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Mémoire Manel
Mémoire Manel
Titre :
ANNEE DE FORMATION :
2019/2021
DEDICACE
MME.CHEHIDI HANEN
&
AMAMOU MAALI
pour ses précieux conseils et sa bienveillance, ainsi que tous les membres
du jury qui vont évaluer mon travail.
Merci infiniment
Liste des schémas et figures
Schéma 1: Principe de Fonctionnement de la Moucharka .............................................................. 29
Schéma 2: Principe de Fonctionnement de la moudharaba ............................................................ 31
Schéma 3: Principe de fonctionnement de la mourabaha................................................................ 32
Schéma 4: Principe de Fonctionnement de Contrat salam .............................................................. 35
Schéma 5: Principe de Fonctionnement de l'Istisna ......................................................................... 36
Introduction Générale
a crise de 2008, représente l’une des pires crises que le monde ait connues depuis
L 1929. Que nous connaissons tous comme étant la crise des subprimes, cette dernière
s’est vue propagée au monde entier grâce à un effet domino renforcé par la
mondialisation de la finance et de l’ouverture des marchés financiers.
Néanmoins, malgré les efforts acharnés des états pour faire face à cette crise et sauver le
monde de l’écroulement, la situation n’a pas pu être sauvée à ce jour, chose qui a mis le point
sur l’une des questions les plus fondamentales, à savoir l’efficacité du système capitaliste.
En effet, cette situation que nous vivons aujourd’hui a mis en exergue la défaillance du
système financier et de ses fondements, poussant ainsi plusieurs chercheurs à se poser des
questions sur ce qui pourrait relever la situation et sauver toute une économie de
L’effondrement.
Comme solution, à cette crise plusieurs analystes ont vu dans la finance islamique une
solution à cette crise, de par ses différents principes qui ne prônent pas les pratiques courantes
de la finance moderne à savoir la spéculation et l’application de l’intérêt.
Les banques islamiques n’existent pas depuis très longtemps. C’est seulement en 1963
qu’on a vu apparaître la première banque islamique en Egypte, la mit Ghamr Saving Bank. En
1975, une banque islamique de développement (BID) est créée pour financer des projets des
membres de la banque. La BID avait surtout comme but « de financer le commerce extérieur,
de lutter contre la pauvreté, de financer des infrastructures et projets sociaux ». Petit à petit, un
nombre de plus en plus important de banques s’est développé, d’abord dans les pays à majorité
musulmane, puis dans les pays occidentaux. Le développement de ces banques dans les pays
non-musulmans (où souvent il y a une minorité musulmane) a été favorisé par le fait que la
religion musulmane est devenue plus importante au XXème siècle.
A présent, des entreprises de tous les coins du monde sont attirées par les banques
islamiques et se financent parfois par ce système. Des banques occidentales ont également
commencé à créer des départements islamiques laissant le choix au client entre le système
islamique ou occidental.
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Introduction Générale
C’est au tour d’un prix Noble d’économie, Joseph Stiglitz, d’inviter le monde à se
tourner vers la finance islamique. Comme l’indique l’extrait suivant d’un communiqué de
presse de l’ONU « C’est un paradoxe, mais la crise actuelle, par sa gravité même, ouvre des
perspectives considérables en matière de refonte systémique, perspectives qui étaient encore
inconcevables il y a quelques mois, a noté Joseph Stiglitz. Selon lui, la crise redonne à des
principes keynésiens presque centenaire une nouvelle jeunesse, si l’on entend par là la
nécessité vitale de revenir expressément aux fondamentaux économiques.’’ Joseph Stiglitz a
reconnu l’intérêt que porte la Commission à la finance islamique. Tout d’abord, a - t- il
lancé, la Malaisie est le pays d’Asie du Sud-est qui, à l’époque, a su le mieux gérer, et de
façon éthique, la crise économique asiatique. Il semblerait que la finance islamique ait gardé
à l’esprit que pour qu’un système financier puisse fonctionner, il lui faut, à sa base, des
liquidités réelles, a plaisanté l’économiste américain ».
C’est dans l'optique de cette vision que la finance islamique se positionne et s’impose du
fait du caractère fondamentalement moral des principes qu’elle impose à l’économie et à la
finance. La finance islamique a pris forme, au cours des années 1970 et s’est développée
rapidement pour permettre aux pays arabes producteurs de pétrole de placer leurs liquidités
excédentaires induites par la forte hausse du prix de pétrole dans les marchés financiers
islamiques. Avec, en l’occurrence, la création de la première banque islamique, la Dubaï
Islamic Bank à Dubaï en 1975. D’autres pays de la région ont adopté cette nouvelle industrie
comme le Pakistan, l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande, et Singapour. Notons que pendant
cette période la finance islamique était quasi-absente dans les pays du Maghreb. Depuis les
années 1990, elle a connu un développement spectaculaire marqué par l’ouverture des fenêtres
islamiques par les banques classiques implantées dans les pays musulmans, par exemple, la
Gulf International Bank. Ces banques offrent des produits conformes aux préceptes islamiques
afin d’attirer une clientèle musulmane. A la suite de cela, les banques conventionnelles
présentes sur le territoire musulman ont également créé des fenêtres islamiques comme City
Bank au Bahreïn. Cet engouement a été favorisé par l’importance de la communauté
musulmane ainsi que par l’accroissement de la demande des produits de la finance islamique.
Par ailleurs, l’activité financière islamique s’est propagée dans les pays
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Introduction Générale
Dans les pays arabes, des changements se sont opérés après la crise du « printemps arabe
» poussant les gouvernements à réfléchir sur de nouvelles perspectives économiques. En effet,
selon une étude de l’agence Thomson Reuters consacrée aux perspectives de développement de
la finance islamique au Maroc intitulé « Morocco Islamic Finance 2014 – Unlocking The
Kingdom’s Potential », l’étude prévoit que le Maroc a un potentiel considérable.
Dans un premier temps notre analyse se basera sur la division du sujet en trois parties
La première traite les causes de la crise financière, en donnant des éclaircissements pour bien
comprendre son apparition et son évolution ainsi que ses premières origines et ses
conséquences.
La deuxième partie examine ainsi les concepts de base de la finance islamique. Ensuite,
nous verrons quels instruments suivent les préceptes de la finance islamique et quelles sont
leurs particularités par rapport aux instruments financiers conventionnels. La troisième partie
présentera notre cas concret où la finance islamique est présente en masse afin de voir pourquoi
les entreprises ou les particuliers ont recours à ce type de financement. Tous ces éléments nous
permettront de proposer des conclusions quant à la finance islamique comme véritable
alternative au système actuel.
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Chapitre 1 :
L'année 2007 va entrer dans l'histoire de l'humanité avec le mot « subprime » qui l'on
pourra assez rapidement coller au mot de surprise puisqu’une nouvelle crise apparaitre, c'est la
crise immobilière des Etats Unis.
Cette dernière, tirant son origine du marché immobilier américain, a été conçue comme «
la plus sévère et grave crise depuis la dépression des années 30 » Elle a provoqué un
ralentissement généralisé de l'activité économique et une chaine de récessions dans de
nombreux pays à partir de 2008 ; elle a presque monopolisé l'actualité économique du monde.
Cette crise suscite plusieurs interrogations quant à ses origines et canaux de propagation.
En effet elle a été diffusée très rapidement en dehors des Etas Unis.
Dans ce chapitre, nous essayons de se concentrer sur les notions théoriques qui seront
organisé autour de sections.
Nous procédons tout d'abord à définir la crise financière, ensuite nous allons déterminer
ses différents types et ses modèles et en dernier lieu, on va étudier la crise des subprimes (causes
déclencheurs, déroulements et conséquences...)
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Chapitre 1 : Les crises Financières
événement non contrôlé et non prévu. Puis, c'est un événement mettant en doute la stabilité du
système en entier.
Roux-Dufort (2007) définit de crise comme « une situation ambigüe ou les causes et les
effets sont inconnus. » En effet, cette définition précise les conséquences d'une crise, sans
approfondir dans sa nature.
D'après Shrivastava (2007) propose une explication sur la nature même de la crise : «
une crise est un processus de transformation induit par une rupture majeure à la restructuration
des systèmes sociaux, humains, technologiques et naturels ». À ce stade, il ne considère plus la
crise comme un évènement inattendu, soudain, et non centrale, mais comme un processus de
transformation.
Par contre, Kaminsky et al (1998) définissent une crise comme étant la situation dans
laquelle une attaque spéculative provoque une dépréciation aigue de la monnaie, une grande
détérioration internationale ou la combinaison des deux.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Pour peu que les informations ne soient pas bien partagées (entre le prêteur et
l’emprunteur, l’actionnaire et le management, ou entre les acteurs de marchés eux-mêmes) et
que le futur soit difficilement probabilisable, ces asymétries d’informations et cette incertitude
fondamentale favorisent le mimétisme des acteurs.
Les acteurs s’imitent donc rationnellement, afin de tenter d’anticiper et de jouer les
tendances du marché, de façon totalement autoréférentielle. Ainsi, peuvent se développer des
bulles spéculatives fortes et durables. Ainsi, ces bulles crèvent-elles soudainement, avec le
retournement de l’opinion majoritaire, dans un mouvement encore plus fort que celui qui a
caractérisé la phase précédente.
La deuxième forme, la crise de crédit, quant à elle, vient du fait que, dans une période
longue de croissance, tous (banques et emprunteurs) oublient progressivement la possibilité de
survenance des crises et finissent par anticiper une expansion sans limite. Dans cette phase
euphorique, le niveau de levier (dettes sur niveau de richesse ou de revenus pour les ménages
ou d’actif net pour les entreprises) finit par s’accroître déraisonnablement. La situation
financière des agents économiques s’avère très vulnérable lors du retournement conjoncturel
suivant.
Bien souvent, pendant cette phase, les prêteurs diminuent dangereusement leur
sensibilité au risque et acceptent, par le jeu concurrentiel, des marges qui ne couvriront pas le
coût du risque de crédit à venir.
Cette défiance induit pour certaines banques une course fatale de leurs clients aux retraits des
dépôts. Elle peut également conduire à une raréfaction, voire une disparition, de l’intention des
banques de se prêter entre elles, de par la crainte de faillites bancaires en chaîne. Mais cette
illiquidité du marché du financement interbancaire – sans interventions des Banques Centrales
en tant que prêteurs en dernier ressort – produit les faillites tant redoutées. En outre, d’autres
formes d’illiquidité peuvent se produire.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Ces trois types de crises s’entrelacent souvent et s’entraînent mutuellement dans une
situation qui devient alors très critique. La grande crise qui s’est faite jour en 2007 est la
combinaison de ces trois formes. Une bulle spéculative immobilière tout d’abord, notamment
aux Etats-Unis, au Royaume Uni et en Espagne.
Une crise du crédit ensuite, due à une hausse dangereuse du taux d’endettement des ménages
dans ces mêmes pays, et à un effet de levier très élevé des banques d’investissement, des
entreprises en LBO et des hedgefunds notamment. Une crise de liquidité, enfin, des marchés de
produits de titrisation et du refinancement interbancaire.
L’un des plus grands historiens de la finance est l’économiste américain Charles
Kindleberger qui dresse l’inventaire des crises financières depuis le 17e siècle dans “Une
histoire de la finance”. Selon cet auteur le cycle financier se déroule en cinq phases : essor,
engouement et emballement, peur et désordre, consolidation, redressement.
La crise de la dette
La crise bancaire
La crise de change
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Chapitre 1 : Les crises Financières
L'Argentine est un autre exemple qui a connu une crise en 2001. En fait, elle se trouve
incapable de rembourser plus que de 95 milliards de dollars
Une crise bancaire est une situation qui touche plusieurs banques se trouvant incapable
de rembourser leurs créances et elles font appel à l'Etat dont le but d'empêcher la crise de se
propager. On peut dater ce type de crise en se référant à certains événements : faillites
bancaires, aide de l'Etat à quelques banques, retrait massive d'argent aux guichets …
A cause du manque de données statistiques sur les banques qui essaient de cacher leurs
problèmes, la détection de ce type de crise bancaire rend plus difficile.
Ce type de crise concerne les échanges entre un pays et le reste du monde. La crise de
change ou appelée aussi la crise monétaire apparait lorsqu’une attaque spéculative sur le cours
du change d'une monnaie provoque sa dépréciation. Elle se manifeste par la variation de deux
indicateurs qui sont les variations du taux de change et les variations de réserves de devises.
Selon Boyer et al (2004), une monnaie subit une crise de change lorsque sa valeur
exprimée dans une monnaie de référence subit une dépréciation au cours d'une année supérieure
à un certain seuil égal à 25 %. Alors que, Reinhart et Rogoff (2014) définissent la dépréciation
annuelle de 15% ou plus.
Pour éviter ce type de crise de change, les autorités monétaires forcent à relever
considérablement leurs taux d'intérêt ou de vendre ses réserves de devises afin de contenir de
la dépréciation de leur devise.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Les modèles de la première génération ont été élaborés par Krugman (1979) et affiné
ensuite par Flood et Garber (1984). En effet, ces modèles mettent l'accent sur le rôle déterminant
des fondamentaux dans l'explication des facteurs conduisant à une attaque spéculative. Dans
ces modèles, la crise est indissociable de l'apparition des déséquilibres persistants sur la marche
de la monnaie ou sur le plan budgétaire qui entrent en conflit avec la contrainte d'un stock limité
de réserve de changes.
Krugman (1979) propose un modèle monétaire de balance des paiements. Il suggère une
économie ouverte avec un régime de change fixe. Dans ce dernier, un excès d'inflation peut
engendrer une dépréciation de la monnaie locale. Ensuite, les autorités monétaires rachètent sa
monnaie en appuyant sur les réserves de change. Par conséquent, les réserves s'épuiseraient
progressivement jusqu'à atteindre un niveau limite.
Ces modèles considèrent que le déclenchement d'une crise n'est pas un phénomène
aléatoire, mais c'est le résultat de déséquilibre économique en mettant l'accent sur les
contradictions entre des objectifs économiques.
Alors, le but cette première catégorie de modèles est de montrer que l'occurrence d'une
crise n'est pas la conséquence d'irrationalité des opérateurs mais elle résulte de l'incohérence
ente la politique intérieur et la politique de taux de change. En revanche, les comportements
irrationnels jouent un rôle très important dans la deuxième catégorie de modèles.
Ces modèles sont développés dans les années quatre-vingt-dix sous l'impulsion d'Obstfeld
(1994). Le scénario de crise n'est plus déterministe et s'apparente à un jeu d'influence entre les
marchés et le gouvernement La deuxième génération de modèles fait jouer un rôle central aux
anticipations auto-réalisatrices dans les crises de change.
Cartapanis et Gilles (2002) considèrent que les politiques économiques ne sont pas
prédéterminées, mais répondent à l'ensemble des chocs qui touchent l'économie, y compris les
développements intervenants sur le marché des changes, ce que les investisseurs n'ignorent pas.
Donc, il s'agit d'une configuration d'équilibres multiples et des crises auto- réalisatrices peuvent
les apparaitre. Dans ce contexte, ces équilibres multiples ne sont pas déterminés par
l'anticipation de l'insolvabilité d'un gouvernement. Alors, les équilibres sont conjecturaux, c'est-
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Chapitre 1 : Les crises Financières
à-dire conditionnel à la manière dont les anticipations sont coordonnées. Ces anticipations de
change deviennent contingentes à l'orientation future des politiques économiques. Ainsi, en
comparant entre les deux générations, on constate que la crise dans la première catégorie a un
concept déterministe conduisant au déclenchement rationnel et prévisible d'une attaque
spéculative, tandis que dans une deuxième génération, le scénario de crise est purement
aléatoire et de plus en plus imprévisible.
Les modèles des deux premières générations se sont révélés pour expliquer la crise
asiatique de 1997. Alors, une troisième génération de modèles est apparue.
Après la crise asiatique de 1997, les crises de troisième génération apparaissent qui a été
proposé par Krugman (2001). Ces modèles sont qualifiés parfois de modèles inter génération
puisqu'ils combinent des séquences des modèles de crise de première et de deuxième
génération. D'après Cartapanis et Gilles (2002), cette catégorie touche la nature des chocs ou
des déséquilibres susceptibles d'enclencher une attaque spéculative, tout en privilégiant
l'imperfection sur les marchés financiers et la fragilité des systèmes bancaires plutôt que les
distorsions macro-économiques.
Donc, cette dernière génération est différente aux autres catégories par l'apparition d'un
phénomène de transmission de crise dans la région asiatique à travers des canaux de
propagation. Ce phénomène est connu sous le nom de la contagion financière.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Dans cette partie, on va évoquer les principales crises durant cette période à savoir : la
crise mexicaine de 1994, Asiatique de 1997, Russe de 1998, Argentine de 2001, cette vague de
crise montre l'instabilité de la sphère financière.
Il s'en suit une amélioration au niveau des exportations qui sont multiplié par 5,7 en
termes de valeur et volume. Cette accélération des mouvements de privatisation et avec la
libéralisation des échanges, tout indique que le pays se dirige vers le bon sens.
Ces politiques de stabilisation et de réformes avaient eu des résultats remarquables tel que
l'inflation qui a été ramenée de 180% en 1988 en 7% en 1994, aussi les réserves de change ont
été multipliées par 5, passant de 5 à 26 milliards de dollars entre 1989 et 1994. Cette confiance
retrouvée dans l'économie mexicaine aura une traduction financière immédiate qui se répercute
sur le marché boursier mexicain.
Cette situation s'est dégradée à partir de 1994 lorsque l'horizon politique s'est détérioré, il
s'en suit un recul important des flux nets de capitaux à la suite de la crise de la dette, chutant
de 6% du PNB total latino-américain en 1983. Après juste les élections, du 20 décembre 1994,
le gouvernant décide de dévaluer le peso de 15%. Cependant cette décision provoque une crise
de confiance et une sortie de capitaux
En peu de temps après cette date, les réserves de change a été passé de 29 à 6 milliard de
dollars. La situation s'aggrave ce qui va se répercuter sur la monnaie locale provoquant ainsi
une chute du peso de 50 %, et ainsi la bourse du Mexique s'effondre
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Parmi les nombreux facteurs expliquant la crise financière asiatique, la situation des
systèmes financiers des pays de sud-est, constitue une cause structurelle majeure. Cependant.
Le rôle essentiel revient aux mouvements de capitaux marqués par un flux important et brutal
suivie d'un reflux considérable.
Etant donné que toute crise, résulte de l'interaction des facteurs internes et externes
Cependant en Asie, cette interaction se révèle particulièrement complexe dont les facteurs
externes ont été prédominants.
La crise a été commencée en 1996. Des signes de déséquilibres économique tel que
l'inflation, le ralentissement des exportations et baisse de la monnaie commencent à apparaitre
provoquant des déficits courants élevés, des bulles spéculatives sur le marché boursier, une
détérioration rapide des portefeuilles bancaires et une dépendance de plus en plus élevée envers
des investisseurs étrangers. Cette crise qui a débuté en Thaïlande par une série d'attaques
spéculatives sur le bath, est remarquable a plusieurs égards : elle a touché les pays ayant la plus
forte croissance du monde.
La situation devient de plus en plus grave suite au refus d’aide de la FMI, de plus la crise
asiatique a eu des répercussions douloureuses sur la Russie étant donné que la crise financière
qui a frappé la Corée à entrainer un retrait massif estimé 4 milliards de dollars de la part des
banques coréennes.
La Russie retrouve son souffle en mars 1998 lorsque la FMI décide de verser 22 milliards
de dollars à son profit à fin d'éviter une dévaluation du rouble, mais c'était trop tard pour mettre
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Chapitre 1 : Les crises Financières
fin à la spéculation contre le rouble qui a fini par être dévaluer en aout 1998. C'est la seconde
crise financière, A ce niveau, le gouvernement décide de lancer un programme permettant de
calmer les marchés et freiner la crise. La Russie a réussi à faire stabiliser sa monnaie et maitriser
une partie de la crise, mais cela n'a pas duré et cette dernière se retrouve encore une fois en
difficulté.
Après ces différentes crises. La Russie entre 1999 et 2000 a commencé à connaitre une
période de calme puisque la dévaluation du rouble a entrainé une augmentation générale des
prix des importations ce qui a poussé le pays à encourager la production locale et donc les
petites entreprises s'agrandissent.
La crise brésilienne de 1999 se manifesta juste après la crise Russe 1998. En effet, les
principales raisons se résument autour d'une inflation très élevée qui généré une faiblesse
structurelle de l'épargne financière intérieure.
Malgré les efforts de la FMI et des Etats-Unis, le Brésil se trouve incapable de faire face
à la crise. Cette crise à la fois monétaire et financière, a entrainé une chute du real estime de
40%, ainsi afin de maintenir la parité du real par rapport au dollar à un niveau élevé, ceci a fini
par provoquer la récession. Pour se faire le gouvernement intervient et met en œuvre une
politique d'austérité renforcée contre l'octroi des crédits
A ce stade, il était nécessaire de faire augmenter les taux intérêt qui avaient dépassé les
40% pour stabiliser les capitaux sur la place brésilienne, mais cette décision se répercute mal
sur certaines entreprises en difficulté et opte pour le licenciement
Cependant cette augmentation de taux d'intérêt se trouve inefficaces résultant une fuite
des capitaux qui s'accélère de plus en plus avec la crise monétaire.
Cette crise Brésilienne trouve une nouvelle destination : c'est l'Argentine qui sera la
prochaine victime des crises des années 90.
L'Argentine est classée parmi les pays les plus riches au monde qui était juste après la
première guerre mondiale. En effet, l'économie de l'Argentine occupa la sixième position sur le
niveau mondial grâce évidement à la productivité de son agriculture.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Le déclenchement de la crise de l'Argentine résulte d'un ensemble des facteurs qui ont été
présents tel que des éléments d'ordre culturel et politique attachés au plus profond de l'histoire
de pays sans oublier le poids des facteurs économiques à savoir l'endettement massif, chute du
commerce extérieur.
La crise frappe la porte entre 1986 et 1993, ou il y' a eu une baisse importante des salaires
des ouvriers non qualifiés estimée à 44%,
Cette succession des crises que ce soit la crise Asiatique et Russe provoquant ainsi
déséquilibre économique dans les pays à la même zone géographique telle que le Brésil et
l'Argentine. Ce dernier sombre à son tour dans une crise financière qui éclate au grand jour en
janvier 1999 : Le real et l'économie s'effondre.
Cette situation s'aggrave lorsque le brésil décide de faire dévaluer leur monnaie.
L'argentine s'est trouvée avec une monnaie surévaluée pour la région, ce qui a entrainé une
augmentation excessive des prix de ses exportations par rapport à plusieurs pays latino-
américains et a aggravé son déficit courant.
Le pays s'est trouvé donc dans une situation de surendettement qui lui a poussé à
emprunter à des taux insoutenables sur les marchés internationaux : se traduisant en fin de
compte par une prime de risque élevée qui atteint 40 M fin 2001.
Ainsi, cette crise représente une crise financière qui a frappé les Etats-Unis puis se
propage vers les autres pays de monde, On va dans cette section donner une loupe sur les
origines de cette crise ainsi que ses caractéristiques, ses conséquences et les remèdes proposés.
La crise des subprimes s'est déclenchée juste après les turbulences financières qui ont
secouées le monde à partir de 2007. Cette turbulence a débouté avec la baisse des prix des
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Chapitre 1 : Les crises Financières
actions sur les marchés émergents pour affecter indirectement la confiance chez les
investisseurs, elle était suivie par une crise des marchés hypothécaire aux Etats-Unis.
Ensuite, à partir de 2006, le marché immobilier américain est entré dans une crise, faisant
baisser les prix des logements. Dans un contexte, en cas de défaillance de l'emprunteur, le
préteur n'arrive donc plus à recouvrer la totalité de sa créance en revendant le bien immobilier.
A la faillite personnelle des emprunteurs s'est donc ajoutée une série de graves difficultés
financières pour les préteurs et certains de leurs banquiers.
La combinaison des deux facteurs a conduit à l'été de 2007, à une crise financière
internationale, la crise des subprimes, entrainant une baisse des indices des principales places
financières mondiales.
En effet, le terme prime désigne les contrats dont la solvabilité estimée du débiteur permet
de considérer comme très faible la probabilité d'un défaut de paiement, de telle sorte que le prêt
peut être octroyé au taux d'intérêt le plus favorable.
On désigne alors par le terme « subprimes »les prêts immobiliers bancaire auprès d'un client dit
à risque c'est à dire avec un risque de défaillance haut.
Ce type de prêt est un prêt dit hypothécaire c'est-à-dire que la principale garantie du prêt est le
logement de l’emprunteur.
Ces prêts étaient majoritairement accordés à des conditions de taux d'intérêts variables.
Le double mouvement de baisse des prix de l'immobilier aux Etats-Unis (dégonflement de la
bulle immobilière) à partir de 2006 et de remonter des taux d'intérêts a conduit au défaut de
paiement de nombreux emprunteurs, et donc à la mise en situation de faillite des établissements
spécialisés aux Etats-Unis.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
En outre, le processus de titrisation représente le principal acteur dans cette crise, en fait
cette technique consiste à transformer un crédit à un titre de dette ou une obligation que tout
investisseur peut l'acheter ou vendre à tout moment. La titrisation peut suivre trois phases à
travers la constitution des trois types des produits à savoir :
Les ABS (‘’asset backed securities’’) : sont des valeurs mobilières adossées à une
créance : c'est la forme la plus classique de titrisation.
Les CDO ("collateralized debt obligations") sont des obligations adossées à un paquet
de créances. Elles offrent une panoplie de niveaux de risques et leur champ des
combinaisons est virtuellement infini.
Les SIV ("Special investment vehicles") sont des véhicules qui agrègent des CDO. Ils
figurent en général hors du bilan des banques, ce qui permet d'échapper aux règles
prudentielles (par exemple les ratios Cooke et Mc Donough, qui mesurent le ratio de
l'encours des prêts accordés par les banques à leur fonds propres).
Ainsi, Paul Milan (2016) définit la titrisation comme « un procédé par lequel une banque
qui détient une créance émet une obligation adossée à cette créance, qu'elle vend sur les marchés
financiers. En réalisant cette opération, elle transfère le risque de non remboursement du prêt à
un autre agent. Elle a entrainé une augmentation du crédit en minimisant le risque de crédit. ».
Alors, nous pouvons dire que les principaux facteurs d'origine, de cette crise sont : la bulle
immobilier ou spéculative, l'ample liquidité mondiale, la montée des prix des actifs, les
pratiques financiers à haut risque et l'innovation à travers la titrisation.
Cette crise de subprime a conduit à des conséquences graves sur l'économie américaine
et sur les systèmes financiers mondiaux.
On peut aussi citer les faillites de certaines banques comme « Lehman Brothers »à cause
de forte hausse du taux de défauts de remboursement des prêts alors une crise de liquidité
bancaire.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Ainsi, ces crises n'ont pas resté sans conséquences sur les économies des pays en
développement et pays industrialisés, ils ont en fait engendré des récessions économiques dans
plusieurs régions de monde.
La crise des subprimes a été propagée en dehors des Etats Unis. Elle a aussi engendré des
pertes excessives dans les différentes places financières mondiales.
En effet, les pertes subis par les banques suite aux dépréciations d'actifs ont entamé leurs
fonds propres et aggravé à court terme de la contraction de l'offre de crédit ce qui conduit à la
baisse du niveau de l'endettement
En effet, les banques ont été exposées aux prêts subprimes et aux défauts de paiement des
ménages, Aussi les dérivées des crédits ont été déprécies ce qui oblige ces institutions à lever
des fonds propres.
Par la suite les prix des actifs financiers et les valeurs immobilières ont chuté à partir de
septembre 2007 aux Etats Unis.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
Les effets de la crise bancaire ont été diffusés sur les valeurs boursières. En effet, les
cours des actions de certaines banques ont été touchés pendant l'été 2007 ce qui a
conduit à baisser les principaux indices boursiers tels que DOWJONES, CAC 40,
NIKKEI et FTSE.
La valeur du Rouble est restée fort stable dans la fourchette des 35 à 40 Roubles pour un
Euro depuis le début de l'année.2005. Remarquable stabilité donc il convenait pour Kiev de
« sérieusement réfléchir » disait Moscou. Début de pressions à peine voilée, mais le Rouble a
commencé à bouger et franchit les 44 Roubles pour un euro au mois d'Août. La fin de l'année
avec les évènements de Maïdan, et la fuite du Président ukrainien à Moscou vont rapprocher la
monnaie russe des 50 Roubles vis-à-vis de la monnaie européenne. La devise russe restera dans
cette fourchette des 45-50 Roubles pour un Euro jusqu'à mi-septembre 2014 terminant là cette
première phase de dévaluation liée à la crise ukrainienne, et ne connaissant donc pas de chute
liée aux sanctions économiques américaines et européennes.
Ces sanctions sont en effet très ciblées, visant des personnes dans leur circulation et leurs
avoirs, ainsi que l'accès au marché des capitaux pour un certain nombre de sociétés. Mesures
très ciblées et donc non systémique, ne provoquant donc pas directement d'effets monétaires
globaux, négatifs, impliquant valeur du rouble. Sanctions économiques, mais non pas
monétaires. La première phase de la baisse du rouble se terminait, la seconde pouvait
commencer.
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Chapitre 1 : Les crises Financières
En décembre, jusqu'au 11, nous restons dans la spirale baissière du pétrole qui dévisse de
12% sur ces 10 premiers jours du mois, et le rouble de.11%... Pourquoi s'arrêter au 11
Décembre ? Que s'est-il passé ce jour-là ? La banque centrale russe qui avait cessé ses
interventions le 5 Novembre, a décidé d'intervenir pour relever son taux directeur de 1%. !! En
le haussant de 9,5 à 10,5%. Décision totalement marginale, intervention à minima ne répondant
pas à l'ampleur du problème. La sanction va être immédiate le rouble va s'écrouler en 4 jours
de.12% ! Si l'on prend la valeur du rouble face à l'euro au 1er janvier 2014, soit 45 roubles, et
celle au 15 Décembre à 78 roubles, la monnaie russe a perdu cette année 42% de sa valeur !!
Ce mardi, il fallait jusqu'à 100 roubles pour un euro, soit une division par deux de sa
valeur par rapport au premier janvier !
Cette incroyable bourrasque qui va mettre à mal l'économie russe pour l'année à venir,
voire beaucoup plus, appelait nécessairement d'autres décisions monétaires. C'est pourquoi ce
15 décembre à 23h00 la Banque Centrale Russe a décidé de porter son taux directeur à 17% !
Cette situation que nul n'avait envisagée, va faire connaître à la Russie une crise
économique conséquence de la crise monétaire, elle-même conséquence de la baisse
impressionnante du cours du pétrole. La Russie a importé en 2013 pour plus de 300 milliards
de dollar de produits agricoles et de produits manufacturés. Elle exportait autant en produits
pétroliers, sauf que la baisse du prix du baril va maintenant réduire cette recette de 40%
19
Chapitre 1 : Les crises Financières
Lorsque cette bulle a éclaté le 12 juin dernier, les autorités chinoises ont adopté une série
de mesures non conventionnelles afin de conjurer cette débâcle : la banque centrale de Chine a
réduit ses taux de référence à un niveau record, une vingtaine de sociétés de courtage se sont
engagées à investir des milliards de dollars sur les marchés, alors que les nouvelles
introductions en bourse ont été suspendues. Insuffisantes, les mesures n’ont pas réussi à rassurer
les investisseurs.
Mais la crise ne concernait plus uniquement les actions. Les prix des matières premières,
comme le cuivre, le minerai de fer ou encore le pétrole brut, se sont également effondrés.
Parallèlement, les investissements « sûrs », tels que l'or ou certaines devises (le yen et le franc
suisse), ont vu leurs cours grimper.
8.2. La conséquence :
La conséquence, dans un premier temps, est que de grandes entreprises chinoises voient
leur valeur boursière baisser. Cette chute de la valeur de leurs actions ne signifie pas qu’elles
perdent de l’argent, mais c’est une preuve de l’inquiétude des investisseurs qui peut limiter
leurs possibilités de se financer sur les marchés.
L’autre problème de ce recul des marchés chinois est son amplitude. Au total, l’indice
composite de la Bourse de Shanghaï a baissé de 38 % depuis son pic de juin. Avant de
s’effondrer mi-juin, la Bourse de Shanghaï s’était envolée de 150 % en l’espace d’un an, dopée
par l’endettement et de façon totalement déconnectée de l’économie réelle.
C’est ce qu’on appelle une « bulle » : les investissements des Chinois sur leur marché
relativement récent ne reflètent pas la valeur des entreprises qui y sont cotées. Plus de 40
millions de comptes boursiers ont été ouverts entre juin 2014 et mai 2015.
20
Chapitre 1 : Les crises Financières
gouvernement alors que les indicateurs envoient de plus en plus de signaux d’alerte. Selon
Patrick Artus de Natixis, la Chine serait plus proche d’une croissance de 2 ou 3 % pour cette
année, que des 7 % fixés par Pékin.
Une baisse du cours de la livre turque face aux principales devises n’est pas
particulièrement surprenante. En effet, depuis plusieurs années, la Turquie présente un déficit
courant important, atteignant 5,6 % du PIB en 2017.
Cela signifie (de façon simplifiée), que la Turquie importe bien plus qu’elle n’exporte.
Les importateurs turcs changent donc des livres contre des euros ou des dollars pour payer les
importations, ce qui tend à faire baisser le cours de la livre turque par rapport aux autres devises
par le mécanisme habituel de l’offre et de la demande.
De façon à éviter une dépréciation de la livre, la Turquie doit trouver des financements
étrangers pour payer ses importations. Elle importe donc à crédit, ce qui fait gonfler sa dette
externe qui atteint aujourd’hui plus de 50 % de son PIB.
Cette situation crée cependant une vulnérabilité car, si les investisseurs et banquiers
internationaux perdent confiance dans l’économie turque, ils cessent de lui prêter, voire
rapatrient leurs capitaux, auquel cas plus rien ne peut arrêter la chute du taux de change. C’est
exactement ce qui s’est produit ces derniers jours, avec un plongeon de 18 % de la livre face au
dollar vendredi 10 août.
9.2. Conséquence :
La chute de la livre pose deux problèmes. Le premier est une hausse du prix des produits
importés, et donc une accélération de l’inflation, qui atteint déjà 15 %.
Le second est que les dettes contractées en monnaies étrangères deviennent de fait plus
coûteuses à rembourser, puisqu’il faut plus de livres pour rembourser un dollar ou un euro de
dette. Dans ce type de situation, les agents endettés en devises étrangères (ménages, entreprises,
banques, Etat) peuvent se retrouver en difficulté, voire poussés à la faillite si la chute de la
monnaie est profonde et durable.
21
Chapitre 1 : Les crises Financières
Conclusion du chapitre 1 :
La crise financière actuelle, du fait de l’éclatement simultanée de multiples bulles
importantes des prix d’actifs et des matières premières, pourrait avoir des conséquences
négatives graves pour l’économie mondiale. La mesure de politique monétaire consistant à
baisser le taux d’intérêt perd son efficacité et des mesures non orthodoxes audacieuses sont
nécessaires pour gérer la crise bancaire et le risque de restriction de crédit qui s’ensuit. Les
mesures de politique budgétaire d’une ampleur sans précédent sont nécessaires afin de diminuer
l’effet de la crise financière sur l’économie réelle et d’éviter que les effets de récession
économique ne viennent à son tour aggraver la crise financière. A la sortie de la crise, des
réformes réglementaires, institutionnelles et politiques sont nécessaires pour rendre le système
monétaire et financier international plus stable. Toutefois, il faut être conscient qu’il est illusoire
d’espérer de retrouver une croissance économique aussi robuste qu’avant l’éclatement des
bulles multiples……..
En effet, nous avons essayé tout au long de ce premier chapitre d’éclaircir la notion de
crise financière, son historique, ses formes ainsi que les causes de sa survenance et nous avons
énumérer quelques exemples de crises survenues dans le monde et les conséquences qu’elles
ont engendré. Pour remédier à ces crises plusieurs économistes prévoient que la solution
d’empêcher la survenance de ces crises est de recourir à la finance islamique.
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Chapitre 2 :
La Finance Islamique
Chapitre 2 : La Finance Islamique
Le mode de fonctionnement de ce concept est base sur les principes de l’Islam et sur les
règles de la charia. La finance islamique s’agit d’un concept tabou et sacré. Ce type de finance
doit être mis en place dans les différents pays musulmans à condition qu’ils respectent son
spécificité et son applicabilité. Elle se représente comme une branche de l’économie islamique
visant à établir une démarche économique conforme à la charia.
Ce chapitre va être réparti en deux sections. Dans la première, nous allons présenter les
fondements de la finance islamique et les techniques de financement des banques islamique.
Dans la deuxième section en parle de la finance islamique en Tunisie.
Avant de pouvoir étudier les différents instruments proposés par la finance islamique, il
est nécessaire de comprendre son fonctionnement et les règles qui la régissent.
La finance islamique est un système financier dont le fonctionnement est régi par la loi
islamique, également appelée « Sharia ». C’est sur base de cette loi que vont s’articuler les
affaires. Il est ici important de signaler qu’on ne peut comprendre les principes de
fonctionnement de la loi islamique sur base de lois et de méthodes d’analyse utilisées en finance
conventionnelle. En effet, il s’agit système qui a ses propres origines et qui se base directement
sur des préceptes religieux. Ainsi, si l’on désire appréhender de manière adéquate les différents
mécanismes de fonctionnement de la finance islamique, il faut avant tout réaliser qu’elle est le
résultat de l’influence de la religion sur la morale, puis de la morale sur le droit, et enfin du
droit sur l’économie pour aboutir à la finance (Guéranger, 2009). Nous allons donc dans un
premier temps énoncer les sources du droit islamique avant d’en exposer les principaux
objectifs.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Le Coran :
Le Coran est le texte le plus sacré de l’Islam, il est la parole de Dieu qui a été dictée au
prophète Mahomet par l’ange Gabriel et selon ce livre, le Prophète est l’intermédiaire chargé
de transmettre la parole de Dieu à l’homme (Nedal Alchaar & Sandra, 2009). Le Coran est donc
la source principale de la loi islamique et il prévaut sur toutes les autres sources de la Sharia.
La Sunna (Hadith) :
Tout au long de la vie du Prophète, les musulmans lui ont demandé de clarifier certains
passages issus du Coran dans le but de pouvoir continuer à vivre en conformité avec le modèle
que Dieu leur avait enseigné. Pour ce faire, les Sunna du prophète ont été rédigées. Il s’agit
d’un ensemble de paroles, d’actes et d’approbations du Prophète sur base duquel les musulmans
peuvent s’inspirer pour définir leur orientation morale et leur comportement.
Le Consensus « Ijma » :
Le mot Ijma signifie « accord sur une question » et correspond dans le cas présent à un
accord trouvé par les juristes musulmans sur certaines questions de droit ou sur une situation
particulière.
D’autres sources peuvent également être utilisées mais comme celles-ci ne font pas
l’unanimité au sein des différentes écoles de pensée, nous nous contenterons de les citer :
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Le partage des pertes et des profits fait partie des principes de base des affaires islamiques.
La logique derrière ce partage des pertes et des profits (PPP) est la suivante :
Un contrat ne peut pas être constitué de telle sorte que toutes ses clauses soient au bénéfice
d'une seule partie prenante du contrat.
Par exemple, dans le cas d'un apporteur de capital et d'un entrepreneur désirant financer
son projet, la morale islamique considère que puisque l'apporteur prête une partie de son capital,
celui-ci a le droit de percevoir une partie des bénéfices qui résulteraient du succès du projet et
inversement, il n'est pas possible que le prêteur réclame la totalité des profits générés par le
projet. Ce principe permet la création d'une relation de partenariat entre le prêteur et l'apporteur
du capital puisque ce dernier, étant potentiellement bénéficiaire des profits générés par le projet,
en plus de s'engager dans celui-ci, contribue également à sa réussite. De plus, avant de s'engager
dans le projet, le prêteur apprend à connaître l'entrepreneur et s'assure ainsi de la légitimité du
projet entrepris.
A la base du partenariat, il n'y a donc aucune garantie par rapport au montant apporté
mais plutôt un pourcentage déterminé et assuré sur les rendements du projet qui est fixé dès le
début de la relation. C'est notamment par ce mode de fonctionnement des financements que la
finance islamique remplace l'intérêt, qui comme nous le verrons plus en détail, est interdit en
finance islamique. Dans le cas où le prêteur est une banque et que le capital apporté est de
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
l'argent que les déposants ont placé à la banque en vue de le faire fructifier, ces déposants
peuvent être considérés comme étant des investisseurs recevant un dividende lorsque la banque
dégage des profits ou des pertes. Par conséquent, dans ce type de contrat l'accent est davantage
mis sur la rentabilité potentielle du projet que sur la solvabilité de l'entrepreneur.
Toute transaction doit être obligatoirement adossée à un actif tangible, réel, doté d'une
matérialité surtout identifiable.
Deux catégories de Riba ont été définies par les juristes musulmans :
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
quelqu'un, il vous rembourse plus tard la somme + un surplus c'est à dire que le délai
accordé pour le paiement du crédit est facturé.
Riba Al-fadl: Vente ou échange d'un bien contre un autre de même nature avec un
surplus. Exemple (de l'argent contre de l'argent, du blé contre du blé… etc.)
Lorsque la vente porte sur une marchandise qui n'est pas déterminée de façon précise.
Lorsque la transaction est conclue sans que le prix de la marchandise ne soit fixé de
façon claire.
Lorsque la transaction porte sur une marchandise déterminée que le vendeur ne possède
pas encore.
Lorsque le transfert de propriété est conditionné à un événement hasardeux.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
La Charia impose également aux musulmans de ne pas se livrer à des activités Haram,
c'est-à-dire illicites. Il en va donc aussi de la finance islamique qui doit veiller à respecter ces
exigences.
Toutes ses activités doivent obéir à des impératifs moraux et religieux. Est ainsi prohibe
tout investissement ayant un rapport avec les jours de hasard, l'alcool, l'élevage du porc, le
commerce des armes ou la pornographique. En interdisant toutes ces activités, le but est aussi
de favoriser un développement se voulant durable et de privilégier des activités jugées beaucoup
plus responsables sur le plan social.
Le mot moucharaka vient du mot arabe chirka ou charika qui signifie association ou
société.
On peut la définir comme un contrat par lequel deux parties ou plus souscrivent au capital
d'une nouvelle société pour la réalisation d'un projet spécifique ( de type joint - aventure), ou
prennent des participations dans une société existante (qui prend la forme d'une société de
personnes ou de capitaux) et participent aux profits selon les indications consignées dans le
contrat et aux pertes proportionnellement à leurs apports respectifs dans le capital sauf si la
mauvaise gestion est avérée. Ce mode de financement peut être utilisé pour financer des
immobilisations, le besoin de fonds de roulement, et d'un projet ou d'une entreprise dont
l'activité peut être aussi bien industrielle que commerciale.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Afin d'éviter que ce contrat ne devienne qu'une façon détournée de charger un intérêt,
plusieurs règles ont été établies :
Le capital que ce soit financier humain ou physique doit être clairement évalué dans le
contrat.
Le profit revenant à chaque associé doit être prédéterminé comme une proportion ou un
pourcentage et non comme un montant fixe.
La quote-part de profit doit être proportionnelle aux parts des associés dans le capital ;
Mais, certains juristes permettent des variations dans la distribution des profits
déterminées par un commun accord entre les associés.
Chaque partenaire est responsable des pertes selon sa participation dans le capital, et
cette règle ne peut être altérée par aucune condition.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Ce mode de financement est avantageux pour les banques et pour les entreprises.
Pour les banques : car il est un mode de financement à long terme de leurs liquidités
et représente une source de revenus réguliers.
Pour les entreprises : car il leur permet de financer leurs croissances sans l'exigence
de garanties.
Le contrat de moudarabah:
La moudarabah, littéralement prise de risque en arabe, est un contrat d'association dit de
fiducie entre le financier et le travailleur. Autrement dit c'est un contrat conclu entre un ou des
investisseurs qui apportent des fonds (rab-el-mal) - en l'occurrence la banque -et un
entrepreneur qui assure le travail nécessaire et apporte son expertise pour faire fructifier ces
fonds (moudarib), dans une opération conforme à la charia.
En cas de profit, le moudarib rémunéré pour son travail et son expertise, le rab-el- mal
pour son apport en capital. La rémunération a lieu selon la proportion fixée dans le contrat, Elle
intervient après retenue de frais de gestion par le moudarib et remboursement du capital au rab
el-mal. Le moudarib ne reçoit pas de salaire. Dans le cas de perte, le moudarib va perdre le fruit
de son travail et ses frais de gestion, rab-el-mal ses fonds, sauf s'il s'agit d'une négligence de
gestion. La perte est alors supportée par les deux parties.
Compte tenu du risque élevé de ce genre de financement, la banque islamique est très
rigoureuse pour la sélection aussi bien des clients que des projets qui doivent être viables et
justifiés d'une rentabilité suffisante. Elle recourt à des études préalables et demande des rapports
périodiques pour suivre le bon fonctionnement du projet. La pratique montre que ces contrats
ne sont utilisés que pour des projets à court terme acquisitions de matières premières, opérations
d'import-export.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Le capital investi dans le contrat doit correspondre à un capital financier exprimé dans
la monnaie en circulation. En cas d'un capital physique, il doit être minutieusement
évalué dans le contrat, et ce avec l'accord des deux parties contractantes, cette condition
est toutefois de moins en moins exigée quand la valeur de l'apport est déterminée ou
déterminable au moment de la conclusion du contrat.
La quote-part des profits revenant à chacune des parties, le montant du capital investi et
la nature du projet doivent être déterminés d'une manière détaillée dans le contrat.
Le projet doit respecter les prescriptions de la charia.
Le capital doit être entièrement libéré afin d'éviter des arrangements qui consisteraient
à considérer l'apport du rab-el-mal comme une dette, car cela serait alors un Riba
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Malgré le risque engendré pour ce contrat qui repose uniquement sur la confiance que la
banque peut avoir quant à la compétence et le savoir-faire de son client. Ce contrat reste toujours
utilisé par la banque, en aval, dans ses relations avec ses clients entreprenants, mais également,
en amont avec ses clients déposant. Donc il lui permet d'assurer sa fonction principale qui est
l'intermédiation financière.
Le contrat mourabaha :
La mourabaha vient du mot arabe ribh signifiant gain ou bénéfice. Il s'agit d'un contrat
d'achat et de revente avec une marge bénéficiaire convenue à l'avance. La banque va acheter à
un fournisseur un bien corporel à la demande de son client. Le bien est revendu au client à un
prix égal au coût d'achat plus une marge (ribh) Le remboursement peut s'effectuer en une fois
ou selon un échéancier fixe lors de la conclusion du contrat.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Ce contrat comme les autres contrats est aussi soumis à des conditions :
La mourabaha peut prendre une forme spécifique appelée tawarouq, le recours à cette
variante de la mourabaha est nécessaire pour répondre aux besoins en trésorerie d'un client.
Donc le financier achète un actif (directement ou par l'intermédiaire d'un client agissant
en qualité de mandataire) et revend ce même actif à son client pour un prix payable de façon
différée.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Un courtier est souvent utilisé comme interface entre le client le marché concernant l'actif
sous-jacent, il s'assit le plus souvent d'une matière première librement négociable et conforme
à la charia.
Le contrat mourabaha est le plus répandu. Il représente près de 80 de l'activité des banques
islamiques. La rentabilité de l'opération et la minorité du risque sont les principales raisons de
son succès.
Le contrat Salam :
Le salam est un prêt avance pour acquérir une marchandise bien spécifiée que le vendeur
a la responsabilité de livrer après un certain délai.
Autrement dit c'est un contrat de vente avec livraison différée et paiement comptant. La
banque intervient comme acheteur d'une marchandise. Elle lui sera livrée à terme pour son
client. Le contrat salam est un contrat à court terme utilisé dans tous les secteurs de l'activité
marchande.
Pour que le contrat salam soit conforme aux préceptes islamiques, il doit remplir les
conditions suivantes :
Le bien qui fait l'objet de ce type de contrat doit pouvoir être détaillé le plus précisément
possible, pour éviter tout malentendu lors de livraison à la date spécifiée :
L'objet doit être livré à la date convenue. La probabilité de son existence doit donc être
assez élevée. Dans le cas contraire, si l'existence du bien est soumise à trop d'événement
et indéterminables, il ne peut faire l'objet de ce type de contrat. Tout cela est en
conformité au hadith de Prophète Mohamed qui dit : « Quiconque pratique une vente
par salam, qu'il spécifie la marchandise par son poids ou son volume et un terme
prédéterminés ».
La vente par salam ne peut se faire sur un objet qui existe déjà, car les dommages et la
détérioration du bien ne peuvent pas être assurés avant sa livraison.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Le contrat istisnaa:
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
On peut définir aussi l'istisnaa comme un type de financement reposant sur un contrat
passé entre la banque et l'entreprise au terme duquel la banque s'engage à réaliser, pour le
compte de son client, un ouvrage (fabrication d'un bien meuble ou réalisation d'un immeuble),
moyennant une rémunération constituée du prix de revient de l'ouvrage majoré d'une marge
bénéficiaire.
Ce mode de financement parait très efficace pour financer des projets qui portent sur des
produits finis ayant subi un processus de transformation à titre d'exemple les infrastructures
gazières électriques et pétrolières.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Les biens qui font l'objet de ce contrat doivent être des biens manufacturables Par
conséquent ne peuvent faire l'objet de cette transaction, les biens dont la fabrication est naturelle
En ce qui concerne le bien à manufacturer, doit être déterminé dans le contrat : le type,
la taille, la date, le bien de livraison et les matériaux nécessaires.
Ce contrat présente des avantages tels que la flexibilité en termes de délai de livraison et
de modalités de paiement et constitue l'instrument le plus utilisé par les entreprises dans le
financement de projet de grands travaux et d'équipements lourds.
Le contrat ijara :
Ijara vient du mot arabe ijar. C'est le contrat pour lequel la banque acquiert un actif et le
transfère ensuite au client par le biais d'un contrat qui prévoit des paiements mensuels composés
d'un élément locatif et un élément de propriété, reproduisant ainsi la table d'amortissement
conventionnelle qui est également utilisée dans les financements mourabaha.
D'autre condition primordiale de la validité du contrat est que la banque qui donne le bien
en location doit garder la propriété de ce bien pendant toute la durée du contrat.
L'objet du contrat doit pouvoir être valorisé. Les objets qui n'ont pas d'usufruit ne
peuvent être loués.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
1. Le futur locataire qui peut être également le futur acheteur négocie le vendeur et définit
les spécifications du bien.
2. Le futur locataire doit contacter la banque pour définir les modalités du contrat ijara
qu'ils signent ensuite.
3. La banque procède ensuite à l'achat du bien. Elle peut confier un agent pour la
représenter, son client par exemple.
4. Le vendeur doit livrer le bien à la banque.
5. La banque devient la propriétaire et elle va louer le bien à son client.
6. La maturité de dénouement de l'opération dépend du type de contrat.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Malgré les risques de propriété qui sont à la charge de la banque, le contrat ijara est assez
répandu, surtout lorsqu'il s'agit de financer des actifs d'exploitation d'un montant très important.
Certaines compagnies aériennes du-Moyen-Orient l'ont utilisé pour financer leurs appareils
aéronefs.
Il incombait alors aux juristes musulmans d’adapter une tradition pré-capitaliste aux besoins de
la société contemporaine. Car si la religion se montrait favorable au commerce
(Profession exercée par le prophète Mohamed) elle condamnait les gains générés par certaine
pratique immorale.
Durant ces deux décennies, ce fut l’initiative privée et individuelle qui permit, dans une
grande majorité de pays, le développement de la finance islamique parallèlement aux banques
traditionnelles. La Dubaï Islamic Bank fut, en 1975, de celle de la Kuwait Finance House et de
la Faysal Islamic Bank (Egypte et de Soudan). Parmi les sociétés d’investissement, il y a lieu
de citer la création de l’Islamic Investment Company (Nassau Bahamas, 1977) et celle de Dar
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Al Maal Al Islami, holding créée, à Genève, en 1981, par une association d’investisseurs qui
est rapidement devenue un puissant groupe financier installé dans plusieurs pays.
Une troisième étape c’est l’islamisation général de système bancaire est apparue au
début des années quatre-vingt en Iran, au Soudan et au Pakistan à suite de la prise de pouvoir
par les partis islamiques.
Ces pays ont éliminé la notion d’intérêt dans toutes les transactions commerciales et financières
internes.
Ceci leur accorde le mérite d’apporter des innovations aux produits existants que ce soit
en matière de création ou de gestion.
Les banques islamiques sont des systèmes financiers visant le développement socio-
économique dans le cadre de la charia islamique, elles se référant aux valeurs morales dictées
par la loi divine, et elles s'employaient à la correction du rôle du capital dans la société. Ce sont
des systèmes de développement social et puisqu'elles effectuent des opérations bancaires dans
la gestion des affaires, elles se mettent au service de la société pour pouvoir réaliser son
développement, elles emploient rationnellement ses fonds d'une manière qui réalise, avant tout,
l'utilité de la société et elles sont, enfin sociales parce qu'elles visent, dans leur fonctionnement,
l'entrainement des individus pour mieux rationaliser leurs dépenses, leurs épargnes et elles les
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
aident au développement de leurs fonds d'une façon qui leur permettent à leurs sociétés d'en
bénéficier.
. Partage du risque :
L'Islam n'admet pas que le risque soit-transféré en même temps que le capital. Le risque
est dès lors partage entre le détenteur de fonds (investisseur), d'un côté, l'intermédiaire financier
(la banque) et l’utilisateur de ces fonds (l'entrepreneur), d'un autre côté. Dans une banque
conventionnelle, tout le risque est supporté uniquement par l'entrepreneur. Que le projet dans
lequel l'argent soit investi échoue ou réussisse, le détenteur de fonds se voit garanti d'un montant
fixe, matérialisé par l'intérêt, indépendant du montant du résultat engendré par ce projet.
Dimension morale :
La banque islamique ne fait pas de prêt avec intérêt, si elle prête ce sera sans intérêt
(QurdHasan) Elle s'interdit aussi l'indemnité en cas de retard de paiement. La banque islamique
peut faire la collecte de la Zakat (Baytaz-zakat), des aumônes, des dons et Waqf pour
redistribuer les richesses et réaliser un de ses buts sociaux.
La finance islamique est amenée à jouer un rôle social en investissant dans les pays en
voie de développement, dans le développement durable et des projets à utilité public.
Exemple : les Sukuks (obligations islamiques) étant par nature adossés à des actifs sont
en mesure de financer le développement des infrastructures, et de nombreux pays émergents
envisagent de financer leurs projets par l'émission des Sukuks....
L'activité d'une banque islamique se base sur le partage du risque, elle ne supporte plus
seule le risque mais qu'elle en partage une partie au dépositaire, le risque mais qu'elle en délègue
41
Chapitre 2 : La Finance Islamique
une partie au dépositaire, elle se doit de diversifier au maximum ses activités pour tenter d'offrir
à ses investisseurs un revenu aussi élevé que celui offert par les banques conventionnelles.
Relation banque-client
Cela veut donc dire que les deux parties seront directement impliquées et partageront les
mêmes intérêts et seront d'autant plus attentives à la qualité de leur partenaire. Ainsi, la
solvabilité du client ne sera plus le facteur décisif, mais la banque s'attardera beaucoup plus tant
sur sa qualité d'entrepreneur et sur sa motivation que sur l'éthique et la productivité de son
projet. De la même manière, le client musulman ne choisira pas de déposer son argent dans une
banque au lieu d'une autre en comparant les rendements offerts. Il va plutôt sélectionner celle
qui lui permettra d'investir son argent de façon tant rentable que bénéfique pour lui et la société.
Evidemment, la banque islamique ne détient pas l'exclusivité d'une telle relation. De plus
en plus, les banques conventionnelles s'impliquent dans des opérations à risque, essayant de
réduire leur activité basée sur le crédit. De la même manière, les banques islamiques ne vont
pas toujours jouer le rôle d'investisseur mais vont adopter une attitude plus axée sur la
solvabilité du client, lorsqu'elles utiliseront, pour les transactions commerciales, des produits
qui sont, comme la Mourabaha, basés sur la dette.
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
Conclusion du chapitre 2 :
La finance Islamique basée sur les préceptes de l’Islam, et respectant les règles de la
Charia, est une finance équitable qui favorise l’investissement, le développement et le partage
des risques. Les activités de la finance Islamique, encore émergentes, sont en forte croissance
et en pleine diversification.
Dépassant les frontières des pays musulmans, la finance Islamique se répond de plus en
plus dans les pays occidentaux, ses instruments sont de plus en plus présents, que ça soit à
travers la création des banques Islamique dans les banques conventionnelles.
Le rôle principal des banques Islamiques consiste pourtant à bien gérer les finances de
la clientèle, à l’aide des instruments opérationnels, dans l’esprit Islamique. Cette gestion
suppose une relation de confiance et de fidélité, aussi bien vis-à-vis des entrepreneurs que vis-
à-vis des déposants. Comme cette double relation est chaque fois basée sur le principe de
participation, il s’ensuit que les banques Islamiques n’occupent pas la même place sur le marché
financier que les banques conventionnelles.
Ce corpus de règles et/ou de standards concerne des domaines essentiels dans la vie de
ces institutions : la comptabilité, la gouvernance d’entreprise selon le référentiel Islamique, la
surveillance des risques, le contrôle interne, la vie juridique de l’entreprise, la mise en place et
la gestion des contrats, etc.
Dans ce deuxième chapitre, nous avons tenté, de retracer les principes fondamentaux
sur lesquels repose tout l’édifice de la banque islamique. Nous avons tout d’abord retracé le
débat sur la légitimité économique et morale de « l’intérêt » et de l’usure comme moyens de
rémunération du capital. Ainsi, le système financier islamique est fondé sur l’interdiction
absolue de verser ou de demander un quelconque taux de rendement prédéterminé et garanti
tels que les frais d’intérêt. Il incite toutes les parties à partager le risque et le bénéfice ainsi que
la perte éventuelle et décourage les comportements spéculatifs. Nous avons mis en valeur, à cet
effet, la contribution positive des principes de la charia dans l’amélioration des pratiques
bancaires en termes d’éthique et de partage des risques. La banque islamique a développé de
nouveaux modes de financement de crédit afin de remplir son rôle d’intermédiaire financier
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Chapitre 2 : La Finance Islamique
tout en respectant la loi islamique. Ainsi en marge des banques classiques, un ensemble de
techniques basées sur le principe de partage des profits et de pertes a été créé dans le cadre de
ce système. Ce principe représente le noyau dur de la finance islamique, dans la mesure où il
permet d’impliquer l’ensemble des parties prenantes dans un schéma de partage équitable des
risques et de gouvernance partenariale.
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Chapitre 3 :
Cas pratique
Chapitre 3 : Cas Pratique
Nous allons consacrer tout d’abord, la première section à la présentation d’AL BARAKA
BANK.
La deuxième section sera consacrée à notre validation empirique via l’utilisation d’un
questionnaire.
Al Baraka Bank Tunisia est la première Banque opérant dans le secteur de la finance
islamique en Tunisie et au Maghreb. Elle a été créée le 15 Juin 1983, sous la dénomination de
« BEIT ETTAMWIL TOUNSI SAOUDI – BEST BANK », par l’Etat Tunisien et Sheikh Salah
Abdallah KAMEL fondateur du Groupe DALLAH AL BARAKA.
46
Chapitre 3 : Cas Pratique
Durant plus de trente années d’existence, Al Baraka Bank a réussi à nouer des rapports
privilégiés avec ses clients grâce à son attachement aux valeurs participatives et partenariales
qui prône le partage des profits et des pertes entre les cocontractants et interdit toutes formes
de spéculation.
Acteur de l’économie réelle, Al Baraka Bank Tunisie s’est également impliquée dans
plusieurs projets annexes dont principalement :
2. Objectifs :
3. Mission :
Forte d’un service personnalisé et rapproché, Al Baraka Bank Tunisia répond aux besoins
financiers de toutes les catégories de clientèle :
47
Chapitre 3 : Cas Pratique
Notre étude empirique est menée auprès d’un échantillon de 100 personnes tunisiennes.
Dans cette recherche nous avons suivi une démarche de collecte d’informations selon la
méthode du questionnaire posé aux individus interrogés. Le choix des individus interrogés est
ciblé.
En effet, ce travail a pour objectif d’analyser le degré d’information, de connaissance et
d’acceptabilité de la finance islamique par les personnes publiques et le rôle de la finance
islamique en tant que moyen de couverture contre les risques de survenance de crises
économiques et financières.
2. Résultats et interprétations :
Nous avons opté par la méthode de fréquence simple, significative et facile à interpréter.
48
Chapitre 3 : Cas Pratique
Informations générales :
Question 1 :
Sexe :
Tableau 1: Répartiton du sexe
Effectifs Pourcentage
Homme 55 55%
Femme 45 45%
120
100
80
60
effectifs
40
20
0
homme femme total
55% de la population interrogé est composé par des Hommes alors que le reste est des
Femmes, Nous avons essayé d’équilibrer nos interrogés.
49
Chapitre 3 : Cas Pratique
Age :
[22 ; 30 [ 15 15%
Plus de 45 28 28%
100
80
60
Effectifs
40
20
0
[20;30[ [30;45[ plus de 45 Total
L’échantillon est d’une taille de 100 personnes répartis comme suit : 15%
appartiennent à l’âge [20 ; 30 [,57% dans la tranche d’âge [30 ; 45 [, et 28% plus que 45 ans.
On constate que la tranche d’âge la plus importante dans notre population
interrogée est [30, 45[.
50
Chapitre 3 : Cas Pratique
Niveau d’éducation :
Effectif Pourcentage
Primaire 19 19%
Secondaire 21 21%
Universitaire 60 60%
60
50
40
effectif
30
20
10
0
primaire secondaire universitaire
On constate que 60% des ménages interrogés sont des universitaires, 21% ont un niveau
secondaire et le reste ont un niveau primaire. Donc nous pouvons conclure que notre échantillon
est composé de personnes ayant un niveau d’éducation supérieur.
51
Chapitre 3 : Cas Pratique
Carrière :
Effectif Pourcentage
De 2 à 5 ans 15 15%
De 6 à 10 ans 57 57%
60
50
40
30
Effectif
20
10
0
De 2 à 5 ans De 6 à 10 ans plus de 10 ans
Du tableau ci-dessus, nous constatons que 57% de personnes interrogées ont une
ancienneté de 6 à 10 ans alors que 15% ont une expérience de 2 à 5 ans, le reste des personnes
ont plus de 10 ans.
52
Chapitre 3 : Cas Pratique
Question 2 : Est-ce que vous avez des informations sur les crises financières et
économiques.
Effectif Pourcentage
Oui 85 85%
Non 15 15%
Nous remarquons que la majorité des individus interrogés ont des déjà des informations
et des connaissances sur la crise financières et économiques puisqu’ils présentent 85%, alors
que le reste n’est pas informé.
53
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
Oui 75 75%
Non 25 25%
80
70
60
50
40
Effectif
30
20
10
0
Oui Non
Dans notre échantillon, nous remarquons que la majorité des individus interrogés sont
informés et connaissent les banques islamiques puisqu’ils présentent 75% alors que le reste
n’est pas.
54
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
Oui 78 78%
Non 22 22%
80
70
60
50
Effectif
40
30
20
10
0
Oui Non
78% des personnes interrogés sont pour la banque islamique en Tunisie alors que le reste
est contre, ce qui confirme la présence de ce type de banques dans le territoire tunisien.
55
Chapitre 3 : Cas Pratique
Islamique » ?
Effectif Pourcentage
60
50
40
30
Effectif
20
10
0
Vous êtes bien formés Vous êtes encore débutants Vous n’avez qu’une
connaissance générale
La moitié de la population étudiée est bien formé en finance islamique alors que 35% sont
des débutants et le reste n’a qu’une connaissance générale.
56
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
Non 2 2%
Moyennement 8 8%
Oui 10 10%
Trop 80 80%
Vigilence
Des résultats obtenus nous remarquons que les personnes interrogées considèrent que les
banques sont trop vigilantes et donc la probabilité de survenance des crises bancaires en Tunisie
est négligeable.
57
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
Négligeable 10 10%
Toujours 40 40%
Standard 30 30%
Élevé 20 20%
40
35
30
25
20
Effectif
15
10
Négligeable
Toujours
Standard
Eleve
D’après le graphique et les données obtenues à partir de notre tableau statistique nous
remarquons que 10 personnes de la population interrogée prévoient que le risque de survenance
de crise dans nos banques est négligeable tandis que 40 % estiment que le risque de survenance
de crise est toujours probable et qu’il faut être toujours vigilant.
58
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
Oui 10 10%
Non 70 70%
Parfois 20 20%
80
70
60
50
40
Effectif
30
20
10
0
Oui Non Parfoi
Nous remarquons qu’une grande partie des gens interrogés n’ont pas de problème de
divulguer des informations demandées représente aucun problème et le reste est indiffèrent.
59
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
Oui 15 15%
Parfois 40 40%
Non 10 10%
40
35
30
25
20 Effectif
15
10
0
Oui Dans la majorité Parfois Non
des cas
Des résultats obtenus, nous constatons que 40% des individus estiment qu’il y une
complémentarité entre crise et finance islamique alors que 10% estiment qu’il n’y a aucune
relation et que l’une n’influence pas l’autre.
60
Chapitre 3 : Cas Pratique
Effectif Pourcentage
60
50
40
30
Effectif
20
10
0
Vous êtes satisfaits Vous voyez qu’il y a Vous n’arrivez plus à Vous êtes indifférents
quelques s’adapter avec elle
réglementations qui
sont manquantes
Nous constatons que la moitié des résultats 50% sont satisfaits de la finance islamique
alors que 10% sont indifférents
61
Chapitre 3 : Cas Pratique
Conclusion du chapitre 3 :
La finance islamique est un nouveau produit qui est à la phase de lancement dans le réseau
bancaire pour la commercialisation des produits conformes à la charia.
D'après notre échantillon, la finance islamique ne présente pas une habitude pour les
individus interrogés qui n'ont pas d’informations nécessaires pour avoir un service bancaire
islamique.
Ce produit dépend d'un marketing bien déterminer pour leur commercialisation et que la
banque islamique doit être en obligation d'informer les clients et de les mettre à jour concernant
les nouveautés des produits offert, ces derniers sont très importants lorsqu’ils sont simples et
facilement adaptables.
Nous avons essayé tout au long de ce dernier chapitre, empirique, de présenter un exemple
de banque islamique, par la suite, nous avons établi un questionnaire pour bien comprendre la
relation et la complémentaire entre les crises financières et la finance islamique.
62
Conclusion Générale
Conclusion Générale
Conclusion générale
La compréhension de la finance Islamique n’est pas facile pour les personnes évoluant
dans des économies basées sur un modèle conventionnel. En effet, le système financier
Islamique se nourrit de fondements éthiques et religieux puises dans les livres saints
musulmans.
En effet, les banques Islamiques contribuent à financer des projets viables via le
financement participatif basé sur le principe de partage de profit et de perte, ce qui élargit les
possibilités de concrétisation de projets d’investissement comme source de croissance. En
outre, étant donné leur spécificité, les banques Islamiques développent une double relation
d’agence avec les déposants d’une part et les entrepreneurs d’autre part. Dans cet esprit, les
banques Islamiques, alors à atteindre une plus grande efficacité dans l’allocation des ressources,
ce qui a des retombées positives sur le développement économique. Corrélativement, la finance
Islamique propose des modes de financement intéressants sans remettre en cause la stabilité
financière. Par ailleurs, le principe du partage du risque dans lequel opèrent les banques
Islamiques contribue à renforcer la stabilité financière qui est elle-même une condition
nécessaire de la stabilité du système économique, ce qui favorise infinie la croissance
économique.
En conclusion, notre étude focalisée sur la finance islamique et ses perspectives, à l’heure
de la crise, montre que même si elle s’inspire des principes anciens de la finance classique, la
finance islamique s’avère plutôt une finance morale, éthique et socialement responsable.
Ensuite, en raison de sa propre régulation et de ses spécificités, le système financier islamique
a pu échapper aux effets néfastes de la crise financière globalisée. Enfin, la finance islamique
indique qu’en étant utilisés comme alternative de la finance classique, les financements
islamiques pourraient générer des opportunités d’investissement et des perspectives de
diversification intéressantes pour les économies développées sous réserve d’une adaptation de
leur législation et de leur cadre réglementaire. Donc, cette nouvelle finance offre de nouvelles
opportunités d’investissement et peut être d’un intérêt considérable à l’heure de ces temps
63
Conclusion Générale
turbulents, mais son adaptation est loin d’être un exercice facile et un travail énorme est
nécessaire pour réconcilier les valeurs éthiques et morales et les principes de la finance moderne
et du spatialisme financier. Il est évident ainsi qu’une alliance optimale, objective et
socialement responsable permettrait de minimiser et réduire les risques associés aux éventuelles
crises futures.
64
Bibliographie
Bibliographie
Bibliographie
1) Cherif K. (2008) : La finance Islamique, Analyse des produits financiers
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Webographie
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1) https://www.memoireonline.com/01/13/6715/La-finance-islamique-est-elle-
une-solution-face--la-crise.html#_Toc328689046
2) https://www.albarakabank.com.tn/sites/default/files/2018-11/rapport-2016-
final-2-compressed.pdf
3) https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01871008/document
4) http://www.banquemondiale.org
5) http://www.ifsb.org
6) http://www.banqueZitouna.com
7) http://www.financeIslamique.com
8) http://www.huffpostmaghreb.com
9) http://aidimm.com
10) http://www.lafinancepourtous.com
11) http://fr.financialIslam.com
12) http://www.memoireonline.com
65
Annexes
Annexes
Annexes
Questionnaire
Madame, Monsieur ;
Dans le cadre de la préparation de mon projet de fin d’études, je dois réaliser une
étude sur l’importance de la finance islamique en tant que solution pour se protéger des
crises économiques et financières, veuillez s’il vous plait me remplir ce questionnaire.
1) Informations générales
*Sexe :
Femme
Homme
*Age *Carrière
*Niveau d’éducation
Primaire
Secondaire
Universitaire
2) Est-ce que vous avez des informations sur les crises financières et économiques
Oui
Non
Non
Moyennement
Oui
Trop
Négligeable
Toujours
Standard
Élevé
La réglementation oblige les banques à savoir une connaissance actualisée de tous leurs
clients. C’est pourquoi elle est amenée à poser des questions qui lui permettent de mieux
connaître leurs clients, de mieux comprendre ses motivations et de lever l’éventuelle doute
sur les conditions dans lesquelles ils réalisent une opération.
8) Y a-t-il des problèmes en demandant ces informations ?
Oui
Non
Parfois