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MANUEL DE L’ADMINISTRATEUR DE L’EGLISE

EDITION INTERNATIONALE

(Révision en 2017)

Communauté du Christ

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MANUEL DE L’ADMINISTRATEUR DE L’EGLISE
EDITION INTERNATIONALE

(Révision en 2017)

Communauté du Christ
Copyright © 2017
Independence Missouri
Tous droits réservés
Imprimé aux Etats-Unis d’Amérique
Contacter le Siège International de la Communauté du Christ
Pour plus de détails concernant ce manuel, vous pouvez
contacter le président de votre centre de mission, votre
apôtre ou le Siège International de l’Eglise à Independence
dans le Missouri.
Siège International de la Communauté du Christ
1001 W. Walnut St. Independence MO 64050 USA
Tél. +1-816-833-1000
Site Internet : www.CofChrist.org
INTRODUCTION
Le Manuel de l’Administrateur de l’Eglise est un con-
densé des règlements, actions législatives et procédures
conçues pour mener une administration appropriée
des juridictions de champs de l’Eglise. Les dirigeants de
congrégations, les présidents de centres de mission, les
officiers financiers et autres dirigeants y trouveront les
réponses aux questions les plus courantes. Ce manuel
reflète les changements liés à l’administration de l’Eg-
lise approuvés par la Conférence Mondiale 2002. Cette
version du manuel est spécifiquement conçue pour être
utilisée en dehors des Etats-Unis d’Amérique.
Les principes généraux s’appliquent à l’Eglise où qu’elle
soit. Les apôtres de champs sont responsables des
procédures d’ajustement pour les juridictions où la loi
et la culture exigent des arrangements différents. Ils le
font en consultation avec les pasteurs (présidents de
congrégations), présidents de centres de mission, offic-
iers financiers et officiers qualifiés de l’Eglise Mondiale.
Par exemple, les procédures financières spécifiques peu-
vent varier d’une nation à l’autre, selon les obligations
légales, la nature des procédures bancaires et les raisons
économiques. Cependant, toute procédure financière
doit refléter l’intégrité, la transparence et la préoccupa-
tion pour le bénéfice des ministères de l’Eglise tout en
respectant les obligations légales locales.
La réussite de l’Eglise dépend principalement du fait
que ses ministères reflètent de manière adéquate les
ministères de Jésus-Christ. Les règlements et procédures
figurant dans ce manuel permettent que ces ministères
aient lieu sans obstacle créé par les mécanismes de l’Eg-
lise. L’Eglise existe pour refléter les ministères que nous
voyons en l’Eternel, et c’est à cette fin que nous servons.
—La Première Présidence

5
TABLE DES MATIÈRES
PARTIE 1 : ORGANISATION
9
1. Nature de la gouvernance de la Communauté du Christ 9
2. Organisation du champ
13
3. Quorums et ordres 3 0

PARTIE 2 : REGLEMENTS ET PROCEDURES 37


4. Prêtrise et ordination
37
5. Mise à part
42
6. Les sacrements
43
7. Règlement et procédures de prévention et d’intervention en cas d’inconduite sexuelle 47
8. Protection des enfants et des jeunes
55
9. Planification et conduite des conférences
58
10.
Ethique ministérielle
61
11. Sites de campement
62
12. Gestion des archives
62
13. Questions juridiques
63
14. Département de gestion des risques
65
15. Questions fiscales
66
16. Lieux de culte
68
17. Mariage
69
18. Adhésion
73
19. Ministère pour les membres en service militaire
75

PARTIE 3 : DIRECTION MINISTERIELLE


76
20.
Valeurs centrales des dirigeants
76
21. La formation spirituelle des administrateurs et des dirigeants 78
22. La mission et la vie de disciple dans le témoignage 80
23. L’intendance
81
24. Une vie équilibrée
85
25. Exigences attendues des dirigeants
87
26. Direction collaborative
88
27. Organisation de la congrégation
89
28. Planification stratégique
91
29. Les conflits dans l’Eglise
92
30. Diversité
93
31. Communiquer comme un dirigeant d’Eglise
94
32. Communication en période de crise
95
33. Soutenir les initiatives de la dénomination
97

ANNEXES
98
Directives
98
Formulaires
103
PARTIE 1 : ORGANISATION
1. N
ATURE DE LA GOUVERNANCE c. La Présidence de l’Evêché se compose du président des
DE LA COMMUNAUTÉ DU CHRIST évêques et de deux conseillers. Ce sont les officiers
financiers en chef et les administrateurs de l’Eglise.
Démocratie théocratique Ils sont responsables de l’administration des affaires
temporelles de l’Eglise entière.
L’Eglise, comme l’a définie le Président Joseph Smith
troisième du nom, est une démocratie théocratique. Ensemble, ces groupes représentent le groupe de di-
Nous comprenons que c’est par une initiative divine que rection de l’Eglise connu comme le Conseil de Direction
l’Eglise a vu le jour. Nous comprenons que l’autorité di- de l’Eglise Mondiale. De temps à autres, sont ajoutées à
vine guide et gouverne l’Eglise. La lumière du Saint-Es- ce conseil d’autres personnes pour leurs contributions
prit aide l’Eglise. L’Eglise existe à des fins divines. En uniques aux ministères administratifs, programma-
réponse à l’initiative de Dieu, les membres partagent la tiques ou missionnaires de l’Eglise. D’autres fonctions
responsabilité de gouverner l’Eglise. « … toutes choses de direction sont assignées aux conseils, quorums et or-
doivent donc être faites en ordre et par consentement dres suivants :
commun de l’Eglise, par la prière de la foi » (Doctrine et
• Conseil des Présidents des Soixante-dix
Alliances 27:4c).
• Quorums des Soixante-dix
Prêtrise
• Quorum des Grands Prêtres
La gouvernance de l’Eglise se fait par autorité divine à
• Ordre des Evêques
travers la prêtrise. Il est à noter qu’elle se fait à travers la
prêtrise et non pas par la prêtrise. La distinction est im- • Ordre des Evangélistes
portante. Les membres de la prêtrise doivent avant tout
Fonctions législatives
être des disciples. Les disciples cherchent à transformer
ce monde et à en faire le royaume de Dieu et du Christ. La législation est étudiée et décrétée lors de la Con-
Ce n’est qu’ainsi que l’autorité divine dont ils sont ga- férence Mondiale, des conférences de centres de mission
rants devient riche et significative. et des conférences de congrégation. Ces conférences
sont convoquées par les officiers administratifs com-
Appels à la prêtrise pétents, aux dates et lieux déterminés par les groupes
Les appels à la prêtrise sont initiés par les pasteurs (prés- concernés ou par les officiers administratifs compétents.
idents de congrégations), les présidents de centres de a. Autorité des Conférences. Chaque conférence a
mission, ou les apôtres. Les appels à la prêtrise doivent l’autorité de légiférer pour les personnes qu’elle
recevoir les approbations administratives nécessaires. représente, dans la mesure où elle n’usurpe pas
Après l’approbation, le pasteur parle au candidat et les droits légitimement accordés ailleurs. Par
demande l’acceptation de l’appel. Tous les appels sont conséquent, une conférence de congrégation ne
ensuite approuvés par une conférence compétente de peut pas légiférer pour son centre de mission,
membres. Les procédures spécifiques sont établies par la comme par exemple exiger certaines actions de la
Première Présidence. part des dirigeants du centre de mission. Une con-
Fonctions de direction et d’administration férence de congrégation ou de centre de mission ne
peut pas passer de législation obligatoire sur des su-
Les membres de la prêtrise sont responsables de la di- jets relevant de l’autorité de l’Eglise Mondiale.
rection et de l’administration de l’Eglise et agissent selon
leurs appels et avec le consentement de l’Eglise. La di- b. Limites. Un groupe législatif ne peut s’octroyer de
rection générale des ministères de l’Eglise est partagée fonctions administratives ou judiciaires.
par les groupes suivants : c. Droit de nommer. Tous les membres ont le droit de
a. La Première Présidence est composée du président et nommer des personnes pour tenir des offices au sein
de deux conseillers qui ensemble président l’Eglise des juridictions de l’Eglise. Les officiers en chef ont
entière. Elle est responsable de la Conférence Mon- également le droit de présenter des noms. Cela ne
diale, des ministères des champs, des quorums et suppose pas non plus que chaque office doive être
ordres de la prêtrise et du fonctionnement du Siège dirigé par une personne désignée sur vote. Les assis-
Mondial de l’Eglise. tants de programme sont assignés par les officiers en
chef et soutenus par la conférence compétente.
b. Le Conseil des Douze Apôtres est responsable du
Fonctions judiciaires
témoignage évangélique de l’Eglise. Les apôtres
peuvent être assignés individuellement à diverses En cas de conflits entre membres ou sur certains sujets
responsabilités liées à la direction de l’Eglise, y com- de règlement de l’Eglise, tout doit être fait pour les ré-
pris l’administration des champs. soudre par le ministère de réconciliation. Si toutes les

9
tentatives de réconciliation sont vaines, dans des cas Le consentement commun est l’objectif de tous les pro-
extrêmes, les membres de l’Eglise peuvent avoir recours cessus de prise de décision dans l’Eglise. Cela ne se limite
aux tribunaux de l’Eglise pour protection ou redresse- pas à un processus spécifique. En matière de consente-
ment. La Cour des Evêques, ou le cas échéant, la Cour ment commun, l’accord général suggère qu’une décision
des Anciens, sont des cours permanentes et ont juridic- soit prise par une personne ou une assemblée qualifiée,
tion en première instance. Le Haut Conseil Permanent que toutes les perspectives pertinentes ont été étudiées
existe au niveau de l’Eglise Mondiale. Il a juridiction en et que le processus ayant abouti à la décision favorise
première instance pour certains sujets et peut recevoir l’esprit de communauté au sein de l’Eglise.
des procédures d’appels venant de la Cour des Evêques.
Le consentement commun est un élément essentiel dans
Cependant, la Première Présidence a l’autorité de déter-
la théologie de la Communauté du Christ. Le consente-
miner si un cas est sujet à une audience de la cour ou à
ment commun c’est plus que la simple majorité mais en
une audience en appel.
même temps, nous comprenons que le consentement
Consentement commun commun c’est également moins que l’unanimité totale
sur l’action à prendre. Selon la culture prédominante et
Un principe fondamental de prise de décision dans la le contexte de l’église au sein de cette culture, un certain
Communauté du Christ est le consentement commun. nombre de méthodes différentes peuvent être utilisées
Le consentement commun respecte les droits des per- pour atteindre le consentement commun.
sonnes de s’accorder avec la conduite générale des af-
faires au sein de l’Eglise et à soutenir les personnes ap- Le consentement commun par rapport à la démocratie
pelées par Dieu pour apporter leur direction. Le prin- théocratique
cipe du consentement commun est mis en application Commençons par étudier le concept du consentement
lors des rassemblements de membres en conférences commun par rapport à un élément de notre théologie,
de congrégations, de centres de mission et à la Con- la démocratie théocratique. Joseph Smith troisième du
férence Mondiale. Les officiers généraux apportent la nom, président de l’église de 1860 à 1914, a proposé ce
direction et les membres font des propositions aux con- terme pour décrire la structure gouvernementale de
férences auxquelles ils participent, conscients que ces l’Eglise. Dans la démocratie théocratique, les éléments
conférences ont la responsabilité d’étudier ces propo- démocratiques et théocratiques sont en tension perma-
sitions. Les membres peuvent également partager leurs nente, aucun ne revendiquant précédence absolue sur
points de vue et voter tels qu’ils se sentent guidés par le l’autre. En fait, ces deux éléments se soutiennent mutu-
Saint-Esprit. ellement tout en s’équilibrant.
Les droits de l’assemblée sont protégés par le processus Remarquons que le processus n’est pas décrit comme une
de consentement commun comme suit : « démocratie prophétique ». Cela voudrait dire que la vo-
lonté du peuple est en tension avec la volonté de Dieu.
a. Par la direction du Saint-Esprit d’appeler des mem- Cela pourrait impliquer que la volonté des autorités gou-
bres à la prêtrise. Tout membre de la prêtrise est vernantes de l’Eglise est la volonté de Dieu. La question
ordonné selon les dons et appels donnés par Dieu. d’ailleurs est : Qui comprend le mieux la volonté de Dieu
Il est ordonné par la puissance du Saint-Esprit qui pour cette époque, les officiers généraux qui sont les au-
réside en ceux qui l’ordonnent. torités gouvernantes de l’église ou le peuple ? Les offic-
iers généraux (« théocratie ») cherchent à comprendre la
b. Par l’obligation de présenter les membres ap-
volonté de Dieu, mais tout comme le peuple, leur com-
pelés à la prêtrise à l’approbation d’une conférence
préhension n’est jamais complètement parfaite.
compétente.
Une tension saine entre les autorités gouvernantes et
c. Par le droit conféré aux membres d’approuver ou de le peuple ne garantit pas que l’Eglise soit toujours en
désapprouver les dirigeants de l’Eglise Mondiale lors alignement parfait avec la volonté de Dieu. Le consen-
de la Conférence Mondiale, et les dirigeants locaux tement commun décrit les décisions découlant de cette
lors des conférences locales. tension entre les autorités gouvernantes de l’Eglise et le
d. Par les procédures existantes pour assurer l’ordre des peuple. L’existence d’une tension parmi les perspectives
discussions (Doctrine et Alliances 122:10, 126:10). exprimées par le peuple ne constitue qu’une partie du
processus et signifie que les décisions prises par l’Eglise
e. Par la compréhension que, pour le bien de tous, les sont toujours temporelles – « pour aujourd’hui ». Nous
dirigeants convenablement sélectionnés doivent ne gagnons ni ne perdons au sens final de la chose. En
pouvoir faire leur travail sans interférence excessive, fait, la communauté prend la meilleure décision possi-
toujours sujets aux provisions existantes pour les ble, pour maintenant, et continue à réévaluer sa direc-
situations spéciales. tion au fur et à mesure des expériences traversées.

10
Fondements théologiques du consentement commun 2. Le consentement commun peut se définir comme
un accord ou une entente générale sur une direction,
Le consentement commun trouve son fondement dans
un règlement ou une compréhension théologique.
la théologie de l’Eglise et se base sur la valeur des per-
Le consentement commun est encouragé par un
sonnes et l’appel individuel et en tant qu’église à bâtir la
échange ouvert, honnête et libre des points de vue. Il
communauté. Les processus de prise de décision jouent
est essentiel que les participants se sentent libres de
un rôle important dans l’esprit de la communauté au
toute récrimination, qu’ils aient des discours clairs
sein de l’Eglise. Donc, l’objectif du consentement com-
et concis, qu’ils soient ouverts aux opinions et per-
mun dans l’Eglise est d’arriver à un large accord sur les
spectives des autres et qu’ils acceptent de continuel-
questions importantes pour l’Eglise. De nombreuses
lement évaluer leur perspective par rapport aux per-
méthodes peuvent être utilisées pour prendre des déci-
spectives des autres et à la direction du Saint Esprit.
sions dans l’esprit du consentement commun. La meil-
leure méthode à utiliser dépend de ce qui suit : 3. L’accord général peut se définir au sens ultime du
terme comme un vote unanime du groupe. Mais
a. le contexte culturel
parce que l’Eglise donne une importance cruciale
b. l’importance de la décision à la valeur de toutes les personnes et à la diversité
des opinions et des compréhensions théologiques,
c. l’intensité des sentiments générés par la question il n’est pas toujours possible d’atteindre l’unanim-
d. le délai pour prendre la décision ité. En fait, l’unanimité n’est pas toujours désirable
si elle ne reflète pas véritablement les sentiments du
e. le principe de la valeur des personnes groupe.
Les dirigeants doivent agir avec sagesse pour déterminer 4. Un véritable processus de consultation présuppose
les meilleures méthodes à utiliser selon les circonstances. des différences d’opinions sur des questions qui peu-
vent être facilement résolues mais également sur
La prise de décision est une intendance exercée par
des questions d’extrême importance. Il se peut que
un groupe de membres de l’Eglise au nom du reste des
des générations soient nécessaires pour arriver à un
membres. Il faut donc essayer de prendre en compte les
accord.
sentiments et les préoccupations de ceux qui ne sont pas
présents lors de la prise de décision. 5. Le consentement commun, s’il implique véritable-
ment un processus qui respecte la diversité humaine
Immanquablement, l’étude des perspectives mi- et l’ouverture, ne peut assumer que le résultat sera
noritaires renforcera les délibérations et décisions. Elles toujours un accord unanime. Pour arriver à un sen-
peuvent souvent être incorporées dans une décision timent d’accord général, il est important d’inten-
pour l’améliorer. tionnellement accepter des points de vue différents
Le principe permanent de la « valeur des personnes » et de les considérer valables. Nous ne devons pas
signifie que le désaccord n’est pas un acte d’infidélité. suggérer que toute personne ne pouvant agréer à
Les membres doivent se sentir libres de partager ouver- l’accord unanime a des motifs non chrétiens. Nous
tement leurs opinions sans craindre de rétribution ou de ne devons pas suggérer que ces personnes expri-
mise à l’écart. Il est important de faire preuve d’attention ment un manque de soutien envers les dirigeants,
et de respect des différentes perspectives afin d’atteindre désirent s’élever personnellement ou font preuve
le consentement commun. d’une attitude refusant le compromis.

Principes du consentement commun 6. L’essence du consentement commun repose donc


plus sur le processus même et la volonté des gens à y
Voici les dix principes concernant la mise en œuvre du participer que sur le degré d’unanimité en découlant.
concept de consentement commun pour les rassemble-
ments dans l’Eglise qui aident à guider les dirigeants. 7. Evidemment, il est préférable que plus de personnes
Ces principes se basent sur le passé de la gouvernance soient d’accord. Néanmoins, même si l’unanimité
de l’Eglise ainsi que sur la volonté fondamentale de re- est l’objectif, il doit y avoir une marge de manœuvre
specter la valeur de toutes les personnes : pour les cas où il n’y a pas l’unanimité, afin de ne pas
paralyser l’Eglise et de respecter la valeur des per-
1. Le consentement commun en ce qui concerne la sonnes et leur dignité. De temps à autre, il se peut
direction, l’établissement de règlements et les com- que des décisions soient prises sur simple majorité,
préhensions théologiques est fondamental pour une à savoir que plus de personnes sont en faveur d’une
gouvernance efficace de l’Eglise. action que contre.

11
8. Il ne s’agit pas d’une simple proposition et il faut une majorité atteinte suite à des délibérations méti-
faire extrêmement attention que la simple majorité culeuses/minutieuses basées sur la patience et le re-
ne devienne pas la seule forme d’accord existante. spect mutuel de toutes les opinions.
Baser des décisions sur la simple majorité ne veut
pas forcément dire qu’il y ait eu des échanges inten- 9. Cette méthode de prise de décision exige que les
tionnels de perspectives au préalable et l’ouverture membres n’aient pas d’autre motif que le meilleur
d’esprit des gens d’écouter d’autres perspectives. Une intérêt de l’Eglise et de voir les choses avec les yeux
fois de plus, ce n’est pas tant la décision prise qui im- de la raison, de l’expérience, de la compréhension
porte mais le processus d’échanges, garant d’un con- scripturale et de la direction du Saint Esprit.
sentement commun véritable. En fait, si le résultat
d’un processus de consentement commun met d’ac- 10. Le consentement commun demande que chaque
cord plus de la moitié des personnes y participant, on participant fasse preuve de responsabilité, qu’il fasse
appelle cela une « majorité complexe », c’est-à-dire partie de la majorité ou de la minorité.

12
2. O
RGANISATION DU CHAMP émergentes dans des circonstances indiquant
une promesse de croissance évangélique.
A. CONGREGATIONS
c. Les congrégations doivent coopérer avec
• Les congrégations sont des communautés de leurs centres de mission respectifs pour aider
disciples. à créer de nouvelles congrégations si cela est
• Les congrégations constituent l’unité fondamentale nécessaire. Au cours de ce processus, le centre
de l’Eglise et son administration, ses ministères et sa de mission a un rôle important à jouer pour
mission. aider à implanter la nouvelle congrégation.

• Les congrégations se réunissent fréquemment, de d. Quand une congrégation semble ne pas


préférence une fois par semaine, pour les adorations, répondre aux exigences minimales pour as-
les cours d’éducation chrétienne, l’esprit de fraternité surer sa stabilité, il est essentiel de réfléchir à
et autres rassemblements nécessaires pour la mission. l’option la plus appropriée : renforcement, re-
localisation, fusion ou pour les cas extrêmes,
• Inspirée d’une vision commune, chaque congréga- démantèlement.
tion cherche à s’engager dans des œuvres mission-
naires importantes. 2. Pasteurs (présidents de congrégations)
Le pasteur (président de congrégation) est l’offi-
• Les congrégations célèbrent la vie comme un don de
cier principal pour la spiritualité et l’administra-
Dieu.
tion de la congrégation. Le pasteur est appelé à
• Elles s’occupent des uns et des autres. être un dirigeant visionnaire qui cherche à créer
dans la congrégation un sens de la mission et à
• Elles dispensent et reçoivent le service, la prière et cultiver chez les membres un fort sens de l’amour
l’amour. et de la famille. Le pasteur s’efforce tout le temps
• Les congrégations sont regroupées par juridic- d’identifier les dons des membres et les besoins et
tions qu’on appelle centres de mission pour soutenir opportunités de ministère dans la communauté.
et magnifier les ministères que chacune offre. Les C’est ainsi que le pasteur amène la congrégation
programmes d’une congrégation varient selon sa vers des ministères de service, de témoignage et
mission. d’amour.

• Les congrégations sont encouragées à développer des 3. Sélection des pasteurs


programmes qui les aideront à libérer les dons des a. L’idéal, c’est qu’une personne tenant l’office
personnes et à répondre aux besoins en ministère qui de grand prêtre ou d’ancien soit sélectionnée
sont évidents dans leurs communautés locales. pour être pasteur. Si aucun grand prêtre ou
1. Organisation ancien n’est disponible ou que pour une rai-
son quelconque, il est nécessaire de sélection-
a. L
es congrégations peuvent voir le jour par ner quelqu’un d’autre, alors on peut désigner
commission de la Première Présidence ou tout un prêtre ou un instructeur ou un diacre,
autre membre du Conseil des Douze Apôtres dans cet ordre. Le pasteur doit être un mem-
ayant juridiction. Au moment de sa création, bre de la prêtrise. Habituellement, les évan-
une congrégation doit avoir suffisamment de gélistes ou les évêques ne doivent pas être
membres, de membres de la prêtrise et de res- sélectionnés. S’il est nécessaire de sélection-
sources matérielles pour garantir une présence ner un évangéliste comme pasteur, l’évan-
stable de l’Eglise dans la communauté où elle géliste devra être temporairement libéré de
se trouve. Elle doit également montrer le po- cet office pour la durée de son mandat de pas-
tentiel de développement et d’expansion pour teur et servir en tant que grand prêtre. Une
l’avenir. Le secrétaire de l’Eglise Mondiale et procédure similaire est à considérer pour les
l’archiviste de l’Eglise Mondiale doivent être évêques, selon les circonstances.
mis au courant lors de la création d’une con-
b. Les membres de la congrégation participant
grégation pour actualiser les archives.
à la conférence de la congrégation peuvent
b. L’analyse des congrégations à grand effectif nommer des personnes éligibles pour servir
peut indiquer qu’il existe des regroupements en tant que pasteur. Le président de centre de
de membres pouvant suggérer l’établisse- mission a aussi le droit de nommer un candi-
ment de nouvelles congrégations. Les con- dat, soit en personne ou par courrier. Un pas-
grégations peuvent coopérer avec les centres teur doit être élu par un vote à la majorité de
de mission pour établir des congrégations la conférence de la congrégation.

13
c. Certaines congrégations peuvent décider 6. Conseillers du pasteur
d’utiliser un comité de nomination ou un
comité de recherche qui soit représentatif de Les pasteurs peuvent nommer des conseillers
la congrégation. Un tel comité peut discuter pour servir comme membres du pastorat de la
des besoins en direction et chercher quelqu’un congrégation. Les personnes élues doivent être
qui pourrait faire un bon travail en tant que membres de la prêtrise et doivent être soutenues
pasteur. par un vote de la conférence de la congrégation.
Les conseillers servent à la discrétion du pasteur
d. Les pasteurs sont élus annuellement. Pour et leur mandat se termine automatiquement avec
assurer une continuité de direction, certains la démission, le décès ou le remplacement du pas-
centres de mission peuvent suggérer que les teur. La nomination des conseillers n’empêche
pasteurs soient prêts à servir pour une période pas de nommer d’autres assistants, qui peuvent
de plusieurs années, mais une congrégation ou non être des membres de la prêtrise, tel que
doit élire son pasteur pour un mandat d’un an jugé nécessaire.
à chaque fois.
4. Co-pasteurs 7. Devoirs et responsabilités des pasteurs
a. Dans certaines situations, les congrégations La liste suivante est une liste de référence des
peuvent souhaiter élire plus d’une personne devoirs et responsabilités majeures des pasteurs
au poste de pasteur. Toutes les personnes de congrégation. Même si les situations locales
élues pasteurs doivent être membres de varient, cette liste représente les activités et
la prêtrise, de préférence de la Prêtrise de ministères communs de la plupart des pasteurs.
Melchisédech. Le pasteur :
b.
Lorsque deux personnes sont co-pasteurs a. est responsable de s’assurer que la vie et le
(présidents de congrégations), elles peuvent ministère de la congrégation fonctionnent de
toutes deux être enregistrées auprès de l’Eg- manière équilibrée.
lise Mondiale en tant que pasteur. Lorsque
trois personnes ou plus partagent les devoirs b.
initie, coordonne, est responsable de ces
de pasteur, une personne doit être nommée ministères, même si la responsabilité est
pasteur pour les archives et auprès de l’archi- déléguée à de nombreux points.
viste de l’Eglise Mondiale.
c. établit une structure de congrégation appro-
c. Lorsque les co-pasteurs sont élus, les déci- priée pour effectuer les ministères de l’Eglise.
sions administratives majeures (comme les
appels à la prêtrise et la mise en place de d. convoque et préside toutes les conférences
grands programmes), doivent être prises mu- de congrégation, sauf si d’autres personnes
tuellement par les co-pasteurs, sauf en cas sont désignées par le pasteur ou sur demande
d’urgence. du président de centre de mission. Il utilise
d. Des relations prospères entre co-pasteurs les statuts de l’Eglise, les résolutions de la
exigent un haut degré de communication Conférence Mondiale, les règles parlemen-
et de coordination. Bien que les co-pasteurs taires de Robert -nouvelle édition comme
en personne peuvent prendre la direction de autorités pour conduire les conférences de
divers domaines de la vie de la congrégation, congrégation.
les décisions majeures doivent être faites de e. convoque et préside les réunions de l’équipe
manière à ce qu’il y ait une entente mutuelle pastorale (pasteur et conseillers) au moins
entre les co-pasteurs. une fois par mois.
5. Relations président de centre de mission/
pasteur f. chaque trimestre, convoque et préside
l’équipe de direction de la congrégation com-
Les pasteurs (présidents de congrégations) tra- posée des dirigeants clé de la congrégation,
vaillent de près avec le président de centre de où le programme de la congrégation est plan-
mission et coopèrent dans toutes les activités du ifié et les activités sont coordonnées.
centre de mission. Le président de centre de mis-
sion étant responsable du bien-être et de la di- g. encourage la congrégation et ses dirigeants
rection des congrégations du centre de mission, à discerner une vision pour cette congréga-
le pasteur est responsable envers le président de tion et pour établir les objectifs à court et à
centre de mission pour la conduite des affaires de long terme pour l’accomplissement de cette
la congrégation. vision.

14
h. comprend et soutient la relation de la con- • développe le budget de la congrégation en
grégation, du centre de mission et de l’Eglise collaboration avec l’officier financier de
Mondiale dans la poursuite des ministères de la congrégation. Tous les responsables de
l’Eglise. programmes doivent être consultés dans
ce processus.
i. participe à au moins une formation des pas-
teurs chaque année, l’objectif étant l’éduca- • fait des recommandations, après consulta-
tion des dirigeants, la connaissance et l’ap- tion avec l’officier financier de la congré-
préciation des ressources de l’Eglise Mondi- gation, à la congrégation sur les modifi-
ale, ainsi que la fraternité. cations ou réparations désirées de l’église,
sur du nouveau matériel, etc.
j. encourage les dirigeants de la congrégation à
participer aux réunions et ateliers du centre • garantit que tous les membres de la prê-
de mission et de l’Eglise Mondiale. trise et les dirigeants de la congrégation
participent à la réponse généreuse du
k. développe la direction au sein de la congréga-
disciple.
tion :
p. considère un style de vie basé sur l’intendance
• encourage les programmes d’étude pour et la générosité comme principe spirituel de
la formation de dirigeants, les cours de l’évangile.
l’Ecole du Temple et autres opportunités
d’éducation. q. en coopération avec l’officier financier de la
congrégation, encourage la responsabilité
• accorde une attention par la prière au dis- d’intendance, les dons généreux de temps, de
cernement et soutient les dons ministéri- talents et de ressources ; et la récolte de fonds
els et appels parmi les membres. pour les besoins budgétaires locaux.
• o
ffre des opportunités d’expériences r. a la responsabilité fondamentale des
en direction, en faisant correspondre ministères missionnaires de la congrégation
avec attention les dons personnels et les en collaboration avec le commissaire mis-
ministères potentiels et en apportant un sionnaire de la congrégation.
suivi.
s. garantit l’opportunité de réaliser régulière-
l. recommande les personnes pour servir dans ment les sacrements de l’Eglise.
les offices appointés.
t. est responsable de la révision, lorsque cela est
m. initie les appels à la prêtrise tel que guidé par approprié, de tous les sacrements requis au
l’esprit d’inspiration et le témoignage de la vie sein de la congrégation.
de la personne appelée.
u. est responsable de la gestion de toutes infrac-
n. maintient une relation avec les membres de tions des règlements de l’Eglise dans la con-
la prêtrise de la congrégation en tant que grégation ;
ministre de ministre :
• le ministère de réconciliation doit avant
• reste en contact avec eux, leurs familles et tout être tenté,
leurs besoins.
• s ’il n’y pas de réponse positive pour ce
• les encourage, les motive et procède à une ministère, une action administrative ap-
révision périodique de leur ministère. propriée doit être prise après consultation
du président de centre de mission.
• coordonne le ministère de la prêtrise et
des membres tandis qu’ils entreprennent v. sollicite le ministère du personnel de l’Eglise
des responsabilités spécifiques en harmo- Mondiale par l’intermédiaire du président de
nie avec l’autorité et les dons de chacun. centre de mission pour toutes requêtes de
ministres invités.
o. encourage le soutien uni de la congrégation
pour la réponse généreuse du disciple, que w. demande l’approbation du président de cen-
l’officier financier de la congrégation dirige tre de mission pour solliciter le ministère de
sous la direction de l’officier financier du cen- pasteurs bénévoles en dehors des limites du
tre de mission. Le pasteur également : centre de mission.

15
x. préside la congrégation mais ne la « possède » culturelles. Vous trouverez un ordre du jour
pas. Dirige l’œuvre de la congrégation avec suggéré dans la section « Planification et con-
amour et équité dans tous les programmes et duite d’une conférence » qui est adapté à la
toutes les fonctions : plupart des contextes.
• préside les services d’adoration et prêche a. Conférence spéciale de congrégation : des con-
périodiquement. férences spéciales de congrégation peuvent
être convoquées par le pasteur. Il faut s’as-
• exemplifie une direction affirmative, di- surer que toutes les personnes ayant le droit
rigée sur la vision, orientée vers l’objectif, de participer soient averties suffisamment à
guidée par l’Esprit, qui aidera la congré- l’avance de la date, du lieu et des affaires à
gation à revendiquer, développer et con- considérer (Statuts Article V, Section 4). Nor-
tribuer à ses forces de ministère. malement, les gens devraient être avertis au
• garantit que la congrégation soit moins 2 semaines avant la conférence.
représentée dans l’association de clergé de a. Vote : les membres d’une congrégation doivent
la communauté ou l’alliance ministérielle. être présents pour voter. Les votes par procu-
• sert de liaison officielle entre la congré- ration ne sont pas permis.
gation et le centre de mission et l’Eglise a. Dans des circonstances inhabituelles, le min-
Mondiale, s’assurant que les rapports istre présidant le plus haut dans la hiérarchie
nécessaires soient terminés et soumis à administrative (président de centre de mis-
temps. sion ou apôtre de champ) peut convoquer et
• demande une vérification annuelle des présider une conférence dans les congréga-
comptes financiers de la congrégation. tions constituant la plus grande juridiction,
assujettie à l’action de confirmation de la
8. Conférence de congrégation conférence où elle se réunira (RCM 1097).
a. Effectif : tous les membres baptisés d’une con- 9. Statuts
grégation sont membres de la conférence de
la congrégation. Les officiers administratifs Aucune congrégation ne peut établir de statuts.
ayant juridiction sur la congrégation ont une Les règles données dans les Statuts de l’Eglise
voix et un vote à la conférence de la congré- Mondiale et les procédures du Manuel de l’Admin-
gation par droit de leur office. istrateur de l’Eglise doivent être suivies.

a. Présider une conférence de congrégation : le pas- 10. Tenue des registres


teur préside la conférence de la congrégation. a. Changement d’adresse : en cas de déménage-
Les conseillers peuvent présider à la requête ment d’un pasteur, le Président de centre de
du pasteur ou en l’absence du pasteur. Les mission doit être immédiatement averti. L’ar-
membres de la Première Présidence, du chiviste des Congrégations (ou archiviste du
Conseil des Douze, les présidents de centre centre de mission) doit procéder au change-
de mission ou leurs représentants autorisés ment dans les registres de l’Eglise Mondiale.
peuvent sur demande présider par politesse Si cela n’est pas possible, les informations
ou pour des circonstances spéciales (Statuts, peuvent être envoyées à l’Archiviste de l’Eg-
Article 5, Section 6). lise Mondiale par courrier ou courriel.
a. Fréquence et planification d’une conférence de b. Changement de pasteur : tout changement
congrégation : Les conférences de congréga- de pasteur doit être notifié au Président de
tion doivent avoir lieu autant que nécessaire centre de mission et à l’Archiviste de l’Eglise
pour contribuer à la communication, dével- Mondiale.
opper la cohésion et s’occuper des affaires
nécessaires. Une conférence de congrégation c. Registres de la congrégation : chaque congré-
doit avoir lieu au moins une fois par an. La gation doit maintenir des dossiers sur les
planification de toutes les conférences de renseignements suivants afin qu’ils puissent
congrégation doit être coordonnée entre le être transmis au prochain pasteur pour con-
pasteur et le Président de centre de mission. tribuer à la continuité de l’administration.
a. Ordre du jour recommandé : l’ordre du jour • Officiers de congrégation : liste d’adresses
recommandé pour une conférence de con- complètes et actualisées avec numéros de
grégation peut varier selon les circonstances téléphone et adresses email si possible ;

16
• L
iste de publipostage des membres : une 12. Officier financier de congrégation
liste de publipostage des membres doit
Les officiers financiers de congrégation (OFC)
être maintenue. L’apôtre de champ aid-
sont nommés par l’officier financier du centre de
era à configurer les procédures adéquates
mission (OFCM) en consultation avec le Prési-
pour maintenir et rendre compte des don-
dent de centre de mission et le pasteur de con-
nées ;
grégation. Ils sont soutenus par une conférence
• L
iste actuelle des membres de la prêtrise de congrégation. Les OFC fonctionnent au nom
avec l’office, l’âge et l’activité ; de la Présidence de l’Evêché et sont supervisés
par l’officier financier du centre de mission sur
dition actuelle des Résolutions de la Con-
• É les questions financières. Aussi, l’OFCM doit être
férence Mondiale et le Manuel de l’Adminis- signataire de tous les comptes bancaires de la
trateur de l’Eglise ; congrégation. L’OFC, faisant partie de l’équipe de
• R
enseignements sur tout appel à la prê- direction de la congrégation, soutient le pasteur
trise en cours ; et est responsable envers le pasteur et la congré-
gation. L’OFC doit être membre de l’Eglise. Cela
• Copie du procès-verbal de la conférence de dit, l’OFC peut nommer des assistants (qui n’ont
congrégation ; pas besoin d’être membres de l’Eglise) pour des
tâches telles que la saisie de données et la compt-
• Calendrier des activités planifiées de la
abilité simple.
congrégation, réservations du bâtiment,
etc. ; Ci-dessous, vous trouverez la description des
tâches d’un OFC. Dans les nations où ce profil re-
• Rapports statistiques sur les membres de
quiert des ajustements, l’apôtre de champ devra
la congrégation, les finances, la participa-
travailler en collaboration avec la Présidence
tion et autres renseignements ;
de l’Evêché pour déterminer les ajustements
• Rapports financiers vérifiés reflétant les adéquats.
budgets de fonctionnement et de fonds
a. Ministère
immobiliers, revenus et dépenses et bilans
de fonds ; • Enseignement et prédication des principes
de l’intendance.
• Dossiers de correspondance avec le prés-
ident de centre de mission et autres offic- • E
nseignement de principes d’intendance
iers de supervision. financière de la réponse généreuse du
disciple.
• Une liste actuelle de tous les travailleurs
agréés de la jeunesse de la congrégation. • P
romotion des principes de la Réponse
Généreuse du Disciple dans la vie quotidi-
• Les dossiers liés aux mises en suspension enne des membres.
de membres de la prêtrise, les travailleurs
• Promotion des objectifs de l’Eglise (con-
inscrits pour les enfants et les jeunes et
grégation, centre de mission, Eglise mon-
tous autres actions confidentielles concer-
diale) par la prédication, l’enseignement et
nant les membres ne doivent pas demeurer
la présence dans les congrégations.
en la possession du pasteur (président de
congrégation) mais doivent être transmis • Offrir un ministère via l’utilisation du
à la Première Présidence. Fonds d’Oblation.
11. Secrétaire b. Gestion financière

Le secrétaire de congrégation doit être élu par la • Responsable des biens de la congrégation.
conférence de congrégation. Le pasteur et tous • Aide au pasteur et aux dirigeants de pro-
les membres de la conférence peuvent proposer grammes à créer les budgets annuels ap-
d’autres noms. Le secrétaire est responsable de prouvés par la conférence.
rédiger le procès-verbal de toutes les conférences
de congrégation et d’aider le pasteur à préparer • Supervision des budgets annuels approu-
les conférences et les réunions. vés par la conférence.

17
• Rapport dans les délais des contributions ministères et le budget qui le soutient. Le budget
aux dimes de mission. de congrégation n’est pas valide à moins d’être
approuvé par action formelle de la conférence de
• Traitement dans les délais des rapports de congrégation.
contribution.
L’OFC d’une congrégation est encouragé à rendre
• Maintenance des adresses de compte régulièrement de l’état des recettes et des
contributeurs. dépenses du budget approuvé par la congréga-
• Collecte, réception et responsabilité pour tion. Cela peut se faire mensuellement, si appro-
tous les fonds de la congrégation. prié, sous la direction des officiers du Centre de
mission. Les fonds de la congrégation sont reçus
• Soutien les audits annuels des rapports fi- et dépensés selon le budget approuvé. L’approba-
nanciers de la congrégation. tion du budget nécessite l’examen des ministères
et services financés ainsi que leurs coûts.
• Coordination du programme de l’envel-
oppe pour l’offrande. Parfois, le montant de certains articles du bud-
get peut varier. L’OFC est chargé de gérer le bud-
• Rendre compte des besoins et de l’util-
get, en ajustant les articles spécifiques du budget
isation de la dîme de mission locale et
pour justifier ces variations de coût. Cependant,
mondiale.
si un changement est nécessaire au niveau des
c. Compétences ministères et services, que ce soit une addition ou
une suppression, la congrégation doit l’approu-
• C
ompétences ministérielles dans l’in- ver au préalable. En cas d’urgence exigeant un tel
tendance et la Réponse Généreuse du changement, l’OFC recevra l’approbation du pas-
Disciple. teur ou d’autres dirigeants clés de la congrégation
• Connaissance détaillée de la Réponse avant de dépenser les fonds et l’annoncera à la
Généreuse du Disciple. congrégation à la première occasion.

• Compétences en gestion financière. Il est possible que les revenus projetés soient in-
férieurs aux dépenses budgétisées approuvées.
• Compétences informatiques basiques Si la congrégation dispose de réserves adéquates
pour traiter les contributions en utilisant alors, avec l’approbation d’une conférence de
le système Shelby en ligne. congrégation, ces fonds peuvent être utilisés
pour satisfaire les dépenses budgétisées approu-
• Pour plus de renseignements, contacter
vées. Cependant, s’il n’y a pas ou pas assez de ré-
l’Officier Financier du Centre de mission.
serves, l’OFC avec le pasteur et l’équipe de direc-
13. Budget tion devront réajuster le budget conformément,
puis obtenir l’approbation d’une conférence de
Chaque congrégation doit avoir un budget qui congrégation.
soutient un programme ou un ministère conçu
pour accomplir la mission de l’Eglise dans cette 14. Archiviste
région. Chaque congrégation doit compter avec
des dépenses annuelles, à savoir l’assurance, a. L’archiviste de la congrégation est nommé
l’électricité, le gaz, l’eau ainsi que le soutien pour par l’archiviste du centre de mission, (en con-
le centre mission approuvé par la conférence du sultation avec l’archiviste de l’Eglise Mondi-
centre de mission. Ces dépenses doivent être in- ale), fonctionne au nom de la Présidence de
cluses dans le budget de la congrégation. l’Evêché, et est supervisé par l’officier finan-
cier du centre de mission. L’archiviste de
Le pasteur et l’équipe de direction, (si la situation la congrégation, qui fait partie de l’équipe
le requiert) et l’OFC déterminent les ministères de direction de la congrégation, soutient le
et services supplémentaires à offrir en se basant pasteur (président de congrégation) et rend
sur les fonds disponibles pour l’année. Le bud- compte au pasteur (président de congréga-
get prévisionnel est présenté aux dirigeants con- tion) et à la congrégation. Un changement
cernés de la congrégation. Le budget prévision- d’archiviste doit être notifié immédiatement
nel est présenté à la congrégation pour approba- à l’archiviste du centre de mission et à l’Ar-
tion. Ce processus doit inviter et encourager les chiviste de l’Eglise Mondiale ainsi que les
membres à réviser, comprendre, commenter et coordonnées du nouvel archiviste et la date
finalement endosser à la fois le programme des effective du changement.

18
b. La responsabilité de l’archiviste de la con- 16. Sélection des responsables de programmes
grégation est de tenir à jour les dossiers sur
la congrégation. Cela comprend les béné- Les responsables de programmes d’une congré-
dictions d’enfants, les baptêmes et con- gation doivent être sélectionnés environ trois
firmations, les mariages, les divorces, les mois avant le début de leur responsabilité. Une
ordinations, les décès, les transferts, les élection anticipée permet à ces responsables et
changements d’adresse, les adoptions et les au pasteur de planifier leurs objectifs, leurs buts,
changements de noms. L’archiviste de la con- leurs programmes de ministère et le calendrier
grégation doit bien connaître les membres de d’activités pour l’année à venir. Le poste à pour-
la congrégation, faire preuve de diplomatie voir dépendra des besoins locaux, mais il peut in-
pour collecter les renseignements nécessaires clure des postes de directeur d’école de l’église, di-
et doit participer régulièrement afin d’être au recteur de musique, et responsable de la jeunesse.
courant des renseignements à enregistrer. Le pasteur doit discuter des besoins de direction
avec le Président de centre de mission avant la
c. Le pasteur et l’officier financier doivent s’asso- conférence de congrégation. Les responsables
cier avec l’archiviste pour traiter les change- des programmes d’une congrégation sont des as-
ments et les mises à jour aussi rapidement sistants du pasteur. Aussi, ils doivent être nom-
que possible. Les membres de la congrégation més par le pasteur et soutenus par la conférence
doivent tenir l’archiviste au courant de tout de congrégation.
changement. Chaque équipe de direction de
congrégation doit développer un processus 17. Calendrier pour la sélection des officiers, la
qui lui convienne le mieux afin de garantir planification des programmes et le développe-
que la base de données de l’Eglise soit actu- ment du budget
alisée aussi vite et précisément que possible. Chaque congrégation doit développer un calen-
Les renseignements récoltés par l’archiviste drier pour la sélection annuelle des officiers, la
de l’Eglise sont confidentiels et ne doivent planification d’un programme de ministère et
être donnés à personne, sauf les personnes ou l’approbation d’un budget annuel. Les éléments
groupes spécifiques qui, après approbation suivants doivent être placés dans le calendrier à
du pasteur, peuvent les utiliser dans le cadre des intervalles donnant assez de temps pour la
de l’œuvre de la congrégation. mise en place et les avis de convocation :
d.
Les renseignements recueillis par l’archiviste a. La conférence de congrégation sélectionne le
sont traités de deux manières. L’archiviste pasteur et les autres dirigeants
peut saisir les renseignements directement
dans la base de données de l’Eglise. Toutefois b. Les nouveaux dirigeants de congrégation
l’accès aux logiciels informatique ou à l’inter- prennent leur poste
net peut être un facteur limitant. Dans ce cas,
c. Les buts, objectifs et programmes de ministère
l’archiviste peut recueillir les renseignements
sont développés
et les soumettre à son centre de mission pour
saisie. Les corrections et mises à jour des dos- d. Développement du budget prévisionnel de la
siers peuvent être faites par le centre de mis- congrégation
sion ou l’Eglise Mondiale, si nécessaire.
e. La conférence de congrégation approuve le
15. Historien budget
L’historien de la congrégation est nommé par 18. Mandat d’office
l’historien de l’Eglise Mondiale sur recomman-
dation du pasteur et par un vote d’appui de la Le mandat d’office pour les officiers de la con-
conférence de congrégation. Les historiens de grégation, y compris le pasteur, doit être d’un an.
congrégation doivent soumettre un rapport his- Les officiers continuant à servir au-delà d’un an
torique annuel de la congrégation au bureau de doivent être réélus chaque année.
l’historien de l’Eglise Mondiale pour être con- 19. Ministère des jeunes et des enfants
servé dans les archives de l’Eglise. Les directives
concernant les historiens de congrégation sont La responsabilité du pasteur est d’assurer que
disponibles au bureau de l’historien de l’Eglise toutes les personnes travaillant avec les enfants
Mondiale. ou les jeunes ont rempli le « Formulaire de

19
candidature du travailleur agréé pour la jeunesse consulter d’autres dirigeants comme les con-
» et ont complété le processus de sélection. Seuls seillers, les évangélistes et les officiers finan-
les travailleurs et les assistants agrées pour la jeu- ciers. Ainsi, les perspectives et opinions de
nesse pourront travailler dans les programmes de plusieurs dirigeants peuvent être utiles dans
l’Eglise destinés aux enfants et aux jeunes. Cela le processus de discernement d’appels à la
comprend les personnes travaillant en garderie, prêtrise. Le Président de centre de mission
les instructeurs de l’Ecole du Dimanche, les re- donne l’approbation finale pour ces appels.
sponsables de jeunes, les moniteurs de camp, etc. Le candidat peut alors être contacté et l’appel
Il est préférable que tous les dirigeants et mem- présenté à une conférence appropriée.
bres de la prêtrise de la congrégation soient en-
registrés en tant que Travailleurs Inscrits pour la b. Les pasteurs qui ont l’office de prêtre ne
Jeunesse. (Voir section *** pour plus de détails peuvent pas initier d’appels à la Prêtrise de
sur la candidature du Travailleur Inscrit pour En- Melchisédech. De plus, les pasteurs qui ont
fants et Jeunes et le processus de sélection.) les fonctions de Diacre ou d’Instructeur ne
peuvent pas initier d’appels à la prêtrise. Les
20. Flexibilité pasteurs qui sont dans ce cas et qui discer-
nent des appels doivent consulter le Prés-
Les congrégations sont libres de développer une
ident de centre de mission qui peut alors
structure d’organisation qui convient le mieux à
initier un appel si un discernement dans la
leurs besoins. Les membres et les dirigeants de
prière l’indique.
chaque congrégation doivent s’assurer de mettre
en place des ministères qui reflètent la profond- c. Les ordinations doivent être approuvées par
eur de la vie et de la mission de la congrégation. vote de la conférence de la congrégation.
Les congrégations peuvent nommer des respons- L’approbation législative des ordinations
ables pour les adorations, l’éducation chrétienne, ne peut se faire que si toute la formation
les ministères de soutien, la mission, le service pré-ordination est terminée. Les candidats
compatissant, le développement de la commu- ne doivent pas être ordonnés tant qu’ils
nauté, la communication, le développement et la n’ont pas complété toutes les exigences de la
formation de dirigeants et les ministères pour les pré-ordination. Les appels pour les personnes
enfants et les jeunes. Le choix des responsables figurant sur la liste des non-résidents doivent
pour mener ces programmes doit se baser sur les être approuvés par la conférence du centre de
dons des personnes dans la congrégation et les mission. Lorsqu’un candidat fréquente une
besoins et opportunités d’un ministère au sein de congrégation différente de celle où il/elle est
la congrégation et dans la communauté. inscrit(e), l’approbation doit être donnée par
21. Les appels à la prêtrise la congrégation ou le centre de mission où le
candidat est inscrit.
Le pasteur initie les appels à la prêtrise dans la
congrégation. Cependant, quand un membre de d. Les formulaires pour soumettre les appels à la
la famille du pasteur est concerné, c’est le Prés- prêtrise sont disponibles au bureau du centre
ident de centre de mission qui recommande ce de mission (exemple à la page 104).
type d’appel à la prêtrise dans la congrégation et e. Si un ordinand refuse l’ordination au bout
il peut également initier des appels dans d’autres d’un an, l’appel est retiré. Si cela est appro-
circonstances spéciales (RCM 988). Tous les ap- prié, l’appel peut être renouvelé à une date
pels sont initiés à travers l’esprit d’inspiration et ultérieure.
le témoignage de la vie de celui qui est appelé. Les
appels ne seront pas discutés avec le candidat ou f. Les procédures d’appels à l’office de grand
les membres tant que l’approbation administra- prêtre et de Soixante-dix se trouvent dans
tive n’est pas reçue. L’annonce publique peut se la section « Prêtrise et Ordination » de ce
faire après que le candidat ait accepté l’appel. Au manuel.
cas où l’appel n’est pas accepté, l’information doit
g. Voir Partie II – Règlements et Procédures
rester confidentielle.
pour plus de détails.
a. Les appels à la prêtrise d’Aaron et à l’office
22. Formation de la prêtrise et des dirigeants
d’ancien relèvent de la responsabilité du pas-
teur et du Président de centre de mission. Le pasteur est responsable de la formation de la
Dans le processus de réflexion, les officiers prêtrise et des dirigeants au sein de la congré-
administratifs sont fortement encouragés à gation. Le Président de centre de mission est

20
également responsable de l’organisation et de 26. Organisation d’un groupe
la mise en place de formations supplémentaires
pour la prêtrise et la direction en plus de celles di- Un groupe est une association non-officielle de
sponibles dans les congrégations. Des renseigne- personnes, pas suffisamment nombreuses pour
ments supplémentaires figurent dans la Partie II, s’organiser en congrégation, qui poursuivent les
section 6, « Prêtrise et Ordination ». buts de l’Eglise et avec l’approbation d’officiers
juridictionnels. Les membres ne peuvent pas se
23. Lieux de culte transférer dans un groupe mais doivent rester
sur la liste d’une congrégation ou en tant que
Tous les projets immobiliers de la congréga- non-résidents.
tion doivent recevoir l’approbation des officiers
du centre de mission ainsi que l’approbation de 27. Nom d’une congrégation
l’apôtre de champ et la Présidence de l’Evêché. Le
financement de ces projets immobiliers est dé- Sauf en des circonstances exceptionnelles, les
terminé par les officiers du centre de mission en congrégations doivent comporter le nom de la
consultation avec l’apôtre de champ. ville ou du quartier de la ville où les rencontres
ont lieu. L’apôtre doit donner son aval avant
24. Organisation d’une congrégation émergente qu’un changement de nom ait lieu (RCM 1142).
a. Les congrégations émergentes sont établies 28. Désorganisation d’une congrégation
par le Président de centre de mission.
a. Une congrégation peut être désorganisée lor-
b. Les types d’organisation de congrégations squ’une circonstance ou une combinaison
émergentes peuvent varier. Toutes les con- des circonstances suivantes prédominent :
grégations émergentes seront organisées avec
le consentement de l’apôtre de champ. Le • q
uand la région d’un centre de mission est
secrétaire de l’Eglise Mondiale et l’archiviste réorganisée ;
de l’Église Mondiale doivent être informés
quand celles-ci sont établies afin qu’un dos- • quand le maintien d’une congrégation
sier d’organisation puisse être établi. est imprudent au niveau ministériel et
économique ;
c. L’effectif doit être transféré dans la congré-
gation émergente dès que possible. L’organ- • quand le potentiel en dirigeants décline si
isation est achevée lorsque tous les transferts bien que le centre de mission doit en as-
sont effectués. surer la direction indéfiniment.

d. Le pasteur, le président de centre de mission, • quand une congrégation n’est plus viable.
ou les officiers qualifiés de l’Eglise Mondiale
b. L’autorité pour la désorganisation incombe à
peuvent initier des appels à la prêtrise parmi
l’apôtre de champ après consultation avec les
les membres de la congrégation émergente.
officiers du centre de mission.
Une approbation législative doit être donnée
par la conférence adéquate telle que déter- c. L’apôtre de champ avise le secrétaire et l’ar-
minée par le président de centre de mission. chiviste de l’Eglise Mondiale de tout change-
e. Les pasteurs de congrégations émergentes ment organisationnel.
sont nommés par le Président de centre de d. Tous les membres d’une congrégation désor-
mission. La nomination doit être présentée à ganisée doivent être transférés dans une
la conférence de la congrégation émergente congrégation appropriée ou sur une liste de
pour un vote de soutien. non-résidents. L’organisation et la désorgan-
25. Procédures financières d’une congrégation isation d’une congrégation sont accomplies
émergente lorsque tous les rapports du transfert sont
enregistrés.
La Présidence de l’Evêché a établi des directives
pour la responsabilité financière des congréga- 29. Considérations financières pour fermer une
tions émergentes. Ces directives sont disponibles congrégation
auprès de l’OFCM.

21
a. Il faut garder une certaine souplesse pour • a ssistance technique des congrégations (par ex-
procéder aux déterminations financières liées emple, légale, gestion des risques, immobilier,
aux actifs d’une juridiction qui ferme. etc.) ;
b. Lorsqu’une juridiction ferme, toute dette ex- • ressources humaines ; et
istante doit être reconnue et les conditions
de paiement déterminées avant la finalisation • fonctions administratives essentielles (par ex-
de la clôture. emple, mise en œuvre des règlements de l’Eg-
lise Mondiale, administration de la prêtrise,
c. Les comités juridictionnels financiers ex- surveillance du pasteur, (président de congré-
istants et leurs actifs financiers associés gation) etc.)
doivent être intégrés à une autre juridiction
avec la fermeture définitive. a.
Les centres de mission sont formés par
approbation du Conseil de Direction de
d. Une vérification comptable finale des ac-
l’Eglise Mondiale sur recommandation de
tifs des juridictions qui ferment doit être
l’apôtre de champ, après une consultation
conduite.
appropriée.
e. Toute recette résultant de la vente d’un bien
immobilier sera régie par « Le Règlement b. L
e président de centre de mission est su-
d’Utilisation des Fonds » de la Présidence de pervisé par l’apôtre de champ.
l’Evêché. c. Les dirigeants du centre de mission doivent
f. Déterminer les arrangements concernant les aider les congrégations à établir des buts
fonds existants de la juridiction en cours de clairs et des objectifs de ministère dans les
fermeture est la responsabilité de cette juri- principaux domaines de la vie de l’Eglise.
diction mais cela devrait être fait en collab-
d. L
es centres de mission n’ont pas de limites
oration avec la juridiction immédiatement
géographiques fixées. Ils sont définis selon
supérieure.
une liste de congrégations qui composent
B. C ENTRES DE MISSION le centre de mission.

1. Objectif e. Les ressources financières et humaines


d’un centre de mission doivent être util-
Le centre de mission existe pour soutenir les isées pour développer des congrégations
congrégations, faciliter l’expansion de l’Eglise et clés au sein du centre de mission lorsque
assurer la liaison entre les ministères de l’Eglise des opportunités de développement se
Mondiale et les congrégations. Voici une liste présentent.
non-exhaustive des fonctions principales du cen-
tre de mission : 2. Sélection d’un président de centre de mission
• soutien pastoral des dirigeants de congrégation ; Les centres de mission peuvent être présidés par
des grands prêtres ou des anciens. Les présidents
• développement des compétences pour les di-
de centre de mission sont nommés par l’Eglise
rigeants ;
Mondiale selon des procédures établies par la
• ministères de consultation des congrégations ; Première Présidence. Ils sont soutenus par la
conférence du centre de mission.
• ministères missionnaires ;
• implanter l’Eglise ; 3. Devoirs du président de centre de mission

• soutien des congrégations en situation de crise ; Le Président de centre de mission est le chef ad-
ministratif, pastoral, et l’officier d’expansion de
• développement et soutien des ressources fi- l’Eglise au sein du centre de mission et il lui est
nancières ; confié le soin et la direction des congrégations
• ministères spécialisés (par exemple, enfants, du centre de mission à travers les officiers mis
jeunesse, jeunes adultes, célibataires) ; en place par les congrégations, et des membres
non-résidents de la juridiction directement ou
• c oordination d’événements périodiques de par un pasteur non-résident (président de con-
célébration (par exemple, camps de famille, ras- grégation). Les présidents de centre de mission
semblements, conférences, etc.) ; sont mis à part (voir p. 73).

22
a. Le président de centre de mission doit se con- 5. Changement d’adresse
centrer sur le renforcement des congréga-
tions existantes et les aider à grandir tout en Un président de centre de mission qui déménage
soutenant l’implantation de nouvelles con- doit notifier l’apôtre de champ et le département
grégations qui est une partie centrale du pro- des Ressources Humaines. L’Archiviste local sera
gramme de ministères du centre de mission. contacté pour procéder à tous les changements
nécessaires sur la base de données de l’Eglise
b. Un élément clé des responsabilités du Prés- Mondiale.
ident de centre de mission est de travailler
avec la prêtrise et les dirigeants de chaque 6. Registres du centre de mission
congrégation pour identifier et recruter la
meilleure personne disponible pour servir Le président de centre de mission doit maintenir
comme pasteur. Dans les congrégations où le des registres contenant les renseignements suiv-
pasteur est choisi, le droit de nomination ap- ants afin qu’ils puissent être remis au prochain
partient au président de centre de mission et président de centre de mission pour l’aider dans la
aux membres de la conférence de la congré- continuité de l’administration.
gation. Dans les congrégations émergentes, le
pasteur est nommé par le président de centre a. Calendrier du centre de mission : Renseigne-
de mission et soutenu par un vote de la con- ments sur les programmes de camps, retraites,
grégation émergente. instituts, ateliers, développement des di-
rigeants, etc.,
c. Tous les pasteurs rendent compte au prési-
dent de centre de mission et sont sous la su- b. Procès-verbaux et rapports de la conférence du
pervision du président de centre de mission. centre de mission : copies du procès-verbal de la
Ils sont responsables pour le Président de conférence du centre de mission, des rapports
centre de mission de la conduite des affaires des officiers financiers des congrégations, des
de la congrégation. budgets ainsi que de tous les rapports récents
de comités ou commissions du centre de
d. En retour, le président de centre de mission mission.
est responsable auprès de l’apôtre de champ
de la conduite des affaires du centre de c. Rapport financier annuel des congrégations :
mission. Ces rapports doivent inclure les fonds de
fonctionnement et immobiliers comme les
e. Le président de centre de mission demande
revenus, dépenses et bilans annuels de chaque
une vérification annuelle des comptes finan-
congrégation.
ciers du centre de mission.
f. Parfois, une seule et même personne sert de d. Renseignements sur les appels à la prêtrise en
Président de centre de mission et d’officier fi- cours.
nancier de centre de mission. Dans ce cas-là,
e. Les dossiers concernant les mises sous silence
cette personne est nommée pour les deux
de la prêtrise, les travailleurs inscrits pour la
rôles et est tenue responsable des devoirs de
jeunesse et les enfants et autres actions confi-
ces deux postes.
dentielles des membres ne doivent pas rester
4. Conseillers du président de centre de mission en la possession du Président de centre de mis-
sion, mais transmis au bureau de la Première
Le président de centre de mission peut nommer
Présidence.
deux conseillers pour faire office de membres de
la présidence du centre de mission. Les personnes f. Rapports annuels d’audit des comptes des con-
sélectionnées doivent être membres de la prêtrise grégations : Le centre de mission conserve une
de Melchisédech et doivent être approuvées par copie de l’audit final de chaque congrégation
un vote de soutien de la conférence du centre de chaque année.
mission. Les conseillers servent à la discrétion
du président de centre de mission et leur man- 7. Rapports du Président de centre de mission à
dat à cet office se termine par démission, décès l’apôtre de champ
ou remplacement par le président de centre de
mission. La nomination de conseillers n’empêche Le président de centre de mission rend compte
pas le président de centre de mission de nommer à l’apôtre de champ, tel qu’exigé, concernant les
d’autres assistants qui peuvent ou pas être mem- événements qui ont lieu dans le centre de mis-
bres de la prêtrise, tel qu’il le jugera nécessaire. sion, les plans pour le futur et les avancées.

23
8. Conférences de centre de mission f. Représentation à la conférence d’un centre de
mission : Tous les membres en règle au sein
a. Informations générales sur les conférences :
du centre de mission sont membres à la con-
Les conférences de centre de mission sont
férence du centre de mission à moins que le
autorisées à traiter les affaires concernant
centre de mission ne choisisse d’avoir une
l’œuvre de l’Eglise dans le centre de mission.
conférence avec des délégués. Lorsque des
Elles sont soumises aux statuts et résolutions
conférences avec délégués sont autorisées, le
de la Conférence Mondiale et aux conseils de
centre de mission peut déterminer la base de
l’apôtre de champ et autres officiers de l’Église
représentation.
Mondiale.
b. Fréquence et programmation des conférences • S
i le centre de mission tient une conférence
de centre de mission : Les conférences doivent avec des délégués, seuls les délégués peu-
avoir lieu aussi souvent que nécessaire pour vent voter. Les membres ne peuvent pas
traiter les affaires du centre de mission. Elles voter lors de séances législatives de centre
doivent avoir lieu au moins une fois par an de mission s’ils ne sont pas mandataires.
sauf si les circonstances rendent cela impos-
• P
our les conférences ordinaires sans
sible. Les conférences de centre de mission
délégués, un membre qui a changé de do-
doivent être programmées en coordination
micile mais dont le transfert n’a pas été en-
avec l’apôtre de champ. Un préavis d’au moins
core traité, peut recevoir le droit de vote et
quatre semaines doit être donné.
d’action par vote de la conférence.
c. Présidence d’une conférence de centre de mission :
Le président de centre de mission préside la • Le droit à la parole dans les délibérations
conférence du centre de mission. Lorsque de la conférence peut aussi être accordé
cela est applicable, les conseillers peuvent par courtoisie à des membres ayant des
présider à la demande du président de cen- renseignements spéciaux ou s’intéressant
tre de mission ou quand le président de cen- à la question en cours. Cependant, l’accord
tre de mission est absent. Les membres de la de ce privilège est au choix de l’assemblée.
Première Présidence, du Conseil des Douze, 9. Conseils du centre de mission
ou leurs représentants autorisés peuvent pré-
sider par courtoisie ou dans des circonstances a. Les conseils du centre de mission sont de na-
spéciales. ture consultative et aident les dirigeants du
d. Ordre du jour recommandé : L’ordre du jour centre de mission à développer l’œuvre du
recommandé pour une conférence du centre centre de mission.
de mission peut varier, selon les circonstances b. Leur composition est déterminée par le cen-
locales. Un ordre du jour suggéré figure dans tre de mission concerné et doit être plus ou
la partie « Planification et Conduite des moins représentative des membres et des
Conférences » et est adapté à la plupart des congrégations du centre de mission.
contextes.
c. Les membres de conseil du centre de mission
e. Conférences spéciales de centre de mission : Les
peuvent être membres de la prêtrise.
conférences spéciales peuvent être convo-
quées par le Président de centre de mission. d. Si les membres de conseil de centre de mis-
Les personnes autorisées à participer doivent sion sont appointés et soutenus par vote de
être averties suffisamment à l’avance (au la conférence du centre de mission, l’offic-
moins quatre semaines) de la date, l’endroit et ier ou l’entité chargée des nominations peut
des affaires à considérer (Article des Arrêtés changer les personnes nommées pour répon-
VI, Section 6). Dans des circonstances excep- dre aux besoins.
tionnelles, l’apôtre de champ ou un autre offi-
cier de l’Eglise Mondiale peut convoquer une e. Les conseils du centre de mission peuvent
conférence dans l’organisation locale qui con- apporter aux dirigeants du centre de mission
stitue la plus grande juridiction, sous réserve des recommandations sur les programmes, la
de l’approbation de la conférence convoquée direction et l’aspect spirituel, mais ces con-
(RCM 1097). seils ne sont pas de nature administrative.

24
f. Si une conférence du centre de mission n’est Profil de l’officier financier de centre de mission
pas faisable, un conseil de centre de mission
peut assumer les fonctions législatives néces- a. Tâches ministérielles
saires d’une conférence de centre de mission. • E
nseigner et prêcher les principes de
10. Statuts l’intendance
Aucun centre de mission ne peut établir de statut. • Enseigner les principes financiers de la
Les règles données dans les statuts de l’Eglise Réponse Généreuse du Disciple
Mondiale et les procédures du Manuel de l’Admin-
• A
ider les membres à incorporer les princi-
istrateur de l’Eglise doivent être suivies.
pes de la Réponse Généreuse du Disciple
11. Représentation à la Conférence Mondiale dans leur vie quotidienne
Le nombre de délégués qu’un centre de mission • P
romouvoir les objectifs de l’Eglise (con-
peut élire est déterminé par une formule décrite grégation, centre de mission, Eglise mon-
dans les statuts de l’Eglise Mondiale, Article IV, diale) par la prédication, l’enseignement et
Section 2.c. Le nombre exact sera calculé par le la présence dans les congrégations
Comité d’Accréditation avant chaque Conférence
Mondiale et sera communiqué au Président de • Apporter un ministère à travers l’usage du
centre de mission. Pour la sélection des délégués fonds de l’Oblation
pour la Conférence Mondiale, tous les efforts • Point principal de soutien des ministères
devront être fournis pour assurer que la déléga- d’Aaron
tion du centre de mission représente avec soin les
membres en âge, en affiliation de congrégation, • Coordonner le ministère des évêques
en sexe, et en statut de prêtrise. Dans le choix des bénévoles
délégués, le vote par pluralité est suffisant pour b. Gestion financière
l’élection et les suppléants sont classés selon le
nombre de voix obtenues. • Responsable des actifs du centre de mis-
sion et des congrégations
12. Officier financier du centre de mission
L’Officier financier du centre de mission (OFCM) • Développement et supervision des budgets
est nommé par l’Eglise Mondiale selon des approuvés par les conférences annuelles
procédures établies par la Première Présidence et • Compte-rendu des contributions de dîmes
soutenu par la conférence du centre de mission. de la mission locale et mondiale
Les OFCM sont supervisés par le président du
centre de mission et sont soumis à la direction et • Traitement des rapports des contributeurs
au conseil de la Présidence de l’Évêché pour les • Suivi des adresses des contributeurs
sujets liés aux responsabilités de l’administrateur
• Rassembler, recevoir et comptabiliser tous
de l’Eglise. En tant que tel, l’évêque président doit
les fonds du Centre de mission
être signataire de tous les comptes du centre de
mission. • R
éalisation d’audits annuels pour le Cen-
La Présidence de l’Évêché participe avec l’apôtre tre de mission, les congrégations et les as-
à la révision ministérielle et au plan de dévelop- sociations de terrain de campement
pement de l’OFCM. La Présidence de l’Évêché est • Signataire sur tous les comptes du centre
chargée du développement de l’OFCM, y compris de mission, des congrégations et des asso-
son orientation, sa formation/certification et son ciations de terrain de campement
suivi ainsi que des opportunités de formation
• Coordonne le programme des enveloppes
continue.
d’offrande, si approprié.
La tradition veut que l’OFCM soit mis à part dans
ce rôle lors d’un service d’adoration suite à l’ac- • R
eprésente les besoins et l’utilisation de la
tion de vote de la conférence du centre de mis- dîme de la mission locale et mondiale
sion. L’OFCM est membre du conseil du centre • Apporte sa direction pour le financement
de mission et peut choisir d’avoir jusqu’à deux de la mission
conseillers ou, si une grande diversité est voulue,
• R
ecrute, nomme, forme et supervise les of-
peut choisir d’organiser un comité des finances
ficiers financiers de congrégation
pour soutenir et apporter des perspectives. Les
devoirs spécifiques de l’OFCM sont résumés dans • Responsable des finances et actifs des con-
le profil suivant. grégations émergentes

25
c. Immobilier/Juridique/Gestion des risques 13. Budgets

• Supervise la gestion appropriée et l’entre- Chaque centre de mission doit avoir un budget
tien des propriétés de l’Eglise et inclut un qui soutienne un programme ministériel conçu
représentant de l’Eglise Mondiale dans pour accomplir la mission de l’Eglise dans sa ré-
tous les projets immobiliers gion en particulier. Des dépenses annuelles in-
combent à chaque centre de mission, à savoir l’as-
• Représente l’Eglise Mondiale au sein du surance et les coûts administratifs de base. Ces
conseil d’administration des terrains de dépenses doivent être incluses dans le budget.
campement
Le président et l’officier financier du centre de
• Point principal pour la gestion des risques mission décident des ministères et services sup-
plémentaires qui seront offerts selon les fonds
• Supervise le respect du processus d’inscrip- disponibles pour l’année en question. Le budget
tion pour les travailleurs de la jeunesse prévisionnel est présenté au groupe de direction
du centre de mission qui convient (comme par
d. Gestion des informations exemple le Conseil du centre de mission). Le bud-
• Améliore les compétences des dirigeants get recommandé est ensuite présenté à la con-
de la congrégation en utilisant la gestion férence du centre de mission pour approbation
des informations finale. Ce processus doit inviter et encourager les
membres à examiner, comprendre, commenter
• Gère les registres d’effectifs du centre de et finalement accepter à la fois le programme de
mission ministères et le budget du centre de mission.

• Recrute, nomme, forme et supervise les L’approbation du budget par la conférence du


archivistes du centre de mission et des centre de mission constitue un engagement pour
congrégations les congrégations de soutenir financièrement les
revenus projetés dans le budget. Les fonds du
• Responsable du maintien et de la gestion centre de mission sont reçus et dépensés suivant
des registres du centre de mission le budget approuvé.

e. Compétences 14. Archiviste

• C
ompétences ministérielles établies pour L’archiviste du centre de mission est nommé par
les ministres de l’Eglise Mondiale l’officier financier du centre de mission en con-
sultation avec le Président de centre de mission et
• Connaissance détaillée de la Réponse l’Archiviste de l’Eglise Mondiale et il est soutenu
Généreuse du Disciple ensuite lors d’une conférence du centre de mis-
sion. En tant que représentant de l’Archiviste de
• Connait les rôles et responsabilités l’Eglise Mondiale, la responsabilité de l’archiviste
ministérielles de chaque office de la prê- du centre de mission est de maintenir les regis-
trise d’Aaron tres du centre de mission ainsi que de fournir la
formation et soutenir les archivistes de congré-
• Compétences en gestion financière gation. L’archiviste du centre de mission est la
personne qui entre les données statistiques si
• Compétences informatiques de base
l’archiviste de congrégation n’est pas connecté à
(selon disponibilité locale) pour : les pro-
la base de données de l’Eglise. Les responsabilités
duits Microsoft Office, le système général
de l’archiviste du centre de mission sont très sem-
Shelby, les contributions et la gestion de
blables à celles d’un archiviste de congrégation.
base de données
Veuillez-vous référer à la section sur l’archiviste
Contrôles internes : Chaque centre de mission doit de congrégation.
établir et suivre des procédures de contrôle in- 15. Historien
terne sous les directives fixées par la Présidence
de l’Evêché. Chaque centre de mission doit rédi- L’historien du centre de mission est nommé par
ger un document détaillant ces procédures et le l’historien de l’Eglise Mondiale sur recommanda-
soumettre à la Présidence de l’Evêché et à l’apôtre tion du président de centre de mission et un vote
de champ pour approbation. de soutien de la conférence du centre de mission.

26
Les historiens de centre de mission doivent so- c. Equiper
umettre des rapports historiques annuels pour
le centre de mission au bureau de l’historien de • Identifier les fonds disponibles pour soute-
l’Eglise Mondiale à déposer aux archives de l’Eg- nir la stratégie missionnaire
lise. Les directives pour les historiens sont dis- • Evaluer les ressources et le personnel mis-
ponibles du bureau de l’historien. sionnaire disponibles
16. Coordinateur missionnaire du centre de • C
oordonner la mise en place « d’une Com-
mission munauté qui offre son témoignage »
Le coordinateur missionnaire du centre de mis- • Aborder l’usage des écritures, du message
sion a un rôle important dans l’équipe de direc- et de l’identité dans la tâche missionnaire
tion du centre de mission. L’axe principal de ce générale
poste est de toujours rappeler la tâche mission-
naire aux congrégations et à la direction du cen- • Communiquer les opportunités continues
tre de mission. Le soutien des coordinateurs mis- de développement des compétences mis-
sionnaires des congrégations, des missionnaires sionnaires auprès des dirigeants mission-
Anciens, des Soixante-dix et des disciples offrant naires à tous les niveaux
leurs témoignages, est absolument crucial pour la
• Identifier les qualités requises pour se
réussite de la mission de l’Eglise. Les responsabil-
présenter (apparence)
ités principales sont les suivantes :
d. Encourager
a. Envisager
• Donner des outils pour créer des équipes
• Aider à développer et à communiquer de
missionnaires
manière efficace et passionnée un plan de
stratégie missionnaire qui doit inclure : • E
ncourager personnellement « Une Com-
munauté qui offre son Témoignage » ou
des priorités missionnaires
une stratégie semblable
des opportunités de soutien/mise en
réseau • Développer des relations de travail saines
avec les autres dirigeants clés au niveau des
un objectif partagé congrégations et du centre de mission

Identifier les opportunités mission- • Exemplifier le soin de soi (éthique, spiri-
naires, à savoir l’implantation de nou- tuel et équilibre travail/vie privée)
velles églises, les congrégations existan-
tes prêtes à se développer et les ques- 17. Ministères spécialisés
tions cruciales nécessitant une réponse Des dirigeants de ministères spécialisés du centre
Exprimer son appel personnel à la di- de mission peuvent être sélectionnés pour don-
rection et à la vie de disciple ner leurs conseils sur le ministère des enfants,
des jeunes et des adultes ou dans les domaines
b. Solliciter comme l’éducation chrétienne, les adorations,
la communication, les ministères pastoraux, le
• Développer des manières d’identifier
développement et la formation de dirigeants, les
et « d’appeler » des personnes à servir
ministères missionnaires, le service et le dévelop-
comme coordinateurs missionnaires de
pement de la communauté.
congrégation
Les dirigeants des ministères spécialisés peu-
• Coordonner le rôle des Soixante-dix, An-
vent organiser des ateliers au niveau du centre
ciens missionnaires et autres pour exécuter
de mission avec l’approbation du Président de
le plan missionnaire du centre de mission
centre de mission. Ils peuvent être consultés par
• Toujours être conscient des personnes au les dirigeants de congrégation ; cependant, les
potentiel et aux dons de dirigeant mission- dirigeants de programmes du centre de mission
naire et les aider à offrir des opportunités n’ont aucun lien administratif direct avec les di-
d’apporter leur témoignage rigeants de programmes des congrégations.

27
a. En tant qu’assistants du Président de centre de même région peuvent se réunir à l’occasion de
mission, les dirigeants de ministères spécial- services d’adorations ou d’activités fraternelles.
isés doivent être nommés par le Président de
Les regroupements sont facultatifs et doivent être
centre de mission et doivent recevoir le sou-
formés pour répondre à des besoins spécifiques.
tien de la conférence du centre de mission.
Ce ne sont pas des juridictions et ils ne disposent
Certains sont des assistants de programme
pas d’officiers ou de budget. Ils n’ont aucun rôle
pour les officiers présidents, certains enga-
législatif. Les personnes responsables de diriger
gent des rapports de confiance ; et certains
les regroupements le font par autorité déléguée
représentent des fonctions de l’Eglise Mon-
par le Président de centre de mission.
diale, comme les historiens et les archivistes.
20. Rapports
b. Les dirigeants de ministères spécialisés
doivent être soutenus lors de conférences a.
Le relais des informations commence au
régulières plutôt que par des sous-comi- niveau de la congrégation. Les officiers de
tés. Aucun programme régional ne doit être congrégation et les dirigeants de ministères
établi sans avoir fait appel aux services de cer- spécialisés doivent rendre compte des infor-
taines personnes lorsque les intérêts d’autres mations nécessaires au pasteur (président de
programmes régionaux peuvent entrer en congrégation).
conflit. b. Le président de centre de mission, à son tour,
c. Si une conférence vote de ne pas soutenir un reçoit des rapports du pasteur. Un président
appointement, les officiers qualifiés de l’Eg- de centre de mission peut demander des rap-
lise devront présenter une autre personne ports aux officiers du centre de mission et aux
pour considération par la conférence. dirigeants de ministères spécialisés.
c. Les rapports doivent traiter de la condition
18. Rassemblements du centre de mission
du centre de mission et indiquer les progrès
Les rassemblements de centre de mission ou les accomplis, les zones d’opportunités particu-
rassemblements inter-congrégations doivent être lières ou en difficulté et des activités d’intérêt
autorisés par le Président de centre de mission ou spécial.
un représentant désigné dont le rôle principal
21. Formation de la prêtrise et des dirigeants
est de maintenir un équilibre dans ces rassem-
blements et de s’assurer qu’ils pointent dans une Le président de centre de mission supervise la
direction positive. Toutes les retraites du centre formation de la prêtrise et des dirigeants du cen-
de mission, instituts, classes, etc., doivent recev- tre de mission.
oir l’approbation antérieure et le soutien de la 22. Lieux de culte
présidence du centre de mission. Les demandes
de programmation de ministère extérieures au Tous les projets immobiliers doivent recevoir
centre de mission doivent être faites selon les l’approbation des officiers du centre de mission
procédures administratives qui figurent dans « ainsi que l’approbation de l’apôtre de champ et de
Programmer du personnel en dehors de sa juri- la Présidence de l’Evêché.
diction » (p. 43). C. A SSOCIATIONS MULTI-JURIDICTIONNELLES
19. Regroupements 1. Les associations multi-juridictionnelles
Les centres de mission peuvent créer des re- Ce sont des groupes de congrégations, de centres
groupements. Les regroupements sont des con- de mission, ou des deux, formés pour accomplir
grégations rassemblées qui remplissent certains un but spécifique lié à l’Eglise pour opérer et gérer
rôles pour se soutenir et s’entre-aider ensemble. les biens immobiliers.
Par exemple, les pasteurs (présidents de congré-
2. Formation
gations) de congrégations d’un regroupement
peuvent se réunir avec le Président de centre de Les associations multi-juridictionnelles sont
mission ou une personne désignée qui apporte formées après approbation de l’apôtre de champ.
son soutien pastoral, ou pour discuter de prob-
3. Statuts
lèmes au sein d’une ou de plusieurs congréga-
tions. Dans les centres de mission où les congré- Chaque association multi-juridictionnelle sera
gations sont très dispersées, les regroupements dirigée conformément aux statuts. Le ser-
constitués de congrégations se trouvant dans la vice juridique du siège mondial fournira des

28
renseignements concernant le statut des associ- E. PROGRAMMER DU PERSONNEL EN DEHORS
ations multi-juridictionnelles et mettra en place DE SA JURIDICTION
des conseillers juridiques locaux.
1. Toutes les demandes de ministère à l’extérieur
4. Représentation administrative d’une juridiction de la part d’officiers généraux,
de spécialistes du personnel ou d’autres personnes
Pour coordonner les terrains de campement et au- doivent être faites par le président de centre de
tres entités avec les opérations de l’Eglise en cours, mission. La demande peut aussi être faite par le
les présidents et officiers financiers de centres de pasteur (président de congrégation) d’une congré-
mission ayant des congrégations adhérant à une gation avec l’approbation préalable du président
association multi-juridictionnelle doivent être de centre de mission.
membres du comité de l’association.
2. L
’officier lançant l’invitation doit envoyer une
D. C HAMPS copie de la demande à l’officier président du niveau
administratif immédiatement supérieur.
1. Organisation
3. L
es personnes invitées à offrir ce genre de
Les champs sont des regroupements de centres de ministère doivent obtenir l’autorisation de leur
mission et sont établis par la Première Présidence. propre superviseur avant d’y répondre.
Les champs sont flexibles de nature et leur con-
4. Lorsque l’autorisation est accordée, la personne
figuration changera périodiquement. Le but des
invitée répondra directement à l’officier qui a lancé
champs est de soutenir les centres de mission à
l’invitation. Une copie de la réponse doit être en-
aider les congrégations et à développer l’Eglise.
voyée au superviseur administratif de la personne
2. Supervision invitée et à l’officier qui lance l’invitation.

La Première Présidence appointe les membres du 5. Les demandes en ministère d’une personne ex-
Conseil des Douze pour superviser les champs. térieure à une juridiction doivent être coordon-
nées en tenant compte des autres besoins et op-
3. Conférences portunités de ministère de la région concernée.
Les centres de mission et congrégations invitant
Les fonctions législatives ne sont pas du domaine du personnel d’autres centres de mission ou du
des champs. Dans certaines circonstances, les Siège Mondial sont chargés de couvrir les frais de
apôtres de champ peuvent organiser des rassem- déplacement.
blements non-législatifs pour des besoins de for-
mation, d’éducation ou de coordination. 6. Les officiers généraux peuvent initier ce genre de
ministère en suivant les procédures d’autorisation
4. Régions non-organisées et de notification indiquées ci-dessus.
Les activités de l’Eglise dans des régions qui ne 7. Les centres de mission peuvent établir leurs pro-
s’inscrivent pas clairement dans un centre de mis- pres procédures pour les congrégations qui font
sion existant sont sous la juridiction du Directeur appel à ce ministère au sein même du centre de
des Ministères de Champ. mission.

29
3. QUORUMS ET ORDRES a. Tout ce qui relève des règlements exige la
considération de plusieurs points de vue.
A. PREMIÈRE PRÉSIDENCE Pour cette raison, la prise de décision col-
1. Le rôle de la présidence est d’apporter sa di- lective est recommandée. Les membres de la
rection pour présider, coordonner et aider. La Première Présidence identifient le règlement,
présidence est en rapport avec les nombreux of- développe des recommandations selon leurs
fices de la prêtrise de Melchisédech et d’Aaron domaines de responsabilité et les transmet-
(D&A 104:11a). Les fonctions non-sacerdotales tent pour considération à la Première Prési-
ou non-ecclésiastiques comme celles d’associa- dence en tant que quorum.
tions ou de comités nécessitent également une
b. Parce que la consultation générale est logique
présidence.
de par la nature démocratique et la tradition
En raison de la variété des fonctions dans l’Eglise, de l’Eglise, la Première Présidence considère
la présidence s’exprime également en une variété qu’il est recommandé de consulter, lorsque
de formes. La présidence administrative va des cela est approprié, les comités, les conseill-
« trois grands prêtres présidents » de l’ordre de ers et professionnels dans de nombreux do-
Melchisédech qui composent « le quorum de la maines. La prise de décision par la Première
Présidence de l’Eglise” (D&A 104:11b), au Quo- Présidence se fait habituellement par consen-
rum des Douze Apôtres (D&A 104:11e) aux of- sus. La Première Présidence réfère certains
ficiers présidents de nombreuses juridictions de sujets à d’autres quorums pour considération
champ. La présidence administrative doit assurer ou au Conseil de Direction de l’Eglise Mon-
l’organisation et la continuité. diale pour leurs conseils et dans certains cas
La Présidence dirige l’Eglise en organisant, con- pour des décisions formelles par vote.
sultant, assignant des responsabilités, prési-
dant les sessions législatives, programmant des c. Toutes les décisions majeures de la Première
activités et en coordonnant toutes les agences Présidence ont l’approbation soit explic-
impliquées directement dans la structure ite soit implicite du président selon la tâche
institutionnelle. assignée des conseillers dans leurs rôles
respectifs.
En raison de la grande gamme de ministères, l’Eg-
lise prend part à une variété de fonctions et exige d. Pour certains sujets, les décisions sont prises
des spécialistes liés les uns avec les autres et avec avec les conseillers qui font office de conseill-
la structure administrative générale. Ce modèle ers du président mais la responsabilité de la
de rapports est parfois décrit en termes de « ligne prise de décision repose à elle seule sur le
» et « personnel ». Les fonctions de personnel se président.
font à travers les assistants des quorums et con-
seils (D&A 104:11, 31, 38-41), associations (D&A 2. Le président de l’Eglise a la responsabilité indi-
128:6), et institutions (D&A 127). Ces entités viduelle de guider l’Eglise à travers des conseils
sont nécessaires pour enrichir les ministères de inspirés. À travers ses deux conseillers et les per-
l’Eglise et sont reconnues à l’époque du Nouveau sonnes responsables vis-à-vis d’eux, le président
Testament lorsque Paul fait référence aux “aides” donne des conseils et coordonne les fonctions
et aux “gouvernements” dans l’Eglise (I Corin- missionnaires et administratives de l’Eglise. Le
thiens 12:28). président encourage également les relations
La direction administrative des activités d’une externes qui conviennent. La Première Prés-
unité organisée de l’Eglise est la responsabilité idence présente des règlements formels, des
de la présidence de cette juridiction (Président recommandations de programmes et des prop-
de centre de mission ou pasteur (président de ositions budgétaires au Conseil de Finances de
congrégation)). l’Eglise Mondiale, au Conseil de Direction de
l’Eglise Mondiale et à la Conférence Mondiale
La Première Présidence peut être contactée par pour révision et action. La Première Présidence
courriel à fp@CofChrist.org. est responsable de garantir qu’une vérification
La Première Présidence est le quorum admin- annuelle des finances de l’Eglise Mondiale ait
istratif principal de l’Eglise et fonctionne dans lieu. En assignant des conseillers de la Première
cette capacité pour tous les sujets majeurs en Présidence pour superviser les domaines majeurs
matière de règlements avec les membres de la de l’Eglise, le président est libre de concentrer
Présidence responsables de l’administration de son attention sur la coordination générale et le
domaines spécifiques. ministère mondial de l’Eglise.

30
3. Les membres de la Première Présidence consen- Présidence, le directeur des Ministères de Champ
tent à assumer individuellement des respons- établit les buts et objectifs à accomplir dans les
abilités pour une coopération administrative champs.
générale avec le Conseil des Douze, le Président
des Evangélistes et la Présidence de l’Evêché et Dans un premier temps, le budget nécessaire pour
pour superviser d’autres domaines majeurs de soutenir les buts et objectifs est réfléchi. Après ap-
gestion et de fonctionnement de l’Eglise. probation des buts et objectifs par la Première Prés-
idence le budget secondaire est adopté par le Comité
4. Les programmes du Siège de l’Eglise Mondiale de Finances de l’Eglise Mondiale. Le directeur des
sont organisés sous la direction générale de la Ministères de Champ est alors responsable de co-
Première Présidence par le biais de personnes ordonner le programme avec la partie du budget
nommées par la Première Présidence. Les per- liée à l’administration des champs. Le directeur des
sonnes responsables de ces programmes ma- Ministères de Champ et les apôtres servent aussi de
jeurs rendent compte régulièrement au membre moyen de communication principal entre le siège de
désigné de la Présidence par le biais de l’admin- l’Eglise Mondiale et le champ.
istrateur désigné. Cette méthode encourage la
continuité dans la poursuite d’objectifs et établit 4. Devoirs et missions apostoliques :
une responsabilité claire pour les activités quo- a. Les apôtres supervisent la ligne administra-
tidiennes dans ces domaines de fonctionnement tive de l’Eglise dans le champ. Les présidents
de l’Eglise. de centres de mission rendent compte directe-
En matière de règlements, les membres de la ment aux apôtres assignés à leurs juridictions.
Première Présidence travaillant avec les personnes b. Pour le développement et la mise en œuvre
chargées de domaines spécifiques dans la vie de l’Eg- de ministères dans les régions auxquelles ils
lise, développent des recommandations qui seront sont assignés, les apôtres travaillent avec les
considérées par le quorum de la Première Prési- présidents et les officiers financiers de centre
dence. La Première Présidence prend soit une déci- de mission et pour développer des approches
sion sur le règlement ou, tel que requis, le présente appropriées et communes aux ministères de
au quorum ou au conseil qualifié pour conseils et l’Eglise. Leurs missions couvrent le champ en-
actions. Une communication régulière et fréquente tier des ministères de l’Eglise partout dans le
peut générer un flux libre de renseignements et de monde.
points de vue entre la Première Présidence, le Con-
seil des Douze, le Président des Evangélistes, la Prési- c. Dans le cas ou un apôtre est assigné à d’autres
dence de l’Evêché, et les fonctions du siège de l’Eglise ministères spécifiques qui ne sont pas directe-
Mondiale. Le personnel de ces bureaux fait partie ment liés à l’administration du champ, il est
du personnel de la Première Présidence. Des rensei- néanmoins étroitement lié aux activités du
gnements concernant les bureaux du siège de l’Eg- champ. Il a accès au champ par arrangement
lise Mondiale figurent sur le site internet de l’Eglise avec les administrateurs de champ qualifiés et
(www.CofChrist.org). en harmonie avec les besoins reconnus après
consultation avec le directeur des Ministères
B. CONSEIL DES DOUZE APÔTRES de Champ et les apôtres superviseurs con-
1. Le Conseil des Douze représente le quorum mis- cernés. Cet arrangement fournit des chaînes
sionnaire principal de l’Eglise. de communication entre le Siège Mondial et
les ministères de l’Eglise dans le champ.
2. Le président du Conseil des Douze Apôtres est élu
par le Conseil et préside les sessions du Conseil. d. Les apôtres assignés à des juridictions de
Le président est sous les ordres de la Première champ sont responsables de tout le développe-
Présidence. ment de l’Eglise dans leurs régions respectives.
De plus, ils consultent les officiers administra-
3. Le directeur des Ministères de Champ est nommé tifs et financiers dans leurs régions tout en œu-
par la Première Présidence pour superviser les vrant à développer des objectifs, programmes,
apôtres dans leur mission au sein du champ as- ministères et budgets. Les apôtres rendent
signé et peut être président du Conseil des Douze. compte au directeur des Ministères de Champ
Le directeur des Ministères de Champ est sous des objectifs annuels et à long terme pour leurs
les ordres d’un membre appointé de la Première champs. Les avancées sont également commu-
Présidence et dirige, coordonne, et supervise les niquées périodiquement lors de réunions du
juridictions des champs de l’Eglise. En se basant Conseil des Douze et du Conseil de Direction
sur les buts et objectifs déclarés par la Première de l’Eglise Mondiale.

31
e. Le Conseil des Douze, en tant que quorum Responsabilités de la Présidence de l’Evêché :
missionnaire principal de l’Eglise, fonctionne
aussi dans son ensemble pour développer les 1. Les membres de la Présidence de l’Evêché
plans et stratégies générales qui mettent en fonctionnent en tant qu’officiers financiers en
œuvre les buts et objectifs développés par la chef et administrateurs fiduciaires de l’Eglise et
Première Présidence pour les ministères mis- sont responsables de l’administration des affaires
sionnaires de l’Eglise. Dans ce processus, les temporelles de l’Eglise Mondiale.
employés du Siège Mondial aident à planifier a. Ils travaillent sous la direction générale de
et à fournir des ressources. Cette coordina- la Première Présidence pour exécuter les
tion par le Conseil des Douze contribue à la fonctions de leur office stipulées dans les
cohérence et à la continuité de l’organisation Saintes Ecritures de la Restauration et con-
locale. Cependant, le contenu des ministères formément aux Statuts de la Conférence
locaux n’est pas spécifié par le directeur des Mondiale et en harmonie avec les nombreuses
Ministères de Champ ni par l’apôtre en per- responsabilités du fidéicommis qui sont in-
sonne. Chaque juridiction développe ses pro- hérentes à leur office. Ils sont responsables
pres ministères sous le conseil des ministres envers la Première Présidence et la Conférence
administratifs et financiers par rapport aux Mondiale.
buts et aux objectifs.
b. Ils sont responsables de la direction des affaires
f. Le Conseil des Douze peut être contacté par temporelles de l’Eglise pour servir au mieux le
courriel à apostles@CofChrist.org. programme entier de l’Eglise.
C. PRÉSIDENCE DE L’ÉVÊCHÉ c. RCM 1306 Le processus budgétaire et d’au-
dit de l’Eglise mondiale (Adopté le 7 juin
Le président des évêques et ses conseillers constitu- 2016) fournit des conseils et des indications
ent la Présidence de l’Evêché (RCM 710). L’Article III, à la Présidence de l’Evêché. Ils proposent des
Section 5c des Statuts de la Communauté du Christ recommandations concernant les affaires tem-
identifie la Présidence de l’Evêché comme étant les porelles à la Première Présidence, au Conseil
officiers financiers directeurs et les fidéicommis de de Direction de l’Eglise Mondiale, à l’Ordre des
l’Eglise, responsables du fonctionnement des affaires Evêques, au Comité des Finances de l’Eglise
temporelles de l’Eglise entière. Les membres de la Mondiale, et la Conférence Mondiale, si néces-
Présidence de l’Évêché ont le devoir de diriger l’Or- saire. Ils ont la responsabilité de lier le per-
dre des Évêques, de fournir le soutien et l’accompag- sonnel de l’Eglise et les revenus anticipés aux
nement des officiers financiers de congrégation au programmes à long terme tels qu’organisés et
niveau du Centre de mission ainsi que de collaborer et exécutés sous la direction administrative de la
de diriger les évêques indépendants. Première Présidence.
Les membres de la Présidence de l’Evêché sont les of- d. Les membres de la Présidence de l’Evêché sont
ficiers généraux de la prêtrise d’Aaron et mènent l’Or- les dirigeants responsables, avec le Conseil
dre des Évêques pour apporter soutien, formation et de Direction de l’Eglise Mondiale, de récol-
protection, et ainsi habiliter les ministres d’Aaron à ter et de réunir des fonds pour les besoins
répondre à l’appel de leur ministère. La Présidence de budgétaires, capitaux et autres programmes de
l’Evêché fait aussi office de juges dans les tribunaux de l’Eglise Mondiale.
l’Eglise.
e. Ils sont responsables de s’occuper et d’investir
Les évêques des centres de mission ont des devoirs les fonds de l’Eglise Mondiale. La Première
similaires dans leur juridiction locale en tant que cour Présidence doit être informée des investisse-
permanente de l’Eglise lorsqu’ils sont ainsi nommés ments soit par des bilans comptables réguliers
par la Première Présidence. soit par des rapports spéciaux. Les investisse-
ments à long terme seront placés afin d’en-
La Présidence de l’Evêché peut être contactée par courager les programmes de l’Eglise en consul-
courriel à prebish@CofChrist.org. tation avec la Première Présidence.
En 1972, la Première Présidence et la Présidence de f. Ils sont responsables de dépenser les fonds
l’Evêché ont développé les responsabilités suiva- généraux et spéciaux de l’Eglise en conformité
ntes pour la Présidence de l’Evêché (Celles-ci ont été avec les restrictions des donateurs, les décrets
adaptées avec le temps en raison des changements de conférence, les pratiques comptables au-
dans l’organisation de l’Eglise. torisées et les règlements spécifiques qui s’ap-
pliquent. Ce faisant, ils gèrent le budget entier

32
de l’Eglise Mondiale. Si des urgences survien- la gestion des ressources temporelles de l’Eglise
nent pour lesquelles des fonds n’ont pas été tandis qu’ils accomplissent les exigences de la re-
alloués ou si des budgets pour quelque rai- lation fiduciaire.
son ne sont pas réalisables, ils consulteront la
4. La Présidence de l’Evêché préside l’Ordre des
Première Présidence avant de procéder à des
Évêques et fournit le soutien et les enseignements
révisions budgétaires ou à d’autres ajustements
aux évêques de l’Eglise. Ils ont la responsabilité de
financiers. Si des ajustements majeurs sont
les réunir lorsque les besoins se présentent. L’Or-
nécessaires selon la Présidence de l’Evêché,
dre ainsi que la Présidence de l’Evêché peuvent
ils peuvent recommander à la Première Prési-
initier des législations à présenter à la Première
dence de convoquer le Comité des Finances de
Présidence et à la Conférence Mondiale. L’Or-
l’Eglise Mondiale.
dre fournit aussi des conseils à la Présidence de
g. Le directeur des Ministères du Champ, avec la l’Évêché.
Présidence de l’Evêché, proposent des recom-
5.
Le Président des Evêques préside la prêtrise
mandations auprès du Comité de Ressources
d’Aaron et organise des activités pédagogiques et
Humaines de l’Eglise Mondiale pour la désig-
autres comme convenu en consultation avec la
nation des officiers financiers de centre de mis-
Première Présidence.
sion. Ils ont aussi la responsabilité de l’orienta-
tion, la formation et le parrainage des officiers D. CONSEIL DE DIRECTION DE L’EGLISE
financiers de centre de mission. Les officiers MONDIALE
financiers de centre de mission sont des agents
Le Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale est com-
de la Présidence de l’Evêché dans le champ.
posé de la Première Présidence, du Conseil des Douze,
Cette responsabilité est étendue aux officiers
de la Présidence de l’Evêché et d’autres dirigeants clés
financiers de centre de mission qui désignent
de l’Eglise. Il se réunit plusieurs fois par an pour ré-
les officiers financiers de congrégations.
fléchir sur des questions stratégiques importantes qui
h. Ils ont des responsabilités en tant qu’officiers sont face à l’Eglise et pour prendre des décisions sur
financiers en chef et administrateurs fiduci- des sujets fondamentaux de mise en œuvre.
aires de l’Eglise Mondiale “dans chaque en-
droit dans le monde” où l’Eglise est établie. E. HAUT CONSEIL PERMANENT
En tant qu’officiers généraux, ils sont libres de Le Haut Conseil Permanent se réunit à la demande de
contacter et d’être contactés par les officiers la Première Présidence pour réfléchir aux questions
juridictionnels locaux dans le champ. Les de- morales et éthiques, apporter des conseils en général
mandes de ministère dans le champ à la Prés- à la Première Présidence et considérer des appels de
idence de l’Evêché ou à son personnel doivent tribunaux des juridictions de champ. Le Haut Conseil
se faire à travers l’officier administratif juridic- Permanent peut également donner des conseils à la
tionnel du champ. Ils restent en contact avec Présidence de l’Evêché sur demande de la Première
le champ par l’intermédiaire de rapports ainsi Présidence.
que des visites dans le champ en consultation
avec les officiers administratifs concernés. F. ORDRES DE LA GRANDE PRÊTRISE
2. Bien que l’ouverture de missions dans de nouvelles Les membres de la Première Présidence, du Conseil
nations est une responsabilité fondamentale du des Douze, de la Présidence de l’Evêché et du Haut
Conseil des Douze, la Présidence de l’Evêché doit Conseil Permanent sont Grands Prêtres. La grande
être informée et représentée, lorsque cela est fais- prêtrise inclut aussi l’Ordre des Evangélistes, l’Ordre
able, dans un groupe d’étude sur le terrain afin des Évêques et le Quorum général des Grands Prêtres.
d’obtenir des renseignements de première main 1. L’Ordre des Evangélistes
sur la mission en étude ou pour déterminer si
l’ouverture d’une mission est faisable. Cet ordre est composé de ministres chrétiens ex-
périmentés qui offrent de manière proactive des
3. La Présidence de l’Evêché détient les titres de ministères de bénédiction et d’intégration aux in-
propriété de l’Eglise et ses trois membres sont re- dividus et aux congrégations de l’Eglise. L’Ordre
sponsables envers l’Eglise Mondiale ou envers les des Evangélistes est présidé par le Président des
autres juridictions de l’Eglise pour l’utilisation et Evangélistes.
les bénéfices de ces propriétés. En tant que fidu-
a. Le président des Evangélistes :
ciaires, ils sont légalement responsables envers la
Conférence Mondiale pour tous les biens finan- • dirige la formation des membres de l’ordre
ciers de l’Eglise Mondiale. Il est reconnu qu’ils dans leur ministère personnel au sein de
feront preuve d’un jugement discrétionnaire dans leur office.

33
• préside les réunions de l’ordre lorsqu’il G. QUORUMS DES SOIXANTE-DIX
s’agit d’enseignement ou de sujets d’intérêt
Les Soixante-dix partagent avec les apôtres la respons-
pour l’ordre dans son ensemble, par exem-
abilité d’être les témoins spéciaux de Jésus Christ.
ple, l’approbation de documents d’un Con-
seil Inspiré à la Conférence Mondiale. 1. Le Conseil de Présidents des Soixante-dix est
composé de dix membres maximum sélection-
• offre son ministère partout dans l’Eg- nés parmi les membres des Quorums des Soix-
lise sous le conseil général de la Première ante-dix. Lorsqu’il y a des postes à pourvoir, de
Présidence. nouveaux membres sont appelés par le Conseil de
• est disponible pour offrir son ministère aux Présidents des Soixante-dix et sont approuvés par
officiers généraux de l’Eglise. le Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale et la
Conférence Mondiale.
b. L’Ordre des Évangélistes peut présenter une
a. C
haque président de quorum est choisi par le
résolution à la Conférence Mondiale.
Conseil de Présidents des Soixante-dix et sou-
L’Ordre des Evêques
2. tenu par action de vote du quorum.

Cet ordre est dirigé par la Présidence de l’Evêché. b. Lorsqu’ils sont réunis en session formelle de
quorum, chaque quorum est sous la direction
a. La mission de l’Ordre est d’édifier et de sou- de son propre président.
tenir le ministère de l’Evêque. Pour cette re- c. Pour les réunions de masse de Soixante-dix,
sponsabilité, l’Ordre se réunit si nécessaire le président doyen préside, à moins que le
pour instruire et discuter de sujets comme groupe ne le stipule autrement.
la générosité, l’intendance, la Réponse
Généreuse du Disciple et la prêtrise d’Aaron. d. Quand l’office de Président Doyen des Soix-
ante-dix est vacant, ou quand un poste va
b. Quand l’Ordre se réunit, ce sont des occa- se libérer, le Conseil de Présidents des Soix-
sions de formation spirituelle et de moments ante-dix recommande un de ses membres
fraternels. L’Ordre conseille la Présidence de pour faire office de Président Doyen. Sur ap-
l’Evêché dans le domaine de règlements, de probation du Conseil de Direction de l’Eg-
procédures et de ressources. Il apporte aussi lise Mondiale, cette recommandation est
des commentaires et des recommandations à présentée à la Conférence Mondiale pour ap-
la Conférence Mondiale sur les documents in- probation législative.
spirés et peut présenter des résolutions.
2.
Les Soixante-dix sont assignés aux fonctions
3. Le Quorum des Grands Prêtres d’évangélisation, de mission et d’administration.

Au sens général, ce quorum inclut tous les grands a. Un membre des Soixante-dix peut être
prêtres. Parce que certains sont membres d’ordres détaché comme officier administratif, en par-
spécifiques, ceux qui ne le sont pas sont sous la ticulier, quand une nouvelle implantation de
direction de la présidence du Quorum des Grands l’Eglise est en développement ou lorsqu’il y a
Prêtres. des besoins spéciaux liés aux appels et dons
des Soixante-dix.
a. Le président du Quorum des Grands Prêtres
b. Un membre des Soixante-dix qui est assigné
est nommé par la Première Présidence, sous
à une juridiction mais qui ne préside pas, tra-
approbation du quorum et de la Conférence
vaille sous la supervision de l’officier présidant
Mondiale. Les conseillers sont choisis par le
concerné.
président du quorum avec l’approbation de la
Première Présidence et du quorum. Le prési- 3.
En tant que quorums ayant des fonctions
dent et les conseillers sont mis à part par im- ministérielles au niveau mondial, les Soixante-dix
position des mains. participent avec la Première Présidence et le Con-
seil des Douze à certaines décisions d’inter-quo-
b. Les fonctions du Quorum incluent l’enseigne- rum (D&A 104:11-13, 122:10, 126:10).
ment et la formation des membres.
4.
Les Quorums de Soixante-dix peuvent pro-
c. Le Quorum des Grands Prêtres peut présenter poser des législations à présenter à la Conférence
des résolutions à la Conférence Mondiale. Mondiale.

34
H. LES ANCIENS I. LA PRÊTRISE D’AARON

1. Les Anciens s’occupent de la croissance person- La prêtrise d’Aaron se compose des trois offices—di-
nelle et collective et des implications à long terme acre, instructeur et prêtre— auxquels des individus
de la vie chrétienne. À l’exception des responsabil- sont appelés et ordonnés. La Présidence de l’Evêché
ités spécialisées des quorums et ordres de l’Eglise préside la prêtrise d’Aaron et est responsable de son
Mondiale, les Anciens peuvent administrer toutes éducation et de sa formation.
les fonctions de base de l’Eglise (D&A 104:6). 1. Ministère de présence : Chaque office de la prêtrise
d’Aaron a des domaines spécifiques de ministère.
a. Les Anciens peuvent occuper des rôles ad-
Cependant, chacun d’eux répond à un même
ministratifs tels que pasteurs de congréga-
ministère vital—le ministère de présence. Les mem-
tion (présidents de congrégation) lorsqu’ils
bres de la prêtrise d’Aaron sont appelés à servir les
sont choisis et appuyés par vote des membres
autres comme Jésus nous a servis. De même que
(D&A 120:2).
Jésus était présent dans le monde, les diacres, in-
b. Ils peuvent présider les réunions et services structeurs, et prêtres doivent être dans les congré-
d’adoration (D&A 17:9). gations et les communautés où ils se trouvent. De
même que Jésus nous a montré et nous a encour-
c. L
es Anciens participent à l’administration des agés à vivre fidèlement vers Dieu et pacifiquement
sacrements de l’Eglise, tels que le baptême, la les uns avec les autres, les diacres, instructeurs, et
confirmation, la bénédiction d’enfants, l’im- prêtres doivent édifier les individus et des familles
position des mains pour le malade, la Sainte dans leur foi et leurs actions chrétiennes. De
Cène, l’ordination et le mariage. Ces sacre- même que Jésus a œuvré pour établir le Royaume
ments offrent de nouvelles possibilités et de- de Dieu dans le monde, les diacres, instructeurs,
mandent une maturité nouvelle. Ils symbol- et prêtres doivent s’efforcer de le fortifier en s’im-
isent l’amour continu et la préoccupation de pliquant dans des programmes, activités, organi-
Dieu pour l’humanité et appellent au soutien sations, et autres, qui améliorent les conditions de
des membres de l’Eglise. Ces sacrements exi- vie quotidienne dans leurs villes, villages, quartiers
gent une maturité considérable de la part de et lieux de travail.
l’Ancien.
2. L
e diacre est responsable de l’entretien de l’église
d. Les Anciens peuvent servir de conseillers en rendant son environnement accueillant et
aux officiers financiers de centres de mission confortable pour l’adoration et la fraternité. Ce
(D&A 42:8c). ministère d’hospitalité doit encourager les gens
à se sentir bienvenus et appréciés. Le diacre s’oc-
e. Des cours spéciales sont nommées parmi les cupe aussi des membres et amis de l’Eglise concer-
Anciens comme cour permanente lorsqu’au- nant les aspects temporels de la vie. Son ministère
cun évêque n’est disponible (D&A 42:22a-d). signifie qu’il est conscient de la santé physique et
spirituelle des gens et de leurs besoins financiers.
2.
Les Anciens sont des ministres “spirituels.” Ils Il enseigne l’intendance en tant que réponse au
cherchent à servir d’exemple et encouragent une ministère du Christ et il enseigne les principes de
qualité de vie qui donne une profondeur, une sig- la Réponse Généreuse du Disciple.
nification et une cohérence à la vie de chaque per-
sonne et de l’Eglise. 3. L’instructeur est un artisan pour la paix et son
empathie donne de la force aux membres et amis
3. Avec l’accord de la Première Présidence, une « de l’Eglise avec compréhension et service. L’at-
réunion de masse » d’Anciens qui sont délégués à tribut clé de l’instructeur est la capacité de cultiver
la Conférence Mondiale peut proposer des législa- des amitiés et connaître les circonstances des fa-
tions si elles sont urgentes ou nécessaires en rai- milles dans la congrégation. L’instructeur est aussi
son d’actions de la Conférence mondiale. un berger, quelqu’un qui s’associe de près avec le

35
troupeau et reconnaît les problèmes de la vie aux- et de l’ordination de membres à la prêtrise d’Aaron.
quels les membres font face tous les jours. La rela- Dans tout son ministère, il doit rechercher la di-
tion de l’instructeur avec les membres est une re- rection du Saint-Esprit.
lation d’amour et de préoccupation, surtout pour 5. S outien ministériel et direction administrative :
ceux qui ont besoin de soutien spirituel personnel. Le soutien ministériel de la prêtrise d’Aaron au
Les instructeurs rendent visite aux membres à do- sein du centre de mission est assuré par un ou
micile et ailleurs si cela est raisonnable et néces- plusieurs évêques dans cette juridiction. La direc-
saire. L’instructeur cultive le contact proche avec tion administrative des ministères de la prêtrise
les membres et ressent lorsque les membres ont d’Aaron est habituellement apportée par l’officier
des besoins qui vont au-delà du soutien que peut qui préside la congrégation.
apporter l’instructeur. Cette information doit être
communiquée à un dirigeant qualifié de la congré- vec l’accord de la Première Présidence, une
6. A
gation. Ces personnes peuvent être référées à une « réunion de masse » des membres de la prêtrise
assistance professionnelle. d’Aaron qui sont délégués à la Conférence Mon-
diale peut élaborer des propositions législatives si
4. Le prêtre prêche l’évangile du Christ, rend visite elles sont urgentes ou nécessaires en raison d’ac-
aux membres chez eux, les encourage à prier à tions de la Conférence mondiale.
haute voix et en privé, et à s’occuper de leurs de- 7. Le plan ministériel pour un membre de la prê-
voirs de famille. Il ou elle partage avec l’Ancien la trise d’Aaron est basé sur les besoins de la congré-
responsabilité de tout expliquer à propos de l’Eg- gation et de la communauté correspondant aux
lise aux personnes qui ont été baptisées, mais pas dons et talents de ce ministre d’Aaron et dével-
encore confirmées. Il peut administrer les sacre- oppés conjointement avec l’officier qui préside la
ments du baptême, de la Sainte Cène, du mariage congrégation.

36
PARTIE 2 : REGLEMENTS ET PROCEDURES
4.PRÊTRISE ET ORDINATION manière dont le Saint Esprit agit dans la vie des
candidats potentiels. L’attention doit également
A. LA NATURE DE LA PRÊTRISE être portée sur les dons et talents ministériels
Le ministère de la prêtrise dans l’Eglise est discuté et sur le degré d’engagement que ces candidats
en largeur dans le Manuel de la Prêtrise. C’est une potentiels expriment dans leur vie. Les officiers
référence précieuse pour l’étude de l’histoire, la théol- chargés des appels sont également encouragés
ogie et le fonctionnement de la prêtrise. Certains su- à consulter d’autres ministres expérimentés qui
jets de procédure sont régulièrement mis à jour. Cette soient dignes de la confidentialité requise dans de
édition du Manuel de l’Administrateur de l’Eglise a pri- telles discussions.
orité sur les éditions antérieures et autres directives C. ATTENTES DE LA PRÉ-ORDINATION
précédemment publiées.
1. Appel et Ordination : Une distinction considérable
B. APPELS À LA PRÊTRISE
existe entre l’appel et l’ordination. L’appel reflète le
Les appels à la prêtrise sont présentés par les officiers rapport personnel entre Dieu et la personne. L’or-
juridictionnels en réponse à l’esprit de discernement, dination intervient lorsque cet appel est perçu par
de sagesse et de direction divine, et sont autorisés par un officier administratif qualifié, approuvé selon
un vote des membres dans une conférence de la jurid- les procédures, et symbolisé par le sacrement de
iction appropriée de l’Eglise. l’imposition des mains. L’ordination transmet l’au-
torité formelle d’œuvrer dans un office spécifique
1. Les appels à l’office de grand prêtre peuvent être de la prêtrise dans l’Eglise. Accepter l’ordination
présentés par la Première Présidence, le Conseil implique la volonté d’apporter un ministère selon
des Douze, les présidents de centre de mission les attentes et les règles développées par l’Eglise,
qui détiennent l’office de grand prêtre. Tous les comme un moyen d’enrichir le ministère de la
appels doivent recevoir l’approbation de l’apôtre prêtrise.
de champ, du directeur des Ministères de Champ,
du Conseil des Douze et de la Première Présidence 2. Intendance financière des ordonnés : Il est préconisé
avant d‘être soumis à l’individu et à la conférence. aux officiers de l’Eglise responsables de l’initiation
Les appels à l’office d’évêque se font à travers la des appels de la prêtrise de sincèrement considérer
Première Présidence et sont approuvés par le Con- l’attitude d’un candidat envers les principes d’in-
seil de Direction de l’Eglise Mondiale. Les appels tendance financière ainsi que d’autres principes de
à l’office d’évangéliste sont présentés par le Con- l’évangile. Idéalement, un candidat à l’ordination
seil des Douze et sont approuvés par la Première contribue à la dîme pour la mission de manière
Présidence et par le Conseil des Douze. Les Soix- équilibrée, soutenant à la fois la dîme locale et
ante-dix sont appelés par le Conseil des Présidents mondiale. En outre, les officiers procédant aux ap-
des Soixante-dix et sont approuvés par la Première pels doivent considérer avec soin des indications
Présidence et le Conseil de Direction de l’Eglise de gestion financière personnelle médiocre, tel que
Mondiale. le mauvais usage du crédit ou des indications de
dépenses au-delà de ses moyens.
2. Les procédures pour traiter les appels à la prêtrise
dans les congrégations figurent à la page 20. 3. Approbation législative : Tous les appels à la prêtrise
3. Les formulaires pour recommander des ordina- sont soumis à une conférence législative, au niveau
tions à l’office d’ancien, de prêtre, d’instructeur, juridictionnel approprié, pour approbation (D&A
et de diacre sont disponibles aux bureaux du cen- 17:16). Le but de cette approbation législative est
tre de mission (voir annexes). Ces formulaires, ou de permettre aux membres de l’Eglise d’exprimer
une photocopie, doivent être utilisés pour traiter leur volonté d’accepter le ministère offert par le
tous les appels à la prêtrise. Les centres de mission candidat. Les appels à la prêtrise d’Aaron et à l’of-
peuvent également utiliser des formulaires sup- fice d’Ancien sont approuvés par une conférence
plémentaires pour compléter les formulaires dis- de congrégation ou par une conférence de centre
tribués par l’Eglise Mondiale. de mission. Les appels aux offices de Soixante-dix
et de grand prêtre, y compris les appels aux offices
4. C
eux qui sont en charge des appels à prêtrise sont d’évangéliste et d’évêque sont approuvés par la
encouragés à réfléchir dans la prière aux besoins conférence d’un centre de mission ou par la Con-
en ministère de l’Eglise. Ils doivent réfléchir à la férence Mondiale.

37
4. Formation : Avant l’ordination, le candidat doit congrégation ou du centre de mission. Une fois l’ordi-
suivre plusieurs cours d’étude liés aux ministères nation enregistrée, le secrétaire de l’Eglise Mondiale
et le cours prévu pour son office spécifique. Ces émettra un certificat de prêtrise certifiant que l’indi-
cours sont offerts par le Siège International et vidu est un ministre ordonné. (Les apôtres de champ
peuvent changer de temps à autres. Les officiers sont chargés d’établir des procédures alternatives
de Centre de mission ont les renseignements ac- pour leur champ si les procédures standards de l’Eg-
tualisés sur ces cours et sont chargés de régulière- lise Mondiale ne peuvent pas être appliquées.) Ce cer-
ment donner ces cours. Si approprié, un officier tificat doit être restitué lorsqu’un membre de la prê-
administratif peut certifier une équivalence pour trise est mis sous silence ou libéré. Restitué ou pas, le
les individus ayant satisfait les exigences de base certificat est valide seulement lorsque le membre de la
d’une autre façon. prêtrise est autorisé par l’Eglise à œuvrer. Les certifi-
cats perdus ou endommagés peuvent être remplacés
5. Désignation et Candidature : Il y a une période de sur demande écrite au secrétaire de l’Eglise Mondiale.
préparation entre le moment de l’approbation
administrative qui avalise un appel et le moment E. RESPONSABILITÉ DE LA PRÊTRISE
de l’ordination. Le processus de désignation et de
candidature à la prêtrise ne doit pas durer plus La prêtrise est de nature continue. L’autorité de la
d’une année ; l’approbation après un an n’est plus prêtrise est accordée par l’Eglise comme un privilège,
valide à moins que des circonstances atténuantes avec des attentes continues. Les membres de la prê-
ne le justifient. Pendant ce temps, une personne trise sont appelés à développer leurs dons person-
est considérée comme étant appelée à servir sans nels pour magnifier leur appel. En reconnaissant ces
être complètement autorisée par l’Eglise. Ce temps facteurs, la formation continue et la responsabilité
sert de période de préparation personnelle, de dans le ministère sont acceptées par chaque ordinand
témoignages et d’expériences pratiques guidées. comme essentielles pour accomplir l’appel de Dieu.
1. Bilan personnel : Le membre de la prêtrise doit
D. ORDINATION
régulièrement examiner son propre ministère et
Le sacrement de l’ordination est normalement ad- appel. Ce bilan peut inclure des questions concer-
ministré par deux membres de la prêtrise, ou plus, au- nant des domaines d’intérêts ministériels partic-
torisés à ordonner des personnes à un office spécifique. uliers, des besoins de développement supplémen-
Les circonstances locales peuvent nécessiter qu’une taire et le degré de satisfaction dans son office et
ordination soit effectuée par une seule personne, en appel. Le membre de la prêtrise a le droit de dis-
particulier dans les régions où l’Eglise est toujours en cuter des questions soulevées au cours de son bi-
cours de développement. Les membres de la prêtrise lan personnel avec son pasteur (président de con-
prévus pour ordonner sont choisis par consultation grégation) ou le représentant du pasteur.
entre le candidat et les officiers administratifs. 2. Bilan administratif : Un pasteur, ou tout autre of-
Les grands prêtres, anciens ou prêtres peuvent ordon- ficier administratif supervisant les membres de la
ner la prêtrise d’Aaron. Les grands prêtres et anciens prêtrise, peut engager une discussion similaire avec
peuvent ordonner les anciens. Les grands prêtres un membre de la prêtrise selon les circonstances.
peuvent être ordonnés par d’autres grands prêtres, 3. Changement de statut : Si le bilan personnel ou
y compris les évêques et les évangélistes. Les évan- administratif d’un membre de la prêtrise suggère
gélistes sont ordonnés normalement par les membres qu’un changement de statut doit avoir lieu, ce
de la Première Présidence ou du Conseil des Douze, changement de statut doit être signalé conformé-
et les évêques sont ordonnés par des membres de la ment aux procédures établies (voir plus bas).
Première Présidence ou leur représentant, un grand
prêtre pouvant assister à l’ordination des deux. Les 4. Formation continue : Suite à l’ordination, le mem-
Soixante-dix sont normalement ordonnés par un bre de la prêtrise doit se lancer dans un processus
membre de la Première Présidence, du Conseil des de formation continue. Au minimum, deux ses-
Douze ou un Président des Soixante-dix, aidé d’un sions de formation continue par an font partie des
grand prêtre ou d’un Soixante-dix pour les assister. attentes normales. Des ministres spécialisés dans
la formation de dirigeants et de ministres sont di-
Certificat de prêtrise : Quand les ordinations ont été sponibles dans chaque champ et chaque centre de
accomplies, elles doivent être rapportées immédi- mission et peuvent être consultés pour tout aspect
atement au Bureau des registres par l’archiviste de la ou besoin éducatif.

38
F. LES CATÉGORIES DE STATUTS D’ACTIVITÉ • Affirmer et promouvoir la mission du Christ, qui
DE LA PRÊTRISE est d’inviter toutes les personnes, et d’établir la
compassion, la justice et la paix ; aider a préparer
L’Église souhaite soutenir et équiper les membres de les autres pour la mission du Christ, travailler
la prêtrise pour un ministère judicieux et efficace. Ce étroitement avec les autres membres de la prêtrise
soutien comprend les catégories de statut d’activité dans la direction des congrégations vers la mission
de la prêtrise qui encouragent la fidélité des membres du Christ.
et sont sensibles aux circonstances personnelles qui
peuvent changer. Les catégories sont : • Offrir des ministères qui témoignent de l’identité,
de la mission, du message, et des croyances de l’Eg-
• Actif lise, telles qu’on les trouve dans le document Part-
• Congé ager dans la Communauté du Christ, et d’autre doc-
uments officiels actuels.
• Emérite
• F
aire preuve d’un mode de vie éthique, moral et
• Suspension sain.
• Inactif • Montrer comment la générosité aide les autres, en
étant un contributeur régulier aux dîmes de mis-
• Libération sion (ministères locaux, du Centre de mission et
Dans le présent document, « officier superviseur » mondiaux), selon ma véritable capacité.
fait référence au pasteur, au président ou personne • Protéger la sécurité et le bien-être des enfants et
désignée du Centre de mission, à l’apôtre ou à la per- des jeunes, ce qui inclut, lorsque cela est adéquat,
sonne désignée ou autres officiers administratifs su- d’être déclaré comme travailleur de jeunesse agréé.
perviseurs. Tous les changements de catégorie de
statut de la prêtrise doivent être signalés à la Secrétaire • M’impliquer dans la vie de la congrégation ou des
de l’Eglise mondiale. expressions similaires de la vie de l’Eglise là où une
vie de congrégation n’est pas disponible.
Actif
• Participer annuellement aux formations offertes
Un membre actif de la prêtrise fait preuve d’un en- par ma congrégation, mon Centre de mission, mon
gagement continu envers les principes d’alliance pour champ apostolique de mission ou l’Eglise mondiale.
un ministère de prêtrise fidèle Les principes sont
fondés sur ce qui contribue au ministère de la prê- • Développer et suivre un plan ministériel qui utilise
trise fidèle. Une application constante de ces princi- mes dons, pour faire avancer la mission du Christ.
pes donne l’opportunité de vivre pleinement, de façon
efficace et joyeuse, le ministère de la prêtrise pendant Congé
toute sa vie. La catégorie de congé soutient la plénitude du corps,
« Les principes d’alliance pour un ministère de prê- de l’âme, de l’esprit et des relations. Elle s’adresse aux
trise fidèle » membres de la prêtrise qui ont besoin de repos, de re-
nouvellement, de guérison ou d’une période de temps
La fidélité dans le ministère de prêtrise commence concentrée sur l’éducation et le développement. Le
avec la fidélité en tant que disciple de Jésus-Christ. La congé est approprié lorsqu’un membre de la prêtrise a
fidélité vient de notre foi et de notre développement besoin d’une pause dans les responsabilités de la prê-
spirituel constants. L’appel est de suivre le Christ vi- trise pour un temps avec l’intention claire de retourner
vant, et de toujours chercher l’amour et la vision de à un ministère actif.
Dieu pour la création. L’être vient avant l’action.
Ce type de congé est également approprié lorsqu’un
Les attentes suivantes vont m’aider à servir en tant membre de la porte un fardeau personnel ou con-
que membre de la prêtrise. En réponse à l’appel sacré traintes qui sont mieux gérés en prenant ses distances
de Dieu et à mes responsabilités sous l’autorité de prê- du ministère de la prêtrise pendant un temps avec l’in-
trise de la Communauté du Christ, je promets de : tention claire de retourner à un ministère actif.
• M’impliquer dans une foi et des pratiques spiri- Ce type de congé est approprié, mais pas obligatoire,
tuelles continues, pour approfondir mes relations au cours de la dissolution de mariage, à moins que la
avec Dieu et les autres, par l’étude et les opportu- demande de divorce allègue une conduite illégale ou
nités de formation spirituelle. comportement non chrétien qui pourrait provoquer

39
la libération de la prêtrise si cela s’avère vrai. Si cette pourrait mettre l’église en péril si une personne est au-
conduite est alléguée, voir la catégorie suspension. torisée à rester au ministère actif de prêtrise lors d’une
enquête ou d’un procès.
Ce type de congé est demandé par le membre de la
prêtrise et approuvé par l’officier superviseur pour une Un membre de la prêtrise en suspension conserve son
durée maximum d’un an. certificat de prêtrise.
Un membre de la prêtrise en congé ne participe pas Si les procès légaux ou les enquêtes résultent en une
au ministère public ou sacramentel sans l’approbation perte de la capacité à apporter un ministère à cause
de l’officier superviseur. Un membre de la prêtrise en d’une turpitude morale prouvée, d’une condamnation
congé conserve son certificat de prêtrise. pour crime, d’une mauvaise utilisation ou d’un abus
des privilèges de la prêtrise, ou d’autres manquements
Emérite
aux normes de la conduite chrétienne, le membre de
Le statut d’émérite est une reconnaissance d’un ser- la prêtrise doit être libéré d’office de sa prêtrise, sans
vice long et fidèle qui est écourté suite à des raisons que cette libération soit volontaire.
de santé ou d’âge. Ce statut est demandé par écrit
par le membre de la prêtrise et approuvé par l’officier Une décision de placer un membre de la prêtrise en
superviseur. Toutefois, l’officier superviseur peut en suspension peut faire l’objet d’un appel conformé-
faire la recommandation comme une considération ment aux procédures établies.
pastorale. Statut inactif
Un membre émérite de la prêtrise ne prend pas part Si un membre de la prêtrise n’est pas actif, la réponse
régulièrement à un ministère public ou sacramentel. initiale et continue devrait être un ministère pasto-
Un membre émérite de la prêtrise peut prendre oc- ral. Un officier superviseur doit si possible trouver les
casionnellement part à un ministère public ou sacra- raisons de l’inactivité d’un membre de la prêtrise, et
mentel, en consultation avec le ministre superviseur. offrir un ministère pastoral. Une catégorie de prêtrise
Le titre officiel pour le membre de la prêtrise dans comme « congé » ou « émérite » serait peut-être plus
cette catégorie est le nom de l’office de prêtrise suivi approprié.
du terme « émérite ». Par exemple : « Ancien émérite
Cependant, certaines situations qui poussent un
» ou « prêtre émérite ».
membre de la prêtrise à l’inactivité ne sont pas facile-
Un membre émérite de la prêtrise conserve son certi- ment résolues et provoquent parfois une perte d’in-
ficat de prêtrise. térêt et le sens de l’appel. Dans ce cas, il est approprié
d’assigner le membre de la prêtrise au statut d’inactif.
Suspension
Un membre de la prêtrise peut demander par écrit à
La suspension retire le ministère aux membres de la être assigné au statut inactif. Un officier superviseur
prêtrise confrontés à des accusations juridiques ou peut également placer un membre de la prêtrise dans
des accusations de conduite non chrétienne qui peu- cette catégorie. Un membre de la prêtrise reste dans
vent avoir un impact négatif sur leur ministère, ou le la catégorie de statut inactif jusqu’à une durée de trois
rendre inacceptable par des membres de la congréga- ans. Après trois ans dans cette catégorie de statut in-
tion ou de l’Eglise mondiale. actif, une action peut être prise par l’officier supervi-
La suspension est exercée par l’officier superviseur et seur de le libérer de façon involontaire.
a une durée de plus d’un an. Pendant la suspension, Un membre de la prêtrise ne peut pas prendre part à
un membre de la prêtrise ne s’implique dans aucun un ministère public et sacramentel occasionnel, sans
ministère de prêtrise. Si les charges et les accusations l’approbation spécifique de l’officier superviseur.
n’ont pas été résolues après une année, la suspension
peut être prolongée par tranches de six mois. La catégorie de statut « inactif » est pour :
La suspension donne un temps pour se défendre de 1. Un membre de la prêtrise qui ne veut pas con-
ces allégations, qui peuvent ou ne pas être valides. tinuer le ministère de prêtrise et ne souhaite pas
Avant que le procès ne soit officiellement terminé, on retourner dans le ministère de la prêtrise dans un
ne fait aucune supposition sur la culpabilité ou l’inno- avenir proche. Le membre de la prêtrise peut aussi
cence de la personne concernée. demander la libération.
Cette catégorie aide aussi à protéger la congrégation, 2. Un membre de la prêtrise qui ne participe plus à la
le centre de mission, et l’Eglise mondiale. Une allé- vie de la Communauté du Christ et qui affirme ne
gation grave menant à la déclaration de culpabilité pas prévoir le faire dans un avenir proche.

40
3. Un membre de la prêtrise qui devient « inconnu » • Toute autre négligence des règles de conduite
de l’Eglise suite à un manque de réponse aux occa- chrétienne pouvant entraîner la perte du pou-
sions d’exprimer un engagement continu envers voir d’administrer efficacement.
le ministère de prêtrise.
Une personne libérée de la prêtrise volontairement
Un membre de la prêtrise inactif conserve son certifi- ou involontairement ne conserve pas son certificat de
cat de prêtrise. prêtrise.
Un membre de la prêtrise peut retourner au statut ac- Il est possible de faire appel à la libération involontaire
tif, suite à une demande personnelle et une action par conformément aux procédures établies.
l’officier président. Le troisième type de libération est :
Libération 3. L’office de prêtrise détenu auparavant : Un
membre actif de la prêtrise peut être libéré de ses
La libération libère le membre de la prêtrise de l’au-
fonctions actuelles et réintégré dans n’importe
torité, des responsabilités et des attentes du ministère
quel office de prêtrise précédemment tenu. Ceci
de prêtrise. Cette catégorie n’a pas d’effet sur le statut
peut être fait par demande personnelle et par l’ac-
de membre. Les membres de la prêtrise libérés sont
tion d’un officier superviseur. La Réintégration à
des membres de l’église de bonne réputation sauf
un office de prêtrise détenu auparavant ne néces-
s’ils sont excommuniés ou expulsés à travers d’autres
site pas de réordination. Un nouveau certificat de
procédures.
prêtrise est émis lorsque l’action est déclarée.
Un membre de la prêtrise est libéré par action de l’offi-
cier président selon les procédures établies. Réintégration
Un membre peut être rétabli à l’office de prêtrise dont
Il y a trois sortes de libération de la prêtrise. Les deux
il a été volontairement ou involontairement libéré. Ce
premières sont :
résultat est obtenu au moyen d’une demande person-
1. Libération volontaire : Les circonstances per- nelle et de l’approbation des officiers de supervision
sonnelles ou la conscience personnelle peuvent dans la direction administrative selon les procédures
conduire le membre de la prêtrise à décider qu’il établies.
doit être libéré de la prêtrise. La libération volo-
La réintégration ne nécessite pas de réordination. Un
ntaire se produit alors à la demande du membre
nouveau certificat de prêtrise sera délivré lorsqu’une
de la prêtrise et par action de l’officier président.
action approuvée est signalée à la Secrétaire de l’église
Les officiers présidents peuvent aussi suggérer la
mondiale.
possibilité d’une libération lors du processus de
décision. Cependant un membre de la prêtrise ne Soutien de l’office de prêtrise
devrait pas être libéré volontairement si la libéra-
Prêtrise d’Aaron
tion involontaire est exigée.
La Présidence de l’Evêché préside la prêtrise d’Aaron
2. Libération non volontaire : Un officier présidant
et offre le soutien et la formation pour les diacres, in-
peut retirer l’autorité d’un membre de la prêtrise
structeurs et prêtres.
à servir en tant que ministre ordonné. Les rai-
sons d’une libération non volontaire, telles qu’in- Prêtrise de Melchisédeck
diquées dans RCM 1192 peuvent inclure mais ne La Première Présidence a la responsabilité globale de
se limitent pas à ce qui suit : la prêtrise de Melchisédeck. Le soutien et la formation
• Condamnation pour crime ou autre délit grave. pour les offices de prêtrise suivants sont délégués aux
groupes suivants de dirigeants et d’officiers présidents :
• Conduite qui constitue une turpitude morale.
• Anciens – Le Conseil des Douze Apôtres et les offi-
• Mépris obstiné envers la loi de l’Eglise, l’admin- ciers de supervision
istration ou l’autorité correctement exercée
par un officier administratif superviseur. • Soixante-dix – Le Conseil des Présidents des Soix-
ante-dix en association avec le Conseil des Douze
• Refus délibéré de conserver ou de maintenir Apôtres
une confiance partagée.
• Grands prêtres – Le Conseil des Douze Apôtres
• Utilisation abusive ou à mauvais escient des en association avec le Président du Quorum des
privilèges de la prêtrise. Grands Prêtres

41
• Evêques – La Présidence de l’Evêché en association C. SERVICE DE MISE À PART
avec le Conseil des Douze Apôtres
Le service d’adoration à l’occasion d’une mise à part
• Evangélistes – Le Conseil des Douze Apôtres et la doit rester pertinent par rapport à l’office. Il convient
Présidence des Evangélistes que les pasteurs (présidents de congrégation) soient
• Apôtres – Le directeur des Ministères de champ et mis à part dans une congrégation et que les présidents
le Président du Conseil des Douze Apôtres et officiers de centre de mission (et leurs conseillers,
si applicable) soient mis à part lors d’une conférence
5. MISE À PART de centre de mission, ou à toute autre occasion impli-
quant des représentants des congrégations membres.
A. OBJECTIF DE LA MISE À PART
D. MINISTRES OFFICIANT
La mise à part de certains officiers de l’Eglise est une
manière d’affirmer et de symboliser le soutien du De manière générale, les ministres qui officient lors
corps aux personnes qui ont été choisies pour servir d’un service de mise à part représentent le niveau de
dans des rôles importants de direction. La mise à part juridiction immédiatement supérieur. Les pasteurs
reconnait que ce service est une confiance sacrée im- peuvent être mis à part par le président de centre
pliquant à la fois l’autorité divine et le consentement de mission, l’officier financier du centre de mission,
commun. Cependant, la mise à part ne doit pas être un de leurs conseillers ou un membre du conseil du
assimilée à une ordination ou un sacrement. centre de mission ayant un office dans la prêtrise
de Melchisédech. Les grands prêtres – y compris les
B. QUI EST MIS À PART ? évangélistes et les évêques – et les Soixante-dix sont
membres des quorums de l’Eglise Mondiale et peu-
Dans les congrégations, le pasteur (président de con- vent officier à n’importe quel service de mise à part.
grégation) doit être mis à part. Dans les centres de mis-
sion, les présidents et les officiers financiers de centre E. SERVICE CONTINU
de mission sont mis à part dans leurs responsabilités
respectives. Les conseillers du président ou de l’offi- Lorsqu’un officier est mis à part pour un rôle particu-
cier financier du centre de mission peuvent être mis lier, il n’est pas nécessaire de répéter le détachement
à part si le président ou l’officier financier le décide. si cette personne est réélue pour un autre mandat. Si
Au niveau du l’Eglise Mondiale, les présidents de quo- un officier est réélu à un même poste après qu’une au-
rums et leurs conseillers doivent continuellement être tre personne ait servi à ce poste, il convient alors de
mis à part conformément à RCM 109 (du 8 avril 1870). mettre à part l’officier au début du nouveau mandat.

42
6. LES SACREMENTS Pour consacrer l’huile d’olive, la fiole ou la bouteille
doit être ouverte et une prière doit être prononcée par
La Communauté du Christ reconnaît huit sacrements, un membre de la prêtrise de Melchisédech. L’huile ne
comme suit : doit pas être consacrée en grande quantité puis divisée
• Imposition des mains au malade en petites portions à distribuer. Aucune loi de l’Eglise
ou tradition n’autorise l’usage de l’huile consacrée par
• Baptême des personnes qui ne sont pas des anciens.

• Bénédiction de l’enfant B. BAPTÊME

• Confirmation du statut de membre Les disciples de Jésus Christ sont baptisés d’eau,
selon l’exemple même de Jésus. Jésus commença son
• Bénédiction de l’Evangéliste ministère en demandant à être baptisé (Matthieu
3:13-17). Par le baptême, nous reconnaissons l’amour
• Mariage et le pardon de Dieu à travers Jésus Christ. Nous
établissons un engagement à vie ou une promesse
• Ordination de suivre Christ. Paul, un des premiers convertis au
Christianisme, a écrit dans le Nouveau Testament que
• Sacrement de la Sainte Cène
le baptême symbolise l’engagement envers Jésus et un
A. IMPOSITION DES MAINS AU MALADE changement radical dans la vie (Colossiens 2:11-14).
Le baptême du croyant, administré par les ministres
Toute personne souffrant d’une maladie ou de bless- de la Communauté du Christ ou d’autres ministres
ures peut demander que les anciens de l’Eglise offrent chrétiens, est la première étape vers le statut de mem-
une prière de sacrement, en l’oignant d’huile au nom bre dans la Communauté du Christ.
du Seigneur. (Jacques 5:14) La prière est accompagnée
d’une imposition des mains souvent qualifiée « d’ad- Dans la Communauté du Christ, le baptême est ad-
ministration ». Le sacrement peut être exécuté pub- ministré par un prêtre, un ancien, ou un grand prêtre
liquement dans un contexte d’adoration, mais se fait qui réalise une seule immersion totale dans l’eau pour
habituellement dans l’intimité d’une maison, d’une des personnes pas plus jeunes que huit ans qui peu-
chambre d’hôpital ou d’un coin tranquille de l’église. vent comprendre l’importance de leurs actes. Le min-
istre doit utiliser les paroles prescrites par la Doctrine
Deux membres de la prêtrise de Melchisédech l’ex- et Alliances 17:21 : « … [Nom du candidat], ayant été
écutent habituellement, bien qu’un seul ancien ou trois commissionné par Jésus Christ, je te baptise au nom
puissent participer. Le sacrement peut être précédé du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen. » En an-
de brèves périodes de conseil ou de réconfort pasto- glais, la tradition de l’Eglise reconnaît l’utilisation du
ral. Cependant, le sacrement en lui-même consiste à mot “Spirit” à la place de “Ghost” mais sans aucune
oindre le front d’une huile d’olive consacrée, déclarer autre substitution.
l’onction et prononcer une prière de confirmation.
Les instructions peuvent avoir lieu à la fois avant et
Traditionnellement, un ancien oint le front de la per- après le baptême (Doctrine et Alliances 17:18). Tous
sonne avec de l’huile consacrée et place les mains sur les baptêmes sont approuvés à l’avance par le pasteur
la tête de la personne en priant brièvement la décla- (dirigeant de la congrégation) (Doctrine et Alliances
ration d’onction. Le deuxième ancien se joint alors au 120:4a ; 125:14 ; RCM705). Le baptême doit avoir lieu
premier et place ses mains sur la tête de la personne lors d’un service spécial d’adoration et dans une infra-
et offre une prière de confirmation. Une quantité structure dotée de fonts baptismaux ou un équivalent,
suffisante et perceptible d’huile d’olive doit être util- ou à l’extérieur sur un plan d’eau sûr et approprié.
isée, mais il suffit de deux ou trois gouttes. L’onction
doit se faire sur le front. L’onction d’autres parties du Le baptême par immersion dans l’eau est suivi du
corps, les blessures ouvertes en particulier, n’est pas baptême du Saint Esprit (confirmation du statut
autorisée. de membre) par l’imposition des mains des anciens
de l’Eglise. Les personnes qui sont baptisées et con-
Bien que quelques membres de la famille ou êtres firmées sont membres de l’Eglise (Actes 2:41, 1 Corin-
chers puissent se joindre aux anciens et entourer la thiens 12:13).
personne sur son chevet ou sa chaise, il est décon-
seillé que les personnes se mettent toutes à toucher Les personnes qui ont baptisées dans une autre
le malade. dénomination chrétienne peuvent choisir de ne pas

43
être rebaptisées dans la Communauté du Christ. Ces de baptême ou d’entrée dans la dénomination. Tout
personnes peuvent devenir membres de l’Eglise par le enfant ayant moins de huit ans est candidat à la béné-
sacrement de la confirmation uniquement (Doctrine diction. Ce sacrement n’est pas approprié si l’enfant a
et Alliances 164:2c). Consultez votre Président de cen- atteint l’âge de huit ans. Les bénédictions doivent être
tre de mission ou l’apôtre de champ pour la politique rapportées par l’archiviste de la congrégation ou du
actuelle. centre de mission.

Le rebaptême est prévu seulement pour les membres D. CONFIRMATION


ayant été expulsés de l’Eglise et est autorisé après ap-
probation du pasteur, du Président de centre de mis- La confirmation d’un membre est le sacrement qui
sion, de l’apôtre de champ et de la Première Présidence, accorde le statut de membre dans la Communauté
avec l’autorisation du Haut Conseil Permanent. Tous du Christ après le baptême. Ce sacrement reconnaît
les baptêmes doivent être signalés à l’archiviste de la l’œuvre du Saint Esprit dans la vie du disciple.
congrégation ou du centre de mission. Après le baptême d’eau, nous confirmons les per-
C. BÉNÉDICTION D’ENFANT sonnes en tant que membres par l’imposition des
mains des anciens de la Communauté du Christ. Ce
Jésus a demandé que les enfants lui soient amenés sacrement confirme la promesse de notre dévoue-
pour une attention et une bénédiction spéciales. Dans ment personnel envers Christ et sa promesse de nous
cette tradition, l’Eglise continue à prévoir une prière aider dans le témoignage que nous faisons de lui. Les
sacramentelle à offrir aux nouveau-nés et aux jeunes personnes qui se baptisent dans une dénomination
enfants. Le sacrement consiste en une prière. Elle est chrétienne différente peuvent être reçues en tant que
offerte par un membre de la prêtrise de Melchisédech. membres de la Communauté du Christ par le sacre-
ment de confirmation du statut de membre, au lieu
La tradition demande que les parents amènent l’en- du rebaptême. Consultez votre Président de centre de
fant, qu’un ancien le tienne dans ses bras s’il est pe- mission ou votre apôtre de champ pour prendre con-
tit, pendant qu’un autre ancien place ses mains sur naissance des lignes directives actuelles.
l’enfant et prononce une prière de bénédiction. Les
parents se tiennent debout aux côtés des anciens. Si L’Eglise possède un cours d’études pour la confirma-
l’enfant est plus âgé, un parent assis sur une chaise tion du membre. Nous devons connaître le sens, les
peut le garder sur ses genoux ou l’enfant peut s’as- droits et les responsabilités que nous assumons en de-
seoir seul sur une chaise. Le sacrement est souvent venant membre de l’Eglise. Pendant cette formation,
exécuté dans les premières semaines de la vie de l’en- chaque personne a besoin de vivre l’amour fraternel
fant, bien qu’il puisse être exécuté sur un enfant plus (familial) de la congrégation. Tout ceci combiné per-
âgé, jusqu’au huitième anniversaire de l’enfant. (RCM met de préparer la personne pour sa confirmation en
701) Lorsqu’un enfant approche les huit ans, il est tant que membre de l’Eglise.
plus approprié de se concentrer sur la préparation de
l’enfant au baptême que de prévoir une bénédiction La confirmation d’un membre a lieu au cours d’un
sacramentelle. service d’adoration public pendant lequel l’imposition
des mains constitue la partie principale. Un ou plu-
Aucune formule n’est exigée pour la prière, mais il est sieurs anciens (deux en général) placent légèrement
approprié d’inclure une déclaration d’action de grâce, leurs mains sur la tête de la personne à confirmer
de bénédiction, de reconnaissance de l’importance pendant que l’un d’eux prononce une prière qui varie
de la famille et des amis, l’éducation de l’enfant, et de d’une confirmation à l’autre.
reconnaissance du rôle de la congrégation dans l’in-
struction et le soutien de l’enfant. La bénédiction d’un La prière de confirmation reconnaît la présence de
enfant est traditionnellement un événement public Dieu à travers le Saint Esprit dans la vie du candi-
ayant lieu lors d’une adoration spéciale de congréga- dat. Cette prière doit inclure une reconnaissance de
tion prévue à cet effet. D’autres cadres peuvent être la grâce et de l’autorité de Jésus-Christ par lesquelles
prévus. a lieu le baptême (Doctrine et Alliances 164:2d-e).
La prière doit inclure une reconnaissance du statut
Le pasteur (président de congrégation) doit être sensi- de membre au sein de la Communauté du Christ, et
ble aux parents qui souhaitent qu’un enfant soit béni contenir des paroles de bénédiction, d’encouragement
un jour spécifique, en équilibrant le besoin de délai et de conseil. Toutes les confirmations de membres
de planification et les vœux de la famille. La bénédic- doivent être rapportées par l’archiviste de la congré-
tion n’est pas selon les rites une partie du sacrement gation ou du centre de mission.

44
E. BÉNÉDICTION DE L’ÉVANGÉLISTE pour accomplir désormais et à jamais votre alliance.
Amen”
La bénédiction de l’évangéliste (autrefois appelée
bénédiction patriarcale) est une prière (habituelle- Pour tous renseignements liés au mariage, à la prépa-
ment enregistrée et retranscrite) offerte par un mem- ration, aux exigences, aux éléments légaux, au désac-
bre de l’Ordre des Évangélistes. Elle est prononcée cord marital, à la fin d’un mariage, au remariage et au-
dans une maison, une chapelle ou tout autre site ap- tres sujets apparentés, voir la section 17, « mariage ».
proprié. La bénédiction ne se fait pas lors d’un service
d’adoration. La bénédiction est réalisée par un évan- Les mariages doivent être rapportés par l’archiviste de
géliste qui place ses mains sur la tête du candidat et la congrégation ou du centre de mission. Toutes les
délivre des paroles d’action de grâce, d’affirmation, de lois locales régissant les mariages, la certification, l’en-
conseil, de direction de la vie et de bénédiction. Avant registrement et la déclaration sont à respecter. Dans
la bénédiction, l’évangéliste et le candidat s’arrangent certains pays, seules les autorités civiles permettent
pour se rencontrer afin de discuter et de parler des in- de célébrer des mariages. Cependant, il est possible
structions. Toute personne âgée de huit ans ou plus dans la plupart des endroits qu’une cérémonie reli-
est candidat pour le sacrement, bien que la bénédic- gieuse ait lieu tant que les exigences légales sont rem-
tion soit rarement offerte aux personnes n’ayant pas plies. Les officiers de centre de mission et les pasteurs
encore atteint l’adolescence. Une copie de la prière (présidents de congrégations) doivent toujours être
retranscrite est fournie au candidat par l’évangéliste. informés de ces exigences dans chacune de leur jurid-
iction respective.
En plus du sacrement, les évangélistes peuvent être
appelés à offrir des prières spéciales de bénédiction G. ORDINATION
pour des individus, des familles et des congrégations.
Deux membres autorisés de la prêtrise administrent
L’évangéliste œuvre selon les directives fournies par
le sacrement d’ordination dans un office de la prêtrise.
l’Ordre des Évangélistes lorsqu’il offre ce ministère
Le sacrement consiste en une prière avec les minis-
spécial.
tres officiant qui placent leurs mains sur la tête de
F. MARIAGE l’ordinand. La prière dans laquelle on prononce l’ordi-
nation et l’office est souvent une déclaration d’action
Le mariage est défini traditionnellement comme une de grâce, de conseil et de bénédiction. L’ordination
alliance sacrée entre un homme et une femme qui se produit lors d’un service d’adoration dont le sacre-
cherchent à prendre un engagement durable de sout- ment est le centre. Les ministres officiant sont choisis
ien mutuel, d’amour et de fidélité l’un envers l’autre. Le après consultation entre l’ordinand et l’officier admin-
sacrement du mariage est célébré habituellement par istratif superviseur. (Dans certaines régions où l’Eglise
une cérémonie de mariage publique dans une église est en cours de développement, les circonstances peu-
ou un autre site approprié. La cérémonie est un service vent nécessiter que les ordinations soient effectuées
soigneusement organisé avec le conseiller prénuptial par une seule personne.)
exerçant la fonction de ministre. Les prêtres d’Aaron
et les membres de la prêtrise de Melchisédech sont éli- Les prêtres d’Aaron peuvent ordonner les diacres, les
gibles pour officier à une cérémonie de mariage, sujet instructeurs et les prêtres. Les membres de la prêtrise
à toutes restrictions légales de la juridiction gouver- de Melchisédech peuvent officier aux ordinations de
nementale dans laquelle le mariage a lieu. tous les offices de la prêtrise d’Aaron et à l’office d’An-
cien. Les grands prêtres peuvent être ordonnés par
Tandis que la structure et le degré de formalité du d’autres grands prêtres, y compris des évêques et des
service du mariage varient selon les coutumes locales évangélistes.
et les préférences personnelles, le sacrement tel que
célébré dans la Communauté du Christ doit se faire en Les membres du Conseil des Douze ou de la Première
harmonie avec Doctrine et Alliances 111:2b. Présidence ou leurs représentants ordonnent nor-
malement les évangélistes, avec un grand prêtre
Donc, pendant l’échange des vœux, le couple se verra comme assistant. Un membre de la Première Prési-
poser la question suivante, “Consentez-vous tous dence, du Conseil des Douze ou du Conseil des Prés-
les deux mutuellement à être compagnons, mari et idents des Soixante-dix ordonne normalement à l’of-
femme, et à observer les droits légaux qui appartien- fice de Soixante-dix, avec un grand prêtre ou un Soix-
nent à cette condition, à rester fidèles l’un à l’autre ante-dix comme assistant.
toute votre vie ?”
Les membres de la Première Présidence officient ha-
Après avoir répondu par l’affirmatif, le ministre offici- bituellement à l’ordination des évêques, assistés par
ant prononce le couple marié et offre cette bénédic- un autre grand prêtre. Le ministre officiant doit s’as-
tion : “Que Dieu ajoute ses bénédictions et vous garde surer que l’ordination soit reportée immédiatement

45
au Bureau des Registres afin que l’ordinand reçoive approuvées par la Première Présidence. Le vin de la
une licence de prêtrise, certifiant que la personne est communion doit être du jus du raisin non fermenté,
un ministre ordonné. Pour des renseignements liés de l’eau, ou un substitut culturellement approprié
aux appels à la prêtrise, aux attentes, aux révisions et là où le jus du raisin n’est pas facilement disponible.
statuts, voir la section 4, « Prêtrise et Ordination. » (D&A 86:1c ; 26:1b, RCM 702) Le jus du raisin et le
pain peuvent être faits maison ou achetés.
H. SACREMENT DE LA SAINTE CÈNE
Le pain et le vin utilisés dans le sacrement sont bénis
La Sainte Cène (souvent appelée Communion ou Eu- pour ceux qui le prennent au moment du service et
charistie) est l’acte de prendre du pain et du vin en qui en comprennent le but. La bénédiction n’est pas
souvenir symbolique de la vie, des enseignements, attachée à un usage ultérieur et ne change pas l’élé-
de la mort et de la résurrection de Jésus Christ. L’acte ment ou la composition du pain ou vin (RCM 172).
doit être conforme aux pratiques établies de l’Eglise,
et est célébré traditionnellement le premier dimanche Tous les chrétiens engagés sont libres de participer
du mois, mais peut avoir lieu plus souvent selon les au sacrement tel qu’offert dans la Communauté du
circonstances. Christ. Les ministres du service ne doivent pas essayer
de déterminer qui peut prendre part ou non. La déci-
Le sacrement consiste en des prières de bénédiction sion appartient au participant.
du pain et du vin (D&A 17:22d et 23b), tandis que les
participants s’agenouillent, suivies par l’ingestion du Les enfants des familles membres de la Communauté
pain et du vin sacramentels. Le sacrement a lieu nor- du Christ ne peuvent pas prendre la communion tant
malement lors d’un service d’adoration et est souvent qu’ils ne sont pas baptisés et confirmés. Le pain et le
précédé par un message ou une déclaration de com- vin peuvent être servis en même temps pendant la
munion. De plus, la tradition veut qu’une offrande communion ou l’un après l’autre. Les personnes or-
d’oblation pour le bénéfice des pauvres et des per- données et non ordonnées peuvent préparer les em-
sonnes dans le besoin, soit récoltée lors du service de blèmes, préparer la table de communion, enlever
communion. Les prêtres d’Aaron et les membres de la les draps, manipuler les emblèmes et les articles de
prêtrise de Melchisédech offrent les prières de la com- service.
munion et servent les emblèmes.
Quand la communion est apportée aux personnes
Les prières pour la communion doivent être pronon- incapables d’être présentes au service d’adoration, les
cées selon les termes énoncés dans la Doctrine et Al- prières de bénédiction du pain et du vin peuvent être
liances 17:22d et 23b ou en utilisant les autres prières répétées, à la discrétion du ministre présidant.

46
7. RÈGLEMENT ET PROCÉDURES G. L’Eglise cherchera à proposer régulièrement à ses
DE PRÉVENTION ET D’INTER- employés des programmes d’éducation et d’infor-
mation en fonction de ce qui est disponible dans
VENTION EN CAS D’INCONDUITE la culture, la langue et les codes juridiques locaux.
SEXUELLE
H. L’Eglise sauvegardera les droits légaux des per-
L’Eglise reconnaît que parler de sujets et d’abus sex- sonnes impliquées en cas d’inconduite sexuelle
uels est gênant dans certaines cultures où l’Eglise est présumée.
présente. L’Eglise comprend également que les lois vari-
ent d’une nation à l’autre, et parfois d’une région à l’au- I. Il n’y aura pas de délais de prescription au-delà
tre au sein d’une même nation, sur le type de structure desquels l’Eglise cessera d’accepter des rensei-
légale de la nation. L’Eglise, ses dirigeants et ses mem- gnements concernant des incidents d’inconduite
bres doivent souscrire aux plus hautes normes morales sexuelle.
et éthiques décrites dans les Saintes Ecritures. Ce prin- J. Lorsqu’un cas de pédophilie est identifié, l’Eglise
cipe fondamental doit supplanter la gêne découlant de informe les dirigeants locaux de l’église du lieu où
la discussion de ces sujets. Et l’on doit adhérer à ce prin- réside l’agresseur.
cipe que des lois liées à ces sujets existent ou pas dans
certains endroits. K. Tout individu admettant sa culpabilité ou jugé
coupable par un tribunal sera suspendu immédi-
Dans le cas où il n’existe pas de loi en cas d’inconduite et atement de toute fonction ministérielle ou de di-
d’abus, le règlement de l’Eglise prévaut au sein de l’Eglise rection dans l’Eglise.
et pour la gouverner. Dans le cas où les lois existantes
sont plus restrictives, l’Eglise consent à des exigences L. Avant de laisser tout contrevenant reprendre ses
plus rigoureuses. En aucun cas, l’Eglise ne tolère une responsabilités ministérielles ou de dirigeant,
quelconque permissivité en ce qui concerne l’inconduite l’Eglise exigera l’assurance d’un traitement réussi
et l’abus sexuels, quelles que soient les coutumes et lois sur une longue période de temps. (Remarque : En
locales qui accordent une certaine souplesse. cas d’abus majeurs, l’Eglise peut retirer le droit
d’exercer des responsabilités ministérielles et de
A. L’inconduite sexuelle est la violation d’une confi- direction de manière indéfinie.)
ance sacrée et un abus de pouvoir.
1. Introduction et objectifs du règlement
B. Le personnel de l’Eglise se soumettra à toutes les
L’Eglise est fermement engagée dans l’attention
lois applicables liées à l’abus sexuel, y compris les
pastorale des gens dans tous les domaines de be-
lois en matière de signalement d’abus d’enfants.
soins. Ce règlement concerne la réponse de l’Eg-
C. Les allégations d’abus d’enfant doivent être com- lise dans un domaine particulier de besoins : abus
muniquées immédiatement aux autorités civiles et inconduite sexuels. L’objectif du règlement est
avec une enquête de l’Eglise à suivre ou coïncidant d’établir des procédures pour prévenir et remédier
avec l’enquête civile. à des incidents d’inconduite sexuelle dans l’Eglise.
Ce règlement s’applique à toutes les personnes ser-
D. L’enquête de l’Eglise sur une inconduite sexuelle vant l’Eglise à plein temps, bénévolement ou sur
présumée aura pour but de déterminer sa pro- la base du volontariat. L’intention de l’Eglise en
pre réaction, avec l’intention de protéger les per- présentant ces procédures est d’exercer son man-
sonnes impliquées de tout risque supplémentaire, dat moral et éthique, de se conformer aux lois du
soit d’abus soit d’allégations sans fondement. La pays et de démontrer sa préoccupation pastorale
préoccupation principale de l’Eglise va aux vic- pour la victime, la famille de la victime, l’accusé et
times d’abus. l’offenseur.

E. Lorsqu’une inconduite sexuelle se produit, les ac- L’abus sexuel d’enfants ou d’adultes est illégal,
tions de l’Eglise s’orientent vers la guérison des immoral et une offense sérieuse à la dignité de
victimes, la prévention d’autres infractions et le la personne humaine telle que créée par Dieu et
traitement psychologique de l’agresseur. Le traite- quelque soient les règlements juridiques des juri-
ment est complexe et ne doit pas être tenté par des dictions gouvernementales. L’Eglise ne trouve au-
gens qui manquent d’expérience et de références. cune excuse pour les comportements sexuels abu-
sifs ou l’inconduite sexuelle sous toutes formes, et
F. L’Eglise mettra en place des mesures pour mini- souligne qu’un tel comportement ne peut en au-
miser les risques d’inconduite sexuelle de la part cun cas venir d’une personne dans l’exercice de ses
de son personnel. fonctions de serviteur dans l’Eglise.

47
2. Définitions Inconduite sexuelle : L’inconduite sexuelle est
définie comme tout acte ou contact sexualisé, y
Abus sexuel d’adulte : L’abus sexuel d’adulte est compris sans s’y limiter à l’abus sexuel d’adulte,
l’exploitation sexuelle d’une personne ayant at- l’abus sexuel infantile, l’agression sexuelle et le
teint l’âge légal de majorité, par une ou plusieurs harcèlement sexuel où un ministre profite de la
autres personnes. Ce genre d’abus peut inclure à vulnérabilité d’une autre personne dans le rapport
la fois les incidents sexuels avec contact et sans ministériel pour l’engager ou suggérer un compor-
contact. L’Eglise acceptera aussi toutes les autres tement sexuel avec le ministre.
définitions applicables par la loi.
État : L’état représente l’instance gouvernemen-
Abus sexuel d’enfant : L’abus sexuel d’enfant est tale compétente, qu’elle soit locale, régionale ou
l’exploitation sexuelle d’une personne âgée de nationale.
moins de 18 ans pour la satisfaction d’une ou plu-
sieurs autres personnes. L’abus sexuel peut inclure 3. Règlement
à la fois les incidents sexuels avec contact et sans
A. Une inconduite sexuelle de la part des minis-
contact. L’Eglise acceptera aussi toutes autres défi-
tres n’est pas tolérée. Les ministres de l’Eglise
nitions applicables par la loi.
savent que le rôle ministériel présuppose que
Église : Cette appellation fait référence à la Com- le ministre serve dans les meilleurs intérêts
munauté du Christ. de l’autre personne et qu’un comportement
sexuel n’est pas acceptable dans un rapport
Personnel de l’Eglise : Le personnel de l’Eg- ministériel; que le ministre ne doit jamais
lise représente les officiers, les employés, les abuser de son autorité et de son pouvoir,
bénévoles, les associés ou toutes autres personnes, même si le comportement sexualisé est initié
rémunérées ou non, qui travaillent pour l’Eglise ou par l’autre personne; que par définition, l’autre
la représentent lors d’événements ou d’activités. personne dans le rapport ministériel est vul-
Ministre : Le “ministre” définit tous les membres nérable aux abus et quand il profite de cette
de la prêtrise et tous les officiers ou dirigeants vulnérabilité, le ministre viole une confiance
de l’Eglise. “Officiers” et “dirigeants” signifient sacrée; et que dans le rapport ministériel, il y
tout poste d’autorité y compris les postes élus ou a un déséquilibre de pouvoir et d’autorité, le
assignés. ministre ayant une plus grande autorité et une
confiance attendue, donc toute possibilité de
Professionnel qualifié (thérapie pour abus sexuel) : consentement de la part de l’autre personne à
Un professionnel qualifié est un assistant social, un comportement sexuel est impossible.
un conseiller, un psychologue ou un psychiatre
qualifié au minimum d’une maîtrise dans le do- B. L’Eglise reconnaît l’abus sexuel comme une in-
maine. Ce professionnel doit avoir l’expérience fraction, même en l’absence de lois applicables
dans le traitement d’abus sexuel, d’agression sex- du pays. Aussi, l’abus sexuel est un acte immoral
uelle ou des auteurs de l’agression, qui conviendra et préjudiciable pour les individus et la société.
selon le cas. Les enfants doivent être traités par des L’Eglise soutient chaque gouvernement dans
professionnels qui se spécialisent dans l’abus sex- ses efforts de traitement des abus sexuels in-
uel infantile. Des professionnels certifiés doivent fantiles et adultes. Toutes les personnes ser-
être consultés s’ils sont disponibles dans la région vant l’Eglise doivent se conformer à toutes les
géographique où a eu lieu l’incident. lois applicables, y compris celles qui consistent
à dénoncer l’abus d’enfant. Tout le personnel
Agression sexuelle : Viol, tel que défini par la loi, se soumettra aussi à des procédures internes
de toute personne. L’Eglise acceptera également de signalement présentées par l’Eglise.
toute autre définition applicable par la loi. L’agres-
sion sexuelle est toujours une forme d’abus sexuel. C. Le rôle de l’Eglise dans le cas d’un abus sex-
uel infantile présumé n’outrepassera pas l’au-
Harcèlement sexuel : Le harcèlement sexuel est torité du gouvernement. Toute enquête par
l’usage de son autorité ou pouvoir soit explicite- l’Eglise, dans le cas d’un abus sexuel infantile
ment ou implicitement, pour forcer une autre présumé, sera menée en parallèle plutôt que
personne à des relations sexuelles non désirées de précéder ou d’empêcher le signalement et
ou punir une autre personne pour son refus ; ou l’investigation par les autorités compétentes.
la création d’un environnement d’intimidation, Le rôle de l’Eglise est de signaler l’abus sex-
d’hostilité active ou offensive à travers une con- uel infantile présumé ou suspecté, donnant
duite verbale ou physique de nature sexuelle. lieu à une investigation immédiate à travers

48
les chaînes légales adéquates, plutôt que d’es- traitement, l’Eglise peut choisir de partager
sayer de déterminer indépendamment la cul- des renseignements ou de collaborer avec des
pabilité ou l’innocence des personnes impli- professionnels de la santé sur le traitement.
quées. Etant donné que le non signalement
L’Eglise reconnaît que les professionnels de la
aux autorités pourrait résulter en une perte de
santé ne sont pas disponibles dans toutes les
preuves physiques ou saper l’investigation du
régions géographiques où elle se trouve. Dans
gouvernement, les rapports doivent être im-
ces cas-là, les dirigeants locaux de l’Eglise
médiatement mis à la disposition des autorités
doivent rencontrer le Président de centre de
adéquates à l’extérieur de l’Eglise dès qu’il y a
mission et l’apôtre de champ pour décider de
connaissance d’un incident présumé d’abus. Si
la meilleure démarche à suivre.
les lois et les procédures ne sont pas définies
par les codes locaux, cela n’empêchera pas F. L’Eglise mettra en œuvre des mesures pour mi-
l’église de poursuivre sa propre investigation et nimiser les risques d’inconduite sexuelle de la
de rechercher ses propres choix de corrections part de son personnel : en désignant un super-
conformément à ce règlement. viseur pour chaque ministre et en encourag-
eant des rencontres régulières ; en encourag-
D. En raison de la nature des abus sexuels, des
eant un contact collégial entre ministres pour
cas valides d’abus peuvent ne pas être pour-
éviter l’isolement ; en développant et mettant
suivis, et tous les actes d’inconduite sexuelle
en place des politiques claires, des directives
ne font pas l’objet d’un délit criminel selon le
éthiques, et des attentes pour tous les minis-
droit local. La propre enquête de l’Eglise aura
tres ; en fournissant des descriptions de poste
pour but de déterminer sa propre réponse face
précis ; en évaluant régulièrement les perfor-
aux allégations. Lorsque les preuves seront
mances de tous les ministres en se basant sur
vagues, l’Eglise se réservera le droit de prendre
leurs descriptions de poste ; en s’assurant que
toute mesure prudente jugée nécessaire pour
les charges de travail des ministres restent rai-
réduire tout risque potentiel, peu importe le
sonnables ; en fournissant la référence de per-
statut juridique du cas en question. Aucune de
sonnes dans d’autres organismes ; et en four-
ces actions ne donnera lieu à un jugement de
nissant une formation continue pour tous les
culpabilité ou d’innocence des personnes im-
ministres sur l’éthique.
pliquées dans le cas, mais représentera la haute
priorité de protéger toute personne impliquée L’Eglise encourage à régler tout incident
de tout risque supplémentaire, qu’il s’agisse d’abus sexuel de manière ouverte et simple,
d’abus ou d’allégations sans fondement. en protégeant la confidentialité des victimes.
Pour toutes déclarations publiques ou ques-
E. Lorsque le délit d’une inconduite sexuelle est tions au sujet de l’incident, l’Eglise soulignera
commis par une personne affiliée à l’Eglise, que sa préoccupation principale va aux per-
les actions de l’Eglise seront basées sur l’en- sonnes qui ont subi l’abus.
couragement à la guérison des victimes et la
prévention d’autres délits. L’Eglise encourag- G. L’Eglise veillera à fournir à son personnel des
era aussi le traitement psychologique appro- ressources et des formations sur ce règlement
prié et un suivi de l’agresseur. Le rôle de l’Eglise et/ou sur l’inconduite sexuelle. Tout le person-
est de soutenir la guérison de toutes les per- nel est encouragé à suivre d’autres formations
sonnes impliquées dans une allégation ou un pour mieux cerner l’abus sexuel. L’Eglise est
incident d’abus, ce rôle étant rempli au mieux consciente qu’elle ne dispose pas de ressources
en les référant à des experts dans le traitement et de programmes éducatifs dans toutes les
d’abus. langues ou pour tous les contextes culturels.
Les dirigeants locaux de l’Eglise, les présidents
Le traitement d’abus sexuels est complexe et de centre de mission et les apôtres de champs
ne doit pas être entrepris par des personnes sont tenus de traiter ce problème de manière
qui manquent d’expérience et d’expertise convenable.
dans le domaine. Le rôle du conseiller pasto-
ral doit être de faciliter et d’encourager l’usage H. L’Eglise mettra tout en œuvre pour préserver
de sources de traitement appropriées dans la les droits juridiques des personnes impliquées
communauté, tout en fournissant un soutien en cas d’abus sexuel présumé. L’Eglise ne de-
émotionnel aux personnes impliquées. Si cela mandera jamais à une victime d’abandonner
est approprié et autorisé par la personne en ses droits juridiques.

49
I. Etant donné que pour comprendre les circon- même de l’Eglise détermine que de telles ac-
stances d’un abus sexuel, surtout dans le cas tions sont prudentes, indépendamment du
d’un abus sexuel sur enfant, cela empêche verdict du tribunal ou d’une confession de
souvent d’établir en temps voulu un signale- culpabilité.
ment complet, l’Eglise acceptera tous rensei-
gnements au sujet de l’incident peu importe L. Sachant que les auteurs d’abus sexuel sont
le moment où l’abus s’est produit. Aussi, tout souvent dépendants de ces agissements et ra-
membre du personnel qui s’engage dans un tionalisent leurs comportements, l’Eglise exig-
abus sexuel pendant son mandat en tant que era par recommandation écrite la réussite d’un
représentant de l’Eglise sera tenu responsable traitement psychologique par un profession-
pour ses actions, selon les règlements et les nel qualifié, avant d’autoriser l’auteur de l’abus
lois de l’Eglise, sans limitation de durée. (Re- à reprendre ses fonctions ministérielles ou de
marque : les limites légales sont fixées par les dirigeant, si la reprise est envisageable.
lois du pays, et peuvent varier dans des propor- L’Eglise comprend qu’un minimum de plu-
tions importantes. Si un officier administratif sieurs années de traitement, avec une surveil-
décide de ne pas signaler un incident en raison lance et des contrôles progressifs, est néces-
d’une limite légale qui s’applique, le Président saire à la guérison de la plupart des gens com-
de centre de mission ou l’apôtre de champ doit mettant des abus sexuels. L’Eglise comprend
s’entretenir avec le département juridique du aussi que de par la nature addictive du com-
Siège International avant qu’une décision soit portement sexuel abusif, tout rôle ministériel
prise.) ou de direction repris sera limité à des actions
J. Si la victime d’un abus est mineure, le règle- exécutées en public ou conjointement avec un
ment de l’Eglise indique qu’il faut signaler autre représentant de l’Eglise pour maintenir
l’abus aux autorités légales tels que prévoient des comportements sains par l’ancien auteur.
les lois du pays, aux dirigeants locaux de l’Eg- Toutes autres recommandations sur l’étendue
lise et au département juridique du Siège In- des activités de l’ancien auteur prescrites par
ternational. Chaque nation décide de l’âge de le donneur de traitement seront aussi suivies
la majorité. Cependant, si aucune loi n’existe, strictement à la lettre. Dans les juridictions
l’Eglise considèrera tout enfant de moins de où il n’y a pas de professionnels, le Président
18 ans comme mineur. Quel que soit l’âge de centre de mission et l’apôtre de champ dis-
de la victime, le signalement doit se faire im- cuteront des mesures appropriées à suivre.
médiatement, conformément aux procédures
M.
Tout membre du personnel offrant un
prévues, si le signalement est accepté par les
ministère ou agissant en tant que dirigeant
autorités légales. L’Eglise entreprendra rap-
doit prendre connaissance et se conformer à
idement une enquête interne et avisera les
ce règlement.
dirigeants de l’église locale dans la région où
l’agresseur présumé vit, du passé soupçonneux Procédures pour recevoir et traiter des plaintes
4.
de ce dernier. d’inconduite sexuelle
K. Pour faciliter le processus de guérison, l’Eglise A. Préface
répondra de manière à encourager la justice
et la sécurité des victimes, et à donner aux au- Les procédures pour recevoir et traiter des
teurs un moyen d’assumer la responsabilité de plaintes seront administrées uniformément
leurs comportements et à changer. Pour cette et impartialement pour respecter le besoin de
raison, tout individu admettant sa culpabilité guérison de la victime, prévenir d’autres actes
ou jugé coupable par un tribunal pour abus d’inconduite, et innocenter l’accusé si la plainte
sexuel sur un enfant ou un adulte sera relevé est non fondée. Une plainte peut être déposée
immédiatement de son ministère ou de son auprès de tout officier de l’Eglise. Toute per-
poste de dirigeant au sein de l’Eglise. Les au- sonne faisant une allégation d’inconduite
torités de l’Eglise se réservent aussi le droit de sexuelle sera reçue de manière respectueuse
suspendre les responsabilités ministérielles et bienveillante. On veillera particulièrement
ou de direction de toute personne impliquée à négocier équitablement et rapidement avec
dans une allégation d’inconduite sexuelle pen- toutes les personnes impliquées : la victime et
dant que l’enquête est en cours, ou si l’enquête la famille de la victime, l’accusé et la famille de

50
l’accusé, la congrégation et autres. L’adminis- puissent pas traiter le problème ou que les
trateur juridictionnel doit veiller dans tous les autorités locales ne puissent pas être en
cas à consulter si nécessaire le département ju- position de garantir la protection de l’ac-
ridique du Siège International. cusateur. L’administrateur et les officiers
enquêteurs essaieront également de déter-
B. Recevoir une plainte miner s’il s’agit d’une plainte isolée ou si
Quand un ministre est accusé d’une inconduite d’autres personnes ont déjà souffert d’une
sexuelle présumée, les procédures suivantes forme d’abus sexuel par l’accusé.
seront suivies (après avoir contacté le départe- 4. L’administrateur rencontrera les enquê-
ment juridique du Siège International) : teurs et l’accusé pour lui présenter la
1. L
’administrateur juridictionnel sera im- plainte officielle, expliquer le règlement et
médiatement contacté et informé par l’of- le processus qui vont être suivis, écouter
ficier qui reçoit la plainte. (Aux fins des sa réponse verbale suite à la plainte, de-
présentes procédures, l’administrateur ju- mander une réponse écrite si cela convi-
ridictionnel sera le Président de centre de ent, et aviser l’accusé que les enquêteurs
mission. Si un Président de centre de mis- examineront les charges. Le fait que l’ac-
sion ou un officier administratif supérieur cusé puisse nier les allégations et essayer
est accusé, l’administrateur juridictionnel de discréditer le plaignant ne doit pas
sera l’officier administratif directement empêcher l’administrateur et les enquê-
supérieur.) teurs d’assumer leurs responsabilités et
d’essayer de découvrir la vérité, à savoir,
2. L’administrateur supervisera la straté- si l’accusé a pris part ou pas au comporte-
gie d’intervention et désignera deux per- ment décrit dans la plainte.
sonnes, de préférence un homme et une
femme pour enquêter sur la plainte. Les 5. Si la victime présumée est un enfant, l’ad-
critères requis pour sélectionner les en- ministrateur signalera immédiatement les
quêteurs seront spécifiques à l’incident ; soupçons aux services de protection de
les administrateurs doivent discuter avec l’enfant, conformément aux exigences lé-
le département juridique pour qu’il les aide gales locales.
à prendre cette décision. 6. Il ne sera pas demandé à la victime de
3. L
’administrateur rencontrera les officiers rencontrer l’accusé à ce stade, bien que la
désignés pour l’enquête et la victime afin possibilité d’une telle rencontre ne soit pas
d’expliquer le règlement et le processus qui éliminée si elle est jugée appropriée.
vont être suivis, d’offrir le soutien d’une 7. Même si la victime décide de ne pas déposer
personne à la victime et de demander à une plainte officielle, l’administrateur peut
cette dernière une déclaration écrite et confronter l’accusé et poursuivre l’enquête
précise de l’expérience et de la plainte. en procédant à des mesures disciplinaires
L’administrateur sollicitera l’autorisation pour protéger d’autres à l’avenir.
écrite de la victime (ou le parent ou tu-
teur d’une victime mineure) pour utiliser C. Enquête
la plainte écrite et son nom dans des dis-
1. Les enquêteurs rassembleront des infor-
cussions avec l’accusé. Cependant, l’Eglise
mations pour déterminer s’il existe une
est consciente que les lois concernant les
cause probable, à savoir, un motif raison-
plaintes écrites et l’utilisation du nom de
nable qui donne lieu de croire en l’exis-
l’accusateur et de l’accusé diffèrent d’une
tence d’éléments justifiant la plainte, et
nation à l’autre. Les officiers administrat-
d’en faire un rapport à l’administrateur.
ifs doivent rester sensibles aux contextes
culturels et légaux, et respecter toutes les 2. S’il n’y a aucune raison de croire que la
lois locales. Les administrateurs doivent plainte soit justifiée, l’administrateur
également reconnaitre que la sécurité et devra mettre fin au processus et répondre
la protection de l’accusateur doivent tou- avec soin et attention à la personne ayant
jours être assurées. Ils doivent être con- déposé plainte (c’est-à-dire, en lui recom-
scients qu’il se peut que les lois locales ne mandant une thérapie et une opportunité

51
de réconciliation). De plus, un compte- 4. S
i l’accusé est coupable, l’Eglise exigera le
rendu des procédures et du traitement de traitement psychologique et une indem-
la plainte devra être envoyé à la Première nisation de la part de l’auteur du délit. Si
Présidence pour être consigné dans le dos- l’auteur ne participe pas à un plan de trait-
sier de la personne accusée. Si l’accusé le ement ou d’indemnisation, une action du
souhaite, une déclaration publique peut tribunal de l’Eglise est garantie.
avoir lieu pour l’innocenter.
5. L’Eglise déterminera après traitement,
3. Si l’administrateur pense qu’il y a un mo- indemnisation, et guérison de la victime,
tif raisonnable de culpabilité basée sur les s’il faut mettre en place une supervision
renseignements des enquêteurs, l’adminis- appropriée ou établir des limites pour
trateur devra alors, si ce n’est pas déjà fait, restaurer l’auteur au service et prévenir
suspendre les responsabilités ministéri- d’autres inconduites.
elles ou de direction de l’accusé. Pendant la
suspension, il y aura une cessation de tous 5. Stratégies de prévention
devoirs ministériels et de direction.
A. Éducation
4. T
ous les droits à une procédure régulière
selon le règlement de l’Eglise, à travers ses Les membres et dirigeants de l’Eglise devraient
procédures administratives, seront éten- être mieux informés sur la nature et la mag-
dus à l’accusé. Rien dans ces procédures ne nitude du problème de l’inconduite sexuelle ;
retirera à l’accusé ses droits au processus ce que les conséquences spirituelles, psy-
d’appel administratif de l’Eglise. chologiques, physiques, légales et sociales peu-
vent être ; ce qui peut être fait pour réduire ou
D. Mesures d’action éliminer le problème et comment la victime,
l’auteur et la congrégation peuvent recevoir de
1. S
i, selon l’administrateur, la plainte est fi-
l’aide. Les dirigeants de l’Eglise du monde en-
nalement confirmée, l’administrateur con-
tier devraient s’informer sur les sources locales
damnera le ministre en le relevant de son
de soutien et d’éducation qui sont disponibles,
office et considèrera le recours au tribunal
et déterminer comment utiliser ces sources
de l’Eglise si le ministre est impénitent.
pour former les dirigeants et les membres de
L’administrateur, en consultation avec
l’Eglise. Les dirigeants doivent encourager
la Première Présidence, peut notifier la
une compréhension positive de la sexualité
congrégation ou d’autres juridictions ap-
humaine et des images du corps humain ; les
propriées de l’Eglise par un communiqué
images négatives contribuent à une sexualité
à l’attention des membres qui décrit la na-
d’exploitation et d’abus sexuels. Les ministres
ture de la plainte reçue, le processus suivi
doivent jouer un rôle moteur en adoptant des
pour confirmer la plainte et les résultats
attitudes positives et exemplaires.
de l’enquête. L’administrateur peut con-
voquer une réunion ouverte pour la con- B. Programmes en congrégation
grégation ou toute autre juridiction ap-
propriée à des fins éducatives pour clarifier L’Eglise doit encourager, avec l’assistance de
les faits et permettre à chacun d’exprimer conseillers professionnels compétents, de for-
ses sentiments. L’administrateur ou son mateurs et d’entités, des programmes dans les
représentant rencontrera les victimes congrégations pour aider les membres à s’in-
pour s’assurer d’apporter un ministère de former, comprendre, discuter et rechercher de
guérison et de justice. l’aide aux problèmes de violence sexuelle tel-
lement répandus dans notre société. L’Eglise
2. Si la plainte n’est pas valide, l’officier su- doit briser le silence qui entoure la violence
perviseur innocentera l’accusé et prendra sexuelle afin d’accomplir son ministère de
des mesures qui permettront à l’accusé de rédemption auprès des victimes.
restaurer sa relation avec l’Eglise.
C. Désignation de conseillers de confiance
3. Q
ue l’accusé soit coupable ou non, l’ad-
ministrateur offrira un ministère atten- Les congrégations doivent réfléchir à la désig-
tionné et compréhensif à la famille de nation d’une ou de plusieurs personnes (ainsi
l’accusé pour atténuer leurs souffrances et que des officiers élus) qui sont bien connues et
soutenir leur bien-être. respectées, pour être celles vers qui les victimes

52
ou victimes potentielles d’abus sexuels peuvent n’est pas une réponse suffisante pour celui qui a
se tourner. Ces personnes désignées doivent commis l’abus sexuel, parce que la violation de la
être des personnes avec qui les victimes ou confiance sacrée et l’abus de pouvoir sont si dou-
victimes potentielles peuvent se sentir libres loureux que ce qui a été perdu ne peut jamais être
de parler. Ces conseillers doivent connaître complètement restauré.
les règlements et procédures de l’Eglise et être
formés sur les questions d’inconduite sexuelle Les ministères de guérison et de justice ci-après,
par un ministre. pourtant imparfaits, peuvent amener des occasions
de restaurer la confiance afin qu’une guérison au
D. Soutien des ministres moins partielle pour la victime et l’abuseur puisse
avoir lieu. Le ministre de tutelle est tenu de s’as-
Les ministres ne sont pas à l’abri des pressions surer que ces ministères soient en place et menés
de la culture de plus en plus stressante et cha- de la manière la plus culturellement sensible qui
otique de nos jours. Quelquefois, le stress peut soit, sans diminuer les normes morales et éthiques
conduire à un dysfonctionnement dans la vie les plus hautes qui incombent à l’Eglise. L’Eglise
du ministre qui peut faire preuve d’un mauvais reconnaît que chaque groupe culturel présent en
jugement et se comporter de manières nuisi- son sein a sa propre façon de régler ces problèmes.
bles pour les autres. Les juridictions de l’Eglise, Cependant, garder le silence n’est pas un choix
à travers la formation de la prêtrise et des di- quelles que soient les circonstances. Vous trou-
rigeants, doivent minimiser les dysfonctionne- verez ci-dessous des exemples à utiliser comme
ments possibles en soutenant la santé per- lignes de conduite pour développer des ministères
sonnelle et ministérielle des dirigeants et en appropriés.
encourageant une formation anticipée et con-
tinue pour une plus grande sensibilité et clarté A. Dire la vérité
éthiques de la part du ministre.
Le silence autorise la multiplication d’abus.
E. Processus de contrôle Dire la vérité, ce n’est pas seulement raconter
des faits, mais c’est également exprimer les
Un processus de contrôle devra être établi pour
dimensions émotionnelles, psychologiques et
tous les employés rémunérés de l’Eglise et tous
spirituelles des personnes impliquées et cette
les bénévoles qui servent en tant que minis-
expérience doit être entendue.
tres. Si un tel processus peut paraître invasif
pour certains, ce sera un grand bénéfice pour B. Reconnaître la violation
l’Eglise de poursuivre des efforts continus pour
fournir un environnement sûr aux enfants et Les émotions et l’expérience de la victime
aux jeunes. Les procédures doivent comporter doivent non seulement être entendues et
des entretiens personnels, des questionnaires, comprises mais la victime doit être assurée
des vérifications de références et de données que ce qui s’est passé était de nature abusive
publiques lorsque cela est approprié. (Voir et que cela n’aurait jamais dû se produire. Si
“Protection des Enfants et des Jeunes.”) l’Eglise écoute le récit de la victime sans ja-
mais condamner le comportement présumé,
Ministère de restauration et de justice
6. c’est comme si elle autorisait le comporte-
ment et prenait part à l’injustice. Ce ministère
L’administrateur juridictionnel représentant l’Eg-
va plus loin que de dire simplement, « Nous
lise est tenu d’étendre un ministère de restaura-
vous croyons » ; il s’agit de comprendre aussi
tion et de justice aux victimes et aux abuseurs. La
la nature du mal qui a été commis, de dire que
tradition de l’Eglise consiste à faire justice là où il
ce qui s’est passé est regrettable, que ce n’est
y a injustice et d’apporter guérison et plénitude là
pas la faute de la victime et qu’elle ne doit pas
où il y a déchirure. L’Eglise et ses sacrements sont
assumer de culpabilité. Mettre en route les
basés sur la compréhension d’une alliance, pas
procédures appropriées dès qu’une plainte est
seulement entre un individu et Dieu mais entre le
déposée constitue une reconnaissance par-
corps de l’Eglise et Dieu.
tielle de la violation.
Le but pour l’Eglise, c’est de soigner la victime C. Compassion
de manière à ce qu’elle soit libérée ou guérie de
l’abus qui n’aurait pas dû se produire. Il est in- La compassion veut dire “souffrir avec” ou
approprié de demander à la victime ou à l’Eglise empathie. Malheureusement, les récits d’au-
d’accorder son pardon sans permettre en premier tres personnes sur leurs souffrances se trou-
une guérison et une justice. Le traitement seul vent parfois justifiés, minimisés, ou tenus

53
émotionnellement à distance. A l’inverse, F. Indemnisation
les ministres de tutelle doivent écouter avec Des relations rompues ne pourront jamais être
empathie et discuter de leurs émotions sur complètement restaurées, mais souvent, la vic-
ce que la victime leur dit, prendre part à leur time peut déterminer comment l’indemnisa-
douleur et défaire l’isolement que la victime tion peut se faire. Une indemnisation ne veut
ressent souvent. La compassion crée un lien pas nécessairement dire que la situation sera
entre l’Eglise et la victime qui est le premier réglée, ni que ce qui a été retiré sera rendu au
pas vers la guérison des blessures provoquées propriétaire légitime, ni qu’un paiement sera
par l’abus. La compassion restaure le rapport fait pour les dommages occasionnés. L’indem-
entre l’Eglise et la victime qui a été brisé par nisation est une occasion pour l’abuseur de re-
l’abus. connaître le mal causé et de proposer son aide
pour réparer les dégâts. Cela a une valeur sym-
D. Protéger les vulnérables
bolique et, dans les cas où le besoin de régler
Dès que l’Eglise est informée d’un abus poten- des coûts financiers est considérable, c’est un
tiel, elle doit tout faire pour l’en empêcher. Si avantage très pratique.
un ministre est accusé d’abus sexuel, des me- G. Défense
sures doivent être prises pour éviter d’autres La défense de la victime est le but ultime de la
préjudices. Agir autrement, c’est contribuer justice. La défense signifie « libérer ». Quand
au tort causé. Suspendre le ministre de ses de- une violation est commise, la clef d’une
voirs jusqu’à ce que la plainte soit justifiée est guérison physique, émotive et spirituelle, c’est
un des moyens de protéger les vulnérables. de se libérer de la souffrance occasionnée. Le
ministre de tutelle, représentant l’Eglise, ex-
E. Responsabilité plorera avec les victimes ce qui doit être fait
pour que la guérison ait lieu dans leur vie.
L’Eglise est responsable envers ses membres.
Puisque la préoccupation principale de l’Eg-
Lorsque des dirigeants enfreignent le règle-
lise est pour la victime, il y a lieu de considérer
ment, l’Eglise en tant qu’institution doit les
avec sérieux les besoins et l’expérience de la
confronter officiellement et imposer les effets
victime et de mettre en place un soutien et une
basés sur l’inconduite. Amener un offenseur à
thérapie pour gérer ce qui s’est passé.
répondre de ses actes, c’est la première étape
pour rétablir sa santé. C’est aussi essentiel (Ce règlement a été adopté par le Haut Conseil Permanent
pour la guérison de la victime. le 20 janvier 1994.)

54
8. PROTECTION DES ENFANTS ET Protection des enfants, des jeunes gens et des travail-
DES JEUNES leurs pour la jeunesse

Introduction Les principes suivants constituent la base du règlement


de l’Eglise pour la protection des enfants, des jeunes et
La protection des enfants et des jeunes est une partie de leurs dirigeants.
importante du ministère de l’Eglise. Dans ce règlement,
l’abus est défini comme suit, « causer du tort à une jeune A. Education
personne (moins de 18 ans) soit immédiatement ou de
Les congrégations peuvent solliciter le sout-
manière répétitive dans la durée ». L’Eglise reconnaît que
ien des services sociaux locaux si elles souhait-
parler de sujets et d’abus sexuels est gênant dans certaines
ent présenter des programmes d’information et
cultures où l’Eglise est présente. L’Eglise comprend égale-
de prévention sur l’abus sexuel. Les formations
ment que les lois varient d’une nation à l’autre, et parfois
du Centre de mission doivent inclure des pro-
d’une région à l’autre au sein d’une même nation, sur le
grammes pour aider les congrégations à prévenir
type de structure légale de la nation.
et à gérer ces situations.
Il incombe à l’Eglise, ses dirigeants et ses membres
d’adhérer aux normes éthiques et morales les plus élevées B. Sélection
décrites dans les Saintes Ecritures, même si cela peut Il est important de choisir des adultes compétents
s’avérer inconfortable d’en parler et indépendamment pour le ministère de la jeunesse. L’Eglise se doit
du fait qu’il existe ou pas des lois liées à ces sujets dans moralement et légalement de faire remplir à tous
un endroit donné. Dans le cas où il n’existe pas de loi sur ces animateurs de jeunesse un dossier d’informa-
l’inconduite et l’abus, le règlement de l’Eglise prévaut au tion dans le cadre du processus de sélection.
sein de l’Eglise et pour la gouverner. Dans le cas où les lois
existantes sont plus restrictives, l’Eglise se soumettra aux C. Formation
exigences les plus rigoureuses. En aucun cas, l’Eglise ne
La formation des animateurs de jeunesse est im-
permettra de clémence en matière d’inconduite et d’abus
portante. Les congrégations n’étant pas en mesure
sexuels, indépendamment des coutumes et lois locales à
d’offrir une telle formation doivent inscrire leurs
caractère permissif.
animateurs de jeunesse aux formations du Centre
Les abus sont divisés en quatre catégories : de mission.
1. La négligence est causée par l’omission des beso- D. Barrières de protection
ins primaires de la vie. Le facteur qui différencie la
négligence des effets de la pauvreté est la capacité Les barrières de protection sont fondamentales
de pouvoir répondre à ces besoins, mais de ne pas dans le domaine de protection des enfants et des
le faire. jeunes de l’Eglise. Les plus utiles sont :

2. L’abus émotionnel arrive lorsque l’on répète à une • Règle du binôme—toujours deux animateurs
jeune personne qu’elle ne vaut rien et qu’elle n’arri- agréés à l’encadrement de la jeunesse sont req-
vera jamais à rien. Les injures et les menaces ou bles- uis pour superviser les jeunes (BAFA en France
sures verbales sont des formes d’abus émotionnel. et DOM-TOM).
3. L’abus physique se caractérise par la maltraitance • Face-à-face visible—tout contact avec des en-
corporelle infligée à une personne. fants et des jeunes doit se faire à la vue d’autres
4. L’abus sexuel se définit comme toute activité sex- adultes et jeunes gens.
uelle entre un mineur et un adulte, ou entre deux • Respect de l’intimité—les animateurs de la jeu-
mineurs entre qui le rapport de forces est déséquili- nesse doivent respecter l’intimité des jeunes
bré. Cela inclut l’exposition d’une jeune personne à gens dans les situations de campement, ainsi
des activités sexuelles ou à la pornographie même si que leur propre intimité.
elle n’y participe pas directement.
• Tenue vestimentaire correcte—le code ves-
Les abus ont lieu dans chaque dimension de la société. timentaire doit prendre en compte la nature
Les familles et les programmes de l’Eglise ne sont pas chrétienne des programmes de l’Eglise.
exempts de situations abusives. De plus, les travailleurs
pour la jeunesse ne sont pas exempts de malentendus ou • Discipline constructive—la discipline doit être
de fausses accusations d’abus d’enfants. Par conséquent, constructive et refléter ainsi les valeurs chréti-
l’Eglise a établi une stratégie en six points pour réduire ennes. La punition corporelle n’est EN AUCUN
les risques d’abus envers les enfants et les jeunes gens. CAS autorisée.

55
• Contact physique approprié—les contacts phy- De nombreuses nations ont une législation ex-
siques entre les jeunes gens et les animateurs igeant que les abus sexuels sur enfants soient sig-
de jeunesse est un domaine où une grande nalés aux autorités compétentes. Connaissez ces
prudence est de mise. Les contacts physiques lois et respectez-les.
doivent toujours se faire au bénéfice du jeune.
Ceux qui reçoivent des signalements d’abus sex-
• Animateurs-assistants de jeunesse—les jeunes uels ont la responsabilité d’en informer :
âgés entre 15 et 20 ans doivent être agréés,
formés et agir sous la supervision directe d’un • Les autorités civiles et législatives.
animateur agréé à l’encadrement de la jeunesse.
• Les officiers administratifs concernés.
La garantie que ces principes soient bien connus et
Si aucune loi locale n’a été adoptée à ce sujet, le
suivis par tous ceux qui œuvrent avec des enfants
règlement de l’Eglise en matière d’abus sexuel et
et des jeunes renforcera la qualité du ministère
de protection des enfants prévaudra.
dans son ensemble et protégera tous ceux qui sont
impliqués dans les ministères destinés aux enfants Les superviseurs administratifs se doivent
et aux jeunes. d’empêcher tout animateur de jeunesse suspecté
d’abus d’entrer en contact avec les jeunes et les
E. Signalement prompt et complet
enfants. Le suspect ne sera pas autorisé à œuvrer
Il faut encourager les jeunes gens à signaler toute dans un quelconque programme ou ministère de
conduite inappropriée. Les adultes de l’Eglise sont jeunesse, jusqu’à ce qu’il soit entièrement blanchi
donc encouragés à enseigner aux jeunes gens les des accusations.
principes suivants : Sélection et contrôle des animateurs de jeunesse
• Les jeunes gens doivent reconnaître les situ- Les six principes de protection des jeunes, des en-
ations à risque, la façon dont les agresseurs fants et du personnel encadrant sont importants
opèrent, et le fait que toute personne peut être pour le ministère des jeunes et des enfants de l’Eg-
un agresseur. lise. La sélection de ceux qui travailleront avec les
• L
es jeunes gens doivent savoir que s’ils résis- enfants et les jeunes et essentielle pour la protec-
tent, la plupart des agresseurs les laisseront tion des deux parties, jeunes et dirigeants.
tranquilles. La procédure suivante sera utilisée pour sélec-
• Les jeunes gens doivent signaler tout abus ou tionner toutes les personnes qui travailleront avec
tentative d’abus à leur dirigeant ou à leur pas- des enfants ou des jeunes dans l’Eglise ou dans
teur (président de congrégation). Ils doivent re- les programmes de l’Eglise. Au cœur de tout pro-
cevoir l’assurance qu’en signalant ces abus ou gramme de jeunesse de l’Eglise, il y a des adultes
tentatives d’abus, ils contribuent à leur propre désirant donner de leur temps, de leurs talents et
protection et à celle des autres jeunes. De plus, de leur personne pour la jeunesse. Les adultes qui
ils doivent recevoir l’assurance qu’ils ne seront envisagent leur engagement auprès de la jeunesse
pas blâmés pour ce qui s’est passé. comme un ministère sont la clé pour répondre
avec succès aux besoins des enfants et des jeunes.
Les congrégations doivent prendre contact avec Le principe de base de tout programme de jeu-
les services sociaux locaux et discuter avec le Prés- nesse de la Communauté du Christ est le suivant
ident de centre de mission et l’Apôtre de champ : seuls les animateurs agréés pour encadrer la jeu-
pour obtenir de l’aide et des informations. nesse seront employés dans les programmes et
ministères de jeunesse de l’Eglise. Les assistants
F. Action rapide agréés n’agiront que sous la supervision des ani-
mateurs agréés de jeunesse.
Une action rapide est essentielle pour traiter tout
cas d’abus suspecté. Tous les officiers administra- Etapes de sélection
tifs doivent être au courant du règlement de l’Eg-
lise en matière d’inconduite sexuelle. Les travail- 1. Le but de la procédure de sélection est expliqué
leurs de jeunes qui soupçonnent un abus, ou qui au candidat. La procédure de sélection permet de
reçoivent des rapports d’abus, doivent informer préciser comment les talents et les dons du can-
leur superviseur administratif immédiatement didat seront utilisés au mieux ; elle permet aussi
(pasteur, présidents de congrégations), directeur de préserver la sécurité physique, émotionnelle et
de camp, Président de centre de mission). spirituelle des jeunes gens concernés.

56
2. Le candidat remplit un formulaire de candida- 6. Le formulaire de candidature est étudié par le
ture. Il doit répondre à toutes les questions du président de centre de mission. Après examen du
formulaire. formulaire de candidature par l’officier adminis-
tratif, tout le dossier est envoyé au Président de
3. Une fois complété, le formulaire sera étudié par centre de mission. Le Président de centre de mis-
l’officier compétent en la matière. Les références sion signe ensuite le dossier de candidature pour
seront vérifiées. Le pasteur actuel (président de manifester son accord ou désaccord quant au
congrégation) du candidat (son ancien pasteur s’il candidat. Les documents sont ensuite envoyés au
se propose dans une nouvelle congrégation) ainsi Siège International de l’Eglise.
que deux autres personnes garantes seront con-
tactées. Les personnes garantes ne devraient pas 7. L’accord final est donné par la Première Prési-
être de la famille du candidat. L’officier de l’Eglise dence et le département juridique de l’Eglise. Tous
signe ensuite le dossier qui contient les lettres de les dossiers de candidature et les documents con-
recommandation du candidat. nexes restent confidentiels.
Suivi
4. Un entretien a lieu avec le candidat. Après révi-
sion du formulaire de candidature, le candidat est Seuls les animateurs agréés pour encadrer la jeunesse
interrogé par l’officier de l’Eglise compétent en la seront utilisés dans les programmes de jeunesse, à
matière ou par une autre personne désignée. L’en- l’exception des membres d’autres dénominations qui
tretien est obligatoire et aucun candidat ne peut seront invités. La liste des animateurs et des assistants
être agréé pour l’encadrement de la jeunesse sans agréés par l’Eglise est disponible auprès du Départe-
avoir été interrogé. Après l’entretien, l’officier qui ment des Statistiques de l’Eglise. Cette liste est aussi
mène l’entretien doit signer la Confirmation d’En- disponible auprès de l’archiviste du Centre de mission.
tretien Individuel, affirmant qu’il recommande ou
pas le candidat en tant qu’animateur agréé. Pour s’assurer de programmes sûrs et de qualité, il est
légitime de demander aux gens d’être agréés même
5. L’officier administratif examine le formulaire de s’ils n’œuvrent pas présentement dans le domaine de
candidature, les références et le rapport de l’offic- la jeunesse. Cela permet de faire des remplacements
ier qui a conduit l’entretien. Puis, il rédige un rap- sans risquer la qualité d’un programme. On vise ainsi
port pour manifester son accord ou sous désaccord tous ceux qui ne sont pas directement impliqués dans
quant au candidat. Si l’officier administratif est le ministère des enfants et des jeunes mais qui travail-
convaincu des qualités du candidat en tant qu’ani- lent près d’eux, comme les cuisiniers des camps, et les
mateur agréé pour l’encadrement de la jeunesse, les membres de la prêtrise. Toutes questions relatives à
deux parties signeront alors la déclaration d’accord ce règlement pourront être adressées au Président de
de la Déclaration de l’Officier de l’Eglise. centre de mission ou à l’Apôtre concerné.

57
9. PLANIFICATION ET CONDUITE mentionné dans la convocation de la conférence peut
DES CONFÉRENCES être traité.

Depuis longtemps déjà, l’Eglise se réunit en conférence Conférence de congrégation


pour traiter les affaires de l’Eglise, se recueillir dans l’ad- Une conférence de congrégation sera tenue au moins
oration et vivre en communion fraternelle. Ces con- une fois par an et à tout autre moment déterminé par
férences se tiennent au niveau des congrégations, des l’action du groupe. Les congrégations peuvent étudier
centres de mission et de l’Eglise Mondiale. des législations liées aux affaires de la congrégation.
Les conférences sont les entités législatives de l’Eglise. Elles peuvent aussi étudier des législations liées aux af-
Elles peuvent se réunir de façon régulière ou excep- faires du Centre de mission et recommander leur mise
tionnelle. Les conférences régulières doivent se tenir en œuvre par la conférence du Centre de mission. Au-
annuellement ou au gré de ceux qui en sont membres. cune mesure prise par une conférence de congrégation
Elles représentent l’Eglise Mondiale, un centre de mis- ne peut être en désaccord avec celles prises par les con-
sion ou une congrégation. Elles sont sous la juridiction férences des juridictions supérieures. Toute conférence
de la Première Présidence, des membres du Conseil des de congrégation doit être planifiée par le pasteur (prés-
Douze, des présidents de centre de mission ou des pas- ident de congrégation) en accord avec le Président de
teurs de congrégations (présidents de congrégations). centre de mission. Le Président de centre de mission
doit être averti dans un délai raisonnable et être invité
Conférence Mondiale à offrir les suggestions et les nominations qu’il ou elle
souhaite proposer. En cas d’urgence, et particulièrement
La Conférence Mondiale est l’assemblée législative lorsqu’un pasteur de congrégation est privé de capacité
la plus haute de l’Eglise. La Conférence Mondiale est légale ou que la congrégation ne fonctionne plus, le
composée de délégués élus par les conférences de cen- Président de centre de mission peut requérir ou convo-
tres de mission. Y sont aussi inclus la Première Prés- quer une conférence de congrégation.
idence, le Conseil des Douze Apôtres, le Président des
Evangélistes, la Présidence de l’Evêché, le Secrétaire de En pareille situation ou dans toute autre situation d’ur-
l’Eglise Mondiale, la Présidence du Quorum des Grands gence, le Président de centre de mission peut recom-
Prêtres et les Présidents des Soixante-dix. La Première mander des procédures, présenter des nominations pour
Présidence préside la Conférence Mondiale. Les infor- les offices ou entreprendre d’autres mesures qui servi-
mations concernant la représentativité des délégués se ront au mieux les intérêts de l’Eglise. Si les intérêts de
trouvent dans les Statuts de la Communauté du Christ, l’Eglise l’exigent, le Président de centre de mission peut
Article IV, Section 2. prendre la direction de la congrégation pour un temps,
en administrant les tâches par la suite—directement ou
Conférence de Champ indirectement—jusqu’à ce qu’un dispositif plus perma-
nent soit trouvé. S’il s’avère que le Président de centre
Les conférences de centres de mission et de congréga- de mission ait procédé de manière illégitime, un recours
tions sont des rassemblements réguliers autorisés par doit être formé auprès de l’apôtre en charge du champ.
une congrégation, un Centre de mission ou par l’officier
qui préside cette juridiction. Le membre du Conseil des Conférence de centre de mission
Douze qui exerce une supervision administrative peut
aussi convoquer une conférence si besoin est. Ces con- A moins que des arrangements spécifiques n’aient été
férences traitent des intérêts communs des membres de donnés par l’apôtre, une conférence de Centre de mis-
l’Eglise au sein de zones spécifiques. Les centres de mis- sion doit se tenir annuellement. Cette conférence est
sion ont l’option de fournir des conférences de délégués. autorisée à traiter les affaires liées au développement du
Dans de tels cas, la conférence du centre de mission est ministère et à l’expansion des œuvres au sein du Centre
autorisée à déterminer la base de représentation. de mission. Les décisions d’une conférence de Centre de
mission se confinent aux sujets concernant le Centre de
Conférence spéciale mission. Cela inclut l’approbation des budgets du Centre
de mission, l’élection des délégués pour la Conférence
Une conférence spéciale peut être convoquée par la Mondiale, et l’approbation des législations à proposer à
Première Présidence pour la Conférence Mondiale ; par l’étude de la Conférence Mondiale.
le président de Centre Mission pour une conférence de
Centre de mission ; par le pasteur (président de congré- Les actions des conférences de Centre de mission seront
gation) pour une conférence de congrégation. En cas en harmonie avec, et sujets aux, actions de la Conférence
d’urgence, une conférence spéciale peut être convoquée Mondiale et sujets aux conseils des officiers de l’Eglise
par l’officier administratif de supervision ayant juridic- Mondiale concernés. Les centres de mission peuvent
tion. La convocation de cette conférence spéciale doit convoquer des conférences spéciales si nécessaire. Si,
spécifier l’objet de la conférence et seul l’ordre du jour en concertation avec l’apôtre de champ, le Président de
58
centre de mission décide que le Centre de mission n’est Présider
pas en mesure d’organiser une conférence au moins une
Le pasteur (président de congrégation) préside toutes les
fois par an, alors le Conseil du Centre de mission sera
conférences de congrégation. A sa demande ou en son
responsable d’établir des procédures par lesquelles les
absence, ses conseillers peuvent présider. Le Président
décisions nécessaires seront soumises à l’approbation
de centre de mission préside les conférences du Centre
de l’Apôtre et dans la limite des directives et politiques
de mission. A sa demande ou en son absence, un autre
de l’Eglise Mondiale. Les centres de mission ont le choix
membre du personnel du Centre de mission peut être
d’élire des délégués pour la conférence. Dans ce cas, la
choisi pour présider la conférence. Il peut être demandé
Conférence de Centre de mission peut décider de la
aux membres de la Première Présidence, du Conseil des
représentativité des délégués.
Douze ou leurs représentants autorisés de présider par
L’apôtre de champ devra être averti de la Conférence de courtoisie ou au vu de circonstances particulières une
Centre de mission dans un délai raisonnable. Il devra conférence de congrégation ou de Centre de mission.
être invité à y offrir les suggestions et les nominations
L’officier présidant est tenu d’attirer l’attention de l’as-
qu’il/elle souhaite proposer. En cas d’urgence, et partic-
semblée sur les affaires pouvant requérir étude ou ac-
ulièrement si un Président de centre de mission est privé
tion ; de renforcer l’observation des règles d’ordre avec
de capacité légale ou que le Centre de mission ne con-
bienséance et convenance ; pour sécuriser, autant que
naît plus de direction, l’apôtre de champ peut requérir
possible, un dû respect et une due considération pour
ou convoquer une conférence de Centre de mission.
les lois gouvernant l’Eglise telles que contenues dans les
En pareille situation ou dans toute autre situation Ecritures, les règlements du Centre de mission et de la
d’urgence, l’apôtre de champ peut recommander des Conférence Mondiale, et les procédures administratives
procédures, présenter des nominations pour les of- approuvées par la Première Présidence.
fices ou entreprendre d’autres mesures qui serviront au
Congrégations émergentes
mieux les intérêts de l’Eglise. Si les intérêts de l’Eglise
l’exigent, l’apôtre de champ peut prendre la direction Par définition, les congrégations émergentes (comme
du Centre de mission pour un temps et administrer le les groupes de maison), ne sont pas complètement au-
travail par la suite—directement ou indirectement— tonomes. Elles ont donc besoin du soutien des autres
jusqu’à ce qu’un dispositif plus permanent soit trouvé. congrégations ou du Centre de mission. Si nécessaire,
S’il s’avère que l’apôtre de champ ait procédé de manière ces groupes peuvent convoquer des conférences avec
illégitime, un recours doit être formé auprès du Direc- l’accord du Président de centre de mission.
teur des Ministères de Champ.
Ordre du jour type pour une conférence de
Notification congrégation
Normalement, l’annonce d’une conférence de congré- Les officiers qui président la conférence doivent préparer
gation doit être transmise aux membres de la congré- l’ordre du jour consciencieusement et le transmettre
gation au moins deux semaines avant la conférence de aux membres de la conférence. Une conférence de con-
la congrégation. L’annonce doit aussi être envoyée au grégation type devra être organisée comme suit :
Président de centre de mission ainsi qu’à tous les offic-
iers pouvant être concernés par les affaires à traiter. 1. Appel à l’ordre

En général, l’annonce d’une conférence de centre de mis- 2. Cérémonie d’ouverture : (hymnes d’ouverture, lec-
sion doit être transmise à tous les pasteurs (présidents ture des Ecritures, prière d’invocation)
de congrégation) du Centre de mission au moins qua-
tre semaines avant la conférence du Centre de mission. 3. Présentation des invités : les invités du Centre
L’annonce doit aussi être envoyée à l’apôtre en charge de mission ou de l’Eglise Mondiale doivent être
du champ ainsi qu’à tous les officiers pouvant être con- présentés. Il conviendra de leur accorder un temps
cernés par les affaires à traiter. de parole pour s’adresser brièvement à la conférence.

Quorum 4. Présentation et approbation du procès-verbal :


s’il n’a pas été imprimé et distribué, le procès-ver-
Pour traiter toutes les affaires lors d’une conférence bal de la dernière conférence devra être lu par le
de congrégation ou de centre de mission, six membres secrétaire de séance. Il est toujours préférable d’im-
ou plus convoqués selon les règles, constitueront le primer et de distribuer le procès-verbal pour que
quorum. tous les membres puissent le lire attentivement. La

59
présidence devra demander si des corrections sont fiscal annuel b. de l’élection d’officiers c. de l’élection
nécessaires puis procéder à l’approbation unanime de délégués pour des conférences de juridictions
du procès-verbal sans qu’aucune motion spécifique supérieures d. d’accord ou de recommandation pour
ne soit nécessaire. une ordination.
5. Rapports des Officiers : les officiers élus ou désignés 9. Questions en suspens : tout sujet qui n’aura pas été
seront autorisés à présenter tout rapport jugé néces- entièrement traité pendant la dernière conférence
saire à la conférence. Si un officier souhaite faire un se rajoute aux “questions en suspens” de la pro-
rapport, il/elle devra en avertir la présidence avant chaine conférence.
le début de la séance. Les rapports, lorsqu’ils sont
soumis, devront être lus dans l’ordre suivant : 10. Ordonnances générales : tout sujet qui aura été
ajourné par vote lors de la dernière conférence se ra-
a. La présidence. jouter aux “ordonnances générales” de la prochaine
conférence.
b. Les conseillers ou les pasteurs associés (prési-
dents de congrégations). 11. Nouveaux sujets : toute proposition remise avant la
réunion devra être abordée en premier. Lors d’une
c. Le secrétaire (il s’agit de messages destinés à la conférence régulière, la présidence devra toujours
conférence). demander, « Y a t-il de nouveaux sujets à présenter à
d. L’officier financier (un bref aperçu de l’état fi- la conférence ? » C’est l’occasion pour un membre de
nancier. L’assemblée peut poser des questions. porter un nouveau sujet à l’ordre du jour. Les nou-
Aucune action ne peut être prise pour “recev- veaux sujets ne sont pas à l’ordre du jour lors d’une
oir”, “accepter” ou “approuver” le rapport finan- conférence spéciale à moins qu’ils n’aient été annon-
cier. Si le rapport financier annuel est distribué, cés dans la convocation.
il devra être détaillé et déjà contrôlé avant d’être 12. Annonces
présenté à la conférence. Le rapport d’audit est
ensuite accepté par une motion de la conférence, 13.
Ajournement : la présidence demande : “Y-a-t-il
puis sur le rapport financier. Par cette action, le d’autres sujets à aborder pendant cette conférence ?”.
rapport financier est inséré au procès-verbal). Si oui, elles sont traitées. Sinon, la présidence déclare :
“Puisqu’il n’y a pas d’autres sujets à traiter, la con-
6. Rapports d’équipes ou de commissions des ministères férence est ajournée.” La présidence n’a pas besoin
(direction, adoration, éducation chrétienne, conseil de motion de l’assemblée pour ajourner la séance.
pastoral, intendance, aide au sein de la commu- Elle doit simplement déclarer la réunion ajournée
nauté, œuvre missionnaire, communication). lorsqu’il n’y a plus d’affaires à traiter.
7. Rapports de comités spéciaux : tous les comités
créés pour des projets spécifiques devront présenter Pour plus d’informations sur la planification et la con-
leur rapport selon l’ordre de leur création. duite des conférences, se référer au Robert’s Rules of Or-
der, Newly Revised (ndlr. Règles Parlementaires de Rob-
8. Ordonnances spéciales : tout sujet exigeant une ert- 11eme édition). Dans les nations où cet ouvrage
décision lors de cette assemblée législative est une n’est pas utilisé, l’apôtre de champ choisira d’autres res-
ordonnance spéciale. Il peut s’agir : a. du budget sources disponibles appropriées.

60
10. ETHIQUE MINISTÉRIELLE 6. Les membres de la prêtrise doivent considérer les
principes énoncés dans les déclarations suivantes.
A. Définition
D. La prêtrise et la promotion d’entreprises privées
L’éthique se définit comme le comportement qui
est le fruit de nos croyances et de nos engagements Il est déconseillé aux membres de l’Eglise et de la
les plus profonds. De même que les parents agissent prêtrise de se lancer dans des placements spécula-
constamment pour, selon eux, le plus grand bénéfice tifs, des activités commerciales douteuses ou dans
de leurs enfants tout au long de leur vie, les mem- leur promotion. Toute personne ayant décidé de se
bres de la prêtrise doivent agir de manière à ce que lancer dans des activités de ce type ne doit le faire
leur vie reflète l’Evangile de Jésus-Christ. qu’après avoir mené une enquête approfondie sur
la sécurité de ces activités en tenant compte des
B. Les règles principes commerciaux solides. Un investissement
Les règles sont souvent considérées comme une véri- financier ne doit jamais avoir pour base la confiance
table expression d’éthique. Souvent, une conduite reposant sur la prêtrise d’une autre personne (RCM
éthique peut être comprise comme un ensemble de 595). En aucune circonstance, le nom de l’Eglise ou
règles et de principes qui décrivent les conduites ap- de ses officiers, ses sceaux, ses institutions, ainsi que
propriées. Cependant, aucune règle ne peut décrire des photos de ses bâtiments ou de son personnel, ou
entièrement ce qu’est la conduite éthique. La vie re- tout autre aspect de la vie de l’Eglise ne doivent être
gorge d’exemples de règles qui ont été brisées à des utilisés pour suggérer qu’une entreprise financière
fins éthiques (mentir pour protéger une personne en est de nature “sionique” ou qu’elle est agréée par
danger) et suivies pour des motifs non-éthique (uti- l’Eglise, à moins qu’elle ne le soit officiellement. Les
liser une “technique” à son avantage et au détriment membres de la prêtrise ne doivent jamais utiliser
de quelqu’un d’autre). leur prêtrise pour convaincre d’autres personnes
de prendre part à des activités commerciales (Haut
C. Les principes éthiques
Conseil Permanent, le 15 octobre 1964).
Cependant, certains principes éthiques peuvent être
E. Confidentialité
utiles pour nous aider à définir ce qu’est une con-
duite éthique pour un membre de la prêtrise. Les Les confidences reçues par les membres de la prê-
principes suivants doivent guider les membres de trise doivent rester hautement confidentielles. Cela
la prêtrise tandis qu’ils réfléchissent à leur rôle de respecte ainsi les relations de confiance établies en-
ministre. De plus, certaines directives touchant à tre les membres de la prêtrise et les individus qui
l’éthique seront aussi citées. viennent à eux pour chercher réconfort et conseil,
1. Les membres de l’Eglise doivent accepter l’appel ou pour se confesser. Ces confidences ne doivent
au ministère avec le désir sincère de servir Dieu pas faire l’objet de bavardages ou de commérages. Il
et les buts pour lesquels l’Eglise existe. L’appel se peut que des confidences reçues par un membre
au ministère ne doit pas être compris comme un de la prêtrise interviennent devant les tribunaux ou
moyen d’accéder à un statut plus important ou au cours de procès civils. Les membres de la prêtrise
comme une récompense pour un dur travail. ne sont pas dans l’obligation de dévoiler à un tribu-
nal de l’Eglise les confidences reçues pendant leur
2. Les membres de la prêtrise doivent active- ministère d’écoute et de soutien. Il existe cependant
ment servir dans leurs offices respectifs, dans quelques exceptions comme lorsqu’une situation
la mesure où ils en sont physiquement et psy- requiert le “retranchement” (Doctrine et Alliances
chologiquement capables. Les membres de la 42:7e) ou que l’on agisse en tant qu’administrateur
prêtrise doivent s’efforcer d’être de bons inten- dans une démarche de mise sous silence, mais cette
dants de leur temps, talents et ressources. règle prévaut en général.
3. Les membres de la prêtrise doivent s’efforcer En ce qui concerne les procès civils, cela devient plus
d’accroître leur efficacité par l’éducation et la compliqué. Les lois qui s’appliquent au secret sacra-
formation continue. mentel varient selon les pays, les états, les provinces,
4. Bien que personne ne soit parfait, les mem- etc. Dans de telles situations, les ministres doivent
bres de la prêtrise doivent s’efforcer d’avoir une s’informer sur la manière dont ce sujet est géré dans
vie exemplaire, en obéissant aux lois civiles leur juridiction locale de façon à œuvrer en accord
et en suivant les normes de conduite de leur avec les lois du pays.
communauté. Le Haut Conseil Permanent a approuvé la déclaration
5. Les membres de la prêtrise doivent pouvoir se “les confidences faites aux membres de la prêtrise” (16
qualifier dans le programme des animateurs janvier 1997) qui est disponible auprès de la Première
agréés à l’encadrement de la jeunesse de l’Eglise. Présidence.

61
11. SITES DE CAMPEMENT 12. GESTION DES ARCHIVES
Les sites de campement appartenant à l’Eglise ont été Par son travail, l’Eglise produit de nombreuses archives
achetés dans plusieurs de ses juridictions. La respons- sur support papier, informatique, photographie, audio
abilité des activités qui ont lieu sur ces terrains (réunions, et vidéo. Une gestion correcte de ces archives est néces-
camps de jeunes) repose sur les officiers des centres de saire pour la préservation d’informations importantes
mission qui sponsorisent ces activités. Il appartient aux et la protection d’informations privées sur les membres.
officiers de centres de mission d’adopter et de modifier L’Eglise a établi une réglementation de gestion des ar-
les règlements régissant les terrains de campement, en chives. Cette réglementation est disponible au Siège
consultation avec le département juridique du Siège In- International.
ternational, et, si nécessaire, avec un conseiller juridique
local. Les centres de mission locaux sont responsables Voici quelques principes de base à toujours garder à l’es-
de la maintenance, de l’administration, et du développe- prit :
ment des terrains de campement de l’Eglise. 1. Les archives émanant du ministère de l’Eglise en
sont sa propriété. Cela inclut des documents comme
Les projets de développement ou de grands travaux
la liste de membres ou de participants aux pro-
doivent se faire en consultation avec l’apôtre de champ
grammes de l’Eglise, et les lettres de toute personne
qui présentera ces plans au comité concerné du Siège
agissant pour l’Eglise.
International. Avant d’être signé, tout type de contrat,
contrat de location ou autre accord, doit être examiné 2. Les archives de l’Eglise doivent être conservées pen-
par le département juridique et, si nécessaire, un con- dant la durée suggérée par la réglementation sur la
seiller juridique local commis d’office. gestion des archives. Cette réglementation devra
aussi décider de leur disposition finale.
Les terrains de campement doivent connaître un dével-
oppement prudent et respecter les législations de plus 3. Les informations personnelles sur les membres de
en plus sévères quant aux terrains de campement. Dans l’Eglise, comme l’adresse ou le numéro de téléphone,
plusieurs endroits, il existe aussi des lois locales et na- sont conservées uniquement pour usage officiel
tionales qui règlementent les terrains de campement. dans l’Eglise.
Cependant, en l’absence de législation, les juridictions
de l’Eglise ne sont pas autorisées à ignorer les impérat- Pour toute question sur l’interprétation et l’application
ifs de sécurité. Les questions d’assurance, de sécurité ou de cette règlementation ou sur le calendrier de conserva-
de toute autre gestion des risques, doivent être traitées tion des dossiers de l’Eglise, ainsi que sur les procédures
en consultation avec l’apôtre de champ, qui contactera et directives liées aux archives, veuillez contacter le
le département de gestion des risques du Siège Inter- Président de centre de mission ou l’apôtre de champ.
national, et recherchera les informations correctes au
niveau local.

Lorsqu’un terrain est sur le point d’être vendu ou


acheté, l’apôtre de champ s’entretiendra avec le dépar-
tement juridique du Siège International pour obtenir les
procédures à suivre et leur approbation avant toute sig-
nature d’un contrat immobilier.

62
13. QUESTIONS JURIDIQUES Le département juridique dispose d’une procédure
de suivi. Veuillez contacter le département juridique
Le département juridique du Siège International de l’Eg- immédiatement.
lise offre une large palette de soutien et de conseils ju-
ridiques aux officiers généraux, conseils, départements, B. L’achat et/ou la vente de biens immobiliers
institutions, centres de mission, congrégations et con- La Présidence de l’Evêché détient les titres de pro-
grégations émergentes de l’Eglise Mondiale. Lorsque priétés de tous les biens immobiliers de l’Eglise, sauf
des questions d’ordre juridique se posent, le départe- si les lois locales exigent d’autres dispositions. Des
ment juridique doit être consulté. Les présidents et les procédures doivent être suivies si une congrégation
officiers financiers de centres de mission en dehors des envisage de vendre ses bâtiments ou d’en acheter de
Etats-Unis d’Amérique doivent travailler en étroite col- nouveaux. Des autorisations juridiques (en ce qui
laboration avec leur apôtre de champ et le département concerne la congrégation) et administratives (pour
juridique, pour s’assurer de bénéficier de conseils ju- le centre de mission) sont aussi nécessaires. Contac-
ridiques appropriés au niveau local et veiller à ce que les tez l’officier financier du centre de mission qui coor-
lois locales et nationales soient appliquées. donnera les correspondances avec les départements
A. En cas d’action en justice intentée contre l’Eglise concernés du Siège International.

Lorsqu’un procès est intenté contre l’Eglise, un C. Les contrats et les accords
représentant du Siège International peut y compara- Les accords et les baux doivent être étudiés ou
ître. Cependant, si une congrégation locale est mise préparés par des personnes juridiquement quali-
en accusation, le pasteur ou l’administrateur local fiées. L’officier financier et le Président de centre
(la personne qui préside la congrégation), ou alors de mission doivent recevoir les conseils juridiques
un représentant agréé de l’Eglise pour la région ou de professionnels, en liaison avec le département
le pays concerné peuvent comparaître. Les informa- juridique, afin d’assurer que la procédure soit cor-
tions suivantes donnent aux membres et dirigeants rectement appliquée. Pour toute question ou infor-
un aperçu des démarches à suivre en cas d’actions mation sur les contrats et les accords, contactez le
légales contre l’Eglise. Contactez immédiatement le département juridique du Siège International. Les
Président de centre de mission et l’apôtre de champ, contrats ayant reçu l’accord du département ju-
qui à leur tour coordonneront les contacts avec le ridique seront munis d’un cachet d’approbation.
département juridique. Assurez-vous de suivre les
étapes suivantes : D. Exemption fiscale

1. Notez la date et l’heure indiquée sur le docu- Dans certains pays, l’exemption fiscale permet à
ment de convocation. l’Eglise d’être exonérée de certains impôts. Il est de
la responsabilité de l’officier financier du centre de
2. Appelez immédiatement le département ju- mission de s’assurer que les lois et les procédures
ridique, ainsi que votre Président de centre de requises à cet effet sont suivies.
mission ou votre apôtre de champ.
E. Protéger le statut d’exemption fiscale de l’Eglise et
3. Envoyez la convocation et tout document at- de ses terrains de campement
taché (enveloppe, récépissé…) au département
juridique. Là où l’Eglise bénéficie d’un statut d’exemption fis-
cale, la perte de ce statut peut causer des difficultés
4. Ne discutez de l’affaire qu’au département ju- financières. Sans ce statut, l’Eglise ou le terrain de
ridique, au département de gestion des risques, campement peut perdre divers avantages financiers.
et aux autres dirigeants de l’Eglise déjà con- L’officier financier du centre de mission ou toute
cernés par l’affaire. personne responsable localement désignée doit
s’assurer que l’Eglise remplisse tous les critères ju-
5. Informez le personnel du département juridique
ridiques pour se protéger de la perte du statut d’ex-
de tous les détails. Ils sont formés pour garder
emption fiscale, si la loi l’y autorise.
tous sujets confidentiels.
F. Droits d’auteur
6. Envoyez au département juridique tous les
documents et toutes les pièces concernant le Conformément à la loi, il existe des contrôles
procès. Vous pouvez juger utile d’en conserver spécifiques sur l’utilisation d’œuvres protégées par
des doubles. le droit d’auteur. Ces contrôles ont pour but de

63
protéger les droits de l’auteur. L’objet principal de H. Confidentialité et communications privées
la protection du droit d’auteur est d’encourager et
de récompenser le travail créatif. L’utilisation d’ap- Le ministère de l’Eglise, qu’il soit offert par un mem-
pareils de reproduction étant monnaie courante, bre de la prêtrise ou un simple membre, ouvre la
les problèmes de piratage et de vol n’ont cessé de possibilité à des situations de confidentialité et de
croître. Les individus qui enfreignent la loi sur les communication privée. La question des commu-
droits d’auteur sont passibles de peines. Les pro- nications privées et confidentielles comporte aussi
priétaires de droits d’auteur intentent des procès bien des éléments d’ordre juridique et éthique.
plus souvent. Veuillez contacter le département juridique de l’Eg-
lise au Siège International pour obtenir plus d’in-
Parmi les exemples de violations de droits d’auteurs, formations sur la position de l’Eglise et des conseils
il y a la copie et la distribution d’imprimés pour les pour traiter toutes situations de confidentialité et de
classes de l’Ecole du Dimanche, la copie et la distri- communication privée.
bution de partitions de musique pour les services
d’adoration, l’affichage par rétroprojecteur de par- I. Prévention et intervention en cas d’inconduite
tition musicale ou de paroles de chanson, et le vi- sexuelle
sionnage de films sans l’autorisation du détenteur La section 7 intitulée « Règlement et Procédures
des droits d’auteur. En pareil cas, le propriétaire des de Prévention et d’Intervention en cas d’inconduite
droits d’auteur peut intenter un procès pour viola- sexuelle », contient les directives pour répondre
tion de droits d’auteurs contre une congrégation lo- aux questions de cet ordre. Ces directives doivent
cale, un centre de mission et l’Eglise Mondiale. assurer une intervention efficace en cas d’abus pré-
La législation sur les droits d’auteur étant complexe, sumé. Les officiers des centres de mission peuvent
de nombreux pays désirent un traité international transmettre toutes questions juridiques à ce sujet au
sur cette question. En consultation avec le départe- département juridique de l’Eglise.
ment juridique de l’Eglise, l’officier financier du cen- J. Autres questions
tre de mission devra obtenir des conseils juridiques
sur l’étendue des droits d’auteur, toujours en con- Le département juridique peut procurer des infor-
sultation avec le département juridique. Il se peut mations et de l’aide sur de nombreuses autres ques-
que dans certains pays où l’Eglise est établie, la légis- tions. Pour obtenir des informations détaillées sur
lation sur les droits d’auteur ne soit pas reconnue ou les sujets suivants, merci de contacter le départe-
strictement appliquée. Cependant, la politique de ment juridique du Siège International.
l’Eglise est de suivre les principes de droits d’auteur, uestions liées à l’emploi (Ministères des ressources
Q
où que l’Eglise soit, et cela même en l’absence d’une humaines)
législation ou de son application.
• Licenciement du personnel
G. Législation du travail et administrateurs de l’Eglise
• Prestations salariales
La législation du travail est devenue de plus en plus
• Indemnisation des employés
importante ces dernières années pour les dirigeants
de l’Eglise. Face aux difficultés liées à la gestion du • Congé familial pour raison médicale
personnel, au contrôle plus accru des gouverne-
• Accès aux services de santé
ments, et à la peur de s’exposer au risque de respons-
abilité, les Eglises ont réalisé qu’elles devaient être Communications
prudentes dans l’embauche, l’encadrement ou le li- • Evénement à communiquer
cenciement du personnel. Les officiers de centres de
mission, de congrégations et de terrains de campe- • Publication de photos
ment devront obtenir des conseils juridiques afin de • Activité à communiquer
s’assurer que la législation en matière d’emploi soit • Communication sur les bénévoles
correctement appliquée.
Questions sur l’immigration
Les présidents et les officiers de Centre de mission
sont responsables de l’application correcte de la lég- • Visa professionnel
islation du travail. • Visa étudiant

64
Revenus tirés d’une activité non-professionnelle 14. DÉPARTEMENT DE GESTION
• Collectes de fonds DES RISQUES
• Locations de propriétés Le département de gestion des risques soutient l’Eglise
en l’aidant à minimiser la fréquence des accidents et les
Impôts
pertes provoquées. L’objectif premier du département
• Utilisation du statut d’exemption fiscale de gestion des risques est de travailler activement avec
les juridictions et leurs partenaires, afin de protéger les
• Protection du statut d’exemption fiscale
membres et amis de l’Eglise, ainsi que son patrimoine.
• Ventes et utilisation de l’exonération d’impôts
Le département de gestion des risques procure des di-
• Exonération d’impôts fonciers rectives et des informations sur les différents problèmes
Faute pastorale de gestion des risques rencontrés quotidiennement par
les congrégations, juridictions, centres de mission et
• Privilèges du clergé partenaires de l’Eglise.
• Signaler un abus sexuel sur mineur Parmi ces informations, citons :
Contrats et accords
• L’assurance risque et l’assurance des biens de l’Eglise.
• Consulter des professionnels
• Des directives pour les activités à haut risque.
• Services
• Assurance de construction et condition d’entreposage.
• Achats
• Instructions sur comment signaler un accident et
• Constructions
faire une réclamation d’assurance.
• Logiciel
• Informations sur l’utilisation des voitures apparte-
Divers nant ou non à l’Eglise.
• Sites de campement • L’assurance et les bénévoles ; la procédure de signale-
Les officiers des centres de mission sont tenus d’ob- ment en cas d’accident d’un bénévole.
tenir et de comprendre les informations au niveau • Les conditions d’assurance pour les entités ex-
local selon les domaines où l’Eglise agit. térieures qui utilisent les bâtiments ou les terrains de
l’Eglise.
• Les conditions qui s’appliquent à la surveillance.
• Les conditions qui s’appliquent aux soins d’infirmerie
pendant un camp.
Pour toutes questions sur les conditions ou les
procédures de gestion des risques, contactez le dépar-
tement de gestion des risques au Siège International. En
dehors des Etats-Unis d’Amérique et du Canada, con-
tactez le Président de centre de mission et l’apôtre de
champ.

65
15. QUESTIONS FISCALES Toute question à ce sujet doit être adressée aux of-
ficiers du centre de mission ou à l’apôtre de champ.
Les principes généraux décrits dans cette section doivent
être suivis par tous les centres de mission et toutes les C. Comptes de l’Eglise
congrégations dans le monde. Lorsqu’il est nécessaire
de s’en écarter, il est de la responsabilité de l’apôtre de Les fonds de l’Eglise doivent être déposés et con-
champ de travailler avec la Présidence de l’Evêché et l’of- servés dans des comptes bancaires. Les fonds des
ficier financier du centre de mission pour développer des centres de mission et des congrégations sont déposés
procédures et des principes adaptés aux circonstances et et conservés dans des comptes courants, d’épargnes,
fidèles à l’idée d’intendance. d’investissements qui appartiennent respectivement
aux centres de mission et aux congrégations. Tous
A. Accès aux informations financières les comptes bancaires doivent être ouverts au nom
de l’Eglise et non à celui d’un individu, en tenant
Les informations financières internes à l’Eglise, compte des circonstances locales et en consultation
comme les contributions reçues par les centres de avec les officiers du centre de mission et du champ.
mission et les congrégations, ainsi que les oblations
qui soutiennent les individus et les familles, sont Les fonds de l’Eglise ne doivent en aucun cas être
de nature confidentielle. L’accès à ces informations utilisés à titre d’emprunts personnels. Chaque
est normalement limité aux officiers administratifs compte bancaire doit nécessiter au moins deux sig-
qui s’occupent de ces fonds ou qui en supervisent natures. Si la législation locale ne le permet pas, les
la gestion. Dans les centres de mission, ces officiers officiers locaux développeront d’autres moyens de
sont l’officier financier du centre de mission et son transparence financière en consultation avec les of-
assistant, ainsi que le personnel de la comptabilité ficiers de centre de mission.
(s’il y en a) et éventuellement le Président de centre
de mission. Dans les congrégations, ont accès aux Les comptes bancaires du centre de mission néces-
informations financières, l’officier financier de con- sitent la signature de l’officier financier du centre de
grégation et son assistant (s’il y en a), le Président mission, de son assistant, ainsi que du Président des
de centre de mission, ainsi que l’officier financier du Evêques de l’Eglise Mondiale. Si la législation locale
centre de mission et son assistant. S’il le désire, le ne le permet pas, les officiers locaux, en consultation
pasteur (personne qui préside la congrégation) peut avec les officiers du centre de mission et du champ,
aussi avoir accès aux informations financières de la développeront d’autres moyens de transparence
congrégation. financière.

B. Confidentialité Les comptes bancaires des congrégations nécessi-


tent la signature de l’officier financier de congréga-
Les officiers ayant accès aux informations financières tion et de son assistant, ainsi que celle de l’officier
internes de l’Eglise doivent faire preuve de la plus financier du centre de mission. Il ne convient pas
grande discrétion et confidentialité. Ces informa- que deux conjoints ou que des membres de la même
tions ne sont en général communiquées qu’aux per- famille soient signataires sur un même compte ban-
sonnes mentionnées dans le paragraphe précédent. caire de l’Eglise.
Il arrive que les informations financières des con- Suivre ces directives permet aux officiers financiers
grégations et des centres de mission soient commu- de maintenir une transparence financière dans les
niquées au grand jour. Par exemple, les centres de congrégations et les centres de mission.
mission présentent aux congrégations qui la com-
posent, des comptes rendus réguliers de ses revenus D. Numéro d’identification fiscale
et de ses dépenses et un récapitulatif en fin d’année.
Dans de nombreuses nations, l’Eglise est considérée
Les congrégations doivent en faire de même envers
comme une organisation soumise aux impôts.
ses membres. Dans ces cas, les donateurs ne doivent
Toutes les juridictions de l’Eglise doivent obéir aux
pas être identifiés par leur nom et le montant de
législations locales et nationales. Souvent, cela sig-
leurs contributions ne doit pas être dévoilé.
nifie que les autorités locales délivrent un code ou
L’oblation de soutien pour les individus et les fa- un numéro d’identification fiscale, afin que l’Eglise
milles est un sujet délicat et doit rester sous haute puisse rendre compte de ses revenus et dépenses,
confidentialité. Seuls les officiers administratifs et ainsi que des impôts sur le revenu de ses employés
financiers du centre de mission et de la congrégation dans cette juridiction. Dans chaque pays où l’Eglise
en ont connaissance. L’officier financier du centre de est présente, l’officier administratif concerné doit
mission peut communiquer aux membres du cen- s’assurer que l’Eglise soit en règle avec la législation
tre de mission le montant total de leurs oblations. fiscale.

66
E. Investissements détaillés devront être présentés aux membres
pour leur faire part des progrès accomplis en vue
La Présidence de l’Evêché et l’officier financier du
d’atteindre les objectifs budgétaires.
centre de mission mettent en place des procédures
d’investissements pour les centres de mission, les 3. Contributions
congrégations, et les terrains de campement en de-
hors des Etats-Unis d’Amérique. Pour obtenir ces Les contributions individuelles sont le moyen
procédures, contactez l’officier financier du centre principal de financement de la mission de l’Eg-
de mission. lise dans les congrégations. Chaque centre de
mission met en place les procédures locales
F. Procédures financières requises nécessaires en conformité avec la législation lo-
Les procédures financières requises pour les centres cale, remet des récépissés aux contributeurs si
de mission, congrégations et terrains de campement nécessaire, et rend compte des contributions,
sont la tenue des budgets, l’enregistrement et la con- qu’elles soient ou non en espèces.
servation des registres financiers, l’enregistrement 4. Audits
des contributions, les audits (contrôle financier).
L’officier financier reçoit et conserve tous les fonds Un audit est un contrôle des registres de l’officier
monétaires et les propriétés donnés à la juridiction ; financier pour vérifier que les registres détaillent
remet un récépissé aux donateurs ; utilise les fonds correctement les transactions opérées par l’offi-
en accord avec le budget voté ; tient des registres fi- cier financier, que les récépissés et les dépenses
nanciers détaillant rigoureusement les transactions correspondent bien au budget approuvé, et que
opérées. Chaque centre de mission devra mettre en le solde annoncé soit correct. Le Président de
place un ensemble de procédures de contrôle in- centre de mission, le pasteur de congrégation
terne agréées, qui aborde chacun de ces domaines. (personne qui préside la congrégation), ou un
membre du conseil d’administration d’un ter-
1. Budgets rain de campement devra prévoir un audit à la
fin de chaque année fiscale.
Chaque centre de mission, congrégation et ter-
rain de campement doit avoir un budget qui G. Collecter des fonds en dehors de sa juridiction
soutienne un programme ministériel ayant pour
but d’accomplir la mission de l’Eglise dans sa Il est interdit de collecter des fonds auprès d’indivi-
région en particulier. En premier lieu, les offic- dus, de congrégations, ou de centres de mission en
iers administratifs et financiers d’une juridiction dehors de sa propre juridiction. Cela empêche les
préparent et proposent un budget selon les fonds pasteurs, dirigeants de centre de mission et apôtres
disponibles, qu’ils transmettent aux dirigeants de champs de poursuivre les programmes ministéri-
concernés (conseil du centre de mission, conseil els qui ont été approuvés par les conférences et les
de la congrégation, conseil d’administration des conseils de leur juridiction. Bien qu’il y ait de nom-
terrains de campement) pour étude. Le budget breuses personnes généreuses dans d’autres parties
proposé est ensuite présenté à l’organe législatif du monde, les collectes de fonds doivent être recue-
concerné pour approbation finale. Les membres illies et comptabilisées selon les procédures prévues
sont ainsi invités à étudier, comprendre, part- par l’Eglise.
ager leurs opinions et approuver le programme H. Financement extérieur
ministériel et le budget qui le soutient dans leur
juridiction. Les fonds du centre de mission, de Dans le monde, de nombreuses organisations récol-
congrégation, et de terrain de campement sont tent des fonds pour des projets qui améliorent la vie
perçus et utilisés selon le budget approuvé. des gens et leur apportent du réconfort. Certaines
de ces organisations sont laïques, d’autres sont
2. Enregistrement et conservation des registres religieuses.
financiers
Dans tous les cas, lorsqu’un projet communautaire
Chaque officier financier doit conserver des reg- est nécessaire, consultez toujours le Président de
istres qui détaillent rigoureusement comment centre de mission ou l’apôtre de champ avant de
les fonds de son centre de mission, sa congréga- contacter des sources de financement qui ne sont
tion ou son terrain de campement sont perçus pas affiliées à la Communauté du Christ. Les di-
et utilisés en accord avec le budget approuvé. rigeants locaux de l’Eglise ne sont pas autorisés
Des rapports financiers mensuels suffisamment à signer des lettres d’accord ou des contrats avec

67
d’autres organisations sans l’accord du centre de 16. LIEUX DE CULTE
mission et l’autorisation du département juridique
du Siège International. Les projets immobiliers d’une congrégation, d’un centre
de mission, et d’un terrain de campement, sont soute-
I. Recevoir des fonds pour l’administration de nus et accompagnés par la Présidence de l’Evêché en
sacrements collaboration avec le département des biens fonciers.
Tout projet de construction, achat de terres ou vente de
Dans de nombreux endroits, des personnes don-
propriétés doit recevoir l’approbation de la Présidence
nent de l’argent aux membres de la prêtrise pour
de l’Evêché. Les officiers du centre de mission et l’apôtre
avoir administré le sacrement du mariage et d’autres
de champ sont tenus de se renseigner, de planifier et
sacrements. Les membres de la prêtrise ne doivent
de présenter les projets immobiliers dans leur région
pas accepter de tels cadeaux mais doivent plutôt
respective.
suggérer à ces personnes de contribuer aux fonds
de la congrégation ou du centre de mission. Sinon,
ils peuvent accepter et remettre immédiatement les
dons à l’officier financier de la congrégation ou du
centre de mission pour faire un dépôt dans la caisse
générale de la juridiction. L’Eglise considère qu’il
est inapproprié qu’un membre de la prêtrise reçoive
personnellement ce genre de rémunération.

68
17. MARIAGE 11. Le remariage d’une personne dont l’union précé-
dente a été rompue doit être considéré avec la
A. Les règles du mariage même approche et préparation qu’il convient
pour tout mariage.
La Conférence Mondiale de 1984 a approuvé une
résolution (RCM 1182) qui énonce une déclaration B. Préparation au mariage
positive du mariage et insiste sur une attention
1. Tous les programmes de l’Eglise doivent en-
pastorale efficace et un ministère compatissant en-
seigner et promouvoir les valeurs chrétiennes
vers ceux qui sont mariés ou qui mettent fin à leur
telles que la dignité des personnes, la loyauté, la
mariage. Les principes suivants sont soulignés par
confiance, la fidélité aux accords. Toutes ces val-
cette résolution de la Conférence Mondiale :
eurs sont essentielles dans l’établissement d’un
1. Le mariage est ordonné de Dieu (Doctrine et Al- mariage basé sur l’amour fidèle et l’engagement
liances 49:3a ; 150:10 ; Genèse 2:27-30). perpétuel.

2. La monogamie est le principe de base sur lequel 2. La préparation au mariage doit commencer 6
repose la vie maritale chrétienne (Doctrine et Al- mois à 1 an avant la cérémonie de mariage. Bien
liances 150:10a). qu’il y ait des exceptions, un environnement
émotionnel est nécessaire entre le couple et le
3. L’Eglise exige que le mari et la femme demeurent ministre officiant (le prêtre ou l’ancien à qui il
mariés pour autant qu’ils soient tous deux vi- sera demandé d’officier pour la cérémonie de
vants (Doctrine et Alliances 111:2b). mariage) pour discuter des exigences prémari-
4. Le mariage est un accord sacré entre mari et tales. Selon les pratiques et les coutumes locale-
femme dans lequel l’Eglise se joint par son ac- ment tolérées, parmi les sujets à aborder, il y a :
cord, sa bénédiction, et son accompagnement. a. le mode de vie et les attentes.
La relation entre époux devient sacrée quand
elle reflète la nature de Dieu et sa participation b. les amis et les centres d’intérêts.
dans leur vie.
c. la compatibilité des personnalités.
5. L’Eglise réaffirme le mariage comme étant une
d. les problèmes personnels.
institution, un contrat, un sacrement ordonné
de Dieu, et un contrat juridique. e. la communication.
6. L’Eglise conseille aux couples envisageant le f. la résolution d’un problème.
mariage de prendre des cours de préparation
au mariage afin de se préparer efficacement aux g. la religion et les valeurs.
responsabilités et aux relations maritales. (RCM h. le rôle de parents.
972)
i. les familles des conjoints.
7. L’Eglise soutient la légalité d’un mariage lé-
gal autorisé par les autorités civiles et d’autres j. les questions qui touchent à la sexualité.
dénominations religieuses et affirme qu’il peut
en résulter des relations sacrées. k. les questions d’ordre financier.

8. En tant que contrat juridique, le mariage accorde l. les questions sur la préparation des conjoints.
aux deux parties des droits et des devoirs qui m. Contrat de mariage.
varient selon les états et les nations du monde.
n. les principaux indicateurs de problèmes.
9. L’Eglise admet que parfois, un des deux ou les
deux époux ont des raisons légales ou morales o. les origines familiales.
de rompre leur mariage.
p. la carrière des futurs époux.
10. Lorsque le mariage est rompu pour cause de
conduite non-chrétienne, des actions adminis- q. le mariage interreligieux.
tratives et juridiques peuvent être nécessaires, r. le remariage.
avec pour but principal d’apporter un ministère
de guérison et de restauration. La position dans 3. Inviter le couple à consulter un professionnel : la
la prêtrise devra aussi être examinée par l’admin- nécessité de reconnaître les limites du ministre
istration compétente. dans son rôle de conseiller conjugal ne peut être

69
assez soulignée. Si la formation du ministre ne il est de la responsabilité du ministre d’offrir ses
suffit pas pour répondre aux questions soulevées conseils. En cas extrême d’abus, d’abandon ou
par le couple, il est important de leur recom- d’actes criminels, il doit encourager la ou les per-
mander un professionnel. Les deux outils les sonnes à chercher une assistance juridique. En
plus utiles dont un ministre ait besoin lorsqu’il toutes circonstances, le ministère de l’Eglise doit
a recours à une recommandation, c’est une liste toujours accompagner les individus concernés,
de professionnels et une grande connaissance pour autant que les conditions le permettent. Si
de soi. Si l’un de ces deux outils manque, cela le mariage est rompu, l’archiviste local de l’Eglise
peut porter préjudice au couple, au ministre ou doit en prendre note afin de notifier le change-
à l’Eglise. Inviter le couple à consulter un pro- ment de statut marital des membres concernés.
fessionnel est une extension nécessaire de l’aide
pastorale par laquelle le ministre crée un pont 3. Une fois que l’autorité juridique a pris connais-
entre les individus qui ont besoin d’aide et le sance de l’affaire, dans certains endroits, un dé-
conseiller professionnel. Après la consultation cret de divorce précise que le divorce ne devient
avec un professionnel, il est important que le effectif qu’à la fin d’une période indiquée.
ministre reste en contact et continue d’offrir un a. Pendant cette période d’attente, aucune des
soutien pastoral. Enfin, précisons qu’inviter un deux parties du mariage ne peut légalement
couple à consulter un professionnel n’est pas un contracter un nouveau mariage. Puisque les
échec pastoral mais bien souvent l’expression la deux parties sont encore mariées, chacune
plus profonde de l’intérêt pastoral qu’un minis- d’elle doit se comporter comme telle dans
tre compétent puisse offrir à un couple ou à un leurs relations avec d’autres personnes.
individu.
b. Le couple et les ministres de l’Eglise sont
4. La nature digne et sacrée d’une cérémonie de
vivement encouragés à considérer cette péri-
mariage doit être préservée. Il est donc import-
ode d’attente comme une opportunité de
ant de planifier une cérémonie propice à l’esprit
persévérer dans la réconciliation du couple
d’adoration. La cérémonie peut varier selon les
(Haut Conseil Permanent, le 18 mars 1965).
coutumes locales et les préférences personnelles.
4. La Résolution de l’Eglise Mondiale n°1182 (RCM
C. Aspects juridiques du mariage et divorce 1182), dans les termes qu’elle emploie, n’autorise
1. L’Eglise reconnaît tous les mariages juridique- pas les ministres de la Communauté du Christ
ment valides. Tous les mariages, civils ou re- à célébrer des mariages entre des personnes de
ligieux, devront être considérés avec le même même sexe, même dans les juridictions où ces
esprit d’alliance, tel que décrit en Doctrine et mariages sont civilement reconnus. La réso-
Alliances 111:2b. Les couples mariés civilement lution reconnaît cependant les mariages ju-
peuvent demander une cérémonie religieuse afin ridiquement valides. Ainsi, les unions de même
de partager leur engagement avec leurs familles sexe peuvent être enregistrées dans les registres
et amis. Un membre de la prêtrise qui reçoit une de l’Eglise en tant qu’actes juridiques, de même
telle demande doit y répondre favorablement et que l’Eglise reconnaît la validité des unions civi-
coordonner la préparation de la cérémonie reli- les des personnes ne désirant pas de célébration
gieuse avec le pasteur (personne qui préside la religieuse.
congrégation). Tous les ministres devront être D. Ministère de soutien en cas de crise conjugale
informés de la législation en application dans la
région où aura lieu le mariage. Tout mariage de Nous avons besoin du ministère pour renforcer les
membres de l’Eglise doit être enregistré par l’ar- mariages. Lorsqu’un mariage connaît des tensions,
chiviste local de l’Eglise au sein des registres des l’Eglise a alors l’occasion d’apporter un ministère
membres. compatissant de guérison à ceux qui en ont besoin.
Un tel ministère requiert des compétences person-
2. En tant que contrat juridique, le mariage inclut nelles de base, une liste de conseillers professionnels
des droits individuels à la fois réels et tacites. Les à suggérer, et une perspicacité utile accordée par le
ministres administrant le mariage doivent dis- Saint Esprit.
cuter des implications légales du mariage avec le
couple avant la cérémonie (informations sur les 1. L’objectif principal du ministère que l’Eglise ap-
droits et les responsabilités maritales, consulter porte en cas de crise conjugale est d’apporter
un avocat, un cabinet de conseillers juridiques, une aide spirituelle qui renforcera les liens du
ou une autre autorité juridique). Si l’Eglise réal- mariage. Il s’agit donc d’un ministère de guérison
ise que ces droits et obligations ont été enfreints, plutôt que d’un ministère de punition.

70
2. Le mari et la femme faisant “un” d’une façon 7. En cas de difficultés conjugales conduisant à la
unique, les difficultés qui surviennent en- possibilité du divorce, le ministre doit se mon-
tre eux sont souvent plus intenses et ont des trer discret, en travaillant à l’harmonie du cou-
conséquences beaucoup plus lourdes que celles ple et en prenant garde de ne pas se retrouver au
qui adviennent entre deux membres qui ne sont milieu d’une décision douloureuse.
pas mariés et dont les circonstances ne sont pas
E. Le divorce
vécues au quotidien. A cause de cette particu-
larité, la nécessité d’un ministère de guérison au 1. Parfois, lorsque la rupture d’un mariage con-
sein de foyers en crise conjugale doit être recon- cerne un membre de la prêtrise ou un dirigeant
nue et acceptée par les ministres les plus quali- non-ordonné de l’Eglise (c’est-à-dire, officiel-
fiés. Pour être plus efficaces, les membres de la lement appointé ou un dirigeant de juridiction
prêtrise dont le ministère d’aide s’exerce princi- élu), une action administrative peut s’avérer
palement au sein des foyers sont encouragés à nécessaire. Il doit être demandé au membre de
créer un annuaire de professionnels et d’organ- la prêtrise ou au dirigeant de ne plus exercer
isations qualifiées pour les problèmes familiaux de ministère “public” tant que la procédure ju-
et conjugaux. ridique n’est pas terminée. Le ministère “public”
3. Les qualifications recommandées pour ce genre d’une personne est de prier, de présider, ou d’en-
de ministère sont une bonne connaissance de seigner en présence d’un groupe de personnes de
soi, une maturité spirituelle, un discernement l’Eglise. De plus, pour les membres de la prêtrise,
éclairé, un intérêt véritable pour le bien-être des le ministère public implique des situations qui
personnes en difficulté, et d’autres compétences requièrent des décisions administratives au sein
en accompagnement pastoral que le ministre de la juridiction. En général, ces limites ne sont
aura acquis par l’étude, la formation, l’expérience que temporaires et se prolongent qu’à condition
et la préparation spirituelle. Ce ministère de- qu’une conduite non-chrétienne ait conduit
mande un niveau élevé de sagesse, de patience, à la rupture ou si la réputation de la personne
d’humilité, de compassion et de compréhension. empêche l’acceptation de son ministère. Dans ce
Le conseiller peut être choisi par le pasteur ou cas, aucun rapport administratif n’est nécessaire,
par le couple. La sélection repose souvent sur sauf si une suspension est imposée (voir para-
l’intérêt personnel et la confiance du couple en- graphe “Suspension”, page 40)
vers le ministre choisi. 2. Dans des situations extrêmes, le silence admin-
4. Idéalement, le ministère est confié à des per- istratif peut être imposé au membre de la prê-
sonnes qui y portent un intérêt personnel, qui trise ou son statut de membre peut être remis
ont des responsabilités dans la prêtrise et qui ont en question, selon la raison ayant provoqué la
des compétences professionnelles adéquates. fin de son mariage. En cas d’accusation de con-
Les personnes assignées à ce ministère doivent duite non-chrétienne, comme l’adultère, l’aban-
reconnaitre leurs limites personnelles. Quand il don du foyer, le meurtre, l’abus ou la condam-
devient nécessaire pour le couple de consulter nation pour crime, il faut en référer à l’officier
des conseillers conjugaux professionnels, le compétent. Une copie des correspondances et
ministre de l’Eglise doit les y encourager. des procédures doit être envoyée à l’officier ad-
ministratif compétent, mais aucune copie ne
5. Le mariage peut être renforcé grâce à des con- doit être conservée dans les dossiers de la juri-
seils qualifiés et en s’impliquant dans la vie de diction locale. Le ministre qui s’entretient avec
l’Eglise. Cela se fait par la participation régulière le couple concerné doit considérer en premier
aux activités, la pratique religieuse personnelle lieu la guérison et la réconciliation. Un ver-
et familiale, la participation en couple au service dict est rendu que lorsque cela fait partie d’une
d’adoration, et d’autres activités similaires. procédure administrative ou judiciaire, mais
6. L’officier présidant ou tout autre officier admin- uniquement par les ministres en charge de cette
istrativement concerné devra se tenir à l’écart des responsabilité.
détails intimes de la crise conjugale. Cependant,
F. Le remariage
l’officier devra rester en contact avec le couple ou
le ministre qui les soutient, afin de s’assurer que Lorsqu’une personne ayant déjà été mariée fait une
l’aide de l’Eglise est toujours offerte et disponible autre demande en mariage, il faut y accorder une
autant que possible. attention particulière et une préparation sérieuse.

71
L’officier célébrant et le pasteur du couple (per- 5. Si le mariage par l’autorité de l’Eglise est refusé,
sonne qui préside la congrégation) désirant se le ministre officiant peut s’entretenir avec le
marier doivent prendre des décisions précises face couple au sujet des conditions requises pour que
à ce genre de demande. Cela peut soulever certaines le mariage soit célébré dans l’Eglise. Plusieurs
questions pour considérer si oui ou non le mariage facteurs tels que le temps, la réconciliation, le
peut avoir lieu par l’autorité de l’Eglise. changement de comportement, et l’expression
d’un repentir, sont des occasions d’apporter un
Les informations suivantes ont pour but d’aider à ministère au couple. Il est à prévoir que même
prendre ce genre de décision : dans un moment de déception et peut-être
1. Plusieurs questions se posent sur les intentions même de colère, le ministre officiant devra ap-
et l’attitude du couple. porter son aide pastorale au couple.

a. Comprennent-ils les implications de leurs 6. S’il l’autorisation administrative est accordée, le


expériences ? ministre officiant est alors libre de poursuivre la
préparation du mariage de la même façon qu’il
b. Sont-ils réceptifs à l’esprit de réconciliation ? le ferait pour n’importe quel autre mariage, et de
c. Abordent-ils leur engagement matrimonial célébrer le mariage.
avec la volonté de vivre pleinement leur al- G. Les parents non-mariés
liance avec Dieu et l’un envers l’autre ?
Lorsque des rapports sexuels en dehors du mariage
2. Un autre aspect important de cette décision entraînent une grossesse et que la question d’une
consiste à déterminer si l’un des comportements union par le mariage se pose, il ne faut pas perdre de
passés des deux personnes concernées affecte vue les points suivants :
toujours l’attitude des membres de la congréga-
tion au point de s’opposer au mariage. Si c’est le 1. Le mariage chrétien se comprend comme un
cas, il faudra apporter davantage d’aide pastorale partenariat à vie, basé sur l’affection et le re-
au couple et à la congrégation pour renforcer le spect mutuel et sur le caractère fondamentale-
soutien et l’acceptation de la congrégation. ment chrétien. Si ces conditions sont réunies, le
mariage est alors envisageable. Sinon, il ne peut
3. Si une question subsiste sur la conduite passée
se faire juste en raison d’une grossesse.
d’une des personnes concernées, le ministre of-
ficiant peut, avec l’accord du couple, envisager 2. Dans ces circonstances particulières, le bien-être
de contacter leur ancien pasteur ou des per- de l’enfant doit être une préoccupation majeure.
sonnes en mesure de partager plus d’informa- Il faut aussi réfléchir au statut légal de l’enfant,
tions. En cas de mise sous silence ministérielle au soutien financier nécessaire, et à un futur do-
ou de procédure judiciaire, un rapport figurera micile après sa naissance.
dans les dossiers du Siège International de l’Eg-
lise. Le ministre officiant peut aussi contacter la 3. Le bien-être des parents est une grande préoccu-
Première Présidence pour savoir s’il y a des prob- pation également. Il faut réfléchir aux dépenses
lèmes particuliers dans les dossiers. liées à la grossesse et envisager le retour à un
mode de vie stable pour les parents.
4. Si une conduite non-chrétienne est suspectée
ou prouvée et que les personnes concernées 4. Chaque partie doit recevoir des conseils et de
demeurent irréconciliables, un ministère de l’aide afin d’accepter pleinement l’entière re-
guérison doit être offert. Il faudra faire preuve sponsabilité que cette situation implique.
de prudence pour que les affirmations et les ru-
meurs sans preuves n’influencent pas la décision 5. Les services sociaux compétents doivent être
de refuser le mariage dans l’Eglise. Si aucune consultés.
preuve de conduite non-chrétienne n’existe, ou 6. Les représentants de l’Eglise doivent se familiar-
si la situation a été résolue, le pasteur des mem- iser avec la législation sur l’adoption, et encour-
bres qui souhaitent se marier peut donner son ager une conformité totale en matière d’adop-
accord pour célébrer le mariage. En de rares cas, tion. (Haut Conseil Permanent, le 24 avril 1958).
lorsque le pasteur et l’officier administrant le
mariage sont en désaccord, ou lorsqu’il y a refus, 7. La position de l’Eglise sur l’avortement se trouve
il y a possibilité de faire appel à l’autorité admin- dans le Règlement du Haut Conseil Permanent,
istrative supérieure. disponible à la page 102.

72
18. ADHÉSION congrégation) afin d’aider à l’exercice d’une juridic-
tion pastorale et administrative pour les membres
A. Baptême “non-résidents”.
Les conditions au baptême se trouvent dans Doc- E. Droits législatifs
trine et Alliances 17:7. Ceux qui pensent se faire
baptiser doivent recevoir les enseignements conven- Les droits législatifs des membres sont basés sur le
ablement. L’Eglise prévoit une série de cours à ensei- principe du consentement commun (Doctrine et Al-
gner à quiconque se prépare au baptême (Doctrine et liances 25:1b). Tous les membres en règle ont droit
Alliances 17:18). Tout baptême doit recevoir l’accord de parole et de vote au sein de la congrégation dont
du pasteur de congrégation (personne qui préside la ils sont membres. Ils ont aussi droit de parole et de
congrégation) avant son administration (Doctrine et vote au sein de la conférence du Centre de mission,
Alliances 120:4a, 125:14, RCM 705). Le membre de si elle existe, à moins que le centre de mission ne
la prêtrise qui administre le baptême doit utiliser la choisisse une conférence avec des délégués. S’il est
formule précise donnée dans Doctrine et Alliances élu délégué, un membre a droit de parole et de vote
17:21 : « … [nom du candidat] ayant été autorisé par à la conférence du Centre de mission (s’il a été prévu
Jésus Christ, je te baptise au nom du Père et du Fils ainsi) ou à la Conférence Mondiale. La seule obliga-
et du Saint Esprit, Amen. » (Voir aussi RCM 48 et tion dans la sélection d’un délégué est que sa qualité
le chapitre sur les sacrements dans ce manuel). Les de membre ne soit pas remise en question (Doctrine
personnes baptisées dans une autre dénomination et Alliances 125:9). Cela signifie qu’il n’a pas reçu le
chrétienne peuvent ne pas choisir d’être rebaptisées statut “d’excommunié” par un tribunal de l’Eglise.
dans la Communauté du Christ. Ces personnes peu-
vent devenir membre de l’Eglise uniquement par le F. Affiliation
sacrement de la confirmation (Doctrine et Alliances Dans la mesure du possible, les membres doivent
164:2c). Consultez votre président de Centre de s’affilier à la congrégation la plus proche de leur
mission ou l’apôtre de champ pour connaître les di- domicile. Normalement, on respectera le souhait
rectives actuelles. des membres qui désirent être affiliés à une juridic-
Pour le rebaptême des membres excommuniés de tion différente de celle où leur domicile se trouve, à
l’Eglise, contactez la Première Présidence. moins qu’il y ait une objection de la part des officiers
administratifs. Les membres doivent rendre compte
B. Confirmation de leur conduite à la juridiction la plus proche de
Le sacrement du baptême et de la confirmation sont leur domicile, même s’ils sont affiliés dans une autre
généralement célébrés séparément afin d’être vécus juridiction (voir paragraphe C ci-dessus).
pleinement par la personne concernée. Cette sépa- G. Catégorie générale
ration permet de considérer avec attention ces deux
expériences distinctes. Il existe également des cours Les membres de l’Eglise qui ne souhaitent pas être
pour préparer le candidat à la confirmation, qu’il ait affiliés à une congrégation spécifique peuvent faire
été baptisé par un ministre de la Communauté du partie de la catégorie générale, ce qui leur permettra
Christ, ou qu’il ait rejoint l’Eglise uniquement par la d’être enregistrés en tant que membres de leur Cen-
confirmation (Doctrine et Alliances 17:18 ; 164:2c). tre de mission sans pour autant être affiliés à une
congrégation particulière. L’inscription dans cette
C. Responsabilité du membre catégorie se fera par transfert. Les membres affiliés
Un membre qui vit temporairement près d’une con- dans cette catégorie auront le même statut que ceux
grégation mais qui n’y est pas affilié est soumis à la de la catégorie des “non-résidents”. Les membres
juridiction de cette congrégation. Cependant, il n’a ne doivent pas être transférés dans cette catégorie
ni droit de vote ou de parole lors de la conférence de s’ils assistent au culte de leur congrégation au moins
congrégation jusqu’à ce qu’il soit affilié localement deux fois par an, apportent une contribution fi-
(RCM 594). nancière, ou expriment le souhait de rester membre
d’une congrégation. Les membres enregistrés dans
D. Membres “non-résidents” la catégorie générale peuvent être transférés dans
Les membres de l’Eglise qui vivent au sein d’un Cen- une congrégation s’ils en font la demande, comme
tre de mission mais qui ne sont pas assez proches cela se passe pour tout transfert. Cette catégorie a
d’une congrégation pour assister régulièrement à ses été prévue pour faire face aux problèmes pastoraux
activités peuvent être notés sur la liste des “non-rési- et administratifs qui surgissent lorsqu’une congré-
dents”. Ils sont sous la responsabilité directe du Prés- gation compte de nombreux membres inactifs qui
ident de centre de mission. Celui-ci peut désigner ont perdu tout intérêt pour l’Eglise. Être dans cette
un pasteur “non-résident” (personne qui préside la catégorie ne doit pas être perçu comme une sanction

73
pour inactivité. Leur qualité de membre n’est pas mission. Veuillez garder à l’esprit qu’une fois qu’une
remise en question. Le statut de membre de la prê- personne est transférée sur cette liste, plus personne
trise d’un ministre qui rentre dans cette catégorie ne sera tenue de lui apporter un ministère.
générale doit être évalué avec attention.
K. Radiation
H. Statut de non-affilié
Le départ d’un membre de l’Eglise se fait à son initia-
Si lors d’une assemblée législative ordinaire, une tive. L‘archiviste et le pasteur (personne qui préside
juridiction rencontre des perturbations impor- la congrégation) doivent éviter d’envoyer un cour-
tantes causées par des personnes impliquées dans rier ou de passer un appel téléphonique pour sug-
des groupes non-autorisés, les officiers compétents gérer au membre inactif de se radier de l’Eglise. Le
de la juridiction peuvent demander à la Première départ d’un membre ne doit pas servir à épurer les
Présidence d’autoriser une catégorie de “non-af- registres de la juridiction. L’Eglise ne délivre pas
filiés” pour leur juridiction. Une telle autorisation de lettre de transfert dans d’autres dénominations.
est rarement approuvée et validée que dans des cir- Un membre de l’Eglise qui souhaite être libre pour
constances extrêmement graves et difficiles. Les in- s’adhérer à une autre dénomination peut annuler
dividus transférés dans la catégorie des non-affiliés son adhésion à l’Eglise.
sont prévenus par écrit par l’officier compétent de Un membre qui décide retirer son nom des registres
la juridiction avant que le transfert n’ait lieu. Ces in- de l’Eglise doit envoyer une demande par écrit (RCM
dividus sont encore membres de la juridiction mais 981). Tout individu qui souhaite se radier de l’Eglise
n’ont pas droit de parole ou de vote lors des assem- doit signer en personne la demande écrite faute de
blées législatives. Les transferts en provenance de quoi, la requête ne sera pas traitée. L’accord parental
cette catégorie et les demandes de transferts vers est requis pour les mineurs. La demande doit être
cette catégorie doivent être traités par la voie ad- remise au pasteur dont la responsabilité sera d’ap-
ministrative courante. porter son ministère. Une rencontre personnelle
I. Transferts doit avoir lieu dans les trente (30) jours après récep-
tion de la demande écrite. Si le membre maintient sa
Les transferts d’affiliation d’une juridiction de l’Eg- décision de partir, le pasteur devra signer le formu-
lise à une autre sont effectués par l’archiviste de laire d’approbation qui devra ensuite être envoyé au
la congrégation ou du Centre de mission. Le mot Président de centre de mission pour signature, après
“transfert” fait référence au registre dans lequel les quoi, le formulaire sera immédiatement envoyé au
informations de chaque membre (date de naissance, bureau de la Première Présidence pour être traité.
office de la prêtrise s’il y a lieu, adresse, congréga-
tion) sont transmises à la congrégation à laquelle le Les autres officiers dans le processus administra-
membre assiste lorsqu’il passe d’une congrégation tif (pasteur de non-résidents, administrateurs ré-
à une autre. Un membre qui effectue un transfert gionaux) peuvent signer le formulaire si les circon-
de congrégation devra en informer l’archiviste ou stances locales le nécessitent. Certains membres
le pasteur (personne qui préside la congrégation) envoient leur demande de désaffiliation directe-
soit de l’ancienne ou de la nouvelle juridiction. Les ment à la Première Présidence. Une lettre d’accusé
officiers de congrégation ou de Centre de mission de réception est envoyée au membre, lui expliquant
doivent gérer les transferts avec l’archiviste. qu’il doit prendre contact avec l’officier président de
la région dans laquelle il vit, et qu’il aura 35 jours
J. Inconnus pour correspondre.
L’Eglise Mondiale conserve une catégorie d’affiliation L’officier président est ensuite informé de la volo-
“d’inconnus” pour les membres dont on ne trouve nté de désaffiliation du membre et d’un besoin de
aucune trace dans les registres locaux après avoir ministère. Le processus de désaffiliation est retardé
mené une recherche poussée. Les transferts dans la de 35 jours pour permettre d’établir ce ministère.
catégorie “inconnus” ne doivent pas servir à épurer S’il faut plus de temps, le pasteur devra contacter le
les registres, mais ne sont envisagés que lorsqu’il bureau de la Première Présidence. Si l’officier prés-
existe des preuves que des efforts pour retrouver le ident ne rend pas compte dans les 35 jours prévus,
membre ont été menés. Une liste des étapes à suivre le membre qui en a fait la demande écrite sera sup-
avant de procéder à un transfert dans la catégorie primé des registres de l’Eglise sans autres accords
“inconnus” est disponible au Siège International de (Haut Conseil Permanent, le 27 septembre 1969). Si
l’Eglise, ou auprès de l’officier financier du Centre de la demande de désaffiliation est approuvée, l’officier

74
qui aura envoyé la demande recevra une confirma- 19. MINISTÈRE POUR LES
tion de la désaffiliation, et un certificat sera envoyé MEMBRES EN SERVICE
au membre désaffilié. Le Président de centre de mis-
sion sera informé de l’action menée. MILITAIRE
Un ministère doux et positif doit être proposé à toute La Conférence Mondiale a reconnu que les membres
personne désirant ne plus faire partie de l’Eglise. Si pouvaient contribuer au ministère de paix de l’Eglise
leur conviction profonde est de se séparer de l’Eglise, et ce, de nombreuses façons, notamment par le service
cette demande doit être respectée dans les délais. Le militaire ou l’objection de conscience au service mili-
membre doit recevoir la garantie qu’il ou elle est in- taire (RCM 1249). L’Eglise existant en de nombreux pays
vité(e) à rejoindre l’Eglise par la réintégration. et sous des contextes différents, les membres devront
bien réfléchir avant de s’engager ou non dans l’armée.
L. Réintégration A. Membres en service militaire
Une personne qui s’est désaffiliée de l’Eglise peut Les membres en service dans l’armée sont invités à
être réintégrée avec l’accord de la Première Prés- prendre part à la congrégation la plus proche de leur
idence (RCM 981). La réintégration est une action base militaire. Nous comprenons aussi que certains
administrative, donc le rebaptême n’est pas néces- préfèrent se rendre à la chapelle de la base militaire à
saire. Un individu qui souhaite réintégrer l’Eglise cause du lien unique qui les rapproche avec ceux qui
doit formuler une demande écrite à l’officier admin- s’y rendent, de la proximité et de la commodité de
istratif le plus proche, normalement le pasteur (per- la chapelle, et de l’interconnexion avec les militaires
sonne qui préside la congrégation). L’officier peut se d’autres dénominations. Qu’importe la manière
renseigner auprès de la Première Présidence sur les dont les membres militaires choisissent de prendre
circonstances de la désaffiliation de la personne, et part au culte, il est important qu’ils restent en con-
s’entretenir personnellement avec l’individu au su- tact avec l’Eglise lorsque cela est possible.
jet de sa vie actuelle et de sa disposition à participer B. Congrégations
dans l’Eglise. Une recommandation est ensuite en-
voyée par voie administrative, avec chaque officier Les membres militaires peuvent se rendre dans une
devant ajouter sa recommandation et l’envoyer. La congrégation temporairement ou s’y affilier (par
Première Présidence reçoit toutes ces recomman- transfert) pour la durée de leur service dans une base
dations puis fait part de sa décision aux officiers militaire. Participer au sein d’une congrégation lo-
administratifs concernés. L’officier de champ prévi- cale offre de grandes occasions de partager avec les
endra le membre lorsque sa réintégration sera com- autres des expériences vécues.
plétée. Une personne qui détenait la prêtrise avant Les congrégations sont encouragées à communi-
sa désaffiliation pourra être réintégrée en tant que quer avec les membres militaires en service. Si une
membre mais le statut de son ministère dans la prê- congrégation compte des membres militaires en
trise sera la « mise sous silence » ou « libéré » selon service, quelqu’un au sein de la congrégation devrait
les circonstances individuelles (RCM 922). communiquer avec eux au moins une fois par mois.
La réintégration dans la prêtrise est une action ad- C. Aumônier
ministrative en elle-même, et demande donc une L’Eglise peut nommer des aumôniers militaires
période de temps supplémentaire après la réintégra- à plein temps dans plusieurs nations, y compris
tion. En ce qui concerne la réintégration de ceux qui aux Etats-Unis d’Amérique. Pour servir en tant
ont été exclus ou excommuniés, veuillez contacter la qu’aumônier militaire, un membre doit répondre
Première Présidence. à un certain niveau d’études et de ministère pour
M. Questions recevoir le soutien de l’Eglise. Les membres qui en-
visagent un tel ministère devront contacter le Prési-
Pour toutes questions, veuillez-vous adresser à l’offi- dent de centre de mission ou l’apôtre de champ pour
cier financier de votre Centre de mission. plus d’informations.

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PARTIE 3 : DIRECTION MINISTERIELLE
20. VALEURS CENTRALES DES Notre monde est très différent de celui dans lequel
DIRIGEANTS Jésus a vécu et exercé son ministère, et il changera
à chaque génération. En toutes circonstances et
Les « valeurs centrales » sont les idées principales con- pour toutes les générations, les dirigeants de l’Eglise
sidérées comme essentielles et fondatrices d’une or- doivent continuer de trouver les moyens nécessaires
ganisation. Ces valeurs centrales sont la fondation pour que l’Eglise soit façonnée par les principes du
sur laquelle les dirigeants développent leur ministère. Christ.
L’identité d’une organisation étant basée et enracinée
dans ces idées, identifier ces valeurs centrales est une Développer des relations est l’un de ces principes
première étape essentielle pour établir des buts et des fondateurs. Il est clair que depuis le début de son
objectifs organisationnels. Si les buts et les objectifs pro- ministère, Jésus souhaitait aider les gens à prendre
curent une ligne de conduite pour les actions menées, librement part à de nouvelles relations avec Dieu
les valeurs permettent de s’assurer que ces buts et ob- et leurs semblables. Ces relations ont abouti en une
jectifs sont « justes » et bien en phase avec l’identité de communauté d’amour, de tolérance, et d’égalité.
l’organisation. Dans l’Eglise, des dirigeants compétents Nous soutenons que l’importance de la communauté
doivent avoir une connaissance approfondie des valeurs est une des valeurs centrales enseignée par Jésus.
centrales et se demander constamment comment ces La valeur des individus est aussi un important prin-
valeurs sont intégrées dans leur ministère. cipe qui façonne dans le ministère de Jésus. De nom-
breuses histoires racontent son désir d’aider les gens
Pour plusieurs raisons, il est plus facile de discuter de
à comprendre qu’ils sont aimés et qu’ils ont de la val-
l’idée générale des valeurs centrales que d’identifier pré-
eur. Nous chérissons la façon dont Jésus a reconnu
cisément ces valeurs. Les membres ont différentes opin-
la valeur de toute personne, a apporté la liberté dans
ions sur ce que devraient être les valeurs centrales de
la vie des gens, et les a aidés à concevoir de nouvelles
l’Eglise, et en un sens, c’est une chose que nous chéris-
possibilités. Les dirigeants de l’Eglise sont appelés
sons dans l’Eglise : la diversité d’opinions. Chaque fois
à soutenir la valeur de tous les individus, et à con-
qu’une liste est développée, comme une liste de valeurs,
tribuer à l’élaboration de communautés de joie, d’es-
il y a toujours des difficultés. Cela provient en partie de
poir, d’amour et de paix.
la croyance que Dieu continue de nous parler et de nous
donner de nouvelles compréhensions et de nouvelles lu- B. L’importance de la Communauté
mières. Pour cette raison et bien d’autres, il serait diffi-
cile de proclamer une quelconque liste comme étant dé- « Soyez patients les uns avec les autres, car l’édi-
finitive. Cependant, au fil des années, certaines idées ont fication d’une communauté sacrée est une tâche
façonné notre communauté de foi. Ces valeurs centrales ardue et même douloureuse. Mais chacun est
sont comme des piliers et des guides que les dirigeants appelé à vivre dans une communauté d’amour
explorent en allant au-delà de leur compréhension de comme celle-là. »
l’appel de Dieu. —Doctrine et Alliances 161:3c

A. Insister sur la Centralité de Jésus-Christ Le cheminement de notre tradition religieuse mon-


tre combien nous estimons l’idée de la commu-
« Je suis venu pour que les brebis aient la vie, et nauté. A travers son histoire, notre Eglise a répondu
qu’elles soient dans l’abondance. » à l’appel de construire des communautés de diverses
—Jean 10:10 façons et en divers endroits. Pour qu’une commu-
nauté survive et s’épanouisse, il faut que ses membres
La vie, le ministère, la mort et la résurrection de Jé- aient un fort sentiment d’appartenance. Dans l’Eg-
sus sont au centre de la foi de notre communauté. lise, ce sentiment d’appartenance signifie que nous
Nous enseignons, prêchons et chantons toutes les sommes dépendants et redevables entre nous et en-
dimensions importantes de Jésus. Cependant, en vers Dieu. Être en communauté, c’est aussi avoir la
tant que dirigeants, la présentation de la centralité possibilité de partager mutuellement pour tous. Un
du Christ doit aussi se faire en dehors de la salle de rôle important des dirigeants est d’aider à la créa-
classe, du pupitre de l’Eglise, et de nos célébrations. tion d’un environnement propice à l’appartenance

76
communautaire, dans lequel on prend soin des D. Proclamer la paix
gens, et au sein duquel ils sont encouragés, invités et
motivés à grandir. Dans ces communautés, les gens « Devenez un peuple du Temple – ceux qui voient
ont l’occasion de réaliser qu’ils peuvent prétendre la violence mais proclament la paix, qui sentent les
à l’amour de Dieu. Par leurs paroles et actions, les conflits mais qui cependant tendent la main en
dirigeants doivent insister sur le ministère de Jésus réconciliation, qui rencontrent des esprits brisés
qui appelle les gens à de nouvelles relations. Les di- et trouvent des chemins vers la guérison. »
rigeants sont appelés à encourager les congrégations —Doctrine et Alliances 161:2a
à compter parmi leurs principaux buts, l’édification
de la communauté. Ces dirigeants doivent avoir une La volonté de prendre part au Royaume de Paix de
attitude accueillante envers tous. Les dirigeants qui Dieu, Sion, a toujours été au cœur de notre mouve-
comprendront l’importance de la communauté aid- ment. Un de nos principaux défis est de nous mettre
eront les congrégations à dépasser les limites eth- en route vers ce Royaume de Paix. Ce défi nous ap-
niques et culturelles pour former des communautés pelle à comprendre que le chemin vers la paix est à
diversifiées. la fois intérieur et extérieur. Les dirigeants efficaces
s’engagent personnellement dans des pratiques spi-
Ces communautés ont besoin de dirigeants qui ont rituelles qui développent leur compréhension de la
une grande compassion pour les individus et recon- paix restauratrice de Dieu. Ces dirigeants ont aussi
naissent la valeur de toutes les personnes. pour défi d’appeler les autres vers ce cheminement
intérieur et extérieur. En réponse à cette valeur cen-
C. Reconnaître la valeur des gens trale, les dirigeants doivent aider les autres à trou-
ver une discipline qui les aidera à trouver la paix
« Souviens-toi, la valeur des âmes est grande aux intérieure. Les dirigeants ont aussi la responsabilité
yeux de Dieu. » de souligner les injustices dans leurs communautés
—Doctrine et Alliances 16:3c et d’aider les membres à développer et à mener des
Nous vivons dans un monde où certaines personnes actions pour apporter la paix et la plénitude. Les
sont considérées comme ayant peu de valeur et congrégations et les dirigeants qui sont efficacement
d’importance, alors que d’autres sont traitées avec engagés à identifier les injustices et à indiquer des
respect et estime. Cependant, la vie, la mort et la chemins vers la guérison répondront à la vision de
résurrection de Jésus Christ n’étaient pas destinés plénitude et de paix.
à un groupe d’élus, mais à toute l’humanité. Dans E. Avoir le sens de la vision prophétique
tant d’histoires du Nouveau Testament, nous voy-
ons Jésus s’associant avec ceux qui étaient aux mar- « Levez votre regard et fixez-le sur cet endroit au-
ges de la société : des gens qui avaient peu de val- delà de l’horizon vers lequel vous êtes envoyés. »
eur et d’importance aux yeux des autres, ceux qui —Doctrine et Alliances 161:1a
étaient marginalisés de multiples façons. Dans ces
histoires, Jésus tentait de faire comprendre à ses Depuis l’aube de notre dénomination, nous valo-
disciples que tous avaient un accès égal à la Grâce risons l’interaction que Dieu a avec nous. Depuis
de Dieu et qu’aucun ne devait être traité comme un cette première expérience où Dieu a parlé dans une
citoyen de seconde classe. Les dirigeants doivent clairière jusqu’à aujourd’hui dans un contexte bien
proclamer la valeur de toute personne et aider les différent, nous attendons encore de Dieu qu’il nous
congrégations à devenir des communautés accueil- appelle à de nouvelles visions et compréhensions.
lantes où tous sont invités à partager la fraternité de Ce sens visionnaire se manifeste de nombreuses
la communauté. façons dans notre Eglise. Les conseils prophétiques

77
du président et prophète de l’Eglise invitent notre 21. LA FORMATION SPIRITUELLE
communauté toute entière à aller de l’avant. Parfois, DES ADMINISTRATEURS ET
les dirigeants locaux sont inspirés par le Saint-Esprit
pour percevoir le potentiel ministériel chez des in- DES DIRIGEANTS
dividus. Souvent, ces mêmes individus ressentent « Car Dieu contemple
une vision nouvelle et élargie dans leur propre vie de De ses yeux pleins de grâce
disciple. Cependant, la vision prophétique ne se lim- Non ce que tu es,
ite pas à des appels dans des ministères particuliers. Non ce que tu as été-
Les dirigeants ont la responsabilité d’être des min- Mais ce que tu seras. »
istres de vision de façon à appeler les congrégations —« Le nuage de l’inconnu », auteur anonyme
vers de nouvelles formes de ministères, parfois in-
explorées. Les dirigeants qui ont pleinement acquis Qu’est-ce que la formation spirituelle ?
cette valeur centrale vivent dans un esprit d’espoir
La formation spirituelle est la pratique de disciplines spi-
et d’attente, et dirigent avec un esprit d’anticipation.
rituelles qui invitent le Saint-Esprit à être présent avec
F. Développer ses compétences ministérielles le disciple pour développer sa capacité à mener une vie
centrée sur le Christ. A travers ces disciplines, l’individu
« Cherchez diligemment et enseignez-vous les uns devient plus familier et intime avec Dieu et le Christ,
aux autres des paroles de sagesse ; oui, cherchez mais aussi avec lui-même. Les disciplines spirituelles
dans les meilleurs livres les paroles de sagesse, peuvent inclure la prière sous diverses formes, l’étude de
cherchez l’instruction, oui, par l’étude et par la foi. » la tradition et des mystiques de la foi chrétienne, la méd-
—Doctrine et Alliances 85:36a itation, le silence, la simplicité, le service, etc.…
La formation continue et le développement des Lorsque vous pratiquez ces disciplines, vous pouvez
compétences ministérielles sont mis en valeur dans arriver à connaître Dieu de façons nouvelles et sur-
notre communauté. Notre volonté de rester actif et prenantes. Vous pouvez devenir plus sensible à la
de réagir aux opportunités et aux défis nous amène présence de Dieu en toutes choses et vivre des moments
à nous engager dans l’éducation et la formation qui inattendus de grâce et de paix. Une reconnaissance plus
amélioreront nos capacités à saisir ces opportunités profonde peut se ressentir pour toutes les bénédictions
et ces défis. que vous avez vécues à travers le Christ. Alors que vous
vous éveillez à ces nouvelles perceptions, elles peuvent
Les formations nous permettent d’accroître notre vous apporter du réconfort et de l’assurance. Elles peu-
connaissance sur un sujet particulier. Cependant, vent aussi vous faire réaliser les conduites, habitudes
une formation ne doit pas aider celui qui la reçoit et problèmes qui sont devenus des barrières et vous
à seulement mieux comprendre un sujet donné. empêchent de vous rapprocher de Dieu. Il est import-
Elle doit aussi lui transmettre les outils nécessaires ant de confronter ces barrières pour l’avancement dans
permettant de s’ouvrir à des idées nouvelles. Les di- votre cheminement spirituel. Alors que vous avancez
rigeants ont la responsabilité d’encourager les mem- dans votre cheminement et que vous vous confrontez
bres à se lancer dans l’étude personnelle. Ils doivent à ces problèmes, vous désirerez peut-être vous engager
aussi tout faire pour garantir un environnement dans une direction spirituelle précise, un groupe de dis-
d’apprentissage et d’enseignement où les individus ciples, ou un groupe d’étude.
sont au contact d’idées et d’interprétations variées.
Les formations en groupe peuvent inclure les cours Saint Ignace de Loyola, maître spirituel des débuts du
de l’Ecole du Temple, les ateliers de formation pour Christianisme, avait un proverbe simple destiné aux
dirigeants de congrégation, le séminaire, et les divers étudiants qui voulaient étudier sous sa direction. Il po-
ateliers dirigés par des spécialistes dans un domaine sait deux questions : « Dans ma vie, qu’est-ce qui me
ministériel particulier. On dit que la connaissance rapproche de Dieu ? Dans ma vie, qu’est-ce qui m’éloi-
c’est le pouvoir. Les dirigeants peuvent préparer les gne de Dieu ? » Chacun de nous peut ainsi faire deux
membres et les congrégations à la mission grâce à la listes et travailler à réduire ou à accroître ce qui nous
formation. éloigne ou nous rapproche de Dieu. En faisant cela, nous

78
expérimentons le pouvoir transformateur du Saint-Es- lieu de nous. L’administrateur doit approcher chaque
prit, nous changeons premièrement de l’intérieur, et tâche à accomplir dans une attitude de recueillement et
ensuite ce changement se manifeste extérieurement par d’ouverture à l’influence de Dieu à travers le Saint-Es-
notre service. prit. L’administration de l’Eglise compte de nombreuses
tâches routinières : planification de calendrier, organ-
« Comprenez que le chemin de la transformation isation d’événements, recrutement d’individus pour
passe à la fois par l’intérieur et par l’extérieur. Le certaines tâches, supervision dans la création d’un
chemin vers la transformation est celui que suit le répertoire, formation des dirigeants et bien d’autres.
disciple. » Aussi routinières puissent-elles paraître, chacune de ces
—Doctrine et Alliances 161:3d tâches contribue à la vision et à la mission générale de
la juridiction. Développer une vision et une mission se
Une partie importante de la formation spirituelle est la
fait normalement en groupe en priant et en étudiant
pratique de l’abandon de soi. Dans la culture occiden-
la façon dont la juridiction devra mettre en pratique
tale, une personne est souvent évaluée selon ce qu’elle
l’Evangile. Un administrateur qui n’a pas de discipline
peut accomplir, ou selon le nombre de tâches qu’elle
spirituelle aura de grandes difficultés à engager d’autres
peut effectuer en une courte période de temps. La cul-
dans les tâches spirituelles de vision et de mission.
ture occidentale est obnubilée par l’individu qui se con-
struit lui-même et qui réussit par obstination pure (am- Le discernement
bition). La formation spirituelle nous demande d’être
« Le mot discernement vient du mot latin discernere qui
silencieux et d’écouter, de nous abandonner à l’Unique
signifie “séparer, distinguer, décider, résoudre.” En spir-
qui est au-dessus de tout, et d’accepter la volonté de
itualité classique, discerner signifie identifier l’esprit qui
Dieu pour ses disciples (consentement). Dans notre so-
est à l’œuvre dans une situation donnée : l’Esprit de Dieu
ciété, il existe une tension naturelle entre le sacré et le
ou un autre esprit. Le discernement sonde nos expéri-
séculier, entre les idées de « consentement » et « d‘am-
ences intérieures et extérieures pour en découvrir leur
bition ». Dans son livre Volonté et Esprit, Gerald May ex-
origine. Le discernement aide la personne à comprendre
prime cette tension :
la source d’un appel, à qui il est destiné, son contenu,
« Le consentement implique d’abandonner ce qui et la réponse qui lui est appropriée. Le discernement
nous distingue et de nous immerger profondément permet aussi d’apprendre si quelqu’un est en train de
dans le processus de la vie. C’est la réalisation que manquer à l’appel, est sourd à l’appel, ou rejette l’appel. »
nous faisons déjà partie du processus cosmique En formation spirituelle, on peut se demander, quelle
final, et c’est un engagement à participer dans ce voix suis-je en train d’entendre ? La mienne ? Celle de
processus. A l’inverse, l’ambition c’est se mettre en mon égo ? De ma blessure ? De ma colère ? Est-ce le
dehors de l’essence fondamentale de la vie pour Saint-Esprit ? » La réponse à ces questions se trouve dans
essayer de la dominer, la diriger, la contrôler. Plus la prière et l’écoute attentive. Les administrateurs qui
simplement dit, le consentement c’est dire oui au consacrent un temps quotidien à la prière et à l’écoute
mystère de se trouver en vie à chaque moment. seront bénis par la sagesse, la perspicacité, l’assurance,
L’ambition c’est dire non, ou peut-être plus sou- et la direction.
vent, “oui, mais… »
…Les conditions pour réaliser Sion ne sont ni plus
Si l’une de nos valeurs centrales est d’être une commu- éloignées ni plus proches que ne le justifie l’état
nauté centrée sur le Christ, alors c’est par volonté et dis- spirituel de mon peuple.
position que nous Lui permettront d’être le centre au —Doctrine et Alliances 140:5c

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22. LA MISSION ET LA VIE DU Nous partageons notre témoignage car nous croyons
DISCIPLE DANS LE en l’Evangile et nous comprenons qu’être un disciple
est la réponse à la Grâce de Dieu. Témoigner et part-
TÉMOIGNAGE ager l’Evangile avec les autres est un impératif de notre
La déclaration de mission de la Communauté du Christ mode de vie qui fleurit en réponse à la joie que nous
affirme : « Nous proclamons Jésus-Christ et promouvons trouvons en vivant l’évangile dans notre vie quotidi-
des communautés de joie, d’espoir, d’amour et de paix. » enne. La discipline spirituelle du témoignage appa-
Répondre à cette déclaration nous appelle à témoigner raît lorsque l’on reconnaît notre connexion et notre
et à partager la Bonne Nouvelle de la Grâce de Dieu avec responsabilité envers toute la création de Dieu. Cela
tout le monde. Cet appel est central pour les disciples inclut tous les peuples de la terre. Nous sommes ap-
du Christ qui reconnaissent la grande commission que pelés à nous engager dans l’établissement de la vision
nous donnent les Ecritures. du règne de paix de Dieu.

« Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent


Le témoignage personnel, c’est partager un témoignage
les Écritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le
pour inviter quelqu’un à expérimenter la joie de ren-
Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts
contrer Dieu dans une communauté de fidèles. Nous
le troisième jour, et que la repentance et le pardon
invitons les autres à expérimenter une nouvelle vie
des péchés seraient prêchés en son nom à toutes
d’harmonie, de sens, de joie, d’espoir, d’amour et de
les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes
paix. Notre témoignage de la Grâce de Dieu encour-
témoins de ces choses. »
age les personnes à entrer dans des relations saines
—Luc 24:45–48
avec Lui mais aussi avec elles-mêmes. Les relations
saines procurent équilibre et harmonie dans notre vie.
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les Affirmer l’importance de toute personne en tant que
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, création de Dieu nous appelle à défendre la valeur de
et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai chaque individu, de toute vie. Nous témoignons de
prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, cette Bonne Nouvelle de la Grâce de Dieu aux autres.
jusqu’à la fin du monde. » Nous célébrons nos bénédictions par l’adoration et la
consécration à Dieu. Notre foi nous permet de décou-
—Matthieu 28:19–20
vrir et d’actualiser notre potentiel d’amour, et de deve-
« Ouvrez vos cœurs et sentez les ardentes aspira- nir des co-créateurs avec Dieu dans notre monde.
tions de vos frères et sœurs qui sont seuls, méprisés, Des ministres dirigeants efficaces encouragent les
effrayés, négligés et sans amour. Allez vers eux avec autres et eux-mêmes à s’engager dans la mission et
compréhension, serrez leurs mains, et invitez-les la discipline du témoignage. En tant que disciples du
tous à partager les bénédictions de la communauté Christ, partager son témoignage n’est pas une option ;
qui fut créée au nom de Celui qui souffrit pour nous c’est un élément central de notre identité. Tous les pro-
tous […] Soyez patients les uns avec les autres, car grammes de notre communauté devraient être plan-
l’édification d’une communauté sacrée est une ifiés et perçus comme des témoignages et des invita-
tâche ardue et même douloureuse. Mais chacun tions aux autres. Dans le ministère, les dirigeants sont
est appelé à vivre dans une communauté d’amour appelés à insister sur cet aspect fondamental de la vie
comme celle-là. Soyez courageux et visionnaires, d’un disciple. Ils doivent l’appliquer dans leur propre
croyant que la puissance seulement de quelques vie. Les dirigeants efficaces témoignent de la Grâce de
vaillants témoins peut transformer le monde. Res- Dieu dans leurs relations avec les autres et invitent les
tez assurés que l’amour surmontera les voix de la membres de leur famille, leurs amis et connaissances
peur, de la division et du mensonge. » à répondre et à prendre part à l’appel divin de devenir
—Doctrine et Alliances 161:3a, c un disciple.

80
23. L’INTENDANCE De nombreuses vies sont prêtes à entendre les pa-
roles de rédemption de l’évangile ou à être élevées
L’intendance est un principe fortement ancré dans les du désespoir par les mains de serviteurs fidèles.
Ecritures et la tradition de la Communauté du Christ. Mais elles seront perdues pour vous sans la réponse
Quelques mois après avoir organisé l’Eglise, Joseph généreuse des disciples qui partagent leur propre
Smith reçut une révélation qui affirmait : abondance afin que les autres puissent connaître
…Toutes choses sont pour moi spirituelles et jamais les joies du royaume.
je ne vous ai donné une loi qui soit temporelle… Nombreux sont dans la crainte et croient que leur
—Doctrine et Alliances 28:9a sécurité se trouve dans l’accumulation de biens. Les
réponses que vous cherchez ne sont pas inhérentes
Contrairement à certains chrétiens qui, par le passé, aux choses de ce monde mais à une foi qui place sa
avaient décidé que le temporel était mauvais et que le confiance dans les promesses données à tous ceux
spirituel était bon, Joseph Smith Jr. a vu que le tempo- qui suivent Jésus-Christ.
rel et le spirituel étaient liés. Il considérait que les deux
avaient de la substance et un potentiel de bien. Au fil Vous avez reçu les principes de la générosité, inter-
du temps, nous avons compris que cette déclaration de prétés justement pour une époque nouvelle. Ces
Joseph Smith voulait dire que l’esprit et la matière sont principes appellent chaque disciple à payer fidèle-
complémentaires. Toutes choses—spirituelles et matéri- ment sa dîme selon ses moyens et sa capacité. Ces
elles— doivent être utilisées pour les desseins de Dieu. valeurs, profondément enracinées dans la foi de la
Ainsi, en tant que personnes vivant dans un monde phy- Restauration, affirment que l’intendance et la vie de
sique, nous sommes appelés à prendre soin de ce monde disciple ne peuvent être divisées et sont dépendan-
matériel d’une façon qui glorifie Dieu, tout en procla- tes l’une de l’autre.
mant Jésus-Christ et en promouvant des communautés La réponse à l’appel est urgente. Penchez-vous sur
de joie, d’espoir, d’amour et de paix. les besoins de vos propres congrégations mais re-
Accepter la connexion entre le spirituel et le temporel gardez également au-delà de vos murs vers les en-
ne garantit pas une générosité ou une intendance chré- droits les plus reculés où l’Église doit aller. Chaque
tienne à l’image du Christ. En fait, donner trop d’impor- disciple a besoin d’un foyer spirituel. Vous êtes ap-
tance aux possessions matérielles peut conduire à un pelés à construire ce foyer et à vous en occuper
matérialisme malsain. Lorsque nous suivons le parcours mais également à en partager de manière égale
du disciple et que nous apprenons ce que signifie répon- les ministères missionnaires de l’Église. De cette
dre à l’appel à être des disciples généreux, la manière manière, l’évangile peut être envoyé vers d’autres
dont nous utilisons nos ressources financières en plus âmes qui désirent également ardemment un refuge
de notre temps, de nos talents et de notre témoignage spirituel.
est importante. L’étude continue de l’intendance, telle —Doctrine et Alliances 162:7a–d
qu’elle est comprise à travers les Ecritures, nous aide à
développer notre capacité à être généreux comme Dieu. « Libérez la pleine capacité de la mission du Christ
à travers une générosité semblable à la générosité
Les Ecritures nous guident. « L’intendance est la de Dieu.
réponse de mon peuple au ministère de mon Fils et elle
est également exigée de tous ceux qui cherchent à con- Écoutez les témoignages de ceux qui répondent
struire le royaume » (Doctrine et Alliances 147:5a). En généreusement. Suivez le désir ardent de votre âme
tant que disciples, nous comprenons l’intendance de de rentrer chez elle dans la grâce et la générosité de
notre temps, de nos talents, de nos richesses et de no- Dieu. Laissez la gratitude vous montrer le chemin.
tre témoignage comme étant notre réponse à la grâce et Souvenez-vous, un des principes fondamentaux de
l’amour offerts par Dieu à travers la vie de Jésus-Christ. la vie de disciple est de faire croitre la mission du
Notre intendance est une réponse personnelle et collec- Christ en contribuant à la dîme pour la mission lo-
tive à Dieu. cale et mondiale selon sa véritable capacité. Bien
Bien que l’intendance soit un principe historique, nous que contribuer à d’autres organisations honor-
devons être ouverts pour discerner de nouveaux moy- ables représente une part importante de la réponse
ens de la vivre de façon fidèle dans nos cultures. Deux généreuse du disciple, cela ne doit ni diminuer ni
passages d’Ecritures récents de Doctrine et Alliances remplacer les dîmes pour la mission.
guident notre compréhension moderne du principe his- La dîme est une pratique spirituelle qui démontre la
torique et biblique de l’intendance. volonté d’offrir régulièrement toutes les dimensions

81
de sa vie à Dieu. Lorsqu’elle est définie par la foi, richesses et de notre témoignage en réponse à la grâce et
l’amour, et la planification pleine d’espoir, y compris l’amour offerts par Dieu à travers la vie de Jésus-Christ.
la volonté de résorber des dettes malavisées, la ca- Notre intendance est :
pacité à répondre devient beaucoup plus grande
que supposée jusqu’ici. • une réponse personnelle et collective à la grâce et à
l’amour de Dieu
L’intendance en tant que réponse au ministère du
Christ est plus qu’un don personnel. Elle inclut la • un moyen de subvenir aux besoins d’une Eglise crois-
générosité des congrégations et des juridictions qui sante, et
donnent aux ministères mondiaux de l’Eglise pour
consolider la communauté en Christ dans toutes • un moyen d’assurer plus pleinement et plus joyeuse-
les nations. ment un service et un ministère à l’image de celui du
Christ, localement et mondialement.
Partager pour le bien commun est l’esprit de Sion.
—Doctrine et Alliances 165:2a–f Le libre arbitre est un des dons généreux que Dieu nous
fait. En tant que disciples, nous avons le défi de faire
La déclaration de Foi et Croyances de la Communauté des choix responsables dans la vie. Dieu nous permet
du Christ affirme sur l’intendance ce qui suit : de choisir librement notre réponse à l’amour et la grâce
Toutes choses ont été créées par Dieu et doivent infinie de Dieu. En utilisant sagement notre libre arbi-
être utilisées pour les desseins divins. L’intendance tre, nous gérons notre temps, nos talents, nos richesses
est une gérance sage et utile des dons et ressources et notre témoignage de façon à enrichir notre vie per-
disponibles pour enrichir la vie personnelle, la vie de sonnelle, notre vie familiale, notre vie de congrégation,
la famille, la vie de la congrégation, la vie en commu- et notre vie de communauté. Plus spécifiquement, l’in-
nauté, de même que les ressources naturelles pour tendance de nos biens financiers permet de définir ce
le bien de toute la création. que nous pouvons joyeusement partager, ce que nous
pouvons sagement économiser, et ce que nous pouvons
En tant que disciples de Jésus-Christ, nous acceptons la dépenser de façon responsable. Les six principes suiva-
responsabilité d’être de bons intendants en partageant nts de la Réponse Généreuse du Disciple, nous guident :
avec générosité. Notre partage est une réponse à l’amour
offert par Dieu à chaque personne. Nous partageons no- 1. Soyez généreux : Dieu offre à chaque personne une
tre témoignage de Jésus-Christ dans la manière dont grâce illimitée et un amour infini. Notre réponse
nous utilisons notre temps, nos talents, nos richesses et à cet amour et à cette grâce est de servir les autres
notre témoignage. En partageant avec d’autres, nous re- et de permettre à la générosité de faire partie in-
connaissons que tout ce que nous avons et ce que nous tégrante de notre nature.
sommes est un cadeau de Dieu. Partager notre témoi- 2. Soyez fiable : L’amour inconditionnel de Dieu pour
gnage, c’est dire aux autres ce que Jésus-Christ et l’Eglise chacun d’entre nous s’exprime à travers la vie et le
signifient pour nous et quelle est la vision de Dieu pour ministère de Jésus-Christ. Lorsque nous répondons
le monde. fidèlement à ce ministère, nous devenons respons-
Recevoir en premier ables les uns envers les autres, envers Dieu et envers
nous-mêmes.
Une partie de notre témoignage en tant que disci-
ples consiste à partager la bonne nouvelle de la grande 3. Gérez votre argent : Lorsque nous gérons l’argent
générosité de Dieu. Dieu nous donne « assez et de quoi que nous avons, peu importe le montant, nous ex-
mettre en réserve » (Doctrine et Alliances 101:2f). Dieu primons notre désir d’aimer et d’aider Dieu, nos
partage abondamment « une bonne mesure, serrée, voisins, nous-mêmes et le monde. Lorsque nous
secouée et qui déborde » (Luc 6:38 et Doctrine et Alli- utilisons notre argent pour les desseins de Dieu, nos
ances 154:6). Tout ce que nous avons et tout ce que nous cœurs s’alignent davantage avec le cœur de Dieu.
devenons sont des cadeaux inestimables de Dieu pour
nous. Quelle est donc notre réponse, en tant que disci- 4. Partagez joyeusement : La dîme est un don pour
ples de Jésus-Christ ? Simplement dit, nous répondons exprimer notre gratitude à Dieu en réponse aux
avec gratitude et nous partageons avec les autres aussi cadeaux généreux que Dieu nous offre. Lorsque
généreusement que Dieu a partagé avec nous. nous contribuons à la dîme, l’Eglise peut répan-
dre la joie, l’espoir, l’amour et la paix à travers le
Comme mentionné précédemment, les Ecritures nous monde afin que d’autres puissent aussi connaître la
guident dans notre vie de disciple. Dans les Ecritures, générosité de Dieu.
nous apprenons que toutes les choses ont été créées par
Dieu et doivent être utilisées pour accomplir les des- 5. Economisez sagement : Economiser est un moyen de
seins de Dieu. En tant que disciples du Christ, nous vi- préparer l’avenir. Cela nous donne l’occasion d’éten-
vons l’intendance de notre temps, de nos talents, de nos dre notre amour et de créer de meilleurs lendemains
82
pour nos familles, pour nos amis, pour la mission de Les gens ont partagé leurs idées de différentes façons :
l’Eglise et pour le monde. ils se sont exprimés en prenant la parole devant la con-
férence, à travers le vote électronique, lors de conver-
6. Dépensez de façon responsable : Dépenser de façon sations en petits groupes, par correspondance et autres
responsable, c’est s’engager à vivre une vie saine et moyens d’exprimer son opinion. Une équipe consti-
heureuse avec Dieu et les autres. Les enseignements tuée d’évêques des champs de l’Eglise a utilisé les com-
de Jésus nous demandent de faire des choix dans no- mentaires reçus de la conférence pour améliorer une
tre style de vie qui vont souvent à l’encontre de notre proposition qui a été acceptée à quatre-vingt-quatorze
culture. pourcent des délégués qui ont voté. Cette proposition
Partager joyeusement est devenue RCM 1314 le 11 juin 2016. Elle déclare :
1314. LA MISSION ET LA DIME (Adoptée le 11 juin
La dîme est une idée profondément enracinée dans nos
2016)
Ecritures. Dans le passage Lévitique 27:30,32 il est dit :
« Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit ATTENDU QUE, la Communauté du Christ est d’ac-
du fruit des arbres, appartient à l’Éternel; c’est une chose cord que« la dîme est une pratique spirituelle qui
consacrée à l’Éternel ». De plus, dans le deutéronome démontre la volonté d’offrir régulièrement toutes les
on nous conseille : « Chacun donnera ce qu’il pourra, dimensions de sa vie à Dieu ». (Doctrine et Alliances
selon les bénédictions que l’Éternel, ton Dieu, lui aura 165:2d); il est donc
accordées ». (Deutéronome 16:17)
Résolu que, alors que ces mots trouvent leur expres-
Dans l’évangile de Luc, on trouve la promesse « Don- sion dans l’Eglise, que les affirmations suivantes
nez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein nous guident :
une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car
L’intendance est la réponse d’une vie entière à la
on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez
Grâce de Dieu et au ministère de Jésus-Christ ;
servis ». (Luc 6:38). Dans le passage de l’apôtre Paul aux
Corinthiens, nous apprenons : « Sachez-le, celui qui Une manière d’exprimer l’intendance est à travers la
sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondam- pratique spirituelle de la dîme ;
ment moissonnera abondamment. Que chacun donne
comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni con- Bien que la dîme signifie littéralement un dixième,
trainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie ». (2 donner généreusement selon sa véritable capacité
Corinthiens 9:6-7). est l’esprit de la dîme ;

Partager notre temps, nos talents, nos richesses et no- Offrir son temps, ses talents, ses richesses et son
tre témoignage est notre cadeau à Dieu en réponse aux témoignage soutient les ministères de l’Eglise au
cadeaux généreux de grâce et d’amour que Dieu nous niveau local et mondial pour poursuivre la mission
a faits. La générosité vient d’un esprit de gratitude que de Jésus-Christ ;
nous avons en nous, elle ne vient pas de formules ou de
Tous les disciples sont appelés à vivre en tant qu’in-
règles imposées. Nous partageons ce que nous avons
tendants fidèles qui contribuent à la dîme ; il est
parce que nous le voulons. Nous partageons ce que nous
aussi
avons d’abord reçu de Dieu. Donc, un disciple demande :
« Combien puis-je espérer partager ? » au lieu de : « Résolu que, la Première Présidence et la Présidence
Combien dois-je donner ? » de l’Evêché apportent des ressources pour soutenir
la prêtrise et les dirigeants afin de développer des
Lors de la Conférence mondiale de 2016, l’Ecriture ap- disciples qui comprennent que la dîme régulière fait
prouvée récemment, Doctrine et Alliances 165:2 lance partie des six principes de la Réponse Généreuse
ce défi à l’Eglise : « Libérez la pleine capacité de la mis- du Disciple.
sion du Christ à travers une générosité semblable à la
générosité de Dieu ». Comme première étape pour vivre C’est l’appel et la responsabilité des membres de la prê-
selon cette Ecriture, l’Eglise s’est engagée dans un pro- trise de montrer comment vivre en comprenant la dîme
cessus qui utilise les outils du consentement commun comme étant une pratique spirituelle. La façon dont cela
pour développer une déclaration sur la mission et la est vécu donnera le ton pour vivre la mission du Christ
dîme. dans le monde.

83
Partager à travers la dîme de la mission Par exemple, lorsqu’un centre de mission vend un bâti-
ment, le centre de mission peut décider de partager 10%
Notre dîme pour la mission soutient les ministères ou plus du gain en faisant don en tant que groupe pour
mondiaux, les ministères des centres de mission et des la dîme pour la mission mondiale. Prenons un autre ex-
congrégations. Ainsi, nous soutenons les missions mon- emple, celui d’une petite congrégation qui dispose d’un
diales et locales qui accomplissent l’Ecriture suivante : compte d’investissement important. Les membres de la
congrégation peuvent décider de soutenir les ministères
Que les vérités de mon évangile soient proclamées
de leur congrégation en utilisant seulement une partie
aussi largement et aussi loin que le dévouement
de leur taux des dépenses, et consacrer le reste du revenu
des Saints le permet.
disponible en tenant compte du taux des dépenses à la
—Doctrine et Alliances 153:9a dîme pour la mission mondiale. Voici d’autres manières
pour les congrégations de soutenir les ministères mon-
En soutenant à la fois les ministères locaux et mondi- diaux à travers une contribution de groupe à la dîme
aux, le disciple participe à la mission de l’Eglise dans pour la mission mondiale :
sa totalité. Comme exemples de dîme pour la mission,
citons l’argent utilisé pour soutenir les ministères des • Faire don d’une somme forfaitaire qui vient des ré-
congrégations, les ministères des centres de mission, les serves des comptes d’investissement.
ministères mondiaux, et autres ministères spéciaux de
• Permettre à l’Eglise mondiale d’appliquer un taux des
l’Eglise locaux ou mondiaux.
dépenses de 4 pourcent au solde de la congrégation
Certains disciples donnent leur dîme pour la mission dans le Fonds d’Investissement des Affiliés A pendant
pendant les services d’adoration. Dans certaines nations, quelques années.
dans votre congrégation locale il est possible de de-
• Fixer un montant dans le budget de la congréga-
mander des enveloppes d’offrande à votre officier finan-
tion qui sera consacré à la dîme pour la mission
cier de congrégation (OFC). Les enveloppes d’offrande
mondiale en plus de ce que les personnes donnent
permettent de répartir l’argent entre les ministères
individuellement.
locaux et les ministères mondiaux. D’autres disciples
donnent en faisant des contributions ponctuelles ou • Commencer à répartir les dons non-désignés de
régulières en ligne en utilisant le système e-Tithing (don manière égale entre la dîme pour la mission locale et
électronique) ou d’autres méthodes mises à leur disposi- mondiale du deuxième dimanche jusqu’au cinquième
tion dans différentes nations et centres de mission. dimanche.
Doctrine et Alliances 165:2c nous met en garde : Epargner pour l’avenir

Souvenez-vous, un des principes fondamentaux de Le principe de l’épargne est une expression d’espoir pour
la vie de disciple est de faire croitre la mission du le futur. Les disciples épargnent afin de créer un lende-
Christ en contribuant à la dîme pour la mission lo- main meilleur pour eux-mêmes, leur famille, l’Eglise et
cale et mondiale selon sa véritable capacité. Bien le monde. Grâce à une planification et une gestion rigou-
que contribuer à d’autres organisations honor- reuses, nombreux sont ceux qui trouvent qu’épargner au
ables représente une part importante de la réponse moins 10% de leur revenu est un moyen efficace de se
généreuse du disciple, cela ne doit ni diminuer ni préparer pour l’avenir. « Car, lequel de vous, s’il veut bâtir
remplacer les dîmes pour la mission. une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et
voir s’il a de quoi la terminer » (Luc 14:28). Les disciples
Partager la dîme pour la mission mondiale en tant que épargnent pour plusieurs raisons : acheter des produits
communauté de première nécessité ou une propriété, faire face à des
besoins inattendus, partir en vacances, cotiser pour la
Doctrine et Alliance 165:2 e déclare :
retraite, financer l’éducation supérieure, investir dans
l’immobilier pour la famille ou l’Eglise. En fait, les dis-
L’intendance en tant que réponse au ministère du
ciples peuvent prolonger leur réponse généreuse après
Christ est plus qu’un don personnel. Elle inclut la
cette vie en faisant don de leurs biens pour la poursuite
générosité des congrégations et des juridictions qui
des ministères de l’Eglise.
donnent aux ministères mondiaux de l’Eglise pour
consolider la communauté en Christ dans toutes Dépenser de façon responsable
les nations.
Le principe de dépenser de façon responsable est un prin-
A certains moments dans la vie d’une congrégation ou cipe par lequel les disciples s’engagent à d’abord partager et
d’un centre de mission, il est possible que le groupe épargner, et ensuite à utiliser le reste de leur revenu pour
découvre qu’il a une abondance de biens financiers et qu’il vivre en bonne santé et en harmonie tout en soutenant la
veuille partager pour soutenir les ministères mondiaux. famille, les besoins personnels, le développement de dons

84
et leurs intérêts. Une planification et une gestion empre- 24. UNE VIE ÉQUILIBRÉE
intes de piété et de sagesse de nos biens nous apportent
le bien-être financier dans la vie et nous aide à développer Toute vie a besoin d’un cycle de repos. Il y a un cycle
la compréhension que nous avons de notre capacité. La d’éveil et de sommeil dont notre corps a besoin. Il y a
façon dont nous dépensons notre argent fait partie de no- un cycle dans la façon dont le jour se fond dans la nuit,
tre témoignage personnel du Christ. et la nuit dans le jour. Il y a un cycle lorsque l’activité
croissante du printemps et de l’été se calme par le re-
Il incombe aux Saints […] d’être dans le monde sans pos nécessaire de l’automne et de l’hiver. Il y a le cycle
être du monde ; en vivant et en agissant honnête- des marées, un dialogue profond et éternel entre la terre
ment et honorablement devant Dieu et devant les et la grande mer. Dans notre corps, le cœur se repose
hommes, en utilisant les choses de ce monde de la perceptiblement après chaque battement de vie. Nos
manière prévue par Dieu, pour que les lieux où ils se poumons se reposent entre l’expiration et l’inspiration.
trouveront brillent comme Sion… Nous avons perdu ce cycle essentiel. Notre culture sup-
pose que l’action et l’accomplissement valent mieux que
—Doctrine et Alliances 128:8b, c
le repos, que faire quelque chose—n’importe quoi—vaut
Les disciples dépensent de façon responsable dans tous toujours mieux que de ne rien faire. A cause de notre vo-
les domaines de leur vie, que ce soit l’habitat, la santé, les lonté de réussir et de réaliser des objectifs toujours plus
transports, la nourriture, l’habillement, les divertisse- élevés, nous ne nous reposons pas. Et parce que nous
ments, ou le développement personnel. ne nous reposons pas, nous perdons pied. Nous perdons
de vue la boussole dont l’aiguille nous indique où aller.
La dîme comme pratique spirituelle Nous évitons la nourriture qui nous donne du secours.
Nous évitons le silence qui donne de la sagesse. Nous
La générosité est l’une des manières d’honorer à la fois
manquons la joie et l’amour qui naissent de simples plai-
notre héritage et notre appel à vivre comme un peuple
sirs. Empoisonnés par la croyance que seul l’effort con-
prophétique qui contribue à façonner l’avenir que Dieu
tinu et la détermination incessante sont sources de bon-
a envisagé pour toute la création. Doctrine et Alliances
heur, nous ne pouvons jamais nous reposer. Et le repos
165:2d déclare :
étant un besoin, nos vies sont en danger.
La dîme est une pratique spirituelle qui démontre Le sabbat est un don de Dieu qui nous rappelle et qui
la volonté d’offrir régulièrement toutes les dimen- nous donne la permission de nous reposer, d’apporter
sions de sa vie à Dieu. Lorsqu’elle est définie par la de l’équilibre dans notre vie. Si notre dévouement
foi, l’amour, et la planification pleine d’espoir, y com- ministériel au service des autres n’est pas équilibré par
pris la volonté de résorber des dettes malavisées, la un mode de vie sain, il peut nous causer du tort à nous, à
capacité à répondre devient beaucoup plus grande notre famille et à ceux que nous tentons de servir. Dieu
que supposée jusqu’ici. lui-même s’est reposé le septième jour (Genèse 2:2).
Nous nous reposons pour apporter de l’équilibre dans
La réponse généreuse du disciple est un engagement
notre vie, pour contempler la bonté que Dieu a placé
de toute une vie que nous choisissons en réponse à la
dans toute Sa création. Quand nos vies sont déséquili-
merveilleuse générosité de Dieu. Pour chaque souffle de
brées, nous manquons de voir que Dieu est déjà en ac-
vie que nous prenons, nous exprimons notre gratitude
tion, incapables de voir ne serait-ce que la direction que
pour Dieu en partageant joyeusement, en économisant
Dieu voudrait que nous prenions. D’un simple appel à
sagement, et en dépensant avec responsabilité. Com-
servir Dieu, nous devenons des créatures surmenées et
prendre notre intendance à différents niveaux, person-
nous nous épuisons à apporter un ministère en nous
nel, congrégation et dénomination, nous bénira spiritu-
basant sur nos propres capacités au lieu de l’amour et la
ellement et nous fera grandir en tant que communauté,
grâce de Dieu à notre égard.
pour que nous puissions répondre « plus pleinement
et plus joyeusement à la grande œuvre à laquelle [nous Deux dirigeants chrétiens aux Etats-Unis d’Amérique
sommes] tous appelés » et dans laquelle nous sommes ont écrit un livre intitulé « Spiritual Wholeness for
engagés (Doctrine et Alliances 154:5b). Pour obtenir Clergy » (ndlr. La plénitude spirituelle du clergé). En
plus d’informations et des recommandations littérai- faisant référence aux ministres avec qui ils travaillaient,
res, veuillez visiter la page internet de la Présidence de ils affirment de ces derniers « qu’ils ne pouvaient pas
l’Evêché à l’adresse suivante : www. CofChrist.org/bishop. commencer à aller mieux sans établir une relation avec
Dieu à un degré d’intimité et d’abandon plus profond.»
Les auteurs poursuivent en déclarant que « ce dont le
clergé a le plus besoin de nos jours, c’est d’une “spiri-
tualité personnelle” authentique. Ce qui signifie qu’ils
doivent trouver un moyen concret de vivre leur relation
avec Dieu, de garder un équilibre et de maintenir une

85
intégration entre raison et cœur, travail et loisirs, intim- que nous sommes appelés à servir. Lorsque nous ren-
ité et sexualité, prière et action, vie professionnelle et vie controns Dieu dans celui qui a faim et soif, l’étranger,
personnelle. Ils ont en fait besoin d’arriver à une spiritu- le pauvre, le sans-abri, le malade, le prisonnier, nous
alité en bonne santé psychologique.» faisons face à des besoins insatiables. Nous pensons que
ne pas y répondre se traduirait par rejeter Dieu, et nous
Il n’est pas égoïste d’équilibrer sa vie, de se réserver un voilà aspirés dans un cercle vicieux qui peut nous con-
temps de repos et de bien-être personnel. Cela rejoint duire à la dépression et à l’isolation. Cependant, lorsque
l’exemple donné par Dieu dans l’histoire de la création, nous avons une vie équilibrée vécue dans la grâce et la
et par Jésus-Christ qui quittait souvent les foules pour liberté du Saint Esprit, nous pouvons clairement dis-
retrouver un équilibre dans sa vie personnelle et son cerner quand il est bon d’accepter et quand il vaut mieux
ministère. En fait, comme le font remarquer ces auteurs, refuser. Souvenez-vous que Jésus a parfois refusé parce
« l’attention que les individus portent à leur égard peut qu’il avait besoin de repos pour équilibrer sa vie. Il en est
et doit conduire à leur investissement personnel dans la de même pour nous. Roy Oswald a affirmé en évaluant
mission de l’Eglise pour le monde ». En d’autres termes, son propre manque d’équilibre qui l’a amené à l’effon-
nous équilibrons et prenons soin de notre vie afin d’être drement et à l’épuisement :
plus efficaces dans le ministère que nous offrons aux au-
tres. Cet équilibre est nécessaire pour des ministres pro- « Que ce serait-il passé si j’avais compris l’appel de
fessionnels et bénévoles. Ils ont tous besoin d’équilibre, Dieu comme une invitation à la liberté et à la pléni-
même de façon différente mais néanmoins toute aussi tude ? Si j’avais appliqué en premier lieu la grâce de
importante, pour être efficaces dans leur ministère. Dieu à mon égard, j’aurais pu être capable de répon-
dre en vivant une vie joyeuse et sereine parmi mes
Lorsque nous vivons sans être à l’écoute des rythmes fidèles. Ma mission n’aurait alors pas seulement été
de la vie—lorsque nous vivons et travaillons 24 heures de prêcher à mes fidèles le mot libérateur qu’est la
sur 24 sans repos—nous sommes comme en temps de Grâce, mais aussi de leur montrer un chemin leur
guerre, mobilisés pour la bataille. Oui, nous sommes permettant de vivre par cette Grâce. »
des gens forts et capables, nous pouvons travailler sans
nous arrêter et de plus en plus vite, l’électricité créant un Nos actes sont plus éloquents que nos paroles. En ayant
jour artificiel pour que la machine puisse produire sans une vie équilibrée, nous apportons de l’espoir aux autres
cesse. Cependant, n’oubliez pas : aucun être vivant ne par notre exemple de vie équilibrée et pleine de grâce.
peut vivre comme cela. Il y a de grands rythmes qui gou-
vernent le fonctionnement de la vie : le rythme circa- Une vie équilibrée est une vie qui considère le temps du
dien, les saisons, le cycle hormonal, les cycles solaires et Sabbat comme suprême dans notre ministère. Comme
lunaires, enfin le cycle stellaire et celui des marées. Nous Wayne Muller l’affirme, « le Sabbat est un moyen de
faisons partie de la création, et sommes donc soumis à prendre le temps de nous souvenir de qui nous sommes
ses lois et cycles. et de ce que nous savons, ainsi que de goûter aux dons
de l’esprit et de l’éternité ». En tant qu’élément d’équili-
Un point important soulevé par de nombreux sondages bre, le Sabbat ne se limite pas à ce que nous appelons
auprès des ministres révèle « qu’ils ne prennent pas as- généralement des “activités spirituelles. » Il s’agit aussi
sez le temps de s’ouvrir à Dieu dans le silence ou qu’ils d’exercice physique, de passe-temps, de moments en fa-
ne laissent pas la Parole de Dieu répondre à leurs sit- mille, de lecture, et de divertissement sans but réel.
uations personnelles». Les Ecritures nous rappellent :
« Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu » Plus notre vie de ministre sera équilibrée, plus nous
(Psaumes 46:10). Il nous est aussi conseillé de toujours pourrons nous laisser aimer et encourager par Dieu de
prier lorsque nous commençons une tâche ministérielle. façon profonde. Quand nous agissons en sachant que
Cela est nécessaire pour le bien-être des âmes à qui nous nous sommes aimés, nous prenons alors plus grande-
apportons notre ministère. ment conscience de Dieu dans tous les aspects de la vie
(dont le ministère apporté aux autres). Nous avons une
Une vie et un ministère qui manquent d’équilibre peu- confiance sereine en la puissance divine dans tout ce qui
vent grandement nuire à ceux à qui nous destinons no- est possible d’entreprendre par une présence apaisante
tre ministère. Certains grands maux de ce monde sont pour les autres, une relation profondément affective
le fruit de ceux qui, au nom de Dieu ou d’une religion, avec Dieu, et une prédication qui part du cœur à un au-
ont tenté de dominer les autres. Une vie non équilibrée tre. Une vie équilibrée est une vie sanctifiée et un instru-
peut aussi être vite submergée par les besoins de ceux ment plus efficace disponible pour des desseins divins.

86
25. EXIGENCES ATTENDUES DES Prédicateur et Enseignant
DIRIGEANTS Les dirigeants sont constamment en train de dire, de
guider, d’enseigner et de conduire les autres à se con-
La liste des exigences espérées de dirigeants compétents centrer sur les questions clés de la vie. Les dirigeants
de l’Eglise est longue. Même s’il est pratiquement im- religieux ne font pas cela qu’en classe mais également
possible qu’une seule personne soit dotée de tous les à l’autel. La direction de l’Eglise demande que les per-
dons et toutes les compétences requises pour être un ex- sonnes qui servent développent de bonnes compétences
cellent dirigeant religieux, la plupart des congrégations d’enseignement et de prédication.
comptent plusieurs personnes qui, si elles décident de
travailler ensemble, peuvent apporter le genre de direc- Organisateur et Communicateur
tion que le peuple de Dieu mérite. Ci-après les 10 exi- Les exigences concurrentes de la vie exigent qu’un di-
gences : rigeant efficace soit organisé, efficient, réactif et toujo-
Pasteur (personne qui préside la congrégation) et urs prêt à communiquer et à informer. Les congréga-
Serviteur tions et les Centres de Mission ne peuvent fonctionner
sans structure viable et compréhensible en place. Le di-
Les dirigeants de l’Eglise sont appelés à être bons, gen- rigeant sage comprend également que les informations
tils et pleins d’amour et à comprendre que Dieu chérit doivent être partagées de plusieurs manières, pendant
la création entière et nous appelle à en faire de même. un certain temps, et avec clarté.
Ils comprennent la nature relationnelle de l’évangile
Etudiant et Apprenti
et s’engagent à faire partie d’une congrégation pleine
d’amour et de soutien. Le dirigeant sert avec humilité Ceux qui s’engagent dans une vie de service reconnais-
pour répondre aux besoins des êtres humains et aide sent le besoin continu d’éducation, de formation et de
ses prochains à vivre les désirs de Dieu pour la création. développement. Les dirigeants de l’Eglise doivent trou-
De bons dirigeants arrivent à honorer les émotions et ver des opportunités pour toujours affiner leurs com-
les sentiments de leurs prochains, et peuvent ressentir pétences théologiques, administratives et pastorales.
comment les autres se sentent. Pont et Conduit
Collaborateur et Personne de liaison Les administrateurs de l’Eglise sont le lien entre la
dénomination entière, le Centre de mission et la con-
Même si de nombreux styles de direction dépendent des
grégation. Ils s’engagent envers les trois et œuvrent à les
circonstances individuelles, le modèle principal pour les
intégrer dans un ensemble de disciples témoins. Ils sont
dirigeants de la Communauté du Christ est celui de col-
conscients des objectifs des trois structures et les aident
laborateur et de personne de liaison. Ils sont appelés à
à fonctionner en harmonie.
œuvrer ensemble en partenariat et à chercher les per-
sonnes dont les compétences peuvent être combinées Visionnaire et Guide
pour le bien de tous. Personne n’a le temps, la capacité Les dirigeants fonctionnent dans le présent mais com-
ou la compétence de diriger seule l’Eglise. Les adminis- prennent « la vision d’ensemble » et peuvent aider les
trateurs de l’Eglise doivent capitaliser cette réalité et la autres à comprendre l’avenir qui peut être créé. Ils com-
transformer en bénédiction. prennent l’appel de l’Eglise à proclamer Jésus-Christ et à
Motivateur et Inspirateur bâtir la communauté. Les visionnaires sont à la fois des
rêveurs et des pragmatiques, et ils peuvent décrire les
La foi et la pratique religieuse de toute une vie implique nombreuses possibilités qui peuvent se transformer en
la motivation et l’inspiration. Les dirigeants sont appelés réalité.
à être, à parler et à agir de manière à instiller chez les au-
tres le désir de répondre à l’amour et à la bonté de Dieu. Missionnaire et Evangéliste
Ceux qui motivent trouvent des façons de s’adresser à la Les dirigeants chrétiens comprennent que l’invitation,
condition humaine et à notre capacité de faire une dif- le témoignage et l’hospitalité sont des dimensions spi-
férence dans le monde de Dieu. rituelles pour la vie et ne sont pas des options si l’on

87
veut être un disciple. Les dirigeants sont non seulement 26. DIRECTION COLLABORATIVE
appelés à proclamer la bonne nouvelle mais à la part-
ager avec ceux qui ne l’ont pas encore entendue. Les Être un dirigeant signifie d’abord être un serviteur. Voir
dirigeants chrétiens vont rencontrer ceux qui sont à la direction comme un appel au ministère permet au di-
la recherche d’un chemin spirituel et n’hésitent pas à rigeant d’être plus utile à la congrégation. Le bien-être
demander à d’autres de se joindre à eux pour une vie de la congrégation doit être la motivation la plus impor-
d’étude, de louange et de service. tante du dirigeant. Le rôle de dirigeant est une admin-
istration qu’une personne gère jusqu’à ce qu’un meilleur
Capable de prendre conscience de lui/elle, de s’auto- dirigeant ne prenne la relève. Le rôle de dirigeant ne doit
gérer et de s’auto-motiver pas être possédé ni contrôlé par quiconque. Un dirigeant
serviteur collabore avec les autres pour que la congréga-
Ceux qui désirent consacrer leur vie au service et à la di- tion puisse bénéficier des dons de plusieurs personnes.
rection y sont « pour un bon bout de temps ». Ils savent Le dirigeant doit se concentrer sur le service pour la con-
que les bonnes intentions et l’enthousiasme temporaire grégation sans égard au gain ou à la perte personnelle.
ne sont pas suffisants. C’est pourquoi les bons dirigeants
se connaissent, se gèrent et se motivent d’eux-mêmes. Le dirigeant efficace et collaborateur construit une
Ils sont conscients de leurs propres pensées, émotions équipe capable de créer une vision et de la mettre en
et défauts, et ils peuvent gérer leur propre temps, émo- œuvre. Les membres peuvent exprimer leurs dons et ap-
tions, impulsions, sentiments et idées. Les dirigeants pels tout en servant au sein de l’équipe de direction. Les
chrétiens persistent même au milieu de l’échec et de la membres de l’équipe s’échangent des conseils, se défen-
déception et trouvent des manières nouvelles de s’at- dent, s’encouragent et se soutiennent mutuellement.
taquer à des problèmes difficiles.
Le recrutement et le soutien de membres bénévoles
dans l’équipe se déroule comme pour des employés à
plein temps.
D’abord, il faut identifier les personnes qui ont un don
ou un appel pour un rôle particulier. Parfois, la personne
a déjà développé son ou ses dons, et d’autres fois, la per-
sonne en est tout juste consciente. Il faut recruter les
membres de l’équipe les plus complémentaires pour la
mission.
Deuxièmement, il faut travailler avec la personne pour
s’assurer que les exigences du rôle s’alignent avec le
temps et l’énergie dont dispose la personne. Il est im-
portant que le rôle n’impose pas d’exigences trop lourdes
sur la personne.
Troisièmement, il faut suivre les directives pour bâtir et
soutenir une bonne équipe et les détails de fonctionne-
ment d’une équipe. Cela comprend les éléments suiv-
ants :
• Former l’équipe – c’est un moment d’enthousiasme et
de nouveauté où les membres sont optimistes pour
l’équipe.
• Ajuster l’équipe – lorsque les personnes se joignent
à l’équipe, les conflits peuvent surgir ; les membres
apprennent les forces et les faiblesses des autres.
• Devenir une équipe – les personnes fusionnent pour
constituer une équipe qui fonctionne et leur loyauté
se développe. L’équipe se voit comme une unité et
réalise qu’elle peut rire ou pleurer ensemble.

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• Agir comme une équipe – tel un groupe d’oiseaux mi- 27. ORGANISATION DE LA
grateurs volant en formation « V » et dont la place CONGRÉGATION
du meneur se partage selon l’énergie de chacun, les
membres de l’équipe prennent à tour de rôle la place La vie du disciple chrétien est de nature sociale. Le
du meneur et délèguent les rôles lorsque cela est ministère s’exprime le mieux dans des communautés
nécessaire. motivées, passionnées et pleines de compassion, plutôt
que sur un plan individuel. Les congrégations saines
• Célébrer la fin de l’équipe – à la fin du mandat de sont des communautés de foi qui offrent des ministères
l’équipe, les membres célèbrent les accomplissements de transformation qui encouragent de bonnes relations
de l’équipe et libèrent les membres. avec Dieu, les autres et soi. Une congrégation saine est
La direction collaborative consiste également à con- un système interdépendant de relations, de proces-
duire des réunions d’équipe de manière efficace et re- sus, d’objectifs et d’activités. Les dirigeants efficaces
sponsable. Les directives pour conduire une réunion sont appelés à reconnaitre, souligner et encourager les
prévoient : précieuses contributions que chaque personne apporte
pour la réussite du groupe tout entier. Les congrégations
• Avoir un objectif pour la réunion deviennent des expressions vitales du corps du Christ
lorsque l’énergie spirituelle est libérée, que la vie de dis-
• Commencer à l’heure
ciple passionnée est démontrée, que les nombreuses
• S’accorder sur l’horaire et la durée de la réunion voix sont intégrées, que les relations sont approfondies,
que la prise de décision est collective et que l’éducation
• Déterminer les priorités collective est continue.
• Suivre un ordre du jour es congrégations de la Communauté du Christ font la
L
• Gérer le temps pendant la réunion promotion de la mission et développent des disciples
grâce à une grande variété de systèmes formels et infor-
• Organiser les tâches et assigner les rôles mels de direction. Les dirigeants efficaces se perfection-
nent dans le fonctionnement au sein d’un environne-
• Bien écouter
ment organisationnel qui guide le ministère de leur
• S’efforcer d’atteindre le consensus congrégation sans pour autant se laisser enchaîner par
les limites de cet environnement. Dans de nombreuses
Le dirigeant collaborateur constitue une équipe forte. situations, la meilleure chose à faire pour le dirigeant est
En suivant les directives ci-dessus mentionnées, l’équipe de modifier et d’ajuster la structure organisationnelle
peut être efficace et répondre aux besoins de la congré- pour mieux répondre aux besoins actuels de la congré-
gation. La congrégation et la direction s’en trouvent gation. Cette compétence ministérielle permettant de
alors bénies. comprendre et de travailler avec et au sein de congré-
gations est importante pour tous les groupes, petits ou
grands, jeunes ou anciens, traditionnels ou contempo-
rains, conservateurs ou celles qui cherchent toujours
à développer la portée de leurs ministères et de leurs
témoignages. Les dirigeants de congrégations saines
guident les membres vers une réponse active à la mis-
sion en utilisant efficacement les systèmes de direction
disponibles dans la congrégation.
L’organisation directionnelle d’une congrégation couvre
trois domaines essentiels :
1. les dirigeants officiels
2. les porte-paroles et les personnes d’influence pas-
sionnés et compétents
3. les gardiens des traditions, des cultures et des règles.
Ces trois domaines ne sont pas mutuellement exclusifs ;
néanmoins, ils représentent souvent les voix distinctes
dans la vie et la direction d’une congrégation. Les con-
grégations saines incorporent chacun de ces domaines
de perspectives dans leurs programmes et ministères.

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Les dirigeants officiels saines, de réponses, de soutien et de conseils de la part
de porte-paroles et de personnes d’influence passionnés
Pour la plupart des congrégations, cette voix est et compétents.
représentée par le pasteur élu (personne qui préside la
congrégation), les conseillers et l’officier financier. Les gardiens des traditions, des cultures et des règles
Dans les congrégations saines, cette voix souligne la mis- Cette voix est généralement représentée par les mem-
sion locale et établit un lien avec la mission mondiale et bres les plus anciens, les personnes aux liens familiaux
la dénomination. Cette voix encourage une vie d’adora- étendus au sein du groupe et les personnes touchées par
tion active, établit un programme d’évènements, assure les idéaux de la fraternité chrétienne.
un ministère pastoral, assure une solvabilité financière,
Dans les congrégations saines, cette voix souligne le sens
et stimule la créativité du groupe. Ce dirigeant guide les
de l’identité et du passé, encourage une estime de soi
programmes et les activités de manière intentionnelle.
positive, encourage les contacts et l’attention pastorale,
Cette voix offre une direction formelle que les gens à
apporte un sentiment d’acceptation dans le ministère,
l’intérieur et à l’extérieur d’une congrégation attendent
encourage les activités de socialisation, assure les con-
d’une entité organisationnelle.
nexions et l’établissement de relations. Cette voix sert
Dans les groupes en difficulté, cette voix est soit autor- de lien de connexion en donnant un rythme et une in-
itaire ou, à l’inverse, devient invisible voire inexistante, terdépendance au déroulement du programme et aux
ce qui donne l’impression que le groupe n’a aucune di- membres de la congrégation.
rection à suivre. Dans les congrégations en difficulté,
cette voix peut se limiter à l’annonce d’informations et Dans les congrégations en difficulté, cette voix devient
empêche l’interdépendance en encourageant des envi- extrêmement rigide et un obstacle à la croissance ou, à
ronnements de dépendance. Dans des congrégations en l’inverse, est mise en marge et n’est pas écoutée. Dans les
difficulté, cette voix devient la seule voix de la congré- congrégations en difficulté, cette voix peut diminuer la
gation. Les congrégations ont besoin d’idées saines, de créativité et la passion en se concentrant uniquement
direction et d’encouragements de la part des dirigeants sur les personnes et les programmes prospères du passé.
officiels. Dans les congrégations en difficulté, cette voix se trans-
forme en moyen de contrôle exclusif et de direction. Les
Les porte-paroles et les personnes d’influence congrégations ont besoin d’idées saines, d’approbation,
passionnés et compétents de perspectives et d’enseignements des gardiens des tra-
Cette voix est souvent représentée par des dirigeants de ditions, des cultures et des règles.
programmes, d’anciens et de nouveaux officiers admin- Les dirigeants ministériels efficaces sont mis au défi de
istratifs, et des activistes remplis d’énergie par les idéaux comprendre l’équilibre entre les diverses voix au sein de
de la vie du disciple chrétien. la direction de leur congrégation. La réussite des pro-
Dans les congrégations saines, cette voix souligne les grammes et du ministère dépend de l’inclusion saine
principes et valeurs du ministère de serviteur, encourage d’une grande variété de perspectives dans la planifica-
la croissance vers de nouveaux domaines de ministère, tion et la mise en œuvre. Dans de nombreuses congré-
rappelle aux gens l’influence du Saint-Esprit, soutient gations, seules quelques personnes représentent ces
les fondations théologiques des programmes et activités, trois domaines ; parfois, cette situation est inévitable
apporte un sentiment d’urgence au ministère et garan- en raison d’un faible nombre au sein du groupe. Cepen-
tit la réflexion personnelle et l’introspection. Cette voix dant, généralement, un petit nombre de personnes qui
donne de l’énergie en créant texture, substance, enthou- prétend représenter toutes les voix constitue un signe
siasme et spiritualité dans les programmes et ministères d’avertissement indiquant l’exclusivité de la direction
de la congrégation. sur la congrégation. Trop souvent, les dirigeants de la
congrégation qui pensent être les seuls à pouvoir et à
Dans les congrégations en difficulté, cette voix devient vouloir apporter un ministère deviennent une prophétie
extrêmement critique et porteuse de jugement ou, à qui s’accomplit. La prise de décision collaborative et in-
l’inverse, elle est complètement ignorée. Elle peut aussi clusive est une condition espérée de notre époque dans
diviser le groupe en créant des situations exigeantes en les congrégations saines et emplies de l’Esprit. Les con-
raison d’impératifs moraux et de temps. Dans les con- grégations saines donnent la force à tous les participants
grégations en difficulté, cette voix devient une voix de de répondre en disciple avec enthousiasme, engage-
fierté destructive. Les congrégations ont besoin d’idées ment, joie et le désir de se donner à Dieu.

90
28. PLANIFICATION STRATÉGIQUE Deuxièmement, le groupe doit définir ses défis. Cela sig-
nifie de discerner sa mission et sa vision. Cela signifie
En tant que peuple prophétique, nous sommes appelés à également d’identifier dans la prière les dons et de méditer
co-créer l’avenir avec Dieu. La planification stratégique sur la manière dont Dieu appelle le groupe à partager ces
permet à un groupe comme une congrégation ou un dons dans la communauté.
centre de mission de s’engager activement à découvrir et
à répondre à l’appel de Dieu. Une déclaration de mission Troisièmement, le groupe doit choisir son cap. Cela signi-
est l’expression d’un groupe de cet avenir. C’est ainsi que fie d’identifier des stratégies, des objectifs, des cibles, des
le groupe comprend qui il est, qui il sert, pourquoi il ex- moyens et des méthodes. Une stratégie est une déclara-
iste et ce qui lui importe. Lorsque le groupe écoute Dieu tion qui caractérise l’orientation stratégique d’un groupe
qui façonne la mission du groupe, il discerne également pour accomplir les objectifs de l’Eglise. Les stratégies peu-
comment l’avenir sera différent du présent en étant vent mettre des années à s’accomplir. La mission, la vision
fidèle à la mission. Une déclaration de vision est l’expres- et les stratégies d’un groupe sont généralement réunies
sion d’un groupe de ce à quoi l’avenir ressemblera si le dans un plan stratégique ou un plan de mission. Les ob-
groupe réussit à accomplir sa mission. jectifs sont les axes prioritaires vers lesquelles les efforts
seront dirigés pour accomplir la stratégie pendant une
Enthousiasmé par sa vision et sa mission, le groupe
année fiscale donnée. L’accomplissement des objectifs
commence par déterminer comment utiliser tous les
s’évalue en mesurant la progression réalisée par des indi-
dons pour répondre aux besoins spécifiques de leur
cateurs spécifiques. Les cibles représentent l’état désiré à
région dans le but d’accomplir sa mission et sa vision.
atteindre et généralement caractérisé par un indicateur
Cette étape exige que le groupe identifie ses dons ainsi
numérique. Mesurer la progression vers la cible permet
que la manière de les employer pour répondre à l’appel
d’évaluer l’accomplissement d’un objectif. Les moyens et
de Dieu. Faire correspondre les dons à l’appel de Dieu se
méthodes sont des tâches, des projets ou des procédures
reflète dans le développement des stratégies du groupe.
spécifiques qui sont réalisés pour atteindre l’objectif. La
Sans aucun doute, le groupe sentira qu’il y a plus de
meilleure façon d’évaluer un moyen ou une méthode
stratégies à mener à court terme. Par conséquent, le
réside dans sa capacité à rapprocher un objectif iden-
groupe écoute l’appel de Dieu pour essayer de compren-
tifié près de sa cible. Les objectifs, les cibles, les moyens
dre et de décider par où commencer. Un plan d’action
et méthodes d’une année fiscale donnée se retrouvent
est une liste prioritaire d’objectifs et de cibles pour ch-
généralement dans un plan d’action annuel.
aque stratégie, qui définit comment le groupe répondra
fidèlement à l’appel de Dieu. Puis, le groupe commence Le quatrième élément important d’une planification
son voyage. Tout au long du voyage, le groupe marquera stratégique est de s’assurer que le plan reste pertinent.
des pauses régulières pour écouter les directions de Dieu Cela signifie mettre en œuvre le plan annuel d’action.
et prendre le temps de réfléchir à son cheminement. Cela signifie également superviser et évaluer la réussite
C’est ça la planification stratégique ou le discernement dans la mise en œuvre du plan d’action et déterminer si
de la volonté de Dieu dans la planification de la mission ce plan d’action permet au groupe de réaliser son plan
de l’Eglise. stratégique. Vérifier et évaluer permet au groupe de mar-
Un plan stratégique peut être résumé ainsi : quer une pause et de réfléchir, de voir les bénédictions de
Dieu, de chercher la direction de Dieu pour ajuster le voy-
Premièrement, les dirigeants et le groupe doivent se age, et de demeurer fidèle en répondant à l’appel de Dieu.
mettre sur la voie de la réussite. Pour cela, il faut s’assurer
que le groupe se mette d’accord sur ce qu’il veut accom- Un peuple prophétique ne peut pas prédire l’avenir.
plir, pourquoi il veut le faire, ce qu’il espère accomplir, et Un peuple prophétique peut aider à façonner l’ave-
comment aller de l’avant. Ceci peut être vu comme un en- nir en écoutant, discernant, planifiant, répondant et en
gagement à un plan. réfléchissant.

91
29. LES CONFLITS DANS L’EGLISE années. Les conflits au passé lourd nécessitent beaucoup
de temps et d’intervention de l’extérieur pour trouver
Dieu a créé chacun d’entre nous de manière unique ; par une issue.
conséquent, nous avons une multitude de différences—
personnalités, dons et talents, préférences culinaires et Les conflits dans l’Eglise n’arrivent pas que pour des rai-
musicales, théologiques, de croyances et de valeurs. sons visibles. Quiconque entre dans l’Eglise vient avec
des idées, des personnalités, des façons de penser, des
Dans l’interaction des membres de la congrégation, perspectives politiques et des conceptions relationnelles
ces différences rencontreront probablement des points qui ont été façonnées dans leur famille d’origine. Les
de tension. Cette tension peut être une bonne chose gens viennent à l’église souvent inconsciemment pour
et apporter un élan à la croissance—spirituellement et chercher à guérir des lacunes vécues au sein leur famille
numériquement. Elle peut également engendrer des fis- d’origine. Personne n’y échappe. Le cheminement per-
sures dans les relations. Si cette tension n’est pas gérée sonnel de chaque personne a également contribué à
de manière qui valorise chacune des personnes impli- faire qui elle est et la façon dont elle comprend le monde
quées, les différences s’intensifieront avec des résultats et les gens qui l’entourent.
destructeurs.
Nous appelons la communauté de l’Eglise notre famille,
Aucune méthode de résolution de conflit ne pourra con- et les dynamiques d’une famille se retrouvent dans la
venir dans tous les pays, groupes ethniques ou culturels famille de l’Eglise. De manière consciente ou inconsci-
où l’Eglise est implantée. Les membres et les dirigeants ente, nous venons tous auprès de la famille de l’Eglise
de l’Eglise dans chaque région sont vivement encour- pour guérir des blessures de la vie. Parfois, les blessures
agés à trouver localement l’aide disponible en matière sont si profondes que la congrégation n’est pas équipée
de résolution de conflit. pour répondre aux besoins individuels.
Trop souvent, les gens cherchent de l’aide lorsque le En tant que dirigeant, chacun de nous doit apprendre à
conflit date d’au moins dix à cinquante ans. Les admin- gérer les besoins des individus et leurs comportements
istrateurs actuels ne sont généralement pas ceux qui de manière à défendre la valeur de chaque personne.
étaient présents ou impliqués lorsque le conflit a éclaté. Nous devons développer des capacités et des techniques
Souvent, au cœur du conflit se trouvent des personnes de prise en charge pour gérer les “comportements dif-
qui ont été offensées, blessées, ignorées ou mises de côté ficiles” d’autrui de manières saines et avec compassion.
lors d’évènements passés dans la congrégation. Les di- Nous devons le faire de manières culturellement appro-
rigeants de l’époque espéraient peut-être que les choses priées et sensibles. Chaque dirigeant dans chaque lieu
se résoudraient d’elles-mêmes. L’expression évidente du où se trouve l’Eglise est tenu de découvrir toutes les
conflit peut avoir disparu, alors qu’en réalité le conflit aides locales disponibles et de trouver des moyens de
montre subtilement le bout de son nez au cours des gérer un conflit de la meilleure manière qui soit.

92
30. DIVERSITÉ 4. Observer sans juger.

L’humanité est composée d’une panoplie de couleurs 5. Parler avec les autres pour chercher et partager la
et d’une riche variété d’attitudes, de croyances, d’apti- compréhension.
tudes et d’orientations différentes. Peut-être que le plus
grand défi pour chacun d’entre nous est d’apprendre à 6. Donner la possibilité à de nombreuses personnes
apprécier, valoriser et respecter ces différences. d’être des preneurs de décision et des partenaires
égaux de votre congrégation et votre communauté.
« Écoutez attentivement les nombreux témoignages
des personnes dans le monde qui ont été conduites Il existe des ressources disponibles auprès de l’Eglise
à la fraternité de la Communauté du Christ. La rich- Internationale pour organiser des classes et des discus-
esse des cultures, la poésie du langage et la gran- sions au sein de la congrégation. Pour plus d’informa-
deur de l’expérience humaine permettent à l’évan- tions, contactez votre Président de centre de mission ou
gile d’être vu avec un regard nouveau et saisi avec l’apôtre de champ.
la fraîcheur de l’esprit. Ce don vous a été donné. Ne
manquez pas d’en comprendre la puissance. C’est à Le dirigeant de congrégation peut contribuer à faire ac-
des fins divines qu’il vous a été donné les luttes ainsi cepter et intégrer la diversité de nombreuses manières.
que les joies de la diversité. Ainsi doit-il toujours être Tout d’abord, il est important d’éduquer les membres de
dans le royaume de paix » la congrégation sur les différences entre les gens, com-
—Doctrine et Alliances 162:4a–b ment leurs attitudes envers les autres ont un impact sur
leurs efforts missionnaires. Des ressources sur la diver-
La clé dans toute réflexion sur la diversité, c’est de sité sont disponibles auprès de l’Eglise Internationale.
comprendre et de respecter chaque personne. Dans Il en existe peut-être aussi dans votre communauté—
un premier temps, la compréhension commence par libraires, Internet et quelques organismes spécialisés à
une ouverture d’esprit et une communication honnête. but non-lucratif.
Poser des questions pour savoir comment les autres se
sentent et veulent être traités permet de clarifier les cho- Faites une évaluation de la congrégation pour voir
ses. Puis, comprendre les comportements qui inspirent comment l’esprit de la congrégation invite ou isole des
le respect crée une base pour établir des relations posi- amis potentiels. Qui représentent les photos affichées
tives. Les bénéfices que l’on peut tirer d’une compréhen- dans l’église ? Y a t-il plusieurs ethnies représentées ou
sion et du respect des autres sont nombreux. sont-ils tous blancs et de classe moyenne ? Est-ce que
les ressources de l’Ecole du Dimanche comportent des
Dans une communauté, celle de l’église ou d’autres or- personnages d’origine diverse ou appartiennent-ils à un
ganisations, un dialogue respectueux enseigne à chacun groupe homogène ? Examinez méticuleusement votre
les motivations, les valeurs et les besoins des autres. congrégation sans vos propres lentilles culturelles. Que
C’est par l’éducation que chacun apprend à comprendre voyez-vous ?
l’autre et à bâtir des amitiés. Trouver des points com-
muns par le partage permet d’éviter les stéréotypes, de Il est important d’identifier de futurs dirigeants poten-
communiquer le respect et d’établir des ponts entre les tiels parmi la diversité des membres de la congrégation
différences qui séparent les gens. pour assurer un avenir solide. Tous les efforts doivent
Il existe de nombreuses manières de découvrir l’autre. être fournis pour guider et former ces personnes. As-
Voici quelques possibilités : surez-vous qu’elles soient représentées dans les dépar-
tements de la congrégation pour que leurs voix soient
1. Etablir des liens avec des personnes différentes de entendues. Apprenez à partager l’autorité des prises de
vous. décision avec les autres. Cela ne peut se faire qu’en trai-
tant les personnes n’appartenant pas à la culture domi-
2. R
echercher des sources d’aide au sein de la commu-
nante à égalité. Le chemin peut être long, mais à l’aide
nauté qui soient représentatives de la diversité.
d’efforts, votre congrégation peut se transformer en un
3. Lire ou étudier d’autres cultures ou expériences de lieu accueillant et ses membres en seront grandement
vie. bénis.

93
31. COMMUNIQUER COMME UN communicateur. Utilisez les idées et suggestions ci-des-
DIRIGEANT D’EGLISE sous pour vous entraîner :
• Avant de procéder à toute forme de communication,
Nous communiquons tout le temps, tous les jours, avec
décidez de ce que vous voulez dire et réfléchissez à la
tout le monde. Les dirigeants de l’Eglise, que ce soit au
manière dont vous voulez le dire.
niveau de la congrégation ou du Centre de mission,
s’apercevront que pratiquement toutes les tâches ou pro- • Une fois votre objectif clair, vous avez éliminé la
jets qu’ils entreprennent exigent de la communication. première cause d’efforts et de confusions inutiles, à
Si nous ne disons pas ce que nous pensons, cela conduit la fois pour vous et votre congrégation ou Centre de
à une mauvaise communication. Si l’autre ne comprend mission.
pas ce que nous disons, la communication n’a pas lieu. • Améliorer votre rédaction en faisant un brouillon d’ar-
De bonnes compétences de communication sont es- ticles, de paragraphes et même de phrases à l’avance.
sentielles, pas seulement dans l’œuvre de l’Eglise, mais
dans la vie des gens également. Sans ces compétences, • L’efficacité est un principe de base. Communiquez
de nombreuses tâches sont mal exécutées. votre message de manière aussi brève et claire que
possible.
Avant d’essayer de communiquer vos idées ou directives,
assurez-vous de bien les clarifier dans votre esprit. Soyez • Utilisez des illustrations, seulement pour complé-
clair sur le but de la communication et le résultat at- menter votre message.
tendu également. Par exemple, essayez-vous d’informer • Lorsque vous écrivez, pensez au lecteur qui lit par-des-
d’autres personnes, d’obtenir des informations ou d’ini- sus votre épaule.
tier une action ? Puis, choisissez le moyen le plus appro-
prié de communiquer, que ce soit à l’oral ou à l’écrit avec Un bon style d’écriture demande plus que d’aligner des
la meilleure formulation possible. mots sur une page. De nombreux ouvrages sur l’art de la
dissertation sont disponibles en librairie pour améliorer
Avant de poser vos doigts sur un clavier informatique ou le style d’écriture des débutants et des confirmés. La
de prendre la parole au micro, déterminez précisément communication écrite comporte de nombreux avan-
ce que vous voulez communiquer aux membres et faites tages.Nous avons le temps de réfléchir à nos mots,
un plan pour faire passer le message. Le message et le d’éditer l’expression de nos pensées et de nous assurer
plan peuvent énormément varier : cela peut être un di- de délivrer un message. La communication orale, par
agramme élaboré et compliqué de plans de ministères contraste, ne nous donne pas ce confort. La communi-
pour la congrégation, un article pour le bulletin d’infor- cation orale peut se faire en tête à tête, devant un comité
mations de l’Eglise, un rapport pour le site internet d’une ou lors d’une réunion, pour des annonces avant l’ado-
congrégation, ou cela peut être trois points importants ration, ou lors d’une réunion de congrégation ou d’une
que vous désirez présenter lors d’une réunion de travail. conférence de Centre de mission.

Quelle que soit la méthode, la taille ou la difficulté de Quelle que soit la portée de la communication ou la taille
la communication, les principes essentiels restent les de l’audience, il existe des compétences fondamentales
mêmes : savoir ce que vous allez dire et planifier com- qui amélioreront la communication de votre message :
ment vous allez le dire. • Assurez-vous que l’autre personne écoute avant de
Les communications ont toute une variété d’objectifs : commencer à parler. Etablissez un contact visuel
ou tenez-vous dans leur champ de vision avant de
• Partage d’informations ou de savoir commencer.
• Persuader d’autres personnes d’agir • Ecoutez attentivement. Lorsque vous parlez, vous
partagez quelque chose que vous connaissez déjà.
• Exprimer de la sympathie ou du soutien Lorsque vous écoutez, vous apprenez peut-être
• Persuader d’autres personnes de rejeter certaines quelque chose de nouveau. Pour comprendre les au-
idées pour d’autres tres, concentrez-vous, posez des questions, prenez
des notes et évitez les distractions. Prenez conscience
• Distraire ou amuser une audience du ton de votre voix, de votre expression faciale, de
votre langage corporel et du volume de votre voix.
• Encourager et soutenir les autres
Une bonne écoute implique de prêter attention aux
• Stimuler indices verbaux et non-verbaux.

• Apporter une assurance et créer une harmonie • Parlez lentement. La plupart des gens parlent trop
vite et les gens ont du mal à comprendre ce qui est
Une communication efficace demande des compétences. dit. Cela laisse également peu de temps à celui qui
Cela requiert du temps et du travail pour être un bon parle d’organiser ses pensées de manière efficace. Le

94
fait de parler consciemment plus lentement, dans les 32. COMMUNICATION EN PÉRIODE
limites du raisonnable, vous apaisera et vous donnera DE CRISE
l’occasion d’initier un meilleur dialogue.
Se préparer à répondre à une crise avant qu’elle n’arrive
• Parlez clairement et avec précision. Dire spécifique-
est un moyen de minimiser le stress et la confusion tout
ment ce que vous voulez laisse peu de champ à une
en assurant plus de compétence, de courtoisie et de soin
mauvaise communication. Dites ce que vous voulez
personnel aux personnes impliquées, de même qu’à la
dire, comment vous vous sentez, ce que vous voulez
congrégation ou au Centre de mission et à la commu-
et ce que vous pensez si c’est que vous voulez que l’au-
nauté dans son ensemble. Voici un plan de communi-
tre personne entende.
cation en période de crise qui vous aidera à garantir que
• Répondre à des questions ou à des requêtes spontané- les informations cruciales seront communiquées avec
ment peut révéler votre savoir-faire mais souvent, autant d’actualité et d’exactitude que possible selon les
les dirigeants causent des difficultés en répondant circonstances.
trop vite à une question difficile. Les sujets sérieux Les crises possibles que les dirigeants de l’Eglise peuvent
requièrent un certain degré de réflexion. Faites savoir rencontrer sont classées par catégories générales. Les
aux autres ce que vous comptez faire. catégories et exemples cités dans ce document tentent
Soyez conscients que vous aurez besoin de différentes de prévoir les crises possibles ou probables, permettant
stratégies de communication pour des groupes et des ainsi d’éliminer les surprises et de se préparer le mieux
situations différentes. Profitez des nombreuses op- possible. La liste suivante n’est pas exhaustive :
tions de communication disponibles : courriel, affi- • catastrophes naturelles (inondation, cyclones,
chage sur le Web, bulletin d’informations, panneaux, incendies)
journaux locaux et publications locales. Pour plus
d’informations sur la communication envers la com- • action criminelle ou légale, ou toute autre action in-
munauté, veuillez contacter le bureau des Communi- tentée contre la prêtrise, un membre du personnel,
cations du Siège International. un bénévole, un membre, un ami de l’Eglise ou l’Eg-
lise (crime, harcèlement sexuel ou autre action)
• actes de violence, marches de protestation, décès ou
blessures graves (prise d’otage, marche de protesta-
tion contre les règles de l’Eglise, membre ou person-
nel blessé ou tué)
• crises personnelles (démission ou licenciement
d’un membre du personnel, membre du personnel
hospitalisé)
• crises financières (détournement de fonds d’un mem-
bre du personnel ou d’un bénévole, faillite d’une ban-
que détenant les fonds de la congrégation, baisse bru-
tale des revenus de la congrégation ou du Centre de
mission)
Communiquer avec les officiers du Centre de mission
en période de crise est important. Les dirigeants de con-
grégation doivent toujours tenir les officiers du Centre
de mission au courant de crises ou de crises potenti-
elles. Les officiers de Centre de mission doivent toujo-
urs consulter le Conseil des Douze, puis la Présidence
de l’Evêché, le département juridique, le département de
gestion des risques, les ressources humaines et les ser-
vices de communication en fonction des circonstances.
Les dirigeants de l’Eglise doivent répondre immédi-
atement aux personnes affectées par une crise, ainsi
qu’aux médias si nécessaire. L’objectif de la communi-
cation est de livrer des renseignements exacts, d’offrir
un ministère et d’assurer l’intégrité de l’Eglise. Evitez la
panique, les rumeurs et spéculations en contrôlant le
flux d’informations. Toute action réalisée dans un plan

95
de communication en situation de crise doit se car- • Toute communication du message clé aux médias
actériser par son ouverture, son accessibilité, sa véracité, doit être approuvée par les officiers du Centre de
en renforçant le rôle de l’Eglise en tant que ministère mission et délivrée ou diffusée par le porte-parole
d’amour et de compassion. Les stratégies de communi- nommé.
cation suivantes sont conçues pour aider les dirigeants à
coordonner leur réponse : • Des principes fondamentaux devront guider toute
communication avec les médias :
• Réunir les faits concernant la crise.
1. Répondre à toutes les questions de manière aussi
• Rendre compte de la crise aux officiers du Centre de directe, positive et brève que possible.
mission et du Siège International en respectant le
2. Le porte-parole doit être accessible aux médias.
protocole en place. Une analyse de la situation peut
inclure, entre autres, l’étendue de la situation, les 3. Livrer des informations supplémentaires sous la
implications légales, l’opinion publique et tout autre forme de faits.
évènement lié (passé et futur).
4. Ne pas argumenter avec les journalistes.
• Nommer un porte-parole qui convient à la situation ; 5. Ne pas parler de manière « officieuse ».
par souci de cohérence, toutes les communications
doivent émaner du porte-parole. 6. Eviter de spéculer et de rejeter la faute sur
quelqu’un.
• Sans tarder, développer le message clé à offrir et déter-
miner l’audience cible qui recevra la communication. 7. Ne pas tarder à répondre aux requêtes des médias.
Un message clé permet aux dirigeants de présenter 8. Eviter le jargon de l’Eglise.
un point de vue particulier concernant l’information
à diffuser. 9. Lorsqu’un renseignement n’est pas disponible,
ne jamais dire « pas de commentaire ». Expliquer
• Les dirigeants peuvent choisir de former une équipe aux journalistes que vous les contacterez dès que
de crise pour accomplir des tâches spécifiques telles possible avec les réponses désirées. Ne pas oublier
que récolter des informations, parler aux familles et de les recontacter.
aux personnes impliquées, traiter avec les forces d’in-
tervention et communiquer avec les bénévoles et le Lorsque la crise est contenue, annoncez-le de manière
personnel. claire et ne vous y attardez pas. Passez à autre chose en
adoptant un comportement sain et transparent. En-
• Selon la crise et les limites du temps, les dirigeants couragez les autres à faire de même. Souvenez-vous que
doivent utiliser tous les moyens de communication vous devez communiquer avec toute la congrégation
disponibles et appropriés : courriel, fax, courrier, bul- ou le Centre de mission plus d’une fois pour obtenir un
letin d’informations, téléphone, site Web et média impact. Assurez-vous que tout le monde a le sentiment
sociaux. d’avoir été informé sur les problèmes.

96
33. SOUTENIR LES INITIATIVES DE
LA DÉNOMINATION
Il est compréhensible et admirable qu’en tant qu’admin-
istrateur d’une juridiction locale, vous soyez toujours
conscient des besoins de votre région et de vos respons-
abilités. Cela dit, vos responsabilités et vos opportunités
vont bien au-delà. Vous ne faites pas partie d’une con-
grégation isolée qui essaie de survivre et de fonctionner.
Vous faites partie intégrante d’une Eglise mondiale qui
accomplit sa mission divine grâce à un fonctionnement
coopératif au niveau local. Les objectifs globaux ne peu-
vent être accomplis que dans la mesure où les congréga-
tions poursuivent les mêmes objectifs. En étant ordonné
et en acceptant un poste administratif, vous acceptez la
responsabilité de vous tenir à jour des objectifs actuels
de l’Eglise, des évènements ou programmes sponsorisés
par l’Eglise, et des sources d’informations et d’assistance
disponibles. Vous êtes la personne clé qui présente et
explique les programmes aux gens, qui les encourage et
les aide à participer aux évènements et qui présente les
sources d’assistance pour eux et leurs congrégations.
Vous êtes le lien avec l’Eglise Mondiale, et à cet égard,
vous êtes en fait un porte-parole et un représentant de
l’Eglise Mondiale. Si les administrateurs locaux ne s’ac-
quittent pas de cette tâche, l’Eglise échouera dans sa
mission. Aidez votre congrégation à ressentir l’énergie
de savoir qu’elle contribue dans une vision prophétique
pour atteindre la paix, la réconciliation et la guérison de
l’esprit.

97
ANNEXES
DIRECTIVES ne conviendra pas de spéculer sur le baptême d’une
personne dans une autre Eglise ou si l’administra-
Les directives suivantes sont les plus demandées par les tion de son baptême est en accord avec la nôtre. Le
pasteurs, présidents de centre de mission et membres choix appartient à l’individu.
de la prêtrise. Elles sont présentées ici dans l’intérêt des
membres de l’Eglise et sont en vigueur à la date de pub- 3. Les enfants de notre communauté sont invités à re-
lication de cette présente édition du Manuel de l’Admin- cevoir la Sainte Cène le jour de leur baptême et de
istrateur de l’Eglise. leur confirmation, qui a lieu après avoir atteint l’âge
de raison (huit ans ou plus). Il arrivera que des en-
A. SAINTE CÈNE (COMMUNION) fants appartenant à d’autres dénominations soient
parmi nous. Il sera approprié de s’entretenir avec le
En 1994, la Conférence Mondiale a décidé de sup- visiteur pour lui expliquer que dans notre tradition,
primer l’interdiction de servir la Sainte Cène aux per- les enfants ne reçoivent la Sainte Cène qu’après leur
sonnes qui ne sont pas baptisées dans la Commu- baptême à l’âge de huit ans ou plus. La plupart des
nauté du Christ. Notre « Lettre de Conseil Pastoral » gens respecteront cette pratique, mais ce choix reste
à la Conférence Mondiale et un éditorial connexe personnel.
ont été publiés dans le Héraut de juin 1994 comme
guide pour l’Eglise… 4. Plusieurs congrégations comptent des participants
réguliers qui ont choisi de ne pas être baptisés dans
En résumé, ces directives affirment que nous of- la Communauté du Christ. Ces personnes ont sou-
frons désormais la Sainte Cène (Communion) à vent été baptisées au sein d’une autre dénomination.
tous ceux qui choisissent d’y prendre part selon Il est conseillé aux pasteurs de s’entretenir avec ces
leur propre foi et pratique religieuse. Cette décision personnes, de leur expliquer la procédure et de les
entre immédiatement en vigueur. Cependant, ce inviter à partager les emblèmes lors de notre service
changement de procédure ne modifie en aucun cas de Communion. Cette invitation personnelle peut
notre compréhension actuelle de la Communion. les aider à s’assurer que non seulement ils ont droit
Elle demeure pour nous la commémoration de la à la Communion, mais qu’en plus, ils sont invités à
vie et du sacrifice du Christ et est l’occasion de re- y participer.
nouveler notre alliance du baptême. Dans les mois
qui viennent, nous souhaitons engager l’Eglise dans 5. Suite à ce changement de procédure, certains pas-
un dialogue ouvert à ce sujet et sur bien d’autres en- teurs peuvent choisir, au moins pendant un certain
jeux. Nous sommes persuadés que cette discussion temps, de faire une déclaration publique d’invitation
nous enrichira et nous enseignera tous. et d’explication avant les services de Communion.
Cela n’est pas une obligation. C’est une décision qui
Nous sommes conscients que les pasteurs et les incombe au pasteur s’il pense qu’une telle déclara-
autres officiers administratifs responsables de l’ap- tion serait utile et appropriée. Nous suggérons la
plication de ce changement dans nos pratiques déclaration suivante comme modèle :
ont plusieurs questions à l’esprit, pour certaines
théoriques. Nous ne souhaitons pas écrire de règle- Dans la tradition de la Communauté du Christ,
ments qui entendent répondre à toutes les situa- la Sainte Cène est pour nous un sacrement
tions possibles, mais nous suggérons simplement commémoratif de la vie et du sacrifice de Jé-
aux individus concernés de s’en remettre à l’Esprit. sus-Christ, et un renouvellement de l’alliance
Nous espérons que ces directives supplémentaires contractée dans les eaux baptismales.
seront utiles en pareil cas. Ceux qui partagent avec nous peuvent avoir une
Directives pour l’administration de la Sainte Cène compréhension et des pratiques différentes au
(Communion) sein de leur propre foi et tradition. Tous sont in-
vités à se joindre à nous comme une expression
1. La Sainte Cène est un sacrement chrétien riche en de l’unité et de l’amour manifestés dans la vie de
significations et en finalités. Ce sacrement nous ap- Jésus-Christ, au nom duquel nous adorons.
pelle à nous remémorer la vie et le sacrifice de no-
tre Seigneur. D’une certaine manière, il a une sig- 6. Tout au long de notre vie dans l’Eglise, nous cher-
nification plus profonde pour ceux qui ont fait une chons la direction et la présence réconfortantes du
alliance avec le Christ, qui commence généralement Saint Esprit qui peut nous conduire là où les direc-
dans les eaux du baptême. tives et les lignes de conduite ne nous dirigent pas.
Nous affirmons toujours que ceux qui président les
2. Toutefois, en distribuant la Sainte Cène, nous fer- congrégations et les services d’adoration sont ap-
ons passer les emblèmes à tous ceux qui participent pelés à le faire sous la direction du Saint Esprit (Doc-
à l’adoration et ils seront libres d’y prendre part. Il trine et Alliances 17:9). Leur jugement pastoral doit

98
être respecté lorsqu’une interprétation plus appro- les prières de la Section 17 de la Doctrine et Alliances et
fondie est nécessaire. les prières en français moderne présentées ici sont les
seules prières autorisées. Les personnes désignées pour
Nous comptons prendre au sérieux la Doctrine offrir ces prières ne peuvent pas en changer le texte.
et Alliances 158:11c qui déclare, « comptez par-
ticulièrement sur les sacrements pour enrichir Les prières suivantes sont maintenant offertes à l’Eglise
la vie spirituelle du corps de l’Eglise ». Nous pour utilisation, en plus de celles trouvées en Doctrine
sommes appelés à chercher une plus grande et Alliances 17:22-23 :
compréhension des desseins divins dans ces
Bénédiction du pain
traditions sacrées et sommes assurés d’être
bénis par l’assurance de l’Esprit de Dieu dans Dieu Eternel, nous te demandons au nom de
nos services d’adoration et d’étude. Alors que ton Fils Jésus-Christ, de bénir et de sanctifier
nous entreprenons ces ajustements dans l’ad- ce pain pour les âmes de tous ceux qui vont en
ministration de la Sainte Cène, nous sommes prendre, afin qu’ils le mangent en souvenir du
confiants que nos membres les accepteront corps de ton Fils, et qu’ils te témoignent, ô Dieu,
dans un bon esprit et avec le désir de témoigner qu’ils veulent prendre sur eux le nom de ton Fils,
de notre unité essentielle en Jésus Christ. et toujours se souvenir de lui et garder les com-
—Déclaration de la Première Présidence, mandements qu’il leur a donnés, afin qu’ils aient
Saints Herald (Août 1994, p.3-4, toujours son Esprit avec eux. Amen.
Adaptée suite au changement de nom)
Bénédiction du vin
B. PRIÈRES DE COMMUNION
Dieu Eternel, nous te demandons au nom de ton
Les sacrements de l’Eglise sont des expressions essen- Fils Jésus-Christ, de bénir et sanctifier ce vin
tielles de notre unité en tant que communauté mondi- pour les âmes de tous ceux qui vont en prendre,
ale. Leurs pratiques, qui prévoient que nous utilisions afin qu’ils le boivent en souvenir du sang de ton
essentiellement les mêmes formes et paroles dans toute Fils, qu’il a versé pour eux ; afin qu’ils te témoi-
l’Eglise (dans plusieurs langues toutefois), renforcent gnent, ô Dieu, qu’ils se souviennent toujours de
notre sens d’unité dans un contexte de grande diver- lui, et qu’ils aient son Esprit avec eux. Amen.
sité. Nous interprétons la résolution 1282, approuvée
le 3 avril 2004 par la Conférence Mondiale, comme un Prière combinée pour le pain et le vin
appel à préparer des prières alternatives qui préservent (basée sur Doctrine et Alliances 17)
la structure générale et le contenu des prières figurant O Dieu, Père Eternel, nous te demandons au
dans la section 17 de la Doctrine et Alliances. Ainsi, nom de ton Fils Jésus-Christ, de bénir et sanc-
l’utilisation mondiale de formes et de termes communs tifier ce pain et ce vin pour les âmes de tous
est préservée. ceux qui vont en prendre, qu’ils le fassent en
Depuis quelques années, on voit le vin servi immédiate- souvenir du corps et du sang de ton Fils, qu’ils te
ment après le pain dans certains services de Commu- témoignent, ô Dieu, Père Eternel, qu’ils veulent
nion. Cela se fait soit quand les serviteurs distribuent prendre sur eux le nom de ton Fils et toujours se
les emblèmes à la congrégation, soit quand la congré- souvenir de lui et garder les commandements
gation vient à eux pour les recevoir. Dans ces cas-là, il qu’il leur a donnés, afin qu’ils aient toujours son
peut sembler peu commode de lire les deux prières l’une Esprit avec eux. Amen.
après l’autre. C’est pourquoi, nous pensons qu’une «
prière combinée » peut répondre adéquatement aux be- Prière combinée pour le pain et le vin (langage
soins de l’Eglise lorsque les emblèmes sont distribués en contemporain)
même temps. De telles prières sont offertes maintenant. Dieu Eternel, nous te demandons au nom de ton
L’une utilise le style littéraire de la Doctrine et Alliances, Fils Jésus-Christ, de bénir et sanctifier ce pain
et l’autre présente un style linguistique plus moderne. et ce vin pour les âmes de tous ceux qui vont en
La résolution nous appelant à l’utilisation d’un « langage prendre, qu’ils le fassent en souvenir du corps et
plus moderne », nous avons tenté de remplacer le style du sang de ton Fils, qu’ils te témoignent, ô Dieu
archaïque par des formules plus couramment utilisées Eternel, qu’ils veulent prendre sur eux le nom de
(y compris des références spécifiques à la question du ton Fils et toujours se souvenir de lui et garder
genre en parlant de Dieu). les commandements qu’il leur a donnés, afin
Ces nouvelles prières auront le même statut que celles qu’ils aient toujours son Esprit avec eux. Amen.
qui se trouvent dans Doctrine et Alliances 17. Pendant les —Déclaration de la Première Présidence,
services de Communion de la Communauté du Christ, Hérault de Novembre 2004

99
C. LES ECRITURES DANS LA COMMUNAUTÉ les vaisseaux terrestres des Ecritures, nous avons
DU CHRIST reçu le trésor de l’amour et la grâce divine (2 Corin-
thiens 4:7).
Nous sommes heureux de présenter à l’Eglise le
document suivant intitulé « Les Ecritures dans la 4. L’autorité des Ecritures dérive du modèle du Christ,
Communauté du Christ ». Il a été préparé par la qui est venu pour être un serviteur (Marc 10:45).
Force de Travail sur la Théologie avec la contribu- Aussi, l’autorité des Ecritures n’est pas une autorité
tion du Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale. pour opprimer, contrôler ou dominer. Si Jésus est
Cette déclaration est présentée pour une réflexion venu pour servir, ô combien les livres qui pointent
et une étude par l’Eglise, un processus qui pourrait vers lui devraient être traités comme un serviteur
conduire à de nouveaux ajustements. des desseins salvateurs de Dieu.
Cet ensemble fondamental d’affirmations présente 5. L
es Ecritures sont vitales et essentielles pour l’Eglise,
le contexte dans lequel l’Eglise cherche continuel- mais pas parce qu’elles sont inhérentes (dans le sens
lement à mieux s’informer sur les trois livres d’Ecri- où chaque détail est historiquement et scientifique-
tures. L’axe de réflexion porte sur la manière dont ment correct). Les Ecritures ne se le revendiquent
nous comprenons les Ecritures et leur rôle dans la pas. A l’inverse, des générations de chrétiens ont
vie de l’Eglise. trouvé les Ecritures tout simplement crédibles en les
L’étude et la réflexion autour de ces affirmations gardant ancrées dans la révélation, en promouvant
nous aideront tous dans notre considération pleine la foi en Christ, et en nourrissant la vie du disciple. A
de prière et notre utilisation du témoignage des ces fins, les Ecritures sont infailliblement dignes de
Ecritures. En ce sens, nous avons ajouté quelques confiance (2 Timothée 3:16-17).
questions pour vous aider dans l’exploration de ces
6. La foi, l’expérience, la tradition et l’étude ont cha-
affirmations.
cune quelque chose à contribuer à notre com-
—La Première Présidence, Juin 2003 préhension des Ecritures. En nous efforçant d’en-
tendre et de répondre au témoignage des Ecritures,
Les Ecritures offrent des conseils divins et des perspec-
l’Eglise doit mettre en valeur la lumière que chacune
tives inspirées pour la vie lorsqu’elles sont interprétées
de ces sources peut offrir.
avec responsabilité et appliquées avec fidélité. Les Ecri-
tures nous aident à croire en Jésus-Christ. Leur témoi- 7. Tandis que l’Eglise essaie d’interpréter les Ecrit-
gnage nous guide vers la vie éternelle et nous permet ures de manière responsable, elle recherche l’aide
de grandir spirituellement, de transformer notre vie et du Saint-Esprit. Jésus a promis que l’Esprit guide-
de participer activement dans la vie et le ministère de rait chacun de ses disciples vers une nouvelle vérité
l’Eglise. (Jean 16:12-15). Par l’Esprit, les paroles anciennes
1. Nous déclarons que Jésus-Christ – qui a vécu, a été des Ecritures peuvent devenir révélatrices, nous per-
crucifié, et a été ressuscité des morts et est revenu – mettant de saisir ce qui n’a peut-être pas été vu ou
est la Parole Vivante de Dieu. C’est vers le Christ que entendu avant.
les Ecritures pointent. C’est à travers le Christ que 8. Les disciples sont appelés à grandir dans leur con-
nous avons la vie (Jean 5:39-40). C’est le Christ que naissance et leur compréhension des Ecritures afin
nous devons entendre (Marc 9:7). qu’ils puissent constamment accroître dans l’amour
2. Nous trouvons la Parole Vivante dans et à travers pour Dieu, pour leur prochain et pour eux-mêmes
les Ecritures. Les Ecritures sont le témoignage in- (Matthieu 22:37-40 ; Mosiah 1:49), et suivre fidèle-
dispensable du message salvateur et transformateur ment le Chemin de Jésus-Christ.
que Dieu a confié à l’Eglise. L’Eglise a formé le canon
9. Avec d’autres chrétiens, nous affirmons que la Bible
des Ecritures afin qu’elles soient toujours un moyen
est l’Ecriture fondatrice de l’Eglise. De plus, la Com-
d’entendre la bonne nouvelle, de nourrir sa foi, me-
munauté du Christ utilise le Livre de Mormon et la
surer sa vie, tester ses expériences et se souvenir de
Doctrine et Alliances comme écritures. Nous n’util-
son identité.
isons pas ces écrits sacrés pour remplacer le témoi-
3. Les Ecritures sont une bibliothèque de livres qui gnage de la Bible ou l’améliorer, mais parce qu’ils
parlent en plusieurs voix. Ces livres ont été écrits à confirment son message : Jésus-Christ est la Parole
divers moments et endroits, et reflètent les langages, Vivante de Dieu (Préface du Livre de Mormon ;
cultures, et conditions dans lesquelles ils ont été Doctrine et Alliances 76:3g). Nous avons entendu
écrits. La révélation de Dieu à travers les Ecritures que le Christ parle dans les trois livres d’Ecritures, et
ne nous parvient pas séparément de l’humanité des porte témoignage qu’il est « vivant pour toujours »
auteurs, mais dans et à travers cette humanité. Dans (Révélation 1:18).

100
10. Pour notre époque, nous chercherons à vivre et à la riche diversité de notre famille mondiale. Une tension
interpréter le témoignage des Ecritures par l’Esprit, créative et captivante existera toujours entre le désir
avec la communauté, pour le bien de la mission, au d’une unité au sein de l’Eglise et le besoin de repousser
nom du Prince de Paix. les limites de notre compréhension. Nous étreignons
—Force de Travail sur la Théologie, ces deux principes dans l’exploration de la question de
le 3 mai 2003 avec la collaboration du l’homosexualité au sein de notre communauté.
Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale,
le 12 mai 2003 Nos directives permettent aux personnes qui ont une
orientation homosexuelle d’être considérées pour une
D. COMMUNAUTÉ, CONSENTEMENT ordination à condition de vivre dans le célibat. Nous ne
COMMUN ET HOMOSEXUALITÉ ferons pas d’autre exception aux directives sur les appels
et les ordinations sauf si elles sont modifiées par le con-
6a. Tel que révélé en Christ, Dieu, le créateur de sentement commun des membres et par une conférence
tout, s’intéresse plus que tout aux comportements nationale approuvée par l’apôtre de champ, le Conseil
et aux relations qui soutiennent la valeur et les dons des Douze Apôtres et la Première Présidence.
de toutes les personnes, et qui protègent les plus
vulnérables. Ces relations doivent être enracinées Avec plus de réflexion et de dialogue, nous comprenons
dans les principes reflétant le Christ de l’amour, du bien que dans diverses régions où l’Eglise est présente, le
respect mutuel, de la responsabilité, de la justice, de sujet doit être abordé différemment. Dans certains pays,
l’alliance et de la fidélité, contre lesquels il n’existe il est impossible d’aborder ce sujet pour des raisons cul-
aucune loi. turelles et légales. Ailleurs, quelles que soient les opin-
ions des individus, la question fait intégralement partie
b. Quand l’Eglise comprendra pleinement ces prin- de la culture dans laquelle l’Eglise apporte son ministère
cipes et les appliquera systématiquement, les ques- et nous n’avons pas d’autre choix que d’en parler ensem-
tions concernant la sexualité responsable, l’iden- ble. Chaque apôtre de région, en consultation avec les
tité, les rôles et les relations, le mariage et autres, dirigeants locaux, sera chargé de déterminer si la région
pourront être résolues conformément aux desseins participera au dialogue et les méthodes à utiliser.
divins de Dieu. Rassurez-vous, rien dans ces princi-
pes n’excuse les relations égoïstes, irresponsables, Il y aura toujours des questions qui susciteront un dé-
frivoles, humiliantes ou abusives. saccord important parmi les membres fidèles de notre
communauté. Notre tâche en tant que communauté
c. Confrontés à ces questions difficiles, nombreux
d’enfants de Dieu est d’inviter tout le monde à partager
sont ceux qui justement se tournent vers les Écrit-
dans la fraternité, à se respecter les uns les autres dans
ures pour y trouver perspectives et inspiration. Ex-
la diversité, à écouter et à apprendre les uns des autres
plorez dans les Écritures la Parole Vivante qui donne
dans l’amour, et à regarder au-delà des choses qui peu-
la vie, la guérison et l’espoir à tous. Adoptez et proc-
vent nous diviser pour étreindre notre unité essentielle
lamez ces vérités libératrices.
en Jésus-Christ. L’Eglise a reçu le conseil que « le sentier
—Doctrine et Alliances 164:6a–c ne sera pas toujours facile, les choix ne seront pas tou-
jours clairs », mais nous avons reçu la promesse que « la
L’Eglise a été appelée à dialoguer dans l’amour et le re-
cause est sûre et l’Esprit portera témoignage de la vérité,
spect sur la question difficile et souvent déchirante de
et ceux qui vivent la vérité connaîtront l’espoir et la joie
l’homosexualité. Nous sommes chagrinés par la peine
des disciples dans la communauté du Christ. (Doctrine
et la confusion que certains ressentent. En tant que
et Alliances 161:7).
dirigeants de l’Eglise, nous sommes déterminés à nous
attaquer aux questions qui nous font face de manière En tant que dirigeants de l’Eglise, nous vivons volon-
prophétique tout en les traitant d’une manière qui hon- tairement dans la tension qui existe entre la certitude
ore notre communauté et les principes du consentement et les exigences de la foi. Nous proclamons l’évangile
commun qui nous gouvernent. L’Eglise a été confrontée de Jésus-Christ et promettons de nouveau d’œuvrer
à des défis similaires à chaque génération. sans répit pour bâtir les communautés d’espoir, de joie,
d’amour et de paix qui sont au cœur de notre mission.
Si l’Eglise doit être fidèle aux demandes de l’évangile, elle
Faire cela demande ouverture et transparence, amour
sera souvent appelée au-delà des limites de la certitude
inconditionnel et respect pour les uns et les autres, et
pour explorer ses implications dans un monde complexe.
une volonté de se reposer sur les directions du Saint-Es-
Nous sommes profondément engagés à rechercher la di-
prit en toutes choses. Nous engageons notre ministère
rection de Dieu et à personnifier la vie et le ministère de
personnel et notre direction collective à cette fin.
Jésus dans notre propre ministère et dans le témoignage
vécu de l’Eglise. Ce faisant, le peuple de Dieu est égale- —Conseil de Direction de l’Eglise Mondiale (Septembre
ment appelé à vivre ensemble dans l’amour et à accepter 2002)

101
E. L’AVORTEMENT la sauvegarde de la vie comme principe de conduite mo-
rale. L’Eglise, dans ses enseignements et ses ministères
1. Nous affirmons que notre foi en Dieu et en la com- d’aide, cherche à offrir une préparation au mariage et à
munion de l’Eglise est l’œuvre du Seigneur parmi encourager des relations maritales fidèles. Tout en in-
nous et en nous. Cette foi est aussi le contexte dans sistant sur les principes chrétiens fondamentaux, l’Eg-
lequel les décisions sur l’avortement doivent être lise est toutefois appelée à soutenir les individus dans
prises. certains choix éthiques, tandis qu’ils exercent leur libre
arbitre pour prendre une décision responsable.
2. Nous affirmons notre humanité partagée et notre
besoin commun de rédemption et de réconciliation —Haut Conseil Permanent (24 janvier 1974 ;
avec Dieu et avec nos semblables. Nous affirmons révisé le 19 mars 1998)
que la vie est un don de Dieu et que l’intendance de
cette vie est une responsabilité sacrée. F. PROPHÉTIES ET PAROLES D’INSPIRATION
La loi de l’Eglise prévoit que toutes les formes de révéla-
3. Nous affirmons que la paternité et la maternité sont tion affectant l’Eglise Mondiale en matière de doctrines,
des partenariats avec Dieu au sein du processus de règles et de pratiques reviennent au prophète-prési-
créateur de l’univers. dent. Avant de devenir des lois gouvernant l’Eglise, elles
sont examinées avec minutie puis adoptées par divers
4. Nous affirmons que les parents doivent prendre des quorums et conseils ministériels et par la Conférence
décisions responsables quant à la conception et la Mondiale. Tout ce qui concerne l’administration lo-
prise en charge de leurs enfants. cale ne doit pas être déterminé par des expressions de
l’Esprit (Doctrine et Alliances 125:15). Les prophéties,
5. N
ous affirmons notre grande considération pour paroles d’inspiration ou autres expressions spirituelles
le bien-être personnel de la femme concernant sa qui émanent d’individus ou qui sont partagées lors de
santé émotionnelle, psychologique et physique. services d’adoration en congrégation ne doivent pas être
Nous affirmons aussi une grande considération et consignées par écrit, sur format audio ou vidéo, ni dis-
préoccupation pour le fœtus qui n’est pas né. tribuées de manière publique. Seule la Première Prési-
dence donne son accord pour la publication et la distri-
6. Nous affirmons que considérer tous les avortements bution de ressources qui ne sont pas appuyées par action
comme des meurtres ou au contraire comme de de la Conférence Mondiale.
simples opérations médicales sans signification mo-
rale, est une réponse simpliste et inadéquate. —adaptation du procès-verbal du Conseil Joint
(le 8 mars 1922)
7. Nous affirmons que la femme a le choix personnel G. ARCHIVES
de poursuivre ou d’interrompre une grossesse prob-
lématique. Notre conseil est que cette décision soit Les dossiers de cas problématiques comme les divorces,
prise avec le soutien de la famille et en consultation les confessions, les procès et les mises sous silence ne
avec les services médicaux, pastoraux, et sociaux. doivent pas être conservés localement mais réacheminés
au bureau de la Première Présidence pour archivage. Les
8. Nous affirmons que les dirigeants de juridiction dossiers seront mis à disposition des officiers concernés
doivent connaître les services sociaux et médicaux sur demande.
compétents vers qui les membres de notre Eglise H. ENTREPRISES COMMERCIALES
peuvent se tourner pendant la prise de décision et
le suivi. Les membres de l’Eglise doivent éviter de définir toute
entreprise privée comme ayant reçu l’aval de l’Eglise ou
L’Eglise est consciente qu’il est parfois nécessaire d’in- comme présentant un intérêt particulier pour les mem-
terrompre une grossesse, compte tenu des conditions bres de l’Eglise. Cette question a été traitée par des réso-
de cette grossesse ou de sa conception. Tout en recon- lutions de la Conférence Mondiale et par action du Haut
naissant le droit de choisir de la femme, nous nous en- Conseil Permanent. La déclaration la plus récente à ce
gageons également à accorder une grande importance à sujet figure dans la section “La prêtrise” de ce manuel.

102
DEMANDE DE RADIATION DE L’EGLISE
A : LA PREMIERE PRESIDENCE
Je souhaite renoncer à ma qualité de membre de la Communauté du Christ. La raison de cette demande est la suivante :

Veuillez retirer mon nom des archives de l’Eglise :

Signature : __________________________________________________________________________________________

Nom et Prénom (en majuscule) : _______________________________________________________________________

(Nom de jeune fille) : _________________________________________________________________________________

Numéro de membre : _________________________________________________________________________________

Adresse : ____________________________________________________________________________________________

*** A REMPLIR PAR L’OFFICIER ADMINISTRATIF ***


Une rencontre ministérielle a eu lieu et j’ai constaté que la personne nommée ci-dessus souhaite réellement être
radiée.

____________________________________________________________________________________________________
(Date) (Pasteur)

____________________________________________________________________________________________________
(Date) (Président de Centre de mission)

COMMENTAIRES:

____________________________________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________________________________

REMARQUE A L’INTENTION DU MEMBRE : L’Eglise exige une demande signée pour chaque personne qui de-
mande sa radiation. Ce formulaire est à remettre au pasteur pour être traitée. Pour toutes questions, veuillez-vous
adresser au Secrétaire de l’Eglise Mondiale, Communauté du Christ, 1001 W. Walnut, Independence, MO 64050,
Etats-Unis d’Amérique.
REMARQUE A L’INTENTION DES OFFICIERS ADMINISTRATIFS : Les demandes de radiation doivent être
signées par le dirigeant de congrégation ou par le Président de centre de mission. Une signature indique que le désir
de radiation du membre a été pris en compte.

103
FORMULAIRE POUR RECOMMANDER UNE ORDINATION

Je recommande ___________________________________________ Numéro de membre ________________________

Pour être ordonné(e) à l’office de ________________________________________________________________________

Adresse de résidence du candidat : ______________________________________________________________________

Actuellement inscrit dans (congrégation) : _______________________________________________________________

Date de naissance : ____________________ Sexe : ____________ Profession : __________________________________

Nombre d’années en tant que : ________________________ Membre de la Prêtrise : ___________________________

Autres offices détenus dans la prêtrise : ___________________________________________________________________

Situation maritale : Marié(e) ________ Célibataire ________

Cocher si le candidat a déjà été : Veuf (ve) ________ Divorcé(e) ________

Le conjoint est membre de :

la Communauté du Christ ________ Autre dénomination ________ Aucun ________

Le conjoint soutiendra cet appel : Largement ________ Moyennement ________ Peu ________

Education :

Collège ____ Lycée ____ Université ____ Etudes supérieures _______________________________________________

Autres formations ___________________________________________________________________________________

Niveau de formation requis pour cet office : Extensif ________ Modéré ________ Peu ________

En tant que dirigeant de congrégation (ou autre officier administratif approprié), je présente cette recommandation
comme ma conviction personnelle de cet appel.

Signature : __________________________________________________________________________________________

Fonction officielle : ___________________________________________________________________________________

Congrégation : ______________________________________________________________ Date : __________________

Approuvée par : Président de centre de mission ___________________________________ Date : __________________

(Remarque : Cet appel ne peut être discuté qu’avec les officiers administratifs appropriés ou avec ceux qui ne di-
vulgueront par ces informations confidentielles. Renvoyez ce formulaire au Président de centre de mission.) NE
PARLEZ PAS AU CANDIDAT DE CET APPEL TANT QUE VOUS N’EN AVEZ PAS RECU L’AUTORISATION.
La certitude de l’appel du candidat m’est venue en tant que pasteur/Président de centre de mission de cette manière
(conviction générale, sentiments ou expériences particulières) :

104
CRITÈRES ET QUALIFICATIONS DE LA PRÊTRISE
(À remplir par l’officier qui présentera l’appel et à utiliser lorsque l’appel sera présenté au candidat.)

Les qualités et raisons suivantes sont à prendre en compte lorsque l’historique et l’appel du candidat seront passés
en revue. Soyez sensible à tout ce qui pourra être un problème dans l’acceptation ou le ministère du candidat. Rédi-
gez une note brève ou si nécessaire, expliquez dans un document à part.

1. Avez-vous la certitude que cette personne est appelée à tenir un rôle dans la prêtrise de la Communauté du
Christ ?
2. Quels sont les dons et le potentiel d’un ministère évident dans la vie de cette personne pour un ministère im-
médiat et à long terme ? Quel est leur rapport avec l’appel d’un office spécifique ?
3. Est-ce que le ministère de cette personne est nécessaire dans la congrégation ou dans d’autres domaines de
l’Eglise ?
4. Comment cette ordination affectera-t-elle l’équilibre pastoral compte tenu des offices sacerdotaux représentés
dans la congrégation ?
5. Cette personne est-elle affirmative dans son témoignage et positive dans le soutien à tous les niveaux de la vie
de l’Eglise : congrégation, Centre de mission et Eglise Mondiale ?
6. La vie de cette personne est-elle actuellement « en ordre » en ce qui concerne les relations personnelles, la mo-
ralité, la réponse aux principes d’intendance personnelle et des finances ?
7. Si cette personne est divorcée, une enquête a-t-elle eu lieu sur les circonstances ?
8. Ce candidat fait-il preuve d’une bonne intendance de sa santé et adhère-t-il à de hauts principes de comporte-
ment en évitant l’abus de substances chimiques et la consommation d’alcool ou de tabac ?
9. Le candidat soutient-il activement l’Eglise du mieux qu’il le peut par sa participation, par sa contribution
générale et locale et par une réponse au principe de responsabilité financière ?
10. Le candidat fait-il preuve d’une attitude positive vers l’étude, l’amélioration personnelle et la croissance spiri-
tuelle ?
11. Si cette personne est impliquée dans une expérience qui peut avoir un reflet négatif sur sa capacité à offrir son
ministère, vous êtes-vous entretenu avec le Président de centre de mission pour voir si cela peut être un facteur
dans le traitement de cette recommandation ?
12. L’apparence et le code vestimentaire du candidat sont-ils acceptables pour la congrégation ?
13. Le candidat jouit-il d’une santé acceptable pour remplir les exigences de l’office ?
14. Quelle est la réaction de vos conseillers à cet appel ?
15. Quelle sera la réaction probable des gens qui seront réunis en conférence législative pour cet appel ?
16. Quelle sera la réaction probable du conjoint et des autres membres de la famille du candidat face à cet appel ?
17. Veuillez expliquer comment le ministère de cette personne peut être lié au ministère de la congrégation envers
ses membres par rapport à : « Que chacun ramène quelqu’un auprès de Jésus-Christ » et la « Réponse Généreuse
du Disciple ».
18. Veuillez faire une liste de personnes qui pourraient servir de mentor potentiel pour cette personne.

105
Renseignements pour le pasteur (dirigeant de congréga- continue et les critères de conduite personnelle (voir
tion) et les officiers ayant recommandé l’appel : déclaration des Critères et Qualifications de la Prê-
trise dans ce formulaire).
1. Ce formulaire doit être rempli par l’officier adminis-
tratif qui présente un appel à la prêtrise et transmis 8. Si vous ressentez un appel tout en sachant que le
au Président de centre de mission pour approba- candidat ne répond pas à certains des critères de
tion. Vous ne devez en aucun cas en parler au can- la prêtrise, offrez d’abord un ministère à la per-
didat tant que l’approbation du Président de centre sonne pour corriger les déficiences, en obtenant des
de mission n’a pas été obtenue et que vous n’avez réponses sans toutefois révéler un appel spécifique.
pas reçu l’autorisation de discuter de l’appel avec le Si vous êtes toujours convaincu de l’appel, vous de-
candidat. vez lancer le processus d’appel accompagné d’une
note expliquant les déficiences, le ministère offert
2. Le signe d’un appel divin est demandé. Ceci dit, il et la réaction du candidat. Néanmoins, un appel
est à préciser que votre expérience en tant qu’offic- spécifique ne peut être révélé au candidat sans l’au-
ier qui initie l’appel n’a pas besoin d’être dramatique torisation du Président de centre de mission. Après
ou sans questionnement de votre part. Faites preuve approbation de ce dernier, vous pouvez présenter
de votre meilleur jugement—pas seulement sur l’ex- l’appel au candidat et l’encourager à répondre aux
périence spirituelle de l’appel mais sur chaque aspect critères. Si le candidat répond ultérieurement à tous
pouvant impacter l’ordination. Vous devez adopter les critères et que la congrégation approuve l’ordi-
une approche « holistique » quant aux directions du nation par vote formel lors d’une conférence de la
Saint Esprit. Vous n’aurez pas à « défendre » votre congrégation, l’ordination peut avoir lieu.
discernement de l’appel, seulement à le partager.
9. Après approbation de la candidature par l’Eglise,
3. La confirmation de l’appel par une tierce personne vous pouvez présenter l’appel au candidat. Le candi-
de la congrégation qui ressent l’intention divine dat doit être informé de votre rôle dans le processus
conviendra mais n’est pas obligatoire. et savoir que l’approbation du Président de centre
4. Si vous ressentez l’appel sans être certain de l’office, de mission a été obtenue. Vous devez examiner avec
contactez le Président de centre de mission pour ses le candidat les critères et les qualifications de la prê-
conseils. trise, un plan d’exigence de service et les exigences
des cours de formation et des classes de pré-ordi-
5. En tant qu’officier initiant cet appel, vous faites par- nation. (Il se peut qu’à ce moment-là, vous décou-
tie d’une équipe qui décidera de l’avancée jusqu’à vrirez que certains critères personnels ne sont pas
l’ordination. Vous devez vous considérer comme un satisfaits.)
membre de cette équipe et pas simplement comme
le défenseur de cet appel. Notre système repose sur 10. Le candidat doit réfléchir dans la prière avant d’ac-
le Saint Esprit à l’œuvre parmi les officiers adminis- cepter l’appel et réaliser que l’appel exige à s’engager
tratifs de l’Eglise pour détecter la divinité de l’appel, dans la formation et le service. Le candidat voudra
pour identifier les forces et les faiblesses du candi- certainement recevoir une confirmation person-
dat, les besoins en ministère. Cela permet d’obtenir nelle de l’appel, mais cela n’est pas obligatoirement
plusieurs perspectives différentes. Il se peut qu’à nécessaire. Vous pouvez encourager le candidat à
l’occasion, le Président de centre de mission évalu- mettre en balance toutes les considérations—les
era la situation de manière différente, auquel cas, ce besoins de l’Eglise pour le ministère qu’il/elle peut
formulaire vous sera renvoyé pour être consulté à offrir ; le temps demandé à se préparer ; et les dons,
nouveau. Votre intégrité est respectée en présentant talents et compétences du candidat – avec le senti-
cette recommandation pour ordination, en réponse ment qu’il/elle se sent(e) appelé(e).
à la lumière que vous avez reçue.
11. Si le candidat a des questions sur l’office, les critères
6. Il y a plusieurs éléments à considérer pour une ordi- ou le calendrier de l’ordination, n’hésitez pas à con-
nation : l’acceptation du ministère du candidat par tacter le Président de centre de mission pour vous
les gens, les critères personnels à satisfaire, la néces- aider à répondre à ces questions. Le Président de
sité du ministère du candidat et enfin, la disposition centre de mission peut également vous aider à
du candidat. établir le Plan Ministériel.
7. L
es critères personnels sont à remplir avant l’ordi- Envoyez ce formulaire au Président de centre de mis-
nation, et pour conserver la licence de prêtrise. Cela sion. Ne parlez pas au candidat de l’appel tant que vous
comprend le respect de l’intendance, la formation ne recevez pas d’autorisation.

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