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UNE PUBLICATION

DU SYSTÈME DES
NATIONS UNIES
À MADAGASCAR A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E F E V R I E R 2 0 1 1

Editorial
Chers lecteurs, des dépenses publiques, pour ment dans le secteur textile,
Chères lectrices, les secteurs sociaux en parti- du fait principalement, de la
culier, ont été un autre fac- suspension des facilités d’ac-
En ce début d’année, teur aggravant. cès au marché américain ac-
le Système des Na- cordés par l’AGOA. Les per-
tions Unies (SNU)à A la fin de l'année 2010, la turbations enregistrées au
Madagascar souhaite situation budgétaire semblait sein de l’administration ont
inaugurer la nouvelle être sous contrôle avec un été accompagnées d’une dété-
saison éditoriale de déficit relativement faible rioration de l’éthique et de la
notre bulletin pério- estimée à environ 2% du PIB. cohérence administrative à
dique avec une édi- Pourtant, cette stabilité fi- tous les niveaux et dans tous
tion spéciale visant à nancière n’a été rendue possi- les secteurs.
illustrer les réalisa- ble que par la forte baisse des
tions que les différen- dépenses publiques qui ne Le Système des Nations
Fatma Samoura
tes Agences du SNU représentaient que 12% du Unies a été et est encore au-
Coordonnatrice résidente du
Système des Nations Unies,
ont accompli tout au PIB, un des ratios les plus jourd’hui l’un de rares parte-
Représentante résidente du PNUD cours de l’année pas- faibles dans le monde. La fai- naires internationaux qui
sée et les perspectives ble part des investissements continue d’intervenir dans le
qui s’ouvrent pour 2011. publics est devenue particu- pays selon son mandat, no-
lièrement alarmante (égal à tamment dans la gestion des
L’année 2010 a été pour Ma- 3% seulement du PIB), car actions humanitaires et d’as-
dagascar une période diffici- elle risquerait d'aggraver en- sistance aux couches sociales
le : la crise politique qui affec- core les lacunes existantes les plus défavorisées.
te le pays depuis deux ans dans le capital physique et
s’est traduite par une lente, humain qui sont observés à Les efforts des Nations Unies
mais inéluctable dégradation Madagascar. Cette évolution à Madagascar ne se limitent
de la situation économique et soulève des questions fonda- pas aux activités opération-
sociale. Le contexte politique mentales sur la conduite de la nelles. En effet, afin de contri-
qui perdure a provoqué l’iso- politique budgétaire future et buer à l’établissement d’une
lement politique du pays par sa contribution à la croissan- situation politique plus sta-
la communauté internationa- ce économique. ble, un bureau de liaison du
le et l’imposition de sanctions Département des Affaires
sévères en termes de restric- Sur le plan économique, la politiques a été ouvert à An-
tions financières. Ainsi, le croissance négative enregis- tananarivo. Ce bureau de
financement des projets de trée en 2009 s’est poursuivie soutien, dirigé par Monsieur
développement a été réduit en 2010, avec une projection Peter Metcalf, Conseiller Se-
de manière significative suite estimée à -2,0 %, et ce en nior au Département des Af-
à la suspension de l’aide in- dépit d’une seconde année faires Politiques (DPA) et
ternationale (-77% pour les consécutive de bonne saison ancien Coordonnateur rési-
dons et -39.5% pour les prêts, agricole. L’année 2010 a en dent et Représentant résident
soit une baisse globale de outre enregistré des licencie- du PNUD ayant à son actif
60%). Les changements enre- ments massifs des employés plusieurs années d’expérien-
gistrés dans la composition des zones franches et notam- ces à Madagascar, fournira un

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appui logistique et administratif au cours de 2010 d’apporter son appui ne partie des fonds catalytiques (15
bureau de médiation de la SADC. au Projet Village du Millénaire de millions USD) soit à titre excep-
Sambaina Manjakandriana : la pro- tionnel transférée à l’UNICEF afin
Malgré les difficultés rencontrées, le duction rizicole a augmenté de d’assurer quelques activités urgen-
SNU a obtenu au cours de l’année 2010 60% après l’introduction de techni- tes du plan Éducation Pour Tous, y
de remarquables résultats dans plu- ques culturales intensives, de nou- compris le paiement des subven-
sieurs domaines d’interventions tels velles variétés rizicoles et d’engrais tions des 38 583 enseignants
que l’éducation, la santé, le renforce- organiques. Environ 5.000 habi- FRAM pour la période limitée de
ment des capacités de prévention, de tants ont pu bénéficier de ces amé- janvier à avril 2010. Cette décision
préparation et de réponses aux crises, la liorations. Le taux d’accès à l’eau a permis à 4 millions d’élèves de
coordination de l’aide internationale. potable est passé à 58%, touchant poursuivre leur scolarisation ;
Dans les pages suivantes, chers lecteurs, 4500 bénéficiaires directs ;
vous trouverez un tableau détaillé des ♦ avec UNICEF, plus de 250 salles
nos activités 2010 et des nos réalisa- ♦ le PAM et l’UNFPA sont interve- de classe ont été construites grâce
tions. Permettez-moi de citer ici quel- nus dans 15 communes de la région à l’approche Haute Intensité de
ques exemples significatifs : du Grand Sud dans le cadre d’un Main-d’Œuvre (HIMO) qui vise à
programme conjoint visant à rédui- promouvoir l’emploi pour les jeu-
♦ dans le cadre de la lutte contre le re la vulnérabilité de plus de 8000 nes et les femmes peu qualifiés et
paludisme, l’OMS, en collaboration femmes en âge de procréer. Les démunies dans les régions.
avec la Principauté de Monaco, a femmes enceintes et allaitantes ont
financé la réalisation de la campa- reçu de l’UNFPA un service gratuit ♦ en 2010 l’ONUDI, la FAO et le
gne de distribution universelle de et de qualité de santé de la repro- FIDA ont adhéré à l’Initiative pour
moustiquaires à imprégnation du- duction (SR) avec des mesures le développement de l’agrobusiness
rable dans le district de Sainte Ma- d’accompagnements en articles et des agro-industries en Afrique
rie. En 2010, la signature d’un ac- d’hygiène et des kits individuels (ID3A), qui vise à augmenter la
cord de coopération entre les deux d’accouchement. Elles ont pu éga- part des produits agricoles afri-
parties et le Ministère de la Santé a lement bénéficier d’une distribu- cains transformés en produits dif-
également permis de rendre fonc- tion alimentaire du PAM pendant 3 férenciés à forte valeur ajoutée, afin
tionnel le Centre National de Lutte mois ; qu’en 2020, plus de 50 % des pro-
contre le paludisme ; duits alimentaires du continent
♦ dans le secteur de l’éducation, les vendus sur les marchés locaux et
♦ en matière de réduction de la pau- partenaires de l’éducation à Mada- nationaux soient des produits
vreté, le PNUD a continué tout au gascar se sont mobilisés pour qu’u- transformés ;

L’Equipe –pays de Madagascar


(photo prise lors de la mini-retraite du 14 décembre 2010)

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♦ le portefeuille actuel de la Banque Chères lectrices, positives par rapport à l’atteinte des
Mondiale comporte 15 projets ac- Chers lecteurs, OMD 2, 4, 5 et 6 : assurer l’éducation
tifs pour un montant d’environ 880 universel, réduire la mortalité infantile,
millions de dollars. Les projets qui Malgré les remarquables résultats ac- améliorer la santé maternelle et com-
ont repris leurs activités sont au complis pendant l’année 2010, les défis battre le VIH SIDA, le paludisme et
nombre de huit, et représentent qui restent à relever sont encore nom- d’autres maladies. Les Nations Unies
environ 50% du portefeuille. Ils breux. oeuvrent au quotidien afin de rendre,
concernent la nutrition, le VIH/ dans quelques années, ces objectifs ré-
SIDA, la sécurité alimentaire, la Bien évidemment, la préoccupation alisables.
protection de l'environnement, le principale du Système des Nations
développement rural, le projet bas- Unies à Madagascar concerne actuelle- Enfin, permettez-moi de rappeler que
sins versants et périmètres irrigués ment l’impérieuse nécessité d’appuyer jusqu’en août 2011, le Système des Na-
(BVPI), le transport rural et le le processus de sortie de crise, de favo- tions Unies à Madagascar continue de
fonds ACGF pour la microfinance. riser la mise en place d’un gouverne- célébrer l’Année Internationale de la
ment d’union nationale et d’obtenir la Jeunesse, une occasion pour mettre en
♦ dans le cadre de l’emploi, le BIT, reconnaissance au niveau international : exergue la nécessité de consolider les
avec le concours du PNUD, a cela permettrait non seulement de re- acquis en matière d’emploi, de préven-
appuyé les régions Atsimo Andre- nouveler l’attention de la communauté tion du VIH et du Sida, d’éducation, de
fana et Vatovavy Fitovinany à se internationale en termes d’aide publi- protection sociale et d’emplois, etc.
doter en 2009/2010 d’une stratégie que, mais surtout un meilleur fonction-
opérationnelle pour la promotion nement des institutions et des services Les Nations Unies à Madagascar sont
de l’emploi. sociaux de base et la reprise des activi- prêtes à les relever ces défis, tout en
tés dans le secteur industriel. garantissant à la population l’accès aux
Sous la supervision du Bureau du Coor- droits fondamentaux, tels que la santé,
donnateur résident et avec l’appui La deuxième urgence qui ne peut pas l’éducation, la possibilité d’un abri dé-
d’OCHA, le SNU a apporté des répon- être occultée concerne la situation des cent.
ses aux besoins de la population en trois régions du Grand Sud, où les pro-
vivres, médicaments et habitat, suite au blèmes récurrents d’insécurité alimen- Je souhaite à tous nos lecteurs et
passage de la tempête tropicale Hu- taire ainsi que la faiblesse des services lectrices une excellente année 2011.
bert (acheminement d’environ 300 ton- sociaux de base, fortement aggravés par
la crise politique, obligent la population Fatma Samoura
nes de vivres dans les sept districts
à vivre dans des conditions de vie très Coordonnatrice résidente du
inaccessibles à travers le fond
précaires. Bien que les Nations Unies Système des Nations Unies,
« Emergency Cash Grant » et les res- Représentante résidente du PNUD
sources propres des agences, 84.000 aient lancé un appel d'urgence pour le
personnes ont reçu des vivres pendant Grand Sud aux fonds du CERF (Fonds
la phase aigüe de la crise, 1.430.499 central d’intervention d’urgence), qui
avaient eu un accès gratuit aux services devraient garantir la possibilité de four-
nir une réponse immédiate et dans le En réponse à la situation d’insécurité
de santé de base, 10.794 étudiants ont alimentaire et de dégradation des servi-
pu reprendre leur cours, 50.000 person- court terme aux besoins de la popula- ces sociaux de base dans le Grand sud, qui
nes ont bénéficié d’eau désinfectée). Le tion en nourriture, eau potable et médi- affecte 720.000 personnes vivant dans 53
SNU a renforcé également le niveau de caments, la récolte principale est tou- communes, dont 200.000 (11 communes) se
jours compromise à cause du manque trouvent dans une situation de difficulté
préparation aux cyclones à travers deux alimentaire aigüe, le Système des Nations
exercices de simulation menés à Mo- de semences au moment du semis et au
Unies a demandé un appui auprès du fonds
rondava et à Vohipeno et à la mise à retard significatif des pluies ; la pleine d’urgence CERF, sous la fenêtre «Projets
jour du Plan de Contingence national ; reprise des services sociaux de base sous-financés» et a obtenu un financement de
l’UNICEF a soutenu le maintien de restera conditionnée par l’existence 4 millions USD.
d’une solution de sortie de crise dura- L’objectif est d’apporter des réponses inté-
fonctionnement des CRENAs dans 90 grées incluant les secteurs sécurité alimentai-
centres de santé dans le Grand sud en ble.
re, nutrition, santé et eau et assainissement
payant les salaires des paramédicaux ; pendant la période de soudure de 4 mois (de
l’OMS et OCHA ont appuyé la prépara- Au-delà des ces priorités, l’attention du janvier à mars 2011) afin d’obtenir des impacts
Système des Nations Unies à Madagas- plus significatifs au niveau des ménages les
tion aux pandémies et épidémies ma-
car est également focalisée sur l’objectif plus vulnérables.
jeures en équipant les structures natio- Cependant, les efforts de mobilisation de
nales d’un Plan de contingence et de global de l’atteinte d’ici à 2015 des ressources continuent pour compléter le déficit
Plans de Continuité d’activités pour les Objectifs du Millénaire pour le Déve- estimé à environ 2,85 millions USD ; la straté-
acteurs des services essentiels du pays ; loppement. Il s’agit d’un objectif ambi- gie de relèvement qui vise le moyen et long
tieux, qui demande les efforts conju- terme sera formulée avec tous les partenaires
enfin la FAO a soutenu le Centre Natio- une fois qu’une vision sur la récolte de la
nal Anti-Acridien en évitant une inva- gués de toutes les agences opérant dans
grande saison prévue vers la fin mars/avril
sion acridienne ayant menacé 500.000 le pays. Certains indicateurs enregistrés 2011 sera plus claire.
ha de champs de culture. à Madagascar montrent des tendances

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BANQUE MONDIALE
2010 : des réalisations notables,
malgré un contexte peu favorable
Travail analytique
L’année 2010 aura été marquée sujets. Celles-ci ont trait à divers enrichir de contributions éma-
par un effort particulier de la domaines, de la croissance à la nant de représentants de la so-
Banque mondiale au niveau ana- gouvernance, en passant par les ciété civile, de techniciens des
lytique. Un recueil de notes de infrastructures, les services so- ministères, du secteur privé, du
politiques économiques a été ciaux et le développement dura- secteur académique, des médias
présenté au public sous un thè- ble. Bien que ces notes reflètent et des partenaires au dévelop-
me commun : « Vers un agenda avant tout une réflexion au sein pement. Ce processus a favorisé
de relance économique ». En ef- de la Banque mondiale, leur pro- l’inclusion, la diversité, l’amélio-
fet, la Banque mondiale considè- duction a suivi un processus de ration et l’appropriation des
re que les financements ne sont partage et d’interaction avec les analyses et des conclusions par
pas le seul paramètre à prendre partenaires techniques et finan- les parties prenantes.
en compte dans un processus de ciers actifs à Madagascar au sein Ce recueil de notes vise avant
développement, mais que la des groupes sectoriels existants. tout à entretenir et à stimuler le
connaissance et l’analyse des La préparation de ces notes a débat sur le développement
expériences représentent égale- dépassé le seul cadre de la colla- économique de Madagascar
ment des éléments primordiaux. boration avec les partenaires avec l’espoir qu’il puisse contri-
Sous la direction de Jacques techniques et financiers. Des buer à la prise de décision et à la
Morisset, économiste principal, conférences-débats thématiques relance économique. Il pourrait
31 auteurs ont produit près de organisées sous le terme généri- servir également de base de dis-
400 pages de notes analytiques que de « Dialogues pour le déve- cussion entre parties malgaches
réparties en une vingtaine de loppement » ont permis de les et de cadre de préparation en
vue d’un réengagement futur
des partenaires au développe-
ment de Madagascar.
En parallèle, des études impor-
tantes sont en cours sur les thè-
mes suivants : gouvernance, défi
urbain, commercialisation agri-
cole, environnement, santé, re-
vue des dépenses publiques,
protection sociale et climat des
affaires. Par ailleurs, la Banque
mondiale a continué à produire
tout au long de l’année une ac-
tualisation mensuelle de la si-
tuation économique à travers
des notes rendues publiques.

Lancement du recueil des notes politiques

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Portefeuille
Malgré un contexte de contraintes
liées à la crise politique que Mada-
gascar traverse depuis 2009, le
portefeuille de projets de la Banque
mondiale a continué à être actif en
2010. Rappelons que depuis le 17
mars 2009, les opérations de cette
institution dans la Grande Ile sont
guidées par la politique opération-
nelle OP 7.30 (Relations avec les
gouvernements de facto), qui pré-
voit une suspension des demandes
de décaissement. Toutefois, certai-
nes exceptions ont été décidées en
2010 sur la base de paramètres tels
que le caractère humanitaire et
l’impact direct sur les populations Barrage dans le plateau de l’Ihorombe
les plus pauvres. « La Banque mondia-
le ne pouvait pas rester sans réaction face et périmètres irrigués (BVPI), le par 5 ONGs. Par ailleurs, un
à la dégradation de la situation économi- transport rural et le fonds ACGF concours de projets innovants or-
que et sociale sur la Grande Île et surtout pour la micro-finance. ganisé au sein de la Banque mon-
Enfin, la Banque mondiale a été ac- diale dans le domaine de la commu-
à ses conséquences pour les populations les
tive dans le domaine des petits pro- nication a permis d’obtenir le finan-
plus démunies » a souligné Adolfo cement de la formation de 150 en-
jets, qui permettent avec des petits
Brizzi, Country Manager pour Ma- seignants à la recherche d’informa-
montants de toucher des cibles dif-
dagascar. tion en matière de développement
férentes de ses activités habituelles.
A titre d’information, le portefeuille Le Fonds pour la Société Civile a sur Internet.
actuel comporte 15 projets actifs financé des micro-projets présentés
pour un montant d’environ 880 mil-
lions de dollars. Les projets qui ont
repris leurs activités sont au nom-
bre de huit, et représentent environ
50% du portefeuille. Ils concernent
la nutrition (projet SECALINE), le
VIH et le Sida, la sécurité alimen-
taire (à travers le FID et les inter-
ventions de « vivres contre travail »
et d’infrastructures communautai-
res), la protection de l'environne-
ment (à travers Madagascar Natio-
nal Parks et la Fondation des Aires
Protégées), une partie du projet
pôles intégrés de croissance (PIC ,
sur Fort Dauphin, Nosy Be et Antsi-
rabe), le développement rural
(PSDR), le projet bassins versants
Récolte à Kianjandrakefina, Ambositra
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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION
ET L’AGRICULTURE
Conformément au premier objectif de l’OMD de ré- aux différents risques quelle qu’en soit l’origine. Ces
duire de moitié la pauvreté en 2015, les travaux et in- dernières, faut-il le rappeler, sont incapables de subve-
terventions se sont principalement attachés à soutenir nir à leurs besoins face aux difficultés économiques
de manière directe le monde rural en collaboration que traverse le pays.
avec les prestataires et partenaires locaux afin de don- A travers l’Unité de Coordination des opérations d’Urgence et
ner aux bénéficiaires une opportunité d’augmenter de Réhabilitation (FAO/CAUR) l’objectif stratégique de
leur revenu ainsi que la productivité et la production la FAO consiste à réduire la vulnérabilité des popula-
agricole. tions face aux différentes crises, menaces et situations
La FAO cible principalement le monde rural, parmi les d’urgence, grâce à une meilleure préparation et à l’in-
domaines prioritaires figure la protection des couches tégration de la préparation, de la prévention et de l’at-
vulnérables et des populations à risque par le renfor- ténuation des risques dans ses programmes et inter-
cement et réhabilitation rapide de la production vi- ventions. La FAO/CAUR appuie également le gouver-
vrière. nement malgache et les autres partenaires actifs dans
Durant l’année 2010, les interventions de la FAO se le secteur afin de renforcer l’efficacité de la réponse
sont focalisées sur l’appui direct aux couches sociales aux crises et aux situations d’urgence, grâce à ses dif-
les plus vulnérables, considérées les plus exposées férentes interventions de sécurisation alimentaire.

Résultats obtenus en 2010


Les activités se sont focalisées dans l’intensification
des efforts ayant pour but une meilleure protection
des couches vulnérables et des populations à risque.
Les interventions permettent d’aboutir aux résultats
suivants :
♦ Les textes réglementaires régissant le sous-secteur
semencier révisé et validé à l’issue d’un atelier de
validation avec la participation de tous les acteurs
concernés sous l’égide du Ministère de tutelle avec
l’appui de la FAO. Ces textes sont maintenant en-
tre les mains du Ministère de l’agriculture et n’at-
tendent que leur approbation juridique et promul-
gation. L’établissement et la distribution d’une
centaine de Catalogues officiels des variétés,
consultables et fonctionnels, et le renforcement de
capacités des services officiels en charge de l’homo-
logation des variétés et le lancement de la campa-
gne médiatique d’utilisation des semences de qua-
lité ;
♦ La constitution de stocks de sécurité en semences
pour résoudre les problèmes d’approvisionnement
en semences de qualité relatifs aux « Opérations
agricoles d’urgence et de réhabilitation », plus par-
ticulièrement pendant la période après cataclys-
mes naturels dans les régions de la côte Est, sujet-
tes aux cyclones et dans le Sud souffrant presque
toujours de la sècheresse ;
♦ L’évaluation des récoltes de la campagne agricole
2009-2010 servant de référence et de base pour
toutes les décisions relatives aux mesures futures à
appliquer. Les données obtenues sont destinées
non seulement à l’autorité nationale mais aussi aux
partenaires techniques et financiers ;
♦ Contrôle rapide de l’extension et la recrudescence
de la Fièvre de la vallée du Rift durant la saison des
pluies 2009-2010 ;

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♦ Relance des activités agricoles, notamment horticoles, en milieu
urbain et périurbain à travers un appui aux ménages vulnérables
et à des associations paysannes dans les trois grandes villes de
Madagascar, Antananarivo, Antsirabe et Fianarantsoa. Les activi-
tés principales comprennent la fourniture et distribution de se-
mences adaptées de qualité, petit outillage et autres intrants agri-
coles, ainsi que la coordination, l’appui technique et la formation.
♦ Distributions d’urgence coordonnée des semences et appui techni-
que dans les régions touchées par la tempête tropicale « Hubert » ;
♦ Amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens de subsis-
tance des populations vulnérables affectés par la sécheresse à tra-
vers la production et la multiplication des semences de qualité
déclarée, et la promotion de cultures adaptées ;
♦ Appui à la coordination et promotion de l’Agriculture de conser-
vation à Madagascar ;
♦ Renforcement de la coordination des activités avec les acteurs de
l’aide humanitaire et de développement dans le secteur de la sécu-
rité alimentaire et de l’agriculture au plan national et dans le
Sud malgache ;
♦ Assistance d’urgence face à la recrudescence acridienne dans les
régions Sud de Madagascar à travers le renforcement des capacités
nationales en matière de prospection et lutte, assistance visant à la
bonne gestion des pesticides et évaluation de l’impact des inva-
sions acridiennes et cette campagne de lutte.
Ainsi, plus de 80.000 ménages vulnérables (près de 500,000 person-
nes) ont bénéficié de l’appui de la FAO/CAUR en 2010. La FAO a pu
contribuer à l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et au
renforcement des capacités techniques et organisationnelles des
paysans.

Plan de travail annuel pour 2011


♦ La poursuite des activités relatives à la lutte antiacridienne de- produits de qualité. Par ailleurs, le développement de l’élevage
meure l’une des préoccupations majeures de la FAO pour l’année permettra également la sauvegarde de l’espèce ;
2011 étant donné son importance pour la relance de l’agriculture ♦ Comme chaque année, l’appui technique à la Mission d'évalua-
du grand sud du pays ainsi que la répercussion des chocs engen- tion des récoltes et de la sécurité alimentaire à Madagascar
drés par l’invasion sur l’économie nationale. figurera aussi dans la liste des activités à mener pour l’année
♦ Au vu du taux de chômage en constante augmentation suite aux 2011. Il s’agit d’un exercice visant à connaître la disponibilité
pertes d’emplois principalement dans le secteur du textile, des céréalière ainsi que la situation alimentaire au niveau national
interventions seront concentrées dans l’agriculture urbaine et pour aider tous décideurs sur les actions concrètes à entre-
périurbaine pour améliorer aussi bien l’état nutritionnel des mé- prendre ;
nages productrices que la traçabilité des produits offerts sur le ♦ Dans le secteur aquacole, un appui sera effectué dans le cadre
marché ; de la mise à jour de la législation et de la réglementation de
♦ Pour une meilleure gouvernance des filières de production et de l’aquaculture et à la formulation des projets de développement
commerce des bois précieux à Madagascar , un appui allant dans durable de l’aquaculture en milieu rural malgache ;
ce sens est en gestation afin de comprendre le fonctionnement ♦ Des actions sur la promotion de l’Agriculture de conservation
des filières de production et de commerce des bois précieux seront également entreprises afin de partager les connaissan-
(genre Dalbergia: bois de rose, palissandre; genre Diospi- ces en la matière ;
ros:ebene), et en déduire des modes de gouvernance préservant ♦ La FAO/CAUR Madagascar a formulé son Plan d’action pour
mieux la biodiversité et limitant l'illégalité, notamment dans les les trois prochaines années (2011 à 2013). Les objectifs princi-
régions SAVA et Menabe ; paux de ce plan se concentrent sur le lien entre l’urgence, la
♦ Puisqu’on se heurte depuis plusieurs années au déclin de la pro- réhabilitation et la transition vers le développement durable.
duction, la redynamisation des filières blé et soja à Madagascar Cette stratégie est non seulement basée sur l’analyse du
fera aussi l’objet d’un appui de la FAO dont l’objet consiste à contexte sectoriel, mais également sur la prise en compte des
contribuer à définir les objectifs stratégiques prioritaires avec les expériences acquises durant la mise en oeuvre des projets des
actions afférentes à exécuter et orienter les promoteurs poten- années précédentes, l’intégration des leçons apprises et des
tiels vers des projets de promotion des deux filières ; réussites, et à l’extension à plus grande échelle des projets
♦ Un projet visant à développer l’élevage d’escargots géants sui- pilotes et autres travaux de recherche/action interne comme
vant une méthode adaptée en milieu paysan malgache est aussi externes qui ont obtenu des résultats probants. Un accent
en préparatif. Il a pour but de transformer la cueillette d’escar- particulier sera porté sur la méthodologie de ciblage des béné-
gots en élevage rationnel afin d’une part, d’aider au maximum les ficiaires, à partir de critères de vulnérabilité validés ; sur l’ap-
éleveurs pour que cette activité devienne une source de revenus pui à la coordination des actions humanitaires et de dévelop-
sûrs et contribue à la sécurité alimentaire, et d’autre part, de pement dans le secteur de la sécurité alimentaire et de l’agri-
satisfaire les besoins des marchés intérieurs qu’extérieurs en culture ; et sur la gestion de l’information afin de renforcer
l’efficacité, l’efficience et la transparence des activités.
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ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL
Préserver la qualité et la quantité des emplois à
Madagascar
Un objectif : Préserver l’emploi et les outils de production par le dialogue social
La crise sociopolitique qui a per- la préservation de leur compéti- nouvelles conventions collecti-
duré depuis 2009 a continué à tivité. Ceci a permis aujourd’hui ves au niveau des branches ainsi
porter atteinte à la quantité et à d’aboutir à des résultats signifi- que de nouvelles méthodes de
la qualité de l'emploi et du tra- catifs, notamment la sauvegarde classification professionnelle. Le
vail à Madagascar. Conscients des capacités des entreprises et dialogue social a été ainsi le mo-
des impacts de la crise à long de plusieurs milliers d’emplois teur du maintien de la paix au
terme sur les outils de produc- dans tout le pays. Dans ce cadre, niveau des entreprises depuis
tion et sur l’emploi, les partenai- l’appui à l’élaboration des plans 2009 et jusqu’à maintenant. Les
res sociaux (Employeurs et Tra- stratégiques du GEM et de la entreprises malgaches adhèrent
vailleurs) ont manifesté la volon- Conférence des Travailleurs de de plus en plus aux principes et
té forte d’en limiter les effets en Madagascar (CTM) pour les 4 droits fondamentaux au travail
se fondant sur les valeurs et l’a- prochaines années figurant par- ainsi qu’aux normes internatio-
genda du travail décent promu mi les priorités du BIT renforce- nales du travail, ce qui offre une
par le BIT. Le Groupement des ra la promotion du dialogue so- garantie sur le long terme sur le
Employeurs de Madagascar cial dans le pays. plan de l’amélioration des
(GEM) et le FIVMPAMA ont été conditions de travail et de vie
ainsi soutenus par le BIT dans le Pour le secteur des entreprises des travailleurs malgaches.
cadre de l’élaboration d’un sché- franches en particulier, le Grou- L’emploi jouera ainsi son rôle de
ma stratégique pour la relance de pement des Entreprises Fran- répartiteur des fruits de la crois-
l’économie en 2010. Aujourd’hui, ches et Partenaires (GEFP) et la sance pour une véritable lutte
une enquête nationale et indé- CTM ont, de manière bipartite contre la pauvreté.
pendante sur les effets de la dou- et sous l’impulsion du BIT, réflé-
ble crise économique mondiale chi sur la nécessité d’élaborer de
et politique intérieure est menée
par le BIT et celle-ci va permet-
tre de dégager des pistes de re-
commandations pour la stratégie
future de la promotion de l’em-
ploi à Madagascar.

On doit souligner le maintien,


voire le renforcement du dialo-
gue social régulier et permanent
entre les travailleurs et les em-
ployeurs tant au niveau des orga-
nisations faîtières qu’au niveau
des entreprises. Le BIT a pour-
suivi son appui aux partenaires
sociaux pour les inciter à main-
tenir la productivité des entre-
prises par le dialogue social lié à L’équipe de l’OIT avec les partenaires sociaux

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 8
Un partenariat actif avec le Système des Nations Unies et une cooperation bilateral réussie
pour la mise en oeuvre de l’agenda du travail décent
Le Système des Nations Unies à Madagascar a considé- le travail des enfants, près de 2.650 enfants ont béné-
ré la dimension emploi comme une réponse appropriée ficié en 2010 des appuis en matière de retrait des pires
à la crise, selon la vision stratégique définie en 2010. formes du travail, de scolarisation, de soutien psycho-
C’est dans ce cadre que le BIT, avec les concours du social et de formation professionnelle, et ce grâce à la
PNUD, a appuyé les régions Atsimo Andrefana et Vato- contribution de l’Union Européenne. Le retrait des
vavy Fitovinany à se doter en 2009/2010 d’une stratégie enfants des pires formes du travail et leur insertion en
opérationnelle pour la promotion de l’emploi. Le milieu éducatif a aussi bénéficié de la contribution de
Royaume de Norvège a également participé à la dyna- la France pour 4.400 enfants bénéficiaires.
mique de construction de salles de classe selon l’appro- La coordination efficace des actions des partenaires
che professionnelle HIMO dans 5 régions du pays et techniques et financiers a permis de toucher les caté-
grâce à laquelle plusieurs milliers d’emplois pour les gories sociales les plus vulnérables avec des résultats
groupes les plus vulnérables ont été créés. plus visibles et plus massifs dans la promotion de la
Toujours dans le domaine de l’éducation considérée justice sociale dans le pays.
comme un déterminant fondamental pour lutter contre

2011 : Une année de renforcement des systèmes et mécanismes existants


Les résultats obtenus depuis 2009 mi les résultats attendus par le BIT
amènent le BIT à renforcer ses actions dans le domaine de l’emploi et du tra-
à Madagascar et à poursuivre la mise vail en 2011. Ces actions seront me-
en œuvre de l’agenda du travail dé- nées conformément aux directives
cent. En effet, les perspectives 2011 se énoncées par le Pacte Mondial pour
fondent essentiellement sur la consoli- l’Emploi de juin 2009 et en synergie
dation et le développement des chan- opérationnelle avec les autres agences
tiers initiés en 2010. Plus particulière- du Système des Nations Unies, com-
ment, le BIT compte appuyer le pays me par le passé, à travers l’UNDAF.
dans deux domaines : la redynamisa-
tion des secteurs générateurs d’emploi La promotion des normes internationa-
et de revenu ainsi que l’amélioration les du travail à travers la formation des Formation professionnelle de jeunes filles retirées
des pires formes du travail des enfants
de la productivité des entreprises et magistrats et des inspecteurs du travail
de la qualité des emplois. se trouve aussi au centre des actions du
BIT en 2011. Il en est de même pour le
La stimulation du marché du travail à renforcement de l’appui en faveur de la
travers des mécanismes de salons ré- promotion des principes et droits fonda-
gions de l’emploi et de l’entrepreneu- mentaux au travail.
riat des jeunes, l’emploi massif des
groupes vulnérables par le biais de Enfin, la promotion de l’agenda du tra-
l’approche HIMO, la réinsertion des vail décent à Madagascar devrait connaî-
enfants et des jeunes dans le système tre une étape décisive en 2011 avec la
éducatif et de formation profession- signature du programme par pays sur le
nelle, la disponibilité d’information travail décent fondé pour beaucoup sur
économique en faveur des entreprises, l’emploi des jeunes, s’il est permis d’es-
l’auto-prise en charge des travailleurs pérer que les conditions soient réunies
liée à l’efficacité croissante des syndi- pour aller de l’avant en vue d’une paix Réhabilitation d’une piste en terre par la méthode
cats qui les représentent figurent par- sociale durable. HIMO

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 9
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE

Réalisations de 2010
Pour la réalisation des objectifs mentionnés dans son Plan de Travail 2010-2011, axés sur le bien – être de la population malaga-
sy, l’OMS collabore avec plusieurs partenaires multilatéraux, bilatéraux, nationaux, et locaux. En 2010, des réalisations majeu-
res ont pu être enregistrées, grâce à la participation des acteurs de la santé à tous les niveaux, en partant de la base, jusqu’au
niveau central. Dans ce numéro, nous citerons certaines d’entre elles.

Renforcement du système de santé


♦ Une feuille de route du 2ème semestre pour le secteur de la san-
té a été élaborée avec les partenaires techniques et financiers,
afin de servir d’orientation stratégique aux activités de protec-
tion de la santé des populations. Parallèlement, l’OMS a fourni
un appui technique pour le renforcement du système d’infor-
mation sanitaire.
♦ Dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration d’Alger en
matière de recherche sur la santé, l’OMS a contribué au déve-
loppement des protocoles de recherche sur les systèmes de
santé, et notamment à l’Analyse Situationnelle et Estimation
des Besoins dans le domaine de l’environnement et de la santé.

Santé de la mère et de l’enfant


♦ Comme chaque année, le Système des Nations – Unies, à travers l’OMS, l’UNFPA
et l’UNICEF, a contribué à la réalisation des éditions de la Semaine de la Santé de
la Mère et de l’Enfant. L’édition d’octobre 2010 a été couplée à la campagne de
vaccination contre la rougeole.
♦ En matière de santé maternelle et néonatale, l’OMS a apporté son appui technique
dans la mise en oeuvre des recommandations de l’évaluation des soins obstétri-
caux et néonatals d’urgence, notamment la mise en œuvre de l’audit des décès
maternels.
♦ Concernant la santé de l’enfant, des activités de renforcement des compétences
des agents de santé sur le suivi de croissance selon les nouvelles normes de l’OMS,
ont été réalisées dans la Capitale et dans les districts de la région d’Atsinanana.
♦ Le renforcement de la protection des enfants contre les maladies évitables par la
vaccination et leur surveillance a reçu un appui spécifique de l’OMS, y compris
l’investigation des épidémies suspectes telles que la rougeole.

Lutte contre les maladies


♦ L’année 2010 a été marquée par le renforcement des activités de préven-
tion et de lutte contre la grippe A H1N1. C’est ainsi que l’OMS a financé
la réalisation d’une campagne nationale de vaccination contre ce virus,
ciblant notamment les personnels de santé et les femmes enceintes.
♦ L’OMS, en collaboration avec la Principauté de Monaco, a financé la
réalisation de la campagne de distribution universelle de moustiquaires
à imprégnation durable dans le district de Sainte – Marie. Un accord de
coopération signé entre les deux parties, et le Ministère chargé de la
Santé, a également permis la fonctionnalité du Centre National de Lutte
contre le paludisme en 2010.
♦ Dans le domaine de la lutte contre les maladies non transmissibles,
l’OMS a fourni un appui technique pour l’élaboration de la stratégie de
prise en charge des incapacités physiques, pour l’élaboration de la poli-
tique nationale de lutte contre les cancers, et pour l’élaboration de la
politique nationale de lutte antitabac.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 0
Perspectives pour 2011
Les perspectives pour l’année 2011 sont définies suivant les priorités identifiées, à partir du suivi et de l’évaluation
des réalisations de 2010. En voici les principales :

Renforcement du système de santé


♦ Afin d’assurer le financement des activités de santé, l’OMS contribue-
ra au renforcement des capacités nationales sur la gestion financière
et économique, et en économie de la santé.
♦ L'OMS apportera sa contribution à l'élaboration du cadre de politique
de Développement des Ressources Humaines et de son plan stratégi-
que, ainsi qu'à la continuation de la mise en place de l'Observatoire
des Ressources Humaines en Santé, initié en 2009.
♦ L’OMS fournira un appui technique et financier pour la réalisation
d’une recherche sur les déterminants de la santé à Madagascar. La
politique nationale de lutte contre l’alcool devrait aussi être disponi-
ble avant la fin de cette année.

Santé de la mère et de l’enfant


♦ Au vu des statistiques inquiétantes sur la mortalité maternelle à Madagas-
car, la mobilisation de ressources reste fondamentale pour le pays. Aussi
l’OMS renforcera le plaidoyer en matière de Santé de la reproduction.
♦ En ce qui concerne le Programme Elargi de Vaccination, l’OMS appuiera la
mise en oeuvre des stratégies efficaces visant la réduction du nombre d’en-
fants non vaccinés dans des districts ciblés. Le renforcement des performan-
ces de la surveillance des maladies évitables par la vaccination, notamment
la rougeole et la poliomyélite, recueillera une attention soutenue.
♦ Le renforcement des compétences des agents de santé sur le suivi de crois-
sance, selon les nouvelles normes de l’OMS, devrait être mis à l’échelle à
partir de cette année.

Lutte contre les maladies


♦ Dans le cadre du programme de lutte contre le VIH et le SIDA, l’OMS
contribuera à l’élaboration de la Politique Nationale de continuum de soins
des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH), et à l’enquête comportementa-
le et biologique auprès des populations cibles (MSM, UDI, TDS, Jeunes,
Militaires).
♦ En matière de lutte contre les maladies non transmissibles, elle travaillera
avec la Principauté de Monaco et le Ministère chargé de la Santé pour l’o-
pérationnalisation des activités de lutte contre la drépanocytose.
♦ Un plan national de contingence à la préparation et à la réponse aux pan-
démies et épidémies majeures sera élaboré avec d’autres partenaires en san-
té.
♦ Concernant le Programme de lutte contre le paludisme, une revue du Pro-
gramme est prévue durant le premier semestre de cette année, ainsi que
l’enquête MIS (Malaria Indicator Survey). Le rapport de progrès et d’im-
pact du Partenariat « Faire Reculer le Paludisme » devrait être disponible
avant la fin de cette année. L’OMS participera activement à toutes ces acti-
vités.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 1
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL

Réalisations de 2010
Programme régional pour la promotion des investissements en Afrique
L’ONUDI et l’AfriPANet (Réseau des Agences Afri- présentation des premiers résultats de l’enquête au-
caines de Promotion de l’Investissement) ont lancé près des investisseurs a été réalisée par l’équipe tech-
le Programme Régional pour la promotion des In- nique de l’ONUDI. Parmi les participants provenant
vestissements en Afrique dans une vingtaine de pays du secteur privé, deux directeurs généraux d’entrepri-
africains, y compris Madagascar. Ce programme ses malgaches ont été invités au forum afin de donner
s’articule autour de quatre activités principales ; leur point de vue et d’assurer la mise en place d’une
enquête auprès des investisseurs, création de la Pla- plateforme de suivi et de gestion des investissements
teforme de suivi et de gestion des investissements, qui réponde aux besoins des entreprises. L’AfriPA-
renforcement des capacités des institutions nationa- Net (dont Madagascar est membre à travers l’Econo-
les et régionales et mise en place de la Bourse de mic Development Board of Madagascar) a profité de
Sous-traitance et de Partenariat. L’objectif final du l’organisation de ce forum pour définir ses activités à
programme est de fournir aux pays Africains des venir.
outils performants pour la Promotion des investisse- A Madagascar, environ 250 enquêtes auprès des in-
ments et l’attrait des IDE (Investissements directs vestisseurs ont été réalisées. Elles feront l’objet d’un
étrangers). rapport final publié dans le premier semestre 2011.
Lors du Quatrième Business Forum entre l'UE et
l'UA à Tripoli en Lybie en fin novembre 2010, une Durée du projet : 2009-2011
Décaissement 2010 : 1.450.000 USD - régional

Renforcement des capacités de l’EDBM (Economic Development


Board of Madagascar)
Le projet OSEC/ONUDI de renforcement de ments à travers le logiciel nommé COMFAR a été
l’EDBM, vise à relancer l’insertion économi- fournie à leur personnel. Une sélection de projets
que internationale des entreprises du pays, à a été effectuée, suivie d’une promotion en Europe,
susciter les investissements locaux, les In- en Asie et dans les pays de la Commission de
vestissements Direct Etranger (IDE), les co- l’Océan Indien.
investissements et les partenariats d’entre- Grâce au réseau ITPO de l’ONUDI, ainsi que d’au-
prises, en attirant les capitaux et le savoir- tres structures comme l’Osec en Suisse, l’EDBM a
faire d’entreprises étrangères ainsi que de la bénéficié de son introduction dans les réseaux
diaspora de Madagascar. Dans ce but, une internationaux.
stratégie de promotion des investissements
a été élaborée par l’EDBM, une formation Durée du projet : 2009-2011
pour la sélection de projets d’investisse- Budget total : 173.000 USD

Nouvelles perspectives 2011


Elimination des POP (Polluants Organiques Persistants) en Afrique
Dans le cadre de la mise en application de la Convention de Stockholm sur l’élimination
des Polluants Organiques Persistants (POPs), l’ONUDI a développé une approche inté-
grée pour le continent africain. Madagascar va pouvoir bénéficier de ce programme co-
financé par le Fonds Mondial pour l’Environnement (Global Fund for Environnment –
GEF). La réalisation est prévue à partir de cette année 2011 et consistera à :
♦ Faire l’inventaire complémentaire des POP à Madagascar;
♦ Renforcer les capacités de gestion des POP ;
♦ Surveiller les POP dans l’environnement et
♦ Informer et sensibiliser sur les risques liés
aux POP. Durée du projet : 2010 -2015
Budget à mobiliser : à définir
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 2
Initiative pour le développement de l’agrobusiness et des agro- Electrification rurale par le développe-
industries en Afrique (ID3A) – Volet Madagascar (ONUDI-FAO- ment de petites centrales hydro-
FIDA) électriques
L’Initiative vise à doter l’Afrique d’un secteur agricole qui, d’ici à 2020,
comprendra des chaînes de valeurs agricoles à forte valeur ajoutée, qui Face à la question prioritaire du changement
établiront un lien efficace entre les petits et moyens producteurs agricoles climatique d’une part et d’autre part, du manque
et les marchés, assureront une offre de denrées alimentaires, de fibres, de d’apport en électricité qui entrave le développe-
fourrages et de produits combustibles de qualité, contribueront à relever ment économique et social de Madagascar, l’O-
les revenus des agriculteurs, utiliseront les ressources naturelles de maniè- NUDI a formulé des propositions de projet d’é-
re durable et généreront plus d’emplois de qualité. lectrification rural par l’énergie hydraulique et la
Le principal objectif de l’Initiative ID3A est d’accroître les flux d’investis- biomasse.
sement du secteur privé vers le secteur agricole africain, en mobilisant des
ressources pour le développement de l’agrobusiness et des agro-industries Composantes du projet :
auprès des systèmes financiers nationaux et internationaux. Elle supporte- ♦ Renforcement des capacités humaines et insti-
ra un effort bien coordonné des gouvernements africains, des organismes tutionnelles en collaboration avec l’Ecole Supé-
rieure Polytechnique d’Antananarivo : (i) For-
régionaux, des organismes des Nations Unies et autres organisations in-
mation en identification, formulation et élabo-
ternationales ainsi que du secteur privé visant à échanger les connaissan- ration des projets hydroélectriques, installa-
ces et à harmoniser les programmes de manière à susciter des synergies, tion et maintenance des équipements électri-
éviter la dispersion des efforts et accroître l’impact sur le développement. ques, exploitation de cette énergie électrique
Elle soutiendra aussi un programme d’investissement qui augmentera sen- propre pour la création de PMI/PME pour le
siblement la part des produits agricoles africains transformés en produits développement économique local ; (ii) Identifi-
différenciés à forte valeur ajoutée, de sorte qu’en 2020, plus de 50 % des cation, formulation de projet MDP
produits alimentaires du continent vendus sur les marchés locaux et na- (Mécanisme pour le Développement Propre),
tionaux soient des produits transformés. définition de la situation de référence et de
A Madagascar, deux missions ont été organisées pour la préparation et la quantification des réductions d’émissions de
GES (Gaz à effet de serre) ;
mise en place du programme : recueil de données, analyse et rédaction du
♦ Réalisation des centrales hydroélectriques
document de projet. dans 12 communes rurales : (i) Petites centra-
les hydroélectriques de 1200Kw à Bemarivo
Environnement – Plan de Gestion d’Elimination Progressive des Mampikony et 800Kw à Anjingo Antsohihy en
HCFCs (PGEH) collaboration avec l’ADER et la Société Géné-
rale de Bergé (S.G. Bergé) ; (ii) Pico centrales
L’ONUDI est l’une des agences d’exécution mandatées pour assister les gou- hydroélectriques de puissance entre 10 à 50Kw
vernements à exécuter les conventions et les accords environnementaux qu’ils dans 10 communes rurales en collaboration
ratifient, tels que la convention de Stockholm et le Protocole de Montréal. avec l’ADER et les communautés bénéficiaires.
Les hydro chlorofluorocarbones (HCFC) sont des gaz utilisés dans la réfrigé- ♦ Mise en place d’une unité de fabrication locale
ration, la climatisation ou le secteur des « mousses ». Ils ont été élaborés prin- des turbines en collaboration avec le Lycée
cipalement pour se substituer aux CFC, d’ores et déjà interdits par le proto- Technique et Professionnel d’ Alarobia et l’Eco-
cole de Montréal. Bien qu’ils soient moins destructeurs que les CFC, les le Supérieur Polytechnique d’Antananarivo.
HCFC contribuent cependant à l’appauvrissement de l’ozone. Leur durée de
vie dans l’atmosphère varie de 1.4 à 19.5 ans.
En Septembre 2007, les participants à la Conférence des Nations Unies sur la Résultats attendus :
protection de la couche d'ozone, qui se tenait à Montréal, ont décidé d’accélé- (i) 12 communes rurales électrifiées (CSBII, éco-
rer le calendrier d’élimination des HCFC de 10 ans. Le tableau ci-dessous les, bureaux administratifs, pompage de l’eau,
résume ce nouveau calendrier, contenant des coupes effectives en 2013 déjà. agriculture, … ; (ii) 85 000 familles auront accès à
Madagascar, qui avait respecté le calendrier d’élimination des gaz CFC, a pu l’électricité ; (iii) 1000 emplois temporaires et 90
bénéficier de financement du Fonds Multilatéral sur la mise en œuvre du Pro- emplois permanents seront créés ; (iv) 3500 ton-
tocole de Montréal. nes d’émission de GES seront réduites ; (v) fabri-
En 2010 , l’ONUDI cation de turbines pour les autres projets hy-
a soutenu Mada- droélectriques ; (vi) renforcement de capacités
gascar dans l’ana- (humaines et institutionnelles) développement,
lyse de la consom- élaboration et gestion des projets MDP ;
mation de gaz
HCFC dans le pays Impacts :
et dans la formula-
♦ 9 800 ha de plaine seront irrigués
tion de son Plan
d’élimination des ♦ 87 500 tonnes /an de paddy seront produites
gaz HCFC. La ♦ Différentes petites usines de transformation
phase de mise en ou/et d’ateliers sont créés
œuvre des projets
destinés à éliminer
la consommation
Durée du projet : 2010 -2015
des HCFC s’étendra Budget à mobiliser : 5,3 M USD (GEF)
Durée du projet : 2010 -2015
de 2011 à 2015. Budget à mobiliser : à définir
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 3
PROGRAMME COMMUN DES NATIONS UNIES SUR LE VIH/SIDA

Réalisations de 2010
Implication des populations clés les plus Retraite de l’équipe conjointe d’appui technique
vulnérables (1), particulièrement les per- des Nations Unies sur le VIH et le sida
sonnes vivant avec le VIH (PVVIH) et les
hommes ayant des relations sexuelles avec Suite à la mise à jour du document UNDAF 2008 – 2010
les hommes (HSH) dans la réponse au VIH et et à la revue à mi-parcours du Plan stratégique national
au sida 2007-2012, une retraite de l’équipe conjointe a été organi-
sée le 03 et 04 décembre 2010 à Toamasina afin d’évaluer
L’épidémie du VIH à Madagascar est peu active le plan conjoint 2010, de partager les priorités nationales
mais il persiste des facteurs de risque et de vulné- et les be-
rabilité susceptibles de créer des conditions favo- soins des
rables à une progression de l’épidémie. Il importe popula-
ainsi de placer la prévention au cœur de la répon- tions clés,
se face au VIH en direction des groupes les plus et de déve-
vulnérables. Un appui technique et financier leur lopper un
a été ainsi fourni lors de la restructuration du ré- nouveau
seau national de PVVIH, (Mad’AIDS), et le déve- plan
loppement d’un plan d’action 2011, au cours d’une conjoint
assemblée générale, et lors de la mise en œuvre du des NU
projet d’amélioration de l’accès et de l’utilisation sur le VIH
des services de prévention et de traitement des pour l’an-
IST, du VIH et du sida par le réseau national des née 2011.
HSH (Solidarité des HSH) à Mahajanga, Fiana- Le Plan
rantsoa et Sainte Marie. conjoint
est un ou-
til opéra-
Revue à mi-parcours du Plan d’action de tionnel qui s’intègre dans le programme cadre des Na-
Madagascar 2007-2012 pour une réponse tions Unies pour Madagascar, et qui sera endossé par
efficace aux IST/VIH et sida l’équipe de pays. Le Secrétariat exécutif du CNLS et les
Présidents du réseau national de PVVIH et de HSH ont
A mi-parcours de la période 2007-2012, la revue été conviés pour partager les priorités nationales et les
du plan stratégique national (PSN) a été effectuée besoins des populations les plus vulnérables.
suivant un processus conjoint et participatif et ce,
pour aboutir éventuellement à de nouvelles orien- Journée mondiale du sida, 1er décembre 2010
tations portant tant sur le PSN que les documents
annexes tels que le Plan de suivi & évaluation et La célébration de la Journée Mondiale du sida s’est tenue à
le document de stratégie de réponse auprès des Toamasina. Le thème de l’année était « Droit humains et
populations clés. Le PSN révisé a pris en compte Accès Universel ». L’équipe conjointe des Nations Unies
les nouvelles données épidémiologiques, aussi sur le Sida a tenu un stand pour célébrer la journée du 1er
bien comportementales que biologiques, tout en décembre 2010, en marge de sa retraite.
mettant l’accent sur l’accès universel à la préven-
tion, au traitement, aux soins et soutien, et les
droits humains. L’ONUSIDA/ASAP a fourni son
appui technique et financier à travers un consul-
tant international pour développer le document
de réorientation stratégique 2011-2012. Compte
tenue de la spécificité de la prévalence du VIH à
Madagascar, le focus est porté spécifiquement
vers les groupes les plus vulnérables. Le document
a été validé en octobre 2010. La coordination de
l’ensemble de la revue relevait du Secrétariat Exé-
cutif du Comité National de Lutte contre le VIH/
Sida (SE/CNLS).

(1) Travailleurs de sexe, homme ayant des relations sexuelles avec les
hommes, utilisateurs de drogues injectables, les personnes détenues

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 4
Suivi de la mise en oeuvre de l’Accès Universel
2010 pour la prévention, soins, soutien et traite- Perspectives pour 2011
ment à Madagascar
Appui à la gouvernance pour une réponse nationale
Basé sur les engagements pris au Sommet mondial 2005 et effective contre le VIH et le sida à travers :
au sommet de Gleneagles G8 pour soutenir les pays qui
ont besoin de l’Accès Universel d’ici 2010, le secrétariat de ♦ L’étude sur l’harmonisation et l’alignement (CHAT)
l’ONUSIDA et ses Coparrains projettent de faciliter le en vue d’une réponse effective et coordonnée du VIH ;
processus de l’élargissement vers l'Accès Universel. En se ♦ La mise en œuvre de l'initiative de partenariat de la
basant sur les Objectifs du Millénaire pour le Développe- Commission de l'Océan Indien sur le VIH et le sida ;
ment (OMD) et la déclaration d’engagement d'UNGASS,
♦ La restructuration du Comité National de Lutte
l’élargissement vers l'Accès Universel d’ici 2010 servira de
point médian à réaliser, pour stopper et pour commencer contre le Sida, en vue d’un engagement de haut niveau
à inverser la propagation du VIH/sida d’ici 2015. Ainsi, dans la réponse au sida ;
l’ONUSIDA a fourni son appui technique et financier, en ♦ L’appui au fonctionnement de la Commission Droit et
collaboration étroite avec ses Co-parrains et le Secrétariat VIH ;
Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida, a ♦ La mise en place d’un chaînon essentiel de l’arbre de
faire le suivi de la mise en œuvre de l’Accès Universel 2010 décision entre le Coordonnateur résident et l’équipe
à travers un atelier national réunissant les responsables de pays, à savoir le Groupe Thématique VIH/sida
VIH des régions afin d’identifier les barrières et les recom- composé uniquement de chefs d’agence.
mandations, et un atelier de validation tenu le 30 novem-
bre 2010.
Appui à la fourniture d’informations stratégiques pour
Les principales recommandations retenues sont les sui- guider la politique et l’action de tous les partenaires à
vantes : travers :
♦ Adopter les modalités à « exécution directe », ainsi ♦ Les monographies socioculturelle des zones au niveau
que « paiement direct » à l’endroit des bénéficiaires national mettant en exergue les valeurs positives et
en vue de l’appropriation de la réponse au VIH négatives,
compte tenu de la situation sociopolitique ; ♦ L'analyse des risques et de vulnérabilités étendue au
♦ Etendre l’accessibilité des services de prévention reste du pays,
aux populations clés vulnérables et les PVVIH ; ♦ Les modes de transmission du VIH à Madagascar,
♦ Renforcer la capacité en plaidoyer à tous les niveaux ♦ L’enquête comportementale et biologique des HSH à
d’intervention, en vue de renforcer l’appropriation Madagascar qui est en cours de finalisation.
de la réponse nationale ;
♦ Renforcer le cadre de suivi & évaluation en vue d’as-
surer de la fluidité du circuit des informations à dif- Appui continu à la mobilisation sociale et le dévelop-
férent niveau
pement de partenariat à l’endroit des populations clés les
♦ Renforcer le système de surveillance avec un focus
plus vulnérables, à savoir les travailleurs de sexe ou TDS, les
sur les populations clés vulnérables qui sont les
hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes ou
principaux conducteurs de l’épidémie à Madagas-
HSH, les utilisateurs de drogues injectables ou UDI et les
car ;
PVVIH, en vue de leur participation active à la réponse au VIH.
♦ Permettre une meilleure accessibilité aux informa- Un plaidoyer sera adressé au niveau des grandes industries
tions sur la réponse et le statut de l'épidémie de tous extractives et touristiques pour les impliquer dans la lutte
les niveaux de la réponse ; contre le VIH et le sida.
♦ Renforcer les capacités des acteurs centraux et péri-
phériques en termes d’exploitation et d’utilisation
des données ; La surveillance, le suivi et l’évaluation de l’épidémie à
♦ Mener une étude sur les modes de transmission et travers :
types de réponse par région.
♦ Le renforcement de capacité sur l'évaluation des dé-
Les Droits des populations les plus vulnérables penses nationales sur le VIH/sida (NASA)
♦ Le développement de l'UNGASS 2012
face au VIH/sida
Un plaidoyer sur les Droits des populations les plus Appui continu à la mobilisation de ressources à l’appui
vulnérables, à l’endroit des journalistes de Madagascar, d’une riposte efficace sous régionale à travers :
a été réalisé par l’UNICEF avec l’appui de l’ONUSIDA, ♦ La mise en place d’un « forum de haut niveau » incluant les
en septembre 2010. Environ, 33 professionnels de la partenaires au développement , les Ministres des Affaires
radio et d’étudiants en journalisme, issus de plusieurs Etrangères et de la Santé, les Coordonnateurs résidents du
régions de Madagascar, ont pu bénéficier de la sensibi- Système des Nations Unies ;
lisation/information. Cette mini-session a permis aux ♦ L’élaboration d’un projet sous-régional COI focalisé sur
journalistes de connaître l’épidémie du VIH, particuliè-
les populations les plus vulnérables au VIH à soumet-
rement les problématiques des populations clés, et les
droits de ces populations face au VIH et au sida. tre aux différents bailleurs dont le Fonds Mondial.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 5
PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL
A Madagascar, le PAM met en œuvre deux projets selon cinq objectifs stratégiques :
1. Sauver des vies et protéger les moyens de subsistance dans des situations d’urgence ;
2. Prévenir la faim aigue et investir dans la préparation aux catastrophes / l’atténuation de leurs
effets ;
3. Remettre sur pied les communautés et reconstituer leurs moyens de subsistance après un
conflit ou une catastrophe ;
4. Réduire la faim chronique et la dénutrition ;
5. Renforcer la capacité des pays à lutter contre la faim.

Le PAM travaille avec les services techniques des différents ministères et les structures spécialisées
(Office National de Nutrition, Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes), les au-
tres Agences des Nations Unies (FAO, UNICEF, UNFPA) et les ONG et Associations locales et inter-
nationales.

Le PAM a mis en place un Bureau Central à Antananarivo, deux Sous Bureaux respectivement à Am-
bovombe et Toliara, des magasins de vivres à Toliara, Ampanihy, Amboasary et des antennes à Bekily,
Beloha, Tsihombe.

Les activités du PAM à Madagascar sont centrées autour de deux principaux programmes : un pro-
gramme de développement et un programme de secours et de redressement.

Les activités du PAM à Madagascar


I – Le programme de développement (Country Programme 2005 – 2011)
1. Le programme d’Appui à l’édu- PAM en collabo-
cation de base contribue à ré- ration avec son
duire la faim immédiate chez Partenaire CA-
les élèves et à augmenter le taux RE a assisté
de fréquentation scolaire via les 60.000 person-
cantines. En 2010, le PAM a nes dans le sud
ciblé 218.000 bénéficiaires et a avec près de
distribué via ses partenaires 2.200 tonnes de
près de 5.200 tonnes de nourri- vivres, à travers
ture (céréales, légumineuses, des activités de
huile) dans le sud et en milieux Vivres Contre
urbains défavorisés. En 2011, le Actifs. En 2011,
PAM vise 235.000 bénéficiaires. le PAM cible
40.000 bénéficiaires via des
2. Le programme de Sécurité ali- activités environnementales.
mentaire, mitigation des effets allaitantes et enfants ont bé-
des catastrophes naturelles et 3. Le programme d’Appui à la lut- néficié de la supplémentation
protection de l’environnement te contre la malnutrition cible nutritionnelle et 12.000 mala-
contribue à améliorer la capaci- les femmes enceintes/allaitantes des de la tuberculose ont été
té des communautés vulnéra- et enfants de 6–24 mois dans le assistés dans le Sud et en mi-
bles à subvenir à leurs besoins Sud via une supplémentation lieux urbains défavorisés. En
alimentaires à travers la cons- nutritionnelle, et fournit un 2011, le programme cible
truction ou réhabilitation d’ac- appoint nutritionnel aux per- 52.000 femmes enceintes/
tifs communautaires (pistes, sonnes en traitement de la tu- allaitantes et enfants de 6 à
barrages de rétention d’eau, berculose afin d’encourager leur 24 mois et 8.000 malades de
canaux d’irrigation, systèmes de adhérence au traitement . En la tuberculose.
captage d’eau …). En 2010, Le 2010, 98.000 femmes enceintes/

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 6
II – Le programme de secours et de redressement (Protracted Relief and Recovery Operations
2010 – 2012)
Ce programme d’assistance alimentaire
d’urgence s’adresse d’une part aux popula-
tions vulnérables des communes en insé-
curité alimentaire causée par la sécheresse
dans le Sud, et d’autre part aux popula-
tions vulnérables des zones à risque dont
la sécurité alimentaire est fragilisée par le
passage des cyclones et inondations.

Dans le Sud, le PAM utilise les données


d’un système de veille de la situation ali-
mentaire et nutritionnelle (Système d’A-
lerte Précoce ou SAP) parmi les outils de
ciblage géographique de son assistance.

En 2010, le PAM est intervenu auprès de


200.000 personnes en insécurité alimentaire,
localisées dans 7 districts du Sud. Le PAM
met en oeuvre des activités de Vivres Contre
Travail (VCT) pour réhabiliter les biens com-
munautaires et permettre aux ménages en
insécurité alimentaire de protéger leurs
moyens de subsistance. Le PAM assiste égale-
ment les familles sans force de travail via des
distributions familiales ciblées ; et les enfants
de 6 – 59 mois atteints de malnutrition modé-
rée par des activités de réhabilitation nutri-
tionnelle.

Des programmes innovants


Dans les zones exposées aux risques cycloni- Le PAM travaille sur la mise en oeuvre de programmes innovants en ligne
ques, le PAM prépositionne des vivres dans avec ses objectifs stratégiques 2008 – 2013. Ces initiatives privilégient notam-
les régions les plus isolées, afin de faciliter ment les achats de produits alimentaires sur le marché local, contribuant
l’acheminement immédiat de l’aide après le ainsi au développement de l’agriculture et de l’industrie à Madagascar.
passage d’une catastrophe naturelle. En Achats locaux – A partir de 2009, le PAM a mené deux études de faisabi-
2010, le PAM est intervenu auprès de lité de l’achat local de céréales et de légumineuses et, en collaboration avec le
275.000 personnes affectées par le passage GRET, une étude sur la capacité de production et d’achat local de farine enri-
chie de seconde génération (Corn Soya Blend – CSB + et CSB ++). Suivant les
du cyclone Hubert. En vue de la saison 2011, recommandations, le PAM a acheté localement 3.000 tonnes de maïs, légumi-
le PAM en collaboration avec ses partenaires neuses et CSB en 2010. Pour 2011, l’Organisation prévoit l’achat de 2.000
prépositionne 1.500 tonnes de stock de tonnes de vivres. Un projet conjoint avec le FIDA vise les achats directs au-
près des petits producteurs dans le sud.
contingence.
Fortification alimentaire - Un projet de fortification en poudre de mi-
En 2011, le programme de secours et de re- cronutriments (MNP) des rations des repas scolaires est en cours. A partir de
février 2011, un projet pilote ciblera 1 158 élèves des CISCO d’Ambovombe et
dressement cible 516.000 personnes. Tsihombe avec 13.000 rations de MNP. Cette phase initiale sera accompagnée
d’une étude d’impact.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 7
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
Approche Résultats 2010
Depuis le début de l’année 2009, la
Gouvernance
crise sociopolitique a aggravé la
En matière de gouvernance démocratique, le PNUD a mis en
situation de vulnérabilité du pays
œuvre deux grands programmes et divers projets : d’une part, le
compromettant l’atteinte des OMD.
programme « Droits, Devoirs et Cohésion Sociale » d’autre part, un
L’absence de reconnaissance programme « Gouvernance économique et gestion de l’information
internationale du régime a rendu ».
difficile la poursuite des
programmes de renforcement ♦ En matière de promotion des droits humains, grâce à l’étude
institutionnel et de promotion de la nationale de la situation de l’éducation au respect des droits
bonne gouvernance. humains et du civisme dans les écoles financée par l’UNDEF et
validée en mai 2010, l’Office de l’Education de Masse et du
Face à cette situation, le PNUD Civisme de Madagascar a confectionné des documents de
Madagascar a opté pour l’assistance formation en Droits Humains pour les formateurs et
aux populations les plus vulnérables sensibilisateurs du Ministère de l’Education Nationale. Des
et les plus démunies par des actions outils de communication sur les Droits Humains et le civisme
directes de création d’activités ont été produits spécifiquement pour le grand public. De
génératrices de revenus à travers la même, 2 kits pédagogiques sur les règlements de conflits
mise en place de dispositifs communautaires et la diffusion des droits au niveau
d’information, d’orientation et communautaire ont été élaborés et diffusés à tous les agents
d’accompagnement au niveau local (46) travaillant au sein des cinq cliniques juridiques établies à
et le renforcement des secteurs clés Madagascar. Suite à leur formation, plus de 9000 personnes
pour l’amélioration de l’accès des sont sensibilisées et plus de 6500 cas de litiges
populations aux opportunités communautaires sont traités. Avec l’élaboration de la stratégie
d’emploi et de création de revenus. de pérennisation de ces cliniques, le PNUD envisage son
retrait des cliniques déjà opérationnelles et d’orienter les fonds
vers l’ouverture de nouvelles cliniques juridiques dans d’autres
régions.

♦ En matière de gouvernance de l’aide, une plateforme de gestion


en ligne des aides au développement à Madagascar a été mise
en place. Les données sur les décaissements trimestriels sont
mises à jour régulièrement par les partenaires bilatéraux et
multilatéraux du pays, puis confrontés avec les données issues
du Ministère des Finances et des Ministères sectoriels.
Chaque ministère et partenaire technique et financier dispose
de points focaux pour assurer le suivi de l’initiative. Ceci a
permis de relancer l’élaboration du rapport sur la coopération
au développement synthétisant les données sur l’Aide au
développement dont la dernière édition date de 2000, et qui
sera désormais publié annuellement.

♦ En matière d’aménagement du territoire et d’appui à


l’urbanisation, l’appui du PNUD et de l’UN Habitat a permis
d’élaborer les guides de schéma régional d’aménagement du
territoire et de schéma d’aménagement communal et d’autres
outils d’information sur le code de l’urbanisme.

Réduction de la pauvreté
Les activités visent à répondre directement aux préoccupations
des populations en matière d’emplois et de création de revenus
tout en considérant le concept de genre:

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 8
duction de techniques culturales intensives, de nou-
velles variétés rizicoles et d’engrais organiques. Ceci
bénéficie à quelques 5000 habitants. Le taux d’accès
à l’eau potable s’est accru de 58%, touchant 4500
bénéficiaires directs.

♦ En matière de lutte contre le SIDA, les 22 régions


disposent de Task Force Régionaux. Les « three ones
» ont été soutenus à travers la contribution à l’évalua-
tion à mi-parcours du Plan Stratégique National, le
soutien au processus de planification nationale, l’ef-
fectivité de la coordination multisectorielle et la dis-
ponibilité d’information depuis les régions. La décen-
tralisation de la gestion de la réponse été dynamisée,
par la mise à disposition d’outils adaptés et le renfor-
cement des capacités des dispositifs existants.

Energie et environnement
♦ Le PNUD et le GEF ont essentiellement appuyé le
♦ 4 dispositifs d’information, d’orientation et d’accompagne- développement des filières durables dans et autour
ment sont en cours de mise en place au niveau de quatre des zones de conservation ciblées. L'utilisation de
communes rurales et urbaines ciblées: Antananarivo, Ma- nouvelles techniques de pêche, respectueuses de l'en-
hitsy, Toliara, St Augustin, et permettront à partir de fé- vironnement a permis d'accroître et de varier les pri-
vrier 2011 de servir 5000 familles par an. ses des pêcheurs ; la pratique de la vannerie par les
associations des femmes leur permet d'améliorer le
♦ La base de données du secteur de la Microfinance est mise revenu des ménages dans les zones d’appui à 4 aires
en place et opérationnelle au niveau de la Coordination protégées gérées par Madagascar National Parks si-
nationale de la Microfinance (CNMF). Une partie de la tuées dans la zone nord-ouest et la zone sud-ouest de
base de données est destinée au grand public, l’autre par- Madagascar.
tie, accessible à travers un code fourni par la CNMF, est
destinée aux opérateurs et partenaires. l’Association Pro- ♦ En matière de développement d’activités génératrices
fessionnelle unique des Institutions Financières de Micro- de revenus favorables à la préservation de la biodiver-
finance est créée, outillée et opérationnelle. sité, avec les communautés à Anjozorobe, 50 Certifi-
cats fonciers sont délivrés dans les communes de
♦ 4 réseaux de maintenance des points d’eau ont été mis en Mangalaza et d’Ambalamarina. Les 14 Fokontany
place dans 5 Régions (Androy, Anosy, Atsinanana, Anan- (arrondissements) des 2 communes ont leurs Plan
lanjirofo et Sofia). 3 études sur le secteur eau dans le Sud d’Aménagement et de gestion.
(Anosy et Androy) réalisées : projection démographique à
l’horizon 2030, actualisation des connaissances sur les res- ♦ Dans le domaine de l’énergie, la plate-forme nationale
sources en eau, étude de préfaisabilité technique sur le des agro-carburants est en place et tient une réunion
transfert d’eau entre les deux régions ; 2 inventaires sur les régulière. Un guide sur l’Evaluation Stratégique et
systèmes d’approvisionnement en eau potable, les équipe- Social des investissements sur l’Agrocarburant dura-
ments hydrauliques agricoles, ainsi que le diagnostic de ble est disponible.
l’assainissement urbain dans 10 régions du Centre-ouest et
de l’Est. La base de données sur la Gestion intégrée des Prévention de crise et relèvement
ressources en eau (GIRE) et les ressources en eau conte-
nant les informations tirées de ces études a été développée,
pour aider à l’élaboration du schéma directeur national ♦ En matière de réduction des risques et des catastro-
d’aménagement hydraulique. phes, 68 Fokontany sur les 81 que compte la zone
d’intervention du projet disposent de leurs comités
♦ Dans l’Atsimo Atsinanana, 63 groupements de femmes locaux de GRC et de leurs cahiers de charge. 8 outils
sont créés et mobilisés pour bénéficier de l’appui du de réduction des risques et des catastrophes sur 18
PNUD, en terme d’accompagnement, d’organisation et de identifiés ont été testés.
formation, visant leur autonomisation et 26 groupements
de femmes ont été mis en relation avec l’Institution Finan- ♦ Le PNUD a appuyé la mise en place et le démarrage
cière de Microfinance existante pour faciliter leur accès au en février 2010 d’une formation de troisième cycle en
microcrédit et financer la campagne agricole en cours. matière de Gestion des Risques et des Catastrophes à
l’Université d’Antananarivo. La première promotion
♦ Au Village du Millénaire de Sambaina Manjakandriana, la sortira en septembre 2011 et compte 40 étudiants
production rizicole a pu s’accroitre de 60% après l’intro- dont 15 femmes.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 1 9
Perspectives 2011

Le PNUD Madagascar réorganise ses activités en 3 grands programmes et diverses composantes :

Moyens de subsistance durables et lutte contre la pauvreté


Les activités répondront directement aux préoccupations des
populations en matière d’emplois et de création de revenus.

Ce programme comprend des appuis destinés à améliorer la


qualité et l’accessibilité des populations aux services de
microfinance, de formation. Il appuie l’accès des entreprises aux
marchés. Il renforce la capacité en matière de gestion des
ressources en eau.

Droits, devoirs et cohésion sociale

Le programme traite des questions relatives aux droits


humains auxquels sont confrontées les populations.

En même temps, il vise à les sensibiliser sur leurs devoirs de


citoyens. En ligne avec le contexte socio-politique que
connaît le pays, il comprend une sous-composante orientée
vers la cohésion sociale, la gestion et la prévention des
conflits.

Gouvernance économique et gestion de l’information

Le Programme contribue à la production d’informations


visant à éclairer les décisions des parties prenantes au
développement et à permettre une meilleure élaboration des
stratégies et politiques de développement au niveau
national et au niveau régional. Il est orienté essentiellement
vers la collecte, l’analyse et le stockage d’informations
sociales et économiques, nécessaires au suivi de l’économie
et à la planification stratégique.

Les autres composantes

♦ Un ensemble de projets orientés vers la gestion durable de l’environnement,

♦ Des projets financés sur d’autres ressources mobilisées en dehors des ressources régulières du PNUD.

♦ Une composante dont la mise en œuvre dépendra de la mise en place d’une transition consensuelle,
destinée à appuyer les institutions qui en seraient issues et les élections.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 0
Orientations des activités pour 2011

Cibles
Afin d’aider le pays à faire face aux effets des diverses crises et de préserver les acquis relatifs à l’atteinte
des Objectifs du Millénaire pour le Développement, les programmes et activités appuyés par le PNUD à
Madagascar sont orientés directement en faveur des populations vulnérables.

Partenaires de mise en oeuvre


La mise en œuvre opérationnelle des programmes et projets du PNUD est confiée pour l’essentiel à des prestataires
de services choisis sur la base de leur compétence et leurs expériences.
Ces prestataires de services peuvent être:
• des organisations de la société civile nationales et internationales,
• des institutions du secteur privé,
Selon la portée de leur mission, ils travailleront en relation avec les directions techniques concernées et les autorités
locales et ce, dans l’esprit de neutralité des Nations Unies.
Le PNUD travaille également avec les jeunes et les médias.

Zones d’intervention
Le PNUD cible le niveau national à travers ces renforcements de capacité en matière de politiques et des stratégies
socio-économiques. Il mène ses interventions de terrain: à Antananarivo (dans la commune urbaine d’Antananarivo,
la commune rurale de Mahitsy) ; à Manjakandriana: dans la commune rurale de Sambaina; à Farafangana; à Toliara
(dans la commune urbaine de Toliara I, la commune rurale de St Augustin, dans la localité d’Ambatolily située dans
la commune rurale de Milenaka) ainsi que dans les sites environnementaux de Nosy Be, de Nosy Ve/Androka, de
Lokobe/Tanikely...

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 1
FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION

Réalisations de 2010
L’UNFPA a obtenu en 2010 des réalisations majeures dans chacun des trois domaines de son programme d’assistan-
ce à Madagascar, à savoir :
♦ amélioration de la santé de la reproduction, y compris le VIH/SIDA ;
♦ promotion du genre pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; et
♦ promotion de l’utilisation des données de population dans les politiques et programme de réduction de la
pauvreté (Data for Development).

Amélioration de la santé de la reproduction (SR)


En 2010 l’UNFPA a contribué de manière notoire à maintenir opérationnel le système de santé public malgache
dans le domaine de la SR, malgré la crise politique que traverse le pays. Plus spécifiquement, les actions entreprises
par UNFPA ont convergé vers : (i) l’amélioration de la santé maternelle (OMD5) ; (ii) l’amélioration de la santé
sexuelle et reproductive des adolescents et lutte contre le VIH ; et (iii) la réduction de la vulnérabilité des femmes
et des enfants dans le sud pendant les crises alimentaires.

Amélioration de la santé maternelle et néonatale

L’UNFPA a contribué à assurer la disponibilité de services de


santé maternelle de qualité à travers le renforcement des compé-
tences des prestataires, l’approvisionnement continue et la bon-
ne gestion des contraceptifs et intrants SR (sécurisation des pro-
duits SR), le suivi des cas de décès maternels afin de les réduire,
la bonne planification et coordination des interventions dans le
domaine de la santé maternelle.

Plus spécifiquement, l’UNFPA a renforcé les compétences de 140


personnels de santé en soins obstétricaux et néonataux d’urgen-
ce (SONU) grâce à un nouveau curriculum basé sur les compé-
tences, de plus courte durée et utilisant des mannequins. Et pour
un meilleur suivi des cas de décès maternels afin de les réduire,
l’UNFPA a coordonné l’institutionnalisation de l’audit des décès maternels à Madagascar.

Dans le domaine de la planification et de la veille informationnelle, l’UNFPA a appuyé la révision du plan opéra-
tionnel national chiffré SONU 2010-2012 et l’élaboration de 22 micro-plans SONU pour les 22 régions du pays. Cet
exercice s’est basé sur les résultats d’une enquête nationale SONU réalisée en 2010 sur financement UNFPA et de
l’Enquête Démographique et de Santé de 2009 (EDS). L’UNFPA a également assuré la coordination du groupe
technique de travail sur la santé maternelle et néonatale (H4+) regroupant, entre autres, l’UNFPA, l’UNICEF,
l’OMS, la BM, la JICA, MCHIP/USAID et l’Ambassade de France. L’objectif principal de ce groupe est de maintenir
l’attention constante des partenaires techniques et financiers sur la situation de santé maternelle et néonatale à
Madagascar.

Concernant la sécurisation des produits de Santé de la reproduction l’UNFPA est, depuis 2009, le seul partenaire à
fournir des produits contraceptifs au secteur public à Madagascar.

Amélioration de la santé de la reproduction des adolescents


(SRA) et lutte contre le VIH/SIDA

L’UNFPA a sensibilisé les jeunes sur les questions de santé de la


reproduction par l’implication des chefs religieux, le recours à des
pairs éducateurs et des activités ludiques dans les écoles, places
publiques, marchés et lors des évènements et manifestations. Il a
aussi amélioré leur fréquentation des formations sanitaires pour le
traitement des infections sexuellement transmissibles (IST), la
contraception, etc. à travers la mise en place des centres « Amis
des Jeunes » au niveau des centres de santé de base et des cliniques
privées.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 2
Réduction de la vulnérabilité des femmes et des enfants pendant les crises alimentaires au sud

Face aux crises alimentaires récurrentes qui sévissent dans les régions d’Atsimo Andrefana, Androy et Anosy, dans le sud de
Madagascar, l’UNFPA et le PAM, ont apporté leur réponse au niveau de 15 communes, dans le cadre d’un programme conjoint.
Pour le début de la période de soudure de 2010, leurs interventions ont contribué à la réduction de la vulnérabilité de plus de
8000 femmes en âge de procréer avec un accent sur les femmes enceintes et allaitantes. L’UNFPA leur a fourni un service gratuit
et de qualité de SR avec des mesures d’accompagnement en articles d’hygiène et de dignité et des kits individuels d’accouche-
ment. Après avoir utilisé les services de SR, les femmes enceintes et allaitantes ont bénéficié d’une distribution alimentaire du
PAM pendant 3 mois. Ces activités ont été financées par des fonds mobilisés auprès de Monaco et Andorre pour 5 communes et
par d’autres fonds de l’organisation pour les 10 autres communes.

Promotion du genre (contribution à l’OMD 3)


En 2010 UNFPA a continué à lutter contre les violences basées sur le genre et contre les fistules obstétricales. Les fistules obsté-
tricales sont un traumatisme survenant suite à un accouchement difficile et/ou mal pris en charge et qui se manifeste par une
incontinence permanente entrainant souvent le rejet de la femme affectée par la société.

Lutte contre les violences basées sur le genre (VBG)

L’UNFPA a lutté contre les violences basées sur le genre en 2010 en (i) renforçant
les capacités des leaders traditionnels sur la prévention des VBG, (ii) vulgarisant les
coutumes existantes qui valorisent l’équité de genre et (iii) en appuyant les Centres
d’Écoute et de Conseil Juridique (CECJ) qui viennent en aide aux femmes survivan-
tes de VBG. En 2010, UNFPA a commandité une étude pour l’évaluation des perfor-
mances de ces CECJ et leurs interactions avec les différentes parties prenantes et,
plus généralement, pour l’évaluation des différentes initiatives de réduction et de
suivi des VBG à Madagascar. Les résultats de l’évaluation qui seront disséminés en
2011 serviront à mettre en place un mécanisme intégré de prévention et de réduc-
tion des VBG à Madagascar.

Lutte contre les fistules obstétricales

L’UNFPA a formé des prestataires en réparation des fistules, financé la prise en


charge médicale de 80 femmes porteuses de fistule et pris en charge leur réinser-
tion sociale. L’UNFPA a aussi produit un film documentaire pour sensibiliser les
femmes porteuses de fistule à se faire soigner dans les hôpitaux et pour sensibi-
liser sur les dangers des grossesses précoces, l’une des principales causes des
fistules.

Promotion de l’utilisation des données de population dans les politiques et programmes de lutte
contre la pauvreté (data for development)
Les trois réalisations majeures en 2010 sont : (i) la contribution à la disponibilité et l’accessibilité d’une grande variété de don-
nées de population (données démographiques, de santé, sociales et économiques) ; (ii) la promotion de leur utilisation ; et (iii) la
sensibilisation d’un large public sur les interrelations entre population et développement et leur prise en compte dans les pro-
grammes de développement.

Appui à la disponibilité et à l’accessibilité des données de population

L’UNFPA a appuyé financièrement et techniquement l’Institut National de la


Statistique (INSTAT) à mettre en place un système d’information géographique
(SIG) basé sur les données de la cartographie du Troisième Recensement Général
de la Population et de l’Habitation (RGPH3). En attendant la réalisation du
RGPH3, le SIG est la seule source fournissant des données démographiques, mo-
nographiques et géographiques détaillées sur l’ensemble des localités de Mada-
gascar.

L’UNFPA a également appuyé techniquement et/ou financièrement la réalisation


d’autres opérations de collecte de données : enquêtes de suivi de la vulnérabilité
(McRAM), Enquête périodique auprès des Ménages (EPM) pour le suivi de la
pauvreté et des OMD, l’évaluation des besoins en matière de SONU, l’évaluation
du mécanisme de suivi et de réduction des VBG.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 3
Promotion de l’utilisation des données

Grâce aux efforts de promotion du SIG appuyés par UNFPA, les données du SIG ont été utilisées par des institutions étatiques, plusieurs
agences du SNU, des entreprises du secteur privé et des particuliers dans la conception et la mise en œuvre de divers projets. C’est le cas de la
gestion des risques et catastrophes, de l’aménagement du territoire, de l’électrification rurale et de plusieurs enquêtes sur la santé, la nutrition,
l’éducation, la vulnérabilité, etc.

De même en appuyant la dissémination régionale conjointe des résultats de l’EDS et de l’enquête SONU, l’UNFPA a permis une meilleure ap-
propriation des données au niveau décentralisé et leur utilisation, notamment dans l’élaboration de plans d’actions régionaux sur les SONU.

Sensibilisation sur les interrelations entre population et développement

Afin de sensibiliser les autorités, les responsables des différents départements ministériels, les
techniciens, les ONG, les universitaires et les médias sur les interrelations entre population et
développement et la nécessité d’en tenir compte dans leur travail, l’UNFPA a appuyé la Direc-
tion des Méthodes et de la Planification du
Ministère de l’Économie et de l’Industrie à
organiser une série de conférences-débat sur
le thème Population et Développement. Au cours
des conférences des sujets variés ont été abor-
dés (comme l’impact de la croissance démo-
graphique sur l’environnement).

Les résultats d’études sur la population et développement menées dans les 4 régions de Mela-
ky, Sofia, Sava et Atsimo Atsinanana ont été présentés. De même des séances de porte-ouverte
et des visites guidées ont été organisées pour les établissements scolaires, les associations de
jeunesse, de femmes, etc. dans les 4 régions pour informer le public sur les problématiques
traitées par l’UNFPA.

Perspectives pour 2011


Santé de la reproduction
Ressources Humaines : Appui aux instituts de formation des sages-femmes et appui à l’Association des Sages-femmes ; poursuite de l’appui
au Ministère de la Santé à travers un pool de personnel affecté au niveau central (7 membres de personnel) et régional (deux médecins dans les
régions quick wins et dix médecins dans le cadre du projet BAD/PAEAR).

Maternité à moindre risque : Formation en SONU, sécurisation des intrants pour le SONU, mise en œuvre du plan stratégique national pour
le SONU, mise à l’échelle de l’audit de décès maternel dans les formations sanitaires, mise à l’échelle des leçons apprises du programme sur la
prise en charge des fistules obstétricales.

Sécurisation des Produits pour la SR : Documentation des meilleures pratiques et des leçons apprises, renforcement des capacités en sécuri-
sation des produits de SR et approvisionnement en produits de SR.

Planning familial : sécurisation des contraceptifs, sensibilisation pour augmenter la demande,


campagnes médiatiques et communautaires, intégration de SR et VIH et journée de la Santé de la
mère et de l’enfant.

Urgences humanitaires : renforcement des actions menées vu l’ampleur de l’impact de la sècheres-


se dans le sud afin de réduire l’excès de mortalité maternelle et néonatale que pourrait engendrer la
situation.

Offre de services pour jeunes : mise en place d’un réseau de services en intégrant toutes les struc-
tures pouvant répondre aux besoins des jeunes : infirmeries, dispensaires, maisons de jeunes, cen-
tres d’écoute et de conseil juridique…

Données pour la Planification du développement


Poursuite des appuis techniques aux différentes opérations de collecte des données dans lesquelles l’UNFPA est sollicité, en particulier, le
RGPH3. L’UNFPA appuiera techniquement et financièrement la mise à jour de la cartographie en milieu rural, fera le plaidoyer auprès des
partenaires de Madagascar pour obtenir leur adhésion au processus du recensement, appuiera le gouvernement dans ses efforts de mobilisa-
tion des ressources nécessaires pour la réalisation de l’opération. Si ces efforts aboutissent, l’UNFPA sera également le premier partenaire tech-
nique dans la réalisation du projet.

Genre
♦ Mise en place, conjointement avec le PNUD, l’UNICEF et le HCDH, d’un observatoire des violences sexuelles et basées sur le genre dans
trois sites pilotes : Antananarivo, Diego et Tuléar.
♦ Mise en place d’un réseau des hommes sensibles au genre.
♦ Mise en réseau des structures intervenant sur les violences basées sur le genre et renforcement de leur coordination.
A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 4
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’EDUCATION, LA
SCIENCE ET LA CULTURE
L’UNESCO est intervenu à Madagascar dans quatre domaines : l’Education, les Sciences Exactes,
la Culture et la Communication et information.

En vue de la promotion d’une Education de qualité, l’appui de l’UNESCO a couvert plusieurs


sous-secteurs et volets:

♦ l’éducation préscolaire par le renforcement de capacités de techniciens qui ont participé à un


atelier régional à l’île Maurice dans le cadre du Programme Education de Base en Afrique ;
♦ l’enseignement technique et la formation professionnelle par la préparation d’un programme
de renforcement de capacités qui sera mis en œuvre à partir de 2011 ;
♦ la planification à travers un appui au renforcement du système de statistiques scolaires, et
♦ l’éducation préventive au VIH, à travers une analyse de situation de la réponse du secteur
éducation face au VIH.

Pour les Sciences exactes, l’accent a été mis sur les échanges d’expériences entre scientifiques et
techniciens. Ainsi, une délégation composée d’universitaires et de professionnels malgaches du
secteur eau ont participé à un atelier sur la gestion intégrée des ressources en eaux et le change-
ment climatique aux Comores.

Le Comité malgache sur l’Homme et la Biosphère a été représenté à la réunion du réseau AFRI-
MAB, organisée au Kenya, au cours de laquelle Madagascar a été élu coordonnateur régional pour
l’Afrique de l’Est. L’apport du secteur Culture a quant à lui permis d’appuyer la révision des tex-
tes relatifs à la propriété littéraire et artistique, en partenariat avec l’Office Malgache des Droits
d’Auteurs. En matière de Communication et information, l’appui de l’UNESCO s’est focalisé
sur le renforcement de la formation de formateurs de journalistes à l’Université d’Antananarivo.

Pour les perspectives 2011, les efforts seront axés sur le renforcement des activités commencées
en 2010.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 5
FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE
Face à l’érosion des services sociaux de base,
donner la priorité aux enfants et aux femmes les plus
vulnérables et désavantagés
Volatiana Rafaramalala est assise à l'intérieur du centre communautaire
d'Ankazotoho Anosimahavelona, un quartier de près de 11 000 personnes,
à la périphérie de la capitale de Madagascar, Antananarivo. Volatiana
Rafaramalala a amené avec elle sa fille de six mois, Sanda Anna, pour un
examen, une vaccination et des suppléments de vitamines, offerts dans le
cadre de la Semaine de la santé de la mère et de l'enfant qui, appuyée par
l'UNICEF en partenariat avec l’OMS et l’UNFPA, se déroule tous les
six mois. Son bébé n'a pas reçu de nourriture et a perdu beaucoup de
poids. Le personnel médical a mesuré les bras de Sanda, contrôlé l'élasti-
cité de sa peau et conclu qu'elle souffrait de malnutrition sévère. Volatia-
L’équipe Volatiana Rafaramalala na Rafaramalala a dit que, elle-même, n'avait pas mangé et ne pouvait
et sa fille dans le centre commu- plus produire de lait pour Sanda. « J'ai un gros problème, » confie-t-elle. « Je
nautaire à Ankazotoho Anosima- ne suis pas mariée, j'ai un bébé et je n'ai pas les moyens d'acheter de quoi manger. Je vis
havelona
avec mes parents et ma mère est vraiment malade. » Ce jour-là, le personnel médi-
cal la dirige vers un autre centre pour des examens complémentaires.

Érosion des services sociaux de base


Malheureusement, Volatiana Rafaramalala n'est pas seule dans ce combat mené pour procurer à sa fille les pro-
duits de première nécessité. A Madagascar, la population ne dispose pas de véritable filet de sécurité. L’instabili-
té politique a durement touché les services sociaux, particulièrement les prestations de soins. De plus en plus de
centres de santé ont été obligés de fermer leurs portes, privant les populations locales des prestations qui leur
sont indispensables. Depuis le début de l’instabilité politique, Madagascar a vu une réduction drastique de son
assistance au développement. Le budget affecté au secteur de la santé a vu par exemple, une réduction entre 20 et
30 pour cent par rapport à ce qui a été initialement planifié pour l’année. Cette réduction a eu un impact considé-
rable sur les services spécialisés dans le traitement des cas de malnutrition sévère chez les enfants, et sur la capa-
cité du pays à s’approvisionner en vaccins.
Appuyée par l’UNICEF et d’autres agences du SNU, la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME) ré-
éditée est arrivée à un moment critique pour les mères et enfants les plus vulnérables en 2010. Cette campagne
nationale a permis d’atteindre plus de quatre (4) millions de mères et d’enfants de moins de cinq ans par le biais
d’interventions intégrées pouvant sauver des vies, incluant entre autres, la vaccination, le dépistage de la malnu-
trition et la supplémentation en vitamine A. Une nouvelle approche - intitulée approche urbaine – a également été
introduite pour cette édition, dans le but d’assurer une meilleure couverture dans certaines grandes villes. En
effet, certaines couches de population les plus démunies et les plus désavantagées ne bénéficiaient pas des offres
de services de la Semaine.

Une urgence silencieuse


A plus de mille kilomètres au sud, dans la région Androy on retrouve la mê-
me problématique, mais cette fois-ci, générée par d’autres facteurs. A cause
d'une absence de pluies au bon moment pour permettre aux cultures de croî-
tre, la période de soudure pendant laquelle les réserves existantes de nourri-
ture sont déjà épuisées - est de nouveau prolongée. Les conséquences pour la
population sont graves. Les enfants et les femmes enceintes ou les femmes
allaitantes, affaiblis par une longue période sans nourriture suffisante, sont
particulièrement vulnérables. Armand Laha, Chef du Fokontany de Bevoala-
vo, dans la région Androy, est dépassé par la situation. « La population a un
Une mère et sa fille quittent le cen-
peu d'économies pour acheter de petites quantités [de nourriture] au mar-
tre de sante de Kirimosa, dans le
grand sud après que son enfant ait ché. Ceux qui n'ont pas d'argent mangent du « raketa » [des fruits de cac-
été traite de la malnutrition sévère tus], » dit-il.
Ellya a dix mois et pèse seulement 4,5 kilos. Elle a été admise à l'hôpital
pour malnutrition sévère et a été par la suite diagnostiquée avec la tuberculose. Comme de nombreuses femmes
de cette région, sa mère s'est mariée jeune; elle a eu son premier enfant à l'âge de 15 ans. « Nous avons peur car si nous
ne pouvons pas trouver de quoi manger pour nos enfants, nous risquons qu’ils meurent » dit la mère d'Ellya.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 6
Education pour Tous
Dans le secteur de l’éducation, les
partenaires de l’éducation à Mada- Ce que fait l’UNICEF :
gascar se sont mobilisés pour qu’une
partie des fonds catalytiques (15 mil-
lions USD) soit à titre exceptionnel Santé et nutrition : la mortalité
transférée à l’UNICEF afin d’assurer des enfants de moins de 5 ans a connu
quelques activités urgentes du plan une réduction significative au cours
Éducation Pour Tous, y compris le des dernières années. Le travail de
paiement des subventions des 38 583 l’UNICEF consiste à répondre aux
enseignants FRAM pour la période besoins essentiels de santé des femmes
Les élèves de l’EPP de Soavinandriana, à limitée de janvier à avril 2010. Cette et des enfants les plus vulnérables.
la périphérie de la ville d’Antananarivo, décision a permis à quatre (4) mil-
ont pu poursuivre leurs études
lions d’élèves de poursuivre leur sco-
larisation. En effet, l'allocation de ce fonds a été suspendue en 2009 dans l'at- Éducation : le programme éduca-
tente d'une solution à la crise, acceptée par l’ensemble de la communauté in-
tion de l’UNICEF vise à améliorer
ternationale. « En confiant à titre exceptionnel la gestion d’une partie de ces fonds à l’U-
l’accès de tous les enfants à une édu-
NICEF, les partenaires de l’éducation ont surtout montré leur souci de préserver les élèves
cation de qualité, encourager les fil-
du primaire des conséquences négatives de la crise et d’assurer la sécurisation des fonds à
les, les enfants les plus désavantagés
travers le financement direct aux bénéficiaires » explique Bruno Maes.
et exclus à achever le cycle d’éduca-
Depuis le début de la crise, l’UNICEF a renforcé les mécanismes de suivi de la tion de base.
vulnérabilité des enfants et travaille davantage dans le plaidoyer et la dissé-
mination des résultats aux niveaux national et international pour garantir
que les enfants ne soient pas pris en otage ou oubliés au cours de cette pério- Préparation et réponses aux
de d’incertitude. urgences : l’UNICEF joue un rôle
essentiel dans la préparation et les
réponses aux urgences, et travaille
Priorités aux communautés les plus vulnérables pour aider les communautés à renfor-
« Nous devons trouver tous les moyens pour sauvegarder et protéger les services sociaux de cer leurs capacités à atténuer l’im-
base. Toutes les parties prenantes, nationales et internationales, doivent redoubler d’ef- pact des situations d’urgence et à agir
forts pour atténuer l’impact de l’érosion des services de santé sur les populations les plus rapidement en cas de catastrophes.
vulnérables, incluant les enfants. D’autant plus qu’il est indispensable d’accorder la priori-
té aux communautés les plus pauvres et les plus marginalisées pour atteindre les OMD.
Nous devons recentrer nos efforts et nos investissements en matière de développement afin Protection de l’Enfant : le tra-
de répondre aux besoins urgents des enfants et des familles les plus pauvres et les plus désa- vail de l’UNICEF consiste à renfor-
vantagées », explique Bruno Maes. cer la capacité des collectivités loca-
Outre l’intensification des interventions dans le Sud de Madagascar, l’UNI- les, de la société civile et des institu-
CEF pour cette année 2011 articulera toutes ses actions autour d’une straté- tions nationales pour protéger les
gie fondée sur l’équité. « Dans toutes les régions en développement, la mortalité infan- enfants contre la violence, l'exploita-
tile est nettement plus élevée dans les ménages à revenu faible. Les enfants appartenant aux tion et les abus.
quintiles les plus pauvres de leur société sont également ceux qui risquent le plus de ne pas
avoir accès aux services de santé essentiels, à l'eau potable et à l'assainissement, ainsi qu'à
l'éducation primaire et secondaire », continue-t-il. « Si nous nous contentons des straté- Jeunes et VIH/SIDA : l’UNICEF
gies utilisées jusqu'à présent à l'échelle mondiale pour atteindre les OMD, des milliers d'en- travaille avec les jeunes pour les aider
fants parmi les plus tels désavantagés, vulnérables et marginalisés risquent d'être laissés à créer une plateforme d’expression et
pour compte ». de participation dans la société. Les
L'UNICEF est à pied d’oeuvre à Madagascar pour aider les enfants à survivre
jeunes représentent des personnes clés
et à s'épanouir, dès leur plus jeune âge jusqu'à la fin de l'adolescence. Pre-
mier fournisseur mondial de vaccins aux pays en développement, l'UNICEF pour les initiatives relatives à la san-
soutient la santé et la nutrition des enfants, l'accès à de l'eau potable et à des té de la reproduction et peuvent être
moyens d'assainissement, une éducation de base de qualité pour tous les des agents pour maintenir un taux de
garçons et toutes les filles et la protection des enfants contre l’abus, la vio-
prévalence du VIH/SIDA faible.
lence, l'exploitation sous toutes ses formes et le SIDA. L'UNICEF est financé
par des contributions volontaires de particuliers, d'entreprises, de fonda-
tions et de gouvernements.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 7
Stratégie de communication du système Nations Unies à
Madagascar
La stratégie de communication du système des Nations de la population ; (ii) renforcer la visibilité du système des Na-
Unies à Madagascar a pour objectif général de communiquer tions Unies à travers le partage des expériences réussies en
avec la population, les décideurs malgaches et la communau- matière de respect des Droits Humains et dans l’atteinte des
té internationale sur les réalisations, les défis et les enjeux OMD à Madagascar et (iii) développer des partenariats straté-
majeurs liés au respect des droits humains et à l’atteinte des giques nationaux (réseaux de jeunes, organisations de la société
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). civile, etc.) et renforcer les capacités des médias partenaires.

Les objectifs spécifiques visés consistent à : (i) relever le profil Cette stratégie sera mise en oeuvre grâce à une communication
actuel de Madagascar au niveau international et attirer l’at- interne et externe efficace et adaptée qui privilégie le partage de
tention nationale et internationale sur la vulnérabilité accrue connaissances.

L’Equipe de pays des Nations Unies à Madagascar


BANQUE MONDIALE (Banque Internationale pour la OMS (Organisation Mondiale de la Santé) Tél : +261202330092/3/4—Fax :+261202330042
Reconstruction et le Développement) Dr Yvette Céline Seignon-Kandissounon, E-mail : registry.mg@undp.org
M. Adolfo Brizzi, Country Manager Représentante URL mondial : http://www.undp.org
Rue Andriamifidy L. Razafimanantsoa, Anosy Maison Commune des Nations Unies URL à Madagascar : http://www.snu.mg/pnud
BP 4140 Antananarivo (101) BP 362 Antananarivo (101)
Tél : +261202256000—Fax : +261202233338 Tél : +261202331364/74—Fax : +261202335554 UNESCO (Organisation des Nations Unies pour
E-mail : wbMADAGASCAR@worldbank.org E-mail : rakotoniainac@mg.afro.who.int l'Education, la Science et la Culture)
URL mondial : http://www.worldbank.org URL mondial : http://www.who.org Mme Vibeke Jensen, Directrice et Représentante
URL sur MADAGASCAR : http:// URL sur Madagascar : http://www.who.int/ (basée en Tanzanie)
www.worldbank.org/MADAGASCAR countries/mdg/fr/ Mme Irène Ranaivozanany, Chargée de liaison
Maison Commune des Nations Unies
FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Ali- ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le BP 1348 Antananarivo (101)
mentation et l’Agriculture) Développement Industriel) Tél : +261202330092/3/4—Fax :+261202330042
M. Amadou Moustapha Kamara, Représentant Mme Lorence Ansermet, Représentante E-mail : ji.ranaivozanany@unesco.org
159, Route circulaire, Ankorahotra Bâtiment Ariane V—Zone Galaxy, Andraharo URL mondial : http://www.unesco.org
BP 3971 Antananarivo (101) BP 1348 Antananarivo (101)
Tél : +261 20 2228831/28312—Fax : +261 2022343 88 Tél : +261 202336540 /43—Fax : +261202336545 UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Popula-
E-mail : FAO-MG@fao.org E-mail : office.MADAGASCAR@unido.org tion)
URL mondial : http://www.fao.org URL mondial : http://www.unido.org M. Cheikh Tidiane Cissé, Représentant
M. Jozef Maerien, Représentant adjoint
FIDA (Fonds International de Développement ONUSIDA (Programme Commun des Nations Unies Maison Commune des Nations Unies
Agricole) sur le VIH/SIDA) BP 1348 Antananarivo (101)
M. Benoît Thierry, Chargé de programme (basé à Rome Dr Mamoudou Diallo, Coordonnateur inter-pays Tél : +261202330092/3/4—Fax :+261202330042
Italie) Maison Commune des Nations Unies E-mail : MADAGASCAR.office@unfpa.org
M. Haingo Rakotondratsima, Chargé des opérations BP 1348 Antananarivo (101) URL mondial : http://www.unfpa.org
MAEP Bâtiments Annexe, porte 208 Tél : +261202330092/3/4—Fax :+261202330042 URL sur Madagascar : http://
, Antananarivo (101) E-mail : onusida.mg@undp.org,diallom@unaids.org MADAGASCAR.unfpa.org
Tél : +261202232207—Fax : +261320801203 URL mondial : http://www.unaids.org
E-mail : h.rakotondratsima@ifad.org URL sur Madagascar : http://www.unaids.org/en/ UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance)
Regions_Countries/Countries/MADAGASCAR.asp M. Bruno Maes, Représentant
FMI (Fonds Monétaire International) Maison Commune des Nations Unies
9, Rue Rainitovo, Antsahavola PAM (Programme Alimentaire Mondial) BP 732 Antananarivo (101)
BP 4243 Antananarivo (101) Mme Krystyna Bednarska, Représentant Tél : +261202330092/3/4—Fax :+261202330042
Tél : +261202228935—Fax : +261202229450 Mme Olga Keita, Représentant Adjoint E-mail : antananarivo@unicef.org
E-mail : mramino@imf.org Lot VB 71 GB, Ambatoroka URL mondial : http://www.unicef.org
URL mondial : http://www.imf.org BP 4199 Antananarivo (101) URL sur Madagascar : http://www.unicef.org/
URL sur Madagascar : http://www.imf.org/ Tél : +261202231572/2223291 infobycountry/MADAGASCAR.html
external/country/MDG/index.htm Fax : +261202232299
E-mail : wfp.antananarivo@wfp.org
OIT (Organisation Internationale du Travail) URL mondial : http://www.wfp.org Bureau du Coordonnateur résident (BCR)
M. Christian Ntsay, Représentant
M. Gabriel Djankou, Représentant Adjoint PNUD (Programme des Nations Unies pour le Déve- Mme Viviane Ralimanga,
Maison Commune des Nations Unies loppement) UN Coordination Specialist
Zone Galaxy, Andraharo Mme Fatma Samoura, Coordonnatrice résidente du
BP 683 Antananarivo (101) Système des Nations Unies et Représentante résidente du M. Nirina Haja Andrianjaka,
Tél : +261202330092/3/4—Fax : +261202330087 Monitoring & Evaluation Officer
PNUD
E-mail : antananarivo@ilo.org M. Corneille Agossou, Représentant résident adjoint Mme Janie Ramarosandratana,
URL mondial : http://www.ilo.org Maison Commune des Nations Unies UN Coordination Associate
BP 1348 Antananarivo (101)

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 8
27 janvier Journée internationale dédiée à la mémoire des 15 mai Journée internationale des familles
victimes de l'Holocauste
17 mai Journée mondiale des télécommunications et de
4 février Journée mondiale contre le cancer la société de l'information
Première semai- Semaine mondiale de l’harmonie interconfession- 21 mai Journée mondiale de la diversité culturelle pour le
ne février nelle dialogue et le développement
20 février Journée mondiale de la justice sociale 22 mai Journée internationale de la diversité biologique
21 février Journée internationale de la langue maternelle 25-31 mai Semaine de la solidarité avec les peuples des terri-
8 mars Journée des Nations Unies pour les droits de la toires non autonomes
femme et la paix internationale, ou Journée inter- 29 mai Journée internationale des Casques bleus des
nationale de la femme Nations Unies
20 mars Journée de la langue française aux Nations Unies 31 mai Journée mondiale sans tabac
21 mars Journée internationale pour l'élimination de la
4 juin Journée internationale des enfants victimes inno-
discrimination raciale
centes de l'agression
21-27 mars Semaine de solidarité avec les peuples en lutte
5 juin Journée mondiale de l'environnement
contre le racisme et la discrimination raciale
21 mars Journée mondiale de la poésie 6 juin Journée de la langue russe aux Nations Unies

21 mars Journée internationale du Novruz 8 juin Journée mondiale de l'océan


22 mars Journée mondiale de l'eau 12 juin Journée mondiale contre le travail des enfants
23 mars Journée météorologique mondiale
14 juin Journée mondiale du don de sang
24 mars Journée mondiale de la tuberculose
17 juin Journée mondiale de la lutte contre la désertifica-
24 mars Journée internationale pour le droit à la vérité en tion et la sécheresse
ce qui concerne les violations flagrantes des
20 juin Journée mondiale des réfugiés
droits de l’homme et pour la dignité des victimes
25 mars Journée de solidarité avec les fonctionnaires déte- 23 juin Journée des Nations Unies pour la fonction pu-
nus ou portés disparus blique
25 mars Journée internationale du souvenir des victimes 23 juin Journée internationale des veuves
de l'esclavage et la traite transatlantique
25 juin Journée des gens de mer
2 avril Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme
26 juin Journée internationale pour le soutien aux victi-
4 avril Journée internationale pour la sensibilisation aux
mes de la torture
mines et l'assistance à la lutte antimines
26 juin Journée internationale contre l'abus et le trafic de
7 avril Journée internationale de réflexion sur le génoci- drogues
de au Rwanda
2 juillet Journée internationale des coopératives
7 avril Journée mondiale de la santé
20 avril Journée de la langue chinoise aux Nations Unies 11 juillet Journée mondiale de la population

22 avril Journée internationale de la Terre nourricière 18 juillet Journée internationale Nelson Mandela

23 avril Journée de la langue anglaise aux Nations Unies 1-7 août Semaine mondiale de l'allaitement maternel
23 avril Journée mondiale du livre et du droit d'auteur 9 août Journée internationale des populations autochto-
nes
25 avril Journée mondiale contre le paludisme
12 août Journée internationale de la jeunesse
26 avril Journée mondiale de la propriété intellectuelle
19 août Journée mondiale de l'aide humanitaire
28 avril Journée mondiale pour la sécurité et la santé au
travail
23 août Journée internationale du souvenir de la traite
3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse négrière et de son abolition

8-9 mai Journées du souvenir et de la réconciliation en 26 août Journée de la Namibie


l'honneur des morts de la Seconde guerre mon-
diale 29 août Journée internationale contre les essais nucléaires

9-10 mai Journée mondiale des oiseaux migrateurs 8 septembre Journée internationale de l'alphabétisation

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 2 9
10 septembre Journée mondiale de prévention du suicide 20 novembre Journée de l'industrialisation de l'Afrique
15 septembre Journée internationale de la démocratie 20 novembre Journée mondiale de l'enfance
16 septembre Journée internationale de la protection de la cou- 21 novembre Journée mondiale de la télévision
che d'ozone
25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la
21 septembre Journée internationale de la paix violence à l'égard des femmes
26 septembre Journée mondiale du cœur 29 novembre Journée internationale de solidarité avec le peu-
ple palestinien
27 septembre Journée mondiale du tourisme
1er décembre Journée mondiale de lutte contre le sida
28 septembre Journée mondiale de la rage
2 décembre Journée internationale pour l'abolition de l'escla-
Dernière semai- Journée maritime mondiale vage
ne de septem-
bre 3 décembre Journée internationale des personnes handica-
pées
1er octobre Journée internationale pour les personnes âgées
5 décembre Journée internationale des Volontaires pour le
2 octobre Journée internationale de la non-violence développement économique et social

Premier lundi Journée mondiale de l'habitat 7 décembre Journée de l'aviation civile internationale
d'octobre
9 décembre Journée internationale contre la corruption
4-10 octobre Semaine mondiale de l'espace
10 décembre Journée des droits de l'homme
5 octobre Journée mondiale des enseignants
11 décembre Journée internationale de la montagne
9 octobre Journée mondiale de la poste
18 décembre Journée internationale des migrants
10 octobre Journée mon diale de la santé mentale
18 décembre Journée de la langue arabe aux Nations Unies
12 octobre Journée de la langue espagnole aux Nations
Unies 19 décembre Journée des Nations Unies pour la coopération
Sud-Sud
13 octobre Journée internationale de la prévention des catas-
trophes 20 décembre Journée internationale de la solidarité humaine

Deuxième jeudi Journée mondiale de la vue


d'octobre
15 octobre Journée internationale des femmes rurales

16 octobre Journée mondiale de l'alimentation


17 octobre Journée internationale pour l'élimination de la
pauvreté
20 octobre Journée mondiale de la statistique
24 octobre Journée des Nations Unies

24 octobre Journée mondiale d'information sur le développe-


ment
24-30 octobre Semaine du désarmement
27 octobre Journée mondiale du patrimoine audiovisuel
6-12 novembre Semaine internationale de la science et de la paix
6 novembre Journée internationale pour la prévention de
l'exploitation de l'environnement en temps de
guerre et de conflit armé
10 novembre Journée mondiale de la science au service de la
paix et du développement
14 novembre Journée mondiale du diabète

16 novembre Journée mondiale de la tolérance


17 novembre Journée mondiale de la bronchopneumopathie
chronique obstructive
Troisième jeudi Journée de la philosophie
de novembre
Troisième Journée mondiale du souvenir des victimes des
dimanche de accidents de la route
novembre

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 3 0
Préambule Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les
membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliéna- Article 4
bles constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite
dans le monde. des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'hom- Article 5


me ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels,
de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains inhumains ou dégradants.
seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misè-
re, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme. Article 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité
Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient proté- juridique.
gés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint,
en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression. Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre
relations amicales entre nations. toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre
toute provocation à une telle discrimination.
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont
proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'hom- Article 8
me, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égali- Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions
té des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamen-
résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures taux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
conditions de vie dans une liberté plus grande.
Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coo-
pération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel
Article 10
et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit enten-
due équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et
Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est
impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-
de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engage-
fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
ment.
Article 11
L'Assemblée Générale proclame la présente Déclaration univer-
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée inno-
selle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par cente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au
tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa
tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment
défense lui auront été assurées.
à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de dévelop-
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au mo-
per le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesu- ment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délic-
res progressives d'ordre national et international, la reconnaissance tueux d'après le droit national ou international. De même, il ne
et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au
des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires pla-
moment où l'acte délictueux a été commis.
cés sous leur juridiction.
Article 12
Article premier Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son hon-
droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les neur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la
uns envers les autres dans un esprit de fraternité. loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
Article 2
Article 13
1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les liber-
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa
tés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction au- résidence à l'intérieur d'un Etat.
cune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de reli- 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et
gion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine de revenir dans son pays.
nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation.
Article 14
2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile
politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont
et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.
une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement
indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limita-
fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements
tion quelconque de souveraineté.
contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 3 1
Article 15 Article 24
1. Tout individu a droit à une nationalité. Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés
de changer de nationalité. périodiques.

Article 16 Article 25
1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restric- 1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa
tion quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimen-
marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard tation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour
du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de
2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consente- chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans
ment des futurs époux. les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de
3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a circonstances indépendantes de sa volonté.
droit à la protection de la société et de l'Etat. 2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance
spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors
Article 17 mariage, jouissent de la même protection sociale.
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la
propriété. Article 26
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. 1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite,
au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fonda-
Article 18 mental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études
religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de
conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa convic- leur mérite.
tion seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseigne- 2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité
ment, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et
des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la
Article 19 tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des
implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de Nations Unies pour le maintien de la paix.
chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontiè- 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation
res, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que à donner à leurs enfants.
ce soit.
Article 27
Article 20 1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie cultu-
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association paci- relle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès
fiques. scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association. 2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels
découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique
Article 21 dont il est l'auteur.
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires
publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de Article 28
représentants librement choisis. Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la
aux fonctions publiques de son pays. présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs
publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes Article 29
qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et 1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule
au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
liberté du vote. 2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés,
chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusive-
Article 22 ment en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécuri- libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la mo-
té sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économi- rale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société dé-
ques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre déve- mocratique.
loppement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopéra- 3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contraire-
tion internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources ment aux buts et aux principes des Nations Unies.
de chaque pays.
Article 30
Article 23 Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interpré-
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des tée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu
conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte
contre le chômage. visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour
un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satis-
faisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à
la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens
de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et
de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

A N N E E I I , E D I T I O N S P E C I A L E — F E V R I E R 2 0 1 1 3 2

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