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UNIVERSITE HASSAN II

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE


D’ELECTRICITE ET DE MECANIQUE

Cours d’éclairagisme
3ème année Filière GSE
Semestre 5

présenté par F.ELMARIAMI

Année Universitaire : 2013/2014


Eclairagisme

Plan du cours :

I- Introduction

II- Grandeurs et unités utilisées en photométrie

III- Projets d’éclairages


1- éclairage intérieur
1- a- Différents modes d'éclairage
1- b- Facteur d’utilisation
1- c- Calcul d'une installation d'éclairage intérieur

2- éclairage public
2- a- Introduction
2- b- Quelques définitions
2- c- Présentation de la méthode du rapport R
2- d- Calcul des sections des lignes
2- e- Alimentation des réseaux d’éclairage public
2- f- Mise à la terre des candélabres
2- g- Systèmes de commande

IV- Etudes de cas


- Exercice 1 : étude d'installation d'éclairage intérieur
- Exercice 2 : étude d'installation d'éclairage public

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ECLAIRAGISME

I- Introduction :

Le problème de l'éclairage est avant tout un problème de vision. Les lampes sont faites pour
éclairer et non pour être vues. Une bonne lumière conserve les yeux, protège contre les racines,
augmente le rendement du travail, accroît les ventes.....etc.
Les yeux se fatiguent lorsque le regard va, sans transition, d'un lieu éclairé à un autre obscure
ou inversement. Il est donc très important de bien répartir la lumière. Les faisceaux de lumière
doivent être parfaitement orientés. Pour lire, il y a toujours intérêt à éclairer le livre et non le
visage, tandis que pour se raser il vaut mieux éclairer le visage que la glace. De là la nécessité de
savoir judicieusement distribuer la lumière vers les zones d'utilisation.
Il faut retenir qu'avant de réaliser une installation d'éclairage ou de la transformer, il est
nécessaire et indispensable de connaître tous les éléments directs qui se rapportent à la vision
(éblouissement, réflexion, luminance, niveaux d'éclairement,...etc.), ainsi que les facteurs entrant
en ligne de compte pour l'implantation des foyers de lumière et qui comprennent:
- La fonction du local: habitation (chambre, salle de séjours, cuisine....), atelier (genre de
travail, dimensions de local), commerce (marchandises exposées, vitrines, magasins),
- Type de voie (étroite, autoroute,…)
- L'exposition du local (humide, poussiéreux, danger d'incendie, .....).
- Le revêtement du local et de la chaussée (nature du revêtement, couleur, facteur de
réflexion.).
- Le choix des appareils et des sources de lumières (genre de l'éclairage: direct, indirect,
mixte...).

II- Grandeurs et unités utilisées en photométrie

1- Intensité lumineuse :
Elle représente l'éclat perçu par l'œil humain d'une source lumineuse dans une direction donnée.
Elle se mesure en candela "Cd". La candela est l'intensité lumineuse, dans une direction donnée,
d'une source qui émet un rayonnement dont l'intensité énergétique dans cette direction est de 1 /
683 W/Sr. (watt par stéradian)
Exemples: - bougie : 1 cd
- Lampe à incandescence standard 100 W : 120 cd
- Lampe fluorescente 65 W : 220 cd

2- Flux de lumière :
L'intensité lumineuse est variable selon les différentes directions. On appelle flux lumineux
l'ensemble des rayons lumineux dans toutes les directions. C'est la quantité totale de lumière émise
par une source de lumière.
Le flux de lumière se mesure en lumen (lm).

Exemples :

SHP 400 W 55 000 lm


SHP 250 W 32 000 lm
IM 70 W 6 500 lm
Fluo compacte 18 W 1 200 lm
Incandescence 60 W 800 lm

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3- Luminance :

C'est le nombre de candelas par mètre carré de surface apparente. Cette définition s'applique
aussi bien aux sources directes (lampes) qu’aux surfaces réfléchissantes qui sont alors considérées
comme des sources secondaires de lumière.

Exemples : Neige ensoleillée 20 000 cd/m²


Tunnel 50 cd/m²
Voie routière 2 cd/m²
Soleil 100 000 cd/cm²
Lampe à incandescence 40 W 220 V 0,7 cd/cm²
Ciel clair 0,4 cd / cm²

La luminance que l'œil peut supporter sans fatigue ne doit pas excéder 0,5 Cd / cm².
Toute installation de l’éclairage public doit assurer une certaine capacité de perception et un
certain confort visuel. Les critères de qualité sont exprimés en termes de luminance.

4- Eclairement :

Il représente le flux lumineux qui tombe sur chaque mètre carré de surface. L'unité de
l'éclairement est le "Lux". 1 Lux est l'éclairement d'une surface de 1 m² recevant un flux
lumineux de 1 lumen. On mesure l’éclairement par un Luxmètre. (Fig.1)

Exemples : Eclairement Plein Soleil 100 000 lux


Eclairement Jour couvert 20 000 lux
Stade de football (L1) 1 500 lux
Bureau 400 lux
Parking 20 Lx
Rues faible circulation 5 Lx
Eclairage urbain 35 lux
Pleine lune 0.5 lux

Il faut noter que l’éclairage varie dans le temps (en fonction de l’age et la durée d’utilisation),
pour cela on parle de trois types d’éclairement moyens : ’’ initial ’’, ’’ en service’’ et ’’à
maintenir ’’ (fig.2).

Fig.2 : Notions d’éclairements moyens


Fig.1 : Luxmètre
3
Eclairement moyen initial : C'est l’éclairement moyen lorsque l’installation est neuve.
L’éclairement moyen initial est la valeur prise en considération dans les calculs relatifs au projet
d’éclairage. En absence d’indication, l’éclairement moyen initial est de :
- 1,5 fois l’éclairement à maintenir pour les locaux à faible empoussièrement,
- 1,75 fois l’éclairement à maintenir pour les locaux à empoussièrement moyen,
- 2 fois l’éclairement à maintenir pour les locaux à empoussièrement élevé.

Eclairement moyen en service : C'est l’éclairement moyen que l’on doit constater entre deux
interventions d’entretiens consécutifs.

Eclairement moyen à maintenir : C'est l’éclairement moyen, juste encore acceptable avant une
intervention d’entretien : nettoyage des luminaires complété ou non par le remplacement
simultané des lampes. Il faut noter que pour avoir une bonne répartition des éclairements sur la
surface à éclairer, il faut que l’uniformité d’éclairement moyen : Uo = Emin/Emoy > 0.40.

Le tableau 1 donne les niveaux d'éclairement moyens à maintenir recommandés par l'association
française de l'éclairage.

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Tab.1 : Exemples d’éclairements moyens à maintenir (lux)
Bâtiments industriels Industrie de papier
Bâtiments agricoles Calandrage 250
Poulaillers 40 Stockage
Etables, salles de traites 125
Etables, couloirs d’alimentation 25 Entrepôts 125
Préparation des aliments de bétail 125
Laiterie 250 Industries du vêtement
Piqûre 850
Control final 850

Industries alimentaires Industries textiles


Brassage 250 Cordage, étirage 250
Préparation du chocolat brut 125 Bobinage 250
Conditionnement bouchées confiserie 425 Filage 425
Conserverie, mise en boite 425 Tissage gros ou clair 425
Laiterie 250 Tissage fin ou foncé 625
Cuisson 250 Comparaison de couleurs 850

Industrie du bois Industries de verre


Scieries 125 Chaufferie 125
Travail à l’établie 250 Composition 125
Travail aux machines 425 Soufflage ou moulage 250
Finition, polissage, vernissage 425 Décoration 425
Control final 625 Gravure 425

Industries céramiques Bureaux et locaux administratifs


Fours 125 Bureaux de travaux généraux 425
Moulage, presses 250 Dactylographie 425
Vernissage 425 Salles de dessin, tables 850
Décoration 425

Industries chimiques Etablissements d’enseignement


Eclairage de circulation 175 Salles de classe 325
Broyeurs, malaxeurs 250 Tableaux 425
Calandrage, injection 425 Amphithéâtres 325
Fabrication des pneus 250 Tables de démonstration 625
Salles de contrôle 425 Laboratoires 625
Laboratoires 425 Salles de dessin d’art 425
Comparaison des couleurs 850 Bibliothèques, tables de lecture 425
Industries de cuir Magasins
Vernissage 425 Boutiques 200
Couture 850 Self-services 300
Comparaison des couleurs 850 Grandes surfaces 300

Constructions électriques et électroniques Loisirs, résidences, lieux de culte


Montage 625 Salles de spectacles
Travail de pièces moyennes 425 Foyers 125
Travail de petites pièces 625 Amphithéâtres 80
Travail très délicat ou très petites pièces 1500 Salles de cinéma 40
Salles de fêtes 250

Fonderies Habitations
Nettoyage 175 Lecture 325
Modelage grossier 175 Travail d’écolier 325
Modelage fin 425 Couture 625
Sablerie 250 Chambre à coucher, éclairage localisé 175
Fabrication des noyaux 425 Préparations culinaires 425
Coin bricolage 425
Industries de livre Hôtels
Typographie 425 Réception, halls 250
Pupitre de composition 625 Salles à manger 250
Lithographie 850 Cuisines 425
Reliure de livre 425 Chambres et annexes 250

Mécanique générale Circulation


Machines-outils et établis, soudure 250 Couloirs, escaliers 80-
Travail de pièces moyennes 425 250
Travail de petites pièces 625 Espaces extérieurs
Travail très délicat ou très petites pièces 1500 Entrées, cours, allées 25
Voies de circulation couvertes 40
Postes de pompage, stations services 250

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5- Indice de rendu de couleur (IRC)

L'indice de rendu de couleur ou IRC est la capacité d'une source de lumière à restituer les
différentes couleurs du spectre visible sans en modifier les teintes. L'indice général de rendu des
couleurs Ra détermine la qualité d'une lumière à partir de l'indice de rendu de 8 couleurs
normalisées. L'indice maximum Ra=100, correspond à une lumière blanche ayant le même spectre
que celui de la lumière solaire.

 La lumière du jour est par définition de Ra=100.


 Les lampes à incandescence sont proches de Ra=100.
 Les tubes fluorescents ont un IRC de 60 à 90.
 Les lampes à décharge ont un IRC variable qui dépend du gaz contenu dans l'ampoule et
de la poudre fluorescente placée à l'intérieur du tube.
 Les lampes à vapeur de sodium basse pression ont un IRC particulièrement bas (environ
25).
 Les lampes au sodium haute pression ont un bien meilleur IRC (65-80), avec une lumière
plus blanche convenant à un usage commercial, mais un rendement et une durée de vie
insuffisants pour l'éclairage urbain.
 Les lampes aux iodures métalliques ont un IRC compris entre 60 et 95, donc un très bon
rendu des couleurs, comparé au sodium basse pression. Les lampes à mercure avec un
revêtement fluorescent, ont un IRC compris entre 35 et 60.

6- Facteur de réflexion :
Il représente le rapport entre le flux lumineux renvoyé par une surface et le flux reçu.
Si par exemple une surface possède un facteur de réflexion de 80%; cela vent dire que sur 100
lumens reçu, 80 lumens seront réfléchis et 20 lumens seront absorbés. Les facteurs de réflexion
pour différentes couleurs sont donnés par le tableau 2.

Tab.2 : facteur de réflexion


Facteur de Facteur de
Peintures réflexion Matériaux réflexion
en % en %
Blanc 75 Plâtre 85
Crème 70 Pierre de taille 50
Jaune 50 Ciment 40
Vert clair 45 Brique rouge 20
Gris à 25% 35 Bois:
de noir - Erable 40
Rouge 25 - Chêne 20
Vert foncé 20 - Acajou 10

7 - Efficacité lumineuse :
C'est le rendement lumineux d'une source. Il représente le rapport entre le flux émis par une
source de lumière et la puissance électrique consommée en watts. Le tableau 3 donne les valeurs
du flux lumineux et de l'efficacité lumineuse pour la série standard des lampes à filament de
tungstène; et le tableau 4 donne le flux lumineux pour des lampes fluorescentes Mazda.

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Tab.3 : Flux lumineux et efficacité lumineuse en fonction de la puissance absorbée (Lampes à incandescences)
Puissance Flux lumineux Efficacité lumineuse
consommée en lumens en lumens par watt
en Watt
120/127 Volts 220/230 Volts 120/127 Volts 220/230 Volts

25 250 220 10 8,8


40 500 430 12,5 10
60 850 740 14 12,3
75 1120 970 14,9 12,9
100 1590 1390 15,9 13,9
150 2380 2100 15,9 14
200 3430 2990 17,15 14,9
300 5200 5000 17,3 16,6
500 9600 8700 19,2 17,4
1000 21000 18700 21 18,7

Tab.4 : Flux lumineux pour les lampes fluorescentes type Mazda


FLUX LUMINEUX EN LUMENS
Teintes de luxe
puissance diamètre longueur Blanc Lumière Blanc Blanc Blanc Blanc
en Watt en mm en mm Industrie de jour Harmonie Brillant Soleil Confort
IRC = 65 IRC = 92 IRC = 90 IRC = 83 IRC = 80 IRC = 95
a) Allumage par starter.
4 16 136 150
6 16 212 300 200
8 16 288 450 310
13 16 517 920 600
16 38 360 700 550 520 550 550
20 38 590 1150 800 830 850 850 700
25 38 1000 1700 1200
40 38 1200 3200 2000 2000 2100 2100 1700
65 38 1500 5100 3300 3150 3300 3250 2800

b) Allumage instantané.
20 38 574 1000 650 720 720 610
40 38 1184 2450 1650 1800 1800 1400

c) Allumage instantané, avec préchauffage


20 38 590 1100 800 800 675
40 38 1200 2900 2000 2000 2100 2100 1650
65 38 1500 4750 3150 3300 2750

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III- Projets d’éclairages

III- 1- éclairage intérieur

1- a- Différents modes d'éclairage :

Les luminaires d'éclairage sont les appareils utilisés pour la répartition judicieuse de la lumière
émise par les lampes (Fig.3). Le rendement d'un appareil d'éclairage varie selon les modes
d'éclairage présentés à la figure 4.

Luminaires pour éclairage fluorescent direct Luminaire pour éclairage semi-direct

Luminaires pour éclairage direct

Luminaires pour éclairage indirect

Fig.3 : Différents luminaires utilisé en éclairage intérieur

Fig.4 : Rendement des appareils selon le mode d’éclairage

1- éclairage direct: 90% au moins du flux lumineux est dirigé sur le plan de travail. Il convient
pour les locaux industriels à plafonds hauts.
2- éclairage semi-direct: 60% des rayons sont dirigés vers le bas, 40% vers le haut mais
réfléchis avec un plafond clair.
3- éclairage mixte: le flux lumineux est correctement réparti. Cet éclairage demande des murs
très clairs.
8
4- éclairage semi-indirect: 60%uv nlv u t ueheC uuh lu revt% 4 , uuh lu re gu d tseu ul u
àleeheCu eCh erlu% cv ombre estompée mais demande des murs clairs.
5- éclairage indirect: 90% du flux est dirigé vers le plafond que ce dernier renvoie vers le bas,
la lumière est diffusée et demande un plafond clair.

1- b- Facteur d’utilisation : Le facteur d'utilisation fu représente le rapport entre le flux lumineux


qui atteint le plan utile et le flux fourni par la source lumineuse. Ce facteur dépend des
caractéristiques du local:
- indice du local I,
- facteurs de réflexion des murs et du plafond, (Tab.2)
- mode d’éclairage.

Indice du local I: Cet indice caractérise le local considéré parallélépipédique rectangulaire.

Soit: L : longueur du local


 : largeur du local
H : hauteur du local
h : hauteur du plan utile
d : distance du liminaire / plan utile.

Le plan utile est à considérer au dessus du sol de 0,8 à 0,85 m.

h
H d H

plan utile plan utile


0,85 m 0,85 m

éclairage direct, semi-direct, mixte éclairage indirect, semi-indirect

Alors l’indice de local est définie par:


L
I si éclairage direct, semi-direct et mixte
d( L   )
3 L
I si éclairage indirect et semi-indirect.
2 h(L )

Il est conseillé de prendre d la plus grande que possible afin d’éloigner les luminaires du champ
normal de vision. Une fois l’indice I est calculé, déterminer le facteur d’utilisation d’après le
tableau 5.

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Tab.5 : facteur d’utilisation fu
Facteurs de réflexion du plafond et des murs
Système d’éclairage Indice Plafond : 70 % Plafond : 50 %
Type d’appareils du local Murs Murs
I 50 % 30 % 10 % 50 % 30 % 10 %
0,6 0,49 0,42 0,39 0,46 0,42 0,39
0,8 0,58 0,51 0,48 0,54 0,51 0,48
Eclairage direct 1 0,64 0,56 0,53 0,59 0,55 0,53
1,25 0,69 0,60 0,58 0,62 0,60 0,57
Réflecteur industriel en 1,5 0,73 0,64 0,61 0,65 0,63 0,61
aluminium brillanté pour 2 0,78 0,68 0,66 0,69 0,67 0,65
2,5 0,81 0,71 0,69 0,72 0,70 0,69
ballon fluorescent 3 0,84 0,73 0,72 0,73 0,72 0,71
4 0,87 0,75 0,74 0,75 0,74 0,73
5 0,88 0,76 0,76 0,76 0,75 0,74
0,6 0,31 0,24 0,20 0,28 0,23 0,39
0,8 0,39 0,31 0,28 0,36 0,31 0,48
Eclairage direct 1 0,45 0,37 0,33 0,41 0,36 0,53
1,25 0,51 0,42 0,38 0,46 0,41 0,57
Réflecteur industriel en tôle 1,5 0,56 0,46 0,43 0,50 0,45 0,61
laquée à deux tubes 2 0,62 0,52 0,49 0,55 0,51 0,65
2,5 0,67 0,56 0,53 0,58 0,55 0,69
fluorescents 3 0,70 0,59 0,56 0,61 0,58 0,71
4 0,74 0,63 0,61 0,64 0,62 0,73
5 0,76 0,65 0,63 0,65 0,64 0,74
0,6 0,32 0,27 0,25 0,30 0,27 0,20
0,8 0,38 0,32 0,30 0,35 0,32 0,27
Eclairage direct 1 0,42 0,36 0,34 0,38 0,36 0,33
1,25 0,46 0,40 0,37 0,42 0,39 0,38
Luminaire encastré 1,5 0,48 0,42 0,40 0,44 0,41 0,42
Vasque pour tubes 2 0,52 0,45 0,43 0,46 0,44 0,48
2,5 0,55 0,47 0,46 0,48 0,46 0,53
fluorescents 3 0,57 0,49 0,47 0,49 0,48 0,56
4 0,59 0,51 0,49 0,51 0,50 0,60
5 0,61 0,52 0,51 0,52 0,51 0,62
0,6 0,20 0,15 0,13 0,18 0,14 0,25
0,8 0,26 0,20 0,17 0,23 0,19 0,30
Eclairage semi-direct 1 0,30 0,24 0,21 0,26 0 ,22 0,33
1,25 0,34 0,28 0,25 0,29 0,26 0,37
Plafonnier diffuseur 1,5 0,37 0,31 0,27 0,32 0,28 0,39
Vasque opalisée ou 2 0,42 0,35 0,32 0,35 0,32 0,43
2,5 0,45 0,38 0,35 0,38 0,35 0,45
prismatique pour tubes 3 0,48 0,40 0,37 0,39 0,37 0,47
fluorescents 4 0,51 0,43 0,41 0,41 0,40 0,49
5 0,53 0,44 0,43 0,42 0,41 0,50
0,6 0,37 0,30 0,26 0,33 0 ,28 0,24
0,8 0,45 0,37 0,32 0,40 0,35 0,31
Eclairage mixte 1 0,52 0,42 0,38 0,45 0,40 0,36
Diffuseur en verre pour lampe 1,25 0,58 0,48 0,44 0,50 0,46 0,42
à incandescence avec base 1,5 0,63 0,52 0,48 0,53 0,49 0,46
ouverte ou prismatique 2 0,69 0,58 0,54 0,59 0,55 0,51
2,5 0,74 0,62 0,59 0,62 0,58 0,56
3 0,77 0,65 0,62 0,64 0,61 0,58
4 0,82 0,69 0,66 0,67 0,65 0,63
5 0,85 0,72 0,69 0,70 0,67 0,65
0,6 0,21 0,16 0,13 0,19 0,15 0,13
0,8 0 ,28 0,22 0,19 0,24 0,20 0,18
Eclairage direct 1 0,33 0,27 0,23 0,29 0,24 0,22
et indirect 1,25 0,38 0,31 0,27 0,32 0,28 0,25
1,5 0,42 0,35 0,31 0,35 0,32 0,29
2 0,48 0,40 0,37 0,40 0,36 0,33
Luminaire suspendu à deux 2,5 0,53 0,44 0,41 0,43 0,39 0,37
tubes fluorescents 3 0,56 0,47 0,44 0,45 0,42 0,39
4 0,60 0,51 0,48 0,47 0,45 0,43
5 0,63 0,53 0,51 0,49 0,47 0,45

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1- c- Calcul d'une installation d'éclairage intérieur:

Pour réaliser ce calcul, il faut suivre les étapes suivantes:

1- Déterminer le niveau d'éclairement moyen à réaliser sur les plans de travail. Celui-ci
dépend de la nature du local. (Tab.1)

2- Déterminer le type d'appareil qui convient le mieux au travail à effectuer: Direct, indirect,
mixte... (Fig.4).

3- Déterminer l’indice de local, puis le facteur d'utilisation fu. (Tab.5)

4- Estimer le facteur de dépréciation fd : Toute installation est soumise à une baisse


d'efficacité due essentiellement à :
- l’accumulation de la poussière sur les murs et les plafonds d’où la perte de la lumière
réfléchie.
- vieillissement des lampes d’où diminution du rendement.

Ce facteur fd est estimé en fonction de l’entretien comme l’indique le tableau suivant:

Entretien facile douteux défavorable


Nettoyage
fd 1,2 1,3 1,5

5- Déterminer le flux total :


E S utile f d
t 
fu

Déterminer ensuite le nombre de lampes à installer. (voir les tableaux 3 et 4)

6- Répartir les foyers lumineux:


Il faut que la répartition de la lumière dans les locaux soit uniforme, pour cela il faut bien
répartir les foyers lumineux.
D’

L L D
D L’

D’

Avec :
L: écartement entre deux foyers consécutifs dans le sens de la longueur
L’: écartement entre deux foyers consécutifs dans le sens de la largeur
D: distance du foyer au mur dans le sens de la longueur
D’: distance du foyer au mur dans le sens de la largeur
Si le local est de dimension carré on prend D = D’.

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Les règles adoptent:

L et L’  1,5 d (éclairage direct, mixte, semi-direct)


L et L’  1,5 h (éclairage indirect, semi-indirect)
D = L/2 et D’ = L’/2 ; et si on travaille près des murs on prend D = L/3 et D’= L’/3.

Exemples d’installation :

Bâtiment industriel : atelier de carrosserie Bureau et local administratif : dactylographie

Exercice 1:

On considère une salle de classe facile d'entretien et caractérisée par : L=9m,  = 7m et H=3m et
dont les facteurs de réflexion : plafond : 70%; murs : 50%.
On utilise les appareils à éclairage semi direct. (Réseau 220/380 V)

1/ Déterminer le nombre des lampes à utiliser ainsi que leurs répartitions dans les deux cas
suivants:
a- Allumage par des tubes fluorescents avec starter (teinte blanc brillant)
- tube 40 W
- tube 65 W

b- Allumage par des lampes à incandescences.


- lampe 150 W
- lampe 200 W

2/ Comparer la consommation électrique pour les cas traités ci-dessus et conclure.

12
III- 2- Installation d’éclairage extérieur

2- a- Introduction:

L'éclairage public est consacré aux voies de circulation (routes principales, rues, autoroutes,...).
Les critères de qualité en éclairage routier doivent essentiellement permettre une perception
visuelle rapide, précise et confortable; à ce titre plusieurs méthodes ont été élaborées pour réaliser
avec succès l'éclairage extérieur; parmi ces méthodes :
- La méthode dite du rapport R : utilisation de la luminance moyenne de la chaussée en
intervenant le phénomène de contraste.
- La méthode dite des luminances ponctuelles, utilisée souvent par des bureaux d'étude
professionnels, et elle est basée sur les calculs point par point effectués par ordinateur pour vérifier
la qualité de l'éclairage réalisé.
La méthode traitée dans ce rapport est la méthode du rapport R, qui suffit dans la majorité des
implantations classiques.

2- b- Quelques définitions :

Toute installation de l’éclairage public doit assurer une certaine capacité de perception et un
certain confort visuel. Les critères de qualité sont exprimés en termes de luminance.
2-b-1- Niveau moyen de la luminance de la chaussée :

Il dépend essentiellement du type de voie, et s'entend pour les conditions normales de service.
La surface de la chaussée est celle observée par l'automobiliste sous les angles de 0.5° ; 1° et 1.5°
sur une distante de 60 à 170 m. L'automobiliste est considéré au-dessus du sol de 1.5 m.

2-b-2- Uniformité de répartition des luminances :

Relevée en différents points de la surface précédente. 2 points dans le sens transversal et un


sous multiple d'espacement entre candélabres dans le sens longitudinal.

L’uniformité générale : Uo = Lmin/Lmoy > 0.40.


L’uniformité longitudinale : U1 =Lmin/Lmax > 0.6.

13
2-b-3- Limitation de l'éblouissement :

Source de gêne et de fatigue due au nombre et à l'aspect des luminaires apparaissant dans le
champ de vision en corrélation avec la luminance moyenne de la route.

L'éblouissement peut intervenir sous l'une des deux formes suivantes:


• Eblouissement d'incapacité : éblouissement qui altère la visibilité. On définit un indice TI
exprimé en %; sa valeur doit être inférieure à une valeur limite qui est le plus souvent 10 ou 15%
suivant le type de chaussée éclairée. Il doit être inférieur à 40%.
• Eblouissement d'inconfort : éblouissement qui provoque une sensation d'inconfort. On définit
un indice G qui est noté sur une échelle de 1(intolérable) à 9(imperceptible) et qu’il faut maintenir
au moins au niveau 5 (juste admissible).

Remarque : L'indice G n'est plus intégré dans les normes. Il n'est presque plus utilisé.

2-b-4- Classification des voies :


La commission internationale d'éclairage (C. I. E) classe les voies en les affectant de valeurs
minimales satisfaisantes pour la qualité de service comme il est indiqué dans le tableau 6.

Type Situations d'éclairage Exigence Lmoy Uniformité Uniformité Indice de Eblouissement


cd/m générale longitudinale Confort d’incapacité
Usagers U0=Lmin/Lmoy U1 =Lmin/Lmax G TI ≤ (en %)


Routier
Motorisés, Autoroutes, Forte 2 0.4 0.7 5 10
seuls Routes express, Moyenne 1.5 0.4 0.7 6 10
voie rapide Faible 1 0.4 0.7 6 15
urbaine
Motorisé, Artère
cyclistes
piétons
interurbaine Route
principale Route
 Forte
Moyenne
Faible
1.5
1
0.75
0.4
0.4
0.4
0.7
0.7
0.6
5
6
6
10
15
15
secondaire


Urbain
Motorisé, Boulevard, Forte 1.5 0.4 0.7 4 10
cyclistes avenue, rue, voie Moyenne 1 0.4 0.7 5 15
piétons résidentielle, Faible 0.75 0.4 0.6 5 15
traversée
d'agglomération
Priorités Petite rue, ruelle, place Dans ces espaces, le concept de la lumière n'est pas retenu
piétons
Tableau 6 : classe d'éclairage

14
2-c- Présentation de la méthode du rapport R :

2-c-1- Caractéristique d'une implantation :

La figure 5 définit les paramètres caractéristiques d'une implantation :

ℓ : largeur de la chaussée.
h : hauteur du feu.
e : espacement entre deux candélabres.
a : avancée
s : saillie de la crosse

Fig.5: paramètres d’une implantation

2-c-2- Disposition des appareils :

Les dispositions des appareils peuvent être :

- unilatérale
Cette disposition est recommandée pour les chaussées
étroites ou bordées d'arbre sur un côté. L'uniformité
transversale de luminance impose une hauteur des
candélabres h tel que : h   avec ℓ la largeur de la
chaussée.

- en quinconce
Pour les chaussée à double sens de circulation. L'uniformité
générale d'éclairement sera meilleure. L'uniformité
transversale de luminance impose une hauteur des
candélabres h tel que : h  

- en opposition
Pour les chaussée très larges ou lorsque l'on est à respecter une
certaine hauteur de feu. L'uniformité transversale de luminance

impose une hauteur des candélabres : h  .
2
- axiale
Utilisée dans le cas des chaussées doubles à terre-plein
central. Cette implantation permet de n'utiliser qu'un fût pour
deux crosses. L'uniformité transversale de luminance impose
une hauteur des candélabres h tel que : h  
15
2-c-3- Espacement :
C'est la distance entre deux appareils consécutifs. Il est fonction de l'uniformité longitudinale
de luminance, de la hauteur du feu h et des indicatrices d'émission du luminaire. Il existe trois
grandes familles des appareils : type défilé; semi défilé et non défilé dont les caractéristiques sont
montrés dans le tableau 7.

Type de luminaire Direction de Imax Imax sous 90° Imax sous 80°
défilé 0 à 60° 10 cd / 1000 lm 30 cd / 1000 lm
semi défilé 0 à 75° 50 cd / 1000 lm 100 cd / 1000 lm
non défilé 0 à 90° 1000 cd  

Tableau 7: classes des appareils

Les types défilés et semi-défilé sont les plus utilisés car ils suppriment l'effet d'éblouissement.
Les valeurs maximales du rapport e / h sont données dans le tableau 8.

(e/h) max défilé semi-défilé


unilatéral, opposition, 3 3.5
axial
quinconce 2.7 3.2
Tableau 8 : valeur maximale de e/h

2-c- 4- Eclairement moyen de la chaussée :


On définit expérimentalement un rapport  = Eclairement moyen / Luminance moyenne, pour
différents types du revêtement de la route et le type d'appareil utilisés comme l'indique le tableau
9.

E moy
 Béton Enrobés
Pavés
Lmoy
propre sale éclaircis moyens sombres

type défilé 11 14 14 19 25 18

type semi-défilé 8 10 10 14 18 13

Tableau 9: valeurs du rapport 

2-c-5- Facteur d'utilisation :


C'est le pourcentage du flux émis par le luminaire tombant sur la partie utile de la chaussée. Il
dépend des angles formés par les lignes des foyers sur la chaussée définie par le rapport ( ℓ -a)/h et
du côté du trottoir définie par le rapport a/h. Ainsi on définit deux facteurs d'utilisation fuAV et fuAR
dont on fait la somme pour a > 0 ou f 'uAV et f "uAV dont on fait la différence pour a < 0.

16
Le facteur d'utilisation est en général donné par le constructeur sur un graphique comme il est
montré à la figure 6.

Fig.6: facteur d’utilisation

2-c-6-facteur de vieillissement V:

Il est dû au vieillissement des lampes et à l'encrassement des luminaires. Il est définit par deux
facteurs de vieillissement V1 et V2.
Le facteur V1 dû au vieillissement des lampes est donné par le tableau 10 pour différentes lampes
à décharges:

Durée Sodium H.P Tubes fluorescents Ballons fluorescents Sodium B.P


3000 h 0.95 0.90 0.85 0.85
6000 h 0.90 0.85 0.80 0.80
9000 h 0.85 0.80 0.75
Tab.10: facteur de vieillissement V1

et le facteur V2 dû à l'encrassement est donné par le tableau 11:

Luminaires sans vasque avec vasque

Atmosphère polluée 0.65 0.70

Atmosphère non polluée 0.90 0.95

Tab.11: facteur de vieillissement V2

Le facteur de vieillissement :
flux émis par la lampe après 1 an
V = V1 . V2 =
flux émis initialement

17
2-c-7- Choix de la lampe :
Le flux total à émettre par la lampe pour garder la luminance requis durant 1 an est:

.e.L .
moy
 
t V.f
u

avec :  : largeur de la chaussée (en m)


e : écartement entre deux appareils consécutifs (en m)
Lmoy : luminance moyenne de la chaussée (en cd/m²)
E moy

Lmoy
V : facteur de vieillissement = V1 . V2
fu : facteur d'utilisation

Le type de la lampe choisie est fonction :


 de son efficacité lumineuse,
 de sa durée de vie,
 de son indice de rendu de couleur Ra.
Ensuite choisir l'implantation assurant un meilleur facteur d'utilisation et une utilisation minimale
des appareils. Le tableau 12 résume les caractéristiques des différentes lampes à décharges. (voir
photos figure 7)

Lampe sodium basse pression. Lampe sodium haute pression.

Lampe aux halogénures métalliques. Lampe vapeur de mercure.

Fig.7 différentes lampes à décharges


18
Tab.12 : caractéristiques des différentes lampes à décharges Durée de vie Efficacité Type d'application
moyenne lumineuse
Ra 25 25 20 20 20 20 Utilisées pour des applications
Sodium HP PB(W) 12 14 20 25 30 50 économiques ou le rendu de
P(W) 50 70 150 250 400 1000 68 à 120 lm/W couleur n'est pas primordial. Leur
(lm) 3400 5800 14000 25000 47000 120000 28 000 h finition satinée permet d'obtenir
une répartition lumineuse plus
Ampoule claire (lm) 4000 6500 15500 26000 48000 125000 80 à 125 lm/W uniforme.

Ra NS NS NS NS NS NS Elles sont idéales là ou les


PB(W) 10 20 20 20 30 30 périodes de fonctionnement sont
Sodium BP P(W) 18 36 55 90 135 180 16 000 h 100 à 180 lm/W longues, notamment pour
(lm) 1800 4800 8000 13500 22500 33000 l'éclairage des routes, tunnels et
trottoirs.

Ballons Ra 50 50 50 50 50 Utilisé dans les applications en


fluorescents PB(W) 9 12 13 22 27 extérieur et en intérieur pour des
ou à vapeur P(W) 50 80 125 250 400 36 à 56 lm/W locaux de type industriels.
de mercure (lm) 1800 3800 6300 13000 22000 16 000 h

Série de Lux (lm) 2000 4000 6700 14200 24200 40 à 60 lm/W

Iodures Ra 70 à 90 Eclairage de salles de sports,


métalliques PB(W) 13 20 25 30 50 75 usines, hangars,….
tubulaires P(W) 70 150 250 400 1000 2000 5 000 h 71 à 95 lm/W Illuminations, éclairage public,
claires (lm) 5000 11000 20000 32000 85000 189000 terrain de sport…..
(ou Halogénures)

19
2-c-8- Vérification :

Enfin, il faut vérifier l'indice du confort G s'il est acceptable ou non. Cet indice dépend :
 d'un indice spécifique du luminaire (I . S . L) donné par le constructeur et calculé à partir
de son indicatrice de diffusion. Il varie entre 3 et 6 ; plus L' ISL est élevé plus l'éblouissement est
faible,

 de la hauteur h' du foyer au dessus de l'oeil; h' = h-1.5,

 de la luminance moyenne de la chaussée (Lmoy),

 du nombre p du luminaire par kilomètre de voie.

Alors:
G = I.S.L + 0,97Log(Lmoy) + 4,41Log (h' ) - 1,46Log(p) (avec Log : log décimal)

Exemple d’application

On désire éclairer, avec une disposition unilatérale, les rues suivantes:

A: le point de départ d’alimentation E A


Les rues ont les caractéristiques suivantes :
- Revêtement enrobées moyens.
- Largeur des chaussées l = 8 m.

- Trottoir 3 m. C B
- AB = 290 m, B’D =180 m, BC = 310 m, CE = 270 m,
C’F = 420 m.
D
On utilise des candélabres ayant une saillie de feu S = 2.4 m
et une hauteur de 10 m. F

Le luminaire est de type semi-défilé dont l’ISL = 3,2 et caractérisé par la notice photométrique
suivante:

On désire obtenir une luminance moyen de 2 cd / m² à la mise en service (V = 1).


20
Sachant que la plaque d'appui ne peut être posée que sur un des bords du trottoir, déterminer
pour les deux cas a>0 et a<0 :

La puissance des lampes, l’espacement e, le nombre de foyer et la luminance obtenue sachant


qu’on utilise des lampes sodium HP.

2-c-9- Utilisation de logiciels de calcul et de simulation.

Le Logiciel Dialux : c’est un outil de simulation et de calculs photométriques

Il permet :
 La définition géométrique du projet

 La caractérisation de la zone d’étude


21
 La classe d’éclairage

 Le choix des luminaires et implantation

22
 Et enfin vérification des résultats

23
2- d- Calcul des sections des lignes:

2- d-1- Expression de la chute de tension:


Pour une ligne de résistance R et de réactance L alimentant un récepteur de cos et
parcourue par un courant I, la chute de tension est: u = RIcos+LIsin.
En pratique, dans une installation d’éclairage alimentant des foyers lumineux compensés à
cos voisin de 0.85, on assimile la chute de tension à: u = RI.
Dans tous les cas, la valeur relative de la chute de tension pour les appareils en bout de ligne
ne doit pas excéder 3% aux bornes de la lampe.

2- d-2- Chute de tension dans un tronçon de ligne:


Pour une ligne monophasée comportant n foyers identiques, distants de l les uns des autres,
chaque foyer absorbera sensiblement le même courant efficace de valeur I et, tous ces courants
étant en phase, l’intensité en tête de ligne est It = n I.
La figure 8 représente le schéma unifilaire où U est la tension d’entrée et U’ celle de sortie.

Fig.8 : Ligne à foyers identiques

Les chutes de tension par intervalle s’écrivent alors:


lI l2I l( n  1)I
Un1  2 , Un2  2 ....... U1  2
s s s
n 1
lI (n  1)
soit U-U’=U=  Uk  2 n
1 s 2
I t L
Or L= (n-1) l est la longueur totale de la ligne, il vient U  2 , ce qui revient à considérer
s 2
que la charge totale est appliquée à la moitié de la longueur de la ligne. (On n’oubliera pas de
tenir compte éventuellement de la distance du poste d’alimentation au premier foyer de la ligne).

Remarque: Dans le cas d’une distribution triphasée, la chute de tension composée devient:
I L
U  3 t .
s 2

2-d-3- Tronçons de section différente :

Dans de nombreuses implantations, il est économique d’adapter les sections des conducteurs
aux intensités qu’ils supportent: c’est le cas des longues lignes. C’est le cas des réseaux qui
comportent des ramifications. Le problème est de rechercher le poids minimum des conducteurs
pour ne pas dépasser les 3% de chute de tension admissible.
Soit la distribution de type série de la figure 9 comportant n tronçons différents, parcourus
chacun par une intensité constante, et inférieure à celle d’indice précédent.

24
Fig.9 : Ligne à foyers différents

1  
La chute de tension extrême est : U   ( I1  2 I 2  ..... n I n ) (1)
S1 S2 Sn
n
Le volume du métal est :   k S k (2)
1
A volume du métal et à chute de tension donnés, les différentielles de ces deux
expressions, par rapport aux sections sont nulles soit :

n dS k n
 kk 2
 0    k  dS k (3)
1 Sk 1

IK
En identifiant terme à terme, il vient : Sk  S1 .
I1

Les équations (3) et (1) donne alors:



S1  I1 ( 1 I1   2 I 2  ........   n I n )  I1 A
U
D'où les valeurs des différentes sections de la ligne.

2-d-4- Conduite pratique des calculs :

1- On détermine les intensités au début de chaque branche, en les supposant constantes le long
de la branche.
2- on détermine le chemin le plus chargé à l’extrémité duquel la chute de tension risque d’être
maximale.
3- On calcule A et on déduit les sections du chemin le plus chargé.
4- On choisit des sections normalisées juste inférieures, la méthode étant pessimiste du fait
que les intensités ne sont pas constantes dans les tronçons.

Sections normalisées en Cu: 1.5, 2.5, 4, 6, 10, 16, 25, 35, 50, 70, 95 mm².
5- On vérifie les valeurs des diverses chutes de tension.
6- On calcule les sections des autres tronçons.

25
Tronçon AB : 300m, 10 lampes sodium HP 250W
2-d-5- Exemple: Tronçon BC: 150m, 7 lampes à mercure 250 W

Tronçon CD: 450m, 20 lampes sodium BP 90W

Tronçon CE: 200m, 7 lampes à mercure 125 W

Tronçon BF : 250m, 8 lampes sodium HP 250W

Tronçon FG : 210m, 7 lampes sodium HP 250W

Nb: - la puissance du ballast est celle indiquée


au tableau 12
- Les câbles sont en cuivre
- Alimentation triphasée : 230/400 V

1- Calculer les intensités I1, I2, I3, I4, I5 et I6 sachant que tous les foyers sont compensés à un
facteur de puissance de 0,85.
2- Déduire le chemin e plus chargé et calculer le coefficient A.
3- Choisir les sections des différents tronçons.

Réponses:

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……………………………………………………………………………………………………
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26
2-e- Alimentation des réseaux d’éclairage public.
L’alimentation en énergie électrique des réseaux d’éclairage public est assurée à partir
des postes de transformation implantés sur le réseau de distribution moyenne tension.
Le type du réseau sera choisi en fonction :
 De la puissance des points lumineux.
 De sa situation par rapport à l’origine de la distribution.
 Du coût.
Compte tenu de la simplicité de la mise en œuvre des installations basse tension, la plupart des
projets de l’éclairage public sont conçus en alimentation basse tension, comme le montre la
figure ci-dessous. Ce type de distribution permet d’alimenter directement les appareillages et les
lampes couramment utilisés en éclairage public. Les investissements sont relativement faibles et
la mise en œuvre de ce type d’installation est aisée.

Norme : NF C 17 200 : Installations d’éclairage public

Elle s’applique :
 Sur domaine public géré par les Collectivités et domaine privé fréquenté par le public

 Concerne également l’éclairage du mobilier urbain, les feux tricolores, les illuminations de fin d’année

 La norme précise que les matériels doivent posséder par construction ou installation les degrés de
protection mini :
• IP 34 pour les matériels au-dessus du sol
• IP 57 pour les matériels au-dessous du sol
• IK 08 pour les enveloppes contre les impacts mécaniques
• IP 21 pour les appareillages internes au candélabre

 Détermination des classes électriques :


• Classe 1
• Classe 2
• Classe 3

 Schémas de liaison à la terre :


• Schéma TT
• Schéma TN
27
Tableau Eclairage Public

Compteur d’énergie

Horloge astronomique

 Eléments et rôle :
L’armoire de commande est constituée d’un :
 dispositif de sectionnement à coupure visible (en général un sectionneur ou un interrupteur)
 visualisation de la présence tension par voyants lumineux (si possible un voyant par phase),
 circuits de commande, soit par cellule photoélectrique, soit par horloge astronomique, comportant
fusibles de protection, commutateur à 3 positions « arrêt », « manuel », « auto »,
 circuits de protection, soit par disjoncteur type B, soit par fusible gG, pour chaque départ de circuit
d’alimentation
 compteur d’énergie électrique
 d’un contacteur de puissance

2-f- Mise à la terre des candélabres :

f-1- Cas des candélabres en béton :

Ils ne sont pas mis à la terre.

f-2- Cas des candélabres métalliques :

Ils sont mis à la terre, soit par des prises de terre commune (Fig.10), soit par des prises de
terre individuelles (Fig.11). La prise de terre peut être constituée par un câble de cuivre nu, de
section 25 mm², posé, dans la tranchée du câble d’alimentation.

28
Fig.10 Mise à la terre par conducteur d’équipotentialité

Fig.11 : Mise à la terre par prise de terre individuelle

2-g- Systèmes de commande :

Ils permettent d'assurer l'allumage et l'extinction des lampes de façon autonome. Ils
peuvent être branchés soit sur un réseau constitué de plusieurs points lumineux (c'est ainsi pour
la majorité des installations), soit plus rarement, sur un point lumineux. Dans tous les cas, le
circuit d'alimentation (en série pour un réseau) est équipé en tête par un coffret de livraison qui
contient les appareils de commande.

g-1- Les horloges mécaniques : (Figure 12).

29
Figure 12 : Horloge mécanique.

Elles exercent un contrôle temporel. Avant l'arrivée des cellules photoélectriques, les
horloges mécaniques permettaient l'allumage et l'extinction des lampes de façon autonome. Ce
système n'est pas avantageux puisqu'il ne prend pas en compte la luminosité. De plus, comme
chacun sait, la lumière du jour ne varie pas en fonction d'une heure précise, c'est donc par ce
manque de fiabilité que ces horloges ont cessé d'être employées en éclairage public.

Les horloges astronomiques : (Figure 13).

Figure 13 : Horloge astronomique.

Elles exercent un contrôle temporel. Ces horloges sont très précises et déterminent
automatiquement - par des calculs mathématiques - l'heure à laquelle il est nécessaire de
déclencher l'allumage de l'éclairage et de l'éteindre. Contrairement aux horloges mécaniques,
l'horaire d'allumage varie donc de jour en jour, puisqu'il s'accorde en fonction des cycles diurnes
et nocturnes. Ces horloges offrent la possibilité d'enregistrer des programmations afin de mettre
en place un éclairage réduit ou interrompu. Il n'est donc pas nécessaire qu'elles soient reliées à
des cellules photoélectriques pour assurer l'allumage et l'extinction d'un réseau d'éclairage public.
30
Les cellules photoélectriques : (Figure 14).

Figure 14 : Interrupteur crépusculaire.

Elles exercent un contrôle en fonction de la luminosité environnante, lorsque celle-ci


devient insuffisante elles laissent passer le courant pour allumer les lampes. Techniquement
parlant ce sont elles qui prennent le mieux en compte les conditions atmosphériques réelles.
Leur avantage principal est l’encombrement très réduit.

Les détecteurs de présence : (Figure 15).

Figure 15 : Détecteur de présence.

Un détecteur de présence allume une lampe uniquement lorsque quelqu'un s'approche de


celui-ci. Les détecteurs de présence trouvent plus particulièrement leur place dans des zones
piétonnières peu fréquentées. Les avantages de ce type d'appareils sont qu'ils s'adaptent
parfaitement aux besoins réels, qu'ils permettent d'éviter tout gâchis énergétique puisqu'un
détecteur de présence n'allumera pas une lampe si personne ne se trouve à proximité.
L'inconvénient des détecteurs de présence vient du fait qu'ils ne peuvent pas commander les
lampes à décharge (sauf les tubes fluorescents), puisque ces lampes (à vapeur de mercure, au
sodium...) ne sont pas conçues pour ne s'allumer qu'un court instant, ni de s'allumer puis
s'éteindre dans une courte période.
31
Les réducteurs de puissance :

Ils sont utilisés pour économiser de l'énergie électrique alimentant l'éclairage public. Ils
exercent un contrôle quantitatif. C'est une solution qui permet de conserver l'éclairage en
nocturne tout en réalisant des économies de par la puissance des lampes qui est réduite
automatiquement sur une plage horaire préalablement définie. Les plages horaires sont
programmées à l'aide d'horloges.

Le principe est basé sur un abaissement de tension alimentant les lampes. En effet, il
arrive fréquemment que la tension du réseau électrique dépasse la valeur nominale, entraînant un
accroissement de la consommation. De plus, les lampes étant faites en général pour tolérer des
fluctuations de 10%, il est donc possible de les alimenter avec une tension stabilisée à 90% de
la valeur nominale.

A la mise en service d’éclairage public, une horloge incorporée dans les réducteurs de
puissance décompte le temps qui a été programmé, une fois ce temps est écoulé l’appareil passe
en puissance réduite et reste dans cette position jusqu’à l’arrêt de l’éclairage public ou bien, il
passe en mode plein puissance avant l’arrêt de l’éclairage public. A noter aussi qu’il y a des
réducteurs de puissance qui démarre l’éclairage en puissance réduite (figure 16).

Figure 16 : Cycle de fonction des différents réducteurs de puissance.

La période pleine puissance est réglable selon les saisons de l’année.

32

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