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Chapitre 2 - Le calcul des charges incorporables

Les charges que la comptabilité analytique incorpore dans les côuts constituent les charges incorporables.
Ces charges sont supportées par l' entreprise et pour la plupart constatées par la comptabilité financière.
Le point de départ est la comptabilité financière, mais surtout le compte de résultat !Leur détermination
conduit cependant à examiner deux particularités.
La première est due à la différence de temps qui peut exister entre le moment où se fait le calcul des coûts
et celui où une charge est constatée par la comptabilité générale.

Ex : si le calcul des coûts est mensuel, au mois de février on ne connaît pas, par la comptabilité générale,
la prime d' assurances, si elle est payée pour l' année au mois de juin. Et pourtant au cout mensueul je
dois enregistrer une partie ( 1/12 ) car elle couvre les risques.

La seconde difficulté tient au fait que l' on peut laisser de côté, pour le calcul des coûts, des charges qui ont
un caractère exceptionnel ou sans rapport avec des productions déterminées.

Ex : frais de premier établissement. Compte 201 : pour rattacher ces frais au résultat il faut un compte de
charge : amortissement permet de le rattacher en classe 6 : diminue le bénéfice. Il faut excclure ces frais car
aucun lien avec l’activité de productionet donc on doit gras.

Charges d’exploitation 60, financières 66, exceptionnelles 67 sont incorporables, il ne faut pas les retenir
pour les calculs de coûts. Pourtant si le controleur de gestion constate la récurrence de cette charge
exeptionnelle, il va devoir l’incorporer dans le calcul de coût : elle est là tous les mois, récurrente : coursier
qui se prend un pv tous les mois mais doit pas continuer : controleur la budgétise mensuellement mais il va
lui dire ca sert a rien, ca nuit à l’entreprise, il faut que ça s’arrête.
Il faut donc identifier les charges à retenir pour le calcul des coûts.

I - Importance de la périodicité des calculs

La période de calcul des coûts est généralement plus courte que l' exercice : période trimestrielle ou plus
souvent mensuelle.
Certaines charges sont quotidiennes ou mensuelles et sont alors connues au moment du calcul des coûts.
(ex : consommations de matières, dépenses de salaires ).
D' autres sont trimestrielles ou annuelles (ex : loyers, amortissements, impôts). On détermine alors le
montant correspondant à la période de calcul des coûts par une répartition de la charge annuelle. Cette
répartition est dite méthode de l' abonnement.
Ex : l' atelier d' usinage d' une entreprise fabrique chaque mois 2 500 pièces d' un modèle unique.
Les machines utilisées ont été acquises pour 3 000 000 € et sont amortissables sur cinq ans.
Amortissement annuel : 3 000 000 / 5 = 600 000 €
Amortissement mensuel : 600 000 / 12 = 50 000 €
Soit, pour une pièce fabriquée : 50 000 / 2 500 = 20 € d' amortissement à inclure dans le coût de
production.

D' une manière générale, on dresse un tableau des charges dont la périodicité est différente de celle de
calcul des coûts, et on calcule pour chacune d' elles le montant de l' abonnement, c' est-à-dire le montant
incorporables aux coûts de la période.

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Chapitre 2 - Le calcul des charges incorporables

Ex : une entreprise calcule ses coûts mensuellement. Elle récapitule dans un tableau les charges à prendre
en compte dans les coûts de revient et dont la périodicité n' est pas mensuelle.
Nature Périodicité Montant Abonnement

Taxe professionnelle Année 7 200 600


Loyers Trimestre 36 000 12 000
Redevances pour brevets Année 48 000 4 000
Primes d' assurance Année 27 000 2 250
Intérêts d' emprunt Semestre 18 000 3 000
Dotations aux amortissements Année 72 000 6 000
27 850

Trimestre : 3 pourquoi ? c’est sur 3 mois mais 4 fois


4 période de 3 mois : on confond pas la période et le nombre de période

II - Importance du choix des charges

Il faut inclure dans les coûts tous les éléments ayant un caractère normal, en rapport avec l' activité de l'
entreprise. Ce sont, en général, toutes les charges correspondant à des facteurs concourant à la production
ou à la vente du produit.
Les critères conduisant à l' inclusion ou à l' exclusion d' un élément dans le calcul des coûts doivent avoir un
caractère de permanence dans le temps et dans l' espace.

Ex : des pertes sur créances irrécouvrables peuvent être incorporées ou non dans le coût des produits,
selon leur caractère plus ou moins normal pour l' entreprise considérée. Mais il convient, pour permettre
la comparaison des coûts dans le temps, de retenir la même situation d' une période à l' autre.
654 perte sur créance irrécouvrable

A - Les charges supplétives


Dans les calculs de coûts, la comptabilité analytique peut prendre en compte des charges non
enregistrées en comptabilité générale. Ces charges sont dites supplétives et le plan comptable général les
appelle "différences d' incorporation pour éléments supplétifs".
Elles sont notamment prises en considération par des entreprises voulant calculer des coûts de revient qui
ne dépendent ni du mode de financement de l' entreprise ni de son régime juridique (société ou entreprise
individuelle par exemple).
On peut considérer comme charges supplétives certaines rémunérations. La rémunération des proprios,
pour l’admin fiscale, ne peut pas être en classe 6, donc en classe 4. Chercher des éléments non en classe 6
pour les incorporer en 6.

1) La rémunération théorique des capitaux propres


Ce sont les dividendes à payer par l’entreprise aux actionnaires, enregistrées dans le compte 457, pour
lesquelles on détermine un montant à leur payer en prenant en référence un taux d’emprunt. Les coûts
obtenus seront alors comparables à ceux d' une entreprise financée par des emprunts.

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Ex : les capitaux propres d' une entreprise s' élèvent à 1 000 000 €. Les capitaux empruntés à long
terme par ce type d' entreprise sont généralement rémunérés au taux annuel de 9%. Les coûts sont
calculés tous les mois.
Eléments supplétifs incorporés annuellement : 1 000 000 x 9/100 = 90 000.
Eléments supplétifs incorporés mensuellement : 90 000 / 12 = 7 500.
Notons également que l' on peut considérer que ce coût des capitaux propres prend en compte l' intérêt
que l' entreprise pourrait percevoir si elle prêtait ses capitaux. La privation de ce revenu financier
constitue en quelque sorte un coût.

2) La rémunération du travail de l' exploitant


Le dirigeant prélève une partie de son bénéfice pour vivre, de la même manière, pas 6 mais 1 : le compte
108. Ce n’est pas une charge : rémunération n’est pas déductible .L' exploitant d' une entreprise
individuelle est rémunérée par le bénéfice de son entreprise. Mais cette rémunération n' est pas
comptabilisée comme charge par la comptabilité financière, contrairement à celle des dirigeants d'
entreprises sociétaires. On incorpore la rémunération aux calculs des couts car il travail ( cuisto chef du
restau ) mais si le patron est un investisseur, qu’il se prélève de l’argent on l’intègre pas au calcul des coûts
car il contribu pas à la réussite du restau.
La prise en compte d' une telle rémunération dans les coûts permet de rendre les coûts comparables entre
entreprises à régime juridique et fiscal différent.
Elle présente aussi l' avantage de tenir compte de l' activité effective de l' exploitant, au même titre que de
celle d' un personnel salarié.

Les rapporteurs de capitaux sont propriétaires d’une entreprise, donc le fisc ne veut pas rendre déductible
la rémunération du propriétaire.
B - Les charges non incorporables
Des charges enregistrées (6) par la comptabilité générale ne sont pas prises en compte dans les calculs
de coûts. Elles sont dites charges non incorporables. Comptes de service .Ce sont essentiellement :
- des charges hors exploitation : c' est le cas en particulier des charges exceptionnelles, en raison
de leur caractère anormal pour l' exercice ; les charges d’exploitations : 60 à 65. Hors exploitation c’est 66
et 67 ( financières et exceptionnelles ) elles sont excluent du calcul du coût
- certaines charges d' exploitation à caractère non récurrent : il s' agit de charges que l' on ne
retrouvera chaque année dans la comptabilité de l' entreprise, par exemple, une provision pour litige avec
un salarié[ provision sur 2 comptes ( 15 + 68 ), c’est exceptionnel ], des frais d' établissement ; Ce sont
notamment certains provisions et certain amortissements. Les deux amène l’utilisation du compte 68.
Pour les charges non incorporables, le plan comptable général parle de "différences d' incorporation sur
autres charges" et exclut les différences liées aux amortissements et provisions que la comptabilité
analytique appelle charges d' usage et charges étalées.

Le compte 667, l’entreprise evite de laisser dodo de l’argent sur son compte, elle peut le placer, elle vend
une charge – moins chère qu’elle l’a achetée.

C - Les charges d' usage (amortissemnts) et les charges étalées (provisions)


Les différences d' appréciation des amortissements, dépréciations et provisions en comptabilité financière
d' une part et en comptabilité de gestion d' autre part peuvent faire naître tantôt des charges non
incorporables, tantôt des charges supplétives. Le plan comptable général parle de " différences d'
incorporation sur amortissements et provisions". ( Calcul par Nombre d’unités d’oeuvre aussi )
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1) Amortissements et charges d' usage


La "charge d' usage" correspond à l' amortissement économique des biens, elle les remplace. Elle
diffère généralement de l' amortissement porté en comptabilité générale qui obéit souvent à des règles et
contraintes fiscales.
Le plan comptable suggère de calculer cette charge d' usage :
- sur la base de la valeur actuelle du bien (et non pas de son coût d'
achat), - sur une durée réelle probable d' utilisation.

On a donc :
Charge d' usage = Valeur d' usage de l' immobilisation / Durée prévue d' usage

2) Provisions et charges étalées


Des "Charges étalées" correspondent aux dotations aux provisions de la comptabilité financière. Elles
sont déterminées selon des critères définis par l' entreprise.

En conclusion :
Charges de la comptabilité financière - Charges non incorporables + Charges supplétives =
Charges incorporables (aux coûts)
OU
Charges incorporables + Charges non incorporables - Charges supplétives ( qui
ne sont pas des charges ) = Charges de la comptabilité financière

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