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LA MAINTENANCE DE RESEAUX OPTIQUES PASSIFS SUR BASE DE LA


TECHNOLOGIE DE LA REFLECTOMETRIE OPTIQUE DANS LE DOMAINE
TEMPOREL

Conference Paper · November 2003

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4 authors, including:

Kivilcim Yüksel Véronique Moeyaert


Izmir Institute of Technology Université de Mons
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Dominique Hamoir
The French Aerospace Lab ONERA
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Distributed vibration sensor based on Phi-OTDR View project

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LA MAINTENANCE DE RESEAUX OPTIQUES PASSIFS SUR BASE DE LA
TECHNOLOGIE DE LA REFLECTOMETRIE OPTIQUE DANS LE DOMAINE
TEMPOREL.

Laurent ROBETTE1, Kivilcim YÜKSEL1, Véronique MOEYAERT2, Dominique HAMOIR1


1
Multitel ASBL, 31 Bld Dolez – 7000 Mons – Belgique
2
Faculté Polytechnique de Mons, , 31 Bld Dolez – 7000 Mons – Belgique
monitoring@multitel.be

RESUME
Une nouvelle méthode de maintenance des réseaux optiques passifs (PON – Passive Optical Network) est démontrée.
La méthode est basée sur la technologie de la réflectométrie optique dans le domaine temporel (OTDR - Optical Time
Domain Reflectometer) et sur l’utilisation d’éléments de référence à réflectivité variable localisés au droit de chaque
unité de terminaison du réseau optique (ONU –Optical Network Unit).
MOTS CLES :
Réseau optique, arborescence, surveillance, élément réflectif, OTDR
1. INTRODUCTION
Ces dernières années, la réutilisation des boucles en cuivre existantes avec des techniques telles que la ligne
d’abonné numérique a suscité un grand intérêt auprès des acteurs du dernier kilomètre. A l’heure actuelle, le souhait de
transmettre une multitude de nouveaux services à haut débit sur un même réseau incite le déploiement de plus en plus
poussé de la fibre optique dans le réseau d’accès.
Les réseaux optiques passifs (PON – Passive Optical Network) sont généralement considérés comme la solution
optimale de l’utilisation de la fibre optique dans les réseaux d’accès. Le réseau optique se décline en différentes
configurations allant de la fibre jusqu’à la maison (FTTH – Fiber to the home) à la fibre jusqu’à la cabine (FTTC –
Fiber to the cabinet) en passant par la fibre jusqu’au bâtiment /trottoir (FTTB/C – Fiber to the Building/Curb) [1].
La disponibilité d’un service témoigne notamment de la qualité du réseau de distribution optique (ODN - Optical
Distribution Network) de l’opérateur. Les techniques de détection des défauts en ligne et de manière continue ainsi que
leur localisation dans les PON permettent d’augmenter la disponibilité du réseau.
Bien qu’étant une technique éprouvée pour les tests de liaisons point-à-point, la réflectométrie optique ne peut être
directement utilisée pour la caractérisation des réseaux arborescents. En effet, la propagation simultanée du signal
optique dans toutes les branches du réseau implique la superposition des signaux rétrodiffusés au niveau du récepteur
de l’OTDR. L’interprétation des traces obtenues est dès lors beaucoup plus complexe voire impossible dans certains cas
[2 -3].
Une des méthodes [2] utilisée pour l’identification d’une branche défectueuse dans un réseau optique arborescent
consiste à introduire un réflecteur de référence à réflectivité fixe à la fin de chaque bras du réseau. Ce réflecteur se
marque donc sur la trace OTDR par des pics de réflexion à grandeur constante. Toute apparition d’un défaut dans une
branche se marque par la modification de la hauteur du pic de réflexion associé à la branche mise en défaut.
L’identification est simple et la quantification possible. Par contre, une condition sine qua non est l’absence de branches
de longueur identique auquel cas les pics de réflexion se superposent et aucune modification du pic n’est enregistrée en
cas de défaut dans l’une des branches visées. La méthode présentée ci-après lève cette condition.
2. PRINCIPE DE LA METHODE
Chaque unité de réseau optique (ONU – Optical Nertwork Unit) est équipée d’un élément réflectif dont la
réflectivité est variable. Les deux états permis sont la présence (état réflectif) ou l’absence (état absorbant ou état par
défaut) de réflexion. Lors de chaque acquisition de traces OTDR, seule une branche du réseau arborescent présente une
terminaison réflective ce qui permet une identification sans équivoque de celle-ci. Les élément réflectifs des autres
branches du réseaux restent dans l’état par défaut (non réflectif). Afin de caractériser tout le réseau, chaque branche
présente tour à tour une réflexion en bout de ligne. La figure 1 est une représentation schématique de notre solution.
L’ONU que nous proposons est constitué d’un filtre sélectif en longueur d’onde (WDM – Wavelength Division
Multiplexing), d’une unité de réseau optique commerciale et de l’élément réflectif commutable. Le rôle du filtre WDM
placé en entrée du système proposé est de séparer la longueur d’onde de maintenance (λm) des longueurs d’ondes
définies pour le transfert des données dans le sens descendant (λsd). Egalement, dans le sens montant, le filtre WDM
permet de combiner le signal réfléchi par le réflecteur à la longueur d’onde de maintenance et les données émises par
les abonnés à la longueur d’onde (λsu).
Le processus de maintenance est initialisé par la prise des traces de référence correspondant à chaque bras du
réseau. Elles sont saisies de préférence après l’installation et constituent le bilan de santé du réseau avant sa mise en
fonctionnement.

Figure 1 : Unité de réseau optique nécessaire pour notre méthode de surveillance

Le processus de maintenance du réseau optique passif est constitué de 4 étapes :


1. Commutation dans l’état réflectif l’élément réflectif couplé à la branche à surveiller (on parlera de
branche sous surveillance)
2. Capture de la trace OTDR (trace de contrôle)
3. Analyse de la trace de contrôle ainsi que de la différence entre cette trace et la trace de référence. Ces
analyses sont réalisées par l’intermédiaire d’un algorithme de détection de défauts qui permet la
détection, la localisation et l’évaluation du défaut.
4. Affichage des résultats via une interface utilisateur.
Chaque branche du réseau est surveillée de façon séquentielle, le passage d’une branche à une autre se faisant par
la commutation de l’élément réflectif.
La quantification des défauts est basée sur la référence [4] qui expose le lien entre les valeurs apparentes des
défauts et leur valeur réelle.
3. Expériences et résultats
Le réseau testé afin de valider la méthode est composé de 4 branches de 10 km (L1,L2,L3+L4,L5) ainsi que d’une
partie commune en amont du coupleur de 10 km (Lpp)(Figure 2).

Figure 2 : Réseau simulé en laboratoire Figure 3 : cassure à 5 km du coupleur dans la branche


surveillée(branche 3).

La détection et la quantification des défauts est réalisée par l’analyse du pic de réflexion généré en fin de ligne. La
localisation du défaut est quant à elle effectuée grâce à l’analyse de la trace « différence ».
A la figure 3, une cassure de la fibre optique à 5 km du coupleur est analysée. Le pic de fin de liaison disparaît
tandis que la cassure est marquée par l’apparition d’un nouveau pic de réflexion dans la trace de contrôle. La position de
ce nouveau pic renseigne la localisation du défaut.
Figure 4.a : perte de 2 dB dans la 3ème branche du réseau à Figure 4.b : agrandissement du pic de fin de liaison, même
15 km de l’OTDR condition que la figure 4.a.

La figure 4 illustre l’impact d’une atténuation de 2 dB due par exemple à une contrainte. La figure 4-b est un
agrandissement de l’évolution du pic de fin de liaison. La diminution du pic de réflexion en fin de branche accompagné
d’une marche positive dans la trace « différence » indique la présence du défaut. L’absence de pic négatif dans la trace
« différence » permet de conclure à un défaut non réflectif.
4. COMMENTAIRES
Le principal avantage de la méthode de surveillance présentée dans cet article est son utilisation pour des réseaux
présentant des branches de longueurs identiques. De plus, un OTDR commercial peut être utilisé, au contraire de
nombreuses méthodes qui requièrent des OTDR accordables en longueur d’onde. En outre, le réseau de distribution
optique n’est aucunement modifié car aucun équipement supplémentaire n’est à ajouter dans le réseau. L’installation du
système de surveillance se fait donc au même rythme que l’augmentation du nombre d’abonné dans le réseau optique.
Cependant, un équipement actif appelé élément réflectif commutable est nécessaire au droit de l’ONU. Cet
équipement est identique pour chaque abonné, ce qui en réduit le coût. Le caractère passif du réseau optique est
conservé.
A ce stade du développement, l’envoi de la commande de commutation de l’élément réflectif est en cours d’étude.

5. CONCLUSIONS
Une nouvelle méthode de maintenance de réseau optique arborescent a été développée. Elle permet de lever
certaines limitations présentées par d’autres méthodes de surveillance basées sur l’utilisation de réflecteurs de référence
[2-4-5] .

REFERENCES
[1] ITU-T Rec. G.983.1, ″Broadband Optical Access Systems Based on Passive Optical Networks
(PON)″, October 1998
[2] L. Wuilmart et al., ″A PC-based Method for the Localisation and Quantisation of Faults in Passive
Tree-Structured Optical Networks Using OTDR Technique″, proc. of IEEE LEOS’96, Boston, USA,
Nov. (1996), pp. 122-123
[3] D. R. Anderson, F. G. Bell, Optical Time domain Reflectometry, Oregon, Tektronix, 1997
[4] F. Kapron et al., ″OTDR Measurements Through Optical Splitters″, proc. of Optical Fiber
Measurement Symposium, Boulder, Colorado, USA, (1992), pp. 7-10
[5] F.Caviglia et al., ″Optical maintenance in PONs″, ECOC’98, Madrid, Spain, Sept. 20-24, (1998), pp.
621-625

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