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Chimiothérapie Raingeard Erwin

anticancéreuse & Toxicité Lassalle-Diguet Amandine

Unité de Pharmacotechnie

CHD-Vendée

05/01/2022
« Cancer » :
« Maladie provoquée par la transformation de
cellules qui deviennent anormales et
prolifèrent de façon excessive. Ces cellules
déréglées finissent par former une masse
qu'on appelle tumeur maligne. Les cellules
Définitions cancéreuses ont tendance à envahir les tissus
voisins et à se détacher de la tumeur. Elles
migrent alors par les vaisseaux sanguins et les
vaisseaux lymphatiques pour aller former une
autre tumeur (métastase). »
(Source INCA)
 Largement utilisés dans les services d’oncologie dans la chimiothérapie des

cancers

 Autres services comme la rhumatologie ou la dermatologie


Les médicaments
cytotoxiques  Interfèrent avec la synthèse de l’ADN et la métabolisme de la cellule cancéreuse
de quoi parle t-on ? pour conduire à sa mort

 Attaquent toutes les cellules y compris les cellules saines

 Peuvent avoir un effet mutagène, tératogène, cancérigène ou reprotoxique

Risque cytotoxique – 19 Novembre 2020


CLASSIFICATION DES ANTICANCEREUX

Chimiothérapie

Thérapies ciblées

Immunothérapie

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
Premier traitement historique :
Bloquer la division des cellules • Chimiothérapies « classiques »
tumorales - Cible : ADN  Multiplication cellulaire
Altérations
- Mécanisme d’action non spécifique

- Large spectre

APOPTOSE
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LA CHIMIOTHERAPIE

Altérations ADN

APOPTOSE

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LA CHIMIOTHERAPIE

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LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

chimique

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LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

chimique Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine
Epirubicine
Doxorubicine

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine
Epirubicine
Doxorubicine

Amandine & Barbara – Mars


2019

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine
Epirubicine
Doxorubicine

Amandine & Barbara – Mars


2019

Navelbine

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LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine
Epirubicine
Doxorubicine

Amandine & Barbara – Mars


2019

Navelbine

Staff immunothérapie – août 2019


LA CHIMIOTHERAPIE
5-FU
Pémétrexed
Méthotrexate

Cyclophosphamide
Cisplatine
Carboplatine
Epirubicine
Doxorubicine

Amandine & Barbara – Mars


2019

Paclitaxel
Navelbine
Docétaxel

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THERAPIES CIBLEES
Bloquer la signalisation intracellulaire
 bloquer la croissance ou la propagation de la tumeur

Chimiothérapie • Agissent sur les mécanismes de


l’oncogenèse ou angiogenèse
= > ciblent les protéines impliquées dans le
contrôle de la prolifération et la mort de la
cellulaire.
• Bonne Spécificité de la cible => ↓ EI

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THERAPIES CIBLEES

Membrane cellulaire

Signalisation
intracellulaire

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THERAPIES CIBLEES

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THERAPIES CIBLEES

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THERAPIES CIBLEES

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THERAPIES CIBLEES

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L’IMMUNOTHERAPIE
Nouveau principe:
Rétablir une réponse immunitaire adaptée

Lymphocyte

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L’IMMUNOTHERAPIE C’EST QUOI ?
 L’utilisation du système immunitaire pour combattre une maladie

 Les cellules tumorales sont capables de contourner les dispositifs de


contrôle du système immunitaire pour éviter d’être attaquées et
détruites

 Rendre le système immunitaire apte à attaquer les cellules


cancéreuses
VIDEO

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MECANISME D’ACTION
Les cellules tumorales se lient aux cellules
immunitaires et les désactivent

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MECANISME D’ACTION
Les cellules tumorales se lient aux cellules Les immunothérapies empêchent les cellules
immunitaires et les désactivent tumorales de désactiver les cellules immunitaires

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TYPES D’IMMUNOTHERAPIE :
• 3 modes différents existent :
 La vaccination
 La thérapie cellulaire  greffes , moelle osseuse par exemple,
CAR T cells…
 L’inhibition des points de contrôle du système immunitaire
 Inhibiteurs récepteur PD-1 et de son ligand PD-1
Check-point inhibiteurs  Inhibiteurs récepteur PDL-1 et de son ligand PDL-1
 Inhibiteurs récepteur CTLA-4 et de son ligand

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L’EMMERGENCE DE L’IMMUNOTHERAPIE
Anticorps Nom Cible Indications
Ipilimumab YERVOY CTLA-4 Mélanome
Mélanome
CBNPC en 2nde ligne
BMS-936558 Carcinome rénal en 2nde ligne  480 toutes les 4S
OPDIVO PD-1
Nivolumab M. Hodgkin
Carcinome épidermoide ORL (2L)
Carcinome urothélial (2L)
Mélanome
CBNPC en 1ere ligne (PDL1≥50%)
MK-3575
KEYTRUDA PD-1 CBNPC en 2nde ligne PDL1≥1%)
Pembrolizumab
M. Hodgkin
Carcinome urothélial (2L)
MSB0010718C
BAVENCIO PD-L1 Carcinome de Merkel
Avelumab

Medi-4736 CBNPC (PDL1≥1% )


IMFINZI PD-L1
Durvalumab en cas de non progression après radioCT à base de platine  MAINTENANCE

CBNPC en 2nde ligne


MPDL-3280A
TECENTRIQ PD-L1 Carcinome urothélial 2eme L
Atezolizumab
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L’EMERGENCE DE L’IMMUNOTHERAPIE
• Programmes de développement clinique en cours sur plus de 30 indications
• Majoritairement en 1re ligne
• Localisations multiples

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L’EMMERGENCE DE L’IMMUNOTHERAPIE

• 61 essais cliniques de phases 2/3 et 3 incluant un anti-PD-1 ou un anti-PD-L1 dont la date de


fin d’essai programmée est prévue entre 2016 et 2025

• Sur la période 2016-2020: 308 essais cliniques inclus dans le registre


Spartalizumab (PDR001)
Cemiplimab (REGN2810) Anti-PD1
AGEN 2034

LAG525 Anti-LAG

• Associations d’inhibiteurs de points de contrôle avec d’autres agents anti-cancéreux

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TOXICITES DES IMMUNOTHERAPIES
Asthénie Cutanées Digestives
20% 15% 10-15%

Dysthyroïdies Hépatiques Pulmonaires


5-10% 5% <5%

Sibaud V, Delord JP. Dermatologic complications of anti-PD-1 / PD-L1 immune checkpoint antibodies. Curr Opin Oncol 2016; 28: 254-63.
Boutros C et al. Nature Reviews Clinical Oncology CR 2016

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TOXICITES DES IMMUNOTHERAPIES
Un nouveau spectre de toxicités

1-5%

Pulmonaires
Digestives Pneumopathie inflammatoire
Colites inflammatoires Epanchement pleuro/péricardique Hépatiques
perforées Hépatites cytolytiques

Rénales
Néphrite

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TOXICITES DES IMMUNOTHERAPIES
Un nouveau spectre de toxicités

1-5%

Pulmonaires
Digestives Pneumopathie inflammatoire
Colites inflammatoires Epanchement pleuro/péricardique Hépatiques
perforées Hépatites cytolytiques

Toxicités très rares


mais potentiellement fatales Rénales
Néphrite
<1%

Cardio
Myocardite fulminante Cutanées
DRESS
Hématologiques Steven Johnson
Neurologiques Endocriniennes Anémie
Guillain Barré Insuffisance surrénalienne Thrombopénie
Encéphalite Acidocétose diabétique Neutropénie

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CONCLUSION
• Nombreux essais cliniques, notamment sur des indications ayant jusque-là peu
bénéficié d’innovations thérapeutiques

• Recherches importantes du lien entre expression des biomarqueurs et taux de


réponse aux traitements  définir des stratégies thérapeutiques et sélectionner les
patients ayant le plus de chance de bénéficier du traitement :

• Surexpression des récepteurs HER2+  Trastuzumab (HERCEPTIN®)


• Surexpression de PDL 1 ≥ 50%  Pembrolizumab (KEYTRUDA®) en 1ère L CBNPC
• Etudes SAFIR, VIOLETTE, AcSéNivo  étude efficacité certains tmt en fonction de
l’altération/mutation des gènes cibles impliqués

• Les longs répondeurs  Chronicité  Modification des schémas, arrêt de


traitement

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CONCLUSION
• Avenir des autres immunothérapies
Associations : + immune checkpoints/chimiothérapie/TKI/vaccins..
Autres immune chekpoints (anti-IDO,anti-TIGIT, etc..) CARs T cells…

• Cout économique

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TAKE HOME MESSAGE

Chimiothérapie

Bloquer la division des cellules tumorales

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TAKE HOME MESSAGE

Chimiothérapie

Bloquer la division des cellules tumorales

Thérapies ciblées

Bloquer la signalisation intracellulaire

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TAKE HOME MESSAGE

Chimiothérapie

Bloquer la division des cellules tumorales

Thérapies ciblées

Bloquer la signalisation intracellulaire

Immunothérapie

Rétablir une réponse immunitaire adaptée Lymphocyte

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Chimiothérapie en pratique et
ses toxicités pour le patient
Abord vasculaire de longue durée
 Cathéter veineux centraux : KT PICC
 En cas de perfusions itératives sur une durée
d’environ 3 mois
 Hématologie en cas de troubles de l ’hémostase
ou chimio en urgence ou programme de greffe
 En de refus ou de CI à la chambre implantable

Avantages et inconvénients:
- rapidité de pose et accessibilité
- ablation facile en cas d’infection
- Mais contraintes pour le patient
Abord vasculaire de longue durée (2)
 Chambres implantables:
- Voie d’administration de référence des protocoles de
chimiothérapie
Avantages et inconvénients:
- Meilleur confort du patient
- Pose plus compliquée
- Risque lié au corps étranger
 Rinçage :
 Avant
 Après chaque anticancéreux (10 50mL)
 Administration complète
 Rinçage de l’endothélium veineux (éviter les thrombus et de cristaux )
 Protection personnel
 « Fermeture » : Rinçage pulsé avec une seringue pré-remplie de NaCl 0,9%
(plus d’héparinisation pour les CCI et raremebnt pour le )
Extravasation
 Connaître les consignes de prise en charge d’une extravasation et
disposer d’une procédure.
 Le traitement doit être immédiat +++
 CAT dépend de la nature des substances, de la sévérité de la
réaction
 Avis chirurgical doit être rapide et < 6 heures
 Elle doit être suspectée en cas :
 brûlures, picotements, douleurs au point d’injection
 induration ou oedème au point d’injection
 absence de retour sanguin après aspiration par la seringue
 Savène (Dexzrazoxane) : traitement de l’extravasation aux
anthracyclines : 1000mg/m² (J1+J2) et 500mg/m² (J3)
Extravasation (2)
Effets Secondaires
Immédiats ou retardés
Pendant le cycle de cycle :
 Importance de la surveillance IDE pendant la perfusion
 Respect des paliers et des vitesses de perfusion
 Respect de la séquence d’administration
 Respect des prémédications (Anti-émétiques, Antihistaminique, ….).
 Mesures complémentaires (Gants/casque réfrigérants,…)

Au départ du patient :
 Vérification de la remise des ordonnances de sortie
 De leur compréhension
 Des rendez-vous de suivi et de prochain cycle
Effets Immédiats :
 Essentiellement réactions immuno-allergiques
Ex: ac monoclonaux, taxanes.

Y penser devant: sensation de chaleur , de malaise , fièvre, sueurs,


érythème, éruption cutanée urticarienne, hypo ou hypertension.

CAT: stopper la perfusion et prévenir médecin

 Prévention adaptée les jours précédents la perf, 30min avant par


antihistaminique et corticothérapie

 Mise à disposition au moment de la perfusion d’un chariot de


réanimation à proximité
Suivis des Effets indésirables
 Gradation des effets indésirables survenus dans l’inter-cycle
 Nombreuses échelles disponibles (OMS, NCI-CTC,…)
 Evaluation de la réduction posologiques ou l’arrêt du
traitement

 Anticipation de la gestion des effets indésirables Risque de


Modification
 Education du patient à leur maîtrise de prise en
 Importance du lien ville-hôpital (médecin, IDE, charge
pharmacien,…)
 Education thérapeutique, suivi téléphonique, CS méd, IDE
et pharmaceutique
Alopécie (1) Débute 10 à 20j après administration
Grade Description
OMS
(max après 1-2 mois)
1 Perte de cheveux

2 Alopécie modérée en plaque

3 Alopécie complète en plaque

4 Alopécie irréversible

Grade Description
CTC
1 Perte des cheveux => 50%, non visible à
distance mais visible de près ; un
changement de coiffure peut s'avérer
nécessaire pour masquer la perte de
cheveux mais ne nécessite pas de
perruque
2 Perte de cheveux > 50%, visible ;
nécessité d'une perruque pour masquer
complètement la perte de cheveux ;
associée à un impact psychosocial
Alopécie (2)
 Mesures préventives à prendre:
 Prévenir le patient
 Se faire couper les cheveux courts avant le début du traitement
 Ordonnance pour une prothèse capillaire
 Casque réfrigérant au moment de la chimio sauf si CPC,
métastases cérébrales, tumeurs cérébrales… (5-10 min avant le
début du traitement)
 Éviter agression capillaire au moment de la repousse.
 Se laver les cheveux avant le cycle puis 2 ou 3 jours après

Repousse 1cm par mois (en x semaines à x mois) après la fin des
traitements (texture et couleur peuvent être modifiées).
Cardiotoxicité
 Toxicité spécifique des anthacyclines :
 Touche 1% des patients traités
 Doses dépendantes, limitantes
 Le plus souvent asymptomatique
 Souvent tardive
 Toxicité aiguë sous 48h : imprévisible et indépendante de la dose
 Toxicité chronique cumulative, potentialisée par l’association à d’autres
cardiotoxiques (ex :Herceptine)
 Surveillance de la FEVG
Nausées, Vomissements
Grade
Nausées
CTC
1 Perte de l'appétit sans modification des habitudes
alimentaires
2 Diminution des prises alimentaires sans perte
significative de poids, déshydratation ou
malnutrition
3 Apport calorique oral et apport hydrique
insuffisants ; nécessitant une sonde de nutrition
entérale, une nutrition parentérale totale ou une
hospitalisation
Grade
Vomissements
CTC
1 1 - 2 épisodes (espacés de 5 minutes) en 24 h
2 3 - 5 épisodes (espacés de 5 minutes) en 24 h
3 >= 6 épisodes (espacés de 5 minutes) en 24 h ;
nécessitant une sonde de nutrition entérale, une
nutrition parentérale totale ou une hospitalisation
4 Mise en jeu du pronostic vital ; nécessitant une
prise en charge en urgence
Nausées, Vomissements
 Potentiel émétisant variable en fonction des
différents agents
 Mécanisme très complexe: immédiats (1 à qq
heures), retardés(12 à 48h ou 8j) ou
anticipation.
 Schéma général antiémétique :
1. Fortement émétisant :
Aprépitant (J1-J3) + Sétron (J1) + Corticoïde
(J1-J3)
2. Moyennement émétisant :
Aprépitant (J1-J3) + Sétron (J1) + Corticoïde
(J1)
3. Faiblement émétisant :
Corticoide ou neuroleptique si inefficace
 sétron
4. Anticipé : Benzodiazépine (prémed)
Toxicité Muqueuse (1)
 Fréquente :5-15% des traitements
Grade
AK et de la radiothérapie CTC Mucites

1 Peu symptomatique (= douleur)


 Toxicité limitante (report ttt,
réduction des posologies) 2 Ulcération en plaques ou
pseudomembrane
Symptomatique ; régime spécifique mais
 7-14 jours après le cycle et peuvent alimentation normale

durer qq semaines 3 Ulcération confluentes, saignements si


trauma
Très douloureux et alimentation liquide
 Manifestations cliniques:
4 Nécrose, saignements spontanés,
érythème, œdème douloureux, conséquences vitales avec intervention
ulcérations, dysphagie voir
aphagie.
Toxicité Muqueuse (2)
 Mesures préventives:
 Remise en état de la dentition(extraction, détartrage, appareillage)
 Nettoyage des dents :
 Brossage régulier avec une brosse souple
 L’utilisation du fil dentaire est recommandé.
 Si taux plaquette <30G/L  coton tige + hydropulseur à jet
 Maintien de la salivation : salive artificiel (ARTISIAL)
 Bains de bouche (bicarbonates 1.4% )
 Administration de palifermine (KEPIVANCE) : 60µg/kg/j sur 6 jours
de J-3 à J+3 du conditionnement de greffe autologue.
Toxicité Muqueuse (3)
 Mesures curatrices:
 Bains de bouche: 6 fois par jour
 Antifongiques pendant 7-14 jours :
Fungizone et Nystatine (Action locale) / Fluconazole (Action systémique)
 Antibiothérapie ou tt antiviral anti HSV par aciclovir si besoin (patients
immunodéprimés).
 Antalgiques locaux et IV
Toxicité Muqueuse (4)
 Diarrhées: par inflammation de la muqueuse intestinale ou
par accélération du transit Préconiser:

– Bonne hydratation

– Régime alimentaire adapté

– tt médical symptomatique et préventif anti-cholinergique)


Toxicité Cutanée et Unguéale
- Syndrome Mains-Pieds Les + impliqués impliqués

- Réaction immuno-allergique Capécitabine Cisplatine


immédiate
Cytarabine Cyclophosphamide
- Coloration cutanée
- Sécheresse Docétaxel Daunorubicine
cutanée(hydratation)
Doxorubicine Etoposide
- Sécheresse oculaire (larmes
artificielles) 5FU Hydroxyurée
- Toxicité unguéale(vernis, UFT Mercaptopurine
pommade vitamine A,
antiseptiques et Sunitinib Méthotrexate
antifongiques)
Sorafenib Paclitaxel
Toxicité hématologique
1. Aiguë ou retardée

2. Destruction des cellules souches


hématopoïétiques

3. Le plus souvent réversible, non cumulative et


dose dépendante.

4. Différences des durées de vie des éléments figurées


du sang Leucocytes < Plaquettes < Hématies
Neutropénie (1)
 Leucocytes (4-5 jours)  + précoce et + fréquente
 Risque accident infectieux quand polynucléaires neutrophiles
(PN) inférieurs à 1000/mm 3
 PN inférieurs à 500/mm3  Aplasie
 Importance de surveillance de la température et signes évocateurs
d’une infection
 Traitement préventif par facteur de croissance
G-CSF (GRANOCYTE, NEULASTA, NEUPOGEN)
 Urgence thérapeutique
 Non documentées dans 60% cas  Antibiothérapie probabiliste à
large spectre
 70% infection du neutropénique : à cocci gram plus.
 Évaluation des critères de gravité pour déterminer la prise en
charge ambulatoire ou hospitalière
Neutropénie fébrile (2)
 Risque faible: Prise en charge ambulatoire
 Antibiothérapie per os large spectre (Béta-lactamine et
fluoroquinolones)
 Réévaluation précoce à J3

 Risque élevé: hospitalisation :


 Antibiothérapie IV impérativement active sur
P. aeruginosa et les cocci gram + : Bétalactamine IV
 Association courte à un aminoside si signes de gravité ou germe
identifié fortement pathogène.
 Glycopetides d’emblée si lésion cutanéo-muqueuse, état de
choc,suspicion infection KTC
Thrombopénie
 Plaquettes (8-12 jours)  Nadir souvent retardé par rapport à
la neutropénie et récupération plus lente. Souvent pour des
doses plus élevées.
 Risque hémorragique plus important qd plaquettes
inférieures à 30000
 Toxicité limitante avec nécessité adaptation posologique
 Transfusion nécessaire quand plaquettes inférieures à 10 000
ou quand supérieures à
10 000 mais saignements.
 Facteurs de croissance plaquettaires en cours de
développement.
Anémie
 Hématies (120 jours)  inconstantes
 Taux d’hémoglobine inférieur à 11 g/dl chez femme et 12
chez l’homme
 Transfusion entre 7 et 8g/dl en fonction de la tolérance
 Traitement préventif par EPO en sous cutané dès que
hémoglobine inférieur à 11g/dl à maintenir un mois après la
fin de la cure.
Toxicité hématologique tardive
 Toxicité hématologique
 Risque leucémogène des alkylants bien connu
 Risque leucémogène des anthracyclines (0.7 à 1%)
 Syndrome myélodysplasique probablement sous évalués
(NFS de contrôle)
Toxicités spécifiques (1)
 Atteintes Rénales (ex cisplatine, nécessité hyperhydratation,ex
endoxan: cystite  uroprotecteur, Protéinurie = Bévacizumab)
 Neurotoxicité :
 les plus sévères sont par atteintes périphériques
 Fourmillements, engoudissement, hyperesthésie, perte de
sensibilité…
 Vincristine, Paclitaxel, Cisplatine, Oxaliplatine,
Thalidomide et Bortézomib
 Traitement :BZD, Antidépresseur Tricycliques,
Carbamazépine…
Toxicités spécifiques (2)
 Lymphopénie : Alemtuzumab (MABCAMPATH)
 Hypertension artérielle et hémorragie :Bévacizumab
(AVASTIN)
 Rash acnéiforme = Anti VEGF :
 prédictive de l’efficacité du traitement
 60 à 100% des patients
 Apparaît dès la première semaine et régresse en 4-6 semaines
 Localisation : aile du nez, thorax, épaules et dos + érythème sec du
visage
 Dose dépendante
 Cetuximab (ERBITUX), Erlotinib (TARCEVA), Panitumumab
(VECTIBIX)
 Hépatiques: ex anthracyclines, taxanes ,Mtx
Toxicités spécifiques (3)
 MTX : toxicité hépatique, digestive (diarrhées ), rénale (HU) et pulmonaire 
Acide Folinique (à J+1 Rescue)
 5FU : toxicité cardiaque  ECG au premier cycle , syndrome pied-main
(desquamation), mucite, diarrhées +++, peu émétisant
 CYLOPHOSPHAMIDE : toxicité vésicale(cystite hémorragique, K vessie) 
Utilisation d’UROMITEXAN protecteur vésical
 CISPLATINE : toxicité rénale, auditive, neuropathies périphériques , très émétisant
 Antiémétique et hyperhydratation
 ANTHRACYCLINES : toxicité cardiaque (dose dépendante, insuffisance cardiaque
+/- troubles du rythme)  suivi de la FEVG
 BLEOMYCINE : toxicité pulmonaire (fibrose pulmonaire, PNP interstitielle), 
Suivi pneumo EFR
 PACLITAXEL : choc anaphylactique, neuropathies périphériques
 CETUXIMAB : Réaction cutanée acnéiforme  Suivi dermatologique +/- ttt
(Doxycycline + Emollient)
 BEVACIZUMAB : HTA , Toxicité rénale  Prise de TA avant chaque injection +
bandelette +/- protéinurie des 24h
Fiches informations patient /
Professionnel de santé
 http://www.omedit-
paysdelaloire.fr/fr/cancer_fiches_medicaments
Chimiothérapie en pratique ses
toxicité pour les soignants et
l’environnement
Cadre réglementaire

• La formation continue des IDE participant aux chimiothérapies anticancéreuses


est régit par la circulaire DGS du 2 mars 1990

• Pour l’exercice libéral, le décret du 6 octobre 1989 définit la formation


complémentaire nécessaire

• Décret n° 2001-97 du 1er février 2001 établissant les règles particulières de


prévention des risques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la
reproduction et modifiant le code du travail

• Arrêté du 20 décembre 2004 fixant les conditions d'utilisation des anticancéreux


injectables inscrits sur la liste prévue à l'article L. 5126-4 du code de la santé
publique

Risque cytotoxique– 19Risque


Novembre
cytotoxique
2020 – 17 Septembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante
cancérogénicité
Suffisante

Limitée

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante
cancérogénicité
Suffisante Groupe 1 cancérogènes avérés

Limitée

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante
cancérogénicité
Suffisante Groupe 1: Cyclophosphamide, Etoposide, Melphalan…

Limitée

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante
cancérogénicité
Suffisante Groupe 1

Groupe 2A
Limitée Probablement
cancérogène
PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante
cancérogénicité
Suffisante Groupe 1
Groupe 2A
Doxorubicine
Limitée
Cisplatine
PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante cancérogénicité
Suffisante Group 1

Limitée Groupe 2A Groupe 2B possiblement cancérogène

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante cancérogénicité

Suffisante Groupe 1

Limitée Groupe 2A Groupe 2B

PREUVE
CHEZ
L’HOMME
Groupe 2B
possiblement
Insuffisante cancérogène

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante cancérogénicité

Suffisante Groupe 1

Groupe 2B : Dacarbazine
Limitée Groupe 2A

PREUVE
CHEZ
L’HOMME
Groupe 2B
Insuffisante Bléomycine

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante cancérogénicité
Suffisante Groupe 1

Limitée Groupe 2A Groupe 2B

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante Groupe 2B Groupe 3 inclassable

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante cancérogénicité
Suffisante Groupe 1

Limitée Groupe 2A Groupe 2B

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Groupe 3 5 FU, Vincristine, Vinblastine,


Insuffisante Groupe 2B
Méthotrexate, Ifosfamide

Absence
cancérogénicité
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Classification CIRC : les risques
PREUVE CHEZ L’ANIMAL
Absence
Suffisante Limitée Insuffisante cancérogénicité
Suffisante Groupe 1

Limitée Groupe 2A Groupe 2B

PREUVE
CHEZ
L’HOMME

Insuffisante Groupe 2B Groupe 3

Absence Groupe 4
cancérogénicité Probablement non cancérigène

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Qui au contact des cytotoxiques?

 Magasiniers
 Préparateurs

 Pharmaciens

 Coursiers

 Médecins

 Infirmières

 Aides-soignantes

 ASH

22ème journées européennes du GERPAC - 2, 3 et 4 octobre 2019 – HYÈRES – France

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Quelles sont les sources d’exposition ?

• L’extérieur des flacons de médicament

• La fabrication

• La préparation

• L’administration

• Le patient

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Contamination des flacons de médicaments

Fenton-May, GERPAC 2004 (Doxorubicine)

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Contamination des flacons de médicaments

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment est- on contaminé ?

• Principale source : contact voie cutanée

- Contact avec l’extérieur des flacons, des préparations de

chimiothérapie

- Plan de travail, sols, équipements

- Fuites, éclaboussures

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment est- on contaminé ?

• Voie respiratoire : inhalation de goutelettes, particules et

vapeurs

Formation d’aérosols :
– l’injection d’un médicament dans une tubulure de perfusion
intraveineuse,
– la purge de l’air d’une seringue ou d’une tubulure de perfusion,
– la présence d’une fuite au niveau de la tubulure, de la seringue ou
de la connexion du robinet d’arrêt,
– l’élimination d’aiguilles et de seringues usagées

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment est- on contaminé ?

• Voie digestive : portage des mains à la bouche ou objets

souillés

• Aliments, boissons préparés, conservés ou consommés dans

les zones de travail

• Mains, cigarettes, produits cosmétiques, chewing-gums

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Quelles conséquences ?

• Immédiate :
- Réaction générale : Rougeur du visage, œdème palpébral,
rash, réaction urticante, céphalée , vertige,…
- Réactions locales : irritationsnécrose (Anthracycline+++)

• Retardée :
- Effets mutagène et carcinogènes
- Effets sur la descendance : Malformation, avortement…

Femmes enceintes, ou en désir de l’être, allaitantes

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Objectifs vis-à-vis de la contamination

• Protéger l’environnement

• Protéger le produit fini

• Protéger le personnel

Risque cytotoxique– 19Risque


Novembre
cytotoxique
2020 – 17 Septembre 2020
Comment se protéger ?

• Personnel formé

• Matériel et environnement adaptés

• Identifier les molécules à risques

http://www.euro-
http://www.cdc.gov/niosh/docs/2014-138/ pharmat.com/documents/dm_de_pre
http://www.geres.org/
paration/guiderecommandationdm.p
df
Risque cytotoxique– 19Risque
Novembre
cytotoxique
2020 – 17 Septembre 2020
Comment protéger les manipulateurs ?
• Formation et qualification du manipulateur et techniques de
manipulations
• Evaluation périodique des pratiques et des connaissances

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment protéger les manipulateurs ?

• Mise en place d’unités centralisées de préparation :

• Protection du produit final d’une contamination microbiologique et


particulaire  asepsie des préparations
• Protection des opérateurs
• Locaux adaptés, Equipement, procédures, formation du personnel
• Analyse pharmaceutique des prescriptions, contrôle qualité
• Sécurité de l’administration
• Bénéfice économique

 Amélioration de la qualité globale de la préparation  sécurité du


patient

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment protéger les manipulateurs ?

• Mise en place d’unités centralisées de préparation : Zone à atmosphère


controlée (ZAC)

Isolateur

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment protéger les manipulateurs ?

• Mise en place d’unités centralisées de préparation : ZAC + poste sécurisé


de manipulation

Isolateur

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Comment protéger les manipulateurs ?

• Mise en place d’unités centralisées de préparation : ZAC + poste sécurisé


de manipulation

Hotte à flux d’air laminaire


Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Comment protéger les manipulateurs ?

• Equipement de Protection Individuelle :


 Gants, masques
 Sur chaussures
 Tenue longue serrée aux poignets et étanche
 Charlotte

• Eviction femmes enceintes ou allaitantes

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

Dès la réception du container de transport


• Des études ont montré l’importance de la contamination extérieure des
préparations :

• Protection +++ dès la réception dans les services


• Gantage nitrile, néoprène ou latex :
• proscrire le vinyle et le PVC perméable aux cytotoxiques
• changement de gant régulier et à chaque changement de tâche

LES TRACES DE CHIMIOTHERAPIES NE SONT PAS


VISIBLES = PRECAUTIONS +++

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier
Stockage entre la réception et la pose

• Zone de stockage identifiée et dédiée

• Respecter les consignes de conservation précisées sur l’étiquetage


de la poche : 3 questions clefs :
• Abris de la lumière ?
• Température (Réfrigérateur ou température ambiante)?
• Durée de conservation ?

Stabilité = Efficacité

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

A la pose et au débranchement
• Purge des lignes de perfusion avec le solvant vecteur
• Utilisation de poche à cheminée auto-collabante

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

A la pose et au débranchement
• Arbre de perfusion : dispositif d’administration sécurisé multi
raccord permettant le rinçage

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier
Avant …
• Utilisation poche + perfuseur sur une rampe
• Bonnes pratiques de perfusion de chimiothérapies :
Rincer après chaque chimiothérapie

Dose incomplète pour le patient Tubulure mal rincée


(volume mort de la tubulure)

Veine mal rincée, risques de Micro aérosolisation au


détérioration de l’endothélium débranchement de la poche
veineux

Mélange des produits entre eux, Danger pour le personnel car la


risque de non compatibilités tubulure contient de la chimio !

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier
Connexion à la
Poche de Poches de poche de
solvant de chimiothérapie solvant unique
rinçage
Clamp

Connexion de la
chimiothérapie : valve
anti retour
Chambre
compte gouttes
Connexion à la
tubulure
d’administration
Pompe

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

A la pose et au débranchement
• Règles importantes pour optimiser ces mesures de protection :
• Ne pas déconnecter un perfuseur/connecteur livré connecté
• Rester vigilant lors de la manipulation des unités non purgées
(ex : seringues d’épirubicine) ou au débranchement : risque plus important de
contamination
• Rincer la tubulure pour limiter l’exposition
• Changer de gant à chaque changement de tâche : Dégantage non
contaminant +++
• Réaliser la friction avec une solution hydro-alcoolique après le
retrait des gants
• Se laver les mains à la fin de la journée ou lors du changement de
poste

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

A la pose et au débranchement

• Préparation centralisée

• Contrôle régulier de la contamination de surface dans l’unité

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

Préparation et administration de chimiothérapies


orales
• Sources de contamination :
• Décompte de formes orales solides
• Contact lors de l’ajout de diluant Inhalation
• Transfert de la solution vers un autre contenant comme une seringue Ingestion
• Manipulation et administration des formes solides Surfaces contaminées
• Soins au patient, nettoyage chambre, manipulation des excrétas
(ENDOXAN VO : urine 72h, jusqu’à 5j dans les selles)

• Manipuler avec des gants nitriles


• Matériel utilisé pour le décompte de formes orales
Précautions solides doit être nettoyé après chaque utilisation avec
détergent + rinçage eau
• Double paire de gant + blouse si préparation topique
ou liquide

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

Préparation et administration de chimiothérapies


orales
• Ne jamais écraser d’anticancéreux oral

• L’écrasement de formes orales solides peut créer des particules de


poussière qui peuvent être inhalées ou contaminer l’environnement

• Lavage des mains systématique avant et après administration


• Ne pas ouvrir les gélules
Précautions • Ne pas écraser/couper les comprimés
• Conserver à l’écart des enfants et de l’entourage
• Faire boire de l’eau au patient après la prise
• Se laver les mains en cas de contact

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Protection du personnel infirmier

Elimination des déchets


2 grandes situations à retenir:
• Déchet cytotoxique dilué : DASRI (Incinération 800°C)
• Déchet cytotoxique concentré : Haute température (>1200°C)

 Poche administrées ou partiellement utilisée  D.A.S.R.I

 Poche non posée :


• Appeler l’unité de pharmacotechnie
• Renvoyer la poche

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Prévention du personnel en cas d’incident

• Formation et information régulière sur les risques


• Suivi médical régulier
• CAT en cas d’exposition à un cytotoxique
• Kit de décontamination de surface KIT
• Kit d’extravasation KIT
• Système de management de la qualité des risques:
signalement des événement indésirables, audit de
pratique, mise en place de mesures
complémentaires de protection

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
En cas d’exposition aux cytotoxiques

• Projection cutanée :
• laver abondamment à l’eau, puis au savon doux suivi d’un rinçage abondant
• faire une déclaration d’accident de travail et consulter la médecine du travail
• contact avec les gants  changement immédiat

Respect des mesures d’habillement

• Projection oculaire :
• laver immédiatement à l’eau du robinet (au moins 5 minutes) ou avec une solution
ophtalmique de rinçage
• faire une déclaration d’accident de travail et consulter la médecine du travail
• en cas de projection sur les lunettes : lavage abondant avec un détergent, puis rinçage
Utilisation de lunettes de protection

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


En cas d’exposition aux cytotoxiques

• Projection sur les vêtements :


• ôter les vêtements souillés
• les placer dans un double sac étanche et solide
• circuit prévu pour le traitement du linge en contact avec un malade infecté
• si le liquide a traversé la blouse : suivre le protocole de projection cutané

• Contamination d’une surface :


• isoler la zone contaminée
• préparer le matériel adapté : gants, masque, matériel absorbant, double sac
épais et conteneur
• mettre 2 paires de gants
• absorption du liquide à l’aide de carrés absorbants
• lavage à plusieurs reprises avec un détergent et rinçage
• élimination des déchets suivant la filière spécifique

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Manipulation des excrétas

• Les excrétas : selles, sang, urines, vomissures, expectorations, salive,


sueur …. des concentrations élevées de ces médicaments tout au long
du traitement du patient et plusieurs jours après la fin du traitement
 en général de 3 à 7 jours pour la plupart des produits

Durée de la protection dépend :


 De la demi-vie d’élimination
(ex : Capécitabine (XELODA) = 1 jour, Epirubicine (FARMORUBICINE) =
7 jours)
 De sa voie d’élimination
(ex : Dacarbazine (DETICENE)= urinaire , Docétaxel (TAXOTERE) =
Urines et selles)
 De sa toxicité
(ex : rituximab (MABTHERA) = non cytotoxique)

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Manipulation des excrétas
• Mesure de protection vestimentaire : dès manipulation des
excrétas et / linges souillés :
• Gantage nitrile qui doivent être changés à chaque
changement de tâche

• Blouse à manches longues et à poignets serrés

Usage unique

Tenue dédiée = ne pas utiliser pour d’autres


actes
Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020
Manipulation des excrétas

 En plus, lors de la manipulation des déchets liquides avec


risque de projection comme les urines :
 Des lunettes de protection

Décontaminées tous les jours


: eau savonneuse ou détergent

 Un masque

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Manipulation des excrétas

• Le matériel de recueil des excrétas doit être


systématiquement lavé à l’aide des lave-bassins
• Après avoir ôté la tenue de protection, retrait des gants
non contaminant +++
• Réaliser la friction avec une solution hydro-alcoolique après
le retrait des gants.
• Se laver les mains à la fin de la journée ou lors du départ de
son poste de travail (pause, repas, fin de journée,…).

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Gestion des excrétats
• Problème des effluents rejetés pollués par des
cytotoxiques
• Les stations d’épuration non prévues pour éliminer les
médicaments

Station
d’épuration

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Contamination du patient et entourage

• Chimiothérapie à domicile
• Déchets
• Excréta
• Extravasations
• Entretien des sanitaires
• Gestion du linge souillé

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


En conclusion

• L’exposition du personnel hospitalier aux cytotoxiques est toujours une


réalité

– Une contamination fréquente des surfaces

– Une contamination des personnels

– Soignants plus fréquemment contaminés

• Un risque de dérive dans le temps si un suivi régulier n’est pas mis en


place

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Maîtrise des expositions : points clés

• Une identification de toutes les catégories professionnelles en contact


direct ou indirect avec les cytotoxiques

• Une identification des activités exposantes

• Une information sur les risques pour la santé liés aux expositions

• Une information régulière sur les sources potentielles d’exposition,


adaptée à chaque catégorie professionnelle

• Une formation régulière des soignants sur les risques et les moyens de
prévention

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Maîtrise des expositions : points clés

• Une mise à disposition d’EPI adaptés aux taches à effectuer couplée à


une formation au port et au retrait des EPI

• Une mise en place de procédures de nettoyage efficace des surfaces

• Un maintien d’un environnement propre, exempt de contamination


chimique

• Une mise en place de procédure sur le conduite à tenir en cas


d’incidents

• Un suivi régulier de l’efficacité des actions de prévention

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Brochure pour les soignants

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Affiches : administration

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Soins aux patients

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Décontamination

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020


Merci pour votre attention

Risque cytotoxique– 19 Novembre 2020

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