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Chapitre 5
LES JONCTIONS INTERCELLULAIRES
Objectifs principaux
connexons. De nombreux types cellulaires portent des jonctions communicantes, dont les cellules
musculaires du cœur où elles jouent un rôle essentiel dans la transmission de l’activité électrique
entre les cellules. (Figure 2)
Pathologies liées aux jonctions communicantes : les altérations ou l’absence de
connexines entrainent des comportements cellulaires pathologiques.
- Maladies génétiques : les mutations de gènes codant les connexines induisent des maladies
génétiques. La mutation de Cx 32 portée par le chromosome X est une neuropathie humaine
héréditaire : la maladie de Charcot-Marie-Tooth caractérisée par une atrophie musculaire. Une
mutation du gène Cx 26 provoque une surdité chez l’homme qui apparait avec le
vieillissement.
- Tumorigenèse : l’inhibition de contact est cette propriété, que possèdent les cellules normales,
d’interrompre tout mouvement membranaire et toute mitose lorsque, dans une culture, elles
entrent en contact les unes avec les autres. Les cellules cancéreuses en culture demeurent
indépendantes les unes des autres et continuent à se multiplier et à migrer car elles ne
possèdent plus cette propriété d’inhibition de contact. Cette autonomie des cellules
cancéreuses dépend de l’absence d’information intercellulaire, car de telles cellules ne
possèdent pas de jonctions communicantes
3. Jonctions d'ancrage
L’ancrage des cellules est réalisé par 2 groupes de jonctions qui diffèrent par leur composition
moléculaire :
• Les desmosomes qui attachent les cellules les unes aux autres et qui sont un assemblage
de protéines d’adhésion transmembranaires de la famille des cadhérines ;
• Les hémidesmosomes qui fixent les cellules à la matrice extracellulaire et qui sont un
assemblage de protéines d’adhésion transmembranaires de la famille des intégrines.
Chapitre 6
LA MATRICE EXTRACELLULAIRE
Objectifs principaux
1. Définir la matrice extracellulaire
2. Déterminer les composants moléculaires de la MEC
3. Donner quelques exemples de rôles assurés par la MEC
1. Définition :la MEC est un réseau complexe formé de macromolécules secrétées localement
par les cellules et libérées dans le milieu extracellulaire.
Les cellules sécrétrices de la MEC sont :
• Les fibroblastes (tissu conjonctif)
• Les chondroblastes (tissu cartilagineux)
• Les ostéoblastes (tissu osseux)
La matrice extracellulaire existe dans tous les tissus (foie, cœur...), mais certains d’entre eux en
sont très riches, comme l’os ou le cartilage, composé à 95% de matrice extracellulaire
Il existe plusieurs types de collagène dont les plus connus sont : type I, II, III et IV.
Lorsque les fibrilles se groupent en fibres, on parle de collagène fibrillaire. On en trouve des types
majoritaires, comme le collagène I, II et III et des formes minoritaires, le V et le XI.
Les collagènes non fibrillaires peuvent s’associer aux collagènes fibrillaires ; c’est le cas du IX, X et
XII, ou former des réseaux comme pour le collagène VII et dans les lames basales pour le collagène
IV.
Par exemple, ici on a le collagène II, grosse fibre retrouvée dans le cartilage, associé à des
molécules de collagène non fibrillaire IX
Comme toutes les protéines de l’organisme, le collagène est renouvelé en permanence. Sa durée
de vie est estimée à 2 mois environ dans le derme.
Il existe un certain nombre d’enzymes ; les matrix-métalloprotéinases ou MPP qui permettent de
dégrader le collagène. Elles jouent un rôle dans la physiologie (croissance fœtale par exemple) et
en pathologie (métastase osseuse). Elles peuvent être inhibées par une autre série de protéines :
les IMPP (tissue inhibitor of métalloproteinases).
Le collagène est synthétisé dans le réticulum endoplasmique granuleux, quelques molécules de
lysine et de proline sont hydroxylées puis acheminées vers l’appareil de Golgi pour poursuivre sa
glycosylation et enfin passe dans des vésicules de sécrétion jusqu’à la membrane plasmique où il
est libéré dans l’espace extracellulaire par exocytose.
Les étapes de la biosynthèse d’une fibre de collagène sont décrites dans la figure 4.
Dans la MEC, les fibres de collagène présentent des diamètres différents et s’organisent de façon
différente dans les tissus :
les fibres sont entrelacées dans la peau pour résister aux tensions extérieures ;
les fibres sont parallèles dans les tendons ;
les fibres sont superposées en couches ordonnées dans les os et la cornée
2.1.1.2.L’élastine : c’est le composant majeur des fibres élastiques secrétées par les
fibroblastes. C’est une protéine non glycosylée riche en proline et glycine comme le collagène. Les
molécules d’élastine sont secrétées dans l’espace extracellulaire et forment des filaments et des
feuillets dans lesquels elles sont reliées par des liaisons transversales entre les lysines comme dans
le collagène. Les molécules d’élastine peuvent s’allonger ou se rétrécir formant ainsi un réseau
élastique.
Les fibres élastiques sont dégradées par une enzyme, l’élastase secrétée dans la MEC par les
fibroblastes et les polynucléaires neutrophiles.
Les fibres longues non extensibles de collagène sont entrelacées aux fibres élastiques pour limiter
l’étirement et éviter le déchirement des tissus
L’élastine est très présente dans la peau, les ligaments et les poumons.
2.1.2.2. La laminine : c’est une glycoprotéine secrétéee par les cellules épithéliales et
représente le constituant majeur de toutes les lames basales. Elle se lie à la fois aux cellules
épithéliales qui la secrètent et au collagène de type IV, le principal type de collagène présent dans
la lame basale (Figure 7).
Les GAG possèdent une forte charge négative qui attire fortement les cations osmotiquement
actifs tels que le Na+ ce qui provoque l’absorption de grandes quantités d’eau dans la matrice.
Ceci crée une pression de gonflement qui permet à la matrice de résister aux forces de
compression. La quantité de GAG dans le tisu conjonctif ne dépasse pas, en général, 10% de la
quntité de protéines fibreuses. Cependant, du fait de leur organisation poreuse et hydratée, les
chaines de GAG remplissent la plus grande partie de l’espace extracellulaire fournissant un
support mécanique aux tissus et permettent la diffusion rapide des molécules hydrosolubles et la
migration des cellules.
On distingue 4 groupes de GAG :
1. L’acide hyaluronique
Responsable du module de Cytologie : Dr ABDESSEMED. S
Université de Batna 2 Faculté de médecine 1ère année de médecine
L’acide hyaluronique : C’est le plus simple des GAG présent en quantités variables dans
tous les tissus animaux adultes et particulièement abondant dans les jeunes embryons.
Il joue plusieurs rôles :
• Résistance des tissus et articulations aux forces de compression
• Remplissage des espaces pendant le développement embryonnaire
• Cicatrisation et migration cellulaire
• Lubrifiant des articulations.
2.3.Les protéoglycanes : tous les GAG sauf l’acide hyaluronique se lient de façon covalente avec
une protéine pour former des protéoglycanes (Figure 9).
Les proéoglycanes diffèrent des glycopotéines par la nature, la quantité et la disposition de leurs
chaines glucidiques.
Le % en poids des glucides est plus élevé dans les protéoglycanes (il peut atteindre jusqu’à 95%)
que dans les glycoprotéines (il varie entre 1 et 60%).
Les protéoglycanes peuvent former des gels et fonctionnent alors comme des filtres pour régler la
migration des molécules et des cellules selon leurs tailles et/ou leurs charges.
Exemple : les protéoglycanes du glomérule rénal filtrent les molécules entre le sang et l’urine.
Les protéoglycanes jouent un rôle dans la liaison des cellules à la MEC et dans la disposition des
macromolécules de la matrice secrétées par les cellules.
2.4. La lame basale : couche mince et continue spécialiséequi sépare le tissu épithélial du tissu
conjonctif. Elle se trouve à la base de toutes les structures épithéliales, cellules musculaires, cellules
adipeuses et les cellules de Schwann. Elle sépare donc ces cellules du tissu conjonctif sous-jacent.
La lame basale comporte un seul type de collagène, le collagène IV, organisé en réseau, ainsi
qu’une protéoglycane, le perlécan, et un type de protéines adhésives : la laminine
Figure 10. Différentes formes de lames basales dans les tissus humains
Pathologies des lames basales :
Chapitre 7
LE CYTOSQUELETTE : Squelette interne de la cellule
Objectifs principaux
1. Définir le cytosquelette
2. Donner les différents constituants du cytosquelette
3. Pour chaque élément :
1. Introduction
A la différence des bactéries, les cellules eucaryotiques présentent un degré d’organisation interne
très élevé et une grande diversité de formes, y compris au sein d’un même organisme. De plus,
elles sont capables de déplacer leurs organites à l’intérieur du hyaloplasme et, au moins pour
certaines d’entre elles, de se mouvoir à l’aide de structures spécialisées ou en modifiant leur
forme. Toutes ces propriétés sont liées à l’existence, chez ces cellules, de trois types de réseaux
protéiques formés de fins filaments ou de tubules qui parcourent et emplissent le hyaloplasme.
2. Définition
Le cytosquelette est une structure interne qui constitue à la fois un « squelette » et une
« musculature » à l’échelle cellulaire. Le cytosquelette n’existe pas chez les Procaryotes et il fait
partie des différences majeures qui les distinguent des Eucaryotes. Il est constitué par 3
éléments (figure 1) :
1. Les microtubules (MT)
2. Les microfilaments (MF)
3. Les filaments intermédiaires (FI).
Les MT et les MF sont le plus souvent associés aux fonctions dynamiques du cytosquelette, mais ils
entrent aussi dans la constitution de nombreux édifices stables et sont communs à tous les
Eucaryotes. En revanche, les FI forment toujours des structures fibreuses qui ont un rôle
essentiellement architectural ; ils n’ont été identifiés, jusqu’à présent, que dans les cellules
animales.
Ce réseau confère à la cellule :
Son architecture interne ;
Sa capacité de changer de forme ;
Ses mouvements.
3.1.3. Les différents types de MTs : on distingue : les MTs stables et les MTs labiles.
1. Les MTs labiles : libres dans le cytoplasme, en particulier autour des centrioles dans la
cellule interphasique ou rayonnant, sous forme d’asters, dans la cellule en mitose. Ce type de
MTspeut être dissocié en dimères en abaissant la température de 35° à 4°C. De plus, ils
disparaissent sous l’action de colchicine et ne constituent pas d’édifices complexes.
2. les microtubules stables : intégrés dans des structures complexes (centrioles, cils et
flagelles), résistants à la colchicine et aux conditions de température.
3.1.4. Fonctions
Formation du fuseau de division et mouvements des chromosomes ;
Maintien de la forme des cellules ;
Migration des vésicules d’endocytose et d’exocytose ;
Maintien de la structure de la membrane plasmique ;
Intégrité de l’appareil de Golgi ;
Transport axonal dans les cellules nerveuses ;
Déplacement des cellules par mouvements ciliés et flagellés ;
Transport dirigé des ARNm : les ARNm se lient aux MTs par l’extrémité 3’ non traduite.
Les FIs représentent la partie stable et insoluble du cytosquelette et seraient impliqués dans la
stabilité structurale de la cellule. Ils contribuent à la solidité de la cellule, alors que les MTs et les
MFs déterminent la forme de la cellule et régissent ses mouvements.
3.3.4. Fonctions
Communication entre le noyau et la membrane plasmique.
Communication entre cellules épithéliales par les desmosomes.
Communication entre les cellules et la lame-basalepar un hémi-desmosome.
Figure 7. Faisceau d’actine et point de contact focal avec la membrane plasmique et la MEC
Chapitre 8
LE NOYAU INTERPHASIQUE
Objectifs principaux
2. Caractères généraux
2.1. Variation de nombre : les cellulespossèdent habituellement un seul noyau (cellules
mononuclées). Cependant, certaines cellules peuvent posséder plus d’un noyau : les hépatocytes
sont tétraploïdes, les ostéoclastes contiennent 10 noyaux, les syncytiums sont plurinucléés,…
Il existe, cependant, des types de cellules anucléées chez les mammifères : les hématies, les
kératinocytes et les thrombocytes.
2.2. Variation de forme : la forme du noyau diffère en fonction de la morphologie et de l’activité
de la cellule (Figure 2).
Dans les cellules épithéliales cubiques ou polyédriques, il est sphérique ;
Dans les cellules musculaires lisses, il est allongé ;
Dans les cellules pavimenteuses, il est discoïde ;
Dans les granulocytes et les cellules tumorales, il est lobulé.
2.3. Variation de volume : le volume nucléaire, remarquablement fixe pour le même type
cellulaire, varie d’un type à l’autre.
Le Rapport nucléoplasmatique (RNP) :
Du capital chromosomique : dans les cellules tétraploïdes, le RNP vaut le double de celui
des cellules diploïdes ; en interphase, il augmente car le volume nucléaire augmente en raison de la
réplication de l’ADN ;
De l’activité fonctionnelle : une augmentation du RNP traduit une activité métabolique
intense. Dans les glandes endocrines, le RNP augmente pendant la phase d’élaboration des
hormones.
2.4. Variation de position : le noyau occupe généralement le centre de la cellule. Cependant, sa
position dépend de l’importance des réserves élaborées ou des différentiations cellulaires : il est
périphérique dans les adipocytes, basal dans les cellules glandulaires exocrines,….
3. Structure du noyau
3.1. L’enveloppe nucléaire
Le noyau est délimité par une enveloppe qui emprisonne la chromatine dans le nucléoplasme
pendant l’interphase et constitue une barrière physique permettant à des molécules sélectionnées
d‘être activement transportées depuis et vers le cytoplasme.
L’enveloppe nucléaire est une double membrane dont les 2 feuillets sont séparés par un intervalle
de 20 à 40 nm appelé espace périnucléaire. Cette enveloppe est directement liée au réticulum
endoplasmique par sa membrane nucléaire externe (Figure 3).
La membrane externe de 7,5 nm d’épaisseur porte des ribosomes et participe à la
biosynthèse des protéines et à leurs modifications (N-glycosylation, maturation,…). Des
protéines transmembranaires « nesprines » relient l’enveloppe nucléaire avec le
cytosquelette : MF d’actine, MT et FI.
La membrane nucléaire interne comporte en particulier 3 types de protéines
transmembranaires, agissant comme de véritables récepteurs pour les lamines A, B et C, 3 FI
qui constituent la lamina nucléaire (voir cours cytosquelette) dont l’épaisseur est de 100 à 300
nm. La lamine B a une affinité pour la membrane nucléaire interne, les lamines A et C ont une
certaine affinité pour la chromatine et participent vraisemblablement à l’adhérence de la
chromatine sur l’enveloppe nucléaire.
L’enveloppe nucléaire, en continuité avec celle du REG, constitue comme elle un site de stockage
des ions Ca++ au niveau de l’espace péri nucléaire. Elle comporte sur sa face cytosolique une
Ca++ATP ase qui assure le transport actif des ions Ca++ du cytosol vers la lumière et sur sa face
nucléo plasmique plusieurs canaux de libération du Ca++ : le récepteur de l’inositol triphosphate
(IP3), le récepteur de la ryanodine. Les ions Ca++ interviennent dans les échanges nucléo-
cytoplasmiques et les fonctions nucléaires en général.
Dans le nucléoplasme, l’ADN est compacté par association avec des protéines spécifiques, les
histones et les non histones pour former la chromatine. Ce phénomène de compaction est
indispensable pour que l’ensemble du génome nucléaire soit contenu dans le volume du noyau
(environ 800 à 1000 µm3), soit l’équivalent de 40 Km de fil très fin contenu dans une balle de
tennis.
Les histones sont de petites protéines basiques, riches en acides aminés chargés positivement (ce
qui facilite leur liaison avec l’ADN) et jouent un rôle important dans la détermination de la
structure des chromosomes et de l’empaquetage de l’ADN.
Les non histones sont des protéines acides et contiennent les enzymes de la réplication et de la
transcription, ADN et ARN polymérases et les protéines impliquées dans la régulation de la
synthèse de l’ADN et de l’ARN. Les histones nucléosomiques contrôlent le 1er niveau de
compaction de l’ADN en intervenant dans la constitution des nucléosomes : ce sont les histones
H2A, H2B, H3 et H4. Le nucléosome est un petit cylindre de 11 nm de diamètre, constitué de 4
paires de ces histones : 142 paires de bases de la double hélice d’ADN s’enroulent autour de ce
cylindre. L’histone H1extranucléosomique permet l’association des nucléosomes entre eux et
contrôle le degré d’enroulement ou de condensation du filament de chromatine formant ainsi un
chapelet. Celui-ci peut passer à un degré supérieur d’enroulement en formant un solénoïde.
Au début de la mitose, la compacité de l’ADN nucléaire augmente encore.
Avec l’aide de nouvelles protéines, la chromatine se condense en chromosomes mitotiques
visibles alors au microscope optique (figures 6 et 7).
1. Centre fibrillaire : c’est une région claire, qui contient les gènes des ARNr et des protéines
impliquées dans la transcription comme l’ARN pol I.Il contient également des espaces
intergéniques non transcrits. Les gènes ribosomaux sont situés à la limite des centres
fibrillaires et du composant fibrillaire dense.
2. Composant fibrillaire dense : c’est une zone dense située autour du centre fibrillaire qui
contient une protéine, la fibrilarine, impliquée dans le clivage du pré-ARNr et dans
l’assemblage post-transcriptionel des pré-ribosomes.
3. Composant granulaire : il entoure le composant fibrillaire dense : c’est le site d’assemblage
des pré-ribosomes.
3.5.4. Fonctions du nucléole : Synthèse et maturation des ARNr : voir cours « Ribosomes ».
3.4.5. Dynamique du nucléole au cours du cycle cellulaire
Les nucléoles sont indispensables à un déroulement normal de la mitose. Des altérations
importantes des nucléoles provoquent le blocage des cellules à la phase G2, phase qui précède la
mitose (phase M).
La taille du nucléole reflète son activité, elle varie selon les cellules et peut changer dans une
même cellule. Il est, par exemple, très petit dans certaines cellules dormantes (végétales ou
animales) mais peut occuper jusqu’à 25% du volume total du noyau dans les cellules qui
fabriquent des quantités importantes de protéines (cellules digestives).
Lorsque la cellule approche de la mitose, la taille du nucléole commence par décroître puis il
disparait quand les chromosomes se condensent et que toute synthèse d’ADN s’arrête de sorte
qu’il n’y a généralement pas de nucléole en métaphase. Quand la synthèse de l’ARNr redémarre à
la fin de la mitose (pendant la télophase), de très petits nucléoles réapparaissent.
Exemple :les androgènes contrôlent l’activité nucléolaire des cellules glandulaires prostatiques
(la prostateest une glande annexe du tractus génital mâle). Les cellules prostatques privées de
testostérone, élaborent des quantités très faibles de protéines insuffisantes pour maintenir leur
volume habituel, car le nucléole régresse et ne synthétise plus un nombre suffisant de ribosomes.
L’injection de testostérone provoque une stimulation nucléolaire, augmente la synthèse d’ARNr
45 S et augmente donc le nombre de ribosomes.
3.6. Le nucléoplasme
C’est une solution colloïdale gélatineuse contenant des sels, des nutriments, des enzymes et des
nucléotides, dans laquelle les nucléoles et la chromatine sont en suspension. Il assure une
continuité entre les différents constituants moléculaires du noyau et du cytoplasme. Il est en effet
le support des substances qui transitent entre les fibres chromatiniennes, les nucléoles et le
hyaloplasme tels que les ARNm et les ARNt, les pré-ribosomes et de nombreuses protéines qui
sont synthétisées dans le cytoplasme puis transférées dans le noyau.
Chapitre 9
LE CYCLE CELLULAIRE
Objectifs principaux
1. Définir la notion de cycle cellulaire
2. Citer les phases du cycle cellulaire et indiquer leurs caractéristiques
3. Indiquer les trois points de contrôle du cycle cellulaire.
4. Nommer les familles de protéines impliquées dans ce contrôle
Définition
Il corespond à l’ensemble des événements cellulaires se déroulant depuis l’apparition d’une cellule
jusqu’à sa propre division en 2 cellules filles. La réalisation d’un cycle nécessite l’expression
descyclines qui sont des protéines de régulation. L’entrée en cycle cellulaire dépend de la
réception de signaux véhiculés par les facteurs de croissance et les intégrines de la matrice
extracellulaire.
Hormis les cellules souches, les cellules normales ne dépassent pas une centaine de divisions en
moyenne. Elles entrent enuite en apoptose(Figure 1).
Remarque : les cellules tumorales ont des capacités de divisions illimitées. Les facteurs de
régulation du cycle sont défectueux et l’apoptose diminue.
Un cycle comporte une interphase et une phase de division appelée mitose.
1. L’interphase
C’est la période comprise entre la fin d’une division et le début de la division suivante : elle
correspond, en général, à la plus grande partie du cycle. L’interphase se décompose en 3 phases :
• Une phase G1 (G : gap ou intervalle) ;
• Une phase S (S : synthèse) ;
• Une phase G2.
La durée de cette phase varie en fonction de la nature et des conditions physiologiques de la
cellule : les cellules à croissance rapide se divisent toutes les 12 ou 36 heures, les cellules
intestinales se divisent 2 fois par an, les cellules hépatiques une à deux fois/an. Ce sont là des cas
extrêmes.
1.1. Phase G1
C’est l’intervalle qui sépare la fin de la mitose et le début de la phase de réplication de l’ADN
(phase S), au cours duquel un ensemble de mécanismes contrôle la cellule et l’oriente soit vers un
nouveau cycle soit vers l’arrêt du cycle en entrant en phase G0.
Les fibres nucléosomiques sont dispersées dans le noyau et forment la chromatine. Les synthèses
protéiques et lipidiques sont intenses, aussi bien pour assurer le renouvellement moléculaire de la
cellule que pour répondre à son activité spécifique. C’est le cas notamment des cellules
sécrétrices, chez lesquelles les organites cellulaires responsables de ces synthèses sont en
conséquence bien développés, notamment le réticulum endoplasmique et l’appareil de Golgi.
1.2. Phase S
C’est une phase courte, située entre la phase G1 et la phase G2, d’une durée de 8 heures, au cours
de laquelle se déroule la réplication de l’ADN. La quantité d’ADN nucléaire double au cours de
cette phase : la cellule devient une cellule tétraploïde.
La réplication commence simultanément sur plusieurs filaments de chromatine et se poursuit
jusqu’à ce que tout l’ADN ait été recopié c’est-à-dire en 8 heures.
A chaque site où débute la réplication se forme un « œil de réplication », comportant à chaque
extrémité une région appelée « fourche de réplication » (figure 2). Ele s’effectue dans le sens
5’→3’ . En effet, les correc ons des erreurs de réplica on par l’ADN polymérase ne peuvent être
réalisées que dans ce sens.
Étapes :