Vous êtes sur la page 1sur 82

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/289649079

Architecture générale d’un ordinateur

Chapter · January 2009

CITATIONS READS
0 5,364

3 authors, including:

Reda Adjoudj Mansour Mededjel


University of Sidi-Bel-Abbes University of Ain Temouchent - Algeria
53 PUBLICATIONS   156 CITATIONS    3 PUBLICATIONS   12 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

Object-Based Analysis of Remotely sensed data View project

Multi biometric Recognition View project

All content following this page was uploaded by Reda Adjoudj on 09 January 2016.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


Architecture générale d’un ordinateur

Elaboré par :

Dr. ADJOUDJ Réda 1, Univesité de Sidi Bel Abbès,


Mr MEDEDJEL Mansour 2, Université Scientifique & Technique d’Oran
Mr BOUDIAF Abdel-Ghani 3 Direction d’Education de Batna

1 Docteur en informatique, Maître de Conférence chargé du cours du module Informatique générale.


2 Doctorant en informatique, Maître Assistant du module Informatique générale, C. Universitaire d’A.Témouchent.
3 Ingénieur en Informatique, enseignant d’informatique à la direction d’Education de Batna.

1
2
Histoires & générations

L'histoire de l'ordinateur nous provient du fait que l'homme, par nature paresseux, a
toujours cherché à améliorer sa façon de calculer, afin de limiter ses erreurs et pour
économiser de son temps.

A l'origine: le boulier
L'invention du boulier-compteur, appelée aussi "abaque", date de l'an 700, elle fut
longtemps utilisée et l'est encore aujourd'hui dans certains pays.

Puis vint le logarithme


On attribue généralement l'invention du logarithme à l'écossais John NEPER (1550-1617,
parfois orthographié NAPIER). En effet en 1614 celui-ci démontra que la multiplication
et la division pouvaient se ramener à une série d'additions. Ceci permit dès 1620
l'utilisation de la règle à calcul.
Pour autant le vrai père de la théorie des logarithmes est "Mohamed Ybn Moussa Al-
KHAWAREZMI", un savant arabe issu de la ville persane ( Iran ) appelée "Khawarezm".
Ce savant développa par ailleurs l'Algèbre, terme provenant de l'arabe "Al-Jabr", qui
signifie compensation, sous-entendu "la compensation par la recherche de la variable
inconnue X afin d'équilibrer les résultats des calculs".

Les premières machines à calculer


En 1623, William Schickard inventa la première machine à calculer mécanique.
En 1642, Blaise Pascal créa la machine d'arithmétique (baptisée Pascaline), une
machine capable d'effectuer des additions et soustractions, destinée à aider son père, un
percepteur de taxes.
En 1673, Gottfried Wilhelm Von Leibniz ajouta à la Pascaline la multiplication et la
division.
En 1834, Charles Babbage invente la machine à différence, qui permet d'évaluer des
fonctions.
Cependant il apprend qu'une machine à tisser (métier à tisser Jacquard) est programmée à
l'aide de cartes perforées, il se lance donc dans la construction d'une machine à calculer
exploitant cette idée révolutionnaire.
C'est en 1820 qu'apparaissent les premiers calculateurs mécaniques à quatre fonctions:
• addition
• soustraction
• multiplication
• division
Ceux-ci sont rapidement (1885) agrémentés de clavier pour saisir les données. Des
moteurs électriques viennent rapidement supplanter les manivelles.

Les ordinateurs programmables


En 1938, Konrad Zuse invente un ordinateur qui fonctionne grâce à des relais
électromécaniques: le Z3. Cet ordinateur est le premier à utiliser le binaire au lieu du
décimal.
En 1937, Howard Aiken met au point un ordinateur programmable mesurant 17m de long

3
et 2.5 mètres de hauteur, permettant de calculer 5 fois plus vite que l'homme:
C'est le Mark I d'IBM. Il est alors constitué de 3300 engrenages, 1400 commutateurs
reliés par 800km de fil électrique.
En 1947, le Mark II voit le jour, ses engrenages sont remplacés par des composants
électroniques.

Les ordinateurs à lampes


En 1942, l'ABC (Atanasoff Berry Computer) du nom de ses concepteurs: J.V. Atanasoff
et C.Berry voit le jour.
En 1943, le premier ordinateur ne comportant plus de pièces mécaniques est créé grâce à
J.Mauchly et J.Presper Eckert: l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator And
Computer). Il est composé de 18000 lampes à vide, et occupe une place de 1500 m2. Il fut
utilisé pour des calculs ayant servi à mettre au point la bombe H ( bombe à Hydrogène ).
Son principal inconvénient était sa programmation: l'ENIAC était en effet uniquement
programmable manuellement avec des commutateurs ou des câbles à enficher.
La première erreur informatique est dûe à un insecte qui, attiré par la chaleur, était venu
se loger dans les lampes et avait créé un court-circuit. Ainsi le terme anglais pour
"insecte" étant "bug", le nom est resté pour désigner une erreur informatique. Le terme
bug a été francisé par la suite en bogue, terme désignant également le nom de l'enveloppe
épineuse et piquante de la châtaigne.
En effet, les tubes étant de médiocres conducteurs, ils nécessitaient une grande quantité
d'énergie électrique qu'ils dissipaient en chaleur. Cette lacune est palliée en 1946 avec la
mise au point de l'EDVAC (Electronic Discrete Variable Computer) permettant de
stocker les programmes en mémoire (1024 mots en mémoire centrale et 20000 mots en
mémoire magnétique).

Le transistor
En 1948, le transistor est créé par la firme Bell Labs (grâce aux ingénieurs John
Bardeen, Walter Brattain et William Shockley). Il permet dans les années 50 de rendre les
ordinateurs moins encombrants, moins gourmands en énergie électrique donc moins
coûteux: c'est la révolution dans l'histoire de l'ordinateur!

Le Circuit Intégré
Le circuit intégré est mis au point en 1958 par Texas Instruments, il permet de réduire
encore la taille et le coût des ordinateurs en intégrant sur un même circuit électronique
plusieurs transistors sans utiliser de fil électrique.

Les premiers ordinateurs à base de transistors


En 1960, l'IBM 7000 est le premier ordinateur à base de transistor. En 1964, l'IBM 360
fait son apparition, avec également l'arrivée remarquée du DEC PDP-8.
Les micro-ordinateurs
C'est en 1971 qu'apparaît le premier micro-ordinateur: Le Kenback 1, avec une mémoire
de 256 octets.
Les microprocesseurs
En 1971, le premier microprocesseur, l'Intel 4004, fait son apparition. Il permet
d'effectuer des opérations sur 4 bits simultanément. A la même époque Hewlett Packard

4
commercialise la calculatrice HP-35. Le processeur 8008 d'Intel (permettant de traiter 8
bits simultanément) apparaît en 1972.
En 1973, le processeur 8080 d'Intel garnit les premiers micro-ordinateurs : le Micral et le
Altair 8800, avec 256 octets de mémoire. A la fin de l'année 1973, Intel commercialisait
déjà des processeurs 10 fois plus rapides que le précédent (le Intel 8080) et comportant 64
ko de mémoire.
En 1976, Steve Wozniak et Steve Jobs créent le Apple I dans un garage. Cet ordinateur
possède un clavier, un microprocesseur à 1 MHz, 4 ko de RAM et 1 ko de mémoire
vidéo.
La petite histoire dit que les 2 compères ne savaient pas comment nommer l'ordinateur;
Steve Jobs voyant un pommier dans le jardin décida d'appeler l'ordinateur pomme (en
anglais apple) s'il ne trouvait pas de nom pour celui-ci dans les 5 minutes suivantes ...
En 1981 IBM commercialise le premier "PC" composé d'un processeur 8088 cadencé à
4.77 MHz.

Les ordinateurs d'aujourd'hui


Il est très difficile de nos jours de suivre l'évolution de l'ordinateur. En effet cette
évolution suit la loi de Moore (Intel©): "on peut placer 4 fois plus de transistor sur une
puce tous les 3 ans", On devrait ainsi arriver à 1 milliard de transistors sur une puce aux
alentours de 2010.

2. Introduction à la notion d'ordinateur


La compréhension du vocabulaire informatique représente généralement la principale
difficulté à laquelle se heurtent les acheteurs potentiels d'ordinateurs personnels. En effet,
contrairement à un téléviseur, pour lequel les critères de choix sont assez limités, le choix
d'un ordinateur revient à choisir chaque élément qui le compose et à en connaître les
caractéristiques. Ce support de cours n'a pas pour but de donner un sens à toutes les
abréviations informatiques (dans la mesure où de nombreux constructeurs ont leurs
propres terminologies), mais il cherche à aider à mieux comprendre les principaux
composants d'un ordinateur, d'en expliquer le fonctionnement et d'en donner les
principales caractéristiques.

Présentation de l'ordinateur
Un ordinateur est un ensemble de circuits électroniques permettant de manipuler des
données sous forme binaire, c'est-à-dire sous forme de bits. Le mot « ordinateur »
provient de la société IBM France. François Girard, alors responsable du service
promotion générale publicité de l'entreprise IBM France, eut l'idée de consulter son
ancien professeur de lettres à Paris, afin de lui demander de proposer un mot caractérisant
le mieux possible ce que l'on appelait vulgairement un « calculateur » (traduction
littérale du mot anglais « computer »).
Ainsi, Jaques Perret, agrégé de lettres, alors professeur de philologie latine à la Sorbonne,
proposa le 16 avril 1955 le mot « Ordinateur » en précisant que le mot « Ordinateur »
était un adjectif provenant du Littré signifiant «Dieux mettant de l'ordre dans le monde ».
Ainsi, il expliqua que le concept de «mise en ordre» était tout à fait adapté.

5
Types d'ordinateurs
Toute machine capable de manipuler des informations binaires peut être qualifiée
d'ordinateur, toutefois le terme «ordinateur» est parfois confondu avec la notion
d'ordinateur personnel (PC, abréviation de personal computer), le type d'ordinateur le
plus présent sur le marché. Or il existe beaucoup d'autres types d'ordinateurs (la liste
suivante est non exhaustive) :
• Amiga
• Atari
• Apple Macintosh
• stations Alpha
• stations SUN
• stations Silicon Graphics
La suite de ce support de cours, aussi générique soit-elle, s'applique ainsi plus
particulièrement aux ordinateurs de type PC, appelés aussi ordinateurs compatibles IBM,
car IBM est la firme qui a créé les premiers ordinateurs de ce type et a longtemps
(jusqu'en 1987) été le leader dans ce domaine, à tel point qu'elle contrôlait les standards,
copiés par les autres fabricants.

Constitution de l'ordinateur
Un ordinateur est un ensemble de composants électroniques modulaires, c'est-à-dire des
composants pouvant être remplacés par d'autres composants ayant éventuellement des
caractéristiques différentes, capables de faire fonctionner des programmes informatiques.
On parle ainsi de « hardware » pour désigner l'ensemble des éléments matériels de
l'ordinateur et de « software » pour désigner la partie logicielle.
Les composants matériels de l'ordinateur sont architecturés autour d'une carte principale
comportant quelques circuits intégrés et beaucoup de composants électroniques tels que
condensateurs, résistances, etc... Tous ces composants sont soudés sur la carte et sont
reliés par les connexions du circuit imprimé et par un grand nombre de connecteurs: cette
carte est appelée carte mère.
La carte mère est logée dans un boîtier (ou châssis), comportant des emplacements pour
les périphériques de stockage sur la face avant, ainsi que des boutons permettant de
contrôler la mise sous tension de l'ordinateur et un certain nombre de voyants permettant
de vérifier l'état de marche de l'appareil et l'activité des disques durs. Sur la face arrière,
le boîtier présente des ouvertures en vis-à-vis des cartes d'extension et des interfaces
d'entrée-sortie connectées sur la carte mère.
Enfin, le boîtier héberge un bloc d'alimentation électrique (appelé communément
alimentation), chargé de fournir un courant électrique stable et continu à l'ensemble des
éléments constitutifs de l'ordinateur. L'alimentation sert donc à convertir le courant
alternatif du réseau électrique (220 ou 110 Volts) en une tension continue de 5 Volts pour
les composants de l'ordinateur et de 12 volts pour certains périphériques internes
(disques, lecteurs de CD-ROM, ...). Le bloc d'alimentation est caractérisé par sa
puissance, qui conditionne le nombre de périphériques que l'ordinateur est capable
d'alimenter. La puissance du bloc d'alimentation est généralement comprise entre 200 et
450 Watts.
On appelle « unité centrale », l'ensemble composé du boîtier et des éléments qu'il
contient. Les éléments externes à l'unité centrale sont appelés périphériques.

6
L'unité centrale doit être connectée à un ensemble de périphériques externes. Un
ordinateur est généralement composé au minimum d'une unité centrale, d'un écran
(moniteur), d'un clavier et d'une souris, mais il est possible de connecter une grande
diversité de périphériques sur les interfaces d'entrée-sortie (ports séries, port parallèle,
port USB, port firewire, etc…) :
• imprimante,
• scanner,
• périphérique de stockage externe,
• appareil photo ou caméra numérique,
• assistant personnel (PDA),
• etc…

Codage de l’information

Présentation du binaire
Vers la fin des années 30, Claude Shannon démontra qu'à l'aide de «contacteurs»
(interrupteurs) fermés pour «vrai» et ouverts pour «faux» il était possible d'effectuer des
opérations logiques en associant le nombre 1 pour «vrai» et 0 pour «faux».
Ce codage de l'information est nommé base binaire. C'est avec ce codage que
fonctionnent les ordinateurs. Il consiste à utiliser deux états (représentés par les chiffres 0
et 1) pour coder les informations.
L'homme calcule depuis 2000 ans avant Jésus-Christ avec 10 chiffres (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7, 8, 9), on parle alors de base décimale (ou base 10). Toutefois dans des civilisations
plus anciennes ou pour certaines applications actuelles d'autres bases de calcul ont et sont
toujours utilisées :
• base sexagésimale (60), utilisée par les Sumériens. Cette base est également
utilisée dans le système horaire actuel, pour les minutes et les secondes ;
• base vicésimale (20), utilisée par les Mayas ;
• base duodécimale (12), utilisée par les anglo-saxons dans leur système monétaire
jusqu'en 1960 : un «pound» représentait vingt «shilling» et un «shilling»
représentait douze «pences». Le système d'heure actuel fonctionne également sur
douze heures (notamment dans la notation anglo-saxonne) ;
• base quinaire (5), utilisée par les Mayas ;
• base binaire (2), utilisée par l'ensemble des technologies numériques.

Le bit
Le terme bit (b avec une minuscule dans les notations) signifie «binary digit», c'est-à-
dire 0 ou 1 en numérotation binaire. Il s'agit de la plus petite unité d'information
manipulable par une machine numérique. Il est possible de représenter physiquement
cette information binaire:
• par un signal électrique ou magnétique, qui, au-delà d'un certain seuil, correspond
à la valeur 1 ;
• par des aspérités géométriques dans une surface ;
• grâce à des bistables, c'est-à-dire des composants électroniques qui ont deux états
d'équilibre (l'un correspond à l'état 1, l'autre à 0).

7
Avec un bit il est ainsi possible d'obtenir deux états : soit 1, soit 0. Grâce à 2 bits, il est
possible d'obtenir quatre états différents (2*2) :

0 0
0 1
1 0
1 1

Avec 3 bits, il est possible d'obtenir huit états différents (2*2*2) :

Valeur binaire sur 3 bits Valeur décimale


000 0
001 1
010 2
011 3
100 4
101 5
110 6
111 7

Remarque:Pour un groupe de n bits, il est possible de représenter 2n valeurs.

Poids des bits


Dans un nombre binaire, la valeur d'un bit, appelée poids, dépend de la position du bit en
partant de la droite. A la manière des dizaines, des centaines et des milliers pour un
nombre décimal, le poids d'un bit croît d'une puissance de deux en allant de la droite vers
la gauche comme le montre le tableau suivant :

Nombre binaire 1 1 1 1 1 1 1 1
Poids 27 = 128 26 = 64 25 = 32 24 = 16 23 = 8 22 = 4 21 = 2 20 = 1

Conversions
Pour convertir un mot binaire en nombre décimal, il suffit de multiplier la valeur de
chaque bit par son poids, puis d'additionner chaque résultat. Ainsi, le mot binaire 0101
vaut en décimal :
01012=23x0 + 22x1 + 21x0 + 20x1= 8x0 + 4x1 + 2x0 + 1x1= 510

L'octet
L'octet (en anglais byte ou B avec une majuscule dans les notations) est une unité
d'information composée de 8 bits. Il permet par exemple de stocker un caractère, tel
qu'une lettre ou un chiffre.

8
Ce regroupement de nombres par série de 8 permet une lisibilité plus grande, au même
titre que l'on apprécie, en base décimale, de regrouper les nombres par trois pour pouvoir
distinguer les milliers. Le nombre «1 256 245» est par exemple plus lisible que
«1256245».
Une unité d'information composée de 16 bits est généralement appelée mot (en anglais
word).
Une unité d'information de 32 bits de longueur est appelée mot double (en anglais double
word, d'où l'appellation dword).
Pour un octet, le plus petit nombre est 0 (représenté par huit zéros 00000000), et le plus
grand est 255 (représenté par huit chiffres "un" 11111111), ce qui représente 256
possibilités de valeurs différentes.
27 =128 26 =64 25 =32 24 =16 23 =8 22 =4 21 =2 20 =1
0 0 0 0 0 0 0 0
1 1 1 1 1 1 1 1

KiloOctets, MégaOctets
Longtemps l'informatique s'est singularisée par l'utilisation de différentes valeurs pour les
unités du système international. Ainsi beaucoup d'informaticiens ont appris que 1
kilooctet valait 1024 octets. Voici donc les unités standardisées :
10
• Un kilooctet (Ko) = 2 octets = 1024 octets
20
• Un Mégaoctet (Mo) = 2 octets = 1024 ko = 1 048 576 octets
30
• Un Gigaoctet (Go) = 2 octets = 1024 Mo = 1 073 741 824 octets
40
• Un Téraoctet (To) = 2 octets = 1024 Go = 1 099 511 627 776 octets.
Il est également utile de noter que la communauté internationale dans son ensemble
utilise préférentiellement le nom de "byte" plutôt que le terme "octet" purement
francophone. Cela donne les notations suivantes pour kilobyte, mégabyte, gigabyte et
terabyte :
kB, MB, GB, TB

Remarque: Notez l'utilisation d'un B majuscule pour différencier Byte et bit.

Les opérations en binaire


Les opérations arithmétiques simples telles que l'addition, la soustraction et la
multiplication sont faciles à effectuer en binaire.

L'addition en binaire
L'addition en binaire se fait avec les mêmes règles qu'en décimale : On commence à
additionner les bits de poids faible (les bits de droite) puis on a des retenues lorsque la
somme de deux bits de même poids dépasse la valeur de l'unité la plus grande (dans le
cas du binaire : 1), cette retenue est reportée sur le bit de poids plus fort suivant...
Par exemple :

0 1 1 0 1
+ 0 1 1 1 0
= 1 1 0 1 1

9
La multiplication en binaire
La table de multiplication en binaire est très simple :
• 0x0=0
• 0x1=0
• 1x0=0
• 1x1=1
La multiplication se fait en formant un produit partiel pour chaque digit du multiplicateur
(seuls les bits non nuls donneront un résultat non nul). Lorsque le bit du multiplicateur est
nul, le produit partiel est nul, lorsqu'il vaut un, le produit partiel est constitué du
multiplicande décalé du nombre de positions égal au poids du bit du multiplicateur.
Par exemple :
0 1 0 1 multiplicande
x 0 0 1 0 multiplicateur
= 0 0 0 0
0 1 0 1
0 0 0 0
= 0 1 0 1 0

La base hexadécimale
Les nombres binaires étant de plus en plus longs, il a fallu introduire une nouvelle base :
la base hexadécimale. La base hexadécimale consiste à compter sur une base 16, c'est
pourquoi au-delà des 10 premiers chiffres on a décidé d'ajouter les 6 premières lettres : 0,
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F.

Base décimale 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Base
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
hexadécimale
Base binaire 0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001 1010 1011 1100 1101 1110 1111

Un exemple
Le nombre 27 (en base 10) vaut en base 16 :
27=2710=1*161 + 11*160 = 1*161 + B*160=1B16
c'est-à-dire 1B en base 16.
Le nombre FB3 (en base 16) vaut en base 10 :
FB316= F*162 + B*161 + 3*160 = 3840 + 176 + 3 = 401910
Pour convertir un octet en hexadécimale, on le partage en 2 groupes de 4 bits, qui
correspondent chacun à un chiffre hexadécimal.

2 A D 5
0010 1010 1101 0101

10
Représentation d'un nombre dans un ordinateur
On appelle représentation (ou codification) d'un nombre la façon selon laquelle il est
décrit sous forme binaire. La représentation des nombres sur un ordinateur est
indispensable pour que celui-ci puisse les stocker, les manipuler. Toutefois le problème
est qu'un nombre mathématique peut être infini (aussi grand que l'on veut), mais la
représentation d'un nombre dans un ordinateur doit être faite sur un nombre de bits
prédéfini. Il s'agit donc de prédéfinir un nombre de bits et la manière de les utiliser pour
que ceux-ci servent le plus efficacement possible à représenter l'entité. Ainsi il serait idiot
de coder un caractère sur 16 bits (65536 possibilités) alors qu'on en utilise généralement
moins de 256...

Représentation d'un entier naturel


Un entier naturel est un entier positif ou nul. Le choix à faire (c'est-à-dire le nombre de
bits à utiliser) dépend de la fourchette des nombres que l'on désire utiliser. Pour coder des
nombres entiers naturels compris entre 0 et 255, il nous suffira de 8 bits (un octet) car
28=256. D'une manière générale un codage sur n bits pourra permettre de représenter des
nombres entiers naturels compris entre 0 et 2n-1.
Pour représenter un nombre entier naturel après avoir défini le nombre de bits sur lequel
on le code, il suffit de ranger chaque bit dans la cellule binaire correspondant à son poids
binaire de la droite vers la gauche, puis on "remplit" les bits non utilisés par des zéros.

Représentation d'un entier relatif


Un entier relatif est un entier pouvant être négatif. Il faut donc coder le nombre de telle
façon que l'on puisse savoir s'il s'agit d'un nombre positif ou d'un nombre négatif, et il
faut de plus que les règles d'addition soient conservées. L'astuce consiste à utiliser un
codage que l'on appelle complément à deux.
• un entier relatif positif ou nul sera représenté en binaire (base 2) comme un
entier naturel, à la seule différence que le bit de poids fort (le bit situé à l'extrême
gauche) représente le signe. Il faut donc s'assurer pour un entier positif ou nul
qu'il est à zéro (0 correspond à un signe positif, 1 à un signe négatif). Ainsi si on
code un entier naturel sur 4 bits, le nombre le plus grand sera 0111 (c'est-à-dire 7
en base décimale).

D'une manière générale le plus grand entier relatif positif codé sur n bits sera 2n-1-1.
• un entier relatif négatif grâce au codage en complément à deux.

ÎPrincipe du complément à deux : Soit à représenter un nombre négatif.


o Prenons son opposé (son équivalent en positif)
o On le représente en base 2 sur n-1 bits
o On complémente chaque bit (on inverse, c'est-à-dire que l'on remplace les
zéros par des 1 et vice-versa)
o On ajoute 1

On remarquera qu'en ajoutant le nombre et son complément à deux on obtient 0...

11
Voyons maintenant cela sur un exemple : On désire coder la valeur -5 sur 8 bits. Il suffit :
• d'écrire 5 en binaire : 00000101
• de complémenter à 1 : 11111010
• d'ajouter 1 : 11111011
• la représentation binaire de -5 sur 8 bits est 11111011

Remarques:
Le bit de poids fort est 1, on a donc bien un nombre négatif.
Si on additionne 5 et -5 (00000101 et 11111011) on obtient 0 (avec une retenue de 1...).

Représentation d'un nombre réel


Il s'agit d'aller représenter un nombre binaire à virgule (par exemple 101,01 qui ne se lit
pas cent un virgule zéro un puisque c'est un nombre binaire mais 5,25 en décimale) sous
la forme 1,XXXXX... * 2n (c'est-à-dire dans notre exemple 1,0101*22). La norme IEEE
définit la façon de coder un nombre réel. Cette norme se propose de coder le nombre sur
32 bits et définit trois composantes :
• le signe (s) est représenté par un seul bit, le bit de poids fort (celui le plus à
gauche)
• l'exposant (e) est codé sur les 8 bits consécutifs au signe
• la mantisse (m) (les bits situés après la virgule) sur les 23 bits restants

Ainsi le codage se fait sous la forme suivante:


seeeeeeeemmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
• le s représente le bit relatif au signe
• les e représentent les bits relatifs à l'exposant
• les m représentent les bits relatifs à la mantisse

Certaines conditions sont toutefois à respecter pour les exposants :


• l'exposant 00000000 est interdit
• l'exposant 11111111 est interdit. On s'en sert toutefois pour signaler des erreurs,
on appelle alors cette configuration du nombre NaN, ce qui signifie Not a
Number.
• les exposants peuvent ainsi aller de -126 à 127

Voyons ce codage sur un exemple : Soit à coder la valeur 525,5.


• 525,5 s'écrit en base 2 de la façon suivante : 1000001101,1
9
• On veut l'écrire sous la forme 1.0000011011 x 2
• Par conséquent : le bit s vaut 1 l'exposant vaut 9, soit 1001
la mantisse est 10000011011
• La représentation du nombre 525,5 en binaire avec la norme IEEE est :
10000100100000000000010000011011

12
Le codage des informations
Le morse a été le premier codage a permettre une communication longue distance. C'est
Samuel F.B.Morse qui l'a mis au point en 1844. Ce code est composé de points et de tirets
(un codage binaire en quelque sorte...). Il permit d'effectuer des communications
beaucoup plus rapides que ne le permettait le système de courrier de l'époque aux Etats-
Unis : le Pony Express. L'interpréteur était l'homme à l'époque, il fallait donc une bonne
connaissance du code...
De nombreux codes furent inventés dont le code d'Émile Baudot (portant d'ailleurs le
nom de code Baudot, les anglais l'appelaient en revanche Murray Code).
Le 10 mars 1876, le Dr Graham Bell met au point le téléphone, une invention
révolutionnaire qui permet de faire circuler de l'information vocale dans des lignes
métalliques. Pour l'anecdote, la Chambre des représentants a décidé que l'invention du
téléphone revenait à Antonio Meucci. Ce dernier avait en effet déposé une demande de
brevet en 1871, mais n'avait pas pu financer celle-ci au-delà de 1874.
Ces lignes permirent l'essor des télescripteurs, des machines permettant de coder et
décoder des caractères grâce au code Baudot (Les caractères étaient alors codés sur 5 bits,
il y avait donc 32 caractères uniquement...).
Dans les années 60, le code ASCII (American Standard Code for Information
Interchange) est adopté comme standard. Il permet le codage de caractères sur 8 bits, soit
256 caractères possibles.
Qu'est-ce que le code ASCII?
La mémoire de l'ordinateur conserve toutes les données sous forme numérique. Il n'existe
pas de méthode pour stocker directement les caractères. Chaque caractère possède donc
son équivalent en code numérique: c'est le code ASCII (American Standard Code for
Information Interchange - traduisez " Code Americain Standard pour l'Echange
d'Informations"). Le code ASCII de base représentait les caractères sur 7 bits (c'est-à-dire
128 caractères possibles, de 0 à 127).
• Les codes 0 à 31 ne sont pas des caractères. On les appelle caractères de contrôle
car ils permettent de faire des actions telles que:
o retour à la ligne (CR)
o Bip sonore (BEL)
• Les codes 65 à 90 représentent les majuscules
ème
• Les codes 97 à 122 représentent les minuscules (il suffit de modifier le 6 bit
pour passer de majuscules à minuscules, c'est-à-dire ajouter 32 au code ASCII en
base décimale)

Table des caractères ASCII

Caractère code code


ASCII Hexadécimal
NUL (Null) 0 00
SOH (Start of heading) 1 01
STX (Start of text) 2 02
ETX (End of text) 3 03
EOT (End of transmission) 4 04

13
ENQ (Enquiry) 5 05
ACK (Acknowledge) 6 06
BEL (Bell) 7 07
BS (Backspace) 8 08
TAB (tabulation horizontale) 9 09
LF (Line Feed, saut de ligne) 10 0A
VT (Vertical tabulation, tabulation verticale) 11 0B
FF (Form feed) 12 0C
CR (Carriage return, retour à la ligne) 13 0D
SO (Shift out) 14 0E
SI (Shift in) 15 0F
DLE (Data link escape) 16 10
DC1 (Device control 1) 17 11
DC2 (Device control 2) 18 12
DC3 (Device control 3) 19 13
DC4 (Device control 4) 20 14
NAK (Negative acknowledgement) 21 15
SYN (Synchronous idle) 22 16
ETB (End of transmission block, fin de bloc de
23 17
transmission)
CAN (Cancel, annulation) 24 18
EM (End of medium, fin du médium) 25 19
SUB (Substitute, substitut) 26 1A
ESC (Escape, caractère d'échappement) 27 1B
FS (File separator, séparateur de fichier) 28 1C
GS (Group separator, séparateur de groupe) 29 1D
RS (Record separator, séparateur d'enregistrement) 30 1E
US (Unit separator, séparateur d'enregistrement) 31 1F
SP (Space, espace) 32 20
! 33 21
" 34 22
# 35 23
$ 36 24
% 37 25
& 38 26
' 39 27
( 40 28
) 41 29
* 42 2A
+ 43 2B
, 44 2C
- 45 2D
. 46 2E

14
/ 47 2F
0 48 30
1 49 31
2 50 32
3 51 33
4 52 34
5 53 35
6 54 36
7 55 37
8 56 38
9 57 39
: 58 3A
; 59 3B
< 60 3C
= 61 3D
> 62 3E
? 63 3F
@ 64 40
A 65 41
B 66 42
C 67 43
D 68 44
E 69 45
F 70 46
G 71 47
H 72 48
I 73 49
J 74 4A
K 75 4B
L 76 4C
M 77 4D
N 78 4E
O 79 4F
P 80 50
Q 81 51
R 82 52
S 83 53
T 84 54
U 85 55
V 86 56
W 87 57
X 88 58
Y 89 59

15
Z 90 5A
[ 91 5B
\ 92 5C
] 93 5D
^ 94 5E
_ 95 5F
` 96 60
a 97 61
b 98 62
c 99 63
d 100 64
e 101 65
f 102 66
g 103 67
h 104 68
i 105 69
j 106 6A
k 107 6B
l 108 6C
m 109 6D
n 110 6E
o 111 6F
p 112 70
q 113 71
r 114 72
s 115 73
t 116 74
u 117 75
v 118 76
w 119 77
x 120 78
y 121 79
z 122 7A
{ 123 7B
| 124 7C
} 125 7D
~ 126 7E
Touche de suppression 127 7F

16
Unicode
Le code Unicode est un système de codage des caractères sur 16 bits mis au point en
1991. Le système Unicode permet de représenter n'importe quel caractère par un code sur
16 bits, indépendamment de tout système d'exploitation ou langage de programmation.
Il regroupe ainsi la quasi-totalité des alphabets existants (arabe, arménien, cyrillique,
grec, hébreu, latin, ...) et est compatible avec le code ASCII.

17
Qu'appelle-t-on algèbre de Boole ?

Un processeur est composé de transistors permettant de réaliser des fonctions sur des
signaux numériques. Ces transistors, assemblés entre eux forment des composants
permettant de réaliser des fonctions très simples. A partir de ces composants il est
possible de créer des circuits réalisant des opérations très complexes. L'algèbre de Boole
(du nom du mathématicien anglais Georges Boole 1815 - 1864) est un moyen d'arriver à
créer de tels circuits.
L'algèbre de Boole est une algèbre se proposant de traduire des signaux en expressions
mathématiques. Pour cela, on définit chaque signal élémentaire par des variables logiques
et leur traitement par des fonctions logiques. Des méthodes (table de vérité) permettent de
définir les opérations que l'on désire réaliser, et à transcrire le résultat en une expression
algébrique. Grâce à des règles appelées lois de composition, ces expressions peuvent être
simplifiées. Cela va permettre de représenter grâce à des symboles un circuit logique,
c'est-à-dire un circuit qui schématise l'agencement des composants de base (au niveau
logique) sans se préoccuper de la réalisation au moyen de transistors (niveau physique).

Variable logique

Un ordinateur ne manipule que des données binaires, on appelle donc variable logique
une donnée binaire, c'est-à-dire une donnée ayant deux états possibles: 0 ou 1.

Fonction logique

On appelle « fonction logique » une entité acceptant plusieurs valeurs logiques en entrée
et dont la sortie (il peut y en avoir plusieurs) peut avoir deux états possibles : 0 ou 1.
En réalité ces fonctions sont assurées par des composants électroniques admettant des
signaux électriques en entrée, et restituant un signal en sortie. Les signaux électroniques
peuvent prendre une valeur de l'ordre de 5 Volts (c'est l'ordre de grandeur général) que
l'on représente par un 1, ou 0 V que l'on représente par un 0.

Les portes logiques

Les fonctions logiques de bases sont appelées portes logiques. Il s'agit de fonctions ayant
une ou deux entrées et une sortie :
• La fonction OU (en anglais OR) positionne sa sortie à 1 si l'une ou l'autre de ses
entrées est à 1
• La fonction ET (en anglais AND) positionne sa sortie à 1 si ses deux entrées sont à
1
• La fonction OU EXCLUSIF (en anglais XOR) positionne sa sortie à 1 si l'une ou
l'autre de ses entrées est à 1 mais pas les deux simultanément
• La fonction NON (appelée aussi inverseur) positionne sa sortie à 1 si son entrée est
à 0, et vice-versa

On définit généralement les fonctions NON OU (couramment appelée NOR) et NON ET


(NAND) comme étant la composition respective d'un NON avec un OU et un ET.

18
Expression algébrique

Le but de l'algèbre de Boole est de décrire le traitement de signaux sous forme


d'expression algébrique. Comme nous l'avons vu, les signaux sont représentés par des
noms de variables. Les fonctions logiques sont représentées par des opérateurs :

• la fonction OU est représenté par un plus:


• la fonction ET est représenté par un point:
• la fonction NON est représenté par une barre au-dessus de la variable
inversée: Elle est parfois représentée par un | devant la variable inversée.
• la fonction OU EXCLUSIF est représentée par un plus encerclé:
Une expression algébrique sera donc une expression du type :

Table de vérité

Une table de vérité est un tableau permettant de décrire toutes les possibilités de sorties
en fonction des entrées. On place donc les variables d'entrées dans les colonnes de gauche
en les faisant varier de telle façon à couvrir l'ensemble des possibilités. La colonne (ou les
colonnes si la fonction a plusieurs sorties) de droite décrit la sortie.

Voici par exemple les tables de vérités des portes logiques :

Nom de la porte Entrée Sortie


A B S
0 0 0
0 1 1
OU
1 0 1
1 1 1
0 0 0
0 1 0
ET
1 0 0
1 1 1
0 0 1
0 1 0
NON OU
1 0 0
1 1 0
0 0 1
0 1 1
NON ET
1 0 1
1 1 0
0 1
NON
1 0

19
Il est possible à partir de la table de vérité d'une fonction d'écrire l'expression algébrique
de celle-ci.

Soit la table de vérité suivante :

Entrée Sortie
A B S
0 0 0
0 1 0
1 0 1
1 1 0

La sortie vaut 1 lorsque A vaut 1 et B vaut 0, l'expression algébrique de cette fonction est
donc :

Prenons maintenant la table de vérité suivante :

Entrée Sortie
A B C S
0 0 0 0
0 0 1 0
0 1 0 1
0 1 1 0
1 0 0 0
1 0 1 0
1 1 0 1
1 1 1 0

La sortie S vaut 1 lorsque

• A vaut 0
• B vaut 1
• C vaut 0

ou

• A vaut 1
• B vaut 1
• C vaut 0

L'expression algébrique de cette fonction est donc :

20
Les lois de composition
Les lois de composition sont des règles logiques qui permettent de simplifier l'écriture
des expressions algébriques.
Associativité
• (A.B).C est équivalent à A.(B.C)
• (A+B)+C est équivalent à A+(B+C)
Absorption
• A.(A+B) est équivalent à A
• A+A.B est équivalent à A
Commutativité
• A.B est équivalent à B.A
• A+B est équivalent à B+A
Distributivité
• A+(B.C) est équivalent à (A+B).(A+C)
• A.(B+C) est équivalent à A.B+A.C
Idempotence
• A.A est équivalent à A
• A + A est équivalent à A
Identité
• 1.A est équivalent à A
• 0+A est équivalent à A
Inversion
• A./A est équivalent à 0
• A+/A est équivalent à 1
Nullité
• 0.A est équivalent à 0
• 1+A est équivalent à 1
Théorème de De Morgan
• est équivalent à
• est équivalent à
Remarque :
A titre informatif, il est possible de prouver la loi d'absorption avec les autres lois :

A.(A+B) = A.A + A.B


= A + A.B
= A.1 + A.B
= A.(1+B)
=A
Sur la deuxième ligne, la deuxième loi d'absorption apparaît.
Exemple de simplification d'expression
Soit la simplification suivante :

21
Représentation des portes logiques
La représentation conventionnelle des portes logiques est la suivante :

Réalisation de circuits logiques


On appelle circuit logique (ou circuit combinatoire) un ensemble de portes logiques
reliées entre elles pour répondre à une expression algébrique. Il s'agit donc d'aller
transcrire en schéma électrique (à l'aide des représentations ci-dessus) l'expression
algébrique que l'on a simplifiée grâce aux lois de composition.
Par exemple l'expression algébrique
(A+B).(A+/C)
sera schématisée comme suit :

22
Additionneurs
Un additionneur est un circuit capable de faire la somme de plusieurs nombres. Une
addition met en oeuvre deux sorties:
• la somme, généralement notée S
• la retenue, généralement notée R

Lorsque l'on fait une somme en décimal (base 10), on ajoute dans un premier temps les
deux unités, puis si le résultat obtenu est supérieur à 10, on garde la dizaine restante en
retenue, pour l'ajouter lors de la somme des dizaines des deux nombres. Ce procédé est le
même en binaire.

Additionneur de deux nombres de 1 bit


Pour une addition de deux nombres A et B de 1 bit, 4 combinaisons sont possibles, et le
résultat occupe 2 bits : un bit pour la somme (S) et un pour la retenue (R).
Voici la table de vérité de cette fonction :

Entrée Sortie
A B R S
0 0 0 0
0 1 0 1
1 0 0 1
1 1 1 0

L'expression logique de cette fonction est donc :

Le circuit peut donc être représenté selon le schéma électrique suivant :

23
Le boîtier – Unité centrale
Le boîtier (ou châssis) de l'ordinateur est le squelette métallique abritant ses différents
composants internes. Les boîtiers ont par ailleurs d'autres utilités telles que l'isolement
phonique ou la protection contre les rayonnements électromagnétiques. Ainsi des normes
existent afin de garantir un niveau de protection conforme à la réglementation en vigueur.

Les éléments de choix principaux d'un boîtier sont son


facteur de forme, ses dimensions, le nombre
d'emplacements pour des lecteurs, son alimentation, la
connectique en façade et enfin son design et ses couleurs.
Ainsi, si les boîtiers se ressemblaient tous aux débuts du
PC, il existe aujourd'hui des boîtiers de toutes les formes,
parfois même transparents afin de permettre aux utilisateurs
de faire du tuning à l'aide par exemple de néons.

Bloc d'alimentation
La plupart des boîtiers sont fournis avec un bloc
d'alimentation (en anglais power supply). L'alimentation
permet de fournir du courant électrique à l'ensemble des composants de l'ordinateur. Aux
Etats-Unis les blocs d'alimentation délivrent un courant à 110V et à 60 Hz, tandis qu'en
Europe la norme est 220V à une fréquence de 50 Hz, c'est la raison pour laquelle les
blocs d'alimentation possèdent la plupart du temps un commutateur permettant de choisir
le type de tension à délivrer.

Il est essentiel de s'assurer que le commutateur est bien


positionné sur le bon voltage afin de ne pas risquer de
détériorer des éléments de l'unité centrale.
Le bloc d'alimentation doit posséder une puissance suffisante
pour alimenter les périphériques de l'ordinateur.
Une attention particulière devra également être portée sur le
niveau sonore de l'alimentation.

Taille
La taille du boîtier conditionne le nombre d'emplacements pour les lecteurs en façade,
ainsi que le nombre d'emplacements pour des disques durs en interne. On distingue
généralement les catégories suivantes :
• Grand tour : il s'agit de boîtiers de grande taille (60 à 70 cm de hauteur),
possédant 4 à 6 emplacements 5"1/4 et 2 ou 3 emplacements 3"1/2 en façade,
ainsi que deux ou trois emplacements 3"1/2 en interne.
• Moyen tour : il s'agit de boîtiers de taille moyenne (40 à 50 cm de hauteur),
possédant 3 à 4 emplacements 5"1/4 en façade et deux emplacements 3"1/2.
• Mini tour : il s'agit de boîtiers de petite dimension (35 à 40 cm de hauteur),
possédant généralement 3 emplacements 5"1/4 et deux emplacements 3"1/2 en
façade, ainsi que deux emplacement 3"1/2 en interne.

24
Aération
Un boîtier renferme l'ensemble de l'électronique interne de l'ordinateur. Or, les éléments
de l'ordinateur sont amenés à atteindre des températures élevées. Il est donc impératif de
choisir un boîtier possédant une bonne ventilation, c'est-à-dire un maximum de
ventilateurs, ainsi que des aérations. Il est ainsi conseillé de choisir un boîtier comportant
a minima une entrée d'air à l'avant, munie d'un filtre à air amovible, ainsi que d'une sortie
d'air à l'arrière.

Le processeur
Le processeur (CPU, pour Central Processing Unit, soit Unité Centrale de Traitement)
est le cerveau de l'ordinateur. Il permet de manipuler des informations numériques, c'est-
à-dire des informations codées sous forme binaire, et d'exécuter les instructions stockées
en mémoire.
Le premier microprocesseur (Intel 4004) a été inventé en
1971. Il s'agissait d'une unité de calcul de 4 bits, cadencé
à 108 kHz. Depuis, la puissance des microprocesseurs
augmente exponentiellement. Quels sont donc ces petits
morceaux de silicium qui dirigent nos ordinateurs?

Fonctionnement
Le processeur (noté CPU, pour Central Processing Unit) est un circuit électronique
cadencé au rythme d'une horloge interne, grâce à un cristal de quartz qui, soumis à un
courant électrique, envoie des impulsions, appelées « top ». La fréquence d'horloge
(appelée également cycle, correspondant au nombre d'impulsions par seconde, s'exprime
en Hertz (Hz). Ainsi, un ordinateur à 200 MHz possède une horloge envoyant 200 000
000 de battements par seconde. La fréquence d'horloge est généralement un multiple de la
fréquence du système (FSB, Front-Side Bus), c'est-à-dire un multiple de la fréquence de
la carte mère .
A chaque top d'horloge le processeur exécute une action, correspondant à une instruction
ou une partie d'instruction. L'indicateur appelé CPI (Cycles Par Instruction) permet de
représenter le nombre moyen de cycles d’horloge nécessaire à l’exécution d’une
instruction sur un microprocesseur. La puissance du processeur peut ainsi être
caractérisée par le nombre d'instructions qu'il est capable de traiter par seconde. L'unité
utilisée est le MIPS (Millions d'Instructions Par Seconde) correspondant à la fréquence
du processeur que divise le CPI.

Instruction
Une instruction est l'opération élémentaire que le processeur peut accomplir. Les
instructions sont stockées dans la mémoire principale, en vue d'être traitée par le
processeur. Une instruction est composée de deux champs:
• le code opération, représentant l'action que le processeur doit accomplir ;

25
• le code opérande, définissant les paramètres de l'action. Le code opérande
dépend de l'opération. Il peut s'agir d'une donnée ou bien d'une adresse mémoire.

Code opération Champ opérande

Le nombre d'octets d'une instruction est variable selon le type de donnée (l'ordre de
grandeur est de 1 à 4 octets).
Les instructions peuvent être classées en catégories dont les principales sont :
• Accès à la mémoire : des accès à la mémoire ou transferts de données entre
registres.
• Opérations arithmétiques : opérations telles que les additions, soustractions,
divisions ou multiplication.
• Opérations logiques : opérations ET, OU, NON, NON exclusif, etc.
• Contrôle : contrôles de séquence, branchements conditionnels, etc.

Registres
Lorsque le processeur exécute des instructions, les données sont temporairement stockées
dans de petites mémoires rapides de 8, 16, 32 ou 64 bits que l'on appelle registres.
Suivant le type de processeur le nombre global de registres peut varier d'une dizaine à
plusieurs centaines.
Les registres principaux sont:
• le registre accumulateur (ACC), stockant les résultats des opérations
arithmétiques et logiques ;
• le registre d'état (PSW, Processor Status Word), permettant de stocker des
indicateurs sur l'état du système (retenue, dépassement, etc.) ;
• le registre instruction (RI), contenant l'instruction en cours de traitement ;
• le compteur ordinal (CO ou PC pour Program Counter), contenant l'adresse de
la prochaine instruction à traiter ;
• le registre tampon, stockant temporairement une donnée provenant de la
mémoire.

Mémoire cache
La mémoire cache (également appelée antémémoire ou mémoire tampon) est une
mémoire rapide permettant de réduire les délais d'attente des informations stockées en
mémoire vive. En effet, la mémoire centrale de l'ordinateur possède une vitesse bien
moins importante que le processeur. Il existe néanmoins des mémoires beaucoup plus
rapides, mais dont le coût est très élevé. La solution consiste donc à inclure ce type de
mémoire rapide à proximité du processeur et d'y stocker temporairement les principales
données devant être traitées par le processeur. Les ordinateurs récents possèdent plusieurs
niveaux de mémoire cache :
• La mémoire cache de premier niveau (appelée L1 Cache, pour Level 1 Cache)
est directement intégrée dans le processeur. Elle se subdivise en 2 parties :
o La première est le cache d'instructions, qui contient les instructions issues
de la mémoire vive décodées lors de passage dans les pipelines.

26
o La seconde est le cache de données, qui contient des données issues de la
mémoire vive et les données récement utilisées lors des opérations du
processeur.
Les caches du premier niveau sont très rapides d'accés. Leur délai d'accès tend à
s'approcher de celui des registres internes aux processeurs.
• La mémoire cache de second niveau (appelée L2 Cache, pour Level 2 Cache)
est située au niveau du boîtier contenant le processeur (dans la puce). Le cache de
second niveau vient s'intercaler entre le processeur avec son cache interne et la
mémoire vive. Il est plus rapide d'accès que cette dernière mais moins rapide que
le cache de premier niveau.
• La mémoire cache de troisième niveau (appelée L3 Cache, pour Level 3
Cache) est située au niveau de la carte mère.
Tous ces niveaux de cache permettent de réduire les temps de latence des différentes
mémoires lors du traitement et du transfert des informations. Pendant que le processeur
travaille, le contrôleur de cache de premier niveau peut s'interfacer avec celui de second
niveau pour faire des transferts d'informations sans bloquer le processeur. De même, le
cache de second niveau est interfacé avec celui de la mémoire vive (cache de troisième
niveau), pour permettre des transferts sans bloquer le fonctionnement normal du
processeur.

Signaux de commande
Les signaux de commande sont des signaux électriques permettant d'orchestrer les
différentes unités du processeur participant à l'exécution d'une instruction. Les signaux de
commandes sont distribués grâce à un élément appelé séquenceur. Le signal Read / Write,
en français lecture / écriture, permet par exemple de signaler à la mémoire que le
processeur désire lire ou écrire une information.
Unités fonctionnelles
Le processeur est constitué d'un ensemble d'unités fonctionnelles reliées entre elles.
L'architecture d'un microprocesseur est très variable d'une architecture à une autre,
cependant les principaux éléments d'un microprocesseur sont les suivants :
• Une unité d'instruction (ou unité de commande, en anglais control unit) qui lit
les données arrivant, les décode puis les envoie à l'unité d'exécution ; L'unité
d'instruction est notamment constituée des éléments suivants :
o séquenceur (ou bloc logique de commande) chargé de synchroniser
l'exécution des instructions au rythme d'une horloge. Il est ainsi chargé de
l'envoi des signaux de commande ;
o compteur ordinal contenant l'adresse de l'instruction en cours ;
o registre d'instruction contenant l'instruction suivante.
• Une unité d'exécution (ou unité de traitement), qui accomplit les tâches que lui a
données l'unité d'instruction. L'unité d'exécution est notamment composée des
éléments suivants :
o L'unité arithmétique et logique (notée UAL ou en anglais ALU pour
Arithmetical and Logical Unit). L'UAL assure les fonctions basiques de
calcul arithmétique et les opérations logiques (ET, OU, Ou exclusif, etc.) ;
o L'unité de virgule flottante (notée FPU, pour Floating Point Unit), qui
accomplit les calculs complexes non entiers que ne peut réaliser l'unité
arithmétique et logique.

27
o Le registre d'état ;
o Le registre accumulateur.
• Une unité de gestion des bus (ou unité d'entrées-sorties), qui gère les flux
d'informations entrant et sortant, en interface avec la mémoire vive du système ;
Le schéma ci-dessous donne une représentation simplifiée des éléments constituant le
processeur (l'organisation physique des éléments ne correspond pas à la réalité) :

Transistor
Pour effectuer le traitement de l'information, le microprocesseur possède un ensemble
d'instructions, appelé « jeu d'instructions », réalisées grâce à des circuits électroniques.
Plus exactement, le jeu d'instructions est réalisé à l'aide de semiconducteurs, « petits
interrupteurs » utilisant l'effet transistor, découvert en 1947 par John Barden, Walter H.
Brattain et William Shockley qui reçurent le prix Nobel en 1956 pour cette découverte.
Un transistor (contraction de transfer resistor, en français résistance de transfert) est un
composant électronique semi-conducteur, possédant trois électrodes, capable de modifier
le courant qui le traverse à l'aide d'une de ses électrodes (appelée électrode de
commande). On parle ainsi de «composant actif», par opposition aux « composants
passifs », tels que la résistance ou le condensateur, ne possédant que deux électrodes (on
parle de « bipolaire »).
Le transistor MOS (métal, oxyde, silicium) est le type de transistor majoritairement utilisé
pour la conception de circuits intégrés. Le transistor MOS est composé de deux zones
chargées négativement, appelées respectivement source (possédant un potentiel quasi-
nul) et drain (possédant un potentiel de 5V), séparées par une région chargée
positivement, appelée substrat (en anglais substrate). Le substrat est surmonté d'une

28
électrode de commande, appelée porte (en anglais gate, parfois également appelée
grille), permettant d'appliquer une tension sur le substrat.

Lorsqu'aucune tension n'est appliquée à l'électrode de commande, le substrat chargé


positivement agit telle une barrière et empêche les électrons d'aller de la source vers le
drain. En revanche, lorsqu'une tension est appliqué à la porte, les charges positives du
substrat sont repoussées et il s'établit un canal de communication, chargée négativement,
reliant la source au drain.

Le transistor agit donc globalement comme un interrupteur programmable grâce à


l'électrode de commande. Lorsqu'une tension est appliquée à l'électrode de commande, il
agit comme un interrupteur fermé, dans le cas contraire comme un interrupteur fermé.

Circuits intégrés
Assemblés, les transistors peuvent constituer des circuits logiques, qui, assemblés à leur
tour, constituent des processeurs. Le premier circuit intégré date de 1958 et a été mis au
point par la société Texas Instruments.
Les transistors MOS sont ainsi réalisés dans des tranches de silicium (appelées wafer,
traduisez gaufres), obtenues après des traitements successifs. Ces tranches de silicium
sont alors découpées en éléments rectangulaires, constituant ce que l'on appelle un «
circuit ». Les circuits sont ensuite placés dans des boîtiers comportant des connecteurs
d'entrée-sortie, le tout constituant un « circuit intégré ». La finesse de la gravure,
exprimée en microns (micromètres, notés µm), définit le nombre de transistors par unité

29
de surface. Il peut ainsi exister jusqu'à plusieurs millions de transistors sur un seul
processeur.
La loi de Moore, édictée en 1965 par Gordon E. Moore alors employé d'Intel, prévoyait
que les performances de processeurs (par extension le nombre de transistors intégrés sur
silicium) doubleraient tous les 12 mois. Cette loi a été révisée en 1975, portant le nombre
de mois à 24. La loi de Moore s'applique toujours aujourd'hui.
Dans la mesure où le boîtier rectangulaire possède des broches d'entrée-sortie
ressemblant à des pattes, le terme de « puce électronique » est couramment employé
pour désigner les circuits intégrés.
Familles des processeurs
Chaque type de processeur possède son propre jeu d'instruction. On distingue ainsi les
familles de processeurs suivants, possédant chacun un jeu d'instruction qui leur est
propre:
• 80x86 : le « x » représente la famille. On parle ainsi de 386, 486, 586, 686, etc.
• ARM
• IA-64
• MIPS
• Motorola 6800
• PowerPC
• SPARC
Cela explique qu'un programme réalisé pour un type de processeur ne puisse fonctionner
directement sur un système possédant un autre type de processeur, à moins d'une
traduction des instructions, appelée émulation. Le terme « émulateur » est utilisé pour
désigner le programme réalisant cette traduction.

Jeu d'instruction
On appelle jeu d’instructions l’ensemble des opérations élémentaires qu'un processeur
peut accomplir. Le jeu d'instruction d'un processeur détermine ainsi son architecture,
sachant qu'une même architecture peut aboutir à des implémentations différentes selon
les constructeurs.
Le processeur travaille effectivement grâce à un nombre limité de fonctions, directement
câblées sur les circuits électroniques. La plupart des opérations peuvent être réalisé à
l'aide de fonctions basiques. Certaines architectures incluent néanmoins des fonctions
évoluées courante dans le processeur.

Architecture CISC
L'architecture CISC (Complex Instruction Set Computer, soit « ordinateur à jeu
d'instruction complexe ») consiste à câbler dans le processeur des instructions complexes,
difficiles à créer à partir des instructions de base.
L'architecture CISC est utilisée en particulier par les processeurs de type 80x86. Ce type
d'architecture possède un coût élevé dû aux fonctions évoluées imprimées sur le silicium.
D'autre part, les instructions sont de longueurs variables et peuvent parfois nécessiter plus
d'un cycle d'horloge. Or, un processeur basé sur l'architecture CISC ne peut traîter qu'une
instruction à la fois, d'où un temps d'exécution conséquent.

30
Architecture RISC
Un processeur utilisant la technologie RISC (Reduced Instruction Set Computer, soit
« ordinateur à jeu d'instructions réduit ») n'a pas de fonctions évoluées câblées.
Les programmes doivent ainsi être traduits en instructions simples, ce qui entraîne un
développement plus difficile et/ou un compilateur plus puissant. Une telle architecture
possède un coût de fabrication réduit par rapport aux processeurs CISC. De plus, les
instructions, simples par nature, sont exécutées en un seul cycle d'horloge, ce qui rend
l'exécution des programmes plus rapide qu'avec des processeurs basés sur une
architecture CISC. Enfin, de tels processeurs sont capables de traîter plusieurs
instructions simultanément en les traitant en parallèle.
Améliorations technologiques
Au cours des années, les constructeurs de microprocesseurs (appelés fondeurs), ont mis
au point un certain nombre d'améliorations permettant d'optimiser le fonctionnement du
processeur.
Le parallélisme
Le parallélisme consiste à exécuter simultanément, sur des processeurs différents, des
instructions relatives à un même programme. Cela se traduit par le découpage d'un
programme en plusieurs processus traités en parallèle afin de gagner en temps
d'exécution.
Ce type de technologie nécessite toutefois une synchronisation et une communication
entre les différents processus, à la manière du découpage des tâches dans une entreprise:
le travail est divisé en petits processus distincts, traités par des services différents. Le
fonctionnement d'une telle entreprise peut être très perturbé lorsque la communication
entre les services ne fonctionne pas correctement.
Le pipeline
Le pipeline (ou pipelining) est une technologie visant à permettre une plus grande vitesse
d'exécution des instructions en parallélisant des étapes.
Pour comprendre le mécanisme du pipeline, il est nécessaire au préalable de comprendre
les phases d'exécution d'une instruction. Les phases d'exécution d'une instruction pour un
processeur contenant un pipeline « classique » à 5 étages sont les suivantes :
• LI : (Lecture de l'Instruction (en anglais FETCH instruction) depuis le cache ;
• DI : Décodage de l'Instruction (DECODe instruction) et recherche des opérandes
(Registre ou valeurs immédiate);
• EX : Exécution de l'Instruction (EXECute instruction) (si ADD, on fait la somme,
si SUB, on fait la soustraction, etc.);
• MEM : Accès mémoire (MEMory access), écriture dans la mémoire si nécéssaire
ou chargement depuis la mémoire ;
• ER : Ecriture (Write instruction) de la valeur calculée dans les registres.
Les instructions sont organisées en file d'attente dans la mémoire, et sont chargées les
unes après les autres.
Grâce au pipeline, le traitement des instructions nécessite au maximum les cinq étapes
précédentes. Dans la mesure où l'ordre de ces étapes est invariable (LI, DI, EX, MEM et
ER), il est possible de créer dans le processeur un certain nombre de circuits spécialisés
pour chacune de ces phases.

31
L'objectif du pipeline est d'être capable de réaliser chaque étape en parallèle avec les
étape amont et aval, c'est-à-dire de pouvoir lire une instruction (LI) lorsque la précédente
est en cours de décodage (DI), que celle d'avant est en cours d'exécution (EX), que celle
située encore précédemment accède à la mémoire (MEM) et enfin que la dernière est en
cours d'écriture dans les registres (ER).

Il faut compter en généralement 1 à 2 cycle d'horloges (rarement plus) pour chaque phase
du pipeline, soit 10 cycles d'horloges maximum par instruction. Pour deux instructions,
12 cycles d'horloge maximum seront nécessaires (10+2=12 au lieu de 10*2=20), car la
précédente instruction était déjà dans le pipeline. Les deux instructions sont donc en
traitement dans le processeur, avec un décalage d'un ou deux cycles d'horloge). Pour 3
instructions, 14 cycles d'horloges seront ainsi nécessaires, etc.
Le principe du pipeline est ainsi comparable avec une chaîne de production de voitures.
La voiture passe d'un poste de travail à un autre en traversant l'entrepôt et sort
complètement monté à la sortie du bâtiment. Pour bien comprendre le principe, il est
nécessaire de regarder la chaîce dans son ensemble, et non pas véhicule par véhicule. Il
faut ainsi 3 heures pour faire une voiture, mais pourtant une voiture est produite toute les
minutes !
Il faut noter toutefois qu'il existe différents types de pipelines, de 2 à 40 étages, mais le
principe reste le même.
Technologie superscalaire
La technologie superscalaire (en anglais superscaling) consiste à disposer plusieurs
unités de traitement en parallèle afin de pouvoir traiter plusieurs instructions par cycle.
HyperThreading
La technologie HyperThreading (ou Hyper-Threading, noté HT, traduisez HyperFlots
ou HyperFlux) consiste à définir deux processeurs logiques au sein d'un processeur
physique. Ainsi, le système reconnaît deux processeurs physiques et se comporte en
système multitâche en envoyant deux thréads simultanés, on parle alors de SMT
(Simultaneous Multi Threading). Cette « supercherie » permet d'utiliser au mieux les
ressources du processeur en garantissant que des données lui sont envoyées en masse.

La mémoire
On appelle « mémoire » tout composant électronique capable de stocker temporairement
des données. On distingue ainsi deux grandes catégories de mémoires :
• la mémoire centrale (appelée également mémoire interne) permettant de
mémoriser temporairement les données lors de l'exécution des programmes. La
mémoire centrale est réalisée à l'aide de micro-conducteurs, c'est-à-dire des
circuits électroniques spécialisés rapides. La mémoire centrale correspond à ce
que l'on appelle la mémoire vive.

32
• la mémoire de masse (appelée également mémoire physique ou mémoire externe)
permettant de stocker des informations à long terme, y compris lors de l'arrêt de
l'ordinateur. La mémoire de masse correspond aux dispositifs de stockage
magnétiques, tels que le disque dur, aux dispositifs de stockage optique,
correspondant par exemple aux CD-ROM ou aux DVD-ROM, ainsi qu'aux
mémoires mortes.

Caractéristiques techniques
Les principales caractéristiques d'une mémoire sont les suivantes :
• La capacité, représentant le volume global d'informations (en bits) que la
mémoire peut stocker ;
• Le temps d'accès, correspondant à l'intervalle de temps entre la demande de
lecture/écriture et la disponibilité de la donnée ;
• Le temps de cycle, représentant l'intervalle de temps minimum entre deux accès
successifs ;
• Le débit, définissant le volume d'information échangé par unité de temps,
exprimé en bits par seconde ;
• La non volatilité caractérisant l'aptitude d'une mémoire à conserver les données
lorsqu'elle n'est plus alimentée électriquement.
Ainsi, la mémoire idéale possède une grande capacité avec des temps d'accès et temps de
cycle très restreints, un débit élevé et est non volatile.
Néanmoins les mémoires rapides sont également les plus onéreuses. C'est la raison pour
laquelle des mémoire utilisant différentes technologiques sont utilisées dans un
ordinateur, interfacées les unes avec les autres et organisées de façon hiérarchique.

Les mémoires les plus rapides sont situées en faible quantité à proximité du processeur et
les mémoires de masse, moins rapides, servent à stocker les informations de manière
permanente.

Types de mémoires
Mémoire vive
La mémoire vive, généralement appelée RAM (Random Access Memory, traduisez
mémoire à accès direct), est la mémoire principale du système, c'est-à-dire qu'il s'agit
d'un espace permettant de stocker de manière temporaire des données lors de l'exécution
d'un programme.
En effet, contrairement au stockage de données sur une mémoire de masse telle que le
disque dur, la mémoire vive est volatile, c'est-à-dire qu'elle permet uniquement de stocker

33
des données tant qu'elle est alimentée électriquement. Ainsi, à chaque fois que
l'ordinateur est éteint, toutes les données présentes en mémoire sont irrémédiablement
effacées.
Il existe deux grandes familles de mémoires RAM (Random Acces Memory : mémoire à
accès aléatoire) :

- Les RAM statiques


- Les RAM dynamiques

Î Les RAM statiques


Le bit mémoire d'une RAM statique (SRAM) est composé d'une bascule. Chaque bascule
contient entre 4 et 6 transistors.

D7 D6 D5 D4 D3 D2 D1 D0

Î Les RAM dynamiques


Dans les RAM dynamiques (DRAM), l'information est mémorisée sous la forme d'une
charge électrique stockée dans un condensateur (capacité grille substrat d'un transistor
MOS).

D7 D6 D5 D4 D3 D2 D1 D0

Avantages :
Cette technique permet une plus grande densité d'intégration, car un point mémoire
nécessite environ quatre fois moins de transistors que dans une mémoire statique. Sa
consommation s’en retrouve donc aussi très réduite.

Inconvénients :
La présence de courants de fuite dans le condensateur contribue à sa décharge. Ainsi,
l’information est perdue si on ne la régénère pas périodiquement (charge du
condensateur). Les RAM dynamiques doivent donc être rafraîchies régulièrement pour
entretenir la mémorisation : il s'agit de lire l'information et de la recharger. Ce
rafraîchissement indispensable a plusieurs conséquences :

34
- il complique la gestion des mémoires dynamiques car il faut tenir compte des
actions de rafraîchissement qui sont prioritaires.
- la durée de ces actions augmente le temps d'accès aux informations.
D’autre part, la lecture de l’information est destructive. En effet, elle se fait par
décharge de la capacité du point mémoire lorsque celle-ci est chargée. Donc toute lecture
doit être suivie d’une réécriture.

Remarque:
Actuellement ( Juin 2009), les nouveaux PC disposent généralement d'une mémoire vive
de 1 à 4 Go pour les stations de travail et plusieurs Go pour les serveurs.
Il existe plusieurs types de mémoires RAM:
SDRAM Synchronous Dynamic RAM.
DDRAM Double Data RAM, est cadencé à 400 Mhz(septembre 2006).
DDR2 supplante aujourd'hui ( Juin 2009) les autres RAM.
A noter que la RAM se présente sous la forme de barrettes DIMM(Dual inline Memory
Modules) qui ont remplacé les barrettes SIMM(Single Inline Modules)

Mémoire morte
La mémoire morte, appelée ROM pour Read Only Memory (traduisez mémoire en
lecture seule) est un type de mémoire permettant de conserver les informations qui y sont
contenues même lorsque la mémoire n'est plus alimentée électriquement. A la base ce
type de mémoire ne peut être accédée qu'en lecture. Toutefois il est désormais possible
d'enregistrer des informations dans certaines mémoires de type ROM.

Mémoire flash
La mémoire flash est un compromis entre les mémoires de type RAM et les mémoires
mortes. En effet, la mémoire Flash possède la non-volatilité des mémoires mortes tout en
pouvant facilement être accessible en lecture ou en écriture. En contrepartie les temps
d'accès des mémoires flash sont plus importants que ceux de la mémoire vive.

Exemple de mémoire morte ou de masse :

Disque dur Flash disk, CD-ROM DVD-ROM Bande Magnétique,


Clé USB Cassette Magnétique.
Présentation de la carte mère
L'élément constitutif principal de l'ordinateur est la carte mère (en anglais «mainboard» ou
«motherboard», parfois abrégé en «mobo»). La carte mère est le socle permettant la connexion de
l'ensemble des éléments essentiels de l'ordinateur.

35
Comme son nom l'indique, la carte mère est une carte maîtresse, prenant la forme d'un grand
circuit imprimé possédant notamment des connecteurs pour les cartes d'extension, les barrettes de
mémoires, le processeur, etc.

Caractéristiques
Il existe plusieurs façons de caractériser une carte mère, notamment selon les caractéristiques
suivantes :
• le facteur d'encombrement,
• le chipset,
• le type de support de processeur,
• les connecteurs d'entrée-sortie.

Facteur d'encombrement d'une carte mère : On désigne généralement par le terme


« facteur d'encombrement » (ou facteur de forme, en anglais form factor), la géométrie, les
dimensions, l'agencement et les caractéristiques électriques de la carte mère. Afin de fournir des
cartes mères pouvant s'adapter dans différents boîtiers de marques différentes, des standards ont
été mis au point:
• AT baby / AT full format est un format utilisé sur les premier ordinateurs PC du type
386 ou 486. Ce format a été remplacé par le format ATX possédant une forme plus
propice à la circulation de l'air et rendant l'accès aux composants plus pratique ;
• ATX : Le format ATX est une évolution du format Baby-AT. Il s'agit d'un format étudié
pour améliorer l'ergonomie. Ainsi la disposition des connecteurs sur une carte mère ATX

36
est prévue de manière à optimiser le branchement des périphériques (les connecteurs IDE
sont par exemple situés du côté des disques). D'autre part, les composants de la carte
mère sont orientés parallèlement, de manière à permettre une meilleure évacuation de la
chaleur ;

o ATX standard : Le format ATX standard présente des dimensions classiques de


305x244 mm. Il propose un connecteur AGP et 6 connecteurs PCI.
o micro-ATX : Le format microATX est une évolution du format ATX, permettant
d'en garder les principaux avantages tout en proposant un format de plus petite
dimension (244x244 mm), avec un coût réduit. Le format micro-ATX propose un
connecteur AGP et 3 connecteurs PCI.
o Flex-ATX : Le format FlexATX est une extension du format microATX afin
d'offrir une certaine flexibilité aux constructeurs pour le design de leurs
ordinateurs. Il propose un connecteur AGP et 2 connecteurs PCI.
o mini-ATX : Le format miniATX est un format compact alternatif au format
microATX (284x208 mm), proposant un connecteur AGP et 4 connecteurs PCI
au lieu des 3 du format microATX. Il est principalement destiné aux ordinateurs
de type mini-PC (barebone).

• BTX : Le format BTX (Balanced Technology eXtended), porté par la société Intel, est un
format prévu pour apporter quelques améliorations de l'agencement des composants afin
d'optimiser la circulation de l'air et de permettre une optimisation acoustique et
thermique. Les différents connecteurs (connecteurs de mémoire, connecteurs d'extension)
sont ainsi alignés parallèlement, dans le sens de circulation de l'air. Par ailleurs le
microprocesseur est situé à l'avant du boîtier au niveau des entrées d'aération, où l'air est
le plus frais. Le connecteur d'alimentation BTX est le même que celui des alimentations
ATX. Le standard BTX définit trois formats :

o BTX standard, présentant des dimensions standard de 325x267 mm ;


o micro-BTX, de dimensions réduites (264x267 mm) ;
o pico-BTX, de dimensions extrêmement réduites (203x267 mm).

• ITX : Le format ITX (Information Technology eXtended), porté par la société Via, est un
format extrêmement compact prévu pour des configurations exigûes telles que les mini-
PC. Il existe deux principaux formats ITX :
o mini-ITX, avec des dimensions minuscules (170x170 mm) est un emplacement
PCI ;
o nano-ITX, avec des dimensions extrêmement minuscules (120x120 mm) et un
emplacement miniPCI.

Ainsi, du choix d'une carte mère (et de son facteur de forme) dépend le choix du boîtier. Le
tableau ci-dessous récapitule les caractéristiques des différents facteurs de forme :

Facteur de forme Dimensions Emplacements


ATX 305 mm x 244 mm AGP / 6 PCI
microATX 244 mm x 244 mm AGP / 3 PCI
FlexATX 229 mm x 191 mm AGP / 2 PCI
Mini ATX 284 mm x 208 mm AGP / 4 PCI

37
Mini ITX 170 mm x 170 mm 1 PCI
Nano ITX 120 mm x 120 mm 1 MiniPCI
BTX 325 mm x 267 mm 7
microBTX 264 mm x 267 mm 4
picoBTX 203 mm x 267 mm 1

Composants intégrés : La carte mère contient un certain nombre d'éléments embarqués, c'est-
à-dire intégrés sur son circuit imprimé :
• Le chipset, circuit qui contrôle la majorité des ressources (interface de bus du processeur,
mémoire cache et mémoire vive, slots d'extension,...),
• L'horloge et la pile du CMOS,
• Le BIOS,
• Le bus système et les bus d'extension.
En outre, les cartes mères récentes embarquent généralement un certain nombre de périphériques
multimédia et réseau pouvant être désactivés :
• carte réseau intégrée ;
• carte graphique intégrée ;
• carte son intégrée ;
• contrôleurs de disques durs évolués.
Le chipset : (traduisez jeu de composants ou jeu de circuits) est un circuit électronique chargé de
coordonner les échanges de données entre les divers composants de l'ordinateur (processeur,
mémoire; ...). Dans la mesure où le chipset est intégré à la carte mère, il est important de choisir
une carte mère intégrant un chipset récent afin de maximiser les possibilités d'évolutivité de
l'ordinateur.
Certains chipsets intègrent parfois une puce graphique ou une puce audio, ce qui signifie qu'il
n'est pas nécessaire d'installer une carte graphique ou une carte son. Il est toutefois parfois
conseillé de les désactiver (lorsque cela est possible) dans le setup du BIOS et d'installer des
cartes d'extension de qualité dans les emplacements prévus à cet effet.
L'horloge et la pile du CMOS : L'horloge temps réel (notée RTC, pour Real Time Clock) est
un circuit chargé de la synchronisation des signaux du système. Elle est constituée d'un cristal
qui, en vibrant, donne des impulsions (appelés tops d'horloge) afin de cadencer le système. On
appelle fréquence de l'horloge (exprimée en MHz) le nombre de vibrations du cristal par seconde,
c'est-à-dire le nombre de tops d'horloge émis par seconde. Plus la fréquence est élevée, plus le
système peut traiter d'informations.
Lorsque l'ordinateur est mis hors tension, l'alimentation cesse de fournir du courant à la carte
mère. Or, lorsque l'ordinateur est rebranché, le système est toujours à l'heure. Un circuit
électronique, appelé CMOS (Complementary Metal-Oxyde Semiconductor, parfois appelé BIOS
CMOS), conserve en effet certaines informations sur le système, telles que l'heure, la date
système et quelques paramètres essentiels du système.
Le CMOS est continuellement alimenté par une pile (au format pile bouton) ou une batterie située
sur la carte mère. Ainsi, les informations sur le matériel installé dans l'ordinateur (comme par
exemple le nombre de pistes, de secteurs de chaque disque dur) sont conservées dans le CMOS.
Dans la mesure où le CMOS est une mémoire lente, certains systèmes recopient parfois le
contenu du CMOS dans la RAM (mémoire rapide), le terme de «memory shadow» est employé
pour décrire ce processus de copie en mémoire vive.
Le «complémentary metal-oxyde semiconductor», est une technologie de fabrication de
transistors, précédée de bien d'autres, telles que la TTL ("Transistor-transistor-logique"), la TTLS
(TTL Schottky) (plus rapide), ou encore le NMOS (canal négatif) et le PMOS (canal positif).

38
Le CMOS a permis de mettre des canaux complémentaires sur une même puce. Par rapport à la
TTL ou TTLS, le CMOS est beaucoup moins rapide, mais a consomme en revanche infiniment
moins d'énergie, d'où son emploi dans les horloges d'ordinateurs, qui sont alimentées par des
piles. Le terme de CMOS est parfois utilisé à tort pour désigner l'horloge des ordinateurs.
Lorsque l'heure du système est régulièrement réinitialisée, ou que l'horloge prend du retard, il
suffit généralement d'en changer la pile !

Le BIOS : (Basic Input/Output System) est le programme basique servant d'interface entre le
système d'exploitation et la carte mère. Le BIOS est stocké dans une ROM (mémoire morte, c'est-
à-dire une mémoire en lecture seule), ainsi il utilise les données contenues dans le CMOS pour
connaître la configuration matérielle du système.
Il est possible de configurer le BIOS grâce à une interface (nommée BIOS setup, traduisez
configuration du BIOS) accessible au démarrage de l'ordinateur par simple pression d'une touche
(généralement la touche Suppr. En réalité le setup du BIOS sert uniquement d'interface pour la
configuration, les données sont stockées dans le CMOS. Pour plus d'informations n'hésitez pas à
vous reporter au manuel de votre carte mère).

Le support de processeur : Le processeur (aussi appelé microprocesseur) est le cerveau de


l'ordinateur. Il exécute les instructions des programmes grâce à un jeu d'instructions. Le
processeur est caractérisé par sa fréquence, c'est-à-dire la cadence à laquelle il exécute les
instructions. Ainsi, un processeur cadencé à 800 MHz effectuera grossièrement 800 millions
d'opérations par seconde.
La carte mère possède un emplacement (parfois plusieurs dans le cas de cartes mères multi-
processeurs) pour accueillir le processeur, appelé support de processeur. On distingue deux
catégories de supports :
• Slot (en français fente) : il s'agit d'un connecteur rectangulaire dans lequel on enfiche le
processeur verticalement
• Socket (en français embase) : il s'agit d'un connecteur carré possédant un grand nombre
de petits connecteurs sur lequel le processeur vient directement s'enficher
Au sein de ces deux grandes familles, il existe des version différentes du support, selon le type de
processeur. Il est essentiel, quel que soit le support, de brancher délicatement le processeur afin
de ne tordre aucune de ses broches (il en compte plusieurs centaines). Afin de faciliter son
insertion, un support appelé ZIF (Zero Insertion Force, traduisez force d'insertion nulle) a été
créé. Les supports ZIF possèdent une petite manette, qui, lorsqu'elle est levée, permet l'insertion
du processeur sans aucune pression et, lorsqu'elle est rabaissée, maintient le processeur sur son
support. Le processeur possède généralement un détrompeur, matérialisé par un coin tronqué ou
une marque de couleur, devant être aligné avec la marque correspondante sur le support.

39
Dans la mesure où le processeur rayonne thermiquement, il est nécessaire d'en dissiper la chaleur
pour éviter que ses circuits ne fondent. C'est la raison pour laquelle il est généralement surmonté
d'un dissipateur thermique (appelé parfois refroidisseur ou radiateur), composé d'un métal
ayant une bonne conduction thermique (cuivre ou aluminium), chargé d'augmenter la surface
d'échange thermique du microprocesseur. Le dissipateur thermique comporte une base en contact
avec le processeur et des ailettes afin d'augmenter la surface d'échange thermique. Un ventilateur
accompagne généralement le dissipateur pour améliorer la circulation de l'air autour du
dissipateur et améliorer l'échange de chaleur. Le terme "ventirad" est ainsi parfois utilisé pour
désigner l'ensemble Ventilateur + Radiateur. C'est le ventilateur du boîtier qui est chargé
d'extraire l'air chaud du boîtier et permettre à l'air frais provenant de l'extérieur d'y entrer.
Un bref historique des microprocesseurs:
- 8086 et 8088 (fin des années 1980) cadencé de 4.7 à 8 Mhz;
- 80286 (début des années 1990) cadencé de 8 à 16 Mhz;
- 80386 (le standard de 1993) cadencé de 8 à 33 Mhz;
- 80486 SX et DX(le standard de 1994) cadencé de 33 à 66 Mhz;
- Pentium (le standard de 95 et 96 et 97) cadencé de 75 à 233 Mhz;
- Pentium II (le standard de 98 et 99) cadencé de 233 à 500 Mhz;
- Pentium III(le standard de 2000 et 2001) cadencé de 350 à plus de 1 Ghz;
- Pentium IV (le standard de 2002 et 2006) cadencé de 1.7 à 4 Ghz;
- Le Duel Core (brève existence en 2007 et déjà dépassé en 2008);
- Le Core Duo (le standard de 2008) avec des cadences –doublées– allant de 1.5 Ghz à de 2
Ghz.
- Le Core 4 qui apparaît en 2008 avec des puissances quadruplées et il est devenu un standard
cette année (2009)…

Les connecteurs de mémoire vive : La mémoire vive (RAM pour Random Access Memory)
permet de stocker des informations pendant tout le temps de fonctionnement de l'ordinateur, son
contenu est par contre détruit dès lors que l'ordinateur est éteint ou redémarré, contrairement à
une mémoire de masse telle que le disque dur, capable de garder les informations même lorsqu'il
est hors tension. On parle de « volatilité » pour désigner ce phénomène.
Pourquoi alors utiliser de la mémoire vive alors que les disques durs reviennent moins chers à
capacité égale ? La réponse est que la mémoire vive est extrêmement rapide par comparaison aux
périphériques de stockage de masse tels que le disque dur. Elle possède en effet un temps de
réponse de l'ordre de quelques dizaines de nanosecondes (environ 70 pour la DRAM, 60 pour la
RAM EDO, et 10 pour la SDRAM voire 6 ns sur les SDRam DDR) contre quelques
millisecondes pour le disque dur.
La mémoire vive se présente sous la forme de barrettes qui se branchent sur les connecteurs de la
carte mère.

Les connecteurs d'extension : (en anglais slots) sont des réceptacles dans lesquels il est possible
d'insérer des cartes d'extension, c'est-à-dire des cartes offrant de nouvelles fonctionnalités ou de
meilleures performances à l'ordinateur. Il existe plusieurs sortes de connecteurs :
• Connecteur ISA (Industry Standard Architecture) : permettant de connecter des cartes
ISA, les plus lentes fonctionnant en 16-bit
• Connecteur VLB (Vesa Local Bus): Bus servant autrefois à connecter des cartes
graphiques
• Connecteur PCI (Peripheral Component InterConnect) : permettant de connecter des
cartes PCI, beaucoup plus rapides que les cartes ISA et fonctionnant en 32-bit
• Connecteur AGP (Accelerated Graphic Port): un connecteur rapide pour carte graphique.

40
• Connecteur PCI Express (Peripheral Component InterConnect Exress) : architecture de
bus plus rapide que les bus AGP et PCI.
• Connecteur AMR (Audio Modem Riser): ce type de connecteur permet de brancher des
mini-cartes sur les PC en étant équipés

Les connecteurs d'entrée-sortie : La carte mère possède un certain nombre de connecteurs


d'entrées-sorties regroupés sur le « panneau arrière ».

La plupart des cartes mères proposent les connecteurs suivants :


• Port série, permettant de connecter de vieux périphériques ;
• Port parallèle, permettant notamment de connecter de vieilles imprimantes ;
• Ports USB (1.1, bas débit, ou 2.0, haut débit), permettant de connecter des périphériques
plus récents ;
• Connecteur RJ45 (appelés LAN ou port ethernet) permettant de connecter l'ordinateur à
un réseau. Il correspond à une carte réseau intégrée à la carte mère ;
• Connecteur VGA (appelé SUB-D15), permettant de connecter un écran. Ce connecteur
correspond à la carte graphique intégrée ;
• Prises audio (entrée Line-In, sortie Line-Out et microphone), permettant de connecter
des enceintes acoustiques ou une chaîne hi fi, ainsi qu'un microphone. Ce connecteur
correspond à la carte son intégrée.

Introduction aux ports d'entrée-sortie


Les ports d'entrée-sortie sont des éléments matériels de l'ordinateur, permettant au système de
communiquer avec des éléments extérieurs, c'est-à-dire d'échanger des données, d'où l'appellation
d'interface d'entrée-sortie (notée parfois interface d'E/S).
Les ports série : Les ports série (également appelés RS-232, nom de la norme à laquelle ils font
référence) représentent les premières interfaces ayant permis aux ordinateurs d'échanger des
informations avec le "monde extérieur". Le terme série désigne un envoi de données via un fil
unique: les bits sont envoyés les uns à la suite des autres (reportez-vous à la section transmission
de données pour un cours théorique sur les modes de transmission).

41
A l'origine les ports série permettaient uniquement d'envoyer des données, mais pas d'en recevoir,
c'est pourquoi des ports bidirectionnels ont été mis au point (ceux qui équipent les ordinateurs
actuels le sont); les ports séries bidirectionnels ont donc besoin de deux fils pour effectuer la
communication.
La communication série se fait de façon asynchrone, cela signifie qu'aucun signal de
synchronisation (appelé horloge) n'est nécessaire: les données peuvent être envoyées à intervalle
de temps arbitraire. En contrepartie, le périphérique doit être capable de distinguer les caractères
(un caractère a une longueur de 8 bits) parmi la suite de bits qui lui est envoyée.
C'est la raison pour laquelle dans ce type de transmission, chaque caractère est précédé d'un bit de
début (appelé bit START) et d'un bit de fin (bit STOP). Ces bits de contrôle, nécessaires pour une
transmission série, gaspillent 20% de la bande passante (pour 10 bits envoyés, 8 servent à coder le
caractère, 2 servent à assurer la réception).
Les ports série sont généralement intégrés à la carte mère, c'est pourquoi des connecteurs présents
à l'arrière du boîtier, et reliés à la carte mère par une nappe de fils, permettent de connecter un
élément extérieur. Les connecteurs séries possèdent généralement 9 ou 25 broches et se
présentent sous la forme suivante (respectivement connecteurs DB9 et DB25):

Un ordinateur personnel possède généralement de un à quatre ports séries.

Les ports parallèle :La transmission de données en parallèle consiste à envoyer des données
simultanément sur plusieurs canaux (fils). Les ports parallèle présents sur les ordinateurs
personnels permettent d'envoyer simultanément 8 bits (un octet) par l'intermédiaire de 8 fils.

Les premiers ports parallèles bidirectionnels permettaient d'atteindre des débits de l'ordre de
2.4Mb/s. Toutefois des ports parallèles améliorés ont été mis au point afin d'obtenir des débits
plus élevés:

42
• Le port EPP (Enhanced Parralel Port, port parallèle amélioré) a permis d'atteindre des
débits de l'ordre de 8 à 16 Mbps
• Le port ECP (Enhanced Capabilities Port, port à capacités améliorées), mis au point par
Hewlett Packard et Microsoft. Il reprend les caractéristiques du port EPP en lui ajoutant
un support Plug and Play, c'est-à-dire la possibilité pour l'ordinateur de reconnaître les
périphériques branchés
Les ports parallèles sont, comme les ports série, intégrés à la carte mère. Les connecteurs DB25
permettent de connecter un élément extérieur (une imprimante par exemple).

Présentation du bus USB : Le bus USB (Universal Serial Bus, en français Bus série
universel) est, comme son nom l'indique, basé sur une architecture de type série. Il s'agit toutefois
d'une interface entrée-sortie beaucoup plus rapide que les ports série standards. L'architecture qui
a été retenue pour ce type de port est en série pour deux raisons principales :
• l'architecture série permet d'utiliser une cadence d'horloge beaucoup plus élevée qu'une
interface parallèle, car celle-ci ne supporte pas des fréquences trop élevées (dans une
architecture à haut débit, les bits circulant sur chaque fil arrivent avec des décalages,
provoquant des erreurs) ;
• les câbles série coûtent beaucoup moins cher que les câbles parallèles.

Les normes USB : Ainsi, dès 1995, le standard USB a été élaboré pour la connexion d’une
grande variété de périphériques.
Le standard USB 1.0 propose deux modes de communication :
• 12 Mb/s en mode haute vitesse,
• 1.5 Mb/s à basse vitesse.
Le standard USB 1.1 apporte quelques clarifications aux constructeurs de périphériques USB
mais ne modifie en rien le débit. Les périphériques certifiés USB 1.1 portent le logo suivant :

La norme USB 2.0 permet d'obtenir des débits pouvant atteindre 480 Mbit/s. Les périphériques
certifiés USB 2.0 portent le logo suivant :

En l'absence de logo la meilleure façon de déterminer s'il s'agit de périphériques USB à bas ou
haut débit est de consulter la documentation du produit dans la mesure où les connecteurs sont les
mêmes.
La compatibilité entre périphériques USB 1.0, 1.1 et 2.0 est assurée. Toutefois l'utilisation d'un
périphérique USB 2.0 sur un port USB à bas débit (i.e. 1.0 ou 1.1), limitera le débit à 12 Mbit/s
maximum. De plus, le système d'exploitation est susceptible d'afficher un message expliquant que
le débit sera bridé.

43
Types de connecteurs :Il existe deux types de connecteurs USB :
• Les connecteurs dits de type A, dont la forme est rectangulaire et servant généralement
pour des périphériques peu gourmands en bande passante (clavier, souris, webcam, etc.) ;
• Les connecteurs dits de type B, dont la forme est carrée et utilisés principalement pour
des périphériques à haut débit (disques durs externes, etc.).

1. Alimentation +5V (VBUS) 100mA maximum


2. Données (D-)
3. Données (D+)
4. Masse (GND)

Fonctionnement du bus USB :L’architecture USB a pour caractéristique de fournir


l’alimentation électrique aux périphériques qu’elle relie, dans la limite de 15 W maximum par
périphérique. Elle utilise pour cela un câble composé de quatre fils (la masse GND, l’alimentation
VBUS et deux fils de données appelés D- et D+).

La norme USB permet le chaînage des périphériques, en utilisant une topologie en bus ou en
étoile. Les périphériques peuvent alors être soit connectés les uns à la suite des autres, soit
ramifiés.
La ramification se fait à l’aide de boîtiers appelés « hubs » (en français concentrateurs),
comportant une seule entrée et plusieurs sorties. Certains sont actifs (fournissant de l’énergie
électrique), d’autres passifs (alimentés par l'ordinateur).

La communication entre l’hôte (l’ordinateur) et les périphériques se fait selon un protocole


(langage de communication) basé sur le principe de l’anneau à jeton (token ring). Cela signifie
que la bande passante est partagée temporellement entre tous les périphériques connectés. L’hôte
(l'ordinateur) émet un signal de début de séquence chaque milliseconde (ms), intervalle de temps
pendant lequel il va donner simultanément la « parole » à chacun d’entre eux. Lorsque l’hôte
désire communiquer avec un périphérique, il émet un jeton (un paquet de données, contenant
l’adresse du périphérique, codé sur 7 bits) désignant un périphérique, c'est donc l'hôte qui décide

44
du « dialogue » avec les périphériques. Si le périphérique reconnaît son adresse dans le jeton, il
envoie un paquet de données (de 8 à 255 octets) en réponse, sinon il fait suivre le paquet aux
autres périphériques connectés. Les données ainsi échangées sont codées selon le codage NRZI.
Puisque l’adresse est codée sur 7 bits, 128 périphériques (27) peuvent être connectés
simultanément à un port de ce type. Il convient en réalité de ramener ce chiffre à 127 car l’adresse
0 est une adresse réservée..
A raison d'une longueur de câble maximale entre deux périphériques de 5 mètres et d'un nombre
maximal de 5 hubs (alimentés), il est possible de créer une chaîne longue de 25 mètres !
Les ports USB supportent le Hot plug and play. Ainsi, les périphériques peuvent être branchés
sans éteindre l’ordinateur (branchement à chaud, en anglais hot plug). Lors de la connexion du
périphérique à l’hôte, ce dernier détecte l’ajout du nouvel élément grâce au changement de la
tension entre les fils D+ et D-. A ce moment, l’ordinateur envoie un signal d’initialisation au
périphérique pendant 10 ms, puis lui fournit du courant grâce aux fils GND et VBUS (jusqu’à
100mA). Le périphérique est alors alimenté en courant électrique et récupère temporairement
l’adresse par défaut (l’adresse 0). L’étape suivante consiste à lui fournir son adresse définitive
(c’est la procédure d’énumération). Pour cela, l’ordinateur interroge les périphériques déjà
branchés pour connaître la leur et en attribue une au nouveau, qui en retour s’identifie. L’hôte,
disposant de toutes les caractéristiques nécessaires est alors en mesure de charger le pilote
approprié.

Présentation du bus Firewire (IEEE 1394) : Le bus IEEE 1394 (nom de la norme à laquelle
il fait référence) a été mis au point à la fin de l’année 1995 afin de fournir un système
d’interconnexion permettant de faire circuler des données à haute vitesse en temps réel. La société
Apple lui a donné le nom commercial « Firewire », qui est devenu le plus usité. Sony lui a
également donné le nom commercial de i.Link, tandis que Texas Instrument lui a préféré le nom
de Lynx.
Il s'agit ainsi d'un port, équipant certains ordinateurs, permettant de connecter des périphériques
(notamment des caméras numériques) à très haut débit. Il existe ainsi des cartes d'extension
(généralement au format PCI ou PC Card / PCMCIA ) permettant de doter un ordinateur de
connecteurs FireWire. Les connecteurs et câbles FireWire sont repérables grâce à leur forme,
ainsi qu'à la présence du logo suivant :

Les normes FireWire : Il existe différentes normes FireWire permettant d'obtenir les débits
suivants :
Norme Débit théorique
IEEE 1394a
IEEE 1394a-S100 100 Mbit/s
IEEE 1394a-S200 200 Mbit/s
IEEE 1394a-S400 400 Mbit/s
IEEE 1394b
IEEE 1394b-S800 800 Mbit/s
IEEE 1394b-S1200 1200 Mbit/s
IEEE 1394b-S1600 1600 Mbit/s
IEEE 1394b-S3200 3200 Mbit/s
La norme IEEE 1394b est également appelée FireWire 2 ou FireWire Gigabit.

45
Connecteurs Firewire : Il existe différents connecteurs FireWire pour chacune des normes IEEE
1394.
• La norme IEEE 1394a définit deux connecteurs :
o Les connecteurs 1394a-1995 :

o Les connecteurs 1394a-2000 appelés mini-DV car ils sont utilisés sur les
caméras vidéo numériques DV (Digital Video) :

• La norme IEEE 1394b définit deux types de connecteurs dessinés de façon à ce que les
prises 1394b-Beta puissent s'enficher dans les connecteurs Beta et Bilingual mais que les
prises 1394b Bilingual ne puissent s'enficher que dans les connecteurs Bilingual :
o Les connecteurs 1394b Bêta :

o Les connecteurs 1394b Bilingual :

Fonctionnement du bus Firewire : Le bus IEEE 1394 suit à peu près la même structure que le
bus USB, si ce n’est qu’il utilise un câble composé de six fils (deux paires pour les données et
pour l’horloge, et deux fils pour l’alimentation électrique) lui permettant d’obtenir un débit de
800 Mb/s (il devrait atteindre prochainement 1.6 Gb/s, voire 3.2 Gb/s à plus long terme). Ainsi,
les deux fils dédiés à une horloge montrent la différence majeure qui existe entre le bus USB et le
bus IEEE 1394, c'est-à-dire la possibilité de fonctionner selon deux modes de transfert :
• le mode de transfert asynchrone : Le mode de transfert asynchrone est basé sur une
transmission de paquets à intervalles de temps variables. Cela signifie que l’hôte envoie
un paquet de données et attend de recevoir un accusé de réception du périphérique. Si
l’hôte reçoit un accusé de réception, il envoie le paquet de données suivant, sinon le
paquet est à nouveau réexpédié au bout d’un temps d’attente.
• le mode isochrone : Le mode de transfert isochrone permet l’envoi de paquets de
données de taille fixe à intervalle de temps régulier. Un noeud, appelé Cycle Master est
chargé d'envoyer un paquet de synchronisation (appelé Cycle Start packet) toutes les 125
microsecondes. De cette façon aucun accusé de réception n’est nécessaire, ce qui permet
de garantir un débit fixe. De plus, étant donné qu’aucun accusé de réception n’est
nécessaire, l’adressage des périphériques est simplifié et la bande passante économisée
permet de gagner en vitesse de transfert.
Autre innovation du standard IEEE 1394 : la possibilité d’utiliser des ponts, systèmes permettant
de relier plusieurs bus entre eux. En effet, l’adressage des périphériques se fait grâce à un
identificateur de nœud (c’est-à-dire de périphérique) codé sur 16 bits. Cet identificateur est scindé
en deux champs : un champ de 10 bits permettant de désigner le pont et un champ de 6 bits
spécifiant le nœud. Il est donc possible de relier 1023 ponts (soit 210 -1), sur chacun desquels il
peut y avoir 63 nœuds (soit 26 -1), il est ainsi possible d’adresser 65535 périphériques ! Le
standard IEEE 1394 permet aussi le Hot plug’n play, mais alors que le bus USB est destiné à
l’utilisation de périphériques peu gourmands en ressources (souris ou clavier par exemple), la
bande passante de l’IEEE 1394 la destine à des utilisations multimédias sans précédents
(acquisition vidéo, etc.)

46
Présentation de l'interface SCSI
Le standard SCSI (Small Computer System Interface) est une interface permettant la connexion
de plusieurs périphériques de types différents sur un ordinateur par l’intermédiaire d’une carte,
appelée adaptateur SCSI ou contrôleur SCSI (connecté généralement par l'intermédiaire d'un
connecteur PCI).
Le nombre de périphériques pouvant être branchés dépend de la largeur du bus SCSI. En effet,
avec un bus 8 bits il est possible de connecter 8 unités physiques, contre 16 pour un bus 16 bits.
Le contrôleur SCSI représentant une unité physique à part entière, le bus peut donc accepter 7 (8 -
1) ou 15 (16 - 1) périphériques.

Adressage des périphériques : L’adressage des périphériques se fait grâce à des numéros
d’identification. Le premier numéro est l’ID, il s’agit d’un numéro permettant de désigner le
contrôleur intégré à chaque périphérique (celui-ci est défini grâce à des cavaliers à positionner sur
chaque périphérique SCSI ou bien logiciellement). En effet, le périphérique peut avoir jusqu’à 8
unités logiques (par exemple un lecteur de CD-ROM comportant plusieurs tiroirs). Les unités
logiques sont repérées par un identificateur appelé LUN (Logical Unit Number). Enfin, un
ordinateur peut comporter plusieurs cartes SCSI, c’est pourquoi un numéro de carte est assigné à
chacune d’entre-elles.
De cette façon, pour communiquer avec un périphérique, l’ordinateur doit donner une adresse de
la forme « numéro de carte - ID - LUN ».
SCSI asymétrique et différentiel : Deux types de bus SCSI existent :
• le bus asymétrique, noté SE (pour Single Ended), basé sur une architecture parallèle
dans laquelle chaque canal circule sur un fil, ce qui le rend sensible aux interférences. Les
nappes SCSI en mode SE possèdent donc 8 fils dans le cas de transmission 8 bits (on
parle alors de narrow, signifiant "étroit") ou 16 fils pour un câble 16 bits (appelé wide,
dont la traduction est "large") Il s'agit du type de bus SCSI le plus répandu
• le bus différentiel permet le transport des signaux sur une paire de fils. L’information est
codée par différence entre les deux fils (chacun véhiculant la tension opposée) afin de
compenser les perturbations électromagnétiques, ce qui permet une distance de câblage
importante (de l'ordre de 25 mètres). On distingue généralement le mode LVD (Low
Voltage Differential, en français différentiel basse tension), basé sur des signaux 3.3V, et
le mode HVD (High Voltage differential, en français différentiel haute tension), utilisant
des signaux 5V. Les périphériques utilisant ce type de transmission, plus rare, portant
généralement l'inscription "DIFF".
Les connecteurs des deux catégories de périphériques sont les mêmes, mais les signaux
électriques ne le sont pas, il faut donc veiller à identifier les périphériques (grâce aux symboles
prévus à cet effet) afin de ne pas les détériorer !

Les normes SCSI : Les normes SCSI définissent les paramètres électriques des interfaces
d’entrées-sorties. Le standard SCSI-1 date de 1986, il définissait des commandes standard
permettant le contrôle des périphériques SCSI sur un bus cadencé à 4,77 MHz d'une largeur de 8
bits, ce qui lui permettait d'offrir des débits de l'ordre de 5 Mo/s.
Toutefois un grand nombre de ces commandes étaient optionnelles, c’est pourquoi en 1994 la
norme SCSI-2 a été adoptée. Elle définit 18 commandes appelées CCS (Common Command Set).
Diverses versions du standard SCSI-2 ont été définies :
• Le Wide SCSI-2 est basé sur un bus de largeur 16 bits (au lieu de 8) et permet d'offrir un
débit de 10Mo/s ;

47
• Le Fast SCSI-2 est un mode synchrone rapide permettant de passer de 5 à 10 Mo/s pour
le SCSI standard, et de 10 à 20 Mo/s pour le Wide SCSI-2 (baptisé pour l'occasion Fast
Wide SCSI-2);
• Les modes Fast-20 et Fast-40 permettent respectivement de doubler et quadrupler ces
débits.
La norme SCSI-3 intègre de nouvelles commandes, et permet le chaînage de 32 périphériques
ainsi qu'un débit maximal de 320 Mo/s (en mode Ultra-320).
Le tableau suivant récapitule les caractéristiques des différentes normes SCSI :

Largeur du bus Vitesse du bus Bande passante


Norme
(bits) (MHz) (Mo/sec)
SCSI-1 (Fast-5 SCSI) 8 4.77 5
SCSI-2 - Fast-10 SCSI 8 10 10
SCSI-2 - Wide 16 10 20
SCSI-2 - Fast Wide 32 bits 32 10 40
SCSI-2 - Ultra SCSI-2 (Fast-20
8 20 20
SCSI)
SCSI-2 - Ultra Wide SCSI-2 16 20 40
SCSI-3 - Ultra-2 SCSI (Fast-40
8 40 40
SCSI)
SCSI-3 - Ultra-2 Wide SCSI 16 40 80
SCSI-3 - Ultra-160 (Ultra-3 SCSI
16 80 160
ou Fast-80 SCSI)
SCSI-3 - Ultra-320 (Ultra-4 SCSI
16 80 DDR 320
ou Fast-160 SCSI)
SCSI-3 - Ultra-640 (Ultra-5 SCSI) 16 80 QDR 640

Notion de périphérique : On appelle « périphérique » un matériel électronique pouvant être


raccordé à un ordinateur par l'intermédiaire de l'une de ses interfaces d'entrée-sortie (port série,
port parallèle, bus USB, bus firewire, interface SCSI, etc.), le plus souvant par l'intermédiaire d'un
connecteur. Il s'agit donc des composants de l'ordinateur externes à l'unité centrale.
On distingue habituellement les catégories de périphériques suivantes :
• périphériques d'affichage : il s'agit de périphériques de sortie, fournissant une
représentation visuelle à l'utilisateur, tels qu'un moniteur (écran).
• périphériques de stockage : il s'agit d'un périphérique d'entrée-sortie capable de stocker
les informations de manière permanent (disque dur, lecteur de CD-ROM, lecteur de
DVD-ROM, etc.) ;
• périphériques d'acquisition. Ils permettent à l'ordinateur d'acquérir des données telles
particulières, telles que des données vidéo, on parle alors d'acquisition vidéo ou bien
d'images numérisées (scanner) ;
• périphériques d'entrée : ce sont des périphériques capables uniquement d'envoyer des
informations à l'ordinateur, par exemple les dispositifs de pointage (souris) ou bien le
clavier.

48
Carte d'extension : On appelle « carte d'extension » un matériel électronique sous forme de
carte pouvant être raccordé à un ordinateur par l'intermédiaire de l'un de ses connecteurs
d'extension (ISA, PCI, AGP, PCI Express, etc.).
Il s'agit de composants connectés directement à la carte mère et situés dans l'unité centrale,
permettant de doter l'ordinateur de nouvelles fonctionnalités d'entrée-sortie.
Les principales cartes d'extension sont notamment :
• La carte graphique ;
• La carte son ;
• La carte réseau.

Introduction aux écrans d'ordinateur


On appelle écran (ou moniteur) le périphérique d'affichage de l'ordinateur. On distingue
habituellement deux familles d'écrans :
• Les écrans à tube cathodique (notés CRT pour Cathod Ray Tube), équipant la majorité
des ordinateurs de bureau. Il s'agit de moniteurs volumineux et lourds, possédant une
consommation électrique élevée.
• Les écrans plats équipant la totalité des ordinateurs portables, les assistants personnels
(PDA), les appareils photo numérique, ainsi qu'un nombre de plus en plus grand
d'ordinateurs de bureau. Il s'agit d'écrans peu encombrants en profondeur (d'où leur nom),
légers et possédant une faible consommation électrique.

Caractéristiques techniques : Les moniteurs sont souvent caractérisés par les données
suivantes:
• La définition: c'est le nombre de points (pixel) que l'écran peut afficher, ce nombre de
points est généralement compris entre 640x480 (640 points en longueur, 480 points en
largeur) et 2048x1536, mais des résolutions supérieures sont techniquement possibles. Le
tableau ci-dessous donne les définitions conseillées selon la taille de la diagonale :
Diagonale Définition
15" 800x600
17" 1024x768
19" 1280x1024
21" 1600x1200
• La taille: Elle se calcule en mesurant la diagonale de l'écran et est exprimée en pouces
(un pouce équivaut à 2,54 cm). Il faut veiller à ne pas confondre la définition de l'écran et
sa taille. En effet un écran d'une taille donnée peut afficher différentes définitions,
cependant de façon générale les écrans de grande taille possèdent une meilleure
définition. Les tailles standard des écrans sont les suivantes (liste non exhaustive) :
o 14 pouces, soit une diagonale de 36 cm environ ;
o 15 pouces, soit une diagonale de 38 cm environ ;
o 17 pouces, soit une diagonale de 43 cm environ ;
o 19 pouces, soit une diagonale de 48 cm environ ;
o 21 pouces. soit une diagonale de 53 cm environ ;
• Le pas de masque (en anglais dot pitch): C'est la distance qui sépare deux luminophores;
plus celle-ci est petite plus l'image est précise. Ainsi un pas de masque inférieur ou égal à
0,25 mm procurera un bon confort d'utilisation, tandis que les écrans possédant des pas de
masque supérieurs ou égaux à 0,28 mm seront à proscrire.
• La résolution: Elle détermine le nombre de pixels par unité de surface (pixels par pouce
linéaire (en anglais DPI: Dots Per Inch, traduisez points par pouce). Une résolution de
300 dpi signifie 300 colonnes et 300 rangées de pixels sur un pouce carré ce qui donnerait

49
donc 90000 pixels sur un pouce carré. La résolution de référence de 72 dpi nous donne un
pixel de 1"/72 (un pouce divisé par 72) soit 0.353mm, correspondant à un point pica
(unité typographique anglo-saxonne).

Les modes graphiques


On appelle mode graphique le mode d'affichage des informations à l'écran, en terme de définition
et de nombre de couleurs. Il représente ainsi la capacité d'une carte graphique à gérer des détails
ou celle d'un écran de les afficher.
MDA : La mode MDA (Monochrome Display Adapter), apparu en 1981, est le mode d'affichage
des écrans monochromes fournissant un affichage en mode texte de 80 colonnes par 25 lignes. Ce
mode permettait d'afficher uniquement des caractères ASCII.
CGA : Le mode CGA (color graphic adapter) est apparu en 1981 peu après le mode MDA avec
l'arrivée du PC (personal computer). Ce mode graphique permettait :
• un affichage en mode texte amélioré, permettant d'afficher les caractères avec 4 couleurs
• un affichage en mode graphique permettant d'afficher les pixels en 4 couleurs avec une
résolution de 320 pixels par 200 (notée 320x200)
EGA : Le mode EGA (Enhanced Graphic Adapter) est apparu au début des années 1985. Il
permettait d'afficher 16 couleurs avec une résolution de 640 par 350 pixels (notée 640x350), soit
des graphismes beaucoup plus fins qu'en mode CGA.
VGA : Le mode VGA (Video graphics Array) a vu le jour en 1987. Il permet une résolution de
720x400 en mode texte et une résolution de 640 par 480 (640x480) en mode graphique 16
couleurs. Il permet également d'afficher 256 couleurs avec une définition de 320x200 (mode
également connu sous le nom de MCGA pour Multi-Colour Graphics Array). Le VGA est
rapidement devenu le mode d'affichage minimum pour les ordinateurs de type PC.
XGA : In 1990, IBM a introduit le XGA (eXtended Graphics Array). La version 2 de ce mode
d'affichage, baptisé XGA-2 offrait une résolution de 800 x 600 en 16 millions de couleurs et de
1024 x 768 en 65536 couleurs.
SVGA : Le mode SVGA (Super Video Graphics Array) est un mode graphique permettant
d'afficher 256 couleurs à des résolutions de 640x200, 640x350 et 640x480. Le SVGA permet
également d'afficher des définitions supérieures telles que le 800x600 ou le 1024x768 en
affichant moins de couleurs.
VESA : Afin de pallier le manque de standardisation des modes graphiques un consortium
réunissant les principaux fabricants de cartes graphiques s'est créé (le VESA, Video Electronic
Standard Association) afin de mettre au point des standards graphiques.
SXGA : Le standard SXGA (Super eXtended Graphics Array) défini par le consortium VESA
fait référence à une résolution de 1280 x 1024 en 16 millions de couleurs. Ce mode a pour
caractéristique d'avoir un ration de 5:4 contrairement aux autres modes (VGA, SVGA, XGA,
UXGA).
UXGA : Le mode UXGA (Ultra eXtended Graphics Array) définit une résolution de 1600 x 1200
avec 16 millions de couleurs.
WXGA : Le mode WXGA (Wide eXtended Graphics Array) définit une résolution de 1280 x 800
avec 16 millions de couleurs.
WSXGA : Le mode WSXGA (Wide Super eXtended Graphics Array) définit une résolution de
1600 x 1024 avec 16 millions de couleurs.
WSXGA+ : Le mode WSXGA+ (Wide Super eXtended Graphics Array+) définit une résolution
de 1680 x 1050 avec 16 millions de couleurs.
WUXGA : Le mode WUXGA (Wide Ultra eXtended Graphics Array) définit une résolution de
1920 x 1200 avec 16 millions de couleurs.
QXGA : Le mode QXGA (Quad eXtended Graphics Array) définit une résolution de 2048 x
1536 avec 16 millions de couleurs.

50
QSXGA : Le mode QSXGA (Quad Super eXtended Graphics Array) définit une résolution de
2560 x 2048 avec 16 millions de couleurs.
QUXGA : Le mode QUXGA (Quad Ultra eXtended Graphics Array) définit une résolution de
32000 x 2400 avec 16 millions de couleurs.

Tableau Récapitulatif : Le tableau suivant récapitule les différentes résolutions, ainsi que le ratio
correspondant :
Format Résolution Résolution Nombre de
Ratio
d'affichage horizontale verticale pixels
VGA 640 480 307 200 1
SVGA 800 600 480 000 1,56
XGA 1024 768 786 432 2,56
SXGA 1280 1024 1 310 720 4,27
SXGA+ 1400 1050 1 470 000 4,78
SXGA+ 1280 1024 1 310 720 4,27
UXGA 1600 1200 1 920 00 6,25
QXGA 2048 1536 3 145 728 10,2
QSXGA 2560 2048 5 242 800 17,1
QUXGA 3200 2400 7 680 000 25

Les normes d'énergie et de rayonnement : Il existe de nombreuses normes s'appliquant aux


moniteurs permettant de garantir la qualité de ceux-ci ainsi que d'assurer le consommateur que le
matériel a été conçu de manière à limiter le rayonnement dû aux émissions d'ondes
électrostatiques et à réduire la consommation d'énergie.
Ainsi, à la fin des années 80 la norme MPR1 a été élaborée par une autorité suédoise afin de
mesurer l'émission de rayonnements par les matériels émettant des ondes électrostatiques. Cette
norme fut amendée en 1990 pour donner la norme MPR2, reconnue internationalement.
En 1992, la confédération suédoise des employés professionels (Swedish Confederation of
Professional Employees) introduit le standard TCO décrivant le niveau d'émission de
rayonnements non plus en terme de niveau de sécurité minimal mais en terme de niveau minimal
possible techniquement.

La norme TCO a subit des révisions en 1992, 1995 et 1999 afin de donner respectivement lieu
aux normes TCO92, TCO95 et TCO99.

En 1993, un consortium de fabricants de matériel informatique (VESA, Video Electronics


Standards Association) créa la norme DPMS (Display Power Management Signalling) proposant
4 modes de fonctionnement pour les appareils s'y conformant :
• En marche.
• En veille (standby), avec une consommation inférieure à 25W.
• En suspension, avec une consommation inférieure à 8W. Dans ce mode le canon à
électrons est éteint, ce qui implique un délai de remise en route plus grand qu'en veille.
• En arrêt.

51
Le rôle du disque dur :
Le disque dur est l'organe servant à conserver les données de manière permanente, contrairement
à la mémoire vive, qui s'efface à chaque redémarrage de l'ordinateur, c'est la raison pour laquelle
on parle parfois de mémoire de masse pour désigner les disques durs.

Structure : Un disque dur est constitué non pas d'un seul disque, mais de plusieurs disques
rigides (en anglais hard disk signifie disque dur) en métal, en verre ou en céramique, empilés à
une très faible distance les uns des autres et appelés plateaux (en anglais platters).

Les disques tournent très rapidement autour d'un axe (à plusieurs milliers de tours par minute
actuellement) dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Un ordinateur fonctionne de
manière binaire, c'est-à-dire que les données sont stockées sous forme de 0 et de 1 (appelés bits).
Il existe sur les disques durs des millions de ces bits, stockés très proches les uns des autres sur
une fine couche magnétique de quelques microns d'épaisseur, elle-même recouverte d'un film
protecteur.
La lecture et l'écriture se fait grâce à des têtes de lecture (en anglais heads) situées de part et
d'autre de chacun des plateaux. Ces têtes sont des électro-aimants qui se baissent et se soulèvent
pour pouvoir lire l'information ou l'écrire. Les têtes ne sont qu'à quelques microns de la surface,
séparées par une couche d'air provoquée par la rotation des disques qui crée un vent d'environ
250km/h ! De plus ces têtes sont mobiles latéralement afin de pouvoir balayer l'ensemble de la
surface du disque.

52
Cependant, les têtes sont liées entre elles et seulement une seule tête peut lire ou écrire à un
moment donné. On parle donc de cylindre pour désigner l'ensemble des données stockées
verticalement sur la totalité des disques.
L'ensemble de cette mécanique de précision est contenu dans un boîtier totalement hermétique,
car la moindre particule peut détériorer la surface du disque. Vous pouvez donc voir sur un disque
des opercules permettant l'étanchéité, et la mention "Warranty void if removed" qui signifie
littéralement "la garantie expire si retiré" car seuls les constructeurs de disques durs peuvent les
ouvrir (dans des salles blanches, exemptes de particules).

Fonctionnement : Les têtes de lecture/écriture sont dites « inductives », c'est-à-dire qu'elles sont
capables de générer un champ magnétique. C'est notamment le cas lors de l'écriture : les têtes, en
créant des champs positifs ou négatifs, viennent polariser la surface du disque en une très petite
zone, ce qui se traduira lors du passage en lecture par des changements de polarité induisant un
courant dans la tête de lecture, qui sera ensuite transformé par un convertisseur analogique
numérique (CAN) en 0 et en 1 compréhensibles par l'ordinateur.

Les têtes commencent à inscrire des données à la périphérie du disque (piste 0), puis avancent
vers le centre. Les données sont organisées en cercles concentriques appelés « pistes », créées par
le formatage de bas niveau.
Les pistes sont séparées en quartiers (entre deux rayons) que l'on appelle secteurs, contenant les
données (au minimum 512 octets par secteur en général).

On appelle cylindre l'ensemble des données situées sur une même piste sur des plateaux
différents (c'est-à-dire à la verticale les unes des autres) car cela forme dans l'espace un "cylindre"
de données.

53
On appelle enfin cluster (ou en français unité d'allocation) la zone minimale que peut occuper
un fichier sur le disque. En effet le système d'exploitation exploite des blocs qui sont en fait
plusieurs secteurs (entre 1 et 16 secteurs). Un fichier minuscule devra donc occuper plusieurs
secteurs (un cluster).
Sur les anciens disques durs, l'adressage se faisait ainsi de manière physique en définissant la
position de la donnée par les coordonnées cylindre / tête / secteur (en anglais CHS pour Cylinder
/ Head / Sector).

Mode bloc : Le mode bloc et le transfert 32 bits permettent d'exploiter pleinement les
performances de votre disque dur. Le mode bloc consiste à effectuer des transferts de données par
bloc, c'est-à-dire par paquets de 512 octets généralement, ce qui évite au processeur d'avoir à
traiter une multitude de minuscules paquets d'un bit. Le processeur a alors du "temps" pour
effectuer d'autres opérations.
Ce mode de transfert des données n'a malheureusement une véritable utilité que sous d'anciens
systèmes d'exploitation (tels que MS-DOS), car les systèmes d'exploitation récents utilisent leur
propre gestionnaire de disque dur, ce qui rend ce gestionnaire obsolète.
Une option du BIOS (IDE HDD block mode ou Multi Sector Transfer) permet parfois de
déterminer le nombre de blocs pouvant être gérés simultanément. Ce nombre se situe entre 2 et
32. Si vous ne le connaissez pas, plusieurs solutions s'offrent à vous:
• consulter la documentation de votre disque dur ;
• rechercher les caractéristiques du disque sur internet ;
• déterminer expérimentalement en effectuant des tests.
Le mode bloc peut toutefois générer des erreurs sous certains systèmes, à cause d'une redondance
de gestionnaire de disque dur. La solution consiste alors à désactiver l'un des deux gestionnaires:
• la gestion logicielle du mode 32-bit sous le système d'exploitation ;
• le mode bloc dans le BIOS.

Mode 32 bits : Le mode 32 bits (par opposition au mode 16 bits) est caractérisé par un transfert
des données sur 32 bits. Le transfert sur 32 bits correspond à 32 portes qui s'ouvrent et se ferment
simultanément. En mode 32 bits, deux mots (ensemble de bits) de 16 bits sont transmis
successivement, puis assemblés.
Le gain de performance lié au passage du mode 16 bits au mode 32 bits est généralement
insignifiant. Quoiqu'il en soit il n'est la plupart du temps plus possible de choisir le mode, car la

54
carte mère détermine automatiquement le type de mode à adopter en fonction du type de disque
dur.
La détermination automatique du mode 32 bits peut toutefois ralentir les lecteurs de CD-ROM
IDE dont la vitesse est supérieure à 24x lorsqu'ils sont seuls sur une nappe IDE. En effet, dans le
cas où le lecteur de CD-ROM est seul sur la nappe, le BIOS peut ne pas détecter sa compatibilité
avec le mode 32 bits (puisqu'il cherche un disque dur), auquel cas il passe en mode 16 bits. La
vitesse de transfert (appelée par abus de langage taux de transfert) est alors en dessous du taux de
transfert annoncé par le constructeur.
La solution dans ce genre de cas consiste à brancher sur la même nappe que le lecteur de CD-
ROM un disque dur supportant le mode 32 bits.

Caractéristiques techniques
• Capacité : volume de données pouvant être stockées sur le disque.
• Taux de transfert (ou débit) : quantité de données pouvant être lues ou écrites sur le
disque par unité de temps. Il s'exprime en bits par seconde.
• Vitesse de rotation : vitesse à laquelle les plateaux tournent, exprimée en tours par
minutes (notés rpm pour rotations par minute). La vitesse des disques durs est de l'ordre
de 7200 à 15000 rpm. Plus la vitesse de rotation d'un disque est élevée meilleur est le
débit du disque. En revanche, un disque possédant une vitesse de rotation élevé est
généralement plus bruyant et chauffe plus facilement.
• Temps de latence (aussi appelé délai rotationnel) : temps écoulé entre le moment où le
disque trouve la piste et le moment où il trouve les données.
• Temps d'accès moyen : temps moyen que met la tête pour se positionner sur la bonne
piste et accéder à la donnée. Il représente donc le temps moyen que met le disque entre le
moment où il a reçu l'ordre de fournir des données et le moment où il les fournit
réellement. Il doit ainsi être le plus court possible.
• Densité radiale : nombre de pistes par pouce (tpi: Track per Inch).
• Densité linéaire : nombre de bits par pouce sur une piste donnée (bpi: Bit per Inch).
• Densité surfacique : rapport de la densité linéaire sur la densité radiale (s'exprime en bits
par pouce carré).
• Mémoire cache (ou mémoire tampon) : quantité de mémoire embarquée sur le disque
dur. La mémoire cache permet de conserver les données auxquelles le disque accède le
plus souvent afin d'améliorer les performances globales ;
• Interface : il s'agit de la connectique du disque dur. Les principales interfaces pour
disques durs sont les suivantes :
o IDE/ATA ;
o Serial ATA ;
o SCSI ;
o Il existe par ailleurs des boîtiers externes permettant de connecter des disques
durs en USB ou firewire.

Le Compact Disc a été inventé par Sony et Philips en 1981 afin de constituer un support audio
compact de haute qualité permettant un accès direct aux pistes numériques. Il a été officiellement
lancé en octobre 1982. En 1984, les spécifications du Compact Disc ont été étendues (avec
l'édition du Yellow Book) afin de lui permettre de stocker des données numériques.

La géométrie du CD : Le CD (Compact Disc) est un disque optique de 12 cm de diamètre et de


1.2 mm d'épaisseur (l'épaisseur peut varier de 1.1 à 1.5 mm) permettant de stocker des
informations numériques, c'est-à-dire correspondant à 650 Mo de données informatiques (soient
300 000 pages dactylographiées) ou bien jusqu'à 74 minutes de données audio. Un trou circulaire
de 15 mm de diamètre en son milieu permet de le centrer sur la platine de lecture.

55
La composition du CD : Le CD est constitué d'un substrat en matière plastique (polycarbonate)
et d'une fine pellicule métallique réfléchissante (or 24 carat ou alliage d'argent). La couche
réfléchissante est recouverte d'une laque anti-UV en acrylique créant un film protecteur pour les
données. Enfin, une couche supplémentaire peut être ajoutée afin d'obtenir une face supérieure
imprimée.

La couche réfléchissante possède de petites alvéoles. Ainsi lorsque le laser traverse le substrat de
polycarbonate, la lumière est réfléchie sur la couche réfléchissante, sauf lorsque le laser passe sur
une alvéole, c'est ce qui permet de coder l'information.
Cette information est stockée sur 22188 pistes gravées en spirales (il s'agit en réalité d'une seule
piste concentrique).

Les CD achetés dans le commerce sont pressés, c'est-à-dire que les alvéoles sont réalisées grâce à
du plastique injecté dans un moule contenant le motif inverse. Une couche métallique est ensuite
coulée sur le substrat en polycarbonate, et cette couche métallique est elle-même prise sous une
couche protectrice.

Les CD vierges par contre (CD-R) possèdent une couche supplémentaire (située entre le substrat
et la couche métallique) composée d'un colorant organique (en anglais dye) pouvant être marqué
(le terme brûler est souvent utilisé) par un laser de forte puissance (10 fois celle nécessaire pour
la lecture). C'est donc la couche de colorant qui permet d'absorber ou non le faisceau de lumière
émis par le laser.

Les colorants les plus souvent utilisés sont :


• La cyanine de couleur bleue, donnant une couleur verte lorsque la couche métallique est
en or
• La pthalocyanine de couleur "vert clair", donnant une couleur dorée lorsque la couche
métallique est en or

56
• L'AZO, de couleur bleu foncé
Etant donné que l'information n'est plus stockée sous forme de cavité mais par une marque
"colorée", une pré-spirale (en anglais pre-groove) est présente dans le support vierge afin d'aider
le graveur à suivre le chemin en spirale, ce qui évite la présence d'une mécanique de précision sur
les graveurs de CD-R.
D'autre part, cette spirale ondule selon une sinusoïdale, appelée wobble, possédant une amplitude
de +/-0.03µm (30nm) et une fréquence de 22,05kHz. Le wobble permet de donner une
information au graveur sur la vitesse à laquelle il doit graver. Cette information est appelée ATIP
(Absolute Time in PreGroove).

Fonctionnement : La tête de lecture est composé d'un laser (Light Amplification by Stimulated
Emission of Radiation) émettant un faisceau lumineux et d'une cellule photoélectrique chargée de
capter le rayon réfléchi. Le laser utilisé par les lecteurs de CD est un laser infrarouge (possédant
une longueur d'onde de 780 nm) car il est compact et peu coûteux. Une lentille située à proximité
du CD focalise le faisceau laser sur les alvéoles.
Un miroir semi réfléchissant permet à la lumière réfléchie d'atteindre la cellule photoélectrique,
comme expliqué sur le dessin suivant:

Un chariot est chargé de déplacer le miroir de façon à permettre à la tête de lecture d'accéder à
l'intégralité du CD-ROM.
On distingue généralement deux modes de fonctionnement pour la lecture de CD :
• La lecture à vitesse linéaire constante (notée CLV soit constant linear velocity). Il s'agit
du mode de fonctionnement des premiers lecteurs de CD-ROM, basé sur le
fonctionnement des lecteurs de CD audio ou bien même des vieux tourne-disques.
Lorsqu'un disque tourne, la vitesse des pistes situées au centre est moins importante que
celle des pistes situées sur l'extérieur, ainsi il est nécessaire d'adapter la vitesse de lecture
(donc la vitesse de rotation du disque) en fonction de la position radiale de la tête de
lecture. Avec ce procédé la densité d'information est la même sur tout le support, il y a
donc un gain de capacité. Les lecteurs de CD audio possèdent une vitesse linéaire
comprise entre 1.2 et 1.4 m/s.
• La lecture à vitesse de rotation angulaire constante (notée CAV pour constant angular
velocity) consiste à ajuster la densité des informations selon l'endroit où elles se trouvent
afin d'obtenir le même débit à vitesse de rotation égale en n'importe quel point du disque.
Cela crée donc une faible densité de données à la périphérie du disque et une forte densité
en son centre.

La vitesse de lecture du lecteur de CD-ROM correspondait à l'origine à la vitesse de lecture d'un


CD audio, c'est-à-dire un débit de 150 ko/s. Cette vitesse a par la suite été prise comme référence
et notée 1x. Les générations suivantes de lecteurs de CD-ROM ont été caractérisées par des
multiples de cette valeur. Le tableau suivant donne les équivalences entre les multiples de 1x et le
débit :

57
Débit Temps de réponse
1x 150 ko/s 400 à 600 ms
2x 300 ko/s 200 à 400 ms
3x 450 ko/s 180 à 240 ms
4x 600 ko/s 150 à 220 ms
6x 900 ko/s 140 à 200 ms
8x 1200 ko/s 120 à 180 ms
10x 1500 ko/s 100 à 160 ms
12x 1800 ko/s 90 à 150 ms
16x 2400 ko/s 80 à 120 ms
20x 3000 ko/s 75 à 100 ms
24x 3600 ko/s 70 à 90 ms
32x 4500 ko/s 70 à 90 ms
40x 6000 ko/s 60 à 80 ms
52x 7800 ko/s 60 à 80 ms

Le codage des informations : La piste physique est en fait constituée d'alvéoles d'une profondeur
de 0,168µm, d'une largeur de 0,67µm et de longueur variable. Les pistes physiques sont écartées
entre elles d'une distance d'environ 1.6µm. On nomme creux (en anglais pit) le fond de l'alvéole
et on nomme plat (en anglais land) les espaces entre les alvéoles.

Le laser utilisé pour lire les CD a une longueur d'onde de 780 nm dans l'air. Or l'indice de
réfraction du polycarbonate étant égal à 1.55, la longueur d'onde du laser dans le polycarbonate
vaut 780 / 1.55 = 503nm = 0.5µm.
La profondeur de l'alvéole correspond donc à un quart de la longueur d'onde du faisceau laser, si
bien que l'onde se réfléchissant dans le creux parcourt une moitié de longueur d'onde de plus (un
quart à l'aller plus un quart au retour) que celle se réfléchissant sur le plat.

58
De cette façon, lorsque le laser passe au niveau d'une alvéole, l'onde et sa réflexion sont
déphasées d'une demi-longueur d'onde et s'annulent (interférences destructrices), tout se passe
alors comme si aucune lumière n'était réfléchie. Le passage d'un creux à un plat provoque une
chute de signal, représentant un bit.

C'est la longueur de l'alvéole qui permet de définir l'information. La taille d'un bit sur le CD,
notée "T", est normalisée et correspond à la distance parcourue par le faisceau lumineux en 231.4
nanosecondes, soit 0.278µm à la vitesse standard minimale de 1.2 m/s.
D'après le standard EFM (Eight-to-Fourteen Modulation), utilisé pour le stockage d'information
sur un CD, il doit toujours y avoir au minimum deux bits à 0 entre deux bits consécutifs à 1 et il
ne peut y avoir plus de 10 bits consécutifs à zéro entre deux bits à 1 pour éviter les erreurs. C'est
pourquoi la longueur d'une alvéole (ou d'un plat) correspond au minimum à la longueur
nécessaire pour stocker la valeur OO1 (3T, c'est-à-dire 0.833µm) et au maximum à la longueur
correspondant à la valeur 00000000001 (11T, soit 3.054µm).

Standards
Il existe de nombreux standards décrivant la façon selon laquelle les informations doivent être
stockées sur un disque compact, selon l'usage que l'on désire en faire. Ces standards sont
référencés dans des documents appelés books (en français livres) auxquels une couleur a été
affectée :
• Red book (livre rouge appelé aussi RedBook audio): Développé en 1980 par Sony et
Philips, il décrit le format physique d'un CD et l'encodage des CD audio (notés parfois
CD-DA pour Compact Disc - Digital Audio). Il définit ainsi une fréquence
d'échantillonnage de 44.1 kHz et une résolution de 16 bits en stéréo pour l'enregistrement
des données audio.
• Yellow book (livre jaune): il a été mis au point en 1984 afin de décrire le format
physique des CD de données (CD-ROM pour Compact Disc - Read Only Memory). Il
comprend deux modes :
o CD-ROM Mode 1 , utilisé pour stocker des données avec un mode de correction
d'erreurs (ECC, pour Error Correction Code) permettant d'éviter les pertes de
données dûes à une détérioration du support
o CD-ROM Mode 2, permettant de stocker des données graphiques, vidéo ou
audio compressées. Pour pouvoir lire ce type de CD-ROM un lecteur doit être
compatible Mode 2.
• Green book (livre vert): format physique des CD-I (CD Interactifs de Philips)
• Orange book (livre orange): format physique des CD inscriptibles. Il se décline en trois
parties :
o Partie I: le format des CD-MO (disques magnéto-optiques)
o Partie II: le format des CD-WO (Write Once, désormais notés CD-R)
o Partie III: le format des CD-RW (CD ReWritable ou CD réinscriptibles)
• White book (livre blanc): format physique des CD vidéo (VCD ou VideoCD)
• Blue book (livre bleu): format physique des CD extra (CD-XA)

59
Structure logique
Un CD-R, qu'il soit audio ou CD-ROM, est constitué, d'après le Orange Book, de trois zones
constituant la zone d'information (information area) :
• La zone Lead-in Area (parfois notée LIA) contenant uniquement des informations
décrivant le contenu du support (ces informations sont stockées dans la TOC, Table of
Contents). La zone Lead-in s'étend du rayon 23 mm au rayon 25 mm. Cette taille est
imposée par le besoin de pouvoir stocker des informations concernant un maximum de 99
pistes. La zone Lead-in sert au lecteur de CD à suivre les creux en spirale afin de se
synchroniser avec les données présentes dans la zone programme
• La zone Programme (Program Area) est la zone contenant les données. Elle commence
à partir d'un rayon de 25 mm, s'étend jusqu'à un rayon de 58mm et peut contenir
l'équivalent de 76 minutes de données. La zone programme peut contenir un maximum de
99 pistes (ou sessions) d'une longueur minimale de 4 secondes.
• La zone Lead-Out (parfois notée LOA) contenant des données nulles (du silence pour un
CD audio) marque la fin du CD. Elle commence au rayon 58 mm et doit mesurer au
moins O.5 mm d'épaisseur (radialement). La zone lead-out doit ainsi contenir au
minimum 6750 secteurs, soit 90 secondes de silence à la vitesse minimale (1X).

Un CD-R contient, en plus des trois zones décrites ci-dessus, une zone appelée PCA (Power
Calibration Area) et une zone PMA (Program Memory Area) constituant à elles deux une zone
appelé SUA (System User Area).
La PCA peut être vue comme une zone de test pour le laser afin de lui permettre d'adapter sa
puissance au type de support. C'est grâce à cette zone qu'est possible la commercialisation de
supports vierges utilisant des colorants organiques et des couches réfléchissantes différents. A
chaque calibration, le graveur note qu'il a effectué un essai. Un maximum de 99 essais par media
est autorisé.

Systèmes de fichiers : Le format de CD (ou plus exactement le système de fichiers) s'attache à


décrire la manière selon laquelle les données sont stockées dans la zone programme.
Le premier système de fichiers historique pour les CD est le High Sierra Standard.
Le format ISO 9660 normalisé en 1984 par l'ISO (International Standards Organization) reprend
le High Sierra Standard afin de définir la structure des répertoires et des fichiers sur un CD-
ROM. Il se décline en trois niveaux :
• Niveau 1 : Un CD-ROM formaté en ISO 9660 Level 1 ne peut contenir que des fichiers
dont le nom est en majuscule (A-Z), pouvant contenir des chiffres (0-9) ainsi que le
caractère "_". L'ensemble de ces caractères est appelé d-characters. Les répertoires ont
un nom limité à 8 d-characters et une profondeur limitée à 8 niveaux de sous-répertoires.
De plus la norme ISO 9660 impose que chaque fichier soit stocké de manière continue sur

60
le CD-ROM, sans fragmentation. Il s'agit du niveau le plus restrictif. Le respect du niveau
1 permet ainsi de s'assurer que le média sera lisible sur un grand nombre de plates
formes.
• Niveau 2 : Le format ISO 9660 Level 2 impose que chaque fichier soit stocké comme un
flux continu d'octets, mais permet un nommage de fichiers plus souple en acceptant
notamment les caractères @ - ^ ! $ % & ( ) # ~ et une profondeur de 32 sous-répertoires
maximum.
• Niveau 3 : Le format ISO 9660 Level 3 n'impose aucune restriction de noms de fichiers
ou de répertoires.
Microsoft a également défini le format Joliet, une extension au format ISO 9660 permettant
d'utiliser des noms de fichiers longs (LFN, long file names) de 64 caractères comprenant des
espaces et des caractères accentués selon le codage Unicode.
Le format ISO 9660 Romeo est une option de nommage proposée par Adaptec, indépendante donc
du format Joliet, permettant de stocker des fichiers dont le nom peut aller jusqu'à 128 caractères
mais ne supportant pas le codage Unicode.
Le format ISO 9660 RockRidge est une extension de nommage au format ISO 9660 lui permettant
d'être compatible avec les systèmes de fichiers UNIX.
Afin de pallier les limitations du format ISO 9660 (le rendant notamment inapproprié pour les
DVD-ROM), l'OSTA (Optical Storage Technology Association) a mis au point le format ISO
13346, connu sous le nom de UDF (Universal Disk Format).

Les méthodes d'écriture


• Monosession : Cette méthode crée une seule session sur le disque et ne donne pas la
possibilité de rajouter des données ultérieurement.
• Multisession : Contrairement à la méthode précédente, cette méthode permet de graver
un CD en plusieurs fois, en créant une table des matières (TOC pour table of contents) de
14Mo pour chacune des sessions
• Multivolume : C'est la gravure Multisession qui considère chaque session comme un
volume séparé.
• Track At Once : Cette méthode permet de désactiver le laser entre deux pistes, afin de
créer une pause de 2 secondes entre chaque piste d'un CD audio.
• Disc At Once : Contrairement à la méthode précédente, le Disc At Once écrit sur le CD
en une seule traite (sans pause).
• Packet Writing : Cette méthode permet la gravure par paquets.

Caractéristiques techniques : Un lecteur CD-ROM est caractérisé par les éléments suivants :
• Vitesse: la vitesse est calculée par rapport à la vitesse d'un lecteur de CD-Audio (150
Ko/s). Un lecteur allant à 3000Ko/s sera qualifié de 20X (20 fois plus rapide qu'un lecteur
1X).
• Temps d'accès : il représente le temps moyen pour aller d'une partie du CD à une autre.
• Interface : ATAPI (IDE) ou SCSI ;

Présentation du DVD : Le DVD (Digital Versatile Disc, plus rarement Digital Video Disc) est
une «alternative» au disque compact (CD) dont la capacité est six fois plus importante (pour le
support DVD de moindre capacité, simple face, simple couche). Le format DVD a été prévu afin
de fournir un support de stockage universel alors que le CD était originalement prévu en tant que
support audio uniquement.
Le format DVD est prévu afin de rendre les données adressables et accessibles aléatoirement (de
manière non séquentielle). Il possède une structure complexe, permettant une plus grande
interactivité, mais nécessitant l'utilisation de microprocesseurs évolués.

61
Le format DVD était porté originalement (dès le 15 septembre 1995) par un consortium de dix
sociétés du monde multimédia (Hitachi, JVC, Matsushita, Mitsubishi, Philips, Pioneer, Sony,
Thomson, Time Warner et Toshiba). A partir de 1997, un nouveau consortium, baptisé «DVD
Forum» a succédé au consortium initial.
Un DVD peut facilement être confondu avec un CD dans la mesure où les deux supports sont des
disques en plastique de 12 cm de diamètre et de 1.2 mm d'épaisseur et que leur lecture repose sur
l'utilisation d'un rayon laser. Toutefois, les CD utilisent un laser infrarouge possédant une
longueur d'onde de 780 nanomètres (nm) tandis que les graveurs de DVD utilisent un laser rouge
avec une longueur d'onde de 635 nm ou 650 nm. De plus, les lecteurs de CD utilisent
généralement une lentille dont la focale vaut 0,5, alors que les lecteurs de DVD sont basés sur une
lentille ayant une focale de 0,6. Ainsi, les DVD possèdent des alvéoles dont la taille minimum est
de 0,40µ avec un espacement de 0,74µ, contre 0,834µ et 1,6µ pour le CD.

L'intérêt du DVD est essentiellement sa capacité de stockage, ce qui en fait le support par
excellence pour la vidéo. Un DVD de 4,7 Go permet ainsi de stocker plus de deux heures de
vidéo compressée en MPEG-2 (Motion Picture Experts Group), un format qui permet de
compresser les images tout en gardant une grande qualité d'image.

Structure physique : Les DVD existent en version «simple couche» et «double couche» (en
anglais «Dual Layer», noté DL). Ces derniers sont constitués d'une couche translucide semi
réfléchissante à base d'or et d'une couche réflexive opaque à base d'argent, séparées par une
couche de liaison (bonding layer). Pour lire ces deux couches le lecteur dispose d'un laser
pouvant changer d'intensité en modifiant sa fréquence et sa focale :
• avec une intensité faible le rayon est réfléchi sur la surface dorée supérieure,
• avec une intensité plus élevée le rayon traverse la première couche et est réfléchi sur la
surface argentée inférieure.
La couche inférieure possède toutefois une densité moindre. De plus l'information y est stockée
«à l'envers» sur une spirale inversée, afin de limiter le temps de latence lors du passage d'une
couche à une autre.

Par ailleurs, les DVD existent en version simple face ou double face, à la manière des disques
vinyles. Dans le second cas, l'information est stockée de part et d'autre du support.
On distingue généralement 4 grandes familles de supports DVD, possédant différentes capacités
selon leurs caractéristiques physiques :

62
Type de Temps musical Nombre de CD
Caractéristiques Capacité
support équivalent équivalent
simple face, simple
CD 650Mo 1h14 min 1
couche
simple face, simple
DVD-5 4.7 Go 9h30 7
couche
simple face double
DVD-9 8.5 Go 17h30 13
couche
double face, simple
DVD-10 9.4 Go 19h 14
couche
double face, double
DVD-17 18 Go 35h 26
couche

Formats standard de DVD :


Les spécifications officielles des DVD se déclinent en cinq livres :
• le livre A (Book A) pour le DVD-ROM ;
• le livre B (Book B) pour le DVD Vidéo ;
• le livre C (Book C) pour le DVD Audio ;
• le livre D (Book D) pour le DVD inscriptible (DVD-R) et le DVD réinscriptible (DVD-
RW). Le format DVD-R est un format inscriptible une seule fois (Write-Once), tandis que
le format DVD-RW est un format réinscriptible, permettant l'effacement et la
modification de données grâce à une phase capable de changer d'état ;
• le livre E (Book E) pour le DVD réinscriptible (également DVD-RAM, pour DVD
Random Access Memory). Le DVD-RAM est un support réinscriptible utilisant une
technologie du changement de phase pour l'enregistrement. Les DVD-RAM sont en
réalité des cartouches composées d'un boîtier et d'un DVD. Certaines cartouches sont
amovibles, afin de permettre la lecture d'un DVD-RAM dans un lecteur DVD de salon.

Formats standard de DVD enregistrables :


Il existe actuellement trois formats de DVD enregistrables :
• DVD-RAM de Toshiba © et Matsushita ©. Il s'agit d'un format essentiellement utilisé au
Japon.
• DVD-R / DVD-RW, porté par le DVD Forum. Les DVD au format DVD-R sont
enregistrables une seule fois tandis que les DVD au format DVD-RW sont réinscriptibles
à raison d'environ 1 000 enregistrements. Le format DVD-R, ainsi que le format DVD-
RW, permet d'obtenir une capacité totale de 4.7 Go.
• DVD+R / DVD+RW, porté par Sony et Philips au sein de la DVD+RW Alliance,
regroupant, en plus des deux précédentes, les sociétés Dell, Hewlett-Packard,
Mitsubishi/Verbatim, Ricoh, Thomson et Yamaha.
Ces trois formats sont incompatibles entre eux, malgré des performances équivalentes. Le format
DVD-RAM ne fera pas l'objet de détails, dans la mesure où il est principalement utilisé au Japon.
Les formats DVD-R(W) et DVD+R(W) sont par contre largement utilisés en Europe.

DVD-R/RW :
Le format DVD-R/DVD-RW est basé sur une technique dite du «pré-pits». À la manière des CD
inscriptibles (CD-R), les DVD inscriptibles et réinscriptibles utilisent une «pre-groove» (spirale
préalablement gravée sur le support), ondulant selon une sinusoïdale appelée wobble. La pre-
groove permet de définir le positionnement de la tête d'enregistrement sur le support (appelé
tracking) tandis que la fréquence d'oscillation permet au graveur d'ajuster sa vitesse. Les
informations d'adressage (position des données) sont par contre définies grâce à des cuvettes pré-

63
gravées sur le support, dans les creux (appelés land) entre les sillons du disque (appelés groove),
baptisées «land pré pits» (abrégé en LPP).

Les pré-pits constituent ainsi un second signal servant au positionnement des données. Lorsque le
laser rencontre un pré-pit, un pic d'amplitude apparaît dans l'oscillation, indiquant au graveur où
la donnée doit être gravée. Les spécifications du DVD-R précise qu'un pré-pit doit posséder une
longueur d'au moins une période (1T).
Le format DVD-R/DVD-RW propose des fonctionnalités de gestion des erreurs, essentiellement
logicielles (appelées Persistent-DM et DRT-DM).

DVD+R/RW :
Le format DVD+R/DVD+RW utilise une spirale dont l'oscillation (wobble) possède une
fréquence beaucoup plus élevée que les DVD-R (817,4 kHz pour les DVD+R contre 140,6 pour
les DVD-R) et gère l'adressage grâce à une modulation de la phase de l'oscillation, c'est-à-dire un
codage par inversion de phase appelé ADIP (ADdress In Pre-groove). L'inversion de phase a lieu
toutes les 32 périodes (32T).

Le format DVD+RW offre une fonctionnalité de correction d'erreurs appelée DVD+MRW


(Mount Rainier for DVD+RW abrégé en Mt Rainier for DVD+RW) permettant de marquer les
blocs défectueux. De plus, si des données lisibles existent sur ce bloc, un mécanisme permet de
les déplacer sur un bloc sain et met à jour la table d'allocation des fichiers (on parle alors de
Logical to Physical Address Translation).
En outre, une vérification en arrière-plan est prévue dans les spécifications, permettant de vérifier
les erreurs présentes sur le disque, lorsque le lecteur est inactif. L'utilisateur peut néanmoins lire
le support ou l'éjecter à tout moment, auquel cas les vérifications continueront où elles s'étaient
arrêtées dès que le lecteur sera à nouveau en veille.

Différences entre DVD+ et DVD-


D'une manière générale la méthode d'adressage utilisée par les DVD+R (modulation de phase)
possède une meilleure résistance aux perturbations électromagnétiques que la méthode des pré-
pits. En effet, lors de la gravure, le graveur doit également lire les pré-pits afin de positionner
correctement les données sur le support. Or, la lumière émise par le laser peut provoquer des
perturbations.

64
D'autre part, étant donné la période correspondant à la longueur d'un pré-pit (1T), les pré-pits sont
d'autant plus difficiles à détecter que la vitesse de lecture est élevée. Il n'est donc pas étonnant que
le premier graveur 16x commercialisé ait été au format DVD+RW.
Ainsi, le format DVD+R(W), bénéficiant de spécifications plus récentes, propose de meilleures
performances ainsi que des fonctionnalités supplémentaires. En contrepartie, le format DVD-
R(W) est ratifié par le DVD Forum et correspond au format initial, si bien qu'une majorité de
lecteurs (notamment de salon) sont compatibles.
Les graveurs de DVD supportent généralement les deux formats de disques. En conclusion,
compte tenu de sa meilleure compatibilité avec les platines de salon, le format DVD-R(W) est à
privilégier pour la création de DVD Vidéo, tandis que le format DVD+R(W) comporte des
avantages pour la création de DVD de données.
DVD DL : Le terme «DVD DL» (DVD Dual Layer) désigne les DVD enregistrables double
couche. Ces supports, proposant une plus grande capacité de stockage que les DVD simple
couche, utilisent une technologie proche des DVD-9 (DVD pressés double couche).
Structure logique : Un DVD est essentiellement constitué de trois zones représentant la «zone
d'information» (information area) :
• La zone Lead-in Area (parfois notée LIA) contenant uniquement des informations
décrivant le contenu du support (ces informations sont stockées dans la TOC, Table of
Contents, traduisez table des contenus). La zone Lead-in sert au lecteur à suivre les creux
en spirale afin de se synchroniser avec les données présentes dans la zone programme.
• La zone Programme (Program Area) est la zone contenant les données.
• La zone Lead-Out (parfois notée LOA), contenant des données nulles (du silence pour un
DVD audio), marque la fin du CD.

Un DVD enregistrable contient, en plus des trois zones décrites ci-dessus, une zone appelée PCA
(Power Calibration Area) et une zone RMA (Recording Management Area) situées avant la zone
Lead-In.
La PCA peut être vue comme une zone de test pour le laser afin de lui permettre d'adapter sa
puissance au type de support. C'est grâce à cette zone qu'est possible la commercialisation de
supports vierges utilisant des couches réfléchissantes et des colorants organiques différents. A
chaque calibration, le graveur note qu'il a effectué un essai. Un maximum de 99 essais par media
est autorisé.

Système de fichiers et répertoires :


Les DVD utilisent le système de fichiers UDF (Universal Disk Format). Afin de maintenir une
certaine compatibilité avec d'anciens systèmes d'exploitation, un système de fichiers hybride,
appelé «UDF Bridge», supportant l'UDF et le système de fichiers ISO 9660 utilisé par les CD-
ROM, a été mis au point. Il est toutefois important de noter que les lecteurs de DVD Vidéo et de
DVD Audio ne supportent que le système UDF.

65
Structure d'un DVD Vidéo :
Un DVD vidéo peut contenir des données destinées à des platines de salon ainsi que des données
additionnelles pouvant être lues sur un ordinateur.
Un DVD-Video possède une organisation hiérarchique de ses répertoires permettant de contenir
les données vidéo et audio. Il repose habituellement sur la structure suivante :

Le répertoire principal, nommé VIDEO_TS (pour Video Title Sets), a pour vocation de contenir
les fichiers du DVD Vidéo. Le répertoire AUDIO_TS concerne les DVD-Audio mais sa présence
est parfois demandée par certains lecteurs DVD de salon. JACKET_P contient les images des
jaquettes du DVD. Il est enfin possible d'y adjoindre d'autres répertoires, pouvant être lus sur un
ordinateur.
Un DVD vidéo est composé d'un certain nombre d'éléments, présents dans le répertoire
VIDEO_TS :
• un gestionnaire vidéo (VMG, pour Video Manager). Le VMG contient généralement la
ou les vidéos d'introduction, ainsi que le menu donnant accès aux autres titres vidéo (y
compris les sous-menus).
• un ou plusieurs ensembles de titres vidéo (VTS, pour video titles sets), contenant les
titres vidéo.
Les «titres vidéo» correspondent à des films, des vidéos ou des albums. Un titre est composé d'un
«ensemble d'objets vidéo» (VOBS, Video Object Block Sets), chacun composé :
• d'un «fichier de contrôle» (appelé VTSI, pour Video Title Set Information), et contenant
les données de navigation.
• d'un ou plusieurs objets vidéo (VOB, Video Object Block). L'objet vidéo (VOB) est
l'élément de base du DVD. Il contient des données vidéo, audio et des images
multiplexées, au format MPEG2. Ainsi, un fichier .VOB peut être lu par un lecteur vidéo
logiciel en changeant son extension en «.MPG». Les spécifications du DVD imposent
que chaque fichier VOB ne dépasse pas un giga-octet. Chaque VOB est lui-même
composé de «cellules» (Cells), représentant les différents clips vidéo ou audio composant
le VOB : par exemple des chapitres vidéo ou les chansons d'un album.
• d'une copie du VTSI (VTSI Backup).
Un DVD peut contenir jusqu'à 99 titres (VTS), chacun subdivisé jusqu'à 10 chapitres.
Ainsi, le répertoire VIDEO_TS contient habituellement trois types de fichiers possédant les
extensions suivantes :
• IFO contenant les informations de navigation (il correspond au Video Manager).
• VOB (Video Object Block) contenant les flux vidéo, les différents canaux audio ainsi que
les sous-titres d'un titre vidéo.
• BUP (BUP signifiant Backup), contenant une sauvegarde des fichiers IFO, au cas où ils
seraient illisibles.

66
Le fichier particulier nommé VIDEO_TS.IFO (IFO signifiant information) contient les
informations nécessaires au lecteur pour l'affichage du menu principal. Il est accompagné du
fichier VIDEO_TS.VOB, contenant le clip d'animation d'introduction, ainsi que d'un fichier de
sauvegarde (nommé VIDEO_TS.BUP).
Zones : Les DVD Vidéo sont conçus pour ne pouvoir être consultés que dans certaines régions du
monde : il s'agit du découpage en zone (prévu initialement pour limiter la diffusion des copies
illicites). Il est ainsi théoriquement impossible de lire un DVD d'une zone en étant situé dans une
autre. Néanmoins, la quasi-totalité des lecteurs de DVD pour ordinateurs et une grande partie des
lecteurs de salon peuvent être «dézonés» grâce à des utilitaires.

Présentation du clavier
Le clavier (en anglais keyboard) permet, à la manière des machines à écrire, de saisir des
caractères (lettres, chiffres, symboles ...), il s'agit donc d'un périphérique d'entrée essentiel pour
l'ordinateur, car c'est grâce à lui qu'il nous est possible d'envoyer des commandes.
Le terme "AZERTY" (en rapport avec les 6 premières touches alphabétiques du clavier) désigne
un type de clavier, équipant la quasi-totalité des ordinateurs des pays francophones. Il s'agit de la
déclinaison pour les pays francophones du clavier QWERTY.
Le clavier Qwerty a été conçu en 1868 à Milwaukee par Christopher Latham Sholes en
répartissant aux opposées du clavier les touches correspondant aux paires de lettres les plus
utilisées dans la langue anglaise afin d'empêcher les tiges (portant les caractères) des machines à
écrire de l'époque de se croiser et de se coincer. Ce clavier a été vendu à l'entreprise Remington en
1873. Le clavier Qwerty (et par extension le clavier Azerty) a donc été conçu dans une optique
purement technique, à l'encontre de l'ergonomie et de l'efficacité. La légende veut que la
disposition des touches sur la première ligne du clavier Qwerty a été motivée par les vendeurs de
machines à écrire de l'époque de telle manière à ce que toutes les touches nécessaires à l'écriture

67
de "typewriter" ("machine à écrire" en anglais) s'y trouvent lorsqu'ils faisaient des démonstrations
!
En 1936, August Dvorak (professeur à l'université de Washington) a mis au point un clavier dont
la disposition des touches est entièrement pensée en terme d'efficacité. Ainsi le clavier Dvorak a
été mis au point en disposant sur la ligne centrale l'ensemble des voyelles de l'alphabet et les cinq
consonnes les plus utilisées, de façon à permettre leur accessibilité tout en favorisant une bonne
alternance entre main gauche et main droite. D'autre part les lettres de l'alphabet les plus
fréquentes ont été placées au centre du clavier.

Différentes études ont montré que les apports du clavier Dvorak en matière d'efficacité étaient
maigres dans la pratique et que l'effort demandé pour passer du clavier Azerty ou Qwerty au
clavier Dvorak était trop lourd pour que cela soit nécessaire, cela explique pourquoi tous les
ordinateurs sont encore aujourd'hui équipés du clavier Azerty/Qwerty.

Connecteur de clavier :
Les claviers sont généralement branchés à l'arrière de l'unité centrale, sur la carte mère, sur un
connecteur PS/2 de couleur violette :

Fonctionnement :
A chaque pression d'une touche du clavier, un signal spécifique est transmis à l'ordinateur. Le
clavier utilise en effet un réseau matriciel permettant d'identifier chaque touche grâce à une ligne
et une colonne.

Lorsqu'une touche est pressée, un contact électrique s'établit entre la ligne et la colonne. Les
signaux électriques sont transmis à un micro-contrôleur, qui envoie un code (BCD, ASCII ou
Unicode) à l'ordinateur décrivant le caractère correspondant à la touche.

Les types de claviers :


Il existe 4 types de claviers pour PC, les trois premiers ont été inventés par IBM, le dernier est la
conséquence d'une modification due à la sortie de Microsoft Windows 95. Voici les quatre types
de clavier:
• le clavier à 83 touches, de type PC/XT
• Le clavier à 84 touches, de type PC/AT

68
• Le clavier à 102 touches, appelé aussi clavier étendu
• Le clavier à 105 touches compatible Microsoft Windows 95

Les claviers de type PC/XT :


Il s'agit du premier clavier pour PC, il a la particularité d'être dissocié de l'ordinateur,
contrairement à tous les ordinateurs de l'époque (Apple II, Amiga, ...) pour lesquels l'ordinateur et
le clavier étaient une seule et même entité.

Ce clavier comportait 83 touches, mais était critiqué pour la disposition des touches et leurs
disproportions (notamment les touches Maj et Entrée qui étaient trop petites et mal placées).
D'autre part, la communication entre le clavier et l'unité centrale était à sens unique, ce qui
signifie que le clavier ne pouvait pas comporter d'afficheur de type LED.
Les clavier de type PC/AT :Le clavier de type PC/AT, possédant 84 touches, a équipé les PC de
type AT en 1984.

Ce type de clavier corrige les erreurs de son prédécesseur en redimensionnant notamment les
touches Maj et Entree. D'autre part ce clavier est bidirectionnel, c'est-à-dire qu'il peut afficher des
états à l'aide d'afficheurs LED. Enfin, la carte mère équipant les PC de type AT comportait un
contrôleur permettant de paramétrer:
• La fréquence de répétition, c'est-à-dire le nombre de caractères envoyés par seconde
lorsqu'une touche est enfoncée
• Le délai de répétition: le temps au bout duquel l'ordinateur considère que la touche est
enfoncée, afin de différencier une simple pression de touche (un caractère) d'un
enfoncement de touche prolongé

Les claviers étendus :


Les nouveaux ordinateurs compatibles IBM lancés en 1986 étaient équipés de claviers
comportant 102 touches.

Ce clavier comporte différents blocs de touches : les touches de fonctions ont été déplacés sur le
bord haut du clavier à partir de ce modèle, et des touches de contrôle de curseur représentant des
flèches ont été ajoutées à ce clavier.

69
Les claviers compatibles Windows :
Microsoft a défini trois nouvelles touches permettant d'effectuer des raccourcis vers des
fonctionnalités de Windows.

Ces trois nouvelles touches sont, de gauche à droite:


• La touche Windows gauche
• La touche Windows droite
• La touche Application

Voici certains des raccourcis que permettent ces nouvelles touches:

Combinaison Description
WIN - E Afficher l'explorateur
WIN - F Rechercher un fichier
WIN - F1 Afficher l'aide
WIN - M Minimiser toutes les fenêtres du bureau
WIN - Pause Afficher les propriétés du système
WIN - Tab Explorer la barre des tâches
WIN - R Afficher la boîte "Exécuter"

Présentation de la souris
La souris (en anglais «mouse» ou «mice») est un périphérique de pointage (en anglais pointing
device) servant à déplacer un curseur sur l'écran et permettant de sélectionner, déplacer,
manipuler des objets grâce à des boutons. On appelle ainsi «clic» l'action consistant à appuyer
(cliquer) sur un bouton afin d'effectuer une action.
La première souris a été inventée et mise au point par Douglas Carle Engelbart du Stanford
Research Institute (SRI) : il s'agissait d'une souris en bois contenant deux disques
perpendiculaires et relié à l'ordinateur par une paire de fils torsadés.

Connecteur de souris :
La souris est généralement branchée à l'arrière de l'unité centrale, sur la carte mère, sur un
connecteur PS/2 de couleur verte :

Certaines souris, possédant des fonctionnalités avancées possèdent parfois une connectique USB.

70
Types de souris :
Il existe plusieurs types de souris, classifiés selon la technologie de positionnement d'une part,
selon la transmission des données à l'unité centrale d'autre part.
On distingue ainsi plusieurs grandes familles de souris :
• Les souris mécaniques, dont le fonctionnement est basé sur une boule (en plastique ou
en caoutchouc) encastrée dans un châssis (en plastique) transmettant le mouvement à
deux rouleaux;
• Les souris opto-mécaniques, dont le fonctionnement est similaire à celui des souris
mécaniques, si ce n'est que le mouvement de la boule est détecté par des capteurs
optiques ;
• Les souris optiques, capables de déterminer le mouvement par analyse visuelle de la
surface sur laquelle elles glissent.

Souris mécanique : La souris mécanique comporte une bille sur laquelle tournent deux rouleaux.
Ces rouleaux comportent chacun un disque cranté qui tourne entre une photodiode et une LED
(Diode électroluminescente) laissant passer la lumière par séquence. Lorsque la lumière passe, la
photodiode renvoie un bit (1), lorsqu'elle rencontre un obstacle, la photodiode renvoie un bit nul
(0). A l'aide de ces informations, l'ordinateur peut connaître la position du curseur, voire sa
vitesse.

Astuce: A force de l'utiliser, de la poussière se dépose sur les rouleaux de la souris, empêchant
celle-ci de tourner correctement et provoquant des réactions curieuses de la part du curseur. Pour
y remédier, il suffit d'ouvrir la cage contenant la bille et de nettoyer les rouleaux (avec une brosse
à dents de récupération par exemple).

Souris optique :
La souris optique possède un fonctionnement basé sur l'analyse de la surface sur laquelle elle se
déplace. Ainsi une souris optique est constituée d'une LED, d'un système d´acquisition d´images
(IAS) et d'un processeur de signaux numériques (DSP).
La LED est chargée d'éclairer la surface afin de permettre au système IAS d'acquérir l'image de la
surface. Le DSP, par analyse des caractéristiques microscopiques de la surface, détermine le
mouvement horizontal et vertical.
Les souris optiques fonctionnent sur toutes surfaces non parfaitement lisses ou bien possèdant des
dégradés de couleur. Les avantages principaux de ce type de dispositif de pointage par rapport
aux souris mécaniques sont notamment une précision accrue ainsi qu'un salissement moindre.

Souris sans fil :


Les souris sans fil (en anglais cordless mouse) sont de plus en plus populaire car elles peuvent
être utilisées sans être physiquement reliées à l'ordinateur, ce qui procure une sensation de liberté.
Il existe également plusieurs catégories de souris sans-fil, selon la technologie utilisée :

71
• souris infrarouges (en anglais «IR» pour «infrared»): ces souris sont utilisées en vis-à-
vis avec un récepteur infrarouge connecté à l'ordinateur. La portée de ce type de dispositif
est de quelques mètres au plus, en vision directe, au même titre que la télécommande d'un
téléviseur.
• souris hertzienne : ces souris sont utilisées avec un récepteur hertzien, généralement
propriétaire au constructeur. La portée de ce type de dispositif est d'une dizaine de mètres
au plus,, sans nécessairement avoir une ligne visuelle avec l'ordinateur. Ce type de
dispositif peut notamment être pratique pour les personnes connectant leur ordinateur à
leur téléviseur, situé dans une autre pièce.
• souris bluetooth : ces souris sont utilisées avec un récepteur bluetooth connecté à
l'ordinateur. La portée de ce type de dispositif est équivalente aux technologies
hertziennes propriétaires.

Souris à molette :
De plus en plus de souris sont équipées d'une molette. La molette, généralement situé entre le
bouton gauche et le bouton droit permet de faire défiler des pages tout en permettant à l'utilisateur
de déplacer le curseur sur l'écran.

Les Imprimantes
L'imprimante permet de faire une sortie imprimée (sur papier) des données de l'ordinateur. Il en
existe plusieurs types dont les plus courants sont:
• l'imprimante laser
• l'imprimante à jet d'encre
• l'imprimante à bulles d'encre
• l'imprimante matricielle (à aiguilles)
• l'imprimante à marguerite

L'imprimante à marguerite :
Les imprimantes à marguerite sont basées sur le principe des machines dactylographiques. Tous
les caractères sont imprimés en relief sur une matrice en forme de marguerite. Pour imprimer, un
ruban imbibé d'encre est placé entre la marguerite et la feuille de telle façon que lorsque la
matrice frappe le ruban, celui-ci dépose de l'encre uniquement au niveau du relief du caractère.
Ce type d'imprimantes est devenu obsolète car elles sont beaucoup trop bruyantes et très peu
rapides...

L'imprimante matricielle :
Elle permet d'imprimer des documents grâce à un va-et-vient de la tête sur le papier. La tête est
constituée de petites aiguilles, poussées par des électro-aimants, qui viennent taper contre un
ruban de carbone situé entre la tête et le papier.

72
Ce ruban de carbone défile pour qu'il y ait continuellement de l'encre dessus. A chaque fin de
ligne un rouleau fait tourner la feuille.
Les imprimantes matricielles les plus récentes sont équipées de têtes d'impression comportant 24
aiguilles, ce qui leur permet d'imprimer avec une résolution de 216 points par pouce (dpi - "dots
per inch" en anglais -).

L'imprimante jet d'encre :


La technologie du jet d'encre a été inventée par Canon, elle repose sur le principe simple mais
efficace qu'un fluide chauffé produit des bulles.
Le chercheur qui a découvert ce principe avait mis accidentellement en contact une seringue
remplie d'encre et un fer à souder, cela créa une bulle dans la seringue qui fit jaillir de l'encre de
la seringue.
Les têtes des imprimantes actuelles sont composées de nombreuses buses (jusqu'à 256),
équivalentes à plusieurs seringues, qui sont chauffées entre 300 et 400°c plusieurs fois par
seconde grâce à un signal impulsionnel.
Chaque buse produit une bulle minuscule qui fait s'éjecter une gouttelette extrêmement fine. Le
vide engendré par la baisse de pression aspire une nouvelle goutte ...

L'imprimante laser :
L'imprimante laser reproduit à l'aide de points l'image que lui envoie le PC par le port LPT. Grâce
au laser, les points sont plus petits et la définition est meilleure.

Fonctionnement:
Un ionisateur de papier charge les feuilles positivement. Un ionisateur de tambour charge le
tambour négativement. Le laser quant à lui (grâce à un miroir qui lui permet de se placer) charge
le tambour positivement en certains points. Du coup, l'encre du toner chargée négativement se
dépose sur les parties du toner ayant été chargées par le laser, qui viendront se déposer sur le
papier.
Ainsi, l'imprimante laser n'ayant pas de tête mécanique est beaucoup plus rapide et moins
bruyante.

Les langages de description de page :


Le langage de description de page est le langage standard que l'ordinateur utilise pour
communiquer avec l'imprimante. En effet, il faut que l'imprimante soit capable d'interpréter les
informations que l'ordinateur lui envoie.
Les deux langages de description de page principaux sont les suivants:
• Langage PCL: il s'agit d'un langage constitué de séquences binaires. Les caractères sont
transmis selon leur code ASCII
• Langage PostScript: ce langage, utilisé à l'origine pour les imprimantes Apple
LaserWriter, est devenu le standard en matière de langage de description de page. Il s'agit
d'un langage à part entière basé sur un ensemble d'instructions

Les scanners
Un scanner (anglicisme pour le mot français «numériseur») est un périphérique d'acquisition
permettant de numériser des documents, c'est-à-dire de transformer un document papier en image
numérique.
On distingue généralement trois catégories de scanners :

73
• Les scanners à plats permettant de numériser un document en le plaçant à plat contre
une vitre. Il s'agit du type de scanner le plus courant.
• Les scanners à main possédant une taille réduite. Ces scanners doivent être déplacés
manuellement (ou semi manuellement) sur le document, par bandes successives, afin de
le numériser en entier.
• Les scanners par défilement faisant défiler le document devant une fente lumineuse fixe
afin de le numériser, à la manière des télécopieurs (fax). Ce type de scanner est de plus en
plus intégré dans des appareils tels que des imprimantes multifonctions.

Il existe également des scanners capables de numériser des supports particuliers tels que les
diapositives.
Caractéristiques d'un scanner : Un scanner est généralement caractérisé par les éléments
suivants :
• Résolution : exprimée en points par pouces (notés ppp ou dpi, pour dot per inch), la
résolution définit la finesse de la numérisation. L'ordre de grandeur de la résolution est
d'environ 1200 par 2400 dpi. La résolution horizontale est fortement dépendante de la
qualité et du nombre de capteurs, tandis que la résolution verticale est intimement liée à
la précision du moteur d'entraînement. Il faut toutefois veiller à distinguer la résolution
optique, représentant la résolution réelle du scanner, de la résolution interpolée.
L'interpolation est une technique consistant à définir des pixels intermédiaires entre des
pixels réels, en calculant la moyenne des couleurs des pixels avoisinants. Cette
technologie permet donc d'obtenir des résultats intéressants mais la résolution interpolée
ainsi définie n'est en aucun cas une grandeur permettant de comparer des scanners.
• Le format de document : selon leur taille, les scanners sont capables d'accueillir
différentes taille de documents, généralement A4 (21 x 29,7 cm), plus rarement A3 (29,7
x 42 cm).
• Vitesse d'acquisition : exprimée en pages par minute (ppm), la vitesse d'acquisition
représente la capacité du scanner à acquérir un grand nombre de pages par minute. La
vitesse d'acquisition dépend du format du document ainsi que de la résolution choisie
pour la numérisation.
• Interface : il s'agit de la connectique du scanner. Les principales interfaces sont les
suivantes :
o Firewire. Il s'agit de l'interface de prédilection, car son débit est particulièrement
adapté à ce type de périphériques ;
o USB 2.0. Présent sur la totalité des ordinateurs récents, il s'agit d'une interface
standard, conseillée si l'ordinateur ne possède pas de connexion firewire ;
o SCSI. Interface de prédilection pour le scanner à la fin des années 90, le standard
SCSI est actuellement délaissé au profit du Firewire et de l'USB 2.0 ;
o Port parallèle. Lent par nature, ce type de connectique est de moins en moins
utilisée et à éviter si l'ordinateur possède une des connectiques précédentes ;
• Caractéristiques physiques : d'autres éléments peuvent être pris en compte lors du choix
d'un scanner :
o L'encombrement, correspondant aux dimensions physiques du scanner.
o Le poids.
o La consommation électrique, exprimée en Watts (W).
o Les températures de fonctionnement et de stockage.
o Le niveau sonore. Un scanner peut s'avérer être très bruyant, ce qui peut
constituer une nuisance non négligeable.
o Les accessoires : Les pilotes et le manuel d'utilisation sont habituellement fourni,
mais il faut s'assurer que les câbles de raccordement le sont également ou, dans le
cas contraire, les acheter à part.

74
Fonctionnement d'un scanner :
Le principe du fonctionnement d'un scanner est le suivant :
• Le scanner parcourt le document ligne par ligne ;
• Chaque ligne est décomposée en « points élémentaires », correspondant à des pixels.
• Un capteur analyse la couleur de chacun des pixels ;
• La couleur de chaque pixel est décomposée selon 3 composantes (rouge, vert , bleu) ;
• Chacune des composantes de couleur est mesurée et représentée par une valeur. Pour une
quantification sur 8 bits, chacune des composantes aura une valeur comprise entre 0 et
255.
La suite de cet article décrira en particulier le fonctionnement d'un scanner à plat, toutefois le
mode de fonctionnement pour un scanner à main ou un scanner à défilement est exactement le
même. Seul la façon de faire défiler le document diffère.
Un scanner à plat possède une fente lumineuse motorisée, balayant le document ligne par ligne
située sous une vitre transparente sur laquelle est posé le document, face à numériser vers le bas.
La lumière de grande intensité ainsi émise est réfléchie par le document et converge vers une
série de capteurs grâce à un système de lentilles et de miroirs. Les capteurs convertissent les
intensités lumineuses reçues en signaux électriques, eux-mêmes convertis en données numériques
par un convertisseur analogique-numérique.
On distingue deux catégories de capteurs :
• Les capteurs CMOS (Complementary Metal Oxyd Semi-conductor, ou encore MOS
complémentaires). On parle alors de technologie CIS (Contact Image Sensor). Ce type de
dispositif utilise une rampe de LED (Light Emitting Diode pour l'éclairage du document
et requiert une distance très étroite entre les capteurs et le document. En contrepartie, la
technologie CIS est bien moins consommatrice d'énergie.
• Les capteurs CCD (Charge-coupled devices). Les scanners utilisant la technologie CCD
sont souvent plus épais car ils utilisent une lampe froide de type néon. La qualité de
l'image numérisée est en revanche globalement meilleure, grâce à un rapport signal/bruit
plus faible.

A quoi sert un modem ?


Le modem est le périphérique utilisé pour transférer des informations entre plusieurs ordinateurs
via un support de transmission filaire (lignes téléphoniques par exemple). Les ordinateurs
fonctionnent de façon numérique, ils utilisent le codage binaire (une série de 0 et de 1), mais les
lignes téléphoniques sont analogiques. Les signaux numériques passent d'une valeur à une autre,
il n'y a pas de milieu, de moitié, c'est du « Tout Ou Rien » (un ou zéro). Les signaux analogiques
par contre n'évoluent pas « par pas », ils évoluent de façon continue.
Le piano par exemple fonctionne plus ou moins de façon numérique car il n'y a "un pas" entre les
notes. Un violon par contre peut moduler ses notes pour passer par toutes les fréquences
possibles.
Un ordinateur fonctionne à la manière d'un piano, un modem comme un violon. Le modem
convertit en analogique l'information binaire provenant de l'ordinateur, afin de le moduler par la
ligne téléphonique. On peut entendre des bruits étranges si l'on monte le son provenant du
modem.
Ainsi, le modem module les informations numériques en ondes analogiques. En sens inverse, il
démodule les données analogiques pour les convertir en numérique. Le mot « modem » est ainsi
un acronyme pour « MOdulateur/DEModulateur ».

75
La vitesse de transmission du modem est généralement exprimée en bauds, en hommage à Emile
Baudot (11 septembre 1845 - 28 mars 1903), un célèbre ingénieur français ayant oeuvré dans les
télécommunications. Cette unité de vitesse de transmission d'information caractérise la fréquence
de (dé)modulation, c'est-à-dire le nombre de changement d'états que le modem fait subir au signal
par seconde. Ainsi, le débit en bauds n'est pas tout à fait égal au débit en bits par secondes, car
plus d'un changement d'état du signal peuvent être nécessaires pour coder un bit.
Les standards de communication : La multiplication des modems a nécessité une
standardisation des protocoles de communication par modem afin qu'ils parlent tous un langage
commun. C'est pourquoi deux organismes ont mis au point des standards de communication :
• Les laboratoires BELL, précurseurs en matière de télécommunication ;
• Le Comité consultatif international de téléphonie et de télégraphie (CCITT), renommé
depuis 1990 en union internationale des télécommunication (UIT).
L'UIT a pour but de définir les standards de communications internationaux. Les standards des
modems peuvent se diviser en 3 catégories :
• Les standards de modulation (par exemple CCITT V.21)
• Les standards de correction d'erreurs (par exemple CCITT V.42)
• Les standards de compression des données (par exemple CCITT V.42bis)
Voici une liste des principaux standards de modem :
Standard
Débit
de Mode Description
théorique
modulation
Full Standard américain et canadien utilisant un codage à changement
Bell 103 300 bps
duplex de fréquence. Il permet ainsi d'envoyer un bit par baud.
CCITT Full
300 bps Standard international proche du standard Bell 103.
V.21 duplex
Standard américain et canadien fonctionnant selon le codage à
1200 Full
Bell 212A changement de phase différentiel. Il permet de cette façon de
bps duplex
transmettre 2 bits par baud
1200 Half
UIT V.22 Standard international proche du standard Bell 212A.
bps duplex
UIT 2400 Full Standard international constituant une version améliorée du
V.22bis bps duplex standard V.22 (d'o&grave; l'appellation V.22bis).
Standard international fonctionnant en half-duplex, c'est-à-dire
1200 "Half
UIT V.23 permettant de transférer les données sur une seule voie à la fois.
bps duplex"
Possibilité d'une voie de retour à 75 bauds facultative.
Standard international fournissant un duplex intégral asymétrique,
1200 "Full c'est-à-dire qu'il permet de transférer des données à 1200 bps dans un
UIT V.23
bps/75 bps duplex" sens et 75 bps dans l'autre.

76
Standard international fonctionnant en half-duplex, c'est-à-dire
9600 Half
UIT V.29 permettant de transférer les données sur une seule voie à la fois. Ce
bps duplex
standard a été mis au point particulièrement pour les faxs.
Standard international fonctionnant en full-duplex et incorporant
des standards de correction d'erreur. La transmission de données se
9600 Full fait selon une technique de correction d'erreurs appelée modulation
UIT V.32
bps duplex d'amplitude en quadrature codée en treillage. Cette technique
consiste à envoyer un bit supplémentaire pour chaque groupe de 4
bits envoyés sur la ligne de transmission.
Standard international améliorant le standard v.32, en permettant
UIT 14400 Full
d'envoyer 6 bits par baud, pour atteindre une vitesse de transmission
V.32bis bps duplex
de 14400 bps.
Standard international, nommé parfois V.FC (Fast Class),
UIT 28800 Full
permettant d'atteindre une vitesse de transmission des données de
V.32fast bps duplex
28800bps.
Standard international permettant d'obtenir un débit de 28800.
28800 Full Grâce à un processeur DSP (Digital Signal Processor, processeur de
UIT V.34
bps duplex traitement numérique du signal) les modems utilisant ce standard
peuvent atteindre un débit de 33600 bps.
56000 Full Standard international permettant d'obtenir des vitesses de
UIT V.90
bps duplex transmission de 56000 bps.

Les périphériques internes :


Sur un PC on peut connecter des périphériques internes. Les périphériques internes sont
connectés à l'intérieur du PC, c'est-à-dire sur les ports AGP, PCI, ou ISA de la carte-mère Il s'agit
principalement:
• de la carte vidéo (indispensable) qui permet de fournir l'image au moniteur
• de la carte son qui permet d'avoir le son sur le PC
• d'un modem interne
• de la carte réseau (qui permet d'interconnecter plusieurs ordinateurs)
• de cartes TV, Capture d'image, Radio ...

Présentation du bus AGP :


Le bus AGP (sigle de Accelerated Graphics Port, soit littéralement port graphique accéléré) est
apparu en Mai 1997, sur des chipsets à base de «Slot One», puis est apparu par la suite sur des
supports à base de Super 7 afin de permettre de gérer les flux de données graphiques devenant
trop importants pour le bus PCI. Ainsi le bus AGP est directement relié au bus processeur (FSB,
Front Side Bus) et bénéficie de la même fréquence, donc d'une bande passante élevée.
L'interface AGP a été mise au point spécifiquement pour la connexion de la carte graphique en lui
ouvrant un canal direct d'accès à la mémoire (DMA, Direct Memory Access), sans passer par le
contrôleur d'entrée-sortie. Les cartes utilisant ce bus graphique ont donc théoriquement besoin de
moins de mémoire embarquée, puisqu'elles peuvent accéder directement aux données graphiques
(par exemple des textures) stockées dans la mémoire centrale, leur coût de revient est donc
théoriquement plus faible.
La version 1.0 du bus AGP, travaillant à une tension de 3.3 V, propose un mode 1X permettant
d'envoyer 8 octets tous les deux cycles ainsi qu'un mode 2x permettant le transfert de 8 octets par
cycle.
En 1998 la version 2.0 du bus AGP a apporté un mode AGP 4X permettant l'envoi de 16 octets
par cycle. La version 2.0 du bus AGP étant alimentée à une tension de 1.5 V, des connecteurs dits
"universels" (AGP 2.0 universal) sont apparus, supportant les deux tensions.

77
La version 3.0 du bus AGP, apparue en 2002, a permis de doubler le débit de l'AGP 2.0 en
proposant un mode AGP 8x.

Caractéristiques du bus AGP :


Le port AGP 1X est cadencé à 66 MHz, contre 33 MHz pour le bus PCI, ce qui lui offre un débit
de 264 Mo/s (contre 132 Mo/s à partager entre les différentes cartes pour le bus PCI), soit de bien
meilleures performances, notamment pour l'affichage de scènes 3D complexes.
Avec l'apparition du port AGP 4X, le débit est passé à 1 Go/s. Cette génération de carte est
alimentée en 25 W. La génération de carte suivante se nomme AGP Pro et est alimentée en 50W.
La norme AGP Pro 8x propose un débit de 2 Go/s.
Les débits des différentes normes AGP sont les suivants :
• AGP 1X : 66,66 MHz x 1(coef.) x 32 bits /8 = 266.67 Mo/s
• AGP 2X : 66,66 MHz x 2(coef.) x 32 bits /8 = 533.33 Mo/s
• AGP 4X : 66,66 MHz x 4(coef.) x 32 bits /8 = 1,06 Go/s
• AGP 8X : 66,66 MHz x 8(coef.) x 32 bits /8 = 2,11 Go/s
Il est à noter que les différentes normes AGP conservent une compatibilité ascendante, c'est-à-
dire qu'un emplacement AGP 8X pourra accueillir des cartes AGP 4X ou AGP 2X.

Connecteurs AGP :
Les cartes mères récentes sont équipées d'un connecteur AGP général reconnaissable par sa
couleur marron (normalisée). Il existe trois types de connecteurs :
• Connecteur AGP 1,5 volts :

• Connecteur AGP 3,3 volts :

• Connecteur AGP universel :

Récapitulatif :
Voici un tableau récapitulant les caractéristiques des différentes caractéristiques des versions et
modes AGP :
AGP Tension Mode
AGP 1.0 3.3 V 1x, 2x
AGP 2.0 1.5 V 1x, 2x, 4x
AGP 2.0 universal 1.5 V, 3.3 V 1x, 2x, 4x
AGP 3.0 1.5 V 4x, 8x

78
Bibliographie

Livres :

1. "Technologie des ordinateurs et des réseaux", 8° Edition, P.A Goupille, DUNOD,


Paris ,2008.

2. "Dictionnaire de l'informatique", LAROUSSE, Paris, 2006.

3. "Réseaux architectures, protocoles, Applications", A.TANENBAUM,


InterEDITIONS, Paris, 2004.

4. "Internet Guide d'utilisation",O'LEARY, Editions Reynald Goulet, 1996,Québec.

5. "Les Conquérants du Cybermonde", D. Nora, L. Calman, Paris, 1995.


6. "Architecture et technologie des ordinateurs",Paolo Zanella et Yves Ligier,
DUNOD, Paris,2004.
7. "Technologie des ordinateurs et des réseaux ", Pierre-Alain Goupille, DUNOD,
Paris, 1999.
8. "Les microprocesseurs, comment ça marche ? ", T. Hammerstrom et G. Wyant,
DUNOD, Paris, 2003.
9. "Initiation à l'informatique", General Media, E-Book collection, Belgique, 2008.

79
Sommaire

Histoires & Générations ................................................................................................... 3


Introduction à la notion d'ordinateur .................................................................................. 5
Codage de l’information ................................................................................................... 7
Présentation du binaire ..................................................................................................... 7
Base décimale................................................................................................................ 10
Base hexadécimale......................................................................................................... 10
Qu'est-ce que le code ASCII? .......................................................................................... 13
Table des caractères ASCII ............................................................................................. 13
Caractères ..................................................................................................................... 13
Code ASCII................................................................................................................... 13
Code Hexadécimal ......................................................................................................... 13
Mémoire cache .............................................................................................................. 26
Signaux de commande.................................................................................................... 27
Caractéristiques techniques ............................................................................................. 33
L'horloge et la pile du CMOS......................................................................................... 38
Le BIOS....................................................................................................................... 38
Le bus système et les bus d'extension. ............................................................................. 38
Carte réseau intégrée .................................................................................................... 38
Carte graphique intégrée ............................................................................................... 38
Carte son intégrée ........................................................................................................ 38
Contrôleurs de disques durs évolués................................................................................ 38
La norme IEEE 1394a .................................................................................................. 46
Les connecteurs 1394a-1995 ......................................................................................... 46
Les connecteurs 1394b Bêta .......................................................................................... 46
Les connecteurs 1394b Bilingual ................................................................................... 46
Format d'affichage ......................................................................................................... 51
Résolution horizontale.................................................................................................... 51
Résolution verticale........................................................................................................ 51
Nombre de pixels ........................................................................................................... 51
Ratio............................................................................................................................. 51
VGA............................................................................................................................. 51
Mémoire cache ............................................................................................................. 55
Interface........................................................................................................................ 55
IDE/ATA ..................................................................................................................... 55
Serial ATA ................................................................................................................... 55
SCSI............................................................................................................................. 55
DVD-RAM ................................................................................................................... 63
DVD+R / DVD+RW, ..................................................................................................... 65
Le clavier à 83 touches, de type PC/XT............................................................................ 68
Le clavier à 84 touches, de type PC/AT............................................................................ 68
Le clavier à 102 touches, clavier étendu ........................................................................... 69
Le clavier à 105 touches compatible Microsoft Windows 95 .............................................. 69
Firewire ........................................................................................................................ 74
USB 2.0. ....................................................................................................................... 74
SCSI. ............................................................................................................................ 74
Port parallèle. ................................................................................................................ 74
Standard de modulation .................................................................................................. 76
Débit théorique .............................................................................................................. 76

80
La carte vidéo................................................................................................................ 77
Modem interne .............................................................................................................. 77
La carte réseau............................................................................................................... 77
Les Cartes TV, Capture d'image, Radio ... ....................................................................... 77
AGP 1X ........................................................................................................................ 78
AGP 2X ........................................................................................................................ 78
AGP 4X ........................................................................................................................ 78
AGP 8X ........................................................................................................................ 78
Connecteur AGP 1,5 volts :............................................................................................. 78
Connecteur AGP 3,3 volts :............................................................................................. 78
Connecteur AGP universel :............................................................................................ 78

81

View publication stats

Vous aimerez peut-être aussi