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Dimensionnement des parois moulées

Chapter · October 2019

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Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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CONCEPTION ET CALCUL DES


OUVRAGES GÉOTECHNIQUES

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Conforme aux programmes de :


- Master en Génie Civil, options : Géotechnique, Travaux publics, et Structures
- Ingéniorat en Génie Civil (Grandes écoles)
- Ingéniorat en Travaux Publics (Grandes écoles)
C ol l ect io n
Les Fascicules du LMD

Génie Civil
Conception et calcul des
Ouvrages géotechniques
« Co urs et problèmes réso lus »

Ali BOUAFIA
Université Saâd Dahleb de Blida
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil

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2 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

© C o p y r i g h t E ur l Pa g e s B l e u e s I n t er na t i o n al e s
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Tél : (026) 95-59-79
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Janvier 2018

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contactant par : Tél : (026) 95-59-79 ou par l’E-mail.

ISBN : 9 7 8 - 9 9 4 7 - 8 5 0 - 5 3 - 4
Dépôt légal : 1 3 - 2 0 0 9
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 3

Préface
L’idée de faire un livre sur la conception et calcul des ouvrages géotechniques
est à la fois judicieuse et pertinente. C’est un beau succès qui s’explique aisément
par la qualité et la richesse de son contenu et par une alliance efficace de la théorie
et de la pratique. Il s’agit d’un outil pédagogique qui s’articule autour des deux
principaux points :
 Le dimensionnement des ouvrages géotechniques ;
 Les méthodes de calcul des ouvrages géotechniques. Les principes de ces
méthodes sont d’actualité. Elles évoluent rapidement dans un domaine scientifique
et technologique en plein essor.
L’auteur a organisé son ouvrage en treize chapitres, répartis entre l’étude de
comportement des fondations superficielles et profondes, l’analyse de la stabilité
des ouvrages de soutènements, ainsi que la stabilité des talus.
Le premier chapitre présente les notions fondamentales de la mécanique des
sols. Les connaissances théoriques de base mettent les lecteurs en mesure de
comprendre et d’utiliser les méthodes de calcul des ouvrages géotechniques.
Les chapitres qui suivent se chargent de détailler, de façon relativement claire,
les différentes notions introduites. Les chapitres deux, trois et quatre traitent du
dimensionnement des fondations superficielles courantes telles que les semelles et
les radiers. Les chapitres cinq et six sont consacrés au calcul des fondations su
pieux. Les dimensionnements des murs rigides, des murs souples, des parois
moulées, des murs en terre armée et des murs en gabions et batardeaux sont traités
respectivement aux chapitres de sept à onze. Les méthodes de stabilité des pentes
font l’objet du chapitre douze. Enfin, le chapitre treize donne une présentation de
quelques logiciels de calcul des ouvrages géotechniques.
Cet ouvrage est particulièrement facile et agréable à lire. Chaque chapitre est
assorti de discussions et d’une bibliographie riche et d’actualité. Les formules sont
correctes et bien écrites. L’enchaînement des différents chapitres est plutôt
cohérent dans l’optique de l’apprentissage et la mise en pratique. En outre, les
explications et les exemples sont clairs et à la portée de débutant disposant de bases
solides en mécaniques des sols. Les nombreuses illustrations et les graphiques très
sobres sont d’une grande facilité d’utilisation et contribuent à la clarté du texte. Sur
4 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

la base de ces treize chapitres, l’auteur a donc pu formuler d’intéressantes


méthodologies didactiques.
L’ouvrage s’adresse principalement aux étudiants qui, tout en possédant une
connaissance de base solide, n’ont qu’à suivre pas à pas la lecture des treize
chapitres, rédigés dans un style fort agréable et accessible. Ils peuvent s’exercer
facilement à partir des contenus des différents chapitres tout en replaçant les
méthodes de calcul dans une perspective d’utilisation pratique qui manque si
souvent aux manuels existants.
Cet ouvrage intéressera aussi les enseignants de géotechnique soucieux de
proposer un manuel de référence en langue française à leurs étudiants et de
disposer d’un aide mémoire précieux à leur activité pédagogique, voire de
recherche.
Il n’en reste pas moins que ce livre constituera sans aucun doute l’un des
ouvrages de référence dans le domaine de la géotechnique. Même si certaines
notions ont évolué depuis ces derniers temps, étant fortement liées aux progrès
technologiques, elles demeurent néanmoins toujours utiles à des fins pédagogiques.
Malgré quelques mises à jour, le contenu du livre peut suffire à appréhender les
principales méthodes traitées, et à être capable de les exploiter pour développer des
applications honorables. Ce livre n’a pas la prétention de dresser en détail les
différentes étapes des méthodes de calcul des ouvrages géotechniques. Néanmoins,
il donne un aperçu global de celles-ci. C’est donc un livre interactif.

Professeur MELBOUCI Bachir


Université Mouloud Maâmeri de Tizi -Ouzou
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 5

Avant-propos
Actuellement, il est de plus en plus courant qu’on construise des ouvrages lourds
ou de configuration spéciale sur des sols médiocres ou délicats. Un tel fait est à la
fois un challenge et un stimulus continu au développement de la recherche
appliquée en mécanique des sols.
Le dimensionnement des ouvrages géotechniques se heurte souvent à une
complexité inhérente de l’interaction sol/ouvrage, due entre autres à la complexité
elle-même de comportement du sol. Variabilité spatiale, anisotropie, non linéarité
matérielle prononcée, réponse dépendant de l’histoire et du chemin de contraintes,
tels sont quelques uns de ces aspects marquant cette complexité. Cette dernière a
poussé plusieurs générations à effectuer des recherches, souvent rationnelles, mais
c’est au début du 20e siècle que les bases de la mécanique des sols en tant que
science ont été bâties, suite à la contribution de Terzaghi et ses collègues à élucider
les mécanismes fondamentaux de comportement du sol. Une telle contribution était
marquée par un mariage heureux entre l’expérimentation et la théorie.
Une démarche pragmatique pour la prise en compte de cette complexité dans les
projets est de caractériser expérimentalement le comportement du sol au laboratoire
et/ou sur place, ce qui permet d’obtenir ainsi les paramètres mécaniques
nécessaires au dimensionnement des ouvrages.
La mécanique des sols est certes une science expérimentale, mais elle a connu
ces dernières décades un épanouissement en matière de méthodes de calcul, suite
au développement des recherches théoriques et des méthodes numériques
appliquées en géotechnique. En fait, les manifestations scientifiques internationales
jalonnent d’une richesse de publications traitant des méthodes de calcul. Cette
diversité de méthodes de calcul forme un véritable condensé d'informations,
habituellement disséminées dans la littérature technique et difficilement
accessibles, sauf au prix de recherches bibliographiques longues et fastidieuses. En
outre, l’évolution rapide de l’état de connaissances en cette discipline relativement
jeune ne rend pas aisée l’actualisation, surtout avec la cadence élevée de la tenue
des congrès internationaux traitant de la géotechnique. Il va de soi qu’un état de la
pratique de calcul géotechnique est plus que profitable pour les ingénieurs,
Ce livre vise à présenter d’une manière didactique une panoplie de méthodes
modernes de conception et de calcul des ouvrages géotechniques, notamment les
fondations et les soutènements, en s’adressant aussi bien aux ingénieurs civils ou
géotechniciens impliqués dans le calcul géotechnique, qu’aux étudiants en cycle de
formation d’ingénieur.
L’auteur reconnaît que la tâche de rédaction d’un tel livre n’est pas aisée, du fait
de la difficulté de réaliser un équilibre stable entre le besoin didactique nécessitant
une présentation détaillée destinée aux étudiants, et le besoin pratique d’acquérir
directement les outils de calcul. Néanmoins, outre la présentation des concepts de
base nécessaires à la compréhension des différentes méthodes de calcul, au premier
chapitre, chaque chapitre comporte une introduction au thème étudié. Enfin, par
6 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

souci de ne pas alourdir le texte, le développement mathématique de certaines


méthodes est reporté en annexe du livre.
Le livre est subdivisé en treize chapitres, répartis entre l’étude du comportement
des fondations superficielles et profondes, l’analyse de la stabilité des différentes
catégories d’ouvrages de soutènement, ainsi que la stabilité au glissement des
terrains en pente. Chaque chapitre finit par une série d’applications sous forme
d’exercices ou de questions et dont la solution ou la réponse a été regroupée en fin
du livre.
Le premier chapitre comporte une revue des principes de base sur lesquels
repose le calcul géotechnique. Limité à un bref rappel didactique, ce chapitre a été
renforcé par une série de diapositives* en Powerpoint, présentant les bases de la
mécanique des sols, mises au point par le Professeur Sivakugan à l’université de
James Cook, en Australie. Ce dernier a aimablement autorisé l’auteur à les traduire
et les adapter en langue française. Outre la présentation Introduction à la
géotechnique, ces diapositives contiennent aussi un jeu éducatif, en langue
anglaise, testant les connaissances acquises à partir des diapositives.
Les chapitres 2 à 4 traitent du dimensionnement des fondations superficielles
courantes telles que les semelles et le radier, en focalisant sur les deux impératifs
traditionnels de dimensionnement des fondations, à savoir la résistance du sol à
supporter les surcharges (ou capacité portante), et les déplacements du sol induits
par la construction.
Les chapitres 5 et 6 sont consacrés au calcul des fondations sur pieux, aussi bien
en termes de capacité portante que de déformations. On présente ainsi quelques
méthodes de dimensionnement, basées sur les essais in-situ, et qui connaissent
actuellement un gain d’intérêt auprès des ingénieurs.
Le dimensionnement des murs rigides est traité au chapitre 7, alors que celui des
murs souples, tels que les rideaux de palplanches, les murs en terre armée, les
parois moulées, les murs en gabions et batardeaux est traité respectivement aux
chapitres 8 à 11. On mentionne dans ces chapitres quelques recommandations
issues du règlement géotechnique européen Eurocode-7.
On étudie au chapitre 12 les différents mécanismes d’instabilité des terrains et
les méthodes d’analyse de la stabilité des terrains en pente. L’application pratique
de telles méthodes requiert le recours à un logiciel d’analyse de stabilité au
glissement.
En vue de concrétiser les concepts présentés aux différents chapitres ainsi que la
description des ouvrages géotechniques, une série de diapositives Powerpoint a été
téléversées dans Google Drive, en vue de présenter la conception et le calcul des

___________________________________________________________________
* Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1cnW9ZHfilhpayYuZDDlmlMuGLTU2fVoc?usp=sharing
On peut alternativement accéder à ce fichier sur simple demande adressée à l’auteur via
l’adresse électronique suivante : geoblida@gmail.com
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 7

fondations aussi bien superficielles que profondes, la stabilité des murs et écrans de
soutènement et celle au glissement des terrains en pente*.
Les diapositives étant en lecture seule, les enseignants désirant améliorer de
telles diapositives sont invités à contacter l’auteur pour obtenir la source des
diapositives à l’adresse ci-dessous.
En outre, certaines procédures d’installation des ouvrages géotechniques, telles
que le battage d’un rideau de palplanches, le forage d’un pieu ou le coulage d’une
paroi moulée ne peuvent être concrétisées qu’à travers des séquences vidéos, ce qui
a été fait en regroupant une série de vidéos** didactiques dans Google Drive en
vue du téléchargement libre.
Enfin, le dernier chapitre comporte une présentation de quelques logiciels***
utiles pour le calcul de quelques ouvrages géotechniques. Les logiciels sélectionnés
sont en principe disponibles au large public et aucune restriction d’accès ou
d’utilisation n’a été exprimée par leurs auteurs. Ils ont ainsi été compilés et mis à la
disposition des lecteurs intéressés. Outre le manuel d’utilisation du logiciel, des
exemples de calcul des ouvrages géotechniques simples, mis au point par leurs
auteurs, afin de démontrer les possibilités de calcul numérique, y ont été inclus.
L’auteur espère qu’une tel ouvrage, aussi modeste soit-il, contribuera à la
compréhension des différentes méthodes modernes de calcul géotechnique.

Dr. Ali BOUAFIA


Université Saâd Dahleb de Blida
Faculté de Technologie
Département de génie civil
Route de Soumâa, B.P : 270 R.P Blida 09000 Blida Algérie
E-mail : geoblida@gmail.com

___________________________________________________________________
* Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1nxHx-kg62htVnRSNl6bYF8KlNXX_046k?usp=sharing
On peut alternativement accéder à ce fichier sur simple demande adressée à l’auteur via
l’adresse électronique suivante : geoblida@gmail.com

** Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1zu3ReaQXdWZG93FPnxxYiRKvRIOe1e2y?usp=sharing
On peut aussi contacter l’auteur via l’adresse électronique suivante :
geoblida@gmail.com

*** Lien de téléchargement :


https://drive.google.com/drive/folders/1Oiuh27L_3fuwqAfnk9Z-dxl_FL-5AZn3?usp=sharing
Il est aussi possible d’acquérir le fichier en adressant un message à l’auteur à l’adresse
Mail suivante : geoblida@gmail.com
8 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 9

Table des Matières

Préface 03

Avant-propos 05

Sommaire 09

Chapitre 1 : Rappels de mécanique des sols 15


1. Introduction 17
2. Catégories des matériaux du sol 17
3. Paramètres d’état du sol 19
4. Classification des sols 21
5. Ecoulement de l’eau libre 22
6. Contraintes dues au poids des terres 25
7. Principe des contraintes effectives de Terzaghi 26
8. Résistance au cisaillement des sols 27
9. Consolidation des sols fins 31

Chapitre 2 : Capacité portante des fondations 37


1. Introduction 39
2. Considérations générales 39
3. Méthodes de calcul de la capacité portante 48
3.1. Méthodes basées sur les essais de laboratoire 48
3.2. Méthodes basées sur les essais in-situ 64
4. Applications 72

Chapitre 3 : Tassement des fondations 87


1. Introduction 89
2. Composantes du tassement 89
3. Méthodes de calcul du tassement 91
10 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

3.1. Considération générales 91


3.2. Evaluation du tassement à partir des essais in-situ 94
3.3. Evaluation du tassement à partir des essais de laboratoire 107
4. Tassements admissibles 114
5. Applications 116

Chapitre 4 : Dimensionnement des radiers 125


1. Introduction 127
2. Principaux types de radiers 127
3. Conception des radiers 129
4. Calcul des radiers 134
4.1. Méthodes de calcul 134
4.2. Méthodes du module de réaction 136
4.3. Méthode du radier rigide 141
4.4. Méthodes d’élasticité 141
4.5. Méthodes numériques 144
146
5. Applications

Chapitre 5 : Capacité portante des pieux 149


1. Introduction 151
2. Classification des fondations sur pieux 151
3. Considérations générales 152
4. Capacité portante verticale d’un pieu isolé 157
4.1. Notions de capacité portante et de charge critique 157
4.2. Méthodes de calcul 159
4.3. Capacité portante à partir de l’essai de chargement statique 169
5. Effet du groupe sur la capacité portante 172
6. Capacité portante horizontale d’un pieu isolé 174
7. Applications 180
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 11

Chapitre 6 : Déformation des pieux 183


1. Introduction 185
2. Tassement d’un pieu isolé 185
2.1. Introduction 185
2.2. Les méthodes empiriques 186
2.3. Les méthodes d’élasticité 186
2.4. Méthodes numériques 190
2.5. Méthodes de transfert de charges 192
3. Tassement d’un groupe de pieux 195
4. Déflection d’un pieu chargé latéralement 197
4.1. Introduction 197
4.2. Méthodes d’élasticité 197
4.3. Méthode des courbes P-Y 201
4.4. Méthodes numériques 207
4.5. Méthodes empiriques 208
5. Applications 209
Chapitre 7 : Stabilité des murs rigid es de
213
soutènement
1. Introduction 215
2. Classification des murs de soutènement 215
3. Définitions utiles 220
3.1. Etat de surface de contact écran/sol 220
3.2. Etats d’équilibre du sol derrière le mur 221
4. Calcul des pressions sur le mur 223
4.1. Pressions à l’état K0 223
4.2. Pressions à l’état limite dans un sol frottant 224
4.3. Pressions à l’état limite dans un sol purement cohérent 229
4.4. Détermination des pressions dans un sol multicouches 230
4.5. Prise en compte de la pression interstitielle 232
12 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

5. Dimensionnement des murs rigides 233


6. Applications 241
Chapitre 8 : Dimensionnement des rideaux de
253
palplanches
1. Introduction 255
2. Conception d’un écran en rideaux 255
3. Comportement d’un écran en rideaux 264
4. Méthodes de calcul des rideaux 265
4.1. Classification des méthodes de calcul 265
4.2. Méthode de la théorie poussée/butée du sol 267
4.3. Méthode de la théorie aux modules de réaction 272
4.4. Méthode des éléments finis 275
5. Applications 278
Chapitre 9 : Dimensionnement des parois
281
moulées
1. Introduction 283
2. Conception et réalisation des parois moulées 284
3. Comportement de la tranchée 288
4. Dimensionnement d’une paroi moulée 297
5. Applications 304
Chapitre 10 : Dimensionnement des murs en
307
terre armée
1. Introduction 309
2. Principe et réalisation de la terre armée 309
3. Comportement d’un mur en terre armée 312
4. Dimensionnement de la terre armée 318
5. Applications 321
Chapitre 11 : Calcul d’autres ouvrages de
323
soutènement
1. Introduction 325
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 13

2. Murs en batardeaux 325


2.1. Conception et réalisation 325
2.2. Calcul d’un mur en batardeau 328
3. Murs en gabions 329
3.1. Conception et réalisation 329
3.2. Calcul d’un mur en gabion 329
4. Fouilles blindées 331
4.1. Réalisation 331
4.2. Dimensionnement 332
5. Applications 339
Chapitre 12 : Stabilité au glissement des
341
terrains en pente
1. Introduction 343
2. Différentes formes d’instabilité d’un terrain 344
3. Principales causes d’instabilité d’un terrain 347
4. Rôle du géotechnicien dans l’étude de la stabilité 348
5. Reconnaissance du site 349
6. Méthodes de calcul de stabilité 350
6.1. Méthodes d’équilibre limite 350
6.2. Méthode des caractéristiques de contraintes 365
6.3. Méthode des éléments finis 366
7. Applications 367
Chapitre 13 : Logiciels de calcul géotechnique 369
1. Introduction 371
2. Calcul par la méthode des éléments finis 371
3. Calcul d’un mur de soutènement souple 372
4. Analyse de la stabilité d’un terrain en pente 373
5. Calcul d’un pieu sous charges latérales 373

Solutions des applications 374


14 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Ressources pédagogiques 409


Lexique trilingue en géotechnique 409
Index 412
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 279

Chapitre
Dimensionnement des
parois moulées

Objectif du chapitre :

Sont présentés dans ce chapitre les différents types d’écrans en parois,


ainsi que leur mode de réalisation. En outre, le lecteur y trouvera des
recommandations quant à la conception de ces ouvrages, et un guide au
dimensionnement des parois moulées.

Dans ce chapitre :

1. Introduction
2. Conception et réalisation des parois moulées
3. Comportement mécanique d’une tranchée
4. Dimensionnement d’une paroi moulée
5. Applications
280 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Figure 9.1. La photo en haut


montre une benne preneuse à
mâchoires en cours de
maintenance. Les mâchoires de
la benne servent à l’extraction du
sol au sein de la tranchée (ou de
la paroi) à réaliser.
Sur la photo ci-contre, la benne
preneuse, portée par une grue via
un câble de manutention, est en
action d’extraction le long de la
tranchée. Pour assurer la
stabilité des faces de la paroi, la
bentonite, ayant la propriété de
prise rapide en contact avec l'air,
est versée au fur et à mesure de
l’avancement de la benne, afin de
maintenir les parois . Le coulage
du béton dans la tranchée permet
d’obtenir un mur moulé ou paroi
moulée.
Les photos sont issues d’un
projet de mur de soutènement à
Bonneville (Oregon, USA).
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 281

1. INTRODUCTION

La paroi moulée est un écran de soutènement souple formé de la juxtaposition


des panneaux verticaux, plans ou courbés, généralement en béton (armé ou non
armé), pouvant avoir une hauteur de quelques dizaines de mètres.
A l’encontre des murs de soutènement rigides fonctionnant par leur poids pour
assurer la stabilité, les parois moulées fonctionnent par encastrement dans le sol
ou par ancrage.
La particularité d’un mur en paroi moulée est qu’il se réalise au sein du sol, qui
lui sert de moule, sans aucun besoin de coffrage ou blindage. A l’aide de machines
conçues pour une telle technique, on réalise une excavation, on la remplit par le
béton, ensuite on procède au terrassement de la fouille après prise du béton. Dans
des terrains présentant un risque d’éboulement, tels que les sols pulvérulents et les
sols fins mous, le forage s’effectue en présence d’une boue de bentonite. La paroi
est des fois scellée par des nappes de tirants d’ancrage sur sa hauteur afin de
renforcer le soutènement. Le procédé de réalisation, d’origine italienne, a été
breveté en 1952 par le professeur Veder [1].
La paroi moulée peut être avantageusement utilisée en tant que soutènement
définitif faisant partie de la structure comme un mur porteur.
En cas de fouilles profondes ou de grandes dimensions, ou dans les terrains
raides impénétrables par des rideaux de palplanches, le mur en paroi moulée est
bien adapté à de telles conditions. Il est souvent utilisé dans les parkings
souterrains, les silos enterrés, les cuvelages de caves d’immeubles et les piédroits
de métro ou de tunnel.
Outre la fonction soutènement, le mur en paroi peut être conçu en tant qu’écran
d’étanchéité, ce qui est le cas par exemple des voiles d’étanchéité sous un barrage,
ou les écrans d’anti-contamination des nappes phréatiques par les déchets liquides.
Enfin, la paroi moulée peut être conçue en tant qu’élément de fondation
profonde, pouvant recevoir des efforts périphériques importants de la structure,
appelé barrette [2].
En vue d’illustrer certaines étapes de réalisation d’une paroi moulée, une série de
quatre vidéos, montrant la procédure de creusement par la benne preneuse, le dépôt
des cages d’armatures, ainsi que d’autres éléments intéressants de réalisation, ont
été incluses aux ressources pédagogiques téléversées dans Google Drive*
En outre, une diapositive, intitulée : Stabilité des murs de soutènement**, a été
incluse en vue d'illustrer les différents types d’écrans en parois, et comporte aussi
des illustrations utiles à la compréhension du fonctionnement de ce type d’ouvrage.

___________________________________________________________________
* Lien de téléchagement :
https://drive.google.com/drive/folders/14uPStdj8e0XK-cCdXPSmNOQCoju0Kh6x?usp=sharing
** Lien de téléchargement :
https://drive.google.com/drive/folders/1nxHx-kg62htVnRSNl6bYF8KlNXX_046k?usp=sharing
On peut alternativement accéder à ce fichier sur simple demande adressée à l’auteur via
l’adresse électronique suivante : geoblida@gmail.com
282 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Ce chapitre est en fait une succession logique du précédent. Il présente


sommairement les procédés courants de réalisation d’une paroi moulée, et les
méthodes de calcul propres au dimensionnement d’une paroi, celles en commun
avec les murs en rideaux ont fait l’objet du chapitre précédent.

2. CONCEPTION ET RÉALISATION DES PAROIS


MOULÉES

Comparativement à un mur en rideaux, le comportement d’une paroi moulée


diffère en plusieurs points, notamment le fait qu’une paroi moulée est installée sans
refoulement du sol alors que battage ou le vibrofonçage d’un rideau sollicite le sol
par refoulement. En outre, un mur en paroi peut atteindre des profondeurs
importantes qui ne sont limitées que par les performances du matériel d’exécution,
alors que la hauteur d’un rideau est limitée par sa déflection, ce qui nécessite le
recours à l’ancrage de plusieurs nappes de tirants à différentes profondeurs.
Notons néanmoins que de telles différences n’empêchent pas de classer les deux
types de murs dans la catégorie des ouvrages souples, travaillant par encastrement
ou par ancrage, et d’utiliser en pratique, comme il sera mentionné ci-après, des
méthodes communes aux deux types de mur.
La conception d’un mur en paroi doit se faire dans le cadre des trois fonctions
principales : le soutènement, l’étanchéité et la fondation profonde.
On peut concevoir une paroi moulée en tant que mur de soutènement, en
dégarnissant une des faces de la paroi, l’autre face étant soumise aux poussées du
sol. En cas d’insuffisance de la fiche pour reprendre les efforts de butée, on ancre
la paroi par des tirants disposés en lits à plusieurs niveaux.
Les panneaux ou parois utilisés ont couramment une épaisseur de 0.5 à 1.5 m,
une longueur de 8 à 10 m et une hauteur entre 10 à 20 m, bien qu’il existe des
valeurs exceptionnellement atteintes dans certains projets, comme c’est le cas du
barrage de Villita au Mexique, où la hauteur des parois a atteint 90 m [1].
Selon la figure 9.2, décrivant schématiquement les principales phases de
construction d’une paroi moulée, une tranchée est forée dans le sol (a), les
armatures sont centrées dans la paroi (b), ensuite le béton est coulé (c).
La paroi ou tranchée est réalisée par forage à l’aide d’une benne preneuse (voir
figure 9.3) dans les terrains meubles, ou d’un outil percutant (ou trépan) dans les
terrains raides ou rocheux. Le volume de la tranchée est constamment rempli par
une boue de forage pour le maintien de la stabilité de la paroi, constitué de l’eau
mélangée à la bentonite à une concentration de 4 à 6 %. La stabilité des parois est
assurée par un équilibre des forces de poussée du sol par la poussée hydrostatique
de la boue.
La bentonite est une argile colloïdale du type montmorillonite, prédisposée à
gonfler considérablement en présence de l’eau, mais d’une manière réversible. On
lui attribue la propriété de thixotropie, c'est-à-dire qu’au repos elle prend la forme
d’un gel très visqueux nécessitant une contrainte élevée pour le mettre en
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 283

mouvement. Une fois le mouvement amorcé, la viscosité diminue et la vitesse


croît. Une fois laissée au repos après agitation, cette boue se transforme de nouveau
en gel [2]. Les caractéristiques typiques d’une boue de bentonite sont résumées au
tableau 9.1.
Un mur en paroi peut se réaliser à partir des panneaux réalisés l’un à coté de
l’autre ou, comme le schématise la figure 9.4, dans le cas des sols difficiles, par
série paire ensuite impaire (cadence a à e en figure 9.4).
Les dimensions des panneaux dépendent de la cadence d’alimentation en béton
et de la durée de prise du béton. La durée de coulage courante est de 8 à 10 heures,
avec utilisation courante de retardateurs de prise du béton, ce qui permet de
confectionner des panneaux de 8 à 10 m de longueur [3].
Au fur et à mesure du coulage du béton, celui-ci étant de densité d’environ
2.3, descend en fond de fouille alors que la boue de bentonite s’évacue vers la
surface, et est canalisée pour être recyclée. En tête du forage en surface, stagne un
mélange du béton et de la bentonite qu’il faut éliminer par recépage jusqu’à
atteindre le béton de bonne qualité [1].
Le béton utilisé doit avoir un dosage minimal de 350 kg en ciment par mètre
cube de béton, un rapport eau/ciment inférieur à 0.6, et une ouvrabilité pendant
toute la durée du coulage, avec éventuellement utilisation des retardateurs de prise
[3].

Figure 9.2. Schéma des étapes de réalisation d’une paroi moulée [2]
284 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Tableau 9.1. Caractéristiques physiques typiques d’une bentonite [1], [2]

Limite liquidité (%) 500


Limite de plasticité (%) 50
Indice de plasticité(%) 450
Surface spécifique (m2/g) 100
Poids volumique initial ( kN/m3) 10.3-10.5
Potentiel de gonflement (Augmentation 1000-1500%
relative du volume)
Porosité (%) 85
Indice des vides 5.0

Le contrôle de l’exécution du forage comporte certaines tolérances, en


l’occurrence une tolérance sur la verticalité de 1%, et sur toute la hauteur de la
paroi deux panneaux adjacents doivent être en contact au moins sur 75 % de leur
épaisseur.
En cas d’une fouille peu profonde, le mur en paroi est autostable, ce qui permet
de la réaliser en une seule phase. Si la fouille est profonde et étroite, le mur est
réalisé en phases, avec installation à chaque phase des étais ou des butons pour
blinder la fouille, au fur et à mesure de l’augmentation de la profondeur de la
fouille. Enfin, si la fouille est profonde mais large, le étais ou butons sont
remplacés par des lits de tirants d’ancrage.

Figure 9.3. Différents types de bennes preneuses [3]


Conception et calcul des ouvrages géotechniques 285

Figure 9.4. Phasage de réalisation de panneaux d’une paroi moulée [1)

En France, les textes réglementaires applicables à la réalisation d’une paroi


moulée sont le DTU 11.1* et DTU 12**.
Les figures 9.5 et 9.6 illustrent des exemples instructifs de réalisation des murs
en paroi moulée.
La pratique montre qu’outre cette forme de paroi, il en existe d’autres, dont les
plus courants sont les parois en pieux sécants ou jointifs (figures 8.2 et 8.3).
Dans ce type de soutènement, la paroi est réalisée par adjonction des pieux forés,
technique relativement difficile vu le problème de déviation des forages.
Historiquement parlant, la paroi moulée est une extension de cette technique en
remplaçant la réalisation de pieux forés par des plaques moulées [2].
Un autre procédé parallèle est la paroi en béton préfabriqué, né aux années
soixante dix, qui se propose de pallier à certains inconvénients de la paroi moulée,
tels que la difficulté de l’approvisionnement continu du béton pour les grands
chantiers en site urbain et les malfaçons courantes lors du bétonnage.

______________________________________________________________
* : DTU 11.1 (Décembre 1968)- Sondages des sols de fondations
** : DTU 12 (juin 1964)- Terrassement pour le bâtiment
286 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Figure 9.5. Chantier de réalisation d’une paroi moulée circulaire, épaisse de 0.82 m, ayant
un périmètre de 66 m à Amponville (France), pour le soutènement des terres sableuses et
remblais sur une profondeur de 27 m, dans le cadre du projet d’extraction des terres
polluées au chlorophénol. Les travaux devaient être menés sous une tente dépressurisée.
La photo en haut illustre l’opération de forage des 13 panneaux, d’une longueur unitaire
variant entre 3 et 7 m, à l’aide d’une benne à câbles manutentionnée par une grue. La
stabilité de la tranchée est assurée par la boue de bentonite.
La photo en bas montre la réalisation des panneaux par bétonnage des parois, ce qui fait
remonter la bentonite (Photos : Chantiers de France N° 322, 1999).
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 287

Figure 9.6. Réalisation des parois moulées dans le cadre du projet de liaison des villes Den
Haag et Rotterdam (Pays Bas) par une ligne ferroviaire, traversant un tunnel long de 3 km
environ et profond de 21.5 m par rapport au terrain naturel (voir schéma). Le sol comporte
une couche superficielle de sable, une autre de tourbe mélangée à l’argile molle, le tout
surmontant un horizon sableux ensuite une couche pratiquement imperméable de sable
consolidé formant un substratum, horizon dans lequel le mur en paroi doit s’ancrer à une
profondeur de 41 m. Les parois sont épaisses de 1.2 m.
Photo en bas : pose et centrage de la cage d’armature avant le bétonnage
(Photos: Deep Foundations Institute Journal, Vol. 1, No. 1, November 2007, pp: 19-27)
288 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Outre les qualités d’une paroi moulée, celle en béton préfabriqué permet
d’obtenir un parement esthétique, avec un béton de meilleure qualité, et servant
d’ouvrage définitif tel que les piédroits dans une ligne de métro ou de tunnel
(figure 9.7).
Avec le même matériel utilisé pour les parois moulées, on réalise une tranchée,
on insère la paroi préfabriquée, on la maintient en sustentation jusqu’à la prise du
coulis remplissant le vide entre la paroi et l’élément préfabriqué (figure 9.8).
Le coulis utilisé peut être un coulis de ciment remplaçant la boue bentonitique,
soit un mélange boue-ciment remplissant la double fonction de boue de forage et
de coulis de scellement de l’élément du béton dans la paroi [4].
Une autre forme de soutènement en paroi est la paroi berlinoise dont le principe
de réalisation, comme le schématise la figure 9.9, consiste à installer par forage ou
battage des profilés métalliques verticaux, généralement en forme de H, fichés à la
profondeur requise, et espacés de 4 à 6 m, et faire glisser entre eux des panneaux en
bois, en acier ou en béton préfabriqué, au fur et à mesure qu’on descend dans
l’excavation. Ce type de mur est définitif [4], [5].
La paroi parisienne, consistant à installer des poteaux préfabriqués en béton
armé entre lesquels on insère des dalles en béton préfabriqué, constitue une
variante de la paroi berlinoise (voir figure 9.9) [4].
Un mur en paroi peut assurer la fonction étanchéité d’une enceinte de l’ouvrage.
En cas où ce mur ne travaille pas comme un élément résistant, il est réalisé soit en
béton faiblement dosé avec ajout d’argile pour réduire encore sa perméabilité, soit
en coulis autodurcissable à base de ciment et de bentonite.
Ce type de mur est définitivement enfoui dans le sol, et est réalisé à une certaine
distance de l’ouvrage. Citons à titre d’exemple les batardeaux, les enceintes
provisoires de barrages, les voiles d’étanchéité à travers les digues et sous les
barrages, les enceintes étanches pour la réalisation des fouilles et d’ouvrages sous
la nappe sans rabattement de la nappe, et les écrans d’anti-contamination des
nappes phréatiques par les déchets liquides [1], [2].
A la lumière des recherches récentes, on admet que le mur en paroi peut assurer
la fonction d’une fondation profonde, c'est-à-dire la transmission des efforts
périphériques provenant par exemple des murs porteurs de l’ouvrage au sol
avoisinant. Une telle paroi, souvent appelée barrette, s’obtient par combinaison de
différents éléments en paroi moulée, aboutissant aux diverses formes, schématisées
à la figure 9.10.

3. COMPORTEMENT DE LA TRANCHÉE

En dépit de l’utilisation systématique de la boue bentonitique dans les tranchées


de murs en paroi, une interprétation satisfaisante de son effet mécanique sur la
stabilité des faces de la tranchée n’a paradoxalement pas été donnée jusqu’à ce
jour. Mais on sait que la boue pénètre dans les vides du sol sur les deux faces et
forme une couche épaisse très imperméable appelée cake, contribuant à réduire
considérablement la perméabilité du sol et à augmenter sa cohésion [2].
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 289

Figure 9.7. Vue des piédroits formés des parois préfabriquées dans le tunnel
SNCF gare du Nord-Roissy (France) [1]

Figure 9.8. Principe de réalisation d’une


paroi en béton préfabriqué [4]

Figure 9.9 Principe de réalisation


d’une paroi berlinoise [4]
290 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Figure 9.10. Différentes formes d’une barrette

Comme le schématise la figure 9.11, considérons une tranchée longue de L,


remplie d’une boue de bentonite ayant un poids volumique γb et située à une
profondeur z1 par rapport au terrain naturel, dans un sol pulvérulent caractérisé par
un angle de frottement interne φ. A une profondeur z, en considérant un équilibre
de limite de poussée, sur les faces de la tranchée s’exercent :
 La pression limite de poussée du sol :

Pa '   h '  K a z 0   ' (z  z 0 ) (9.1)

 La pression interstitielle de l’eau :

u= γw (z-z0) (9.2)

 La pression hydrostatique de la boue :

ub=γb (z-z1) (9.3)

La stabilité de la tranchée se traduit par l’inégalité :

σh'≤ ub -u (9.4)

Autrement dit, la tranchée ne doit pas dépasser une profondeur limite zc, telle
que :

z  zc 
 w  K a    'z 0   b z 1 (9.5)
K a ' w   b

Ainsi, selon cette interprétation, la profondeur limite d’une tranchée de paroi


moulée dans un sol sableux lâche caractérisé par un angle de frottement de 30°,
un poids volumique sec de 14 kN/m3 et un coefficient de poussée de Rankine de
0.33, remplie d’une boue ayant un poids volumique de 10.3 kN/m3 (z1=0) est égale,
en cas d’une nappe à z0=1 m :
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 291

Figure 9.11. Schéma d’une tranchée de paroi moulée

zc 
10  0.3314  8.7  3.2 m (9.6)
0.33x8.7  10  10.3

En considérant que le sol est plutôt sec, la profondeur limite, en cas d’une boue
à 1 m de la surface, n’est que de :

 b z1
zc   1.8 m (9.7)
 K a d   b

L’équation 9.5 montre curieusement qu’aucun équilibre n’est possible si la


nappe phréatique et la boue sont en surface (z1=z0=0).
L’expérience des projets de parois moulées contredit complètement ces
interprétations, puisqu’on a pu réaliser des tranchées beaucoup plus profondes et
dans des massifs plus lâches. L’expérience a montré aussi qu’on peut augmenter la
stabilité de la tranchée due à la présence de la boue de forage, en réduisant la
longueur L de la paroi [1].
Schneebeli (1964) a tenu compte d’un effet de voûte qui se développe dans le sol
sous forme d’un arc parallèle à la longueur L de la paroi et s’appuyant sur les deux
extrémités du panneau. Dans un sol pulvérulent avec une nappe en surface, il a
montré que la pression limite de poussée est donnée par [1], [2]:

  
tg 2   
Pa '  L  4 2  1  exp  z sin 2  
   (9.8)
sin 2   L 

Cette équation montre que pour les grandes profondeurs la pression de poussée
292 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

tend vers une valeur asymptotique égale à γLtg2(π/4-φ/2)/sin2φ, comme le


schématise la figure 9.12, en cas d’une nappe à une profondeur donnée. Il est ainsi
remarquable que la pression hydrostatique nette de la boue, soit (ub-u), se
rapproche de la pression Pa’ de poussée dans une zone critique de stabilité de la
tranche, et par la suite, elle devient supérieure à elle, ce qui implique qu’on peut
approfondir la fouille sans aucun risque d’instabilité.
A titre illustratif, retraitons l’exemple précédent, à la lumière de cette théorie, et
considérons une tranche longue de 10 m. En cas d’une nappe à 1 m de la
surface, la pression limite asymptotique est de 33.5 kPa et la profondeur limite zc
est de 4.8 m. Enfin, en cas d’un sable sec et une boue de forage à 1 m, zc est de
1.70 m.
Les valeurs sont obtenues en égalisant la pression effective Pa’, donnée par
l’équation 9.8, et la pression nette de la boue. Au-delà de cette profondeur, le
coefficient de sécurité augmente avec la profondeur du fait que la pression nette de
la boue dépasse largement la pression limite asymptotique.
Dans un sol purement cohérent (φu=0) et saturé, la condition de stabilité formulée
par l’équation (9.4) se traduit par l’écriture des pressions de poussée du sol et de la
boue de forage comme suit :
 La pression limite effective de poussée du sol (équations (7.25) et (7.26)) :

Pa  Pa ' u  K a ' z  2Cu  u (9.9)

 La pression interstitielle de l’eau :

u= γwz (9.10)

 La pression hydrostatique de la boue :

ub= γbz (9.11)

L’équilibre des efforts à une profondeur limite zc, aboutit à :

1 1 1
K a  ' z c2  2Cu z c   w z c2   b z c2 (9.12)
2 2 2

On obtient ainsi la profondeur limite [5] :

4Cu
zc  (9.13)
K a  ' b   w 

En considérant un équilibre limite de Rankine (Ka=1), on retrouve :


Conception et calcul des ouvrages géotechniques 293

Figure 9.12. Schéma d’équilibre des pressions de poussée du sol et de la


boue de forage selon Schneebeli [1]

4Cu
zc  (9.14)
 sat   b

En réalité, cette équation correspond à une tranchée infiniment longue, se


comportant en déformations planes. Pour une tranchée rectangulaire (de largeur B),
carrée (de coté B), ou circulaire (de diamètre B), Meyerhof (1972) a montré que :

NCu
zc  (9.15)
K 0 ' b   w 

N=4(1+B/L) est dit Facteur de stabilité de la tranchée [6].


Sauf indication contraire, le coefficient des pressions des terres peut être pris
égal à 1.
Considérons, à titre d’exemple, une tranchée verticale large de 0.5 m, longue de
10 m, exécutée dans un sol argileux saturé ayant une cohésion non drainée de 20
kPa et un poids volumique saturé de 20 kN/m3. En absence de boue de forage, la
294 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

profondeur limite zc est de 4x20/20= 4 m, alors qu’en présence d’une boue de


bentonite de poids volumique égal à 10.3 kN/m3, l’équation (9.15) donne N=4.2 et
zc=8.7 m, soit pratiquement le double.
Notons que l’équation (9.14) donne zc égal à 8.2, soit pratiquement la même que
celle de (9.15), du fait que la largeur est petite devant la longueur de la tranchée.

4. DIMENSIONNEMENT D’UNE PAROI MOULÉE


Le comportement d’un mur en paroi est en réalité assez complexe, du fait qu’il
résulte de l’interaction sol-mur-ouvrage et dépend ainsi d’une multitude de
paramètres. En outre, le dimensionnement d’un mur en paroi dépend de la fonction
remplie par le mur, et doit analyser les différentes phases de réalisation.
En considérant le mur en tant que soutènement, il n’existe pas de règlement de
calcul propre, comme c’est le cas des fondations ou des tirants d’ancrage.
Néanmoins, l’Eurocode-7 dispose de règles de conception et définit des états
limites et des actions de sollicitations, en subdivisant les ouvrages de soutènement
en trois catégories principales, à savoir: les murs-poids travaillant essentiellement
en poids, les écrans de soutènement regroupant entre autres les rideaux de
palplanches et les parois moulées, et enfin les murs composites combinant des
éléments des deux premières catégories.
Ainsi, les états limites et les règles relatifs au calcul et à la construction des
écrans de soutènement, vus aux chapitres 7 et 8, sont applicables à l’étude du
soutènement en paroi moulée.
A titre de rappel, les états limites relatifs aux écrans de soutènement sont définis
par l’Eurocode-7, comme suit [7] :
1)″instabilité d'ensemble,
2) rupture d'un élément de la structure tel qu'un mur ou un écran, un ancrage, un
étai ou un buton, ou rupture de la liaison entre de tels éléments,
3) rupture combinée dans le terrain et dans les éléments de structure,
4) rupture par soulèvement hydraulique et érosion régressive,
5) mouvements de l'ouvrage de soutènement susceptibles de provoquer la ruine ou
d'affecter l'aspect ou l'efficacité de l'utilisation de l'ouvrage, des ouvrages
voisins ou des services qui en dépendent,
6) fuites inacceptables à travers ou par-dessous le mur ou l'écran,
7) transport inacceptable de particules de sol à travers ou par-dessous le mur ou
l'écran,
8) modifications inacceptables de l'écoulement de l'eau souterraine,
9) rupture par rotation ou translation de l’écran ou de certaines de ses parties
(voir figure 8.14),
10)rupture par défaut d’équilibre vertical, ce qui nécessite de vérifier la capacité
portante du sol sous les charges verticales appliquée au rideau (voir figure 8.15) ″.
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 295

Dans le cadre de la fonction soutènement, un mur en paroi se calcule


pratiquement avec les mêmes méthodes vues au chapitre précédent, à savoir :
 méthodes de la théorie de poussée/butée des écrans,
 méthodes de la théorie au module de réaction,
 méthode des éléments finis.
Dans le cadre de la théorie aux modules de réaction, le coefficient de réaction kh
peut être évalué à partir de l’essai pressiométrique selon l’équation (8.8). Un mur
en rideau ou en paroi peut être classé selon la rigidité relative mur/sol, en évaluant
la longueur élastique (ou de transfert) L0, telle que pour une largeur B unitaire
(B=1) :

Ep I p
L0  4 4 (9.16)
k hB

Un mur installé dans un sol homogène est considéré comme souple si la fiche D
du mur dans le sol est supérieure à 3L0, rigide si D < L0/2 et semi-rigide si D est
située entre ces deux valeurs [8]. Dans la pratique, on rencontre souvent les murs
plutôt souples.
On présente ci-après un exemple d’application des méthodes de calcul aux
modules de réaction, détaillées au chapitre 8, pour le calcul d’un mur en paroi
moulée de 7 m de profondeur pour le soutènement d’une fouille verticale de 6 m de
hauteur, traversant 4 m d’argile vaseuse, 2 m de sable limoneux beige et 1 m
d’argile beige. Le procédé de soutènement est composé de quatre phases suivantes
(voir figure 9.13):
- Phase 0 : Installation de la paroi moulée,
- Phase 1 : Excavation de toute la couche d’argile vaseuse et clouage du
mur par un tirant d’ancrage en sa tête,
- Phase 2 : Excavation du reste du terrain jusqu’à la hauteur de 6 m,
- Phase 3 : Travaux de pompage de l’eau.

Les couches d’argile sont considérées comme purement cohérentes, caractérisées


par une cohésion non drainée moyenne de 80 kPa, un angle de frottement nul et un
poids volumique saturé de 20 kN/m3.
Le sol sableux limoneux beige est considéré comme lâche avec un angle de
frottement de 30°, une cohésion nulle, et un poids volumique saturé de 20 kN/m3.
Le calcul des déplacements et des efforts de flexion sont menés à l’aide du
logiciel SPW-2006 (Sheet Pile Wall), développé par le professeur Verruijt à
l’université Delft, en analysant les différentes phases mentionnées ci-dessus.
La figure 9.14 illustre un exemple des résultats relatifs à l’étape 1, sous forme de
graphiques, comportant les diagrammes du moment fléchissant et de l’effort
tranchant, ce qui permet un calcul en béton armé de la paroi et un
dimensionnement du tirant d’ancrage, ainsi que l’analyse des déplacements
horizontaux du mur.
296 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Dans le cadre de la fonction fondation profonde, le mur en paroi est traité en tant
que fondation continue enfouie en profondeur, recevant une charge périphérique
répartie selon sa longueur, c’est le cas par exemple d’un bâtiment comportant des
sous-sols soutenus par des murs en paroi moulée, et des voiles périphériques
reposant sur ces murs. Ces derniers remplissent la double fonction de soutènement
définitif et de fondation profonde. Cette dernière fonction complète celle d’autres
systèmes de fondations sur lesquelles repose le sous-sol de l’ouvrage [9].
La vérification de la capacité portante du sol peut être menée à la lumière des
méthodes traditionnelles exposées aux chapitres précédents. On focalise ci-après
sur le calcul en déformations de la barrette, en étudiant le tassement et le
comportement en flexion sous des charges horizontales.

Phase 0 : Installation de la paroi moulée Phase 1 : excavation et ancrage

Phase 2 : Excavation du reste de terrain

Figure 9.13. Phasages des travaux de mur en paroi moulée


Conception et calcul des ouvrages géotechniques 297

Cassan (1978) a présenté une méthode de calcul du tassement en tête de la


barrette, à la base de la théorie de transfert de charges.
Ainsi, en appliquant la théorie de calcul du tassement des pieux aux barrettes,
les paramètres B0 et R0 de transfert de charge, définis par les équations (6.13) et
(6.14) et la figure 6.4, ont été adaptés par Cassan au cas d’une barrette installée
dans un sol élastique homogène, pour donner :
E
B0  (9.17)
L (m)

E est le module de déformation élastique du sol, estimé à partir du module


pressiométrique EM par Ménard (voir équation 3.10) :

EM
E (9.18)

La fonction Φ est donnée dans le cas courant d’une barrette ayant une hauteur
H > L/5 par l’expression suivante [8]:

H
 (m)  1  Log10 (m)  1  Log10 2 (9.19)
L

m est un facteur géométrique représentant, au facteur 2 près, l’élancement de la


barrette.
Le paramètre R0 est déduit de la formule du tassement d’une semelle
rectangulaire dans la cadre de la méthode pressiométrique, en notant respect-
ivement par vp et qp le tassement et la pression verticale en pointe de la barrette, et
par B0’ une dimension de référence égale à 0.6 m :


4  B  
vp  (q p   v 0 )B 0 ' d   (q p   v 0 ' )s B (9.20)
18E m  B0 ' 9Em

D’après l’équation (6.14), le paramètre R0 est défini comme suit :

qp   v0
R0  B (9.21)
vp

La combinaison des deux équations précédentes aboutit finalement


à l’expression de R0 qui, comparée à l’équation (4.10) d’une fondation
superficielle, montre qu’il s’agit plutôt d’un module de réaction :
298 Conception et calcul des ouvrages géotechniques
9 EM
R0  (9.22)
B ' B 
 s  2 0  d 
B  B0 ' 

Figure 9.14. Profils des résultats de l’étape 1


(1 graduation de la profondeur = 1 m)

L’équation (6.15) du tassement d’un pieu dans un sol homogène étant valable
ici, son intégration donne le tassement v0 en tête de la barrette :

R0Tanh(aD)
1
Q aBE p (9.23)
v0 
L R0  aBE pTanh(aD)

Q/L est la charge verticale répartie (kN/m) en tête sur la longueur de la barrette et a
est un paramètre ayant la dimension inverse d’une longueur, est donné, en fonction
du rayon moyen ρ de la barrette, par :

B0
a (9.24)
E p
B
 (9.25)
B
2(1  )
L
Conception et calcul des ouvrages géotechniques 299

En cas d’un chargement horizontal par des efforts en tête de la barrette, il est
possible de déterminer son déplacement et les efforts internes dus à la flexion, par
le biais de la méthode des courbes P-Y, déjà présentée au chapitre 6 pour l’étude
des pieux chargés horizontalement.
La forme rectangulaire de la barrette, comme est schématisé à la figure 9.15, fait
que la réaction horizontale globale P du sol à une profondeur donnée, au
déplacement horizontal u à cette même profondeur, est due d’une part aux efforts
de frottement latéral horizontal s’exerçant sur la partie du périmètre parallèle au
sens du déplacement u, et d’autre part aux pressions frontales s’exerçant sur la plus
grande largeur de l’élément perpendicul-airement au sens de u [10].
Ainsi, à la même profondeur, on peut ainsi définir une courbe de réaction
frontale P1-Y et une courbe de réaction tangentielle P2-Y, telles que schématisées à
la figure 9.16. Conformément au règlement Français CCTG-93, fascicule 62, la
courbe de réaction tangentielle est bilinéaire, identiquement à celles de la figure
6.14, avec une pente initiale égale au module de réaction Es, calculée par les
équations (6.43) et (6.44) et un palier de résistance horizontale par frottement égal
à 2Lsqs. La contrainte de frottement latéral qs est égale à celle intervenant dans la
capacité portante d’un pieu sous un chargement vertical (voir chapitre 5).
La longueur Ls de calcul des frottements latéraux horizontaux est égale à la
longueur de la barrette diminuée de sa largeur, soit :

Ls= L-B (9.26)

La courbe de réaction frontale est donnée par la figure 6.14 pour les différents
cas de charges.
La courbe de réaction globale P-Y s’obtient en sommant les composantes de la
réaction P pour le même déplacement u :

P = P1+P2 (9.27)

Ainsi, en cas d’un chargement de longue durée, la résistance latérale de la


barrette est égale à BPf +2qsLs, B étant la largeur de la barrette.
Comme le schématise la figure 9.16, la courbe de réaction globale est trilinéaire
caractérisée par des pentes initiales K1 et K2 déterminées par superposition des
tronçons initiaux des courbes frontale et tangentielle.
Une fois les courbes P-Y construites, le recours à un logiciel de calcul à partir
des courbes P-Y permet une analyse performante en déplacements latéraux de la
barrette. On obtient à partir des logiciels courants de calcul les résultats en termes
d’efforts internes et les déplacements résultants.
300 Conception et calcul des ouvrages géotechniques

Figure 9.15. Schéma de réaction latérale d’une barrette [10]

Figure 9.16. Superposition des courbes de réaction frontale et tangentielle [10]

5. APPLICATIONS

1. Citez deux points de différence entre l’installation d’une paroi moulée et d’un
rideau en palplanches.

2. Expliquez comment est assurée la stabilité des parois moulées.

3. Qu’est qu’une paroi moulée autostable ? Comment procède-t-on en cas d’une


fouille profonde ?

4. Expliquer le principe de réalisation d’une paroi moulée « berlinoise» et la


comparer à celui de la paroi « parisienne ».

5. Outre la fonction soutènement, quelle est l’utilité d’une paroi moulée ?


Conception et calcul des ouvrages géotechniques 301

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Costet J et Sanglerat G (1983) Cours pratique de mécanique des sols, Tome II :


Calcul des ouvrages, éditions Dunod, Paris, ISBN 2.04.015523.6, 447 p.

2. Panet M (1986) Les parois moulées, Cours de mécanique des sols à l’ENPC,
Enseignement T7, 17 p.

3. Berthelot P (1995) Exécution du forage, in : Guide Véritas, Tome I : Gros


œuvre, publications Le Moniteur.

4. Balay J (1994) Parois moulées et ancrages, Techniques de l’Ingénieur, Traité


Construction, C-252, 12 p.

5. Le Covec J ( ) Terrassements et compactage, Encyclopédie du bâtiment,


éditions Techniques- éditions Eyrolles, Paris.

6. Das B (1987) Theoretical foundation engineering, Series in: Developments in


geotechnical engineering, Elsevier (ed.), 435 p.

7. Eurocode-7- Calcul géotechnique- Partie 1 : Règles générales, prEN 1997-1,


Nov 2004, CEN/TC 250, Comité Européen de Normalisation, 175 p.

8. Cassan M (1978) Les essais in-situ en mécanique des sols, Tome II :


Applications et méthodes de calcul, éditions Eyrolles, Paris, 331 p.

9. Fenous G Y (1981) Parois de soutènement, in : La pratique des sols et


fondations, Filiat (ed.), éditions Le Moniteur, 1392 p.

10. Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de


génie civil, C.C.T.G, fascicule 62- titre V, Ministère de l'équipement, du
logement et des transports (1993), 182 p.

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