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Biographie de la Sainte Dame du Paradis #THE_LADY_OF_HEAVEN


#Fatimatou_z_Zahraa (Paix soit sur elle):

Fatimatou-z-Zahra (s) est la fille du Prophète Mohammad (pslf) et Khadija bt. Khouwaylid
(pse) et l’épouse de l’Imam Ali (s). Elle est née 5 ans après le commencement de la
prophétie du Prophète (pslf) et mourut en martyre en l’an 11 H.

Elle fait partie de Ahl-ul-Kissa (gens du manteau) et les musulmans la considèrent parmi
les quatorze immaculés (14 Ma’sum).

Le deuxième et le troisième Imam des musulmans, l’Imam Hassan al-Mujtaba (a) et


l’Imam Hussein (a) sont ses fils.

Zahra (brillante), Batoul (une femme qui a le privilège de ne pas avoir de menstruation),
Sayidatou-n-Nissae-l-Alamin (la Maîtresse des femmes des mondes) et Oumou Abiha (la
mère de son père) sont certains de ses titres/surnoms.

Fatima fut la seule femme, en compagnie du Prophète (pslf) le jour de l’Ordalie (Al-
Moubahala) avec les chrétiens de Najran.

Au cours de l’événement de Saqifatou Bani Sa’idah, Fatima Az-Zahra (s) ne considéra


pas le califat d’AbouBakr comme légitime et ne lui prêta pas le serment d’allégeance.

Lorsque le premier calife s’empara de Fadak et força l’Imam Ali (a) à lui prêter le serment
d’allégeance, elle alla à la mosquée du Prophète (pslf) et y fit un sermon, qui fut nommé
Al-Khoutbatou-l-Fadakiyah (le discours de Fadak).

Après le martyre de son père, le Prophète (pslf), lorsque les partisans d’AbouBakr
attaquèrent la maison de l’Imam Ali (s), Fatima (s) fut blessée, tomba malade et peu de
temps après, au 3 Joumada-l-Akhirah 11 H, elle décéda en martyre (dans d’autre version
13 Joumada-l-Oula 11 H).

Elle avait demandé à son mari, l’Imam Ali (a) de l’enterrer en cachette pendant la nuit.
C’est pour cette raison que personne ne sait où elle fut enterrée.

La sourate Al-Kawthar, le verset d’At-Tat’hir, le verset d’Al-Mawaddah, le verset d’Al-


It’aam et beaucoup de hadiths prophétiques prouvent les mérites nombreuses de Fatima
(s) et son statut privilégié auprès d’Allah et auprès de l’Envoyé d’Allah (pslf).

D’après les hadiths du Prophète (pslf), Fatima Zahra (s) est la Maîtresse des femmes des
mondes et sa colère cause celle du Prophète (pslf) et son contentement est la cause de
celui du Prophète (pslf) et par conséquent ceux d’Allah SWT.
Mous’haf Fatima (s) est un livre, contenant les paroles des anges avec Fatima (s), écrit
par l’Imam Ali (a). Les imams infaillibles des musulmans gardèrent ce livre avec eux et
aujourd’hui, il est auprès de l’Imam Mahdi (Ajf). Fatima (s) est un des meilleurs exemples
à suivre parmi les musulmans.

L’anniversaire de son martyre est commémoré chaque année par les musulmans de ce
qu’on appelé Al Ayamou-l-Fatimiyah (durant environ 20 jours).

Surnoms et titres :

Les surnoms suivants sont attribués à Fatima Zahra (a) :

• Oumou Abiha(la mère de son père)

• Oumou-l-A’immah (la mère des Imams)

• Oumou-l-Hassan (a) (la mère de l’Imam al-Hassan (a))

• Oumou-l-Hussein (a) (la mère de l’Imam al-Hussein (a))

• Oumou-l-Mouhsin (la mère de Mouhsin fils Ali (a))

Aussi, plus de 30 titres lui sont attribués, dont les plus connus sont :

• Zahra (Brillante)

• Siddiqah (Véridique)

• Mouhaddathah (Une femme qui reçoit des propos de la part des anges)

• Batoul (Ecartée des gens/une femme qui n’a pas de menstrues)

• Sayidato Nissae-l-Alamin (Maîtresse des femmes des mondes)

• Mansourah (Assistée)

• Tahirah (Pure)

• Moutaharah (Purifiée)

• Zakiyyah (Pure)

• Moubarakah (Bénie)

• Radhiyah (Satisfaite (de la volonté Divine))

• Mardhiyyah (Une femme de laquelle, Allah est satisfait)

Biographie :
Fatima Zahra (a) fut le quatrième enfant du Prophète Mohammad (pslf) et d’après un
rapport, elle fut le cinquième. Sa mère, mère des croyants Khadija bt. Khuwaylid (a) fut la
première épouse du Prophète (pslf).

D’après tous les historiens, elle naquit chez Khadija bintou Khuwaylid à La Mecque.

Naissance :

D’après le consensus des musulmans, Fatima (a) naquit 5 ans après le commencement
de la prophétie de son père Mohammad (pslf). A cause de la révélation de la sourate al-
Ahqaf pendant cette année, celle-ci fut nommée « l’année de révélation de la sourate al-
Ahqaf ».

D’après Cheikh al-Kaf’ami et Cheikh al-Moufid, elle naquit 2 ans après le début de la
prophétie du Prophète (pslf).

La plupart des oulémas sunnites croient que Fatima (a) naquit 5 ans avant le début de la
prophétie du Prophète (pslf).

D’après les sources chiites, elle naquit au 20 Joumada-l-Akhirah.

Malheureusement, il n’y a pas assez d’informations sur l’enfance de Fatima Zahra (a).
D’après certaines sources, elle (a) passa 3 ans de son enfance dans la vallée d’Abou
Taleb où le Prophète (pslf) et ses compagnons furent encerclés par les polythéistes de La
Mecque. Aussi, lors de son enfance, elle perdit, sa mère, Khadija bt. Khuwaylid (a) et
l’oncle de son père, Abou Taleb (psl).

L’événement le plus important lors de l’enfance de la sainte Fatima (a) fut la décision des
polythéistes pour l’assassinat du Prophète (pslf) et l’Hégire (immigration) de ce dernier, sa
famille et ses compagnons à Médine.

Son mariage :

Plusieurs musulmans prétendaient épouser Fatima dont des grandes figures de l'Islam et
importants compagnons du Prophète, comme Aboubakr, Omar, Abdou-r-Rahman b. Awf,
etc. Mais le Prophète ne les acceptait pas, et disaient en leurs réponses:

"…Fatima est trop jeune encore…". D'autres musulmans du groupe d’Ansar (médinois) ont
également prétendu épouser Fatima, mais le Prophète leur disait:

‘’…L'affaire du mariage de ma fille Fatima, est dans la main du Dieu…’’

Alors quand Ali demanda sa main, le Prophète accepta, et dit à Fatima:

"Je te fais épouser le premier musulman".


Le mariage d’Ali et Fatima fut durant la deuxième année de l'hégire à Médine. La dot de
Fatima fut plus ou moins de 400 Dirham. Ali a vendu un de ses biens pour obtenir cette
somme, tellement était pauvre.

Il y a des désaccords à propos de la nature de cet objet. Certains historiens disent que ce
fut son armure, d'autres disent que ce fut un chameau, la peau de mouton ou un manteau
de Yémen. En tous cas, il prépara cette somme et la déposa auprès du saint Prophète.
Le Prophète (pslf) la prit, et sans la compter en donna une part à Bilal, et lui dit: "Achète
avec cet argent un bon parfum pour ma fille". Il donna ensuite le reste à Aboubakr et lui
dit: "Prépare pour ma fille avec cette argent ce dont elle a besoin". Il fit accompagner
Ammar fils de Yassir et quelques autres personnes avec Aboubakr pour qu'ils préparent le
trousseau de Fatima.

Cheikh at-Toussi écrit à propos des détails du trousseau, que ce fut constitué d'une robe
de 7 Dirham, un foulard de 4 Dirham, une robe de bain en noir et tissé à Khaybar, un lit de
feuille de palmier, deux matelas couverts de draps housses de coton dont l’un remplis de
fibre de palmier et l'autre de laine de mouton, quatre oreillers de housses en cuir de Ta'if
remplis d'une plante qu'on nommait "paille mecquoise", un rideau en laine, un tapis tissé
en paille de Hajr (un endroit au centre de Bahreïn). Un petit moulin, un bassin en cuivre,
une gourde en cuir, une gourde d'eau, une vase en bois, un sceau profond pour traire le
lait, une aiguière plaquée d'une résine particulière (nommée Zoft), une cruche verte et
quelques poteries.

Quelques jours après le mariage, l'éloignement de Fatima (s) sembla difficile au Prophète
(pslf), il pensa alors à héberger les mariés chez lui. Il voudrait que le seul souvenir de sa
femme bien aimée Khadija, son seul soutien, Fatima, soit auprès de lui, sauf que
maintenant sa fille était l'épouse d’Ali et devrait rester auprès de son époux. Il voudrait
donc leur faire une place chez lui, mais ce fut fort difficile puisque chez lui vivaient deux
autres femmes: Aicha et Sawdah. Haritha fils de No'man un de ses compagnons le sut,
vint chez lui et lui dit : Mes maisons sont toutes près de chez toi. Tout ce que j'ai,
t'appartient. Dieu est témoins que je préfère que tu prennes ce que j'ai plutôt qu'il reste à
moi. Le Prophète lui dit alors: Que Dieu te récompense!

A partir de ce jour-là, Ali et Fatima ont aménagé dans une des maisons de Haritha près de
la maison du saint Messager d’Allah (pslf).

Sa vie familiale :

Fatima était très simple dans ses manières vestimentaires ainsi que dans sa manière de
vivre. Elle faisait tous ses travaux ménagers elle-même. Et s'occupait seule de ses enfants
(elle ne demandait pas l'aide des nourrices).
Ibn Sa'd a rapporté de l'Imam Ali (s): Le jour où j'ai épousé Fatima, notre tapis était une
simple peau de mouton, sur laquelle nous dormions la nuit, et le jour nous nourrissions
notre chameau, notre seul servant.

Ali dit à un homme de Banu Sa'd: Voudrais-tu que je te raconte une histoire de Fatima et
moi? Fatima fut l'être le plus cher aux yeux de son père (pslf). Mais dans ma maison elle a
tellement puisé de l'eau, et filtré tellement le blé avec ses propres mains que la trace de
cela était dessinée sur ses mains. [...] elle a tellement balayé que ses tenues ont pris la
couleur de la terre.

Il est rapporté qu'un jour le Prophète (pslf) vint chez Ali et Fatima et leur montra tant
d'affection, et demanda à Fatima: Comment trouves-tu ton mari? Fatima dit: Il est le
meilleur des maris. Ensuite il confia Fatima à Ali et Ali à Fatima. Ali dit:

«…Dieu est témoin que depuis ce jour-là jusque-là où Fatima était en vie, je n'ai rien fait
pour ne pas la mettre en colère, je ne l'ai jamais obligée à quoiqu'il soit, elle non plus, ne
m'a jamais dérangé ni jamais désobéi, en fait tout moment où je la regardais, toute ma
tristesse disparaissait…».

Il est dit que dans leur vie commune, Fatima avait pris la charge des affaires de l'intérieur
de la maison et la préparation de la nourriture, et Ali s'occupait des affaires de l'extérieur
de la maison et fournissait tous les matériaux nécessaires pour la maison.

Il est intéressant de citer une anecdote à ce propos :

Après la bataille d’Ouhud, on informe Fatima (pse) que son père (pslf) a été blessé sur le
champ de bataille ; elle se lève, prend de l'eau et de la nourriture, et va avec un groupe de
femme au champ de bataille. Les femmes donnent de l'eau aux blessés, elles soignent
leurs blessures; et Fatima lave les blessures de son père, mais c'était une hémorragie et
saignements qui ne s'arrêtait pas! Elle brûla un bout de tissu et mit sa cendre sur la
blessure pour arrêter le saignement. Dans cette bataille, le Prophète a perdu son oncle,
Hamza, ainsi que plus de soixante-dix de ses compagnons.

On dit qu'après cet événement, d'après al-Waqedi (historien), Fatima allait tous les deux
ou trois jours au champ de cette bataille, et pleurait sur les tombes des martyrs et priait
pour eux.

Ses enfants :

Fatima eut des enfants d'Ali, dont deux fils Hassan (né la troisième année de l'hégire) et
Hussein (né la quatrième année de l'hégire) et deux filles Zaynab et Oumou Koulthoum.
Sans oublier le troisième fils de Fatima, appelé Mouhsin et qui a été martyrisé pendant les
évènements qui ont suivi le martyre de son grand-père (pslf), où le pouvoir d’Aboubakr
voulait les obliger à prêter l’allégeance à lui en tant que premier calife illégal.

Ali b. Ahmad b. Sa'id Al-Andaloussi (384H. - 465H.), auteur du "Jamharatou Ansebi-l-


Arab" écrit que Mouhsin est mort de base âge. Tabari également écrit que cela avait était
rapporté que Fatima avait un cinquième enfant, nommé Mouhsin et dit qu'il est mort très
jeune sans d’autres détails.

Par contre Cheikh Moufid considère que Fatima avait seulement quatre enfants. Mais il
parle d'un enfant qu'elle portait, et qui est mort dans son ventre dont elle avait nommé
Mouhsin.

Dans certaines sources, il est indiqué que cet enfant, nommé Mouhsin dans le ventre de
sa mère (Fatima), est mort avant sa naissance à cause des troubles que Fatima subissait
dans les jours tourmentés à suite de la mort de son père le Prophète (pslf).

Sa Colère contre Aboubakr et Omar :

Suite à la mort du Prophète (pslf), Aboubakr, prenant le pouvoir, donna l'ordre de


possession de l'héritage du Prophète (héritage ici a un sens très général, et veut dire tout
ce qu'un père laisse pour ses enfants y compris ce qu'il leur donne à son vivant). Lorsque
Fatima dit qu'elle était la fille du Prophète, et devrait hériter de son père comme tout
enfant, Aboubakr lui dit: " J'ai entendu du Prophète : " Nous, les prophètes, ne laissons
pas d'héritage. Ce qu'on laisse est une charité/Sadaqah ".

Ce hadith attribué à son père (pslf) a tellement choqué Fatima qu'elle se demanda :

"Comment cela se fait que moi-même étant sa fille et sa seule héritière n'ai jamais
entendu cette phrase de lui. Et que même Ali, qui était le plus proche de lui, plus que
vous, n'est pas au courant de cet avis non plus ?".

Ce fut la motivation de Fatima (pse) de prendre la parole dans la mosquée du Prophète


devant les Mouhajiroun et les Ansar. Son discours nommé Al Khoutbatou-l-Fadakyyah, est
un discours très ferme, appuyé par les versets Coraniques autour du sujet de l'héritage, et
accuse Aboubakr et son clan.

Non seulement les Ulémas chiites, mais aussi d'après certains savants sunnites, le
Prophète recevant le verset coranique de : ‫ت َذا ْالقُرْ‌ َب ٰى َح َّقه‬
ِ ‫( َوآ‬traduction : donne son droit au
Proche (...). {Sourate : Le voyage Nocturne}, avait donné le jardin de Fadak à sa fille
Fatima (p).
D'après ce qui est écrit dans Sahih Al-Boukhari, la phrase qu’Aboubakr a attribué au
Prophète, a tellement tourmenté Fatima qu'elle a retourné son visage d’Aboubakr, et elle
ne l'a plus jamais regardé, jusqu'à sa mort.

Ibn. Qoutaybah écrit: "…Fatima était très vexée et enragée contre Aboubakr, donc Omar
et Othman vinrent à la porte de sa maison pour la consoler. Ils demandèrent l'autorisation
pour entrer. Elle ne la leur accorda pas. Ils allèrent donc chez l'Imam Ali (p) et lui
demandèrent son aide. Il les amena à la maison chez Fatima. Fatima retourna sa tête,
regarda le mur et ne leur répondit pas leur salutation. Aboubakr prononça certaines
phrases, et ensuite Fatima leur dit:

" Si je vous cite une phrase du Prophète que vous connaissez très bien, vous aller
l'admettre?" Ils dirent : "oui!". Fatima dit : " Avez-vous entendu cette phrase du Prophète
qui dit : Le contentement de Fatima est mon contentement à moi, la colère de Fatima est
ma colère à moi. Donc qui aime ma fille Fatima, il m'aimera, qui contente Fatima, me
contentera, qui l'enrage, m'enragera."

Ils dirent: "oui! Nous avons entendu cette phrase". Elle leur dit " Je prends donc les anges
de Dieu comme témoins que vous deux, vous m'avez enragée, vous ne m'avez pas
contentée. Si je vois le Prophète (au Jour Dernier), je lui porterai ma plainte contre vous!".

Ensuite, Aboubakr parla un peu, mais Fatima lui dit :

" Je jure par Dieu que je te maudirai à la fin de chaque prière que je fais".

La colère de Fatima dans cette histoire a surtout beaucoup d'importance à cause de son
lien très privilégié avec le Prophète et ce dernier hadith du Prophète qu'elle a cité à
Aboubakr.

En plus, Aboubakr ici est confronté à un autre problème qui se pose, celui de démentir la
réclamation de la fille du Prophète (pseux). Cette question est très problématique parce
que d'après le verset coranique nommé Tatehir (verset de la purification), Fatima est
considérée comme immaculée de tout mal (donc ne pouvait pas mentir). ???

Analyse de l’évènement de Fadak :

Baqir Sadr (r) dans l’un de ses livres dit que Fadak est le secret et le symbole d'un objectif
important, il est révolutionnaire contre un pouvoir qui a été planifié à Saqifatou Bani
Sa’idah par le triple de Aboubakr, Omar et Abou Oubaydatou-l-Jarrah juste après la mort
du Prophète (pslf). Il pense que l'objectif de Fatima n'était pas seulement de réclamer son
droit à un bout de terrain mais elle allait au-delà de cela. D'après lui (Sadr) Fatima a
développé sa lutte contre ce pouvoir à travers six étapes:
1. L'envoi d'un représentant auprès d’Aboubakr afin de réclamer son héritage (y
compris Fadak).

2. Son intervention directe et sa négociation ferme avec Aboubakr.

3. La prise de parole et le discours de Fadak dans la mosquée du Prophète (pslf) le


dixième jour de sa mort.

4. Ses discours fermes pour les femmes d’Ansar et Muhajiroun.

5. Ses négociations courtes avec Aboubakr et Omar quand ils se rendirent chez elle
pour lui présenter leurs excuses ; et la déclaration de sa colère contre eux.

6. La rédaction d'un testament dans lequel elle exprime son mécontentement contre
eux, et où elle annonce qu'elle ne voudrait pas qu'ils soient présents à ses funérailles et à
son enterrement.

D'après le livre de Baqir As-Sadr, ce fut Fatima qui commença ce mouvement contre la
prise du pouvoir par les trois califes, et non pas Ali (psl).

Il écrit encore : " Le commencement de ce mouvement par Fatima avait deux éléments
cruciaux : l'un comprend les aspects affectueux de l'évènement. Puisque, en tant que la
fille bien aimée du saint Prophète, Fatima avait plus de notoriété auprès du peuple et
pouvait mieux influencer leurs affections.

L'autre comprend un aspect politique, puisque si c'était Ali qui commençait le mouvement,
cela aurait déclenché une guerre civile, un soulèvement des croyants contre le pouvoir,
qui aurait versé du sang et divisé la communauté des musulmans…’’

D'après lui, le fait que Ali, même après avoir pris le pouvoir, n'a pas suivi l'affaire de
Fadak, montre également que Fadak en soi n'avait pas beaucoup d'importance pour eux,
sauf par le rôle socio-politique qu'il avait déjà joué.

Shahidi, dans son analyse du discours de Fadak de Fatima écrit : "…Il est clair qu'on a nié
l'essence de sa parole, et on l'a réduit à une réclamation de l'héritage. Alors qu'elle n'a pas
fait ce discours pour quelques palmiers et quelques kilos de blé! Des gens (la famille du
Prophète) qui donnent leurs propres nourritures aux pauvres, ne pleurent jamais pour la
future nourriture de leurs enfants! Ce qu'elle voulait préserver, fut la sunna de son père et
la justice! Elle redoutait le retour de l'ignorance endormie sous la couverture de l'égalité de
l'Islam! Le retour des fiertés tribales! Puisque parmi les musulmans il y avait beaucoup de
gens qui l'étaient devenu par apparence et après avoir fait autant de guerre qu'ils
pouvaient et puisqu'ils n'avaient pas d'autre choix."
Par ailleurs, Ali b. Muhana Alawi, l'auteur d’Aalamou-n- Nissa écrit : "La raison pour
laquelle Aboubakr et Omar ont pris la possession de Fadak était de priver Ali de ses
revenus et donc de l'affaiblir pour qu'il ne puisse pas se battre pour le califat.

Ses prières :

L'Imam Sadik (psl) a rapporté de ses pères (pseux) de l’imam Hassan fils d’Ali (paix soit
sur eux tous) qui dit : "…Ma mère resta éveillée toute la nuit de jeudi à vendredi sur l'autel
de prière. Quand elle priait, elle en faisait pour les hommes et les femmes croyants. Mais
elle ne disait rien pour elle-même. Je lui ai demandé un jour : Ma mère pourquoi vous ne
faites pas de prière pour vous-même? Elle m'a répondu : "Mon fils, le voisin est toujours
prioritaire que nous (Al Jarou Qabla-d-Dari) "

Les Dhikr de Fatima sont connues sous le nom de "Tasbihat-ou-Fatima" (les supplications
de Fatima). Elles sont constitués de " 34/trente-quatre fois "Allah-ou-Akbar" ,‫هللا اکبر‬
33/trente-trois fois Soubhan Allah ‫سبحان هللا‬, et 33/trente-trois fois Al-hamdoulillah ‫"الحمد هلل‬.

Sayid Ibn Tawous a cité des supplications de Fatima qu'elle récitait après chaque prière.

Hassan Al Basri, un savant sunnite écrit : " Parmi ce peuple, plus adorateur (Abid) que
Fâtima n'est pas venu au monde. Elle restait en prière tellement que ses pied enflait ".

Son martyre et son testament :

La mort de son père (pslf), l'injustice que son mari (Ali) a subi, la perte de droit, et plus
important que tout: les bouleversements apparus suite à la mort du Prophète (pslf) dans
les traditions fondées par lui, ont blessé l'âme et le corps de Fatima (a). D'après les
documents historiques, elle n'avait pas de problème de santé avant la mort du Prophète,
ses faiblesses ont apparus ensuite.

D'après le récit d’Abou Bassir rapporté de l'Imam Sadik (a), Mouhsin, l'enfant que Fatima
portait au moment de la mort du Prophète, est mort dans son ventre suite à un coup de
fourreau de l'épée que Qounfudh (l’esclave d'Omar) lui a donné selon l'ordre de son
maître; Fatima (a) est ensuite tombé gravement malade ce qui a abouti à sa mort.

Précisons également que dans des sources aussi bien chiites que sunnites on parle
également de la menace d'Omar de mettre du feu à sa maison. Ce fait, le fait de coincer
Fatima entre la porte et le mur et cogner la porte contre elle, le fait de casser sa côte, de
donner de coup de pied dans son ventre, etc. sont mentionnés comme des causes de sa
mort que la paix soit sur elle.

Ses dernières paroles :


Fatima était malade et dans le lit quand un groupe de femmes sont allées à sa visite. Elles
lui demandèrent : Ô fille du Prophète! Comment vas-tu? Que fais-tu avec cette maladie?

Elle répondit assez longuement à cette question et dit : "Je jure devant Dieu que je n'aime
pas votre monde! Que je déteste vos hommes! J’ai testé leur intérieur comme leur
extérieur, et je suis mécontente de ce qu'ils ont commis ! Ils sont comme des lames
rouillées et émoussés, tantôt avançant tantôt reculant! Ils sont les maîtres de la pensé
sombre et insuffisante! Ils ont acheté la colère de Dieu, et ils demeureront dans le feu
éternel de l'enfer. Je leur ai confié obligatoirement le travail; je les ai chargés de la honte
de l'injustice; que la malédiction soit sur ces ruses; qu'ils restent loin de la miséricorde de
Dieu. Honte sur eux!

Pourquoi ils n'ont pas laissé le Droit placé à son centre? Pourquoi ils n'ont pas laissé le
califat basé sur ses piliers de la prophétie? Ce lieu fut le lieu de l'ange Gabriel; et cette
responsabilité fut à Ali qui est conscient (savant) des affaires du monde et de la religion.
Ce qu'ils ont commis est certainement une erreur, une perte évidente. Ils n'ont pas voulu
d'Ali, puisqu'ils ont gouté de la douleur de sa lame (sabre) et puisqu'ils ont vu sa force de
résistance; puisqu'ils ont vu comment ils les attaquent, et combien il ne veut pas faire de
compromis avec les ennemis de Dieu".

Elle continue : "Je jure devant Dieu que s’ils avaient laissé Ali faire la tâche que le
Prophète lui avait confié, il les aurait conduit facilement sur le chemin droit, et aurait
partagé à chacun son droit de sorte que personne ne se serait trouvé endommagée, et
chacun auraient recueilli le résultat de son acte. Les assoiffés de la justice auraient été
comblés de sa source de justice, et les mesquins seraient devenus braves dans le champ
de sa grandeur. S'ils avaient fait ainsi, je jure par Dieu que les portes de la miséricorde de
la terre et du ciel leurs auraient été ouvertes. Mais ils n'ont pas fait! Bientôt Dieu les
sanctionnera en réponse de ce qu'ils ont commis.

Venez! Et entendez! C'est merveilleux le temps qui cache de nombreuse surprises en son
sein, et qu'il sort les uns après les autres! Mais pourquoi, dites-moi vraiment pourquoi, vos
hommes ont fait ainsi? Avec une apparence d'amitié! Ils sont oppressifs avec les amis, et
ils seront coincés finalement dans la sanction de leur propre oppression. Ils ont laissé la
tête et se sont collés à la queue! Ils ont suivi les vulgaires et ont laissé le sage! La
malédiction aux ignorants et aux délinquants! Ceux qui apprécient leur propre
délinquance. Honte sur eux! Celui qui appelle les gens au chemin droit qui mérite-t-il d'être
suivi? Ou celui qui ne sait même pas son propre chemin? Comment jugez-vous cela? Je
jure à votre Dieu qu'ils ont fait ce qu'ils ne devaient pas faire!"

Son inhumation et les expressions de son époux Ali :


Les savants musulmans disent à l'unanimité que le corps de la fille du Prophète a été
enterré dans la nuit. D'après Ya’qoubi, il y a eu seulement Salmane le perse, Aboudhar et
(d'après certains) Ammar Ibn Yassir présents à son inhumation. Cheikh Toussi dans son
livre Al Amali rapporte une anecdote également à propos du Prince des croyants, Ali b.
Abi Taleb (pseux): il écrit qu'en réponse de la proposition de son oncle, Abbas fils
d’Abdou-l-Mouttalib d'organiser une grande cérémonie funéraire pour Fatima, Ali répond
que Fatima lui a demandé de l'enterrer en cachette.

Ibn Sa'd (un des savants sunnites et opposant à Ahlou-l-Beit) aussi a rapporté des récits
d'après lesquels Fatima a été enterrée dans la nuit, et ce fut Ali qui l'a enterrée. Baladhouri
a écrit également la même chose dans deux récits. Boukhari, pareil, écrit : " Son mari
l'enterra dans la nuit et n'a pas permis que Aboubakr soit présent auprès du corps de
Fatima ’’.

Koulayni, narrateur de Hadith et un des grands savants chiites dont son livre fait partie des
sources les plus anciennes, écrit : Lorsque Fatima décéda, le Prince des croyants l'enterra
en cachette et effaça les traces de sa tombe. Il se tourna ensuite vers la tombe du
Prophète (pslf) et lui dit :

"Ô Messager de Dieu! Nous te saluons, ta fille qui vient à ta rencontre et qui dort sous la
terre à ton côté, et moi-même! Dieu a voulu qu'elle te rejoigne plus tôt que les autres.
Après elle, ma patience arrive à son terme, et ma maitrise de moi s'en va. Mais je n'ai
d'autre choix que d'être patient, comme j'ai dû l'être après ton départ! Puisque la patience
dans l'adversité est ta tradition (Sounnah)! Ô Messager de Dieu! Tu es mort sur ma
poitrine! Je t'ai mis au sein de la terre avec mes propres mains! Le Coran nous annonce
que la fin de la vie de chacun est le retour à Dieu. Aujourd'hui le dépôt (amanah) retourne
à son maître, Zahra est partie de mon côté et s'est endormie à ton côté! Ô Messager de
Dieu! Après elle la terre et le ciel me semblent laids, et le chagrin ne quitte pas mon cœur!
Mes yeux restent sans sommeil et mon cœur déchiré de tristesse jusqu'à ce que Dieu me
fasse résider à ton côté!"

"La mort de Zahra fut un coup qui a blessé mon cœur et qui a rendu constant mon
chagrin; et aussitôt éperdu mon union! Je porte ma plainte à Dieu, et je confie ta fille à toi!

Elle te dira comment, après toi ton peuple lui ont fait d'oppression! Demande-lui tout ce
que tu veux! Dis-lui tout ce que tu veux! Pour qu'elle ouvre le secret de son cœur à toi!
Pour qu'elle sorte le sang (la souffrance) qu'elle a avalé; Dieu, le meilleur arbitre, jugera
entre elle et les oppresseurs! Salut que je te fais est du respect et non pas de la plainte, il
est de la passion et non pas de l'ennui.
Si je vais ce n'est pas parce que je suis fatigué et dérangé, et si je reste ce n'est pas parce
que je doute la promesse de Dieu. Je patiente puisqu'il a promis aux patients, j'attends sa
récompense puisque tout est de Lui.

Si ce n'était par inquiétude de la domination des oppresseurs je resterais pour toujours à


côté de ta tombe, et je pleurerais des larmes comme un ruisseau à ce malheur! Dieu est
témoin que ta fille va en terre en cachette.

Ce n'est encore que quelques jours de ta mort! Ton nom est encore dans toutes les
paroles! Qu’on a volé son droit, qu'on a volé son héritage. Je te confie le malheur de mon
cœur, et je me contente le cœur en pensant à toi, que le salut de Dieu soit à toi et que le
salut et le paradis de Dieu soit à Fatima!"

Ses vertus et sa supériorité :

Dans différentes sources des opposants d’Ahlou-l-Beit (pseux) il est rapporté à propos du
Prophète (pslf) qu'il a dit à sa fille Fatima (a): "Dieu se met en colère pour ta colère, Dieu
se contente par ton contentement.

Dans les mêmes sources il est rapporté aussi qu’il dit : " Ô Fatima! N'es-tu pas contente
d'être la Maîtresse des femmes des mondes, la Maîtresse des femmes de ce peuple, et la
Maîtresse des croyantes?".

Son infaillibilité :

Dans le Mousnad de Ibn Hanbal sont cités des récits rapportés du saint Prophète de Dieu
(pslf) dans lesquels il exprime des versets coraniques comme :

(Le verset de la purification 33/33 Ayato-t-Tathir): «…Dieu veut seulement écarter de vous
la souillure! Ô membres de la Maison [du Prophète]! Et [il veut] vous purifier
totalement…».

Et il précise que "eux" sont Fatima, son époux et ses deux fils, paix soit sur eux tous.

Le même auteur (Ibn Hanbal) rapporte dans Fada'ilo-s-Sahabah (Vertus des


Compagnons) que le Prophète, pendant six mois, lors de sa sortie matinale pour faire la
prière passait par la maison de Fatima et appelait : " Ô Gens de la Maison! (Ya ahl-al-
bayt!)! Prière! Prière! Ô Gens de la Maison! "Dieu veut seulement écarter de vous la
souillure! Ô membres de la Maison [du Prophète]! Et [il veut] vous purifier totalement"
(verset précèdent).

Pour les savants chiites, ce verset de la purification (33/33) est une preuve coranique
confirmant l'infaillibilité et l'impeccabilité des cinq personnes de la Maison du Prophète
dont Fatima (s).
Fatima Zahra est une Mouhaddathah :

Il existe divers hadiths supposant le fait que Fatima était une Mouhaddatha (ce mot arabe
est utilisé pour une personne avec qui a/ont parlé l'ange [ou les anges], communément
elles sont deux à savoir Fatima et la Vierge Marie, que la paix soit sur elles).

Dans certains récits il est rapporté que durant les derniers jours de la vie du Prophète
(pslf) certains anges ont parlé avec Fatima.

D'après ces récits, Fatima a également eu une conversation avec l'ange Azraël (l'ange
responsable de la mort), qui a demandé l'autorisation d'entrer à la maison du Prophète
(pslf). Mais la réputation de Fatima comme Mouhaddatha est lié à son tahdith
(littéralement signifie : renouvèlement de la réception de la parole révélée) après la mort
du Prophète, dont l'ensemble est édité ensuite sous le nom de Mous'haf Fatimah.

Précisons également que Cheikh As-Sadouq rapporte de l'Imam Sadiq (s) que la raison
pour laquelle on considère Fatima comme Muhaddatha est que les anges descendaient et
parlaient avec elle, comme ce que fut avec la Vierge Marie (a).

Pour plus de details lisez concernant Mous’hafcet article :


http://www.fr.haditv.com/Article/596/CORAN-DE-FATIMA-(S)-?

http://fr.wikishia.net/view/F%C3%A2tima_Zahr%C3%A2_(s)

FATIMATOU-Z-ZAHRAA (PAIX SOIT SUR ELLE):

Fatima az-Zahrâ' (s) (en arabe :‫ ) فاطمة الزهراء سالم هللا عليها‬est la fille du Prophète Mohammad
(pslf) et Khadîja bt. Khuwaylid (s) et l’épouse de l’Imam Ali (a). Elle est née 5 ans après le
commencement de la prophétie du Prophète (pslf) et mourut en martyre en l’an 11 H.

Elle fait partie de Ahl ul-Kisâ’ et les musulmans la considèrent parmi les quatorze
immaculés (14 Ma’sûmîn).

Le deuxième et le troisième Imam des musulmans, l’Imam Hassan al-Mujtabâ (a) et


l’Imam Hussein (a) sont ses fils.
Zahrâ’ (brillante), Batûl (une femme qui a le privilège de ne pas avoir de menstruation),
Sayyidat Nisâ’ al-‘Âlamîn (la Maîtresse des femmes du monde) et Umm Abîhâ (la mère de
son père) sont certains de ses titres/surnoms.

Fatima fut la seule femme, en compagnie du Prophète (pslf) le jour de l’Ordalie (Al-
Mubâhala) avec les chrétiens de Najrân.

Au cours de l’événement de Saqîfatou Bani Sa’idah, Fatima az-Zahrâ (s) ne considéra pas
le califat d’Abu Bakr comme légitime et ne lui fit pas le serment d’allégeance.

Lorsque le premier calife s’empara de Fadak et força l’Imam Ali (a) à lui prêter le serment
d’allégeance, elle alla à la mosquée du Prophète (pslf) et y fit un sermon, qui fut nommé
Al-Khutbat al-Fadakîyya (le discours de Fadak).

Après le décès/martyre de son père, le Prophète (pslf), lorsque les partisans d’Abu Bakr
attaquèrent la maison de l’Imam Ali (a), Fatima (s) fut blessée, tomba malade et peu de
temps après, au 3 Jûmâdâ al-Âkhira 11 H, elle décéda en martyre (dans d’autre version 3
Jûmâdâ al-Oula 11 H).

Elle avait demandé à son mari, l’Imam Ali (a) de l’enterrer en cachette pendant la nuit.
C’est pour cette raison que personne ne sait où elle fut enterrée.

La sourate Al-Kawthar, le verset at-Tat’hîr, le verset Al-Mawadda, le verset al-It’âm et


beaucoup de hadiths prophétiques prouvent les mérites nombreuses de Fatima az-Zahrâ’
(s) et son statut privilégié auprès d’Allah et auprès de l’Envoyé d’Allah.

D’après les hadiths du Prophète (pslf), Fatima az-Zahrâ’ (s) est la Maîtresse des femmes
des mondes et sa colère cause celle du Prophète (pslf) et son contentement est la cause
de celui du Prophète (pslf) et par conséquent ceux d’Allah SWT.

Mus’haf Fatima (s) est un livre, contenant les paroles des anges avec Fatima az-Zahrâ’
(s), écrit par l’Imam Ali (a). Les Imams gardèrent ce livre avec eux et aujourd’hui, il est
auprès de l’Imam Mahdi (a). Fatima az-Zahrâ’ (s) est un des meilleurs exemples à suivre
parmi les musulmans.
L’anniversaire de son martyre est commémoré chaque année par les musulmans.

Surnoms et titres :

Les surnoms suivants sont attribués à Fatima az-Zahrâ’ (a) :

• Umm Abîhâ (la mère de son père)

• Umm al-A’imma (la mère des Imams)

• Umm al-Hasan (a) (la mère de l’Imam al-Hassan (a) )

• Umm al-Husayn (a) (la mère de l’Imam al-Hussein (a) )

• Umm al-Muhsin (la mère de Muhsin b. Ali (a) )

Aussi, plus de 30 titres lui sont attribués, dont les plus connus sont :

• Zahrâ’ (Brillante)

• Siddîqa (Véridique)

• Muhaddatha (Une femme qui fréquente avec les anges)

• Batûl (Ecartée des gens, une femme qui n’a pas de menstrues)

• Sayyidato Nisâ’ al-‘Âlamîn (Maîtresse des femmes des mondes)

• Mansoûra (Assistée)

• Tâhira (Pure)

• Mutahhara (Purifiée)

• Zakîyya (Pure)

• Mubâraka (Bénie)

• Râdhîya (Satisfaite (de la volonté divine))

• Mardhîyya (Une femme de laquelle, Allah est satisfait)

Biographie :
Fatima az-Zahrâ’ (a) fut le quatrième enfant du Prophète Muhammad (pslf) et d’après un
rapport, elle fut le cinquième. Sa mère, Khadîja bt. Khuwaylid (a) fut la première épouse
du Prophète (pslf).

D’après tous les historiens, elle naquit chez Khadîja bt. Khuwaylid à La Mecque à la
proximité de Mas’â.

Naissance :

D’après le consensus des musulmans, Fatima az-Zahrâ’ (a) naquit 5 ans après le
commencement de la prophétie de son père Muhammad (pslf). A cause de la révélation
de la sourate al-Ahqâf pendant cette année, celle-ci fut nommée « Sanat Ahqâfîyya
(l’année de la révélation de la sourate al-Ahqâf) ».

D’après Cheikh al-Kaf’amî et Cheikh al-Mufîd, elle naquit 2 ans après le début de la
prophétie du Prophète (pslf).

La plupart des oulémas sunnites croient que Fatima az-Zahrâ’ (a) naquit 5 ans avant le
début de la prophétie du Prophète (s).

D’après les sources chiites, Fatima az-Zahrâ’ (a) naquit au 2 Jumâdâ al-Âkhira.

Malheureusement, il n’y a pas assez d’informations sur l’enfance de Fatima az-Zahrâ’ (a).
D’après les sources, Fatima az-Zahrâ’ (a) passa 3 ans de son enfance dans la vallée
d’Abu Talib (Shi’b Abi Talib) où le Prophète (pslf) et ses compagnons furent encerclés par
les polythéistes de La Mecque. Aussi, lors de son enfance, elle perdit, sa mère, Khadîja bt.
Khuwaylid (a) et l’oncle de son père, Abu Talib.

L’événement le plus important lors de l’enfance de Fatima az-Zahrâ’ (a) fut la décision des
polythéistes pour l’assassinat du Prophète (pslf) et l’Hégire de ce dernier et sa famille à
Médine.

Son mariage :

Plusieurs musulmans prétendaient épouser Fâtima dont des grandes figures de l'Islam et
importants compagnons du Prophète , comme Abâbakr, Umar, 'Abdul Rahman b. 'Awuf,
etc. Mais le Prophète ne les acceptait pas, et disaient en leurs réponses:
"Fâtima est trop jeune encore". D'autres musulmans du groupe d’Ansâr ont également
prétendu épouser Fâtima, mais le Prophète leur disait:

"L'affaire du mariage de ma fille, Fâtima, est avec Dieu et personne d'autre. S'Il veut, s'Il le
considère bien, cela se fera. J'attends donc la volonté de Dieu ‫انی انتظر بها القضاء‬.

Alors quand ‘Ali prétendit, le Prophète accepta, et dit à Fâtima:

"Je te fais épouser le premier musulman". en arabe : ً ‫زوّ جتکِ أقدم االُمة اسالما‬

Le mariage de ‘Ali et Fâtima fut durant la deuxième année de l'hégire à Médine. La dot de
Fâtima fut plus ou moins de 400 Dirham. ‘Ali a vendu un de ses objets pour obtenir cette
somme.

Il y a des désaccords à propos de la nature de cet objet. Certains historiens disent que ce
fut son armure, d'autres disent que ce fut un chameau, la peau de mouton ou un manteau
de Yémen.

En tous cas il prépara cette somme et la déposa auprès du Prophète. Le Prophète la prit,
et sans la compter en donna une part à Bilâl, et lui dit: "Achète avec cet argent un bon
parfum pour ma fille". Il donna ensuite le reste à Abûbakr et lui dit: "Prépare pour ma fille
avec cette argent ce dont elle a besoin". Il fit accompagner 'Ammâr Ibn Yassir et quelques
autres personnes avec Abûbakr pour qu'ils préparent le trousseau de Fâtima.

Shaykh at-Tûsî écrit à propos de détails du trousseau que ce fut constitué d'une robe de 7
Dirham, un foulard de 4 Dirham, une robe de bain en noir et tissé à Khaybar, un lit de
feuille de palmier, deux matelas couverts de draps housses de coton dont un remplis de
fibre de palmier et l'autre de laine de mouton, quatre oreillers de housses en cuir de Ta'if
remplis d'une plante qu'on nommait "paille mecquoise", un rideau en laine, un tapis tissé
en paille de Hajr (en endroit au centre de Bahreïn). Un petit moulin, un bassin en cuivre,
une gourde en cuir, une gourde d'eau, une vase en bois, un seau profond pour traire le
lait, une aiguière plaquée d'une résine particulière (nommée zoft), une cruche verte et
quelques poteries.

Quelques jours après le mariage, l'éloignement de Fâtima sembla difficile au Prophète, il


pensa alors à héberger les mariés chez lui. Il voudrait que le seul souvenir de sa femme
bien aimée Khadija, son seul soutien, Fâtima, soit auprès de lui, sauf que maintenant sa
fille était l'épouse de ‘Ali et devrait rester auprès de son époux. Il voudrait donc leur faire
une place chez lui, mais ce fut fort difficile puisque chez lui vivaient deux autres femmes:
Aïsha et Sudah. Haritha b. Na'man un de ses compagnons le sut, vint chez lui et lui dit :
Mes maisons sont toutes près de chez toi. Tout ce que j'ai, t'appartient. Dieu est témoin
que je préfère que tu prennes ce que j'ai plutôt qu'il reste à moi.
Le Prophète lui dit alors:

Que Dieu te récompense!

A partir de ce jour-là, ‘Ali et Fâtima ont aménagé dans une des maisons de Haritha près
de la maison du Prophète.

Sa vie familiale :

Fâtima était très simple dans ses manières vestimentaires ainsi que dans sa manière de
vivre. Elle faisait tous ses travaux ménagers elle-même. Et s'occupait seule de ses enfants
(elle ne demandait pas l'aide des nourrices).

Ibn Sa'd a rapporté de l'Imam 'Ali:

Le jour où j'ai épousé Fâtima, notre tapis était une simple peau de mouton, sur laquelle
nous dormions la nuit, et le jour nous nourrissions notre chameau, notre seul servant.

'Ali dit à un homme de Banu Sa'd:

Voudrais-tu que je te raconte une histoire de Fâtima et moi? Fâtima fut l'être le plus cher
aux yeux de son père. (Mais) dans ma maison elle a tellement puisé de l'eau, et filtré
tellement le blé avec ses propres mains que la trace de cela était dessinée sur ses mains.
[...] elle a tellement balayé que ses tenues ont pis la couleur de la terre.

Il est rapporté qu'un jour le Prophète vint chez 'Ali et Fâtima et leur montra tant d'affection,
et demanda à Fâtima:

Comment trouves-tu ton mari? Fâtima dit: Il est le meilleur des maris. Ensuite il confia
Fâtima à 'ALi et 'Ali à Fâtima. 'Ali dit:

Dieu est témoin que depuis ce jour-là jusque-là où Fâtima était en vie, je n'ai rien fait pour
ne pas la mettre en colère, je ne l'ai jamais obligée à quoiqu'il soit, elle non plus, ne m'a
jamais dérangé ni jamais désobéi, en fait tout moment où je la regardais, toute ma
tristesse disparaissait.

Il est dit que dans leur vie commune, Fâtima avait pris la charge des affaires de l'intérieur
de la maison et la préparation de la nourriture, et 'Ali s'occupait des affaires de l'extérieur
de la maison et fournissait tous les matériaux nécessaires pour la maison.

Il est intéressant de citer une anecdote à ce propos :

Après la bataille d’Uhud, on informe Fâtima que son père a été blessé sur le champ de
guerre ; elle se lève, prend de l'eau et de la nourriture, et va avec un groupe de femme au
champ de bataille. Les femmes donnent de l'eau aux blessés, elles soignent leurs
blessures; et Fâtima lave les blessures de son père, mais c'était une hémorragie et des
saignements qui ne s'arrêtaient pas! Elle brûla un bout de tissu et mit sa cendre sur la
blessure pour arrêter le saignement. Dans cette bataille, le Prophète a perdu son oncle,
Hamza, ainsi que plus de soixante-dix de ses compagnons.

On dit qu'après cet événement, d'après Wâqedi, Fâtima allait tous les deux ou trois jours
au champ de cette guerre, et pleurait sur les tombes des martyrs et priait pour eux.

Ses enfants :

Fâtima eut des enfants d'Ali, dont deux fils Hassan (né la troisième année de l'hégire) et
Hussein (né la quatrième année de l'hégire) et deux filles Zaynab et Um-Kulthûm.

Sans oublier le troisième fils de Fâtima, appelé Mouhsin et qui a été martyrisé pendant les
évènements qui ont suivi le martyre de son père (pslf), où le pouvoir d’Aboubakr voulait les
obliger à prêter l’allégeance au premier calife illégal.

'Ali b. Ahmad b. Sa'îd Andalusie (384H. - 465H.) auteur du "Jamharat al-Ansâb al-Arabe"
écrit que Mouhsin est mort de base âge. Tabarî également écrit que cela avait était
rapporté que Fâtima avait un cinquième enfant, nommé Mouhsin et dit qu'il est mort très
jeune.

Par contre Shaykh Mufîd considère que Fâtima avait seulement quatre enfants. Mais il
parle d'un enfant qu'elle portait, et qui est mort dans son ventre dont elle avait nommé
Mouhsin.

Dans certaines sources chiites, il est indiqué que cet enfant, nommé Mouhsin dans le
ventre de sa mère (Fâtima), est mort avant sa naissance à cause des troubles que Fâtima
subissait dans les jours tourmentés à suite de la mort du Prophète.

Sa Colère contre Aboubakr et Omar :

Suite à la mort du Prophète, Aboubakr, prenant le pouvoir, donna l'ordre de possession de


l'héritage du Prophète (héritage ici a un sens très général, et veut dire tout ce qu'un père
laisse pour ses enfants y compris ce qu'il leur donne à son vivant). Lorsque Fâtima dit
qu'elle était la fille du Prophète, et devrait hériter de son père comme tout enfant,
Aboubakr lui dit:

" J'ai entendu du Prophète : " Nous, les prophètes, ne laissons pas d'héritage. Ce qu'on
laisse est une charité/Sadaqah ".

Ce hadith attribué à son père a tellement choqué Fâtima qu'elle se demanda :


"Comment cela se fait que moi-même étant sa fille et sa seule héritière n'ai jamais
entendu cette phrase de lui. Et que même 'Ali, qui était le plus proche de lui, plus que
vous, n'est pas au courant de cet avis non plus".

Ce fut la motivation de Fâtima de prendre la parole dans la mosquée du Prophète devant


les Mouhâjirûn et les Ansâr. Son discours nommé Khutbatou-l-Fadakyyah, est un discours
très ferme, appuyé sur les versets Coraniques autour du sujet de l'héritage, et accuse
Aboubakr.

Non seulement les Ulémas chiites, mais aussi d'après certains savants sunnites, le
Prophète recevant le verset coranique de : ‫ت َذا ْالقُرْ‌ َب ٰى َح َّقه‬
ِ ‫( َوآ‬traduction : donne son droit au
Proche (...). {Sourate : Le voyage Nocturne}, avait donné le jardin de Fadak à Fâtima.

D'après ce qui est écrit dans Sahîh Bukhârî, la phrase qu’Aboubakr a attribué au
Prophète, a tellement tourmenté Fâtima qu'elle a retourné son visage d’Aboubakr, et elle
ne l'a plus jamais regardé, jusqu'à sa mort.

Ibn. Qutayba écrit:

"Fâtima était très vexée et enragée contre Aboubakr, donc Omar et Othman vinrent à la
porte de sa maison pour la consoler. Ils demandèrent l'autorisation pour entrer. Elle ne la
leur accorda pas. Ils allèrent donc chez l'Imam 'Ali et lui demandèrent son aide. Il les
amena à la maison chez Fâtima. Fâtima retourna sa tête, regarda le mur et ne leur
répondit pas leur salutation. Aboubakr prononça certaines phrases, et ensuite Fâtima leur
dit:

" Si je vous cite une phrase du Prophète que vous connaissiez, vous aller l'admettre?" Ils
dirent : "oui!". Fâtima dit : " Avez-vous entendu cette phrase du Prophète qui dit :

Le contentement de Fâtima est mon contentement à moi, la colère de Fâtima est ma


colère à moi. Donc qui aime ma fille Fâtima, il m'aimera, qui contente Fâtima, me
contentera, qui l'enrage, m'enragera."

Ils dirent: "oui! Nous avons entendu cette phrase". Elle leur dit " Je prends donc les anges
de Dieu comme témoins que vous deux, vous m'avez enragée, vous ne m'avez pas
contentée. Si je vois le Prophète, je lui porterai ma plainte contre vous!".

Ensuite, Aboubakr parla un peu, mais Fâtima lui dit :

" Je jure en Dieu que je te maudirai à la fin de chaque prière que je fais".

La colère de Fâtima dans cette histoire a surtout beaucoup d'importance à cause de son
lien très privilégié avec le Prophète et ce dernier hadith du Prophète qu'elle a cité à
Aboubakr.
En plus, Aboubakr ici est confronté à un autre problème qui se pose, celui de démentir la
réclamation de la fille du Prophète. Cette question est très problématique parce que
d'après le verset coranique nommé Tathîr (verset de la purification), Fâtima est considérée
comme immaculée de tout mal (donc ne pouvait pas mentir).

Analyse de l’évènement de Fadak :

L'Âyatullâh Baqir Sadr considère, dans son livre Fadak fî-t-Tâtrîkh, que l'événement de
Fadak est un événement politique, et écrit :

" Le discours de Fadak tel qu'il est présenté par Fâtima est l'apparition de deux camps
contrastifs, celui de l'Islam et de la mécréance (kufr), celui de la fois (imân) et celui de
l'hypocrisie (nifâq), et celui du texte évident (nass) et celui du conseil (showrâ).

Il continue dans le même livre en écrivant que Fadak est le secret et le symbole d'un
objectif important, il est révolutionnaire contre un pouvoir qui a été planifié à Saqîfat Banî
Sâ’ida par le triple de Aboubakr, 'Omar et Abû'Ubayd Jarrâh juste après la mort du
Prophète. L'Âyatullâh Sadr pense que l'objectif de Fâtima n'était pas seulement de
réclamer son droit à un bout de terrain mais elle allait au-delà de cela. D'après lui Fâtima a
développé sa lutte contre ce pouvoir à travers six étapes:

1. L'envoi d'un représentant auprès d’Aboubakr afin de réclamer son héritage (y compris
Fadak)

2. Son intervention directe et sa négociation ferme avec Aboubakr

3. La prise de parole et le discours de Fadak dans la mosquée du Prophète le dixième jour


de la mort du Prophète

4. Ses discours fermes pour les femmes de Ansâr et Muhâjirûn

5. Ses négociations courtes avec Aboubakr et Omar quand ils se rendirent chez elle pour
lui présenter leurs excuses ; et la déclaration de sa colère contre eux.

6. La rédaction d'un testament dans lequel elle exprime son mécontentement contre eux,
et où elle annonce qu'elle ne voudrait pas qu'ils soient présents à ses funérailles et à son
enterrement.

D'après le livre de Sadr, ce fut Fâtima qui commença ce mouvement contre la prise du
pouvoir par les trois califes, et non pas 'Ali.

Il écrit dans le même livre :


" Le commencement de ce mouvement par Fâtima avait deux éléments cruciaux : l'un
comprend les aspects affectueux de l'évènement. Puisque, en tant que la fille bien aimée
du [Prophète, Fâtima avait plus de notoriété auprès du peuple et pouvait mieux influencer
leurs affections.

L'autre comprend un aspect politique, puisque si c'était 'Ali qui commençait le mouvement,
cela aurait déclenché une guerre civile, un soulèvement des croyants contre le pouvoir,
qui aurait versé du sang et divisé la communauté des musulmans.

D'après lui, le fait que 'Ali, même après avoir pris le pouvoir, n'a pas suivi l'affaire de
Fadak, montre également que Fadak en soi n'avait pas beaucoup d'importance pour eux,
sauf par le rôle socio-politique qu'il avait déjà joué.

Shahîdî, dans son analyse du discours de Fadak de Fâtima écrit :

"Il est clair qu'on a nié l'essence de sa parole, et on l'a réduit à une réclamation de
l'héritage. Alors qu'elle n'a pas fait ce discours pour quelques palmiers et quelques kilos
de blé! Des gens (la famille du Prophète) qui donnent leurs propres nourritures aux
pauvres, ne pleurent pas jamais pour la future nourriture de leurs enfants! Ce qu'elle
voulait préserver, fut la sunna et la justice! Elle redoutait le retour de l'ignorance endormie
sous la couverture de l'égalité de l'Islam! Le retour des fiertés tribales! Puisque parmi les
musulmans il y avait beaucoup de gens qui l'étaient devenu par apparence et après avoir
fait autant de guerre qu'ils pouvaient et puisqu'ils n'avaient pas d'autre choix."

Par ailleurs, 'Ali b. Muhanâ' 'Alawi, l'auteur de I'alâm al-nisâ' écrit : "La raison pour laquelle
Aboubakr et Omar ont pris la possession de Fadak était de priver 'Ali de ses revenus et
donc de l'affaiblir pour qu'il ne puisse pas se battre pour le califat.

Ses prières :

L'Imam Sâdiq a rapporté de son père et lui de son père à propos du dit de Hassan b. 'Ali :

"Ma mère resta éveillée toute la nuit de jeudi à vendredi sur l'autel de prière. Quand elle
priait, elle en faisait pour les hommes et les femmes croyants. Mais elle ne disait rien pour
elle-même. Je lui ai demandé un jour : Ma mère pourquoi vous ne faites pas de prière
pour vous? Elle m'a répondu : "Mon fils, le voisin est toujours prioritaire. "

Les Dhikr de Fâtima sont connues sous le nom de "tasbîhât-o- Fâtima" (les supplications
de Fâtima). Elles sont constitués de " trente-quatre fois "Allah u Akbar" ‫هللا اکبر‬, trente-trois
fois Subhân Allah ‫سبحان هللا‬, et trente-trois fois Alhamdulillâh ‫"الحمد هلل‬.

Seyed b. Tâwûs a cité des supplications de Fâtima qu'elle récitait après chaque prière.
Hassan Basri, un savant sunnite écrit : " Parmi ce peuple, plus adorateur (Abid) que
Fâtima n'est pas venu au monde. Elle restait en prière tellement que ses pied enflait ".

Son martyre et son testament :

La mort de son père (Prophète), l'injustice que son mari ('Ali) a subi, la perte de droit, et
plus important que tout: les bouleversements apparus suite à la mort du Prophète (pslf)
dans les traditions fondées par lui, ont blessé l'âme et le corps de Fâtima (s). D'après les
documents historiques, elle n'avait pas de problème de santé avant la mort du Prophète,
ses faiblesses ont apparus ensuite.

D'après le récit de Abou Bassîr rapporté de l'Imam Sâdiq (a), Mouhsin, l'enfant que Fâtima
portait au moment de la mort du Prophète, est mort dans son ventre suite à un coup de
fourreau de l'épée que Qounfudh (le servant de 'Omar) lui a donné selon l'ordre de son
maître; Fâtima (a) est ensuite tombé gravement malade ce qui a abouti à sa mort.

Précisons également que dans des sources aussi bien chiites que sunnites on parle
également de la menace de 'Omar de mettre du feu à sa maison. Ce fait, le fait de coincer
Fâtima entre la porte et le mur et cogner la porte contre elle, le fait de casser sa côte, de
donner de coup de pied dans son ventre, etc. sont mentionnés comme des causes de sa
mort.

Ses dernières paroles :

Fâtima était malade et dans le lit quand un groupe de femmes sont allées à sa visite. Elles
lui demandèrent : Ô fille du Prophète! Comment vas-tu? Que fais-tu avec cette maladie?

Elle répondit assez longuement à cette question et dit :

"Je jure devant Dieu que je n'aime pas votre monde! que je déteste vos hommes! j'ai testé
leur intérieur comme leur extérieur, et je suis mécontente de ce qu'ils ont commis ! Ils sont
comme des lames rouillées et émoussés, tantôt avançant tantôt reculant! Ils sont les
maîtres de la pensé sombre et insuffisante! Ils ont acheté la colère de Dieu, et ils
demeureront dans le feu éternel de l'enfer. Je leur ai confié obligatoirement le travail; je les
ai chargés de la honte de l'injustice; que la malédiction soit sur ces ruses; qu'ils restent
loin de la miséricorde de Dieu. Honte sur eux!
Pourquoi ils n'ont pas laissé le Droit placé à son centre? Pourquoi ils n'ont pas laissé le
califat basé sur ses piliers de la prophétie? Ce lieu fut le lieu de l'ange Gabriel; et cette
responsabilité fut à 'Ali qui est conscient (savant) des affaires du monde et de la religion.
Ce qu'ils ont commis est certainement une erreur, une perte évidente. Ils n'ont pas voulu
d'Ali, puisqu'ils ont gouté de la douleur de sa lame (sabre) et puisqu'ils ont vu sa force de
résistance; puisqu'ils ont vu comment ils les attaquent, et combien il ne veut pas faire de
compromis avec les ennemis de Dieu".

Elle continue :

"Je jure devant Dieu que s’ils avaient laissé 'Ali faire la tâche que le Prophète lui avait
confié, il les aurait conduit facilement sur le chemin droit, et aurait partagé à chacun son
droit de sorte que personne ne se serait trouvé endommagée, et chacun auraient recueilli
le résultat de son acte. Les assoiffés de la justice auraient été comblés de sa source de
justice, et les mesquins seraient devenus braves dans le champ de sa grandeur. S'ils
avaient fait ainsi, je jure à Dieu que les portes de la miséricorde de la terre et du ciel leurs
auraient été ouvertes. Mais ils n'ont pas fait! Bientôt Dieu les sanctionnera en réponse de
ce qu'ils ont commis.

Venez! et entendez! C'est merveilleux le temps qui cache de nombreux surprises en son
sein, et qu'il sort les uns après les autres! Mais pourquoi, dites-moi vraiment pourquoi, vos
hommes ont fait ainsi? avec une apparence d'amitié! Ils sont oppressifs avec les amis, et
ils seront coincés finalement dans la sanction de leur propre oppression. Ils ont laissé la
tête et se sont collés à la queue! Ils ont suivi les vulgaires et ont laissé le sage! La
malédiction aux ignorants et aux délinquants! Ceux qui apprécient leur propre
délinquance. Honte sur eux! Celui qui appelle les gens au chemin droit qui mérite-t-il d'être
suivi? Ou celui qui ne sait même pas son propre chemin? Comment jugez-vous cela? Je
jure à votre Dieu qu'ils ont fait ce qu'ils ne devaient pas faire!"

Son inhumation et les expressions de ‘Ali :

Les savants musulmans disent à l'unanimité que le corps de la fille du Prophète a été
enterré dans la nuit. D'après Ya’qubi, il y a eu seulement Salman le perse, Aboûdhar et
(d'après certains) 'Ammar présents à son inhumation. Amâlï Tûsï rapporte une anecdote
également à propos du Prince des croyants, 'Ali b. Abî Tâlib: il écrit qu'en réponse de la
proposition de son oncle, 'Abbâs b. 'Abd al-Mouttalib d'organiser une grande cérémonie
funéraire pour Fâtima, 'Ali répond que Fâtima lui a demandé de l'enterrer en cachette.
Ibn Sa'd (un des savants sunnites opposants à Ahloul Beit) aussi a rapporté des récits
d'après lesquels Fâtima a été enterrée dans la nuit, et ce fut 'Ali qui l'a enterrée.
Balâdhourï a écrit également la même chose dans deux récits. Bukhârï, pareil, écrit :

" Son mari l'enterra dans la nuit et n'a pas permis que Aboubakr soit présent auprès du
corps du Fâtima.

Kulaynî, muhaddith et un des grands savants chiites dont le livre fait partie des sources les
plus anciennes, écrit : Lorsque Fâtima décéda, le Prince des croyants l'enterra en cachette
et effaça les traces de sa tombe. Il se tourna ensuite vers la tombe du Prophète et lui dit :

"Ô Messager de Dieu! Nous te saluons, ta fille qui vient à ta rencontre et qui dort sous la
terre à ton côté, et moi-même!

Dieu a voulu qu'elle te rejoigne plus tôt que les autres.

Après elle, ma patiente arrive à son terme, et ma maitrise de moi s'en va. Mais je n'ai
d'autre choix que d'être patient, comme j'ai dû l'être après ton départ!

Puisque la patience dans l'adversité est ta tradition (Sunnah)!

Ô Messager de Dieu! Tu es mort sur ma poitrine!

Je t'ai mis au sein de la terre avec mes propres mains! Le Coran nous annonce que la fin
de la vie de chacun est le retour à Dieu. Aujourd'hui le dépôt (amânah) retourne à son
maître, Zahrâ est partie de mon côté et s'est endormie à ton côté! Ô Messager de Dieu!

Après elle la terre et le ciel me semblent laids, et le chagrin ne quitte pas mon cœur!

Mes yeux restent sans sommeil et mon cœur déchiré de tristesse jusqu'à ce que Dieu me
fasse résider à ton côté!"

"La mort de Zahrâ fut un coup qui a blessé mon cœur et qui a rendu constant mon
chagrin; et aussitôt éperdu mon union! Je porte ma plainte à Dieu, et je confie ta fille à toi!

Elle te dira comment, après toi ton peuple lui ont fait d'oppression! Demande-lui tout ce
que tu veux! Dis-lui tout ce que tu veux! Pour qu'elle ouvre le secret de son cœur à toi!
Pour qu'elle sorte le sang (la souffrance) qu'elle a avalé; Dieu, le meilleur arbitre, jugera
entre elle et les oppresseurs! Salut que je te fais est du respect et non pas de la plainte, il
est de la passion et non pas de l'ennui.

Si je vais ce n'est pas parce que je suis fatigué et dérangé, et si je reste ce n'est pas parce
que je doute en promesse de Dieu. Je patiente puisqu'il a promis aux patients, j'attends sa
récompense puisque tout est de Lui et pudique la patiente est Bien.
Si ce n'était par inquiétude de la domination des oppresseurs je resterais pour toujours à
côté de ta tombe, et je pleurerais des larmes comme un ruisseau à ce malheur! Dieu est
témoin que ta fille va en terre en cachette.

Ce n'est encore que quelques jours de ta mort! Ton nom est encore dans toutes les
paroles! Qu’on a volé son droit, qu'on a volé son héritage. Je te confie le malheur de mon
cœur, et je me contente le cœur en pensant à toi, que le salut de Dieu soit à toi et que le
salut et le paradis de Dieu soit à Fâtima!"

Ses vertus et sa supériorité :

Dans différentes sources sunnites est rapporté à propos du Prophète qu'il a dit à Fâtima :
"Dieu se met en colère pour ta colère, Dieu se contente par ton contentement " ‫ان هللا یغضب‬
‫لغضبك ویرضي لرضاك‬.

Dans les mêmes sources il est rapporté du Prophète (pslf) :

"O Fâtima! N'es-tu pas contente d'être la Maîtresse des femmes du monde, la Maîtresse
des femmes de ce peuple, et la Maîtresse des croyantes?".

Précisons également que l'expression de "Maîtresse des femmes du monde" ( ‫سیدة نساء‬
‫ )العالمین‬est utilisée pour Fâtima de par 'Ali dans ses paroles à sa tombe.

Infaillibilité :

Dans Mounad de Ibn Abî-hanbal sont cités des récits rapportés du Prophète dans lesquels
il exprime des versets coraniques comme :

‫ِّر ُك ْم َت ْط ِهيرً‌ا‬ ِ ‫س أَهْ َل ْال َب ْي‬


َ ‫ت َوي‬
‌َ ‫ُطه‬ َ ‫إِ َّن َما ي ُِر‌ي ُد اللَّـ ُه لِي ُْذه‬
َ ْ‫ِب َعن ُك ُم الرِّ‌ج‬

(Le verset de la purification 33/33 Ayato-t-Tathîr): Dieu veut seulement écarter de vous la
souillure! Ô membres de la Maison [du Prophète]! Et [il veut] vous purifier totalement.

Et il précise que "eux" sont Fâtima son époux et ses deux fils.

Le même auteur (Ibn Hanbal) rapporte dans Fadâ'ilo-s-Sahâbah que le Prophète, pendant
six mois, lors de sa sortie matinale pour faire la prière passait par la maison de Fâtima et
appelait : " Ô Gens de la Maison! (ya ahl al-bayt!), prière! prière! Ô Gens de la Maison!
"Dieu veut seulement écarter de vous la souillure! Ô membres de la Maison [du Prophète]!
Et [il veut] vous purifier totalement" (verset de la purification).
Pour les savants chiites ce verset de la purification (verset 33 de la sourate Al-'Ahzâb/Les
Factions) est une preuve coranique confirmant l'infaillibilité et l'impeccabilité des cinq
personnes de la Maison du Prophète dont Fâtima.

Mouhaddathah :

Il existe de divers hadiths supposant le fait que Fâtima était une Mouhaddatha (ce mot
arabe est utilisé pour une personne avec qui a parlé l'ange [ou les anges], communément
elles sont deux à savoir Fâtima et la Vierge Marie).

Dans certains récits est rapporté que durant les derniers jours de la vie du Prophète
certains anges ont pu parler avec Fâtima.

D'après ces récits, Fâtima a également eu une conversation avec l'ange Azrâël (en arabe:
‫ملك الموت‬, 'Azra'il: l'ange de la mort) - celui qui avait l'autorisation d'entrer à la maison du
Prophète. Mais la réputation de Fâtima comme Mouhaddatha est lié à son tahdith
(littéralement signifie : renouvèlement de la réception de la parole révélée) après la mort
du Prophète, dont l'ensemble est édité ensuite sous le nom de Mush'af Fâtima.

Précisons également que le Shaykh As-Sadûq rapporte de l'Imam Sâdiq (s) que la raison
pour laquelle on considère Fâtima comme Muhaddatha est que les anges descendaient et
parlaient à elle, comme ce que fut avec la Vierge Marie.

Voila un Trailer de Son film universel #The_Lady_Of_Heaven:

https://www.youtube.com/watch?v=1MaDAW0jRYM&t=14s

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