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dans les rangs des Arabes afghans, ont fourni les


ingénieurs. Et les combattants sans qualification ont
Dans « la tanière des partisans », la
servi de terrassiers.
création d’Al-Qaïda
PAR JEAN-PIERRE PERRIN
ARTICLE PUBLIÉ LE VENDREDI 20 AOÛT 2021

Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan


après une guerre de vingt ans qu’ils ont perdue,
Mediapart revient sur les années 1980-2020 qui ont
vu l’émergence du djihad global. C’est à Djaji, dans
les montagnes de l’Hindou Kouch, qu’Oussama Ben
Laden et Ayman al-Zawahiri créent en août 1988 Al- Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri dans la vidéo de revendication des attentats du
11 septembre 2001. © Capture d’écran fournie par le bureau du procureur des États-unis
Qaïda.
C’est autour de Djaji, connu aussi sous le nom de
Mas’adat al-Ansar (la «tanière des partisans»), qu’ont
été établis les six premiers camps d’entraînement
de volontaires arabes, à partir de 1987, alors que
les Soviétiques occupaient encore l’Afghanistan. Ces
camps, les volontaires les appelaient les «bases». De
ce surnom naîtra celui de l’organisation, Al-Qaïda
signifiant littéralement «la base» en arabe.
Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri dans la vidéo de revendication des attentats du
11 septembre 2001. © Capture d’écran fournie par le bureau du procureur des États-unis À qui appartenait Djaji? Pour la plupart des auteurs
Nichée au fond d’un immense ravin, à quelques travaillant sur l’histoire du djihad, c’était la base de
kilomètres de la frontière pakistanaise, la base de Djaji, Ben Laden. À notre connaissance, elle était le quartier
dans la province afghane du Paktya, se compose d’un général du chef afghan Djalâlouddine Haqqani, le
dédale de souterrains et de galeries creusés jusqu’au grand seigneur de guerre de la région, dont le
cœur des falaises. Dans les années 1980-1990, trois territoire s’étendait des deux côtés de la frontière.
grandes caves d’une centaine de mètres de long sur dix Haqqani lui-même s’était toujours montré, avec un
de large et quatre de haut accueillaient ici un hôpital autre chef, Abdour Rassoul Sayyaf, l’homme à tout
souterrain, là des chars T-72 pris à l’armée soviétique, faire des Saoudiens sur l’échiquier afghan, et des plus
des ateliers pour les réparer ou des dortoirs. accueillant avec les Arabes afghans. Ce n’était pas
C’est ici qu’a été fondée Al-Qaïda, le 13août 1988, le cas de la plupart des autres «commandants» de la
lors d’une réunion secrète à laquelle participaient résistance afghane qui les détestaient.
Oussama Ben Laden et le médecin égyptien Ayman Le baptême du feu d’Oussama Ben Laden
al-Zawahiri. Ou, plus exactement, le premier embryon À partir de 1987, les volontaires arabes vont
de l’organisation. mener leurs premières actions contre l’armée
C’est Ben Laden en personne, dont le père dirigeait la gouvernementale afghane. Rien de bien sérieux. Mais
principale entreprise de BTP du royaume saoudien, qui Oussama Ben Laden a besoin de faire parler de
a dressé les plans de la base et assuré son financement. lui. «Il les a décidées parce qu’il craignait, s’il
Les étudiants en génie civil, nombreux à cette époque ne permettait pas aux volontaires de mener une
attaque, qu’ils quittent leurs camps pour retourner
en Arabie saoudite en racontant qu’ils n’avaient
participé à aucun combat dans son groupe», indique
Leah Farral, une spécialiste australienne des Arabes

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afghans, dans ses recherches sur la naissance d’Al- de nouveaux militants, à chroniquer son propre rôle
Qaïda («Revisiting al-Qaida’s Foundation and Early comme chef militaire et à exposer ses nouveaux buts
History», in Perspectives on Terrorism, volume11). pour le djihad.»
Ces attaques témoignent aussi du fait que Ben Un jeune reporter saoudien va beaucoup contribuer à
Laden a cessé de mener son djihad au profit amplifier cette gloire naissante: Jamal Khashoggi, le
des Afghans, et qu’il le conduit désormais à son journaliste assassiné en 2018 dans le consulat d’Arabie
seul bénéfice. En réponse à la multiplication des saoudite à Istanbul, qui, à cette époque, est aussi le
escarmouches, les Soviétiques lancent, le 25mai 1987, messager du prince Turki al-Fayçal, le tout puissant
une grande offensive contre Djaji, appuyée par des et inamovible chef des services secrets saoudiens.
bombardiers et des hélicoptères. Des centaines de Khashoggi relate dans ses articles les exploits de
moudjahidins afghans, dont Haqqani en personne, son ami Ben Laden pendant la bataille, enflammant
et quelques dizaines d’Arabes afghans combattent l’enthousiasme de la jeunesse du royaume. Ses articles
ensemble. Depuis les camps pakistanais accourent sont notamment repris dans le quotidien anglophone
d’autres djihadistes, tandis que les services spéciaux Saudi Gazette de Djeddah, où il publie la première
d’Islamabad approvisionnent les guérilleros en armes interview de Ben Laden, accompagnée de sa photo.
et munitions. Sans le vouloir, un dirigeant américain va aussi
aider à faire émerger Ben Laden: Ronald Reagan,
réélu en 1984. Le 13novembre 1986, lorsque
Mikhaïl Gorbatchev, le nouveau secrétaire général du
Parti communiste de l’URSS, annonce au Politburo
qu’il compte mettre fin à la désastreuse guerre
d’Afghanistan, il s’attend à ce que le président
américain fasse un geste de son côté en suspendant son
Ayman al-Zawahiri, Oussama Ben Laden, et Muhammad Atef à une date
aide militaire: de 1984 à 1987, celle-ci s’élève à trois
inconnue. © Image fournie par le bureau du procureur des États-unis / AFP milliards de dollars. Et il espère même un accord entre
C’est le baptême du feu pour Ben Laden. Et le début de les deux superpuissances afin d’enrayer la menace
sa légende. «La bataille a duré environ une semaine, fondamentaliste qui commence à poindre.
écrit Steve Coll, journaliste au New York Times, Mais Reagan se refuse à bouger et, comme la CIA
dans son livre Ghost Wars (Penguin books, 2005). a toujours pour objectif de faire tomber l’URSS,
Ben Laden et 50volontaires arabes faisaient face à l’appui américain à la résistance afghane se poursuit.
200soldats russes, dont des hommes des Spetsnaz En réaction, Gorbatchev laisse ses généraux attaquer
[forces spéciales – ndlr]. Les volontaires arabes eurent Djaji, ce qui aurait permis aux Soviétiques, en cas de
des pertes mais tinrent bon sous un feu intense pendant
plusieurs jours. Plus d’une douzaine de camarades
de Ben Laden furent tués et lui-même, semble-t-il,
fut blessé au pied […]. La bataille de Djaji marque
la naissance de la réputation d’Oussama Ben Laden
comme guerrier parmi les djihadistes arabes.»
L’auteur ajoute: «Après Djaji, il a lancé une campagne
médiatique destinée à faire la publicité du combat
courageux mené par les volontaires arabes qui se
sont dressés contre une superpuissance. Par des
conférences et des interviews, il a cherché à recruter

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victoire, de couper les lignes d’approvisionnement des Histoire de la guerre d’Afghanistan (Balland, 1996).
combattants afghans. Sans cette bataille, Ben Laden Terrorisée, l’armée afghane décide de ne pas se rendre,
n’aurait sans doute jamais percé. prolongeant la guerre d’environ trois ans.
Le futur chef d’Al-Qaïda est même contraint à une
humiliante retraite et manque être capturé par les
forces gouvernementales. «La défaite de Ben Laden
fut un désastre pour Al-Qaïda et les Arabes afghans
en général, écrit Leah Farrall. Ils ont eu de lourdes
pertes, ce qui a fait monter la colère parmi eux. Ben
Laden a dû faire face à de sévères critiques pour avoir
Washington DC, le 11 novembre 1987. Le président américain encouragé les moudjahidins arabes à y participer.
Ronald Reagan avec l’un des chefs de la résistance afghane,
Yunes Khalis, à la Maison Blanche. © Photo Mike Sargent / AFP
Son refus d’accepter toute responsabilité a provoqué
la colère, qui s’est encore accrue quand il a quitté
Car l’engagement militaire d’Oussama Ben Laden en
l’Afghanistan pour retourner en Arabie saoudite sans
Afghanistan est peu convaincant. À l’exception de
répondre aux questions qu’on lui posait.»
l’épopée, réelle ou exagérée, de Djaji, il ne s’est pas
battu. Et l’opération suivante se révèle catastrophique. Mais pendant les combats de Djaji, Ben Laden
s’était trouvé un frère d’armes parmi les Afghans:
La défaite de Jalalabad, «un désastre» pour Al-
Djalâlouddine Haqqani. C’était déjà ce chef qui lui
Qaïda
avait permis d’établir ses camps d’entraînement sur
Le retrait soviétique d’Afghanistan s’étant son territoire. Après Djaji, les deux hommes se voient
officiellement terminé le 15février 1989, certains sans doute en Arabie saoudite, où Haqqani a été
résistants afghans croient que le régime de Kaboul conduit après avoir été blessé à l’œil pendant la
est prêt à tomber comme un fruit mûr. Ils lancent bataille.
donc, dès le 5mars, avec le soutien des services secrets
pakistanais, une importante offensive contre la grande Haqqani intéresse d’autant plus Ben Laden qu’il
ville de Jalalabad, dans le nord-est du pays. La bataille reçoit une aide militaire américaine importante et
sera un désastre à la fois pour les guérilleros afghans et pas lui – l’enquête minutieuse du Congrès sur le
les Arabes afghans, conduits par Ben Laden, qui avait 11-Septembre n’a trouvé aucun contact entre le
convaincu la plupart des groupes de volontaires d’y milliardaire saoudien et les services américains. En
participer. revanche, le chef pachtoun est l’un des destinataires
privilégiés du programme d’aide piloté par la CIA sous
L’offensive a été lancée sans compter avec l’armement la supervision de ce même Congrès.
puissant laissé par les Soviétiques à l’armée afghane
– en particulier des milliers de missiles Scud – ni «Haqqani était tellement favorisé par les
avec un effroyable crime de guerre qui incitera les approvisionnements qu’il pouvait se permettre [de
unités fidèles au «tyran rouge», Najibullah, à se battre choisir] à qui les attribuer et d’aider les volontaires
jusqu’à la mort. «Sur l’insistance des volontaires arabes qui se réunissaient dans la région. Les officiers
arabes, une soixantaine de prisonniers afghans furent de la CIA de la “station” d’Islamabad le considéraient
exécutés, découpés en morceaux, emballés dans des comme un commandant ayant fait ses preuves, capable
caisses à fruits et envoyés par camions à Jalalabad, de lever un nombre considérable d’hommes en un
avec un message à transmettre à la garnison: “Voilà minimum de temps. Haqqani avait le soutien complet
ce qui attend les mécréants”», raconte le chercheur de la CIA», insiste Steve Coll.
et diplomate afghan Assam Akram dans son livre Si les services américains misent sur Haqqani
beaucoup plus que sur d’autres «commandants»
afghans, c’est d’abord parce qu’il sait mobiliser

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l’identité pachtoune comme personne. De plus, viennent même, pendant la période soviétique, lui
son territoire, à cheval sur la ligne Durand (la rendre visite à Djaji, qui se trouve pourtant à l’intérieur
frontière afghano-pakistanaise, tracée en 1893 par de l’Afghanistan.
l’officierMortimer Durand pour séparer les Indes Au départ, Haqqani n’est pourtant qu’un chef
britanniques de l’Afghanistan, a brisé le rêve d’un État tribal comme il y en a tant dans les régions
pachtou qui aurait pu s’appeler le Pachtounistan), est pachtounes. Petit homme frêle, maigrichon, qui
facile d’accès pour les approvisionnements en armes. paraîtrait insignifiant sans sa barbe immense roussie
au henné et soigneusement peignée, sa collection de
turbans longs de plusieurs mètres et ses yeux où
flambe une extraordinaire détermination, il appartient
à la petite tribu des Zadrans, établie de part et
d’autre de la frontière, coincée entre les puissants
Mangals et les turbulents Waziris du côté pakistanais,
et les Ghilzaïs, l’une des deux grandes confédérations
tribales afghanes, celle qui fournit l’essentiel des
forces talibanes.
Haqqani, professeur du futur chef des talibans
C’est aussi un maulawi, un religieux d’un rang
supérieur, qui a fait des études dans les années 1970,
puis enseigné à l’université islamique pakistanaise
de Dar ul-Ouloum Haqqaniyya, dont sont aussi issus
nombre de chefs talibans: le célèbre mollah Omar,
son successeur Mohammad Mansour (tué par un drone
Djalâlouddine Haqqani en 1991. © Photo DR.
américain en mai 2016), Assim Umar, le chef de la
branche Asie du Sud-Est d’Al-Qaïda (tué lui aussi par
En 1991, Haqqani est le premier chef de guerre afghan
les Américains)…
à s’emparer d’une ville, celle de Khost, après un siège
intense de deux ans. La chercheuse française Mariam Haqqani fut lui-même le professeur du futur chef
Abou Zahab, aujourd’hui disparue, a raconté ce qu’elle et fondateur des talibans. C’est de cette école,
a découvert après avoir traversé la bourgade un peu surnommée «l’université de la guerre sainte», qu’il tire
plus tard: «C’était impressionnant de voir comment son nom de guerre (sa kunya).
les hommes de Haqqani avaient pillé la ville. À la Celle-ci accueille toujours en moyenne 4000étudiants.
pachtoune. Sur les façades des bâtiments officiels, il Selon des déclarations de son porte-parole à la
ne restait ni portes ni fenêtres.» correspondante du New York Times, Carlotta Gall,
À la différence de Massoud, que les services 90% des talibans des années 2000 sont passés par cette
pakistanais ont toujours détesté, Haqqani est aussi alma mater du djihadisme.
très proche de l’ISI. Il est leur homme, voire leur Après la défaite de Najibullah, en avril 1992, les
officier, dans cette partie du pays. Issu d’une famille Américains cessent de s’intéresser à l’Afghanistan, si
installée sur la frontière et qui a toujours vécu de la ce n’est pour récupérer les missiles Stinger qu’ils ont
contrebande, il connaît tous les sentiers qui mènent livrés à la guérilla à partir de 1985, et qui n’ont pas
en Afghanistan. Et sa qualité de chef tribal fait de été utilisés. Le reste du monde se désintéresse aussi
lui un précieux relais pour les militaires pakistanais, de la guerre civile afghane. Haqqani quitte donc la
friands de renseignements dans une région qu’ils sphère d’influence de la CIA. Et après la naissance
contrôlent très mal. Des officiers de l’ISI en tenue

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du mouvement des talibans en 1994, il se rapproche recrues arrivées du monde entier, quand bien même la
d’eux tout en conservant son indépendance. Il devient guerre contre les Soviétiques et le gouvernement de
même l’un des hommes clés de l’ISI au sein de leur Kaboul est terminée depuis longtemps.
organisation.
Après la prise de Kaboul par les talibans, en 1996, et
la défaite d’Ahmad Shah Massoud, Haqqani accepte
le poste honorifique de ministre des frontières et des
tribus. C’est cette même année que Ben Laden, expulsé
du Soudan sous la pression américaine, revient en
Afghanistan. Il y retrouve son frère d’armes, qui, en
son absence, a laissé perdurer les camps de djihadistes Dans les rues de Peshawar, dans le nord du Pakistan, en 1989. © Photo Joël Robine / AFP

arabes sur ses terres, lesquelles vont du Waziristan du Le monde sunnite est d’ailleurs dans une certaine
nord, en territoire pakistanais, à une large partie de amertume, en dépit de sa victoire sur l’URSS.
l’Est afghan. L’homme de confiance de l’ISI devient Le 15février 1989, l’armée soviétique a quitté
ipso facto le point de contact entre les militaires l’Afghanistan mais l’événement a été peu célébré
pakistanais et Ben Laden. dans le monde, y compris musulman. Pour une
Peshawar, plaque tournante de «l’internationale bonne raison : la veille, Khomeyni a lancé sa
islamiste» terrible fatwa de mort contre Salman Rushdie. Et
c’est lui, «l’hérétique» chiite, qui polarise l’attention
Autour de Haqqani, c’est tout un monde qui est
internationale, ce qui laisse les combattants sunnites
en gravitation: l’ISI pakistanaise, les réseaux des
dans l’ombre à l’heure où ils viennent de vaincre la
madrasas fondamentalistes, les djihadistes arabes
plus grande armée conventionnelle du monde.
mais aussi ceux venus d’Asie centrale, en particulier
d’Ouzbékistan, et de l’Asie du Sud; et, enfin, les Peshawar demeure cependant un centre de transit
talibans. important. Sans doute la vraie plaque tournante
de «l’internationale islamiste». Là sont installées
De 1992 à 2001, les camps d’entraînement vont
de nombreuses ONG du Golfe, en particulier le
prospérer dans l’Est afghan, surtout autour de Khost
Croissant-Rouge koweïtien, qui peuvent servir de
et dans la vallée de Tora Bora, profitant du bon
couverture aux expatriés du djihad.
accueil que font aux djihadistes la famille Haqqani et,
à partir de 1996, le mollah Omar. Sur les milliers de Le «cheikh aveugle» égyptien, Omar Abdel Rahman,
volontaires venus se battre en Afghanistan, beaucoup reconnu coupable de l’attentat à la bombe contre le
sont repartis dans leurs pays où certains, forts de World Trade Center à New York en 1993 et décédé
leur expérience politique et militaire, ont renforcé les depuis dans un pénitencier américain, le Tunisien
mouvements islamistes en lutte contre les régimes en exil Rached Rannouchi, chef du parti islamiste
despotiques en place, à l’exemple de l’Algérie et de Ennahdha, le fondamentaliste yéménite Abdel Majid
l’Égypte. Mais beaucoup d’autres ont préféré rester Zendani, l’idéologue islamiste soudanais Hassan Al-
à Peshawar ou en Afghanistan, rejoints par d’autres Tourabi, parmi bien d’autres personnalités, feront eux
aussi «le voyage de Peshawar».
De l’autre côté de la ligne Durand, Oussama Ben
Laden s’emploie à gagner le cœur du mollah
Omar, grâce à l’entremise de Djalâlouddine Haqqani.
Désormais, le destin de ces trois hommes, qui,
pourtant, ne se ressemblent guère, est lié.

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Boite noire
L’auteur de l’article a séjourné à deux reprises en 1985
à Djaji, où fut créée Al-Qaïda. La description remonte
à cette période. Il a également rencontré à plusieurs
reprises Djalâlouddine Haqqani.

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