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Exercice Sedimentologie
Exercice Sedimentologie
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SESSION 2010
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Filière BCPST-Véto
SCIENCES DE LA TERRE
Durée : 2 heures 30
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LE PHENOMENE SEDIMENTAIRE
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THEME 1 : Archives climatiques marines : L’épisode H4 ( 13 pts)
(D’après concours ENS2009 partiel)
Un épisode climatique particulier, appelé H4, s’est produit il y a environ 40 000 ans.
Exploitez ces différents documents afin de présenter les caractéristiques de cet épisode et d’en
déterminer l’origine.
Deux carottes sédimentaires ont été prélevées au large de l’Espagne. Différentes traceurs mesurés le long de
ces carottes ont enregistré l’évolution de paramètres climatiques et environnementaux pendant l’épisode H4
(figure 1).
Flore du
Nord-Ouest de
l’Espagne
Flore du Sud-
Ouest de
l’Espagne
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Dans les carottes, des sédiments particuliers appelés IRD ont été retrouvés pendant l’épisode H4 (figure 2).
Ces sédiments IRD se retrouvent dans d’autres carottes couvrant une large région de l’Atlantique Nord
(figure 3).
Des mesures du δ18O dans les tests de foraminifères planctoniques présents avant et pendant l’épisode H4
sont reportées sur la figure 4, page suivante.
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Les modèles climatiques globaux permettent de tester différentes hypothèses concernant l’origine de
l’épisode H4 et notamment l’influence d’une libération brutale d’eau douce dans l’Atlantique nord. On a
ainsi pu estimer à 0,29 x 106 m3/s, la valeur moyenne du flux d’eau douce introduit dans l’océan pendant
l’épisode H4 qui a duré environ 175 ans.
A partir des valeurs précédentes et en supposant constant le flux d’eau douce pendant l’épisode H4,
calculez la hausse du niveau de la mer générée par l’épisode H4.
N.B. Le volume total des océans juste avant l’épisode H4 est de 1,33.109 km3 pour une profondeur moyenne de l’océan de 3700m.
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THEME 2 : Les évaporites messiniennes (15 pts)
(Sujet élaboré à partir de Géodynamique méditerranéenne, Ed. Vuibert Fév. 2008, Chapitre sur la crise de salinité messinienne (J.M. Rouchy))
La mer Méditerranée est une mer quasiment fermée. Elle ne communique avec le milieu océanique
qu’à l’ouest au niveau du détroit de Gibraltar où existe un passage vers l’océan Atlantique. Des sondages
effectués en Méditerranée ont permis de mettre en évidence d’importants gisements d’évaporites datées du
Messinien (fin du tertiaire, dernier étage du miocène supérieur). Des règles de sécurité imposant une
profondeur limite des sondages, seule la partie supérieure des évaporites a pu être atteinte. Des profils
sismiques permettent d’étudier des gisements plus en profondeur (Figure 1).
(std)
Figure 1 : Profil sismique montrant les différentes unités évaporitiques du golfe du Lion. L’absence de réflecteurs dans le sel
massif traduit son homogénéité. Les réflecteurs des évaporites supérieures correspondent à des alternances de couches de sulfate
de calcium et de marnes. Rappel : Vitesse moyenne des ondes sismiques dans les roches sédimentaires 4,5 km.s-
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1°) A partir des données du la figure 1, évaluer l’épaisseur totale des évaporites.
2°) Justifier le fait que ces épaisseurs excluent l’hypothèse qui attribuerait la mise en place de ces
évaporites à un épisode d’évaporation complète de la Méditerranée d’une profondeur de 2000m.
Quelle hypothèse doit-on envisager ?
Rappel : Salinité de la Méditerranée = 35g.L-1, Masse volumique moyenne des évaporites : 2,2g.cm-3
Le dépôt salin correspond à une « crise évaporitique » dont les limites sont précisément datées (Figure 2).
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On se propose d’étudier les conditions de l’apparition, du déroulement et de la fin de cette crise
évaporitique.
La Méditerranée avant la crise évaporitique :
Pendant le Tortonien supérieur et le Messinien inférieur, la sédimentation était dominée par des alternances
cycliques de marnes et de dépôts laminés plus riches en matière organique (sapropèle) (Figure 3).
7°) Montrer comment, en considérant que les apports d’eau salée sont constants, des variations
climatiques avec alternance de périodes humides et sèches permettent d’expliquer ces séquences
de dépôts.
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La fin de la crise :
La fin du Messinien se présente comme une limite nette entre des dépôts lacustres ou saumâtres et des
dépôts marins. La figure 7 montre les compositions isotopiques des carbonates dans plusieurs affleurements
au niveau de cette limite.
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THEME 3 : La sédimentation au niveau des marges continentales passives (12 pts)
http://www2.ulg.ac.be/geolsed/sedim/compl_sedim.htm#STRATIGRAPHIE%20SEQUENTIELLE
La sédimentation au niveau d’une marge peut-être étudiée globalement par sismostratigraphie ou plus en
détails par biostratigraphie.
N.B. De nombreuses réponses doivent être directement données sur la feuille annexe qui sera rendue
avec la copie.
2°) Définir le glacioeustatisme et montrer que sont enregistrés dans la marge méditerranéenne les
trois derniers cycles Glaciaire /Interglaciaire.
La figure 2 ci-contre
présente schématiquement
les corrélations
séquentielles établies à
partir de trois forages
réalisés au niveau d’une
autre marge continentale.
Figure 2 :
3°) Que peut-on déduire de l’étude des variations latérales et verticales de faciès de la figure 2.
La figure 3 sur la feuille annexe présente schématiquement les différentes organisations géométriques des
corps sédimentaires en fonction de l’espace disponible au niveau d’une marge.
4°) De quels facteurs dépend l’organisation des corps sédimentaires sur une marge continentale ?
5°) Décrire et nommer les différentes organisations sédimentaires présentées sur la figure 3. Préciser
les conditions dans lesquelles elles peuvent se mettre en place.
La figure 4 sur la feuille annexe fait la synthèse d’études réalisées sur l’ensemble du globe et présente une
organisation type des ensembles sédimentaires au niveau d’une marge passive. Ce modèle récent positionne
un prisme supplémentaire par rapport au modèle plus classique. Il s’agit d’un prisme régressif (PR)
enregistrant des dépôts pendant une phase de baisse du niveau marin.
6°) Nommer les principaux prismes sédimentaires (N.B. des abréviations seront placées dans les
cadres blancs).
7°) Décrire les variations eustatiques mises en évidence par la position de ces prismes.
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N° d’anonymat FEUILLE ANNEXE A RENDRE AVEC LA COPIE
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BAREME DE CORRECTION DU DS 1 DE GEOLOGIE :
1. Sur un profil sismique les ordonnées sont exprimées en secondes temps double std (temps mis pour *
les ondes sismiques p pour parcourir l’aller et le retour depuis la surface.)
La traversée de l’ensemble des évaporites prend 0,9std soit 0,45s temps simple ce qui correspond à *
4,5 x 0,45 = environ 2000m
2. Un m3 (1000L) d’eau de mer contient 35000g de sels ce qui correspond à un volume de : *
35000/2,2 106= 0,016 m3. Sur un volume d’1 m3, cela correspond à une hauteur de 0,016m. *
L’évaporation d’une hauteur de 2000m d’eau conduirait à une hauteur totale de 2000x0,016 = 32m *
La hauteur totale d’évaporites est considérablement plus élevée (2000m). Ce qui oblige à envisager
une évaporation dans un bassin avec renouvellement de l’eau salée en provenance de l’océan *
Atlantique par une communication dans la zone qui est actuellement le détroit de Gibraltar.
3. Il y a environ 5 cycles pour 100 000ans, soit un cycle tous les 20 000 ans. Cette périodicité *
correspond à la précession axiale, variations climatiques dues à une variation de l’orientation de *
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l’axe de rotation terrestre. Pour chaque cycle une période chaude (δ18 O bas) pendant laquelle la *
productivité organique est élevée (couche sombre) est suivie d’une période plus froide (δ18 O haut) *
pendant laquelle la productivité est plus faible (couche claire).
4. Pendant la période précédant la crise, outre les variations climatiques régulières, l’eau de la mer *
devient de plus en plus salée, d’où la présence de quelques épisodes évaporitiques vers 6,2 Ma. Ceci *
peut être du à la fermeture progressive des communications avec l’Atlantique. *
5. Les valeurs du δ18 O varient considérablement. Les variations climatiques ne sont plus seules en *
cause. La valeur -2 montre que la salinité est très faible. Ceci est du à un apport d’eau douce, donc à *
une zone littorale. Par ailleurs les fentes de dessiccation montrent une émersion sur les bords du *
bassin. La valeur +4 montre au contraire une salinité très élevée, donc un milieu marin avec une *
forte évaporation.
6. Dans la mesure où la halite se dépose lorsque la densité de la saumure est de 1,2 et les sels de *
magnésium à des densités encore plus élevées, l’évaporation est très importante et très régulière sans *
doute sous un climat très chaud. L’épaisseur importante montre que le bassin est constamment *
réalimenté en eau salée par une ouverture sur l’Atlantique. *
7. Les dépôts détritiques s’effectuent dans un milieu assez profond puis le gypse se met en place lors *
d’une phase d’évaporation intense et enfin, l’érosion montre que l’évaporation a conduit à une *
émersion. Ensuite à nouveau une mise en eau permet le retour à la sédimentation détritique et ainsi
de suite.
Le milieu est assez profond lorsque le climat est humide est que de l’eau douce alimente le bassin. *
C’est pourquoi ce milieu est saumâtre. Le milieu s’assèche progressivement en conduisant au dépôt *
de gypse lorsque le climat devient sec et que seul existe un apport d’eau salée.
Cette cyclicité des dépôts peut être donc être attribuée à des variations climatiques. *
8. Les valeurs négatives de δ18 O dans les couches de la fin du Messinien indiquent des conditions de *
faible salinité. Très rapidement et de façon synchrone pour toutes les zones étudiées, le δ18 O passe à *
une valeur positive autour de 1 qui caractérise la salinité marine.
La remontée du niveau marin a donc été rapide et a concerné d’emblée tout le bassin alimenté de *
façon importante par l’Atlantique au niveau du détroit de Gibraltar. *
*
1-Etude de la géométrie des corps sédimentaires par sismique réflexion (vue d’ensemble d’un *
bassin complété d’études de terrains et de forages (biostratigraphie), les réflecteurs sont des limites
d’ensemble de couches ou des discordances (surface d’érosion ou de non dépôts) isochrones (même âge)
différents ensembles en fuseau = prismes sédimentaires à couches obliques
2-Variations globales du niveau marin absolu par rapport à un référentiel fixe dues aux alternances *
glaciaire / interglaciaire. Trois surfaces d’érosion f(baisse du niveau marin en période glaciaire) 3 *
séquences : A transgressive postglaciaire récente et actuelle ; B et C séquences érodées lors des épisodes *
régressifs glaciaires
3-Variations latérales de dépôts isochrones repérage à une époque donnée de la ligne de rivage *
Variations verticales repérage des avancées (transgressions) ou des retraits (régressions) de la mer *
Ici chacune des séquences est régressive et la succession est progradante **
4- organisation = f(espace disponible) = f(eustatisme, subsidence ou soulèvement, épaisseur *
sédimentaire) *
5- dans l’ordre de la figure 3 : rétrogradation : augmentation de l’espace disponible, organisation *
transgressive, empilement des unités successives vers la terre /aggradation : espace disponible constant, *
empilement des unités à la verticale/ progradation + aggradation / progradation : diminution de l’espace *
disponible, organisation régressive, empilement des unités successives vers la mer/ progradation + *
érosion, plus d’espace disponible, émersion (cf. poly de TP) *
6 & 7 superposés de bas en haut: remontée rapide du niveau marin (transgression) IT on lap; haut **
niveau marin (variation eustatique faible) PHN down lap ; descente rapide du niveau marin **
(régression) PR down lap ; surface d’érosion ; bas niveau marin (variation eustatique faible) PBN down **
lap et encore une fois même succession… **
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