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Lycée Déodat de Séverac Mathématiques PTSI

TD 5
Sommes et produits de nombres

Exercice 1 : Calculer les sommes suivantes :


n+1
X n
X 2n
X n
X n
X n
X
k
(a) 3; (b) 2k; (c) 2k; (d) (k + 2); (e) e ; (f) (2k + e−k );
k=2 k=1 k=n+1 k=0 k=0 k=1

n
X n
X n
X n
X
2k+1 2k+2 6k+1
(g) k n−k
3 2 ; (h) (3 k+2
+ 2 ); (i) (3 +2 ); (j) (33k+3 − 26k − 27).
k=0 k=0 k=0 k=1

n
X
Exercice 2 : Soit (ak )k∈N une suite de réels telle que : ak = n(n + 2).
k=0
1. Calculer les sommes suivantes :
6
X n+1
X 2n
X n
X n
X 2n
X
S1 = ak ; S 2 = ak ; S 3 = ak ; S4 = 2ak ; S5 = (ak − 1); S6 = ak .
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0 k=n+1

2. Déterminer an en fonction de n.

Exercice 3 : On considère la suite (un ) définie par : u0 = 0 et ∀n ∈ N, un+1 = un + n + 1. Calculer


n−1
X
(uk+1 − uk ) et en déduire une expression simple de un en fonction de n.
k=0

Exercice 4 :
1 a b
1. Déterminer deux réels a et b tels que pour tout x ∈ R − {−1; 0}, = + .
x(x + 1) x x+1
n
X 1
2. En déduire une expression simple de en fonction de n.
k(k + 1)
k=1

Exercice 5 : Calculer les sommes suivantes :


n n
k2
   
X k X
(a) ln ; (b) ln .
k+2 (k − 1)(k + 1)
k=1 k=2

Exercice 6 : Écrire à l’aide de factorielles les expressions suivantes :


n
Y n
Y n
Y 2n
Y n
Y
(a) k2 ; (b) k; (c) k2 ; (d) k2 ; (e) (2k + 1).
k=1 k=4 k=3 k=n+1 k=1

Exercice 7 : Calculer les produits suivants :

n n 2n  2n n n √ n
Y k−2 Y k Y 1 Y
k2
Y Y
( 2−k)
Y
(a) ; (b) ; (c) 1− 2 ; (d) (−1) ; (e) −k
e ; (f) e ; (g) 2k .
k+2 k+2 k
k=3 k=2 k=2 k=1 k=0 k=0 k=0

1
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7 X
X 4 X n X
X i
Exercice 8 : Calculer les sommes doubles suivantes : (a) i2 3j ; (b) (3i − 2j) ; (c) 2j .
i=1 j=1 1≤i,j≤n i=1 j=0

n
X X
Exercice 9 : Pour n ∈ N∗ , on note Sn = k2 . En calculant In = j de deux façons différentes,
k=1 1≤i≤j≤n
n(n + 1)(2n + 1)
montrer que pour tout entier naturel n ∈ N∗ , Sn = .
6

Exercice 10 : Soit un entier n ≥ 2. Calculer les sommes :


X 1 n X
k−1
X i X X
(a) S1 = ; (b) S2 = ; (c) S3 = 2i+j ; (d) S4 = |i − j|.
j k
1≤i≤j≤n k=2 i=1 1≤i≤j≤n 1≤i,j≤n

n
X
Exercice 11 : Soit x un réel. On note Pn (x) = xk .
k=0
nxn+1 − (n + 1)xn + 1
1. Simplifier l’expression de Pn (x) puis montrer que pour x 6= 1, Pn′ (x) = .
(1 − x)2
n n
X X k(−1)k
2. En déduire des expressions simples des sommes k2k et , puis déterminer leurs limites
2k
k=0 k=0
lorsque n vers +∞.

Exercice 12 : Calculer les sommes suivantes :


n   n−1   n−1   n  
X
k n X
k n X
k+1 n X n
(a) 5 ; (b) (−3) ; (c) (−3) ; (d) k .
k k k k
k=1 k=0 k=0 k=0

Exercice 13 :
X  n  X 
n

Pour n ∈ N∗ , on pose : An = et Bn = . Donner une expression
2k 2k + 1
0≤2k≤n 0≤2k+1≤n
simple de An + Bn et An − Bn . En déduire les valeurs de An et Bn .

n
X cos(kx)
π
Exercice 14 : Pour x 6= [π], calculer : Sn (x) = .
2 cosk (x)
k=0

Exercice 15 : Soit unentier


 n ≥ 2. Calculer les sommes :
X i X i X   
n j
(a) S5 = ; (b) S6 = 2i+j ; (c) S7 = .
j j j i
0≤j≤i≤n 0≤j≤i≤n 0≤i≤j≤n
À quoi correspond S5 pour le triangle de Pascal ?

Exercice 16 :    
1 n 1 n+1
1. Montrer que : ∀k ∈ J0; nK, = .
k+1 k n+1 k+1
n+1
X n + 1  n  
X 1 n
2. Calculer : puis S4 = .
k k+1 k
k=0 k=0

2
Indications et solutions du TD 5 Mathématiques PTSI

n   n n
X k X X
(a) ln = ln(k) − ln(k + 2)
k=1
k+2 k=1 k=1

Indications n
X n+2
X
Exercice 3 : Penser au télescopage. = ln(k) − ln(k)
k=1 k=3

n  k !
X eix n

Exercice 14 : Sn (x) = Re ... ✚
X
= ln(1) + ln(2) +
k=0
cos(x) ✚ln(k)
n

k=3


X

✚ln(k) − ln(n + 1) − ln(n + 2)

k=3
Solution de l’exercice 1 :  
2
= ln .
(a) 3n (n + 1)(n + 2)
(b) n(n + 1) n
k2
X  
(c) n(3n + 1) (b) ln
k=2 
(k − 1)(k + 1)
(n + 1)(n + 4)
(d) k2

Qn
2 = ln k=2
en+1 − 1 (k − 1)(k + 1)
(e)
e−1 Qn
en − 1 k× n
 Q 
k
(f) n(n + 1) + n+1 = ln Qn k=2 Qn k=2
e − en k=2 (k − 1) k=2 (k + 1)
(g) 3n+1 − 2n+1
(h) 83 9n+1 + 4.2n+1 − 35 Qn Qn !
k=1 k × k=1 k
8
(i) 98 (9n+1 − 1) + 63
2
(64n+1 − 1) = ln Qn−1 Qn+1 (télescopage)
2
k=1 k k=3 k
(j) 27
26
(27n − 1) − 13n2 − 40n.
 
n! × n!
Solution de l’exercice 2 : = ln  Qn+1  (Chasles)
k
(n − 1)! × (n − 1)! 1×2
k=1

1. S1 = 48, S2 = (n + 1)(n + 3), S3 = 4n(n + 1),  


S4 = 2n(n + 2), S5 = n2 + n − 1, S6 = n(3n + 2). 2n(n − 1)! × n!
= ln
2. a0 = 0 et pour n ≥ 1, an = 2n + 1. (n − 1)!(n + 1)!
 
2n × n!
Solution de l’exercice 5 : = ln
(n + 1)n!
2 2n 
2n

(a) , (b) . = ln .
(n + 2)(n + 1) n+1 n+1

Solution de l’exercice 6 :
Correction de l’exercice 9 :
2 2
n! (n!) (2n!) (2n + 1)!
(a) (n!)2 , (b) , (c) , (d) , (e) n .
6 4 (n!)2 2 (n!)2
j
n X n
X X
Solution de l’exercice 7 : • D’une part : In = j= j 2 = Sn .
j=1 i=1 j=1
n X
n n
24 6 (n + i)((n − i) + 1)
(a) , (b) , (c)
X X
(n + 2)(n + 1)n(n − 1) (n + 2)(n + 1) • D’autre part : In = j=
i=1 j=i i=1
2
1 1 1
+ , (d) (−1)n(2n+1)(2n+3)/3 , (e) √ n(n+1) , (f) n n n n
!
2 4n 1 X X X X
e = n2 − i2 + n+ i
√ !n+1 2 i=1
e 2 √ n+1 i=1 i=1 i=1
√ n , (g) 2 .
 
1 n(n + 1)
e = n3 − Sn + + n2 .
2 2 
1 n(n + 1)
On en déduit : Sn = n3 − Sn + + n2 ⇔
Solution de l’exercice 12 : 2 2
6Sn = 2n3 + 3n2 + n = n(n + 1)(2n + 1). D’où la valeur
(a) 6n − 1, (b) (−2)n − (3)n , (c) −3((−2)n − (−3)n ), (d) de Sn demandée en divisant l’égalité précédente par 6.
n2n−1 .

Correction de l’exercice 5 : Correction de l’exercice 10 :


Indications et solutions du TD 5 Mathématiques PTSI

j
n X n n Correction de l’exercice 12 :
X 1 X 1 X
(a) S1 = = ×j = 1=n
j=1 i=1
j j=1
j j=1
n k−1 n n n n
!
X 1X X 1 (k − 1)k X k−1 
n
 
n n

(b) S2 = i= =
X X
k k 2 2 (a) 5k = 5k = 6n − 1.
− 50
k=2 i=1 k=2 k=2 k 0 k
k=1 k=0
n−1
1X (n − 1)n n−1 n
!
= k=
  X  
X n n n
2 4 (b) (−3)k = (−3)k − (−3)n
k=1 k k n
k=0 k=0
j
n X n j n
X X X X 2j − 1 = (−2)n − (−3)n
(c) S3 = 2i 2j = 2j 2i = 2j 2
j=1 i=1 j=1 i=1 j=1
2−1 Pn−1

n

Pn−1

n

k+1 k
n n n (c) k=0 (−3) = −3 k=0 (−3)
X X X k k
= (22j+1 − 2j+1 ) = 2 4j − 2 2j n
= −3((−2) − (−3) ) n
j=1 j=1 j=1
4n − 1 n
!
2 −1 8 n
= 2×4 −2×2 = (4n − 1) − 4(2n − 1) (d) • Dans un premier temps, on constate que : k =
4−1 2−1 3 k
X X
(d) S4 = |i − j| + |i − j| n! n(n − 1)! (n − 1)!
k =k =n
1≤i≤j≤n
X 1≤j≤i≤n
X k!(n −!k)! k(k − 1)!(n − k)! (k − 1)!(n − k)!
= (j − i) + (i − j) n
1≤i≤j≤n 1≤j≤i≤n =n .
X X k
= (j − i) + (j − i)
n   X n  
1≤i≤j≤n 1≤i≤j≤n X n n
X • Ainsi : k = k
=2 (j − i) k k
k=0 k=1
1≤i≤j≤n   n
!
n j Pn n−1 X n−1
XX = k=1 n =n
=2 (j − i) k−1 k−1
! k=1
j=1 i=1 n−1
X n−1
n
X(j − 1) × j =n = n2n−1 .
=2 k
2 k=0
j=1
n
X 2 X n
= j − j
j=1 j=1
Correction de l’exercice 13 :
n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
= −
6 2
n
! n
!
X n n
X k n
An + Bn = = 2 et An − Bn = (−1) =
Correction de l’exercice 11 : i=0
k i=0
k
0. Ainsi, An = Bn = 2n−1 .

xn+1 − 1 Correction de l’exercice 15 :


1. Pour x 6= 1, Pn (x) = . En dérivant cette
x−1
expression, nous en déduisons :
nxn+1 − (n + 1)xn + 1
Pn′ (x) = (pour x 6= 1). n X
i
! n
(1 − x)2 X i X
n
(a) S5 = = 2i = 2n+1 − 1
X j
2. D’autre part, Pn′ (x) = kxk−1 , donc par idendi- i=0 j=0
!
i=0
!
i
n X n i
k=0 X i i j X iX i j
fication : (b) S6 = 22 = 2 2
n i=0 j=0
j i=0 j=0
j
X
• et avec x = 2 : k2k−1 = n2n+1 − (n + 1)2n + Xn Xn
6n+1 − 1
k=0
= 2i 3i = 6i =
n i=0 i=0
5
1X k
1 ⇔ k2 = n2n+1 − (n + 1)2n + 1 ⇔ n X j
! ! n
! j !
2 X n j X n X j
n
k=0 (c) S7 = =
X j=0 ! i=0
j i j=0
j i=0 i
k2 = n2n+2 − (n + 1)2n+1 + 2.
k
n
X n j
k=0 = 2 = 3n
• et avec x = − 12 : j=0
j
n n+1
n
(−1)k (−1)n+1 n+1 − (−1)n n + 1
2 2
X
−2 k k = ,
2 9
k=0
4
n
(−1)k
 
X 1 n 3n + 2
d’où k k = (−1) − 2 .
2 9 2n
k=0
Indications et solutions du TD 5 Mathématiques PTSI

1
Srinivâsa Aiyangâr Râmânujan,
(22 décembre 1887 – 26 avril 1920)
est un mathématicien indien. Ramanu-
jan est né en Inde, dans une famille de
brahmanes pauvre et orthodoxe. Il était
un autodidacte et resta toujours très au-
tonome. Il apprit les mathématiques à
partir de deux uniques livres qu’il s’était
procurés avant ses 15 ans : La Trigono-
métrie plane de S. Looney, et Synopsis of Elementary Results in
Pure Mathematics de S. Carr qui contenait une liste de quelque
6 000 théorèmes sans démonstration. Ces deux ouvrages lui
permirent d’établir une grande quantité de résultats sur la théo-
rie des nombres, les fonctions elliptiques, les fractions continues
et les séries impropres, tout en créant son propre système de
représentation symbolique pour arriver à ces résultats. Jugeant
son entourage académique dépassé, il publia plusieurs articles
dans les journaux mathématiques indiens et tenta alors d’in-
téresser les mathématiciens européens à son travail par des
lettres qu’il leur envoyait.

Une lettre de 1913 à Godfrey Harold Hardy contenait une


longue liste de théorèmes sans démonstration. Hardy considéra
tout d’abord cet envoi inhabituel comme une supercherie, puis
– interpellé par l’étrangeté de certains théorèmes – en discuta
longuement avec John Littlewood pour aboutir à la conviction
que son auteur était certainement un « homme de génie »1.
Hardy lui répondit et invita Ramanujan à venir en Angleterre ;
une collaboration fructueuse, en compagnie de Littlewood, en
résulta.

Tourmenté toute sa vie par des problèmes de santé, Rama-


nujan vit son état empirer en Angleterre ; il retourna en Inde en
1919 et mourut peu de temps après à Kumbakonam (en) (à 260
km de Madras) à l’âge de 32 ans. Il laissa derrière lui des livres
entiers de résultats non démontrés (appelés Cahiers de Rama-
nujan) qui continuent d’être étudiés au début du XXIe siècle.

Ramanujan travailla principalement en théorie analytique


des nombres et devint célèbre pour ses formules sommatoires
impliquant des constantes telles que π et e, des nombres pre-
miers et la fonction partage d’un entier obtenue avec Godfrey
Harold Hardy.

Ramanujan avait un raisonnement très rapide, ce qui faisait


dire à certains de ses contemporains qu’il était un mathémati-
cien « naturel », voire un génie.

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1. Source Wikipedia

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