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Mécanique des structures I

BONJOUR et BIENVENUE

Intervenants : Eric DAVALLE, Dr Ingénieur civil EPFL


Chef du Service de l’électricité de la Ville de Lausanne

avec les assistants du LSMS

1 Cours du 3ème semestre bachelor Laboratoire de simulation en mécanique ÉC OLE PO L Y TEC H NIQ U E
FÉ DÉRALE D E LAU SAN NE
Dr E. Davalle des solides - LSMS
Mécanique des structures I

Programme des semaines 1 à 4


Semaines
Chapitres Titres
N° Jour
Mardi 7.10 et suivants Propriétés mécaniques des matériaux
14.1 - 14.3 Traction plastique
1
Jeudi 15,4 Flexion plastique plane
15.5 - 15.9 Flexion plastique plane
Mardi 8.1 - 8.7 Torsion uniforme
2 Jeudi 8.8 - 8.10 Torsion uniforme
9.1 - 9.3 Contraintes dues à l'effort tranchant

Mardi 9.4 - 9.8 Contraintes dues à l'effort tranchant


3
Jeudi 9.9 - 9.12 Contraintes dues à l'effort tranchant
MS (V3) 7.1 - 7.10 Formes intégrales d'équilibre et cinématique - Travaux virtuels
Mardi 13.1 - 13.6 Énergie (forces et déformations associées)
10.1 - 10.2 Déformation des poutres soumises à la flexion simple
4
Jeudi 10.3 Déformation des poutres soumises à la flexion simple

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Mécanique des structures I

14. Traction plastique

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Mécanique des structures I
1. Méthode élastique (rappels)
Critère :
 respect de la loi de Hooke
 hypothèse de linéarisation matérielle
 origine selon Cauchy, 1822
Que faut-il en penser ? :
 méthode simple (linéaire) et connue
 théorie bien développée et
perfectionnée pour de nombreux cas
 résolution aussi de problèmes
complexes (résolution par la méthode
des Eléments Finis)
mais :
 loi irréaliste et que dire après le point A!
 que dire de la réserve plastique ?

σ max ≤σe
*  vue fausse de la vraie résistance
(sécurité et ruine)
 théorie indéfendable en cas d’instabilité

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Mécanique des structures I
1. Méthode plastique (amélioration!)
Critère :
 loi constitutive élastique-
parfaitement plastique
 plus de linéarisation matérielle
 origine UK, 1925

Hypothèse :
∞ Que faut-il en penser ? :
sans écrouissage  les matériaux réels ne suivent pas
cette loi, mais s’en approche mieux que
pour Hooke seule
 modèle simple, mais plus réaliste
(sécurité et ruine)
 calcul direct de la charge de ruine,
dite charge limite
 on parle d’ANALYSE LIMITE des
structures

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Mécanique des structures I
1. Méthode plastique (amélioration!)
σ σ
σ 0, 2
εe
écrouissage

σ pl
≈ 13 ε e

Acier doux Fe E 235 ou S235 Alliages d’aluminium


ε ε 0, 2 ε

σ σ
εe
≈ 8 à 10 ε e

Béton en compression
Acier à haute résistance Fe E 355 ou S355
ε ε
(représentation acceptable pour le BA)

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1. Méthode plastique (amélioration!)
700
ftk=647.9

εuk=2.62e-2
600
palier à 556

500

Acier d'armature
400
[N/mm2]

essai sur S500c


E 0=205000
σ

300

200

100

0
0,0E+00 5,0E-03 1,0E-02 1,5E-02 2,0E-02 2,5E-02 3,0E-02 3,5E-02 4,0E-02 4,5E-02

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3. Traction plastique
En terme de contraintes
et déformations :

Accroissement
de "N"
N > Ne

N = N pl constant

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3. Traction plastique

1. Pièce formée d’un seul matériau 2. Pièce formée de 2 matériaux (1 & 2)


Effort normal élastique (selon Hooke) Effort normal élastique (selon Hooke, §4.3)
(on suppose le matériau 1 est déterminant)
=σ 1 σ e1 et σ 2 < σ e2
N e = Aσ e 1 E1
N e = σ e1 × A1 = σ e1 ( A1 + A2 ) avec n =
 n E2
Effort normal plastique (charge limite) Effort normal plastique (charge limite)

N pl = Aσ e A1 σ e1 + A2 σ e2
N pl = ∫ σ dA)
(=
A

Critères de ruine différents Npl ≥ Ne toujours


! - élasticité : contraintes !
- plasticité : déformations
Calcul Npl toujours isostatique

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3. Traction plastique
En terme d’allongement "u“ :

plastique

élasto-plastique

élastique

u n’est pas proportionnel à N, donc le principe de superposition ne


! s’applique pas

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Mécanique des structures I
3. Traction plastique
On constate :

 un gain (section et structure) dû à la plasticité : charge limite


charge élastique
N pl
≥1
Ne
Exemple d’application :

E1 = 3E2 (acier-aluminium)
On admet : A1 = A2 et σ e (acier)  σ e (aluminium) N pl 2 6 3
1 E = = = = 1,5
N e = σ e (acier) × A1 = σ e (acier)( A1 + A2 ) avec n = 1 = 3 Ne (1 + 1 ) 4 2
 n E2

Ne
1
σ e (acier)( A1 + A1 ) 3
3
N pl = 2 A1σ e (acier) La plastification de la section droite
permet un gain de 50%

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3. Traction plastique

On constate aussi:

 la charge limite est isostatique (calcul direct tant que σe reste


constant), sans devoir passer par un calcul élastique ou élasto-
plastique

 la ruine/sécurité par rapport à la charge limite, état à partir


duquel la structure peut subir de grands déplacements
(≠ calcul élastique basée sur les seules contraintes, soit la
résistance de la matière)

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3. Traction plastique
Déchargement A’A et B’B
et remise en charge :
Les sections restant planes :

ε dec,1 = ε dec,2

Élastiquement Or, lors du déchargement N=0 :

∫ σ dA =
0 ⇒ A1 σ rsd,1 + A2 σ rsd,2 =0
A
N pl N pl
σ rsd,1 =
σ e1 − σ rsd,2 =
σ e2 −
A1 n A1
 
autocontraintes

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3. Traction plastique
Déchargement A’A et B’B
et remise en charge :

On note que la charge limite


est indépendante de toute
action comme :

 état de contraintes initiales


Élastiquement mais aussi :
 défauts (longueur, montage)
 effets thermiques
 tassements d’appui
 contraintes résiduelles
 tout état d’autocontrainte

Caractère isostatique de la charge limite (insensible aux actions


! mentionnées), ce qui n’est pas exact pour la méthode élastique (en tenir
compte, mais compliqué!)
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3. Traction plastique
Mots-clés à retenir impérativement

 3 piliers de l’analyse des structures (voir § 1 et 2):


 principe d’équivalence (équilibre statique entre efforts intérieurs et contraintes)
 conditions cinématiques (conservation des sections planes)
 loi constitutive (matériaux)
Théorie de l’élasticité
 Théorie de la plasticité (modèle élastique parfaitement plastique)
 En plasticité:
 charge de ruine ou d’effondrement, dite charge limite
 gain de résistance par le processus de plastification de la section
 la ruine d’une structure correspond à de grands déplacements
 décharge élastique et création de contraintes résiduelles
 Propriétés vues sont valables quelque soit la complexité de la structure

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