Vous êtes sur la page 1sur 35

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion

Casa

FISCALITE INTERNATIONALE

GFC 5ème Année 2016/2017

My Brahim EL MOUSSAOUI
Plan

Chapitre I- Les Travailleurs Etrangers

Chapitre II : La TVA et les opérations transfrontalières

Chapitre III : Les Régimes Particuliers D’Imposition


CHAPITRE I- LES TRAVAILLEURS ETRANGERS

Les expatriés des sociétés étrangères intervenant au Maroc peuvent être


affectés aux entités représentatives de ces sociétés au Maroc:

soit en qualité de salariés détachés du siège, ou ;


en tant que salariés des entités représentatives de leur siège au Maroc.

Le régime fiscal des rémunérations attribuées à ces expatriés dépend de leur


statut et également des conditions de leur intervention au Maroc. Ce régime
est régi par les conventions fiscales de non double imposition conclues par
le Maroc avec un certain nombre de pays.
CHAPITRE I- LES TRAVAILLEURS ETRANGERS

Cas des expatriés salariés des établissements stables des sociétés


étrangères :
▪ Il s'agit de personnes de nationalité étrangère qui ont conclu un contrat de travail
localement avec des établissements stables au Maroc de sociétés étrangères
(En respect des conditions et formalités requises en cette matière). Cette
relation de travail implique l'enregistrement par les établissements stables des
frais de ce personnel dans leur compte de résultat et qui viennent en diminution
de leur résultat fiscal.
▪ Les rémunérations allouées à ce personnel de nationalité étrangère résident
au Maroc sont soumises à l'impôt sur le revenu (catégorie des revenus
salariaux) selon le régime du barème progressif et les conditions de droit
commun applicables aux salariés résidents. Cette taxation est libératoire de
toute imposition au pays d'origine des personnes concernées.
CHAPITRE I- LES TRAVAILLEURS ETRANGERS

▪ Toutefois, d'après les conventions fiscales susvisées, le pays d'origine peut,


pour la détermination du taux d'imposition applicable à l'ensemble des revenus
perçus par l'expatrié concerné (de sources nationale et étrangère), inclure
dans la base des revenus imposables les rémunérations qui ont été imposées
au pays source mais à condition de procéder à l'imputation de l'impôt afférent
aux rémunérations en question supporté audit pays source.

Cas des expatriés détachés au Maroc


▪ Ces personnes ont généralement un contrat de travail avec le siège des
sociétés étrangères intervenant sur le territoire marocain. En dépit de leur
statut, ces personnes sont passibles à l'IR marocain
✓ dès que la durée de leur séjour au Maroc dépasse 183 jours pendant
l'année civile concernée.

✓ Il en est de même, lorsque la durée de séjour ne dépasse pas six mois,


mais que les rémunérations payées à ce personnel sont supportées par
l'établissement stable qui les déduit de son résultat fiscal imposable.
CHAPITRE I- LES TRAVAILLEURS ETRANGERS

 Exemple:
La société ABC a affecté à son établissement stable au Maroc les personnes suivantes
ayant des statuts spécifiques :
▪ Mr Jean, est le directeur technique local, il a conclu un contrat de travail avec
l'établissement stable agissant pour le compte de son siège pour une durée d‘un
an. Les salaires sont payés à Monsieur Albert par cet établissement stable qui les
enregistre dans ses frais généraux déductibles de la base de l'impôt sur les
sociétés.
▪ Mr Didier, ingénieur est salarié du siège. Il perçoit ses salaires à l'étranger. Durant
l'année civile 2015, Mr Didier s'est séjourné au Maroc pendant 4 mois. Les
rémunérations de cette personne ont été supportées par l'établissement stable qui les
a déduit de sa base imposable à l'IS au titre de l'exercice 2015.
▪ Mr Hervé, directeur financier, a effectué un déplacement de deux mois au Maroc pour
superviser les opérations comptables de l'établissement stable. Les coûts de cette
personne ont été pris en compte pour partie dans les frais de siège imputés à
l'établissement stable.
CHAPITRE I- LES TRAVAILLEURS ETRANGERS

 Mr Jean
▪ Du fait de la résidence au Maroc pendant plus de six mois de cette personne,
salariée localement, les rémunérations payées à ladite personne sont passibles de
l'IR Marocain dans les conditions de droit commun. L'Etat français peut intégrer ces
salaires dans la base globale des revenus imposables de Mr Jean à condition de
procéder à l'imputation de l'impôt marocain.
 Mr Didier
▪ En dépit de la résidence de cette personne au Maroc pendant une durée inférieure à
six mois, et du fait que les salaires de cette personne ont été déduits de la base
imposable de l'établissement stable au Maroc, ces rémunérations sont passibles de
l'IR marocain.
 Mr Hérvé :
▪ Cette personne n'a pas résidé au Maroc pendant une durée plus de six mois, de
même les rémunérations de cette personne ont été prises en compte d'une façon "
indirecte dans les frais de siège qui sont déductibles du résultat fiscal de
l'établissement stable par respect des conditions (Réalité, Attestation fiscale visée
par l’Administration Fiscale étrangère ….). Il en résulte que les rémunérations de Mr
Hérvé ne sont pas imposables au Maroc.
CHAPITRE I- LES TRAVAILLEURS ETRANGERS

Règles applicables en matière sociale

 Principe: revenus salariaux soumis aux cotisations sociales

 Exceptions: salariés expatriés sous conditions prévues par les


conventions bilatérales signés par la CNSS (Cf. note circulaire CNSS)
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS

Le lieu d'imposition à la T.V.A. est défini par les dispositions de l'article 88 du C.G.I
qui prévoient qu' une opération est réputée faite au Maroc :

 s'il s'agit d'une vente lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison
de la marchandise au Maroc ;

 s'il s'agit de toute autre opération lorsque la prestation fournie, le service rendu,
le droit cédé ou l'objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc.

La TVA n’est donc pas visée par les conventions fiscales de non
double imposition
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS

Ventes faites au Maroc aux conditions de livraison au Maroc


Par livraison, il faut entendre la remise effective de la marchandise à l'acheteur.
▪ Sont donc sans influence sur les conditions d'exigibilité de la taxe :
✓ le lieu de conclusion de la vente et le lieu où s'effectue le paiement ;
✓ le lieu où se trouve l'objet au moment de la vente dès lors qu'il est destiné à être livré au Maroc ;
✓ la nature de la monnaie de règlement ;
✓ la nationalité des vendeurs et acheteurs.

▪ Une vente est réputée faite au Maroc lorsque la délivrance de la marchandise est
effectuée sur le territoire marocain.
Pour déterminer si une opération est passible ou non de la T.V.A, il faut combiner la règle
de territorialité avec les dispositions régissant les opérations d’importation et
d’exportation.
▪ A l'importation, et sous réserve de certaines exclusions prévues par les régimes
économiques en douane, la T.V.A. s'applique aux biens importés.
▪ A l'exportation, la loi prévoit expressément l'exonération des produits et services livrés à
l'exportation.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS

Pour les prestations de services, le principe fondamental est constitué par le


lieu d'utilisation et d’exploitation du service

 En principe

▪ le lieu où le service est rendu ou livré n'est pas déterminant.


▪ Il en est de même du lieu de résidence du prestataire ou du bénéficiaire du
service.

 Exemple
▪ Une entreprise marocaine liée par un contrat avec un client situé à l'étranger
pour la réalisation d'études d'ingénierie.
✓ S'agissant de prestations de services réalisées au Maroc et qui sont
exploitées ou utilisées à l'étranger en vertu d'un contrat libellé en devises,
elles sont analysées comme des exportations de services.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS

 Exemple
▪ Centres d’appel
✓ Les prestations de services rendues par des centres d’appel marocains à des
clients situés à l’étranger ne sont pas passibles à la TVA dès lors qu’elles sont
destinées à être utilisées ou exploitées en dehors du territoire marocain.

▪ Etudes
✓ Quel que soit le lieu où sont réalisées les études, celles-ci sont taxables dès
lors qu’elles sont utilisées ou exploitées au Maroc.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS

Cas particuliers
Intérêts de prêts
▪ Les intérêts de prêts réglés par une entreprise installée au Maroc à une entreprise
étrangère domiciliée ou non au Maroc, en rémunération de crédits, sont passibles de
la T.V.A.
▪ La prestation étant considérée avoir été utilisée au Maroc.

Formation
▪ Les dépenses relatives à la formation à l’étranger du personnel d’une entreprise,
constituent un investissement dans le capital humain susceptible d’améliorer le
rendement des employés de l'entreprise et donc d'augmenter sa capacité productive.
▪ Pour cette prestation, le principe fondamental qui détermine son imposition au
Maroc est constitué par l’exploitation et l’utilisation de la formation sur le territoire
marocain.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS

Cas particuliers

 Cession de droits, brevets, marques, locations d'objets


▪ Ces opérations qui concernent principalement l'exploitation de brevets, licences,
permis de recherche, logiciels, licences informatiques ou de marques et la location de
matériel ou de droits de jouissance, sont réputées faites au Maroc, lorsque ces droits
ou objets sont utilisés ou exploités au Maroc.
▪ Ainsi, la location par une entreprise marocaine de matériels dont elle est
propriétaire à l'étranger, à une société étrangère qui ne l'utilise pas au Maroc, ne
constitue pas une opération faite au Maroc.
▪ Par contre, la location par une société étrangère à une société marocaine de
matériels utilisé au Maroc, rend la société étrangère redevable de la taxe.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’EXPORTATION

 Principe: exonération des opérations d’exportation avec droit à déduction


 Au vu des dispositions de l'article 92-I-1° du CGI,
▪ Les produits livrés et les prestations de services rendues à l'exportation, par
les assujettis, sont exonérés de la TVA.
▪ L'exonération s'applique à la dernière vente effectuée et à la dernière prestation de
service rendue sur le territoire du Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de
réaliser l'exportation elle-même.

 Exportation de services
▪ Prestations de services destinées à être exploitées ou utilisées en dehors du
territoire marocain : travaux d'études ou d'expertise ; réalisation de films publicitaires ou autres ;
conseil, marketing, etc.

▪ Les prestations de services portant sur des marchandises exportées effectuées pour le
compte d’entreprises marocaines sont taxables sauf exception (régime d’admission
temporaire ou régime suspensif de TVA)
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’EXPORTATION

Conditions d’exonération

Ventes de biens
▪ Production des titres de transport, récépissés de douane ou autres documents qui
accompagnent les produits exportés.

Exportation de services
▪ Production de la facture établie au nom du client à l'étranger
▪ et des pièces justificatives du règlement en devises
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’EXPORTATION

Régime particulier: régime suspensif de l’art. 94 du CGI


Exportateurs de produits et services: Ils peuvent sur leur demande :
▪ dans la limite du montant du chiffre d'affaires réalisé au cours de l'année
écoulée au titre de leurs opérations d'exportation,
▪ être autorisées à recevoir en suspension de la TVA à l'intérieur, les marchandises,
matières premières, emballages irrécupérables ainsi que les services
nécessaires à la réalisation desdites opérations et susceptibles d'ouvrir droit
à déduction et au remboursement de la TVA
Conditions d’application
▪ Bénéficient de ce régime, les entreprises catégorisées qui remplissent les
conditions prévues par l'article 19 du décret pris pour l'application de la TVA.
▪ Ces entreprises doivent déposer auprès de service local des impôts dont elles
dépendent une demande accompagnée des pièces justifiant l'exportation effective de
biens et services.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’EXPORTATION

Régime particulier: régime suspensif de l’art. 94 du CGI


Modalités d’application :
▪ Etre en situation régulière vis à vis des déclarations et des paiements des impôts,
droits et taxes prévus à l’article 164 du C.G.I,
▪ Présenter une attestation de catégorisation délivrée par l’Administration Fiscale
▪ Justifier du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation au cours de l’année n-1.
▪ Déposer à tout moment de l'année une demande auprès du service local d'assiette
dont dépend la société, accompagnée :
✓ des factures proforma ou tout autre document en tenant lieu, relatives à ses commandes, au fur et à
mesure de leurs besoins réels ;
✓ de la liste des fournisseurs avec l'indication du nom, de la raison ou de la dénomination sociale, de la
profession, de l'adresse et du numéro d'identification attribué par le service local des impôts à chacun
d'eux, de la nature des opérations qu'elles réalisent en qualité d'assujettis à la TVA.
✓ Cette demande doit comporter toutes les indications requises, en particulier le montant du chiffre
d'affaires réalisé l'année précédente au titre des opérations d'exportation, lequel constituera le
montant maximum des achats de biens en suspension de taxe.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’EXPORTATION

Remboursement de la TVA aux exportateurs

Principe : Art. 103 du CGI : le crédit de taxe ne peut aboutir à un remboursement, même partiel,
de la taxe ayant grevé une opération déterminée sauf pour les cas suivants :
✓ Dans le cas d'opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations ou du régime suspensif
prévus aux articles 92 et 94 du C.G.I, si le volume de la taxe due ne permet pas l'imputation
intégrale de la taxe, le surplus est remboursé dans les conditions et selon les modalités définies par
voie réglementaire.

Modalités de remboursement
▪ La demande de remboursement doit être formulée sur ou d’après un imprimé modèle
fourni par l'Administration,
✓ Elle doit être déposée auprès du service local des impôts dont dépend le bénéficiaire à la fin de
chaque trimestre de l’année civile au titre des opérations réalisées au cours du ou des trimestres
écoulés,
✓ Elle doit être accompagnée de la déclaration de chiffre d'affaires visée à l'article 111 du C.G.I et des
pièces justificatives constituant le dossier de remboursement.
▪ Cette demande doit être effectuée dans un délai n’excédant pas l’année suivant le trimestre pour
lequel le remboursement est demandé.
✓ Ainsi, le dépôt de la demande de remboursement de la TVA ouvrant droit à déduction au titre du 1er
trimestre 2016, peut être effectué au plus tard le 31 mars 2017.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’IMPORTATION

 Importation de biens
 L’application de la TVA à l’importation incombe à l’Administration des D ouanes et
impôts indirects
 Le fait générateur de la TVA est constitué à l'importation par le dédouanement
des marchandises, matières ……

Exonération de certaines opérations


▪ Exemple : Biens d’investissement acquis dans un délai de 36 mois à compter du début
d’activité
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’IMPORTATION

Importation de services
Rappel :
▪ Les prestations de services sont taxables à la TVA marocaine dès lors qu’elles sont
destinées à être exploitées ou utilisées dans le territoire marocain.
Obligations des sociétés non résidentes exportatrices de services au Maroc
▪ Art. 115 du CGI: Les personnes physiques ou morales étrangères sont passibles de
la taxe sur la valeur ajoutée pour les opérations taxables qu'elles accomplissent au
Maroc, même de manière occasionnelle.

✓ Pour cela, elle doit faire accréditer auprès de l’Administration Fiscale un


représentant domicilié au Maroc,
✓ qui s'engage à se conformer aux dispositions auxquelles sont soumis les
contribuables exerçant au Maroc (déclaration de TVA);
✓ et à payer la taxe sur la valeur ajoutée exigible.
CHAPITRE II- LA TVA ET LES OPERATIONS TRANSFRONTALIERS
LES OPERATIONS D’IMPORTATION

Importation de services : Mode d’application

Obligation du représentant domicilié au Maroc :

▪ Obligation de souscrire les déclarations: souscription de la déclaration de TVA au


nom du prestataire étranger
▪ Obligation de payer les droits et le cas échéant, les pénalités y afférentes pour
le compte de leur mandant.

Obligation du client marocain


A défaut d’accréditation d’un représentant, la taxe due par la personne non résidente doit
être déclarée et acquittée par son client établi au Maroc.
Dans ce cas, le client doit déclarer le montant hors taxe de l’opération sur sa propre
déclaration de la taxe sur la valeur ajoutée, calculer la taxe exigible et procéder en même
temps à la déduction du montant de ladite taxe exigible ainsi déclarée.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

1- Le régime forfaitaire des sociétés non résidentes adjudicataires de marchés


L’article16 du C.G.I. dispose que les sociétés non résidentes:
▪ adjudicataires de marchés de travaux, de construction ou de montage
▪ peuvent opter, lors du dépôt de la déclaration d’existence après la conclusion de
chaque marché, pour l imposition forfaitaire sur le montant total du marché hors
T.V.A.
✓ L'option est irrévocable durant toute la période de l'exécution du marché
Sociétés éligibles
▪ sociétés qui ont leur siège social à l'étranger
▪ mais qui exercent au Maroc, par l'intermédiaire d'un établissement stable, une
activité imposable, dans le cadre d'un marché de travaux, de construction ou de
montage conclu avec une personne de droit public ou privé marocain.
Opérations éligibles
▪ Adjudication de marchés soit de travaux de construction, soit de montage, soit les
deux à la fois.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Le régime forfaitaire des sociétés non résidentes adjudicataires de marchés


Base imposable
▪ Montant total du marché, hors T.V.A.
▪ Aucune décomposition des éléments du marché n'est admise.
Taux d’imposition
▪ 8 % sur le montant total du marché hors T.V.A.
Autres effets
▪ Cette imposition forfaitaire est libératoire :
✓ de la retenue à la source sur les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés ;
✓ de la retenue à la source sur les produits de placement à revenu fixe ;
✓ de la retenue à la source sur les produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non
résidentes.

▪ En revanche, ces sociétés restent passibles de tous autres impôts directs en vigueur,
dans les conditions normales d'assiette et de recouvrement prévues en la matière
(taxe professionnelle…)
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

2- Centre de coordination
Définition et champ d’application
▪ toute filiale ou établissement d'une société non résidente ou d'un groupe
international dont le siège est situé à l'étranger
▪ et qui exerce, au seul profit de cette société ou de ce groupe, des fonctions de
direction, de gestion, de coordination ou de contrôle.
✓ fourniture de prestations de services correspondant à des fonctions de direction, de gestion,
de coordination ou de contrôle au seul profit de la société étrangère ou du groupe
international dont ils sont la succursale ou la filiale.
» la fourniture des services administratifs relatifs à la gestion interne du groupe ;
» la centralisation des travaux comptables, administratifs et d’informatique ;
» la gestion des ressources humaines, telles que la gestion du personnel, la formation et la mise en place
des systèmes de paie.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Centre de coordination

Régime fiscal

 Détermination de la base imposable


✓ Obtenue par application, aux dépenses de fonctionnement, d'un taux de marge égal à 10 %
auquel est ajouté, le cas échéant, le résultat des opérations non courantes.
✓ Sont considérées comme "opérations non courantes", toutes les opérations qui ne sont pas liées à
l'activité ordinaire du centre tels que les plus-values et moins-values dégagées lors de la cession
d'immobilisations ou les amortissements exceptionnels, etc.
✓ A ce montant, il sera appliqué le taux d’IS de droit commun
 Dépenses de fonctionnement
✓ montant des charges de fonctionnement T.V.A. comprise constituées par les charges d’exploitation
et les charges financières, y compris la quote-part des frais du siège imputable au centre et les frais
de sous-traitance.
✓ Cependant, ces charges précitées n'incluent pas les charges non déductibles sur le plan fiscal
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

3- Sociétés installées dans les zones franches d’exportation


Définition
▪ Espaces déterminés du territoire douanier où les activités industrielles et de services
qui y sont liées sont soustraites, selon certaines conditions et limites, à la législation et
à la réglementation douanière et à celles relatives au contrôle du commerce extérieur
et de changes.
▪ Les zones franches d'exportation sont créées et délimitées par un acte réglementaire
qui fixe la nature des activités des entreprises pouvant s'installer dans la zone franche
d'exportation
Régime fiscal
▪ Exonération totale de l’I.S. durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à
compter de la date du début de leur exploitation ;
▪ Imposition au taux de 8,75 % pour les vingt (20) exercices consécutifs suivants.
▪ Au delà de cette période, ces sociétés sont imposables à l I.S. dans les
conditions de droit commun.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Sociétés installées dans les zones franches d’exportation

Régime fiscal
▪ L’exonération totale d’I.S. et l’imposition au taux réduit de 8,75% s’appliquent
également aux opérations réalisées entre:

✓ les entreprises installées à l intérieur d une même zone franche d exportation

✓ les entreprisesinstallées dans différenteszones franches d’exportation, à


condition que le produit final soit destiné à l’export et que ces opérations soient
réalisées sous le contrôle de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects
(A.D.I.I.).
▪ Autres points spécifiques :

✓ Exonération de la retenue à la source sur dividendes versés à des non résidents


CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

4- Holding Offshore
Définition et champ d’application
▪ toute personne morale
✓ constituée de personnes physiques ou morales de nationalité étrangère,
✓ ayant pour objet exclusif la gestion de portefeuille et la prise de participations dans des
✓ entreprises non résidentes et dont le capital est libellé en monnaies étrangères convertibles et dont
toutes les opérations sont effectuées en monnaies étrangères convertibles.

▪ Les personnes physiques ou morales marocaines


✓ peuvent constituer des sociétés holding offshore ou prendre des participations dans lesdites
sociétés
✓ à condition de se conformer à la réglementation des changes en vigueur.

▪ Les sociétés holding offshore:


✓ peuvent effectuer librement toutes opérations entrant dans leur objet avec les non- résidents
et les sociétés offshore installées dans les places financières visées à l'article premier de la
loi n° 58-90.
✓ toute opération avec les résidents ne peut intervenir qu'en conformité avec les lois et
règlements en vigueur.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Holding Offshore

Régime fiscal

▪ Imposition, pendant les quinze (15) premières années consécutives suivant la date de
leur installation, à un impôt forfaitaire fixé à la contre valeur en dirhams de 500 dollars
U.S. par an
✓ Cette imposition est libératoire de tous autres impôts et taxes sur les bénéfices ou les revenus.

▪ Après expiration de ce délai de quinze (15) ans, imposition à l'I.S. dans les
conditions de droit commun à savoir :
✓ soit 17,50% pour les opérations réalisées avec l’étranger

✓ soit 10-20 -30 et 31% pour les autres opérations.


CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

5- Place Financière de Casa - CFC


 Définition et Sociétés Eligibles
La loi n°44-10 relative au statut de « Casablanca Finance City » a institué une place
financière dénommée « Casablanca Finance City », dont le périmètre sera délimité par
voie règlementaire, ouverte à des entreprises financières ou non financières exerçant
des activités sur le plan régional et international.
Les entreprises éligibles sont :
- Les entreprises financières : Les établissements de crédit et de gestion de valeurs
mobilières, de titres de créances négociables, gestion de patrimoine et ingénieurie
financière. Les entreprises d’assurance et les sociétés de courtage en assurance, les
institutions financières et le capital - risque.
- Les entreprises non financières exercant des activités d’offshoring financier, de
notation financière, la recherche financière,l’information financière, conseil juridique,
fiscal, financier, d’actuariat et de ressources humaines et les sièges régionaux et
internationaux d’entreprises étrangères qui assurent une activité de supervision et de
coordination des activités d’entreprises exercées dans un ou plusieurs pays étrangers.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Les entreprises ayant le statut CFC doivent réaliser avec les entreprises non résidentes des
pourcentages minima de leur chiffre d’affaires au titre des activités pour lesquelles ledit statut
est accordé, comme suit :

 20% au titre du 1er exercice comptable complet ;


 40% au titre du 2ème et 3ème exercices comptables complets ;
 60% au titre du 4ème exercice complet et suivants.

Pour les entreprises bénéficiant du statut CFC et exerçant pour une partie des activités sur le
marché local, elles doivent opérer une séparation formelle et effective de ces activités de
celles exercées au plan régional et international.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Place Financière de Casa – CFC


Régime fiscal
 Droit d’enregistrement

Exonération des droits d’enregistrement sur les actes de constitution et d’augmentation de


capital.

 IR sur les salaires


Les salariés des sociétés ayant le statut CFC peuvent opter, de manière irrévocable, auprès
de leurs employeurs, pour l’imposition à l’IR de leurs traitements, émoluments et salaires :

- soit au taux libératoire de 20% applicable sur le salaire brut ;


- soit au taux du barème progressif.
CHAPITRE III- LES REGIMES PARTICULIERS D’IMPOSITION

Place Financière de Casa – CFC


Régime fiscal

 IS
- Pour les entreprises financières et de services

 Exonération totale de l’IS pendant une période de 5 exercices


 Et imposition au taux réduit de 8,75% au-delà de cette période.

- Pour les sièges régionaux ou internationaux

 La base imposable est la plus élevée entre le Résultat fiscal déterminé selon les régles de
droit commun et le montant de 5% des charges de fonctionnement .

Le taux d’imposition est fixé à 10%


Merci de votre attention

Vous aimerez peut-être aussi