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Ecole des Ponts ParisTech Mai 2020

Département GCC

Devoir de Plasticité

Problème n°1

l l
+ +
q
N B
O Q
l 2

Y 0

La figure ci-dessus représente une structure OAB formée de deux poutres en flexion de
longueur l, perpendiculaires entre elles au point A. L’appui O est une articulation fixe sans
frottement (M=0), tandis que l’appui B est une articulation sans frottement, libre de se déplacer
horizontalement. Ces deux extrémités sont reliées entre elles par un câble horizontal OB.

M N
M0 N0

poutre ˆ
cable

( EI ) p  ( ES )c 

Les différents éléments de cette structure (poutres et câble) obéissent à un comportement


élastique parfaitement plastique caractérisé par les diagrammes ci-dessus (à noter que le câble
ne supporte que des efforts de traction: N  0 ).

Partant d’un état initial naturel, la structure est soumise à un effort horizontal Q que l’on fait
croître progressivement à partir de zéro.
1. Statique. Expliquer pourquoi la réaction d’appui en B, notée Y, est nulle et en déduire les
diagrammes de moments fléchissants statiquement admissibles le long des poutres OA et AB en
fonction du chargement Q et l’effort de traction N dans le câble.

2. Phase élastique. Calculer l’énergie élastique de la structure définie par :

1 1
W * (Q, N )  
2( EI )p OAB
M 2 (Q, N ; s)ds  
2( ES )c OB
N 2ds

où ( EI )p et ( ES )c désignent respectivement la rigidité en flexion des poutres et en traction du


câble. En déduire, par application du théorème du potentiel minimum les valeurs de l’effort de
traction N dans le câble et du moment fléchissant MA au point A en fonction du Q.
Calculer le déplacement horizontal q de l’appui B.

3. Limite d’élasticité, phase élastoplastique et charge limite

3.1. A quelle condition la première plastification de produit-elle au point A ? Se plaçant dans


le cas où cette condition est vérifiée, calculer la limite d’élasticité Qe de la structure.

3.2. On poursuit le chargement au-delà de cette limite d’élasticité ( Q  Qe  Q, Q  0 ). En


supposant que le point A reste en charge plastique (  M A  0 ) décrire de problème isostatique
associé à  Q , puis calculer N et  q en fonction de  Q . Montrer que la règle d’écoulement
plastique est bien vérifiée au point A.

3.3. Calculer la charge limite Ql de la structure et décrire le mécanisme de ruine plastique


correspondant. Tracer la courbe donnant le chargement Q en fonction de q de l’état initial
jusqu’à la ruine plastique de la structure.

3.4. Analyser la décharge totale de la structure effectuée à partir de la valeur Q  Ql , le câble


n’ayant subi aucun allongement plastique.

CORRIGE

1. L’équilibre global de la structure (ensemble poutres-câble) en moment par rapport à l’appui


O sous l’action conjointe du chargement Q et de la réaction d’appui Y implique la nullité de
cette dernière puisque le moment de Q par rapport à O est nul.

Repérant un point courant de la poutre AB par son abscisse x le long de l’axe Ax, le moment
fléchissant est égal au moment en ce point de l’effort Q et de la tension N du câble :
lx
0  x  l : M ( x)  (Q  N )
2
A
M A  (Q  N )l / 2

l l
x
y

N B Q
O
l 2

0
De même pour la poutre OA repérée par l’axe Oy :
y
0  y  l : M ( x)  (Q  N )
2
Les distributions de moments fléchissants statiquement admissibles, de forme triangulaire
(voir figure), dépendent de la tension N du câble prise comme inconnue hyperstatique. Le
moment extrémal est atteint au point A :
l
M A  (Q  N )
2

2. Phase élastique

Le calcul de l’énergie élastique de la structure donne :

1  
   
l l
l 2
  Q  N  (l  x) / 2 dx  
2 2
W * (Q, N )     
2 2
 Q N y / 2 dy N2
2( EI ) p  0 0  2( ES )c

soit après calculs :

l3 l 2
W (Q, N ) 
*
(Q  N ) 2  N2
6( EI ) p 2( ES )c

L’application du théorème du potentiel minimum permet alors de déterminer la tension


dans le câble en phase élastique :

W * 2 l2
0 N ( N  Q)  0
N ( ES )c 3( EI ) p

soit :
Q ( EI ) p
N avec  =3 2
1  ( ES )c l 2

D’où la valeur correspondante du moment fléchissant en A :


 l
M A  (Q  N )l / 2  Q
1  2

Le déplacement q du point d’appui B peut être calculé soit en utilisant le théorème de


Castigliano :
0

dW *
W *
W * dN l3 l3 
q  Q, N (Q)     (Q  N (Q))  Q
dQ Q N dQ 3( EI ) p 3( EI ) p 1  

soit, de manière équivalente, en observant que q n’est autre que l’allongement élastique du
câble :
N (Q) l 2 Q
ql 2 
( ES )c ( ES )c 1  

3. Phase élastoplastique

3.1. Limite d’élasticité


Compte tenu des expressions de N et MA établies ci-dessus, le câble plastifie en traction pour
N  N0  Q  Qc  (1   ) N0 , tandis que la plastification en flexion au point A correspond à
M A  M 0  Q  Qp  2(1   )M 0 / l . Cette dernière se produit donc en premier si la
condition suivante est vérifiée :

Qp  Qc  M 0   N0l / 2

de sorte que, dans ce cas, la limite d’élasticité vaut :

(1   ) 2 M 0
Q e  Qp 
l

3.2. Le problème isostatique associé à l’application du chargement Q  Q  Qe est représenté


sur la figure ci-dessous, avec une articulation sans frottement placée au point A.
L’accroissement de chargement  Q est repris par le seul câble, de sorte que  N   Q , et par
suite en utilisant la loi de comportement élastique de ce dernier :
Q
q  l 2
( ES )c
q / 2
M A  0
A q
 / 2 2
l
l
l

N  Q Q
O
l 2
B
q

Il reste à vérifier que la règle d’écoulement plastique au point A où apparaît une rotule
plastique. La discontinuité de rotation plastique en ce point est égale à :
q Q
p  2 2
l ( ES )c
de sorte que :
Q
M A  M 0 , M A  0   p  2 0
( ES )c

3.3. La charge limite Ql de la structure est atteinte lorsque l’effort de traction N dans le câble
atteint à son tour sa limite N0. D’où en écrivant la relation d’équilibre entre Q, N et M A :
M 0  N0
2M 0
M A  (Q  N )l / 2  Q l  N 0 
l

Il lui est associé le mécanisme d’écoulement plastique libre représenté sur la figure ci-
dessous. Désignant par  p  0 la discontinuité du taux de rotation plastique au point A, la
poutre OA est animée d’un mouvement de rotation de vitesse égale à  p / 2  0 , la poutre AB
d’un mouvement de rotation de vitesse  p / 2  0 tandis que le câble subit un taux
d’allongement plastique égal à q  l p / 2  0 .

M A  M 0
p 0
A

 / 2  0
p

 / 2  0
p

 N0 Ql
O
B q0

L’ensemble des résultats ci-dessus est récapitulé sous la forme d’un diagramme donnant
l’évolution de l’effort Q en fonction de q.
Q

2M 0
Ql  N0  ( ES )c
l
l 2
(1   ) 2 M 0
Qe 
 l 
N 0 l / 2  M 0   N 0l / 2
 2

( ES )c
(1   )
l 2 q

q r  ( N 0l 2  2 M 0 ) / (1   )( ES ) c

3.4. La décharge totale étant supposée élastique les efforts résiduels valent :

N r  N (Q  Q l )  N el (Q  Q l )
M Ar  M A (Q  Q l )  M Ael (Q  Q l )

soit en utilisant les résultats du calcul en phase élastique :

 N0  2M 0 / l
N r  N 0  Ql / (1   ) 
1 
M 0   N 0l / 2
M Ar  M 0  Ql (l / 2) / (1   ) 
1 

ces efforts formant un système auto-équilibré : N r  2M Ar / l  0 .


Il reste à vérifier que cette décharge est bien élastique, ce qui est le cas pour le câble
puisqu’en vertu de la condition M 0   N 0l / 2 :

 N0  2M 0 / l
Nr  0
1 
tandis que le moment fléchissant en A reste bien dans le domaine d’élasticité sous réserve que :

M 0   N 0l / 2
M Ar    M 0  (  2) M 0   N 0l / 2
1 

de sorte que l’ensemble du cycle charge-décharge se déroule bien comme indiqué sur la figure
ci-dessus si la double inégalité suivante est satisfaite :

N 0 l / 2  M 0   N 0l / 2
 2
Enfin la valeur résiduelle du déplacement du point B peut être calculée en remarquant que
qu’elle est égale à celle de l’allongement du câble, demeuré élastique tout au long du cycle de
charge-décharge. Soit :
Nr  N 0l 2  2 M 0
qr  l 2
( ES )c (1   )( ES )c
Problème n°2
Flexion isotrope d’une plaque circulaire


z S

z  h M
R
2h O r
Sl
z  h
S

Une plaque ayant la forme d’un disque circulaire de rayon R et d’épaisseur 2h est soumise
à un chargement défini par l’ensemble des conditions suivantes exprimées en utilisant les
coordonnées cylindriques (figure):

 Forces de volume négligées :  F  0 .


d

 
 Faces supérieure ( S ) et inférieure ( S ) de la plaque libres de contrainte :

T ( z  h ; n  e z )  0 .
d

 Bord latéral ( Sl ) :

rd (r  R)   z , Td (r  R; n  er )  Tzd (r  R; n  e r )  0

où est un angle rotation infinitésimal (|

1. Mode de chargement de la plaque


Etant donné un champ de vitesse quelconque U   cinématiquement admissible (C.A.)
avec un taux de rotation  du bord de la plaque, montrer que la puissance des efforts extérieurs
dans ce champ de vitesse peur s’écrire sous la forme :
2  h

Pe (U )  M  avec M     z rr
(r  R, , z ) Rd dz (1)
0 h

où le paramètre de chargement M a la dimension d’un moment (Nm).

2. Solution élastique.
Le matériau constituant la plaque est supposé obéir à une loi de comportement élastique
linéaire isotrope que l’on écrira sous la forme (contrainte initiale nulle) :
E   
   (tr )1  (2)
1   1  2 
où E et  désignent respectivement le module d’Young et le coefficient de Poisson.
L’état initial de la plaque étant naturel, on fait croître la rotation  à partir de zéro et on
recherche la solution en déplacement sous la forme :
 
r   zr ,   0,  z  (r 2   z 2 ) (3)
R 2R
où est une constante à déterminer.

Vérifier que le champ (3) est C.A. et calculer le champ de déformation correspondant.

2.2 Donner l’expression du champ de contrainte associé à ce champ de déformation par la loi
de comportement (2). Calculer la valeur du paramètre  pour laquelle ce champ de contrainte
est statiquement admissible (S.A.) avec les données en efforts du problème. En déduire que le
champ de contrainte solution est de la forme :

 rr    0, autres  ij  0 (4)

où l’on donnera l’expression en tout point des contraintes radiale et orthoradiale non nulles.

2.3. Donner la relation linéaire entre le paramètre de chargement M / 2 R et le paramètre de


déformation  / R , que l’on interprètera.

3. Comportement élastoplastique.
Le matériau constitutif de cette plaque obéit à un comportement élastique parfaitement
plastique standard (normalité de la règle d’écoulement plastique) associé au critère de plasticité
de von Mises :

f ( )  1/ 2s : s   k  0, s    1/ 3(tr )1
1/2
(5)

3.1. Limite d’élasticité.

Calculer le champ de contrainte déviatorique s associé à (4) et indiquer en quels points de


la plaque apparaît la première plastification ? En déduire la valeur correspondante de la
courbure, notée ( / R)e , ainsi que la limite d’élasticité (M / 2 R)e .

3.2. Phase élastoplastique : ( / R)  ( / R)e .

3.2.1. Le champ de contrainte solution, représenté sur la figure ci-dessous, est recherché sous
la forme :
k 3 si  e  z  h

 z
 rr     k 3 si  e  z  e autres  ij  0 (6)
 e
 k 3
 si  h  z  e
z
k 3 h

e

zone  rr   
zones
plastiques élastique

e

h k 3

Montrer que ce champ de contrainte est plastiquement admissible et statiquement admissible


avec une valeur du chargement M / 2 R que l’on calculera en fonction de k, h et e.
3.2.2. Solution en zone élastique (e  z  e) .
Rappeler les expressions des champs de déplacement et de contrainte en zone élastique en
utilisant les résultats trouvés en 2. En déduire, par identification avec l’expression du champ de
contrainte donnée par (6), la valeur e de la demi-épaisseur de la zone élastique, puis la relation
entre M / 2 R et  / R en phase élastoplastique.

Calculer la valeur maximale de ( M / 2 R ) , notée (M / 2 R)l , que l’on interprètera. Tracer


la courbe donnant ( M / 2 R ) en fonction de  / R en phase élastique, puis élastoplastique.
Commentez.

3.2.3. Champ de vitesse en zones plastiques. Ce champ de vitesse est recherché sous la forme :
  
e  z  h : r   zr ,   0,  z  r2  z2  C (7)
R 2R R
Déterminer la valeur de C permettant d’assurer la continuité avec le champ de vitesse en
zone élastique ( z  e) , et montrer que la loi de comportement élastoplastique est bien vérifiée
en tout point des zones plastiques.
Conclure.

3.3. Décharge et état résiduel

Ayant fait croître le paramètre de chargement jusqu’à une valeur (M / 2 R)* pratiquement
égale à la charge limite, on le fait décroître jusqu’à la valeur nulle (décharge totale). Donner
l’évolution en déplacement et en contrainte de la plaque dans cette phase de décharge et
déterminer l’état résiduel de la plaque.
CORRIGE

1. La puissance des efforts extérieurs dans un champ de vitesse  C.A. avec  s’écrit :
0 0
Pe ( )    F . d   T . dS   T . dS   T . dS
  S  S  Sl

soit :
0 0  z
 
Pe ( )    Tr r  T   Tz  z  dS   Tr  r dS    z rr dS

S 

l  S l S l

c’est-à-dire :
 2  h 
Pe ( )      z rr ( R, , z ) Rd dz    M 
 0 h 

2. Solution élastique

2.1. Le champ de déplacement (3) est bien cinématiquement admissible puisqu’il vérifie la
condition aux limites en déplacement prescrite sur le bord S l de la plaque :

r (r  R)   z   zd (r  R)

Le calcul du champ de déformation donne immédiatement :


z z
 rr      ,  zz   , autres  ij  0 ;
R R
2.2. Le champ de contrainte associé par la loi de comportement élastique (3) s’écrit :

E z   
 rr      1  (  2) 
1  R  1  2 
E z   
 zz    (  2)  , autres  ij  0
1  R  1  2 

et vérifie bien l’équation d’équilibre en l’absence de forces de volume, si et seulement si :

d zz  2
0  (  2)  0   
dz 1  2 1 

D’où l’expression finale du champ de contrainte :

E z
 rr      , autres  ij  0
1  R

qui satisfaisant bien toutes les conditions aux limites en contrainte du problème, constitue le
champ de contrainte solution, le champ de déplacement solution étant :
    2
r   zr ,   0,  z  r2  z
R 2R 1  R

2.3. Le champ de contrainte solution est en équilibre avec la valeur suivante du paramètre de
chargement :
E  2
2  h h

M    z rr ( z ) Rd dz  2 R  z dz
0 h  h 1  R

soit :
M 2 Eh 3   
  
2 R 3(1  )  R 

Dans cette dernière relation, M / 2 R peut s’interpréter comme un moment de flexion par
unité de longueur du bord de la plaque,  / R comme la déformation de courbure radiale de la
plaque et le coefficient de proportionnalité comme le module de rigidité en flexion de la plaque.

3. Comportement élastoplastique.
3.1. Le déviateur de contrainte vaut en tout point de la plaque :

1 0 0 1/ 3 0 0 
E z   E z 
   0 1 0   s ( r , , z )   0 1/ 3 0 
( r , , z )
1  R   1  R  
0 0 0  0 0 2 / 3 

de sorte que le critère de plasticité (5) s’écrit :

1/ 3
E z
f ( )  1/ 2 1/ 9  1/ 9  4 / 9    k  0
1/2

1  R
c’est-à-dire :
k 3(1  )
/R
zE

Il apparaît donc, au vu de cette dernière relation, que la première plastification se produit


pour z  h / 2 c’est-à-dire sur les faces supérieure (S  ) et inférieure (S  ) de la plaque. La valeur
correspondante de la courbure est égale à :

k 3(1  )
( / R ) e 
hE
et la limite d’élasticité :
2 Eh3 2k 3h 2
( M / 2 R) e     
e
/ R
3(1  ) 3
3.2. Phase élastoplastique.

3.2.1. Le critère de plasticité s’écrivant  rr     k 3 , le champ de contrainte donné par (6)


est tel que  rr     k 3 en tout point de la zone centrale élastique, tandis que le critère est
atteint  rr     k 3 dans les deux zones plastiques encadrant la zone élastique.

Par ailleurs ce même champ vérifie l’équation d’équilibre et les conditions aux limites en
contrainte. Il est statiquement admissible avec la valeur suivante du paramètre de chargement :
h
e z2
h
  2 e2 
( M / 2 R)   z rr (z )dz  2   k 3 dz   k 3 zdz   k 3 h  
h 0 e e   3

avec les valeurs particulières :


2
( M / 2 R)(e  0)  k 3h 2 et ( M / 2 R)(e  h)  k 3h3  ( M / 2 R) e
3
3.2.2. Les expressions des champs de déplacement et de contrainte en zone élastique
(e  z  e) sont identiques à celles trouvées en 2, soit :
   2   2
 r   R zr ,   0,  z  2 R r  1  R z
e  z   e : 
 rr      E  z , autres  ij  0
 1  R

et comparant cette dernière expression du champ de contrainte à celle donnée par (6) dans cette
même zone élastique, il vient immédiatement :
E z z
e  z   e :  rr       k 3
1  R e
ce qui permet de déterminer la demi-épaisseur de la zone élastique en fonction de la courbure :

k 3 ( / R)e
e  (1  ) ( / R) 1  h
E ( / R)

Le report de cette dernière équation dans l’expression du paramètre de chargement en


fonction de e obtenue en 3.2.1, permet de déterminer la relation moment-courbure de la plaque
en phase élastoplastique :

 (e / h ) 2    ( / R)e  
2

 / R  ( / R) : ( M / 2 R)  k 3h 1 
e 2
 ( M / 2 R) 1  1/ 3 
l

 3     / R  
1.2

11

0.8
M / 2 R 2/3 phase élasto-plastique
( M / 2 R)l 0.6

0.4
phase élastique
0.2

0
0 1 2 3 4 5
/R
( / R)e

La relation moment-courbure ainsi déterminée est tracée sur la figure ci-dessus dans les
phases élastique (partie linéaire), puis élastoplastique : courbe tendant asymptotiquement vers
la charge limite (M / 2 R)l  k 3h2  3 / 2(M / 2 R)e qui correspond à la plastification totale
de la plaque ( e  0 ) en compression biaxiale en partie supérieure et traction biaxiale en partie
inférieure. Le diagramme ainsi obtenu est analogue à celui obtenu pour une poutre en flexion.
ou une plaque fléchie en déformations planes.

3.2.3. Champ de vitesse dans les zones plastiques.


Le champ de vitesse en zone élastique s’écrivant :
    2
e  z   e :  r   zr ,   0,  z  r2  z
R 2R 1  R
la continuité avec le champ de vitesse (7) dans les zones plastiques en z   e donne :
   2  2  2
 z ( z   e)  r2  e  r  e C
2R 1  R 2R R
d’où :
  2  2 2  1  2
C e  e  e
1  R R 1  R

Par ailleurs, le taux de déformation total d qui s’écrit :


z z
d rr  d   , d zz  2 , autres d ij  0
R R
p e
est égal au taux de déformation plastique d , puisque le taux de déformation élastique d est
nul (car   0 ). La règle d’écoulement plastique est alors bien satisfaite en tout point des zones
plastiques puisque :

2k 3 / 3 si  e  z   h
szz  2srr  2s  
 2k 3 / 3 si  h  z  e

et par conséquent:
3 z
d   s avec  =  0.
p

k R
Il en résulte que le champ de contrainte (6) avec e  h( / R) / ( / R) et les champs de
e

déplacement et de vitesse ainsi mis en évidence constituent bien la solution du problème


d’élastoplasticité.
A noter enfin que le chargement limite (M / 2 R)l  k 3h2 étant maintenu constant ( M =0),
lui sont associés les champs de contrainte et de vitesse (mécanisme d’écoulement plastique
libre) suivants :

k 3 si 0  z   h
     
l
rr
l
autres  ij  0,  ij  0

  k 3 si  h  z  0

et
  2  2
r   zr ,   0,  z  r  z
R 2R R
3.3. Décharge et état résiduel
z

h k 3 / 2

k 3
 rr   
k 3

k 3 / 2 h

En supposant que la décharge soit élastique, le champ de contrainte résiduel s’écrit :


     ( M l )
r l el

soit après calculs, en utilisant les résultats de la phase élastique pour M=Ml :

k 3(1-3z / 2h) si 0  z   h
 rrr   r  
  k 3(1-3z / 2h) si  h  z  0

Ce champ de contrainte, représenté sur la figure ci-dessus, est auto-équilibré puisque :


h

M / 2 R    z rrr ( z )dz  0
r

h

et il vérifie bien le critère de plasticité en tout point de la plaque, justifiant ainsi l’hypothèse de
décharge élastique. Par ailleurs, la courbure résiduelle de la plaque vaut :

( / R)r  ( / R)*  3(1  )k 3 / 2Eh

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