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DU SYSTÈME DES
NATIONS UNIES
À MADAGASCAR A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E F E V R I E R 2 0 1 1
Editorial
Chers lecteurs, des dépenses publiques, pour ment dans le secteur textile,
Chères lectrices, les secteurs sociaux en parti- du fait principalement, de la
culier, ont été un autre fac- suspension des facilités d’ac-
En ce début d’année, teur aggravant. cès au marché américain ac-
le Système des Na- cordés par l’AGOA. Les per-
tions Unies (SNU)à A la fin de l'année 2010, la turbations enregistrées au
Madagascar souhaite situation budgétaire semblait sein de l’administration ont
inaugurer la nouvelle être sous contrôle avec un été accompagnées d’une dété-
saison éditoriale de déficit relativement faible rioration de l’éthique et de la
notre bulletin pério- estimée à environ 2% du PIB. cohérence administrative à
dique avec une édi- Pourtant, cette stabilité fi- tous les niveaux et dans tous
tion spéciale visant à nancière n’a été rendue possi- les secteurs.
illustrer les réalisa- ble que par la forte baisse des
tions que les différen- dépenses publiques qui ne Le Système des Nations
Fatma Samoura
tes Agences du SNU représentaient que 12% du Unies a été et est encore au-
Coordonnatrice résidente du
Système des Nations Unies,
ont accompli tout au PIB, un des ratios les plus jourd’hui l’un de rares parte-
Représentante résidente du PNUD cours de l’année pas- faibles dans le monde. La fai- naires internationaux qui
sée et les perspectives ble part des investissements continue d’intervenir dans le
qui s’ouvrent pour 2011. publics est devenue particu- pays selon son mandat, no-
lièrement alarmante (égal à tamment dans la gestion des
L’année 2010 a été pour Ma- 3% seulement du PIB), car actions humanitaires et d’as-
dagascar une période diffici- elle risquerait d'aggraver en- sistance aux couches sociales
le : la crise politique qui affec- core les lacunes existantes les plus défavorisées.
te le pays depuis deux ans dans le capital physique et
s’est traduite par une lente, humain qui sont observés à Les efforts des Nations Unies
mais inéluctable dégradation Madagascar. Cette évolution à Madagascar ne se limitent
de la situation économique et soulève des questions fonda- pas aux activités opération-
sociale. Le contexte politique mentales sur la conduite de la nelles. En effet, afin de contri-
qui perdure a provoqué l’iso- politique budgétaire future et buer à l’établissement d’une
lement politique du pays par sa contribution à la croissan- situation politique plus sta-
la communauté internationa- ce économique. ble, un bureau de liaison du
le et l’imposition de sanctions Département des Affaires
sévères en termes de restric- Sur le plan économique, la politiques a été ouvert à An-
tions financières. Ainsi, le croissance négative enregis- tananarivo. Ce bureau de
financement des projets de trée en 2009 s’est poursuivie soutien, dirigé par Monsieur
développement a été réduit en 2010, avec une projection Peter Metcalf, Conseiller Se-
de manière significative suite estimée à -2,0 %, et ce en nior au Département des Af-
à la suspension de l’aide in- dépit d’une seconde année faires Politiques (DPA) et
ternationale (-77% pour les consécutive de bonne saison ancien Coordonnateur rési-
dons et -39.5% pour les prêts, agricole. L’année 2010 a en dent et Représentant résident
soit une baisse globale de outre enregistré des licencie- du PNUD ayant à son actif
60%). Les changements enre- ments massifs des employés plusieurs années d’expérien-
gistrés dans la composition des zones franches et notam- ces à Madagascar, fournira un
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appui logistique et administratif au cours de 2010 d’apporter son appui ne partie des fonds catalytiques (15
bureau de médiation de la SADC. au Projet Village du Millénaire de millions USD) soit à titre excep-
Sambaina Manjakandriana : la pro- tionnel transférée à l’UNICEF afin
Malgré les difficultés rencontrées, le duction rizicole a augmenté de d’assurer quelques activités urgen-
SNU a obtenu au cours de l’année 2010 60% après l’introduction de techni- tes du plan Éducation Pour Tous, y
de remarquables résultats dans plu- ques culturales intensives, de nou- compris le paiement des subven-
sieurs domaines d’interventions tels velles variétés rizicoles et d’engrais tions des 38 583 enseignants
que l’éducation, la santé, le renforce- organiques. Environ 5.000 habi- FRAM pour la période limitée de
ment des capacités de prévention, de tants ont pu bénéficier de ces amé- janvier à avril 2010. Cette décision
préparation et de réponses aux crises, la liorations. Le taux d’accès à l’eau a permis à 4 millions d’élèves de
coordination de l’aide internationale. potable est passé à 58%, touchant poursuivre leur scolarisation ;
Dans les pages suivantes, chers lecteurs, 4500 bénéficiaires directs ;
vous trouverez un tableau détaillé des ♦ avec UNICEF, plus de 250 salles
nos activités 2010 et des nos réalisa- ♦ le PAM et l’UNFPA sont interve- de classe ont été construites grâce
tions. Permettez-moi de citer ici quel- nus dans 15 communes de la région à l’approche Haute Intensité de
ques exemples significatifs : du Grand Sud dans le cadre d’un Main-d’Œuvre (HIMO) qui vise à
programme conjoint visant à rédui- promouvoir l’emploi pour les jeu-
♦ dans le cadre de la lutte contre le re la vulnérabilité de plus de 8000 nes et les femmes peu qualifiés et
paludisme, l’OMS, en collaboration femmes en âge de procréer. Les démunies dans les régions.
avec la Principauté de Monaco, a femmes enceintes et allaitantes ont
financé la réalisation de la campa- reçu de l’UNFPA un service gratuit ♦ en 2010 l’ONUDI, la FAO et le
gne de distribution universelle de et de qualité de santé de la repro- FIDA ont adhéré à l’Initiative pour
moustiquaires à imprégnation du- duction (SR) avec des mesures le développement de l’agrobusiness
rable dans le district de Sainte Ma- d’accompagnements en articles et des agro-industries en Afrique
rie. En 2010, la signature d’un ac- d’hygiène et des kits individuels (ID3A), qui vise à augmenter la
cord de coopération entre les deux d’accouchement. Elles ont pu éga- part des produits agricoles afri-
parties et le Ministère de la Santé a lement bénéficier d’une distribu- cains transformés en produits dif-
également permis de rendre fonc- tion alimentaire du PAM pendant 3 férenciés à forte valeur ajoutée, afin
tionnel le Centre National de Lutte mois ; qu’en 2020, plus de 50 % des pro-
contre le paludisme ; duits alimentaires du continent
♦ dans le secteur de l’éducation, les vendus sur les marchés locaux et
♦ en matière de réduction de la pau- partenaires de l’éducation à Mada- nationaux soient des produits
vreté, le PNUD a continué tout au gascar se sont mobilisés pour qu’u- transformés ;
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♦ le portefeuille actuel de la Banque Chères lectrices, positives par rapport à l’atteinte des
Mondiale comporte 15 projets ac- Chers lecteurs, OMD 2, 4, 5 et 6 : assurer l’éducation
tifs pour un montant d’environ 880 universel, réduire la mortalité infantile,
millions de dollars. Les projets qui Malgré les remarquables résultats ac- améliorer la santé maternelle et com-
ont repris leurs activités sont au complis pendant l’année 2010, les défis battre le VIH SIDA, le paludisme et
nombre de huit, et représentent qui restent à relever sont encore nom- d’autres maladies. Les Nations Unies
environ 50% du portefeuille. Ils breux. oeuvrent au quotidien afin de rendre,
concernent la nutrition, le VIH/ dans quelques années, ces objectifs ré-
SIDA, la sécurité alimentaire, la Bien évidemment, la préoccupation alisables.
protection de l'environnement, le principale du Système des Nations
développement rural, le projet bas- Unies à Madagascar concerne actuelle- Enfin, permettez-moi de rappeler que
sins versants et périmètres irrigués ment l’impérieuse nécessité d’appuyer jusqu’en août 2011, le Système des Na-
(BVPI), le transport rural et le le processus de sortie de crise, de favo- tions Unies à Madagascar continue de
fonds ACGF pour la microfinance. riser la mise en place d’un gouverne- célébrer l’Année Internationale de la
ment d’union nationale et d’obtenir la Jeunesse, une occasion pour mettre en
♦ dans le cadre de l’emploi, le BIT, reconnaissance au niveau international : exergue la nécessité de consolider les
avec le concours du PNUD, a cela permettrait non seulement de re- acquis en matière d’emploi, de préven-
appuyé les régions Atsimo Andre- nouveler l’attention de la communauté tion du VIH et du Sida, d’éducation, de
fana et Vatovavy Fitovinany à se internationale en termes d’aide publi- protection sociale et d’emplois, etc.
doter en 2009/2010 d’une stratégie que, mais surtout un meilleur fonction-
opérationnelle pour la promotion nement des institutions et des services Les Nations Unies à Madagascar sont
de l’emploi. sociaux de base et la reprise des activi- prêtes à les relever ces défis, tout en
tés dans le secteur industriel. garantissant à la population l’accès aux
Sous la supervision du Bureau du Coor- droits fondamentaux, tels que la santé,
donnateur résident et avec l’appui La deuxième urgence qui ne peut pas l’éducation, la possibilité d’un abri dé-
d’OCHA, le SNU a apporté des répon- être occultée concerne la situation des cent.
ses aux besoins de la population en trois régions du Grand Sud, où les pro-
vivres, médicaments et habitat, suite au blèmes récurrents d’insécurité alimen- Je souhaite à tous nos lecteurs et
passage de la tempête tropicale Hu- taire ainsi que la faiblesse des services lectrices une excellente année 2011.
bert (acheminement d’environ 300 ton- sociaux de base, fortement aggravés par
la crise politique, obligent la population Fatma Samoura
nes de vivres dans les sept districts
à vivre dans des conditions de vie très Coordonnatrice résidente du
inaccessibles à travers le fond
précaires. Bien que les Nations Unies Système des Nations Unies,
« Emergency Cash Grant » et les res- Représentante résidente du PNUD
sources propres des agences, 84.000 aient lancé un appel d'urgence pour le
personnes ont reçu des vivres pendant Grand Sud aux fonds du CERF (Fonds
la phase aigüe de la crise, 1.430.499 central d’intervention d’urgence), qui
avaient eu un accès gratuit aux services devraient garantir la possibilité de four-
nir une réponse immédiate et dans le En réponse à la situation d’insécurité
de santé de base, 10.794 étudiants ont alimentaire et de dégradation des servi-
pu reprendre leur cours, 50.000 person- court terme aux besoins de la popula- ces sociaux de base dans le Grand sud, qui
nes ont bénéficié d’eau désinfectée). Le tion en nourriture, eau potable et médi- affecte 720.000 personnes vivant dans 53
SNU a renforcé également le niveau de caments, la récolte principale est tou- communes, dont 200.000 (11 communes) se
jours compromise à cause du manque trouvent dans une situation de difficulté
préparation aux cyclones à travers deux alimentaire aigüe, le Système des Nations
exercices de simulation menés à Mo- de semences au moment du semis et au
Unies a demandé un appui auprès du fonds
rondava et à Vohipeno et à la mise à retard significatif des pluies ; la pleine d’urgence CERF, sous la fenêtre «Projets
jour du Plan de Contingence national ; reprise des services sociaux de base sous-financés» et a obtenu un financement de
l’UNICEF a soutenu le maintien de restera conditionnée par l’existence 4 millions USD.
d’une solution de sortie de crise dura- L’objectif est d’apporter des réponses inté-
fonctionnement des CRENAs dans 90 grées incluant les secteurs sécurité alimentai-
centres de santé dans le Grand sud en ble.
re, nutrition, santé et eau et assainissement
payant les salaires des paramédicaux ; pendant la période de soudure de 4 mois (de
l’OMS et OCHA ont appuyé la prépara- Au-delà des ces priorités, l’attention du janvier à mars 2011) afin d’obtenir des impacts
Système des Nations Unies à Madagas- plus significatifs au niveau des ménages les
tion aux pandémies et épidémies ma-
car est également focalisée sur l’objectif plus vulnérables.
jeures en équipant les structures natio- Cependant, les efforts de mobilisation de
nales d’un Plan de contingence et de global de l’atteinte d’ici à 2015 des ressources continuent pour compléter le déficit
Plans de Continuité d’activités pour les Objectifs du Millénaire pour le Déve- estimé à environ 2,85 millions USD ; la straté-
acteurs des services essentiels du pays ; loppement. Il s’agit d’un objectif ambi- gie de relèvement qui vise le moyen et long
tieux, qui demande les efforts conju- terme sera formulée avec tous les partenaires
enfin la FAO a soutenu le Centre Natio- une fois qu’une vision sur la récolte de la
nal Anti-Acridien en évitant une inva- gués de toutes les agences opérant dans
grande saison prévue vers la fin mars/avril
sion acridienne ayant menacé 500.000 le pays. Certains indicateurs enregistrés 2011 sera plus claire.
ha de champs de culture. à Madagascar montrent des tendances
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BANQUE MONDIALE
2010 : des réalisations notables,
malgré un contexte peu favorable
Travail analytique
L’année 2010 aura été marquée sujets. Celles-ci ont trait à divers enrichir de contributions éma-
par un effort particulier de la domaines, de la croissance à la nant de représentants de la so-
Banque mondiale au niveau ana- gouvernance, en passant par les ciété civile, de techniciens des
lytique. Un recueil de notes de infrastructures, les services so- ministères, du secteur privé, du
politiques économiques a été ciaux et le développement dura- secteur académique, des médias
présenté au public sous un thè- ble. Bien que ces notes reflètent et des partenaires au dévelop-
me commun : « Vers un agenda avant tout une réflexion au sein pement. Ce processus a favorisé
de relance économique ». En ef- de la Banque mondiale, leur pro- l’inclusion, la diversité, l’amélio-
fet, la Banque mondiale considè- duction a suivi un processus de ration et l’appropriation des
re que les financements ne sont partage et d’interaction avec les analyses et des conclusions par
pas le seul paramètre à prendre partenaires techniques et finan- les parties prenantes.
en compte dans un processus de ciers actifs à Madagascar au sein Ce recueil de notes vise avant
développement, mais que la des groupes sectoriels existants. tout à entretenir et à stimuler le
connaissance et l’analyse des La préparation de ces notes a débat sur le développement
expériences représentent égale- dépassé le seul cadre de la colla- économique de Madagascar
ment des éléments primordiaux. boration avec les partenaires avec l’espoir qu’il puisse contri-
Sous la direction de Jacques techniques et financiers. Des buer à la prise de décision et à la
Morisset, économiste principal, conférences-débats thématiques relance économique. Il pourrait
31 auteurs ont produit près de organisées sous le terme généri- servir également de base de dis-
400 pages de notes analytiques que de « Dialogues pour le déve- cussion entre parties malgaches
réparties en une vingtaine de loppement » ont permis de les et de cadre de préparation en
vue d’un réengagement futur
des partenaires au développe-
ment de Madagascar.
En parallèle, des études impor-
tantes sont en cours sur les thè-
mes suivants : gouvernance, défi
urbain, commercialisation agri-
cole, environnement, santé, re-
vue des dépenses publiques,
protection sociale et climat des
affaires. Par ailleurs, la Banque
mondiale a continué à produire
tout au long de l’année une ac-
tualisation mensuelle de la si-
tuation économique à travers
des notes rendues publiques.
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Portefeuille
Malgré un contexte de contraintes
liées à la crise politique que Mada-
gascar traverse depuis 2009, le
portefeuille de projets de la Banque
mondiale a continué à être actif en
2010. Rappelons que depuis le 17
mars 2009, les opérations de cette
institution dans la Grande Ile sont
guidées par la politique opération-
nelle OP 7.30 (Relations avec les
gouvernements de facto), qui pré-
voit une suspension des demandes
de décaissement. Toutefois, certai-
nes exceptions ont été décidées en
2010 sur la base de paramètres tels
que le caractère humanitaire et
l’impact direct sur les populations Barrage dans le plateau de l’Ihorombe
les plus pauvres. « La Banque mondia-
le ne pouvait pas rester sans réaction face et périmètres irrigués (BVPI), le par 5 ONGs. Par ailleurs, un
à la dégradation de la situation économi- transport rural et le fonds ACGF concours de projets innovants or-
que et sociale sur la Grande Île et surtout pour la micro-finance. ganisé au sein de la Banque mon-
Enfin, la Banque mondiale a été ac- diale dans le domaine de la commu-
à ses conséquences pour les populations les
tive dans le domaine des petits pro- nication a permis d’obtenir le finan-
plus démunies » a souligné Adolfo cement de la formation de 150 en-
jets, qui permettent avec des petits
Brizzi, Country Manager pour Ma- seignants à la recherche d’informa-
montants de toucher des cibles dif-
dagascar. tion en matière de développement
férentes de ses activités habituelles.
A titre d’information, le portefeuille Le Fonds pour la Société Civile a sur Internet.
actuel comporte 15 projets actifs financé des micro-projets présentés
pour un montant d’environ 880 mil-
lions de dollars. Les projets qui ont
repris leurs activités sont au nom-
bre de huit, et représentent environ
50% du portefeuille. Ils concernent
la nutrition (projet SECALINE), le
VIH et le Sida, la sécurité alimen-
taire (à travers le FID et les inter-
ventions de « vivres contre travail »
et d’infrastructures communautai-
res), la protection de l'environne-
ment (à travers Madagascar Natio-
nal Parks et la Fondation des Aires
Protégées), une partie du projet
pôles intégrés de croissance (PIC ,
sur Fort Dauphin, Nosy Be et Antsi-
rabe), le développement rural
(PSDR), le projet bassins versants
Récolte à Kianjandrakefina, Ambositra
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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION
ET L’AGRICULTURE
Conformément au premier objectif de l’OMD de ré- aux différents risques quelle qu’en soit l’origine. Ces
duire de moitié la pauvreté en 2015, les travaux et in- dernières, faut-il le rappeler, sont incapables de subve-
terventions se sont principalement attachés à soutenir nir à leurs besoins face aux difficultés économiques
de manière directe le monde rural en collaboration que traverse le pays.
avec les prestataires et partenaires locaux afin de don- A travers l’Unité de Coordination des opérations d’Urgence et
ner aux bénéficiaires une opportunité d’augmenter de Réhabilitation (FAO/CAUR) l’objectif stratégique de
leur revenu ainsi que la productivité et la production la FAO consiste à réduire la vulnérabilité des popula-
agricole. tions face aux différentes crises, menaces et situations
La FAO cible principalement le monde rural, parmi les d’urgence, grâce à une meilleure préparation et à l’in-
domaines prioritaires figure la protection des couches tégration de la préparation, de la prévention et de l’at-
vulnérables et des populations à risque par le renfor- ténuation des risques dans ses programmes et inter-
cement et réhabilitation rapide de la production vi- ventions. La FAO/CAUR appuie également le gouver-
vrière. nement malgache et les autres partenaires actifs dans
Durant l’année 2010, les interventions de la FAO se le secteur afin de renforcer l’efficacité de la réponse
sont focalisées sur l’appui direct aux couches sociales aux crises et aux situations d’urgence, grâce à ses dif-
les plus vulnérables, considérées les plus exposées férentes interventions de sécurisation alimentaire.
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♦ Relance des activités agricoles, notamment horticoles, en milieu
urbain et périurbain à travers un appui aux ménages vulnérables
et à des associations paysannes dans les trois grandes villes de
Madagascar, Antananarivo, Antsirabe et Fianarantsoa. Les activi-
tés principales comprennent la fourniture et distribution de se-
mences adaptées de qualité, petit outillage et autres intrants agri-
coles, ainsi que la coordination, l’appui technique et la formation.
♦ Distributions d’urgence coordonnée des semences et appui techni-
que dans les régions touchées par la tempête tropicale « Hubert » ;
♦ Amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens de subsis-
tance des populations vulnérables affectés par la sécheresse à tra-
vers la production et la multiplication des semences de qualité
déclarée, et la promotion de cultures adaptées ;
♦ Appui à la coordination et promotion de l’Agriculture de conser-
vation à Madagascar ;
♦ Renforcement de la coordination des activités avec les acteurs de
l’aide humanitaire et de développement dans le secteur de la sécu-
rité alimentaire et de l’agriculture au plan national et dans le
Sud malgache ;
♦ Assistance d’urgence face à la recrudescence acridienne dans les
régions Sud de Madagascar à travers le renforcement des capacités
nationales en matière de prospection et lutte, assistance visant à la
bonne gestion des pesticides et évaluation de l’impact des inva-
sions acridiennes et cette campagne de lutte.
Ainsi, plus de 80.000 ménages vulnérables (près de 500,000 person-
nes) ont bénéficié de l’appui de la FAO/CAUR en 2010. La FAO a pu
contribuer à l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et au
renforcement des capacités techniques et organisationnelles des
paysans.
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Un partenariat actif avec le Système des Nations Unies et une cooperation bilateral réussie
pour la mise en oeuvre de l’agenda du travail décent
Le Système des Nations Unies à Madagascar a considé- le travail des enfants, près de 2.650 enfants ont béné-
ré la dimension emploi comme une réponse appropriée ficié en 2010 des appuis en matière de retrait des pires
à la crise, selon la vision stratégique définie en 2010. formes du travail, de scolarisation, de soutien psycho-
C’est dans ce cadre que le BIT, avec les concours du social et de formation professionnelle, et ce grâce à la
PNUD, a appuyé les régions Atsimo Andrefana et Vato- contribution de l’Union Européenne. Le retrait des
vavy Fitovinany à se doter en 2009/2010 d’une stratégie enfants des pires formes du travail et leur insertion en
opérationnelle pour la promotion de l’emploi. Le milieu éducatif a aussi bénéficié de la contribution de
Royaume de Norvège a également participé à la dyna- la France pour 4.400 enfants bénéficiaires.
mique de construction de salles de classe selon l’appro- La coordination efficace des actions des partenaires
che professionnelle HIMO dans 5 régions du pays et techniques et financiers a permis de toucher les caté-
grâce à laquelle plusieurs milliers d’emplois pour les gories sociales les plus vulnérables avec des résultats
groupes les plus vulnérables ont été créés. plus visibles et plus massifs dans la promotion de la
Toujours dans le domaine de l’éducation considérée justice sociale dans le pays.
comme un déterminant fondamental pour lutter contre
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ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE
Réalisations de 2010
Pour la réalisation des objectifs mentionnés dans son Plan de Travail 2010-2011, axés sur le bien – être de la population malaga-
sy, l’OMS collabore avec plusieurs partenaires multilatéraux, bilatéraux, nationaux, et locaux. En 2010, des réalisations majeu-
res ont pu être enregistrées, grâce à la participation des acteurs de la santé à tous les niveaux, en partant de la base, jusqu’au
niveau central. Dans ce numéro, nous citerons certaines d’entre elles.
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Perspectives pour 2011
Les perspectives pour l’année 2011 sont définies suivant les priorités identifiées, à partir du suivi et de l’évaluation
des réalisations de 2010. En voici les principales :
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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL
Réalisations de 2010
Programme régional pour la promotion des investissements en Afrique
L’ONUDI et l’AfriPANet (Réseau des Agences Afri- présentation des premiers résultats de l’enquête au-
caines de Promotion de l’Investissement) ont lancé près des investisseurs a été réalisée par l’équipe tech-
le Programme Régional pour la promotion des In- nique de l’ONUDI. Parmi les participants provenant
vestissements en Afrique dans une vingtaine de pays du secteur privé, deux directeurs généraux d’entrepri-
africains, y compris Madagascar. Ce programme ses malgaches ont été invités au forum afin de donner
s’articule autour de quatre activités principales ; leur point de vue et d’assurer la mise en place d’une
enquête auprès des investisseurs, création de la Pla- plateforme de suivi et de gestion des investissements
teforme de suivi et de gestion des investissements, qui réponde aux besoins des entreprises. L’AfriPA-
renforcement des capacités des institutions nationa- Net (dont Madagascar est membre à travers l’Econo-
les et régionales et mise en place de la Bourse de mic Development Board of Madagascar) a profité de
Sous-traitance et de Partenariat. L’objectif final du l’organisation de ce forum pour définir ses activités à
programme est de fournir aux pays Africains des venir.
outils performants pour la Promotion des investisse- A Madagascar, environ 250 enquêtes auprès des in-
ments et l’attrait des IDE (Investissements directs vestisseurs ont été réalisées. Elles feront l’objet d’un
étrangers). rapport final publié dans le premier semestre 2011.
Lors du Quatrième Business Forum entre l'UE et
l'UA à Tripoli en Lybie en fin novembre 2010, une Durée du projet : 2009-2011
Décaissement 2010 : 1.450.000 USD - régional
Réalisations de 2010
Implication des populations clés les plus Retraite de l’équipe conjointe d’appui technique
vulnérables (1), particulièrement les per- des Nations Unies sur le VIH et le sida
sonnes vivant avec le VIH (PVVIH) et les
hommes ayant des relations sexuelles avec Suite à la mise à jour du document UNDAF 2008 – 2010
les hommes (HSH) dans la réponse au VIH et et à la revue à mi-parcours du Plan stratégique national
au sida 2007-2012, une retraite de l’équipe conjointe a été organi-
sée le 03 et 04 décembre 2010 à Toamasina afin d’évaluer
L’épidémie du VIH à Madagascar est peu active le plan conjoint 2010, de partager les priorités nationales
mais il persiste des facteurs de risque et de vulné- et les be-
rabilité susceptibles de créer des conditions favo- soins des
rables à une progression de l’épidémie. Il importe popula-
ainsi de placer la prévention au cœur de la répon- tions clés,
se face au VIH en direction des groupes les plus et de déve-
vulnérables. Un appui technique et financier leur lopper un
a été ainsi fourni lors de la restructuration du ré- nouveau
seau national de PVVIH, (Mad’AIDS), et le déve- plan
loppement d’un plan d’action 2011, au cours d’une conjoint
assemblée générale, et lors de la mise en œuvre du des NU
projet d’amélioration de l’accès et de l’utilisation sur le VIH
des services de prévention et de traitement des pour l’an-
IST, du VIH et du sida par le réseau national des née 2011.
HSH (Solidarité des HSH) à Mahajanga, Fiana- Le Plan
rantsoa et Sainte Marie. conjoint
est un ou-
til opéra-
Revue à mi-parcours du Plan d’action de tionnel qui s’intègre dans le programme cadre des Na-
Madagascar 2007-2012 pour une réponse tions Unies pour Madagascar, et qui sera endossé par
efficace aux IST/VIH et sida l’équipe de pays. Le Secrétariat exécutif du CNLS et les
Présidents du réseau national de PVVIH et de HSH ont
A mi-parcours de la période 2007-2012, la revue été conviés pour partager les priorités nationales et les
du plan stratégique national (PSN) a été effectuée besoins des populations les plus vulnérables.
suivant un processus conjoint et participatif et ce,
pour aboutir éventuellement à de nouvelles orien- Journée mondiale du sida, 1er décembre 2010
tations portant tant sur le PSN que les documents
annexes tels que le Plan de suivi & évaluation et La célébration de la Journée Mondiale du sida s’est tenue à
le document de stratégie de réponse auprès des Toamasina. Le thème de l’année était « Droit humains et
populations clés. Le PSN révisé a pris en compte Accès Universel ». L’équipe conjointe des Nations Unies
les nouvelles données épidémiologiques, aussi sur le Sida a tenu un stand pour célébrer la journée du 1er
bien comportementales que biologiques, tout en décembre 2010, en marge de sa retraite.
mettant l’accent sur l’accès universel à la préven-
tion, au traitement, aux soins et soutien, et les
droits humains. L’ONUSIDA/ASAP a fourni son
appui technique et financier à travers un consul-
tant international pour développer le document
de réorientation stratégique 2011-2012. Compte
tenue de la spécificité de la prévalence du VIH à
Madagascar, le focus est porté spécifiquement
vers les groupes les plus vulnérables. Le document
a été validé en octobre 2010. La coordination de
l’ensemble de la revue relevait du Secrétariat Exé-
cutif du Comité National de Lutte contre le VIH/
Sida (SE/CNLS).
(1) Travailleurs de sexe, homme ayant des relations sexuelles avec les
hommes, utilisateurs de drogues injectables, les personnes détenues
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 4
Suivi de la mise en oeuvre de l’Accès Universel
2010 pour la prévention, soins, soutien et traite- Perspectives pour 2011
ment à Madagascar
Appui à la gouvernance pour une réponse nationale
Basé sur les engagements pris au Sommet mondial 2005 et effective contre le VIH et le sida à travers :
au sommet de Gleneagles G8 pour soutenir les pays qui
ont besoin de l’Accès Universel d’ici 2010, le secrétariat de ♦ L’étude sur l’harmonisation et l’alignement (CHAT)
l’ONUSIDA et ses Coparrains projettent de faciliter le en vue d’une réponse effective et coordonnée du VIH ;
processus de l’élargissement vers l'Accès Universel. En se ♦ La mise en œuvre de l'initiative de partenariat de la
basant sur les Objectifs du Millénaire pour le Développe- Commission de l'Océan Indien sur le VIH et le sida ;
ment (OMD) et la déclaration d’engagement d'UNGASS,
♦ La restructuration du Comité National de Lutte
l’élargissement vers l'Accès Universel d’ici 2010 servira de
point médian à réaliser, pour stopper et pour commencer contre le Sida, en vue d’un engagement de haut niveau
à inverser la propagation du VIH/sida d’ici 2015. Ainsi, dans la réponse au sida ;
l’ONUSIDA a fourni son appui technique et financier, en ♦ L’appui au fonctionnement de la Commission Droit et
collaboration étroite avec ses Co-parrains et le Secrétariat VIH ;
Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida, a ♦ La mise en place d’un chaînon essentiel de l’arbre de
faire le suivi de la mise en œuvre de l’Accès Universel 2010 décision entre le Coordonnateur résident et l’équipe
à travers un atelier national réunissant les responsables de pays, à savoir le Groupe Thématique VIH/sida
VIH des régions afin d’identifier les barrières et les recom- composé uniquement de chefs d’agence.
mandations, et un atelier de validation tenu le 30 novem-
bre 2010.
Appui à la fourniture d’informations stratégiques pour
Les principales recommandations retenues sont les sui- guider la politique et l’action de tous les partenaires à
vantes : travers :
♦ Adopter les modalités à « exécution directe », ainsi ♦ Les monographies socioculturelle des zones au niveau
que « paiement direct » à l’endroit des bénéficiaires national mettant en exergue les valeurs positives et
en vue de l’appropriation de la réponse au VIH négatives,
compte tenu de la situation sociopolitique ; ♦ L'analyse des risques et de vulnérabilités étendue au
♦ Etendre l’accessibilité des services de prévention reste du pays,
aux populations clés vulnérables et les PVVIH ; ♦ Les modes de transmission du VIH à Madagascar,
♦ Renforcer la capacité en plaidoyer à tous les niveaux ♦ L’enquête comportementale et biologique des HSH à
d’intervention, en vue de renforcer l’appropriation Madagascar qui est en cours de finalisation.
de la réponse nationale ;
♦ Renforcer le cadre de suivi & évaluation en vue d’as-
surer de la fluidité du circuit des informations à dif- Appui continu à la mobilisation sociale et le dévelop-
férent niveau
pement de partenariat à l’endroit des populations clés les
♦ Renforcer le système de surveillance avec un focus
plus vulnérables, à savoir les travailleurs de sexe ou TDS, les
sur les populations clés vulnérables qui sont les
hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes ou
principaux conducteurs de l’épidémie à Madagas-
HSH, les utilisateurs de drogues injectables ou UDI et les
car ;
PVVIH, en vue de leur participation active à la réponse au VIH.
♦ Permettre une meilleure accessibilité aux informa- Un plaidoyer sera adressé au niveau des grandes industries
tions sur la réponse et le statut de l'épidémie de tous extractives et touristiques pour les impliquer dans la lutte
les niveaux de la réponse ; contre le VIH et le sida.
♦ Renforcer les capacités des acteurs centraux et péri-
phériques en termes d’exploitation et d’utilisation
des données ; La surveillance, le suivi et l’évaluation de l’épidémie à
♦ Mener une étude sur les modes de transmission et travers :
types de réponse par région.
♦ Le renforcement de capacité sur l'évaluation des dé-
Les Droits des populations les plus vulnérables penses nationales sur le VIH/sida (NASA)
♦ Le développement de l'UNGASS 2012
face au VIH/sida
Un plaidoyer sur les Droits des populations les plus Appui continu à la mobilisation de ressources à l’appui
vulnérables, à l’endroit des journalistes de Madagascar, d’une riposte efficace sous régionale à travers :
a été réalisé par l’UNICEF avec l’appui de l’ONUSIDA, ♦ La mise en place d’un « forum de haut niveau » incluant les
en septembre 2010. Environ, 33 professionnels de la partenaires au développement , les Ministres des Affaires
radio et d’étudiants en journalisme, issus de plusieurs Etrangères et de la Santé, les Coordonnateurs résidents du
régions de Madagascar, ont pu bénéficier de la sensibi- Système des Nations Unies ;
lisation/information. Cette mini-session a permis aux ♦ L’élaboration d’un projet sous-régional COI focalisé sur
journalistes de connaître l’épidémie du VIH, particuliè-
les populations les plus vulnérables au VIH à soumet-
rement les problématiques des populations clés, et les
droits de ces populations face au VIH et au sida. tre aux différents bailleurs dont le Fonds Mondial.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 5
PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL
A Madagascar, le PAM met en œuvre deux projets selon cinq objectifs stratégiques :
1. Sauver des vies et protéger les moyens de subsistance dans des situations d’urgence ;
2. Prévenir la faim aigue et investir dans la préparation aux catastrophes / l’atténuation de leurs
effets ;
3. Remettre sur pied les communautés et reconstituer leurs moyens de subsistance après un
conflit ou une catastrophe ;
4. Réduire la faim chronique et la dénutrition ;
5. Renforcer la capacité des pays à lutter contre la faim.
Le PAM travaille avec les services techniques des différents ministères et les structures spécialisées
(Office National de Nutrition, Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes), les au-
tres Agences des Nations Unies (FAO, UNICEF, UNFPA) et les ONG et Associations locales et inter-
nationales.
Le PAM a mis en place un Bureau Central à Antananarivo, deux Sous Bureaux respectivement à Am-
bovombe et Toliara, des magasins de vivres à Toliara, Ampanihy, Amboasary et des antennes à Bekily,
Beloha, Tsihombe.
Les activités du PAM à Madagascar sont centrées autour de deux principaux programmes : un pro-
gramme de développement et un programme de secours et de redressement.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 6
II – Le programme de secours et de redressement (Protracted Relief and Recovery Operations
2010 – 2012)
Ce programme d’assistance alimentaire
d’urgence s’adresse d’une part aux popula-
tions vulnérables des communes en insé-
curité alimentaire causée par la sécheresse
dans le Sud, et d’autre part aux popula-
tions vulnérables des zones à risque dont
la sécurité alimentaire est fragilisée par le
passage des cyclones et inondations.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 7
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
Approche Résultats 2010
Depuis le début de l’année 2009, la
Gouvernance
crise sociopolitique a aggravé la
En matière de gouvernance démocratique, le PNUD a mis en
situation de vulnérabilité du pays
œuvre deux grands programmes et divers projets : d’une part, le
compromettant l’atteinte des OMD.
programme « Droits, Devoirs et Cohésion Sociale » d’autre part, un
L’absence de reconnaissance programme « Gouvernance économique et gestion de l’information
internationale du régime a rendu ».
difficile la poursuite des
programmes de renforcement ♦ En matière de promotion des droits humains, grâce à l’étude
institutionnel et de promotion de la nationale de la situation de l’éducation au respect des droits
bonne gouvernance. humains et du civisme dans les écoles financée par l’UNDEF et
validée en mai 2010, l’Office de l’Education de Masse et du
Face à cette situation, le PNUD Civisme de Madagascar a confectionné des documents de
Madagascar a opté pour l’assistance formation en Droits Humains pour les formateurs et
aux populations les plus vulnérables sensibilisateurs du Ministère de l’Education Nationale. Des
et les plus démunies par des actions outils de communication sur les Droits Humains et le civisme
directes de création d’activités ont été produits spécifiquement pour le grand public. De
génératrices de revenus à travers la même, 2 kits pédagogiques sur les règlements de conflits
mise en place de dispositifs communautaires et la diffusion des droits au niveau
d’information, d’orientation et communautaire ont été élaborés et diffusés à tous les agents
d’accompagnement au niveau local (46) travaillant au sein des cinq cliniques juridiques établies à
et le renforcement des secteurs clés Madagascar. Suite à leur formation, plus de 9000 personnes
pour l’amélioration de l’accès des sont sensibilisées et plus de 6500 cas de litiges
populations aux opportunités communautaires sont traités. Avec l’élaboration de la stratégie
d’emploi et de création de revenus. de pérennisation de ces cliniques, le PNUD envisage son
retrait des cliniques déjà opérationnelles et d’orienter les fonds
vers l’ouverture de nouvelles cliniques juridiques dans d’autres
régions.
Réduction de la pauvreté
Les activités visent à répondre directement aux préoccupations
des populations en matière d’emplois et de création de revenus
tout en considérant le concept de genre:
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 8
duction de techniques culturales intensives, de nou-
velles variétés rizicoles et d’engrais organiques. Ceci
bénéficie à quelques 5000 habitants. Le taux d’accès
à l’eau potable s’est accru de 58%, touchant 4500
bénéficiaires directs.
Energie et environnement
♦ Le PNUD et le GEF ont essentiellement appuyé le
♦ 4 dispositifs d’information, d’orientation et d’accompagne- développement des filières durables dans et autour
ment sont en cours de mise en place au niveau de quatre des zones de conservation ciblées. L'utilisation de
communes rurales et urbaines ciblées: Antananarivo, Ma- nouvelles techniques de pêche, respectueuses de l'en-
hitsy, Toliara, St Augustin, et permettront à partir de fé- vironnement a permis d'accroître et de varier les pri-
vrier 2011 de servir 5000 familles par an. ses des pêcheurs ; la pratique de la vannerie par les
associations des femmes leur permet d'améliorer le
♦ La base de données du secteur de la Microfinance est mise revenu des ménages dans les zones d’appui à 4 aires
en place et opérationnelle au niveau de la Coordination protégées gérées par Madagascar National Parks si-
nationale de la Microfinance (CNMF). Une partie de la tuées dans la zone nord-ouest et la zone sud-ouest de
base de données est destinée au grand public, l’autre par- Madagascar.
tie, accessible à travers un code fourni par la CNMF, est
destinée aux opérateurs et partenaires. l’Association Pro- ♦ En matière de développement d’activités génératrices
fessionnelle unique des Institutions Financières de Micro- de revenus favorables à la préservation de la biodiver-
finance est créée, outillée et opérationnelle. sité, avec les communautés à Anjozorobe, 50 Certifi-
cats fonciers sont délivrés dans les communes de
♦ 4 réseaux de maintenance des points d’eau ont été mis en Mangalaza et d’Ambalamarina. Les 14 Fokontany
place dans 5 Régions (Androy, Anosy, Atsinanana, Anan- (arrondissements) des 2 communes ont leurs Plan
lanjirofo et Sofia). 3 études sur le secteur eau dans le Sud d’Aménagement et de gestion.
(Anosy et Androy) réalisées : projection démographique à
l’horizon 2030, actualisation des connaissances sur les res- ♦ Dans le domaine de l’énergie, la plate-forme nationale
sources en eau, étude de préfaisabilité technique sur le des agro-carburants est en place et tient une réunion
transfert d’eau entre les deux régions ; 2 inventaires sur les régulière. Un guide sur l’Evaluation Stratégique et
systèmes d’approvisionnement en eau potable, les équipe- Social des investissements sur l’Agrocarburant dura-
ments hydrauliques agricoles, ainsi que le diagnostic de ble est disponible.
l’assainissement urbain dans 10 régions du Centre-ouest et
de l’Est. La base de données sur la Gestion intégrée des Prévention de crise et relèvement
ressources en eau (GIRE) et les ressources en eau conte-
nant les informations tirées de ces études a été développée,
pour aider à l’élaboration du schéma directeur national ♦ En matière de réduction des risques et des catastro-
d’aménagement hydraulique. phes, 68 Fokontany sur les 81 que compte la zone
d’intervention du projet disposent de leurs comités
♦ Dans l’Atsimo Atsinanana, 63 groupements de femmes locaux de GRC et de leurs cahiers de charge. 8 outils
sont créés et mobilisés pour bénéficier de l’appui du de réduction des risques et des catastrophes sur 18
PNUD, en terme d’accompagnement, d’organisation et de identifiés ont été testés.
formation, visant leur autonomisation et 26 groupements
de femmes ont été mis en relation avec l’Institution Finan- ♦ Le PNUD a appuyé la mise en place et le démarrage
cière de Microfinance existante pour faciliter leur accès au en février 2010 d’une formation de troisième cycle en
microcrédit et financer la campagne agricole en cours. matière de Gestion des Risques et des Catastrophes à
l’Université d’Antananarivo. La première promotion
♦ Au Village du Millénaire de Sambaina Manjakandriana, la sortira en septembre 2011 et compte 40 étudiants
production rizicole a pu s’accroitre de 60% après l’intro- dont 15 femmes.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 9
Perspectives 2011
♦ Des projets financés sur d’autres ressources mobilisées en dehors des ressources régulières du PNUD.
♦ Une composante dont la mise en œuvre dépendra de la mise en place d’une transition consensuelle,
destinée à appuyer les institutions qui en seraient issues et les élections.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 0
Orientations des activités pour 2011
Cibles
Afin d’aider le pays à faire face aux effets des diverses crises et de préserver les acquis relatifs à l’atteinte
des Objectifs du Millénaire pour le Développement, les programmes et activités appuyés par le PNUD à
Madagascar sont orientés directement en faveur des populations vulnérables.
Zones d’intervention
Le PNUD cible le niveau national à travers ces renforcements de capacité en matière de politiques et des stratégies
socio-économiques. Il mène ses interventions de terrain: à Antananarivo (dans la commune urbaine d’Antananarivo,
la commune rurale de Mahitsy) ; à Manjakandriana: dans la commune rurale de Sambaina; à Farafangana; à Toliara
(dans la commune urbaine de Toliara I, la commune rurale de St Augustin, dans la localité d’Ambatolily située dans
la commune rurale de Milenaka) ainsi que dans les sites environnementaux de Nosy Be, de Nosy Ve/Androka, de
Lokobe/Tanikely...
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 1
FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION
Réalisations de 2010
L’UNFPA a obtenu en 2010 des réalisations majeures dans chacun des trois domaines de son programme d’assistan-
ce à Madagascar, à savoir :
♦ amélioration de la santé de la reproduction, y compris le VIH/SIDA ;
♦ promotion du genre pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; et
♦ promotion de l’utilisation des données de population dans les politiques et programme de réduction de la
pauvreté (Data for Development).
Dans le domaine de la planification et de la veille informationnelle, l’UNFPA a appuyé la révision du plan opéra-
tionnel national chiffré SONU 2010-2012 et l’élaboration de 22 micro-plans SONU pour les 22 régions du pays. Cet
exercice s’est basé sur les résultats d’une enquête nationale SONU réalisée en 2010 sur financement UNFPA et de
l’Enquête Démographique et de Santé de 2009 (EDS). L’UNFPA a également assuré la coordination du groupe
technique de travail sur la santé maternelle et néonatale (H4+) regroupant, entre autres, l’UNFPA, l’UNICEF,
l’OMS, la BM, la JICA, MCHIP/USAID et l’Ambassade de France. L’objectif principal de ce groupe est de maintenir
l’attention constante des partenaires techniques et financiers sur la situation de santé maternelle et néonatale à
Madagascar.
Concernant la sécurisation des produits de Santé de la reproduction l’UNFPA est, depuis 2009, le seul partenaire à
fournir des produits contraceptifs au secteur public à Madagascar.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 2
Réduction de la vulnérabilité des femmes et des enfants pendant les crises alimentaires au sud
Face aux crises alimentaires récurrentes qui sévissent dans les régions d’Atsimo Andrefana, Androy et Anosy, dans le sud de
Madagascar, l’UNFPA et le PAM, ont apporté leur réponse au niveau de 15 communes, dans le cadre d’un programme conjoint.
Pour le début de la période de soudure de 2010, leurs interventions ont contribué à la réduction de la vulnérabilité de plus de
8000 femmes en âge de procréer avec un accent sur les femmes enceintes et allaitantes. L’UNFPA leur a fourni un service gratuit
et de qualité de SR avec des mesures d’accompagnement en articles d’hygiène et de dignité et des kits individuels d’accouche-
ment. Après avoir utilisé les services de SR, les femmes enceintes et allaitantes ont bénéficié d’une distribution alimentaire du
PAM pendant 3 mois. Ces activités ont été financées par des fonds mobilisés auprès de Monaco et Andorre pour 5 communes et
par d’autres fonds de l’organisation pour les 10 autres communes.
L’UNFPA a lutté contre les violences basées sur le genre en 2010 en (i) renforçant
les capacités des leaders traditionnels sur la prévention des VBG, (ii) vulgarisant les
coutumes existantes qui valorisent l’équité de genre et (iii) en appuyant les Centres
d’Écoute et de Conseil Juridique (CECJ) qui viennent en aide aux femmes survivan-
tes de VBG. En 2010, UNFPA a commandité une étude pour l’évaluation des perfor-
mances de ces CECJ et leurs interactions avec les différentes parties prenantes et,
plus généralement, pour l’évaluation des différentes initiatives de réduction et de
suivi des VBG à Madagascar. Les résultats de l’évaluation qui seront disséminés en
2011 serviront à mettre en place un mécanisme intégré de prévention et de réduc-
tion des VBG à Madagascar.
Promotion de l’utilisation des données de population dans les politiques et programmes de lutte
contre la pauvreté (data for development)
Les trois réalisations majeures en 2010 sont : (i) la contribution à la disponibilité et l’accessibilité d’une grande variété de don-
nées de population (données démographiques, de santé, sociales et économiques) ; (ii) la promotion de leur utilisation ; et (iii) la
sensibilisation d’un large public sur les interrelations entre population et développement et leur prise en compte dans les pro-
grammes de développement.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 3
Promotion de l’utilisation des données
Grâce aux efforts de promotion du SIG appuyés par UNFPA, les données du SIG ont été utilisées par des institutions étatiques, plusieurs
agences du SNU, des entreprises du secteur privé et des particuliers dans la conception et la mise en œuvre de divers projets. C’est le cas de la
gestion des risques et catastrophes, de l’aménagement du territoire, de l’électrification rurale et de plusieurs enquêtes sur la santé, la nutrition,
l’éducation, la vulnérabilité, etc.
De même en appuyant la dissémination régionale conjointe des résultats de l’EDS et de l’enquête SONU, l’UNFPA a permis une meilleure ap-
propriation des données au niveau décentralisé et leur utilisation, notamment dans l’élaboration de plans d’actions régionaux sur les SONU.
Afin de sensibiliser les autorités, les responsables des différents départements ministériels, les
techniciens, les ONG, les universitaires et les médias sur les interrelations entre population et
développement et la nécessité d’en tenir compte dans leur travail, l’UNFPA a appuyé la Direc-
tion des Méthodes et de la Planification du
Ministère de l’Économie et de l’Industrie à
organiser une série de conférences-débat sur
le thème Population et Développement. Au cours
des conférences des sujets variés ont été abor-
dés (comme l’impact de la croissance démo-
graphique sur l’environnement).
Les résultats d’études sur la population et développement menées dans les 4 régions de Mela-
ky, Sofia, Sava et Atsimo Atsinanana ont été présentés. De même des séances de porte-ouverte
et des visites guidées ont été organisées pour les établissements scolaires, les associations de
jeunesse, de femmes, etc. dans les 4 régions pour informer le public sur les problématiques
traitées par l’UNFPA.
Maternité à moindre risque : Formation en SONU, sécurisation des intrants pour le SONU, mise en œuvre du plan stratégique national pour
le SONU, mise à l’échelle de l’audit de décès maternel dans les formations sanitaires, mise à l’échelle des leçons apprises du programme sur la
prise en charge des fistules obstétricales.
Sécurisation des Produits pour la SR : Documentation des meilleures pratiques et des leçons apprises, renforcement des capacités en sécuri-
sation des produits de SR et approvisionnement en produits de SR.
Offre de services pour jeunes : mise en place d’un réseau de services en intégrant toutes les struc-
tures pouvant répondre aux besoins des jeunes : infirmeries, dispensaires, maisons de jeunes, cen-
tres d’écoute et de conseil juridique…
Genre
♦ Mise en place, conjointement avec le PNUD, l’UNICEF et le HCDH, d’un observatoire des violences sexuelles et basées sur le genre dans
trois sites pilotes : Antananarivo, Diego et Tuléar.
♦ Mise en place d’un réseau des hommes sensibles au genre.
♦ Mise en réseau des structures intervenant sur les violences basées sur le genre et renforcement de leur coordination.
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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’EDUCATION, LA
SCIENCE ET LA CULTURE
L’UNESCO est intervenu à Madagascar dans quatre domaines : l’Education, les Sciences Exactes,
la Culture et la Communication et information.
Pour les Sciences exactes, l’accent a été mis sur les échanges d’expériences entre scientifiques et
techniciens. Ainsi, une délégation composée d’universitaires et de professionnels malgaches du
secteur eau ont participé à un atelier sur la gestion intégrée des ressources en eaux et le change-
ment climatique aux Comores.
Le Comité malgache sur l’Homme et la Biosphère a été représenté à la réunion du réseau AFRI-
MAB, organisée au Kenya, au cours de laquelle Madagascar a été élu coordonnateur régional pour
l’Afrique de l’Est. L’apport du secteur Culture a quant à lui permis d’appuyer la révision des tex-
tes relatifs à la propriété littéraire et artistique, en partenariat avec l’Office Malgache des Droits
d’Auteurs. En matière de Communication et information, l’appui de l’UNESCO s’est focalisé
sur le renforcement de la formation de formateurs de journalistes à l’Université d’Antananarivo.
Pour les perspectives 2011, les efforts seront axés sur le renforcement des activités commencées
en 2010.
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FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE
Face à l’érosion des services sociaux de base,
donner la priorité aux enfants et aux femmes les plus
vulnérables et désavantagés
Volatiana Rafaramalala est assise à l'intérieur du centre communautaire
d'Ankazotoho Anosimahavelona, un quartier de près de 11 000 personnes,
à la périphérie de la capitale de Madagascar, Antananarivo. Volatiana
Rafaramalala a amené avec elle sa fille de six mois, Sanda Anna, pour un
examen, une vaccination et des suppléments de vitamines, offerts dans le
cadre de la Semaine de la santé de la mère et de l'enfant qui, appuyée par
l'UNICEF en partenariat avec l’OMS et l’UNFPA, se déroule tous les
six mois. Son bébé n'a pas reçu de nourriture et a perdu beaucoup de
poids. Le personnel médical a mesuré les bras de Sanda, contrôlé l'élasti-
cité de sa peau et conclu qu'elle souffrait de malnutrition sévère. Volatia-
L’équipe Volatiana Rafaramalala na Rafaramalala a dit que, elle-même, n'avait pas mangé et ne pouvait
et sa fille dans le centre commu- plus produire de lait pour Sanda. « J'ai un gros problème, » confie-t-elle. « Je
nautaire à Ankazotoho Anosima- ne suis pas mariée, j'ai un bébé et je n'ai pas les moyens d'acheter de quoi manger. Je vis
havelona
avec mes parents et ma mère est vraiment malade. » Ce jour-là, le personnel médi-
cal la dirige vers un autre centre pour des examens complémentaires.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 6
Education pour Tous
Dans le secteur de l’éducation, les
partenaires de l’éducation à Mada- Ce que fait l’UNICEF :
gascar se sont mobilisés pour qu’une
partie des fonds catalytiques (15 mil-
lions USD) soit à titre exceptionnel Santé et nutrition : la mortalité
transférée à l’UNICEF afin d’assurer des enfants de moins de 5 ans a connu
quelques activités urgentes du plan une réduction significative au cours
Éducation Pour Tous, y compris le des dernières années. Le travail de
paiement des subventions des 38 583 l’UNICEF consiste à répondre aux
enseignants FRAM pour la période besoins essentiels de santé des femmes
Les élèves de l’EPP de Soavinandriana, à limitée de janvier à avril 2010. Cette et des enfants les plus vulnérables.
la périphérie de la ville d’Antananarivo, décision a permis à quatre (4) mil-
ont pu poursuivre leurs études
lions d’élèves de poursuivre leur sco-
larisation. En effet, l'allocation de ce fonds a été suspendue en 2009 dans l'at- Éducation : le programme éduca-
tente d'une solution à la crise, acceptée par l’ensemble de la communauté in-
tion de l’UNICEF vise à améliorer
ternationale. « En confiant à titre exceptionnel la gestion d’une partie de ces fonds à l’U-
l’accès de tous les enfants à une édu-
NICEF, les partenaires de l’éducation ont surtout montré leur souci de préserver les élèves
cation de qualité, encourager les fil-
du primaire des conséquences négatives de la crise et d’assurer la sécurisation des fonds à
les, les enfants les plus désavantagés
travers le financement direct aux bénéficiaires » explique Bruno Maes.
et exclus à achever le cycle d’éduca-
Depuis le début de la crise, l’UNICEF a renforcé les mécanismes de suivi de la tion de base.
vulnérabilité des enfants et travaille davantage dans le plaidoyer et la dissé-
mination des résultats aux niveaux national et international pour garantir
que les enfants ne soient pas pris en otage ou oubliés au cours de cette pério- Préparation et réponses aux
de d’incertitude. urgences : l’UNICEF joue un rôle
essentiel dans la préparation et les
réponses aux urgences, et travaille
Priorités aux communautés les plus vulnérables pour aider les communautés à renfor-
« Nous devons trouver tous les moyens pour sauvegarder et protéger les services sociaux de cer leurs capacités à atténuer l’im-
base. Toutes les parties prenantes, nationales et internationales, doivent redoubler d’ef- pact des situations d’urgence et à agir
forts pour atténuer l’impact de l’érosion des services de santé sur les populations les plus rapidement en cas de catastrophes.
vulnérables, incluant les enfants. D’autant plus qu’il est indispensable d’accorder la priori-
té aux communautés les plus pauvres et les plus marginalisées pour atteindre les OMD.
Nous devons recentrer nos efforts et nos investissements en matière de développement afin Protection de l’Enfant : le tra-
de répondre aux besoins urgents des enfants et des familles les plus pauvres et les plus désa- vail de l’UNICEF consiste à renfor-
vantagées », explique Bruno Maes. cer la capacité des collectivités loca-
Outre l’intensification des interventions dans le Sud de Madagascar, l’UNI- les, de la société civile et des institu-
CEF pour cette année 2011 articulera toutes ses actions autour d’une straté- tions nationales pour protéger les
gie fondée sur l’équité. « Dans toutes les régions en développement, la mortalité infan- enfants contre la violence, l'exploita-
tile est nettement plus élevée dans les ménages à revenu faible. Les enfants appartenant aux tion et les abus.
quintiles les plus pauvres de leur société sont également ceux qui risquent le plus de ne pas
avoir accès aux services de santé essentiels, à l'eau potable et à l'assainissement, ainsi qu'à
l'éducation primaire et secondaire », continue-t-il. « Si nous nous contentons des straté- Jeunes et VIH/SIDA : l’UNICEF
gies utilisées jusqu'à présent à l'échelle mondiale pour atteindre les OMD, des milliers d'en- travaille avec les jeunes pour les aider
fants parmi les plus tels désavantagés, vulnérables et marginalisés risquent d'être laissés à créer une plateforme d’expression et
pour compte ». de participation dans la société. Les
L'UNICEF est à pied d’oeuvre à Madagascar pour aider les enfants à survivre
jeunes représentent des personnes clés
et à s'épanouir, dès leur plus jeune âge jusqu'à la fin de l'adolescence. Pre-
mier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l'UNICEF pour les initiatives relatives à la san-
soutient la santé et la nutrition des enfants, l'accès à de l'eau potable et à des té de la reproduction et peuvent être
moyens d'assainissement, une éducation de base de qualité pour tous les des agents pour maintenir un taux de
garçons et toutes les filles et la protection des enfants contre l’abus, la vio-
prévalence du VIH/SIDA faible.
lence, l'exploitation sous toutes ses formes et le SIDA. L'UNICEF est financé
par des contributions volontaires de particuliers, d'entreprises, de fonda-
tions et de gouvernements.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 7
Stratégie de communication du système Nations Unies à
Madagascar
La stratégie de communication du système des Nations de la population ; (ii) renforcer la visibilité du système des Na-
Unies à Madagascar a pour objectif général de communiquer tions Unies à travers le partage des expériences réussies en
avec la population, les décideurs malgaches et la communau- matière de respect des Droits Humains et dans l’atteinte des
té internationale sur les réalisations, les défis et les enjeux OMD à Madagascar et (iii) développer des partenariats straté-
majeurs liés au respect des droits humains et à l’atteinte des giques nationaux (réseaux de jeunes, organisations de la société
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). civile, etc.) et renforcer les capacités des médias partenaires.
Les objectifs spécifiques visés consistent à : (i) relever le profil Cette stratégie sera mise en oeuvre grâce à une communication
actuel de Madagascar au niveau international et attirer l’at- interne et externe efficace et adaptée qui privilégie le partage de
tention nationale et internationale sur la vulnérabilité accrue connaissances.
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27 janvier Journée internationale dédiée à la mémoire des 15 mai Journée internationale des familles
victimes de l'Holocauste
17 mai Journée mondiale des télécommunications et de
4 février Journée mondiale contre le cancer la société de l'information
Première semai- Semaine mondiale de l’harmonie interconfession- 21 mai Journée mondiale de la diversité culturelle pour le
ne février nelle dialogue et le développement
20 février Journée mondiale de la justice sociale 22 mai Journée internationale de la diversité biologique
21 février Journée internationale de la langue maternelle 25-31 mai Semaine de la solidarité avec les peuples des terri-
8 mars Journée des Nations Unies pour les droits de la toires non autonomes
femme et la paix internationale, ou Journée inter- 29 mai Journée internationale des Casques bleus des
nationale de la femme Nations Unies
20 mars Journée de la langue française aux Nations Unies 31 mai Journée mondiale sans tabac
21 mars Journée internationale pour l'élimination de la
4 juin Journée internationale des enfants victimes inno-
discrimination raciale
centes de l'agression
21-27 mars Semaine de solidarité avec les peuples en lutte
5 juin Journée mondiale de l'environnement
contre le racisme et la discrimination raciale
21 mars Journée mondiale de la poésie 6 juin Journée de la langue russe aux Nations Unies
22 avril Journée internationale de la Terre nourricière 18 juillet Journée internationale Nelson Mandela
23 avril Journée de la langue anglaise aux Nations Unies 1-7 août Semaine mondiale de l'allaitement maternel
23 avril Journée mondiale du livre et du droit d'auteur 9 août Journée internationale des populations autochto-
nes
25 avril Journée mondiale contre le paludisme
12 août Journée internationale de la jeunesse
26 avril Journée mondiale de la propriété intellectuelle
19 août Journée mondiale de l'aide humanitaire
28 avril Journée mondiale pour la sécurité et la santé au
travail
23 août Journée internationale du souvenir de la traite
3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse négrière et de son abolition
9-10 mai Journée mondiale des oiseaux migrateurs 8 septembre Journée internationale de l'alphabétisation
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 9
10 septembre Journée mondiale de prévention du suicide 20 novembre Journée de l'industrialisation de l'Afrique
15 septembre Journée internationale de la démocratie 20 novembre Journée mondiale de l'enfance
16 septembre Journée internationale de la protection de la cou- 21 novembre Journée mondiale de la télévision
che d'ozone
25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la
21 septembre Journée internationale de la paix violence à l'égard des femmes
26 septembre Journée mondiale du cœur 29 novembre Journée internationale de solidarité avec le peu-
ple palestinien
27 septembre Journée mondiale du tourisme
1er décembre Journée mondiale de lutte contre le sida
28 septembre Journée mondiale de la rage
2 décembre Journée internationale pour l'abolition de l'escla-
Dernière semai- Journée maritime mondiale vage
ne de septem-
bre 3 décembre Journée internationale des personnes handica-
pées
1er octobre Journée internationale pour les personnes âgées
5 décembre Journée internationale des Volontaires pour le
2 octobre Journée internationale de la non-violence développement économique et social
Premier lundi Journée mondiale de l'habitat 7 décembre Journée de l'aviation civile internationale
d'octobre
9 décembre Journée internationale contre la corruption
4-10 octobre Semaine mondiale de l'espace
10 décembre Journée des droits de l'homme
5 octobre Journée mondiale des enseignants
11 décembre Journée internationale de la montagne
9 octobre Journée mondiale de la poste
18 décembre Journée internationale des migrants
10 octobre Journée mon diale de la santé mentale
18 décembre Journée de la langue arabe aux Nations Unies
12 octobre Journée de la langue espagnole aux Nations
Unies 19 décembre Journée des Nations Unies pour la coopération
Sud-Sud
13 octobre Journée internationale de la prévention des catas-
trophes 20 décembre Journée internationale de la solidarité humaine
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 3 0
Préambule Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les
membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliéna- Article 4
bles constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite
dans le monde. des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 3 1
Article 15 Article 24
1. Tout individu a droit à une nationalité. Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés
de changer de nationalité. périodiques.
Article 16 Article 25
1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restric- 1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa
tion quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimen-
marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard tation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour
du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de
2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consente- chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans
ment des futurs époux. les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de
3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a circonstances indépendantes de sa volonté.
droit à la protection de la société et de l'Etat. 2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance
spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors
Article 17 mariage, jouissent de la même protection sociale.
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la
propriété. Article 26
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. 1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite,
au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fonda-
Article 18 mental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études
religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de
conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa convic- leur mérite.
tion seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseigne- 2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité
ment, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et
des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la
Article 19 tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des
implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de Nations Unies pour le maintien de la paix.
chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontiè- 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation
res, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que à donner à leurs enfants.
ce soit.
Article 27
Article 20 1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie cultu-
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association paci- relle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès
fiques. scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association. 2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels
découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique
Article 21 dont il est l'auteur.
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires
publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de Article 28
représentants librement choisis. Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la
aux fonctions publiques de son pays. présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs
publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes Article 29
qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et 1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule
au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
liberté du vote. 2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés,
chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusive-
Article 22 ment en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécuri- libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la mo-
té sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économi- rale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société dé-
ques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre déve- mocratique.
loppement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopéra- 3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contraire-
tion internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources ment aux buts et aux principes des Nations Unies.
de chaque pays.
Article 30
Article 23 Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interpré-
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des tée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu
conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte
contre le chômage. visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour
un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satis-
faisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à
la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens
de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et
de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
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