eaux. Assu- chacun de ses enfants, soit sans limi-
tation d'âge, soit jusqu'à un âge déter-
rance garantissant" les dommages ma-
miné (cinquante ans, par evemplei.
tériels que peuvent causer aux im-
meubles, au mobilier ou aux marchan- — de nuptialité. Assurance garan-
dises les eaux ^ distribuées à domicile, tissant le paiement d'un capital déter-
les eaux pluviales, ménagères et de miné au bénéficiaire convenu, à l'époque
vidange, par suite d'accident fortuit de son mariage survenant dans un cer-
(gel, pression), par le fait d'autrui ou tain délai. Ex. ; un père stipule que,
par le fait involontaire de l'assuré (oubli moyennant le paiement d'une prime
de fermeture de robinet, négligence). unique ou d'une prime périodique
— contre l'incendie. Assurance dont payable pendant un nombre d'années
le but est d'indemniser l'assuré contre déterminé, l'assureur versera à sa fille
les dommages matériels directement un capital de x... francs au jour de son
causés par le feu (conflagration, embra- mariage, s'il survient avant 35 ans.
It «.st généralement prévu que, si le
sement simple, combustion).
bénéficiaire décède ou ne se marie pas
— contre l'invalidité (V. —sociales). avant l'âge fixé, le capital sera payé ou
— crédit (ou des crédits les primes remboursées à l'assuré ou
commerciaux). au bénéficiaire.
Assurance qui a pour objet de garantir
les commerçants ou les industriels contre — de personnes, Assurance dans
l'insolvabilité de leurs débiteurs. Ex. : laquelle la personne même de l'assuré
un industriel t*re des traites sur des fait l'objet du contrat, par exemple,
clients étrangers et stipule d'un assureur l'assurance sur la vie, l'assurance contre
qu'il devra payer le montant des dites les accidents qui peuvent frapper l'as-
traites si le tiré ne les acquitte pas à suré, l'assurance contre la maladie ou
l'échéance. l'invalidité.
— cumulatives. Assurances successives — de responsabilité. Assurance dont
par lesquelles le même intérêt est assuré l'objet est de garantir l'assuré contre
sur le même objet, pour le même temps, les réclamations pécuniaires de tiers à
contre les mêmes risques, à plusieurs l'égard desquels sa responsabilité peut
assureurs, de façon que l'ensemble des être engagée à raison d'un fait domma-
sommes assurées dépasse la vateur de geable déterminé (accident causé à
rassuiance, c'est-à-dire la valeur soit autrui, incendie, faute commise dans
de la cho«e assurée, soit de l'intérêt que l'exercice des fonctions, risque profes-
Von a sur elle. Ex. : un propriétaire fait sionnel, etc.).
assurer sa maison pour son entière — directe. Assurance qui a pour objet
valeur par plusieurs assureurs successi-
vement. Les articles 334 et 359 du Code d'indemniser l'assuré des pertes maté-
de commerce ptohibent les assurances rielles qu'il peut subir. Elle est dite di-
recte, parce, qu'aucun intermédiaire
cumulative?.
n'existe entre l'assureur et le bénéfi-
— de choses. Assurances par laquelle ciaire de l'assurance. Es. : assurance
une personne s'assure contre les consé- contre l'incendie. S'oppose à l'assurance
quences d'un événement pouvant causer indirecte (V. ce mot).
un dommage à son patrimoine : incendie, — dotale (V. — de nuptialité).
grêle, mortalité de bestiaux, vol, faits
engageant sa responsabilité, etc.. On dit — du recours des voisins. Assurance
aussi assurances-indemnités, parce que, de la responsabilité à laquelle un pro-
dans ces assurances, l'assuré ne peut priétaire ou un locataire peut se trouver
jamais avoir droit à une somme supé* soumis envers ses voisins pour les dé-
67 Assurance

— maritime.
gâts matériels résultant de la communi- Assurance ayant pour
cation d'incendie à leurs propriétés, objet de garantir l'assuré contre les dom-
lorsque cet incendie a été causé par sa mages pécuniaires que peuvent lui causer
faute (C. civ. art. 1382,1383 et 1384). des risques de mer, c'est-à-dire des
— du risque locatif. Assurance de la risques survenant au cours d'une expé-
dition maritime naufrage,
responsabilité que les art. 1733 et 1734 (tempête,
du Code civil font peser sur le locataire à échouement, abordage, incendie, prise,
arrêt, déclaration de guerre, pillage)
l'égard du propriétaire pour le cas ou
un incendie éclate dans les lieux loués (V. ces mots) (C. com. art. 350).
— mixte
ou les parties communes de l'immeuble. (V. — sur la vie).
— en cas de décès (V. — sur la vie). —
multiples (V.—conjointes et — cu-
— en cas de vie (V. — sur la mulatives).
vie).
— flottante — mutuelles. Assurance dans
(ou par abonnement). laquelle
Assurance garantissant jusqu'à concur- un certain nombre de personnes se
rence d'une somme déterminée toutes groupent volontairement en vue de se
les marchandises qui se trouveront sou- garantir mutuellement, par des verse-
mises pendant une certaine période à ments annuels, contre un risque déter-
miné. Le versement annuel,
un ou plusieurs risques déterminés, par appelé coti-
exemple toutes les marchandises que sation, est en principe, variable, car il
l'assuré pourra charger sur un navire dépend des sommes que la société devra
pendant un voyage ou une période déter- payer, dans le cours de l'année, aux assu-
minée, ou encore toutes les marchandises rés atteints par le risque. Mais, en fait,
les sociétés d'assurances mutuelles de-
qui seront entreposées dans un endroit
donné. L'expression a flottante » indique mandent une cotisation fixe à leurs
l'indétermination des valeurs assurées ; adhérents, soit qu'elles la calculent à
un chiffre assez élevé pour couvrir tous les
l'expression « abonnement 0 traduit la
permanence du contrat. On dit aussi, risques, soit qu'elles limitent à l'avance
dans le même sens, assurance ajustable à ce chiffre global le maximum des
ou assurance en compte-courant. sommes qu'elles répartiront entre les
— fluviale. abonnés atteints par le risque.
Assurance contre les
— par abonnement
risques de la navigation intérieure (V. — flottantes).
(fleuves, rivières, canaux, lacs), pouvant — Populaire. Assurance sur la vie
atteindre par suite de naufrage, échoue- contractée sans examen médical pour
ment, feu, vent, glace, soit les bateaux un capital relativement faible, et moyen-
servant aux transports des personnes nant le paiement de
ou des marchandises (péniches, canots, primes fractionnées,
le plus souvent hebdomadaires, bi-men-
yachts de plaisance), soit les marchan- suelles ou mensuelles.
dises transportées.
— Pour compte
— indirecte. Assurance (ou pour compte de
qui garantit qui il appartiendra). Assurance maritime
l'assuré contre les conséquences de la ou terrestre dans laquelle le souscripteur
responsabilité qu'il peut encourir. Elle de la police agit en son nom sans être
est dite indirecte, parce que c'est l'action intéressé à l'assurance, le bénéfice du
de la victime contre rassuré qui fait
contrat étant fixé sur la tête de celui
nattre le droit à indemnité : un intermé-
qui sera titulaire de l'intérêt assuré au
diaire, la victime du dommage, s'inter-
jour du sinistre. Ex. : l'expéditeur de
pose ainsi entre l'assureur et l'assuré. marchandises chargées sur un navire,
S'oppose à l'assurance directe (V. ce
mot). présumant que la propriété pourra en
être transférée en cours de route, les
— in
qtto vis. assure au profit de qui il appartiendra,
I.oc. tat. signifiant : en ce qui concerne ti'im|>orte c'est-à-dire au profit de celui qui en sera
leque'. au moment de la surve-
Assurance sur facultés dans laquelle le propriétaire
nattée du sinistre.
nom du navire sur lequel les marchandises
sont chargées, n'est pas indiqué (C. com. — sociales. Assurances dont le but
a*t. 337). On dit aussi, dans le même est d'améliorer la situation des personnes
sens, assurance sur navire indéterminé. qui vivent principalement de leur tra-
Assurance 68

— terrestre. Toute assurance étran-


vail, et dont les dépenses incombent à la
fois aux assurés, aux patrons ou em- gère aux risques de la navigation mari-
ployeurs et à l'État. Elles couvrent les time ou intérieure.
risques : maladie, invalidité prématurée, — tous
risques. Forme particulière
vieillesse, décès, et comportent une par- de l'assurance-automobile, qui garantit
ticipation aux charges de famille, de l'assuré contre tous les dommages que
maternité et de chômage involontaire peut causer ou qui peuvent atteindre sa
par manque de travail (L. 5 av. 1928, voiture (incendie, accident, vol) à l'ex-
art. 1). ception de ceux qui sont expressément
— sur bonnes ou mauvaises nouvelles. réservés.
Assurance dans laquelle il est expressé-
ment convenu que les effets se produi- Assuré (V. assurance II).
ront même dans le cas où le risque avait
cessé d'exister au moment de la conclu- Assureur (V. assurance II).
sion du contrat (le navire, par exemple
étant arrivé à destination ou ayant som- Astreinte.
bré), pourvu que les deux parties n'en
Part, pass:, pris subst intiv», du v. astreind-e, lat.
adslringere.
aient pas eu connaissance (C. com. art. I. Condamnation pécuniaire, indépen-
367). dante du préjudice réel éprouvé, pro-
— sur corps. Assurance d'un navire noncée à raison de tant par jour de
contre les risques de mer. L'expression retard, en vue d'amener le débiteur
« corps » désigne, non seulement le corps d'une obligation de faire ou de ne pas
lui-même, mais aussi tous les accessoires, faire à l'exécuter, par la menace d'avoir
agrès et apparaux et la machinerie du à payer une indemnité susceptible de
navire. s'accroître de façon considérable, si
— sur facultés. Assurance de marchan- l'inexécution se prolonge ou se répète.
Elle doit, avant recouvrement, être
dises contre les risques de mer.
liquidée par le tribunal, qui en fixe défi-
— sur la vie. Contrat par lequel l'as- nitivement le montant.
sureur, en retour d'une prime ou coti- II. (Enr.) Somme remplaçant le droit
sation qui peut être soit unique, soit d'enregistrement à percevoir, exigé
périodique, s'engage à payer à l'assuré par l'Adniinistration de l'Enregistre-
ou à toute autre personne désignée par ment pour non-représentation d'un acte
celui-ci une somme d'argent en justice, en vue de contraindre
(capital produit
ou rente), soit au décès de l'assuré ou le redevable à soumettre cet acte à la
d'un tiers désigné, soit, au cas de survie formalité de l'enregistrement.
de l'assuré ou du tiers, à une époque
donnée. Elle est dite en cas de décès, Atelier.
Anciennement astelier, dér. d'astele, éclat de bois,
lorsque l'assureur s'engage à verser la lat *asléti.a, issu de astula, antérieurement assula, id.;
somme stipulée au décès de l'assuré ou astelier
désignait d'abord un atelier de charpentier
d'un tiers désigné, quelle que soit ou de menuisier.

l'époque à laquelle le décès se produira Lieu où travaillent un certain nombre


(assurance vie entière) ou audit décès, d'ouvriers (V. règlement d'—).
s'il survient dans un délai déterminé
Elle est dite Atermoiement.
(assurance temporaire). Dér. de l'a. fr. termoyer, dér. de
en cas de vie, lorsque l'assureur promet terme.
d'atermoyer, comp.

de payer la somme stipulée si rassuré Délai accordé à un débiteur par ses


ou un tiers désigné est encore vivant au créanciers au cas d'impossibilité démon-
terme convenu. Cette dernière assurance trée de payer à l'échéance. Des ater-
est appelée aussi assurance de capital moiements échelonnés résultent sou-
différé. Elle est dite enfin mixte, lorsque vent du concordat en matière de faillite
l'assureur s'engage à payer la somme ou de liquidation judiciaire ou des con-
stipulée, soit à l'assuré lui-même, s'il cordats amiables entre créanciers et
est encore vivant au terme fixé, soit à sa débiteurs.
femme, à ses enfants ou à toute autre
personne, aussitôt après son décès, s'il Attaché.
meurt avant ce terme. Dér. Rattacher, tfotlg. incertaine.
6V Attaebé

S'emploie dans les expressions sui- Délit pénal réprimé par la loi du 12 fé-
vantes : vrier 1924 et dont se rend coupable: i°qui-
— au ministère de la Justice. Le décret conque, par des faits faux ou calomnieux
du 13 février 1908, distingue : i° les semés à dessein dans le public ou par des
attacliés stagiaires : licenciés en droit voies ou moyens frauduleux quelconques,
autorisés à accomplir un stage au Minis- aura provoqué ou tenté de provoquer des
tère de la Justice, au Parquet de la retraits de fonds des caisses publiques
Cour de cassation, d'une Cour d'appel ou des établissements obligés par la loi
ou d'un Tribunal de première classe. En a effectuer leurs versements dans les
caisses publiques ; 20 quiconque aura,
principe, ils ne sont pas rétribués ; même sans emploi de moyens fraudu-
2° les attacliés titulaires : attachés sta-
giaires qui, après un an de stage, ont leux, opéré ou tenté d'opérer la baisse
subi avec succès l'examen des devises nationales dans un but de
profession- spéculation ; provoqué ou tenté de
nel d'aptitude aux fonctions judiciaires.
Ils sont au nombre de quarante, affectés provoquer la vente des titres de rentes
ou autres effets publics, mis obstacle ou
pour moitié aux parquets du Procureur
tenté de mettre obstacle à l'achat dès-
général près la Cour de cassation, du
Procureur général près la Cour d'appel dits fonds ou valeurs ou à leur souscrip-
de Paris ou du Procureur de la Répu- tion dans un but de spéculation.
blique près le tribunal de la Seine, et
Attendu.
pour l'autre moitié à rAdministration Part, passé du v. attendre d'après son sera ancien
centrale. Leur situation, assimilée à celle de porter attention à, bt. attendcre.
de juge de paix suppléant, est rémunérée. Motif d'une requête, d'une assignation
— au Parquet. Licencié ou docteur ou d'une décision de justice, commençant
en droit, se destinant à la magistra- par la conjonction e attendu que... ».
ture, accomplissant un stage dans tes Dans le langage courant, s'emploie
services intérieurs du Parquet du Pro- comme substantif pour désigner les mo-
cureur de la République ou du Procu- tifs. Ex. : les attendus d'un jugement
reur général.. (V. considérant).
— commercial.
Agent technique Attentat.
nommé par le ministère des Affaires Lat. médiév. attentatum ou attentâtes, dér. du v.
étrangères et résidant auprès d'un agent alttnlare, attenter à.
ou d'un consul en vue I. Attaque, agression contre les per-
diplomatique
d'étudier les milieux commerciaux et sonnes, les droits, les biens, les sentiments
économiques du pays où il est installé collectifs protégés par la loi pénale.
afin de contribuer à l'expansion exté- Ex. : attentat contre la propriété, atten-
rieure de sa patrie et de fournir à ses tat anarchiste, victime d'un attentat. En
nationaux tous renseignements utiles en général, dans le Code pénal, le terme est
vue du commerce à l'étranger. suivi de la désignation de l'objet de
— d'ambassade. Fonctionnaire le moins l'agression. Ex. : attentat à la pudeur, à
la liberté.
élevé du corps diplomatique, recruté gé-
II. Dans un sens plus restreint, le mot
néralement par voie de concours et ré-
attentat est plusieurs fois employé par te
sidant auprès d'une ambassade ou d'une
Code pénal pour désigner des délits for-
légation. mels, c'est-à-dire des infractions qui sont
— militaire exécutées entièrement, consommées, lors
(ou naval). Officier "dés
armées Ide terre (ou de mer) désigné même que leur exécution n'a pas
produit
par son gouvernement pour résider les effets, le résultat attendus par l'agent.
auprès d'une ambassade ou d'une léga- Ex. : l'art. 301 C. pén. définit l'empoi-
tion afin de suivre la situation mili- sonnement < tout attentat à la vie d une
taire ou navale de l'Etat étranger et de t personne, par l'effet de substances
renseigner son gouvernement. Il jouit des < qui peuvent donner la mort plus ou
immunités diplomatiques. • moins promptement, de quelque ma-
e mère que ces substances aient été
Atteinte au crédit de l'Eut. • employées ou administrées, et quelles
Part, passé fém., e qu'en aient été les suites ». (V. aussi
pris. «ub*«, du v. atteindre, lit.
popul. *attangere. cl. attingere. infra — à la sûreté de l'État).
Attentat "0

— à la liberté. en préparer l'exécution, V. infra : com-


A. Dans un sens large, tout acte, non plot contre la sûreté de l'État.
autorisé par la loi, dirigé contre le droit — aux mceurs. Tout acte contraire
de liberté individuel, telle qu'une arres- aux bonnes mceurs ou à la pudeur.
tation, une séquestration, une détention Sous ce terme, employé dans un sens
illégale, qu'il émane d'un simple parti-
culier ou d'un fonctionnaire. général, les lois pénales répriment :
i° à la fois les atteintes à la pudeur
B. Le Code pénal réserve plus spéciale-
publique (outrages publics à la pudeur,
ment (intitulé sect. II, tit. I, liv. III,
outrages aux bonnes mceurs) et les
art. 114 à 122) la qualification d'atten- attentats à la pudeur individuelle d'une
tats à la liberté aux actes arbitraires ou
attentatoires soit à la liberté indivi- personne déterminée (viol, attentat à
la pudeur) ; 20 à la fois les atteintes
duelle, soit aux droits civiques d'un à la pudeur se réalisant par des gestes
ou de plusieurs citoyens, soit à la Cons- matériels, par exemple des attouchements
titution, ordonnés ou faits par des fonc- impudiques (outrages publics à la pu-
tionnaires publics, des agents ou des à la pudeur), et
deur, viol, attentat
préposés du gouvernement. celles se réalisant, d'une manière en
— à la pudeur. quelque sorte intellectuelle, par des dis-
A. Sens général : acte matériel con- cours, écrits, imprimés, dessins obscènes
traire aux moeurs exercé directement sur ou contraires aux bonnes moeurs (ou-
une personne déterminée de l'un ou trages aux bonnes moeurs réprimés par
l'autre sexe, et portant atteinte à la la législation sur la presse : L. 29 juill.
pudeur physique de cette personne. 1881, art. 28, L. 2 août 1882,16 mars 1898,
Dans ce sens, l'attentat à la pudeur 7 av. 1908) ; 30 à la fois les atteintes à
englobe aussi bien le viol que l'at- la pudeur morale (outrages aux bonnes
tentat à la pudeur stricto sensu, et moeurs) et les attentats contre la pudeur
se distingue de l'outrage public à la physique (viols, attentats à la pudeur) ;
pudeur. 4° les diverses infractions qui consistent
B. Au sens plus restreint des art. 331, à favoriser la débauche et la prostitu-
332, § 3 et 4, 333 du Code pénal, acte tion, notamment l'excitation de mi-
matériel contraire aux bonnes mceurs, neurs à la débauche, l'embauchage en
exercé sur une personne déterminée de vue de la débauche ; 5e l'adultère et la
l'un ou l'autre sexe avec violence ou bigamie.
sans son consentement valable, mais
ne consistant pas dans le fait qualifié spé- Atténuation des peines.
cialement viol (V. ce mot). L&t.atlenuatio.dér. du v.attenuare, affaiblir, rendre
mince ilenuis).
— à la sûreté de l'Etat. Crime se réa- I. Au sens large : modification des
lisant par tout acte matériel quelconque peines ayant pour objet d'en diminuer
d'exécution autre que de simples discours la sévérité. Ex. : la loi du 28 avril 1832
et écrits (L. 29 juill. 1S81, art. 24, modi- a, en France, largement contribué à
fié par L. 12 déc. 1893), ayant comme l'atténuation des peines.
but immédiat et direct, soit de détruire II. Au sens étroit : applicatiou, sur
ou de changer le gouvernement (C. pén. l'ordre ou avec la permission de la loi,
art. 87), soit d'exciter les citoyens ou de peines inférieures en sévérité à celles
habitants à s'armer contre l'autorité qui représentent la sanction normale de
constitutionnelle (C. pén. art. 8y), soit 1 infraction. Ex. : les causes d'atténua-
d'exciter à la guerre civile en armant tion des peines sont de deux sortes : les
ou en portant les citoyens ou habitants excuses atténuantes ou les circonstances
à s'armer les uns contre les autres atténuantes judiciaires (V. ces mots).
(C. pén. art. 91), soit de porter la dévas-
tation, le massacre et le pillage dans AtterrUsement.
une ou plusieurs communes (C. pén. Dér. d'atterrir, comp. de terre, Int. terra.
art. 91). Sur la distinction entre les (V. alluvions).
attentats à la sûreté de l'État, et le
complot, la proposition non agréée de Attestation.
former un complot, et le complot suivi Lat. atlaljlio. dér. du v. Mlestare (comp. deMfif
d'un acte commis ou commencé pour témoin).
71 Attroupement

Acte ayant pour objet l'affirmation par dure qui s'étend depuis l'échec de la
un tiers de l'existence d'un fait ou d'une tentative de conciliation jusqu'au pro-
obligation. Ex. : attestation d'un créan- noncé du jugement. S'oppose, dans ce
cier en vue de la déduction du passif sens, à conciliation. Ex. : le juge n'ayant
dans une déclaration de succession (C. pu concilier les parties les a renvoyées à
enr. art. 270, § 15, n° 8). l'audience ; donner avenir à l'audience
(C. pr. civ. art. 80, 82,231).
Attroupement. — de rentrée. Première audience qui
Dér. du v. attroupe , comp. de troupe, probablement
d'orijj.german. suit la fin des vacances judiciaires.
Tout rassemblement occasionnel de — des criées.lAudience spéciale où
personnes sur la voie publique et de il est procédé, sous la présidence d'un
nature à troubler la tranquillité générale. juge, aux ventes judiciaires d'immeubles
Par son caractère occasionnel, l'attroupe- sur licitation, conversion, etc. ordon-
ment se distingue de l'association. Parce nées par le tribunal et retenues à la barre.
qu'il a lieu sur la voie publique, il diffère — des saisies immobilières. Audience
de la réunion. Il se distingue aussi de la
où dans certains tribunaux, il est pro-
rébellion, qui implique une résistance
avec violence aux agents de l'autorité. cédé devant une section spéciale aux
formalités des ventes judiciaires d'im-
La loi distingue deux sortes d'attroupe-
meubles saisis immobilièrement, aux
ments : l'attroupement armé, l'attroupe-
débats sur les incidents de la procédure
ment non armé. L'attroupement est armé
i° lorsque plusieurs des individus qui le et à l'adjudication.
— de vacation. Audience tenue en
composent sont porteurs d'armes appa-
rentes ou cachées ; 20 lorsqu'un seul des période de vacance.
individus qui le composent, porteur — foraine.
d'armes apparentes, n'est pas immédia- Lat. popul. * dér.
foranus, qui vient «lu dehors,
tement expulsé de l'attroupement de foris, dehors.
par
ceux-là mêmes qui en font partie. L'at- Audience tenue par le Juge de paix
troupement ne prend un caractère dé- dans une commune autre que le chef-lieu
lictueux que s'il a donné lieu à dé.< som- du ou des cantons sur lesquels il exerce
mations de se disperser faites ?:* l'-.dto- sa juridiction (L. 21 mars 1896).
rité compétente (L. 27 juill.-3 août 1791, — forestière.
10 av. 1831, 7 juin 1848). Dér. (avec rétablissement d's). de forêt, lat. tuédiév.
foreslis {silva}, forêt de chasse, en dehors (du parc),
Audience. non entourée, mais interdite (explicat.incert.).
Lat. jurid. audieiitia. dér. du v. audi. t, entendre. Audience tenue par un tribunal répres-
I. Séance publique d'un tribunal. sif (tribunal de simple police ou tribunal
Ex. : « Ceux qui assisteront aux au- correctionnel), et spécialement consacrée
diences se tiendront découverts, dans le à l'instruction orale et au jugement des
respect et le silence )>(C. pr. civ. art. 88) ; affaires forestières.
les jugements doivent être lus à l'au- — solennelle.
dience. Par exception, dans la législa- Dér. du lat. solemnis, id.
tion spéciale des loyers, on parle : i° de Audience tenue par certains tribu-
l'audience de la Chambre du Conseil, naux supérieurs (Cour de Cassation,
bien que cette audience ne soit pas pu- Cour des Comptes, Cours d'appel) dans
blique, parce que, dans ce cas, la un plus grand appareil (en robes rouges
Chambre du Conseil fait oeuvre de juri- pour les cours judiciaires),.sous la prési-
diction contentieuse et joue ainsi le rôle dence du Premier Président (ou, à
d'un véritable tribunal ief av. défaut, du plus ancien Président de
(Comp. L.
1926, art. 16. § 9) ; 20 de l'audience tenue Chambre) et avec im plus grand nombre
par le président du tribunal, en matière de magistrats que l'audience ordinaire.
de renouvellement de baux commer- Les cas où une Cour doit siéger en au-
ciaux (L. 30 juin 1926, art. 2, § 2, modifié dience solennelle sont fixés par la loi.
par L. 22 av. 1927). De même, on dit, En dehors des audiences de rentrée,
parfois en matière ordinaire, que l'au- l'audience solennelle est tenue : 1° par
dience a été continuée à huis clos (Comp. la Cour des Comptes, pour les dé-
C. pr. civ. art. 87). clarations générales de conformité, qui
IL Phase contentieuse de la procé- rentrent dans les attributions de con-
Auditeur 72

trôle, et non dans les attributions juri- II. Créateur d'une oeuvre littéraire
dictionnelles de la Cour (Décr. 31 mai ou aitistique (V. droits d'auteur).
1862, art. 444 et 875) ; 20 par les Cours III. (D. pén.). Personne dont l'action
judiciaires, pour le jugement de cer- ou l'inaction constitue l'infraction. Par
taines affaires graves. La Cour de cassa- auteur, on désigne surtout l'auteur
tion se réunit en audience solennelle matériel, l'agent physique de l'infraction.
pour juger les prises à partie, qui sont de Mais, dans certains cas, la jurisprudence,
sa compétence, et les pourvois formés la doctrine et la législation elle-même
après une première cassation entre les élèvent, par exception, au rang d'auteur
mêmes parties, agissant en la même qua- l'auteur moral, celui qui a commis
lité et par les mêmes moyens (L. ieraoût l'infraction par l'intermédiaire d'autrui
183^, art. 1), ainsi que pour juger les (C. pén. art. 349, 354 et 434, al. 4 et 7).
affaires disciplinaires ; les Cours d appel,
Autocratie.
pour juger les prises à partie de leur com-
Dér. d'autocrate, empr. du grec Ttiw.r-i',:,
pétence et les affaires qui leur sont ren- maître absolu.
voyées après cassation par la Chambre Régime politique dans lequel uu
civile de la Cour de cassation (Décr. 30 homme exerce lui-même et lui seul une
mars 1808, art. 22, modifié par Décr. 26 autorité sans limite. Ex. : l'autocratie
nov. 1899 ; L. icr av. 1837, art- 3)- Une russe au xixe siècle.
Cour réunie en audience solennelle,
constitue une juridiction distincte de Autonomie.
la même Cour siégeant en audience ordi- Empr. dugr. »:>tv*0{*{*, droit de régir par ses
naire. propres lois (VÔJJLO;)
Fait par une collectivité (Etat, Etat-
Auditeurs. membre, circonscription administrative)
Lat. auditor, V. Audience. de déterminer elle-même tout ou partie
Fonctionnaires recrutés exclusivement des règles de droit qui la régissent.
au concours, constituant le degré infé- L'autonomie est donc l'aspect positif de
rieur de la hiérarchie, dans le personnel l'indépendance. L'autonomie absolue est
du Conseil d'Etat et de la Cour des synonyme de souveraineté. Appliquée
Comptes. Ils sont divisés en deux classes. aux collectivités, l'autonomie peut s en-
tendre en matière internationale, cons-
Auditoire. titutionnelle, législative ou administra-
Lat. auditorium, V. le précéd.
tive, selon qu'elle porte sur les relations
I. Lieu où se tiennent les audiences
internationales, la Constitution, la légis-
d'un tribunal. Ex. :
placard affiché à la lation ou l'administration.
porte de l'auditoire (C. pr. art. 617,629, — de la volonté.
699,866,867, 872, 903 ; C. com. art. 67 ; A. Principe de droit privé en vertu
C. I. cr. art. 320, 326,348).
II. Ensemble des personnes présentes duquel l'auteur ou les auteurs d'un acte
juridique ont la faculté de le passer
aux plaidoiries et à la lecture du juge-
ment. Ex. : manifestation de l'audi- librement et d'en déterminer à leur gré
le contenu et les effets, (ce principe
toire, s'adresser à l'auditoire ; faire sortir
l'auditoire de l'audience. n'est admis que sous la réserve du
respect des lois relatives à l'ordre public
Aumône dotate. et aux bonnes moeurs ; C. civ. art. 6).
Son domaine d'application normal est
\Ai.tce\ki.eleemosyna,gt.[<\. î).tréiu',»;•«»,,..1er.de
la matière des obligations convention-
l'adj.^IXiiJjjuuv, compatissant.
Biens remis à un monastère par une nelles (C. civ. art. 1134). La théorie,
postulante moniale, à titre de don et de dite de l'autonomie de la volonté, pré-
tend que le législateur s'est inspiré ou
compensation des obligations pécuniaires doit s'inspirer, pour réglementer la plu-
que le couvent assume à son égard (Cf. :
Codex juris canonici, canon. 547-551). part des institutions du droit privé, de la
volonté présumée des, particuliers. Ex. :
Auteur. la succession ab intestat serait dévolue
\.'auclôr i le sens I,garant, vient du lat. juiid. d'après la volonté probable du défunt.
I. (D. civ.). Personne de qui une autre B.(D.int. priv.). Le principe ci-dessus
personne dite ayant-cause (V. ce mot) (dont l'idée fut mise en lumière par
tient un droit ou une obligation. Dumoulin, au xvie siècle, à propos des
73 Autorisation

conflits de coutume) exprime plus spé- — de juge. Permission donnée par le


cialement la faculté reconnue à l'auteur juge, dans les cas prévus par la loi, de
ou aux auteurs d'un acte juridique (gé- faire certains actes juridiques. Ex. :
néralement d'un contrat) susceptible de autorisation d'assigner à bref délai ;
tomber sous l'application des lois de autorisation en matière de faillite (C.
différents pays, de déterminer à leur com. art. 470, 474).
choix, dans des limites encore actuelle- — de justice. Permission accordée à la
ment sujettes à discussion, la loi ou les femme mariée par le tribunal, à défaut
règles conventionnelles qui régiront cet ou sur le refus de l'autorisation maritale,
acte. Ex. : choix de la loi du pays où d'actes juri-
le contrat est passé ou de la loi du pays pour l'accomplissement
où il doit produire ses effets, etc.. diques (C. civ. art. 218 et s., 1413,1417,
1426, 1558, etc.), ou pour ester en jus-
— des ports. Régime administratif tice (C. civ. art. 238, al. 4).
d'un port qui reçoit par décret la per- — maritale (V. — I).
sonnalité morale et s'administre lui-
même. Ex. : Bordeaux, Le Havre. (L. Autorité.
12 juin 1920). Lat. auctoritas, V. le précéd.
I. Droit de commander. Ex. : toute
Autorisation. autorité émane de la nation ; acte d'au-
Dér. d'autoriser, lat. médiév. atutotizare. dér. torité; fonctionnaire d'autorité; autorité
de auctot. V. Auteur.
— de justice ; autorité maritale (V. cesmots).
d'accomplir un acte juridique. II. Organe investi du pouvoir de
I. Permission donnée par une autorité commander. Ex. : l'autorité législative,
qualifiée à une personne juridique du l'autorité administrative, l'autorité judi-
droit public ou à un établissement d'uti-
lité publique d'accomplir un acte dépas- ciaire, l'autorité militaire, l'autorité mu-
sant sa compétence. Ex. : le Président de nicipale. Par extension, l'ensemble des
la République doit être autorisé par organes investis de ce pouvoir. Ex. : les
une loi à ratifier les traités de paix, de représentants de l'autorité.
III. Force obligatoire d'un acte
commerce, ceux qui tendent à modifier émané d'un organe de l'autorité. Ex. :
le territoire national, engagent les fi- autorité de la loi, d'un règlement, de la
nances de l'Etat, etc.. (L. const. 16 juill. chose jugée (V. ce mot).
1875, art. 8) ; les établissements publics . IV. Régime d'autorité : régime dans
et d'utilité publique doivent être auto-
risés par 1 Administration à accepter lequel la volonté des dirigeants prévaut
sur celle des citoyens. Le dérivé a auto-
certains dons ou legs (C. civ. art. 910). ritaire « est employé dans des expressions
II. Acte par lequel une personne comme « l'empire autoritaire « (1852-
(mari, conseil de famille) habilite un 1864), par opposition à a l'Empire
incapable à passer un acte juridique. libéral « (1864-1870).
L'autorisation peut être donnée soit — de justice. Droits et pouvoirs appar-
par le concours du mari à l'acte, soit tenant aux juges d'ordonner ou de pré-
par écrit.
— d'accomplir un acte matériel. Per- sider des mesures intéressant la personne
et les biens des justiciables. Éx. : mi-
mission de l'Administration sans la- neur confié par autorité de justice à la
quelle ne peuvent être accomplis par
les particuliers certains actes de na- garde d'un particulier ou d une collec-
tivité charitable ; vente par' autorité de
ture à empiéter, d'une manière plus
ou moins durable, sur le domaine public justice (C. civ. art. 1649)/
— de la cliose jugée (V. chose jugée).
ou à compromettre quelque intérêt pu-
blic : hygiène, sécurité, esthétique, etc.. — maritale. Droits et pouvoirs que
Ex. : l'exploitation deschutes d'eau, dont la loi civile française confère au mari
la puissance maxima est de 500 kilowatts, sur la personne de sa femme et sur son
ne peut être entreprise qu'avec une activité (C. civ. art. 213 et s. ; 1388).
autorisation préfectorale (L. 16 oct. 1919, Le mari a notamment qualité pour con-
art. 2) ; le maire délivre, dans chaque trôler sa conduite, ses relations et sa
commune, les autorisations de bâtir correspondance, l'autoriser à exercer
(L. 5 av. 1884) (V. concession, permis une profession, à passer des actes juri-
de bâtir, permission de voirie, etc.). diques, à ester en justice.
Auxiliaire 74

Auxiliaire. prend cet engagement est appelé donneur


Lat. auxiliaris, dér. d'auxiliuin, secours. d'aval. On dit de lui qu'il donne son aval
. I. (D. ad.). Individu non affecté à un à celui des signataires de l'effet qu'il
emploi permanent, ne faisant pas partie entend cautionner, ou encore qu'il
des cadres de l'Administration, et four- avalise la signature de ce dernier.
nissant temporairement, accidentelle-
ment, occasionnellement son activité Avance (V. le suiv). Paiement anticipé
personnelle, pour assurer le fonction- d'une partie de la créance (ex. : loyer,
nement d'un service public (Ex. : indi-
salaire, pension).
vidu engagé temporairement pour effec- — (Cour des
tuer des travaux de recensement, de Comptes) (V. arrêt de
revision des listes électorales, de net- débet).
— sur marchandises. Opération de
toyage de la voie publique, etc.).
II (D. ad.). En législation militaire, prêt sur gages portant sur des marchan-
celui qui est affecté dans le service dises déposées dans un magasin général
auxiliaire au service ou qui sont en cours de transport.
(par opposition
armé), à raison d'une infirmité relative — sur
police d'assurance. Prêt con-
n'impliquant pas faiblesse de constitution senti par l'assureur sur la valeur de
(L. 31 mars 1928, art. 20) (V. service rachat (V. ce mot) de la police et moyen-
auxiliaire et service armé). nant la remise de celle-ci.
III (D^ int. pub.). Combattant qui, — sur titres.
sans faire partie de l'armée régulière, Opération de prêt sur
gages portant sur des titres de bourse.
appartient cependant à un corps placé
sous l'autorité directe du commandement Avancement.
militaire (par opposition au corps franc). Dér. d'avancer, lat. popul. * ^ban'.iare. <it.r. du lat.
de basse ép<nqueabanle, devant. -
Auxiliaires de la justice. Qualification (D. pub.). Nomination d'un fonction-
donnée aux personnes appelées par leurs naire à une situation supérieure dans
fonctions à concourir à 1 administration l'Administration aux cadres de laquelle il
de la justice. Il y a lieu de distinguer à appartient déjà. On distingue : i°) l'avan-
cet égard : cement de grade, c'est-à-dire la nomi-
i° les auxiliaires de la justice ayant la nation à un degré supérieur dans la
qualité d'officiers publics et ministériels : hiérarchie, la position hiérarchique de
avocats au Conseil d'Etat et à la Cour l'agent étant ainsi modifiée, et cette
de cassation, avoués de première ins- modification comportant en général un
tance, avoués près les Cours d'appel, changement d'emploi ; 20) l'avancement
commissaires-priseurs, greffiers, huissiers, de classe, c'est-à^lire la nomination à
notaires (V. ces mots). un échelon supérieur dans l'échelle des
2° les auxiliaires de la justice n'ayant traitements établie pour un grade déter-
pas la qualité d'officiers publics et miné, en sorte qu'il y a, pour le béné-
ministériels : avocats près des tribunaux ficiaire de l'avancement, augmentation
et cours d'appel, agréés, administrateurs de traitement sans modification de sa
judiciaires, arbitres de commerce, •position hiérarchique.
attachés au Parquet, curateurs aux
successions vacantes, experts, syndics — d'hoirie.
Dér.del'anc. hoir,lat.popul. htres.* hnt< .u; lieu
et liquidateurs judiciaires, administra- du class. keres. — edis. héritier.
teurs-liquidateurs de sociétés, commis- I. Libéralité faite à un héritier pré-
saires de police, membres du bureau sur ce qui
d'assistance judiciaire somptif par anticipation
(V. ces mots). pourra lui advenir dans la succession
du donateur. En vertu de l'article 843
Aval. du Code civil, tout ce qui est donné,
Etym. douteuse : on a dit d'.dord au xvit* s. pour
aval : on a voulu y voir une abréviation écrite de à entre vifs, par contrat de mariage ou
valoir. autrement, à un successible constitue
(D. com.). Engagement que prend une un avancement d'hoirie, sauf s'il y a
personne de payer un effet de com- une dispense de rapport ou une clause
merce en cas de* défaillance du débiteur de préciput.
principal, en se portant caution solidaire II. Par dérivation, les biens faisant
d'un des signataires de l'effet. Celui qui l'objet de cette libéralité.
Aianlage

Avantage. cipe du partage de la communauté par


Dér. de l'adv. avant, v. Avancement. moitié. Ex. : les conventions de préciput,
I. Dans un sens général et courant, de partage inégal, de forfait de commu-
utilité, gain ou profit résultant d'un acte nauté, d'attribution totale de la masse
juridique ou d'une disposition légale. commune à l'un des époux (C. civ. art.
Ex. : acte d'un avantage évident pour 1515 à 1525). En ce qui concerne la
le pupille (C. civ. art. 457) ; le con- protection des enfants du premier lit,
trat de bienfaisance procure un avan- matrimonial s'entend aussi
l'avantage
tage purement gratuit (C. civ. art. 1105) ; du profit procuré au second conjoint par
les avantages et les pertes provenant
l'inégalité des apports à la communauté
d'un contrat aléatoire (C. civ. art. 1964) ; (C. civ. art. 1496).
avantages légaux : ex. : deuil, droit — particulier.
d'habitation de la veuve.
II. Rupture de l'égalité, opérée par A. Situation privilégiée faite à l'un des
le de eujus au profit de l'un de ses héritiers associés par l'acte de société et consis-
ou de son conjoint. Ex. : faire un avan- tant dans la rupture à son profit de
l'égalité'des droits. Ces avantages doi-
tage à un enfant (C. civ. art. 1079) ;
faire un avantage indirect (V. ce mot) ; vent être approuvés par l'assemblée
avantage fait par un époux à son con- générale constitutive (L. 24 juill. 1867,
art. 4). #
joint (C. civ. art. 299) ; avantage fait B. Situation faite à cer-
aux dépens des enfants d'un premier Ut privilégiée
tains créanciers de la faillite par une
(C. civ. art. 1527, al. 3) ; avantage matri-
monial (V. ce mot). convention passée avec le failli ou avec
III. Avantages entre époux (V. avan- toute autre personne. Ces conventions
sont frappées de nullité et exposent leurs
tage matrimonial).
IV. Avance, succès pris sur un adver- auteurs à des sanctions pénales dans le
cas prévu par l'article 597 du Code de
saire. Ex. : tirer avantage d'une preuve
commerce.
(C. civ. art. 1330) ; prendre avantage.
— -indirect.
Avant-contrat. Expression employée
A. Dans un premier sens, qui parait
par certains auteurs pour désigner la
être celui de la tradition, libéralité faite convention passée en vue de la réalisa-
par une voie détournée, soit qu'il y ait tion ultérieure d'une convention future.
interposition de personne, soit qu'il y Ex. : promesse de vente, de location, de
ait dissimulation de la donation sous prêt. Certains auteurs expliquent par
la forme d'un contrat à titre onéreux l'idée d'avant-contrat la responsabilité
(C. civ. art. S53, 1595, al. final). encourue par celui qui retire une offre
B. Dans un sens plus moderne et plus de contrat, soit lorsqu'il avait imparti
technique, libéralité faite ouvertement, un délai ferme pour son acceptation,
mais résultant d'un acte juridique autre soit s'il l'avait présentée de telle sorte
donation, tel qu'une remise de qu'un retrait arbitraire en parait abusif.
Su'une
ette, une renonciation à un usufruit,
une stipulation pour autrui (V. not. C. Avant-dire-droit (V. jugement).
civ. art. 1099, al. 1, tel que la juris-
prudence l'interprète). Avant-faire droit (V. jugement).
— matrimonial.
Lu dér. de m-iiriiv.oniitm. Avant-mètre (D. ad.). En-matière de
m.iiritiunidlis. mari.t-je
en p.trlant delà femme {dér. de m-tler, mire;. travaux publics, pièce du marché qui
A. Sous tous les régimes matrimo- sert à désigner les quantités'des ouvrages
niaux, libéralités faites par un époux à à adjuger (V. projet).
l'autre, soit dans le contrat de mariage,
soit au cours du mariage. Ex. : en cas Avant-projet.
de divorce, l'époux coupable perd les I. Rédaction provisoire d'une loi,
avantages que lui a faits son conjoint d'un contrat, d'une convention, de
(C. civ. art. 299). statuts, pour servir de base à une pre-
B. Spécialement, sous le régime de mière discussion. Se dit surtout du texte
communauté, profit procuré à l'un des élaboré par une association ou tout autre
époux par une clause du contrat de groupement, pour faire éventuellement
mariage qui déroge en sa faveur au prin- l'objet d'un dépôt officiel de la part des
Avaries 76

autorités possédant l'initiative légis- règles posées par le Code de Commerce


lative. . (art. 401 et 402).
II (D. ad.). Document officieux con- — grosses (V. — communes).
cernant l'organisation et les conditions
d'exécution du travail ou du service que — particulières (D. mar.). Catégorie
la personne sollicitant une concession particulière d'avaries : dommages ma-
dresse dans son intérêt particulier et tériels causés au navire et aux marchan-
soumet à l'Administration, en vue dises, dépenses extraordinaires faites
d'obtenir ultérieurement la conces- pour le navire et les marchandises, qui
sion. ne constituent pas des avaries communes.
Toute avarie qui n'est pas avarie com-
Avaries. mune est avarie particulière. Ces avaries
Empr.. fin de xvle s. de l'itul. avaria, ternie de sont appelées particulières, parce qu'elles
nvtrine, d'étym. douteuse, probablement empr. de sont supportées par le propriétaire de la
l'arabe atcâr, marchandise endommagée.
I. Dans un sens restreint, (D. civ. et chose qui a essuyé le dommage ou
D. com. terrestre), dommages matériels occasionné la dépense, dans les termes
du droit commun, sous réserve des
causés aux marchandises et aux objets
. transportés pendant le cours d'un trans- recours qui peuvent lui appartenir. On
les dénomme aussi avaries simples.
port (C. com. art. 98 et 103).
II. Par extension (D. mar.), non seu- — simples (V. — particulières).
lement les dommages matériels causés
aux marchandises et aux objets trans- Avenant.
portés, pendant le cours d'un transport, Part. prés, pris sub*t. de l'anc. fr. avenir, arriver,
mais aussi les dépenses extraordinaires lat. advenire.
faites pour les marchandises et les objets Acte écrit additionnel à une police
d'assurance et qui constate une modifi-
transportés pendant le cours d'un trans- cation survenue dans les conditions pre-
port (C. com. art. 397). « ave-
III. mières, du contrat. L'expression
Egalement par une nouvelle nant » vient de la formule usitée autrefois
extension (D. mar.), dommages matériels
causés aux navires et dépenses extraor- au début du contrat : « advenant tel jour,
dinaires faites pour le navire au les parties conviennent ».
cours
d'un voyage (C. com. art. 397).
On distingue, de ce fait, en D. mar. : les Avènement au trône.
Dér. de l'a. fr. avenir, v. le précéd. ; signifiait
avaries dommages, comprenant les dom- pneien* venue, arrivée (p. ev. du Messie).
mages matériels causés soit aux navires, Fait de monter sur le trône, de prendre
soit aux marchandises transportées pen- la qualité de souverain. L'avènement au
dant le voyage, et les avaries-frais, com- trône ne se confond pas avec la prisede
prenant les dépenses extraordinaires effective du pouvoir. Mineur,
faites soit pour le navire, soit pour les e roi monte sur le trône, il acquiert la
{wssession
marchandises transportées, pendant le qualité de souverain, mais ce n'est pas lui
voyage. On distingue également, en qui agit ; le plus souvent c'est un régent
D. mar., à raison des règles différentes
qui agit à sa place (V. Constit. fr. 3 sept.
applicables à leur réparation : les avaries 1791, tit. III, chap. 11, sect. I et II ; Sen.
communes et les avaries particulières cons. 5 fév. 1813 et 17 juill. 1856).
(V. ces mots).
— communes Avenir (v. les précédents).
(D. mar.). Catégorie
particulière d'avaries : dommages ma- I. — à l'audience : acte d'avoué à
tériels causés volontairement à un navire avoué contenant sommation par l'avoué
ou à des marchandises, dépenses extraor- du demandeur ou, exceptionnellement,
dinaires faites volontairement pour un par celui du défendeur, à l'avoué de la
navire ou des marchandises, pendant le partie adverse de comparaître à l'au-
cours d'un voyage, pour le oien et le dience au jour où la cause doit être
salut communs (C. com. art. 400). Ces et plaider (C. pr.
appelée, et d'y conclure
avaries sont appelées communes parce civ. art. 80) (V. acte d'avoué à avoué ;
qu'elles sont supportées en commun par rôle).
le propriétaire du navire et les proprié- II. — en règlement de qualités : acte
taires des marchandises, suivant les d'avoué à avoué contenant sommation
77 Aventure

de l'avoué qui lève le jugement à l'avoué parents des conséquences de la récidive.


de l'adversaire de se présenter devant Le mineur de treize ans, qui se trouve
le magistrat compétent, pour assister en état de récidive contraventionnelle (V.
au règlement judiciaire des qualités Récidive), est traduit devant le tribunal
(C. pr. civ. art. 145) (V. acte d'avoué à civil en Chambre du conseil et soumis aux
avoué ; règlement judiciaire des qua- prescriptions des art. 1 à 13, L. 22 juill.
lités). 1912 (V. Tribunaux pour enfants).
> VII. (D. pén. et Pr. pén.) L. 26 mars
Aventure (grosse). 1891, art. 3, sur l'atténuation et l'aggra-
L. popul. adventura, nom fém., dérivé du plur. vation des peines (sursis à l'exécution
neutre, du partie, fut., propr 1 ce qui arrivera, du v. de la peine) : quand le sursis à l'exécu-
advenire.
' tion de la peine est accordé à un con-
(V. prêt à la —).
damné, le président de la cour ou du
tribunal doit, après' avoir prononcé la
Avertissement.
Dér. d'avertir, lat. popul. *adverlite, class. adver- suspension de la peine, avertir le con-
tere. damné qu'en cas de nouvelles condam-
I. Déclaration, orale ou écrite, faite nations pendant le délai d'épreuve de
en vertu de la loi, pour attirer l'attention cinq ans, la première peine sera exécutée
d'un ou de plusieurs intéressés sur un sans confusion possible avec la seconde,
fait, un droit ou une obligation les con- et que les peines de la récidive seront
cernant. Cette déclaration émane soit par lui éventuellement encourues (V.
d'un particulier (ex. : C. civ. art. 1748, sursis et récidive.
1768), soit d'un fonctionnaire adminis- VIII. (Pr. pén.), L. 8 déc. 1897, art. 3,
tratif ou judiciaire ou d'un officier public sur l'instruction préalable en matière
(ex. : C. I. cr. ait. 311, 313, 341, 371 ; de crimes et de délits : dans l'instruc-
L. 3 mai 1841, art. 6 ; Décr. 13 juill. tion préalable, lors de la première com-
1865, art. 12). parution de l'inculpé devant le juge
II. Ecrit envoyé par un agent fiscal d'instruction, ce magistrat, après avoir
à un contribuable pour lui faire con- constaté l'identité de l'inculpé, et lui
naître le montant de l'impôt dont il est avoir fait connaître les faits qui lui sont
débiteur. imputés, doit l'avertir qu'il est libre de
III. Lettre adressée par le Greffier ne pas faire de déclarations, et lui don-
de la Justice de paix au nom du juge, ner avis de son droit de choisir un
à une ou plusieurs personnes, préala- conseil ; mention dé cet avertissement
blement à la citation par huissier, pour et de cet avis doit être faite au procès-
les convoquer en conciliation (V. petite verbal de la première comparution.
conciliation) ou devant le tribunal de
Aveu.
simple police (L. 25 mai 1838, art. 17, Dér. du v. avouer, d'abord, probablement 5 Ut.
modifié par L. 2 mai 1855 ; C. I. cr.
advocave, appeler, invoquer, implorer, d'où, en
art. 117, C. for. art. 171, § 2) et en matière français, reconnaître quelqu'un comme son seigneur,
de saisie-arrêt de petits salaires ou de une action comme valable, etc.} le sens d'avouer
une faute est récent.
petits traitements pour les inviter à
Reconnaissance par une partie de
comparaître dans l'instance en validité
l'exactitude d'un fait allégué contre elle.
(C. tr. liv. I. art. 66).
IV. Rappel à ses devoirs professionnels — complexe.
adressé à un magistrat (L. 20 av. 1810, Lat. eomplexus, part, p.tssé du verbe complecli,
art. 49 et 50 ; Décr. 28 sept. 1807, comprendre, embrasser.
art. 35). Aveu d'un fait, mais avec allégation
V. Peine disciplinaire la moins sévère d'un autre fait distinct du premier, de
nature à modifier les conséquences de
prononcée contre un avocat (Décr. l'aveu. Ex. : j'avoue que je devais, j'ajoute
19 juin 1920, art. 32).
VI. (D. pén. et Pr. pén.). L. 22 juil. que j'ai payé.
— conditionnel
1912, art. 14, sur les tribunaux pour en- (V. Acquiescement).
fants et adolescents et la liberté sur- Aveu sous condition, interprété par le
veillée : après leur avoir adressé une répri- tribunal comme étant non une promesse
mande, le juge de simple police doit aver- sous condition, mais un aveu. Ex. : je
tir le mineur de treize ans, auteur d'une recpnnaîtrai ma dette si vous renoncez
contravention de simple police, et ses à prendre hypothèque judiciaire.
Avis :s

— extrajudiciaire : Aveu fait hors la dure des loyers : L. Ier av. 1926, art. 16,
présence du juge ou fait en justice mais al. 5 ; procédure de la saisie-arrêt : C. tr.
dans une autre instance. liv. I. art. 67, al. 1) ; 30 soit pour leur
— judiciaire notifier les divers actes de la procédure
(V. Acte). Aveu fait de la saisie-arrêt (C. tr. liv. L, art. 64
au cours de l'instance par une partie
B, 65, 70 A, 70 B).
ou son fondé de pouvoirs, devant les
— consultatif. Nom donné aux avis
juges ou arbitres, ou devant l'un d'eux
(C. civ. art. 1356). L'aveu prouvé par (par opposition aux arrêts) rendus par
procès-verbal de conciliation est volon- la Cour permanente de justice interna-
tiers considéré comme équivalant à un tionale, sur demande du Conseil ou de
aveu judiciaire. l'Assemblée de la Société des Nations
— qualifié. Aveu qui ne fait pas preuve (art. 14 du Pacte de la S. D. N.).
— de
contre l'auteur de l'aveu, parce qu'il jurisconsultes.
au A. Consultation délibérée par trois
qualifie la situation contrairement
dire de l'autre partie. Ex. : j'avoue avoir jurisconsultes désignés par le Procureur
de la République, pour donner leur avis,
reçu des valeurs ; j'ajoute que je les ai
en conformité de l'article 467 du Code
reçues, non en dépôt, mais en don
manuel. civil, sur les avantages pouvant résulter
— simple. Aveu conforme à la pré- pour un mineur d'une transaction pro-
posée par son tuteur, et soumise à 1 ap-
tention de l'adversaire. du conseil de famille et à
probation
— tacite. l'homologation du tribunal.
A. Aveu résultant de ce qu'une partie B. Consultation délibérée par trois
ne s'explique pas malgré une interpella- avocats inscrits au tableau de leur
tion régulière (C. pr. civ. art. 252 et 330). ordre depuis dix ans au moins, énonçant
B. Aveu résultant d'une déclaration les ouvertures (motifs) d'une requête
ou d'uu agissement ou attitude impli- civile (V. ce mot) et concluant à l'admis-
sion de cette requête (C. pr. civ. art. 495).
quant la véracité du fait allégué. Ex. :
je me prétends libéré par la prescription. — de
parents. Expression employée
par le Code de procédure civile,
Avis. 2e partie, 1.1.1. X, comme synonyme de
Issu de l'une, lorut. ce m'est avis, d'où eem'est avis, délibérations du conseil de famille, que
lat. popul. ïistim. issu de locttt. telles que mihi visu m ces délibérations soient de simples avis
est, tl me semble. (C. civ. art. 494, C. pr. civ. art. 892) ou
de
I. Opinion, n'ayant pas force de véritables décisions (C. pr. civ.
décision, exprimée en réponse à une art. 953).
posée. Ex. : avis du Conseil — de réception. Déclaration écrite et
'Etat (V. ce mot) ou de la Cour perma-
âuestion
nente de justice internationale (V. avis signée (généralement sur une formule
consultatif), par opposition aux arrêts préparée par l'Administration des Pos-
des mêmes organes ; avis du conseil de tes), par laquelle le destinataire d'une
lettre recommandée, d'un télégramme
famille (C. civ. art. 494, C. pr. civ. ou d'un mandat, fait connaître à l'expé-
art. 892) ; avis des experts (C. pr. civ.
diteur qu'il a reçu la correspondance.
art 318) ; V. aussi C. civ. art. 244.
II. Dans l'expression a avis de pa- Cet avis de réception est prévu pour les
rents » (V. ce mot), synonyme de déli- lettres recommandées expédiées par le
bération (du conseil de famille). greffier dans la procédure ouvrière et
III. Avertissement, notification. Dans la procédure des loyers.
la procédure des loyers, ou dans celle — du conseil d'Etat.
de la saisie-arrêt des petits salaires et A. Consultation, en matière adminis-
des petits traitements, lettre recom- trative, donnée au gouvernement soit
mandée envoyée par le greffier : i° soit par l'assemblée générale, soit par les
pour convoquer les parties à compa- sections administratives du Conseil
raître devant un tribunal (procédure des d'Etat. Le recours à l'avis du Conseil
loyers : L. iet av. 1926, art. 16, al. 4 ; d'Etat est, en principe, facultatif pour
L. 8 juin 1927; art. 8); 2° soit pour leur le gouvernement, s'il n'en est autrement
notifier une décision du tribunal (procé- ordonné par les textes (Ex. : cas prévus
79 Avllaillement

par le décret du 3 av. 1886, loi prescri- qui lui confient leur cause. A titre
vant qu'il sera statué par règlement transitoire, le décret du 20 juin 1920 auto-
d'administration publique ou par décret rise les licenciés en droit ayant prêté
en forme de règlement d'administration serment et non inscrits au barreau qui,
publique). Sauf texte contraire exigeant antérieurement à ce décret, avaient
l'avis conforme du Conseil d'Etat, l'avis pris habituellement le titre d'avocat,
formulé par le Conseil d'Etat ne lie pas à le conserver. Pour tous autres, l'usage
le gouvernement. du titre d'avocat, avec ou sans adjonc-
B. Variété d'acte législatif apparue à tion, est interdit.
l'époque consulaire et impériale. Du — avoué. Officier cumu-
judiciaire
5 nivôse an VIII à la fin du Premier lant les offices d'avoué et d'avocat, dans
Empire, en vertu de l'art. 52 de la du Haut-Rhin, du
les départements
Constit. de l'an VIII, de l'art, n du
Bas-Rhin, et de la Moselle.
régi, du 5 nivôse an VIII, et de la loi
du 16 sept. 1807, art. 2, le Conseil d'Etat — conseil. Titre que ne peuvent por-
rendait des avis interprétatifs de la loi, ter que les licenciés en droit visés à
publiés au Bulletin des Lois, ayant le l'article 9 du décret du 20 juin 1920
caractère général et obligatoire de la loi, (V. supra).
avec laquelle ils sont réputés faire corps. — désigné. Avocat désigné par le
C. Sentences rendues par le Conseil bâtonnier, en matière civile ou pénale,
d'Etat en matière d'interprétation légis- sur la demande d'un plaideur en mesure
lative, sous la Restauration, en vertu de remettre des honoraires à son défen-
de la loi du 16 sept. 1807, en cas de seur.
conflit entre la Cour de cassation et les — d'office. Avocat commis d'office
autres tribunaux, et dont l'autorité était
restreinte à l'affaire qui les a rendues par le bâtonnier, en matière criminelle
ou correctionnelle sur la simple demande
nécessaires. Cette compétence du Conseil
de l'accusé, en matière civde ou com-
d'Etat, quant à l'interprétation légis- merciale sur le vu de la décision du
lative, a été supprimée par la loi du bureau d'assistance judiciaire. Dans ce
30 juill. 1828. deuxième cas, on dit plus exactement
— avocat commis.
(lettre d'). Lettre envoyée par une
Compagnie de chemins de fer au desti- — honoraire. Titre honorifique qui
nataire d'une marchandise, (quelquefois
peut être conféré par le Conseil de l'Ordre
à l'expéditeur), pour l'informer que la des avocats aux membres du barreau
marchandise est arrivée à la gare de
qui ont été inscrits au tableau pendant
destination, et mise à sa disposition. trente ans au moins et qui ont donné
La lettre d'avis fait courir les délais de leur démission (Décr. 20 juin 1920,
retirement qui ouvrent le droit de art. 47).
magasinage et permettent le camionnage — inscrit. Avocat inscrit au tableau
d'office.
d'un barreau. L'inscription est prononcée
le Conseil de 1 Ordre, après que
Avitailleinent.
Dér. de l'anc. v. avitailler. nom 'avocat a accompli son stage et satisfait
f>ar
comp. de l'anc.
vitaille. Uu.vicltialia, vivres. aux obligations que celui-ci comporte.
Vivres embarqués pour la nourriture — stagiaire. Avocat inscrit sur la liste
de l'équipage et des passagers d'un du stage d'un barreau (V. stage). Il se
navire. de l'avocat
distingue pratiquement
inscrit en ce qu'il ne participe pas à
Avocat. l'administration de l'Ordre et ne paye
Lit. advocatus, dér. du v. advocare. appeler auprès
de. pas patente.
Licencié en droit de l'un ou l'autre — au Conseil d'Etat et à la Cour
sexe et de nationalité française, ayant de Cassation. Auxiliaire de la justice
prêté serment devant une Cour d'appel ayant le caractère d'officier ministériel,
et régulièrement inscrit au tableau ou jouissant du monopole de représenter les
au stage d'un barreau qui fait profession parties et de plaider devant le Conseil
de défendre devant les tribunaux, par la d'Etat, la Cour de cassation, le Tribunal
parole ou par écrit, les intérêts de ceux des conflits, le Conseil des prises, et
Avoué 80

pouvant également représenter les et l'expédition des affaires (Ord.


parties devant les autres juridictions 27 fév. 1822).
administratives. Leur nombre est limité —
et ils sont constitués en Compagnie judi- poursuivant. Avoué chargé de
ciaire. Appelés parfois c avocats au poursuivre une procédure de vente, de
Conseil > parce qu'ils ont succédé aux répartition par voie d'ordre ou de con-
tribution (V. ces mots).
avocats au Conseil du Roi (V. Ord.
10 sept. 1817). — près la Cour
d'appel. Avoué repré-
— sentant les parties devant les Cours
général. Membre du Ministère
Public près la Cour de cassation, la d'appel.
Cour des comptes ou les Cours d'appel,
ayant pour fonction de suppléer le Avulsion.
Lat. avulsio, dér. du v. aveline, arracher.
Procureur général, en cas d empêche-
ment de celui-ci (L. 20 av. 1810). Détachement par la force subite d'un
cours d'eau, d'une partie
importante et
Avoué. reconnaissable d'un fonds, qui se trouve
Lat. advotatus, V. Avocat. réunie soit par adjonction, soit par super-
Officier ministériel ayant le monopole position, à un champ inférieur ou situé
sur la rive opposée (C. civ. art.
de la représentation des parties devant 559). Au
cas de réunion
les tribunaux de première instance ou les par simple adjonction, le
Cours d'appel (L. 27 ventôse an VIII) ; propriétaire du fonds déplacé a la faculté
ils sont constitués en Compagnie judi- de le reprendre, pourvu qu'il forme sa
ciaire (arrêté 13 frimaire an IX). réclamation dans l'année ; au cas de
— collicitant. réunion par superposition, le pioprié-
taire du fonds sur lequel elle s'est pro-
Comp. récent (xix« s.) du préfixe lat. co, avec, et du
partie, prés, licitans, du v. licitari, enchérir, V. Lici- duite peut mettre le propriétaiie du
tation. fonds déplacé en demeure de déclarer
Avoué chargé de représenter les copro- s'il entend ou non user de cette faculté.
défendeurs dans une vente sur
fmétaires
icitation. Ayant-cause. Nom donné à la personne
— de qui a acquis un droit ou une obligation
première instance. Avoué repré-
sentant les parties devant le tribunal d'une autre personne appelée son auteur
de première instance, civil et correc- (C. civ. art. 137, 1122, 1322, 1324).
tionnel. Vayant-cause à titre universel est celui
— d'office. Avoué commis qui a acquis l'universalité des biens de
par le son auteur ou une quote-part de cette
Président d'une Cour ou d'un tribunal,
ou par la Chambre des Avoués, pour universalité. Éx. : l'héritier légitime, le
représenter en justice une personne qui légataire universel ou à titre universel.
Tous les actes accomplis
n'a pas obtenu amiablement le concours par son auteur
lui sont opposables. Vayant-cause à
d'un avoué, ou à qui le bénéfice de l'as-
. titre Particulier est celui qui a acquis de
sistance judiciaire a été accordé.
son auteur un ou plusieurs droits déter-
— honoraire. minés. Ex. : l'acheteur, le donataire, le
Lat. honorarius, dér. de honos,—oris, honneur.
coéchangiste, le légataire particulier
Titre honorifique accordé par décret
aux avoués démissionnaires, après vingt (d'une chose ou d'une somme d'argent).
ans d'exercice, sur présentation de leur Seuls, les actes accomplis par son auteur
avant son acquisition et sur les biens
Chambre de discipline (Décr. 7 nov. 1861). ou droits acquis lui sont opposables.
— plaidant. Avoué admis à plaider
devant son tribunal, lorsque le nombre Ayant-droit. Synonyme, usité dans
des avocats aura été jugé, par la Cour la pratique et le tangage courant, d'ayant
d'appel, insuffisant pour la plaidoirie cause (V. ce mot).
B

Baccalauréat en droit. — à cheptel (V. Cheptel).


Empr. du l. médiivat baccalaureatus, dér. de — à colonage
baccalaureus, corruption faite par plaisanterie, partiaire. Bail d'un bien
d'après bacca lauri, « baie de laurier»,du 1. médiéval rural fait pour une certaine durée,
baeealyrius, bachelier. sous la condition que les fruits de la
Grade universitaire attesté par un
propriété seront partagés entre le bailleur
diplôme conféré à la suite de deux années et le preneur, qui prend le nom de colon
d'études, en vue de la licence, dans
partiaire ou métayer (L. du 18 juill. 1889;
les facultés de Droit, aux étudiants C. civ. art. 1763). Le colonage perpétuel,
qui ont subi avec succès les examens
de fin d'année. qui existait autrefois, n'est plus reconnu
par la loi.
— à comptant.
Bagages.
Dér. de bague, même sens, usité du xiv* au xvt», Subst. verbal d'un anc. v. eomplanter (rare),
• planter avec ». «mpr. du 1. compta itare, id.
d'orij?. inconnue.
Objets qu'un voyageur emporte avec Bail en vertu duquel un propriétaire
lui, soit qu'il les garde à sa disposition de champs plantés (en vignes le plus
(bagages a nuiins), soit qu'il les confie généralement), ou de champs en friche,
au transporteur (bagages enregistrés). les remet à une autre personne qui
L'arrêté ministériel du 27 octobre 1900 s'engage à les eomplanter, c'est-à-dire
a prévu également la catégorie des à les planter, s'ils ne le sont déjà, ou
bagages non accompagnés, c est-à-dire à les cultiver, dans le cas contraire, à
dont le transport ne vient se greffer la charge de remettre au propriétaire
sur aucun transport de personnes, mais une certaine quantité de fruits, et sous
qui sont chargés eux aussi dans les la condition que, faute par le preneur
trains de voyageurs. Ils ne peuvent de tenir ses engagements très exacte-
comprendre que des objets destinés ment, le bail sera résolu sans formalité
généralement à l'usage personnel d>s de justice — « Comptant » se dit aussi
voyageurs. Le transport des bagages de la redevance à fournir.
n'est pas soumis aux mêmes règles que — à convenant ou domaine
le transport des marchandises. congéable.
Bail en vertu duquel le propriétaire
d'un fonds rural en concède la jouissance
Bail.
Subst. verbal du v. bailler, très usuel au moyen âge pour une durée déterminée, moyennant
et jusqu'au xvu* au sensde donner, l. bajula-e, « por- une redevance annuelle, à une autre
ter (d où apporter, donner) ». personne au profit de laquelle sont
I. Contrat par lequel l'une des parties, aliénés tous les édifices et superficies
appelée bailleur, s'engage, moyennant existant sur ce fonds, avec réserve pour
un prix que l'autre partie, appelée le dit propriétaire de congédier le pre-
preneur, t s'oblige à payer, à procurer neur, à charge d'indemniser celui-ci de la
a celle-ci, pendant un certain temps, valeur des édifices et superficies existant
l'usage ou la jouissance d'une chose et établis par titres et conventions. Ce
(C. civ. art. 1709). contrat a été réglementé par la loi du
II. Dans le langage de la pratique, 6 août 1791, à laquelle des modifications
acte instrumentaire constatant ce con- importantes ont été apportées par la loi
trat. du 8 février 1897.
Bailleur 82

— administratif. Bail des biens de merce, l'expressiou est employée parfois


l'Etat, des départements, des com- pour désigner le commanditaire.
munes, des établissements publics (C. civ.
art. 1712). Balance.
— à ferme. Bail d'un fonds rural L. pop. • bilancia, issu du 1. de b. ép. bilanx,
1 balance à deux plateaux » (comp. de bis, deux fois,
consenti moyennant une redevance fixe et lanx, « p ateau »)•
en argent ou en nature (C. civ. art. 1709 I. Synonyme de bilan (V. ce mot).
et 1711). II. Somme qui doit être ajoutée soit
— à loyer. Bail d'une maison ou de à l'actif soit au passif du bilan pour
obtenir l'équivalence des postes actifs
meubles, quelle que soit la nature de
la redevance (C. civ. art. 1709 et 1711) et passifs, qui constitue, au sens propre
du mot, la balance et qui a donné son
— d nourriture. Bail par lequel une
nom au bilan. Cette somme, quand elle
personne prend l'engagement envers doit être ajoutée au passif du bilan
une autre personne de la nourrir et
indique le bénéfice réalisé, puisqu'elle
entretenir de tous soins, moyennant
représente la somme dont les postes
tuie redevance annuelle, ou toute autre actifs dépassent les postes passifs. Elle
prestation, paiement d'un capital, aban- indique a l'inverse la perte subie quand
don de meubles, etc. Le contrat peut elle doit être ajoutée à l'actif du bilan,
aussi avoir pour objet la nourriture
représente la somme dont
d'animaux. {misqu'elle
es les postes
— à renie. Bail en vertu duquel le postes passifs dépassent
actifs.
propriétaire d'un immeuble l'aliène —- d'un
compte. Différence entre le
moyennant une rente annuelle, laquelle crédit et le débit d'un compte, ou solde
est essentiellement rachetable ; il peut de ce compte.
être stipulé cependant que la rente ne
— des comptes. Synonyme de bilan
pourra être remboursée qu'après un
certain terme, lequel ne peut excéder (V. ce mot).
trente années (C. civ. art. 529 et 530).
— à vie. Bail d'une chose (meuble Balisage!
Dér. de baliser, dér. de balise, d'orig. inconnue.
ou immeuble), moyennant un prix Indication par des ouvrages fixes ou
annuel, consenti à une, deux ou trois flottants, appelés balises, des obstacles
personnes au maximum, leur vie durant à la navigation (L. 15 mars 1927).
(L. 1S-19 déc. 1790).
— emphytéotique. Balivage.
V. Kmphylécse. Dér. de baliveau, dér., par corruption, de l'ancien
Bail par lequel un propriétaire con- adj. baif, « ébahi «, dit par plaisanterie du baliveau,
réservé pour une coupe suivante, comme s'il atten-
cède un immeuble pour une durée de dait à la manière d'une personne qui demeure la
iS à 99 ans, moyennant une redevance bouche bée.
annuelle modique, appelée canon emphy- Désignation des arbres d'une coupe
téotique, et sous l'obligation de planter de bois à réserver lors de l'exploitation.
ou d'améliorer l'immeuble loué (L. 25 Les arbres ainsi réservés sont dits
juin 1902). Le preneur acquiert le droit baliveaux (C. for. art. 7) (V., pour
réel d'emphytéose (V. ce mot). l'exploitation domaniale, ord. Ier août
1827).
Bailleur.
Dér. de bailler, v. H.il. Ballottage (D. const. et D. ad.).
Personne qui donne une chose à ferme A d'abord signifié vote ; dér. du v. ballotter, au
ou à loyer. sens de voter avec des ballotels, petites balles. — Le
sens mo I est dû à l'influence d J sens général de
— de fonds. Personne qui consent ballotter.
un prêt dont le montant a une destina- Résultat négatif dans une élection
tion déterminée. Ex. : prêt d'argent fait faite suivant le principe majoritaire,
à un acquéreur pour payer son prix les candidats ne réunissant pas le
d'achat, au titulaire d'un emploi pour nombre légal de voix nécessaire pour
payer son cautionnement, à un industriel être élus. Le ballottage oblige à procéder
ou à un commerçant pour exploiter son à un nouveau tour de scrutin, le scrutin
établissement. Dans le Code de Com- de ballottage (V. scrutin).
83 Itan
Ban. à partir de laquelle les travaux de
D'abord terme de féodalité, « proclamation du
merain dans sa juridiction
vendange pourront commencer dans
», empr. du francique

ban, cf. anc. h. ail, ban, t ordre sous menaces,
les vignes non closes, et, souvent aussi,
juridiction ». les heures auxquelles ces travaux pour-
I. Dans son sens originaire et le plus ront être effectués (L. 28 sept.-6 oct,
large, proclamation officielle publique 1791, tit. I, sect. 5, art. 1, § 37 ; L.
d'une certaine chose ; par extension, 9 juill. 1889, art. 13, § 1).
la chose proclamée. —
II, (D. pén.) Parfois employé comme (rupture de)
I. Crime constitué par le fait pour le
.synonyme de bannissement (V. ce mot;. banni de rentrer en territoire français
Ex. : rupture de ban (V. infra). avant l'expiration de sa peine (C. pén.
III (D. pub). Règlement de police art. 32, 33).
rurale pris par le maire (ou par le II. Sous le régime de la surveillance
préfet,
L. 5 av. 1884, art. 98), pour fixer l'époque de la haute police, infract'on à l'inter-
à partir de laquelle il peut être procédé à diction faite au condamné libéré de pa-
certains travaux agricoles ou à la récolte raître dans certains lieux (V. ban de
de certains fruits (C. pén. art. 475, i°).
— de nuiriage (D. can.). Proclamation surveillance).
solennelle faite à l'église paroissiale Depuis le remplacement de la sur-
veillance de la haute police par Tint r-
d'un futur mariage religieux, avec injonc- diction de séjour (L. 27 mai 1885),
tion à ceux qui connaîtraient des causes infraction à l'interdiction de séjour
d'empêchement à sa célébration de les (C. pén. art. 45).
faire connaître à l'autorité ecclésiastique.
Le ban de mariage, origine de la publi- Banc des Huissiers.
cation de mariage actuelle, désigne Kmprunté du permani jue * banki.
aussi cette publication. Banc placé dans l'auditoire d'un tri-
— de moisson, de fauchaison. Arrêté bunal, à défaut d'un local spécial, où les
avoués déposent les actes du Palais qui
par lequel, sous les mêmes conditions, sont signifiés par les huissiers audienciers
dans les communes oh existe cet usage,
le maire fixe la date à partir de laquelle (Décr. 30 mars 1808, art. 97).
il pourra être la coupe des
procédé à Bandes armées.
céréales et à la fauche des foins et autres Emprunté <)e l'italien ou du provençal banda,
fourrages destinés à la nourriture du d'ori ine germanique.
bétail. Groupement d'individus réunis en vue
— de ramée. Arrêté de perpétrer par la violence certaines
par lequel le infractions. Ex. : C. pén. art. 96 et s.
maire détermine l'époque à partir de
laquelle le droit de rainée (droit de Bannissement.
prendre dans les bois des branches Dér. de bannir, ci'oridne eermanique.
coupées avec leurs feuilles) pourra être Peine politique, criminelle, infamante
exercé par les usagers. et temporaire, prévue par les art. 8,
— de surveillance. Sous le régime de 32 et 33 du Code pénal, et qui consiste
la surveillance de la haute police (C. dans la simple expulsion du condamné
art. 44), décision par laquelle du territoire français, sans assignation
fén.
Administration interdisait au condamné de résidence. La durée du bannissement
libéré, renvoyé sous la surveillance de est de 5 à 10 ans.
la haute police, de paraître dans certains
lieux ; on lui assignait une certaine rési- Banque.
de l'it. banco, propr. banc, d'où table de
dence, l'infraction à ces prescriptions Empr.
d'où banque. -
changeur,
constituant la rupture de ban (V. ce I. Tout établissement ayant pour
mot). objet le commerce de l'argent et des
— de vendange. Arrêté par lequel, titres possédant une fonction monétaire
dans les communes oh le ban de ven- (billets de banque, effets de commerce,
dange a été établi ou maintenu par chèques, etc.).
une délibération du Conseil municipal II. Ensemble des opérations auxqueres
approuvée par le Conseil général, le peut donner lieu le commerce de l'argent
maire détermine chaque année la date et des titres possédant une fonction
llannueroule Hi

monétaire, Ex. : opération de banque, la situation des créanciers de la faillite,


commerce de la banque. (Dépenses personnelles excessives, tenue
— d'affaires. Banque irrégulière des livres, etc.) (C. com. art.
s'occupant spé-
cialement d'apporter une aide finan- 585 ; C. pén. art. 402, 2°).
cière aux entreprises commerciales et
industrielles en leur faisant des avances Banquier.
Dér. de banque.
ou en y prenant des participations.
Celui qui exerce le commerce de la
— de dépôts, Banque ayant
princi- banque.
palement pour objet de recevoir les
dépôts d'argent. Les banques de dépôts Baraterie de patron.
peuvent utiliser les sommes qui leur Dér. de barater, « tromper », qquefois troquer, cf. de
sont confiées, le dépôt à elles fait étant même baral,* tromperie •, rat* troc.d'origine obscure.
un dépôt irrégulier (V. ce mot), mais Désigne, en droit français, toute
elles ne doivent les utiliser en principe faute du capitaine, particulièrement
dans l'assurance maritime (C. com.
que dans des opérations à court terme
et garanties (escomptes, reports, etc.), art. 353). Les polices d'assurance garan-
ce qui distingue leurs opérations de celles tissent cette baraterie. En droit anglais,
des banques d'affaires. le mot «baratry » désigne un acte fraudu-
— d'émission. Banque ayant le pri- leux, et l'expression baraterie est prise
quelquefois dans ce sens restreint.
vilège d'émettre des billets de banque
(V. ce mot). Ce privilège n'appartient Baron (V. titre de noblesse).
en France qu'à la Banque de France.
— d'escompte. Banque ayant princi- Barre.
palement pour objet l'escompte des Orig. obscure.
effets de commerce. Barrière qui autrefois séparait les
— de France. Banque privée, cons- juges du public dans la salle d'audience.
Actuellement, lieu de la salle d'audience
tituée sous la forme de société par oit comparaissent les témoins et où
actions, jouissant du privilège tempo-
plaident les avocats.
raire, mais renouvelable, de l'émission
en France des billets de banque (V. ce Barreau.
mot), mais dont l'Etat s'est réservé Dcr. de barre, cf. pour le développ. du sens
le droit de réglementer les opérations parauet.
et de nommer le gouverneur, les sous- Ordre des avocats exerçant leur mi-
gouverneurs et les directeurs de succur- nistère auprès d'un tribunal ou d'une
sales (L. 24 germinal an XI). Cour. L'expression vient de ce qu'un
banc, réservé aux avocats dans la salle
Banqueroute. d'audience, était autrefois fermé par
Empr. de l'it. banco roll>, propr. banc rompu, une barre de bois ou de fer.
parce qu'on rompait le banc des banqueroutiers.
Actes délictueux commis par un com- Barremcnt (V. chèrme barré).
merçant failli et punis, selon leur gravité,
soit de peines correctionnelles (banque- Bâtard.
route simple), soit de peines criminelles Probabl. formé sur l'anc. fr. fils de bast (d'orig.
(banqueroute frauduleuse). german.), t. de féodalité, désignant l'enfant rec nnu
d'un noble qui l'a eu d'une épouse illégitime, plutôt
— frauduleuse. Crime puni de la
que dériver de bât au sens d' 1 engendr sur un bât »,
peine des travaux forcés à temps con- par allusion aux relations des muletiers avec les
servantes d'auberge.
sistant dans des actes frauduleux parti-
Ancienne désignation de l'enfant na-
culièrement graves : soustraction des
de l'actif, suppo- turel, qui n'a pas été reproduite par le
livres, dissimulation Code civil.
sition de passif, bilans frauduleux, etc.
(C. com. art. 591 ; C. pén. art. 402, i°). Bateau.
— simple. Délit correctionnel puni Dér. de l'anglo-saxon bât (d'où l'anglais boat).
d'un mois à deux ans de prison, con- Bâtiment affecté à la navigation sur
sistant dans des actes d imprudence les fleuves et canaux (L. 5 juill. 1917).
ou de négligence graves, énumérés par Cette expression s'emploie couramment
la loi et qui ont pour résultat d'aggraver dans la pratique, mais à tort, pour dési-
85
Bâtlmtnl

gner tout bâtiment affecté à la naviga- à une personne (généralement un débi*


tion quelle qu'elle soit. teur) par exception à l'application
— de normale des règles (V. les
pêche. Bâtiment de mer spé- juridiques
cialement employé aux opérations de la expressions ci-dessous).
pêche maritime et qui a, malgré son Dans le même sens, on dit aussi
nom, la qual.té juridique de nav»re. bénéfice de la séparation des patrimoines,
de la liquidation judiciaire, du con-
«—feu. Bâtiment flottant qui n'a pas cordat, des prorogations (de jouissance)
la qualité juridique de navire, servant accordées par les lois sur les loyers aux
* à la signalisation d'un obstacle à la locataires (V. ces mots).
navigation. — de cession d'actions.
— Expression
pilote. Embarcation, petit navire empruntée au Droit romain et désignant
employé par les pilotes pour accoster le bénéfice de la subrogation légale dans
ou pour quitter le navire qu'ils ont à les droits du créancier (hypothèque, nan-
conduire.
tissement, etc.), accordé à la caution
Bâtiment. qui a payé la dette (C. civ. art. 2.029).
Dé hé de bâtir, d'origine — de cession de biens. Faveur
çernunique. que
I. Edifice construit sur un terrain (C. la loi accorde au débiteur malheureux
civ. art. 518, 555, 1.019, 1386, 1437 ; et de bonne foi auquel il est permis,
C. pén. art. 479 ex. 482). pour échapper à la contrainte par corps,
II. Engin de navigation. Ex. : bâti- dans les cas oh elle est maintenue, de
ment de mer, bâtiment de guette. faire en justice l'abandon de tous ses
biens à ses créanciers (C. civ. art. 1268).
Bâtonnier. Cette institution,
Dér. de bâton, au sens de hampe, propr. « porte-
qui n'offre plus grand
bannière d'une confrérie » ; le bâtonnier des avocats
intérêt depuis l'abolition de la con-
portait le « bâton » ou bannière de Saint-Nicolas ; au
trainte par corps en matière civile et
mryen»R(, patron de la confrérie des avocats, commerciale, est tombée en désuétude.
confirmés par Philippe VI, avril 1342.
— de discussion.
Autrefois, membre d'une confrérie
A. Droit pour la caution d'exiger
portant le bâton, spécialement président
de la confrérie de Saint-Nicolas, qui que le créancier poursuive d'abord la
vente des biens du débiteur principal,
portait dans les processions la bannière à charge par elle d'avancer les frais de
du saint. • Aujourd'hui, avocat choisi
la poursuite et d'indiquer les biens à
par ses confrères chaque année pour
être placé à la tête du barreau. Il repré- saisir (C. civ. art. 2.023). Ce bénéfice
sente l'ordre, préside le conseil de disci- n'appartient pas à la caution solidaire
pline et les assemblées générales et (V. ce mot).
B. Droit analogue accordé dans cer-
s'occupe de tous les intérêts de l'Ordre
tains cas au tiers détenteur d'un im-
(Décr. 10 mars 1870 ; ord. 27 août 1830,
art. 3 ; ord. 20 nov. 1822, art. 9, etc.). meuble hypothéqué (C. civ. art. 2.170
et 2. 171).
Belligérant. C. Par extension, droit du cédant
Empr. du 1. belligerans, part. pré», du v. bellù d'une créance, qui a garanti la solva-'
gerarer, t faire la guerre ». bilité du débiteur, de n'être poursuivi
Caractère d un Etat part
prenant par le cessionnaire qu'au cas d'insuffi-
à une guerre, par opposition aux puis- sance démontrée des biens du débiteur.
sances demeurées neutres. — de division. Droit accordé à chacune
Pour les personnes, l'expression dé-
des personnes qui se sont portées cau-
signe tous ceux qui sont autorisés à
tions d'une même dette d'exiger que
prendre part aux opérations de guerre,
soit comme combattants, soit comme le créancier réduise sa poursuite contre
auxiliaires (médecins, infirmières, etc.). elle à la mesure de sa part dans la dette
(C. civ. art. 2.026).
Bénéfice. — de juridiction de
(V. privilège
Empr. du I. jurid. beneficium, indiquant certains juridiction).

avantages, v. larticle. Quant au sens de gain,
il est récent. — de l'âge. Préférence accordée, au
Expression employée traditionnelle- cas d'égalité de voix dans une élection,
ment pour désigner xm droit accordé au candidat le plus âgé.
Uénéflee Î>*

—- d'émolument. Droit
pour la femme de biens à venir et institution contrac-
commune en biens qui a fait dresser tuelle).
inventaire de n'être tenue des dettes — communs. Biens
de la communauté à l'égard de son composant l'actif
de la communauté entre époux (V. ce
mari et des créanciers que dans la mesure
de la part qui lui est attribuée dans le mot).
partage de la communauté. —- communaux. Biens
compris dans
-— d'inventaire. le domaine privé communal, apparte-
Droit pour l'héritier
ou le successeur universel de n'être tenu nant à la commune, considérée comme
être moral, mais sur lesquels les habitants
des dettes de la succession que jusqu'à
concurrence de la valeur ont un droit de jouissance (C. civ. art.
des biens
a recueillis et d'éviter la confusion 642). Les biens communaux se composent
3u'il
Q ses biens personnels et de ceux de ordinairement de bois et de terres
la succession. iucultes et propres seulement au pâtu-
rage. Originairement, ces biens étaient
la propriété collective des habitants.
Bénéfices (D. com.).
Gain pécuniaire ou matériel réalisé —
consomptibles (V. choses).
dans une opération ou dans une entre- —-
corporels. Choses matérielles sus-
prise et accroissant la fortune de ceux
ceptibles d'appropriation.
qui les obtiennent. Les économies ne
constituent — de famille. Bien
pas des bénéfices car elles comprenant soit
n'accroissent pas la fortune mais l'em- une maison ou portion divise de maison,
pêchent de diminuer. Cette définition soit à la fois une maison et des terres
a été donnée par la Cour de Cassation attenantes ou voisines, occupé ou
à l'occasion de la distinction du contrat exploité par la famille, que la loi déclare
de société et du contrat d'association insaisissable en vue d'assurer à celle-ci
(V. ces mots) (Ch. réun. n mars 1914, un foyer (L. 12 juill. 1909, sur la cons-
D. P. 1914, 1. 257). titution de bien de famille).
— de — de main-morte. Biens
guerre (V. contribution extra- appartenant
ordinaire sur les). à des personnes juridiques, ainsi dénom-
més parce qu'ils ne font l'objet d'aucune
Bénéficiaire (V. héritier). transmission par décès par suite de la
perpétuité de leur propriétaire (V. main-
Bienfaisance (V. oeuvres). morte).
— domaniaux (V.
Bicaméralisme. domaine).
— dotaux. Biens
Du lit. bis, d.-ux fois, et caméra, chambre. que la femme mariée
Régime politique dans lequel il y a sous le régime dotal se constitue expressé-
deux assemblées représentatives. ment en dot ou qui lui sont donnés
par contrat de mariage. Les biens dotaux
Biens. sont en principe inaliénables, impres-
Adv. bien, l. bcne. p is subst.uttiv 1.
criptibles et insaisissables (C. civ. art.
Choses matérielles susceptibles
d'ap- 1542. 1544 et s.).
propriation et tous droits faisant partie — du domaine
du patrimoine. Ex. : terres, maisons, privé (V. domaine).
meubles, usufruit, servitudes, créances, — du domaine
public (V. domaine).
offices, fonds de commerce, brevets — fongibles (V. choses).
d'invention, droits d'auteur, etc.
— à venir. — immeubles (V.
immeubles).
A. Biens qu'un débiteur a acquis — incorporels. Tous les droits faisant
après le moment où sa dette a pris partie du patrimoine (V. droits et
naissance et qui sont, comme les biens patrimoine). Suivant la tradition ro-
présents, le gage des créanciers (C. civ. maine, maintenue par le Code civil,
art. 2.092). Ces biens ne peuvent pas, le droit de propriété sur les choses
en principe, être hypothéqués (C. civ. matérielles est considéré comme un
art. 2.129). bien corporel, par identification de
B. — (Donation de). (V. donation la chose et du droit.
M UtgutnU
— indivis. Bilan.
F/nnr. du ht. indivis w. Empr. d.- lit. bilancio, subst. verbal de bilan-
Biens faisant l'objet d'une indivision tiares balancer, v. BALANCE.
Tableau résumé de l'inventaire ou
(V. ce mot).
de la comptabilité d'une entreprise,
—- meubles (V. meubles).
établi en général sous la forme d'un
— non consomptibles (V. choses). tableau synoptique en deux colonnes et
-- donnant la situation active et passive
non fongibles (V. choses). de l'entreprise à une date déterminée. —
— Ce tableau porte le nom de bilan parce
paraphemaux,
Empr. du l. m'd. paraplernalis, f'ér. du gr. de qu'il se termine ordinairement par une
b.e . ^liiii'.rj, pi. neutre, t biens paraphemaux», balance des comptes actifs et passifs.
formé de la pré;\ "*.«», à côté d.*, au delà d.», et de
La somme ajoutée à l'actif ou au passif
çtî"! dot.
Biens que la femme mariée sous le pour obtenir cette balance représente
le bénéfice de l'entreprise quand elle est
régime dotal ne s'est pas constitués
en dot ou qui ne lui ont pas été cons- ajoutée au passif, la perte quand elle
titués en dot et dont la loi lui confère est ajoutée à l'actif.
—-
en conséquence l'administration et la (dépôt de). Formalité préliminaire
de la liquidation judiciaire et, dans
jouissance. certains cas, de la faillite, par laquelle
— présents. un commerçant fait connaître au tribunal
A. Biens qui appartiennent à un débi- de commerce sa situation active et
teur au moment où sa dette prend passive, en même temps qu'il se déclare
naissance et qui servent de gage général en état de cessation de paiements
aux créanciers (C. civ. art. 2.092). (C. com. art. 439 et 440).
B. — (Donation de). (V. donation de
biens présents). Bilatéral (V. contrat).
— Billot (I).
propres. Biens constituant le pa- Dér. de bulle, prop. boule de plomb qu'on attachait
trimoine personnel du mari ou celui au ba-; des actes, puis l'acte lui-même, avec une
de la femme et qui, sous le régime de modification de la forme mal expliquée.
la communauté Ecrit portant engagement de payer
légale ou convention-
une certaine somme.
nelle, ne font pas partie de la masse
commune. — à ordre. Billet par lequel le sous-
— réservés. Produits du travail per- cripteur promet de payer à court terme
sonnel de la femme mariée exerçant ou à vue une certaine somme à une autre
une profession distincte de celle de son personne, dite bénéficiaire, ou à son
mari, et biens acquis avec ces pro- ordre.
duits. Cette catégorie de biens ont été — au porteur. Billet par lequel le
créés par la loi du 13 juillet 1907, re- souscripteur promet de payer à une
lative au libre salaire de la femme ma- date précise une certaine somme à toute
riée. personne qui sera alors porteur du
— vacants ou sans maître. Biens billet.
qui,
par leur nature sont susceptibles de — à vue (ou à volonté). Billet par
propriété privée, mais qui, en fait, n'ont lequel le souscripteur promet de payer à
pas encore été appropriés (gibier, pro- une personne dénommée, ou à son ordre,"
duits de la mer) ou qui ont cessé de une certaine somme, sur la simple pré-
l'être (choses abandonnées). sentation de ce billet. Le billet au
porteur et à vue ne peut être émis
Bigamie. en France. Ce serait violer le privi-
Dér. de bigame, empr. du 1. éccl. bigamus, comp.
du préf. bis, deux fois et du gr. •-.<a". -, « se marier». lège de la Banque de France.
Crime prévu par l'article 340 du Code — de banque. Billet émis par certaines
pénal et qui consiste, pour une personne banques, dites banques d'émission (V. ce
déjà engagée dans les liens d'un mariage mot), obligeant la banque à payer en
valable, à en contracter un nouveau espèces, à vue et
au porteur, la somme
avant la dissolution du précédent et qui y est inscrite. Ce remboursement
avec un autre que son conjoint. se fait actuellement en or, dans ies con-
OlUet 88

ditions prévues par la loi du 25 juin 1928. Bisaïeuls.


• aviot<t
En période de guerre, une loi peut Comp. de bis, deux fois et aïeul, l. pop.
dér. d i cl. ai us, grand-pére.
autoriser les banques d'émission à ne
Ascendants d'une personne au troi-
pas rembourser leurs billets. On dit sième degré. Syn. : arrière grands-
qu'il y a alors cours forcé (V. ce
mot). parents.
— de comphu'sar.ce (V. effet ue com- Blâme.
Dér. du v. blâmer, 1. ecclés. blasphemarc, d'or
plaisance). grecque, ou'r.igi-r, qui «'est affaibli au sens de faire
— de prime. Billet à ordre par lequel des reproches, etc.
l'assuré s'engage envers un assureur Sanction disciplinaire prononcée par
à lui payer la prime d'assurance au jour une autorité hiérarchique ou par un
convenu. On rencontre le billet de prime conseil de discipline, consistant à ré-
dans les assurances terrestres comme prouver officiellement les agissements
dans les assurances maritimes. ou l'attitude d'un fonctionnaire ou
d'une personne soumise à un statut
disciplinaire.
Billet (11).
Imprimé ou écrit destiné à prouver Blanc-seing.
le contrat intervenu entre une personne Comp. de blanc (germ. blank) et seing, l. signunt,
et un entrepreneur de transports, de signe, d'où signe tenant lieu de signature, puis
spectacles, d'expositions, etc. Il vaut signature.

quittance du prix qui y est porté. Signature apposée au bas d'une feuille
blanche que le signataire remet à une
— d'avertissement (V. avertissement
personne en lui confiant le soin d'y
III). inscrire elle-même les termes de l'opé-
— de bord ration juridique convenue entre eux.
(ou d'embarquement). Reçu Ex. : donner un blanc-seing, s'engager
provisoire des marchandises remises
à l'armateur par blanc-seing (V. aussi abus de blanc-
pour être embarquées.
Ce reçu, qui n'est pas réglementé par seing).
la loi. est établi avant la délivrance du
Blocus.
connaissement (V. ce mot).
Empr. du moyen néerl. blockuus. étymolog* :
— de grosse. Billet constatant la pro- maison faite de madrier» ; blocus signifiait d'abord
un fortin destiné à couper les communications
messe de payer la somme prêtée à la d'une place assiégée.
grosse. Il peut être établi soit à personne Emploi de la force armée (d'ordinaire
dénommée, soit à ordre, soit au por- la force armée navale) pour empêcher
teur (V. prêt à la grosse aventure). le commerce et les communications
— de logement. Billet d'un pays ou d'une partie de pays avec
délivré par
l'extérieur.
l'autorité municipale au militaire pour
soit logé chez des particuliers. — effectif. Blocus assuré par des forces
qu'il
suffisantes pour empêcher toute com-
munication. En droit international, c'est
Binage. le seul qui soit reconnu valable.
En ce sens particulier, dér. de 1. bini « deux ».
I (Pr. civ.). Expression employée — Pacifique. Blocus exercé en dehors
•dans la pratique pour désigner le service de l'état de guerre pour contraindre un
de deux justices de paix limitrophes, Etat à exécuter une sentence, à res-
dans le même département, assuré par
pecter ses engagements ou les droits
le titulaire de l'une d'elles, en vertu de l'Etat qui exerce le blocus (Pacte
d'un décret rendu en Conseil d'Etat de la S. D. N., art. 16).
après avis des chefs de la Cour. Ces — Par croiseurs. Blocus effectif assuré
justices de paix conservent néanmoins
leur individualité et ont chacune des des navires armés qui croisent devant
par
le port bloqué.
juges de paix suppléants et un greffier
(L. 28 av. 1919).
II (D. can.). Expression Bombardement.
employée Dér. du y bembarder, dér. de bombarde, fait sur
pour désigner le service de deux pa- le 1. bombus, bruit (de tambour, d'applaudisse-
roisses assuré par un même curé. ments, etc.), mot onomatcpéîque.
89 Boa

Acte de guerre consistant dans la débiteur avant sa signature, portant


mise en oeuvre d'une action d'artillerie en toutes lettres la somme ou la quantité
ou dans un jet de bombes d'aéronefs de la chose due. Le Code civil exige
sur un objectif déterminé. Pour être cette mention dans les actes unilatéraux,
légitime, le blocus doit être effectué dans quand ils ne sont pas écrits de la main
les conditions prévues par les conventions du débiteur, exception faite pour les
sur le droit de la guerre des deux Confé- catégories de personnes énumérées dans
rences de La Haye (Règl. 1907, art. 25). l'art. 1326 C. civ. — Dans la pratique,
on a pris l'habitude, bien que cette
Bon. formalité soit inutile, de faire préciser
Adj. p.h- mb>f.,
lat. bonus. au signataire l'objet de l'acte qu'il
Ecrit constatant le droit d'une signe. Ex. : Bon pour autorisation,
personne de se faire payer une certaine bon pour pouvoir, bon pour aval.
somme d'argent ou d'exiger une presta-
tion déterminée. Ex. : bons du Trésor, Bonne arrivée. Arrivée du navire
bons décennaux, bons de pain, bons de au port de destination sans avarie.
livraison, bons de commission, etc. Dans l'assurance dite sur bonne arrivée,
— à lot. Syn. : obligation à lot l'assureur ne répond que de la perte
(V. ce
mot). S'emploie le plus souvent pour du navire et non des avaries.
des obligations non productives d'in-
térêt. Ex. : bons des Bonne foi.
Expositions de I. Etat d'esprit consistant à croire
1889,1900, des Arts Décoratifs, bons de
Panama, etc. par erreur que l'on agit conformément
— à vue. Bon au droit et dont la loi tient compte
payable à présentation, pour protéger l'intéressé contre les
sans avis préalable.
conséquences de l'irrégularité de l'acte.
— de caisse. Bon à ordre, à échéance Ex. : i° le possesseur qui croit avoir
de plusieurs années et productif d'in- acquis une chose de son véritable pro-
térêts, émis par certaines banques contre priétaire (C. civ. art. 549, 1141, 2.265) î
dépôt d'argent. le tiers qui traite avec un héritier appa-
— de ta Défense nationale. Variété rent qu'il croit être le véritable héritier ;
les époux ou l'époux qui ignorent la
de bons du Trésor (V. ce mot) créée
cause de nullité entachant le mariage
pendant la guerre de 1914-1918 et au
cours des années suivantes, en vue de (C. civ. art. 201 ; V. mariage putatif) ;
celui qui construit sur le terrain d'autrui
procurer au Trésor les disponibilités qui en être propriétaire
lui étaient indispensables. Ces bons, émis croyant (C. civ.
art. 555) ; 2° l'héritier du dépositaire
pour une durée de un mois, trois ou
s-Lxmois, un an ou deux ans, donnaient qui vend la chose parce qu'il ignore
lieu au paiement anticipé de leurs inté- qu'elle a été l'objet d'un dépôt (C. civ.
art. 1.935) ; le tiers qui contracte avec
rêts. Le chiffre maximum de l'émission,
un mandataire dont les pouvoirs ont
qui atteignait encore 49 milliards
en 1926, est déterminé par la loi. Le pris fin à son insu (C. civ. art. 2.009).
II. Loyauté, respect de la parole
paiement des intérêts et l'amortissement donnée. L'article
de ces bons sont aujourd'hui confiés 1134 du Code civil
dit en ce sens que les conventions
à la Caisse d'amortissement.
doivent être exécutées de bonne foi ;
— du Trésor. à court. voir aussi C. civ., art. 1268, 1852,
Obligations
terme, productives d'intérêts, souscrites 1869 ; la loi du 29 juin 1929, art. 2, parle,
par le ministre des Finances pour les dans ce sens, de l'occupant de bonne
besoins de la Trésorerie, et dans les foi.
limites fixées chaque année par la loi
de finances. Exceptionnellement, il a été Bonnes moeurs. Ensemble des règles
fait, au cours et à la suite de la dernière imposées par la morale et auxquelles
guerre, des émissions massives de bons les parties ne peuvent déroger par leurs
du Trésor qui constituaient de véritables conventions (C. civ. art. 6). En droit
emprunts. pénal, l'expression ne s'entend que des
règles de la. morale sexuelle (V. attentat
Bon pour. Mention inscrite par le et outrage aux mceurs).
Non père de famille 90

Bon père de famille. Expression em- II. Opération qui consiste à fixer la
ployée par le Code civil (art. 450) pour ligne séparative de deux terrains non
désigner le type de l'administrateur bâtis et à la marquer par des signes
soigneux et diligent auquel doivent se matériels.
conformer ceux qui ont radministratiou
ou la jouissance d'un bien d'autrui. Bouilleur de crû.
Dér. de bouillir, 1. bulli't.
Bons offices. Essai par une tierce Propriétaire distillant sa propre récolte
puissance d'amener deux Etats en pour la fabrication de l'alcool (L. 27 fé-
litige soit à entamer des négociations, vrier 1906).
soit à les reprendre lorsqu'elles ont été
rompues, mais sans que la tierce puis- Bourse.
sauce prenne une part directe à ces D'abord en parlant de la bourse de Hruges, appe-
lée ainsi du nom de la place où *e trouvait la
négociations et suggère elle-même le demeure ornée de trois bouges d'une famille noble
mode de solution, comme c'est le cas appelée Van der Bearse.
dans la médiation (V. ce mot). I. Réunion de commerçants tenue avec
l'autorisation du gouvernement, pour y
Bordereau. traiter à intervalles périodiques fréquente
Dér. de bord, probabl. au sens de ce qui est inscrit les opérations concernant leur com-
sur le bord (mot d'orig. german.)
ou analytique merce. Les bourses se distinguent des
Etat récapitulatif de
foires et marchés par leur fréquence plus
pièces, actes ou comptes.
— d'agent de change. Bordereau, grande et par le fait que les opérations
appelé qui s'y traitent s'effectuent sur types
aussi arrêté, signé soit par les agents de ou sur échantillons, sans la présence des
change et par les parties, soit par les marchandises sur lesquelles elles portent.
agents de change seuls, et destiné à On divise les bo'irses en Bourses
constater les achats et les ventes (C. de valeurs, où se traitent les opérations
com. art. 109). sur les effets publics et privés (rentes,
— de collocation. Extrait du règlement actions, obligations et autres valeurs
définitif de l'ordre amiable ou judi- mobilières) et en Bourses de marchan-
ciaire, ou d'une distribution par contri- dises, où se traitent les achats et les
bution, délivré sur papier timbré par ventes de marchandises proprement
le greffe à chaque créancier colloque dites, les assurances maritimes et les
en ce qui concerne sa collocation, et affrètements maritimes.
exécutoire contre l'adjudicataire, ou Le gouvernement détermine les villes
contre la Caisse des Dépôts et Consi- où sera ouverte une bourse, les opérations
gnations dans le cas où la somme à qui pourront y être traitées et les
distribuer a été consignée (C. pr. civ. conditions dans lesquelles elles le seront,
art. 657 et 759). l'autorité municipale dans les départe-

d'inscription. Bordereau contenant ments, le préfet de police à Paris, les jours
les mentions exigées par la loi en vue et heures d'ouverture de la Bourse.
de l'inscription d'un droit de privilège L'entrée de la Bourse est libre, excep-
ou d'hypothèque tion faite pour les femmes et les faillis,
(C. civ. art. 2.148).
Cet écrit doit être rédigé en deux exem- qui eu sont exclus, et pour les étrangers,
plaires absolument conformes, signés qui doivent être munis d'une carte.
II. Local où se tient cette réunion.
par le créancier ou son représentant,
et déposés à la Conservation des Hypo- — de commerce. Synonyme de Bourse
thèques. L'un de ces exemplaires sert (V. ce mot). S'emploie aussi dans la
aujourd'hui à composer le registre des pratique, mais à tort, dans le sens
inscriptions (L. Ier mars 1918). restreint de Bourse des marchandises.
— de marchandises (V. bourse).
Bornage.
Dér. de borner, dér. de borne, d'orig incert., — des valeurs (V. bourse).
p. «". celtique.
I. Navigation pratiquée par des bâti- — du travail.
ments de très faible tonnage entre deux A. Réunion des adhérents des divers
ports voisins (Décr.-loi 20 mars 1852 syndicats d'une même ville ou région en
et décr. 2 nov. 1920). vue de se concerter pour la défense de
yi
Itourse du travail
leurs intérêts et l'organisation de divers 1844, 7 av. 1902, 26 juin 1920, art. 3
services d'intérêt collectif. et 4).
B. Local où se tient cette réunion. — d'addition. Brevet consacrant un
Bourse commune. Portion de leur perfectionnement apporté à une inven-
tion déjà brevetée. Ce brevet coûte moins
émoluments mise obligatoirement en
cher qu'un brevet de perfectionnement,
commun par les membres de certaines
mais sa valeur et sa durée sont liées à
corporations (cotnmissaires-priseurs, par celles du brevet qui lui sert de support.
exemple) en vue d'atténuer partiellement
Syn. : certificat d'addition.
l'inégalité dans le produit des charges.
— de
perfectionnement. Brevet consa-
Braconnage. crant un perfectionnement apporté à une
Dér. de braconner, au n oye t â,v « chasser avec invention déjà brevetée. Le brevet de
un braque», dér. de braeon, id., empr. du german.
brakko, id. perfectionnement constitue un véritable
brevet d'invention, indépendant du bre-
Expression vulgaire par laquelle on vet principal. Cependant, le titulaire du
désigne les différentes infractions à la
de la chasse, et spécia- brevet principal est, pendant un an, pré-
réglementation
lement les plus graves, comme le fait féré à tout autre pour obtenir protection
de chasser sans permis, en temps prohibé d'un perfectionnement.
ou à l'aide d'engins prohibés (L. 3 mai
1S44, art. 6, 7 et 14). Brigandage.
Dér. de brigand, empr. de l'it. brigante, propr'. 5
Bref délai (V. assignation). qui va en troupe, dér. du v. brigare, propr. com»
battre en troupe (dér. de briga, lutte, d'or, incert.).
Brevet. Vol, pillage commis avec violence,
Dér de bref, au sens de courte lettre à main armée et ordinairement en
officielle,
adj. pris substantiv*, !. breds, court. bande. Aucun texte de notre législation
I. (V. acte en —). pénale ne prévoit le brigandage en tant
II. Titre délivré par l'Etat et qu'infraction distincte (C. pén. art. 61).
per-
mettant au titulaire d'exercer certaines Les faits qui rentrent dans la définition
fonctions. Ce mot est pris actuellement du mot tombent sous le coup de dispo-
comme équivalent de diplôme. Ex. : sitions plus générales : C. pén. art. 91,
brevet de capacité de l'enseignement attentats contre la sûreté intérieure,
primaire (V, infra), brevet d'expert art. 96, organisation de bandes armées,
comptable, officier breveté d'état-major. ar. 265 et s., association de malfaiteurs,
— art. 381 à 3S6, vols commis en réunion,
d'apprentissage. Expression dési- à main armée, avec violence.
gnant le certificat délivré par le patron
à l'apprenti qui a terminé son appren-
Brocard.
tissage. Cette pièce est appelée « congé
» par l'article Empr. du i. médiéval Brocardus, n. propre :
d'acquit 10, livre Ier, Burckart, évêque de Worms, XI* siècle, qui fit une
du Code de Travail.
compilation canonique, souvent appelée brocardica
ou crocardicorum opus.
— de
capacité. Certificat délivré par Adage juridique vulgarisé sous une
l'Etat et attestant un ensemble de forme populaire (V. adage).
connaissances. Ex. : brevet de capacité
en droit : (V. capacité en droit;. Brevet
de capacité de l'enseignement primaire, Budget.
Empr. de l'angl. budget, empr. defr arch. beugetle,
appelé quelquefois brevet élémentaire; il petit sac, qui a pris en angl. le sens de s^c du roi,
existe aussi un brevet supérieur de capa- trésor royal (dimin. du fr. arch. bouge, valise ;
cité ; ces diplômes donnent accès à 1. bulga, petit sac de cuir, d'orig. gaul.).
Acte par lequel sont prévues et auto-
l'enseignement primaire. risées les recettes et dépenses annuelles
Brevet d'invention. Titre par lequel de l'Etat ou des autres services que les
le Gouvernement confère à toute per- lois assujettissent aux mêmes règles
sonne qui se prétend l'auteur d'une (Décr. sur la comptabilité publique du
invention d'ordre industriel et en fait 31 mai 1S62, art. 5). Cette définition
le dépôt dans les formes légales, le droit réunit trois attributs essentiels : l'univer-
exclusif, pour un temps déterminé, salité,» qui exige l'inscription de toutes
d'exploiter cette invention (L. 5 juill. les dépenses et de toutes les recettes,
Uudgel n
l'unité, qui conduit à la consignation 1862, art. 484 et s., 8 août 187S, spécial
de toutes les opérations dans un seul à la Ville de Paris ; L. 5 av. 1S84, et
acte et la périodicité, qui assure le décr. de décentralisation et de décon
caractère préalable et temporaire du cent ration administratives, 5 nov. 1926,
budget. art. 14, 15, 30 ; 3,6 déc. 1920). Le budget
— annexe. Budget d'un service ou de la commune est soumis à des exi-
d'un établissement doté d'une autono- gences d'organisation générale analogues
mie financière et relevant de l'Etat à celles du budget départemental.
ou de la commune, rattaché pour ordre — de
« report. Budget formé des crédits
à leur budget général et soumis aux non employés d'un ancien budget et qui
mêmes autorisations que lui. Déroge reçoivent une affectation nouvelle. Met
à la règle de l'unité, non à celle de l'uni- en échec le principe annal et n'est admis,
versalité (F.x. de budgets de l'Etat pour les finances de l'Etat, que dans des
autonomes : Monnaies et Médailles, che- circonstances exceptionnelles, par décret
mins de fer de l'Etat ; sur les budgets en Conseil d'Etat ou par une loi (V. no-
annexes des régies municipales, V. décr. tamment L. de finances 30 juill. 1926.
28 déc. 1926). art. 62). Les finances départementales
— de l'Etat. Budget portant prévi- et communales en font un usage plus
sion et autorisation courant dans les budgets supplémen-
pour un an des taires.
dépenses et recettes de l'Etat (L. 25
mars 1S17, art. 91, décr. 31 mai 1882, — primitif, rectificatif. Budget voté
art. 15). Le budget de l'Etat, préparé en avant le début de l'année ; état des
collaboration par le Gouvernement (Mi- corrections apportées à ce budget en
nistre des Finances) et le Parlement cours d'année. Abandonné en France
(Commission des Finances) et vcté par dans les finances de l'Etat, où il tend
les Chambres, se présente sous les appa- à être remplacé par la pratique des
rences d'une loi de finances complétée « collectifs ». (V. ce mot) ; le budget
par des tableaux. rectificatif survit dans les dépenses
— du départementales et communales sous
département. Budget voté annuel- forme de budget supplémentaire.
lement par le Conseil général, sous le
contrôle de l'Etat, pour prévoir et auto- Bulletin.
riser les recettes et les dépenses du dépar- Dér. de l'a. fr. bullttte, id., d'abord petite boule
tement (L. 10 août 1871, 30 juin 1907, (dimin. de bulle, v. BllLET).
décr. 2 déc. 1907, 5 nov. 1926, art. 5-7). I. Ecrit abrégé ou de petite dimension.
Il se distingue sur trois points importants — d'avertissement
(V. avertissement).
du budget de l'Etat : i° la fixation des
— d'avis (V. avis).
recettes est antérieure à la fixation des
dépenses, car le pouvoir de créer des — de' bagages. Récépissé des bagages
ressources est limité pour^ le départe- confiés au transporteur.
ment ; 2° la règle de l'unité n'est pas — de vote. Bulletin portant le nom ou
observée ; le département possédant
un budget ordinaire et un budget extraor- les noms des candidats dans une élection,
établi pour permettre à l'électeur d'ex-
dinaire, distingués l'un de l'autre selon
les catégories de dépenses, votés avant primer son vote (L. 29 juill. 1913).
le début de l'année et complétés par —
pour venir plaider. Bulletin remis
un budget supplémentaire établi en par le greffier d'un tribunal aux avoués
cours d'année, qui joue à la fois le rôle des parties, indiquant qu'une affaire
de budget rectificatif et de budget de sort du rôle et à quelle date elle est
report (V. infra) ', 30 l'initiative finan- susceptible d'être plaidée.
cière du département est soumise à la II. Recueil, publication. Ex. : bulletin
règle de l'inscription d'office (V. ce mot). des arrêts de la Cour de Cassation,
— de la commune. Budget voté annuel- bulletin des Lois (V. infra), bulletin
lement par le Conseil municipal et ap- des oppositions (V. infra), bulletins
des ministères, bulletin de la Préfecture
prouvé par l'autorité supérieure, pour de police.
prévoir et autoriser les recettes et les
dépenses communales (Décr. 31 mars — des Lois Recueil de tous les actes
93 Bureau

législatifs. Créé par la Convention, cipale de tenter de concilier les différends


le 14 frimaire, an II (4 déc. 1793), en professionnels entre patrons et salariés
vue de conserver le texte des lois et des avant que ceux-ci soient portés devant
décrets, il devint successivement un le bureau de jugement.
organe de promulgation (L. 12 vendé- — de
miaire, an IV, 4 oct. 1795), puis, lorsque jugement. Formation du Conseil
des prodhommes, composée en nombre
la promulgation fut réduite à un acte
égal de patrons et d'ouvriers ou d'em-
unique du pouvoir exécutif (C. civ.
ployés, chargée de juger les différends
art. Ie»), un moyen de publication.
«' Bien que ce dernier rôle soit aujourd'hui professionnels entre patrons et salariés.
— de la Chambre des Députés et du
attribue au Journal Officiel (Décr. 5 nov.
1870), le Bulletin des Lois continuait de Sénat. Section de l'assemblée, obtenue
paraître et de publier tous les textes nou- par voie de tirage au sort entre les
veaux. Si, par impossible, la publication membres, ayant pour fonction d'exami-
d'une loi n'avait pas été faite au Journal ner les dossiers d'élection et d'élire les
membres de certaines commissions (V.
Officiel, son insertion au Bulletin des Lois
en aurait tenu lieu. Il a été supprimé aussi bureau d'une assemblée).
par une loi du 19 avril 1930. — de l'Assemblée nationale. Se
compose
— des Oppositions. Recueil des président, vice-président et secré-
quotidien
publié par la Compagnie des agents taire du Sénat (L. const. 16 juill. 1875,
de change de Paris, dans lequel sont art. 11, al. 2).
insérées les oppositions formées entre —- d'enregistrement. Service public
les mains du syndic des agents de existant en principe dans chaque canton
change et de l'établissement débiteur tenu par un fonctionnaire, le receveur
par les propriétaires de titres au porteur de l'enregistrement, lequel a l'obligation
perdus ou volés (L. 15 juin 1872 et 8 fév. de déférer à toute réquisition d'enre-
1902). gistrement (V. ce mot) en exécutant,
sans délai, mais après paiement des
Bureau. droits, la formalité. Le receveur de
Dér. de bure, i. pop. * bura, d'or. dout. — Dési«
d'abord une sorte de grosse étoffe de laine l'enregistrement est aussi agent de
faait
ru ne, puis un tapis de table fait de cette étoffe, gestion du domaine de l'Etat : il vend
la table, notam' d'un tribunal, puis un meuble le papier timbré et les timbres mobiles,
troirs du même usage, puis la pièce où est ce
Suis il encaisse, bien qu'elle ne soit pas un
meuble, etc.
les expressions sui- droit d'enregistrement, ta taxe sur le
S'emploie'Jdans revenu des valeurs mobilières.
vantes :
— d'assistance. Etablissement — de placement. Etablissement se
public
communal dans la chargeant de mettre en rapport les
chargé d'assurer
commune le service de l'assistance employeurs qui cherchent de la main-
médicale gratuite à domicile, la liaison d'oeuvre et les ouvriers ou employés qui
entre tous les établissements d'assistance cherchent du travail (C. tr. art. 79 et s.).
communaux et de suppléer le bureau — de placement public. Organisme
de bienfaisance, s'il n'en existe pas communal effectuant gratuitement le
(L. 15 juill. 1893). placement des travailleurs, dont la
~î— d'assistance judiciaire. Réunion création a été imposée à la Ville de Paris
des personnes chargées d'examiner les (Décr. 8 mars 184S) et aux autres villes
demandes d'assistance judiciaire et de (L. 2 fév. 1925), et qui fonctionne sous
statuer sur leur admission (V. assistance le contrôle d'une commission adminis-
judiciaire). trative dite paritaire, c'est-à-dire mi-
— de bienfaisance. Etablissement pu- patronale, mi-ouvrière. Cet établisse-
blic communal ment peut, dans les grandes villes, être
chargé de distribuer
à domicile dans la commune des secours constitué en établissement public par
aux indigents valides. décret en Conseil d'Etat. Il existe éga-
— de conciliation. lement des bureaux paritaires de pla-
Formation du
cement maritime organisés par décrets
Conseil des prudhommes, composée d'un
membre patron et d'un membre ouvrier (L. 13 déc. 1926, art. 6).
ou employé,et quia pour fonction prin- — ' de placement privé. Institution
Oureati 9i

d'initiative individuelle effectuant le --• d'une assemblée. Ensemble des


placement des travailleurs moyennant membres désignés par une assemblée
une rétribution des seuls employeurs ; pour diriger ses travaux, ses débats,
elle ne peut être créée qu'avec autori- établir éventuellement son règlement
sation municipale. intérieur et la représenter dans les céré-
— des Hypothèques. Service public monies officielles. Ex. : le bureau de
la Chambre des Députés, composé d'un
tenu par un conservateur chargé dans
un ressort déterminé, président, de quatre vice-présidents,
ordinairement
de tenir les registres de huit secrétaires et de trois questeurs.
l'arrondissement,
— d'une réunion
des transcriptions immobilières et des publique. Membres
inscriptions de privilège et d'hypothèque désignés par l'assemblée pour assurer
et d'en délivrer des extraits. l'ordre, diriger les débats et assumer
— de vote. la responsabilité des infractions commises
contre la loi sur les réunions (discours
A. Section du corps électoral commu- contraires aux bonnes moeurs, provo-
nal lorsque celui-ci a été partagé par cation à un crime ou à un délit, etc.)
le préfet ou le sous-préfet en plusieurs
(L. 30 juin 1SS1, art. 8, modifié par
sections pour faciliter le vote aux élec-
teurs des hameaux éloignés du bourg L.^29 mars 1907).
— électoral (V.j-Burtau
chef-lieu ou pour faciliter le dépouille- décote).
ment du scrutin dans les villes popu- — international du Travail. Organe
leuses (L. 5 av. 1884, art. 13 ; Décr. administratif permanent, siégeant à
5 nov. 1926, art. 42). Ne pas confondre Genève, de l'association d'Etats fondée
la section ou bureau de vote avec la sous le nom d'Organisation internatio-
section électorale (L. 5 av. 1884, art. 11). nale du Travail (V. ce mot) par la partie
B. Organisme présidant au vote des XIII du Traité de Versailles, en vue
électeurs d'une section. Il est présidé d'améliorer le sort des travailleurs.
par le maire et composé des quatre Il est chargé principalement de préparer
conseillers municipaux inscrits les pre- l'ordre du jour de la Conférence inter-
miers dans l'ordre du tableau, ou, à nationale du Travail, de procéder à
leur défaut, des deux électeurs les plus des enquêtes et réunir des documents.
jeunes et des deux électeurs les plus âgés,
sachant lire et écr.re, et qui se trouvent Butin.
allemand «
dans la salle au début des opérations de Empr. du moyen haut bute partage
d'un butin ».
vote (Décr. 2 fév. 1852).
Biens de l'ennemi que l'adversaire
— d'hygiène. Service s'est appropriés. Cette appropriation est
municipal chargé,
sous l'autorité du maire, de l'application actuellement proscrite par le Drcit
dans la commune des mesures sanitaires international, sauf le cas de la guerre
prescrites par les lois sur la santé pu- de course, pour les pays pour lesquels
blique (L. 15 fév. 1902, art. 19). elle est encore licite.
c

Cabinet. —
(Petit). Cabotage entre deux ports
Probablement empr., au xvi« siècle de Vital. d'une même mer (C. com. art. 22).
gabinetto au sens de « meuble » 5 a pris ensuite le
sens de • pièce réservée à l'intimité, etc. », puis
son acception politique au xvn» s. Cadastre.
I. (D. const.). Dans le régjme parle- Emprunté, par la voie du provençal, de l'italien
ensemble des ministres et calaslro, qui vient lui-même du bas grec v-ati i\'\'jrn
mentaire,
(composé de T:1.//,; Cligne »).
sous-secrétaires d'Etat, soumis à la res- Ensemble des documents (plan, état
ponsabilité politique solidaire devant les des sections, matrices des propriétés
Chambres. bâties et des propriétés non bâties) qui,
"II. (D. const. et adm.). Dans les mi- dans chaque commune, servent de base
nistères, sous-secrétariats d'Etat et pré- à la contnbution foncière et sont utilisés
fectures, service placé en marge des
bureaux administratifs, pour l'identification de la propriété
chargés de la immobilière (C. civ. art. 2148; C. pr.
préparation des affaires gouvernemen- civ. art. 675). Le cadastre, en France,
tales et administratives proprement dites, est appelé cadastre parcellaire.
et s'occupant plus spécialement des
affaires politiques, des audiences et de Cadi.
la correspondance. Le personnel du Ca- Emprunté de l'arabe qâdi.
binet comporte un chef de Cabinet (et Celui qui juge, qui décide.
éventuellement un chef-adjoint ou sous- En pays musulman, fonctionnaire
chef de Cabinet), des attachés de Cabinet chargé principalement de rendre la jus-
et des chargés de mission. Il suit la for- tice conformément aux prescriptions du
tune personnelle du ministre, du sous- Coran et de la Sounna. D'autres attri-
secrétaire d'Etat ou du préfet auprès butions peuvent lui être conférées. Ainsi,
de qui il remplit ainsi des fonctions con- il peut être chargé d'assurer l'exécution
fidentielles : choisi librement par celui-ci, de* ses jugements, recevoir également
il disparaît avec lui. mission de surveiller les fondations
pieuses, de dresser les actes de mariage,
ou encore de veiller au bon ordre dans
Cabotage.
Dér. du v. caboter, d'origre obscure. les rues ou sur les places publiques ou
Navigation maritime effectuée dans d'assurer la bonne gestion des.biens des
les limites indiquées par l'article 377 du incapables.
Code de commerce et la loi du 19 avri
1906, art. 15, au delà desquelles la navi- Caducité.
Dérivé de caduc, latin caducus.
gation est dite au long cours. Etat d'un acte juridique qu'un événe-
— ment postérieur rend inefficace. Se dit
(grand). Cabotage entre les ports
de l'Océan et ceux de la Méditerranée. spécialement de la donation entre vifs,
— international. du legs, du contrat de mariage. Ex. :
Cabotage entre un la donation entre vifs tombe si la condi-
port français et un port étranger. tion à laquelle elle était subordonnée ne
— national. Cabotage entre deux se réalise pas ; le legs tombe lorsque le
ports
français. légataire meurt avant le testateur ; le
Cal

contrat de mariage tombe si le mariage vriers et par une contribution de l'Etat,


projeté n'a pas lieu. pour assurer des pensions aux ouvriers
mineurs, à leurs veuves et à leurs orphe-
Caf (vente). lins (L. 25 fév. 1914).
Mot conventionnel formé des initiales des trois — centrale du Trésor
mots coût, assurances, fret, voir cif.
public. Branche
Vente de marchandises destinées à de l'Administration centrale du Minis-
être transportées par mer, qui se carac- tère des Finances, placée sous les ordres
térise par ce double fait : i° qu'elle est d'un comptable, le Caissier payeur cen-
faite moyennant un prix global compre- tral du Trésor public, qui est chargé de
nant le coût de la marchandise, le fret centraliser les recettes et de payer les
et l'assurance ; 2° qu'il y a livraison des dépenses de toute nature effectuées à
marchandises à l'embarquement. Cette Paris pour le compte du Trésor public.
Il n'est fait exception, en ce qui con-
expression est, en général, suivie de cerne les dépenses, que pour les arré-
l'indication du port de destination. Ex. :
caf Le Havre. rages des rentes et pensions qui sont
payés à Paris par les receveurs-percep-
Cahier des charges. teurs, pour le compte du Payeur central
Latin < qua- de la Dette publique, autre chef de ser-
populaire quadernus, proprement
trième » pris au sens de « formé de quatre feuilles ». vice.
Acte destiné à faire connaître aux — d'amortissement. Etablissement
pu-
intéressés les conditions d'une vente par blic ou service auquel est confié l'amor-
adjudication publique (vente de biens tissement de la dette publique par le jeu
de mineurs, de biens de faillite, sur d'une dotation dont les revenus sont
saisie-immobilière, de biens indivis), d'un utilisés à l'acquisition des fonds publics
marché de travaux à exécuter à forfait
(V. Caisse de gestion des bons de la
ou sur prix de séries, d'une concession Défense nationale).
administrative (chemins de fer, tram- — de crédit
ways, eau, électricité, etc.) ou de la agricole mutuel. Groupe-
vente par adjudication d'une coupe de ment ayant le caractère de société com-
bois. merciale, constitué par des membres
d'associations agricoles ou par ces asso-
Caïd. ciations elles-mêmes et ayant exclusi-
Emprunté de l'arabe qâid. vement pour objet de faciliter et de
Celui qui commande. Fonctionnaire de garantir les opérations concernant la
l'ordre administratif, dont les attribu- production agricole, effectuées par leurs
tions, dans les pays musulmans de membres individuels ou collectifs. Les
l'Afrique du Nord, s'exercent en matière caisses de crédit agricole mutuel com-
de police et d'administration portent des caisses locales et des caisses
proprement
dite, ainsi qu'en matière d'impôts. régionales (L. 5 août 1920).
— de dotation de l'armée. Etablisse-
Caisse. (D. adm. et fin.).
du latin
ment public créé par la loi du 26 avril
Emprunté provençal caissa, populaire
eapsea, latin classique capsa • coffre, cassette ». ^S, géré par la Caisse des Dépôts et
Organisme doué d'une certaine autono- Consignations, destiné à encaisser les
mie financière, avec affectation de res- versements des jeunes gens qui se ra-
sources propres, et chargé de gérer, sous chèteraient du service militaire et à em-
un contrôle
plus ou moins étendu des ployer ces versements à lever des rem-
pouvoirs publics, ces ressources en vue plaçants au moyen de primes et de
de faire face au paiement de charges hautes-payes d'engagement ou de ren-
financières déterminées. Le système est gagement et à servir des bonifications
très usité. (V. infra les plus importantes de pensions militaires. La caisse, entrée
de ces caisses). en liquidation à la suite de la loi dû
— autonome de retraites des ouvriers 1er février 1868, qui interdisait le rachat
et le remplacement, a été définitive-
mineurs, miniers et ardoisiers de France
et des colonies. Etablissement ment supprimée en 1895 et son reliquat
public abandonné au Trésor.
fonctionnant sous le contrôle de rEtat,
disposant d'un fonds spécial alimenté — de gestion des bons de ta
Défense
par des versements patronaux et ou- nationale, d'exploitation industrielle des
97 Caisse

tabacs et d'amortissement de la Dette pu- maires, émanant, par le jeu de l'initia-


blique. Etablissement public créé par la tive privée, soit de sociétés de secours
loi du 7 août 1926, dont l'autonomie mutuels, de syndicats professionnels, de
financière est garantie par la loi consti- mutuelles agricoles, soit du groupement
tutionnelle du 10 août 1926, et chargé : spontané d'assurés. Organes d'assurance,
i° de faire face au service d'intérêts de elles sont administrées selon les prin-
la dette flottante dont la gestion lui a cipes généraux de la loi du Ier avril 1898
été confiée ; 20 d'assurer en capital le sur les sociétés de secours mutuels ;
remboursement, le renouvellement et 2° les caisses départementales, créées par
l'amortissement de cette dette ; 30 de la loi à raison d'une par département.
poursuivre l'amortissement de la dette Chaque caissedépartetnentale est organe
publique, à l'aide, notamment, des re- d'administration générale pour tous les
cettes nettes de la vente des tabacs, du assurés du département, organe d'assu-
produit de la taxe complémentaire et rance pour les assurés n'ayant pas fait
exceptionnelle sur la première mutation, le choix d'une autre caisse, organe de
du produit des droits de^ succession et réassurance et de compensation pour
des contributions, volontaires. toutes les caisses primaires du départe-
— ment dont toutes les opérations sont
d'épargne. Etablissement ayant
effectuées sous sa responsabilité et avec
pour objet de recevoir en dépôt les me-
nues économies, de leur servir un inté- sa garantie ; 30 la caisse générale de ga-
rêt capitalisé annuellement et de les rantie, organisme central qui assure, au
restituer à toute réquisition du déposant moyen de deux fonds confiés à sa ges-
tion (fonds de majoration et de solida-
ou de ses ayants-droit. Les caisses
: i° la Caisse rité, tonds de garantie et de compensa-
d'épargne comprennent
nationale ou postale, établissement pu- tion), l'exécution intégrale des avan-
blic d'Etat (L. 9 av. 1881), qui reçoit les tages consentis aux assurés par la loi
(L. 5 av. 1928 et 30 av. 1930).
dépôts par l'intermédiaire des bureaux
de poste ; 2° les caisses privées, établis- — des Dépôts et Consignations. Eta-
sements d'utilité publique, dont les unes blissement public d'Etat chargé de re-
se trouvent sous le patronage complet cevoir, conserver et gérer les fonds à
ou restreint des communes oit elles sont provenir des consignations judiciaires et
établies et dont les autres sont auto- adnunistratives, des dépôts volontaires,
nomes (L. 20 juill. 1895). des caisses d'épargne, de la caisse natio-
— de prévoyance des marins (V. Eta- nale des retraites pour la vieillesse, de
blissement national des invalides de la la caisse d'épargne postale, des sociétés
de secours mutuels approuvées, etc..
Marine).
— de retraites des agents du service — des écoles. Dans
chaque commune,
établissement public de bienfaisance sco-
général à bord des navires (V. Etablisse-
ment national des invalides de la Ma- laire, annexe de l'école publi pie, alimenté
rine). par des cotisations volontaires et des
subventions des communes, des dépar-
— de retraite des inscrits maritimes tements et de l'Etat, et destiné à encou-
(V. Etablissement national des inva-
rager la fréquentation de l'école pri-
lides de la Marine). maire publique par des récompenses aux
— de retraites municipales et dépar- élèves assidus et par des secours aux
tementales. Etablissement public, dis- élèves indigents (L. 10 av. 1867 et
tinct de la commune et du département, 30 oct. 188O).
qui, par le jeu de retenues sur les trai- — des lycées, collèges et écoles. Eta-
tements et de subventions, fournit, aux blissement public d'Etat administré par
conditions réglementaires, des pensions la Caisse des Dépôts et Consignations,
de retraites ou d'invalidité aux em-
chargé d'assurer le service des subven-
ployés municipaux et départementaux tions et des avances pour la construc-
(L. 5 av. 1884, art. 136 ; L. 10 août 1871, tion des^ lycées, collèges communaux,
art. 46, § 21). écoles primaires et écoles normales pri-
— des assurances sociales, Organisme maires, en application des lois du
chargé de la gestion des assurances so- 1er juin 4878, 3 juillet 1880 et 2 août
ciales. On distingue i i° les caisses pri-.
Calomnie 98

— des monuments historiques. Eta- Cours d'eau artificiel, creusé par la


blissement public d'Etat ayant pour main de l'homme et affecté soit à la
objet exclusif de recueillir et de gérer les navigation ou au flottage, soit à l'irri-
fonds destinés à être mis à la disposition gation ou au dessèchement de certaines
du ministre de l'Instruction publique et régions, soit au roulement des usines.
des Beaux-Arts, en vue de la conserva- A raison de leurs destinations variées,
tion ou de l'acquisition des immeubles les canaux sont soumis à des régimes
et meubles classés (L. 10 juill. 1914). juridiques très divers : les uns font
— des
pensions de guerre. Caisse partie du domaine public, les autres
autonome gérée par la Caisse des Dé- du domaine privé de l'Etat, des dépar-
tements et des communes ; d'autres, en-
pôts et Consignations et destinée à assu-
mer les charges financières du paiement core, sont de simples propriétés privées
des pensions aux victimes de la guerre, appartenant aux particuliers, grevés,
en exécution des lois des 31 mars et dans certains cas (canaux concédés à
24 juin 1919. La caisse des pensions de perpétuité avant 1789), d'une servitude
guerre a été supprimée par la loi du perpétuelle d'utilité publique.
29 avril 1926 (art. 119), qui rétablit Canon.
l'inscription au budget de l'Etat des
Latin ecclésiastique canon du grec /*' wv t règle ».
crédits nécessaires au paiement desdites I. Loi publiée et sanctionnée par 1 au-
pensions. torité ecclésiastique. L'ensemble de ces
— des recherches scientifiques. Eta- lois, dont les unes, fondées sur le droit
blissement public d'Etat géré par un naturel ou le droit divin, sont propo-
conseil d'administration, assisté d'une sées, non point créées par l'Eglise,
commisîon technique pour l'attribu- d'autres, empruntées à la coutume ou
tion des subventions, ayant pour objet à la loi civile, sont simplement approu-
de faciliter, par des subventions, les vées, adoptées, canonisées, d'autres, en-
recherches de science pure (biologie et fin, émanent exclusivement du législa-
sciences médicales, mathématiques, mé- teur ecclésiastique, forme le droit canon.
canique, astronomie, histoire naturelle, Le Pape, seul ou avec le Concile, peut
physique et chimie) (L. 14 juill. 1901). édicter, à l'exclusion de tout autre, les
— internationale de retraites. Etablis- lois générales.
sement public chargé de fournir, à l'aide IL Décision d'un.concile. Les canons
de retenues sur les traitements et de dès conciles oecuméniques lient tous les
subventions des budgets généraux, t lo- fidèles.
caux et spéciaux, des pensions (ancien- III. Texte inséré dans une collection
aux agents des cadres de règles disciplinaires ou pénitentielles
neté, invalidité)
locaux des colonies, pays de protectorat à l'usage du clergé et des fidèles. Les
et territoires à mandat relevant du Mi- deux mille quatre cent quatorze canons
nistère des Colonies et dont l'emploi ne inscrits dans le Codex juris canonici
tout le droit applicable à
comporte pas de pension sur le Trésor expriment
public (L. 14 av. 1924, art. 71 ; Décr. l'Eglise latine depuis le 19 mai 1918.
Ier nov. 1928). —
emphytéotique. Redevance annuelle
— nationale des retraites pour la due par l'emphytéote.
vieillesse. Etablissement public d'Etat, Canton.
géré par la Caisse des Dépôts et Consi- D'abord * coin de pays », d'où, en 1789, son accep-
gnations, ayant pour but, au moyen tion administrative } emprunté de l'ancien provençal
des sommes qu'il reçoit et capitalise, de canton « coin » (de can{t) • côté, bord », latin canlhus
* tord »).
constituer au profit de ses affiliés des
rentes viagères soit à capital aliéné, soit Simple division territoriale de l'arron-
à capital réservé (L. 18 juin 1850 et dissement, sans services propres, sans
20 juill. 1886). personnalité morale, sans budget, limi-
tant la compétence territoriale de certains
Calomnie. (V. Dénonciation calom- agents de l'Etat (juge de paix, percepteur
des contributions directes, agents des
nieuse).
contributions indirectes, etc.), ou ser-
Canal. vant de cadre pour l'accomplissement
Latin canalis, dérivé de canna * roseau, tuyau ». de certaines opérations administratives
99 Cantonnement

d'intérêt national (opérations de revision l'enseignement secondaire n'est pas exigé


concernant le recrutement militaire), ou (Décr. 14 fév. 1905).
constituant la circonscription pour cer-
taines élections (consetls généraux et Capitaine de navire.
d'arrondissement). Latin de basse époque capitaneus (dérivé de caput
* tête
•).
Cantonnement. Préposé de l'armateur auquel sont
Dérivé de cantonner, voir le précédent. confiés la conduite d'un navire de com-
I. (D. for.). Opération par laquelle le merce et le commandement de l'équi-
d'une forêt grevée d'un page. Le capitaine doit être muni d un
propriétaire
droit d'usage affecte la propriété d'une des brevets délivrés par l'Etat.
partie de cette forêt au profit de l'usager,
en vue de dégrever de ce droit les autres Capital.
parties (C. for. art. 63, 111 et 118). Issu, vers le xvin* siècle de l'adjectif capital t d'une
II. (D. for.). fores- importance capitale », proprement t où il va de la
Circonscription tête t latin capitalis (de caput 1 tête »).
tière de l'officier de l'Administration des I. (D. civ.). d'une dette
Eaux et Forêts, placé sous les ordres de Principal
d'argent, par opposition aux intérêts
l'Inspecteur et qui est qualifié pour
que cette dette peut produire.
cette raison chef de cantonnement (Arr. II. (Econ. polit.). Ensemble des ri-
min. 3 mars 1842, cahier des charges chesses acquises, par opposition aux
de la vente des coupes de bois de revenus que peuvent produire ces biens.
l'Etat, art. 19 et 28). III. (D. fisc). Tout bien dont l'ac-
III. (Lég. rur.). Fixation par l'Ad- quisition ne provient pas directement du
ininistration, des limites dans lesquelles travail ou d un aménagement productif
les riverains de cours d'eau non navi- des autres biens possédés par la per-
gables ni flottables dépendant du do- sonne qui en acquiert la propriété, par
maine public peuvent user du droit de
opposition au revenu, qui est l'émolu-
pêche dans ces cours d'eau. ment ayant un caractère périodique, pro-
IV. (D. mil.). Installation, chez l'habi- duit par le travail ou par les biens amé-
tant, d un effectif important d'hommes
nagés à cet effet.
de troupes, d'animaux et de matériel,

pour laquelle il n'est pas tenu compte fonds. (D. for.). Partie du capital
des conditions réglementaires du loge- forestier constitué par le sol de la forêt
ment en pareille occurrence, sauf à ré- avec son ensouchement, ses moyens de
server à l'habitant la place indispen- production, etc., correspondant à ce qui
sable à son propre logement (L. 3 juill. reste de la forêt après une coupe rase.
1877, art. 8 et 10). Par extension, lieux — social. (D. com.). Montant des
oh est faite cette installation. sommes ou des biens apportés à une so-
V. (Pr.L Limitation des effets d'une ciété, dont les associés doivent assurer
saisie-arret à une partie de la somme le maintien dans le patrimoine de la
saisie-arrêtée pour libérer le surplus société avant toute répartition de béné-
(C. pr. civ. art. 567 ; L. 17 juill. 1907). fices ou toute reprise de leurs apports.
S'applique également, en cas d'opposi- Le capital social est généralement égal
tion au paiement du prix de vente au montant des apports effectués par
d'un fonds de commerce (L. 17 mars les associés, mais il n'en est pas tou»
1909, art. 3). jours ainsi : il peut être moins élevé (ca-
Capacité. pital d'une société ayant donné lieu à
Latin juridique capacitas, dérivé de capax * ha«
émission d'actions avec primes),'ou plus
bile » (en sens juridique), t capable », proprement élevé (capital d'une société ayant été
« qui peut contenir » (de capete * prendre, contenir •). l'objet d une réduction à la suite de
Aptitude à jouir d'un droit (capacité pertes). Il est susceptible d'augmenta-
de puissance) ou à l'exercer (capacité tion ou de réduction au cours de la
d'exercice). société.
— superficie. (D. for.). Ensemble des
Capacité en droit.
(Voir le précédent). bois de tous âges, en croissance et ex-
Diplôme conféré par les Facultés de ploitables économiquement ou non, qui
Droit après deux années d'études à des se trouvent, à un moment donné, sur le
étudiants de qui te baccalauréat de sol d'une forêt.
Capital 100

Capitale. faites aux ressortissants des Etats chré-


Fénu -in de l'adjectif capital, voir le précédent. tiens pour leur permettre de pratiquer
Ordinairement, ville principale de le commerce avec leurs sujets sous la
l'Etat. Le plus souvent, elle est aussi le surveillance des consuls. Le système
siège des pouvoirs publics. Parfois, ce- inauguré dans les Echelles du Levant
pendant, le siège des pouvoirs législa- (V. ce mot) s'est étendu ensuite à tous
tif et exécutif est fixé dans une autre les pays dont les systèmes juridiques,
ville (Versailles, pour la France, de et particulièrement la confusion de la
1875 à 1879). Assez fréquemment, loi civile et de la loi religieuse, rendait
aussi, les Etats fédéraux prennent pour impossible ou dangereuse l'application
capitale une ville nouvelle formant un de leurs lois aux étrangers.
territoire fédéral qui ne relève d'aucun Les capitulations se sont transformées
des Etats membres (Ex. : Washington en véritables a traités d'établissement »
pour les Etats-Unis ; Camberra pour assurant des privilèges considérables aux
l'Australie). consuls des puissances chrétiennes et à
leurs ressortissants en matière de juri-
Capitalisation. diction civile, commerciale et même cri-
Dérive du verbe capitaliser, dérivé lui-même de minelle.
capital, voir ce mot. Ce système est aujourd'hui aboli dans
I. Estimation de la valeur d'une rente
ou d'un droit productif de revenu d'après presque tous les pays.
les arrérages qui sont payés.
II. Fait de transformer des intérêts Capfatinn.
en capital lui-même productif d'inté- Lit! 1 iiiri lique eaptalio. dérivé du verbe cap'.are,
essaver de prendre ».
rêts ( V. Anatocisme).
Fait de déterminer une personne, par
III. Accumulation d'intérêts ou de
bénéfices de manière à former ou à l'emploi de manoeuvres répréhensibles,
à consentir une libéralité. La captation
grossir un capital. Ex. : société de capi- n'est une cause de nullité de la libéra-
talisation, caisse de capitalisation. lité qu'autatit qu'elle est dolosive, c'est-
à-dire accompagnée de manoeuvres ar-
Capitulation. tificieuses et d'insinuations mensongères
Issu, p.ir extension du sens, du suivant.
Convention par laquelle une autorité (V. suggestion).
militaire (chef d'armée, commandant
de place de guerre, commandant d'une Captivité (V. prisonnier de guerre).
unité isolée) déclare cesser les opérations
et abandonner au pouvoir de l'ennemi
Capture.
les effectifs, armes et moyens de dé- Latin captura, dérivé du verbe eapere « prendre ».
fense dont il dispose. Constitue un I. (D. int. pub.). Saisie d'un navire
crime capital (C. just, mil. pour l'ar- ennemi, le plus souvent d'un navire de
mée de terre, art. 233). commerce, ou d'un navire neutre qui
— en rase assistance à l'ennemi <contre-
campagne. Capitulation prête
bande de guerre, violation de blocus).
conclue avec l'ennemi par le comman-
dant d'une troupe opérant en dehors II. (D. pén.). Arrestation d'un indi-
d'une place de guerre. Constitue ordi- vidu poursuivi en vertu d'un ordre de
nairement un délit : érigé en crime ca- justice : mandat du juge d'instruction
ou jugement.
pital si la capitulation a en pour résultat
de faire poser les armes à la troupe, ou
si, avant de traiter, son commandant Cardinal.
n'a pas fait tout ce que prescrivent le Latin ec<!ésta«tlque du moyen Age tarUnalit. («su,
devoir et l'honneur (C. just. mil. pour par evten«ion du sens, du Ittln incien cardinalù
t prinrin-jl » » gond, pivot »).
l'armée de terre, art. 234). {de car4o eardinis
Dignitaire de l'Eglise romaine, choisi
le Pape dans toutes les nations de
Capitulations. {>ar
a chrétienté, chargé de le conseiller et
Dérive du verbe capituler, latin médl'val api.
tulate • 'aire une convention », de capitutum, propre»
de pourvoir à son élection. Le cardinalat
ment • chapitre », d'où • clause ». représente, depuis le XIe siècle, dans la
Originairement, concessions gracieuses hiérarchie ecclésiastique, le plus haut
et unilatérales des sultans de Turquie degré après le Pape. Les cardinaux sont
101 Carence

membres des diverses congrégations et attaquée par un~pourvoi pour violation


assistent au consistoire secret. ou fausse interprétation de la loi, incom-
pétence ou excès de pouvoir. La cassa-
Carenco (V. certificat et procès-ver- tion peut être faite avec ou sans renvoi
bal de). (V. ce mot) (V. aussi Conseil d'Etat,
Cour de cassation).
Cargaison.
Emprunté du provençal car gazon, dérivé du verbe Casuel.
catgar « charger ». « accidentel
Latin de basse époque, casualis », de
Ensemble des marchandises placées casus, voir CAS.
sur un navire. Le tableau de ces mar- Honoraires que les fidèles donnent
chandises avec indication de leur origine aux curés, desservants, vicaires ou cha-
et de leur destination s'appelle manifeste pelains, à l'occasion de certaines fonc-,
de cargaison (L. 5 juill. 1836, art. 3 ; tions de leur ministère, telles que bap-
Décr. sur les douanes, 28 déc. 1926). têmes, mariages, bénédictions, enter-
rements (Synjura stolse).
Carnet de chèques.
Dérivé de cahier, quand celui-ci avait encore la Casus helli.
forme caern. Locution moderne faite avec des mots latins signi-
Carnet contenant un certain nombre fiant t cas de guerre », voir CAS.
de formules de chèques attachées à Violation des droits, des intérêts ou
tme souche. de l'honneur d'un Etat, de nature à
motiver, de la part de son gouverne-
Cas fortuit. ment, une déclaration de guerre à défaut
« chute 1 d'où * événe-
Latin casus. proprement de réparation.
ment, circonstance », déjà employé dan« le latin
juridique. Latin fortutlus « dû au hasard (fors *).
Evénement du au hasard qui est Casus fopdcris.
Locution moderne, faite sur le modèle de la pré-
exclusif de toute faute du débiteur ou
cédente, avec des mots latins signifiant t cas envi-
de l'auteur apparent du dommage sagé par un traité ».
(V. force majeure, responsabilité civile). Eventualités, déterminées par une
clause d'un traité d'alliance offensive
Casier judiciaire. ou défensive, dans lesquelles les alliés
Dérivé de case, au sens de division (d'un échi- sont en droit de réclamer de leurs co-
quier, etc.\ extension de case t petite maison », latin
casa * rmi«on ». signataires l'assistance prévue. Par ex-
I. Service institué en vue de faire tension, l'expression désigne parfois, tes
connaître les antécédents judiciaires des cas ou doit jouer la gaiantie en ma-
individus par le moyen de fiches centra- tière de neutralité ou en ce qui concerne
lisées, en principe, au greffe du tribunal la mise en v'gueur de l'article 10 du
de leur lieu de naissance. Ex. : l'idée du Pacte de la S. D. N.
casier judiciaire est due à Bonneville de
Cause.
Marsangy; L'expression désigne aussi causa « causes, procès ».
l'installation affectée au classement et à Latin

la conservation de ces fiches. Ex. : les I. (D. civ.). But en vue duquel une
bulletins n° 1 sont classés dans le casier personne s'oblige envers une autre ;
considéré par le Code civil comme un
judiciaire d'arrondissement (Décr. 12déc.
élément essentiel de la validité des con-
1899, art. 6*.
II. Antécédents judiciaires révélés par ventions (art. 1108). Ex, : dans les con-
le susdit service sur le compte d'un indi- trats synallagmatiques, l'exécution de la
vidu déterminé. Ex. : communication prestation promise par l'autre partie.
du casier, rectification du casier, pres- — Fausse. Cause envisagée par er-
cription du casier. reur comme étant celle d une obliga-
tion.
Cassation. — illicite, immorale. Cause contraire
Dérivé du verbe catser, latin quassare » secouer
violemment, briser » à la loi ou aux bonnes moeurs, qui en-
Mise à néant par la Cour de cassation traîne la nullité de l'acte juridique
ou le Conseil d'Etat d'une décision 1x33). Ex. : prêt fait en vue du
juridictionnelle (judiciaire ou adminis- eu ; donation faite en vue du concu-
trative) rendue en dernier ressort et iart.
binage.
Caution 102

— (Enrichissement sans) (V. enrichis- — juratoire.


sèment). Latin juridique eautio juraloria, dérivé de jurater
t jurer »
II. Motif légal. Ex. : cause dispen-
sant de la tutelle (C. civ. art. 427 à Engagement sous serment qui peut être
imposé à un usufruitier hors d'état de
441) ; cause d'interruption ou de sus-
fournir une caution,
pension de la prescription "(art. 2242 pour entrer en
à 2259) ; cause de nullité d'un acte, possession des objets mobiliers néces-
saires pour son usage, avec promesse
d'un testament, etc..
de les représenter à la fin de l'usufruit
III. (Pr.) Fondement légal du droit
(C. civ. art. 603).
qu'une partie fait valoir en justice. La
cause d'une demande se distingue de — légale. Caution fournie en exécution
son objet (V. ce mot). Ex. : Une ac- d'une disposition de la loi (C. civ.
tion en nullité peut avoir pour cause art. 601, 771, S17, 1613).
une incapacité, un vice du consente- — réelle. Caution
qui, sans s'engager
ment, etc.. ; une action en résolution constitue une sûreté
d'un contrat personnellement,
synallagmatique peut réelle, telle que gage ou hypothèque,
avoir pour cause l'inexécution des obli- sur un de ses biens.
gations de l'un des contractants. Pour
— solidaire.
qu'il y ait autorité de la chose jugée
(V. ce mot), il faut notamment que la I. Caution qui a renoncé par avance
nouvelle instance soit fondée sur la au bénéfice de discussion (V. ce mot),
même cause que l'ancienne. dans l'intérêt du créancier, et dont la
IV. (Pr.). Procès. Ex. : l'appel des situation vis-à-vis de celui-ci se rapproche
causes ; la cause est entendue ; mettre ainsi de celle du codébiteur solidaire.
en cause ; cause en état (V. affaire en II. Lorsqu'il y a plusieurs cautions,
caution qui a renoncé par avance au
état) ; en tout état de cause, etc..
bénéfice de division (V. ce mot) dans
l'intérêt du créancier, s'engageant ainsi
Caution.
Ljtin juridique cautio, proprement « précaution ». pour la dette entière. S'oppose à cau-
dérivé du verbe casere « prendre garde ». tion conjointe.
Personne qui s'engage envers le cré-
ancier, à côté du débiteur Cautionnement.
principal, Dérivé du verbe cautionner, voir CAUTION.
pour garantir l'exécution de l'obligation,
au cas où le débiteur n'y satisferait I. Contrat par lequel la caution
pas lui-même (C. civ. art. 2011). s'engage envers le créancier (C. civ.
art. 2011).
— fournir. Désigner une personne II. Dépôt, à titre de nantissement,
qui consente à se porter caution de d'argent ou de valeurs destiné à servir
l'obligation dont on est débiteur. de garantie pour des créances éven-
tuelles. Ex. : cautionnement de certains
— judicatum sohi.
fonctionnaires, de certains officiers minis-
Locution de latin juridique ancien.
tériels.
Caution que doit fournir tout étran-
ger, demandeur principal ou intervenant Cédant.
à un procès, devant toute jur! îiction de du verbe
Participe présent, pris substantivement
première instance ou d'api û, pour assu- céder, laun cedere.
rer le paiement des frais et dommages- Celui qui cède un droit (V. cession.)
intérêts auxquels il pourrait être con-
damné, à moins qu'il ne possède en Cédule.
France des immeubles de valeur suf- Latin de basse époque sekedula « feuillet », dérivé
fisante pour assurer ce paiement ou de schela t bande de papyrus ».
I. (D. civ.). Ancien terme de pratique
qu'il n'en soit dispensé en vertu d'une
con%*ention internationale signifiant une reconnaissance donnée
(C. civ. art.
î6 : C. pr. civ. art. 166, 167 ; L. 5 relativement à une promesse ou à un
mais 1895 abrogeant l'art. 4.13 C. civ.). engagement (C. civ. art. 2274).
II. (D. fisc). Terme servant à dési-
— judiciaire. Caution fournie en exé- gner, par abréviation, chacune des
cution d'une décision de justice (C. pr. différentes catégories d'impôts cédu-
civ. art. 135, 155 et 417). laires (V. ce mot) sur les revenus.
103 Censeur

Ex. : cédule des bénéfices commerciaux — additionnels.


Impôts sans assiette
et industriels, des bénéfices agricoles. particulière, joints à certains impôts
— de juge de directs, et calculés sur la base d'un ou
paix. (Pr. civ.). Ordon-
nance de juge de paix notifiée par plusieurs centimes par franc de l'impôt
huissier ayant pour but d'assurer la primitif, appelé principal. Les centimes
marche d'une instance, en appelant additionnels peuvent être perçus au
un plaideur, un témohi ou un expert. profit de la même autorité budgétaire
Ex. : cédule de citation, délivrer une que l'impôt principal : c'était le cas des
cédule. centimes d'Etat (dits centimes généraux
ou centimes spéciaux, d'après leur affec-
— hypothécaire. Titre écrit constatant, tation budgétaire), perçus sur des impôts
dans les pays de Livres fonciers, l'ins- directs d'Etat au profit de l'Etat lui-
cription dans ces livres d'une dette fon- même, jusqu'à l'établissement, en 1917,
cière sur un immeuble, remis au pro- des impots cédulaires sur les revenus.
priétaire de l'immeuble et susceptible de Ils sont aujourd'hui perçus au profit
négociation. d'une autorité budgétaire différente :
c'est le cas des centimes départemen-
Censeur. taux et communaux, qui ont continué
Latin censer, haut macistrit romain: signifie d'être perçus au profit des bugdets
« «
aussi celui qui Maine ; d'où le sens administratif locaux après cette réforme, étant calculés
moderne.
I. Terme générique servant à désigner sur un principal fictivement maintenu,
les personnes chargées de surveiller les ainsi que des centimes additionnels aux
opérations d'une banque concessionnaire impositions départementales et commu-
d'un privilège d'Etat. Cette surveillance nales, perçus au profit de l'Etat sur des
s'exerce, soit au nom de la collectivité impôts locaux, et destinés à couvrir
«les actionnaires l'Etat des frais d'assiette, de non-valeur
(Banque de France, et de perception afférents à ces impôts.
Crédit Foncier de France, Banque d'Al-
soit au nom dès Etats — le franc. Elément de calcul de la
gérie, etc.).
à ressortissants actionnaires de ladite contribution foncière par un procédé de
banque (Banque d'Etat du Maroc). Le répattition fixant le montant de l'impôt
statut organique de la Banque de France dû par chaque franc imposable, c'est-
comporte trois censeurs élus par l'assem- à-dire par chaque franc de valeur loca-
blée générale des actionnaires et pris tive de l'immeuble assujetti (V. contin-
dans son sein. gent).
II. Parfois employé dans la termino-
logie nouvelle comme synonyme de Centralisation. (V. décentralisation).
commissaire des 'ou aux) comptes ou com-
missaire de surveillance. (V. ces mots). Certificat.
Latin médiéval cerlif.caium. dérive du verbe mé-
diéval certificare « certifier » Me certus < certain »).
Censure. Acte par lequel une personne, soit
Latin censura < fonction de censeur » : voir le pré-
cèdent. fonctionnaire agissant en sa qualité
I. (D. adnt.). Moyen de police pré- propre, soit simple particulier, atteste
ventif consistant en une autorisation un fuit dont il a connaissance.
— d'addition (V. brevet d').
préalable donnée par l'autorité adminis-
trative à une publication de la pensée — de bonne vie et moeurs. Certificat
par la voie de la presse, de la parole, délivré par un fonctionnaire (le plus sou-
du spectacle, de l'image. Actuellement, vent le maire) pour affirmer la bonne
seuls, le spectacle et le cinéma sont conduite et la moralité de l'individu
soumis à la censure. qui le requiert.
II. Autorité chargée de délivrer ces — de carence.
autorisations. Latin médiéval carenlia, dérivé du verbe cirere
III. (D. pén.) (V. peine disciplinaire). « manquer ».
Certificat établissant le manque de
Centime. ressources d'un débiteur ou d'une per-
Dérivé de cent, sur le modelé de deciru. sonne décédée. Plus spécialement, cer-
S'emploie dans les expressions sui- tificat délivré par le maire, établissant
vantes : qu'un individu ne peut payer l'amende
CertlQeat 104

lui encourue (V. aussi procès-ver- II. Certificat délivré sur réquisition
Caral de — ).
par le Conservateur des Hypothèques et
— de coutume. Certificat délivré faisant connaître la date "à laquelle un
par acte déterminé a été transcrit, avec
un magistrat ou un jurisconsulte étran-
l'indication du volume et du numéro
ger pour être produit en justice ou
sous lesquels cette formalité a été accom-
ailleurs, à l'effet d'établir quelle est,
sur un point donné, la teneur d'une plie.
— de travail. Certificat
législation étrangère. Ex. : Décr. 10 que le salarié
août 1927, relatif à l'application de la qui cesse son travail a le droit d'exiger,
loi du même jour sur la nationalité, de l'employeur et contenant exclusive-
art. 10 et n ; (L. de finances, 26 mars ment la date de son entrée, celle de sa
1927 sur titres nominatifs, art. 47). sortie et l'espèce de travail auquel il a
— d'identité. été employé (C. Tr. L. Ier, art. 24).
Certificat ordinaire-
— de vie. Certificat
ment rédigé par un notaire, destiné à authentique cons-
attester d'une manière authentique, sur tatant l'existence d'une personne. Est de
la réquisition d'une personne, ses noms, la compétence exclusive des notaires
âge, qualité et demeure (Décr. 24 août quand il doit être délivré aux rentiers
1793, art. 137 ; L. 25 ventôse an XI, et pensionnés de l'Etat (Décr. 21 août
art. 11) (V. — de vie)^. 1806, 30 juin 1814 et 6 juin 1839).
— d'indigence. Certificat délivré Dans les autres cas, il peut être délivré
par aussi par les maires. Lorsqu'il est délivré
le maire pour constater qu'un individu
est privé de ressources. Ex. : certificat par un notaire, le certificat de vie est
établi en brevet.
d'indigence pour l'obtention de la dis-
— de visite.
pense de certains impôts, de l'assistance
I. Certificat délivré ma-
judiciaire ; (L. des 10 déc. 1850 et 7 févr. par l'autorité
1924, sur le mariage des indigents}. ritime attestant que le navire a subi
— de jauge. (V. les visites réglementaires dans les cas
jauge). voulus par la loi notamment avant la
— de Certificat délivré
navigabilité. prise en charge par le capitaine (C. com.
par l'autorité publique attestant qu'un art. 225 ; L. 17 av. 1907).
uavire ou qu'un aéronef est apte à la II. Certificat délivré par les magistrats
navigation (h. 17 avril 1907 et 31 mai de l'ordre judiciaire et administratif,
1924). attestant qu'ils ont procédé aux visites
— de résidence. Certificat délivré domiciliaires et autres prescrites par les
par
le maire attestant qu'une personne réside règlements. Ex. : certificats délivrés par
dans la commune depuis une époque les employés de la Régie (L. 28 av. et
déterminée. 31 mai 1816) ; certificats délivrés par
— de satubrité. Certificat fourni les officiers de police judiciaire.
par un
Comité de patronage d'habitations à bon — de visite médicale. Certificat
exigé
marché (V. ce mot), qui atteste la sa- par la loi pour le contrat d'engagement
lubrité des maisons et logements postu- maritime (L. 13 déc. 1926, art. 8) et
lant les avantages de la législation des pour les candidats à certaines fonctions
habitations à bon marché (L. 5 déc. ou professions.
1922, art. 3). — d'origine.
— de A. Certificat délivré par un fabri-
transcription.
I. Certificat consistant en une men- cant et visé le plus souvent par l'auto-
tion inscrite et signée par le Conserva- rité administrative, ayant pour objet
teur des Hypothèques sur l'expédition d'affirmer qu'une m.aohandise est réelle-
d'un acte transcrit et indiquant la date ment produite dans une localité ou une
de la transcription, le volume et le région déterminée (L. 6 mai 1919 ;
numéro sous lesquels elle a été classée, Traité de Versailles, 29 juin 1910,
le montant des droits et salaires perçus art. 274 et 275.
et, s'il y a lieu, le volume et le numéro B. Certificat délivré par le Directeur
de l'inscription prise d'office pour la de la Dette inscrite aux notaires ou à
conservation du privilège de vendeur des personnes qualifiées, établissant l'ori-
(C. civ. art. 2i8r\ gine de là propriété d'un titre de rente.
105 Cerllflcateur de caution

Ex. : dans les liquidations de commu- opérations militaires, résultant, soit,


nauté, le certificat d'origine permet d une façon locale et temporaire, d'une
d'établir si la rente constitue un propre suspension d'armes (convention conclue
ou un conquêt, ou si elle est grevée entre chefs militaires) soit, d'une façon
d'usufruit. plus générale et qui peut être "définitive,
— dé propriété. Certificat d'un armistice (V. ce mot).
par lequel
un notaire, un juge de paix ou un greffier Cession.
près un tribunal de première instance Latin juridique cessio, dérivé du verbe cédere,
ou une Cour les
d'appel atteste, dans voir CÉDANT.
cas prévus par la loi, les droits de pro- Transmission entre vifs d'un droit.
priété ou de jouissance d'une personne Se dit spécialement de la transmission
sur des valeurs déterminées. Ex. : cer- de créances et autres droits person-
tificat de propriété pour les rentes nels.
sur l'Etat (L. 28 floréal an VII, Décr. — à bail d'un territoire. Opération en
16 juill. 1864J, pour les valeurs for- vertu de laquelle un Etat, qui reste en
mant le cautionnement d'un fonction- souverain d'un
apparence territoire,
naire (Décr. 18 déc 1806), et, en reconnaît à un autre Etat plus puissant
général, pour toutes les sommes à
que lui le droit de légiférer et d'admi-
après décès, par les caisses de nistrer dans ce territoire pour une longue
f>ayer,
'Etat. durée (le
plus souvent 99 ans) sans sti-
— sur transcription. Certificat délivré pulation de loyer et à la condition de
par le Conservateur des Hypothèques qu'à l'expiration de ce délai
postérieurement à la transcription d'un ;)rincipe
e territoire donné à bail lui fera retour.
acte d'aliénation et ayant pour objet En droit, la cession à bail se diffé-
de révéler à l'acquéreur toutes les ins- rencie de l'annexion, de la convention
de privilège ou d'hypothèque de louage et de la simple occupation.
criptions
peuvent grever ï'immeublé aliéné et Certains auteurs y voient une servitude
2uie le mettre en mesure d'effectuer la internationale, d'autres une aliénation
purge (C. civ. art. 2182 à 2185), l'im- sous condition résolutoire, d'autres un
meuble étant affranchi des charges ins condominium inégal. En fait, la cession
crites que le conservateur aurait omis à bail d'un territoire, qui remonte à ta
de faire figurer dans le certificat (C. civ. fin du xixe siècle, a été fréquemment
art. 2198). utilisée au cours de la politique d'expan-
sion des grandes puissances colonisa-
Certiîlcateur de caution. trices en Afrique et en Chine, pour
Dérivé du verbe certifier, voir CERTIFICAT. masquer, quand le procédé du protec-
Personne qui intervient pour garan- torat ou de la conquête est impossible,
tir l'engagement pris par la caution de véritables annexions.
elle-même (C. civ. art. 2014 ; C. pr. — d'actions (V. bénéfice de —).
civ. art. 135,5°) ; c'est la caution de
la caution. — d'antériorité (ou — de rang, ou —
de priorité). Cession de son rang par un
Cessation de paiements. créancier hypothécaire ou bénéficiaire
Dérivé du verbe cesser, latin cessâte. d'un nantissement commercial à un
Fait pour un commerçant de se trou- créancier postérieur dont il prend la
ver dans l'impossibilité de faire face à place.
ses engagements commerciaux liquides — de biens (V. abandon de biens).
et exigibles. Constitue la cause de l'ou-
verture de la faillite (C. com. art. 437). Cesstonnalre.
Ne se confond point avec l'insolvabilité Voir le précédent.
(V. ce mot) : un commerçant qui laisse Celui à qui est cédé lui droit (V. ces*
protester ses engagements commerciaux sion).
encourt la faillite, même, si en fait,
son actif, liquide ou non, dépasse son Chablis.
passif. Dérivé de l'ancien verbe ehablcr « abattre », dérivé
lui-même de l'ancien mot ckaabte • machine de guerre
servant à'jeter des pierres, latin populaire *catabola
Cessation des hostilités. Arrêt des du grec /.*t*ô'j) é, « action de jeter »)
Chambre 106

(D. for.) Arbres brisés ou arrachés ayant le caractère d'établissement public


par le vent dans une forêt. créé par décret dans les principales villes
commerciales ou industrielles pour être
Chambre. auprès des pouvoirs publics les organes
Latin caméra, proprement « plafond voûté » (du des commerçants et industriels de leur
çrec xîfi'si). circonscription. Elles sont composées de
Salle de réunion de certains corps pro-
commerçants et d'industriels élus par
fessionnels ou d'assemblées délibérantes. les commerçants et industriels de la
Par extension, le corps ou l'assemblée
circonscription (L. 9 av. 1S9S).
lui-même ; ou encore, la section d'une
Cour ou d'un tribunal judiciaire. — de compensation. Réunion des repré-
— civile. sentants des principales banques d'une
ville pour régler, par compensation entre
I. Section de la Cour de cassation qui
statue sur les pourvois admis par la les banques adhérentes, les chèques et
effets de commerce qu'elles ont à payer
Chambre des Requêtes (ou, exception-
ou à recevoir. Les soldes qui ne peuvent
nellement, de piano, sur ceux formés
dan? l'intérêt de ta loi par le Procureur être compensés donnent lieu ordinaire-
Général près la Cour de cassation et sur ment à virements opérés entre les
ceux en matière d'expropriation pour comptes des banques à un même éta-
cause d'utilité publique). blissement qui est, en fait, en France,
II. Dans le langage du Palais, sec- la Banque de France.
tion d'un tribunal ou d'une Cour chargée — de discipline.
de statuer sur les affaires civiles. I. Corps élu par les membres d'une
— commerciale. Section du tribunal compagnie d'officiers ministériels et pris
civil de première instance qui, dans les dans son sein, chargé du maintien de
départements du Bas-Rhin, du Haut- la discipline intérieure de la Compagnie
Rhin et de la Moselle, est chargée, aux et, en outre, de quelques attributions
lieu et place des tribunaux de commerce, spéciales telles que donner son avis sur
de juger les affaires commerciales. Elle les taxes de frais et défendre aux récla-
est composée d'un magistrat de carrière mations formées contre un membre de
et de deux assesseurs commerçants élus la compagnie. Ex. : chambre de disci-
selon les règles françaises. pline des avoués près d'un tribunal de
— correctionnelles. Dans le ire instance ou d'une Cour d'appel, des
langage du notaires d'un arrondissement, etc..
Palais, section du tribunal chargée de II. Juridiction du pre-
statuer sur les affaires correctionnelles disciplinaire
mier degré pour les fonctionnaires des
(V. aussi chambre des appels correc-
départements du Haut-Rhin, du Bas-
tionnels). Rhin et de la Moselle, soumis au statut
— criminelle. Section de la Cour de local (L. d'Empire, 31 mars 1873 ;
cassation qui statue sur les pourvois arrêté du Commissaire général en Alsace
en cassation formés en matière crimi- et en Lorraine du 10 mai 1919 ; L.
nelle, correctionnelle ou de simple police, 22 juill. 1923, art. 3), l'appel étant
ainsi que sur les pourvois en revision for- porté devant la Cour de discipline.
més en matière criminelle ou correction-
— de métiers. Corps érigé en établisse-
nelle.
ment public, élu par les artisans,
^— d'agriculture. Corps érigé en éta- maîtres et compagnons, dont la fonction
blissement public, destiné à jouer dans consiste à représenter, dans chaque dé-
chaque département auprès des pou- des pouvoirs publics,
voirs publics le rôle d'organe consultatif partement, auprès
les intérêts professionnels et écono-
et professionnel des intérêts agricoles.
Les chambres départementales miques de la circonscription et à parti-
d'agri- ciper à l'organisation de l'apprentissage.
culture peuvent se constituer en unions Dans les trois départements recouvrés,
sous le nom de chambres régionales d'agri- la chambre de métiers doit assurer, en
culture en vue de poursuivre l'étude et
outre, l'exécution des lois organiques sur
la réalisation de projets communs à plu-
sieurs départements (L. 3 janv. 1924). l'apprentissage de métiers manuels (L.
locale, 26 juill. 1897 ; Décr. 6 déc
— de commerce.
Corps représentatif 1899).
107 Chambre

— des appels correctionnels. Section rité (Décr. 30 mars 1808, 12 juin 1880,
d'une Cour d'appel chargée de statuer 29 mai 1910).
sur l'appel des jugements correctionnels. — du Conseil.
— desavoués (V. — de discipline). I. Salle où les juges se retirent pour
délibérer sur les causes plaidées à l'au-
— des commissaires-priseurs (V. —
de discipline). dience, avant de prononcer leur jugement
— des Députés. Nom donné dans (C. pr. civ. art. 116) ou pour s'occuper
de question d'ordre intérieur ou régle-
certains pays et notamment en France,
sous les chartes de 1814 et de 1830 et mentaire.
II. Par extension, tribunal ou cour
sous l'actuelle Constitution de 1S75, à
la Chambre du Parlement élue au siégeant en audiecce privée pour statuer
en matière gracieuse et, dans les cas
suffrage le plus large.
prévus par la loi en matière conten-
— des huissiers. (V. — de discipline). tieuse. Le jugement n'en est pas moins
— des mises en accusation (encore rendu en audience publique dans cer-
appelée chambre d'ac usation). Section taines affaires gracieuses et dans la
de la Cour d'appel, actuellement com- plupart des affaires contentieuses.
posée de trois membres, président com- Exemples d'attributions gracieuses :
pris, empruntés aux autres Chambres, homologation d'avis du conseil de fa-
mille ; autorisation de femme mariée,
qui a la haute main sur l'instruction
préparatoire, spécialement en matière à défaut du mari (C. civ. art. 222) ;
criminelle, où elle est appelée obligatoi- exemples d'attributions contentieuses :
rement à satuer sur le renvoi er> Cour autorisation de femme mariée, sur le
d'assises, et qui est, au surplus, dotée refus du mari (C. civ. art. 219) ; nomina-
d'af ributions disparates en matière de tion de curateur à succession vacante
réhabilitation judiciaire et d'extradition, (C. civ. art. 812). La Chambre du Con-
notamment. seil statue encore : i° sur les crimes, délits
— des notaires (V. — de discipline). et, en cas de récidive, sur les contra-
ventions commis par les mineurs de
— des requêtes. Section de la Cour de moins de treize ans (L. 22 juill. 1912,
cassation qui examine les pourvois en art. Ier) ; 20 depuis là loi du 31 mars
matière civile soit pour les admettre à 1922, à titre spécial et temporaire, sur
l'examen de la Chambre civile, par un les questions de prorogation de jouissance
arrêt non motivé (V. arrêt d'admission), ou de prix relatives aux locaux d'habita-
soit pour les rejeter par un arrêt motivé tion ou professionnels non commerciaux.
(V. arrêt de rejet) (L. 2 juin 1862, — syndicale. Chambre
Règl. 28 juin 1838, etc.). Par exception, composée de
la Chambre des requêtes statue défini- membres d'une même profession élus par
tivement sur les pourvois en matière leurs pairs, chargée de veiller à l'exécu-
tion des lois et règlements relatifs à
électorale (L. 6 févr. 1914).
cette profession et d'en représenter les
— de sûreté. Local qui, dans les ca- droits et intérêts collectifs, spécialement
sernes de gendarmerie des localités oh il en justice. Il y a aussi une chambre
n'y a pas de maison d'arrêt ou de prison, syndicale des agents de change (Décr.
est destiné au dépôt des prisonniers à 7 oct. 1890).
conduire de brigade en brigade, et dans
lequel peuvent être également déposés les Chambre» réunies. Réunion des trois
vagabonds, ivrognes, et généralement chambres de la Cour de cassation en
tous délinquants, pris en flagrant délit ou audience solennelle pour statuer sur
dénoncés par la clameur publique, quand les pourvois formés, après une première
ils ne peuvent être conduits immédia-
cassation, lorsque la décision de la juri-
tement devant l'officier de police chargé diction de renvoi est dans le même sens
de les interroger (L. 28 germinal, an VI,
que la décision cassée et que le nouveau
art. 85 ; C. I. cr. art. 93).
pourvoi est fondé sur les mêmes moyens
— des vacations. Section du tribunal que le premier. Dans le cas où elles
qui siège pendant les vacances judiciaires cassent cette seconde décision, la nouvelle
(ou vacations) pour statuer sur les affaires juridiction de renvoi doit se conformer
sommaires et sur celles requérant célé- à l'arrêt des Chambre réunies (L. Ie' av.
Champart tos

1837, art. Ier et 2). En matière disci- nale sur une place déterminée. Ex. :
plinaire, les Chambres réunies forment le cours des changes, change de Londres à
Conseil supérieur de la migistrature Paris.
(L. 30 août 1883, art. 13 et s.). III. Synonyme de lettre de change, et
même d'effets de commerce en général.
Chancelier Ex. : droit de change, c'est-à-dire droit
Latin de basse époque cancellarius » huissier qui de la lettre de change et du billet à ordre.
se teniit près des grilles (canceUi) qui sépirdent le
public de h partie de la salle où siégeaient l'Emne*
reur et les juges », puis « greffier ». Au moyen âge
Chanoine.
Latin ecclésiastique canonicus « versé dans la con-
sens nouveaux.
naissance des règles de l'Église, clerc » (du grec ecclé-
(V. chancellerie, II). siastique /.zi'»•/.',:, de y.iv«v, voir CANON) 5 sens
nouveau au moyen âge.
Chancellerie. Membre du chapitre, conseiller de
(Voir le { récé lent/. l'évêque. Outre les membres propre-
I. Dans l'ancien Droit français, ce ment dits du chapitre de la cathédrale,
mot ou, plus souvent encore, ceux de canonici numerarii, on compte des cha-
grande chancellerie désignaient l'office noines honoraires, dont le titre est pu-
de chancelier, c'est-à-dire du fonction- rement honorifique.
naire royal qui, ayant la garde et la dis-
position du Sceau de France et la Chantage.
surintendance de la magistrature, était, Dérivé du verbe change, latin cantare, d'après la
en outre, l'inspirateur de la législation locution faire chanter (quelqu'un).
Délit correctionnel consistant à ex-
royale. Par survivance, ce terme est
encore employé pour désigner les services torquer à l'aide de la menace écrite ou
du Ministère de la Justice. verbale, de révélations ou d'imputa-
II. (D. int. pub.) Ensemble des ser- tions diffamatoires, soit la remise de
vices du chancelier, c'est-à-dire de l'offi- fonds ou valeurs, soit la signature ou re-
cier mise d'écrits contenant ou opérant obli-
public qui, placé près du consul ou
du chef de la mission diplomatique pour gation, disposition ou décharge.
les assister dans leurs fonctions, est
tour à tour secrétaire, notaire, greffier, Chapeau de capitaine.
Locution voir HAUSSE.
voire huissier ou même préposé du plaisante,

Trésor ou de la Caisse des Dépôts et Supplément de rémunération stipulé


de l'affréteur en sus du fret proprement
Consignations.
dit, qui était autrefois attribué au capi-
— (grande). Dans l'ordre de la taine du navire, mais qui est aujour-
Légion
d'Honneur, ensemble des services qui d'hui simplement considéré comme un
aident le grand Chancelier de l'Ordre à accessoire du fret revenant comme tel
exercer tes attributions administratives à l'armateur.
qu'il tient de la loi et des règlements pour
la défense des droits et des intérêts de
Chapelain.
l'Ordre (Décr. 11 av. iSgt). Dérive de chapelle, voir le suivant.
I. Prêtre spécialement attaché au ser-
— (droit
de) Taxe perçue à l'occasion vice religieux d'une chapelle.
d'un acte rentrant dans la compétence II. Aumônier d'une association, avant
du chancelier. une compétence spéciale pour l'adminis-
tration des sacrements aux membres de
cette association.
Change.
Dérivédu verbe changer,latin de basseépoque III. Aumônier militaire.
cambiare«"échanger,troquer »î le sensfinancier —- des chanoines. Clerc
vient probablementdu mot italien correspondant qui apporte
cambio. son aide au chapitre dans le service de
I. Echange de deux monnaies, mais choeur.
plus spécialement de deux monnaies
de pays différents à la valeur marchande Chapelle.
de ces deux monnaies. Ex. : opérations Latin populaire'cappeUa,dérivéde eappa»sorte
de change, maison de change. de capuchon», d'où • manteau». L'orighe du sens
II. Par extension, valeur de l'indice n'estpascl ire. Peut«êtreainsinommépourdésigner
l'endroit où l'on gardait la chapedesaintMartin de
monétaire étranger en monnaie natio- Tours.
109 Chapitre

I. Edifice consacré au culte qui, con- d'un contrat ayant pour objet le trans-
trairement à l'église proprement dite, fert ou la détention d'un immeuble. Ex. :
n'est pas ouvert à tous les fidèles. C'est cahier des charges (V. ce mot).
une chapelle laïque ou oratoire privé. IV. Certains droits réels grevant un
II. Eglise subsidiaire servant au culte immeuble : servitude, hypothèque, etc.
public mais qui, faute de fidèles ou faute (C. civ. art. 637, 865, 954. 963). Ex. :
de dot, ne peut être érigée en paroisse. recouvrer un immeuble libre de toutes
Le desservant y a la cura animarum, charges.
comme dans une paroi>se, mais il n'est V. Obligation imposée par le disposant
pas tenu de célébrer pro populo. à celui qui reçoit une libéralité. Ex. :
donation avec charges, legs avec charges.
Chapitre.. Le Code civil emploie en ce sens le
Latin ecclésiastique cabitulum « assemblée de reli- mot condition (art. 900, Q54).
gieux », par extension du sens « chapitre d'un ou* VI. (I. cr.) Fait qui milite en faveur
vrage », due au fait que dans les assemblées de ce de la culpabilité. Ex. : charges suffi-
genre on faisait une lecture, notamment un chapitre
de la Règle. santes (C. I. cr. art. 231) ; charges
I. (D. can.). Collège de chanoines nouvelles (C. I. cr. art. 247) ; « Vous allez
établi dans l'église épiscopale et fonc- entendre les charges qui seront produites
tionnant comme une sorte de sénat de contre vous » (C. I. cr. art. 314). Ins-
l'évêque, qui doit le consulter pour les truire à charge et à décharge : diriger
affaires importantes : statuts synodaux, l'instruction de manière à mettre en
putiition des délits des clercs, adminis- lumière également les faits qui militent
tration des biensé ecclésiastiques. En cas en faveur de la culpabilité et ceux qui
de vacance du siège épiscopal, il reçoit militent en faveur de l'.nnocence.
la juridiction ordinaire qu'il délègue à un — de la preuve (Pr.). Obligation im-
vicaire capitulaire.
posée à celui qui, en justice, allègue un
II. (du budget). tait ou réclame un droit d'en établir
Latin capilulum • titre d'une section d'ouvrage », ' l'existence (C. civ. art. 1315).
d'où cette «ection elle-même », dérivé de caput * tête,
sommet », *voir le précédent.
Subdivision du budget des dépenses de Chargé d'affaires. Agent diplomatique
venant, dans la hiérarchie adoptée de-
chaque ministère, ne contenant que des puis les Congrès de Vienne et d'Aix-la-
services corrélatifs ou de même nature.
Constitue pour le Parlement l'unité de Chapelle, en quatrième rang, après les
ambassadeurs, les ministres plénipo-
vote budgetaiie et se présente comme tentiaires et les ministres résidents. Le
la limite de la spéeiaHsation des crédits,
en ce qu'il est interdit au Gouverne- chaigp d'affaites est^ un représentant
ordinaire de l'Etat qui l'accrédite, jouis-
ment d'effectuer, au cours de l'exécu- sant d'une compétence
tion du budget, aucun virement de cré- diplomatique
dit d'un chapitre à un autre. générale, lorsqu'il est chef de poste. Il
arrive souvent qu'il supplée les ministres
résidents.
Chara. Tribunal religieux (tribunal du
cadi) chargé de juger selon le chara, Chargé de cours. Memhr;- <e l'enseigne-
c'est-à-dire conformément au Coran et ment public chargé d'assumer un ensei-
à la Sounna. gnement à défaut d'un professeur titu-
laire.
Charge.
Latin populaire earticare, dérivé de cotrus • char ». Chargement.
I. Au sens large, fonction publique. I. Embarquement des marchandises
Plus spécialement, fonction des officiers sur le navire. Sa preuve se fait par le
ministériels (charge de notaire, d'agent connaissement (C. com. art. 283).
de change, etc.). Se dit aussi de la II. Ensemble des objets places sur les
fonction de la tutelle (C. civ. art. 419). navires : marchandises, objets d'arme-
II. Obligation légale. Ex. : charges de ment, vivres.
famille ; contribution aux charges du III. Remise à l'Administration des
mtm'age ; charges d'une succession (C. civ. Postes d'une lettre ou d'un paquet
art. 385, 807). cacheté, avec déclaration de la valeur
III. Obligations accessoires résultant de ce qui y est contenu.
tbarlo 110

— à cueillette (V. affrètement à (Ex. : se pourvoir en cassation contre


cueillette). un ou plusieurs chefs d'un arrêt).
— en II. (D. civ.) (Venir de son) : être
pontée. Arrimage des marchan-
dises sur le pont du navire. Interdit en appelé en son nom personnel avec la
et les droits attachés à son degré
principe, sauf pour le petit cabotage
Qualité
e parenté avec le défunt (C. civ. art.
(C. com. art. 229).
745» ?5°» 77°)- Ex. : quand le de ctijus
Charte. n'avait qu'un fils qui est prédécédé, le
(D. const.;.
Latin charta «papier écrit • (du grec /.âf "*,; t feuille petit-fils succède de son chef. S'oppose
dv papyrus ou de papier •). a venir par représentation (V. ce mot).
Acte constitutionnel. Plus spéciale- III. Celui qui exerce l'autorité sur un
ment employé pour évoquer l'octroi de groupement (Ex. : chef de corps). Le
cet acte par le souverain, par opposition Code civil emploie l'expression pour dési-
à la constitution élaborée par un corps gner le mari comme chef de la commu-
constituant. Ex. : chartes de 1814, de nauté (art. 1388).
1830. — de cabinet (V,
cabinet).
—• de famille.
Charte-partie. (D. mar.)
Partie « partagée », participe passé, féminin du I. Expression employée par quelques
verbe partir, au sens primitif de * partager ». latin lois spéciales pour désigner celui qui
par tir i. Ce nom vient de ce que les deux expéditions est à la tête d'un groupement familial
de l'acte étaient faites sur une seule feuille qui était
ensuite séparée en deux. et bénéficie à ce titre tantôt pour lui-"
Ecrit constituant le mode normal de même, tantôt pour le groupement, de
certains avantages. Ex. : dans la législa-
preuve du contrat d'affrètement et dont
le Code de commerce règle les énon- tion spéciale sur les loyers, le chef de
ciations (art. 273). Par abréviation, ce famille est la personne ayant au moins
mot sert dans le pratique à désigner le trois enfants ou descendants habitant
contrat d'affrètement lui-même, lorsqu'il avec elle ou à sa charge et qui, à ce
y a affrètement de tout le navire. titre, jouit de certains avantages pour
— de pêche. Contrat d'engagement des s'opposer à l'action en reprise de son
marins pour les navires armés à la logement par le propriétaire (L. Ier avr.
pêche. 1926 et 29 juin 1929, art. 6 § 6).
II. (D. fisc). Pour l'assiette de l'im-
Chasse pôt général sur le revenu, on considère
Dérivé du verbe chasser, latin populaire *captiare tomme chef de famille, imposable sur
(latin classique captare, voir CAPTATION). l'ensemble des ressources familiales, la
Recherche, poursuite et capture des personne qui, parmi les membres d'une
animaux sauvages. La propriété du gi- même famille vivant en commun, assure
bier est acquise au chasseur par l'oc- en fait la direction de cette communauté.
cupation (V. ce mot). — d'Etat.
Personnage (roi, empereur,
Chausse du capitaine. président) auquel est confié par des pro-
Ancien mot, qui désignait la partie de vêtement cédés constitutionnels variés (hérédité,
oui couvre les jambes, latin populaire calcia « sorte élection par le peuple, élection par une
de guêtre couvrant le pied et la jambe », latin clas-
assemblée) la représentation de l'Etat
sique calceus » soulier, Drodequin ». dans ses rapports soit avec les puissances
(V. chapeau de capitaine).
étrangères, soit avec la nation.
— lieu. Centre administratif d'une
Chef.
circonscr où sont grou-
Latin populaire *cat>um, latin classique
* tête » ; a pris plus tard le sens de t chef ».
caput ption territoriale
pés les chefs et bureaux centraux des
I. (Pr.). Elément distinct d'une action services publics afférents à cette circons-
en justice groupé avec d'autres dans cription (chef-lieu de département, d'ar-
une même procédure (Ex. : le tribunal est rondissement, de canton et de commune,
tenu de statuer sur chacun des chefs au cas où cette dernière comprend
de la demande ; — V. aussi moyens) ; plusieurs hameaux).
— ou
disposition distincte d'un jugement
ou d'un airêt répondant à une partie Chemin.
déterminée de la demande en justice Latin populaire *canninus d'origine celtique.
lit Cheptel

Voie de communication terrestre, d'im- par la loi du 29 octobre 1021, qui con-
portance moindre que la route, affec- sacre la coordination et fa solidarité
tée à la circulation (V. voirie par terre). financière dans 1 exploitation ; 2° les
On disting e : a) les chemins privés ou chemins de fer d'intérêt local, dont les
d'exploitation, établis uniquement pour voies, moins importantes, font partie du
le service ou l'utilité des fonds qu'ils domaine public départemental ou com-
traversent, et soumis, de ce fait, aux munal et se subdivisent en voies ferrées
règles du droit privé (L. 20 août 1881) ; d'intérêt local posées sur plate-forme
b) les chemins publics, affectés à l'usage spéciale et en tramways empruntant
du public et soumis, de ce fait, aux tout ou partie des voies publiques pré-
règles spéciales de la voirie publique existantes. Les chemins de fer d'intérêt
(petite voirie). Ils se classent en : local sont exploités en régie par les
10 chemins vicinaux, faisant partie du communes ou les départements ou con-
domaine public communal. I«es che- cédés par eux (L. 31 juill. 1913).
mins vicinaux se subdivisent, d'après — de halage. (V. servitude de halage).
leur importance, en trois catégories :
A : chemins vicinaux ordinaires, qui n'in- 1.

téressent, en principe, qu'une commune, Cheptel (ou bail à).


Réfection étymologique de l'ancien français chetel
et dont l'administration est placée sous latin juridique capitale * ce qui constitue le prindpal
la direction de l'autorité municipale d'un bien », voir CAPITAL.
avec contrôle du préfet; B. et C : che- Contrat de bail par lequel l'une des
mins de grande communication et che- parties remet à l'autre un fonds de bé-
mins d'intérêt commun, qui intéressent tail pour le garder, le nourrir et le soi-
plusieurs communes et dont l'adminis- gner, sous les conditions convenues
tration est placée sous la direction immé- entre elles (C. civ. art. 1800). L'ex-
diate du préfet. Ces deux catégories, pression désigne également les animaux
en voie d'assimilation, ne se distinguent objet du contrat.
entre elles que par des nuances concer- — à moitié. Contrat de
nant le régime financier et la police du cheptel en
vertu duquel chacun des contractants
roulage (L. 21 mai 1836) ; 20 Chemins
affectés à l'usage du public, fournit la moitié des bestiaux, qui de-
ruraux,
meurent communs pour le profit ou
qui n'ont pas été classés comme chemins
vicinaux, et dont la police et la conser- pour la perte, les produits se partageant
vation sont laissés à l'autorité munici- comme en matière de cheptel simple
pale. Ils se subdivisent en deux catégo- (C. civ. art. 1818 et 1819).
ries : i° chemins ruraux reconnus, classés — de
fer.
comme tels par la Commission départe- Origine obscure.
mentale sur demande du Conseil muni- Contrat de cheptel par lequel le pro-
cipal et faisant partie du domaine public priétaire d'une métairie la donne à
communal ; 20 chemins ruraux non re- ferme, à la charge qu'à la fin du
connus, faisant partie du domaine privé bail le fermier laissera des bestiaux
communal (L. 20 août 1881). d'une valeur égale au prix de l'estima-
— de fer. Service public assurant le tion de ceux qu'il aura reçus, estimation
transport des personnes et des mar- qui ne transmet pas la propriété au fer-
mier, mais met néanmoins le bétail à
chandises par voie ferrée (V. ce mot),
ses risques ; tous les profits, s'il n'y a
exploité soit en régie, soit en conces- convention contraire, appartiennent au
sion. On distingue : i° les chemins de fer
d'intérêt général, dont les voies ferrées, fermier, sauf le fumier gui appartient à
la métairie, à l'exploitation de laquelle il
faisant partie du domaine public na-
doit être uniquement employé (C. civ.
tional, sont construites et exploitées en art. 1821).
partie par l'Etat (réseau des chemins de
fer de l'Etat), et, pour la plus grande -^-
simple. Contrat de cheptel dans
partie du territoire, par de grandes com- lequel le preneur profite de la moitié du
pagnies concessionnaires (Nord, Est, croît et de la laine et supporte la moitié
P. L> M., Orléans, Midi), liées à l'Etat de la perte, sauf dans le cas où le cheptel
par des conventions avec cahier des périrait en entier sans la faute du pre-
charges, unifiées dans une large mesure neur, auquel cas la perte en serait pour
Chèque lis

le bailleur. Le preneur profite seul des France, est en usage aux Etats-Unis, en
laitages, du fumier et du travail. Colombie et à Costa-Rica.
— circulaire.
Chèque tiré par une
Chèque. banque sur elle-même et payable indis-
Emprunté de l'anglais chèque, check (du verbe to- tinctement dans tous s s comptoirs sans
cheik * contrôler »).
avis préalable. Une variété particulière
Ecrit qui, sous la forme d'un mandat
de chèque circulaire est délivrée aux
de payement, sert à une personne, ap-
voyageurs par certaines banques étran-
petée tireur, à effectuer le retrait, à
son profit ou au profit d'un tiers de gères sous le nom de travellers-chèques.
tout ou partie de fonds portés au —
d'assignation (V. chèque postal),
crédit de son compte chez une per- — de casino. Chèque délivré par un
sonne, appelée tiré, et disponibles (L. casino afin de permettre aux joueurs qui
14 juin 1865, art. 1 ; V. provision). Le ne se sont pas munis de leur carnet de
chèque n'est valable que s'il contient chèques, de tirer sur leur compte en
les énonciations prescrites par la toi. banque et de s'en faire remettre le mon-
Formule : Paris, le deux mars 1930, tant par le casino (Décr. 20 juin 1908 ;
Payez à l'ordre de Monsieur Durand la arr. 29 déc. 1910, art. 4).
somme de cinq cents francs. Signé ; Du- — déplacé.
pont. Chèque tiré sur une place
différente de la place d'émission.
— à ordre. Chèque revêtu de la clause
— de virement. Chèque dont le paie-
à ordre et dont, par suite, la transmis-
ment ne peut s'effectuer que par un
sion doit être effectuée par endossement
virement d'écritures. Ce type, en usage
(V. ce mot) (L. 14 juin 1865, art. 1). en Allemagne, est inconnu en France ;
— à personne dénommée. Chèque éta-
l'expression est toutefois employée dans
bli au profit d'une personne désignée et la réglementation du chèque postal
dont la transmission est soumise aux (V. ce mot).
règles du droit commun (L. 14 juin 1865, — documentaire.
C. civ. art. 1690). Chèque qui circule
accompagné de documents (connaiss>
— an porteur. Chèque qui contient la ment, police d'assurance) et qui n'est
clause « payable au porteur » et dont la payable que contre remise de ces docu-
transmission s'effectue par simple tra- ments (V. ce mot);
dition. -r- domicilié. Chèque portant la men-
— birré. lequel ont été tion que le paiement sera effectué à un
Chèque'sur
apposées deux barres parallèles obliques, domicile autre que celui du tiré, en
tracées à faible distance l'une de l'autre, général chez le banquier du tiré (C. com.
dans le sens de la hauteur du chaque. Ce art. ni ; L. 14 juin 1865, art. 11).
barrement, qui a pour objet de diminuer — nominatif (V.
les risques de vol, subordonne la pré- chèque postal).
sentation et le paiement du chèque à — ouvert. Chèque ordinaire, par op-
l'intervention d'un banquier ou d'un position à chèque barré.
agent de change. Lorsque le barrement — postal. Ordre écrit donné à l'Ad-
est général, c'est-à-dire lorsqu'aucun ministration des Postes, intransmissible
nom n'es mentionné entre les barres,
le présentateur peut être un b nquier par endossement, de payer par mandat-
carte à une personne désignée ou au por-
ou un agent de change quelconque. Si,
teur, ou par virement, au profit du
au contraire. 1» barrement est spécial, dun compte de chèques pos-
ttulaire
c'est-vdirel orsqu'un nom a été indiqué, taux, une somme prélevée sur une pro-
c'est le banquier ou l'agent de change
vision antérieurement constituée ^ I,e
désigné qui doit effectuer la présenta- chèque postal est dit chèque d'assigna-
tion (L. 14 juin 1865, art. 8, 9 et 10).
tion, lorsqu'il est établi au nom d une
— certifié. Chèque revêtu par le tiré personne qui n'a pas de compte postal ;
d'une mention certifiant que le titre est chèque de virement, lorsqu'il est établi
dûment provisionné et que le montant au nom du titulaire d'un compte postal ;
en sera payé à concurrence de la somme chèque nominatif, lorsqu'il est établi au
énoncée. La certification, inconnue en nom du tireur. Le titre n'a de com-
113
Chéquier
raun que le nom avec le chèque et tentieux et des sentences arbitrales, qui
n'est soumis ni à la loi du 14 juin interdit de remettre en discussion ce qui
1865, ni aux lois subséquentes (L. et a été définitivement jugé (V, jugement
Décr, 7 janv. 1918). définitif) (C. civ. art. 1350, 1351). Cette
— autorité est dite absolue, lorsque la pré-
(travellers) (V. chèque circulaire).
somption irréfragable de vérité attachée
à la chose jugée s'impose à toute per-
Chéquier
Voir le précédent. sonne (Ex. : décisions en matière répres-
(V. carnet de chèques). sive ; jugement ou arrêt prononçant un
divorce). Elle est dite relative, quand elle
Chevalier (V. titre de noblesse). ne s'impose qu'aux parties ayant figuré
dans l'instance, pour les seules demandes
Chiffre d'affaires. Ensemble des re- qui seraient, à l'avenir, formées entre
cettes réalisées par un commerçant dans elles en la même qualité, qui seraient
l'exercice de son commerce, servant de fondées sur la même cause et tendraient
base à certaines taxes fiscales (V. taxe au même objet (Ex. : un jugement cons-
sur le chiffre d'affaires et taxe spéciale tatant l'existence d'une créance de
sur le chiffre d'affaires). somme d'argent pour prix de la vente
d'un bien).
. Cblrographaire (V. créancier). — (Exception
de). Moyen de défense
au fond par lequel un plaideur fait va-
Choses.
loir, au cours d'un procès, l'autorité de
Latin causa, voir CAUSE, qui a pris à notre époque
le sens de « chose », a remplacé le 1itin classique res.
la chose jugée, et qui, s'il est vérifié,
Objets du monde extérieur envisa- oblige le juge à repousser la prétention
soutenue en violation de cette autorité.
gés comme susceptibles de droits (V,
biens). — (Force de). Qualité appartenant
— communes. aux jugements quand les voies de re-
Traduction du latin res communes. cours produisant un effet suspensif (op-
juridique
Choses qui n'appartiennent à per- position, appel, pourvoi en cassation en
sonne et dont l'usage est commun >à matière de divorce ou en matière pé-
tous vEx. : air, mer). nale, etc..) sont épuisées ou que le délai
— consomplibles. Choses dont on ne pour les former est expiré, et à défaut
de laquelle on ne peut procéder à cer-
peut faire usage sans les détruire (bois taines mesures d'exécution : radiation
sons, denrées) ou les aliéner (monnaie), des inscriptions hypothécaires (C. civ.
Les autres choses sont dites non con- art. 2157), adjudication consécutive à
somplibles. une procédure d'exécution forcée (C. civ.
— de genre. art. 2215).
Traduction du latin juridique res in génère. — Publique (D.
Expression employée pour désigner pub.). Ensemble des
les choses fongibles, par opposition aux questions se rattachant à la gestion et
à la satisfaction des intérêts généraux
corps certains (V. ce mot). du pays ou d'une collectivité locale ou
— fongibles. Choses qui, n'étant dé-
régionale.
terminées que par leur nombre, leur — sans maître. Choses qui, par leur
poids ou leur mesure, peuvent être em- nature, sont susceptibles de .propriété
ployées indifféremment l'une pour l'autre
dans un paiement. Les autres choses privée, mais qui n'appartiennent à per-
sonne (Ex. : animaux sauvages, objets
sont dites non fongibles.
mobiliers abandonnés).
— hors du commerce. Choses qui ne
peuvent pas faire l'objet d'un contrat Cif. Expression anglaise correspon-
entre particuliers. Ex. : sépultures ; dant à l'expression française a caf »
biens du domaine public. (V. ce mot), formée des initiales des
— jugée. Ce qui a été décidé par le trois mots : cost, insurance, freight).
juge pour mettre fin à un procès.
— (Autorité de la). Effet attribué par Circonscription.
Latin circumscripiio, dérivé du verbe circumscri-
la loi au dispositif des jugements con- bere t circonscrire ».

3
tire ous imtrrt

Territoire formant une subdivision de Circulaire.


Latin de basse époque titeuhtis,
l'Etat, pourvue ou non de la personna- « cercle »,
dérivé de OVÏIJHI
lité juridique, dont l'étendue délimite
Instruction adressée par un supérieur
l'existence de certaines compétences ou
hiérarchique au personnel sous ses
l'accomplissement de certaines opéra- ordres ; constituant des indications des-
tions électorales ou administratives.
tinées à servir de guide aux fonction-
naires et agents pour l'application des
Circonstances.
Latin tifaimthntia. dérivé du verbe eirewwtore lois et règlements, elles ne contiennent
« se tenir autour ». aucune décision à l'égard des adminis-
S'emploie dans les expressions sui- trés et, en conséquence, ne sont pas sus-
vantes : ceptibles de critique contentieuse devant
— aggravantes. Faits les tribunaux que, par ailleurs, elles
expressément
visés par la loi et en considération des* ne lient pas.
quel* le juge est tenu de prononcer une
Citation.
peine plus sévère que celle prévue Latin juridique eitalio, dérivé du verbe dlai$
comme sanction normale de l'infraction. » mettre en mouvement », d'où, dans la langue
juri*
— atténuantes. dique « citer en justice ».

A. Au sens large: faits qui autorisent Sommation de comparaître en justice


ou même obligent le juge à prononcer signifiée par huissier ou par lettre recom-
une peine inférieure à celle édictée mandée du greffier à une personne prise
comme sanction normale de l'infraction. comme partie défenderesse à une action
B. Au sens étroit, et comme dési- judiciaire ou comme témoin. Dans la
gnant les circonstances atténuantes judi- pratique, le terme désigne plus spécia-
lement la sommation à comparaître de-
ciaires, par opposition aux excuses lé-
: faits laissés à l'ap- vant le juge de paix, ou, en matière pé-
gales atténuantes
nale, devant le tribunal de simple police
préciation du jury ou du juge et dont il ou le tribunal correctionnel. Les citations
lui suffit d'affirmer, en termes géné-
devant les tribunaux civils ou de com-
raux, l'existence pour ouvrir la voie à
une diminution facultative ou même merce sont plus communément dénom-
mées assignation ou ajournement (V. ces
obligatoire des peines.
mots).
Circonstances et dépendances. Expres- — directe. Citation
par exploit d'huis-
sion employée dans les actes notariés sier par laquelle, en matière correction-
pour désigner les accessoires d'un im- nelle ou de simple police, le prévenu et,
meuble. Cette expression supplée aux s'il y a lieu, la personne civilement res-
indication-» de détail. Ex. : cette mai- ponsable sont, à la requête du Ministère
sou est vendue avec toutes ses circons- public, de la partie civile ou d'une admi-
tances et dépendances, sans exception. nistration spécialement qualifiée, som-
més de comparaître, sans instruction
Circuit d'actions. préalable, devant la juridiction de juge-
Latin circuitus (de la famille du verbe ite » aller »). ment à qui pouvoir est conféré de les
Série d'actions en justice s'engen- juger même par défaut.
drant les unes les autres, de telle façon
que la dernière réfléchisse contre celui Ciîoyen.
qui a mis en mouvement l'action ini- Dérivé de eitf, latin eivitas.
tiale. Ceci se produirait, par exemple, I. National d'un Etat pratiquant la
si un co-débiteur solidaire ayant acquitté forme républicaine de gouvernement,
la dette en entier pouvait en réclamer par opposition au sujet, national d'un
le montant total à l'un de ses co-débi- Etat à gouvernement monarchique. On
teurs ; celui-ci poursuivrait, à son tour dit : un citoyen français, un citoyen
pour ie tout, un autre codébiteur, lequel suisse ; un sujet anglais, un sujet bul-
se retournerait contre le premier. En vue gare.
d'éviter ce résultat, l'art. 1214 C. civ. II. Nationa' d'un Etat qui participe
décide que « le co-débiteur d'une dette à l'exercice de la souveraineté, soit dans
solidaire, qui l'a payée en entier, ne le cadre des institutions du gouverne-
petit répéter contre les autres que les ment représentatif par le pouvoir élec-
part et portion de chacun d'eux ». toral, soit dans le cadre du gouverne-
115 UvIlUn

ment direct par l'assistance aux assem- Disposition particulière d'un acte ju-
blées du peuple {Landes gemeinde suisse), ridique (contrat, testament, traité diplo-
soit dans le cadre du gouvernement semi- matique). Plus spécialement, disposi-
direct, par le jeu du référendum, du tion contenue dans un contrat, une do-
veto populaire, de l'initiative populaire nation, un testament, ayant pour ob-
ou du recall des décisions judiciaires. jet d'en compléter ou modifier les ef-
fets normaux. Ex. : clause* de »ion ga-
Civiliser. rantie insérée dans une vente ; clause
Dérivé de tivil au sens juridique, latin avilis (de imposant la solidarité aux débiteurs;
« citoyen
mis »). clause d'un bail imposant à un loca-
Dans la langue du Palais, conver- taire la charge des grosses répara-
tir en procès civil un procès qui se tions.
poursuivait au criminel. — à ordre. Clause contenant néces»
sairement les mots a à ordre », ayant
Civilisto.
Voir le précédent. pour effet de permettre la transmission
Jurisconsulte qui se consacre à l'étude d'un droit de créance par endossement
du Droit civil. (V. ce mot). La clause à ordre doit son
nom à ce que le débiteur s'engage à
Clandestinité. effectuer son payement au créancier
Dérivé de tlaniestin, latin ckndeslinus. envers lequel il s'est engagé ou à toute
Caractère d'un acte ou d'une situa- autre personne à laquelle le créancier
tion juridique qui a été dissimulé à ceux lui donne l'ordre de payer par un endos-
qui devaient en avoir connaissance. sement régulier, c'est-à-dire par une
Ex. : la possession est clandestine (ou signature apposée au dos du titre. Elle
non publique) lorsqu'elle ne peut (pas se présente ordinairement sous l'une
être connue du vrai propriétaire (C. des deux formes suivantes : Veuillez
civ. art. 1229), le mariage est clandes- à l'ordre de Primus ; ou : vous
tin quand il n'est pas précédé ou ac- ivrerez à Primus ou à son ordre.
f>ayer
compagné des formalités de publicité — attributive de juridiction. Clause
requises par la loi (C. civ. art. 191 insérée dans un contrat par laquelle les
et 192} ; embarquement clandestin à
bord dun navire de commerce (L. 17 parties conviennent de soumettre à un
déc. 1926, portant C. dise, et pén.
tribunal désigné d'avance la connais-
sance des litiges qui pourront survenir
mar. march., art. 74).
à l'occasion de ce contrat.
Classe. — comminatoire.
Latin classis « classe de citoyen* » ; d'où le sens Voir ce mot.
du français. Clause insérée dans un contrat ou
I. (D. adm.). Différents degrés de ré- un acte de disposition à titre gratuit,
partition entre lesquels sont distribués, menaçant une partie d'une privation de
suivant leur importance relative et les droit au cas où elle contreviendrait à
règles diverses auxquelles ils sont sou- une défense ou n'exécuterait pas une
mis, plusieurs personnes ou objets de obligation de faire.
même condition ou de même nature. —
Ainsi, les fonctionnaires, les patentables, compromissoire.
Latin juridique dérivé de eoitt'
compromissorius,
les établissements dangereux, incom- promissum » compromis », voir COMPROMIS.
modes et insalubres, les routes, les biens Clause insérée dans un contrat par la-
fonciers considérés du point de vue fiscal, quelle les parties s'obligent à faire tran-
sont répartis en classes. cher par des arbitres désignés ou à dési-
II. (D. mil.). En matière de recrute- gner les contestations qui pourraient
ment, ensemble des jeunes gens qui naître entre elles, dans l'avenir, à l'occa-
appartiennent au contingent d'une même sion de ce contrat. Cette stipulation,
année. lorsqu'elle ne précise pas l'objet du litige
et qu'elle ne désigne pas les arbitres, n'est
Clause. admise par la loi française qu'en matière
Latin médiéval clausa, tiré de clausus, participe commerciale (C. com. art. 631 ; h. 31 déc.
passé du verbe clauiere « clore » ; au lieu du latin juri-
dique clausula, de même sens, proprement « fin 1925). I*a clause compromissoire se dis-
(d'une lettre, d'un document, etc.) ». tingue du compromis (V. ce mot).
Uau»e m
— d'ameublissement (V. ameublisse- — de séparation de biens
(V. sépara-
ment). tion de biens).
— — de séparation des dettes. Clause
d'apport (V. apport). par
— d'attribution de la communauté au laquelle les époux stipulent dans le con-
survivant. Clause par laquelle les époux trat de mariage qu'ils conserveront la
stipulent dans le contrat de mariage que charge personnel'e des dettes présentes
la totalité ou une fraction de l'actif de ou à venir, propres à chacun d'eux, et
communauté, après déduction des re- que, lors de la dissolution de la com-
prises de chacun d'eux, appartiendra au munauté, ils se tiendront re-pectivement
survivant (C. civ. art. 1525). compte des dettes qui auront été payées
— de communauté pour eux sur l'actif de communauté
d'acquêts (V. ces (C. civ. art. 1510 et 1513).
mots). — de
— de franc ci sous-palan. Clause usuelle dans
quitte (V. apport franc les contrats de transport maritime d'après
et quitte}.
laquelle le chargeur doit remettre ses
— de la nation la marchandises au capitaine le long du
plus favorisée.
Clause d'un traité dont l'objet est de bord pour qu'elles puissent être enlevées
procurer aux bénéficiaires les avantages par
le palan, et le capitaine les remettre
déjà accordés ou qui pourront être ac- à l'arrivée dans les mêmts conditions.
cordés par les signataires aux ressortis- — de style. Clause
sants d'un Etat tiers. D'après la doc- qui se retrouve
dans tous les actes de nature identique.
trine continentale, la clause est, en gé- Ex. : dans l'.na veute d'immeubles, la
néral, réciproque ; elle peut s'appliquer clause de no -ganmtie pour différence
même à des matières non commerciali- de plus d'un vingtième entre la conte-
sées (condition des personnes, propriété nance réelle et celle indiquée ; dans un
littéraire, etc..) ; elle n'est qu'excep- bail, clause par laquelle le preneur dé-
tionnellement conditionnelle, c'est-à-dire clare inutile une plus ample désignation
subordonnée à l'octroi d'un certain des lieux loués, qu'il connaît bien pour
avantage. D'après la doctrine des Etats- les avoir vus et visités: — En matière
Unis, au contraire, la clause est, en prin- commerciale, la répétition de certaines
cipe, considérée comme conditionnelle clauses de style peut donner naissance à
et elle ne peut opérer de plein droit.
un usage. Eu pareil cas, le juge est auto-
— d'élection de domicile (V. domicile risé à suppléer à l'absence de la clause.
élu). Ex. : clause a sauf encaissement x en
— d'emploi et de matière de compte-courant.
remploi (V. emploi
et remploi). — valeur
agréée (V. valeur agréée).
— de non — d'exclusion de communauté. Clause
responsabilité. Clause par
laquelle les parties suppriment la res- par laquelle les époux stipulent dans le
ponsabilité du débiteur à raison de contrat de mariage que leur mobilier
l'inexécution ou du retard dans l'exécu- présent ou futur leur restera propre en
tion d'une obligation née d'un contrat. entier ou au delà d'une certaine somme
Ces clauses ont • té interdites dans le (C. civ. art. 1500).
contrat de transport (L,. 17 mars 1905 ; — d'immobilisation
C. com. art. 103). (V. immobilisa-
tion).
— de préciput (V. préciput). — d'imputation (V. imputation).
— de sauvegarde. Clause
qui tend à — d'incontestabilité IV. incontestabi-
lier plusieurs obligations financières in-
lité).
ternationales de manière à subordonner — domaniale.
l'exécution de l'une d'elle i à l'exécution
— franc d'avaries (V,
d'une autre. Ex. : dans la négociation de franchise).
la dette de la France envers les Eta s- — léonine.
Unis d'Amérique' Mellon-Bé- Latin leoninus \ de lion ». Le sens spécial de l'ad-
(accord
jectif français vient «le la locution du Utin iuridiqnê
ranger), la France demandait à lier le socittas Itoninat t$*ue de la fable : La Ghtisst, la *
payement des dettes de guerre qui lui Chèvre et la Brebis en société avec le Lion.
incombaient au payement des répara- Clause d'un contrat dont l'exécution
tions dont elle devait bénéficier. aurait pour résultat de procurer à l'un
H? Clause

ou à quelques-uns des contractants un (V. résolution et résiliation), si l'une des


avantage exorbitant au détriment de parties manque à son engagement ou s'il
l'autre ou des autres. S'emploie notam- survient un événement prévu indépen-
ment à propos du contrat de société dant de la volonté des parties (C. civ.
pour qualifier les clauses déclarées nulles art. 1183, 1184, 1656 et 1657Ï,
par le Code civil (art. 185^), qui donnent — sauf encaissement. Clause par la-
a l'un des associés la totalité des bénéfices
ou qui affranchissent de toute contribu- quelle une personne, généralement un
tion aux dettes les apports de l'un ou de banquier, ne prend des effets de com-
merce à l'escompte que sous la condi-
quelques-uns des associés. tion d'encaissement, le contrat d'es-
— limitative de responsabilité. Clause
compte devant être résolu en cas de
par laquelle les parties conviennent non-paiement de l'effet à l'échéance.
cas d'inexécution ou de retard Cette clause, d'après les usages du com-
3u'en
ans l'exécution de l'obligation du débi- merce est sous-entendue en cas de remise
teur, les dommages-intérêts ne pourront d'effets de commerce à l'escompte,
pas dépasser un certain chiffre. quand il existe une convention de
— or. Clause insérée dans un contrat compte-courant entre le banquier et son
client.
par laquelle le débiteur s'obliçe, soit à
le créancier en monnaie métal-
{>ayer Clerc.
ique or (clause or, proprement dite),
Extension du sens propre* « membre du clergé »,
soit à lui tenir compte de la déprécia-
puis • lettré » opposé au laïc ; latin ecclésiastique
tion de la monnaie de paiement par rap- derictts (du grec ' *•».: '•*/•'>
c ; sens d'origine hébraïque).
port à l'or (clause valeur-or ou franc-or).
Sauf pour les payements internationaux, Employé des études d'officiers publics
et ministériels. Plus particulièrement,
cette clause est considérée comme illi- à l'exercice des
stagiaire se préparant
cite par la jurisprudence française pen- fonctions de notaire, avoué, huissier,
dant les périodes de cours forcé (V. ce etc..
commissaire-priseur,
mot), même lorsqu'elle a été stipulée
avant l'établissement de ce cours.
Clerc à maître (V. compte de —).
— pènaU.
I. Clause d'un contrat par laquelle les Clergé.
évaluent à forfait et d'avance Latin ecclésiastique clericalus, voir le précédent.
parties Ensemble des personnes qui, dans
les dommages-intérêts auxquels pourra
donner lieu l'inexécution ou le retard chaque confession, sont vouées au ser-
dans l'exécution des obligations con- vice du culte et engagées à pourvoir
tractées (C. civ. art. 1152, 1226 et s. aux nécessités extérieures de la vie reli-
C. civ.). gieuse des fidèles. L'incorporation au
II. Clause comminatoire par laquelle clergé catholique se fait par la tonsure
une personne s'engage à payer une (Codex juris canonici, Canon 108,
somme déterminée en cas d'inexécution §1).
de son obligation. Spécialement, clause
insérée dans une donation-partage ou Clientèle.
un testament par laquelle le disposant Latin dienttla, dérivé de cliens « client » : en latin
termes de langue politique ; d'où les sens du français.
déclare réduire à la réserve légale ou
Ensemble des personnes, dénommées
exclure de sa succession ses héritiers,
clients, en rapports d'affaires avec un
pour le cas où ces derniers demande- avocat, un officier ministériel ou un
raient la nullité d'un legs ou d'une dis- homme d'affaires pour la défense de
position quelconque de son testament. leurs intérêts ou la conservation de
Elle n'est valable que si la disposition
leurs droits. Se dit également de l'en-
testamentaire dont U veut assurer l'exé-
semble des personnes qui consultent un
cution n'est pas contraire à la loi ou aux
bonnes moeurs. médecin, un dentiste, etc.. et de celles
qui se fournissent habituellement chez
— résolutoire. Clause insérée dans un un commerçant ; pour ces derniers, la
acte (vente, louage, donation, testa- clientèle se rapproche de l'achalandage
ment, etc..) aux termes de laquelle cet sans cependant se confondre avec lui
acte sera de pleiri droit résolu ou résilié (V. ce mot).
Clôture 11$

Clôture. tion de celles-ci. En France, où n'existe


l.atin populaire daus{\)tura, latin classique d<tw qu'une permanence mitigée, la clôture
i'.ita (de (lauJoe t clore •). des sesstons du Sénat et de la Chambre
Séparation entre deux fonds établie des députés est toujours prononcée par
conformément aux prescriptions de la
décret du Gouvernement. Pour les
loi (C. civ. art. 647 ; L. 9 juill. 18S9. assemblées locales délibérantes, la clô-
art. 6). ture de la session est prononcée, en
— {bris de). Délit qui consiste à dé- France, par le Président de l'As emblée
truire volontairement, en tout ou en dans la limite du maximum de la durée
partie, au mépris du droit d'autrui, un de session fixé par la loi.
obstacle, de quelque nature qu'il soit, — des assises. de juri-
visant à défendre ou délimiter uu im- Epuisement
diction résultant pour une Cour d'assises
meuble, ou une portion d'immeuble
du fait qu'elle a statué sur toutes les
(C. pén. art. 456). affaires inscrites au rôle de la session
— forcée. Clôture
qu'un propriétaire (C. I. cr. art. 260, alin. 2).
peut obliger son voisin à construire à frais — des débats.
communs, quand il s'agit de séparer les
I. (Pr.). Déclaration par laquelle une
maisons, cours et jardins situés dans les
villes et faubourgs. Cette clôture con- juridiction, s'estiraant suffisamment ren-
siste dans un mur qui, à défaut d'usages seignée, met fin aux explications des
ou de règlements; doit avoir au moins parties ou de leurs défenseurs (C. I. cr.
art. 333 ; Décr. 30 mars 1808, art. 34). %
3 m. 20 de hauteur, compris le chaperon, Ex. : prononcer la clôture des débats.
dans les villes de 50.000 habitants et au-
II. (D. pub.). Résolution par laquelle
dessus, et 2 m. 60 dans les autres (C. civ.
art. 663). une assemblée délibérante décide d'ar-
rêter la discussion et de passer au vote.
— de faillite. Terminaison des opéra-
La clôture peut être prononcée sur la
tions de la faillite résultant soit de l'ho- discussion générale, sur la discussion de
mologation du concordat ordinaire qui chaque article, sur la discussion de
rétablit le failli à la tête de ses affaires, chaque amendement, sur les explica-
soit de la liquidation de l'actif, en cas tions de vote. La clôture peut aussi jouer
de concordat par abandon d'actif, soit, au bout d'un certain
automatiquement
enfin, de la dissolution de l'union des temps de discussion (guillotine ou guillo-
créanciers, lorsqu'il n'y a pas eu de con- tine par compartiments à la Chambre
cordat et que 1 actif du failli est le pro- des Communes anglaise).
duit réparti entre les créanciers.
— d'inventaire. Partie finale du
— de l'union. Dissolution de l'état pro-
cès-verbal d'inventaire contenant la
d'union (V. ce mot) dans lequel la loi
mention de certaines formalités qu'im-
place les créanciers du failli lorsque
celui-ci n'a pu obtenir le concordat. pose la loi, telles que la prestation de ser-
ment des parties, la remise des effets et
L'union cesse de plein droit après la
de l'actif et à la suite d'une papiers, etc.. (C. pr. civ. art. 943 in fine).
liquidation — des délais de
réunion des créanciers, délibérant sur production à ordre ou
les comptes des syndics et sur l'excusa- à contribution. Epoque où cesse, pour
bilité (V. ce mot) du failli. La clôture les créanciers, la faculté de faire valoir
de l'union met fin au dessaisissement leurs droits sur l'actif à répartir par
du failli pour les biens qu'il pourra voie d'ordre (distribution du prix d'un
acquérir et rend aux créanciers leurs immeuble hypothéqué) ou par voie de
droits de poursuite individuelle contre contribution (distribution de prix d'im-
le failli. meubles ou de meubles entre créanciers
— de la session. Décision en vertu de chirographaires).
— du à la
laquelle le droit de tenir des séances est procès-verbal d'affirmation
retiré, jusqu'à la prochaine session, à faillite ou à la liquidation judiciaire.
une assemblée délibérante. Pour les Epoque à laquelle expire pour les créan-
assemblées politiques, dans les régimes ciers du failli ou de l'individu en état
constitutionnels consacrant dans toute de liquidation judiciaire le droit de pro-
sa pureté le système de la permanence, duire à la faillite ou à la liquidation
la clôture est prononcée par une résolu- judiciaire et d'affirmer leurs créances.
«19
(ot'djuteur
— pour insuffisance d'actif. une infraction de façon directe et prin-
Suspen-
sion des opérations de la faillite pronon- cipale. Se distingue du complice (V. ce
cée par le tribunal de commerce sur le mot).
rapport du juge-commissaire, lorsque le
cours de ces opérations est arrêté par le Codo.
manque d-'actif pour faire face aux frais Latin juridique coJtx, proprement « planche ».
qu'elles entraînent. Elle laisse subsister I. Appellation donnée à un ensemble
le dessaisissement du failli et rend aux de dispositions législatives réunies en
créanciers le droit aux poursuites indi- un seul corps et destinées à régir les ma-
viduelles, mais elle les oblige à remettre tières faisant l'objet d'une branche du
les sommes recouvrées aux mains du droit. Ex. : Code civil, Code de com-
syndic qui, après réouverture des opé- merce.
rations, les répartira entre tous les créan- II. Par extension, désigne une loi ou
ciers. un décret assez étendu régissant une ma-
tière déterminée. Ex. : Code de la route,
Coadjutcur. . Code de l'enregistrement, Code des va-
Latin de basse époque «>di/;i/<;r,composédealjutor leurs mobilières. En pratique, cette ex-
• aide » (de adjuvare « aider »).
pression est quelquefois employée pour
Evêque adjoint par le Pape à un désigner des recueils privés de textes,
évêque résidentiel que l'âge ou la ma- Ex. : Code administratif, Code des acci-
ladie ou les besoins du diocèse empê- dents du travail.
chent de remplir toutes ses fonctions,
— civil. Code régissant l'ensemble des
et qui est donné soit au siège, soit à la
matières de Droit civil (1804).
personne de l'évêque, avec droit de suc-
cession ou sans droit de succession — de commerce. Code régissant l'en-
(auquel cas on l'appelle auxiliaire) (Cf. semble des matières de Droit commer-
Codex juris canonict, can. 350). cial, terrestre et maritime (1807).
— de
Coalition. justice militaire pour l'armée de
Emprunté de l'anglais coalition (fait sur le latin terre, four l'armée de mer. Codes ayant
coalescere « s'unir »). pour objet d'assurer, par l'institution de
Délit qui consiste à opérer ou tenter tribunaux spéciaux et de règles de pro-
d'opérer la hausse ou la baisse artifi- cédure spéciales, et aussi d'incrimina-
cielle du prix des denrées ou marchan- tions et de pénalités particulières, la ré-
dises ou des effets publics ou privés pression adéquate des infractions com-
en exerçant ou tentant d'exercer, par mises par les militaires, celles au moins
voie de groupement, une action sur le qui portent atteinte au bon ordre de
marché dans le but de se procurer un 1 armée de terre ou de mer, et même,
gain qui ne serait pas le résultat du jeu dans certaines circonstances, en tant
naturel de l'offre et de la demande qu'elles compromettent sa sécurité, de
(C. pén. art. 419, modifié par L. 3 déc. celles commises par des civils.
1926). — de procédure civile. Code régissant
— de fonctionnaires. Concert de me- l'ensemble des matières de procédure
sures contraires aux lois, pratiqué soit civile et commerciale (1807).
par la réunion des individus ou de corps — d'Instruction criminelle. Code ayant
dépositaires de quelque fraction de
l'autorité pour objet de fixer les règles de la pro-
publique, soit par députation cédure pénale (1808).
ou correspondance entre eux, érigé en
délit ou même en crime par les art. 123 — et pénal de la marine
disciplinaire
et s. C. pén. marchande. Code contenant les règles
relatives aux infractions, aux juridic-
Coassùrances assurances con- tions et aux peines pour les marins et
(V.
la navigation maritime (L. 17 déc. 1926).
jointes).
— du Travail et de la Prévoyance so-
Coauteur. ciale. Code inachevé, comprenant les
I. (D. civ.). Celui qui participe à un lois réglementant le contrat de travail,
délit ou à un quasi-délit. la réglementation du travail, les asso-
II. (D. pén.). Celui qui participe à ciations professionnelles, les juridictions
todleJO* l»

la conciliation et Tar- Collotém.


Erofessionnelles,
it rage. Latin médiéval colleter dis (de latus, lateris
»c<!té •).
— du travail maritime. Code conte-
Adjectif ou substantif qualifiant ou dé-
nant les règles relatives à l'engagement signant un parent par rapport aux autres
et au travail des marins (L. 13 déc X926). membres de la même famille qui, sans
— forestier. Code inachevé, descendre les uns des autres, descendent
composé
d'un certain nombre de lois relatives à d'uu auteur commun. Ex. : frère, soeur,
la conservation et à l'exploitation des oncle, nièce, cousin.
bois et forêts.
Collectif.
— pénal. Code ayant
pour objet de Latin collectives (du verbe colUgere « réunir »).
définir les infractions, les peines et les Ensemble des dispositions
comprises
personnes punissables (1810). dans l'un des projets de loi généraux
— rural. Code inachevé, relatifs à l'ouverture et à l'annulation
composé d'un de crédit sur un exercice.
certain nombre de lois relatives à la pro-
priété rurale.
Collèfle.
Latin coUegium » groupe de personnes ayant de»
Codicille. fonctions communes » j le sens d'établissement sco
Latin juridique codidllum, proprement « plan- laire date du moyen Age.
chette », d'où « mémoire, etc. », voir CODE.
Etablissement public d'Etat d'ensei-
Acte de dernière volonté, soumis aux
gnement secondaire, fondé et entre-
formes du testament, par lequel le dis- tenu par une commune, le plus sou-
posant complète, modifie ou annule un vent avec subvention de l'Etat (L.
testament (C. civ. art. 1036).
15 mars 1850, art. 72 et s.).
Codification. — électoral. Ensemble des électeurs
Dérivé de code. d'une circonscription électorale, consi-
I. Elaboration d'un ensemble de dis- déré plus spécialement en vue d'une
positions législatives régissant les ma- élection déterminée. La convocation
tières faisant l'objet d'une branche du officielle du collège électoral est le point
droit. de départ de la période électorale.
II. Réunion par juxtaposition dans
un seul texte des diverses lois se rap- Collocatlon.
portant à une matière déterminée. Dans Latin collocatio, dérivé de collocare « plicer ».
ce deuxième sens, la codification peut Opération judiciaire consistant à dé-
contenir abrogation des lois antérieures terminer le rang et l'importance des
(Code du travail) ou les maintenir en droits d'un créancier en concours avec
vigueur (Code de l'enregistrement, Code d'autres, dans la répartition des biens-
rural). saisis sur un débiteur commun. Ex. : col-
loquer un créancier hypothécaire au
Coéehanrjiâte. Celui qui participe à un rang de son inscription dans la distribu-
acte d'échange. Syn. : copermutant. tion du prix d'un immeuble par voie
d'ordre (V. ce mot) ; colioquer un cré-
Cohéritier. Celui qui est appelé à une ancier par privilège ou au marc le
succession en concours avec d'autres franc dans la distribution d'un capital
héritiers. mobilier par voie de contribution (V. ce
mot). Le terme est également employé
dans la répartition des biens du failli.
Colis postal.
Emprunté de l'italien colli, pluriel de coUo t cou », — {bordereau de) (V. bordereau de col-
qui a pris le sens de « charge sur le cou » par une
figure de style hardie.
location).
Colis d'un poids maximum déterminé, — (état de). Procès-verbal dressé par
transporté sous un régime spécial, moyen- le juge commis pour la distribution ou
nant un prix payé d'avance, variable le syndic de la faillite et contenant :
suivant le poids, et dont la perte ou i° la somme à distribuer ; 20 les noms
l'avarie ne donne lieu qu'à une indem- et adresse des créanciers colloques ;
nité forfaitaire (L. 17 jiull. 1897,; Décr. 3° le montant de leur créance ; 40 le
S sept. 1897). rang attribué à chacun d'eux.
121 (ollutloo

Collusion. sexe masculin condamnés à un empri-


Latin juridique collusio, dérivé du verbe colluiert sonnement de plus de six mois et qui
• s'entendre avec un autre au préjudice d'un tiers ».
n'excède pas deux ans (L. 5 août 1850,
Entente secrète entre deux ou plu- art. 4) et certains mineurs du même
sieurs personnes pour nuire à un tiers. sexe acquittés comme ayant agi sans
discernement (C. pén. art. 66).
Colonage S'emploie dans les expres- II. Possession française d outre-mer
sions suivantes ; destinée à recevoir les condamnés aux
— partiaire (V, bail à —; peines dites coloniales (déportation, trans-
— perpétuel (V, bail à — ) portation, rélégation). Ex. : Décr. 18
sept. 1925 relatif au régime discipli-
naire des établissements de travaux
Colonie. forcés aux colonies, art. Ier : « Les con-
Latin eolonia.
damnés aux travaux forcés qui su-
Territoire placé dans la dépendance bissent leur peine dans lés colonies
politique d'une métropole, qui a assumé sont divisés en trois
la tâche de le mettre en valeur et d'en pénitentiaires
classes... »
civiliser les habitants. On distingue :
I°\QS colonies d'exploitation, situées dans
Colonne (réunion de).
les régions tropicales, où les hommes de I. Subdivision de l'ensemble des avo-
race blanche, qui s'acclimatent difficile- cats inscrits au tableau d'un barreau
ment et qui ne peuvent que passer, cons-
tituent une minorité infime noyée au comprenant plus de vingt membres.
Elle examine les questions profession-
milieu de la population indigène qui four- nelles qui lui sont soumises, soit
nit la main-d'oeuvre (Ex. : Java, Indo- par le
Conseil de l'ordre, soit par un de ses
chine française) ; 2° les colonies de plan-
membres, et émet des voeux qui sont
tation, situées dans les mêmes régions soumis à la délibération du Conseil
que les précédentes, mais dans lesquelles, (Décr. 20 juin 1920, art. 20 et 21). Sui-
à défaut de population indigène, la né- vant le nombre des avocats inscrits, le
cessité s'est imposée de faire appel à nombre des colonnes varie de 2 à 20.
des travailleurs de couleur venue du de- II. Subdivision de l'ensemble des avo-
hors pour mettre le sol en valeur
cats admis au stage d'un barreau, pré-
(Ex. : Antilles, Iles Mascareignes) ;
sidée par le bâtonnier ou un membre
3° les colonies de peuplement situées du Conseil de l'Ordre, qui dirige son
dans les régions tempérées où les fa-
instruction professionnelle (Décr. 20 juin
milles de race blanche sont susceptibles
de s'acclimater et de se perpétuer 1920, art. 25 et 26).
et peuvent mettre le pays en valeur
sans le concours d'une population indi- Colportage.
Dérivé du verbe colporter, altération, d'après col
gène (Ex. : Canada, Australie) ; 40 les « cou ». de comporter « porter », latin comporlare.
colonies de commerce, d'une superficie Action de transporter de place en
restreinte, établies sur les côtes d'un place des objets pouv les vendre.
continent en vue d'entrer en relations — accidentel. Colportage qui n'a pas
d'affaires avec les habitants du pays et un caractère professionnel (L. 29 juill.
de faire du commerce. (Ex. : Hong-
1881, art. 20).
Kong). Il y a aussi des colonies mixtes
à la fois de peuplement et d'exploita- Comandant. Personne qui, en concours
tion (Ex. : 1 Algérie) et d'autres qui avec une autre, donne un 'mandat
évoluent (colonies de commerce qui se
transforment en colonies d'exploitations (V. ce mot).
(Ex. : Le Sénégal). Comité.
— pénitentiaire. Emprunté de d'anglais ccmmiUee (de lo commit
« confier », latin commiltere).
I. Etablissement spécial, public ou
privé, de caractère le plus souvent agri- S'emploie dans les expressions sui-
vantes .
cole (d'où son nom de colonie), aujour-
d'hui officiellement désigné sous le — consultatif de
l'enseiçnetnent public.
nom de maison d'éducation surveillée, Comité placé auprès du Ministre de l'Ins-
'
destiné à recevoir à la fois les mineurs du truction publique, composé d'inspec-
Comiiiuiid 122

teurs généraux et de hauts fonctionnaires Commandement.


de l'enseignement, appelé à donner son Dérivé «le-commander, latin isopul-iire *commandart,
latin clissiaue commeninre.
avis sur les questions générales ou indi-
viduelles qui lui sont posées par le I. (Pr.). Acte d'huissier précédant la
Ministre et à classer le personnel (en- saisie et mettant le débiteur en demeure
d'exécuter les obligations résultant du
seignement supérieur et secondaire) en
vue des promotions. Il est divisé en titre authentique en vertu duquel le
trois sections correspondant aux troi* commandement a été signifié (C. civ.
ordres d'enseignement et dont les attri- art. 113.Î ; C. pr. civ. art. 593, 636).
butions ne sont d'ailleurs pas totalement II. (D. con«t.). A. Prérogative qui
consiste à mettre les troupes en mouve-
identiques (Décr. n mai 1880).
ment et à diriger les opérations militaires.
— rtV direction des cliem'm de Le droit de disposition de la force année,
fer.
Orgaue particuliei de coordination, su- conféré au Président de la République
bordonné au Conseil général des chemins par l'art. 3 de la loi constitutionnelle
de fer, composé des directeurs et de du 25 fév. 1875, implique, en droit, le
représentants de l'Administration des commandement de cette force armée.
grands réseaux, délibérant sur toutes les Ii. Par opposition au gouvernement et
questions qui intéressent l'ensemble de au pouvoir civil, autorité militaire à
ces réseaux (tarifs, règlements tech- laquelle est conférée cette prérogative.
niques d'exploitation, statut du per- Ex. : les rapports du commandement
sonnel, etc...^ (Conv. 29 oct. 1921 et du gouvernement.
entre l'Etat et les grands réseaux).
— de Commanditaire. Associé d'une société
patronage des habitations à bon en commandite qui n'est tenu des dettes
marché. Dans le cadre du département, de la société qu'à concurrence de son
organe composé de membres élus par
le Conseil général et de membres nommés apport à cette société. Dans la société
en commandite par actions, les comman-
par le ministre de la Santé publique, ditaires, dont les droits d'associés sont
ayant pour mission d'encourager toutes représentés par des actions, sont plus
les manifestations de la prévoyance
sociale et uotamment fréquemment désignés sous le nom d'ac-
la construction tionnaires.
d'habitations à bon marché et de déli-
vrer dans leur ressort, les certificats de
Commandite.
salubrité (V. ce mot). Probablement de l'italien accommandita
emprunté
« dépôt, garde « (qui remonte à l'ancien
— françuis
technique et commercial des che- commandise • dépôt », voir COMMANDER).
mins de fer: Comité institué tant auprès I. Synonyme de société en comman-
du Ministre des Travaux publics qu'au- dite (V. ce mot).
près du Conseil supérieur des chemins II. Fraction du capital d'une société
de fer, de membres de droit en commandite, qui a été apportée par
composé
et de membres nommés par le Mi- les associés commanditaires.
nistre, comptant une section technique
et une section commerciale, appelé Commandité.
i° à effectuer, sur la demande de Mi- Voir CWIMAMJ TAIRE.
nistre ou du Président du Conseil supé- Associé d'une société en commandite
rieur, l'étude préparatoire de toutes les qui est tenu solidairement et indéfini-
questions rentrant dans les attributions ment sur tous ses biens des dettes de
de ce Conseil ; 20 à émettre, sur la de- la société.
mande du Ministre, des avis sur toutes
les questions ne rentrant pas dans la Commencement de preuve par écrit.
compétence du Conseil supérieur, qu'il Acte écrit émané de celui contre lequel
s'agisse des chemins de fer d'intérêt est formée mie demande en justice ou
général ou d'intérêt local (Décr. 14 nov. de celui qu'il représente et qui rend
1924). vraisemblable le fait allégué (C. civ.
art. 323» 340. alin. 2, 341, 1347). Tou-
Command. tefois, en matière de recherche de filia-
Voir le suivant tion maternelle, l'écrit qui sert de com-
(V. déclaration de). mencement de preuve peut émaner de
133 ( oruiiioncvuicnt d'exécution

toute personne engagée dans la contes- tique, V. ce mot) en une dette d'Etat à
tation (C. civ. art. 324). particulier (correspondant à la notion de
dette commerciale, V. ce mot). Ex. : une
Commencement d'exécution. clause de commercialisation figure dans
I. (D. pén.). Acte indiquant, de la tous les accords conclus par les Etats-Unis
part de celui qui a projeté une infrac- d'Amérique pour la liquidation des dettes
tion, qu'il est en action pour la commettre de guerre.
et caractérisant, aux yeux de la loi,
la tentative punissable (C. pén. art. 2). Commettant.
Participe présent, pris substantivement de com-
II. (Pr. civ.). Première mesure d'exé- mettre au sens ancien de « confier », latin committere.
cution sur les biens qui doit intervenir Celui qui charge une personne d'exé-
dans les trente jours suivant le pro- cuter certains actes pour son compte
noncé du jugement de séparatiou de et sous sa direction. C. civ. art. 1384 :
bieus. Ex. : paiement des frais par le « ...Les commettants sont responsables
mari, ouverture des opérations de liqui- du dommage causé par leurs préposés
dation ; (C. civ. art. 1444. L. 14 juillet dans les fonctions auxquelles ils les ont
1929). employés. »

Commerçant. Comminatoire.
Voir le suivant. Latin médiéval eomminatorius, dérivé de commi-
Celui qui accomplit des actes de com- mri « menacer ».

merce et en fait sa profession habi- Qualité d'une sanction qui n'a que la
tuelle (C. corn. art. i«). valeur d'une menace et qui, suivant les
circonstances, sera ou ne sera pas mise
à exécution. Ex. : C. pr. civ. art. 1029 :
Commerce.
Latin * marchan-
« Aucune des nullités, amendes et dé-
commercium (de merx, meteis
dise »). chéances prononcées dans le présent
I. (V. acte de commerce). Code n'est comminatoire. « (V. astreinte
II. (V. choses hors du commerce). et clause compromissoire).
(V. aussi chambre, livre, ministère,
registre, tribunal). Commis.
Participe passé, pris substantivement, de com-
— international. Fait pour un Etat mettre, voir COMMETTANT.
d'entrer par iui-même ou par ses na- I. Toute persoune qui a reçu les pou-
tionaux en relations de tout ordre voirs ou les ordres d'un commettant.
(économiques, politiques, intellectuelles) Plus spécialement, l'employé d'un com-
avec d'autres Etats ou leurs ressortis- merçant (C. com. art. 549, 634).
sants. Le commerce international est II. (D. adm.). Terme générique dési-
aujourd'hui considéré comme un droit gnant, par opposition aux chefs, les
pour les Etats ; il découle du fait de la agents subalternes d'une administra-
solidarité interétatique. Le droit au tion.
commerce international trouve sa limi- — greffier. Commis assermenté, nommé
tation dans le principe supérieur du droit
par le greffier et agréé par le tribunal
à l'existence : il pourra être mis en
auquel il est attaché pour suppléer le
échec pour des raisons politiques, éco- aux audiences et auprès des
greffier
nomiques et de police (tranquillité, sécu- juges d'instruction (L. 16-24 a°Ût I79°»
rité, salubrité). liv. 9, art. 2, 21 ventôse an VII et 30
août 1883),
Commercialisation. — Voyageur (V. voyageur de com-
Vf ir le précédent.
Opération pratiquée en matière d'obli- merce).
gations financières internationales, qui Commissaire.
permet à un Etat créancier, s'il y est Latin médiéval commissarius, dérivé de commiltere,
autorisé, de transformer sa créance en- d'après le participe passé commissus, voir le précé-
vers un Etat en titres négociables sous- dent.
crits par le public La commercialisation Fonctionnaire ou simple particulier
entraîne une substitution de créancier et chargé de fonctions, temporaires ou per-
transforme une dette d'Etat à Etat manentes, d'ordre juridique, judiciaire
(correspondant à la notion de dette poli- ou administratif. Le* terme désigne
Commissaire 124

aussi le membre d'une commission !par- ordre et de la paix


publique. Comme
lementaire. magistrat de l'ordre judiciaire, il est
— aux d'une part, officier de
délégations judiciaires. Com- police judiciaire
auxiliaire du Procureur de la République
missaire de police spécialement chargé,
dans les grandes villes, d'exécuter les (C. I. cr. art. 9 et 48) et, d'autre part,
commissions officier du Ministère public près le tri-
rogatoires (V. ce mot) bunal de simple police et près le juge de
délivrées par les officiers de police judi-
ciaire, principaux ou auxiliaires, du Pro- paix jugeant correctionnellemeut (C. I.
cureur de la République et par les jugés cr. art. 114;, enfin officier de police
d'instruction : enquêtes officieuses avant judiciaire avec des pouvoirs propres en
ouverture d'instruction matière de contravention de délits
; perquisitions
sur ordre du juge d'instruction. ruraux et de certains délits spéciaux
(C. I. cr. art. 11).
— central. Commissaire de
police sous — des
comptes fou aux comptes). Agent
l'autorité duquel se trouvent placés les de contrôle, appelé aussi commissaire de
autres commissaires dans les communes
où il en existe plusieurs* surveillance, nommé dans toute société
anonyme par l'assemblée générale, parmi
— de la Marine. les associés ou en dehors d'eux, et chargé
I. (—nationale). Officier appartenant de vérifier les comptes des administra-
au corps du Commissariat de la Marine, teurs et de présenter dans un rapport
corps d'administration militaire qui di- détaillé les résultats de leur vérification
rige, à terre, les services d'intendance de à l'assemblée géuérale annuelle (L. 24
la Marine (ravitaillement de la flotte juill. 1867, art. 25, 32 et s.L
en matériel naval, vivres, habillement) Ce terme désigne aussi les
experts
et assure, à la mer, le service adminis- comptables chargés dans les sociétés ou
tratif des forces navales et des bâti- associations importantes, quel qu'en soit
ments de la flotte (L. 27 nov. 1918, le type juridique, de la centralisation ou
art. 1er). Il remplit éventuellement à de la revision générale des comptes so-
bord les fonctions d'officier de l'état ciaux.
civil. — de surveillait:;.
II. (— marchande). Officier de 1a I. (V. — des
marine marchande chargé de s'occuper comptes).
IL (ou haut-commissaire). Agent dé-
de l'administration intérieure du navire signé par un gouvernement sur-
pour
(nourriture, logement) sur les paquebots veiller les opérations d'une banque à
transportant des passagers. laquelle ce . gouvernement a accordé
— de un privilège (Banque d'Etat du Maroc,
police. Officier de police judi-
ciaire et organe de la police administra- Banque de l'Indochine, etc.).
tive rétribué par la commune mais — de surveillance administrative des
ayant le caractère mixte d'agent de chemins de fer. Agent dépendant du
l'Etat, placé sous l'autorité du préfet Ministre des Travaux publics et ay^nt
pour ce qui concerne la police générale, pour mission de relever les infractions
et d'agent de la commune placé sous relatives à l'exploitation des chemins de
l'autorité du maire pour ce qui concerne fer.
la police municipale. Il existe, en outre — du gouvernement. Technicien, en
des commissaires de police spkiaux
général fonctionnaiie, nommé par décret
rétribués par l'Etat pour les chemins de du Président de la République, pour
fer, les postes frontières et certaines assister un ministre dans la discussion
communes où leur présence est justifiée d'un nrojet de loi déterminé devant les
par des raisons spéciales (V, aussi Chambres (L. const. 16 juill. 1875,
commissaire central). art. 6, § 2).
Magistrat de l'ordre administratif et

de l'ordre judiciaire. Comme magistrat enquêteur. Agent chargé de diriger
de l'ordre administratif, il est chargé une enquête de commodo et incommodo
de surveiller et d'assurer l'application (V. ce mot) et d'en consigner les résul-
des lois et des règlements, particulière- tats, avec son appréciation personnelle,
ment en ce qui concerne la police muni- dans un procès-verbal.
cipale, et de veiller au maintien du bon — pris.'ur. Officier ministériel chargé
125 Commission

de procéder à l'estimation et à la vente Ex. : faire la commission, agent de


aux enchères publiques, amiable t ou commission.
forcée, des meubles et effets mobiliers II. (D. const. et adm.). A. Dans le
(L. 27 ventôse, an IX, 28 avr. 1816, fonctionnement des assemblées déli-
8 juin 1843). Sauf à Paris, les fonctions bérantes, organe de préparation ou de
de commissaire-priseur peuvent se cu- contrôle composé d'un certain nombre de
muler avec celles de greffier de justice membres de l'assemblée et chargé soit
de paix ou de tribunal de simple police d'étudier une question ou uu ordre de
ou d'huissier (Ord. 26 juin 1816, ait. 11). questions déterminés en vue d'éclairer
Elles sont accessibles aux femmes depuis 1 assemblée qui, sur rapport, prendra la
la loi du 20 avril 1924. décision, soit de suivre l'exécution d'une
mesure préalablement décidée
— (Haut). par l'assem-
blée. Toutes les assemblées délibérantes
I. (D. const). Dans certaines combi-
peuvent désigner, en observant les
naisons ministérielles, membre du gou-
vernement choisi parmi les parlemen- règles tracées par la loi ou par leur règle-
ment intérieur, des commissions d'études
taires, venant, dans la hiérarchie, après e< de contrôle. Ex. : commissions parle-
les ministres et les sous-secrétaires d'Etat,
et chargé de la direction.politique d'un mentaires, commission départementale,
V. infra).
grand département administratif (ravi- B. Appellation générique donnée à
taillement, tourisme, éducation phy- certains organes collégiaux, composés
sique, etc..) qu'on veut soustraire à d'un nombre restreint de membres,
l'action directe de la bureaucratie.
collaborant soit régulièrement, soit tem-
IL (D. int. pub.). Haut fonctionnaire soit accidentellement
porairement, à la
chargé de représenter un Etat auprès fonction administrative ou juridiction-
d'un Etat protégé (Haut-Commissaire nelle. Le terme de commission implique,
britannique en Egypte, jusqu'en 1922) dans la plupart des cas, la désignation
ou d'un territoire sous mandat (Haut- de tout ou partie des membres
Commissaire français en Syrie) ou bieu par des
corps ou assemblées plus vastes aont les
encore la S. D. N. sur un territoire commissions restent ainsi des émana-
internationalisé (Haut-Commissaire de
tions, bien qu'elles en soient juridique-
Dantzig). ment séparées. Ex. : commission des
bénéfices de guerre, commissions de
Commission. revision des listes électorales, V. infra)»
Latin commissio, • action d'unir, concours » j pris
C. (D. mil.). Décision individuelle en
pour servir de nom abstrait à commettre au sens de
1 préposer t confier », voir, COMMIS, COMMETTANT vertu de laquelle un homme de troupe
I, (D. tom.). A. Forme commerciale (sous-officier, caporal, brigadier ou sol-
du mandat. Opération juridique par dat), ayant achevé son temps de service
laquelle une personne, appelée commis- légal ou son engagement, est maintenu
sionnaire, doit effectuer une ou plusieurs au service, sur sa demande, sans durée
opérations commerciales pour te compte préfixe et avec le bénéfice de certains
d une autre personne désignée sous le avantages pécuniaires (haute paye jour-
nom de commettant.. Ex. : contrat de nalière ou solde spéciale mensuelle, droit
commission, maison de commission. Le à pension de retraite proportionnelle ou
commissionnaire agit ordinairement en d'ancienneté.)
son propre nom pour le compte du III. (D. int. pub.). Tout groupe de
commettant et se distingue ainsi du personnes désignées, de manière perma-
mandataire, qui agit au nom du man- nente ou temporaire, par un corps plus
dant ; mais il peut également agir au nombreux, en vertu d'une délibération
nom du commettant (C. coin. art. 94). spontanée ou en exécution d'accords
B, Montant de la rémunération du ptéexistants entre Etats, dans le but de
commissionnaire pour l'exécution du conseiller, d'enquêter, de préparer des
contrat de commission ; par extension, projets, de contrôler l'exécution de
toute rémunération due à un manda- certains engagements entre personnes du
taire pour l'accomplissement de son droit des gens, de concilier ou même
mandat. d'assurer Te fonctionnement régulier
C. Profession de celui qui fait des opé- d'organjsmes interétatiques dans un but
rations de commission à titre habituel. diplomatique, juridique, économique,
Commission 126

financier, militaire ou technique. Ex. : commerciaux et de l'impôt cédulaire sur


commissions de l'assemblée de la S. D. N, les bénéfices des professions non commer-
commission permanente des mandats ; ciales (décr. codif. 15 oct. 1926, art. 12,

commission permanente consultative, 59 et 60).
pour les questions militaires, navales et —
d'enquête parlementaire (V. com-
aériennes ; commission de coopération mission parlementaire).
intellectuelle ; commissions de naviga- — départementale.
tion ; commission permanente des dé- Corps délibérant
troits. composé de conseillers généraux élus
IV. (D. fisc). Organe de taxation par le Conseil général, chargé, dans l'in-
tervalle des sessions de ce conseil, de
chargé d'assurer l'assiette et la liquida- contrôler l'action préfectorale, de sur-
tion de certains impôts et dont^ les
décisions sont soumises au contrôle juri- veiller l'c-r-.écution des décisions arrê-
dictionnel de certaines commissions supé- tées le. conseil général et même de
par
rieures (V. commission supérieure de prendre, dans les conditions détermi-
nées par !a loi, certaines délibérations
classement, commission supérieure des
bénéfices de guerre). exécutoires. La Commission départe-
mentale apparaît, de ce chef, comme un
— administrative des établissements de
important organe de décentralisation,
bienfaisance (hospices, hôpitaux, bureaux établi par la loi du 10 août 1871.
de bienfaisance, bureaux d'assistance). —
Commission composée eu principe de départementale de la natalité. Dans
chaque département, commission chargée
sept membres (le maire, deux membres d'examiner toutes les mesures suscep-
élus par le conseil municipal, quatre
tibles de combattre la dépopulation,
membres nommés par le préfet), chargés,
sous le contrôle de tutelle administra- d'accroître la natalité, de développer
la puériculture et de protéger et honorer
tive, de diriger et de surveiller les ser- les familles nombreuses (Décr. 27 janv.
vices intérieurs et extérieurs des éta-
blissements de bienfaisance et de gérer 1920).
leur patrimoine. — départementales des
bénéfices de
— arbitrale. Juridiction d'un guerre (V. commission des bénéfices de
composée guerre).
magistrat président et d assesseurs
— de revision des listes électorales.
choisis en dehors de la magistrature et
représentant les catégories de personnes Commission chargée de la mise à jour
intéressées, en vue de régler par voie de annuelle de la liste électorale dans chaque
conciliation, si possible, et, au besoin, commune ou section de commune (à
par une décision contentieuse des con- Paris, dans chaque quartier).. On dis-
flits d'un genre déterminé Kx. : les tingue : i° la commission administraitte
diverses commissions instituées par la de révision, organe administratif de trois
législation spéciale sur les loyers (L. 9 membres, dans chaque commune, sec-
mars 1918,31 mars 1922). tion de commune, ou quartier, pour
— cantonale (V. commissions des dom- Paris, qui effectue, au début de l'année,
les radiations et additions impliquées par
mages de guerre). l'opération de revision ; 20 la commission
— coloniale. Nom donné, dans les
municipale de revision, constituée par
colonies où il existe un conseil général la commission administrative renforcée
ou un conseil colonial, à une commission de deux délégués du Conseil municipal
prise dans le sein de cette assemblée et (à Paris, de deux électeurs domiciliés
désignée par elle, qui joue, dans l'in- dans le quartier), organe juridictionnel du
tervalle des sessions un rôle analogue à premier degré, dans le contentieux élec-
celui de la Commission départementale toral des inscriptions et radiations,
dans un département de la métropole. appelé à statuer sur les réclamations
— consultative (D. fisc). Commission individuelles provoquées par le travail
de revision de la Commission adminis*
composée de contribuables, pouvant in-
tervenir pour résoudre les difficultés de trative.
fait et d'appréciation entre un contri- . — des bénéfices de guerre. On dis-
buable et le fisc dans l'assiecte de l'impôt tingue : i° la commission départemen-
cédulaire sur les bénéfices industriels et tale des bénéfices de guerre : dans chaque
127 Commission

département, organe administratif com- des mises en accusation dans la pour-


posé des directeurs ou d'agents supé- suite des attentats à la sûreté de l'Etat
rieurs des administrations financières du devant le Sénat constitué en Cour de
département et ayant pour mission de justice ; 20 de fournir un supplément
fixer les bases de la contribution de d'information à la Cour de justice, si
chaque redevable en matière de béné- elle le juge nécessaire, dans la pour-
fices de guerre ; 2° la commission supé- suite des ministres devant la même
rieure des bénéfices de guerre : organe Cour, pour crimes.
juridictionnel siégeant au Ministère des — médicale
d'experts. Commission
Finances, composé de conseillers d'Etat,
de conseillers à la Cour des Comptes, de composée de trois médecins militaires
fonctionnant avant la séance publique
hauts fonctionnaires financiers et de re-
du Conseil de revision et chargée de
présentants des Chambres de commerce
préparer la tâche de ce Conseil en exa-
chargé de trancher, sous le contrôle
minant les jeunes gens qui ont à invo-
de légalité du Conseil d'Etat, les litiges
quer des causes physiques d'exemption
pouvant s'élever entre les commissions et en donnant son avis sur l'aptitude de
départementales et les contribuables au
sujet de la fixation des bases de la con- chaque conscrit aux diverses armes ou
services.
tribution des bénéfices de guerre
(L. ief juill. 1916). —
parlementaires (au Sénat et à la
— des dommages de guerre. On dis- Chambre des députés). Elles se subdi-
visent en : i° commissions spéciales, cons
tingue : i° la commission cantonale :
dans chaque canton intéressé, organe tituées pour un objet particulier et dont
la mission expire avec le dépôt de leur
composé de cinq membres idoines,
chargé de constater et évaluer les rapport. Elles comprennent : (1) les com-
dommages de guerre, de concilier l'Etat missions ayant pour objet l'étude d'un
et les sinistrés, de constater, s'il y a lieu, projet ou d'une proposition de loi ou
leur accord et, dans le cas de non-con- de résolution particulière ; (2) les
ciliation, de dresser procès-verbal des commissions ayant mission d'enquêter
demandes et dires des parties (L. 17 avr. sur des faits déterminés en vue de
1919) ; 2° la commission supérieure des renseigner l'assemblée (enquêtes légis-
dommages de guerre : organe juridic- latives et économiques, enquête* poli-
tionnel souverain, créé par la loi du tiques, enquêtes électorales). Les com-
31 mai 1921, pour décongestionner le missions a'ettquéte parlementaires peu-
Conseil d'Etat statuant au contentieux. vent être investies de pouvoirs judi-
— d'études relatives au coût de ta vie. ciaires par l'assemblée qui les a nommées
On distingue : 1° une commission inter- (L. 23 mars 1914) ; 2° commission* à
mandat général ayant pour mission
ministérielle au Ministère du Travail,
normale de recevoir, sur décision de
chargée de suivre les variations des
l'assemblée, les projets et propositions
cours, de constater périodiquement leur se rattachant à un ordre de matières
répercussion sur les éléments essentiels défini.Elles comprennent: (1) les grandes
du coût de la vie, de rechercher les causes
commissions permanentes, qui sont ins-
des variations qu'elle aura relevées et
tituées par le règlement intérieur de
de proposer les mesures que ces consta-
tations lui paraîtront chaque chambre (20 à la Chambre des
appeler ; 20 des
Commissions régionales, créées par arrêté Députés, 12 au Sénat) ; (2) d'autres
commissions que chaque législature ins-
du Ministre du Travail, chargée de titue à son gré (commission de comp-
recueillir et de transmettre à la Commis-
tabilité, commission du suffrage uni-
sion centrale tous éléments d'informa-
versel, etc.).
tion utiles sur le? variations des cours
et de dégager le coefficient du coût de la — rogatoire (Pr. civ. et
crim.).
vie dans la circonscription qui leur est Dérivé du verbe latin togare, «J['aprèsroqtlum, « de*
mander », sur le modèle de nombreux adjectifs juri-
assignée. — oire.
dique en
—• d'instruction devant ta Cour de jus- Mandat donné par une juridiction sai-
tice. Commission composée de sénateurs sie d'un litige civil ou d'une instruc-
et chargée : 1° de jouer tout à la fois le tion criminel e à un autre tribunal ou
rôle de juge d'instruction et de chambre à un nkgistrat d'une autre juridiction
Commission 128

ou, en matière criminelle seulement, à dans la circonscription des communes


un officier de police judiciaire, à l'effet ou le transfert de chefs-lieux (art. 4) ;
de procéder en ses lieu et place à un 3° la commission syndicale élue pour
ou plusieurs actes d'instruction spécifiés délibérer sur l'acceptation des dons et
par le mandant. legs faits à un quartier ou hameau qui
— sanitaire. Organe consultatif créé n'est pas encore à l'état de section ayant
dans chaque circonscription sanitaire la personnalité civile (art. m) ; 40 la
commission syndicale de gestion des
(subdivision du dépa.-l.nuent), composé biens privés indivis entre plusieurs
de conseillers généiuv.x élus par le
Conseil général et de membres nommés communes (art. 161).
par le préfet, appelé à donner son avis Commissionnaire.
sur toutes les questions intéressant la Voir COMMISSION.
santé publique. I. Celui qui fait une opération com-
— supérieure de classement. (D. fisc) merciale pour le compte d'autrui en
Juridiction administrative compétente vertu d'un mandat.
en matière de taxe sur le chiffre d'affaires II. Celui dont la profession est de
pour juger les recours contentieux formés faire des opérations de commission.
par les contribuables contre les décisions — du croire (V. du croire).
de classement des commissions départe-
mentales, rangeant un établissement dans CommUsionnê.
une catégorie en vue de l'application de V««r le precede.it.
la taxe de luxe. Ses décisions peuvent Homme de troupe maintenu au ser-
donner lieu à un recours en cassation vice en vertu d'une commission (V.
devant le Conseil d'Etat. ce mot, II c).
— supérieure ds bénéfices de guerre*
Commodant.
(V. commission des bénéfices de guerre). Fait sur le suivant.
— super eure des dommages de gu rre. Nom donné au prêteur dans le con-
(V. commis-ion des dommages d.' guerre). trat de prêt à usage oucommodat.
— supérieur? des loyers. Juridiction
de * as atiou, tempo ai emeu instituée Commodat.
Latin juridique commoitlum t prêt » ; dérivé du
près la Cour de cas ation par la loi du verbe commodart « prêter • (de commodus • approprié
14 déc 1920, en vue de statuer sur les convenable, etc. •)
pourvois formé* : i° contre es déci- Ancienne dénomination, conservée par
sions d*s commissions arbitrales des le Code civil, du prêt à usage (V. ce
los du 17 août 1917 sur la résiliation mot).
des baux ruraux par suite de la guerre,
du 0 mars 1918, modifiant le régime Commodatalre. Nom donné à l'em-
de* baux à loyer en raison de l'état de prunteur dans le contrat de prêt à usage
guerre, et du 23 oct. 1919, réglant les ou commodat.
baux d'immeubles atteints par faits de
guerre ou situés en régions envahies ; Commoriontes (ou comourants).
20 contre les décisions des juges de pa'x Mot latin, utilbé à date récente par la I ingue du
droit.
ou des tribunaux en matière de loyers
Personnes appelées réciproquement à se
(L. 31 mars 1922 et 31 mars 1926). succéder les unes les autres et trouvant
— svndical>. Organe administratif la mort dans un même accident. Comme
composé de syndics élus pour prendre la dévolution de leur succession dépend
soin de certains intérêts afférents à uue de la question de savoir laquelle a sur-
ou plusieurs collectivités déterminées. vécu et a ainsi hérité des autres, les
La loi municipale du 5 avr. 1884 prévoit. art. 721 et 722 C. civ. établissent à ce
i° ta commission syndicale élue pour sujet des présomptions, tirées de l'âge
soutenir un procès au nom d'une sec- et du sexe, et qui ne valent qu'à défaut
tion de commune contre la commune d'autres indices.
ou une autre section de la même com-
mune (art. 128 et 129) ; 2° ta commission Communauté.
syndicale élue pour émettre un avis au Dérivé de Vadjectif commun, latin cômmunis.
cas de certains changements à apporter I. Expression qui, employée seule ou,
129 Communauté entre époux

comme il arrive très souvent, suivie et les immeubles acquis pendant le


de l'adjectif « religieuse », était syno- mariage (C. civ. art. 1401). Passivement,
nyme de congrégation religieuse. Elle n'a toutes les dettes mobilières présentes et
plus de sens précis en Droit public futures des époux.
français. Le législateur et les tribunaux — universelle. Régime de communauté
se servent des termes : association reli- conventionnel dans lequel tous les biens,
gieuse, congrégation, établissement de tant meubles qu'immeubles, présents et
congrégation (V. ces mots). futurs, des époux, ou leurs biens présents
II. Mot employé dans certaines ré- seulement ou leurs biens à venir seule-
gions pour désigner l'ensemble des co- ment font partie de la masse commune
propriétaires d'une maison divisée par et oîi toutes les dettes sont communes
étages, relativement aux parties de
(C. civ. art. 1546).
cette maison qui leur sont communes.
— d'habitants. Groupe d'habitants Communaux (V. Biens).
d'une commune possédant, à l'exclusion
de leurs autres concitoyens, certains Commune.
Latin populaire ^communia, pluriel neutre de MOT-
droits dont ils jouissent ut universi, munis, voir COMMUNAUTÉ, pris comme nom féminin
soit en raison des immeubles qu'ils au sens de « groupe de gens ayant une vie commune ».

possèdent dans la commune, soit en Dernière subdivision administrative


raison des familles dont ils sont issus. du territoire, ayant un double caractère :
La communauté d'habitants peut pos- i° simple circonscription territoriale
séder des biens (section de commune) pour la gestion de certains services gé-
ou seulement des droits d'usage, le plus néraux et pour la détermination de la
souvent forestiers, qui ne peuvent être compétence d'agents administratifs agis-
exercés que collectivement. sant au nom de l'Etat ; 20 centre pour
la gestion d'intérêts et de services publics
Communauté entre époux. locaux, doté de la personnalité morale
1. Régime matrimonial dans lequel et soumis au régime de la décentralisa-
tout ou partie des biens des époux tion administrative (L. 5 av. 1884).
forment une masse commune placée
sous l'administration du mari et qui Commune renommée {preuve par).
doit en principe se partager à la dissolu- Variété de la preuve testimoniale dans
tion du mariage. laquelle les témoins déposent, non sur
IL Biens composant la masse com- des faits qu'ils ont pu constater, mais
mune sous les régimes de communauté. sur des « on-dit », exprimant ainsi l'opi-
nion des voisins ou du milieu sur le fait
— 'conventionnelle. Régime matrimo-
nial dans lequel les règles légales du qu'il s'agit d'établir. Cette preuve excep-
tionnelle n'est admise par la loi qu'au
régime de communauté sont modifiées de la femme commune pour éta-
par le contrat de mariage des parties. lir la consistance de certains biens
Erofit
— d'acquêts. Régime de communauté dont le mari aurait dû faire inventaire
conventionnel dont l'actif comprend (C. civ. art. 1415, 1442 et 1504).
seulement les acquisitions faites ensemble
ou séparément pendant le mariage pro- Communication.
Latin eoinmanicatio. dérivé de communicare
venant tant de l'industrie commune que mettre en commun » (de voir les précé-
commuais,
des économies faites sur les fruits et dents.
revenus des biens des deux époux, et S'emploie dans les expressions sui-
le pass'f, les dépenses du ménage et vantes :
les dettes nées pendant la communauté — au Ministère public. Formalité
du chef du mari ou contractées par la
femme avec son autorisation. imposée, dans certaines affaires civiles,
aux avoués, soit d'office, soit sur réqui-
— légale. Régime de communauté sition du Ministère public ou sur ordre
établi par la loi pour les époux qui ne du tribunal, et qui consiste à communi-
font pas de contrat de mariage. Elle quer les dossiers de la cause au membre
comprend activement tous les biens de du Parquet qui tient l'audience, afin
nature mobilière présents et futurs des a lieu
• époux, les revenus de leurs biens propres qu'il prenne des conclus'ons. Elle
d'office dans les affaires concernant
Communiste 130

l'ordre public, l'Etat, les communes, les cialisées dans certaines opérations, telles
établissements publics, l'état des per- que les Compagnies de navigation, d'as-
sonnes, les mineurs, les absents (C. pr. surance, etc.
civ. art. 83). Et Compagnie (ou et Cle). Désigna-
— de pièces (exception de). Moyen de tion que des commerçants ajoutent à
procédure consistant, pour un défen- leur nom dans les sociétés en nom col-
deur, à exiger du demandeur, au début lectif et en commandite, pour indiquer
de l'instance, par acte d'avoué à avoué qu'ils sont associés avec une ou plusieurs
ou verbalement à l'audience, la commu- personnes dont le nom ne figure pas
nication soit de l'original, soit de la co- dans la raison sociale de la société ainsi
pie des pièces dont le demandeur entend constituée.
se servir. En cours d'instance, le même IL (— d'officiers ministériels). Grou-
droit appartient au demandeur à l'égard pement, légalement constitué, d'auxi-
de toutes pièces dont le défendeur fait, liaires de la justice exerçant la même
état. Le mode de communication fixé profession dans un ressort déterminé et
par le tribunal peut être la représenta- en nombre limité, soumis à la sur-
tion de la pièce son dépôt au greffe ou veillance du pouvoir judiciaire et à l'ac-
sa remise contre récépissé à l'avoué du tion disciplinaire des membres de leur
demandeur. En pratique, cette commu- Chambre qu'ils nomment périodique-
nication, n'étant presque jamais refusée, ment à cet effet. Ex. : Compagnie
s'effectue à l'amiable ut sans l'observa- d'avoués près un tribunal de première
tion des règles prescrites par la loi instance ou une Cour d'appel, Compa-
(C. pr. civ. art 19S et s.). gnie de notaires, d'huissiers, de commis-
— (droit de) (D. fisc) (Y. droit de com- saires-priseurs, Ordre des Avocats près
le Conseil d'Etat et iv Cour de cassation.
munication).
Communiste. Comparant.
Dérivé de commun, voir les précédents. Participe présent, pris substantivement, de l'ancien
Personne qui est dans l'indivision. verbe competoir, latin compatere t apparaître », qui a
pris un sens juridique dans le latin médiéval.
Celui qui comparaît devant un offi-
Commutation de peines.
D«tin cennzuïiiîo, dérivé de commutâte »eomrtuer ».
cier public ou en justice (C. civ. art.
Grâce particulière accordée par le 35)-
Président de la République et consistant
dans la substitution d'une peine plus Comparution.
Dérivé d? comparoir, cemïvaixe, voir les f recé-
faible à la peine plus forte précédemment dents d'après le participe passé comparu.
prononcée. La commutation de peine Fait de se présenter en justice en la
s'oppose ainsi à la grâce entière consis- forme prescrite par la loi, soit en per-
tant dans la remise complète de la peine sonne, soit par mandataire légalement
encourue. admis (avoué agréé, avocat au Conseil
d'Etat et à la Cour de cassation), sur
Comourants (V. commorientes). une convocation, citation ou assignation,
pour défendre sa cause, répondre d'un
Compagnie. fait ou déposer comme témoin. — Se
Dtnvé de 5'ancen français ccmpz&u « compagnie »,
dit aussi du fait de se présenter de-
btin populaire ccmpzniz. fait d'après cempania
« compagnon » proprement t qui mange son pain vant un notaire en vue de la confection
avec » 'fait «ur un modèle germimque, aprorté par d'un acte notarié. — Devant la juridic-
les légiotinaire» du Bas-Empire). tion civile, où le ministère de l'avoué est
I. (D. com.). Synonyme de société.
généralement obligatoire, fait pour le dé-
Se disait, dans l'Ancien Régime, pour fendeur de constituer avoué en temps
le? sociétés commercial» sous forme
utile. L'omission de cette constitution
anonyme constituées par privilège royal donne lieu, au profit du demandeur, à
(Ex.: Compagnie des Indes,Compagnie un jugement par défaut faute de com-
du Sénégal). S'emploie au'ourd'hui, de
préférence, pour les sociétés qui assurent paraître (ou contre partie) (V. défaut
faute de comparaître et défaut'faute de
un service public (Ex. : Compagnies de
chemins de fer, de distribution d'électri- conclure).
— Personnelle.
cité) ; se dit aussi pour les sociétés spé-
131 Compensation

A. (D. civ.). Moyen d'instruction con- s'opère de plein «îroit (C. civ. art. 1290),
sistant à faire venir les parties en per- mais les juges ne pourraient l'appliquer
sonne devant le tribunal, soit en au- d'office.
dience publique, soit en Chambre du
— d'annement.
Conseil, pour les entendre et interroger Prime accordée par
sur les faits de la cause (C. pr. civ. l'Etat aux armateurs en vue de protéger
art. 119). Diffère de l'interrogatoire sur la navigation maritime sous pavillon
faits et articles en ce que les faits sur national et en considération des charges
lesquels la partie sera interrogée ne lui imposées à la marine marchande. Elle
sont pas signifiés d'avance et qu'il n'est est calculée d'après la durée de l'arme-
même pas nécessaire de rédiger un pro- ment administratif du navire. Ce sys-
cès-verbal des réponses des parties. tème, créé par la loi du 7 avril 1902,
B. (D. pén.). Présence, à l'audience a pris fin en 1918.
de la juridiction répressive, d'une partie
qui, ou bien n'a pas usé de la faculté de ^— des dépens. Mode d'attribution des
s'y faire représenter, ou bien se trouve dépens consistant à mettre, par le ju-
privée de cette faculté par la volonté de gement ou l'arrêt, à la charge de cha-
la loi ou du tribunal (C. I. cr. art. 185). cune des parties, tous les frais qu'elle
a exposés dans la cause (compensation
totah), ou à la charge d'une partie,
Compensation. outre ses propres frais, une portion de
Latin compensai}}, dérivé du verbe eompenszu
proprement t peser pour comparer » (de pensare ceux de la partie adverse, qui n'aura
« peser »). ainsi à payer que le surplus (compensa-
I. Mode d'extinction de deux obliga- tion partielle) (C. pr. civ. art. 131). La
tions réciproques existant entre les ne peut être prononcée
compensation
mêmes personnes et ayant pour objet qu'entre conjoints, ascendants, frères et
une somme d'argent ou une certaine soeurs, ou alliés au même degré, ou
quantité de choses fongibles de la même quand les parties succombent au fond
espèce. Ex. : je vous dois cent francs à 1 une et l'autre,, respectivement, sur
titre de dommages-intérêts et je vous
quelque chef.
ai prêté la même somme. La compensa-
tion éteint ma dette et ma créance sans
Compensatoires (V. dommages-inté-
lieu. Si l'une
qu'aucun versement n'ait rêts).
des dettes est supérieure à l'autre, la
compensation éteint la première jusqu'à
concurrence du montant de la seconde. Compétence.
Latin compétents,dérivé dï;omp?ute.\'oiilt sui*
II. Terme usuel désignant un dé- var.t.
dommagement donné à une personne Aptitude d'une autorité publique à
pour remplacer l'exécution d'une obli- faire d^s actes juridiques. C'est, en ce
gation. C'est en ce sens qu'on parle de sens large, que l'on peut parler de la
dommages-intérêts compensatoires (C. compétence d'un préfet, d'un maire,
civ. art. 1229, 1623, 1769). d'un recteur d'académie, aussi bien
— conventionnelle. Compensation opé- que de la compétence d'un tribunal
ou d'une Cour. Dans ce dernier cas, l'ex-
rée par convention entre les deux inté-
ressés, quand les conditions de la com- pression signifie le pouvoir reconnu à
une juridiction d'instruire et de juger
pensation légale ne sont pas réunies. un procès.
— judiciaire. opérée
Compensation — rafiotu tnateriae (ou d'attribution ;
par une décision de justice, quand le tri-
bunal, saisi de deux demandes réci- appelée aussi quelquefois compétence
de la com- absolue).
proques, évalue, à l'effet Latb juridique modtme.
penser avec l'autre, celle des créances Compétence d'un tribunal d'après
réclamées qui n'est pas liquide, c'est-à- l'ordre, le degré et la nature de sa juri-
dire dont le montant n'est pas fixé. diction. L'ordre divise les juridiction.*
— légale. Compensation s'opérant en en civiles, pénales et administratives ;
vertu de la loi entre deux obligations de le degré les divise en juridictions de
choses fongibles, liquides, exigibles et premier ressort et d'appel (Ie recours
réciproques. La compensation légale en cassation ne constituant pas un troi-
Compéter 132

sième degré de juridiction) ; la nature tout autre moyen qui aura servi à l'ac-
distingue entre les juridictions de droit tion, sachant qu'ils devaient y servir. »
commun (tribunaux civils) et les juri-
dictions d'exception (justices de paix, Complot.
tribunaux de commerce, conseils de pru- tymôlogie inconnue.
Résolution d'agir concertée et arrêtée
dhommes, etc..)
entre deux ou plusieurs personnes, spé-
— ratione personae vel ioci (appelée cialement à l'effet de détruire ou de
aussi quelquefois compétence relative). changer le Gouvernement ou de troubler
Latin juridique moderne. l'Etat par la guerre civile, l'emploi illé-
Compétence d'un tribunal par rapport gal de la force armée, la dévastation et
à la situation des parties ; elle est établie le pillage publics (complots contre la
d'ordinaire par le domicile de la partie sûreté de l'Etat, C. pén. art. 89 et 91).
défenderesse (actor sequitur forum rei),
mais cette règle comporte de nom- Compromis.
breuses exceptions (notamment en ma- Latin juridique compromissium, dérivé de compro-
tière de droits réels immobiliers, de suc- mittere « faire un compromis ».
Convention ayant pour objet de dé-
cessions, de nationalité du défendeur,
terminer les questions litigieuses dont
d'assurance, de garantie, d'accidents du
les parties, maîtresses de disposer de
travail, de commerce, etc.).
leurs droits, sont d'accord pour sou-
mettre la décision à des arbitres désignés
Compéter.
Latin juridique cothpelere, en latin classique • abou- par elles dans le même acte (C. pr.
tir au même point, être propre à « {de petere » « se di- civ. art. 1005 et s.).
riger vers »).
Etre de la compétence de... Ex. : cette Comptabilité publique.
affaire compète à un tribunal de com- Voir le suivant.
merce. Ensemble des règles suivant lesquelles
sont tenues les écritures de dépenses et
de recettes publiques.
Complainte.
Dérivé de l'ancien verbe se ..ompliindre, latin
populaire *complangere (et* plangere « plaindre »). Comptable de '.deniers publics.
Action possessoire (V. ce mot) donnée Voir le suivant.
à celui qui est. depuis un an, en pos- Agent public préposé à la réalisation
session d'un immeuble ou d'un droit des recouvrements et des paiements de
réel immobilier ; son but est de faire deniers publics (Décr. 31 mai 1862, art.
cesser le trouble actuel apporté à la 14). Ces agents sont soumis à un régime
possession. particulier de responsabilité et d'in-
oompat bitités. On distingue les comp-
Comptant (V. bail à —). tables de la recette, de la dépense et du
service de trésorerie, chargés de la mani-
Complice. pulation des deniers publics, les comp-
Latin de basse époque complet, comblicis « allié tables des matières, chargés de la compta-
uni étroitement à », d où t complice » (de compledi bilité des matières de consommation et
entourer, contenir»). de transformation et des valeurs mobi-
I. Au sens large : celui qui, sciem- lières ou permanentes de toute espèce ;
ment, participe au délit d'autrui. Ex. : les comptables d'ordre, qui, sans avoir de
les coauteurs, d'après la jurisprudence caisse à gérer, tiennent une comptabilité
française, sont complices les uns des d'écritures, et les comptables de fait ou
autres.
IL Au sens étroit et à comptables occultes, qui sont les per-
par opposition sonnes ingérées sans autorisation dans
coauteur : celui dont lacté n'a de ca- le maniement des deniers publics et sou-
ractère délictueux que par relation avec
m'ses, par ce seul fait, aux règles de la
le délit d'autrui qu il provoque ou faci-
comptabilité publique.
lite en connaissance de cause. Ex. : les
articles 60 et 61 C. pén. énumèrent
« ceux qui seront punis Comptant.
limitativement Voir le suivant.
comme complices d'une action qualifiée I. Mode de paiement du prix d'un
crime ou délit ». Ex. : « ceux qui auront bien ou d'uu travail, caractérisé par
procuré des armes, des instruments, ou l'obligation de remettre ce prix à la
133 Compte

livraison du bien ou à l'achèvement du centralisé matériellement, soit par écri-


travail. tures directes avec la Banque, soit par
IL Dans les marchés passés aux l'intermédiaire des comptes postaux,
Bourses de valeurs ou de marchandises, l'excédent des opérations effectuées au
manière de traiter les opérations carac- nom du Trésor par les comptables.
térisée par leur règlement immédiat, la — d'administration (D. civ.). Compte
remise des valeurs ou marchandises et rendu par tout administrateur des biens
le paiement du prix devant être effec- d'autrui.
tués dans un délai très court après la — de clerc à maître. Forme de comp-
conclusion du marché. Les opérations
au comptant s'opposent aux opérations tabilité interne utilisée en cours de ges-
à terme. tion, soit pour arrêter les comptes des
comptables inférieurs envers leurs su-
Compte. périeurs, soit pour arrêter les comptes
Tiré du verbe compter, latin camputare. d'un comptable titulaire ou intérimaire
Exposé, en chiffres, d'une situation, envers son successeur. Ces comptes ont
d'une opération ou d'une série d'opéra- pour effet d'engager la responsabilité
tions ; plus spécialement, en matière de des comptables qui les ont reçus.
commerce et de finances, état d'opéra- — de dépôts et comptes de chèques.
tions effectuées entre deux personnes, Compte ouvert par un banquier à un
comportant l'inscription de chaque opé- client et exclusivement alimenté par des
ration, sous forme d'un article au poste dépôts de fonds dont les retraits s'opè-
de l'une des deux colonnes de compte rent normalement par des tirages de
dites de débit ou de crédit, et se liqui- chèques.
dant par une balance finale des deux — de gestion. Compte établi par un
colonnes, qui fait apparaître un solde
comptable pour l'ensemble des opéra-
(V. aussi débats de compte et soutène- tions qu'il a effectuées, soit pendant
ment de compte).
l'année, soit pendant la durée de ses
— administratif Il
(D. pub.). Compte fonctions, si celle-ci est inférieure.
que doivent tenir certaines autorités présente la situation du comptable au
administratives, non comptables, pour commencement de la gestion, les re-
permettre l'exercice des pouvoirs de tu- cettes et dépenses effectuées dans le
telle ou de hiérarchie, ainsi que le con- cours de la gestion, la situation du
trôle des assemblées délibérantes, et qui comptable en fin de gestion. Il doit éga-
sont joints aux comptes des comptables lement distinguer, pour les opérations
comme élément de contrôle. Le maire, budgétaires, les divers exercices aux-
le préfet, le gouverneur en Algérie et aux quels les opérations se rattachent.
colonies, l'ordonnateur des commissions — de profits et pertes. Compte dressé
administratives des établissements de
à la suite du bilan d'une entreprise pour
bienfaisance sont astreints à la tenue
montrer quels ont été, au cours d'un
de ces comptes administratifs.
exercice, les bénéfices ou les pertes réa»
— courant. Compte usité dans les re- Usés par l'entreprise dans son exploita-
lations commerciales et financières, re- tion. Le iolde du compte des profits et
présentant les rapports existant entre pertes seit à balancer exactement les
deux personnes qui, effectuant l'une deux colonnes, actif et passif .du bilan,
avec l'autre des opérations réciproques, en s'ajouta ut au passif, s'il constate des
conviennent de transformer les créances profits, et \ l'actif, s'il constate des
et les dettes résultant de ces opérations pertes.
en articles de débit et de crédit qui se •— de refjttr. Compte institué par le
souderont les uns aux autres dans une Code de commerce et qui devait être
indivisibilité telle que le solde établi
lors de la clôture du compte sera seul joint à la retraite, en cas de protêt d'une
lettre de change ; il comprenait les
exigible (C. corn. art. 575 ; L. 24 ger- sommes dont le porteur se trouve créan-
minal an XI, art. 33). cier à l'égard du tireur ou des endos-
— courant du Trésor. Elément du seurs et qui constituent le montant de
poste des comptes courants créditeurs la retraite : principal de la lettre de
au bilan de la Banque de France, où est change protestée, frais de protêt et
Comptoir central d'aenab 134

autres frais légitimes (C. com. art. 180 conformément aux règles en vigueur à
à 182). Remplacé provisoirement, en l'égard des recettes et des dépenses du
vertu du décret du 24 mars 1848, par budget.
un bordereau transcrit au dos de la
retraite et comprenant le détail de son Comptoir central d'admis (ou consor-
montant, le compte de retour n'a pas tium).
Consortium emprunté de l'anglais consortium,
reparu dans la pratique commerciale.
qui est lui-même un mot latin signifiant » associa-
— des ministres.
Comptes établis par tion ».
exercice comprenant l'ensemble des opé- Entreprise privée, constituée géné-
rations qui ont eu lieu pour chaque ser- ralement en forme de société anonyme
vice et joints au projet de loi ayant pour participant au fonctionnement de services
objet le règlement définitif du budget. publics par des opérations d'achat, de
— de tutelle. Compte rendu par le conservation et de cession de marchan-
dises, d'outillage, etc., en vertu d'un
tuteur d'un mineur ou d'un interdit à contrat administratif intervenu entre
«a sortie de charge (C. civ. art. 469). elle et l'Etat (Reconstitution des régions
— d'ordre. Compte qui fonctionne à libérées. V. notamment, L. 3 et 6 août
côté d'un autre compte pour enregis- 19x7).
trer des opérations spéciales qui ne
peuvent faire l'objet dune écriture au Compulsoire.
compte principal, soit qu'elles r.e soient Dérivé du verbe compulser « contraindre », d'où
dans la langue juridique ancienne « exiger, en vertu
pas encore liquidées (Ex. : compte des d'un acte officiel, communication d'un acte », d'où
effets remis à l'encaissement), soit le sens moderne.
qu'elles représentent le détail ou le dé- Procédure en vertu de laquelle peut
veloppement d'un poste du compte être ordonnée par justice la délivrance,
principal (Ex. : compte d'amortisse- par un notaire ou tout autre officier
ment). public, d'une expédition ou de l'extrait
— d'ordre en deniers et en matières d'un acte à une personne qui n'v a pas
été partie (C, pr. art. S46V
(V. comptables de deniers publics).
— général de l'Administration des Comte (V. titre de noblesse).
finances. Compte établi annuellement
par le ministre des Finances, comprenant Concentration.
toutes les opérations relatives au recou- Dérivé de concentrer (de centre, latin cenlrum).
vrement et à l'emploi des deniers de Mode d'organisation administrative
l'Etat et présentant la situation de tous dans lequel la décision appartient au
les services de recettes et de dépenses chef de la hiérarchie administrative
au commencement et à la fin de l'année (V. déconcentration).
— joint.
Compte ouvert par un ban- Concession.
quier ou un commerçant à plusieurs Latin concessio,déiivé de toncedere « concéder «.
titulaires avec une stipulation de soli- Terme des actes
générique qualifiant
darité qui permet à chacun des titulaires très divers par lesquels l'Administration
d'utiliser le compte pour le tout sous sa confère à des particuliers, moyennant
seule signature, même après la mort de l'assujettissement à certaines charges et
l'un des cotitulaires, sous la réserve que, obligations, des droits ou avantages spé-
au point de vue fiscal, le compte est ciaux sur le domaine ou à rencontre du
présumé appartenir au défunt pour sa public. Ces droits et avantages impli-
quote-part (L. 31 mars 1903, art. 7). quent, la plupart du temps, l'exercice
— de certaines prérogatives administra*
spéciaux. Comptes ouverts dans tives.
les écritures
publiques pour assurer la — coloniale
gestion plus ou moins autonome de cer- (Lég. col.). Attribution,
tains services, dits services spéciaux du à titre gratuit ou à titre onéreux, à des
Trésor, et apparaissant au budget sous particuliers en vue du développement
la forme d'un simple excédent, soit de de la colonisation, de terres domaniales
recettes, soit de dépenses. Les opérations situées en Algérie ou aux colonies, à
qui font l'objet de ces comptes sont, en charge, par l'attributaire, de les mettre
principe, autorisées, exécutées et réglées en valeur, suivant certaines modalités
135 Concession'

sanctionnées par la déchéance. Ces con- la concession simple et la concession dé-


cessions peuvent aussi être faites à des clarée d'utilité publique. Au régime de la
sociétés ; elles sont parfois très étendues concession de force hydraulique s'op-
et soumises alors à des règles spéciales. pose le régime de la simple autorisation
Ex. : les « grandes concessions » du qui ne confère pas au bénéficiaire les
Congo français. privilèges administratifs dérivant de la
— dans les cimetières. Concession per- concession (L. 16 oct. 1919).
— de lais et de relais de la mer.
pétuelle ou temporaire, contre le paye-
ment d'un prix à la commune, d'un Substantifs verbaux de laisser, relaisser ; latin
loxave* détendre, lâcher », d'où »laisser (aller) ».
emplacement dans un cimetière, avec
Aliénation de dépendances du domaine
affectation spéciale aux sépultures. Ces
concessions sont temporaires privé constituées par les dépôts marins
(15 ans), formés sur le littoral par émergence au-
trentenaires, centenaires ou perpétuelles dessus du grand flot (lais) ou par les
(Décr. 23 prairial an XII ; Ord. 6 déc.
portions de rivage que la mer aban-
1843 ; Décr. 27 av. 1889 ; L. 3 janv. donne et ne couvre plus au moment du
1924).
grand flot (relais) (L. 16 sept. 1807,
— de crèmants futurs. Contrat par le- art. 41).
quel l'Administration charge un particu- — de mines. Acte administratif
(dé-
lier de faire certains travaux destinés à cret en Conseil d'Etat) accordant à un
fixer les alluvions d'un fleuve et lui le pouvoir une
particulier d'exploiter
concède, en rémunération de ces tra- mine, avec certaines prérogatives exorbi-
vaux, la propriété des alluvions qu'il tantes du droit commun, sous certaines
sera parvenu à fixer (L. 16 sept. 1807, conditions sanctionnées p«ir la déchéance,
art. 41). et pour un temps qui ne peut excéder
— de dessèchement de tnarais. Acte ans pour les mines de houille et de
administratif conférant à un proprié- g9gnite, 50 à 99 ans pour les autres
taire ou à. une association syndicale de mines.
les privilèges attachés à — de service public. Par opposition à
'opération de travaux publics, en vue
f>ropriétaires, la régie (V. ce mot), procédé consistant
de leur permettre d'effectuer plus facile- à confier pendant un certain temps la
ment sur leurs terrains l'oeuvre d'intérêt gestion d'un service public à un parti-
général que constitue le dessèchement culier qui devient ainsi collaborateur de
des marais (L. 16 sept. 1807). l'Administration, au contrôle de laquelle
— de distribution il reste soumis et qui est rémunéré, soit
d'énergie électrique.
Acte administratif accordant à un par- au moyen d'une subvention, soit, le
ticulier, et moyennant des conditions plus souvent, par la perception de taxes
fixées par un cahier des charges, le droit ou redevances sur les usagers du service.
d'établir et d'exploiter une entreprise de — de travaux publics. Par opposition
distribution d'énergie électrique em- à la régie et à l'entreprise (V. ces mots),
pruntant, sur tout ou partie de son par- procédé consistant pour l'Administra-
cours, des voies publiques. A la diffé- tion à charger un particulier : i° de
rence de la permission de voirie, la con- construire ou d'entretenir un ouvrage
cession implique pour son titulaire le public ; 20 d'assurer, pendant un cer-
bénéfice des prérogatives administra- tain temps, la marche du service public
tives. A cet égard, on distingue la con-
correspondant à cet ouvrage, suivant le
cession déclarée d'utilité publique et la procédé de la concession de service pu-
concession simple (L. 15 juin 1906, et blic. L'ouvrage public doit, à l'expira-
25 fév. 1925). tion du temps prévu, faire retour au
— de force Acte ad- patrimoine administratif, avec ou sans
hydraulique. indemnité au concessionnaire.
nistratif (décret en Consèd d'Etat) auto-
risant-un jparticulier à exploiter, avec le — sur le domaine public. Occupation,
bénéfice de certains privilèges adminis- à titre privatif, du domaine public,
tratifs, pendant un certain temps (75 ans octroyée à un particulier, moyennant
au maximum), et sous certaines condi- redevance, par les agents administratifs
tions fixées par un cahier des charges, chargés de la gestion du domaine et
l'énergie d'une chute d'eau. On distingue impliquant modification de l'assiette de
Conetlfl 136-

ce domaine. Les concessions sur le do- naire, elle a lieu devant le juge de paix
maine public, qui s'opposent aux simples soit sur simple billet d'avertissement du
permissions d'occupation (V. ce mot) greffier (petite conciliation), soit sur cita-
sont accordées, soit en vue d'un intérêt tion d'huissier (grande conciliation) (C.pr.
privé (Ex. : concession de prise d'eau à civ. art.- 40 et s. ; L. 25 mai 1838, art. 17
un usinier), soit en vue d'un intérêt modifiée par L. 2 mai 1855). En ma-
collectif (Ex. : concession de services tière de divorce et de séparation de
publics : distribution d'eau, de gaz, corps, d'accidents du travail, de loyers
d'électricité, etc.). commerciaux, elle a lieu devant le Pré-
sident du tribunal (C. civ. art. 235 et s. ;
Concile. L. 9 av. 1898, art. 16, modifié par
Latin ecclésiastique concilium_ en latin classique L. 31 mars 1905 ; L. 30 juin 1926, art. 2,
• assemblée ».
modifié par L. 22 av. 1927).
I. Assemblée des évêques de l'Eglise
universelle ou de quelque province
Conclusions.
ecclésiastique, réunis sous l'autorité du Latin conelusio, aerivé du verbe condudere,
supérieur légitime pour délibérer et conclure ».
décider sur des affaires religieuses. Les I. Prétentions respectives de chacune
conciles peuvent être : i° oecuméniques : des parties, soumises à la juridiction
les évêques y sont tous appelés; ils sont saisie du litige par un acte dit « placet »
présidés par le Pape ou son mandataire ; et signifiées à l'autre partie par un acte
2° particuliers : patriarcaux, nationaux d'avoué à avoué.
ou provinciaux, si seuls sont appelés à IL Acte dans lequel sont consignées
y siéger les évêques d'un patriarcat, ces prétentions.
d'une nation, d'une province ecclésias- — du Ministère public.
tique, sous l'autorité d'un patriarche,
d'un primat, d'un métropolitain. I. (D. civ.). Avis verbalement ex-
II. Le terme désigne parfois aussi le primé à l'audience par l'organe du Mi-
nistère public, dans les juridictions qui
synode du clergé diocésain rétmi sous la
présidence de l'évêque. comportent cette institution,'sur la va-
leur des prétentions respectives des par-
Conciliation. ties plaidantes. Cet avis est donné soit
Latin concilialio, dérivé de conciliare proprement
d'office, soit sur invitation du tribunal,
• assembler », d'où « concilier », voir le précédent. après les plaidoiries des avocats et avant
I. (Pr.). Accord de deux personnes en le jugement.
litige, réalisé par l'entremise d'un juçe. IL (D. civ.). Avis, fourni le plus sou-
II. (Lég. ind.). En matière de conflits Vent par écrit, par le Ministère public,
collectifs du travail, règlement amiable dans toutes les affaires oii la communi-
du conflit au cours d'une procédure à cation préalable est imposée par la loi,
ce destinée et préliminaire à l'arbitrage notamment dans les causes concernant
(C. Tr., liv. IV, art. 104 et s.). l'état des personnes, les mineurs, les
— (Comité de) — (Lég. ind.). Comité femmes dotales ou non autorisées par
leur mari, les absents, etc. (C. pr. civ.
composé de délégués ouvriers et de dé- art. 83).
légués patronaux réunis sous la prési-
III. (D. pén.). Réquisitions adressées
dence du juge de paix pour éviter un
conflit collectif du travail. par le Ministère public à une juridiction
répressive (Ex. : C. I. cr. art. 153 et 190).
— (grande) —. Conciliation intervenue
dans les affaires de la compétence des Concordat.
tribunaux de droit commun. Latin médiéval concordatum dérivé du Verbe
concordate * s'accorder ».
— (Petite) —. Conciliation intervenue
I. (D. corn.). Traité constatant l'ac-
dans les affaires de ta compétence du cord établi entre le failli et ses créan-
juge de paix. ciers chirographaires pour mettre fin à
— (tentative ou préliminaire de) —, la procédure de faillite, en réglant les
Formalité imposée aux parties, qui les conditions dans lesquelles le failli ac-
oblige à se présenter devant un magis- quittera son passif et en consentant
trat pour essayer de s'arranger avant de éventuellement à la remise d'une partie
commencer un procès. En matière ordi- de ce passif. Voté par l'assemblée des
137 Coneours

créanciers dans les formes fixées par la dique pour l'autorité compétente d'opé-
loi et homologué par le tribunal, le rer la nomination sur présentation du
concordat est obligatoire pour tous les jury.
créanciers chiroçraphaires (C. com. art. — d'infractions. (D. Pén.). Pluralité
504 à 526). La loi du 4 mars 1889 (art. 15) d'infractions commises par le même in-
a étendu le concordat à la liquidation dividu avant que, pour aucune d'elles,
judiciaire. soit intervenu un jugement définitif.
IL (D. int. pub.). Accord diploma- Syn. : cumul d'infractions. La doctrine
tique intervenu entre le Saint-Siège et distingue volontiers le concours réel (ou
un gouvernement temporel en vue de matériel), succession de plusieurs faits
réglementer l'exercice public du culte matériellement distincts constituant au-
catholique, ainsi que les relations admi- tant d'infractions indépendantes, et le
nistratives du gouvernement et du clergé
prétendu concours idéal (ou formel), qui
dans l'étendue du territoire d'un Etat serait réalisé dans l'hypothèse oii une
déterminé. Le concordat de 1801, passé action unique tombe sous le coup à la
entre Bonaparte, premier Consul, et le fois de plusieurs dispositions pénales.
pape Pie VII, a régi les rapports de la
France et du Saint-Siège jusqu'à la loi
de séparation du 5 décembre 1005. De- Concubinage.
Voir le suivant.
puis le retour à la France de l'Alsace- Etat résultant de relations sexuelles
Lorraine, par l'effet du traité de Ver- habituelles et suivies entre un homme et
sailles, il a été remis en vigueur, en ce une femme non mariés ensemble. Quand
qui concerne l'exercice du culte catho- le concubinage comporte une commu-
lique, dans les trois départements recou- nauté de vie complète, il est qualifié
vrés : Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle. union libre (V. ce mot).

Concours. Concubine (D. musulman).


Latin concursus » réunion », d'où le sens du français, »
Latin connibina qui couche avec ».
dérivé du verbe eoneurrere » accourir ». I. — libre : femme avec laquelle les
I. (D. civ.). Participation d'une per- relations sexuelles constituent un crime.
sonne à un acte juridique passé par une IL — esclave : femme avec laquelle
autre, en vue soit de l'autoriser, soit son maître a le droit d'entretenir des
d'approuver l'acte. Ex. : C. civ. art. 217 : relations sexuelles (Coran, ch. 70, ver-
0 La femme, même non commune ou sets 29 à 35) ; si des enfants naissent de
séparée de biens, ne peut donner, aliéner, ces relations et que le maître s'en recon-
hypothéquer, acquérir à titre gratuit ou naisse expressément ou tacitement le
onéreux, sans le concours du mari dans sont considérés comme
l'acte ou son consentement par écrit ». père, ces enfants
légitimes et ont tous les droits des en-
II. (D. civ.). Situation de personnes fants nés du mariage.
ayant des droits sur une même masse
de biens et sans ordre de préférence. Concubins.
Ex. : concours de créanciers chirogra- Voir le précédent.
phaires dans une faillite ; concours de Gens qui vivent en concubinage (C.
différents successibles dans une même pén. art. 339).
succession.
III. Participation à un même acte Concurrence déloyale.
des diverses personnes qui y sont inté- Sens issu de l'emploi de eoneurretke en parlant
de créanciers « exerçant une hypothèque en con-
ressées. Ex. : le concours de tous les currence », latin médiéval concutrhtlia, dérivé du
copropriétaires d'un immeuble est né- latin juridique concurrete.
cessaire pour la validité des actes rela- Délit civil, parfois doublé d'un délit
tifs à cet immeuble. pénal, et qui consiste, de la part d'une
IV. (D. pub.). Procédé de recrutement personne dont la profession suppose clien-
de la fonction publique consistant dans tèle (commerçant, industriel, médecin,
la désignation, par un jury de techni- etc.), à enlever à une personne de
ciens, à là suite d'épreuves appropriées, même profession tout ou partie de sa
du ou des candidats aptes à être nommés clientèle par des actes blessant les prin-
par l'autorité compétente. Le concours cipes d'honnêteté qui sont la loi de la
de nomination implique obligation juri- profession.
t'oncuMlou 138

Concussion» des contractants et de la volonté d'un


Infraction qui consiste, pour les fonc- tiers (C. civ. art. 1171). Ex. : ...si
je
tionnaires ou officiers publics, ou leurs m'associe avec X..., ...si je me marie
commis ou préposés, à ordonner de per- avec telle personne.
cevoir, à exiger ou recevoir ce qu'ils —
savent n'être pas dû pour droits, taxes, pôtestative.
Latin juridique potesialivus (de fotestas • pou-
contributions, deniers ou revenus, ou voir »).
pour salaires ou traitements (C. pén. Condition (au sens I) qui fait dépendre
art. 174). l'exécution de la convention d'un événe-
ment qu'il est au pouvoir de l'une ou
Comlilmnnlion. de l'autre des parties contractantes de
Latin condamnalio, dérivé de condemnare « con* faire arriver ou d'empêcher. Cette con-
damner ; condamner, -ation ont été refaits sur damner.
dition est dite simplement pôtestative, put
L (D. civ.). Décision de justice obli-
geant l'un des plaideurs à satisfaire en opposition à la condition purement potes-.
tout ou en partie à la prétention de son tattve, qui dépend uniquement d'un acte
de volonté de l'une des parties et qui an-
adversaire.
nule l'obligation, lorsqu'elle émane du
IL (D. pén.). Décision d'un tribunal
débiteur. Ex. : Je vous vendrai ma mai-
de répression prononçant une peine son si je le veux.
contre l'auteur d'une contravention,
d'un délit ou d'un crime. — résolutoire.
Latin juridique resolutorius (de rasolvere • ré-
soudre »).
Condition.
Latin condicio, écrit conditio à basse époque.
Condition (au sens I) qui, lorsqu'elle
L Modalité ayant pour effet de su- s'accomplit, opère la disparition de l'obli-
bordonner la formation ou la résolution gation et remet les choses au même état
d'un acte juridique à l'arrivée d'un que si celle-ci n'avait, pas existé. Ex. :
événement futur et incertain La vente sera résolue si le prix n'est
(C. civ.
art. 1168). pas payé au terme prévu.
IL Expression employée également —
suspensive.
comme synonyme de clause ou de Latin ra.'dttval suspensivus (de suspendere « sus-
pendre »).
charge (C. civ. art. 900). Condition (au sens I) à l'arrivée de la-
— casuelle. Condition
(au sens I) qui quelle est subordonnée la formation
dépend du hasard et qui n'est nullement d'un contrat ou l'efficacité d'un acte
au pouvoir du créancier ou du débiteur
juridique. Ex. : Je vous vendrai ma mai-
(C. civ. art. 1169}. Ex. : La donation son si je suis nommé dans une autre
sera résolue si le donataire meurt avant ville ; je vous lègue mon .immeuble si
le donateur. vous arrivez à 21 ans.
— défaillie. Condition (au sens
I) qui
ne s'est pas réalisée. Condomtnium.
Emprunté de l'anglais condomonium, mot du latin
— illicite. Condition (au sens
I) con- des diplomates fait avec le préfixe con et le substantif
traire aux lois impératives ou prohibi- dominium • domination ».
tives ou à l'ordre public. Ex. : condition Pouvoir exercé en commun par deux
de commettre un délit, de ne pas se Etats sur un même territoire. Ex. : con-
marier. dominium exercé sur les Nouvelles-Hé-
— immorale. Condition brides par la France et l'Angleterre.
(au sens 1}
contraire aux bonnes moeurs. Ex. : ...si Conduite d'un navire.
vous commettez un inceste. Dérivé du verbe conduire, latin conducert.
— Ensemble des opérations à effectuer
impossible. Condition (au sens I)
dont l'accomplissement exigerait des par le capitaine d'un navire arrivant
dans un port et qui, pour les capi-
moyens d'exécution matériellement in-
existants ou même qui ne pourraient taines étrangers, ne peut être fait que par
l'intermédiaire d'un courtier privilégié.
exister que par suite de circonstances
tout à fait extraordinaires. Ex. : ...si Conduite de retour. Obligation pour
vous touchez lé ciel du doigt. l'armateur ou pour l'Etat de ramener le
— mixte. Condition
(au sens I) qui marin rapatrié au port d'embarquement
dépend tout à la fois de la volonté d'un (C. Tr. mar. art. 90),
139 Confédération d'Ktals

Confédération d'Ktnts. où peuvent siéger, non seulement des


Latin de la basse époque confirderatio dérive du
verbe confoedtrart (de /redits, foederis i traité »).
diplomates^ mais de hauts fonctionnaires
ou même des représentants d'intérêts
Forme d'union d'Etats aujourd'hui dis-
particuliers. Ces conférences constituent
parue, dans laquelle les Etats-membres les organismes préparatoires des congrès
conservent leur souveraineté. 1/Union ou conférences proprement dites. On les
est ordinairement représentée par un rencontre, le plus souvent, dans le do-
pouvoir central, le plus souvent unique, maine économique, social ou financier.
/appelé diète ou congrès. Cet organe n'a L'utilisation des conférences est deve-
que les pouvoirs à lui délégués par les nue systématique dans le fonctionne-
Etats-membres ; les députés, sortes de ment de la S. D. N. Elles sont convo-
plénipotentiaires, sont nommés par les
Etats et, en général, liés par des instruc- par le Conseil (Ex. : conférence
.3uées
e Bruxelles, 1920, conférence de Bar-
tions. Ex. : La Suisse, l'Allemagne et les
celone, 1921). Les organismes techniques
Etats-Unis de l'Amérique du Nord,
de la S. D. N. comportent habituellement
aujourd'hui Etats fédéraux, ont tous pra- une conférence, organe chargé de
tiqué d'abord la forme de la fédération. prépa-
rer "des règles juridiques internationales,
à côté d'organes d ordre administratif
Confédération générale du travail.
et d'organes de direction. (Ex. : confé-
Union, créée en 1895, des fédérations rence du travail, conférence des commu-
nationales et syndicats nationaux d'ou-
nications et du transit).
vriers d'industrie et des bourses de tra-
IL Exercice scolaire, complémentaire
vail. Elle reçoit également dans son sein des cours (V. ce mot), orgamsé dans les
les syndicats locaux dont les professions
Facultés de Droit.
ne sont pas encore constituées en fédé-
— du stage. Réunion
rations d'industrie ou dont la fédéra- périodique des
tion n'est pas adhérente à la C. G. T. avocats stagiaires, en vue de leur ins-
Dissoute par jugement du tribunal truction professionnelle par l'exercice
correctionnel de la Seine du 13 janvier de la parole, Dans les barreaux où
1921 pour violation de l'art. 3 de la loi elle est organisée, cette conférence est
du 21 mars 1884 et comme n'ayant présidée par le Bâtonnier, assisté de
pas maintenu son action sur le terrain stagiaires désignés à l'élection pour un
de l'étude et de la défense des intérêts an comme secrétaires chargés de pré-
professionnels, la C. G. T. s'est dédou- parer les sujets à traiter (Décr. 20 juin
blée en C. G. T. simple, représentant 1920, art. 20).
les tendances du syndicalisme réfor- — internationale du Travail (Lég.
miste, et en C. G. T. unitaire, représen-
tant celles du syndicalisme révolution- ind.). Rouage le plus important de l'Or-
ganisation internationale du Travail
naire. (V. ce mot) instituée par la partie
XIII du Traité de Versailles, ayant pour
Conférence. fonction d'élaborer et d'adopter les
Latin médiéval conferenlia, dérivé du verbe con-
conventions et les recommandations
ferre, au sens de discuter ».
I. (D. int. pub.). soumises à des Etats.
l'approbation
A. Réunion de plénipotentiaires char- Elle est composée de quatre délégués de
gés de régler une importante chaque nation membre de la S. D. N.,
question dont deux représentent le. gouverne-
de politique ou d'organisation interna-
tionale et de consigner les résolutions ment, et dont les deux autres repré-
sentent respectivement, les employeurs
prises et les résultats obtenus dans un
acte diplomatique et les travailleurs. La conférence doit
(Ex. : conférences
de Bruxelles, 1885, d'Algésiras, se réunir au moins une fois par an en
1906).
Du point de vue juridique, la conférence, principe au siège de la S. D. N.
ne se différencie pas du congrès, bien — mixte. (D.
pari.). Commission spé-
que ce dernier terme évoque une réunion ciale, composée à la fois de sénateurs
importante et plus solennelle encore, et de
députés et chargée,
en cas de sé-
toutefois c'est la « Conférence de la
Çlus rieuses divergences de vues entre les
Paix » de Paris qui a réglé les consé- deux Chambres, à propos d'un
projet
quences de la guerre 1914-1918. - ou çVune proposition de loi, de préparer
B. Réunion d ordre technique, d'étude, l'entente sur un texte commun.
Confirmation 1*0

Confirmation. des procédures ou des obligations dont


Latin confirmalio, dérivé du verbe 'confirma/s il est parlé aux art. 11 à 19.
• confirmer ».
IL (D. adra.). Incident de procédure
Acte juridique unilatéral par lequel
une personne qui aurait le droit de supposant deux tribunaux saisis d'un
mime litige et qui divergent quant à
demander l'annulation d'un acte atteint de leur compétence. On
de nullité relative renonce à cette action l'appréciation
et rend ainsi l'acte valable en ce qui la distingue i° le conflit d'attributions :
conflit entre les tribunaux judiciaires et
concerne (C. civ. art. 1338). Cette con- l'autorité administrative sur la portée
firmation peut être tacite et résulter à donner à la séparation des autorités
notamment de l'exécution volontaire de administrative et judiciaire (V. ce mot).
l'acte annulable. Il peut consister soit en un conflit
Positif d'attributions, élevé par le préfet
Confiscation. déniant la compétence du tribunal judi-
dérivé du verbe • con-
Latin confiscatio,
« fisc »).
eonfiseare ciaire à propos d'un litige préalablement
fisquer », (de fiscus
Mesure de police (par ex. : L. 3 mai déféré à ce dernier, qui affirme sa propre
1844, art. 4 ; C. pén. art. 314 et 481) compétence, soit en un conflit négatif
d'attributions résultant, à propos d'un
ou peine pécuniaire (par ex. : L. 14
nov. 1Q18, art. Ier ; C. pén. art. 180) litige déterminé, d'une double déclara-
dont 1effet est de transférer en géné- tion d'incompétence de l'autorité judi-
ral à l'Etat ou, dans certains cas, à un ciaire et de l'autorité administrative,
alors que l'une de ces autorités est réelle-
établissement public (L. 3 mai 1844. ment compétente. Les conflits d'attri-
art. 4 ; C. pén. art. 180) la propriété
soit ae la totalité du patrimoine du butions sont réglés par le tribunal des
condamné (confiscation générale, L. 14 conflits (V. ce mot) (L. 24 mai 1872,
nov. 1918, art. 2, C. just. mil. revisé, ord. Ier juin 1828, régi. 26 oct. 1849,
art. 17 à 24) ; 20 le conflit de juridictions,
L. 9 mars 1922, art. 199 et s.) soit d'un
ou de plusieurs objets déterminés fai- dans lequel la divergence, quant à la
sant partie de ce patrimoine (confisca- compétence, se produit entre deux tri-
tion spéciale, C. pén. art. n). La confis- bunaux du même ordre, judiciaire ou
cation est une sanction normale en administratif. Il peut consister soit en
matière de contributions indirectes et un conflit positif de juridictions, dans
d'octroi. lequel les deux tribunaux se sont déclarés
compétents et qui se résout par l'ex-
Conflit. ception de litispendance ou par le
Latin de basse époque confliclus, dérivé du verbe règlement de juges (V. ces mots), soit
confligere « heurter, frapper ensemble ».
en un conflit négatif de juridictions, dans
I. (D. int. pub.). Situation qui oppose, lequel les deux tribunaux se sont déclarés
à propos de la satisfaction d un simple incompétents et qui se résout par le règle-
intérêt ou bien à propos de l'existence, ment de juges.
de l'étendue ou de l'exercice d'im droit, — des lois. Expression
employée pour
un ou plusieurs Etats à un ou plusieurs désigner la situation produite par les
autres Etats, à dca?croupes d'individus différences entre les législations appli-
ou même à des mùividus isolés que pro- cables soit successivement dans un seul
tège le Droit des gens. Les moyens de et même lieu (conflit de lois dans le
solution de ces conflits consistent soit temps), soit dans des lieux différents
dans des actes de violences (représailles, (conflit de lois dans l'espace), soit
guerre, intervention armée d'un tiers), encore dans un même lieu mais à des
soit dans des procédures pacifiques ou groupements distincts d'individus (con-
amiables (négociations diplomatiques, flit des lois personnelles).
bons offices, médiation, conciliation), ou I. Conflit des lois dans le temps :
bien contentieuses (débat devant un c'est le conflit de deux lois successives
tribunal arbitral ou une Cour de justice d'un même pays. Ex. : le conflit de l'an-
rendant une sentence obligatoire). En cien et du nouvel art. 340 C. civ.
vue de substituer autant que possible IL Conflit des lois, dans l'espace :
les solutions pacifiques aux solutions c'est le conflit des lois en vigueur simul-
violentes, le Pacte de la S. D. N. a tanément dans des lieux différents. A leur
instauré ou amélioré une organisation, tour, ces conflits se présentent sous plu-
ut Cortirirle

sieurs formes : a) conflit des lois fran- mots), et spécialement celle du pouvoir
çaises et des lois étrangères : on l'appelle législatif et du pouvoir exécutif, n'est
conflit intertiational : il est l'objet propre pas réalisée.
du droit international privé ; b) conflit — de parts. Incertitude sur la pater-
des lois françaises et des lois mainte- nité tenant à ce que la durée des gros-
nues en vigueur en Alsace et en Lorraine : sesses peut varier, d'après la loi, de 180
c'est le conflit interpmincial ; c) con- à 300 jours, de telle sorte que si la mère se
flit des lois en vigueur sur un territoire
remariait immédiatement après la disso-
cédé et des lois de l'Etat cessionnaire
lution du premier mariage et accouchait
introduites dans ce territoire : c'est le
dans les 300 jours après cette dissolu-
conflit dit d'annexion ; il se produit
tion, l'enfant pourrait être attribué,
chaque fois que l'Etat annexant substi-
tue sa législation à la législation anté- d'après la durée légale des grossesses,
au premier ou au second mari (V. délai
rieure. Il est mixte, à la fois dans l'es-
de viduité;.
puisqu'il se présente entre les
— des
ois de l'Etat annexant et du territoire
})ace, peines. Absorption de la^peine
annexé ; dans le temps, puisqu'il y a la plus faible par la plus forte, en cas
substitution d'une législation à une de concours d'infractions (V. ce mot),
autre en un seul et même lieu. par application de la règle dite du non-
III. Conflit des lois personnelles : cumul des peines,
c'est le conflit des lois des divers groupes — des voix.
Règle ancienne d'après
qui, dans les colonies et pays de protec- laquelle ne sont comprises que pour
torat, continuent à être soumis à un une les voix de deux juges, parents ou
régime de personnalité du droit. Par alliés jusqu'au degré d'oncle ou de
exemple, les Musulmans et les Israélites. neveu, qui, se trouvant, contrairement à
Les divers types de conflits des lois la règle, siéger dans la même chambre,
n'ont pas tous la même nature ; d'où se sont au cours du délibéré prononcés
l'utilité de les distinguer les uns des dans le même sens.
autres.

Confrérie. Congé. '


Latin
Dérivé de confrère, latin médiéval
commealus, proprement «> action d'aller
confraler (de là(commearè) ; qui a pris spécialement dans le
frater • frère »). Setîgage ùlitaire te sens d' » autorisation de quitter
Association de fidèles approuvée et di- son postt ; d'où te sens du français.
rigée par l'évêque, ayant un but de bien- I. (D. pub.). Autorisation donnée à
faisance ou de piété, et dont les membres un fonctionnaire ou à l'employé d'une
ne font pas de voeux religieux. administratoin de quitter momentané-
ment, et quelquefois définitivement, son
Confrontation. service. Se dit aussi, par extension, de
Latin juridique du moyen âge confronlatio, dérivé
la position d'absence régulière du fonc-
du verbe confrontare « confronter » (de frors, frontis
« front »). tionnaire : Ex. : être en congé, un congé
Mesure d'instruction qui consiste à d'un mois.
mettre l'inculpé en présence soit d'un IL (D. civ. et ind.). Acte par lequel
témoin soit de la victime du délit. une partie à un contrat de louage mani
feste à l'autre sa volonté de ne pas con-
Confusion. tinuer le contrat.
Latin confusio, dérivé du verbe confundere * con- III. (Pr.) (•— faute de plaider ou
fondre ».
L (D. Mode d'extinction d'une défaut-congé). Jugement par défaut que
civ.}. le défendeur obtient à l'audience contre
obligation résultant de la. réunion en le demandeur qui ne se présente pas.
une même personne des qualités de créan- IV. (D. fisc.). Autorisatfon écrite don-
cier et de débiteur (C. civ. art. 1300). née par l'Administration des Contribu-
IL (D. civ.). Mode d'extinction d'une tions indirectes de transporter une mar-
servitude résultant de ce que les deux chandise qui a payé la taxe de transport.
fonds dominant et servant sont réunis
dans les mains d'un même propriétaire.
III. (Sens vulgaire et D. pub.) (— des Congédiement.
Dérive du verbe««|/irVr,emçrunté de l'italienom-
pouvoirs). Régime constitutionnel dans gedare (de congedo, qui vient lui-même du français)
lequel la séparation des pouvoirs (V. ces (V. congé II).
tonurrtjQtlon 1»2

Congrégation. Conjuration (V. complot).


Latin ecclésiastique congregatio (de grtx, grec gis
• troupeau ») ; en latin classique « toute espèce de
réunions ».
Connaissement.
Dérivé du verbe connaître, latin
Variété d'association religieuse soumise cognosccre
Reçu .des marchandises chargées à
par la loi du Ier juillet 1901 à un régime bord d'un navire, délivré par le capitaine
de police particulièrement renforcé (for-
à l'affréteur. Dans la pratique, ce titre
mation subordonnée à une autorisation
contient les conditions du contrat de
législative ; dissolution par décret en Con- et peut remplacer la charte-
seil des ministres, contrôle administratif transport
étroit, interdiction d'enseigner). Elle se partie (C. com. art. 281),
• — de sortie.
distingue de l'association à but religieux Type de connaissement
par la soumission de ses membres à une utilisé pour le transport des marchan-
règle. Il existe : i° des congrégations reli- dises à l'exportation de France.
gieuses, Instituts religieux dans lesquels •=- direct. Connaissement
ne sont émis que des voeux publics qui constate
à la fois un transport maritime et un
simples, perpétuels ou temporaires (Codex transport terrestre ou fluvial.
jttrts canonici, can. 488, 20) ; 2° des con*
— net. Connaissement sur
grêgations monastiques, groupements de lequel ne
monastères indépendants sous figure aucune indication sur l'état de la
f)lusieurs
a direction d'un même supérieur. Ex. : marchandise, alors même que ces mar-
la congrégation bénédictine de Solesmes. chandises auraient été embarquées en
Il existe également à Rome, des congré- mauvais état et que, par un acte secret
gations romaines, collèges de cardinaux (lettre de garantie), le chargeur aurait
institués par le pape pour examiner et reconnu cet état.
trancher certaines catégories d'affaires
ecclésiastiques. Ex. : !a congrégation du Connexité.
Saint-Office. Dérive de connexe, latin connexus (du verbe cote
nectere • lier ensemble »).

Congrès. I. (D. civ.). Lien étroit entre deux


Latin congressus, dérive de congre di* aller trouver,
*
demandes non identiques, raa:s telles
se rencontrer avec ».
Réunion diplomatique, que le jugement de l'une exercerait
particulière- une influence certaine sur le jugement
ment importante et solennelle, composée de l'autre, ce qui oblige, pour éviter
de but de
plénipotentiaires et ayant pour des risques de contrariété entre juga-
régler les situations ou relations interna- ments, à les soumettre au même tri-
tionales. Ex. : congrès de Westphalie bunal (C. pr, civ. art. 171). Ex. : il y a
(1648), devienne (1815), deBerlin (1878). connexité entre la demande tendant à
Iye congrès, juridiquement, ne se distingue l'exécution d'un contrat et la deman.le
pas de la conférence (V. ce mot). Il abou- en résiliation de ce même contrat.
tit, non seulement à la rédaction de trai- IL (D. pén.). Lien, tiré soit de l'unité
tés ou actes diplomatiques, mais à l'éta- de temps et de lieu, soit de l'unité de
blissement de statuts politiques ou de
dessein, soit de la relation de cause à
règles du Droit international. Le terme effet, qui rattache plusieurs délits l'un
était traditionnellement réservé aux réu- à l'autre et par lequel se justifient une
nions oii siégeaient des chefs d'Etats ou
des Ministres des Affaires étrangères, jonction de procédure et, parfois, une
prorogation de compétence (C. I. cr.
mais le Président Wilson et les premiers art. 226-227). CV. aussi professions con-
ministres des pays alliés ont siégé à la
«Conférence de Paris» de 1918-1919. La nexes.)
S. D. N. est l'occasion de la réunion dé
Conquêts (V. acquêts).
congrès (sessions de l'Assemblée).

Conjoint. Consanguin.
de l'ancien verbe conjoindre, latin Latin consanguinetts (de sanguis, sanguinis t sang*).
Participe conjure
gère. Parent du côté du père. Se dit sur-
I. Syn. tout des frères et soeurs qui ont le même
d'époux.
IL Situation de plu- père,# mais non la même mère, par op-
(adjectif-pluriel).
sieurs débiteurs qui ne sont tenus de position aux frères et soeurs germains et
la dette que chacun pour leur part. utérins (V. ces mots).
148 Conseil

Conseil. obligatoirement actionnaires de la société


• délibération assemblée délibé-
Latin consilium qui, dans une société anonyme, sont dési-
rante, etc.
gnées par l'assemblée générale ou par les
I. Personne qui, à raison de ses con- statuts pour gérer, sous le nom d admi-
naissances ou de son expérience, en
nistrateurs, les affaires de la société.
assiste une autre dans la direction de IL (D. pub.). L'expression s'emploie
ses affaires. Ex. : avocat-conseil, ingé-
en référer à sou conseil, par analogie pour désigner la réunion des
nieur-conseil,
conseil judiciaire. personnes chargées de gérer certaines
collectivités publiques ou privées. Ex. :
IL Assemblée de personnes chargées conseil d'administration de la Caisse
de délibérer sur certains intérêts ou autonome d'amortissement, conseil d'ad-
de juger certains litiges. ministration d'une société de secours
— académique. Dans chaque académie, mutuels.
conseil présidé par le recteur, composé III. (Lég. col.). Assemblée consulta-
des inspecteurs d'académie, des doyens tive placée auprès du gouverneur (ou
de Facultés, de représentants des Fa- du lieutenant-gouverneur), dans les
cultés, lycées et collèges, et de membres colonies où il n'y a pas de conseil privé
choisis par le Ministre de l'Instruction (V. ce mot).
publique dans les conseils généraux et — d'arrondissement. Dans chaque
municipaux qui concourent aux dé- arrondissement, assemblée délibérante
penses de l'enseignement supérieur et composée de membres élus pour six ans
secondaire, ayant, en ce qui concerne au suffrage universel direct, en prin-
l'enseignement supérieur libre et l'en- cipe à raison de un par canton, se renou-
seignement secondaire : i° des attri- velant par moitié tous les trois ans et
butions consultatives ; 2° des attribu- doté, à raison de l'insignifiance de la
tions contentieuses : sous réserve de l'ap- vie administrative de 1 arrondissement,
pel au Conseil supérieur de l'Instruc- de quelques maigres attributions : dé-
tion publique, le jugement des affaires fense des intérêts de l'arrondissement
disciplinaires et des litiges soulevés par par l'émission de voeux et d'avis, ré-
l'application de la législation sur l'en-
partition entre les communes de l'arron-
seignement secondaire et l'enseignement dissement des principaux fictifs sur les-
supérieur libre (L. 27 iév. 1880, Décr. quels sont calculés les centimes départe-
26 juin 1880). mentaux et communaux.
— colonial (Lég. — de cabinet
col.). (V. conseil des mi-
I. Assemblée locale, investie des pou-
nistres).
voirs les plus étendus, qui a remplacé,
— de discipline. (D. adm.). Organe
depuis la loi du 24 avril 1833, le conseil
général aux 'Antilles, à La Réunion et composé de supérieurs et d'égaux du
à la Guyane. fonctionnaire objet de poursuites disci-
II. Assemblée locale qui représente plinaires, chargé soit de juger ses man-
les colonies du Sénégal et de la Cochin- à la discipline fonctionnelle et
quements
chine et dans lesquelles siègent des repré- de prononcer contre lui des peines disci-
sentants de la population indigène. plinaires, soit de formuler à cet égard
— communal des orphelim. (D. civ.). de simples avis à l'autorité maniant le
pouvoir disciplinaire.
Conseil organisé dans chaque commune
— de fabrique. Corps des.administra-
d'Alsace-Lorraine par la loi d'exécution
du Code civil allemand et maintenu à teurs chargés de régir les biens et les
l'heure actuelle par la loi d'exécution du revenus d'une église, sous la présidence
Code civil français, composé de membres de l'administration ecclésiastique ou de
non rétribués, choisis par le Conseil son délégué (Art. org. 176 Codex juris
municipal sous la surveillance du juge canonici, canon 1183, § 1).
cantonal. Il est chargé de veiller à l'or- — de famille. Assemblée composée du
ganisation et au fonctionnement des de paix, président, et de six mem-
tutelles de tous les mineurs de son t'uge
>res, parents ou alliés de l'incapable,
ressort. ou, à défaut, d'amis, qui constitue un
— d'administration. des organes de la tutelle des mineurs et
I. (D. com.). Réunion des personnes, des, interdits et de la curatelle des mi-
COOMl) U*

neurs émancipés. Cette assemblée, qui l'Assemblée soit l'organe premier de la


n'est pas permanente, se réunit pour S. D. N., le Conseil a, en fait, la direc-
nommer le tuteur, le subrogé tuteur, tion politique de l'institution.
contrôler la gestion du tuteur et autoriser — de l'Ordre des Avocats. Conseil
certains actes concernant la personne
existant, dans les barreaux d'au moins
ou les biens de l'incapable. Le tribunal six membres, composé d'avocats élus
civil de première instance exerce les
fonctions de conseil de famille des enfants par l'assemblée générale de l'Ordre et
naturels (C. civ. art. 3S9 et 454). par le bâtonnier. Il statue sur
Présidé
admission au stage, l'inscription au
— de gouvernement (Lég. col.). tableau, exerce la surveillance sur les
I. Consei consultatif placé à côté membres de l'Ordre, défend les droits
du gouverneur générai en Indochine, des avocats, veille à l'observation de
en Afrque occidentale française et en leurs devoirs professionnels et gère les
Afrique équatoriale française ; ses attri- biens de l'Ordre (Décr. 20 juin 1920,
butions sont surtout d'ordre financier. art. 7 et s.).
IL En Alger e. Conseil consultatif — de ïUniversité. Dans chaque aca-
composé uniquement de hauts fonction- démie, conseil présidé par le recteur,
naires, placé à côté du gouverneur
composé de membres de droit (Doyens
général. des Facultés, Directeur de l'Ecole Supé-
— de guerre (V. tribunal militaire). rieure de pharmacie) de professeurs de
— de la S. D. N. Conseil composé l'enseignement supérieur élus par leurs
actuellement des représentants de collègues et de membres n'appartenant
quatorze Etats membres, à raison d'un pas à l'Université nommés par le recteur
délégué par Etat, h comporte : i° cinq ayant, dans le cadre de la décentralisa-
sièges permanents réservés aux grandes tion, des attributions : i° administra-
puissances (France, Angleterre, Italie, tives, relatives à rorganisat:on de l'en-
Japon, et, depuis 1926, Allemagne) ; seignement et à la gestion du patri-
2° neuf sièges temporaires réservés aux moine de rUniversité ; z° contentieuses,
moyennes et petites puissances choisies comportant, sous réserve d'appel devant
par l'Assemblée et renouvelables par le Conseil supérieur de l'Instruction
ters. Trois de ces s'èges, dont les titu- publique, le jugement de toutes 'es
laires sont rééligibles, sont dits semi- affaires disciplinaires relatives à rensei-
permanents. Le Conseil tient des sess ons gnement supérieur public (Décr. 21
trimestrieles où il statue à l'unanimité juill. 1897 et 23 juill. 1922).
sur es questions de fond, sauf les excep- —
tions prévues par le Pacte ou les Traités d'enquête (D. mil). Organe composé
de supérieurs et de pairs de l'officier,
de paix. Son attribution essentielle
du sous-officier rengagé où du commis-
consiste, concurremment avec l'Assem- sionné, statuant suivant des formes juri-
blée, à veiller au maintien de la paix dictionnelles et chargé de présenter à
du monde. Il a, en outre, des attribu- l'autorité des avis en ce qui
militaire,
tions propres : prévention des conflits,
concerne, selon les cas, la réforme, la
médiation politique, qui le conduit à
a dont révocation, la radiation des cadres des
émettre des « recommandations
officiers, sous-officiers et commission-
l'effet, lorsqu'elles sont unanimes et
naires traduits devant lui (Décr. 8 nov.
en litige,
acceptées par l'un des Etats, 1903 et 20 juin 1925).
est de restreindre le droit de recourir à
la guerre ; préparation de la limitation — départemental de
l'enseignement pri-
des armements, protection des minorités, maire. Dans chaque département, con-
surveillance de la gestion des Etats seil présidé par le préfet, composé de
mandataires, etc.. Le Conseil a également membres de droit, de membres nommés
un rôle d'administration à Dantzig et par le ministre et de membres élus par
dans a Sarre, et contrôle les organismes leurs collègues (conseillers généraux, ins-
techniques de la S. D. N. et les nombreux tituteurs et institutrices publics) ayant,
comités, commissions ou conférences en ce qui concerne l'enseignement pri-
qu'il convoque. Il présente un rapport maire : i° des attributions administra-
annuel sur sa gestion à rAssemblée de tives ; 20 des attributions contentieuses,
septembre. Bien que, théoriquement, comportant, sous réserve dans la plu-
l,S Conseil

part des cas de l'appel devant le Conseil voirie terrestre lui est enlevée au profit
supérieur de l'Instruction publique, le des tribunaux judiciaires (Décr. 6 sept
jugement des oppositions à l'ouverture 1926, 2$ déc. 1926).
ties écoles primaires privées et des affaires — de prudhommes. Tr'bunal électif,
disciplinaires concernant des membres
de l'enseignement primaire composé par moitié de patrons et d'ou-
public et vr ers, présidé en cas de partage par te
privé (h. 30 oct. 1S86). juge de paix, qui a pour mission de con
— de préfecture. (D. adm.). Avant le cilier ou de juger, selon une procédure
décret du 6 septembre 1926, organe rapide, les différends professionnels entre
placé dans chaque département près du patrons et ouvriers. Le bureau chargé
préfet, qui le préside en droit, sinon en de concilier s'appelle bureau particulier
fait, composé de trois ou de quatre ou de conciliation. Celui chargé de juger
conseillers de préfecture avec un vice- s'appelle bureau général ou de jugement
président choisi parmi eux, et doté (L. 15 juill. 1905 et 27 mars 1907) (V.
d'attributions diverses dans l'ordre admi- bureau de conciliation et bureau de
nistratif et dans l'ordre juridictionnel. Il jugement).
est : i° conseil administratif chargé de — de revision.
donner des avis au préfet en vertu de L Juridiction administrative chargée
la loi ou sur sa demande (arrêtés en de juger les réclamations contre les opé-
conseil de préfecture) ; 2° tuteur admi- rations du recensement militaire et de
nistratif de certains établissements pu- décider de l'appel, de l'ajournement ou
blics (autorisation de plaider devant les de l'exemption du conscrit.
tribunaux judiciaires) ; 30 tribunal ad- IL Juridiction pénale militaire char-
ministratif de premier ressort, avec gée, avant la loi du 9 mars 192S, en
appel au Conseil d'Etat, pour une sére temps de guerre, et avant la loi du 17
de litiges administratifs dont la com- avril 1906, en temps de paix, de sta-
pétence lui a été attribuée par la tuer sur les recours formés contre les
loi (Ex. : travaux publics impôts jugements des conseils de guerre.
directs, certaines élections, contraven-
tions de grande voirie, ventes doma- ^— des ministres. Réunion des mi-
n;a!es. etc.) ; 40 juge des comptes en nistres et des sous secrétaires d'Etat
délibérant en commun, en présence et
premier ressort, avec appel à la Cour avec l'assistance du Président de la
àes Comptes, pour les comptables des
communes et des établissements publ es République, au sujet des affaires gouver
dont les revenus ordinaires ne dépassent nementales.
Au Conseil des ministres s'oppose le
pas 250.000 francs (L. 2S pluv. an VIII, Conseil de cabinet, réunion
du 21 juin 1S65). Les consens de pré- des mi-
nistres et des sous-secrétaires d'Etat
fecture, sauf celui de la Seine, qui est
doté d'une organisation spéciale (9 con- délibérant encore en commun, sous la
seillers avec président spécial) et ceux présidence du Président du Conseil,
des départements mais hors la présence du Président de
agériens ont été
la République.
supprimés par le décret du 6 septembre
1926. — des
prises (D. mar.). Juridiction
— de préfecture interdépartemental. de la nation du navire capteur, sta-
tuant en premier ressort (avec recours au
(D. adm.). Organe régional (22 en France)
Conseil d'Etat statuant administrative-
composé d'un président et de quatre
conseillers, dont la compétence territo- ment) sur la validité des prises maritimes
riale s'étend à plusieurs départements (V. ce mot h Elle est composée d'un con-
et qui a conservé, en principe, les attri- seiller d'Etat, président, de six membres,
butions administratives et iuridiction- dont deux pris parmi les Maîtres des
nel'es des anciens conseils de préfecture Requêtes du Conseil d'Etat, nommés par
décret, et d'un Commissaire du Gouver-
départementaux qu'il remplace. Toute- nement (Décr. 9 mai 1S59).
fois : i° son rôle comme conseil adminis-
tratif est diminué du fait que, dans un — de surveillance.
(D. cora.). Réunion
grand nombre de cas, son avis n'est plus des personnes obligatoirement choisies
nécessaire ; 2° au content;eux, la con- parmi les actionnaires qui, au nombre
naissance des contraventions de grande minimum de trois, sont chargées, dans
10
Conseh 146

une société en commandite par actions, quant participation à 1administration


de vérifier la constitution régulière de la générale ou intervention dans l'adminis-
société et de surveiller la gestion des tration municipale. La loi du 10 août
gérants. 1871 constitue la charte des conseils
— d'Etat. Conseil composé de con- généraux.

seillers, de maîtres des requêtes et judiciaire. Personne désignée par le
d'auditeurs (V. ces mots), ayant une tribunal pour assister, pendant toute la
double fonction : durée de leur incapacité, les prodigues
i° Il constitue une assemblée déli- et les faibles d'esprit dans l'accomplisse-
bérante consultative, à compétence uni- ment de certains actes juridiques ou
verselle, placée auprès du Gouvernement l'exercice des actions en ' justice (C. civ.
pour lui donner des avis en matière admi- art. 499 et 513).
nistrative, — municipal. Dans chaque commune,
2° Il est un tribunal administratif assemblée décentralisée et délibérante,
central : juge de droit commun en composée de membres élus pour six ans
et dernier ressort pour tous les au suffrage universel direct, se renou
itiges de la compétence de la juridic-
{>reniier vêlant intégralement, chargée de régler
tion administrative, juge d'appel ou juge les affaires de la commune et, sous
de cassation, selon les cas, pour les réserve du jeu de la tutelle administra-
litiges administratifs dont il n'a pas, tive, de prendre, en conséquence, des
à raison de textes spéciaux, le premier décisions ou d'émettre des voeux.
ressort. Le Conseil municipal exerce aussi une
La règte de la séparation des fonctions action sur la gestion des établissements
d'administrateur et de juge a conduit, publics communaux. Il participe égale-
dans l'organisation interne du Conseil ment, mais dans une très faible mesure,
d'Etat, à une certaine spécialisation du à la gestion des services généraux.
personnel entre les deux branches con- Enfin, il désigne, lors de chaque élec-
tentieux et administrative. tion sénatoriale, les délégués sénato-
— de tutelle. Personne que le père peut, riaux de la commune. La charte des
conseils municipaux est la loi du 5 avril
par un acte de dernière volonté ou par
une déclaration faite devant le juge de 18S4.
paix ou devant notaire, nommer à la — national économique. Corps con-
mère survivante et tutrice, et sans sultatif rattaché à la Présidence du
l'avis duquel celle-ci ne pourra faire Conseil, composé uniquement de mem-
aucun acte relatif à la tutelle..Le père bres élus représentant les différentes
limiter les actes pour forces économiques et sociales de la
peut cependant
lesquels l'assistance du conseil sera nation (production et consommation,
nécessaire (C. civ. art. 391). travail, capital), ayant pour mission
— du contentieux administratif d'étudier soit sur son initiative, soit
(Lég.
sur demande du Président du Conseil,
col). Tribunal administratif chargé de
statuer en premier ressort sur le conten- les problèmes intéressant la vie écono-
tieux administratif dans les colonies. mique du pays et d'établir, en consé-
quence de ses délibérations, des rapports
— général. Dans chaque département, et des recommandations transmis à la
assemblée décentralisée et délibérante, Présidence du Conseil. Le Conseil na-
composée de membres élus pour six ans tional économique élit dans son sein
au suffrage universel direct, à raison de une Commission permanente (Décr. 16
un par canton, renouvelable par moitié janv. 1925).
tous les trois ans, chargée de délibérer — privé (Lég. col.). Conseil, autrefois
sur toutes les questions d'intérêt dé-
investi de pouvoirs propres, et, depuis
partemental et interdépartemental et,
sous réserve du jeu de la tutelle admi- 1854, simplement consultatif, placé au-
nistrative, de prendre en conséquence, près du gouverneur dans les vieilles
colonies (Réunion, Martinique, Guade-
des décisions ou d'émettre des voeux
et avis. Le Conseil général a, en outre, loupe, Guyane, Inde. Sénégal, Cochin-
énumérés chine et Nouvelle-Calédonie).
dans les cas limitativement
— supérieur (D. adm.). Terme gêné-
par les lois, quelques attributions impli-
m Coo*fU

rique qui désigne des corps administra- gouvernement sur toutes les questions
tifs délibérants, à personnel relativement relatives à la défense nationale qui
nombreux (par opposition aux commis* exigent la coopération de plusieurs dépar-
sions et aux comités), composés d'élé- tements ministériels, spécialement en ce
ments idoines placés auprès ou gouverne- qui concerne la mobilisation industrielle
ment ou d'un ministre pour lui donner ou pays. Présidé par le Président du
des avis et, accessoirement parfois, pour Conseil (et exceptionnellement par le
formuler des voeux et jouer un rôle Président de la République, quand celui-
contentieux, spécialement en matière ci le juge utile), il se compose de mi-
disciplinaire. nistres, du vice-président du Conseil
— supérieur de la guerre et du vice-président
supérieur de gotwrmtnent (Lég, du Conseil supérieur de la Marine*
col.). Nom donné en Algérie à une assem-
blée investie surtout d'attributions finan- Auprès de lui est instituée une Commis-
sion d'études, chargée de la préparation
cières, dans laquelle des représentants
de la population de toutes les questions qui doivent être
figurent aux côtés
des hauts fonctionnaires qui composent soumises à ses délibérations, composée
le conseil de gouvernement. de représentants de divers ministères et
de hauts fonctionnaires de l'armée (Décr.

supérieur de l'agriculture, Organe 17 nov, 1921).
placé auprès du Ministre de l'Agriculture — supérieur de la
pour donner son avis, à la demande du guerre- Conseil pré-
sidé par le Ministre de la guerre (et
ministre, sur toutes les questions ren-
trant dans les attributions du Conseil exceptionnellement par le Président de
la République, quand celui-ci le juge
supérieur de l'agriculture. Il comporte
utile), composé des maréchaux de France,
en son sein une section permanente
d'officiers générau x et, avec voix sim-
(Décr. il mars 1922), de représentants
plement consultative,

supérieur de l'assistance publiaue. du Conseil supérieur de la Marine et de
Conseil placé auprès du Ministre de 1 In- membres du gouvernement, chargé de
térieur, compose de membres de droit, fournir des avis motivés sur toutes les
de membres nommés
par le ministre et se rattachant à la constitution
de représentants élus des établissements el'armée et à la préparation delà guerre,
Questions
publics et privés d'assistance et des corps à propos desquelles il doit être obliga-
et services s'intéressant aux questions toirement consulté (Décr. 23 janv. 1920
d'assistance, chargé d'émettre des voeux et 12 mai 1927).
et de donner son avis sur toutes les ques- — supérieur de la
tions d'assistance qui lui sont magistrature. Or-
renvoyées gane constitué par la Cour de cassation,
par le ministre, soit de sa propre initia- toutes chambres réunies, avec représen-
tive, soit en application de la loi. Il tation en son sein du Gouvernement par
comporte une section permanente eu le Procureur général, pour exercer le
partie élue par le conseil, qui donne son pouvoir disciplinaire à rencontre de tous
avis sur toutes les questions présentant les membres de la magistrature assise
un caractère d'urgence et qui lui sont
qui lui sont déférés par le Garde des
renvoyées par le ministre ou par le Con- sceaux (L. 30 août 1883). L'avis con-
seil (Décr. 28 fév. 1919 et 7 av. 1923). forme du Conseil supérieur de la magis-

supérieur de la coopération. Con- trature était exigé pour le déplacement
seil institué auprès du Ministre du Tra- d'office, par voie administrative, des
vail pour émettre des avis sur toutes les mêmes magistrats et pour leur mise à
questions qui lui sont soumises par le la retraite d'office en cas d'infirmités
Ministre, relativement au rôle, à l'orga- graves et permanentes. Mais la loi du
nisation et au développement de la 12 juillet 19Ï8 a transféré cette compé-
coopération. Il se compose de parlemen- tence à une commission spéciale com-
taires, de hauts fonctionnaires et de re- posée du Président de la Cour de cassa-
présentants nonunés ou élus des diverses tion et de six conseillers élus chaque
organisations coopératives (Décr. 22 fév. année par celle-ci. .
1918). — supérieur de la Marine. Conseil
— supérieur ù la défense nationale.
présidé par le ministre de la Marine,
Conseil chargé de donner des avis au composé du chef d'état-major général
Gonwil :ÎS

de la Marine, de vice-amiraux et, avec mité de direction des chemins de fer


voix simplement consultative, de repré- (V. ce mot), de représentants élus du
sentants du Conseil supérieur de la guerre, personnel des réseaux, de représentants
chargé de fournir des avis sur toutes les des intérêts généraux delà uationnom-
questions intéressant l'organisation gé- més sur la
proposition du ministte de»
nérale de la marine de guerre, à propos Travaux publics, délibérant sur toutes
desquelles il doit obligatoirement être les questions qui intéressent l'ensemble
consulté (Décr. 14 mars 1920). des réseaux et dont le ministre des Tra-
— suùêrieur de la natalité et de la vaux publics le saisit obligatoirement,
pro- et sur les questions importantes concer-
tection ae l'enfance. Conseil institué au-
nant plusieurs réseaux dont le ministre
près du ministre de la Santé publique,
chargé de l'examen de toutes les ques- juge utile de le saisir. Ses délibérations
sont en principe soumises à
tions ntéressant la natalité et la protec- l'approba-
tion du ministre des Travaux publics et,
tion de l'enfance qui lui sont renvoyées
en application de la loi ou sur l'initiative exceptionnellement exécutoires de plein
du ministre ou qui lui sont soumises par droit quand le ministre délègue au Con-
seil son pouvoir de décision (Convention,
son bureau après accord avec le mi-
28 juin 1921, entre l'Etat et les réseaux ;
nistre. Il compte en son sein une section
Décr. 14 nov. 1924).
permanente (Décr. 12 mai 1921).
— supérieur des colonies.
—• supérieur de l'enseignement tech- Corps com-
posé de membres de droit, de membres
nique. Conseil établi auprès du ministre nommés et de membres élus, choisis
de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts, composé de membres de droit, de parmi les personnalités les plus compé-
tentes en matière coloniale, placé auprès
membres nommés par le ministre et de
du ministre des Colonies pour fournir des
membres élus, appelé à donner son avis
avis sur les projets et les questions inté-
sur toutes les questions générales rela-
ressant le domaine colonial français, que
tives à l'enseignement technique, soit en
le ministre soumet à son examen. Il
vertu de la loi, soit sur demande du
ministre, et à émettre, sur l'initiative comprend trois organes consu tarifs qui,
sauf le cas exceptionnel de réunion du
de ses membres, des voeux relatifs à l'en-
Conseil en assemblée plénière, délibèrent
seignement industriel et commercial.^ Il
comporte en son sein une commission séparément : i° le haut Conseil colonial,
qui a pour mission de maintenir la conti-
permanente (L. 25 juill. 1919 ; Décr. nuité de vues et la stabilité de notre poli-
9 juill. 1920).
tique coloniale ; 20 le Conseil économique
— supérieur de l'Instruction publique. des colonies, appelé à donner des avis
Conseil présidé par le ministre de l'Insr sur les questions et projets intéressant
truction publique, comportant la repré- la mise en valeur des colonies et l'ex-
sentation de toutes les parties du corps pansion économique de la France dans
enseignant et des grands établissements ses possessions ; 3° le Conseil de législa-
d'instruction publique, avec prédomi- tion coloniale, qui émet des avis sur 'es
nance de l'élément élu, ayant un double réformes à introduire dans le régime
caractère : i° conseil administratif cen- législatif, administratif et f nancier des
tral, appelé à donner son avis après colonies (Décr. 3 sept. 1927).
examen préparatoire de sa section per- —
manente sur les mesures d'ordre général supérieur des habitations à bon
marché. Organe institué auprès du mi-
relatives à l'enseignement ; 20 tribunal
nistre de la Santé publ'que constitué
administratif statuant en dernier res-
de membres de droit, de membres nom-
sort comme juridiction d'appel des Con-
més par le ministre et de membres
seils d'université, des Conseils acadé-
élus auxquels doivent être soumis pour
miques, et, dans certains cas, des Con- avis tous les règlements relatifs aux
seils départementaux de l'enseignement
habitations à bon marché et toutes les
primaire. Les décisions rendues sont
questions concernant les logements éco-
susceptibles de recours en cassation de-
vant le Conseil d'Etat (L. 27 fév. 1880). nomiques. Il comporte un Comité per-
tnanent délibérant sur les affaires ur-
— supérieur des chemins de fer. Organe gentes ou d'importance secondaire et
général de coordination composé du Co- instruisant les questions à soumettre au
1*9

Conseil supérieur (L. 5 déc. 1922 ; Décr. partie du personnel fixe; 3° les con-
27 mars 1924). seil ers en service extraordinaire, hauts
— fonctionnaires de l'administration active
supérieur des sociétés de secours entrant au Conseil d'Etat en vertu d'un
mutuels. Conseil institué auprès du mi-
nistre du Travail composé de membres simple décret, pour assurer ta liaison
de droit, de membres nommés et de entre le Conseil et les bureaux.
membres élus, appelé à donner son avis IL Nom donné aux juges des Cours
sur toutes les dispositions qui concer- judiciaires occupant un rang élevé dans
nent le fonctionnement des sociétés de la hiérarchie (Cour de cassation Cours
secours mutuels (L. Ier av, 1898, art. 34 d'appel) et aux juges des tribunaux
administratifs de droit commun a per-
et s.).
sonne! spécialisé (Conseil d'Etat, Cour
— supérieur des Travaux des comptes, Conseils de préfecture
publics.
Conseil composé de parlementaires, de interdéparteraentaux et Conseil de pré-
hauts fonctionnaires de divers minis- fecture de la Seine). -— A la Cour des
tères, de représentants de l'industrie des Comptes, le titre de conseiller est réservé
travaux publics, des transports et de au personnel supérieur : on distingue
l'électricité, appelé à donner son avis les conseillers-maîtres au-dessous, les
motivé, au point de vue économique et conseillers référendaires, puis les audi-
financier, sur les affaires de particulière teurs en bas de la hiérarchie,
importance ressortissant à l'Administra-
tion des travaux publics, qui lui sont Consentement.
déférées en vertu de la loi ou par déci- Dérivé du verbe consentir, latin «msenlirt • être
sion du ministre, à émettre des voeux d'accord », d*où » consentir à ».
relativement aux voies de communica- I, Manifestation de volonté par la-
tion et aux ports maritimes et à pro- quelle une personne se met d accord
céder à des enquêtes documentaires en avec une ou plusieurs autres en vue de
France et à l'étranger (Décr. 4 juin 1921). se lier ensemble par un contrat.
—- IL Manifestation de volonté, expresse
supérieur du Travail. Conseil éta-
bli auprès du ministre du Travail, com- ou tacite, par laquelle une personne
posé principalement, suivant le mode donne son approbation, en vue de le
paritaire, de membres élus par les orga- rendre valable, à l'acte que doit accom-
nisations patronales et par les syndicats plir une autre personne. Ex, : consente-
ouvriers, chargé de renseigner le Gou- ment des père et mère au mariage de
vernement sur les réformes réalisables l'enfant ; consentement du mari à l'acte
dans la législation du Travail et d'étu- passé par sa femme ou à la profession
dier les questions et les projets de lois qu'elle veut exercer,
rais à son ordre du jour par le raiuistre. — de fa ric'ime (D. pén.). Adhésion
Il comporte une section permanente donnée d'avance par une personne à un
(Décr. Ier sept. 1899), fait de nature à porter atteinte à ses
droits et qui a pour conséquence d'en-
Conseiller. lever à ce fait le caractère d'infraction,
Dérive du précédent.
I. Nom donné soit aux membres ou à lorsqu'il s'agit de droits dont cette per-
sonne est capable de disposer.
certains membres de certains Conseils
administratifs (Ex. :. conseiller général, Conservateur des Hypothèques.
conseiller municipal, conseiller d'Etat), Latin conscrvalor, dirivé du verbe constmue
soit aux correspondants de certains of- tconserver».
fices administratifs (Ex. : conseiller du Fonctionnaire de l'Enregistrement
commerce extérieur). — Au Conseil chargé, sous sa responsabilité : i° de
d'Etat, le titre de conseiller est réservé l'exécution, moyennant salaire, des for-
aux membres qui occupent le degré le malités civiles prescrites pour assurer la
plus élevé de la hiérarchie, les degrés publicité et la conservation des privilèges
inférieurs étant tenus par les maîtres des et hypothèques, au moyen des inscrip-
requêtes et les auditeurs. On distingue : tions, et la publicité et la conservation
i° les conseillas en service ordinaire, des mutations immobilières, par la
qui, nommés et révoqués par décret transcription 20 de la perception des
rendu en Conseil des ministres, font droits établis au profit du Trésor public
Conservation des Hypothéquer 150

pour chacune de ces formalités (C. civ. à Rome, sous la présidence du


art. 2197 à 2199.2202 et 2203 ; L. 21 ven- Présents
ouverain Pontife.
tôse an VII, art. 3). — secret. Celui ou sont seuls admis
les cardinaux qui n'ont, d'ailleurs,
Conservation des Hypothèques. que voix délibérative. On y discute la
Voir le précédent. création des cardinaux, les mutations
Bureau établi, en principe, dans chaque dans le Corps épiscopal, l'organisation
arrondissement judiciaire, oii sont réu- des cadres territoriaux et toutes les
nis les registres des transcriptions et
questions importantes pour la vie de
inscriptions destinés à la publicité des l'Eglise.
actes concernant la propriété foncière. —
public ou solennel. Celui où sont
admis de nombreux invités à l'occasion,
Considérant (subst.).
Panlcipe présent, pris substantivement du verbe par exemple, d'une canonisation, de la
/ te», I ;tîu consiltrare
COHSI réception d'un ambassadeur.
Dans le langage courant, s'emploie n- IL Conseil formé de ministres du
distinctemsnt avec le mot « attendu » culte et de laïcs dont la fonction princi-
pour désigner les motifs d'une décision pale est de maintenir la discipline et de
juridictionnelle ou administrative. surveiller l'administration des commu-
nautés protestantes et israélites.
Consignation.
Dérive «lu vert>e conn çnrr, latin conHgmre, propre- Consoldation. S'emploie dans les ex-
ment mettre un sceau (ugnum ) », d'où • siçner, consl* pressions suivantes :
gner pir écrit », et • déposer une somme d'argent ». — de l'usufruit (D.
I. (D. civ. et Pr. civ.). Dépôt par un civ.).
Latin juridique consolidatio, dérivé de consolidât*
débiteur, dans une caisse publique, de « consolider l'usufruit ».
sommes ou valeurs qu'un créancier ne Mode d'extinction de l'usufruit par la
peut ou ne veut recevoir (C. civ. art. 1257 réunion sur la même tête des deux qua-
et s : C. pr. civ art. 777). lités d'usufruitier et de propriétaire
IL (D. çom.). Dépôt a'une marchan- (C. civ. art. 617).
dise aux mains d'un commissionnaire — de la blessure (Lég. ind.).
chargé de la vendre. Dérive de consolider, au sens de • rendre solide »,
III. (D adm.). Remise à une caisse latin eonsolidare.
la vic-
publique de sommes ou valeurs en ga- Epoque où les soins donnés à
rant e des engagements d'un particu1ier time dun accident ayant pris fin, on
envers l'Etat, un département, une com- peut apprécier l'étendue de l'incapa-
mune, un établissement public, en vertu cité qui résulte définit'vement de la
d'une loi, d'un règlement ou d'un mar- b'essure (Ex. : L. 9 av. 1898, sur les ac-
ché (L. 22 juill. 1875, art. Ier). cidents du travail, art. 15, alin. 2).
— d'une rente (Lég. fin.).
Consilium fraiidis. D'après le suivant.
Locution juridique du luin modeme. Opération financière, volontaire ou
Intention frauduleuse consistant dans forcée, qui permet d'ajourner le rem-
la connaissance par un débiteur du pré- boursement d'un emprunt public en le
judice qu'il va causer à ses créanciers rendant à long terme ou même perpé
en accomplissant un acte de nature à le tuel, soit indirectement, par voie de subs-
rendre insolvable ou à augmenter son in- titution de titres (émission d'un emprunt
so vabilité (C. civ. art. 1167). Se dit aussi nouveau souscrit par remise des titres
du fait, par un tiers, de contracter avec primitifs), soit directement, par voie de
le débiteur, en connaissance de son in- transformation des titres primitifs.
solvabilité, ou, par extension, en connais-
sance du préjudice qu'il va causer aux Consolidé.
créanciers. Dérive de consolider,,' au sens précédent, fait sur
annuités consolidées, traduction de. l'anglais Consoli-
dated annuitics.
Cons'sto're. Elément de la qualification d'un em-
Latin de basse époque eomistorium « assemblée »,
d'une conso-
d'nft |i» sens du français (de consislere « se tenir en- prunt qui a été l'objet
semble 1). lidation. Peut s'employer substantive-
I. Réunion générale des cardinaux ment. Ex. : tiers consolidé.
151 Consortium

Consortium (V. comptoir central pour la conduite d'une mstauce. L'exis»


d'achats). ten*e de ce mandat est portée par le
demandeur a la connaissance du défen-
Constat. deur dans I exploit d'assignation et par
Dérivé du verbe constater, fait lui-même sur le le défendeur a a connaissance du de-
! «lu conmt » il est certain • (du verbe constat)- mandeur par un acte d'avoué a avoué
Procès-verbal dressé par un huissier
(C. pr c v. art, 61, § 1 et 75).
a la requête d'uu particulier ou sur
ordre de justice pour décrire un état — dedot.
de fait, en vue d'un débat judiciaire, A. Donat on faite habituellement dans
Ex. : dresser un constat de l'état d'uu le contrat de mariage à ''un ou à
mur menaçant ruine ; du troub'e ap- l'autre des futurs époux, en vue de leur
porté par les machines d'un voisin à la établissement par mar'age et qui, le
jouissance d'un locataire; de l'aména- plus souvent émane des père et mère
gement d'uu appareil ou de l'aspect d un de a personne gratifiée ou de 1un d'eux
produit contrefait. Par exception, le (C. ev. art. 1438, 1439. 1544)-
constat d'adultère est dressé par un B. Apport de biens que la femme fatt
officier de police judiciaire. par contrat de mariage en vue de sub-
venr aux charges du ménage iC. civ.
'* Constitution. art. 1392) soit sous 'e rég me dotal, soit
Latin constitutif « institution, etc. », dérivé du sous tout autre régime.
verbe eomlitutre « établir • t d'où le sensdu franc \U,
I. (D, pub.) Ensemble des règles onda- — de partie civile. Demande de dom-
mentales qui régissent l'organisation et mages ntérêts formée devant la jur dic-
les rapports des pouvoirs publics et fixent tion répressive par celu; qui se.prétend
les grands principes du droit public victime d'une infraction.
d'un Etat. En France, les lois cons- — de rente, de
titutionnelles de 1875, particulièrement fension. Convent'on à
titre onéreux par laquelle une personne
brèves ne contiennent que des règles
stipule d'une autre, à son profit ou au
concernant l'organisation et les rap-
profit d'un tiers moyennant le verse
ports des pouvoirs publics, ment d'un capital ou 1aliénation d'un
— écrite. Par opposition à la consti- immeuble, le payement d'une rente an-
tution coutumière, qui trouve son mode nuelle, v'agère ou perpétuelle (V. rente .
d'expression dans la coutume, constitu- La constitution de rente peut aussi être
tion dont les règles sont incorporées faite a titre purement gratut par dona-
dans un ou plusieurs textes édictés par tion entre vifs ou par testament (C,
le législateur constituant, monarque ou civ. art. 1969).
assemblée.
— rigide. Variété de constitution Con'tllutîonnaHser,
Voir le précédent.
écrite, qui ne peut être modifiée suivant
la procédure ligisative ordinaire nus Imprimer à une matière légis'ative
seu'ement se'on des formes p'us solen- que conque *e caractère d'une disposi-
ton constitutionnelle r gide, en vue de
nel es et généralement plus compliquées.
lui • ournir une valeur jurid:que plus
— grande et de la mettre à l'abri des at-
souple. Par opposit'on à la consti-
tution rigide, vareté de constitut'on tentes du législateur ordinaire. Ainsi
écrite qui peut être modifiée suvant -a t autonomie de a Caisse de gest'ori' des
procédure législative ordinaire et qu . de bons de la Défense nationale et d'amor-
ce fait, n'acquiert aucune supériorté tissement de a dette publique, avec af-
juridique formelle sur la 'oi ord'naire. fectation de certaines recettes, a été
L'Angleterre, l'Italie pratiquent le ré- constitutionnalisée par la loi du 10 août
gime des constitutions soup'es. 1926, complétant la loi constitut.on-
IL Dans son sens courant, s'emploie nel'.e du 25 février 1875.
dans les expressions suivantes :
— d'avoué.Mandat donné par les plai- Consul.
Latin consul, haut magistrat de la république d'où
deurs à un avoué près le tribunal ou 'a le sens du français.
Cour, défaire en leur nom tous les actes Agent officiel établi par un Etat
de procédure normalement nécessaires dans, les principaux centres étrangers,
Consulaire 152

spécialement"dans les ports, avec mis- Contentieux.


sion de veiller à la protection de ses Latin juridique contentiosus « litigieux • dérivé de
eontentio « lutte ».
nationaux, résidents, trafiquants ou
I. (subst.). EnsemVe des litiges sus-
voyageurs, de remplir à leur égard tout
un ensemble de fonctions administra- ceptibles d'être soumis aux tribunaux.
Le contentieux peut être administratif,
tives (état-civil, légalisation de pièces,
civil, commercial, co'onial, etc..
etc.), d'exercer la police de sa marine mar- IL (subst.) Service d'une entreprise
chande, de fournir des renseignements ou d'une administration chargé des af
précis sur le mouvement commercial des faires litigieuses ; agence d'affaires s'oc-
pays étrangers. En pays de capitula- cupant de questions litigieuses.
tions, les consuls exerçaient, en outre, III. (adj.). Se dit des questions qui
certaines attributions spéciales (V. ca- sont ou qui peuvent être l'objet d'une
pitulations). discussion devant les tribunaux.
Les consuls sont ou electi ou missi. IV. (adj.). Par opposition à « gra-
Les consuls electi sont choisis soit parmi cieux >, se dit des décisions qui statuent
les sujets de l'Etat qui se livrent au
sur un litige pendant entre deux ou plu-
commerce dans un pays étranger soit
sieurs parties. Ex. : jugement rendu sur
même parmi 'es ressortissants de ce
assignation délivrée au défendeur (V.
pays. Les consuls missi, ou consuls de acte juridictionnel, Cette
carrière, sont des fonctionnaires de juridiction).
l'Etat qui les nomme. Chois's, en France, distinction, généralement admise dans
la pratique, est discutée par certains
par la voie du concours, ils sont hiérar- auteurs qui considèrent comme conten-
chisés (consuls généraux, consuls, vice-
tieuses es décisions qui peuvent nuire à
consuls, consuls suppléants) et ne peu- une personne, alors même que l'autre
vent se livrer à aucune opération com-
merciale. Ils jouissent, en général, de partie est autorisée à les faire rendre en
dehors de son adversaire (Ex. : ordon-
certaines immunités.
nances de saisie-arrêt).
La France ne nomme que des consuls
de carrière, directement subordonnés à — administratif. Ensemble des litiges
son représentant dans relevant de la compétence des tribu-
diplomatique
chaque capitale étrangère (ambassadeur naux administratifs. A) On distingue î
ou m'nistre). Elle possède, cependant, i° le contentieux administratif par déter-
dans certaines villes de moyenne impor- mination de la loi, comprenant les litiges
tance, des agents consu aires pris parmi faisant partie du contentieux adminis-
les négociants locaux, dont les attribu- tratif à la suite d'une décision expresse
tions sont beaucoup plus limitées que du législateur ; 2° le contentieux admi-
celles des consuls dont ils dépendent. nistratif par nature, comprenant les li-
tiges faisant partie du contentieux admi-
Consulaire. nistratif en applicat on de la règle juris-
Voir le précédent. prudentielle de la séparation des autori-
I. (D. com.). Qualificatif des juges tés administratives et judiciaires (V.au-
des tribunaux de commerce élus par toriié II). B) Traditionnellement, à la
leurs pairs, héritiers des attributions des suite de Laferrière, on divise le conten-
juges-consuls du Moyeu âge et de l'an- tieux administratif en quatre branches :
cienne Monarchie. î° contentieux de pleine juridiction, com-
IL (D. int. pub.). Qui se rapporte aux prenant les recours dans lesquels on
attributions des consuls. Ex. : les attri- demande au juge administratif de cons
butions consulaires en pays de capitu- tater l'existence d'un droit subjectif ou
lations que dans les pays de chrétienté. d'une situation juridique existant au
profit d'un particulie»* et de tirer les
Consultative (V. voix). conséquences nécessaires de cette cons-
tatation ; 2° contentieux de l'annulation,
Consutteurs. constitué par les recours tendant à faire
Dérive du verbe consulter, latin consuttare * délibé- constater l'illégalité d'un acte adminis-
rer, examiner ». tratif ou d'un jugement et à en faire
t Prêtres qui tiennent la place du cha- prononcer, en conséquence, l'annula-
pitre dans les diocèses où il n'a pas en- tion ; 3° contentieux ae l'interprétation,
core été constitué ou ti'a pu être rétabli. comprenant les recours tendant à faire
153 Contingent

déterminer le sens d'un acte adminis- (C. civ. art. 100), n'est plus consacrée
tratif obscur, à l'occasion d'un litige né que dans des cas exceptionnels (L. 7 av.
et actuel ; 40 contentieux de la répression, 1917 sur la légitimation des enfants na-
visant l'application de sanctions pénales turels dont le père est mort pour la
à un certain nombre d'infractions aux France, avant d avoir pu se marier avec
lois domaniales et administratives. la mère, etc.).

Contingent. Contradictoire (V. jugement).


Latin contingens, participe présent de contingere
» érhoirs, arriver par hasard ». Contrainte.
I. (D. fisc). Produit total d'un impôt Dérive du verbe contraindre, latin costringere
de répartition à recouvrer dans une cir- «serrer », d'où contraindre ».
Acte de poursuite décerné par le
conscription. La division de ce contin-
gent par le montant total des bases de receveur des contributions contre un
cotisation fournit le centime le franc, qui redevable soit après la délivrance des
avertissements et sommation, s'il s'agit
permet de déterminer la part d'impôt
de chaque contribuable. de contributions directes, soit aussitôt
II. (D. adm.]. Part mise à la charge après l'expiration des délais de paie-
de chaque collectivité administrative ment, s'il s'agit de contributions indi-
dans les travaux publics intéressant à la rectes, et dont l'effet est de permettre à
fois l'Etat, les départements et les com- l'Administration de recourir immédia-
munes. tement aux voies d'exécution, et ce,
III. (Lég. mil.). Effectif des appelés nonobstant l'opposition du redevable.
au service militaire à incorporer dans

les divers corps de troupes. La réparti- par corps. Emprisonnement em-
tion du contingent entre les divers corps ployé comme moyen de coercition en
de troupes est effectuée par les bureaux vue d'amener le paiement d'une dette
de recrutement. et qui n'est plus aujourd'hui appli-
cable qu'à ceux dont la dette dérive
Conttn (lentement. d'une infraction à la loi pénale (L.
Voir te précédent. 22 juill. 1867), et encore à la condition
Mesure nouvelle (parfois aussi appelée que cette infraction ne présente pas un
rationnement) adoptée par les Allies pen- caractère politique (L. 30 déc. 1928,
dant la guerre de 1914-1918 pour res- art. 19).
treindre Te commerce des neutres avec
les puissances ennemies, commerce qui, Contrat.
Latin eontractus, dérive de contrahere t rassembler,
pour certains pays et certaines marchan- réussir, conclure ».
dises, avait décuplé au cours de la guerre. I. Accord des volontés de deux ou
Le contingentement consiste, en prin-
plusieurs personnes en vue de créer
cipe, à arrêter les exportations vêts les entre elles des rapports d'obligations
pays neutres de marchandises détermi- (C. civ. art. 1101).
nées, en les limitant strictement aux be- II. Dans un sens large, synonyme de
soins de ces pays. convention (V. ce mot).
III. Dans le langage courant, écrit
Contradicteur léultlme. destiné à faire preuve d'une convention
Latin eontradidio, dérivé du verbe conlraâicere
* contredire ». (V. acte instrumentaire).
Personne qui, à raison de son intérêt — administratif. doctri-
Appellation
primordial dans un procès en réclama- nale englobant tous les contrats conclus
tion ou constatation d'état, était autre- l'Administration en vue d'assurer le
fois réputée représenter tous les adver- Î>ar
ottetionnement d'un service public et
saires actuels ou éventuels de celui dont soumis, quant à leur régime juridique,
l'état était litigieux, ou une catégorie de à des règles spéciales de droit public
ces adversaires : ce qui entraînait l'auto- exorbitantes du droit privé (Ex. : mar-
rité absolue des jugements rendus en ma* ché de travaux publics, contrat de con-
tère d'état. De nos jours, l'autorité de cession de service public).
ces jugements est, en principe, relative — aléatoire.
(C. civ. art. 1351) et la théorie du con- Latin aleatotius • relatif au jeu * (âcotea • Jeu de
tradicteur tégitfme, contraire aux textes hasard 1).
Contrat 154

Contrat dans lequel toutes les parties dans le contrat de travail, les clauses
(comme pour le jeu, le pari), ou l'une imprimées de la police dans le contrat
d'elles (comme pour la loterie) stipulent d'assurance, les polices d'abonnement
une chance de gain ou se garantissent pour les contrats passés par les conces-
contre une chance de perte en vue sionnaires de services publics (transport,
d'un événement incertain, s'oppose au fourniture de lumière ou de force, etc..)
contrat commutatif (V. ce mot). avec les particuliers.
— à titre gratuit. — de bienfaisance (V. — à titre gra-
A. Au sens large, tout contrat dans tuit, I).
lequel une des parties fournit une pres- — désintéressé. Contrat dans lequel
tation quelconque, sans rien stipuler en une prestation est fournie bénévolement
retour, dans une intention libérale ou et sans contre-valeur, mais aussi sans
désintéressée. Ex. : donation entre vifs, que le patrimoine de celui qui la fournit
mandat non salarié, dépôt. S'oppose au en soit appauvri. Ex. : lt prêt sans inté-
contrat à titre onéreux. rêt, le dépôt, le commodat.
B. Dans un sens plus étroit, synonyme
— en mains. Stipulation d'un contrat
de donation entre vifs (V. ce mot).
— à titre onéreux. Contrat dans lequel de vente dérogeant à 1 article 1593 C. civ.,
et aux termes de laquelle l'acquéreur ne
chacune des parties stipule de l'autre
une prestation en échange de celle qu'il supporte aucun frais de contrat, enregis-
trement, transcription, etc.... les sommes
promet. déboursées pour l'accomplissement de
— bilatéral (Synonyme de contrat ces formalités étant imputables sur le
synallagmatique, V. ce mot). pr.x de vente.
— collectif. Contrat liant toutes les — innommé. Expression employée
personnes faisant partie d'un groupe pour désigner un contrat qui n'est l'objet
par le seul consentement de la majorité d'aucune réglementation légale sous une
d'entre elles ou par le seul consentement dénomination spéciale.
des délégués du groupe. Ex. : le concor- — judiciaire. Contrat passé par les
dat de faillite, les associations syndi-
cales autorisées, la convention collective parties devant le juge au cours d'un pro-
de travail (V. ces mots). cès, ou de la procédure de conciliation
— collectif de travail (V. convention préalable, sur une question litigieuse.
— réel. Contrat qui ne nais-
collective de travail). prend
sance que par la livraison de la chose qui
— commutatif. en fait l'objet. Ex. : le dépôt, le prêt, le
Dérive du verbe lai in commutare « échanger ».
nantissement.
Contrat dans lequel tes parties con-
— solennel. Contrat dont la loi su-
naissent, dès le moment ou elles con-
sentent, l'étendue de leurs prestations bordonne la validité à des formes pres-
(C. civ. art. 1104). S'oppose au con- crites par elle et qui sont presque tou-
trat aratoire (V. ce mot). jours la rédaction d'un acte notarié.
— consensuel. Ex. : le contrat de mariage, la donation
Dérive du latin consensus « consentement », sur le
entre vifs, la constitution d'hypothèque.
modMe de eontraduit. S'oppose au contrat consensuel.
Contrat formé par le seul accord des — successif:
Expression par laquelle
volontés des parties et dès l'instant de on désigné les contrats dans lesquels les
cet accord. Tous les contrats sont, en
parties ou l'une d'elles s'obligent à des
principe, consensuels, sauf ceux pour prestations périodiques. Ex. \ le louage
lesquels la loi exige des formalités dé- de choses, le contrat de travail, la vente
terminées (V. contrat solennel et con- à charge de rente viagère.
trat réel). —
— d'adhésion. synallagmatique.
Expression par laquelle Emprunt du grec vjiâtXXiYiAxr.xî' (dérive de
on désigne, en doctrine, certains con- TniKlifyit 1 contrat»).
trats dont les clauses essentielles sont Contrat dans lequel les parties s'obli-
établies d'avance par l'une des parties gent réciproquement les unes envers les
pour tous ceux qui traiteront avec elle. autres (C. civ. art. 1102). Ex. : vente,
Ex. : les clauses du règlement d'atelier louage. Ce contrat, appelé aussi bitatérat,
155 Contrat de nrarInge

s'oppose au contrat unilatéral (V. ce Contre-assurance. Assurance en cas de


mot). décès destinée à garantir la perte résul-
— synallagtnatique imparfait (V. con- tant du paiement des primes d'une assu-
rance sur la vie à échéance fixe, pour le
trat unilatéral).
cas où l'assuré viendrait à mourir avant
— Unilatéral. Contrat dans lequel une l'arrivée du terme. Elle oblige l'assureur
ou plusieurs personnes sont obligées à rembourser les primes payées, de sorte
envers une ou plusieurs autres, sans que, que l'assuré a la certitude de retrouver
de la part de ces dernières, il y ait d en- en principal ce qu'il a déboursé.
gagement. Ex. : la donation (C. civ. — étendue. Assurance accessoire ga-
art. 1103). S'oppose au contrat synallag-
rantissant l'assuré contre les consé-
matique (V. ce mot). Le contrat unila- des accidents et
téral est dit synallagmatique imparfait, quences pécuniaires
lorsque, par suite d'un événement pos- dommages éprouvés par ses véhicules
térieur à la conclusion du contrat, le conduits par lui ou par ses préposés
contractant qui ne s'est pas obligé se âgés de plus de seize ans, lorsque ces
trouve tenu d'une obligation envers accidents ou dommages résultent du
l'autre. Ex. : obligation du mandant ou contact avec des véhicules appartenant
à des tiers.
du déposant de rembourser les dépenses
du mandataire ou du dépositaire. — spéciale. Assurance garantissant le
paiement, jusqu'à concurrence d'un maxi-
Contrat de mariage. Contrat passé de- mum convenu, de tous les frais d'en-
vant notaire avant le mariage, par lequel quête, d'expertises, de consultation,
les futurs époux fixent le régime de leurs d'assistance d'avocat ou d'avoué et de
biens pendant le mariage, et qui con-
procédure pouvant incomber à l'assuré :
tient accessoirement d^utres disposi- i° quand il est victime d'un accident et
tions, telles que des constitutions de dot qu'il réclame, du tiers responsable, la
faites aux époux ou des libéralités entre
juste réparation de dommages matériels
époux (V. convention matrimoniale). et corporels subis ; 20 quand il est l'au-
teur d'un accident et qu'il est poursuivi
Contrat de travail.
I. (sens propre). Contrat par lequel pour homicide ou blessures par impru-
dence ; 30 quand il a commis une con-
une personne met son activité profes-
travention au Code de la route et aux
sionnelle à la disposition d'une autre
règlements de la circulation ; 40 quand
personne, de manière à travailler sous la il a été l'objet d'une imposition trop
direction de celle-ci, moyennant une ré-
élevée au titre de son automobile et
munération appelée salaire. Syn. : louage
de services Pv\ ce mot). qu'il réclame un dégrèvement.
II. (sens large). Le Code de travail
Contrebande.
désigne aussi sous le nom de contrats de
travail tous les contrats se rapportant Emprunté de l'itnlîen eontrabbanda, proprement
locution adverbiale signifiant • contre te ban » voir
au travail, louage de services et louage ban.
d'industrie (Liv. I, titre II). Dans un sens général, commerce qui
se fait contre les lois d'un pays. Dans
Contravention. un sens étroit, fait d'introduire clan-
Dérive du latin de bonne époque eontravenîre
• s'opposer à ». destinement sur un territoire des mar-
I. (D. civ., adm. pén.). Acte directement chandises dont l'entrée est prohibée ou
contraire aux injonctions précises d'une dont on n'a pas acquitté les droits à la
loi, d'un règlement ou d'un jugement. douane ou à l'octroi.
IL (D. pén.). Infraction qui n'im- — de guerre. Mise à la dispositon des
plique chez son auteur ni intention dé- puissances ennemies par un neutre, de
lictueuse, ni même imprudence carac- toutes marchandises susceptibles d'être
térisée et qui s'oppose ainsi à la fois aux utilisées à des buts militaires. On dis-
délits intentionnels et aux délits d'im-
tingue : la contrebande absolue, portant
prudence. sur des objets qui, par leur nature même,
— de sont destinés à des usages militaires
simple police. Infraction qu'une
loi rénale trappe de peines de simple (armes, munitions, habillements et équi-
police (C. pén. art. t"r, § î). pements militaires) et la contrebande
Contre-dénonciation 156

conditionnelle ou relative, portant sur des d'écritures ou de signatures (art. 147),


objets qui peuvent servir à des usages de clefs (art. 399).
militaires ou recevoir un emploi paci- IL (D. pén. et ind.). Usurpation du
fique (vivres et fourrages, coton, caout- droit de propriété intellectuelle d'au-
chouc, etc.). Cette délimitation avait trui. Ex. : poursuivre en contrefaçon.
été tentée par la Déclaration de Londres —
artistique ou littéraire. Toute édi-
de 1909 qui avait aussi indiqué une tion d'écrits, de composition musicale, de
troisième catégorie d'objets non suscep- dessin, de peinture ou de tout autre pro-
tibles d'être déclarés contrebande de duction, imprimée ou gravée en entier
guerre. La Déclaration de Londres fut ou en partie, au mépris des lois et règle-
mise de côté pendant la guerre 1914-1918 ments relatifs à la propriété des auteurs
et toute cette réglementation serait au-
(C. pén. art. 425).
jourd'hui à refaire. — de dessins et modèles. Toute atteinte
Contre-dénonciation. Acte extra-judi- portée sciemment aux droits garantis
aux créateurs de dessins ou modèles ré-
ciaire par lequel, en matière de saisie-
arrêt, le saisissant porte à la connais- gulièrement déposés au secrétariat du
Con>eil de prud'hommes, ou, à défaut
sance du tiers saisi l'assignation en vali-
de Conseil de prudhommes, au greffe du
dité adressée par lui au saisi (C. pr. civ.
tribunal de commerce, et à leurs ayants-
art. 564). La loi se sert du verbe « dé-
cause (L. 14 juill. 1909, art. 10).
noncer ». Mais les auteurs emploient le
mot « contre-dénonciation » pour dis- — de marque. Reproduction d'une
tinguer cet acte de celui (dénonciation) marque de fabrique ou de commerce en
par lequel le saisissant fait connaître au violation des droits du propriétaire
saisi 1 exploit de saisie-arrêt précédem- (L. 23 juin 1857, art. 7, i°).
ment signifié au tiers saisi (C. pr. civ. — industrielle. Toute atteinte
portée
art. 563). aux droits du bénéficiaire d'un brevet
d'invention, soit par la fabrication de
Contredit. de moyens
Dérive du verbe contredire, latin eontradicere.
produits, soit par l'emploi
taisant l'objet.de son brevet (L. 5 juill.
I. Contestation soulevée contre l'exis-
1844, art* 4°)*
tence ou contre le rang d'une créance
dans le règlement provisoire d'un ordre Contre-lettre.
judiciaire ou d'une distribution par con- I. Dans l'acception courante, acte se-
tribution (C. pr. civ. art. 656 et s., cret destiné à modifier ou à supprimer
758 à 761). les effets d'un autre acte passé ostensi-
IL Contestation formulée sur le pro- blement et, en même temps, entre les
cès-verbal de clôture des opérations mêmes personnes et qui, dès lors, est
d'une liquidation judiciaire de succes- simulé en tout ou en partie (C. civ.
sion pour contester le travail du notaire art. 1321). Ex. : contre-lettre augmen-
liquidateur sur des points déterminés. tant le prix indiqué dans l'acte de
vente ou le prix déclaré à la Chancellerie
Contre-enquête. Audition de témoins pour la cession d'un office ministériel.
provoquée par l'une des parties pour II. Acte passé en la même forme que
établir la preuve contraire des faits le contrat de mariage et constatant une
dont l'autre partie a été autorisée par le modification apportée à ce contrat
tribunal à faire la preuve directe (C. pr. entre le moment de sa rédaction et celui
civ. art. 256). de la célébration du mariage (C. civ.
art. 1396 et 1397).
Contrefaçon.
Dérivé, d'après façon, du verbe contrefait f,\\i\n de Contre-mur. Mur que l'on adosse jus-
basse époque contrajacete » reproduire par imitai ion », qu'à une certaine hauteur à un mur
I. (D. pén.). Imitation frauduleuse. mitoyen pour soutenir ce dernier ou
Ex. : contrefaçon de monnaies (C. pén. empêcher que sa solidité ne soit compro-
art. 132 et s.), des sceaux de l'Etat, des mise par l'existence de constructions
billets de banque, des effets publics, des voisines (C. civ. art. 674).
poinçons, timbres et marques des auto-
rités, des timbres-poste fart. 139 et s.), Contre-partie. Fait par celui auquel il
157 Contre-partiste

a été donné mandat de vendre ou Participation de chacun des coobligés


d'acheter une marchandise de se porter au paiement d'une dette commune ou
lui-même acquéreur ou vendeur de cette faite dans un intérêt commun. Ex. con-
marchandise ;' s'emploie spécialement tribution des codébiteurs solidaires au
dans les opérations des bourses de com- paiement de la dette contribution des
merce ou de valeurs. coassureurs au règlement d'un sinistre
— contribution de l'armateur et des char-
(exception de). Exception que le
donneur d'ordre oppose à l'exécution geurs à l'avarie commune ; contribution
des époux aux charges du mariage.
du marché en invoquant la contre-partie
faite par celui auquel il avait donné L'expression s'emploie aussi pour dési-
mandat de vendre ou d'acheter. gner la part elle même(V. aussi distribu-
tion par contribution).
Celui fait la — au paiement des droits.
Contre-partiste. qui (Enr.i.
contrepartie. Payement partiel ou total des droits
d'enregistrement par la personne qui,
Contre-passation. Annulation d'une d'après la loi ou la convention, doit les
écriture d'un compte par une écriture supporter définitivement sur le recours
de même montant passée dans la delà en a fait l'avance, étant
partie qui
colonne opposée. Spécialement, en ma- dans l'obligation de les payer.
tière de compte courant, annulation,
par une inscription portée au débit, Contributions. Procédés généraux, obli-
des crédits correspondant à des remises gatoires et impersonnels établis par la
d'effets non payés à leur échéance : loi en vue de répartir annuellement
la contre-passation permet au entre tous les contribuables la charge
banquier des dépenses publiques. Elles alimentent
de produire dans la faillite de son client
pour le montant des effets non payés les budgets de toute collectivité publique
à leur échéance, tout en conservant le ayant le pouvoir d'imposer. Il est
droit de poursuivre les autres signa- impossible, en l'état d'une terminologie
taires de ces effets. imprécise aussi bien dans la pratique
que dans la technique légale, de distin-
Contreseing. Signature d'une auto- guer a contributions » et « impôts »
rité apposée à côté de celles d'une autre (V. ce mot, V. aussi taxe). La qualifi-
autorité supérieure ou simplement diffé- cation officielle de chacune des contri-
rente, pour authentifier la signature butions levées en France se trouve dans
principale ou pour marquer la collabo- la loi même qui l'a créée (V. le tableau
ration des autorités signataires. Une joint chaque année à ta loi de budget
importante application du contreseing portant la liste des impôts et revenus
est faite dans le régime parlementaire : autorisés).
tous les actes écrits du Chef de l'Etat, — extraordinaires sur les bénéfices de
politiquement irresponsable, sont con- guerre. Impôt direct, rangé dans la
tresignés par un ou plusieurs ministres, catégorie des « taxes assimilées aux
qui marquent ainsi leur collaboration contributions directes », établi à l'occa-
à ces actes et engagent de ce fait leur sion de la guerre 1914-1918, par la loi
responsabilité politique devant les du 1er juillet 1916, sur les bénéfices
Chambres. exceptionnels ou supplémentaires pro-
venant des opérations définies par cette
Contrestarte. loi. Cette contribution atteignait les
Fait sursurestarie,voir cemot. bénéfices en excédent sur'le bénéfice
Augmentation de l'indemnité due à l'ar- normal, réalisés depuis le 1er août
mateur au cas de retard prolongé dans
1914 jusqu'au 30 juin 1920. Elle a été
le chargement et le déchargement, quand
le contrat a fixé le délai de surestarie. perçue sur déclaration et a donné lieu
a des organisations administratives et
contentieuses
Conlrcsurestarie spéciales (V. commission
(V. contrestarie). supérieure des bénéfices de guerre).
— foncière. Impôt direct destiné à
Contribution.
Latin juridique eontributio,dérivédu verbeeontri- atteindre les revenus de la propriété
butti * fournir pour sapart ». immobilière bâtie ou non bâtie. La con-
Contrôleur 158

tribution foncière se distingue des autres Etat de l'accusé qui, n'ayant pas été
impôts cédulaires sur le revenu par la saisi ou ne s'étant pas présenté dans les
subsistance de certains caractères acquis dix jours qui suivent la notification à
depuis 1790, date de son premier domicile de l'arrêt de mise en accusa-
établissement : forfaitaire, réelle, non tion, ou encore s'étant évadé avant le
secrète, servant de base aux impôts verdict, a été solennellement déclaré re-
locaux, elle s'éloigne, par chacun de belle à la loi (C. I. cr. art. 465). Ex. :
ces points, des impôts modernes sur les juger par contumace, purger la contu •
revenus, à côté desquelles elle a toutefois mace.
été maintenue, seule des quatre vieilles
contributions, lors de la réforme de Contumax.
Latin contumax, voir le précédent.
1918.
Accusé _en état de contumace (V. ce
— Impôt direct
fersonnclU-mobilière. mot).
supprimé au profit de l'Etat en 1917,
mais conserve fictivement, en ce qui Convention.
concerne la contribution mobilière, pour Latin conven&o, dérive du verbe convenue < venir
le calcul des centimes additionnels (V. ce ensemble » d'où « être d'accord ».

mot) perçus au profit des budgets locaux. I. Accord des volontés de deux ou plu-
La contribution mobilière est un impôt sieurs personnes en vue de créer des obli-
de répartition dû pour toute habitation gations, de modifier ou d'éteindre des
meublée et déterminé d'après la valeur obligations préexistantes.
locative de cette habitation. IL Dans la pratique, écrit destiné à
— volontaire. Déformation de l'em- prouver cet accord.
— collective de travail. Convention
prunt public, lorsque l'Etat n'offre aux
capitalistes auxquels il s'adresse pour collective conclue entre un patron ou
alimenter le Trésor que des avantages les représentants d'un groupe de patrons,
réduits, ou même aucun avantage d'une part, et les représentants d'un
Apparaît sous la forme d'emprunt pa- syndicat professionnel ou ouvrier ou de
triotique (le 41/2% 1789 ou le 5 % tout autre groupement d'ouvriers ou
1830). d'emprunt national (1848), de d'employés, d'autre part, pour régler
contribution patriotique (1789) ou même les conditions du travail formant l'objet
de contribution volontaire proprement des contrats individuels conclus entre
dite (1926). les signataires ou les membres des grou-
pements signataires (C. Tr. Liv. I,
Contrôleur. art. 31, modifié par L. 25 mars 1919).
Pour conttetcUur, dérivé du verbe contrôler (contre- — du croire (V. du-croire).
toler) dérivé lui-même de contrôle d'abord, conberole,
composé dt tôle voir et ru<>t. — de mariage (V. convention matri-
Délégué choisi par tes créanciers parmi moniale).
eux en vue de surveiller, dans la fail- — matrimoniale.
lite ou la liquidation judiciaire les opé-
rations du syndic ou du liquidateur À. Clauses du contrat de mariage par
(L. 4 mars 1SS9, art. 9,10 et 20). lesquelles les futurs époux adoptent un
régime légal ou modifient partiellement
les règles légales concernant le régime
Contrôleur des dépendes engagées.
qu'ils adoptent. Ex. : stipulation du
Agent de l'Administration des finances,
régime dotal ou du rég'me de la sépara-
placé en dehors des cadres hiérarchiques, tion de biens, stipulation de la commu-
auprès des ministres, pour surveiller, nauté universelle ou de la communauté
leurs avis, et surtout,
par leurs rapports, réduite aux acquêts, exclusion de la
leurs visa de tout engagement et ordon-
communauté portant sur un bien déter-
nancement des dépenses, l'application et
miné (fonds de commerce, office minis-
le resj>ect des dispositions légales et
tériel), clause d'emp'oi ou de remploi
réglementaires d'ordre financier et l'exé- clause de partage inégal
cution correcte du budget. obligatoire,
de la communauté.
B. Toutes les clauses du contrat de
Contumace.
Latin j'.ifi'lique ce-Uumaciâ, proprement * obstina* mariage qui ont pour but de régler les
tioo orgueilleuse * (de lumen t se gonfler »). intérêts pécuniaires des époux, soit au
154 Couver»

cours du mariage, soit à sa dissolu- volontaire devant le tribunal ou devant


tion. Elles comprennent, en dehors des notaire, à la suite d'un accord entre
conventions matrimoniales proprement les parties intéressées, les effets de la
dites, les donations faites aux époux, saisie étant maintenus (C. pr. civ.
c'est-à-dire les constitutions de dot, art. 743 et s.).
les libéralités que les futurs époux se — de séparation de corps en divorce.
tont, ainsi que les clauses qui servent Substitution du divorce à la séparation
à constater leurs apports. de corps, à la demande de l'un ou l'autre
C. S'entend quelquefois spécialement des époux, après trois ans, prononcée
des conventions d'où résulte un gain de
survie ou autres avantages matrimo- par un jugement qui ne peut modifier
la nature de la cause de séparation
niaux (C. civ. art. 2, 135, 20).
(C. civ. art. 310).
Convers. — de titre. Opération par laquelle' le
La'in ecclésiastique conter sus, du verbe convertae titulaire d'une valeur mobilière change
» tourner », d'où • convenir ». la forme de cette valeur en passant de
Personnes qui entrent dans un mo- la forme nominative à la forme au por-
nastère pour y être employées aux teur ou inversement.
fonctions extérieures et temporelles. Ils
ne s'engagent qu'à suivre une manière — ( toit de) : taxe fiscale qui frappe
de vivre qui ne es fait pas proprement la conversion du titre nominatif en
bien qu'ils en aient revêtu titre au porteur.
reigieux,
l'habit et qu'.ls se dépouillent de tout
en faveur du monastère. Convoi (navigation en).
Dérivi du vert<e co*a*\et, lat in populaire * fonttare
Conversion. proprement «(se) mettre en route (et atin ris.)»
Latin contersio, voir le précédent.
Réunion de plusieurs navires navi
S'emploie dans les expressions sui- guant ensemble, ordinairement sous la
vantes : protection d'un bâtiment de guerre.
— de rente. Opération consistant à — funèbre (D. adm.). Cortège com-
habituellement des emblèmes
remplacer une dette publique (rente portant
d'Etat, en particulier) portant un cer- religieux et un personnel ecclésiastique
tain intérêt par une autre produisant revêtu de ses habits sacerdotaux, accom-
un intérêt moindre. Cette réduction des pagnant, dans un ordre déterminé et
intérêts de la dette d'un Etat peut suivant un itinéraire fixé d'avance, un
s'effectuer par voie d'autorité ou par corps en vue de l'inhumation. Du point
l'offre de remboursement du capital. de vue de la police, les convois funèbres
Dans le premier cas, il y a banqueroute sont traités plus libéralement que les
processions (V. ce mot).
partielle [ dans le second, au contraire,
î*Etat agit cortectement puisqu'il y a
conversion volontaire, le rentier optant Coohllgé. Débiteur, qui, par l'effet
entre le remboursement immédiat de d'un contrat ou de la loi, est tenu
son capital et l'acceptation d'un intérêt conjointement ou solidairement avec
moindre. Mais encore faut-il que l'Etat d'autres au pa ement d'une dette.
puisse valablement imposer ce rembour-
sement ou ce choix à son prêteur. En Copermiilant.
général, lorsqu'il émet un emprunt, Composé *vcc le préfixe to et permutant voir ce
mot.
l'Etat s'nterdït, en effet, pour un cer-
Celui qui participe à un acte d'échange.
tain nombre d'années d exercer son
droit de conversion : C'est ainsi qu'aucun Syn. : coéchangiste.
des emprunts émis par l'Etat français
au cours de la guerre 1914-1918 ne Copie.
Lat ht copia » abondance » ; le français copie doit «on
pourra être converti avant 1931. sens nouveau pmh tblement i des expressions juri-
— de saisie immobilière en vente volon- diques lelk-s que upism detcribendi fui etf * donner
la faculté de transcrire », d'où ter* sorti le sens d*
taire. Incident de la procédure de saisie • tentodaction ».
immobilière ayant pour objet de trans- Ecrit qui est la reproduction litté-
former la procédure de vente sur saisie rale d'un autre écrit appelé original.
immobilière en vente par adjudication La»copie ne fait foi que lorsque l'ori-
Copropriété 164

ginal n'existe plus et suivant les distinc- tion de respecter les droits concurrents
tions indiquées dans l'art. 1335 C. civ. des autres, d'en jouir, et, en principe,
— collationnêe. d'en disposer librement, dans la mesure
de sa quote-part. Ex. : état d'un bien
A. Copie au bas de laquelle le notaire
échu par succession ou légué à plu-
«lui la délivre certifie sa conformité sieurs personnes ou acheté en commun
avec le document qui lui a été repré-
senté par le requérant. Le notaire tient par plusieurs personnes (V. indivision).
— des navires. Forme
le pouvoir de délivrer la copie colla- spéciale de
tionnêe d'un usage immémorial. copropriété s'appliquant uniquement aux
B. Copie d'un acte translatif de pro- bâtiments de mer, organisée par l'art. 220
priété immobilière dont l'exactitude est C. com. et dans laquelle tout ce qui
certifiée par l'avoué et qui est déposée concerne l'intérêt commun des copro-
augreffe du tribunal civil de la situation priétaires et la licitation est décidé par
de 1 immeuble pour y rester exposée pen- la majorité (V. quirat).
dant deux mois à l'effet de parvenir à la — en main commune. Variante de la
purge des hypothèques légales (C. civ. existant en droit germa-
art. 2194). copropriété
nique (C. civ. allemand, art. 1008 et s. ;
— de jugement. Copie intégrale de la C. civ. suisse, art. 466 et s.) et caractérisée
grosse d'un jugement, signifiée par exploit par deux traits : i° l'administration
d'huissier à la partie perdante et à son de la chose appartient à un seul des
avoué par acte du Palais, à la requête copropriétaires ; 20 ordinairement, mats
de la partie gagnante en vue de faire il n'en est pas toujours ainsi, le copro-
courir les délais pour exercer les voies priétaire ne peut pas disposer de sa
de recours et parvenir à l'exécution de part indivise. Quelques auteurs ont
la décision (C. pr. civ. art. 147 et s., tenté d'introduire cette variante de la
155 et s.). copropriété dans la technique juridique
— de pièces. Copie établie en tête française pour expliquer certaines formes
d'un exploit d'huissier ou d'un acte spéciales de l'indivision, comme la
du Palais pour porter à la connaissance communauté, de biens entre époux,les
d'une partie le titre (obligation, juge- sociétés commerciales par intérêts, que
ces auteurs se refusent à considérer
ment, etc..) en vertu duquel cet exploit
ou cet acte est signifié (C. pr. civ. art. comme des personnes juridiques.
583, 673 ; L. 2 juill. 1862 ; Décr. 30 juill. — forcée ou perpétue'te. Variante "de
1862, 23 juin 1S92 ; L. 26 déc. 1908, la copropriété caractérisée par ce fait
art. 9 ; décr. 29 déc. 1919, art. 67).
que, au lieu d'être temporaire, comme
— d'exploit, d'acte du Palais. c'est le cas ordinaire, la copropriété
Copie de
l'original d'un exploit d'huissier, qui est est destinée à se prolonger indéfiniment
remis par cet officier ministériel à la de telle sorte que les copropriétaires ne
personne contre laquelle l'exploit est ré- pas demander le partage de
digé en vue de lui faire connaître les a chose qui en est l'objet. Ses applica-
f>euvent
prétentions de l'autre partie. Il contient tions principales sont la mitoyenneté
les mêmes mentions que l'original et des murs et clôtures, les allées, avenues,
porte la signature de l'huissier. La copie cours, puits desservant plusieurs im-
d'un acte du Palais est signée par l'avoué meubles appartenant à des propriétaires
rédacteur et remise à l'autre avoué par différents, les parties communes (sol,
le ministère d'huissiers audienciers (C. gros murs, toit, escaliers, cours...) des
pr. civ. art. 58 et 67, 75 et s.). maisons dont la propriété est divisée
par étages ou par appartements. On
range aussi parmi les objets en copro-
Copropriété. Droit de propriété exis-
tant au profit de plusieurs personnes priété forcée les tombeaux et papiers de
sous forme de quotes-parts famille que les cohéritiers décident de
ou parts
idéales, c'est-à-dire de fractions (moitié, garder dans l'indivision.
un tiers, un quart, tant de cen-
tièmes, etc.) sur un meuble ou un Cornier (pied).(D. for.)
immeuble. Il à chaque co- Dérivéde corne,latin populûre*corna,latin clas
permet sique eornua.pluriel neutrede cornu, pris comme
propriétaire d'user de la chose à la condi- féminin singulier.
161 Corporation

Arbre réservé à l'angle formé par les gements volontaires, soumise à des
lignes séparatives de deux coupes, afin règles spéciales de discipline et destinée
de marquer cette limite Cet arbre est d'ordinaire à la guerre de partisans.
marqué de façon particulière et figure
sur le plan d'arpentage de la coupe Corpus.
Latin
(V. Parvi). juridique corpus, voir le précédent.
Elément consistant dans la détention
Corporation matérielle d'une chose qui, joint à Vani-
Emprunté de l'anglais corporation, dérivé du latin mus (V. ce mot), constitue la posses-
médiéval * se former en corps ».
corporari sion.
Groupement de personnes unies par
une commuunauté d'idées ou exerçant
Correctionnaliser.
une même profession, qui se soumettent Dérivé de correctionnel, dérivé lui-même de cor'ec-
volontairement à certaines règles. Ne lion. latin eorrectio (de corrigere).
s'applique plus aujourd'hui qu'aux Com- Abaisser par voie légale ou judiciaire
pagnies d'officiers ministériels. un crime au rang de délit correctionnel.
Ex. : la loi du 27 mars 1923 a correc-
Corps. (D. mar.). tionnalisé l'avortement. On arrive, en
Latin ; sens nouveau en français.
corpus pratique, à correctionnaliser beaucoup
Expression employée pour désigner le de vols en faisant abstraction des cir-
navire, par opposition aux marchandises. constances aggravantes qui donneraient
Ex. : assurance sur corps, navire perdu au vol le caractère d'un crime.
corps et biens.
— certain. Chose corporelle déter- Corruption.
minée dans sa matérialité. Ex. : tel Latin eorruptio, dérivé du verbe eorrumpere * cor-
».
objet, tel sac de blé, tel tonneau de rompre
vin. S'oppose à chose de genre (V. ce S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
mot).
— constitués. Organe collectif ayant — de fonctionnaires.
A. Crime qui consiste, de la part d'un
une existence permanente (contra^ :
collège électoral) et une constitution fonctionnaire de l'ordre administratif ou
unitaire (contra : l'ensemble du per- judiciaire, d'un agent ou préposé d'une
sonnel d'une administration) et investi administration publique, à agréer des
d'une part de l'autorité ou d'une offres ou promesses ou à recevoir des
parti- dons ou présents, pour faire un acte
à l'administration publique.
cipation de sa fonction ou de son emploi, même
L expression est employée d'ailleurs dans
des acceptions d'étendue inégale. Au juste, mais non sujet à sa'aire, ou encore
sens de la loi sur la presse (L. 29 juill. pour s'abstenir de faire un acte qui
1881, art. 30), les a corps constitués », rentrait dans l'ordre de ses devoirs
que la loi distingue à la fois et des « cours (C. pén. art. 117, alin. 1 et 2) (corruption
et tribunaux » et des « administrations passive).
B. Crime qui consiste, de la part
publiques », comprennent les assemblées d'une personne quelconque, à obtenir
législatives. Dans le langage usuel,
désigne habituellement les ou tenter d'obtenir, par promesses,
l'expression
organes de l'Administration et les tri- offres, dons ou présents, ou même par
bunaux, par opposition aux assemblées voies de fait ou menaces, d'un fonc-
législatives ; dans un sens plus res- tionnaire public ou d'un agent ou pré-
treint encore, les organes de l'Administra- posé d'une t administration publique,
soit une soit des
tion (Constit. an VIII, art. 96). opinion favorable, prccès
— du délit. Objet qui constitue verbaux, états, certificats, ou estimations
le contraires à la vérité, soit des places,
délit. Ex. : La loi prévoit dans certains ou
du corps du délit emplois, adjudications, entreprises,
cas' la confiscation autres bénéfices quelconques, soit tout
(C. pén. art. 11). autre acte du ministère du fonctionnaire,
— franc, Troupe formée dans un agent ou préposé, soit enfin l'abstention
moment de crise, le plus souvent en d un acte qui rentrait dans l'exercice de
cas d'invasion ennemie du territoire ou ses devoirs (C. pén. art. 117 ; alin 1)
de guerre civile, se recrutant par enga- (corruption active).
n
Cote 162

-- d'employés. négocient sous le contrôle de l'un ou


A. Délit du commis, employé ou pré- l'autre de leurs syndicats : cote du
posé, salarié ou rémunéré sous une syndicat des banquiers en valeurs au
forme quelconque, d'un commerçant ou comptant près la Bourse de Paris,
d'un industriel, qui a, soit directement, complétée par la cote du syndicat des
soit par personne interpesée, à l'insu et banquiers en valeurs près la même
sans le consentement de son patron, Bourse. On désigne par a cotes privées »les
soit sollicité ou agréé des oifres ou pro- cotes publiées par des journaux finan-
messes, soit sollicité ou reçu des dons, ciers sous leur reponsabilité.
présents, commissions, escomptes ou —
(Hors). Expression appliquée aux
primes, pour faire un acte de son emploi titres qui, dans' une Bourse de va-
ou s'abstenir de faire un acte que son leurs, se négocient par des intermé-
devoir lui commandait de faire (corrup- diaires autres que les agents de change.
tion passive) (L. 16 févr. 1919, complé- A la Bourse de Paris, s'emploie pour
tant l'art. 117 C. pén.). désigner : i° les titres qui ne sont négo-
B. Délit d'une personne quelconque ciés ni par les agents de change, ni par
qui, par promesse, offres, dons, présents, les coulissiers sous le contrôle de leurs
commissions, escomptes ou primes, a syndicats ; 20 les titres de certaines
obtenu ou tenté d'obtenir d'un commis, sociétés n'ayant pas deux années d'exis-
employé, préposé, salarié ou rémunéré tence qui, négociés sans le contrôle des
sous une forme quelconque, d'un com- syndicats de la coulisse, figurent sur
merçant ou d'un industriel, qu'il accom- une feuille hebdomadaire jointe à la
plisse un acte de son emploi ou qu'il cote de ces syndicats.
s'abstienne d'un acte qui rentrait dans III. (D. fisc.). Montant de la cotisation
l'exercice de ses devoirs (corruption établie, sous un article de rôle, au titre
active) (L. 16 fév. 1919, complétant d'un impôt déterminé. Par exception,
l'art. 177 C. pén.). en matière de contribution foncière,
on entend par cote la part totale d'impôt
Cote. afférent à un immeuble, quand celle-ci
Latin médiéval quett (sous-entendupars) « part qui est comprise sous différents articles.
revient à chacun » ; d'où le sens du paragraphe II :
le sens I en est dérivé» Cotisation.
I. (D.civ., corn., Pr.). Marque alpha- Voir le précédent.
bétique ou numérotée dont on fait usage Contribution par quote-part à des dé-
pour le classement des pièces d'un dos- penses ou charges communes. Ex. : co-
sier, d'un inventaire, des pièces justifica- tisation des membres d'une association,
tives d'un compte, des pages d'un d'un syndicat, des adhérents à une
registre d'état civil, de commerce, etc.. société d'assurances mutuelles.
(C. pr. civ. art. 536, 943, §5, C. corn,
art. 41). Par extension, enveloppe ou Cotutelle. Fonction attribuée par la
chemise réunissant des pièces cotées. loi au mari d'une femme tutrice à l'effet
Ex. : les cotes d'un inventaire.* de l'associer à la gestion de la tutelle
II. (D. com.). A. Constatation otti- (C. civ. art. 396 et 405).
cielle des cours d'une valeur, d'une
Coulivse.
monnaie ou d'une marchandise se négo- Extension de coulisse, terme de théâtre, féminin
ciant par l'intermédiaire d'agents quali- de l'adjectif coulis, dérivé du verbe couler, latin
fiés. Dans les bourses de valeurs, le mot colare* filtrer»
cote est officiellement réservé aux cours I. Nom donné dans la pratique au
constatés par les agents de change sur marché libre qui se tient à Pans sous
les valeurs qui se négocient au parquet. le péristyle de la Bourse des valeuts,
B. Feuille périodique officielle reprodui- pour la négociation de certaines valeurs
sant les cours. Ex. : cote du syndicat mobilières non admises à la côte offi-
général de la Bourse de commerce cielle du parquet.
de Paris. La même dénomination s'ap- II. Par extension, n'importe quel
à Paris à la marché libre oit s'effectuent des négo-
plique, par extension,
feuille quotidienne publiée par les deux ciations sur valeurs mobilières, par
syndicats de la coulisse et donnant les opposition au marché officiel. Ex. :
cours des valeurs que les coulissiers exception de coulisse.
163 Coupede bols
— involontaires. Coups et blessures
Coup d'Etat.
Voir COCPS. qui sont la conséquence d'une faute de
Conquête ou tentative de conquête de maladresse, imprudence, inattention, né-
la totalité du pouvoir politique par des gligence ou inobservation des règlements
moyens inconstitutionnels ou illégaux, (C. pén. art. 320. par exemple, fait du
généralement par le recours à la force conducteur d'un véhicule automobile
armée. qui, en conduisant imprudemment ou
maladroitement, blesse un passant).
Coupe de bois. — volontaires.
Coups et blessures por-
Tiré du verbe couper qui dérive lui-même de coût.
I. Action de couper. Ex. : La coupe de tés sciemment et intentionnellement avec,
bois en délit est punie par les art. 192 chez l'agent, la conscience qu'il donne
et s. C. for.. des coups, fait des blessures (C. pén.
IL Ensemble des bois désignés pour art. 309 à 313.
être abattus dans une forêt pour l'an-
Cour.
née. Ex. : coupe de l'exercice 1930. Anciennement court-, l'orthographe cour est pro-
III. Surface couverte par ces bois. bablement due au latin médiéval curia. Latin po-
Ex. : Une forêt est divisée en coupes. pibire curtis. 1itin classique cohors. proprement « cour
de ferme » ; a pris au moyen âge le sens de i domiiue
— extraordinaire. Coupe de bois dont
royal » puis d « entourée riyal ». d' t assembléese
la date et la quotité ne sont pas fixées ten.int près d\x roi », d'où les acceptions juridiques.
par l'aménagement, mais qui peut être Expression par laquelle on désigne
assise dans certaines conditions en des certains tribunaux d'ordre supérieur
points déterminés de la forêt. Dans les (Cour de cassation, cour d'appel) ou
forêts communales et d'établissements particulièrement importants (Cour des
publics, ces coupes sont assises dans la comptes, Cour d'assises, Cour perma-
partie de la forêt mise en réserve et auto- nente de justice internationale, Haute-
risées, au moins en principe, par le Cour de justice).
chef de l'Etat. — criminelle. Juridiction,
composée de
— ordinaire. Coupe de bois prescrite magistrats et d'assesseurs jurés ayant,
en Algérie, en certaines colonies et en
par l'aménagement, devant être effec-
tuée régulièrement à des dates fixes et certains pays de protectorat, mission de
dont la nature, l'emplacement et la quo- juger les crimes.
tité sont déterminés à l'avance. — d'apbel. Juridiction,
permanente
du second degré, comprenant une ou
Coups et blessures. plusieurs chambres et composée d'un
Latin populaire *colpus, latin classique colaphus Premier Président, de Présidents de
«soufflet, coup de poing »(motu grec occiden* Chambres et de juges, appelés conseillers,
tal) : blessureest dérivé de blesset, emprunté du fran*
ciqu^ Hlttljan « meurtrir »
qui est chargée de juger les appels
Infractions prévues et punies par les formés contre les décisions rendues en
art. 309 à 313 et 320 C. pén. Les coups premier ressort dans letendue.de sa
désignent les actes de violences physique circonscription par les juridictions immé-
d'une certaine gravité dirigés contre le diatement inférieures : jugements des
tribunaux de
corps d'une personne qui est frappée, qui première instance ou de
reçoit un choc, les coups pouvant être commerce, ordonnances de leurs pré-
sidents ou juges, sentences arbitrales
portés directement, par l'agent à l'aide rendues sur des litiges ressortissant à
de tout ou partie de son corps (soufflet,
au ces tribunaux (C. pr. civ. art. 443 et s.).
coup de pied) ou, indirectement,
moyen tl'un objet (coup de couteau, — d'assises. Juridiction
périodique-
coup de bâton) ou même d'un animal ment constituée dans chaque départe-
(fait d'exciter un chien à mordre). Les ment pour juger principalement les
blessures sont les violences qui laissent crimes et, par exception, certains délits,
une trace matérielle sur ou dans le délits de presse en particulier, et formée
corps de la victime, qui produisent une par la réunion d'un élément non pro-
lésion corporelle, externe ou interne. Le fessionnel, le jury (V. ce mot), appelé à
Code pénal, depuis la loi du 13 mai trancher les questions de fait, et d'un
1S74, assimile aux coups et blessures les élément professionnel, la Cour, au sens
violences et voies de fait (V. ces mots). strict, composée de trois magistrats, un
Cour 16'»

président et deux assesseurs, à qui est comptes. Us sont susceptibles de recours


réservée la connaissance des questions de en cassation devant le Conseil d'Etat.
droit. Par voie de
conséquence, la Cour des
— de cassation. Juridiction suprême Comptes contrôle administrativement la
de l'ordre judiciaire (V. ces mots) ayant régularité de la gestion financière des
ordonnateurs, en comparant les écri-
pour mission de statuer sur les pourvois
formés contre les décisions judiciaires tures des ordonnateurs et des comptables.
rendues en dernier ressort et de casser Elle éclaire le gouvernement et le Par-
celles qui sont entachées de violation lement en consignant ses observations
ou de fausse interprétation de la loi, dans la déclaration de conformité (V. ce
maintenant par là l'unité de jurispru- mot) et dans un rapport annuel au
dence. Placée à la tête de la hiérarchie Chet de l'Etat (L. 16 sept. 1807. Décr.
judiciaire, elle exerce, en outre, un pou- 31 mai 1862).
voir disciplinaire sur les membres des —
permanente d'arbitrage. Juridiction
autres juridictions et possède aussi instituée par la Convention de La Haye
d'autres attributions (revision, règlement de 1899, chargée de régler par voie
de juges, V. ces mots). d'arbitrage (V. ce mot) les différends
— de internationaux qui n'ont pu être réglés
discipline (V. chambre de disci-
pline; II). par la voie diplomatique. Ses membres
— de justice sont nommés pour six ans par les puis-
(plus fréquemment sances signataires, à raison de quatre au
appelée, dans la pratique, Haute-Cour maximum pour chacune d'elles, parmi
de justice) (D. const.) Organe de la jus-
tice politique constitué par le Sénat érigé lesquels chaque partie en litige choisit
deux arbitres, dont un seul peut être
en juge pour connaître : 1° des infrac-
national de cette partie. Les quatre
tions commises le Président de la
par arbitres ainsi désignés choisissent un
République ; 2° des attentats à la sûreté
de l'Etat, si le gouvernement estime superarbitre. La Cour permanente d'ar-
devoir soustraire leurs auteurs à la bitrage siège à La Haye. Ses décisions
sont définitives et sans appel. Elle
compétence des juridictions répressives
de droit commun ; 30 des crimes minis- comporte un greffe, qui est le seul
tériels (fautes lourdes fonctionnelles des organe permanent de l'institution.
— permanente de justice internatio-
ministres), sur poursuite et accusation
de la Chambre aes Députés. Les arrêts nale. Cour, siégeant à La Haye, qui se
de la Cour de justice sont définitifs, compose de onze juges titulaires et de
sans appel, sans cassation, sans revision quatre suppléants (désormais quinze
(L. const. 16 juill. 1875, art. 12). juges titulaires d'après le projet de revi-
— de renvoi. Cour ayant sion du statut de la Cour voté par
pour mission l'Assemblée de la Société des Nations
de juger un procès, en vertu d'un arrêt
et actuellement soumis à la ratification
de renvoi émané de la Cour de cassation
des Etats) ; le nombre de ces magistrats
(V. arrêt de renvoi).
peut être porté à vingt-et-un. Us sont
— des Comptes. (D. fin.). admi- élus, concurremment
Corps par le Conseil et
nistratif organisé sur le modèle des l'Assemblée de la S. D. N. sur une
cours judiciaires, avec des conseillers liste de présentation dressée par les
maîtres et des conseillers référendaires groupes nationaux de la Cour perma-
inamovibles, des auditeurs et un par- nente d'arbitrage, à raison de quatre
quet non inamovibles, chargé de con- candidats, dont deux nationaux, par
trôler, une fois la période budgétaire chaque groupe. Tous les Etats, même
expirée, l'observation des règles de la non membres de la S. D. N., peuvent, y
comptabilité publique dans l'exécution avoir accès.
des budgets. La Cour des Comptes Sa compétence n'est obligatoite qu'eu
statue, comme tribunal administratif, vertu de la signature d'un protocole
spé-
sur les comptes des comptables publics. cial ou de stipulations conventionnelles
Ses arrêts sont rendus soit en premier expresses (art. 36, § 2, du statut de la
et dernier ressort, soit sur appel des Cour). Toutes les conventions collectives
conseils interdépartementaux de pré- élaborées par les organismes techniques
fecture statuant comme jugés des de la S. D. N. prévoient cette compétence
165 Cours

obligatoire, ainsi que plusieurs des dis- doivent être acceptés en paiement par
positions des traites de paix 1919-1920. les créanciers pour leur valeur nominale,
La Cour rend des arrêts et donne des sous la sanction des peines prévues
avis consultatifs sur la demande du par l'art. 475, n°, C. pén. Les billets de
Conseil ou de l'Assemblée de la S. D. N. la Banque de France ont cours légal en
Tout Etat intéressé a le droit d'avoir France depuis le 12 août 1870.
un juge siégeant dans l'affaire, mais
nid Etat ne peut en avoir plus d'un. Cours d'eau.
La Cour comporte des chambres spé- Voir le précédent.
ciales pour les questions du travail, des D'une façon générale, eau courante
communications et du transit et une (fleuve, rivière, ruisseau). On distingue
chambre de procédure sommaire. trois catégories de cours d'eau : les cours
La Cour applique : i° le droit conven- d'eaux navigables (c'est-à-dire capables
tionnel ; 20 la coutume ; 30 les prin- de servir à une navigation continue) et
cipes généraux de droit reconnus par flottables (c'est-à-dire qui peuvent porter
les nations civilisées ; 40 les décisions des trains de bois), lesquels font partie
judiciaires et la doctrine des publi- du domaine public, les cours d'eau flot-
cistes les comme moyen tables seulement à bûches perdues (c'est-à-
plus qualifiés, dire par des pièces de bois isolées et aban-
auxiliaire de détermination des règles de
droit. données au courant) et les cours d'eau
Elle ne rend pas d'arrêts de règlement. nonltavigables ni flottables, qui ne font
pas partie du Domaine public (C! civ.
Cours. art. 538).
Latin cursus, dérivé de currere « courir •.
I. (D. com.). Prix auquel se vendent Courtage.
Voir le suivant.
ou s'achètent les marchandises donnant
lieu à des transactions suivies ; s'em- I. Opération par laquelle un intermé-
diaire met en relations deux personnes
ploie spécialement pour les marchan- en vue de la conclusion d'un contrat.
dises ou les services donnant lieu à des
II. Commission destinée à rémunérer
transactions en bourse ou sur le marché.
Ex. : cours de la Bourse, cours du marché, cette opération.
premier cours, dernier cours, cours
Courtier.
moyen. Le couru moyen est un cours D'abord eoletier coteliet ; semble être emprunté
également distant du plus haut et du du latin colledarius »
changeur, receveur du fisc » ;
plus bas de la Bourse. corelier serait refait sur courir.
II. Par extension, circulation régu* Intermédiaire qui effectue le courtage.
Hère d'une marchandise, spécialement
d'une monnaie, pour une valeur déter- Cousins.
minée. Ex. : avoir cours, cours forcé, cours Latin consobrinus > cousin germain • en parlant
cours légal (V. ces mots). d'enfants de deux soeurs.
Enfants et descendants de frères et
— forcé. Régime de circulation du soeurs. Conjoint de l'un de ces enfants
billet de banque dans lequel les Banques ou descendants dans ses rapports avec les
d'émission (Banque de France, Banque autres.
d'Algérie) sont dispensées de l'obliga-
tion de rembourser leurs billets en Coutume.
espèces. De durée temporaire et destiné Latin consueludo par l'accusatit consueludinem
à protéger l'encaisse métallique de ces dont le sufrixe a été modifie.

banques pendant les périodes de crise Règle de droit tirant .sa valeur de
nationale, le cours forcé a fonctionné la tradition et non de l'autorité du légis-
en France du 15 mars 1S48 au 6 août lateur. S'oppose au Droit écrit (V. ce
1850, du t-2 avril 1870 à fin 1877. et du mot).
5 août 1914 au 25 juin 1928.
— légat. Pouvoir Couverture.
libératoire de la Latin de basse époque dérivé du verbe
eoopettura,
monnaie consistant en ce que les mon- coobetite* couvrir».
naies métalliques, frappées et émises Valeur en titres, effets, monnaie ou
conformément aux dispositions de la marchandises servant à la garantie d'une
loi, et les billets des banques d'émission opération financière ou commerciale.

Crainte révércnUelle 166

Ex. : la couverture de billets d'une créance est garantie par une hypo-
banque d'émission en or ou en effets thèque.
de commerce. Plus spécialement, sommes — poursuivant.
ou valeurs remises par un donneur A. Créancier qui poursuit la vente judi-
d'ordre à l'intermédiaire chargé d'exé- ciaire d'un immeuble, d'un fonds de
cuter cet ordre en vue de garantir l'exé- commerce ou d'autres droits incorpo-
cution des engagements qui peuvent rels.
en découler ; s'applique, en particulier, B. Créancier qui provoque la distri-
aux titres remis à un agent de change bution du prix d'un immeuble entre les
ou à un coulissier pour garantir • le créanciers hypothécaires par voie d'ordre
paiement des différences dans les opé-
rations à terme. (V. ce mot) ou la distribution de sommes
saisies-arrêtées, par voie de contribution
Crainte révérentielle. (V. ce mot) (C. pr. civ. art. 690 et s.,
Crainte est tiré du verbe craindre d'abord eriembre, 755 et s., 663 et s.).
latin tremere, altéré en *cremere, —
semble-t-il, avec un mot gaulois. —
par croisement,
Rivêrtnliel est
privilégié. Créancier qui, en raison
de la nature particulière de sa créance,
dérivé du latin teverentia « crainte respectueuse ».
Crainte une personne en tient de la loi le privilège d'être payé par
qu'inspire
raison de l'autorité qui lui appartient et préférence à d'autres créanciers (C. civ.
du respect qui lui est dû. S'emploie spé- art. 2103 et s.).
cialement à l'égard des parents ou ascen-
dants usant de leur autorité pour déter- Crédi-rcntier. Créancier d'une rente.
miner l'enfant à faire un acte. D'après
l'art. Crédit.
1114 C. civ., elle ne suffit pas
de l'italien crédita latin
pour constituer la violence morale en- Emprunté
du vetbe credere, voir CRÉANCE).
(du credilum,
traînant la nullité d'un contrat. I. Confiance que quelqu'un donne de
sa solvabilité. Ex. : avoir du crédit, faire
Créance.
Dérivé du verbe croire, latin crédite.
crédit, valeur à crédit. La vente à crédit
Droit en vertu duquel une personne est, en particulier, une vente que l'on
fait sans exiger le paiement immédiat du
peut en contraindre une autre à lui don-
ner, à faire ou à ne pas faire quelque prix, par suite de la confiance que l'on
chose. C'est le rapport d'obligation en- fait à l'acheteur.
IL Engagement que prend une per-
visagé du côté de celui au profit duquel un banquier,
il existe. S'oppose à dette (V. ce mot ; sonne, généralement de
V. aussi obligation). mettre une somme d'argent à la disposi-
tion d'une autre
— certaine. Créance sur la validité de personne, par suite de
la confiance qu'elfe lui fait. Ex. : ouver-
de laquelle ne s'élève aucun doute. ture de crédit, lettre de crédit, crédit
— confirmé.
exigible. Créance dont l'exécution III. Par extension, synonyme de
peut être actuellement réclamée par son prêt
créancier (c. civ. art. 529 et 1291 $ C. consenti par une banque. Ex. : établis-
com. art. 444). sement de crédit, crédit foncier, crédit
— agricole, crédit à long terme, crédit à
liquide. Créance dont le chiffre est court terme.
exactement déterminé (C. c. 1291, C. pr. IV. (D. adm.). Sommes al'ouées pour
civ. art. 559). un usage déterminé, soit par voie budgé-
taire, soit par des lois spéciales : lois
Créancier. d'ouverture de crédit, crédits supplé-
Voir le précédent.
mentaires.
Titulaire d'une créance.
V. (Comptabilité). Partie d'un compte
— oh figurent les remises faites par l'autre
chirographaire.
Latin juridique chirographarius, dérivé de/chito- personne à celle qui tient le compte.
paphum (mot emprunté du grec /t'^Yj>x^0v Dans la pratique, le crédit est porté sur
• écrit de sa propre main »).
le côté droit du compte.
Créancier dont la créance n'est ga- — de droits
rantie par aucune sûreté particulière. (D. fin.). Sursis de paye-
ment pratiqué en matière de contriou-

hypothécaire, Créancier dont la tions indirectes, soit par l'octroi d'une
167 Criée

suspension de l'exigibilié du droit, soit posent à des hostilités de la part d'une


par l'octroi d'une suspension momen- puissance étrangère (art. 84 et 85).
tanée du payement du droit, soit enfin 20 Ceux qui menacent sa sécurité inté-
par l'acceptation du payement des droits rieure, comprenant les diverses sortes de
exigibles en effets de crédit. complots ou attentats tendant à ren-
verser le Gouvernement ou à en modifier
Criée. la forme (art. 86 à 108).
Tiré du verbe crier, htin populaire, *critare, qui
semble être un mot onomatopeique(bien qu'il rappelle Croît.
le latin classique auirilare « appeler a l'aide des Tiré du verbe croître, latin creseere.
concitoyens (qutrites) ». d'un troupeau par la
Augmentation
Annonce verbale et publique, faite naissance de petits. Ex. : le croit appar-
obligatoirement autrefois par un huis- tient au fermier et au bailleur, cha-
sier ou sergent, des ventes par autorité cun pour moitié (C. civ. art. 1811).
de justice. Le terme s'emploie encore
de nos jours dans les expressions : vente
Croupier.
à la criée, qui désigne la vente publique Dérive de croupe, probablement par comparaison
aux enchères d'immeubles ou d'objets de «celui quiest en croupe derrière un autre cavalier »
mobiliers, et : audience des criées, qui et de » celui qui assiste un banquier dans un jeu
de cartes ».
désigne l'audience du tribunal où ont
Celui qui, dans une société de per-
lieu les ventes judiciaires d'immeubles.
sonnes, participe en tout ou en par-
tie, aux pertes et aux gains dune
Crime. en se dissimulant der-
part d'intérêts,
Latin critnen « accusation » et « crime ».
rière une autre personne qui est, au re-
I. Au sens vulgaire, infraction très
gard des tiers et des autres associés, le
grave à la morale ou à la loi, que les lois titulaire véritable et unique de ladite
punissent ou qui est réprouvée par la part.
conscience.
II. Au sens technique, infraction que Crue.
les lois punissent d'une peine afflictive Particioc passé féminin pris substantivement du
ou infamante (V. ce mot). (C. pén. verbe cro\lre,\o\x CROÎT.
art. i«). Supplément de prix qui, dans cer-
tains cas, était dû en plus du montant
— collectif (V. délit collectif). de la prisée de meubles. L'institution de
— contre la sûreté de l'Etat. Crime la crue a été abolie par l'art; 825 C. civ. :
dont le but est de compromettre la sécu- « La prisée doit être faite par gens à ce
rité politique d'un pays. Le législateur connaissant, à juste prix et sans crue. »
qui s'en occupe dans les art. 75 à 198
C. pén., le dist'ngue des autres crimes Culpabilité.
Dérivé du latin culpabilis.
« contre la chose publique » qui sont diri-
I. Au sens strict, état de faute consi-
gés contre la constitution (art. 109 à déré comme condition d'une responsa-
131) ou contre la paix publique (art. 132 bilité civile ou pénale.
et s.). La démarcation manque d'ailleurs IL Au sens large, possibilitét d'im-
de netteté.
On distingue, parmi les crimes contre puter à une personne un délit civil ou
un délit pénal.
la sûreté de l'Etat :
i° Ceux qui portent atteinte à sa Cumul.
sécurité extérieure, parce qu'ils mettent Tiré du verbe cumuler, latin cumulate « entasser ».
en péril l'indépendance de la nation, l'in- S'emploie dans les expressions sui-
tégrité de son territoire ou ses relations vantes :
internationales. Tels sont : le fait de — d'actions. Faculté d'exercer, à l'oc-
porter les armes contre la patrie (art. 75), casion d'un même fait juridique, plu-
les actes de trahison commis envers la
sieurs actions en justice, simultanément
France ou envers ses alliés agissant
ou successivement.
contre l'ennemi commun (art. 76 à 83),
les actions hostiles, non approuvées par — de fonctions. Réunion en une même
le Gouvernement, qui ont provoqué des de plusieurs fonctions pu-
personne
hostilités contre la France ou qui l'ex- bliques ou mandats électifs ou de plu-
"
Curatelle 168

sieurs émoluments (traitements, indem- — au ventre. Personne


chargée de
nités, pensions) attachés à ces fonctions surveiller une femme veuve enceinte à
ou mandats. l'effet d'éviter une suppression de part
— de peines. Système en vertu du- ou une supposition de part (V. ces mots)
et d'administrer provisoirement la suc-
quel, en cas de pluralité d'infractions, la cession du père décédé de l'enfant non
peine la plus grave n'absorbe pas les encore né.
moins graves.
La doctrine distingue quelquefois le — d'un mineur émancipé. Personne
cumul matériel, qui consiste dans la tota-
chargée d'assister un mineur émancipé
lisation pure et simple des peines affé- dans les actes juridiques qu'il n'a pas la
rentes aux différentes infractions (sys-
capacité de faire seul.
tème de l'addition) et le cumul juridique,
qui trouverait son expression dans la
substitution à la peine de l'infraction la Cure.
Latin cura * soin • ; d'où les sens nouveaux au
plus grave, d'une peine globale plus moyen âge.
élevée (système de l'aggravation). I. Charge d'administrer une paroisse.
— du possessoire et du pétitoire. Fait, IL Maison d'habitation du curé.
de la part du juge du possessoire, de juger
le fond du droit, pour lequel il est incom-
Curé.
pétent, ou de s'appuyer, pour juger le Latin ecclésiastique du moyen âge curatus, en
possessoire. sur des motifs tirés du fond latin classique « qui soigne », voir les précédents.
du droit. Le cumul du possessoire et du Prêtre ou personne morale (par
pétitoire est interdit par l'art. 25 C. pr. exemple, chapitre) à qui une paroisse
civ. est conférée en titre avec charge d'âmes
à exercer sous l'autorité de l'ordinaire
Curatelle du lieu (Codex juris canonici, Can. 451,
Latin juridique du moyen âge curaldu, fait sur le
modèle de tutela. § 1). Dans la langue concordataire, le
curé est l'administrateur d'une paroisse,
(V. curateur).
tandis que l'administrateur d'une suc-
Curateur. cursale s'appelle desservant.
Latin juridique curutor, dérivé de curare * soigner ».
Personne chargée d'assister le mineur Curie.
émancipé dans certains actes, d'admi- Emprunté de l'italien curia, emprunté lui-même
nistrer les biens ou de veiller aux inté- du latin ecclésiastique moderne curia, en latin clas-
rêts d'une autre personne. sique «salle où se réunissait le sénat, etc. ».
A. Au sens large, ensemble des fonc-
— à la personne d'un aliéné. Personne tionnaires qui assistent le Pape dans le
chargée de veiller à ce que les revenus gouvernement de l'Eglise, de la Cité
d'un aliéné interné soient employés à
pontificale de la province et du diocèse
adoucir son sort et à accélérer sa gué- de Rome.
rison, et de réclamer sa sortie aussitôt IL Au sens restreint, ensemble des
que sa situation le permettra (L. 30 juin autorités dont le Pape se sert habituelle-
1838, art. 38). ment pour régir l'Eglise universelle :
— à succession vacante. Personne char- cardinaux, prélats représentant le Pape
gée de gérer une succession vacante et de en vertu d'un pouvoir ordinaire ou dé-
la liquider (C. civ. art. 812 et s ; C. pr. légués curialistes employés des congré-
civ. art. 998 et s). gations romaines.
D

Damnum emergens. stance est constatée dans le* actes dres-


Perte pécuniaire que cause au créan- sés par des officiers publics.
cier l'inexécution de l'obligation du dé-
biteur. S'oppose au lucrum cessans, qui Datif.
est le manque à gagner, c'est-à-dire la (V. tuteur).
privation du gain que l'exécution aurait
procuré au créancier. Ex. : un commer- Dation en paiement.
çant, ne recevant pas les produits qu'il Latin dalio, dérivé, de dare t donner ».
avait commandés, est obhgé de se les Moded'extinctiond'uneobligationdans
procurer ailleurs, à un prix plus élevé. lequel le débiteur se libère en fournissant
Le damnum emergens, c est la différence au créancier, du consentement de ce
entre le de commande et le prix dernier, une prestation autre que celle
prix convenue (C. civ. art.
d'achat effectif. Le lucrum cessans, c'est primitivement
le bénéfice qu'il aurait retiré de la vente 1243).
de ces produits. L'art. 1149 C. civ. dit
que « les dommages et intérêts dus au Débarquement.
Dérivé du verbe débarquer, dérivé lui-iitttiic de
créancier sont, en général, de la perte
barque, latin populaire *barica (dérivé de htm<, mot
qu'il a faite et du gain dont il a été d'origine grecque).
privé ». Mise à terre des marchandises chargées
sur le navire ou acte de la personne (pas-
Date. sager, matelot) qui quitte le navire.
Latin médiéval data (s. eut. littera), lettre donnée »,
premier mot d'une formule qui indiquait la date — administratif. Radiation du nom du
où un acte avait été rédigé. marin sur le rôle d'équipage lorsqu'il a
I. Jour, déterminé ordinairement par
quitté le navire (C. Tr. tnar. art. 51).
son quantième dans le mois et par
l'année, auquel s'accomplit un acte juri- Débats.
dique ou se produit un fait matériel. Tiré du verbe débiitln au sens de • contester, <lis<u-
Pour certains actes juridiques (actes de ter •.lomj'osé de battre. latin t,tttuetf battie.écta-
ser«.
naissance, actes de décès, certains ex-
ploits), la loi exige, en outre, l'indica- S'emploie dans les expressions sui-
tion de l'heure. vantes :
IL Indication dans un acte instrumen- — de
compte. Expression, peu usitée
taire du jour où il a été
passé. Ex. : aux en pratique, par laquelle le Code de
termes de l'art. 970 C. civ., le testament procédure civile désigne les contesta-
doit être daté. tions faites par une partie à propos
— certaine. Jour à d'un compte rendu en justice. S'oppose
partir duquel l'exis-
tence d'un acte sous seings privés ne aux soutènements de compte qui dé-
peut plus être contestée par les tiers et signent les movens produits en réponse
(art. 538).
qui constitue à leur égard la date de — judiciaires.
1 acte. Aux termes de l'art. 1328 C. civ..
les actes n'ont date certaine que du jour I (sens général). Tous procès engagés
où ils ont été enregistrés, du jour de la devant les tribunaux.
mort de celui ou de l'un de ceux qui les II (sens restreint). Phase du procès
ont souscrits, ou du jour où leur sub- se déroulant à l'audience, qui débute par
Débauchofje 170

les plaidoiries des avocats et les conclu- 20 Situation d'une personne rétention-
sions du Ministère public et qui prend fin naire de deniers publics, c'est-à-dire
la« clôture des débats « prononcée par qui détient à tort ces deniers. Ex. :
e Président avant de rendre le jugement.
{)ar comptable en retard, comptable cou-
La réouverture des débats est prononcée pable de détournement ou forcement
lorsqu'au cours du délibéré il se produit en recettes ; comptable de fait, four-
un partage de voix sans majorité ; un nisseur ou entrepreneur détenant des
juge est adjoint au tribunal et l'affaire deniers de l'Etat, etc. La restitu-
est à nouveau plaidée (C. pr. civ. art. nS). tion de ces deniers est poursuivie par
— le moyen d'un arrêté de débet (V. ce
parlementaires.
I. Discussion au sein des Chambres mot).

touchant l'élaboration des lois et le con- (enregistrement en) (D. fin.). En
trôle de l'action gouvernementale. matière de droits d'enregistrement,
II. Partie du Journal officiel qui donne exception à la règle du versement de
le compte rendu in extenso de ces dis- droits préalable, qui a pour effet de
cussions. retarder le paiement des droits. Pour
certains actes, les formalités de l'enregis-
trement en débet sont remplacées par un
Débauchage.
Dérivé du verbe débaucher, d'origine incertaine. simple visa du receveur, qui produit
Fait de déterminer un salarié à rompre les mêmes effets.
son contrat de travail.
Débi-rentier.
Débauche. Débiteur d'une rente.
Tiré du verbe débaucher, voir le précédent.
Satisfaction vicieuse des passions Débit.
sexuelles. Ex. : délit d'excitation habi- Aux *en> I et II, latin débitant » dette * (du verbe
ieberc « devoir «,.
tuelle de mineurs à la débauche ( C. pén.
I. Compte des sommes dues par une
art. 334, n° i), d'emoauchage en vue
de la débauche (art. 334, n 03 2 et 3 et L. personne à une autre.
II. Partie d'un compte où figurent les
27 mai 18S5, art. 4, n° 2 ; V. traite des remises faites à l'autre personne par
femmes), de rétention forcée dans une celle qui tient le compte ; dans la pra-
maison de débauche (art. 334, n° 4),
tique, le débit est tenu sur le côté gauche
d'emploi ou de réception habituelle de du compte.
femmes de débauche dans les débits
III. (D. adm.). S'emploie dans les ex-
de boissons ou locaux y attenant (L.
Ier oct. 1917, art. 10) ; droit pour les pressions suivantes :
officiers en tout — de boissons.
de police d'entrer
Kn ce sens, tiré du vetl>e débiter « vendre au détail <•.
temps dans les lieux notoirement livrés du
à la débauche (L. 19 juill. 1791, art. 9). proprement ternie technique signifiant'» découper
bots •, dérivé de bitte, terme de marine, * sorte de
billot sur lequel on enroule les câbles, » emprunté
de l'ancien Scandinave biti « «orte de poutre de na-
Débet. vire ».
Latin débet, il doit -. usité dans des formules juri-
Lieu ouvert au public, soumis à un
diques et sur des registres commerciaux.
i° Situation d'une caisse publique régime spécial de police quant à son
dont la comptabilité révèle une insuffi- ouverture, son exploitation, sa transla-
sance de recettes ou un excès de dépenses. tion et dans lequel il est vendu des bois-
La notion de débet est plus large que sons à consommer sur place autrement
celle de déficit, car le débet peut pro- que comme accessoire de la nourriture
venir non seulement d'un déficit quel- (L. 7 janv. 1915 et 1er oct. 1917).
conque dans la caisse, mais encore de — de tabac. Lieu ouvert au public,
soustraction de valeurs ou d'omissions soumis à un régime spécial quant à son
de recettes, d'erreurs de calcul, de force ouverture, son exploitation, sa transla-
majeure ou de l'inadmission ainsi que tion et dans lequel l'Etat qui, dans un
de la non-production de pièces justifi- intérêt fiscal, s'en est réservé le mono-
catives. Cette situation doit être appré- vend le tabac aux prix fixés par
ciée par la Cour des Comptes qui a qualité {>ole,
'Administration et par l'intermédiaire
pour la reconnaître juridiquement par d'agents spécialement nommés à cet
un arrêt de débet (V. ce mot). effet.
171 Débiteur

Débiteur. certains magistrats, certains comptables


Latin débiter (du verbe dtbere « devoir a). de deniers publics, signer, dans les limites
Celui qui doit. Sujet passif de l'obli- de leurs pouvoirs, un ordre destiné à
gation. être exécuté sur la personne ou sur les
biens d'un individu déterminé et le
Déboisement. remettre aux agents chargés de son
Dérivé du verbe déboiser, dérivé lui-même de bois.
du germanique *bosk
exécution.
emprunté (ci. anglais bush,
» buisson ».
Destruction de l'état boisé d'un terrain, Décharge.
soit par exploitation de tous les végé- Dérivé d; décharger, voir CHARGE.
taux ligneux, sans assurer leur régéné- I (D. civ.). Libération légale ou con-
ration, soit par exploitation suivie de ventionnelle d'une obligation ou d'une
pâturage intensif (C. for. tit. XV ; V. charge. Ex. : le débiteur d'une obligation
aéfrichement). alimentaire peut obtenir sa décharge
lorsqu'il se trouve hors d'état de payer
Débouté (jugement de). (C. civ. art. 209) ; la caution est déchar-
Dérivé du verbe débouler,
composé< de l'ancien gée lorsque le créancier ne peut plus la
verbe bouter > pousser, mettre ». d'origine germa- subroger dans ses actions, droits et
nique.
Décision judiciaire qui rejette comme garanties contre le débiteur cautionné
irrecevable ou mal fondé soit la pré- (C. civ. art. 2.037) >décharge de mandat,
de compte de tutelle, d'une administra-
tention d'un demandeur principal ou tion de succession (C. civ. art 1211,
reconventionnel, soit l'exercice par un
1270, 1285, 1510, 2.037, etc.). Dans
plaideur ou un prévenu d'une voie de la pratique, le terme désigne aussi
recours. Ex. : jugement ou arrêt de l'acte constatant cette libération. Ex. :
débouté d'opposition.
établir une décharge.
II (D. fisc). Libération, par décision
Décentralisation.
Dérivé du verbe décentraliser,
gracieuse ou contentieuse, d'une per-
composé de centra- sonne responsable ou débitrice envers le
tirer, dérivé lui-même du latin centralis (de eentrum,
mot d'origine grecque). Trésor, c'est-à-dire d'un comptable ou
Régime administratif dans lequel la d'un contribuable. Dans le premier cas,
gestion de services publics, détachés on distingue : i° la décharge définitive,
du bloc des services gérés par le pouvoir prononcée par la Cour des comptes au
central, est confiée avec une marge profit d'un comptable qu'elle déclare en
d'autonomie plus ou moins grande, à avance ou
quitte (V. supra arrêt de qui-
des agents spécialisés dotés d'une cer- tus); et 20 la décharge de responsabilité,
taine indépendance vis-à-vis du pouvoir par laquelle un comptable peut obtenir
central qui ne les dirige pas, mais se borne remise de sa responsabilité, générale-
à les contrôler dans leur action. ment par voie de décision ministérielle
On distingue: t° la décentralisation ou réglementaire et recours au Conseil
locale, qui vise les services publics d'Etat, au cas de vol ou perte de fonds,
locaux (communaux et départementaux) de faits résultant de la gestion d'un
gérés par des agents élus par les citoyens subordonné ; du paiement sur pièces
de la collectivité locale et agissant sous rejetées par li Cour des Comptes ou
le contrôle d'opportunité ou de simple de restes à recouvrer. Dans le second
légalité, selon les cas, du pouvoir central cas, il s'agit des divers recours conten-
(L. 10 août 1S71, 5 avr. 1884 ; décr. tieux ouverts aux contribuables d'impôts
5 nov. 1926) ; 20 dans le cadre soit de dus et qui se croient imposés à tort ou
l'Etat, soit du département, soit de la surtaxés, dont l'ensemble constitue les
commune, la décentralisation par ser- réclamations en décharge ou réduction
vices, dans laquelle un service public (L. 21 avr. 1832, art. 28; 13 juill. 1903,
déterminé est détaché et personnalisé art 17; 27 déc. 1927, art. 10 et s.).On
pour être géré par des agents spéciaux emploie également en ce dernier sens
contrôlés par le pouvoir central. le mot dégrèvement (V. ce mot \
III (D. mar.) (V. déchargement.)
Décerner.
Latin decernere • décréter, décider -.
Drcharyemont 4e navire.
De la part de certaines juridictions, Vt>ir le précédent.
Déchéance 172

Action de décharger le navire des — de route. Déchet normal de


poids
marchandises qu'il contient. ou de quantité résultant pour une mar-
chandise de la longueur du voyage mari-
Déchéance. time.
Dérivé du verbe déchoir, latin populaire *decadere
(de cadere « tomber •). Décime.
I. Dans le sens courant, diminution, Latin decimus « dixième ».
perte de rang social. Ex. : l'état de I (D. fisc). Majoration égale au
faillite est une déchéance dans le sens dixième de l'impôt ou d'une amende fis-
juridique. cale, qui vient s'incorporer à cet impôt ou
IL Perte d'un droit ou d'une fonction à cette amende, dont elle prend la na-
encourue à titre de sanction. Ex. : déché- ture. De nombreuses lois ont ainsi ma-
ance de la puissance paternelle (L. joré de plusieurs décimes soit les tarifs
23 juill. 1925) ; déchéance du bénéfice des droits d'enregistrement et des con-
d'inventaire (C. civ. art. 1801) ; déché- tributions indirectes ou le taux des
ance de la faculté de renoncer à une impôts directs (L. 6 prair. an VII,
succession en cas de divertissement L. 14 juillet 1855, L. 30 déc. 1873, L.
ou recel d'effets en dépendant (C. civ. 22 mars 1924), soit le principal des pé-
art. 792). nalités fiscales (L. 6 prair. an VII, L.
III. Perte d'un droit ou d'une action 25 juin 1920, art. 110 ; 65 décimes de-
faute de l'exercer dans le délai et sous puis la loi du 27 déc. 1927, art. 34).
les conditions fixés par le juge, la loi ou
les conventions. Ex. : déchéance d'un Décision.
brevet pour non exploitation pendant Lutin decisio (de décider e, proprement « trancher •).
deux ans (L. 5 juill. 1844, art. 32) ; I (sens général) : Résultat d'une déli-
déchéance de l'action en désaveu de bération individuelle ou collective. Ex. :
paternité à défaut d'exercice dans le prendre une décision ; se décider à faire
délai de la loi. En procédure, les déché- un acte ou à s'en abstenir.
ances sont généralement dénommées II (Pr.). Résultat du délibéré d'un
forclusions (V. ce mot) ( C. civ. art. 316). tribunal à la suite du débat judiciaire
IV. ( D. fisc.) Sans idée de sanction, qu'il est appelé à juger. Se dit également
dans le sens de prescription ou de délai d'une ordonnance rendue un magis-
par
prêfix (V. ces mots), extinction des trat sur la présentation d'une requête,
compétences du fisc en matière d'assiette en matière civile, ou au cours d'une ins-
ou ae recouvrement d'un impôt. Ex. : truction en matière pénale.
la déchéance de quatre ans opposée au III. (D. adm.). S'emploie dans les
percepteur par le contribuable, L. 3 frim. expressions suivantes :
an VII, art. 149 et L. 12 juill. 1922, ou — de
rejet. Décision par laquelle l'au-
la forclusion encourue par un créancier torité administrative compétente n'ac-
du Trésor. (V. déchéance quinquennale). cueille pas une demande dont elle est
— saisie. Cette décision est dite implicite,
quinquennale.
Latin quinqumnalis •
(de quiitjue ci;it| » et annus lorsqu'elle résulte du silence de 1 Admi-
« année
•}. nistration pendant quatre mois à dater
Extinction, à l'expiration d'un délai du dépôt de la demande. .
de cinq ans, calculé à partir de l'ouver- — exécutoire.
ture de l'exercice, des créances contre *8,col. i).
(Voirpage
l'Etat ou contre les colonies ayant pour Décision de justice emportant pou-
objet une somme d'argent. voir de contrainte pour en assurer 1 exé-
cution, par l'apposition de la formule
Déchet. exécutoire (V. ce mot) sur l'expédition
Tiré du verf>e déchoir, voir le précédent.
de la décision et, quelquefois, sur la
Diminution de quantité, de poids ou
minute (V. exécutoire de dépens).
de qualité, subie par une marchandise
à la suite d'avarie, d'évapora tion, de Décisoire.
fuite, de coulage ou de perte à la mani-
(V. serment).
pulation. On appelait aussi déchet autre-
fois (et exceptionnellement aujourd'hui) Déclarant.
la déviation imprimée à un navire par Dérivé du verbe décliret, emprunté du vetbe latin
le vent ou les courants. dechttare.
\n Déclaratif

I. Personne qui fait une déclaration quel l'assuré désigne à l'assureur les
(V. ce mot). marchandises auxquelles s'applique la
IL Plus spécialement, personne qui police flottante ou d'abonnement anté-
fait connaître à l'officier de l'état civil rieurement souscrite. Cet acte prend gé-
un fait intéressant l'état d'une autre néralement la forme d'un « avenant de
personne qui ne peut faire la déclaration déclaration » ou « avenant d'applica-
elle-même Ex. : déclarations de nais- tion », désignant la police et le navire aux-
sance, déclarations de décès. quels il se réfère, le voyage entrepris et
les marchandises avec leur individuali-
Déclaratif. sation.
Voir le précédent. — de cessation de fonctions. Déclara-
'
(V. acte et effet.) tion faite au greffe et suivie d'une publi-
cation dans un journal d'annonces lé-
Déclaration.
Voir les précédents. gales par un officier ministériel ou pu-
I. Affirmation de l'existence d'une blic à la fin de son exercice, pour pouvoir
situation de droit ou d'un fait. Cette retirer le montant de son cautionnement.
affirmation — de changement de domicile. Décla-
peut émaner d'un tribunal
(Ex. : déclaration de faillite, décla- ration faite à la mairie du lieu qu'on
ration d'absence, déclaration judiciaire quitte et de celle du lieu où l'on trans-
de paternité ou de maternité, V. infra) porte son domicile pour faire constater
ou d'un particulier. La loi oblige les officiellement ce changement (C. civ.
particuliers à faire certaines déclarations: art. 104).
d'état civil ; déclaration — de command.
(déclarations
affirmative du tiers saisi, V. infra ; dé- (Substantif verbal de commander).
clarations fiscales). Dans d'autres cas, Acte passé au greffe ou devant no-
sans rendre la déclaration obligatoire, taire, par lequel la personne au nom de
elle y attache des effets juridiques (Ex. : laquelle l'adjudication a été prononcée
déclaration d'association, V. association fait connaître le véritable bénéficiaire
de l'adjudication et fournit son accep-
déclarée).
II (D. int. pub.). Nom donné à certains tation. Si cet acte est passé dans les
instruments diplomatiques. La termino- vingt quatre heures de l'adjudication,
il ne constitue pas une mutation nou-
logie pratique ne permet pas d'attribuer
un sens technique à ce mot. Il s'emploie velle, passible d'un second droit pro-
parfois pour désigner un acte unilatéral portionnel d'enregistrement. La décla-
de guerre, de neutralité), ration de command peut être faite à la
(déclaration
mais, plus souvent, pour désigner des suite d'une vente amiable, lorsque le
actes diplomatiques bilatéraux ou collec- contrat réserve cette faculté à l'acqué-
tifs constatant des accords internatio- reur.
naux. — de conformité
(V. déclaration de
— affirmative. Déclaration faite par la Cour des Comptes).
le tiers, aux mains duquel une saisie-
t— de décès. Déclaration qui doit être
arrêt a été pratiquée, des sommes par faite à la mairie soit par un parent du
lui dues à la partie saisie. Cette déclara- défunt, soit par un tiers possédant des
tion se fait, sur la requête du créancier renseignements sur son état civil en vue
saisissant, au greffe de la justice de paix de la rédaction de l'acte de décès par
ou du tribunal du domicile de la partie l'officier de l'état civil (C. civ. art. 78).
saisie. — de faillite. Jugement 'par lequel le
— d'absence (V. absence). tribunal de commerce, après avoir cons-
— d'adjudication. Acte passé au greffe taté la cessation des paiements d'un dé-
du tribunal civil, dans les trois jours de biteur commerçant, prononce la faillite
l'adjudication, par l'avoué dernier en- de ce commerçant, soit à la suite d'une
chérisseur, faisant connaître le nom de demande des créanciers, soit d'office ;
l'adjudicataire et constatant l'accepta- c'est le jugement déclaratif de faillite (C.
tion par ce dernier de l'adjudication com. art. 440).
(C. pr. civ. art. 707). — de guerre. Le Droit des^gens prévoit
— d'aliments (D. mar.). Acte par le- qu'aucune guerre ne doit commencer
Déclaration 174

sans une déclaration spéciale émanant qu'elle fait d'abord par la voie d'une dé-
de l'Etat qui commence les hostilités. claration prise sur le vu des comptes in-
En fait, surtout dans les siècles précé- dividuels transmis par les ministres, puis,
dents, diverses guerres ont commencé dans les mêmes formes que ci-dessus,
sans déclaration, mais la pratique est à par la déclaration générale sur la confor-
peu près générale. Dans la forme, la mité des résultats des comptes indivi-
déclaration de guerre, souvent précédée duels des comptables en matières avec
d'un ultimatum, est remise par la voie les résultats des comptes généraux pu-
diplomatique au Gouvernement de la bliés par les ministres.
puissance contre qui la lutte est engagée. — de naissance. Déclaration
qui doit
Elle n'est pas nécessaire quand un Etat être faite à la mairie, dans un délai dé-
ne fait que se défendre contre une agres- terminé par le père ou, à défaut, le méde-
sion déjà commencée. Le Droit consti-
cin, la sage-femme, ou toute personne
tutionnel prévoit, pour chaque Etat, qui a assisté à l'accouchement ou chez
l'autorité qui peut déclarer la guerre. En
laquelle l'accouchement a eu lieu, en vue
France cette prérogative appartient au de la rédaction de l'acte de naissance
Président de la République, mais il ne
par l'officier de l'état civil (C. civ.art. 55).
peut l'exercer qu'avec l'assentiment préa- — de succession. Déclaration faite à
lable de la Chambre et du Sénat.
l'Administration de l'Enregistrement des
— de
jugement ou d'arrêt commun éléments d'une succession, exigée des
(action en). Procédure ayant pour objet héritiers ou de leurs représentants, en
la mise en cause, dans un procès, d'une vue de permettre l'assiette des droits de
personne qui n'y figurait pas, quoi- mutation par décès. La déclaration est
qu'éventuellement intéressée dans le li- signée et affirmée exacte par le déclarant
tige, afin que la décision à intervenir sous la sanction des peines de faux ser-
revête à son égard le caractère de la ment.
chose jugée et ne puisse plus être atta- — des Droits de l'Homme et du ci-
quée par tierce-opposition (V. ce mot).
toyen. Proclamation solennelle placée en
— de la Cour des Comptes. La Cour tête des constitutions de l'époque révo-
des Comptes rend, en outre de ses arrêts lutionnaire (1791, an I, an III), affirmant •
portant jugement des comptes, plu- l'existence de droits individuels anté-
sieurs déclarations qui ont pour but : rieurs et supérieurs de l'Etat et dont le
1° de constater et certifier 1 exactitude respect s'impose aux gouvernants et à
des comptes généraux publiés par le Mi- leurs agents. La plus célèbre est celle qui
nistre des Finances et par chaque mi- fut le 26 août 17S9 par l'As-
proclamée
nistre ordonnateur : c'est le rc le des deux semblée nationale constituante et placée
déclarations générales de conformité pro- en tête de la constitution du 3 septembre
noncées chaque année après le jugement 1791. C'est à elle qu'on se réfère en di-
des comptes individuels et portant l'une sant : « La déclaration des Droits de
sur les opérations de l'année qui donne l'Homme et du Citoyen ». (V. droits de
son nom à l'exercice expiré, l'autre sur l'Homme et du Citoyen »).
celles de cet exercice ; 2° de constater la — de
concordance des résultats de ses arrêts voyage. ]Déclaration faite au
sur les comptes individuels avec ceux des greffe, avec 1 assis
assistance de son avoue,
résumés généraux du compte général de par une partie domiciliée hors du res-
sort du tribunal saisi du procès pour affir-
l'Administration des Finances, ainsi que
mer qu'elle s'est rendue au siège du tri-
l'accord de ses arrêts sur l'ensemble des
bunal dans l'intérêt exclusif de l'instruc-
comptes individuels avec les opérations tion de ce procès. Cette déclaration lui
correspondantes comprises aans ce
permet de faire comprendre dans les dé-
compte général; c'est le rôle des déclara-
tions spéciales de conformité, rendues, sur pens de l'instance les frais de son voyage,
calculés d'après le tarif légal (Décr.
le premier point, par chaque chambre
27 déc. 1920, art. 1er).
compétente, et de la déclaration générale
de conformité avec le compte de l'Admi- — Déclaration faite
d'expédition.
nistration des Finances, rendue par la obligatoirement, au départ, à la compa-
Chambre du,Conseil ; 30 de vérifier les gnie transporteur par l'expéditeur de
comptes des comptables en matières, ce toute marchandise devant être trans-
1*5 Déclaraitoo

portée par voie ferrée, et qui contient les revenu, déclarations de succession (V.
noms et adresses de l'expéditeur et du ce mot), déclarations en douane (V. ce
destinataire, le nombre, le poids et la mot), etc.. Certaines de ces déclarations
nature des colis à expédier, leurs nu- doivent être établies sous la foi du ser-
méros, marques ou adresses (T. G. p. v. ment.
et g. v. art. 44 et 48). — ministérielle. Document dans le-
— du
jury. Paroles que prononce pu- quel tout cabinet nouveau indique les
bliquement le chef du jury pour faire bases et directives générales de son pro-
«onnaître le verdict rendu au sujet d'un gramme, et dont la lecture devant les
accusé. — « Le chef du jury se lèvera, chambres, faite lorsque le gouverne-
et, la main placée sur son coeur, il dira : ment se présente devant celles-ci pour
Sur mon honneur et ma conscience, de- la première fois, engendre un débat
vant Dieu et devant les hommes, la sanctionné par le vote d'un ordre du
déclaration du jury est : oui ; l'accus- jour qui permet au cabinet de mesu-
sé,etc... (ou : non, l'accusé, etc..) (C. I. rer la confiance qui lui accordent les
cr. art. 348, alin. 3). Chambres.
— d'utilité
publique. Acte initial de la
procédure d'expropriation (loi, décret, Déclassement.
arrêté préfectoral, selon les cas) affir- Dérivé de déclasser, voir CLASSE.

mant l'utilité, pour la bonne marche de Acte administratif contraire au classe-


l'administration et le maintien de la vie ment (V. classe).
publique, du transfert forcé des proprié-
tés immobilières privées au patrimoine Déelinatoire.
Voir le suivant.
administratif.
— en douane. ^ (Pr.) Moyen opposé par l'une des par-
ties, le plus souvent le défendeur, pour
I (Lég. fin.). Formalité obligatoire per- faire renvoyer la cause devant une autre
mettant de déterminer l'application juridiction pour cause d'incompétence,
(marchandises déclarées pour la consom- de litispeudance ou de connexité (V. ces
mation) ou la non-application (entrepôt, mots) (C. pr. civ. art. 168 et s.).
transit, importation temporaire, etc.) — de
des droits de douane à toute marchan- compétence (D. adm.). Dans la
dise tarifée. procédur' de l'élévation du conflit po-
II iD. mar.). Déclaration faite au bu- sitif d'attributions (V. ce mot) par le pré-
reau des douanes par le capitaine du na- fet devant les tribunaux judiciaires,
mémoire par lequel le préfet, en affir-
vire, dès l'arrivée, des marchandises et
des provisions se trouvant à bord (Décr. mant la compétence administrative, dé-
28 déc. 1926 sur les douanes, art. 47). nie au tribunal judiciaire la connais-
sance du litige qui lui est soumis et de-
— en mairie.
(D.fisc). Procédure d'in- mande au tribunal de statue par juge-
troduction d'un recours fiscal formé par ment séparé sur sa compétence, de ma-
un contribuable d'impôt direct contre nière à créer, le cas échéant, le conflit (V.
un article du rôle par inscription de sa ce mot).
réclamation, sans frais ni formalité, sur
un registre spécial tenu à la mairie du Décliner.
lieu de l'imposition. La'in déclinâte.
— estimative. Déclaration que les re- Action de présenter un déelinatoire et
devables doivent transmettre au rece- spécialement un déelinatoire de com-
veur d'enregistrement pour lui permettre pétence. Ex. : décliner la* compétence
de calculer les droits, lorsque l'acte en- d'un tribunal.
registrable ne renferme pas les éléments
de ce calcul (C. enr. art. 58). De commodo et incommodo.
— fiscale. Déclaration faite par le (V. enquête.)
contribuable ou, parfois, par un tiers,
en vue de permettre l'assiette et le re- Décompte.
Tiré du verbe décompter, composé de compter, voir
couvrement d'un impôt. Ex. : déclara- COMPTE.

tions pour l'assiette de certains impôts Opération qui a pour objet de déter-
cédulaires et de l'impôt général sur le miner le solde net restant à payer en
Déconcentration 176

effectuant sur la dette brute certaines de la valeur d'une chose assurée sur la
déductions telles que commissions, re- valeur de cette chose couverte par une.
tenues, avances consenties par le débi- assurance.
teur au créancier. — du Trésor. Total des créances en-
vers des services ou des budgets, que le
Déconcentration. Trésor doit prendre définitivement
Dérivé du verbe déconcentrer, composé de concentrer
en
(de centrant, voir DÉCENTRALISER). charge. Ex. : déficit d'un service spécial
Système administratif supposant la lors de la liquidation, ou rejet par le
centralisation
(V. décentralisation) et budget, comme irrégulier, d'un paiement
dans lequel la décision pour la solution fait par le Trésor.
des affaires locales demeurées centrali-
sées, est remise aux agents du pouvoir Décret.
central se trouvant sur place, au lieu Latin decretum (du verbe decernere * décider », voir
d'être prise par les agents centralisés de DÉCERNER).
I (D. adm.). Dans le droit constitu-
la capitale ou du chef-lieu administratif
tionnel républicain moderne, terme gé-
(Décr. 25 mars 1852 et 5 nov. 1926).
nérique désignant toutes les décisions
écrites du chef de l'Etat. On distingue,
Déconfiture. suivant le contenu de la décision : i° les
Dérivé du verbe déconfite - défaire, détruire », com-
posé de confire au sens de « préparer », latin conficere
décrets généraux ou réglementaires (ap-
* achever ». pelés aussi règlements présidentiels), qui
Situation d'un débiteur qui, d'une ma- posent des règles de droit générales,
nière notoire, n'est pas en état de payer abstraites, impersonnelles ;" 20 les dé-
ses créanciers; s'emploie spécialement crets spéciaux ou individuels, relatifs à
pour les non-commerçants qui, sauf en des situations juridiques particulières,
Alsace et en Lorraine, ne sont soumis concrètes, individuelles.
pas
par le droit français à la procédure collec- II (D. can.). Acte législatif caracté-
tive ou faillite (C. civ. art. 1613, 1913, risé par sa forme de publication qu'on
2.003 et 2.032). oppose à la décrétale, parce qu'il n'a pas
été motivé par une demande, mais vient
Déeonstitutionnaliser. « de son propre mouvement », motu
Voir j>ro-
CONSTITUTION.
prio, ne trahissant pas du moins 1 ori-
Enlever à une disposition constitu- gine de la disposition.
tionnelle rigide (V. constitution rigide) sa
— de dési-
valeur formelle de loi supérieure pour codification. Expression
ne lui laisser que celle d'une loi ordi- gnant d'importants décrets qui, pendant
naire. l'année 1926, ont rapproché des textes
législatifs de toutes dates, en les grou-
Décoration. pant dans un ordre logique propre à fa-
Latin decoratio (de decorare « décorer », de deeut, ciliter la recherche, la combinaison et
decoris, « ornement, honneur ». des lois. Ex. : décr, 15 oct.
l'application
(V. port illégal de) 1926, concernant les impôts sur les re-
venus, pris en vertu de la loi des finances
Découvert. du 29 av. 1926, art, 8.
Tiré du verbe découvrir, latin discoopetire (de
coobetire « couvrir •).
— loi. Acte législatif rendu, à certaines
I. Résultat d'une opération par la-
époques anormales de notre histoire cons-
quelle un commerçant, et spécialement titutionnelle, par le chef de l'Etat con-
un banquier, consent à un client une centrant entre ses mains tous les pouvoirs
avance en argent ou en marchandises, ou violant la séparation des pouvoirs et
le plus souvent sans exiger de garanties en période normale, aurait dû être
immédiates. âui,
e la compétence de Parlement. Actuelle-
IL Dans les opérations de bourse, si- ment, le décret-loi est soumis au régime
tuation d'un operateur qui vend des juridique de la loi et traité pour son
marchandises ou des titres dont il n'est abrogation et son contrôle constitu-
pas propriétaire, ou qui achète des mar- tionnel, comme la loi (Ex. : Décr. 16 déc.
chandises à des tiers sans en fournir 1811, sur les routes impériales, créant
immédiatement le des servitudes pour les riverains ; décr,
prix.
III. En terme d assurance, excédent 14 janv. 1852 portant constitution ;.
l"î Décrétnle

25 mars 1852, dit de déconcentration ; Déductions.


5 nov. 1870, sur la publication des lois). Latin deduclio (de deducere » déduire ».
I. Dans le calcul des impôts assis sur
Décrétale. une évaluation de la matière imposable
Dérivé de décréter (de décret, voir le précédent). (impôts sur les revenus, droits de suc-
(D. can.). Lettre du pape écrite à l'oc- cession, etc.), .ensemble des sommes
casion d'une demande ou d'une supplique. qui doivent être déduites de la valeur
Syn. : rescrit. Les Décrétales désignent brute pour obtenir la valeur nette im-
la collection en_ 5 livres préparée par posable.
Raymond de Penaporte à la demande de IL En outre pour l'impôt général sur
Grégoire IX et comprenant les décré- le revenu et pour les impôts cédulaires
tales postérieures au Décret de Gra- sur les traitements et salaires et sur les
tien. bénéfices agricoles, 'somme forfaitaire
déduite du revenu net du contribuable,
De eu jus (successione agiturY à raison de sa situation de famille (ma-
Expression abrégée pour designer l'in- riage, enfants mineurs, personnes à la
dividu dont la succession est ouverte. charge). A distinguer alors des réduc-
Ex. : le lieu du dernier domicile du de tions (V. ce mot).
cujus est le lieu d'ouverture de la suc-
cession. Défaillant.
Tiré du verbe défaillir, conij>osé de faillir, latin
Dédicace. fallere au sens de • faire défaut, manquer ».
Latin dedicaiio (de dedicare « dédier
•).
Celui qui ne se présente pas en justice,
(D. can.]. Cérémonie religieuse insti- en personne ou par représentant, sur
tuée par l'Eglise, ayant pour but de une citation et contre lequel il est pro-
transformer un lieu profane en lieu propre noncé défaut.
à l'exercice du culte et de constituer une
église, s'il remplit les conditions re- Dêfaillic.
Voir le précédent.
quises..
(V. condition.)
Dédit.
Tiré du verbe lédite (composé de dire, latin dicere). Défaut.
L l'acuité laissée à un contractant de Substantif verbal de défaillir, voir DEFAILLANT.
ne pas exécuter son engagement ou I. Vice caché ou apparent d'un objet
d'en interrompre l'exécution, soit en meuble ou immeuble, susceptible de le
payant une certaine somme, soit même rendre impropre à l'usage auquel il est
gratuitement. Ex. : le contrat de tel ar- destiné ou d'en diminuer la valeur. Ex. :
tiste comporte un dédit. le vendeur est tenu de la garantie à rai-
IL Montant de l'indemnité fixée à son des défauts cachés de la chose ven-
l'avance par le contrat pour le cas où le due (C. civ. art. 1641).
contractant userait de la faculté de ne IL Situation d'une partie qui, dans un
p?.s exécuter son obligation. Ex. : l'artiste procès régulièrement engagé ou sur un
A payé son dédit. point de ce procès, demeure volontaire-
ment ou involontairement étrangère au
débat, lequel ne peut revêtir ainsi le ca-
Dédommarjcment.
Voir DOMMAGE. ractère contradictoire. Ex. : faire défaut,
(V. indemnité.) jugement par défaut.
— congé. Défaut du demandeur
Dédouaner. qui
ne se présente pas à l'audience pour
Voir DOUANE.
soutenir sa demande. Le tribunal cons-
(p. fisc.) Effectuer l'ensemble des
tate le défaut du demandeur et pro-
opérations imposées à l'entrée ou à la
sortie du territoire pour la perception des nonce son congé, c'est-à-dire son renvoi
de l'instance, qui est mise à néant (C.
droits de douane, ce qui comprend la
pr. civ. art. 154).
présentation des marchandises dans les
conditions prévues par la loi, la déclara- — contre avoué
(ou défaut faute de
tion en douane (V. ce
mot), la vérifica- conclure). Défaut de l'avoué du défen-
tion et la liquidation des droits par les deur qui ne pose pas deconclusions à l'au-
agents et le paiement des droits. dience fixée par l'avenir pour conclure
12
Défendeur 178

(C. pr. civ. art. 149 et 157). La jurispru- La mise en défends et une mesure de
dence a étendu la distinction du défaut conservation des terrains en montagne.
faute de conclure et du défaut faute de
comparaître à la procédure pénale et Défensabilité.
aux juridictions Voir le précédent.
d'exception.
Etat d'un bois ou d'une parcelle boi-
— contre
partie (ou faute de compa- sée permettant d'y introduire du bétail
raître). Défaut du défendeur qui ne en vue du pâturage (C. for. tit. III, sect.
comparaît pas ou qui, devant un tribunal VIII et tit. VIII).
civil ou une Cour d'appel, ne constitue
pas avoué. Le tribunal, par le jugement Défense.
constatant le défaut, adjuge au deman- Voir les précédents.
deur le profit de ce défaut et les conclu- I. Ensemble des moyens susceptibles
sions qu'il a prises si elles se trouvent d'être mis en oeuvre en réponse à une
« justes et bien vérifiées » (C. pr. civ. art. poursuite (C. I. cr. art. 153, 190 ; L.
149, 150 et 156): 20 mai 1S63, art. 4, modifié par L. 23
— faute de comparaître (V. défaut juin 1921 [Eu cas de flagrant délit, le
contre partie). président (du tribunal correctionnel) de-
vra avertir l'inculpé qu'il a le droit de
— faute de conclure. (V. défaut contre réclamer un délai pour préparer sa dé-
avoué). fense] ; C. I. cr. art. 363 : « Le président
— [des assises] demandera à l'accusé s'il n'a
profit-joint. Lorsque, de deux ou rien à dire pour sa défense .
plusieurs parties assignées, certaines IL En un sens plus étroit, usité sur-
constituent avoué et d'autres s'abs- tout en procédure civile et par opposition
tiennent, le demandeur présente re- à la fois à demande reconventionnelle et
quête au Président pour faire constater à exception (V. ces mots) : moyen tiré du
le défaut, et, pour le profit, se faire auto- fond du droit et par lequel une partie
riser à réassigner les défaillants par contredit directement la prétention de
huissier commis, avec mention dans la son adversaire.
réassignation que le jugement à inter- III. En un sens vulgaire : parti formé
venir aura les effets d'un jugement contra-
par la personne poursuivie et par celui
dictoire à l'égard de toutes les parties
qui l'assiste. Ex. : les droits de la dé-
en cause (C. pr. civ. art. 153). fense ; c'est à la défense que doit tou-
jours appartenir le dernier mot.
Défendeur. —
Dérivé du verbe defettdere « défendre t.
légitime'. Etat de celui qui, pour
Celui contre lequel est formée une de- protéger soi-même ou autrui contre la
menace d'un mal grave et imminent
mande en justice.
résultant d'une agression injuste, est
— éventuel. Impression désignant dans la nécessité d'accomplir un acte
la partie au profit de laquelle a été interdit par la loi pénale. En droit fran-
rendue la décision déférée par l'autre çais l'état de légitime défense est un
partie à la censure de la Cour de cassa- fait justificatif (C. pén. art. 328 et 329).
tion, dans la première phase de la — nationale. Ensemble des services
devant la qui
procédure qui se poursuit visent à assurer l'intégrité matérielle
Chambre des Requêtes, en dehors de la du territoire de l'Etat contre les actes de
partie bénéficiaire de la décision. Cette force de l'étranger.
partie reste < défenderesse éventuelle «
jusqu'à la décis on de la Chambre des Défenses.
Requêtes et devient « défenderesse effec- Expression employée par l'art. 77 du C.
tive > devant la Chambre civile de la pr. civ. pour désigner l'acte d'avoué à
Cour de cassation, lorsque le pourvoi a avoué par lequel l'avoué du défendeur
été admis par la Chambre des Requêtes. signifie, dans la quinzaine de sa consti-
tution, à l'avoué du demandeur, les
Défends moyens qu'il oppose à l'action de ce der-
expression qualifiant un terrain et, nier. On lui substitue généralement au-
plus particulièrement,
un bois où il est jourd'hui celle de « conclusions en dé-
interd.t de faire paître des bestiaux. fense ».
t79 Défenseur

Défenseur. La dégradation de chemins est une contra-


Voir les précédents. vention de simple police prévue à l'art.
Personne chargée de soutenir à l'au- 479, n° 11 C. pén.
dience les intérêts d'une partie ; c'est II (D. can.). Peine ecclésiastique par
*
un rôle qui, en France, appartient laquelle un clerc est déposé, privé à per-
presque exclusivement à l'avocat (V. ce pétuité de son habit ecclésiastique et
mot). rejeté dans la vie séculière. Elle est dite
réelle ou verbale selon qu'elle est ou non
Déférer. prononcée selon les cérémonies du ri-
Emprunté du latin déferre. tuel romain.
I. (D. pub.). Conférer. Ex. : déférer un

commandement, une dignité. civique. Peine criminelle, infa-
II (Pr., D. pén., D. can.). Renvoyer à... mante, accessoire de toutes les peines cri-
Ex. : déférer une cause" à tel tribunal ; minelles principales, qui joue elle-même,
déférer un coupable à la justice ; déférer dans certains cas, notamment en matière
un livre en Cour de Rome. politique, le rôle de peine principale et
III (D. civ. et pr.). (V. délation de qui entraîne, à perpétuité et en bloc,
serment.) privation des droits civiques et politiques
et de certains droits publics, civils et
Déficit. de famille énumérés par la loi (C. pén.
Latin déficit « il manque », qui se plaçait autrefois art. 34).
dans des inventaires pour signaler que quelque — militaire. Peine criminelle encou-
pièce ou article manquait.
Ce qui manque pour parfaire une rue par les militaires, soit à titre de
quantité donnée d'objets ou de numé- peine accessoire, à la suite de condamna-
raire ou pour balancer un compte. Ex. : tions criminelles prononcées en vertu des
déficit de caisse : ce qui manque dans lois pénales ordinaires, soit à titre de
une caisse par rapport à ce qui devrait peine complémentaire, dans les cas pré-
vus par le Code de justice militaire, et
s'y trouver ; déficit d'un budget : ce qui
manque aux recettes d'un budget pour qui entraîne, outre les déchéances atta-
chées à la dégradation civique (V. ce
équilibrer les dépenses. du grade et du droit
— d'exploitation. Dans les impôts sur mot), la privation
d'en porter les insignes et l'uniforme,
les revenus, perte effective subie par le ainsi que la déchéance personnelle et
contribuable, dans l'une de ses sources définitive de tout droit à pension ou à
de revenus, dont le montant peut être récompense du fait ou compte tenu des
déduit de l'ensemble de ses revenus pour services antérieurs, lesquels sont con-
l'assiette de l'impôt général et des béné- sidérés comme nuls et non avenus (L.
fices des exercices postérieurs pour l'as- 9 mars 1928, art. 1921.
siette de l'impôt cédulaire.
Degré.
Défrichement. Composé très ancien de gré, latin gradus * marche,
Dérivé du verbe d'fricker, dérivé de friche, d'origine degré ».
incertaine. S'emploie dans les expressions sui-
Destruction de l'état boisé qui ne peut vantes :
être opéré qu'après autorisation expresse •— de juridiction. Place qu'un tribunal
ou tacite de l'Administration (C. for,
tit. XV), sous peine de sanctions pé- occupe dans l'ordre hiérarchique des ju-
ridictions appelées à juger successive-
nales accompagnées de l'obligation de
ment les affaires d'une certaine na-
reboiser. ture. Aucun procès ne petit être soumis
en France à plus de deux degrés de juri-
Dégradation. dictions, la Cour de cassation ne cons-
Latin aegraiatio (de gradus « degré »:.
I. (de monuments). Délit correction- tituant pas un troisième degré. Certaines
nel qui consiste à détruite, abattre, mu- affaires à raison, soit de leur peu d'im-
tiler ou détériorer à dessein des édifices, portance, soit de leur nature, ne sont
statues ou objets quelconques destinés soumises qu'à un degré.
à l'utilité ou la décoration publique et — de
parenté.
élevés soit par l'autorité publique, soit I (D. civ.). Espace qui, sur l'échelle
av»c son autorisation (C. pén. art. 257). formée par les personnes descendant les
liètjrètriiieut 1*»

unes des autres ou d'un auteur commun, DéguerpUsement.


sépare chacune d'elles de ses auteurs ou Dérivé du virbe
verbe guerpir
déguerpir,
« abandonner
coni|»o$é d'un ancien
du fran-
», emprunté
descendants immédiats. Ex. : il y a un cl. allemand uerfen t
cique *xetpan, jeter ».
degré de parenté entre le père et le fils Abandon de la propriété ou de la pos-
(C. civ. art. 737), deux degrés de pa- session d'un immeuble pour se sous-
renté entre le grand-père et le petit-fils traire aux charges foncières qui te
(C. civ. art. 737) ou entre frères (C. grèvent (V. délaissement).
civ. art. 738). trois degrés de parenté
entre l'oncle et le neveu (C. civ. art.
Déguisement.
738). Dérivé du verbe déguiser, dérivé de %uise.
II (1). can.). On y compte les parents Dissimulation d'un acte juridique sous
en ligne directe connue en ligne collaté- l'apparence d'un autre de nature diffé-
rale, et la parenté seulement par rap- rente. Ex. : déguisement d'une dona-
port à l'ancêtre commun, le degré repré- tion sous l'apparence d'une vente (V,
sentant un groupe de personnes, au lieu simulation).
de n'en représenter qu une seule, comme
en droit civil (quoto gradu uterqtte distat De jure (ou de droit).
a stipite, eodem quoque gradu inter se (V. présomption.)
distant). Dans le cas où deux personnes
entre lesquelles on veut établir le degré Délai.
verbe delaicr « retarder
de parenté n'appartiennent pas à la Tiré d'un ancien », d'origine
obscure.
meme génération, le degré le plus éloigné
est le seul à retenir. Espace de temps fixé par la loi, le juge
ou la convention en vue de l'accomplisse-
ment de certains faits ou actes juri-
Dégrèvement.
Dérivé du verbe dé^rei'tr, ci)inj>osé de greter, latin diques. Ex. : délais de prescription, délai
gware « charger ». dans lequel un fait doit être déclaré ; dé-
I. D'une manière générale, mesure lais de la grossesse ; délais de procédure.
destinée à adoucir l'application d'une — -congé (ou de
préavis). Délai fixé
loi fiscale. Ex. : loi portant dégrèvement par l'usage ou une convention collec-
d'impôt. tive, existant dans la plupart des profes-
IL Dans un sens technique: remise par- sions, et variable selon les professions et
tielle ou totale de la cotisation due par les localités, que la partie qui résilie un
un contribuable d'impôt direct, réa- contrat de travail fait sans détermina-
lisée par l'inscription des cotes ou por- tion de durée doit laisser s'écouler entre
tions de cotes qui en font l'objet sur des la dénonciation du contrat et sa cessa-
états de dégrèvement qui font dispa- tion effective (C. tr.,liv. I, art. 23).
raître l'exigibilité des rôles. Il existe des — de
congé. Délai à observer entre la
dégrèvements particuliers, applicables dénonciation d'une location verbale et sa
spécialement à un impôt déterminé cessation effective.
(Ex.: la contribution foncière connaît des — de distance. Délai
dégrèvements pour dette, vacance de que la loi accorde
à une personne pour accomplir une for-
maison, chômage d'usine, perte de ré-
coltes, etc.. ; la contribution person- malité, à raison de la distance qui sépare
nelle-mobilière, pour charges de famille, son domicile du lieu d'accomplissement
de cette formalité. Plus spécialement, dé-
L. 8 août 1890, art. 31) et une procédure
lai qu'un demandeur doit laisser s'écou-
générale de dégrèvements pour l'en- ler entre le jour où il assigne en justice
semble des impôts directs, accordés soit
à titre gracieux par le préfet pour cause son adversaire et celui de la comparu-
tion et qui varie selon la distance du do-
d'indigence ou de gêne du contribuable
micile du défendeur au siège de la juridic-
(remise ou modération), soit d'office, par tion devant laquelle il est assigné. Ex. :
l'Administration des contributions di-
rectes, lorsqu'une erreur d'imposition assigner à huitaine franche (C. pr. civ.
est constatée, soit par la voie contenlieuse, art. 73 ; L. 13 mars 1922).
— de
lorsqu'il est prononcé par le juge de l'im- grâce. Délai modéré que les juges
pôt sur une demande en décharge ou peuvent, en considération de la position
en réduction présentée par le contri- du débiteur, accorder à un débiteur pour
buable. le paiement d'une obligation actuelle-
181 Wlnl

ment exigible (C. civ. art. 1244 ; C. pr. Délaissement.


civ art. 124). Dérivé du verbe ddaisser, coinjxHé de laisser,
. latin luxure « détendre », d'où « laisser aller ».
• de
repentir. I. (V. abandon, III.)
A. Délai pendant lequel le propriétaire IL Fait, par le tiers détenteur d'uu
quî a refusé le renouvellement du bail immeuble hypothéqué au créancier qui
commercial peut se déclarer prêt à le con- exerce le droit de suite, d'abandonner
sentir, pour s'affranchir de l'indemnité à la possession de cet immeuble, à l'effet
laquelle il a été condamné envers le loca- de n'être pas défendeur à la procédure
taire par décision définitive (I,. 30 juin de saisie, Cette procédure est alors pour-
1926, art. 4, § 3). suivie contre un curateur à l'immeuble
B (I.ég. mil.). Délai qui s'écoule entre délaissé, nommé à cet effet.
la disparition d'un soldat et le terme III. (D. mar.). Abandon par l'assuré
de rigueur fixé par la loi. à l'assureur de la propriété des objets
— de viduifê. Délai destiné à éviter assurés qui ont été l'objet d'un sinistre
une confusion de part (V. ce mot), que la majeur, en vue d'obtenir le totalité de
veuve, et par extension la femme di- l'indemnité convenue (C. com. art. 369).
vorcée, doit laisser s'écouler avant de
contracter un nouveau mariage. Ce dé- Délation.
Latin delatio (du verbe voir DÉKKBKR.I.
lai, fixé en principe à trois cents jours, déferre,
Action de déférer. Ex. : délation de
court, pour la veuve, du décès du mari et,
serment (V. infra).
pour la femme divorcée, de l'ordonnance — de serment. Fait d'imposer le ser-
permettant à la femme d'avoir une rési-
dence séparée. Il prend fin prématuré- ment à l'une des parties de la part soit de
ment au cas d'accouchement survenu l'autre partie, pour en faire dépendre la
depuis? décès du mari ou depuis le juge- solution du litige (serment décisoire), soit
ment ou l'arrêt ayant prononcé le divorce. du tribunal, lorsque la demande ou les
Le président du tribunal dans le ressort moyens de défense ne sont ni complè-
duquel le nouveau mariage de la femme tement justifiés ni totalement dénués
doit être célébré peut également abréger de preuve (serment supplétoire).
le délai, soit au cas de décès, soit au cas de
divorce, lorsqu'il résulte avec évidence Délégataire.
Dérivé du verbe déléguer, emprunté du latin dcle
que, depuis 300 jours, le mari n'a pas gare, voir le suivant.
cohabité avec sa femme (C. civ. art. 228
(V. délégation.)
et 296 modifiés par L. 9 août 1919,9 déc.
1922 et 4 fév. 1928). Délégation.
— franc. Délai de procédure dans le Latin dele^atio, voir le précédent.

calcul duquel ne sont compris ni le jour I. (D. civ.). Opération par laquelle une
du point de départ (dies a quo) ni le personne, appelée délégué, fait ou s'oblige
à faire une prestation à une autre (appe-
jour de l'échéance (dies ad qttem), con-
trairement au délai ordinaire dans lé- lée délégataire), qui l'accepte, sur 1 ordre
quel est compris le jour de l'échéance d'une troisième (appelée déléguant).
Ex. : l'acquéreur d'un immeuble paye ou
(C. pr. civ. art. 1033). P<x. : le jour de la
signification et celui de l'échéance ne s'engage à payer le prix à un tiers créan-
sont pas comptés dans le délai fixé pour cier du vendeur, sur l'ordre de ce dernier.
tous actes faits à personne ou à domicile. — imparfaite. Délégation dans la-
— préfix. le délégataire reçoit l'engagement
quelle
(Latin praefixus
* fixé »). du délégué sans libérer le déléguant.
Délai donné par la loi pour accomplir —
parfaite. Délégation «dans laquelle
un acte déterminé, passé
lequel l'inté- les parties conviennent que l'engagement
ressé est forclos. Ex. : la plupart des du délégué envers le délégataire éteint
délais donnés aux plaideurs pour exercer la créance du délégataire contre le délé-
une voie de recours,pour la transcription guant et celle du déléguant contre le
d'un jugement de divorce, pour une délégué.
inscription hypothécaire. A la différence II (D. pub. et adm.). Décision par
des délais de prescription, leur cours laquelle un agent public confie l'exer-
n'est susceptible ni d'interruption ni de cice d'une partie de sa compétence à un
suspension. autre agent.
DHéuunn, l».'

— financières. — sénatorial (D. const.) Membre du


Lég. col.) (au plur)
Assemblée unique, mais divisée en trois, collège électoral sénatorial élu, dans
voire même en quatre sections : la délé- chaque commune, parmi les électeurs
gation des colons, la délégation des non de celle-ci, par le conseil municipal.
colons — ces deux premières de vingt
quatre membres chacune , et la déléga- Dêlibalion.
Latin delib-aito (de delibate
tion des indigènes musulmans composée juridique coûter,
prélever »/.
de vingt et un membres. Son attri-
Ancien terme employé pour désigner
bution essentielle est la discussion et le d'une valeur sur une
le prélèvement
vote du budget spécial de l'Algérie. masse. Ex. : le
(Décr. 23 août 1898 et L. 19 déc, 1900). préciput se prend par
délibation sur la masse des biens com-
— spéciale (D. adm.). Commission muns.
administrative temporaire nommée par
décret du Président de la République Délibération.
en vue de l'administration purement Latin ddiberalio.

conservatoire et de l'expédition des (V. délibérer.)


affaires courantes de la commune,
a été Dêlibêrative.
lorsque le conseil municipal Latin deliberaliius.
dissous, ou que tous ses membres sont
démissionnait es ou que l'attitude des (V. voix.)
électeurs rend impossible sa constitu-
Délibéré.
tion (L. 5. avr. 1884, art. 44 et 45). Voir le suivant.
Délibération d'un tribunal avant le
Déléguant. prononcé de la décision, Ex. : mettre
Voir les précédents.
une affaire en délibéré.
(V. délégation.) — sur le siège. Délibéré pris à voix
basse dans la salle d'audience et sans
Délégué.
Voir les précédents. quitter le siège.
I. (D. civ.) (V. délégation.) — sur
rapport. Délibéré pris en
IL (D. pub. S'emploie dans les ex- Chambre du Conseil après lecture, à
pressions suivantes : l'audience, du rapport que le tribunal
— à la sécurité des mineurs (D. ind.). a chargé l'un de ses membres de lui faire
sur la cause dont il est saisi.
Agent élu par les ouvriers mineurs
travaillant au fond et choisi parmi eux,
chargé de visiter les travaux souterrains Délibérer.
Latin delibetare.
des mines, minières et carrières, en vue
I. Examiner, consulter ensemble. Ex. :
d'en examiner les conditions.de sécurité
le jury délibère ; les assemblées délibèrent ;
et d'hygiène pour le personnel qui y
les juges délibèrent avant de rendre un
est occupé et de signaler les infractions,
dans l'exploitation du fond, à la régle- jugement (V. délibéré).
II. Réfléchir avant de prendre une
mentation du travail des enfants, du
décision. Ex. : délibérer sur le parti à
repos hebdomadaire et de la durée du
travail ( L. 8 juill. 1890 ; C. Tr., liv. II, prendre sur une succession à laquelle
on est appelé.
tit. III, chap. îv).
— (délai pour). Délai spécial donné par
—cantonal. (D. adm.).Citoyen désigné la loi à l'héritier et à la femme commune
par le conseil départemental de l'ensei- pour prendre parti sur la succession ou la
gnement primaire chargé de la sur- communauté et pendant lequel il ne peut
veillance des écoles de tout ou partie être obtenu contre eux de condamnation.
du canton, en ce qui concerne l'état des
locaux et du matériel, l'hygiène et la Délimitation.
tenue des élèves, à l'exclusion de l'ensei- Latin delimitatio (de deltmitare « délimiter » de
gnement, pour les écoles publiques ; limes, Umitis « limite >;.
la moralité, l'hygiène, la salubrité, la I (D. adm.). Acte de l'autorité admi-
conformité de l'enseignement aux cons- nistrative fixant les limites du domaine
titutions et aux lois pour les écoles public artificiel ou constatant les limites
privées (L. 30 oct. 1886, art. 9 et 52). du domaine public naturel.
1» Délinquant

II (D. for.). Fixation de la ligne sépa- (plus souvent désigné sous le aom de
rative entre deux ou plusieurs propriétés. crime collectif).
La délimitation des bois soumis au ré- B. Infraction qui suppose pour son
gime forestier est soumise à une procé- existence une série de faits similaires
dure et à des formalités spéciales ; la (V. délit d'habitude).
délimitation peut être partielle ou — complexe.
générale. La délimitation générale est A. Infraction qui suppose combinaison
opposable même aux riverains qui ne de plusieurs actes matériels de nature
s'y sont pas fait représenter, s'ils n'en différente que peuvent séparer des inter-
ont pas contredit les résultats dans un valles de temps et de lieu. Ex. : l'escro-
délai d'un an après l'arrêté du préfet
querie, qui implique, d'une part, ma-
ordonnant la publicité et l'affichage (C. noeuvres frauduleuses, et, d'autre part,
for., tit. III, sect. I). remise de fonds ou valeurs.
h. Infraction qui porte en soi une
Délinquant. autre infraction. Ex. : l'assassinat du
Dérivé d un ancien verbe délinquer « commettre un chef d'Etat en vue de changer la forme
délit », emprunté du latin delir.quere.
Personne qui a commis un délit,
du gouvernement, qui porte en soi
attentat à la sûreté de l'Etat.
c'est-à-dire un fait réprimé par la loi
— connexe. Infraction qui, par un
pénale.
— lien matériel ou moral, se rattache à une
primaire. Personne qui commet un autre infraction
premier délit. Il bénéficie généralement par laquelle, souvent,
elle s'éclaire, et dont il importe de la
des faveurs de la législation pénale,
rapprocher pour les besoins de l'ins-
par opposition au délinquant d'habitude, truction et du jugement.
ou récidiviste, traité plus sévèrement.
— continu. Par opposition à délit
Délit. instantané, infraction dont l'exécution
I-atin delidum (de ddinquere, voir le précédent). est appelée à se poursuivre pendant un
L Au sens le plus large : fait illi- temps plus ou moins long. Ex. : recel de
cite. choses. La jurisprudence désigne encore
II. (D. civ.). (volontiers désigné sous le délit continu, tel qu'il vient d'être
le nom de délit civil) : a) au sens large défini, sous le nom de délit successif
fait illicite ayant le caractère de faute, (V. ce mot) et qualifie de délits continus
d'où naît un dommage et d'où résulte et permanents les délits permanents (V. ce
obligation de le réparer ; b) en un sens mot) que la doctrine, aujourd'hui, oppose
plus étroit (par opposition à quasi-délit), plus volontiers aux délits continus.
ne désigne, parmi les faits illicites sus- — continué. Infraction formée d'une
désignés, que ceux ayant le caractère de série de faits similaires dont chacun,
faute intentionnelle.
isolément, tombe sous le coup de la
III. (D. pén.) n au sens large et comme oi pénale, mais qui n'en constituent pas
Î)ris
synonyme d'infraction (volontiers dé- moins une infraction unique à raison de
signé sous le nom de délit pénal) fait l'unité de résolution et de l'identité de
illicite sanctionné par une peine ; b) en droit violé. Ex. : vol d'un tas de bois
un sens plus étroit (volontiers désigné ou du contenu d'une barrique, par voie
sous le nom de délit correctionnel, par de soustractions répétées.
opposition au crime et à la contraven- — contravention (encore appelé dé»
tion de simple police), fait illicite sanc-
tionné par une peine correctionnelle. lit cofitraventionnel). Infraction passible
— civil. de peines correctionnelles mais prévue
A. (V. délit, II, D. civ.) par une loi spéciale et qui, à la diffé-
rence des délits correctionnels prévus par
B. Fait sanctionné par une peine le Code pénal et à la ressemblance, au
civile. Ex. : recel ou divertissement
contraire, de la plupart des contraven-
d'un bien faisant partie d'uue succession tions de ne suppose ni
ou d'une communauté. simple police,
intention délictueuse ni imprudence
— collectif. caractérisée ; ce qui avait permis autre-
A. Infraction commise par une foule fois à une jurisprudence aujourd'hui
sous le coup d'une impulsion soudaine périmée de soumettre les infractions de
Itélit !*

ce genre pour partie aux règles qui objet de fausser le résultat d'une élec-
régissent les délits correctionnels et pour tion, spécialement d'une élection de
partie à celles qui régissent les contra- caractère politique.
ventions de simple police. — flagrant.
— d'audience. latin iliirms < brûlant .;.
A. Au sens large, toute infraction Infraction qui se commet actuelle-
commise à l'audience (C. I. cr. art. iSi). ment ou qui vient de se commettre
B. Au sens étroit, infraction commise à (C. I. cr. art. 41, alin. 1).
l'audience et directement contraire au —
forestier, (Voir p. 71. col. -' . Infrac-
respect dû à l'autorité judiciaire (CI. cr. tion à la police des forêts.
art. 504 et s.). — formel. Infraction
réputée consom-
— de chasse. Infraction à la
police de mée par cela seul qu'a été mis en oeuvre
la chasse. certain moyen que la loi incrimine,
— de commission pur omission. Préten- abstraction faite du résultat. Ex. : l'em-
due infraction qui consisterait à obte- poisonnement (C. pén. art. 301).
nir, par inaction volontaire, un résultat —
impossible. Infraction qui, par
auquel, sous menace de peine, la loi défaut d objet ou de moyens, ne pouvait
interdit d'atteindre par un acte positif. être consommée.
Ex. : le prétendu meurtre que commet- — instantané (par
trait celui qui,-pouvant sauver une per- opposition à délit
sonne en danger de mort, la laisserait continu). Infraction appelée à se com-
mettre en un instant (Ex. : coups et
volontairement mourir faute de secours.
blessure^;.
— de droit commun. Infraction qui — intentionnel. Infraction
n'est pas l'expression d'une criminalité qui suppose
une intention délictueuse (V. ce mot).
spéciale, telle que la criminalité poli-
ou la criminalité militaire (Cr. L. — international. Infraction
tique appelée
26 mars 1S91, art Ier). par nature à commencer dans un Etat
— de garde à vue et à bâton et à s'achever dans un autre (ex. : traite
planté. Délit des femmes), ou encore à se commettre
rural qui consiste à mener des troupeaux dans des lieux qui ne relèvent de la sou-
sur des pâturages appartenant à autrui.
veraineté d'aucun Etat (Ex. : piraterie),
— d'habitude destinée, par suite, à faire l'objet de
(encore appelé délit
collectif). Infraction formée d'une série conventions internationales, ou même,
de faits similaires dont chacun pris en soi éventuellement, à ressortir d'une juri-
ne tombe pas sous le coup de la loi diction internationale. En Droit inter-
pénale, mais dont la collection seule, national public, depuis des pactes récents
à raison de l'habitude qu'elle implique, (Pacte de la S.D. N., accords de Locarno,
est érigée en infraction. Ex. : délit d'exer- Pacte de Paris), la guerre d'agression
cice illégal de la médecine, d'excitation constitue un crime international.
habituelle de mineurs à la débauche. — manqué. Infraction qui n'a pas été

d'imprudence. Infraction qui n'im- consommée par suite d'une cause indé-
plique pas l'intention délictueuse, mais pendante de la volonté de l'agent et
seulement faute prouvée d'imprudence quoiqu'il ait accompli tous les actes
ou de négligence. S'oppose à la fois au matériels constitutifs de l'infraction.
délit intentionnel et à la simple contra- S'oppose, dans le langage de la doctrine,
vention. Ex. : homicide par imprudence. d'une part, au défît consommé, et,
— de à la police de d'autre part, à la simple tentative.
pêche. Infraction
la pêche. — maritime. Infraction touchant à la
— de police du navire ou de la navigation
presse. Infraction appelée à se
commettre par la voie de la presse et, maritime (L. 17 déc. 1926).
pour cette raison, réprimée par les lois — matériel
(par opposition à délit
sur la presse, quand bien même ehe se
commettrait par une autre voie de publi- formel). Infraction qui n'est réputée
consommée que lorsqu'à été atteint le
cité. résultat dommageable en considération
— électorc.'. Infraction ayant pour duquel la loi la réprime (Ex. : le meurtre).
185
Dellvery order
— militaire. Délivrance.
A. Au sens large, toute infraction qui Dérivé du verbe délitrer, latin ddiberare - mettre
en liberté * (de lit-rzre • ii
relève de la justice militaire. >).

B. Au sens étroit et véritablement Remise d'une chose ou d'un acte.


Ex. : délivrance de la chose vendue (C.
technique, infraction au devoir et à la civ. art. 1604 et s.), de la chose louée,
discipline militaires. d'un legs (C. civ. art. 1004) ; délivrance

pénal. (V. supra, délit, III, D. pén.) de la grosse d'un jugement, de la grosse
— ou de l'expédition d'un acte notarié, d'un
permanent. Infraction qui, une fois
consommée, donne naissance à un état bordereau de colU cation d'un passeport ;
de choses prohibé. Ex. : contravention délivrance des marchandises par le capi-
d'embarras de la voie publique. taine du navire ; délivrance à l'adjudi-
— cataire des coupes de bois vendues.
politique.
A. Au sens large, toute infraction liée
à une pensée ou à une entreprise poli- Demande.
Tiré du verbe demander, latin den:an-:are < cons'ier »,
tique. Ex. : assassinat d'un chef d'Etat qui a pris !e sens de « dtn ar.<!cr..
dans un but politique. I. Fait de s'adresser à un tribunal pour
B. Au sens étroit (parfois appelé délit faire reconnaître l'existence d'un droit.
politique pur), infraction portant atteinte Ex. : former une demande en divorce,
exclusivement à l'ordre politique inter- en désaveu de paternité, en nullité de
national ou interne. Ex. : complot ayant testament, en remise d'impôt.
pour objet de changer la forme du gou- ' II. Acte contenant les énonciations de
vernement. la demande en justice et présenté au
— juge sous forme de requête ou d'assigna-
praeter intentionnel.
(Com*.iosë de lu préposition latine praetet
• .tu deli tion signifiée à la partie adverse.
de » et d'intentionnel',.
III. Prétention au sujet de laquelle
Infraction dans laquelle le résultat est exercée l'action en justice. Ex. : Le
dépasse l'intention de l'agent. Ex. : coups juge ne doit pas statuer au delà de la
et blessures ayant entraîné la mort sans demande (ultra petita).
intention de la donner.
— accessoire.

(quasi-) (V. délit, D. civ.'. (Voir p. u), col. 1).
— Demande secondaire formée comme
'quasi-flagrant . Infraction après
laquelle le prévenu est poursuivi par la conséquence d'une demande principale
dont elle suit généralement le sort. Ex. :
clameur publique ou trouvé, dans un
demande en paiement des intérêts d'un
temps voisin du délit, saisi d'effets,
armes, instruments ou papiers faisant capital dont on se prétend créancier ;
demande en restitution des fruits d'un
présumer qu'il est auteur ou complice immeuble dont on revendique la pro-
(C. I. cr. art. 41, alin. 2).
priété, demande de condamnation au
— rural. Infraction à la
police rurale. paiement des frais de l'instance.
— simple à délit — additionnelle. Demande
(par opposition ajoutée
d'habitude, ou encore, à délit complexe). par le demandeur à sa demande primi-
Infraction constituée par un fait maté- tive pour en élargir ou en modifier la
riel unique. portée. Ex. : former une demande en
— successif. Infraction dont l'exécu- dommages-intérêts pour le préjudice
causé par les agissements de la partie
tion est appelée à se poursuivre pendant adverse.
un temps plus ou moins long (plus volon-
— alternative. Demande tendant à
tiers désigné aujourd'hui sous le nom de
délit continu). deux fins, dont l'une exclura l'autre si
elle est admise. Ex. : demande en li-
order. vraison de la marchandise payée ou en
Delivery restitution du prix. Se distingue de la
Mots anglais signifiant « ordre de livraison >.
(D. mar.). Titre à ordre émis en vue de demande subsidiaire (V. ce mot) en ce que
fractionner le connaissement, donnant cette dernière n'est formée que pour le
droit à la livraison par le capitaine d'une cas où la demande principale ne serait
certaine quantité des marchandises em- pas accueillie.
barquées sur le navire. — connexe. Demande
présentant avec
Demande 186

une autre, soumise à un tribunal diffé- dance ; demande afin d'audition de té-
rent, un rapport tel que la solution de moins, d'expertise, etc.).
l'une est de nature à influer sur la solu- —- indéterminée. Demande dont l'objet
tion de l'autre (V. connexité). n'est pas susceptible d'être évalué en
— en distraction. Demande en reven- argent. Ex. : demande en divorce, en
dication d'un objet mobilier ou immo- interdiction, en nullité de brevet, en
bilier saisi sur une autre personne (C. pr. contestation de servitude, etc.).
civ. art. 608, 725 et s.). — intrcductive d'instance. Demande
— en
garantie. Demande formée par le qui ne se rattache à aucune instance
défendeur contre une personne, jus- pendante soit entre les parties, soit
entre l'une d'elles et un tiers, et qui, par
qu'alors étrangère au procès, pour obte-
nir qu'elle prenne ses lieu et place en suite, donne ouverture à un procès spécial
raison d'une obligation de garantie, ou dont aucun tribunal n'a encore été saisi.
soit tenue de l'indemniser d^ condam- — nouvelle. Demande distincte, quant
nations qui pourraient intervenir contre à son objet ou à sa cause, d'une autre
elle ou qui auraient été déjà prononcées demande pendante entre les mêmes par-
au profit du demandeur (C. pr. civ. ties. V.n appel, elle ne peut être valable-
art. 175 et s. ; V. garantie). ment formée qu'autant qu'il s'agit de
— en intervention. compensation ou de défense à la demande
A. Demande formée au cours d'une ins- principale (C. pr. civ. art. 464). Se dis-
tance par un tiers pour intervenir dans tingue à cet égard des « moyens nou-
veaux ^ (V. ce mot).
le débat en vue soit de soutenir la cause
de l'une des parties plaidantes (Ex. : —
préjudicielle.
intervention de membres de la famille A. Demande dont la solution doit in-
dans un incident de garde d'enfants au tervenir avant qu'il soit statué par le
cours d'une instance en divorce, C. civ. tribunal sur une autre demande. Ex. :
art. 302), soit pour défendre ses propres une demande en nullité de mariage est
intérêts (Ex. : intervention des créanciers à une demande en divorce
préjudicielle
d'un cohéritier dans une instance en par- formée, même à une date antérieure, par
tage, C. civ. art. S82 ; revendication de l'autre époux.
la propriété d'une chose, objet d'une B. Demande incidente (V. ce mot)
contestation entre deux parties, C. pr. portant sur des questions de forme ou
civ. art 339 et s.). de procédure, et que le tribunal est obligé
B. Demande formée par l'une des par- d'examiner avant de rendre sa décision
ties engagées dans un procès contre un sur le fond. Ex. : le tribunal doit sta-
tiers pour obtenir que le jugement de tuer sur les exceptions de compétence,
l'instance principale lui soit rendu com- de nullité de procédure, avant de statuer
mun et constitue chose jugée à son égard. sur le fond.
Syn. : mise ou appel en cause, action —
principale. Demande qui porte sur
en déclaration de jugement commun, de-
l'objet principal du litige, par opposi-
mande en intervention forcée, etc.. tion à la demande subsidiaire, à la de-
— en renvoi. Moyen mande reconventionnelle, à la demande
d'exception (V. ce
en garantie ou à la demande accessoire
mot) opposé par le défendeur pour obte-
nir son renvoi devant un autre tribunal, (V. ces mots).
en soutenant que ce dernier est seul com- — Provisoire (ou provisionnelle). De-
pétent pour statuer sur le litige (C. pr. civ. mande formée en cours d'instance, gé-
•art. 168 et s. ; V. exception d'incom- néralement par simples conclusions,
pétence). pour faire ordonner des mesures provi-
— incidente. Demande formée en cours soires. Ex. : demande de pension ali-
d'instance et tendant à faire juger une mentaire, de provision ad litem (V. ces
question préalable ou de détail se rap- mots), de garde d'enfant au cours d'une
action en divorce, demande de nomi-
portant à cette instance. Ex. : demande nation de séquestre ou autre mesure
en fourniture de caution judicatum solvi,
de communication conservatoire.
de pièces, de sursis,
de litispen- — reconventionnelle. Demande intro-
exception d'incompétence,
Demandeur

duite au cours d'un procès par le défen- entre plusieurs collectivités préexistantes
deur contre le demandeur, par simples ou nouvelles. Le démembrement pro-
conclusions, et tendant à obtenir la re- duit de nombreux effets juridiques, no-
connaissance d'un droit qui atténuera ou tamment en ce qui concerne la nationa-
même exclura la demande principale. lité (V. ce mot), les dettes publiques, les
— subsidiaire. Demande formée à jugements et les traités.
titre éventuel, pour le cas seulement où
Démence.
la demande principale ne serait pas ac- Latin dementia.
cueillie par le tribunal. Ex : demande en Défaut de facultés menta'os, par suite
interdiction d'une personne et, subsidiai- de non développement ou d'altération,
• rement, en dation d'un conseil judiciaire ;
qui, comme la fureur et l'imbécillité,
demander au tribunal de prononcer un rend la personne qui en est atteinte irres-
divorce de piano et, subsidiairejtnent, après
ponsable des infractions qu'elle peut com-
une enquête. mettre (C. pén. art. 64) ou des dommages
peut causer à autrui sous l'empire
Demandeur. 3u'elle
e la maladie, et incapable d'accomplir
Voir le précédent. des actes juridiques valables (C. civ. art.
Celui des plaideurs qui a pris l'initia-
174, 20, 489) (V. internement, inter-
tive du procès et saisi le tribunal de ses
à rencontre d'un adver- diction.)
prétentions
saire. Demeure.
Tiré du verbe demeurer, latin demerari • tarder,
Démarchage. rester «.
Voir le suivant. I. En langage vulgaire, lieu où l'on
Action de celui qui se rend au domi- habite V. domicile et résidence...
cile des particuliers pour solliciter la con- IL A. Etat du débiteur en retard
clusion d'un contrat. S'emploie spéciale- d'exécuter son obligation, à partir du
ment pour ceux qui vont au domicile des moment où il a reçu du créancier som-
capitalistes en vue de leur faire acheter mation d'exécuter. Le débiteur en de-
ou souscrire des titres. meure doit les dommages-intérêts et
supporte la charge des risques (C. civ. art.
Démarche. 1139). Il y a des cas où la demeure a
Tiré de démarcher (vieilli:, coinjHjsé de marcher,
et anciennement » fouler aux pieds «, lieu de plein droit : convention des par-
proprement violation
latin populaire *rnarcane marteler, broyer » (de ties, obligation délictuelle,
iK.trtus « marteau }. d'une obligation de ne pas faire, etc..
(D. int. pub.). Forme de négociation B. Nom que l'on donne paifois à la
diplomatique qui se caractérise par le situation du créancier qui refuse de re-
déplacement d'un agent qualifié, ou de cevoir le paiement de sa créance, à par-
plusieurs agents au cas de démarche col- tir du moment où le débiteur lui a fait
lective, auprès de l'autorité étrangère des offres suivies de consignation, les-
qualifiée. quelles libèrent le débiteur et mettent la
chose aux risques du créancier.
Démarcheur. — (Mise en). Sommation signifiée par
Voir le précédent.
Celui qui se livre professionnellement le créancier au débiteur d'avoir à se li-
au démarchage pour le compte d'autrui. bérer.

Démembrement. Demi-droit.
Dérivé du verbe démembrer, composé du membre,
(D. fisc) (V. droit en sus.)
latin memorum.
I. Action de détacher certains droits de Demi-frère.
la propriété pour les transférer à d'autres Frère de père seulement (consanguin)
qu'au propriétaire. ou de mère seulement (utérin).
IL Droit réel comportant, au profit
d'un autre que le propriétaire, certains
Demi-fret.
des attributs du droit de propriété. Ex. : Voir FRET.
emphytéose, usufruit, servitude. Indemnité égale au demi-fret due par
— de territoire. Division d'un territoire l'affréteur qui résilie le contrat d'affrè-
IléiiillitiirUntioti 188

tement avant le chargement C. coin, Démoii»tralion.


« montrer •:.
art. 22«S,^ 3 . Latin demonstratio (de den;mi<trare
(D. int. pub.). Réunion de forces mili-
DéinilitnrisitioH. taires/ généralement navales ou aériennes,
Dérivé du vcib..» ic.nilititisf, rt>i:i;>o>è de mililaii- mesure de police internationale (sur
<<-r (dérivé de mililiire, latin milit-m*. «le inilei. initiative du Conseil de la S. D. N.) ou
Far
mi'itis, t MiMat <>.
Mesure de sûreté internationale par mesure d'intimidation (surl'initiative
qui d'un Etat), qui ne constitue pas en lui-
interdit, par les dispositions d'un traité, même un fait d'agression.
d'effectuer tous travaux et toutes opé-
rations militaires dans une zone déter- Dénationalisation.
minée. La violation de la zone démilita- Dérivé «lu verbe dénationaliser. composé de natio-
risée constitue un fait d'agression. naliser (dérivé de national}.
Perte de la nationalité par l'effet de
Demi xi'iir. la volonté de l'intéressé ou d'une dis-
Soeur de père seulement (consanguine) position de la loi.
ou de mère seulement (utérine).
Dénégation.
Démission. Latin denegatio, dérivé de denegare « nier ».
Latin demissio (de demittire « taire descendre, Refus de reconnaître l'exactitude d'une
abaisser *.
allégation émise au cours d'une instance
(D. pub.). Acte par lequel un gouver- par l'adversaire.
nant élu ou un agent administratif mani- — d'écriture. Refus, de la part du dé-
feste sa volonté d'abandonner sa charge
ou fonction. fendeur, de reconnaître comme siennes
Lorsqu'il s'agit d'agents l'écriture et, en particulier, la si nature
administratifs nommés, la démission
d'un acte sous seing privé que le de-
doit, en principe, être acceptée pour pro- mandeur lui attribue et invoque contre
duire ses effets juridiques.
lui.
— de biens (Ane. D.). Acte en vertu
duquel une personne, anticipant l'époque Dénaturer-
de son décès, se démettait entre les Dérivé de nature, latin uatura.
mains de ses présomptifs héritiers de Changer la nature ou le sens d'un
l'universalité de ses biens, mais en se acte sous prétexte de l'interpréter. Ex. :
réservant de la reprendre en révoquant Le pouvoir souverain des juges du fond
cette démission. Le droit moderne fran- pour l'interprétation des conventions
çais ne connaît pas cette opération juri- ou des testaments ne leur permet pas
dique, l'aliénation entre vifs' impliquant de les dénaturer, en en changeant le sens
un dessaisissement irrévocable. Toute- ou la portée, sous couleur de les inter-
fois, ce dessaisissement est encore quel- préter, sans encourir la censure de la
quefois désigné sous cette expression Cour de cassation.
dans le partage d'ascendants.
— Déni de justice.
d'office. Terme lénifiant employé Tiré du verbe dénier, latin denegare.
dans certains cas pour désigner la ré-
I. Abstention, de la part d'un juge,
vocation d'agents du service public, de remplir un acte de sa fonction, malgré
spécialement lorsque la mesure atteint deux réquisitions successives des inté-
des agents élus membres des assemblées
ressés. Le déni de justice peut consister
locales délibérantes.
dans le refus de répondre une requête
ou de juger une affaire qui est en état
Démocratie.
Grec, vr.f.i.v/.ïaîta.
d'être jugée, ou de rendre une décision,
fût-ce en raison du silence, de l'obscurité
Régime politique dans lequel le pou- ou de l'insuffisance de la loi. Il en est
voir vient du peuple et est exercé par
lui, directement ou indirectement. également ainsi du refus, pour un dé-
tenteur de la force publique, régulière-
ment requis, d'assurer l'exécution des
Démonétisation.
Dérivé du verbe démonétiser (du latin ni'mela
décisions de justice.
« monnaie .>. IL Expression employée en droit inter-
Fait d'ôter la valeur légale d'une national privé pour justifier la compé-
monnaie. tence d'un tribunal français, dans le cas
l»y Denier & Dieu

où aucun tribunal français ou étranger opérée entre les mains du tiers»saisi (C.
ne serait compétent ou ne pourrait être pr. civ. art. 563) et au tiers saisi de l'assi-
saisi. gnation du débiteur en validité de la sai-
sie-arrêt (art. 564, 565 ; cette dénoncia-
Denier à Dieu. tion est appelée dans la pratique contre-
I^itin dewiriu*, qui a désigné diverse* sorte-, de
dénonciation) (V. aussi C. pr. civ.,
monnaie*.
art. 60S, 663, 755, 767 ; C. coin. art. 120,
Nom donné aux arrhes remis dans les
locations verbales de maisons, dans l'en- 165 ; C. civ. art. 1259).
IL (I. cr.). Déclaration par laquelle une
gagement des domestiques, et dans les
transactions de foires et marchés. En pra- personne signale à la justice une infrac-
tion avec ou sans désignation de l'au-
tique, on désigne également sous ce nom teur (C. L cr. art. 3r, 40, alin. 3,48,50).
les gratifications données au concierge — calomnieuse. Dénonciation, inten-
par le locataire en prenant possession tionnellement mensongère, d'un préten-
des lieux.
du fait blâmable à l'autorité publique
Denier du culte. compétente pour prendre une sanction
Somme d'argent versée par les fidèles à vis-à-vis de la personne à qui ce fait est
l'Eglise pour assurer 1 entretien des imputé. Erigée en délit correctionnel
prêtres et le service religieux dans un dio- lorsqu'elle revêt la forme écrite (C. pén.
cèse. Le montant de cette somme, re- art- 373)-
commandé mais non prescrit, est celui — de nouvel a livre. Action
possessoire
d'une journée de travail ou de revenu (V. ce mot) tendant à faire ordonner la
par an. suspension des travaux entrepris par
une personne sur son propre fonds et
Deniers découverts (à). dont l'achèvement troublerait la posses-
Expression équivalant à a argent comp- sion du demandeur (L. 12 juill. 1905,
tant ». art. 7).
— obligatoire. Dénonciation
imposée
Deniers publies.
par la loi aux fonctionnaires publics
Deniers del'Etat, des départements, des eu connaissance d'un crime ou
ayant
communes et des établissements publics d'un délit dans l'exercice de leurs fonc-
soumis aux règles de la comptabilité tions (dénonciation officielle, C. I. cr.
publique (Décr. 31 mai 1862, art. 1). art. 29), soit à toute personne ayant été
le témoin d'un attentat contre la sûreté
Dénombrement.
Dérivé du verbe dénombrer, latin denumerare. publique, contre la vie ou la propriété
d'un individu (dénonciation civique, C.
Opération ayant pour objet la déter- I. cr. art. 30). La dénonciation volon-
mination du nombre des individus ou des
taire est celle qui est faite dans tous les
objets de même catégorie se trouvant autres cas. Lorsqu'elle émane de la partie
dans un lieu déterminé. Ex. : le recense-
lésée par un crime ou par un délit, elle
ment de la population.
prend le nom spécial de plainte (C. I.
cr. art. 63, V. ce mot).
Dénomination.
Latin denominalio.
(V.-appellation). Dépaissanee.
Dérivé d'un ancien verbe dépaitre, latin
depas'ere.
Vieux mot, syn. de pâturage, action de
Dénonciation.
Latin denuntiatio. pâturer ou de faire paître un troupeau.
I (Pr.). Notification d'un acte de pro- Le délit de dépaissanee consiste à in-
cédure à une ou plusieurs personnes qui troduire et à faire paître du bétail en
forêt sans droit ou en infraction à la régle-
n'y ont pas été parties et qui ont intérêt mentation à laquelle est soumis ce droit
à le connaître. Ex. : dénonciation de la
demande en désaveu, formée contre son par la loi (C. for. art. 199, tit. 3, sect.
avoué par un plaideur, aux parties ayant VIII, titre 8).
figuré dans l'instance à laquelle se rat- Département.
Dérivé du verbe départir « partager », composé de
tache l'acte désavoué (C. pr. civ. art. partir au sens ancien de « partager » voir CHARTE-
356) ; dénonciation au débiteur saisi, par PARTIE.
le créancier saisissant, de la saisie-arrêt I. Circonscription administrative qui
ivi
Déjjartlteur

constitue la première division territo- patrimoine administratif débiteur a été


riale de l'Etat pour l'organisation de accompli. L'engagement de la dépense
l'administration générale et qui, à son est généralement le fait du ministre (V-
tour, est divisée en une série successive contrôleur des dépenses engagées).
d'autres circonscriptions qui sont les — facultative. Dépense
publique dont
arrondissements, cantons et communes au budget d'une autorité
l'inscription
(V. ces mots). administrative décentralisée (départe-
II. Personne morale distincte de l'Etat ment et commune) est laissée, quant à
et ayant pour base la collectivité des in- son opportunité et à son montant, à l'ap-
dividus fixés sur le territoire du départe- de cette autorité.
préciation S'oppose
ment. à dépense obligatoire (V. infra).
— ministériel. Ensemble des services — obligatoire.
centrale groupée sous Dépense publique à la-
d'administration
quelle les autorités administratives dé-
l'autorité d'un ministre. centralisées (département et commune)
ne peuvent se soustraire. Ce caractère
Départ iteur. obligatoire est sanctionné par l'exercice
Dérivé de -iép-irur, voir îe précédenr.
du pouvoir de tutelle administrative,
Magistrat ou autre personne appelée à
un tribunal s'est qui permet l'inscription d'office de ces dé-
compléter lorsqu'il
formé, parmi les juges, plusieurs opinions penses aux budgets locaux. S'oppose à
dans des conditions qui ne permettent dépense facultative (V. supra).
pas d'établir une majorité ; la désigna- —publique. Dépense de deniers publics
tion et le nombre des départiteurs varie pour le compte d'un patrimoine adminis-
suivant les catégories et classes de tri- tratif dans un but d'utilité publique.
bunaux (C. pr. civ. art. nS ; L. 30 août
18S3, art. 1 et 4, pour les tribunaux civils De plein droit.
et les cours d'appel ; ord. 15 juill. 1S26, Expression signifiant qu'un effet juri-
art. 5, pour la Cour de cassation, etc.). dique se produit par la seule force de la
loi, sans l'intervention de la volonté des
Dépendance». individus ou sans l'accomplissement
Dérivé du verbe dépendre ' dépendre de », latin d'une formalité. Ex. : la compensation
* i
depeniere pendre de », d'où se rattacher i >.
s'opère de plein droit (C. civ. art. 1290) ;
(V. circonstances et dépendances.) les héritiers légitimes sont saisis de plein
droit des biens du défunt (C. civ. art.
Dépens. 724).
Latin dispensum, de dispen-iere « dépenser ».
Ensemble de frais taxables exposés par
les partie au cours ou à l'occasion d'un Déport.
Fait d'aprts report avec !e préfixe de de déh-iur-
procès et qui font l'objet d'une condam- ser, etc.
nation spéciale dans le jugement, mise I. Opérations de bourse : somme qui,
en principe à la charge de la partie qui dans une opération de report, doit être
succombe C. pr. civ. art. 130-131 ; C. I. versée par celui qui achète au comptant
cr. art. 162, alin., 2 ; L. 3 mars 1S41, et revend à terme lorsque le cours du
art. 40, 41, etc.). Les dépens ne se com- terme est inférieur au cours du comptant.
posent que des frais judiciaires propre- On dit alors que telle valeur ou telle mar-
ment dits: papier timbré,enregistrement, chandise « cote en déport ». Le déport est
émoluments tarifés des officiers minis- égal à la différence entre le cours du
tériels. Ils s'opposent à cet égard, aux comptant et le cours du terme ; il est
frais non taxables qui comprennent les normalement payé par un spéculateur à
faux frais (V. ce mot) et les honoraires la baisse qui s'impose un sacrifice pour
des avocats et des avoués. se procurer les titres ou les marchandises
dont il a besoin en vue de conserver sa
Dépense (D. fin.). position jusqu'à la prochaine liquidation.
Latin dispensa, voir le précédent. IL Opérations de change : somme à
S'emploie dans les expressions sui- déduire, au profit de l'acheteur, du prix
vantes : de devises achetées à terme, lorsque le
— engagée. Une dépense est dite en- cours du terme est inférieur au cours du
gagée dès que l'acte capable de rendre le comptant.
191 Dtportatton

Déportation. de dépouiller un monarque héréditaire


Latin dep:rta!io. de ses fonctions au moyen d'un acte ré-
Peine politique afflictive et infa- volutionnaire ou d'une procédure pré-
mante, qui consiste à être transporté et vue par la constitution.
à demeurer à perpé'uité dans un lieu dé- III (D. can.). Peine ecclésiastique
terminé par la loi, hors du territoire tendant à punir le coupable, et non à
continental de France (C. pén. art. 17). l'amender, en te privant de son office
— dans une enceinte fortifiée. Variété de de ses dignités, pensions, fonctions
déportation, particulièrement rigoureuse, ecclésiastiques dans les cas strictement
qui, depuis 1S50, figure, à la place de la énoncés par la loi.
peine de mort, l'échelon le plus élevé
dans l'échelle des peines politiques. Dépôt.
— Latin juridique depositum, voir les précédente.
simple. Déportation ainsi nommée
I (D. civ.). Contrat par lequel on re-
par opposition à la déportation dans
une enceinte fortifiée,dont elle n'a pas la çoit une chose mobilière appartenant
à autrui à charge de la garder et de la res-
rigueur, et qui, aujourd'hui, comme autre- tituer quand le déposant la réclamera
fois sous le nom de déportation tout
(C. civ. art. 1915).
court, figure, dans l'ordre descendant, II (D. pén.). Prison affectée à des pri-
le second échelon des peines politiques.
sonniers de passage. Ex. : dépôt de la
préfecture de police, à Paris ; dépôt de
Déposant. Saint-Martin-de-Ré, où sont concentrés
latin deponere,
Participe présent du verbe déposer, les forçats et relégués avant leur embar-
francisé d'après poser.
L Personne qui fait un dépôt (C. civ. quement.
art 1942). — irrégulier. Contrat de dépôt qui
IL Personne qui fait une déposition.
porte sur des choses (souvent de 1 argent)
dont le dépositaire peut se servir et qui
Dépositaire. ne l'astreint à restituer que des choses
Larin juridique depcsitanus, voir le précédent.
de même espèce, qualité et quantité.
Personne qui reçoit un dépôt (C. civ.
art. 1927 et s.). — de bilan. (V.
bilan.)
— de l'autorité —de la préfecture de police. (V. dépôt IL )
publique. Agent public
qui exerce des pouvoirs de puissance pu- —• de mendicité. Etablissement public
blique, par opposition aux agents, qui ne organisé afin d'obvier à la mendicité
possèdent pas un pouvoir de commande- 'C. pén. art. 274).
ment (Syn. d'agent d'autorité par rap- — judiciaire. ordonné
port à agent de gestion). Dépôt par
— public. justice (V. séquestre).
A. Tout fonctionnaire ou officier mi- — légal. Remise d'un ou de deux
nistériel chargé de la garde ou de la con- exemplaires d'un ouvrage ordonnée parla
servation d'un dépôt public (V. ce mot). loi (L. 29 juill. 18S1, sur la presse ; L.
Ex. : archivistes, greffiers, notaires, 19 mai 1925) et que doit effectuer, aux
huissiers, conservateurs de musées, secré- mains des agents de l'Etat, l'impri-
taires de mairie. meur, le producteur ou l'éditeur,
B. Tout fonctionnaire ou officier mi- selon les cas, de tout imprimé ou de
nistériel qui, en dehors de la gestion d'un toute oeuvre musicale, photographique,
dépôt public, a, en vertu de ses fonctions, cinématographique ou phonographique.
le maniement de deniers, valeurs mo- — nécessaire. Contrat de dépôt qui a
bilières, pièces, titres, actes et effets été imposé par un accident, tel qu'un
mobiliers, avec obligation d'en rendre incendie ou un autre événement imprévu,
compte. et pour lequel la loi déroge aux règles
ordinaires concernant la preuve (C. civ.
Déposition. art. 1949).
Latin juridique depositio, voir les précédents.
I. (Pr.). Déclaration faite sous la foi — public. Tout endroit qui, placé
du serment par une personne appelée à sous la surveillance de l'autorité pu-
fournir son témoignage en justice. blique, est institué pour recevoir dépôt
II (D. pub.) (— d'un souverain). Fait de pièces, papiers, registres, actes et
Dépouillement 192

effets concernant soit l'Etat, soit les I (D. mar.). Fait de ne pas employer
particuliers. Ex. : archives, greffes, temporairement un navire en le dému-
études de notaire, caisse des dépôts et nissant des pièces nécessaires à la navi-
consignations, caisse d'épargne, biblio- gation.
thèques publiques. IL (D. mar.) Ensemble d'opérations
par lesquelles 1 autorité maritime déter-
Dépouillement. mine, au retour d'un navire, les sommes
Dérivé du vctbe dép.ntiller, latin de^poliare. qui restent dues aux marins qui y étaient
Ensemble d opérations tendant à engagés — Appelé en général « désar-
v:ablir les résultats d'un scrutin (V. ce mement administratif », par opposition
mot; et qui consistent à retirer ltsbulle- au « désarmement matériel <;.
tins déposés dans l'urne (boite ou cor- II (D. int. pub.). Action des Etats
beille) du setutin, à les dénombrer, à les qui diminuent ou suppriment leurs
extraire de leurs enveloppes et à con- armements. Pour les uns, il est la con-
signer le vote porté sur chacun d'eux dition nécessaire de la paix. Pour les
(L. 29 juill. 1913, art. Si fixant la pro- autres, la sécurité, sur la base de l'arbi-
cédure du dépouillement dans les élec- trage et de l'assistance mutuelle, doit
tions politiques ; Règl. du Sénat, art. précéder le désarmement.
54. 55. 58 ; Règl. de la Chambre des
Députés, art. Si, 84, 87). Désaveu.
Dérivé de désavouer, voir AVEC.
I. Rétractation d'un aveu.
Déprédation.
Latin depteelilif (de pteeda < butin •). .IL Acte par lequelun mandant (ou
Expression sans signification tech- un prétendu mandant) prétend que le
nique précise, par laquelle on désigne mandataire (ou le prétendu mandataire)
habituellement les différents dommages ne s'est conformé à
pas effectivement
causés à la propriété d'autrui ou égale- son mandat. Il s*exerce notamment à
ment les détournements ou malversa- l'égard des mandats exercés par les
tions commis dans l'administration de avoués et autres officiers ministériels
la fortune d'autrui. Ex. : déprédation (C. pr. civ. art. 352 et s.).
des finances publiques ou des biens — de
de pupilles. La déprédation ne constitue paternité. Acte par lequel le
mari dénie la paternité de l'enfant né
pas un délit spécial prévu par la légis- de sa .emme. Le.désaveu ne peut être
lation pénale, les infractions à relever admis que dans les cas prévus par la loi
variant avec le caractère particulier de
VC.civ. art. 312 et s.).
la déprédation.
— d'officier ministériel. Refus par une

Députation. personne de reconnaître comme valables


Dérivé du verbe voir le suivant.
un ou plusieurs actes accomplis en son
députer,
(D. const.), Fonction du député. nom par un officier ministériel (généra-
II Ensemble des députés d'un dépar- lement un avoué) qu'elle prétend n'avoir
tement. Ex. : la députation de la Seine. pas reçu mandat ou avoir excédé les
limites de son mandat (C. pr. civ. art.
Député. 353. 356, 357» 36i).
Latin deputatus (de deputare au >tns d' « assigner »).
(D. const.) Membre de la Chambre Descendant.
des Députés (V. ce mot). Participe présent de descendre, latin descetidere.
Personne issue d'une autre personne.
Déroutement. Ex. : succession dévolue aux descendants
Dérivé du verbe dérouter, dérivé de route, latin (C. civ. art. 745). S'emploie aussi comme
ipia) rupla « (voie) rompue, frayée ». adjectif. Ex. : ligne descendante (V. ce
Fait de la part d'un belligérant, de mot).
détourner de sa route normale un navire
neutre pour procéder à une visite et, Descente de justice.
le cas échéant, à une saisie (V. contre- Tiré du verbe descendre, voir le précédent.
bande de guerre). (V. descente sur lieux, transport.)

Désarmement. Descente sur lieux.


Dérivé de DÉSARMER, voir ARMÉE. Mesure d'instruction prescrite sur la
m Deicrlptlcm

demande des parties ou d'office et consis- IL Indication d'une personne déter-


tant dans le transport d'un tribunal minée pour occuper imposte ou remplir
ou d'un juge commis sur les lieux relatifs une mission. Ex. : désignation d'office.
à un procès pour procéder à des cons-
tatations matérielles (C. pr. civ. art. Désistement.
latin
297 » L. 3 mai 1841, art. 37).On parle Dérivé du verbe lé".<Ur, desiftete.

aussi d'accès de lieux, de visites de lieux, Fait d'abandonner volontairement un


notamment pour le juge de paix (C. pr. droit, un avantage, une prétention. Ex. :
civ. art. 42) et pour le jury d'expropria- désistement d'un droit d'option, d'une
tion. Ex. : descentes de lieux dans les réclamation, d'une action en justice
procès relatifs à la propriété des cours (V. désistement d'action, désistement
d'eau, aux servitudes, à la mitoyenneté, d'instauce, désistement de candidature).
au voisinage. En matière répressive, la — d'action. Acte par lequel le deman-
de cente sur lieux porte le nom de trans- deur principal ou le défendeur qui a
port (V. ce mot). formé une demande reconventionnelle
déclare abandonner ses prétentions vis-
Description. à-vis de son adversaire. Il se distingue
l^itin descriplio (de dtstribere « décrire »). du désistement d'instance en ce que le
Etat sommaire de meubles, effets, droit est éteint et toute nouvelle action
titres, etc., saisis ou inventoriés (C. pr. irrecevable.
civ. art. 91.1 ; C. I. cr. art. 35. 39)- — de candidature. Retrait de candi-
Plus spécialement, état dttaillé des
diverses parties d'un bien meuble ou dature à une élection déterminée.
immeuble, inséré dans l'acte de vente — d'instance. Acte le de-
par lequel
amiable ou dans le cahier des charges mandeur abandonne 1 instance par lui
sur lequel il sera procédé à l'adjudication engagée. Il se distingue du désistement
publique de ce bien. d'action en ce que l'auteur du désis-
tement conserve le droit d'engager
Désertion. ultérieurement une nouvelle instance
desertio (de deserete < abandonner
Latin ').
(C. pr. civ. art. 402, 403). Le désiste-
Délit militaire prévu par le Code de ment peut ne porter que sur un ou plu-
justice militaire et
qui
consiste dans sieurs actes de procédure : demande
l'abandon volontaire du corps auquel le d'enquête ou d'expertise, jugement
militaire a été incorporé. Le Code de jus- d'avant-dire droit, etc.
tice militaire fait de la désertion tantôt
un crime, tantôt un délit. Il distingue
Despatch money.
la désertion en temps de paix et la dé- Mots anglais signifiant « argent (versé pour faire)
sertion en temps de guerre. diligence ».
Prime accordée à l'affréteur ou au
Déshérence. destinataire à raison du temps gagné
Dérivé de l'ancien mot hoir « héritier », latin popu- sur les délais de chargement ou de dé-
laire *htrem (ai' lieu du latin classiaue heredem).
chargement.
Condition d'une succession à laquelle
aucun héritier n'est appelé et qui est en Dessaisissement.
conséquence dévolue à l'Etat. Se dis- Dérivé du verbe dessaisir, conij>osé de saisir, mot
tingue de la succession vacante (V. ce d'origine germanique.
I. Fait de retirer à une juridiction
mot).
saisie d'une affaire le droit d'en con-
Désignation.
naître ou fait de la juridiction qui se
Latin designatio (de designare « désigner »). retire elle-même ce droit. Ex. : loi de
I. Détermination de l'aspect et des dessaisissement, ordonnance de dessai-
caractères principaux d'un objet pour le sissement.
distinguer des autres objets. Ex. : IL Fait de priver une personne de
l'exploit introductif d'instance doit dé- l'administration de tout ou partie de
signer l'objet de la demande (C. pr. civ. son patrimoine. Tel est l'effet du juge-
art. '61, 20). En matière réelle ou mixte, ment déclaratif de faillite à l'égard du
l'exploit doit, à peine de nullité, dési- failli (C. com. art. 443).
gner l'héritage par les mentions indi- III. Fait, pour une personne, de renon-
quées dans l'art. 64. C. pr. civ. cer volontairement à la possession d'un
>
13
Desservant 101

bien. Ex. : dessaisissement, par le débi- II (D. adm.). Terme utilisé pour
teur, de la chose offerte en vue de la con- désigner la révocation disciplinaire de
signation (C. civ. art. 1259 ; dessai- certains agents à statut spécial :
sissement du créancier gagiste (C. civ.. officiers, officiers ministériels, etc. (V.
art. 2.082). révocation).
III Peine correctionnelle, applicable
Desservant. seulement aux officiers, entraînant
l'artici|>e présent du verbe desservir, latin deservire privation du grade et du rang et du droit
«servir avec zélé». d'en porter les insignes et l'uniforme,
Prêtre chargé à titre provisoire d'assu- ainsi que de tout droit à pension ou
rer le service d'une cure ou d'une cha- récompense pour services antérieurs
pelle vacante. (C. just. mil. pour l'armée de terre,
art. 192).
Dessin de fabrique. — de la tutelle. Mesure consistant
Tiré «lu verbe dessiner, emprunté de l'italien dise-
plue. à enlever à un tuteur ses fonctions par
Représentation en surface plane d'une délibération motivée du conseil de
forme décorative ou ornementale des- famille, soit pour inconduite notoire,
tinée à une reproduction industrielle. soit pour condamnation à une peine
Les dessins de fabrique sont protégés afflictive ou infamante, soit pour gestion
par un dépôt au greffe du Conseil des attestant l'incapacité ou l'infidélité
prudhommes ou du tribunal de commerce (C. civ. art. 444 et s.).
(L. 14 juill. 1909 et 6 janv. 1916).
Désuétude.
Destinataire. Latin desuetudo.
Dérivé du verbe destiner, latin destinare. Non application prolongée d'une règle
Personne à laquelle est adressé l'objet juridique,
entraînant sa disparition,
remis au transporteur et entre les mains sans abrogation par l'autorité publique.
de laquelle devra être effectuée la livrai- Ce mode d'extinction donne lieu à dis-
son. cussion. .

Destination. Détaxe.
Latin destin 'lia. voir le précédent. Voir T.WV.
I. Lieu oh doit parvenir la chose qui I (Pr.). Diminution ou suppression
fait l'objet d'un transport. effectuée sur certains articles d'un
II. Rapport établi par une personne état de frais par le magistrat chargé
entre deux choses dont elle est proprié- d'en opérer la taxe.
taire et qui consiste en une disposition II (D. fisc). A. Procédure de rembour-
ou une affectation spéciale de l'une sement à un redevable d'une taxe
vis-à-vis de l'autre (V. destination du père perçue à tort. Ex. : détaxes postales.
de famille, immeubles par destination). IL Procédé d'aménagement des tarifs
— du père de famille. Mode d'établis- d'impôts indirects qui, pour des raisons
sement d'une servitude résultant du économiques, sociales, nationales, etc.,
soustrait partiellement ou totalement
maintien, entre les parties divisées d'un à l'application du tarif ordinaire une
fonds, du rapport d'utilisation (vue, déterminée. Ex. : des
imposition
aqueduc,etc ..) que le propriétaire unique détaxes de distance coloniales et mé-
avait établi pour l'usage de son fonds dans
tropolitaines ont été introduites
(C. civ. art. 692 à 694).
l'impôt sur le sucre par la loi du 7 avril
Destitution. 1897.
I.ath desliltttio (de de<litntre - »).
priver
I. En général, fait d'être privé, Détenteur (tiers).
ou à titre de Latin juridique deteiitor (de detinere « détenir »).
par mesure disciplinaire Nom donné à l'acquéreur d'un im-
peine, du droit d'exercer une fonction, meuble grevé d'un privilège ou d'une
un emploi ou un office public Ainsi, la
destitution de toutes fonctions, emplois hypothèque, qui n'est pas personnelle-
ment tenu à la dette (V. purge).
ou offices est une des déchéances entraî-
nées par la peine de la dégradation — précaire. Celui qui a la détention
civique (C. pén. art. 34). (V. ce mot, II).
195 Détention

Détention. Détournement.
Latin juridique detentio, voir le précédent. Composé du verbe tourner, latin tomate « façonner
I (D. civ.). Fait d'avoir une chose au tour ».

à sa disposition matérielle. Ex. : déten- Fait pour un individu ayant seulement


tion d'armes (L. 24 mai 1834). la détention précaire d'un objet de se
II (D. civ.). Fait d'avoir la disposi- comporter sur lui, en violation intention-
tion matérielle d'une chose sans se pré- nelle du titre juridique qui en réserve la
tendre possesseur de cette chose. propriété à autrui, comme un véritable
Le détenteur a le corpus, mais l'ami- propriétaire, soit en refusant de le res-
mus possidendi (V. ces mots) appartient tituer, soit en l'aliénant, soit en le con-
à celui pour le compte duquel il détient sommant. Ex. : le détournement est un
la chose. Ex. :1e locataire, le cr ancier élément de l'abus de confiance
(C. pén
art. 408). De même le Code pénal ré-
gagiste.
Syn. possession précaire. prime, dans les art. 169 à 173, les détour-
III nements commis par les comptables
(D. int. pub.). Détention d'un
navire amené ou retenu dans un port publics et les fonctionnaires et officiers
belligérant aux fins de visite, en vue de publics.
l'exercice éventuel du droit de prise, — d'actif (D. corn.). Fait
pour un
par capture ou saisie. commerçant en état de cessation de
IV (D. pén.). A. Au sens large, état paiements de soustraire une partie de ses
de l'individu retenu dans une prison. biens aux poursuites de ses créanciers.
B. Au sens restreint, peine politique, Ce fait, quand il est accompli avec inten-
afflictive et infamante, privative de tion frauduleuse, constitue un cas de
liberté, qi\i consiste, d'après l'art. 20 banqueroute frauduleuse, crime puni
C. pén., dans l'internement dans une des travaux forcés à temps (C. coin. art.
forteresse du territoire continental de 591, C. pén. 404).
la France. En pratique, elle se subit — de mineur (D.
dans une maison centrale pourvue pén.). Ternie s'appli-
d'un quartier spécial à l'usage des quant dans le Code pénal à deux infrac-
tions : i° crime consistant, par fraude ou
détentionnaires.
violence, à déplacer ou à faire déplacer,
— arbitraire (D.
pén.). Crime ou délit pour le transférer en un autre endroit,
consistant à recevoir ou retenir un indi- un mineur, du lieu 011il avait été mis par
vidu en prison dans des conditions illé- ceux à l'autorité ou à la direction
gales, c'est-à-dire hors des cas ou des desquels ce mineur était soumis ou
conditions déterminés par la loi (C. I. confié (C. pén. art. 354 à 356) ; 20
cr. art. 615 et s. ; C. pén. art. 119, 120, délit consistant, même sans fraude ou
122). violence, vis-à-vis d'un mineur sur la
— Préventive. (D. pén.). Incarcéra- garde duquel il a été statué par une déci-
sion de justice provisoire ou définitive,
tion, en vertu d'un mandat de dépôt à enlever ou à faire enlever ce mineur des
ou d'arrêt, ou d'une ordonnance de prise
de corps, dans une prison dite maison mains de ceux auxquels la garde avait
d'arrêt ou de dépôt( V. ces mots) d'un été confiée ou à le déplacer ou à le faire
individu inculpé d'un crime ou d'un déplacer du lieu 011ceux qui en avaient
la garde l'avaient mis (C. pén. art. 357,
délit, pendant l'instruction préparatoire
et jusqu'au moment 011la poursuite abou- alin. 2).
tit à un jugement ou à un arrêt défi- —
d'objets saisis (D. pén.). Fait du
nitif. propriétaire qui enlève ou détruit inten-
tionnellement des objets saisis ou mis
Détenttonmiire. en gage.
Voir le précédent. — de pouvoir. Parmi les ouvertures
Individu condamné à la détention
du recours pour excès de pouvoir, vice
(V. ce mot, IV, B). d'un acte administratif consistant en ce
Détenu. que son auteur a poursuivi un but non
conforme à la loi du service.
Voir les précédents.
Individu incarcéré par ordre de l'auto- — de succession. (V. divertisse-
rité. înent.)
Dette 19$

-
Dette. gagée (D. fisc). Dette publique
Latin débita, pluriel neutre, pris comme féminin dotée d'une garantie réelle, soit en
singulier, de debitum « dette ».
capital, par une affectation de biens
Obligation, pour une personne appelée particuliers (hypothèque sur une dépen-
débiteur, à l'égard d'une autre appelée dance du domaine national), soit en
créancier, de donner, de faire ou de ne revenu par une affectation de ressources
pas faire quelque chose. S'oppose au mot fiscales déterminées (assignation de re-
créance (V. ce mot). Employé plus spécia-
cettes).
lement, dans la pratique, pour désigner — inscrite. Dette qui
la dette de somme d'argent. fait l'objet
d'une inscription au Grand Livre de la
— active. Vieux terme, synonyme de
Dette publique. Elle comprend la dette
-réance. consolidée (V. ce mot.), perpétuelle ou
— à moyen et à court terme (D. fisc). amortissable, la dette viagère (V. ce mot)
Dette flottante (V. ce mot) et partie delà et le cautionnement en numéraire des
dette publique non inscrite que l'Etat comptables.
doit rembourser dans un court délai. —
liquide. Dette dont le chiffre est
— amortissable. (D. fi c) Partie de la exactement déterminé (C. civ. art.
dette publique dont l'Etat doit rem- 1291, C. pr. civ. art. 559).
bourser le capital dans des conditions et —
à des époques prévues à l'acte d'emprunt. passive. Vieux terme, synonyme
de dette, par opposition à dette active
— certaine. Dette sur la validité de (V. ce mot).
laquelle il ne s'élève aucun doute (C. civ. — Partie de la
art. 2132). politique (D. fisc).
dette extérieure qui découle des avances
— commerciale (D. fisc). Elément, consenties à un Etat par un gouverne-
avec la dette politique (V. ce mot) à ment étranger. S'oppose à dette com-
laquelle elle s'oppose, de la dette exté- merciale (V. ce mot).
rieure d'un pays. On entend générale- — publique. Ensemble des dettes de
ment par dette commerciale celle qui
découle d'emprunts souscrits sur des toute nature contractées par l'Etat. La
marchés étrangers ou d'engagements dette publique se décompose en dette in-
térieure et dette extérieure, ce qui com-
contractés envers des banques étrangères,
mais cette définition n'est pas toujours prend, pour la première, la dette inscrite
et la dette à moyen et à court terme (V.
observée dans la présentation budgétaire
ces mots), et pour la seconde, la dette
de la dette extérieure. La dette commer-
être transformée commerciale et la dette politique (V. ces
ciale peut d'ailleurs
en dette politique et vice-versa. mots).
— consolidée. — viagère Ensemble des pensions à la
(Fait sur le modèle d'annuités consolidées, calque charge du Trésor inscrites au Grand
de l'anglais consolidatel annuities). Livre de la Dette publique.
Dette perpétuelle ou à long terme
contractée directement par l'Etat et Deltler.
inscrite sur le Grand Livre de la Dette Dérivé de dette, voir le précédent.
publique. Individu soumis à la contrainte par
— de régime (D. fisc). Par oppo- corps (V. ce mot).
sition à dette d'Etat, dette considérée
Devancement d'appel.
comme personnelle aux gouvernants qui Dérivé de devancer, dérivé lui-même de devant
l'ont contractée (généralement au cas sur le modèle d'avancer, latin populaire *abantiari
de guerre civile) et qui ne lie pas les (de abante « devant, avant »).
gouvernements futurs. (D. adm.). Engagement volontaire
— exigible. Dette dont l'exécution contracté par un jeune homme avant
peut être actuellement réclamée par l'appel de sa classe sous les drapeaux
son créancier (C. civ. art. 529 et 1291, (L. ief av. 1923, art. 61 et s.).
C. pr. civ. art. 559).
Devis.
— flottante. Dette contractée par Tiré du verbe deviser, autrefois » partager, exposer »,
l'intermédiaire duTrésor, représentée par latin populaire *devisate (de dtvidert • diviser •).
des dépôts ou des valeurs à court terme. L Etat plus ou moins détaillé d'où*
îo; Dévolution

vrages ou de travaux à exécuter, avec pe: sonnes provenant d'une divergence


indication des prix. d'avis ou d'intérêts.
IL S'emploie aussi pour désigner les
marchés sur devis (V. ce mot). Dignité.
Latin dignilas.
Dévolution. (D. can.). Charge canoniale à laquelle
Latin médiéval devolulio (de deiolvere ' dérouler, est adjointe une prérogative honori-
faire passer »).
fique : les dignités sont l'archidiaconat,
I. Passage des droits héréditaires au le décanat, la trésorerie.
l'archiprêtrise,
degré subséquent, à défaut du degré pré-
cédent, ou à l'autre ligne, à défaut de la Dilatoire.
première (C. civ. art, 733). Latin iuridique dilaloriits (de differre, voir DIFFÉ-
IL Employé aussi pour désigner l'at- REND).
tribution à certaines personnes d'une (V. exception.)
succession ou d'une \utelle.
Diligent.
Latin diligent (de dili'ere « apprécier, aimei •;.
Diacre.
Latin ecclésiastique diaconus (du gTec vi/.v.o;, (V. porteur diligent.)
proprement * serviteur »).
Celui qui, primitivement, avait pour Diligences.
fonction de seconder l'évêque dans l'ad- Latin diligenlia, voir le précédent.
ministration d'une église. C'est aujour- Action de remplir les formalités néces-
d'hui l'ordre qui précède l'admission au saires à la conclusion d'une opération
sacerdoce et qui permet de remplir cer- juridique. Ex. : faire les diligences pour
taines fonctions dans l'église, comme de parvenir à une vente par adjudication,
baptiser et donner la communion. pour obtenir une décision judiciaire ;
demander acte de ses diligences.
— (sous). Le
premier des ordres ma-
jeurs dans l'Egli e catholique, qui peut Dlme.
être conféré, à partir de vingt et un ans, Latin décima, féminin de decimus « dixième ».
par l'évêque, à un 'clerc déjà mineur (D. can). On entendait par là la
ayant acquis certaines connaissances. dixième partie, et d'une façon générale,
une partie indéfinie des fruits et gains
Dies ad quem. honnêtes dus au ministre du culte, d'après
Mots latins signifiant t le jour jusqu'auquel ». une loi ecclésiastique, en vue de l'entre-
Dernier jour d'un délai de procédure tien du ministère spirituel. Ce n'est plus
ou de prescription (C. civ. art. 2.261 ; C. aujourd'hui, d'après le Code de droit ca-
pr. civ. art. 1.033 »V. délai franc). nonique (C. 1502), qu'une louable cou-
tume, pratiquée encore dans le Ca-
Dies a quo. nada.
Mots latins signifiant « le jour à partir duquel ».
Jour à dater duquel on compte un délai Diocèse.
de procédure ou de prescription (C. civ.
Latin_ ecclésiastique dioecesis (ciu grecj2'.'>i/.r,ît;
art. 2.260 ; C. pr. civ. art. 1033 ; Ex. : «administration»).
dies a quo non computatur in termine). Terme du droit administratif romain
(V. délai franc). adopté par l'Eglise pour désigner la di-
vision géographique et administrative
Diffamation. de l'Eglise dont la conduite est donnée à
Latin diffamatio (de diffamare • diffamer », «le jama un éveque. Le diocèse est créé par le
« renommée >).
Pape.
Toute allégation ou imputation d'un
fait qui porte atteinte à 1honneur ou à
Diplomate.
la considération de la personne ou du Tire de diplomatique, latin moderne diplotnaticut,
corps auquel le fait est imputé (L. 29
dérivé de diploma (du grec v!ît/»;i». proprement
« feuille de papier en double »).
juill. 1881, art. 29). pliée
(V. agent diplomatique.)
Différend.
Variante orthographique de diffirent, latin dif je Diplôme d'études supérieures.
tens (de dif ferre • différer »). Grade conféré à un licencié en droit
Contestation entre deux ou plusieurs ayant subi avec succès un examen
Dire 198

comportant quatre interrogations, soit II (D. adm.). a) Fonctionnaire admi-


sur le Droit privé, soit sur le Droit romain nistratif des ministères occupant, sous
et l'Histoire du Droit, soit sur le Droit l'autorité immédiate du Ministre, l'éche-
public, soit sur l'Economie politique lon le plus élevé de la hiérarchie pour diri-
(Décr. 2 août 1922) (V. doctorat en droit). ger une branchedu service central appelée
direction. Ex. : direction de l'Enseigne-
Dire. ment supérieur ; b) dans certaines admi-
Latin dicere. nistrations, et plus particulièrement dans
I. Obse varions consignées par les par- les régies financières, titre donné au chef
ties sur le cahier des charges d'une vente de service placé à la tête d'une grande
aux enchères, sur un procès-verbal de
circonscription territoriale (département,
règlement d'ordre, d'enquête ou de en principe) ou d'une manufacture de
compte. Ex. : consigner un dire de con- l'Etat. Ex. : directeur des contributions
testation. directes, des contributions indirectes,
II. Mémoire remis par une partie à des douanes, de l'F'nregistrement. Le
des experts judiciaires pour préciser ses supérieur hiérarchique au ministère
prétentions . prend alors le titre de directeur géné-
— de formalités. Dire, consigné sur le ral.
cahier des charges, avant la mise en adju-
dication d'un immeuble ou de droits Dirimnnt.
au sen; d' « annuler
incorporels, pour faire connaître le détail Dérivé du verbe latin dirimere ».
des formalités légales remplies pour par- (V. empêchement).
venir à l'adjudication. — Se dit égale-
ment de la mention, sur un procès-verbal Discernement.
Dérivé du veibe discerner, latin discet tiers.
d'enquête, des formalités accomplies pour d'un individu, et spéciale-
la citation des témoins et de la partie Aptitude
ment d'un mineur, à distinguer le bien
adverse.
du mal, ce qui est licite et ce qui est pu-
— d'experts. Estimation faite par des
nissable.
personnes compétentes choisies par les — (présomption de non). Présomption
parties ou désignées par justice et portant
sur des objets à comprendre dans une légale en vertu de laquelle un mineur,
vente mobilière ou immobilière. Ex. : auteur d'infractions, est réputé avoir agi
sans discernement : aujourd'hui absolue
prendre à dire d'experts les marchandises
d'un fonds de commerce. et irréfragable, quand il s'agit de mi-
neurs de 13 ans vis-à-vis de qui ne
Directeur. peuvent être prises que des mesures
Latin director (de diriiere • •). d'éducation et de surveillance (L. 22 juill.
diriger
I (D. com.). Celui qui dirige une exploi- 1912, art. 1er).
tation commerciale, en totalité ou en —
(question de). Question relative à
partie, pour le compte d'autrui. En prin- la présence ou au défaut de discernement
cipe, le directeur est un employé supé- que sont obligatoirement appelés à ré-
rieur de lié à son patron par soudre les juges saisis d'une infraction
l'entreprise
un contrat de louage de services et sou- commise par un mineur de 13 à 18 ans,
mis, pour sa révocation et son privilège
en cas de faillite, aux règles du droit passible, suivant les cas, de mesures
commun des employés. Dans les sociétés répressives ou simplement éducatives,
et qui doit, en cour d'assises, être posée,
par actions, la loi prévoit l'existence d'un sous forme de question spéciale, par le
directeur qui, étant le mandataire du
Conseil d'administration, est nommé par président des assises du jury.
les statuts, par l'assemblée générale ou Dheontlnuatîon des poursuites.
par le Conseil lui-même, et qui est révo- Dérivé du verbe discontinuer, latin médiéval discon-
cable sans indemnité, dans les mêmes tin tiare.
conditions qu'un administrateur. Ce di- Suspension ou abandon d'une procé-
recteur est parfois dénommé « directeur dure d'exécution. Ex. : Le débiteur qui
général », par rapport aux autres direc- prétend s'être libéré assigne le créancier
teurs, appelés directeurs techniques ou en discontinuation des poursuites. En
directeurs commerciaux (L. 24 juill. 1S67, accordant des défenses à 1exécution pro-
art. 22, alin. 2). visoire d'un jugement, la Cour d'appel
199 Discontinue

ordonne la discontinuation des pour- Dispense.


suites (C. pr. civ. art. 429). Tiré du verbe dispenser, latin dispensare * distri-
buer », qui a pris le sens d't accorder une dispense t au
moyen âge.
Discontinue. I. Exemption d'une charge, d'une
Voir le précédent. formalité ou d'une condition accordée
(V. possession et servitude.) à une personne déterminée, soit par la
loi, soit par décision d'une autorité pu-
Discrétionnaire. blique ou d'un particulier. Ex : dispense
Dérivé de discrétion, latin discretio « discerne- de tutelle (C. civ. art. 427 et s.) ; dis-
ment ».
(V. pouvoir.) pensed'âge (C. civ. art. 146) ; dispense de
publication ou de délai de publications
(C. civ. art. 169) ; dispense de scolarité
Discussion. ou d'examens (L. 30 nov. 1892, art. 5 ;
Latin discusssio (de disculere, proprement » se-
couer », d'où « examiner, discuter ». 19 av. 1898, art. 3 ; Décr. 11 janvier 1909,
Saisie et vente decertains biensparpré- art. 28) ; dispense de fournir caution (C.
férence à d'autres Ex. : le créancier d'un civ. art. 601) ; dispense de rapport suc-
mineur doit discuter les biens meubles cessoral (C. civ. art. S43 et s.).
de son débiteur, à la II (D. can.). Relâchement de la loi dans
préalablement
saisie de ses immeubles (C. civ. art. 2.207) un cas spécial autorisé par l'auteur même
Un créancier ne peut poursuivre la réa- de la loi. Elle se distingue de l'excuse, qui
lisation des immeubles qui ne lui sont pas ne fait pas disparaître la loi à laquelle on
hypothéqués qu'au cas d'insuffisance des manque, du privilège, qui est un droit posi-
biens affectés par à sa tif, de la licence qui est une entorse à la loi.
hypothèque
créance (V. aussi bénéfice de discus-
sion). Disponibilité.
Voir le suivant.
I (D. civ.). Condition normale des
Disjonction.
Latin disjunelio (de disjungcre « disjoindre »). biens, en vertu de laquelle ils sont suscep-
I (D. pub.). Séparation, dans la discus- tibles d'être librement aliénés.
II (D. pub..) A (D. adm.) Position de
sion,' au sein d'une assemblée délibé-
rante, d'un amendement (V. ce mot) qui certains fonctionnaires qui, sur leur de-
sera ultérieurement mande ou d'office, sont provisoirement
l'objet d'un examen
autonome. écartés de l'exercice de leurs fonctions,
II mais conservent leur grade et parfois
(Pr.). Action de séparer deux
leur droit à la retraite et oui ou partie
affaires qui avaient été jointes, pour
de leur traitement.
qu'elles soient jugées à part, soit par le
même tribunal, soit par des tribunaux B.(Lég. mil.) i° Etat d'un militaire
maintenu ou renvoyé dans ses foyers
différents.
avant l'expiration de la durée légale du
service actif, alors qu'il ne cesse pas
Dlspache. d'être apte au service ; 2° Ensemble des
Emprunté de l'anglais dispatch (voir DESPACH
M3NÈY) ou de l'italien dispaccio « dépêche ». militaires se trouvant en état de dispo-
Nom donné dans la pratique aux règle- nibilité ou, comme on dit encore, à la
ments d'avaries communes. disposition ; 30 Position de l'officier gé-
néral appartenant aux cadres constitutifs,
mais momentanément sans emploi : La
Dlspacheur.
Dérivé du précédent. disponibilité se distingue : 1° de l'activité,
Expert chargé de dresser le règlement position de l'officier appartenant aux
d'avaries communes. cadres et pourvu d'un .emploi ou de l'of-
ficier hors cadres chargé temporairement
Dispensaire. de mission ou d'un service spécial ;
Emprunté de l'anglais dispensan- (de to dispense 20 de la non-activité, position de l'officier
distribuer ». hors cadres et sans emploi.
Etablissement oti les malades indigents
et nécessiteux reçoivent des consulta-
tions. On y pratique aussi de petites opé- Disponible.
Latin médiéval disponibilis (de disponere. voir les
rations chirurgicales et l'on y fait de3 suivants).
pansements. (V. quotité.)
Disposant ±,U}

Disposant. dérivant pas nécessairement les unes


Participe présent du \erbe dis^pcser, latin lispczere des autres, ce qui entraîne pour chacune
« distribuer, établir, etc. », francisé d'après
poser. d'elles, et selon son espèce, la perception
Aiiénateur à titre gratuit, soit entre
d'un droit particulier.
vifs, soit par testament. Ex. : capacité
du disposant, facultés du disposant (C. Dissimulation.
civ art. 009}. Latin iiisnr::-!:!:^ tdu verte ^nsï.K-^rt;.
Fait, par le contribuable de ne pas
Dispositif. mentionner volontairement, dans une dé-
Dirné d-i iatit: .--.r :•:: veie, voir 1» claration
Ji-p-j'iti' fiscale, une partie ou la totalité
;-:i-cé--ie:iti.
des bas^s d'imposition, qui donne lieu,
L Partie finale d'un jugement qui contre lui, à des sanctions fiscales ou pé-
contient la décision du tribunal et cons-
nales. Plus spécialement, en matière
titue la chose jugée. S'oppose aux motifs
d'enregistrement, il y a dissimulation
qui justifient cette décision et servent
au cas de déclaration volontairement
à en limiter la portée.
inexacte soit sur la nature de l'acte, soit
II. L>ans la langue du Palais, projet de
sur ie prix au cas d'acte à titre onéreux
jugement soumis au tribunal par les
ayant pour objet des immeubles, des
avoués des parties dans les affaires qui
ne constituent offices, des fonds de commerce ou de
pas un litige à proprement clientèle et des navires. A distinguer de
parler, ou pour ordonner une mesure
l'insuffisance et de l'omission.
d'instruction. Ex. : soumettre au tribunal
un dispositif dans une instance en compte,
et partage, ou pour com- Dissolution.
liquidation Latin dissik-tio > dissc-utire
(de dmc'iere »..
mettre des experts avant faire droit. On
I. Extinction ou rupture de l'associa-
désigne aussi par ce terme le projet de tion conjugale (dissolution du mariage,
jugement soutins par les parties au tri-
dissolution de la communauté) ou de
bunal en cas de jugement d'accord (V. ce
tout contrat réalisant une union d'inté-
mot*.
rêts matériels ou moraux (société, asso-
ciation, syndicat).
Disposition. II (I). const. et adm.). Procédure
Latin it;*u;i'i-j <v \: :trs j-rvcédcnts,. par
I (V. acte de —t. laquelle le gouvernement ou ses agents
IL d'une loi ou clause retirent ses pouvoirs à une assemblée
Prescription
d'un acte juridique, délibérante élue avant le terme légal, aux
spécialement d'un
testament ou d'une donation. fins de nouvelles élections générales.
— à cause Je mort (V. acte à cause de
Distraction.
mort). I-ith diftrzetiv "Lu \trbe .:ir.t^h,t' < distraire ».-.
— .r titre ai.itttit >\'. acte à titre gra- Fait de retirer un bien d'une catégorie
tuit'. ou d'un groupe déterminé.
— à titre W acte à titre — Je mande en). Revendication for-
onéreux,
onéreux). mée par un propriétaire dont le bien a
— entre t été compris à tort dans une saisie (C. pr.
ifs. ( V. acte entre vifs .
— civ. art. 6o^\ 725, 72$}.
dépendantes 'D. fisc.,. En matière
— des au profit
d'enregistrement, se dit des dispositions dépens. Attribution,
diverse* contenues dans un acte juri- de l'avoué de la partie gagnante, des
dique qui ne constituent dans leur en- dépens de l'instance auxquels la partie
semble qu'un seul et même fait juri- perdante est condamnée : cette attribu-
dique et ne donnent, dès lors, ouverture tion est prononcée par le tribunal dans
qu'à un seul droit, liquidé d'après la dis- le jugement de condamnation aux dé-
position ou convention principale. Con- pens, sur l'affirmation de l'avoué qu'il a
tra : dispositions indépendantes (V. ce fait l'avance de la plus grande partie des
mot). frais de procédure ;C. pr. civ. art. 133).
— iD. fisc.?. Se dit des
indépendantes Distrat.
dispositions diverses contenues dans un du latin juridique diitn-tus • résilia-
Emprunté
même acte, quand elles constituent des tion de contrat *. trar.cisè d'at. ti% icnnzt.
opérations juridiques distinctes ou ne Expression théorique désignant l'ac-
201 Distribution par eontrlbution

cord de volontés en vue de dissoudre un appelé en ce sens dividende concorda-


contrat. taire ou dividende de la faillite.
— Portion du dividende
(Premier).
Distribution par contribution. d'une première attribution
Latin dtsiributio (de disiribnere • distribuer »). provenant
faite aux associés ou à certains d'entre
Répartition judiciaire, entre les créan- eux, quand le mode de partage des béné-
ciers d'un même débiteur, des sommes
fices fixé par les statuts prévoit plu-
saisies-arrêtées au préjudice de ce dernier
sieurs attributions à leur profit. Consiste
ou du produit de la vente de ses biens.
ordinairement dans un prélèvement pré-
Communément dénommé" contribution »,
ciputaire représentant l'intérêt à « %
parce que, après collocation des créanciers des sommes versées par les associés béné-
privilégiés, le reliquat des fonds est ré- ficiaires, avant partage du surplus des
parti par contribution au marc le franc
bénéfices avec les autres ayants-droit.
(V. ce mot) entre les créanciers chiro- — cumulatif
graphaires. — Se distingue de la répar- (premier). Premier divi-
tition par voie d'ordre sur un immeuble, dende préciputaire dont le non perçu, si
laquelle est opérée, amiabîetnent ou ju- les bénéfices d'un exercice sont insuffi-
diciairement, entre les créanciers hypo- sants pour le servir complètement, doit
thécaires, suivant l'ordre d'ancienneté de être reporté sur les exercices subséquents
leurs inscriptions (C. pr. civ. art. 656 jusqu'à complet paiement.
et s.). — fictif. Dividende ne correspondant

Divertissement. pas à des bénéfices effectivement réa-


lisés. La distribution de dividendes fic-
Dérivé de iivertir. latin ditetUie « détourner ..
tifs est interdite par la loi et peut donner
Fait par un copartageant (époux, lieu dans certaines sociétés à l'applica-
cohéritier, etc.) de s'emparer de cer- tion de peines correctionnelles (L. 24
tains objets de la succession ou de la
communauté dans l'intention de se les. juill. 1S67, art. 15 et 44 ; L. 7mars 1925,
art. 3S).
approprier et de frustrer ainsi ses
cohéritiers ou son conjoint de tout ou — (super,. Portion du dividende pro-
partie de leurs droits sur ces succession venant d'une attribution seconde de
ou commtmauté (C. civ. art. 792 et bénéfices, quand le mode de partage des
1460). bénéfices prévoit plusieurs attributions
de bénéfices au profit des associés. S'op-
Dividende. pose au premier dividende.
Emprunté du latin ditidtr.dus • qui «kit ttre
divisa 1 (de litiiett «diviser »';.
Divisible.
I (Droit des sociétés). Quote-part du Latin divisib:,'it «:<: fividere « <'ivi«<-r. voir ie t re-
bénéfice effectivement réalisé par une cèdent.».
société, attribuée à chaque associé au (V. obligation.)
prorata de ses droits lors des réparti-
tions périodiques de bénéfices. Est plus Division.
particulièrement employé dans les so- Latin divis-.o. voir les précédents.
ciétés par actions où on l'emploie éga- (V. bénéfice de division.)
lement pour désigner la quote-part de — de bénéfices (D. can.). Acte par le-
bénéfices attribuée aux porteurs de parts quel on fait plusieurs bénéfices d'un seul.
de fondateurs quand il en existe. Cet acte intéresse aujourd'hui la création
II (Droit de la faillite). Quote-part des paroisses nouvelles dont l'étendue est
des sommes provenant de la réalisation généralement gagnée sur-celle d'une pa-
des biens d'un failli en état d'union, attri- roisse déjà existante et dont le dévelop-
buée à chacun des créanciers apparte- pement a nécessité cette' création.
nant à la masse dans les répartitions
de l'union. Divorce.
III (Droit de la faillite). Pourcentage Latin dipettiun.
de ses dettes que le débiteur en faillite Dissolution du mariage prononcée en
ou admis au bénéfice de la liquidation justice, du vivant des deux époux, à la
judiciaire cousent à payer à la masse de requête de l'un d'eux ou de l'un et de
ses créanciers, comme condition du con- l'autre, pour une des causes déterminées
cordât qu'on lui accorde. Est souvent par la loi (C. civ. art. 220 et s.).
I jebr 202

Djebr. par la majorité des auteurs. En ce sens,


Droit reconnu par la loi musulmane à doctrine peut désigner les motifs théo-
certaines personnes d'en contraindre riques sur lesquels reposent une ou
d'autres au mariage, de les marier sans plusieurs décisions de justice. Ex. : la
leur consentement. Seuls, en principe, doctrine d'un arrêt, la doctrine du ren-
les impubères sont contraignantes. Ce- voi (D. int. pr.).
pendant, dans le rite malékite, par-
exemple, < le père a le droit de marier Documentaire.
sa fille vierge, sans son consentement, Dérivé de document, voir !e précédent.
même si elle est nubile ». De même, le S'emploie dans les expressions sui-

père « peut marier d'office le dément qui vantes
en éprouve le besoin ». —
(crédit). Opération par laquelle une
personne, en général un banquier,
Djemaa. s'engage envers un commerçant ache-
En Algérie, assemblée composée de teur de marchandises, à assurer le paye-
représentants d'une tribu, d'un douar ou ment de ces marchandises contre la re-
d'une fraction de douar, et qui a pour mise, effectuée par le vendeur ou ses
principale mission de régler le mode d'ad- ayants-cause, des documents (V. ce mot)
ministration et de jouissance des biens qui les représentent. Jusqu'au jour où il
communaux (Décr. 6 fév. 1919 : arrêté se dessaisira des documents contrt rem-
gouvern. général 11 sept. 1895 et 5 mars boursement par l'acheteur, ou pour tout
1919). autre raison, le banquier possède un
droit de gage sur les marchandises.
Doctorat. — (traite ou effet). Effet de commerce
Latin mi'diéva! doct-iratus (dedoctut » saxant...
circulant accompagné de documents et
S'emploie dans les expressions sui- assurant de ce fait à son bénéficiaire un
vantes :
droit de gage ou de propriété sur les
— d'université. Grade conféré par marchandises qu'ils concernent.
une université aux étudiants étrangers à
la suite de certaines épreuves dont une Documents.
thèse. Latin daumenlum (de docere. voir le précédent'.

— en droit. Grade universitaire conféré (D. coin.). Titres servant à spécialiser


des marchandises en cours de transport,
aux licenciés en droit qui ont obtenu deux
et plus spécialement en cours de trans-
diplômes d'études supérieures et soutenu
avec succès une thèse imprimée(V. thèse! port maritime. Pour les marchandises
en cours de transport maritime, les do-
décr. 2 mai 1925). le
cuments comprennent principalement
—- honoris causa. Titre connaissement, la police d'assurance, la
honorifique
conféré à des étrangers par une univer- facture et éventuellement un certificat
sité. de qualité.

Doctrine. Doit.
Latin dottrini (de docere « enseigner «. Tiré 'lu verbe devoir, tatin défère.
I. Au sens large, terme générique Terme de comptabilité. Partie d'un
adopté au xixe siècle pour désigner l'en- compte établissant ce qu'une personne a
semble des productions (ouvrages écrits reçu et ce qu'elle doit. S'oppose à" avoir».
ou enseignement oral) dues à la science Dans la comptabilité en partie double,
juridique, en tant que ces travaux ont désigne aussi ce qu'un compte doit à un
pour objet d'exposer le Droit ou de l'in- autre compte.
terpréter (V. interprétation). Ex. : cet
ouvrage honore la doctrine. Cette solu- Dol.
tion est repoussée par la doctrine. En ce Latin delus.

sens, doctrine s'oppose à jurisprudence Manoeuvres employées par une per-


sonne en vue d'en tromper une autre afin
(V. ce mot).
II. Dans un sens plus étroit, opinion de la déterminer à passer un acte juri-
particulière admise par un ou plusieurs dique.
jurisconsultes sur un point de droit con- — incident. Celui
qui, sans détermi-
troversé. Ex. : cette doctrine est admise ner une personne à passer un acte juri-
203 Domaine

dique, l'a cependant amenée à consentir Lieu où une personne a son prinicipal
des conditions plus onéreuses. établissement, c'est-à-dire le centre de
— principal. Celui qui, viciant la ses intérêts (C. civ. art. 102).
volonté d'une personne, la détermine à — conjugal. Domicile commun des
passer un acte juridique. époux. Il est déterminé par le domicile
du mari.
Domaine. — de droit. Domicile qui est assigné
Latin dominium (de dominus « niaitre »,'.
impérativement par la loi à certaines
(D. adm.). Ensemble des biens im-
meubles et meubles et des droits patri- personnes, soit à raison des fonctions
qu'elles occupent (fonctionnaires à vie
moniaux qui sont à la disposition de
et non révocables, C. civ. art. 107), soit à
l'Etat, du département, de la commune, dans
raison de la situation dépendante
de la colonie ou de l'établissement public,
en vue d'assurer directement ou indi- laquelle elles se trouvent (femme mariée,
mineur non émancipé, interdit, C. civ.
rectement le fonctionnement des ser-
art. 10S ; déportés et transportés ; ma-
vices publics ou la réalisation de buts
jeurs servant ou travaillant habituelle-
d'utilité publique. ment chez autrui. C. civ. art. 109).
On distingue : i° Le domaine public,
— de fait.
composé de biens particulièrement indis-
pensables à l'utilité publique (le crité- I. (V. résidence)'.
rium de la domanialité publique est II. Domicile des étrangers qui, anté-
d'ailleurs discuté) et soumis, en consé- rieurement à la loi du 10 août 1927,
quence, à un régime juridique exception- s'étaient fixés en France d'une manière
nel spécialement protecteur de l'affecta- complète et permanente, mais sans avoir
tion de la chose à sa destination d'utilité été admis à domicile. La loi du 10 août
publique (inaliénabilité. imprescriptibi- 1927, ayant supprimé l'admission à do-
lité, insaisissabilité, protection pénale micile, le domicile de fait n'existe plus.
contre les usurpations et empiétements, — de secours. Domicile spécial qui
affranchissement des charges de voisi- sert à déterminer la collectivité adminis-
nage) ; 2° Le domaine privé, composé de trative (commune, département. Etat)
toutes les dépendances du domaine qui appelée à fournir et à supporter l'assis-
ne rentrent pas dans le domaine public tance aux individus aptes à se réclamer
et soumis, en principe, au même régime du bénéfice des lois d'assistance (L. 15
juridique que les biens des particvtliers. juill. 1803, sur l'assistance médicale gra-
tuite : 14 juill. 1905, sur l'assistance aux
Domaine eoiiîjéable. vieillards infirmes et incurables ; 1*7juin
(V. bail à — ). 1913, sur l'assistance aux femmes en
couches ; 14 juill. 1913. sur l'assistance
Domanialité. aux familles nombreuses.
Dérivé de domanial, lutin médiévid domanialis,
voir le précédent.
— électoral. Lieu où le citoyen peut,
Régime juridique des biens composant par l'inscription sur la liste électorale
le domaine (V. ce mot). Le terme est sur- d'une commune ou d'une section de
tout utilisé dans l'expression : domania- commune, ou d'un quartier à Paris, exer-
lité publique (régime juridique spécial cer son pouvoir électoral dans les élec-
du domaine public). tions politiques et administratives (L.
5 av. 1SS4, art. 14). Le domicile électoral
Domestique. résulte du domicile réel, de la résidence
Latin dom-sticus (de domus « maison •). de six mois ou de l'inscription pendant
Salarié attaché au service d'une per- des contributions di-
cinq ans au rôle
sonne appelée maître, de la maison ou de rectes dans la commune.
l'exploitation agricole de cette personne — élu. Lieu, généralement distinct du
(V. notamment, pour les accidents du domicile réel, déterminé par la loi pour
travail, L. 2 août 1923 ; pour le domicile,
l'exécution d'un acte ou d'une conven-
C. civ. art. 109 ; pour le vol. C. pén.
art. 386). tion, spécialement la réception des actes
judiciaires ou extrajudiciaires y relatifs,
Domicile et cornnortant généralement attribution
Latin domicitium (de dom'ts » maisou •;» de juriuvtion au tribunal de ce lieu. Ex. :
Domielllatalre 204

le créancier qui requiert inscription sur délit, soit d'un fait dont la loi impose à
les biens de son débiteur, ooit élire domi- une personne la responsabilité (Ex. :
cile dans le ressort du bureau hypothé- accident du travail).
caire où l'inscription est requise (C. civ. II (D. adm.) Par opposition à emprise
art. 2148). Le commandement préalable (V. ce mot), dommage causé par l'Admi-
à une exécution doit contenir élection de nistration à une propriété privée immo-
domicile dans la commune où il sera bilière, sans empiétement ou mainmise
procédé à cette exécution (C. pr. civ. sur la propriété, et donnant heu, pour
art. 3S4). cette raison, à la compétence des tri-
— fiscal. Lieu déterminé 1 bunaux administratifs. Ex. : dommage
par la lo
fiscale où une personne est assujettie à causé par des fumées.
un impôt direct déterminé (spécialement — de
guerre.
aux impôts sur le revenu). A (D. adm.). Dommage causé aux
— biens par les faits de guerre et engen-
légal. Y. — de droit.)
— matrimonial. Lieu où une drant dans certains cas, fixés d'abord par
personne la jurisprudence du Conseil d'Etat, puis
peut se marier. L'art. 74 C. civ. indique par le législateur (L. 17 av. 1919), sur le
les diverses communes où le mariage est
fondement de l'égalité et delà solidarité
valablement célébré. des Français, obligation juridique pour
l'Etat français de réparer le préjudice
Domiciliataire.
Dérivé du verbe imnicilier (de voir le
causé à ses nationaux.
dutnùtie,
précédent). B (D. int.). Toutes les pertes et tous
Personne désignée par le tiré d'un effet les dommages causés aux gouverne-
de commerce pour fournir sa caisse en ments alliés et associés et à leurs natio-
vue d'effectuer le paiement au nom du naux, tant dans leur personne que dans
tiré et pour recevoir le protêt en cas de leurs biens, en conséquence de la guerre
non- paiement. Le domiciliataire est en 1914-191S, et dont la réparation a été
général le banquier du tiré. mise, en principe, à la charge de l'Alle-
magne et de ses alliés (Traité de Ver-
Domiciliatiuu pour paiement. sailles, art. 231 et s. ; et annexe I de la
Voir le précédent.
partie VIII).
Désignation, par le tiré d'une lettre — direct,
de change, d'une personne chez laquelle Dommage que le juge doit
il élit domicile pour le paiement (C. com. prendre en considération pour le calcul
art. 111). de la réparation, à raison du lien de cau-
salité étroit qui le réunit au fait domma-
Dominant. geable.
prenne du verte donr.r.ii. -alin dt-tt:it:ati —
l'anticipe
(de dominus « maître »'. imprévu. Dommage que les parties
n'ont pu envisager normalement en con-
iV. fonds.)
tractant. Ex. : si la valise d'un voyageur
Dominion. est égarée, la perte des livres rares, des
Etat dont l'autonomie intérieure est manuscrits, de l'or, des pierres précieuses
complète, mais dont la souveraineté qu'elle pouvait contenir, constitue un
externe, nulle à l'origine, demeure étroi- dommage imprévu.
tement subordonnée aux directives de — indirect. domma-
Conséquence
la diplomatie métropolitaine. Ex : les geable lointaine d'un fait, qui n'est pas
dominions britanniques : Canada, Com- prise en considération par le juge pour le
monwealth australien, Nouvelle-Zélande, calcul de la réparation, à raison du lien
Afrique du Sud, Irlande. de causalité trop incertain qui le rat-
tache au fait en question (C. civ. art.
Domiuuye. îi5i).
Dérivé de l'aiickn francai* dam, latin Itm.num — matériel.
t dommage ». Dommage portant at-
I Préjudice matériel ou moral subi par teinte à l'intégrité physique ou au patri-
une personne. Le dommage donne lieu à moine d'une personne. Ex. : blessures,
avaries.
réparation lorsqu'il résulte soit de l'inexé-
cution d'une obligation contractuelle ou — moral.
Dommage portant atteinte
iégale, soit d'un délit ou d'un quasi- à la considération, à l'honneur ou à
205 Don>

l'affection d'une personne. Ex. : diffama- dans une intention libérale, d'un bien,
tion, rupture injustifiée d'une promesse en faveur d'une autre personne, le dona-
de mariage, mort d'un époux, d'un taire, qui y consent.
proche parent. IL Dans le langage courant, acte qui
— prévu. Dommage dont l'éventualité constate la donation.
n'a pu être ignorée par le débiteur, en rai- — à cause de mort. Mode de disposer
son des clauses, des conditions et de l'ob- à titre gratuit, distinct.de la donation
jet du contrat. Ex. : si la valise d'un entre vifs et du testament, par lequel
voyageur est égarée, la perte des vête- le donateur faisait, par contrat, une
ments, du linge, des objets de toilette libéralité qu'il pouvait en principe
constitue un dommage prévu. révoquer et dont le bénéfice était subor-
— intérêts (ou dommages et intérêts). donné à la suivie du donataire. Cette
donation est prohibée par le Code civil
Somme d'argent due à un créancier
(art. S93).
pour la réparation du dommage causé par — à titre particulier.
l'inexécution, la mauvaise exécution ou Donation d'un
l'exécution tardive de son obligation ou de plusieurs biens déterminés.
(C. civ. art. 1145 et s.). Cette somme — à titre universel. Donation d'une
d'argent est calculée de manière à quote-part du patrimoine du donateur.
compenser la perte subie par le créancier — avec charges (ou sub modo). Dona-
(damnum emergens) et le gain dont il tion faite sous la condition de l'affecta-
été privé (lucrum cessans). Par extension, tion de tout ou partie des biens donnés
on appelle aussi dommages-intérêts les
à un emploi imposé par le disposant.
indemnités dues pour la réparation du
— de biens à venir.
dommage causé par un délit ou un
I. Donation de biens sur lesquels le
quasi-délit..
— compensatoires. Dommages-intérêts donateur n'a aucun droit, même condi-
destinés à réparer le préjudice résultant tionnel, comme des biens qu'il se pro-
pose d'acquérir ou qu'il recueillera
de l'inexécution définitive de l'obliga-
dans la succession d'une personne dont
tion ou son exécution défectueuse.
il est l'héritier présomptif ( C. civ. art.
— moratoires. Dommages-intérêts des-
943). Cette donation n'est pas valable.
tinés à réparer le préjudice résultant du II. Donation qui a pour
retard dans l'exécution de l'obligation (V. objet tout
ou partie des biens que le donateur
demeure). laissera à son décès. Cette donation,
appelée plus communément institution
Don. contractuelle, est exceptionnellement
Latin donum * don ».
permise dans le contrat de mariage
I. Synonyme de donation (V. ce mot). et entre époux (C. civ. art. 1082 et 1093).
IL Objet d'une donation ou la chose
— de biens
remise par ce mode de disposer. présents. Donation portant
— manuel. Donation faite de la main sur des biens qui sont dès maintenant
dans le patrimoine du donateur ^C. civ.
à la main par simple tradition.
art. 943). S'oppose à la donation de
biens à venir (V. ce mot).
Donataire.
( de dcmare t donner —
Latin donatarius »). déguisée. Donation qui se cache
Celui des contractants auquel est sous l'apparence d'un contrat à titre
faite la donation. onéreux. Ex. : vente moyennant un
prix quittancé mais non payé ou notoi-
Donateur. rement inférieur à la valeur de la chose.
Latin donator, voir le précédent.
— entre époux. Donation
Celui des contractants qui fait la que les époux
' se font l'un à l'autre soit par contrat
donation.
de mariage, soit pendant le mariage.
Donation. Par exception les donations faites pen-
Latin donatio, voir le précédent. dant le mariage sont révocables.
1 Contrat solennel par lequel une — entre vifs. (V. donation.)
personne, le donateur, se dépouille irré-
vocablement, sans contre-partie et — indirecte. Donation résultant de la
Donner 206

passation d'un acte juridique autre qu'un Dotal.


contrat de donation dit Latin dolatis, voir le précédent.
proprement
(C. civ. art. 843, 1099). Ex. : remise Qualité d'un bien soumis au régime de
de dette faite à titre gratuit ; stipula- la dotaiité (V. ce mot ; V. aussi régime
tion pour autrui. dotal).
— par contrat de mariage. Donation
Dotaiité.
faite dans le contrat de mariage, soit Dérivé du précédent
par un tiers à l'un des époux ou aux Régime auquel se trouve soumis tout
enfants à naître, soit par l'un des futurs bien dotal (V. ce mot) et qui rend .en
époux à l'autre. principe les biens inaliénables, insaisi-
— par personne interposée. (V. inter- sables et imprescriptibles (C. civ. art.
position de personne). 1554 à 1561).
— partage. Acte entre vifs par lequel — incluse. Etat d'un bien
parapher-
un ascendant donne et partage ses biens ai qui, représentant (ou contenant)
entre ses descendants, héritiers présomp- une valeur dotale, soit qu'il ait été acquis
tifs. La donation partage et le testa- avec des deniers dotaux, soit qu'il ait
ment partage (V. ce mot) sont les procé- été reçu à la place d'un bien dotal — se
dés de réalisation pratique du partage trouve lui-même soumis aux règles
d'ascendant (V. ce mot ; C. civ. art. de la paraphernalité, alors que la valeur
1075 et s.). dotale qu'il
représente (ou contient)
— rémunêratoire. Donation faite en obéit aux règles de la dotaiité.
récompense ou rémunération d'un ser-
vice rendu par le donataire. Ex. : dona- Dotation.
tion faite à un médecin pour tenir lieu Latin dotitio, voir les précédents.
d'honoraires (C. civ. art. 909, alin. 2). I (1). fin.). Ensemble des revenus
— universelle. Donation ayant pour assignés à un service.
II. Revenus attribués au chef de l'Etat
objet l'universalité des biens du dispo-
ou aux membres d'une famille souve-
sant. N'est possible que par voie d'ins- raine.
titution contractuelle, et, par suite,
portant sur tous les biens qve le dispo- Douane.
sant laissera à son décès (C. civ. art. 1082,
Emprunté de l'arabe dioudn « bureau de douane »,
1er alin.). par l'intermédiaire de l'ancien italien doana.
I. Limite nationale, coïncidant géné-
Donner. ralement avec la frontière politique,
Latin donare. qui ne peut être franchie, à l'entrée ou
I. Faire une donation. à la sortie, pour les marchandises pré-
II. Transférer la propriété ou consti- vues au tarif, que moyennant le paye-
tuer un droit réel (C. civ. art. 1136 ; ment des droits de douane.
V. obligation de donner). IL L'Administration chargée de
Dossier. l'assiette, de la liquidation et du recou-
Dérivé de dos, latin populaire dossum (en latin
vrement de ces droits. Ex. : commis de
c'assiquc dorsun:) ; ainsi nommé parce que la liasse
la douane, les bureaux de la douane.
qui contient les pièces porte une étiquette sur le dos.
Réunion de pièces relatives à une Douar.
même affaire et placées sous une cote. Mot arabe de l'Afrique du Nord.
Ex. : établir un dossier ; remise du dossier Véritable unité de la vie communale
indigène. Fraction territoriale de la
par l'avocat au tribunal.
commune constituant une personne
Dot. morale distincte. Le douar est toutefois
Latin dos, dotis. plus qu'une section de commune, car il
I. Biens apportés par la femme en se a une représentation spéciale perma-
mariant et dont le mari a l'adminis- nente, une djemmâa (Décr. 24 déc.
tration et la jouissance en vue de sub- 1870, art. 3; L.. itr août 191S ; Décr.
venir aux charges du ménage. 6 tév. 1919, art. 1 et 2).
IL Dans un sens large, biens donnés
à l'un ou à l'autre des époux par contrat Double imposition.
de mariage. (D. fisc.) Situation de fait réalisée
207 Douzième provisoire

quand un même fait ou un même bien est et aussi généralement les commissions
assujetti à l'impôt dans deux ou plu- rogatoires.
sieurs pays. En droit fiscal interne,
se dit quand un même fait ou un même Drapeau.
Dérivé de drap, latin de basse époque drappus
bien se trouve atteint plusieurs fois
(d'origine incertaine).
par le même impôt ou par des impôts de I. Pièce d'étoffe, de couleurs et dispo-
même nature.
sitions choisies, fixés à une hampe en vue
de distinguer un parti, de donner un
Douzième provisoire.
signal, etc.. (drapeau rouge, drapeau
(D. fisc.) Budget provisoire et d'at-
tente accordant une blanc, drapeau de la croix-rouge, etc.).
pour période IL Signe officiel d'une souveraineté
d'un mois, au cas de retard dans le vote
du budget annuel dans lequel il sera ou, parfois, d'une simple personnalité
ou compétence internationale (Ex. :
ensuite réintégré, les ouvertures de
crédit et les autorisations de percevoir drapeau de la commission du Danube).-
les impôts et revenus publics nécessaires
Drawbaek.
pour assurer la continuité des services. Mots anglais signifiant « déduction » (de to dra:c
« tirer » back « en arrière »).
Doyen. Système douanier, voisin de l'admis-
Latin ecclésiastique decanus * dizenier, chef de dix sion temporaire, dans lequel les matières
hommes ».
I. Titre désignant tantôt le plus âgé premières sont assujetties, à l'importa-
des membres d'un corps, tantôt le plus tion, au payement de droits qui sont
ancien d'entre eux dans la fonction : restitués quand celles-ci sont exportées
le plus âgé, selon les règlements par- comme produits manufacturés.
lementaires, qui appellent le doyen
de chaque assemblée à présider la séance Drogman.
d'ouverture de toute session ordinaire ; Emprunté de l'italien drogomanno (d'origine scn.i-
tique*.
le plus ancien dans la fonction, selon Ancien nom des interprètes attachés
les textes chargeant de certaines mis- aux consulats de France dans les pays
sions le doyen d'une Cour, d'un tribunal d'Orient. Le corps des drogmans a été
ou d'une de ses chambres (notamment fusionné avec le corps des interprètes
participation au tableau de roulement ;
par un décret du 29 mai 1902.
présidence de la chambre dont le prési-
dent est empêché). Droit.
II. Titre désignant, indépendamment Latin direction, neutre pris substantivement <V
de toute condition d'âge ou d'ancienneté, l'adjectif directtts > droit ».
celui des membres d'une faculté univer- . I. Au sens objectif : ensemble des
sitaire, qui, par des modes variables selon règles munies de sanctions régissant
les temps et selon les pays, a été choisi les relations des hommes vivant en
pour la représenter, diriger ses délibé- société.
rations et administrer ses affaires. II. Au sens subjectif : prérogative
On dit qu'il exerce le décanat. appartenant a une personne et lui per-
III (D. can.). A. Religieux qui se mettant d'exiger d'une autre soit des
trouve à la tête de dix moines. prestations ou des abstentions (droits
B. Curé que l'évêque a chargé du con- personnels), soit le respect d'une situa-
trôle de l'administration et de la pratique tion dont elle profite (droits réels, droits
disciplinaire dans une partie de son dio- individuels).
cèse, pour cette raison appelé doyenné. III. Au sens didactique : science des
C. Chanoine qui au chapitre exerce règles obligatoires présidant aux rapports
cette dignité. des hommes en société.
IV (D. fisc). (V. contribution.) S'em-
—desjugesd'instruclion.]ugcd'\\\sttuc-
ploie plus spécialement en matière de
tion, généralement le plus ancien dans contributions indirectes (douanes, enre-
la fonction, qui, dans les tribunaux
gistrement, octroi).
pourvus de plusieurs juges d'instruction
et notamment au tribunal de la Seine, — absolu.
reçoit les plaintes assorties de cons- L Droit opposable à toute personne,
titution de partie civile (C. I. cr. art. 63) à la différence du droit relatif, opposable
Droit jo».

seulement à certaine» personnes. Ainsi la capacité des personnes, à la famille, au


on dit que le droit de propriété est un patrimoine, à la transmission des biens,
droit absolu, le droit de créance un aux contrats et obligations.
droit relatif. B. En tant que droit subjectif: i° Par
IL Expression employés par certains opposition aux droits politiques (V. ce
auteurs pour désigner le droit dont l'exer- mot), droits appartenant à tous les
cice ne peut être déclaré illicite à raison membres d'une société, sans distinction
du mobile qui a guidé son titulaire. Ex.: d'âge ni de sexe, ni même de nationalité
droit de réponse. (Ex. : droit d'acheter, de vendre, d'être
— acquis. propriétaire) ; 20 Par opposition au droit
des gens : droits privés qu'un texte for-
I (D. interne). Droit auquel le juge
mel refuse aux étrangers (L. 30 juin
ne peut porter atteinte en appliquant
une toi nouvelle. Ex. : la loi du 31 déc. 1926, art. 19) ou dont l'établissement est
plus spécialement l'oeuvre du droit na-
1917 qui a limité au 6e degré la vocation tional qui le consacre (hypothèque lé-
héréditaire des collatéraux.
II (I). int. priv.). Droit qui, définiti- gale de la femme mariée) (C. civ. art. 11).
— civil
vement constitué, en vertu d'une loi ecclésiastique. Ensemble des
compétente, peut produire ses effets par- règles du droit public d'un pays concer-
tout, sous réserve de l'ordre public (V. nant les rapports de l'Etat avec l'Eglise,
ce mot). P^x. : reconnaissance, en France, Ex. : loi du 5 décembre 1905 sur la sépa-
d'un divorce par consentement mutuel ration de l'Eglise et de l'Etat ; concordat
de Belges, en Belgique ; de la personna- de 1S01 réglant les rapports des trois dé-
lité morale des congrégations constituées partements recouvrés avec le Saint-
en territoire annexé, antérieurement à Siège.
l'annexion (Savoie, Nice, Alsace, Lor- — commercial. Branche du droit
privé
raine) ; d'une répudiation de femme réglant les rapports entre particuliers re-
conforme au droit qui régit, en Algérie, latifs à l'exercice de la profession com-
les Musulmans ; mais rejet, en raison merciale ou résultant de l'accomplisse-
de l'ordre public, des droits fondés, au ment d'actes de commerce (V. ce mot).
profit des Soviets, sur les spoliations des — commun. Fègles générales
appli-
biens des particuliers.
cables à une catégorie déterminée de rap-
— administratif. Partie du droit public de droit, toutes les fois que le légis-
ports
interne ayant pour objet l'étude de l'or- lateur ou les parties n'y apportent pas de
ganisation et du fonctionnement des dérogation particulière.
administrations publiques ou d'intérêt — comparé. Branche de la science du
public et des rapports de celles-ci avec Droit ayant pour objet le rapproche-
les particuliers.
ment systématique des institutions juri-
— ad valorem. Droit établi sur une
diques des divers pays.
marchandise proportionnellement à sa — constaté (D. fisc). Droit recouvré
valeur. Ex. : droit de 10 % sur la valeur au fait qui lui a donné
postérieurement
du produit importé. naissance.
— au comptant. Droit payable et effec- — constitutionnel.
tivement payé lor» de la déclaration faite A. Partie du droit public interne
par le contribuable. étudiant la structure de l'Etat, les droits
— canon fondamentaux des individus et des
(ou canonique). Règles de
droit régissant l'Eglise catholique. Ce groupes au regard de l'Etat, l'organisa-
droit a été codifié à plusieurs repiises, tion et les rapports des pouvoirs publics.
en dernier lieu par le Corpus Jurii ca- B. Certains distraient les deux premiers
nonici promulgué en 1917. ordres de matières pour en faire l'objet
— civil. d'une discipline spéciale : le droit public
Calque du latin jus civile. général. Le droit constitutionnel se li-
A. En tant que branche du droit objec- mite alors à l'étude de l'organisation et
tif : 1° Au sens large, synonyme de des rapports des pouvoirs publics.
droit privé (V. ce mot) ; 20 Au sens étroit, — coutumier.
partie fondamentale du droit privé com- A. Ensemble des règles établies parla
prenant les règles relatives à l'état et à coutume (V. ce mot).
309 Droit

B. D'après certains auteurs, l'expres- naturelle, à charge de se conformer aux


sion s'appliquerait aussi aux règles de lois et règlements, notamment d'obtenir
droit qui se dégagent des solutions de la un permis de chasse déUvré par l'Etat
jurisprudence. et les départements, et de ne pas exercer
— criminel (ou droit pénal). ce droit au préjudice et contre le gré des
A. Droit qui a pour objet de prévenir propriétaires du sol.
et réprimer les faits considérés comme B. Attribut du droit de propriété con-
férant au propriétaire d'un domaine le
portant atteinte à l'ordre social.
B. F.n un sens plus étroit (on dit quel- droit de rechercher, poursuivre et cap-
turer le gibier se trouvant sur sa pro-
quefois droit pénal de fond, par opposi-
tion à la procédure pénale) : droit qui priété en se conformant aux lois et règle-
définit les infractions, organise les peines ments et de s'opposer à ce quo des tiers
et mesures similaires, et détermine les fassent oeuvre de chasse sur ce domaine.
conditions d* la responsabilité La législation en vigueur dans les trois
pénale.
— d'acte (D. fisc). En matière d'en- départements recouvrés limite ce droit
aux domaines d'une étendue d'au moins
registrement, par opposition à droit de 25 hectares d'un seul tenant pour les
mutation (V. ce mot), droit perçu à raison fonds de terre et de 5 hectares pour
de la rédaction ou de l'usage d'un acte. les bois et pour les étangs non aménagés
et non à raison du fait juridique }u'il pour la capture des canards. Pour les sur-
concerne. Cette opposition est discatée. faces d'étendue inférieure le droit de
— d'affouage. (V. affouage.) chasse est mis en adjudication par les
soins de la commune pour en répartir
— d'asile. (V. asile.)
le prix entre les propriétaires au prorata
— d'attache. Droit d'attacher ou de de l'étendue du fonds de chacun d'eux.
fixer, à la rive opposée, à travers un cours — de circulation.
d'eau, l'extrémité d'une digue ou tout I (D. fisc). Généralement, droit au-
autre barrage. quel une marchandise est soumise pour
— d'auteur. pouvoir circuler.
A. Droit exclusif d'exploitation IL Spécialement, contribution indi-
appar-
tenant à une personne sur toute création recte due à chaque enlèvement ou dépla-
cement de certaines boissons alcoo-
originale de son esprit, portant la marque
de son tempérament personnel, dans le liques.
domaine des lettres, des sciences et des — de communication (D. fisc). Droit
arts, quelle qu'en soit la forme, psrlée, conféré par la loi à certains agents de
écrite, graphique, plastique, musicale l'Administration des Finances, qui leur
mimique ou chorégraphique, même s'il permet, pour établir certains impôts,
s'agit d'une simple reproduction par un d'obtenir de la part des administra-
procédé scientifique, à condition qu'elle tions publiques ou d'officiers ministé-
soit susceptible de manifester la person- riels, communication des documents de
nalité intellectuelle de celui qui le met en service ou des actes qu'ils détiennent, et
oeuvre. . de se faire représenter par les redevables
B. Profits pécuniaires résultant de les documents permettant de contrôler les
l'exploitation . des créations originales déclarations fiscales.
susceptibles d'un droit d'auteur, au sens — de congé. (D. fisc). Droit de navi-
défini sous la lettre A.
C. Droit en vertu duquel une personne gation (V. ce mot) dû par tout bâtiment
à laquelle appartient un droit d'auteur, français sortant d'un port.'
au sens défini sous la lettre A, peut inter- — de consommation. (D.
fisc). Con
dire toute altération de son oeuvre et tribution indirecte due au moment de
toute reproduction non autorisée par l'expédition à la consommation de cer-
elle, même après avoir cédé à un tiers taines boissons, spiritueux, eaux miné-
les profits pécuniaires de son oeuvre. rales, etc.. ou de certains produits in-
— de chasse. dustriels ou alimentaires.
A. Droit de se livrer à la recherche, à — de correction. Droit appartenant à
la poursuite et à la capture des animaux la personne investie de la puissance pa-
sauvages ou vivant à l'état de liberté ternelle ou tutélaire de faire détenir, avec
ti
Droit 210

l'autorisation du président du tribunal, B. En matière non répressive, en-


l'enfant mineur, dans un établissement semble des mesures légales ayant pour
organisé pour l'amendement des enfants objet d'assurer la protection des plai-
difficiles ou vicieux. deurs devant les juridictions civiles. Ex. :
— de créance. Droit donnant à son ti- chaque partie plaidante a le droit de de-
mander que les pièces produites par
tulaire (créancier) le pouvoir d'exiger son adversaire au tribunal lui soient
d'une autre personne (débiteur) une pres-
tation consistant à donner, à faire ou à préalablement communiquées. Les ex-
ne pas faire quelque chose. (V. droit perts commis par justice ne peuvent pro-
céder aux expertises hors la présence des
personnel).
parties ou celles-ci régulièrement citées.
— de douane (D. fisc). Droit — de
perçu légation (D. int. pub.). Droit
par l'Administration des douanes sur une
d'entrer directement en relations diplo-
marchandise exportée ou importée.
matiques avec les Etats étrangers. —
— de fabrication. (D. fisc). Parmi les active : Droit d'entretenir auprès des chefs
droits sur les boissons, droit perçu spécia- d'Etat étrangers des représentants diplo-
lement sur la fabrication de la bière. matiques. — passive : Droit de recevoir
— de famille. des représentants diplomatiques accré-
Par opposition aux
dités par des chefs d'F,tat étrangers.
droits du patrimoine, ensemble des droits
— de l'Homme et du citoyen. Les
ayant pour objet les rapports de famille
(puissance paternelle, puissance maritale, droits de l'Homme sont l'ensemble des ga-
tutelle, etc.). ranties qui appartiennent, en face de la
— de francisation puissance publique, à toute personne
(D. fisc). Droit de humaine, quels que soient sa nationalité,
navigation (V. ce mot) dû à raison de son âge et son sexe, c'est-à-dire l'égalité
l'octroi de l'acte de francisation que doit et la liberté civiles et le droit de propriété.
obtenir tout navire français prenant la
Quant aux droits du citoyen, ils sont,
mer, et gradué suivant le tonnage des comme leur nom l'indique, moins large-
bâtiments. ment attribués et présentent un autre
— de de la puissance
garde. Attribut caractère, ayant pour objet moins de pro-
en est téger contre la puissance publique que
paternelle donnant à celui qui
investi le pouvoir et l'obligation de d'associer à son exercice, par le vote et
veiller sur la personne de l'enfant, de l'admission aux fonctions publiques,
fixer sa résidence et de diriger son éduca- quand se trouvent remplies les conditions
tion. Le droit de garde peut également que les lois requièrent à cet effet (V.
appartenir au tuteur. déclaration des droits de l'Homme et du
— de garantie (D. fisc). Contribution citoyen).
indirecte perçue à l'occasion de la recon- — de licence (D.
fisc). Contribution
naissance du titre des métaux précieux indirecte due à raison de l'exercice de cer-
ou de l'affirmation d'authenticité par tains commerces ou industries qui portent
l'Etat de marques de fabrique et de sur des produits passibles de taxes indi-
commerce. rectes, et qui est en quelque sorte le prix
— de greffe. (D. fisc). Emoluments de l'autorisation et de la surveillance
tarifés par décret, perçus par le Greffier qu'exigent ces opérations.
pour l'accomplissement des actes de — de mutation (D.
fisc). Droit perçu
son ministère. Ex. : droit de mise au par l'Administration de l'Enregistre-
rôle, droit d'expédition. ment sur les transmissions entre vifs de
— de biens immeubles, en propriété, usufruit
jouissance légale (V. jouissance
légale). ou jouissance, et sur les mutations par
— décès de toute espèce de biens (V. droit
(s) de la défense. d'acte).
A. (D. pén.). Ensemble des droits re-

connus à la personne inculpée d'avoir (s) de navigation (D. fisc). En-
commis une infraction pénale, en vue de semble des taxes accessoires de douanes
lui permettre de préparer et de présen- perçues, non sur les marchandises, mais
ter sa défense et d'établir, le cas échéant, sur le corps des navires français et étran-
qu'elle est innocente ou non punissable. gers, d'après le tonnage net, et compre-
211 Droit

nant le droit de francisation, le droit — de préemption. Faculté conférée


par
de congé, le droit de passeport, le droit la loi ou par la convention des parties à
de quai (V. ces mots). une personne déterminée d'acquérir un
— d'enregistrement. Droit perçu par bien par préférence à toute autre. Ex. :
l'Administration de l'Enregistrement les propriétaires riverains d'un chemin
(V.
ce mot). public déclassé ou de l'ancien lit d'une ri-
vière peuvent s'en rendre acquéreurs,
— d'entrée. Droit
perçu par l'Admi- par préemption, dans les conditions, et
nistration des Douanes sur les marchan- délais légaux (L. 21 mai 1S36 et S avril
dises importées. Cette expression dési-
1S3S). Les statuts d'une société par
gnait également autrefois les droits per- actions peuvent stipuler au profit des
çus par l'Administration des contribu- actionnaires ou d'une personne désignée
tions indirectes sur les vins, cidres, poires
par le Conseil d'Administration, un droit
et hydromels à leur entrée dans les de préemption sur les actions nomina-
villes. tives, qu'un membre de la société se
— de propose de céder à un tiers.
passeport. (D. fisc). Droit de na-
vigation (V. ce mot) dû par tout navire — de
préférence. Droit qui permet à un
étranger. créancier d'être payé sur le prix de vente
— d'épaves Droit reconnu au sauve- d'un bien, par préférence aux créanciers
teur d'un objet tiré de la mer ou d'un chirographaires.
cours d'eau et dont le propriétaire est — de présentation. Droit reconnu aux
inconnu, de prétendre à la propriété officiers ministériels éuumérés par
d'une partie ou de la totalité de cet objet. l'art 91 de la loi du 28 avril 1S16 (avo-
Ex. : les navires et objets naufragés trou- cats au Conseil d'Etat et à la Cour de
vés en mer ou tirés de son fonds appar- cassation, notaires, avoués près les tri-
tiennent pour un tiers aux sauveteurs bunaux de première instance et les Cours
(Ord. I63I, liv. IV, tit. 9, art. 27). La ré- d'appel, huissiers, agents de change,
colte des goémons sur les côtes maritimes courtiers, commissaires-priseurs, V. ces
aux habitants des com-
appartient mots) de présenter leur successeur à
munes riveraines (Décr. 8 fév. 186S et l'agrément des pouvoirs publics, condi-
31 mars 1873). tion à laquelle est subordonnée la ces-
— de sion de leur office dont le
pêche. Droit de rechercher et cap- prix et les
turer tout animal vivant dans l'eau ; ce charges sont soumis au contrôle du Gou-
droit appartient au propriétaire riverain vernement.
d'un cours d'eau non navigable, et à — de
propriété. (V. propriété).
l'Etat, pour les fleuves, rivières, canaux, — de
navigables ou flottables. Il 1peut faire quai. (D. fisc). Droit de naviga-
tion (V. ce mot) dû par les bâtiments fran-
l'objet de cession par affermage, con-
cession, adjudication, etc.. ; mais tout çais et étrangers séjournant dans un
individu a le droit de pêcher à la ligne port pour frais de quai.
flottante dans les cours d'eau navigables — de
réponse (D. pub.). Droit pour
appartenant à l'Etat, à charge de se con- toute personne nommée ou désignée dans
former aux règlements (L. 15 av. 1S29). un journal ou écrit périodique, d'obtenir
— de i>lace. du gérant l'insertion gratuite d'une ré-
A. Sicuation juridique d'une personne ponse (L. 29 sept. 1919, modifiant
art. 13 et 14 L. 29 juill. 18&1).
autorisée à occuper un emplacement dé-
terminé sur certaines dépendances du — de rétention. Droit à
permettant
domaine, telles que les halles, marchés, un créancier de refuser de restituer un
abattoirs. objet appartenant à son débiteur, tant
1
B. Redevance à laquelle est assujetti que ce dernier ne s'est pas acquitté
cet usage du domaine. de sa dette. Ex. : droit du créancier ga-
— de giste.
poste. Elément des frais de jus- — de retour.
tice correspondant au port des lettres et
paquets dans les instances ou le Parquet A. — légal : droit de succession ac-
a poursuivi d'office, avec ou sans adjonc- cordé par la loi à l'ascendant donateur
tion de partie civile. sur, les choses par eux données à leurs
Iiroli 213

enfants ou descendants décédés sans pos- l'ensemble des droits dus au fisc à rai-
térité, lorsque les objets donnés se re- son de l'ouverture d'une succession, ce
trouvent en nature dans la succession, oui comprend les droits de mutation par
ou sur le prix qui peut en être dû si ces décès et la taxe successorale.
objets ont été aliénés. Ce droit appar- — de suite.
tient également à l'adoptant et aux frères A. Attribut du droit réel permettant
et soeurs légitimes de l'enfant naturel. à son titulaire de saisir le bien sur lequel
B. — conventionnel : clause par laquelle porte le droit réel, en quelque main
le donateur stipule que la donation sera se trouve. En Droit maritime, un
résolue soit au cas de prédécès du dona- 3u'il
roit de suite sur les navires, répondant
taire seul, soit au cas de prédécès du do- d'ailleurs à des règles spéciales, est re-
nataire et de ses descendants. connu à tous les créanciers, même chi-
— des gens. rographaires, du propriétaire du navire.
B. Droit pour un artiste, auteur d'une
Talque'tu latin 'us ^entium.
A. En Droit romain : a) droit appli- oeuvre d'art originale et une
représentant
cable dans l'Etat romain à la fois aux création personnelle (telle que pein-
citoyens et aux étrangers (jus iuter
ture, sculpture, dessin), d'effectuer un
gentes) ; b) droit qui se retrouvant iden- prélèvement de i à 3 % sur le prix de
chez tous les peuples serait, cette oeuvre d'art passant en vente
tiquement pu-
blique après qu'il en a perdu la propriété.
par suite, commun à tous les hommes. Ce droit appartient après la mort de l'ar-
B. Pris, par les anciens auteurs de Droit
dans le sens de Droit inter- tiste à ses héritiers, tant qu'ils jouissent
international,
national naturel. du droit d'auteur (V. ce mot) (L. 20 mai
C. P.xpression prise souvent comme sy- 1920).
— de timbre.
nonvme de Droit international public Impôt perçu par l'em-
(V. ce mot). ploi obligatoire de papier timbré ou par
— de sortie. Droit l'apposition obligatoire d'un timbre, à
perçu par l'Admi- raison de la rédaction de certains actes
nistration des Douanes sur les marchan-
civils et judiciaires, des écritures qui
dises exportées.
être produites en justice et y
— des peuvent
pauvres. Taxe perçue au profit taire foi, de certaines pièces administra-
d'établissements charitables sur les en- tives. Timbre de dimension : droit va-
trées aux spectacles de tout ordre riable suivant la dimension du
papier
(théâtres, concerts, bals, luttes ou con- employé. Timbre spécial : droit fixe
cours sportifs, expositions, etc.). s'appliquant à un acte déterminé. Timbre
— de stationnement. Proportionnel : droit variant avec l'im-
A. Situation juridique du titulaire d'un portance de la somme qui fait l'objet de
l'acte.
permis de stationnement.
— de titre
B. Taxe à laquelle est assujetti le ti- (D. fisc). En matière d'en-
tulaire d'un permis de stationnement. registrement, droit dû à raison d'une déci*
— de sion judiciaire formant titre d'une opé-
statistique. Droit perçu par !'Ad- ration juridique antérieure
rainistration des Douanes sur toutes les susceptible
d'être enregistrée, mais non établie par
marchandises importées de l'étranger et
des colonies ou exportées à destination titre enregistré (C. enr. art. 271, § 7, n° 7) >
— de
de ces pays. tonnage. Droit établi par tonneau
— de succession (ou droit successo- de jauge sur les navires à leur entrée au
ral). port.
A. (D. civ.) : i° ensemble des règles — de transmission
(D. fisc). Impôt
qui président à la dévolution du patri- sur les valeurs mobilières dû à raison de
moine d'une personne décédée ; 2° droit la cession des titres.
qu'une personne peut faire valoir en — de vérification (D.
fisc). Ensemble
vertu de la loi ou d'un testament, sur les de taxes directes assimilées aux contri-
biens d'une personne décédée, sous la butions directes et perçues au profit de
condition d'acquitter les dettes et les l'Etat, à raison de certains actes de véri-
charges. fication ou d'inspection. Ex. : droit de
B. (D. fisc). Appellation courante de vérification des poids et mesures.
213 Droit

— de visite D. int.
pub.). Droit pour tion de promesse unilatérale de vente*
un Etat de faire vérifier
par ses forces Le droit éventuel diffère du droit con-
navales la composition de 1 équipage, des ditionnel en ce que ce dernier ne devien-
pass gers et de la cargaison d'un navire dra pur et simple qu'après réalisation
étranger, ainsi que la destination de cette d'un fait qui n'avait rien d'essentiel et
cargaison, soit pour éviter le transport de dans ce dernier cas, le droit devien-
marchandises interdit ou réglementé par 3ue,
ra rétroactivement pur et simple..
des conventions internationales, soit pour — étroit (V. droit strict).
réprimer des crimes internationaux tels
que la piraterie et le trafic d'esclaves. — fiscal. Partie de la science et de
— d'évocation la législation financières qui concerne
(Pr.). Droit apparte- spécialement l'assiette, la liquidation et
nant à la juridiction du second degré, le recouvrement des impôts.
infirmant un jugement interlocutoire,
de supprimer le premier degré de juri- — fixe (D. fisc). Droit
d'enregistre-
diction sur le fond, lorsque la cause est ment perçu, en principe, sur les actes ne
en état de recevoir une solution défini- constatant aucun mouvement de valeurs,
tive (C. pr. civ. art. 473). Ex. : lorsqu'un tels que procuration, autorisation, adhé-
tribunal du premier degré a déclaré le de- sion, etc., et dépendant uniquement de
mandeur irrecevable en sa demande, la la nature de l'acte et non de la valeur des
Cour, en infirmant lo jugement, peut biens qui en font l'objet.
statuer sur le fond, lorsque les parties — forestier. Ensemble des 'règles
avaient conclu subsidiairement au fond. 'spé-
ciales applicables à la propriété fores-
Se distingue de l'effet dévolutif (V. ces tière en vue d'assurer sa conservation
mots). et contenues, pour la plupart, dans le
— de voirie. Droit Code forestier de 1S27. Les forêts appar-
perçu par une au-
torité administrative à raison d'une utili- tenant aux collectivités publiques sont
sation de son domaine, et, plus spéciale- soumises au régime forestier comportant
ment, taxe à laquelle est assujetti le ti- un véritable pouvoir de tutelle exercé
tulaire d'une permission de voirie (Cpr. : par les agents de l'Administration. Les
droit de stationnement). particuliers propriétaires de forêts sont
— d'octroi. soumis seulement à quelques restrictions
Droit perçu par cer- dans leurs droits de disposition et de
taines communes sur les produits des-
tinés à la consommation locale. jouissance.
— fraudé (D.
— (s) du
patrimoine. Par opposition fisc). Droit qui aurait
aux droits de famille, ensemble des droits dû être acquitté et qui ne l'a pas été à
raison de la contravention.
ayant pour leur titulaire une valeur pé-
cuniaire. — gradué (D. Droit d'enre-
fisc).
— écrit. gistrement pouvant s'élever par degrés
A. Droit créé par le législateur et (ex. : de 5 à 20) selon les valeurs.
exprimé dans des textes par lui promul- — immobilier. Droit ayant
pour objet
gués. un bien que la législation civile consi-
B. Employé parfois comme synonyme dère comme immeuble. Ex. : le droit de
de Droit romain. Ex. : pays de Droit propriété sur un immeuble ; la servi-
écrit : dans l'ancienne France, régions oh tude.
le Droit romain était prédominant. —
incorporel. Expression comprenant
— en sus tous les droits, à l'exclusion du droit de
(D. fisc). Pénalité fiscale
soumettant le contribuable au paiement propriété, que, conformément à la tradi-
d'un demi-droit, d'un droit, d'un double tion romaine, on continue de ranger par-
droit, etc., calculé sur le droit primiti- mi les biens corporels.
vement dû, auquel il s'ajoute. — intellectuel. Droit
— éventuel. Droit né d'un acte appartenant à une
qui a personne sur toute manifestation exté-
déjà quelques-uns de ses éléments, mais rieure de son activité intellectuelle. Ex. :
auquel un élément essentiel fait défaut le droit de l'auteur sur son oeuvre ;
pour constituer un acte pur et simple. le droit de l'inventeur sur son inven-
C'est le cas du droit né d'une conven- tion.
Droit 21*

— intermédiaire. Droit élaboré — naturel.


par les
Assemblées de la Révolution. Il tire son A. En droit romain : Le jus naturae est
nom de ce qu'il est censé former la tran- le droit commun aux hommes et aux
sition entre le Droit ancien et le Droit animaux, par opposition au jus gentium,
moderne. droit commun à tous les hommes.
— international B. Scolastique : Droit commun à tous
(V. D. int. privé et
D. int. pub.). les hommes, ayant pour fondement la
— international raison divine (droit naturel primaire) ; il
privé. Branche de
droit engendrée par la diversité des lé- peut être complété par les hommes
(législation, coutume) ; c'est alors le
gislations et ayant pour objet les rap- droit naturel secondaire, se divisant lui-
ports de droit privé qui, à raison de cer- même en jus gentium (acquis général de la
tains de leurs éléments (nationalité ou
civilisation) et fus civile (adjonctions
domicile des personnes, nature et situa-
faites par le législateur de chaque pays).
tion des biens, date ou lieu de passation
C. Ecole du droit de la nature et des gens :
d'un acte juridique, etc.), mettent con- Droit de l'homme à l'état de nature (état
curremment en cause des lois ou des ju- d'isolement par opposition à l'état de so-
ridictions de pays différents. Ex. : di-
vorce demandé en France par une Fran- ciété) ; droit immuable (comme la na-
ture même de l'homme) inscrit dans le
çaise mariée à un Italien ; achat de mar- coeur de l'homme et pouvant par la ré-
chandises en France par un mineur de flexion (c'est-à-dire ici surtout par l'in-
nationalité mexicaine ; règlement de la
succession d'un trospection) être précisé jusque dans les
Bavarois décédé en détails d'application.
France. D. Encyclopédistes et XIXe siècle :
— international
public. Ensemble des Développement de la conception pré-
règles applicables aux rapports des diffé- cédente en insistant sur la notion de li-
rents Etats entre eux ou avec les divers berté individuelle ; on arrive ainsi au
groupements internationaux (Union pan- principe de l'autonomie de la volonté :
américaine, S. D. X., etc.). tout droit vient d'un contrat ; il en est
— interne. Dénomination ainsi même en droit public (théorie du
générique
contrat social).
adoptée, par opposition à celle de droit
E. Après la négation du droit naturel
international, pour désigner soit l'orga-
nisation intérieure de chaque Etat (droit par les écoles historique, puis positi-
viste, solidariste, sociologique, néga-
^w6/r'fi'«/t'r«<?,paroppositionàdroitinter- tion amenée par les exagérations des
national public, (V. ce mot), soit l'en-
semble des règles ayant pour objet les deux écoles précédentes, on arrive au
droit naturel à contenu variable : le droit
rapports de droit privé dans lesquels
entrent exclusivement des éléments ne est dominé par le sentiment de justice
mettant en cause que les lois d'un seul et naturel à l'homme ; mais ce sentiment
même pays (droit privé interne, par oppo- même et, par conséquent, le droit qui en
sition à droit international privé, V. ce dérive, sont essentiellement variables
suivant les temps et les pays.
mot).
— F. Droit naturel irréductible, ou encore
litigieux. Droit dont l'existence, à contenu progressif, à la fois idée direc-
le contenu, les conditions ou les effets trice et barrière, à base de morale et de
font l'objet d'un procès intenté devant
justice, immuable dans son principe,
une juridiction. l'idée de justice, fondement du droit et
— maritime. Droit
qui a pour objet les dans son but, le bien commun ; tout le
contrats relatifs à la navigation mari- reste, variable suivant les temps et les
time, ainsi que les bâtiments affectés à pays, étant découvert par la raison
cette navigation et les personnes qui la humaine travaillant sur le donné social
pratiquent. (économie politique et coutume, tra-
— mobilier. Droit réel portant sur ditions nationales).
un meuble et autres droits tendant à faire — objectif (V. Droit, I).
entrer un meuble dans le patrimoine. —
pénal (V. droit criminel).
— moral
(V. droit d'auteur.) — pénal international.
— national
(V. droit interne). A. Branche de droit dont la fonction
215 Droit

correspond, par rapport au droit pénal, droit civil, le droit commercial, la çro*
à celle du droit international privé par cédure civile, le droit international privé.
rapport au droit civil, et qui a pour objet On y comprend aussi, dans les pro»
de régler, en matière répressive, la com- grammes des Facultés de Droit, le droit
pétence des lois et juridictions natio- pénal ; mais, sauf en ce qui concerne
nales au regard des lois et juridictions les droits de la victime du délit à une
étrangères, l'effet des sentences étran- réparation, il fait partie en réalité du
gères et l'entr'aide que doivent se prêter droit public, la répression des infractions
les Etats pour la recherche des infrac- étant une des fonctions de l'Etat.
tions et le châtiment des malfaiteurs. — progressif (D. fisc). Droit dont le
B. Branche du droit qui, dans l'avenir, taux s'accroît à mesure que la valeur
aurait pour fonction de sanctionner pé- à laquelle il s'applique devient plus forte.
nalement les préceptes du droit interna-
tional public et plus spécialement de — proportionnel.
réprimer les crimes commis par les Etats A (D. fisc). Droit perçu par l'Admi-
(encore appelé et, peut-être, plus juste- nistration de l'Enregistrement et repré-
ment : droit pénal interétatique). sentant une fraction constante de la
— personnel. valeur du bien qui fait l'objet d'une
mutation ou de certains actes (Cpr. :
A. Synonyme de droit de créance (V. ce droit fixe).
mot). B. Emolument alloué aux officiers
B. Par opposition aux droits qui ministériels et calculé sur l'importance
peuvent être exercés par un créancier au du litige ou de l'objet du contrat (Décr.
nom de son débiteur, droits exclusive-
25 août 1S98 et 29 déc 1919).
ment attachés à la personne de celui-ci et
— public. Droit qui règle l'organi-
que lui seul a qualité pour exercer ou
non (V. C. civ. art. 1166 ; ex. : droits sation de l'Etat et les rapports dans
concernant l'état des personnes ; action lesquels il entre en jeu.
en révocation d'une donation pour — public interne. Partie du droit
cause d'ingratitude). public (V. ce mot) régissant l'organisa-
— tion et l'activité de l'Etat entrant en
politique.
A. Au xvine siècle, employé dans le relations avec ses nationaux ou avec les
sens de droit public individus, les groupements et les collec-
B. Au pluriel (droits politiques),droits tivités établis sur son territoire.
du citoyen (V. droits de l'Homme et du — réel. Droit opposable à tous et qui
citoyen) : électorat, éligibilité, partici- permet à une personne d'exercer un
pation aux procédés du gouvernement pouvoir sur un bien. Ex. : propriété,
direct et semi-direct. usufruit, servitude. On appelle droit
— réel accessoire le droit accordé à un
positif. Par opposition à droit na- créancier sur une chose (hypothèque ou
turel : ensemble des règles juridiques
nantissement), en vue de garantir le
s'imposant aux individus sous la sanc-
tion de la force publique, tandis que le paiement d'une créance, et qui confère
droit naturel ne he que leur conscience. le droit de préférence et, en principe, ie
droit de suite.
— prétorien.
— relatif. Droit existant au profit
Calque du latin jus proeiorium.
d'une personne contre une autre personne
Expression ayant désigné le Droit crée
à Rome par le préteur dans son édit et déterminée. Ils s'analysent en un rapport
entre d'eux individus. Le
appliqué aujourd'hui, par analogie, aux d'obligation
règles de droit créées par la jurispru- type en est le droit de créance.
dence en marge de la loi. — romain. Droit des anciens Romains

Privé. Ensemble des dispositions jusqu'à là codification de Justinien, et
régissant les rapports entre particuliers qui est resté en application dans certains
et les rapports des collectivités publiques pays jusqu'à nos jours.
avec les particuliers lorsqu'elles agissent — rural. Dispositions spéciales rela-
dans les mêmes conditions que les par- tives au régime de la propriété rurale
ticuliers (par exemple, achat de biens de et visant en particulier la protection de
gré à gré). Le droit privé comprend le l'agriculture. Il existe un Code rural non
Droiture 11*

achevé et constitué des lois promul- Duc.


guées séparément avec des objets par- (V. titre de noblesse.)
ticuliers et qui ont été déclarées faire
partie de ce Code. Ducroire.
— 1 Composé de du et de c *ire.
spécifique (D. fisc). Droit établ
sur une marchandise d'après son poids. Engagement pris envers un vendeur
Ex. : droit de 7 francs par 100 kilogs. par une persoune, en général commission-
-- strict naire ou banquier, de se substituer à
(règle de). Règle de droit non l'acheteur pour le paiement du prix
susceptible d'être étendue en dehors du de la vente.
domaine étroitement limité que ses
termes imposent. Ivx. : les règles édic- — Celui qui, en
(commissionnaire).
tant des déchéances sont de droit strict. même temps qu'il sert de commission-
--- naire pour une vente, prend envers le
subjectif (V. Droit, II). vendeur un engagement de ducroire.
--- successif. Droit d'un héritier dans
une succession ouverte. Syn. de droit
héréditaire. — (cession Duplicntn.
de) : opération Latin médiéval duplicata {littera) • (lettre) redou-
par laquelle un héritier cède à titre blée » ; voir le suivant.
gratuit ou onéreux ses droits successifs. Double ou second exemplaire d'une
Quand la cession a lieu à titre onéreux, pièce ou d'un acte. Ex. : expédier un
elle est aus?i appelée vente d'héréditét acte en (ou par) duplicata. Se distingue
de la
copie qui, à la différence du dupli-
Droiture. cata, na pas la valeur de l'original
Dérivé de l'adjectif droit, voir le précédent. (C. civ. art. 1334). Les duplicatas sont
(D. fisc). Pour des
l'application prévus notamment pour les lettres de
droits de douane, la droiture détermine
change (C. com. art. 147), au cas de
le pays de provenance. Il y a importa-
perte de l'effet.
tion en droiture, par voie de mer, lors-
qu'un même navire a voyagé du lieu de Duplique,
départ au lieu d'arrivée sans escale ou Tiré «le l'ancien verbe dupliquer « faire une du-
en observant certaines conditions aux- plique », latin iuplicare « doubler ».
quelles la faculté d'escale est accordée Vieux mot : réponse à une réplique.
et, par voie de terre, quand la marchan- Les dupliques furent abolies par l'ordon-
dise a été conduite jusqu'en France sans nance de 1667.
entrée dans un pays intermédiaire.
E

Eaux. ou 6 milles marins (environ 11,000


Latin aqui. mètres). Dans les eaux territoriales,
S'emploie, dans les expressions sui- l'Etat intéressé peut édicter des règles
vantes : de douane et de police applicables même
— courantes. Eaux des fleuves et aux navires étrangers.
rivières. S'emploie plus spécialement
Eaux et forêts (Service des).
pour désigner les eaux des rivières non Voir 71 (AtltlKNCE! ?>. RESTIÈRE.
navigables ou flottables à bûches per-
p.
Direction générale du Ministère de
dues (V. cours d'eau).
l'Agriculture chargée de la conserva-
— de source (ou eaux vives). Eaux tion, de l'aménagement et de l'exploi-
jaillissant du sol. Elles appartiennent tation des forêts ; de la police et de
au propriétaire du sol, à moins que, l'exploitation de la pêche dans les cours
dès leur sortie du fonds, elles ne prennent, d'eau non navigables (Décr. 19 av. 1898).
par leur abondance, le caractère d'eaux
publiques et courantes, c'est-à-dire d'un Ebranchage.
cours d'eau (C. civ. art. 643). Dérivé débrancher, dérivé de branche, latin de
basse époque branca, proprement « patte. »
— pluviales. Eaux de pluie qui de-
Coupe des branches et, en général,
viennent la propriété de celui sur le des grosses branches d'un arbre. L'ébran-
fonds duquel elles tombent. chage délictueux d'un arbre est puni
— des mêmes peines que son abatage.
privées. Eaux susceptibles d'appro-
priation privée. L'ébranchage de certains arbres désignés
pour l'abatage dans les coupes peut

publiques. Eaux rentrant dans la être prescrit par le cahier des charges
domanialité publique ou susceptibles
pour la vente des coupes, et son inexé-
d'utilisation par la collectivité. cution est sanctionnée par le Code fores-
— stagnantes. Eaux des étangs, lacs tier (V. élagage, émondage).
ou marais, même ayant un déversoir
(par opposition à eaux courantes, V. ce Ecclésiastique.
mot). Latin ecclesiasticus, emprunté du grec $/./.)./, T-.λ-
— territoriales. r./.ô;, voir ÊOLISE.
Bande de mer lon-
(D. can.). Un des livres de l'Ancien
geant les côtes d'un Etat et soustraite, Testament, dit Livre de sagesse, conte-
dans l'intérêt de ce dernier, au régime nant des considérations morales et reli-
de liberté qui est le propre de la haute
gieuses sur la conduite dé la vie. C'est
mer. La largeur de cette bande varie aussi l'éloge de la tradition
suivant les époques et les pays. Une religieuse
d'Israël.
vieille règle la fixait à la plus longue
portée d'un canon supposé installé sur Echange.
le rivage, à la limite de la basse mer. Tiré d'édianger, latin populaire *excambiare. v>ir
On préfère actuellement préciser cette CHANGE.

longueur par un acte officiel du pays Contrat par lequel les parties se
riverain. Les chiffres usuels sont de donnent respectivement une chose ou
3 milles marins (environ 5.500 mètres) un droit contre une autre chose ou un
Eertanghte 218

autre droit. Se distingue de la vente, minant les intérêts de ce solde jusqu'à


dans laquelle la chose ou le droit est récriture suivante et en totalisant, lors
cédé contre un prix en argent. de la clôture du compte, les intérêts des
— avec soutte soldes provisoires, successifs.
(V. soulte).
— de territoires. Acte résultant géné-
ralement d'un traité et par lequel deux Echelle (tour d) (V. echelage).
Voir les précédents.
Etats se cèdent mutuellement des por-
tions de leurs territoires. Cet échange
est assez rare en Europe. Il est plus Echelles du Levant et de Barbarie.
Ktnploi fi uré d'échelle (voir Us pr a'dents), pris
fréquent en matière colouiale et inter- comme ternie de marine au sens de « lieu où l'en
vient souvent comme solution d'un con- pose une échtlle pour débarq' er. •
flit entre Etats, parfois à la suite d'une Ports situés sur les côtes méridionales
guerre. Dans les doctrines actuelles de et orientales de la Méditerranée et ainsi
la souveraineté nationale, il devrait nommés parce qu'ils servent d'escales
être accepté par les deux populations coutumières à la navigation de ces ré-
échangées. L'échange entraîne de mul- gions. Pratiquement, les Echelles du
tiples conséquences juridiques (V. V" Levant se rapportent surtout aux ports
annexion et option). de l'Asie mineure et de la Turquie d'Eu-
était très grande
rope. Leur importance
Echangiste. à l'époque de l'apogée de l'Empire otto-
Voir le précédent. man : c'est par elles que se faisait le
Celui qui est partie à un contrat d'é-
principal trafic avec l'Orient et il s'y
change. trouvait d'influentes colonies euro-
péennes jouissant du bénéfice des Capitu-
Echantillon (V. vente par). lations (V. ce mot). Actuellement ce
régime a perdu beaucoup d'intérêt avec
Echardonnage. les modifications territoriales et légis-
Dérivé de chardon, latin de basse cardo
au latin
époque
catduus.
latives qu'a subies la Turquie contem-
qui s'est substitué classique « Echelles du
Destruction des chardons des champs. poraine et l'expression
est rendu obligatoire Levant » est devenue plus géographique
L'échardonnage
par arrêté préfectoral pris, en principe, que juridique.
après avis du conseil général (Cf. éche-
nillage), (L. 21 juin 189S, art. 76). Echenillage.
Dérivé d'écheniller, dérivé de chenille, htin, popu-
laire *caniaila, « » nom
proprement petite chienne,
Echéance. donné par figure à cause de la forme de la tête de
Dérivé d'échoir, Lit in populaire *excaltrr, qui s'est la chenille.
substitué au latin classique excidere.
(D. rural). Destruction des chenilles
Date à laquelle est exigible l'exécu-
tion d'une obligation. opérée en coupant les brindilles des
arbres auxquelles sont fixés leurs nids.
L'échenillage est rendu obligatoire par
Echelage (ou écheilage, ou droit de arrêté préfectoral pris, en principe, après
tour d'échelle).
D rivé htin scala.
avis du conseil général (Cf. echardonnage)
d'échelle,
Droit de poser, à titre de servitude (L. 21 juin 1898, art. 76),
réelle, une échelle sur la propriété d'au-
trui pour construire ou réparer un mur Eehouage.
Dérivé verbe inconnue.
non mitoyen contigu au fonds servant. d'échouer, d'étymologie
Ne pas confondre avec le tour d'échelle, Situation du navire qui repose tem-
qui est le terrain sur lequel s'exerce la porairement sur le fond de la mer par
servitude d'échellage. suite de la marée ou de l'assèchement
d'un bassin.
Echelettes (méthode des).
Voir le précédent.
Eçhouement.
Méthode de comptabilité, dite mé- Voir le précédent.
thode hambourgeoise, par laquelle les Arrêt du navire par le heurt du fond
intérêts d'un compte sont calculés en de la mer. Si une rupture se produit
établissant un solde provisoire du compte alors, il y a échouement avec bris
au moment de chaque écriture et déter- (C. com. art. 369).
219 Eelatrcle

Ecloircle (coupe d'). Economat,


DérivérVfclairàr, latin populaire*cxdatuitt (de Dérivé d'iconome,latin occonomus (empruntédu
datus • chir «). grec ohcovi.uo;*;qui administresarralwn('>!'<*'>*»).
Coupe effectuée dans un peuplement Magasin de vente créé et administré
pour favoriser le développement des
par un employeur, individu ou société,
arbres d'avenir, en les desserrant, dans a l'usage de ses ouvriers ou employés.
un but culturaî, et non en vue d'une réali- Les marchandises y sont délivrées contre
sation économique de produits forestiers. des bons que le salarié reçoit en paie-
ment, ou sont facturées et inscrites sur
Ecobuage. un livret réglé le jour de la paie. Malgré
Dérivéi'eeobuer,mot d'étymologieinconnue. leur apparence philanthropique, les éco-
Opération qui consiste à arracher les nomats ont engendré des abus multiples
herbes et végétaux qui couvrent un qui ont déterminé le législateur contem-
terrain, avec leur motte, à les laisser porain à les prohiber, sauf certaines
sécher, puis à les brûler sur place et à exceptions linutativement déterminées
répandre les cendres et les mottes cal- (L. 25 mars 1910, incorporée dans C. tr.,
cinées en guise d'engrais sur toute la nv. I, art. 75 et s.). La principale excep-
surface du terrain. tion concerne les réseaux de chemins de
fer (art. 77),
Ecole.
Latin schola. Ecorcement (ou écorceage).
I. De façon générale, établissement Dérivé d'e'corce,probablementlatin populaire

*excortex, tins.
privé ou public dans lequel est donné
un enseignement, et, par extension, le Enlèvement de l'écorcevd'un arbre.
bâtiment ou le local où cet enseignement L'écorceage d'un arbre est un délit
est donné. puni des mêmes peines que son abatage.
IL De façon plus spéciale, dénomina- L'écorceage sur pied des bois de taillis
tion générique appliquée : i° aux divers désignés pour l'exploitation et dont l'é-
établissements d'enseignement primaire corce doit être utilisée comme écorce
à tan est autorisée sous certaines condi-
(écoles maternelles, primaires élémen-
tions de délai par les cahiers des charges
taires, primaires supérieures, manuelles
la plupart des (coupes de bois soumises au régime fores-
d'apprentissage) ; 2° à
établissements de l'enseignement tech- tier).
nique (écoles nationales professionnelles,
d'arts et métiers, d'agriculture, de com- Ecritures.
Latin scriptura.
merce) ; 3° à certains établissements I. Ecrit probatoire.
d'enseignement supérieur non érigés en IL Actes de procédure, conclusions
facultés (V. ce mot), mais participant à et mémoires nécessaires à la soutenance
la collation des grades (écoles supé-
d'un procès. Ex. : statuer sur les faits
rieures de pharmacie, écoles de plein et arguments énoncés dans les écritures.
exercice de médecine et de pharmacie,
écoles préparatoires de médecine et de —
(dénégation d') (V. dénégation).
pharmacie) ; 40 à certains établissements —
privées. Ecritures qui émanent de
dans lesquels est donné l'enseignement particuliers dans les cas où l'on peut
correspondant à un groupe déterminé se passer du ministère d'officiers publics,
de connaissances ou à une formation livres de commerce et, surtout, actes ou
spéciale (École polytechnique, École des billets sous seings privés, promesses,
Chartes, École supérieure des mines...). reconnaissances, registres et papiers do-
III. Enseignement procédant d'un cer- mestiques.
tain corps de doctrine ou d'une certaine —
conception scientifique (École des glossa- publiques. Ecritures qui émanent
d'officiers- publics et .qui reçoivent par
teurs, École du droit naturel, École his-
là l'authenticité.
torique...),
— normale. Etablissement — saintes. Recueil des textes
destiné à que
l'Eglise considère comme inspirés de Dieu
la formation du personnel de l'enseigne-
ment primaire ou secondaire (écoles et auxquels elle reconnaît formellement
le caractère divin.
nqrmales primaires, École normale supé-

rieure, École normale de Sèvres). (vérification d') (V. vérification d').
ICrrou •»>

l'croii. Education.
Voir le suivant. Latin educalio (de educare « élever, ncuirr -
Acte ou procès-verbal constatant I. Action d|élever et de former in-
qu'un individu a été remis au directeur tellectuellement et moralement un en-
ou au surveillant-chef d'une prison, et fant.
mentionnant la date et la cause de l'em- — (devoir d'). Devoir primordial
prisonnement. L'écrou est consigné sur n'ont les parents, en cette Qualité,
un registre dit registre des emprisonne-
t 'élever et de former intellectuellement
ments ou registre d'écrou. On désigue
et moralement leurs enfant. et pour
par levée d'écrou l'acte inverse à l'écrou,
c'est-à-dire la constatation de la remise l'accomplissement duquel la loi leur
confère un droit correspondant d'édu-
en liberté d'un individu détenu dans tme
cation qui comprend les droits de garde
prison. et de correction (C. civ. art. 372 et s.).
Ecrouer.
Dérivé ii'écrou qui .1 M.nitîé o'abord « ncrctuu Effectif*.
dVtcffe de cuir, etc., «puis • n oiceau de r*'if^e* Latin efjectivus (deefficere• actcmclîr.trlecturr •).
min » d'où le sens modtine, mot probablement
dcriiMne cf. le
Nombre, fixé par la loi, des éléments
germanique, mojen-néetLindais
schtecu « rnerreau coijé ». etc. (cadres, hommes de troupe, bêtes de
Dresesr un acte d'écrou. selle ou de trait) composant une unité
militaire (division, régiment, compa-
Edifice. gnie, etc.).
Latin aedificium.
I. Tout bâtiment ou travail d'art Effet.
quelconque construit par assemblage de Latin efjectus, voir le précédent.
matériaux incorporés au sol. S'emploie dans les expressions sui-
IL (édifices et superficies). Dans le vantes :
bail à domaine congéable, constructions —
élevées par le domanier et qui restent déclaratif. Effet produit par les
sa propriété (L. S fév. 1S97, art. 2). actes déclaratifs (V. ce mot). Ex. :
III. (D. adm.). Terme employé par- effet déclaratif du partage, d'un juge-
fois comme synonyme de bâtiment (ex. : ment, de la reconnaissance d'un enfant
édifice menaçart ruine) et qui naturel.
implique — dêvolutif.
alors souvent l'idée de construction
d'une certaine importance (ex. : édifice A. (D. civ.). Effet produit par la
public, édifice du culte). dévolution (V. ce mot). Ex. : la décou-
verte d'un testament instituant un léga-
Edition. taire universel opère un effet dêvolutif
Latin editio (de eder » pubiier ».
à son profit sur les biens de la succession
Reproduction et diffusion dans le au détriment de l'héritier apparent.
public d'une oeuvre intellectuelle, litté- B. (Pr.). Effet produit par l'appel
raire, artistique ou scientifique. d'un jugement, qui consiste à transporter
— (contrat
d'). Contrat par lequel au tribunal du second degré la connais-
l'auteur d'une oeuvre intellectuelle s'en- sance entière du litige, à moins que
gage à la remettre à une autre personne, l'appelant n'ait limité l'appel à des
appelée éditeur, laquelle, de son côté, points déterminés.
s oblige à la publier, c'est-à-dire à la
— rétroactif. (V. rétroactivité).
reproduire et à la répandre dans le public,
à ses frais, risques, périls et bénéfices —
suspensif. Ajournement temporaire
et, le plus souvent, à payer une rémuné- de l'exécution d'une décision de justice
ration à l'auteur. Se distingue de la frappée d'opposition ou d'appel, dans le
vente de l'oeuvre qui, moyennant un cas où elle ne bénéficie pas de l'exécu-
prix, en transmet intégralement la pro- tion provisoire (V. ce mot). Ex. : l'appel
priété à l'acquéreur, sous réserve du droit interjeté contre un jugement en suspend
moral de l'auteur ; se distingue aussi du l'exécution jusqu'à la solution de l'ins-
contrat par lequel un éditeur s'engage à tance d'appel. Les votes extraordinaires
publier une oeuvre intellectuelle aux frais de recours (pourvoi en cassation, re-
de l'auteur et moyennant une rémuné- quête civile) ne produisent pas l'effet
ration à l'éditeur. suspensif, sauf dans les cas où la loi
'
-221 KKrU

le déclare expressément, comme en — négociable. Synonyme d'effet de


matière de divorcé (C. civ. art. 248). commerce (V. ce mot).
— mobiliers (V. effets,
Effets. I).

Voir le précédui 1.
publics. Titres de créance produc-
I. Terme synonyme de biens. Peu usité tifs d'intérêts, émis par l'Etat, les dépar-
aujourd'hui, Est encore employé pour tements, les communes ou les établisse-
désigner les biens compris dans une ments publics,. ou garantis par eux
succession ou une masse à partager (Ex. : rentes, obligations, Bons du Tré-
(C. civ. art. 8S3). L'expression effets sor). S'opposent aux effets privés com-
mobiliers, pour désigner les meubles, prenant
les titres de créances émis par
est d'un usage plus courant. les sociétés ou les simples particuliers.
IL (V. effets de commerce).
— bancable. Effet de commerce qui Effraction.
Dérivé du latin efjractus, participe passé dit verbe
remplit les conditions nécessaires pour efltivgere >
rompre ».
être pris à l'escompte de la Banque de Tout forcement, rupture, dégradation,
France. Un effet, pour être bancable, démolition, enlèvement de murs, toits,
doit avoir été émis à la suite d'une opé- planchers, portes, fenêtres, serrures,
ration commerciale réelle, porter trois cadenas ou autres ustensiles ou instru-
signatures et être à une échéance infé- ments servant à fermer ou à empêcher
rieure à 90 jours. Une des trois signa- le passage, et de toute espèce de clôture,
tures peut toutefois être remplacée par quelle qu'elle soit (C. pén. art. 393).
une garantie de titres ou de marchandises. — extérieure. Effraction à l'aide de
— de cavalerie (ou traite de cavalerie).
laquelle on peut s'introduire dans les
Effet de complaisance (V. ce mot) maisons, cours, basses-cours, enclos ou
créé par des parties tirant réciproque- dépendances, ou dans les appartements
ment les unes sur les autres pour se ou logements particuliers (C. pén. art.
procurer frauduleusement du crédit au 395)-
moyen de l'escompte de ces effets. — intérieure. Effraction
qui, après
— de commerce. Titre négociable l'introduction dans les lieux mentionnés
donnant droit au paiement d'une somme à l'article 395 (V. effraction extérieure),
d'argent à vue ou à une échéance qui est faite aux portes ou clôtures du
doit être assez proche. Les principaux dedans, ainsi qu'aux armoires ou autres
effets de commerce sont la lettre de meubles fermés. Est compris dans la
change, le billet à ordre, le chèque, le classe des effractions intérieures le
warrant et le billet au porteur. simple enlèvement des caisses, boîtes,
— de complaisance. ballots sous toile et cordes et autres
I. (sens large). Effet de commercé meubles fermés qui contiennent des
dont la création ne correspond pas à effets quelconques, bien que l'effraction
n'ait pas été faite sur le lieu (C. pén.
une opération commerciale réelle entre
les parties. art. 396).
IL (sens restreint, plus usité à
l'heure actuelle). Effet de commerce créé Egalité.
Latin cequalitas (de cequalis « égal »;.
collusoireraent, en l'absence de toute (D. pub.). Principe d'après lequel tous
valeur ou cause réelle, par des parties les individus ont, sans distinction de
qui n'ont pas la volonté de s'obliger, personne, de naissance, de classe, de
mais qui cherchent uniquement à se
religion, ou de fortune,, la même voca-
procurer frauduleusement du crédit au tion juridique au régime, charges et
moyen de l'escompte de l'effet créé droits, que la loi établit. On distingue :
par elles. Ces derniers effets, appelés i° l'égalité civile, impliquant l'égalité
quelquefois aussi effets de pure complai- devant la loi civile, pénale et adminis-
sance, sont nuls. trative et comportant notamment l'éga-
— déplacé. Effet de commerce qui ne lité devant les charges publiques (impôt,
remplit pas les conditions nécessaires service militaire...), l'égalité devant la
pour être pris à l'escompte de la Banque justice et l'égale admissibilité aux fonc-
4e France. S'oppose à l'effet bancable. tions et emplois publics ; 20 l'égalité
Eglise 222

ùolitique, impliquant l'égalité devant la développées d'un arbre. Le riverain


loi politique, c'est-à-dire celle qui orga- d'une forêt ou d'un terrain planté
nise la participation des individus au d'arbres, lorsque les branches de ces
gouvernement de l'Etat. arbres, bien que placés eux-mêmes à la
distance légale, s étendent au-dessus de
Eglise. son terrain, a le droit d'en exiger l'éla-
Latin ecclésiastique e(c)desia (emprunté du grec
gage, mais ne peut y procéder lui-
È/./.).r,3tï, proprement « assemblée »). même.
I. (D. adm.). Edifice destiné à la
célébration du culte catholique.
IL (D. pub. et int. pub.). Groupe- Elargissement.
Dérivé d'élargir, dérivé-de large, forme primi-
ment constitué par tous les fidèles d'une tivement féminine, latin largus.
même croyance, observateurs d'un même Fait de mettre en liberté un individu
rite, en général gouverné, spirituelle- détenu à un titre quelconque dans une
ment au moins, par un corps de prêtres prison.
hiérarchisés. On dit en ce sens : la
séparation des Églises et de l'Etat. Electeur.
Latin eleclor « qui choisit » (de eligere « choisir,
Quelquefois le ternie « l'Eglise » est em- élire »).
ployé pour désigner l'Eglise catholique Individu ou groupe ayant l'aptitude
romaine.
III. (D. can.) A. Dans une acception juridique à émettre un vote dans une
élection (V. ce mot).
large, société des fidèles qui, sous la
conduite des pasteurs, forme un corps
dont Jésus-Christ est le chef. Selon les Election.
Latin electio, voir le précédent.
termes de la théologie, le droit cano-
Par opposition à la nomination (V. ce
nique a pour but l'ordre de l'Eglise
militante dont le chef hiérarchique est mot), opération ayant pour but de faire
le Pape, vicaire de Jésus-Christ. — B. désigner par plusieurs individus ou
groupes (collège électoral) la personne à
Groupe des fidèles compris sur le terri- investir d'un mandat ou d'une fonction.
toire d'un diocèse ou d'une: paroisse.
On réserve l'appellation : élections poli-
Ex. : l'Eglise de Paris, l'Eglise de
tiques aux élections des députés et
Lyon. — C. Lieu de réunion des fidèles, des sénateurs, et l'appellation : élec-
édifice dans lequel le culte est célébré.
tions administratives, au*, élections des
Il y a lieu de distinguer alors l'église
conseillers généraux, d'arrondissement et
épiscopale de l'église collégiale, parois- municipaux.
siale, selon qu'il s'agit de l'église de
— de domicilt
l'évêque ou d'un curé. (V. domicile élu).

Enoût. Electoral
Tiré d'égoutter, composé de goutter, latin gtittare. Dérivé d'électeur, voir ÉLECTEUR.
I. Ecoulement des eaux par la pente Aptitude juridique à prendre part à
du sol ou d'un édifice. l'élection en tant que membre d'un
IL Conduit, ordinairement souterrain, collège électoral.
servant à l'écoulement des eaux souillées
ou usées. La réglementation en rentre Eligibilité.
dans les attributions de la commune Dérivé d'éligible, latin eligibilis, voir les précé-
dents.
(L. 5 av. 1884).
Aptitude juridique à être désigné
— des toits. Ecoulement des eaux
plu- par un collège électoral.
viales tombées sur les toits. En 1 ab-
sence de toute servitude, cet écoulement
doit avoir lieu sur le terrain du proprié- Emancipation.
Latin emaneipalio (de emancipare t émanciper »)•
taire de l'édifice ou sur la voie publique Acte juridique solennel, ou bienfait
(C. civ. art. 681) (V. servitude d'égoût). de la loi résultant du mariage, par l'effet
—- duquel un enfant mineur est affranchi
(servitude d') (V. servitude).
soit de la puissance paternelle ou de la
Elagage. tutelle, soit des deux, et acquiert le
Dérivé <xélagner, verbe d'étymologie inconnue. gouvernement de sa personne, ainsi que
Coupe de branches superflues ou trop la jouissance et l'administration de ses
""
223 Emancipé

fixées —
biens, dans les limites par la (vente de marchandises sur) (V.
loi. vente).
— dandestin. Délit consistant à mon-
Emancipé. ter à bord d'un navire de commerce
Voir le précédent.
Etat du mineur qui a bénéficié d'une pour faire un voyage en mer sans être
muni d'un billet de passage (L. 30 mai
émancipation.
1923, C. dise, et pén. mar. march.,
art. 74/.
Emargement.
Dérivé d'émarger, dérivé de marge, latin margo,
— inis.
Embauchage.
I. (Sens général). Apposition d'une Dérivé d'embaucher, d'origine incertaine.
mention en marge d'un acte, d'un compte Fait, de la part d'un patron, de passer
ou d'un état. un contrat de travail avec un ouvrier
IL (Sens restreint). A. Fait pour une pour une courte durée ou une durée
personne de mettre sa signature en indéterminée.
marge d'un état de répartition, pour — en vue de la débauche (V. traite
constater la réception de la somme due des femmes, L. 27 mai 1885, art. 4).
au signataire. Ex. : émargement
d'appointements, de dividendes dans Emender (un arrêt).
une faillite, etc.. Au figuré, « émarger Latin emendare « corriger une faute (menda) », voir
au budget de l'Etat » : expression signi- AMENDE.
fiant être compris parmi les employés Corriger, réformer. La juridiction
de l'Etat. — B. Fait par une personne, d'appel, qui infirme la sentence du juge in-
notamment un membre d'une société, férieur, se sert de ce terme : « La Cour,
de justifier de sa présence à une assem- émendant la sentence dont est appel... ».
blée en apposant sa signature en marge
de la feuille de présence (V. ce mot). Emigrant.
Dérivé d'émigrer, latin etnigrare.
Embarcation. (V. émigration). Spécialement, dans
Emprunté de l'espagnol embarcaeion (voir EMBAR» le contrat de transport maritime,
QUEMEST). tout passager qui paye un prix de
Petit bateau sans pont, à rames, à dont le chiffre
passage inférieur est
voiles, à vapeur ou à moteur. fixé par décret (Décr. 9 mars 1861,
art. 7) et qui varie suivant qu'il •
Embargo. s'agit de vapeurs ou de voiliers. L'émi
Emprunte de l'espagnol embargo, tiré du verbe
embargar « mettre l'embargo », proprement t em-
grant est spécialement protégé par des
pêcher » (de la famille du français barre). règles légales (L. 18 juill. 1860) et les
Acte d'autorité par lequel un Etat navires qui transportent des émigrants
met sous séquestre, au début d'hosti- sont soumis à une surveillance parti-
lités avec un autre Etat, les navires de culière quant à l'hygiène de la na-
cet Etat mouillés dans ses ports. Cette vigation.
mesure est aujourd'hui rejetée par la
pratique internationale et, en cas de Emigration.
Latin emigratio, voir le précédent.
guerre, on donne aux navires des Etats
ennemis un certain délai pour quitter Fait, pour le national d'un Etat,
les ports où ils se trouvent. Se distingue d'aller s'établir dans un pays étranger
de Vangarie (V. ce mot). (pays voisin ou pays d'outre-mer), le
plus souvent en vue d'y. trouver un
Embarquement. emploi. Plusieurs pays ont édicté une
Dérivé d'embarquer, dérivé de barque (emprunté réglementation de l'éniigration, à
d'une langue méridionale). laquelle, depuis plusieurs années, est
I (pour les personnes) : action de venue se superposer, par voie de traités,
monter dans un bateau ou une embar- une réglementation internationale.
cation ; — (pour les marchandises) ;
opération par laquelle elles sont char- Emlnence.
gées sur le navire en vue de leur transport. Latin mineutia (de tmùiere * s'élever »).
IL Incorporation du marin dans l'é- Titre d'honneur réservé aux cardi-
quipage d'un navire. naux depuis une bulle d'Urbain VIII
Emission de litres 224

-de l'année 1630. Tous les évêques pou- nullité s'il a été passé outre. Ex. : défaut
vaient autrefois porter ce titre que leur de publication du mariage, violation du
avait donné Grégoire le Grand. délai de viduité.

Emission de titres. Emphytéose.


Lalin emissio Latin médiéval
(de emittere). emphyleosis qui remonte au gTec
Action de mettre en circulation dans le iii-i'j-:-jT.i (du verbe ÎJIÇ-JTS-J-S-V t
planter », d'où
• t donner à bail (une terre) pour un délai permettant
public des titres (actions ou obliga- de planter »'.
tions), des monnaies ou des billets Sorte de tenure foncière consistant en
(L. 30 janv. 1907) (V. banque d'émis- un droit réel de jouissance sur la chose
sion). d'autrui, de longue durée (18 à 99 ans),
cessible, saisissable, susceptible d'hy-
Emolument.
Latin emolumentmn, proprement « bonime payée
pothèque et résultant d'un contrat spé-
au riîunier pour moudre le «Min *, d'où * gain ». cial, le bail emphytéotique (V. ce mot)
I. Actif ou part d'actif que recueille (L. 25 juin 190.).
un héritier, un légataire universel ou
à titre universel, ou un époux commun Eiuphytéote.
en biens. Celui qui a l'émolument est Latin médiéval emphytecla (du ^rec S'xayrevt^C.
voir le précédent».
tenu de payer les charges : Ubi est emo-
Preneur à bail emphytéotique ; titu-
lumentum, ibi onus. Ex. : émolument laire d'un droit d'emphytéose (V. ces
d'une succession (V. aussi bénéfice d'émo-
mots).
lument).
II (au pluriel). Rétribution allouée
Empire.
par le tarif à un officier ministériel pour Latin imperium.
un acte de son ministère. S'oppose aux I. Forme de gouvernement ayant à
déboursés, avances faisant l'objet d'un sa tête une autorité monarchique plus
remboursement, et se distingue des hono- ou moins absolue. Il y a eu dans l'His-
raires (V. ce mot). Les émoluments des toire des empires constituant de véri-
notaires sont dénommés soit vacations, tables monarchies de droit divin et
soit honoraires. d'autres se fondant, au contraire, plus
ou moins sincèrement, sur la doctrine
Emondage. de la souveraineté nationale, s'expri-
Dérivé d'énioiider. latin emuniare, proprement
tnettover >. mant par le moyen d'un plébiscite.
IL Le terme peut s'appliquer aussi
Coupe de petites branches d'un arbre
nuisibles à son aspect ou à son déve- à un ensemble de territoires relevant
loppement, et notamment des branches d'un gouvernement central, quelle que
qui naissent sur le tronc d'un arbre soit la forme de celui-ci. .C'est en ce
de l'état serré à l'état presque sens que l'on parle de l'Empire bri-
passant
tannique.
III. Certains souverains, surtout en
Empêchement. Allemagne, ont également donné à
Dérivé d'empêcher, latin de basse époque impedicare
leurs possessions le nom d'Empire pour
« prendre au pièpe (pedicaj ».
indiquer qu'ils admettaient des autorités
Tout obstacle à la célébration du ma- subordonnées mais qu'eux-mêmes de-
riage provenant de l'absence d'une meuraient le pouvoir éminent et direc-
quelconque des conditions imposées par teur.
la loi.
— dirimant. Celui
qui met obstacle Emploi.
à la célébration du mariage et qui, s'il Tiré '['employer, latin implicare « mettre l'un dan«
a été passé outre, en entraînerait l'autre •, d'où « en^aget », puU « en plover
' *.
la
nullité. Ex. : absence d'autorisation des I (D. civ.) (V. remploi).
II (Lég. ind.). Profession exercée en
parents ou ascendants pour le mariage sous-ordre par un salarié, ouvrier, em-
d'un enfant mineur ; existence d'un
premier mariage. ployé ou fonctionnaire.
III (D. pub.) (V. grade).
— Celui qui met 'simple-
prohibitif.
ment obstacle à la célébration du ma-
Employé.
riage, sans toutefois en entraîner la Voir le précédent.
22£ Employeur

(Lég. ind. et D. com.). Dans le com- pre{n)sio (de prendere , avec initiale refaite d'après
merce, auxiliaire salarié d'un commer-. pris.
Peine qui consiste à demeurer enfermé
çant. Dans une entreprise industrielle, dans une prison. /
salarié préposé à des travaux d'ordre
— correctionnel.
plutôt intellectuel que matériel : comp- Emprisonnement
table, dessinateur, ingénieur, directeur. dont le minimum général est de six jours
L'employé se distingue de l'ouvrier et le maximum de cinq ans, et qui se
(V. ce mot). La réglementation légale subit dans les prisons départementales,
du travail de l'employé a différé pen- lorsqu'il n'excède pas un an et un jour,
dant longtemps de celle de l'ouvrier, et, "au cas contraire, dans les maisons
bien que l'un et l'autre soient soumis centrales.
au patron par un contrat de même na- — de simple police. Emprisonnement
ture (contrat de travail, V. ce mot) ; de 1 à 5 jours, qui ne comporte pas
elle tend aujourd'hui à être identique obligation au travail et se subit aujour-
(V. aussi commis). d'hui dans les prisons départementales.

Employeur. Emprunt.
Voir les précédents. Tiré d'emprunter, 'atin populaire *impronmtuare,
Terme générique, fréquemment em- compose du latin juridique broiwti ari « emprunter «.
ployé dans les lois ouvrières modernes, I. Opération juridique consistant à
servant à désigner tout patron ayant à recevoir une chose ou une somme d'ar-
son service un ou plusieurs salariés, gent à titre de prêt. C'est le contrat de
ouvriers ou employés. prêt envisagé du côté de celui qui reçoit
la chose ou la somme prêtée.
Empoisonnement. II (D. fin.) (Emprunt public). A.
Dérivé d'empoisonner, dérivé de poison, latin polio, Action par laquelle l'Etat ou une collec-
proprement * breuvage », d'où « breuvage magique » tivité demande aux capita-
et de là « breuvage empoisonné ». publique
Crime qui consiste à attenter à la listes les sommes nécessaires pour fi-
vie d'une personne en lui administrant, nancer des dépenses publiques, par une
dans l'intention de lui donner la mort, émission d'effets publics. Ex. : l'Etat
des substances capables de donner plus émet un emprunt. —B. Les sommes ainsi
ou moins promptement la mort, en empruntées. Ex. : un emprunt de
d'autres termes, des substances toxiques, 500 millions. — C. Le procède juridique
par lequel se réalise l'opération
de quelque manière que ces substances en éta-
aient été employées ou administrées, blissant entre l'emprunteur et les sous-
et quelles qu'aient été les suites de cet cripteurs des relations à la fois con-
tractuelles et réglementaires, selon des
emploi ou de cette administration, le
crime étant et définiti- techniques variées qui déterminent les
complètement conditions du service des intérêts et du
vement consommé dès que les substances
remboursement du capital. Ex. : un
toxiques ont été administrées et alors
même qu'elles ne produiraient pas la emprunt à garantie de change, un em-
mort de la victime (C. pén., art. 301). prunt perpétuel, etc.
— à court terme, à
long terme (V
Emprise. dette).
Féminin du participe passé d'i'n ancien verbe
— amortissable. dont la
emprendre « entreprendie », latin populaire imprendere Emprunt
(de prenlere « prendre »,'. collectivité émettrice s'engage à assurer
(D. adm.). Par opposition au simple le remboursement dans des conditions
dommage, atteinte à la propriété privée déterminées (V. amortissement).
immobilière consistant en un empiéte- — consolidé (V. dette consolidée).
ment, une mainmise de l'Administra- — forcé. Déformation
tion et donnant lieu à la compétence des • de l'emprunt
tribunaux judiciaires. Ex. : implanta- public par laquelle l'Etat contraint les
tion d'un viaduc sur un terrain privé, particuliers à souscrire obligatoirement
creusement d'un tunnel dans le tréfonds aux titres qu'il émet ou à les recevoir,
d'une propriété privée. ce qui le dispense d'assurer, totalement
ou partiellement, le service des intérêts
de 1 emprunt, et parfois même son rem-
Emprisonnement.
Dérivé d'emprisonner, dérivé de ptison, latin boursement. L'émission de papier-mon-
»
15
Eneatarmeiit 226

naie à cours forcé s'analyse en une Enchérisseur.


variété d'emprunt forcé. Voir le précédent.
Celui qui porte une enchère.
— international. Emprunt public émis
— (dernier). Celui qui, ayant porté
concurremment sur différents marchés
l'enchère la plus élevée, demeure adju-
internationaux où il doit être librement
dicataire. Ex. : mettre un bien en vente
et également négociable.
au plus offrant et dernier enché-
— or. Emprunt dont le montant et le risseur.
service sont définis sur la base de l'or — (fol). Adjudicataire dont la dé-
et non d'une monnaie nationale. faillance a été constatée (V. folle en-
— patriotique. Déformation de l'em- chère).
public par laquelle l'Etat, en
prunt Enclave.
faisant appel au patriotisme des sous-
leur demande de souscrire Tiré d'endaver, latin populaire *indavare propre-
cripteurs, ment « fermer avec une clef (clavis) ».
librement à un emprunt pour lequel I. (D. civ.). Situation d'un fonds
il se dispense d'assurer, totalement ou
le service des intérêts, qui, entouré par des fonds apparte-
partiellement, nant à d'autres propriétaires, n'a sur
et parfois même du remboursement. La la voie publique aucune issue ou qu'une
contribution volontaire s'analyse en une
variété d'emprunt
issue insuffisante pour son exploita-
patriotique. tion (C. civ. art. 682).
— Perpétuel. Variété d'emprunt pu- II (D. civ.)., Par extension, le terrain
blic à l'égard de laquelle le souscripteur enclavé lui-même.
ne pourra jamais exiger le rembourse- III (D. int. pub.). Situation d'un
ment du capital qu'il a souscrit. Etat privé de tout accès à la mer.

Encaissement. Enclos (ou encore clos).


Dérivé d'encaisser, dérivé de caisse, voir ce mot. Dérivé d'enclore, latin populaire *indaudere qui
Action de recevoir une somme d'ar- s'est substitué au latin classique includere.
gent dans une caisse ou d'en porter le Terrain entouré d'une enceinte ou
montant dans un compte de caisse (V. clôture,, mur, haie, fossé, palissade,
aussi clause sauf encaissement). treillage, etc.. (C. pén., art. 453 ; C.
— (remise à /'). Remise d'im effet civ., art. 648 ; L. sur la chasse, 3 mai
de commerce faite à un banquier ou à 1844, art. 2 et 13 ; L. sur la pêche,
tout autre personne avec mission d'en 15 avril 1829, art. 40 et 45 ; L. 9 juill.
encaisser le montant pour le compte 1889, art. 6 ; décr. 23 prairial an XII,
art. 1, sur les cimetières).
du remettant. S'oppose à remise à
l'escompte (V. ce mot). Encrouê.
Participe passé d'un ancien verbe tturouer, d'éty
Enchère. mologie incertaine.
Tiré d'en.hérir, dérivé de cher, latin cartts.
(D. for.). Se dit d'un arbre qui, dans
Offre d'une somme supérieure à la sa chute, s'est engagé dans la cime d'un
mise à prix ou aux précédentes offres, autre arbre et qui s'est arrêté à-demi
au cours d'une adjudication. Ex. :
suspendu à cet autre arbre.
porter une enchère.
— (cahier d') (V. cahier des charges),
Encyclique. v
— (folle). Enchère formée par une Dérivé du grec fyxr/Xoi t circulaire » (de XÔXX'J;
« cercle 5).
personne qui, après s'être engagée à (D. can.). Lettre envoyée par le
payer dans une adjudication une somme souverain pontife soit à tous les évêques
déterminée, ne peut ou ne veut pas de la chrétienté, soit à un groupe d'é-
remplir les conditions imposées aux adju- vêques. Dans le premier cas, elles sont
dicataires par le cahier des charges. La dites litterae sotemniores.
procédure de folle enchère a pour objet de
revendre aux enchères un immeuble ou
de Endlguge (ou endiguement).
un meuble, faute par l'adjudicataire Dérivé d'endiguer, dérivé de digue, emprunté du
satisfaire aux conditions de l'adjudi- moven néerl. dite.
cation et, notamment, de payer le prix Opération par laquelle on élève des
d'adjudication. digues pour contenir les eaux courantes.
227 Endossataire

— — adultérin.
(Droit d'). Droit par lequel une Enfant naturel, fruit
personne devient propriétaire du terrain d'un adultère (V. ce mot).
que ses digues lui font gagner sur les — assisté. Tout mineur placé sous
eaux. la protection ou la tutelle de l'Assis-
tance publique.
Endossataire.
— en recueilli
Voir le suivan'.. dépôt. Enfant tempo-
(V. endossement). rairement dans le service des enfants
assistés pendant l'hospitalisation ou la
Endossement (ou endos). détention des père et mère ou ascen-
Dérivé d'endosser,dérivé du latin populaire dossum, dants.
latin clissique dorsum • dos ».
— en
L Mention portée au dos d'un titre garde. Enfant accusé ou victime
de créance établi sous la forme à ordre, d'un délit ou d'un crime et dont le juge
d'un effet de commerce, d'instruction ordonne que la garde soit
spécialement
le porteur du titre ou de confiée provisoirement à l'Assistance
par laquelle
à publique. La garde pourrait être éga-
l'effet, appelé endosseur, enjoint
celui qui doit payer le titre ou l'effet lement confiée à un particulier ou à
ou souscripteur) d'effectuer ce une institution charitable.
(tiré

paiement à une tierce personne, appelée illégitime (V. enfant naturel).
endossataire (ou à son ordre). — incestueux. Enfant fruit
naturel,
IL Mode de transmission des titres à d'un inceste (V. ce mot).
ordre.
— issu des relations
— de légitime. Enfant
procuration. Endossement d'un homme et d'une femme unis l'un
qui
donne seulement à l'endossataire les à l'autre par un mariage valable ou
droits et délégations d'un mandataire
putatif.
chargé de toucher le montant du titre
— légitimé.
ou de l'effet pour le compte de l'endos- Enfant naturel devenu
seur. enfant légitime par la légitimation (V.
ce mot).
— de
propriété ou translatif. Endosse-
— maltraité,
ment qui transfère à l'endossataire la délaissé ou moralement
du titre à ordre. abandonné. A. Enfant dont les parents
propriété
ont été déclarés déchus de la puissance
— en blanc. Endossement consistant
paternelle en vertu du titre I de la
dans la seule signature de l'endosseur loi du 24 juillet 1889 ; — B. Enfant de
au dos du titre ou de l'effet ; devenu, moins de seize ans, dont les parents
depuis la loi du 8 février 1922, un mode abandonnent leurs droits de puissance
régulier d'endossement. ou qui a été recueilli, et que

'trignoratif. Endossement qui a pour {>aternelie,
es père, mère, tuteur, ne réclament
effet de donner à l'endossataire les droits pas dans les trois mois à dater de la
d'un créancier gagiste sur le titre en- déclaration faite au maire de la com-
dossé ; l'endossement pignoratif doit mune (L. 24 juill. 1889, tit. II).
indiquer que le titre est remis en ga- — mort-né. Enfant n'est né
qui pas
rantie (C. com., art. 91). vivant.
Endosseur — naturel Enfant issu
(V. endossement). (ou illégitime).
des relations d'un homme et d'une
Enfant. femme qui ne sont pas unis l'un à l'autre
« enfant en bas âge ».
Latin infans, proprement par un mariage valable ou putatif. On
I. Fils ou fille (V. filiation). les enfants naturels
distingue simples
II. Dans un sens large, rarement (ceux qui ne sont ni adultérins ni in-
employé dans le langage juridique, des- cestueux), les enfants naturels adulté-
cendant. rins (V. enfant adultérin) et les enfants
— abandonné. Enfant né de naturels incestueux (V. enfant inces-
qui,
père ou mère connus, a été délaissé par tueux).
eux (L. 27 juin 1904). — né viable. Enfant
qui est né avec
— Enfant
adoptif. par l'effet d'une une conformation lui permettant de
adoption (V. ce mot). vivre (infans vitae habilis).
Enfant de troupe 223

— secouru. Enfant
que son père, sa c'est-à-dire interdits par les lois ou
mère ou ses ascendants ne peuvent règlements, est un délit entraînant no-
nourrir ni élever, faute de ressources tamment confiscation de l'engin pro-
et pour lequel est accordé le secours hibé (V. art. 12 à 16, L. sur la chasse
temporaire, institué en vue de prévenir du 3 mai 1844 et art. 28 et 29. L. 15 avr.
son abandon. 1829 sur la pêche).
— trouvé. Enfant
qui, né de père et
mère inconnus, a été trouvé dans un Enjeu. 1
lieu quelconque ou porté dans un éta- Cotnpos» de jeu, latin iocus.

blissement dépositaire. Somme ou prestation promise dans


le contrat de jeu par chacune des par-
Enfant de troupe. ties à celle qui gagnera. En principe,
Fils de certaines catégories de mili- la loi n'accorde aucune action pour les
taires admis, à partir de treize ans, dettes de jeu.
dans des écoles militaires préparatoires,
pour y recevoir, aux frais de l'Etat, Enlèvement.
Dérivé d'enlever, de lever, latin levare.
l'instruction et l'éducation le mettant à composé
même de servir plus tard utilement dans S'emploie dans les expressions sui-
l'armée. vantes :
— de mineur
(encore quelquefois dé-
Engagement. signé sous le vieux nom de rapt). In-
Dérivé dérivé de ï-iie, du fraction
d'eaj-iger.
*.cjidi.
emprunté
cf. ail. W'eti* « gageure ».
qui consiste à déplacer par
francique fraude ou violence (C. pén., art. 354,355)
I. Syn. d'obligation (Y. ce mot). — ou même sans fraude ni violence,
IL Contrat par lequel certaines per-
sonnes louent leurs services. Ex. : lorsque la victime est une fille au-
dessous de seize ans accomplis (rapt de
engagement des domestiques, engage- séduction, prévu par l'art. 356, C. pén.),
ment d'un artiste, engagement mari- — un mineur de 2r ans, du lieu où il
time (C. Tr. mar. art., Ier).
était mis par ceux à l'autorité ou à la
III (D. mil.). Procédé de recrutement
direction desquels il 'était soumis ou
par accord de volontés entre l'Adminis- confié.
tration militaire et un individu qui n'est
— d'enfant
pas légalement soumis à l'obligation (V. suppression d'enfant,
du service actif. — de devancement non-représentation d'enfant).
d'appel : variété d'engagement dans
lequel l'engagé n'est ras encore, au jour Enonoiation.
de l'engagement, soumis à l'obligation Latin enundatio (de enuntiare 1 énoncer
»).
I (Sens large). Déclaration faite dans
légale du service actif (L. Ier av. 1923.
art. 6r et s.). un acte par une des parties ou par les
IV (D. int. pub.) (V. traité, proto- comparants dans les actes de l'état
cole). civil (C. civ., art. 35).
— de dépenses publiques. Acte II (Sens restreint, par opposition à
qui « disposition »). Mention contenue dans
rend l'Etat débiteur. L'engagement est
un acte qui, sans constituer l'objet
le point de départ de toute dépense
même de la convention, peut avoir avec
publique, qui se développe ensuite par elle un rapport direct (ex. : énoncia-
la liquidation, l'ordonnancement et le
tion dans un acte de vente que le prix
payement (V. ces mots). a été payé hors la vue du notaire ré-
— maritime (V. engagement II).
dacteur) ou lui être étrangère (ex. :
mention dans un acte de décès de la
Engin prohibé. date du décès de l'un des auteurs). On
Km;>Yu tï.mré de l'ancien français engin * habileté, dit en ce sens « proposition énoncia-
m*e ",'dY'ù • m.n:'nine. etc. », Latin ingéniant.
tive », par opposition à •<proposition dis-
Terme désignant un objet ou un ins-
trument de nature à permettre de réaliser positive » (C. civ., art. 1320).
certaines infractions et employé parti-
culièrement par les lois sur la pêche et Enquête.
Tiré d'un participe disparu avant les premiers
sur la chasse, dans lesquelles la pêche textes du verbe enqti.rir. d'abord latin
enquerre,
ou la chasse au moyen d'engins prohibés, *inquaerere, réfection de latin d;>s*ique inq.ttrere.
220 Enregistrement

(Sens général). Opération effectuée incommode, insalubre, détermination de


pour rechercher la vérité. parcelles à exproprier, etc.
I (Pr. civ.). Procédure organisée par
la loi pour permettre à une partie plai- Enregistrement.
dante d'établir, dérivé de registre, iatin de
par l'audition de té- Dérivé d'enregistrer,
basse époque regesta « registre, catalogue J, pluriel
moins, l'exactitude des faits par elle neutre pris subst'de regesùis, part, passé <le regerere
allégués au cours d'un procès et pa- « rapporter, inscrire ».
raissant de nature, par leur pertinence Formalité donnant lieu au paiement
(V. ce mot), à déterminer la conviction d'un droit fiscal, consistant à analyser
des juges (C. pr. civ., art. 252 et s.). sur un registre public l'acte présenté au
— à futur bureau d'enregistrement. Le même nom
(ou in futurum). Enquête
sollicitée d'un tribunal, sans qu'aucun est donné à la formalité consistant à
mentionner sur le registre une recette
procès soit encore engagé, mais por-
tant sur des faits susceptibles de devenir correspondant à une déclaration de
ultérieurement litigieux, quand le de- mutation verbale, ou bien à la remise
mandeur appréhende que la preuve d'états périodiques ou enfin au dépôt
vienne à disparaître. Sa légalité est du double d'un acte contenant des
conventions synallagmatiques. L'enre-
aujourd'hui très contestée.
— ordinaire. gistrement donne date certaine aux actes
Enquête dans laquelle sous seings privés (C. civ., art. 132S).
les témoins sont entendus par un juge
commis dans le jugement qui l'ordonne, — (Administration de /'). Adminis-
lequel les interroge, en présence des tration publique chargée du service de
parties et de leurs conseils, sur les faits l'enregistrement.
admis en preuve par le tribunal et fait — des
bagages. Opération par laquelle
consigner leurs réponses dans un procès- un voiturier. et spécialement une com-
verbal dressé par le greffier pour être pagnie de chemin de fer. inscrit sur un
porté à la connaissance du tribunal lors registre au fur et à mesure de leur
des plaidoiries sur le fond du débat réceptionnes bagages dont les voyageurs
(C. pr. civ., art. 255 et s.). ne conservent pas la garde pendant le
— sommaire. Enquête faite à l'au- transport.
dience par l'audition de témoins devant — des traités.
les juges qui doivent statuer sur le (D. int. pub.). Fait de déposer, en
litige. Elle est employée dans les affaires vertu du Pacte constitutif de la S. D. N.,
instruites <ccomme en matière sommaire <> au Secrétariat général de la S. D. X. à
(C. Pr. civ., art. 407 et s.). Genève, le texte d'un traité conclu par
II (D. adm.). Procédure employée par un Etat membre afin d'en assurer la
l'administration en vue d'effectuer des publicité.
vérifications ou de réunir des informa-
tions avant de prendre une décision. Il Enrii'hk*etnent sans eau*e.
faut distinguer spécialement l'enquête Dérivé d'enrichir, dérivé «le riche, n\«t d'origine
«:!. ail. rcich.
de commodo et incommodo (V. infra). germanique,
III (D. pari.). Procédure employée Déplacement de valeur d'un patri-
moine à un autre, entraînant appau-
par une Chambre qui confie à une com- vrissement de l'un et enrichissement de
mission (V. ce mot), élue en son sein,
le soin de la renseigner en effectuant l'autre, sans être justifié par une opé-
des vérifications ou en réunissant des ration juridique ou par la loi. Ex. :
éléments d'information. la loi oblige le propriétaire qui conserve
— de commodo et incommodo. Enquête les plantations ou constructions élevées
conduite avec publicité par un commis- par un tiers sur sou tonds avec des
matériaux appartenant à ce tiers à lui
saire-enquêteur délégué de l'Adminis- en rembourser la valeur (C. civ.. art. 555).
tration, eu vue de recueillir du public L'enrichissement sans cause donne droit
intéressé ses déclarations spontanées et à exercer l'action de
motivées d'opposition ou d'approbation pour l'appauvri
in rem verso.
à une opération administrative projetée :
déclaration d'utilité publique d'un tra-
Enrôlement.
vail, translation d'un cimetière, autori- Dérivé d'enrôler, dérivé lui-même de rote, latin
sation d'un établissement dangereux, médiéval r-:t:tlus • «
rouleau *. puis rentre, liste, ttc. »,
Enseigne 230

I (Pr.). Fait de comprendre une ins- 18S0) ; 30 l'enseignement supérieur,


tance nouvellement engagée dans le donné dans les Facultés et écoles d'en-
rôle général d'un tribunal, puis dans le seignement supérieur, où sont appro-
rôle particulier de la Chambre à laquelle fondies les études spéciales. Il est public
elle a été distribuée. Souvent désigné ou libre (L. 12 juill. 1875) ; 40 l'enseigne-
sous l'expression : « porter une affaire ment technique, qui a pour objet l'étude
à l'audience ». théorique et pratique des sciences et
IL Dénombrer les pages (recto et des arts ou métiers en vue de l'indus-
verso réunis), de l'expédition d'un acte trie ou du commerce et qui est donné
notarié, d'un jugement, d'un cahier de dans des écoles ou cours d'enseignement
charges ou de conclusions établies e en technique, industriel ou commercial. Il
forme de grosse » (V. ce mot). est public ou privé (L. 25 juill. 1919).
III (D. mar.). Inscription d'un marin
au rôle d'équipage. Entente.
Féminin d'un participe passé disparu avant les
premiers textes d'entendre, latin inlendere « tendre,
Enseigne. s'appliquer à, comprendre ».
Latin insignii, pi. neutre pris subst' de insigne
« insigne ». (D. int. pub.). Collaboration politique
réalisée dans un traité ou une alliance
(D. com.). Dénomination de fantaisie
servant à individualiser un établisse- expresse. C'est ainsi qu'on a dénommé
« Entente cordiale » le rapprochement
ment commercial et permettant à la
clientèle de le retrouver et de s'y adresser intervenu soit sous Louis-Philippe, soit
au début du siècle actuel, entre la France
plus facilement. Ex. : Au Louvre, Au
Bon Marché, Les Presses Universitaires et l'Angleterre, et « Petite Entente »
de France. le rapprochement intervenu depuis 1918,
L'enseigne est, en principe,
cédée avec le fonds de commerce dont entre certaines puissances de l'Europe
elle constitue un des éléments centrale.
(L. 17
mars 1909, art. Ier, 2e alin.). Elle est
Entérinement.
protégée contre les usurpations des Dérivé d'entériner, dérivé de l'ancien adjectif entérin
tiers. « entier, parfait », dérivé lui-même d'entier, latin
insçer.
Enseignement. I (sens général). d'un
Approbation
Dérivé d'enseigner, latin populaire *insigniate qui acte pour le rendre exécutoire. N'existe
s'est substitué aiî latin classique insignire « signaler »,
voir le précédent. plus, dans la législation française ac-
Service d'instruction. On : tuelle, pour les actes émanant des pou-
distingue voirs publics.
a) l'enseignement public, organisé par II (Pr.). Approbation par un tribunal
l'Etat, les départements, les communes
du rapport dressé par les experts commis
ou les établissements publics qualifiés,
et Y enseignement
au cours d'un procès. Ex. : conclure à
privé (ou libre), qui
relève de l'initiative des parti-
l'entérinement d'un rapport.
privée
culiers ou des associations et qui est
Entrave à la liberté des enchères.
libre sous les réserves e; dans les Tiré du verbe entraver, dérivé de l'ancien français
limites fixées par la loi ; — 0) i° l'en- tref « poutre, solive ». latin trabs, trabis.
seignement primaire, obligatoire, qui vise Manoeuvre délictueuse tendant à trou-
à fournir le minimum de connaissances bler par voie de fait, violence, menace,
générales indispensables, donné dans les ou par don ou promesse, etc.. la liberté
écoles maternelles, les classes enfan- des enchères (V. ce mot) dans les adju-
tines et dans les écoles primaires élé- dications de biens meubles ou immeubles
mentaires. Un savoir plus élevé ou plus ou des travaux à exécuter par soumission.
spécial est donné dans les écoles pri- Ex. *. des individus, amateurs d'un bien
maires supérieures, dans les cours com- mis en vente, s'entendent pour ne pas
plémentaires et dans les écoles ma- se faire concurrence et pour ne faire
nuelles d'apprentissage (L. 30 oct. 1886) ; porter d'enchère que par l'un d'eux au
2° l'enseignement secondaire, donné dans bas prix, sauf à recommencer ensuite
plus
les lycées et
collèges publics et dans les l'adjudication entre eux seuls et à part,
établissements privés du même ordre, en se partageant la différence de prix
qui vise au développement de la culture obtenue au détriment des vendeurs
générale (L. 15 mars 1850 et 21 déc. (C. pén. art. 412).
231 Entrée

Entrée (droit d'). Entreprise.


Voir le précédent.
(V. droit d'entrée.)
I. Contrat par lequel une personne
s'engage à faire un ouvrage en four-
Entrepôt. nissant seulement son travail ou son
Tiré d'entreposer, composé de poser, latin popu-
laire pausare « cesser, se reposer » qui a pris par con- industrie, ou également la matière
fusion le sens de • placer » de potière.
(C. civ., art. 1785). Il diffère du contrat
I. Régime d'application des droits de travail en ce qu'il n'établit pas de
de douane et de la taxe sur le chiffre lien de subordination entre l'entrepre-
d'affaires, en vertu duquel des mar- neur et le maître de l'ouvrage (V. mar-
chandises étrangères, non destinées à ché).
la consommation intérieure, prises en IL Etablissement industriel ou com-
charge par l'Administration des Douanes, mercial (C. com., art. 632 : entreprise de
sont réputées n'avoir pas pénétré sur manufactures, de transports, de spec-
le territoire français et exonérées des tacles publics).
droits (Cpr. zone franche).
IL Le local oit sont déposées ces Entretien.
marchandises en attendant leur réexpor- Tiré d'entretenir, composé de tenir, latin popu-
tation. On distingue : laire *lenire qui s'est substitué au latin classique
tenere.
— l'entrepôt réel, appelé parfois entre- I. Action de maintenir. En ce sens :
pôt public, établi sous un régime de entretien d'une concubine au domi-
concession, dans les ports maritimes et cile conjugal (C. pén., art. 339) (V.
dans certaines villes de l'intérieur, et infra). .
constitué par un magasin gardé parla II. Ce qui est nécessaire à la subsis-
douane, où les marchandises sont reçues ; tance (nourriture, vêtements, loge-
— 1'entrebôt réel spécial, de même ments, etc.). Ex. : C. civ., art. 203.
nature juridique que le précédent, tuais III. Fait de tenir une chose en bon
réalisant un magasin indépendant, soit état. Ex. : les réparations de menu
à raison du danger que présentent entretien (C. civ., art. 1754).
certains produits (ex. : entrepôt spécial — de concubine au domicile conjugal.
des essences), soit à raison des mesures Fait constituant, de la part du mari,
particulières de conservation qu'ils
:
le délit d'adultère (C. pén., art. 339)
exigent (ex. entrepôt spécial frigori- et qui se trouve réalisé lorsqu'il a, de
fique), soit à raison des nécessités de façon suivie, des relations sexuelles
leur réunion en un lieu déterminé avec une femme autre que son épouse
(ex. : salons, foires, expositions) ; dans une habitation qui sert ou devrait
— l'entrepôt fictif, constitué sous la servir de résidence commune aux époux.
garantie d'une soumission cautionnée
dans les magasins mêmes de certains Envoi en possession.
commerces dont les marchandises ne Tiré d'envoyer, latin de basse épcque inviare « faire
route (viat », d'où » envoyer «.
se prêtent pas au transfert aisé dan
Décision juridique autorisant une per-
l'entrepôt réel (ex. : minerais, charbons), sonne à entrer en possession de certains
et échappent de ce fait à la surveillance
biens ou d'une universalité de biens.
continue des douanes.
— de biens à l'étranger. Décision judi-
Entrepreneur. ciaire autorisant l'appréhension des biens,
Dérivé d*entreprendre, composé de prendre, latin meubles ou immeubles, se trouvant en
preniere, prehendere. d'une
I. Celui qui, dans le contrat d'entre- pays étranger qui dépendent
succession ouverte en France, régie par
prise, se charge de l'exécution du travail. la loi française ; cette autorisation est
— (sous). Celui qui se substituera donnée sur requête des héritiers, par le
président du tribunal du lieu de l'ou-
l'entrepreneur pour l'exécution d'une
partie du travail. verture de la succession, après qu'ils
IL Toute personne qui exerce une ont attesté par serment, devant lui, de
industrie avec le concours d'une main* la sincérité de l'énumération des biens
d'oeuvre salariée. S'oppose à l'artisan contenue dans leur requête (L. de fi-
(V. ce mot). nances, 13 juill. 1925, art. 52).
Epargne 2V
— définitif des biens d'un absent. l'acheteur de certains biens verse en
Décision judiciaire rendue trente ans sus du prix aux parents (femme ou
après l'envoi eu possession provisoire enfants) ou aux préposés du vendeur ;
des biens d'un absent, ou s'il s'est écoulé 20 des arrhes (mais le terme est rare-
cent ans depuis sa naissance, ordonnant ment employé en ce sens).
l'attribution définitive de ses biens aux
héritiers les plus proches, au jour de Episcopat.
sa disparition, ou au légataire qu'il Latin ecclésiastique episcopetus (de episcopus, voir
ÉVÊCHE, EVÊvt-'E'.
aurait institué (C. civ., art. 129).
Ensemble des évêques. Le mot ne
— du conjoint survivant ou de l'Etat.
correspond à aucune institution juri-
Décision judiciaire rendue après pu- dique. On l'emploie cependant couram-
blication et affiches autorisant la femme ment pour désigner les évêques d'une
survivante où, à son défaut, ,1'Etat à région. On dit en ce sens l'épiscopat
appréhender les biens d'une personne français.
décédée sans héritiers naturels ou tes-
tamentaires (C. civ., art. 767). Epoux.
— d'un legs universel. Autorisation Latin spvdi.sus. proprement • fiancé ».

judiciaire permettant à un légataire (Au flur.) Homme et femme unis par


universel, institué par un testament le lien du mariage (V. ce mot).
olographe, d'appréhender la succession
du testateur lorsqu'il n'existe pas d'hé- Equipage.
I)éiivé d'équiper, verbe d'oripir.e germanique, mais
ritier réservataire (C. civ., art. 1007). mal éebircie.
— provisoire des biens d'un absent. Ensemble des marins embarqués sur
Décision judiciaire autorisant les héri- un navire et inscrits au rôle d'équipage
tiers présomptifs d'une personne dont après avoir conclu avec l'armateur un
l'absence a été déclarée, à appréhender contrat d'engagement maritime. Plus
ses biens, après inventaire et à charge brièvement, personnel d'un navire.
de donner caution, pour les adminis- — de la flotte. Ensemble des marins
trer, et pour en jouir, pour une frac- affectés à l'armement des bâtiments de
tion, jusqu'au jour où l'envoi en l'Etat, sous le commandement des offi-
possession définitif est prononcé, à ciers de marine, et recrutés au moyen
moins que l'absent ne réapparaisse de l'inscription maritime, des engage-
(C. civ., art. 126 et s.). ments volontaires et du recrutement de
l'armée.
Epargne. — (principaux de /'). Ceux des marins
Tiié d'épargner, ve bi d'origine germanique, cf.
a'i. sparen « épargner », mais «le forme mal expliquée, qui occupent les postes les plus impor-
(V. caisse d') - - . tants et qui doivent être consultés par
le capitaine sur les mesures à prendre
Epave. en cas de péril (C. com., art. 410 et 411).
Tiré de l'ancien adjecti' esp<:ve 'égarés, latinexpa-
viius - épouvanté '.qui ad i se dire d'abord dan- bête
épave, "te.
Equipement.
Voir le précédent.
Objet mobilier
égaré par son pro- I. Action de munir le navire des objets
priétaire. nécessaires pour le mettre en état de
— maritime. Débris de navire et de
naviguer.
cargaison et généralement tout objet IL L'ensemble de ces objets eux-
mobilier trouvé flottant sur la nier ou mêmes.
tiré du fond de celle-ci ou échoué sur
un rivage faisant partie du domaine Equipe.* chevauchante*, volantes.
public maritime, alors que la possession Voir les précédents.
de cet objet a été perdue par le pro- Postes d'ouvriers appelés à se relayer
priétaire. alternativement, deux fois au moins "au
cours d'une même journée de travail.
Epiujjle*. Ce système des équipes votantes (ou
Latin spinuli

petite épine ». relais), pratiqué dans certaines indus-
Se dit, dans le langage populaire : tries où le caractère pénible du travail
1° des sommes qu'il est d'usage que nécessite des repos fréquents, a donné
233 Équité

lieu dans la pratique à de tels abus circonstance matérielle. Ex. : croire


que la plupart des législations l'ont qu'un objet est ancien, alors qu'il est
supprimé pour n'autoriser que les équipes moderne.
successives à travail continu (C. Tr., — judiciaire.
Liv. II, art. 16). Expression désignant
spécialement l'erreur de fait commise
par les juges en matière pénale qui,
Equité. * t'jjal. lorsqu'elle a été la source d'une con-
Latin inquitas (de icqtttis équitable 1.
I. Conception d'une justice fondée sur damnation injuste, peut, sous certaines
l'égalité devant le droit et le respect conditions, donner lieu à réparation à
des droits de chacun. la suite d'une procédure de revision.
IL Par opposition au droit positif,
conception d'une justice qui n'est pas Escalade.
de l'italien scalata (du verbe scalare
inspirée par les règles du droit en vi- Emprunté
< monter avec une échelle (scala) ») : voir ÉCHELLE.
gueur et qui même peut être contraire à Fait d'entrer dans un endroit clos en
ces règles. Ex. : juger en équité.
passant par-dessus la clôture (C. pén.,
art. 322, 329, 397).
Equivoque. » à double >tns »
Latin de basse époque letuivocus
(de ceaii ts « égal » et de ruv. vocis <--voix, parole »;. Escale.
Emprunté de l'italien scala dans far scala < faire
(V. possession.) escale », voir ÉCHELLE.
Relâche du navire en cours de route
Ermite. motivée d'ordinaire par l'embarquement
Latin ecclésiastique ercmilo (du gre«\ tyi.[i:"t,i ou le débarquement des passagers ou
de 1 '. t-'--* « désert, solitaire »}.
des marchandises ou par les besoins du
(D. can.). Celui qui se retire dans le ravitaillement.
désert pour y mieux prier. L'Eglise
marque, dans le nouveau Code de droit — (faculté d'). Droit accordé au
capi-
canonique, la mince faveur qu'elle taine par les affréteurs de faire toutes
accorde à ce genre de moines, quand, escales en cours de route.
décrivant le statut religieux, elle met
comme condition essentielle la vie en Esclave.
commun. Même un supérieur ne peut Latin médiéval sclavus. autre forme de slavus
« «lave ».
admettre une absence de plus de six
mois et hors du monastère, si ce n'est (V. traite des nègres.)
pour le cas des étudiants.
Escompte.
de l'italien sconto (de sa-ntaie « dé-
Erreur. Emprunté
compter •, voir COMPTE;.
Latin error.
I. Fait de croire vrai ce qui est faux I. Avantage dont bénéficie le débi-
ou faux ce qui est vrai. L'erreur est un teur d'une dette à terme lorsqu'il paie
vice du consentement qui permet à sa dette avant l'échéance ; cet avantage
celui qui l'a commise de faire annuler est généralement calculé d'après l'in-
l'acte juridique lorsque la loi lui recon- térêt à courir jusqu'à l'échéance.
naît une gravité suffisante (C. civ.. art. IL Opération par laquelle un banquier
1110, pour les contrats en général, et ou tout autre personne avance au por-
1S0, pour le mariage). teur d'un effet de commerce non échu
IL Dans son sens courant, fait de se le montant de cet effet contre le trans-
tromper matériellement, par exemple, fert, à son profit, de ta propriété de
dans un calcul, dans la rédaction d'un l'effet. L'escompteur déduit en général
acte, dans rétablissement d'un compte du montant de l'effet une somme appelée
(C. civ.. art. 2.058 ; C. pr. civ. art. 541). agio d'escompte, qui correspond aux
intérêts de la somme avancée jusqu'à
— de droit. Fait de se
tromper sur l'échéance de l'effet.
l'existence ou sur l'interprétation d'une III. Faculté grâce à laquelle l'ache-
règle de droit. Ex. : fait de se marier teur à terme de valeurs de bourse peut,
devant un prêtre en croyant que ce à tout moment entre la conclusion du
mariage a une valeur légale. marché et le terme convenu, obliger le
— de fait. Fait de se tromper sur une vendeur à lui livrer les titres contre
Escorte 234

paiement du prix (Décr. 7 oct. 1S90, recueillir des documents ou renseigne-


art. 63). ments secrets sur les ressources et l'or-
— ganisation militaire, sur la situation
(taux d") (V. taux).
et économique d'un Etat, dans
politique
Escorte. l'intention de communiquer ces docu-
Emprunté de l'italien scorta (du verbe seorgere ments ou renseignements, soit à titre
« montrer, guider »).
gratuit, soit à titre onéreux, au gouver-
(p. fisc.). Formalité relative aux nement d'un autre Etat et sans qu'il y
régimes suspensifs des droits dédouane ait à tenir compte de la nationalité de
qui permet de faire accompagner à l'espion, celui-ci, par rapport à l'Etat
l'étranger, par le soin d'agents dénom- sur lequel les renseignements sont re-
més préposés d'escorte, les marchandises cueillis, pouvant être aussi bien un na-
qui ont été déclarées pour la réexpor- tional qu'un étranger (Cf. L. 18 avr.
tation.
1896 ; C. just. mil. 9 mars 1918, art. 237
et s.).
Escroquerie.
Dérivé du verbe escroquer, emprunté de l'italien Essai (V. vente à 1' -
sctoccare, littéralement » décrocher » (de crocco .)
« croc »). Tiré du verbe essayer, latin populaire *exagiare
« |>eser» (de e-xagium « peser, essai »;.
Délit qui consiste à s'approprier, au
préjudice d'autrui, de l'argent, des Essartcment.
titres ou d'autres meubles corporels Dérivé du verbe essarter, dérivé lui-même d'essart,
qu'on s'est fait remettre ou délivrer latin de b:isse é\Kx\ue exsarlum (qui remonte au latin
soit en faisant usage de feux noms ou classique sarire « sarcler »').
de fausses qualités, soit en employant (D. for.). Action d'essarter ou sarter,
des manoeuvres frauduleuses pour per- appelée aussi sartage, et qui consiste,
suader dv> l'existence de fausses entre- après exploitation d'un taillis simple,
à incinérer sur place, en ayant soin de
prises, d'un pouvoir ou d'un crédit imagi-
naire, ou pour faire naître l'espérance ou respecter les souches, les rémanents
la crainte d'un succès, d'un accident ou de l'exploitation et le gazon qui couvre
de tout autre événement chimérique le sol, puis à effectuer une légère culture
et à semer du seigle sur le terrain de la
(C. pén. art., 405).
coupe. Après récolte du seigle, on laisse
Espèce. repousser le taillis. Par extension, exploi-
Latin sf>ecies » apparence, etc. », le sens financier tation des arbres ou des broussailles
existe déjà à basse époque. se trouvent sur une surface donnée
Situation de fait et de droit soumise qui
de terrain, que l'on veut ultérieurement
à une juridiction et qui a fait ou doit maintenir nue (essartement sur 30 pieds
faire de sa part l'objet d'une décision. de largeur prescrit autrefois dans la
Ex. : la présente espèce ; une espèce traversée des forêts par les grandes
analogue, différente. routes). Syn. ancien : essart.

Espèces. Estampille.
Voir le précédent. Emprunté de l'espagnol estampilla (dérivé de es-
Monnaie métallique ; par extension, tampa', de la famille S'estamper, mot d'origine ger-
toute monnaie ayant cours légal. manique)
— sonnantes et trébuchantes. Monnaie Marque distinctive apposée sur un
d'or ou d'argent ayant le poids légal. objet soit pour le différencier d'objets
similaires et en indiquer la provenance,
soit pour établir qu'il a acquitté cer-
Espion. tains droits (droit de douane, de circu*
Emprunté de l'italien spionc, mot d'origine ger-
manique (de la famille du français épier). lation, de transit) et peut circuler libre-
Individu qui pratique l'espionnage ment. Apposée sur une valeur de bourse,
(V. ce mot). l'estampille signifie soit que le titre a
satisfait à telle ou telle prescription lé-
Espionnano. gale, soit que son propriétaire a fait
Voir le précédent. usage d'une faculté légale ou statutaire
Fait d'agir d'une manière clandestine, (ex. : droit de souscription en cas
sous de faux prétextes ou sous un dégui- d'émission d'actions nouvelles), soit que
sement, pour recueillir ou s'efforcer de le titre n'est pas négociable (ex. : actions
235 Estant


de garantie des administrateurs de dangereux, incommodes, insalubres.
sociétés anonymes, (L. 24 juill. 1867, Etablissement dont l'exploitation pré-
art. 26). sente des inconvénients de voisinage et
qui est soumis, par suite, à une régle-
Estant (bois en). mentation particulière quant à son
Voir le suivant. ouverture et à son fonctionnement. On
On distingue encore, dans les droits distingue, en fonction du degré de gra-
d'usage au bois, les droits d'usage au vité des dangers et inconvénients qu'ils
bois mort en estant, c'est-à-dire sur offrent : i° les établissements de pre-
pied, des droits d'usage au bois mort mière classe et les établissements de
gisant. deuxième classe, dont l'ouverture est
soumise à une autorisation préfectorale
Ester. préalable, les premiers devant d'ailleurs
latin juridique du moyen âge stare(en latin ancien
« se tenir debout »}.
être obligatoirement éloignés des habi-
Vieux mot ne s'employant plus aujour- tations ; 20 les établissements de troisième
classe soumis au régime de la déclara-
d'hui qu'à l'infinitif et dans l'expression
ester en justice, qui signifie : se présenter tion.
en justice soit comme demandeur, soit — distinct (D. fisc). Pour l'assiette de
comme défendeur. Ex. : la femme mariée la patente, siège d'une activité profes-
ne peut ester en justice sans autorisation. sionnelle considérée comme indépen-
dante, du point de vue fiscal, et provo-
Estimation. quant à ce titre un assujettissement par-
Latin eestiinalio (de ceslimare « estimer »). ticulier à l'impôt.
Opération ordonnée par justice ou — d'utilité publique. Association ou
effectuée à l'amiable pour déterminer
fondation privée qui, à raison de son
la valeur de biens meubles ou immeubles.
but d'intérêt général, a été élevée au
Ex. : faire l'estimation d'un immeuble,
d'un tableau, d'un objet d'art, en vue rang d'auxiliaire de l'Administration
du partage des biens d'une succession ; par acte de reconnaissance d'utilité pu-
faire l'estimation d'un objet détérioré blique et, de ce chef, a reçu une capacité
déterminer le préjudice causé par élargie (notamment le droit de recevoir
des dons et legs) et est astreinte à un
a personne responsable de la détério-
{>our
ration: certain contrôle de l'administration.
— militaire. Tout terrain ou bâtiment
Etablissement. affecté de façon permanente, ou même
Dérivé d'établir, Ia«in stabilité. momentanée, à l'usage militaire (C. just.
I. Action consistant à prendre ou milit. pour l'armée de terre de 192S,
faire prendre un état ou une profession. art. 2, al. 4).
Ex. : s'établir en fondant ou en ache-
— national des Invalides de la Ma-
tant une maison de commerce ; établir
un enfant par mariage. rine. Etablissement public géré sous
— d'un enfant (frais d'). Dépenses l'autorité directe du Ministre de la
Marine marchande, assisté d'un conseil
extraordinaires faites par les parents
en faveur d'un enfant qui se marie ou supérieur, et comprenant : 1° une caisse
de retraite des inscrits maritimes ;
qui s'installe dans une profession :
2° une caisse de retraite des agents à
achat d'un fonds de commerce, d'un service général à bord des navires ;
office ministériel, etc.. (C. civ., art.
30 une caisse de prévoyance des marins
204^, 851, 1555). Ils se distinguent des contre les risques et accidents de leurs
frais d'entretien (V. ce mot), et, à la
différence de ces derniers, ils sont sou- professions (L. Ier janvier 1930).
mis au rapport. — public (D. adm.). Service public
IL Ensemble des installations et de détaché de l'Etat, du département, de
l'outillage d'une industrie, d'un com- la commune, personnalité avec patri-
merce ou d'une profession libérale, et, moine et budget propres et géré par
par extension, cette industrie, ce com- des agents spéciaux contrôlés par le
merce ou cette profession même. Ex. : central. L'établissement public
pouvoir
établissement d'enseignement, établisse- implique la décentralisation par services
ment de crédit. , (V. ce mot).
Élnblhsemeiit de |»ro|>rléié 236

Etablissement de propriété. d'individus fixé sur un territoire déter-


Enonciation analytique, dans un acte miné et soumis à l'autorité d'un même
de vente d'un immeuble ou de constitu- gouvernement, les juristes, le
auquel
tion de droits réels, des titres justifiant attribuent la personnalité
plus souvent,
le droit de propriété du vendeur ou juridique.
du constituant, ou de leurs auteurs, sur —
cet immeuble. composé (D. int. pub.). Etat formé
Depuis la loi du 17 mars du groupement de deux ou plusieurs
1909, l'établissement de propriété est Etats particuliers jouissant chacun d'une
exigé pour la vente ou le nantissement autonomie plus ou moins étendue, unis
d'un fonds de commerce (Syn, : origine en vue d'une action extérieure commune,
de propriété). A cette catégorie, appartiennent les
Unions d'Etats, les Confédérations, les
ICtalajje. Etats fédéraux (V. ces mots).
Dérivé uV/)'rr, dérivé 1 ii-même d'etal, mat d'ori-

»i:.e germanique (<'. ail. Slall * étabte »\ qui signi- (confédération d') (V. confédéra-
fiait uussi • positi»., deueure », tion).
Exposition de marchandises d'un com- —
soit à l'intérieur, soit à l'exté- fédéral (D. int. pub.). Etat succé-
merçant, dant souvent à une confédération d'Etats
rieur de son magasin, à l'effet de faci-
et qui implique une centralisation plus
liter leur vente. L'emploi des femmes et
grande, en ce sens qu'il constitue une
des enfants et même, dans certains cas,
unité internationale distincte se super-
celui des hommes aux étalages extérieurs
posant aux Etats particuliers entre
des magasins est réglementé (Décr.
21 juin 1913 et 23 déc. 1928). lesquels il sert de lien. L'Etat fédéral,
à la différence de la confédération,
tous les rouages essentiels de
Elnt. (D. civ.). Fossède
Etat : gouvernement, tri-
Latin status. parlement,
bunal fédéral. C'est à lui seul en prin-
1. Ensemble des qualités inhérentes
cipe qu'appartient la souveraineté ex-
à la
personne, que la loi civile prend en terne unique). Tandis que
considération (diplomatie
pour y attacher des effets.
la confédération n'est
Ex. : la nationalité, le mariage, la filia- d'Etats plus
tion, la parenté, l'alliance, le nom, le qu'une forme historique, la forme fédé-
rale est largement pratiquée, surtout
domicile, la capacité.
IL En un sens plus étroit, l'état se
hors d'Europe. Ex. : la Suisse, les Etats-
Unis d'Amérique, le dominion du
sépare de la capacité ; il se compose
alors des qualités inhérentes à la per- Canada, le Mexique et la majorité des
républiques sud-américaines, le Common-
sonne, à l'exclusion de celles qui l'habi-
vvealth australien.
litent ou non à exercer elle-même ses
— mi-souverain
droits (V. capacité ). (D. int. pub.). Etat
III. Situation sociale de l'individu placé, par suite d'un lien de subordina-
(Ivx. : C. civ., art. 214). tion, sous la dépendance politique d'un
— civil. autre Etat. La mi-souveraineté comporte
A. Mode de constatation des princi-
de nombreuses variantes ; ses formes
les plus usuelles sont la vassalité, le
paux faits intéressant l'état d'une per- l'autonomie coloniale.
sonne (naissance, mariage, divorce, décès, protectorat,
— neutre
reconnaissance d'enfant naturel, adop- (V. neutralité).
tion, légitimation, etc.). —
placé sous mandat (V. mandat).
B. Service public dont est chargé —
un fonctionnaire dit officier de l'état protégé (V. protectorat).

civil, qui est en principe le maire simple (ou unitaire) (D. int. pub.).
dans chaque commune, et qui a pour Etat centralisé dont toutes les provinces
objet de dresser sur des registres publics ou circonscriptions administratives sont
les actes constatant les faits ci-dessus subordonnées au pouvoir central, et
(V. officier de l'état civil, acte de dont aucune ne possède une autonomie
l'état civil). réelle. Un Etat simple ne possède qu'un
seul Parlement, un seul gouvernement,
Etat Ex. : la France, l'Italie.
(D. et int. — souverain int. Etat
pub. pub.). Groupement (D. pub.).
237 État

pleinement indépendant et jouissant de — de siège Régime des temps de crise


tous les droits tant au point de vue qui implique, à la suite d'une déclaration
interne (législation, administration, jus- officielle (déclaration d'état de siège), la
tice) qu'au point de vue externe (droit mise en application d'une législation
de guerre, dans la limite oii il existe exceptionnelle de prévoyance soumettant
encore en vertu des pactes internatio- les libertés individuelles à une emprise
naux ; droit de légation actif et passif, renforcée de l'autorité publique. On
droit de conclure des traités). distingue : i° l'état de siège militaire qui,
— (union dans une place de guerre attaquée ou
d') (D. int. pub.). Les
Unions sont personnelles ou réelles. investie, donne au commandement mili-
L'Union est dite personnelle, lorsqu'elle taire, au nom des nécessités de la défense
réunit deux Etats sous l'autorité d'un de la place, des pouvoirs étendus de
souverain unique, tout en laissant à police pouvant aller jusqu'à la suppres-
chacun d'eux son autonomie complète : sion de la propriété privée (L. 10 juill.
gouvernement séparé, diplomatie dis- 1791 ; Décr. 24 déc 1811 et 4 oct. 1891) ;
tincte. Ex. : union des Pays-Bas et du 20 l'état de siège politique déclaré sur tout
ou partie du territoire national, en prin-
Luxembourg jusqu'au décès, sans héri-
tier mâle, du roi des Pays-Bas, en 1890. cipe par une loi, exceptionnellement par
L'union est dite réelle, lorsqu'elle crée décret, en cas de péril imminent résul-
un lien plus étroit, plus durable eu ce tant d'une guerre étrangère ou d'une
insurrection à main armée et qui a
qu'il implique non seulement la commu-
nauté du souverain, mais une armée, effet d'augmenter temporairement
une diplomatie, des finances communes. Four
autorité du gouvernement pour le
Ex. : union austro-hongroise dissoute à maintien de l'ordre.
la suite de la guerre 1914-1918. Union — des immeubles. Description des im-
personnelle et union réelle ont aujour- meubles soumis, notamment, à un usu-
d'hui pratiquement disparu. fruit, avec indication de leur état maté-
— unitaire (V. Etat simple). riel, pour reconnaître, à la fin de l'usu-
— vassal fruit, si les dégradations existantes ont
ÇV. vassalité). été commises antérieurement ou posté-
S'emploie encore, avec son acception rieurement à l'entrée en jouissance de
courante, dans les expressions sui- l'usufruitier (C. civ., art. 600).
vantes : —des inscriptions. Copie établie par le
— (affaire en) (V. affaire). Conservateur des Hypothèques, par ordre
de dates et de numéros, de toutes
— (cause en) (V. affaire).
les inscriptions de privilèges ou d'hy-
— de cause pothèques subsistant sur les registres
(Pr.). Degré d'avancement
d'une instance judiciaire. — (en tout) : de la conservation du chef d'une ou
expression signifiant : quel que soit de plusieurs personnes désignées, avec
l'état de la cause, son degré d'avan- les mentions de changement de domicile,
cement. Ex. : moyen pouvant être de subrogation et de radiation partielle
invoqué en tout état de cause. faites en marge (C. civ., art. 2196).
— de frais Relevé des déboursés et des — de situation. sommaire
Exposé
émoluments dus à un officier ministériel à de l'état de fortune actuel d'une per-
l'occasion d'actes de son ministère, sonne, avec indication des princi-
pour être soumis à la taxe d'un des juges paux éléments de son actif et de son
du tribunal dans le ressort duquel cet passif. Des états de. situation doi-
officier ministériel instrumente ou d'un vent être remis annuellement par le
des juges qui ont participé au jugement tuteur au subrogé tuteur en ce qui
concerne la fortune du pupille, dans le
lorsqu'il s'agit de frais dus à un avoué. cas où le conseil de famille l'a ordonné.
— de guerre (V.
guerre.) — estimatif. Désignation et estima-
— de lieux
Description d'un immeuble tion,article par article, des meubles
indiquant l'état de conservation ou de dé- faisant l'objet d'un acte juridique. Cet
gradation de chacune de ses parties à l'oc- état est obligatoire dans la donation
casion, notamment, de l'entrée en jouis- (C. civ., art. 948) et dans le gage (C.
sance d'un locataire (C. civ., art. 1730). civ., art. 2074).
Mloe 238

— hypothécaire. (V. état des le montant des dépenses et des recettes


inscrip-
tions). à inscrire au budget. Cette évaluation
-- est en principe directe, c'est-à-dire que
liquidatif. Acte destiné à établir le l'on doit évaluer exactement les sommes
partage d'une communauté ou d'une
succession entre les ayants droit, que supportera le budget. Exception-
en déterminant les éléments de l'actif nellement, certaines recettes d'impôts
à partager, y compris les rapports, qui ne peuvent être calculées à l'avance
reprises et récompenses, après déduc- (impôts de consommation, de trans-
tion du passif, et attribuant à chacun mission, etc..) sont évalués forfai-
des copartageants uue fraction distincte tairement d'après le rendement de cet
de l'actif pour le remplir du montant impôt pour la pénultième année..
de ses droits.
Evasion.
— sur
transcription. Relevé établi par I.atin de basse époque oasio (de evadere «s'évader »}.
le conservateur des hypothèques, en Fait d'un détenu qui se soustrait à la
vue de la purge des hypothèques garde à laquelle il devrait demeurer sou-
inscrites et contenant la copie de toutes mis ;ce fait est
susceptible d'exposer à
les inscriptions des peines, de
qui peuvent grever gravite variable suivant
un ou plusieurs immeubles aliénés par les cas, les gardiens coupables de négli-
un même contrat préalablement trans- gence ou de connivence, les tiers qui
crit (C. civ., art. 2198, L. 23 mars ou facilitent l'évasion et,
1855). J>rocurent
orsqu'elle se réalise par bris de prison
ou violence — ou même sans bris de
Etoc. prison ni violence, quand il s'agit d'un
Tiré «l'un ancien nom estoc « bâton, pieu », mot d'ori- individu subissant une peine coloniale
gine germanique, cf. ail. Stock « bâton, etc. ». — celui-là même
qui s'évade (C. pén.,
Coupe rase d'un peuplement forestier art. 237 et s. ; L. 25 mars 1873, art. 3 ;
ne laissant subsister aucune réserve et
ne laissant plus sur le sol 27 mai 1885, art. 14 ; Décr. 18 sept.
apparaître 1925. art. 7).
que la section blanche des souches. La
coupe à blanc étoc d'un peuplement Evéehé.
feuillu, suivie de pâturage, qui détruit Dérivé d'evique, latin ecclésiastique episcopus (du
les rejets de souche, constitue un défri- grec sïrtsyïTîo;, proprement * surveillant »).
chement indirect. La coupe à blanc Domaine de la juridiction épiscopale.
étoc d'un peuplement résineux est aussi C'est une étendue territoriale dont les
un défrichement indirect, quand l'essence limites, dans la France actuelle, corres-
qui le constitue ne peut se régénérer pondent le plus souvent aux départe-
par semence dans la condition où a été ments.
faite l'exploitation.
Evêque.
Voir le précédent.
Etranger.
Dérivé crétrange, latin extraneus. Le Code de droit canonique définit
Personne qui n'est pas ressortissant les évêques les successeurs des apôtres
du pays dont il s'agit. qui, mis par l'autorité divine à la tête
de chaque église, sont chargés de les
Etre moral. conduire sous l'autorité du pape.
Infinitif pris subst*, htin populaire *essere, qui L'évêque est soit résident, soit titulaire,
s'est substitué au latin classique* ««. selon qu'il exerce effectivement ou non
(y. personne morale). ses pouvoirs ; il est suffragant ou
exempt,
selon qu'il dépend d'un métropolitain
Etude. ou du pape directement.
L:tin studium.
Certains sont
Locaux occupés par l'office ministé- dits coadjuteurs, quand ils sont placés
riel et, par extension, l'office ministé- près d'un évêque résident en vue de
riel lui-même. l'aider dans le gouvernement de son
diocèse. L'évêque est institué par le
Evaluation budgétaire. pape, bien que la désignation puisse
Dérivé d'évaluer, dérivé de valuef îém. du part,
résulter d'une élection ou d'une pré-
1 sentation par le chef d'un Etat ou par
passé pris subst du verbe valoir, latin valere.
Procédé d'après lequel on détermine un collège reconnu par le droit cano-
m CvfeltOD

nique. Depuis une décision récente du Ex ivquo et bon».


souverain pontife, les évêaues ont droit Termes latins qui s'emploient dans
au titre d'excellence réverendissime, les expressions : » juger, décider ex
— in aequo et bono», ce qui signifie : juger,
partibus. Terme employé avant décider en équité (V, ce mot).
le décret de la S. ,Ç, de la Propaga-
tion de la Foi de 1882, qui a donné
Examinateurs synodaux.
le nom d'évêque titulaire au prélat à Latin de basse époque t\aminator (de examiimt,
qui une juridiction épiscopale chez les û'examtn, proprement « aiguille de balance »).
infidèles est conférée par le pape. I<e Conseil de prêtres chargés de venir
mot autrefois en usage se complétait en aide à l'évêque dans l'examen des
de cette façon : in partibus injidelium : candidats aux offices et bénéfices. Ils
chez les,infidèles. examinent subsidiairement les accusa-
tions portées contre des clercs en matière
Evielion. économique.
Latin juridique tvUlio (de tri»(trt « évincer », pro-
prement « vaincre •)
Perte d'un droit sur une chose par le Exception.
Latin txitplio (de exapere au sens i' «
excepter,
fait d'un tiers auquel est reconnu sur exc-per »).
la même chose un droit qui porte atteinte I (Sens large). Tout moyen invoqué
au premier. par une des parties, principalement le
défendeur, pour faire écarter une de-
Evocation. mande judiciaire, sans discuter le prin-
Latin juridique ev-ualip (de evocwe « évoquer »). cipe du droit sur lequel elle repose.
X (Pr, civ, et com.), Faculté accordée Ex. : exception de prescription, excep-
la loi à un tribunal du second degré, tion de chose jugée, exception de nullité,
{>ar
orsqu'il réforme sur appel un jugement exception de jeu, exception de discussion
interlocutoire ou un jugement définitif préalable des biens du débiteur principal,
avant-dire droit, de statuer en même exception de division de la dette entre
temps au fond et en dernier ressort, codébiteurs non solidaires,
pourvu que le procès soit en état de II (Sens étroit). Moyen de forme,
recevoir une solution, les conclusions* temporaire ou définitif, invoqué par
sur le fond ayant été prises (C. pr. civ., Tune des parties pour critiquer la pro-
art. 473). cédure ou en suspendre l'effet sans en-
II. (D. cr.) A. Obligation imposée gager le débat sur le fond. Ex. :
à la Cour d'appel de statuer sur le fond, exception de caution judicatum solvi,
lorsqu'elle annule pour vice de forme, de communication de pièces, de nullité
ou encore niai jugé sur une exception de procédure, d'incompétence, de litis-
ou sur un incident, et notamment sur pendance.
la compétence, un jugement du tribunal — de
jeu. Exception péremptoire
correctionnel, alors même qu'au moment accordée, par la loi au débiteur 'd'une
où l'annulation est prononcée, l'affaire dette née d'un jeu ou d'un pari pour
ne serait pas en état de recevoir une .se soustraire au paiement qui lui en
solution définitive (C. I. cr., art. 215). est réclamé en justice. Par dérogation à
— B. Faculté accordée à la Chambré
cette règle, les tribunaux peuvent
des mises en accusation, saisie d'une accueillir l'action du créancier pour une
affaire, d'étendre d'office l'information somme qui ne leur paraît pas excessive
à des faits ou des personnes qui, jusque si la dette est née de jeux qui tiennent
là, n'étaient pas englobés dans les pour- à l'adressé physique et à l'exercice du
suites (C. I, cr., art. 235).
corps (C. civ., art. IQ(>5 à 1967).
— dilatoire. Exception par laquelle
Evolage. on réclame devant le tribunal la suspen-
Etymologie obscure.
d'un étang en sion des poursuites.
Période de l'exploitation
—-
eau, par opposition à 1' « assec », période préjudicielle. Expression volontiers
de mise en culture du sol après dessèche- employée pour désigner les questions
ment. I/évolage et l'assec peuvent ne pas préjudicielles au jugement (V. questions
appartenir à la même personne, doù préjudicielles) ou, plus exactement, le
résulte un état spécial d'indivision. moyen de procédure qui consiste à
Exeèi de pouvoir 2i<)

demander le renvoi en vue de faire nie ire « mettre hor^ de la communauté », de co».munit
* commun »).
juger une question de cette espèce par Acte par lequel un évêque sépare de
la juridiction compétente. la communion des fidèles une personne
Excès do pouvoir. qui, dès lors, ne bénéficiera plus des
Lati'itxttis-is 'l'a .1 pri> le sens d' « e\< is ' à bas'e
secours spirituels dont l'Eglise est la
époque t en hria chimique mort », c'est-à-dire » sortie médiatrice. 1/excommuntcation est dite
de la vu J). anathème, si elle a été prononcée ave:
I. Dépassement de sa compétence par la solennité décrite dans le pontifical
un agent administratif ou un juge. romain. L'excommunié perd le droit
II. Dépassement spécial de compé- d'assister aux offices, mais peut cepen-
tence par un juge accomplissant un dant écouter encore la prédication. Il
acte ou prenant une décision qu'aucune ne peut participer aux sacrements d'une
autorité juridictionnelle n'a le droit de façon légitime, mais peut cependant
, faire ou d'édicter. Ex. : statuer par les recevoir d'une manière dite valide,
voie générale et réglementaire constitue, à l'exception du sacrement de pénitence.
pour le juge, un excès de pouvoir. S'il ne meurt dans un état d'excom-
munication notoire, on pourra lui faire
Excitation. des funérailles religieuses.
Latin de bis*; é,joque excilitio (de excitare « ex-
citer •;.
S'emploie dans les expressions sui- Excitabilité.
Dérivé A'excusable, fait sur le latin excusabilis
vantes : (de
gxcisare « mettre hor* de cause (cau<<i) >).
— à la débauche. Fait de provoquer Qualité du failli dont la probité a
ou favoriser l'impudicité d'autrui autre- été officiellement reconnue, alors que la
ment que par des actes de séduction faillite s'est terminée par l'union de
directe et personnelle : érigé en délit, ses créanciers. I/excusabilité est dé-
en particulier dans l'hypothèse où il clarée par un jugement du tribunal de
est commis, de façon habituelle, aux commerce rendu sur le rapport du juge-
dépens de mineurs de l'un oa de l'autre commissaire, après, avis des créanciers.
sexe (excitation habituelle de mineurs Elle a perdu la plus grande partie de
à la débauche, C. pén., art. 334. n° 1). son intérêt depuis que la loi du 22 juillet
— de militaires à la désobéissance 1867 a considérablement restreint les
cas de contrainte par corps (C. com.,
(V. provocations). art. 537 à 540).
Exclusion.
Latin excitai) (de exclu iere « exclure »).
Excuse.
Tiré d'excuser, voir L précédant.
S'emploie dans les expressions :
=— de la communauté (clause d") (V. I (D. civ.). Droit pour une per-
sonne, dans les cas qui sont déter-
clause). minés par la loi, de ne pas accepter
— temporaire (D. parlem.). La plus la tutelle (C. civ., art. 427 et s.).
grave des sanctions disciplinaires qui, II (Pr.). Justification admise par le
assortie à la censure (V. censure avec juge du défaut de comparution en jus-
exclusion temporaire), peut atteindre le tice, présentée par une partie ou par
parlementaire et qui implique l'interdic- un témoin.
tion pour lui de prendre part aux tra- III (D. pén.). Circonstance que la
vaux de l'assemblée et de reparaître loi (d'où l'expression d'excuse légale)
dans le Palais législatif pendant un
prend elle-même en considération pour
certain délai. A la Chambre aes Députés, soustraire plus ou moins complètement
la censure avec exclusion temporaire un coupable aux peines que normalement
entraîne, en outre, de plein droit, pri- il aurait dû encourir.
vation de moitié de l'indemnité parle- — absolutoire.
mentaire' pendant deux mois (Règl. t ab-
Latin juridique absolulotius, de absob.ere
Ch. des Dép., art. 56, 62 à 66 ; Règl. soudre 1).
Sénat, art. 114, 120 à 122). Excuse qu entraîne suppression de
peine.
Excommunication.
Latin txcommumcatio (de excommu-
— atténuante. Excuse qui entraîne
ecclésiastique
."•I i:\eut

substitution à la peine normale «l'une — provisoire. Droit accordé, dans


peine plus douce. certains cas déterminés par la loi, à la
partie bénéficiaire d'un jugement, rendu
Exeat. en premier ressort, contradictoirement
Mot latin signifiant « qu'il sorte ». ou par défaut, d'en poursuivre l'exé-
Autorisation donnée à un clerc par cution contre l'autre partie, nonobs-
son ordinaire de se rendre dans un autre tant ou formé
l'opposition l'appel
diocèse. C'est une lettre déiermintnt le par celle-ci. à charge par le poursuivant
temps de l'absence, il peut y avoir de donner caution, s'il n'en est dispensé
des exeat définitifs.
par la loi ou par la décision même dont
il poursuit l'exécution (C. pr. civ., art.
Exécuteur. 135 à 13S, 155. 439 à 445. 5-\8).
Latin execttor (de exst-f.ti « poursuivre, accom-
— volontaire. Fait
plir 0. par une personne
S'emploie dans les expressions : de se conformer sans contrainte aux
— des hautes oeuvres. Fonctionnaire dispositions d'une convention ou d'un
chargé d'appliquer la peine capitale. jugement.
— testamentaire. Personne désignée
Exécution capitale. Mise en oeuvre de
par le testateur dans son testament
la peine de mort, spécialement par le
pour assurer l'exécution de ses dernières
volontés. L'exécuteur testamentaire ne procédé qui consiste à trancher la tête
recueille pas les biens du défunt, mais du condamné.
il peut recevoir la saisine du mobilier
pendant un an et un jour (C. civ., art. Exécution en bourse.
1025 à 1034). I. Opération par laquelle un agent
de change effectue d'office à la Bourse
Exécution. des achats ou des ventes de titres pour
Latin execulio, voir le précédent. le compte d'un donneur d'ordres qui
Mise à fin d'un jugement ou d'une n'a pas tenu dans les délais voulus son
convention. engagement de remettre des titres ou
— (acte d'). Acte avant pour objet des fonds. La même opération peut être
de contraindre le débreur d'une obli- effectuée dans es Bourses de marchan-
dises par les courtiers qualifiés.
gation ou la partie cond.unnée à exécuter
les dispositions que contient cet acte II. Mode de réalisation généralement
ou ce jugement. Ex. : pratiquer la prévu par les statuts des sociétés par
saisie mobilière, la saisie d'un immeuble actions, par lequel a société fait pro-
sont des actes d'exécution, par opposi- céder à la vente forcée en Bourse de
tion à la saisie-arrêt qui, à l'origine, valeurs cotées appartenant aux action-
n'est qu'un acte conservatoire et ne naires qui n'ont pas répondu aux appels
devient acte- d'exécution que lorsque de fonds destinés à libérer l'action.
la validité en est poursuivie en justice.
— forcée. Exécution d'une convention Exécutoire.
Latm de basse époque ex(s)ecutorius (de exsequi
ou d'un jugement imposée au débiteur voir les précédents
sur sa personne ou sur ses biens par le (V. Titre, Formule.)
ministère d'un officier public compé- — des
tent, et, au besoin, de la force armée, en dépens. Ordonnance du juge
taxateur inscrite sur un état de frais
observant les formalités prescrites par
la loi. pour en fixer le montant et qui, revêtue
par le greffier de la formule exécutoire,

parée. Force donnée à un acte permet à l'officier public ou ministé-
authentique ou à un jugement par l'in- riel ou à la partie, créanciers des dépens,
isrtion, dans la partie finale du titre, d'en poursuivre le paiement par les
de la formule exécutoire IV. ce mot), voies ordinaires d'exécution des déci-
permettant de pour livre l'exécution sions de justice. Eu matière sommaire,
sur toute l'étendue au territoire de la lorsque le jugement contient la taxe
France et des colonies, sans qu'il soit des frais, la grosse sert aussi d'exécu-
besoin d'obtenir aucune autre permis- toire des dépens (Décr. 16 fév. 1S07,
sion d'exécution (C. pr. civ., art. 547). L. 24 déc. 1877).
Ktfmption :*ï

Exemption. bilité par exercice s'oppose la compta-


Latin juridique txtmptia <de exilant « tirer hors de, bilité de gestion (V, Compte de gestion).
affranchir •>. IV (D. fisc.). Assujettissement de
(D. can.). Action de créer, dans l'en- certains commerçants aux visites des
semble des fidèles, un groupe de per-
agents de l'Administration des contri-
sonnes échappant aux règles ordinaires butions indirectes pour le contrôle de
de la hiérarchie et relevant directement certains impôts perçus par cette Admi-
de l'autorité pontificale ou d'enlever à nistration.
la juridiction territoriale la connaissance
— du culte. Ensemble des manifesta-
des litiges survenus entre certaines per-
sonnes. Le Code de 19x7 connaît trois tions relatives au culte se déroulant soit
sortes d'exemption : i° l'exemption au lieu du culte, soit sur la voie publique.
de la juridiction de l'ordinaire : cas des — social. Période de durée fixe,
pen-
réguliers ; 20 l'exemption de la juri- dant laquelle les affaires d'une société,
diction du curé par l'évêque ; 30 l'exemp- isolées des affaires antérieures non ter-
tion des frais de justice. minées ou postérieurement commencées,
sont prises en considération en vue de
Exequatur. certaines opérations à effectuer pério-
Mot latin signifiant « qu'il exerce », voir EXÈCC telles que l'établissement
diquement,
TEt'R.
du compte de profits et pertes, amor-
I. Décision par laquelle un tribunal tissement, répartition des bénéfices entre
de première instance autorise l'exécu- associés. Dans la plupart des sociétés,
tion en France d'un jugement ou d'un la durée de l'exercice social est d'une
acte étranger (Exceptionnellement, les
année, mais les dates auxquelles cette
décisions d'exequatur en France des année commence et finit sont variables
actes ou des jugements italiens sont suivant les sociétés.
rendues par la Cour d'appel, traité
24 mars-ier sept. 1860). La décision Exhérédation.
est rendue après examen de la forme et Latin jexheredatvt (de exkereiire, de hères, kereiis,
du fond .sauf convention diplomatique « héritier •).
contraire, en ce qui concerne le fond), Disposition testamentaire par laquelle
constatation du caractère définitif et le testateur enlève directement ou indi-
exécutoire dans le pays d'origine de rectement à ses héritiers présomptifs
l'acte ou du jugement et de sa conformité les droits héréditaires que leur donne la
avec l'ordre public interne en France. loi. Cette disposition n'est valable que
II. Ordonnance du président du tri- dans les limites de la quotité disponible.
bunal civil donnant force exécutoire à
une sentence arbitrale. Exigibilité.
Dérivé de exipble, dérivé lui-même de exiz-r, brin
III (D. int. pub.). Décret par lequel
exigere.
le gouvernement d'un pays notifie à Caractère d'une dette dont le créancier
ses autorités qu'un consul étranger
peut réclamer l'exécution immédiate.
a officiellement qualité pour remplir
dans ce pays les actes de sa fonction. Exil.
Latin exilium.
Exercice. Aujourd'hui désigné sous le nom de
Latin exercilium (de exercere t exercer »). bannissement (V. ce mot).
I (D. civ.) (incapacité d') (V. Incapa-
cité). Exorcisme.
II (Comptabilité). Période de temps Latin ecclésiastique exorcisants (du grec I ;'>:/.'. »-
comprise entre deux inventaires. «*'»:. de —-'- Çîv f taire prêter serment t).
III (D. fin.). Période de temps com- Cérémonie qu'emploie l'Eglise pour
prise entre deux budgets. Bien que le chasser les démons des corps et même
budget soit annuel, l'exercice dure plus des choses inanimées. La cérémonie
de douze mois, car il se prolonge par ne peut s'accomplir qu'avec le consen-
une période complémentaire afin d'en- tement de l'évêque. La fonction était
glober les opérations de dépenses et autrefois réservée à un groupe spécial
de recettes qui se rapportent au budget de clercs appelés exorcistes, ordre mineur.
mais qui n'ont pu être terminées avant Aujourd'hui.seuls.les clercs, à cause de la
la fin de l'année budgétaire. A la compta- gravité du cas, peuvent l'accomplir.
243 Expectative

Expectative. comptable. Personne faisant pro-
Latin médiéval <x^Wm*(de«r/>«for<f«attendrei}, fession habituelle d'organiser, de véri»
Par opposition à l'expression « droit fier, apprécier ou redresser les compta-
acquis », simple espérance de l'acquisition bilités, un brevet d'expert comptable,
future d'un droit. Ex. : droit de l'héri- reconnu par l'Etat, a été établi par le
tier présomptif. décret du 22 mai 1937.

Expédier. Expertise.
Tiré de expédient, emprunté du latin expedietis, Voir le précédent.
participe présent de expedire « dégager •).
Délivrer une copie conforme à la Opération effectuée par un expert
minute d'un acte notarié ou d'un juge- (V. ce mot). Ex. : évaluation d'un dora-
ment (C. pr. civ,, art. 839, 853 et s.). mage par expertise (C. civ, art. 641),
estimation par expertise de la valeur
— (bon à). Autorisation consignée sur d'un immeuble pour rechercher s'il y
les qualités (V* ce mot) d'un jugement a dans la vente une lésion de plus de
par l'avoué de la partie perdante, ou 7 /i3e» (C. civ.; art. X678) ; estimation,
par le juge pour lever l'opposition faite par expertise, de l'indemnité due par
à ces qualités afin de permettre au le bailleur au fermier, lorsqu'il y a ueu
greffier de délivrer la grosse du juge- à résiliation du bail avant son expira-
ment (C. pr. civ., art. 145). tion (C civ., art. 1744 et s.).

Expéditeur. Exploit.
Dérivé de expédier, voir le précédent. Sens juridique d'après exploiter au sens de « sai-
Personne qui remet des marchandises sir ». — Exploit est une réfection de l'ancien français
au .transporteur en vue de leur expé- esploit, latin populaire explicilum, neutre pris subît*
de explicitus c d'une exécution facile ».
dition (V. ce mot). Tout acte du ministère des huissiers
(C. pr. civ., art. 68). Ex.: l'exploit d'a-
Expédition. journement (C. pr. civ., art. 61) ; l'exploit
Latin expeditia ; le sens a suivi celui du verbe de saisie-arrêt ou opposition (C. pr.civ.,
expédier.
I (D. com.). Remise de la marchan- art. 539) ; le procès-verbal de saisie
dise au transporteur. Le même terme immobilière (C. pr. civ., art. 675). Les
est parfois employé comme comprenant exploits sont soumis à des règles de
aussi l'opération de transport. forme pour leur rédaction et leur noti-
II (Pr.). Copie littérale d'un acte ou fication à la personne qu'ils concernent.
d'un jugement, délivrée, aveccertification
de la conformité à la minute, par l'officier Exploitation.
Dérivé d'exploiter, d'abord esploitier * accomplir,
public dépositaire de celle-ci (C. civ., etc. », latin populaire *expliatare, voir le précédent.
art. 4 ; C. pr. civ., art. 839,853). L'expé- I. Mise en valeur d'une source de ri-
dition revêtue de la formule exécutoire chesse matérielle quelconque, indus-
prend le nom de grosse (V. ce mot). trielle ou agricole, ferme ou usine, fonds
III (D. mar.). Voyage en mer d'un de commerce ou d'industrie, voie ferrée,
bâtiment de commerce ou de pêche. ligne de navigation, etc.-Suivant que
l'exploitation envisagée est agricole,
Expert. commerciale ou industrielle, les règles
Latin expertus, participe passé du verbe experiri
« faire l'expérience de ». juridiques qui la régissent diffèrent pro-
Personne choisie à raison de ses con- fondément.
naissances techniques par le juge ou II. Le bien même exploité : domaine
par les parties, ou encore par un tiers agricole, mine, usine, fonds de commerce.
désigné par la loi (C. civ., art. 453),
ayant pour mission de procéder, après Exponse.
Réfection d'un ancien esponse, tiré d'un ancien
prestation de serment (sauf dispense verbe esponire < abandonner », francisation du latin
par les parties si elles sont toutes ma- exponere au même sens.
jeures), à des examens, constatations et Abandon par le preneur, dans le bail
appréciations de fait dont elle consigne à domaine congéable, de la terre à lui
le résultat dans un procès-verbal ou louée, pour se soustraire au paiement
rapport qu'elle doit, dans la plupart de la rente, dite redevance convenan-
des cas, déposer au greffe. , cière, qui est la contre-partie de sa
Ex pur la lion •»•«'•

jouissance (L. 6 août 1791, art. 26, — conditionnelle. Procédure spéciale


L. 8 fév. 1S97). Syn. : déguerpissement d'expropriation dans laquelle le jury
(V. ce mot). d'expropriation fixe conditionnellement
les indemnités aux ayants droit, avant
Exportation. le jugement d'expropriation, et même
Kmprunté du latin exûorlutio (de exportare « ex* avant l'arrêté de cessibilité. de manière
porter »), probablement auprès l'anglais exportition,
de même origine. que l'Administration, éclairée sur les
Sortie du territoire national de toute conséquences financières de l'opéra-
marchandise ou denrée. Tout produit tion qu'elle projette, puisse décider,
exporté, même lorqu'il est exempt de en connaissance de cause, s'il y a lieu
droits à la sortie, doit être conduit de poursuivre ou non l'expropriation
au bureau de sortie des douanes, quand (L. 17 juill. 1921).
il y a exportation par terre.ou faire l'ob- — forcée. Expression employée
par
jet d'une déclaration de détail, quand le Code civil comme synonyme de saisie
il y a exportation par mer. immobilière (V. ce mot) pour désigner
— des capitaux. Opération consis- la poursuite d'une vente, par adjudica-
tant, pour un capitaliste, à trans- tion judiciaire, des biens immobiliers
férer ses capitaux à l'étranger en vue saisis sur un débiteur (C. civ., art. 2204
de les y placer ou de les y déposer. et s.).
L'expression est particulièrement em- — indirecte (D. adm.). En ce qui con-
ployée pour désigner les transferts cerne les propriétés privées foncières,
opérés en cas de crise pour échapper déposs<*ssion définitive et totale, com-
aux risques que peuvent courir les capi- portant une emprise ou une occupation
taux dans le pays d'où ils sont exportes. définitive opérée par l'Administration
sans recours à la procédure d'expro-
Exposé des motifs. priation.
Tiré du verbe exposer, francisation du latin expo*
—par zones (D. adm.). Variété d'expro-
itère d'après poser.
(D. const.). Considérants qui précèdent priation impliquant, outre l'expropria-
le dispositif d'un projet ou d'une pro- tion des immeubles fonciers strictement
position de loi, d'une proposition de nécessaires aux travaux projetés, celle
résolution ou d'un amendement, aux des superficies reconnues nécessaires
fins d'explication ou de justification. pour assurer aux ouvrages leur pleine
valeur immédiate ou d'avenir (L. 6 nov.
Exposition. 191S, art. 2).
Latin expositio tvoir le précédent).
Fait de placer sous les regards du — pour cause de plus-value (D. adm.).
public (exposition de monnaies contre- Expropriation d'immeubles motivée par
faites ou altérées: C. pén.,art. 132, 133 ; la plus-value que ceux-ci doivent retirer
d'objets ou images obscènes ou contraires de la proximité d'un ouvrage public
aux moeurs : L. 3 août i882,art. Ier, etc.). projeté (L. 6 nov. 1918, art. 2 bis).
— d'enfant ou d'incapable. Délit ou —
pour cause d'utilité publique. Pro-
crime consistant à placer un enfant ou cédure complexe permettant à l'Etat,
un incapable hors d'état de se protéger aux départements, aux communes, aux
lui-même, à raison de son état phy- colonies et même à certaines entre-
sique ou mental, en un lieu solitaire prises privées d'intérêt général, d'obtenir
ou non solitaire, en vue de se soustraire à leur profit, par jugement (V. Jugement
à l'obligation de lui donner les soins d'expropriation), après déclaration d'uti-
que réclame son état (volontiers englobé lité publique (V. ce mot), transfert de
avec le délaissement, que la loi lui assi- propriété, avec purge des droits réels,
mile sous le nom d'abandon d'enfant des immeubles fonciers préalablement
ou d'incapable ; C. pén., art. 349 et s.). désignés par arrêté de cessibilité (V. ce
mot) et prise de possession desdits
Expropriation. immeubles après paiement aux ayants-
Dérivé d'exproprier, dérivé de propre, d'après la
forme de l'adjectif latin proprius (d'où vient propre)
droit d'une indemnité fixée par le jury
et le verbe approprier. d'expropriation (V. ce mot) (L. 3 mai
S'emploie dans les expressions sui- 1841, modifiée par L. 21 av. 1914.
vantes : 6 nov. 1918 et 17 juill. 1921).
2«5 ExptiUlwu

Expulsion. la loi, soit après exécution de l'obliga-


Latin expulsio (de expellere « chasser »!. tion, soit après satisfaction donnée au
Action de faire sortir par la force créancier d'une manière autre que celle
une personne du lieu où elle se trouve. à laquelle il avait droit, soit en dehors
Ex. : expulser un locataire après expi- de toute satisfaction d'un genre quel-
ration de son bail ou pour défaut de
conque.
payement de son loyer (C. pr. civ.,
art. 136) ; expulser un étranger du terri- Extradition.
toire français (L. Ier janv. 1926 ; V. Composé des mots latins ex * hors de » et traditia
infra). « action de livrer (tralere) ».
— des Procédure au moyen de laquelle un
étrangers. Mesure individuelle Etat requiert et, s'il y a lieu, obtient
de police administrative ordonnée par
le Ministère de l'Intérieur d'un autre Etat, à fin de poursuites ou
(et dans les
d'exécution d'une condamnation pénale,
départements-frontière également par
le préfet), ayant pour objet d'enjoindre livraison d'un individu qui se trouve
à tout étranger voyageant ou résidant sur le territoire de cet autre Etat.
en France, de sortir immédiatement du
territoire français et de le faire conduire Extrait.
Tiré du verbe extraire, anciennement estraire, latin
à la frontière (L. 3 déc. 1S49, art. 7).
populaire *ex'ragere qui s'est substitué au latin
classique extrahere.
Exterritorialité. I. Partie d'un acte copiée littéralement
Dérivé de territorial, dérivé lui-même de territoire, sur la minute ou l'original et délivrée
latin Urritorium.
Fiction diplomatique, aujourd'hui très par le dépositaire, lequel, lorsqu'il est
officier public, lui confère la même valeur
discutée, en vertu de laquelle les agents
régulièrement accrédités probante que l'original pour la partie
diplomatiques
reproduite (C. pr. civ., art. 846).
auprès d'un gouvernement étranger sont
censés résider dans le pays qu'ils repré- II. Enonciation résumée, mais non
littérale, des parties essentielles d'un
sentent et non sur le territoire où ils
exercent leurs fonctions. On faisait acte, mentionnée en marge d'un autre
découler de cette fiction une série de acte, publiée, affichée ou signifiée (C.
civ., art. 25r, 353, 501, 1883; C.pr.civ.,
conséquences : telles que l'inviolabilité art. 559 ; C. com., 443). Ex. : l'acquéreur
de l'hôtel de l'ambassade ou de la léga-
d'un immeuble, qui veut accomplir la
tion, l'interdiction pour les autorités
locales d'y pénétrer sans en avoir été purge des hypothèques inscrites, notifie
aux créanciers hypothécaires extrait de
requises, l'insaisissabilité des biens
meubles ou immeubles, tout au moins son titre, extrait du certificat de trans-
de ceux affectés directement ou indi- cription et extrait des inscriptions déli-
vrées par le conservateur des hypo-
rectement à l'exercice de sa mission,
l'incompétence des juridictions locales, thèques (C. civ., art. 3183).
civiles ou répressives, à l'égard desdits
agents, etc. La fiction d'exterritorialité Extrajudiciaire.
aux navires de Compose du préfixe txtra, latin extra » en dehors »
s'applique également et de judiciaire, v. p 28, col. 2.
guerre dans un port étranger. (V. Acte.)
Extinction. Extranéité.
Latin exlinctio (de extinguere « éteindre »). Dérivé du latin extraneus, voir ÉTRANGER.
S'emploie dans les expressions sui- Situation de. l'étranger
vantes : juridique (V.
ce mot) dans un pays donné. Lorsque
— des feux
(Pr. civ.). Moment où, l'étranger a intérêt à éxciper de cette
après la consommation de trois bougies, situation devant les tribunaux ou les
sans qu'il soit survenu d'enchères, un autorités administratives du pays où
immeuble est adjugé à l'amateur qui a il réside, il oppose l'exception d'extra-
porté l'enchère la plus élevée (C. pr. civ.T néité.
art. 706).
— des obligations. Disparition du lien Extravagantes.
Féminin d'extravagant, composé du préfixe extra
juridique entre créancier et débiteur, (voir le précédent) et du latin vagans, participe
en vertu d'une des causes prévues par présent du verbe lagari terrer, s'écarter de la voie».
j;«
K*trav»o»n»**

Terme qui a pu désigner les lettres non incorporés dans Gratien. Ensuite
des papes qui n'étaient pas incorporées on a appelé ainsi les décrétâtes de
Jean XXII qui ne se trouvaient ni
dans tes recueils canoniques à certaines
époques de l'histoire de l'Eglise, Avant dans les Décrétâtes, ni au Sexte, ni
la rédaction des décrétâtes de Gré- dans les Clémentines, recueil des consti-
textes tutions du pape Clément V,
goire IX, on désignait ainsi tes
F

Fabrique. Faculté.
Latin fabrùa « fabrication » (de faber « artisan » ) Latin facilitas * facilité, capacité, etc. ».
I (D, eau.). Temporel affecté à l'en- I. Droit qui n'est pas susceptible de
tretien d'une église paroissiale. Plus s'éteindre par prescription parce que,
couramment, le terme désigne le conseil consistant, dans l'exercice du droit de
chargé de gérer les biens d'une église propriété ou dans la mise en oeuvre
déterminée. Ce conseil, composéde clercs de la liberté naturelle de l'homme, te
et de laïques, est approuvé par l'ordi- titre sur lequel il est fondé serenouvelle
naire, c'est-à-dire par l'évêque ; ses sans cesse. Ex. ; droit pour un proprié-
membres ne peuvent jamais s immiscer taire foncier de bâtir sur son terrain,
dans les affaires d'ordre spirituel. de changer le mode d'exploitation, droit
II (Lég. ind.). Etablissement indus- d'user des voies publiques conformé-
triel où est effectuée une transformation ment à leur destination, droit d'entre-
soit de matières premières, soit d'objets prendre une industrie ou un commerce.
partiellement ouvrés, en vue de créer II (D, adm.). Etablissement public
des produits pouvant être utilisés par d'Etat, dans le ressort d'une académie,
l'industrie, le commerce ou l'agriculture. faisant partie d'une Université (V. ce
mot), chargé de renseignement scien-
Facteur de coupes tifique approfondi d'un ordre déter-
Latin factor t celui qui fait », miné de connaissances(droit, médecine,
(D. for.). Commis de l'adjudicataire sciences, lettres, pharmacie, théologie)
d'une coupe, le représentant dans l'ex- et de la collation des grades de l'ensei-
ploitation, la vidange et souvent le gnement secondaire et supérieur (bacca-
récolement de cette coupe. lauréat, licence/doctorat) (L. 10 juill.
1896),•;—libre : Etablissement libre d'en-
Facture. seignement supérieur, appartenant à des
Dérivé de fadeur, au sens d* c agent commercial »,
voir le précédent. particuliers ou à des associations, et qui
Pièce comptable donnant le détail des peut donner l'enseignement mais non
marchandises fournies ou des travaux conférer les grades universitaires.
exécutés, avec indication en regard du — {d'élire). Droit accordé à une
prix de chaque objet ou service. Une personne par la loi ou par la convention,
facture acceptée fait preuve du contrat, d'attribuer à un tiers la propriété de
tout au moins en matière commerciale biens meubles ou immeubles. Ex. : droit
(C. çom. art. 109). Une facture acquittée accordé par un testateur à une personne
fait preuve de la libération du débiteur "de désigner le bénéficiaire d un legs,
(C. com. art. 101). — de rachat (V. Réméré). ;'
— consulaire. Facture établie par un
vendeur d'outfe-mër, portant l'estam- Facultés.
pille d'un consul étranger installé dans Voir lé précédent.
le pays pour garantir que les marchan- I (dans l'expression : selon ses —) :
dises livrées ont réellement l'origine Ressources dont une personne peut dis-
indiquée par la facture. Constitue l'un poser ïrevenus, produits du travail).
des documents qui accompagnent le II Expression employée dans l'assu-
plus souvent les effets documentaires. rance maritime comme synonyme de
I'U(JI»I

marchandises chargées sur le navire Fait.


ou destinées à être transportées par mer I.atin jaciunt.
(V. Assurance sur facultés). I (D.civ.). A. Dans un sens large, toute
action matérielle de l'homme, tout évé-
Fayot. nement extérieur. — B. Dans la matière
Ktymoîogie obscure. de la responsabilité, expression employée
Botte de menus bois de moins de deux dans certains cas comme synonyme de
centimètres de tour mesurés à un mètre faute (C. civ. art. 1042, afin. 2, 1245.
du sol ou botte de bois de branches. 1382, 1610, 1933), plus particulièrement
Syn. : fouée (C. for. art. 194). pour désigner l'action fautive positive,
par opposition à la négligence ou à
Faible d'e*prit. l'imprudence présentant le caractère
Locution créée en français.
d'abstention ou d'omission (C. civ. art.
Personne dont les facultés intellec-
1383). Ex. : fait de l'homme, fait de la
tuelles sont affaiblies ou insuffisamment chose.
développées, sans qu'elle ait perdu la II (Pr.) Par opposition à droit : A
raison, de sorte qu'il n'y a pas lieu de
(point de) : question qui met en jeu
l'interdire, mais seulement de lui nommer 1 existence d'un fait à prouver, tandis
un conseil judiciaire (C. civ. art. 499).
Par extension, la jurisprudence traite que le point de droit a pour objet de
savoir la règle de droit à appliquer au
comme des faibles d'esprit les personnes
fait une fois prouvé. Ex. : la Cour de
incapables d'administrer leurs biens en cassation juge en droit et non en fait,
raison de leur grand âge ou d'une infir- en examinant si le jugement
mité. attaqué a
fait une exacte application de la loi aux
circonstances de la cause qu'il a souve-
Failli. rainement constatées. — B. Dans les qua-
Emprunté de l'italien [allito, francisé d'après le
verbe jaillir.
lités d'un jugement, le point de fait dé-
Commerçant qui a été déclaré par le signe les faits qui sont à l'origine du
tribunal en état de faillite. et le point ae droit les questions
{>rocès
itigieuses que le tribunal avait à ré-
Faillite. soudre.
Emprunté de l'italien fallita, voir !e précédent. — articulé (V. Articulation de faits).
I. Etat du commerçant qui a cessé
— d'autrui (V.
ses paiements et dont la cessation des Responsabilité du).
paiements a été constatée par un juge- — de charge. Fait dommageable ac-
ment du tribunal de commerce (C. com. compli par le titulaire d'un office dans
art. 437). l'exercice de ses fonctions. Ex. : constitue
II. Procédure organisée par la loi pour un fait de charge la nullité d'un acte
le règlement collectif de la situation du imputable à la faute de l'officier minis-
commerçant dont la cessation de paie- tériel qui l'a rédigé.
ments a été constatée par le tribunal de — de guerre. Acte individuel ou collec-
commerce, en vue d'assurer un traite- tif commis à l'occasion de la guerre et
ment égal à tous les créanciers.
justifié par celle-ci. Le meurtre, les
Dans les départements du Haut-Rhin,
violences envers les personnes, du moins
du Bas-Rhin et de la Moselle, la faillite
les combattants, la destruction des biens
s'applique également aux non commer- meubles ou immeubles par le fer ou le
çants en état d'insolvabilité notoire,
feu, qui constituent en temps de paix
mais sans certaines des déchéances qu'elle
des crimes ou des délits, sont légitimes
entraîne pour les commerçants (L. et en tous cas n'exposent leurs auteurs à
Ier juin 1922, art. 24)..
aucune sanction pénale lorsqu'ils se
— de fait
(ou faillite virtuelle). Ex- rattachent directement à la guerre et
pression employée parfois en doctrine peuvent être considérés comme des inci-
pour désigner la situation des commer- dents nécessaires ou normaux de la lutte
çants qui n'ont pas été déclarés en état engagée entre les Etats belligérants.
de faillite mais auxquels on applique — de l'homme (V. Responsabilité du).
néanmoins certaines règles de la faillite
à raison de leur cessation de paiements. — des animaux (Y.
Responsabilité du).
iv* r'i.li

— des choses (V. Responsabilité du), Familistère.


Fait surlemodèIedep/î«i.'j«f^,en remplaçant le
— du prince. Acte ou décision de début par familiu, tiré du latin familia « famille » ;
l'autorité publique, régulière ou irrégu- phalanstère a été forgé parEourier avec pha'an'ge),
lière, considérée comme un cas de force terme qui sert à désigner un groupement de son
système et la terminaison de monastère.
majeure pour la suspension ou l'extinc- Etablissement industriel exploité sous
tion des obligations.
la forme coopérative, dans des conditions
— (s) (et articles) (interrogatoire sur) (V. telles que chacun des travailleurs qu'il
Interrogatoire). emploie puisse se considérer comme un
— et cause (prendre). De la associé, participant aux bénéfices suivant
part d'une un barème institué par le ou les patrons
personne, soutenir les prétentions d'une
fondateurs.
partie en cause ou prendre ses lieu et
place.
— Fnrdage.
juridique. Fait qui produit un effet Dérivé de l'ancien français farde « fardeau • (d'où
de droit sans que cet effet ait été voulu. aussi notte fardeau),
emprunté de l'arabe farda
c charge d'un chameau, ballot, sac •.
Ex. : l'accident causé à un tiers par
maladresse. S'oppose au fait matériel, Pose de pièces de bois ou autres ma-
tières isolantes au-dessus ou autour des
dépourvu de conséquences juridiques,
ex. : blessure involontaire que l'on se fait marchandises en vue de les garantir,
à soi-même. S'oppose également à l'acte en général pour les préserver du contact
manifestation d'une ou de de l'eau de mer ou de réchauffement
juridique,
causé par la machine. Le terme s'emploie
plusieurs volontés ayant pour but de
aussi avec un autre sens dans la pratique
produire un effet de droit.
— nouveau. maritime pour désigner soit les
objets
encombrants du gréement, soit len-
A (Pr.). Fait non encore soumis à semble des constructions du navire si-
l'appréciation d'un tribunal. Ex. : ar- tuées au-dessous du pont supérieur.
ticuler, en cours d'instance, un fait sur-
venu postérieurement à l'exploit intro- Fardh.
ductif d'instance. Invoquer en référé Part que la loi musulmane assigne à
un fait survenu postérieurement à une un héritier dans une succession et à
première ordonnance et de nature à faire laquelle, dans la plupart des cas, se
modifier la mesure provisoire prescrite limite le droit de cet héritier.
par celle-ci.
B (Dr. civ.). En matière de séparation
Fauldc.
de corps ou de divorce, fait survenu Mot du parler du nord. Mot d'origine germanique
postérieurement à la réconciliation des Emplacement préparé pour l'établisse-
époux et dont l'un d'eux prend texte ment d'une meule à charbon de bois.
pour faire revivre les griefs antérieurs à Dans les coupes les adjudicataires doivent
celle-ci. demander que les fauldes leur soient
C. (D. pén.). Fait qui vient à se pro-
désignées.
duire ou à se révéler après une con-
damnation et qui est nature à établir Fausse application de la loi. (V. Appli-
l'innocence du condamné (C. I. cr. art. cation de la loi).
443» u° 4) (V. Revision).
— principal. Par opposition au fait Fausse monnaie.
accessoire, situation de fait qui constitue Monnaie contrefaite ou altérée.
le fondement essentiel d'un litige. — (crime dé). Crime qui consiste à
• contrefaire ou altérer des monnaies ou
Falsification.
Dérivé de falsifier, francisation du latin falsi-
encore à émettre, exposer ou introduire
ficare (voir FAUX). en France des monnaies contrefaites ou
Altération d'une chose par l'addition altérées (C. pén. art. 132 et s.).
d'éléments étrangers ou la suppression
d'un des éléments qui la composent. Ex. : Fausses nouvelles.
falsification de billets de banque (C. I. Enonciation de faits inexacts.
pén. art. 139) ; falsification de denrées et II. Délit qui consiste à troubler la
boissons (L. Ier août 1905, art. 3). paix publique en publiant ou reprodui-
Fausses nouvelles 250

sant de mauvaise foi des faits inexacts — légère. Toute faute qui n'est pas
(L. 29 juill. 1881, art. 27). une faute lourde. Elle est appréciée in
abstracto ou in concreto (V. Faute in
Faute. abstracto et Faute -in concreto).
Latin jallita « action de faillir », féminin pris — lourde. Faute que ne commettrait
substantivement d'un participe falletas, qu» 3 est
substitué au latin classique falsus (de faltère trom- un homme de faible intelligence ou
per, échapper à », d'où « faire défaut ». Easabileté. La faute lourde est assimilée
I (D. civ.). Acte ou omission consti-.
par la jurisprudence au dol dans l'appré-
tuant un manquement intentionnel ou ciation de la validité des clauses d'irres-
non intentionnel soit à une obligation
ponsabilité.
contractuelle, soit à une prescription — délictuelle. Toute faute non
légale, soit au devoir qui incombe à quasi
intentionnelle.
l'homme de se comporter avec diligence
et loyauté dans ses rapports avec ses — très légère. Faute que ne commet-
semblables. La faute suppose le discer- trait pas un homme très intelligent ou
nement, c'est-à-dire l'aptitude de l'in- très habile et qui engage néanmoins la
dividu à comprendre la portée de son responsabilité de son auteur.
acte. Elle oblige son auteur à réparer II (D. adm.). On distingue :
le dommage qu'elle peut causer à autrui. A. la faute de service : Par opposition
— civile. Par opposition à faute pénale, à la faute personnelle (V. ce mot), faute
faute susceptible d'engager la respon- de l'agent administratif non détachable
sabilité civile de son auteur. de la fonction et impliquant en consé-
— commune. Expression qui s'emploie la responsabilité pécuniaire de
quence
1 Administration devant les tribunaux
couramment pour désigner le cas ou le
administratifs. Longtemps, la faute per-
dommage a été causé à la fois par la sonnelle et la faute de service ont été
faute de l'auteur et par celle de la admi-
considérées par la jurisprudence
victime.
nistrative et la doctrine comme des
— contractuelle. Faute consistant, pour notions* strictement complémentaires,
le débiteur, à ne pas exécuter l'obligation l'une excluant l'autre. Mais une juris-
née du contrat. prudence récente, plus nuancée, admet
— dèlictuelUe. que la responsabilité pour faute person-
A. Toute faute ne constituant pas la nelle et la responsabilité pour faute de
violation d'une obligation contractuelle. service peuvent coexister et même se
B. Par opposition à faute quasi-délic* , superposer totalement ou partiellement
tuelle, faute accomplie avec intention dans une même espèce.
de causer le dommage (V. Délit). B. la faute du service public : Dans la
— dolosive jurisprudence du Conseil d'Etat, cons-
(V. Dol). truction juridique autonome, affranchie
— in abstracto (ou
objective). Faute de l'application des articles 1.382 et
appréciée par comparaison avec la suivants C. civ., fondant en principe
loyauté et la diligence moyennes de la responsabilité pécuniaire extra contrac-
l'homme dans ses rapports avec ses tuelle de l'Administration, en cas de
semblables (ex. : ne pas agir en bon dommage causé par elle, sur le mauvais
père de famille). fonctionnement ouïe défaut de fonction-
— in concreto (ou subjective). Faute nement du service public, lorsque ceux-
ci apparaissent d'une certaine gravité.
appréciée par comparaison avec la con-
duite du débiteur dans la direction de C. la faute personnelle Î Faute de
ses propres affaires (ex. : faute du dépo- l'agent administratif commise dans l'exer-
sitaire). cice de ses fonctions, mais considérée, à
— inexcusable. Faute très lourde prise raison de sa gravité ou des circons-
tances dans lesquelles elle s'est pro-
en considération par la loi dans les acci-
duite, comme détachable du service et
dents du travail pour modifier le taux
susceptible, en conséquence, de fonder
des indemnités légales. la responsabilité pécuniaire personnelle
— intentionnelle (V. Faute délictuelle de l'agent devant les tribunaux judi-
B). ciaires. (V. Faute de service).
251 Faux

III (D. pén.). testament, y insère des dispositions


A. Manquement au devoir, impu- qui ne sont pas celles que lui dicte le
table à l'auteur d'une action ou d'une testateur.
omission et en considération duquel — matériel. Par opposition à faux
cette action ou cette omission est éngée
intellectuel, faux qui consiste à falsifier
en infraction. une écriture (ainsi par
B. (En un sens plus étroit et par oppo- physiquement
voie de contrefaçon, grattages, ratu-
sition au dol, encore appelé intention
tures, etc.).
délictueuse ou criminelle) : imprudence
— Principal. Celui
ou négligence. C'est en ce sens qu'on qui est découvert,
met plus particulièrement en parallèle et constaté d'une manière indépendante
la faute pénale et la faute civile, la pre- de tout autre procès. Ex. : ouvrir une
mière sanctionnée par une peine, la instruction pénale contre l'auteur d'une
seconde par une condamnation à des pièce fausse.
dommages-intérêts.
Faux (adj.).
Voir le précédent.
Faux (subst.).
Tiré de l'adjectif faux, latin falsus. S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : — frats. Dépenses nécessaires
expo-
— en écriture sées par un officier ministériel, générale-
(encore appelé faux ment au cours d'un procès, en dehors
documentaire). Altération intentionnelle des frais légaux. Ex. : frais de poste, de
de la vérité, commise dans un écrit et
de nature à causer préjudice, que la papeterie, d'écritures.
loi érige en crime ou, dans certains — fret (V. Demi-fret).
cas, en délit, lorsqu'elle s'opère par — monnayage (V. Fausse
l'un des moyens qu elle prévoit (C. pén. monnaie).
art. 145 et s.). — serment. Délit commis par la partie
— en écriture authentique et publique. qui, devant la justice civûe, mise en
demeure par l'adversaire ou par le
Faux commis soit par un fonctionnaire
ou officier public, dans l'exercice de ses juge de prêter serment, affirme comme
vrai ce qu'elle sait contraire à la vérité
fonctions, ou dans les actes de son minis-
tère, soit par tout autre personne ayant (C. pén. art. 366).
simulé les formes ou contrefait les signa- — témoignage. .Crime ou délit qui
tures qui impriment aux actes le carac- consiste à altérer intentionnellement au
tère de l'authenticité. préjudice d'une partie la vérité dans
— en écriture de commerce ou de une déposition faite, sous la foi du ser-
ment, devant la justice pénale ou devant
banque. Faux commis dans un écrit la justice civile (C. pén. art. 361 et s.),
ayant pour objet de constater une et que la jurisprudence ne tient pour
opération que la loi répute acte de com- consommé que lorsque cette déposition
merce.
ne peut plus être rétractée.
— en écriture
privée. Faux commis
dans un écrit qui ne rentre ni dans la Fédéralisme.
catégorie des écritures publiques ni dans Dérivé de fédérah, formé lui-même sur le latin
celle des écritures de commerce. foedus, foederis « alliance ».
— incident civil. Procédure Forme constitutionnelle faisant anti-
que doit thèse à la centralisation (V. Etat fédéral).
suivre la partie qui, au cours d'une ins-
tance, veut obtenir le rejet d'une pièce Fédération d'Emis (V. Etat fédéral).
qu'elle argue de faux (C. pr. civ. art. 2x4
et s.).
Femme en couches.'
— intellectuel. Par opposition à faux Locution créée en français.
matériel, altération de vérité * portant (D. adm.). Femme bénéficiaire de la
sur la substance ou les circonstances loi du 17 juin 2913, qui ouvre le droit à
d'un acte et qui s'obtient sans falsifi- une allocation journalière d'assistance
cation physique d'écriture. Ex. : faux pendant la période de repos qui précède
commis par un notaire qui, recevant un et suit immédiatement 1 enfantement.
Femme en eouehes 252

Fente. art. 141). Sont fêtes légales : i° en vertu


Tiré du verbe fendre, latin fendere. de l'art. 42 de la loi du 9 décembre 1905,
Division d'une succession en deux déclarant maintenues les dispositions
parts, l'une pour la ligne paternelle et légales relatives aux jours actuellement
l'autre pour la ligne maternelle du fériés : les dimanches (L. org. cath.
défunt, 'chaque part étant dévolue à 18 Germinal an X, art. 57) ; Noël,
l'héritier le plus proche en degré dans l'Ascension, l'Assomption, la Toussaint
cette ligne. L'expression qui vient de (arrêt consulaire du 29 germinal an X) ;
l'ancien droit français, où elle corres- 20 les lundis de Pâques et de la Pente-
pondait à la division des biens d'après côte (L. 8 mars 1886) ; 30 le Ier janvier
leur origine, n'a pas été reproduite (avis Cons. d'Etat, 13 marsiSio) ; 4°les-
par le Code civil, mais a été maintenue fêtes nationales (V. ce mot).
dans la pratique.
— nationale. Jour consacré par la
Férié. loi à la commémoration de certains évé-
Latin feria, moins usuel que le pluriel feriae nements de l'histoire nationale (L.
t jours de fête ». 6 juillet 1880 : La République adopte
Dans l'Ancien Droit canonique, jour la date du 14 juillet comme jour de
oh l'on cessait de travailler. Actuelle- fête nationale annuelle » ; fête patro-
ment, chaque jour de la semaine con- nale de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme,
sacré à un saint. Les canonistes con- le deuxième dimanche de mai (L. 10
naissent trois sortes de fériés : les solen- juill. 1920) ; 11 novembre, commémora-
nelles, les fortuites (aujourd'hui dispa- tion de la Victoire et de la Paix (L. 10
rues) et les rustiques. nov. 1921, 24oct. 1922).

Fermage. Feu.
Dérivé du suivant. Latin focus, proprement « foyer ».
Prestation due par le preneur au I (D. rur. et for.). Employé pour
bailleur comme prix de la location dans
foyer : groupement des membres d'une
le bail à ferme. Elle est représentée même famille vivant ensemble et
habituellement par une somme d'argent
ou encore par une certaine quantité de comptant pour une seule partie pre-
nante dans le partage des bois d'affouage
denrées fixée par le contrat et non,
comme dans le métayage (V. ce mot), (qui peut aussi avoir lieu par tête d'ha-
bitant) ou dans la jouissance de certains
par une portion de la récolte. biens communaux (pâturages, terrains
de culture communaux ou de sections de
Ferme.
Tiré de fermer au sens de « fixer, décider •, latin communes).
fîrmare. II (au pluriel). A. Petites bougies se
Exploitation rurale qui est l'objet consumant rapidement, qu'un huissier
d'un bail à ferme. allume à l'ouverture des enchères en
— (bail matière de vente publique, à la barre
à) (V. Bail). d'un tribunal ou devant un notaire, et
Fermier. qui sont renouvelées dès leur extinc-
Dérivé du précédent. tion, pendant la durée des enchères.
Preneur d'un bien loué en vertu d'un L'adjudication est prononcée lorsque
contrat de bail à ferme. trois bougies ont été consumées sans
qu'il soit survenu de—nouvelle enchère
Fête. (C. pr. civ. art. 708) ; B. Par exten-
I-atîn festa (dits) • (jour) de fête ». sion, le temps pendant lequel cha-
S'emploie dans les expressions sui- que bougie reste allumé. Ex. : premier
vantes : feu, deuxième feu, troisième feu qui ad*
— légale. Jour de l'année juge.
correspon- III. Expression employée pour dési-
dant àdes cérémonies religieuses ou
gner une rémunération des artistes
consacré, soit de façon permanente,
soit à titre exceptionnel, à des réjouis- fixée à tant par représentation
sances civiles et que la loi a déclaré — de
position (au plur.J. Feux que
« jour férié ». (V. ce mot) (L. org. du tout navire doit porter obligatoirement
culte catholique du* 15 germinal an X, dès la tombée du jour pour signaler sa
233 Feuille

présence. Ces feux sont différents sui- une personne est gratifiée doit être, à
vant la nature du bâtiment (vapeur, une époque fixée par le disposant, remis
voilier). (Décr. 21 fév. 1897). par elle à une autre qui est gratifiée
par le disposant. La première s'appelle
Feuille. le grevé (de restitution), la seconde
i.atin neutre de foliuui.
folia, pluriel
l'appelé. Le fidéicommis se transforme
S'emploie dans les expressions sui- en substitution fidéicommissaire lorsque
vantes : le grevé a l'obligation de conserver
— d'audience. Feuille de
papier tim- jusqu'à sa mort le bien qui sera alors
bré sur laquelle le greffier transcrit le transmis à l'appelé.
texte original des jugements rendus au
cours de l'audience (C. pr. civ. art. 138 ; Fidéjusseur.
décr. 30 mars 1808, art. 36). Latin juridique fidejussor (de fide jubere • répondre
— de présence. Pièce servant à dénom- pour •).
Mot ancien, synonyme aujourd'hui
brer et à identifier les personnes assistant de caution (V. ce mot).
à une réunion et spécialement à une
assemblée générale d'actionnaires, de Fidélité.
façon à constater la régularité de sa Latin fidelilas (de fidelis « fidèle »).
composition (L. 24 juil. 1867, art. 28). I (conjugale). Obligation réciproque
— de route. Titre délivré incombant à chaque époux de ne pas
par l'auto-
rité militaire à des militaires se dépla- commettre l'adultère (V. ce mot) ou
de ne pas entretenir avec un autre
çant isolément pour motifs de service
ou de santé. que son conjoint des relations intimes
constituant pour ce dernier une injure
Fiançailles. grave. (V. ce mot).
Dérivé de fiancer * prendre un engagement »,
II (des poids et mesures). Conformité
lui-même dérivé, par l'intermédiaire d'un ancien des instruments servant a peser ou à
fùince du v. fier, latin fidare. mesurer avec les étalons des poids et
I (D. civ.). Promesse de mariage. (V. mesures légaux. (C. pén. art. 479, L.
ce mot).
II (D. can.). Promesse de mariage, uni- 4 juil. 1837).
latérale ou mutuelle, exigeant chez leurs
auteurs une certaine capacité et la ré- Fiducla}re. » con-
Latin juridique fiduciarius (de fiduria
daction d'un acte écrit contresigné. Cette fiance »).

promesse, quoique constituant pour les I (subst.) Expression désignant le lé-


signataires une grave obligation, peut gataire qui est tenu de restituer les biens
être annulée par désaccord mutuel ou en vertu d'un fidéicommis.
ar une dispense du pape. II (adj.). — (société) (V. Société).

Fictif (acte) Fiducie.


Dérivé du suivant. Latin fidicua, voir le précédent.
Acte qui, malgré les apparences, n'a Contrat par lequel l'acquéreur apparent
aucune existence juridique réelle. Ex. : d'un bien s'engage à le restituer à l'alié-
aliénation fictive de ses biens à un ami nateur quand celui-ci aura rempli les
pour échapper à ses créanciers (V. Simu- obligations qu'il a envers lui.
lation).
Filiation.
Latin t fils •>.
Fiction. filialio (de fiUus
Latîn fictio (Je fingere « feindre »). Lien de çarenté unissant l'enfant à
Procédé de technique juridique consis- son père (filiation paternelle) ou à sa
tant à supposer un fait ou une situation mère (filiation maternelle) (V. Enfant).
différente de la réalité pour en déduire S'emploie également pour désigner tout
des conséquences juridiques. Ex. : effet lien de parenté dans la ligne directe.
rétroactif du partage, de la condition.
Filière.
Dérivé de fil (latin filum).
Fidéicommis.
Latin juridique fideicommisstiin, * ce Titre à ordre créé pour liquider des
proprement
qui est confié a la bonne foi de quelqu'un >. opérations de ventes de marchandises
Disposition par laquelle un bien dont contenant tne offre de livraison, dont
Filière 254

la transmission par voie d endosse- entre le vol et l'escroquerie. Ex. : la


ment, d'acquéreur en acquéreur, permet filouterie (Paliments (encore désignée
l'exécution, par une seule délivrance sous le nom de grivèlerie, V. ce mot), la
faite par le premier vendeur au dernier filouterie de transport, 'commise par la
acquéreur, d une série de veu i s succes- personne qui, sachant qu'elle est dans
sives portant sur la même u archan- l'impossibilité absolue de payer, prend
dise. Par extension, suite de ventes por- en location une voiture de place (L.
tant sur la même marchandise, devant 31 mars 1926).
s'exécuter par une seule délivrance faite — d'aliments
au dernier (V. Grivèlerie).
par le premier 'vendeur
acquéreur, même quand il ne doit pas Fin de non recevoir.
être émis l'ordre de livraison à ordre, Locution créée en français.
dit filière. de défense tendant au rejet de
t Moyen
— (Ventes par). Ventes successives l'action, sans s'attaquer à la procédure
la circula- (V. Exception), non plus qu au droit
qui doivent se liquider par
tion d'une filière ou, par extension, prétendu, mais en contestant à la partie
d'un titre représentant les marchandises adverse le droit d'agir, en raison de
vendues. certains faits, notamment du défaut de
qualité, d'intérêt, de la prescription
Filiériste. acquise, de l'expiration du délai de
Dérivé du précédent. recours, etc.. Est souvent employé
Personne qui se charge de faire cir- concurremment avec le mot exception,
culer la filière d'acquéreur en acquéreur quoique ce dernier soit plus spéciale-
et d'effectuer les règlements de compte ment réservé aux moyens de procédure
auxquels donnent lieu les ventes succes- qui doivent être opposés avant les con-
sives ainsi exécutées. clusions sur le fond, alors que les fins de
non recevoir peuvent être invoquées
Fille publique. en tout état de cause.
Expression créée en français.
pub. et adm.). Femme exerçant Finances publiques.
SD.
ituelletnent la prostitution, c'est-à- Finance est dérivé d un ancien verbe finer * me*
dire faisant métier de se livrer à tous ner à bout, se procurer », et spécialement « payer »
(dérivé de fin).
venants et sans choix moyennant rému- Ensemble des ressources, des voies et
nération et soumise de ce fait à un
moyens et des règles, techniques et
régime spécial de police ; régi en pro- juridiques, qui se rapportent à l'activité
vince par règlement du maire, à Paris, financière des personnes publiques.
par ordonnances du préfet de police prises
en vertu de l'ordonnance du Lieutenant Fins.
de police du 6 novembre 1778 ; régime Latin finis.
caractérisé spécialement : i° par la
(Pr.) But auquel tend une demande.
mise en carte (inscription sur le registre Ex. : être débouté des fins de la de-
des prostituées effectuée d'office par mande, conclure à toutes fins.
l'Administration ou sur demande de
l'intéressée) ; 2° par l'assujettissement Firme.
à des visites sanitaires périodiques, Emprunté de l'anglais fîrm, emprunté, lui aussi,
sous la sanction de l'art. 471, § 15, C. du latin médiéval firnut « convention • (voir FERME1.

pén., et en plus, à Paris et dans certaines Expression employée par certaines lé-
villes, de l'incarcération disciplinaire gislation* étrangères oU elle désigne le
par l'Administration elle- nom patronymique d'un commerçant
prononcée
même. lorsque ce nom, devenu la dénonciation
du fonds de commerce et transmis avec
Filouterie. lui à ses propriétaires successifs, cons-
Dérivé de filou, mot d'argot d'origine obscure. titue la signature commerciale de tous
Mot employé pour désigner soit cer- ceux qui géreront le fonds de commerce.
taines variétés de vol oit la ruse est l'élé- En droit français est souvent employé
ment prédominant (Ex. : C. pén., art. comme synonyme de nom d'un com-
401), soit certaines infractions, ayant merçant ou de raison sociale d'une so-
leur individualité propre, intermédiaires ciété commerciale.
2*5 Fis*

Fisc Foire
Latin fiscus, proprement « panier », d'où panier Latin feria « marché, foire », tiré de feriae « jours
pour percevoir l'impôt, utilisé par les collecteurs », de fête », voir FÉRIÉ.
puis « caisse de l'État ». Marché particulièrement important
I. Anciennement personnification de ouvert à certaines catégories de produits
l'Etat considéré comme titulaire de droits ou à tous les produits du commerce,
patrimoniaux. tenu à dates fixes et espacées, où se
II Plus généralement, l'ensemble de rencontrent des acheteurs et des ven-
chacune des administrations chargées deurs étrangers à la localité ( C. civ. art.
de l'assiette, de la^ liquidation et du re-
des impôts. 227g ; C. com. art. 133). Le régime ad-
couvrement ministratif des foires est analogue à
celui des marchés. Les foires interna-
Flagrant délit (V. Délit). tionales sont celles oh se rencontrent
des acheteurs et des vendeurs étrangers
Fleuve international
Latin
de plusieurs localités, elles bénéficient de
fluvius.
Fleuve navigable traversant ou sépa- certaines faveurs en matière de douanes.
rant le territoire de deux ou plusieurs
Etats. Le régime des fleuves interna- Fol appel (V. Appel).
tionaux, tant au point de vue de la
liberté de navigation et de transit que Folle enchère (V. Enchère).
de la perception des tarifs douaniers,
de la police ou de l'exécution des tra- Fonetlon
vaux â'intérêt commun, a fait l'objet Latin juridique functio (de fungi » s'acquitter de »)
de nombreux accords internationaux. (D. const.).. Grande division dans
La tendance actuelle (Conv. Barcelone l'activité juridique de l'Etat, dégagée
1921 et Genève 1923) est de proclamer par l'analyse et correspondant à une
la liberté de navigation des fleuves grande catégorie des actes juridiques
internationaux. Certains fleuves parti- au moyen desquels l'Etat remplit le
culièrement importants avaient fait au- rôle qu'il s'est assigné. On distingue
paravant l'objet d'accords spéciaux (Con- le plus souvent, la fonction législative,
vention du Rhin, convention du Da- la fonction executive ou administrative
nube). (de laquelle on détache parfois la fonc-
tion gouvernementale) et la fonction
Flottage juridictionnelle (dans laquelle certains
Dérivé de flotter, d'origine incertaine, ne voient qu'une branche de la fonction
Moyen de transport des bois utilisant executive).
la propriété qu'ont ceux-ci de flotter
— Publique.
sur l'eau et employant pour les véhiculer
le courant des rivières. Le flottage se fait A (D.pub). Au sens large, tout poste,
soitd bûches Perdues c'est-à-dire en aban- toute situation impliquant de la part
donnant les bûches isolément au courant, de son titulaire gestion de la chose pu-
soit en trains, sortes de radeaux constitués blique.
de bois liés ensemble et pouvant porter B (D.adm). Au sens étroit, situation
des hommes chargés de leur conduite. juridique (pouvoirs, avantages, obliga-
tions) de l'agent au service public. Ex : le
Flotte droit administratif comporte la théorie
Etymologie obscure. de la fonction publique.

Ensemble de navires du même genre Fonctionnaire


opérant sous une direction commune Dérivé du précédent.
(flotte de guerre, flotte de commerce). I. Au sens large, tout titulaire d'une
On dit aussi pour les petits bâtiments fonction publique.
flottilles ( ex. : flottille de pêche). IL Par opposition à l'ouvrier, à l'em-
ployé, à l'auxiliaire et au réquisitionné
F.O.B. (V. Franco-bord) (V. ces mots), agent appartenant en
qualité de titulaire aux cadres perma-
Fol. nents des administrations
Latin fidet.
publiques.
— d'autorité (V. Agent d'autorité).
(V. Bonne foi, Mauvaise foi).
Foneltoimaire 256

— de fait. Celui qui occupe une fonc- financières, privées ou publiques, em-
tion publique à la suite d'une investitude ployé supérieur qui a reçu procuraton-
irrégulière ou périmée, mais que le d'agir personnellement pour le compte
public a prise ou a pu croire raisonnable- de l'entreprise ou de l'administration
ment valable. On oppose le fonctionnaire et de l'engager par sa signature. Ex. :
de fait i° au fonctionnaire de droit, fondé de pouvoir d'un agent de change,
qui occupe la fonction à la suite d'une d'un banquier, d'un trésorier général.
investiture régulière et non périmée ;
2° à l'usurpateur de fonctions, qui occupe Fonds.
la fonction sans aucune investiture, D'abord fonz, jons, qui représente un latin fuit lus,
même irrégulière, même périmée. funderis, neutre lequel s'est substitué au latin clas-
sique, fundus, fan U « fond ••
— de gestion (V. Agent de gestion). I Expression générique servant à dé-
signer les immeubles (Ex. : fonds do-
Fond tal) et, par extension, certains meubles
Variante graphique,d'après ie latin écrit fundus, incorporels (V.'fonds de commerce).
de fon-ls, voir ce mot.
— Je commerce. Ensemble de droits
Ce qui a trait à l'essence et à la nature
et de biens mobiliers (clientèle, achalan-
intrinsèque du droit ou d'un acte juri-
dique. Ex : fond du droit, condition de dage, droit au bail, nom commercial,
fond, conclure au fond, statuer sur le enseigne, brevets d'invention, marques de
fond. S'oppose à la forme (V. ce mot). fabrique, matériel, marchandises, etc...)*
appartenant au commerçant, qui lui per-
Fondateur mettent la réalisation de ses opérations
Latin fun-iator (de fundare. voir FONDÉ). commerciales. Ces biens et droits mobi-
Celui qui prend l'initiative de créer liers pris en leur ensemble, constituent
et d'organiser une institution, une oeuvre une universalité juridique à laquelle s'ap-
ou un groupement qui doit en principe pliquent des règles particulières (L. 17
subsister après lui. Spécialement le mars 1909 relative à la vente et au
fondateur d'une société est celui qui nantissement des fonds de commerce)
a pris une part d'initiative dans les actes — dominant. Immeuble au profit du-
qui ont abouti à la création de la société quel existe une servitude.
en élaborant les statuts, en recrutant — servant. Immeuble sur lequel s'exerce
les souscripteurs, ou de tout autre ma-
nière active et qui encourt de ce chef une servitude.
certaines IL Syn. de deniers, spécialement
responsabilités (L.24 juillet d'un capital.
1867).
— (part de), (V. Part de fondateur). — commun (Lég. fin.}. Fonds consti-
tué par des prélèvements sur le produit
Fondation de certains impôts d'Etats et destiné à
Latin jitndalor alimenter les budgets locaux entre
(de fundare, voir le «rivant).
Création par voie de donation ou de lesquels il est réparti. Ex. : fonds com-
legs d'un établissement d'intérêt public mun des boissons et des alcools.
ou d'utilité sociale (ex : fondation — consolidé (Lég. fin.). Dans le lan-
d'un hôpital, d'un asile) ou attribution à gage courant.s'emploie parfois dans le sens
une personne morale de fonds grevés de dette publique perpétuelle ou à long
d'affectation à une oeuvre d'intérêt terme (V. Consolidation et Consolidé).
général ou pieux (tondation d'un lit — de concours. (Lég.fin.). Somme mise
dans un hôpital, fondation de prix,
fondation de messes). à la disposition d'une collectivité pu-
blique par une autre collectivité publique
Fondé de pouvoir ou par une personne privée, en vue de
Participe passé pris substantivement de fonder. participer à certains travaux d'intérêt
latin fundare public (V. Offre de concours), et inscrite
Personne qui a reçu d'une autre le à un compte hors budget, à la dis-
mandat d'exercer à sa place certains position du Trésor, d'où elle passe pour
pouvoirs (C. civ. art. 1995). Plus spéciale- ordre et par décret (pour l'Etat) dans
ment dans certaines entreprises ou les écritures du budget bénéficiaire au
administrations commerciales et surtout fur et à mesure des besoins.
257 Fongible
— de — libres (Lég. fin.). Dans la gestion
garantie (ou fonds spécial de
garantie) (Lég. ind.). Capital constitué des finances locales, fonds momenta-
par une contribution de tous les patrons nément sans emploi et sans autre affec-
assujettis à la loi sur les accidents du tation légale provisoire, qui doivent être
travail, et destiné à protéger les victimes obligatoirement déposés en compte au
de ces accidents contre l'insolvabilité Trésor.
de l'auteur de l'accident. — (Lég. fin.). Dans la
particuliers
— de non valeurs (Lég. fin.). Fonds comptabilité des Trésoreries générales,
destinés à couvrir les non valeurs, dans compte spécial qui embrasse les opéra-
le recouvrement des impôts directs, par tions bancaires, la gestion des crédits
suite de remises, modérations, cotes relatifs au service de la Trésorerie et
irrecouvrables, dégrèvement d'office, dé- les comptes de fonds personnels, et dont
penses accessoires au recouvrement, etc.. le solde créditeur représente le montant
et alimentés soit par certaines ressources de l'avance du Trésorier payeur Général
affectées (pratique ancienne des cen- au Trésor. Le régime de ces fonds a
times additionnels), soit par une dota- été provisoirement modifié en 1926 par
tion du budget qui présente, en France, la pratique des « dépôts de fonds des
la particularité de pouvoir s'accroître de particuliers » supprimés en 1928.
crédits additionnels ouverts par décrets. —
— de réserve (Lég. fin.). perdu (V. aliénation à).

A. Dans les finances coloniales, fonds publics
constitué par les excé- A. Dans le sens d'effets publics (V.
obligatoirement ce mot).
dents budgétaires, investis en rentes sur
B. Dans le sens de deniers publics
l'Etat ou en valeurs du Trésor, et des-
tiné à parer au remboursement des (V. ce mot).
dettes exigibles et des avances, au cas — secrets (Lég. fin.). Fonds dont la
de déficits éventuels. (Règles particu- disposition appartient discrétionnaire-
lières et plus libérales pour le budget ment à certains ordonnateurs et dont
de l'Algérie). la gestion échappe aux règles de la
B. Dans certains budgets industriels, comptabilité publique, et, notamment,
postes alimentés par des excédents ou au contrôle de la Cour des Comptes.
des affectations dans le même but. Ex. :
Fongible (V. chose).
budget annexe des chemins de fer de
l'Etat, du service des poudres, etc.). Fonts baptismaux.
— de subvention (Lég. fin.). Fonds Latin médiéval fontes, pluriel du latin classique
— Dérivé du latin baptisma t bap-
mis par certains comptables publics à forts « source ».
tême ».
la disposition de leurs subordonnés
Lieu d'une Eglise où l'on procède au
se trouvent dans l'impossibilité
3ui'assurer le payement des dépenses baptême des enfants. On doit, autant
que faire se peut, n'accomplir cette
publiques avec le montant des recettes cérémonie que dans le lieu qui lui est
de leur caisse.
— et fruits (compte spécialement affecté.
de]. Opération
ayant pour objet, dans l'établissement For.
d'un état liquidatif, de distinguer entre Latin ecclésiastique moderne forum, tiré du latin
les éléments d'actif qui représentent un classique forum « tribunal • (sens issu de «place publi-
que ») «.
capital et ceux qui représentent des I. (D. can.). D'une manière générale,
revenus, lorsque les revenus appar-
tribunal, et, de là, compétence juri-
tiennent à une personne autre que le Plus spécialement, dans
dictionnelle.
copartageant propriétaire des capitaux.
Ex. : il y a lieu d'établir un compte de l'expression privilège du for, privilège
des clercs de ne pouvoir être assignés
fonds et de fruits lorsque, dans une
devant un tribunal autre que celui de
indivision successorale, une femme co-
l'Eglise.
partageante est mariée sous le régime II. (D. int. privé). (V. lex fort).
de la communauté réduite aux acquêts.
De même, lorsqu'un des copartageants Forain.
est un mineur dont les biens sont soumis Latin de basse époque ferawrs » étranger », dérivé
à l'usufruit légal de ses père et mère. de jetis « dehors ».
1*
Forçat 258

I. Celui qui n'a ni résidence ni domi- — majeure. Evénement (force de la


cile dans une commune. Ex. : les con- nature, fait d'un tiers, fait du prince)
seillers municipaux forains ne peuvent qui n'a pu être ni prévu ni empêche
excéder le quart des membres du et qui libère le débiteur dans l'impossi-
Conseil municipal (L. 5 avr. 1884, bilité d'exécuter son obligation ou exo-
art. 31) ; saisie foraine. nère l'auteur d'un dommage dans l'im-
II. Se dit de viandes qui sont intro- possibilité de. l'éviter envers le créan-
duites dans une commune pourvue cier ou le tiers victime de ce dommage.
d'un abattoir public, sans avoir été Ex. : incendie d'une usine arrêtant la
abattues dans cet établissement. Ex. : livraison des commandes, alors que l'in-
la taxe de visite sanitaire frappe les dustriel n'a commis aucune négligence
viandes foraines. ou imprudence ; ricochet d'une balle
III. Par opposition aux marchands de fusil dû au hasard. Le terme de force
ambulants et aux nomades (V. ces majeure est employé avec celui de cas
mots), individu de nationalité française fortuit comme synonyme dans les articles
n'ayant en France ni domicile ni rési- 1148, 1733, 1784 C. civ. ; employé seul
dence fixes et circulant sur le terri- dans les articles 1631, 1730, 1754,
toire français pour exercer un commerce 1755» i929» 1934» 1954 C. civ. Force
ou une industrie et soumis, de ce chef, majeure et cas fortuit sont considérés
au régime du carnet d'identité repro- comme synonymes par la jurisprudence
duisant son signalement avec photo- et la majorité de la Doctrine. Cepen-
graphie à l'appui (L. 16 juill. 1912). dant, d'après certains auteurs, la force
majeure supprimerait toujours la res-
Forçat. ponsabilité parce qu'elle serait exté-
Emprunté de l'italien foizalo (de fotzare « forcer »). rieure à la sphère d activité de l'auteur
Individu condamné aux travaux for- du dommage, tandis que le cas fortuit
cés. étant le risque inhérent à son genre
d'activité resterait à sa charge sauf texte
Force. de loi contraire (V. cas fortuit).
Latin de basse époque fortia, pluriel neutre pris
subst' de for lis « fort, courageux ». — probante. Valeur d'un mode de
S'emploie dans les expressions sui- preuve, soit en ce qui concerne les choses
vantes : ou les faits à prouver, soit en ce qui
— armée. regarde les personnes contre lesquelles
I. (D. pub.). Dans un sens large, la il peut être invoqué. Ex. : Les registres
et papiers domestiques font preuve
force publique (V. ce mot).
IL Dans un sens étroit, l'armée (V. contre celui qui les a écrits lorsqu'ils
énoncent formellement un paiement
ce mot).
— de chose jugée (V. chose jugée). reçu (C. civ. art. 1331). Les contre lettres
n'ont de force probante qu'entre les
— de loi. Caractère obligatoire, assi- parties contractantes (C. civ. art. 1321).
milable à celui de la loi, résultant d'une — publique. (D. pub.). Ensemble des
disposition (décret, arrêté...) pris par
l'autorité en conformité des pouvoirs agents qui sont armés et qui sont à la
disposition du gouvernement pour
qu'elle tient de la loi. assurer par la force l'exécution des actes
— exécutoire. Qualité d'un acte, ré- faits conformément au droit et le main-
sultant de la loi ou du pouvoir du juge tien de l'ordre et de la paix publics.
et qui impose ou permet directement le La force publique comprend : i° la
recours à la force publique pour assurer force publique civile, constituée par tous
l'exécution des engagements ou des les agents de la police (police générale,
prescriptions qu'il contient. Ex. : ont police locale, polices spéciales) (V. ces
force exécutoire î les lois, règlements, mots) ; 2° la force publique militaire,
décrets ; les jugements rendus en France, constituée par la gendarmerie et l'ar-
sur tout le territoire ; les actes notariés mée proprement dite (V. ces'mots).
revêtus de la formule exécutoire ; les
sentences arbitrales rendues exécutoires Forcement.
par une ordonnance du Président de Dérivé de forcer, latin *fottiart (de fortis, voir les
tribunal. précédents).
259 Forées

S'emploie dans les expressions sui- Forfait.


vantes ;'..,'. Composé de for, altération de fur, d'abord fuer,
qui signifiait surtout » prix, taux latin forum
— de vapeur (D. mar.). Augmenta- c marché > et de
fait.
tion anormale de la pression de la chau- I. Convention ou clause d'un contrat
dière opérée pour porter la vitesse du par laquelle le prix est fixé par avance
navire à son maximum, susceptible de d'une manière invariable (V. marché à
causer aux machines ou chaudières des forfait, vente à forfait).
dommages qui sont classés en avaries II. Par extension, convention, clause
communes (V. Règle VII d'York et ou loi ayant un caractère transactionnel.
d'Anvers de 1924). On dit en ce sens que la loi de 1898,
— de voiles (D. mar.). Manoeuvre qui sur les accidents du travail, a un carac-
consiste à offrir au vent le plus de tère forfaitaire parce qu'elle limite la
toile possible de façon à accélérer la responsabilité du chef d'entreprise
vitesse, susceptible de causer au navire comme compensation de son extension à
des dommages qui sont classésen avaries des accidents survenus sans sa faute.
communes (V. Règle VI d'York et — de communauté. Convention in-
d'Anvers de 1924). sérée dans un contrat de mariage en
— en recettes(Lég. fin.). Evaluation vertu de laquelle, lors de la dissolu-
tion de la communauté, l'un des époux
par excès d'une opération de recettes.
pourra ne prétendre qu'une certaine
Forces. somme, invariablement fixée, pour tout
Voir les précédents. droit dans la communauté et qui oblige
Expression synonyme d'actif (V. ce l'autre époux ou ses héritiers à payer
mot), employée souvent par opposition la somme convenue, que la communauté
à « charges » (V. ce mot). Ex. : les forces soit bonne ou mauvaise, suffisante ou
et charges d'une succession (V. aussi non pour acquitter la somme (C. civ.
les expressions intra vires et ultra vires). art. 1522).
Formalité.
Forclusion. Dérivé de formalis t qui est suivant la forme, ta
Dérivé de forclore (composé de clore, latin claw formule ».
dere) d'après exclusion. I. Opération prescrite par la loi pour
Déchéance opposée au titulaire d'une la validité, la preuve ou l'opposabilité
action qui ne la pas exercée dans les aux tiers d'un acte juridique. Ex. :
délais légaux. Ex. : la forclusion est formalité prescrite à peine de nullité ;
encourue par le plaideur qui n'a pas formalité de la transcription, de la
interjeté appel dans les délais des ar- purge.
ticles 443,445 et s. C. pr. civ., ou par II. En matière d'enregistrement, pré-
le créancier qui, dans une distribution sentation de l'acte ou déclaration à
de prix d'immeuble par voie d'ordre, l'administration de l'Enregistrement et
n'a pas.déposé ses titres de créance
avec requête de coltocation dans les perception des droits.
— substantielle. Formalité dont l'ac-
délais de l'article 754 C. pr. civ.
complissement est nécessaire pour la
Forêt. validité d'un acte. Ex. t écriture, signa-
Latin rie basse époque foreslis (sitva), littéralement ture et date d'un testament olographe
t (forêt) qui se trouve en dehors », de foris « dehors » i de la main du testateur (C. civ. art. 970).
mais on ignore la valeur précise qu'avait ce mot,
lors de sa création. Forme.
Etendue de terrain naturellement peu- Latin formi.
plée de végétaux ligneux, arbres ou Aspect extérieur d'un acte juridique,
arbustes, et plus particulièrement af- d'un jugement ou d'un acte instrumen-
fectée à la production du bois. La taire. La forme est quelquefois libre,
forêt peut être créée artificiellement par quelquefois réglementée. On oppose à
semis ou plantation d'essences suscep- cet égard tes conditions de forme des
tibles de vivre naturellement, seules ou actes aux conditions de fond.
associées,à l'état de forêt.
— domaniale. Forêt faisant partie du Formule exécutoire.
Latin —* Latin ex(s)eculotiut(dt
formula. exsefui
domaine privé de l'Etat. * accomplir »).
Fornientiou 2«0

Formule apposée par le greffier ou tion douanière (Lecr. ib juin ibii,


le notaire sur certains actes et qui leur L. 21 juill. 18S1 et 21 juin 189S).
donne force exécutoire (V. ce mot).
Elle contient l'ordre adressé par le chef Frai (ou frais) (temps de).
de l'Etat aux agents de la force publique Tiré de fra\er, « frotter », dit spécia-
proprement
lement de la femelle du poisson qui frotte son ventre
de faire exécuter l'acte ou de prêter sur le sable, etc., pour faciliter l'émission des oeufs»>.
leur concours à cette exécution. Le latin fricate « frotter «.
texte de cette formule est aujourd'hui Epoque de la reproduction du poisson,
fixé par le décret du 2 septembre 1S71, où s'effectue la ponte.
pour les arrêts, jugements et actes
émanant des autorités de l'ordre judi- Frais.
ciaire, par le décret du 2 août 1879 (art. Probablement d'origine germanique.
25), pour les arrêts du Conseil d'Etat. Dépenses occasionnées par l'accom-
plissement d'un acte juridique ou d'une
Fornication. formalité prescrite par la loi. Ex. :
Latin fomicatio, dérivé de fornicare (de fornix frais de vente, frais d'enregistrement.
« prostituée »).
— de casernement Taxe
(D. can.). D'une façon générale toute (D. fisc).
union sexuelle ; en un sens plus res- du type des contributions indirectes,
treint, l'adultère. acquittée au profit du budget de l'Etat
par les communes pour qui elle constitue
Fortuit une dépense obligatoire, et qui corres-
(V. cas).
pond à la prise en charge par l'Etat
des dépenses relatives aux loyers et ré-
Fortune de mer.
Sens emprunté de l'italien ou du provençal for- parations des casernes et à l'entretien
tuna « tempête », latin fortuna « sort ». de la literie, que la loi avait mis à la
I. Dans l'assurance maritime, tout charge des communes.
risque fortuit atteignant le navire et — de dernière maladie. Ensemble des
les marchandises et dont l'armateur frais médicaux et pharmaceutiques effec-
doit répondre (C. com. art. 350). tués à l'occasion de la dernière maladie
II. En doctrine, on désigne par cette
qui a précédé la faillite, la déconfiture
expression l'ensemble des valeurs que le ou le décès du débiteur et dont le re-
propriétaire du navire doit abandonner couvrement est assorti d'un privilège
'
pour limiter sa responsabilité (C. com. général (C. civ. art. 2101, 30).
art. 216), par opposition à fortune de
— de jugement. Droits de timbre,
terre (V. abandon).
d'enregistrement et de greffe afférent
à un jugement.
Fournissement.
Déri%é de fournir, d'un — de
emprunté germau *fru- justice. D'une façon générale,
mimjan. frais de procédure exposés à l'occasion
Expression parfois employée pour dé- d'une instance judiciaire. Plus spécia-
signer la remise faite à chaque copar- lement, frais d'instance, de jugement
tageant à la fois du lot qui lui est échu (V. supra) et d'exécution dont le re-
et des titres de propriété se référant aux couvrement est assorti d'un privilège
biens le composant (C. civ. art. S2S).
général.
— d'établissement (V. établissement).
Fournitures.
Voir le précédent. — de premier établissement. Dépenses
(V. marché de). n'ayant pas le caractère de dépenses
productives dont l'engagement est né-
Fourrière. cessaire pour la mise en marche ou le
D'abord * local où l'on met le fourrage ». dérivé d'une entreprise. Ces
de l'ancien français fuerre « fourrage », mot d'ori- développement
gine germanique, cf. ail. Futler, dépenses, en raison de leur importance,
Lieu déterminé par l'autorité munici- peuvent être mises à la charge de plu-
sieurs exercices. Leur montant non
pale pour recevoir les animaux ou les
véhicules délaissés sur la voie publique encore amorti figure en ce cas à l'actif
ou saisis à la suite de contravention du bilan.
de police ou de violation de la législa- — et
loyaux coûts. Frais nécessités par
:*i Frane

la passation d'un acte juridique. Ex. : Franc (adj.).


l'adjudicataire sur la surenchère pro- S'emploie dans les expressions sui-
voquée par la purge des hypothèques vantes :
inscrites doit rembourser à l'acquéreur — bord
(marque de).
dépossédé les frais et loyaux coûts de Franc, au moyen âge « libre », nom de peuple : voir
— Bord,
son contrat (C. civ. art. 21SS) le précédent. d'origine germanique.

— de service et de négociation du Marque que les navires doivent porter


sur leur coque, au milieu de la longueur
Trésor. (Lég. fin.). Ensemble des dé- de chaque bord, pour déterminer de
penses qui se rapportent au service de la façon apparente la limite supérieure
dette flottante (émission, négociations, d'émission qu'il est licite d'atteindre
émoluments de certains comptables, inté-
(Décr. 21 sept. 190S).
rêts) et présentant la particularité de ne — d'avaries (clause de)
pas être soumises à la juridiction de la Voir le précédent et AVARIE.
Cour des comptes, à laquelle est subs- Clause de la police d'assurance d'après
titué l'examen d'une Commission de
laquelle l'assureur maritime n'est tenu
vérification (Décr. 31 mai 1S62, art. de réparer les avaries communes ou
^95). particulières que dans des cas parti-
— funéraires. Frais effectués à l'occa- culièrement graves qui, d'après le Code,
sion de l'inhumation civile et religieuse constituent des sinistres majeurs et
du débiteur ou de ceux qui vivaient à donnent ouverture au délaissement (C.
sa charge et dont le recouvrement est com. art. 409). La clause « franc d'ava-
assorti d'un privilège général (C. civ. ries sauf », très usitée dans les assurances
art. 2101, 2°).
maritimes sur facultés, n'oblige l'assu-
— frustratoires. reur à répondre des avaries que dans les
Frais d'actes judi- cas énumérés par la police : abordage, etc.
ciaires accomplis sans utilité pour la — de coulage (clause de).
solution d'un litige et qui sont laissés —
Voir le précédent. Coulage, dérivé de couler,
à la charge de l'officier ministériel qui latin colare « filtrer, couler, glisser «. ,
les a exposés (C. pr. civ., art. 1031). Clause par laquelle le transporteur
Ex. : signification de défenses ou con- dans le contrat d'affrètement, ou l'assu-
clusions en nombre excédant celui au- reur dans la police d'assurance, déclare
torisé par la loi (C. pr. civ. art. Si). ne pas répondre du risque de coulage du
— par mer.
généraux. Dépenses faites par une liquide transporté
entreprise qui ne peuvent être rappor- — de port (clause de).
tées à une opération commerciale parti- Stipulation qui met à la charge de
culière, mais doivent être considérées l'expéditeur les frais d'emballage et de
comme incombant à l'entreprise elle- transport d'une marchandise jusqu'au
même. lieu de destination. Est souvent dési-
gnée par l'expression « franco ».
Francjfsubst.). — et quitte (V. clause de).
Tiré
de Fraitcorum rex, devise d'une monnaie d or
frappée pour a prenv'Are fois sous le roi Jean.
Unité monétaire française définie par Français.
Dérivé de France, latin de basse é|xxpie Frtncit
la loi, actuellement constituée par 65,5 • pavs des Francs » (F* ' 'us, du francique */M't*-) t.

milligrammes d'or au titre de neuf (V. national et ressortissant).


cent millièmes de fin (L. 25 juin 1928).
Franchise.
— or. Dérivé de franc, vo r les précédents.
Mesure d'une valeur sur la base de la S'emploie dans les .expressions sui-
définition légale du franc en or (V. vantes :
clause or ou valeur or). — d'assurance.
— A. Partie des pertes ou dommages
papier.
En période de cours forcé (V. ce non garanties par l'assureur, à raison
mot), représentation du franc en billet de leur faible importance et fixée en
de banque qui continue d'exprimer la tant pour cent de la somme assurée.
mesure des échanges, abstraction faite B. Exonération de la garantie de l'as-
de la valeur réelle du franc par rapport sureur pour certains risques (V. franc
à l'or. d'avaries).
Franeo bord 2ù>

— douanière. Exonération, provisoire II. (D. pén.). A. Mauvaise foi. Ex. :


ou définitive, des droits de douanes sur la fraude est un élément constitutif du
des marchandises généralement non des- vol. — B. Tromperie. Ex. : fraudes
tinées à la consommation nationale. électorales, fraude dans la vente des
Ex. : les marchandises soumises au marchandises.
régime de l'admission temporaire, de III. (D. fisc.). Ensemble des agisse-
l'entrepôt, du transit, ou introduites ments ou des abstentions accomplis
en zone franche (V. ces mots) sont ad- sans intention frau-
quelquefois même
mises en franchise. duleuse, qui ont pour effet de mettre
— de l'hôtel diplomatique (V. exterri- obstacle à l'application normale de la
loi fiscale (Ex. : non déclaration, insuffi-
torialité).
— de sance, omission, dissimulation, etc.), et
pilotage. Droit exceptionnel, qui entraînent l'application de sanctions
pour, les capitaines de petits bâtiments, pénales ou fiscales.
de ne pas recourir au pilote dans la
— à la loi.
zone de pilotage obligatoire (L. 28 mars
1928, art. 3). I. (D. civ.). Acte juridique qui, va-
— lable en lui-même, est fait dans le seul
postale et télégraphique. Exemption but d'échapper à l'application d'une loi
de la taxe sur les correspondances pos-
tales ou télégraphiques relatives au ser- impérative ou prohibitive et que la loi
ou la jurisprudence, dans certains cas,
vice de l'Etat, qu'expédient ou reçoivent
annule pour ce motif. Ex. : donation
certains fonctionnaires publics déter-
minés par les lois ou les décrets (Ord. déguisée entre époux en vue d'échapper
à la règle de la révocabilité.
17 nov. 1844 ; décr. 9 déc. 1900, etc.). II. (D. int. pr.). Notion permettant
Cette franchise a été rendue applicable
au juge de sanctionner, à défaut d'autres
à la correspondance postale privée pro-
venant ou à destination des troupes en moyens, les prohibitions formulées par
la loi, chaque fois que des individus,
temps de guerre (L. 24 juill. 1870, en vue d'y échapper, se placent frau- '_
30 mai 1S71, 6 avr. 1805), et à raison duleusement sous l'empire
'
d'une loi "'.'„
de deux lettres par mois, en temps de
différente qui ne les formule pas. Ex. :
paix pour les sous-officiers et soldats la naturalisation frauduleuse d'un Fran-
(L. 29 décembre 1900).
çais en pays étranger en vue d'obtenir
la mainlevée d.'une conseil judiciaire. Le
Franco bord (clause).
Franco, forme italienne de franc, voir les précé- juge, grâce à ce moyen, fera respecter
dents. la prohibition de la loi, bien que, nor-
Clause d'après laquelle le vendeur de malement, la loi française ne régisse
marchandises à expédier par mer doit plus un individu qui a cessé d'être
les livrer sans frais à bord du navire Français.
qui les transportera.
Frayèrc.
Voir FRAt.
Francs tireurs.
dérivé de tirer,
Endroit de la rivière oh le poisson
Tireur, d'origine germanique.
va frayer ou déposer ses oeufs.
Corps auxiliaires de l'armée régulière
dans la guerre terrestre.
Freinte de route.
Freinte, usuel au moyen âge sous la forme frainte
Fraude. . action de briser, infraction, etc. », tiré de fraindre
Latin fraus fraudis. t briser », latin frangete.
I. (D. civ.) Acte intentionnellement Expression synonyme de « déchet de
accompli en vue de porter atteinte aux route » (V. ce mot).
droits ou aux intérêts d'autrui. Ex. :
recel ou divertissement ; fraude dirigée Fret.
par le débiteur contre ses créanciers Emprunté du néerlandais treclt « prix du trans-
(V. action paulienne) ; avantage indi- port».
rect consenti par le de cujus et faisant I. Rémunération due par l'expédi-
fraude aux droits des héritiers réserva- teur de marchandises (ou affréteur) pour
taires (C. civ. art. 854 ; V. aussi art. 564, le transport maritime. Le Code de
Î447). commerce, considérant l'affrètement
263 Fréteur

comme un louage, le définit prix du loyer Mode de traitement appliqué à des


d'un navire (art. 286). taillis de hêtres dans certaines régions
II. Le mot s'emploie aussi en pra- (Jura. Morvan) et qui consiste à couper
tique pour désigner la cargaison d'un chaque année sur chaque souche, sur
navire de commerce ou l'ensemble de toute l'étendue de la forêt, les brins
marchandises pouvant être transportées ayant atteint une dimension déter-
par mer. minée, d'ordinaire celle du rondin (plus
de 20 centimètres de tour).
Fréteur.
Dérivé de fréta, voir le précédent. Fureur.
Armateur du navire considéré en tant Latin furor.
que partie au contrat d'affrètement. Aliénation mentale à forme violente
L'expression tend à tomber en désuétude. (C. civ. art. 489).
Fusion.
Frontière. Latin t fondre ».
fusio (de fundere
Dérivé de front latin front, fronlis.
Absorption d'une société par une
Ligne séparative de deux Etats. autre société entraînant disparition de
Fruits. la première et réalisée par voie d'apport
Latin fructus. des biens de cette société à la seconde
Produits que donne une chose à in- société. La fusion peut également se
tervalles périodiques, sans altération ni faire par création d'une nouvelle société
diminution de sa substance (C. civ. art. absorbant par voie d'apport deux ou
547, 582, 583), soit naturellement (fruits plusieurs sociétés préexistantes.
naturels : fourrage des prairies, croit des
animaux), soit par lé travail de l'homme Futaie.
(fruits industriels : légumes d'un jardin, Dérivé de fût, latin fustis • bâton, pieu ».
céréales des champs), soit par l'avan- Dans son sens original, peuplement
tage pécuniaire qu'on en tire (fruits forestier exploité à long terme, dans
civils : intérêt d'une somme d'argent, lequel les arbres se développent consi-
loyer d'une maison). Les produits d'une dérablement en hauteur, ont un fût
mine ou d'une carrière sont assimilés de grande longueur. Dans son sens actuel,
aux fruits. Aux fruits on oppose les pro- peuplement forestier né de semences,
duits non périodiques qu'on désigne plus et non pas composé de rejets de souches,
spécialement sous le nom de produits en général traité en vue de son exploita-
tion à un âge avancé.
(V. ce mot).
— du taillis ("sous-futaie). Arbres ré-
Fuite (délit de). servés lors de l'exploitation du taillis
Tiré du verbe fuir, latin fugere. en vue de leur faire parvenir deux, trois
Délit qui consiste, pour tout conduc- ou davantage de révolution du taillis »
teur d'un véhicule quelconque, sachant la futaie se décompose en baliveaux (de
ce véhicule vient de causer ou l'âge du taillis avant son exploitation),
3ue
'occasionner un accident, à ne pas modernes (deux fois cet âge), anciens
s'être arrêté, et avoir ainsi essayé
(trois fois cet âge), bisanciens (quatre
d'échapper a la responsabilité pénale ou rois) et vieilles écorces (cinq fois et
même simplement civile qu'il peut
plus l'âge du taillis).
avoir encourue (L. 17 juill. 1908). — jardinée. Mode de traitement qui
Fulmiuation. consiste à élever sur un point de la
Latin médiéval fulminatio, dérivé de fulminare, forêt un mélange d'arbres de tous les
proprement « lancer la foudre ». âges oh l'on n'exploite que les plus gros
(D. can.). Publication d'une excommu- qui ont atteint une' dimension déter-
nication de la part du pouvoir compé- minée et les sujets viciés, dépérissants
tent. Plus généralement, toutes sortes ou mal conformés.
de publications, celle des rescrits, des — régulière. Mode de traitement qui
dispenses, par exemple. consiste à élever des arbres du même
Furetage. âge sur une surface déterminée de forêt
Dérivé de fureter, dérivé lui-même de furtt, latin pour les exploiter à la même époque
*furiUus, diminutif de fur « voleur ». ou à peu d'années d'intervalles.
G

Gage. conjugale, avantages conférés par le con-


Emprunté du francique *waddi, cf. l'allemand trat de mariage au survivant des époux
Welle t gageure ». et consistant soit à prendre une part plus
I. Contrat par lequel un débiteur remet
forte que la moitié dans les biens com-
une chose mobilière en la possession du
muns (clause de partage inégal ou d'attri-
créancier (ou à un tiers convenu) pour
bution totale de la communauté), soit à
sûreté de la dette et qui donne au créan-
prélever gratuitement ou moyennant
cier le droit de conserver la chose jusqu'au
indemnité certains biens dans la commu-
paiement (droit de rétention) ou, à dé- nauté avant tout partage (clause de
faut, de la faire vendre et de se payer sur
le prix par préférence aux autres créan- préciput ou clause de conservation de
biens déterminés moyennant indemnité).
ciers (C. civ. art. 2071, 2073).
II. Par extension, la chose remise en — fortuits. Accroissement mobilier du
gage. Ex : réalisation du gage. patrimoine de l'un des époux, sur lequel
III. Dans un sens spécial, droit des il ne pouvait compter (trésor, gain aux
créanciers sur l'ensemble des biens pré- jeux de hasard, lot échu à un titre oh à
sents et à venir de leur débiteur (C. civ., un billet propre à l'un des époux). Sous
art. 2093). le régime de la communauté d'acquêts,
ils n'entrent pas dans la communauté.
Gages.
Pour les domestiques et ouvriers agri- Gain de cause,
coles, synonyme de salaire. Solution favorable à l'une des parties
résultant d'une décision juridictionnelle
Gain. ou administrative. S'emploie dans les ex-
Substantif verbal de gagner, autrefois
du francisque *waidanian t
gaaingttier
faire du pressions : obtenir gain de cause, donner
emprunté
butin, etc. », mot de la famille de 1 allemand ueiden gain de cause, avoir gain de cause.
« paître ».
Accroissement du patrimoine résultant Gallicanisme.
du travail ou du hasard. Dérivé de Gallican, latin médiéval gallicanus
— delà femme mariée. Salaire ou « français », extension du latin ancien où il signifie
profit t gaulois ».
de toute nature obtenu par une femme
(D. can) Théorie politique résumée dans
mariée dans l'exercice d une profession ces deux articles de Pierre Pitbou :
distincte de celle du mari. Elle en a, sous 1° Pour tout ce qui est de l'ordre tem-
tous les régimes, la libre disposition (L.
porel, les Papes n'ont aucune juridiction,
13 juillet. 1907). ni générale, ni particulière dans les pays
— de survie. D'une manière et possessions soumis à l'autorité du
générale,
avantages que, dans un acte, les parties roi très chrétien ;
stipulent au profit du survivant (Ex : 2° Bien que les papes soient reconnus
avantage conféré au survivant par un comme souverains dans les choses spi-
contrat d'association tontinière, V. ton- rituelles, leur autorité n'est pas néan-
tine) ou subordonnent à la survie du moins absolue et illimitée dans l'Eglise de
bénéficiaire (ex : institution contractuelle France, mais limitée par les canons et
d'héritier). règles des anciens conciles de l'Église
En matière de communauté de biens reçus dans le royaume.
265 (tirant

Garant. exécutif de porter atteinte aux droits in-


Mot d'origine germanique, cf. allemand gewâhren dividuels préalablement formulés par
• garantir ».
littè déclaration des Droits. A rencontre
Celui qui est tenu de la garantie de la tradition française, les lois consti-
(V. ce mot). tutionnelles de 1875 ne comportent pas
de garantie des droits.
Garantie.
Tiré de garantir, dérivé de garant, voir le précédent. — des fonctionnaires. (D. adm.). En-
I (D. priv.) Au sens large, syno- semble des règles protégeant les fonction-
nyme d'obligation ou de responsabilité naires contre les poursuites judiciaires
dans certains contrats. Ex. : garantie abusives en responsabilité personnelle.
de l'assureur, garantie du transporteur. La garantie des fonctionnaires a d'abord
— résidé dans l'art. 75 de la Constitution de
(action en). Action tendant à faire
consacrer le droit à la garantie l'an VIII et, depuis le décret-loi du
(V. ce
mot, 1), soit par voie principale, soit par I9septembre i870,dansla règle de la sépa-
voie d appel en garantie. ration des autorités administrative et ju-
— diciaire sanctionnée par le conflit.
(contrat de). Contrat ayant pour objet IV (Lég. fin. et D. fisc.) A. Responsa-
de fournir au créancier l'engagement de
bilité au regard du recouvrement
d'un débiteur accessoire : Ex. : cautionne- et
certains impôts : les propriétaires
ment.
principaux locataires sont responsables
— des vices.
Obligation imposée par la de la contribution personnelle-mobilière
loi au vendeur ou au bailleur de pro- et des patentes établies au nom de
curer à l'acquéreur ou au locataire une leurs locataires. Ils ne peuvent contester
possession utile, en ce sens que la chose cette responsabilité que par la voie d'une
vendue ne doit pas être atteinte de vices — B.
décharge (V. ce mot) de garantie.
cachés qui la rendent impropre à tout Constatation officielle du titre des ob-
service ou diminuent considérablement et de platine, qui
jets d'or, d'argent
son utilité (C. civ., art. 1641) ou que la donne lieu à la perception d'une contri-
chose louée ne doit pas être atteinte de bution indirecte, le droit de garantie (V.
vices cachés qui en empêchent l'usage ce mot). — C. En matière d'emprunts
(C. civ. art. 1721). publics, dans le sens de sûreté, comme
—- d'éviction. ci-dessus, ou dans le sens d'un engage-
Obligation imposée par
la loi au vendeur de défendre l'acquéreur ment particulier stipulé au profit du
contre le trouble apporté par autrui à sa prêteur. Ex. : l'emprunt 4 % 1925 à
possession et de l'indemniser au cas où la garantie de change.
propriété de la chose vendue .serait — d'intérêts. Engagement pris par
reconnue appartenir à un tiers ou grevée l'État d'assurer le service d'un emprunt
de droits réels. ou même d'un dividende minimum des
— du im- actions en faveur de collectivités pu-
fait personnel. Obligation
posée par la loi au vendeur, au donateur bliques ou d'entreprises d'utilité publique.
ou au bailleur de ne rien faire qui puisse Ex. : la garantie d'intérêts prévue dans
troubler la jouissance de l'acquéreur, du le régime financier des chemins de fer.
donataire ou du locataire.
— dilatoire Garde.
(exception de). Exception Tiré de garder, emprunté du germanique *uard*n,
opposée par l'une des parties principales cl. allemand iïarten » attendre », anglais to tcard
à l'autre en vue d'ajourner la solution « protéger ».
d'un procès
jusqu'à la mise en cause d'iun I. (subst. féminin). Obligation imposée
garant (C. pr. civ.. art. 178 et s.). par la loi au propriétaire d'une chose
II. (D. priv.)Synonyme de sûreté.Ex: ou d'un animal ou à celui qui s'en sert
garantie du vendeur non payé. d'empêcher que cette chose ou cet animal
III (D. pub.). S'emploie clans les ex- ne cause dommage à autrui.
pressions suivantes : II (subst. féminin). Obligation de celui
— des droits.
(D. const.). qui a entre les mains la chose d'autrui de
Rubrique veiller à sa conservation.
spéciale de certaines constitutions écrites
sous laquelle sont groupées les interdic- — (droit de),
tions au pouvoir législatif et au pouvoir A. (1). civ.) (V. droit de garde).
Gardien 266

B (D. fisc.). Droit de douane perçu à — nationale. Partie de la force pu-


l'occasion du séjour d'une marchandise blique formée de citoyens réunis en corps
constituée en dépôt dans les magasins de d'armée pour défendre l'État contre les
la Douane. ennemis du dehors et pour assurer au
III. (D. pub.) (subt. masc. et subst. fé- dedans le maintien de l'ordre et l'exécu-
minin). S'emploie dans les expressions tion des lois.
suivantes : — particulier. Commis agréé par le
— sous-préfet, nommé par un propriétaire
champêtre (D. adm.).
A. Agent communal assermenté, pour surveiller ses domaines et qui a, à
nommé par le maire agréé et commis- cet égard, les mêmes pouvoirs et attri-
sionné par le sous-préfet, dont la princi- butions que les gardes communaux. Les
pale fonction est, sur le territoire de la gardes particuliers peuvent se distinguer
commune, de veiller à la conservation en gardes champêtres, gardes forestiers et
des récoltes et propriétés rurales, de garae-chasse, selon qu'ils sont institués
rechercher, comme officier de police ju- pour surveiller des propriétés rurales, des
diciaire, les contraventions et délits ru- bois ou la chasse.
raux et de chasse et de concourir, comme — républicaine. Légion faisant partie
agent de la force publique, au maintien de la gendarmerie, mais spécialement
de la tranquillité publique (L. 28 sept., chargée de la surveillance de la Ville de
6 oct. 1791 ; 5 av. 1S84, art. 102). Paris, sous la direction du Préfet de police.
B. Garde particulier (V. ce mot) institué — sanitaire. Agent subalterne ad-
pour surveiller des propriétés rurales.
— des Sceaux (D. joint aux vétérinaires inspecteurs pour
const.). Personne assurer le service de l'inspection sanitaire
chargée de la garde des sceaux du souve- des animaux et des viandes importées en
rain ou de l'État. De nos jours, le ministre France (Décr. 30 mai 1922).
de la justice, Vice-Président du Conseil
des Ministres, a le titre officiel de Garde Gardien.
des Sceaux. D'abord garderie, puis gardien, dérivé de garder,
— forestier. voir supra.

A. Préposé rentrant dans la catégorie S'emploie dans les expressions sui-


vantes :
inférieure du personnel forestier, chargé,
sous la direction des agents forestiers — de la paix (V. agent de police).
(conservateurs, inspecteurs, gardes géné- — (ou des scellés). Nom
judiciaire
raux), de surveiller les forêts domaniales donné à l'individu préposé par la justice
et de constater les infractions aux lois et à la garde des objets saisis, mis sous
règlements dont l'application ressortit à
scellés, séquestrés ou confiés d'une ma-
l'Administration des Eaux et forêts nière quelconque pour empêcher leur
(Décr. 19 av. 1898). distraction et dont il ne doit se dessaisir
B. Garde particulier
(V. ce mot) chargé qu'en face d'une main-levée régulière
de la surveillance de bois et forêts privés.
— (V. séquestre, saisie).
général des Eaux et forêts. Agent
forestier, hiérarchiquement inférieur au Garni.
conservateur et à l'inspecteur, exerçant Local ou ensemble de locaux meublés
le service de surveillance et de conserva- affectés à la location. Ils sont soumis à la
tion des eaux et forêts domaniales dans surveillance de la police. Ex. : logeur en
une circonscription territoriale appelée garnis, police des garnis, chambres gar-
cantonnement. nies, etc. (L. 22 juill. 1791, art. 5 ; C. pr.
— maritime. Agent subordonné au civ. art. 475, n° 2).
syndic des gens de mer, chargé d'assurer
l'application des règlements relatifs à la Gemmage.
police de la navigation maritime (Décr. Dérivé de gtmme,emprunté du 'atin gemma,
ï8 fév. 1911). proprement« pierre précieuse1; gemmea été dit
— messier. de la résine parce qu'elle forme en coulant des
Expression employée dans gouttesbrillantes.
certaines régions pour désigner celui qui Extraction de la gemme, ou résine
est chargé de la garde des moissons ou brute, des arbres résineux, notamment du
récoltes. pin maritime et du pin d'Alep. Le gem-
267 Gendarmerie

mage est une récolte qui fait l'objet d'ad- une société civile, soit dans une société
judications (Landes) ; effectué sans auto- commerciale en nom collectif, en com-
risation, il constitue un délit car il néces- mandite ou à responsabilité limitée, soit
site l'écorcéage des arbres (C. for., art. dans une société en participation. Le
104). gérant peut être pris en dehors des asso-
ciés, sauf dans la société en participation
Gendarmerie. (L. 24 juill. 1867, art. 13, 15 et 50
Dérivé de gendarme, tiré de gens d'armes. 7 mars 1025, art. 24, 25).
(D. adm.). Elément de la force pu- III (Legisl. milit.). Officier d'adminis-
blique faisant partie de l'armée, chargé tration chargé de diriger une portion dis-
d'assurer la police administrative du tincte d'un établissement militaire, sous
territoire, la surveillance des armées de les ordres de l'officier gestionnaire de
terre et de mer et de collaborer à la police cet établissement. Ex : Officier gérant
judiciaire. Elle comprend : i° la gendar- d'annexé, officer gérant de troupeau.
merie départementale, répartie sur tout le — d'affaires. Celui qui gère les affaires
territoire, par brigades de cinq à dix d'autrui (V. gestion d'affaires). Au sens
hommes, groupées en section s, compagnies courant du mot, mais à tort, synonyme
et légions ; 2° la légion de la garde répu- de mandataire.
blicaine de Paris (V. ces mots) organisée
— de
régimentairement ; 30 des lignes de garde portefeuille. Celui qui gère le por-
tefeuille d'autrui (V. gestion de porte-
républicaine mobile, organisées régimen-
tairement (Décr. 1er déc. 192S et 23 mai feuille).
1931)- — d'immeubles. Celui qui fait profes-
sion de gérer les immeubles d'autrui.
Gens.
Latin génies. Germains (adj.).
S'emploie dans les expressions sui- Latin germanus.
vantes : I. Se dit de frères ou soeurs ayant le
— de même père et la même mère, par oppo-
l'équipage. Marins composant sition aux frères et soeurs consanguins ou
l'équipage des navires de commerce (V. utérins (V. ces mots) (C. civ., art. 40S).
marin). II. Se dit des cousins ayant un grand-
— de maison.
Expression employée père ou une grand'mère commun, enfants
pour désigner l'ensemble du personnel de frères et de soeurs (C. civ., art. 174).
domestique d'une maison, en y compre-
nant les domestiques qui ne sont pas Gestion.
attachés à la personne, tels que cocher, Latin gestio (de urere, voir gérer).
concierge, intendant, cuisinier. I (D. civ.). Administration du patri-
— de mer. Personnes adonnées moine ou de certains biens d'une personne
pro-
fessionnellement à la navigation mari- physique ou morale par son représentant
time (V. marin). légal, judiciaire ou conventionnel (C. civ.,
— de service (D. civ. et D. ind.). Sa- art,396,469,1992,2000, 2135, i°, 2195;
gestion d'une société).
lariés qui accomplissent un travail domes- II (Lég. milit.). Service en régie di
tique (C. civ., art. 2ior, 40 ; C. Tr., liv. I, recte d'un établissement militaire, confié
art. 47.) à un officier d'administration, dit « ges-
tionnaire ». Ex. : gestion de l'habillement
Gérant. et du campement.
Tiré de gérer, latin genre • administrer une tu-
III (Lég. fin.). Dans la comptabilité
telle, etc. •
I (D. civ. et D. ind.). Mandataire placé publique, ensemble des opérations d'un
à la tête d'une entreprise ou d'un établis- comptable soit pendant une année finan-
sement déterminé en dépendant (C. Tr., cière, soit pendant la durée de ses
liv. II, art. 66 b, 150 et 173). Ex. : gé- fonctions (V. compte de gestion). S'op-
rant de succursale, gérant de coopérative, pose à l'exercice (V. ce mot).
gérant d'immeuble. — d'affaires. Acte d'immixtion dans
II (D. com.). Associé chargé par la les affaires d'autrui, accompli par une
loi, les statuts ou les associés de l'admi- personne, en dehors de tout pouvoir légal
nistration des affaires sociales, soit dans ou conventionnel, dans l'intérêt et sans
fïiiiler 26S

opposition légitime du maître de l'affaire, Gouvernant.


qui oblige celui-ci à remplir les engage- (D. const.). Terme doctrinal désignant,
ments pris par le gérant et à l'indemniser par opposition aux agents (V. ce mot) et
des dépenses qu'il a faites lorsque l'acte aux gouvernés, les représentants, titu-
a été utile. La gestion d'affaires, au cas laires ou dépositaires du pouvoir poli-
de ratification du maître, se transforme tique.
en mandat.
— de portefeuille. Contrat par lequel Gouvernement.
une personne se charge d'accomplir, pour Dérivé de gouverner, latin gubernare (du grec
le compte d'autrui, les opérations rela- (lOOîSyîv).
tives à un ensemble de valeurs mobilières I (D. const.). A. i° Par opposition à
administration (V. ce mot, II, i°), fonc-
(encaissement des coupons, délivrance de
nouveaux titres, souscription à une aug- tion la plus élevée du pouvoir exécutif
mentation de capital, etc.). visant la direction suprême des affaires
publiques et déterminant l'orientation
— occulte (ou de
fait) (V. comptable générale de la politique d'un pays ; 2° l'en-
de deniers publics.) semble des organes chargés de cette fonc-
tion ; 30 dans les régimes à séparation
Gibier. des pouvoirs, ensemble des représentants
inconnue.
Etymologie du pouvoir exécutif ; 40 en régime parle-
Terme servant à désigner les animaux
mentaire, le corps des ministres politi-
sauvages à sang chaud (mammifères et
quement responsable devant le Parle-
oiseaux) vivant à l'état de liberté natu- ment de la conduite des affaires du pays,
relle, objet de la chasse.
par opposition au chef de l'Etat (V. ce
Glandée. mot) irresponsable.
Dérivé de gland, latin
B. Au point de vue du principe démo-
glans, glandis
I. Etymologiquement, récolte de glands; cratique on distingue : i° le gouverne-
en ce sens : année de glandée abondante. ment direct, système constitutionnel dans
II (Stricto sensu). Droit de ramasser lequel le peuple accomplit lui-même, sans
les glands ou faînes en forêts, possédé à l'intermédiaire ou la collaboration de
titre de droit d'usage par certaines collec- représentants, les actes ou certains actes
tivités ou certains particuliers, ou bien de la vie étatique (vote des lois spéciale-
concédé pour un certain temps à la suite ment) ; 20 le gouvernement représentatif,
d'une adjudication. dans lequel le peuple confie l'exercice de
la souveraineté à un ou plusieurs indi-
Glose. vidus ou assemblées, le plus souvent élus
Latin glosa, autre forme de glossa (du grec '('/•<'•>?*'. par lui, qui décideront et agiront en son
* langue », d'où « idiotisme », d'où « glose »). nom ; 30 le gouvernement semi-direct,
(D. can.). Commentaires et interpola- solution intermédiaire dans laquelle la
tions qui se trouvent en marge du Corpus décision des représentants est soumise,
furis canonici. Elles n'ont pas d'autre pour sa perfection juridique, à l'appro-
autorité que celle de leurs auteurs et ne bation expresse du peuple (référendum,
peuvent aujourd'hui servir qu'à l'inter- V. ce mot) ou provoquée par celui-ci (ini-
prétation historique des textes. tiative populaire, V. ce mot).
C. Du point de vue de la séparation des
Gomine. pouvoirs, on distingue : i° le gouverne-
(D. can.). Mariage contracté en pré- ment conventionnel, système constitu-
sence d'un prêtre qui ne consent pas à la tionnel dans lequel l'assemblée nomme,
bénédiction de l'union. Ce n'est pas un révoque et dirige l'exécutif, réduit au
mariage clandestin, mais on ne peut en simple rôle d'agent, de commis de celle-ci;
faire la preuve. c'est la Convention (1792-1705) qui a
donné son nom au système qu'elle prati-
Goum. la première fois en France. On
qua pour
(D. mulsunian). Milice indigène ; « force dit encore gouvernement d'assemblées ;
supplétive levée temporairement dans 2° le gouvernement présidentiel, caractérisé
les tribus pour participer à une opération par l'indépendance, vis-à-vis des assem-
déterminée >.(Cire, ministre de la guerre, blées, de l'exécutif républicain incarné
4 av. 1910). en la personne du Président, à la fois chef
269 tiouverneur

de l'État et chef du gouvernement ; 30 le Crédit foncier. Chacune de ces institu-


gouvernement parlementaire, dans lequel tions a deux sous-gouverneurs nommés
la direction des affaires publiques émane par l'Etat, chargés d'exercer les fonc-
d'une collaboration entre le Parlement tions qui leur sont déléguées par le gou-
et le chef de l'État irresponsable, par verneur et de le suppléer (Loi 22 avr.
l'intermédiaire d'un cabinet (V. ce mot) 1806, art. n et art. 18 des statuts du
politiquement responsable devant le Crédit foncier).
Parlement.
II (D. colonial). Organisme chargé de Grâce.
la direction administrative d'une colonie Latin gratia, gracia.
(V. gouverneur). I (D. civ.) S'emploie dans les expres-
— général. Organisme chargé de la di- sions délai de grâce, terme de grâce (V.
ces mots).
rection administrative d'une union de
II. (D. pén.). Mesure de clémence par
colonies (V. gouverneur général).
laquelle le chef de l'État (aujourd'hui
le Président de la République, en vertu
Gouverneur.
Voir le précédent.
du droit que lui confère la loi consti-
I (D. colonial). Haut fonctionnaire tutionnelle du 25 fév. 1875, art. 2) sous-
trait le condamné, en tout ou en partie,
administratif placé à la tête d'une colo-
nie, pour représenter le gouvernement à l'application de la peine prononcée
d'une part ; pour être, contre lui (remise de peine) ou substi-
métropolitain,
d'autre part, le chef de tous les services tue à cette peine une peine plus douce
de la colonie et le représentant de celle- (commutation de peine).
ci, chargé d'exécuter les délibérations de — amnistiante (ou
amnistiellé). Grâce
. l'assemblée locale. accordée par le chef de l'Etat dans les
— général. conditions spéciales prévues par une loi
A. Titre donné au gouverneur d'une d'amnistie et à laquelle cette loi, par
colonie importante. Ex. : gouverneur avance, attache les effets de l'amnistie.
général de Madagascar ; III (D. can.). Rescrit du pape ayant
B. Haut fonctionnaire administratif, pour objet soit une dispense, soit un
placé à la tête d'une union de colonies, mandat, soit une provision bénéficiale,
s'interposant entre le gouvernement mé- soit une réhabilitation.
tropolitain et le gouverneur des colonies
importantes (gouverneur général de Grade.
l'Indo-Chine, de l'Afrique occidentale, de Emprunté de l'italien grado (du latin gradus « de-
gré »).
l'Afrique équatoriale). I. (D. adm.). A. (Lég. milit.). Par oppo-
II (Lég. milit.). A. Général placé à
sition à emploi, titre de la fonction pu-
la tête des commandements militaires
de Paris et de Lyon ; B. Officier qui doit blique occupée par l'officier avec la mo-
dalité que lui imprime la hiérarchie. On
diriger en temps de guerre la défense dit que l'officier est propriétaire de son
d'une place.
III Chef mis par l'Etat à la tête de grade pour indiquer que son état est
certaines institutions financières parti- particulièrement garanti (L. 19 mai 1834).
— B. (Lég. scolaire). Titre
scientifique
culièrement importantes (Banque de délivré après examen avec la modalité
France,Crédit foncier, etc.) qui, tout en
constituant des sociétés privées, sont que lui confère la hiérarchie. En France,
l'État s'est réservé la collation des grades
régies par des règles particulières et bé- universitaires (baccalauréat, licence, doc-
néficient de certains privilèges. Le gou-
verneur de la Banque de France et le torat).
II (D. can). Témoignage de capacité
gouverneur du Crédit foncier, rétribués universitaire l'accès à une
permettant
par ces institutions, remplissent les fonc-
tions de président du Conseil d'adminis- charge spirituelle.
tration et de directeur général d'une
société ordinaire. Gradué en droit.
Tiré de graduer, latin scolastique graduare (de

(sous). Adjoint et suppléant chargé gradus, voir le précédent).
d'assister dans ses fonctions le gouver- Expression courante synonyme de ca-
neur de la Banque de France et celui du pacitaire en droit (V. capacité en droit).
Gratlfleation 2?0

Gratification. les grosses des jugements, les expéditions


Latin gralifualio * bienveillance, faveur » (de des actes judiciaires.
•icare « avoir de la complaisance pour •). —
I. Prestation fournie par un employeur (commis) (V. commis greffier).
en sus du salaire, à titre de récompense Grevé.
ou de rémunération exceptionnelle, soit Tiré de grever, latin gravare « charger ».
spontanément, soit en vertu d'un usagé, I. Qualité de la personne obligée de
soit même à la suite d'une promesse. Dans restituer à sa mort des biens affectés de
les deux derniers cas, la gratification substitution fidéicommissaire (C. civ.
constitue un supplément de salaire ayant art., 1653,1057, I059> et s.).
les mêmes caractères que le salaire pro- II. Qualité d'un immeuble frappé
prement dit. Ne doit pas être confondue d'un droit réel, spécialement d'une ser-
avec le pourboire (V. ce mot). Les gra- vitude ou d'une hypothèque (C. civ.,
tifications sont toujours assimilées au art. 499 et 513). Ex. : saisir le fonds grevé
salaire en matière d'accident du travail d'hypothèque, abandonner le fonds grevé
et en matière fiscale. de servitudes.
II (Lég. mil.). Allocation reçue par un
militaire mis en réforme pour une blessure Grève.
ou une infirmité qui n'est pas incurable Tiré de faire grève, proprement se réunir sur la
place de Grève (aujourd'hui place de l'Hôtel-de
(Décr. 13 fév. 1906 et 29 sept. 1913). Ville).
Interruption concertée du travail par
Greffe. une coalition de travailleurs. S'oppose
Tiré de greffier, voir le suivant. au lock ont (V. ce mot). Depuis la loi
Local annexe d'un tribunal ou d'une du 25 mai 1864, la grève n'est plus un
Cour affecté à la conservation des mi- délit.
nutes des jugements et arrêts, des actes
judiciaires, des doubles des registres de Grivèlerie.
l'état civil, des pièces à conviction, des Dir. de griveler » faire des profits illicites », lui-
raêra: dérvé e grive.
objets saisis sur ou chez les prévenus, à
la tenue de certains registres (registre de Délit qui consiste à prendre un repas
chez un restaurateur alors qu'on sait
commerce, registre des acceptations béné-
ficiaires de succession ou des renoncia- n'être pas en mesure de le payer. Syn. :
filouterie d'aliments.
tions), au dépôt de certaines pièces des-
tinées à une publicité légale (ex. : actes Grosse.
constitutifs de sociétés commerciales) de gros, latin bas
Féminin, pris substantivement
(V. C. civ., art. 43,63,782,793,991,1457, grossus.
2. 174, 2.194; C. pr. civ. art. 196, 20S, Expédition d'une obligation notariée
218, 353, 3S4, 440, 690 et suiv.). ou d'une décision judiciaire, établie en
— (droits caractères plus gros que la minute (écri-
de) ture grossoyée) et revêtue de la formule
A. (V. droits de greffe).
B (D. fisc). Droits d'enregistrement exécutoire, qui est délivrée par le notaire
ou le greffier dépositaire de la minute au
perçus au profit du Trésor à la Cour de
cassation, au Conseil d'État et la Cour créancier, pour poursuivre le recouvre-
des comptes. ment de sa créance, ou à la partie qui a
gagné le procès, pour faire exécuter le
Greffier. jugement.
Latin médiéval graphiariut, dérivé de grapkium
• » (du grec
Grosse aventure
poinçon à écrire '( vâtçi'vi).
Officier public auxiliaire de la justice, (V. prêt à la grosse aventure.)
titulaire de sa charge, nommé par décret Grosse réparation.
du chef du Gouvernement, ayant pour
fonctions de diriger les s;rvice3 du greffe (V. réparation.)
(V. ce mot), et en outre, d'assister le Grume.
tribunal à l'audience et dans les autres Etvmotogie inconnue.
fonctions de judicature pour tenir les (D. Primitivement, bois en
for.)
notes d'audience, recueillir les dépositions grume ; bois sous écorce. Par extension
des témoins, transcrire les jugements sur et abréviation, grume : pièce de bois
les feuilles dénommées minutes, délivrer rond provenant du tronc d'un arbre,
271 Guérilla

sous écorce, et destinée à fournir du La tendance actuelle du Droit interna-


bois d'oeuvre. tional est de remplacer la guerre par les
— (volume). Volume réel, volume d'un modes pacifiques de solution des conflits
bois rond calculé exactement en mètres (V. arbitrage). Elle a même été interdite
cubes, sans aucune des déductions que par certains actes récents, notamment le
les marchands sont dans l'usage de lui pacte Briand-Kellog.
faire subir en considération du mode
Guet apens.
d'équarrissage qui pourra lui être appli- Tiré de là locution de guet apens, altération de
qué. guet apense (où guet est le substantif verbal de
d'origine germanique, et apensé est tiré de
Guérilla. ancien verle apenser « former un projet »).
fuetter,
Emprunté de l'espagnol guerrilla c petite guerre >, Fait d'attendre plus ou moins long-
voir le suivant. temps, en un ou plusieurs endroits, un
(D. int. pub.). Troupe auxiliaire faisant individu, soit pour lui donner la mort,
la guerre de partisans et d'embuscades. soit pour exercer sur lui des actes de vio-
lence (C. pén., art. 296, 298, 310, 311 et
Guerre. 312).
Emprunté du germanique verra, cf. anglais tcar.
On distingue : i° la guerre civile : Guillotine.
lutte armée entre les membres (indivi- Machine ainsi nommée du nom de sou
dus ou collectivités) d'un État ; et 2° la
promoteur, le Dr Guillotin, député à
guerre internationale : lutte armée entre l'Assemblée Nationale, qui, depuis la loi
États. La guerre est dite aérienne, ter- des 20-25 mars 1792, sert à l'exécution de
restre ou maritime, selon le lieu (air, la peine de mort par décapitation.
terre, mer) où se déroulent les hostilités.
H

Habilitation. de ce bien à un établissement pieux ou


Latin médiéval luibililalio (de -are « rendre d'utilité générale, ou à la réalisation d'un
apte, habile »). but pieux ou d'intérêt public. C'est le
Action de conférer à un incapable la habous public ou walk'f de bienfaisance.
capacité. Ex. : le mineur émancipé, âgé Mais, le plus souvent, le habous est
de plus de 18 ans, doit être habilité à faire converti avec attribution
te commerce (C. com. art. 2). préalable de
l'usufruit du bien habousé aux descen-
dants ou à certains des descendants du
Habitation. donateur, dits bénéficiaires intermé-
Latin habitatio (de habitare). diaires — l'entrée en jouissance du béné-
S'emploie en droit dans les expres- ficiaire définitif ne se réalisant qu'au
sions suivantes :
décès du dernier de ceux-ci. C'est alors
— à bon marché. Maison salubre et de le habous privé ou walk'f de famille.
prix modeste construite pour l'habita-
tion de personnes peu fortunées, notam- Hadhanat.
ment de travailleurs qui, vivant prin- (D. musulman). Droit à la garde des en-
cipalement de leur salaire, bénéficient de fants en bas âge. Ce droit appartient tout
facilités financières pour son édification d'abord à la mère. Mais les divers rites
(avances de l'État, prêts des départe- musulmans ne s'accordent pas sur le
ments, communes, établissements pu- point de savoir à qui, à défaut de la mère,
blics d'épargne, d'assistance et de bien- la hadhanat doit être confiée. Ils ne s'ac-
faisance), d'exemptions fiscales, et sou- cordent pas davantage touchant la solu-
mise à un régime spécial en cas d'indi- tion à donner à la question de savoir à
vision successorale (L. 5 déc. 1922). quel âge l'enfant se trouve soustrait à la
— (droit d'). Droit réel conférant à son hadhanat.
bénéficiaire la faculté d'employer un
immeuble bâti pour son logement per- Hadjdj.
sonnel et celui de sa famille, mais seule- (D. musulman). Pèlerinage à La
ment dans la mesure nécessaire à ce Mecque et aux lieux saints d'alentour.
C'est une des cinq obligations fondamen-
logement et sans pouvoir ni céder ni tales de l'Islam que le croyant, en état
louer son droit (C. civ., art. 632,633,634).
de supporter physiquement et pécuniai-
— (local d') (V. local). rement le voyage, est tenu de faire au
moins une fois dans sa vie.
Habitué.
(D. can.) Prêtre qui, dans une paroisse Hait de chefaat.
est charge de fonctions déterminées. Il (D. musulman). Dans la vente de droits
se distingue du vicaire en ce que celui-ci indivis, droit pour un copropriétaire
est député dans la représentation du curé vendeur d'exproprier l'acquéreur en lui
pour toute la charge pastorale. remboursant le prix qu'il a payé ainsi
que les frais et loyaux coûts du contrat.
Habous. (ou ualk'f, dans les pays C'est encore, dans le rite honéfite, au cas
musulmans d'Orient).' de vente d'un immeuble par son proprié-
(D. mulsuman). Mise hors du commerce taire, le droit, pour les propriétaires des
d'un bien avec affectation des revenus fonds voisins, d'enlever à l'acquéreur le
273 Halage

bénéfice de son contrat. C'est aussi, dans Haute cour de justice.


le même rite, au cas de vente d'un im- (V. Cour de justice.)
meuble auquel est attaché un droit de
copropriété sur un chemin ou sur une Haute trahison.
source, le droit, pour les propriétaires I. Expression quelquefois employée
des fonds auxquels un droit identique est pour désigner les intelligences entretenues
attaché, de contraindre l'acquéreur à leur avec les puissances étrangères ou enne-
céder son acquisition, à charge, comme mies aux dépens de la France ou de ses
dans l'hypothèse précédente, de l'indem- alliés et punies comme crime contre la
niser. sûreté extérieure de l'État par les
art. 76 et s. C. pén.
Halage. II. Crime que la loi mentionne,
Dérivé de haltr, d'origine germanique. comme seul capable de mettre en jeu la
Action de tirer avec des amarres un du Président de la Répu-
responsabilité
bateau naviguant sur une rivière ou sur devant le Sénat constitué en Cour
un canal. blique
de justice (L. constit. 25 fév. 1875, art.

(chemin de). Chemin établi le long 6), mais qu'elle n'a pas défini et qui,
des fleuves et rivières navigables ou d'après certains auteurs, résulterait de
flottables pour permettre le halage des toute faute lourde par laquelle le Prési-
bateaux. dent aurait gravement failli aux devoirs
— de sa charge.
(servitude de). Servitude imposée
aux fonds en bordure des cours d'eau
navigables ou flottables et astreignant Héberge.
En ancien français herberge • campement »,
les propriétaires à réserver des espaces
d'origine germanique comme le verbe héberger,cf.
libres d'une largeur déterminée pour allemand Herberge c logis ».
l'établissement d'un chemin (chemin de Partie supérieure du bâtiment le moins
halage) en vue des besoins de la naviga- élevé quand deux bâtiments sont conti-
tion ou du flottage (C. civ., art. 556, alin. gus. L art. 653 C. civ. présume un mur
2, et 650 ; L. 8 avr. 1898, art. 46 et s.). mitoyen jusqu'à l'héberge.
Cette servitude existe sur une seule rive,
à moins que l'Administration n'estime Ueimathlosat.
nécessaire de l'étendre aux deux. La rive Dérivé de l'allemand Heimalhlos <sans patrie ».
à laquelle né s'applique pas le halage su- Situation juridique résultant du défaut
bit une servitude moindre, celle de mar- de concordance des lois sur la nationalité.
chepied (V. ce mot). Ainsi le Français déchu de sa nationalité
pour avoir pris du service à l'étranger
Hardes. sans le consentement de son gouverne-
Altération, par croisementavec haillon, de l'ancien ment se trouvera sans patrie s'il n'ob-
français farde t fardeau, paquet », emprunté de tient pas le bénéfice de la naturalisation
l'arabe farda t ballot, sac, etc. ». dans le pays où il réside.
Dans le langage courant, vêtements
d'usage ordinaire ; dans la langue de la Hérédité.
loi, tantôt vêtements de toutes sortes, Latin hereditas(de hères,kereiis, « héritier », voir
tantôt même objets mobiliers quelconques hoir).
voyageant avec des vêtements aussi bien I. Synonyme d'héritage (V. ce mot).
que les vêtements eux-mêmes (V. pour II. Mode de transmission, par le sang,
le premier sens, C. civ., art. 1492 et des droits non viagers.
1506, qui permettent à la femme, veuve —
ou divorcée, (pétition d'). (V. pétition).
séparée de corps ou de
biens, même si elle renonce à la commu- Hérésie.
nauté, de reprendre les hardes et linges Latin ecclésiastique haeresis (du grec a"î£îu,
à son usage ; pour le second sens, plus proprement • choix »).
large, C. com., art. 419, où les hardes des (D. can). Faute de celui qui, étant dans
de l'équipage sauvées par le jet l'Église, corrompt les dogmes religieux.
Sens
'une partie du chargement et ne contri- L'erreur ne fait pas hérésie, mais l'opiniâ-
buant pas à indemniser les victimes du treté dans l'erreur signalée. Aussi, dis-
sacrifice, comprennent, en principe, tout tingue-t-on l'hérésie matérielle et for-
ce que renferment les coffres des matelots. melle, intérieure et extérieure, occulte et
18
Hérétlelté 274

publique. Seule l'hérésie formelle, exté- oeuvre par l'autorité compétente (V. L.
rieure et publique est punie de l'excom- 29 mars 1891, qui fit de l'heure temps
munication pour tous clercs et laïques. moyen de Paris l'heure légale de toute la
La Bulle In Coena Domint donne au France ; la loi du 9 mars 1911, ratta-
pape seul le droit d'absoudre l'hérétique chant la France au fuseau horaire de
rétracté. l'Europe occidentale, légèrement diffé-
rent de l'heure qui avait existé en France
Héréticité. depuis 1891 ; diverses lois qui ont, de-
Dérivé de hérétique (latin huereticus, voir le pré-
puis 1916, établi l'heure d'été, en avance
cédent). de 60 minutes sur celle de notre fuseau
(D. can.). Caractère d'une proposition horaire, spécialement la loi du 24 mai
censurée par l'Eglise.
1923, avec les décrets annuels d'applica-
tion auxquels elle donne lieu).
Héritage. II. Heure fixée par la loi, avant ou
Dérivé de hériter (latin heredilare, voir le suivant).
I. Patrimoine d'une personne envisagé après laquelle il est interdit de faire cer-
au moment de son décès et en tant qu'il tains actes, tels que significations d'ex-
est transmis aux successibles. ploits d'huissier, arrestations à domicile
IL Expression vieillie employée par (C. pr. civ., art. 1037).
le Code civil pour désigner un immeuble
Heures canoniales.
par nature. Canonial : latin ecclésiastique canonicalis, voir
CHANOINE).
Héritier.
Latin hereditarius (de hères, — edis, voir HOIR).
(D. can.). Prières qui doivent être ré-
citées tous les jours par les ecclésias-
I. Parent légitime ou naturel appelé
tiques qui vivent canoniquement ou ré-
par la toi à recueillir la succession d'un
défunt. gulièrement.
II. Dans un sens large et peu exact Hiérarchie.
toute personne qui succède à un défunt à Latin ecclésiastique hierarchia (du grec hsa :/'»,
titre universel. formé de U-.ô; c sacré » et ''?/.'* * commande*
— apparent. Personne qui est en pos- ment »).

session d'une hérédité et passe pour héri- (D. can.). Dans un sens large, tous ceux
tier aux yeux de tous, alors qu'il est ulté- qui sont baptisés. Dans un sens restreint,
l'organisation des pouvoirs de ceux qui,
rieurement établi que cette succession
dans le royaume terrestre, ont reçu le
revient à une autre personne. Ex. :
sacerdoce. De là le sens de hiérarchie qui
l'héritier écarté par la découverte posté-
ne vise plus que les relations entre les trois
rieure d'un testament.
ordres : épiscopat, prêtrise et diaconat.
— bénéficiaire. (V. Bénéfice d'inven- C'est ce qu'on appelle la hiérarchie de
taire). droit divin, les caractères de chacun de
— du sang (V. Héritier, I). ces, ordres étant définis dans l'Écriture.
— présomptif. Personne qui, du vivant L'Église a également établi une hiérar-
chie du sous-diaconat qui comprend les
d'une autre personne, a vocation à sa
clercs inférieurs : portiers, lecteurs, exor-
succession.
cistes, acolytes et sous-diacres. La hié-
— pur et simple. Héritier qui a accepté rarchie de juridiction vise les archiprètres
une succession sans avoir réservé le bé- les doyens ruraux, les vicaires épiscopaux,
néfice d'inventaire (V. ce mot) et qui, à d'une part ; d'autre part, les cardinaux
ce titre est tenu au paiement des dettes et les prélats. L'ordre des évèques a aussi
héréditaires et des legs, même au delà de une hiérarchie qui comprend les pa-
l'actif de cette succession (C. civ., art. 800). triarches, les exarques, les primats, les
— réservataire. Héritier auquel la loi métropolitains, les archevêques.
confère un droit de réserve dans une suc-
cession (V. Réserve). Hockor*
(D. musulman). Impôt perçu en Algé-
Heure légale. rie sur les terres dites Arih, à titre de
Heure : lat n hora fdu grec l'is»!. reconnaissance du droit de domaine
I. Heure qui se détermine selon des éminent qui, sur ces terres, appartient
règles établies par la loi et mises en à l'Etat.
275 Hoir

Hoir. Ex. : homologation d'un tarif de che-


Latin populaire herem, au lieu du latin classique min de fer par le Ministre des Travaux
hiredem, retait sur le nominatif hères).
Ancien terme, synonyme d'héritier. publics.

Hoirie. Honneurs.
Dérivé du précédent. Latin honores.
Ancien terme, synonyme d'héritage. Marques spéciales de respect dont sont
S'emploie encore dans l'expression avan- honorés le chef d'État, les membres du
cement d'hoirie (V. ce mot.) gouvernement, les représentants diplo-
matiques et certains hauts fonctionnaires,
Honiestead. lorsqu'ils se déplacent, prennent posses-
Mot anglais, composé de home « maison, foyer » sion de leurs fonctions ou décèdent. On
et stead c lieu, place ».
distingue : i° les honneurs civils, rendus
(V. Bien de famille.) par les fonctionnaires civils et les officiers
généraux, conformément aux rangs et
Homicide.
Latin homicidium (de homo « homme » et eaedere
préséances, et consistant en réceptions,
t tuer »). visites officielles et sonneries de cloches ;
Fait de donner la mort à un être 2° les honneurs militaires rendus par les
humain. Il est puni, suivant les cas, sous troupes de terre et de mer, consistant
la qualification de meurtre, d'assassinat. en saluts, batteries, sonneries, salves,
de parricide, d'infanticide, de coups et d'artillerie, escortes, gardes d'honneur,
blessures ayant entraîné la mort sans prises d'armes, défilés (Décr. 16 juin
intention de la donner ou d'homicide 1907).
par imprudence (V. ces mots).
—-
par imprudence. Fait de donner la Honoraires.
mort involontairement Latin juridique konorarium, proprement « donné
par maladresse, à titre d'honneur », neutre de honorarius, voir le
imprudence, inattention, négligence ou suivant.
inobservation des règlements (C. pén., I. Rétribution fixée de gré à gré pour
ait. 319). les services rendus dans l'exercice de
certaines professions libérales. Ex. : les
Homme. honoraires d'un avocat, d'un médecin,
Latin kominem, accusatif de homo. d'un architecte, d'un ingénieur-conseil,
S'emploie dans les expressions sui- etc.
vantes :
IL Rétribution tarifée allouée aux
— d'affaires. Personne tenant une notaires pour l'établissement des actes
agence d'affaires (V. ce mot). de leur ministère.
— de loi. Terme du langage courant III (D. can.). Rétribution accordée
servant à désigner les auxiliaires de la pour des services religieux. L'Église en
justice (V. ce mot) et les autres personnes condamne le principe sous le nom de
faisant profession de donner des conseils simonie ; cependant, des règlements
juridiques. diocésains règlent les conditions d'indem-
nité dues par les fidèles à l'occasion des
services religieux non obligatoires.
Homologation.
Dérivé du latin scolastique homologare (du grec
htxthvtv.t t reconnaître »).
Honorarlat.
I (D. civ.). Approbation emportant Dérivé de honoraire, latin juridique honorarius
force exécutoire, donnée à certains actes t honorifique », voir le précédent.
par les tribunaux. Ex. : homologation Dignité conférée à une personne qui,
d'une délibération du conseil de famille ayant exercé honorablement une fonc-
d'un mineur ou d'un interdit (C. civ., tion ou une charge pendant une durée,
art. 362) ; homologation d'un partage généralement déterminée par décret ou
de succession ou d'une liquidation de re- règlement, en conserve, après l'avoir
prise ; homologation d'un concordat (C. quittée, le titre et certaines distinctions
com.. art. 516, L. 4 mars 1889, art. 15.) honorifiques ou prérogatives. Ex. : con-
II (D. adm.). Approbation donnée par seiller honoraire, professeur honoraire,
l'autorité administrative à certains actes avocat, avoué, notaire, agent de change
pour permettre leur mise à exécution. honoraire.
Hôpital 276

Hôpital. d ordre, de baptême, de confirmation et


Latin hospitalis (domtis) t (maison) où l'on reçoit d'extrême-onction.
les hôtes, etc. ».
Etablissement public ou privé rece- Huis clos.
vant et traitant les malades et les femmes Huis : latin oslium.—Clos : participe passé de clore,
en couches. latin claudere.
Exception au principe de publicité des
Hors de cause. débats judiciaires en vertu de laquelle,
(V. Mise hors de cause.) par la volonté de la loi ou du tribunal,
lorsque la discussion publique est de
Hospice. nature à entraîner un scandale ou des
Latin hospitium, •icium « hospitalité ». inconvénients graves, le public est exclu
Etablissement public ou privé destiné de la salle d'audience soit pendant toute
à recevoir des malades incurables, des la durée, soit pendant une partie seule-
vieillards, des orphelins, des enfants ment des débats.
trouvés ou abandonnés. Syn. : asile.
Huissier.
Hostie. Dérivé de huis, voir le précédent.
Latin hostia, proprement « victime ».
Officier ministériel ayant pour mission
(D. can.). Pain sans levain destiné à de signifier, dans l'étendue de l'arrondis-
être consacré par le prêtre. sement où il a le pouvoir d'instrumenter,
les actes de procédure et de mettre à exé-
Hostilités.
Latin hostilitas (de hostis * ennemi »). , cution les décisions de justice et les
Actes de guerre. actes authentiques ayant force exécu-
— (cessation des). Passage de l'état toire.
de guerre à l'état de paix. — assermenté (clerc d').
*— Clerc agréé par le tribunal de première
(ouverture des). Passage de l'état
de paix à l'état de guerre. instance sur présentation de la chambre
de discipline des huissiers et soumis à
Hôte. la prestation de serment ayant qualité
Latin Itospes, hospitis. pour suppléer les huissiers dans la signi-
(D. pén. mil.) « L'habitant civil chez fication de la plupart des actes judiciaires
qui, en vertu d une réquisition, est logé et extrajudiciaires (L. 27 déc. 1923).
un militaire » (définition donnée au — audiencicr. Huissier qui introduit
Sénat par M. Jénouvrier et acceptée par
le tribunal dans la salle d'audience, fait
le rapporteur, M. Poulie, à propos de
l'art. 2, al. dernier, C. just. mit. pour l'appel des causes et assure la police de
l'audience. A ce titre, il a le privilège de
l'armée de terre du 9 mars 1928).
signifier les actes de procédure échangés
Hôtel. entre les avoués et les jugements sur
Latin hospitale « local pour recevoir les hôtes », défaut.
voir le précédent.
—commis. Huissier procédant, en vertu
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : d'une désignation spéciale du président
— de ville. d'un tribunal ou d'une cour, à la signifi-
cation à une partie défaillante d'un juge-
Terme delalanguecourante désignant ment rendu par défaut ou d'autres actes
la mairie dans les cités particulièrement de procédure spécifiés par la loi (C. civ.,
importantes. art. 2199 ; C. pr. civ., art. 832).
— du
juge. Habitation personnelle —
du juge où'utie partie peut, avec autori- priseur. Dans les arrondissements
oii il n'existe pas de coniniissaire-pri-
sation, appeler l'autre partie en référé
seur, huissier ayant le droit de faire le*
pour faire statuer sur un cas d'extrême ventes publiques de meubles, concurrem-
urgence (C. pr. civ. art. S08). ment avec les notaires et les greffiers.
Huiles saintes.
Huile : latin oleum « huile d'olive ». — Saint, Huitaine franche.
latin sanctus. Huitaine, dérivé de huit, latin octo. — Frane, voir
( D. can ).Huiles consacrées par l'évêque FRANCO.

pour l'administration des sacrements Délai ordinaire de l'ajournement


Hypothèque

— conventionnelle. Hypothèque con-


lorsque la partie assignée est domiciliée
dans le département où siège le tribunal férée par l'accord des parties. Elle doit
compétent ou dans les départements limi- être constituée par acte notarié (C. civ.,
trophes (C. pr. civ., art. 72, modifié par art. 2 ii.7).
L. 13 mars 1922) (V. Délai franc, Quin- — Hypothèque résultant
zaine franche). judiciaire.
d'un jugement de condamnation, d'une
sentence arbitrale rendue exécutoire, ou
d'une reconnaissance ou vérification faite
Hypothèque. en justice des signatures apposées sur une
Latin hypolkeca (du grec in',0///.r,).
Droit réel destiné à garantir le paie- obligation sous seings-privés (C. civ., art.
ment d'une créance sans déposséder le 2123).
— légale. Hypothèque conférée par la
propriétaire du bien grevé. Il permet au
créancier, s'il n'est pas payé, de faire loi au profit de certaines personnes sur
vendre le bien à l'échéance, en quelques les biens immeubles de leur représentant
mains que se trouve le bien (droit de ou administrateur. Ex. : hypothèque légale
suite) et d'être payé sur le prix de la vente de la femme mariée sur les biens de son
avant les autres créanciers (droit de pré- mari ; d'un mineur ou d'un interdit sur
férence). L'hypothèque porte en prin- les biens de son tuteur ; de l'État, des
cipe sur un immeuble. La loi permet ce- communes et des établissements publics
pendant d'hypothéquer certains biens sur les biens des receveurs et adminis-
mobiliers qui ont un point d'attache fixe, trateurs comptables (C. civ., art. 2121,
tels les aéronefs ou les navires. 2122).
1

dan les colonies et pays de protectorat,


Identité judiciaire (service« de 1).
Identité, latin idtndtas (de idem le même »). — d'un navire, d'un aéronef, etc..
Judiciaire, latin juiiciarius (de judidum « juge-
ment »).
Immnmtricule.
Service ayant pour objet de relever Voir le précédent.
le signalement (signalement anthropo- I, Numéro d'ordre d'un huissier sur
des
métrique, empreintes digitales, etc.), la liste de ceux qui instrumentent dans
individus mis en état d'arrestation et le ressort d'un tribunal déterminé.
de classer ces signalements de façon à II."Formule reproduisant les indications
faciliter la reconnaissance de ces indi- que l'huissier doit, à peine de nullité
vidus, pour le pas, notamment, où ils de l'acte, énoncer dans tous les exploits
commettraient plus tard une infraction. qu'il dresse. (C. pr. civ. art. 61).
Imam. Immersion.
(D. musulm.). Littéralement, celui qui Latin immersio (du verbe imnmgtre « plonger »).
se tient devant. (D. can.). Ancienne manière de con-
I, Chef et dirigeant des prières publi- férer le baptême, qui consistait à plonger
ques à la mosquée. dans l'eau le- corps du cathécumène
IL Parfois, par assimilation au sens qui devait être baptisé.
précédent, nom donné au Khalife ou
souverain. Immeuble.
III. On donne également le nom Latin immobilis « immobile » qui a reçu son sens
d'imam aux quatre grands juriscon- juridique dans le latin médiéval.
Bien non susceptible d'être déplacé
sultes qui ont fondé les quatre grands
rites orthodoxes qui, aujourd'hui encore, (immeuble par nature) ou réputé tel
(immeuble par destination). Par exten-
se partagent le monde musulman.
sion, droit portant sur un immeuble
Imbécillité. (droits immobiliers). On distingue quatre
Latin imbecillitas (de imbecillus t faible »). catégories d'immeubles :
Faiblesse d'esprit i° les immeubles par tuiture : Biens
[caractérisée par
l'oblitération des facultés intellectuelles, non susceptibles, en raison de leur nature,
rendant une personne incapable de se d'être déplacés : le sol et ce qui lui est
conduire et de diriger ses affaires. Elle incorporé (ex. : bâtiments ; C. civ. art.
constitue une cause d'interdiction (C. 518 et s.). .
civ. art. 489). 20 les immeubles par destination :
Biens mobiliers qui, sans perdre leur
individualité, sont attachés par le pro-
Immatriculation.
Dérivé de immatriculer (du latin médiéval iinmatri- priétaire à un immeuble par nature et
culare). sont, de ce fait, réputés immeubles par
Action d'inscrire le nom et le numéro le législateur (C. civ. art. 524 et 525).
d'une personne, d'un animal, ou d'une L'attache est tantôt matérielle : meubles
chose mobilière ou immobilière sur un attaché^ au fond à perpétuelle demeure
registre, en vue d'identifier la personne; (art. 524, der. alùi., art. 525), tantôt
l'animal ou la chose pour des fins diverses. immatérielle : meubles affectés à l'exploi-
Ex : immatriculation d'un soldat, d'un tation d'un immeuble par nature (art.
prisonnier, d'une terre sur le livre foncier 524, alin. 1 et 2.). Ex : animaux de culture.
379 Imtolgratioit

3° les immeubles par l'objet auquel ils nués, C'est ainsi qu'on désigne encore
s'appliquent : droits autres que le droit sous ce nom le privilège accordé par
de propriété, portant sur un immeuble l'art 380 C. pén, aux époux, parents, et
corporel (C. civ. art. 525). alliés exemptés des peines du vol,
4° les immeubles par déclaration du les privilèges fiscaux accordés par le lé-
propriétaire : droits mobiliers auxquels gislateur aux rentes sur l'État (V. aussi
leurs titulaires peuvent fictivement par tnfra).
une déclaration, donner le caractère —
[de juridiction (V. Immunité diplo-
de droits immobiliers. Ex : actions de la et Privilège de juridiction).
matique
Banque de France (décr. 16 janv. 1808). —
dipioimlique. Ensemble des privi-
lèges se rattachant au principe de l'in-
Immigration. de la personne des diplomates
Dérivé de immigrer (du latin violabilité
immigrare).
Introduction dans un pays déterminé étrangers et consistant en ce qu'ils
d'éléments ethniques venus de l'étranger, sont en principe soustraits aux
juridic-
le plus souvent en vue d'y trouver mi tions du pays dans lequel ils résident,
emploi. Les Etats-Unis furent longtemps pour demeurer sujets de leur gouverne-
un pays d'immigration massive l'Argen- ment et de leurs juridictions nationales.
tine, le Brésil, le sont encore. La France, Ce principe non seulement
s'applique
surtout au diplomate, mats ft sa femme, à ses
depuis la guerre, reçoit égale-
ment un grand nombre d'immigrants enfants et au personnel officiel de l'am-
spécialement de Pologne, de Tchéco- bassade. Il s'entend en principe, et sauf
slovaquie, d'Italie et d'Espagne (V. Emi- certaines exceptions, aussi bien des
gration). poursuites civiles que des poursuites
pénales et même du témoignage en jus-
Immobilisation. tice, ainsi que de la forme juridique des
Dérivé de immobiliser (comp. de mobiliser, lui- actes dressés à l'intérieur de l'ambassade
même dérivé de mobile), et du domicile du diplomate.
juridique
I. (D. civ.). Attribution à un meuble L'immunité diplomatique comporte en
de certains caractères des outre certaines franchises d'ordre fiscal
juridiques
immeubles, dans les conditions et cultuel.
prévues
par la loi. (V. Immeubles par destination, —
Immeubles par déclaration du proprié- parlementaire (D. const.) Privilège
dont l'objet est de pennettre au parle-
taire).
II. (D. com.) Elément d'actif d'une mentaire le libre exercice de sa fonction
meuble ou immeuble, en lui assurant une protection contre
entreprise, qui
sert de façon permanente à son exploi- les actions judiciaires intentées contre lui
tation commerciale ou industrielle, tels soit par les particuliers, soit par le Gouver-
que terrains, matériel in- nement. En Droit français, il existe deux
bâtiments, immunités : i° l'irresponsabilité (V. ce
dustriel, brevets, fonds de commerce.
'"-— des mot) ; 2° l'inviolabilité (V. ce mot).
fruits. (Pr.). Fait de la loi ré-
servant au profit exclusif des créanciers Immutabilité des conventions matri-
hypothécaires les fruits naturels ou moniales.
civils d'un immeuble, à compter de la Latin immtttabilitas (qui remonte à mutare
« changer
transcription, du procès-verbal de saisie, »).
Caractère en vertu duquel les conven-
pour être distribués avec le prix de la
vente par ordre d'hypothèque tions matrimoniales ne peuvent recevoir
(C. pr.
civ. art. 682 et 685). aucun changement par la volonté des
intéressés après la célébration du ma-
Immunité. riage (C. civ. art. ^395)-
Latin immuniias « exemption de charge (munus)*.
Exemption, au profit de certaines Impenses.
Latin impensa, pluriel.
personnes, de certains biens ou de cer-
taines situations, des règles générales, 1. (sens large) : synonyme de dépenses.
en matière de juridiction, de police, de IL (sens restreint) : dépenses faites
sur un immeuble par la personne qui
fiscalité, etc.. Elle était fort usitée
dans l'Ancien est tenue de restituer cet immeuble.
Droit, il n'en subsiste
plus que des vestiges rares et fort atté- — nécessaires. Impenses qui ont pour
impérlalKine 2*/

but d'assurer la conservation de l'im- — dégressif. dont le taux,


Impôt
meuble. proportionnel, est atténué à la base.
— utiles. — départemental.
Impenses qui ne sont pas Impôt perçu au
nécessaires mais donnent une plus-value profit du budget départemental.
à l'immeuble. — de
— voluptuaires. quotité. Impôt perçu par l'appli-
Impenses qui ne cation d un taux ou d'un tarif à la ma-
donnent aucune plu^-value à l'immeuble. tière imposable.
— de répartition.
Impôt direct perçu
Impérialisme. par la division du contingent (V. ce mot)
Dérivé de impérial, latin imperialit (d<* imperiunt
* empire »). .
entre la matière imposable.
Politique de l'État qui cherche à ré- —de succession (Y. Droit de succession).
duire d'autres États sous sa dépendance — direct.
Impôt assis directement sur
politique ou économique. une matière imposable et perçu par voie
de rôles. Cette catégorie d'impôts, sauf
Importation. relève de la compétence
Emprunté de l'anglais importation (du verbe exception,
to import « importer », pris lui-même au latin impor- exclusive de l'administration des con-
tée). tributions directes et. pour son conten-
Pénétration d'une marchandise sur tieux, de la juridiction administrative,
le territoire national, par terre, par mer — foncier (V. Contribution
ou par air, pouvant donner lieu à la foncière).
— forfaitaire. assis sur une
perception de droits de douanes. Impôt
matière imposable évaluée par un pro-
Imposition. cédé forfaitaire.
Latin impositio (de imponere « imposer »}. — général sur le revenu.
I. Dans le langage courant, synonyme Impôt direct
établi d'après le montant total du revenu
d'impôt ou de contribution. Ex. : les net annuel dont dispose chaque contri-
impositions locales. buable.
II. Procédé technique d'assiette et de
— indiciaire. dont l'assiette
liquidation d'tm impôt. Ex. : l'imposition Impôt
par foyer, en matière d'impôt général est déterminée par certains indices,
sur le revenu, qui bloque les revenus des généralement par des signes extérieurs.
divers membres de la famille au nom du indirect.
chtîf de famille.
A. D'une façon générale, par opposition
à impôt direct, impôt perçu à l'occasion
Impôt. d'un événement touchant une matière im-
Latin imposilum (de imponere, v. le précédent).
D'une manière générale, synonyme posable (production, circulation ou con-
de contribution sommation et par l'application d'un tarif,
(V. ce mot), et, dans un
sens encore plus large, tout procédé de sans émission particulière d'un rôle.
répartition des charges publiques. B. Plus spécialement, impôt dont
— cédulaire. A. D'une manière géné- l'assiette, la liquidation et le recouvre-
rale, tout impôt qui atteint une catégorie ment, sauf exception, relèvent de la
de revenus, par opposition à l'impôt compétence exclusive de l'administra-
tion des contributions indirectes et, pour
général sur le revenu.
B, Plus exactement, chacun des quatre leur contentieux, de l'autorité judiciaire.
impôts directs perçus au profit de l'État — personnel. Impôt dont les règles
et constituant, avec l'impôt général, d'assiette et de liquidation sont déter-
l'ensemble des impôts sur les revenus, minées non seulement par la matière
savoir : impôt sur les bénéfices industriels imposable, mais encore par la situation
et commerciaux, impôt sur les bénéfices personnelle du contribuable (notamment
des exploitations agricoles, impôt sur au point de vue familial).
les traitements et salaires, et impôt sur —
progressif. Impôt dont le taux est
les bénéfices des professions non com- croissant. On distingue la progressivité
merciales (Décr. cod. 15 oct. 1926).
globale, qui partage la matière imposable,
— communal. considérée dans son ensemble, en caté-
Impôt perçu au profit
du budget communal. gories soumises à des taux de plus en plus
til liiipretrripUbllité

élevés, et la progressivité par tranches, — sur les


transports. Impôt indirect
qui découpe la matière imposable en perçu à l'occasion de certains trans*
un certain nombre de tranches, soumises ports.
distinctement à des taux de plus en plus
élevés. Imprescriptibilité.
Dérivé de imprescriptible (qui remonte à près-
— proportionnel. Impôt dont le taux crire, lat. praescribere).
est constant. Caractère d'un droit ou d'une action
— réel.
Impôt dont les règles d'assiette qui n'est pas susceptible de s'éteindre par
et de liquidation sont déterminées uni- la prescription. Ex. : les actions relatives
à l'état des personnes sont imprescrip-
quement par la matière imposable. tibles ; les immeubles dotaux sont impres-
— sur le chiffre d'affaires.
Impôt criptibles jusqu'à la séparation de bt^s ;
assis sur le chiffre d'affaires réalisé par le droit de propriété ne s'éteint pas par
les contribuables qui lui sont soumis. la prescription extinctive mais seulement
— sur les bénéfices de l'exploitation en conséquence de l'acquisition au profit
d'un tiers possesseur.
agricole. Impôt cédulaire (V. ce mot)
établi sur les bénéfices agricoles.
Imprévfcion (théorie de 1)
— sur les
bénéfices des professions Composé de prévision, latin praevisio (de praevi'
non commerciales. cédulaire dere « prévoir »).
Impôt
(V. ce mot) établi sur les bénéfices des Théorie jurisprudentielle élaborée par
professions libérales, et généralement de le Conseil d'État à propos des contrats
toirtes es occupations ou exploitations de longue durée, en vue d'assurer la
lucratives non soumises à un impôt spé- continuité d'un service public, aux
cial sur le revenu. termes de laquelle un contrat peut être
— sur les bénéfices industriels revisé en ses clauses financières, à la
et demande de l'une des parties, sur cette
commerciaux. Impôt cédulaire établi base juridique
fur les bénéfices annuels des professions que le bouleversement
de la situation économique a entraîné
commerciales et industrielles réalisés
dans les entreprises exploitées en France. pour elle des charges dépassant les limites
extrêmes de celles qui avaient pu être
— sur les boissons. indirect envisagées lors de la conclusion du con-
Impôt
qui soumet les boissons à différents trat.
droits dont les plus importants sont les La jurisprudence civile n'admet pas
droits de circulation et de consommation cette théorie, mais le législateur en a
(V. ces mots). fait application dans de nombreuses
— sur les cercles. lois sur les loyers dans les années qui ont
Impôt indirect
suivi la guerre 1914-191S.
perçu sur le produit des jeux de hasard
dans les cercles.
— sur les Imprudence.
opérations de bourse. En- Latin imprudenlia.
semble de taxes perçues par l'adminis- Faute involontaire, généralement de
tration de l'enregistrement sur les négo- commission, — ce qui la distingue de
ciations des valeurs de bourse, sur les la négligence, qui est plutôt une faute
opérations traitées dans les bourses d'omission — qui consiste en un défaut
de commerce et sur les opérations de de prévoyance ou un manque de précau-
change. tion, cni'on oppose volontiers à la faute
— sur les revenus des intentionnelle, encore désignée sous le
capitaux mobi- nom de dol, et d'où peut découler res-
liers. Droits d'enregistrement perçus sur
les revenus des valeurs (L. 29 juin 1872) ponsabilité civile et même, dans certains
cas (homicide ou blessures par impru-
et sur les revenus des créances, dépots
et cautionnements dence, incendie par imprudence), res-
(L. 31 juill. 1917).
ponsabilité pénale.
— sur la traitements et salaires.
Impôt
cédulaire (V. ce mot> établi sur les Impuberté.
traitements publics et privés, les in- Composé de puberté, latin pubertas.
demnités et émoluments, les salaires, État de la personne qui n'a pas atteint
les pensions et les rentes viagères. l'âge requis par la loi pour le mariage.
Impubuant-e J$J

Impuissance. Inaliénabiliié.
Comjtcsé de puissance (de puissant, adjectif Voir aliénabtlité. •
verba| de pouvoir).
Qualité juridique d'un bien qui ne
Etat physiologique d'une personne
peut être transféré à autrui ni grevé
l'empêchant de consommer le mariage. de droits réels, tels que servitudes,
L'impuissance n'est pas une cause de en-
nullité du mariage ; elle ne peut pas être hypothèques, gage. L'inaliénabilité
traîne en principe l'insaisissabilité et
alléguée pour désavouer un enfant souvent l'imprescriptibilité du bien (V.
(C. civ. art. 313). ces mots). Elle a sa source soit dau
l'affectation du Lien à l'usage du public
Impiitabilit*. (biens du domaine public), soit dans la
Dérivé de imputable die imputer, v. le suivant).
loi (objets mobiliers classés appartenant
I Possibilité de considérer une per-
à une personne morale de droit public :
sonne, du point de vue matériel et du L. 31 déc. 1913 et 31 déc. 1921. art. 34
point de vue moral, comme l'auteur a 38) ; soit dans la volonté des individus
d'une infraction.
quand les clauses d'inaliénabilité so.it
II (D. fisc.) S'emploie dans l'expression
suivante : autorisées par la loi (bien dotaux sous
le régime dotal, C. civ. art. 1.554 > bte 15
— d:s dégrèvements.
grevés de substitution, C. civ art. r.048
A. Prise en charge d'un dégrèvement et s.) ou par la jurisprudence (bien*
. par le budget de l'État ou d'une collec- donnés ou légués avec stipulation d'ina-
tivité inférieure qui le supporte défini- liénabilité temporaire).
tivement.
B. Réimposition de la contribution Inamovibilité.
sur un contribuable approprié. Voir amovibilité.
Prérogative en vertu de laquelle la
Imputation. plupart des magistrats et certains fonc-
Dérivé de imputer, latin imputare « porter au tionnaires ne peuvent être déplacés,
compte ».
privés ou suspendus de leurs fonctions
I (D. civ). Fait de tenir compte d'un avant la limite d'âge fixée par la loi,
paiement ou d'une libéralité en vue de sans l'avis conforme d'une commission
les déduire d'une somme ou d'une part considérée comme constituant une repré-
à laquelle on a droit. Ex. : imputation sentation du corps auquel ils appar-
des libéralités sur la réserve ou la quotité tiennent (Constit. 22 frim. an YIIl,
disponible ; imputation de la dot reçue art. 68 ; L. 30 août 1883).
par un enfant sur la succession du
prémourant de ses père et mère. Incapable,
—des paiements. Détermination de celle Composé de capable latin capabilis « suscep-
tible de » (de capere c comporter »).
des dettes distinctes du même débiteur
Personne frappée d'une incapacité
envers un même créancier, qui doit être
éteinte, en tout ou partie, par un paie- (V. ce mot).
ment insuffisant pour les éteindre toutes.
Incapacité.
Elle résulte de la volonté du débiteur ou Voir capacité.
de la loi (C. civ. art. 1253 et s.). Inaptitude à jouir d'un droit (incapa-
IL (D. pén.). A. Fait d'attribuer en cité de jouissance : ainsi les condamnés
vue de reprocher. Ex. : Toute... imputa- à des peines criminelles perpétuelles
tion d'un fait qui porte atteinte à l'hon- sont incapables de disposer et de recevoir
neur ou a la considération de la personne à titre gratuit) ou à l'exercer par soi-
ou du corps auquel le fait est imputé est même, ou sans assistance ou autorisation
une diffamation (L. 29 juill. iSSi.art. 29) ; (incapacité d'exercice : ainsi les mineurs,
B. Fait de tenir compte en vue de dé- les femmes mariées ne peuvent exercer
duire. Ex. : imputation de la détention leurs droits qu'avec les autorisations et
préventive. formalités prévues par la loi et souvent
III (D. fisc.). Fait de précompter, sur par l'intermédiaire obligatoire du repré-
les droits fiscaux auxquels une opération sentant légal).
ou un fait juridique donne ouverture, — de travail. État d'une personne
les sommes déjà perçues à l'occasion de qui se trouve, par le fait d'un accident
la même opération ou du même fait. ou d'une maladie, empêchée totalement
283 Incarcération

ou partiellement de travailler. L'inca- soit la forme de la procédure (par ex. :


pacité de travail constitue le dommage une demande en nullité d'un acte de
dont la victime d'un accident du travail procédure), soit le fond du procès (par
ou d'une maladie professionnelle peut exemple une demande d'enquête ou
obtenir une réparation forfaitaire en d'expertise.
vertu de la loi du 9 avril 1898 et des lois — civil
(faux) (V. Faux principal et
subséquentes (L. 9 avr. 1S9S, art. 3.). Faux incident civil).
— absolue
(ou totale) Incapacité de — de saisie. Contestation sur la forme
travail empîchant la victime de se livrer
ou sur le fond soulevée au coursd'unepro-
désormais à aucun travail rémunérateur.
cédure de saisie (ex. : demande en nullité

partielle. Incapacité de travail lais- de la saisie pour vice de forme ; demande
sant à la victime la possibilité de tra- en distraction formulée par ime personne
vailler, sans lui permettre l'exercice se prétendant propriétaire du bien saisi
de son ancienne profession comme avant sur un autre.
l'accident,

permanente. Incapacité de travail Incompatibilité.
Dérivéde de compatible
qui subsiste après consolidation de la (de compati
incompatible,
« compatir »).
composé
blessure (V. ce mot).
(D. pub.) Impossibilité légale de

temporaire. Incapacité de travail cumuler soit certaines fonctions publiques,
qui atteint la victime jusqu'à guérison soit certains mandats électifs, soit une
ou^consolidation de la blessure. fonction publique avec un mandat
électif, soit une fonction publique ou
Incarcération. un mandat électif avec certaines occu-
Dérivé de incarcérer, latin médiéval incarcerare
« prison). pations privées.
(de carctr
Mise en prison.
Incompétence.
Dérivé de incompétent, latin incompetens, v. com-
Incessibilité. pétence.
Dérivé
médiéval
de incessible, composé de cessible, latin
Inaptitude d'une autorité publique à ac-
eessibilis, voir cession.
Terme synonyme d'inaliénabilité, mais complir un acte juridique (V. Compétence).
qui est employé de préférence quand il Inconstitutionnalité.
s agit d'un bien incorporel tel qu'une Dérivé de inconstitutionnel, voir constitution.
créance, une pension, une action de société, Antinomie d'un acte et de la consti-
un brevet d'invention, un fonds de com- tution (V. ce mot). En France, l'incons-
merce. titutionnalité de la loi n'est pas juridic-
tionnellement contrôlée.
Inceste.
Latin incestus.
Incontestabilitê (clause d').
Commerce charnel entre un homme Dérivé de incontestable remonte à contester,
(qr.'
et une femme parents ou alliés à un degré latin contestari).
qui entraine une prohibition du mariage Clause qui peut êtr -«rée dans une
aux termes des art. 161 à 163 C. civ. police d'assurance si. a vie et par
(V. aussi art. 335, et 76^ et C. pén. art. laquelle l'assureur prend l'engagement
331, §2). En Droit canon, le terme soit de ne pas contester la validité du
s'applique aussi abusivement aux re- contrat pour réticence ou fausse déclar
lations sexuelles avec une religieuse. ration, le cas de mauvaise foi excepté,
soit de ne pas invoquer la déchéance,
Incidence. en cas de suicide conscient'de l'assuré,
Voir le suivant. si ce suicide se produit, plus de deux ans
Phénomène automatique ou provoqué
après la conclusion du contrat (L. 13
qui rejette sur une autre personne l'impôt juill. 1930, art. 62).
payé par un contribuable.
Incorporation.
Incident. Dérivé de incorporer, latin médiéval incorporare
Latin médiéval incidens (de ineidere « survenir »). (de corpus t corps »)•
Toutecontestationaccessoire|survenant Inscript on d'un militaire sur les con-
au cours d'un procès et qui concerne trôles d'un corps de troupe.
Inculpation 2H

inculpation. par le créancier sur le titre resté entre


Latin inculp<itio (de inculpare, de culpa « faute »). ses mains ou sur le double aux mains
Imputation officielle d'un crime ou du débiteur, ou sur une précédente
d'un délit à un individu contre qui est et bien que non datée et
quittance,
en conséquence dirigée une procédure
( signée fait preuve contre lui du payement
d'instruction. indiqué (C. civ. art. 1.332).

Inculpé. Indice.
Voir le précédent. Latin indicium (de index, v. plus haut).
Individu sous le coup d'une incul- I. (D. civ.). Synonyme de présomp-
pation. tion en matière de filiation (C. civ. art.

Indemnité. II. (D. fisc.). (V. Impôt indiciaire).


I^itin indemnitat (de danmum « dommage »).
S'emploie dans les expressions sui-
vantes. Indigène.
Latin indigena.
— de résidence. Supplément de trai- Littéralement originaire du pays.
tement accordé à certains fonctionnaires Dans les colonies, on qualifie généra-
à raison du coût particulièrement élevé lement d'indigènes tous ceux, sans
de l'existence dans les localités où leurs distinction d'origine, oui se trouveront
fonctions les obligent à habiter. établis à demeure dans le pays au moment
— où la puissance coloniale s'y'est ins-
parlementaire. Allocation pécu- tallée.
niaire établie par la loi au profit d'un
parlementaire en vue d'assurer son indé- Indigénat.
pendance matérielle et qui comprend Voir le précédent.
actuellement : i° une indemnité per- (D. can.) Obligation de confier cer-
mettant une vie décente : ,0 une in- taines fonctions ecclésiastiques à un
demnité mensuelle spécial représen- prêtre originaire du pays où elles devront
tative des frais de mandat. être exercées.

Indépendance. Indigent.
V. dépendance. Latin indigens.
Situation d'un organe ou d'une col- Personne privée de ressources suffi-
lectivité qui n'est pas soumis à l'auto- santes et reconnue apte par la com-
rité d'un autre organe ou d'une autre mission compétente à recevoir les secours
collectivité.
prévus par les lois d'assistance.
En droit fiscal, l'indigence est, comme
Index (mise à l'). la gêne, un état de fait qui peut en-
Latin index « indicateur ». traîner un dégrèvement.
I. (Lég. ind.) (ou mise à l'interdit).
Interdiction prononcée par un syndicat
ou une coalition de patrons ou de salariés, Indignité.
Latin indignilas (de indignus . indigne »).
qui a pour but d'empêcher l'embauchage Exclusion d'un héritier, par ailleurs
ou le maintien d'un salarié, soit d'em-
capable de succéder, établie par la loi
pêcher le travail de continuer dans un dans certains cas comme sanction d'une
établissement. La mise à l'index était faute grave commise contre le défunt
prohibée par l'art. 416 C. pén. abrogé durant sa vie ou après sa mort. (C.
par la loi du 21 mars 1S84. civ. art. 727 et s.). L'indignité, étant
II. (D. can.V Catalogue des , livres une source de pénalité civile, a un ca-
dont la lecture est interdite aux catho- ractère personnel et ne frappe pas les
liques par une congrégation de cardi- descendants de l'héritier exclu (C. civ.
naux, au nom du pouvoir disciplinaire art. 730).
pontifical.
Indivisaire.
Indication de payement. Dérivé de indivis (du latin indivisus, v. divi-
«
Latin indicatio (de indicare indiquer »). sible, etc.).
Mention de payements partiels d'une Personne se trouvant dans l'indivision
obligation qui, lorsqu'elle est écrite avec une ou plusieurs autres.
ÏM IndlvUlbUU*

Indivisibilité. soit partiellement, l'obligation dont on


Latin indivisibilis, v. le précédent. était tenu. Elle peut résulter d'une abs-
État de ce qui ne peut p^s être divisé, tention, s'il s'agissait d'une obligation
soit matériellement, soit intellectuelle- positive, ou d'un fait et être due soit à
ment, sous un rapport envisagé. Ex. : la faute du débiteur, soit à une cause
indivisibilité de l'aveu, d'un compte qui lui est étrangère (cas fortuit, force
courant, d'une servitude, de l'obligation majeure, faute d'un tiers, etc.).
de livrer un animal vivant déterminé,
de la garantie de la chose vendue ; indi- Inexistence.
visibilité du ministère public. Composé de existence, latin exislenlia (du verbe
existere).
Indivision. Défaut d'existence d'un acte juridique
Dérivé de iiulitis, v. les précédents. résultant de l'absence d'un des éléments
I. Situation juridique d'une ou de constitutifs essentiels à sa formation.
plusieurs personnes titulaires en com- Ex. : absence de consentement d'une
mun d'un droit sur un même bien ou des parties dans un contrat, absence
sur un même ensemble de biens sans de prix dans une vente identité de sexe
qu'il y ait division matérielle de leurs pour le mariage. La notion de l'acte
parts. La part de chacun d'eux s'exprime inexistant, théoriquement distincte rie
oe façon purement intellectuelle par une celle de l'acte nul, se confond prati-
fraction et se nomme quote-part indi-
quement avec elle.
vise. L'acte qui met fin à l'indivision
est le partage (C. civ. art. 815). Infaillibilité.
II. Dans un sens plus restreint le Dérivé de infaillible, composé de faillible (de-
mot indivision est souvent employé faillir, latin fallere « tromper, échapper à »).
comme synonyme de copropriété pour (D. can.). Privilège de l'Église de ne
désigner l'indivision portant sur la pro- pouvoir se tromper en enseignant ; de
priété d'une chose. là, privilège du chef de l'Église.
— forcée. Indivision à caractère néces-
saire et perpétuel. Se dit notamment de Infamie.
Latin infamia.
la copropriété des clôtures mitoyennes
(D. can.). En fait, perte de la répu-
(V. Mitoyenneté). tation d'honnêteté. En droit, conséquence
— retrait d'). (V. Retrait). de certaines pensées définies par le droit
civil. Les effets de l'infamie sont l'inha-
Indu (payement de 1') bileté aux ordres et la perte de certains
Comparatif de dû, de devoir (latin debere).
droits.
(V. Payement et Répétition).
Infanticide.
Indulgence. Latin
Latin indulgentia (du verbe indulgere). infanticidium.
Remise d'une peine tempo- Meurtre ou assassinat d'un enfant
(D. can.).
relle dans l'ordre surnaturel, faite en nouveau-né, qui aujourd'hui comporte,
dehors du sacrement de pénitence, en au profit de la mère auteur ou complice,
une atténuation de peine (C. pén.
vertu.d'un pouvoir de juridiction.
art. 300 et 302, modifiés par la loi du
Induit. 21 nov. 1901).
Latin indultiis < concession, faveur » (de indul-
gere, v. le précédent). Infidèle.
Bulle accordée par le Pape constituant Latin infidelis (oui remonte à fides * foi »).
une dérogation au droit commun. I. (D. mus.). Pour les. Musulmans,
tout adepte d'une religion autre que la
Inéligibilité. religion musulmane. Mais il est deux
Voir éUçibilil/.
Défaut catégories d'infidèles : i° les infidèles
(D. pub.). d'éligibilité (V. ce qui sont geixs du Livre, c'est-à-dire'dont
mot). la religion est basée sur un livre révélé :
les Chrétiens, les Juifs, et aussi, au pre-
Inexécution.
latin mier siècle de l'Hégire, les Sabéens
Composé de exécution, ex(s)ecutio (de
ex(s)equi « accomplir »). (Coran, II, 59) ; 20 les infidèles qui ne
Fait de ne pas remplir soit en totalité, sont pas gens du Livre. Les infidèles de
IntUélIté m

la première catégorie jouissent, par rap- Fonctionnaire chargé d'assurer la cons-


port à cet» delaseconde, d'un traitement truction et l'entretien des chemins vi-
privilégié, c'est ainsi que le musul- cinaux (de grande communication, d'in-
man, en dehors des musulmanes, peut térêt commun ou ordinaires^ du dépar-
épouser des chrétiennes ou des juives tement, de l'arrondissement ou du canton
(Coran. V, 7), Mais seule, là non musul- Anciennement nommé agent-voyer.
mane, chrétienne ou juive, peut être
épousée par un musulman Iftgratitude.
II. (D. can.). Celui qui n'a pas la foi, Latin inpatiludo (de l'adjectif ingratus).
snt qu'il n'ait pas connu l'Évangile, soit Violation du devoir de reconnaissance
que, l'ayant connu, il ait résisté à la foi. d'un donataire ou d'un légataire envers
celui qui l'a gratifié, entraînant la révo-
Infidélité. cation de la libéralité dans les cas spé-
Latin infide'itas, v. le précédent.
cifiés par la loi : attentat à la vie du
Violation du devoir de fidélité (V. ce donateur, sévices, délit ou injure gTave
mot, I). à sa personne ou à sa mémoire, refus
d'aliments (C. civ. art 955 et s. ; 1.046
Infirmation. et s.).
Latin infirmatio (du verbe infirmare).
Annulation par le juge d'appel de la
décision qui lui est déférée. L'intirmation InbuWJeté.
Dérivé de inhabile, latin inkabilis,
peut être totale ou partielle. Celle-ci
ne porte que sur certains chefs de la (D. can.). Impossibilité générale de
faire ou de recevoir quelque chose.
décision attaquée qui est confirmée-sur
L'indignité et l'incapacité sont des cas
les autres points.
d'inhabilité.
Inflation.
Latin inflatio * enflure » (du verbe infiare). Initiative.
Émission surabondante de papier- Dérivé du verbe latin initiare « commencer ».
monnaie réalisée pour les besoins finan- Droit de soumettre à l'autorité compé-
ciers de l'État grâce au cours forcé (V. tente une proposition en vue de la faire
ce mot) et créant une disproportion entre adopter par celle-ci.
l'offre de monnaie et les besoins. —
législative. Droit reconnu au Gou-
vernement, aux sénateurs et aux dé-
Information. putés de soumettre aux chambres un
Dérivé -de informer, latin informer « instruire ». texte qui, s'il est adopté par elles, de-
I. En un sens étroit et vieilli : procès- viendra loi.
verbal qui contient les dépositions des

témoins. populaire. Institution du gouver-
II. Au sens large, qui est maintenant nement semi-direct (v. ce mot), selon
le sens courant : ensemble des actes laquelle une proposition de loi revêtue
qui tendent à établir la preuve d'une de la signature d'un certain nombre de
infraction et à en découvrir les auteurs. citoyens doit être obligatoirement dis-
L'information, désignée volontiers sous cutée par le Parlement. L'initiative
le nom d'information préalable, est de- populaire n'existe pas en France.
venue synonyme d'instruction prépara- —
formulée. Variété d'initiative popu-
toire. laire dans laquelle le peuple présente au
III. (D. can.) Enquête relative à la Parlement une proposition de loi rédi-
vie et aux moeurs, à la doctrine des
gée en articles.
personnes désignées pour des fonctions — non formulée
ecclésiastiques. (ou encore par motion).
Variété d'initiative populaire dans la-
Infraction. quelle le peuple se borne à demander
Latin infraetio (de infringere « briser »). au Parlement de préparer un projet de
Fait prohibé sous menace de peine. loi sur une matière déterminée, de le
discuter et de le voier.
Ingénieur du service vicinal. — réservée. Système dans
En a. fr. engeigneur « qui fait des machines », lequel l'ini-
dérivé de engin « machine de guerre * (du latin inge- tiative des propositions de revision cons-
nium « habileté, ruse ») refait d'après le mot latin. titutionnelle, moins largement accordée
Injonction

que 1 initiative législative, est réservée avant de conclure au fond ou d'opposer


à un seul organe constitutionnel. toute autre exception (C. pr. civ. art. 169).

Injonction. In navigabilité.
Latin injuctio (du verbe injungere « enjoindre »}. Dérivé de innavigable, latin innavigabilis (du
Ordre donné par le juge soit aux parties verbe navigare).
soit aux auxiliaires de la justice, dans État du navire que les avaries ou
une cause dont il est saisi et en vertu la vétusté ont rendu hors de service.
d'un pouvoir de commandement que la On distingue l'innavigabilitè absolue,
loi lui confère en certaines circonstances, lorsque le navire ne saurait matériel-
notamment lement être réparé, et !'innavigabilité
pour la bonne tenue de
l'audience (C. pr. civ. art. Sz, 5r2,1.036). relative, lorsque le navire ne vaut pas
La Cour des comptes adresse également la peine d'être réparé. Absolue ou rela-
des injonctions aux comptables dont live, l'innavigabilitè autorise le capi-
elle juge les comptes. taine à vendre le navire sans pouvoir
spécial (C. com. art. 237). Le Code
Injure. permet le délaissement du navire en cas
I-atin injuria. a d'innavigabilité par fortune de mer »
Toute expression outrageante, terme (art. 369).
de mépris ou invective qui ne renferme
l'imputation d'aucun fait (L. 29 juill. Inopposabilité.
1881, art. 29). Dérivé de inopposable (de la famille de opposer,
latin opponere, francisé d'après poser).
— grave.
(D. civ.). Acte, attitude ou Impossibilité de faire valoir un droit
parole d'une personne mariée constituant ou un moyen de défense.
une offense outrageante pour son conjoint — des
et, à ce titre, admise par la loi comme exceptions (théorie de ï)
ime cause de divorce ou de séparation Théorie aux termes de laquelle le
de corps dont l'appréciation appartient signataire d'un effet de commerce ne
au jugé. Ex. : refus injustifié du mari de peut opposer au porteur de bonne
recevoir sa femme au domicile conjugal foi de cet effet, qui en réclame le paye-
ou refus de celle-ci de le réintégrer. Les ment, les exceptions autres que ceiles
de forme ou d'incapacité qu'il pouvait
mjures graves dont le bénéficiaire d'une
donation entre vifs s'est rendu coupable avoir contre les précédents porteurs
envers le donateur constituent égale- qui ont été propriétaires de l'effet avant
ment une cause de révocation de la libé- ce dernier porteur et qui le lui ont trans-
ralité (C. civ. art. 955). mis. Le point de savoir si l'application de
cette théorie doit être limitée aux seuls
. — non publique. Celle qui, ne compor- effets de commerce ou doit être étendue
tant pas la publicité sous-indiquée, ne à tous les titres à ordre est controversé.
constitue qu'une contravention de simple
police (C. pén. art. 471, n°). Inquisiteur.
— Par correspondance postale ou télé- Latin inquisitor (du verbe inquirere c enquérir ».
(D. can.).Chef du tribunal d'inquisition.
graphique circulant à découvert. Sorte
d'injure semi-publique érigée en délit
correctionnel par la loi du n juin 18S7. Inquisition.
Latin inquisitio, v. le précédent.
— S'emploie dans les expressions sui-
publique. Celle qui est proférée
dans des lieux ou réunions publics ou vantes :
s'exprime par l'un des autres modes de I (D. can). (— tribunal d'). Tri-
publicité que prévoit la loi sur la presse bunal exceptionnel établi par le pape,
qui l'érigé en délit correctionnel (L. 29 pour juger et punir l'hérésie.
juill. 1881, art. 33). II (D. fisc.) (—fiscale). Dans la langue
courante, ensemble des pouvoirs d'in-
In limine litis. vestigation donnés aux agents du fisc
« Sur le seuil du procès ».
pour contrôler l'assiette des impôts.
Locution latine signifiant qu'on se
trouve au début d'un procès. Ex. : In reatu.
l'exception d'incompétence raiione per- « En état d'accusation ».
sonae doit être proposée in limine litis, (D. can.). Expression latine désignant
lns«l«l<.*abUitê ï*$

l'état dans lequel se trouve un homme —


hypothécaire. Formalité accomplie
suspect de crime. à la conservation des hypothèques et
destinée à donner la publicité aux droits
IiwtUhsibilitc. de privilège et d'hypothèque apparte-
Dérivé de insaisissable U famille <ie saisir,
(de nant à un créancier sur les immeubles
mot d'origine germanique).
dans le patri- de son débiteur, à assurer le droit de
Qualité d'un bien qui, suite attaché à l'hypothèque et à fixer le
moine d'une personne, ne peut, en vertu
soit de la loi. soit d'une convention ou rang entre les créanciers inscrits (C. civ.
art. 2148, 2154 ; L. Ier mars 1918, art. 6).
d'une disposition testamentaire, être
saisi par ses créanciers. Ex. : clause — maritime.
Organisation à laquelle
d'insaisissabilité, insaisissakilité des sa- la loi soumet, en leur reconnaissant cer-
laires et petits traitements (C. Tr., liv. tains avantages fiscaux, domaniaux et
I. tit. III. ch. IV) ; insaisissabilité des pécuniaires, les Français qui exercent
rentes sur l'État (L. 8 nivôse an VI et la navigation maritime à titre profes-
ir juin 1878'!.. . sionnel. L'inscription maritime a pour
but essentiel le recrutement des équi-
Inscription. « inscrire
pages de la flotte, étant donné qu'en
l_uin inscriptio (du verbe inscribere »). les inscrits sont astreints à
principe
S'emploie dans les expressions sui- accomplir leur service militaire dans la
vantes : marine de guerre. (L. 25. déc. 1S96 et
— au rôle. Formalité accomplie au 16 avr. 1930).
greffe d'un tribunal pour faire appeler
une cause à l'audience en vue des plai- Inscrit maritime.
doiries. Voir le précédent.
— de faux. Procédure par laquelle on Marin inscrit sur les contrôles de l'ins-
demande à établir qu'un écrit authen- cription maritime.
tique ou sous seings privés est faux ou Insertion.
falsifié. Le but de l'inscription de faux
Latin insertio (du verbe inserere).
peut être de faire condamner l'auteur I. Incorporation d'une formule ou
du faux ou son complice aux peines d'une stipulation dans un
particulière
prévues par la loi (V. Faux principal) ou écrit, spécialement dans un contrat.
seulement de détruire la force probante Ex. : insertion d'une clause de résolu-
de l'acte argué de faux (V. Faux incident tion dans un bail à défaut de paiement du
civil). loyer ; insertion d'un dire dans le cahier
— de rente. (V. Dette inscrite). des charges d'une vente judiciaire d'im-
— d'office. I. (D. civ.). Mention que meubles (C. pr. civ. art. 695).
la loi oblige le conservateur des hypothè- II. Publication par la voie des jour-
ques à opérer d'office sur le registre des naux, prescrite par la loi ou par une déci-
inscriptions hypothécaires lors de la sion judiciaire. Ex. : insertion d'une mise
présentation à la transcription d'un en vente publique d'immeuble (C. pr.
contrat de vente d'immeuble, lorsque civ. art. 696 et 960), d'un jugement
le prix de vente n'a pas été payé comp- d'interdiction (C. pr. civ. art. So^), d'un
tant ; cette inscription a pour but d'as- jugement de déclaration de faillite (C.
surer la publicité de la créance privilégiée com. art. 442), d'un acte de société
du vendeur (C. civ. art. 2108, L. Ier mars (V. L. 24 juill. 1867), d'une vente de
1918). fonds de commerce (L. 17 mars 1909,
IL (D. adm.). Procédure de tutelle art. 3) ; insertion d'un jugement pro-
administrative par laquelle l'autorité nonçant condamnation pour diffamation,
centralisée (président de la République pour contrefaçon de brevet ou de marque,
ou préfet, selon les cas) se substitue à pour falsification d'aliments ou fraude
l'organe décentralisé, après refus formel commerciale, etc.
de celui-ci, pour porter au budget de la — légale. (V. Insertion
visée le crédit II).
personne administrative
nécessaire aux fins de couvrir une dépense
Insigne.
obligatoire et pour créer, le cas échéant, Latin insigne (neutre pris, substt. de l'adjectif
une imposition spéciale trouvant la insignis t insigne, remarquable »).
recette nécessaire. (D. can.) Qualificatif de certaines
"9 Insolvabilité

Églises qui ont le droit de ce fait de dépendent de ce ministère et de la


porter certaines bannières dans les pro- vérification sur place des comptes des
cessions. comptables publics. Dans leurs rapports
au ministre, les inspecteurs des finances
Insolvabilité. doivent soumettre tous les projets de
Dérivé de insolvable, composé de solvable (dérivé réforme qui leur paraissent s'imposer.
du verbe lutin solvere • payer ».)
Condition d'une personne hors d'état
Installation.
de payer ses dettes. Est dénommée dé- Dérivé de installer, latin médiéval installât e
confiture (V. ce mot) lorsque cet état t établir dans une staile du choeur une personne de
est manifesté par des signes extérieurs l'Église y avant droit ».
Ex. : les avoués ne peuvent pas enchérir I. (Pr. et D. adm.). Formalité à
pour les personnes notoirement insol- l'accomplissement de laquelle est subor-
vables (C. pr. civ. art. 711). donnée l'entrée en exercice des titulaires
de certains emplois publics soumis à
Insoumis. des obligations particulières telles que
Comr«.*é de soumis, p. p. du verbe soumettre, le serment ou le cautionnement. Ex. :
Utin submitlere. installation d'un magistrat, d'un comp-
Individu coupable d'insoumission table.
(V. ce mot). IL (D. can). Mise en possession so-
lennelle d'une charge ecclésiastique.
Insoumission.
Composé de soumission, latin submissio. Instance.
Délit correctionnel qui consiste pour Latin instantùt (du verbe instare « s'appliquer à »).
un jeune soldat appelé ou pour tout Ensemble d'actes, de délais et de
autre militaire dans ses foyers rappelé formalités ayant pour objet l'introduc-
à l'activité, à qui un ordre de route a été tion, l'instruction et le jugement d'un
régulièrement notifié, à n'être pas arrivé litige. Ex. : exploit introductif d'ins-
à destination dans un certain délai tance, instance en état, péremption
après le jour fixé par cet ordre, hors le d'instance, désistement d'instance, re-
cas de force majeure. (L. 31 mars 1928, prise d'instance.
art. 90 et 9 mars 1928, portant revision — (péremption d') (V. Péremption).
C. just. milit. art. 193). L'insoumission
— (première). Qualification attribuée
se distingue de la désertion (V. ce mot).
à la juridiction du premier degré, par
Depuis la loi du 31 déc. 1875, le délit
d'insoumission existe également pour opposition à la juridiction d'appel (Ex. :
l'armée de mer (C. just. mar. art. 309). tribunal de première instance), étant
observé que la connaissance, en appel,
du travail. de certaines affaires, telles que les appels
Inspecteur
Latin inspectât (de inspieere « examiner »).
de sentences de juge de paix et de con-
Fonctionnaire préposé, soit dans le seil des prud'hommes est attribuée au
cadre du département (inspecteur dé- tribunal de première instance.
partemental), soit en dehors de ce cadre —
(reprise d') (V. Reprise d'instance).
(inspecteur divisionnaire), à la surveil-
lance des établissements industriels et Institution.
commerciaux au point de vue de l'ap- Latin inslitutio (du verbe instituere).
plication des lois sur la réglementation I. Ensemble de règles établies soit
du travail, le paiement des salaires, par le législateur, soit par les particuliers,
en vue de la satisfaction d'intérêts collec-
l'appren tissage et les accidents du tra-
vail. Ils ont pour mission de constater tifs ou privés. L'institution'peut se pré-
les infractions par des procès-verbaux senter sous la forme d'une personne
qui font foi jusqu'à preuve contraire morale de droit public (ex : État, Par-
(C. trav., liv. II, art. 93-111). lement), ou de droit privé (ex : associa-
tion), ou d'un groupement non personna-
Inspection générale des finances. lisé, ou d'une fondation, ou d'un régime
Latin inspectio, v. le précédent. légal tel que la tutelle, la prescription,
Corps de contrôle institué au Minis- la faillite, l'expropriation pour cause
tère des Finances et chargé du con- d'utilité publique.
trôle supérieur de tous les services qui II. (D. priv.). Dans le sens courant
19
Inslructlou 390

de a fait d'instituer <>,s'emploie dans cher, en cas de poursuite pour crime


les expressions suivantes : ou délit correctionnel, s'il existe contre
— contractuelle. Convention un ou plusieurs individus charges suffi-
par la- santes pour légitimer leur mise en juge-
quelle une des parties institue, à titre ment. Obligatoire en matière de crimes
irrévocable, l'autre héritière de tout ou
et facultative, au moins en principe,
partie des biens qu'elle laissera à son en matière de délits correctionnels,
décès. L'institution contractuelle n'est
elle est confiée, sauf exceptions, au juge
permise par le Code civil, sous le nom
de donation de biens à venir, que par d'instruction, sous le contrôle, nécessaire
en matière de crimes et accidentel en
contrat de mariage au profit des époux
ou des enfants à naître du mariage (art. matière de délits, de la chambre des
mises en accusation.
1082, 1093).
— d'héritier. Expression Insubordination.
empruntée
au droit romain pour qualifier, dans le Composé de subordination, latir médiéval subor-
dinatio (du verbe • are « subordonner »).
droit actuel, la désignation, dans le
testament, (C. civ. art. 967), ou excep- Fait érigé en délit ou même, lorsqu'il
tionnellement dans le contrat de mariage a eu lieu en présence de l'ennemi ou
de rebelles, en crime et qui consiste.de
(V. Institution contractuelle) d'un lé-
la part d'un militaire, à refuser d'obéir
gataire universel, lequel est en principe
assimilé à un héritier. à un supérieur et à ne pas exécuter,
hors le cas de force majeure, les ordres
Instruction. reçus (art. 205 C. just. mil. pour l'armée
Latin instructio (du verbe inslruere). de terre, de 1928 ; art. 294 C. just. mil.
I (D. pub.). Ordre de service adressé, pour l'année de mer, de 1858).
en vertu de son pouvoir hiérarchique,
par un fonctionnaire à un ou plusieurs Insuffisance.
de ses subordonnés ou à l'ensemble Composé de suffisance (de la famille de suffire,
latin sufficere).
de ceux-ci pour leur indiquer une con-
Évaluation insuffisante de la matière
duite à tenir. Ne contenant en principe
aucune décision à l'égard des administrés, imposable retenue pour l'assiette de
l'instruction n'est pas susceptible de l'impôt général ou d'un impôt cédulaire
sur le revenu (V. ces mots). Au cas de
critique contentieuse devant les tribu- déclaration du contribuable, l'insuffi-
naux que, par ailleurs, elle ne lie pas. sance résulte d'un défaut dans l'estima-
II (D. pub.) Synonyme d'enseigne-
tion du revenu ou d'un excès des charges
ment (V. ce mot).
déduites. Elle ouvre toujours au profit du
— fisc un droit de répétition et générale-
professionnelle. (V. Enseignement
technique). ment elle entraîne à la charge du contri-
— buable certaines sanctions ou majora-
publique. Service public chargé de tions.
l'enseignement (V. Enseignement public).
III (D. crim.) Ensemble d'actes et
de mesures réglementés par la loi, ten- Insurrection.
Latin insurrectio (du verbe insurgere c se lever
dant à la recherche et à la rétmion des contre »).
preuves relatives à l'existence des in- Action collective tendant à renverser,
fractions et à la culpabilité de leurs par l'emploi de la violence, les pouvoirs
auteurs. établis. L'insurrection ne constitue pas
— par écrit. Procédure exceptionnelle, un crime à part. Mais certains faits,
prévue par les art. 95 et s. C. proc. civ. lorsqu'ils sont commis dans un mouve-
qui peut être ordonnée par un tribunal ment insurrectionnel, tombent sous le
de première instance ou une cour d'appel coup des peines spéciales édictées par
et suivant laquelle l'examen d'une affaire les art. 5 et s. de la loi du 24 mars 1834
civile se fait sur des écrits respectivement sur les détenteurs d'armes et de muni-
fournis par les partis, avec production tions de guerre.
de leurs pièces et sur le rapport d'un
Intendance.
juge. Dérivé de intendant, tiré de surintendant, latin

préalable ou préparatoire. médiéval superintendens « <jui veille sur ».
Procédure ayant pour but de recher- Service de l'administration de l'armée
191 Intenter

subordonné au commandement et chargé en fournissant une sûreté personnelle


de procurer aux corps de troupe et aux ou réelle, le paiement de la dette d'autrui.
établissements militaires de toute caté-
gorie, le logement, l'habillement, le Interdiction.
« interdire
matériel, les subsistances et les soldes. Latin interdictio (du verbe interdicere »).
I. Défense de faire une chose ou d'ac-
Intenter (une action). complir un acte. Ex. : interdiction de
Latin intentare. circuler sur un chemin privé, d'importer
Former une demande en justice. Ex. : ou d'exporter des marchandises, de sous-
intenter une action, un procès. louer sans le consentement du bailleur
(C. civ. art. 1717), interdiction decommu-
Intention. niquer, interdiction de séjour (V. infra).
Latin intenlio (du verbe inlendere « tendre vers *). — de
But poursuivi par les parties en passant communiquer (ou mise au secret).
un acte juridique (ex. : intention libérale Mesure en vertu de laquelle un juge
d'instruction soumet, pour un temps
dans les donations) ou en accomplissant
limité, un inculpé détenu préventive-
un fait (ex. : intention de nuire caractéri-
ment dans une prison qui n'est pas sou-
sant l'abus du droit).
mise au régime cellulaire, à un régime
— délictueuse, (ou criminelle, ou encore d'isolement ne l'em-
qui, aujourd'hui,
dol criminel). État d'âme de celui qui pêche pas de rester en contact avec son
commet sciemment — et la doctrine conseil (L. 8 déc. 1897, art. S).

ajoute volontiers : volontairement — de séjour. Peine restrictive de la
le fait prohibé par la loi. Dans la concep-
liberté, tantôt accessoire, tantôt complé-
tion classique, l'intention (ex. : intention mentaire et quelquefois principale, com-
homicide) se distingue à la fois de la mune aux matières criminelle et correc-
simple volonté, qui porte non pas sur le tionnelle, temporaire (maximum : 20ans),
fait prohibé lui-même, mais seulement
sur sa cause efficiente. (Ex. : volonté qui a remplacé la surveillance de la haute
de tirer un coup de fusil, lequel peut police depuis la loi du 27 mai 1S85, et
avoir tout autre objet que de donner la qui consiste dans la défense faite au
condamné de paraître dans les lieux
mort à un autre homme) et du motif
dont l'interdiction lui a été signifiée par
ou mobile, but éloigné que le législateur,
le Gouvernement avant sa libération.
au moins en principe, ne prend pas
L'art. 45 C. pén. punit d'emprisonnement
en considération (ex. : vengeance cupi-
correctionnel l'individu coupable d'in-
dité ou pitié par où, suivant les cas,
fraction à un arrêté d'interdiction de
peut s'expliquer l'homicide). L'intention, séjour.
exigée à peu près sans exception en II. Situation d'un individu
matière de crimes et, dans la plupart privé
de tout ou partie de ses droits, de la dis-
des cas en matière de délits correctionnels
ne l'est que très rarement en matière position et de l'administration de ses
biens et même parfois de sa personne,
de contraventions de simple police.
avec mise en tutelle (interdiction correc-
— droite (D. can.) Intention du prêtre tionnelle, interdiction judiciaire, in-
qui administre un sacrement, de le faire terdiction légale, V. infra).
dans l'esprit de l'Église. — correctionnelle (ou interdiction des
droits civiques, civils et de famille). Peine
Intentionnel.
Voir le précédent.
correctionnelle, complémentaire et, en
Se dit d'un délit pour lequel l'in- principe, temporaire, prévue et organisée
tention est exigée. Le délit intentionnel par l'art. 42 C. pén., qui entraîne priva-
tion de tout ou partie des droits éiumérés
s'oppose à la fois au délit d'impru-
dence et au délit contraventionnel par cette disposition, notamment droit
de vote et d'élection, d'éligibilité, d'être
(V. ces mots).
juré ou témoin, d'être nommé à ime fonc-
tion publique, etc.. ; à rapprocher de
Intercession.
Latin inlercessio verbe la dégradation civique (V. ce mot).
(du inlercedere).
Fait de s'engager à garantir d'une — État d'une
judiciaire. personne
façon quelconque, soit en qualité de majeure qui a été privée de la disposition
codébiteur conjoint ou solidaire, soit et 4e l'administration de ses biens par
Interdit 208

un jugement constatant son état habituel vertu d'une stipulation expresse à l'occa-
d'imbécillité, de démence ou de fureur sion d'un prêt (C. civ. art. 1907) ou de
et placée en tutelle (C. civ. art. 499 et s.). tout autre contrat. Le taux en est libre
— légale. Peine accessoire attacnée en matière commerciale (L. 12 juin 1886)
et actuellement il l'est aussi en matière
à toute peine afflictive et infamante et
civile (L. i8avr. I9i8,art. Ier, suspendant
enlève au condamné, pendant la
2ui
urée de la peine principale l'exercice l'application de la loi du 3 sept. 1807, qui
limitait le taux à 5 %).
de ses droits civils (C. pén. art. 28 à 30).
III. Peine infligée à un officier minis- — de droit. Intérêts calculés sur les
tériel ou autre, le privant temporaire- bases de la loi ou de la convention des
ment du droit d'exercer sa fonction. parties.
— échus. Intérêts dont le ternie prévu
Interdit.
Voir te précédent. pour le paiement est arrivé, par opposi-
tior à intérêts à échoir.
I. (D. civ. et pén.). Personne frappée
— fixe
d'interdiction. (clause d'). Clause pouvant
IL (D. can.). Censure qui défend la être insérée dans les statuts de toute
célébration des offices divins et l'usage société, aux termes de laquelle les asso-
de certains sacrements. ciés doivent recevoir de la société» même
en l'absence de bénéfices, l'intérêt, à un
Intérêt. taux déterminé, du montant de leurs
Latin interest * il Importe • (du verbe intéresse). apports. La validité de cette clause est
I. (sens général). Avantage d'ordre admise par la jurisprudence française.
pécuniaire ou moral que présente pour Mais la loi en restreint l'application à
une personne l'exercice d'un droit ou la période de temps, déterminée par les
d'une action. Cet intérêt peut être soit statuts, nécessaire à l'exécution des
actuel, soit éventuel, soit matériel, soit travaux qui doivent précéder le commen-
moral. Ex. : « pas d'intérêt, pas d'action ». cement des opérations sociales (L. 7 mars
— de la loi. Intérêt de principe qui, 1925, art. 35).
uniquement pour faire respecter la loi, — Intérêts dus à partir
judiciaires.
permet au Procureur général près la de la demande en justice ou d'une
Cour de cassation de former un pourvoi sommation préalable.
sans que les parties puissent se prévaloir — légal. Intérêt dont le taux est fixé
de la cassation (L. 27 vent, an VII, art.
par la loi, à défaut de convention. Il est
85). actuellement en France de 5 % en
— opposés. Intérêts contraires que matière civile et de d % en matière
diverses personnes ont dans un acte commerciale, et en Algérie, de 6 % en
ou dans un procès. Cette situation en- toute matière.
traîne une incompatibilité de fonctions — moratoires. (V.
Dommages-intérêts).
lorsqu'une de ces personnes a la charge de — simples. Intérêts
représenter ou d'assister une autre perçus sur un
également intéressée dans l'acte ou capital fixe, par opposition aux intérêts
partie au litige. composés (V. supra).
II. (D. com.). Droit de l'associé dans — usuraires. Intérêts qui, lorsque la
les sociétés de personnes.—> dénommées loi eu fixe le taux maximum, dépasse
pour cette raison sociétés par intérêts •—, ce taux (V. Usure).
et qui n'est pas librement cessible.
III. Revenu produit par un capital Interlocutoire.
Fait sur tHtetlotutioti, latin intertotutie (du verbe
prêté ou dû.
intetloqui 1 rendre un jugement interlocutoire »,
— compensatoires, (V, Dommages-in- proprement * interrompre 1.
térêts). (V. Jugement).

composés. Intérêts calculés sur un Intermédiaire.
capital accru de ses intérêts accumulés. Dérivé du latin intermediut t qui est au milieu 1.
La capitalisation des intérêts s'appelle Terme n'ayant pas une signification
anatocisnie (V. ce mot).
spécifiquement juridique; désigne la per-
— conventionnels. Intérêts dus en sonne qui met en présence deux ou plu-
293 In termlnls

sieurs autres personnes en vue de la à un donataire ou légataire incapable de


conclusion entre ces dernières d'un recevoir (C. civ. art. 911).
contrat déterminé. Ex. : agent de change,
courtier ; agencesde location et de vente Interprétation.
d'appartements. Latin tnterpretatio (du verbe inlerprelare).
Explication du sens d'une loi, d'une
In tcrmints. décision ou d'un acte. Ex. : interprétation
f Dans les termes t. des conventions d'après la commune
Expression latine employée pour désigner intention des parties (C. civ. art. 1156) ;
une décision judiciaire mettant définiti- interprétation des lois par la Cour de
vement fin à un litige. cassation.
Internationalisme. Irtterroflatolre.
Dérivé de international (qui remonte à nation, Latin interrogatoritts (du verbe inlerrogare).
atin JW/J'O).
I. Mode d'instruction d'une affaire
I. Etat d'esprit qui consiste à préférer
l'humanité à sa propre patrie. par voie de questions poséesaux parties
un magistrat commis à cet effet,
II. Mouvement préconisant l'entente Ear
teité surtout en matière pénale (Ex :
internationale des travailleurs. Ex. :
internationale d'Amsterdam, interna- interrogatoire de l'inculpé par le juge
tionale de Moscou. d'instruction, de l'accus4 par le président
des assises avant l'audience et à l'au-
III. État d'esprit de ceux qui recon-
naissent l'existence de problèmes débor- dience, etc.).
IL Procès-verbal relatant les questions
dant les problèmes nationaux et la
nécessitéde les résoudreen tenant compte poséesà la partie et les réponsespar elle
faites.
de l'intérêt général.
— d'identité. Interrogatoire prélimi-
Internement. naire destiné à fixer l'identité d'un indi-
Dérivé de interner (de interne, lat. intermts). vidu à qui est imputée une infraction
Se dit d'une privation de liberté qui et auquel en particulier doivent procéder
ne s'explique pas par un motif d'ordre le juge d'instruction, lors de la première
pénal. Ex. : internement des aliénés. comparution de l'inculpé (L. 8 déc. 1897,
art. 3) et. le président des assises au
Internonce. moment oh l'accusé comparaît en cour
Composé de nonce, italien uuntio (du latin nuntius). d'assises (C. I. cr. art. 310).
Envoyé pontifical à une cour étrangère — sur faits et articles. Mode d'ins-
pour y tenir la place d'un nonce dont la truction d'une affaire civile, consistant
nomination sera faite ultérieurement, ou en questions posées à l'une des parties
dans un pays oh il n'y a pas de noncia- sur la demande de l'autre par un juge
ture. commis à cet effet par le tribunal (C.
pr. civ. art. 324 et 336). Se distingue de
Interpellation. la comparution personnelle des parties
Latin tnterbeltatio (du verbe inlerpotlare).
Demande d'explication adressée au (V. ce mot), devant le tribuna! ou en
Gouvernement par un membre du Sénat Chambre du Conseil, et qui peut être
ou de la Chambre des Députés en séance ordonnée d'office.
publique, et engageant un débat auquel
d'autres parlementaires peuvent en prin- Interruption.
Latin (du verbe interrumpere).
cipe prendre part et qui se termine interruptio
Arrêt du cours de la prescription dans
normalement par le vote d'un ordre
du jour (V. Question). des conditions telles que le. temps anté-
rieur à la date du fait interruptif ne
Interposition de personne* peut plus être compté comme utile à
Latin intttpositio (du verbe interponere « Intel* l'accomplissement de la prescription.
peser »). Ex. : interruption de la prescription
Procédé juridique consistant à rempla- par assignation en justice.
cer dans un acte juridique le véritable
intéressé par une personne qui, en appa- Intervention.
rence, figure en son propre nom. Ex. : Latin interventio (du verbe intenemre).
libéralité faite par personne interposée I (D. int, pub.î Action par laquelle
Interversion 294

un État cherche à contraindre un autre de l'inventaire. Ce procès-verbal fait


État indépendant à adopter une certaine preuve, à l'égard des tiers, de la qualité
conduite ou à accomplir ou ne pas ac- des parties.
complir un acte déterminé.
II. (Pr.) Procédure par laquelle une Infra vires hercditatis.
« A l'intérieur des forces de l'hérédité ».
personne se présente ou est appelée Se dit des obligations d'un héritier
dans un procès, soit pour faire valoir
un intérêt ou d'un légataire qui n'est tenu de payer
personnel ou appuyer la les dettes et charges de la succession <jue
demande d'une des parties (intervention
volontaire. Ex. : intervention des créan- dans la mesure de la part qu'il y recueille.
ciers du mari en cas de demande en Ex. l'héritier sous bénéfice d'inventaire
n'est tenu qu'inlra vires. S'oppose à
séparation de biens de la femme), soit ultra vires. (V. ces mots).
lorsqu'elle y est appelée par l'une d'elles
(intervention forcée. Ex. : intervention Intronisation.
du vendeur d'immeuble appelé en ga- Dérivé de introniser, latin inthronizare (mot d'ori-
rantie). gine grecque, de thronos « trône »).
III. (D. com.). (V. Acceptation par (D. can.) Installation d'un prélat
intervention, Paiement par intervention). dans la chaire épiscopale.

Interversion de titre. Intrus.


Latin intertcrsio (du latin intenertete). Latin médiéval intrusus (d'un verbe intrudere —
Modification du titre en vertu duquel inlroducere « introduire »).
« (D. can.) Celui qui est mis en posses-
sont exercés des actes de possession,
cette modification transformant la dé- sion d't:ne dignité ou d'un office ecclé-
tention précaire en possession utile siastique sans titre canonique.
pour l'usucapion. L'interversion de
Intuitus personae.
titre ne peut résulter que d'une cause « ConsidéraUon de la personne ».
venant d'un tiers ou d'tme contradiction
Expression exprimant que la considé-
que le détenteur a opposée au droit du ration de la personne avec laquelle on
propriétaire. Elle n'est jamais présumée. contracte a déterminé le consentement
(C. civ. art. 2238 et s.). du ou des cocontractants. Ev. : société
de personnes, contrat de travail en ce
Intimation.
Latin intimatio « enjoindre »). qui concerne la personne du salarié.
(du verbe inlimare
Acte par lequel l'appelant ajourne Invalidation
du second, degré (d'une élection).
devant la juridiction Dérivé de invalider (de valide, latin validus).
la partie adverse qui a gagné son procès, (V. Vérification des pouvoirs).
au moins partiellement, en première
instance et qui s'appelle l'intimé. Se dit Invasion.
aussi bien de l'appel devant un tribunal Latin invasio (du verbe invadere « envahir »).
civil jugeanten appel que de l'appel devant Pénétration t belliqueuse des forces
une cour d'appel (C. pr. civ. art. 456). armées, d'un État sur le territoire d'un
autre État.
Intimé.
Voir te précédent. Inventaire.
Partie contre laquelle a été engagée Latin inventatiunt (du verbe invenire « trouver »).
la procédure d'appel d'un jugement de I. Opération consistant à énumérer
les qualités des parties (V. Intitulé
première instance. L'appelant devient
lui-même intimé lorsque l'autre partie d'inventaire) et à décrire les éléments
forme un appel incident (V. ce mot}. d'actif et de passif a'uns communauté,
d'une succession ou de toute autre masse
Intitulé d'inventaire. de biens, fonds de commerce, société.
Du verbe intituler, latin intitulare (de titulus II. Dans le langage courant, synonyme
* titre »). de procès-verbal d inventaire.
Procès-verbal dressé au début des — (bénéfice d'). (V.
Bénéfice).
opérations d'un inventaire de succession
ou de communauté conjugale énonçant — commercial. État et
descriptif
les noms, domicile et qualités des parties estimatif de leurs effets mobiliers et
appelées à figurer dans les opérations immobiliers, de leurs créances et de leurs
295 Investiture

dettes que la loi oblige les commerçants une incapacité à recevoir les ordres ou
à établir au moins une fois par an. de à en exercer les fonctions quand on les
façon à se rendre compte de la situation a reçues.
exacte de leurs affaires (C. com. art 9.).
Irresponsabilité parlementaire.
Investiture. Dérivé # de irresponsable, composé de respon-
Dérivé de investir, latin investire, proprement sable (dérivé de responsus, p. p. de respondere t ré-
revêtir ». pondre *).

(D. can.) Acte rendant définitive la (D. const) Immunité (V. ce mot) en
nomination d'un dignitaire ou bénéfi- vertu de laquelle le parlementaire n'est
ciaire ecclésiastique. jamais responsable pénalement ou civi-
lement des actes commis par lui dans
Inviolabilité parlementaire. l'exercice de sa fonction.
Dérivé de inviolable, latin inviolabilis (du verbe
violare),
Irrévocabilité.
(D. const.) Immunité en vertu de
Latin irrevocabilis (du verbe revocare).
laquelle le parlementaire ne peut, par I. Caractère des donations entre vifs,
ses crimes et ses délits non flagrants en principe nécessaire à leur validité, en
commis hors l'exercice de ses fonctions, vertu duquel est prohibée toute clause
être poursuivi pénalement pendant la le donateur pourrait, dans
session parlementaire sans l'autorisation par laquelle
l'acte de donation, se réserver un moyen,
de la chambre à laquelle il appartient. direct ou indirect, de détruire ou d'at-
ténuer l'effet de la donation. La règle
Ipso facto. de l'irrévocabilité,
« Far le fait lui-même ». qui s'exprime tradi-
tionnellement dans 1 expression « Donner
Expression latine employée pour carac-
tériser une modification et retenir ne vaut », entraîne la nullité
juridique s'opé- de la donation de biens à venir (C. civ.
rant sans qu'il soit nécessaire de la
faire prononcer en justice. Ex. : la résolu- art. 943), de la condition faite sous une
tion d'un contrat de vente s'opère ipso condition potestative, de la donation
sous condition d'acquitter les dettes
facto, à défaut de paiement du prix,
futures du donateur (C. civ. art. 945),
lorsque la convention le décide ainsi. de la donation avec réserve de la
liberté de disposer des biens donnés
Ipso jure.
t Par le droit lui-même ». (C. civ. art. 946).
IL Caractère de cer-
Expression latine employée pour ca- exceptionnel
ractériser un état nouveau résultant tains mandats qui, d'après la convention
du droit même. Ex. : les îles et atterris- expresse ou tacite des parties, ne peuvent
sements qui se forment. dans les rivières pas, par dérogation à la règle légale,
non navigables appartiennent ipso jure être révoqués par la volonté du man-
au propriétaire riverain du côté oïl l'île dant.
s'est formée (C. civ. art. 561).
Irritant.
Irrecevabilité. Dérivé de l'adjectif latin irtitus « non rectifié,
Dérivé de irrecevable, composé de rccevable (de nul ».
recevoir, latin recibere). (D. can.) Qualité d'un décret ou d'une
Moyen de défense tendant à paralyser clause qui rend nulle toute disposition
l'exercice d'une réclamation adminis- qui lui est contraire.
trative ou juridictionnelle sans discuter
le fond de droit. Ex. : opposer le défaut Ivresse publique»
de capacité du demandeur, l'absence Dérivé de ivre, latin ebrius.
d'intérêt à agir, ta maxime « Nul ne Ivresse manifeste dans les rues, che-
plaide en France par procureur, hormis mins, places, cafés, cabarets ou autres
le roi ». lieux publics : érigée en contravention
de simple police et même, à partir de
la seconde récidive, en délit correctionnel
Irrégularité»
Latin irregularitas (de régula * règle »). par la loi du îef octobre 1917.
(D. can.) Empêchement établissant
J

Jactance (action de). des fonctions qu'elles y remplissent,


Latin jactantia t présomption » (du verbe jaetare soit à titre de remboursement forfai-
« lancer »). taire de leurs dépenses.
(V. Action provocatoire).

Jaune. Jeu.
Latin jocus.
Et. obscure.
I. Contrat aléatoire par lequel cha-
Capacité cubique intérieure du navire
cune des parties s'engage à remettre une
exprimée en tonneaux de jauge, unité
de 2 m3 83, représentant dans le système chose ou une somme d'argent à celui
le tonneau anglais. On dit des contractants qui sera le gagnant
métrique
aussi tonnage. (C. civ. art. 1.965 à 1.967).
— brute. Capacité intérieure du navire, II. Par extension : opération aléa-
toire dans laquelle une personne risque
déduction faite de certains emplacements une certaine somme d'argent dans l'espoir
(appareils auxiliaires, constructions sur
de réaliser un bénéfice par le fait de
le pont, etc.). de
certains événements indépendants
— nette. Capacité intérieure du na- son activité tels que fluctuation des
vire, déduction faite de tous les empla- cours d'une marchandise, place obtenue
cements qui ne peuvent être utilisés par un cheval dans une course, sortie
pour le logement des passagers ou des d'un numéro dans une loterie.
marchandises.
Jonction de causes.
Jauncane. Latin junctio (du verbe jungere * joindre »).
Voir te précédent. Décision par laquelle un tribunal,
Opération destinée à calculer la jauge saisi de deux causes liées assez étroi-
d'un bâtiment servant à la navigation. à raison de leur connexité
tement,
Tout navire doit être jaugé avant sa
(V. ce mot), pour que la solution de l'une
mise en service et l'indication de la doive influer sur celle de l'autre, — ou
se trouver sur le bâtiment et sur de deux demandes dont l'une est inci-
jauge
les papiers de bord. dente à l'autre (demande en garantie
sur une demande principale), ordonne
Jet à ta nier. leur réunion pour qu'il soit statué sur
Tiré de fêter, latin populaire feetare, latin classique
les deux par un seul jugement, dans
laclare.
consistant à alléger le l'intérêt delà bonne administration delà
Opération
navire en jetant la cargaison et qui cons- justice (C. pr. civ. art. 184-1.034).
titue l'exemple traditionnel de l'avarie Existe également en matière pénale
commune (C. com. art. 410). au cas de connexité de plusieurs crimes
ou délits (C. I. cr. art. 226).
Jeton do présence.
Toir le précédent. Jouissance.
Somme allouée aux personnes as- Dérivé de fouir, latin gaudere.
sistant à certaines séances ou à certaines I. Fait d'être titulaire d'un droit.
assemblées, soit à titre de rémunération Dans ce premier sens la jouissance
297 Jour

s'oppose à l'exercice d'un droit (V. Inca- emploie aussi l'expression starie (V. ce
pacité). Ex. : incapacité de jouissance mot).
du condamné à une peine afflictive et — férié. Jour de l'année déclaré fête
infamante, privé du droit de faire et légale (V. ce mot) et auquel sont attachés
de recevoir des libéralités. les effets suivants : i° suspension, en
II. Fait de s'approprier les fruits
principe, du fonctionnement des ser-
et revenus d'un bien ou d'en utiliser vices administratifs, de la justice civile,
les avantages. interdiction des significations et des
Dans la langue courante, par opposi- actes d'exécution ; 20 prorogation au
tion au mot propriété, le mot jouissance lendemain des délais de procédure ;
est parfois pris comme synonyme du mot renvoi au premier jour ouvrable suivant
usufruit. du paiement des lettres de change et
.— légale. Droit d'usufruit apparte- autres effets de commerce et de l'éta-
nant aux père et mère sur les biens blissement des protêts faute de paie-
personnels de leur enfant de moins ment ; 3° repos des fonctionnaires ;
de dix-huit ans (C. civ. art. 384). d° interdiction de l'emploi des enfanté
de moins de 18 ans et des femmes dans
Jour, (sens courant). les manufactures et établissements in-
Latin diurnus (adjectif de la famille de dies dustriels.
• jour »). — fixe. Date déterminée
I. Espace de temps de 24 heures cal- indiquée
dans l'exploit d'ajournement. Ex. :
culé en principe de minuit à minuit et ser-
en cas d'urgence, le Président autorise
vant au calcul des délais qui se comptent
la délivrance d'une assignation à jour
jour (assignation à huit jours francs, fixe ; de même, en pareil cas, le Premier
{>ar
ettre de change tirée à trente jours,
de 300 jours). Dans Président d'une cour d'appel autorise
délai de viduité
certains cas le jour se compte d'heure l'appelant à assigner à jour fixe pour
faire statuer sur l'appel d'un jugement
à heure. Ex. : délai pour la déclara-
rendu en premier ressort.
tion du sinistre à l'assureur.
IL Temps qui s'écoule entre le lever — franc (V. Délai franc).
et le coucher du soleil et en dehors du- — ouvrable. Jour
pendant lequel on
quel il est interdit d'accomplir ou de travaille, par opposition à jour férié.
signifier certains actes (V. Exploit.). — utile. Jour pendant lequel un acte
— demi-férié. Expression désignant être encore accompli. Ex. ; lorsque
dans la pratique des jours auxquels, Î>eut
e*délai expire le dimanche, le lundi est
d'après les lois récentes, ne sont pas jour utile.
attachés tous les mêmes effets qu'aux
jours fériés, mais pendant lesquels on Jour (synonyme de vue).
ne peut seulement dresser aucun protêt, Voir le précédent.
exiger aucun paiement sur effet, mandat, Ouverture pratiquée dans une cons-
chèque, compte courant, dépôt de fonds truction pour l'éclairer et l'aérer. Elle
ou de titres. Ce sont les 2 janvier, 15 juillet est légale lorsqu'elle est pratiquée sur
16 août, 26 décembre, lorsque ces jours la voie publique, sauf à se conformer aux
tombent le lundi (L. 23 déc. 1924) ; règlements administratifs. Elle est in-
le 2 novembre, lorsque la fête légale du terdite lorsqu'elle donne vue sur la
i«p novembre tombe un lundi (L. 29 oct. propriété d'un tiers sans qu'aient été
1909) ; le lendemain des fêtes légales, observées les distances fixées par l'art.
lorsqu'elles tombent un vendredi, et 676 C. civ., à moins qu'il n'y ait servi-
la veille de ces fêtes, lorsqu'elles tombent tude ou qu'il ne s'agisse de jours de
un mardi. souffrance ou de tolérance (V. ces mots).
— de — de souffrance. Ouverture dans un
planche. (D. mar.). Jours pen-
dant lesquels le navire reste à la dispo- mur destinée uniquement à donner du
sition des affréteurs ou des destinataires jour et consistant en une fenêtre à fer
pour le chargement ou le déchargement maillé et verre dormant, placée à une hau-
de la cargaison. La durée en est réglée teur minima de 26 décimètres, légale-
la convention des parties, ou par ment déterminée, au-dessus du plancher
'usage des ports (C. com. art. 274). On
f»ar ou du sol du local qu'on veut éclairer et qui
Journal 298

— commissaire. Juge commis par un


peut être pratiquée, sans observer la dis-
tance légale requise pour les vues droites tribunal pour procéder à une enquête
ou obliques (C. civ. art. 676 et s.). par audition de témoin, surveiller les
— de tolérance. (V. Jour de souffrance). opérations d'une succession, d'une fail-
lite ou d'une liquidation judiciaire,
Journal. recevoir un compte, procéder à un inter-
Dérivé de jour, anciennement jo(u)rn, voir le rogatoire sur faits et articles, établir le
précédent. règlement d'un ordre ou d'une contri-
S'emploie dans les expressions sui- bution, et faire le rapport au tribunal
vantes : en cas de contestation (C. civ. art.823,
— de bord (V. Livre de bord). 828 et 837 ; C. pr. civ. art. 530, 638,
— (livre) 751 et s. ; C. com. art. 416 et s.).
(V. Livre journal). — consulaire. Dénomination
— officiel. Publication officielle prove-
quo- nant de l'Ancien Droit (juge-consul),
tidienne destinée à assurer la publicité continuant à désigner parfois les magis-
des lois, décrets, actes et documents trats composant les tribunaux de com-
administratifs du Gouvernement, ainsi merce.
que du compte rendu in extensodes débats — délégué. Magistrat chargé par le
des deux Chambres et des renseignements
Président de le remplacer dans certaines
statistiques. de ses attributions. Ex. : juge délégué
Jubilé. à la présidence d'un jury d'expropria-
Latin jt.bilaeus, mot d'origine hébraïque. tion, à la tentative de conciliation dans
I. (D. can.) Fête célébrée à l'occasion les affaires de divorce ou de séparation
de cinquante années de profession dans de corps.
un même ordre. — de paix. 'Magistrat d'un cadre
IL Indulgence
plénière accordée par spécial, chargé de rendre la justice
le souverain pontife tous les 25 ans. comme juge unique dans des affaires
généralement peu importantes. Il est
4une.
Latin index.
également chargé de nombreuses opé-
rations extrajudiciaires telles que appo-
I. (Sens large). Magistrat chargé de
sition et levée de scellés, présidence des
rendre la justice. conseils de familles, tentative de conci-
II. (Sens restreint). Magistrat sta-
liation dans la plupart des affaires de
tuant dans un tribunal civil ou de com-
la compétence du tribunal civil de pre-
merce (V. aussi Conseiller).
mière instance, enquête dans les affales
— assesseur. d'accidents du travail, etc.. L'étendue
(V. Assesseur).
— aux ordtes et contributions. Juge du de sa juridiction, qui est en principe
limitée au canton, peut être augmentée
tribunal civil commis par le Président
et souvent désigné spécialement par par le rattachement d'un ou plusieurs
décret pour un temps déterminé chargé cantons : binage trinage, etc.. (V. ces
d'établir les règlements d'ordre et de mots).
contribution. — d'instruction. Juge choisi parmi
— cantonal. ceux qui composent le tribunal de pre-
A. Dénomination mière instance et investi par décret, pour
parfois employée trois ans, sauf faculté de renouvellement
pour désigner un juge de paix (V. ce
et, à l'inverse, possibilité de révocation
mot). de la mission, de procéder à l'instruction
B. Dans les départements du Haut-
Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle, préparatoire des affaires criminelles r>u
correctionnelles dont il est saisi par le
magistrat siégeant comme juge unique
au tribunal cantonal (V. ce mot). Le Parquet ou-par la partie civile, ou dont
il se saisit d'office au cas particulier
juge cantonal est assimilé aux juges des de flagrant délit.
tribunaux de première instance pour le
recrutement, l'avancement, la discipline — Itonoraire. Dignité accordée par
et toutes les prérogatives attachées décret à un juge qui, après un temps
ai la qualité de magistrat (L. 25 juill. déterminé par la loi, cesse d'exercer ses
1923, art. 10). fonctions.
199 Jugement
— président. Magistrat
composant seul sition au jugement déclaratif, qui recon-
certains tribunaux des colonies et ren- naît des droits préexistants (V. Acte
dant la justice comme juge unique. déclaratif. Ex : jugement qui prononce
— une séparation de biens ou de corps, un
rapporteur. (V. Juge commissaire). divorce, une interdiction ou qui donne
— suppléant. Magistrat adjoint à un mainlevée de cette dernière (C. civ. art.
tribunal pour participer aux travaux 252, 502, 1445).
judiciaires et remplacer un juge titulaire — contradictoire.
absent ou empêché. (Latin contradictorius, de contradieere » contre-
— titulaire. Juge en titre attaché à dire »).

un tribunal, par distinction, des juges Jugement entre des parties ayant
comparu devant le tribunal et pris
suppléants et des juges assesseurs. leurs conclusions.
— unique. Magistrat composant à lui
— d'accord (ou convenu) (V. Jugement
seul un tribunal. Ex. : les juges de paix, le
Président du tribunal tenant l'audience d'expédient.)
des référés ; certains magistrats des co- — d'adjudication (V. Adjudication).
lonies. — d'adoption (V. Adoption).
— de chambre du Conseil (V. Chambre
Junenicnt.
Dérivé de juger, latin judicare.
du Conseil).
I. (.Sens large). Décision rendue par — déclaratif
(V. Acte déclaratif).
un juge. Ex. : se soumettre au jugement — de communication de pièces (V.
d'un tribunal, d'un arbitre, de ses pairs,
Communication de pièces).
poursuivre une personne en jugement. — de condamnation (V. Condamna-
IL (sens technique). Décision de toute
juridiction ne portant pas le nom de tion).
Cour, par opposition aux arrêts (V. ce — de débouté (V. Débouté).
mot) de ces dernières. Ex. : jugement de — de défaut-congé (V. Défaut congé).
condamnation, d'homologation, de déli-
bération du conseil de famille, etc. — de défaut contre avoué (ou faute de
III. Écrit contenant les termes de la conclure) (V. Défaut contre avoué).
décision, les noms des magistrats qui — de défaut contre parue (ou faute de
l'ont rendue, du représentant du mi-
nistère public qui a assisté aux débats comparaître) (V. Défaut contre partie).
et du greffier. — de défaut (V. Défaut
profit-joint
— attributif (V. Jugement constitutif). profit-joint).
— avant dire droit (ou avant faire — de délibêtè. Jugement qui, après
droit). Jugement rendu au cours d'une les plaidoiries, ordonne le dépôt des
instance, statuant sur un incident ou pièces sur le bureau et commet un juge
sur une mesure d'instruction, tous droits pour faire un rapport sur lequel inter-
des parties réservés quant au fond. Ex. : viendra le jugement (C. pr. civ. art. 93
jugement ordonnant une expertise, une et s.) (V.- Délibéré).
enquête, un interrogatoire sur faits et — de donner acte (V. Acte).
articles, etc.. (V. Jugements interlo- — définitif. Par opposition au juge-
cutoire, préparatoire, provisoire). ment d avant dire droit, jugement qui
— comminatoire. Jugement ordonnant
statue sur le fond du procès et met fin à
à l'une des parties en cause, de faire une l'instance de telle sorte-que le tribunal se
chose, sous une astreinte (V. ce mot, V. trouve désormais dessaisi du litige (C.
aussi Comminatoire).
pr. civ. art. 452, al. 1). Peut être défi-
— commun. Jugement -appliquant à nitif sur un cnef et avant dire droit sur
une tierce personne les effets d'un ju- un autre.
gement à intervenir ou déjà rendu entre — de forclusion
le demandeur et le défendeur principal, (V. Forclusion;.
— de jonction (V. Jonction de causes).
pour créer la chose jugée à son égard.
— — de mise en cause Jugement par
constitutif. Jugement qui crée une
situation juridique nouvelle, par oppo- lequel un tribunal ordonne qu'une tierce
Jugement 30*

personne sera appelée comme partie personne capable de conseiller, mais


dans un procès pendant devant lui. non de décider.
— de mise hors de caut>e. Jugement — en dernier ressort. Jugement non
déclarant qu'une personne est mise hors susceptible d'appel. Ex, : les jugements
de cause dans un procès engagé entre rendus par un juge de paix sur un inté-
elle et d'autres parties. rêt non supérieur à 1.000 francs (Décr.
— de 5 nov. 1926, ratifié par L. 29 août 1929),
partage, un tribunal civil en matière immo-
A. Jugement ordonnant le partage par
bilière jusqu'à 60 francs de revenu
d'une succession ou d'une indivision.
B. Jugement qui, constatant la divi- (L. n av. 1838, art. Ier), ainsi qu'en
matière de prorogations légales des loca-
sion des avis des juges, sans qu'aucun
avis ait réuni une majorité de voix, tions, par un tribunal de commerce sur
un intérêt non supérieur, à 1.500 francs.
appelle au délibéré des magistrats du
— en
même tribunal ou, à défaut, des avocats premier ressort. Jugement /sus-
ou des avoués, en respectant le nombre ceptible d'être soumis à la juridiction
impair (L. 30 août 1883) et ordonne la supérieure par voie d'appel (V. ce mot).
réouverture des débats (C. pr. civ. art. — incident. Jugement rendu au cours
118). d'une instance pour statuer sur un point
— de remise de cause. Jugement or- en litige autre que celui faisant* l'objet
donnant le renvoi d'une affaire à une du débat au fond. Ex. : jugements sta-
audience ultérieure. tuant sur une exception d'iricompé-
— ie tence, de litispendance ou de connexité»
reprise d'instance. Jugement qui,
constatant — intet locutoire.
qu'une partie assignée en
V. le mot.
reprise d'instance (V*. ce mot) ne com-
paraît pas, déclare que l'instance est Jugement rendu au cours d'une ins-
tenue pour reprise et ordonne qu'il sera tance qui, par des motifs préjugeant le
fond de la demande, ordonne ou refuse
passé outre à la mise à fin de la procé-
dure suivant les derniers actes (ou : erre- une mesure d'instruction ou un sursis.
Ex. : jugement ordonnant ou refusant
ments) de celle-ci (C. pr. civ. art. 349).
une enquête, une, expertise, une véri-
— de sursis. Jugement qui ajourne
fication d'écritures.
les débats ou le jugement à une date
— par défaut
fixe ou indéterminée dans l'intérêt (V. Jugement de défaut).
d'une bonne justice. Ex. r jugement de — prêpatatoire.
sursis pour permettre à un appelé en (Latin praeparatorius, du verbe praepatare).
garantie de préparer sa dépense, pour Jugement tendant à mettre l'instance
faire interpréter pir la juridiction com- en état de recevoir une solution sans
pétente une décision obscure, un acte toutefois préjuger le fond du débat et
administratif imprécis, ou jugement dont on ne peut relever appel qu'après
qui surseoit à prononcer le divorce le prononcé du jugement sur le fond.
pendant un délai ne pouvant excéder Ex. : jugement statuant sur une de-
six mois (C. civ. art. 246). mande de remise de cause, sur une
— communication de pièces, sur l'apport
d'exequatur (V. Exequatur). de la minute d'tui acte notarié ou sur
— d'expédient (convenu, ou d'accord).
une reprise d'instance (C. pr. civ. art. 452).
A. Jugement qui consacre l'accord des
— provisoire. Jugement rendu en
parties survenu en cours d'instance.
B. Jugement interlocutoire ordonnant cours d'instance, qui, sans préjudicier
une mesure d'instruction au fond du droit, prescrit des mesures
(expertise,
enquête etc..) au cours d'une instance, provisoires, notamment pour la conser-
d'accord avec les parties et sur projet vation d'un objet litigieux, l'allocation
d'une provision alimentaire, la garde des
(dispositif) propose par elle au tribu-
nal. enfant* et le domicile de la femme pen-
dant l'instance en divorce ou en sépa-
— d'expropriation (V. ce mot). ration de corps (C. pr. civ. art. 134, 404,
— d'homologation (V. ce mot). 451 et 878).
— doctrinal (D. can.). Décision d'une — sur rendu
opposition. Jugement
301 Juré

à la suite de l'opposition d'une partie ne sont pas des jurés suppléants (V. ce
défaillante à un jugement qui Ta con- mot).
damnée par défaut (V. Opposition).
- sur Juridiction.
pièces. Jugement rendu sur Latin jurisdiclio, proprement « action de dire te
l'examen des pièces de la cause, après droit ».,
que le tribunal en a exigé le dépôt I. Etendue et limite du pouvoir de
sur le bureau, lorsque les avocats ne se
jug^er. Ex*. : la juridiction du juge de
du canton ;
présentent pas porr plaider. paix est limitée à l'étendue
— sur requête. Jugement statuant immunité de juridiction des Etats et
souverains étrangers.
généralement en matière gracieuse et II. Ensemble des tribunaux de même
en Chambre di- Conseil, dans les cas où,
la loi autorise la partie à saisir le tri- classe ou de même degré. Ex. : juridic-
bunal par la présentation d'une requête tion des Cours d'appel, des tribunaux de
sans mise en cause de la partie adverse. première instance.
Ex. : jugement homolcgtant une déli- — administrative. Ensemble des tri-
bération de conseil de famille ou un bunaux administratifs.
concordat, statuant sur la mise en vente — civile (ou'de droit commun). En-
des biens d'un failli, nommant un curateur semble des tribunaux ayant la plénitude
à succession vacante, autorisant une de juridiction, qui leur donne le pouvoir
femme à ester en justice ou à passer de juger les affaires entre particuliers
un acte, lorsque le mari est incapable
qui ne sont pas soumises à des juridic-
ou présumé absent. tions d'exception.
— commerciale. Ensemble des tribu-
Juré.
Tiré du verbe jurer, latin jurare. naux chargés de juger les affaires com-
Citoyen appelé à faire partie d'un merciales.
jury criminel ou d'un jury d'expropria- — contentieuse. Détermination du pou-
tion pour cause d'utilité publique. voir de juger, pour les tribunaux de
— complémentaire. tout ordre et de toute classe, les procès
(Y. Juré suppléant).
— exfe't. Vieille entre deux ou plusieurs parties, y
servant
expression compris les instances de référé. S'op-
encore quelquefois à désigner l'expert
pose à la juridiction gracieuse (V. ces
judiciaire qui, avant de remplir sa mis- mots).
sion, dcit piêtet serment (V. par exemple
C. pén. art. 34). — correctionnelle. Ensemble des tri-
— bunaux exerçant le pouvoir de juger les
suppléant. délits et de statuer sur l'appel des juge-
A. Juré figurant sur une liste spé-
ments des tribunaux de police.
ciale de jurés pris dans la ville où se
tiennent les assises et destinée à fournir, — criminelle. Ensemble des tribunaux
à défaut de jurés de la ii»te générale. exerçant le pouvoir de juger les crimes
le minimum de trente jurés récessaires (V. Cour d'assises).
pour le tirage au sort du jury de juge- — de jugement. (D. pén.) Juridic-
ment (L. 25 mars 1872, art. 1*5,18,19). tion ayant pour mission de clore le procès
B. (encore appelé jure complément* 're. sur l'existence du
pénal en statuant
Juré tiré au sort en sus des douze jurés délit et ta culpabilité du prévenu ou
indispensables à la constitution du jury accusé. Ex. : tribunal de simple police,
de jugement, lorsqu'un procès paraît tribunal correctionnel, cour d'assises.
de nature à entraîner de longs débats,
tenu d'assister aux audiences et de rem- — de simple police. Ensemble des
le cas échéant, celui des douze tribunaux de paix jugeant les contra-
tirés qui serait empêché de siéger jus-
Î(lacer, vention? de simple police.
qu'à la fin des débats (l'art. 304 C. I. cr., — d'instruction. (D. pén.) Juridiction
modifié par la loi du 14 août 1926, per- ayant pour mission essentitlle de décider
met de tirer au sort un ou plusieurs du point de savoir s'il existe contre un
jurés suppléants). inculpé charges suffisantes pour motiver
— titulaire. Expression quelquefois son renvoi devant une juridiction de
employée pour désigner les jurés qui jugement en qualité de prévenu ou
Jurisconsulte 302

d'accusé. Ex. : juge d'instruction, chambre Jury criminel.


des mises en accusation. Emprunét de l'angl. ;ury (lui-même pris à l'a. fr.
jurée « serment, enquête juridique »).
— gracieuse. Attribution conférée par I. Institution en vertu de laquelle de
la loi aux tribunaux ou à leurs prési- simples citoyens sont appelés spécia-
dents leur donnant pouvoir de statuer lement à participer, comme juges du
sur des matières non contentieuses, fait, à l'exercice de la justice criminelle.
n'intéressant en principe que la partie Ex. : c'est l'assemblée constituante qui
demanderesse, telles que homologation a institué en France le jury criminel.
de délibération de conseil de famille, de IL Ensemble des citoyens appelés
transaction sur biens de mineurs ou annuellement à participer à l'exercice
interdits, d'autorisation de femmes
par la Cour d'assises de la justice cri-
mariées (lorsque le mari est absent ou minelle. Ex. : la liste annuelle du jury
incapable), nomination de curateur à ne peut comprendre que des citoyens
succession vacante, etc..
ayant leur domicile dans le département
— (immunité de) (V. infra : Juridic- (L. 21 nov. 1872, art. 6).
tion (privilège de) et Immunité diplo- III. (Encore désigné sous l'expression
matique). de jury de jugement). Groupe de douze

(privilège de) (ou privilège de judi- citoyens tirés au sort pour chaque
cature). affaire qui, dans la procédure ordinaire
A. (D. pub). Attribution exception- de la Cour d'assises, après avoir prononcé
nelle de compétence conférée par la seuls sur les questions de fait et en parti-
loi à une juridiction d'ordre supérieur, culier sur le point de savoir si l'accusé
celle d'une Cour d'appel, pour juger des est coupable ou non coupable, délibé-
infractions à la loi pénale, reprochées reront, le cas échéant, avec la Cour, sur
à certains dignitaires, magistrats ou l'absolution ou la condamnation (L.
fonctionnaires (L. 20 av. 1810, art. 10 ; 5 mars 1932). Ex. : la déclaration du
C. I. cr. art. 479 et s. * L. 16 juill. 1875, jury sur les questions de fait porte le
art. 12). nom de verdict.
B. (D. int. pub.) (V. Immunité diplo*
Jury d'expropriation.
matique). Voir le précédent.
Juridiction de l'ordre judiciaire com-
Jurisconsulte.
Latin jurisconsulte * versé dans le droit ». posée d'un magistrat directeur désigné
I. Personne qui fait profession de par le tribunal civil et de huit ou quatre
membres pris sur une liste établie par
donner des avis sur des questions de droit
le conseil général et qui a pour mission
et, dans un sens plus large, toute per- de fixer les indemnités dues par l'expro-
sonne qui s'adonne à la science du droit.
IL Dans un sens spécial, pour l'ap- priant aux propriétaires et autres ayants-
droit (L. 3 mai 1841 et 21 mai 1836).
plication de la disposition de l'art. 467
C. civ. (qui prévoit, comme condition
Juste titre.
préalable de la transaction faite par le
tuteur d'un mineur, l'avis de trois Acte juridique qui de sa nature est
un droit de pro-
jurisconsultes), avocat exerçant depuis propre à transférer
et auquel
dix ans au moins, et cela par analogie priété (ou un autre droit réel)
avec une règle formulée par l'art. 495 il ne manque, pour transférer ce droit,
C. pr. civ. que d'émaner du véritable propriétaire.
Il est une condition distincte de la condi-
tion de bonne foi en matière d'usucapîon
Jurisprudence. de dix à vingt ans (C. civ. art. 2.265).
Latin jutisprudentia « science du droit ».
I. Dans un sens ancien, à peu près
disparu aujourd'hui, science du droit. Justice.
IL Interprétation de la loi par les Latin justifia,
tribunaux. I. Au sens juridique du mot, ce cmi est
III. Ensemble des décisions des tri- conforme au Droit (jus). Ex. : la justice
bunaux sur une matière. Ex. : la juris- d'une cause, demander justice, rendre
prudence en matière d'accidents d'auto- justice, s'en rapporter à justice.
mobiles. IL Synonyme d'organisation judi»
303 Jtuttee

daire. Ex. : Ministre de la Justice, action — (descente de)


(V. Descente sur les
en justice. lieux).
— administrative. Ensemble des juri- — (Ha ute Cour de) (V. Cour de justice).
dictions administratives. — (maison de) (V. Maison).
— (bois de). Charpente de l'écha- — maritime. Expression qui, depuis
faud. la suppression des tribunaux maritimes
— civile. Ensemble des juridictions commerciaux (Décr. 17 déc. 1926), ne
civiles (tribunaux civils de première peut plus servir qu'à désigner la justice
instance, cours d'appel, Cour de cas- militaire pour l'armée de mer (encore
appelée justice militaire maritime).
sation).
— commerciale. Ensemble — militaire.
des juri-
dictions commerciales de A. Système de droit pénal et de pro-
(tribunaux
commerce et tribunaux civils de pre- cédure pénale particulier aux militaires.
mière instance statuant commerciale- Ex. : Code de justice militaire pour
l'armée de mer.
ment).
B. Ensemble des juridictions militaires
— (conseil de). Juridiction militaire répressives (tribunaux militaires, tribu-
maritime de bord, composée du com- naux militaires de cassation, prévôtés).
mandant et de quatre officiers et —
chargée de juger les délits commis par pénale.
A. Ensemble des règles de droit
les marins ou individus portés au rôle
d'équipage. (C. just. mar. art. 68 pénal et de procédure pénale. Ex. : la
et s.). justice pénale d'aujourd'hui.
B. L'ensemble des juridictions répres-
— (déni de). (V. Déni de justice). sives.
— de paix. Juridiction du juge de — des con-
prudltommale. Juridiction
paix (V. ces mots). seils de prud'hommes (V. ces mots).
K

Kalifat. dont la réunion forme, dans la plupart


Voir le suivant. des pays musulmans, une assemblée
I. L'ensemble des ins'itutions qui qui gère les intérêts de chaque groupe-
assurent l'exercice du pouvoir dans la ment, nomade ou sédentaire, depuis
société musulmane. le clan jusqu'à la tribu.
II. Suite de souverains d'une même
famille régnante (Kalifat omeggade, Kctouba.
kalifat abasside) et, par extension, Mot arabe de la famille du v. kataba « écrire »'.
histoire du pays sous leur dynastie. Acte et contrat de mariage en droit
mosaïque.
Kalife (ou calife).
Empr. de l'arabe khahfa « vicaire (de Mahomet) ». Khammes.
I. Dans l'acception primitive, suc- Mot arabe de la famille de khamsa, cinq.
cesseur de Mahomet et représentant Quintenier ou associé au cinquième
d'Allah sur terre. dans une entreprise de culture de
II. Plus tard, chef suprême, spiri- céréales.
tuel et temporel, de la (ou d'une) com-
munauté des musutmans (Il Kharnuba.
peuples
y eut des califes d Orient, de Cordoue, Famille patriarcale dans la société
d'Egypte). kabyle.
III. Après la chute de Byzance, le
calife, installé à Constantinople, est Khatab.
le sultan de Turquie. Mot arabe de la famille duv. khataba «prêcher».

Depuis la révolution turque, le I. Personnage chargé de faire la


khotba ou prône du vendredi à la mos-
problème de la dévolution du Kalifat
n'a pas encore reçu de solution. quée.
IL Négociateur d'un mariage.
Kanoun.
Mot arabe qui vient lui-même du grec viv&v règle. Khodja.
L En Droit musulman, règlement En arabe vulgaire d'Algérie, secré-
édicté par le chef de la communauté taire.
musulmane. C'est l'équivalent de nos
décrets et ordonnances. Khotba.
II. Dans la coutume kabyle, règle V ktutiab.
de droit coutumier, consacrée par une Prône du vendredi à la mosquée
décision de l'assemblée dirigeante du (V. Khateb.).
village (djemàa).
Khonan.
Kcbara. Mot arut>e ikhâitan, pi. de akh * frère ».
Mot arabe de la famille de kabir, prand. t Membre d'une confrérie religieuse
Notables, personnages importants musulmane.
L

Label. Laïques.
Empr. de l'anglais label, empr. lui-même de l'a. fr. Empr. du lat. ecclés. lalcus (du grec Xar/.-'; «du
label (autre forme de lambel * lambeau »). peuple »).
Marque syndicale apposée sur un (D. can.). Ensemble des chrétiens
produit destiné à la vente pour en qui, étant baptisés, n'ont pas reçu
certifier l'origine et les conditions de les ordres de la cléricature.
fabrication. Ce type de marque, renou-
velé des anciennes marques corpora- Lais.
tives, a été imaginé par les irades-unions Tiré du v. laisser.
(syndicats ouvriers angb-saxons) en I. (— et relais de la mer). Terrains
vue de créer un mouvement d'opinion que la mer en se retirant laisse à décou-
à rencontre des employeurs qui se vert d'une manière permanente.
refusent à payer un salaire normal. IL (— de rivière) (V. Alluvion).
Seuls peuvent être revêtus du label les
produits établis dans les conditions Laissé pour compte. _^
du tarif syndical. Le label est aujour-
d'hui reconnu par la législation > Etat d'une marchandise dont le des-
tinataire a refusé de prendre livraison
française (L. 12 mars 1920 sur les syn-
dicats professionnels, incorporée au parce qu'elle ne remplit pas les condi-
tions exigibles ou stipulées. Ex. : une li-
livre ni du Code du travail). vraison avariée ou incomplète par un
voiturier donne lieu au laissé pour
Laïc.
compte si la marchandise est tout à
(V. Laïques). fait impropre à l'usage auquel elle
était destinée.
Laïcisation.
Dér. de laïciser, dér. de laïque.
I. Politique visant à réaliser la Lalssez-passer.
laïcité (V. ce mot). I. (D. pub.}. Autorisation adminis-
II. Remplacement d'un personnel trative nécessaire pour pouvoir circuler
religieux par un personnel laïc. Ex. : sur le territoire.
laïcisation des écoles, des hôpitaux. II. (D. fisc). Titre de mouvement
destiné à assurer la surveillance à la
Laïcité. circulation et permettant d'effectuer
Dér. de laloue. en franchise l'enlèvement et le trans-
Conception politique impliquant la port de boissons.
séparation de la société civile et de la
société religieuse, l'Etat n'exerçant
aucun pouvoir religieux et les Lamanage.
Eglises Voir le suivant.
aucun pouvoir pohtique.
Pilotage des navires. à l'entrée et
à la sortie des ports (V. Pilotage).
Laie.
Mot d'or, gerra. Lamaneur.
(D. for.). Dans une forêt, filet recti- Dér. de l'a. fr. laman, probabl» empr. de l'anc.
ligne assez large, déboisé, pour y éta- anglais Iddman,
blir des divisions ou coupes. Pilote qui pratique le lamanage,
— sommière. Laie sur laquelle par opposition au pilote hauturier,
viennent s'appuyer, de part et d'autre, aujourd'hui disparu, qui dirigeait le
des lignes de coupes. navire au cours du voyage.
20
I«niiuur diplomatique 3(^

Langue diplomatique. cas d'urgence, deux lectures ; le règle-


Langue officielle d'un Etat adoptée ment de la Chambre n'çn exige qu'une
d'un commun accord, ou en vertu en principe.
d'un usage constant, comme langue
dans laquelle se dérouleront des négo- Lcfdl.
ciations diplomatiques ou sera rédigé Rançon que, dans la Grande Kabylie,
un traité. Pendant longtemps, le fran- le mari a le droit d'exiger pour qu'il soit
çais a été la seule langue diplomatique. permis à la femme répudiée de se remarier
Le traité de Versailles du 28 juin 1919 ou d'être remariée par ses parents.
a été rédigé en anglais et en français.
Légal.
Larcin. I.at. legalis («le lex « loi »),
I«i. lalrociuimii. L Ayant nature de loi ou qui résulte
(V. Filouterie). de la loi. Ex. : dispositions légales,
administration légale du père, jouis-
Lato sensu. sance légale des père et mère.
« Au sens large ». IL Conforme à la loi. Ex. : tui règle-
Sens large dans lequel est interprêtée ment légal.
une disposition, par
opposition à son sens
étroit (V. Stricto sensu). Légalisation.
Dér. «le légaliser, «1er. «le légal, v, ce mot.

Layon. Déclaration écrite par laquelle tui


Diminutif de laie (V. ce mot), fonctionnaire public compétent atteste
l'authenticité d'une signature apposée
Lazard, sur un acte public ou privé, afin que
l'jnpr. «le l'it. lazzareto, nui vient lui-même du celui-ci puisse faire foi partout où
vénitien lazarelo, altération lazaro « Indre »
auprès il sera produit. Ex. : légalisation par
de nazarelo, mot tiré tle Santa Maria <li Sazaret,
le président du tribunal civil ou le
église près de laquelle il y avait un Ir'pital de lépreux.
Etablissement sanitaire organisé dans juge- de paix de la signature d'un
certains ports où les des na- greffier, d'un officier de l'état civil ;
passagers
vires portant patente brute et reconnus légalisation par le maire de la signature
infectés à leur arrivée sont mis en qua- d'un habitant de sa commune.
rantaine et où les marchandises de ces
mêmes navires sont désinfectées. Légalité.
Dér. de légal, v. ce' mot.
Conformité à la loi.
Lecteur.
La t. leclor.
Clerc ayant reçu l'ordre majeur, Légat.
Lut. legatus (dér. de legare « envoyer »).
qui lui permettait autrefois d'être le plus souvent
Prélat, cardinal,
spécialement affecté à la lecture des
envoyé par le Pape, à titre extraordi-
livres sacrés', mais dont l'intérêt n'est
naire, pour le représenter ou exercer
actuellement que liturgique. sa juridiction.
Lecture. Légataire.
IA\X. lectura. Lat. (dér. de legare « léguer »),
juridique legalarius
I. (D. pub.). Action de lire devant Bénéficiaire d'un legs (V. ce mot).
une assemblée délibérante un docu-
ment officiel : par le président de Légation.
v. les
l'assemblée, un projet ou une proposi- Lat. legatio, précédents.
tion de loi, im rapport, une demande I. Charge et exercice des fonctions
un ordre du jour, d'un légat (V. ce mot).
d'interpellation,
une lettre de démission, etc. ; par II. Représentation diplomatique en-
un membre du Gouvernement, la tretenue par un Gouvernement auprès
déclaration ministérielle, un message d'un Etat où il n'a pas d'ambassade.
etc. — (droit de) (V. Droit de légation).
présidentiel,
IL Par extension, délibération, par
une assemblée législative, d'tui projet Légion d'Honneur.
ou d'une proposition de loi. Ex. : le Ordre national hiérarchisé, ayant
règlement du Sénat prévoit, sauf le pour grand maître le Président de la
307 Léflloii

— à litre particulier (ou particulier).


République, comprenant chiq classes ;
chevaliers, officiers, commandeurs, Legs qui a pour objet un ou plusieurs
grands officiers et grand'croix, des- biens déterminés,
tiné à récompenser les services civils — à titre universel.
et militaires et érigé en établissement Legs qui a pour objet une quote-part
public administré par tm grand Chan- des biens d'une succession,telle qu une
celier et un Conseil de l'Ordre (L. moitié, un tiers, ou tous les immeubles
29 floréal, an X ; arr. 13 et 29 mes- ou tous les meubles, ou une quotité fixe
sidor, an X ; ord. 26 mars 1816 ; décr. de tous les immeubles ou de tous les
16 mars 1852). meubles (C. civ. art. IOIO).
— particulier {V. Legs à titre parti-
Légion étraugère.
Corps de troupes composé d'étran- culier).
gers engagés volontairement au service — conditionnel (double).
Disposition
de la France et exclusivement utilisé, testamentaire consistant, de la part
sous le commandement d'officiers fran- div testateur, à léguer le même bien
çais, en dehors de la France continen* à une première personne sous une
taie. condition résolutoire, et à une seconde
personne sous la condition suspensive
Législation. inverse. Ex, : léguer ses biens à Prunus,
Lat. legislalio, sous la condition que, s'il décède sans
I. Au sens étymologique, ensemble enfants, le legs sera résolu et profitera
des lois d'un pays, de ses hges latae. à Secundus. Cette disposition ne cons-
II. Par extension, acte de légiférer titue pas une substitution prohibée,
(de lege ferenda). parce que, en vertu de l'effet rétroactif
de la condition, Primus est censé
Législature. n'avoir jamais été légataire et Secundus
Dér. du précédent sur le modèle de l'angl. législature,
I. L Assemblée ou les assemblées tenir les biens directement du dé-
funt.
législatives. Ex. : les deux branches
de la législature. — pieux (D. can.). Legs fait eu
II, Période pour laquelle est élue faveur des églises ou des ecclésiastiques
une assemblée législative. Ex, : loi (animo pietatis).
votée pendant la dernière législature. — deresiduo (ou de eo quod supererit).
Legs dont le bénéficiaire est tenu de
Légitimation. restituer à son décès ce qui en restera
Dér. de légitimer, dér. de légitime.
Bénéfice de la loi par l'effet duquel à une personne désignée par le tes-
la légitimité (V. ce mot) est conférée tateur. Ce legs ne constitue pas une
à un enfant illégitime (naturel simple, substitution prohibée parce qu'il ne
incestueux ou même adultérin), et grève pas le légataire de la charge de
qui a pour conditions la reconnaissance conserver (V. Substitution).
de l'enfant par ses père et mère et — universel. Legs qui donne voca-
leur mariage. tion à recueillir toute la succession
(C. civ. art. 1003).
Légitime.
Lat. légitimas. Lésion.
(V. Enfant). Lat. laesio (de laedere »blesser, léser »).
— défense (V. Défense). Préjudice que l'on éprouve dans
la passation d'un contrat commutatif,
Légitimité.
Dér. de légitime.
quand, par suite d'une 'erreur d'appré-
ciation ou sous la pression des circons-
(D. civ.). Etat de l'enfant légitime. tances, on accepte de fournir une
(V. ce mot). prestation "de valeur supérieure à
celle de la prestation que l'on reçoit. La
. Legs. lésion ne vicie les conventions que
Altération d'après legatttm « legs » de 1' a. fr. lais,
tiré du v, laisser. dans certains contrats (vente d'im-
Disposition à titre gratuit faite meuble, C. civ., art. 1674 ; vente d'en-
par testament au profit d'une personne, grais, L. 8 juill. 1907 ; partage, C. civ.,
Letue 30S

art. 887) et à l'égard de certaines per- des correspondants auxquels elle est
sonnes (mineurs, C. civ art. 1305) (V. aussi adressée.
pour l'acceptation d'une succession, On donne aussi parfois, en pratique,
C. civ., art. 783). le nom de lettre de crédit à la lettre
par laquelle un banquier avertit une
Lettre. personne qu'elle ouvre un crédit à un
Lat. littera. de ses clients jusqu'à concurrence
S'emploie dans les expressions sui» d'une certaine somme, et qu'il effec-
vantes : tuera des paiements ou acceptera des
— d'avis. lettres de change à concurrence de
cette somme, aux conditions qu'il
I, (D. com.). Lettre que les compa- détermine.
gnies de chemin de fer sont tenues — de
d'adresser aux destinataires d'envois gage. Nom donné originaire-
de marchandises livrables en gare ment aux obligations (dites aujour-
d'hui obligations foncières) émises par
pour leur faire connaître le moment
où la compagnie mettre ces le Crédit foncier de France et d'Algérie,
pourra
marchandises à leur disposition (art. pour se procurer les fonds destinés
aux prêts hypothécaires qu'il effectue.
51 bis des conditions générales d'appli-
cation des tarifs P. V. et 54 bis des Ainsi nommées parcequ'eilesavaientpour
conditions générales d'application des gage les hypothèques conférées au
tarifs G. V.). L'envoi de la lettre Crédit foncier par les emprunteurs
d'avis fait courir le délai de livraison sur leurs immeubles (Décr. 28fév. 1852).
fixé par les tarifs. Les compagnies de — de garantie. Document
par lequel
chemin de fer peuvent être dispensées le chargeur, en vue d'obtenir un con-
de l'envoi de cette lettre par le desti- naissement sans réserves, promet au
nataire intéressé. transporteur maritime de ne pas lui
II. (Lég. fin.). Extrait des ordon- réclamer d'indemnité au cas où les
nances de payement délivrées sur les marchandises ne se trouveraient pas,
caisses du Trésor, que les ordonnateurs a l'arrivée, dans l'état qu'indique le
sont chargés, sous leur responsabilité, connaissement.
de remettre aux ayants droit (Décr. — ministérielle. Lettre par laquelle
31 mai 1862, art. 62, 86), ou d'adresser un ministre signifie sa décision à un
aux ordonnateurs secondaires au cas
de délégation. corps ou à un individu déterminé.
d'ordonnances
— missive. Tout écrit destiné à
— de change (D. com.). Ecrit par servir de correspondance entre deux
lequel. une personne, appelée tireur, ou plusieurs personnes.
invite une seconde personne, appelée

tiré, à payer à une troisième personne, pastorale. Acte écrit adressé par
ou à l'ordre de celle-ci, une somme un évcque au clergé et aux fidèles de
à une échéance déterminée, son diocèse pour leur donner des ins-
d'argent
tructions.
qui doit être assez proche et s'engage
à payer elle-même une somme, si le — de recréance. Document
tire ne la paye pas. par lequel
un gouvernement signifie à 1un de ses
— de créance. Pièce par laquelle agents diplomatiques auprès d'un gou-
un agent diplomatique accrédité à vernement étranger qu'il met fin à sa
mission.
l'étranger fait preuve de sa mission.
— de service. Lettre par laquelle l'au-
— de crédit. Lettre par laquelle torité administrative invite un fonction-
un banquier donne mandat à l'un de
naire à occuper l'emploi de son titre. Se
ses correspondants de mettre une
dit surtout de la lettre par laquelle un
somme d'argent à la disposition d'une
officier est appelé à remplir les fonc-
personne désignée. La lettre de crédit tions de son grade.
est dite circulaire quand elle est
adressée à plusieurs — de voiture. Ecrit
correspondants. prévu par le
Elle permet alors à son bénéficiaire Code de commerce en vue de prouver
de demander son paiement en tota- le contrat de transport de marchan-
lité ou en partie à n'importe lequel dises par voie terrestre, fluviale, mari-
309 Levant

tinie ou aérienne. Cet écrit, rédigé consulte d'abord son propre droit inter-
sous la forme d'une lettre adressée national et fait toujours respecter son
par l'expéditeur au destinataire et propre ordre public.
signée par lui, est confiée au transpor- — loci contractas (D. int. priv.).
teur qui doit la remettre au destina-
Expression désignant la loi du pays où
taire en même temps que la marchan-
est conclu un contrat. La jurisprudence
dise. En pratique, la lettre de voiture,
française reconnaît la compétence de
soumise par la loi à une réglementation
cette loi pour régir, dans le silence
compliquée, a été remplacée, dans les
des parties, les conditions de validité
transports par chemin de fer à l'inté-
com-
et certains effets des contrats
rieur de la France, le récépissé
par un élément international.
portant
(V. ce mot) ; elle n est plus utilisée
dans ce cas que pour les transports — rei sitae (D. int. priv.). Expression
internationaux. désignant la loi du lieu ou ce bien est
situé. La lex rei sitae régit entièrement
Levant (échelles du) les biens particuliers. A titre universel
(V. Echelles du). son rôle est également considérable.
Des difficultés existent déter-
pour
Levée. miner la situation de certains meubles
Dér. de lever, lat. lavare. corporels (navires, bateaux, aéronefs)
S'emploie dans les expressions sui- et de certains biens incorporels (créan-
vantes : ces). On leur assigne souvent une
situation juridique (port d'attache, do-
—de jugement. Acte par lequel une micile du débiteur), mais la question
partie qui a obtenu un jugement s'en est discutée.
fait délivrer une copie par le greffier.
— d'obtion. Acte par lequel le béné- Lezma.
ficiaire d'une promesse de vente déclare (D. musulm.). Impôt arabe qui,
se porter acquéreur d'un bien aux depuis le décret du 30 novembre IQIS,
conditions convenues entre les parties. n'est plus perçu en Algérie que dans
les territoires du sud. Le terme dési-
— de scellés. Acte le d'ailleurs des impôts très diffé-
par lequel gnait
magistrat compétent ou commis, géné- rents : dans la grande Kabvlie, la
ralement celui qui a apposé les scellés lezma était un impôt de capitation.
(le juge de paix en matière civile, Dans les régions de la petite Kabylie,
le juge d'instruction en matière pé- elle était à la fois un impôt de quotité et
nale, etc.) procède à leur enlèvement, de répartition
un impôt (lezma des feux).
après en avoir reconnu l'intégrité ou Dans d'autres régions, sud des trois dé-
constaté l'état, afin de remettre les elle se présentait sous l'as-
partements,
à la disposition de ceux qui y fixe imposé à certains
objets pect d'un tribut
ont droit (C. pr. civ., art. 928 et s.). Dans d'autres régions
groupements.
— de des enfin (sud des départements d'Alger
troupes (D. mar.). Appel et de Constantine, elle portait sur les
inscrits maritimes au service dans
l'armée de mer. pieds de palmiers et était dite lezma
des palmiers.

Lex.
Voir Loi. Liaison du contentieux.
V. Lien et Contentieux.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : (D. adm.). Exigence procédurale
suivant laquelle tout recours prési-
— int. dentiel ne peut être intenté devant le
fori (D. priv.). Expression
désignant la loi du tribunal saisi, Conseil d'Etat statuant au contentieux
dans ses dispositions tant de droit que contre une décision exécutoire de
interne que de droit international. 1 administration.
Dans la solution des conflits de lois,
la lex fori présente une grande Libelle.
impor-
tance et elle est la loi qui s'applique Lat. libellus.
le plus fréquemment. Un tribunal (D. can.). Acte introductif d'instance.
Llliellé 310

Libellé. loppement de son activité, garantis


Dér. du précédent. par la loi et par le contrôle juridic-
Termes dans lesquels un acte est tionnel et reposant sur cette croyance
rédigé. S'emploie surtout pour les actes politique d'être, dans leur principe,
judiciaires. supérieurs aux gouvernants chargés
seulement de les organiser en vue des
Libéralité. nécessités de la vie en commun.
I-it. liberalitas (de liberalts «généreux, libéral»). Parmi celles-ci on mentionne :
Toute disposition à titre gratuit i° La liberté d'association : liberté
(V. ce mot), quel qu'en soit le mode de de mettre.en com-
réalisation : donation entre vifs directe, pour les individus
mun d'une façon permanente leurs
indirecte ou déguisée, legs, institution
connaissances et leur activité en vue
contractuelle (V. ces mots). d'un but qui n'est pas exclusivement
ou principalement patrimonial (L.
Libération. Ier juill. 1901).
"Ut. liberatio (de liberare « délivrer).
2° La liberté du commerce et de l'in-
I. (1). civ.). Décharge d'une dette dustrie : liberté de
ou d'un droit réel (hypothèque ou pour l'individu
fonder et d'exploiter une entreprise
servitude), quelle qu'en soit la cause. ou d'exercer telle profession de son
Ex. : le paiement, la remise de dette,
choix (L. 2-17 mars 1791).
legs de libération.
II. (D. pén.). Mise en liberté d'un 3° La liberté du domicile : droit pour
l'individu d'interdire l'accès de la
condamné qui a subi tout ou partie
demeure qu'il occupe, fût-ce de façon
de sa peine.
temporaire et accidentelle, à tous,
— conditionnelle. Bénéfice en vertu même aux agents de l'autorité publique
duquel un individu condamné à une hors les cas et dans les conditions et
peine de prison peut, en cas de bonne formes prévues par la loi (Constit.
conduite, après avoir subi une certaine an VIII, art. 76).
fraction de sa peine, être mis en liberté, 4° La liberté d'enseignement : liberté
sous condition que, s'il se conduit mal pour tout individu d'enseigner aux
avant la date normale d'expiration autres, gratuitement ou non, ce qu'il
de sa peine, il sera réincarcéré pour sait ou croit savoir et liberté pour tout
toute la durée de la peine non subie individu de choisir librement ses maî-
au moment de sa libération (L. 14 août tres. Cette liberté est consacrée en
1885). France par les lois du 28 juin 1833
— des actions. Versement effectué pour l'enseignemen primaire, du
par un actionnaire à la société de tout 15 mars 1850 pour l'enseignement
ou partie du montant de son action. secondaire, du 12 juillet 1875 pour
l'enseignement supérieur et du 25
juillet 1919 pour l'enseignement tech-
Liberté.
I.ut. liberlas (de liber < libre »). nique.
I. (D. pub.). Pouvoir d'agir suivant 5° La liberté individuelle stricto sensu :
sa propre détermination et, en consé- liberté physique impliquant pour l'in-
quence, absence de règle prohibitive dividu : 1) le droit d'aller et de venir
ou restrictive d'une certaine activité. sans entraves sur le territoire national ;
On distingue : 2) le droit d'entrer sur le territoire
a) La liberté politique : droit pour national et d'en sortir ; 3) la garantie
le peuple de se gouverner lui-même contre les arrestations, détentions et
soit directement, soit par l'intermé- pénalités arbitraires. (V. Sûreté).
diaire de représentants choisis par lui. 6° La liberté d'opinion : liberté pour
La liberté politique implique le régime l'individu d'exprimer ses pensées, ses
démocratique. On dit, en ce sens, non croyances, ses doctrines.
0
seulement peuples libres, mais consti- 7' La liberté de la presse : droit de
tutions libres, gouvernements libres, son opinion par l'écrit ou
pour constitutions démocratiques, gou- Oublier
imprimé, sans que cette publication
vernements démocratiques. soit soumise à une autorisation ou
censure préalable, les délits commis
b) Les libertés individuelles : pouvoirs
reconnus à l'individu pour le déve- par la voie de la presse étant en prin.
311 Liberté

cipe de la compétence du jury criminel III. (D. int. pub.). S'emploie dans
(L. 29 juill. 1881). La liberté de la les expressions suivantes :
presse comporte comme prolongements — des mers. universelle-
nécessaires : la liberté de l'imprimerie, Principe
ment admis aujourd'hui, du moins en
de la librairie, de l'affichage, du colpor-
temps de paix, de la libre navigation
tage (L. 29 juill. 1881). en pleine mer sous les réserves de la
8° La liberté religieuse : droit pour
l'individu de croire ou de ne pas croire piraterie et de la traite des nègres. Pour
les restrictions du temps de guerre.
en matière religieuse (liberté de cons-
(V. Prise et Visite (droit de)).
cience), d'exprimer et d'enseigner cette — sur
croyance (liberté d'opinion) et d'exercer parole. Liberté accordée par
le culte correspondant l'Etat qui l'a capturé à un prisonnier
publiquement de guerre,
à la croyance (liberté du culte). moyennant l'engagement
d'honneur d'observer les conditions
9° La liberté de réunion : droit de
auxquelles est accordée cette liberté,
provoquer et de tenir, pour discuter
et délibérer sur certains objets, des et notamment de ne pas reprendre
réunions c'est-à-dire des les armes contre l'Etat qui l'accorde
publiques,
réunions où tous peuvent se rendre (Règl. La Haye, 1907, art. 12).
(L. 30 juin 1881, 28 mars 1907).
io° La liberté du travail : liberté Liberté des conventions.
pour (V. Autonomie de la volonté, A).
l'individu de louer à d'autres sa force
de travail, ses services, son industrie
Libre échange.
(L. 2-17 mars 1791). Fait sur le modèle de l'anglais trade... Voir
free
c) Les libertés publiques. A. (lato le précédent et change.
sensu) : ensemble des libertés reconnues Politique douanière dans laquelle
à l'individu (V. Libertés individuelles) et l'échange des marchandises entre les
aux groupements sociaux et qui appa- divers Etats ne donne lieu à la per-
raissent comme autant de limitations à ception d'aucun droit et ne fait l'objet
l'activité de l'Etat et des gouvernants. — d'aucune prohibition. S'oppose au pro-
B. (stricto sensu) : celles des libertés tectionnisme (V. ce mot).
individuelles qui permettent au citoyen
d'exercer son action sur la vie publique : Libre pratique.
liberté d'opinion, de presse, de réunion, Voir liberté et pratiaue.
d'association (v. supra). Autorisation de communiquer avec
IL (D. pén.). S'emploie dans les la terre, accordée au navire quand son
expressions suivantes : état sanitaire le permet.
— provisoire. Liberté accordée, à
Libre salaire de la femme mariée.
titre provisoire et révocable et souvent
sou? caution, à un individu en état (V. Salaire).
de détention préventive (V. ce mot)
Licence.
(C. I. cr., art. 115 et s.). Lat. licenlia (de licere « être permis»).
— surveillée. Institution en vertu (D. com.). Elément du fonds de
de laquelle un mineur de moins de commerce du débitant de boissons
treize ans, ou même un mineur de treize à alcooliques. La licence, depuis la loi du
dix-huit ans prévenu de crime ou de délit 9 novembre 1915, qui a interdit, sauf
ou acquitté comme ayant agi sans autorisation exceptionnelle, l'ouverture
discernement peut, à la suite de l'in- de nouveaux débits de boissons ven-
fraction par lui commise, lorsqu'il est dant des spiritueux, liqueurs alcoo-
remis à sa famille ou confié à une liques ou apéritifs à. consommer sur
personne ou à une institution chari- place, et a, par là même, limité le
table, être soumis provisoirement, ou nombre des licences d'ouverture de
même jusqu'à sa majorité, à la sur- ces débits pouvant être accordées par
veillance d'une personne de l'un ou l'administration fiscale, est et effet
l'autre sexe déléguée par le tnounal devenu un élément essentiel du fonds
qui fournira au président du tribunal de commerce de débitant de boissons
des rapports sur sa conduite (L. 22 juill. alcooliques, en l'absence de laquelle ce
1912, art. 20 et s.). fonds de commerce perd toute valeur.
LMtatlon s\i

Elle est, de ce fait, généralement cédée Lieu public (ou encore : ouvert au
avec le fonds. public).
II. (D. fisc). A, (Contributions indi- Lieu latin lotus.

rectes). Droit auquel sont assujettis (D, pub.). Lieu où tout le monde est
les établissements où s'exerce un com- admis indistinctement et pour lequel,
merce ou une industrie passibles de en vertu de cette particularité, les
taxes indirectes et les personnes qui pouvoirs de police de l'autorité admi-
se livrent au commerce en gros des nistrative sont plus étendus que sur
boissons. Ces activités, pour assurer les simples propriétés privées (L. 19-
la surveillance de l'Administration, sont 22 juill. 1791, art. 9).
soumisesà autorisations ou déclarations,
à propos desquelles le droit de licence Lieutenant au long cours.
est perçu. Comp. de lieu et du p. pr. de tenir.
B. Plus généralement, autorisation (V. Long cours).
administrative, avec ou sans incidence
Lieutenant de louveterie.
fiscale, nécessaire pour permettre un
commerce qui n'est pas libre. Ex. : (V. Louveterie).
régime du décret du 22 mars 1917
portant prohibition générale d'importa- Ligne.
Lat. linea,
tion ; régime de l'importation du pétrole I. Strie des générations success/ves
(L. 9 juill. 1921 et lois postérieures). (ou degrés, V. ce mot) de parents. La
— de navigation. Autorisation donnée
ligne (comprend également, à titre
dans des circonstances exceptionnelles d'alliés, les conjoints des parents.
aux navires de commerce de faire un — collatérale. Ligne des parents qui
certain voyage ou un certain trafic. ne descendent pas les uns des autres,
Ce régime a été pratiqué pendant la mais qui descendent d'un auteur com-
guerre de 1914. mun. Ex. : parents en ligne collatérale :
— en droit. Grade universitaire con- frères et soeurs, oncles ou tantes et
féré par les Facultés de droit aux ba- neveux ou nièces, cousins germains, etc. ;
cheliers en droit (V. Baccalauréat en alliés en ligne collatérale : beaux-frères,
droit) qui, à la suite d'une troisième belles-soeurs, etc.
année d'études, ont subi avec succès — directe. Ligne des parents descen-
les examens correspondants,
dant les uns des autres. Elle est dite
Licitation. ligne directe descendante, quand on
Lat. licitatio (de licilari « mettre aux enchères »). descend l'ordre naturel des générations
Vente aux enchères d'un bien ou et ligne directe ascendante,quand on le
d'un droit indivis. Ex. : licitation d'un remonte. Ex. : parents en ligne directe :
immeuble. père et mère, enfants, petits-enfants, etc. ;
— amiable ou volontaire. Licitation qui alliés en ligne directe : beaux-parents,
a lieu du consentement de tous les beaux-enfants, etc.
— maternelle. Ensemble des parents
copropriétaires capables, aux conditions
qu'ils déterminent. qui sont unis à une personne donnée
— judiciaire. Licitation qui a lieu par sa mère.
à la barre (devant un juge) ou devant — Paternelle. Ensemble des parents
notaire, en vertu d'un jugement, à qui sont unis à une personne donnée
raison soit de désaccord entre les copro- par son père.
priétaires, soit de l'état de minorité, d'in- II. Au sens courant, s'emploie aussi
terdiction ou d'absence de l'un d'eux. dans les expressions suivantes :
— de charge. Ligne limite tracée sur
Lien.
Lat. ligamen (de ligare « lier *). la coque et au-dessus de laquelle le
Rapport juridique entre deux ou plu- chargement ne doit pas faire enfoncer
sieurs personnes résultant de la parenté les navires dans la mer.
ou de l'alliance. *— de douanes. Limite de la zone
— (double). Lien existant entre frères dénommée « rayon des douanes », dans
et soeurs germains, c'est-à-dire nés du laquelle s'exercent la surveillance et
même père et de la même mère. le contrôle du service des douanes.
313 Limite

Cette ligne est située en principe à intervient dans un marché en se


vingt kilomètres en deçà de la frontière substituant aux obligations de l'ache-
terrestre, qui constitue la « première teur envers le vendeur et aux obliga-
ligne ». La frontière maritime comporte tions du vendeur envers l'acheteur ;
deux lignes : la première ligne est elle garantit ainsi à chacun le payement
au delà des côtes, généralement à des différences résultant du marché
vingt kilomètres, et la « secondeligne » et elle ne court aucun risque par suite
à dix kilomètres dans les terres. de la variation des cours, puisqu'elle
ce
récupère contre l'une des parties
Limite d'âge. qu'elle doit payer à l'autre.
Limite latin limes, limites. — Age, latin populaire — de
actaticum (de actas « âge »). l'impôt. Etablissement de l'im-
L'une des conditions du droit à la pôt par application du droit à la ma-
pension d'ancienneté, selon les articles 8 tière imposable déterminée par les
et 9 de la loi du 14 avril 1924 : opérations d'assiette. En matière d'en-
temps au delà duquel, la retraite s'im- registrement, on donne plus spéciale-
posant, sauf par exception d'une ma- ment le nom de liquidation à la déter-
nière temporaire et en cas de nécessité mination exacte de la valeur sur la-
de service, un fonctionnaire ne peut quelle le tarif est calculé.
être maintenu en activité (Décr. 24 avr. — des
dépens. Opération consistant
1928). à déterminer judiciairement les sommes
dues pour les frais de l'instance par
Liquidateur. une ou plusieurs des parties condam-
Dér. de liquider (de liquide « libre de dettes », lat. nées aux dépens dans un procès, afin
liquidus). d'en poursuivre le recouvrement.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : — des dépenses publiques. Décision
— de société. Personne, associée ou prise par le ministre ou par son délégué,
non, qui, à la dissolution d'une société, qui reconnaît justifié et apte à être
est chargée de procéder à.la liquidation imputé à titre de dépense publique
sur les fonds du budget le montant
(V. ce mot). Le liquidateur réguliè- de droits acquis à un créancier de
rement institué représente la personne
morale de la société en liquidation l'Etat (Décr. 31 mai 1862, art. 62, 63).
dans tous les actes de la vie juridique. La dépense liquidée doit être ordon-
nancée (V. Ordonnancement) avant
— judiciaire. d'être payée.
A. Personne qui, dans la procédure — des reprises. Détermination des
de liquidation judiciaire (V. ce mot),
est chargée d'assister et de surveiller .biens propres que chacun des époux
le débiteur dans la gestion de ses a le droit de prélever en nature ou en
affaires et dans l'accomplissement des deniers avant le partage de la com-
munauté, ou que la femme renonçante
opérations destinées au règlement des a le droit de réclamer au mari.
créanciers.
— d'une communauté. Détermination
B. Liquidateur de société (V. ce
de l'actif et du passif d'une commu-
mot), lorsqu'il est nommé par le tri- nauté de biens entre époux dissoute,
bunal.
lorsque cette communauté a été accep-
tée par la femme ou ses héritiers.
Liquidation.
V, le précédent. — d'une dette. Opération consistant
Opération par laquelle on apure, à fixer le quantum 'd'une somme
règle et solde des comptes, après en actuellement indéterminée et à en
avoir déterminé le montant d'une régler le montant au créancier. Ex. :
manière définitive (ex. : liquidation tous jugements qui condamneront en
d'une dette, des dépenses publiques, des dommages-intérêts ou contiendront
liquidation de succession). la liquidation ou ordonneront qu'ils

(caisse de). Etablissement fonc- soient donnés par état (C. pr. civ.
art.
tionnant auprès de certaines bourses 128).
de marchandises en vue de garantir — d'une société. Ensemble des for-
la bonne exécution des marchés. Elle malités par lesquelles, à la dissolution
IJciuldilé 314

d'une société, l'actif de cette société chef de l'Etat pour subvenir aux
est réalisé, son passif payé et l'excédent dépenses et charges de sa fonction.
attribué aux associés ou autres ayants- — d'actionnaires. Etat nominatif des
droit, dans les conditions prévues par la actionnaires d'une société
loi ou par les statuts. par actions
comprenant tous les titulaires d'actions
— d'une succession. Détermination nominatives et les propriétaires d'ac-
«le la consistance de l'actif et du passif tions au porteur connus de la société.
d'une succession, ainsi que des droits Cette liste doit être communiquée
de chacun des héritiers.
jours au moins avant la réunion
— en bourse. Suinze
e l'assemblée générale aux action-
Opération par laquelle
s'exécutent les marchés à terme (V, ce naires en font la demande (art. 35
qui
mot) conclus dans les bourses de valeurs de la loi du 24 juill. 1867).
et de marchandises. Dans les bourses — d'assistance. Liste des personnes
de valeurs, la liquidation s'opère obli- de la commune reconnues aptes à
gatoirement à certaines dates pour bénéficier soit de l'assistance médicale
tous les marchés conclus depuis la
gratuite (L. 15 juill. 1893, art. 12, 18),
liquidation précédente. soit de lassistance aux vieillards
— Procédure instituée par infirmes et-incurables
judiciaire. (L. 14 juill. 1905,
la loi du 4 mars 1889 en vue d'adoucir, art. 7-9), dressée suivant une procédure
par la suppression du dessaisissement administrative faisant intervenir le
IV. ce mot, II) et de la plupart des bureau d'assistance et le conseil muni-
déchéances, les règles de la faillite, cipal.
au profit des commerçants de bonne — des souscripteurs. Liste compre-
foi forcés de suspendre leurs paiements.
nant les nom, prénoms, qualité et
domicile des souscripteurs des actions
Liquidité. d'une société, dressée lors de la fonda-
Voir les précédent*.
Etat de ce qui est liquide, c'est-à-dire tion ou lors d'une augmentation de
déterminé dans son montant. Ex. : capital, afin -de permettre aux tiers
de vérifier la régularité des souscrip-
créance liquide, dette liquide (V. ces
tions (L. 24 juill. 1S67, art. 1 et 5).
mots).
— du
jury. Expression employée
Liste. listes formées
pour désigner différentes
Empr. de l'it. /15/11, mot d'or. 1,'enn., cf. ail. Leisle
du
« bordure, bande ».
en vue du recrutement jury*
dans les expressions sui- criminel. (V. aussi : Liste annuelle,
S'emploie
vantes : Liste annuelle de session. Liste prépa-
— annuelle. Liste des ratoire. Liste
citoyens appe- spéciale).
lés éventuellement à participer comme — électorale. Liste ou
alphabétique
jurés au service de la Cour d'assises, catégories des électeurs appelés
par
dressée chaque année et pour chaque à voter dans une circonscription, subdi-
département, par les commissions d'ar- vision de circonscription ou collège
rondissement (L. 21 nov. 1872, art. 6 déterminés et qui comporte, pour
et s.). électeur inscrit, la preuve
chaque
— annuelle de session. Liste de normale de son droit électoral. ïour
trente-six jurés tirés au sort, en au- les élections à la Chambre des députés,
dience publique, sur la liste annuelle, aux conseils généraux d'arrondissement
dix jours au moins avant l'ouverture et municipaux, il existe une liste
des assises, par le premier électorale unique par commune ou
président
de la cour d'appel ou le président du section de commune.
tribunal du chef-lieu d'assises, et d'où — Liste annuellement
préparatoire.
sera extraite, pour chaque affaire, dressée pour chaque canton (ou, à
par le moyen d'un nouveau tirage au Paris, hcaque quartier) par une com-
sort, le jury de jugement (L. 21 nov. mission cantonale (ou de quartier)
1872, art; 18). et sur laquelle, au moins en principe,
— civile Somme allouée seront choisis par la commission d'ar-
(D. const.).
annuellement dans les monarchies au rondissement les jurés appelés à figurer
-315 Lltlue

sur la liste départementale annuelle — (s) de commerce. Livres


que le
(L. 21 nov. 1872, art. 8 et s.). commerçant tient afin de se rendre

spéciale. Liste des jurés suppléants compte de la. marche de ses affaires
et de conserver un moyen de preuve
pris parmi les jurés de la ville où se de ses opérations (V. Livres facultatifs.
tiennent les assises, formée chaque
Grand livre, Livre journal, Livres obliga-
année, en dehors de la liste annuelle,
et dressée par la commission de l'arron- toires).
— de la Dette
dissement où se tiennent les assises publique (Grand). Titre
(L. 21 nov. 1872, art. 15). fondamental de toutes les rentes inscrites,
— (scrutin en vertu d'une loi, au profit des créan-
de) (Y. Scrutin). ciers de l'Etat. Les droits des créanciers
sont représentés par des extraits d'ins-
Litige. cription, dont les plus répandis sont les
Lat. Utigiu'm (de lis, litis « procès »).
titres de rente et les titres de pension.
Contestation donnant matière à pro-
— facultatifs.
cès. Ex. r points en litige ou litigieux : Livres que le com-
ceux que les juges auront à trancher. merçant peut tenir en plus des livres
obligatoires et qui varient suivant la na-
ture des entreprises. Les plus importants
Lltispendance.
Empr. du lat. médiéval lilispendentia (fait de lis sont : le Grand Livre, le brouillard, le
« procès • et pendere « pendre «). livre de caisse, le livre de factures.
Etat d'un litige porté simultanément — foncier (ou registre foncier, grand
devant deux . tribunaux du même
buch). Registre authentique tenu par
degré, l'un et l'autre compétents pour
en connaître, et susceptible de provo- parcelles cadastrales sur lesquelles sont
immatriculés tous les actes de nature
quer le dessaisissement de l'un en
faveur de l'autre. à définir la situation juridique inté-
grale des immeubles, tant au
— on déclinatoire point
(exception de). de vue de la propriété que des droits
Moyen par lequel on invoque la litis- réels, principaux ou accessoires qui
pendance (V. ce mot) (C. proc. civ. le grèvent, avec ce caractère que l'ins-
art. 171).
cription sur le livre, d'ailleurs ordonnée
par un magistrat après vérification,
Liturgie. est attributive du droit qu'elle men-
Lat. médiéval lilurgia (du grec/.sit'yvp*,'''*, pro- tionne. Il existe, avec des variantes,
prement service public »).
dans les trois départements recouvrés
Ensemble des règles des cérémonies
du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la
•concernant l'office et le service divins. dans certaines colonies et
Moselle,
les pays de protectorat. Dans beaucoup
Livraison. de communes des départements recou-
Dér. de livrer, lat. liberare, proprement « délivrer ».
Remise matérielle d'un objet mobi- vrés, il est tenu par noms de proprié-
taires.
lier, à celui auquel cet objet est dû
ou à son représentant — — (Grand). Livre de commerce où
(prendre) :
action de la personne qui reçoit un les commerçants inscrivent leurs opé-
objet mobilier dont la remise lui était rations, non dans l'ordre chronologique,
due. mais dans un ordre méthodique, de
façon à pouvoir connaître plus facile-
Livre. ment leur situation à l'égard de chacun
Lat. liber. de leurs clients, et aussi, dans la comp-
S'emploie dans les expressions sui- tabilité en partie double, l'état de leur
vantes : entreprise dans ses différents éléments.
— de bord. Registre Bien que n'étant pas compris au nombre
sur lequel des livres de commerce dont la loi près
l'art. 224 C. com. prescrit au capitaine
crit la tenue obligatoire aux commer-
du navire d'inscrire les résolutions
çants, le Grand Livre est le livre le plus
prises pendant le voyage, les recettes
et dépenses relatives au navire, et important d'une comptabilité complète.
tout ce qui concerne — de Livre sur lequel
généralement discipline.
le fait de sa charge. le capitaine du navire doit inscrire
Muet 3l£

les infractions disciplinaires ou les cir- à l'égard de l'erf?.*ce (C. Tr., liv. il,
constances des crimes ou délits commis art. 88, 89) ; 2° les livrets d'acquit
à bord et les pénitences infligées (L. 17 les livrets de tissage et de bobinage
déc. 1926, art. 9). et autres assimilés (V, ces mots).
— — (ou livre)
journal. Livre de commerce obli- d'acquit. Livret en us-r-;e
gatoire où les opérations sont men- dans la fabrique lyonnaise, que tout
tionnées jour par jour, dans leur ordre chef d'atelier doit se faire remettre
chronologique, sans blancs, lacunes ni en double par le conseil des prudhom-
transports en marge. mes pour chacun de ses métiers à
— tisser, et dont il dépose un exemplaire
(s) obligatoires. Livres que le com- chez le fabricant et garde l'ai tre ;
merçant doit légalement tenir suivant
certaines prescriptions et dont l'absence lorsqu'il cesse de travailler, il est tenu
de faire noter par le fabricant çu'il
ou l'irrégularité sont l'objet de sanc-
a soldé son compte (C. Tr., liv. f,
tions diverses. Ils comprennent le livre-
art. 52-60).
journal (V. supra), le livre des inven-
— de
taires et des bilans, la copie des lettres tissage et de bobinage. Livret
avec la mise en liasse des lettres reçues. spécial sur lequel le fabricant, com-
missionnaire ou intermédiaire qui livre
Livret. à un ouvrier des fils pour être tissés
Dér. de livre, v. le précédent. est tenu de faire certaines inscriptions
S'emploie dans les expressions sui- en vue de constater les conditions du
vantes : travail (C. Tr., liv. I, art. 34-39)- *rn
— de remis gratui- livret semblable existe pour la coupe
famille. Livret
tement par l'officier de l'état civil du velours de coton, la teinture, le
aux époux lors de la célébration de blanchiement et les apprêts des étoffes
leur mariage et destiné à recevoir, (C. Tr., liv. I, art. 40-42).
par extraits, les énonciations des princi-
paux actes d'état civil (naissances ou Local.
Lat. localio (de locus « lieu »).
décès) concernant les époux et leurs
enfants (L. 6 avr. 1884, art. 136). S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
— de marin. Livret délivré gratui- — d'habitation. Local affecté au seul
tement au marin par l'autorité mari-
time pour être conservé par le marin logement des personnes, par opposition
au local professionnel ou au local com-
et recevoir mention des engagements
mercial (L. 15 juill. 1880, art. 12 et 20 \.
maritimes successifs (C. trav. mar.
L. Ier avr. 1926, art. Ier ; L. 2r avr.
art. 14).
1832, art. 9 et 13).
— militaire. Livret remis lors de — professionnel. Local où s'exerce
son incorporation à chaque homme une profession non commerciale. Ex. :
inscrit sur les listes de recrutement cabinet de médecin, d'avocat (L. ieravr.
cantonal et reproduisant les indications
ou de position con- 1926).
d'incorporation
tenues au registre matricule tenu par Locataire.
subdivision de région (L. 31 mars 1928, Dér. du latin locare « louer ».
art. 20, 29, 40, 55, 92). Celui qui reçoit une chose en vertu
— ouvrier. Pièce d'identité, d'un contrat de louage. Se dit plus
jadis
obligatoire tout ouvrier, spécialement de celui qui prend à
pour sup-
bail une maison, par opposition au
primée par la loi du 2 juillet 1890
comme portant atteinte à la liberté fermier (C. civ. art. 1726), qui prend
d'embauchage des travailleurs, les pa- à bail un bien rural. Synonyme de
trons ne pouvant, avant cette loi, em- preneur.

baucher les ouvriers dont le livret ne principal. Locataire qui u lui-
contenait pas des avances faites même donné à bail à un tiers tout ou
l'acquit
par le maître précédent. partie de la chose qu'il a prise en loca-
Ont été cependant maintenus : 1° les tion ; il reste toujours tenu envers le
livrets imposés aux ouvriers mineurs qailleur initial des obligations de son
de 18 ans, dans une pensée de protection contrat.
3lt Loeateur

— (SOHS-). Personne qui reçoit en voisins, et dont le propriétaire peut,


location une chose d'une autre personne de ce chef, être soumis, à la suite
qui en est elle-même déjà locataire d'une procédure administrative, à
(C. civ. art. X753). l'obligation d'exécuter des travaux
d'assainissement sous sanction de
Locateur. peines contraventionnelles, d'exécution
Dér. du lat. locare, v. le précédent. administrative d'office ou d'interdic-
Vieux mot synonyme de bailleur tion d'habitation (L. 15 févr. 1902,
(V. ce mot). art. 12 à 15).

Location. Logeur.
Lat. locatio (de locare, v. les précédents). Dér. de loger ( de loge, mot, d'or, geraun. cf. ail.
Synonyme de louage (V. ce mot). Laube « tonnelle »).

S'emploie surtout pour les immeubles Celui qui fournit le logement et


urbains et plus spécialement pour les la nourriture dans son établissement,
choses mobilières corporelles. Ex. : maison ou hôtel, à des clients fixes
location d'un appartement, location ou de passage.
d'un piano. — en meublé. Celui fournit
qui
— en meublé ou garni. Louage d'une seulement le logement.
maison, d'une boutique ou de tout
autre appartement comportant la Loi.
jouissance de meubles garnissant les Lat. lex,
lieux loués (C. civ, art. 1758) (V. I. Acte voté par les Chambres et
Garni). promulgué par le Président de la Répu-
— (soitf-). Location conclue entre un blique, quel qu'en soit l'objet.
comme IL En un sens plus étroit, ceux de
locataire originaire, agissant
et un preneur, sous-locataire. ces actes qui posent des règles abstraites
bailleur
et permanentes (lois matérielles) par
— -vente. Contrat, constituant une
opposition aux lois qui impliquent
combinaison de louage et de vente, seulement des décisions particulières
par lequel il est convenu que le loca- (fois formelles), comme les lois votées
taire, moyennant le paiement de loyers par le Parlement pour conférer une
plus élevés que les loyers normaux, pension à une personne déterminée,
deviendra, à l'expiration du bail, autoriser un ou une
département
propriétaire de la chose louée. Ce con- commune à contracter un emprunt.
trat est fait en vue de conserver au III. Au sens large, ensemble des
vendeur la propriété de la chose jusqu'à établies par le légis-
règles juridiques
parfait paiement du prix. Il sert sou- lateur.
vent en pratique à dissimuler une — constitutionnelle. Synonyme de
vente à tempérament (V. ce mot).
constitution écrite et, quelquefois, mais
— verbale.
moins exactement, de constitution,
A. Location faite sans écrit.
fait sans durée quelle qu'elle soit, écrite ou coutumière
B. Bail d'immeuble
(V. Constitution).
déterminée, avec ou sans écrit, désigné — de
dans le Code civil sous le nom de bail budget (V. Loi de finances).
verbal (art. 1715). — de finances (Lég. fin.). Loi an-
nuelle portant prévision et autorisation
Lock out. des dépenses et des recettes publiques
Mot anglais. à effectuer pour le service d'un exercice,
Coalition patronale décidant l'arrêt c'est-à-dire établissant le budget de
du travail par la fermeture simultanée •
cet exercice ; la loi de finances com-
des maisons ou ateliers. S'oppose à la prend, outre les autorisations propre-
grève (V. ce mot). ment budgétaires, de nombreuses dis-
positions annuelles et spéciales. On dit
Logements insalubres. aussi loi de budget.
V. le suivant.
— de règlement (V. Loi des comptes).
Immeuble bâti ou non bâti, attenant
ou non à la voie publique, dangereux — de sûreté générale. Loi de circons-
pour la santé des occupants et des tance suspendant, • à l'encontre de
I,«t 31*

certaines catégories de suspects, les Allemagne et en Italie qu'en France


garanties normales contre les arres- et a fortiori que dans les pays anglo-
tations, détentions et condamnations américains. Ex. : pour la France,
arbitraires et permettant l'incarcéra- l'art. 3, alin. 3 C. civ.
tion administrative et le jugement —
pénal par des commissions adminis- prohibitive (V. Loi impérative).
tratives. -=-
supplétive. Loi qui règle les effets
— des des actes juridiques, lorsque les parties
comptes (Lég. fin.). Nom usuel
de la loi de règlement définitif du ne les ont pas réglés elles-mêmes.
Ex. : les textes du Code civil relatifs
budget (Décr. 31 mai 1862, art. 107),
au louage de choses.
par laquelle le Parlement fixe défini-
tivement les dépenses et recettes d'un
exercice après sa clôture et la pro- Long cours.
Long,latin — V. cours.
duction des comptes des ministres. longus.
Navigation maritime effectuée au-
— Loi règle des
dispositive. qui delà d'im certain degré de latitude et
questions ne rentrant pas dans le de longitude fixés par la loi (L. 19 avr.
cadre de l'autonomie de la volonté. 1906, art. 15) et qui, par suite, est
Ex. : l'art. 1167 C. civ. relatif à l'action
plus longue et présumée plus dange-
paulienne, les art. 2279 et 2280 con- reuse que la navigation au cabotage
cernant la règle « en fait de meubles
(V. Cabotage).
possession vaut titre » ; textes relatifs —
à la détermination des pouvoirs du (capitaine au). Capitaine d'un
tuteur, à l'inscription des hypothè- navire de commerce muni d'un diplôme
de connaissement qui, autrefois, était
ques, etc. Ces lois se distinguent des
lois impératives en ce que ces dernières nécessaire pour toute navigation au
ordonnent ou prohibent de faire quel- long cours, mais qui, aujourd'hui,
n'est plus exigé que pour certains
que chose, tandis que les lois disposi-
tives règlent des situations qui sont navires, mais, en revanche, est parfois
en dehors de la volonté des particuliers, exigé encore pour la navigation au
parce que ces situations ne sont pas cabotage (L. 17 avr. 1907 et décr.
contractuelles. 2 nov. 1920).
— impérative —
(ou prohibitive). Loi (lieutenant au). Officier d'im na-
édictant ime disposition à laquelle la vire de commerce muni d'un diplôme
volonté des particuliers ne peut déro- spécial d'aptitude accordé par l'Etat
ger. Ex. : C. civ. art. 6 : interdiction après 24 mois de navigation et examens
de déroger à l'ordre public ou aux (Décr. 2 nov. 1920, modifié par
bonnes moeurs ; art. 1388 : ùiterdiction Décr. iS mai 1922 et 15 mai 1924).
de déroger à la puissance maritale ni
aux pouvoirs qui appartiennent au Lot.
mari comme chef de la communauté. Mot d'or, gcnnan., cf. gotique hlaitls * sort, héri-
— tage ».
interprétative. I. Portion à attribuer à chacun des
A. Synonyme de loi supplétive (V. ce copartageants dans un bien ou un
mot). ensemble de biens indivis, faisant
B. Loi ayant pour objet d'expliquer l'objet d'un Ex. : chaque
partage.
le sens ou la portée d'une loi anté- cohéritier est censé avoir succédé seul
rieure. à tous les effets compris dans son lot
— martiale. Loi autorisant le recours (C. civ. art. 883).
à la force armée pour la répression II. Portion divise d'un bien destiné
intérieure. Ex. : proclamer la loi mar- à être vendu en détail.
tiale. III. Somme d'argent ou objet attri-
— nationale bué au gagnant d'une loterie.
(D. int. priv.). Ex-
la loi de l'Etat —
pression désignant (retour de). Somme d'argent ou
dont un individu possède la nationalité. rente due par un copartageant pour
L'empire de la loi nationale varie compenser ^inégalité des lots. Syno-
suivant les écoles et les législations. nyme de soulte de partage (C. civ.,
Il est plus grand, par exemple, en art. 833).
319 Loterie

— (valeur à) (V. Valeur à lots). animaux nuisibles — en vue seulement


de leur destruction.
Loterie. IL (vieux). Equipage dressé à cette
Dér. de l'it. lolteria, ilér. de lotto (qui vient lui-même chasse.
du fr. lot, v. le précédent). III. administrative en
Organisation
Toute opération offerte au public, vue de cette chasse, confiée à des
sous quelque dénomination que ce lieutenants de louveterie, nommés
soit, pour taire naître l'espérance d'un
chaque année par les préfets et qui
gain qui serait acquis par la voie du exercent leurs fonctions, entièrement
sort (L. 21 mai 1836). sous le cortrôle de l'Ad-
honorifiques,
ministration des Eaux et Forêts,
Lotissement.
Dér. duv lotir, dér. de lot, v. ce mot.
I. (sens général). Vente d'une pro- Loyaux coûts.
toyalMt. legalis- — Coiit,tiTèd^coùter,ht. constire.
priété par lots. Frais de contrat dépensés en sus du
II. (D. adm.). Division d'un bien
d'un
fonds en parcelles et vente ou location prix spécialement par l'acquéreur
immeuble et comprenant les frais
à long tenue de ces parcelles en vue de
d'actes (notarié ou sous-seings privés),
l'édification d'habitations. Ce genre
les dro»ts d'enregistrement et de trans-
d'opérations est réglementé par de mais non généralement les
nombreuses lois (L. 14 mars et 31 oct. cription,
frais de purge des hypothèques (C. civ.
1919, 19 juill. 1924, 30 juill. 1930). art. 1673, 2188, etc.). Ils rentrent dans
les « frais d'actes et autres accessoires
Louage. à la vente », que l'art.
Dér. de louer, lat. locare. 1593 C. civ.
Contrat par lequel l'une des parties met à la charge de l'acheteur comme
s'engage à faire jouir l'autre ti'une supplément de prix, à moins de clause
chose pendant un certain temps (louage contraire.
de chose) ou à faire quelque chose pour
l'autre (louage d'ouvrage), moyennant Loyer.
Lat. locarium • prix d'un gitc (de locare, v. louage).
un prix convenu entre elles (C. civ.
Somme que doit payer le preneur
art. 1709 et 1710). dans le louage de choses. Employé
— de chose. Contrat par lequel le aussi dans certains contrats de louage
bailleur s'oblige à procurer la joussance de services pour désigner la rémuné-
d'une chose mobilière ou immobilière ration accordée au salarié (Ex. : C*
au preneur (V. Bail et Location). civ. art. 1711).
— d'ouvrage. Contrat — (bail à) (V, Bail).
par lequel
une personne s'engage à effectuer un
ouvrage déterminé pour une autre Luerum eessans.
personne qui lui en paie le prix (C. civ. (V. Damnum emergens).
art. 1710).
— de services. Contrat par lequel Lyeée.
une personne met son activité pro- Lat. lyceum (du grec >.-Sy.s:o'<),gymnase près-
fessionnelle à la disposition d'une d'Athènes où Aristote tenait son école).
autre personne, de manière à travailler (D. adm.). Etablissement public
sous la direction de celle-ci, moyennant d'enseignement secondaire pour gar-
une rémunératom appelée salaire. Syn. : çons et jeunes filles, fondé, entretenu
contrat de travVdl (V. ce mot, sens I). et dirigé par l'Etat, les villes étant
obligées de prendre à leur charge,
Louveterie. sauf subventions, les. frais de contri-
Dér. de louvetier. dér. lui-même de loup, lat. lupus. bution et d'installation matérielle (L.
I. (D. for.). Chasse aux loups et autres 21 juin 1889, 26 juill. 1893).
M

Magasinage (droit de). Comptes, ceux des conseils de préfec


Voir le suivant. ture, les prudhommes, les consuls, les
Droit perçu par certaines adminis- commissaires de police. Sont des magis-
trations (ex. : chemins de fer) à l'occa- trats de l'ordre administratif, les gou-
sion du dépôt de marchandises ou d'ob- verneurs des colonies, les préfets et
jets. En matière de douanes, droit sous-préfets, les maires. Sont des magis-
marchandises en dépôt,
appliqué aux trats de l'ordre politique et adminis-
c est-à-dire aux marchandises qui se tratif, le Président de la République,
trouvent entre les mains de la douane les ministres, etc.
sans être dédouanées. II. Au sens restreint, personne ayant
pour fonction de rendre la justice ou
Magasins généraux. de la requérir au nom de l'Etat. Ex. :
Emprunté de l'italien maggazino. qui vient lui- les juges de paix et leurs suppléants,
même de l'arabe tnakhâzin, pluriel de maklntn
» bureau, etc. », voir le suivant. les membres des tribunaux et des cours,
Etablissements exploités par des par- les membres des tribunaux de commerce,
les cadis musulmans et les assesseurs
ticuliers, après autorisation adminis-
trative, et jouissant du monopole de indigènes des tribunaux coloniaux ; le
mettre à la disposition du public des ministère public.
locaux destinés à recevoir des marchan- — assis
dises. Les marchandises, conservées sous (ou du siège). Membre de la
magistrature assise (V. ce mot).
la responsabilité du magasin général,
être l'objet de — consulaire. Nom donné
peuvent d'opérations fréquem-
vente ou de mise en gage, grâce aux ment aux membres d'un tribunal de
titres remis au déposant par le magasin commerce (V. Juge consulaire).
général : récépissés et warrants (V. ces — debout. Membre de la magistrature
mots) (L. 28 mai 1858 et 31 août 1870), debout ou du Parquet (V. ce mot).
— directeur. Dans la procédure d'ex-
Magli%cn.
Voir le précédent. propriation, titre du magistrat chargé
(D. musulm). Au Maroc, dans un sens de la constitution et de la présidence
large, le pouvoir central, y compris le du jury.
sultan. En Algérie, tribus n'acquittant — Membre du conseil
municipal.
pas personnellement d'impôts, mai3 les municipal (V. ce mot).
exigeant d'autres tribus appelées taïas.
En Tunisie, corps de police analogue
à la gendarmerie. Magistrature.
Dérivé de mtgistral, voir le précédent.
ï. Fonction du magistrat. On dit en
Magistrat. ce sens : exercer une magistrature.
Latin magislralus.
II. Corps des magistrats de l'ordre
I, Au sens large, tout fonctionnaire
judiciaire. Ex. : entrer dans la magis-
public ou officier civil investi «d'une trature.
autorité juridictionnelle, administrative
ou politique (ex : C. pén. art, 222 et 223). [*?*—assise (ou du siège). Corps des magis-
Sont des magistrats de l'ordre juridic- trats ayant pour fonction de rendre la
tionnel et administratif à la fois : les justice. Ainsi appelée parce que les ma*
membres du Conseil d'Etat, de la Cour des gistrats exercent leur fonction assis sur
ki Mainlevée

leur siège. Les magistrats assis des cours et ayant le double caractère : i° d'agent
et tribunaux civils sont inamovibles. de la commune chargé notamment de
— debout préparer et d'exécuter les délibérations
(ou du parquet). Corps des du conseil municipal
magistrats chargés de requérir la justice, (V. ce mot) ;
au nom de l'Etat, de fa magistrature 20 d'agent du pouvoir central pour
assise (V. Ministère public et Parquet). certaines matières (publication et exécu-
Ainsi nommé parce que ces magistrats tion des lois et règlements, état civil,
parlent debout au cours de leurs réqui- police judiciaire, etc.).
sitions ou conclusions. Les membres de A Paris, dans chaque arrondissement,
la magistrature debout sont amovibles. officier municipal nommé par décret
et chargé de remplir les fonctions qui
Mainlevée. appartiennent en province au maire
Cotnp. de main, au rens de «possession», en latin comme agent du pouvoir central.
juridique inanus.
Acte ayant pour objet de mettre fin Mairie.
aux effets d'un séquestre ou d'une saisie, Dérivé de maire, voir le précédent.
ou de permettre la radiation de l'ins- I. Fonction de maire.
cription d'une sûreté (mainlevée d'une IL Administration municipale groupée
inscription hypothécaire). sous la direction du maire.
— administrative. Celle III. Bâtiment dans lequel siège nor-
qui est décidée malement le conseil municipal et où
par l'autorité administrative.
sont installés les bureaux du maire et
— amiable (V. Mainlevée volontaire), de l'administration municipale.
— judic aire. Celle qui est décidée par
l'autorité judiciaire :. jugement du tri- Maison.
bunal ou, en matière d inscription hypo- Latin mansio 1 demeure ».
I. (D. adm.). S'emploie dans les expres-
thécaire, ordonnance du juge aux ordres. sions suivantes :
— partielle. Celle une
qui permet — civile ou militaire. Ensemble des
radiation partielle de 1 inscription. fonctionnaires civils ou militaires atta-
— totale. Celle qui radia-
permet une chés personnellement à un chef d'Etat
tion totale de l'inscription. Ex. : maison du Président de la Répu-
— volontaire (ou amiable). Celle qui blique.
est consentie par l'auteur de la main- — commune
(V. Hôtel de Ville, Mairie).
mise ou par le bénéficiaire de la sûreté. — de
jeu. Maison ouverte au public
Mainmorte où l'on joue de l'argent dans des jeux
(biens de). de hasard (C. pén. art. 410).
Voir le précédent.
Immeubles appartenant à des per- — de retraite. Etablissement où sont
sonnes juridiques et ne changeant pas admis, moyennant rétribution, des vieil-
de mains, comme les biens appartenant lards et des infirmes.
aux particuliers, d'où leur nom de biens
— de tolérance. Maison ouverte au
de mainmorte.
— (taxe des biens de). Taxe assimilée public, abritant des prostituées et sou-
mise, en raison du caractère immoral
aux contributions directes, représenta- de l'exploitation à la
qu'elle abrite,
tive des droits de transmission entre vifs surveillance de l'autorité administrative.
et par décès, à laquelle sont assujetties,
sauf exceptions légales, les immeubles IL (D. pén.). Expression servant à
appartenant aux collectivités qui ont une désigner toute une série d'établissements
existence propre et qui subsistent indé- relevant de l'administration péniten-
pendamment des mutations qui se pro- tiaire.
duisent dans leurs membres (L. 20 févr, — centrale. Prison qui est la
1849, 31 mars 1903, art. 2). propriété
de l'Etat (par opposition à la prison
Maire. départementale) et où se subissent les
Latin major, proprement * plus grand ». pemes de longue durée susceptibles de
Premier officier municipal élu par le s'exécuter sur le territoire métropolitain
conseil municipal parmi ses membres (emprisonnement correctionnel supérieur
21
Maître m
à un an et un jour, réclusion, détention, extension, quelqu'un faisant autorité
travaux forcés pour les femmes et les dans une matière. Ex. : on dit d'un
vieillards). grand avocat qu'il est un maître du
— centrale de force. Maison centrale barreau.
III. Titre donné aux avocats et aux
où se subit la peine de la réclusion.
officiers ministériels (avoués, no-
— centrale de correction. Maison cen-
taires, etc.).
trale où se subissent les peines d'em- IV. Terme employé quelquefois dans
prisonnement correctionnel supérieur à le contrat de louage d'industrie ou
un an et un jour. d'entreprise, spécialement en matière
— correctionnelle. Etablissement autre- de constructions ou d'ouvrages divers
fois désigné sous le nom de colonie pour désigner celui qui commande
correctionnelle, destinée à recevoir les l'exécution d'un ouvrage à un homme
de l'art (architecte, entrepreneur, maître-
plus mauvais des mineurs traduits en
justice. ouvrier, tâcheron ou artisan (C. civ.,
— d'arrêt. Prison affectée aux détenus art. 17SS, 1794, etc.). Désigne, dans la
en état de détention préventive. gestion d'affaires, celui pour le compte
— d'arrêt, de duquel l'affaire est gérée (C. civ. art.
justice et de correction. 1373 et s.).
Prison départementale pouvant servir —
d'équipage. Marin remplissant à
à la fois de maison d'arrêt, de maison
bord du navire une fonction qui exige
de justice et de de maison correction
un certain pouvoir de direction et de
(V. ces mots). commandement sur les hommes d'équi-
— de correction. Prison où se subissent
page (C. dise, et pén. de la mar. march.
les peines d'emprisonnement correc- du art.
17 déc. 1926, 26).
tionnel (maison centrale, quand il s'agit
— des hautes oeuvres (V. Exécuteur
de peines supérieures à un an et un jour,
des hautes oeuvres).
prison départementale au cas contraire).
— de dépôt. Synonyme — des
de maison requêtes. Membre du Conseil
d'arrêt (V. ce mot). d'Etat occupant dans la hiérarchie un
— d'éducation surveillée. Etablisse- rang intermédiaire entre celui d'auditeur
et de conseiller (Y. ces mots), ayant à
ment autrefois désigné sous le nom de
la section et à l'assemblée générale
colonie pénitentiaire (pour les garçons)
ou de maison pénitentiaire (V. ces mots) voix délibérative, mais
(pour les seulement pour les affaires dont il est
filles), destiné à recevoir certains
mineurs condamnés et aussi certains rapporteur et appelé à siéger pour com-
mineurs comme ayant pléter un organe de jugement (assemblée
acquittés agi
sans discernement. publique du contentieux, section, sous-
section), lorsque celui-ci n'est pas en
— de jusiice. Prison établie près de nombre pour délibérer.
chaque cour d'assises et destinée à
recevoir les accusés préventivement déte-
Majeur.
nus en vertu d'une ordonnance de prise Latin major, voir maire.
de corps. Celui qui a atteint l'âge de la majorité
(V. ce mot, I).
Maître.
Latin magisler. .Majoration.
I. Au sens général, personne ayant des Dérivé de majorer, dérivé lui-même du îatin major
droits et exerçant une autorité sur voir le précédent.
d'autres (serviteurs, ouvriers, etc.) ou I. Augmentation de valeur.
un pouvoir sur des choses ou des animaux II. (D. fisc). Accroissement de l'impôt
dans des conditions déterminées. Ex. : dû par les contribuables, soit par mesure
le mari était qualifié autrefois de seigneur générale (ex. : L. 4 déc. 1925), soit pour
et maître de la communauté. Le chef réaliser un aménagement personnel de
de famille est dit le maître de la mai- l'impôt (ex. : majorations pour absence
son. de charges de famille dans l'impôt géné-
II. Celui qui enseigne un art ou une ral), soit à titre de sanction (ex. : majo-
science ou dont on est le disciple. Par rations de retard).
323 Majorité

Majorité. telle sorte qu'il est impossible de lui


Latin médiéval majoritas, dérivé de major, voir le assigner une origine et surtout une date
précédent. absolument précises.
I. Age fixé par la loi à partir duquel
une personne devient, en principe, Mandant.
pleinement capable ou responsable. Dérivé de mander, latin mandate.
— civile. Age fixé pour l'exercice des Personne qui confère un mandat à
droits civils. une autre dénommée mandataire.
— électorale.
Age fixé pour l'exercice Mandat.
des droits électoraux. Latin mandalum, voir le précédent.
— I (D. civ., com., proc). Acte par
pénale. Age où l'individu cesse
d'être protégé contre les conséquences lequel une personne donne à une autre
pénales de ses actes par une présomption le pouvoir de faire quelque chose pour
absolue ou relative de non discernement. elle et en son nom (C. civ., art. 19S4).
II. Groupement de voix donnant à — ad litem. Mandat spécial conféré
une personne ou à une opinion la supé- par l'autorité judiciaire pour représenter
riorité par le nombre de voix réunies. certaines dans un procès
personnes
— absolue. Majorité réunissant la (ex. : personnes présumées absentes,
moitié plus un des votants. aliénées internées non interdites).
— relative. Groupement de voix don- — général. Mandat s'étendant à toutes
nant la supériorité à une personne ou les affaires du mandant (C. civ. art. 1987).
à une opinion sur les autres personnes Il ne se confond pas avec le mandat
ou les autres opinions, sans qu'il soit conçu en termes généraux qui n'em-
nécessaire que ce groupement réunisse brasse que les actes d'administration
la majorité absolue. (art. 19S8).
— renforcée. Majorité —
pour laquelle légal. Mandat conféré par la loi,
la loi exige plus de la moitié plus un qui, dans certains cas, désigne elle-même
des votants. Ex. : majorité des ^deux la personne recevant pouvoir de repré-
tiers en matière de sociétés (L. 24 senter (père administrateur légal, tuteur
juill. 1S67, art. 31). légal, mari administrateur des biens de
sa femme) ou en confie la désignation aux
Maladie professionnelle. tribunaux (administrateurs ou syndics)
Dérivé de malade, latin maie habitas » qui se trouve ou au conseil de famille (tuteur datifJ.
dans un mauvais état ..
Etat pathologique d'un salarié résul- —
spécial. Mandat s'appliquant à une
tant de l'exercice d'une profession, déter- ou plusieurs affaires déterminées (C. civ.
minée, sans être la suite d'un accident, art. 1987).
et que la loi prend en considération pour — tacite. Mandat conféré sans que
imposer au patron, au profit de la vic- la volonté du mandant ait été manifestée
time, des indemnités semblables à celles
par écrit ou par parole. Ex. : l'huissier
qui résulteraient d'un accident du travail.
Les seules maladies professionnelles sont auquel un titre a été remis pour en
celles qui figurent sur les tableaux poursuivre l'exécution est réputé avoir
annexés à la loi du 25 octobre 1919, reçu le mandat tacite de toucher la
somme due et d'en donner quittance.
modifiée par celle du itr janvier 1931.
Ex. : nécrose des allumettes, saturnisme — tacite de la femme mariée. Mandat
(empoisonnement par le r>lontb), hydrar- que la femme mariée est considérée
girisme (vapeurs mercurieîîcsi. derma- comme ayant reçu tacitement de son
tose des teinturiers, otite de.» torgeross, mari pour effectuer valablement les
lésions provoquées par les manipulations achats et autres actes nécessaires aux
répétées de substances radioactives, î.a besoins quotidiens de la famille.
maladie professionnelle se différencie de
l'accident qui désigne toutes les lésions H (D. pén.). (Volontiers désigné sous
corporelles dues à une cause extérieure le nom de mandat de justice). Ordre
soudaine et violente (choc, chute, explo- généralement délivré par le juge d'ins-
sion, asphyxie, etc.) tandis qu'elle truction et qui, dans- la plupart des
envahit progressivement l'organisme, de cas, a pour objet la comparution, l'arres-
Mandat 324

tation ou la mise en détention préventive niers se rapprochant de l'assimilation


de l'inculpé (C. I. cr. art. 91 et s.). pure et simple. Les mandats ont été
— d'amener. Ordre au partagés entre l'Angleterre et ses domi-
d'employer
besoin la force pour assurer la comparu- nions, la France, la Belgique et le Japon.
Les différents Etats syriens sont sous
tion de l'inculpé ou, plus rarement, mandat français.
d'un témoin.
— d'arrêt. Ordre d'incarcération mo- V (Lég. fin. et D. com.). S'emploie
tivé en fait et en droit. dans les expressions suivantes :
— de comparution. — contribution. Type de mandat postal
Ordre de compa-
raître insusceptible d'être mis à exécution qui permet d'acquitter le montant des
par la force. impôts, dont le récépissé vaut quittance
au contribuable, le mandat étant une
— de dépôt. Ordre d'incarcération pièce comptable pour l'agent du Trésor
moins solennel que le mandat d'arrêt. (Décr. 25 juin 1911).
— de paiement.
III (D. pub.). S'emploie dans les
A. Au sens général, titre par lequel une
expressions suivantes :
personne donne à une autre mandat de
— impératif. Instructions juridique- faire un paiement pour son compte (V.
ment obligatoires données par les élec- Chèque).
teurs à l'élu de leur circonscription. B (Lég. fin.), a) Titre de paiement
En droit public français, le mandat délivré par un ordonnateur secondaire
impératif est prohibé. pour disposer des crédits qui lui sont
— législatif. Nom sous lequel on délégués, par opposition à l'ordonnance
couramment la fonction de de paiement émanée d'un ordonnateur
désigne
membre élu du Parlement. primaire ; b) Titre de paiement par lequel
un ordonnateur dispose des crédits
— représentatif. Théorie expliquant inscrits à un budget autre que celui de
les rapports existant entre électeurs et l'Etat (départements, communes, bu-
élus par l'idée de mandat donné soit reaux de bienfaisance, etc.).
par les électeurs d'une circonscription — fictif (Lég. fin.). Titre de payement
à leur élu, soit par l'ensemble de la nation
à l'ensembie des élus. simulé par lequel un ordonnateur pro-
voque un payement sur les fonds publics
IV (D. int. pub.). Institution nouvelle au profit d'un créancier imaginaire ou
du Droit des gens comportant une complaisant.
mission à la fois d'administration et — Poste (D. com.). Titre constatant
de protection confiée à certaines grandes la remise d'une somme d'argent à
Puissances sur les territoires du Proche l'Administration des Postes, avec man-
Orient détachés de l'Empire ottoman et dat d'en opérer le versement à une
sur les colonies perdues par l'Allemagne personne déterminée.
au traité de Versailles, afin de les amener — rouge (D. com.). Mandat de vire-
progressivement à pouvoir se gouverner
ment en usage à la Banque de France
elles-mêmes « dans les conditions parti-
culièrement difficiles du monde moderne» pour les ordres de virement entre
comptes ouverts par la Banque dans
(art. 22, Pacte de la S. D. N.). Les une même ville. La Banque délivre
puissances mandataires relèvent à cet
à cet effet aux titulaires de ces comptes
égard de la Commission des mandats, des formules établies à l'avance sur
de l'Assemblée de la S. D. N. et de la
Cour permanente de Justice interna- papier rouge, d'où le nom de ces mandats.
tionale. Il y a trois sortes de mandats : les — de virement. Ecrit pa: lequel une
mandats A, qui s'appliquent aux terri- personne, ayant, en même t»»mps que
toires du Proche Orient (Syrie, Palestine, plusieurs autres, un compte che2 une
Irak, Transjprdanie) ; les mandats B autre personne,ordonne à crte dernière
(Cameroun, Togo, Tanganyka, Ruanda, de prélever une somme sur son compte
Urundi) ; les mandats C (Sud-Ouest pour en faire bénéficier le titulaire d un
africain, Nouvelle Guinée, Samoa, Nauru, des autres comptes en créditant le compte
iles allemandes du Pacifique), ces der- de ce dernier.
32$ Mandataire

Mandataire. par extension, bâtiment contenant cet


Latin juridique manJatarius, voir les précédents. établissement.
Personne à qui est conféré un mandat.
Manu militari.
Mandatement.
Dérivé de mandat, voir ce mot. Expression latine désignant l'exécu-
tion d'un ordre ou d'une obligation par
Etablissement d'un mandat de paie-
la force publique.
ment (V. ce mot).
—d'office (D. adm. ; Lég. fin.). Décision Manutention.
prise par l'autorité supérieure pour tenir Latin médiéval manutentio
» tenir avec la main »).
(de manu tettere
lieu du mandat non établi par une auto-
rité décentralisée I. Administration, gestion. Ex. : ma-
qui refuse d'ordon-
nancer une dépense régulièrement auto- nutention des deniers publics, manuten-
risée et liquide (Ex. : L. 5 avr. i884, tion des subsistances.
art. II. Dans un sens restrictif établisse-
152).
ment où se fabrique le pain et où s'en-
Mandement. treposent les vivres destinés à la troupe.

Dérivé de mander, voir mandant. (entreprise de). Entreprise consis-
En un sens général et ancien, instruc- tant à embarquer ou à débarquer des
tion ou ordre écrit qu'on fait tenir à marchandises.
quelqu'un. N'est plus guère usité qu'en
matière ecclésiastique où le terme désigne Marabout.
l'ordonnance faite par l'évêque pour le Emprunté du portugais marabulo, qui vient lui-
même de l'arabe morâoit » ermite ».
gouvernement de son diocèse.
(D. mus.). A l'origine, sorte de moine-
— de collocation (V. Bordereau de soldat servant dans tm ri bat' ou couvent
collocatîon). fortifié. Aujourd'hui, le marabout n'est
— d'exécution plus qu'un apôtre religieux, un saint.
(Y. Formule exécu-
toire).
Marnudarje.
Dérivé de maraud::; peut-être dérivé lui-même de
.Manifeste.
maraud, proprement « matou », mot onomatopéique.
Tiré de l'adjectif manifeste, latin manifeslus. Vol de récoltes ou autres productions
(Lég. fin. et D. mar.) Document signé du utiles de la terre qui, avant d'être sous-
capitaine et qui doit être présenté aux
traites, n'étaient pas encore détachées
agents de la douane. Le manifeste d'en- du sol : érigé en principe en contraven-
trée indique la nature des marchandises
tion de simple police (C. pén. art. 47t,
introduites par mer dans un port avec
n<>9 et 475, n° 15) et qui ne devient
les marques et numéros. Le manifeste
un délit correctionnel que par l'adjonc-
de sortie est imposé à tout navire qui
tion de certaines circonstances aggra-
veut sortir de France chargé ou sur
vantes (C. pén. art. 3SS, al. 5).
lest.

Manoeuvres frauduleuses. Marchand.


Latin *mercatans, p. pr. tic *mercalare, cf. en
Latin de basse époque manuopera « travail fait lat. cl. mercari (de metx, mcrcis, • marchandise »).
avec la main • ; latin de basse époque fraudulosus, de
Celui qui s'occupe habituellement de
fraus « fraude ».
I (D. civ.) (V. Dol). ventes en gros ou en détail ; ouvrier qui,
II (D. pén.). Faits extérieurs, actes en raison des fournitures qu'il est dans
maténels, niise en scène destinés à l'habitude de faire, est plutôt à considé-
induire une personne en erreur et dont rer comme un commerçant que comme
la loi exige la preuve, notamment en un artisan. Ex. : C. civ. art. 2272, en
matière d'escroquerie (C. pén. art. 405) matière de prescription. Est encore
où le simple mensonge ne suffit pas à employé quelquefois comme synonyme
constituer le délit. de commerçant (C. com. art. 4, C. civ.
art. 1326).
Manufacture. — ambulant. Marchand
< travail
parcourant
Latin médiéval manufactura fait avec la avec des marchandises les villes, les
main ».
Etablissement dans lequel on fabrique campagnes, les foires et les marchés.
en grand des produits de l'industrie et, — de biens. Désignation courante de
Marchandage 326

l'individu qui fait profession d'acheter dans lequel l'une des deux parties a la
des terrains ou des domaines ruraux pour faculté de se porter à son choix, lors
les revendre en bloc ou en détail. de l'échéance du marché, acheteur ou
— vendeur de la quantité de marchandises
forain. Marchand qui vient débiter en payant,
ses marchandises dans un lieu où il faisant l'objet du contrat,
n'a ni établissement ni magasin. dans les deux cas, une prime qui s'ajoute
au prix d'achat en cas d'achat et qui
diminue le prix de vente en cas de vente.
Marchandage.
Voir le précédent. Ce marché porte aussi le nom de stellage.
Contrat de sous-entreprise par lequel — à Marché dont le prix est
forfait.
le sous-entrepreneur s'engage à faire fixé à forfait, c'est-à-dire d'une façon
exécuter un travail par une main- sans que son montant
définitive, puisse
d'oeuvre recrutée par ses soins, sans être modifié, quand bien même les objets
fournir aucun des matériaux. Le mar- vendus ou les services rendus se pré-
chandage est un délit lorsqu'il constitue senteraient inférieurs ou supérieurs aux
une exploitation de l'ouvrier par le prévisions des parties.
marchandeur (C. Trav. liv. I", art. 30 b
— à livrer
et 103). (V. Vente à livrer).
— à Marché à terme dans
prime.
Marchande publique. ou le vendeur ont la
Voir le précédent.
lequel l'acheteur
faculté de résilier le marché, à l'époque
Expression employée fréquemment
prévue par les règlements de la Bourse,
par nos codes pour désigner la femme en abandonnant à leur contre-partie
commerçante (C. com. art. 4, C. civ. le montant de la prime
art. 1326). stipulée pour
cette éventualité. Les marchés à prime
ne sont admis, dans les Bourses de
Marchand Ue*.
Voir le précédent. valeurs françaises, que pour les ache-
I (sens général). Objets mobiliers com- teurs. Il peut y avoir par contre des
ventes avec prime comme des achats
pris dans un fonds de commerce et
destinés à être vendus. Le nantissement avec prime dans les Bourses de marchan-
des fonds de commerce ne peut jamais dises.
porter sur les marchandises (L. 17 mars — à terme.
IQOQ. art. 9). A. Marché, et, plus spécialement, vente
II (sens spécial). Tous les meubles, dans la livraison de l'objet
laquelle
par opposition aux produits alimentaires vendu et le paiement du prix ne doivent
auxquels est réservé le terme de denrées pas s'effectuer immédiatement, mais à
(C. com. art. 632, alin. 1 et 2, énumérant une certaine date plus ou moins éloignée,
les actes de commerce). mais d'ores et déjà fixée par les parties
— (avance sur) (Y. Avances sur titres). ou par les règlements.
— B. Ensemble des ventes à terme
(bourse de) (Y. Bourse).
effectuées dans une Bourse.
Marché. — au
l.atin mercatus. voir imrckand. comptant.
A. Marche, et, plus spécialement,
I (D. com.). A. Convention ; spéciale- vente dans laquelle la livraison de l'objet
ment convention ayant pour but la
vendu et le paiement du prix doivent
livraison de marchandises ou la fourni-
être effectués immédiatement ou dans
ture de services. S'emploie également un délai assez bref fixé par les règlements.
comme synonyme de vente commerciale.
B. Ensemble des ventes au comptant
B. Lieu public où s'effectuent des effectuées dans une Bourse.
ventes de denrées ou de marchandises. — de Marché ayant pour
fournitures.
C. Ensemble des transactions effec- objet des livraisons successives de mar-
tuées sur une place ou concernant une chandises, dans des conditions réglées
•marchandise déterminée. Ex. : hausse par avance par les parties.
du marché de Paris : fermeté du marché — îtcrs cote. Ensemble des
opérations
des sucres. à la Bourse des valeurs de
pratiquées
— à double
prime. Marché à terme Paris sur des titres qui ne sont inscrits
323 Marené

ni à la cote officielle du syndicat des par la publicité et la concurrence,


. agents de change, ni à la cote du syndicat marché dans lequel l'Administration
libre des banquiers en valeurs. choisit librement son co-contractant.
— libre. Marché effectué en dehors — de transfonnaiion. Marché passé
de toute réglementation en Bourse ou par l'administration de la guerre ou de
hors Bourse. la marine pour transformer et utiliser un
— officiel. Marché effectué dans une matériel existant, sans que la valeur de
Bourse des valeurs, par l'intermédiaire ce matériel soit préalablement ordon-
des agents de change, sur les valeurs nancée au profit du Trésor, par exception
inscrites à la cote et soumises à ce titre à la règle de l'universalité du budget.
à leur monopole de négociation. — de travaux
publics. Marché entre
— une administration publique et un entre-
régletnenté.
A. Marché soumis à un règlement ; preneur, désigné en principe par adjudi-
cation publique, ayant pour objet,
spécialement, marché conclu dans les
Bourses de marchandises, suivant le moyennant un prix, la création ou l'en-
tretien d'un ouvrage public (à l'exclu-
règlement de la Bourse. sion de son exploitation,
B. Réunion des courtiers et commis- par opposi-
tion à la concession de travaux publics,
sionnaires opérant sur les marchés aux disposi-
V. ce mot), conformément
réglementés. tions d'un cahier des charges.
— sur devis. Marché, et spécialement — sur adjudication (Y. Marché de
marché de travaux, dans lequel le prix
est fixé d'après l'importance des travaux gré à gré).
de tarifs de — sur concours. Marché de gré à gré,
effectués, par application
prix dont les bases sont d'ores et déjà précédé d'un appel de l'Administration
arrêtées. OA dit marchés sur prix de à la concurrence ou d'un concours sur
séries, quand les parties se réfèrent, pour projets, l'Administration conservant tou-
l'application du prix, à un tarif spécial, tefois la liberté de choisir son co-con-
(série de prix), constatant les prix ha- tractant.
bituellement pratiqués. — sur série de prix. Marché dans lequel
n (D. pub.). S'emploie dans les expres- est fixé le prix unitaire des ouvrages,
sions suivantes : dont la quantité reste indéterminée.
— à forfait. Marché de travaux
publics dans lequel le prix et la quantité Marchepied.
d'ouvrage à effectuer sont fixés, sans (V. Servitude).
que l'Administration ou l'entrepreneur
puissent y apporter des modifications Marc le frane (payer au).
unilatérales. Expression mal expliquée, formée avec marc et
frane, tous deux d'origine germanique.
— à l'unité de mesure. Marché de
Répartir une somme au prorata des
travaux publics dans lequel sont fixés droits de chacun des intéressés lorsque
les prix métriques et les quantités à l'ensemble de ces droits dépasse la
exécuter, mais réservant à l'Administra- somme à répartir et qu'il n'existe pas
tion un certain droit d'augmentation de cause de préférence au profit des
ou de diminution de ces quotités. uns sur les autres. Ex. : les créanciers
— de fournitures. Marché entre une chirographaires du failli sont payés au
administration et un entre- marc le franc
publique
preneur désigné en principe par adjudi-
cation publique, ayant pour objet la Marge de garantie;
Latin tnarto, •finis. Voir garant.
vente à l'Administration, pendant un
certain I. Différence entre la valeur d'un
temps, d'objets mobiliers, de
denrées ou matières, conformément aux gage et la somme avancée sur le gage,
en prévision d'une baisse de valeur
dispositions d'un cahier des charges. du gage ; dans les avances sur titres
— de
gré à gré. Par opposition au et les escomptes de warrants, les ban-
marché sur adjudication dans lequel quiers se réservent une marge de 20 à
l'entrepreneur co-contractant est désigné 50 %•
Margullller 328

II. Couverture supplémentaire (V. ce — militaire. Ensemble des navires de


mot) exigée pour les opérations à terme, l'Etat destinés à la défense nationale. .
lorsque la variation des cours au-dessus
et au-dessous d'un chiffre déterminé Marinier.
fait craindre que la couverture initiale Dérivé de marin, voir le précédent.
ne suffise plus à assurer le règlement des Primitivement et normalement, homme
différences ; les marges de garantie sont de mer (peu usité aujourd'hui en ce sens).
couramment pratiquées dans les opéra- Dans la pratique, désigne généralement,
tions des caisses de liquidation même par opposition au marin, le bate-
auprès
des Bourses de commerce et dans les lier de la navigation fluviale.
opérations de change à terme effec- — (officier). Dans la marine de guerre,
tuées par un banquier. La demande de sous-officier. Dans la marine marchande,
cette couverture supplémentaire s'appelle mais d'une façon moins usuelle, membre
l'appel de marge. de l'équipage qui, sans être officier,
a un rang supérieur à celui du simple
Marguillier. matelot.L'ensemble des officiers mariniers
Latin matricularis t qui tient au registre (matri- constitue une sorte de petit état-major.
cula) » Voir matriculus. Le Code de commerce les englobe dans
Administrateur de la fabrique d'une
les articles 241 et 410 sous l'expres-
église paroissiale. sion de « principaux de l'équipage ».
Mari.
Latin maritus. Marque.
Tiré de marquer, mot dialectal d'origine çerma-
Homme uni à une femme par le lien
nique, cf. ail. merken « remarquer ».
du mariage.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
Mariage. — de
Dérivé de marier, latin nuirilare. fabrique et de commerce. Nom,
Union légitime d'un homme et d'une dénomination, emblème, empreinte, tim-
femme en vue de la vie en commun et bre, cachet, vignette, relief, lettre, chiffre,
de la fondation d'un foyer. enveloppe ou tout autre signe servant à
— (célébration distinguer les produits d'une fabrique
du). Cérémonie civile ou les objets d'un commerce (L. 23 juin
ou religieuse destinée à la formation du
lien de mariage. En France le mariage 1857, art. 1). La marque est dite des-
criptive, lorsqu'elle consiste en une
religieux ne produit aucun effet civil
dénomination attribuée au produit arbi-
et ne peut être célébré qu'après le
traire ou de fantaisie, et non pas vulgaire
mariage civil (C. pén. art. 199). et empruntée à la nature même de la

(contrat de) (Y. Contrat de mariage). chose désignée ; figurative, lorsqu'elle
— putatif. Mariage consiste en emblèmes, vignettes, com-
qui, malgré une
décision d'annulation, binaison de lettres ou de chiffres s'adres-
produit ses effets
de la sant surtout aux yeux ; nominale, lorsque
jusqu'à cette décision, à raison le nom de l'exploitant est apposé sous
bonne foi des époux ou de l'un d'eux.
une forme déterminée, par exemple en
Marin. caractères gothiques. La marque est
Tiré de marin, adjectif, latin marinus < de mer dite déposée, lorsqu'elle a fait l'objet
(mare) ». d'un dépôt en trois exemplaires au
Toute personne de l'un ou l'autre sexe, greffe du tribunal de commerce du domi-
qui s'engage envers l'armateur ou son cile du déposant; elle jouit alors d'une
représentant, pour servir à bord d'un protection spéciale au cas de contre-
navire (C. trav. mar. du 13 déc. 1926, façon (V. ce mot).
art. 3). — de mitoyenneté. Indice matériel
Marine. permettant de présumer la mitoyenneté
Dérivé de marin, voir le précédent. d'une clôture (C. civ. art. 653 et s.).
S'emploie dans les expressions sui- — de poupe. Indication du nom et
vantes : du port d'attache qui doit être inscrite
— marchande. Ensemble des bâti- à la poupe du navire pour l'individualiser.
ments de mer servant au commerce. — syndicale (V. Label).
329 Marqua

Marquis. permanentes de toute espèce qui sont


(V. Titre de noblesse). tenues en compte par certains comp-
tables publics (V. Comptables de deniers
Marronnage. publics).
Altération de marenage, dérivé de merrain, mot
technique désignant diverses sortes de bois, latin Matrice.
*matencmen (de materies « bois de construction »).
Latin matrix.
(D. for.). Droit d'usage aux bois de (Lég. fin.). Registre contenant la
construction. Ce droit, comme le droit liste des contribuables et l'indication
d'affouage ou d'usage des bois de
de leurs facultés contributives, en vue
feu, peut faire l'objet d'un cantonne- de permettre la confection des rôles des
ment.
impôts directs.
— cadastrale. Nomenclature
Martelage. alphabé-
Dérivé de marteler, lui-même dérivé de marteau, tique des propriétaires fonciers d'une
d'abord martel, latin *martellus. commune avec la liste de leurs im-
(D. for.). Désignation des arbres d'une meubles bâtis (indiqués par cases) et
coupe qui doivent être soit conservés non bâtis (indiqués par folios), contenant
(martelage en réserve), soit abattus (mar- l'évaluation du revenu soumis à l'impôt
telage en abandon ou en délivrance) par foncier et l'indication des mutations de
l'apposition sur un blanchis ou miroir,
propriété.
obtenu par l'enlèvement local de l'écorce,
— générale. Document comprenant
de l'empreinte d'un marteau forestier.
les bases d'imposition des contributions
Masse. directes et taxes assimilées dans chaque
Latin massa, proprement « masse de pâte ». commune. Il y a également des états
I (des créanciers). Groupement légal matriciels pour les divers impôts cédu-
des créanciers du débiteur en état de laires et pour l'impôt général sur le
faillite ou de liquidation judiciaire. revenu.
II. Ensemble de biens, de créances
ou de dettes groupés pour arriver au Matricule.
calcul de certains droits. Ex. : rapport Latin matricula (de matrix, voir le précédent;.
d'une donation à la masse successorale, Registre où sont successivement ins-
masse active et passive en matière crites, avec un numéro d'ordre, toutes
d'avaries communes. les personnes qui entrent dans un éta-
blissement ou, par extension, inscription
Matelot. ou numéro d'inscription sur ce registre-
Expression du moyen néerl. matenoct, littérale- Se dit, par exemple, du registre où l'on
ment t compagnon de couche ». inscrit, avec un numéro d'ordre, l'état
Synonyme de marin (V. ce mot). civil et le signalement des soldats à
— du leur entrée au corps de troupes ou de
pont. Matelot affecté au service
de la manoeuvre sur le pont du navire, leur numéro même ; du registre où
par opposition au personnel de la ma- l'on inscrit les détenus à leur entrée à
chine (C. trav. marit. du 13 déc. 1926, la prison ou les malades à leur entrée à
art. 27). l'hôpital ou les inscrits maritimes avec
les mouvements de leur navigation
Maternité. (L. 24 sept. 1896, art. 2) (V. aussi
Dérivé de maternel (dér. du latin ntaternus) sur le Immatricule).
modèle de paternité.
I (D. civ.). Lien qui unit la mère à son Mauvaise foi.
enfant. Latin de basse époque malefatius « qui a un mau-
II (D. adm.). Etablissement vais sort» ; latin fiaes.
hospi-
talier pour les femmes en couches. Connaissance par une personne du mal
fondé de sa prétention, du caractère
Matières. délictueux ou quasi délictueux de son
Latin materies. acte ou des vices de son titre. Ex. : plai-
(Lég. fin.). Dans l'expression « comp- deur de mauvaise foi, possesseur de
tabilité des matières », ensemble des mauvaise foi, vendeur de mauvaise foi
matières de consommation et de trans- du bien d'autrui (C. civ. art. 801, 1147,
formation et des valeurs mobilières ou 1378 et s., 1635, 2262 et 2268).
Itédaciii 330

Médeein légiste. de justice internationale, ensuite en ce


Tiré de medecina, voir le suivant.
que la médiation (recommandation),
Médecin appelé à remplir auprès des
lorsqu'elle réunit l'unanimité du Conseil
tribunaux les fonctions d'expert et qui, et est acceptée par l'une des parties, créé
en principe, du moins en matière pénale,
pour l'autre l'obligation de ne pas re-
doit être pris sur une liste annuellement courir à la guerre pour régler le litige.
dressée par la cour d'appel (Décr. La médiation ancienne, ordinairement
21 nov. 1893). exercée par des chefs d'Etat, est au-
jourd'hui remplacée en général par la con-
Médecine. ciliation, confiée à des commissions par-
Latin tnedicina (de médiats « médecin »).
fois permanentes (Acte général de 1928).
S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
— (exercice illégal de Médicament.
ta). Délit qui, Latin medicamenlum.
sous sa forme générale, consiste, pour (Législ. pharmaceutique) Produit à
une personne dépourvue du diplôme destination curative ou prophylactiqne
requis par la loi, à prendre part, habituel- (Voir Produit médicamenteux.Remède).
lement ou par une direction suivie, au
traitement des maladies ou des affec-
Medjilès.
tions chirurgicales ou encore à la pra- Conseil de jurisconsultes générale-
tique de l'art dentaire ou des accouche- ment présidé par le cadi et appelé soit
ments (L. 30 nov. 1892, art. 16). à assister le cadi dans le jugement des
— affaires portées devant lui, soit à délivrer
légale. Branche de la médecine
ayant spécialement pour objet d'aider des consultations sur le vu desquelles
la justice pénale ou civile à découvrir le cadi peut réformer son jugement.
la vérité (ainsi, en matière d'homicides,
coups et blessures, viol, avortement, Mélange.
accidents du travail, maladies profes- Dérivé de mêler, Latin populaire misculare.
sionnelles, etc.). (D.fisc). Produit composé de matières
ou substances difficilement séparabîes,
Mêdersa. diversement taxées, non spécialement
(D. musulni.). En Tunisie et au Maroc, tarifé dans cet état, et soumis pour la
établissement d'enseignement religieux perception des droits de douane au droit
comprenant presque toujours une petite oui affecte les parties du mélange le plus
mosquée et des sortes de cellules où des fortement imposées (L. n janv. 1892).
étudiants viennent, sous la direction
de professeurs, apprendre à lire et à Mémoire (subst. masc.).
prononcer les versets du Coran. En Tiré du suivant.
Algérie, établissement d'enseignement I. Ecrit destiné à exposer et à sou-
supérieur musulman destiné à assurer tenir la prétention d'un plaideur.^ Le
le recrutement des fonctionnaires indi- mémoire est obligatoire devant les juri-
gènes des services des cultes, de la justice, dictions administratives, devant la Cour
de l'Instruction publique et des bureaux de cassation et devant les tribunaux
arabes. ordinaires en matières fiscale.
— amptiatif. Mémoire produit par
Médiation. le demandeur en cassation développant
Latin mediatio (de mediare « s'interposer »).
les moyens énumérés sommairement dans
Procédure pacifique de règlement des
conflits internationaux. Se distingue
le pourvoi en cassation ; est appelé
« mémoire en défense «lorsqu'il est établi
de l'arbitrage en ce qu'elle aboutit à une
solution qui est proposée, mais non pas par la partie défenderesse au pourvoi.

imposée aux parties. D'après le pacte Préalable. Mémoire qui doit être
de la S. D. N. (art. 15), la médiation tend adressé au préfet, préalablement à l'in-
à devenir collective et obligatoire, en ce troduction d'une instance contre l'Etat
sens qu'un Etat membre est tenu de ou certaines administrations publiques.
recourir à la médiation du Conseil, si IL Etat des sommes dues à un offi-
le litige n'a pas été porté devant des cier ministériel, un architecte, un entre-
arbitres ou devant la Cour permanente preneur de travaux, etc.
331 Mémorandum

Mémoire (subst. fémin.). assignée à' l'évêque dans le partage des


Latin memoria. biens de son église ; celle du chapitre est
Réputation qui reste d'un défunt. appelée mense capitulaire.
Ex. : réhabiliter la mémoire d'un défunt Mention.
(annulation, par voie de révision, d'un Latin mentio.
jugement qui l'a condamné) ; curateur Enonciation ajoutée au corps d'un
à la mémoire (personne chargée de repré- acte soit à la suite, soit plus générale-
senter le défunt au cours du procès en ment en marge, afin, soit de le compléter,
revision) ; atteinte à la mémoire d'une soit de le rectifier, soit de faire connaître
personne (L. 29 juill. 18S1, art. 34. et l'accomplissement d'une formalité légale,
19 juill. 1917). d'un acte ou d'un événement postérieur.
— Ex. : mention du bon pour ou approuvé,
(Porter pour). Mentionner un droit, la signature sur les billets
à titre indicatif dans un précédant
seulement,
(C. civ. art. 1326), celle de la formalité de
compte ou dans un état à charge d'en l'enregistrement à la suite des actes
préciser le montant ou de le faire valoir
ultérieurement. qui y sont soumis, celle de jugements de
résolution, d'annulation ou de rescision
d'un acte transcrit, en marge de la trans-
Mémorandum. de cet acte (L. 23 mars 1855,
Neutre de l'adjectif latin memorandus » qui doit
cription
être rappelé » (de memorare « rappeler »).
art. 4), etc.
Note écrite remise par un agent diplo-
Mer.
matique au gouvernement auprès du- Latin mare.
quel il est accrédité, en posant le point
de vue de son propre gouvernement sur (D. int. pub.}. Elément capital du
domaine public international avec l'air,
une question faisant l'objet de négocia-
les fleuves et les autres voies interna-
tions diplomatiques.
tionales de communication. On distingue
la haute mer, dont le régime est dominé
.Menace.
Latin minacia (de mina: « id. •;. par le principe de la liberté de naviga-
tion, et la mer territoriale, que le droit
Expression par une personne du projet des gens positifs considère comme sou-
de nuire à autrui : réprimée par le droit
mise à la souveraineté ou au contrôle
pénal tantôt comme délit spécial (C. pén.
art. 305 et s.), tantôt comme élément de l'Etat riverain, jusqu'à une limite
constitutif ou circonstance minima ordinairement fixée à trois miles
aggravante marins. Cette limite minima est parfois
d'autres délits (outrage, chantage, men-
dépassée en pratique et contestée en
dicité, etc.).
doctrine (V. Eaux territoriales). On
Mendicité. appelle mers intérieures, celles qui sont
I^tin mendicitas « mendiant entièrement enclavées dans le territoire
(de mendiais »).
I. Fait de demander l'aumône. d'un Etat et mers libres celles qui bai-
II. Etat de celui qui demande habi- gnent le territoire de plusieurs Etats.
— (fruits de la mer).
tuellement l'aumône. La mendicité cons- Expression cou-
titue un délit lorsqu'elle est accomplie rante désignant, sur le littoral médi-
par un mendiant valide ou dans le ressort terranéen, certains mollusques et l'oursin.
d'un dépôt de mendicité (V. ce mot), ou
ou encore si elle est accompagnée de Mereurtale.
« de Mercure » peut servir d'ad-
menaces, tromperies ou si le mendiant Latin mereurialis
jectif à mercredi ; qualifiait d'abord une assemblée
s'est introduit sans permission dans un mercredi
du parlement qu'on trouve le premier
lieu habité (C. pén. art. 274). après les vacances et où le premier président pronon-
çait une mercuriale.
Menées* anarchistes. I. Etat des prix-courants de denrées
(V. Anarchie). vendues sur un marché public (C. pr.
civ. art. 129).
Mense. IL Discours prononcé par un membre
Latin mensa » table ». du Parquet ou un conseiller de cour
(D. can.). Masse de biens attribuée à un d'appel à l'assemblée générale des magis-
prélat ou à une communauté ecclésias- trats d'une cour d'appel, le jour de la
tique. La mense èpiscopate est la portion rentrée des vacances judiciaires, et trai-
Mérite 332

tant d'un sujet de morale, de droit ou d'un administrateur aux biens d'un
d'organisation judiciaire, rappelant les absent, d'un aliéné non interdit, saisie-
devoirs de chacun et prononçant l'éloge arrêt, inventaire des biens des époux
des magistrats décédés au cours de au début d'tme instance en divorce (C.
l'année judiciaire (Décr. 6 juill. 1810, civ. art. 242 ; C. pr. civ. art. 557 et s.,
art. 33). 878, 907 s. etc).
— de sûreté. Mesure qui, dans la con-
Mérite. ception des criminalistes contemporains,
Latin tneritum.
est destinée à compléter ou suppléer la
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : peine, qui relève comme elle de l'autorité
— agricole (ordre du). Ordre civil judiciaire, mais qui s'en distingue parce
qu'au lieu d'être le châtiment d'un cou-
comportant les grades de chevalier, pable, elle n'a pour objet que d'assurer
officier, commandeur, institué pour ré- la défense sociale en dehors de toute
compenser les Français et les étrangers considération d'ordre moral (ex. : inter-
qui ont rendu des services à l'agriculture nement des aliénés criminels, confisca-
(Décr. 7 juill. 1883, 19 juin 1887). tion d'engins prohibés, etc.).
— maritime (ordre du). Ordre com- — Mesure ayant pour
disciplinaire.
portant les grades de chevalier, officier, objet, par l'application de peines disci-
commandeur, institué pour récompenser plinaires, de maintenir l'ordre, la correc-
la valeur professionnelle des marins tion, le respect des règlements et des
et le mérite des citoyens qui se sont usages, de la part des membres d'une
distingués pour le développement de la compagnie judiciaire, d'une corporation
marine marchande, des ports, des pêches publique ou privée. Ex. : tout fonction-
et des sports nautiques (L. 9 févr. 1930). naire, avant d'être l'objet d'une mesure
disciplinaire, a droit à la communica-
Message. tion personnelle et confidentielle de son
» envoyé».
Dér. de l'a fr. mes, lat. inissus, dossier (L. 22 avr. 1905, art. 65).
Acte écrit revêtu du contre-seing mi- —
nistériel, adressé directement au pays provisoire. Mesure prise pour régler
ou lu par un ministre à la tribune parle- momentanément une situation urgente
mentaire et par lequel le Président de la en attendant une décision définitive. Ex.:
allocation d'une provision alimentaire
République, qui n'a pas son entrée la femme et les enfants pendant
dans les Chambres, communique avec pour
l'instance en divorce.
celles-ci (L. const. 16 juill. 1875,
art. 6). Toutefois, le message de démis-
sion du chef de l'Etat, dispensé du Métayage.
Dérivé de métayer, dérivé lui-même de moitt,
contre-seing ministériel, est lu à chaque anciennement meitie, latin medittas.
assemblée par le président de celle-ci. Bail rural dans lequel le loyer consiste
dans l'attribution au propriétaire d'une
Mesure. part des fruits récoltés par le preneur
Latin me(n)sura.
Précaution ou moyen employé en vue (V. Bail à colonage partiaire).
soit d'empêcher le dépérissement des Métier.
biens (mesure conservatoire), soit de
(V. Profession).
protéger les droits d'un créancier (appo-
sition de scellés), soit d'arriver à la décou-
verte de la vérité (mesure d'instruction) Métropole.
Latin metropolis, mot d'origine grecque.
(V. infra). I. L'Etat considéré par opposition
— comminatoire (V. Comminatoire et aux colonies, aux protectorats, aux
Astreinte). pays de mandat.
II. Le territoire de cet Etat, par oppo-
— conservatoire. Mesure prise pour sition aux territoires des colonies, des
la sauvegarde des biens d'une personne protetorats, des pays de mandat.
défunte, absente ou incapable, ou pour
la sauvegarde des droits d'un créancier Meuble.
sur les biens de son débiteur. Ex. : appo- Latin mobilis.
sition de scellés après décès ; nomination I. Au sens large, bien susceptible
33J Meurtre

d'être déplacé. Par extension, droit vertu d'une permission administrative


portant sur un meuble. On distingue les (L. 21 avr. 1810, art, 57 et s.).
meubles par nature ou meubles corporels, Ministère.
tels que les animaux, le mobilier, les Latin minislcrium (de minister * serviteur »).
navires, les matériaux de construction I. (D. const.). Cabinet (V. ce mot I).
ou de démolition, les marchandises, etc. — d'affaires. Cabinet composé d'hom-
et les meubles par détermination de la loi mes de tous les partis, mettant pro-
ou meubles incorporels, tels que les droits visoirement de côté les questions qui
d'auteur, offices ministériels, fonds de les divisent, pour collaborer à une oeu-
commerce, créances, rentes, actions des vre d'intérêt national ou pour former
sociétés (C. civ. art. 527 et s.). temporairement un ministère, alors que
II. Au sens étroit, employé seul, ne l'état des partis ne permet aucune com-
comprend pas l'argent comptant, les binaison politique.
pierreries, les dettes actives, les livres, — de bloc national. Cabinet acceptant
les médailles, les instruments des sciences, le concours des éléments de droite (à
des arts et métiers, le linge de corps,
l'exception toutefois de ceux qui repous-
les chevaux, équipages, armes, grains, sent la République), avec ou sans celui
vins, foins et autres denrées ; il ne com- des radicaux.
prend pas ce qui fait l'objet d'un com- — de cartel. Cabinet
merce (C. civ. art. 533). s'appuyant sur
les éléments conjugués de gauche, radi-
— meublant. Meuble destiné à l'usage caux et socialistes, que les socialistes se
et à l'ornement des appartements (C. bornent à apporter leurs voix (politique
civ. art. 534). de soutien) ou qu'ils acceptent les respon-
sabilités du pouvoir (politique de parti-
Meurtre. cipation).
Mot d'origine germanique. — de concentration. Cabinet constitué
Homicide commis volontairement (C. et soutenu par le centre et les fractions
pén. art. 295).
politiques voisines du centre, à l'exclu-
sion des extrêmes.
Mine.
Mot d'origine obscure. — d'union sacrée. Cabinet dans
lequel
Gisement contenant, en filons, en collaborent tous les partis, de l'extrême»
couches ou en amas, des matières métal- droite à l'extrême gauche, en cas de
liques, du charbon de terre ou de pierre, péril national.
des bitumes, sels gemmes, pétroles et II. (D. const. et adm.). Fonction de
autres matières énumérées par les lois ministre.
du 21 avr. 1810, art. 2, du 17 juin 1840 III. (D. const. et adm.). Départe-
et du 16 déc, 1922. Il est considéré ment ministériel (V. ce mot).
comme formant un domaine distinct IV. Palais où sont installés les services
qui ne peut être exploité par les parti- d'un département ministériel.
culiers qu'en vertu d'une concession ou
d'une permission de l'Etat (V aussi L. Ministère publie.
Voir le précédent.
9 sept. 1919,28 juin 1927 et 9 févr. 1930).
Corps de magistrats amovibles établis
Mineur. des cours et des tribunaux de
Latin minor. frès
ordre judiciaire et de l'ordre adminis-
Personne en état de minorité tratif, autres que les tribunaux de
(V. ce
mot). commerce, les conseils de prudhommes
et les tribunaux de paix statuant en
Minière. matière civile, ayant'pour mission de dé-
Dérivé de mine, voir ce mot. fendre les intérêts «de la société et des
Gisement contenant des minerais de incapables par réquisitions écrites et
fer, dits d'alluvion, des terres conclusions orales, de veiller à l'exécution
pyriteuses
renfermant des sulfates de fer, des terres des lois et des décisions judiciaires, de
alumineuses ou des tourbes (L. 21 avr, contrôler les actes des officiers publics
i8io, art. 3). Il ne forme pas juridique- et ministériels, d'exercer l'action disci-
mer t un domaine distinct, mais est ex- plinaire, etc. Le miristère public est
ploité à la suite d'une déclaration ou en constitué : près les tribunaux de pre-
MluUlre 33*

mière instance par un procureur de la Agent diplomatique (V, ce mot) pre-


République et ses substituts ; près les nant rang dans la hiérarchie instituée
cours d'appel par un procureur général, par le règlement du Congrès de Vienne
ses substituts et des avocats généraux ; du 19 mars 1815 et le protocole com-
près la Cour de cassation par un procu- plémentaire d'Aix-la-Chapelle du 21 nov.
reur général et des avocats généraux ; 1818, après les ministres plénipoten-
près les tribunaux de simple police par tiaires ou envoyés extraordinaires et
un commissaire de police, un suppléant avant les chargés d'affaires.
du juge de paix, un maire ou adjoint, ou
même, exceptionnellement, un conseiller Minorité,
municipal (C. I. cr. art. 144, modifié Latin médiéval minorilas (de minor, voir mineur).
au sens II, empr. do l'anglais
par L. 27 jauv. 1873). (V. aussi Parauet). minority.
I (D. civ. et peu.). Par opposition
Ministre. à majorité, faiblesse d'âge qui, aux
Latin minister, voir les précédents, termes de la loi, empêche une personne
Agent supérieur du pouvoir exécutif d'être considérée comme pleinement
placé à la tête d'un ensemble de services capable ou responsable.
publics appelé département ministériel II (D. int. pub.). Collectivité de race,
ou ministère (V. ces mots), et dont la de langue ou de religion, caractérisée
situation au regard du Parlement varie par un vouloir-vivre collectif, englobée
selon qu'est pratiqué le gouvernement dans la population majoritaire d'un
parlementaire, présidentiel ou conven- Etat dont ses affinités tendent à l'éloi-
tionnel (V. ces mots). gner. Un certain nombre de traités

juge. Conception doctrinale et juris- signés en 1919-1920-1922 entre les prin-
prudentielle abandonnée depuis la fin cipales puissances signataires des traités
du xixe siècle (Cons. d'Et., 13 déc. 1889, de paix et un certain nombre de décla-
arrêt Cadot), d'après laquelle le ministre rations émanant d'autres pays, assurent
était, pour les affaires administratives aujourd'hui en droit positif la protection
contentieuses de son département, juge de ces minorités en garantissant à leurs
de droit commun en premier ressort. membres la vie, les libertés religieuses
— sans
et culturelles, l'usage de leur langue
le régime
portefeuille. Dans et l'égalité des droits civils et politiques.
parlementaire, personnage politique qui
est quelquefois membre du cabinet
Minute.
sans être placé à la tête d'un départe- Latin médiéval minuta « (écriture) menue » (de
ment ministériel. minutas « menu »).

Original d'un acte authentique dont


Ministre du culte. l'officier public, qui en est dépositaire,
Culte, latin ctiltus (de colère « honorer, adorer »). ne peut pas se dessaisir. Il en remet
Celui qui est chargé d'une fonction se des copies appelées, selon les cas, grosses
rapportant à l'exercice de la religion ou expéditions, ainsi que des extraits
considérée dans ses manifestations exté-
rieures. (V. ces mots ; V. aussi acte en minute).
Ex. la minute d'un jugement, d'un
acte notarié, d'un acte de l'état civil,
Ministre plénipotentiaire. d'un procès-verbal de vente mobilière
Formé du mot latin « » et potenlia
plenus plein dressé par un huissier ou un commissaire-
• puissance ».

Agent diplomatique de rang immédia- priseur.


tement inférieur à celui d'ambassadeur,
investi de la mission de représenter Minuticr central.
son gouvernement à l'étranger. Voir le précédent.
Origi-
nairement, le ministre plénipotentiaire Local affecté au dépôt des archives
son gouvernement dans notariales comptant plus de cent vingt-
pouvait engager
la limite de ses pleins pouvoirs ; aujour- cinq ans de date, afin d'assurer leur con-
d'hui les pleins pouvoirs n'ont de valeur servation effective et leur utilisation do-
que pour la signature. cumentaire et historique. Ce dépôt est
effectué, à Paris, aux Archives nationales
Ministre résident. et, dans les départements, aux Archives
Latin residens (de residere « demeurer »). départementales (L. 14 mars 1928).
aas> Minuties

Minuties. par le greffier pour avertir une partie que


Latin minutia (de minutut, voir les précédents), son affaire a été inscrite au rôle d'au-
(D. fisc.). Objets de peu de valeur qui, dience de telle chambre. Dans la procé-
à raison de ce tait, sont soumis, notam- dure administrative (qui est irquisi-
ment au cas de saisie par la douane,
toriale) la mise au rôle est remplacée
à des procédures simplifiées. par l'inscription des rcq lêtes sur le
registre d'ordre au secrétariat (L. 22 juill.
Mise. 1889, art. 1 et 5, pour les conseils de
Participe passé fém. de mettre, latin mittere.
préfecture ; Décr. 22 juill. 1806, art. 2,
S'emploie dans les expressions sui- pour le conseil d'Etat).
vantes :
— an secret (V. Interdiction de com-
-— à la retraite. Par opposition à la
muniquer),
démission et à la révocation (V. ces — aux enchères. Mise en vente d'un
mots), décision exclusive de tout carac-
tère disciplinaire, par laquelle l'autorité immeuble ou d'un meuble par la voie
de l'adjudication (V. ce mot) au profit
compétente retire son emploi à un agent
et le fait sortir des cadres lorsqu'il de l'amateur qui offrira le prix le plus
les conditions élevé. Ex. : les biens des incapables
remplit requises dâge
et d'ancienneté de services ou lorsqu'il ne peuvent être vendus que par la mise
se trouve dans un état d'invalidité aux enchères publiques (C. civ. art. 459).
constaté. Cette expression peut être également
régulièrement
— à la retraite d'office. Sanction employée dans d'autres cas tels que la
mise aux enchères du bail d'un immeuble
disciplinaire s'analysant en mie révo-
appartenant à une administration pu-
cation et pouvant atteindre les fonc-
blique.
tionnaires susceptibles de faire l'objet — aux enchères (réquisiti n
d'une mise à la retraite. de). Acte
— à l'index. par lequel un créancier hypothécaire '
ou le bénéficiaire d'un nantissement
I (Ug. ind.) (V. Index). sur un fonds de commerce, estimant
II (D. can.). Inscription d'un livre au insuffisantes les offres faites par l'ac-
catalogue de ceux dont l'Eglise interdit quéreur dans l'acte de notification afin
l'usage et la lecture aux fidèles. de purge, provoque la vente publique
— à du bien, en s'engageant
pied. Sanction disciplinaire édic- à porter
tée par le chef d'une entreprise indus- l'enchère à ime somme supérieure d'un
trielle ou commerciale, ou prononcée dixième à celle qui a été offerte.
par l'autorité compétente d'une admi- — en accusation (V. Accusation II).
nistration publique qui consiste à im- — en cause. Action un
poser à un subordonné coupable d'une d'appeler
tiers dans un procès déjà pendant, afin
faute professionnelle un certain nombre
de jours d'inactivité avec privation qu'une condamnation puisse être pro-
noncée contre lui ou que les effets du
du salaire correspondant.
— à jugement à intervenir lui soient égale-
prix. Somme à partir de laquelle, ment applicables, (C. pr. civ. art. 32, 33).
dans les ventes publiques de meubles — en défense.
ou d'immeubles, sont reçues les offres (Lat. defensum « chose défendue »).
ou enchères des amateurs (C. pr. civ. art. Interdiction du pâturage sur une surface
958 et s.). de terrain boisé ou que l'on veut reboi-
— au rôle. Dans la procédure judiciaire ser ou dans laquelle on veut éviter la
inscription d'une cause à son rang (déter- destruction du tapis végétal qui protège
miné par l'ordre de présentation) sur un le sol contre l'érosion, en vue de la
registre tenu au greffe des tribunaux et restauration des terrains en montagne.
appelé rôle général (V. ce mot), à la suite — en délibéré. Phase de la procédure
de la présentation au greffier soit d'un d'une instance à la suite de la clôture
placet ou d'une note soit del'assignation. des débats, pendant laquelle les juges,
. Cette formalité est destinée à informer retirés d'ordinaire dans leur Chambre
le tribunal qu'un procès lui est soumis du Conseil, étudient les dossiers, échan-
et prépare sa venue à l'audience. gent leurs avis et arrêtent la sentence
— au rôle (bulletin de). Bulletin envoyé (C. pr. civ. art. 93).
Mlae 336

— en délibéré sur Déci- approvisionnements de l'entrepreneur,


rapport.
sion d'un tribunal ou d'une cour ordon* poursuivra le travail ou l'exploitation,
nant que les pièces d'un procès soient, aux risques et périls de cet entrepreneur,
avant ou après les plaidoiries, remises — hors de cause. Décision d'un tri-
sur le bureau du tribunal, pour faire bunal ou d'une cour excluant un plaideur
l'objet du rapport d'un juge nom- d'un litige dans lequel il avait été
mé par le jugement, avec indication du impliqué à tort ou qui ne le concerne
jour où le rapport sera lu (C. pr. civ. plus depuis qu'un garant formel (V. ce
art. 93 et s.). Cette pratique a pris une mot) s'est substitué à lui dans le procès
grande extension devant les tribunaux (C. pr. civ. art. 182-185).
de commerce. — sociale. Apport d'un associé dans
— en demeure (Y. Demeure). une société ou une association pouvant
— en état. consister en argent, en autres biens
I (V. Affaire en état). corporels ou incorporels, ou même en
II (D. pén.). Fait du condamné à une industrie.
peine emportant privation de la liberté
une durée de plus de six mois, Mitigation des peines.
pour Latin mitigatio (de mitigare * adoucir »),
lorsqu'il n'a pas été mis en liberté pro-
visoire avec ou sans caution, de se cons- Substitution, en vertu de la loi (C.pén.
tituer prisonnier pour éviter d'être déchu art. 65) et par égard pour la faiblesse
du pourvoi en cassation (C. I. cr. art. 421). physique du condamné, d'une peine plus
douce à la peine ordinaire du crime,
— en liberté. Octroi de la liberté de la réclusion aux
Ex. : substitution
à un détenu à titre provisoire (V. Liberté travaux forcés pour les individus âgés
provisoire), conditionnel (V. Libération de soixante ans accomplis au moment du
conditionnelle) ou définitif (Ex. : mise jugement (L. 3° mai 1854, art. 5).
en liberté de l'accusé acquitté, C. I.cr.J
art. 358 par application directe de la loi Mitoyenneté.
(mise en liberté de droit, art. 113, C. I. cr.) Dérivé de moitié, anciennement meitiê (voir
alin. 2, ou par décision de l'Adminis- métayage), avec influence de mi.
tration (arrêté de mise en liberté, L. Régime de copropriété pouvant s'ap-
14 août 1885) ou du juge (ordonnance pliquer aux clôtures, murs, fossés, haies,
de mise en liberté, C. I. cr. art. 113 et s.). qui séparent deux fonds, soumis à des
— en règles particulières d'acquisition, de
possession. Délivrance à une
jouissance, de preuve, en raison de la
personne d'une chose en vue de lui destination de la clôture.
conférer la possession. Lorsqu'une même
chose mobilière corporelle est vendue Mobacher.
successivement à deux personnes par
son propriétaire, la première mise en Journal créé en Algérie, en 1848, par
le Gouvernement général, publié en
est préférée, si elle est de
Eossession
onue foi. français et en arabe, renfermant, dans
une partie, dite officielle, les textes
— en recouvrement. Décision de l'au- intéressant l'Algérie, mais ne constituant
torité administrative ou de l'autorité pas un journal officiel dans lequel
fiscale qui rend les rôles exécutoires l'insertion d'un texte aurait rendu celui-
à la date de leur émission et qui déter- ci obligatoire.
mine par cette date les principaux délais
auxquels sont soumis les impôts portés Mobile (ou motif).
à ces rôles (recouvrement, recours, etc.). Latin mobilis.
— en régie. Dans le marché de tra- But particulier et variable par lequel
s'explique un acte licite ou illicite :
vaux publics et la concession de service
parfois pris en considération par la loi,
public, sanction prononcée, en vertu du
cahier des charges, par l'administration qui d'ordinaire ne tient compte que du
contre l'entrepreneur manquant gra-
but immédiat et identique pour tous
vement à ses obligations et q i consiste les actes de même espèce que les civi-
dans la substitution à l'entrepreneur listes appellent cause et les criminalistes
intention (V. ces mots).
négligent d'un agent (régisseur) qui, à
l'aide du personnel, du matériel et des — politique (doctrine du). Conception
33'? Mobilier

florissante en doctrine et en jurispru- de nouveauté, soit par un ou plusieurs


dence sous le IIe Empire, abandonnée effets extérieurs leur donnant une physio-
avec la IIIe République, et d'après nomie propre et nouvelle, peuvent être
laquelle tout acte administratif inspiré déposés au secrétariat du conseil de
de mobiles politiques se transforme en prudhomraes et sont alors protégés
acte de gouvernement (Y. ce mot), contre leur imitation par autrui, leur
insusceptible de critique contentieuse. inventeur ayant seul le droit de les
exploiter, de les vendre ou de les faire
Mobilier. vendre (L. 14 juill. 1905).
Dérivé de mobile, voir le précédent.
I. Ensemble des meubles qui dépen- Modération de droit.
dent d'un patrimoine ou d'une masse de Latin mo-teratio (qui remonte à modus Voir le»
biens. précédents).
II. Meubles destinés à l'usage et à Dégrèvement partiel d'impôt accordé
l'aménagement d'une habitation (meubles au contribuable à titre gracieux (Cpr.
meublants). Remise, et, pour la voie contentieuse,
— national. Meubles meublants appar- Décharge, Réduction).
tenant à l'Etat et qui sont tenus en Moderne
en (subst.).
réserve pour être utilisés lorsqu'il Latin tnodernus (dérivé de modo t récemment »).
est besoin. Arbre réservé dans un taillis sous
futaie et ayant le double de l'âge d'ex-
Mobilisation. ploitation du taillis, lors de son mar-
Dérivé de mobile, voir les précédents.
telage.
I (D. pub.). Ensemble d'opérations
ayant pour objet de faire passer en Moeurs.
totalité ou en partie, les armées de terre Latin mores.
et de mer du pied de paix au pied de
(V. Bonnes moeurs.)
guerre et comportant essentiellement
des réquisitions d'hommes, d'animaux Mobakma.
et de choses. Tribunal musulman, religieux du cadi.
II (D. com.). Opération facilitant la
circulation d'une créance à terme par Moine.
sa constatation dans un titre négociable Latin d'origine grecque monachus.
(à ordre, au porteur ou nominatif). Religieux vivant à l'écart du monde,
Ex. : un banquier se fait remettre des dans la clôture d'un couvent.
billets à ordre en représentation d'une
avance de fonds. Moins prenant.
(V. Rapport en moins prenant).
Modalité.
Dérivé de modal, dérivé lui-même de modus « mode ».
d'un acte juridique Moins value.
Disposition qui de la valeur d'une chose
a pour but soit de retarder ou de modifier Diminution
les effets qu'il aurait produits, s'il avait appréciée à deux moments différents.
été pur et simple, soit d'éteindre ces
effets à un moment donné. Les plus Monarchie.
Latin d'origine grecque nvnarchia.
importantes de ces modalités sont la
I. Lato sensu, par opposition à l'oli-
condition et le terme (Y. ces mots) et,
garchie, l'aristocratie, la démocratie
dans les libéralités, la charge imposée
au gratifié. (V. ces mots), régime dans lequel l'auto-
rité politique réside dans un seul individu
et est exercée par lui pu par ses délégués.
.Modèle de fabrique.
Cette monarchie peut être élective, si
Expression de l'italien modelto (qui remonte au
latin modus). le monarque est élu à temps ou à vie,
Objet servant de prototype à une liéréditaire si le pouvoir se transmet
fabrication industrielle. Les modèles par droit de succession.
de fabrique, dans la mesure où ils se IL Stricto sensu, par opposition à la
différencient de leurs similaires soit par république (V. ce mot), régime politique
une configuration distincte et recon- dans lequel le Chef de l'Etat est un roi
naissable leur conférant un caractère héréditaire.
Monarque tU

III. Etat dont le chef est un roi héré- — d'appoint. Monnaie constituée par
ditaire. des pièces de métal généralement sans
— absolue. Monarchie dans labuelle grande valeur, frappées par l'Etat ou
avec son autorisation et marquées du
les pouvoirs du monarque ne subissent
coin de son autorité, qui ne doivent
pas de limitation constitutionnelle.
être obligatoirement
— constitutionnelle. acceptées dans les
Monarchie dans
paiements à raison de leur faible valeur
laquelle les pouvoirs du monarque sont intrinsèque que jusqu'à concurrence
définis par une constitution. d'une certaine somme. Les pièces d'ar-
— de droit divin. Monarchie dans gent, de bronze, d'aluminium, de nickel
laquelle le monarque est considéré et de bronze émises par l'Etat français
comme investi du pouvoir par la volonté ne sont que des monnaies d'appoint
divine. qui ne peuvent être imposées dans les
— limitée. Monarchie dans laquelle paiements : les pièces d'argent, que
les pouvoirs du monarque sont limités, jusqu'à concurrence de 250 francs, les
l'existence d'une pièces de bronze d'aluminium, que jus-
généralement par
assemblée représentative. qu'à concurrence de 50 francs, les pièces
oe nickel et de bronze, que jusqu'à con-
— Parlementaire. Variété de monarchie
currence de dix francs (L. 25 juin r928,
constitutionnelle dans laquelle s'applique art. 7 et 8).
le régime parlementaire (V. ce mot). — de
— papier. Synonyme de monnaie
représentative. Variété de monar- fiduciaire, employé plus spécialement
chie constitutionnelle dans laquelle il
quand les billets émis circulent concur-
existe une assemblée représentative à remment avec une monnaie métallique
côté du monarque. et sont convertibles en cette monnaie.
S'oppcss en ce sens à papier-monnaie.
Monarque. — (fausse) (V. Fausse monnaie).
Latin d'origine grecque monarchus.
I. Titulaire du pouvoir dans la mo- — fiduciaire. Monnaie constituée par
narchie (V. ce mot, I). des billets émis par l'Etat ou avec son
IL Roi héréditaire (V. Monarchie II). autorisation pour faire office de monnaie
et auxquels est attribuée à cet effet
Monastère. une certaine valeur pour laquelle ils
Latin d'origine grecque monasterium. doivent être acceptés obligatoirement
Maison occupée par une communauté dans les paiements.
de moines. —
métallique. Monnaie constituée par
des pièces d'un nickel généralement
Monition.
Latin monitio (de monere t avertir »;. précieux, frappées par l'Etat ou avec
à faire sa permission, marquées du coin de son
(D.can) Avertissement d'avoir
ou à ne pas faire quelque chose pour autorité et adoptées à ce titre comme
éviter une pénalité ecclésiastique. commune mesure des valeurs. Une
monnaie reste métallique, alors que
Monnaie. circulent, à côté des pièces métalliques
Latin moneta. qui lui servent de base, des biûets
I. Instrument légal des paiements appelés communément billets de banque,
ayant soit une base métallique résultant auxquels est attribuée une certaine
de l'adoption d'une ou de plusieurs valeur monétaire, si ces billets peuvent
matières précieuses comme commune à tout moment être échangés à vue
mesure de la valeur, soit une base contre le nombre de pièces métalliques
fiduciaire résultant de l'attribution d'une qu'ils représentent. La monnaie fran-
certaine valeur à des billets ayant cours çaise est en ce sens à l'heure actuelle
légal, émis par l'Etat ou par une banque une monnaie métallique, les billets de
autorisée par lui. La monnaie française la Barque de France étant convertibles
est actuellement basée sur l'or. Le franc, en or (L. 25 juin 1928, art. 3). La Banque
unité monétaire française, est constitué a seulement la faculté de n'effectuer
par 65 rarag., 5 d'or au titre de 900 /1.000 ces échanges qu'à son siège social et pour
de fin (L. 25 juin 1928, art. 2). une quantité minima actuellement fixée à
IL Monnaie de compte. 225.000 francs.
339 Monogamie

— Synonyme de monnaie Etats du continent américain contre


(papier').
fiduciaire, employé plus spécialement toute intervention politique européenne
quand les billets auxquels est attribuée et à interdire tout colonisation nouvelle
une valeur monétaire ne sont pas con- des territoires américains, tout en s'in-
vertibles en une monnaie métallique terdisant pour eux-mêmes toute immix-
(V. Cours forcé) et ne reposent par tion dans les affaires européennes. Depuis,
conséquent que sur le crédit de l'Etat la doctrine de Monroë est devenue une
qui les émet. politique d'intervention des Etats-Unis
dans le continent américain.
Monnayage, (Faux)
Dérivé de monnayer, voir le précédent.
.Mont-de-piété,
(V. Fausse monnaie.) Emprunté de l'italien monte di pieta « crédit de
piété ».
Etablissement public communal créé
Monogamie,
Latin d'origine gTecque monogamia. par décret, avec l'assentiment du conseil
Régime juridique en vertu duquel municipal, pour aider les personnes
un homme ou une femme ne peut avoir nécessiteuses en leur consentant des
plusieurs conjoints en même temps. prêts sur gage d'objets mobiliers corpo-
rels de valeurs mobilières libérées au
Monopole. porteur et de brevets de pension (L.
Latin d origine grecque monopolium. 16 pluviôse an XII, 24 juin 1851). Il
Régime de droit ou de fait soustrayant est autorisé à adopter, après avis con-
une entreprise ou une catégorie d'entre- forme du conseil municipal, le titre de
prises du régime de la libre concurrence caisse de crédit municipal (Décr. 24 oct.
et leur permettant ainsi de devenir 1918 ; L. 16 oct. 1919).
maîtres de l'offre sur le marché. On
distingue : Monument.
a) quant aux conditions d'établisse- Latin monumentum.
ment du monopole : i° le monopole de S'emploie dans les expressions sui-
droit, établi par la loi ; 2° le monopole vantes :
de fait qui, sans être créé par le légis- — historique. Immeuble ou objet mo-
lateur, résulte simplement de certaines bilier appartenant à un particulier ou
circonstances économiques ou adminis- à une administration dont
publique,
tratives ; la conservation présente, au point de
b) quant aux bénéficiaires du mono- vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt
pole : i° le monopole privé, au bénéfice public et qui, de ce fait, est soumis,
des particuliers ; 2° le monopole public, à la suite d'un classement administratif
établi au bénéfice de l'Etat, des dépar- à un régime spécial qui en facilite
tements, des communes, des colonies, le rend imprescriptible
des établissements l'expropriation,
publics ; et pratiquement inaliénable et en restreint
c) Les monopoles publics se subdivisent l'exportation (L. 31 déc. 1913, 31 déc.
à leur tour, en fonction du but poursuivi,
1921, art. 33-39, 23 juill. 1927).
en : i° monopoles fiscaux, qui visent à
— naturel. Par opposition à site
procurer à la collectivité publique des
ressources financières et qui ne se pré- (V. ce mot), groupe limité et distinct
sentent en somme que comme une d'éléments exclusivement dus à la nature
variante de l'impôt de consommation ; présentant un intérêt esthétique suffi-
2° monopoles administratifs, qui pour- sant pour motiver leur classement et
suivent un but d'intérêt général : 3° mo- leur protection (L. .21 avr. 1906 et
nopoles mixtes, qui visent à la fois le 2 mai 1930).
but fiscal et le but d'intérêt général. — public. Ouvrage d'architecture ou
de sculpture destiné à l'utilité ou à la
Monro'é (doctrine de). décoration publiques et appartenant à
Ensemble des principes directeurs de une administration publique.
la politique étrangère des Etats-Unis,
émis sous leur forme originaire dans le Moratoire.
message du président Monroë du Latin moratorius (de morari « retarder »).
2 déc. r823, tendant à garantir les Disposition légale, nécessitée par des
Moratoire 310

raisons impérieuses d'intérêt public, Motu proprio.


suspendant d'une manière générale, à (D. can.) Expression latine appliquée
l'égard d'une catégorie déterminée de aux lettres apostoliques qui renferment
personnes (ex. : mobilisés) l'exigibilité une décision prise par le Pape de sa propre
des créances, le cours des actions en initiative, sans requête préalable, et par
justice et prolongeant la durée des con- lesquelles il octroie une faveur ou une
ventions comportant des prestations grâce en vertu de la plénitude de sa
successives. Ex. : la loi du 5 août 1914 puissance.
et le décret du 10 août suivant ont établi
le moratoire des échéances pendant un Moule (bois de).
délai renouvelable, le moratoire des Latin modulus « mesure •.
actions judiciaires contre les mobilisés Bois de chauffage en bûches ayant
pour la durée de la guerre. La loi du au moins 2 décimètres de tour au fin
6 mars 1918 a établi le moratoire des bout. Cette expression vient du moule
locaux occupés bourgeoisement ou com- dans lequel on empilait ce bois pour le
mercialement pendant une durée qui, mesurer ou de la corde d'une longueur
pour certains, n'est pas encore expi- déterminée avec laquelle on enserrait
rée. un tas de bûches pour constater qu'il
correspondait à un volume donné.
.Mort (peine de).
(V. Peine.) .Mousse.
Emprunté de l'italien mono.
Mort-né (enfant). Marin âgé de moins de seize ans
(V. Enfant.) embarqué pour le service du pont sur
un navire de commerce (C. trav. marit.
Motif. 13 déc. 1926, art. ni).
I-atin motivus (de movere « mouvoir »).
I. Synonyme de mobile (V. ce mot). Mouvement des fonds.
II (Pr.). Exposé des raisons de fait 1. Dérivé de mouvoir, latin movere, — 3. Latin
ou de droit qui déterminent les magis- fundtis.
trats à rendre un jugement. Les motifs Opération ayant pour but d'alimenter
figurent obligatoirement dans le corps du les caisses des différents comptables du
jugement où ils précèdent le dispositif ; Trésor, de manière à assurer à chacun
ils sont soumis au contrôle de la Cour de les moyens de paiement dont il a besoin.
cassation. La Direction du mouvement général
— des fonds, au Ministère des Finances,
(s) (contrariété de). Contradiction, est appelée à surveiller l'état des caisses
équivalente au défaut de motifs, entre des comptables du Trésor et à les appro-
les motifs et le dispositif d'une déci- visionner.
sion judiciaire ou entre les motifs eux-
mêmes.
— .Moyen.
(défaut de). Absence de réponse Latin medianus (de médius « au milieu »).
dans un jugement à chacun des chefs de I (Pr.). Raison de droit ou de fait
conclusions principales ou subsidiaires invoquée devant un tribunal à l'appui
posées par les parties. L'absence de d'une prétention (C. pr. civ. art. 161,
motif entraîne la cassation de l'arrêt. 3° ; C. I. cr. art. 336). Ex. : moyens de
défense : raisons invoquées à l'appui de
Motion. la défense et puisées soit dans le droit
Emprunté de l'anglais motion (du latin motio matériel (moyens de fond) soit dans !e
« mise en mouvement »).
droit de la procédure (moyens de procé-
Délibération prise par l'une des assem-
blées parlementaires, en dehors de la dure) soit dans les faits (moyens de fait) ;
moyens d'opposition (C. pr. civ. art. 161);
procédure d'élaboration des lois et ayant moyens de faux (C. pr. civ. art. 229).
pour objet d'édicter une mesure d'ordre
intérieur non permanente ou d'exprimer — nouveau. Moyen
qui n'a pas été
un voeu d'intérêt général. Présentant soulevé devant un juge précédemment
un caractère définitif, les motions ne saisi du procès. Se dit, en appel, d'un
sont pas destinées à être soumises à moyen qui n'a pas été soumis au juge
l'examen de l'autre assemblée. de première instance, en cassation d'un
'*'
Moyenne

moyen qui n'a pas été soumis au juge des collections


du fond dont la décision est attaquée. d'objets présentant un
intérêt au point de vue historique,
On distingue le moyen nouveau de la
artistique, technique, éducatif.
demande nouvelle (V. ce
mot) ne ce qu'il —
(s) nationaux. Groupe constitué,
de modifie pas le caractère ni le contenu
de la prétention originaire. parmi les musées de l'Etat, par ceux du
II (Lég. fin.). S'emp'ioie dans l'expres- Louvre, du Luxembourg, de Versailles,
de Saint-Germain et de Cluny, réunis
sion suivante :
— de service. Procédés en un service administratif distinct
par lesquels doté de la personnalité morale (L. 16 avr.
le Trésor public (V. ce mot) se procure
les ressources nécessaires pour assurer la 1895. art. 52).
correspondance des dépenses et des
Mutation.
recettes et qui se ramènent à différents Latin mutalio (de mulare « changer »).
systèmes d'emprunts (auprèsdela Banque I (Sens général). Synonyme d'alié-
d'émission par des avances, auprès du nation (V. ce mot).
public par des émissions, etc.). II (D. com.). Modification, sur les
registres de l'établissement émetteur, du
Moyenne de liste. libellé d'un titre nominatif, à la suite
Voir le recèdent.
Dans certains systèmes de représen- d'une modification corrélative interve-
tation proportionnelle; nombre obtenu nue, autrement que par cession en bourse
en divisant le total des voix groupées ou vente directe, dans la personne ou lés
sur tous les colistiers d'une même liste qualités de son propriétaire : succession
donation, testament, mariage d'une
par^ le nombre de ces colistiers et qui,
divisé à son tour par le quotient femme, majorité (L. 26 mars 1927,
électoral (V. ce mot), donne le nombre art. 45 et s,}. Les modifications résul-
de sièges auxquels a droit la liste avant tant d'une cession en Bourse ou d'une
toute utilisation des restes. vente directe sont dénommées transfert
(V. ce mot).
dés services publies. III (D. fisc.) A) (Enreg.). Tout fait
Municipalisation
Voir le suivant. juridique qui transfère d'une personne
Exploitation en régie (Y. ce mot) des à une autre un droit de créance ou un
services publics communaux à caractère droit réel sur une chose. Les mutations
industriel ou commercial (Décr. 5 nov. sont soumises à des droits d'enregistre-
et 28 déc. 1926). ment, qui s'opposent aux droits d'acte
et pour l'assiette desquels on distingue
Municipalité. les mutations à titre gratuit et les muta-
Dérivé de municipal, latin municipalis (de muni» tions à titre onéreux, les mutations
cipium « municipe »). immobilières et les mutations mobilières.
I. Lato sensu, le corps municipal qui
administre une commune. B) (Contrib. directes) Opération qui a
II. Stricto sensu, la partie du corps pour effet de mettre à la charge d'un
contribuable une cotisation qui lui in-
municipal composée du maire et des
combe, d'après les faits existant au
adjoints. Ier janvier, et qui se trouvait établie au
nom d'un autre contribuable, en matière
Muphti.
(D. musulni.). Jurisconsulte reconnu d'impôt foncier, de taxes locales addi-
par l'Etat, généralement attaché à une tionnelles, de taxes de biens de main-
morte et de redevance foncière (Cpr.
mosquée, dont la fonction consiste à
délivrer des fetouas, c'est-à-dire des Transfert). Plus généralement.miseà jour
consultations. des matrices cadastrales par l'Adminis-
tration des contributions directes pour
Mur mitoyen. tenir compte des changements survenus
dans les noms ou dans les éléments de
{Y. Mitoyenneté.)
cotisation de chaque contribuable (Ex. :
Musée. tournées de mutation, travail de muta-
Latin d'origine grecque muséum. tion), t
Etablissement dans lequel sont ras- — en douane. Transfert, opéré sur le
semblés, classés et exposés au public registre des soumissions de francisations
Mutilé SU

(tenu autrefois par l'administration fondée sur un système d'engagements


des douanes et, depuis la loi du I7févr. synallagmatiques par lequel les membres
1932, par les services de la marine d'un groupe, moyennant le seul paye-
marchande), de la propriété du navire ment d'une cotisation, s'assurent réci-
au nom du nouvel acquéreur (décr. 27 proquement contre certains risques (ma-
vend, an II ; décr. codifie, douanes ladies, blessures, infirmités, chômage)
du 28 déc. 1926, art, 349). ou se promettent certaines prestations
IV. (D. public). Affectation d'un fonc- (frais funéraires, secours aux ascendants,
tionnaire à un autre posto ou à un autre veuves, orphelins), en se garantissant
emploi, sans que ce changement d'affec- les mêmes avantages sans autre distinc-
tation constitue un avancement. tion que celle qui résulte des cotisations
— donutniale. Changement d'affecta- fourries et en excluant toute idée de
tion (V. ce mot) d'une dépendance du bénéfice (L. Ier avr. 1898 sur les sociétés
domaine. de secours mutuels).
IL Ensemble des groupements pra-
Mutilé du travail. tiquant la mutualité.
Victime d'un accident du travail (V. ce
mot). Mutuelle.
Voir le précédent.
Mutualité. Groupement basé sur le prircipe de
Dérivé de mutuel (fait lui-même sur le latin la mutualité (V. Assurarces mutuelles,
mutuus « réciproque »). Société de secours mutuels).
I. Forme de prévoyance volontaire
N

Nantissement. IL (D. int. pub.). Groupe d'hommes


Déri\ é de nantir, root d'oti». germanique, habitant généralement un même terri-
I. (D. civ.). Contrat réel de garantie toire, ayant une certaine unité de race
un débiteur, ou un tiers pour de langue et de religion, leur créant des
par lequel
lui, remet à un créancier, pour sûreté aspirations, des traditions et des souve-
de sa dette, la possession effective d'un nirs communs qui se caractérisent par
bien immeuble ou meuble et lui concède un « vouloir vivre collectif ».
sur ce bien un droit réel (C. civ. art. — la plus favorisée (clause de).
2071 et s.). Le nantissement d'une chose
immobilière constiUe le contrat ù'anii- (V. Clause).
chrèse (V. ce mot), le nantissement d'une
National (français).
chose mobilière le contrat de gage (V. Dérivé de natio, voir fe précédent.
ce mot). Personne possédant la nationalité
II. (D. com.). Contrat par lequel un française d'après les dispositions du
commerçant affecte, sans déplacement Droit français. Il existe des citoyens
de la possession (ce par quoi cette sûreté français et des sujets français, ces der-
diffère essentiellement du nantissement niers étant les indigènes des colonies non
de droit commun) son fonds de com- pourvus des droits des citoyens.
merce (à l'exclusion des marchandises)
à la garantie d'une ou de plusieurs dettes, Nationalisme.
au profit d'un ou de plusieurs créanciers, Voir les précédents.
et qui confère aux créanciers ainsi nantis État d'esprit consistant à apprécier et
un droit de préférence sur le prix du à résoudre les problèmes d'ordre écono-
fonds de commerce, le rang des créan- mique, politique ou social en fonction du
ciers étant déterminé par l'ordre chronolo- seul intérêt de sa patrie (V. Internatio-
gique des inscriptions par eux prises sur nalisme).
un registre tenu au greffe du tribunal de
commerce dans le ressort duquel est Nationalité.
les précédents.
exploité le fonds (L. 17 mars 1909, art. Voir
8 et s.). Lien qui unit un individu, un grou-
pement ou certaines choses à un État
Nation. déterminé. Ex. : nationalité de la femme
Latin natio. mariée, d'une société, d'un navire, d'un
I. (D. const.). A. Élément de l'État fleuve.
(V. ce mot) constitué par le groupement — (s) (principe des). Prétendu droit
des individus fixé sur un territoire déter- d'un groupe d'individus ayant une ori-
miné et soumis à l'autorité d'un même
gine, un passé et des aspirations com-
gouvernement. La nation est la subs- munes et vivant sur un même territoire
tance humaine de l'État. à s'ériger en un État indépendant (V.
B. Dans la théorie classique, issue de Plébiscite).
la Révolution française, personne juri-
dique constituée par l'ensemble des indi- Naturalisation.
vidus composant l'État, mais distincte Dérivé de raU-allser. dérivé lui-oeétte du latin
de ceux-ci et tit 'laire du droit subjectif nattrah' (de natttra • nature »).
Institution en vertu de laquelle un
de souveraineté (V. ce mot).
Novliinlillilé |U

individu, qui ne possède, à raison de sa et spécialement le gouvernement —


naissance (jus sanguiuis ou jus soli), d'observer la répartition des compétences
aucun lien avec un pays donné, peut établie par la constitution.
obtenir sur sa demande, .par acte dis-
crétionnaire du chef de l'État, la natio- .Négligence.
nalité de ce pays, s'il remplit les con- Latin negligentia.
ditions formulées par la loi. La natura- Faute non intentionnelle consistant à
lisation ne doit pas être confondue : ne pas accomplir un acte qu'on aurait
jo avec la nationalité par le bienfait de dû accomplir (C. civ. art. 1383).
la loi, réservée dans certains pays (ex. : —c la use. Expression anglaise désignant
France) aux individus qui leur sont rat- la clause par laquelle, dans les chartes-
tachés par un lien de naissance 2° avec parties et les connaissements, l'assureur
l'acquisition de la nationalité à la suite déclare s'exonérer de toute responsa-
d'une cession de territoire. bilité pour les fautes commises par le
capitaine, l'équipage, le pilote, et tout
Navigabilité. autre personne au service du navire.
Dérivé de navigable, latin natigabilis (de mvigare Cette clause est déclarée valable par la ju-
» naviguer »).
État d'un navire en mesure de tenir risprudence.
la mer.
Négoce.
Labn negotium,
Navigation. (Y. Commerce).
Latin navigatio, voir le précédent.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : Négociabilité.
Dénvé de négociable, dérivé lui-même de né goder,
— de plaisance. Navigation pratiquée latin negotiari t faire du négoce ».

pour le plaisir des passagers par un Qualité attachée à certaines formes que
navire qui ne se livre ni au commerce peuvent revêtir les titres représentatifs
ni à la pêche. d'un droit ou d'une créance, grâce à
— fluviale. Navigation qui se fait ha- laquelle ce droit ou cette créance sont
transmissibles, même à l'égard des tiers,
bituellement sur les cours d'eau et sur
par les procédés du droit commercial :
les lacs. On dit aussi navigation inté- endossement des titres à ordre, transfert
rieure. des titres nominatifs, tradition des titres
— maritime. Navigation qui se fait au portevr. La négociabilité dispense le
habituellement dans les eaux maritimes. cédant et le cessionnaire de recourir,
pour rendre la cession opposable aux
Navire. tiers, aux formes compliquées de la
Altération de navirie, antérieurement navilie, qui cession civile : signification au débiteur
remonte au latin navigium par une étape *navilium.
par huissier ou son acceptation par acte
Bâtiment faisant habituellement la na-
authentique (C. civ. art. 1690).
vigation maritime.
Négociant (V. Commerçant).
Nécessité (état de). LaUn negotians, voir le précédent.
Latin nécessitas. ,
I. (D. pén.). État d'une personne qui, Négociation.
pour sauvegarder ses intérêts ou ceux Latin negotiatio, voir les précédent».
d'autrui, en est réduit à commettre un I. (D. com. ) A. Discussion d'un contrat
acte incriminé par la loi pénale et pour pour arriver a sa conclusion.
lequel, vu les circonstances, lui est ac- B. Transmission des effets de com-
cordé le bénéfice de l'impunité. Ex. : merce.
exercice de la médecine, en cas d'urgence, C. Marché passé dans des Bourses de
par une personne non diplômée. commerce ou de valeurs.
IL (D. pub.). Théorie qui permet à II. (D. int. pub.). Echange de vues
l'État de se soustraire au droit, lorsque soit entre deux puissances par l'intermé-
sa sauvegarde et sa conservation l'exigent. diaire de leurs agents diplomatiques ou
III. (D. constit.). Théorie qui implique envoyés spéciaux et de leur gouverne-
la dispense, en cas de pénl national, ment, soit entre plusieurs puissances, au
— cours de congrès ou conférences (V. ces
pour certains organes constitutionnels
3i* \e(jotorlum nestle

mots), en vue d'aboutir à la conclusion comme accessoires honorifiques des noms.


d'un accord. Les titres de noblesse existant dans
l'usage moderne sont ceux de prince,
Negottorum gestio (V. Gestion d'affaire*. duc, marquis, comte, vicomte, baron et
chevalier (classés daus cet ordre par
Neutralisation. l'ordonnance de 25 août 1S17, art. 12).
Dérivé du neutralise', dérivé lui-même du latin Ils constituent une véritable propriété
nrutrilis (de neuter « ni l'un ni l'autre, neutre »). ayant conservé des règles de trans-
Action de retirer à certaines personnes mission spéciales (en général de mâle
(ex. : personnel sanitaire) la qualité de en mâle, au profit de l'aîné). Les ques-
belligérants ou de soustraire certaines tions relatives aux titres de noblesse
choses (ex. : territoire, ville, bâtiment sont, en ce qui concerne leur collation,
hospitalier) au droit de la guerre (V. Neu- vérification ou confirmation, de la com-
tralité). pétence exclusive d'un organisme admi-
nistratif, le Conseil d'administration du
Neutralité. ministère de la Justice, qui a hérité des
Dérivé du latin neutralis, voii le précédent,
attributions d'un organisme spécial, le
Situation de l'État qui reste volon- Conseil du Sceau des titres, supprimé
tairement étranger à un . conflit entre
deux ou plusieurs autres États.. La no- par décret du 10 janvier 1872.
tion de neutralité tend à devenir d'une Noees.
application beaucoup plus rare depuis Latin nuptioe.
que des pactes internationaux récents Synonyme de mariage (V ce mot). Le
(pacte de la S. D. N., pacte Briand- terme n'est plus guère employé que dans
Kellog) ont fait une obligation à leurs les expressions : secondes noces, cadeaux
signataires d'intervenir en cas de viola- de noces, frais de noces, etc..
tion par l'un d'eux de quelqu'une de
leurs dispositions. Nolis-Nolissement.
— perpétuelle. Situation Solis, dérivé de noliser (d'où aussi nohssement),
d'un État empr. de l'italien noleggiare (de noh • affrètement »,
auquel une convention internationale a latin nanlum, rrot d'origine grecque).
à perpétuité l'état de Terme employé, surtout autrefois sur
imposé et garanti
paix. Elle cesse dans le cas où il serait les côtes méditerranéennes, comme syno-
lui-même l'objet d'une agression de la nyme d'affrètement (V. ce mot.)
part d'un autre État.
Nom.
Latin nomett.
Neveu, nièce.
Neveu, latin nepotem, ace. de nepos.
— Sxice, latin I. (D. civ.). Appellation servant à la
popul. neplia. désignation des personnes. En ce sens
Fils ou fille du frère ou de la soeur. l'expression générique de nom comprend
Les neveux ou nièces sont parents en des éléments très divers et d'importance
ligne collatérale au 3e degré, selon la inégale : nom de baptême, nom de
computation civile (et au 2e degré, selon guerre, nom de terre, nom patrony-
la coniputation canonique), de leurs oncles mique, prénom, pseudonyme, surnom
ou tantes (V. ces mots). (V. ces mots).
— à la mode Je Bretagne. Fils ou fille — de guerre (V. Pseudonyme).
d'un cousin germain ou d'une cousine — de terre. Appellation individuelle
germaine (V. ces mots). Les neveux ou ou familiale tirée de la possession d'un
nièces à la mode de Bretagne sont pa- domaine foncier, par adjonction du nom
rents en ligne collatérale au 5e degré, de ce domaine, à l'aide d'une particule,
selon la computation civile (et au au nom du propriétaire. Le nom de
3e degré, selon la computation cano- terre finit souvent, dans l'usage, par sup-
nique), de leurs oncles et tantes à la mode planter le nom patronymique. Ainsi, en
de Bretagne. France, sous l'ancien régime, la presque
totalité des familles nobles étaient con-
Noblesse (titres de). nues sous des noms de terre.
Dérivé de noble, latin nobilis.
' — (droit au). Expression désignant
Qualifications empruntées à l'ancienne
hiérarchie féodale et ne subsistant que l'ensemble des droits appartenant à l'in-
Voimide 34f

dividu sur les divers éléments qui com- l'intervention (V. ce mot) est illégitime
posent son nom, et qui lui permettent Il a été proclamé pour la première fois
soit d'en revendiquer l'usage, soit de dans le message du Président des États.
s'opposer à ce que des atteintes y soient Unis d'Amérique Monroë, le 2 dé-
portées et notamment à son appropria- cembre 1823 (V. Monroë).
tion indue par les tiers.
— collec- Non lieu (ordonnance ou arrêt de).
patronymique. Appellation Lieu, latin loais.
tive (constituant l'élément le plus im-
Décision de clôture par laquelle une
portant du nom) servant dans les so-
ciétés modernes occidentales à désigner juridiction d'instruction déclare qu'il n'y
a pas lieu de suivre contre un inculpé,
divers individus faisant partie d'une
même famille. C'est ainsi que Je nom soit parce que les faits à lui reprochés
ne tombent pas ou ne tombent plus
patronymique dont le mode d acquisition sous le coup de la loi pénale, soit parce
est la filiation est commun, dans la
fanille légitime, à tous les parents que les charges relevées contre lui ne
sont pas considérées comme suffisantes.
issus par les mâles d'un auteur mâle
commun.-
Non représentation d'enfant.
II. (D. com.). (nom commercial). Ap- V. représentation.

pellation sots laquelle une personne Délit dont se rend coupable, quand il
exerce le commerce et qu'elle fait ins- a été statué sur la garde d'un mineur
crire au registre du commerce (L. 18 par décision de justice provisoire ou
mars 1919, art. 4). Il constitue un élé- définitive, le père, la mère ou toute per-
ment du fonds de commerce et est cédé sonne qui ne représente pas ce mineur à
à ce titre comme enseigne ou élément ceux qui ont le droit de le réclamer ou
d'une marque. qui, même sans fraude ou violence, l'en-
lève, ou le détourne, ou le fait enlever, ou
Nomade. détourner des mains de ceux auxquels
Latin nomas, adis, mot d'orijHne grecque. sa garde a été confiée (C. pén. art. 357,
Individu, quelle que soit sa nationa- al. 2, mod. par L. 23 mars 1928).
lité, circulant en France sans domicile
ni résidence fixe, ne rentrant ni dans la Non usage.
catégorie des marchands ambulants (qui V. u saie.
ont domicile ou résidence fixe), ni dans Fait de ne pas user d'un droit réel. I^es
celle des forains (V. ce mot) et soumis, servitudes et l'usufruit sont perdus par
de ce chef, à un régime de police spécial suite du non usage pendant trente ans.
comportant notamment le carnet an-
thropométrique d'identité et le carnet Non valeur.
collectif de famille. V. valeur.
(Lég. fin.). Situation d'une cote qui
Nomination. ns-peut être recouvrée au profit du
I afin nominalio (du v. nominare • nommer »). Trésor (« admettre en non valeur »), ce
Désignation par une autorité (indi- q -i a pour effet de dégagsr la responsa-
vidu ou groupe restreint de personnes) bilité du comptable qui avait pris le rôle
de la personne à investir d'un man- en chargî (V. Fonds de non valeur).
dat, d'une fonction ou d'une dignité.
Ex. : nomination d'un fonctionnaire par Nonce.
le chef de l'État, d'un tuteur par le F.mpr. rie l'ital. uintio. latin nuntius « messager ».
conseil de famille, d'un syndic de Prélat envoyé par le Pape pour le
faillite par le tribunal de commerce ; représenter auprès d'un souverain de ma-
nomination par décret du chef de l'État nière ordinaire et suivie et s'acquitter en
dans l'Ordre de la Légion d'Honneur. son nom des fonctions d'ambassadeur.
S'oppose à l'élection (V. ce mot)
Notaire.
Non cumul des peines (V. Cumul). Latin no(irùn * «cribe » (de nota « note »>.
Officier public établi pour recevoir,
Non intervention dans l'étendue de son ressort (V. ce
(principe de).
V. inurveviicn. mot) tous les actes et contrats auxquels
(D. int. pub.). Principe selon lv-quel les parties doivent ou veulent faire
3*' .V-turlui

donner le caractère authentique attaché dans la forme administrative, par la-


aux actes de l'autorité publique, et pour quelle l'Administration fait connaître à
en assurer la date, en conserver le dépôt un administré une décision qui le con-
et délivrer des grosses et expéditions cerne ou, spécialement en natière fis-
(L. 25 ventôse, an XI, art. Ier, 28 avr. cale, un arrêté ou un arrêt des juridic-
tions administratives statuant sur sa
1816, 12 août 1902).
réclamation.
Notariat.
V. le précédent. Notoriété.
Ensemble des règles concernant les Dérivé de notoire, latin notorius «qui fait connaître».
fonctions de notaire. Se dit également I. État de ce qui est généralement
des notaires eux-mêmes considérés comme connu.
formant une corporation. IL Se dit, par abréviation, de l'acte
de notoriété (Y. ce mot).
Notes d'audience.
Latin nota • note ». Novation.
Notes rédigées à l'audience par le Latin novalio (de novare « renouveler »).
greffier d'un tribunal correctionnel ou de Opération consistant à éteindre une
simple police, signées par lui, visées en obligation par la création d'une obliga-
outre par le président du tribunal cor- tion nouvelle qui se substitue à l'an-
rectionnel, relatant les noms des té- cienne, en réalisant soit un changement
moins, leurs déclarations, les réponses de débiteur ou de créancier, soit un chan-
des prévenus et dont l'utilité principale gement d'objet. Ex. •: le créancier d'une
est de simplifier, le cas échéant, les débats somme d'argent convient avec son débi-
devant la juridiction d'appel (C. I, cr. teur que celui-ci lui paiera une rente via-
art. 155 et 189). gère à la place de la somme due. (C. civ.
art. 1271 s.).
Notlee.
Latin notifia « connaissance », d'où « liste ». Novice.
(D. com.). Résumé succinct des condi- Latin novicius (de novus c nouveau »).
tions d'une émission de titres par une so- Marin âgé de plus de seize ans et de
ciété. La loi de finances du 30 janv. 1907 moins de dix-huit ans, embarqué à bord
a rendu obligatoire la publication de d'un navire de commerce pour le service
cette notice, lorsque l'émission est faite du pont (C. trav. marit., 13 déc. 1926,
par appel au public, dans un bulletin art. m).
hebdomadaire annexé au Journal officiel
(bulletin des annonces légales et obliga- Nu propriétaire.
toires). Titulaire d'un droit de nue propriété
— hebdomadaire. Relevé exact des (V. ce mot).
mentions portées sur le registre d'ordre
du Parquet où sont inscrits, au fur et Nue propriété.
à mesure de leur récertion, les procès- Su, lat n nudur.
verbaux et les plaintes, envoyé tous les Expression doctrinalo moderne (incon-
huit jours par le procureur de la Répu- nue du Code civil), iar laquelle on
communément l'ensemble de
blique au procureur général près la Cour désigne
ceux des attributs du droit de propriété
d'appel (C. I. cr. art.249).
qui appartiennent au propriétaire d'vn
Notification. bien sur lequel une autre personne jouit
Dérivé de notifier, latin notîficare, voir les précé- d'un droit d'usufruit, d'usage ou d'habi-
dents, tation, pendant le temps qre persiste ce
I. (D. civ.). Acte instrumentaire par démembrement de la propriété.
lequel on porte, dans les formes légales,
à la connaissance d'une rersonne inté- Nullité.
ressée, un acte juridique fait ou à faire. Latin médiéval nullitas (de nullus » nul »).
Ex. : notification faite par l'acquéreur Inefficacité d'un acte juridique résul-
d'un imirerble hypothéqué aux créan- tant de l'absence de l'une des conditions
ciers inscrits, afin'de pur?e (V. ce mot). de fond ou de forme requises pour sa
II. (D. pub.). Communication faite validité (Cpr. Inexistence).
Numéraire 348

—- absolue. Nullité pouvant être de- — virtuelle. Nullité résultant de l'in-


mandée par tout intéressé à raison de terprétation d'un texte (Ex. : C. civ.
son caractère d'ordre public ou de l'ab- art. 447, 79Î, 903).
sence d'un élément essentiel à l'acte ju-
ridique. Numéraire.
— expresse. Nullité Latin numeratint (de numerus « nombre »).
expressément im- (V. Espèces).
posée par un texte de loi.
— relative. Nullité ne pouvant être Numération.
demandée que par une ou certaines per- Latin numeratio (de numerus, v. le précédent).
sonnes qu'elle est destinée à protéger et Dénombrement des espèces au mo-
susceptible en conséquence d'être cou- ment du versement d'une somme d'ar-
verte par la confirmation de l'acte. gent.
o

Objet à d'autres (époux, parents ou alliés


t.at. scolastique objeclum * ce qui est placé devant »
proches) les ressources nécessaires à la
(du v. ancien oojicere * mettre devant »).
vie, si ces derniers sont dans le besoin
Prestation sur laquelle porte un droit, et si les premières ont les moyens suffi-
une obligation, un contrat, une demande
sants.
en justice.
— alternative. Obligation qui, ayant
— d'un contrat. Objet des obligations
pour objet deux ou plusieurs prestations,
que ce contrat faît naître. est éteinte lorsque le débiteur a exécuté
— d'une doit
obligation. Ce qui est dû par l'une d'elles. Ex. : le débiteur
la personne obligée. mille francs ou un cheval.
— aux dettes (V. Obligation I).
Oblat.
Lat. ecclés. oblatus « offert » (du v. offerre « offrir »). — civile. Obligation que le débiteur
I. Personne qui s'est agrégée à une peut être contraint d'exécuter par les
communauté religieuse en lui faisant voies légales, par opposition à 1 obliga-
donation de ses biens et en promettant tion naturelle (V. ce mot), dépourvue
d'observer un règlement, mais sans de sanctions.
abandonner le costume laïque. — conjointe. Obligation
IL Religieux appartenant à certaines comportant
plusieurs débiteurs dont chacun est
congrégations. Ex. : les oblats de Marie
Immaculée. tenu séparément pour sa part.
— facultative. Obligation par laquelle
Oblations. le débiteur est tenu d'un objet unique,
Lat. ecclés. oblatio t offrande » (v. le précédent). avec faculté pour lui de se libérer en
Offrandes faites au clergé par les fournissant un autre objet déterminé.
fidèles. Ex. : le débiteur doit un cheval, mais il
pourra se libérer en payant 1.000 francs.
Obligataire. — illicite. dont
Dér. arobligation, sur le modèle de donataire, pa* Obligation l'objet
rallèlement à actionnaire. ou la cause est contraire à la loi.
Créancier dont le droit résulte d'un — indivisible. Obligation qui ne peut
titre d'obligation négociable (V. Obli- ttte exécutée qu'en entier, soit que la
gation III). nature de l'objet dû interdise toute divi-
sion de cet objet, soit que les parties
Obligation.
Lat. obtigatio (de obligare « lier »). aient convenu que celui-ci ne pourrait
obliger,
I. (D. civ.). Lien de droit par lequel pas être divisé.
une ou plusieurs personnes déterminées — in solidum. Expression doctrinale,
sont tenues, en vertu d'un contrat, d'un tombée en discrédit, dési-
aujourd'hui
d'un délit, d'un quasi-
gnant l'obligation de personnes engagées
3uasi-contrat,
élit ou de la loi, envers une ou plusieurs solidairement sans qu on puisse présumer
autres, également déterminées, à donner, l'existence entre elles d'un mandat tacite
à faire ou à ne pas faire quelque chose. et qui, par suite, ne produirait pas les
— alimentaire. effets secondaires de la solidarité (V. ce
Obligation que la loi
impose à certaines personnes de fournir mot).
Obligation 350

— naturelle. Obligation que le débiteur formule spéciale, est souscrite à l'ordre


ne peut être contraint d'exécuter par les de l'agent receveur et stipulée payable
voies légales, mais qui est susceptible au domicile du trésorier-payeur générai
d'une reconnaissance ou d'une exécu- du département ou du receveur particu-
tion volontaire valable (C.civ. art. 1235). lier des finances de l'arrondissement,
Ex. : l'obligation alimentaire envers un cautionnée. Elle porte intérêt au profit
enfant naturel non reconnu ou envers du fisc et comporte le versement par le
un frère ; l'obligation de payer une dette contribuable d'une redevance dite « du
ayant fait l'objet d'une remise concor- tiers du franc ».
dataire.
— solidaire. Obligation dont les débi- Observateur.
Lat. observator (du v. observare « observer »).
teurs sont obligés à une même chose, de Terme de la langue courante dési-
manière que chacun puisse être contraint
gnant l'agent chargé par un gouverne-
pour la totalité et que le payement ment d'assister à des négociations aux-
fait par un seul libère les autres envers
les créanciers (C. civ. art. 1200). L'obli- quelles il reste, en principe, étranger, en
vue de lui rendre compte de leur marche
gation solidaire donne à chaque créancier et de leur issue et en particulier des
le droit de demander le payement du •décisions qui seraient susceptibles de
total de la créance, encore qu'elle soit
léser ses intérêts.
partageable ou divisible entre eux (C.
civ. art. 1197).
Occupation»
Lat. occupatio (du v. otttttctt * s'emparer de »).
IL (D. notarial). Acte authentique par I. (D. civ.). Mode d'acquisition de la
lequel une personne se reconnaît débi- propriété résultant de la prise de pos-
trice envers une autre d'une somme session d'une chose sans maître avec
d'argent à titre de prêt ou autre cause, l'intention de se l'approprier.
aux conditions arrêtées dans cet acte.
IL (D. pub.). S'emploie dans les
III. (D. com.).Titre négociable, nomi- expressions suivantes :
natif ou au porteur, remis par une société — sur le domaine public. Terme géné-
ou une collectivité publique à ceux qui
lui prêtent des capitaux et réalisant la rique servant à désigner les installations
division du montant total d'un emprunt particulières autorisées sur le domaine
en coupures d'un même chiffre. public et comprenant à la fois les conces-
sions sur le domaine public et les permis-
— à lots (V. Valeur à lots). sions d'occupation (V. ces mots).
— atnortissable. Obligation susceptible — temporaire. Privilège administra-
d'être remboursée par voie d'amortisse- tif en vue de faciliter l'exécution des
ment (V. ce mot). travaux publics (V. ce mot), impliquant
IV (D. fisc.). S'emploie dans l'expres- le droit de prendre possession, moyen-
sion suivante : nant indemnité et pour une durée limitée
— au paietnent des droits. En matière (cinq ans au maximum) d'une propriété
privée, soit pour l'exécution des études
d'enregistrement, obligation existant à et travaux préliminaires, soit pour tout
la charge de toute personne, officiel pu-
blic, soc.été ou particulier, qui peut être objet relatif à l'exécution du travail
public même (installation de chantiers,
poursuivis par la Régie en paiement des dépôts de matériel, fouilles, ramassage
droits (comp. Contribation au paiement ou extraction de matériaux). (L. 30 mars
des droiti).
1831 et 29 déc. 1892).
— cautionnée. Traite généralement à
quatre mois, que les contribuables, qui ont III. (D. int. pub.). Prise de possession
fourni une caution capable et solvable, par un Etat,- d'un territoire sans sou-
remettre à l'Administration verain. Le territoire n'est acquis à l'Etat
es Douanes ou des Contributions indi-
Setivent occupant que si l'occupation est effec-
rectes pour se libérer de certains droits : tive et notifiée aux autres Etats (Con-
droits de fabrication sur les bières, droits férence de Berlin, 1885). Le droit inter-
sur le sel, le sucre, les cartes à jouer, etc.. national connaît également l'occupation
L'obligation cautionnée, établie sur une Pacifique, réalisée par la présence mo-
351 Oetrol

mentanée d'une force armée sur un Office.


territoire Lat. c devoir ».
étranger, en temps de paix, officium
I. Fonction publique conférée à vie
qui n'entraîne aucune prise de possession
du territoire. et à laquelle est attaché le droit de pré-
sentation (ou droit pour le titulaire de
présenter un successeur à l'autorité
Octroi.
Tiré du v. octroyer, réfection, d'après le latin qui nomme à cette fonction). Pris dans
auctor, etc., de l'a fr. otroyer, lat. populaire *aurto- cette acception, l'office est public ou
ritare. ministériel (V. Officier public et Officier
I. Contribution indirecte que les com- ministériel).
munes peuvent être autorisées à établir — ministériel. (V. Officier ministériel.)
sur des objets et marchand SÎS destinés —
à la consommation locale, et qui est public. (Y. Officier public.)
En ce sens anglicisme.
perçje à l'entrée dans la commune. IL (D. adm.). Service généralement
II. L'administration chargée de doté de là personnalité morale et de
l'assiette et du recouvrement de ces l'autonomie distrait de la
financière,
droits.
compétence générale des bureaux pour
III. Le bureau où l'on acquitte ces être confié à un organisme spécial, géré
droits. par un directeur avec assistance d'un
— de mer. Taxe perçue conseil d'administration composé de
par l'Adminis- fonctionnaires et de particuliers compé-
tration des douanes au profit de certaines
communes de l'Algérie ou des colonies tents. On distingue les offices ttationaux
sur quelques denrées importées de France (rattachés directement à un ministère
ou de l'étranger, et parfois aussi sur tes et gérés sous l'autorité du ministre),
denrées similaires d'origine ou de fabri- régionaux, départementaux, communaux.
cation locale. — agricole. Service départemental
ou régional (office
(office départemental)
OEuvre de bienfaisance. régional), doté de l'autonomie budgé-
OEuvre, lat. opéra. taire, chargé d'assurer l'application et la
Organisation ordinairement due à vulgarisation des mesures de toute
l'initiative privée et ayant pour but de nature susceptibles d'accroître et d'amé-
faire du bien à titre non lucratif. Les liorer la production agricole (Décr.
organes officiels, bureaux d'assistance 25 avr. 1919).
ou de bienfaisance, remplissent une — colonial. Etablissement public, rele-
mission légale de secours aux indigents. vant du Ministère des Colonies, ayant
L'oeuvre de bienfaisance privée prend en
pour objet de centraliser et de mettre à la
général la forme d'une association. Elle
est soumise à certaines mesures de con- disposition du public tes renseignements
de toute nature concernant l'agricul-
trôle administratif (L. 14 janv. 1933), ture, le commerce et l'industrie des
mais bénéficie en revanche de certaines
colonies françaises et d'assurer le fonc-
faveurs, notamment d'ordre fiscal. tionnement d'une exposition perma-
nente du commerce colonial (Décr.
OEuvre pie. 14 mars 1899 et L. 18 févr. 1904).
Pie, lat. piâ (de pius » pieux »).
— départemental des Pupilles de la
(D. can.) Acte accompli avec une
intention surnaturelle. Nation. Etablissement public, sié ?eant au
chef-lieu de chaque département, chargé
de veiller, au profit de.s Pupilles de la
Offensé.
Lat. * attaquer, Nation, aux mesures légales de protec-
offensa (du v. offendere offenser •).
tion prises en leur faveur et de leur
(D. pén.). Nom spécial donné tradi- accorder des subventions et une aide
tionnellement à l'outrage envers les
individuelles (L. 27 juill. 1917).
chefs d'Etat, que la loi du 29 juillet 1881
sur la presse traite de façon différente — des Biens et Intérêts
privés. Eta*
suivant qu'il est commis envers te Prési- blissement public relevant ou Ministère
dent de la République française (art. 26) des Affaires étrangères, chargé, sous le
ou les chefs d'Etats étrangers (art. contrôle d'un conseil de direction, de
36). l'application, en ce qui concerne les
Ofilce 3o2

intérêts privés, de la partie X du traité — national des


Pupilles de la Nation.
de Versailles du 28 juin 1919 et des Etablissement public rattaché au Mi-
clauses analogues insérées dans les nistère de l'Education nationale, chargé
autres traités (Décr. 30 déc. 1919 ; L. de l'étude des mesures d'ordre général
10 mars 1920). à prendre en faveur des Pupilles de la
— des Céréales
panifiables. Service Nation, de la répartition des subventions
de l'Etat aux Offices départementaux
chargé d'étudier, au Ministère de l'Agri-
culture, les questions concernant le (V. supra), de la coordination et de la
ravitaillement du pays en céréales pani- direction de l'action de ces offices
fiables indigènes ou exotiques (Décr. (L. 27 juill. 1917). Par mesure d'éco-
21 oct. 1924). nomie, cet office a été fusionné avec
— des Recherches scientifiques et indus- l'Office national des Mutilés et Réformés
de la guerre (Décr. 19 avr. 1934).
trielles. Etablissement public, rattaché
au Ministère de l'Education — national d'Hygiène sociale. Eta-
nationale,
ayant pour objet de provoquer, coor- blissement public rattaché au ministère
donner, appuyer les recherches scienti- de la Santé publique, chargé de recueillir
fiques de tout ordre et spécialement la documentation sur la situation sani-
celles appliquées aux progrès de l'indus- taire de la France, d'effectuer la propa-
trie nationale (L. 29 déc. 1922). gande en faveur de l'hygiène et de coor-
— donner les efforts des pouvoirs publics
d'Expansion nationale. Service ins- et des oeuvres privées en vue de protéger
titué à la Présidence du Conseil en vue
de coordonner l'action des divers la santé pubhque (Décr. 4 déc. 1924).
dépar- Par mesure d'économie, cet office a été
tements ministériels et des associations
d'initiative privée, pour propager, tant supprimé, à dater du ief mai 1034, en
en France qu'à l'étranger, les notions tant qu'établissement doué de la per-
fondamentales d'ordre national sonnalité civile et de l'autonomie finan-
(Décr. cière (Décr. 4 avr. 1934).
28 nov. 1919).
— du Travail. Service rattaché au — national du Combattant. Etablisse-
Ministère du Travail, ayant pour mission ment public, rattaché au Ministère des
de recueillir, coordonner et vulgariser Pensions, administré par un conseil
toutes informations relatives au travail composé de membres nommés par le
(L. 20 juill. 1891 ; Décr. 24 févr. 1919). ministre et de .membres élus par les
— national de comités départementaux, chargé de
navigation. Etablisse- veiller aux intérêts moraux et matériels
ment public rattaché au Ministère des
des combattants et de venir en aide à
Travaux publics, ayant pour objet de
ces derniers (L. 19 déc. 1926, art.
centraliser et de porter à la connaissance
du public les renseignements de toute 101).
nature concernant la navigation inté- — national du Commerce extérieur.
rieure et de rechercher tous les rensei- Etablissement public institué auprès
gnements propres à développer îanavi- du Ministère du Commerce pour fournir
et 1 amélioration de l'exploitation aux industriels et négociants français
Sation
es voies navigables (L. 27 févr. 1912, les renseignements commerciaux de toute
art 67). nature pouvant concourir au développe-
— national des Mutités et Réformés ment du commerce extérieur et à l'exten-
de la guerre. Etablissement public ratta- sion des débouchés dans les pays étran-
ché au Ministère du Travail, constituant gers, de protectorat et les colonies fran-
un organe de liaison entre les adminis- çaises (L. 25 août 1919).
trations publiques et les associations — national du Tourisme. Etablisse-
ou oeuvres privées qui s'occupent des ment public rattaché au Ministère des
militaires mutilés ou réformés et assu- Travaux publics, ayant pour objet la
rent à ces derniers un patronage et centralisation et la mise à la disposition
un appui permanents (L. 2 janv. 1918). du public des renseignements de toute
Par mesure d'économie cet office a été nature concernant le tourisme sous
fusionné avec l'Office national des Pu- toutes ses formes, l'étude des questions
pilles de la Nation (Décr. 19 avr. relatives aux stations de tourisme et
1934)- le développement de la propagande
353 Otfiees

touristique en faveur de la France nale pour récompenser des services


(L. 24 sept. 1919). rendus soit dans l'enseignement, soit
— national industriel de l'Azote. Eta- pour le développement des lettres, des
blissement public placé sous l'autorité sciences et des beaux-arts.
du ministre des Travaux publics, géré — de l'état civil. Personne chargée
par un conseil d'administration nommé par la loi de tenir les registres officiels
par décret, ayant pour objet exclusif de l'état civil, d'y dresser et signer les
la fabrication et la vente des engrais actes, ainsi que d'en délivrer des copies
et produits azotés et des composés se et extraits. En principe, l'officier de
rattachant à cette fabrication (L. n avr. l'état civil est le maire de la commune.
1924). — de l'Instruction
— publique. Titulaire
Public d'Habitations à bon marché. de la décoration immédiatement supé-
Etabhssement public départemental ou rieure à celle de l'officier d'académie.
communal, géré par un conseil d'adminis- — de la Légion d'honneur (V. Légion
tration, ayant pour objet exclusif l'amé-
d'honneur).
nagement, la construction et la gestion — de paix (V. Officiers de police).
d'habitations à bon marché (V. ce mot),
ainsi que l'assainissement des maisons — de
police auxiliaire du Procureur
existantes, la création de cités-jardins de la République. Terme employé par
ou de jardins ouvriers (L. 5 déc. 1922, le Code d'Instruction criminelle (Uv. Ier,
art. 8 et su.v.). chap. v) pour désigner certains officiers
de police judiciaire (V. ce mot) (juges
lit. (D.
can.). Fonction d'ordre spiri- de paix, maires et adjoints, officiers de
tuel confiée à 1 Eglise. gendarmerie, commissaires de police,
— divin. certains inspecteurs de police mobile
A. Cérémonies du culte public, en par- et spéciale), chargés de transmettre les
tic -lier le sacrifice de li messe. dénonciations au Procureur de la Répu-
B. Prières q e certaines personnes ec- blique, d'agir en son lieu et place, en caâ
de flagrant délit (C. I. cr. art. 49),
clésiastiques sont tenues de dire chaqae
de procéder, sur son ordre, aux enquêtes
jour (le bréviaire).
officieuses et d'accomplir, sur commis-
Offices (bons). sion rogatoire, les actes d'instruction
(V. Bons offices). pour lesquels le juge d'instruction lui a
délégué ses pouvoirs.
Offielalité. — de police judiciaire. Titre conféré
Dér. de officiai, lat. médiéval officialis (de offi- par la loi, par l'art. 9 C. I. cr. notamment,
tium, v. les précédents). à certaines personnes (procureur de la
Tribunal ecclésiastique exerçant la République, juges d'instruction, juges
juridiction de l'évêque dans son diocèse. de paix, maires et adjoints, officiers de
gendarmerie, gardes-champêtres et fo-
Officier. restiers), qui ont par excellence mission
Lat. médiéval officiatiut (de offitium « fonction
de rechercher et de constater les infrac-
publique»).
I. (D. milit.). Terme générique dési- tions et d'en livrer à la justice les auteurs
et qui, en raison de cette mission, sont
gnant le chef placé au-dessus de la
investis de pouvoirs particuliers, varia-
troupe, doté, parmi les fonctionnaires bles suivant les catégories, dotés d'im-
publics, d'un état particulièrement ga-
ranti (L. tQ mai 1834). munités spéciales au point de vue pénal
IL Titulaire d'un office (V. ce mot). (privilège de juridiction : art. 483
III. Grade dans un ordre honorifique. C. I. cr.) ou civil (prise à partie) et
Ex. : officier de la Légion d'Honneur, placés sous la surveillance de la Cour
officier de l'Instruction publique, officier d'appel. Ces immunités et cette sur-
d'Académie (Y. ces mots). veillance ne s'étendent ni aux simples
— au long cours (V. Long cours). agents de ta pAice judiciaire, qui ne
participent à son exercice que dans une
— d'Académie. Titulaire des palmes masure plus limitée (agents des douanes,
académiques, décoration accordée par inspecteurs du travail, etc.) ni aux agents
arrêté du Ministre de l'Education natio- t de la force publique (agents de police, par
23
Olfleine $54

ex.), qui ne sont au service de la police lui


propose,
afin de pouvoir se libérer
judiciaire que des agents d'exécution. de la dette par la simple consignation
— ministériel. Celui de l'objet dû, s'il n'est pas accepté (C. civ.
qui est investi
d'un office auquel sont attachées des art. 1257 et s.).
fonctions formant une dépendance de
l'administration de la Justice. Ex. : les Oligarchie.
Grec dXiY«?yfat
avoués, huissiers, etc. Dans la pratique,
Par opposition à la démocratie (V. ce
l'expression a un caractère général et
s'applique par conséquent à tous les mot) et à la monarchie (V. ce mot),
titulaires d'offices publics et d'offices régime politique dans lequel la souve-
ministériels. raineté est aux mains de quelques-uns,
de quelques familles, d'une classe. L'aris-
— Public. Titulaire d'un office auquel
tocratie (V. ce mot) est une variante
sont attachées des fonctions indépen- de l'oligarchie.
dantes de l'Administration de la Justice.
Ex. : les notaires, agents de change, Omission.
commissaires-priseurs, etc. Lat. omissio (du v. omiltere « omettre »).
I. (D. pén.) (V. Délit par omission).
Officine. IL (D. fisc). A. Défaut d'assujettisse-
Lat. officina. ment d'un contribuable à un impôt
Locaux comprenant le magasin oh le direct, du fait de l'Administration (Décr.
pharmacien vend au public les médica- codif. 1934, art. 139).
ments, le laboratohe oh il les prépare et B. Soustraction totale ou partielle
oh il procède aux analyses, et la réserve d'un bien à l'assiette d'un impôt, direct,
oh il reçoit en dépôt les médicaments du fait volontaire ou involontaire du con-
dits « spécialités », préparés à l'avance tribuable. Tend, en ce sens, à être syno-
dans les laboratoires spécialisés. L'offi-
nyme d'insuffisance (V. ce mot) (Décr.
cine doit appartenir au pharmacien qui codif. 1934, art. 132, 134, 139).
l'exploite, c'est-à-dire qu un pharmacien
ne peut gérer, pour le compte d'une per- Oncle.
sonne non diplômée, une officine ouverte Lat. avunculus, proprement t oncle maternel 1.
au public. Il ne peut posséder qu'une Frère du père ou de la mère.
seule officine et n'y exercer d'autre — à la mode de Bretagne. Cousin
industrie que son art.
germain du père ou de la mère.
Offre. — (grand). Frère de l'aïeul ou de
Tiré de offrir, lat. offerre. l'aïeule.
I. Fait de proposer à une autre
personne la conclusion d'un contrat. Opérations de banque.
IL Objet de la proposition faite à une Opération, lat. operatio (du v. opetare t travailler,
autre personne en vue de contracter etc. »).
avec elle. Tous actes juridiques auxquels donne
— de concours. Offre par un particu- lieu le commerce des banques (V. ce
lier ou une personne administrative de mot).
collaborer à l'exécution d'un travail
Opérations de bourse.
public entrepris par une autre personne Voir le précédent.
administrative, en fournissant à cette Ventes et achats de valeurs mobilières
dernière une aide consistant soit en ou de marchandises, réalisées dans les
subvention en argent, soit en prêt à bourses de valeurs ou de marchandises
intérêt minime, soit en une garantie de
(V. ces mots).
paiement des intérêts des emprunts
contractés, soit en un abandon d'im- Opinions (partage d').
meuble gratuit ou pour un prix minime. Lat. opinio.
(V. Partage d'opinions).
Offres réelle!!.
V. les précédents. Opposablllté.
Fait de mettre en demeure un créan- Dér. de opposable, dér. lui-même de oppcstr, v. le
cier, dans les formes légales, d'accepter suivant.
un paiement qu'on lui apporte ou qu'on Caractère d'un droit ou d'un moyen
355 Opposition

de défense que son titulaire peut faire les droits, soit à un créancier qu'on se
valoir contre un tiers. Ex. : L'ache- propose de saisir (V. Saisie-arrêt).
teur cjui a fait transcrire son acte — à partage. Opposition par laquelle
d'acquisition, peut opposer son droit le créancier d'un copartageant empêche
de propriété aux ayant cause du ven- que le partage ait lieu hors sa présence
deur ; l'assureur peut opposer à la vic- (C. civ. art. 882). Dans une succession
time la nullité du contrat d'assurance acceptée sors bénéfice d'inventaire,
conclu par l'auteur du dommage. opposition d'un créancier de la suc-
cession faite en une forme quelconque, à
Opposition. ce que l'héritier paie librement les créan-
Lat. opposilio (de opponere «
opposer »). ciers, sars se conformer à la procédure
I. (D. civ. et com.). Manifestation de de distribution par contribution (C. civ.
volonté destinée soit à empêcher l'accom- art. 808).
plissement d'un acte juridique, soit à
imposer certaines conditions à cet accom- II. (Pr.). A. Voie de recours ouverte
plissement. contre un jugement par défaut, en vertu
— à de laquelle la partie défaillante que ce
cfiangement de nom. Acte par
jugement a condamnée en demande la
lequel une personne intéressée à empê- rétractation au tribunal qui l'a rendu
cher une autre personne de porter le
nom patronymique (C. pr. civ. art. 157,158 ; C. civ. art. 179,
qu'elle demande à alin. 2 ; L. 22 juill. 1889, art. 52) ;
prendre, intervient devant le Conseil
d'Etat B. Voie de recours ouverte contre cer-
pour empêcher le changement taines ordonnances du juge en matière
de nom d'être autorisé.
gracieuse ou contentieuse (Ex. : opposi-
— à mariage. Opposition émanant tion à ordonnance de clôture de l'ordre :
de certaines personnes désignées par C. pr. civ. art. 767 ; opposition à ordon-
le Code civil (parents, ascendants, frères nance de taxe : L. 24 juill. 1S97) ; oppo-
et soeurs, oncle et tante, cousins ger- sition à qualités (V. qualités).
mains), effectuée par un exploit d'huis-
sier signifié à l'officier de l'état civil III. (D. fin.). S'emploie dans l'ex-
et aux futurs époux, ayant pour objet . pression :
d'empêcher l'officier d'état civil de — à contrainte. Recours contentieux
célébrer le mariage en considération formé par un redevable contre la con-
d'un empêchement légal. Les parents trainte décernée par l'Administration
et ascendants peuvent faire opposition
pour assurer le recouvrement d'un impôt.
en se fondant sur un empêchement En matière ou de
d'enregistrement
quelconque, les autres personnes dési- contributions indirectes, l'opposition à
gnées ne peuvent faire opposition que contrainte constitue l'acte introductif
pour les motifs indiqués par le Code de l'instance engagée contre le fisc
civil (art. 174).
par le contribuable.
— à négociation de titres au porteur
Perdus ou volés. Opposition faite par Oppression.
« opprimer
d'un titre au porteur Lat. opptessio (du v. opprimere •;.
le propriétaire
Violation repétée et systématique, par
perdu ou volé, afin d'empêcher la négo- les pouvoirs publics ou par un usurpateur,
ciation de ce titre et le paiement de ses
des principes constitutionnels et spécia-
coupons et consistant en un avis adressé lement de ceux qui protègent les droits
à la Chambre syndicale des agents de
change de Paris, à fin de publication en
individuels (V. Résistance à
un bulletin appelé Bulletin des Oppo- fiublics
'oppression).
sitions. L'opposition est également adres-
sée à l'établissement débiteur en vue Option.
Lat. optio » choix ».
d'empêcher le paiement des coupons et I. (D. priv.). A. Faculté de choisir
le remboursement du titre. entre plusieurs situations juridiques.
— à paiement. Opposition faite par Ex. : le droit de la femme commune en
un exploit d'huissier par lequel on inter- biens d'accepter ou de refuser la commu-
dit à un débiteur de payer une dette nauté, le droit de l'héritier d'accepter
soit à un créancier dont on conteste la succession purement et simplement
Oratoire 356

ou sous bénéfice d'inventaire ou d'y les quatre ordres mineurs d'acolyte,


renoncer ; droit pour le bénéficiaire exorciste, lecteur et portier.
d'une promesse de vente de se porter
acheteur aux conditions prévues ; option Ordonnance.
sur des terrains, sur des titres de bourse. Dér. de ordonner (lui-même du lat. ordinar t
» mettre en o/dre » ; t donner un ordre » en latin
B. Acte par lequel celui qui a la faculté
ecclés.).
de choisir entre plusieurs situations
I. (D. adm.) Nom donné aux arrêtés
juridiques, ou le bénéficiaire de la pro- du préfet de police à Paris.
messe, exerce ce choix. L'acceptation
du contrat offert s'appelle levée de IL (D. const.). Dans le droit consti-
l'option. tutionnel monarchique moderne, terme
générique désignant toutes les décisions
IL (D. int. pub. et privé). De la part écrites du roi, chef de l'Etat. L'ordon-
de l'habitant d'un territoire annexé, nance correspond au décret (V. ce mot)
action de choisir entre l'acquisition de du régime républicain.
la nationalité de l'Etat annexant ou III. (Pr.). Décision émanant d'un
la conservation de sa nationalité actuelle, juge unique et qui a le caractère d'une
dans les conditions fixées par l'Etat mesure tantôt gracieuse, tantôt conten-
annexant. Cette option peut être expresse, tieuse. Ex. : ordonnance d'envoi en
lorsqu'elle se manifeste par une décla- possession du légataire universel (C. civ.
ration, ou tacite, lorsque l'Etat anne- art. 1008) ; -.ordonnance permettant
xant a attaché cette signification à d'assigner à bref délai (C. proc. civ.
certaines attitudes telles que l'émigra- art. 72) ; ordonnance permettant la
tion vers l'Etat cédant ou, au contraire, saisie-arrêt sans titre (C. proc. civ.
le maintien du domicile sur le territoire art. 558, 559) ; ordonnance de référé ;
annexé. ordonnance de non conciliation en ma-
tière de divorce ou de séparation de
Oratoire. corps ; ordonnance de prise de corps
Lat. ecclés. oralorium (du v. orare • prier »).
(C. I. cr. art. 232, 233) ; ordonnance
I. Lieu de prière, chapelle n'ayant pas
d'acquittement en /as de verdict négatif
la condition d'église paroissiale. du jury d'assises \C. I. cr. art. 358,
IL Congrégation de prêtres instituée
409), etc., etc.
par Saint Philippe de Néri. •— de non-lieu
(V. Non lieu).
— pénale (ou décret
Ordinaire. pénal). Ordonnance
Lat. ordinarius, voir les suivants. rendue par un juge de police et portant
Lég. mil.). Prestations nécessaires à condamnation, s'il y a heu, d'un contre-
la subsistance d'un effectif déterminé venant qui n'a pas été au préalable admis
(compagnie, escadron, batterie, sec- à se défendre, mais qui garde la faculté,
tion, etc.), de caporaux, brigadiers et après que l'ordonnance lui a été notifiée,
soldats en garnison, en manoeuvres ou d y former opposition afin d'être juge
en campagne (Décr. 22 avr. 1905). contradictoirement ; institution d ori-
gine allemande (Strafbefhel), maintenue
Ordination. en Alsace et Lorraine (Décr. 25 nov. 1919,
Lat. ecclés. ordinatb (du v. ordinare * mettre en art. 5, al. 2).
ordre », qui a pris le sens de t donner l'ordination »
— de
en lat. ecclés.). prise de corps. Disposition obli-
Acte par lequel est administré le gatoirement insérée dans l'arrêt de mise
sacrement de l'ordre. Celui-ci commu- en accusation et en vertu de laquelle
nique une puissance spirituelle l'accusé doit être, s'il ne l'est déjà,
pour
exercer dans l'Eglise certaines fonctions mis en état d'arrestation (C. I. cr. art.
saintes. La grâce sacerdotale est conférée 126).
par ce sacrement à des degrés divers. — de référé
(Y. Référé).
La plénitude de l'ordre est dans l'épis- — de renvoi (V. Renvoi).
copat. Elle est moins complète dans la — de soit
prêtrise. Elle se trouve à des degrés de communiqué.
plus en plus restreints dans le diaconat A. (Pr. Civ.). Ordonnance du président
et le sous-diaconat, qui constituent avec du tribunal la communi-
prescrivant
la prêtrise les ordres majeurs, et dans cation au Ministère public de certaines
357 Ordonnancement

requêtes, notamment celles adressées à Ordonnateur.


la Chambre du Conseil, pour qu'il prenne Dér. de ordonner, v. les précédents.
ses conclusions avant que le tribunal En matière de comptabilité publique,
statue. autorité compétente pour ordonnancer
B. (D. pén.). Ordonnance pat laquelle une dépense engagée et liquidée (V.
le juge d'instruction, avant de clore Ordonnancement). Le ministre est ordon-
l'instruction, ordonne la communication nateur direct, car il prend directement des
de la procédure au Procureur de la ordonnances de payement (V. ces mots).
Les chefs de service au profit desquels
République qui devra lui adresser ses
il prend des ordonnances de délégation
réquisitions dans les trois jours au plus
tard (C. I. cr. art. 127). (V. ces mots) sont des ordonnateurs
— de taxe. Ordonnance d'un juge qui secondaires.

règle le montant des frais et émoluments Ordre.


dus à un officier ministériel (avoué, Lat. ordo, ordinis, rang, etc. », Le sens de « pres-
huissier, notaire), sur l'état détaillé cription » vient du v. ordonner, v. les précédents.
qui lui en est présenté avec pièces I. (D. civ.). Ensemble dhéritiers
justificatives (L. 24 déc. 1896, art. 3). légitimes qui, considérés collectivement,
Cette ordonnance, qui vaut titre exécu- excluent un ensemble d'autres héritiers,
toire, est nécessaire pour que l'officier également pris d'une manière collective,
ministériel puisse poursuivre le paie- ou qui se trouvent exclus par eux. Il
ment. y a quatre ordres d'héritiers : i° les
— sur requête (Y. Requête). descendants du défunt ; 20 le père, la
mère, les frères et soeurs et descendants
d'eux ; 30 les ascendants autres que les
IV. Dans la pratique et la jurispru-
dence médicales et pharmaceutiques, père et mère ; 40 les collatéraux autres
que les frères et soeurs et descendants
prescription signée du médecin.
V. (Lég. fin.). Ordre de payement d'eux.
IL dans tes
décerné par les ministres pour le règle- (D. com.). S'emploie
ment des créances contre l'Etat. On expressions suivantes :
distingue : les ordonnances de payement, — (clause à). Terme employé par le
qui sont délivrées directement par les Code de commerce pour désigner l'en-
ministres aux créanciers de l'Etat et les dossement (V. ce mot ; V. aussi Clause
ordonnances de délégation, par lesquelles à ordre).
les ministres autorisent tes ordonnateurs — de bourse. Mandat donné à un
secondaires à disposer de crédits par
des mandats de payement au nom des agent de change, à un coulissier ou à un
banquier, d'acheter ou de vendre une
créanciers (V. Décr. compt. publique valeur de bourse. On caractérise sou-
1862, art. 84). Par extension on donne vent l'ordre par la nature de l'achat
aussi le nom d'ordonnances à certains
ou de la vente : on dit : ordre au
actes se traduisant, non par un décaisse-
comptant, à terme, à prime, au mieux,
ment du Trésor, mais par une annulation au premier cours, etc. On appelle ordre
de recettes prévues : ordonnances de
lié celui qui porte sur deux opérations
dégrèvements sur contributions. dont chacune est la condition de l'autre.
Ex. ordre de vente d'une valeur à un
Ordonnancement.
Dér. de otdonnanter (lui-même dér. de ordonnance, prix déterminé et ordre d'achat d'une
v. te précédent). autre valeur si la vente a eu lieu.
Acte par lequel un ordonnateur donne III. (Pr.). Procédure*tendant à régler
à un comptable, par voie d'ordonnance la distribution du prix d'un ou de plu-
ou de mandat de payement (Y. ces mots), sieurs immeubles d'un débiteur entre
l'ordre de payer une dépense publique ses créanciers privilégiés et hypothé-
liquidée, en énonçant caires, d'après le rang de leurs privilèges
fréalablement
exercice, le crédit, les chapitres et, et hypothèques (C. civ. liv. III, tit. 19,
s'il y a lieu, les articles auxquels cette chap. 2 ; C. pr civ., liv. V, tit. 14).
dépense s'applique. L'ordonnancement — amiable. à
Procédure préalable
est soumis au visa du contrôleur des
l'ordre judiciaire et tendant à établir
dépenses engagées (V. ce mot). un accord entre les créanciers hypothé-
Ordre 358

caires et privilégiés pour la distribution — du jour.


du prix d'un immeuble, sors la direction A. (D. pub.). Liste des matières, fixée
et la sanction d'un juge (juge commis- à l'avance, qu'une assemblée délibé-
saire aux ordres) (C. pr. civ., art. 751 rante se. propose d'examiner au cours
et s.). d'une séance.
— consensuel (ou conventionnel). Ac- B. (D. const.). Résolution adoptée
cord intervenant entre le débiteur et par une Chambre pour clore une in-
ses créanciers hypothécaires et privi- terpellation (V. ce mot) et dans laquelle
elle fait connaître explicitement ou
légiés, sans intervention judiciaire, pour
la distribution du prix d'un immeuble implicitement son opinion au sujet du
gouvernement. On distingue : a) l'ordre
hypothéqué à leur profit.
du jour pur et simple, dans lequel la
— Procédure tendant à
judiciaire. Chambre passe à l'ordre du jour de ses
faire régler par le juge-commissaire, délibérations sans exprimer
à défaut de règlement consensuel ou (V. I),
explicitement d opinion motivée ; b) l'or-
amiable, la distribution du prix d'un dre du jour motivé, qui peut être : i° un
immeuble grevé de privilèges ou d'hypo- ordre du jour de confiance, dans lequel
thèques, en poursuivant la procédure la Chambre approuve explicitement
tantôt devant le juge-commissaire, par l'attitude du gouvernement ; 20 un
voie de production au greffe, tantôt, ordre du jour de méfiance, dans lequel
s'il y a moins de quatre créanciers ins- la Chambre déclare que
devant le tribunal, explicitement
crits, directement le gouvernement a perdu sa confiance.
sur citation des créanciers à l'audience —
(ordre à l'audience ou par voie d'attri- public. ,
A. (D. pub. et privé). Ensemble des
bution) (C. pr. civ., art. 754 et s., art. 773). institutions et des règles destinées à
— (sous) (Y. Sous-ordre).
maintenir dans un pays le bon fonc-
tionnement des services publics, la
IV. (D. pub.). A. Système de règles ; sécurité et la moralité des rapports
B.t Conformité de l'attitude des gou- entre particuliers et dont ceux-ci ne
vernés aux règles juridiques ou sociales
peuvent en principe écarter l'application
en vigueur ; dans leurs conventions.
C. Groupe de personnes soumises à B. (D. int. privé). Ensemble des
certaines règles religieuses, morales ou institutions et des règles tellement liées
professionnelles ; à la civilisation d'un pays que les juges
D. Classement de personnes ou d'or- de ce pays doivent les appliquer de pré-
ganes selon certaines règles juridiques. férence à la loi étrangère, même lorsque
— de la loi. Fait justificatif au nom celle-ci serait compétente d'après les

duquel un acte commandé ou même règles ordinaires des conflits de lois.
simplement autorisé par la loi perd le Synonyme : ordre public international
caractère d'infraction qu'il aurait revêtu ou ordre public absolu.
en l'absence de ce commandement ou —
(loi d'). (V. Loi impérative).
de cette autorisation (expressément con- —
(nullité d'). (V. Nullité absolue).
sacré, en matière d'homicide, blessures — religieux.
et coups, par l'art. 327 C. pén.).
Association de personnes ayant fait
— de route (V. Feuille de route).
solennellement les voeux de pauvreté,
— des avocats. Groupement des avo- chasteté et obéissance et vivant en
cats régulièrement inscrits au tableau communauté, d'après une règle
ou au stage, exerçant près d'une cour sous la direction
approuvée par le pape,
d'appel ou près d un tribunal de pre- d un supérieur. '
mière instance qui ne siège pas au chef- V. (D. can.) (V. Ordination).
lieu d'une cour d'appel. Dans un sens
plus général, désigne, concurremment 0r|)uui\
avec le mot « barreau », l'ensemble des Lat. organum («lu grec "iîvîMV),
avocats inscrits, plaidant et consultant I. Institution chargée de faire fonc-
en France (L. 22 ventôse, an. 12, art. tionner une catégorie déterminée de
38-7 ; décr. 20 juin 1920, art. 7, 8 services. Ex. : le bureau de bienfaisance
et 12, etc.). d'une commune est l'organe fondamen-
359: Organique

tal des services d'assistance à domicile. d'un acte notarié reste en l'étude du
IL Individu ou groupe d'individus notaire, il s'appelle minute.
considérés comme, exprimant directe-
ment, sans représentation (V. ce mot), Origine.
la volonté d une personne juridique Lat. origo t origine ».

collective. S'emploie dans les expressions :


— (certificat d') (Y. Certificat).
Organique (loi). — de propriété. Enonciation
Lat. organicus (du grec o^*f*v'*'5î),
dans un
I. (D. pub.). Lato sensu. Toute loi acte de vente d'immeuble ou de fonds
créant les organes de l'Etat et fixant de commerce, des faits ou des actes
leur structure. établissant les droits du vendeur à la
IL (D. const.). Stricto sensu. Déno- propriété de la chose vendue.
mination appliquée à la loi du 2 août
1875 sur 1 élection des sénateurs et à Otage.
Probablement dér. de hôte, lat. hospitem (de
celle du 30 nov. 1875, sur l'élection des
hospes) ; en a. fr. ostage signifie d'abord • lcgement,
députés, qui ont valeur de lois ordinaires, demeure », d'où « demeure par contrainte », d'où
pour les distinguer des trois lois des 24, notre sens.
25 févr. et 16 juill. 1875, qui ont le Habitant d'une région envahie, cap-
caractère de lois constitutionnelles ri- turé et gardé à vue par l'envahisseur
gides. à titre de caution de la bonne exécution
par la collectivité des engagements
Organisation. qu'elle a pris envers lui, notamment de
Dér. du v. organiser (de organe, voir les précédents). s abstenir de représailles.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes :' Outrage.
Dér. de la prépos. outre, lat. ultra.
— internationale du travail (ou Orga-
Parole, geste ou menace et, dans
nisation permanente du travail). En- certains cas même, écrit ou dessin par
semble des institutions créées par la lequel on exprime, directement et volon-
partie XIII du Traité de Versailles du tairement, son mépris à une personne
28 juin 1919 (art. 387) pour concourir ou de la force
à l'établissement, dépositaire de l'autorité*
par les nations signa- publique, dans l'exercice ou à l'occasion
taires, de conditions de travail équi- de l'exercice de ses fonctions. Erigé en
tables et humaines, conformément au délit correctionnel par les art. 222 et
programme établi par le préambule de s. C. pén.).
la partie XIII du Traité. Cette organi- — aux bonnes moeurs. Délit qui con-
sation comprend la Conférence inter-
siste à porter atteinte à la moralité
nationale du Travail et le Bureau Inter-
national du Travail (V. ces mots). publique par voie de paroles, écrits ou
images et qui relève, suivant le mode de
— judiciaire. Ensemble des règles perpétration, de la Cour d'assises ou
qui déterminent dans chaque Etat la du tribunal correctionnel (L. 29 juill.
hiérarchie, la composition et la compé- 1881, art. 28 ; L. 2 août 1882, modifiée
tence des tribunaux ou organes chargés par celles du 16 mars 1898 et du 7 avr.
de rendre la justice. 1908).
— Public à la pudeur. Délit correc*
Original. tionnel commis par celui qui, publi-
Lat. otiginalis (de otigo * origine
constatant un acte juridique
»).
quement, se rend coupable d'exhibition
Ecrit à la décence
et revêtu de la signature de la ou des corporelle ou geste contraire

(C. pén., art. 330).
parties ou de leur représentant, par
opposition à la copie qui en est la repro-
duction. Ex. ; les conventions synallag- Outrepassé (délit d').
Comp. de outre (v. le précédent) et de passé (du
matiques doivent être établies en autant v. passer, v. passage).

d'originaux que de parties ayant un (D. for.). Délit de l'adjudicataire qui


intérêt distinct (C. civ. art. 1325) ; exploite des bois hors des limites de la
les exploits d'huissiers comprennent un coupe qu'il a acquise, qui passe outre
original et des copies. Lorsque l'original à ces limites.
Ouvrage 360

Ouverture. Ouvrier.
Lat. populaire *opertura, altération du lat. cl. Lat. operarius, v. le précédent.
aberlura (comme ouvrir, lat. *operire, pour aperire, I. (sens ordinaire). Personne liée par
d après cooberire » couvrir »).
un contrat de travail ou louage de ser-
I. (Pr.). Faculté d'exercer un recours
vices, qui exécute un travail manuel
extraordinaire dans des cas déterminés d'ordre industriel ou agricole. S'oppose
par la loi : cassation, requête civile, à employé et à domestique (V. ces mots).
prise à partie ; excès de pouvoir devant C'est en ce sens que le Code du travail
le Conseil d'Etat.
et les lob qui le complètent entendent
IL (D. com.). S'emploie dans les ex-
généralement le mot ouvrier.
pressions suivantes : IL Le Code civil emploie également
— de crédit. le mot ouvrier pour désigner une per-
Contrat par lequel une personne, le sonne qui exécute un travail manuel
plus souvent un banquier, s'oblige à par elle-même, en travaillant à l'entre-
mettre une somme d argent détermi- prise comme artisan (V. art. 1799).
née à la disposition d'une autre per- — à domicile. Personne qui travaille
sonne, qui peut se la faire remettre en chez elle ou dans un petit atelier per-
une ou plusieurs fois.
sonnel, seule ou avec le concours des
— en
compte courant. Ouverture de membres de sa famille, et quelquefois
crédit réalisée par le moyen d'un compte de compagnons, pour le compte d'un
courant, c'est-à-dire dans laquelle le industriel ou d'un magasin. L'ouvrier
crédité, en faisant des remises après ses à domicile a une autonomie qui le
prélèvements, fait revivre à son profit rapproche d'un artisan ; mais sa condi-
le montant de l'ouverture de crédit. tion économique a conduit le législateur
III. (Lég. fin.). Autorisation de dépen- à le protéger par des mesures spéciates
ser donnée aux ordonnateurs par les (L. 10 juill. 1915 et 14 déc. 1928 sur le
lois 4 portant ouverture de crédits », ou, salaire minimum des ouvriers à domi-
exceptionnellement, par décrets. tcile ; L. 5 avr. 1928 et 30 avr. 1930 sur
les assurances sociales).
Ouvrage publie.
Ouvrage, dér. de oeuvre, v. ce mot.
Immeuble construit ou aménagé pour Oyant-compte.
Oyant, part. prés, de l'anc. v. ouïr, lat. audire,
le compte d'une administration pu- v. temple). i
blique et en vue d'un usage public ou Celle des parties à laquelle un compte
d'un service public, et soumis, de ce est présenté, par opposition au réfutant
chef, à un régime juridique spécial compte. Ex. : l'ex-pupille devenu majeur
relevant du droit administratif, notam- auquel son tuteur présente le compte de
ment en ce oui concerne la compétence tutelle est un oyant-compte ; les pièces
juridictionnelle et tes dommages causés relatives au compte font l'objet d'un
aux personnes et aux biens. récépissé de l'oyant-compte.
p

— de famille. Nom donné parfois


Pacage.
Lat. populaire *pascuaticum, dér. de paseuum au contrat de mariage qui, par suite de
< pâturage ».
l'intervention de certains parents des
I. Pâturage en forêt du gros bétail. futurs époux, soit honoris causa, soit
IL Droit de faire pâturer ce bétail en en qualité de constituants de dot, revêt
forêt. Ce droit ne peut s'exercer que dans le plus souvent dans la pratique le
les cantons déclarés défensables et après caractère d'un contrat famihal.
l'accomplissement de diverses foimahtés. — de la Société des Nations. Charte
Pacotille. constitutive de la Société des Nations
Et. obscure. (V. ce mot), formant les vingt-six pre-
Marchandises que le capitaine ou miers articles de tous les traités de paix
les matelots des navires de commerce qui ont mis fin à la guerre de 1914-1918,
transportent pour leur propre compte et notamment du traité de Versailles
et vendent à leur profit. Cette pratique du 28 juin 1919.
ancienne est aujourd'hui interdite, sauf — de préférence. Convention par la-
autorisation expresse donnée par le quelle une personne s'engage, pour le
contrat d'engagement (C. com. art. 251 ; cas oh elle se déciderait à passer un
C. trav. mar. 13 déc. 1926, art. 23). contrat déterminé, par exemple à vendre
un bien, à donner la préférence au béné-
Pacte.
Lat. pactum (du v. pacisci < faire un pacte •}.
ficiaire de la promesse aux mêmes con-
D'une manière générale, traité, con- ditions que celles qui seraient offertes
par un tiers ou aux conditions déter-
trat, convention, transaction entre deux
ou plusieurs personnes. minées au moment de la convention.
— commissoire. Le plus souvent, dans la pratique, le
(Lat. jurid. eommissorius, de committere v. com-
pacte de préférence concerne la vente
mission. d'un immeuble et confère au bénéficiaire
A. Convention par laquelle les parties un droit de préemption. On trouve aussi
à un contrat synallagmatique stipulent dans les statuts de certaines sociétés,
par l'une ou une clause, connue sous l'expression
qu'en cas d'inexécution de droit de préemption,
1 autre d'entre elles d'une des obliga-' qui oblige les
tions résultant du contrat, celui-ci sera actionnaires désirant vendre leurs ac-
résolu de plein droit sans qu'il soit né- tions, à les offrir par préférence au con-
cessaire d exercer une action judiciaire seil d'administration.
en résolution. Ex. : C. civ. art. 1656. — de
quota litis.
B. Convention qui a pour objet de Mots latins signifiant « sur la quote-part du
permettre au créancier nanti d'un gage procès ».
de s'approprier la chose remise en gage Pacte conclu entre un plaideur et une
en cas de non paiement de la dette à personne qui assume la direction du pro-
l'échéance. Cette convention est inter- cès, pour rémunérer ses services par
dite par l'art. 2078, al. 2, C. civ. et par l'abandon d'une part dans le gain de ce
l'art. 93. al. 4, C. com. Cependant, la procès. Est interdit par les règlements
jurisprudence limite la nullité du pacte professionnels aux auxiliaires de la jus-
commissoire au cas oh il est contempo- tice (avocats, avoués, etc.)
rain delà constitution de gage; fait après — de rachat (ou de réméré) (Y. Vente
là remise du gage, le pacte est valable. à réméré).
l'nlr 362

— sur succession future. Convention habituellement les cours et


siègent
ayant pour objet tout ou partie des tribunaux de première instance de
biens que l'un des contractants ou un l'ordre judiciaire.
tiers laissera à son décès. Les pactes — èpiscobal. Edifice destiné au loge-
sur succession future sont en principe
ment de l'évêque, ayant fait partie
nuls (C. civ., art. 791, 1130 et 1600).
naguère de la mense épiscopaîe et soumis
Cependant, le code civil en admet dans à la propriété de l'Etat.
certains cas la validité sous la forme aujourd'hui
d'institutions contractuelles ou de dona- — nationaux. Bâtiments de caractère
tions de biens à venir (C. civ., art. 1082 monumental, au domaine
appartenant
et 1093 ; V. aussi art. 918). de l'Etat, affectes à un service public
ou d'intérêt général (installation des
Pair. pouvoirs publics, de certains corps ou
• Lat. par adj., « pair, pareil ». administrations, musées, expositions,
Valeur que doit avoir une monnaie etc.) et dont l'administration est ratta-
par rapport à une autre, sur le marché chée au département des Beaux-Arts,
des changes, d'après le poids de métal Ex, : Palais de l'Elysée, du Luxem-
qu'elles représentent l'une et bourg, du Louvre, du Trocadéro, dé
frécieux
autre. Ex. : au moment de la pro- Fontainebleau, Grand-Palais).
mulgation de la loi monétaire française
du 25 juin 1928, la livre anglaise était
Pannge.
au pair du franc, elle valait 124 fr. 212. Anciennement pasnage, lat.* pastinaticum (de pas-
On dit de même qu'une valeur, mobilière tinare, proprement t travailler la vigne à là houe »
est au pair lorsque le cours de négocia- avec un développement de sens qu on ne suit pas
dans les textes). '
tion ou le prix d'émission ou de rem-
Synonyme de paissance (V. ce mot).
boursement sont égaux à la valeur

nominale. Ex. Lorsqu'une obligation (droit de). Droit pour les habi-
de valeur nominale de 500 francs est tants d'une commune propriétaire de
émise à 495 francs, son prix d'émission forêts, pour les usagers ou les adjudica-
est au-dessous du pair et lorsque son taires de ce droit de faire pâturer des
cours de négociation vaut §50 francs, porcs en forêt pour y consommer les
ce cours est au-dessus du pair. fruits des arbres forestiers.

Paissante (ou dèpaissance). Panonceaux.


Dér. du v. paître, lat. pascere. Dér. de pemton, panon « sorte d'enseigne " » Oui-
Action de faire paître ou pâturer des même dér. de penne, lat. penna « plume »).
Double écusson à l'effigie dé la Repu*
animaux domestiques en forêt ; s'en-
tend généralement de cette action faite blîque, que les notaires sont tenus de
sans droit. Ex. : animaux trouvés en placer à la porte de l'immeuble oh se
trouve leur étude, en marque de. la
paissance dans un peuplement.
protection du Gouvernement (lettre pa-
Pnlsson, tente de Charles VI, d'avril 1411 ;
. Lat. pastio (du v. pascere, v. le précédent). circulaire de la Chancellerie du 29 prai-
Pâturage des porcs en forêt pour rial, an XIII). L'usage en est interdit
consommer le gland et la faîne. aux autres corporations.

Paix. Pape.
Lat. pax. Lat. ecclés. pappa (du grec eccl. ttiit(itH<).
Situation d'un Etat qui n'est en guerre I. (D. can.), Chef suprême de l'Eglise
avec aucun autre Etat ou avec un Etat catholique, établi' au-dessus des évêqueô
déterminé (V. Guerre). pour la diriger avec une autorité absolue
et exerçant, en vertu de sa primauté,
Palais. la plénitude des pouvoirs de gouver-
Lat. palatin»!.
nement, de législation, de juridiction
S'emploie dans les expressions sui- et d'enseignement avec
vantes : (ce dernier,
le privilège d'infaillibilité), auxquels
— de
justice. Bâtiment du domaine s'ajoute la souveraineté temporelle sur
départemental (Décr. 9 avr. î8n) affecté la Cité du Vatican.
au service de la Justice et dans lequel II. (D. int. pub.) (V. Saint-Siège).*
363 Papier

Papier. Paquebot.
Lat. papyrus (du grec d'origine égyptienne Empr. de l'anglais packel-boat (littéralement
« bateau pour le transport des paquets de lettres »).
Tziifjp't:).
S'emploie dans les expressious sui- Navire de commerce principalement
vantes : affecté au transports des passagers.
— d'affaires. Documents relatifs à — poste. Paquebot chargé, par con-
un procès ; par extension, documents vention passée avec l'Etat, du transport
constatant des liens juridiques. des correspondances par un servies
— de bord. Documents régulier.
que tout
capitaine de navire doit avoir à bord
Paraphe (ou Parafe).
pour justifier de la nationalité, de la Latin médiéval parafjus, altération de paraeraphus
propriété et de la navigabilité du bâti- proprement « signe servant a séparer les différentes
ment, de la composition de l'équipage patties d'un chapitre, etc. >, mot d'origine grecque).
et de la consistance du chargement. I. Signature abrégée destinée à ap-
— de commerce. Synonyme d'effet prouver les renvois ou les ratures d'un
acte.
de commerce (V. ces mots). Par exten-
II. Apposition par un magistrat d'une
sion, ensemble des effets souscrits par formule et de sa signature, pour authen-
un commerçant. Ex. : le papier de telle
tifier la date de présentation et le nombre
maison est bon ou douteux, selon la
de feuilles d'un registre avant qu'il en
solvabilité probable de cette maison. soit fait usage (C. civ., art. 41, 44,

domestiques. Expression désignant 63, etc.). Ex. : les registres de l'état civil
les écrits qu'une personne fait pour doivent être paraphés par le président
conserver le souvenir d'opérations juri- du tribunal ou un juge délégué avant
diques qui la concernent ou d'événe- d'être mis en service.
ments qui l'intéressent. La production
des papiers domestiques ne peut être Parnpliernnux.
ordonnée, à la différence de celle des Lat. populaire*
*
parlicella, téfection de patlicula

livres de commerce, et ils ne font foi (de pars part »).

que contre leur auteur et dans deux cas (V. Biens).


seulement : i° s'ils énoncent formelle- Parcelle.
ment un payement reçu ; 2° s'ils men-
tionnent qu'ils sont destinés à suppléer (D. fisc). Portion de terrain d'étendue
variable, mais de même nature de cul-
au défaut de titre de celui au profit ture ou d'utilisation, constituant l'unité
de qui ils reconnaissent une obligation cadastrale.
(C. civ. art. 1331). A titre exceptionnel,
ils peuvent être utilisés pour prouver Parenté.
les mariages, naissances et décès quand I,at. populaire* parentatus (de parens « parent »).
il n'y a pas de registres d'état civil ou Lien juridique existant soit entre
qu'ils sont perdus (C. civ. art. 46), et deux personnes dont l'une descend de
pour servir de commencement de preuve l'autre (ex. : fils et père, petit-fils et
par écrit dans une action en léclamation grand-père : parenté en ligne directe)
d'état (art. 324). (V. Registre domes- ou qui descendent d'un auteur commun
tique). (ex. : frères, cousins : parenté en ligne
— libre. Papier non revêtu de timbres collatérale).
fiscaux. Parère.
— tnonnaie. Empr. de l'Haï, (lat. parère
« paraître »).
(V. Monnaie). parère
— timbré. Certificat délivré sôit par une chambre
Papier spécial de différents de commerce, soit par des commerçants
formats. Vendu pour assurer la percep-
tion du droit de timbre (V. ce mot) par notables, pour établir l'existence d'un
l'Administration de l'Enregistrement et usage déterminé. S'emploie quelquefois,
mais à tort, en droit international privé,
certains débits de tabac. Il est marqué
comme synonyme de certificat de cou-
de deux timbres, l'un à l'encre grasse,
tume (V. ces mots).
indiquant la qualité du droit de timbre,
l'autre à sec, portant un emblème ; il Pari.
comporte en outre un filigrane avec Tiré du v. parier, lat. de basse époque partare
emblème et date. < égaler ».
Parité 364

Convention par laquelle deux parties, les pieds corniers se trouvant à un


dont l'une affirme et l'autre nie un fait angle-
déterminé, s'engagent à payer une
certaine somme à celle qui, vérification Paroisse.
Lat. ecclés. tarochia, altération de
faite, aura eu raison, ou à accomplir paraecca
à son profit une prestation déterminée. (du grec itasoix-.*).
Territoire où le curé exerce les
— mutuel. Pari dans lequel les enjeux
fonctions spirituelles, envers les fidèles
des joueurs sont mis en commun pour Ce mot dési-
catholiques qui l'habitent.
le montant, en être réparti entre les
gne encore les fidèles eux-mêmes.
gagnants proportionnellement à leurs
mises. Ce pari est dit mutuel parce que Parole (droit de).
tous les joueurs y jouent en quelque Lat. eccl. parobola, proprement « parabole du
sorte les uns contre les autres. Le pari Christ », d'où « parole du Christ, parole par excellence,
mutuel ouvert au public ne peut être parole » (du grec naiioo)./).
Droit qu'a tout parlementaire et tout
organisé qu'en vertu d'une autorisa-
tion gouvernementale. Il donne lieu à membre de l'assemblée nationale de
un prélèvement en faveur d'oeuvres demander et obtenir la parole dans
d'intérêt général (L. 2 juin 1891, 16 avr. une discussion, selon les conditions
fixées par le règlement intérieur des
1930, art. 186 ; Décr. 11 juill. 1930).
assemblées.
Parité.
Lat. de basse époque paritas (de par, v. pair). Parquet.
Dér. de pare, proprement « petit enclos », d'où
(V. Pair). < partie d'une salle de justice où se tiennent les juges
(ainsi nommée à cause de la barre, ».
Parjure. I. Groupe des magistrats établis près
Lat. perjuriunt. d'une cour ou d'un tribunal pour exercer
Expression employée par les anciens les fonctions du Ministère public (V. ce
auteurs criminahstes et les canonistes
sous l'autorité d'un procureur
pour désigner le faux serment prêté en mot],
général ou d'un procureur de la Répu-
justice. S'emploie encore en ce sens dans
la langue courante et religieuse. Elle ne blique. On oppose les magistrats du
figure plus expressément dans le Code Parquet (magistrature debout) aux magis-
trats du siège (magistrature assise), qui
pénal, qui punit cependant encore le faux
serment prêté en justice (C. pén., art. 366). remplissent les fonctions de juges (L. 16-
24 août 1790, tit. VIII, art. Ier; L.
Parlement. 30 mars 1808, art. 80 et 81 ; L. 20 avr.
Dér. de parler, avec influence, pour le sens, de 1810, art. 60).
l'anglais parliainenl, lui-même pris au français. IL Local réservé aux membres du
L'assemblée ou les assemblées délibé- Ministère public près les cours et tribu-
rantes de l'Etat, ayant pour mission naux en dehors des audiences. Ex. : les
principale de voter les lois et le budget et, exploits sont délivrés au Parquet,
souvent aussi, de contrôler les ministres. lorsque la partie demeure à l'étranger
ou aux colonies (C. proc. civ., art. 69,
Parlementaire. 90 et io°).
Dér. de parlement, v. le précédent. — général. Parquet établi près d'une
I. (D. const.). Membre du Parlement.
cour, sous l'autorité d'un procureur
II. (D. milit.). Officier chargé, en
général (L. 20 avr. i8to, art. 6), par
temps de guêtre, par l'autorité mili-
au parquet du tribunal de
taire, de se rendre auprès de l'autorité opposition
ennemie en vue de lui faire une com- première instance (L. 20 avr. 1810, art.
6 et 43).
munication, d'engager des pourparlers — (Petit). Service
relatifs, par exemple, au rapatriement de permanence
des blessés ou à l'échange des prisonniers, annexe au dépôt de la préfecture de po-
ou encore de conclure un armistice. lice à Paris, ou du commissariat central,
dans quelques grandes villes et dirigé
Paroi. un substitut délégué, pour trier tous
Lat. popul. *paretettt, lat. cl. paritlem,&cc.de taries. es individus
f>ar arrêtés en flagrant délit,
Arbre marqué pour servir de limite par la police ou la gendarmerie : suivant
à une coupe, le long d'une ligne droite, les cas, il les met sous mandat de dépôt
365 Parricide

ou les renvoie devant un juge d'instruc-» moine mettent fin à l'indivision en substi-
tion, ou bien les remet en liberté. tuant au profit de chacun d'eux, une
part matérielle distincte à la quote-
Parrieîde. part idéale qu'il avait sur la totalité
Lat. parriciJium. de ce bien ou de ce patrimoine. Ex. :
Meurtre des père ou mère légitime, partage de communauté, de succession,
naturel ou adoptif ou de tout autre de société, d'un terrain, d'une récolte, etc.
ascendant légitime (C. pén., art. 299). Le partage peut être amiable et en ce cas,
il n'est assujetti à aucune formalité
Part. particulière. Le partage judiciaire est
Lat. pars, partis. au cas de désaccord entre
obligatoire
I. (D. av.). Portion d'un patrimoine indivisaires, ou d'absence, de minorité
attribuée à un copartageant. ou d'interdiction de l'un d'eux. Il est
— virile. (D. civ.) Portion d'une masse soumis à une série de formalités, notam-
indivise, obtenue en divisant cette masse ment la vente aux enchères des biens
par le nombre des eyant-droit (C. civ., impartageables en nature, la composi-
art. 873). tion et le tirage au sort des lots et l'ho-
IL (D. com.). Fraction du capital mologation par le tribunal (C. civ., art.
d'une société appartenant à un associé 815 et suiv. ; C. proc. civ., art. 966 et suiv.).
et génératrice pour lui de droits et d'obli- — d'ascendant. Opération au moyen
gations. de laquelle un ascendant partage tout
— bénéficiaire. (V. Part de fonda- ou partie de sa succession entre ses
descendants par donation ou par testa-
teur).
— de fondateur. (D. com.) Titre émis ment, en composant lui-même les lots
qu'il attribue à chacun (V. Donation-
par une société anonyme, ne conférant ni
au capital, ni participation partage et Testament-partage).
participation — par souche. (V. Souche).
à l'administration de la société, mais à
un simple droit aux bénéfices tant que
dure la société, et à une quote-part de Partage d'opinions.
Partage, dér. de partir, proprement • partager »
l'actif social après la dissolution. L'ex- latin populaire *parlire, lat. cl. partiri.
pression provient de ce que ces titres onc Situation qui résulte de ce que, au
d'abord été attribués aux fondateurs de cours du délibéré qui suit la clôture des
la société. La pratique admet aujourd'hui débats, il se produit chez les juges chargés
qu'ils peuvent être attribués à d'autres de statuer un nombre d'avis tel qu'aucun
personnes ; elle les désigne aussi sous le d'eux ne peut être considéré comme
nom de parts bénéficiaires. Les porteurs ayant obtenu la majorité. Pour résoudre
de parts de fondateurs ont été, pour cette situation, la loi a édicté des dispo-
faciliter leur représentation en justice, sitions différentes selon que les tribu-
réunis en une masse par la Ici du23 janv. naux sont ou non soumis à la loi du
1929. 30 août 18S3, qui leur impose de ne
— d'intérêts. (D. com.) Portion du juger qu'en nombre impair.
capital social appartenant à un associé
en nom collectif et fixant, dans les rap- Participation (association en).
Lat. participait (du v. parltcipare).
ports des associés entre eux, les droits
et les obligations de l'associé. La part (V. Association en participation et
Société en participation).
d'intérêt nest pas négociable.
III. (D. pén.). S'emploie dans les Particule.
expressions suivantes. Lat. particula (de pars, partis).
— (supposition de). (V. Supposition Préposition (de, du, de la, des) précé-
de part). dant un nom patronymique et en faisant
— partie intégrante, souvent considérée
(suppression de). (V. Suppression à tort par l'opinion courante comme un
de part).
titre nobiliaire.
Partaye.
Voir le suivant.
Parti politique.
Opération par laquelle les coproprié- Part. prU subst. du v. t partager
partir »,
taires d'un bien déterminé ou d'un patri- v. partage.
Partie 366

Groupement de personnes ayant les tabilité dans laquelle chaque opération


mêmes opinions politiques dont ils est simultanément inscrite deux fois :
poursuivent la réalisation par une action sur un compte débiteur et sur un compte
commune. créditeur. Elle suppose l'existence de
comptes généraux représentant les diffé-
Partie. rentes branches de l'entreprise (ex. :
Part. fém. pris subst 1 du v. partir, v. le précédent, compte-marchandises, compte-caisse *
I. (D. civ.). Personne qui participe, compte-matériel) distincts des comptes
comme y étant intéressée personnelle-
spéciaux à chaque client. Toute opéra-
ment, à un acte juridique, en concours tion donne Heu à écritures dans le compte
avec une ou plusieurs autres. clients et à une autre ou plusieurs autres
II. (D. pén. et proc). Personne en- écritures dans les comptes généraux.
gagée dans un procès. Les comptes généraux permettent, si on
— civile. Personne qui exerce contre les rapproche des comptes spéciaux des
le prévenu ou l'accusé l'action civile clients, de contrôler l'exactitude des
en réparation du dommage que lui a résultats. Cet avantage fait que toute
causé l'infraction. comptabilité sérieuse est aujourd'hui
tenue en partie double.
— jointe. Terme exprimant l'une des
— simple (comptabilité
manières dont s'exercent les attribu- en). Compta-
tions judiciaires du Ministère bilité dans laquelle chaque opération
public
est inscrite une seule fois.
auprès des juridictions civiles. Dans
toutes les affaires soumises à ces juri-
dictions où il est étranger à l'action Pas de porte.
Porte, lat. f<orla. — Pas, lat. passus.
intentée, ne peut la mettre en oeuvre,
la conduire ou exercer les voies de recours, Désignation coutumière d'éléments du
fonds de commerce, en général l'enseigne
il peut cependant donner son avis sur
et le nom commercial, qui peuvent faire
le mérite des prétentions formulées par
les plaideurs et il doit même le faire l'objet d'un prix spécial dans la vente
du fonds.
lorsque la cause est de celles que la loi
déclare « communicables au Ministère
Passaye aux articles (ou à la discussion
public ». des articles).
— principale. Terme exprimant l'une Passagt dér. du v. passer, lat. popul. *pa$s&re
des manières dont s'exercent les attribu- (dér. de passus).
tions judiciaires du Ministère Dans la discussion parlementaire d'un
public
auprès des juridictions civiles dont il projet ou d'une proposition de loi, étape
fait partie : lorsqu'il joue devant ces qui se place immédiatement après la
le rôle de demandeur ou de discussion générale et qui est marquée
juridictions
défendeur parce que l'action lui est par la résolution de la chambre intéressée
de poursuivre les débats par la discussion
expressément attribuée par un texte
de la loi ou parce qu'elle rentre dans sa des articles.
mission légale de poursuivre d'office
l'exécution des dispositions qui inté- Passaye.
Voir le
ressent l'ordre public (L. 20 avr. 1810, précédent.
art. 46) ou parce qu'une loi le constitue S'emploie dans les expressions sui*
vantes :
mandataire forcé de certaines personnes

qui ne peuvent agir que par son entre- (Prix du). Somme payée par le
mise ou qui ont la faculté d'y recourir passager en rémunération "du service
rendu par le transporteur.
(département, Etat).
•— — (servitude de). (V. Servitude).
publique. Expression employée
pour désigner le Ministère public en
tant qu'il exerce l'action publique devant Passayer.
les tribunaux de répression. Dér. de passage, v. les précédents.
Personne transportée par un navire
III. (D. com.). S'emploie dans les en vertu d'un contrat de transport.
expressions suivantes : Passation d'écriture.
— double (comptabilité en). Comp- Passation, dér. de passer, v. les précédent!.
867 Passavant

Fait de passer une écriture, c'est-à-' Soumis à l'impôt des patentes.


dire d'inscrire une opération sur un
Hvre de commerce (V. Contre-passation). Patentes, (contribution des).
D'abord lettre patente. Lat. païens t ouvert »
Passavant. (du v. patere « être ouvert, etc. »).
. Com p. de passer, v. les préc. Impôt direct, de quotité, indiciaire,
. Titre de mouvement descriptif d'une supprimé au profit de l'Etat depuis
marchandise assujettie aux droits (con- 1917, mais conservé fictivement pour
tributions indirectes, douanes), mais qui le calcul des droits afférents aux budgets
bénéficie d'une circulation en franchise locaux, dû par tout individu exerçant
en raison de la qualité de l'expéditeur en France un commerce, une industrie
ou du destinataire, généralement pour ou une profession non compris dans les
un temps et pour un parcours déterminés. exceptions déterminées par la loi (L. 15
juill. 1880).
Passe debout. — de santé. (D. mar.). Document
id.
figurant parmi les papiers de bord d'un
: Titre de mouvement utilisé notam- navire pour attester sa provenance en
ment en matière d'octroi pour accompa- vue de la surveillance sanitaire (Décr.
gner des produits qui, ne faisant que 8 oct. 1927). La patente est dite nette
traverser une localité sujette aux droits si le navire vient d'un pays qui n'est pas
d'entrée, ne sont pas soumis à ces droits. contaminé, brute dans le cas contraire.
Passe de sac. Paternité.
id. Lat. palernitas de paternus • paternel • v.
(d.r.
Prélèvement que le débiteur en es- les suivants).
pèces d'une somme importante est au- Lien qui unit le père à son enfant.
torisé à faire sur sa dette en contre-
de l'obligation ou il est de Patrie.
partie
remettre cette somme en sacs ficelés, Lat. palria (de pater c père »^.
soit par retenue de la valeur des sacs, Pays habité par la nation ou le groupe
social auquel on a le sentiment d'appar-
soit par un remboursement obligatoire
le créancier. tenir, même si, en fait, on est rattaché
pour à un autre Etat, et même si cette nation
n'est pas actuellement organisée en
Passeport.
id. Etat. Ex. : L'Alsace-Lorraine entre
I. Acte délivré par l'autorité adminis- 1871 et 1918 ; la Pologne entre ses divers
trative qui certifie l'identité de celui partages et 1914.
en est porteur et lui assure la faculté
3ui
e voyager «librement. Patrimoine.
IL (Douanes). Pièce délivrée à tout Lat. patrimonium (de pater « père »).
Ensemble des droits et des charges,
navire étranger entré dans un port
en ressort, contre appréciables en argent, dont une même
français, lorsqu'il personne peut être titulaire ou tenue et
perception du droit de passeport (V. ce
qui constitue une universalité juridique.
mot). Le mot est employé quelquefois pour
Passif. désigner une masse de biens ayant une
Lat. passivus (v. les précédents), tertre de philos.
affectation spéciale. Ex. : une fondation.
et de grammaire. Le sens financier P.été développé
par opposition à actif. Patron.
Ensemble des dettes et des charges Lat. patrontis t protecteur, avocat » (de pater
t père »).
évaluables en argent, qui grèvent un
I. (Lég. ind.). Expression désignant
patrimoine ou une universalité juridique. habituellement dans ses
l'employeur
S'oppose à l'actif (V. ce mot).
rapports avec ses ouvriers et employés
de l'industrie et du commerce ; on s'en
Pasteur.
Lat. paslor. sert quelquefois pour désigner un em-
Ministre du culte protestant. ployeur quelconque.
IL (D. mar). Marin muni d'un brevet
Patentable. qui lui donne le droit de commander
Dér. de patente, voir le suivant. un bateau de pêche.
Patronage 36«

Patronage. Pavillon.
Dér. de patron, v. le précédent. Lat. papilio, € papillon », d'où, par compa-
propr.
I. (Lég. ini.). Forme d'instruction raison i tente • ; d'où, en français « tenture », puis
destinée à améliorer le sort des tra- notre sens.
vailleurs et ayant pour caractéristique Drapeau arboré par un navire, géné-
d'émaner de l'initiative du patron lui- ralement pour signaler sa nationalité.
mîme. Es. : caisse patronale de retraites, Le pavillon se confond alors avec le
écoles d'apprentissage, sociétés spor- drapeau national. Les Etats ont égale-
ment adopté certains pavillons conven-
tives, allocations familiales, etc.
IL (D. pin.). A. — Ensemble des tionnels : pavillon jaune, dit de quaran-
oeuvres d'initiative taine, pavillon blanc, dit parlementaire.
privée qui, par des Les amiraux ont aussi un pavillon
soins matériels ou moraux, tendent à
favoriser l'amendement des délinquants, distinctif aux couleurs nationales. On
dit que tel navire bat pavillon de l'amiral
majeurs ou mineurs, et, plus spécialement X...
le reclusement social des condamnés
libirià des libérés). — (Loi du). Principe de droit maritime
(pi'rontie
B. — Société dont l'objet est de pra- et international d'après lequel les navires
tiquer le patronage ci-dessus défini. de commerce battant pavillon d'un Etat
neutre ne peuvent être saisis par les
Patrouille. États belligérants. On dit en ce sens que
Tiré d'un ancien v. patrouiller e patauger dans la le pavillon couvre la marchandise.
boue «, variante de patav.lltr, id., dér. de patte.
I. (D. pub.). Groupe de quelques
hommes commandés par un caporal Payement.
Dér. de payer, lat. pacare « pacifier », d'où « apaiser,
ou un sous-officier, chargé, en temps de satisfaire, paver ».
paix, de parcourir, après la tombée du I. (D. civ.). Exécution d'une obliga-
jour, les rues des villes où se tient une tion, qu'elle ait pour objet une somme
garnison et les abords immédiats de d'argent ou une autre prestation.
la ciserne, en vue d'y effectuer la police II. (Lég. fin.). Opération par laquelle
à i'é;ard des militaires et, en temps de un comptable de deniers publics acquitte,
guerre, de surveiller les avant-postes au moyen de versements d'espèces ou de
et de faire des reconnaissances pour procédés bancaires, une dette du Trésor,
suivre les mouvements de l'ennemi. régulièrement ordonnancée, au créan-
II. (D)umes). Dans le service mobile cier justifiant de ses droits.
des douanes, service de circulation — de l'indu. (D. civ.). Payement ne
assuré par trois agents ou plus (par
correspondant à aucune obligation légale
opposition à l'escouade, qui ne compte et fait par erreur. Il donne à son auteur
que deux agents). une action en répétition.

Pâturage. p.ir intervention. (D. com.). Paye-
D.'îr. de pitire, v. le suivant. ment d'une lettre de change arrivée
Action de faire pâturer du bétail et à échéance, effectué, entre le refus de
droit de faire pâturer ce bétail en fait. payer du tiré et la signification du
Ce droit appartient aux propriétaires protêt, par une personne non obligée à
et aux usagers ; il est strictement ce payement et qui agit pour le compte
réglementé et limité aux cantons dits d'un des obligés (tireur, endosseur, tiré
défendables. accepteur, donneur d'aval). Le porteur
ne peut refuser ce payement (C. com.
PAtiire. art. 158 et 159). (V. aussi Acceptation
Lat. pasï.tra Cde pascere « paître »).
par intervention).
S'entend dans les expressions :
— (crasse). Pâturage d.*s bestiaux Payeur.
dans les endroits herbeux. Dér. de payer v. payement.
— (vaine). Pâturage des bestiaux (V. Comptable de deniers publics).
— aux armées. Fonctionnaire
dans les endroits incuites. appar-
tenant au corps spécial du service de ta
Pauvres (droit des). Trésorerie aux armées, organisé en temps
Lat. fiifi'r. de guerre, ou parfois pour des manoeuvres
(V. Droit des pauvres). ou expéditions, qui possède, en ce
36V Payeur

qui concerne les services du Trésor, des I. (D. civ. et adm.) Réserve pécuniaire
attributions et des obligations analogues constituée, sur le produit de son travail
à celles des trésoriers-payeurs généraux. et ses économies, au profit d'un enfant,
mineur, plus spécialement d'un pupille,
Pays. par celui qui est légalement chargé de
Lat. page(n)sis, çropr. « habitant d'un papts sa garde et de son éducation. (En ce qui
(t canton •), et aussi t territoire d'un pagus ». concerne le pécule que doivent constituer
I. Etat. Ex. : pays d'origine, pays du au profit des mineurs qu'elles recueillent
ressortissant. les associations de bienfaisance privée,
II. Nation. V. L. 14 janv. 1933, art. 7 et suiv.).
III. Traduction habituelle du terme II. (D. pén.). Ensemble des fonds dont
allemand « Rand ». Etat-membre de l'Administration pénitentiaire est comp-
l'Etat fédéral du Reich allemand et de la table vis-à-vis du prisonnier et qui pro-
République autrichienne. viennent principalement de la portion
— légal. A. Sous un régime de suffrage de salaire qui lui est allouée comme
restreint, ensemble des citoyens auxquels rémunération de son travail.
le droit de vote est reconnu. — de réserve. Partie du pécule indis-
B. Dans un sens plus large, ensemble ponible jusqu'au jour de la libération.
des familles ou groupements dont les chefs — disponible. Partie du pécule dont
possèdent le droit de vote et constituent, le prisonnier peut disposer, au moins
par là même, la classe politique diri-
par voie d'écritures, en cours d'incarcé-
geante. ration.

Péages. Peine.
Lat. popul. *pedatieum « droit de fermage », litté- Lat. poetui (du grec itiiv^).
ralement « droit de mettre le pied (pes, ptlis) ».
Châtiment édicté à l'effet de prévenir
(Douanes). Taxes locales assimilées
aux droits de douanes, qui peuvent être et, s'il y a lieu, de réprimer l'atteinte
à l'ordre social qualifiée d'infraction.
établies pour assurer le service des
ou des allocations relatifs — accessoire. Peine qui accompagne
emprunts
aux travaux des ports. de plein droit une autre peine et n'a pas
besoin d'être prononcée par le juge. Ex. :
Pêehe. interdiction légale. Quelquefois confon-
Tiré de pécher, lat. piscart. due par le législateur avec la peine com-
Recherche et capture du poisson. La plémentaire : ainsi, en matière de relé-
des poissons est acquise au gation (L. 28 juill. 1894, art. 3).
propriété
pêcheur par l'occupation (V. ce mot) — afflictive et infamante. Peine cri-
(C. civ., art. 715). minelle, qui, en même temps qu'elle
enlève au condamné la liberté, ou même
Péeolat. la vie, le prive par surcroit de l'honneur,
Lat. peculatus (de peculari < être concussionnaire », au moins dans la conception du code
de petulium, v. le suivant).
employée dans le Droit pénal. Ex. : peine de mort, travaux
Expression
romain et l'ancien Droit, et quelquefois forcés, etc.
encore dans le droit moderne, pour — capitale. Peine de mort.
désigner la soustraction ou le détour- — civile. (V. Peine privée).
nement par un fonctionnaire public des —
biens de l'Etat ou des deniers publics. complémentaire. Peine que les juges
Le code pénal ne reproduit pas l'expres- ont le droit ou même le devoir de pro-
sion de crime de péculat, mais punit noncer, à côté d'une autre peine. Ex. :
interdiction correctionnelle des droits
d'une peine criminelle ou correctionnelle
la soustraction ou le détournement de civiques, civils et de famille.
deniers publics ou privés, pièces, titres, — corporelle. A. Au sens étroit, comme
actes ou effets mobiliers par un dépo- synonyme de châtiment corporel, peine
sitaire ou comptable public. porte atteinte à l'intégrité corporelle
u condamné. Ex. : peine de mort.
âui
Pécule. B. Au sens large, peine qui atteint
Lat peculium (dér. de pecunia «argent, richesse »}. le condamné dans son intégrité ou sa
Peine 370

liberté corporelle (Ex. : L. 5 août 1899 l'intérêt de la société, infligé en son nom
sur le casier judiciaire et la réhabilitation et dont elle tire autant que possible
de droit, art. 8). profit.
— correctionnelle. Peine de gravité
Pénalité.
moyenne qui imprime à l'infraction Dér. de pénal, lat. v. le précédent.
poettalis,
qu'elle sanctionne le caractère de délit Expression employée généralement
correctionnel. comme synonyme de peine. Désigne
. — criminelle. Peine des plus sévères assez souvent, d'une façon plus particu-
qui imprime à l'infraction qu'elle sanc- lière, les sanctions applicables aux délits
tionne le caractère de crime. fiscaux, tels qu'amendes et doubles
droits.
— de droit commun. Peine
appelée
à servir de sanction à une infraction de Pénitencier.
droit commun. Dér. de pénitence (lat. t^enitenlia).
— de simple police. Peine des I. (D. pén.). Etablissement où se
plus subit une peine privative de liberté
légères qui imprime à l'infraction qu elle
sanctionne le caractère de contravention comportant travail en plein air, ainsi
de simple police. spécialement la peine des travaux forcés
sous le régime de la transportation (V.
— Sanction d'une faute
disciplinaire. le 2e décr. du 18 sept. 1925 relatif au
de discipline. des établissements
régime disciplinaire
— infamante (encore dite : seulement de travaux forcés aux colonies). ,.
infamante). Peine criminelle qui est — militaire. Prison où sont détenus
censée enlever au condamné l'honneur, les militaires condamnés à un emprison-
mais ne le prive ni de la vie ni de la nement égal ou supérieur à une année.
liberté (bannissement, dégradation ci- II. (D. can.). Prêtre auquel le Pape
vique). ou un évêque ont transmis la faculté
— justifiée d'absoudre à leur place les cas de cons-
(théorie de la). Théorie
cience qui leur sont réservés.
jurisprudentielle, d'après laquelle, lors-
qu'une condamnation repose sur une
erreur de droit : ainsi en ce qui touche Penitus extranei.
Mots latins : t tout à fait étrangers ».
le texte applicable (C. instr. crim. art signifiant
Expression de basse latinité servant
411) ou la qualification du délit, le
à désigner les tiers (V. ce mot) et destinée
pourvoi en cassation doit néanmoins
à renforcer cette idée que les tiers ne
être rejeté par suite du défaut d'intérêt,
si la personne condamnée est bien la peuvent se voir opposer les effets des
contrats auxquels ils sont étrangers.
personne coupable et si la peine pronon-
cée correspond à celle de l'infraction
Pension.
véritable. «. payement » (de pendere « payer»).
Lat. pensio
— militaire. Peine spéciale aux mili- Créance consistant en une allocation
taires. Ex. : dégradation militaire. périodique et ordinairement viagère

pécuniaire. Peine qui frappe un d'arrérages (V. ce mot), accordée le plus
condamné dans son patrimoine. Ex. : souvent à titre alimentaire ou à titre
de tetraite ou pour cause d'invalidité.
amende, confiscation.
— ad litem
— Politique. Peine appelée à servir (« par svite du ffocès »).
de sanction à une infraction Pension dont le service doit durer pen-
politique.
dant le cours d'un procès et dont les-ar-
: —
principale. Peine qui n'est ni acces-
soire ni complémentaire. rérages doivent servir soit à assurer là
subsistance du créancier pendant la durée
— Privée. Châtiment édicté surtout du procès, soit à payer les frais de l'ins-
dans un intérêt privé et dont tire profit tance.
une personne privée. Ex. : sanctions — alimentaire. Pension dont le carac-
édictées en matière de recel de succes- tère propre est d'assurer la subsistance
sion et de communauté par les art. 792 du créancier ou de sa famille. Elle peut,
et 1477 C. civ. dans certains cas, être acquittée, en
— publique. Châtiment édicté dans nature (C. civ., art. 205 et suiv). - •"
371 Penthfére

— civile ou militaire. Pension dont produits, fruits ou revenus d'une chose


le service est assuré aux fonctionnaires sont l'objet d'appropriation ou d'encais-
civils ou aux militaires admis à la sement de la part de la personne qualifiée
retraite et dont le capital est constitué pour en jouir (C. civ., art. 588). v
à l'aide de retenues opérées durant leur IL (L. fin.). Opération en vertu ,de
activité, sur leur traitement ou solde. laquelle l'Administration recouvre les
—T d'invalidité. Pension dont le service impôts directs. Par extension, bureau
dans lequel ledit recouvrement est
a pour but de compenser la perte ou la
effectué. Ex. : perception de telle ville.
diminution de capacité de travail pro-
venant d'un accident, d'une maladie
Père.
ou d'une infirmité. l&t pater.
— de retraite.Pension qui a pour but Ascendant mâle au premier degré.
de récompenser les services rendus pen-
dant une durée déterminée (V. Pension Péremption d'instance.
civile. Pension militaire) ou qui est laX.peremflio (de perimere, proprement » détruire •).
assurée à partir, d'un certain âge aux Anéantissement de tous les actes de
personnes ayant effectué des versements procédure accomplis dans une instance,
dans ce dessein à une institution d'assu- qui peut être invoqué contre le ou les*
rance ou de prévoyance. Ex. : pension demandeurs, quels qu'ils soient, par"
de retraite-vieillesse, L. 30 avr. 1930 chaque défendeur, lorsqu'un certain délai
sur les assurances. sociales, art. 13 et s'est écoulé sans qu'aucun acte de procé-
dure soit intervenu. Le délai est de trois
suiv.). ans ; il est augmenté de six mois « dans
— militaire. (V. Pension civile). tous les cas où il y aura lieu à demande
en reprise d'instance ou constitution
Penthière. de nouvel avoué » (C. proc. civ., art. 397).
Proprement « filet à prendre les oiseaux • (souvent
écrit en ce sens panliere), lat. pop. *pantheria, lat.
cl. — état filet à prendre les bêtes fauves » (du grec Péreuiptoire (adj.).
Lat. juridique permpurius (de perimere, v. le
précédent).
Secteur de rayon douanier occupé I. Relatif à la péremption. Ex. : excep-
par une brigade. tion péremptoire.
IL Par extension, indiscutable. Ex.:
Pénultième année (règle de la).
Lat. pnenuîlimui, tittératem. t presque le dernier ». preuve péremptoire.
Méthode d'évaluation consistant. à
fixer certaines recettes du budget en Péréquation.
Lat. fur. peraequ ilio (de petAeauare t égaliser »).
préparation, qui ne-peuvent pas être Opération qui consiste àt réajuster
l'objet d'une évaluation directe, d'après des traitements, pensions, indemnités
tes chiffres fournis par le dernier exercice, ou allocations,
c'est-à-dire par l'avant dernier budget, impôts, soit pour les
adapter à une modification du coût de
par rapport au bugdet en préparation. l'existence, soit pour établir ou rétablir
entre deux traitements ou deux pensions
Percepteur. tantôt l'égalité, tantôt une proportion
Dér. du lat. pereeptus (de perd père « recueillir ») déterminée.
à cause de percevoir qui représente ce verbe latin.
(D. fisc). Comptable public chargé Perfectionnement,
du recouvrement des contributions di- (brevet de). "
Dér. de perfectionner, Im-tnime ûèt.itferfectm,
rectes et des amendes et condamnations lat. perfedio, proprement « activt-ment » (de petfec-
pécuniaires et qui peut également con- tus, part, passé de perficete* t activer »).
courir à certains services de dépenses. (V. Brevet).
Le percepteur, agent de l'Etat, possède
également des attributions de comp- Période.
table communal comme receveur muni- Lat. perioius (du gtec rapiifai, proprement
• circuit •).
cipal.
S'emploie dans les expressions sui«
vantes :
Perception. — complémentaire.
Lat, lerceptio, v. le précédent. Période pendant
I, (D. civ.}. Opération par laquelle les laquelle peuvent s'exécuter, au delà du
Permanence 3»

douzième mois d'un exercice, certaines tions en tout temps et à leur simple
opérations budgétaires se rapportant à convenance.
cet exercice. On dit aussi : période d'exé-
cution (Décr. 25 juin 1934). Permis.
Tiré de permettre, lat. permiltere).
— constitutive. Période nécessaire à Titre nécessaire pour exercer certaines
la constitution d'une société anonyme facultés ou certaines activités.
et qui s'étend en principe jusqu'à la — d'assigner. désignant
tenue de la première assemblée générale. Expression
soit l'ordonnance du président du tri-
Elle se continue jusqu'à la seconde
bunal civil rendue sur requête, soit la
assemblée générale, s'il y a des apports
en nature ou des avantages particuliers. mention mise par le juge de paix sur
l'original de l'exploit de citation pouf
— d'exécution. (V. Période complé-
lesquelles le magistrat, constatant que
mentaire). la demande requiert célérité, accorde
— électorale. Période qui s'écoule entre l'autorisation d'assigner à bref délai et,
la convocation officielle des collèges par suite, dispense du préliminaire de
électoraux et le scrutin, pendant laquelle conciliation (C. proc. civ., art. 6 et 49).
la législation accorde aux candidats — de bâtir. Autorisation de construire
une large liberté pour se faire connaître un bâtiment affecté à l'habitation, donnée
des électeurs, grâce à un régime assoupli par le maire et constatant que, dans le
de la liberté de réunion, de la presse, de projet qui lui a été soumis les conditions
l'affichage et du colportage. de salubrité prescrites par le règlement
— militaire. Période pendant laquelle sanitaire sont observées (L. 15 févr. 190a,
art. 11).
les officiers, sous-officiers et hommes de
— de chasse. Titre de caractère annuel
troupe de réserve sont remis à la dispo-
sition de l'autorité militaire pour rece- et personnel délivré, moyennant paye-
voir un complément d'instruction. ment d'une taxe, par le préfet ou le sous-
— suspecte. Période préfet, après avis du maire et dont l'ob-
précédant le juge- tention est obligatoire en principe pour
ment déclaratif de faillite pendant lequel
tout individu qui veut se livrer à une
les actes du failli sont nuls ou annulables,
chasse quelconque sur le territoire
parce que la loi ou le juge soupçonne français et en Algérie (L. 3 mai 1844).
qu'ils ont été passés en fraude ou au On distingué le permis général, valable
préjudice des créanciers. La période
pour tout le territoire et le permis spécial
suspecte qui part toujours du jugement valable pour le département
suivant les cas, d'origine
déclaratif, remonte, et les départements limitrophes.
tantôt au jour de la cessation des paye- — de circulation.
ments, tantôt au dixième jour précédant A.(D. mar.). Docu-
la cessation des payements. ment annuel qui est obligatoire, à la
du rôle d'équipage, pour les
Elace
ateaux et engins prévus par la loi du
Permanence.
Lat. mèd\èv&\permanenlia (de permanere » durer •). 14 juillet 1908 (par exemple : chalands,
S'emploie dans les expressions sui- pontons) pour lesquels une navigation
vantes : non professionnelle est effectuée dans
les eaux maritimes.
— de la liste électorale. Intangibilité B. (Contr. ind.). Carte remise par
de la liste électorale (V. ce mot) qui ne l'Administration des contributions indi-
peut être l'objet d'aucune modification, rectes contre payement des droits dus
même en vue d'une élection déterminée, pour permettre la circulation de certains
dans l'intervalle de deux revisions pério- véhicules. Supprimé en 1934 pour les
diques (Décr. organiques 2 févr. 1852, automobiles, le permis de circulation
art. 18). subsiste pour certains véhicules, notam-
— des assemblées. Par opposition au ment les remorques.
— de conduire. Certificat de capacité,
système dans lequel les sessions des
chambres sont fixées par le gouverne- couramment désigné sous le nom de carte
ment ou par la loi, système dans lequel rose, nécessaire pour la conduite d'un
les assemblées politiques sont juridi- véhicule automobile (carte rose, modèle
quement aptes à exercer leurs attribu- A) ou d'un motocycle à deux roues
373 Permis

— d'inhumer.
(carte rose, modèle B) et délivré par le Autorisation délivrée
préfet sur avis favorable d'un expert par l'officier de l'état civil et qui est
accrédité par le ministre des travaux nécessaire préalablement à toute inhu-
publics, qui fait subir un examen spécial mation. Elle ne peut intervenir que
aux postulants (Décr. 31 déc. 1922, art. vingt-quatre heures après le décès (C. civ.,
29 ; arf. 16 mars 1923). art. 77).
— d'embarquer, de débarquer. Titre — (droit de).
(Douanes). Droit dû
écrit, délivré par les agents de douanes par lexpéditieur ou le destinataire
en forme de congé ou de permission et pour toute déclaration de marchandises
nécessaire, sous peine de confiscation à destination ou provenance de l'étranger.
et d'amende, pour effectuer sur le navire
le chargement ou le déchargement de Permission.
Lat. permissio (de permittere, v. le précédent).
toute marchandise.
S'emploie dans les expressions sui-
— d'exploitation de mines. Droit tem- vantes :
poraire et exclusif, accordé par décret — de construire. Autorisation d'édi-
simple, moyennant le paiement de cer- fier de nouvelles constructions ou d'effec-
taines redevances et taxes, d'exploiter tuer des travaux confortatifs aux bâti-
des gisements de substances rentrant ments existants, qui doit être demandée
dans la catégorie légale des mines. Le
au maire ou au préfet par tout proprié-
permis d'exploiter est un moyen terme
taire atteint par l'exécution totale ou
entre le permis de recherche qui n'auto-
rise pas l'exploitation, et la conces- partielle du plan d'extension, d'amém-
sion. Il convient surtout aux gisements gement et d'embellissement (V. ce mot).
— de voirie.
d'importance moyenne et de rendement (V. Permission d'occu-
incertain. pation du domaine).
— de navigation. Autorisation —
de na- d'occupation du domaine. Par oppo-
viguer donnée à un navire par l'autorité sition à la concession (V. ce mot), permis
maritime après vérification de son état délivré par l'Administration à un parti-
de navigabilité (L. 16 avr. 1907). culier pour occuper le domaine public
— de navigation aérienne. Autorisa- d'une manière non conforme à sa des-
tination normale. Les permissions d'occu-
tion que doit obtenir tout propriétaire du domaine comprennent : i°
d'aéronef avant de le faire circuler et {>ation
es permissions de voirie, comportant
qui est délivrée par le préfet du dépar- une emprise sur le sol ou dans le sous-sol
tement où est domicilié le requérant, des dépendances de la voirie ; 2° les
après immatriculation de l'aéronef et sur
Permis de stationnement, ne comportant
le vu du certificat de navigabilité (Décr.
pas d'emprise.
17 déc. 1913, art. 1 et 18).
— de pêche. Autorisation donnée à Permutation.
une personne par celle à laquelle appar- Lat. pertnulatio (de permulare « changer •).
tient un droit de pêche exclusif dans des Echange de postes entre deux per-
eaux déterminées, de pêcher dans ces sonnes, spécialement entre deux fonc-
eaux sous certaines conditions, et géné- tionnaires.
ralement moyennant une redevance
Perpétuelle demeure.
L. (15 avr. 1829). Perpétuel, lat. pettetualis (de pctpetuus 1 id »).
— de séjour Expression désignant la manière dont
(ou carte d'identité d'étran- un meuble doit être attaché à un fonds
gers). Carte d'identité délivrée par les
commissaires de police ou, à défaut, pour devenir immeuble par destination.
les maires, dont doivent se munir La perpétuelle demeure se manifeste
es étrangers âgés de plus de quinze ans
1>ar par l'établissement d'un lien tel que le
désirent séjourner en France plus meuble ne peut être détaché du fonds,
3ui
e deux mois (Décr. 9 sept. 1925, 30 nôv. sans être fracturé et détérioré ou sans
briser ou détériorer la partie du fonds
1926, 20 janv. 1928, 26 avr. 1929,
xo juill. 1929 et 21 mai 1932). à laquelle il est attaché (C. civ., art. 525).
— de stationnement. (V. Permission
Perquisition.
d'occupation du domaine). Lat. perquisitio (de pereuirere « rechercher »).
.Personnalité 374

Procédé d'information consistant, de par un contribuable qui a droit, de ce


la part du juge d'instruction, à se trans- chef, dans les impôts directs à caractère
porter en tous lieux, notamment au personnel (impôts sur le revenu) à des
domicile du prévenu, pour y rechercher réductions sur le taux de l'impôt. Depuis
et saisir tous papiers, effets ou objets le Décr. cod. du 20.jujll. 1934, art. 116,
qu'il jugerait utiles à la manifestation les enfants du contribuable, ou les en-
de la vérité (C. I. cr., art. 87 et suiv.). Dans fants recueillis par lui, sont seuls con-
le cas de flagrant délit, ce droit appar- sidérés comme étant à sa charge, quand
tient aussi au Procureur de la Répubhque ils sont mineurs de 21 ans ou infirmes
(art. 36 et suiv.). La perquisition doit et sans revenus distincts.
être en principe opérée de jour et en — civile (V. Personne morale).
présence du prévenu. — fictive (V. Personne
morale);
— future. Personne qui n'est
Personnalité. pas
Lat. personalitri (de persona, v. personne). encore née ou conçue au moment où se
Aptitude à être sujet de droit. produit un fait ou un acte juridique.
— (droits de la). Droits qui ont pour Ex. : C. civ. art. 906.
— incertaine. Personne dont l'identité
objet la protection de la personne elle-
même et qui, tout en restant hors n'est pas déterminée ou déterminable
du patrimoine, sont susceptibles, s'ils et qui, pour cette raison, ne peut figurer
viennent à être lésés, de servir de base dans un rapport juridique. Ex. : stipu-
à une demande en réparation : droit lation au profit d'une personne incer-
à l'honneur, à la considération, à l'in- taine, legs à personne incertaine.
tégrité de la personne morale, intellec- — indéterminée.
(V. Personne incer-
tuelle ou physique, droit au nom, droit taine).
pour un auteur de rester maître de sa — internationale. Personne qui a des
pensée. droits ou des obligations de droit inter-
national.
Personnalité morale (ou civile ou
— interposée. Personne qui, dans un
iuridiaue).
Voir le précédent. rapport juridique, joue le rôle apparent
Aptitude reconnue à un groupement de sujet de droit afin de masquer le
ou à un établissement institué par l'Etat véritable sujet de droit qui, notamment
ou un particulier d'avoir, en cette à raison dé son incapacité, ne peut
qualité, une existence juridique propre figurer dans le rapport juridique (C. civ.
et d'être sujet de droit. Ex. : de per- art. 911, 1099 et 1100).
sonnes morales de droit public : Etat, —
juridique (V. Personne morale).
départements, communes, colonies, éta- — morale
blissements publics (Institut, Collège de (V. Personnalité morale).
France, Universités, Facultés, Chambres — physique
(V. Personne).
de Commerce, hospices, bureaux de
bienfaisance, offices d'habitations à bon Personnel.
marché, etc.) ; de personnes morales de Lat. tersonalis, voir les précédents.
droit privé : sociétés civiles et commer- I. (Adj.). (V. Action personnelle ;
ciales, associations déclarées (petite per- Droit personnel). S'emploie aussi dans
sonnalité) ou reconnues d'utilité pu- l'expression suivante :
blique (grande personnalité), syndicats —
(exception). Moyen de forme ou de
professionnels, etc. fond tiré de la situation particulière d'un
des défendeurs et dont les autres ne peu-
Personne. vent se prévaloir. Ex. : un codébiteur
Lat. prrsma. propr. « masque de théâtre »,Q'OÙ solidaire peut opposer aux créanciers
t personnage • et « personne ».
- Etre auquel est reconnue la capacité toutes les exceptions communes à tous
les codébiteurs et celles qui lui sont per-
d'être sujet de droit (V. ce mot).
sonnelles, sans pouvoir se prévaloir des
— administrative. Personne juridique
exceptions personnelles à ses codébi-
du droit public (V. Personnalité morale). teurs (C. civ. art. 1208).
— à la cliarge. Personne dont la II. (Subst.). Ensemble des employés
subsistance et l'entretien sont assurés attachés à une exploitation.
375 Perspective

Perspective monumentale. Action donnée à l'héritier pour reven-


Perspective , lat médiéval perspectiva (s. ent. ors) diquer la succession contre toute per-
(de persp.cere * apercevoir, etc. *\ avec, dans la sonne qui se prétend elle-même héritière.
langue de la peinture, un sens suggéré par l'itaL
prospettiva.
Place, rue ou groupe de voies adja- Pétitoire.
centes dégageant une impression esthé- (V. Action pétitoire).
tique d'ensemble que l'Administration
a le pouvoir de protéger en interdisant Petits enfants.
les constructions Petit, étym. obscure.
qui, notamment par
leur hauteur ou leur étrangeté architec- Descendants au second degré. Les
descendants au troisième degré s'ap-
turale, porteraient atteinte à cet ensemble
(L. 13 juill. 1911, art. 118). pellent arrière petits-enfants.

Perte. Pièce.
Lat. médiéval petia, d'origine obscure.
Tiré d'un ancien partie, de perdre, lat. perdere.
S'emploie dans les expressions sui-
I. Dans un sens général, synonyme de
vantes :
dommage pécuniaire (V. Damnum émet'
— à conviction. Objet placé sous
geiis).
IL Fait d'égarer une chose mobilière main de justice à l'effet de servir d'élé-
(C. civ., art. 2270 ; L. 15 juin 1872, ment de preuve dans un procès pénal.
sur les titres au porteur perdus ou voles). — de bord (V. Papiers de bord).
• — de la chose due. Destruction ou — fausse. Document falsifié ou pièce
de l'objet de l'obligation,
disparition établie en vue de faire reconnaître
qui entraîne, suivant les cas, la respon- comme vrai un fait faux. Ex. : invoquer
sabilité contractuelle du débiteur ou un faux testament ; énonciation dans
sa libération (C. civ., art. 1601, 1722, un procès-verbal de constat d'un fait
1302 ; C. com., art. 10 ; L. 13 juill. 1930, inexistant.
art. 12).
— justificative. Document servant à
III. (au plur.). Différence entre le
total des sommes affectées à une opé- établir la réalité d'un fait ou l'existence
ration commerciale et le gain réalisé. d'une chose. Ex. : fournir les pièces
La constatation exacte des pertes subies justificatives des articles d'un compte.
par un négociant au cours d'un exercice — nouvelles. A. (au plur.). Documents
résulte de l'inventaire et du bilan (C. produits postérieurement à la commu-
com. art. 8). L'article du bilan qui fait nication, entre avoués ou entre avocats,
ressortir les gains réalisés ou les pertes des pièces d'un procès.
subies est le compte des profits et pertes. B. Pièces produites au cours d'une
instance criminelle, qui n'auraient pas
Pertinence. été préalablement communiquées au
Dér. de pertinent, lat. pertinent (du v. perhnert
concerner ».
prévenu ou à l'accusé.
fr Rapport entre le fait qu'il s'agit de
Pieds corniers (V. Cornier).
prouver et la preuve offerte.

Pétition. Pignoratif.
du v. Dér. de v. lat. pignorare t mettre en gage (lat.
Empr. de l'anglai» pétition (lat. petilio,
petere • chercher a atteindre »). pigms, 'ons' ».
Ecrit adressé aux pouvoirs publics (Adj.). Qui a trait au contrat de gage.
•— et plus spécialement au Parlement — — (contrat). Prêt fait sous la forme
ou aux agents publics, dans lequel un d'une vente à réméré (V. ce mot) ;
particulier expose ses opinions, suggère l'immeuble vendu qui constitue en
ses vues ou formule une plainte ou une réalité le gage du prêteur d'argent,
demande. reste en la possession de son ancien
— (droit de). Droit de formuler des propriétaire qui est l'emprunteur sur
et verse un loyer égal aux intérêts
pétitions, spécialement aux Chambres.
e l'emprunt ; le contrat
Sage pignoratif
Pétition d'hérédité. était surtout utilisé autrefois pour tour-
Voir le précédent. ner la prohibition da prêt à intérêt.
*7ô
Pillage

— (endossement) (V. Endossement), Placard.


Dér. de plaquer, empr, du néerjand, plaken « en-
duire coller »,
Pillage, Synonyme d'affiche, en matière civile
Dér. de piller, lat. |>op. *piliare, lat. de basse ép,
et pour les actes dont la loi, en vue de
pilatt.
De û; part d'uue bande ou réumon sauvegarder certains intérêts, prescrit
d'individus, fait de s'emparer par la la publicité.
violence de denrées, marchandises, effets
mobiliers appartenant à autrui. Ce fait Place,
est puni, suivant les cas, des travaux (V. Bourse I, Marché II, B).
forces à temps ou de la réclusion (C. pén.
art. 440 et suiv.), Place de guerre.
Lat. popul. *plattea, de plaira, « rue large », d'où
« place publique ».
Pilotage (droits de). I. Fortifications ou ouvrages autour
Dér. de pilote, v. le suivant.
desquels s'étendent des zones concen-
Sommes payées par les navires aux
triques de 250, 487 et 974 mètres, dans
pilotes, en principe à titre de rémuné- lesquelles les constructions et fouilles
ration du service de ceux-ci, mais dues sont interdites ou soumises à autorisa-
parfois, alors qu'aucun service n'a été tion (L. 10 juill. 1851 ; Décr. 10 août
rendu.
1853).
II. Ville fortifiée où peut être proclamé
Pilote. l'état de siège effectif par le comman-
Empr. de Citai. piloto,-a, mal expliqué. dant militaire au cas d'investissement,
Professionnel chargé de diriger le
d'attaque de vive force ou par surprise,
navire* soit pendant tout le cours de la de sédition intérieure, ou lorsque des
navigation (ce qui avait lieu souvent rassemblements armés se sont formés
à l'entrée et
autrefois}, soit seulement dans un rayon de 10 kilomètres (Décr.
à la sortie des ports et rivières, comme
23 oct. 1883, art. 202 et 7 oct, 1909).
c'est d'ordinaire le cas aujourd'hui.
Placement.
Pirate. Dér. de placer, celui-ci de place, v. le précédent.
Lat. pirata (du grec TWip«V,«). En emble des institutions tendant à
Individu qui se livre à la piraterie faciliter l'embauchage des ouvriers et
proprement dite ou commet une infrac- employés de tout ordre : bureaux de
tion qui y est assimilée. placement payants, bureaux gratuits
institués par les organisations syndicales
Piraterie. ou mutualistes, les institutions c' \ri-
Dér. de pirate, v. le précédent. tables, les provinces ou les villes, offices
I. Perpétration ou tentative de per- ou régionaux, office
départementaux
pétration, en mer, par l'équipage ou les central de la main-d'oeuvre et offices
passagers d'un navire, d'attentats contre d'orientation professionnelle fonction-
d'autres bâtiments, leur équipage, leurs nant sous le contrôle de l'autorité admi-
passagers ou leur cargaison, sans dis- nistrative dans les conditions déterr
tinction de nationalité. minées par le code du travail.
IL Actes assimilés à la véritable — de titres.
piraterie par un traité international
A. Action de vendre les titres à une
ou par une loi nationale.
clientèle particulière ou au public. Ex. :
Pistole. placement par une banque ou un syndi-
» cat de banquiers, des actions émises par
Emploi figuré de pistole * sorte de monnaie
(d'origine incertaine) parce que le détenu devait
une société qui augmente son capital.
autrefois payer une pistole par mois. B. Achat de titres. Ex. : faire un bon
de prison ou certains détenus, placement.
Quartier
jouissant d'un régime de faveur, en parti- — (société de)
(V. Société).
culier les prévenus et accusés, peuvent
se procurer, moyennant finance, un Plocet (ou réquisition d'audience).
confort refusé au commun des prison- Tiré du latin placet * il plaît », formule d'accepta
niers (cellule de pistole ; régime dit tion à une requête.
de la pistole). Copie sur papier libre de l'acte intro-
37» Placier

ductif d'instance contenant les noms communes en exécution des lois des
des parties en cause et des avoués cons- 14 mars 1919 et 19 juill. 1924, tendant,
titues, qui est remise au greffier pour d'une part, à améliorer l'état actuel de
l'enrôlement de la cause et qui demeure la commune quant à l'hygiène, aux
sous les yeux du tribunal au cours des facilités de circulation, à l'esthétique ;
débats. d'autre part, à préparer son extension
rationnelle dans 1avenir. Ce projet
Placier. comporte : i° le Plan proprement dit ;
Dér de placer, v, plus. haut. 2° le Programme, déterminant les ser-
I. Personne qui fait profession de vitudes hygiéniques, archéologiques et
vendre, pour le compte d'une maison, esthétiques, les espaces libres à reserver,
des articles de commerce, en visitant la la hauteur des constructions, les pré-
clientèle à domicile. visions concernant l'eau le
potable,
II. Personne qui prend à ferme les réseau d'égoûts, l'assainissement du sol ;
d'un marche public pour les sous- 3° le Projet d'arrêté du maire, réglant
{>laces
ouer aux marchands qui y apportent les conditions d'application des mesures
leurs marchandises en vue de tes vendre
prévues au plan et au programme.
(V. Droit de place). — général
d'alignement (V. Aligne-
* ment).
Plaideur.
Dér. de plaider, lui-même de plaid, lat. ptacilum, — Parcellaire (V. Parcelle).
littéralement < ce qui plaît ».
Celui qui est en procès, soit comme
demandeur, soit comme défendeur. Plaque do contrôle (ou d'identité).
Tiré de plaquer, v. placard.

Plaidoirie. Insigne apposé sur certains objets


Dér, d'un anc, plaidoyer, voir le suivant. pour établir le payement d'un droit
Exposition orale des faits d'un procès (plaques de bicyclette) ou l'accomplisse-
et des prétentions de chaque plaideur ment de certaines fonctions adminis-
tratives (plaques d'automobiles ; pla-
faite, lorsque l'affaire est en état, devant
les juges appelés à statuer, soit par les ques des voitures de nomades).
parties elles-mêmes, soit plus générale-
ment par un défenseur choisi par cha- Plébiscite.
cune d'elles. La plaidoirie Lat. plebiscitum.
constitue,
sauf exception édictée I. (D. const.). Vote du peuple affir-
expressément
mant sa confiance dans un homme qui
par la loi, un droit absolu pour le plai-
deur. a pris le pouvoir et approuvant un acte
de cet homme. En Suisse, plébiscite
est synonyme de référendum (V. ce mot).
Plaidoyer.
Tiré de l'ancien verbe Plaidoyer, tiré de plaid, IL (D. int. pub.). Vote d'une popula-
v. plaideur. tion sur la question de son statut inter-
(V. Plaidoirie). national (incorporation à tel ou tel Etat
ou indépendance).
Plainte.
Tiré du v. plaindre, lat. planzere.
Plein.
Dénonciation d'une infraction par Lat. plenus.
la personne qui prétend en avoir été I. (D, mar.). Chargement complet
victime. du navire.
— assortie de constitution de partie IL (Assurances). Somme maxima que
civile (V. Constitution de partie civile). la société d'assurance peut, aux termes
de ses statuts, assurer sur un seul risque,
Plan. sans réassurance.
Altération de plant, tiré du v. planter, lat. plàntare.
S'emploie dans les expressions suivan- Plein droit ('(âeji
tes : •
— cadastral Expression qui sert à marquer qu'un
(V. Cadastre). résultat juridique est obtenu sans ma- ;
— d'extension, d'aménagement et d'em- nifestation de volonté de la part de
bellissement. l'intéressé. Ainsi la dévolution de la
Projet que doivent dresser certaines .succession se produit de plein droit,
Plelat 37»

Pleins pouvoirs. jugement où sont énoncés les nom et


I. (D. mt. pub.). Habilitation à négo- domicile des parties et les faits de la
cier et conclure un traité international cause.
pour le compte d'un Etat.
IL (D. const.). Extension très large Pointage.

faite par une loi (dite des pleins pouvoirs) Dir. de ptinter, lui-m'me de point, v. le prée.
de la compétence réglementaire du chef Mode de vérification du scrutin
public
de l'F.tat dans une période de crise ou ordinaire, dans une assemblée législative,
de graves difficultés. destiné à prévenir les erreurs et les
fraudes dans les votes par procuration,
Plumitif. et qui consiste, lorsque l'écart entre le
Altération de plumett; (d'après primitif » original »), nombre des bulletins exprimant une
* prendre îles notes • (de pluma
dérivé de plwneler
i plume »).
opinion et celui des bulletins exprimant
l'opinion contraire ne dépasse pas un
Registre sur lequel le greffier d'au- certain chiffre, à s'assurer matérielle-
dience mentionne, à chaque audience,
ment qu'il n'existe bien qu'un seul
les noms des magistrats composant le
bulletin au nom de chaque membre de
tribunal, la durée de l'audience, les
l'assemblée (Régi. Sénat, art. 54, § 2
affaires jugées et les incidents : enquête
et 4 ; Régi. Ch. des Dép„ art. 75).
à l'audience, prestation de serment, etc.
En matière pénale, le greffier y men-
Police.
tionne le résumé des interrogatoires, I<at. politia « organisation administra*
politique,
dépositions de témoins, le principal des tîon » (dj grec f/>.i«''a • cité
•},
décisions, etc. Le plumitif se distingue I. Ensemble des règles imposées par
de la minute, signée par le président l'autorité publique aux citoyens en vue
et le greffier, qui contient le texte com- de faire régner l'ordre, la tranquillité
plet des jugements. et la sécurité dans l'Etat.
II. Force publique chargée de l'exécu-
Plus nclitlo. tion de ces règles.
Comp. des deux mots lat. plus et petitfo, v. pi-
titu n
— administrative. Service public ayant
(V. Ultra petita). pour objet d'assurer, de maintenir ou dé
rétablir l'ordre public, soit en prévenant
Plus-value, les troubles par des règlements, des
Comp. de plus et value, aujourd'hui hors d'usage ordres, des dépenses appropriés, soit
(le valoir). en réprimant les violations de l'ordre
Accroissement de la valeur d'une
public par l'emploi direct de la force
chose, appréciée à deux moments diffé- matérielle.
rents. — d'Etat. Régime spécial auquel sont
soumises certaines polices municipales
Poinçon.
Lut. punctio (de pungere « piquer »>. (Paris, les communes du département
I. Outil servant à certifier l'authen- de la Seine, l'agglomération lyonnaise
ticité des métaux précieux ou l'origine Marseille, Toulon, La Seyne) placées
d'une marchandise. sous l'autorité directe du préfet,
IL Marque faite avec cet outil sur — du roulage (V. Roulage).
le métal ou la marchandise. — judiciaire. Service public assuré
Point de droit. par les officiers de police judiciaire (V. ce
Point, lit. pn>tctum.
mot) ayant pour rôle de rechercher les
d^s qualités (V. ce mot) d'un
Partie infractions, d'en rassembler les preuves,
les raisons et d'en livrer les auteurs aux tribunaux
jugement où sont énoncées répressifs (C. I. cr., art. 8).
invoquées par chacune des parties à —'mobile. Service public dépendant
l'appui de ses prétentions ainsi que le du Ministère de l'Intérieur
résumé des questions soumises au juge- (Direction
ment du tribunal. de la Sûreté nationale) dont le personnel,
composé de commissaires et d'inspec-
Point de fait. teurs, est réparti en seÎ7.e brigades
Voir le précédent. territoriales ayant pour mission exclusive
Partie des qualités (V. ce mot) d'un de seconder l'autorité judiciaire dans
379 PoUee

la recherche et la répression des crimes S'emploie dans les expressions sui-


et délits de droit commun. vantes : .
— Partie de la police I. (D. mar,). Enfoncement naturel ou
municipale.
artificiel d'une côte maritime où les
administrative (V. ce mot) ayant pour
objet d'assurer le bon ordre, la sûreté navires s'abritent pour mouiller.
et la salubrité dans la com- — autonome. Port maritime de com-
publiques
mune (L. 5 avr. 1884, art. 97). merce dont l'Administration est confiée
— Par au à un organisme local, dans les conditions
(régime de). opposition
la loi du 12 juin
régime de droit (V. ce mot), système qui que prévoit aujourd'hui
une réglementation 1920. Le port autonome est un établisse-
implique préventive
des libertés en vue leur ment public revêtu de la personnalité
d'empêcher
exercice abusivement dommageable. civile.
— d'attache. Port qui sert en quelque
Police d'assurance.
sorte au navire de domicile légal. Le
Empr, de l'ital. polizza (du lat. médiéval apodixa,
« reçu -, d'origine grecque).
navire est inscrit au bureau de la recette
Ecrit rédigé pour prouver la conclu- des douanes de ce port et aussi au
sion et les conditions d'un contrat d'inscription maritime dont
quartier
d'assurance (L. 13 juill. 1930, art. 7). dépend ce bureau.
— fluvial. déterminé
Pnllicitatlon. Espace par la
Lat. « promettre »).
rive d'un cours d'eau où les bateaux ont
pillicilalio (de polliceri
l'habitude d'embarquer ou de débarquer
(V. Offre).
» leurs marchandises.
Pompes funèbres (Service dés).
Pou pe, lat. pompa « du grec îtofunî • convoi, cé«
II. (D. aérien). S'emploie dans l'expres-
rémonie ». sion suivante :
— aérien.
(D. adm.). Service faisant les fourni- Espace de terrain établi avec
tures nécessaires aux enterrements et l'autorité administrative pour le départ et
à la pompe et à la décence des funérailles, l'atterrissage des aéronefs (L. 31 mai 1924),
divisé en : i° service intérieur, relatif III. (Lég. fin.). S'emploie dans l'ex-
à tout ce qui a trait à la cérémonie
pression suivante :
religieuse et à la décoration intérieure — franc. Port soustrait au service des
et extérieure des édifices cultuels, mo- douanes, où les marchandises pénètrent
nopolisé au profit des consistoires et sortent librement, sans formalités ni
pour
les cultes réformé et israelite, libre, de droits.
payement
sous le contrôle des ministres de culte,
pour le culte catholique ; 2° service Port d'armes.
extérieur, monopolisé au profit des Port, tiré du v. porter, lat. portare.
communes et comprenant exclusivement S'emploie dans les expressions sui-
le transport des corps, la fourniture vantes :
des corbillards, cercueils, tentures exté- — contre Ici France. Crime de trahison
rieures des maisons mortuaires, voitures de la part d'un Français,
qui consiste,
de deuil, ainsi que les fournitures et à prendre du service dans une armée
le personnel nécessaires aux inhumations, contre la France
étrangère opérant
exhumations et crémations (L. 28 déc. (C. pén., art. 75).
1904). — prohibées. Délit qui consiste à
Pompier. tenir, hors de son domicile, à la main
t Dér.
de pompe (probabl. de l'ital. pompa, mot d'ori- pu à portée immédiate de la main, au
gine expressive.).
mépris des règlements, une arme offen-
(V. Sapeur-pompier). sive et secrète telle qu'un revolver de
Ponts et chaussées (service des). petit calibre, une canne à épée ou un
. 1-at. ponu — Lat. pop. *ea!cifita (via) « (voie) dont couteau à cran d'arrêt (L. 24 mai 1834,
lé pavé £ta'l renforce ne chaux (lat. calx, calcis) ». art. i«).
Service public chargé de la construc-
tion et de l'entretien des voies publiques
Portatif.
nationales et départementales. de porter, v. le précédent.
Dér.
Registre sur lequel l'Administration
. Port.
Lat. des contributions indirectes tient un
portus.
Portefeuille 3*0

compte, au nom des redevables soumis Portion virile.


à l'exercice, des marchandises assujetties Voir le précédent.

aux droits. (V. Part virile).

Portefeuille de commerce). Positions.


(d'effets
de porte (de porter) v. ce mot. Lat. (de ponere « placer »).
Comp. et de feuille, positio
Ensemble des effets détenus à un mo- Rubriques ou nomenclatures d'un
ment donné par une maison de com- tarif de douanes. Ex. : le tarif français
merce en représentation de créances sur des douanes comprend près de 7.000
ses clients. I<e portefeuille d'une banque positions.
se compose des effets qu'elle a escomptés
et de ceux que ses clients la chargent de Possesseur.
Lat. (de possidete « posséder »).
recouvrer. possessor
Celui qui se trouve investi de la
Porteur. possession.
Lat. portalor, v. les précédents.
Possession.
I. Personne au profit de laquelle un Lat. le précédent).
possessio (v.
effet de commerce a été souscrit ou I. (D. civ.). Situation de celui qui
à qui l'effet a été transmis par voie exerce en fait les prérogatives attachées
d'endossement (tiers porteur). à un droit et se comporte comme son
II. Détenteur d'un titre au porteur titulaire véritable. L expression s'em-
(V. ce mot). ploie particulièrement
en ce qui concerne
— diligent. Porteur qui a fait dresser les droits réels.
protêt faute de payement le lendemain — d'état. Ensemble de faits prouvant
de l'échéance de l'effet impayé (C. com. qu'une personne a bien la filiation légi-
art. 162 et 173), et qui s'est ainsi time qu'elle parait avoir. Les princi-
réservé les facilités de recouvrement paux de ces faits sont : que l'individu
spéciales au droit cambiaire. a toujours porté le nom du père auquel
— négligent. Porteur il prétend appartenir ; que le père l'a
qui n'a pas fait traité comme son enfant et a pourvu,
dresser protêt le lendemain de l'échéance,
ou qui n'a pas signifié le protêt ni assigné le en cette qualité, à son éducation, à son
entretien et à son établissement ; qu'il
garant contre lequel il recourt dans le délai
a été reconnu constamment pour tel
légal (C. com. art. 165 et 166),ouquin'a pas dans la société ; qu'il a été reconnu
présenté dans le délai légal au payement
ou à l'acceptation Une lettre de change pour tel dans la famille (C. civ., art. 321).
soit à vue soit à délai de vue (C. com. La possession d'état d'époux est admise
dans certains cas exceptionnels, en
art. 160). Les garants peuvent opposer
la déchéance au recours du porteur négli- matière de mariage (C. civ., art. 196,
gent. 197).
IL (D. pub.). Dépendance coloniale
Porteur de contrainte. d'un Etat. Ex. : les possessions fran-
Voir le précédent. çaises en Afrique.
En.matière de contributions directes,
Possessoire.
agent de poursuites spécialement chargé
de délivrer la contrainte. (V. Action possessoire).

Possibilité.
Portefort. Lat. dér. de « possible »
possibilitas, possibilis
Comp. de porte (de porter) et de l'adjectif fort
(de poste t pouvoir »).
(lat. fortis).
Quantité de produits ligneux qu'on
Engagement par lequel l'un des con- peut couper annuellement dans une
tractants promet à l'autre qu'un tiers forêt sans modifier son état, sans l'ap-
accomplira un acte juridique ou une
pauvrir ni l'enrichir.
prestation.
Poste.
Portion disponible. Empr. de l'ital. posto (du v. porre t poser », v.
Portion, ht. po*tio. position)»
(V. Quotité disponible). Service public ayant le monopole du
381 Postulation

trausport des lettres et correspondances, depuis le moment où une marchandise


ainsi que des paquets et papiers du a franchi la frontière en fraude, ce qui
poids de un kilogramme et au-dessous. permet la saisie de cette marchandise,
même en deçà du rayon des douanes,
Postulation, et sa suite sur les propriétés privées.
Lat. postulatio (du v. postulare « postuler »).
Action de représenter une partie Pourvoi.
devant un tribunal et de i%vireles actes Tiré du v. pourvoir, comp. de voir.
que comporte la direction de la pro- I. (Pr. civ. et pén.). Recours extraordi-
cédure. naire formé devant une haute juridiction
— illicite. Délit commis par une qui est, sauf exception, la Cour de cassa-
tion, contre une décision rendue en
personue, à qui la loi n'en confère pas
le droit, d'agir au nom d'un plaideur et dernier ressort.
de le représenter devant un tribunal — dans l'intérêt de la loi. Pourvoi en
civil ou une cour d'appel, en violation cassation formé d'office par le Procu-
du monopole institué au profit des reur général près la Cour de cassation
avoués (Décr. 19 juill. 1810). et qui ne porte pas atteinte à l'autorité
de la chose jugée.
Pourboire. — en cassation (V. Cassation).
Comp. de la prép. pour et du v. boire.
Somme d argent remise, à titre de — en revision (V. Revision).
récompense, à un travailleur salarié — sur l'ordre du Garde des Sceaux.
d'une entreprise, par le client qui profite
Pourvoi en cassation formé par le Pro-
de son travail. Cette pratique est licite
cureur général près la Cour de cassation sur
si elle n'a pas lieu à l'insu du patron
l'ordre exprès du Ministre de la Justice.
(C. pén. art. 377) ; elle est en principe II. (D. adm.). Par opposition à la pro-
facultative, mais la convention du client
cédure civile ou pénale, où le terme est
avec le patron la rend souvent obliga-
en général réservé aux voies de recours
toire. En ce cas, et même simplement
si le pourboire est considéré comme
extraordinaires (V. sens I), tout acte
par lequel un plaideur utilise une voie
imposé par l'usage, il est un élément de recours quelconque, même l'appel.
du salaire.
III. (D. fisc). En matière fiscale,
Poursuite. l'usage tend à employer indifféremment
les termes de pourvoi ou requête, pour
Comp. de suite, comme poursuivre de suivre, lat. ou
sequere (suite est tiré du verbe). tout acte par lequel un particulier
I. (Pr.). A. Exercice d'une action une personne administrative autre que
judiciaire pour obtenir une décision l'Etat utilise une voie de recours con-
ou pour l'exécuter. Ex. : poursuite en tentieuse ou gracieuse, et à réserver
contrefaçon ; poursuite de saisie mobi- le terme de recours aux instances con-
lière ou immobilière ; poursuite d'ordre. tentieuses introduites par le ministre
B. Actes par lesquels le ministère devant le Conseil d'Etat.
public ou la partie civile défère au juge
d'instruction ou aux tribunaux répressifs Pouvoir.
les auteurs d'infractions pénales. Infinitif rris substantivement (pouvoir, lat. popul..
— (actes de). Ensemble *polere, au lieu de posse).
des actes I. (D. privé). A. Aptitude légale 011
judiciaires tendant à obtenir la décision conventionnelle à exercer tout ou partie
ou l'exécution. Ex. : la prescription est des droits d'une autre personne et à
interrompue par des actes de poursuite agir pour son compte. Ainsi le tuteur
(C. civ., art. 2244). a le pouvoir d'agir pour le compte du
IL (D. pén.). Recherches faites en
pupille, le mandataire pour le compte
vue de découvrir l'auteur d'un délit du mandant, le mari, marié sous le régime
ou d'un crime. de la communauté, pour le compte de
III. (Lég. fin.). Actes par lesquels la femme.
l'Administration fiscale assure le recou- B. Acte écrit par lequel une personne
vrement forcé des droits du Trésor. confère à une autre la faculté de la
— à vue. Poursuite effectuée sans représenter.
interruption par un agent des Douanes f IL (D. const.). Fonction juridique-
Pouvoir 38*

ment distincte de l'Etat, incarnée dans — réglementaire. Pouvoir, pour une


un organe séparé. autorité gouvernementale ou adminis-
trative, d'édicter des actes généraux
— (V. Acte législatif, B). Ex. : le maire a,
disciplinaire. Compétence du supé-
rieur hiérarchique ou d'organes représen- dans la commune, le pouvoir régle-
tatifs de corps politiques, judiciaires, mentaire de police.
administratifs ou professionnels, pour
infliger des sanctions appropriées, étran- Prébende,
Lat. médiéval s. i.
gères à l'ordre pénal, à ceux qui, placés t qui
praebenda, (de praebendus
doit être fourni ». du v praebe e).
sous leur autorité ou contrôle, ont manqué Portion des revenus d'une église
aux devoirs professionnels ou adopté une cathédrale ou collégiale assignée à un
attitude de nature à entacher le bon chanoine.
renom du corps auquel ils appartiennent.
— discrétionnaire. Précarité.
A. (D. pub.). Par opposition à la Dér. de précaire, lat. jurid. prtcarius « obtenu
».
compétence liée, pouvoir pour une au- par prière
Caractère de la
(preces)
détention
torité d'agir librement, parce que la con- précaire
duite à tenir n'a pas été dictée à l'avance (V. Détention II).
par une règle de droit.
. B. (D. pén.) Pouvoir souverain du Précipnt.
Lat. praecipuum, neutre de l'adj. praecipuus,
Président des Assises d'ordonner toutes proprement « qu'on prend en premier » ; le /vient
mesures propres à compléter l'instruction de captl au sens de « capital » .
et faciliter la découverte de la vérité. I. Sous le régime de la communauté
de biens entre époux, avantage conféré
C. (Proc.) (les juges du fond). Compé-
tence exclusive, des juridictions de par le contrat de mariage à l'un des
époux, généralement au survivant, et
première instance et d'appel, d'appré- consistant dans le droit de prélever,
cier les faits ; par opposition à la
lors de la dissolution de la communauté,
compétence de la juridiction de cas-
sur la masse commune et avant tout
sation qui est restreinte à la question
de droit. partage de celle-ci, certains biens déter-
minés ou une somme d'argent (C. civ.,
— exécutif (D. art. 1515).
const.).
A. Pouvoir chargé du gouvernement IL En matière successorale, avantage
et de l'administration dans l'Etat. conféré par la loi ou le défunt à l'un des
B. Le gouvernement. héritiers et consistant dans la dispense
— hiérarchique (D. adm.). de rapporter à la succession, et par
A. Au sens large, droit pour le supé- conséquent de comprendre dans la
rieur hiérarchique de contrôler ses masse partageable, les biens donnés ou
subordonnés. légués audit héritier (C. civ., art. 843).
On dit alors que la libéralité a été faite
B. Au sens étroit, droit pour le supé- « par préciput et hors part ».
rieur hiérarchique de contrôler les actes
juridiques de ses subordonnés, avec
pouvoir de les suspendre, de les annuler, Précomptage.
Dér. de précompter, v. le suivant.
de les réformer. sur le chiffre de la possi-
Imputation,
— bilité d'une forêt (par pieds d'arbres
judiciaire (D. const.).
A. Pouvoir chargé de la fonction déjuger. ou par volume) d'arbres désignés pour
B. Ensemble des autorités juridic- l'exploitation en dehors des limites des
tionnelles subordonnées à la Cour de coupes principales, en raison de leur
Cassation. dimension, de façon à réduire d'autant
— législatif (D. le quantum de la coupe principale.
const).
A. Pouvoir chargé d'élaborer la loi.
B. Le Parlement. Précompte.
' Tiré de précompter, composé du latin prae « avant \
. — publics. (Au plur.). Ensemble des et de compter, v. compte.
autorités ou corps constitués titulaires I. (D. com.). Fait de compter par
du pouvoir d'imposer des règles ou de avance les sommes à déduire d'un règle-
donner des ordres aux citovens. ment entre créancier et débiteur.
313 Préemption

II, (Lég. ind,). Expression employée Préfet.


en matière d'assurances sociales pour Latin praefettus, proprement « préposé » (de prae'
ficere).
désigner la retenue que le patron fait
sur le salaire de l'ouvrier pour récupérer
Fonctionnaire placé au chef-lieu de
la contribution chaque département, agissant : i° comme
qu'il est tenu d'acquitter
représentant du pouvoir central, chargé,
pour le compte de l'ouvrier. à ce titre, dans le département, de la
— de complaisance. (D. com.). Pra- surveillance générale des services d'Etat,
tique irrégulière usitée dans certains de l'exécution des décisions du Prési-
magasins généraux pour tourner la- dent de la République et des ministres,
prohibition qui leur est faite par la toi de l'exercice d'une partie de la tutelle
de délivrer des warrants sur les mar- administrative et de certaines attribu-
chandises pouvant leur appartenir en tions de police ; 2° comme représentant
propre et consistant à user d'un prête- du département, chargé, à ce titre, de
nom qui fait escompter le warrant .par préparer et d'exécuter les délibérations
une autre banque. Les effets juridiques du conseil général (V. ce mot).
de ce précompte de complaisance varient — de la Seine. Fonctionnaire
suivant que l'escompte est ou non de ayant
mauvaise foi. pour toutes les matières administratives
autres que la police et l'état civil :
i° en ce qui concerne la Ville de Paris,
Préemption (droit de), les attributions d'un maire selon les
Comp. avec les mots latins prae • avant « et
emptio « achat » (du verbe emere « acheter »)• lots municipales du iS juillet 1837 et du
I. (D. privé) (V. Droit de préemption). 24 juill .-t 1867 ; 2° en ce qui concerne
II. (D. adm.). Droit donné : i° aux le département de la Seine, les attribu-
propriétaires riverains d'exiger en cas tions d'un préfet selon les lois sur les
de déclassement d'une partie de la voie conseils généraux du 10 mai 1838 et
publique au droit de leur immeuble, du 18 juillet ii.66.
que cette portion, qui doit être aliénée, — de police. Fonctionnaire chargé
leur soit cédée par préférence à tout d'assurer la police à Paris et dans la
autre (L. 16 sept. 1807, art. 53 ; 21 mai banlieue parisienne.
1836, art. 19 ; 24 mai 1842, art. 3 ; —
20 août 1881, art. 17) ; 20 aux proprié- (sous). Fonctionnaire hiérarchi-
taires d'exiger la rétrocession des terrains quement inférieur au préfet, placé au
dont ils ont été expropriés pour cause chef-lieu de l'arrondissement adminis-
tratif (V. ce mot) comme représentant
d'utilité publique, lorsque ces terrains
n'ont pas reçu la destination d'utilité du pouvoir central, chargé, à ce titre,
en vue de laquelle l'expio- dans l'arrondissement, de la surveillance
publique
priation avait eu lieu (L. 3 mai 1841, générale des services d'Etat, de l'exécu-
ait tion des décisions du pouvoir central,
60).
III. Droit reconnu à la de l'exercice d'une partie de la tutelle
(D. fisc).
administrative et de quelques attribu-
douane, dans certains cas, d'acheter
au prix déclaré, une mar- tions de police.
comptant,
chandise que son importateur aurait
déclarée pour une valeur trop faible. Préfet apostolique.
Voir le précédent.
Prêtre délégué par la Congrégation
Préfecture.
Latin v. préfet). de la Propagande de la Foi, pour diriger,
praefectura (de praefectus,
I. Chef:lieu du département, au nom du Saint-Siège, les catholiques
siège de
l'administration d'une contrée en pays de mission.
préfectorale.
, IL Hôtel dans lequel sont installés Préfet maritime.
les services de l'administration préfec- Voir les précédents.
.
torale.; Vice-amiral chargé de la défense du
III. Ensemble des services de l'Admi- littoral d'un arrondissement maritime.
nistration préfectorale.
Préjudice.
(Droit de). Latin pmefudicium, « opinion pré-
^Préférence
* proprement
Dérivé de préférer (latin praeferre). conçue » (du v. preajudteare « préjuger »).
(V. Droit de préférence). Dommage d'ordre matériel ou moral
Prélèvement 384

éprouvé par une personne. Si ce dom- Nom précédant le nom patronymique


mage est imputable à une autre per- et qui sert à distinguer les différente»
sonne, à raison de sa responsabilité, personnes d'une même famille.
soit délictuelle, soit contractuelle, elle
est obligée de le réparer (C. civ., art. Préposé,
1382 et suiv.). Tiré de préposer, latin praetorert (francisé d'après
fater).
I. Celui qui accomplit un acte ou une
Prélèvement.
Dérivé U prélever (latin fonction déterminée sous la subordi-
prealerare).
I. (D. civ.). Opération au moyen de nation d'un autre (C. civ., art. 1384).
une personne, copropriétaire IL Dans l'organisation administrative,
laquelle
d'une masse de biens, prend, au moment qualificatif tendant à exprimer le carac-
de la liquidation de la masse commune tère d'agents d'exécution ou subalternes :
et avant tout partage de celle-ci, un ou les comptables sont « préposés » à la
plusieurs biens ou une somme d'argent réalisation des recouvrements et des
pour se payer de ce qui lui est du sur payements (Décr. 1862 ; art, 14, 306) ;
la masse. Ainsi, c'est par voie de prélè- les préposés d'octroi, des douanes, des
vement sur la communauté que se forêts, etc.
règlent les reprises que les époux ont
à exercer sur la masse commune (C. civ., Prérogative.
art. 1470 et suiv.) ou que les cohéritiers, Lat. juridique praerogativa qui désignait d'abord
la centurie qui votait la première.
créanciers d'un rapport en moins pre- Droit exclusif attaché à certaines
nant dans la succession, se remplissent fonctions ou à certaines dignités. Ex. :
de leurs droits contre l'héritier débiteur le droit à l'inamovibilité est une préro-
du rapport (C. civ., art. 830). Le mot
gative des juges dans les cours et les
prélèvement désigne aussi les biens qui tribunaux civils ; les grands officiers de
sont prélevés. C'est en ce sens que la Légion d'honneur sont jugés par
l'on dit : les prélèvements mobiliers ou les cours d'appel.
immobiliers.
II. En matière de législation sur les
Presbytère.
fraudes dans les ventes commerciales Lat. médiéval presbyterium, « fonction de prêtre »,
et sur les falsifications d'aliments, opé- (du grec eccl. r.^itoi-.ipwt, d abord t conseil des
ration consistant, de la part de l'autorité anciens », v. pritrei).
compétente, à saisir et à enlever, en Habitation servant au logement des
vue d'un examen, une portion des mar- ministres du culte qui, quand elle est
chandises ou des aliments suspects de la propriété des départements ou des
falsifications (L. Ier août 1905, art. 11). communes, ne peut plus être donnée à
bail aux occupants qu'à titre onéreux
Préliminaire de conciliation. et avec l'approbation du préfet (L. 2
Composé de prae « avant » et de liminaire, latin janv. 1907).
liminaris (de limen « seuil»).
(V. Conciliation). Prescription.
Latin juridique praescriptio (de praestribere, propt.
Préméditation. » écrire en tête »).
Latin preameditatio (du v. — are). Moyen d'acquérir ou de se libérer
Dessein formé d'avance de commettre par un certain laps de temps et sous
un fait délictueux (C. pén., art. 297) ; les conditions déterminées par la loi
considéré comme circonstance aggra- (C. civ., art. 2219).
vante en matière d'homicide (V. Assassi- —
acquisitive (ou usucapion). Acqui-
nat) et de coups et blessures volontaires sition des droits réels principaux, mobi-
(C. pén., art. 310, 311). liers ou immobiliers, par une possession
prolongée pendant un certain temps,
Preneur. fixé en principe à trente ans (C. civ.,
Dérivé de prendre (latin prehendere).
art. 2262).
Nom donné au locataire ou au fermier
dans le louage de choses (C. civ., art. 1717). — civile. Prescription s'appliquant
aux droits privés et réglementée dans
Prénom. les lois civiles ou commerciales. S'oppose
Latin praenonun. à la prescription criminelle.
38J Préséance

— (courte). d'une assemblée, est appelée à en diriger


A. Prescription extinctive de courte les délibérations (V. les mots suivants ;
durée (le plus souvent deux ans et V. aussi : Président de la République).
au-dessous), qui est fondée sur une —- d'assemblée délibérante.
Personnage
présomption de payement et qui, à le plus important du bureau de l'assem-
ce titre, ne s'applique plus lorsque blée (V.ce mot), chargé de pourvoir à la
le créancier ayant déféré le serment sécurité matérielle de l'assemblée et de
au débiteur, celui-ci refuse de jurer que
diriger ses travaux. Ex. : Le Sénat, la
la dette a été payée (C. civ., art. 2271 Chambre des députés, les conseils géné«
et suiv., 2275 et suiv.). raux, d'arrondissement, municipaux, ont
B. Par extension, est un président.
l'expression
employée pour désigner toutes — d'audience. Magistrat qui, en raison
(>arfois
es prescriptions qui s'accomplissent de son titre ou comme étant le plus
par un délai inférieur à trente ans.
ancien des juges appelés à siéger, préside
— criminelle. extinctive
Prescription l'audience d'un tribunal ou d'une cour,
applicable, soit aux actions, publique dirige les débats, exerce la police de
et civile, auxquelles une infraction l'audience et, après délibéré avec les
donne naissance (prescription de l'action : autres juges, prononce le jugement.
CI. cr. art. 637, 63S et 640), soit à la — de chambre. Magistrat chargé de
peine encourue en vertu d'une sentence la présidence d'une des chambres d'un
de condamnation (prescription de la
tribunal ou d'une cour d'appel, lorsque
peine : C. I. cr. art. 035, 636 et 639). ce tribunal ou cette cour sont adminis-
— extinctive (ou libératoire). Fin de tativement divisés en plusieurs cham-
non recevoir qu'un débiteur peut oppo- bres.
ser à l'action de son créancier lorsque — de la Cour d'appel (premier). Magis-
celui-ci a négligé de l'exercer pendant un trat chargé de la direction judiciaire et
temps déterminé, en général trente ans administrative d'une cour d'appel sur
(C. civ., art. 2262). toute l'étendue du ressort de cette cour.
— de la
Préséance. République. Chef de l'Etat
Corrp. ae séance, v. ce mot. dans une république (V. ces mots).
Supériorité protocolaire (V. pour — de section
l'ordre des préséances des autorités pu- A. Magistrat chargé de présider une
bliques, Décr. 16 juin 1907). des sections du Conseil d'Etat.
B. Magistrat chargé, au tribunal de
Présents d'usane. la Seine, de présider une partie des
Présent, adj. pris, substant., lat. praesens.
Dons ou cadeaux faits, conformément audiences d'une chambre du tribunal
aux usages, à l'occasion de certaines divisée en deux ou plusieurs sections.
fêtes ou cérémonies ou de certains évé- — du Conseil. Dans le régime parle-
nements (jour de l'an, fêtes, anniver- mentaire, personnage placé à côté du
saires, baptêmes, noces, etc.). Quand ces chef de l'Etat, comme chef du gouverne-
dons ne sont pas excessifs eu égard aux ment chargé de veiller à la coordination
coutumes et à la situation sociale du de l'activité des différents départements
donateur, ils sont dispensés du rapport ministériels, et qui, dans la théorie
successoral (C. civ. art. 852) et l'on admet constitutionnelle classique, est en même
qu'ils n'entrent pas en ligne de compte temps chef politique- de la majorité
pour le calcul de la réserve héréditaire parlementaire. Contrairement à son titre
et de la quotité disponible. officiel, il ne préside pas les conseils
de ministres, qui sont tenus sous la
Présentation (droit de). présidence du chef de l'Etat, mais seule-
Dér. de présenter (lat. praesentare, v. le précédent). ment les conseils de cabinet (V. ce mot).
(V. Droit de présentation).
— du tribunal. Magistrat chargé de
Président. la direction judiciaire et administrative
Lat. praesidens (de praesidere « présider »). d'un tribunal et jouissant de pouvoirs
Personne qui, désignée par son rang, spéciaux de judicature en matière
son ancienneté ou le choix des membres urgente.
25
Présomption •***

— du tribunal (vice). Magistrat chargé B. Taxe assimilée aux contributions


de présider une partie des audiences directes, payable en remplacement de
d'une des chambres d'une cour d'appel ou, l'ouvrage que les contribuables doivent
dans certains tribunaux de première effectuer sur les chemins vicinaux (ibid,,
instance, de remplacer le président du art. 4). Depuis la loi du 31 mars 1903,
tribunal ou de présider une des chambres art. 5, elle est remplaçable par la taxe
quand ce tribunal en comprend plusieurs. vicinale (V. ce mot).

Présomption. Prestation de serment.


Kmpr.de praesumptio (depraesumereiprésumer»). Action de prêter seraient (V. ce mot).
Conséquence que la loi ou la magis-
trature tire d'un fait connu à un fait Prêt. .
inconnu (C. civ. art. 1349). En matière Tiré du v. prêter, lat. praestare « fournir », d'où
de filiation, t prêter
cette expression est rem- ».
I. (D. civ.). Contrat par lequel une
placée par indice (C. civ., art. 323), en
matière de mitoyenneté, par marque personne livre à une autre une chose
(C. civ., art. 653 et suiv.). mobilière, un corps certain ou une chose
— absolue (ou irréfragable, ou juris de genre lui appartenant, pour s'en
:ervir, à charge de restitution (C. civ.,
et de jure). Présomption légale qui ne art. 1875 et suiv.).
souffre aucune preuve contraire (C. civ.,
— à intérêt. Prêt de consommation
art. 1352).
— de fait. (V. ce mot) consenti moyennant le
(V. Présomption de
payement d'intérêts par l'emprunteur
l'homme).
— de l'homme (ou de fait). Présomp- (C. civ., art. 1905).
— à la grosse aventure (ou à la grosse).
tion que le juge induit librement d'un
Prêt à intérêt concernant des choses
fait pour former sa conviction, sans
exposées à des risques maritimes et
y être obligé par la loi (C. civ., art. 1349 consenti à cette condition
et I35i)- que si les
choses subissent un sinistre, i' mprun-
— légale. Présomption établie par la
teur sera dispensé de rembourser au
loi (C. civ. art. 1350 et suiv.). tout ou partie des sommes
prêteur
— simple (ou juris tantttm). Présomp-
prêtées.
tion légale pouvant être combattue — à usage. Prêt d'un corps certain
par la preuve contraire. à charge de le restituer en nature (C.
civ., art. 1875). Quand il est gratuit
Presse. il se nomme commodal, quand il est fait
Tiré de presser (lat. pressaré) ; a d'abord désigné
la machine à imprimer, puis les produits de l'impri- moyennant redevance il se confond avec
merie. le louage de meubles.
I. Ensemble des procédés servant — de consommation. Prêt d'un? somme
à diffuser les idées par l'écrit, l'imprimé
ou l'image (V. Liberté de la presse). d'argent ou d'autres choses consrmp-
tibles par l'usage, à charge par l'emprun-
IL Journaux et revues périodiques.
teur de restituer a même somme ou des
choses de même espèce et qualité (C. civ.,
Prestataire.
Fait v. le suivant. art. 1892).
d'après prestation,
Contribuable soumis à l'impôt des IL (Lég. milit). Somme allouée par
l'Etat pour l'entretien du soldat et
prestations en nature.
dont une partie es1- employée d'office
Prestation. dans ce but, par l'Administration du
Lat. jurid. praestatio (de praestare « fournir »). corps dont il fait partie.
I. (D. civ.). Objet de l'obligation, — franc. Paie du soldat versée entre
consistant à livrer une chose ou à ses mains sans retenue, quand il est
accomplir un acte. obligé de pourvoir lui-même à sa subsis-
IL (D. fin.). A. Ouvrage que tout tance.
habitant d'une commune porté au rôle
des contributions directes est obligé Prête-nom.
d'effectuer pour l'entretien des chemins Comp. de prête (du v. prêter, v. le précédent) et
vicinaux (L. 21 mai 1S36, art. 3). de nom (lat. nonteri).
33? Préteur

— testimoniale. Preuve reposant sur


Mandataire traitant pour le compte
du mandait, mais en laissant croire qu'il des témoignages (V. Enquête et Témoin).
agit dans son intérêt propre et en assu-
mant personnellement les charges .du Préventif.
Dér. du lat. praeventus (de praevenire) v. le sui-
contrat. vant.
(V. Détention préventive).
Prêteur.
Dér. de prêter, V. les précédents.
Prévention.
Personne qui consent un prêt (V. ce Lat. (de praner.ire « devancer »).
praeventio
mot). Etat du prévenu (V. ce mot).
Prelium doloris. Prévenu.
Expression latine, littéral* •<prix de la Tiré de prévenir, v. le précédent.
douleur », employée pour désigner les Individu appelé à répondre d'une
dommages-intérêts accordés par les tri- infraction devant la justice répressive.
bunaux à titre de réparation de la dou- Egalement désigné sous le nom d'inculpé
leur physique ou morale résultant d'un lorsqu'une intruction préparatoire est
événement dommageable. Ex. : les dom- ouverte contre lui. Prend le nom d'accusé,
mage "»intérêts accordés aux parents lésés lorsqu'il a été pour crime renvoyé devant
dans leur affection par la mort de la la cour d'assises par arrêt de la chambre
victime d'un accident ou d'un meurtre. des mises en accusation (V. Accusation).

Prétoire. Prévôté.
Lat. pra-lorium (de pfaetor » préteur »). Dér. de prévôt, lat. praepositus » 'préposé ».
Salle d'audience d'un tribunal. Juridiction des prévôts d'armée, de
corps d'armée, de division ou de déta-
Prêtre. chement, qui s'exerce lorsqu'une armée
Lat. eccl. presbyter (iu grec eccl. «ît»o-Wtîo;, est en territoire étranger, sur les per-
d'abord en parlant des t anciens du peuple »).
sonnes .à la suite de l'armée, les vaga-
Celui qui a reçu, par le sacrement de bonds et gens sans aveu et les prisonniers
l'Ordre, le pouvoir d'offrir le sacrifice
de guerre. Les prévôts jugent publique-
de la messe et de remettre les péchés,
ment, après une procédure sonmaire et
c'est-à-dire la grâce sacerdotale à son sans recours, les infractions dont les peines
degré presque complet. n'excèdent pas un an de prison et deux
cents francs d'amende. Les prévôts
Preuve. ont également des attributions
Tiré de prouver, lat.
de police
probare.
I. Démonstration de l'existence d'un déterminées par les règlements militaires.
fait matériel ou d'un acte juridique,
dans les formes admises par la loi. Primat.
Lat. ecclés. primas, — atis, antérieurement « qui
II. Moyen employé pour faire la est au premier rang ».
preuve. Éx. : preuve préconstituée. Archevêque qui n'a plus aujourd'hui,
— contraire. Preuve tendant à dé- sur les autres archevêques et évêques
truire la preuve par l'autre partie ou d'un pays ou d'une province, que des
l'effet de la présomption légale qu'elle privilèges purement honorifiques.
invoque. Ex. : réserver au défendeur
en divorce la preuve contraire des faits Prime.
que son conjoint est autorisé à prouver. Emp. de l'anglais
lat. praemium
pratmium (lui-même
« prix, récompense »).
emp. du

— littérale (ou par écrit). Preuve L (D. com.). (V. Marché à prime).
administrée au moyen de la production S'emploie aussi dans les expressions
d'un écrit. Ex. : a preuve d'un acte suivantes :
.juridique dont l'intérêt est supérieur à
— d'émission. (D.
500 francs doit se faire par écrit (C. civ., com.). Somme d'ar-
art. 1341). . gent que doit payer un souscripteur
— prèconstituêe. Preuve qu'une per- d'actions lors d'une émission, en plus
du capital nominal de l'action qu'il
sonne s'est ménagée de son droit, avant
la naissance de tout litige. Ex. : écrit souscrit.
ad probalionem. — de remboursement. Somme d'argent
Prliuoijéiilturt' 368

payée aux obligataires lors du rem- milant aux titulaires de principauté


boursement de leurs obligations, en plus (V. Titre nobiliaire).
du capital qui a été fourni par eux lcrs IL Chef d'un Etat monarchique. Par
de la souscription de leurs titres. Le plus extension, souverain, notamment dans
souvent, cette prime est égale à la dif- l'expression « fait du prince « (V. ce mot).
férence entre le prix d'émission du titre — du sang. Membre d'une famille
et sa valeur nominale. Ex. : la prime
impériale ou royale.
est de 20 francs lorsque l'obligation,
émise à 4S0 francs, est au nominal de
Principal.
500 francs. I-at. principalis (dcr. de princeps,-ipis, v. le précé-
IL (1). mar.). S'emploie dans l'expres- dent).
sion suivante : I. (D. civ.). Bien dont la valeur éco-
- (fc crosse. (D. mar.). Intérêt payé nomique ou sociale, supérieure à celle
d'autres biens, entraîne l'attribution à
par l'emprunteur au prêteur dans le ceux-ci de sa condition juridique. Ex. :
prêt à la grosse (V. ce mot). Synonyme : C. civ., art. 566 et suiv. l'accessoire suit
profit maritime, (C. com. art. 311 le principal (V. Accessoire).
et 334). IL (Proc. civ.). A. Ce qui fait l'objet
III. (Assurances). Somme que l'assuré essentiel d'une action judiciaire, par
s'engage à payer comme prix du risque opposition aux accessoires (intérêts
assumé par l'assureur. Dans l'assurance échus ou en cours, dommages-intérêts,
mutuelle, la prime prend le nom de coti- dépens). (L. 11 avr. 1830, art. Ier).
sation. B. Action portée devant une juridic-
IV. (Lég. fin.). Expression impliquant tion ayant pouvoir de statuer sur le
soit une idée d'encouragement et d'aide fond du débat, par opposition à celle
au profit des contribuables, soit une portée devant un juge statuant provi-
idée de récompense et d'encouragement soirement. Ex. : les ordonnances de référé
au profit des agents. ne doivent faire aucun préjudice au
— à l'exportation. Primes allouées aux principal (C. proc. civ., art. 809).
III. (D. adm.) Administrateur placé
producteurs et destinées à encourager à la tête d'un collège (V. ce mot).
l'exportation de certains produits. Ex. :
IV. (D. fisc). Somme représentant
les primes directes et indirectes pra-
dans la législation le montant de l'impôt, calculé selon
tiquées autrefois son tarif originaire, par opposition aux
sur les sucres.
décimes et aux centimes (V. ces mots).
— d'apurement. Prime instituée au
profit des agents de recettes dont les Principauté.
comptes sont soldés de net, sans reprises Dér. de prince (d'après roi : royauté).
ni débet, dans les premiers mois de Fief dont le titulaire ou petit Etat
l'année suivante. dont le souverain a le titre de prince.
— d'arrestation. Prime allouée aux
Priorité.
agents saisissants pour encourager la Lat. médiéval prioritas (de prior « premier de
répression des fraudes sur les tabacs, deux »).
les poudres, les allumettes et briquets I. (D. civ.). (V. Préférence).
et les alcools.
IL (D. const.). Tour de préférence
Primonpiiiture. demandé à une assemblée législative
Dér. du lat. primogenitus t aîné ». par un ou plusieurs de ses membres
Priorité de naissance entre frères et ou par le Gouvernement en faveur d'une
soeurs, créant des droits au profit de discussion ou d'un vote déterminé. Les
l'aîné. La primogéniture ne produit plus chambres sont en principe souveraines
d'effets juridiques que pour la trans- pour l'accorder ou le refuser, sauf pour
mission des titres nobiliaires. certaines questions où la priorité est de
droit, telle que la question préalable,
Prince. la question de priorité elle-même, les
Lat. princeps, propt. « premier ». amendements par rapport à la question
I. Titulaire d'une principauté ou d'un principale, etc. (Règl. Sénat, art. 59
titre délivré par un souverain et l'assi- et 60 ; Règl. Ch. des Dép. art. 91 et 92).
Mi'j Prhr

III. (D. com.). — (action de). (V. I. En temps de guerre : Saisie d'un
Action de priorité). navire ou d'une cargaison appartenant
à des ennemis ou parfois à des neutres.
Prise à partie. IL Le navire capturé ou la marchan-
Prise, fém. pris subst. de pris (du v. prendre, lat. dise saisie (Instr. navales 191? et 1916).
prthendere).
Voie de recours extraordinaire (V. Capture, Saisie, Séquestre).
portée,
selon les cas, devant une cour d'appel ou — (de bonne). Navire ou cargaison
la cour de cassation et tendant à faire contre lequel le droit de prise pouvait
condamner à des dommages-intérêts être wKiblement exercé.
un juge qui a commis, dans l'instruction — (droit
de). Droit des belligérants de
ou le jugement d'un procès, un dol,
capturer et de confisquer ou de détruire,
une fraude ou une concussion, un déni sous certaines conditions, des navires
de justice ou quelque autre acte se ennemis ou neutres, ne faisant pas partie
rattachant à sa fonction et réprimé des forces navales, ou leur cargaison.
par la loi (C. proc. civ., art. 505). La
jurisprudence a étendu ce te procédure Prisée.
aux membres du Ministère public et Tiré de priser (Lit. pretiare, de yrelium « prix •;.
aux officiers de police judiciaire. Estimation d'objets mobiliers par un
commis <aire-priseur ou par un greffier
Prise de corps (Ordonnance de). de justice de paix, suivant les cas, au
Voir le précédent. cours ce l'inventaire d'une succession,
(V. Ordonnance de prise de corps). d'une communauté dissoute ou d'une
société en liquidation (C. proc. civ.,
Prise de possession. art. 943)-
id.
I. (D. civ.). Acte matériel par lequel Prison.
une personne se met en possession d'un Lat. prehensio (de prthendere * prendre ').
bien (V. Possession). Synonyme d'entrée Local clos, officiellement destiné à
en possession. recevoir les individus privés de liberté
IL (D. pub.). Acte initial des fonc- en vertu d'une condamnation ou en vue
tions d'une autorité publique synonyme d'une procédure pouvant y conduire.
d'entrée en fonctions (V. ce mot). — (bris de). Violences matérielles
III. (D. int. pub.). Déclaration faite
exercées contre les clôtures de la prison.
par le représentant d'un Etat sur une
— départementale. Prison dont l'entre-
portion d'un territoire que celui-ci sera
désormais soumis à la souveraineté tien est à la charge du département et
de cet Etat. où se subissent, avec les courtes peines
d'emprisonnement, la détention préven-
Pri*e 011 considération. tive et la contrainte par corps (V.
id. Maison d'arrêt, de justice, de correction).
(D. const.). Vote par lequel une
chambre saisie d'un amendement se Prisonnier.
prononce en faveur de l'opportunité Dér. de prison, v. le précédent.
de celui-ci et le renvoie pour examen à I. (D. pén.). Individu détenu clans
la commission compétente (Règl. Sénat, une prison.
art. 69, Règl. Ch. Dép., art. 87). IL — de guerre (D. int. pub.). Per-
sonne tombée aux mains d'un Etat en
Prise ferme. guerre avec celui dont elle est ressor-
Id. tissante.
(D. com.). Opération par laquelle un
banquier ou un groupe de banquiers Privilège.
souscrit, au rnoment d'une émission, Lat. juridique privilégiant, propr. « loi concernant
la totalité ou partie des titres émis un particulier (privtts) ».

en vue de les répartir ensuite dans la I. (D. civ.). Droit que la qualité d'une
clientèle. créance donne à son bénéficiaire d'être
préféré aux autres créanciers, même
Prise maritime. (D. int. pub.). hypothécaires (C. civ., art. 2095). Les
Id. privilèges sont généraux ou spéciaux,
Prix MO

suivant qu'ils grèvent le patrimoine du procédure gracieuse, contentieuse, de


débiteur ou un bien déterminé, mobiliers droit commun, d'exception.
ou immobiliers, suivant qu'ils s'ap- IL Au sens étroit, ensemble des actes
pliquent à un meuble ou à un immeuble. accomplis pour parvenir à une solution
— de et juridictionnelle. Ex. : demander la
juridiction. (V. Juridiction
Immunité nullité de la procédure suivie dans un
diplomatique).
IL (D. fisc). Faveur accordée à une procès ; soulever un incident de procé-
dure, engager une procédure dila-
personne ou à un bien, par rapport à la
loi commune. Ex. : privilège des toire.
bouilleurs de cru. — ordinaire, sommaire. (V. Matière).
— dit Trésor.
A. D'une manière générale, ensemble Procès.
Lat.
jurid. du m. ft. processus (de procedere, v. le
des privilèges prévus et régis par des lois
précédent;.
spéciales pour garantir les différentes
Litige soumis à un tribunal.
créances du Trésor du chef des impôts, des
frais de j ustîce,des amendes ou des respon- Procès-verbal.
sabilités de certains agents publics et qui Voir le précédent.
portent, soit à titre de privilège général I. Acte émanant d'une autorité pu-
sur l'ensemble des biens immobiliers blique compétente (juge, notaire.huissier,
du redevable (privilège général de l'im- agent de police, garde commissionné) et
soit sur certains biens mo- destiné à relater un acte juridique ou
pôt direct),
biliers seulement. un fait matériel pour des fins civiles ou
B. Plus spécialement, le privilège pénales. Ex. : procès-verbal d'enquête,
prévu par les lois de 1916 et 1922 sur procès-verbal de saisie, procès-verbal
la contribution extraordinaire sur les de carence, procès-verbal de constat.
bénéfices de guerre et oui porte sur les
biens immobiliers, fonds de commerce — de carence. Procès-verbal dressé
ou navires constituant l'actif des entre- par un huissier chargé de l'exécution
prises assujetties. d'un jugement ou d'un titre authentique
constatant l'impossibilité de poursuivre
Prix. cette exécution, le débiteur ne possédant
Lat. prelium. aucun objet mobilier saisissable.
I. (D. civ. et D. coin.). Somme d'argent
— de saisie. (V. Saisie).
due par l'acquéreur au vendeur. Par
extension, se dit aussi du loyer ou du — de sursis. (V. Sursis).
fermage dfi par le preneur jlans un '
contrat de bail (C. civ., art. 1583, etc.). IL (Lég. fin.). Acte écrit pat lequel
IL (Lég. ind.j. Récompense accordée les agents qualifiés des administrations
dans «es concours, expositions, etc.. fiscales constatent des faits dont la
— de façon. Prix * recherche entre dans leurs attributions
correspondant à
une certaine unité de mesure, lorsque et qui, faisant preuve pour les faits per-
le travail s'effectue aux pièces (prix de sonnellement constatés par le rédacteur,
servent normalement de base aux pour-
façon d'une pièce de soierie, de drap,
d'un article de lingerie ou d'une série suites fiscales.
d'articles similaires : douzaine de mou-
choirs, lot de chemises, cols, etc.). Proclamation.
Lat. médiéval proctamatio (du v. proclamare
— de série. (V. Série de prix). « proclamer »).
Décision du bureau de vote ou de la
Procédure. commission de recensement des votes,
Dér. de protfder{ lat. Jurid., procedere « procéder en vertu de laquelle un ou plusieurs
à une action judiciaire). candidats sont déclarés élus.
L Au sens large, branche de la science
du droit ayant pour objet de déterminer Procuration.
les règles d'organisation judiciaire, de Lat,
procuratio • commission » (de ptocutart, propt.
compétence, d'instruction des procès et « soigner »).
d'exécution des décisions de justice. I. Ecrit constatant un mandat et en
* déterminant l'étendue.
Ex. : le code de procédure civile ; la
'
g§j Procureur

;II, Par extension, ce mandat lui- réalisées par un procédé autre que l'impôt
même. et qui sont classées, dans la comptabilité
bugdétaire, sous une rubrique spéciale
Procureur. parmi « les droits, produits et revenus
Dér. de procurer, v. le précédent. perçus au profit de l'Etat ».
I. (Sens général). Celui qui a le pouvoir — médicamenteux. (Législ. pharma-
de gérer les affaires d'une autre personne
ou de la représenter en justice. ceutique et fiscale). Produit pharma-
IL (Sens restreint). Nom ancienne- ceutique renfermant des principes actifs
ment donné aux avoues. qui le rendent impropre à être utilisé
comme produit de consommation cou-
III. Titre donné aux représentants
rante, notamment comme boisson.
du Ministère public et chefs du Parquet
— net. Solde créditeur ou débiteur
auprès des principales juridictions (V.
d'une opération. La « méthode du pro-
infra).
duit net » est la méthode de comptabi-
— de la République. Représentant du
lité budgétaire qui consiste à n'inscrire
Ministère public et chef du Parquet au budget, en recettes ou en dépenses,
près du tribunal de première instance, que le solde de certains services. Cette
— général. Représentant du Minis- méthode est condamnée par la règle
tère public et chef du Parquet près la actuelle de l'universalité (V. ce mot).
cour de cassation, la cour des comptes
et les cours d'appel. Profession.
Lat. professio t état qu'on déclare exercer » (de
profitert « déclarer »).
Prodigue. L Genre de travail auquel une per-
Lat. prodigus.
Personne dissipant ' ses biens sans sonne s'adonne d'une manière princi-
utilité ni raison sérieuse et qui peut être pale et habituelle (Synonyme : métier ;
en conséquence pourvue d'un conseil C. trav. liv, III, art. 2).
judiciaire (C. civ., art. 513). IL Ensemble des intérêts corporatifs
se rapportant à l'exercice d'un métier.
Production. Ex. : un syndicat a pour rôle la défense
Dér. de produire (lat. producere) d'après le latin des intérêts de la profession (C. trav.
produclio (qui a un tout autre sens}. liv. III, art. 11).
Requête déposée par ministère d'avoué — connexe, Profession
•et par laquelle un créancier présente qui concourt
au juge-commissaire ses titres de créance avec une autre à réaliser une oeuvre
et lui demande à être colloque dans une commune. Ex. : les professions de maçon,
de charpentier et de plâtrier sont con-
procédure d'ordre ou de contribution. nexes (C. trav. liv. III, art. 2).
En matière de faillite, bordereau remis
— libérale. Profession ayant pour
par le créancier au syndic de la faillite
avec
présentation de ses titres de créance, objet un travail intellectuel et compor-
à l'effet de faire vérifier sa créance et tant une rémunération de ce travail
d'être admis à la masse des créanciers. obtenu en dehors de tout esprit de spé-
culation (C. trav. liv. III, art. 2).
Produit.
.Tiré de produire, v. le précédent. Profession de foi.
I. (D. civ.). Tout ce qui provient de Lat. ecclés. professio, propr. • déclaration »} v. le
la chose, mais sans périodicité ou avec précédent.
altération de sa substance, Ex. : arré- Déclaration écrite et publique faite
rages d'une rente viagère, matériaux par un candidat à une élection et con-
extraits de carrières non exploitées, tenant l'exposé de ,ses principes et du
coubes de bois dans les futaies non programme dont il se propose de pour-
aménagées. S'oppose à fruit (V. ce mot). suivre la réalisation s'il est élu.
IL (Lég. ind.). Chose obtenue en
transformant ou façonnant une matière Profit.
Lat. profeclus (du v.'proficere « progresser, taire
première. Ex, : produit manufacturé. du profit »).
III. (Lég. fin). (V. Produits divers,
Produit net). L(D. com,). Gain réalisé soit sur une
opération commerciale isolée, soit sur
*•"- divers. Recettes un ensemble d'opérations, par exemple
d'origines diverses
Progressivité ill

au cours d'un exercice. On oppose le — d'égalité. Contrat par lequel une


profit brut, c'est-à-dire le total des personne s'engage dans le contrat de
sommes encaissées, au profit net, lequel mariage d'un de ses héritiers à rie pas
ressort de la différence entre le profit en avantager un autre à son détriment.
brut et le total des frais exposés pour — de mariage. Engagement
la réalisation de l'opération ou des opé- pris en-
vers une personne de contracter mariage
rations envisagées. avec elle. Cet engagement n'oblige pas
IL (Assurances). Profit que l'assuré
juridiquement le promettant.
compte retirer de la vente des produits
assurés. En matière maritime, le Code — de vente. Contrat par lequel une
de commerce (art. 334) défendait au personne s'engage envers une autre à
chargeur l'assurance du produit assuré. lui vendre une chose à des conditions
Elle a été autorisée, en matière maritime, déterminées. Quand la promesse de
par la loi du 12 août 1885 et, en matière vente est accompagnée d'une promesse
terrestre, par l'article 32 de la loi du d'achat, elle vaut vente, sitôt que les
13 juil. 1930. parties s'accordent sur la chose et le
— du défaut. (Pr.). Constatation par prix (C. civ., art. 1589).
le tribunal de la défaillance d'une des
parties en cause, permettant l'adjudi- Promulgation.
cation des conclusions de la partie qui Lat. promutgalio (du v. promulgare).

le requiert, le Décret par lequel le cnef de l'Etat


si, après vérification,
tribunal les trouve justifiées (C. proc. constate officiellement l'existence de la
loi votée par les deux Chambres, renonce
civ., art. 150).
— et pertes. (V. Pertes). à son pouvoir de demander aux Chambres
une nouvelle délibération et donne l'ordre

joint. (V. Défaut profit-joint). d'exécuter la ioi (Décr. 6 avr. 1876).
— maritime. Synonyme de prime de
grosse (V. ce mot). Proportionnalité de l'impôt.
Lat. proporlionalilas (de proporlto « proportion »).
Progressivité de l'impôt. (V. Impôt porportionnel).
Dér. de progressif, lui-même dér. du lat. progrès'
sus* qui avance » (du v. protredi « avancer »)•
Proposition de loi.
(V. Impôt progressif). Lat. t proposer
propositio (de proponere »).
(D. const.). Texte divisé en articles
Projet de loi. et précédé d'un
Tiré de projeter, lat. projectare de jectare exposé des motifs,
(comp.
« jeter »). déposé par un ou plusieurs parlementaires
(D. const.). Texte émanant de l'ini- sur le bureau de leur Chambre en vue
tiative gouvernementale (par opposition de sa transformation en loi par le Parle-
à la proposition de toi, qui émane de ment.
l'initiative palementaire), déposé au
nom du Président de la République par Propres.
un ministre sur le bureau d'une des deux Propre, lat. proprius.
chambres en vue de sa transformation (V. Biens propres).
en loi par le Parlement.
Propriétaire.
Promesse. Lat. jurid. proprietarius (V. le suivant).
Lat. promissa, pi. de promissum (du v. promiture
Titulaire du droit de propriété.
t promettre »).
Engagement de contracter une obli- Propriété.
gation ou d'accomplir un acte. Lat. proprielas (de proprius, v. les précédents).
— d'achat. Contrat Droit d'user, jouir et disposer d'une
par lequel une
chose d'une manière exclusive et absolue
s'engage envers une autre à
f>ersonne
ui acheter une chose à des conditions sous les restrictions établies par la loi
déterminées. (C. civ., art. 544 et suiv.).
— de bail. Contrat par lequel une — artistique et littéraire. Expression
n'engage envers une autre à employée pour désigner le monopole
{>ersonne
ui louer une chose à des conditions temporaire d'exploitation pécuniaire ap-
déterminées. partenant à l'artiste ou à l'écrivain sur
393 Prorogation

son oeuvre (L. 14 juil. 1866). (V. Droits République française aux chefs des
d'auteur). familles ayant régné en France et à leurs
— (certificat de). (V. Certificat de héritiers dans l'ordre de primogéniture.
propriété). Prostitution.
— commerciale. Expression employée Lat. ecclés. prostitulio « exposer
(du v. proslituere
- livrer à la dé-
pour désigner le droit que la loi du publiquement », d'où spécialement
bauche »).
30 juin 1926 a donné au commerçant
locataire d'un immeuble de réclamer une (V. Fille publique).
indemnité à son bailleur lorsque celui-ci
refuse sans motifs légitimes, de renou- Protection des minorités.
Lat. proteclio (du v. protegere « protéger »).
veler son bail expiré.
(V. Minorités).
— industrielle. Expression employée
pour désigner le droit exclusif à l'usage Protectionnisme.
d'un nom commercial, d'une marque, Dér. de protection, v. te précédent.
d'un brevet, d'un dessin ou modèle de Politique douanière selon laquelle, en
fabrique, et plus généralement d'un vue de protéger le marché national
moyen spécial de rallier une clientèle contre la concurrence étrangère ou de
(L. Ier juil. 1906, art. Ier). procurer des ressources fiscales à l'État,
— intellectuelle: (V. Propriété artis- l'importation des marchandises est soit
tique et littéraire). prohibée, soit soumise au payement de
droits de douane. S'oppose au libre
Prorogation. échange (V. ce mot).
Lat. prorogatio (du v. prorogare * accorder une
prorogation »). Protectorat.
S'emploie dans les expressions sui- Dér. de protecteur, lat. protector (voir les précédents)
vantes : I. (du droit des gens). Rapport de
— de deux Etats dont l'un a remis à l'autre,
compétence (ou de juridiction).
Extension de la compétence d'une juri- qui s'est engagé en retour notamment
diction hors de ses limites normales. à le protéger contre toute agression
Elle est prononcée par la loi (Ex. : com- extérieure, l'exercice d'une partie plus
ou moins étendue de sa compétence au
pétence du tribunal saisi de la demande
principale, pour la demande incidente) point de vue des attributions du droit
ou consentie expressément ou tacitement international ou de celles du droit
interne.
par un plaideur qui accepte que le procès IL (colonial). Exercice de la pleine
soit jugé par une juridiction qui n'est
ratione bersonoe (C. souveraineté par un Etat sur un terri-
pas compétente
toire qu'il n'a pas officiellement annexé.
proc civ., art. 7) (ex.. : le défendeur
à une action mobilière, qui ne soulève
bien Protêt.
pas l'exception d'incompétence, Tiré de protester < déclarer
(du lat. protestare publi-
qu'étant assigné à un tribunal autre
quement •).
que celui de son domicile). Acte extra-judiciaire, dressé en général
— de jouissance. Maintien en jouis-
par un huissier, sauf exception par un
sance du locataire au delà des limites notaire, en vue de constater officielle-
prévues par la convention des parties. ment le défaut de payement à l'échéance
Pendant et depuis la guerre, en raison d'un effet de commerce (lettre de change,
de la pénurie des locaux, de nombreuses traite ou billet à ordre). On distingue
lois ont accordé des prorogations de en droit cambiaîre deux sortes de protêts :
jouissance aux locataires. le protêt faute d'acceptation (C. com., art.
119) et le protêt faute de paiement (C. com.,
Proscription, art. 162). Si le protêt n'est pas dressé
lAt.proscriptio(d\i v. proscribere,ptopr.*afûchet •). dans les délais légaux, en principe le
Décision d'une autorite souveraine, lendemain de l'échéance, les endosseurs
bannissant du territoire de l'Etat une sont libérés.
ou plusieurs personnes dont la présence
est jugée dangereuse pour le régime Protocole.
constitutionnel. Ex. : la loi du 22 juin Lat. médiéval prolocollum, qui v ient du Code Justi*
î886 interdit l'accès du territoire de la nien où il désigne une feuille collée aux chattes, etc.
Protuteur 394

portant diverses indications qui les authentiquent


— alimentaire. Somme allouée en
(du grec «s-ofî/.oXXo* «i/i. littéralement «ce qui
justice pour l'entretien d'une personne,
est collé en premier »).
en attendant la fixation d'une pension
I. Formulaire de lettres ou actes définitive à l'amiable ou par justice (C.
publics. proc. civ., art. 581 ; V. aussi C. civ.,
IL Actes relatant les résolutions d'une art. 238).
conférence, d'une assemblée, d'un con- III. (D. fisc). Dans la comptabilité
grès international et, par extension, commerciale retenue pour l'assiette des
ces résolutions elles-mêmes. Ex. : le sur, les bénéfices industriels
impôts
protocole de Genève. et commerciaux, du bénéfice
III. Etiquette à observer dans les partie
isolée en prévision d'une perte probable
cérémonies officielles et les relations in- et qui peut, à ce titre, ne pas figurer
ternationales. dans le bénéfice de l'exercice. Se dis-
tingue de l'amortissement (V. ce mot)
Protutcur. se rapporte à une perte réalisée, et
Lat. prolulor (V. tuteur). e la réserve (V. ce mot) qui se rapporte
3ui
Tuteur chargé d'administrer les biens
à une perte purement éventuelle.
situés aux colonies, ou, par extension,
à l'étranger, d'un mineur domicilié en Provocation.
France ou réciproquement (C. civ., Lat. provocalio (du v. provocare « appeler », d'où
art. 417). « défier, exciter, etc. »).
Fait de pousser autrui à commettre
Provision. une infraction : acte de complicité
Lat. provisio (du v. providere » prévoir, pourvoir »). .»punissable, au moins en matière de
I.(D. com.). A. Créance que possède crimes ou délits, lorsqu'il résulte de
contre le tiré le tireur d'une lettre de dons, promesses, menaces, abus d'auto-
change, ou d'un chèque, dont le montant rité ou de pouvoir, machinations ou
sera payé par le tiré entre les mains du artifices coupables (C. pén. art. 60) ou
porteur de la lettre de change ou du de l'emploi d'un des moyens de publicité
chèque. prévus par la loi sur la presse (L. 29
B. Somme d'argent déposée par un juill. 1881, art. 23). Quelquefois reprimé
émetteur de titres entre les mains du comme délit distinct. Ex. : provocations
chargé du service financier de militaires à la désobéissance (L. 28
banquier
des titres, destinée à assurer le payement juill. 1894, art. 2) ; provocation à l'avor-
des coupons ou des titres amortis. tement (L. 31 juill. 1920, art. Ier).
C. Couverture en espèces ou en titres — (excuse de). Excuse (V. ce mot)
remise à un agent de change ou à un accordée dans certains cas, à celui qui
coulissier par le donneur d'ordre. a commis une infraction envers une
IL (Proc). A. Somme allouée par personne qui venait de commettre elle-
un juge pour parer aux besoins urgents même, à ses dépens, une infraction
d'un créancier réclamant une somme généralement similaire : ainsi, sous
plus importante en attendant la fixation forme d'excuse atténuante, en matière
de cette dernière par justice (C. civ., d'homicide, blessures et coups (C. pén.
art. 240 ; C. proc. civ., art. 878). art. 321) ; sous forme d'excuse absolu-
B. Somme versée à l'avance ou en toire, en matière d'injure (C. pén., art.
cours de travail, à titres d'acompte,
471, n° 11 ; L. 29 juill. 1881, art. 33,
par un client à un avocat, un officier ai. 2).
ministériel, un expert ou un homme
d'affaires. Proxénétisme.
— (exécution par). (V. Exécution pro- Dér. de proxénète, lat. proxeneta» courtier, entre-
metteur » (du grec fti'4tv/,t/<)é
visoire). à la débauche).
(V. Excitation
— ad litem.
(« Par suite du procès »). Prud'hommes.
Somme allouée par justice à l'un des Ane. composé de preu (x), de et homme « homme
plaideurs, dans certains cas, afin de lui sage et loyal » (preux, lat. popul. *prodis,q\x\ remonte
de faire face aux frais d'un & prodesse « être utile »).
permettre
procès (ex. : femme mariée plaidant en (V. Conseil des prud'hommes).
séparation de corps ou en divorce). — pêcheurs» Juges spéciaux jugeant
395 Pr y lu née

«ntre dans certains ports — du régime hypothécaire. Institution


pêcheurs,
de la Méditerranée, les litiges relatifs destinée à faire connaître aux tiers
à la pêche. Elus par les patrons pêcheurs, intéressés certains actes juridiques con-
ils ont aussi un pouvoir disciplinaire cernant les immeubles (mutations de
et un pouvoir réglementaire en tant propriété, constitutions de droits réels)
qu'administrateurs des communautés de ou même certains meubles (aéronefs,
pêcheurs. navires, etc.).

Prytanée militaire. Puisage (servitude de).


« édifice où se-réu- Dér. de puiser, lui-même dér. de puits, lat. puteus.
Empr. du grec ît,5/r:rvtîii#
nissaient et étaient nounis les magistrats dits pry- Servitude donnant au propriétaire
tanes. » d'un fonds le droit de prendre de l'eau
Etablissement d'instruction secon- sur le fonds du voisin, avec des réci-
daire destiné aux fils des militaires des pients portatifs, pour les besoins de son
armées de terre et de mer. propre fonds (C. civ., art. 688).

Pseudonyme. Puissance.
Kmpr. du grec 'iï'jîtjmjioï tqui a un faux nom ». Dér. de puissant, dér. lui-même du v. pouvoir,
Dénomination librement choisie par d'après certaines formes de ce verbe.
une personne pour masquer son identité I. Ensemble de pouvoirs. Ex. : puis-
dans sa vie artistique, littéraire, com- sance publique (sens A), puissance
merciale, ou dans toute autre branche paternelle, puissance maritale.
de son activité (L. 30 nov. 1892). IL Titulaire de ces pouvoirs. Ex. :
puissance publique (sens B), puissances
Publication. étrangères, etc.
Dér. de publier, lat. publicare (de publicus, v. le — maritale. Autorité conférée par
suivant) ; le lat. publicatio ne signifie que « confisca-
tion »). la loi au mari sur la personne de sa
Procédure ayant pour objet de porter femme et consistant principalement à
un acte juridique à la connaissance de contrôler, surveiller, diriger celle-ci dans
tous afin, généralement que cet acte l'organisation de sa vie sociale ou pro-
leur soit opposable. Ex. : les lois, décrets fessionnelle et dans la gestion de ses
et arrêtés sont publiés par insertion biens et ayant pour conséquence l'inca-
au Journal Officiel (V. aussi, en ce qui pacité de la femme mariée (C. civ.,
concerne les lois, Promulgation). Les art. 213 et suiv.).
traités internationaux sont publiés par — Paternelle. Ensemble des droits
enregistrement au secrétariat de la
et pouvoirs que la loi attribue aux père
Société des Nations ; les projets de
et mère sur la personne et les biens de
mariage sont publiés par affichage à la leurs enfants mineurs et non émancipés,
mairie ; la publicité des rôles des con-
tributions directes est actuellement rem- pour leur faciliter l'accomplissement
de leurs devoirs légaux d'entretien et
placée par la mise en recouvrement d'éducation (C. civ., art. 371 et suiv.).
(V. ce mot).

publique. A. Ensemble des pou-
Publicité. voirs de 1 Etat ou d'autres personnes
Dér. de publie (lat. publicus» v. le précédent). publiques. Ex. : exercice de la puissance
I. Caractère de ce qui est public Ex. : publique, acte de puissance publique.
publicité des audiences (C. proc. civ., B. Etat et autres personnes publiques.
art. 85 et suiv.). Ex. : responsabilité de la personne
IL Moyen employé pour porter un fait publique.
ou un acte à la connaissance du public.
En ce sens, synonyme de publication. Pupille.
— des registres. Procédé Lat. pupillus • enfant qui n'a ptus ses parents ».
permettant S'emploie dans les expressions sui-
au public de prendre connaissance des
énonciations vantes *.
contenues dans certains
registres (ex. : registres de l'état civil, — de l'Assistance publique. Enfant
registres de la conservation des hypo- abandonné, maltraité ou trouvé (V. ces
thèques, registre du commerce), en s en mots) ou dont les parents ont été dé-
faisant délivrer des extraits. chus de la puissance paternelle, qui
Purge 396

sont confiés à l'Assistance publique offerte (surenchère du dixième). La


(V. ce mot) en vue d'y être gardés, purge peut aussi être employée par
élevés et éduqués. l'acquéreur d'un fonds de commerce
— de la Nation. Enfant auquel un ou d'un navire pour faire disparaître
les privilèges ou les nantissements qui
jugement, qualifié de jugement d'adop-
tion par la Nation, donne le droit grèvent ce fonds ou ce navire.
d'obtenir de l'Etat un soutien matériel — des hypothèques légales. Procédure
et moral jusqu'à sa majorité. La loi ayant pour objet de provoquer l'ins-
du 27 juillet 1917, modifiée par la loi du cription de l'hypothèque légale de la
26 octobre 1922, a créé deux catégories de femme ou d'un incapable en tutelle sur
pupilles de la nation : i° les orphelins un immeuble ayant appartenu au mari
de guerre ou les enfants devenus orphe- ou au tuteur (C. civ., art. 2193 et suiv.).
lins des suites de la guerre ; 20 les — du Crédit foncier de France. Pro-
enfants nés au plus tard trois cents cédure spéciale au Crédit foncier de
jours après la cessation des hostilités France, lui permettant de libérer de
et dont le père ou le soutien de famille toute les
hypothèque légale, occulte
se trouve, à raison de blessures ou de immeubles sur lesquels il consent des
maladies résultant de la guerre, dans
prêts, par la notification du contrat
l'impossibilité de pourvoir à ses obli- aux parties intéressées et au Procureur
gations de chef de famille. de la République avec publication dans
un journal d'annonces légales (L. 10 juin
Purrje. 1853^.
Tiré de purger, v. le suivant.
Opération tendant à libérer un bien
d'une charge qui le grève. Purger.
Lat. pureare « nettoyer ».
— de l'action résolutoire. Extinction (D. pen.). S'emploie dans les expres-
de l'action résolutoire appartenant à sions suivantes :
l'ancien propriétaire non payé d'un — l'accusation. Soumettre au jury
immeuble saisi si, nonobstant la notifi- la totalité des questions résultant de
cation qui lui a été faite, il n'a pas l'arrêt de renvoi et de l'acte d'accusation.
intenté cette action avant le jour de la
vente. — la condamnation. Subir la peine
— des hypothèques inscrites et des privative de liberté à laquelle on a été
condamné.
privilèges. Procédure permettant à l'ac-
— la contumace. Mettre à néant la
quéreur ou au donataire d'un immeuble,
non personnellement tenu au payement condamnation par contumace en se
des dettes qui le grèvent, de restreindre constituant prisonnier ou en tombant,
à la somme par lui offerte le droit de même involontairement, aux mains de
poursuite des créanciers hypothécaires la justice avant l'expiration du délai
ou privilégiés, à moins que, dans les de de la peine. Ex. : la
prescription
délais et conditions de la loi, ces derniers condamnation par coutumace devient
ou l'un d'eux ne provoquent une revente « irrévocable par l'expiration du délai
de l'immeuble en offrant de porter le donné pour purger la contumace »
prix à un dixième au-dessus de la somme (C. I. cr., art. 471).
Q

Quai (droit de). qui l'accompagnent. Ex. : vol qualifié


Remonte à un gaulois caio-. (C. pén., art. 381 et suiv.), abus de
Taxe perçue par le service des douanes confiance qualifié (C. pén., art. 408,
sur les navires venant de l'étranger al. 2).
ou des colonies françaises et procédant
à des embarquements ou des débar- Qualité.
dans un port de France ou Lat. philosoph. qualilas (de qualis « quel »).
'Algérie. Ce droit, tel qu'il est organisé
3uéments Titre sous lequel une partie ou un
par la loi du 28 mars 1928, comporte plaideur figure dans un acte juridique
une taxe perçue à raison du tonnage ou dans une instance. Ex. : qualité
net du navire et une taxe calculée d'époux, d'héritier ; le tuteur agit en
d'après l'importance des embarquements qualité de représentant de son pupille ;
ou des débarquements. le syndic de faillite agit ès-qualité de
représentant du failli et de la masse.
Qualification.
Lat. scolastique qualificatio (V. le suivant).
Qualités.
I. (D. civ. et int. privé). Détermina- V. le précédent.
tion préalable, en vue de résoudre Acte d'avoué contenant les noms des
ensuite les conflits de lois, de la nature parties, la qualité en laquelle elles ont
juridique d'un rapport de droit, à figuré dans l'instance, les noms des
l'effet de le classer dans l'une des caté- avoués, l'exposé des prétentions respec-
gories juridiques existantes. Ex. : carac- tives des parties, l'indication des actes
tère contractuel ou successoral de la de la procédure et l'énoncé sommaire
donation de biens à venir ou encore des points de fait et de droit. Les qua-
caractère de fond ou de forme des règles lités sont reproduites en tête de la
sur la donation ou le testament. On grosse du jugement.
de qualification les con-
appelle conflits —
(opposition à). Contestation sou-
flits résultant de la qualification diffé-
levée par l'avoué qui n'a pas rédigé les
rente donnée à un même rapport de
droit dans divers pays. Leur solution qualités en vue d en faire rectifier les
termes par le juge chargé du règlement
a donné lieu à la théorie dite des quali-
(V. infra).
fications, exposée par M. Bartin, qui

les soumet en général à la lex fori (V. ces (règlement de). Détermination du
mots). texte définitif des qualités par le président
IL (D. pén.). Désignation de l'infrac- ou, en cas d'empêchement, par le plus
tion ou de la catégorie d'infractionsdans le ancien des juges ayant concouru à
cadre de laquelle rentre une action ou une la rédaction du jugement ou de l'arrêt,
omission qu'il s'agit de poirstivre et de statuant sans appel.
purir. Ex. *. qualification d'empoisonne-
ment, qualification de crime. Quarantaine.
Dér. de quarante, lat. popul. quarrarta, lat. c\jjua-
dragi"ta.
Qualifié (adj). Isolement, dans un endroit déterminé
Tiré du v. qualifier, lat. scol. qualificare (de qualis
« quel », v. le suivant;. de la rade, imposé à un navire qui a
(D. pén.). Se dit, en pratique, d'un à bord des malades contagieux ou qui
délit exceptionnellement érigé en crime v!ent d'un pays suspect au point de
eu égard aux circonstances aggravantes vue sanitaire. Ce délai, qui était à
Quart* 398

l'origine de quarante jours, est devenu et paiement de l'indu. C. civ., art. 1371
variable (L. 3 mars 1822 ; Décr. 8 oct. et suiv.) (V. ces mots). Cette expression
1927). est d'ailleurs inexacte et de plus en plus
abandonnée.
Quarts (service par).
Lat. quartus. Qua«i-dé!it.
Fraction de l'équipage assurant à
(V. Délit).
tour de rôle le service sur les navires de
commerce. Quasi possession.
Expression servant à désigner la
Quart en réserve. possession d'un droit de servitude.
Voir le précédent.
Fraction du quart de la surface des
Quasi-usufruit.
forêts soumise au régime forestier,
autres que les forêts de l'Etat, dans Expression doctrinale employée pour
désigner l'usufruit des choses consomp-
laquelle les coupes ne sont assises tibles par le premier usage et conférant
qu'après autorisation spéciale du pouvoir pour cette raison à l'usufruitier la
exécutif et pour la satisfaction de
faculté de les consommer eu de les
besoins extraordinaires de la personne
aliéner, à la charge d'en rendre de
morale propriétaire. Par extension, lors-
pareille quantité, qualité et valeur,
que la forêt est aménagée en futaie, ou leur estimation, à la fin de l'usufruit
avec une possibilité par volume, les (C. civ., art. 587).
trois-quarts de cette possibilité sont
marqués annuellement à titre de coupes Questeur.
ordinaires, le quart restant étant mis Lat. quaestor, sorte de magistrat s'occupant parti-
en réserve pour n'être délivré, dans les culièrement des finances.
formes sus-indîquées qu'à titre de Membre du bureau de la Chambre des
coupes extraordinaires. Députés ou du Sénat, chargé du côté
matériel de la vie parlementaire, rem-
Quartier. plissant les fonctions d'ordonnateur pour
Dér. de quart, v. le précédent. toutes les dépenses de leur chambre,
Subdivision d'une direction de l'ins- et, sous l'autorité du Président, veillant
cription maritime, à la tète de laquelle au maintien de l'ordre et à la sécurité
se trouve un administrateur de l'ins- de l'assemblée (V. Questure).
cription maritime (L. 24 déc 1S96).
Question.
Qtiartier-maitre. Lit. quaestio (du v. quaerere « (re) chercher »;.
Traduction de l'ali. Quartier'iruisler (<nxde la forme S'emploie dans les expressions sui-
correspondante du néerlandais). vantes :
Le premier des grades de la marine
au grade de — au jury. (D. peu.) Formule par la-
militaire, correspondant
caporal de l'armée de terre. quelle le jury est interrogé par le pré-
sident des assises sur les faits criminels
relevés à la charge de l'accusé et sur
Quartier séparé.
Voir qiartier. les circonstances de ces faits.
Quartier spécial affecté dans les pri- — de confiance. (D. const.). Dans le
sons à certaines catégories de détenus
mineurs ou prévenus régime parlementaire, procédure déclan-
(par exemple, chée sur l'initiative du gouvernement,
ou détenus politiques). au sujet de l'adoption par une chambre
de mesures qu'il préconise, ou du rejet
Qua«i-contrat. de mesures qu'il combat et dont il
Quaù, mot latin signifiant « presque ».
souligne l'importance politique en met-
Expression employée par le code tant comme enjeu de cette adoption
civil pour désigner, comme sources
« les faits purement volon- ou de ce rejet par la Chambre, le sort
d'obligations, du cabinet, qui démissionnera si 1a
taires de l'homme, dont il résulte t un
Chambre ne partage pas son point de vue.
engagement quelconque envers un tiers
et quelquefois un engagement réciproque — de droit, de fait (V. Point de droit,
des deux parties e (Gestion d'affaires Point de fait).
399 Questure

— d'état. (D. civ.) Question relative Questure.


à l'état d'une personne (V. Etat). Lat. quaestura, v. questeur.
Ensemble des services dirigés par les
— écrite. (D. const.). Demande d'ex-
questeurs (V. ce mot), et assurés par
plicationparécrit, sommairement rédigée, un personnel groupé sous l'autorité du
adressée par l'intermédiaire du président secrétaire général de la questure.
de la Chambre à un ministre qui répond
par la même voie écrite, dans un délai Quête.
déterminé, en principe (vingt jours à la Fém. pris substant* d'un anc. participe du
v. querre, lat. quaerere.
Chambre, huit jours au Sénat), question
et réponse faisant l'objet d'une publi- (D. can.). Action de recueillir les
cation au Journal Officiel (Régi. Sénat, dons des fidèles pour une oeuvre pieuse
art. 80 ; Régi. Ch„ art. 119). ou charitable.

—orale. (D. const.) Demande d'explica- franche.


Quinzaine
tion adressée, en séance des Chambres, à Q.tinsjine. dér. de quinze, lat. quindecim.
un ministre qui l'accepte, impliquant Délai de l'ajournement lorsque la per-
un débat très limité dans le temps entre sonne assignée est domiciliée sur le
le parlementaire et le ministre sans territoire de la France continentale,
que ce débat soit clos par un vote de mais hors du département ou des dé-
la Chambre (Régi. Sénat, art. So ; Régi. partements limitrophes de celui où siège
Ch., art. 120). le tribunal compétent (C. proc. civ.
— Préalable. art. 72 ; L. 13 mars 1922) (V. aussi
A. (Proc). Question soumise au juge- Délai franc et Huitaine franche).
ment d'un tribunal et dont la solution
doit intervenir avant l'examen du fond. Quirat.
Ex. : les exceptions d'incompétence, de Emp.. de l'arabe qirdt, « *4* partie d'un poids»
(lui-même d'origine grecque», d'où aussi carat.
nullité de procédure, de communication Part de copropriété dans un navire
de pièces, etc. doivent être jugées préa- (C. com., art. 220) ; en général i/24e.
lablement à l'examen du fond du
débat.
Quirataire.
B. (D. const.). Acte de procédure par Dér. du précédent.
lequel une assemblée est appelée, sur Titulaire d'une ou de plusieurs parts
la proposition d'un de ses membres, de copropriété dans un navire (C. com.,
à décider s'il y a lieu ou non de délibérer art. 220).
sur une question qui est sur le point
d'être mise en discussion. Quittance.
— préjudicielle. # Dér. de quitter. Litin médiéval quitare, altération
as quietir* propr' « laisser reposer ».
A. (sens général) toute question qui ï. Ecrit par lequel un créancier
doit être tranchée par une juridiction reconnaît avoir reçu le payement de
autre que celle saisie de l'action prin- sa créance.
cipale et préalablement à celle-ci (C. IL (Lég. fin.). Tout titre qui emporte
civ., art. 327). libération, reçu ou décharge. Toute
B. (D. pén.). Question d'ordre civil, est soumise à la perception
ou même pé- quittance
commercial, administratif d'un droit de timbre.
nal, de la solution de laquelle dépend
l'existence d'une infraction et qui, au Quitus.
lieu d'être laissée à l'appréciation de Lat. mod. quitus, fait sur quitte, v. le précédent.
la juridiction compétente pour con- Acte par lequel une personne recon-
naître de l'infraction, doit être tranchée naît qu'une autre personne, responsable
par une autre juridiction, seule qualifiée envers elle pour la gestion de certaines
pour la résoudre, avant que l'infraction affaires, s'est acquittée de cette gestion
soit l'objet d'un jugement (question dans des conditions qui la déchargent
Préjudicielle au jugement, encore désignée de toute responsabilité à son égard.
sous l'expression d'exception préjudi- Synonyme : décharge. Ex. : l'assemblée
cielle, C. for., art. 182) ou même d'une générale d'une société anonyme donne
poursuite (question préjudicielle à aux administrateurs quitus de leur
l'action ; ex. : C. civ., art. 327). gestion (V. aussi Arrêt de quitus).
Quota 400

Quorum. Résultat de la division du nombre


Empr. de l'anglais quorum, mot latin signifiant des suffrages exprimés dans une cir-
» desquels », qui figure dans une formule.
conscription électorale par le nombre
Nombre minimum de membres pré- de sièges à pourvoir dans cette même
sents, exigé pour qu'une assemblée et qui, dans certains
circonscription
puisse valablement délibérer et prendre systèmes de représentation proportion-
une décision. En matière de sociétés,
nelle, sert de commune mesure pour
le quorum est déterminé par une frac- évaluer la force des partis en présence et
tion plus ou moins importante du capi-
répartir en conséquence entre eux les
tal social, qui doit être représentée à
sièges à pourvoir.
l'assemblée et qui varie selon la nature
et les pouvoirs de celle-ci.
Quotité disponible.
Dér. de cote, v. quote-part et cote.
Quota litis (pacte de). Fraction de la succession dont le
(V. Pacte de quota litis). de cujus a pu librement disposer par
acte à titre gratuit, malgré la présence
Quote-part. d'héritiers réservataires (V. Réserve
Calqué sur le latin quota pars (fait avec le latin
héréditaire).
quotis . de quel nombre. »)
Part d une chose ou d'une masse
indivise, indiquée par une fraction. Quotité (impôt de).
V. le précédent.
Ex. : deux cohéritiers d'une succession de quotité).
(V. Impôt
supportent les dettes pour la quote-
part de moitié. Quo vis (assurance in).
électoral. (V. Assurance in quo vis).
Quotient
Lat. quotient (autre forme de quolies « combien
de fois »).
R

'
Rabattement de défaut. thèques, en vertu soit du consentement
Rabattement, dérivé de rabattre (comp. de abattre du créancier ayant capacité à cet effet,
ht. *abbaltuere, du simple baltuere, vient battre). soit d'un jugement ou de l'ordonnance
Décision d'un tribunal ou d'une cour •du juge-commissaire à un ordre (C. civ.
annulant la décision de défaut provi- art. 2157 et C. proc. civ., art. 751, 769,
soirement rendue lors de l'appel d'une et 777)-
cause, lorsque le défendeur comparait — d'instance. Suppression d'une affaire
ou pose ses conclusions avant la fin de
l'audience. du rôle, ordonnée par le tribunal lorsque
les avoués des parties ne se présentent
Hachât. pas ou ne maintiennent pas leurs con-
Tiré de racheter, d'abord rackaler, v. achat. clusions.
S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
Hadoub.
— de concession. Résiliation d'une Tiré de radouber, comp. de l'ancien adouber, pro-
concession de service public, à la volonté prement < armer chevalier «.d'où « équiper, préparer »,
de l'autorité concédante, suivant des qui remonte à un francique *dubbati • frapper ».
Réparation de la coque du navire.
conditions ordinairement fixées par l'acte
de concession et le cahier des charges qui La créance pour travaux de radoub est
privilégiée sur le navire (C. com. art.
l'accompagnent et qui implique norma-
lement le paiement d'une indemnité au 191-S0).
concessionnaire.
— de liaison sociale.
police d'assurance. Opération par Raison, terme aux sens très varié-, lat. ratio qui a
laquelle celui qui a contracté une assu- également beaucoup de *ens.
rance sur la vie et qui résilie son contrat Mode de désignation auquel recourent
reçoit de l'assureur le paiement anticipé généralement les sociétés par intérêts
du montant de sa réserve mathématique ou les sociétés par actions qui comportent
au moment de la résiliation (L. 13 juillet des associés indéfiniment responsables
1930, art. yy). L'assuré a toujours le et auquel peuvent également recourir
choix entre le rachat et la réduction. les sociétés à responsabilité limitée. Il
— de rente. Acte par lequel le débiteur consiste dans la réunion, dans un ordre
d'une rente perpétuelle se libère de quelconque, soit des noms de tous les
l'obligation d'en servir les arrérages en associés lorsqu'ils sont tous indéfiniment
versant au crédirentier une somme égale responsables, soit de ceux qui remplissent
au capital représentatif de la rente. cette condition ou de quelques-uns
(C. civ. art. 530 et 1311). d'entre eux, mais, dans ces deux derniers

(Pacte de). (V. Vente à réméré). cas, on doit faire suivre les noms choisis
des mots « et C,e \ Lorsqu'il s'agit d'une
Hadiation. société à responsabilité limitée, les
Dér. d'un verbe médiéval radiare, d'explication noms de celui ou de ceux des associés
incertaine.
qui figurent à la raison sociale doivent
S'emploie dans les expressions sui- être suivis des mots « société à respon-
vantes : sabilité limitée •>. La raison sociale
— d'inscription Sup- doit être modifiée lorsque les associés
hypothécaire.
pression totale ou partielle d'une ins- qui y figurent perdent cette qualité.
cription hypothécaire, opérée au moyen C'est sous la raison sociale que sont pris
d'une mention en marge de cette ins- les engagements sociaux. (C. com. art.
cription par le conservateur des hypo- 20 à 30 ; L. 7 mars 1925, art. n).
Rançon 402

Hançon. et 115 ; Régi. Ch. Dép., art. 107 et


D'abord terme féodal Lat. rede nptio « rachat ». 118).
Somme d'argent exigée pour la libé- —
d'agent diplomatique. Acte par le-
ration d'un ou de prisonniers de guerre
ou la relâche d'un bâtiment de commerce quel un Etat met fin à la mission d'un de
ses agents diplomatiques auprès d'un
capturé. Dans ce dernier cas, les frais
autre Etat.
de rançon sont classés en avaries com-
munes (C. com. art. 400). — (lettres de). Document par lequel
un gouvernement signifie à l'un de ses
Hang. agents diplomatiques auprès d'un gou-
Emprunté du francique *hring « cercle, anneau ». vernement met fin à sa
étranger qu'il
I. (D. pub). Place qu'occupe un digni- mission. Syn. : lettres de recréance.
taire ou un fonctionnaire dans l'ordre
des préséances. Ex. : le nonce a rang Itapport.
d'ambassadeur. Tiré de rapporter, v. le suivant,
IL S'emploie aussi dans l'expression I (D. civ.). Opération préalable au
suivante : partage, consistant dans la restitution
— à la masse à partager de biens ou de
hypothécaire. Ordre de priorité des
sommes d'argent. Le rapport se fait
privilèges et hypothèques (C. civ. art.
en nature quand un bien est matérielle-
2134 et 2135).' ment restitué, en moins prenant quand
la valeur de ce bien est simplement
Itapatriement. déduite du montant de la part devant
Dér. de rapatrier, formé de patrie.
revenir à celui qui est tenu du rapport.
Retour dans son pays d'origine du
marin à l'étranger ou hors — des dettes. effectué avant
débarqué Rapport
d'un port D'après les tout partage par le copartageant débiteur
métropolitain.
art. 87 et 88 du code du travail maritime d'une dette même non échue vis-à-vis
de 1926, le rapatriement doit avoir lieu de la masse à partager (C. civ. art. 829).
en principe aux frais du navire et « com- — des donations. effectué
Rapport,
prend le transport, le logement et la ab intestat, qui accepte
par un cohéritier
nourriture du marin rapatrié. une succession, des libéralités directes
ou indirectes qu'il a reçues du de eu jus
ltappcl. avant le décès de celui-ci.
Tiré de rappeler, v. appel.
— des
S'emploie dans les expressions sui- legs. Rapport qui peut être
vantes : imposé par le testateur au légataire
à titre particulier.
— à la question. Avertis-
(D. const.)
II (D. com.). S'emploie dans l'expres-
sement donné, en vertu de son pouvoir
de direction des débats, par le président sion suivante :
d'une assemblée délibérante à un ora- — à faillite. Restitution à la masse
teur, qui s'écarte de la question à traiter, d'un élément du patrimoine du failli,
d'avoir à v revenir (Règl. Sénat, art., à la suite de l'annulation, en vertu des
115 ; Règl.Ch. Dép., art. 45 et 46). art. 446 et 447. C. com., d'une opération
— à l'ordre. effectuée par celui-ci.
(D. const.). Avertisse-
ment donné, en vertu de son pouvoir III (Proc). Exposé écrit ou oral
disciplinaire, le président d'une d'une affaire.
par
assemblée délibérante à un orateur ou — d'arbitre. dans lequel l'ar-
à un membre Exposé
de l'assemblée qui com- bitre rapporteur, lorsqu'il n'a pu con-
promet le bon ordre de ses délibérations cilier les parties, donne son avis sur
en commettant l'une des infractions l'affaire qui lui a été renvoyée par le
prévues au règlement : interruptions, tribunal de commerce.
personnalités, manifestations, etc.. Tout
— dans lequel l'ex-
membre d'expert. Exposé
qui a été rappelé à l'ordre une au tribunal ses cons-
première fois peut être rappelé à l'ordre pert fait connaître
avec inscription au s'il tatations et son opinion relativement
procès-verbal,
s'en écarte une seconde fois dans la aux questions qui lui ont été soumises.
même séance art. — de des éléments
(Régi. Sénat, 42 juge. Exposé
403 Rapporter

d'une affaire, fait par un juge, tantôt Ratification.


à l'audience (rapport de juge commis- Latin médiéval ralificatio (fait avec ratum « ce qui
est confirmé »).
saire, en matière d'ordre, de distribution I (D. civ.). A. Acte juridique unila-
par contribution, d'homologation de
téral par lequel une personne prend pour
liquidation, de faillite, etc.), rapport son compte, en ce qui concerne tant les
du conseiller rapporteur dans la procé-
droits que les obligations qui en découlent,
dure, devant la Cour de cassation ; une opéra ion juridique faite pour elle et
tantôt en chambre du Conseil, après
en son nom par quelqu'un qui n'en avait
clôture des débats, pour faciliter le
délibéré des juges. » pas reçu pouvoir : par exemple, au cas
de gestion d'affaires ou de mandat ou
— de mer.
Rapport écrit fait par le d'acte accompli par le mandataire en
capitaine au tribunal de commerce, dehors de ses pouvoirs, ou de stipulation
dans les 24 heures de l'arrivée du navire, pour autrui.
des circonstances du voyage. Le rapport B. Synonyme de confirmation (V. ce
doit également être fait au cas de nau- mot).
frage et il doit alors être vérifié par II (D. pub. et const.). Confirmation
l'interrogatoire de l'équipage et des requise, pour qu'un acte soit valable,
passagers (C. com. art. 242-247). d'un organe dont cet acte met l'activité
ou les intérêts en jeu. Ex. : le gouverne-
ment est parfois autorisé par le Parle-
Rapporter.
Comp. de apporter, latin apbortare. ment à légiférer par décrets sur dés ma-
Abroger, annuler, retracter. Ex. : tières législatives, sous réserve de la ra-
rapporter un décret, une nomination ; tification, par les Chambres, des mesures
rapporter un jugement de faillite, qui réglementaires édictées. La ratification
n'a pas encore acquis force de chose accordée par le Parlement a pour effet
jugée, s'il est établi que, lorsqu'il a été juridique de transformer, pour l'avenir,
rendu, les conditions légales permet- le règlement en loi.
tant de déclarer la faillite n'étaient pas III (D. int. pub.). Acte terminal de la
réunies. phase interne de la procédure de conclu-
sion des traités internationaux.

Rapporteur.
Dér. de rapporter, v. le précédent.
(dépôt des). Acte par lequel les
Etats signataires d'un traité notifient à
(V. Juge rapporteur et Rapport de l'un d'eux, désigné par le traité et chargé
juge). de le porter à la connaissance des autres,
que la ratification a eu lieu.
Ript. — (échange des). Acte par lequel les
Latin raplus.
Enlèvement d'un mineur, par fraude Etats signataires d'un traité se notifient
ou violence, du lieu où il avait été placé mutuellement que la ratification a eu
par ceux à l'autorité ou à la direction lieu.
desquels il était soumis ou confié
Ratiune maleriae, rnliune pcr>onue.
(C. pén. art. 354).
— de séduction. Enlèvement (V. Compétence).
d'une
fille mineure de moins de seize ans, opé- Rature.
ré sans fraude ni violence, avec le con- Explication incertaine, p. é. latin populaire *raii-
sentement de la personne enlevée, mais tura (de radere * racler, mer »,'.
contre la volonté de ceux à l'autorité ou Trait tiré sur une. partie d'un écrit
à la direction desquels elle était soumise pour l'annuler (C. civ. art. 42).
ou confiée (C. pén. art. 356).
Rayon.
Sens tiré de « rayon de miel • : dérivé de l'ano. fr.
Rassemblement. ree « id. », emp. du moyen néerl. rata < miel vierge ».
Dér. de rassembler, comp. de assembler, lat. •<««' S'emploie dans l'expression sui-
mttlare « mettre ensemble (simut) ». vante :
(D. pub.). Réunion occasionnelle de — douanier. Espace déterminé, avoi-
personnes sur la voie publique qui de- sinant toute frontière, que la douane sur-
vient illicite si elle constitue un attrou- veille pour découvrir et réprimer la
pement prohibé (V. Attroupement). fraude. On distingue le rayon de mer, qui
WllIlMllloil 40.

s'étend à la fois vers la haute mer (de un autre assureur, tout en demeurant
deux myriamètres à partir du point oii tenu vis-à-vis de l'assuré,
la mer se retire à marée basse), et vers
l'intérieur des terres (de un myriamètre) ; Rcbat.
le rayon frontière, qui s'étend en deçà Tiré de rebatlre, comp. de battre (v, rabattement).
de la frontière terrestre (en principe, Tournée quotidienne de circulation
sur une profondeur de deux myriamètres, des préposés des douanes pour la sur-
à vol d'oiseau), et le rayon des sels, qui veillance d'un secteur.
entoure d'une zone spéciale (de 15 km.)
les salines situées sur la frontière, et dans Rébellion.
Latin rebellio (de rebellare « se rebeller », de bellutn
lequel les sels ne peuvent circuler qu'avec « guerre •).
des expéditions délivrées par les contri- Fait de s'opposer à l'exécution des
butions indirectes ou les douanes. lois ou autres actes ou ordres de l'auto-
rité publique au moyen de violences et
Réalisation. voies de fait exercées contre ceux qui
Dér. de réaliser, dér. lui-même réel, d'après le latin ont officiellement
realis (de res chose »).
charge de procéder à
cette exécution ; érigé, suivant les cas,
S'emploie dans l'expression sui-
en crime ou en délit correctionnel
vante :
— (clause de). Convention (C. pén. art. 209 et suiv. ; C. Just.mil,
matrimo- A. T., art. 212).
niale ayant pour objet d'exclure de la
communauté conjugale un ou plusieurs Reboisement,
objets mobiliers qui, d'après les règles Dér. de reboiser (fait avec bois, du germ.
«
légales, devraient tomber dans la masse *bosk buisson, bois »).
commune (C. civ. art. 1.500, al. 2, Rétablissement de l'état boisé sur un
et 1503). La réalisation peut avoir lieu terrain autrefois en bois et qui avait été
en nature : les biens réalisés restent la défriché. Par extension, on emploie le
propriété personnelle des époux, ou en terme reboisement, au lieu de boisement,
valeur : les biens réalisés tombent dans pour désigner la transformation d'un
la communauté, mais, lors de la dissolu- terrain nu, friche ou cultivé, en forêt,
tion, l'époux qui a fait l'apport a contre au moyen de semis ou plantations.
la communauté une créance de somme
d'argent dont la valeur est égale à celle Rebouteux,
du mobilier réalisé. On dit aussi parfois Dér. de rebouter « mettre »(de bouler « former, etc. »,
du francique *bâtan).
« clause d'immobilisation », car elle a
(Terme de la langue courante). Per-
pour résultat d'assimiler aux biens im- sonne qui, sans diplôme médical, fait pro-
mobiliers les meubles présents ou futurs fession de remettre les fractures et luxa-
pour ce qui concerne la composition res- tions des membres et de donner tous
pective de la communauté et des patri- autres soins médicaux. Le rebouteux
moines personnels des époux (V. Immo- tombe sous les dispositions des art. 16
bilisation). et suiv. de la loi du 30 nov. 1892, qui ré-
prime l'exercice illégal de la médecine.
Réassioualioii.
Dér. de réassigner, v. assigner.
Rcbus sic sfaritibus (clause).
Seconde assignation du défendeur, or- « Les choses étant ainsi ».
donnée par le Président de l'audience, (D. int. pub.). Clause réputée sous-en-
lorsque, sur plusieurs personnes assi- tendue dans les traités permanents et
gnées, une partie d'entre elles seulement d'après laquelle une convention ne reste
a comparu (V. Défaut profit-joint) en vigueur qu'autant que l'état de choses
(C. proc. civ. art. 153, modifié par L. 13 existant au moment où elle a été passée
mars 1922). n'a pas subi de modifications essentielles.

Réassurance. Recel.
Dér. de réassurer, v. assurance. Tiré de receler (de celer, latin celare).
Opération par laquelle un assureur, I (D. civ.). Délit civil consistant, de
jugeant trop lourd ou trop dangereux la part d'une personne appelée en con-
pour lui un risque qu'il a accepté de cours avec d'autres au partage d'une
courir, s'en décharge partiellement sur masse commune (succession, communau-
405 Rece»

té), a écarter frauduleusement de ce par- si elle est le fait du conjoint, des ascen»
tage un ou plusieurs éléments de la dants ou des descendants du failli ou de
dite masse, soît par un acte positif de ses alliés aux mêmes degrés, un délit
soustraction ou de dissimulation, soit spécial (C. com. art. 594X et ce, sans
simplement en cachant aux autres in- qu'il y ait lieu ici de distinguer selon
téressés l'existence de ces éléments, et ce, que le recel aurait été ou non commis
dans l'intention de au dé- pour le profit et dans l'intérêt du failli,
s'approprier,
triment des autres ayants-droit, les va-
leurs ainsi écartées du partage. Ex. > les RccMciueiit.
héritiers oui auraient diverti ou recelé Dérivé de receler, v. le précédent.
des effets d'une succession sont déchus de Action de receler (V. Recel).
la faculté d'y renoncer ; ils demeurent
héritiers purs et simples, nonobstant Recensement.
leur renonciation, sans pouvoir Dérivé de recenser, lat. recensere.
prétendre (D. adm.). Opération ayant pour objet
à aucune part dans les objets divertis ou
de dénombrer certains individus ou cer-
recelés (C. civ. art. 792).
tains faits et d'en dresser la statistique.
— de naissance.
Dissimulation, par — de la
une femme, d'une naissance, ou même, population, Recensement quin-
d'une grossesse, rendant quennal ayant pour objet de dénombrer
par extension,
d'un enfant, et auto- d'une manière totale et par catégories la
suspecte l'origine
risant le mari à désavouer cet enfant en du pays (L. 19 juill. 1791 ;
population
faisant ord. 16 janv. 1822).
par tous moyens la preuve de
son caractère adultérin. — du
contingent. (Lég. mil.). Recen-
II (D. pén.). S'emploie dans les expres- sement annuel préparant l'appel du con-
sions suivantes ; tingent (V. ce mot), effectué par le maire
— de choses. Délit de chaque commune et ayant pour objet
qui consiste à dé-
tenir de mauvaise foi des choses obtenues de dresser la liste (tableau de recensement)
des jeunes gens ayant atteint ou devant
par autrui à l'aide d'un crime ou d'un
délit (C. pén. art. 460 et 461). atteindre l'âge de vingt ans révolus dans
— de l'année (L. 31 mars 1928, art. 10 et 28).
malfaiteurs. Fait de donner asile

à des individus qui commettent ou ont général des votes. Dans les élections
commis des crimes ou des délits ; puni, législatives, au conseil général et au
dans certains cas, comme acte de com- conseil d'arrondissement, recensement
plicité (ex, : recel de brigands : C. pén., ayant pour objet de centraliser les ré-
art. 61 ; recel d'espions : L. 18 avr. 1886, sultats des votes des diverses communes
art. 9), dans d'autres, comme délit dis- de la circonscription électorale (Décr,
tinct (recel de criminel, a févr. 1852, art. 34 ; L. 21 juill.
lorsque le crime art. les
1927,
commis emporte peine afflictive : C. pén, 5 pour élections, législatives ;
art. 248 ; recel d'insoumis : L. 31 mars L. 10 août 1871 ; art. 13, pour les élec-
tions au conseil général et au conseil
1928, art. 91).
III (D. com.). S'emploie dans l'expres- d'arrondissement).
sion suivante :
— de biens de Crime spécial Récépissé.
faillite. Mot latin signifiant « avoir reçu », infinitif
par*
consistant, de la part de toute personne fait' du verbe recipere « recevoir ».
autre que le conjoint, les ascendants ou Ecrit constatant la réception de
descendants du failli et de ses alliés au pièces ou autres objets divers en com-
même degré, à dissimuler et en général à munication ou en dépôt. Ex. : en matière
soustraire aux poursuites de la masse des de tutejle, l|oyant compte constate par
• tout ou partie des biens
créanciers, un récépissé la remise des comptes et des
meubles ou immeubles du failli et ce, pièces justificatives qu'à la cessation de
dans son intérêt, mais sans être de conni- la tutelle le tuteur effectue entre ses
vence avec lui, sans quoi il y aurait sim- mains (C. civ. art. 472). Les avoués con-
plement complicité de banqueroute frau- statent par des récépissés les communi-
duleuse (C. com. art. 593, al. i"). Sem- cations de pièces qu'ils se font entre eux
blables dissimulation et soustraction aux au cours d'une procédure. Dans le
poursuites de la masse, accom- warrant (v. ce mot), le récépissé est le
toujours
plie sans connivence du failli, constitue, titre constatant le dépôt, par le commer-
lléeeptvur 406

çant, de marchandises dans les magasins S'emploie dans les expressions sui-
généraux. vantes :
— buraliste. (V. Receveur buraliste).
Récepteur (d'un compte courant). — des douanes. Bureau
Dérivé de receptus, part.
des douanes
|>a»>é du verbe latin rc
ctpere t recevoir . chargé du jaugeage et de l'immatricula-
Celle des parties du compte courant tion des navires. Le registre des inscrip-
qui, recevant un versement ou devenant tions hypothécaires sur les navires est
débitrice de l'autre partie, inscrit à son tenu à ce bureau (L. 10 juill. 1885, art. 6).
propre débit le montant de ce versement — d'ordre. Recettes
qui atténuent en
ou de cette dette. partie ou compensent en totalité des dé-
penses correspondantes, ce qui permet
Réception. de distinguer des receltes eu atténuation
Kmpr. du Lit. tectpiio (dv recipere,v. le précédent;. de dépenses (ex. : retenues opérées en
S'emploie dans les expressions sui- vue de la retraite sur les appointements
vantes : des fonctionnaires) et des recettes d'ordre
— de caution. A. Au sens proprement dites (ex. : remboursement
large, acte
par les collectivités locales de certaines
par lequel un créancier accepte, en qua- a fait l'avance.
lité de caution de son débiteur, la per- dépenses dont l'Etat
sonne que celui-ci lui présente à cet effet — ordinaires et extraordinaires. Classi-
ou qui s'offre spontanément pour garan- fication des recettes publiques prévue
tir sa dette. explicitement par la loi pour les budgets
B. Au sens propre, procédure suivant communaux (L. 1884, art. 133 et 134)
laquelle la caution que le débiteur doit et implicitement pour les budgets dé-
fournir en vertu de la loi ou qu'un juge- partementaux (L. 1871, art. 58 à 60),
ment a ordonné de fournir est présentée qui tient compte à la fois du caractère
au créancier pour que celui-ci déclare annuel et permanent, ou temporaire et
s'il l'accepte ou entend au contraire la accidentel, de la recette et de la nature
contester, auquel cas la contestation est de la dépense à laquelle la recette est
soumise au tribunal (C. proc. civ., affectée.
Liv. V, tit. i°).
— de marchandises. Recevabilité.
Fait, de la part Dérivé de recetuble, dérive lui-même de recevoir,
du destinataire ou de son représentant, lat. recipere.
de recevoir matériellement, complète- Caractère d'une action judiciaire à
ment et effectivement des marchandises rencontre de laquelle il n'existe aucun
des mains du voiturier ; cette opération moyen de forme ou d'incapacité met-
marque la fin du contrat de transport. tant obstacle à l'examen du fond du
— de travaux. droit.
Acte par lequel le
maître de l'ouvrage reconnaît l'exécution
Receveurs des finances.
correcte et satisfaisante des travaux ac-
Dérivé de recevoir, v. les précédents.
complis pour lui par un entrepreneur. La
Comptables publics, chargés d'effec-
réception constitue une approbation et tuer les recettes et certaines dépenses
ou du moins fait présumer en le receveur bu-
suppose publiques. On distingue
principe une vérification préalable. Se
raliste, qui est un préposé de la régie,
distingue de la simple livraison de l'ou-
chargé de recevoir les déclarations des re-
vrage par l'entrepreneur ou de sa prise
devables et de percevoir les droits au
de possession par le maître. Elle peut
comptant ; le receveur central de la Seine,
précéder ou suivre celles-ci. qui est chargé, dans ce département,
d'encaisser et de centraliser les recettes ;
Réceptionnaire. le receveur de l'enregistrement, qui est
Dérivé de réception, v. le précédent.
tenu d'enregistrer sans délai tout acte
Celui qui prend livraison des marchan-
dises pour son propre compte ou pour lui soumet à cet effet ; le receveur
3u'on
es douanes ; le receveur municipal, char-
le compte du destinataire.
gé de poursuivre la rentrée des recettes
et d'acquitter les dépenses de la com-
Recette.
Tiré de recevoir, d'après le latin fém.
mune et des établissements communaux
recepta,
de receptus (de recipere, v. les précédents). de bienfaisance, à moins que ceux-ci, à
407 neenanfl*

raison de l'importance de leurs revenus, dération par la loi soit comme cause
ne soient dotés d'un receveur spécial ; le d'aggravation des peines, soit comme
receveur 'Particulier des finances, qui, cause de relégation.
dans les départements, est chargé, sous —
perpétuelle. Récidive que la lot
l'autorité et la responsabilité du trésorier
sanctionne quel que soit l'intervalle de
payeur général, du service des recettes
et des payements temps qui sépare l'infraction nouvelle du
; le receveur percepteur,
jour où le condamné a définitivement en-
qui a pour mission principale de perce-
couru la condamnation antérieure ou
voir les contributions directes, les t;axes s'en est trouvé affranchi.
assimilées et les taxes municipales (Paris).
—temporaire. Récidive qui n'a pas le ca-
Rechange. ractère de récidive perpétuelle (V. supra).
Comp. de change, v. ce mot.
I. Opération par laquelle le porteur Réciprocité.
d'une lettre de change impayée tire sur Lat. reciptoritas (de reciprocus^.
les obligés une nouvelle lettre de change, S'emploie dans les expressions sui-
dite retraite (V. ce mot), pour se rem- vantes :
bourser en la faisant escompter. — Identité de traite-
diplomatique.
IL Prix de la négociation de la re- ment accordée sur un point déterminé par
traite. un traité, passé entre deux ou plusieurs
Etats, à leurs nationaux respectifs.
Rechargement. — Identité de traitement
Dérivé de recharger (de charger, latin législative.
carricare,
lui-même dérivé de canus « char »). accordée sur un point déterminé par les
Action une marchandise lois de deux Etats à leurs nationaux res-
de
charger
primitivement déchargée, à la suite d'un pectifs.
refus du destinataire, d'une erreur de des-
tination ou d'opérations de douane. Rêclamateur.
Dérivé de réclamer, lat. reclamare.
Expression désignant, dans le trans-
Récidive. le destinataire
Lat. méd. récidiva (de l'ancien recidivus, propr. port maritime, porteur
* qui retombe », d'où qui revient (de la fièvre; »,etc. au connaissement, qui doit se présenter
Fait de l'individu à l'arrivée du navire pour demander la
qui, après avoir
livraison des marchandises.
encouru pour une infraction une con-
damnation définitive, commet une autre
soit de même nature (récidive Réclamation.
infraction,
Lat. reclamatio, v. les précédents.
spéciale), soit de nature différente (réci- I. Fait de s'adresser à une autorité
dive générale).
pour faire reconnaître l'existence d'un
— correctionnelle. Récidive dans la- droit.
quelle la seconde infraction est passible IL Plus spécialement en matière fis-
d'une peine d'emprisonnement correc- cale, la réclamation conduit à un recours
tionnel et dont le premier terme est une contentieux (V. Décharge) et se dis-
condamnation qui dépasse (grande réci- tingue par là de la demande, notamment
dive correctionnelle, C. pén. art. 57 et 58, de remise ou modération, qui a un carac-
al Ier) ou ne dépasse pas (petite récidive tère gracieux, contrairement au sens gé-
correctionnelle : art. 58, al. 2) une année néral de ce mot (V. Demande).
d'emprisonnement. — d'état. Action
par laquelle une per-
— de contravention. Récidive dans la- sonne, qui n'est pas en possession de
quelle n'entrent en jeu que des contra- l'état qu'elle prétend être le sien, de-
ventions de simple police. mande à établir le droit qu'elle a à cet
— criminelle. état afin de bénéficier des effets dont il
Récidive qui consiste, est susceptible. Ex. : l'action en récla-
pour un individu ayant encouru déjà mation d'état est à
une condamnation à une peine crimi- imprescriptible
nelle, à commettre une nouvelle infrac- l'égard de l'enfant (C. civ. art. 328).
tion pour laquelle il encourt encore une
Réclusion.
peine criminelle (C. pén. art. 56). Dérivé de reclus, de l'ancien v. reclure, lat. redudere.
— Récidive en consi- » Peine afflictive et infamante appli-
légale. prise
ftéeluilon 40*

cable aux crimes de droit commun. Elle de son débiteur, déjà incarcéré pour
s'exécute par la privation de la liberté dette ou délit (C. pr. civ. art. 791 et s. ;
et l'obligation du travail dans les mai- L. 22 juillet 1867, art. 3).
sons centrales de force. Sa durée est de III (D. int. pub.). Acte par lequel le
cinq à dix ans. Conseil ou l'Assemblée de la Société des
Nations, saisi d'un différend, invite les
RécolcniPiit. parties intéressées à lui donner telle ou
Dérivé de recolet, Lit. reccolere * se » et
«
rappeler telle solution.
rapitfU-r ».
I (Proc). Dénombrement des meubles
saisis auquel l'huissier procède immédia- Récompense.
l'irède técompenser,ht. recompensare » compenser,
tement avant la vente consécutive à une • récompenser ».
saisie-exécution, afin de vérifier s'il n'en I. Somme d'argent ou bien donné à
a pas été détourné depuis la saisie. Le quelqu'un comme prix d'un service ou
récolement donne lieu à la rédaction d'un d'une bonne action ou d'un succès dans
procès-verbal. un concours, une course, un assaut ou
II (D. fisc). En matière de contribu- un match.
tions directes, détermination de la quan- II. Sous le régime de la communauté
tité d'alcool que renferment les spiri- de biens entre époux, indemnité pécu-
tueux représentés par un bouilleur, en niaire due par la communauté à l'un des
dehors de toute investigation du service. époux ou par l'un des époux à la commu-
III (D. for.). Vérification contradic- nauté et qui est réglée après la dissolu-
toire, après exploitation d'une coupe, tion de la communauté (C. civ. art. 1468
de la conformité de cette exploitation et s.).
avec les clauses et conditions imposées
(réserve des arbres marqués, exploitation Réconciliation.
Lat. reconcilialio, v. conciliation.
des arbres désignés pour l'abatage, bonne
exécution des travaux, etc.). Le certificat S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
délivré après récolement à l'adjudica-
— des
taire dont l'exploitation n'a donné lieu époux. Fait par des époux en
à aucune observation, lui tient lieu de instance de séparation de corps ou de di-
décharge (C. for., tit. III, sect. V). vorce ou séparés de corps de rétablir
entre eux des rapports conjugaux.
Recommandant. — d'une église. Cérémonie ecclésias-
Dérivé de recommander (de commander, lat.
*commanlare).
pop.
tique qui a pour objet de rendre au culte
En matière de contrainte divin une église souillée ou violée.
par corps,
auteur d'une recommandation (V. ce mot,
C. proc. civ. art. 791, 793). Reconduction (tacite).
Lat. reconduclio (de reconducere « reprendre à bail »,

Rccommandataire au besoin. (V. Tacite reconduction).


Voir le précédent.
Personne dont le nom est mentionné Reconnaissance.
Dérivé de reconnaître, lat. recognoscere.
dans la lettre de change pour l'accepter
à défaut du tiré ou simplement pour la S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
payer en cas de défaillance de ce dernier.
— comme belligérants (ou de belli-
Recommandation. gérance). Acte par lequel un Etat dé-
Dér. de recommander, v. le piécédent. clare qu'il considère désormais des in-
I (P. T. T. ).Déclaration faite par un surgés comme belligérants, c'est-à-dire
expéditeur à l'Administration des Postes, comme admis au bénéfice du droit de
qui lui en donne récépissé, et s'engage la guerre.
à ne remettre la lettre ou le colis expédié — comme insurgés. Acte par lequel un
que contre reçu du destinataire et qui,
au cas de perte, est tenue de payer à Etat déclare que les individus qui luttent
contre lui les armes à la main seront
l'expéditeur une indemnité forfaitaire. soustraits au traitement habituellement
II (D. pén.). Acte par lequel un créan-
cier, admis à exercer la contrainte par appliqué aux rebelles.
— comme nation. Acte
corps, fait opposition à la mise en liberté par lequel un
W) Reconnaissance

Etat déclare son intention de recon- pas antérieurement d'organisation poli-


naître comme Etat, si elle conquiert son tique indépendante.
indépendance, une collectivité encore in- — d'utilité
publique. Acte discrétion-
corporée à un autre Etat. Ex. : recon- naire de l'autorité
naissance de la Pologne et de la Tchéco- publique par lequel
une association ou fondation privée est
slovaquie comme nations par les gou- élevée au rang d'établissement d'utilité
vernements alliés pendant la guerre de publique- (V. ce mot).
1914-1918. — sanitaire. Vérification de la prove-
— d'écriture. Aveu fait
par une» per- nance du navire faite par l'autorité ma-
sonne qu'elle a écrit ou signé la pièce ritime à l'arrivée et avant toute commu-
qui lui est représentée ou qu'elle recon- nication avec la terre, afin d'assurer l'ob-
naît l'écriture ou la signature de la per- servation des règlements sanitaires (Décr.
sonne à qui elle est attribuée. La procé- S oct. 1927).
dure tendant à provoquer cet aveu s'ap-
pelle vérification d'écnture (V. ces mots). Rccoiiveiilioii,
— de dette. Acte une per- Comp. de convention, v. ce mot.
par lequel
sonne se reconnaît débitrice envers une (V. Demande reconventionnelle).
autre. Se dit surtout de l'écrit consta-
tant cette reconnaissance. Recors.
Anciennement 'ecorl (recors est probablement
— de gouvernement. Acte par lequel une forme de pluriel », puis « té-
qui se souvient
un Etat déclare son intention d'entre- moin », tiré de l'ancien rcorder, lat. recordare.

tenir désormais des relations avec le Personnes qui accompagnent les huis-
issu d'une révolution ou siers comme témoins dans les opérations
gouvernement
d'un coup d'Etat. d'exécution. (C. pr. civ. art. 583). Sont
— d'enfant. Acte par lequel une souvent désignés sous le nom de <•pra-
per- ticiens », Leur assistance est aujour-
sonne avoue être le père ou la mère d'un d'hui facultative.
enrant naturel. Elle être faite dans
peut
l'acte de naissance de l'enfant, ou dans Recours.
un acte authentique (acte de mariage I-at. recursus, v. cours.
des père et mère, déclaration à l'officier I. A. (D. adm.). Fait de déférer à
de l'état civil, testament par acte pu- une autorité administrative ou juridic-
blic, etc. (C. civ. art. 334). tionnelle un acte administratif ou une
— d'infraction. En matière de contri- décision de justice aux fins d'en obtenir
butions indirectes, acte établi par l'Ad- la réformation, l'annulation ou l'inter-
ministration et signé par un redevable prétation.
— administratif.
qui constate une infraction à la loi fis- Recours porté de-
cale et lie le contentieux, au même titre vant une autorité de l'Administration
que le procès-verbal. active.
• — de mont de — contentieux. Recours
piété. Récépissé, délivré porté devant
l'établissement prêteur, de l'objet à une juridiction (Cpr. Pourvoi, Requête).
par
lui remis par le particulier en gage de — en annulation. Recours tendant à
la somme empruntée. Cette reconnais- obtenir l'annulation d'un acte adminis-
sance est sous la forme au porteur : elle tratif.
énonce seulement la désignation de l'ob- — en
de son estimation, la appréciation de validité. Recours
jet, le montant tendant à faire la validité d'un
date et le montant du prêt. apprécier
acte administratif à l'occasion d'un li-
— des chemins ruraux. Décision de la
tige porté devant les tribunaux judi-
commission départementale (V. ce mot), ciaires.
prise sur la demande du conseil municipal — en
interprétation. Recours tendant
et ayant pour objet de déclasser offi- à faire déterminer le sens d'un acte ad-
ciellement un chemin rural dans le do- ministratif à l'occasion d'un litige né et
maine public communal (L. 20 août 18S1). actuel.
— d'Etat. Acte par B. (Proc). Procédé destiné à obtenir
lequel un Etat
déclare son intention de traiter désormais d'une juridiction le nouvel examen d'une
comme Etat une collectivité qui n'avait, question litigieuse déjà tranchée par une
Reeoiuse ilO»

décision contentieuse. Ex. : appel, oppo- la décentralisation, le Conseil de l'Uni-


sition, pourvoi en cassation, requête ci- versité (V. ce mot).
vile (V. aussi : Voies de recours).
II. Au sens courant, s'emploie dans les Rectification.
* (de rectus « droit
expressions suivantes : Lat. rectificatif •).

— des voisins. (D. civ.). Action en res- S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
ponsabilité intentée contre l'auteur d'un — de jugement. Décision d'un tribu-
incendie par les propriétaires ou loca-
taires voisins et tendant à la réparation nal ayant pour objet de réparer une erreur
du dommage que l'incendie leur a causé. matérielle constatée dans la rédaction
d'un jugement.
— du porteur. (D. com.). Action di-
— d'acte de l'état civil. Redressement
recte que le porteur d'une lettre de change
ou traite peut exercer, en vertu de ce des erreurs, omissions ou énonciations
titre, contre ses signataires pour exiger prohibées s« trouvant dans un acte de
l'état civil, en vertu d'une ordonnance
que l'effet soit payé ou qu'il soit rem- du président du tribunal civil ou d'un
placé par une garantie équivalente.
— en garantie. jugement dont le dispositif est transcrit
(V. Action en garantie sur les registres à sa da<c et mentionné
et Garantie). en marge de l'acte ainsi modifié (C. civv
— en art. 99 à 101).
grâce (D. pén.). Demande for-
mée en vue d'obtenir du chef de l'Etat — (droit de). Pouvoir pour le fisc, de
une remise ou commutation de peine passer outre aux déclarations du contri-
(V. Grâce). buable, afin d'en corriger les insuffi-
sances ou d'en réparer les omissions.
Recoure (ou Rescousse). — pour
Recousse (d'où par altération resc-), tiré île re- embarquement. Expression dé-
courre, . reprendre, délivrer », comp. d'un ancien signant, dans la pratique des transports-
escourre, lat. exculere. maritimes, le reçu donné par le transpor-
Au cours d'une guerre maritime, fait teur avant l'embarquement des marchan-
de reprendre à l'ennemi le navire ou les dises et qui remplace le connaissement
autres biens pris par lui (Arr. 2 prairial indiquant le navire sur lequel les mar-
an XI). chandises ont été embarquées.

Recouvrement. Reçu.
Dérivé de recouvrer, lat. tecuperare. Part, v. recevabilité.
passé de recevoir,
Perception de sommes d'argent dues. Ecrit sous seing privé dans lequel
une personne reconnaît avoir reçu une
Recréance. somme d'argent ou un objet mobilier
Dérivé de l'ancien verbe recroire « rendre, remettre »
à titre de paiement, de dépôt, de prêt
(de croire, v. créance).
I. (C. com.). Jouissance provision- ou de mandat.
nelle des bénéfices d'un revenu en litige.
IL (D. int. pub.) (lettres de —) (V. Reculement (servitude de).
Dérivé de reculer (de culus « cul »;.
Lettres de rappel).
(V. Servitude).
Recrutement de l'armée. Récursoire.
Dérivé de recruter, lui-même dérivé de recrue, « recours
Dérivé de recursus »,
tiré de recroître (de croître, lat. cresceré).
à l'armée son (V. Demande reconventiounelle).
Opération qui fournit
personnel. Récusation.
Lat. recusatio (de recusare c récuser >).
Recteur d'académie.
Lat. méd. rector (de regere « diriger
S'emploie dans les expressions sui-
»).
vantes :
Haut fonctionnaire placé à la tête de
l'Académie et qui surveille, en qualité — de juge. Demande incidente par
de chef de l'enseignement représentant laquelle un plaideur, dont l'affaire est
le pouvoir central, les établissements en instance devant un tribunal, prétend
d'instruction de tous ordres, publics, et faire écarter un ou plusieurs de ses
libres, et qui préside, dans le cadre de membres pour une des causes détermi-
411 Re^lUon

nées par l'art. 37S C. pr. civ, telles que La répudiation révocable s'oppose à la
parenté avec la partie adverse, dissen- répudiation irrévocable (bain).
timent grave avec le récusant, conseil
donné sur les procès et autres causes de Redressement de compte.
Dérivé de redresser (de dresser, lat. diratiare, de
nature à porter atteinte à l'impartialité directus « droit •).
du juge. Elle peut être exercée également Action par laquelle on corrige un
contre les experts nommés par justice.
compte erroné pour l'établir conformé-
— de jurés. Droit ment à la réalité.
qui appartieut
en principe, pour égale part, au ministère
public et à la défense de faire écarter, Réduction.
sans dire pour quelle cause, du jury Lat. reditctio (de reiucere c réduire »).
de jugement, au moment du tirage au I (D. fisc). A. Dans le contentieux
sort, un certain nombre de jurés. fiscal, dégrèvement partiel d'un impôt
— de témoins. (Y. sur réclamation du contribuable (cpr.
Reproche de té- Décharge). — B. Dans la liquidation
moins). des impôts cédulaires et de l'impôt
Reddition. général sur le revenu, atténuation pro-
Lat. relditio c rendre »'. portionnelle du montant de l'impôt
(de reliere
I. (D. int. publ.) (V. Capitulation). à raison de l'existence de personnes à
II. (D. civ. et com.). S'emploie dans la charge du contribuable (Cpr. Déduc-
tion, II).
l'expression suivante : II. S'emploie aussi dans les expres-
— de combte.
Opération consistant, sions suivantes :
de la part d'un mandataire, d'un £.d- — d'assurance.
ministrateur de la fortune d'autrui, Opération par laquelle,
d'un comptable, à présenter son compte dans l'assurance sur la vie, l'assuré qui,
de gestion pour qu'il soit vérifié, réglé après avoir, payé au moins trois primes
et arrêté (C. civ. art. 1993). La reddition annuelles, cesse d'exécuter son contrat,
de compte peut être faite à l'amiable accepte que la réserve mathématique
ou en justice. afférente à ce contrat constitue la prime
unique d'une nouvelle assurance dont
Redevance. le capital, payable dans les mêmes condi-
Dérivé de redevoir (de debere « devoir «). tions, sera réduit par rapport au capital
I. D'une manière générale, somme due primitivement assuré.
à titre de rente. — de libéralité. Diminution ou sup-
IL Plus spécialement, dans le sens pression totale, à la demande des héri-
de taxe fV. ce mot), somme due en contre- tiers réservataires, de libéralités (legs
partie d une concession, d'une utilisation ou donations entre vifs) faites par le
du domaine ou d'un service public défunt, lorsque ces libéralités excèdent
Ex. : redevance des mines (L. 2 avr. 1S10, la quotité disponible (V. ce mot) (C. civ.
art. 33)- art. 913 et s.)
III. Parfois synonyme de droit (V. —
ce mot IV). Ex. : les redevances des d'hypothèque. A. Restriction à cer-
viticoles (L. 4 juill. 1931 tains immeubles déterminés de l'hypo-
exploitations
et 8 juillet. 1933). de T. S. F. (L. 31 mai thèque légale de la femme (C. civ. art.
2140), du mineur ou de l'interdit (C. civ.
1933» art. 109 et s.). art. 2141), soit par le contrat de mariage,
soit par lacté de nomination du tuteur,
Rédhibition.
soit par une décision judiciaire au cours
Latin reihibiiio (de redhibere « rendre restituer •).
Résolution d'une vente entachée d'un du mariage ou de la tutelle (C. civ. art.
vice redhibitoire (V. ce mot) (V. Décr. -2143, 2144, 2145).
24 janv. 1934). B. Restriction par jugement à cer-
tains immeubles des effets de l'inscrip-
Redhibitoire. tion prise par un créancier ayant hy-
Lat. redhibitorius, v. le précédent. pothèque générale sur les biens de son
(V. Vice redhibitoire). débiteur, lorsque celle-ci frappe sur plus
d'immeubles qu'il n'est nécessaire pour
Redjai. la sûreté de la créance (C. civ. art. 2161)
(D. musulm.) Révocable répudiation). ou restriction par jugement à une
Réel 412

certaine somme des effets de l'inscrip- de l'entrepôt à la suite de l'admission


tion, quand l'évaluation de la créance temporaire ou de l'admission en transit.
faite par l'inscrivant est excessive (C. Dans ces deux derniers cas, la réexpor-
civ. art. 2163, 2164). tation donne lieu à la décharge de l'ac-
quit à caution (V. ce mot).
Réel.
Lat. méd. realis (de res cluse »). Rêextraditlon.
I. Qui concerne une chose. Ex. : action Comp. de extradition, fait avec les mots latins ex
* hors » et traditio « livraison
réelle, droit réel, subrogation réelle ».

(V. ces mots) (cf. C. civ. art. 2262 et C. Acte par lequel l'F.tat qui a obtenu
pr. civ. art. 59). l'extradition fait remise du délinquant
II. Dans un sens plus étroit, synonyme soit à l'Etat qui lui avait livré l'auteur
d'immobilier. Ex. : Cpr. Civ. art. 59 : du délit, soit à un Etat tiers t L. 10 mars
actions réelles, c'est-à-dire immobilières. 1927, art. 25 à 27).
Cette dernière signification provient
de la confusion commise par les anciens Réfaction.
Dér. de refaire le rapport : faire).
jurisconsultes entre les actions réelles (d'après faction
et les actions immobilières qu'ils oppo- Réduction sur le prix des marchan-
saient aux actions personnelles et réelles. dises au moment de la livraison lors-
qu'elles ne se trouvent pas dans les
Réélection. conditions convenues (L. 10 juill. 1933,
t'onp. de élection, lat. electio (du v. eligere choisir »),
art. Ier ; C. des douanes, art. 3).
Ejection d'une personne à une fonc-
tion pour laquelle elle avait été déjà Réfection (d'un acte).
Lat. « refaire
désignée par voie d'élection. Ex. : la refectio (de reficere »).
réélection d'un député. (D. fisc.) (V. Acte refait).

Réélijjibilité. Référé.
Tiré du v. référer, lat. « rapporter ».
Comp. de éligible, lat. éligibilis(de eligere, v. le referre
précédent). I (Proc) Procédure rapide et simpli-
Aptitude légale à être réélu. fiée tendant à obtenir du président du
tribunal civil ou du tribunal de commerce
Réescompte. une ordonnance qui règle provisoirement
Comp. de escompte, de seonto (de sconlare « décomp- et sans porter atteinte au fond du droit,
ter »).
une contestation en cas d'urgence ou
Opération de banque par laquelle
en cas de difficulté sur l'exécution
un banquier fait escompter par un
forcée d'un titre exécutoire.
autre banquier les effets de commerce
— sur
qu'il a lui-même escomptés. Les opéra- piacet. Référé qui vient à l'au-
tions de réescompte finissent générale- dience sur un piacet rédigé par l'avoué
ment par aboutir à la Banque de France. du demandeur.
— sur procès-verbal. Référé introduit
Réévaluation des bilans. à l'occasion d'un acte, généralement une
Comp. d'évaluation, dérivé de évaluer (de value,
tiré «le valoir, lat. vaUre). saisie, dont le procès-verbal mentionne
destinée à accorder les la contestation soulevée et contient
Opération
divers postes des bilans avec la valeur l'assignation. L'ordonnance rendue par
nouvelle de la monnaie, à la suite d'un le président est elle-même en certains
cas consignée sur le procès-verbal.
changement monétaire. En France, la
réévaluation des bilans a été prévue, au — sur scellés ou inventaire. Référé
point de vue fiscal, par une circulaire introduit sur le procès-verbal d'opposi-
du 25 janv. 1930. tion ou de levée des scellés ou lors de
la confection d'un inventaire.
Réexportation. IL (D. pub.). S'emploie dans l'ex-
Comp. de exportation, lat. exporlatio (de exportare
porter au denors ») avec influence de l'anglais. pression suivante :
Régime douanier de sortie s'appliquant — administratif. Procédure qui per-
à des produits étrangers déjà introduits met au président du conseil de préfecture
en France et dont le renvoi peut être de désigner un expert pour constater
immédiat ou bien avoir lieu à la sortie des faits qui seraient de nature à motiver
413 Référendaire

une réclamation devant ce conseil (L. torité inférieure. Ex. : le recours hiérar-
22 juill. 1S89, art. 24). chique constitue une voie de réformation.
— de la Cour des
comptes. Observa-
tions adressées par la Cour des comptes Réforme,
Tiré de réformer, v. le précédent.
aux ministres.
I. Position de l'officier de carrière
— Demande
législatif. d'interpréta- sans emploi qui, n'étant plus suscep-
tion de la loi, adressée par un juge tible, à raison d'infirmités incurables
au législateur. Selon la loi des 27 nov.- ou par mesure de discipline, d'être
Ier déc. 1790, on distinguait : i° le référé
rappelé à l'activité, n'a pas de droit
facultatif ; 2° le référé obligatoire (pour acquis à la pension de retraite (L. 19 mai
le tribunal de cassation, en cas de cas-
1834).
sation successive de deux jugements
IL Position du militaire sous les
rendus dans le même sens et alors qu'un
drapeaux et libéré temporairement ou
troisième tribunal aurait jugé en dernier
définitivement des obligations militaires
ressort de la même manière).
pour inaptitude physique.
Référendaire. III. Position des chevaux de l'armée
Lat. tefereniarius «chargé de ce qui est à rapporter» déclarés désormais inaptes au service
(de referre). de ladite armée.
(V. Conseiller référendaire).
Référendum. Refus.
Mot latin, neutre de referendus « qui doit être Tiré de refuser, lat. pop, *refusare, dû probable-
ment au croisement de recusare et de refutare.
rapporté » (de referre).
I. Institution du gouvernement semi- S'emploie dans les expressions sui-
direct (V. ce mot) dans laquelle les vantes :
assemblées élues, ne statuant qu'ad — d'obéissance. Se dit communément
référendum, doivent soumettre leurs du fait de ne pas obtempérer à l'ordre
décisions à l'approbation expresse du de l'autorité ou d'un supérieur
publique
corps des citoyens. On distingue : i° le
hiérarchique. Ce fait est puni, lorsqu'il
référendum constituant, qui porte sur dans certains cas,
s'agit d'un militaire,
une loi constitutionnelle ; et le refe- sous le nom d'insubordination (C. just.
rcndttm législatif, qui porte sur une loi mil. A. T., art. 205- dans d'autres, sous
ordinaire ; 2° le référendum obligatoire celui de révolte (ibid, art. 204), dans
impliquant pour l'assemblée élue l'obli- d'autres encore, sous celui de refus d'un
gation constitutionnelle de soumettre service dû légalement (C. pén. art. 234) ;
ses décisions à l'assentiment du peuple ; il constitue, lorsqu'il s'agit d'un homme
et le référendum facultatif, dans lequel à bord d'un navire autre
maîtresse d'équipage
l'assemblée est pleinement
qu'un navire de guerre, tantôt une faute
de décider le recours au référendum ; de discipline
dans lequel (L. 17 déc. 1926, art. 14).
30 le référendum obligatoire, tantôt un délit correctionnel (ibid, art. 59).
l'opinion exprimée par le peuple lie
— du budget. Manifestation ultime
juridiquement l'assemblée ; et le réfé-
rendum crnsultatif dans lequel l'opinion de défiance du Parlement à l'encontre
le peuple n'a pour l'assem- du gouvernement auquel il refuse les
exprimée par
blée que la valeur d'un simple avis. moyens de gouverner en ne votant pas
IL Tout vote sur une le budget.
populaire
mesure législative ou autre.
Régence.
Réformation. Dérivé de régent, lat. regens, part. prés, de regère
Lat. reformatio (du v. reformare « réformer »). « diriger ».
I (Proc). Modification par une juri- I. Gouvernement d'un régent (V. ce
diction supérieure d'un acte juridiction- mot).
nel à elle déféré. Ex. : L'appel constitue IL Période pendant laquelle gouverne
une voie de réformation. un régent.
II (D. adm.). Par opposition à l'annu-
lation et à la suspension, modification, Régent.
par le supérieur hirérarchique, d'un Voir le précédent.
acte administratif émanant d'une au- Personne qui exerce les fonctions
Régie •!•

du monarque mineur ou incapable de conditionnée par le payement d'un cer-


gouverner. tain chiffre élevé d'impôt direct (cens)
— de la décelant la fortune. Les chartes de 1S14
Banque de France. Personnes et de 1830 ont consacré le régime censi-
élues par l'assemblée générale des ac-
tionnaires de la Banque de France pour taire.

siéger- dans le conseil général de la parlementaire. (V. Gouvernement
Banque, aux côtés du guuverneur, des parlementaire).
sous-gouverneurs et des censeurs. — (V. Gouvernement
représentatif.
représentatif).
Régie. IL (D. civ.). S'emploie dans les ex-
Tiré de régir, lat. regere, v. le précédent.
I. (D. adm.) S'emploie dans les expres- pressions suivantes :
sions suivantes : — dotal. Régime matrimonial caracté-
— directe. Mode de gestion d'un risé par l'apport que la femme fait
service public assuré exclusivement à au mari, pour l'aider à subvenir aux
l'aide de fonctionnaires. besoins du ménage et à charge de res-
titution, de certains biens, inaliénables
— intéressée. Mode de gestion d'un
et insaisissables, appelés biens dotaux
service public assuré par un régisseur (C. civ. art. 1540 et s. ). Les biens dont
n'en supportant pas les risques, mais, la femme conserve l'administration et
intéressé aux résultats de l'exploitation la jouissance sont appelés biens para-
au moyen de primes. phernaux ou extra dotaux (V. Biens
— municipale. Service public mu- paraphernaux).
nicipal exploité en régie simple ou —
hypothécaire. Ensemble des règles
intéressée. légales et fiscales qui régissent la pu-
IL (D. fisc). Synonyme d'Adminis- blicité et la conservation des privilèges
tration des contributions indirectes. et des hypothèques au moyen de leur
— de dépenses. Règlement d'une dé- inscription sur les registres du conser-
pense future par le moyen d'une avance, vateur des hypothèques, leur transfert,
contrairement à la procédure régulière réduction ou extinction, ainsi que la
de la dépense publique ; exceptionnelle- publicité des actes translatifs ou cons-
ment admis soit pour des motifs d'ur- titutifs de droits réels immobiliers au
gence, soit à raison du caractère minime moyen de leur transcription sur les
de la dépense. registres du conservateur.
— financière. Ensemble des direc- — matrimonial. Ensemble des règles
tions générales du Slinistère des finances, qui déterminent le statut juridique des
gérées chacune par un conseil d'adminis- biens des époux au cours et à la dissolu-
tion du mariage et qui régissent les
tration, spécialement chargées de la
production des recettes, en matière rapports pécuniaires des époux entre eux
de contributions directes, enregistre- ou avec les tiers qui traitent avec eux.
ment, domaine et timbre, de contribu- — sans communauté.
Régime ma-
tions indirectes, de douanes et de manu- trimonial qui est exclusif de toute
factures de l'État. communauté entre les époux, les patri-
moines des époux demeurant séparés
Régime. et indépendants l'un de l'autre au point
Lat. regimen (de reg'.re « diriger »). de vue actif et au point de vue passif,
I (D. const.). Forme, gouvernement et qui est caractérisé par un droit de
d'un Etat. Ex. : la France pratique le
jouissance et d'administration que le
régime républicain. mari possède sur tous les biens de la
— capacitaire. Système électoral dans femme (C. civ. art. 1530 et s.). Les droits
lequel la jouissance de l'électorat est et pouvoirs du mari sur les biens de la
conditionnée par un degré élevé d'ins- femme sont les mêmes que ceux qu'il
truction décelé par un diplôme ou possède, sous la communauté, sur les
l'exercice de certaines professions. propres de sa femme.
— censitaire. Système électoral dans III (D. pén.). S'emploie dans l'expres-
• est
lequel la jouissance de l'électorat sion suivante :
*15 Régional!*!»*

— pénitentiaire. Ensemble des règles l'officier de l'état civil (V. ce mot) et


édictées par le pouvoir législatif ou par sur lequel sont rédigés les actes de l'état
l'autorité administrative en vue d or- civil (V. ce mot).
ganiser l'exécution des peines privatives — et
papiers domestiques. (V. Papiers
ou restrictives de liberté et des mesures domestiques).
de sûreté. Selon l'étymologie, le but du
régime pénitentiaire est de procurer Règle,
l'amendement du condamné. Cette pré- I«at. rcgila-

occupation tient une place de plus en S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
plus grande dans son aménagement. — de droit. A. Terme doctrinal utilisé
Régionalisme. par certains auteurs pour désigner les
Dérivé de régional (de regio « région »). normes juridiques fondamentales qui
Système de décentralisation politique s'imposent aux gouvernants.
et administrative donnant aux régions, B. Terme doctrinal employé par cer-
c'est-à-dire à des étendues assez larges tains auteurs comme synonyme d'acte
du territoire d'un Etat, possédant une législatif (V. ce mot).
certaine unité géographique, ethno- — (s) de la Haye. (D. mar.) Règles
graphique, ou économique, une indé- adoptées par la Conférence de La Haye,
pendance plus ou moins large vis-à-vis de 1921, de l'International Lai? Asso-
du gouvernement central. La question ciation, pour déterminer les obligations
du régionalisme se pose également en respectives de l'armateur et des char-
Droit international public pour ceux geurs dans le transport maritime,
qui admettent l'existence de règles sans connaissement, et spécialement l'é-
propres à un continent ou à un groupe tendue de là responsabilité du transpor-
d'États et différentes du droit inter- teur. Le texte de ces règles a été repro-
national général. duit presque textuellement par la Com-
mission internationale de Bruxelles de
Registre. 1924, ainsi que par les lois anglaise et
D'abord regeste, puis registre (p. ê. d'après
/pil'e). Lat. regesla c registre, catalogue » (pi.
belge.
neutre de regestus (de r.'gerere « rapporter, inscrire »). — (s) d'York et d'Anvers. Règles
S'emploie dans les expressions sui- adoptées dans les conférences de l'Inter-
vantes : national Law Association pour détermi-
— d'audioice. Compte rendu des au- ner la contribution aux avaries communes
diences des cours d'appel et des tribu- par la substitution de ces règles conven-
naux de première instance où le greffier tionnelles aux règles légales. Sous leur
forme actuelle, ces règles ont été adoptées
indique la durée de l'audience, les
affaires plaidées, et, de façon sommaire, par la Conférence de Stockholm de
les arrêts ou jugements rendus avec le 1924.
nom des magistrats qui y ont participé. — proportionnelle. Règle d'après la-
— d'avoué. Registre coté et paraphé quelle, lorsqu'il y a sous-assurance, c'est-
à-dire lorsque la somme assurée est
par le président du tribunal civil, que inférieure à la valeur réelle de la chose
doit tenir tout avoué et sur lequel il assurée au jour du sinistre, l'assureur
est tenu d'inscrire par ordre de date ne répond du dommage subi que dans
toutes les sommes qu'il reçoit de ses la proportion de la somme assurée par
clients. Il doit le représenter toutes les
fois qu'il forme une demande en paye- rapport à la valeur actuelle. Ex. : si un
immeuble a été assuré pour 50.000 francs
ment de frais. alors que sa valeur'au jour du sinistre
— des soumissions de francisation. est de 100.000 francs, si le dommage
Registre tenu à la recette des douanes causé par un incendie est de 50.000 francs
sur lequel sont inscrits les navires imma- l'assureur devra réparer la moitié seule-
triculés dans les ports dépendant de ment de ce dommage, car la somme
cette recette. assurée ne représentait que la moitié
— d'état civil. de sa valeur actuelle.
Registre, coté et
paraphé par le président du tribunal Règlement.
civil, tenu dans chaque commune par Dérivé de réghr (de règle, v. le précédent).
Règlement 4tt>

I (D. pub.). Variété d'acte législatif congé, etc.. ; 2° des sanctions (cas de
(V. ce mot) émané d'une autorité autre renvoi, mise à pied, amendes, etc.),
que le Parlement : Président de la Ré- (L. 5 févr. 1932. C. Tr„ liv, Ie, art. 22 a).
publique, ministre, préfet, maire, etc. —r d'avaries. Ensemble des opérations
(V. Décret, Arrêté) et ayant pour objet servant à déterminer, après une avarie
soit (te légiférer sur (tes matières non commune, la part contributive de chacun
réglées par la loi ; soit de développer les des intéressés.
règles posées daus une loi, en vue d'en — définitif
assurer l'application. (d'un ordre ou d'une
contribution). Etat final de répartition
— d'administralitn Rè-
publique. des sommes à distribuer entre les créan-
glement présidentiel rendu sur invita- ciers qui ont produit dans une procédure
tion du Parlement, le Conseil d'Etat d'ordre ou de contribution, tel qu'il
entendu, pour développer les règles résulte soit du règlement provisoire
posées dans une loi. (V. ce mot), en l'absence de contredits,
— d'eau. Règlement présidentiel ré- soit de la décision rendue par le tribunal
glant la police de l'utilisation des eaux sur les contredits. Il est suivi de l'or-
d'un cours d'eau entre les groupes donnance de clôture du juge-commis-
d'intéressés en vue de concilier les inté- saire.
rêts de l'agriculture et de l'industrie — de
juges. Décision par laquelle un
avec le respect dû à la propriété et tribunal détermine lequel de plusieurs
aux droits et usages antérieurement tribunaux, qui lui sont hiérarchiquement
établis (L. 8 avr. 1S9S, art. 9). inférieurs, doit connaître d'une affaire.
— sanitaire. Variété spéciale de règle- Elle tend à faire cesser un conflit positif
ment de police pris en exécution de la ou négatif de juridiction.
loi du 15 févr. 1902 sur la protection — de de
qualités. (V. Règlement
de la santé publique. On distingue : i°
qualités).
les règlements sanitaires municipaux édic- — intérieur d'une assemblée délibé-
tés par le maire, après avis du conseil rante. Résolution adoptée par une as-
municipal et formellement approuvés semblée délibérante, ayant pour objet
par le préfet, après avis du conseil dé- de fixer, dans le cadre d<* 'o loi, les
partemental d'hygiène et ayant pour règles de son travail inténouî, la pro-
objet de fixer les précautions à prendre cédure de ses débats et, le cas échéant,
pour prévenir ou faire cesser les maladies les sanctions disciplinaires
transmissibles et de déterminer les règles susceptibles
d'être appliquées par elle à ses membres.
applicables aux maisons, logements et — intérieur d'un tribunal. Ensemble
voies privées, spécialement en ce qui
concerne l'alimentation en eau potable des règles par lesquelles un tribunal
et l'évacuation des matières usées ; 20 prévoit et organise en détail le fonc-
les règlements sanitaires du chef de l'Etat, tionnement de ses services.
— par séries. A. (D. adm.). Déter-
pris après avis du Comité d'hygiène
consultatif de France, lorsqu'une épi- mination du prix dans un marché sur
démie menace tout ou partie du terri- devis d'après un tarif établi par séries
toire, pour édicter les mesures propres d'articles, soit par l'administration, soit
à empêcher la propagation de cette par un syndicat. Ce règlement est fait
épidémie. sur un mémoire de l'entrepreneur qui
IL Dans son sens courant de règle énumère les travaux effectués et applique
plus ou moins impersonnelle et coercitive, à chaque article le prix de série (V. Prix
s'emploie dans les expressions suivantes : de série et Série de prix).
— d'atelier. Acte par lequel le chef B. (D. mar.). Mode de règlement de
d'une entreprise détermine certaines l'indemnité d'assurance maritime sur
conditions du travail pour les ouvriers facultés, dans lequel les marchandises
et employés occupés dans son établisse- couvertes par une même police sont
ment. Il peut comporter : i° des pres- divisées en séries afin d'atténuer l'effet
de franchises.
criptions dispositives (heures d'entrée
et de sortie, mesures sur la discipline, —
provisoire (d'un ordre ou d'une
mesures d'hygiène et de sécurité, taux contribution).
ou mode de payement des salariés, délai- Etat de répartition, proposé par le
417 néfllemenlntlon

des sommes à distri- ment par la cessation des incapacités et


t'uge-commissatre,
mer entre les créanciers qui ont produit des déchéances qui en résultent. On dis-
dans une procédure d'ordre ou de con- tingue : x° la réhabilitation judiciaire,
tribution. accordée par la Chambre des mises en
— transactionnel. accusation de la Cour d'appel, après
Institution tempo-
raire, créée par la loi du 2 juillet 1919
expiration d'un certain délai a compter
de l'exécution ou de la prescription de
pour une durée limitée qui a pris fin le la peine principale, au condamné qui
10 janvier 1923, en faveur des commer- a satisfait pendant ce délai à certaines
çants victimes des conséquences, de la
conditions de résidence et de conduite
guerre. Ses règles étaient plus favorables
(C. I. cr. art. 619 à 634) ; 20 la réltabili-
au débiteur que celles de la faillite ou
talion légale, qui s'opère de plein droit
même de la liquidation judiciaire. On
par l'expiration d'un laps de temps à
désigne parfois aussi sous cette expres-
sion, ou encore sous celle de concordat compter de l'exécution ou de la prescrip-
tion de 1a peine principale quand le
amiable, mais par abus de langage, la
condamné n'a encouru aucune condam-
convention passée librement par un com- nation à une peine autre que l'amende
merçant avec ses créanciers, par laquelle
il obtient d'eux un délai de payement (L. 5 août 1899, art. 10).
ou une réduction de sa dette.
Réiiitégrande,
Lat. médiéval reintegranda, v. le suivant.
Réglementation (droit de). Action le dé-
Dérivé de réglementer,e\\i\,p&T règlement, » régler », possessoire par laquelle
tenteur dun immeuble dépossédé par
remonte à règle, lat. régula.
Pouvoir violence réclame sa remise en possession
(Y. réglementaire).
(C. civ. art. 2.066, § 2 ; L. 12 juill. 1905,
art. 7, § 2).
Règue de la loi.
Régne, lat. rectum.
Réintégration dans la nationalité.
I. Expression doctrinale désignant un
Dérivé de réintégrer, lat. médiéval reinlegrare
régime juridique dans lequel les gouver-
(lat. ancien redin, —. remettre dans son premier état »
nants et leurs agents sont assujettis, fait sur integer t intact »).
pour leurs décisions particulières, à l'ob- Terme légal consacré pour désigner'
servation des règles de droit posées par la récupération, par un ex-Français, de
la loi ou le règlement. Le règne de la sa nationalité antérieure à l'aide de pro-
loi implique la reconnaissance du prin- cédés plus simples et avec des effets plus
cipe de légalité (V. ce mot). complets que la naturalisation réservée
IL Dans un sens plus étroit, régime aux étrangers ordinaires.
juridique soumettant les agents de
l'Etat, comme les simples particuliers, Relâche.
à l'empire de la loi commune Tiré de relâcher, comp. de lâcher (de lâche, lat.
appliquée 'taxas « détendu
par le juge du droit commun. Ex. : le »).
Arrêt du navire en cours de route dans
règne de la loi est à la base du droit cons-
titutionnel un port ou dans une rade.
anglais.
— au capi-
forcée. Relâche imposée
Réhabilitation. taine d'un navire par suite d'un événe-
Dérivé de réhabiliter v. habiliter. ment de mer. Le capitaine doit justifier
Fait de rétablir dans une par un rapport de mer de la cause de la
quelqu'un
capacité et, plus généralement, dans une relâche. Les frais de relâche forcée peu-
situation antérieurement perdue. vent être classés en avaries communes.
I. (D. com.). Relèvement des diverses
déchéances résultant de la faillite. La Relais.
réhabilitation se produit de plein droit Tiré de comp. de l'ancien v. layer
relayer,
t laisser » (d'origine obscure).
dix ans après le déclaratif de
jugement (V. Lais et Relais).
faillite ou de liquidation judiciaire, mais
le failli peut la demander plus tôt et le — Mode d'organisa-
(travail Par).
tribunal est obligé soit de l'accorder, soit tion du travail ou certains ouvriers
jouit d'un pouvoir d'appréciation. (ouvriers de relais) prennent la place
IL (D. pén.). Effacement pour l'ave- des ouvriers ordinaires pendant que ceux-
nir, d'une condamnation pénale, notam- ci se reposent. Les ouvriers de relais sont
27
Relation de serment 41$

parfois constitués en équipes dites équipes prononcée par le juge en même temps que
volantes (V. ce mot), qui vont de poste la peine principale dans les cas prévus par
en poste suivant les moments de repos les lois du 18 déc. 1893 (modifiant les
du personnel ordinaire. En raison de la art. 265 à 268 C. pén.) et du 28 juill. 1894,
difficulté du contrôle, le travail par relais dont le but est de lutter contre la propa-
est, sauf quelques exceptions, interdit gande et les attentats anarchistes.
aux femmes et aux enfants employés dans
les établissements industriels et commer- Religieux.
ciaux (C. trav. liv. II, art. 16). Il est Lat. religiosus (de religio « religion »).
également interdit dans diverses pro- Celui qui a fait les voeux solennels de
fessions pour tous les salariés, en vertu pauvreté, chasteté et obéissance et vit
de règlements d'administration publique selon la règle d'un ordre approuvé par
rendus pour l'application de la journée l'Eglise.
de huit heures (cuirs et peaux et indus-
trie du livre : Décr. 30 août 1919 ; Remèdes.
"chaussures : Décr. 19 nov. 1919 ; ameu- Lat. remedium.
blement : Décr. 19 mars 1921, etc.). S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
Relation de serment. — magistraux.
Traduction du latin iurid. relatio iurisjurandi. « maître
Lat. magislralis, de magister »,
Fait, de la part de celui des plaideurs, Remèdes non préparés à l'avance,
à qui a été déféré le serment décisoire mais composés pour dés cas particuliers
de refuser de le prêter lui-même, pour conformément aux ordonnances déli-
s'en remettre à son adversaire en le lui vrées par les médecins.
déférant à son tour.
— officinaux.
Relations (Voir officine.)
diplomatique*. Remèdes préparés à l'avance,
Relation, lat. relatio « rapport « (du v. reterre d'après
t rapporter »). les formules du Codex.
Relations que les Etats entretiennent
par l'intermédiaire des agents diploma- Remembrement.
tiques qu'ils accréditent les uns auprès Créé par opposition à démembrement, v. ce mot.
des autres. Opération consistant à leconstituer des
domaines généralement agricoles, d'une
Relaxe. certaine étendue et dont on estime
Tiré de relaxer, lat. relaxare « relâcher ».
l'exploitation plus aisée que celle des
Décision par laquelle un tribunal cor- parcelles morcelées à l'excès (L. 27 nov.
rectionnel ou de simple police renvoie 1918, 4 mars 1919, 23 juill. 1923).
des fins de la poursuite, pour quelque
cause que ce soit, celui qui en était l'objet, Réméré.
Correspond à la fois à 1 acquittement et à Lat. médiéval reemere t racheter » (au lieu du lat.
l'absolution dans la procédure de la cour cl. redimere),
d'assises. Reprise d'une chose vendue, en vertu
d'un pacte de réméré. Ex. Action de
Rclêgnllon, réméré, pacte de réméré (V. ce mot).
Lat. telegatio (de relegare bannir, reléguer »).
Peine complémentaire, coloniale, per- Remettant.
pétuelle, instituée par la loi du 27 mai Dérivé de remettre, lat. remittere,

1885, pour éliminer du territoire de la Celui qui remet une valeur en compte
France des délinquants d'habitude ré- courant. Le plus souvent, il s'agit d un
incorrigibles. Aux termes de cette commerçant qui remet une lettre de
tmtés
oi, la relégation est obligatoirement pro- change ou un chèque au banquier chez
noncée par le juge, en même temps que lequel il a un compte courant,
la peine principale infligée en dernier
lieu à celui qui a encouru, dans un délai Remise,
de dix ans, les condamnations dont la loi Dérivé de remettre, v. le précédent.
détermine le nombre et la nature et I. (D. fisc). Décision par laquelle une
qu'elle répartit en quatre cas de reléga- autorité accorde sur demande gracieuse
tion. La relégation peut en outre être le dégrèvement d'un impôt, d'une péna-
419 Remisier

lité fiscale ou d'un débet (Cpr. Modéra- du paiement d'une indemnité représen-
tion). tative de la valeur d'un autre bien (in-
IL S'emploie aussi dans les expressions demnité d'assurance, par exemple) (C.civ.
suivantes : art. 455, 1434, 1435, 1553). Le remploi
— de cause. diffère de l'emploi en ce qu'il suppose
(Pr.). Renvoi des débats l'aliénation
d'une affaire à une audience ultérieure, préalable d'un bien, tandis
que l'emploi consiste dans l'achat d'un
-r- de dette. (D. civ.). Renonciation bien fait avec des capitaux disponibles,
volontaire, et en général gratuite, d'un quelle que soit d'ailleurs l'origine de ces
créancier à tout ou partie de soft droit capitaux (économies sur les revenus, pa-
contre son débiteur (C. civ. art. 1234, yement d'une créance, donation ou legs,
1282, 1287; C. com., art. 605). La remise succession, etc.) (Cf. art. 6, L. 27 fé-
au débiteur du titre constatant la créance vrier 1880 ; L. 13 juill. 1907, art. Ier).
fait présumer la remise de detto (C. civ. L'emploi et le remploi ont une impor-,
art. 1282, 1283). tance particulière sous les régimes ma-'
— de trimomaux en permettant de maintenir
-peine. (D. pén.). Se dit commu-
nément de toute mesure d'indulgence la consistance des diverses masses de
par biens (propres, biens dotaux, biens ré-
l'effet de laquelle le condamné est dis-
pensé de subir tout ou partie de sa peine, servés).
En matière de dommages de guerre,
et, plus spécialement, de celle désignée
sous le nom de grâce (V. ce mot). le remploi consiste en l'affectation de
l'indemnité touchée de l'État à la re-
— en compte courant.
(D. com.). Remise construction ou à la reconstitution des
par une personne, à la banque ou elle a un objets détruits ou détériorés pour faits
compte courant, d'une valeur, générale- de guem (L. 17 avr. 1919, art. 4).
ment une lettre de change ou un chèque,

pour que le banquier en touche le mon- (ou emploi) par anticipation. Achat
tant et l'inscrive au crédit de son d'un bien dont le prix sera payé au moyen
compte. de deniers à provenir de la vente d'un
L'effet remis perd son individualité et
se transforme en un autre bien qui sera ultérieurement vendu
simple article de
compte ; il devient immédiatement la (remploi par anticipation) ou au moyen
propriété du banquier. de fonds qui seront ultérieurement tou-
chés par l'acquéreur ou mis à sa disposi-
Remisier. tion (emploi par anticipation). Au lieu
Dérivé de remise, v. le précédent. d'attendre, pour acheter, qu'il ait les
Celui qui sert d'intermédiaire, moyen- fonds disponibles pour payer le prix,
nant salaire, entre un agent de change ou l'acquéreur fait par avance le placement
un coulissier et un client. Le remisier des deniers qu'il compte recevoir ulté-
est souvent l'employé de l'agent de change rieurement.
ou du coulissier, mais il peut aussi être
tout à fait indépendant. Cette profes- Rémunération d'assistance.
sion n'est pas actuellement réglementée, Lat. remuneratio (de manut, munerit * présent »).
Somme fixée par la convention des
Remorquage. ou par le juge pour rémunérer
Dérivé de temorquer, italien rimorchiare (qui re- Î>arties
e navire qui a prêté assistance à un na-
monte au lat. d'origine gr. remuliunt « corde de vire en péril (L. 29 avr. 1916).
halage »).
Traction d'un bâtiment de mer ou de
rivière par un autre bâtiment appelé re- Renflouement.
Dérivé de renflouer^ lui-même dérivé de flot, an»
morqueur. Le remorquage entre ports ciennement fluet, d'origine germ.
français est réservé au pavillon français. Remise à flot d'un navire échoué en le
Les frais de remorquage sont privilégiés frais
sur le bâtiment remorqué (L. il avr. 1906, remorquant ou en l'allégeant, Les
de renflouement sont classés en avaries
modifiant C. com. art. 191). communes,

Remploi, Renommée (commune).


Tiré' de remployer, v. emploi. lat.
Renommée, dér. de renommer (de nommer,
Achat d'un bien avec des deniers pro- ttominare).
venant de la vente d'un autre bien ou (V. Commune renommée).
RenonclaUoa 420

Renonciation. permanente, totale ou partielle, à la vie*


Lat. renuntiatio (de renuntiare proprement tirae d'un accident du travail, par appli-
» annoncer »).
cation de la loi du 9 avr. 1898.
I. Acte par lequel une personne aban-
— Perpétuelle. Rente dont le service
donne son droit sur un bien ou sur un
ensemble de biens. Ex. : renonciation à doit se continuer pendant une durée in-
un usufruit, à une servitude ou une hy- définie, sauf le droit pour le crédi-rentier
de s'en libérer en remboursant le capital
pothèque (C. civ. art. 2180, § 2), à une
succession (C. civ. art. 784, 788), à la reçu pour sa constitution (C.civ. art. 529,
communauté conjugale (C. civ. art. 1457, 530, 1910.. 1913). En fait, aujourd'hui,
1460, 1464). seul l'Etat émet des rentes perpétuelles.
II. Acte par lequel une personne aban- — sur l'Etat. Rentes émises par l'État,
donne un moyen de protection ou de à la suite de souscriptions publiques, et
défense contre* la prétention d'un tiers.
représentées par des titres au porteur
Ex. : renonciation à la prescription ou nominatifs (C. civ. art. 529).
(C. civ., art. 2221), à une nullité, à une — viagère. Rente que le débi-rentier
exception. est obligé de payer au crédi-rentier.
III. Abandon d'une charge pu-
pendant la durée de la vie de celui-ci
blique ou familiale dont on était investi. ou d'un tiers (C. civ. art. 529, 1914,
Ex. : renonciation au trône (V. Abdica-
tion), à la tutelle (V. Excuse), à la puis- 1964, 1968, 1971 et suiv.).
sance paternelle (V. L. 24 juill. 18S9,
(les enfants Renvoi.
art. 17, sur la protection Tiré de renvoyer (de envoyer, v. envei).
moralement abandonnés), à une fonc- I. Modification, addition ou anno-
tion (V. Démission). tation faite soit en marge, soit au bas
d'une page, soit à la suite d'un acte
Rente.
de
écrit, faisant corps avec lui, et paraphé,
Proprement part. fém. pris substantivement
rendre, lat. popul. *rendere, altération, par les signataires de l'acte (C. civ.
d'après pren-
«
dere prendre », du lat. cl. reldere. art. 42 ; L. 25 ventôse, an XI, art. 45).
Produits périodiques, appelés com- IL (D. const.). i° Acte de procédure
munément arrérages (V. ce mot), que par lequel un texte déposé devant l'une
l'emprunteur d'un capital ou l'acquéreur des assemblées parlementaires est soumis
d'un bien s'engage à payer en échange de à l'examen d'une formation secondaire
ce capital ou de ce bien (C. civ. art. 529, de cette assemblée (commission ou bu-
530, 1910, 1014, 1983). La constitution reau), d'un ministre ou du Conseil d'État.
de rente diffère du prêt à intérêt en Les projets et les propositions de lob,
ce que le crédi-rentier n'a jamais le ainsi que les amendements, sont de droit
droit d'exiger la restitution du capital renvoyés à l'examen des commissions
ou du bien qui a servi à constituer la compétentes. Ils peuvent être renvoyés
rente. également au Conseil d'État. Les ordres
— amortissable.^ Intérêt d'un capital du jour motivés peuvent être renvoyés
au moyen d'une à l'examen des commissions ou des bu-
emprunté par l'État reaux. Enfin, le règlement intérieur des
émission publique et remboursable par
Chambres prévoit la faculté de renvoyer
voie d'amortissement (V. ce mot) en un les pétitions aux ministres. 2° En ma-
certain nombre d'années. Se dit égale-
tière d'interpellation (V. ce mot), acte
ment de l'emprunt lui-même. Cette opé-
ration constitue un prêt à intérêts et par lequel rune des Chambres, après
un débat sur la date d'une inter-
non une rente.
— convenancière, pellation, décide de ne pas aborder la
Redevance pavée discussion sur le fond immédiatement et
par le preneur d'une terre à domaine fixe cette discussion à une date ulté-
congéable. Cette redevance ne peut être rieure ou même l'ajourne indéfiniment.
rachetée, mais le tenancier peut s'en li- III. (D. int. priv.). Doctrine consacrée
bérer en abandonnant la terre (V. Ex- en France par fa jurisprudence, mais cri-
ponse ou Déguerpissement) (L. 6 août tiquée par beaucoup d'auteurs, en vertu
1791, art. 26 ; 8 févr. 1897). de laquelle lorsqu'une loi étrangère est
— d'invalidité. Rente viagère, allouée applicable, il faut la prendre dans son
à titre d'indemnité en cas d'incapacité ensemble et tenir compte du renvoi que
121 Renvoi
ses règles de conflits de lois font à la loi d'un tribunal qui rejette les prétentions
interne du pays du juge saisi du procès du demandeur.
(renvoi au premier degré) ou d'un pays —
tiers (renvoi au second degré). Ainsi, en Pour abstention de juges ou insuffi-
cas de procès en France, la loi anglaise, sance du nombre des avoués. Désignation,
au statut personnel d'un an- par une cour d'appel, d'un autre tribunal
applicable du ressort lorsque, par l'abstention ou
glais, déterminant ce statut d'après la
l'absence d'une partie de ses membres,
loi du domicile, le tribunal appliquera la
loi française si ce domicile est en France. il ne peut pas se constituer, ou lorsque
les avoués postulant auprès de ce tri-
IV. (Pr.). i° Mesure ayant poUr objet
bunal sont en nombre inférieur à celui
de porter une affaire devant un juge des parties ayant des intérêts opposés.
autre que celui qui en était précédem-

ment saisi. Ex. : renvoi pour incompé- pour cause de parenté ou d'alliance.
tence, litispendance ou connexité ; renvoi Renvoi d'une affaire à un autre tribunal
après cassation ; renvoi pour cause de que celui qui en est primitivement saisi,
parenté, de suspicion légitime, de sûreté quand une partie se plaint de ce que son
publique ; 2° Attribution d'une affaire, adversaire compte, parmi les membres
par le président d'une juridiction à une du tribunal saisi, un certain nombre de
Chambre déterminée (Décr. 30 mars 1808, proches parents ou alliés (C. pr. civ.
art- 59) ; 3° Remise d'une affaire à une art. 368).
date ultérieure. Ex. : renvoi après vaca- — Pour cause de sûreté
publique. Ren-
tion, renvoi au premier jour. voi, par la Cour de cassation, de l'ins-
— à l'audience du tribunal. Décision truction ou du jugement d'une affaire
d'avant-faire droit rendue par le juge pénale ou même civile, devant les ma-
des référés renvoyant à l'audience du gistrats d'une juridiction ressortissant
tribunal, qui statuera, comme en ma- d'une autre région, lorsqu'à raison de la
tière de référé, les débats d'une affaire nature de l'affaire et de la région où elle
se déroule, l'instruction ou le jugement
qu'il estime trop importante ou trop
délicate pour qu'il rende seul la décision risque de troubler la tranquillité pu-
(Décr. 30 mars 180S, art. 60). blique (Const. 22 frim. an VIII, art. 65 ;
— après cassation ou revision. Mission L. 27 ventôse an VIII, art. 50, 79 ;
C. L cr. art. 542).
donnée par la juridiction saisie d'un
— pour suspicion
pourvoi en cassation ou en revision légitime. Dessai-
(généralement la Cour de cassation),après sissement d'un tribunal prononcé par
annulation de la sentence entachée une cour d'appel ou par la Cour de cassa-
d'erreur de droit ou de fait, à une juri- tion en matière écrite ou pénale, lorsqu'il
diction autre que celle qui a rendu cette y a lieu de craindre que le tribunal ou
sentence (généralement une juridiction la Cour saisi jugent partialement ou
de même ordre et de même degré), de suivant l'intérêt personnel de leurs
juger à nouveau l'affaire. membres ou de l'un d'eux (Const.
— au 22 frimaire an VIII, art. 65 ; C. I. cr.
principal. Décision de rejet art. 542).
rendue par le juge des référés, lorsqu'il
V. (Pr. pén.). i° De la part d'une ju-
estime qu'il n'y a pas lieu de statuer en
ridiction d'instruction, mise du prévenu
référé ou d'ordonner la mesure sollicitée,
et qui consiste à ordonner au demandeur à la disposition de la juridiction de ju-
de joindre au fond de l'affaire la demande gement, lorsque des charges suffisantes
ont été relevées contre lui. Ex. : ordon-
qu il avait présentée en référé et de le nance de renvoi ; arrêt de renvoi.
porter à la juridiction compétente. « Si le fait est qualifié crime par la loi
Même lorsqu'il ordonne la mesure solli-
et que la cour se trouve des charges suffi-
citée, le juge des référés emploie aussi santes pour motiver la mise en accusa-
cette expression pour indiquer que sa dé-
cision ne préjuge pas le fond du droit : tion, elle ordonnera le renvoi du prévenu
aux assises. > 2° De la part d'une juri-
... « au principal, renvoyons les parties
à se pourvoir et, par provision, vu l'ur- diction de jugement et par opposition à
condamnation, relaxe (V. ce mot).
gence, ordonnons que... ». Ex. : C. I. cr. art. 413. On dit encore :
— des
fins de la demande. Décision renvoi des fins de la poursuite.
Réouverture 422

Réouverture des débat*. ayant qualité pour réviser les bases de


Comp. de ouverture, v. ce mot. ; w débats. certains impôts, en assurer la réparti-
Mesure par laquelle l'autorité compé- tion entre les contribuables et instruire
tente (tribunal, Cour, Président des certaines réclamations contentieuses.
assises) ordonne, par mesure d'instruc-
tion complémentaire, la réouverture Répartition.
des débats qu'elle avait précédemment Dérivé de répartir, v. les précédents.
déclarés clos. I. (D. priv.). Distribution d'une masse
de biens entre les ayants droit ou d'une
dette entre ceux qui doivent la supporter.
Réparation.
Lat. reparalio (de rcparare t réparer »). Ex. : répartition entre les créanciers
I. Dédommagement d'un préjudice par d'une somme saisie-arrêtée ou du pro-
La
la personne qui en est responsable. duit de la vente des biens du failli :
réparation a heu soit en nature (rétablis- répartition d'une dette de succession
sement de la situation antérieure),soit, entre les héritiers du défunt ; réparti-
le plus souvent, sous forme de dommages- tion des dépens.
intérêts (normalement allocation d'une II. (D. pub.). S'emploie dans lesexpres-
somme d'argent). Quelquefois désignée sions suivantes :
sous l'expression de réparation civile — des restes. Dans la représentation
pour la distinguer de la peine qui peut,
contre proportionnelle (V. ce mot), opération
pour le même fait, être prononcée visant à répartir entre les diverses listes
le coupable.
concurrentes les sièges qui n'ont pu
IL (au plur.). Travaux effectués sur
être attribués
une chose en vue de sa conservation ou par le jeu du quotient ou
du nombre uniforme (V. ces mots).
de son entretien.
— des
— d'entretien sièges. Dans l'application de la
(ou locatives). Toutes
représentation proportionnelle (V. ce
réparations qui ne constituent pas de consistant à déterminer
mot), opération
grosses réparations (V. ce mot) et qui, le nombre de sièges revenant à chaque
au cas d'usufruit ou de louage, sont à la liste concurrente et qui sera suivie de
charge de l'usufruitier (C. civ. art. 605 . l'attribution de ces sièges aux candidats
ou du locataire (C. civ. art. 1754), à
qui, dans chaque liste, doivent en béné-
moins qu'elles ne soient occasionnées
ficier.
par la vétusté ou la force majeure.
— des dommages de guerre. (Y. Dom-
Répertoire.
Lat. * trouver
mages de guerre). jurid. repertoiium (de reperire »).
S'emploie dans les expressions sui-
— {grosses). particuliè-
Réparations vantes :
rement importantes consistant en la
— des ministériels.
réfection de partie d'un bien et qui né- officiers Registre
cessitent une coté et paraphé par un juge, que doivent
dépense exceptionnelle,
Le Code civil tenir certaines d'officiers mi-
prélevée sur les capitaux. catégories
donne (art. 606) l'énumération des grosses nistériels (notaires, huissiers, commis-
réparations concernant les bâtiments : saires-priseurs, greffiers, agents de changes
et certains fonctionnaires
gros murs, voûtes, etc. (conservateurs,
des hypothèques, receveurs de l'Enregis-
RéparteniPiit. trement), pour mentionner jour par jour
-
Dérivé de répartir, conip. de partir au *en« ancien et par ordre chronologique les actes de
d? » en vue de permettre
partager », lat. partiri. leur ministère, le
(D. fisc). Ensemble des opérations contrôle de l'Administration de l'Enre-
par lesquelles l'autorité administrative brumaire an II,
gistrement. (L. 3
entre les circonscriptions ad- art. î2 ; L. 22 frimaire an VII, art. 49 ;
répartit
ministratives inférieures le contingent L. 2y ventôse an XI, art. 29 ; Décr.
assigné à la circonscription supérieure. 29 août 1813, art. 46, etc.).
— des opérations de bourse. Livre
Répartiteur*. que
Dérivé de répartir, v. le précédent. doit tenir l'agent de change et qui relate
Magistrats municipaux et contri- toutes les opérations faites pour ses
* buables fonciers de la commune, nom- clients, l'indication des nu-
y compris
més annuellement par le sous-préfet, méros des titres négociés, en vue de
423 HépétKlon

permettre le contrôle de l'Administra- ses marchandises en les cédant au comp-


tion de l'Enregistrement (C. com. art. 84). tant à un capitaliste, appelé reporteur,
Cette prescription se confond avec auquel il les rachète en même temps à
celle du livre-journal. terme pour la liquidation suivante, es-
pérant qu'à cette liquidation, la hausse
Répétition de l'indu. des titres lui de payer le re-
permettra
Lat. repelatio (de repetere « redemander ») ; v. porteur avec le produit d'une nouvelle
indu.
vente qu'il fera des titres ou des marchan-
(V. Payement de l'indu). dises. A l'inverse, un vendeur, spéculant
à la baisse, ayant besoin des titres ou
Réplique. des marchandises qu'il doit livrer, achète
Tiré de répliquer, lat. replicare, propr. • déplier »,
d'où « raconter ». au comptant ces titres ou ces marchan-
L Conclusions du demandeur, répon- dises à un capitaliste auquel il les revend
dant à celles du défendeur. en même temps à terme pour la liqui-
IL Devant la Cour de cassation ou le dation suivante, espérant qu'à cette li-
Conseil d'État, toute production de quidation, la baisse des titres lui permet-
moyens déposés par les avocats des par- tra d'en acquérir de nouveaux.
ties' après la requête du demandeur et — de crédit. (Lég. fin.). Procédure
le mémoire du défendeur.
consistant, par exception à la règle de
III. Complément de plaidoirie pro- l'annualité à reporter à
budgétaire,
noncé par l'avocat du demandeur pour l'exercice suivant des crédits inscrits à
répondre à celle de l'avocat du défendeur. l'exercice écoulé et non entièrement con-
sommés (L. 27 févr. 1912, art. 71).
Répondre une requête.
Lat. respondere : v. reautte.
Fait par le juge de délivrer une ordon- Repos.
Tiré de reposer., lat. repausare (de pausare « faire
nance au bas d'une requête. une pause, cesser », puis « se reposer »).
(Lég. ind.). S'emploie dans les expres-
Réponse. sions suivantes :
Tiré de répons, lat. responssum. v. le précédent.
— des femmes allaitant leurs
I. Mémoire ou conclusions remis, si- enfants.
gnifiés par une partie à une autre partie Repos de deux périodes de trente mi-
ou déposés au greffe. Ex. : dans la hui- nutes durant la journée de travail, qui
taine qui suit la signification des dé- doit être assuré, pendant un an à compter
fenses.'le demandeur doit faire signifier de la naissance, à la mère pour qu'elle
sa réponse (C. pr. civ. art. 78 et suiv., allaite son enfant (C. trav., liv. II,
art. 103). art. 54 b). Chaque période de repos peut
IL Déclaration faite au greffe par le être réduite à vinjrt minutes, si 1em-
juge ou par l'expert récusé, dans laquelle ployeur met à la disposition de ses ou-
il s'explique sur les faits allégués par le vrières ou employés une chambre d'allai-
demandeur en récusation (C. pr. civ. tement (art. 54 c).
art. 46, 47, 386). — des
femmes en couches. Période, de
— des primes. Dans les marchés à semaines, suivant la délivrance
ce mot), option faite par 3uatre
es femmes accouchées, pendant laquelle
primes (V. il est interdit de les employer dans un
l'acheteur, à l'époque fixée par le règle-
ment de la Bourse, entre la consolida- établissement industriel ou "commercial,
tion des marchés et son abandon moyen- même s'il a un caractère professionnel
nant le payement de la prime (Décr. ou de bienfaisance (C. trav., liv. II,
7 oct. 1890, art. 64). art. 54 a).
— (droit de). (Y. Droit de —- des femmes et des
réponse). enfants. Repos
qui doivent être assurés aux femmes et
Report. aux enfants mineurs de 18 ans occupés
Tiré de reporter (de porter, lat. portare). dans les établissements industriels et
Opération par laquelle un acheteur, commerciaux (C. trav., liv. II, art. 14.
spécialement un acheteur à la hausse, Î5- 23» 52) : i° repos au moins d'une
appelé reporté, se procure, à la liquida- heure au cours de la journée de travail,
sion de sa spéculation, les fonds néces- Le repos doit avoir lieu à la même hture
taires au payement de ses titres ou de pour tous ; 20 repos de nuit de onze heures
Représailles 424

consécutives au minimum ; 30 repos II. (D. Règle du droit des suc-


priv.).
durant les jours de fête reconnus par cessions ah intestat par laquelle les des-
la loi. cendants (représentants) d'un héritier en
— hebdomadaire. ligne directe ou des frères et soeurs du
Repos d'un jour par défunt viennent à la succession à son
semaine, en principe le dimanche, qui
doit être assuré par le patron d'un éta- rang et à sa place, en procédant avec les
autres héritiers à un partage par souche
blissement industriel ou commercial
aux ouvriers et employés qu'il occupe. représentée (V. ce mot).
Le principe comporte des dérogations et — d'acte. Présentation de tout acte
des exceptions (C. trav. liv. II, art. 30) pouvant servir de titre ou de preuve.
qui permettent d'organiser un repos par Ex. : représentation à un tribunal de
roulement, au lieu du repos collectif et l'original d'un testament par le notaire
simultané qui est la règle. qui en est dépositaire, représentation
d'un titre de créance pour justifier du
Représailles. passif à déduire pour le calcul des droits
Lat. médiéval represalia, fait sur l'ital. ripresaglia de succession ; représentation des livres
(de reprendere « »).
reprendre d'un commerçant au cours d'un procès
Acte en lui-même illicite, accompli
(L. 25 ventôse, an XI, art 22 ; L.
par un État pour répondre à un acte 25 févr. 1901, art. 3 et 4 ; C. com. art. 15).
également illicite accompli par un autre — d'enfant.
État. (D. pén.). Délit qui con-
siste, de la part du père ou de la mère ou
de toute autre personne à ne pas repré-
Représentant.
Dérivé de représenter, lat. repraesentare, propr. senter à ceux qui ont le droit de le ré-
« rendre présent. » clamer ou à enlever ou détourner, ou
I. (D. priv.) (V. Représentation. II). faire enlever ou détourner, même sans
IL i.D. const.). Gouvernant ou élu fraude ou violence, des mains de ceux
ou accepté par la nation et qui est censé sa garde aura été confiée ou
auxquels
agir et vouloir pour elle. Ex. : constitu- des lieux où ces derniers l'auront placé
tion du 3 sept. 1791, tit. III, art. 2 : un mineur sur la garde duquel il a été
« la constitution française est représen- statué par décision de justice, provisoire
tative ; les représentants sont le corps ou définitive (C. pén. art. 357, al. 2,
législatif et le roi. » modifié par L. 23 mars 1928).
— de commerce. Personne fait — des minorités.
qui
profession de passer ou de proposer des A. (D. const.). Système électoral assu-
contrats pour une ou plusieurs maisons rant un certain nombre de sièges aux
de commerce. listes de candidats qui n'ont pas réuni
— ou établisse- la majorité des voix.
responsable. Banquier
ment de crédit domicilié en France, B. (D. int. pub.). (V. Minorités).
agréé par l'Administration de l'Enregis- — des livres de commerce. Production
trement en vue de garantir le payement des livres de commerce, en justice ou
des droits dus à l'abonnement par les devant ordonnée
arbitres, par le juge,
sociétés étrangères abonnées : timbre, au cours d'un procès, à l'effet de les
droit de transmission, impôt sur le re- consulter sur un point litigieux (C. com.,
venu des valeurs mobilières. art. 15).
— en justice,
Représentation.
Latin repraesentatio, v. le précédent. A. Charge, imposée par la loi à cer-
Fait d'accomplir taines personnes, en justice
I. (D. pub. et priv.). d'agir pour
un acte juridique au nom ou pour le une autre tant en demandant qu'en dé-
d'autrui en vertu d'un pouvoir fendant et dans des conditions telles que
compte
ou conventionnel, de manière à les effets juridiques de l'instance se
légal
créer pour la personne représentée une produisent au profit ou à la charge de
obligation ou un droit. Ex. : représen- cette dernière. Ex. 1 le tuteur représente
tation du pupille par son tuteur, du man- le mineur devant les tribunaux, le syndic
dant de faillite en justice le failli
par le mandataire, représentation représente
en justice du département par le préfet et la masse de ses créanciers ; une société
Commission, Mandat). est représentée en justice par son gérant
(Comp.
425 Représenté

ou ses administrateurs ; le préfet repré- constituant une peine d'ordre moral


sente eu justice l'État, dans les litiges sans sanction matérielle. En ce sens, la
concernant les biens domaniaux (C. proc réprimande ne peut être prononcée que
civ. art. 69). moyennant des formalités et souvent
B. Droit exclusivement réservé aux l'intervention d'une juridiction régu-
avoués de première instance ou de cour lière — les conseils de discipline, par
d'appel, de se présenter, au nom des exemple.
parties plaidantes, devant les tribunaux
ou cours de leur ressort. Profite égale- Repris de justice.
ment aux avocats au Conseil d'état et Repris, p. passé de reprendre, lat. reprendere.
Se dit communément de celui qui a
à la Cour de cassation dans les affaires
introduites devant ces juridictions, et été précédemment l'objet d'une ou de
aux avocats plusieurs condamnations pour infrac-
exceptionnellement près
les cours et tribunaux en matière de tions à la loi pénale.

propriété commerciale ou de législation


spéciale sur les loyers, régie par les lois Reprise.
Dérivé de reprendre, v. le précédent.
des Ier avril et 30' juin 1926. Sous le régime de la communauté de
C. Faculté accordée aux autres per- biens entre époux, droit, de la part de
sonnes de se présenter devant les justices l'un ou l'autre conjoint,
de paix, les tribunaux de commerce, après la disso-
lution de la communauté, soit de dis-
sous la condition de produire un pouvoir
traire de la communauté ses bienspropres,
régulier. soit de se faire attribuer sur la masse
— (D. const.). Par op- commune, en argent ou effets de com-
proportionnelle.
position au système majoritaire (V. ce munauté, les sommes ou les biens dont la
mot), système électoral s'efforçant de communauté est redevable envers lui. Sous
répartir les sièges à pourvoir proportion- le régime sans communauté et sous le
nellement à l'effectif des groupes poli- régime dotal, droits que la femme peut
tiques en concurrence ou proportionnelle- faire valoir contre le mari, après la cessa-
ment au nombre des voix obtenues par tion du régime matrimonial, à titre de
chaque liste des candidats en présence. propriétaire ou de créancière pour se
— (D. const.). Système faire restituer en nature les biens qu'elle
proportionnelle.
de péréquation des circonscriptions élec- a apportés en jouissance au mari (biens
torales visant à assurer à chaque cir- dotaux) ou se faire payer les sommes
conscription un nombre d'élus propor- que le mari lui doit en sa qualité d'admi-
tionnel soit à la population, soit au nistrateur desdits biens.
nombre des électeurs de cette circons-
Reprise d'instance.
cription. V. le précédent : v. instance.
Acte par lequel une instance, inter-
Représenté.
V. le précédent. rompue par le décès d'une partie ou la
cessation des fonctions d'un avoué est
(V. Représentation, II).
reprise soit volontairement, par la cons-
titution d'un nouvel avoué ou par la
Réprimande.
Lat. reprimenda (s. en t. culpa) « faute qui doit déclaration des successeurs de la partie
être réprimée » (de reprimer e). défunte qu'ils entendent reprendre l'ins-
I. (D. pén.). Blâme infligé par le tri- tance pour leur compte, soit forcément,
bunal de simple police siégeant dans le sur l'assignation de la partie adverse
cabinet du juge de paix, hors la présence (C. pr. civ. -ut. 342- et s.).
du et en présence des parents,
public
gardien ou tuteur, au mineur qui a commis Reproche de témoin.
une contravention (L. 22 juill. 1912, Reproche, tiré de reprocher, lat. pop. *repropriare,
art. 14). propr. « rapprocher », d'où « reprocher ».
II. (D. pub.). Expression de méconten- Moyen invoqué par une partie pour
tement ou de blâme adressée à un fonc- faire écarter du débat la déposition d'un
tionnaire par son supérieur. Par exten- témoin, en invoquant une cause déter-
sion, la réprimande est devenue une peine minée la loi. Ex. : reprocher un té-
par
moin dans une enquête pour cause de
disciplinaire, applicable même à des non
fonctionnaires (étudiants par exemple) et parenté, de services à gages, de certi-
Reproduction 42&

ficat délivré dans le procès, etc. (C. pr. le tribunal correctionnel est saisi par
civ. art. 283). une requête, quand il s'agit de prononcer
la confiscation d'objets contre des préve-
Reproduction. nus ou des propriétaires inconnus (C.
Dérivé de reproduire, comp. de produire, lat.
pr. civ. art. 182). — 30 Nom donné
producere. aux écritures que se signifient les
Copie ou imitation d'une oeuvre litté- avoués des dans une instance
raire ou artistique, d'un dessin ou mo- parties
civile pour développer leurs moyens ou
dèle. La publication ou la vente en est conclusions (V. ce mot). — 40 Mé-
interdite sans autorisation de l'auteur moire produit par les avocats dans la
ou de son ayant-cause tant que l'oeuvre
n'est pas tombée dans le domaine public. procédure devant le Conseil d'Etat
ou la Cour de cassation (Règl. 28 juin
1738, art. 17 ; Décr. 22 juillet 1806,
République. art. 6). — 51 Dans le sens de de-
Lat. respublica.
État dont le chef, élu, n'est pas héré- mande, formule initiale des exploits-
d'huissier signifiés au nom d'une per-
ditaire.
sonne. Ex. : « A la requête de... ».
Répudiation. — civile. Voie de recours extraordi-
Lat. repudiatio (du v. reàudiarc). naire par laquelle une partie demande
S'emploie dans les expressions sui- à un tribunal ou à une cour d'appel
vantes : ayant statué contradictoirement en der-
— d'un conjoint. nier ressort, en matière civile ou de
Rupture du mariage
par la volonté d'un seul époux sans déci- commerce, la rétractation de sa décision
sion de justice. Elle n'est pas admise en pour une des causes limitativement
France. énumérées par l'art. 480 C. pr. civ.,
— d'une succession (V. Renonciation, telle que l'omission de statuer sur un
des chefs de la demande, la "contrariété
I). dans les dispositions dans un même
Requête. jugement, la découverte de pièces déci-
Tiré d'un ancien participe disparu du v. requérir, sives retenues par le fait d'une des
d'abord requerre, lat. popul. *requaerere (eu lat. cl. parties, etc..
requirere), v. enquête. III. (D. adm.). Recours contentieux
I. Sens général. Demande adressée ou gracieux (Y. ces mots). En matière de
à une autorité ayant pouvoir de décision. contentieux le terme
administratif,
IL (Pr.). i° Acte motivé, adressé, par recours est plutôt usité lorsque l'ins-
écrit et dans des formes déterminées à tance est introduite par le ministre et
un magistrat pour solliciter une autori- les termes requête et pourvoi lorsque
sation ou faire ordonner une mesure de l'instance est introduite par un parti-
procédure. Ex. : requête à fin d'apposi- culier ou une personne morale adminis-
tion de scellés, d'autorisation de prati- trative.
quer une saisie-arrêt, de fixation de
jour pour l'audition des témoins (C. pr.
civ. art. 72, 221, 558, 826, 844, 855, 859, Réquisition.
Empr. du lat. requisitio (du v. requirere, v. le pré-
861,875,890, 986). La décision du juge, cédent).
en réponse à la requête s'appelle ordon- I. (D. pén.]. S'emploie au singulier
nance (V. ce mot. — 2° Mode d'in-
(V. à titre d'exemple, l'art. 362, al.
troduction en justice de certaines pro- 1er, C. I. cr.) ou, plus souvent, au pluriel
cédures, principales ou incidentes, ou comme synonyme de réquisitoire (V. ce
de certaines voies de recours, carac- mot). Désigne aussi quelquefois, dans le
térisées par la remise au tribunal langage de la loi, la plaidoirie au nom
d'une requête contenant les moyens et de la partie civile (C. L cr., art. 362,.
conclusions de la partie Ex. : requête cl. 2).
en Chambre du Conseil afin d'autorisa- IL (Pr.). S'emploie dans les expressions
tion maritale, requête d'opposition inci- suivantes :
dente ; requête civile ; requête de pour- — d'audience. (Y. Piacet).
voi en cassation (C. pr. civ. art. î6o,
rôt, 339. 475 ) Règl. 28 juin 1738, — de taxe. Requête adressée au prési-
tit. IV, art. 1, 2, 7); En matière pénale, dent d'un tribunal ou d'une cour pour
427 Réquisition

obtenir la taxe (V. ce mot) d'un état l'exécution d'un travail public (L. 29
des frais dus à un officier ministériel déc. 1892).
ou à un expert (Décr. 16 févr. 1807, IV. (D. int. pub.). Prestations que
art. 3 ; L. 21 déc. 1897, art. 3); l'occupant militaire est fondé à exiger,
III. (D. adm.). Opération unilatérale dans les conditions du droit international,
de puissance publique par laquelle de la population du territoire occupé.
l'Administration exige d'une personne V. (Lég. fin.). S'emploie dans l'expres-
une prestation d'activité, la fourniture sion suivante :
d'objets mobiliers et quelquefois l'aban- — de paiement. Daus la comptabilité
don de la jouissance d'immeubles en publique, réquisition écrite par laquelle
vue d'assurer le fonctionnement de l'ordonnateur peut dans certains cas
certains services publics. On distingue : contraindre le comptable d'effectuer le
1° les réquisitions civiles, opérées par les payement d'ordonnances ou de mandats
fonctionnaires civils dans les cas excep- qu'il aurait refusé d'acquitter pour
tionnels (temps de crise ou de fléaux absence ou insuffisance de crédits.
calamiteux, interruption,de l'exploitation
des chemins de fer, etc..) où ils y sont Réquisitionné.
autorisés par des lois spéciales ; 2° les Dérivé de réquisition, v. le précédent.
réquisitions militaires, exercées, en cas (D. adm.). Par opposition à l'auxiliaire
de mobilisation ou de rassemblement et au fonctionnaire public (V. ces mots),
de troupes, au profit de l'armée, par individu qui, sans faire partie des cadres
certains agents militaires, et ayant permanents de l'Administration, coopère
pour objet de contraindre les particuliers au service public d'une manière acci-
à fournir certains services, à céder cer- dentelle, en vertu d'une réquisition. Ex. :
taines choses mobilières ou à abandonner témoin en justice, juré, avocat désigné
temporairement la jouissance de cer- d'office, individu prêtant main forte à
tains immeubles moyennant indemnité l'autorité en cas de flagrant délit ou de
égale à la valeur de la prestation et fléau calamiteux).
payée postérieurement à la fourniture
de celle-ci. Réquisitoire.
Dérivé de requisitus, part, passé de requirere, y.
— de la force armée. (D. pub.). les précédents.
Opération par laquelle certaines auto- I. Acte par lequel le Ministère public
rités civiles (Présidents du Sénat et demande au ju§e l'application de la loi
de la Chambre des Députés, préfets, à l'égard d'un individu qui est l'objet
sous-préfets, maires présidents des bu- d'une poursuite pénale (C. I. cr. art. 54,
reaux de vote), qui en ont reçu le pou- 134, 231, 273, 308).
voir de la loi, mettent en mouvement IL Dans un sens plus étroit , déve-
la force armée pour assurer le maintien loppement oral, à l'audience, par le
de l'ordre ou le fonctionnement d'un
représentant du ministère public, des
service public, en adressant aux chefs moyens de l'accusation.
militaires une réquisition écrite indi- — à fin d'informer. Acte par
lequel le
quant le but à atteindre, le choix des ministère public porte un fait délic-
moyens étant laissé à l'autorité mili-
tueux à la connaissance du juge d'ins-
taire.
truction et lui demande d'ouvrir une
— d'emprise totale ou d'acquisition information à son sujet (C. I. cr. art. 64
totale. (D. adm). Incident de la procédure et s.).
d'expropriation pour cause d'utilité pu- — introdttctif d'instance. (Y.
dans lequel un pro- Réquisi-
blique (V. ce mot) toire à fin d'informer).
priétaire, exproprié d'une partie de
son immeuble, alors que le reste n'est Rescision.
plus susceptible d'utilisation, exige de Lat. médiéval rescisio (de rescindere « rescinder »).
l'Administration l'expropriation totale I. Annulation d'un acte par décision
de sa propriété (L. 3 mai 1841, art. 50). de justice pour cause de lésion (C. civ.
— d'occupation temporaire. (D. adm.). art. 887, 1674, I68Î).
Réquisition civile ayant pour objet IL Quelquefois, mais abusivement,
une occupation temporaire (V. ce mot) synonyme d'annulation pour nullité
d'une propriété privée en vue de faciliter relative (C. civ. art. 1167, 1304, etc.).
Rescousse «S

Rescousse. mission ou autorisation accordée par


Réfection de recousse, part. fém. d'un ancien v. l'Administration et selon laquelle le
autre forme de rescourre « dé-
recourre, reprendre, bénéficiaire de la permission ou de
livrer », comp. de escourre, lat. excutere.
l'autorisation ne pourra utiliser celle-ci
(Y. Recousse).
qu'à ses risques et périls et sous réserve
de sa responsabilité envers les tiers pour
Rescrit.
Lit. les dommages qu'il pourrait leur causer
rescripum.
(D. can.). Lettres apostoliques, rendues par cette utilisation.
à la demande d'un particulier et accor- — héréditaire. Portion de la succession
dant une grâce ou tranchant un point dont une personne ne peut disposer
de droit. à titre gratuit au détriment de certains
de ses héritiers dits héritiers réserva-
Réserve taires. S'oppose à la quotité disponible
Tiré de réserver, lat. reservare.
(V. ce mot).
I. (D. for.). i° — Arbre marqué par — individuelle.
le propriétaire d'un bois ou l'Admims- (Y. Réserve mathé-
tion des Eaux et Forêts (dans une forêt matique).
— légale. Fonds de réserve que toute
soumise au régime forestier) en vue de
son maintien sur pied lors d'une pro- société par actions doit constituer à
chaine exploitation. Les arbres réservés l'aide d'un prélèvement d'au moins
doivent être représentés par l'adjudica- 5 % sur les bénéfices nets, jusqu'à ce
taire de la coupe lors du récolement. qu il atteigne le dixième du capital
— 2° Partie de la forêt mise en dehors social (L. 24 juill. 1S67, art. 36). Dans
les sociétés d'assurance anonymes ou en
des coupes ordinaires, pour satisfaire
aux besoins exceptionnels du proprié- commandite par actions, ce prélèvement
taire ; ou bien fraction de la possibilité est obligatoirement de 20 %, tant que
de la forêt, accumulée pour permettre, à le fonds n'est pas égal au cinquième
titre extraordinaire, l'assiette des coupes du capital social (Décr. 8 mars 1922,
destinées à satisfaire à ces besoins art. 51).

exceptionnels. mathématique. Somme prélevée sur
IL S'emploie aussi dans les expressions la prime d'une assurance sur la vie,
suivantes : que l'assureur doit capitaliser eu vue de
— (armée maintenir l'équilibre entre la valeur
de). Armée constituée par respective de ses propres engagements
les hommes qui doivent le service mili-
et de ceux de l'assuré, étant donné que,
taire, mais ne sont pas astreints, à raison
de leur âge, ni au service actif, ni au pour maintenir une prime constante
service dans la disponibilité. On dis- pendant la durée du contrat, malgré le
caractère progressif du risque (décès),
tingue la première et la seconde réserves. l'assureur demande pendant les pre-
— de garantie. Réserve destinée, dans mières années une prime plus élevée que
les assurances sur la vie, à parer aux celle qui correspond au prix du risque
écarts qui peuvent se produire entre à ce moment. La réserve mathématique
les prévisions des assureurs et la réalité, globale, formée des sommes capitalisées
soit en ce qui concerne la mortalité, soit à l'égard de tous les contrats de m;me
en ce qui concerne les revenus des fonds catégorie, représente la différence entre
placés. Elle doit atteindre io °/? du les engagements futurs de l'assureur et
montant des réserves mathématiques les primes à payer par l'assuré (L. 17
(V. ce mot) (L. 17 mars 1905, art. 5 et mars 1905, art, 6). La réserve mathéma-
Décr. 22 juin 1906). tique individuelle, formée des sommes
— de capitalisées sur les sommes versées par
fêche ou de chasse, (p. rur.). un assuré, représente la différence entre
Partie d un cours d'eau ou d un terri-
les primes à payer par l'assuré et les
toire dans lequel l'exercice de la pêche
ou de la chasse est interdit à tout le engagements futurs de l'assureur.
monde dans l'intérêt de la reproduction
Réserves.
du poisson ou du gibier. Voir le précédent.
— du droit des tiers. (D. adm.). Dis- I. (Dans un acte juridique). Enoncia-
position expresse ou tacite d'une per- tion insérée dans un acte juridique par
429 Résidence

une personne qui y participe, pour vernés de résister aux actes et agisse-
écarter les conséquences qui pourraient ments illégaux ou injustes des gouver-
être déduites de sa participation pure nants et de leurs agents. On distingue
et simple à l'acte. Ex. : faire un paiement généralement : i° La résistance passive,
comme y étant contraint et forcé et qui consiste dans la non exécution de
sous réserve de se pourvoir en justice 1 acte prétendu injuste ou illégal ; 20 la
résistance active, qui consiste, de la part
pour obtenir l'annulation de l'acte et
la restitution des fonds. des gouvernés, à résister par la force
II. (Dans un traité international). à l'acte prétendu injuste ou illégal ;
Clauses restrictives apportées par un 30 la résistance agressive qui consiste,
Etat au moment de la signature ou de de la part des gouvernés, à se soulever
la ratification d'un traité. pour forcer les gouvernants à retirer
l'acte prétendu injuste ou illégal ou
Résidence. même pour se débarrasser des ces gou-
Dérivé de résident, v. le suivant. vernants. — Syn. Insurrection (V. ce
Lieu où une personne habite ou a un mot).
centre d'affaires sans y avoir nécessaire-
ment son domicile (V. ce mot) (C. pr. Résolution.
civ. art. 59). Lat. resolutio, de resolvete « résoudre, etc. ».
I. (D. civ.). Mode de dissolution d'un
Résident. contrat pour inexécution des conditions
Lat. residens, p. pr. de residere « résider ». ou des charges, et qui en détruit rétro-
Hautfonctionnaire placé par l'Etat activement les effets La résolution
auprès du souverain de
peut résulter soit d'une clause du con-
Frotecteur
Etat protégé et dont les pouvoirs trat (Ex. : C. civ. art. n83),soit d'une
variables sont fixés par les traités de décision de justice (Ex. : C. civ. art.
protectorat. 11S4), soit de la loi (Ex. : C. civ. art.
Au Maroc et en Tunisie, ce fonction-
1657, 1722). Quand il s'agit d'une dona-
naire porte le titre de résident général. tion avec charges, le code civil emploie
— (ministre) (Y. Ministre-résident). le mot révocation (C. civ. art. 955et s.).
II. (D. const.). Délibération prise par
Résiduo (legs de). l'une des assemblées parlementaires en
(Y. Legs de residtto). dehors de la procédure de l'élaboration des
lois, et qui, ayant un caractère définitif,
Résiliation. n'est pas destinée à' être soumise à l'exa-
Dérivé de résilier, auparavant résilir, lat. jurid. men de l'autre assemblée (V. aussi
tesilive, propr. «#sauter en arrière, se retirer ». Motion et Ordre du jour). Dans la
I. Résolution d'un contrat successif
pratique parlementaire, on a tendance à
dont l'exécution est commencée. Cette réserver ce terme aux délibérations ayant
résolution n'emporte pas rétroactivité
pour objet d'édicter des dispositions
parce qu'il n'est pas possible de tenir pour réglementaires d'ordre intérieur.
non avenus les effets qu'un contrat
successif a produits jusqu'au jour où
il est résilié. Responsabilité.
Dérive de responsable, dérivé lui-même du latin
II. Dissolution par la volonté d'un responsus, p. passé du v. respondere « se porter
seul des contractants des contrats suc- garant ».
cessifs conclus pour une durée indéter- L (D. priv.). Obligation de réparer
minée (C. civ. art. 1736, 17S0, 1869 ; le dommage que l'on a causé à une
C. trav., liv. Ier, art. 23). personne soit par sa faute (ex. : C. civ.
III. Expression employée commu- art. 137 et suiv. ; 1382 et s. , soit, dans
nément pour désigner la dissolution certains cas déterminés par la loi, pour
d'un contrat par l'accord des volontés le risque résultant de son activité (acci-
des parties. dents du travail, responsabilités en
cas d'émeute, etc.)
Résistance H l'oppression (droit de), — civile.
Résistance, dérivé de résister, lat. resistere j v.
A. Obligation de réparer le
oppression.
Droit individuel reconnu, dans une dommage causé à une personne par une
certaine doctrine politique, aux gou- infraction à la loi pénale. Cette respon-
Responsabilité ,30

sabilité est mise en jeu par l'action civile — atténuée. Se dit de


spécialement
(V. ce mot). la responsabilité pénale d'un demi-fou
B. Expression employée pour désigner qui, tout en n'ayant pas perdu la raison,
la responsabilité du fait d autrui (V. ce est néanmoins atteint d'anomalies physio-
mot) parce que la personne respon- logiques ou psychiques qui le prédis-
sable ne peut pas en principe être tenue posaient au crime et lui ont ôté par-
pénalement. Ex. : le père est civilement tiellement son libre arbitre, de sorte que,
responsable des actes de son enfant s'il n'est pas complètement irrespon-
mineur. sable, cette circonstance autorise du
— contractuelle. du moins le tribunal à abaisser la peine
Responsabilité
débiteur qui n'exécute pas ou exécute prévue par la loi pour l'infraction qu'il
a commise.
mal une obligation qu'il a contractée
III. (D. const.). S'emploie dans l'expres-
(C. civ. art. 1137, 1147).
sion suivante :
— dèlictuelle. Responsabilité civile
une personne pour tout Obligation pour les ministres, dans le
qu'encourt gouvernement parlementaire (V. ce mot),
dommage qu'il cause à autrui par sa de quitter le pouvoir n'ont
lorsqu'ils
faute, sa négligence ou son imprudence
plus la confiance du Parlement. La res-
(C. civ. art. 1382 et s.), ponsabilité politique des ministres, ins-
— du fait d'autrui. Responsabilité titution essentielle du gouvernement
de certaines personnes (ex, : père, ins- parlementaire, se distingue : i° de la
tituteur, commettant) en raison du responsabilité civile, qui implique l'obliga-
dommage causé par le fait de certaines tion pour les ministres de réparer pécu-
autres dont elles ont légalement la niairement sur leur patrimoine personnel,
garde (enfant mineur, apprenti, élève), le préjudice que, par leur gestion fautive,
ou qui sont leurs préposés (V. ces mots) ils ont causé à l'Etat ou aux particu-
(C. civ. art. 1384). liers ; 2° de la responsabilité pénale, qui
— du fait des animaux. Responsabilité vise à faire frapper le ministre d'une
du propriétaire ou du gardien pour le peine l'atteignant dans sa vie, sa liberté,
ses biens ou son honneur, pour infraction
dommage causé par un animal (C.civ.
art. 1385). à la loi pénale, ou même, d'après une
— du fait des bâtiments. Responsa- certaine conception plus large, pour toute
faute grave (crime ministériel) commise
bilité du propriétaire d'un bâtiment
dans 1exercice de ses fonctions.
pour le dommage causé par la ruine de
celui-ci, lorsque la victime prouve que Ressort.
cette ruine est arrivée par suite dun Tiré de ressortir, propr. t rebondir », comp. de
défaut d'entretien ou d'un vice de cons- sortir, d'origine incertaine.
truction (C. civ. art. 1386). territoriale sur la-
L.Circonscription
— du fait des cltoses inanimées. Res- quelle s'étend fa compétence d'une juri-
du gardien d'une chose diction. Ex. : ressort de la cour d'appel
ponsabilité de Paris, du tribunal de la Seine ; les
inanimée (par opposition aux animaux)
en raison du dommage qui a été causé à actions en partage sont du ressort du
autrui par le fait de cette chose (C. civ. tribunal du lieu de l'ouverture de la
art. 1384, al. i«). succession.
IL Détermination du degré de juri-
— légale. Responsabilité imposée nar
diction. Ex : jugement en premier
la loi dans les cas qu'elle détermine. Ex.: ressort ou en dermer ressort.
responsabilité des patrons pour les
— (taux du) chiffre de la demande
accidents du travail, de l'Etat et des
communes pour les émeutes. servant à déterminer si le jugement
sera ou non susceptible d'appel.
— encourue
partagée. Responsabilité
à la fois par l'auteur du dommage et Ressortissants.
la victime en raison de leur faute res- Tiré du v. restorlir qui. comme terme juridique,
pective. dérive de tettorl, v. le précédent.
IL (D. pén.). Obligation de supporter Terme désignant, dans la pratique,
le châtiment qui constitue la sanction de des personnes diverses : nationaux, pro-
l'infraction. tégés des pays de protectorat ou des
431 Reste

pays dits de capitulation, habitants partageable de manière à assurer l'égalité


-des territoires sous mandat, etc.. de tous les lots.

Reste. Rétention (droit de).


Tiré du v. rester, lat. restare. Lat. retenlio (du v. retinere t retenir »).
Dans le système de la représentation (V. Droit de rétention1».
proportionnelle, reste de la division dû
nombre des voix obtenues par une liste Retenue sur le salaire ou le traitement.
-de candidats par le quotient électoral Retenue, tiré de retenir, lat. retinere.
ou le nombre uniforme. Somme que le patron d'un employé
ou d'un ouvrier, ou l'administration
Restitution. dont dépend un fonctionnaire, est au-
Lat. restitutio (du v. restituere « restituer »). torisé à prélever sur le salaire ou sur le
S'emplçie dans les expresssions traitement, dans la limite fixée par la
-suivantes : loi, en raison de certaines créances
— de fruits. Action consistant, de la patronales ou obligations légales (retraite,
part d'un possesseur ou d'un adminis- assurances sociales, etc.). La retenue
trateur du bien d'autrui, à rendre les destinée aux assurances sociales porte
fruits de la chose qu'il a indûment le nom de précompte (V. ce mot).
perçus ou qu'il a touchés pour le compte
de l'ayant-droit. Réticence.
Lat. reticentia v. reliceie «. se taire
— de pièce?. Opération consistant (du •).

à remettre à leur propriétaire des pièces Dissimulation par une personne d'un
un motif fait qu'elle a l'obligation de révéler. Ex. :
-qui étaient détenues pour en matière d'assurance, « toute réti-
quelconque par des tiers ou qui étaient
retenues par leur détenteur comme cence, de la part de l'assuré, annule
l'assurance » (C. com. art. 348). Dans
garantie des sommes dues à celui-ci pour
frais afférents à la confection d'un acte certains cas, la réticence peut entraîner
en vue duquel elles lui avaient été la nullité du contrat (ex. : L. 13 juill.
confiées, ou à l'accomplissement d'un 1930, sur le contrat d'assurance, art. 21).
mandat par lui accepté et accompli. En matière criminelle, la réticence
dans un témoignage peut constituer le
La restitution de pièces est le plus souvent
de la délit de faux témoignage.
la conséquence de l'extinction
créance de celui qui en était dépositaire.
Rétorsion (mesure de).
Lat. retortio (du v. retorquere « retordre », d'où
Rétablissement. « rétorquer
v. établis- »).
Dérivé du v. rétablir, comp. de établir,
sèment. Acte en lui-même licite, mais pré-
S'emploie dans les expressions sui- judiciable aux intérêts d'un Etat étran-
vantes : ger, accompli par un Etat en réponse
— de communauté. Opération à un acte de même nature de cet Etat
par
étranger.
laquelle des époux séparés de corps et
de biens, ou de biens seulement, recons-
tituent d'accord entre eux la commu- Retour
Tiré du v. retourner, comp. de tourner, lat. tornare.
nauté qui avait été dissoute (C. civ.
art. S'emploie dans les expressions sui-
1451). vantes ;
— de pièces. Remise, à l'avoué d'une
— (conduite de). Renvoi du marin
partie, des pièces communiquées à son
adversaire (C. pr. civ. art. 171). rapatrié dans son quartier d'inscription.
Cette obligation, qui pèse sur l'arma-
— de sommes d'argent. Remise de teur, peut être supprimée par le contrat
sommes, qui avaient été distraites, dans d'engagement (C. trav. mar. 1926,
une masse à établir en vue d'une répar- art. 90).
tition ou d'un partage à effectuer entre —
indivisaires. Ex. : en matière de partage (droit de). (Y. Droit de retour).
successoral, les héritiers, qui ont reçu — sans frais (Clause de). Clause
avant le partage des sommes en compte, insérée dans la formule d'une lettre de
en opèrent le rétablissement à la masse change, ou dans son endossement, qui
Rétractation 435»

interdit de dresser protêt faute de sa


compétence et les avantages de carrière
paiement en vue d'éviter des frais. attachés au poste qu'il occupait dans
l'Administration.
Rétractation.
Lat. tetractatio (du v, retraetare, « retirer
propr. »). Retraite.
Fait de revenir, en vue d'en détruire Tiré de l'anc, part, retrait, v. le
précédent.
les effets juridiques, sur un acte qu'on I. (D. com.). Seconde lettre de change
avait volontairement accompli. que le porteur non payé tire sur le tireur
— ou l'un des endosseurs responsables du
(voie de). (Pr.). Voie de recours
contre un jugement, non payement, pour lui réclamer le
portée devant
le tribunal qui l'a rendu, afin d'en obtenir montant de la première traite
impayée,
l'annulation, telle que l'opposition à les frais, intérêts et le nouveau change,
un jugement par défaut, la requête s'il y a lieu.
civile, etc.. II. (D. pub.) (mise à la). Décision de
caractère non disciplinaire par laquelle
Retrait. le chef de service désinvestit définitive-
Tiré de l'une, v. retraire « retirer », lat. rcltchere. ment de sa fonction un agent qui, ayant
I. (D. civ.) Acte par lequel un tiers l'ancienneté d'âge et la durée de services
(le retrayant) est autorisé par la loi, dans ou l'invalidité fixées par la loi pour
certains cas (V. les sous-mots) à se subs- l'allocation d'une pension est présumé
tituer à l'acquéreur d'un bien ou d'un incapable de continuer l'exercice régulier
ensemble de biens (le retrayé) pour de la fonction (V. Pension d'invalidité.
s'approprier ainsi le bénéfice et les Pension de retraite),
charges de cette acquisition, à la place —
(pension de). (Y. Pension de re-
de l'acquéreur primitif, qu'il est obligé traite).
seulement à indemniser de ses frais et
débours. Retraites ouvrières et paysannes.
— d'indivision. Acte par lequel une Voir le précédent.
femme mariée sous le régime de la com- Pensions de vieillesse instituées au
munauté, prend comme propres, moyen- des salariés des deux sexes par la
nant récompense à la communauté, pour Î>rofit
oi du 5 avril 1910. Cette organisation
le prix, les charges et les frais, des parts est aujourd'hui absorbée parles assu-
indivises acquises par le mari au cours rances sociales (L. 5 avr. 1928, modifiée
du mariage et à titre onéreux, dans un par L. 30 avr. 1930, art. 45 et s.).
bien dont la femme était déjà coproprié-
taire. La jurisprudence accorde le même Retranchement.
Dérivé de retrancher, de trancher, d'origine
bénéfice à la femme dotale. incertaine.
comp.

— Acte par lequel celui I. (D. civ.) Réduction à la mesure de


litigieux.
contre qui sont invoqués des droits la quotité disponible des avantages
litigieux se substitue à l'acquéreur de matrimoniaux faits à un nouvel époux
ces droits (C. civ. art. 1699). dans son contrat de mariage par une
— successoral. Acte personne ayant déjà des enfants légi-
par lequel un tiïies d'un précédent lit (C. civ. .art.
cohéritier se substitue, en l'indemnisant
de sesfrais et 1496 et 1527).
dépenses, au tiers acquéreur II, (D. pén.) (cassation par voie de).
de tout ou
partie de la quote part d'un Cassation qui s'opère sans renvoi et
autre cohéritier.
IL qui consiste dans l'annulation pure et
(D. pub.). S'emploie dans les simple d'une partie
de la sentence
expressions suivantes : déférée à la Cour de cassation': ainsi, de
— d'autorisation. Acte celle qui a pour objet de prononcer
par lequel l'au-
torité investie des une peine complémentaire non prévue
pouvoirs de tutelle
rapporte l'autorisation donnée à une par la loi pour l'hypothèse dont il
personne administrative décentralisée ou s'agit.
à un établissement d'utilité publique,
d'accepter un don ou un legs. Rétroactivité.
Dérivé de rétroactif, dérivé lui-même de retroactus,

d'emploi. Mesure disciplinaire par p. passé du v. relroagere
« ramener en arrière».

laquelle un fonctionnaire se voit enlever Report dans le passé des effets d'une
m Rétrocession

loi, d'un jugement ou d'un acte juri- des armes ostensibles (C. pén. art.
dique. 214).
— de la condition. — électorale. (D. const. et
Report, au jour pub.).
de la passation d'un acte juridique, des Réunion tenue pendant la période élec-
effets de la condition insérée dans cet torale (V. ce mot) ayant pour objet le
acte. A l'arrivée de la condition, l'acte choix ou l'audition de candidats à des
subordonné à une condition suspensive fonctions publiques électives et aux-
produit ses effets au jour de sa passa- quelles ne peuvent être admise que les
tion et l'acte subordonné à une condition électeurs de la circonscription, les candi»
résolutoire est réputé n'avoir jamais dats et le mandataire de chacun d'eux,
existé (V. Condition). les membres des deux Chambres (L. 30
— des lois juin 1881),
(non). Règle énoncée dans —
l'art. 2. C. civ. et d'après laquelle le privée (Y. Réunion).
juge ne doit pas appliquer une loi —
nouvelle aux faits qui se sont passés publique (Y, Réunion).
avant sa promulgation.
Révélation «le secret.
— du
jugement, (V. Effet déclaratif. Lat. revelatio (du v. rcvelare, propr. * révéler »).
(Jugement déclaratif). (V. Secret).
— du
partage. (Y, Acte déclaratif,
Effet déclaratif). Revendication.
Anciennement reivendication, cf. le lat. jurid.
actio de reivindicalione « action pour revendiquer
Rétrocession. une chose ».
Lat. médiéval retrocessio (du v. retrocedere, propr. Action en justice par laquelle on
« reculer »),
fait reconnaître le droit de propriété
I. Acte consistant, de la part de
a sur un bien. Employé dans
l'acquéreur d'un bien, à en transférer à qu'on
1 art. 2102-40 C. civ. dans le sens de
nouveau la propriété à celui,, dont il
' réclamation, par le vendeur de meubles,
l'avait acquis.
du droit de rétention qu'il a abandonné.
IL Expression désignant dans la pra-
En matière de faillite ou de liquidation
tique la cession'a- un tiers du bénéfice et
des charges d'une acquisition qu'on judiciaire, tout propriétaire d'un corps
vient de faire. certain, marchandises, effets decommerce
se trouvant en nature chez Je failli ou
le liquidé judiciaire au moment du
Réunion.
Dér. de réunir, comp. de unir, lat. unité, sur le jugement déclaratif peut le renvendiquer
modèle de union, à rencontre de la masse des créanciers
(D. pub.). Groupement momentané (C. com. art. 574 et s.).
d'individus qui se sont assemblés dans
un lieu autre que la voie publique en Revente sur folle enchère.
vue d'être enssmble, soit pour parti- Revente, tiré de revendre, comp. de vendre, lat.
vendere.
ciper à une fête ou à une cérémonie, (V. Enchère).
soit pour entendre un orateur, soit
pour penser et discuter. On distin- Revenu.
gue : i° les réunions privées oh ne Tiré de revenir, lat. revenue.
sont admises que les personnes munies Ensemble des fruits tant civils que
d'une invitation personnelle et nomi- naturels, périodiquement produits par
native et qui sont entièrement libres ; un bien, un groupede biens ou l'ensemble
2° les réunions publiques, oh tous les des biens d'une personne.
individus peuvent se rendre soit librement,
— (impôt sur le). (Y. Impôt).
soit sur lettres ou cartes d'invitation
n'ayant aucim caractère personnel, et
qui sont soumises à un régime de police Réversibilité.
Dérivé de réversible, dérivé lui-même de reversus,
spécial (L. 30 juin 1881 et 28 mars 1907) p. passé du v. revertere « retourner ».
(V. Liberté de la réunion). Caractère attribué à une pension de
— armée. (D. pub.). Toute réunion retraite, à une rente viagère ou à un
en vue de perpétrer un crime ou un délit, usufruit et en vertu duquel la rente ou
lorsque plus de deux personnes portent l'usufruit devront intégralement profiter
28
Réversion «i

soit au survivant des bénéficiaires, soit Révolte.


à une personne autre que le bénéfi- Tiré de révolter, comp. de l'it. recoltare » retourner •
(le sens de » révolter » est propre au français;.
ciaire sans subir de diminution au décès
Se dit communément d'un acte de
du prédécédé. Une pension de retraite
est ordinairement réversible sur la résistance, avec violence et voies de
fait, aux prescriptions de l'autorité
tête de la femme et des enfants mineurs
du bénéficiaire. publique ou d'un supérieur hiérarchique.
Aux termes de l'art. 204 C. just. milit.,
' sont considérés comme en état de révolte :
Reversion. i° des militaires
Lat. reversio (du v. revertere, v. le précédent). sous les armes qui,
réunis au nombre de quatre au moins
(V. Droit de retour, Réversibilité).
et agissant de concert, refusent, à la
Revision. première sommation, d'obéir aux ordres
Lat. retisio (du v. revisete « réviser »). de leurs chefs ; 20 les militaires qui, au
I. S'appliquant à un corps de règles nombre de quatre au moins et dans les
(constitution, traité, code, contrat), mo- mêmes conditions, prennent les armes
dification de ces règles pour les mettre sans autorisation et agissent contre les
en harmonie avec les circonstances. ordres de leurs chefs ; 30 les militaires qui,
II. S'appliquant à un acte juridique réunis au nombre de huit au moins, et
(listes électorales, pensions), contrôle dans les mêmes conditions, se livrent à
de ses énonciations en vue de leur rec- des violences en faisant usage de leurs
tification. armes et refusent, à la voix de leurs supé-
III. (Proc). S'appliquant à un acte rieurs, de se disperser et de rentrer dans
l'ordre. La
juridictionnel (Cour d'assises, Conseil peine varie, aux termes du
d'Etat, Cour des Comptes), acte par même article, de deux à dix années
supérieure exa- d'emprisonnement. Une aggravation de
lequel une juridiction
mine et, éventuelK :ent, met à néant, peine est en outre prévue à l'égard des
une décision défini ive d'une juridiction instigateurs de la révolte, des militaires
inférieure attaquée comme ayant été les plus élevés en grade et pour le cas où
rendue sur pièces fausses ou reconnues la révolte a lieu en présence de l'ennemi.
depuis incomplètes (V. notament C. I. cr,
art. 443 et s.). Révolution.
Lat. revolutio (du v. revolvere « rouler, etc. »).
— desindemnités d'accidents du travail. I. (D. pub.). Mouvement populaire
Décision judiciaire majorant ou rédui- d'une certaine ampleur ayant pour but
sant les rentes d'incapacité définitive de renverser par la force les gouvernants
de la victime d'un accident du travail d'un Etat et de changer, sans observer
pour cause d'aggravation ou d'atténua- les formes légales préétablies, l'organisa-
tion de l'incapacité. S'il n'y a eu qu'une tion politique de cet Etat. •
allocation d'indemnité journalière, la IL (D. for.). Laps de temps qui s'écoule
rente peut être obtenue par l'action en entre deux exploitations principales con-
revision après prescription de l'action sécutives sur un même point d'une
normale en demande de rente. forêt. Ce laps de temps est fixé impéra-
tivement par les décrets réglant leur
Révocation. aménagement, dans les forêts soumises au
v. revocare « rappeler
Lat. revocatio (du »).
régime forestier.
I. (D. pub.). Mesure disciplinaire con-
sistant dans l'exclusion d'un fonction- Revue d'armement
naire des cadres de l'administration, (ou de désarme-
soit avant qu'il ait acquis droit à la ment).
Revue, tiré de revoir, comp. de voir, lat. videre.
retraite, soit en lui faisant perdre ce droit. Revue de l'équipage d'un navire de
IL (D. priv.). A. Acte par lequel celui commerce, qui doit être passée par le
qui a fait un acte juridique, une offre, représentant de l'autorité maritime
une stipulation pour autrui, un legs, une avant le départ du navire ou à l'arrivée
donation, décide de l'anéantir (C. civ. avant le congédiement de l'équipage
art. 1035,1906, 1121). — B. Anéantisse- (Règl. 1866, art. 195).
ment d'une donation ou d'un legs •
pour l'une des causes énoncées par la Revues (dépenses sur).
la loi (C. civ. art. 953 et s.; 1046). Voir le précédent.
435 Risque

(Lég. fin.) Comptabilité particulière de le résultat direct de la vie en société


certaines dépenses publiques qui ne et doivent être indemnisés par la société,
sont pas ordonnancées individuellement même sans faute de sa part.
au profit de chaque partie prenante, mais — (théorie du). Théorie suivant la-
en bloc au profit de l'autorité chargée du
quelle on est responsable du dommage
payement. que l'on a causé par son fait, celui de
ses préposés ou celui des choses qu'on
Risque. sous sa garde, même quand on n'a
Kmpr. de l'ital. risco, d'origine obscure.
aucune faute à se reprocher ; à raison
Eventualité d'un événement futur, du risque que, par son activité, on a
incertain ou d'un terme indéterminé,
fait courir à autrui.
ne dépendant pas exclusivement delà
volonté des parties et pouvant causer la Ristourne.
perte d'un objet ou tout autre dommage. Empr. de l'ital. ristorno (de la famille du v. fr.
En matière d assurance le terme désigne tourner).
souvent l'événement même contre la I. Avantage pécuniaire concédé à celui
survenance duquel on s'assure (décès, qui fait une commande, généralement
maladie, incendie, etc..) l'intermédiaire qui abandonne à
Par
acheteur une partie de sa commission.
— (charge des). Détermination, dans II. Attribution en fin d'année, à un
un contrat, de celui des contractants
coopérateur, de sa part sur les bénéfices
qui doit supporter le risque de perte annuels de la coopérative ou, à l'adhé-
ou de détérioration du corps certain, rent d'une société d'assurances mutuelles
objet du contrat (C. civ. art. 1138). d'une partie de sa cotisation, lorsque
— de le montant des cotisations a dépassé
guerre.
En matière d'assurances maritimes, les engagements de la société.
éventualité de dommages résultant III. Annulation d'un contrat d'assu-
directement de l'état de guerre rance maritime. On dit en ce sens qu'on
(prise, ristourne une police pour défaut ou
pillage, arêt par ordre de puissance.décla-
ration de guerre, etc..) et qui peuvent disparition du risque.
d'ailleurs se produire avant la déclaration IV. Remises hors factures consenties
de guerre ou après la cessation des hosti- par les entreprises de vente en gros
lités (Ex. : naufrage sur une mine sous- ou en demi-gros à leurs clients commer-
marine). Ces risques, beaucoup plus rares çants et payées à ces derniers en fin
aujourd'hui, sont généralement exclus d'année, soit par chèque, soit de la
par les polices françaises (C. com. art. main à la main, avec ou sans reçu (L. 2
350). févr. 1933, art. 38).
— de mer.
(V. Fortune de mer). Rivage de la nier.
— locatif. Dér. de rive, ht. ripa.
Risque couru par le loca- Dépendance du domaine de l'Etat
taire d'un immeuble qui, en cas d'in-
formée par la bande de littoral que la
cendie dans les lieux loués, est légalement
mer couvre et découvre dans ses mou-
responsable du dommage envers le pro- vements alternatifs et qui s'étend jus-
priétaire (C. civ. art. 1733 et 1734 ;
L. 13 juill. 1930, art. 37). qu'à la ligne atteinte par le plus grand
flot d'hiver pour la Méditerranée, par
— professionnel. Obligation légale la plus haute marée de mars pour la
mise à la charge du patron de réparer mer du Nord, la Manche et l'Océan
les accidents du travail, en dehors de Atlantique (Ord. de 1681) (V. aussi
l'application des règles ordinaires de Mer territoriale). •
la responsabilité civile (L. 9 avr. 1898).
(V. Accident du travail. Maladie pro- Riveraineté (droits de).
Dérivé de riverain, dérivé lui-même de rivière,
fessionnelle). v. le suivant.
— social. Fondement donné à la Droits qui appartiennent sur les eaux,
responsabilité par les lois des 16 avril le lit et la force motrice d'un cours
1914 (émeutes), 17 avril 1919 (dommages d'eau non navigable aux propriétaires
de guerre), 3 mai 1921 (usines travaillant dont les domaines bordent ce cours
pour la défense nationale . Il relève de d'eau (C. civ. art. 644 et s. ; L. 8 avr.
cette idée que certains dommages sont, 189S ; 16 oct. 1919).
Rl.lére 43*

Rivière. S'emploie dans les expressions sui-


Lat. riparia, propr. » qui se trouve sur la rive vantes :
(ripa) * d où » région proche d'un cours d'eau », d'où — des membres d'un tribunal. Régle-
« cours d'eau ».
(V. Cours d'eau). mentation selon laquelle, dans les tri-
bunaux divisés en plusieurs chambres,
Roi. la composition de chacune est établie
Lat. rex. tous les ans par voie de permutation
Titre donné à certains chefs d'Etat, des magistrats de l'une à l'autre.
en général héréditaires. — (repos par). (Y.
Repos hebdoma-
daire).
Rôle.
Lat. médiéval rohtlut rouleau » (de rota « roue »). Route.
I. (Pr.) — A. Recto et verso d'une page Lat. (via) rupla, littéralement • (vote) rompue,
d'acte notarié, d'expédition de juge- frayée ».
ment, calûer descharges, conclusions.etc... Par opposition au chemin (V. ce mot),
B. Registre où sont inscrites, par ordre voie de communication terrestre de
chronologique, les affaires soumises à première importance, faisant partie de
un tribunal. Dans les tribunaux composés la grande voirie (V. ce mot). On distingue:
de plusieurs chambres, on distingue le 1° les routes nationales, qui relient Paris
rôle général où sont inscrites toutes les aux frontières ou les grandes villes de
affaires soumises à un tribunal, et le France entre elles, qui font partie du
rôle particulier à chaque chambre où ne domaine public de l'Etat et sont cons-
sont inscrites que les affaires distribuées truites et entretenues aux frais de l'Etat
à cette chambre. sous la surveillance et la direction de
II. (D. mar.). S'emploie dans l'expres- l'Administration des Ponts et chaussées ;
sion suivante : 2° les routes départementales, qui mettent
en rapports le chef-lieu et les
— Liste des personnes principaux
d'équipage. centres du département, qui font partie
composant l'équipage, avec mention des du domaine public départemental et
principales conditions du contrat d'en- sont construites et entretenues aux frais
gagement (C. trav. mar. de 1926, art. 8 des départements, sous la surveillance
et 9). du préfet, à l'aide d'un personnel (ingé-
III. (Lég. fin) S'emploie dans l'ex- nieur des ponts et chaussées ou ingénieur
pression suivante : du service vicinal) choisi par le conseil
— Liste dressée par l'Ad- général ; 30 quelques routes, soumises
d'impôt.
ministration des contributions à un régime spécial : a) les routes straté-
directes,
sur laquelles figure, pour chaque impôt giques, destinées à faciliter les opérations
direct et taxe assimilée, le nom des militaires de défense ou de surveillance
contribuables d'une commune avec l'in- d'une région, classées les unes parmi
dication du montant de leur impôt et les routes nationales, les autres parmi
rendue exécutoire par une mise en recou- les routes départementales ; b) les routes
vrement administrative. militaires, destinées à assurer des com-
munications directes entre une place
Roukba. forte et les ouvrages avancés ou forts
à extérieurs, assimilées aux routes natio-
(D. musulm.) Donation mutustle nales lorsqu'elles sont ouvertes à la
cause de mort.
circulation du public ; c) les routes
thermales, reliant entre elles les prin-
Roulage, (police du) cipales villes d'eaux des Pyrénées, sou-
Dérivé du v. rouler, dérivé lui-même de rouler,
anciennement roueller (de rouelle, « petite roue », mises à un régime mixte entre celui des
ht. rotella). routes nationales et celui des routes
Réglementation de la circulation des départementales ; d) les routes agricoles,
véhicules en vue d'assurer la conserva- destinées à faciliter dans certaines ré-
tion des routes ainsi : que la sécurité et gions déshéritées l'exploitation agricole,
la liberté de la circulation. construites par FEtat sur des terrains
fournis par les départements et relevant
Roulement. du Ministère de l'Agriculture ; e) les
Voir le précédent. routes salicoles, destinées à faciliter Tac-
437 noya unie

ces de marais salants et soumises au Voie située dans une agglomération


même régime que les routes agricoles. et bordée de constructions ou destinée
— (code de la). Nom sous à l'être. On distingue : i° les rues pu-
lequel on
désigne couramment le décret portant bliques qui font partie de la petite voirie
règlement général sur la police de la (V. ce mot), à l exception de celles fai-
circulation et du roulage (actuellement sant suite aux routes nationales et dépar-
Décr. 31 décembre 1922, plusieurs fois tementales qui sont rattachées à la
modifié par des décrets postérieurs). grande voirie (V. ce mot) ; 2° les rues
privées, qui sont ouvertes par des parti-
culiers sur leur fonds en vue d'assurer
Royaume.
Lat. regimen « gouvernement », avec adaptation l'accès des constructions édifiées ou à
d'après royal (de roi, v. ce mot, 1. édifier sur ces fonds et qui demeurent
Etat dont le chef est un roi. la propriété de ces particuliers, tout en
étant soumises à la police municipale
Royauté. des voies publiques lorsqu'elles sont
Déri\é de royal, v. rot). ouvertes à la circulation du public.
Dignité de roi.

Rue. Rupture de ban.


Lat. ruga, propr. « ride », d'où le sens de « rue » Lat. ruptura (du v. r.tmpere c rompre «).
(non attesté en latin). (V. Ban).
s

Snhfja. ce bien en totalité, à charge pour les


(D. musulm.). Terres collectives d'Al- autres coindivisaires, s'ils ne veulent pas
gérie, qui ont un statut spécial. Elles ratifier, d'exercer un retrait particulier à
appartiennent aux douars (sections de cette vente : le dlianim.
commune) et sont administrées par les
djemaas (assemblées électives). Ces terres Saillie.
sont incessibles, inaliénables. Ceux qui les Tiré du v. saillir, proprement « sauter *. ht.
cultivent n'en ont que la jouissance. Ces satire sauter ».
terres sont dites Sabga dans le départe- Partie d'un immeuble (balcon, esca-
ment d'Oran, Arch dans le département lier, auvent, etc.). formant avancée sur
la voie publique ou sur le fonds d'autrui.
d'Alger et de Constantine.

Sabordement. Saint.
Lat. sanctu*«saint».
Dér. «le saborder, dér. lui-même de sabord, d'or,
obscure. Fidèle défunt dont, par la canonisa-
Fait d'éventrer un navire ou d'y per- tion, l'Eglise catholique permet de célé-
cer une ouverture, soit pour le couler, brer publiquement le culte.
soit pour en extraire des marchandises.
Saint-Sièye.
Sacrement. Saint, v. le précédent. — Siè.^e, v. ce mot.
Lat. sacramenlum. Siège épiscopal de la ville de Rome
Signe sensible institué par Jésus- comportant primauté sur les autres sièges
Christ, selon le Concile de Trente, et qui épiscopaux et juridiction sur toute
a la vertu de produire la sainteté en l'Église. Sous le nom de Saint-Siège (ou
communiquant la grâce divine. siège apostolique) on désigne non seule-
ment le Pontife romain, mats encore les
Sacrilège. congrégations, tribunaux et offices par
Lat. sacri/jcium. lesquels il régit les affaires de l'Église
Profanation ou abus des choses saintes (codex fur. canon, c. 7).
ou sacrées. Le Saint-Siège jouit, en droit inter-
national, des privilèges et immunités
Sadaga. reconnus aux gouvernements étatiques :
(D. musulm.). A l'origine, aumône privilèges honorifiques, droit de légation
légale. Par déformation, dans le Maghreb, actif et passif, immunités de juridiction
somme d'argent ou bien (dot) que le et, en général, attributs de la souve-
futur conjoint donne à la femme en raineté. La situation internationale du
échange de sa personne. Saint-Siège, après la disparition du pou-
voir temporel, a été réglementée d'abord
Safih. par la loi italienne des garanties (1870),
(D. musulm.). Faible d'esprit. Il dis- puis par les accords de Latran (n févr.
pose de sa personne, non de ses biens. 1929).

Safgat. Saisi.
(D. musulm.). Sorte de vente prati- Tiré de saisir, d'or, german.
quée au Maroc, par laquelle le titulaire Débiteur ou caution réelle dont on
d'une part d'un bien indivis peut vendre saisit un bien. On l'appelle encore :
439 Sahle

partie saisie (C. pr. civ., art. 563,567,586, débiteur de disposer de son bien au dé-
597, 629, 677, 725, 821, etc.). Dans la triment de son créancier, jusqu'à ce
saisie-arrêt, on appelle plus spécialement qu'intervienne un jugement validant la
débiteur saisi, le débiteur dont le bien saisie et la transformant en saisie-exé-
(meubles ou sommes d'argent) est saisi cution (V. ce mot).
par son créancier entre les mains d'un B. (D. com.). Mesure autorisée par
tiers, dit tiers-saisi (V. ce mot ; V. aussi ordonnance du président du tribunal de
Saisie-arrêt). commerce, permettant de saisir de jour
— (tiers). Dans la saisie-arrêt, tiers à jour ou d'heure à heure, et sans titre,
les marchandises, effets mobiliers d'un
débiteur du débiteur saisi ou détenteur
débiteur commerçant, dans les cas qui
d'effets lui appartenant et entre les mains
requièrent urgence (C. pr. civ., art. 417),
duquel est pratiquée la saisie-arrêt (Y.
ce mot) (C. pr. civ., art. 557, 558, 559, pour le payement d'une lettre de change
ou d'un billet à ordre protestés faute de
al. 3. 563. 564» 568. 637» 641).
payement (C. com.,art. 172, 1S7). Cette
Saisie. procédure a été étendue par la loi du
Voir le précédent. 31 mai 1924, art. 17, à l'aéronef appar-
Mise sous la main de justice ou de tenant à un débiteur étranger qui n'est
l'autorité administrative, dans un inté- pas domicilié en France.
rêt privé ou dans l'intérêt public, d'un — contrefaçon.
bien mobilier ou immobilier, pour em- Voir ce mot.
pêcher que le propriétaire ou le détenteur Saisie de produits, marques, dessins,
de ce bien puisse en disposer ou en jouir modèles, oeuvres littéraires ou artis-
au détriment du saisissant. Ex. : prati- tiques, prétendus contrefaits, et des ins-
quer une saisie mobilière, une saisie- truments ayant servi à leur fabrication,
arrêt, une saisie immobilière, une saisie que peut accompagner la description
d'engins contrefaits, d'engins prohi- détaillée (saisie descriptive) à laquelle
bés, etc. (C. pr. civ., art. 560,562. 613, il est procédé par huissier, préalablement
639, 678, 679 ; C. civ., art. 2244). à l'introduction d'une instance en con-
— arrêt. trefaçon (L. 5 juill. 1844, art. 47 ;
Voir ce mot. 23 juin 1857, art. 17-19; L. 15 juill. 1909.
Saisie pratiquée en vertu d'un titre art. 11).
ou d'une permission du juge, par un — des rentes constituées. Saisie d'une
créancier (dénommé saisissant), sur le rente perpétuelle ou viagère, constituée
débiteur (dénommé tiers saisi), de son sur un particulier, une société ou un éta-
débiteur (dénommé partie saisie) pour blissement public, pratiquée par un
empêcher qu'il se libère aux mains de créancier en vertu d'un titre exécutoire
ce dernier des sommes qu'il lui doit et après commandement, pour mettre
ou des objets mobiliers lui appartenant obstacle au payement des arrérages et
et qu'il détient. La saisie-arrêt est égale- parvenir à la vente de la rente aux en-
ment appelée opposition (C. pr. civ., chères (C. pr. civ., art. 636 et suiv.).
art. 558, 568, 571 ; C. civ., art. 1242). — exécution.
— brandon (ou de fruits pendant par Voir ce mot.
racines). (ou saisie-mobilière). Saisie, à la re-
(d'or, incertaine) quête d'un créancier, en vertu d'un
Saisie mobilière de fruits et récoltes titre revêtu de la formule exécutoire,
sur pied, opérée par procès-verbal des meubles corporels appartenant à son
d'huissier à la requête d'un créancier débiteur, en vue d'en opérer la vente
du propriétaire ou du fermier, dans les publique aux enchères, au profit du
six semaines précédant l'époque ordi- créancier saisissant et des autres créan-
naire de leur maturité, en vue de leur ciers opposants (C. pr. civ., art. 583 et
vente forcée aux enchères, quand ils suiv.).
seront susceptibles d'être récoltés (C. pr. — foraine.
civ., art. 626 ; L. 5 juin 1851, art. i°). Voir ce mot.
— conservatoire. Saisie pratiquée à titre conserva-
A. Ensemble des procédures de saisies, toire par un créancier en vertu d'une
ayant pour but immédiat d'empêcher un permission du juge à l'effet de placer
Saisine UO

sous main de justice les effets mobi- Créancier qui pratique une saisie
liers de son débiteur forain, c'est-à-dire (C. pr. civ., art. 559 et autres). Egalement
de passage dans la commune où habite dénommé poursuivant, lorsqu'il s'agit de
le créancier (C. pr. civ., art. $22). Cette saisie immobilière. On appelle premier
mesure est souvent restreinte aux débi- saisissant celui qui aie premier pratiqué
teurs de nationalité étrangère n'ayant une saisie et qui, à ce titre, a priorité sur
pas de résidence en France. les saisissants postérieurs pour mener la
— gagerie. procédure à bonne fin, sans qu'il jouisse
Voir (>i;e. cependant de ce fait d'un privilège pour
Saisie de caractère conservatoire, le règlement de sa créance (C. pr. civ.,
pra-
art. 575, 611, 680, 729 à 721).
tiquée sans permission du juge, mais
après mise en demeure par un bailleur
d'immeuble, créancier de loyers ou de Salaire.
» solde
Lat., salarium, proprement pour acheter
fermages, pour placer sous main de jus- du *cl (sa!) ».
tice les meubles et fruits appartenant I. Rémunération payée en général en
au locataire ou fermier et mettre ob- en nature, à la
argent, exceptionnellement
stacle à leur enlèvement (C. pr. civ.,
personne qui fait un travail au profit
art. 819 et 820 ; C. civ., art. 2102). d'une autre en vertu d'un
personne,
— immobilière. contrat de travail ou d'un mandat sala-
Voir immeuble. rié. Le Code du travail (liv. L, art. 33 et
Procédure d'exécution ayant pour ob- suiv.) désigne aussi sous le nom de salaire
jet la mise sous main de justice, après la rémunération des ouvriers travaillant
commandement, à la requête d'un cré- à domicile, même lorsqu'il s'agit de tra-
ancier porteur d'un titre exécutoire, vailleurs Dans le contrat
indépendants.
d'un immeuble, d'un usufruit immo- de travail, on substitue d'ordinaire au
bilier ou d'un bail emphytéotique, mot salaire le mot appointements pour les
à son débiteur ou à un
appartenant employés et le mot gages pour les domes-
tiers détenteur, ayant-cause de ce der-
tiques.
nier, en vue d'en opérer la vente en justice, IL Terme employé dans le Code civil
en leur présence et celle des créanciers
pour dénommer la rémunération des gref-
inscrits (C. pr. civ., art. 673 et suiv.). fiers, huissiers, conservateurs des hypo-
— revendication. thèques, ainsi que des dépositaires, sé-
Voir ce mot. questres judiciaires, etc. (art. 1928,
A. Saisie conservatoire en 1962, 2104, § 4, 2271). Les lois plus
pratiquée
vertu d'une ordonnance du juge, par récentes emploient l'expression émolu-
un bailleur, pour garantir son droit de ments (V. ce mot) (L. Ier avr. 1926,
suite et son privilège sur les meubles art. 18 ; 30 juin 1926 et 13 juill. 1933,
de son locataire enlevés des lieux loués art. 2, al. 13).
sans son consentement et transportés — à la tâche, aux pièces. Salaire calculé
dans un autre local (C. pr. civ., art. 826).
• à raison du produit du travail du salarié
B. Mesure conservatoire prise en vertu
ou à raison du nombre de pièces qu'il a
d'une ordonnance du juge, par le pro-
effectuées.
priétaire ou possesseur d'un objet mobi-
— au temps. Salaire calculé à raison
lier dont il a été dépossédé, afin d'en
assurer la restitution lorsque son droit
du temps pendant lequel le salarié est
de propriété ou de possession aura été au service de son patron : salaire au mois,
reconnu par Justice (C. pr. civ. art. 826). à la journée, à l'heure.
— de base. Salaire qui est pris comme
Saisine. base de calcul des indemnités à allouer
Voir saisi. au salarié en matière d'accidents du tra-
Droit à la possession d'une hérédité, vail (L. 9 avr. 1898, art. 10 ; 15 déc
conféré soit par la loi à certains succes-
1922, art. S et 9 ; 2 août 1923, art. 2) et
sibles (C. civ., art. 724, 1006),soit par le en matière d'assurances sociales (L. 5 avr.
défunt lui-même à son exécuteur testa-
1928 et 30 avr. 1930, art. 2, 4 et 14).
mentaire (C. civ.. art. 1026). — minimum. de
Limite au-dessous
Saisissant. laquelle le salaire ne peut être fixé ; il
Voir le précédent. est égal en principe au salaire moyen
V.1 Salarié

habituellement payé dans la profession, Santé publique.


Lat. sanitas (de sanus ' sain »>.
que le patron est tenu de payer à certains I. Etat physiquement sain de la popu-
ouvriers. Le minimum est obligatoire :
lation d'un pavs, d'une région, d'une
i° tantôt en vertu de la loi (ouvriers et
à domicile dans l'in- ville.
ouvrières travaillant
II. Ensemble des services visant à
dustrie du vêtement: C. trav., liv. I. art. 33
assurer cet état. Ex. : Ministère de la
et suiv.) ; 2° tantôt en vertu d'un cahier
Santé publique.
de charges (ouvriers des entreprises de
travaux publics : Décr. 10 août 1S99) ;
3° tantôt en vertu d'un traité interna- Sapeurs-pompiers.
Dér. du v. saper, dér. lui-même île sape, lat.
tional (ouvriers étrangers de certains sappa « boyau ».
— Voir
pompier.
pays : Pologne : traité du 9 sept. 1919, Corps d'agents communaux, organisé
art. 2 ; Italie : traité du 30 sept. 1919, militairement, mais placé en temps de
art. 2 ; Tchécoslovaquie : traité du du ministre de l'In-
paix sous l'autorité
20 mars 1920, art. 2). térieur, recruté par voie d'engagements
volontaires et chargé du service public
Salarié. de secours contre les incendies et contre
Voir le précédent. les périls ou accidents de toute nature
I. (Sens large). Toute personne qui menaçant la sécurité publique (Décr.
touche un salaire. de
13 août 1925). Les sapeurs-pompiers
II. (Sens étroit). Synonyme d'ouvrier la Ville de Paris constituent un corps
ou d'employé lié par un contrat de tra- militaire (régiment) dépendant du mi-
vail. C'est en ce sens que la jurisprudence nistre de la Guerre et exécutant le service
interprète le mot salarié dans la loi sur d'incendie sous la direction et d'après les
les assurances sociales, excluant ainsi les ordres du préfet de police.
travailleurs à domicile.
Sartage (D. for.).
Dér. de sarter, ancien verbe dérivé lui-même
Salem.
de sarte « terre embroussaillée », lat. sartum (de
(D. musulm.). Sorte de vente où le prix sarire « sarcler »).
est payé d'avance par l'acheteur. Ex. : I. Défrichement par arrachage des
la vente d'une récolte sur pied. bois, broussailles, souches, suivi de leur
incinération sur place afin que les cendres
Salle de police.
— Voir produites améliorent le sol. Synonyme :
Salle, mot d'or, german. police. essartement.
Local disciplinaire où, dans les ca- IL Mode de traitement particulier à
sernes, on enferme les soldats qui ont certains taillis simples, à peu près dis-
manqué aux règles de la police du corps. paru de nos jours, qui consistait, après
et enlèvement du bois, à
exploitation
Salubrité publique. brûler sur place les rémanents d'exploi-
Lat. salubritas (de saluber « salubre »). tation, puis à effectuer sur le sol ainsi
Elément de l'ordre public matériel, enrichi une culture de seigle, pendant une
caractérisé par l'absence de maladies ou
année, après laquelle on laissait repous-
de menaces de maladies et assuré à l'aide ser le taillis.
de prescriptions policières visant l'hy- III. Droit d'usage en vertu duquel
giène des personnes, des animaux et des l'usager pouvait, après la coupe d'un
choses.
taillis, sarter et faire une culture de seigle
avant la repousse du bois.
Sanction (législative).
Lat. sanctio (du v. sandre « établir une loi, etc.»).
Saturnisme professionnel.
Acte par lequel le monarque, considéré Dér. de Saturne, nom de la planète, donné par
comme l'égal ou le supérieur des Cham- les alchimistes au plomb, « froia comme Saturne ».
bres, donne son assentiment à la loi Maladie professionnelle (Y. ce mot)
votée par le Parlement et qui, dans cer- provoquée chez les ouvriers habituelle-
tains régimes (monarchie prussienne ment occupés à des travaux désignés par
d'avant-guerre, par exemple), imprime la loi du 25 octobre 1919, complétée par
même seul sa force obligatoire à la loi, celle du Ier janvier 1931 et où il est fait
le Parlement ne fixant que le « contenu usage du plomb ou de ses composés, par
intellectuel » de cette dernière. l'action des effets toxiques de leur emploi.
Sauf.conduit Vil

Sauf-conduit. tus du sceau officiel, de manière qu'on ne


Lat. salvus. — Conduit, tiré du V. conduire, à aucune ouverture sans
lat. conducere. puisse procéder
briser la bande ou les cachets (C. pr. civ.,
Permis délivré par une autorité pu- art. 907 et suiv.).
blique (judiciaire, civile, militaire, mari-
— de
time, consulaire) de se rendre en un lieu, (apposition de) (Y. Apposition
d'y séjourner et d'en revenir sans être scellés).
inquiété par les agents de cette autorité. — (bris de). Enlèvement ou rupture
volontaire de scellés apposés par l'auto-
Sauvegarde— (clause de). rité publique. Constitue soit un délit
Voir clause. Sauvegarde, comp. de saute, v.
le précédent et garde, v. ce mot. spécial (C. pén., art. 249-252), soit une
circonstance aggravante du vol (C. pén.
(V. Clause de sauvegarde). art. 253).
— (levée de) (Y. Levée de scellés).
Sauvetage.
Dér. de sauver, lat. salvare, (d'après anc. fr.)
saureté (dér. de sauf, voir plus haut;. Schisme.
Secours prêté à un navire en peine de Lat. ecclés. schisnu, d'or- grecque (d'un v.
se perdre et assimilé par la loi à l'assis- r/'^i-i . fendre »).
tance (L. 29 avr. 1916). "— Se dit surtout, dans le langage de
— des épaves. l'Eglise catholique, de l'actiou de ceux
Mise en sûreté des épaves maritimes qui, ne se séparant pas sur des points
essentiels de sa doctrine, refusent de
(débris de navires et de cargaisons) par
celui qui les a trouvées. Le sauveteur a reconnaître l'autorité du Saint-Siège.
droit à une rémunération qui varie sui-
vant le lieu de la découverte et la nature Script.
Lat. scriptum (de scribere « écrire »).
de l'épave (Ord. 1681 sur la marine,
Ecrit remis à un créancier et spéciale-
liv. IV, tit. IX ; déclaration du Roi du ment à un obligataire par une collecti-
17 juin 1735 ; Décr. 2S févr. 1918), vité qui ne peut assurer qu'une partie de
Sceau, ses payements d'intérêts ou de ses rem-
Lat. pop. *sigellum, bt. cl. sigillum, propremen, boursements de capitaux, en vue de
t figurine », puis « figurine gravée sur un cachet »t
représenter la partie non payée des cou-
enfin « cachet ».
Cachet officiel d'un Etat, d'un souve- pons échus ou des titres remboursables.
rain, d'un corps constitué, d'une auto- Scrutateur.
rité publique, destiné à authentifier Lat. scrutator (de scmtari * fouiller »).
l'acte ou seulement à le fermer de façon Personne appelée à participer au dé- •
inviolable. pouillement d'un scrutin.
— (Garde des) (Y. Garde des sceaux).
Scrutin.
— (référendaire au). Lat. scrutinium, voir la précédente.
Ensemble des actes constituant l'opé-
Titulaire d'un office chargé de présen-
ration électorale proprement dite et qui
ter et de soutenir les affaires relatives à
l'investiture et à la transmission des comprend le dépôt par les électeurs de
leur bulletin de vote, le dépouillement
titres de noblesse, des majorats *et de
règlement d'armoiries, ainsi que de per- (V. ce mot) de ces bulletins et la procla-
mation des élus.
cevoir les droits de sceaux (Ord. 15 juill.
— d'arrondissement. Système électoral
1814, 24 sept. 1828, 10 janv. 1872). Un
décret du 11 juin 1S92 a décidé qu'il ne actuel pour la Chambré des députés,
serait plus pourvu aux vacances qui se suivant lequel la circonscription électo-
produiraient à l'avenir dans cette fonc- rale est en principe l'arrondissement
tion. appelé à élire un seul député. Toutefois
certains arrondissements sont, en raison
Scellés. de l'importance de leur population, divi-
Tiré de sceller, ht. pop. *sigillare, v. le précé-
dent.
sés en deux ou plusieurs circonscriptions
Bande d'étoffe ou de papier dont les dont chacune élit un député (L. 21 juill.
deux bouts sont fixés soit sur la ferme- 1927).
ture d'un meuble, soit sur la porte d'un — de liste. Système électoral dans
local, au moven de cachets de cire revê- lequel l'électeur a le pouvoir de désigner,
i» Séanee

dans un même bulletin de vote, plusieurs être délivrée qu'en vertu d'une ordon-
candidats de son choix. La représenta- nance du juge et après sommation aux
tion proportionnelle (V. ce mot) implique parties intéressées d'assister à la déli-
nécessairement le scrutin de liste. vrance (C. pr. civ., art. S44, 854).
— uninominal. Par opposition au Secours mutuels (société de).
scrutin de liste, système électoral dans Dér. du v. secourir, lat. succurrere. — Voir
lequel l'électeur n'a le pouvoir de dési- mutualité.

gner qu'un seul candidat de son choix. Association appelée improprement so-
Le scrutin d'arrondissement (V. ce mot) ciété d'assistance et de prévoyance ayant
implique le scrutin uninominal. pour objet fondamental de fournir à ses
— membres et à leurs familles, conformé-
majoritaire. Par opposition à la re- ment au principe de la mutualité (V. ce
présentation proportionnelle (V. ce mot), mot), des secours en cas de mort, mala-
scrutin dans lequel doivent être procla-
die, blessures ou infirmités, des pensions
més élus les candidats qui ont réuni la de retraite ou le bénéfice d'assurance en
majorité (V. ce mot) des voix des élec- cas de vie, de décès ou d'accident
teurs.
(L. Ier avr. 1S9S). On distingue : i° les
sociétés libres, qui jouissent de la petite
Séance.
Dér. du v. seoir, lat. sedere « être assis ». personnalité ; 2° les sociétés approuvées,
Réunion tenue par une assemblée cons- qui ont une personnalité étendue, mais
tituée. Ex. : les séances du Parlement dont les statuts doivent être approuvés
français sont, en principe, publiques. par arrêté ministériel ; 30 les sociétés
reconnues d'utilité publique, dont l'éten-
Sécession. due, encore plus grande, de la personna-
Lat. secessio (du v. secedre « se retirer »). lité, est déterminée par le décret de
Action d'une partie de la population reconnaissance. Les ressources des socié-
nationale qui se sépare, par voie paci- tés de secours mutuels proviennent des
fique ou violente, de l'ensemble de la cotisations des sociétaires et de subven-
collectivité étatique, soit pour se réunir tions.
à un autre Etat, soit pour former un
Etat distinct. Le droit constitutionnel Secours publics.
Voir le précédent.
ne reconnaît pas d'ordinaire le droit de
Allocations en nature ou en argent
sécession. Le droit international com-
destinées à soulager la détresse des misé-
porte la reconnaissance des insurgés reux, des malades, des accidentés, des
(V. ce mot). Le principe nouveau du droit sinistrés, etc., et distribuées par une
des peuples à disposer d'eux-mêmes com-
personne morale de droit public : Etat,
porte logiquement le droit de sécession commune, établissement
département,
(V. en ce sens la constitution soviétique).
L'art. X du Pacte de la S. D. N. garantit public (spécialement le bureau de bien-
aux Etats l'intégrité territoriale et l'au- faisance).
tonomie gouvernementale contre les Secret.
atteintes venant du dehors, mais non Lat. secretum « chose secrète » (du v. sccernere
contre la sécession. t séparer »).

S'emploie dans les expressions sui-


Second (ou second capitaine). vantes :
Lat. secundus (du v. sequi « suivre »). — d'Etat. Obligation, qui s'impose à
Officier qui, sur les navires de com- tout fonctionnaire public, à tout agent
merce, est chargé de remplacer le capi- du gouvernement ou à toute autre per-
taine en cas d'empêchement.
sonne, de conserver le secret d'une négo-
ciation ou d'une expédition dont elle a
Seconde grosse. été chargée ou instruite officiellement
Grosse, v. ce mot.
revêtue de la formule ou en raison de son état. Le fait de livrer
Expédition, ce secret aux agents d'une puissance
exécutoire, d'un acte notarié ou d'un
jugement et remise à la partie y ayant étrangère ou de l'ennemi est passible de
la peine de mort (C. pén., art. 80).
droit, pour lui tenir lieu de la première
—' de fabrique. Moyen de fabrication
grosse, perdue, détruite, ou retenue irré-
gulièrement par un tiers. Elle ne peut secret appliqué par un industriel. Le
Secrétaire ii'i

secret peut consister en un simple tour nistrative, chargé du service des écri-
de main acquis et perfectionné par l'ex- tures de la mairie. Dans les petites com-
périence. Il est protégé contre toute divul- munes, le secrétaire de mairie constitue
gation de la part du personnel de la très souvent à lui seul le personnel de
fabrique par l'art. 41S C. pén. Dès que le bureau. Dans les grandes communes, le
procédé a fait l'objet d'un brevet, il cesse secrétaire de mairie, appelé à diriger le
d'être secret. personnel des bureaux, prend le titre de
— (mise au). A. Mesure disciplinaire secrétaire général de mairie.
consistant à isoler un prisonnier (C. I. — d'Etat. A. Titre équivalant, dans
cr., art. 614). les anciens régimes monarchiques, à celui
B. Ordonnance, dite d'interdiction de de ministre dans les régimes parlemen-
taires.
communiquer, par laquelle un juge d'ins-
truction interdit à un inculpé, détenu en B. Titre servant à désigner certains
vertu d'un mandat de dépôt ou d'arrêt ministres des Affaires étrangères : le
dans une prison non cellulaire, de com- secrétaire d'Etat des Etats-Unis, le car-
muniquer avec les autres détenus et avec dinal secrétaire d'Etat, chargé des rap-
l'extérieur pendant dix jours (C. I. cr., ports extérieurs du gouvernement pon-
art. 613 ; L- 8 déc. 1897, art. S). tifical.
— professionnel. Obligation, — d'Etat (sous). Membre du gouver-
pour les
nement hiérarchiquement inférieur au
personnes qui ont eu connaissance de
faits confidentiels appris dans l'exercice ministre, qui n'a pas le contre-seing mi-
ou à l'occasion de leurs fonctions, de ne nistériel, qui n'assiste d'ordinaire qu'aux
conseils de Cabinet et dont les attribu-
pas les divulguer hors des cas prévus par
la loi. L'art. 37S C. pén. désigne, parmi tions, fixées par un décret personnel, sont
les personnes tenues au secret profes- très variables, mais peuvent aller jus-
sionnel, les médecins, les officiers de qu'à la direction d'un important service
santé, les pharmaciens, les sages-femmes, qu'il gère sous l'autorité, souvent simple-
mais il impose aussi le secret profession- ment nominale, du ministre au départe-
nel à toutes autres personnes dépositaires ment duquel est rattaché ce service.
— général de la Chambre, du Sénat.
par état ou profession des secrets qu'on
leur confie, par exemple aux avocats, Agent non parlementaire, dépendant
notaires, ministres du culte, fonction- directement du Président et des questeurs,
naires qui détiennent des secrets adminis- ayant la direction administrative de tous
tratifs, agents des postes, etc. les services de l'assemblée et assistant le
— (révélation ou violation de). président en séance. Le secrétaire général
Manque- de la Chambre a au-dessous de lui :
ment à l'obligation du secret profession-
i° un secrétaire général législatif, sous les
nel (V. ce mot). Constitue un délit, hor-
mis les cas où la loi oblige à se porter ordres du président ; 2° un secrétaire
général administratif, sous les ordres des
dénonciateur (C. pén., art. 368).
questeurs.
— général de la Présidence de la Répu-
Secrétaire.
Lat. médiéval secretarius (de secrelum, v. le blique. Agent choisi et nommé par le Pré-
précédent). sident de la République pour diriger l'en-
(D. adm. et const.). S'emploie dans les semble des services civils de la Prési-
expressions suivantes : dence et collaborer personnellement avec
— de la Chambre des lui.
députes, du
Sénat. Membres du bureau de l'assemblée — général de ministère. Agent chargé
(V. ce mot), chargés d'assister le prési- d'assurer sous l'autorité du ministre, dans
dent en constatant les votes, en enregis- certains ministères, la direction et la
trant les noms des membres de la Cham- coordination des services du département
bre qui demandent la parole, en faisant ministériel.
approuver par la Chambre le procès- — général de préfecture. Agent admi-
verbal de chaque séance auquel ils donnent
nistratif, placé dans chaque préfecture
l'authenticité par leur signature. sous l'autorité du préfet, charge de la sur-
— de mairie. communal veillance des bureaux, de la garde des
.Employé
n'ayant pas le caractère d'autorité admi- archives, de la signature des expéditions
V.5 Section

délivrées aux parties et auquel le préfet, laquelle, pour cette raison, on accorde
en cas d'empêchement, peut déléguer ses une représentation spéciale dans le conseil
pouvoirs. municipal, ses électeurs formant un col-
lège électoral séparé pour les élections
Section, municipales.
Lit. sectio (du v, secare « couper •'.

S'emploie dans les expressions sui- Sectionnement.


vantes : Dérivé de sectionner, dér. lui-même de section v.
le préc
— de commune. Personne morale pos- admi-
Division d'une circonscription
sédant et gérant des biens affectés à nistrative (département, arrondissement,
l'utilité collective des habitants d'une commune) en deux ou plusieurs circons-
partie du territoire d'une commune. criptions électorales.
— de tribunal. Subdivision d'une
ou d'une cour Sécularisation.
chambre, d'un tribunal dér. lui-même de séculier,
Dérivé de séculariser,
d'appel, chargée de juger les affaires soit lat. eccl. sacculaiis (de sacculum au sens de « \ie mon-
de droit commun, soit de nature spéciale. daine »\
Ex. : la première Chambre du tribunal de I. Passage d'un religieux au siècle,
la Seine est divisée en quatre sections c'est-à-dire au clergé diocésain ou à
jugeant des affaires de même nature ; sec- la vie laïque.
tion de la Chambre du conseil des loyers, II. Passage d'un bien de commu-
jugeant les affaires de majoration ou de nauté religieuse ou d'établissement ec-
réduction de loyers ; une section spéciale clésiastique dans le domaine du prince
de la 11e Chambre de la Cour de Paris de l'Etat ou d'une personne morale
statue, à trois magistrats, sur les appels de droit public
d'ordonnances de référé.
— de vote. Local désigné par le préfet, Sécurité internationale,
Lat. securilas (de securus « sûr »).
où les électeurs vont déposer leur bulletin
(D. int. pub.). Situation des collec-
de vote. La section de vote, à la diffé-
tivités dont l'organisation interna-
rence de la section électorale, ne constitue
tionale garantit l'intégrité territoriale
pas un collège électoral séparé, mais sim- contre toute atteinte extérieure et
plement une division matérielle destinée constitutionnelle contre
à faciliter aux citoyens l'accomplissement l'organisation
toute violence étrangère. La Société
de leur devoir.
des Nations a pour but essentiel de
— du Conseil d'Etat. On distingue :
procurer la sécurité internationale. L'ar-
i° les sections administratives, formations ticle X du Pacte, qui prohibe l'agres-
intérieures du Conseil d'Etat investies sion, garantit l'intégrité territoriale et
d'attributions consultatives. Elles sont l'indépendance gouvernementale. Les art.
au nombre de quatre, correspondant XI à XVII, qui prévoient la solution
chacune à un groupe de ministères ; pacifique des conflits et les sanctions,
2° la section contentieuse, formation ont en vue la sécurité internationale.
intérieure du Conseil d'Etat jugeant
les affaires contentieuses qui lui sont ré- Sécurité publique.
servées par son président ou renvoyées Voir le précédent.

par l'une de ses sous-sections. (D. adm.). Elément de l'ordre public


Les sous-sections du contentieux jugent matériel, caractérisé par l'absence de
habituellement les affaires conten- périls pour la vie, la liberté ou le droit
tieuses, qui ne sont pas renvoyées à de propriété des individus.
la section et la section spéciale du
contentieux juge, soit directement, soit Sédition.
Lat. sedilio (de la famille de ire « s'en aller »).
sur renvoi de l'une de ses sous-sections,
Révolte concertée contre l'autorité
les affaires dites du petit contentieux :
contributions directes et taxes assi- publique (C. pén, art. 97, 98, 313 ;
électoral. L. 29 juill. 1SS1, art. 24, al. 4).
milées, contentieux
— électorale.
Séduetion dolosive.
Subdivision de la commune ayant Lat. seductio (du v. teducere). —Tiré du lat. dolosus
ses intérêts distincts à défendre et à (de dolus, (v. dol).
446»
Seings privés

Fait d'amener une femme à consentir Séparation.


à des relations hors mariage, à l'aide Lat. separatio (de separare « séparer »).

de manoeuvres frauduleuses, abus d'au- I. (D. pub.). S'emploie dans les ex-
torité ou promesse de mariage (C. civ., pressions suivantes :
art. 340). — des autorités administratives et /»-
diciaires. Principe dominant l'orga-
Seings privés (acte sous). nisation du contentieux des actes de
Lat. signum « signes ». l'administration d'après lequel certains-
(V. Acte sous seings privés). litiges administratifs doivent, au nom
de la séparation des pouvoirs, être sous-
Semaine anglaise. traits à la compétence des tribunaux;
Lat. eccl. sepiimana • espace de sept jours (de
« judiciaires et être remis, en consé-
septem sept »;.
Expression employée dans la pra- quence, à la connaissance soit des ad-
ministrateurs actifs (système de la Ré-
tique pour désigner le mode d'orga-
nisation de la semaine de travail des volution française), soit de juridictions»
salariés le repos du administratives spécialisées (système
qui comporte
samedi après-midi ou du lundi matin actuel).
(C. trav., liv. II, art. 8-1°), la durée — des Eglises et de l'Etat. Régime
du travail dans la semaine étant fixée à considérant l'activité religieuse comme
48 heures par l'art. 6 du livre II du Code une activité privée, soumise à la seule
du travail. police de l'ordre public et traitant par
suite les Eglises comme des groupe-
Séminaire. ments de droit privé.
I.at. méd. seminarium « pépinière », (de semen
' semence
— des fonctions. (V. Séparation des
*).
Maison où l'on instruit les jeunes pouvoirs).
clercs qui se destinent aux ordres sacrés. — des pouvoirs. Principe constitu-
tionnel dominant l'aménagement du
Sénat. gouvernement représentatif (V. ce mot)
Lat. senatus. la nécessité, pour assurer
et affirmant
I. Nom donné, dans certains Etats le respect des libertés des gouvernés
(France, Belgique, Italie, Etats-Unis, et le bon fonctionnement des services
etc..) à la seconde Chambre. '
publics, que les diverses fonctions
IL Nom donné au gouvernement exe-
nombre de étatiques (fonctions législative,
collégial dans un certain cutive, juridictionnelle) soient exercées
villes hanséatiques (Brème, Hambourg, des organes distincts et jouissant
par
Dantzig). les uns à l'égard des autres d'une cer-
taine indépendance.
Sénateur.
Ï^X.senalor.
II. dans les
Membre d'un Sénat. (D. civ.). S'emploie
expressions suivantes :
Senatus-consulte. — de biens. Régime matrimonial dans
Lat. senatus consultant. lequel chacun des époux conserve la
Acte ayant la valeur d'une loi, émané propriété de ses biens personnels, sans
du Sénat conservateur sous la consti- qu'il y ait communauté entre eux, et
tution de l'an VIII, ou du Sénat sous à charge de contribuer aux dépenses
la constitution du 14 janvier 1852. du ménage. La femme conserve la
Les senatus-consultes encore en vi- et l'administration de ses
jouissance
gueur sont très peu nombreux (V. no- biens, mais n'en peut pas disposer
tamment le senatus-consulte du 14 sans l'autorisation de son mari (C.civ.,
juill. Î.S65, relatif à l'état des per- art. 1536).
sonnes en Algérie). — de biens conventionnelle. Sépara-
tion de biens stipulée dans le contrat de
Sentence.
Lat. sen'.entia(~cia à bas*; époque).
mariage (C. civ., art. 1529).
Terme par lequel on désigne la déci- — de biens judiciaire. Séparation
sion d'un arbitre et parfois celle d'un de biens résultant d'une décision ju-
juge de paix. diciaire ri'iue à la demande de la
447 Séquestration

femme, en cas de mauvaise adminis- IL Infraction consistant à tenir


tration du mari. Ce régime est substitué arbitrairement une personne enfermée.
au régime matrimonial antérieur, ré- Constitue, selon les cas, ou un crime
serve faite, sous le régime dotal, un délit (C. pén. art. 341 et 344).
du principe de l'inaUénabihté et de ses
conséquences. Elle peut cesser par le Séquestre.
rétablissement, consenti par les deux I. Lat. seiueslrum. — IL — ter, proprement t mé-
diateur ».
époux, de leur régime matrimonial an- I. Dépôt, entre les mains d'un tiers
térieur (C. civ., art. 1451). La séparation
de biens résulte aussi de plein droit d'une chose litigieuse, en attendant
le règlement du litige, ou d'une chose
d'une décision judiciaire prononçant
la séparation de corps entre les époux pour être affectée à la garantie des
obligations du débiteur (C. civ., art. 1956
(C. civ., art. 311,1441,1531, 1652). et 1961).
— de corps. Atténuation des effets IL Nom donné au dépositaire dans
du mariage, résultant d'un jugement le séquestre conventionnel ou judiciaire
rendu à la demande d'un des époux — conventionnel
pour les mêmes causes que le divorce Séquestre récitant
de la convention des parties.
(C. civ. art. 306) et comportant essentielle-
ment la suppression du devoir de coha- — judiciaire.
Séquestre ordotné par
bitation et, comme conséquence, celle justice.
de l'incapacité de la femme, et, fa-
cultative.ment, celle du droit de la Sergent de ville.
femme au nom du mari. La séparation Lat. serviens, p. pr. de servire au sens de « être au
service ».
de corps entraîne pour l'époux cou-
(V. Agent de police). L'expression
pable des déchéances analogues à celles est actuellement tombée en désuétude.
qui résultent du divorce. (C. civ. art., 299).
— des dettes. Convention matrimo- Série de prix.
niale par laquelle les futurs époux, se Lat. séries.
mariant sous le régime de la com- Catalogue établi soit par l'adminis-
munauté, stipulent qu'ils conserveront tration, soit par les syndicats profes-
la charge soit de tout ou partie de leurs sionnels (ex. : société des architectes
dettes actuelles ou des dettes qui grè- de Paris) dans lequel chaque acte de
veront les donations., successions ou chaque métier est tarifé à un certain
legs à recueillir par eux au cours de la chiffre et auquel les parties se réfèrent
communauté (C. civ., art. 1510). pour la fixation des prix d'un marché
— de fait (ou amiable). Etat de deux sur devis ou sur série de prix (V. ces
mots).
époux qui, sans y être autorisés par un
jugement de séparation de corps, ont Serment.
convenu expressément ou tacitement Lat. saeramentuin.
de vivre séparément. La convention I. (Pr.). Affirmation et
solennelle,
de séparation de fait n'est pas reconnue
originairement religieuse, par laquelle
par la loi. une personne atteste la vérité d'un
— des patrimoines. Privilège donné fait en vue de la preuve de ce fait ou la
par la loi aux créanciers d'une succession sincérité d'une promesse pour engager
et aux légataires particuliers de sommes sa conduite future.
d'argent, leur permettant d'éviter la — décisoire. Serment déféré dans un
confusion juridique de la succession
procès par une partie à son adver-
avec le patrimoine de l'héritier et de saire pour en faire dépendre la solution
se faire payer sur les biens héréditaires du litige (C. civ., art. 1357-10).
par préférence aux créanciers person- — de crédibilité.
nels de l'héritier (C. civ., art. S78 et Serment déféré
suiv., 2:11). aux veuve et héritiers du débiteur ou
au tuteui de ces derniers, s'ils sont
Séquestration. mineurs, en vue de déclarer si, à leur
Lat. sef.teslretio, v. le suivant. connaissance, la chose est encore due
I (rare). Action de mettre des biens (C. civ., art. 2275). On dit aussi ser-
sous séquestre (V. ce mot). » ment de crédulité.
Service 448

— extra judiciaire. Serment prêté en personnel (L. 31 mars 1928, art. Ier).
exécution de la convention par la- On distingue : i° le service armé :
quelle une des parties offre à l'autre service militaire normal, impliquant
de renoncer à ses prétentions si celle-ci l'obligation de porter les armes et
veut prêter serment qu'elle ne lui doit éventuellement de combattre," dans
rien, mais sous la condition qu'à défaut lequel sont classés par les conseils
de prestation de serment, elle devra de revision tous les jeunes gens de suf-
lui payer l'intégralité de la dette. fisante constitution physique et dé-
— in litem. Serment supplétoire dé- pourvus d'infirmités ; '20 le service
féré par le juge au demandeur dans un auxiliaire, service militaire impliquant
l'affectation à des emplois secondaires
procès, pour fixer le montant de la
demande qui ne peut être autrement (bureaux, ateliers, etc.) et dans lequel
déterminé (C. civ., art. 1369). On disait sont classés par les conseils de révision
autrefois serment en plaids. les jeunes gens qui, sans être faibles
de constitution, sont atteints d'infir-
— judiciaire. Serment prêté devant mités relatives.
le juge et qui peut être soit décisoire, — postal. Ensemble des opérations
soit supplétoire (C. civ., art. 1357).
relatives aux transports des lettres
— supplétoire. Serment déféré d'of- et objets de correspondance de tous
fice par le juge à l'une des parties au genres, généralement organisé sous la
procès en vue de compléter une preuve forme d'un monopole d'Etat.
qui lui paraît insuffisante (C. civ., art. — public.
1357-20). On dit aussi serment sup- A. Au sens large, entreprise
plétif. gérée
IL (D. pub.). Affirmation solennelle par une administration publique ou
d'une opinion ou de remplir certaines placée sous sa direction et destinée
de services. Le serment à donner satisfaction \ des besoins col-
obligations lectifs du public.
politique consiste à promettre fidélité
et dévouement au gouvernement exis- B. Au sens étroit, régime juridique
tant. Il n'existe plus en France, mais spécial impliquant pour l'Administra-
on a maintenu, pour tes magistrats, les of- tion une série de prérogatives et de
ficiers ministériels, les avocats, par exem- pouvoirs exorbitants du droit commun,
en vue de rendre plus facile la gestion
ple, le serment professionnel, simple affir- continue et régulière des entreprises
mation jurée de bien remplir les devoirs
spéciaux de leur état. Par ailleurs, des publiques.
personnes chargées d'un service de — sanitaire. Ensemble des insti-
surveillance (police, garde-chasse) peu- tutions et services publics destinés
vent aussi prêter serment — ce qui leur à protéger la santé publique (V. ce mot).
permet de dresser des procès-verbaux IL (Lég. fin.). S'emploie dans l'ex-
réguliers, mais la majorité des fonction- pression suivante :
naires, ne sont soumis à aucun serment. — fait. En matière de comptabilité
III. (D. pén.). S'emploie dans l'ex-
publique, prestation accomplie par le
pression : faux serment (V. ce mot). créancier de l'Etat et qui doit être
IV. (Lég. fin.). Serment écrit par
justifiée pour permettre le payement
lequel le déclarant affirme la sincérité de la dépense publique.
de certaines déclarations exigées en
matière d'impôt. — voté. Service à l'égard duquel
l'autorisation budgétaire fixe un crédit
Service. simplement évaluatif, par opposition
Lat. servilium (—cium à basse époaue). au crédit limitatif, à raison du ca-
I. (D. pub.). S'emploie dans les ex- ractère à la fois obligatoire et incertain
pressions suivantes : de la dépense.
—- armé (Y. Service militaire).
— auxiliaire. Services (louage de).
(Y. Service militaire).
— militaire. (V. Louage de services).
Participation au ser-
vice de la défense nationale. Ex. : tout Serviteur.
citoyen français doit le service militaire Lat. tervitor (de tendre * servir »).
449 Servitude

Domestique attaché à la personne d'assèchement (C. civ., art. 640 ; L. 8


ou à la maison de son employeur avr. 1898, art. 5).
(V. Domestique). — d'égout aut cloacae). Ser-
(stillicidii
vitude conventionnelle consistant à sup-
Servitude.
Lat. servitudo, voir les précédents. porter les eaux pluviales coulant du toit
I. (D. civ.). Charge établie sur un de l'immeuble voisin (C. civ., art. 681).
immeuble pour l'usage et l'utilité — d'êlagage. Servitude consistant,
d'un autre immeuble appartenant à pour le propriétaire d'un fonds, à
un autre propriétaire (C. civ., art. 637). couper les branches des arbres, ar-
— altius iollendi bustes ou arbrisseaux de ce fonds qui
(Y. Servitude non
allitts tollendi). avancent sur le fonds voisin (C. civ.,
art. 673, modifié.par L. 12 févr. 1921).

apparente. Servitude dont l'exis- — de pacage et de pâturage. Ser-
tence est révélée par des travaux ex-
térieurs. Ex. : servitude vitude consistant à laisser paître sur
d'aqueduc ;
servitude de vue. un fonds les animaux appartenant
au propriétaire d'un autre fonds et
— continue. Servitude
qui s'exerce servant à l'exploitation de celui-ci.
sans le fait actuel de l'homme et par
le seul établissement — de passage. Servitude consistant
de l'état des
lieux. Ex. : servitude de vue, d'aque- à laisser le propriétaire voisin passer
duc, de ne pas bâtir (C. civ., art. 688). sur son fonds soit à pied, soit en voi-
— conventionnelle. ture, soit avec des bestiaux. Cette ser-
Servitude ayant vitude est légale au cas d'enclave,
sa source dans une convention et, par
conventionnelle dans les autres cas.
extension, dans tout acte juridique La convention peut donner au titulaire
:
(ex. testament). de la servitude le droit d'établir un
— d'abreuvage (ou Ser- chemin sur le fonds et même d'imposer
d'abreuvoir).
vitude consistant en l'obligation pour au propriétaire du fonds servant 1 obli-
le propriétaire d'un fonds où se trouve gation de l'entretenir (C. civ., art. 682,
un abreuvoir de laisser les voisins y modifié par L. 20 août 1881).
conduire leurs animaux. — de pâturage (V. Servitude de pa-
— d'appui. Servitude légale con- cage).
sistant, pour le propriétaire riverain — de prise d'eau (V. Servitude d'a-
d'un cours ,d'eau non navigable ni
flottable, à "laisser moyennant indem- queduc).
— de
nité, le propriétaire de la rive opposée prospect.
établir un barrage dans le lit de la ri- (Lat. prospectus).
vière et à l'appuyer sur son fonds en Servitude consistant en l'interdiction
vue d'amener l'eau dans les canaux faite au propriétaire d'un fonds de faire
aucune construction, ouvrage ou plan*
d'irrigation (L. ÎI juill. 1847).
tation qui gênerait la vue du proprié-

d'aqueduc. Servitude obligeant le taire voisin aussi loin qu'elle peut s'é-
d'un fonds à supporter tendre.
propriétaire
le passage sur son fonds d'une conduite
— de puisage (aquae haustus). Ser-
d'eau établie par le propriétaire voisin
en vue d'amener les eaux sur son fonds. vitude consistant en l'obligation de
Cette servitude est légale et comporte laisser le propriétaire d'un autre fonds
une indemnité dans le cas d'irrigation puiser de 1eau au puits d'un fonds ser-
vant pour les besoins d'une maison,
(L. 29 avr. 1845).
d'un jardin, d'une ferme ou d'une ex-
— d'échelage.
(Y. Ëchelage). ploitation.
— d'écoulement des eaux. Servitude — de tour d'échelle (V. Echelle).
consistant pour un fonds inférieur à — de vaine pâture (Y. Vaine
recevoir les eaux qui découlent des pâture).
fonds supérieurs. Cette servitude est — d'évier. Servitude au
imposant
naturelle pour les eaux pluviales, lé- propriétaire d'un fonds l'obligation de
gale, mais moyennant indemnité, pour l'écoulement des eaux usées
les eaux provenant de drainage ou ' supporter
de la maison voisine.
29
Servitude 450

— de vue. — urbaine. Servitude portant sur


A. Servitude légale consistant dans un fonds urbain.
IL (D. pub.). Restrictions à l'exercice
l'obligation pour un propriétaire de ne
de vue directe ou oblique sur normal du droit de propriété immobi-
pas ouvrir lière, établies en vue de l'intérêt gé-
le fonds voisin sans observer la distance
néral ou de l'utilité publique.
prévue par les art. 678 et 679 C. civ.
B. Servitude conventionnelle im- — aérienne. Servitude légale im-
posant au propriétaire d'un fonds l'obli- posée aux propriétaires des terrains
gation de laisser le propriétaire du aux abords des aérodromes et des
fonds voisin ouvrir des vues sur son bases d'hydravions, en vue de faciliter
fonds à une distance moindre que la le départ et l'atterrissage des aéronefs
distance légale. et consistant notamment dans l'in-
— discontinue. Sarvitude qui a besoin terdiction de créer ou de conserver
des obstacles fixes ou des plantations
du fait actuel de l'homme pour être
d'une certaine hauteur dans une zone
exercée. Ex. : servitude de passage,
déterminée (L. 4 juill. 1935).
de puisage (C. civ. art. 688).
— d'ègout. Servitude imposant, dans
— du fait de l'homme. Servitude certaines villes, aux propriétaires de
dérivant de la volonté de l'homme ex-
participer aux frais de pavage des rues.
primée par un contrat, un testament, — de halage. Servitude légale
une possession prolongée ou la desti- frap-
nation du père de famille. pant les propriétés riveraines des
cours d'eau navigables, du côté où
— légale. Servitude établie par la loi.
s'effectue le halage, impliquant l'obli-
— naturelle. Servitude dérivant de gation de laisser une zone libre de
la situation des lieux. Ex. : servitude 7 m. 80 pour la traction des bateaux
d'écoulement des eaux pluviales. et l'interdiction de construire, de plan-
. — non acdificandi. Servitude con- ter ou d'établir des haies à moins de
sistant en l'obligation de ne pas bâtir 9 m. 75 du cours d'eau (Ord. août 1669
sur un fonds. et L. 8 avr. 1898, art. 46).
— non altius tollendi. Servitude con- — de marchepied. Servitude légale
sistant en l'obligation de ne pas bâtir frappant les propriétés riveraines des
au delà d'une certaine hauteur. cours d'eau navigables, du côté où
le halage ne se pratique pas, impli-
— non apparente. Servitude qui ne
se révèle par aucun ouvrage extérieur. quant 1 obligation de laisser un espace
hbre de 3 m. 25 à partir du cours d'eau
Ex. i servitude non acdificandi ou non
pour permettre aux mariniers de des-
altius tollendi. cendre sur la rive et d'y effectuer les
— oneris ferendi. Servitude con- manoeuvres que peut exiger la circu-
ventionnelle consistant à laisser le lation des bateaux (Ord. août I669
propriétaire du fonds voisin appuyer et L. 8 avr. 1898, art. 46).
sa maison ou son mur sur son propre — de pavage. Servitude imposant
mur. dans certaines villes aux propriétaires
— personnelle Expression critiquable, de participer aux frais d'établissement
employée parfois pour désigner l'usu- de l'égout des rues.
fruit, l'usage ou l'habitation. — de reculement. Limite
légale à
— prédiale. (Y. Servitude réelle). la liberté du propriétaire d'une cons-
—- réelle. Expression employée pour truction dépassant sur la voie publique
les limites du plan d'alignement et
désigner les servitudes quand on les l'interdiction
oppose aux servitudes personnelles. comportant pour ce pro-
— rurale. Servitude portant sur un priétaire d'effectuer des travaux con-
fortatifs sur la construction, de ma-
fonds rural. nière que, lorsque celle-ci tombera
— tigni immitendi. Servitude con- de vétusté, le sol puisse être réuni de
sistant, pour le propriétaire d'un mur, plein droit à la voie publique moyen-
à laisser le propriétaire du fonds voisin nant une indemnité représentative de
y placer des poutres ou des solives. la seule valeur du terrain nu.
451 Session

— d'occupation temporaire. Obliga- est légalement apte à tenir ses séances


tion légale, pour un propriétaire privé et à exercer ses attributions. On dis-
de supporter l'occupation temporaire tingue : i° les sessions ordinaires, qui
(V. ce mot) (L. 29 déc. 1892). se reproduisent tous les ans et pour
— de voirie. toutes les assemblées de même caté-
Restrictions légales
de la voirie gorie à des époques déterminées par
apportées dans l'intérêt la loi ; 20 les sessions extraordinaires,
publique, au droit de propriété, en ce sessions supplémentaires qui sont ou-
qui concerne les immeubles riverains. vertes pour une assemblée déterminée,
— militaires. Servitudes légales im-
lorsque les circonstances l'exigent, à la
posées, dans l'intérêt de la défense demande soit du gouvernement, soit
nationale, aux propriétés- privées se du président de l'assemblée, soit d'un
trouvant dans le voisinage des places certain nombre de membres de cette
de guerre et postes militaires et con- assemblée.
sistant : pour une première zone im-
médiatement voisine des ouvrages mi- Sévices.
litaires, dans l'interdiction absolue Lat. saevitia (— cia à basse époque ; de saevtts « vio-
de bâtir et de planter ; pour une deu- lent »).

xième zone, au delà de la première, Mauvais traitements corporels, voies


dans la seule possibilité d'édifier des de fait considérés par le Code civil
constructions en terre ou en bois devant comme une cause de divorce (art. 231)
être démolies, sans indemnité, à pre- et comme une cause de révocation des
mière réquisition; donations pour, ingratitude (art. 955,
pour une troisième
zone, au delà de la deuxième, dans l'in- §2).
terdiction d'effectuer aucune construc-
tion et aucun travail sans autorisation Siège.
Lat. pop. *sedicum (T. du v. *sedicare, de sedere,
du ministre de la Guerre. v. session).
III. (D. int. pub.J. Régime juridique I. (D. com.). S'emploie dans les ex-
affectant la compétence des gouver- pressions suivantes :
nants de l'Etat sur tout ou partie du — d'exploitation. Lieu oit s'exercent
territoire, au profit soit des gouver- les opérations commerciales techniques
nants d'un autre Etat, soit de la com- de la société, oh se trouvent ses manu»
munauté internationale. La doctrine factures, ses usines, ses bureaux d'ex-
traditionnelle distingue les servitudes ploitation, ses magasins de vente.
naturelles, dérivant de la situation des Lorsqu'il ne se confond pas avec le
lieux (fleuves internationaux, rivages, siège social et que la sincérité de celui-
ports) et les servitudes conventionnelles ci n'est pas établie, il peut être pris
(démilitarisation, occupations tempo- pour le domicile juridique de la société.
raires, etc.), qui ont leur origine dans — social. Lieu ou se trouve con-
un traité. On distingue aussi : les ser-
vitudes dites passives, qui s'analysent centrée la vie juridique d'une société.
en une restriction de la C'est là que fonctionnent notamment
simplement ses organes d'administration et que se
compétence des gouvernants, et les
réunissent ses assemblées générales.
servitudes actives qui comportent en
outre d'une compétence Le siège social peut être distinct du
l'ingérence lieu oh la société exerce sa principale
étrangère. En réalité, l'expression de activité d'exploitation.et oh se trouvent
servitude, qui est une transposition
de la notion civiliste des fonds domi- son industrie et son commerce. Le
nant et servant, est déplacée en droit domicile de la- société est à son siège
international. Il ne s'agit, dans tous les social.
IL (Pr.) A. Localité oh un tribunal
cas, que d'une réglementation des com-
tient régulièrement ses séances. Ex. :
pétences étatiques.
siège du tribunal ; magistrat du siège
Session. (V. Magistrat).
B. Dans son sens courant, s'emploie
Empr. de l'utigl. session (du lat. sessio » séance »,
du v. sedere • être assis «). dans l'expression suivante :
(D. const. et adm.). Période pendant —
(jugement rendu sur le). Jugement
laquelle une assemblée délibérante » rendu aussitôt la clôture des débats
Signature 452

et sans que les juges se retirent en 1039). La loi permet de signifier direc-
chambre du Conseil pour délibérer. tement au Procureur de la République
III. (D. pub.). S emploie dans les près le tribunal où la demande est
expressions suivantes : portée les actes destinés à des personnes
-- (état de) (V. Etat de siège). n'ont en France ni domicile ni rési-
qui
dence connu ou qui habitent les colonies
— (Saint) (Y. Saint-Siège).
ou les pays de protectorat autres que
la Tunisie ou les pays étrangers (C. pr.
' Signature. civ., art. 69-80, 90 et'io0).
Dérivé de signer, lat. sig'Uite * mettre un signe
(signum) ». — en mairie. faite au
Signification
Inscription faite par une personne de maire de la commune ou à son adjoint,
son nom, sous la forme habituelle qu'elle lorsque l'huissier n'a trouvé au domicile
emploie.au bas d'un écrit, pour affirmer du destinataire ni celui-ci, ni aucun
l'exactitude et la sincérité des consta- parent ou serviteur, ni aucun voisin
tations et engagements contenus dans qui ait voulu recevoir l'acte (C. pr.civ.,
cet acte. La signature est en général art. 68).
du nom patronymique avec ou sans

les prénoms. Elle peut être faite, pour par acte d'avoué à avoué (Y. Acte
la femme mariée, par l'inscription du d'avoué à avoué).
nom du mari et, pour toute personne,
par le vocable qui sert usuellement Simonie.
Lat. médiéval Simonia (de Simon (le Régicide),
à la désigner. v. Actes des Apôtres, VIII, 5-ii.
— sociale. Signature engage (D. can.). Pratique illicite consistant
qui
une société. Dans une société de per- à donner ou à recevoir une récompense
sonnes, la signature sociale se confond temporelle pour une chose spirituelle
avec la raison sociale (V. ce mot) ; dans ou tenant au spirituel.
une société par actions, la signature
sociale est celle de certaines personnes Simple police.
qui sont désignées par les statuts ou (V. Contravention de simple police,
reçoivent une délégation spéciale Peine de simple police, Tribunal de
3uiu Conseil d'administration. simple police).

Signes extérieur*. Simulation.


ljit.sigttum. Lat. simulatio ^de simulare « feindre »).
Indices retenus par la loi fiscale, Fait consistant, soit frauduleuse-
soit pour déterminer l'assiette d'un ment, soit licitement et sans] intention
impôt, soit pour contrôler les déclara- frauduleuse, à créer un acte apparent
tions du contribuable. qui ne correspond à aucune opération
réelle ou à déguiser totalement ou
Signification. partiellement un acte véritable sous
Lat. 5tçiji7?r<i//0;(v. tes précédents).
Remise par un huissier de la copie l'apparence d'un autre (ex. : donation
d'un acte de procédure ou exploit au déguisée sous l'apparence d'un acte
à titre onéreux ou d'une reconnaissance
destinataire de cet acte. de dette). Dans l'interposition de per-
— à domicile. Signification faite au sonne, il y a simulation sur la personna-
domicile du destinataire, soit à lui lité d'un des intéressés dans un acte
même, soit à un parent, un serviteur juridique.
ou un voisin. En général,,l'huissier a la
faculté de signifier les actes soit à per- Sinbtre majeur.
sonne, soit à domicile (Cpr.civ.,art.68) Empr. de l'ital. sinistro (du lat. sinister* à gauche
défavorable »).
— à personne. Signification faite Sinistré d'une gravité exceptionnelle
au destinataire lui-même, en quelque qui donne ouverture au délaissement
lieu qu'il soit rencontré. en matière d'assurance maritime (C.
— au Parquet. Remise de l'acte par com. art. 369). Ex. : disparition ou
huissier au Procureur de la République, destruction totale du navire ; perte
lorsque le maire ou l'adjoint ont refusé ou détérioration des trois quarts de la
de recevoir cet acte (C. pr. civ., art. valeur des marchandises.
45? Soelélê-

S'inscrire en surveillance. activité, sont des sociétés commer-


(V. Surveillance). ciales régies par la loi du 7 mars 1925.
— civile. Société qui a pour objet
Société.
Lat. societas (de socius • compagnon »).
principal l'accomplissement d'opéra-
I. Contrat par lequel deux ou plu- tions civiles, exception faite des sociétés
sieurs personnes conviennent de mettre par actions constituées après 1803
et des sociétés à responsabilité limitée,
quelque chose en commun en vue de
réaliser des bénéfices et de se les par- qui sont des sociétés commerciales
tager (C. civ., art. 1832). Le contrat par leur forme, même si elles ont pour
de société exige pour son existence : objet,principal l'accomplissement d opé-
i° qu'un apport soit fait par chacun rations civiles. Ces sociétés sont régies
des associés ; 2° que tous aient une par les seules règles du droit civil.
vocation aux bénéfices ; 30 que chacun — commerciale. Société qui a
pour
d'eux contribue aux pertes ; 40 que les objet principal l'accomplissement d opé-
associés aient la volonté de se traiter rations commerciales ou qui, ayant
comme tels (affectio societatis), c'est- pour objet principal l'accomplissement
à-dire aient la possibilité de participer d'opérations civiles, a adopte la forme
sur un certain pied d'égalité à l'oeuvre de la société anonyme, de la société en
entreprise en commun. commandite par actions ou de la société
II. Personne juridique naissant du à responsabilité limitée. Ces sociétés sont
contrat de société et considérée comme régies par te Code de commerce et les
propriétaire du patrimoine social. lois qui l'ont complété, en même temps
— à capital variable. Société qui, que par les règles du droit civil.
ayant stipulé dans ses statuts la varia- — coopérative. Contrat
que la loi
bilité de son capital, peut procéder soumet en principe aux règles du con-
à des augmentations ou à des réductions trat de société, bien qu'il ne s'agisse
successives de celui-ci sans être tenue pas d'une véritable société, et par lequel
aux formalités exigées du droit commun plusieurs personnes conviennent de
pour les augmentations ou les réduc- mettre quelque chose en commun,
tions de capital (L. 24 juillet 1867, non pour réaliser des bénéfices, à par-
art. 48 à 54). La variabilité du capital tager entre elles, mais pour effectuer
se rencontre principalement dans les à meilleur compte des opérations dans
sociétés coopératives. leur intérêt commun. Le profit réalisé
— anonyme. Société dans laquelle dans les opérations faites pour le
les associés, qui doivent être au moins compte commun ne peut être partagé
au nombre de sept, ne sont tenus des entre les contractants, mais doit soit
dettes sociales qu'à concurrence de leur être ristourné au prorata des opé-
leurs apports et dont le capital est rations faites par eux avec le groupe-
divisé en actions (V. ce mot), c'est-à- ment, soit être affecté à une oeuvre
dire en droits d'associés librement d'intérêt général.
cessibles. Les sociétés anonymes, quel — d'assurances. Société ayant
pour
soit l'objet de leur activité, sont objet des opérations d'assurance (V. ce
âuees sociétés commerciales, soumises mot).
à ce titre, aux dispositions de la loi — d'assurances à primes fixes. So-
du 24 juillet 1867.
ciété d'assurances effectuant des opé-
— à responsabilité limitée. Société rations d'assurances, à primes (V. Assu-
dans laquelle les associés ne sont tenus rances à primes).
des dettes sociales qu'à concurrence — d'assurances
de leur apport et dont le capital est mutuelles. Contrat
divisé en parts d'intérêts, intervenant entre plusieurs personnes
c'est-à-dire
en droits d'associés non librement courant des risques de même nature
cessibles, ne pouvant être cédés qu'avec pour supporter en commun le préjudice
l'assentiment de la majorité des associés pécuniaire résultant de la réalisation
de ces risques atteignant certaines
représentant les trois quarts du capital d'entre elles (V. Assurances mutuelles).
social. Les sociétés à responsabilité
limitée, quel que soit l'objet de leur, — de capitalisation. Sociétés s'enga-
Société 454

géant, en échange de versements pério- garanties et à des formalités spéciales


diques ou d'un versement unique, à par la loi du 3 juill. 1913.
payer à chacun de ses adhérents une — de
somme déterminée au bout d'un certain prévoyance. Société de forme
quelconque ayant pour objet, moyen-
temps (L. 15 sept. 1907). nant des versements à capital aliéné
— de caution mutuelle. Société ayant ou à capital réservé, de constituer des
pour objet exclusif l'aval et l'endos des rentes viagères au profit de ses adhé-
effets de commerce et billets créés ou rents ou de personnes désignées par
endossés par leurs membres à raison eux.
de leurs opérations commerciales (L. — en commandite
par actions. Société
13 mars 1917). commerciale comprenant les deux caté-
— de courses. Association constituée gories d'associés de la société en com-
dans la forme de la loi du Ier juillet mandite simple, mais dans laquelle
1901, ayant pour but exclusif l'amélio- l'apport des commanditaires est repré-
ration de la race chevaline et fonc- senté par des titres négociables ou
tionnant sous le contrôle et la sur- actions (L. 24 juill. 1867, art. 1 à 21).
veillance du ministre de l'Agriculture, — en commandite Société
simple.
à raison du droit qui lui est reconnu par intérêts commerciale comprenant
d'installer le pari mutuel sur les hippo- deux sortes d'associés : un ou plusieurs
dromes oh elle fait courir (L. Ier juin associés indéfiniment et solidairement
1891, Ier juillet 1901). tenus des dettes sociales, appelés
— de crédit. Société anonyme, coo- commandités ou gérants, et dont les
noms figurant généralement dans la
pérative ou mutuelle, qui a pour objet
de procurer à ses adhérents les fonds raison sociale ; et un ou plusieurs associés
ou les crédits nécessaires à l'exercice tenus seulement dans les limites de leur
de leur profession (agricole, maritime) apport, appelés commanditaires ou
bailleurs de fonds, exclus de la gérance
ou à la réalisation d'un but déterminé
d'habitation* à bon mar- et seulement désignés dans la raison
(construction sociale par les mots « et Cie » (C. com.,
ché). L'Etat, pour fournira ces sociétés
les subventions à leur art. 23 à 29).
indispensables
leur impose d'obtenir — en
fonctionnement, formation. Société en cours de
son approbation et de se conformer constitution, c'est-à-dire entre le mo-
à des statuts-types élaborés par des ment de la rédaction des statuts et
lois spéciales à chaque espèce de sociétés. l'accomplissement des formalités de
Ex. : Sociétés de crédit agricole (L. publicité et qui, pendant cette période,
5 août 1920; Décr. L. 28 sept. I935) î et pour les besoins de cette constitution,
Sociétés de crédit maritime (L. 4 dec. a pu être considérée comme douée d'une
. 1913) ; Sociétés d'habitations à bon personnalité et d'une capacité res-
marché (L. 5 déc. 1922 et 10 avril. treintes.
I925)- — en Société dont l'acti-
liquidation.
— de fait. Communauté d'intérêts vité proprement économique est arrêtée
résultant, entre deux ou plusieurs soit par l'expiration de sa durée con-
personnes, d'une collaboration analogue tractuelle, soit pour tout autre cause
à celle qui est la conséquence dun légale ou judiciaire et qui, représentée
contrat de société, mais qui a lieu sans par un ou plusieurs liquidateurs, n'est
acte écrit et régulier ou en vertu d'un douée que de la personnalité et de
acte ultérieurement annulé pour cause f)lus
a capacité indispensables aux opéra-
de nullité absolue. tions de la liquidation du patrimoine
— d'épargne. Société qui, sous une social, toujours réputé indépendant
a pour objet de de celui des associés.
forme quelconque,
réunir et de placer en valeurs produc- — en nom collectif, Société
par in-
tives de fruits, d'intérêts ou de lots térêts, commerciale, comportant pour
les épargnes de ses adhérents en vue chacun des associés l'obligation per-
d'en répartir entre eux le produit, sonnelle, indéfinie et solidaire au paie-
saus prendre à leur égard d engage- ment des dettes de la société et se mani-
ment déterminé. Elle est soumise à des festant au public sous une raison so-
455 Sociétéd'acquêts

ciale composée des noms de tous les objet est illicite, contraire aux moeurs,
associés ou de quelques-uns d'entre eux, si elle a pour but de porter atteinte à
suivis des mots « et Cie » (C. com., art. 18 l'intégrité du territoire national ou
à 41). à la forme républicaine du gouverne-
— en participation. Société commer- ment (L. Ier juillet 1901, art. 3).
ciale nécessairement occulte, dénuée de — universelle. Société conclue entre
personnalité, par laquelle deux ou
personnes respectivement capables de
plusieurs personnes conviennent de se donner ou de recevoir l'une de l'autre
partager, suivant une proportion con- et par laquelle sont mis en commun,
venue, les "résultats d'une ou de plu- soit tous les biens meubles et immeubles
sieurs opérations de commerce, accom- actuellement possédés par les associés
plies personnellement par l'un des asso- avec* les profits qu'ils pourront en
ciés ou d'une ou de plusieurs exploita- tirer ainsi que ceux à provenir des biens
tions commerciales prolongées, exé- qui leur adviendraîent ultérieurement
cutées en leur nom personnel par les par succession, donation ou legs, soit
associés à qui elles appartiennent (C. seulement les meubles appartenant aux
com., art. 47 à 50). associés, les gains à provenir de leur
— léonine. Société où l'un des asso- industrie et la jouissance de leurs
ciés s'est fait attribuer la totalité des immeubles. Dans le premier cas, il s'agit
bénéfices ou s'est fait affranchir de d'une société universelle de biens pré-
toute contribution aux pertes (C. civ., sents, dans le second d'une société
art. 1855). Les sociétés léonines sont universelle de gains. La première,
en général considérées comme nulles lorsqu'elle est conclue entre époux peut
(V. Clause léonine). encore comprendre les biens à provenir
— par actions. Société commerciale de succession, donation ou legs (C. civ.,
art. 1837 à 1840).
comprenant soit des associés à res-
ponsabilité illimitée, appelés garants
ou commandités, et des associés à Société d'acquêt*.
Nom donné à la communauté d'ac-
responsabilité limitée, soit des associés
de cette dernière catégorie seulement quêts adjointe au régime dotal (C.
dont la part sociale est représentée civ., art. 1581) ou au régime de la
par des titres appelés actions, de valeur séparation de biens.
déterminée, généralement identique,
négociables en Bourse (L. 24 juillet Société des Nations.
1867). Association d'Etats créée lors de la
— par intérêts. Société à laquelle conférence de la paix de Paris en 1919,
sous l'influence du Président Wikon
chaque associé est réputé n'avoir donné et dont la charte
son consentement qu'en considération conventionnelle,
de ses coassociés et qui exige leur connue sous le nom de Pacte de la
collaboration personnelle à la poursuite Société des Nations forme les vingt-six
du but social, d'oii il résulte que la part premiers articles de tous les traités
sociale de chacun d'eux, appelée intérêt, de paix qui ont mis fin à la grande
n'est transmissible qu'en vertu d'une guerre, et notamment du traité de
clause expresse et avec le consentement Versailles. En ce qui concerne sa nature
des coassociés (C. civ., art, 1832 à juridique, la Société des Nations peut
être assimilée à un phénomène fédératif,
1873 ; C. coni., art. 18 à 65). notamment à une Confédération
— de secours mutuels (Y. Secours
d'Etats assez lâche. Elle comprend
mutuels). environ soixante 'Etats dont les uns
— secrète. Association qui, pour la sont membres originaires, dont d'autres
réalisation de son objet, a besoin de ont été invités, dès 1919, à accéder au
dissimuler son existence et la personna- Pacte et dont les derniers, notamment
lité de ses membres et qui, n'ayant l'Allemagne et ses alliés, ta Russie,
par suite pas accompli la déclara- l'Irak et l'Afghanistan ont fait acte
tion prévue par l'art. 5 de la loi du de candidature depuis lors. La Société
ter juillet 1901, est dépourvue de per- des Nations est virtuellement uni-
sonnalité juridique. Elle est nulle si son verselle, mais non pas obligatoire, et
Soit communiqué 456

chaque membre peut s'en retirer après Solde.


un préavis de deux ans. Son but essen- L Empr. de l'ital. solda, proprt. « pièce de monnaie,
lat. solidus).— IL Empr. de l'ital. solda et francisé,
tiel est la prévention et la solution des
d'après solde, t.
conflits et le maintien de la paix. Elle I. (subst. fém.). Traitement alloué
comporte certaines obligations de ne aux divers fonctionnaires ou agents,
pas recourir à la guerre et d'épuiser les civils ou militaires.
procédures pacifiques du Pacte, à IL (subst. masc). Somme restant
savoir le recours à l'arbitrage, à la juri- due à l'un des contractants, après la
diction de la Cour permanente de La clôture d'un compte ou sur une créance
Haye, à l'intervention du Conseil avant
après payement partiel.
de recourir à la force armée. Les or-
ganes de la Société sont l'Assemblée, Solennité.
le Conseil (Y. ces mots), le secrétariat Empr. du lat. solennitas.
permanent, la Cour permanente de (Y. Acte solennel).
Justice internationale (V. ce mot) et
les organismes techniques. Ces derniers, S0U1.
dont le rôle est assimilable à celui de (D. musulm.). Transaction qui con-
grandes administrations internationales siste, suivant Ibn Arfa, à accepter une
sont actuellement l'Organisation inter- chose autre que celle demandée ou
nationale du Travail (V. ce mot), l'Or- une partie de cette chose.
ganisation des communications et du
transit, l'Organisation économique et Solidarité.
Dérivé de solidaire, dér. lui-même de la loc. lat.
financière, l'Organisation . d'hygiène, in solidum « solidairement ».
la Commission de coopération intellec- Modalité d'une
tuelle et son Institut, dont le siège est obligation qui, en
cas de pluralité de créanciers (solida-
à Paris. Le siège de l'Assemblée, du rité active), permet à l'un quelconque
Conseil et du Secrétariat est à Genève. d'entre eux de demander au débiteur
Les attributions de la Société des Na- le payement de la totalité de la dette (C.
tions sont à la fois d'ordre politique,
civ., art. Î197 et suiv.) et qui, en cas
économique et financier, juridique et de pluralité de débiteurs (solidarité
administratif (administration de la
passtve), oblige l'un quelconque d'entre
Sarre jusqu'en 1935 et contrôle de eux à payer la totalité de la dette (C.
la Ville libre de Dantzig), humanitaire
civ., art. 1200 et suiv.).
et social. Dans le domaine colonial,
— conventionnelle. Solidarité entre
elle a le contrôle de l'Administration
des territoires sous mandat (V. ce mot) débiteurs résultant d'un contrat.
et, dans le domaine constitutionnel — imparfaite. Forme de la solidarité
interne," celui de la protection des passive dans laquelle ne se produisent
minorités. Parmi les Etats qui sont pas les effets secondaires de la solida-
demeurés en dehors d'elle, se trouvent rité (interruption de la prescription,
les Etats-Unis. L'Allemagne et le mise en demeure, etc..). Ex. : solida-
Japon s'en sont récemment retirés. rité entre les signataires d'une lettre
de change (C. com., art. 140).
Soit communiqué (ordonnance de) — légale. Solidarité entre débiteurs,
(V. Ordonnance). résultant d'un texte de loi. Ex. : soli-
darité entre les co-auteurs d'un délit
Soldat. ou d'un crime pour le payement des
Empr. de l'ital. soldato (et soldare * payer une amendes, restitutions, dommages-in-
solde », v. le suivant).
térêts et frais (C. pén., art. 55).
Autrefois, homme de guerre rému-
néré par une paie régulière ou solde Sommation.
(V. ce '.not, I). Actuellement, homme Dérivé de sommer, lat. médiéval sumutre « dire en
de troupe, en général, y compris le résumé « (de summa «sommes résumées »).
militaire recruté par la conscription I. (Pr.). A. Mise en demeure (V. ce
et qui, précisément, n'est — B. Exploit d'huissier conte-
obligatoire mot.).
pas payé durant la durée légale mini- nant la mise en demeure à une per-
mum de service militaire. sonne d'accomplir un acte déterminé.
II. (Lég. fin.). Mise en demeure
5" Sortie du râle

adressée 'par l'agent du recouvrement chèques sont généralement détachés


des contributions directes et taxes d'un carnet à souche.
assimilées aux contribuables retarda-
taires. On distingue : i° la sommation Souchetage.
sans frais, qui n'est qu'un nouvel aver- Dérivé de sottche. voir le précédent.
tissement préalable nécessaire à toute Opération de compter les souches
poursuite ; 2° la sommation avec frais, dans un bois abattu.
qui est un acte de poursuite adminis-
trative procédant d'une contrainte. Soulèvement.
Dérivé de soulever (comp. de lever, lat. levare).
III. (D. pub.). S'emploie dans l'ex-
Mouvement de révolte collective.
pression suivante : L'attentat ou complot y tendant cons-
— à {la foule. Invitation solennelle titue un crime (C. pén., art. 91).
adressée par une autorité (commissaire — armé. Soulèvement
de police ou officier de gendarmerie) opéré avec
des troupes armées ou au moyen d'armes
à une foule de se disperser avant la
(C. pén., art. 92 et suiv.).
dispersion par la force. En face d'un
attroupement non armé, trois somma-
Soulte.
tions préalables sont requises. Une Tiré de l'anc. v. soudre > payer » (lat. solvere).
seule suffit si l'attroupement est armé. Somme d'argent qui, dans un par-
En cas d'agression par la foule, les tage, compense l'inégalité des lots (d'oïl
personnes menacées sont autorisées le synonyme : « retour de lots » : C. civ.,
à se défendre sans sommation. art. 833), et qui, dans un échange,
compense la différence de valeur des
Sortie du rôle. objets échangés (C. civ., art. 1476).
Tiré de sortir, étym. incer*.
Désignation et placement, par le SoumMon.
Président du tribunal, d'une affaire Lat. submissio (de submittere < soumettre »).
parmi celles devant être plaidées dans I. (D. int. pub.). Acte par lequel des
un délai rapproché. L'affaire sortie tribus dissidentes acceptent les condi-
du rôle est mise au tableau par un tions de paix (ou d'aman) de l'autorité
affichage. métropolitaine ou protectrice. Se dit
également lorsqu'il s'agit de rebelles.
Souche. IL (D. adm.). Dans la procédure
Lat. d'orig. obscure.
de l'adjudication, acte écrit dans lequel
I. (D. for.). Partie inférieure de tronc
un concurrent prend l'engagement de
d'un arbre attenant encore aux racines
se soumettre aux clauses et conditions
mais séparée de la partie supérieure.
du cahier des charges et de se contenter
IL (D. civ.). A propos d'une succession
des prix offerts par lui.
ou d'une généalogie, auteur commun
III. (Lég. fin.). En matière de con-
à plusieurs personnes. Au cas de repré-
tributions indirectes, reconnaissance, par
sentation successorale (V. ce mot),
le redevable, d'une contravention qu'il
chaque héritier représenté constitue a commise, portant sur une irrégula-
une souche, ce qui signifie que ses re-
rité marérielle et tenant lieu de procès-
présentants n'ont droit à eux tous
verbal.
qu'à sa part (partage par souches).
III. (D. com. et fisc). Partie d'une SotiiiiMoiinaire.
feuille de papier qu'on laisse adhérente Dér. de soumission, v. le précédent.
à un carnet ou registre, tandis qu'on Celui de qui émane la soumission
détache l'autre partie (appelée volant (au sens II).
ou récépissé), qui constitue un titre
au profit de son détenteur. Ex. : Par Sommât,
dérogation à la règle générale, les ac- (D. musulm.) La source du droit mu-
tions d'une société correspondant à sulman la plus accréditée après le
des apports en nature ne peuvent être Coran. Elle consiste dans l'ensemble
détachés de la souche que deux années des hadit's, c'est-à-dire des solutions
après la constitution définitive de la données par le Prophète aux difficultés,
société (L. 24 juill. 1867, art. 3, 2e al., qui furent soumises à son jugement
modifié par L. Ier août 1S93). Les Les hadit's ont été rapportés de mé-
Sous-acquéreur 458

moire par les compagnons du Prophète, III. Ensemble des services dirigés
les Adeptes et les suivants. par le sous-préfet.
Sous-préfet.
Sous-acquéreur.
V. ACQCEREUR. (V. Préfet).
Acquéreur dont le titre est apprécié Sous-secrétaire d'Etat.
par rapport à l'auteur de son vendeur.
(V. Secrétaire d'État).
Sous-affrètcmcnt. Sous-traitant.
V. AFFRÈTEMENT.
V. TRAITANT.
Contrat par lequel l'affréteur d'un
Celui qui se charge, à forfait ou à la
navire passe lui-même un contrat d'af-
tâche, dun lot détaché d'un travail
frètement avec une tierce personne concédé dans son ensemble à un en-
(Y. Affrètement). trepreneur principal. Cette combi-
naison est fréquente dans l'industrie
Sous-contribution. du bâtiment et, plus généralement,
V. CONTRIBUTION.
dans toute les entreprises de travaux
(V. Sous ordre). publics.
Sous-entrepreneur. Souscription.
(V. Entrepreneur). Lat. subsciiptio (de subscribere « souscrire »).
Engagement par une personne d'ac-
Sous-jjouvcrneur. complir les obligations résultant d'un acte
(V. Gouverneur). juridique, au moyen de l'apposition de sa
signature au bas de cet acte. Ex. : sous-
Sous-location. cription des actions d'une société, sous-
V. LOCATION. cription à un ouvrage à éditer, à une
Contrat passé entre un locataire oeuvre de bienfaisance.
principal et une autre personne, ap- —
publique. Souscription offerte au
pelée sous-locataire, pour conférer à ce public. Ex. : emprunt d'Etat ; sous-
dernier un droit de jouissance sur tout
ou partie d'un bien donné en location cription publique pour l'érection d'un
au locataire prin- monument, etc.
par le propriétaire
cipal (C. civ., art. 1753). Soustraction de pièces.
Lat. subiractio (de subtratiere « soustraire »).
Sous-ordre. I. Délit consistant à enlever une pièce
V. ORDRE. qu'on a produite à des débats (C. pén.,
Procédure grâce à laquelle les cré- art. 409).
anciers d'un débiteur qui figure lui- II. Crime consistant, de la part d'un
même ou est en droit de figurer comme fonctionnaire public, à s'approprier des
créancier dans une procédure d'ordre pièces dont il est dépositaire ou qui lui
(ou, par extension, de distribution par ont été remises ou communiquées en
contribution) prennent la place de leur raison de ses fonctions (C. pén., art. 169
débiteur et se partagent entre eux, et suiv.). Constitue un cas de forfai-
suivant leur rang ou au marc le franc, ture (V. ce mot). Si l'auteur est un simple

le montant de la collocation qui revient particulier, la soustraction ne constitue
à leur débiteur (C. pr. civ., art. 775). qu'un vol.

Sous-palan. Soutènement de compte.


de soutenir, voir les suivants.
(V. Clause de sous-palan).
Dérivé
Moyens et justifications invoqués pour
établir la sincérité d'un compte pré-
Sous-préfecture. senté en justice (C. pr. civ. art. 538).
V. PRÉFECTURE.
I. Chef-lieu de l'arrondissement (V. Souteneur.
ce mot). Dérivé de
soutenir^
v. le suivant.
II. Hôtel dans lequel sont installés Individu qui prétend protéger une
les services administratifs dirigés par fille publique et qui vit à ses dépens.
le sous-préfet. Sont considérés comme tels et coupables
.59 Soutien de famille

de vagabondage spécial ceux qui ai- — nathnale. Mode du


d'expression
dent, assistent ou protègent la pros- principe démocratique, spécial au droit
titution d'autrui sur la voie publique constitutionnel français, proclamant que
et en partagent sciemment les profits la souveraineté, conçue comme un droit
(L. 27 mai 1885, art. 4, complété par subjectif, appartient en propre au peuple
L. 3 avr. 1903). personnifié dans la Nation.
Soutien de famille.
Tiré île soutenir, lat. suslinete. Spécialité (règle de la).
Dérivé de spécial, lat. specialis « relatif à l'espèce
Jeune homme dont l'activité est in- (species) ».
dispensable pour assurer la subsis- S'emploie dans les expressions sui-
tance de sa famille et qui, de ce fait, vantes :
peut obtenir des sursis d'incorporation -*- administrative.
Principe de droit
jusqu'à l'âge de 25 ans (L. 31 mars 192S, administratif en vertu duquel les di-
art. 23), et, sa présence sous les verses autorités ont chacune leur sphère
pendant
drapeaux, faire bénéficier sa famille d'attribution et doivent limiter leurs
d'allocations journalières versées par
pouvoirs à cette sphère. Le fait de sortir
l'Etat en compensation de son absence de cette attribution
forcée (ibid, art. 24). spécialisée constitue
le vice d'incompétence, qui ouvre le
recours pour excès de pouvoir devant
Soutrage. le Conseil d'Etat. De même l'autori-
Dér. d'un mot dialectal sou{s)tré » litière », tiré
d'un anc. v. sou(s)lrét, lat. pop. 'substrare.
sation donnée par le Conseil d'Etat à
Droitd'usageportantsurlesmorts-bois, un établissement public ou à une as-
les feuilles mortes et les herbes sèches sociation de recevoir une libéralité
ne peut être donnée que si l'emploi .
que l'on peut récolter dans une forêt
pour les brûler ou ei faire de la litière. prescrit par le disposant est conforme
aux statuts ou à l'objet de la personne
Souverain. morale bénéficiaire.
Lat. médiéval superanus (de super «dessus »). — budgétaire. Règle du droit bud-
I. (Subst.). — A. Titulaire de la
souveraineté dans l'Etat. Ex. : selon le gétaire qui affecte spécialement à chaque
le peuple est chapitre du budget les crédits ouverts
principe démocratique,
souverain. — B. Chef d'Etat monar- par la loi de budget et qui a pour effet
essentiel d'interdire au pouvoir exé-
chique. cutif tout virement de crédit de cha-
IL (Adj.). — A. Qui a la souveraineté.
pitre à chapitre.
Ex. Etat souverain, organe souverain.
— B. Qui échappe au contrôle d'un — hypothécaire. Indication obliga-
organe supérieur. Ex. : le Sénat cons- toire, à peine de nullité, dans tout
titué en Cour de Justice rend des dé- acte constitutif et dans
d'hypothèque
cisions souveraines. toute inscription d'hypothèque con-
ventionnelle : i° de la" nature et de la
Souveraineté. situation des immeubles appartenant
Dérivé de souverain ; v. le précédent. actuellement au débiteur et hvpothéqués
I. (D. const.). Le pouvoir politique par lui (C. civ., art. 2129) ; 2°de la somme
de l'Etat aux mains des gouvernants. pour laquelle l'hypothèque convention-
IL (D. pub. et int. pub.). — A. Qua- nelle est consentie (C. civ., art. 2132).
lité de l'Etat ou du gouvernant qui n'est La règle de la spécialité n'est pas ap-
lié par aucune règle supérieure. Ex. : la aux hypothèques légales. Pour
souveraineté de l'Etat hégélien. Par (ïlicable
es hypothèques judiciaires, la spécialité
extension, le pouvoir dont jouit cet n'est exigée qu'en ce qui concerne la
Etat ou ce gouvernant. — B. Qualité désignation de la somme.
de l'Etat ou d'un organe qui n'est
soumis à aucun autre Etat ou organe,
Spécification.
alors même qu'il est lié par des règles Lat. spteificatio (de species, v. le précédent).
supérieures. Ex. : L'Etat français est Création d'un objet nouveau par
doté de la souveraineté. Par extension, transformation d'une matière donnée
le pouvoir dont jouit cet Etat ou cet (C. civ., art. 570 et suiv.). Ex. : statue
organe. tirée d'un bloc de marbre.
Sphère d'Influence 460»

Spéculation. accomplir les candidats à certaines


Lat.
speculalio (de spéculât i « observer »). fonctions : avocats (V. Conférence du
sur marchandises, valeurs
Opération stage), avoués et autres officiers minis-
ou immeubles faite en vue d'obtenir tériels.
un bénéfice de la revente ou de l'ex-
ploitation de ces biens. Staries (ou Jours de planche).
— illicite. Délit consistant en opé- Tiré de surestaries, v. ce mot.
Délai fixé par la convention ou, à
rations commerciales, qui, en vue de
constituer un bénéfice supérieur, faussent défaut, par les usages locaux, au char-
les cours normaux de la concurrence geur ou au destinataire pour charger
ou décharger le navire.
par des moyens prohibés par la loi :
diffusion de faits faux ou calomnieux,
etc. (C. pén., art. Stationnement sur la voie publique-
suroffres, coalition, Dérivé de stationner, dér. lui-même de slalio, lat.
419, modifié par L. 3 déc 1926), par statio.
la provocation d'une hausse de denrées Fait, pour un particulier, d'occuper
ou de marchandises non justifiée par pour un temps plus ou moins long un em-
les besoins des approvisionnements ou placement sur le domaine public, sans
de légitimes prévisions (L. 23 oct. 1919, cette occupation entraîne modi-
art. 6, dont l'application a cessé le 23 oct. ?nie
ication à l'assiette du domaine. On
1922). Par extension, l'expression a été distingue les stationnements qui né-
appliquée à l'augmentation des loyers cessitent une autorisation administra-
au delà du taux normal qui aurait été tive (V. Permis de stationnement) et
déterminé par la concurrence naturelle ceux qui peuvent s'exercer sans auto-
et libre et eu égard à l'accroissement risation administrative sous réserve d'ob-
des charges de la propriété bâtie (L. server la réglementation de police les
23 oct. 1919, remplacée par L. 29 déc. concernant.
1923, qui a assigné des limites au prix
des baux à loyer). Statistimic (droit de).
Kmpr. de l'ail. Sstatistik ((fait lui-même sur le lat.
status « état »). ..
Sphère d'influence.
Lat. spfuiera (mot pris au grec). (V. Droit de statistiquep.
Zone territoriale dans laquelle deux
ou plusieurs puissances s'engagent à ne Statu (|Uo nnte hélium.
pas se livrer à des compétitions d'ordre Rétablissement de l'état de fait et de
politique les unes contre les autres et droit tel qu'il existait avant les hostilités.
reconnaissent à l'une d'elles la faculté Il implique l'évacuation des territoires
plus ou moins exclusive de stipuler occupés, la restitution des prisonniers,
avec les autorités locales la création la remise en vigueur des traités sus-
de situations conventionnelles. En ma- pendus, la reprise des relations diplo-
tière coloniale la création de sphères matiques.
d'influence aboutit à la pratique de l'hin-
terland. Statut.
Lat. statutuin (de slaluere « statue» »).
Stabilisation, L Règlement ou convention destiné à
Dérivé de stabiliser, dér, lui-même de stable, lat. assurer le fonctionnement d'une col-
slabilis. lectivité publique ou privée. Ex. 5
Opération qui a pour objet démettre statuts d'une société, d'une association,
fin aux variations dans le pouvoir d'achat statut des fonctionnaires (V. infra),
d'une monnaie en fixant à un certain — des
ce pouvoir d'achat. Ex. : en France, fonctionnaires.
point A. Au sens large, ensemble des dis-
le franc a été stabilisé par la loi du 25
légales et réglementaires fixant
juin 1928 qui a fixé sa valeur à 65,5 a situation du fonctionnaire, en ce qui
{>ositions
milligrammes d'or au titre de neufeent
concerne l'entrée au service, l'avance-
millièmes de fin.
ment, la sortie du service, les devoirs
et les avantages de la fonction.
Stage. B. Au sens étroit, fixation par la loi
Lut. médiéval stagium (fait lui-même sur le fr.
ttlage. étage). (opposée au règlement) des garanties
Période d'études pratiques que doivent fondamentales de carrière accordées
461 Stell! omit

aux fonctionnaires, de manière adonner N'existe plus que dans la navigation


à ceux-ci la garantie de la loi. à la pêche oh il joue le rôle de directeur
IL (D. int. priv.). S'emploie dans les des opérations de pêche.
expressions suivantes :
— personnel. tradition- Subrogation.
Expression Lat. — are «
nelle désignant les lois qui se réfèrent subrogatio (de subroger »).

à l'état et à la capacité et qui suivent Substitution d'une personne à une


autre dans un rapport de droit (subro-
la personne. Par extension, mais à tort,
gation personnelle) ou attribution à une
l'expression est encore employée pour chose des qualités juridiques de celles
désigner les lois destinées à produire
un effet extra-territorial, abstraction qu'elle remplace dans un patrimoine
ou une universalité juridique (subro-
faite de leur objet. Ex. : lois relatives
aux contrats. gation réelle): Ex.: rour la subrogation
— réel. personnelle, V. Payement avec subro-
Expression traditionnelle dé- gation ; pour la subrogation réelle,
signant les lois qui ont pour objet les sous le régime de la communauté, l'im-
biens envisagés ut singttli (Y. ces mots). meuble acquis en remploi d'un immeuble
F^mployée par extension, mais à tort, propre est propre ; la créance du prix
pour désigner les lois d'application d'un immeuble propre est propre (C.
territoriale, abstraction faite de leur civ., art. 1434). En cas d'incendie d'un
objet. Ex. : les lois pénales, les lois sur immeuble hypothéqué, l'indemnité d'as-
les délits civils. surance est subrogée à l'immeuble et
garantit les droits du créancier hypo-
Stellionat. thécaire (L. 13 juill. 1930, art. 37).
Lat. stellionatus (de slellio « fourbe, escroc »).
Fait de vendre ou d'hypothéquer — à
l'hypothèque légale de la femme
un même bien à deux personnes, au mariée. Convention par laquelle la femme
moyen d'affirmations mensongères ou mariée cède son rang hypothécaire
de réticences. Ex. : C. civ., art. 2136, à un créancier hypothécaire ou à l'ac-
§2. quéreur d'un immeuble du mari.
— (payement avec). Payement d'une
Stipulation.
Lat. slipulatio (de slipulan «
stiputer »).
dette par une personne étrangère à la
Clause d'un contrat. dette ou coobhgéé du débiteur, qui se
— trouve de ce fait subrogée soit par
pour autrui. Stipulation, par l'un la loi, soit
des contractants, que son cocontractant par la convention dans les
une prestation au profit droits et actions du débiteur (C. civ., art.
accomplira
d'un tiers (C. civ.. art. 1119, 1121 et 1250, 1251). En matière d'assurance
de dommages, l'assureur qui a
"65). payé
l'assuré est subrogé dans les droits
Stricto sensu. et actions de ce dernier, bien qu'il ait
Au sens strict, commandé par l'inter- payé sa propre dette (L. 13 juillet 1930,
art. 36). De même, le codébiteur so-
prétation littérale.
lidaire, qui a payé la totalité de la
Subornation de témoins. dette, ou l'acquéreur qui a payé le
Lut. snbornatio (de subemate « suborner •).
créancier hypothécaire se trouve su-
Infraction consistant à déterminer brogé dans les droits du créancier contre
un témoin à déposer faussement en ses codébiteurs ou.contre le vendeur.
justice. Elle est punie des mêmes peines '
que le faux témoignage (C. pén., art. Subrogé-tuteur.
365). Elle se distingue de la provocation Voir le précédent.
au faux témoignage, qui constitue un Personne choisie par le conseil de
acte de complicité de ce crime ou de ce famille dans ta ligue autre (pie celle
délit. du tuteur (C. civ., art. 423) et dont la
mission consiste à surveiller et à con-
Subrécnrauc. trôler l'activité du tuteur et à repré-
Kmpr. de l'esp. sobrecargo (— gar « surcharger »). senter le mineur lorsque les intérêts
Représentant des intérêts de la car- de celui-ci sont en opposition avec ceux
gaison dans la navigation maritime. du tuteur (C. civ., art. 420).
Substitut 4C2'

Substitut. art. 898). La substitution vulgaire,,


Lat. substitulus (voir le suivant). permise par la loi, se distingue de la
Magistrat membre du Ministère pu- substitution fidéicommissaire (V. ce
blic, chargé d'assister le Procureur mot) en ce sens que le second gratifié
général près d'une Cour d'appel (subs- n'est appelé que subsidiairement et
titut du Procureur général) ou le Pro- au cas de caducité de la première li-
cureur de la République près d'un tri- béralité.
bunal de première instance (subs-
titut du Procureur de la République) Subvention.
(Décr. 18 août 1810). Lat. subventio (de — venire »subvenir »).
Allocation facultative ou obligatoire,,
Substitution. par les pouvoirs publics, d'une somme
Lat. substittttio (de — mre « substituer »). d'argent en faveur d'un travail, d'une
S'emploie dans les expressions sui- oeuvre ou d'une institution d'intérêt
vantes : public ,
— d'enfant. Infraction consistant, de —
la part soit de la mère, soit d'un tiers, postale. Subvention accordée par
l'Etat aux navires de commerce qui,
à mettre un autre enfant à la place de en vertu de conventions
celui dont une femme est accouchée passées avec
l'Etat, sont chargés du transport des
(C. pén., art. 345). correspondances en assurant un ser-
— fidéicommissaire. Disposition entre vice régulier avec certains ports.
vifs ou testamentaire par laquelle le
Successeur.
disposant charge la personne gratifiée Lat. successor (de — cedere » succéder »).
(dite grevée) de conserver toute sa vie I. Toute personne qui prend la place
les biens à elle donnés ou légués en
à son décès d'une autre dans un commerce, dans
vue de les transmettre
certaines fonctions, dans ses droits ou
à une autre personne (dite appelée)
lui-même. obligations.
désignée par le disposant IL Plus spécialement, toute personne
La substitution, qui était, avec le droit
d'aînesse, le soutien de l'organisation appelée à recueillir tout ou partie d'une
succession (V. ce mot).
de la noblesse d?ns l'ancienne France,
est prohibée par l'art. 896 C. civ.; — anomal (V. Succession anomale).
elle est exceptionnellement permise au
— irrègulier. Successeur qui se dis-
profit des petits-enfants ou des neveux
du testateur (C. civ., art. 1048 et suiv.). tingue de l'héritier proprement dit en
— ce sens qu'il n'a pas la saisine et doit
(Pouvoir de). Faculté conférée à se faire envoyer en possession des biens
une autorité ou à un particulier de dé-
héréditaires. La catégorie des succes-
léguer à un autre ses pouvoirs ou fonc- seurs irréguliers ne comprend plus au-
tions. En principe, les autorités n'ont
chacune jourd'hui que le conjoint survivant,
pas le pouvoir de substitution, de l'Etat (C. civ. art. 724).
ayant sa sphère d'action propre et dé-
limitée par la loi. Cependant, en cer- Suceessible.
tains cas, la substitution est possible Dérivé de succéder,d'après le suivant.
ou même nécessaire. Par exemple, quand I. Qualificatif servant à caractériser
l'état de siège est proclamé, l'autorité l'aptitude à recueillir une succession.
militaire se substitue à l'autorité civile Ex. : degré successible.
pour le maintien de l'ordre. Entre par- IL Substantivement, personne apte
ticuliers, l'acte de mandat règle géné- à recueillir une succession (V. aussi
ralement la faculté de substitution Héritier présomptif).
du mandataire.
— vulgaire. entre vifs Successif.
Disposition Lat. successivus, v. le précédent.'
ou testamentaire par laquelle le dispo- (V. Délit et Droit).
sant désigne une seconde personne qui
recueillera le don ou legs au cas où, Succession.
pour une cause quelconque, le dona- Lat. successio,v. les précédents.
taire ou légataire appelé en première I. Transmission à une ou plusieurs
ligne ne le recueillerait pas (C. civ., personnes vivantes, du patrimoine laissé
463 Succursale

par une personne décédée (C. civ., art. Suffrage.


718 et suiv.). Lat. sujfragium.
IL (sens dérivé). Le patrimoine ainsi Vote, voix donnée en matière d'élec-
transmis. Syn. : héritage, hérédité. tion (V. ce mot). On distingue en ce
— ab intestat. Succession dont la dé- qui concerne la composition du corps
électoral, le suffrage • capacitaire, le
volution est réglée par la loi. S'oppose
à succession testamentaire suffrage censitaire et le suffrage universel,
(V. ce mot). et, en ce qui concerne le pouvoir élec-
•— anomale. Succession relative à toral de l'électeur, le suffrage direct et
certains biens, qui est attribuée à une le suffrage indirect;
personne déterminée en raison de la —
provenance de ces biens. L'ascendant capacitaire. Système du suffrage
restreint dans lequel l'électorat est
succède ainsi aux biens donnés par lui
à son descendant mort sans postérité réseVvé à ceux qui ont un certain degré
et qui subsistent dans la succession d'instruction généralement prouvé par
de celui-ci (C. civ., art. 747). L'adoptant un diplôme ou par l'exercice de cer-
donateur ou ses enfants succèdent dans taines professions.
les mêmes conditions aux biens donnés — censitain Système de suffrage
par l'adoptant à l'adopté (C. civ., art. restreint dans lequel l'électorat est
358 et 359), ainsi que les frères et soeurs réservé à ceux qui ont une certaine
légitimes aux biens donnés à leur frère fortune constatée par le payement d'une
ou soeur naturel par l'auteur commun certaine somme d impôt direct (cens).
(C. civ., art. 765). Syn. : retour, légal. — direct. Système d'élection dans
— bénéficiaire. Succession acceptée lequel les électeurs désignent immédia-
par le .successeur sous bénéfice d'in- tement l'élu ou les élus.
ventaire (V. ce mot). — indirect. Système d'élection dans
— en déshérence. Succession pour la-
lequel le corps électoral désigne seule-
quelle il n'existe pas d'héritier au degré ment des électeurs du second degré
suceessible et qui est dévolue à l'Etat
qui élisent l'élu ou les élus.
(C. civ., art. 768). — universel. Par
— testamentaire. Succession dont la opposition aux sys-
tèmes de suffrage restreint, celui dans
dévolution est réglée en tout ou en
lequel l'électorat n'est restreint ni par-
partie par la volonté du défunt exprimée des conditions de fortune, ni par des
dans son testament. S'oppose à suc- conditions de capacité, ni par des con-
cession ab intestat (Y. ce mot). ditions d'hérédité, mais qui peut im-
— vacante. Succession pliquer des exclusions à raison de l'âge,
que personne
ne réclame, soit qu'il n'y ait pas d'hé- de l'insanité d'esprit, du sexe, de l'in-
ritiers connus, soit que les héritiers dignité, etc..
connus y aient renoncé (C. civ., art. 8ir).
Suite (droit de).
Succursale. (V. Droit de suite).
Dérivé du lat. succurrere » secourir » d'après le
supin succursutn.
I. (D. adm. et com.). Etablissement Sujet.
Lat. subjeelus (de subjicere « soucelloco).
dépendant d'un autre et créé pour le Indigène d'une colonie française ne
même objet, mais jouissant d'une cer-
taine autonomie. Ex. : succursale de la
jouissant pas des droits de citoyen
français.
Banque de France ; L. 24 juill. 1867, — de droit. Titulaire d'un droit.
art. 52.
IL (D. can.). Eglise qui supplée à
l'insuffisance de l'église p aissiale. Superficie (droit de).
Lat. superficies.
Droit de propriété portant sur les
Suffrnjjant. édifices ou plantations existant sur
Lat. ecciés. suffraganeus (de suffragari • favoriser »,
V. le suivant). un terrain dont la propriété appartient
(D. can.). Se dit d'un évêque à l'égard à une autre personne. Ces édifices ou
du métropolitain dans la province de plantations prennent alors le nom de
qui son diocèse se trouve. , superficies. I«e droit de superficie existe
464
Suppléance

notamment en cas de bail avec per- Surarhitre.


mission de bâtir ou en cas de bail à V. ARBITRE.

domaine congéable (V. ce mot). Arbitre désigné par les parties dans
le compromis ou, au cas où les arbitres
ne peuvent se mettre d'accord, par celui-
Suppléance.
Dérivé de
suppléer (lat. supplere). ci ou par un tiers (par exemple, le pré-
Par opposition à la délégation (V. ce sident du tribunal), pour trancher
la
mot, II), remplacement temporaire, dé- contestation. D'après 1 art. 1018 du Code
cidé et organisé par la loi, d'un agent de procédure civile, le surarbitre est
empêché ou absent, par un autre agent. tenu de se conformer à l'un des avis
des arbitres.
Supplique.
Kmp. de l'ital. supplica (du supplicare, lat., id.).
Surcharge.
Demande ou exposé adressé à l'au- V. CHARCE.
torité compétente sous forme préca- Substitution, dans un écrit, d'un mot
tive, pour obtenir certains avantages à un autre mot, obtenue en recouvrant
non contraires aux lois et faisant appel de lettres différentes celles du mot
à l'équité et à la bienveillance, plutôt primitif. Dans les actes notariés, les
qu'aux principes juridiques stricts.. Ex. : surcharges sont interdites (L. 25 ven-
recours en grâce, demande en dégrève- tôse an XI, art. 16).
ment d'impôt à la suite de revers de
fortune. Surenchère.
V. EN-CHÈRE.
Supposition. Enchère faite sur le prix déjà obtenu
Lat. (de supponere « supposer ».
supposilio à la suite de la vente ou de l'adjudication
S'emploie dans 1 expression suivante : d'un immeuble ou d'un fonds de com-
~ de Part (ou d'enfant). Infraction merce. A la suite d'une aliénation volon-
consistant à attribuer à une femme taire, la surenchère ne peut être portée
un enfant dont elle n'est pas accou-
que par des créanciers. Au contraire,
chée, soit que la fraude émane de toute personne peut surenchérir en
la femme elle-même, soit qu'elle matière de vente judiciaire d'immeuble.
émane d'un tiers, cela, même si l'en- La surenchère doit être, selon les cas,
fant supposé ou la mère désignée est du sixième ou du dixième de l'enchère
imaginaire (C. pén., art. 345). primitive (V. en ce qui concerne :
la surenchère sur adjudication judiciaire
Suppression. d'immeuble : C. civ., art. 2185, C. pr.
Lat. «
suppressio (de supprimere
les expressions
sui-
supÇrineno). civ., art. 708 et suiv., 730, 832 et suiv. ;
S'emploie dans C. com., art. 573, L. 5 janv. 1914^; la
vantes : surenchère sur aliénation volontaire :
— de part
(ou d'enfant). Infraction C. civ., art. 2185 ; la surenchère sur
consistant à faire disparaître la preuve vente de fonds de commerce : L. 17
de l'existence d'un enfant sur l'état mars 1909, art. 4 et 23).
civil, sans toucher à sa vie, soit en dis-
simulant sa naissance, soit en le faisant Surestaries.
passer pour mort. Elle constitue un Kmp!. de l'esp. sobestaria,
crime ou un délit plus ou moins grave Temps employé au chargement ou
selon qu'il est établi ou non que l'en- au déchargement du navire après
fant a vécu ou n'a pas vécu (C. pén., l'expiration du délai des staries. Ce délai
art. 345). donne droit, au profit
supplémentaire
— d'état, Infraction consistant à pri- de l'armateur, au payement d'une in-
ver un enfant de son véritable état demnité, fixée par là convention des
civil, soit en l'empêchant d'acquérir la parties ou par l'usage. L'expression
preuve légale de sa filiation, soit en lui désigne également l'indemnité due.
enlevant Ta preuve acquise. Résulte de
différents crimes ou délits, par exemple, Sûreté.
d'un faux portant sur la naissance d'un Dér. de sur, lat. secutus.
enfant légitime ou sur l'acte de recon- I. (D. civ.). Garantie fournie pour
naissance d'un enfant naturel). l'exécution d'une obligation.
465 Surnom

— •
personnelle. Sûreté consistant dans Sursis.
soit d'une caution *(V. Dérivé de surseoir, comp. de scod (lat. sedere).
l'engagement
ce mot), soit de personnes s'engageant Ajournement.
solidairement (V. Solidarité). — à l'exécution des peines, des pour-
— réelle. Sûreté consistant dans un suites. Faveur que le tribunal peut
droit réel du créancier sur un ou plu- accorder au délinquant condamné pour
sieurs biens déterminés du débiteur crime ou délit de droit commun, alors
ou d'un tiers (nantissement, privilège, qu'il n'a pas subi de condamnation an-
hypothèque), caution réelle (V. ces mots). térieure, et qui consiste en la suspension
IL (D. pub.). S'emploie dans les de l'exécution de l'emprisonnement ou
expressions suivantes : de l'amende, sous cette condition qu'en
— individuelle. cas de nouvelle infraction commise par le
Elément de la liberté déh'n quant dans un délai de cinq ans du
individuelle (V. ce mot) consistant dans
la garantie contre les arrestations, dé- prononcé du jugement qui accorde le
sursis, le délinquant subira la peine dont
tentions et pénalités arbitraires. l'exécution a été suspendue, sans con-
— nationale. Direction fusion possible avec la nouvelle peine
générale du
ministère de l'Intérieur, constituant un encourue, qui est aggravée par la réci-
service d'informations de toute nature, dive (L. 26 mars 1891).
destiné à faciliter la surveillance po- — à statuer. Décision d'un tribunal
licière dans toutes les parties du ter- remettant à une date ultérieure le juge-
ritoire et dans toutes les branches de ment d'une affaire pour raisons de pro-
l'administration. Avant le décret du cédure ou d'ordre intérieur. Ex. : si
28 avril 1934, portait le nom de Sûreté une question préjudicielle, dont la con-
générale. naissance appartient à une autre ju-
ridiction, est soulevée au cours d'un
Surnom.
V. NOM. procès, le tribunal, saisi de ce procès,
doit surseoir à statuer jusqu'à ce que
Appellation qui peut être ajoutée par
une personne à son nom patronymique. cette question préjudicielle ait été jugée
Se distingue du pseudonyme (V. ce par la juridiction compétente. En ma-
tière de divorce, le tribunal peut sur-
mot), qui est un nom supposé que
la personne se donne pour cacher au seoir à prononcer son jugement pen-
dant un délai maximum de six mois.
public son identité.
— d'incorporation Re-
(ou d'appel).
Surnuméraire. mise à une époque postérieure à la date
Lat. supernumerarius (de numertts « nombres »). normale, de l'incorporation d'un homme
Employé de grade inférieur dans sous les drapeaux ; accordée soit pour
certaines administrations fiscales. cas de force majeure, soit pour conve-
nances personnelles dûment justifiées
Surprime. (intérêt des études ou de l'apprentis-
V. Prime. sage, besoins d'une exploitation agri-
Prime supplémentaire d'assurance due cole, industrielle ou commerciale, ré-
en cas d'aggravation du risque couvert sidence à l'étranger, etc..) (L. 31 mars
ou de garantie d'un risque nouveau 1928, art. 22 et 23.
auquel doit s'étendre la police.
Surtaxe.
Sursalaire. Voir TAXE.
Comp. de salaire, lat. solarium « solde pour acheter
I. D'une manière générale, majora-
du sel ( sal) ».
tion d'une taxe par liquidation d'un
Expression employée quelquefois pour droit complémentaire sur une même
désigner un supplément s'a joutant au
assiette. Ex. : les surtaxes de rétorsion
salaire normal.
ou de représailles en matière de douanes
— (ou allocations familiales).
familial (V. C. douanes 1934, art. 17).
Sursalaire versé obligatoirement aux IL Terme employé parfois, au lieu
travailleurs, d'après le nombre de leur de taxe, droit, contribution, etc., pour
enfants, par l'intermédiaire des caisses désigner une taxe perçue à raison de
de compensation (L. H mars 1932). faits particuliers, mais en même temps
30
Surveillance .66

qu'une autre taxe. Ex. : les surtaxes d'en- en raison de la qualité du prévenu, il est
trepôt ou d'origine en matière de douane. nécessaire d'obtenir, pour le poursuivre,
une autorisation, ou encore lorsque le
Surveillance (s'inscrire en). prévenu est atteint de démence après
Dérivé de surveiller, compa. de veiller (lat. vigilare) l'infraction.
Moyen par lequel un avocat à la — des
Cour de cassation, chargé de défendre poursuites individuelles. In-
un jugement ou un arrêt de terdiction faite à tout créancier chiro-
frappé
pourvoi en cassation, se réserve de sou- graphaire du failli ou du liquidé judi-
tenir la thèse de ce jugement ou de cet ciaire, à partir du jugement déclaratif,
arrêt, à titre officieux, devant la Cham- d'exercer ou de continuer toute action
bre des Requêtes, en produisant un mé- en justice ou toute voie d'exécution
moire. contre le failli ou le liquidé judiciaire.
Cette règle a pour but d assurer l'égalité
de traitement entre les créanciers et
Suspense.
Tiré de suspendre, lat. suspendere. d'éviter l'élévation des frais par suite
Censure ecclésiastique par laquelle de la multiplication des poursuites indi-
un clerc, coupable de faute grave, est viduelles. Le créancier, pour faire valoir
privé de l'exercice de ses pouvoirs d'or- son droit, doit produire à la faillite ou
dre (suspensio ab ordine) ou de ses à la liquidation judiciaire et se soumettre
pouvoirs de juridiction (suspensio ab à la vérification des créances (C. com.
officio) ou seulement de son bénéfice art. 455, al. 3, 527, 571 ; L. 4 mars
1889)
(suspensio ab bénéficie). art. 5, al. Ier, modifié par L. 4 avril 1890)'
— d'instance. Arrêt de
temporaire
Suseription. l'instance, par suite soit d'un accord
Lat. superscriplio.
des deux parties, soit d'une décision
(V. Acte de suseription). du juge, par exemple consécutivement
à une exception dilatoire ou à une ques-
Suspension. tion préjudicielle. Lorsque la cause de la
Lat. suspensio (v. SCSPESSE).
S'emploie dans les expressions sui- suspension n'existe plus, l'instance re-
vantes : prend son cours de plein droit, sans qu'il
soit nécessaire de faire un acte de reprise
— d'audience. Interruption de l'au- d'instance.
dience pendant un temps limité par le
président du tribunal.
Suspicion légitime.
— de fonctions. Fait de retirer, à Lat. suspicio (de suspieete, « soupçonner »).
titre temporaire, ses fonctions à un agent Crainte légitime, inspirée par toute
dont les supérieurs ont à se plaindre- circonstance autre que la parenté ou
La suspension peut être une peine en l'alliance (V. Renvoi pour cause de pa-
soi ou constituer une mesure d'urgence renté ou d'alliance), qu'un tribunal juge
en attendant des sanctions plus graves. un procès avec partialité ou dans l'in-
Ex. : suspension du maire par le préfet térêt personnel de ses membres. Pour
ou le ministre. cette raison, toute partie en cause peut
— de prescription. demander au tribunal supérieur de
Arrêt temporaire
soustraire ce procès au tribunal saisi
du cours de la prescription au profit
et de le renvoyer devant un autre du
de certaines personnes (mineurs, in-
même ordre. Le renvoi est accordé si le
terdits, époux, etc..) ou pour certaines tribunal estime que les faits qui légi-
causes déterminées par la loi, et sans
timent la suspicion sont précis et surri-
anéantissement rétroactif du temps samment graves (Constit. de l'an VIII,
couru antérieurement (C. civ., art. 2251 art. 65 ; L. 27 ventôse an VIII, art. 79).
et suiv.). Se différencie à cet égard de
l'interruption (V. ce mot).
Siveatiny system.
— des poursuites. Arrêt de l'action Mot3 anglais, fttt. « système qui fait suer ».

publique, pour l'une des causes déter- Spéculation sur la main-d'oeuvre, ten-
minées par la loi, notamment lorsqu'il dant à avilir les salaires. Plus spécia-
est nécessaire de statuer au préalable lement, spéculation faite par un inter-
sur une question préjudicielle, ou lorsque, médiaire, tâcheron ou marchandeur,
467 Synagogue

qui reçoit d'un entrepreneur un lot pagnie des agents de change (Décr.
d'ouvrage à exécuter à forfait et y 7 oct. 1890, art. 19).
emploie des ouvriers rémunérés à la — des gens de mer. Agent subalterne
tâche et à vil prix. Ces ouvriers sont de l'Administration de la Marine mar-
souvent des travailleurs à domicile chande pour le service de l'inscription
(C. trav., liv. Ier, art. 33 et suiv.). maritime (V. ce mot).

Synagogne. Syndicalisme.
Lat. eccl. synagoga (d'or, grecque).
Dérivé du syndicat, lui-même dérivé de syndic, v.
Edifice destiné à la célébration du le précédent.
culte israëlite. Organisation économique et sociale
ayant pour base l'existence de syndicats
Synallagmatique. professionnels et de fédérations de syn-
(V. Contrat synallagmatique). dicats (V. Syndicat).

Syndic. Syndicat.
Lat. syndicus (d'un mot grec signifiant «quiassiste Dérivé de syndic, v. les piécédents.
en justice »). I. (Lég. ind.). Association de personnes
Personne qui a pour mission de prendre
exerçant la même profession, des pro-
soin des affaires de certaines personnes, fessions similaires ou connexes, à l'effet
compagnies ou corporations (V. les sous- de défendre leurs intérêts professionnels
mots). Désigne parfois le président de (C. trav., liv. III, art. 1 et 2).
la compagnie ou de la corporation.
— agricole. Syndicat
— de faillite. professionnel
Représentant légal de formé entre des personnes exerçant une
la masse des créanciers du failli, consi-
déré par la loi comme représentant aussi profession agricole : propriétaires, ex-
ploitants, fermiers, métayers, ouvriers
le failli dont il gère et liquide les biens
et au nom de qui il agit en justice en agricoles, etc..
raison du dessaisissement (V. ce mot, II) — de garantie. Organisme d'assurance
dont le failli est frappé. La loi permet prévu par la loi du 9 avril 1898 sur les
de désigner plusieurs syndics. Le syndic accidents du travail, fondé sur un enga-
provisoire est celui qui est nommé par le gement solidaire de tous les chefs d'en-
tribunal dans le jugement déclaratif treprise adhérents, de manière à suppléer
de faillite pour prendre les mesures à la défaillance éventuelle de certains
urgentes de conservation du patrimoine d'entre eux et à répartir entre eux les
du failli (C. com., art. 462, al. Ier). Le risques des accidents dont ils sont léga-
est celui qui est désigné, lement tenus.
syndic définitif
dans les quinze jours du jugement décla- — mixte. Syndicat professionnel com-
ratif, par le tribunal, sur l'avis de l'assem- prenant des patrons et des salariés.
blée des créanciers, pour exercer pleine- — ouvrier.
ment le rôle de syndic (C. com.. art. 462, Syndicat professionnel
n'admettant que des ouvriers.
al. 2, 3, 4). Le syndic de l'union est celui
— patronal.
qui est nommé, de la même manière que Syndicat professionnel
le précédent, après le rejet du concordat n'admettant que des patrons.
simple ou le vote du concordat par aban- II. (D. com.). S'emploie dans l'ex-
don d'actif, pour réaliser les biens du pression suivante :
failli et répartir le prix entre les créan- —d'émission. Groupement de banquiers
ciers sous le contrôle du juge-commissaire formé en vue de souscrire tout ou partie
(C. com., art. 529, 541). des actions d'une société nouvelle ou qui
—>d'une chambre de discipline. Membre augmente son capital et de les replacer
d'une chambre de discipline, chargé de ensuite dans le public en réalisant un
veiller aux intérêts de la Compagnie bénéfice. Le syndicat peut soit souscrire
judiciaire et d'exercer une surveillance les actions pour son compte personnel en
sur les membre* de cette compagnie. s'efforçant ensuite à ses risques et périls
Ex. : syndic d'une chambre d'avoués de les replacer dans le public (syndicat de
(Arr. 13 frim., an IX, art. 5), de notaires prise ferme), soit s'engager à se porter
(Ord. 4-12 janv. 1843), d'huissiers (Décr. personnellement souscripteur des ac-
14 juin 1S13, art. 52) ; syndic de la com- tions qu'il n'aurait pas pu placer dans le
Synode 46S


public de façon que la souscription inté- interdépartemental. Etablissement
grale du capital soit de toute façon public créé volontairement par deux ou
assurée (syndicat de garantie), soit ne plusieurs départements s'associant en vue
jouer qu'un rôle de simple intermédiaire de gérer des services interdépartemen-
en recherchant des souscripteurs auprès taux et qui comporte, comme organes
du public, mais sans s'engager per- de gestion, un comité, composé de
sonnellement à souscrire les actions qui membres élus par les conseils généraux
n'auraient pas été placées (syndicat de des départements intéressés, et un bureau
placement). élu par le comité (Décr. 5 nov. 1926).
Depuis la loi du 9 décembre 1930, les
III (D. pub.). S'emploie dans les ex- sont rem-
syndicats interdépartementaux
pressions «suivantes : placés par des organismes interdéparte-
— de communes. Etablissement mentaux de régime plus souple.
pu-
blic créé volontairement par deux ou
plusieurs communes s'associant en vue Synode.
Lat. d'or, grecque synodus.
de gérer des services intercommunaux
(D. can.). Terme qui s'applique à toute
(assistance, pompes funèbres, etc..) et
espèce de conseils, mais spécialement
qui comprend comme organes de gestion, à l'assemblée des curés et autres ecclé-
un comité composé de membres élus par
les conseils municipaux des communes siastiques du diocèse réunis sur la convo-
cation de leur évêque pour faire des rè-
intéressées et un bureau élu annuelle-
ment par le comité (L. 13'nov. 1917). glements sur la discipline (synode dio-
césain). Chez les protestants, le synode
— de propriétaires (Y. Association est une assemblée de ministres et d'an-
syndicale). ciens traitant des affaires de l'Eglise.
T

Taazir. Tacite reconduction.


Lat. jurid. tacita (de tacitus. — Lat, reconduclio
(D. musulm.). A l'origine, pouvoir (de reconducere « reprendre à bail »).
appartenant au cadi d'infliger une peine Renouvellement d'un contrat de
à l'auteur d'un acte simplement détes-
louage arrivé à son expiration, résultant
table (non défendu). De nos jours, de ce que le locataire se maintient dans
peine non prévue par la loi de façon les lieux loués sans que le propriétaire
précise, mais qui peut être prononcée s'y oppose.
arbitrairement par le juge contre l'au-
teur de certains actes portant atteinte Taille.
à l'ordre social. Dérivé de tailler, lat. laliare (de talea > bouture »).
Petit bâton divisé en deux morceaux
Tabac (débit de). qui se rapportent exactement et sur
Emprunté d or.
de l'esp. américaine tabaco. les deux parties duquel, rapprochées
(Y. Débit de tabac). l'une de l'autre, on fait des coches et
des entailles pour constater la quantité
Table de mortalité. des marchandises fournies et reçues au
Lat. tabula. détail (C. civ., art. 1333). Plus spéciale-
Tableau dressé sur la base de statis- ment, morceau de bâton qui reste aux
mains de l'acheteur, l'autre morceau,
tiques portant sur un très grand nombre
de cas et qui permet aux assureurs de conservé par le marchand vendeur,
calculer à l'avance les risques de décès portant le nom d'échantillon. Ex. :
de leurs assurés suivant leur âge au mo- prendre à la taille le pain chez le bou-
ment de la signature du contrat. langer.

Tableau. Takkaroudj.
Dérivé de table, v. le précédent. (D. musulm.). Acte par lequel, en
S'emploie dans l'expression suivante : Egypte, un héritier musulman cède à
un autre musulman ses droits dans la
— d'avancement. Liste dressée pério-
succession, aux fins d'éviter d'assumer
diquement et par ordre de préférence, la charge de l'exécution testamentaire.
des fonctionnaires d'une administration
déterminée, qui sont jugés dignes de Tnla(|.
bénéficier d'un avancement et dans la- (D. musulm.). Dissolution du mariage
quelle l'autorité qui effectue les promo- par répudiation, divorce amiable c*
tions doit choisir ceux qu'elle promou- judiciaire. Si la formule de répudiation
voir contient le mot « talaq » ou l'un de ses
dérivés, elle fait' présumer de façon
Tâcheron. irréfragable l'intention de répudier.
Dérivé de tâcher, déri\é lui-même de tâche, lat. mé-
diéval taxa, v, TAXE. Talon.
Petit entrepreneur qui se charge, gé- Lat. l,ilo (de talus « id »).
néralement de seconde main, d'un ou- Partie d'une feuille de carnet qui reste
vrage à faire et qui l'exécute soit seul, attachée à la souche après détachement
soit avec l'aide de quelques ouvriers de l'autre partie, ou volant, et qui doit
(C. trav., liv. Ief, art. 306 et 103 ; V. porter des mentions concordantes avec
aussi Marchandage). celles inscrites sur cette autre partie.
Tamaount i:o

Ex. : chèques, mandats-poste, actions et — douanier. En matière de dou-


obligations de société. anes, enregistrement, contributions indi-
rectes, octroi, etc..., tableau qui détermine
Tamaouat. les droits dus en l'état des matières
(D. musulm.). Femme répudiée, re- imposables.
tirée de la circulation, avec fixation, — double. Système de tarif douanier,
par le mari qui répudie, d'un prix de qui repose sur la coexistence des deux
rachat si élevé qu'aucun nouveau pré- tarifs, général et minimum (V. ces mots).
tendant ne pourra le fournir (coutumes — général. Tarif
kabyles). applicable en l'ab-
sence de tout autre régime, par oppo-
Tamlik. sition au tarif minimum (L. 11 janv.
(D. musulm.). Acte translatif de pro- 1S92).
le — intermédiaire.
priété. F^galetnent, acte constatant Tarif fixé par le
mariage (le mariage, en droit musulman, Gouvernement entre le tarif général et
pouvant être considéré comme ^une
~ le tarif minimum (V. ces mots) (L.
vente). 29 juill. 1919).
— minimum. Par dérogation au tarif
Tantième.
Dérivé du tant, lat. tanlum.
général (V. ce mot), régime de faveur
accordé par la loi ou par une convention
Terme consacré par l'usage pour dé-
diplomatique en faveur de produits dé-
signer la quote-part du bénéfice net
terminés, au profit de certains pays.
annuel d'une entreprise, qui est allouée,

en conformité des statuts, aux membres Protecteur. Tarif qui tend à pro-
du conseil d'administration, et parfois téger la production nationale et non à
aux directeurs de la société. assurer seulement des recettes au trésor.

ou nocturne. Taux.
Tapage injurieux Tiré de tauxer, altération de taxer.
Dérivé de taper, d'or, obscure.
Contravention consistant à troubler L Tarif de l'intérêt annuel produit
par
la tranquillité des habitants en faisant une somme de cent francs. Le taux d in-
du bruit, sans motif légitime, la nuit térêt légal, resté libre depuis la loi du
ou même le jour, à la condition, si le 18 avril 1918, a été fixé, par le décret
bruit est fait de jour, qu'il soit fait en du 8 août 1935, à 4 % en matière civile
vue d'énerver celui ou ceux qui sont et 5 % en matière commerciale (5 %
en matières civile et commerciale pour
appelés à l'entendre, et qui est relevée
en particulier à la charge des auteurs l'Algérie). Le taux de l'intérêt conven-
et complices des charivaris., tionnel est encore libre en matières ci-
(C. pén
art. 479-80). vile et commerciale.
II. Par extension, s'emploie comme
Tarif. synonyme de pourcentage. Ex. :
Emprunté de l'ital. tariffa, d'or, arabe. taux d'invalidité en matière d'acci-
S'emploie dans les expressions sui- dent du travail, ; taux des salaires ou
vantes,,: des loyers, c'est-à-dire évaluation des
— criminel. Règlement concernant les indemnités des salaires, des loyers, par
frais de justice en matière criminelle, comparaison avec une évaluation anté-
correctionnelle et de simple police (Décr. rieure.
5 oct. 1920). — de
capitalisation. Taux auquel les
— des frais des officiers ministériels. compagnies d'assurance sur la vie et les
Tableau officiel qui fixe les émolu- sociétés de capitalisation doivent cal-
ments dus aux officiers ministériels ou culer l'intérêt de leurs réserves mathé-
publics à raison des actes de leur minis- matiques ou des capitaux .servant à la
tère (Décr. 29 déc. 1919, relatifs aux constitution des rentes viagères et dont
tarifs des avoués, des greffiers et des elles doivent tenir compte
pour le calcul
huissiers ; deux autres, de même date, des primes ou la fixation des rentes.
pour les notaires ; Décr. 2 août 1930, Le taux d'escompte de la Banque de
mars 1931, pour France (dit T. B) est le taux uniforme
pour les avoués, et 22
les huissiers). applique par la Banque de France au
471 Taxation

calcul de ses opérations d'escompte. Le prenant des impôts soumis au régime


taux d'escompte Iwrs banque (hors B. des impôts directs pour l'assiette, la
de F.) est le taux pratiqué en dehors de liquidation, le recouvrement et le con-
la Banque de France par des banquiers tentieux, mais qui ont été et restent
qui se réescomptent entre eux leur por- considérés comme exclus de la notion
tefeuille. d'impôts directs, soit pour la détermina-
— d'escompte. tion du cens électoral, soit pour l'ins-
A. Taux d'après lequel est calculé cription au rôle en matière d'électorat
dans une opération ou d'éligibilité, soit pour le calcul des
l'agio d'escompte
centimes additionnels. Les textes con-
d'escompte déterminée.
B. Taux d'après lequel sont calculés cernant les taxes assimilées sont au-
tous les agios d'escompte à une date jourd'hui codifiés dans le code des im-
dcanée sur un marché déterminé. pôts directs.
— d'intérêt — d'abatage. Taxe unique substituée
(Y. Taux).
à la taxe sur le chiffre d'affaires (V. ce
Taxation. mot) pour les opérations portant sur la
Lat. de taxatio (de taxare, d'or, grecque). viande de boucherie.
Détermination de l'assiette d'un im- —- d'accroissement. Taxe annuelle
pôt, réalisée directement par le fisc, gé- assise sur la valeur brute des biens
néralement à titre de sanction : par meubles et immeubles possédés par les
exemple, quand le contribuable n'effec- associations formées sans but lucratif.
tue pas les déclarations auxquelles il
est tenu (impôt général sur le revenu, — d'apprentissage. Taxe affectée à la
V. C. impôts dir., art. 128). rénovation de l'apprentissage et au dé-
veloppement et fonctionnement des la-
Taxe. boratoires et perçue sur tout contri-
Tiré de taxer, v. le précédent. buable soumis à la cédule des bénéfices
I. (Lég. fin.). Dans un sens précis, et industriels et commerciaux à raison des
à l'impôt,
par opposition procédé de appointements et salaires payés dans
répartition des charges publiques sur l'année (C. impôts dir., art. 34 et suiv.).
la base du service rendu au bénéficiaire — de curage. Taxe locale
de ce service, la taxe étant déterminée perçue pour
l'entretien des canaux ou rivières.
par la prestation fournie par l'autorité
— de luxe. Impôt indirect assis sur
publique.
II. (Lég. fin.). Plus spécialement, dans des opérations commerciales portant
les finances locales, on a tendance à sur des objets de luxe ou réalisées par
employer le mot taxe non seulement des établissements de luxe.
dans le sens précédent, mais encore — de
comme synonyme première mut< lion. Taxe com-
d'impôt, quand il perçue lors
d'un local indépendant plémentaire d'enregistrement
s'agit impôt de la première mutation de toute pro-
d'un impôt d'Etat (Ex. : taxe sur les do-
priété immobilière depuis 1926 et dont
mestiques, sur les instruments de mu- le produit est affecté à la caisse auto-
sique, etc.). nome d'amortissement.
III. (Léç. fin.). Dans la pratique du — de remplacement.
droit positif français, le législateur en-
tend très fréquemment le mot taxe A. Forme spéciale sous laquelle étaient
sans tenir compte du sens précis donné perçus, dans certaines villes, les impôts
ci-dessus, et comme synonyme d'impôt sur les vins (droit de circulation, d'entrée
(pour les impôts d'Etat). Ex. : taxe sur et de détail).
le chiffre d'affaires. B. Dans les finances locales, taxes
(V. aussi Droit). établies en remplacement des droits
— à d'octroi.
l'exportation, à l'importation.
Classification des droits de douanes, — des biens de main morte (Y. Main
d'après l'origine ou la destination des morte).
marchandises taxées. — de séjour. Taxe perçue à raison du
— assimilée. Classification adminis- séjour d'une personne dans une station
trative du droit positif français com- climatique ou touristique.
4"2
Témoignage

— des prestations. Taxe communale sommaire, la taxe est >faite par le tri-
établie en vue de pourvoir aux dépenses bunal dans le jugement.
des chemins vicinaux et ruraux. — des frais. Contrôle, par le président
— de transmission. Droit d'un tribunal ou un juge délégué, de
d'enregis-
trement sur les mutations entre vifs et l'état des frais dus à un officier public
ou ministériel, ou à un expert, afin de
par décès.
lui permettre d'en poursuivre le recou-
— de voirie. Taxe perçue à l'occasion
vrement eu vertu d'un exécutoire.
des occupations de la voie
privatives
publique (V. Droit de place, Droit de
Témoirjnaue.
stationnement). Dérivé de témoigner, dérivé lui-même de témoin.
— hypothécaire. Taxe perçue à l'occa- I. Relation faite par une personne
sion de l'accomplissement dts forma- de ce qu'elle a vu ou entendu, ou, plus
lités hypothécaires. généralement, de ce qui lui est tombé
sous les sens.
— spéciale sur le chiffre d'affaires. Im- II. Spécialement, relation faite par
pôt direct à taux progressif, qui s'ajoute ladite personne, le plus souvent sous la
à l'impôt cédulaire sur les bénéfices in- foi du serment, en vue d'éclairer la jus-
dustriels et commerciaux pour certaines tice. Synonyme : Déposition (V. ce mot).
entreprises (C. impôts dir.. art. 27 à 33). C. civ., art. 1341, 1347, etc.. ; C. proc.
— sur te chiffre d'affaires. Impôt in- civ.. art. 252 et suiv. ; 407 et suiv. ; C. I.
direct assis sur le chiffre d'affaires réa- cr., art. 154 et suiv. ; 1S9, 315 et suiv.
lisé par les entreprises exerçant une ac- etc.).
tivité commerciale. —
faux (V. Faux témoignage).
— Taxe par une
syndicale. perçue
association de propriétaires. Témoin.
syndicale Lat. lestimonium « témoignage ».
— L Celui en présence de qui s'accom-
unique.
A. Dans le régime fiscal de l'alcool, plit, à dessein ou par hasard, un fait
taxation réalisée dans certaines villes et qui lui tombe sous les sens, qu'il peut
comprenant à la fois les droits d'entrée contrôler et dont il peut garder mémoire.
et de détail, mais non les droits de cir- IL Celui qui est appelé à déposer en
culation. justice, sur ledit fait, le plus souvent
B. Dans le régime de la taxe sur le sous la foi du serment. Encore désigné
chiffre d'affaires, procédé de taxation sous le nom de témoin judiciaire.
réalisé à l'égard de certaines marchan- III. Qualification donnée, par méta-
dises qui, après avoir été soumises à
phore, à des choses servant de marques
cette taxe lors de la première opération en matière de bornage, d'eaux et forêts,
commerciale dont elles sont l'objet, etc..
échappent par la suite à l'application — à
charge. Celui qui dépose à l'appui
répétée de la taxe sur le chiffre d affaires. de l'accusation.
— vicinale. Taxe communale repré- — à
décharge. Celui qui dépose à
tentée par des centimes additionnels
de la défense.
aux contributions directes et qui rem- l'appui
— Personne
place le produit des journées de presta- certificatettr. qui atteste
tions pour les chemins vicinaux. à un notaire le nom, l'état et fa demeure
de parties non connues de ce notaire.
IV. (Pr.). S'emploie dans les expressions Elle doit posséder les mêmes qualités
suivantes : que le témoin instrumentale (V. ce
— amiable. Revision, l'avoué de mot). La loi exige le concours de deux
par témoins certificateurs.
la partie qui supporte les dépens, de
— de moralité. Personne
l'état de frais de l'avoué de la partie qui, con-
adverse. naissant un individu, est appelé à
— des fournir des renseignements sur son ca-
dépens. Contrôle, par un juge ractère et ses moeurs.
commis par le président d'un tribunal,
du détail des frais auxquels une partie — (faux). Celui qui dépose menson-
plaidante a été condamnée. En matière gèrement (V. Faux témoignage).
4/3 Temple

— indirect (ou médiat). Celui qui ne Effort fait en vue de commettre une
sait que par l'intermédiaire d'autres per- infraction et que la loi punit à l'égal de
sonnes ou même seulement par ouï-dire. l'infraction consommée, d'une manière
— intrumentaire. Témoin qui assiste générale en matière de crimes et dans les
un officier de l'état civil dans la rédac- cas spécifiés en matière de délits, lors-
tion d'un acte de mariage, ou un officier qu'il s'est manifesté par un commence-
ministériel dans la rédaction de certains ment d'exécution et n'a manqué son
actes authentiques (donation, testament effet que par des circonstances indé-
public) ou lorsque les parties ne savent pendantes de la volonté de son auteur
pas signer (L. 12 août 1902), pour assurer (C. pén., art. 2 et 3).
et confirmer par son intervention et sa — de conciliation (V. Conciliation).
signature la véracité et la foi d'un acte
(L. 9 août 1919, art. 75 ; C. civ., art. 75, Tenants et aboutissants.
971)- Participe présent de tenir.
— judiciaire. (V. Aboutissants).
(Y. Témoin, II).
— reprocftable. Témoin sujet à être
Ternie.
reproché par une partie avant son au- Lat. terminus.
dition (V. Reproche). I. Modalité résultant du contrat ou
de la loi, ayant pour effet de retarder
Temple. l'exécution d'une obligation (terme sus-
Lat. lemplum.
Edifice destiné à la célébration du Pensif) ou d'en fixer l'extinction à une
date déterminée ou à un événement
culte protestant.
futur de réalisation certaine (terme
extinctif). Ex. : dette payable dans trois
Temps. mois ; bail conclu pour trois années.
Lat. (empits.
S'emploie dans les expressions sui- II. (Sens particulier). Epoques fixées
vantes : par l'usage pour le payement des prix
— immémorial. Epoque tellement re- des baux à loyer ou à ferme et pour la
faculté de donner congé.
culée qu'aucun homme vivant n'en a vu
III. Terme désignant aussi, dans cer-
et n'en a pu voir le commencement et
taines régions du midi de la France et,
sur laquelle, par conséquent, nul ne peut
par un souvenir de la tradition romaine,
déposer à raison de son antiquité. Ex. : les bornes plantées par les propriétaires
possession immémoriale en matière de
de fonds ruraux pour marquer la limite
servitude (C. civ. art., 691).
de leur héritage.
— Prohibé. Période de l'année
pen- — de droit. (Y. Terme, I).
dant laquelle la chasse ou la pêche est
interdite. — de grâce. Délai généralement bref,
que les juges peuvent, en considération
Tenancier de la position du débiteur et en usant
Dérivé de l'a. fr. tenance « tenure propriétie « (de
tenir, lat. tenere}.
de ce pouvoir avec grande réserve, lui
Terme désignant quelquefois, sans accorder pour l'exécution de son obli-
correspondre à un état juridique par- gation (C. civ., art. 1184 et 1244).
ticulier, le fermier d'une petite métairie — extinctif (Y. Terme, I).
dépendant d'une plus grosse ferme.
Le terme désigne aussi, mais sans avoir — incertain. Terme consistant en
encore ici un sens juridique propre, le l'arrivée à une date incertaine d'un
personnage qui dirige un établissement événement de réalisation certaine. Ex. :
soumis à réglementation ou à une sur- la mort d'une personne. En matière
veillance des pouvoirs publics et dont de testament, le ternie incertain est
l'ouverture implique une autorisation. assimilé à une condition.
Ex. : tenancier d'une maison de jeu, de — suspensif (Y. Terme., I).
tolérance (Cpr. C. pén., art. 410).
IV. (D. com.). Date imposée pour la
livraison des titres et pour le payement
Tentative.
Lit. scolastique tentativa « épreuve universitaire » du prix et qui doit être nécessairement
(de tentare « tenter »). , l'une des époques fixées pour les liqui-
Terrain militaire 47*

dations par les règlements particuliers authentique ou public, le testament


des agents de change. mystique (V. infra).
— —
(marché à) (V. Marché). authentique.
(Lat, t. authenticus),
— (opération à). Dénomination com- Testament dicté par le testateur à
mune a tous les types de marchés à un notaire en présence d'un second
terme et aux reports. notaire et de deux témoins ou de
quatre témoins (C. civ., art. 971 à 975).
Terrain militaire.
— enus « formé —
Lut. terrenum (neutre de l'ad. de conjonctif.
terre ») voir le suivant. (Lat. conjonelivut, de conjungere « joindre »).
Terrain faisant partie du domaine Testament fait dans un même acte
militaire. par deux ou plusieurs personnes au pro-
fit d'un tiers, ou à titre de disposition
Territoire. mutuelle et réciproque, (testament mu-
Etendue de la surface terrestre ser- tuel). Il est prohibé par 1 art. 968 C. civ.
vant de lieu de fixation à une collec- —- mystique.
tivité politique. En droit international, (Lat. mysticus).
le territoire de l'Etat est considéré Testament écrit par le testateur ou
tantôt, comme un des éléments constitu- un tiers et signé par le testateur, re-
tifs do cet Etat, tantôt comme la limite mis clos et scellé à un notaire qui, en
de la compétence des gouvernants. de sept témoins, rédige sur
On distingue : le territoire métropolitain f>résence
'enveloppe un acte de suseription (V.
et le territoire colonial, le territoire pro- ce mot) (C. civ., art. 976).
prement dit et le territoire maritime (V. — nuncttpatif.
Mer territoriale). Le territoire d'un Etat (Lat. nuncupativus, de nuncupare « désigner par
est garanti par les frontières et toute son nom »).
violation du territoire est considérée Testament verbal, usité autrefois à
comme constituant une agression..L'in- Rome, mais prohibé de nos jours par
tégrité territoriale des Etats membres le Code civil.
est garantie par l'article X du Pacte — olographe.
de la S. D. N. (Lat. d'or. gr. (h)olographus).
— sons mandat, (Y. Mandat). Testament écrit en entier, daté et
signé de la main du testateur (C. civ.,
Territorialité. art. 970).

Dérivé de territorial,
lat. tenitoiium.
dérivé lui-même de territoire,
Public, Terme désignant aussi le
testament authentique (V. ces mots).
Qualité juridique dérivant du terri-
— secret. Tenue désignant aussi le
toire. On parle de la territorialité du
testament mystique (V. ces mots).
droit, par opposition à la personnalité
du droit pour indiquer çme l'origine
des règles juridiques réside dans la Testateur.
Lat. testalor, de testât i t tester ».
compétence territoriale du législateur
Auteur d'un testament.
(V. Conflit de lois). On oppose également
la compétence territoriale à la compé-
tence personnelle et à la compétence Thalweg.
Emprunté de l'ail. Tkalaeg.
par matières (V. Compétence). Ligne de plus grande profondeur
du lit d'un fleuve. Sert de ligne frontière
Testament. lorsque le fleuve sépare deux territoires
Lat. leslarnentum. d'Etats.
Acte écrit, soumis à certaines formes
déterminées par la loi, essentiellement Théâtres subventionnés.
révocable, par lequel une personne dis- Lat. d'or.
qt, theatrum.
pose, pour le temps oh elle n'existera Entreprises théâtrales qui, à raison de
plus, de tout ou partie de ses biens l'intérêt qu'elles présentent pour le
(C. civ., art. 895). La loi française développement de l'art, reçoivent l'aide
reconnaît trois formes de testaments : financière de l'Etat ou des communes
le testament olographe, le testament sous forme de subventions (Décr.
'«75 Thèie

•6 janv. 1864, art. 1"). L'Opéra, la Co- représentée soit à un contrat, soit à un
médie Française, l'Opéra Comique, l'O- jugement.. Le terme est aussi employé
déon sont des théâtres subventionnés parfois dans le Code civil pour désigner
par l'Etat. les ayants-cause à titre particulier
(Ex. : C. civ., art. 1328, L. 23 mars 1885,
Thèse. art. 3).
I.at. d'cr. gr. thesis. —
Dissertation présentée et soutenue acquéreur (Y. Acquéreur).
— arbitre. Personne choisie soit par
pour l'obtention du doctorat d'Etat ou
au doctorat d'Université. les parties, soit par les arbitres ayant
pouvoir de le faire, soit par le président
Ticket modérateur, du tribunal en cas de désaccord des
Emprunté de l'angl. ticket. arbitres sur son choix, et ayant mission
Expression employée dans la pratique de départager les arbitres en cas de
des sociétés de secours mutuels, et, par désaccord constaté sur tout ou partie
extension, dans celle des assurances des biens soumis à leur arbitrage.
sociales, pour désigner une quote-part —- détenteur (V. Détenteur).
des frais médicaux et pharmaceutiques,
— expert. Expert appelé par les
qui est laissée à la charge du malade,
afin de prévenir tout abus de sa part. parties ou par décision de justice à
départager deux experts en désaccord
Tierce expertise. (Ex. : Décr. 22 janv. 1919, art. 29).

Expertise effectuée par un tiers ex- opposant. Celui qui a formé une
pert (V. ce mot). tierce opposition (V. ce mot),
— porteur. Celui à qui un effet de
Tierce opposition. commerce se trouve transmis par en-
V. OPPOSITION.
dossement (C. com., art. 160 et suiv.),
Voie de recours extraordinaire exer-
cée par une personne contre un ju-
Tiers consolidé.
gement auquel elle n'a été ni appelée, V. CONSOLIDES.
ni représentée et qui porte préjudice à Partie de la dette publique qui a été
ses droits. Ex. : tierce opposition formée conservée en inscription au Grand-
par un créancier à un jugement pronon- Livre, lors de la banqueroute des deux-
çant la résolution de la vente de l'im- tiers (L. 30 sept. 1797-9 vend, an VI).
meuble hypothéqué à sa créance.
(V. Fonds consolidé).
— incidente. Tierce opposition
formée,
au cours d'un procès, par une des parties Timbre.
contre une décision Emprunté du gr. byzantin tymbanon.
plaidantes judi-
ciaire qui lui est Empreinte officielle faite sur un papier
opposée par son ad- en échange de l'acquittement de droits,
versaire, mais à laquelle le tiers opposant
n'était ni partie ni représentée. soit à l'avance [papier timbre), soit par
— opposition sur un papier libre (timbrage
Principale. Tierce opposition for- à l'extraordinaire) par exemple, pour les
mée par action principale en dehors litres de valeurs mobilières, soit par
d'une instance actuellement pendante
opposition d'une vignette (timbre mo-
contre le tiers opposant et le bénéfi- bile). L'usage du timbre est obligatoire
ciaire de cette décision. pour la. rédaction de certains écrits
(V. aussi : Droit de timbre).
Tierce taxe. — de dimension (V. Droit de timbre).
V. TAXE.
Décision rendue par un avoué choisi — de quittance. Timbre à apposer
par les avoués des parties pour les sur les écrits donnant quittance.
départager sur une difficulté relative à — proportionnel (V. Droit de timbre).
l'établissement d'un état de frais ou
à l'exécution d'une taxe. — spécial (V. Droit de timbre).

Tiers. Timbre-poste.
Lat. tettius. Voir le précédent.
Personne n'ayant été ni partie ni' Vignette mobile de valeur conven-
Timbre du assurances«octales 476-

tionnelle, que l'expéditeur d'une corres- Titre.


les Lat. titulus.
pondance ou d'un objet empruntant I. Cause ou fondement juridique d'un
services de l'Administration des Postes
doit acheter à cette Administration et droit. Ex. : acte à titre gratuit, à titre
sur cette correspondance ou cet onéreux, juste titre, titre de noblesse.
apposer II. Ecrit rédigé en vue de constater
objet en rémunération de son transport
à l'endroit indiqué par l'expéditeur. un acte juridique ou un acte matériel
pouvant produire des effets juridiques
Timbre* de* assurance* sociales, (Ex. : titre de créance, titre de propriété
il. (V. aussi Acte).
Timbres apposés en exécution de la — de mouvement. (Lég. fin.). En
loi sur les assurances sociales sur des matière de contributions indirectes, ex-
feuillets spéciaux (feuillets maladie M. péditions telles que congé, acquit-à-
et feuillets vieillesse-invalidité V.) et caution, passavant ou laissez-passer,
correspondant au montant des coti- délivrées par la régie sur déclaration
sations patronales et ouvrières imposées
préalable de l'expéditeur ou de l'ache-
par la dite loi. teur et qui doivent accompagner tout
enlèvement ou transport de produits
Time-chartcr. soumis aux droits. Des titres de mou-
Expression anglaise usitée dans la vement sont également utilisés en ma-
pratique française de la navigation tière de douane pour permettre le trans-
maritime pour dénommer le contrat
port d'une marchandise jusqu'à une des-
par lequel un armateur remet pour un tination déclarée, autre que celle où.
certain temps son navire à un affréteur les droits d'entrée ont été payés.
qui l'exploite lui-même comme le ferait — de noblesse (Y. Noblesse).
un armateur.

(droit de) (Y. Droit de titre).
Tiratje. — exécutoire. Titre revêtu de la for-
Dérivé de tirer, v. le suivant.
une lettre de mule exécutoire (V. ce mot).
I. Action d'émettre
change (V. Tireur, Tiré). — (juste). Titre translatif de pro-
IL Désignation, par la voie du sort, priété dont le titulaire ignore les vices
de certaines personnes pour exercer (C. civ., art. 550, 2265).
certaines fonctions (Ex. : jury criminel), — nouvel (ou novel). Titre dressé
de certains conscrits pour être affectés à
des corps déterminés, ou de titres devant pour constater la reconnaissance d'un
droit déjà établi par un titre antérieur,
être amortis (actions), remboursés
en vue soit de suppléer à un titre
(obligations) ou des lots. Ex. : tirages
financiers, tirage des lots dans le par- primordial perdu, soit d'interrompre
la prescription (C. civ., art. 2263).
tage (C. civ., art. 834).
— nul. Titre inexistant ou frappé de
— en l'air. Tirage d'une traite qui ne
nullité absolue qui ne peut servir de base
correspond à aucune créance du tireur à la prescription de dix à vingt ans
sur le tiré, ni à aucun engagement pris
(C. civ. art. 2267).
par le tiré envers le porteur de la traite.

paré. (V. Voie parée).
Tiré. —
Tiré du v. tirer, d'or, obscure. primordial. «
(Lit. primotdialis, de ptimordium commence-
Personne désignée dans la lettre de ment »).
change comme devant effectuer le 'Ecrit primitivement dressé, par oppo-
payement à l'échéance. sition au titre nouvel, sur lequel il
l'emporte en cas de désaccord (C. civ.
Tireur. art. 1337, al. 2).
Térivé de tirer, v. le précédent.
Personne émet une lettre de —
qui putatif.
(Lat. juridique dumoyentâge putativus,de putate
change. » compter »).
— Titre à l'existence duquel a cru le
pour compte. Tireur ostensible
d'une lettre de change qui exécute les possesseur, alors qu'il n'existait pas en
instructions d'un donneur d'ordre. réalité.
W1 Tofrance

— récognitif. — de jauge. Mesure en capacité


(Dérivé du lat. recognoscere par le supin, recogni' cubique du navire, calculée sur le
tum). tonneau anglais de cent pieds cubes et
Titre dressé pour constater à nou-
veau un droit déjà établi dans un titre équivalant à 2m5, 83.
antérieur. Tontine.
III. (D. com.). Certificat représen- Dérivé île Tonti, nom d'un Napolitain qui inventa
tatif d'une valeur de bourse : rente sur ce genre d'opération.
l'Etat, action, obligation, part de fon- Opération par laquelle plusieurs per-
dateur. Ces certificats peuvent dans la sonnes du même âge ou d'âge différent
pratique affecter trois formes princi- apportent chacune un bien ou un capital
pales (titres à ordre, titres au porteur, et conviennent que les parts des pré-
titres nominatifs. V. ces mots). mourants profiteront en tout ou en
— à ordre. Titre revêtu de la clause partie aux survivants (L. 17 mars 1907,
à ordre (V. ces mots). art. 6).
— au porteur. Titre n'indiquant Touane.
pas
le titulaire du droit, en général identifié Dérivé de louer, v. d'origine Scandinave.
par un numéro d'ordre, qui se transmet Mode de halage qui comporte un
de la main à la main et donne au pos- point d'appui fixe, d'ordinaire une chaîne
sesseur le droit dont il constate l'exis- immergée le long de la voie navigable.
tence.
— nominatif. Tour d'échelle.
(V. Echelle).
(Dérivé du latin nominare par le supin nalum).
Titre indiquant le titulaire du droit, national
Tourisme.(Office du).
et dont la transmission ne peut s'ef- Emprunté de l'angl. lourism (de tour, pris au
fectuer , qu'au moyen d'un transfert (V. français).
ce mot). (V. Office).
IV. Proportion de métal précieux
(or, argent, contenue dans Tournées.
platine) Tiré le tourner, lat. tornare.
un alliage destiné à la fabrication des
monnaies ou d'articles de bijouterie, (Lt-g. fin.). Pour l'assiette des an-
d'orfèvrerie et de joaillerie. Le titre cien ues contributions directes, opéra-
est fixé par l'Etat, contrôlé par lui, et tions de contrôle et de mise à jour
effectuées par le contrôleur des contri-
garanti au public au moyen de l'appo- butions directes, pour assurer le travail
sition d'un poinçon (V. ce mot) ; ces
des mutations. On distingue : la tournée
opérations donnent lieu à la percep-
tion d'un impôt. générale pour l'assiette des impôts fon-
ciers, et les tournées spéciales pour les
Tolérance. patentes et les taxes assimilées.
Lat. toleranlia, à basse époque — cia (de tolerare).

S'emploie dans les expressions sui- Tradition.
vantes : Lat. traditio (de tradere « transmettie »).
Remise matérielle* d'une chose mo-
— (acte de) (V. Acte de tolérance). bilière en vue soit d'en transférer la
— (jour de) (Y. Jour de tolérance). propriété, soit d'exécuter une obligation
— (maison de délivrance ; dans l'ancien droit, la
de) (Y. Maison de tolé- tradition était en -principe nécessaire
rance).
pour transférer la .propriété des immeu-
bles (V. C. civ., art. 1138).
Tonneau.
Dérivé de tonne, lat. d'or, celtique tunna.
Trafic d'influence.
S'emploie dans les expressions sui- de l'ital. traffico.
vantes : Emprunté
Fait d'agréer les offres ou promesses
— d'affrètement. Mesure basée à la ou de recevoir des dons ou présents
fois sur le poids et le volume des mar- pour faire obtenir ou tenter de faire
chandises, employée dans la navigation obtenir de l'autorité publique un avan-
maritime pour déterminer le montant du tage quelconque. Erigé en crime lors-
fret (Décr. 25 août 1861). , qu'il émane d'une personne investie
TrahUon t?s

d'un mandat électif et en délit correc- Traité.


tionnel lorsqu'il a pour auteur toute Tiré de traiter, îat. tracta.:

autre personne (L- 4 jui'l. 1889, com- Acte juridique conventionnel par le-
quel les gouvernants compétents de
plétant C. pén., art. 177).
ueux ou plusieurs Etats réalisent des
Trahison. opérations juridiques. On distingue gé-
Dérivé de trahir, Ut. traître • livrer, etc. ». néralement le traité-loi, qui pose des
I. Expression employée pour désigner règles objectives de droit international
la plupart de> crimes intentionnels et le traité-contrat, qui contient des
contre la sécurité extérieure de l'Etat. stipulations d'ordre subjectif. Les
celui de l'individu des traités sont
Ainsi, notamment, phases de la procédure
qui porte les armes contre sa patrie la négociation, la signature et la rati-
(C. pén. art. 75) ou livre des plans qui fication.
intéressent la défense nationale (C, — d'arbitrage. Traité par lequel deux
pén., art. 81 et 82). ou Etats s'engagent à recourir
plusieurs
— (haute) à des arbitres pour la solution des
A. Expression employée plus spé- litiges qui pourraient surgir entre eux.
cialement pour désigner la trahison par S'il s'agit d'un litige déjà né, le traité
voie d'intelligences avec une puissance et l'arbitrage est
s'appelle compromis
étrangère ou ennemie, en vue de guerre dit facultatif ou occasionnel. Les traités
ou en cours de guerre (C. pén., art. 76 et d'arbitrage obligatoire peuvent être gé-
77). néraux, c'est-à-dire viser tous les li-
B. Fait susceptible d'engager, aux tiges éventuels, ou particuliers, c'est-à-
termes de la loi constitutionnelle (L. 25 dire ne viser que certaines catégories
févr. 1S75, art. 6), la responsabilité de litiges ; ils peuvent être permanents
du Président de la République et qui, ou temporaires, comporter ou non des
d'après l'opinion dominante, consiste réserves. L'acte général d'arbitrage,
de sa part à manquer gravement aux élaboré en 1928, par l'assemblée de la
devoirs de sa charge. S. D. N. et propose à la signature de ses
membres constitue le prototype du genre.
Traite, — d'alliance. Traité essentiellement
Tiré de traite, lat. trahere, altéré en iragere.
I. (D. com.) (V. Lettre de change). politique, visant une collaboration di-
plomatique et éventuellement mili-
— documentaire (Y. Documentaire).
taire. La condition qui doit jouer le
IL (D. pén.). S'emploie dans les traité est le casus faderis. Le Pacte de
expressions suivantes : la S. D. N. a été conçu comme une sorte
— des femmes
(ou traite des blanches d'alliance généralisée, destiné à éviter
ou embauchage en vue-de la débauche). les inconvénients des systèmes poli-
Délit commis par celui qui, pour satis- tiques d'équilibre engendrés par les
faire les passions d'autrui, embauche, alliances particulières.
entraine ou détourne en vue de la dé- — de commerce. Traité ayant pour
bauche, par fraude ou contrainte, une
femme ou une fille majeure, ou même, sans objet de régler les conditions des
fraude ni contrainte, une femme ou une échanges de marchandises et les tran-
sactions commerciales entre les sujets
fille mineure (C. pén., art. 334, n 032 et 3). des Etats contractants.
— des nègres. Commerce et transport
— d'établissement. Traité réglant les
des esclaves noirs. Constitue un délit
conditions de résidence, de commerce,
international, depuis sa prohibition par et en général, d'activité économique des
l'acte final du Congrès de Vienne de
ressortissants respectifs des Etats con-
1S15. Depuis cette prohibition, suivie
tractants sur leurs territoires. Ces
progressivement d'interdictions ana-
traités contiennent aussi souvent des
logues dans les législations internes, la relatives à la compétence
stipulations
police de la traite des nègres a fait des consuls.
l'objet de nombreuses conventions entre
l'Angleterre et les autres puissances — de paix. Traité mettant fin à une
maritimes, notamment entre l'Angle- guerre et rétablissant les relations nor-
terre et la France en 1831,1833 et 1845. males entre les Etats belligérants.
*»:J Traitement

Traitement. II. (hypothécaire). Formalité con-


Dérivé de torttV», v. le précédent. sistant dans le dépôt, au bureau de la
I. Au sens large, rémunération du conservation des hypothèques, d'un
fonctionnaire.
exemplaire de tous actes translatifs, dé-
II. Au sens étroit, rémunération an- claratifs ou modificatifs de propriété ou
nuelle, de caractère forfaitaire, fixée par de droits réels immobiliers, entre vifs
la loi ou les règlements de la fonctton ou par décès soumis à la publicité en vertu
publique, soumise à retenue pour pen- de la loi du 23 mars 1855, modifiée par
sion d'ancienneté, payable par dou- la loi du 24 juillet 1921 et le décret-
zième à la fin de chaque mois et cons- loi du 30 octobre 1935. Ces actes, qui
tituant le principal avantage pécu- étaient avant la loi de 1921, copiés sur
niaire de la fonction publique. le registre des transcriptions — d'oîi le
nom de la formalité — sont aujourd'hui
Tranquillité publique. enliassés et forment par leur réunion
Lat. (de tranquillus). le registre de transcription.
tratujnillitas
L'un des objets de la police adminis-
trative (V. ce mot), caractérisé par — (droit de). Impôt du type enregis-
l'absence de troubles de toute nature trement, perçu au profit du Trésor public
et de bruits susceptibles de porter à raison de la transcription hypothé-
atteinte au repos des habitants. caire d'un acte ( L. 21 ventôse an VII,
art. 25, et 28 cet 1816, art. 52 et
Transaction. 53 ; Décr. codification 27 déc. 1934,
Lat. transactio (du v. transi gère « transiger «). art. 473 et 766).
I. Contrat par lequel les parties ter-
minent une contestation née ou pré- Transfèrement.
viennent une contestation à naître en se Dérivé du v. transférer, lit. transferre.
faisant des concessions réciproques Translation d'un prisonnier ou d'une
(C. civ., art. 2044). personne assimilée, telle qu'un mineur
IL Dans le langage courant, le terme confié à une institution charitable, d'un
s'emploie comme synonyme d'opéra- lieu à un autre.
tion dans les marchés commerciaux et — cellulaire.
dans les bourses de marchandises et de
valeurs. Translation qui s'opère en voiture ou
III. (Lég. fin.). Convention par la- en wagon cellulaire.
quelle une administration fiscale con-
sent, au cas d'infraction, à n'exercer Transfert.
aucune poursuite contre le contreve- Tiré de transférer, v. le précédent.

nant, en le contraignant à verser une I. Acte par lequel une personne trans-
somme pour tenir liau des pénalités. met un droit à une autre. Ex. : transfert
On distingue la transaction avant juge- de propriété.
ment, qui porte sur les pénalités encou- II. (D. com.). Substitution, sur les
rues au cas d'infraction constatée par livres de l'établissement débiteur, du
ou par reconnaissance nom de l'acheteur d'un titre nominatif
procès-verbal
d'infraction, et la transaction après juge- à celui du vendeur, dont l'effet est de
ment qui porte sur les pénalités pronon- rendre opposable erga omnes la trans-
cées. mission du droit.
— de forme. Transfert réalisé à la
Transcription.
I.at. <de — sctibeie » transcrire
suite. de la transmission d'un droit,
trartscriptio »).
résultant de tout acte autre qu'une vente,
I. (à l'état civil.) Copie sur les registres
notamment d'une' succession, d'une
de l'état civil, de certains actes qui n'ont
donation ou d'un legs.
pas été directement dressés, tels les
actes de mariage des Français à l'étranger — de garantie. Transfert par lequel
(C. civ., art. 171) et du dispositif de se réalise la constitution d'un gage sur
certains jugements intéressant l'état titres nominatifs.
des personnes, tels que les jugements de — d'ordre. Transfert réalisé à titre
divorce (art. 251), d'adoption (art. 367), provisoire au nom de l'agent de change
de légitimation post nuptias, de recherche chargé de négocier un titre nominatif,
de filiation naturelle. lorsque ce titre n'est pas susceptible
Transfuge ISO

d'être converti au porteur, afin d'assurer Transport.


le secret de l'opération. Tiré de transporter, lat. ttansporlare.
III. (i,ég. tin.). Substitution du nom I. (V. Cession de créance).
du nouveau contribuable sur le rôle des II. (Contrat de). Contrat par lequel
contributions directes, à la suite d'un une personne, appelée voiturier ou
changement de propriété, soit à la de- transporteur, s'engage à déplacer un
mande des intéressés, soit d'office. objet qui lui est confié par un expédi-
teur pour le remettre dans un autre-
lieu à un destinataire (transport de mar-
Transfuge,
Lat. transfusa. chandises) ou à faire parcourir à une
Celui qui, en temps de guerre, déserte personne un itinéraire déterminé (trans-
et passe à l'ennemi. port de voyageurs) (C. civ., art. 1782 à
17S6 ; C. com., art. 96 à 10S).
Transit. III. (Pr.). S'emploie dans les expres-
Emprunté «le l'ital. transita («le latin transitas
« pa>>a^e »;.
sions suivantes :
— de justice.
I. (D. pén.) (Autorisation de ou ex- Déplacement de ma-
tradition par voie de). Transport en gistrats en vue d'opérer une mesure
territoire français ou à bord des bâti- d'instruction (constatation sur place,
ments des services maritimes français, audition d'un témoin malade, etc.).,
sous la conduite d'agents français et plus spécialement en matière répressive.
aux frais du Gouvernement requérant, — sur les lieux. Expression désignant
d'un individu livré par un Etat étranger en matière répres-
plus spécialement
à un autre Etat étranger qui le réclame sive le transport de justice sur les lieux
à fin de poursuites pénales ou «l'exécution
pour opérer des constatations ou des
d'une condamnation pénale (L. 10 mars saisies ou une reconstitution du crime ou
1927, art. 2S). du délit. Il peut être fait soit au cours de
II. (Lég. fin.). A. — En matière de l'information, spécialement en cas de
douanes, transport en franchise de mar- flagrant délit, par le Procureur de la
chandises traversant le territoire fran- et les
République, le juge d'instruction
çais. B. — En matière de contributions officiers de police judiciaire (C. I. cr.,
indirectes, arrêt d'une marchandise sou- art. 32, 59, 62), soit au cours du juge-
mise aux droits, qui se produit en cours ment, par le tribunal ou un de ses
de transport, dure plus de vingt-quatre membres délégués.
heures et nécessite une déclaration à la
régie.
III. (D. com.). S'emploie dans l'ex- Transportation.
Dérivé de transporter, v. le précédent.
pression suivante : Institution en vertu de laquelle les
— (chèque en). condamnés aux travaux forcés sont
Chèque donnant lieu, conduits dans une colonie (aujourd'hui
dans un pays déterminé à des opéra-
tions d'endossement, à l'exclusion de la Guyane) pour y subir leur peine, et,
toute opération d'émission ou de paye- à l'expiration de cette peine, y demeurer
ment par le tiré. soit pendant un temps égal à la durée
de la peine (système dit du doublage),
Transitaire. soit même à perpétuité (L. 30 mai 1S54).
Dérivé de transit, v. ce mot.
Courtier en marchandises s'occupant Travail.
des opérations de transit. Décr.-L. 30 Tiré du v. travailler, lat. popul. tripaliare, propre-
oct. 1935. ment » torturer avec l'instrument de torture, dit
tripalium ».
Transmission. S'emploie dans les expressions sui-
Lat. transmi:sio (du v. — mittere « transmettre »). vantes :
(V. Mutation). — à domicile. Travail exécuté en
— des chambre ou dans un petit atelier fami-
pouvoirs. Opération par laquelle
les pouvoirs d'un gouvernant (assemblée, lial attenant à l'habitation, par un ou-
chef d'Etat, ministre) sont transférés vrier ou une ouvrière pour le compte
à son successeur, soit par un acte exprès d'un entrepreneur (fabricant, grand ma-
de volonté, soit par l'effet automatique gasin, etc.). (L. 10 juill. 1915 et 14 déc
de la loi. 1928). (V. aussi Sweating System).
m Tiatiiux

— continu. motifs et discussion publique préparant


A. Expression employée dans le calcul une loi. Ils servent à comprendre et à
du salaire de base des "accidents du tra- interpréter les dispositions de la loi.
vail pour qualifier les entreprises qui — publies.
fonctionnent Opération ayant pour ob-
pendant toute l'année sans
intermittence, avec les seuls jours de jet la construction, la réparation ou
l'entretien d'un immeuble, effectuée
chômage fériés (L. 9 avr. 1S9S, art. 10).
B. Expression pour le compte de l'administration dans
employée pour dési- un but d'intérêt général, dont le régime
gner le travail exécuté sans interruption
au cours d'une journée par une équipe juridique est caractérisé par un certain
nombre de privilèges administratifs exor-
d'ouvriers (C. trav.. liv. II, art. 16; V. bitant du droit commun (expropriation,
Travail par équipes).
occupation temporaire, etc..) en vue
— de nuit. Travail exécuté à certaines de rendre plus facile l'opération et dont
heures de la nuit, interdit aux femmes le contentieux appartient aux tribu-
et aux enfants (C. trav., liv. II, art. 21 naux administratifs.
et suiv.), ou aux ouvriers boulangers
(C. trav., liv. II, art. 20). Tréfonds.
— discontinu. f omp. de fonds, v. ce mot.
Travail qui n'est pas
continu (V. ce mot). Syn. de sous-sol (V. Mines, Minières
et Carrières).
— en régie (V. Régie).
— Trésor.
par équipes. Travail exécuté par
Lat. thésaurus.
deux ou plusieurs séries d'ouvners qui Chose cachée ou enfouie, découverte
se relaient. Le travail par équipes al-
ternantes, c'est-à-dire avec des relais par le seul effet du hasard, et sur la-
quelle personne ne peut justifier de sa
alternatifs au cours de la journée, est
en principe interdit aux femmes et aux pr«">priété (C. civ., art. 716, al. 2).
enfants ; le travail par équipes successives
Trésor public.
est permis, il doit être continu, sauf in- Voir le précédent.
terruption pour le repos (C. trav., liv. II, Service financier d'exécution du bud-
art. 16).
get, qui a pour mission, sans constituer
— pénitentiaire. Travail exécuté dans une personnalité distincte de l'Etat,
les prisons et établissements péniten- d'assurer, d'une part, les opérations
tiaires de toute nature. d'exécution du budget, et, d'autre part,
— public (V. Travaux publics). la corrélation et le synchronisme des
— souterrain. Travail exécuté en ga- dépenses et des recettes publiques.
lerie danrj les mines ou carrièies et sou- Trésorerie.
mis, en raison de ses daagers et de son Dérivé du trésorier, v. le suivant.
insalubrité, à une réglementation parti- Administration du Trésor public.
culière (C. trav., liv. II, art. 9 et suiv., —
(moyens de) Moyens de service
55, 77, 120 et suiv.). le Trésor se
par lesquels public
Travaux. procure par divers. procédés d'emprunts
Voir le précédent. (dépôts à son compte, émissions
de bons ou avances) les ressources
S'emploie dans les expressions sui-
vantes : nécessaires pour - parer provisoire-
— forcés. Peine de droit commun, ment aux opérations financières dont
il a la charge.
afflictive et infamante, qui, aujourd'hui,
en règle générale, s'exécute au moins
Trésorier payeur général.
à l'égard des hommes, par le moyen de Dérivé de trésor, v. les précédents.
la transportation (V. ce mot) et qui essentiellement
Comptable public,
comporte deux degrés : travaux forcés chargé, dans le cadre de la Trésorerie
à perpétuité et travaux forcés à temps, ces
générale, qui correspond en principe au
derniers oscillant entre 5 et 20 ans (ou de centraliser les contri-
département,
même 20 et 40, en cas de récidive). butions et revenus publics et de pourvoir
— préparatoires. Rapports, exposé aux dépenses publiques.
des,
31
Tribu m
Tribu. diction d'appel, les contraventions de
Lat. tribus.
simple police.
Agglomération de familles vivant sous
l'autorité plus ou moins fédéralisée d'un — criminel. Tribunal à. composition
même chef et un stade en- mixte (juge président ou juge de paix
représentant à compétence étendue et deux ou quatre
core primitif de l'organisation poli-
tique. La tribu peut néanmoins être assesseurs) qui rend la justice criminelle
considérée comme une entité du droit dans certaines colonies ou possessions
des gens. (établissements de l'Océanie, Saint-Pierre
et Miquelon).
Tribunal. — d'arrondissement. Tribunal de droit
I.at. tribunal.
I. Magistrat ou corps de magistrats commun du premier degré établi en
exerçant une juridiction, spécialement principe au chef-lieu de chaque arron-
une juridiction, inférieure (par opposi- dissement, composé d'un président et
tion aux juridictions de deux juges, magistrats professionnels,
supérieures des
cours), tels que le tribunal de paix, le pour juger les affaires civiles et correc-
tribunal d'arrondissement ou le tribunal tionnelles, et quelquefois aussi les affaires
de commerce. commerciales (en l'absence d'un tribunal
II. Bâtiment ou local dans lequel on de commerce) qui ne sont pas attribuées
rend la justice. à d'autres tribunaux. (L. 2j ventôse
an VIII, 22 août 1929, complétée par
— administratif. Tout tribunal qui se
L. 16 juill. 1930 ; Décr. 28 mars 1934).
rattache à la juridiction administrative
(V. ce mot) : le Conseil d'Etat, statuant -— de commerce. Tribunal spécial,
au contentieux, et toutes les juridictions, établi dans les villes ou chefs-lieux d'une
quelle qu'en soit la composition, qui en suffisante importance commerciale ou
relèvent par la voie de l'appel ou de la industrielle, composé d'un président et
cassation, sont des tribunaux adminis- de juges élus par les commerçants et
tratifs. choisis parmi les commerçants patentés
— arbitral. Tribunal d'arbitres choisis ou anciens commerçants, pour juger les
librement par les parties. contestations relatives aux transactions
entre commerçants, aux actes de com-
— arbitral mixte. Tribunal interna- merce, aux faillites et aux liquidations
tional, prévu par les traités de paix judiciaires (L- 16 août 1790 ; C. com.,
ayant mis fin à la guerre 1914-1918, art. 615 et suiv.).
composé de trois membres dont un pour — de droit commun. Se dit, par
chacun des trois gouvernements inté- oppo-
ressés et le troisième neutre, pour juger sition au tribunal d'exception (V. ce mot),
les différends nés de la guerre ou de du tribunal devant lequel doit être
l'exécution des traités de paix. Ex. : portée une affaire pour laquelle la loi
tribunal arbitral mixte roumain-hon- ne donne pas spécialement compétence
grois, 1927. à un tribunal déterminé. Ils comprennent
les tribunaux d'arrondissement, en ma-
— civil. Tribunal d'arrondissement tière civile et au premier degré, et les
siégeant en matière civile comme tri- Cours d'appel, au deuxième degré, le
bunal de droit commun et comme juge Conseil d'Etat en matière administrative
d'appel des sentences des justices de paix (L. 16 août 1790, tit. IV, art. 4).
et des conseils de prud'hommes.
— de paix (V. Justice de paix).
— consulaire. Nom donné
parfois — départemental. Tribunal qui avait
au tribunal de commerce en raison de
ce que les juges en matière commerciale remplacé, dans chaque département,
avaient, dans l'édit de 1563, le nom de les tribunaux d'arrondissement, avec
consuls des magistrats. les mêmes caractères et attributions
(Décr. 3 sept. 1926). Ce tribunal a été
— correctionnel. Tribunal d'arron- lui-même supprimé par la loi du 16
dissement siégeant en matière pénale juillet 1930, à la suite du rétablissement
pour juger soit en premier ressort les des tribunaux d'arrondissement par la
délits correctionnels, soit, comme juri- loi du 22 août 1929.
483 Tribunal

«— de police. d'un du ministère


représentant public
A. Terme générique englobant le (commissaire de police, maire ou ad-
tribunal de simple police et le tribunal joint) et qui a pour fonction de juger les
correctionnel ou de police correctionnelle contraventions de simple police (C. I,
(V. ces mots). Ex. : C. I. cr., liv. II, cr., art. 138 et s.).
tit. Ier et Décr. 18 août 1810. — des pensions. Tribunal adminis-
B. Terme désignant, par abréviation, tratif d'exception, institué dans chaque
le tribunal de simple police (V. ces mots).
département pour juger en premier
— de police correctionnelle. Terme ressort les contestations relatives aux
donné quelquefois au tribunal correc- pensions définitives ou temporaires pour
tionnel (V. ce mot), par opposition au blessures ou infirmités de guerre ou de
tribunal de simple police. service, les pensions de veuves ou d'or-
— de rattachement. Tribunal
auquel phelins et les allocations d'ascendants
est rattaché un autre tribunal dit tri- (L. 31 mars 1919, art. 35).
bunal rattaché dont l'effectif est réduit — d'exception. Tribunal compétent
à un juge résident, mais qui peut être seulement pour les matières qui lui sont
complété par des membres détachés du expressément attribuées par une loi :
premier (Décr. 28 mars 1934). Ex. : tribunal de commerce, justice de
— de revisioi\ de la marine. Tribunal paix, conseil de prud'hommes, conseils
maritime permanent, supérieur, siégeant de préfecture, tribunal des dommages
à Brest, institué pour assurer l'observa- de guerre, tribunal des pensions. S'op-
tion des formes judiciaires et le respect pose au tribunal de droit commun
de la loi et dont la juridiction s'étend (V. ce mot).
au ressort de tous les tribunaux mari- — international. interna-
Juridiction
times (C. just. mar., art. 47-51 et 93 ; tionale : tribunal arbitral, Cour perma-
Décr. 23 janv. i88r>\. Il équivaut au nente de justice internationale, Cour
conseil de revision maritime à l'égard internationale des prises (non réalisée),
des jugements des conseils de guerre. Cour de justice centre-américaine, tri-
La Cour de cassation lui a été substituée bunaux arbitraux-mixtes. La question
dans certains cas (L. fin. 17 avr. 1906, de savoir si les cours suprêmes fédérales,
art. 44). statuant entre Etats membres sont des
— des conflits. Tribunal tribunaux internationaux est discutée.
spécial pré-
sidé par le Garde des sceaux, composé — judiciaire. Qualification donnée aux
de juges judiciaires et de juges adminis- juridictions de l'ordre judiciaire ÇY.
tratifs et chargé : i° de régler, quant à Juridiction judiciaire), par opposition
la compétence, les conflits d'attribution à celles de l'ordre administratif.
positif et négatif (V. ces mots) entre — maritime commercial. Tribunal
l'autorité et l'autorité qui
administrative les délits maritimes
jugeait (Décr.
judiciaire (L. 24 mai 1872, art. 25) ; 24 mars 1852, art. 60 et s.). Supprimé
2° de juger au fond les litiges à propos
par la loi du 17 déc. 1926, qui a con-
desquels les tribunaux administratifs sacré le retour au droit commun.
et les tribunaux judiciaires ont rendu
— maritime
des décisions définitives présentant con- spécial. Tribunal institué
trariété qui conduit à un déni de justice dans les colonies pénitentiaires pour
(L. 20 avr. 1932). juger les crimes et délits commis par les
— des dommages de guerre. Tribunal condamnés aux travaux forcés (Décr.
administratif institué tem- 4 oct. 1889).
d'exception
— militaire aux armées. Tribunal
porairement après la guerre au chef-lieu
de chaque arrondissement pour juger qu'on organise aux armées en campagne
les contestations nées des demandes de ou en occupation, dans chaque division
dommages de guerre constatés et éva- et quartier général, et dans les places de
lués par les commissions cantonales (L. guerre assiégées ou investies (C. just.
17 avr. 1919, art. 29). mil., art. 156 et s.).
— de simple police. Tribunal constitué, — militaire de cassation. Tribunal
en principe dans chaque canton, par le militaire permanent qui a remplacé l'an-
juge de paix, assisté de son greffier et » cien conseil de revision, et est composé
Tribut .*',

de cinq membres : trois magistrats de limite de la moitié du nombre total de ces


la Cour d'appel et deux officiers supé- juridictions.
rieurs. Il statue sur les recours contre les
jugements des tribunaux militaires en Triptyque,
<!u jjrt«- -.:iz'.\i/',i •>
temps de guerre (C. just. mil., art. 125 Knipruitte qui est plié en
et s.). trois -..
Titres spéciaux de mouvement per-
— militaire permanent. Tribunal com-
mettant l'importation temporaire de
posé de sept membres : un magistrat certains objets (le plus généralement,
civil de la Cour d'appel, remplissant les à charge de réexporta-
d'automobiles),
fonctions de président et six juges mili- tion à l'identique, et- délivrés à leurs
taires de divers grades ; substitué à membres par des associations de tou-
l'ancien conseil de guerre pour juger les risme accréditées auprès de l'Adminis-
infractions spéciales d'ordre militaire tration des douanes.
ou toutes celles commises dans les ca-
sernes, quartiers, .établissements mili-
Tromperie,
taires ou chez l'hôte par les militaires Dérivé «le tromper, «l'or, obscure.
ou assimilés (les autres infractions étant, Fait par une personne d'en induire
en temps de paix, laissées aux tribunaux une autre en erreur sur les marchandises
ordinaires (C. just. mil., art. 2 et s.). qu'elle lui livre ; délit prévu et puni par
— mixte. Tribunal international com- la loi du Ier août 1905, art. Ier et 2.
posé de membres de divers pays, par
Trop perçu.
exemple, aux Nouvelles Hébrides, d'un Trop, probablement d'or, german.
— Perçu, du
président espagnol, d'un juge anglais v. percevoir, v. percepteur.
et d'un juge français. En matière d'impôts directs, percep-
— pour enfants et adolescents. Tribunal tion excessive, par suite de faux ou
composé des magistrats du tribunal double emploi, que l'administration peut
d'arrondissement, institué pour juger, corriger par voie de dégrèvement d'office,
en audience non publique, les mineurs à défaut de réclamation du contribuable.
de 13 à 16 ans pour les crimes, ou de 13
à 18 ans pour les délits, en vue, non seu- Trouble.
Tiré de troubler, lat. | op. turbulare.
lement de leur répression, mais aussi
et surtout de leur amendement au moyen Expression employée pour désigner
de placement dans des institutions ou l'atteinte portée par un tiers à l'exercice
d'un droit sur une chose. Le trouble est
établissements spéciaux ou du régime dit de droit, lorsque le tiers se présente
de la liberté surveillée (L. 22 juill. 1912,
art. iS). lui-même comme titulaire d'un droit
sur la chose (Ex. : réclamation d'un droit
— rattaché (Y. Tribunal de rattache-
de servitude contre l'acquéreur) ; il est
ment). dit de fait dans les autres cas (Ex. :
— répressif. Tout tribunal chargé usurpation de l'immeuble par un tiers)
d'appliquer des peines. (C. civ., art. 1626, 1725, 1726).

Tribut. Trousseau.
I-at. tributum. Dérivé de trousse, du v. trousser lat. pop. torciare
I. Contribution « tordre ».
imposée à la suite
d'une guerre. Linge et habits que l'on donne à une
IL Somme représentative des impôts personne qui se marie ou se fait reli-
pour une province décentralisée ou un gieuse, à un enfant qui entre en pension
État vassal. ou en apprentissage.

T'sania.
Trinage.
Dérivé de lat. trini « trois (« trois par trois »). (D. musulm.). Sorte de vente à réméré
Qualification donnée à la réunion de faite par un débiteur à son créancier et
trois justices de paix sous la juridiction destinée à contourner la prohibition de
d'un même juge de paix. Cette réunion l'intérêt, la perception des fruits en te-
est autorisée, depuis le décret du 3 sep- nant lieu. Le créancier, quoique devenu
tembre 1926, pour les justices de paix limi- propriétaire, ne peut revendre le bien
trophes d'un même département, dans la qu'avec l'autorisation du juge ou du dé-
*»'> TulfHf

biteur et à charge de payer à celui-ci la trouvent en conflit avec ceux du tuteur


différence, s'il en existe, entre le prix de ou du subrogé-tuteur. Il y a lieu égale-
revente et le montant de la dette. ment à désignation du tuteur ad hoc
dans le désaveu de paternité (C. civ.,
Tutelle. art. 31S).
Lit. lutela (du v. lueri « protéger »;.
— datif. Tuteur nommé oar le conseil
Institution établie par la loi pour la
de famille ou, les entants naturels,
protection des mineurs et des interdits. pour
Toute tutelle comporte ..écessairement par le tribunal agissant comme conseil
un tuteur, un subrogé-tuteur et un con- de famille (C. civ., art. 389, 405).
seil de famille (V. ces mots). Pour les — de fait. Personne assumant ou
enfants naturels, le conseil de famille continuant les charges d'une tutelle
est remplacé par le tribunal (C. civ., sans avoir juridiquement la qualité de
art. 3S9). tuteur. Ex. : la mère remariée, non
confirmée dans la tutelle par le conseil
Tutelle administrative. de famille, et son second mari).
Contrôle de légalité et parfois d'op-
— légal. Tuteur désigné par la loi :
portunité exercé sur les actes juridiques
d'un organe décentralisé par un organe père, mère ou ascendant (C. civ., art.
qui pourra approuver, annuler, suspendre 389, 402).
l action, substituer son action à celle de — officieux. Antérieurement à la loi
l'organe décentralisé. (V. Décentralisa- du 19 juin 1929, personne qui s'enga-
tion). geait à nourrir et à élever gratuitement
un enfant de moins de quinze ans en
Tuteur. vue de l'adopter plus tard (C. civ., art.
Lat. tutor, v. le précédent.
Personne chargée de veiller sur le 361 à 370 anciens).
mineur non émancipé ou l'interdit, — testamentaire. Tuteur désigné par
d'administrer ses biens et de le repré- le survivant des père ou mère, déjà
senter dans les actes juridiques. tuteur de ses enfants, par testament ou
— ad hoc. Personne chargée de repré- par déclaration faite devant le juge de
senter, dans une opération juridique paix ou devant notaire (C. civ., art. 392,
spéciale, le mineur dont les intérêts se 397 et s,).
u
ritimatum. Unilatéral.
Lit. <!e$ dip!o:n.u<.-s ultiinttum (du lit. ullimut Formé du préf. d'or. lat. uni et de latéral, lat. lale-
« «U-rnier •;. ralis (de latus, lateris t coté •).
Préliminaire ordinaire de la déclara- (V. Contrat).
tion de guerre. S'entend, en cas de conflit
grave entre deux Etats, des dernières Union.
Lat. unio (de unus « un •).
conditions impérativement formulées par
l'une des parties, conditions dont le S'emploie dans les expressions sui-
refus doit entraîner tout au moins la vantes :
rupture des relations diplomatiques et, — d'iissociations. Association formée
le plus souvent, l'ouverture des hostilités. par le groupement de plusieurs associa-
En général, l'ultimatum comporte l'in- tions (L. Ier juill. 1901 ; Décr. 16 août
dication d'un délai maximum, parfois 1901, art. 7).
très bref, passé lequel l'Etat qui le no- — des créanciers. Etat dans
tifie se réserve de recourir à la force des lequel se
trouvent les créanciers à l'égard du failli
armes. Peuvent également être qualifiées
ou du liquidé judiciaire, par cela seul
d'ultimatum les conditions auxquelles,
à la fin d'une guerre, le vainqueur su- qu'il n'y a pas de concordat. Ils peuvent
bordonne l'octroi au vaincu d'un armis- poursuivre la vente des biens du débi-
tice général. teur, en répartir le montant entre eux,
sans que les biens à venir du failli ou du
Ultra petita. liquidé judiciaire soient libérés du solde
non couvert par ces distributions (C.
Expression désignant le fait d'un com., art. 529 et suiv.).
juge qui statue sur une chose non de- — de syndicats.
mandée ou adjuge plus qu'il n'a été de- Groupement, en vue de
mandé. Ex. : prononcer la résiliation leurs intérêts communs, de plusieurs
d'un bail, alors que le demandeur ne syndicats similaires ou comexes, ou
réclame que le payement des loyers ; de l'ensemble des syndicats patronaux
condamner à payer une somme supé- ou ouvriers d'une même ville (Bourse du
rieure à celle demandée. La rétract ition Travail), ou d'un même département ou
des jugements ayant statué ultra p:tita d'une même région. Ex. : Fédération du
est obtenue par voie de requête civile Livre (ouvrière), Confédération générale
(C. pr. civ., art. 4S0 et suiv.). de la Production française). Ils jouissent
de la personnalité juridique depuis la
Ultra vires hereditatis. loi du 12 mars 1920 (C. trav.. liv. III,
Se dit des obligations d'un héritier art. 26).
ou d'un légataire qui est tenu de payer — d'Etats (Y. Etats).
les dettes et charges de la succession, — douanière.
non seulement sur les biens qui en com- Régime contractuel
établi entre deux ou plusieurs Etats
posent l'actif, mais encore sur ses biens
personnels, lorsque le passif dépasse pour supprimer les frontières douanières
l'actif. Ex. : l'héritier, qui accepte pure- entre les Etats membres et unifier leurs
ment et simplement la succession est relations douanières avec les autres
tenu ultra vires hereditatis (V. Ititra Etats.
vires hereditatis). — monétaire. Régime contractuel éta-
.s: Unité budgétaire

blissant sur le territoire de deux ou nationale est le grand-maître de


plusieurs Etats la circulation légale des l'Université.
espèces monétaires ou de certaines
espèces monétaires de chacun des Etats Urbanisme.
membres. Ex. : l'Union latine. Dérivé de urbain, lat. urbanus (de urbt « ville »).
— Ensemble des mesures techniques
postale universelle. Sorte d'office d'ordre architectural, ad-
central, sans personnalité internatio- hygiénique,
ministratif ou autre, ayant pour but
nale qui fonctionne à Berne, en
d'assurer le développement harmonieux
exécution du traité de Berne de 1S74, et rationnel des agglomérations urbaines.
et qui constitue un agent de liaison, au
point de vue postal, entre les Etats Urgence.
signataires, c'est-à-dire en fait entre tous Dérivé de urgent, lat. urgent (de urgere * presser «).
les Etats civilisés. Les bureaux interna- I. Caractère d'un état de fait suscep-
tionaux créés postérieurement à la tible d'entraîner un préjudice irréparable
Société des Nations fonctionnent sous s'il n'y est porté remède à bref délai.
son autorité (art. 24 du Pacte). Ceux Ex. : le juge des référés est compétent
créés antérieurement ne devaient y pour ordonner, en cas d'urgence, des
passer que sous réserve de l'assentiment mesures ne portant pas préjudice au
des parties. Les Etats où les bureaux
principal (C. pr. civ., art. 800 et 928).
étaient établis (Suisse, notamment) ont II. (D. const.). S'emploie dans les
préféré le maintien de l'ancien état de expressions suivantes :
choses. — (Procédure de l')
Unité budgétaire. A. Au Sénat, ensemble des disposi-
Lat. imitas (de unus t un »). tions prévues par le règlement intérieur
Principe de technique budgétaire exi- pour ne soumettre un projet ou une
geant que toutes les dépenses et toutes proposition de loi qu'à une seule lecture
les recettes de l'Etat soient consignées (V. ce mot), alors que, normalement, sauf
dans un seul budget. pour les lois de finances et d'intérêt
local, il doit y en avoir deux.
Universalité. B. A la Chambre des députés, où,
Lat. universalitas (de universus « tout entier »).
depuis 1915, le règlement intérieur ne
Ensemble de biens et de dettes ou de prévoit plus qu'une seule lecture, pro-
biens seulement considéré au point de vue cédure exceptionnelle pour l'examen et
juridique comme formant un tout sou- le vote des projets de lois urgents qui
mis à certains égards à des règles autres intéressent la défense nationale pendant
que celles qui s'appliqueraient aux la guerre (résolution du 17 janv. 1917)
choses qui la composent envisagées ou qui touchent aux intérêts supé-
isolément. Ex. : le patrimoine, le fonds rieurs de l'Etat (procédure dite d'ex-
de commerce. trême urgence, créée par la résolution du
— budgétaire. Règle du droit bud- 20 juill. 1926).
taire exigeant que toutes les dépenses — (promulgation d').
Promulgation
et toutes les recettes soient inscrites au (V. ce mot), qui doit être effectuée dans
budget. les trois jours suivant la transmission
au Gouvernement de la loi définitive-
Université. ment adoptée, lorsque, par un vote
Lat. m dieval universitas, v. le précédent. exprès de l'une et de l'autre Chambres,
I. Etablissement public d'enseigne- :a promulgation a été déclarée urgente
ment supérieur formé par l'ensemble des
(L. const. 16 juill. 1875, art. 7, §1).
Facultés établies dans un même ressort
académique et administré par le Conseil Usage.
de l'Université (V. ce mot) (L. 28 avr. Dérivé de us. lut. ttsus.
1893, art. 71 ; L. 10 juill. iS96,art. Ier). I. Règle de droit établie par une pra-
Ex. : l'Université de Paris. tique ancienne et constante. Il existe
IL Corps des maîtres de l'enseignement des usages locaux, professionnels, ru-
public à tous les degrés : primaire, se- raux, forestiers, commerciaux. Les
condaire et supérieur (Décr. 17 mars usages concernant la vente commerciale
1808). Ex. : le ministre de l'Education ont été codifiés par la loi du 13 juin 1S66.
l'sancc 488

• IL Droit réel, calorique que comme source de force,


analogue à l'usufruit,
mais plus restreint, incessible et in- sans que le feu puisse être considéré
saisissable, permettant à son titulaire, comme agent direct de la fabrication.
dit usager, de se servir d'une chose
appartenant à autrui et d'en prendre la Usucupion.
portion de fruits nécessaire à ses besoins
Lat. usucapio.
et à ceux de sa famille (C. civ., art. 625 Terme emprunté au droit romain pour
et suiv.). désigner la prescription acquisitive (V.
ce mot) et en particulier la prescription
— forestiers. Droit réel en vertu
abrégée des immeubles par dix à vingt
duquel les habitants de certaines com- ans.
munes ou de certains immeubles, ou les
membres de certaines familles habitant Usufruit.
des immeubles ou des agglomérations Lat. ususftuclus,
déterminés peuvent prendre chaque Droit réel, limité à la vie de son
année dans une forêt, après délivrance titulaire, auquel elle permet de se
par le propriétaire, soit des bois, soit servir d'une chose appartenant à autrui
d'autres produits, ou bien peuvent et d'en prendre les fruits, sans en altérer
envover pâturer leur bétail propre. Les la substance ni en modifier la destina-
principaux usages sont l'affouage, ou tion.
droit d'usage au bois de feu, le marron- — légal. Usufruit établi par la loi.
nage ou droit .d'usage aux bois de cons- Ex. : usufruit du conjoint survivant
truction, le partage ou droit à la culture
intercalaire après exploitation de taillis, (C. civ., art. 767) ; droit de jouissance
accordé aux père et mère d'un enfant
le soutrage, ou droit d'usage aux morts
mineur de dix-huit ans sur les biens de
bois, feuilles sèches, les droits d'usage cet enfant (C. civ., art. 384, 387).
au pâturage comprenant le pacage et le
— (quasi). (V. Quasi-usufruit).
panage ou paisson, la glandée ou droit
de ramasser les glands ou de les faire
consommer sur place. Usufruitier.
Dérivé du précédent.
Titulaire du droit d'usufruit.
Usance.
Dér. de user, lat. pot), tisare.
Usure. .
I. (D. com.). Mois fictif, immuable de Lat. ttsura.
trente jours (C. com. art. 132). Employé
Stipulation, dans un prêt d'argent,
quelquefois pour fixer le délai de paye- d'un intérêt dont le taux eflectif dé-
ment d'une lettre de change.
passe de plus de moitié le taux moyen
II. (D. for.). Terme employé parfois
pratiqué dans les mêmes conditions par
pour indiquer une exploitation en cours. des prêteurs de bonne foi pour des opé-
Ex. : coupe en usance. rations de crédit comportant les mêmes
risques. L'usure est un délit passible
Usager. d'amende et au cas de récidive, d'em-
Dérive de usage, v. les ptêcédents.
I. (D. civ. et for.). Celui qui a un droit prisonnement. (Décr. L. 8 août 1935).
réel d'usage (V. Usage) ou un droit à
un usage forestier. Usurpai ton,
Lat. usurpalio (de usurpare « usurper »).
IL (D. adm.). Celui qui a recours
S'emploie dans les expressions sui-
à un service public ou qui emprunte vantes :
le domaine public Ex. : les usagers
— de costume, d'uniforme, de déco-
des transports en commun, les usagers
de la route. ration. (D. pén,). Délit commis par toute
personne qui, publiquement, porte un
Usine. costume, un uniforme ou une décoration
Mot dialectal du X. K., latin .officitta
« atelier ». dont le port est réservé à certaines
(V. Fabrique et Manufacture). personnes désignées par l'autorité pu-
— à feu continu. Usine exigeant pour blique et parmi lesquelles elle ne
la fabrication de son produit, l'emploi figure pas (C. pén., art, 259, al. Ier),
—- de fondions,
d'une source calorique continue, par (D. pén.) Délit qui
opposition à celles qui n'emploient le consiste à s'immiscer sans titre dans des
489 Utérin

fonctions publiques, civiles ou mili- Utérin.


Lat. utetinus (de utérus).
taires, ou à faire sans titre les actes de
ces fonctions (C. pén., art. 258). Qualificatif désignant les frères et
soeurs qui ont la même mère, mais un
— de nom ou de titre. (D. pén.). Délit
père différent (C. civ., art. 752-753).
commis par quiconque, sans droit et
en vue de s'attribuer une récompense
Utilité publique.
honorifique, a publiquement pris un Lat. ulilitas (de ulilis « utile ).
titre nobiliaire ou encore changé, al-
Avantage qu'une déclaration offi-
téré ou modifié — ainsi notamment en le
cielle de l'autorité publique reconnaît
faisant précéder de la particule dite
pouvoir être procuré soit au public,
nobiliaire — le nom que lui assignent
soit à un service public (V. Association
les actes de l'état civil. reconnue d'utilité publique. Déclara-
— de pouvoir. (D. adm.). Illégalité tion d'utilité publique. Expropriation
commise par un agent administratif pour cause d'utilité publique. Recon-
empiétant sur le domaine d'action naissance d'utilité publique).
réservé aux autorités judiciaires et qui
constitue une voie de fait engageant Ut singuli.
la responsabilité personnelle de l'agent. Se dit des personnes, des choses ou
— de récompenses industrielles. (D. des actions dont on veut considérer le
pén.) Délit commis par celui qui, sans régime juridique en les envisageant
droit et frauduleusement, s'attribue un séparément, à titre individuel. Ex. :
prix, une médaille, une mention, un les meubles appartenant à une même
titre, une attestation quelconque de personne sont soumis ut singuli à la loi
supériorité décernés dans une exposition du pays où ils se trouvent respective-
ou un concours patronné ou autorisé ment situés, alors que la transmission
par le Gouvernement (h. S août 1912, de l'universalité des meubles de cette
art. 9). personne est soumise à une loi unique,
— de titre celle du domicile ou de la nationalité
professionnel. Délit com-
mis par quiconque fait usage d'un titre du propriétaire.
attaché à une profession légalement
réglementée — ainsi du titre d'avocat — Ut univcrsi.
sans remplir les conditions exigées pour Envisagés en tant qu'universalité.
le porter (h. 26 mars 1924, complétant S'oppose à ut singuli (V. ce mot).
l'art. 259, al. i« C. pén.).
V

Vacance. notaire aux opérations d'inventaire ;


Dérivé de vacant, lat. vacans (de vacare « être vacation des experts à la mission qu'un
vacant •).
tribunal leur a conférées ; vacation des
S'emploie dans les expressions sui- avoués aux actes de leur ministère
vantes :
— (C. pr. civ., art. 1034).
d'emploi. Situation d'un emploi II. Par extension, émoluments ta-
permanent qui n'a plus de titulaire, rdés dus à ces personnes (C. pr. civ.,
par suite de décès, mise à la retraite, art. 319).
mutation, démission ou révocation de III. Synonyme de vacances judi-
l'agent qui occupait l'emploi et qui, ciaires (V. ce mot).
dans certains cas (par exemple, pour les
chaires de l'enseignement supérieur),
d'une formalité adminis- Vagabondage.
fait l'objet Dérivé de vagabonder, dér'vé lui-même de vagabond
trative, la déclaration de vacance, des- lat. vagabundui (de vagari « aller çà et là »}.
tinée à avertir les candidats éventuels à Délit qui consiste à n'avoir ni domi-
l'emploi. cile certain ni moyens de subsistance et à
— de maison. Inhabitation d'un im- n'exercer habituellement ni métier ni
meuble, constituant, lorsqu'elle dure une profession (C. pén., art. 270, al. Ier).
année au moins, une perte du revenu de — de mineurs. Délit que commettent
cet immeuble et donnant lieu à remise ou les mineurs de 18 ans qui, ayant, sans
modération de l'impôt foncier. cause légitime, quitté soit le domicile de
— de succession (V. Succession, va- leurs parents ou tuteurs, soit les lieux
cante). oii ils étaient placés par ceux à l'auto-
rité desquels ils étaient soumis et con-
Vacances judiciaire*. fiés, or.t été trouvés soit errants, soit
Voir le précédent. logeant en garni et n'exerçant régu-
Périodes de l'année pendant lesquelles lièrement aucune profession, soit tirant
la plupart des audiences de justice sont leurs ressources de la débauche ou de
suspendues pour fournir un temps de métiers prohibés (C. pén., art. 270,
repos aux magistrats et aux auxiliaires al. 2 ; t. 24 mars 1931).
de justice. Ex. : grandes vacances,

vacances de Pâques, vacances de Pente- spécial. Délit qui consiste à aider,
côte. Cette suspension du cours de la assister ou protéger habituellement le
justice n'est d'ailleurs pas complète. racolage public en vue de la prostitu-
Pour les affaires urgentes fonctionne un tion d autrui pour en partager les pro-
service des vacations (V. Audience de fits (L. 27 mai 1885, art. 4, modifié par
vacation, Chambre des vacations). t. 27 déc. 1916). 1/expression, qui se
comprenait au temps où les souteneurs
Vacation. étaient assimilés aux vagabonds, a
Lat. vatatio, v. les précédents. perdu sa raison d'être depuis que la loi
I. Temps consacré par certains offi- du 27 décembre 1916 a mis fin à cette
ciers publics ou certaines personnes assimilation, et le vagabondage spécial est
désignées à cet effet à l'examen d'une aujourd'hui plus volontiers désigné sous
affaire ou à l'accomplissement de cer- l'expression de métier de souteneur ou
taines fonctions. Ex. : vacation d'un encore assistance à la prostitution d'autrui.
491 Vaine pâture

Vaine pâture (droit de). — tocative.


Droit fondé sur un titre ou sur une A. (Lég. fin.). Dans l'assiette de cer-
possession immémoriale, qu'ont les ha- tains impôts directs, évaluation du
bitants d'une commune d'envoyer loyer d'un immeuble, d'un logement
paître leurs troupeaux, sur les terres ou d'un local, permettant de déterminer
les uns des autres après l'enlèvement le revenu imposable (impôt foncier,
des récoltes et jusqu'à l'ensemencement. contribution mobilière, patente).
Sont soustraits à la vaine pâture : i° les B. En matière de législation spéciale
héritages clos ; 2° les prairies artifi- sur les loyers, loyer résultant de la loi
cielles (L. 9 juill. 1889, art. 4 à 10; de l'offre et de la demande (L. Ier avr.
22 juin 1890). 1926, 12 juill. 1933). La valeur locative
équitable correspond, dans une mesure
Vaisseau. modérée, à la valeur réelle, compte tenu
Lat. vasetllunt (de vas « vase »). de la situation économique générale,
Terme employé autrefois comme sy- du coût de la vie et du libre jeu de l'offre
nonyme de navire ou bâtiment de mer. et de la demande.
N'est plus aujourd'hui employé que pour — mobilière.
désigner les bâtiments de guerre d'une A. (D. com.) Titre générique englo-
certaine importance. bant tous les titres cotés ou non à la
Bourse officielle ou en coulisse : fonds
Valeur. d'Etat, rentes, bons du Trésor, actions,
Lat. calor. obligations émises par les établissements
S'emploie dans les expressions sui- publics ou par les sociétés.
vantes : B. (Lég. fin.), ou (permanentes). Dans
— agréée le classement et la gestion du patrimoine
(clause de). Convention par de l'Etat, ensemble des mobiliers,
laquelle l'assureur et l'assuré assignent
à la chose assurée une valeur déterminée objets d'art et de science, machines,
etc.. par opposition aux biens mobiliers
qui devra servir de base au calcul de
l'indemnité en cas de sinistre, sauf le qui constituent des matières de con-
droit pour l'assureur, qui ne peut ja- sommation et de transformation sou-
mais être tenu de payer une somme mises, en tant que telles, aux règles de
au montant du dommage la comptabilité-matière (V. Compte,)
supérieure
subi par l'assuré, de prouver que la (Décr. 1862,, art. 877).
valeur agréée excède la valeur réelle — vénale. Valeur de réalisation d'un
de la chose au jour du sinistre. bien, qui peut être recherchée comme
— déclarée. Valeur procédé d'évaluation directe dans l'as-
indiquée par un siette de certains impôts. Ex. : éva-
expéditeur pour des marchandises con- luation de la valeur locative sur la base
fiées à un transporteur ou pour un pli
de la valeur vénale en matière d'impôt
confié à la poste afin de fixer le montant
foncier ou de patente.
de la responsabilité de ce dernier en cas de
perte au cours du transport; Validation élection).
— (d'une
Valeur remise par le Dérivé de valider, lat. validâte (de validas • bien
fournie. portant »).
bénéficiaire au tireur de la lettre de
(V. Vérification des pouvoirs).
change et qui peut consister soit en
numéraire (somme prêtée par le tireur
Validité.
au tiré et remboursable à l'échéance de Lat. validitas, v. le précédent.
la lettre de change), soit en marchan-
Qualité d'un acte qui n'est entaché
dises (rendues au tiré, pour un prix d'aucune cause de nullité (V. ce mot).
correspondant, ou au tireur, créancier
lui-même du tiré pour une somme Valorem, (droit ad).
égale), soit en compte (ouverture de (V. Droit).
crédit consentie par le tiré au tireur et
utilisée par celui-ci sous forme d'émission Vassalité.
de traités échelonnés. La mention sur Dér. de vassal, lat. mérovingien vassallus.
le traité de la valeur fournie n'est plus Forme de dépendance d'un Etat à
nécessaire depuis la loi du 8 février 1922. l'égard d'un autre, remontant histo-
Vendeur 492

au droit médiéval et qui — à la consommation (ou à l'acquitté).


riquement
implique presque toujours au profit Vente dans laquelle le vendeur s'oblige à
de l'Etat suzerain : abdication de la supporter les droits de douane en li-
souveraineté extérieure (droit de guerre vrant les marchandises placées dans un
et de légation, droit de traiter, etc.), entrepôt.
payement d'un tribut, obligation, au cas —à l'encan.
de changement de souverain de l'Etat (Lat. médiéval in quantum t pour combien »).
vassal, de l'investiture du souverain de Vente publique de meubles aux en-
l'Etat suzerain, contrôle de l'Etat su- chères, dans laquelle toute personne
zerain aux points de vue militaire et
peut se porter acquéreur.
financier. Depuis 191:4, le seul Etat — à l'essai. Vente soumise à la con-
vassal encore existant est la minuscule
d'Andorre dition que la chose vendue sera essayée
république placée, depuis
1278, sous la suzeraineté conjointe de la par l'acquéreur et que la vente ne de-
viendra définitive que si la chose est
France, héritière des comtes de Foix, et
de l'évêque d'Urgel (Espagne). reconnue apte au service auquel elle est
destinée. Ce type de vente résulte de la
convention ou d'usages. Ex. : vente
Vendeur. d'une machine, d'un appareil (C. civ.,
Dérivé de vendre, lat. venîere.
art. 1588).
(V. Vente).
— à livrer. Vente dans laquelle le
Vente. vendeur a terme pour la hvraison.
Tiré île vendre, v. le précédent. S'oppose à la vente en disponible (V. ce
Contrat par lequel l'une des parties, mot). Elle s'applique le plus souvent
appelée vendeur, s'oblige à transférer à des choses in génère et se pratique
la propriété d'une chose et à livrer notamment dans les bourses de mar-
celle-ci à une autre, appelée acheteur chandises où elle correspond au marché à
ou acquéreur, qui s'oblige à lui en terme (V. ce mot) des bourses de valeurs.
payer le prix (C. civ., art. 1582). . — à réméré.
— à crédit. Vente avec terme pour le (Lat. médiéval réméré « racheter •).
Vente dans laquelle le vendeur se
paiement du prix. S'oppose à la vente au
réserve le droit de reprendre la chose
comptant.
vendue en restituant à l'acheteur le
— à découvert. Vente dans laquelle
prix et les frais dans un délai conve-
le vendeur n'est pas propriétaire, au nu (C. civ., art. 1659) (V. Réméré).
moment où il conclut le contrat, des — à tempérament.
objets vendus et se réserve de les ac- (Lat. temporamentum « juste proportion »).
quérir pour en effectuer la livraison à Variété de la vente à crédit, dont le
1 acheteur au terme fixé. Les ventes à
sont particulièrement prix est stipulé payable sous la forme
découvert pra- de sommes réparties, par portions égales
tiquées dans les Bourses de valeurs et et à intervalles réguliers, sur un espace
de marchandises. de temps assez long. Très usitée pour la
— administrative. Vente portant sur vente de certains objets d'ameublement,
des biens appartenant à l'Etat ou à des et de travail (ouvrages de librairie, pia-
collectivités publiques et qui bénéficie, nos, machines à coudre, etc.).
notamment en matière immobilière, — à terme. Vente affectée d'un terme
de formalités simplifiées par rapport retardant l'exigibilité de l'obligation
aux ventes effectuées sous le régime du de l'une des parties, soit l'obligation de
droit commun. l'acheteur de payer le prix (vente à
— ad gttstum (o»« à la dégustation). crédit), soit l'ooligation du vendeur de
faire la livraison (vente à livrer) (V.
Vente portant sut des choses que l'on
aussi Marché à terme).
est dans l'usage de goûter avant d'en
faire l'achat, telles que le vin, l'huile. — au Vente dans laquelle
comptant.
Elle n'est pas parfaite tant que l'ache- l'acquéreur s engage à payer immédiate-
teur ne les a pas goûtée? et agréées, à ment le prix de la vente, le vendeur
moins de convention contraire (C. civ., conservant le droit de rétention jusqu'à
art. 1587). ce payement (C. civ., art. t6i2).
•W3 Vente

— au déballage. Vente au détail prescriptions légales ou réglementaires


effectuée par un commerçant qui s'est (L. 19 juill. 1845). La vente de substances
installé provisoirement dans un lieu toxiques non portées sur les tableaux
qui n'est pas normalement affecté à spéciaux constitue le délit prévu et
cette destination et généralement à réprimé par la loi du Ier août 1905,
des prix plus bas que ceux pratiqués art. 2, 30.
par le commerce local. Ces ventes ne — domaniale. Vente intéressant le
peuvent être effectuées qu'avec une domaine de l'Etat et dont le contentieux
autorisation du maire de la commune
relève des tribunaux administratifs.
(L. 30 déc. 1906).
— en disponible
— au disponible (ou en disponible). (V. Vente au dis-
Vente dans laquelle le vendeur offre ponible).
une marchandise qui, se trouvant dans — /. 0. b. (V. F. o. b.).
ses magasins ou dans ceux d'un tiers, — forcée (V. Vente sur saisie).
est mise à la disposition de l'acheteur.
— judiciaire. Vente qui a lieu pu-
— au à la mesure. Vente dans
poids, bliquement, à la barre du tribunal, aux
laquelle l'individualisation de la mar- enchères et après publicité. Ex. : Vente
chandise est faite par le pesage, le sur saisie immobilière.
comptage ou le mesurage. Ex. : vente — par filières (V. Filière).
de tant d'hectolitres, de tant de quin-
taux de blé, etc.. — par navire désigné (ou à désigner)
— aux enchères. Vente effectuée pu- Vente ayant pour objet une cargaison
bliquement et où toute personne peut qui sera enmbarquéé sur un navire
se porter acquéreur en mettant la plus actuellement indiqué ou que le vendeur
forte enchère. s'engage à indiquer à l'acheteur dans un
certain délai, la marchandise étant
— c. a. (. (ou c. i. f.) (V. C. a. f. et
spécialisée par l'embarquement sur le
C. i. f.). navire ainsi désigné à l'acheteur, le
— de biens de mineurs. Vente con- vendeur gardant néanmoins les risques
cernant des biens appartenant à un de perte totale, mais non pas en principe
mineur et dont les formalités (vente ceux de retard, qui incombent à l'ache-
publique, aux enchères, à la barre du teur.
tribunal ou par devant notaire, açrès —
publique. Vente à laquelle toute
apposition d'affiches) sont impérative- personne peut se porter acheteur ; en
ment prescrites par la loi (C. civ., art.
pratique, vente aux enchères (V. ce mot).
459)- — sous-palan.
— de biens de faillite. Vente forcée
(V. Clause de sous-palan).
des biens appartenant au failli et dont — sur conversion de saisie immobi-
les formalités sont impérativement pres-
crites par la loi (C. com., art. 534,571 et lière. Vente effectuée volontairement
573)- par le saisi à la suite d'un accord avec
ses créanciers, sous la forme de vente
— de substances falsifiées. Délit con-
de biens de mineurs (V. ce mot) et en
sistant à exposer, mettre en vente ou vue d'éviter les formalités de la vente
vendre des denrées servant à l'alimenta- sur saisie immobilière (C. pr. civ., art.
tion de l'homme ou des animaux, des
743 et s.).
boissons et des produits agricoles ou — sur documents. Vente qui se réalise
naturels, des substances médica-
menteuses, que l'on sait avoir été, au par la remise à'l'acquéreur d'un titre
donnant droit à la livraison de la mar-
préjudice de l'acheteur éventuel, alté- chandise vendue.
rées dans leur composition ou leur
— échantillon. Vente dans laquelle
aspect (L. Ier août 1905, art. 3, 2° et
3°). le vendeur est tenu de livrer une mar-
— de substances vénéneuses. Délit chandise conforme à l'échantillon qu'il
consistant à vendre certains produits a remis à l'acquéreur avant ou au mo-
ment de la formation du contrat.
toxiques limitativement énumerés par
les règlements, sans se conformer aux — sur embarquement. Vente maritime
Ventilation 494,

dans laquelle le vendeur s'oblige à avoir tence de la validité et du montant des-


embarqué la marchandise sur un navire créances réclamées du failli (C. com.,
quelconque dans le délai fixé et garde art. 91 et s. et 493).
les risques à sa charge pendant la tra- — d'écritures. Procédure
versée jusqu'à la délivrance. qui a pour
objet de rechercher si un acte sous seings
— sur folle enchère. Vente forcée à privés émane bien de la personne à qui
laquelle il est procédé à la suite d'une on l'attribue (C. pr. civ., art. 193 à 213).
folle enchère. — des
poids et mesures. Service pu-
— sur Vente effectuée bhc organisé en vue d'assurer l'observa-
pttblicati&ns.
à la suite d'apposition d'affiches des- tion des prescriptions légales concer-
tinées à l'annoncer au public et à attirer nant l'uniformité des poids et mesures
ainsi plus d'amateurs. Les ventes de ayant cours en France, ainsi que des
biens de mineur, de biens de faillites, instruments de pesage et de mesurage.
les ventes judiciaires, sur saisie, sur Ce contrôle comporte trois phases :
folle enchère, sur surenchère sont faites i° la vérification première, au sortir des
sur publications. ateliers de fabrication ou de réparation ;
2° la vérification périodique ; 30 des
— saisie. Vente forcée des biens du
visites extraordinaires au domicile des
débiteur, effectuée par autorité de jus-
tice à la suite d'une saisie pratiquée personnes que leur profession oblige à
posséder des séries de poids et mesures.
par les créanciers. — des pouvoirs.
— volontaire. Vente effectuée béné-
A. (D. com.). En matière de sociétés,
volement par le propriétaire de la chose.
procédure préliminaire à la délibération
S'oppose à la vente forcée (V. ce mot). des assemblées générales, consistant à
contrôler l'existence et la validité des
Ventilation.
Lat. ventilatio (de venlitate « examiner uiie ques-
pouvoirs donnés par les actionnaires
tion •, proprement « agiter en l'air »). empêchés d'assister à l'assemblée. Celle-
Détermination de la valeur de partie ci ne pouvant valablement délibérer
d'une chose, par rapport à sa valeur que si un certain nombre de votants
totale. Ex. : lors de la vente d'un fonds ou représentés sont réunis,
de commerce moyennant un prix global, Frésents
absence de vérification rendrait nulle
on opère la ventilation entre la fraction la délibération de l'assemblée.
de ce prix applicable aux droits incor- B. (D. const.). Au sens large, opéra-
tion par laquelle une assemblée constate
porels (achalandage, nom commercial,
droit au bail), et la fraction applicable si les individus qui prétendent en faire
aux éléments corporels (matériel, mar- partie ont qualité pour siéger dans son
chandises, etc.), (C. civ., art. 1601). sein. En droit constitutionnel français,
opération de caractère juridictionnel,
Verdict. laquelle chaque Chambre vérifie
Emprunté de l'angle verdict, lat. médiéval fera' {>ar
'éligibilité et la régularité de l'élection de
dietum. ses membres (L. constit. 16 juill. 1875,
Déclaration par laquelle le jury, juge art. 10).
du fait, répond aux questions qui lui
ont été posées par le Président des assises Veto.
et accorde, s'il y a lieu, à l'accusé le La t. veto s ie m'oppose •.
bénéfice des circonstances atténuantes. S'emploie dans les expressions sui-
vantes :
Vérification. — absolu. Veto qui ne peut être sur-
Dérivé de vérifier, lat. vetificare.
monté par la Chambre à laquelle il a
S'emploie dans les expressions sui- été opposé.
vantes :
— des créances. Dans la procédure — législatif. Institution par laquelle
de la faillite et de la liquidation une autorité (chef d'Etat, seconde
judi-
ciaire, contrôle, par le syndic, en pré- Chambre, peuple) peut s'opposer à
sence des autres créanciers, spéciale- l'entrée en vigueur d'une loi votée par
ment convoqués à cet effet, et sous la l'organe compétent.

présidence du juge-commissaire, de l'exis- populaire. Variété de veto légis-
495 Viabilité

latif, institution du gouvernement semi- — de construction. Défaut dans la


direct (V. ce mot), suivant laquelle un construction d'un bâtiment, qui peut
certain nombre de citoyens peuvent, entraîner la ruine totale ou partielle de
dans un certain délai après le vote de l'immeuble (C. civ., art. 1386, 1792).
la loi par le Parlement, s'opposer à — de forme. Défaut
l'entrée en vigueur de cette loi en de- présenté par un
acte juridique ou instrumentaire qui
mandant le plus souvent que celle-ci
soit soumise au référendum (V. ce mot) manque d'une des formalités extérieures
du peuple. exigées par la loi pour sa validité ou
pour sa confection. Ex. : donation par
— suspensif (ou limité). Veto qui acte sous seings privés, testament non
peut être surmonté par la Chambre à daté.
laquelle il a été opposé, par le moyen — de la
d'un ou de plusieurs votes nouveaux. possession. Défaut qui peut
( infecter la possession et l'empêche de
Veuf, veuve. - produire tous ses effets légaux (discon-
Lat. piduus, '— a. tinuité, violence, clandestinité, équi-
Epoux dont le mariage a été dissous voque) (C. civ., art. 2229).
par le décès de son conjoint. — du consentement. Altération du
consentement entraînant l'annulation
Viabilité. de l'acte juridique au profit de la partie
Dérivé du lat. viabilis (de via « voie »).
Mise en état de circulation d'une voie qui en a été victime, et qui consiste en
l erreur, la violence, le dol, et, dans cer-
de communication. tains cas, la lésion (V. ces mots).
Vicaire. r- propre. Défectuosité de la chose
Lat. vicarius. assurée, ou même tendance naturelle
Nom générique pour désigner une de cette chose, malgré sa bonne qualité,
personne qui n exerce qu'en second les à se détériorer indépendamment des
fonctions attachées à un office ecclé- accidents extérieurs. Ex. : mauvaise
siastique. construction'd'un immeuble ou d'un na-
—- vire, défaut d'entretien, mauvaise qua-
apostolique. Prélat revêtu du carac- lité des marchandises, existence d'un
tère épiscopal, chargé par le Saint-Siège
de l'administration spirituelle de terri- germe destructeur ; fermentation sous
toires qui sont au pouvoir d'infidèles, l'action de la chaleur.
d'hérétiques ou de schismatiques. — redhibitoire. ,
— capitulaire. Prêtre élu par le cha- Lat. redhibitorius (de redhibere * rendre »).
Défaut caché de la chose vendue qui,
pitre de la cathédrale pour exercer, la rendant impropre à l'usage qu'on la
pendant la vacance du siège épiscopal,
l'administration du diocèse et les pou- destine, en diminuant notablement cet
voirs de juridiction du chapitre. usage, permet à l'acheteur non seu-
lement d'agir en garantie contre le ven-
— de
paroisse. Prêtre qui aide et deur, mais aussi de demander la résolu-
éventuellement remplace le curé dans tion de la vente (C. civ., art. 1648).
les fonctions du ministère paroissial.
— général. Auxiliaire et représen- Viee*eonsuî.
tant de l'évêque dans l'administration Vice, lat. vice « à la place » i v. CONSUL.
du diocèse. Celui qui, dans un pays ou une rési-
dence où il n'y a pas de consul, en rem*
Vice. •
plit les fonctions.
Lat. vilium( à bas*e tp. vicium.
S'emploie dans les expressions sui- Vicinalité.
vantes : Dérivé de ficinal, lat. vicinalis (de vicintis « voisin »).
— caché. Défaut que présente une Ensemble des chemins vicinaux (V.
chose vendue ou louée et qui, inconnu ce mot).
de l'acheteur ou du preneur lors du con-
trat, pet met à celui-ci d'agir en garantie Vicomte.
contre le vendeur ou le bailleur (C. civ., Lat. médiéval vicecomes, v. VlCE-coxsut.
art. 1641 et 1721). (V. Titre de noblesse).
Viduité 496

Viduité. Viol.
Lat. viduitas, v. VECF. Tiré de violer, lat. violare.
(V. Délai de viduité). Crime résultant, pour un homme,
d'une conjonction sexuelle illicite avec
Vie. une femme vivante qu'il sait n'y point
Lat. viut. consentir (C. pén., art. 332).
(V. Assurance sur la vie, Certificat
de vie).
Violation.
Lat. violalio v. le précédent.
Vieillards, infirmes et incurables (assis- S'emploie dans les expressions sui-
tance aux). vantes
i° Dérivé de vieux, vieil, lat. vetulus.
2* Latin infirmus, 3" Lat. incurabilis (de curare — de servant à
« soigner •). dépôt. Expression
Personnes privées de ressources âgées désigner dans le langage courant l'abus
de confiance commis par celui qui dé-
de soixante-dix ans ou atteintes d'une
tourne un meuble à lui remis à titre de
infirmité ou d'une maladie incurable
les rendant incapables de subvenir à dépôt.
leurs besoins et qui sont bénéficiaires — de domicile.
d'un service public de secours compor- A. Délit que commet tout fonc-
tant, soit des allocations mensuelles en tionnaire de l'ordre administratif ou
argent (assistance à domicile), soit l'en- judiciaire, tout officier de justice ou de
tretien dans un hospice (L. 14 juill. police, tout commandant ou agent de
1905 et 31 déc 1907). la force publique qui, agissant en sa
dite qualité, s'introduit dans la maison
Ville. ou l'appartement où habite un citoyen
I.at. villa, d'abord « ferme , • maison de campagne • contre le gré de celui-ci, hors les cas
plus tard « village ».enfin « agglomération de plusieurs prévus par la loi et sans les formalités
villages >.
d'une certaine impor- qu'elle a prescrites (C. pén., art. 184,
Agglomération al. Ier).
tance, par opposition aux villages ou B. Délit que commet tout individu
hameaux. à l'aide de menaces ou
qui s'introdmt
— libre. Ville
jouissant, dans le cadre l
de violences dans la maison ou l'appar-
d'un Etat plus vaste où elle est enclavée, tement où habite un citoyen (C. pén.
d'une autonomie plus ou moins complète. art. 184, al. 2).
Ex. : le port de Dantzig a été érigé par — de la loi. Méconnaissance ou fausse
le traité de Versailles en ville libre fonc-
tionnant sous le double contrôle de la application d'une disposition légale ou
Société des Nations et de la Pologne. réglementaire, commise par le juge dans
le dispositif de son jugement ou dans
— ouverte. l'instruction ou le jugement des procès.
A. Ville que ne protège aucune forti- La violation de la loi donne lieu au
fication permanente (par opposition recours en cassation, en matière civile,
à la ville forte) et qui, en droit interna- au recours pour excès de pouvoir, en
tional, devrait, en cas de guerre, être in- matière administrative (L. 27 nov.-
demne de tout bombardement terrestre Ier déc. 1790, art. 3 ; L. 20 avr. 1810,
ou aérien, à moins que son territoire ne art. 7).
serve de base ou de point d'appui à — de tombeau, de sépulture. Délit qui
une armée de défense. consiste à se livrer à quelque voie de
B. En Chine, ville dans laquelle les
fait portant outrage à un mort reposant
Européens sont autorisés à résider. Le
déjà dans le tombeau ou dont le cadavre
plus souvent d'ailleurs, les Européens a déjà fait l'objet d'apprêts funéraires
sont cantonnés dans un quartier séparé,
dit concession euro- (C. pén., art. 360).
parfois fortifié,
qui, tout en dépendant nomina- — du secret des lettres.
{>éenne,
ement du gouvernement chinois, est A. Délit consistant dans la suppression
en fait administré par les consuls des ou l'ouverture de lettres confiées à la
différentes puissances (concessions de poste, commise ou facilitée par un fonc-
Tien-Tsin, Shang-Haï, Canton, etc.). tionnaire ou un agent du gouvernement
4U7 Violence

ou de l'administration des postes (C. teur. Les violences graves constituent


pén., art. 187, al. Ier). une excuse légale (C. pén., art. 321).
B. Délit constitué, en dehors des cas — légères. Violences volontaires en-
précédents, par toute suppression, toute vers les personnes, considérées comme
ouverture de correspondance adressée
à des tiers, faite de mauvaise foi (C. trop peu graves pour être assimilées aux
coups et blessures et qui, aujourd'hui
pén., art. 187, al. 2 ; L. 15 juin 1922). encore, sont réprimées comme contraven-
tions de simple police en vertu de l'art.
Violence.
Lat. violentia (à basse ép. -cia), v. les précédents. 605-80 du Code des délits et des peines
du 3 Brumaire an IV.
I. (D. civ.). Contrainte exercée sur
un individu pour le déterminer à passer
un acte et viciant son consentement. Virement.
Dérivé de virer, lat. pop. virare, altération de
Elle constitue un vice du consentement gyrase.
(V. ce mot) lorsqu'elle est injuste et de Opération par laquelle un transfert
nature à faire impression sur une per- de fonds est effectué du compte d'une
sonne raisonnable (C. civ., art. 1112). personne au compte d'une autre per-
II. (D. pén.). A. Fait d'agir sans le sonne lorsqu'elles ont l'une et l'autre
consentement de la personne intéressée. un compte chez un même tiers, le plus
Ex. : attentat à la pudeur avec vio- souvent un Banquier. Les virements
lence (C. pén., art. 332). servent tout particulièrement à effec-
B. Fait de briser par la force la résis- tuer des paiements.
tance opposée par une personne ou une —
budgétaire. Transport d'un crédit
chose. Ex. : violence commise par un d'un
simple particulier à l'effet de s'intro- poste du budget à un autre poste,
décide par l'autorité chargée de l'exé-
duire dans le domicile d'un citoyen, cution du budget. Le droit budgétaire
érigé par l'art. 184, al. 2, C. pén., en délit interdit cette pratique.
de violation de domicile. (V. Spécialité
budgétaire).
C. (Souvent employé au pluriel). Acte
de rudesse volontairement commis aux Visa.
dépens d'une personne et où la loi pé- Lat. visa « choses vues », « vu », plus, neutre île visas
nale, suivant les cas, découvre soit un (du videre « voir •)•
délit (délit de violence des art. 309 et s. Attestation consistant en l'apposition
C. pén., assimilé au délit de coups et d'un sceau et d'une signature ou pa-
blessures par la loi du 13 mai 1863 ; raphe par un représentant de l'autorité
violences commises par les fonctionnaires : sur un acte soit en vue de le rendre ré-
art. 186 C. pén. ; violences commises gulier ou valable (ex. : visa d'un passe-
aux dépens des fonctionnaires : art. port, visa des livres de commerce), soit
228 et s. C. pén.), soit un élément cons- pour couvrir la responsabilité de son
titutif du délit (ainsi en matière de ré- auteur (ex. : visa du contrôleur des dé-
bellion : art. 209 C. pén.), soit une cir- penses engagées), soit pour constater
constance aggravante (ex. : vol avec l'accomplissement d'une formalité ou
violence : art. 382 C. le payement d'un droit (ex. : visa pour
pén. ; mendicité
ou vagabondage avec violence : art. 275 timbre).
C. pén.), soit un fait générateur d'ex-
cuse (ex. : violences graves donnant Visite.
naissance à l'excuse de provocation en Tiré de visiter, lat. visitttre.
matière d'homicide, blessures et coups : S'emploie dans tles expressions sui-
art. 321 C. pén.). vantes :
— (droit
— de) (V. Droit de visite).
graves. Violences envers les per-
sonnes dont l'importance est suffisante — des lieux.
pour faire une vive impression sur un A.
(Pr.J. Procédé d'instruction qui
individu, qui, sous l'influence de ces vio- consiste, de la part du tribunal tout en-
lences, est amené à commettre, sans la tier, à se transporter sur les lieux liti-
liberté d'esprit nécessaire pour agir avec gieux afin de procéder par lui-même à
réflexion, un meurtre ou des coups et tous examens et constatations utiles
blessures sur la personne du provoca-» en vue de la solution d'un procès relatif
n
Voeu 198

à des droits immobiliers. On l'appelle administratif qui est en dehors de la


plus communément « visite officielle compétence ou qui n'est pas conforme
des lieux a, pour la distinguer de la des- aux procédures administratives. La voie
cente sur les lieux (V. ce mot). de fait entraîne la responsabilité person-
B. (C. pén.) (V. Transport sur les nelle de l'agent (V. Usurpation de pou-
lieux). voirs).
— domiciliaire. Mesure d'instruction — de recours. Procédure tendant à la
qui consiste à pénétrer au domicile de réformation ou à la rétractation d'une
l'inculpé ou d'un tiers en vue d'y re- décision administrative ou juridiction-
chercher et recueillir les preuves d'une nelle. Ex. : on distingue, les voies
infraction (C. I. cr., art. 87). de recours ordinaires (opposition, appel),
et les voies de recours extraordinaires
Voeu. (tierce, opposition, requête civile, pour-
Lat. votum. voi en cassation, désaveu, prise à partie)
Promesse délibérée et libre faite à
(C. pr. civ., art. 160, 162, 360, 443, 456,
Dieu d'un bien possible et meilleur que
474, 480, 505. L. 27 nov. 1790, etc..)
celui auquel on est tenu. On oppose aux ne peut en principe
qu'un plaideur
voeux simples les voeux solennels faits exercer qu'après avoir épuisé les voies
notamment par celui qui s'engage dans de recours ordinaires (V. aussi Recours).
un ordre religieux ou qui reçoit le
— d'exécution. Moyen par
sous-diaconat. La loi civile ne reconnaît lequel une
pas les voeux perpétuels. personne peut, avec le concours de l'au-
torité publique, obtenir l'exécution for-
Voie. cée des engagements contractés à son
Lat. via. profit et spécialement contraindre celui
S'emploie dans les expressions sui- a été condamné ou s'est engagé
vantes : 3uians certaines formes, à satisfaire à ses
— classée. Voie qu'une décision de obligations. Ex. : les saisies, la contrainte
l'autorité compétente a incorporée au par corps (V. ces mots).
réseau officiel des voies de communi- — parée (clause de). Clause fré-
cation et qui est, en principe, de ce fait, usitée autrefois dans les
quemment
ouverte à la circulation publique. en vertu de la-
prêts hypothécaires,
— de droit. Moyen légal donné aux quelle le débiteur conférait au créancier
particuliers d'assurer le respect et la le droit, en cas de non paiement après
sanction des droits qui leur appar- commandement, de faire vendre 1 im-
tiennent. Ex. : l'action en justice, les meuble aux enchères par le minis-
exceptions, les voies d'exécution, les tère d'un notaire, sans remplir les for-
recours non-juridictionnels en matière malités de la saisie immobilière. Cette
administrative. clause est, depuis une loi du 2 juin 1841,
— de fait. interdite par l'art. 742 C. pr. civ.
A. (D. pén.). Expression quelquefois —
privée. Voie dont la propriété
employée seule (C. just. milit. 1928, appartient à un particulier. On distingue :
art. 208), mais plus souvent accouplée i° la voie privée ordinaire, réservée au
à celle de violences (ex. : violences et service de la propriété privée sur laquelle
voies de fait : C. pén., art. 209 ; vio- elle est établie et soumise en principe
lence ou voie de fait : C. pén., art. 2-?8 au régime juridique de la propriété
et 309), dont elle est à peu près synonyme privée ; 2° la voie privée ouverte à ta cir-
(V. Violence, II, C), et qui permet culation publique, sur laquelle l'auto-
d'atteindre, à côté des violences propre- rité administrative possède des pouvoirs
ment dites envers des personnes, des de police relatifs à la circulation, ana-
actes matériels tels que le fait de cracher logues à ceux qu'elle a sur les voies pu-
au visage, qui n'impliquent pas emploi bliques.
de la force, mais qui font tout de même, — du
directement ou indirectement sur le publique. Voie faisant partie
domaine public.
corps, une impression, sinon doulou-
reuse, à tout le moins désagréable. — urbaine. Voie publique desservant
B. (C. adtn.). Opération d'un agent l'intérieur d'une agglomération.
499 Voles et moyens

Voies et moyens. vol commis par un ouvrier, compa-


Procédés concrets permettant la réalisa- gnon ou apprenti dans la maison,
tion d'une opération. Spécialement, en l'atelier ou lo magasin de son maître,
droit budgétaire, recettes, moyens de ser- ou par un individu travaillant habituelle-
vice, etc., assurant la balance des ment dans l'habitation où il aura volé
crédits ouverts. (C. pén., art. 386-30). Le vol domestique
est considéré comme un vol qualifié
Voirie. (V. ce mot).
Dérivé de voytr, lat. ticarius. — Vol qui, par l'effet de
Ensemble des voies de communica- qualifié.
certaines circonstances aggravantes, est
tion. On distingue : i° la grande voirie :
transformé de délit en crime (C. pén..
ensemble des voies de communication
art. 3S1 à 386).
les plus importantes comprenant les

routes nationales et départementales (V. simple. Vol qui, faute de circons-
ces mots), ainsi que les voies leur fai- tances aggravantes, ne constitue qu'un
sant suite dans la traversée des agglo- délit correctionnel.
mérations, toutes les rues de Paris, les
chemins de fer d'intérêt Volonté.
général ou local, Lat. voluntas.
les rivages de la mer, les rades, ports,
fleuves et canaux accessibles à la navi- (V. Consentement, II).
— {autonomie de la) (V. Autonomie
gation publique ; 2° la petite voirie, qui
le reste des voies de commu- de la volonté).
comprend
nication et qui se divise en voirie vici- — déclarée. Volonté ma-
expressément
nale, urbaine et rurale. La distinction nifestée dans un acte juridique et diffé-
de la petite et de la grande voiries pré- rant de la volonté réelle de celui qui l'a
sente des intérêts multiples dont les exprimée. D'après la théorie dite de la
plus notables se rapportent au con- déclaration de volonté, cette volonté
tentieux, à la police de la circulation, déclarée doit prévaloir sur la volonté
aux droits et charges des riverains, aux réelle.
méthodes d'entretien. — unilatérale. Volonté qui produit
Voix. par elle-même un effet juridique, sans
Lat. vox. qu'il y ait besoin du concours d'une autre
dans les volonté. Ex. : le testament, l'offre de
S'emploie expressions sui-
vantes : récompense, la renonciation à un droit.

— consultative.
Opinion exprimée par (vices de la) (V. Vices du consente-
une personne au cours d'une délibéra- ment).
tion et recueillie à titre de
simple infor-
sans qu'il y ait obligation d'en Votation populaire.
mation,
Dérivé de coter, empr. de l'angtais to vote, v. le
tenir compte dans la décision à prendre. suivant.
— dèlibêrative. (V. Référendum).
Opinion exprimée par
une perscnne au cours d'une délibéra-
tion et dont il doit obligatoirement être Vote.
tenu compte dans la décision à prendre. Emprunté de l'anel. toU (du latin volum).
Expression d un choix ou d'une opi-
Vol. nion par le membre d'une assemblée ou
Tiré de voler, lat. volare « voler (en parlant de d'un corps.
l'oiseau »), d'où t voter sur, prendre », dans le lan- — cumulatif. Système de scrutin per-
gage de la fauconnerie, à l'électeur de donner plusieurs
Soustraction frauduleuse de la chose mettant
d'autrui voix dont il dispose à un même candidat.
(C. pén., art. 379).
— — Système électoral accor-
domestique. Vol commis par un familial.
ou un homme de service à dant plusieurs voix au chef de famille
domestique
gages, soit envers son maître, soit même appelé à voter, soit comme représentant
envers des personnes ne servait du groupe social constitué par la famille,
qu'il des individus
soit comme représentant
pas, mais qui se trouvaient ,soit dans la
maison de son maître, soit dans celles où comprenant la famille.
il l'accompagnait; — — limité.
par extension ; Système de scrutin qui
Voyage nu lony cours 500

n'accorde à chaque électeur qu'un reau électoral et qui a en fait pour con-
nombre de voix inférieur au nombre de séquence de priver de l'exercice de l'élec-
sièges à pourvoir. torat les électeurs absents ou empêchés.

— multiple. Système de scrutin per- plural. Système de scrutin donnant
mettant à un électeur de voter dans une ou plusieurs voix supplémentaires
à certains électeurs pour le vote dans
plusieurs circonscriptions pour une même une même circonscription, à un même
élection.
bureau électoral (V. aussi Action à vote
— obligatoire. Système électoral dans
plural).
lequel la loi fait une obligation à l'élec-
teur, qui n'a pas d'excuse jugée légitime, Voyage au long cour?.
d'exe»»^i son pouvoir électoral. Lit. viaticum (de via < voie •) proprement « argent
pour un voyage ».
-
par correspondance. Système de (V. Long cours).
scrutin dans lequel l'électeur absent ou
empêché de se rendre en personne à la Voyageur de commerce.
salle de vote est autorisé à adresser par Voir le précédent.
la poste son bulletin uc vote au bureau Employé au service d'un commerçant
électoral. pour le compte duquel il visite la clien-
tèle et conclut des ventes. La loi du 9 oc-

par division. Système de vote tobre 1919 établit une carte d'identité
usité à la Chambre des Communes,
professionnelle obligatoire pour les voya-
par lequel les députés manifestent leur
geurs de commerce.
opinion en regagnant par des portes
différentes la salle des séances préala- Vue.
blement évacuée. Tiré de voir, lat. tidere.
— Fenêtre ou ouverture pratiquée dans
par procuration. Système de scrutin un mur et permettant d avoir une vue
dans lequel l'électeur absent ou em-
sur le terrain d'autrui. La vue est droite,
pêché de se rendre en personne à la salle
de vote est autorisé à confier son bulletin lorsqu'elle est pratiquée dans un mur
de vote à un autre électeur qui le re- parallèle à la ligne de séparation des
deux fonds ; par coté ou oblique, dans le
mettra au bureau de vote.
cas contraire. Il est interdit, à moins
— d'être titulaire d'une servitude de vue,
personnel. Système de scrutin dans
lequel l'électeur est obligé, pour pouvoir d'avoir des vues dans des murs trop
exercer son droit de vote, de remettre rapprochés du terrain d'autrui (C. civ.
en personne son bulletin de vote au bu- art. 675 à 680).
w

Warrant. — pétrolier. Titre à ordre constatant


Emprunté de l'angl. tcarranl (lui-même d'or, fran- la mise en gage de ses stocks de pétrole
çaise, fr. icaranl, autre forme de garant).
par un détenteur, titulaire d'une auto-
Titre à ordre constatant la mise en risation spéciale d'importer qui en con-
gage des marchandises déposées dans serve la garde dans ses usines et dépôts
des magasins généraux (L. 28 mai 1858,
(L. 21 avr. 1932).
art. 2).
— agricole. Titre à ordre remis par Wajîb.
un agriculteur à son prêteur et consta- (D. musulm.). Obligation de faire
tant la mise en gage, au profit de ce parfaite dont l'inexécution comporte
une sanction triple, religieuse, morale
dernier, mais sans dépossession de l'em-
et civile.
prunteur, des produits ou du matériel
agricoles ou industriels de l'exploitation,
des récoltes ou des fruits pendants, ou Wall.
des immeubles par nature ou par desti- (D. musulm.). Individu mâle, choisi
nation non scellés au mur. (L. 18 juill. par une femme qui, pouvant disposer
de sa personne, veut se marier, ou par
1898 et 30 avr. 1906 ; Décr.-L. 28 sept. la mère de cette femme, lorsqu'elle a
1935). sur sa fille le droit de contrainte matri-
— hôtelier. Titre à ordre constatant moniale. C'est par l'intermédiaire de
la mise en gage par un exploitant d'hôtel cet individu que l'une et l'autre donne-
de son mobilier commercial, de son ma- ront leur consentement. Bien que ca-
tériel et de son outillage, bien qu'il en pables, elles ne peuvent se dispenser de
conserve la possession (L. 8 août 1913 recourir au wali en vertu du nadit' si
et 17 mars 1915). une femme ne marie pas une femme.
z

Zakkat. — d'opérations. Terme militaire dési-


(D. musulm.). Lato sensu : aumône gnant la zone dans laquelle se déroulent
légale. Procède de l'impôt en ce qu'elle les opérations de guerre engagées entre
est établie par les agents du fisc ; de deux puissances. Cette délimitation sert
l'aumône, en ce qu'elle est versée dans à différencier, notamment en ce qui con-
une intention de purification, de charité. cerne, l'attribution de secours aux fa-
Stricto sensu : impôt sur le bétail. milles, de la carte ou de la retraite du
combattant, les combattants ayant opéré
Zlna. dans la zone des armées ; elle permet
(D. musulm.). Infraction commise par de préciser, en cas d'occupation par
le mari qui a des relations avec une l'ennemi d'une fraction du territoire
femme autre qu'une de ses épouses ou national, les limites au delà desquelles
de ses esclaves. Désigne aussi fa fornica- cessent les droits spéciaux découlant,
tion du célibataire. au profit de l'occupant, du fait, d'ailleurs
essentiellement précaire, de la progres-
Zone. sion de ses troupes.
Lat. d'or, grecque zom, proprement • ceinture ». — franche. Zone territoriale, fixée uni-
Ensemble des terrains se trouvant latéralement ou par traité et déterminée
autour d'une place forte déclassée et
par le jecul du cordon douanier d'un
qui demeurent soumis, en vertu de dis- pays en deçA de sa frontière politique,
positions spéciales de la loi de déclasse- et qui se trouve ainsi soustraite à
ment, à une servitude non aedificandi l'application des droits de douane.
en vue de ménager des espaces libres — frontière. Zone contiguë à la fron-
entre la ville et ses faubourgs ou les
communes limitrophes. tière dans laquelle certaines lois fiscales
— d'influence. (V. Sphère d'influence). s'appliquent dans des conditions parti-
culières. Ex. : tabac de zone.
IMPRIMERIE DES PRESSES UNIVERSITAIRES DB FRANCE
Paris-Sain t-Amand. — 20-5-1936.
ADAGES
DE DROIT FRANÇAIS
ADAGES

Nota : Pour chaque adage, l'ordre suivant a été adopté :


i° Texte de l'adage.
2° Traduction (s'il y a lieu).
3° Origine (si possible).
4° Commentaire et applications (s'il y a lieu).

PritKipales abréviations :

D. = Digeste de Justinien.
Les citations du Digeste, du Code de Justinien et des Institutes
sont indiquées dans l'ordre suivant : livre, titre, loi, paragraphe ;
le premier paragraphe ne comportant pas de numéro est indiqué sous
le signe a pr » (principium).

GAIUS = Institutes de Gaius.


Le premier chiffre indique le commentaire, le second, le paragraphe.

LOISEL, Inst. coût. =s Institutions coutumières de Loisel (édition Dupin et


Laboulaye).
ADAGES

Accessorium sequltur principale. L'accessoire suit le principal (D. 34, 2, 19. 13).
Principe gouvernant la théorie de l'accession.

Acfiones quae morte vel tempore pereunt scmel inclusae judieio salvae permanent*
I (D. rom.) La demande en justice maintient intactes hs actions qui se seraient
éteintes par la mort ou par l'écoulement d'un délai. — II. (D. franc.) Les actions oui
s'éteignent par la mort ou par un délai sont conservées dès qu'elles ont été intentées
par l'auteur (D. 50,17,139, pr.) Application : C. civ., art. 330 et 957.

Actor sequltur forum rel. Le demandeur doit intenter l'action devant le tribunal
du défendeur (Code de Justinien, 3, 19, 3).
Principe général de compétence. Application : C. pr. civ., art. 2 et 59.

Aetore non probante reus absolvitur. Si le demandeur ne fait pas sa preuve, le dé-
fendeur est absous (Code de Justinien, 4, 19, 23).

Actorf ineumbit probatio. La preuve incombe au demandeur (D. 22, 3, 21. Code
de Justinien, 4, 19, 23).
Principe général de la charge de la preuve. Application : C. civ., art. 1315. Cf.
adages : Ei ineumbit probatio et Onus probandi...

Actus interpretandus est potius ut valeat quam ut pereat. Dans l'interprétation d'un
acte, on doit chercher à le valider plutôt ^u'à l'annuler (D. 45, 1, 80).
Règle générale d'interprétation des actes juridiques. Application : C. civ., art. 1157.

Aestimatio venditio est. Estimation vaut vente (D. 23, 3, 10, 5).
L'estimation d'un bien soumis à usufruit en transfère la propriété à l'usufruitier.
Application : C. civ., art. 587. Il en est autrement pour les meubles dotaux.
(C. civ., art. 1551.)

Alteri stipulari nemo potest. Nul ne peut stipuler pour autrui (Institutes de Justinien,
3» 19» 19)» Ce principe, formulé par le Code civil, art. 1119, est tenu en échec par
l'article 1121.

A l'impossible nul n'est tenu. (D'après D. 50, 17, 185).


L'obligation dont l'objet est impossible est nulle. Application : C. civ., art. 900,
1172, 1302 et 1303. Cf. adage : Impossibilium nulla obligatio.

Alterius facturai alteri nocet. Le fait d'un débiteur nuit à son codébiteur (D. 45,
2, 18).
Si la chose due périt par la faute d'un débiteur, ses codébiteurs solidaires en sont
tenus. Application : C. civ., art. 1205.

Alterius niora alteri non nocet. La mise en demeure d'un débiteur ne peut nuire
au codébiteur (D. 22, 1, 32, 4).
Adages 503

Le Code civil fait application de cette règle aux codébiteurs solidaires d'une dette
ayant pour objet un corps certain (art. 1205). Au contraire s'il s'agit d'une dette de
somme d'argent, les intérêts moratoires sont dus par tous les codébiteurs solidaires
(art. 1207).

Arrêt lu a l'audience appartient au public. (D'après D. 42, 1, 55).


Cf. adage : Lola sententia...

Autant vaut une simple promesse ou convenance que les stipulations du droit romain.
(Loisel, lits!. Coût., n° 357).
En principe, le consentement suffit à former le contrat. Application : C. civ., art.
"34-

llicn de femme ne se doit perdre. (D'après D. 24, 3, 1).


Principe de l'inaliénabilité dotale. Application : C. civ., art. 1554.

BU de t-adem re ne sit actio. On ne peut pas intenter deux fois un procès relatif
à la même affaire (Gaius, 3, 1S1).
L'une des conditions d'application de la règle de l'autorité de la chose jugée (C. civ.,
art. 1351).

Bona non sunt (ou : non intelliguntur) nisi deducto aère alieno. Le patrimoine ne
s'apprécie (ou : ne se comprend) que déduction faite des dettes (D. 50, 16, 39, 1).
Ex. : L'héritier ne recueille les biens héréditaires qu'à la charge d'acquitter le
passif; lorsque la femme constitue en dot tous ses biens soit présents soit à venir, cette
constitution n'e*t censée faite que sous déduction des dettes dont ces biens se trou-
veraient grevés.

La bonne foi est toujours présumée. Application : C. civ., art. 226S.

Ce qui est irréparable en définitive ne s'exécute par provision. (Loisel, Inst. Coût.,
n° 8S6).
Cet adage s'appliquait, dans notre ancien droit, aux peines corporelles (C. pr. civ.,
art. 12, 17, 135 ss., 457 ss.).

Cessante causa cessât effectus. Quand la cause disparaît, l'effet cesse.

Cessante causa legis cessât lex. Là où la cause de la loi manque, la loi ne s'applique
pas.
Application au droit de l'axiome logique : sublata causa tollilur effectus. Principe
de nature à restreindre la portée d'application d'un grand nombre de textes légis-
latifs. Il faut les interpréter en fonction de leur « cause » c'est-à-dire de leur but.

Cessante ratione legis cessât ipsa dispositio. Là où la raison d'être de la loi fait dé-
faut, la loi ne s'applique pas.
Cf. adage : Cessante causa...

Le civil tient le criminel en l'état. Règle applicable à certaines questions d'état :


filiation, suppression d'état, et d'après laquelle un procès pénal pour suppression d'état
ne peut être intenté qu'après que la question préjudicielle de filiation aura été tran-
chée par le tribunal civil (C. civ., art. 327).

Coacta voluntasest voluntas. Un» volonté contrainte reste uns volonté (D. 4,2,21,5)
La contrainte ne suffit pas toujours à détruire la volonté. Application : C.civ. art.
1112 — C. art. 64. Cf. adage : Dura lex...

Cogitation» poenam nemo patitur. La simple pensée (d'un acte illicite) n'est pas
punissable (D. 4S, 19, 18).
50*) Adofle

L'intention criminelle par elle seule ne saurait être réprimée. Il faut qu'elle s'exté-
riorise par un fait délictueux,

Commodum ejus esse débet cujus periculum est. Celui qui a le risque doit avoir
aussi l'avantage (Institutes.de Justinien, 3, 23, 3).
Ce principe s'oppose notamment à l'existence des sociétés léonines (C. civ., art.
1S55). Cf. adage : Ubi emolumentum...

Confirmatlo nil dat novl. La confirmation n'ajoute aucun élément nouveau.


La confirmation fait disparaître le vice qui entachait l'acte mais n'ajoute rien à
son contenu Application : C. civ., art. 1340.

Contra non vaïentem agere non eurrit prncscriptio. La prescription ne court pas
contre celui qui ne peut agir en justice.
Règle admise par la jurisprudence dans certains cas pour étendre les causes de
suspension de la prescription (C. civ., art. 22$2 ; 2253) Cf. adage: Non valenti agere...

Convenances vainquent loi (Loisel, Inst. Coût., n° 356).


Principe de la liberté des conventions. Application : C. civ., art. 1134. Cf. adage :
Autant vaut une simple promesse.

Le criminel tient le civil en l'état.


Règle en vertu de laquelle l'exercice de l'action civile devant la juridiction crimi-
nelle est suspendu tant qu'il n'a pas été prononcé définitivement sur l'action pénale.
Application : C. i. cr., art. 3, § 2.

Debitor rei certae interitu rei liheratur. Le débiteur d'un corps certain est libéré
parla perte de la chose.
Il en est autrement du débiteur de choses de genre. Il faut ajouter que la perte doit
se produire par cas fortuit. Application : C. civ., art. 1042 ; 113S ; 1302.

Défaut ne se donne contre le procureur du roi (Loisel, Inst. Coût., n° S63).


Le ministère public ne peut faire défaut faute de comparaître, mais seulement faute
de conclure.

De minimis non curât praetor. Le préteur ne s'occupe pas des affaires insignifiantes
(D'après £>, 4, 1, 4).
En matière civile, les contestations ne dépassant pas un certain intérêt ne sont
pas portées devant les juridictions de droit commun, mais devant la justice de paix.

Dies a quo non computatur in termino. Le jour dans le cours duquel un délai com-
mence à courir ne compte pas dans la computation du délai (D., 45, 1, 42 ; 50, 17,
101).
Application : Le jour de la délivrance d'une assignation ne compte pas dans le
délai de comparution ; le jour de l'échéance d'une dette ne compte pas dans le délai
de la prescription extinctive de cette dette.

Dies incertus condieionem facit in testamento. Le terme incertain vaut condition


dans le testament (D., 35, 1,- 75).
Cet adage ne s'applique pas dans notre droit qui, en matière de legs, fait une dis-
tinction entre les legs sous condition et les legs à terme (certain ou incertain) (Cf.
C. civ., art. 1040 et 1041).

Dies uon interpellât pro honiine. L'arrivée du terme ne vaut pas mise en demeure,
de la part du créancier.
En droit français, pour constituer un débiteur en demeure, il faut, en principe,
lui faire sommation. Application : C. civ., art. 1139.
Adages 510

Donner et retenir ne vaut (Origine: Loisel, Inst. Coût. n° 659 ; Coutume de Paris,
art. 273).
Signifiait dans notre ancien droit que la chose donnée devait avoir fait l'objet d'une
tradition pour être parfaite, et, d'autre part, qu'elle était irrévocable. Le Code civil
conserve le principe de l'irrévocabilité des donations. Application : C. civ., art. 894,
943 à 946.

Le doute profite à l'accusé.


L'accusé est présumé innocent. C'est donc à l'accusation à faire la preuve de la
culpabilité de celui-ci. Tant qu'elle n'y est pas parvenue, il ne saurait être condamné.

Dubia in meliorem partent inlerpretari debent. Ce qui est douteux doit s'interpréter
dans le sens le plus favorable.
Principe de l'interprétation bienveillante. Application : C. civ., art. 1162.

Dura lex, sed lex. La toi est dure, mais c'est la loi (D'après D. 40, 9, 12, 1).
Il faut appliquer la loi, même si elle parait contraire à l'équité.

Ei ineumbit probatio qui dielt non qui negat. La preuve incombe à celui qui affirme,
non à celui qui nie (D. 22, 3, 2).
Application : C. civ., art. 1315. Cf. adage : Actori iucumbit probatio.

Ejus est interpretari legem cujus est condere. L'interprétation de la loi appartient
à celui qui l'établit (Code de Justinien, 1, 14^, 12, 3).
Cet adage n'est pas vrai dans notre droit, où ie juge a précisément pour mission
d'interpréter les textes de loi qu'il doit appliquer ; toutefois le législateur édicté quel»
quefois des lois interprétatives.

Electa una via non datur regressus ad alteram. Lorsqu'on a choisi une voie on ne
peut plus recourir à l'autre.
Cet adage s'applique particulièrement dans l'hypothèse où la victime d'une infrac-
tion, ayant exercé son action civile en dommages-intérêts devant la juridiction civile,
se trouve de ce fait privée du droit de porter la même action devant la juridiction
pénale.

En fait de meubles possession vaut titre (Adage cité par Bourjon, Droit commun de
la France, II, 1, ch. vi, n° 1).
La possession de bonne foi d'un meuble en fait acquérir la propriété et permet de
la prouver (C. civ. art. 2279).

En mariage, il trompe qui peut (Loisel, Inst. Coût., n° 105).


Le dol n'est pas une cause d'annulation du mariage. Application : C. civ., art. 1S0
(a silaUio).

Error communis faeit jus. Une erreur communément répandue devient le droit
(D'après D. 1, 14, 3).
La croyance collective à un droit équivaut à l'existence de ce droit. Application :
Les actes passés par l'héritier apparent avec des tiers de bonne foi sont opposables
au véritable héritier.

Expressa nocent, non expressa non nocent. Ce qui est exprimé peut nuire ; ce qui
n'est pas exprimé ne peut pas nuire (D., 50,17, 195).

Factum negantis probatio nulla est. Il n'y a pas de preuve d'un fait négatif (Code
de Justinien, 4, 19, 23).
Ce vieil adage n'est plus admis dans notre procédure.

Factum tutoris factum pupilli. Le fait du tuteur est réputé le fait du pupille.
311 Adaues

Le tuteur exerce, à l'égard de son pupille, la fonction d'un représentant parfait.


Application : C. civ., art. 450.

Faillite sur faillite ne vaut.


Après la dissolution de l'union, les créanciers de la faillite qui recouvrent le droit
de saisie ne peuvent pas, du moins s'ils ne sont pas payés, faire déclarer une faillite
nouvelle. Application : Ç. civ., art. 2093 ; C. com., art. 438, 440, 443 ; voir cependant
C. com., art. 526, 2e al.

Fiscus scmpcr solvcndo censitur. L'Etat est toujours présumé solvable.


Application : Le fisc est dispensé de donner caution lorsqu'il est appelé à une suc-
cession.

Force n'est pas droit (Loisel, Inst. Coût., n° 710, d'après D. 48, S, S).
Nul n'a le droit de se faire justice à soi-même.

Forma dat esse rei. La forme donne l'existence à la chose.


Règle qui ne s'applique qu'aux actes soumis par la loi, à une forme déterminée.
Cf. adage : In solkmnihus...

Fructus augcnt hercditatem. Les fruits augmentent la succession (D. 5, 3, 20, 3).
L'héritier exerçant la pétition d'hérédité a droit non seulement à la chose, mais
aux fruits qu'elle a produits.

Frustra probatur quod probatum non relevât. C'est en vain qu'on prouve ce qui
n'est pas concluant (Code de Justinien, 4, 19, 21).
Le juge ne doit admettre en preuve que des faits pertinents. Application : C. pr. civ.,
art. 252-254.

Gênera non perciint. Les choses de genre ne périssent pas.


La perte de la chose due ne libère le débiteur que s'il s'agit d'un corps certain et
déterminé, les choses de genre pouvant se remplacer. Application : C. civ., art. 1302,

Gencralia specialihus non derogant. Les lois générales ne dérogent pas aux lois
spéciales.
Cf. adage : In toto jure...

llabilis ad nuptias, habilis ad pacta nuptialia. Qui est capable pour le mariage l'est
aussi pour les conventions matrimoniales.
Application : C. civ., art. 1398.

Ilypotheca est tota in toto et tota in quolibet parte. L'hypothèque est tout entière
dans* l'ensemble et tout entière dans n'importe quelle partie du bien grevé (D'après
Code de Justinien, 8, 27, 6).
Principe de l'indivisibilité de l'hypothèque. Si le bien hypothéqué est partagé entre
plusieurs héritiers, le créancier peut demander le paiement intégral à chacun des
cohéritiers.

Idem est non esse et non significari. C'est la même chose de ne pas exister ou de ne
pas être signifié.
La simple connaissance que l'on peut avoir d'un acte de caractère judiciaire est
sans effet. Seuls des actes de procédure entraînent des conséquences juridiques.
Application : Tant qu'un jugement n'est pas signifié, il est inexistant à l'égard de la
partie condamnée.

Idem est non esseet non probari. Ne pas être ou ne pas être prouvé c'est la même chose.
La preuve étant tout procédé destiné à convaincre le juge de la vérité d'un fait,
l'absence de preuve rend la simple affirmation inopérante.
Adages 512

Il n'est héritier qui ne veut.


Cf. adage : N'est héritier.

Impossibilium nulla obligalio. Il n'y a pas d'obligation portant sur des choses im-
possibles (D. 50, 17, 185).
Cf. adage : A l'impossible...

Incendia plerumquc fiunt culpa inhabitantium. Les incendies arrivent le plus souvent
par la faute des habitants.
Application : C. civ., art. 1733 et 1734.

Inclusionc unius fit exclusio alterius. En parlant d'un seul on exclut l'autre.
Règle d'interprétation. Si le législateur avait voulu établir une règle générale appli-
cable aux deux cas, il n'eût pas désigné seulement l'un d'eux.

In dubio pro reo. Le doute profite à l'accusé.


Toute personne étant présumée innocente, il faut que la preuve soit faite de sa
culpabilité pour qu'elle puisse être condamnée.

Infans conceptus pro nato habetur quotlens de commodo ejus agitur. L'enfant conçu
est considéré comme né chaque fois qu'il y a avantage (D. 1, 5, 7).
L'existence se trouve reportée à la conception par cette règle. Application : C. civ.,
art. 725, 906 et 961.

In judictis univcrsalibus subrogatum eapit naturam subrogati. Dans les universalités


la chose subrogée prend la nature de celle à laquelle elle a été subrogée.
Cf. adage : In ptdiciis universalibus pretium...

In judiciis univcrsalibus pretium succedit loco rei et rcs loco pretii. Dans les univer-
salités le prix tient lieu de la chose et la chose du prix.
Dans une universalité de droit les divers éléments sont susceptibles de se remplacer
les uns par les autres par l'effet de la subrogation réelle. Application : C. civ., art. 132,
747, 760,1686.

In lege Aquilta levissima culpa venit. Dans la loi Aquilia même la faute la plus
légère est prise en considération (D. 9, 2, 44, pr.),
En matière de délit civil la faute la plus légère entraine la responsabilité de son
auteur.

In pari causa melior est causa possldcntls. Toutes choses étant égales, le possesseur
doit être préféré (D. 50, 17, 128, pr.).
Lorsque dans un procès relatif a la propriété d'une chose ni l'une ni l'autre des
parties ne fait la preuve de son droit, celui qui a la possession l'emporte.

In part causa melior est causa prohibent!». Toutes choses étant égales, celui des
adversaires qui s'oppose à l'autre doit l'emporter.

In pari causa turpttudints cessât rcpctilto. Lorsqu'il y a turpitude des deux côtés,
la répétition n'est pas admise,
Celui qui a exécuté une obligation immorale de la part du créancier est autorisé
à répéter sa prestation. Mais cette faculté lui est retirée si de son côté aussi la conven-
tion est immorale.

In sollemnibus forma dat esse rei. Dans les actes solennels la forme donne existence
à la chose.
Cf. adage : Forma dat...
513 AdtiMe*

L'intérêt est la mesure de l'action.


On ne peut agir en justice que si l'on peut justifier d'un intérêt soit moral soit pécu-
niaire. Cf. adage : Pas d'intérêt, pas d'action.

In toto et pars continetur. La partie est comprise dans le tout (D. 50, 17, 113).

In toto jure ncneri per specicm derogatur. Dans tout le domaine du droit, il est dérogé
au genre par 1 espèce (D. 50, 17, 80).
Cf. adage : Generalia specialibus...

Le juge de l'action est juge de l'exception.


Cette règle établit une dérogation à la règle générale de compétence Actor sequitur
forum rei. Elle a été admise de nos jours comme à Rome pour des considérations
d'utilité pratique.

Jura vlgilantibus, non dormicntibus prosunt. Le droit vient au secours de ceux qui
veillent et non de ceux qui dorment.
Principe qui gouverne la liquidation des insolvables en matière civile. Il en est
autrement en droit commercial où la procédure est collective.

Jura vlgilantibus. Tarde vcnicntibus ossa. Les droits pour ceux qui sont vigilants;
les os aux retardataires.
Cf. adage : Jura vigilantibus, non dormientibus prosunt.

Jure naturae ncquum est nemincm cum alterius detrimento et injuria fier! locuple-
tiorem. Il est d'équité naturelle que nul ne doive s'enrichir au préjudice ou au détri-
ment d'autrui (D, 50,17, 206).
Principe de la prohibition de l'enrichissement sans cause. Application : C. civ., art.
1377.

Lnta sententia deslnit esse judex. La sentence rendue, le juge cesse d'être juge.
Cela était vrai à Rome, ou te juge était un simple citoyen, comme nos jurés de
Cours d'assises. De nos jours- la règle prend un autre sens, et signifie que sa mission
étant terminée en ce qui concerne le procès qu'il a jugé, après le prononcé de la sentence
il ne peut plus la modifier. V. adage î Bis de eadem...

Le mort saisit le vif, son hoir le plus proche habile a lui succéder (Loisel, Inst.
Coût., n° 317).
Par cette fiction, il n'y avait pas d'interruption dans la propriété. Cette idée sert
encore de base à la saisine héréditaire. Application : C. civ., art. 724.

Lettres passent témoins.


Adage qui s'oppose à l'adage contraire î Témoins passent lettres, recueilli par Loisel,
Inst. coût., n° 774. L'ordonnance de Moulin9 (1566), dans son article 54, exigeait la
preuve par écrit pour toute cause excédant 100 livres. D'après le Code civil, article
1341.il n'est pas permis de piouver contre et outre le contenu aux actes écrits.

Locus régit nctum. La forme de l'acte dépend du lieu où il est passé (D'après D. 21,
2,6 Cf. Bartole, sur D. 22,1,1).
Principe de droit international privé d'après lequel la forme et la preuve des actes
sont régis normalement par la loi du lieu où ces actes sont passés.

Major pars trahit ad se minorent. La plus grande partie entraîne vers elle la moindre.
Conséquence de la théorie de l'accessoire. Application : C. civ., art. 566. Cf. adage :
Accessonum sequitur.,,

Mala fldes suporveniens non Impcdtt usucapionem. La mauvaise foi survenant n'env
pêche pas la prescription (Code de Justinien, 7, 31,1, 3).
Adages 514

La bonne foi, en matière de prescription, n'est requise qu'au moment de la prise


de possession. Si par la suite le possesseur devient de mauvaise foi (c'est-à-dire s'il
apprend les vices de son titre) la prescription n'en continue pas moins à courir en 'sa
faveur. Application : C. civ., art. 2269.

Mnla fides superveniens non nocet. La mauvaise foi survenant n'a pas d'effet (Code
de Justinien, 7, 31, 1, 3).
Cf. adage : Mala fides superveniens non impedit usucapionem.

Malilia supplct actatem. La méchanceté compense la minorité (Code de Justinien


2,42, Z.Pr.).
Si, en matière contractuelle, îe mineur est protégé contre ses engagements par des
voies de nullité, il n'en est pas de même en matière délictuelle ou quasi-déh'ctuelle.
Application : C. civ., art. 1310.
Maliliis non est indUlgcndum. On ne doit pas tolérer les méchancetés (D. 6, 1, 38).
Celui qui, sans sortir des limites de son droit, en use aux dépens d'autrui par pure
méchanceté, peut être condamné à des dommages-intérêts. Théorie de l'abus du droit.

Le mari est seigneur et maître de la communauté.


Ancienne formule synthétisant les droits du mari. La communauté entre époux est
\mc société dont le mari est le chef. Ses droits sur les biens communs sont des plus
étendus. Application : C. civ., art. 1421.

Le mari vit comme maître et meurt comme associé.


Si, au cours du mariage, le mari dispose seul de l'administration des biens communs,
à la dissolution du mariage la femme retrouve — et par suite le mari aussi — sa situa-
tion d'associée. Application : C. civ., art. 1468 et suivants.

Mnrltus non potest oncrarc propria uxoris. Le mari ne peut pas grever les biens propres
de sa femme. (Dumoulin, sur Coutume de Paris, art. 226).
Le mari n'a que l'administration des biens personnels de sa femme. Application:
C. civ.. art. 142S.

Mauvais arrangement mieux vaut que bon procès.


Adage invoqué notamment à l'appui du préliminaire de conciliation.

Media tempora non nocent. Les temps intermédiaires ne nuisent pas à la validité
d'un acte.
Si pour la validité d'un acte juridique les conditions de capacité sont exigées à deux
moments, il n'est pas nécessaire que la partie soit demeurée capable tout le temps.
Son défaut de capacité dans l'intervalle ne saurait lui nuire.

Melior causa est possldcntls quant pclcntis. La cause du possesseur est meilleure
que celle du demandeur (D., 2, 9, 5).
Cf. l'adage : In pari causa...

Melius est non solvere quant solutum repetere. Il vaut mieux ne pas payer que de
répéter ce qui a été payé.
On évite ainsi un double déplacement de numéraire et les risques d'insolvabilité.
Cette idée est à la base de la compensation. Application : C. civ., art. 1289 à 1299.

Meubles n'ont pas de suite par hypothèque (Coutumes d'Anjou (141Î) n° 228 ; Lofcel,
Inst. Coût., n° 487).
Dans notre droit l'hypothèque ne peut porter que sur des immeubles et sur certains
meubles (bateaux, avions). C. civ., art. 21/4 ; Code de commerce, art. 190 et 191.

Minor restituitur non tnnquum tntnor sed tanquam laesus. Le mineur est restitué non
parce qu'il est mineur, mais,parce qu'il a subi une lésion.
515 Adages

Les actes accomplis par le mineur au lieu de l'être par son tuteur ne sont annu-
lables que s'ils lui ont porté préjudice. Application : C. civ., art. 1305.

Mobilia non habent sequelam. Les meubles n'ont pas de suite.


Forme abrégée de l'adage : Meubles n'ont fas de suite par hypothèque.

Mobilia persanam sequuntur. Les meubles suivent la personne.


Règle du droit international privé en vertu de laquelle les meubles sont réputés
avoir pour siège le domicile de la personne. Dans un grand nombre de législations la
succession mobilière est régie par la loi du domicile du défunt.

Mobilum vilis est possessio. La possession des meubles est chose vile.
Dans notre ancien droit la seule richesse véritable était la terre (C. civ., art. 464,482,
1428 al. 2).

Mulier non débet sumptibus suis lugere maritum. La femme (veuve) ne doit pas
porter à ses frais le deuil de son mari.
Application : C. civ., art. 1481,

Xatura aequum est neminem cum alterius detrimento fieri locupletiorem. De nature
il est équitable d'autrui —
que personne ne s'enrichisse au détriment (D. 12, 6, 14.
Cf. D. 50, 17, 206).
Nul ne doit s'enrichir injustement aux dépens d'autrui. Cf. adage : Neminem cum
alterius.

Nécessité n'a pas de loi.


Ne commet pas d'infraction celui qui viole la loi par nécessité. Application : en
matière de légitime défense (C. pén. art. 328), en matière de destruction d'animaux
(C. pén. art. 453 et 454), etc.

Xe dote qui ne veut. : Les parents ne sont pas tenus civilement de doter leurs
enfants. (C. civ., art. 204.) Dans l'ancien Droit, cette maxime s'appliquait en pays
de coutumes.

X'est héritier qui ne veut (Loisel, Inst. coût., n° 318).


En droit français, il n'y a pas d'héritier nécessaire, nul n'est tenu d'accepter
une succession. (C. civ., art. 775 ; cf. cependant art. 782.).

Xcminem cum alterius detrimento fieri locupletiorem. Personne ne doit s'enrichir


au détriment d'autrui.
Cf. adage : Nalura aequum...

Xemlnem laedit qui suo jure utitur. Il ne lèse personne celui qui use de son droit.
L'adage reste vrai sous réserve de la théorie de l'abus du droit. Cf. adage : Nemo
damnum...

Xemini res sua servit. Personne n'a de servitude sur sa chose (D. 8, 2, 26).
Une servitude ne saurait exister entre deux fonds appartenant au même proprié-
taire. (C. civ., art. 705). Cf. adage J Nttlti res sua servit.

Xcmo nuditurturphudinem suant allcgans. Personne n'est entendu alléguant sa


propre turpitude (Gl. sur Code de Justinien, 2, 4, 30, v° Magis ; Décrétâtes de
Grégoire IX, 3, 24, c. 8).
On ne peut pas se prévaloir en justice d'un fait honteux pour exercer une action
ou demander la restitution d'une prestation.
Adages 516

Xemo causant posscssionis sibi mutare potest. Personne ne peut se changer à soi-
même la cause de sa possession (Code de Justinien, 7, 32, 5).
Un possesseur précaire ne peut pas, par sa seule volonté, changer le titre de sa
possession (C. civ., art. 2240), sauf le cas d'une interversion de titre.

Xemo censetur ignorare legem. Personne n'est censé ignorer la loi.


On ne peut échapper à l'application de la loi en alléguant qu'on en ignore l'existence.
Cf. adage : Nemo jus...

Xemo contra se edere tenctur. Nul n'est tenu de produire [des pièces] contre lui-même.
Maxime encore volontiers invoquée à l'appui de la solution à peu près universelle-
ment admise et d'après laquelle la production en justice des livres et papiers domes-
tiques ne peut être ordonnée par le juge contre la volonté du possesseur.

Xemo contra se subrogasse censetur. Personne n'est censé avoir fait une subrogation
contre soi (D'après Dumoulin, De usuris, 9, 89).
Le créancier, qui est payé des deniers d'un autre que le débiteur, n'est tenu de le
subroger qu'autant que la subrogation ne peut pas lui préjudicier : par conséquent, en
subrogeant à l'hypothèque de sa créance, il est censé se réserver une préférence pour
ce qui lui reste dû (C. civ., art. 1252).

Xemo (lamnum facit qui suo jure utitur. Personne ne cause de dommage en usant
de son droit (Combinaison de D, 50, 17, 55 et 151).
Celui qui a le droit de faire un acte déterminé n'est pas en faute pour l'avoir accom-
pli : quelque préjudice qu'il ait causé à autrui, il ne doit pas de dommages-intérêts.
Cette règle est tempérée par la théorie de l'abus du droit. Cf. adage : Summum jus
summa injuria.

Xemo dat quod non habet. Personne ne transfère la propriété de ce qui ne lui appar-
tient pas (J. Faure, sur Inst. 1, 5, pr. n° 1).
L'aliénation faite par une personne qui n'est pas propriétaire ne transmet pas la
propriété.
Cette règle n'est qu'une application particulière de l'adage : Nemo plus juris...

Xemo in rem suam auctor esse potest. Personne ne peut donner d'autorisation
pour sa propre afffaire (D'après D. 26, 8, 1, pr.).
Le tuteur d'un incapable ne peut passer pour lui des contrats sous sa seule autori-
sation pour des affaires qui 1intéressent personnellement : ainsi quand le tuteur
veut acheter ou prendre à ferme les biens de son pupille, c'est le subrogé tuteur qui
lui en passe acte au nom du mineur. (C. civ., art. 420, al. 2.).

Xemo jus ignorare censetur. Personne n'est censé ignorer le droit.


Cf. adage : Nemo censetur ignorare...

Xemo liberalis nisi liberatus. Personne ne peut faire de libéralité s'il n'est libéré de
ses dettes.
En cas d'insuffisance d'actif successoral, les créanciers sont payés d'abord et les
légataires prennent ce qui reste.
Cf. adage ; Bona non intelliguntur...

Xemo plus juris ad alium transferre potest quam ipse habet. Personne ne peut trans-
mettre à autrui plus de droit qu'il n'en a soi-même (D. 50,17, 54).
L'ayant-cause ne peut pas avoir plus de droit que son auteur. Application : La
transmission d'un immeuble s'opère avec toutes les charges et les causes de résolution
qui pèsent sur lui. Cf. adage : Resolttto jure dantis...

Xemo praecise cogl potest ad factum. Personne ne peut rigoureusement être contraint
à faire (Ânt. Fabre, Rationatia, sur D. 8, 5, 6, 2).
51" Adages

Toute obligation de faire ou de ne pas faire se résout en dommages intérêts en cas


d'inexécution de la part du débiteur (C. civ., art 1142).

Xon aliénât qui occasionem acquirendi omittit. Il n'aliène pas celui qui néglige
l'occasion d'acquérir (D'après D. 50, 16, 2S. pr.).
L'action paulienne est ouverte aux créanciers pour obtenir la révocation des actes
accomplis par leur débiteur en fraude de leurs droits. Elle ne s'applique qu'aux alié-
nations : elle n'a pas lieu quand le débiteur a seulement négligé de s'enrichir, par
exemple quand il n'a pas accepté une donation qui lui était offerte.
Xon bis in idem. Pas deux fois sur la même chose.
Application : Une personne jugée sur un fait ne peut pas être poursuivie une secotu'e
fois en raison du même fait (C. instr. cr., art. 360).

Xon esse et non probari sunt unum et idem. Ne pas exister et ne pas être prouvé sont
une seule et même chose.
Un droit dont on ne peut faire la preuve est comme s'il n'existait pas. Cf. adage :
Idem est non esse...
Xon fatetur qui errât. Il n'avoue pas celui qui est dans l'erreur (D. 42, 2, 2).
Celui qui, après avoir reconnu un fait comme vrai, s'aperçoit qu'il s'est trompé, a
le droit de revenir sur son aveu à la charge de démontrer son erreur : sa déclaration
étant reconnue inexacte ne peut pas faire foi (C. civ., art. 1356, al. 4).

Xon omue quod licet honestum est. Quelquefois ce qui est permis n'est pas honnête
(D. 50, 17,144).
Quelquefois ce qu'autorise le droit positif est contraire à la morale :1a loi, surtout la
loi pénale ne peut pas interdire tous les actes immoraux. Ex. : l'inceste.

Xon valenti agere non currit praescriptio. La prescription ne court pas à l'égard de
celui qui ne peut pas agir (Bartole, sur D, 1, 18, 16 d'après Code de Justinien, 8,
40, I, 2, in fine).
D'après cette maxime la prescription est suspendue à l'égard de. toute personne
qui a été dans l'impossibilité d'agir. Mais la règle est loin d'être absolue : elle ne s'ap-
plique que dans certains cas déterminés. Voir C. civ., art. 2251, dont l'application
a d'ailleurs été étendue par la jurisprudence. Cf. Contra non valentem...

Xul en France ne plaide par procureur [hormis le roi]. Cf. Etablissements de Saint-
Louis, II, 9).
Maxime par laquelle autrefois s'exprimait l'interdiction de la représentation en
justice, mais qui n'a plus aujourd'hui qu'un sens réduit, à savoir qu'un plaideur,
même lorsqu'il agit par mandataire, est tenu de figurer lui-même en nom dans l'ins-
tance, dans les actes de procédure et dans les jugements. La réserve concernant le roi
n'a maintenant plus de sens, et c'est la raison pour laquelle dans l'énoncé de la for-
mule, on en fait le plus souvent abstraction).
Xul n'est tenu de rester dans l'indivisioni, Application : C. civ., art. 815.

Xul ne répond à l'avocat du roi.


Décr. 30 mars 1808, art. 87 : « Le ministère public une fois entendu, aucune partie
ne peut obtenir la parole après lui, mais seulement remettre sur-le-champ de simples
notes, comme il est dit à l'article ni du Code de procédure. »Cette règle ne s'applique
que lorsque le ministère public agit comme partie jointe et non en partie principale,
comme notamment en matière pénale.

Xulla poena sine leoe. Il n'y a pas de peine sans loi.


Application î « Nulle contravention, nul délit, nul crime ne peuvent être punis de
peines qui n'étaient pas prononcées par la loi avant qu'ils fussent commis. •>(C. pén.,
art. 4).
Adutje* 518

Xullc servitude sans titre ; Coutume de Paris, art. 1S6).


Les servitudes ne s'acquièrent pas par la prescription même immémoriale à l'excep-
tion des servitudes continues et apparentes (Code civ., art. 690).

Xulli res sua servit. Personne n'a de servitude sur sa chose (D. 8, 2, 26).
Cf. adage : Nemini res sua servit.

Xullus videtur dolo facere qui suo jure utitur. Personne n'est considéré comme
agissant par dol qui use de son droit (D. 50,17, 55).
Il n'y a pas dol à user de son droit, à moins qu'il n'y ait abus. En principe, on ne
doit pas considérer comme dol la menace d'exercer les voies d'exécution pour faire
pression sur un débiteur.

Odiosa sunt restringenda. Les dispositions odieuses'doivent être interprétées restric-


tivement. (D'après le Sexte, V, 12, 15). K
Adage auquel il est encore quelquefois fait appel pour justifier l'interprétation
étroite donnée, soit en matière pénale, aux lois qui définissent les incriminations et les
peines, soit en matière fiscale, à celles qui fixent les droits et déterminent les sanctions
en cas de non paiement.
Cf. adage : Poenalia sunt restringenda.

Omne quod inaedifieatur solo cedit. Tout ce qui est édifié appartient au sol (D. 41,
1, 7, 10).
Tous les édifices sont des accessoires du sol sur lequel ils sont construits et appar-
tiennent au propriétaire du sol. Cf. adage : Superficies solo cedit.

Omnis detinitio in jure civili perieulosa est. Toute définition en droit civil est péril-
leuse (D. 50, 17, 202).

On lie les boeufs par les cornes et les hommes par les paroles et autant vaut une
simple promesse ou convenance que les stipulations du droit romain (Loisel, Inst. coût.,
n° 357).
Dans le droit moderne les contrats se forment
par le simple accord des volontés des
parties : sauf quelques exceptions, aucune solennité n'est requise. Application '. C. civ.
art. 1134.

Omis probandl ineumbit actorl (Var. '.cl quidicit) : La charge de la preuve incombe au
demandeur (Var. : à celui qui affirme) (D'après D., 22, 3, 2).
En principe celui qui allègue un fait en sa faveur et contraire à la situation de
l'adversaire est tenu d'en prouver la vérité. En première ligne c'est donc au deman-
deur à prouver sa prétention. Mais le défendeur peut invoquer un moyen de défense,
dont à son tour, il doit prouver le bien fondé. Cf. adage : Reus in exceptione... et Ei
ineumbit probatio...

Opposition sur opposition ne vaut.


Règle de procédure qui interdit de former opposition à un jugement qui a débouté
d'une première opposition ( C. proc. civ., art. 165).

Or vaut ce qu'or vaut (Loisel, Inst. coût. n° 6S0).


L'or conserve sa valeur malgré les variations de la monnaie.

L'Ordre est maître de son tableau.


Règle d'après laquelle un ordre d'avocats près d'un tribunal ou d'une cour est libre
de décider de l'inscription d'un postulant à son tableau.

Pas d'intérêt, pas d'action,


La partie qui engage un procès doit justifier, sous peine d'être déboutée de sa
519 Adages

demande, d'un intérêt légitime, matériel ou moral à exercer l'action. Cf. adages : L'in-
térêt est la mesure de l'action.

Pater is est quem nuptiae demonstrant. Le père est celui qu'indique le mariage
(#• 2, 4. 5).
La loi présume que le mari de la mère est le père de l'enfant (C. civ., art. 312).

La plume est serve et la parole est libre.


Les magistrats du ministère public, dans leurs réquisitions écrites, doivent obéir
aux instructions du garde des sceaux et de leurs autres supérieurs hiérarchiques
mais, quand ils prennent la parole à l'audience, ils ont pleine liberté pour parler sui-
vant leur conscience.

Plus caulionis in re est quam in persona. Il y a plus de garantie dans une chose que
dans une personne (D. 50,17, 25).
Les sûretés réelles (gage, hypothèque) donnent plus de garantie au créancier que les
sûretés personnelles (cautionnement).

Poenalia sunt restringinda. Les dispositions pénales sont à restreindre. D'après le


Sexte, V, 12, 49.
Les lois pénales sont d'interprétation stricte ; elles ne doivent pas être étendues par
analogie à des cas qu'elles ne prévoient pas expressément.
Cf. adage : Odiosa sunt restrtnginda.

Porlio necreseit portion!. La portion accroît à la portion (Bartole, sur D, 29, 2, 83,
n° 1).
Dans une succession, la part vacante d'un successible qui fait défaut augmente la
part des autres successibles, même morts depuis l'ouverture de la succession.

Posscssio rei moblli't est vilis. La possession d'une chose mobilière est sans valeur
(Glose sur D. 41, 2, 47).
Dans l'ancien droit les meubles avaient peu d'importance : on ne les considérait pas
comme une partie sérieuse d[un patrimoine. Cet adage a eu une fâcheuse influence
sur la rédaction du Code civil. Comme il a cessé d'être vrai, certaines dispositions
légales ne sont plus d'accord avec les faits. Cf. adage : Mobilium vilis...

Pretium loco roi succedit. Le prix vient au lieu de la chose (Glose sur D. 50, 16 14,
v° Abcst).
En cas de subrogation réelle, le prix remplace la chose. Cf. adage : In judiciis uni-
versali bus...

Prlor tempore potior jure. Premier en date, préférable en droit (D'après Code de
Justinien, 8, 17 (18), 3 (4).
Application : Les créanciers hypothécaires prennent rang entre eux d'après la date
d'inscription de leurs hypothèques : la préférence est réglée par l'ordre d ancienneté.
(C. civ., art. 2134).

Privilégia non ex tempore ncstîmnntur, sed ex caus.i. Les privilèges ne s'apprécient


pas d'après la date, mais d'après la cause (D. 42, 5,32).
L'ordre des privilèges se détermine non par la date, ma»? par la qualité des créances
(C. civ., a t. 2096).

Provision est due au titre.


Dans un litige, le droit qui repose sur un titre doit être consacré, par préférence
aux prétentions de la partie adverse, tout au moins, lorsqu'il s'agit de à
pourvoir
l'exécution provisoire de ce titre. De même, lorsnu'une demande en justice est
fondée sur un titre, dont l'existence matérielle nest pas contestée, le tribunal
appelé à ordonner l'exécution de ce titre, doit prononcer l'exécution provisoire de son
jugement, nonobstant opposition ou appel.
Adages 520

Quae tcinporalia sunt ad agendum perpétua sunt ad exeipiendum. Ce qui donne lieu
à une action temporaire donne lieu à une exception perpétuelle (D'après Code de
Justinien, S, 35, 5).
Toutes les actions s'éteignent par la prescription :on ne peut agir comme de-
mandeur que pendant un temps limité. En revanche toute exception qui correspond
à une action peut être opposée à perpétuité. Cette règle s'explique parce qu'il, ne
dépend pas du défendeur que le demandeur agisse contre lui quand il veut.
L'action en résolution d'un contrat se prescrit par dix ans. Si, après dix ans. on
agit contre l'intéressé en exécution du contrat, celui-ci peut encore opposer l'ex-
ception de nullité.

Qucm de cviclionp tcuet actio cumdcm agcntcm repcllit exccptio. Celui qui est tenu
d'une action d'éviction est, s'il agit, repoussé par une exception (D'après D. 21, 2,
17:21.3.1).
Le vendeur, qui est tenu de garantir l'acheteur contre l'éviction venant d'un tiers,
ne peut pas l'évincer lui-même en exerçant contre lui la revendication ou toute autre
action réelle : il sera repoussé par l'exception de garantie.

Qui a terme ne doit rien.


Cet adage donne une idée trop énergique des effets du terme. Le débiteur qui a un
terme doit réellement ; mais il peut refuser de payer avant le terme (C. civ., art. 1186).

Qui actionem habet ad rem recipiendam ipsam rem haberc videtur. Celui qui a une
action pour recevoir une chose est censé avoir la chose même (D. 50, 17, 15).
L'action tient lieu dans le patrimoine de l'intéressé de la chose qu'elle lui permet de
réclamer.

Qui nuctor est se non obligat. Qui donne son autorisation ne s'oblige pas.
La personne qui assiste un incapable (mari, conseil judiciaire, curateur) n'est pas
obligée envers les tiers quand elle l'autorise à faire un acte juridique.

Qui certat de danmo vitando anteponendus est ci qui certat de lucro eaptando. Celui
qui s'efforce d'éviter un dommage doit être préféré à celui qui s'efforce de faire un
gain (D'après D. 42, 8, 6, il).
Dans l'action paulienne on traite plus sévèrement celui qui a acquis du débiteur à
titre gratuit que celui qui a acquis à titre onéreux : le premier s'efforce de conserver
un gain, le second tâche d'éviter un dommage.

Qui cum alio contralilt vol est vol débet esse non ignarus conditlonis ejus. Celui qui
fait un contrat avec autrui n'ignore pas ou ne doit pas ignorer la condition de sa
partie (D. 50, 17, 19).
Il incombe à toute personne qui passe un contrat de s'informer de la capacité de sa
partie. Les nullités fondées sur des incapacités sont, en principe, relatives et ne peuvent
être invoquées que par les incapables.

Qui dleit de uno negat de allero. Qui affirme sur un [côté d'un dilemme] nie sur l'autre.
Cet adage est le fondement de l'argument a contrario. On peut parfois admettre que
la loi implique une règle contraire à celle qu'elle édicté pour des cas autres que ceux
les énonciations
prévoit. Mais cet argument est souvent trompeur, parce que
311'elle
e la loi peuvent n'être faites qu'à titre d'exemples et n'avoir qu'une valeur démons-
trative.

Qui doit garantir ne peut évincer,


Cf. adage : Çttem de evictione...

Qui épouse le corps épouse les dettes (Loisel, Inst. coût., n° no).
Dans le régime de la communauté légale, les dettes des époux antérieurs au mariage
tombent eu communauté (C. civ. art. 1401).
521 Adages

Qui fait l'enfant doit le nourrir (Loisel, Inst, coût., n° 59).


Les pères et mères, légitimes ou naturels, doivent des aliments à leurs enfants.

Qui le sien donne avant de mourir, bientôt s'apprête à moult souffrir (Loisel, Inst. coût.
n° 668).
Par la donation le donateur se dépouille actuellement et irrévocablement : s'il ne
s'est pas réservé de quoi vivre, il s'expose à de graves inconvénients. Cependant la
donation peut être révoquée, si le donataire refuse des aliments au donateur (C. civ.,
art. 955).

Qui mandat dicatur ipse vcrc faccre. Celui qui donne un mandat doit être dit agir
vraiment lui-même (Bartole, sur D., 47, 10, 17, § 2).
L'effet des actes du mandataire se produit en la personne du mandant.

Qui mavult vult. Qui préfère veut.


Celui qui contracte sous l'empire de la violence choisit le moindre des deux maux
qui le menacent : il consent, puisqu'il préfère conclure le contrat plutôt que s'exposer
à un danger. Mais ce consentement est vicié. Cf. adage : Coacta voluntas...

Qui ne dit mot consent.


Cet adage ne s'applique pas en droit. En principe.et sauf exceptions, le silence ne peut
pas être interprété comme un consentement.

Qui pale mal, pale deux fois (Loisel, Inst. coût., n° 675V
Un paiement irrégulier n'est pas libératoire : par exemple, le paiement fait à un
incapable (C. civ., art. 1241).

Qui s'oblige oblige le sien.


Adage venu de la clause insérée autrefois dans les contrats par laquelle le débitem
déclarait obliger tous ses biens meubles et immeubles (D'Argentré, sur Bretagne, 18S).
Quiconque s'est obligé personnellement est tenu de remplir ses engagements sur tous
ses biens mobiliers et immobiliers présents et avenir (C. civ., art. 2092). On dit aussi que
le patrimoine du débiteur est le gage général de ses créanciers.

Qui tardius suivit minus solvit. Qui paie en retard paie moins.
Quand le débiteur d'une somme d'argent, est en demeure de payer, le créancier est
frustré des revenus de son capital. Aussi la loi lui accorde-t-elle des intérêts moratoires
(C.civ. art. 1153).

Qui vend le pot dit le mot (Loisel, Inst. coût. n° 402).


On a toujours considéré que, dans la vente, c'était le vendeur qui faisait la loi du
contrat, qui en dictait les conditions. Aussi, d'après l'article 1602 du Code civil : « Le
vendeur est tenu d'expliquer clairement ce à quoi il s'oblige. Tout pacte obscur ou
ambigu s'interprète contre le vendeur. »

Quod abundat non vit lat. Ce qui est surabondant ne vicie pas.
Par exemple, les motifs surabondants et inexacts d'une décision juridictionnelle ne
vicient pas cette décision si elle est par ailleurs justement motivée.

Quod nullum est nullum producit effectum. Ce qui est nul ne-produit aucun effet.

Quod unlvcrsitatts est non est singulorum. Ce qui appartient à une collectivité
n'appartient pas aux individus [qui la composent] (D'après D. 1, 8, C, 1).
Toute collectivité reconnue comme personne juridique a un
patrimoine qui lui est
propre : ce patrimoine collectif se distingue des patrimoines individuels des membres
de la collectivité.

Itutihabitio mandalo cotnparatur. La ratification équivaut à un mandat il). 46,3.12,4).


Le maître qui a ratifié la gestion de son affaire est dans la situation d'un mandant.
Adage» 522

lleeotjnitio nil dat novi. La reconnaissance ne fait rien acquérir de nouveau.


Application : C. civ., art. 1337.

lies intcr alios ncta aliis nce nocet ncc prodest. La chose qui a été faite entre les uns
ne nuit ni ne profite aux autres (Glose sur Code de Justinien, 7, 56, 1).
En principe, les actes juridiques ne produisent leurs effets que pour les personnes qui
les font : celles qui y restent étrangères et qu'on appelle les tiers ne peuvent ni en
profiter ni en souffrir. Cette règle s'applique notamment aux contrats et aux jugements :
les uns et les autres ne produisent que des effets relatifs (C. civ., art. 1165 et 1351).
Cf. adage : Res inter alios judicata...

Iles inter alios judicata aliis nequc nocet neque prodest. La chose jugée entre les uns
ne nuit ni ne profite aux autres (D'après D. 42, 1, 63 ; 44, 1, 10 ; 44, 2, 1 ; Code de
Justinien, 7, 56, 2 ; 7, 60).
La chose jugée n'a qu'une autorité relative. Elle n'est opposable et ne profite qu'aux
parties engagées dans l'instance, non aux tiers (C. civ., art. 1351).
Cf. adage : Res inter alios acta...

Iles judicata, pro veritate accipitur (var : habetur) : La chose jugée est reçue (var. est
tenue) pour vérité (D. 50, 17, 207.)
Pour empêcher qu'un procès terminé par un jugement définitif ne soit plus tard
recommencé, la loi tient la décision rendue pour conforme à la vérité et interdit de
porter la même question devant les tribunaux (C. civ., art. 1350, 30).

Iles mobilis, res vilis. Chose mobilière, chose sans valeur.


Cf. adages : Mobilium vilis... ; Possessio rei mobilis...

Iles périt domino. La chose périt au préjudice du propriétaire (D'après Code de


Justinien, 4, 24, 9. Puffendorff, Droit de la nature et des gens, 5, 5, § 3).
C'est le propriétaire qui supporte les risques de sa chose. Par cette règle on explique
aujourd'hui que, dans la vente, les risques soient pour l'acheteur : il doit îe prix m*me
si la chose vient à périr, parce qu'il est propriétaire par le seul effet du contrat.

ltesoluto jure dantis resolvitur jus acetpientis. Le droit de l'aliénateur, étant résolu,
le droit de l'acquéreur est aussi résolu (Bartole, sur D. 20, 1, 31).
La résolution d'un contrat translatif de propriété détruisant le contrat, en détruit
en même temps l'effet translatif : la propriété de l'acquéreur est résolue et fait retour
à l'aliénateur qui est censé n'avoir jamais cessé d'être propriétaire. La chose peut
ainsi être renvendiquée contre un sous-acquéreur, son auteur n'ayant pu lui transférer
la propriété. Cf. adage : Nemo plus juris...

Heus exclpiendo fit aetor. Le défendeur devient demandeur en proposant une excep-
tion. Cf. adage : Retts in exceptione...

Heus in exceptione aetor est. Le défendeur sur une exception est demandeur (D.
44. L !)•
Le défendeur, qui propose une exception, doit en établir le bien fondé : il a sur cette
exception la charge de la preuve. Cf. adage : Omis probandi...

Saisie sur saisie ne vaut. (Loisel, Inst. ecttt., n° 899).


Un premier créancier ayant fait une saisie, un autre créancier ne peut pas faire une
nouvelle saisie du bien : il doit se pourvoir par opposition.

Scmcl héros scinper hercs. Une fois héritier on l'est toujours. (D'après D. 28, 5, 89
(83)).
L'héritier qui accepte une succession l'accepte pour toujours : il ne peut pas accepter
à ternie ou sous condition. S'il abandonne tous les biens du défunt aux créanciers et
523 Adages*

aux légataires, il reste propriétaire des biens abandonnés, tant qu'ils ne sont pas
vendus.

Servitus servitutis esse non potest. Il ne peut pas y avoir une servitude sur une
servitude (D. 33, 2, 1, pr.).
La servitude a nécessairement pour objet des actes matériels, qui ne peuvent
s'accomplir que sur une chose corporelle. Il en résulte qu'on ne peut pas constituer
une servitude sur une autre servitude.

Soeii mei soeius meus socius non est. L'associé de mon associé n'est pas mon associé
(D. 50, 17, 47,1).
Il n'y a pas de rapport juridique entre un associé et 1 associé de son associé.

Specialia generalibus derogant. Les dispositions spéciales dérogent aux dispositions


générales. D'après le Sexle, V, 12, 34.).
Dans l'interprétation des lois, un texte, qui ne s'applique qu'à un cas particulier,
doit être considéré comme une dérogation à une règle générale.

Specialia generalibus insunt. Les espèces sont comprises dans les généralités (D. 50,
17. 147)-
Application : Lorsque la loi n'a pas statué sur un cas particulier, l'interprète doit
se reporter aux principes généraux du droit. Cf. Generalia specialibus...

Spoliatus antc omnia restituatur. Que le dépouillé soit rétabli avant toute oeuvre
éd. Hinschius, p. 237-Cf. Décret de
(D'après le c. Redintegranda, Fausses Décrétâtes,
{jratien, II, c. III, qu. 1, c. 1-4).
Cet adage sert encore de fondement à la réintégrande. Cette action est ouverte à
quiconque a été dépouillé par la violence pour être remis en possession. Les voies de
fait ne peuvent pas être tolérées dans une société civilisée.

Subrogatum capit naturam subrogati. La chose subrogée prend la nature de la chose


à laquelle elle est subrogée (Bartole, sur Code de Justinien, 12, 19, 13, n° 4).
Par l'effet de la subrogation réelle, une chose prend la place d'une autre dans un
patrimoine : elle lui emprunte son caractère.

Summum jus, summa injuria. Droit extrême, suprême injustice (Cicéron, De officiis,
1, 10, 33].
Quand on exerce son droit avec la dernière rigueur, on risque de commettre une
injustice. Il ne faut pas abuser de son droit.

Superficies solo cedit. La surface cède au sol (Gaius, 2, 73).


Tout ce qui tient au sol d'un fonds de terre (végétaux, bâtiments) est censé en faire
partie et est immeuble. Le propriétaire d'un fonds est aussi propriétaire de tout ce qui
y est incorporé. Cf. adage : Omne quod inaedificatur...

Surenchère sur surenchère ne vaut.


Règle de procédure qui interdit de former une nouvelle surenchère sur le prix d'une
adjudication qui a déjà fait l'objet d'une première surenchère.

Tamen coaetus volul. Cependant bien que contraint, j'ai voulu (D. 4, 2, 2î, 5).
La violence exercée sur 1 une des parties dans un contrat n'exclut pas son consente-
ment ; mais le vicie. Le contrat est annulable ; il n'est pas nul de plein droit. Cf. l'adage :
•Coacta volunhis...

Tantum devolutum quantum appcllatum. Il n'y a de dévolu que ce qui a été appelé.
L'affaire n'est dévolue au juge du second degré que dans la mesure indiquée dans
l'acte d'appel.
Adages 52'«

Tantum praescriptum quantum possessum. Il n'y a de prescrit que ce qui a été


possédé.
On n'acquiert par prescription que ce qu'on a possédé pendant le temps requis. Cette
règle a un grand intérêt pour les servitudes acquises par prescription.
Tarde venientihus ossa. Aux tard venus les os !
Cf. adage : Jura vigilantibus, farde venientibus ossa.

Temporalin ad agendum perpétua sunt ad excipienduin.


Cf. adage : Qttae iemporalia sunt.

Testis unus testis nullus. Un seul témoin, aucun témoin (D'après Code de Justinien >
4. 20, 9).
Ancien adage d'après lequel un seul témoin ne suffisait pas pour faire preuve. Cette-
règle n'a plus cours : le juge a une entière liberté d'appréciation ; il peut faire foi
à un seul témoin, s'il lui paraît sérieux. V. cependant L . 2S juillet 1894, art. 2, al. 2
ayant pour objet de réprimer les menées anarchistes.
Tous biens «ont réputés acquêts, s'il n'appert du contraire (Loisel, Inst. cout..n° 222).
Dans le régime de la communauté, s'il y a doute sur l'origine d'un bien, il est pré-
sumé acquêt. L'époux qui réclame un bien comme propre, doit en faire la preuve.
Le Code civil le dit pour les meubles (art. 1499) et pour les immeubles (art. 1402}.

Toute-» appellations ont effet suspensif et dévolutif (Loisel, Inst. coût., n° S85).
L'appel a un double effet : i° Il suspend en principe l'exécution du jugement attaqué ;
2° 11attribue au tribunal du second degré la connaissance entière du litige.

t'bl padem est ratio, idem jus. Quand il y a la même raison [de décider], [il faut
admettre, le même droit (J. Eaure, sur Inst. 1, 12, 1, n° 2).
Cet adage permet d'étendre une solution juridique par voie d'analogie : elle peut
être appliquée à tous les cas qui posent le même problème.

t'bl emolumentum, ibi onus Là où est l'émolument, là doit être la charge (D'après
Inst. de Justinien, 1, 17, pr.).
L'émolument, c'est l'actif, ou la part d'actif que recueille un héritier, un légataire
universel ou à titre universel, un époux commun en bien". Celui qui a l'émolument est
tenu de payer les charges.

t'bl lex non distinguit, née nos distingtiere debemus. Quand la loi ne distingue pas,
nous aussi ne devons pas distinguer.
L'interprète ne doit pas faire de distinction arbitraire que la loi ne comporte pas.
Sous prétexte qu'il a affaire à un cas exceptionnel, il ne doit pas éluder un texte
législatif qui est clair.
l'ulversitas vice personae fungitur. La collectivité fait fonction d'une personne
(D'après D. 46, 1, 22).
Les collectivités ou groupements de personnes légalement organisés jouissent de la
personnalité civile. Ex. : Etat, département, commune, colonies, société, association.

Lli possidetis, ita possideatis. Comme vous possédez, continuez à posséder (D'après
Eestus, v° Possessio).
Le possesseur, dont la possession est exempte de vices doit y être maintenu, tant
qu'il ne succombe pas sur l'action en revendication du propriétaire. Il a, à cet effet,,
la complainte.

l'xor non proprie est socln sed speratur fore. La femme n'est pas à proprement parler
une associée ; mais on espère qu'elle le sera (Dumoulin, sur Paris, art. 109 de l'ancienne
coutume, n" 3).
Cet adage résume la situation de la femme commune en biens. Durant le mariage,
elle n'est pas vraiment une associée de son mari : car le mari est seigneur et maître de-
525 Adages

la communauté. La situation ne se précise qu'à la dissolution de la communauté : elle


sera traitée en associée si elle accepte la communauté.

Verba volant, seripta mancnt. Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Cet adage mor.tre i'v.tilité de la preuve écrite.

Vilis mobilium possessio. Sans valeur est la possession des meubles.


Cf. adage : Possessio rei mobilis est vilis.

Vir caput est mulieris. Le mari est la tête (vieux français : le chef) de Ia'femme
(Saint Paul, Epitre aux Ephésiens, 5, 21).
Cet adage est l'expression de la puissance maritale.

Voies de fait sont défendues (Loisel, Inst. coût., n° 790).


Dans un pays civilisé, nul ne peut se faire justice à soi-même. Il faut recourir aux
voies de droit.

Volent! non fit injuria. A qui consent on ne fait pas de tort.


En principe nul ne peut réclamer de dommages-intérêts en raison d'un acte auquel
il a consenti. En matière pénale, cet adage peut même mettre obstacle à l'exercice
de l'action publique, lorsque l'infraction porte atteinte à un droit auquel la victime a
pouvoir de renoncer.
ADDENDA ET ERRATA

Académie. chef de l'arrondissement. La 3e région maritime


I. Knsemble des établissements d'enseigne» ayant pour chef-lieu Brest comporte trois "
ment de tous ordres, publics et libres, compris arrondissements : Brest, Lorient, Rochefort)
dans une circonscription déterminée. Le terri- et la 4e région maritime ayant pour chef-lieu
toire français est divisé en dix-sept circon- Bizerte comporte deux arrondissements : Tunis
scriptions académiques (V, Conseil académique, et Alger (Decr. 32 avr. 1927).
Kecteur d'académie).
II. Groupement scientifique, littéraire ou Artisan.
artistique : Kx. : l'Académie française, l'Aca- — (maître), L'art, ict de la loi de 26 juillet
démie des sciences, l'Académie des beaux-arts, 1925, modifié par celle du 27 mars 1934, le défi*
l'Académie de médecine. nit ainsi : Travailleur autonome de l'un ou l'autre
sexe exerçant personnellement et à son compte,
Acte de complément (ou <n conséquence). sans se trouver sous la direction d'un patron, un
(Knrcg.L Acte constatant l'exécution ou la métier manuel, travaillant chez lui ou au dehors,
consommation des dispositions d'un acte anté- employant ou non la force motrice, ayant ou
rieur, enregistré, sans rien ajouter ni modifier, non enseigne et boutique, se livrant principale-
et qui n'est par suite assujetti qu'à un droit ment à la vente du produit de son propre tra-
fixe (C. enreg. art. 327-6°). Kx. : Acte interpré- vail, justifiant de ses capacités professionnelles
tatif d'une convention antérieure, acte consta- par un apprentissage préalable ou un exercice
tant la livraison d'une chose ayant fait précé- prolongé de ce métier, accomplissant son tra-
demment l'objet d'un acte de vente. vail seul ou avec le concours de son conjoint,
des membres de sa famille, et de compagnons
Agent militaire. ou d'apprentis. Le nombre de ces derniers
Titulaire d'un emploi civil créé dans l'armée est fixé pour chaque métier ou groupe de métiers
comme conséquence de la réduction de la durée par arrêté .du ministre de Travail, sans pouvoir
du service militaire. Les agents militaires se en aucun cas dépasser dix unités, 1artisan
recrutent principalement parmi les militaires devant assurer seul la direction du travail.
rengagés, commissionnés ou appartenant à un
cadre de maistrance. Dans l'exercice de leurs Assurancessociales.
fonctions, ils sont soumis à la discipline mili- Adde : Décr.-L. 28 et 30 oct. 19*5.
taire, nuis conservent le libre exercice de leurs
droitscivils et politiques. Le cadre des agents Atelier de famille.
militaires comporte trois échelons : agents Ktablissement industriel de minime impor-
principaux, agents et sous-agents (L. 24 avr. tance où ne sont employés que des membres de
1925, art. 2 et 3). la famille placés sous 1autorité du père, de la
mère ou du tuteur, soustraits en principe à la
Agréage. réglementation sur l'hygiène et la sécurité des
Synonyme d'agrément, d'acceptation. Kx. : travailleurs et, par suite, à la surveillance des
les ventes de choses qu'il est dans l'usage de inspecteurs du travail (C. trav. liv. II, art. 65).
avant de les acheter sont soumises à
foûter
agréage de l'acheteur (C civ. art. 1587) ; dans Bigamie.
la vente maritime, agréage des documents par La bigamie constitue, non plus un crime,
l'acheteur. mais un délit, depuis une loi du 17 fév. 1933,
qui modifie l'art. 340 C. pén.
Allocations.
— Jamiliales (V. Sursalaire familial). Cadenas (système du).
— jixes (V. Crédits limitatifs).
Application provisoire à certains produits de
droits de douane nouveaux, inscrits dans un
Arrondissement. projet de loi régulièrement déposé, mais non
— maritime. Subdivision administrative de encore voté. Ce système tend à éviter que
certaines régions maritimes, commandée par un les importateurs de ces produits, avertis
commandant de la marine portant le titre de par le dépôt du projet de loi de la hausse pro-
M7 Cuisse

chaîne des droits, ne s'approvisionnent avant directeur départemental des domaines, d'un
cette hausse, entre le dépôt du projet et le vote notaire et d un représentant de la propriété
de la loi. Si le projet nest pas voté,-les sur- privée désigné parmi les contribuables du
taxes perçues sont restituées. (L. 13 déc. 1897, département. Ses décisions sont susceptibles
art. i*r, C. des douants, art. u et 12), d'appel. (Décr.-L. 8 août 1935, art. 31 et s. 5
Décr. 25 oct. 1935).
Caisse.
— de compensation. Caisse constituée entre Communication.
avec l'agrément du ministre du — des livres de commerce. Remise de ces
employeurs
travail en vue de répartir entre eux les charges livres au greffe du tribunal de commerce ou à
résultant des allocations familiales (V. Sursa- un tiers, que le juge peut ordonner dans les
laire familial) (L. 11 mars 1932 ; C. trav, liv. Ier. affaires de succession, communauté, partage
art, 740)). de société, faillite, en vue de leur entier examen
— des recherches Cette caisse (C. com. art. 14). (V. aussi Représentation des
scienlijiques.
et la caisse nationale des sciences ont été réunies livres de commerce).
en un seul établissement public nommé Caisse
nationale de la recherche scientifique (Décr.-L. Confédération générale du travail.
30 oct. 1935). (15e ligne et suiv.). Lire :... La C. G. T. s'était
— nationale d'assurances en cas de décès. dédoublée en C. G. T. simple, représentant les
Caisse gérée par la Caisse des dépôts et consb tendances du syndicalisme réformiste, et en
gnations sous la garantie de l'Etat, offrant au C, G. T. unitaire, représentant celles du syndi-
public les combinaisons d'assurances les plus calisme révolutionnaire mais cette scission a
diverses (assurance mixte, assurance-vie pris fin et les deux C. G. T. ont fusionné au
entière, assurance totale, assurance à terme début de l'année 1936.
fixe, etc.). En principe, le capital assuré sur
une même tête ne peut dépasser 200.000 fi. Crédits limitatifs évaluatifs, (V. Service voté).
(L, n juill. 1868, 17 juill. 1897, 9 mars 1910
et 5 juin 1915), Décret.
— nationale de la Recherche scientifique — loi, Adde : Depuis 1926, l'expression est
(V,
Caisse des recherches scientifiques). employée par la pratique pour désigner les
décrets qui, en vertu d'une habilitation spéciale
Chèque. du Parlement et sous réserve de leur ratifica-
(12e ligne) Lire : Payez contre ce chèque a tion, ont pouvoir d'abroger ou de modifier la
l'ordre de,.. (Adde : Décr.-L, 30 oct. 1935). loi et, par là même, ont force de loi. Ex. : les
— en transit (V. Transit). décrets-lois pris par le gouvernement Poincaré
en 1926 ou par le gouvernement Laval en 1935.
Clause.
— de retour sansJrais(V. Retour sans frais). Délégation.
— de la Transfert à
puissance paternelle.
Commissaire l'Assistance publique, par autorité de justice,
— des
comptes ( ou aux comptes ) (icr alin. in de tout ou partie de la puissance paternelle
Jiné). Lire : (L. 24 juill. 1867, art. 25, 32 et s., sur des enfants dont les parents sont hors
modifié par Décr.-L. 30 oct. 1935). d'état de l'exercer ou qui ont été abandonnés
par leurs parents et recueillis. L'Assistance
Commissariat général au tourisme, au ther- peut à son tour remettre l'exercice de
malisme et au climatisme. Organisme fmblique
a puissance paternelle h des particuliers ou à
placé
sous l'autorité du ministre des travaux publics, des établissements autorisés à cet effet et placés
chargé de coordonner les activités propres à sous le contrôle des préfets (L. 24 juill. 1889,
le tourisme, le thermalisme et le art. 17 et s.).
développer
climatisme, de leur donner l'impulsion néces-
saire et de contrôler la gestion d'un centre Déport.
national d'expansion du tourisme, du therma- (V. Abstention de juge, A).
lisme et du climatisme et, d'une façon géné- Dépôt.
rale, de prendre toutes initiatives et toutes Adde : III (Douanes) Régime des marchan-
mesures en vue de l'organisation du tourisme dises se trouvant entre les mains de la douane
(Décr. L. 25 juill. 1935). sans avoir été dédouanées-et qui comporte no-
tamment droit de vente à son profit (L. 4 germ.
Commission. au II et 6-22 août 1791).'
— arbitrale d'évaluation. Dans là procédure Dies a quo.
d'expropriation cause d'utilité publique, )Lire) : Jour à dater de l'expiration duquel...
pour
organisme remplaçant aujourd'hui le jury et (le reste sans changinunt).
chargé de fixer le montant des indemnités dues
par l'expropriant aux propriétaires et autres Divagation.
ayant droit expropriés et composé d'un magis- Fait de laisser errer à l'aventure et sans
trat, président, de deux fonctionnaires dont !e surveillance soit un fou, soit des animaux ma!-
lllvMon 528

faisants ou féroces ; contravention punie par demandeur n'exécute pas la sienne. Elle cesse
l'art. 475-7° C P^"« de s'appliquer >i, d'après la convention, l'une
des obligations doit être exécutée avant l'autre,
Division. Ex. : aux termes de l'art. 1613 c. civ., le ven-
— n-otepar). Dans les assemblées parlemen- deur n'est tenu de délivrer la chose si
pas
taires, en France, vote d'un texte législatif ou l'acheteur n en paye pas le prix et que le ven-
d'un ordre du jour, paragraphe par paragraphe. deur ne lui ait pas accordé un terme pour le
A la Chambre des Communes, vote sur une mo- payement. Y. aussi art. 1651,1653.

tion proposée au moyen de la séparation en péremptoire (Y. Péremptoîre).
deux groupes des adversaires et des partisans —
personnelle (Y. Personnel).
de cette motion.
Expropriation:.
Domicile. — conditionnelle (in fine) (Lire) : (Décr.-L,
— «•'/«[Lire ) : Lieu,
généralement distinct 8 août 1935, art. 61 et s.).
du domicile réel, déterminé par la loi ou par —
par zone (in Jine) (Lire) : (Décr.-L. 8
la convention des parties pour l'exécution.., août 1935, art. 67 et s.l.
(le reste sans changement). —
pour cause de plus-value (Lire) : (Décr.-L.
8 août 1935, art. 67 et s.).

Droit.
— de correction. Le décret-loi du 30 oct. 1935, pour cause d'utilité publique (13* ligne et
s.) (Lire}... après payement aux ayant-droit
modifiant l'art. 376 c. civ., a remplacé la déten- d'une indemnité fixée par la commission arbi-
tion de l'enfant par son placement soit dans trale d'évaluation (V. ce mot) (Décret-loi
une maison d'éducation surveillée soit dans 8 août *935, art. 31 et s.
une institution charitable, soit auprès d'une
personne agréée par l'autorité administrative Famille.
ou les tribunaux et chargée de sa garde et de unies par Je mariage
son éducation. Groupe de personnes
ou par la parenté ou l'alliance, entre lesquelles
existent des droits et des devoirs juridiquement
Droit. sanctionnés (puissance paternelle/autorité mari-
— de repentir. Dans la procédure du renou-
tale, obligation alimentaire, droit de succession).
vellement des baux commerciaux ou indus- Le cercle de la famille est plus ou moins étendu
triels, droit pour le propriétaire condamné à suivant que les parents sont légitimes, naturels
payer une indemnité a son locataire pour refus ou adoptifs. Même dans la famille légitime, les
de renouvellement sans motifs graves et légi- collatéraux et les alliés ont des droits très res-
times de revenir sur son refus et de consentir treints. D'où un second sens plus étroit : la
à ce renouvellement aux conditions fixées par famille est le groupe formé par les père et mère
la loi et en supportant tous les frais de l'ins- et leurs descendants (maison, foyer). Ex. :
tance (L. 30 juin 1926, art. 4, § 3). L. 12 juill. 1909 sur la constitution d'un bien
— de transcription (Y. Transcription). de famille insaisissable ; L. 7 févr. 1924 sur le
délit d'abandon de famille ; L. 13 juill. 1907
Emplois réservés. relative au libre salaire de la femme mariée, qui
Emplois des services publics réservés, emploie le mot « ménage » dans ce sens ; lois
d'après une nomenclature et dans une propor- diverses accordant des primes et avantages
tion fixées par la loi par préférence, aux anciens aux familles nombreuses.
mUitaires pensionnés pour infirmité de guerre,
aux veuves et orphelinsjde guerre (L. 30 janv.
Faute.
1923), ainsi qu'aux anciens militaires ayant —
servi par engagement, rengagement ou com- disciplinaire. Manquement d'un fonction-
naire aux règles de la fonction, le rendant
mission au-delà de la durée légale (L. 31 mars
passible d'une peine disciplinaire (V. ce mot).
1928, art. 85).

Entrave à la liberté du travail. Délit consi- Félonie.


stant en violences, voies de fait, menaces ou Crime consistant, de la part d'un fonction-
manoeuvres frauduleuses destinées à amener naire public, d'un agent du Gouvernement ou
eu à maintenir une cessation concertée du de toute autre personne, chargée ou instruite
officiellement ou à raison de son état du secret
travail, en vue de forcer la hausse ou la baisse
des salaires ou de porter atteinte au libre d'une négociation ou d'une expédition, de le
exercice de l'industrie du travail (C. pén. livrer aux agents d'une puissance étrangère ou
art. 414). de l'ennemi iC. pén. art. 80).

Exception. Forfaiture.
— non adinipleli contractas. Exception, spé- Terme générique désignant un ensemble
ciale aux contrats synallagmatiques, qui permet d'infractions qualifiées crimes et commises par
au contractant poursuivi en exécution de son des fonctionnaires publics dans l'exercice de
obligation de surseoir à l'exécution tant que le leurs fonctions (C. pén. art. 166). Ex. : sous-
529 FrnneNntlon

tractions commises par les dépositaires publics ; groupement jouit de la personnalité civile
concussion ; faux en écritures publiques. depuis un décret-loi du 30 oct. 1935.

Francisation. Office.
(D. mar.). Attribution de la nationalité — agricole. Cet office a été
supprimé par
française à un navire dont la construction est un décret-loi du 30 oct. 1935.
achevée et qui a été acheté à l'étranger. — des recherchesscientijiques et industrielles.
— provisoire, Francisation accordée en Par suite de la création de la Caisse nationale
France à un bâtiment en chantier pour per- des recherches scientifiques (Y. ce mot), les
mettre de l'hypothéquer ou, au cas de construc- subventions allouées par l'Etat à cet office
tion à l'étranger, accordée par le consul de seront supprimées progressivement (Décr.-L.
France à un bâtiment qui doit être conduit 30 oct. 1935).
en France pour y être francisé. — national des mutiles, combattants, victimes
de la guerre et pupilles de la nation. Office pro-
Frappe (de la monnaie). venant de la fusion des offices du combattant,
Empreinte officielle apposée par les soins de des mutilés et réformés de la guerre et des
l'Etat sur les pièces de monnaie métallique pupilles de la nation (Y. ces mots) et ayant pour
déterminer leur valeur légale, en certifiant objet général d'assurer à ses ressortissants
f>our
eur titre et leur poids. pensionnés de la loi du 31 mars 1919, aux an-
ciens combattants, aux veuves, aux ascendants
Frontalier (régime). et orphelins de militaires morts pour la France,
Régime spécial applicable, notamment en aux pupilles de la nation et aux victimes de la
matière douanière, aux produits des propriétés guerre, le patronage et l'appui qui leur sont
limitrophes des frontièies et aux ouvriers domi- dus par la reconnaissance de la nation (Décr,
ciliés à proximité d'une frontière et qui viennent L. 8 août 1935).
travailler régulièrement dans l'Etat limitrophe. — national du commerce extérieur. Cet office
a été supprimé par une loi du 28 févr. 1934.
Hinterland (Y. Sphère d'influence). — national du tourisme. Cet office a été
supprimé en raison de l'institution, par le
Jour (Synonyme de vue). décret-loi du 25 juill. 1935, d'un commissariat
— de général du tourisme, du thermalisme et du
planclie (Y. Starie).
climatisme (Y. ce mot) et ne fonctionne plus
Juge résident. (Y. Tribunal de rattachement). actuellement que pour les besoins de sa liqui-
dation iDécr. 29 oct. 1935).
Jury.
— d'expropriation. Ce jury a été supprimé Payement.
— par intervention (lire). Payement d'une
par le décret-loi du 8 août 1935, qui lui a sub-
stitué une commission arbitrale d'évaluation lettre de change arrivée à échéance, ou avant
l'échéance si des recours sont ouverts au porteur,
(V. ce mot).
par une personne non obligée à ce payement
et qui agit pour le compte d'un des obligés
Maison.
— d'e'ducalion surveillée. Adde ... et certains Itireur, endosseur, tiré accepteur, donneur
mineurs difficiles, à la requête de la personne d'aval). Le payement par intervention doit
être fait au plus tard le lendemain du dernier
exerçant sur eux le droit de correction et en
vertu d'une autorisation du président du tri- jour admis pour la confection du protêt faute
de payement. Le porteur qui le refuse perd ses
bunal (V. Droit de correction).
recours contre ceux qui auraient été libérés
(C. com. art. 168 à 172).
Marchandage.
(injine, lire) (C. trav., liv. I", art. 296 et Polygamie.
103 et Décr.-L. 8 août 1935). Etat d'un homme qui est marié à plusieurs
femmes ou d'une femme qui est mariée à
Monnaie.
— me'tallique. Erratum (2e ligne) : au lieu de : plusieurs hommes en même temps.
nickel, lire : métal. Préfet maritime.
(Lire) : Yice-amiral chargé de la défense du
Mutation. littoral d'une région maritime (Décr. 22 avr.
— en douane, (injine, lire) : Décr. de codi- 1927).
fication 26 déc. 1934, art. 349.
Référé.
Obligataires. — sur scellés ou inventaire. Lire :
apposition
— (masse des). Groupement, pour la défense au lieu d'opposition.
de leurs intérêts communs, des porteurs d'obli-
gations ou de titres d'emprunts d'une même Registre.
émission faite en France ou à l'étranger. Ce — des métiers. sur le
Registre organisé
Sceau 520

modèle du registre du commerce et servant à maintenir le terrain et toute superstructure au


l'immatriculation des artisans iL. 27 mars 1934) niveau fixé par l'Administration dans le plan
— du commerce. Registre public auquel de dégagement (Décr.-L. 30 oct. 1935).
doivent se faire immatriculer tous les commer-
çants, individus ou sociétés, Français ou étran- Tierce opposition.
gers — ayant un établissement en France, et —
principale (4e ligne). .-1»lieu de : contre le
centralisant les rens;:gnements (raison sociale, tiers opposant, lire : entre le tiers opposant.
adresse, siège social, état civil, nationalité,
capacité, faillite, etc..) susceptibles d'intéresser Timbres des assurancesf ocia'ei.
les personnes désirant traiter avec eux. Il se Ce l'îode de perception des cotisations a été
compose de deux registres ; l'un, tenu au greffe supprimé par le décret-loi du 28 oct. 1935.
de chaque tribun?! de commerce ou, à défaut,
du tribunal civil, l'autre, moins complet, mais
Transmission.
renvoyant au premier, tenu à Paris, à l'Office — des
national de la propriété industrielle (L. 18 mars pouvoirs (Lire) : Opération par laquelle
les pouvoirs d'un gouvernant (assemblée, chef
1919). d'Etat, ministre) sont transférés à son succes-
' seur, soit par un acte exprès de volonté, soit
Sceau.
«— (réjérendaire au). Adde: Un décret-loi.du par l'effet automatique de l'arrivée du terme
fixé par les lois constitutionnelles ou organiques
30 octobre 1935 a supprimé les référendaires du mandat confié à un indi-
au sceau et les a remplacés partie par les ser- pour l'expiration
vidu ou à une assemblée et pour l'entrée en
vices du ministère de la justice, partie par les fonctions de son successeur.
avocats au Conseil d'Etat.

Servitude. Unions régionales.


— dans l'intérêt de la navigation aérienne. En matière d'assurances sociales, groupe-
Servitude légale comportant l'interdiction de ment de toutes les caisses primaires de
répar-
créer ou laisser subsister sur les terrains avoi- tition existant dans la circonscription d'un
sinant les aérodromes des obstacles fixes ou service régional, chargé de compenser et de
des plantations dépassant une hauteur déter- garantir les déficits de ces caisses (Décr.-L.
minée (L. 4 juill. 1935). 28 oct. 1935, art« S^-
— de visibilité. Servitude légale comportant,
en vue d'assurer une meilleure visibilité, inter- Vice.
diction de créer ou de laisser subsister sur les — apparent. Défaut dans la chose vendue
propriétés riveraines ou voisines des voies ou louée, dont l'acheteur ou le preneur peut se
publiques, à proximité de croisements, virages convaincre lui-même au moment de la déli-
ou points dangereux ou incommodes pour la vrance, et dont la découverte postérieure n'en-
circulation, des murs de clôture ou des planta- traîne pas par suite la nullité du contrat (C. civ.
tions gênantes, et obligation de ramener et de art. 1642 et 1721).

IMPRIMERIE DESPRESSESUNIVERSITAIRESDE FRANCE.— PATUS-SAINT-AMANP.— 10-8-1936.

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