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Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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All content following this page was uploaded by Ali BOUAFIA on 16 October 2019.
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Génie Civil
Conception et calcul des
Ouvrages géotechniques
« Co urs et problèmes réso lus »
Ali BOUAFIA
Université Saâd Dahleb de Blida
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil
© C o p y r i g h t E ur l Pa g e s B l e u e s I n t er na t i o n al e s
M aison d’ éd it i on pou r l’ en s eign e me nt et l a f or mat ion
ATTENTION !!
ISBN : 9 7 8 - 9 9 4 7 - 8 5 0 - 5 3 - 4
Dépôt légal : 1 3 - 2 0 0 9
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 3
Préface
L’idée de faire un livre sur la conception et calcul des ouvrages géotechniques
est à la fois judicieuse et pertinente. C’est un beau succès qui s’explique aisément
par la qualité et la richesse de son contenu et par une alliance efficace de la théorie
et de la pratique. Il s’agit d’un outil pédagogique qui s’articule autour des deux
principaux points :
Le dimensionnement des ouvrages géotechniques ;
Les méthodes de calcul des ouvrages géotechniques. Les principes de ces
méthodes sont d’actualité. Elles évoluent rapidement dans un domaine scientifique
et technologique en plein essor.
L’auteur a organisé son ouvrage en treize chapitres, répartis entre l’étude de
comportement des fondations superficielles et profondes, l’analyse de la stabilité
des ouvrages de soutènements, ainsi que la stabilité des talus.
Le premier chapitre présente les notions fondamentales de la mécanique des
sols. Les connaissances théoriques de base mettent les lecteurs en mesure de
comprendre et d’utiliser les méthodes de calcul des ouvrages géotechniques.
Les chapitres qui suivent se chargent de détailler, de façon relativement claire,
les différentes notions introduites. Les chapitres deux, trois et quatre traitent du
dimensionnement des fondations superficielles courantes telles que les semelles et
les radiers. Les chapitres cinq et six sont consacrés au calcul des fondations su
pieux. Les dimensionnements des murs rigides, des murs souples, des parois
moulées, des murs en terre armée et des murs en gabions et batardeaux sont traités
respectivement aux chapitres de sept à onze. Les méthodes de stabilité des pentes
font l’objet du chapitre douze. Enfin, le chapitre treize donne une présentation de
quelques logiciels de calcul des ouvrages géotechniques.
Cet ouvrage est particulièrement facile et agréable à lire. Chaque chapitre est
assorti de discussions et d’une bibliographie riche et d’actualité. Les formules sont
correctes et bien écrites. L’enchaînement des différents chapitres est plutôt
cohérent dans l’optique de l’apprentissage et la mise en pratique. En outre, les
explications et les exemples sont clairs et à la portée de débutant disposant de bases
solides en mécaniques des sols. Les nombreuses illustrations et les graphiques très
sobres sont d’une grande facilité d’utilisation et contribuent à la clarté du texte. Sur
4 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
Avant-propos
Actuellement, il est de plus en plus courant qu’on construise des ouvrages lourds
ou de configuration spéciale sur des sols médiocres ou délicats. Un tel fait est à la
fois un challenge et un stimulus continu au développement de la recherche
appliquée en mécanique des sols.
Le dimensionnement des ouvrages géotechniques se heurte souvent à une
complexité inhérente de l’interaction sol/ouvrage, due entre autres à la complexité
elle-même de comportement du sol. Variabilité spatiale, anisotropie, non linéarité
matérielle prononcée, réponse dépendant de l’histoire et du chemin de contraintes,
tels sont quelques uns de ces aspects marquant cette complexité. Cette dernière a
poussé plusieurs générations à effectuer des recherches, souvent rationnelles, mais
c’est au début du 20e siècle que les bases de la mécanique des sols en tant que
science ont été bâties, suite à la contribution de Terzaghi et ses collègues à élucider
les mécanismes fondamentaux de comportement du sol. Une telle contribution était
marquée par un mariage heureux entre l’expérimentation et la théorie.
Une démarche pragmatique pour la prise en compte de cette complexité dans les
projets est de caractériser expérimentalement le comportement du sol au laboratoire
et/ou sur place, ce qui permet d’obtenir ainsi les paramètres mécaniques
nécessaires au dimensionnement des ouvrages.
La mécanique des sols est certes une science expérimentale, mais elle a connu
ces dernières décades un épanouissement en matière de méthodes de calcul, suite
au développement des recherches théoriques et des méthodes numériques
appliquées en géotechnique. En fait, les manifestations scientifiques internationales
jalonnent d’une richesse de publications traitant des méthodes de calcul. Cette
diversité de méthodes de calcul forme un véritable condensé d'informations,
habituellement disséminées dans la littérature technique et difficilement
accessibles, sauf au prix de recherches bibliographiques longues et fastidieuses. En
outre, l’évolution rapide de l’état de connaissances en cette discipline relativement
jeune ne rend pas aisée l’actualisation, surtout avec la cadence élevée de la tenue
des congrès internationaux traitant de la géotechnique. Il va de soi qu’un état de la
pratique de calcul géotechnique est plus que profitable pour les ingénieurs,
Ce livre vise à présenter d’une manière didactique une panoplie de méthodes
modernes de conception et de calcul des ouvrages géotechniques, notamment les
fondations et les soutènements, en s’adressant aussi bien aux ingénieurs civils ou
géotechniciens impliqués dans le calcul géotechnique, qu’aux étudiants en cycle de
formation d’ingénieur.
L’auteur reconnaît que la tâche de rédaction d’un tel livre n’est pas aisée, du fait
de la difficulté de réaliser un équilibre stable entre le besoin didactique nécessitant
une présentation détaillée destinée aux étudiants, et le besoin pratique d’acquérir
directement les outils de calcul. Néanmoins, outre la présentation des concepts de
base nécessaires à la compréhension des différentes méthodes de calcul, au premier
chapitre, chaque chapitre comporte une introduction au thème étudié. Enfin, par
6 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
___________________________________________________________________
* Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1cnW9ZHfilhpayYuZDDlmlMuGLTU2fVoc?usp=sharing
On peut alternativement accéder à ce fichier sur simple demande adressée à l’auteur via
l’adresse électronique suivante : geoblida@gmail.com
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 7
fondations aussi bien superficielles que profondes, la stabilité des murs et écrans de
soutènement et celle au glissement des terrains en pente*.
Les diapositives étant en lecture seule, les enseignants désirant améliorer de
telles diapositives sont invités à contacter l’auteur pour obtenir la source des
diapositives à l’adresse ci-dessous.
En outre, certaines procédures d’installation des ouvrages géotechniques, telles
que le battage d’un rideau de palplanches, le forage d’un pieu ou le coulage d’une
paroi moulée ne peuvent être concrétisées qu’à travers des séquences vidéos, ce qui
a été fait en regroupant une série de vidéos** didactiques dans Google Drive en
vue du téléchargement libre.
Enfin, le dernier chapitre comporte une présentation de quelques logiciels***
utiles pour le calcul de quelques ouvrages géotechniques. Les logiciels sélectionnés
sont en principe disponibles au large public et aucune restriction d’accès ou
d’utilisation n’a été exprimée par leurs auteurs. Ils ont ainsi été compilés et mis à la
disposition des lecteurs intéressés. Outre le manuel d’utilisation du logiciel, des
exemples de calcul des ouvrages géotechniques simples, mis au point par leurs
auteurs, afin de démontrer les possibilités de calcul numérique, y ont été inclus.
L’auteur espère qu’une tel ouvrage, aussi modeste soit-il, contribuera à la
compréhension des différentes méthodes modernes de calcul géotechnique.
___________________________________________________________________
* Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1nxHx-kg62htVnRSNl6bYF8KlNXX_046k?usp=sharing
On peut alternativement accéder à ce fichier sur simple demande adressée à l’auteur via
l’adresse électronique suivante : geoblida@gmail.com
** Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1zu3ReaQXdWZG93FPnxxYiRKvRIOe1e2y?usp=sharing
On peut aussi contacter l’auteur via l’adresse électronique suivante :
geoblida@gmail.com
Préface 03
Avant-propos 05
Sommaire 09
Chapitre
Dimensionnement des
parois moulées
Objectif du chapitre :
Dans ce chapitre :
1. Introduction
2. Conception et réalisation des parois moulées
3. Comportement mécanique d’une tranchée
4. Dimensionnement d’une paroi moulée
5. Applications
280 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
1. INTRODUCTION
___________________________________________________________________
* Lien de téléchagement :
https://drive.google.com/drive/folders/14uPStdj8e0XK-cCdXPSmNOQCoju0Kh6x?usp=sharing
** Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1nxHx-kg62htVnRSNl6bYF8KlNXX_046k?usp=sharing
On peut alternativement accéder à ce fichier sur simple demande adressée à l’auteur via
l’adresse électronique suivante : geoblida@gmail.com
282 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
Figure 9.2. Schéma des étapes de réalisation d’une paroi moulée [2]
284 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
______________________________________________________________
* : DTU 11.1 (Décembre 1968)- Sondages des sols de fondations
** : DTU 12 (juin 1964)- Terrassement pour le bâtiment
286 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
Figure 9.5. Chantier de réalisation d’une paroi moulée circulaire, épaisse de 0.82 m, ayant
un périmètre de 66 m à Amponville (France), pour le soutènement des terres sableuses et
remblais sur une profondeur de 27 m, dans le cadre du projet d’extraction des terres
polluées au chlorophénol. Les travaux devaient être menés sous une tente dépressurisée.
La photo en haut illustre l’opération de forage des 13 panneaux, d’une longueur unitaire
variant entre 3 et 7 m, à l’aide d’une benne à câbles manutentionnée par une grue. La
stabilité de la tranchée est assurée par la boue de bentonite.
La photo en bas montre la réalisation des panneaux par bétonnage des parois, ce qui fait
remonter la bentonite (Photos : Chantiers de France N° 322, 1999).
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 287
Figure 9.6. Réalisation des parois moulées dans le cadre du projet de liaison des villes Den
Haag et Rotterdam (Pays Bas) par une ligne ferroviaire, traversant un tunnel long de 3 km
environ et profond de 21.5 m par rapport au terrain naturel (voir schéma). Le sol comporte
une couche superficielle de sable, une autre de tourbe mélangée à l’argile molle, le tout
surmontant un horizon sableux ensuite une couche pratiquement imperméable de sable
consolidé formant un substratum, horizon dans lequel le mur en paroi doit s’ancrer à une
profondeur de 41 m. Les parois sont épaisses de 1.2 m.
Photo en bas : pose et centrage de la cage d’armature avant le bétonnage
(Photos: Deep Foundations Institute Journal, Vol. 1, No. 1, November 2007, pp: 19-27)
288 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
Outre les qualités d’une paroi moulée, celle en béton préfabriqué permet
d’obtenir un parement esthétique, avec un béton de meilleure qualité, et servant
d’ouvrage définitif tel que les piédroits dans une ligne de métro ou de tunnel
(figure 9.7).
Avec le même matériel utilisé pour les parois moulées, on réalise une tranchée,
on insère la paroi préfabriquée, on la maintient en sustentation jusqu’à la prise du
coulis remplissant le vide entre la paroi et l’élément préfabriqué (figure 9.8).
Le coulis utilisé peut être un coulis de ciment remplaçant la boue bentonitique,
soit un mélange boue-ciment remplissant la double fonction de boue de forage et
de coulis de scellement de l’élément du béton dans la paroi [4].
Une autre forme de soutènement en paroi est la paroi berlinoise dont le principe
de réalisation, comme le schématise la figure 9.9, consiste à installer par forage ou
battage des profilés métalliques verticaux, généralement en forme de H, fichés à la
profondeur requise, et espacés de 4 à 6 m, et faire glisser entre eux des panneaux en
bois, en acier ou en béton préfabriqué, au fur et à mesure qu’on descend dans
l’excavation. Ce type de mur est définitif [4], [5].
La paroi parisienne, consistant à installer des poteaux préfabriqués en béton
armé entre lesquels on insère des dalles en béton préfabriqué, constitue une
variante de la paroi berlinoise (voir figure 9.9) [4].
Un mur en paroi peut assurer la fonction étanchéité d’une enceinte de l’ouvrage.
En cas où ce mur ne travaille pas comme un élément résistant, il est réalisé soit en
béton faiblement dosé avec ajout d’argile pour réduire encore sa perméabilité, soit
en coulis autodurcissable à base de ciment et de bentonite.
Ce type de mur est définitivement enfoui dans le sol, et est réalisé à une certaine
distance de l’ouvrage. Citons à titre d’exemple les batardeaux, les enceintes
provisoires de barrages, les voiles d’étanchéité à travers les digues et sous les
barrages, les enceintes étanches pour la réalisation des fouilles et d’ouvrages sous
la nappe sans rabattement de la nappe, et les écrans d’anti-contamination des
nappes phréatiques par les déchets liquides [1], [2].
A la lumière des recherches récentes, on admet que le mur en paroi peut assurer
la fonction d’une fondation profonde, c'est-à-dire la transmission des efforts
périphériques provenant par exemple des murs porteurs de l’ouvrage au sol
avoisinant. Une telle paroi, souvent appelée barrette, s’obtient par combinaison de
différents éléments en paroi moulée, aboutissant aux diverses formes, schématisées
à la figure 9.10.
3. COMPORTEMENT DE LA TRANCHÉE
Figure 9.7. Vue des piédroits formés des parois préfabriquées dans le tunnel
SNCF gare du Nord-Roissy (France) [1]
u= γw (z-z0) (9.2)
σh'≤ ub -u (9.4)
Autrement dit, la tranchée ne doit pas dépasser une profondeur limite zc, telle
que :
z zc
w K a 'z 0 b z 1 (9.5)
K a ' w b
zc
10 0.3314 8.7 3.2 m (9.6)
0.33x8.7 10 10.3
En considérant que le sol est plutôt sec, la profondeur limite, en cas d’une boue
à 1 m de la surface, n’est que de :
b z1
zc 1.8 m (9.7)
K a d b
tg 2
Pa ' L 4 2 1 exp z sin 2
(9.8)
sin 2 L
Cette équation montre que pour les grandes profondeurs la pression de poussée
292 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
u= γwz (9.10)
1 1 1
K a ' z c2 2Cu z c w z c2 b z c2 (9.12)
2 2 2
4Cu
zc (9.13)
K a ' b w
4Cu
zc (9.14)
sat b
NCu
zc (9.15)
K 0 ' b w
Ep I p
L0 4 4 (9.16)
k hB
Un mur installé dans un sol homogène est considéré comme souple si la fiche D
du mur dans le sol est supérieure à 3L0, rigide si D < L0/2 et semi-rigide si D est
située entre ces deux valeurs [8]. Dans la pratique, on rencontre souvent les murs
plutôt souples.
On présente ci-après un exemple d’application des méthodes de calcul aux
modules de réaction, détaillées au chapitre 8, pour le calcul d’un mur en paroi
moulée de 7 m de profondeur pour le soutènement d’une fouille verticale de 6 m de
hauteur, traversant 4 m d’argile vaseuse, 2 m de sable limoneux beige et 1 m
d’argile beige. Le procédé de soutènement est composé de quatre phases suivantes
(voir figure 9.13):
- Phase 0 : Installation de la paroi moulée,
- Phase 1 : Excavation de toute la couche d’argile vaseuse et clouage du
mur par un tirant d’ancrage en sa tête,
- Phase 2 : Excavation du reste du terrain jusqu’à la hauteur de 6 m,
- Phase 3 : Travaux de pompage de l’eau.
Dans le cadre de la fonction fondation profonde, le mur en paroi est traité en tant
que fondation continue enfouie en profondeur, recevant une charge périphérique
répartie selon sa longueur, c’est le cas par exemple d’un bâtiment comportant des
sous-sols soutenus par des murs en paroi moulée, et des voiles périphériques
reposant sur ces murs. Ces derniers remplissent la double fonction de soutènement
définitif et de fondation profonde. Cette dernière fonction complète celle d’autres
systèmes de fondations sur lesquelles repose le sous-sol de l’ouvrage [9].
La vérification de la capacité portante du sol peut être menée à la lumière des
méthodes traditionnelles exposées aux chapitres précédents. On focalise ci-après
sur le calcul en déformations de la barrette, en étudiant le tassement et le
comportement en flexion sous des charges horizontales.
EM
E (9.18)
La fonction Φ est donnée dans le cas courant d’une barrette ayant une hauteur
H > L/5 par l’expression suivante [8]:
H
(m) 1 Log10 (m) 1 Log10 2 (9.19)
L
4 B
vp (q p v 0 )B 0 ' d (q p v 0 ' )s B (9.20)
18E m B0 ' 9Em
qp v0
R0 B (9.21)
vp
L’équation (6.15) du tassement d’un pieu dans un sol homogène étant valable
ici, son intégration donne le tassement v0 en tête de la barrette :
R0Tanh(aD)
1
Q aBE p (9.23)
v0
L R0 aBE pTanh(aD)
Q/L est la charge verticale répartie (kN/m) en tête sur la longueur de la barrette et a
est un paramètre ayant la dimension inverse d’une longueur, est donné, en fonction
du rayon moyen ρ de la barrette, par :
B0
a (9.24)
E p
B
(9.25)
B
2(1 )
L
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 299
En cas d’un chargement horizontal par des efforts en tête de la barrette, il est
possible de déterminer son déplacement et les efforts internes dus à la flexion, par
le biais de la méthode des courbes P-Y, déjà présentée au chapitre 6 pour l’étude
des pieux chargés horizontalement.
La forme rectangulaire de la barrette, comme est schématisé à la figure 9.15, fait
que la réaction horizontale globale P du sol à une profondeur donnée, au
déplacement horizontal u à cette même profondeur, est due d’une part aux efforts
de frottement latéral horizontal s’exerçant sur la partie du périmètre parallèle au
sens du déplacement u, et d’autre part aux pressions frontales s’exerçant sur la plus
grande largeur de l’élément perpendicul-airement au sens de u [10].
Ainsi, à la même profondeur, on peut ainsi définir une courbe de réaction
frontale P1-Y et une courbe de réaction tangentielle P2-Y, telles que schématisées à
la figure 9.16. Conformément au règlement Français CCTG-93, fascicule 62, la
courbe de réaction tangentielle est bilinéaire, identiquement à celles de la figure
6.14, avec une pente initiale égale au module de réaction Es, calculée par les
équations (6.43) et (6.44) et un palier de résistance horizontale par frottement égal
à 2Lsqs. La contrainte de frottement latéral qs est égale à celle intervenant dans la
capacité portante d’un pieu sous un chargement vertical (voir chapitre 5).
La longueur Ls de calcul des frottements latéraux horizontaux est égale à la
longueur de la barrette diminuée de sa largeur, soit :
La courbe de réaction frontale est donnée par la figure 6.14 pour les différents
cas de charges.
La courbe de réaction globale P-Y s’obtient en sommant les composantes de la
réaction P pour le même déplacement u :
P = P1+P2 (9.27)
5. APPLICATIONS
1. Citez deux points de différence entre l’installation d’une paroi moulée et d’un
rideau en palplanches.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
2. Panet M (1986) Les parois moulées, Cours de mécanique des sols à l’ENPC,
Enseignement T7, 17 p.