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FF A

LA SURVEILLANCE DES CUVES

ASSC
À COMBUSTIBLE LIQUIDE

C II C
E N F O U I E S D A N S L E SOL

CUU LL E
E T
TE
Environnement, le mot est à la mode ...

EC
CH
RESPONSABLES
«Quand l’énergie s’enrhume, c’est toute l’économie qui éternue» disait ENERGIE

HN
en 1982, le Secrétariat d’Etat à l’Energie.

N II Q
Ces leçons datant de 1973 (dimanches sans voitures) et 1979 (second

QU
choc pétrolier) ont conduit à mettre sur pied un vaste programme

UE
Energie
consacré à l’utilisation rationnelle de l’énergie (U.R.E.). Aujourd’hui, au-

E
delà des résultats positifs de cette action sur le plan de la facture éner-
gétique, apparaît l’importance de préserver les précieuses ressources de
dame Nature et la qualité de notre cadre de vie.

Les fuites de combustible, outre la perte financière engendrée, s’ac- D G T R E

compagnent d’une perturbation inacceptable du milieu. Est-il néces-


saire de rappeler que, de la totalité de l’eau disponible sur la Terre, 4%
seulement est potable et qu’un litre d’hydrocarbure peut affecter jus-
qu’à 1.000.000 litres d’eau !

Certains réservoirs de capacité limitée ne sont actuellement soumis à


aucune réglementation ; c’est le cas des cuves de capacité inférieure à
3.000 litres enterrées en dehors des zones de captage d’eau.
Cependant, cette situation devrait changer prochainement car le
Ministère de la Région Wallonne s’est attelé à l’élaboration d’un règle-
ment sur les nouvelles citernes à mazout de 500 à 3.000 litres.

Sans prétendre être exhaustive, la présente brochure propose d’éclairer


l’utilisateur de cuves à hydrocarbure enterrées, sur les risques poten-
tiels de pollution de l’environnement, les moyens de prévention ou de
diagnostic dont il peut disposer et la réglementation qu’il doit ou
devra prochainement respecter.

Des descriptifs-types, concernant l’implantation de nouveaux réservoirs


terminent le dossier.
TABLE DES MATIERES
I. Le combustible et son stockage - Généralités 5
I.1. Nature du combustible ……………………………………………………………………………………………5
I.2. Le réservoir et son équipement habituel …………………………………………………………………………5

II. Les types de réservoirs enfouissables 6


II.1. Les réservoirs en béton armé (pour mémoire) ……………………………………………………………………6
II.2. Les réservoirs en plastique armé de fibres de verre (P.R.V.) ………………………………………………………6
II.3. Les réservoirs en tôle d’acier ……………………………………………………………………………………6
II.4. Les réservoirs à double paroi acier ………………………………………………………………………………7
II.5. Les réservoirs double parois acier/PVC …………………………………………………………………………7
II.6. Les réservoirs à double paroi en P.R.V. ……………………………………………………………………………7

III. L’enfouissement : désordres et prévention 8


III.1. Les problèmes ……………………………………………………………………………………………………8
III.2. Les actions préventives …………………………………………………………………………………………8
III.3. La protection cathodique ………………………………………………………………………………………8
III.3.1. La corrosion tellurique
III.3.2. Méthodes de lutte : les protections cathodiques
III.3.3. Mise en garde

IV. Contrôles de fabrication des réservoirs et certifications 10


IV.1. Certification (Directive qualité produits) ………………………………………………………………………10
IV.2. Normes constructives spécifiques ………………………………………………………………………………10
IV.3. Un contrôle particulier : l’épreuve diélectrique …………………………………………………………………10

V. Comparaison qualitative des systèmes 11


V.1. Réservoir en béton armé ………………………………………………………………………………………11
V.2. Réservoir en P.R.V. simple paroi …………………………………………………………………………………11
V.3. Réservoir métallique simple paroi ………………………………………………………………………………11
V.4. Réservoir à double paroi métallique ……………………………………………………………………………11
V.5. Réservoir à double paroi P.R.V. …………………………………………………………………………………12
V.6. Réservoir à double paroi acier/PVC ……………………………………………………………………………12

VI. La détection des fuites 13


VI.1. Appréciation des risques existants ……………………………………………………………………………13
VI.2. Les systèmes de détection permanents …………………………………………………………………………13
VI.2.1. Surveillance des réservoirs à double paroi
VI.2.2. Les puits de contrôle
VI.2.3. Autre dispositif électronique
VI.2.4. Appréciation des détecteurs

3
VI.3. Les investigations humaines élémentaires ………………………………………………………………………14
VI.3.1. Vérification visuelle des accessoires
VI.3.2. Contrôle du vérificateur d’étanchéité éventuel
VI.3.3. Contrôle du niveau
1. Le niveau de gasoil n’a pas bougé
2. Le niveau de gasoil a augmenté
3. Le niveau de gasoil a diminué
VI.4. Les contrôles spécialisés in situ ………………………………………………………………………………15
VI.4.1. La mise sous pression d’azote
VI.4.2. L’épreuve hydraulique
VI.4.3. L’essai en dépression
VI.4.4. Le test aux ultrasons
VI.4.5. Le contrôle visuel
VI.4.6. Le contrôle par point

VII. Les moyens de réparation des réservoirs endommagés 17


VII.1. Enveloppes métalliques à simple paroi…………………………………………………………………………17
VII.1.1. La solution «P.R.V.»
VII.1.2. La solution «PVC»
VII.1.3. La solution «remise à neuf»
VII.2. Réservoirs à double paroi métallique …………………………………………………………………………18
VII.3. Réservoirs à double paroi acier/PVC …………………………………………………………………………18
VII.4. Réservoirs en P.R.V. à simple paroi ……………………………………………………………………………19
VII.5. Réservoirs en P.R.V. à double paroi ……………………………………………………………………………19

VIII. Que faire des réservoirs défectueux ? 19

IX. Stockage et législation : la situation actuelle 20


IX.1. Exigences d’application : le R.G.P.T. ……………………………………………………………………………20
IX.2. Autres arrêtés ou décrets en Région Wallonne…………………………………………………………………20
IX.3. Autres prescriptions ……………………………………………………………………………………………21
IX.4. Documents en préparation ……………………………………………………………………………………21

Annexe 22
A.1. Le réservoir et ses accessoires …………………………………………………………………………………22
A.1.1. Réservoir en acier à double paroi
A.1.2. Réservoir en acier et cuve intérieure plastique
A.1.3. Réservoirs simple paroi en plastique thermodurcissable renforcé (P.R.V.)
A.2. L’emplacement du réservoir ……………………………………………………………………………………25
A.3. Les prescriptions d’enfouissement………………………………………………………………………………25
A.3.1. En fosse maçonnée (donc non enterré)
A.3.2. Enfoui à même le sol1

4
I. LE COMBUSTIBLE ET SON STOCKAGE - GENERALITES
NATURE DU COMBUSTIBLE • Le trou d’homme.
Sauf pour des capacités inférieures à 3000 litres,
les réservoirs sont obligatoirement pourvus d’un
Le seul liquide admis pour le chauffage des locaux ter- accès (ou de plusieurs: pour les longs réservoirs, il
tiaires ou domestiques est un hydrocarbure appelé y a un accès tous les 10 m), appelé ‘trou d’hom-
GASOIL. me’, situé en partie haute et destiné à pénétrer dans
la cuve. Le trou d’homme est coiffé d’une plaque
Ses caractéristiques figurent dans la NBN T 52-716 boulonnée et jointive sur laquelle sont fixées
(1988). Notamment le gasoil diverses tuyauteries. L’accès au trou est réalisé par
• est plus léger que l’eau, une cheminée en maçonnerie légère ou en plas-
• n’est plus du tout filtrable sous -6 °C, tique recouverte par un couvercle limitant l’infiltra-
• n’est pas inflammable lorsque sa température est tion pluviale.
inférieure à 55 °C.
• La tuyauterie d’aspiration.
Elle assure l’alimentation du brûleur en
Il est important de signaler que l’usage des fuel-oil léger,
combustible.
mi-lourd ou lourd est désormais interdit pour le chauffa-
ge des bâtiments domestiques et tertiaires. • La tuyauterie de ‘retour’.
Elle renvoie au réservoir l’excédent de combustible
Les cuves ayant contenu un des deux derniers produits non prélevé par le brûleur. Cette tuyauterie n’est
doivent subir un sérieux nettoyage avant d’accueillir du pas toujours présente.
gasoil, car le dépôt bitumineux dû à l’ancien stockage, se
• L’évent.
détache par plaques en présence de gasoil, ce qui peut L’évent permet d’éviter la montée en pression du
provoquer des obstructions. réservoir lors du remplissage. Il est généralement
équipé d’un sifflet d’alarme pour prévenir tout
débordement au remplissage.
LE RESERVOIR ET SON
EQUIPEMENT HABITUEL

Les réservoirs enfouis sont de forme cylindrique à fond


bombé (sauf pour les rares réservoirs en béton). Ils sont
déposés horizontalement.

Les réservoirs sont équipés du matériel suivant :


Sifflet
d’alarme
4

13 Réservoir mazout enterré


3
1. Réservoir
14
10 9 7 2. Jauge
5
15 6 3. Tuyauterie de remplissage
2
11 4. Capuchon de ventilation
12
5. Tuyauterie de ventilation
6. Sifflet d’alarme (ou 7)
7. Sonde électronique de remplissage (facultatif)
1 8. Clapet de retenue
9. Raccords
10. Tuyauterie d’aspiration
11. Tuyauterie de retour (si nécessaire)
12. Raccords et joints du couvercle du trou d’homme
13. Taque chambre de visite
8
Z 14. Chambre de visite
15. Manchon de réserve qui permet le contrôle du
niveau de mazout

5
• La jauge. • La tuyauterie de remplissage.
La jauge mesure la quantité de combustible présent
dans le réservoir. • Les carcans ou les sangles.
Pour éviter la poussée ascensionnelle des eaux sur
les réservoirs vides, des carcans ou des sangles sont
en général fixés dans une dalle ou un bloc de
béton déposé en partie inférieure.

Sangles d’ancrage pour réservoirs


enterrés en matière plastique

II. LES TYPES DE RESERVOIRS ENFOUISSABLES


LES RESERVOIRS EN BETON Les réservoirs sont composés de résines polyester renfor-
cées par des fibres de verre uniformément réparties dans
ARME (POUR MÉMOIRE) toute la masse, ce qui leur confère résistances mécanique
et chimique, et étanchéité.
Très anciens et peu courants de nos jours, ces réservoirs
ont été utilisés de 1945 à 1950 suite à la pénurie de Leurs volumes vont de 3.000 l à 60.000 l, leurs poids
tôle. de 150 kg à 2.400 kg et ils peuvent supporter des pres-
sions internes de 1,5 à 2 bars.
Ce type de construction est nettement plus coûteux que
la solution acier. Il faut prévoir des congés (solins On accroît la résistance mécanique des cuves par des
d’angles) arrondis pour raccorder les faces, etc ... sangles.
Certains étaient à double paroi, ou recouverts d’une
feuille d’étanchéité. De même, la plupart des réservoirs sont munis d’anneaux
de manutention (diamètre 25 mm au min.)
Il n’existe aucune norme belge relative à ces citernes.
N.B : Certains constructeurs proposent des éléments pré-
fabriqués qui s’assemblent par boulonnage (avec joint
néoprène) ou par collage, mais cela ne peut concerner
que les réservoirs non-enfouis.
LES RESERVOIRS EN
PLASTIQUE ARME DE FIBRES
DE VERRE (P.R.V.)
LES RESERVOIRS EN TOLE
Venue des U.S.A. où elle fut développée vers 1965, puis D’ACIER
utilisée avec succès en Norvège vers 1969, cette tech-
nique se développe en Belgique, depuis la fin des années D’apparence cylindrique horizontale (couché), ils sont
70. Actuellement, elle atteint près de 50 % du marché. constitués d’une simple paroi métallique d’épaisseur

6
variable en fonction des dimensions. Le contrôle de niveau dans la nourrice ou les tubulures
transparentes indique l’existence d’une fuite.
Le diamètre du fond bombé peut varier de 0,95 m à 3
m pour les capacités de 2.000 l à 100.000 l et même
plus. LES RESERVOIRS DOUBLE PAROI
ACIER / PVC
Des anneaux de renfort empêchant une ovalisation trop
importante sont parfois prévus à la surface intérieure.
Il s’agit d’une cuve acier (genre simple paroi), dans
Les divers éléments sont assemblés par soudure autogè- laquelle est placée un ballon de PVC épousant la surfa-
ne à l’arc électrique, soit en atelier, soit sur place. ce intérieure, mais séparé de celle-ci par un matelas
poreux et non compressible (genre média filtrant). Deux
Les réservoirs sont recouverts d’une protection extérieu- tubulures sont raccordées à la zone «sandwich».
re. Les constructeurs ont cherché un recouvrement qui
soit imputrescible, hydrofuge, inerte vis-à-vis de l’acier, Ce dispositif constitue généralement une adaptation de
stable et neutre chimiquement, non toxique pour l’envi- réservoirs existants.
ronnement, résistant durant la manutention (adhérence)
et résistant au vieillissement. Ces réservoir peuvent également être équipé d’une
détection des inétanchéités. Pour cela, le volume compris
On a utilisé la toile de jute ou de coco enduite de bitu- entre la cuve extérieure et l’enveloppe PVC est rendu
me ou le feutre asphaltique posés au bitume à chaud. étanche. Une pompe à vide crée une dépression dans ce
Cette technique a été vite remplacée par des membranes volume, par une des tubulures. Toute ouverture «parasite»
asphaltiques à âme en fibres de verre. empêchera d’atteindre le niveau de dépression requis et
un capteur de pression placé sur une autre tubulure
Actuellement, on préfère enduire l’extérieur de vernis constatera ce défaut.
polyuréthanne résistant aux hydrocarbures.

Le réservoir comporte en outre une borne de mise à la LES RESERVOIRS A DOUBLE


terre soudée à la tôle du réservoir et percée d’un trou de PAROI EN P.R.V.
12 mm. Cette borne, soigneusement décapée doit être
raccordée à la boucle de terre ou à la plaque de disper-
La cuve est fabriquée suivant les mêmes principes que le
sion enfouie dans le sol.
réservoir P.R.V. à simple paroi mais à la moitié de l’épais-
seur, on place un matériau poreux (parabim) de manière
à former une coulisse intermédiaire.
LES RESERVOIRS A DOUBLE Le volume compris entre les deux cuves constitue le
PAROI ACIER moyen de surveillance de l’étanchéité, par dépression.

Ces réservoirs sont constitués d’une cuve intérieure et


d’une enveloppe extérieure partielle (2/3) ou totale, for-
mant un espace fermé (double enveloppe).

Cette double enveloppe est remplie par de l’eau addi-


tionnée d’antigel inhibiteur de corrosion.

La partie extérieure du réservoir est protégée de la corro-


sion de la même manière que pour les cuves à simple
paroi.

En partie supérieure de la double enveloppe se trouvent


des tubulures ou une nourrice destinés à remplir, purger
ou vérifier la présence du fluide intermédiaire (appelé
fluide de contrôle). Double paroi en PRV

7
III. L’ENFOUISSEMENT : DESORDRES ET PREVENTION
LES PROBLEMES - des anneaux de renforcement
- un joint d’étanchéité au trou d’homme
- un revêtement extérieur inerte
Les défauts principaux de tout réservoir sont le manque
d’étanchéité entraînant la perte de son contenu ou l’infil-
tration de produits parasites (par exemple : eau pluviale). • LES INSTALLATEURS DOIVENT EXIGER,
dans tous les cas, une dalle de répartition des
Les fuites peuvent être dues à : charges (par exemple en béton armé) si du charroi
doit passer au-dessus du réservoir.

• la corrosion.
La corrosion des cuves enterrées provient souvent • LA PROTECTION CATHODIQUE des
de l’extérieur mais peut aussi naître à l’intérieur réservoirs permet, si elle est mise en œuvre correc-
(pitting) suite à l’action de bactéries ou de l’eau tement, de se prémunir contre les préjudices cau-
salée résultant de la lente décantation des gasoils. sés par les courants telluriques (voir ci-après).
La présence de courants telluriques importants
dans le sol favorisera également la corrosion des
surfaces extérieures métalliques. Ce phénomène et
sa prévention sont décrits plus en détails ci-après. LA PROTECTION CATHODIQUE

• les accidents mécaniques. • LA CORROSION TELLURIQUE


La circulation de charges au-dessus d’une cuve
enterrée sans renforcement particulier, en provo- Ce phénomène affecte les cuves métalliques enterrées
quera la déformation ou la fissuration menant à la dont la couche protectrice est devenue défectueuse.
corrosion.
Dans un processus de corrosion par action tellurique le
Les risques d’infiltrations d’eau pluviale ou de boues au réservoir sert de conducteur électrique aux courants
niveau du trou d’homme sont quant à eux accentués par vagabonds, il comporte donc un lieu d’entrée et un lieu
la situation enfouie du réservoir. de sortie de ces courants . Or, le métal migre du lieu de
sortie vers la terre humide, ce qui provoque finalement
Enfin, un troisième inconvénient des réservoirs enfouis une perforation de l’enveloppe.
est l’impossibilité d’une surveillance visuelle de leurs
parois.
• METHODES DE LUTTE :
LES PROTECTIONS CATHODIQUES
LES ACTIONS PREVENTIVES Etant donné l’importance des problèmes rencontrés, tous
les réservoirs métalliques doivent être munis d’une des
Trois éléments sont ou peuvent être mis en œuvre pour protections cathodiques suivantes :
prévenir les risques de dégradation et donc de pollution.
••• ANODE REACTIVE
Lors du passage d’un courant électrique, seule
• LES FABRICANTS PRÉVOIENT l’anode (le métal ayant le plus faible potentiel,
D’OFFICE : signe +) se corrode.
pour les cuves métalliques :
Si l’acier du réservoir se comporte comme une
- un enduisage de protection extérieur
- des anneaux de renfort éventuels anode, on le raccorde à une pièce de métal à plus
- une mise à la terre du réservoir bas potentiel que l’acier. Ainsi c’est par ce métal
- un joint d’étanchéité au trou d’homme que le courant «sortira». C’est donc lui qui se cor-
N.B. : aucune protection intérieure n’est prévue. rodera.

pour les cuves plastiques : On utilise par exemple, du zinc ou du magnésium

8
(pas d’aluminium car son oxydation de surface le De cette manière, on empêche tout courant de sor-
rend impropre à la réaction). tir par la cuve.

On relie cette anode à la cuve par un fil bien isolé.


De préférence l’anode apportée sera entourée
d’une terre propice à conserver l’humidité (argile
bentonite).

L’anode disparaît progressivement et il faut la rem- CATHODE


placer suffisamment tôt pour éviter que le réservoir
ne redevienne anode.

CATHODE Source de
ANODE
courant
continu
Protection cathodique par soutirage de courant

La NBN I 03-002 conseille un potentiel de -0,53


V sur la carcasse et les autres éléments métalliques
appartenant au réservoir, par rapport à l’anode
sacrificielle.

On peut donc recourir à des techniques de pro-


tection cathodique en conditionnant le potentiel
Protection cathodique par ANODE électrique des matériaux, mais une surveillance
anode réactive régulière du système est requise car il y a fréquem-
ment corrosion du raccordement électrique à
l’anode.
➢ SOUTIRAGE DE COURANT
Lorsque deux électrodes de même métal sont sou- De même, il faut régulièrement contrôler la diffé-
mises à une différence de potentiel, celle du côté rence de potentiel. En effet, il faut être prudent car
positif (anode) se corrode. une protection cathodique «alimentée» à l’envers
par erreur, peut percer un réservoir en 4 mois !
Il suffit, pour protéger la cuve, d’enfouir à proximi-
té, une masse de ferraille (barres ou rails) reliée par ➢ DRAINAGE DE COURANT
un conducteur bien isolé à la borne positive d’un Le réseau électrique (par exemple: le chemin de
générateur de courant continu, la borne négative fer), provoque des courants divaguant dans le sol
étant raccordée au réservoir. c’est-à-dire, préférant en partie faire un détour par
la terre plutôt que de suivre le conducteur prévu

Caténaire

SOUS-STATION
RAIL

Protection cathodique
sens du courant par drainage de courant

9
(par exemple, le rail). Lorsque ce réseau est proche, courant suit un conducteur métallique pour retour-
il faut éviter que les courants parasites ne quittent ner au rail.
la surface de la cuve en n’importe quel endroit et
ne provoquent ainsi des corrosions.
• MISE EN GARDE
Il suffit de relier le conducteur de «récupération»
Une protection cathodique doit être réalisée avec le plus
(celui vers qui le courant retourne) du réseau (par
grand soin. En effet dans le cas contraire, le résultat obte-
exemple, le rail) à la cuve. Cette liaison doit être
nu peut être une accélération des phénomènes de cor-
équipée d’un redresseur (système n’autorisant
rosion. Pour prévenir cette situation, il est important de
qu’un seul sens au courant) pour ne fonctionner
confier la mise en oeuvre de la protection à un organis-
que de la cuve vers le rail. Grâce à ce système, le
me reconnu, ayant de bonnes références.
métal de la cuve n’est plus emporté puisque le

IV. CONTROLES DE FABRICATION DES RESERVOIRS


ET CERTIFICATIONS
CERTIFICATION UN CONTROLE PARTICULIER :
(Directive qualité produits) L’EPREUVE DIELECTRIQUE

Pour tous les réservoirs aciers et P.R.V., des normes belges Ce contrôle est automatiquement réalisé sur les cuves
(NBN) spécifient les critères constructifs des réservoirs et métalliques. Il consiste à balayer la protection extérieure
décrivent toutes les procédures de contrôle à appliquer des cuves, au moyen d’un pinceau-peigne métallique,
pour en obtenir l’agrément technique. porté à une tension de 2.500 V par rapport au métal du
réservoir, pour mettre en évidence toute porosité du revê-
Pour chaque citerne, un certificat destiné à l’usager est tement isolant.
établi et doit lui être remis. Une table de correspondan-
ce entre la hauteur de remplissage et le volume doit y Le balayage s’opère avec un maintien minimal de 50
être également jointe. microsecondes en tous points de la surface (soit pour un
peigne de 2 cm d’épaisseur, une vitesse de balayage de
En outre, chaque réservoir reçoit un marquage inaltérable 40 cm/s).
qui engage la responsabilité du constructeur et garantit
que les réservoirs ont été construits conformément aux
normes spécifiques.

NORMES CONSTRUCTIVES
SPECIFIQUES
• pour le P.R.V. : NBN T 41-013,
• pour l’acier simple paroi : NBN I 03-001,
• pour l’acier double paroi : NBN I 03-004,
• pour le P.R.V. double paroi. : néant (NBN T 41-013
pour la paroi extérieure),
• pour l’acier / PVC : néant (NBN I 03-001 pour la
paroi extérieure).

10
V. COMPARAISON QUALITATIVE DES SYSTEMES
Connaissant les types de réservoirs possibles, les risques cependant extrêmement rares et un recours pour
de dégradation qu’ils encourent et les moyens de pré- vice caché pourrait alors être intenté.
vention qu’il est possible de mettre en œuvre, une analy-
se qualitative des différents systèmes peut être proposée.

RESERVOIR METALLIQUE SIMPLE


PAROI
RESERVOIR EN BETON ARME

La nature du revêtement d’étanchéité est variable et sa • Ses points positifs :


mise en oeuvre difficile (enduit à base de silicate ou flua-
* son excellente résistance mécanique,
te de magnésie, etc. ...).
* la protection polyuréthanne actuelle résiste au
Certains ont fabriqué des cuves à double paroi et écran
gasoil,
d’eau ou même à «triple paroi»... * son poids le fait bouger moins vite qu’un P.R.V.,
Les fissuration sont à redouter. La stabilité du sol condi- * le prix très bas (1/3 du P.R.V.).
tionne la pérennité du stockage. Par ailleurs, le scellement
des diverses tubulures pouvait poser problème.
• Ses points faibles :
Toute détérioration de l’étanchéité équivaut à la mise
hors d’usage de l’équipement. * sa simple paroi: en cas de fuite, la pollution est
immédiate et un contrôle d’étanchéité permanent
est difficile (seule la méthode permanente par
ultrasons pourrait convenir, voir ci-après: ‘Les
contrôles spécialisés in situ’),
RESERVOIR EN P.R.V. SIMPLE * tout endommagement de la protection extérieure
PAROI accélérera le processus de corrosion :
• la protection au bitume peut être dissoute
accidentellement par des coulées de com-
• Ses points positifs : bustible,
• l’enveloppe de protection peut se trouver
* sa résistance intrinsèque aux corrosions y compris endommagée lors d’une manutention impru-
à la corrosion tellurique (matériau non conducteur), dente, notamment lors du transport et de
* sa faible masse pour la manutention. (40 % d’un l’enfouissement. du réservoir,
équivalent acier), • un mauvais arrimage use la protection infé-
* en général une garantie de 25 ans est appliquée.
rieure par les inévitables mouvements.

• Ses points faibles :

* sa simple paroi : en cas de rupture, la pollution est RESERVOIR A DOUBLE PAROI


inévitable et un contrôle d’étanchéité permanent
est impossible,
METALLIQUE
* sa légèreté (éventuel mouvement souterrain accru),
* l’usure du fond si l’arrimage est mal réalisé,
* son prix légèrement supérieur au prix du réservoir • Ses points positifs :
double paroi acier.
* sa double paroi :
• il peut être équipé d’une surveillance perma-
• Remarque : nente d’étanchéité,
un défaut de dosage de catalyseur pourrait amener • en cas de fuite, il n’y a pas d’écoulement
le polyester à se dégrader et à perdre son étan- immédiat de l’hydrocarbure vers le sol.
chéité aux hydrocarbures. Ces phénomènes sont

11
• Ses points négatifs : RESERVOIR A DOUBLE PAROI
* la nécessité d’un contrôle régulier de la détection
ACIER / PVC
et d’un certain «civisme» (ne pas ignorer les
alarmes!),
* son prix d’achat est de plus de 2 fois supérieur au • Ses points positifs :
prix d’un simple paroi,
* son poids supérieur à l’exécution simple paroi, * le peu de poids supplémentaire par rapport à la
* en cas de nécessité de remplacement, suite à un simple paroi acier,
défaut, les frais restent élevés. * l’inspection ou une intervention est possible par
l’intérieur, sur la membrane PVC, ou sur le corps
acier,
* sa double paroi :
• la surveillance permanente de l’étanchéité est
RESERVOIR A DOUBLE PAROI possible,
P.R.V. • il n’y a pas d’écoulement direct dans le sol,
en cas de fuite,
* la membrane PVC est remplaçable,
• Ses points positifs : * le prix d’une cuve neuve en acier avec une mem-
brane PVC intérieure et une détection de fuite est
* sa double paroi : équivalent au prix d’une cuve simple paroi P.R.V..
• la surveillance permanente de l’étanchéité est
possible,
• il n’y a pas d’écoulement direct vers le sol, en • Ses points négatifs :
cas de fuite,
* la faiblesse de la membrane PVC aux perforations
* sa résistance intrinsèque à la corrosion,
(chute d’outil,...),
* sa garantie de 25 ans.
* la détection d’étanchéité est plus coûteuse,
* la technologie n’est pratiquement destinée qu’aux
• Son point négatif : réservoirs simple paroi existants et à rénover.

* son prix très élevé (2 fois le prix du double parois


acier).

12
VI. LA DETECTION DES FUITES

1. APPRECIATION DES RISQUES plongeant dans le liquide de contrôle (une dans le


haut, l’autre dans le bas). L’ensemble est raccordé à
EXISTANTS un comparateur qui détectera une différence de
conductivité si l’électrode supérieure n’est plus
D’après les professionnels du terrain, il existe «beaucoup» immergée.
de réservoirs défectueux (près de 50 % des «petits»).
➢ LE PRESSOSTAT.
En général, les fuites sont faibles mais permanentes et La Régie des Bâtiments (Ministère des travaux
l’utilisateur impute l’augmentation légère de consomma- Publics) admet également le procédé de mise en
tion au vieillissement du système de production de cha- dépression du volume compris entre les deux
leur. enveloppes (notamment cas Acier/PVC).
Une augmentation de la pression est détectée par
L’âge du réservoir n’a pas de rapport avec le risque de un pressostat et l’alarme réagit.
désordre. Il existe des réservoirs troués en moins de 10
ans et d’autres en bon état après 45 ans de service ! ➢ LE CONDUCTIVIMÈTRE.
Un autre procédé mesure la conductivité électrique
Notons également que la surface du réservoir n’est pas le entre le terrain environnant et le liquide contenu
seul endroit pouvant présenter des fuites. On peut dans l’enveloppe, si cette conductivité change, cela
notamment en rencontrer au niveau des conduites de signifie qu’il y a contact entre le réservoir ou le
liaison. Une fuite dans un fourreau inétanche ne sera liquide et le terrain.
généralement pas détectée immédiatement par l’utilisa-
teur, ce qui peut entraîner une disparition importante de • LES PUITS DE CONTROLE
combustible. Un contrôle éventuel des conduites n’est
donc pas à exclure. Pour les réservoirs à simple paroi une surveillance peut
être réalisée grâce à des tuyaux perforés sur leur surface
(en polyéthylène par exemple). Ceux-ci sont enfouis ver-
ticalement aux quatre angles d’un rectangle délimitant le
2. LES SYSTEMES DE DETECTION réservoir. La profondeur de l’enfouissement est délimitée
PERMANENTS par le niveau inférieur de la cuve.

Dans de nombreux cas, une fuite de gasoil va se mani-


• SURVEILLANCE DES RESERVOIRS A fester en provoquant une accumulation d’huile par infil-
DOUBLE PAROI tration-capillarité dans un ou plusieurs des cylindres.

La surveillance permanente des réservoirs à double paroi La limite de cette méthode apparaît lorsque le terrain est
est possible grâce à la mesure automatique soit du très perméable. Dans ce cas, la rapidité de percolation du
niveau du liquide intermédiaire, soit de la pression gasoil rend certaines fuites indécelables
régnant entre les deux enveloppes. Dans les deux cas le
système de surveillance doit être raccordé à un avertis-
seur d’alarme signalant tout défaut.
• AUTRE DISPOSITIF ELECTRONIQUE
A titre indicatif, voici plusieurs possibilités de détecteurs:
Il existe aux U.S.A. des dispositifs très sophistiqués qui
➢ LE FLOTTEUR. mesurent un nombre très important de paramètres durant
Un détecteur électronique de niveau, ajouté à l’in- l’exploitation du réservoir.
dicateur visuel de niveau, commande un avertisseur Ces données sont traitées par ordinateur et permettent
d’alarme si le niveau baisse. de détecter une fuite.

➢ LES ÉLECTRODES DE CONTACT. L’inconvénient de ce système est le recours obligatoire à


Un autre dispositif est constitué de deux électrodes un appareillage compliqué et à de nombreuses sondes
ou capteurs.

13
Ce système est actuellement réservé à l’exploitation des bon état. La majorité des infiltrations pluviales est
stations-service. due à ce type de défaut.

• Contrôler l’état des manchons et accessoires de


liaison vers l’extérieur du réservoir. Ils ne peuvent
• APPRECIATION DES DETECTEURS pas permettre à l’eau de s’infiltrer dans le réservoir.

Les systèmes de détection doivent être conçus de • De même, examiner le fourreau des tuyauteries. Si
manière à : des coulées importantes de gasoil existent, il peut
y avoir un défaut à ce niveau.
• générer une alarme audible et visible lors de toute
variation de pression ou de niveau du fluide,
• être alimenté électriquement indépendamment du • CONTROLE DU VERIFICATEUR
réseau, D’ETANCHEITE EVENTUEL
• pouvoir signaler leur propre défaut de fonctionne-
ment. • Pour les réservoirs double parois à nourrice, vérifier
au moins une fois par an que le niveau n’est pas
L’efficacité réelle des systèmes de surveillance permanent descendu. En cas de diminution du niveau et/ou
dépend du comportement de l’exploitant. En effet, en cas de déclenchement de l’alarme automatique, on
appliquera la procédure du point suivant.
d’alarme, l’utilisateur fera généralement pratiquer un test
d’étanchéité de la cuve intérieure (voir ci-après), souvent
négatif. L’attitude alors couramment rencontrée est la • CONTROLE DU NIVEAU
mise hors service de l’avertisseur d’alarme et l’oubli du
problème. • Débrancher le réservoir afin d’éviter les puisages par
l’utilisation durant 48 heures. Si on doit continuer
En conclusion, il est de première importance d’accompa- à chauffer, il faut avoir alors recours à un réservoir
gner les mesures de détection, d’une prestation de provisoire de petit volume (tonneau).
contrôle périodique obligatoire.
• Avec un réservoir rempli au moins au 3/4, repérer
manuellement le niveau à l’aide d’une jauge rigide.
En enduisant le bas de cette jauge d’un indicateur
d’humidité (color cut), cela permet en même temps
de constater le niveau d’eau éventuel dans le fond
3. LES INVESTIGATIONS du réservoir.
HUMAINES ELEMENTAIRES
• Effectuer la même mesure après 48 h.

En cas de doute quant à l’étanchéité d’une cuve, des véri- • Trois possibilités peuvent se présenter :
fications simples peuvent être effectuées par des per-
sonnes non-spécialisées et avec un minimum de matériel. ➢ LE NIVEAU DE GASOIL N’A PAS
BOUGÉ.
Si ces contrôles sont positifs, des contrôles spécialisés On peut présumer que le réservoir est en bon état.
(voir ci-après) devraient être envisagés. Il est en effet improbable que du gasoil s’échappe
et soit remplacé par un volume égal d’eau.
Le matériel nécessaire: L’indication du niveau d’eau en partie inférieure de
• une perche de préférence en bois, de longueur la jauge permet ce dernier contrôle.
supérieure à la profondeur du réservoir,
• un tube de détecteur d’humidité (*), ➢ LE NIVEAU DE GASOIL A AUGMENTÉ.
• quelques outils (clés ou douilles). L’indication de niveau d’eau doit avoir augmenté, ce
qui prouve que de l’eau s’infiltre dans le réservoir.
(*) color cut: en vente chez les détaillants d’articles
pour chauffage au mazout. Cette eau provient probablement d’infiltrations plu-
viales par manque d’étanchéité d’un organe supé-
rieur présent dans la cheminée d’accès.
• VERIFICATION VISUELLE DES Une infiltration d’eau au travers du réservoir est très
ACCESSOIRES
peu probable, sauf dans de rares cas où la nappe
• S’assurer que le trou d’homme est correctement phréatique atteint un niveau très élevé.
obturé, que les vis sont bien serrées et le joint en

14
Une vérification par spécialiste pourrait être utile lequel on raccorde le flexible qui vient d’une
(cfr. contrôles spécialisés ci-après). bombonne d’azote.
* On porte progressivement l’ensemble à une
➢ LE NIVEAU DE GASOIL A DIMINUÉ. pression de 1 bar.
Ce phénomène indique la forte probabilité de fuite. * On isole la partie mise sous pression en y
Un essai plus spécialisé doit alors avoir lieu (cfr. laissant un manomètre de bonne précision
contrôles spécialisés ci-après). (échelle 0-1 bar).
* Après une heure on vérifie que l’aiguille du
manomètre n’a pas bougé.
* En cas de chute de pression, il faut passer à
4. LES CONTROLES SPECIALISES l’épreuve hydraulique pour confirmation.
IN SITU
➢ LES INCONVÉNIENTS DU PROCÉDÉ:
* En cas de fissure, on augmente la fuite vers le
De manière à diagnostiquer précisément l’état d’un réser- sol et on aggrave donc la pollution.
voir, il existe plusieurs essais pouvant être mis en oeuvre * En cas de faiblesse locale, bien que le réser-
par des organismes spécialisés. Pour connaître ces der- voir doive être totalement rempli de liquide,
niers, nous renvoyons l’exploitant vers son fournisseur de l’éclatement dû à l’énergie élastique du gaz
combustible habituel ou vers les organismes de contrôle comprimé à 1 bar, peut être dangereux.
agréés. * La détection de fuites faibles n’est pas pos-
Il est difficile de chiffrer le coût de ce type d’intervention. sible. Des boues peuvent obturer les perce-
Celui-ci dépend notamment de la nécessité de vidange ments sous l’effet de la pression. Cette
et de nettoyage préalable de la cuve, de l’appareillage mis méthode ne garantit donc pas la parfaite
en oeuvre et de l’obligation de traiter les résidus éven- étanchéité du stockage.
tuels de l’essai. En conclusion, il est conseillé de deman-
der un devis préalable à plusieurs organismes avant le
choix définitif.
• L’EPREUVE HYDRAULIQUE
Parmi les méthodes d’essai de réservoirs, voici plusieurs
techniques fréquemment utilisées : Cet essai est conforme aux exigences des essais du RGPT
(art.590). Il permet de tester l’étanchéité sans amplifier
• la mise sous pression à l’azote, une éventuelle pollution existante.
• la mise sous pression hydraulique,
• la mise en dépression, ➢ LE PROCÉDÉ:
• le test aux ultrasons, * On vidange complètement le réservoir et ses
• le contrôle visuel de la paroi intérieure, tuyauteries.
• le contrôle ultrasonique par points. * On rempli l’ensemble d’eau.
* On bouchonne l’extrémité des tuyauteries
côté brûleurs avec des vannes à boules.
• LA MISE SOUS PRESSION D’AZOTE * On place un manomètre de précision (0-1
bar) sur le réservoir.
La mise sous pression d’azote est une manière peu oné- * On bouche toutes les autres tuyauteries sauf
reuse d’estimer l’étanchéité d’une installation. l’évent, que l’on obture lorsque l’eau de rem-
plissage en sortira.
Un tel test ne constitue pas une garantie absolue de * On purge l’ensemble et on applique par une
résultat. Il ne sera donc jamais donné de certificat d’étan- pompe d’épreuve, une pression de 1 bar, le
chéité à l’issue de celui-ci. cas échéant, on «retasse» deux à trois fois à
1 bar, si la pression retombe.
➢ LE PROCÉDÉ: * Après une heure la pression ne peut absolu-
* On complète le remplissage de la cuve au ment pas avoir bougé. Aucune tolérance
moyen de gasoil. n’est admissible.
* On s’assure qu’il n’y a pas de jumelage entre * Dans le cas où une différence est constatée,
réservoirs, sinon on isole hydrauliquement. il faut refaire le test après avoir déconnecté et
* On bouchonne tous les orifices sauf un, sur bouché les liaisons vers les tuyauteries.

15
* Ensuite, si l’essai est négatif, il faut retester les obturés sauf l’orifice de remplissage ou
conduites une à une, afin de déterminer l’ori- l’évent.
gine de la chute de pression. * Par un manchon spécial, on passe deux
* Après les essais, on revidange la citerne, on y sondes, une immergée à 0,2 m environ et
replace le combustible et on laisse décanter l’autre au-dessus de la surface.
durant 1/2 heure. * Sur ce même manchon est raccordée la
* Après avoir correctement raccordé les liai- pompe à vide. La dépression est portée de
sons et purgé, l’installation est remise en ser- 50 à 250 mbar. La dépression dépend de la
vice. hauteur du liquide.
* La perception d’un signal ou la valeur positi-
➢ LES INCONVÉNIENTS DU PROCÉDÉ: ve d’un afficheur digital indique l’existence
* La méthode est plus coûteuse et la procédu- d’une fuite.
re plus longue que dans le cas précédent.
* La récupération de l’eau chargée d’hydrocar-
bure et son traitement est obligatoire.
* Bien que la méthode soit très fiable, certaines
fuites ne sont parfois pas identifiées (cas de
tuyaux enrobés de plastique ou de boues par
exemple).

• L’ESSAI EN DEPRESSION

Cet essai n’est à utiliser uniquement que dans les cas liti-
gieux, lorsqu’un système d’épreuve hydraulique n’a pas
levé le doute, ou qu’un procédé de surveillance électro-
nique a décelé une anomalie.

➢ LE PROCÉDÉ:
* Le réservoir étant préalablement vidé, on
équipe l’orifice ayant servi à la mise sous
pression, d’une pompe à dépression. test spécialisé par ultrasons
* On place un indicateur de dépression
(vacuumètre) sur le réservoir et on pousse le
* La distinction des capteurs permet de
vide à 30 mbar pour les diamètres 1,9 m ou
situer la fuite par rapport au niveau dans le
70 mbar pour les diamètres 1,5 m.
réservoir.
* On ferme de manière étanche le raccorde-
ment.
* Après une heure, la dépression doit être res-
tée constante (le gasoil produit très peu • LE CONTROLE VISUEL
d’évaporation).
Ce système des plus anciens n’est pas à oublier, car il
permet de juger de l’ampleur des défauts et de l’état
général intérieur.
• LE TEST AUX ULTRASONS
➢ LE PROCÉDÉ:
Ce test permet d’ «entendre» l’aspiration d’air ou de * On vidange tout le combustible et la citerne
liquide provoquée par la mise en dépression d’une cuve est nettoyée.
percée. * L’inspection visuelle a lieu : toute modifica-
tion de la surface intérieure (pitting) est
➢ LE PROCÉDÉ: considérée comme suspecte et toute altéra-
* On laisse le combustible dans le réservoir. tion de la couleur du métal indique une pro-
* Tous les raccordements de la citerne sont babilité de corrosion par l’extérieur.

16
* Un rapport est établi en vue d’une
éventuelle réparation.

• LE CONTROLE PAR POINT

L’utilisation de moyens électromagnétiques ou


ultrasoniques permet de mesurer l’épaisseur des
parois métalliques des réservoirs.

Le contrôle visuel interne

➢ LE PROCÉDÉ: ➢ L’INCONVÉNIENT DU
* La citerne est vidée. PROCÉDÉ:
* L’agent visiteur y effectue des * La garantie de fiabilité n’est pas absolue et
mesures locales dites « par dépend de la «chance» de l’inspecteur.
point «. Toutefois, le nombre de points de test est
* En fonction des résultats statis- élevé et la méthode a fait ses preuves.
tiques, la citerne est déclarée
bonne ou défectueuse.

VII. LES MOYENS DE REPARATION


DES RESERVOIRS ENDOMMAGES

Après le diagnostic des défauts du réservoir, deux solu- Projection de résine à l’intérieur d’une cuve

tions s’imposent pour enrayer la pollution: le remplace-


ment complet du réservoir ou sa réparation. Le choix de
la solution dépendra du type de réservoir endommagé,
du coût de la mise en oeuvre et du risque de détériora-
tion future subsistant.

ENVELOPPES METALLIQUES A
SIMPLE PAROI

• LA SOLUTION «P.R.V.»

Lorsque l’accès dans le réservoir est possible (à partir de


5.000 l au moins), on peut envisager la réparation sui-
vante: * soudure de plaques sur les piqûres ou endroits
douteux,
* nettoyage correct de toutes les parois intérieures, * sablage de toutes les surfaces intérieures,

17
* application d’une couche de 2 à 4 mm de produits • LA SOLUTION «REMISE A NEUF»
synthétiques composites (polyester armé) sur l’entiè-
reté de la surface intérieure jusqu’au trou d’homme, La reconditionnement de l’extérieur d’un réservoir enter-
* réalisation d’une épreuve diélectrique comme pour ré nécessite son extraction, le ragréage de sa surface et
la réception de l’enveloppe des citernes métalliques, de sa protection, une nouvelle épreuve de pression, etc....

En général, ces travaux sont garantis 5 ans et cette garan- Le renouvellement pur et simple est donc préférable !
tie est reconductible moyennant visites de contrôle.

Coût : dégressif, environ 170 000 BEF pour 10 m3.


RESERVOIRS A DOUBLE PAROI
METALLIQUE
• LA SOLUTION «PVC»

Si l’intérieur du réservoir doit être accessible (5.000 l min.), Si le problème provient de la paroi intérieure, on peut
certaines firmes proposent de placer dans l’enveloppe envisager une réparation de fortune par inhibiteur de
métallique une «cuve» intérieure en PVC (sac d’épaisseur corrosion et soudure. Si la détérioration provient de la
0.7 mm), avec contrôle permanent d’étanchéité par paroi extérieure, la solution «PVC» (cfr. Réservoirs à
dépression (voir description des types de cuves). simple paroi) est à comparer au remplacement pur et
simple (et coûteux).
On procède comme suit :

* nettoyage préalable de l’intérieur,


* réparations ponctuelles par soudure, RESERVOIRS A DOUBLE PAROI
* recouvrement des parois intérieures par un média fil- ACIER / PVC
trant incompressible,
* introduction du «sac» PVC
* placement d’un ressort d’étanchéité au pourtour En cas de défaut signalé par le détecteur de fuites, il y a
intérieur du trou d’homme, pour refermer le volume lieu de vidanger le réservoir et d’examiner la membrane
entre PVC et acier. PVC. Deux cas sont alors possibles:
* réalisation de deux prises de pression dans la zone
du média et mise en dépression, 1. soit la membrane est défectueuse et son remplace-
* placement d’un renforcement de fond au droit du ment remet tout en ordre,
trou d’homme pour éviter les perforations ultérieures 2. soit c’est la tôle qui est percée et il faut :
dues à la chute d’objet (jauge, outils,...), * déposer le PVC et le média,
* mise en service du détecteur de fuites. * ragréer la tôle en inhibant la face extérieure
le mieux possible,
Coût : équivalent au coût d’un réservoir P.R.V. à simple * souder une «pièce»,
paroi neuf. * replacer le média et l’enveloppe PVC.

Enveloppe PVC déposée dans un réservoir simple paroi

18
RESERVOIRS EN P.R.V. A SIMPLE RESERVOIRS EN P.R.V. A
PAROI DOUBLE PAROI

Ces cuves peuvent être réparées de l’intérieur par adjonc- La réparation intérieure est possible. Par contre, si le
tion de polyester et de fibres. Un nouvel essai sous pres- défaut provient de l’extérieur, il faut remplacer le réservoir,
sion doit alors avoir lieu. comme pour les réservoirs en acier à double paroi.
Lorsque des fuites ou des défauts sont constatés, le réser-
Si ce problème peu fréquent apparaît, il y a lieu de véri- voir concerné doit être immédiatement vidé et mis hors
fier le mode de pose du réservoir et la stabilité du terrain service.
pour connaître la cause de la détérioration et y remédier.

VIII. QUE FAIRE DES RESERVOIRS DEFECTUEUX ?


Lorsque le réservoir peut être réparé de manière profes- Dans ce cas, des mesures seront prises en matière de pro-
sionnelle, une attestation d’essai d’étanchéité est néces- tection contre l’explosion et contre la pollution des eaux
saire avant la remise en service. souterraines.

Lors de la mise hors service d’un réservoir, en raison ou Lorsqu’une fuite peut donner lieu à une pollution du sol
non de fuites, ce réservoir doit être vidé et enlevé. Si l’en- ou risque d’atteindre les égouts, les eaux de surface, les
lèvement n’est pas possible, on remplira la cuve de sable, eaux souterraines ou des propriétés voisines, elle doit
de mousse, ou de tout autre matériau inerte, en accord immédiatement être signalée par l’exploitant au Service
avec l’expert écologique. de Prévention des Pollutions, au gouverneur de province
ou au bourgmestre.

19
IX. STOCKAGE ET LEGISLATION:
LA SITUATION ACTUELLE
EXIGENCES D’APPLICATION : l’introduction d’une nouvelle demande auprès de l’admi-
nistration compétente.
LE R.G.P.T.

Le R.G.P.T. (Règlement Général sur la Protection du


• Limites d’application:
Travail) reprend en son Titre I/chap. II A. au N° 244 3°)
* Le titre III Chap. II «Mesures spéciales applicables à
les dépôts de gasoil comme «établissement classés». certaines industries» Section IX «Entreprises com-
merciales». parag.II «Stockage de liquides inflam-
Le R.G.P.T. définit deux classes de dépôts, et le régime mables» art. 583 à 601 ne concerne pas le gasoil
auquel ils sont soumis (enquête de commodo-incom- (point d’éclair supérieur à 55°C).
modo) , au titre I Chap. I. * Les cuves de volume inférieur à 3.000 litres ne
sont pas concernées par cette réglementation.
On peut résumer les prescriptions comme suit: * Tous les lieux de stockage de capacité supérieure à
3.000 litres sont soumis à la réglementation préci-
tée, mais cette réglementation n’impose aucune
• Classement des stockages: obligation en matière d’entretien ou de contrôle
périodique.

VOLUME DU STOCKAGE CLASSE DE L’ETABLISSEMENT


de 3.000 à 50.000 l. Classe 2
de 50.001 à 250.000 l. Classe 1 AUTRES ARRETES OU DECRETS
plus de 250.000 l. Classe 1 (*) EN REGION WALLONNE

Le Ministère de la Région Wallonne qui a en charge la


• Autorisations obligatoires pour les protection des eaux souterraines (DGRNE-Division de
nouvelles installations: l’eau) a défini plusieurs zones de surface, en fonction du
risque qui peuvent se présenter pour la nappe phréatique.
➢ CLASSE 1 :
demande d’autorisation à introduire auprès de la Notamment, la définition des zones de prévention rap-
députation permanente du conseil provincial com- prochée (IIa) et éloignée (IIb) sont définies à l’Arrêté de
pétente pour le lieu d’exploitation. Celle-ci retrans- l’E.R.W. du 14/11/91 art. 11.
met le dossier à l’administration compétente du
lieu d’exploitation, notamment la Direction L’arrêté de E.R.W. du 09/03/1995 définit les types de
Générale des Ressources naturelles et de réservoirs à utiliser (art. 18 1°) pour la zone IIa et (art 23
l’Environnement. 1°) pour la zone IIb et (art. 5) le délai de mise en confor-
(*) Les volumes de stockage supérieurs à 250.000 mité des réservoirs existants.
litres sont soumis à la consultation de la Défense
Nationale et de l’Administration de l’Hygiène Les services des eaux ont en charge la délimitation des
Publique lors de l’instruction des demandes d’au- zones de prévention (en cours). Après publication de ces
torisation. zones au Moniteur Belge, les services des eaux locaux en
informeront le public.
➢ CLASSE 2 :
demande d’autorisation à introduire auprès du col-
Pratiquement, dans les zones IIa et IIb, le seul réservoir
lège des bourgmestre et échevins compétent pour
enterré autorisé est le réservoir à double paroi avec pos-
le lieu d’exploitation.
sibilité de contrôle d’étanchéité, les réservoirs à simple
paroi existants devront être remplacés dans l’année en
• Changement de classe: zone IIa et dans les 4 ans en zone IIb.

Toute extension, transformation, provoquant un change-


ment de classe ou une aggravation du risque, entraîne

20
AUTRES PRESCRIPTIONS en combustible-Par.1-Réservoirs à combustibles liquides-
2.-Réservoirs enfouis- toutes les règles de l’art à utiliser
dans le placement et le raccordement des réservoirs de
Les documents suivants n’ont pas force de loi, mais le
toutes natures.
non-respect de ceux-ci pourrait être considéré comme
un non-respect des règles de l’art, au nom des A.R. des
30/06/76 et 23/10/86.

Parmi ces différents codes de bonne pratique, citons les DOCUMENTS EN PREPARATION
documents :
L’Exécutif Régional Wallon (Ministère de la Région
• Les normes belges (NBN) Wallonne), prépare un arrêté réglementant tous les
dépôts de liquide inflammable dont la capacité totale est
* Pour les réservoirs cylindriques horizontaux en comprise entre 500 litres et 5.500 litres et dont l’exis-
acier pour hydrocarbures liquides d’une capacité tence est postérieure au 04/07/1973.
de 0,5 à 250 m3:
Pour les réservoirs enterrés, on y exigera notamment :
- I 03-001 (06/1981)
...construction des réservoirs à simple paroi • un réservoir à double paroi et système de détection
- I 03-002 (07/1981) de fuites,
...transport mise en place et raccordement • une distance minimum entre la paroi externe et le
- I 03-004 (07/1981) voisinage privé ou public d’au moins 0,75 m.
...construction des réservoirs à double paroi
L’arrêté requiert un contrôle de conformité du dépôt
* Pour les réservoirs cylindriques horizontaux enter- (cuve, accessoires et tuyauteries) avant la mise en service,
rés en plastiques thermodurcissables renforcés lors de toute modification importante et à toute requête
(P.R.V.) d’une capacité de 0,5 à 250 m3: du fonctionnaire technique compétent. Cette conformité
sera actée dans un procès-verbal dressé par le technicien
- T 41-013 (02/1984) compétent.
...construction
- T 41-014 (02/1984) Remarquons que si le réservoir est déposé dans une
...transport, mise en place et raccordement fosse maçonnée étanche, celui-ci n’est pas considère
comme enterré et ne doit donc pas répondre à ces pres-
criptions. En particulier, les réservoirs simple paroi y sont
admis et la fosse doit rester étanche aux eaux de pluie
• Le cahier des charges type n°105 de
la régie des bâtiments, édition 1990 (pour plus de détails sur la mise en oeuvre de ces der-
niers, voir annexe).
Ce document détaille dans son article C2- Alimentation

Réservoir déposé
en cuve accessible

21
ANNEXE

POINTS-CLES POUR L’ETABLISSEMENT


DE NOUVELLES INSTALLATIONS
DE RESERVOIRS ENTERRES.

REMARQUE PRELIMINAIRE * SYSTEME 2 (pression) :

Dans l’espace compris entre les deux parois,


Trois types de citernes ont été retenus dans les descriptifs : une dépression est produite par une pompe
à vide.
• acier double enveloppe et contrôle d’étanchéité,
• acier simple enveloppe avec enveloppe PVC inté-
rieure et contrôle d’étanchéité, En cas de fuite, l’augmentation de pression
• P.R.V. simple enveloppe. allume aussitôt une lampe rouge dans la
chaufferie et actionne un signal d’alarme
sonore chez le responsable du chauffage.

1. LE RESERVOIR Le signal sonore peut être coupé manuelle-


ment. La lampe continue à fonctionner tant
ET SES ACCESSOIRES que la problème persiste.

➢ INDICATEUR DE NIVEAU (JAUGE)


• RESERVOIR EN ACIER A DOUBLE
* Le réservoir est muni d’un indicateur de
PAROI
niveau pneumatique ou électrique avec
➢ CONSTRUCTION cadran indicateur dans la chaufferie.
La NBN I 03-004 est d’application * Une jauge graduée est livrée avec le réservoir.
* Tous ces dispositifs sont gradués en litres.
➢ DÉTECTION DES FUITES
Le réservoir est à munir d’un des systèmes
suivants: ➢ PROTECTION CATHODIQUE
Le réservoir est à munir d’une protection
* SYSTEME 1 (niveau) : cathodique suivant les prescriptions du par. 8
de la NBN I 03-002.
L’espace compris entre les deux parois
➢ RACCORDEMENTS
contient un produit non corrosif restant liqui-
de jusqu’à - 15 °C, dont le volume est prati-
* Les tuyauteries sont en tubes d’acier. Elles
quement indépendant de la température, dans
sont soudées entre elles.
la plage des températures concernées. Ce pro-
* Des raccords sont prévus aux endroits où il
duit ne présente aucun danger de pollution
est indispensable de pouvoir démonter les
ou toxicité vis-à-vis de la nappe aquifère.
appareils pour vérification.
* L’emploi de la céruse ou du chanvre pour les
En cas de fuite, le niveau de liquide baisse.
raccords filetés est interdit.
Aussitôt une lampe rouge s’allume dans la
* La tuyauterie d’évent monte jusqu’à 2,5 m
chaufferie, tandis qu’un signal sonore retentit
maximum au dessus du sol. L’extrémité est
chez le responsable du chauffage.
protégée du bouchage et de l’infiltration plu-
viale (treillis et canne ou équivalent).
Le signal sonore peut être coupé manuelle-
* La tuyauterie d’évent est munie d’un sifflet
ment. La lampe continue à fonctionner tant
qui fonctionne pendant le remplissage tant
que le problème persiste.

22
que le réservoir n’est pas plein. Remarquons n’endommage le ballon.
qu’il existe des systèmes électroniques très * L’installateur fournit une garantie de 5 ans à
fiables et peu onéreux pour l’exploitant qui compter de la date de réception provisoire.
permettent la coupure automatique de la Cette garantie couvre le ballon et le matériau
pompe de charge du livreur avant déborde- intermédiaire.
ment. Ceci implique évidement que ce der-
nier soit équipé d’un système compatible. ➢ DÉTECTION DES FUITES
* La tuyauterie d’aspiration aboutit à 7 cm du Dans l’espace compris entre les deux parois,
fond du réservoir. Elle est munie, à sa partie une dépression est produite par une pompe
inférieure, d’un filtre (crépine) et d’un clapet à vide.
anti-retour (clapet de pied).
* S’il y a plusieurs brûleurs, il y a une tuyaute- En cas de fuite, l’augmentation de pression
rie d’aspiration par brûleur. allume aussitôt une lampe rouge dans la
* La tuyauterie de retour est commune. Elle ne chaufferie et actionne un signal d’alarme
plonge pas dans le liquide pour éviter le sonore chez le responsable du chauffage.
risque de siphonnage.
* L’ensemble des tuyauteries reliant le réservoir Le signal sonore peut être coupé manuelle-
au bâtiment est disposé, à environ 0,6 m ment. La lampe continue à fonctionner tant
sous le niveau du sol, dans une gaine que le problème persiste.
étanche à l’eau (asbest-ciment ou similaire).
➢ INDICATEUR DE NIVEAU (JAUGE)
* Le réservoir est muni d’un indicateur de
➢ CONTRÔLE DE CONFORMITÉ niveau pneumatique ou électrique avec
Conformément à la NBN I 03-004, l’entre- cadran indicateur dans la chaufferie.
preneur remet au maître de l’ouvrage une * Une jauge graduée est livrée avec le réservoir.
copie des certificats et des documents relatifs * Tous ces dispositifs sont gradués en litres.
à la construction et à l’essai des réservoirs et * L’extrémité inférieure du tube plongeur de la
de l’installation. jauge est munie d’un élément robuste mais
souple en caoutchouc de nitrile, ou matériau
analogue, destiné à prévenir toute dégrada-
tion du ballon ou de la paroi intérieure, suite
à l’enfoncement ou la chute du plongeur
• RESERVOIR EN ACIER ET CUVE
INTERIEURE PLASTIQUE dans le réservoir.

➢ PROTECTION CATHODIQUE
➢ CONSTRUCTION Le réservoir est à munir d’une protection
la NBN I 03-001 est d’application moyen- cathodique suivant les prescriptions du par. 8
nant les remarques suivantes: de la NBN I 03-002.

➢ RACCORDEMENTS
* Tous les raccordements se font exclusivement
* Les tuyauteries sont en tubes d’acier. Elles
par le trou d’homme.
sont soudées entre elles.
* Le ballon intérieur est en PVC d’épaisseur
* Des raccords sont prévus aux endroits où il
0,75 mm minimum. Ce ballon est sur toute
est indispensable de pouvoir démonter les
sa surface séparé de la paroi extérieure par
appareils pour vérification.
un matériau interposé, à cellules ouvertes
* L’emploi de la céruse ou du chanvre pour les
(passage libre aux gaz) relié à une détection
raccords filetés est interdit.
de fuite par dépression.
* La tuyauterie d’évent monte jusqu’à 2,5 m
* Le ballon intérieur, muni de raccord au trou
maximum au dessus du sol. L’extrémité est
d’homme doit être remplaçable ou réparable
protégée du bouchage et de l’infiltration plu-
de façon simple. Il doit résister aux actions
viale (treillis et canne ou équivalent).
chimiques du liquide stocké.
* La tuyauterie d’évent est munie d’un sifflet
* Sous le trou d’homme se trouve, au fond du
qui fonctionne pendant le remplissage tant
réservoir, une plaque de protection pour évi-
que le réservoir n’est pas plein. Remarquons
ter que la jauge ou toute autre tuyauterie

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qu’il existe des systèmes électroniques très couche de couverture au dessus de la géné-
fiables et peu onéreux pour l’exploitant qui ratrice supérieure du réservoir enfoui est de 1
permettent la coupure automatique de la m au moins.
pompe de charge du livreur avant déborde- * Les cheminées d’accès aux trous d’homme
ment. Ceci implique évidement que ce der- sont en matière plastique.
nier soit équipé d’un système compatible.
* La tuyauterie d’aspiration aboutit à 7 cm du ➢ RACCORDEMENTS
fond du réservoir. Elle est munie, à sa partie * Les tuyauteries sont en tubes d’acier ou en
inférieure, d’un filtre (crépine) et d’un clapet cuivre électrolytique. Elles sont soudées entre
anti-retour (clapet de pied). elles.
* S’il y a plusieurs brûleurs, il y a une tuyaute- * Des raccords sont prévus aux endroits où il
rie d’aspiration par brûleur. est indispensable de pouvoir démonter les
* La tuyauterie de retour est commune. Elle ne appareils pour vérification.
plonge pas dans le liquide pour éviter le * L’emploi de la céruse ou du chanvre pour les
risque de siphonnage. raccords filetés est interdit.
* L’ensemble des tuyauteries reliant le réservoir * La tuyauterie d’évent monte jusqu’à 2,5 m
maximum au dessus du sol. L’extrémité est
au bâtiment est disposé, à environ 0,6 m
protégée du bouchage et de l’infiltration plu-
sous le niveau du sol, dans une gaine
viale (treillis et canne ou équivalent).
étanche à l’eau (asbest-ciment ou similaire).
* La tuyauterie d’évent est munie d’un sifflet
➢ CONTRÔLE DE CONFORMITÉ qui fonctionne pendant le remplissage tant
Conformément à la NBN I 03-002, l’entre- que le réservoir n’est pas plein. Remarquons
preneur remet au maître de l’ouvrage une qu’il existe des systèmes électroniques très
copie des certificats et des documents relatifs fiables et peu onéreux pour l’exploitant qui
à la construction et à l’essai des réservoirs et permettent la coupure automatique de la
de l’installation. pompe de charge du livreur avant déborde-
ment. Ceci implique évidement que ce der-
nier soit équipé d’un système compatible.
* La tuyauterie d’aspiration aboutit à 7 cm du
• RESERVOIRS SIMPLE PAROI EN fond du réservoir. Elle est munie, à sa partie
PLASTIQUE THERMODURCISSABLE inférieure, d’un filtre (crépine) et d’un clapet
RENFORCE (P.R.V.) anti-retour (clapet de pied).
* S’il y a plusieurs brûleurs, il y a une tuyaute-
➢ CONSTRUCTION
rie d’aspiration par brûleur.
La NBN T 41-013 est d’application moyen- * La tuyauterie de retour est commune. Elle ne
nant les prescriptions complémentaires ci- plonge pas dans le liquide pour éviter le
après. risque de siphonnage.
* L’ensemble des tuyauteries reliant le réservoir
➢ INDICATEUR DE NIVEAU (JAUGE)
au bâtiment est disposé, à environ 0,6 m
* Le réservoir est muni d’un indicateur de
sous le niveau du sol, dans une gaine
niveau pneumatique ou électrique avec
étanche à l’eau (asbest-ciment ou similaire).
cadran indicateur dans la chaufferie.
* Une jauge graduée est livrée avec le réservoir. ➢ CONTRÔLE DE CONFORMITÉ
* Tous ces dispositifs sont gradués en litres. * Conformément à la NBN T 41-014 (pt. 9),
* L’extrémité inférieure du tube plongeur de la l’entrepreneur remet au maître de l’ouvrage
jauge est munie d’un élément robuste mais une copie des certificats et des documents
souple en caoutchouc de nitrile, ou matériau relatifs à la construction et à l’essai des réser-
analogue, destiné à prévenir toute dégrada- voirs et de l’installation.
tion du ballon ou de la paroi intérieure, suite * L’installateur fournit une garantie de 5 ans à
à l’enfoncement ou la chute du plongeur compter de la date de réception provisoire
dans le réservoir. du réservoir. Cette garantie est contresignée
par le fabricant.
➢ MISE EN PLACE
* En dérogation à la NBN T 41-014 point 4.3,
l’usage de gravier concassé est interdit et la

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2. L’EMPLACEMENT DU RESERVOIR * Le réservoir doit être ancré à une dalle dont le
poids doit être supérieur à l’effet de la poussée
hydrostatique maximale.
La paroi externe du réservoir est située à au moins 0,75 * Les ancrages sont constitués de fers plats de 4 mm
m de toute propriété voisine et de toute voie publique. d’épaisseur, également protégés contre la corro-
sion. Entre ceux-ci et le revêtement du réservoir, on
Si le réservoir est placé sous une voirie où passe du char- intercale une fourrure (roofing ou équivalent) pour
roi, il devra être surmonté d’une dalle suffisamment résis- ne pas endommager la protection.
tante et ne reportant aucune contrainte sur le réservoir. * Si une circulation de véhicules au-dessus du réser-
voir est prévue, il y a lieu de réaliser une dalle de
couverture continue, incombustible et de résistan-
ce suffisante. Cette dalle ne peut pas reposer sur la
maçonnerie des cheminées d’accès aux trous
3. LES PRESCRIPTIONS d’homme.
D’ENFOUISSEMENT * Dans le cas particulier des réservoirs P.R.V., le res-
pect des prescriptions du fabricant est essentiel,
notamment, il faut prévoir un lit de 0,2 m de gra-
• EN FOSSE MACONNEE vier même si la citerne est ancrée à une dalle (voir
(donc non enterré) aussi NBN T 41-014).

* Le réservoir est déposé sur des berceaux comme


pour un réservoir de surface.
* Le fond de la fosse est rendu étanche par un enduit
afin de jouer le rôle de cuve de rétention. Le volu-
me du cuvelage étanche doit être supérieur ou égal
au volume du réservoir.
* Des ceintures d’ancrage sont indispensables pour
éviter tout déplacement du réservoir en cas d’inon-
dation de la fosse. Selon ce risque, on prévoit par-
fois une pompe vide-cave pour compléter cette
sécurité.

• ENFOUI A MEME LE SOL

* Le réservoir doit en principe reposer sur un lit de


sable ou de terre meuble de 20 cm d’épaisseur au
moins, et servant également au remblayage de la
fouille.
* Il peut aussi être déposé sur un radier indéformable
avec support ou berceau, ou interposition de 20
cm de sable ou de terre neutres.
* Dans tous les cas, le remblayage se fait à l’aide de
matériaux neutres et ne risquant pas de provoquer
des dégâts au revêtement extérieur du réservoir.
* La couche située au-dessus de la génératrice
supérieure du réservoir a au moins de 0,5 m
d’épaisseur.
* Sauf pour les réservoirs sans trou d’homme, il faut
créer des cheminées d’accès dont la base repose
inévitablement sur le réservoir. Entre ce dernier et la
maçonnerie est interposé une fourrure (roofing ou
équivalent) de répartition de charges.
* Si l’enfouissement est partiel, il doit au moins cou-
vrir 1/3 de la circonférence de la cuve.

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Adresses utiles

Ministère de la Région Wallonne Fédération des négociants INFORMAZOUT


Direction générale des Ressources en combustibles liquides Rue de la Rosée, 12
naturelles et de l’Environnement et carburants 1070 BRUXELLES
Division de l’eau Rue Léon Lepage, 4
Avenue Prince de Liège, 15 1000 BRUXELLES
5100 NAMUR

Illustrations :
SDT International, Eternit S.A., Informazout, Cibor N.V.

Réalisation :
Institut Wallon A.S.B.L.
Bld Frère Orban, 4
5000 Namur 081 / 25 04 80
avec la collaboration de RESPONSABLES
ENERGIE
Philippe Deplasse, Ingénieur Conseil.

Editeur responsable :
Ministère de la Région Wallonne-DGTRE
Service de l’Energie, Av. Prince de Liège, 7 Energie
5100 Jambes D G T R E
Tél: 081 / 32 12 11

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