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Exercices résolus de mathématiques.

PRO 2
EXPRO020 – EXPRO020

http://www.matheux.be.tf

Jacques Collot

Mars 04

www.matheux.be.tf - PRO 2 - 1 -
EXPRO020 – Liège, juillet 2002
a) Simplifier l’expression

  1 Cnk 1  x 
k nk

k 0

b) En déduire la valeur de

  1 0  j  n
k
Cnk Cnj k
k 0

c) Vérifier le résultat pour n = 3 et j = 2 et 3

www.matheux.be.tf - PRO 2 - 2 -
 n!
k! n  k ! si 0  k  n
Rappel : C    k
n 
0
 dans les autres cas.
n n
a )   1 Cnk 1  x   1  x    1 Cnk 1  x 
k nk n k k

k 0 k 0
n

  1 Cnk 1  x   1  1  x  


k k n
Or par le binôme de Newton, on remarque que
k 0
n
   1 Cnk 1  x   1  x  1  1  x      x  1  x 
k nk n n n n

k 0

n
b) On a donc :   1 Cnk 1  x     x  1  x  1
k nk n n

k 0

On développe 1  x  par le binôme de Newton et le premier membre de 1 peut


nk

n n nk

  1 Cnk 1  x     1 Cnk  Cni  k x i


k nk k
alors s'écrire :
k 0 k 0 i 0
n

  1 2
k
Dans ce développement, le terme en x j est : Cnk Cnj k x j
k 0

Le deuxième membre de 1 peut lui s'écrire :


n n
  x  1  x    1 x n 1  x    1 x n  Cnt x t   1 C x n t
n n n n n n t
n
t 0 t 0

Le terme en x est :  1 C x n t


 3 avec n  t  j
j n t
n

Premier cas n j  nt  n  t  0


On égalise les termes en x j des deux membres en faisant t  0
n
 2    3    1 Cnk CnJ k x J   1 Cn0 x n   1 x n
k n n

k 0

n
et si on fait x  1    1 Cnk CnJ k x J   1
k n

k 0

n pair, la somme cherchée vaut +1


Conclusion : 
n impair, la somme cherchée vaut  1

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Deuxième cas 0 jn
 comme n  t  j  t  j  n est négatif, or Cnt  0 si t  0
On égalise les termes en x j des deux membres, et on fait x  1
n
 2    3    1 Cnk CnJ k   1 Cnt  0
k n

k 0

c) Vérifications
Dans le triangle de Pascal les Cnk sont sur une ligne et les CnJ k sur une colonne.
1) n  3, j  2
n

  1 Cnk CnJ k  11  3  6  3 10  115  0


k

k 0

2) n  3, j  3
n

  1 Cnk CnJ k  11  3  4  3 10  1 20  1


k

k 0

3) n  4, j  4
n

  1 Cnk CnJ k  11  4  5  6  15  4  35  1 70  1


k

k 0

4) n  5, j  5
n

  1 Cnk CnJ k  1 1  6  5  10  21  10  56  5  126  252  1


k

k 0

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EXPRO021 – Liège, juillet 2004
a) Démontrer la formule

Suggestion : On pourra éventuellement utiliser la méthode par récurrence

b) Calculer la somme des cubes des entiers multiples de 3 compris entre 32 et


62, en justifiant le résultat.

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EXPRO022 – Liège, septembre 2004.

Démontrer que, pour tout entier naturel m, on a

C 2mm1  C 2mm  C 2mm11  .....  C m0

Appliquons la formule : C pm1  C pm  C pm 1


On a : C 2mm1  C 2mm  C 2mm1
 C 2mm  C 2mm11  C 2mm21
 C 2mm  C 2mm11  C 2mm22  C 2mm32
Et ainsi de suite jusque :
 C 2mm  C 2mm11  C 2mm22  ...  C m0

Résolu le 5 mars 2005.

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EXPRO023 – Liège, juillet 2005.

En évaluant de deux manières différentes une puissance de ( 1 + i ), démontrer


que
2m m k
 C 42mk  1
k 0
 4m
En déduire que :

2 1 C 40
2
 C 40
4
 C 40
6
 ...  C 40
18
 220  C 40
20

a) A l'exercice PRO003, posé à Liège et à Bruxelles, on a démontré que :

 2  cos n4
n

  -1 1
n
C n2 k  C n0  C n2  C n4  ....... 
k

k 0
4m
Posons : n  4m  1 devient :   -1 C 42mk  4 m cos m  4 m  1
k m

k 0

Ré-écrivons d'une autre façon :


2m 4m
   -1 C 42mk    -1 C 42mk   1 4m  2
k k m

k 0 k  2 m 1

Dans la deuxième série de termes du premier membre, on a des C xy avec y  0.


Par défintion, tous ces termes sont nuls et  2  devient :
2m

  -1 C 42mk   1 4m. Il nous reste à multiplier par  1 pour obtenir la forme
k m m

k 0
2m
demandée :    -1
m k
C 42mk  4m
k 0

b) Appliquons la formule dans le cas où m  10:


20

  -1
10  k
C 402 k  4m  C40
0
 C402  C404  .........  C40
36
 C40
38
 C4040  410  2 20
k 0

On peut regrouper les termes puisque C400  C4040 , C402  C40


38
,.....etc
sauf le terme du milieu qui est C 20
40 . Donc,

2  C400  C402  C404  .....  C40


18
  C4020  220 et comme C400  1
 2 1  C402  C404  .....  C40
18
  220  C4020
Variante pour le point a) proposée par Christian HALBACH

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
 2
4m

C i k  1  i 
4m

k 4m
4m cis  4m. 
k 0  4
 C 4 mi  C 4 mi  C 4 mi  C 4 mi  C 44mi 4  ....C 44mmi 4 m  4m  cos m  i sin m 
0 0 1 2 2 3 3

 C 40m  C 42m  C 44m  ....C 44mm  4m cos m


2m
  C 42mk  1  4m  1
k m

k 0
2m
  C 42mk  1
k m
 4m
k 0

Résolu le 5 mars 2005. Modifié le 2 juillet 2009 (Christian Halbach)

EXPRO024 – Liège, septembre 2006.

a) Démontrer l’égalité suivante, pour tout n   :

Cn1  2Cn2  ...  kCnk  ...  nCnn  n2n1


b) En déduire que, pour tout n   \ 0:

Cn2  ...   k 1 Cnk  ...   n 1 Cnn   n  2 2 n1 1

a) La première proposition est démontrée à l'exercice : EXPRO002

b) Reprenons la première égalité :


Cn1  2Cn2  ....  kCnk  ....nCnn  n2n 1 1
Soit la n ième ligne du triangle de Pascal dont la somme des termes vaut 2n
Cn0  Cn1  Cn2  ...........Cnn  2 n 2
Soustrayons 1 et  2  , membre à membre, et en tenant compte que Cn0  1
Cn2  .....   k  1 Cnk  ....   n  1 Cnn  n2 n 1  2 n  1   n  2  2 n 1  1

Résolu le 25 décembre 2006.

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EXPRO025 – FACSA – ULG – Liège, septembre 2007.

Pour des entiers n  0 et p  0 on note S ( n, p) la somme des pièmes puissances des


entiers positifs de 1 à n inclus:
n
S (n, p )   k p  1p  ......  n p
k 1

a. Démontrer que S (n, 0)  n ;


1
S (n,1)  n  n  1
2
2
1 
S  n,3   n  n  1 
2 

b. En utilisant la formule du binôme de Newton, démontrer l'égalité


p2
pS (n, p  1)  (n  1) p  1   C pk S  n, k 
k 0

valable pour tous entiers p  0 et n  0 et retrouver ainsi les égalités du point a.

c. Démontrer que S (n, p  1) est un polynôme de degré p en la variable n dont le


coefficient du terme de degré p est 1/ p et dont le terme indépendant est nul.

Nous reprenons la solution proposée par l’université.

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La première égalité est évidente. La deuxième égalité s'obtient aisément par récurrence,
ou encore en notant que
2 S (n,1)  [1  n]  [2  ( n  1)] · · ·[( n  1)  2]  [ n  1]  n( n  1) .
La troisième égalité s'obtient aussi par récurrence. Elle est clairement vraie pour n  1 et,
si l'égalité est vraie pour un certain n, on a
2 2 2
1  1  1 
S (n  1,3)   n(n  1)   (n  1)3   (n  1)  [n 2  4(n  1)]   (n  1)(n  2) 
2  2  2 

La formule du binôme de Newton peut s'écrire


p
(k  1) p   C ip k i
i 0

On en tire successivement
p 1
 k  1  k p   C ip k i
p

i 0
n p 1 n
  k  1  k p    C ip  k i
p

k 1 i 0 k 1
p 1
 n  1  1p   C ip S  n, i 
p

i 0

Si p  0, la somme du second membre comporte au moins un terme; en isolant le dernier


terme de la somme, on obtient exactement l'égalité annoncée.

30 jan 08.

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EXPRO026 – FACSA – ULG – Liège, juillet 2008.
Les nombres de Catalan interviennent fréquemment en analyse combinatoire.
Pour tout entier naturel n, le nombre c n est défini comme le nombre de manières
de placer des parenthèses dans un produit de n  1 facteurs; par exemple, c3  5 puisque
le produit des quatre facteurs a, b, c et d admet les cinq groupements suivants: a (b(cd )),
a ((bc)d ), (ab)(cd ), ( a(bc)) d et (( ab)c) d . Nous admettons sans démonstration le résultat
suivant:
1
cn  C2nn 1
n 1
Démontrer que pour tout n  0 on a
n 1
1. cn  C 2 n  C 2 n ;
n

2. (n  1)cn  (4n  2)cn1;


n 1
3. cn   ci cni 1
i 0
Suggestion. Il n'est pas nécessaire de raisonner par récurrence; l'usage direct de la
définition et du résultat (1) suffit.

Note : Eugène-Charles Catalan a été professeur à l'université de liège.

Nous reprenons la solution proposée par l’université.

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Les points 1 et 2 sont des conséquences du résultat (1) et de la relation classique
n!
C np 
p ! n  p  !
D'une part, on a
 2n  ! n  2n  !  n! 
C 2nn1    car  n  1 !   n  1 .n ! et  n  1!  
 n  1! n  1! n  1 n !n !  n


n n   2n  !  C n
C2n  car 
n 1  n !n ! 2n

 1  n  n 1 
 1   C2n  car  1 
 n 1   n 1 n 1 
1  1 
 C 2nn  C 2nn  C 2nn  c n  car C 2nn  c n 
n 1  n 1 
ce qui établit le premier point.
 2n  !
D'autre part, on a :  n  1 cn  C 2nn 
n !n !
et aussi
4n  2 n 1  1 
 4n  2  cn1  C 2n2  car c n 1  C 2nn11 
n  n 1 1 
4n  2  2n  2  !  n 1  2n  2  ! 
  car C 2 n  2  
n  n  1 ! n  1 !   n  1! 2n  2  n  1! 
 2n  1!2  car  4n  2  .  2n  2  !  2  2n  1 .  2n  2 !  2  2n  1!
  
n ! n  1 !  et n.  n  1 !  n ! 


 2n  1!2 . n
n ! n  1 ! n
 2n  !

n !n !
 car 2n.  2n  1!   2n ! et n.  n  1!  n!
ce qui établit le point 2.

Le point 3 peut s'établir directement. Supposons un parenthésage de n  1 facteurs.


L'opération la plus externe porte sur deux blocs de tailles respectives i  1 et n  i,
avec i  0, . . . , n  1 . Les deux blocs peuvent être parenthésés de respectivement
ci et c n i 1 manières, d'où la relation annoncée.

5 juillet 08.

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EXPRO027 – FPMS, Mons, 2002, Série A.
a) Quelle est la probabilité de ne jamais avoir un " 3 " en jetant n fois un dé équilibré ?
b) Quelle est la probabilité d'avoir au moins une fois un " 3 " en jetant n fois un dé équilibré ?
c) Combien de fois faut-il lancer un dé équilibré pour que la probabilité d'avoir au moins une
fois un " 3 " dépasse 99% ?
d) En passant aux logarithmes en base 3, donnez une borne inférieure et supérieure de n garantissant
d'avoir au moins un " 3 " avec une probabilité de 99%.

Solution proposée par Steve Tumson

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a)
Si le dé est équilibré, les essais sont tous indépendants, la chance de ne pas avoir un " 3 " est, pour un lancé, de :
5
P1 (3) 
6
Si on lance les dés n fois :
n
5 5 5 5
Pn (3)=   .   ...    Pn (3)   
6 6 6 6
n fois

b)
La chance d'avoir au moins un "3" est le restant des chances de ne jamais en avoir :
n
5
Pn (3)  1  Pn (3)  Pn (3)  1   
6
c)
n n n
5 5 5
Pn (3)  0,99  1     0,99     0,01  ln    ln  0, 01 (car la fonction "ln"est bijective)
 
6  
6 6
ln  0,01 ln 102  2 ln 10 
n n  n ( la valeur numérique exacte est en fait n  25, 25 )
5   6  1  ln 1, 2 
ln   ln    
6  5  
 
n
5
Note : ln   est négatif, d'où un changement de sens de l'inégalité.
6
d)
2 log3 10 
La difficulté est ici de fournir des bornes numériques sans calculatrice de : n 
log3 1, 2 
Il est tout d'abord facile d'approximer log 3 1, 2  .
* En effet, nous savons tous que la fonction "ln" n'est autre que la fonction "log en base e = 2,8 3".
Nous savons aussi que les logarithmes, en n'importe quelle base, passent par le point (1,0).
Nous pouvons donc dire que log 3 ln au voisinage de x  1, et donc que log 3 1, 2  ln 1, 2  .
* Nous savons aussi qu'une exponentielle, au voisinage de x  0, s'approxime très bien par la fonction x  1.
La fonction logarithme étant sa réciproque, il existe donc une symétrie axiale d'axe y  x. La fonction "ln"
s'approxime donc très bien par la fonction x  1 au voisinage de x  1.
 On en déduit que log3 1, 2  ln 1, 2  1, 2  1  0, 2  1 / 5 (valeur par EXCES)
2 log3 10 
n  10log 3 10   (valeur par DEFAUT)
1/ 5

Les bornes peuvent donc se trouver comme suit :


ln 10 
2 log3 10  2 ln 3 2 ln 10 
nINF  10log3  9   n     nSUP  10log 3  27 
log 3 1, 2  ln 1, 2  ln 1, 2 
ln 3

 nINF  10log3  32   n 
   n  10log 33
3 
2 ln 10
ln 1, 2 
SUP

2 ln 10 
 nINF  20  n   nSUP  30
ln 1, 2 

9 septembre 2008. Modifié le 17 juillet 2011 (André Yernaux)

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EXPRO028 – FACSA – ULG – Liège, septembre 2008.

En évaluant de deux manières différentes 1  x 2  , montrer que pour tout entier naturel n, on a :
2n

       
2 2 2 2
C2nn  C20n  C21n  C22n  ....  C22nn

Nous reprenons la solution proposée par l’université.

Une utilisation directe de la formule du binôme de Newton donne :

1  x 
2n
2 2n
  C 2kn x 2 k
k 0

en particulier, le coefficient du terme de degré 2n est C 2nn

   1  ix  1  ix 
2n
D'autre part, on a 1  x 2
2n 2n
; en appliquant la formule du binôme de Newton à chacun
 2n 
1  x 
   C 2kn i k x k    C 2jn i j x j 
2n
2 2n
des deux facteurs, on obtient :
 k 0   j 0 
en particulier, le coefficient du terme de degrè 2n est :

   car C 
2n n 2n
 C 2 ni C 2 n  i    1   1 C 2kn
2nk 2 nk 2 2 nk
 C 2kn
k k k
2n
k 0 k 0

 
2n
   1 C 2kn
k 2

k 0

 
2n
Remarque : L'expression   1 C 2kn
k 2
est positive quand n est pair et négative quand n est impair
k 0

Le 17 septembre 2008

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EXPRO029 – FACSA – ULG – Liège, juillet 2010.
Démontrer l'égalité suivante dans laquelle n  1 est un nombre entier:
1Cn1  4Cn2  ...  n 2Cnn  n  n  1 2n 2
Suggestion : développer 1  x  et dériver deux fois.
n

10 juillet 2010

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