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e
LE XX SIÈCLE,
ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

OCÉAN
ATLANTIQUE

MER
MÉDITERRANÉE

OCÉAN
INDIEN

1923 1933
Hyperinflation 1929 Hitler au
allemande Krach de pouvoir
Wall Street

1re Guerre Seconde Guerre


mondiale Entre-deux-guerres mondiale

Crise Années Folles Grande Dépression Trente Glorieuses en Occident

1910 1920 1930 1940 1950 1960

6
APPRENTISSAGES VISÉS
EN ÉTUDIANT CE THÈME, TU APPRENDRAS À :
– expliquer les changements économiques, sociaux et culturels
dans les sociétés industrielles au cours du XXe siècle ;
– déterminer les étapes et les caractéristiques d’un cycle
économique, d’une crise et d’une période de prospérité ;
– mettre en évidence des modifications économiques, sociales
OCÉAN et culturelles découlant de la numérisation de la société.
PACIFIQUE

AU TRAVERS DU THÈME, TU APPRENDRAS AUSSI


PROGRESSIVEMENT À :
– comparer différentes sources sur un même thème ;
– sélectionner et analyser les informations tirées de sources
audiovisuelles et/ou d’images fixes ;
– mener l’enquête ;
– analyser les conséquences à court, moyen et long terme
d’un événement (crise de 1929, choc pétrolier, numérisation
de la société) ;
– analyser des moyens de propagande (Mai 68).

1969
Premier 1973 1986
Premier 1976 Accident 2001 2007-2008
homme Attentats du Crise
choc 1er Paléo nucléaire de
sur la 11 septembre financière
pétrolier Festival Tchernobyl
Lune

Crises économiques et récession Économie du numérique

1970 1980 1990 2000 2010 2020

7
1

Le XXe siècle, entre crises et prospérité


Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les États-Unis d’Amérique entrent dans un
nouveau type de société de consommation. Celui-ci va se diffuser parmi les populations
urbaines, notamment en Europe occidentale. La vie quotidienne y est marquée par la
fascination de la culture américaine, aussi bien sur le plan matériel (l’acquisition de biens
d’équipement) que par la transformation des loisirs. De nouvelles catégories sociales
prennent de l’importance : celles qu’on appelle les classes moyennes (les employés,
situés entre les élites et les ouvriers). En même temps, la nouvelle organisation du travail
menace les plus vulnérables, les moins qualifiés. Cette tendance se renforcera encore
après la Seconde Guerre mondiale.

En continuelle mutation, les sociétés traversent des périodes de croissance et de pros-


périté, mais sont marquées aussi par des crises. C’est ainsi que la crise des années 1930,
nommée la Grande Dépression, frappe les esprits autant par la brutalité et la longueur du
ralentissement économique que par ses répercussions (chômage et pauvreté).
L’Entre-deux-guerres, ainsi appelée pour montrer qu’elle marque un temps de transition, est
la période brève (20 ans seulement) qui sépare les deux guerres mondiales. Cette période
voit l’Europe perdre sa suprématie dans le monde.
La Seconde Guerre mondiale est encore plus violente que la Première. Comment croire
encore aux capacités de l’Humanité à se surpasser quand une guerre cause des millions
de morts, entraîne des massacres de civils, le génocide des Juifs d’Europe et la terreur
nucléaire ? Après 1945, la recherche d’un nouvel équilibre mondial s’opère à travers des
tensions parfois importantes entre les nouvelles grandes puissances (États-Unis et URSS),
mais aussi dans des projets ambitieux pour construire la paix en Europe ou pour promouvoir
le développement de l’ensemble de la planète.
D’une manière inattendue, la période de 1945 à 1972, appelée les Trente Glorieuses, amène
une grande prospérité marquée par l’élévation du niveau de vie, l’épanouissement de la
société de consommation, l’allongement de la scolarité, ainsi que de la durée de la formation.

La propagation de la crise entre 1929 et 1932


BERLIN
LONDRES Printemps 1931
21 septembre 1931
URSS
WALL STREET Europe VIENNE
New York Printemps 1931
24 octobre 1929

ÉTATS-UNIS
Asie Japon
OCÉAN
Amérique PACIFIQUE
du Sud Afrique Inde
Caraïbes
lie
tra
Aus

OCÉAN
ATLANTIQUE OCÉAN
OCÉAN INDIEN
PACIFIQUE

Pays atteints par la crise en :


1929-1930 Expansion de la crise américaine Crise bancaire
1930-1931 Expansion de la crise européenne Crise monétaire
et dévaluation
1932

CLASSES MOYENNES : une catégorie sociale entre les élites et les ouvriers. Dans la société du XIXe siècle,
il s’agissait des artisans et des petits commerçants. Au XXe siècle, ce sont les employés (avec une forte
proportion de femmes) occupés aussi bien par l’industrie que par les services (bureaux, magasins,
administration). La définition des catégories sociales évolue avec le temps et selon le contexte.

8
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

Jamais les progrès scientifiques et techniques n’ont eu un tel impact sur les conditions
de vie, essentiellement dans les pays industrialisés.
Au début des années 1970, l’augmentation du prix du pétrole annonce de nouvelles
crises, une forte augmentation du chômage et la précarisation des travailleurs les moins
qualifiés. Le risque d’une pénurie d’énergie entraîne une prise de conscience : de nouveaux
modes de consommation respectueux des ressources naturelles doivent être choisis. En
effet, la période qui suit le choc pétrolier de 1973 se caractérise par la désorganisation
de l’économie mondiale. Elle dure encore après la fin du système communiste en URSS et
en Europe de l’Est. Le capitalisme et l’économie libérale peuvent-ils faire sortir les pays
de la crise économique et environnementale ?
Au début du XXIe siècle, de vives interrogations et de nombreuses incertitudes subsistent.
Les nouvelles technologies de l’information ont diffusé partout une culture mondialisée.
L’industrialisation et la course à la consommation ont modifié les cycles naturels. Alors
que plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbanisées, l’équilibre
biologique de la planète est gravement menacé. D’autres modes de vie, plus solidaires et
plus durables, doivent être adoptés.

Margaret Bourke-White, Louisville, Kentucky (USA), 1937.

Samuel Halpert, The flatiron building,


huile sur toile, 1919.

Johnny Miller, Kya Sand, Johannesburg, Afrique du Sud.

9
1

Le temps des crises économiques (1919-1939)


Entrer en crise
Après quelques années difficiles dues à la nécessaire reconversion des économies engagées dans la Première
Guerre mondiale et à l’adaptation aux nouvelles frontières de l’Europe, le commerce international se rétablit.
On entre dans ce qu’on appellera par la suite les Années Folles, expression qui renvoie à l’insouciance d’une
période durant laquelle on essaie d’oublier les angoisses du conflit.
L’industrie, en particulier métallurgique et automo- revendant. Mais le cours (la valeur) des titres en bourse
bile, applique de nouvelles méthodes. La production croît trop rapidement par rapport à la valeur réelle des
est divisée en plusieurs étapes simples. Cette nou- entreprises industrielles. Le 24 octobre 1929, le cours
velle organisation du travail permet de faire baisser des actions chute brusquement à la Bourse de New
les coûts de production, tout en produisant plus. Le York : c’est le Jeudi noir où débute le Krach de Wall
travail à la chaîne et la standardisation sont les prin- Street. Pris de panique, les investisseurs vendent leurs
cipaux moyens mis en œuvre : ouvrières et ouvriers actions, même à perte, les petits épargnants cherchent
font désormais toujours les mêmes gestes. C’est l’ob- à retirer leurs économies. Privées de liquidités, les
jet fabriqué qui avance d’un poste de travail à l’autre. entreprises font faillite, les banques ne peuvent plus
Les pièces et leur montage sont simplifiés au maxi- honorer leurs engagements. Le chômage explose.
mum, le rythme s’accélère. Résultats : la production et
les profits augmentent et certains nouveaux produits 1
sont plus abordables (par exemple, dans le secteur de
l’électroménager).
Les salaires augmentent lentement et la consomma-
tion ne suit pas. Pour encourager la consommation et
les investissements, le recours au crédit est facilité.
Durant cette période, l’intérêt pour la Bourse grandit ;
certains investisseurs s’endettent pour acheter des
actions, ils espèrent réaliser un profit rapide en les

Les indicateurs de la crise


Le travail à la chaîne chez Ford
dans les années 1920.
2 Production industrielle de 1929 à 1938
Royaume-Uni Monde États-Unis
Base 100 = 1929 Allemagne France
130
3 Évolution de l’indice boursier Dow Jones
120
100000
110

100 10000

90
1000
80

70 100

60
10
1896

1906

1916

1926

1936

1946

1956

1966

1976

1986

1996

2006

50
1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937 1938

Source : sepia.ac-reims.fr Source : finance.yahoo.com

STANDARDISATION : uniformisation des pièces et des matériaux utilisés.


BOURSE : lieu où s’achètent et se vendent des marchandises, des titres ou des services ; bâtiment dans lequel
se déroulent ces activités.
TITRE : action (part du capital d’une entreprise) ou obligation (prêt à une entreprise ou un État).
KRACH BOURSIER : effondrement brutal et spectaculaire de la valeur des actions cotées en Bourse sur un marché
financier. En général, le terme krach est utilisé lorsque les cours baissent de plus de 20% en quelques jours.
INDICE BOURSIER : outil statistique qui permet de mesurer l'évolution de la valeur d’un certain nombre de titres.
L’indice Dow Jones est le plus ancien.

10
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

Vivre la crise
5
4
« J’ai vu une mère affamée et désespérée et je me suis appro-
chée d’elle, comme attirée par un aimant. Je ne me souviens 
pas comment j’ai expliqué ma présence ou le fait que j’avais 
un appareil photographique, mais je me souviens qu’elle ne 
m’a pas posé de questions. J’ai pris cinq vues, de plus en 
plus près. Je ne lui ai pas demandé son nom, ni son histoire. 
Elle m’a indiqué son âge, 32 ans. Elle a dit qu’ils vivaient des 
légumes gelés ramassés dans les champs environnants et 
des oiseaux que les enfants tuaient. Elle venait de vendre les 
pneus de sa voiture pour acheter à manger. Elle était assise 
dans cette tente misérable, avec ses enfants autour d’elle, et 
elle semblait comprendre que mes photographies pouvaient 
Dorothea Lange, Famille d’ouvriers
l’aider, alors elle m’a aidée elle aussi. Ça a été comme une  agricoles migrants, Nipomo, Californie
sorte d’égalité entre nous. »  (États-Unis), photographie, 1936.
Dorothea Lange, interview pour le journal Popular Photography, 1960.

6
« La grande dépression des années 1930 donne 
lieu à des attaques toujours plus nombreuses 
contre le travail salarié féminin, et tout particu-
que de nombreux
lièrement contre le travail qualifié de la femme  Une légende rapporte
aie nt sui cidés en se lan-
mariée. Surtout dans l’industrie, le travail fémi- banquiers se ser
tte-ciel à New York.
çant du haut de leur gra
nin  est  considéré  comme  de  moindre  impor- n est rie n. Si des suicides
En réalité, il n’e
tance, il est considéré comme non qualifié et du  n’ont pas été nom-
ont bien eu lieu, ils
coup, évidemment, mal rémunéré. » i on t choisi cette issue
breux et ceux qu
s fait en public.
Dossier « Femmes Pouvoir Histoire 1848-2000 », dramatique ne l’ont pa
site de la Commission fédérale pour les questions
féminines.

8
« Saint-Moritz est mondialement réputée comme 
station de sports d’hiver. Elle doit sa réputation à 
ses performances sportives, aux exceptionnelles 
faveurs du climat, particulièrement ensoleillé, et à 
sa vie mondaine unique en son genre. Celui qui le 
désire peut vivre très agréablement en Engadine, 
jouir du plus grand luxe. Les fêtes brillantes, la 
plus grande élégance, les plus belles femmes et 
les artistes les plus célèbres font de Saint-Moritz 
ce qu’elle est depuis des années : un milieu de vie 
Manifestation de chômeurs, photographie, 1931. mondaine en haute montagne, une île d’heureuse 
insouciance. »
Prospectus pour l’hiver 1932-1933. Cité in Le mouvement
ouvrier suisse. Documents de 1800 à nos jours. Genève, 1978. 

11
1

Sortir de la crise
Aux États-Unis
Le président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, élu en novembre 1932, annonce
sa politique pour combattre la crise. C’est le New Deal.

9
« Notre plus grande tâche, la première, est de remettre le peuple au travail. Ce n’est 
pas un problème insoluble si nous l’affrontons avec sagesse et courage.
Elle peut s’accomplir en partie par une embauche directe par le gouvernement, en 
agissant comme en temps de guerre, mais en même temps en réalisant par cette 
embauche les travaux les plus nécessaires pour stimuler et réorganiser l’usage de nos 
ressources naturelles. […] On peut travailler à cette tâche par des efforts précis pour 
élever les prix des produits agricoles, et avec eux le pouvoir d’achat qui absorbera la 
production de nos cités. […] On peut y travailler de bien des manières, mais jamais 
seulement en paroles. Il nous faut agir et agir vite. »
Discours inaugural du président F. D. Roosevelt, 1933.

10
[Un politicien] pensait que le gouvernement devait rester totalement à 
l’écart et laisser la dépression se liquider d’elle-même. M. Mellon [Secré-
taire au Trésor] affirmait que même une panique n’est pas forcément une 
mauvaise chose. Il disait : « Cela purgera la pourriture qui infecte le système. 
Le coût de la vie trop élevé et le niveau de vie excessif baisseront. Les gens 
travailleront plus dur, ils mèneront une vie plus morale. »
Jean Heffer, La Grande Dépression : Les États-Unis en crise (1929-1933). 

En Allemagne

11 12 Évolution des dépenses 13


« Cette politique de puissance (Macht- publiques en Allemagne
entre 1928 et 1938
politik) comble également d’aise les 
milieux  patronaux  allemands,  qui  En milliards de reichsmarks
ne  savent  comment  répondre  aux  20
commandes  massives  d’acier,  de  18
charbon, de caoutchouc, d’essence 
16
synthétique et de composants élec-
triques. Ce sont tous les fleurons de  14
la première et de la seconde révolu- 12
tion industrielle allemande qui sont 
10
ainsi sollicités : sidérurgie et chimie, 
industries mécanique et électrique,  8
construction automobile et aéronau- 6
tique, chantiers navals doivent ainsi 
4
répondre à l’immense effort de réar-
mement  allemand,  pour  leur  plus  2 « Notre dernier espoir »,
affiche électorale nazie
grand profit. » 0 en 1932.
1928 1938
universalis.fr
Armement Dépenses sociales
Transports Construction
Administration
histoiregeo34.canalblog.com

NEW DEAL : l’expression est d’abord le slogan électoral de F. D. Roosevelt en vue des
élections présidentielles américaines ; il propose aux électeurs touchés par la crise un
« nouveau contrat », une « nouvelle donne » : le système capitalisme est bon, mais trop
malade pour guérir seul ; l’État doit donc intervenir afin de sortir de la crise.

12
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

En Suisse
Les mesures du Conseil fédéral, face à la crise, sont essentiellement libérales :
– aides directes à l’agriculture ;
– aide privilégiée à certains secteurs considérés comme importants, dont la banque ;
– interdiction de construire de nouveaux hôtels pour protéger le tourisme ;
– soutien financier modeste aux chômeurs sans ressources ;
– équilibrage des finances fédérales (baisse des salaires des fonctionnaires
et des subventions, augmentation de taxes et d’impôts) ;
– dévaluation du franc de 30 % en 1936.

14

15 Prosper Macherel, Déblayeurs de


neige à la rue de Morat, Fribourg,
photographie, 1931.

Construction d’un pont sur le lac de Sihl


été inventé par unee
Le jeu du Monopoly a
à Euthal, Einsiedeln, 1936.
zab eth Ma gie, à la fin du XIX
Américaine, Eli
spéculation foncière.
siècle pour critiquer la
tra nsform é en 1934 par un
Il est repris et
es rrow, qui en fait
Da
autre Américain, Charl
bu t est d’acheter un maxi-
un jeu dont le
mmeubles pour faire
mum de terres et d’i
fits po ssi ble.
le plus de pro

DÉVALUATION : baisse de la valeur légale de la monnaie.

13
1

Le temps de la prospérité (1945-1973)


Entrer en croissance
Les trois décennies qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale déjouent tous les pronostics. Alors que
certains craignent le retour des difficultés sociales et économiques qui ont suivi l’armistice de 1918, c’est
tout le contraire qui se passe.
Certes, les années 1945 et 1946 sont encore difficiles nombreux signes confirment ce mouvement général
dans un monde qui sort douloureusement du conflit d’amélioration qui touche le monde occidental. Tous
et de ses horreurs. Puis, plus ou moins rapidement n’en bénéficient pas cependant : chaque pays connaît
selon les pays, c’est la croissance qui caractérise cette des poches de pauvreté et le Tiers-Monde reste dépen-
période de l’histoire économique et sociale. Croissance dant du monde industrialisé.
de la population, de l’économie, du niveau de vie : de

16 Les Trente Glorieuses en Suisse


Année Population Excédent Population Indice des Salaire horaire PIB Chômage Temps de travail
en millions des étrangère prix à la moyen dans 1970 = 100 (moyenne (heures par
naissances consommation l’industrie textile annuelle) semaine) dans
1914 = 100 (en centimes le textile
H F
1941 4,3 24 590 223 554 174 1,33 0,80 ? 10 550 46,1

1951 4,7 37 404 285 446 218 2,40 1,61 22 10 709 47,7

1960 5,4 42 278 584 739 252 3,36 2,14 41 1 690 46,6

1970 6,3 42 125 1 080 076 349 6,56 4,20 100 219 45,0

1980 6,4 14 564 944 974 568 12,10 8,56 188 7 241 44,0

Source : Statistique historique de la Suisse. Zurich, 1996.

17 La population active en Suisse de 1960 à 2009


Population active par secteur Primaire Secondaire Tertiaire
80% Secteurs d’activité
Primaire : production de denrées
70%
brutes (agriculture, forêt, pêche
et mines).
60%
Secondaire : transformation des
50% produits (artisanat, industrie, travaux
publics, bâtiments)
40% Tertiaire : services (administration,
transports, commerce, tourisme,
30% etc.).

20%

10%

0%
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Source : Frichmon/wikimédia.

INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION : l’indice mesure le renchérissement des produits


de consommation et des services par rapport à une année de référence. Dans le tableau,
l’année de référence est 1914 (indice 100). Pour prendre un exemple, un kilo de pain coûtait
en moyenne 35 ct en 1914, 52 ct en 1941, 1,19 frs en 1980 et 1,80 frs en 2000. Traduit en
indice, cette série donne 100 en 1914, 148 en 1941, 340 en 1980 et 514 en 2000.
PIB : indicateur économique permettant de mesurer la production de richesses d'un pays.

14
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

20

Vivre la croissance
18

La Grande Motte (F), 1974.

19

Une famille devant la télévision


dans les années 60. Self-service (libre service),
vers 1972.

22

21 Évolution de l’équipement des ménages en France


Source : INSEE.
90%

80%
RÉFRIGÉRATEUR
70%

60%

50%

40% LAVE-LINGE
AUTOMOBILE
30%
CONGÉLATEUR
20%
TÉLÉVISION
10%
Henri Cartier-Bresson, Brasserie Lipp,
LAVE-VAISSELLE photographie, 1969.
0%
Janv. 1965
Sept. 1957

Avril 1962

Avril 1963

Avril 1964
Fév. 1959
Déc. 1954

Déc. 1966

Déc. 1968

Déc. 1969

Déc. 1970

Déc. 1971

Déc. 1972

Déc. 1973

Déc. 1975

23

Nouveaux quartiers : la cité du Lignon (GE).


2780 logements construits entre 1963 et 1971.

15
1

24
« Dans les années 60-70, la jeunesse s’affirme comme un groupe social autonome. Elle a 
ses codes vestimentaires, ses comportements, ses goûts. L’influence américaine est forte 
(le rock par exemple). Cette jeunesse s’affirme aussi dans la contestation de la famille et 
de la société (les « cheveux longs », les hippies qui refusent la société de consommation, 
etc.). Cette contestation est aussi politique : en 1968, le mouvement de contestation est 
né dans les universités par des jeunes étudiants très politisés qui contestent la politique 
américaine au Vietnam, rejettent l’autorité des « anciens » et prônent une libéralisation 
des mœurs. En 1974, l’âge de la majorité politique est abaissé à 18 ans et en 1975, l’IVG 
(Interrruption Volontaire de la Grossesse) est autorisée (loi Veil). »
« Les jeunes depuis la Seconde Guerre mondiale », ac-grenoble.fr

25 27

26

Un tourne-disque des années 60.


Magazine Mademoiselle
âge tendre, No 3, 1966.

n des der-
En 1971, la Suisse est l’u
nd e à octroyer le
niers pays du mo
de vo te au x fem me s sur le
droit x can-
no mb reu
plan fédéral. De
l’avai en t dé jà acc ep té sur le
tons
Un scooter de la marque Vespa. plan cantonal.

Les oubliés de la croissance : le quart-monde


Février 1954, alors que l’hiver est particulièrement froid, l’abbé Pierre lance un appel
qui sera à l’origine de la création de l’association Emmaüs.

28 29
Mes amis, au secours...
« Une  femme  vient  de  mourir  gelée,  cette  nuit  à 
3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, 
serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on 
l'avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2000 
recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus 
d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'ur-
gence, ce n'est même plus assez urgent ! ».
Appel de l’abbé Pierre, 1er février 1954.

L’abbé Pierre en 1954.

16
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

Le temps de la contestation
À partir des années 1960, les jeunes sont les acteurs de toute une série de mobilisations. Ils s’insurgent contre
les inégalités sociales, contre l’oppression que subissent des minorités ou des peuples qui tentent de faire
valoir leurs droits légitimes.

Ils prônent la non-violence et critiquent une société En France, au printemps 1968, les revendications des
considérée comme trop répressive. Ils contestent la étudiants rejoignent les inquiétudes du monde ouvrier
rigidité des mœurs ainsi que la morale du travail de la et provoquent des mouvements de grève générale.
société dite « bourgeoise » de leurs parents. Pressés
d’entrer dans la vie active, ils ont l’impression que la
société ne reconnaît pas suffisamment leurs compé-
tences et tarde à les responsabiliser.

30 Affiches réalisées lors de la crise de Mai 68 en France


Source : mai1968tpe.wordpress.com

17
1

Le début des années 70 voit naître la deuxième vague de féminisme du XXe siècle, avec la
naissance de plusieurs mouvements, dont le Mouvement de libération de la femme (MLF)
en France, fondé en écho au mouvement américain Women’s Lib.

31
« Le mouvement Choisir la cause des femmes (dès 1971) poursuit plusieurs objectifs :
– l’éducation sexuelle et la contraception ;
– l’abrogation de la loi répressive de 1920 qui condamnait l’avortement ;
– la défense gratuite des femmes poursuivies pour avortement ;
– lutte contre le viol, les violences physiques et morales et les schémas culturels sexistes ;
– lutte pour l’égalité professionnelle ;
– lutte pour une meilleure représentation des femmes dans la vie publique, etc. »
choisirlacausedesfemmes.org

Mai 68 en Suisse

32 ars 1969)
La marche sur Berne (m
foi s, 70 00
Po ur la pre mi ère pour
so nt da ns la rue
femmes à un
po sit ion
manifester leur op Il faut
Co nse il féd éra l.
projet du s po ur
de ux an
attendre encore lig ibi-
it de vo te et d’é
que le dro
plan fédéral
lité des femmes sur le
té ave c 65 ,7 % de oui.
soit accep

Manifestation de
solidarité envers
les étudiants
parisiens, le 14 mai
1968 à Lausanne.

33
Sans avoir la même ampleur qu'en France ou aux États-Unis, le mouvement helvétique 
exprimait le même malaise de la jeunesse, la même volonté d'autre chose, les mêmes 
rêves. C'est au Tessin que l'étincelle du Mai 68 helvétique fut donnée. Trois jours durant, 
des étudiants occupèrent l'école normale de Locarno pour protester contre les pro-
grammes d'enseignement. L'agitation étudiante gagna bientôt les universités romandes, 
où les manifestations se déroulèrent la plupart du temps dans le calme et le dialogue. 
 À Zurich, le signal des premiers mouvements de révolte des jeunes fut donné lors de 
deux grands concerts qui se terminèrent en échauffourées avec la police : celui des Rolling 
Stones le 30 avril 1967 et celui de Jimi Hendrix le 31 mai 1968. Quelques semaines plus 
tard, la ville devint le théâtre de soulèvements de rue sanglants, restés célèbres sous le 
nom de Globus-Krawalle, du nom d'un centre alternatif qui fut alors évacué par la police.
Adapté de ideesuisse.ch

18
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

Une nouvelle période de crises économiques


1973, premier choc pétrolier 35

34
En octobre 1973, l’État d’Israël remporte la guerre du 
Kippour contre ses voisins arabes. Les pays arabes 
producteurs de pétrole décident de quadrupler son 
prix : le baril passe de 3 dollars à près de 12 dollars. 
Ils espèrent ainsi pousser les pays occidentaux, gros 
consommateurs de produits pétroliers, à exercer des 
pressions diplomatiques sur Israël pour qu’il évacue 
les territoires occupés depuis 1967. Cette hausse 
brutale représente un choc important. C’est le début 
d’une crise économique qui frappe les pays indus-
trialisés. Comme l’énergie devient chère, le coût des 
transports de marchandises et de l’énergie néces-
saire à la fabrication des produits met en difficulté 
certaines branches industrielles, fortes consomma- Fritz Behrendt, Dirigeants
occidentaux désarmés face au
trices d’énergie. Beaucoup doivent réduire leur production, abandonner les  chantage énergétique exercé
installations les moins performantes, réduire leur personnel. Le chômage  par l’Organisation des pays
devient massif, la consommation diminue, entraînant aussi la baisse de  exportateurs de pétrole (OPEP),
dessin, 1973.
production dans des industries moins dépendantes du pétrole. Donc une 
nouvelle augmentation du chômage. À la suite de cette augmentation de 
prix, les premières mesures anti-gaspillage sont développées dans les pays 
riches. On cherche aussi à se passer du pétrole, en développant les autres 
sources d’énergie
Adapté de vikidia.org

1979, deuxième choc pétrolier


36
En janvier 1979, la chute du Shah d’Iran puis le début de la guerre entre 
l'Iran et l'Irak, en septembre 1980, entraînent le retrait du pétrole iranien et 
donc une raréfaction de l’offre. Ainsi, après une courte période d’accalmie, 
les prix de l’or noir remontent et provoquent le deuxième choc pétrolier. Le 
baril passe de 14 dollars en 1978 à 39 dollars en 1981.
  Adapté de education.francetv.fr

37 Le prix du pétrole au XXe siècle


120$

100$

80$

60$

40$

20$

0$
1931

1936

1941

1946

1951

1956

1961

1966

1971

1976

1981

1986

1991

1996

2001

2006

2011

Source : Energy Information Administration.

GUERRE DU KIPPOUR : guerre entre Israël et une coalition par l’Égypte et la Syrie
du 6 au 25 octobre 1973.
OFFRE : quantité de produits ou de services disponibles qui sont prêts à être vendus.
Elle est indissociable de la demande, qui est la quantité de produits ou de services
que les consommateurs sont prêts à acheter.

19
1

La crise des années 1970 en Suisse


38

Bienne, 25 septembre
1982, près de 8000
travailleurs prennent
part à une manifestation
syndicale de la FTMH pour
la défense des places
de travail et contre les
licenciements.

39 Évolution des emplois et des prix

Année Chômeurs Saisonniers Main-d’œuvre horlogère Indice des prix


(août) (1914 = 100)
1970 219 154 730 1965 81 491 349

1973 21 732 60 700 1975 61 058 514

1980 7 241 109 870 1985 33 968 568


Statistique historique de la Suisse, Zurich 1996.

40

européens,
Comme d’autres pays
, la Su iss e dé cré tait trois
en 1973 ur faire
vo itu re po
dimanches sans Cette
la cri se pé tro liè re.
face à an t et
et ma rqu
mesure eut un eff qui a
su r la po pu lat ion
durable
à comme des
vécu ces dimanches-l
s de lib ert é ret rouvée.
espace

Arnold Odermatt,
Dimanche sans voiture,
Stans, 1973.

20
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

Prise de conscience : « Nous n’avons qu’une Terre »


La période des Trente Glorieuses est, dans les pays développés, une période de croissance que l’on croit sans
limite. Ces années sont vécues dans une sorte d’euphorie, faisant primer la technique et l’économie, dans
l’insouciance des conséquences écologiques. Un changement s’amorce au début des années 1970.
Deux rapports paraissent en 1972 : Halte à la crois- ces thèmes ne concernent plus seulement les spécia-
sance ? du Club de Rome et Nous n’avons qu’une Terre, listes, mais aussi les citoyens et le monde politique.
lors du premier Sommet de la Terre, à Stockholm. Des termes comme « village global », « croissance
Les difficultés subies à la suite des chocs pétroliers, zéro », « nouvelle économie planétaire », « dévelop-
ainsi que plusieurs accidents graves survenus durant pement durable », « empreinte écologique » ou encore
cette période, éveillent peu à peu l’attention du grand « bonheur national brut » font leur apparition dans les
public. Celui-ci prend conscience des risques liés au débats. La mobilisation s’organise, en Suisse comme
nucléaire, de la pénurie prévisible des ressources ailleurs : lois sur la protection de l’environnement, fon-
énergétiques et des conséquences du développement dation de partis écologistes, d’ONG, de mouvements
industriel sur l'environnement. Les questions liées à antinucléaires, etc.

41 Accidents majeurs entre 1965 et 1990


Accidents nucléaires Marées noires Pollutions chimiques
1979 - Three Mile Island, 1967 - Torrey Canyon, 1976 - Seveso, Italie.
États-Unis. Bretagne (F). 1984 - Bhopal, Inde.
1986 - Tchernobyl, 1978 - Amoco Cadiz,
Bretagne (F). 1986 - Schweizerhalle, Suisse.
Ukraine (ex-URSS).
1979 - Atlantic Empress,
Tobago (Caraïbes).
1988 - Odyssey, Canada.
1989 - Exxon Valdez, Alaska.

42 43
Nous n’avons qu’une Terre
« Apprendre à gérer intelligemment (la Terre) est devenu un impératif 
d’une extrême urgence. L’homme doit accepter la responsabilité de la 
gestion de la terre. Le mot gestion implique qu’il s’agit de l’administrer 
pour le compte de quelqu’un d’autre. […] Ce qui importe pratiquement 
– et telle est bien la fonction exacte de la conférence des Nations Unies – 
c’est de définir ce qui devrait être fait pour que la Terre reste un lieu où 
les êtres humains puissent vivre, non seulement maintenant, mais aussi 
au cours des générations futures ».
René Dubos et Barbara Ward, extrait du rapport pour la Conférence
des Nations Unies sur l’environnement de Stockholm, 1972.

René Dubos et Barbara Ward,


44 rapport Only one Earth, 1972.

Des limites à la croissance


« Si les tendances de croissance présentes dans la population du monde, l’industrialisation, la pollu-
tion, la production de nourriture et l’épuisement des ressources restent inchangées, les limites à la 
croissance sur cette planète seront atteintes un jour ou l’autre dans les cent prochaines années. Le 
résultat le plus probable sera une baisse plutôt soudaine et incontrôlable tant de la population que de 
la capacité industrielle. Il est possible de changer ces tendances de croissance et d’établir une condition 
de stabilité écologique et économique qui soit durable jusque dans un lointain avenir. L’état d’équilibre 
mondial pourrait être conçu pour que les besoins matériels de base de chaque personne sur la Terre 
soient satisfaits et que chaque personne ait une chance égale de réaliser son propre potentiel humain. 
Si les gens du monde décident de lutter pour atteindre ce deuxième résultat plutôt que le premier, 
plus tôt ils commenceront à travailler pour l’atteindre, plus grandes seront leurs chances de succès ».
Extrait d’une version courte de Halte à la croissance ?, Club de Rome, 1972.

21
1

Le choc numérique : crise ou prospérité ?


De nos jours, la quasi-totalité des informations (textes, images, vidéos, photos) produites par l’homme se
trouve sous forme numérique et est accessible sur nos ordinateurs, tablettes ou téléphones mobiles, gratui-
tement ou non.
Cette numérisation a-t-elle transformé notre quotidien
et va-t-elle donner naissance à une nouvelle économie
dont on n’entrevoit que les premiers contours ? Appor-
tera-t-elle la prospérité à tous ?

Produire et travailler autrement

45 Les quatre révolutions industrielles

MÉCANISATION PRODUCTION AUTOMATISATION NUMÉRISATION DE


1re DE L’INDUSTRIE 2e DE MASSE 3e DE LA PRODUCTION 4e LA PRODUCTION

Charbon et machine Electricité et pétrole Electronique et Objets miniaturisés


à vapeur télécommunications et interconnectés

1800 1900 2000 Cap à franchir


Source : resources.grouperandstad.fr

Trois grandes étapes ont marqué l’histoire de l’industrie. En l’espace de deux siècles, les
économies ont connu la mécanisation de l’industrie (charbon et machine à vapeur), la
production de masse (électricité et pétrole), puis l’automatisation de la production (élec-
tronique et télécommunications). Aujourd’hui, sous l’effet du numérique, une quatrième
révolution industrielle prend forme sous nos yeux.

46 47
Il  est  de  plus  en  plus  fréquent  pour  les  gens 
« La technologie ne fait pas que remplacer les tra-
d'effectuer au moins une partie de leur travail 
vailleurs. Elle les utilise pour produire davantage 
régulier à domicile plutôt qu'au bureau. La tech-
avec le même effort. La révolution numérique ne 
nologie permet aux employés de travailler à la 
rime donc pas forcément avec licenciement, car 
maison tout en étant relié au bureau par télé-
elle aura tendance à recréer des emplois ailleurs…
phone, ordinateur, modem, télécopieur ou cour-
Il faut bien sûr que la personne concernée ait les 
rier électronique. C'est ce qu'on appelle souvent 
moyens, l’éducation et les ressources pour se 
télétravail ou travail à distance.
consacrer à ces nouvelles activités. On aborde là 
Adapté de cchst.com le problème des inégalités entre les travailleurs 
capables de s’adapter et les autres. Et la frange 
de la population qui court le plus grand risque 
d’être laissée pour compte est celle dont la for-
mation n’excède pas l’école obligatoire… Il y a 
vingt ans, un CFC (Certificat fédéral de capacité) 
suffisait pour trouver du travail. Maintenant, il 
faut compléter avec une maturité professionnelle 
et puis, pourquoi pas, un cursus à la Haute École 
spécialisée. »
D’après Giovanni Ferro-Luzzi, Campus No 126,
« Ubérisation », sept. 2016.

NUMÉRISATION : action de transformer un document en


un fichier lisible par un ordinateur ou un support numérique.
TECHNOLOGIE (NUMÉRIQUE) : développement d’internet et
des TIC (technologies de l’information et de la communication)
et notamment par le haut débit grâce à la fibre optique.

22
Le XX e siècle, entre crises et prospérité

48 S’informer 49 Échanger des informations 50 Imprimer en 3D

Encyclopédie participative et gratuite Courriels et réseaux sociaux. Reproduction d’objets, chez soi ou au travail
en ligne.

51 Dormir chez l’habitant 52 Se déplacer 53 Faire des achats

Livraison
Client

Expédition

E-COMMERCE
Boutique
en ligne

Payement Produits
sécurisé et offres

Plateforme de location. Covoiturage. Le commerce électronique (e-commerce)


ou vente en ligne.

54
Suivre des cours
Un MOOC (massive open online course) est une formation en ligne ouverte à tous. […] 
Les participants aux cours, enseignants et élèves, sont dispersés géographiquement et 
communiquent uniquement par internet. Des ressources éducatives libres sont souvent 
utilisées. Le qualificatif « massif » quant à lui, est lié au grand nombre de participants.
Adapté de domoscio.com

55
Le big data
« Depuis des années, Migros et Coop savent ce que les 
consommateurs suisses achètent, les banques peuvent 
connaître  toutes  les  dépenses  de  leurs  titulaires  de 
comptes, Swisscom est au courant des déplacements 
des utilisateurs, les applications de musique récoltent des 
informations sur les goûts des auditeurs. Les entreprises 
ont commencé à décrypter ces données (big data) et à 
s’en servir pour affiner leur offre et cibler la publicité. »
Source :
Adapté de « Comment les entreprises utilisent Philippe Geluck.
nos données », letemps.ch, 2015.

23

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