Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
Les Tâches de notre bulletin « Le Communiste
International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire »
La publication d'un bulletin destiné au prolétariat algérien répond aux exigences et notre souhait de développer le
noyau algérien du « parti communiste International (« PCint Le Prolétaire »), et doit permettre d'orienter le
travail de nos sympathisants et militants aussi bien en Algérie que dans l'immigration en Europe où se trouvent
les contingents les plus importants et les plus concentrés de la classe ouvrière Algérienne.
La première tâche de ce périodique sera de
démontrer la validité du marxisme pour
l'interprétation du cours historique capitalisme
algérien. Il s'agit de guider l'action du parti dans ces
pays tout en démolissant les montagnes de
mensonges déversées sur la théorie marxiste
pendant des décennies de contre-révolution
stalinienne où les partis communistes officiels,
prosternés devant leur propre impérialisme, ont
trahi les lut tes révolutionnaires anticoloniales. " Le
Communiste International Pour Le Soulèvement
Révolutionnaire " s'attachera donc à donner les
principaux résultats de la théorie marxiste valable
pour tous les pays et essaiera d'aborder
systématiquement les difficiles questions
historiques et tactiques liées à la fin du cycle
révolutionnaire bourgeois au Maghreb et dans le
monde arabe.
Il s'efforcera également de devenir un organe de
bataille politique et un instrument d'organisation, en
répondant notamment aux exigences du combat
politique de nos militants et sympathisants, en
guidant leur intervention dans les luttes immédiates
et en reflétant la vie du noyau algérien du « PCint
Le Prolétaire » et de la classe. Ce bulletin consacre
Sommaire de ce Numéro 1 (2021) :
-Adresse pour acheter le journal « Le Prolétaire » page 55
- Les bourgeoisies algérienne et française s’unissent, que
s’unissent les prolétaires français et algériens !
- Présentation d’une brochure du PCint « Le Prolétaire » et
la guerre au Mali
- Algérie: la baraka n’y est plus et « LE RAT EST ROI » !
Pénuries et hausses de prix A qui la faute ?
- S’organiser pour faire face a la violence réactionnaire
contre les travailleurs de Numelog. El Mgharibia et la grève
des postiers (Qanat du peuple peut être, mais pas celle du
prolétariat)
- Le «Plan anti-pénuries » pour le mois de ramadan c’est du
bluff !
- Vive la rumeur !
- Nos remerciement pour le Parti Communiste International
Pcint «Le Prolétaire»
- Sous le Capitalisme d’état, sous Boumediene et benbella, il
y avait pénuries aussi. Abdelrazak Adel et la révolution
contre Les privatisations ou comment faire croire que le
capitalisme d’état des années 60-70-80 était meilleur ?
- Les élections du Qahboune et les Partis opportunistes
- Pas de fraternité entre exploiteurs et exploités! (Les
Prolétaires Algériens ont en face d’eux une bourgeoisie
rangée derrière un Etat bourgeois armé jusqu‘aux dents, une
bourgeoisie qui, rappelons-le, a la nationalité algérienne.)
Etat bourgeois et Hirak, les deux appellent à « la solidarité
nationale »
de nombreux articles aux questions brulantes
concernant l'Algérie. Notre ambition est de faire
progressivement davantage de place à la vie et à la
lutte prolétarienne en Tunisie et au Maroc, et
surtout à l'encadrement du travail du parti dans
l'immigration en Europe, jusqu'à ce qu'un équilibre
soit trouvé entre les différentes rubriques. Par
ailleurs, la partie publiée en langue arabe sera
progressivement développée, parallèlement à la
publication des textes fondamentaux du parti
communiste international « PCint Le Prolétaire »
dans cette langue.
Toutes ces tâches, cette publication doit les aborder
de front, parce qu'elles se posent toutes au noyau
algérien du « PCint Le Prolétaire » en même temps.
Seul le développement du travail et des forces du
noyau algérien du « PCint Le Prolétaire » permettra
de faire que ce bulletin donne naissance par la suite
à des organes différenciés, répondant plus
spécifiquement aux taches d'une revue théorique
d'un côté, d'un journal politique de l'autre.
Tous les camarades, sympathisants et lecteurs
auront à cœur d'aider au renforcement de cette
nouvelle arme de lutte du parti !
****
- Vive les bâtards, les prostitués, les voyous, les vagabonds
…. de Classe !
- Adel Abderzak veut transformer le Hirak en une révolution
……….. contre les privatisations.
- L’appel des pseudos intellectuels et nous (Ils se disent
intellectuels alors qu’ils n’ont jamais produit quoi que ce
soi) : Les intellectuels et le marxisme
- La Lutte des prolétaires et des Ji3anines est l’antithèse du
Hirak : Pour le Pain ou pour le démocratisme ? Les
travailleurs doivent se démarquer du Hirak : Contre la
répression syndicale en Algérie POUR DES ET DES
METHODES OBJECTIFS DE CLASSE. Pour la révolte des
Ji3anine.
- Les Tâches de notre bulletin « Le Communiste
International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire »
- Concernant Rachad et le démocratisme laïcard : Islamistes
et démocrates sociaux -laïcards, deux faces de la même
médaille bourgeoise
- Rachidi, tu es un hypocrite, kadhab et escroc.
- Camarades, Pour être plus efficace et faire adhérer
l’ensemble des prolétaires, il est important de mettre en
avant des revendications classistes et unifiantes.
- Misère de la misère politique
- Cronstadt: une tragique nécessité (PCint 1982)
- A propos de Cronstadt VIOLENCE, TERREUR,
DICTATURE, ARMES INDISPENSABLES DU POUVOIR
PROLÉTARIEN ( «le prolétaire», n° 458, juillet-août-
septembre 2001 et «le prolétaire», n°459, octobre-novembre
2001).
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S’organiser pour faire face a la violence

réactionnaire contre les travailleurs de Numilog.
El Magharibia et la grève des postiers (Qanat du
peuple peut être, mais pas celle du prolétariat)
La répression des prolétaires solidaires avec les travailleurs de Numilog, devant le palais de la
justice, a elle seule suffit pour nous donner une idée de la sauvagerie de l'Etat en place qui ne
recule devant rien pour faire face a la montée de la colère des masses exploitées. Les
travailleurs combatifs qui veulent organiser leurs frères de classe dans la lutte quotidienne
pour arracher leurs revendications légitimes doivent en tirer les enseignements.

Ce que nous suggérons aux travailleurs de
Numilog, c’est de s’organier en comité de
lutte ouvert à tous les prolétaires et non
aux citoyens. Nous leur suggérons de sortir
du carcan syndical et de s’unir avec les
postiers et les autres travailleurs dans un
comité de lutte qu’il faut étendre à
l’échelle de la nation bourgeoise
algérienne.
Aucune illusion sur l'Etat en place, un état
bourgeois depuis 1962. Ce n’est pas parce
que nos revendications sont légitimes et
que notre cause est juste que les classes
dominantes vont automatiquement céder. Il
faut se préparer au max1mum pour se
défendre. Aucune illusion sur les partis
réformistes et les directions syndicales qui
prétendent représenter les travailleurs.
Nous les avons vus à l’œuvre. Non
seulement ils n’ont absolument rien fait
pour préparer et organiser l‘auto-défense
des masses, mais ils se sont empressés de
se blanchir aux yeux du gouvernement en
refusant de soutenir le délégué UGTA de
la section de Béjaïa. La direction nationale
de l’UGTA n’a pas bougé un doit !
Que faire dans ces conditions ? Nous
sommes des millions au chômage,
exploités, opprimés brimés, humiliés.
Même lorsqu’on n’est que quelques
dizaines à manifester dans la rue et à
exprimer notre solidarité avec les
travailleurs de Numilog, une sensation de
force s’empare de nous au point que nous
avons l’impression de pouvoir tout faire.
La première chose à faire, c’est donc de
mobiliser le plus grand nombre parmi
nous. Mais le nombre à lui seul ne suffit
pas. Il faut qu'on s‘organise Qu’on
s'organise sur les usines en tant que
prolétaires. Qu’on désigne les plus
capables parmi nous pour organiser et
diriger la lutte que nous avons à mener. Il
faut faire un travail prioritaire en direction
des travailleurs qui peuvent accéder
facilement aux moyens de défense
utilisables contre les forces de répression.
Répercutons les e1emples vivants de nos
frères de classe qui se sont organisés pour
s’auto- défendre dans d'autres pays. Des
bus, de gros camions transporteurs, des
pelles américaines que des ouvriers
mettront en marche à toute vitesse avant
de les lancer contre les forces de
répression, peuvent contribuer énormément
à faire face à la violence réactionnaire.
Des groupes de chocs capables de faire des
actions rapides dans les zones faiblement
surveillées comme les commissariats pour
les saccager. Les prises d’otages
appartenant, l’occupation des centres
industriels névralgiques, l’occupation de
tous les palais de justice, encerclement de
toutes les brigades de gendarmerie et de la
police, se sont autant d’actions qui, si elles
s’intègrent dans le mouvement de la lutte
de classe et donc à condition de ne pas les
isoler de celui-ci, peuvent donner du
courage à nos frères de classe, faire reculer
l’ennemi et nous donner le temps

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nécessaire pour mieux se préparer et minable, ce drôle de Lascar et ce connard

s’organiser pour mieux se préparer et nous
donner le temps nécessaire pour mieux
s’organiser sur les usines et tous les lieux
de travail.
Tous les militants combatifs, tous les
révolutionnaires sincères auront dans les
mois et les années qui viennent à se poser
la question fondamentale de la nécessaire
riposte à la violence réactionnaire. C’est
dire l’urgence de la construction du noyau
du parti révolutionnaire de la classe
ouvrière qui aura à se préparer lui à cette
tâche par le programme de MARX et de
Lénine confirmée désormais par
l’expérience séculaire des luttes et des
sacrifices du prolétariat internationale.
Pour El Magharibia, appelée qanat Echa3b,
elle n’est en réalité qu’une chaine anti
prolétarienne, profondément bourgeoise.
Par la bouche de l’un de ses animateurs,
LOTFI DOUBLE CANON, celui-ci a
passé sa soirée à semer le doute sur la
grève des postiers.
Pourquoi une grève le jour du Ramadhan ?
El 3issaba est elle derrière pour affamer le
peuple et le détourner du HIRAK vers des
revendications sociales ?
Telles sont les questions posées par ce petit
de première classe.
Quant à nous, nous exprimons notre
solidarité avec les postiers grévistes, nous
allons défendre leur grève qui est la notre.
Nous appelons les postiers avec corps avec
les travailleurs de Numilog et faire un front
de lutte en créant un comité de lutte qu’il
faut étendre à l’échelle nationale.
Les travailleurs de la poste peuvent jouer
un rôle primordial, car les postiers se
trouvent sur tout le territoire national des
bourgeois.
Il est également important que les
travailleurs commencent par créer des fond
de solidarité, des caisse pour venir en aide
aux travailleurs en grève, à leurs familles,
….
Ces fond de solidarité peuvent être la
première initiative pour jeter les bases
d’un comité de lutte sur le territoire
national des bourgeois algérien qui sont
protégés par l’état qui est leur instrument
de répression et le garant de la bonne
marche de l’exploitation salariale.
Vive la solidarité prolétarienne !
Vive les travailleurs en lutte !
Vive le communisme !

Le «Plan anti-pénuries » pour le mois de ramadan

c’est du bluff !
LE MOIS DE RAMADAN DONSTITUE EN GENERAL UNE PÉRIODE DE GRANDES
DEPENSES OU LES FAMILLES OUVRlERES SONT OBLIGEES DE SORTIR ‘.ES
QUELQUES RARES ECONOMIES OU'ELLES ONT PU FAIRE EN SE SERRANT LA
CElNTURE DURANT TOUTE L'ANNEE DANS L'ESPOIR D'ARRIVER A JOINDRE LES
DEUX BOUTS.
CELA SIGNIFIE QUE LE MOIS DE RAMADAN CONSTITUE EGALEMENT UNE
PERIODE DE GRANDES PENURIE OU LA SPECULATION ET L'ENVOLEE DES PRIX
DES PRODUITS ALIMENTAIRES DEPASSENT TOUTES LES BORNES. CETTE
SITUATION NE VA PAS EVIDEMMENT SANS CONSTITUER UNE VERITABEÉ
DYNAMITE SOClALE QUE LA MOINDRE ETINEELLE RISQUE DE FAIRE
EXPLOSER.
Ils ont déjà promis un plan contre la promis des plans contre les pénuries du
pénurie des médicaments en 2010 mais les lait, mais le lait manque toujours, ils nous
médicaments manquent toujours. Ils ont ont promis des plans contre tel ou tel
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produit mais tous les produits manquent
toujours et leurs prix augmentent de façon
exponentielle.
L’Etat bourgeois ne tient nullement à ce
que le, mécontentement social en réaction
aux pénuries et à la hausse des prix ne
débouche sur l’irruption des masses
prolétarienne et des masses pauvres non
prolétarienne dans la rue. Pour cela, il use
de discours démagogiques et il compte sur
le Hirak pour canaliser la colère dans les
revendications bourgeoises tel que
«Madania machi 3askariya », « Dawla el
Qanun », sachant que le Qanun est un
Qanun bourgeois comme disait Lénine : «
le droit est un droit bourgeois », et que la
machine militaire demeure un organe
constituant l’état.
En effet, la bourgeoisie sait pertinemment
que la hausse vertigineuse du coût de la vie
préoccupe vivement les travailleurs qui,
malgré le climat répressif qui règne en
Algérie, ne cachent plus leur
mécontentement grandissant. Certains
secteurs de la bourgeoisie dans
l’opposition et de la petite bourgeoisie
gauchiste se font l'écho de la bourgeoisie
lorsqu’ils déclarent, comme pour tirer la
sonnette d‘alarme : La hausse des prix
suscite aujourd'hui des débats passionnés.
Que ce soit sure les réseaux sociaux, dans
les bus, dans la rue, ou encore dans les
foyers, toujours les mêmes commentaires,
le même sentiment de frustration.
C'est donc pour calmer ses « débats
passionnés » et atténuer ce « sentiment de
frustration » que la bourgeoisie algérienne
a fait semblant de s'attaquer au problème
des pénuries et de la hausse des prix en
annonçant à grand fracas publicitaire son
fameux « Plan anti pénuries » pour le mois
de ramadan.
Le président Teboune ou Qahboune avait
annoncé que l’état dispose de 3 mois de
réserve de l’huile et si cela devient
nécessaire, l’état peut importer des tonnes
en seulement 48 heures.
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LA LIMITE DU SUPPORTABE A ETE
DEPASSE
Il faut absolument regarder comment la
bourgeoisie algérienne ne fait que jeter de
la poudre aux yeux des travailleurs pour
retarder l'explosion sociale, il est utile de
cerner rapidement la situation sociale des
masses laborieuses qui n’a cessé de se
dégrader vu la hausse extraordinaire du
coût de la vie enregistré surtout ses
derniers temps. Voilà pour tous ceux qui
nous accuseraient de regarder d'un œil
"pessimiste" la réalité que vivent dans leur
chair les masses emboitées en Algérie.
A cet effet, nous n’avons pas besoin de
faire un tableau pour rendre compte de la
hausse du coût de la vie. Il suffit de
regarder les chaines interminables pour
recevoir une bouteille de 5 litres vendues
en présence de la gendarmerie nationale
bien armée.
Quand on sait que le SNMG demeure
bloqué, il est évident et facile de se rendre
compte de l'impossibilité pratique pour les
larges couches de prolétaires et semi-
prolétaires d'arriver à satisfaire leurs
besoins minima sans recourir aux heures
supplémentaires ou à d'autres expédients
pour boucher les trous de fin de mois.
L'ETAT N'EST PAS INNOÇENT
Face à cet état de choses, nombreux sont
ceux qui mettent tous leurs espoirs dans
l'intervention de l'Etat, tant celui-ci ne
ménage aucun effort, à travers ses mass-
média et grâce au service des larbins du
PST de l’UTS du VOS du PT du MDS du
PADS du NPCA mais aussi sur les
organisations bourgeoises de RACHAD du
RCD du FFS et de ce voyou qui est
KARIM TABOU, pour faire croire aux
effets miraculeux du «contrôle des prix ».
Qu‘en est-il dans la réalité ?
Les amendes pécuniaires auxquelles sont
sujets ceux qui enfreignent la loi, n’ont
selon toute vraisemblance que peu
d’impact sur certains commerçants qui
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n’apparaissent pas s’en inquiéter. Une
manière de reconnaître implicitement que
les commerçants portent leurs amandes sur
le compte … des travailleurs qui
consomment. Bref, les commerçants se
foutent royalement de ce soi-disant
"contrôle des prix“ . . . même lorsque les
contrôleurs sont trop chers à corrompre !
Par ailleurs, les interventions de l'Etat dans
la commercialisation-distribution de l’huile
par exemple, ou du lait, de la semoule, des
pattes, des médicaments, démontrent s‘il
en est besoin que les travailleurs n'ont rien
à attendre de ce côté là.
LES PENURIES, CE N'EST
POUR TOUT LE MONDE !
En bons démagogues, les bourgeois de
l’opposition et les petites bourgeois
gauchistes n’hésitent pas à expliquer que
s'il y a pénuries et hausses des prix, cela est
dû au manque de développement du pays,
à l'insuffisance de la production, aux
privatisations, etc.
Ces larbins se gardent bien de dire que le
développement capitaliste depuis 1962 a
lui-même accentué la paupérisation des
campagnes et a approfondi le fossé de
classes, en contribuant par là-même à la
cristallisation des différences sociales entre
la bourgeoisie qui n'a cessé de consolider
depuis l'indépendance sa richesse et son
pouvoir politique et les masses exploitées,
avec à leur tête le prolétariat, dont la
situation sociale se détériore chaque jour
davantage.
En effet, les pénuries et la hausse du coût
de la vie touchent essentiellement la classe
ouvrière et les autres couches laborieuses
des villes et des campagnes.
Ces petits bourgeois du PST de l’UTS du
VOS du MDS du PT du PADS ou du
NPCA font toujours référence aux années
60-80 où le capitalisme d’état régnait en
algérie pour nous dire que c’était mieux
avant et qu’il faut l’intervention de l’état,
l’arrêt des privatisations et encourager la
nationalisation des entreprises et
encourager les entreprises publiques et
nationales.
Si l‘on prend par exemple la période de la
fin du premier plan quadriennal, c'est-à-
dire 1973-74, on verra que 22% de la
population en Algérie se partagent 57% de
la masse salariale, alors que 78% de la
population se partagent le reste, c'est-à-dire
43% de la masse salariale. En termes plus
clairs, le rapport entre le plus haut salaire
et le plus bas salaire est de 1 à 17. Ainsi,
un bureaucrate de l'Etat peut consommer
17 fois plus qu'un ouvrier pour être en
mesure de pondre une Circulaire limitant
PAS
les salaires ouvriers au strict minimum ou
… une loi réprimant toute lutte ouvrière. Et
encore, il ne s'agit là que de la partie
visible de l'iceberg : les salaires des cadres
bourgeois ne rendaient pas compte de toute
la richesse matérielle à laquelle ils avaient
accès de par leur situation sociale, et qui
doit englober les primes et indemnités
diverses, les voitures de service, les villas
de fonction, les “missions" à l‘étranger, les
propriétés, et enfin le bakchich. . . Quant
aux bourgeois non salariés du "privé", nul
n’avait la force de commencer l‘examen
même superficiel du volume et de la
composition de leurs fortunes. . . Par
ailleurs, il faut remarquer que la hausse des
prix touchait surtout les produits
alimentaires, comme le montraient si bien
les indices des prix à la consommation en
1975. Or, selon une enquête sur la
répartition du budget familial dans la
région d'Alger il ressortait que 45,6% des
dépenses allaient à la nourriture, 14,8% à
l‘habillement, 13,1% au logement, c'est-à-
dire que 73,5% du budget d‘un ménage
étaient consacrés à la satisfaction des
besoins essentiels, à la survie. Mais comme
il ne s'agissait que d'une moyenne, c'est-à-
dire que ces chiffres ne permettaient pas en
eux-mêmes de distinguer les différentes
classes sociales auxquelles appartenaient
les ménages étudiés (alors qu‘Alger
constituait l'un des plus grands fiefs de la
bourgeoisie algérienne) , il est évident que
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les ménages ouvriers consacraient dans la
réalité beaucoup plus de 45,6% de leur
salaire à la nourriture et, en général, plus
de 73,5% à assurer leur survie. Cela
signifie par conséquent que les ménages
ouvriers étaient les premiers touchés par la
hausse du coût de la vie.
Il n‘est donc pas étonnant que sur 540
grèves signalées dans la période 1969-
1973, 338 aient été déclenchées pour des
revendications liées soit au paiement
régulier des salaires, soit à leur
augmentation. C‘est aussi le cas des
milliers de grèves qui ont eu lieu depuis
1973.
Et il est de même aujourd’hui. Capitalisme
d’état ou capitalisme libéral, c’est toujours
le même mode de production : le
capitalisme avec les mêmes effets !
DU BLUFF RIEN QUE DU BLUFF !
Les efforts de la bourgeoisie vont sans
doute finalement aboutir à nourrir des
insectes. On ne plaisante pas. Le résultat
est là !
C'est clair. Le programme "anti pénuries"
de la bourgeoise algérienne gourmande de
gros chiffres, c'est du vent pour les
prolétaires et ceci pour deux raisons au
moins : d'abord, avec des quantités aussi
minables, un tel Plan anti pénuries s‘avère
dans la réalité du bluff, rien que du bluff !
Ensuite, la bourgeoisie algérienne n’a
même pas les moyens de faire durer son
bluff, car la crise est là et le prix du pétrole
a chuté. Or, si la bourgeoisie algérienne est
capable d‘humour de temps en temps, elle
tient surtout beaucoup à sa recette
pétrolière. . .
Nous pouvons ajouter que le plus
important dans cette question, c'est le
salaire ouvrier. Tant que celui-ci reste
pratiquement bloqué, il y a pénurie dans
les foyers ouvriers, même si il n‘y a pas
pénurie sur le marché. Il n‘est donc pas
étonnant que toutes les grèves signalées
dans la période 2018-2021, aient été
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déclenchées pour des revendications liées
soit au paiement régulier des salaires (trop
de retard de payement), soit à leur
augmentation, tout comme les années 60-
70-80.
VIVENT LES LUTTES OUVRIERES !
Mais le meilleur indice qui montre
pratiquement que la bourgeoisie est loin de
réaliser les objectifs qu’elle escomptait
nous est donné par les réactions ouvrières.
Par les temps qui courent, les luttes
ouvrières ne manquent pas. Seulement, la
bourgeoisie tremblante tente de camoufler
par un matraquage idéologique quotidien
toute information concernant la vie et les
luttes de la classe ouvrière.
Et le Hirak est un brouillard qui cache ces
luttes.
Beaucoup de travailleurs ont fait des
grèves pour réclamer l'amélioration des
conditions de travail des grèves où la
revendication principale portait sur une
hausse substantielle des salaires.
D’autres travailleurs ont déclenché une
riposte de classe contre l‘austérité.
Certaines grèves mettaient en avant les
revendications le paiement anticipé des
congés annuels.
Nos syndicalistes jaunes se voyaient
débordés par les luttes ouvrières et
craignaient par-dessus tout que leurs
maîtres bourgeois ne leur reprochent leur
incapacité à jouer leur rôle de police anti
ouvrière. Ils se sont mis à mettre les
travailleurs à la remorque du Hirak.
La bourgeoisie peut lancer tous les
"plans“ qu'elle voudra. Notre espoir est
qu'aucun de ses plans n'arrivera à
colmater les brèches qui n'ont cessé de
s'ouvrir et de s‘agrandir dans le mur de
la ”paix sociale".
Que s'étendent, se généralisent et
s'organisent les luttes ouvrières !
Guerre à l'austérité !
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Guerre à la bourgeoisie qui s'enrichit défense de nos conditions de vie et de

sur notre dos !
Guerre à tous ceux qui tentent de
justifier notre misère au nom des
impératifs de l'économie nationale !
La seule bataille qui mérite nos efforts et
nos sacrifices, c'est la bataille pour la
travail !
C'est la bataille au cours de laquelle
nous forgerons la force dont nous avons
besoin pour en finir avec tous les
exploiteurs !

Vive la rumeur !
D’après la chaine de la télévision « Tout va Bien » publique ENTV, le ministre du Commerce
a appelé les citoyens à ne pas tomber dans le piège « des rumeurs » relayées notamment sur
les réseaux sociaux et faisant état d’une « pénurie » de l’huile de table dans le pays.

Il est clair que le ministre a essayé de nier Le ministre du commerce s’étonne à en

puis il a avoué qu’il y a pénurie en
déclarant : « Ce qui se passe actuellement
dans le dossier de l’huile de table est une
forme de spéculation et nous demandons
aux citoyens de ne pas changer leurs
habitudes de consommation. ».
Alors Monsieur le sinistre, c’est juste une
rumeur ou c’est une forme de spéculation ?
perdre la tête qu’il a suffi d’un rien, d’une
rumeur pour mettre le feu sur les réseaux
sociaux.
Eh oui ! Par les temps qui courent une
rumeur vaut mieux que la parole de ceux
chez qui tu passes aux caméras, monsieur
le ministre !

Nos remerciement pour le Parti Communiste

International Pcint «Le Prolétaire»
En Algérie, beaucoup de jeunes sont profondément attirés par le socialisme scientifique.
Malheureusement ils ne peuvent pas, en raison de carence documentaire, acquérir ses
principes fondamentaux. Dans nos milieux on ne trouve aucun ouvrage et l’on n'anime aucune
discussion à ce sujet. Il nous est pratiquement impossible de se procurer les classiqu es du
marxisme en raison de la carence et pour des raisons financières. Notre position de classe est
défavorisée, elle ne nous permet pas de se procurer des documents.
Nous remercions vivement Le Pcint «Le gratuitement le journal « Le Prolétaire »
Prolétaire». Nous saluons leurs actions ainsi que les diverses brochures et la revue
révolutionnaires. Nous les saluons « Programme Communiste ».
Fraternellement, nous trouvons dans «Le Chers camarades donateurs, c’est grâce à vous,
Prolétaire» l'instrument de clarification et que nous, militants marxistes d’Algérie, nous
de bataille politique indispensable dans la recevons la documentation du Pcint. Chers
lutte de classes qui va s’intensifier en camarades militants du Pcint, c’est grâce à votre
Algérie. Nous remercions les camarades travail, qui n’est pas facile et qui demande
beaucoup d’énergie, que nous, militants
dans les pays occidentaux qui donnent de marxistes d’Algérie, nous trouvons l’arme
l’argent pour le Pcint afin que ce dernier théorique pour la bataille politique. Vive la
puisse envoyer et développer sa presse au solidarité internationale des camarades militants
niveau international et surtout envoyer révolutionnaires !

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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Sous le Capitalisme d’état, sous Boumediene et

benbella, il y avait pénuries aussi !
Abdelrazak Adel et la révolution contre les
privatisations ou comment faire croire que le
capitalisme d’état des années 60-70-80 était meilleur
Nous avons une petite étude des années 73-74 pour toi et tes amis (prof d’économie à la Fac,
t’aurais dû la lire, non ?). Mais ce qui te préoccupe le plus, ce n'est pas la santé des
prolétaires, mais la santé de ton économie nationale ! Il y a aussi Monsieur Rachidi
(Secrétaire national du PST) qui ne cesse de dire que dans les années 70, le camion sonacome
a remporté le rali Paris-Alger-Dakar.
Il est possible que les Chawki, les Rachidi,
les Abdelrazak, les Djermoune, les
Belhocine, les Aroudj, les Djahnine, les
Louiza Hanoune, les El Hachemi Cherif et
sa bande du PAGS … et toute la petite
bourgeoisie ont mené une belle vie dans
les années 60-70-80. Mais
malheureusement ce n’est pas le cas du
prolétariat algérien. En effet, les pénuries
et la hausse du coût de la vie touchent
essentiellement la classe ouvrière et les
autres couches laborieuses des villes et des
campagnes.
Nous avons quelques chiffres et une étude
pour toi Abdelrazak mais aussi à tous Ces
petits bourgeois du PST de l’UTS du VOS
du MDS du PT du PADS ou du NPCA qui
font toujours référence aux années 60-80
où le capitalisme d’état régnait en Algérie
pour nous dire que c’était mieux avant et
qu’il faut l’intervention de l’état, l’arrêt
des privatisations et encourager la
nationalisation des entreprises et
encourager les entreprises publiques et
nationales.
En bons démagogues, ces petits bourgeois
gauchistes n’hésitent pas à expliquer que
s'il y a pénuries et hausses des prix, cela est
dû au manque de développement du pays,
à l'insuffisance de la production, aux
privatisations, etc.
Ces larbins se gardent bien de dire que le
développement capitaliste depuis 1962 a
lui-même accentué la paupérisation des
campagnes et a approfondi le fossé de
classes, en contribuant par là-même à la
cristallisation des différences sociales entre
la bourgeoisie qui n'a cessé de consolider
depuis l'indépendance sa richesse et son
pouvoir politique et les masses exploitées,
avec à leur tête le prolétariat, dont la
situation sociale se détériore chaque jour
davantage.
En effet, les pénuries et la hausse du coût
de la vie touchent essentiellement la classe
ouvrière et les autres couches laborieuses
des villes et des campagnes.
Voici une petite étude de 1973-1974 :
Si l‘on prend par exemple la période de la
fin du premier plan quadriennal, c'est-à-
dire 1973-74, on verra que 22% de la
population en Algérie se partagent 57% de
la masse salariale, alors que 78% de la
population se partagent le reste, c'est-à-dire
43% de la masse salariale. En termes plus
clairs, le rapport entre le plus haut salaire
et le plus bas salaire est de 1 à 17. Ainsi,
un bureaucrate de l'Etat peut consommer
17 fois plus qu'un ouvrier pour être en
mesure de pondre une Circulaire limitant
les salaires ouvriers au strict minimum ou
… une loi réprimant toute lutte ouvrière. Et
encore, il ne s'agit là que de la partie
visible de l'iceberg : les salaires des cadres
bourgeois ne rendaient pas compte de toute
la richesse matérielle à laquelle ils avaient

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accès de par leur situation sociale, et qui
doit englober les primes et indemnités
diverses, les voitures de service, les villas
de fonction, les “missions" à l‘étranger, les
propriétés, et enfin le bakchich. . . Quant
aux bourgeois non salariés du "privé", nul
n’avait la force de commencer l‘examen
même superficiel du volume et de la
composition de leurs fortunes. . . Par
ailleurs, il faut remarquer que la hausse des
prix touchait surtout les produits
alimentaires, comme le montraient si bien
les indices des prix à la consommation en
1975. Or, selon une enquête sur la
répartition du budget familial dans la
région d'Alger il ressortait que 45,6% des
dépenses allaient à la nourriture, 14,8% à
l‘habillement, 13,1% au logement, c'est-à-
dire que 73,5% du budget d‘un ménage
étaient consacrés à la satisfaction des
besoins essentiels, à la survie. Mais comme
il ne s'agissait que d'une moyenne, c'est-à-
dire que ces chiffres ne permettaient pas en
eux-mêmes de distinguer les différentes
classes sociales auxquelles appartenaient
les ménages étudiés (alors qu‘Alger
constituait l'un des plus grands fiefs de la
bourgeoisie algérienne) , il est évident que
les ménages ouvriers consacraient dans la
réalité beaucoup plus de 45,6% de leur
salaire à la nourriture et, en général, plus
de 73,5% à assurer leur survie. Cela
signifie par conséquent que les ménages
ouvriers étaient les premiers touchés par la
hausse du coût de la vie.
Les élections du Qahboune
et les partis opportunistes
Nous faisons un petit rappel pour les opportunistes du PST (Déclaration de Adel Abdelrazak)
et du MDS, du FFS et du RCD, de Tabou et du PT. Tous ces partis qui à coup de déclarations
s’opposent aux élections d’Avril 2021, ont tous participé aux élections sous le minable
Boutef.
1-Rappeler le PST et Adel Abdelrazak
Dans sa déclaration Adel Abdelrazak a dit
à la fin : « Continuons à marcher pour que
l'arbitraire répressif soit combattu et que
9
Il n‘est donc pas étonnant que sur 540
grèves signalées dans la période 1969-
1973, 338 aient été déclenchées pour des
revendications liées soit au paiement
régulier des salaires, soit à leur
augmentation. C‘est aussi le cas des
milliers de grèves qui ont eu lieu depuis
1973.
Et il est de même aujourd’hui. Capitalisme
d’état ou capitalisme libéral, c’est toujours
le même mode de production : le
capitalisme avec les mêmes effets !
Monsieur Rachidi (Secrétaire national du
PST) n’a cessé de dire que dans les années
70, le camion sonacome a remporté le rali
Paris-Alger-Dakar.
Il est possible que les Chawki, les Rachidi,
les Abdelrazak, les Djermoune, les
Belhocine, les Aroudj, les Djahnine, les
Louiza Hanoune, les El Hachemi Cherif et
sa bande du PAGS … et toute la petite
bourgeoisie ont mené une belle vie dans
les années 60-70-80.
Mais malheureusement ce n’est pas le cas
du prolétariat algérien. En effet, les
pénuries et la hausse du coût de la vie
touchent essentiellement la classe ouvrière
et les autres couches laborieuses des villes
et des campagnes.
A bas les larbins adorateur d’un état
bourgeoi
Tadjadit et tous les détenus arrêtés ou
jugés soient libérés. Continuons à marcher
pour neutraliser l'agenda électoral de
Tebboune. Continuons à marcher pour que
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le hirak débouche sur une véritable
révolution démocratique et sociale ! ».
-Pour le point : « Continuons à marcher
pour neutraliser l'agenda électoral de
Tebboune. ».
Est-ce que tu peux nous expliquer
Monsieur le professeur, comment vous
avez participé, Le PST avec ses deux
candidats Akrour Mohand Sadek et
Hemmour Idir élu du MEN à l'APC
d'Adekar, aux élections sénatoriales de
2018 sous Boutef ?
Comment se fait-il que Sadek Akror, lors
de son passage dans l’émission Tizi
Wassa, avait même insinué qu’il va
participer aux élection de Mars 2019 aux
côté de Boutef ? Mais le Hirak vous a
stoppé.
-Pour le point : « Continuons à marcher
pour que le hirak débouche sur une
véritable révolution démocratique et
sociale ».
Saches Monsieur le professeur que la
révolution démocratique a été accomplie
avec succés, car pour ton information et
pour ta culture, la révolution démocratique
ne veut rien dire d’autre que la révolution
bourgeoise.
Concernant une révolution sociale, saches
pour ta culture de professeur, que toute
révolution sociale est une révolution
politique mais comme nous t’avons
promis, nous allons revenir en détail sur
cette question.
-Pour le point : «Continuons à marcher
pour que l'arbitraire répressif soit combattu
et que Tadjadit et tous les détenus arrêtés
ou jugés soient libérés »
Nous sommes d’accord qu’il faut lutter
contre la répression et pour la libération
des détenus, par contre avec des méthodes
de classe. Car même Rachad est d’accord
avec ce que tu dis.
Dis nous juste, toi le défenseurs des droits
humains, Pourquoi tu n’as pas soufflé un
10
mot sur le traitement inhumain des
migrants ?
-ET EN 2010 ? QUE DECLARE
RECHIDI, LAISSONS UN JOURNAL
PARLER : « LORS DE LA
CONFÉRENCE DE PRESSE HIER DE
MAHMOUD RECHIDI, LE NOUVEAU
SG DU PARTI Le PST participe avec 6
listes aux législatives du 10 mai 2010. »
Nous reviendrons en détail sur toutes tes
déclarations !
2-Rappeler le MDS et son gouvernement
d’exploitation en 2019 :
Le MDS participe à la présidentielle de
2019 sous le slogan "pour un large
gouvernement de travail" : « Le MDS a
décidé à l'unanimité, lors de son congrès
ordinaire tenu vendredi à Alger, de
participer à la présidentielle de 2019 sous
le slogan +Pour un large gouvernement de
travail », a précisé à l'APS, M. Redouane
Khaled, membre du bureau national du
parti.
3-Rappeler le FFS et le RCD sur leur
participation aux élections sénatoriales
de 2018 :
Le soir d’algérie (31.12.2018) : « BÉJAÏA
Le FFS conserve son siège Le vice-
président de l’APW, Abdenour Derguini,
du FFS, a été élu samedi dernier sénateur
de la wilaya de Béjaïa, avec 293 voix, suivi
du candidat du FLN, Ouari Massinissa élu
à l'APC de Tazmalt avec 264 voix et du
maire de Fenaïa du RCD, Bali Farid, qui a
obtenu, quant à lui, 154 voix. Les autres
candidats, à savoir le P/APC du PST de
Barbacha Akrour Mohand Sadek et
Hemmour Idir élu du MEN à l'APC
d'Adekar ont obtenu respectivement 16 et
10 voix.
Il convient de signaler que 806 grands
électeurs ont voté sur un total de 824
inscrits alors que 58 bulletins nuls sont
enregistrés au terme de l’opération de
dépouillement. Abdenour Derguini
succédera ainsi au sénateur sortant de son
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parti le FFS , Brahim Meziani. Avec 4-Rappeler Tabou :

l’élection de Abdenour Derguini , vice-
président de l'APW, le FFS conserve les
deux sièges de la wilaya de Béjaïa au Sénat
après l’élection d’un autre candidat du
même parti, Mohamed Bettache, lors du
scrutin du 30 décembre 2015. Il faut dire
qu'avec 242 grands électeurs loin devant le
RCD 123 et le FLN 126 élus, l'élection du
candidat du FFS est sans surprise même si
l'ancien parti unique a, dans l’espoir de
faire élire son candidat, mobilisé les gros
moyens pour tenter de faire rallier à sa
cause les élus indépendants au nombre de
154 qui ont, faut-il le souligner, pesé sur
l'issue de ce scrutin. »
Tabou a été député du FFS de 2007
jusqu’en 2012. Il a même déclaré que le
FFS a reçu des quotas lors de ces élections
mais il est resté quand même député. C'est-
à-dire qu’il savait qu’il était un député des
Quotas mais il est resté quand même.
Il vient aujourd’hui nous dire que le
pouvoir est corrompu alors que lui est tout
aussi pourri que ceux qui le gouvernent.
5-Rappeler le PT :
Pour le PT, nous n’avons pas besoin de
preuve. Ce parti est un parti de
prostitution.

Pas de fraternité entre exploiteurs et exploités! (Les

Prolétaires Algériens ont en face d’eux une
bourgeoisie rangée derrière un Etat bourgeois armé
jusqu‘aux dents, une bourgeoisie qui, rappelons-le, a
la nationalité algérienne.) Etat bourgeois et Hirak,
les deux appellent à « la solidarité nationale »
Avec un cynisme inégalé, la bourgeoisie algérienne au pouvoir n‘a pas hésité à mettre à profit
la catastrophe des conséquences des pénuries qui vient de s'abattre sur la population.
Certains secteurs de la bourgeoisie se prolétariat sachant que la catastrophe de
frottent déjà les mains et se préparent à pauvreté, s'abat sur le prolétariat algérien
mettre à profit le problème des pénuries. et les masses non prolétariennes.
Non seulement sur le plan économique
Mais le plus dangereux, c’est l’appelle à la
dans la mesure où elle aura à profiter
« solidarité nationale » des organisations
directement de la plus grande partie de
gauchistes et bourgeoises de l’opposition
l'aide financière que l'Etat va leur
au nom du Hirak.
distribuer à cette occasion. Mais aussi sur
le plan social et politique puisqu’elle L’état bourgeois appelle à « la solidarité
n'hésite pas à utiliser les conséquences nationale » contre l’ennemi eternel « La
tragiques de ces pénuries devant lesquelles France » et un complot intérieur qui est
aucun travailleur ne peut rester indifférent derrière le problème des pénuries.
pour appeler à ressouder une « unité Le Hirak quant à lui, appelle à « la
nationale » que les contradictions de classe solidarité nationale » et à « la fraternisation
de plus en plus aiguës et les luttes sociales : Khawa Khawa » au nom de la lutte contre
de ces derniers mois ont commencé à el 3ISSABA et contre le retour de l’ennemi
ébranler mais étouffées par le Hirak. Mais éternel « La France ».
il lui serait difficile de convaincre le

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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
En appelant à la «solidarité nationale » au
sein du Hirak, la bourgeoisie algérienne de
l’opposition et les organisations
gauchistes-petites bourgeoises, comme
toute bourgeoisie et comme toutes les
petites bourgeoisies de ce monde,
cherchent avant tout à cette occasion à
escamoter l’antagonisme qui grandit entre
prolétariat et les masses exploitées d’une
part et la bourgeoisie dominante d'autre
part.
La crise du capitalisme à l'échelle
internationale et ses répercussions en
Algérie ont suscité ces dernières années
une montée remarquable des luttes
ouvrières.
Cette montée des luttes augure bien de
l'éveil du prolétariat et constitue la base
matérielle de l’usure progressive du
«sentiment nationaliste» inculqué aux
masses depuis la période de lutte commune
avec la bourgeoisie et la petite bourgeoisie
nationales contre la domination coloniale.
Nous ne cherchons pas à exagérer l‘usure
de ce «sentiment nationaliste» chez les
prolétaires.
Ce sentiment nationaliste se manifeste de
façon évidente dans le Hirak. Il est
essentiellement porté par les gauchistes-
petits bourgeois et la bourgeoisie
démocratique qui se trouve dans
l’opposition.
On voit bien comment la bourgeoisie, au
pouvoir comme dans l’opposition, et la
petite bourgeoisie gauchiste avaient
vraiment besoin d'un élément « extérieur »
pour canaliser et détourner les travailleurs
des « questions matérielles » c'est-à-dire
des questions réelles qui engagent leurs
conditions de vie et de travail, leur avenir
et celui de leurs enfants.
La bourgeoisie saute sur la première
occasion pour claironner à qui veut
l'entendre que l'heure est à la « solidarité
nationale ».
12
Pour cela, la bourgeoisie au pouvoir peut
compter sur ses larbins du PST de l’UTS
du VOS du PT du MDS du PADS du
NPCA mais aussi sur les organisations
bourgeoises de RACHAD du RCD du FFS
et de ce voyou qui est KARIM TABOU.
Ces organisations se chargent de faire en
sorte que le prolétariat reste enchainer au
HIRAK. Ce Hirak qui refuse de mettre en
avant les revendications et les questions
matérielles des travailleurs et des
chômeurs et c’est exactement ce que
souhaite l’état bourgeois algérien.
Que signifie la « solidarité nationale » dans
une société divisée en classes, minée par
un antagonisme irréductible entre
bourgeois et prolétaires, exploiteurs et
exploités, affameurs et affamés ?
La « solidarité nationale » c'est la «
solidarité » du prolétaire avec le bourgeois
qui l'exploite et lui enlève le pain de sa
bouche , c'est la « solidarité » du paysan
pauvre avec le propriétaire foncier qui
l'accable de toutes les souffrances en
l'écrasant sous le poids des rapports de
dépendance et d'exploitation archaïques,
c'est la « solidarité » du jeune exploité et
opprimé avec les bureaucrates de l‘Etat qui
lancent les flics dans la rue faire la chasse
aux « sans-travail » et aux mal-habillés,
c'est la « solidarité » du djoundi appelé
avec l'officier qui l'intimide
quotidiennement et l'écrase sous le poids
du despotisme de caserne. C’est la
«solidarité» entre Violeurs et violés ? Oui,
c’est tout cela. La bourgeoisie algérienne
au pouvoir ses larbins du PST de l’UTS du
VOS du PT du MDS du PADS du NPCA
mais aussi sur les organisations
bourgeoises de RACHAD du RCD du FFS
et de ce voyou qui est KARIM TABOU
profitent de leur passé de lutte armée
commune avec les masses contre le
colonialisme — même si elles ne l’ont pas
fait de gaieté de cœur — pour essayer de
faire toujours passer la pilule de la «
solidarité nationale ».
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
Mais le temps de la lutte commune de
toutes les classes contre la domination
impérialiste est révolu. Aujourd'hui, les
ouvriers et les masses pauvres n'ont plus en
face d'eux le colon et derrière lui la
métropole impérialiste. Ils sont en face
d’eux une bourgeoisie rangée derrière un
Etat bourgeois armé jusqu‘aux dents, une
bourgeoisie qui, rappelons-le, a la
nationalité algérienne.
C’est dire que la ligne de démarcation
entre les exploiteurs et les exploités n'est
pas nationale. C'est une ligne de
démarcation de classe.
La bourgeoisie le sait parfaitement. C'est
pourquoi elle tente, en agitant le drapeau
de la « solidarité nationale », de freiner le
développement de la lutte de classes à
grande échelle. Il y va de ses privilèges, de
sa domination de classe.
Le Hirak assume parfaitement cette tâche.
Inversement, le prolétariat a besoin du
développement de la lutte de classes à
grande échelle, de l'approfondissement
social et politique du fossé qui le sépare de
la bourgeoisie, bref de la cassure du « front
de classes » forgé sous la houlette du FLN
durant la révolution algérienne et qui
paralyse encore ses efforts de lutte et
d’organisation autonomes. Il y va de ses
intérêts, de son renforcement et de sa
capacité à se défendre efficacement
aujourd'hui et a se préparer pour la lutte
décisive de demain qui seule pourra
assurer son émancipation des chaînes de
l'esclavage salarié.
Les travailleurs ne doivent donc pas se
laisser prendre dans le piège de la «
solidarité nationale » au nom de la sureté
de l’état tendu par la bourgeoisie pour
empêcher tout mouvement revendicatif de
leur part à l’heure où poussée par la crise
de son système, elle ne fait que multiplier
ses coups contre la classe ouvrière et les
masses exploitées (austérité, répression).
13
Les travailleurs ne doivent pas se laisser
prendre dans le piège de la « solidarité
nationale » au nom du HIRAK tendu par
les ses larbins de l’état bourgeois du PST
de l’UTS du VOS du PT du MDS du
PADS du NPCA mais aussi sur les
organisations bourgeoises de RACHAD du
RCD du FFS et de ce voyou qui est
KARIM TABOU pour empêcher tout
mouvement revendicatif de leur part à
l’heure où poussée par la crise de son
système, elle ne fait que multiplier ses
coups contre la classe ouvrière et les
masses exploitées (austérité, répression).
Les travailleurs n'ont pas besoin des
discours hypocrites de la bourgeoisie dans
l’opposition et de la petites bourgeoisie
gauchiste, organisés dans le Hirak, pour
manifester leur solidarité avec leurs frères
de classe. Mais il s'agit là d'un besoin de
solidarité de classe qui doit se concrétiser
en dehors des canaux officiels ou officieux
de la bourgeoisie et de son influence, ce
qui suppose un minimum d‘organisation
prolétarienne sur le terrain de
l’indépendance de classe.
Ce ne sont pas les aspects de l'oppression,
de la répression et de la barbarie
capitalistes exigeant une solidarité concrète
et urgente qui manquent aujourd'hui. Ce
qui manque, c'est l'organisation des
prolétaires sur une base de classe pouvant
seule assurer la concrétisation d'une
véritable solidarité fraternelle que les
exploités
ont appris et apprendront par les dures
épreuves que leur inflige la marche
chaotique du capitalisme. En l'absence
d'une telle organisation , les sentiments de
solidarité les plus généreux que l’on
retrouve à toutes les périodes chez la classe
ouvrière peuvent être canalisés et utilisés
par l‘Etat bourgeois pour renforcer son
prestige et accroître le poids de l'illusion
suivant laquelle il serait une institution «
au dessus des classes » et au service de «
tout le peuple » alors qu'il n'est dans la
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
réalité qu'une bande armée au service des
bourgeois et des exploiteurs.
C'est dans le sens de cette organisation
indépendante du prolétariat que notre
noyau «Le Communiste International Pour
Le Soulèvement Révolutionnaire » appelle
tous les travailleurs et jeunes combatifs à
œuvrer en partant de l'expérience réelle qui
nous montre de plus en plus le besoin
crucial d'une solidarité de classe active
contre les multiples aspects de plus en plus
insupportables, de plus en plus meurtriers
que le capitalisme secrète, directement ou
indirectement.
Le capitalisme ne peut promettre que
misère et répression croissantes pour
aujourd'hui et guerre impérialiste pour
demain. C‘est donc en préparant le terrain
d'une véritable solidarité de classe contre
les effets désastreux du capitalisme qu'on
prépare aussi — dans et autour du parti de
classe révolutionnaire international et
internationaliste — les conditions de la
lutte pour en finir avec la principale cause
Vive les bâtards, les prostitués, les voyous, les
vagabonds …. de Classe !
Les bourgeois-capitalistes, ceux qui sont au pouvoir ou ceux qui sont dans l’opposition,
traitent les prolétaires et leurs enfants de bâtards (Ewlad el Hram), d’enfants de prostitués, de
hors la loi, de prostitués, de vagabonds, de voleurs, et ils essayent de trouver un équilibre dans
leur système.
Prolétaires, camarades,
Vous avez entendu de la bouche de
certains qui se disent révolutionnaires que
les prolétaires devaient renoncer à la lutte
pour leurs revendications de classe et ils ne
doivent en aucun cas se démarquer du
Hirak pour mener leur propre lutte en tant
que classe opposée à toutes les autres
classes.
Pour eux, les prolétaires ne peuvent pas
gagner la lutte, ils invitent alors ces
derniers à se mettre à la remorque d’un
mouvement interclassiste nommé le Hirak
dont les satellites sont une fraction de la
14
de tous les malheurs dont les prolétaires et
les masses exploités du monde entier font
les frais : le capitalisme.
« Le mouvement socialiste ne peut pas
vaincre dans les anciennes limites de la
patrie. Il crée des formes nouvelles,
supérieures, d'association humaine où,
pour la première fois, les besoins
légitimes et les aspirations progressistes
des masses laborieuses de toutes les
nationalités seront satisfaites dans
l'unité internationale, les frontières
nationales actuelles étant abolies. Aux
efforts de la bourgeoisie contemporaine
qui cherche à diviser les ouvriers en
alléguant hypocritement la nécessité de
défendre la "patrie" les ouvriers
conscients répondront par des efforts
sans cesse renouvelés en vue d'unir les
travailleurs de différentes nationalités
dans la lutte contre la bourgeoisie de
toutes les nations", 1914, Lénine (contre
le courant)
bourgeoisie et la petite bourgeoisie
démocratiques, qui sont par définition
réactionnaires, elles sont réactionnaires car
qui elles veulent faire tourner à l’envers la
roue de l’histoire.
Le prolétariat est le drone, et nous savons
tous que le drone est guidé par les
satellites.
C’est exactement les mots que tous les
bourgeois de ce monde et même la
bourgeoisie algérienne au pouvoir
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
voulaient que ces pseudos révolutionnaires
vous disent.
La réalité n’a rien avoir avec ce que ces
sociaux traîtres, ces sociaux chauvins
véhiculent.
La vérité est que l’état algérien est un état
bourgeis-capitaliste, il est l’instrument de
répression aux mains de la classe des
bourgeois et des capitalistes.
Pour ces bourgeois-capitalistes, ceux qui
sont au pouvoir ou ceux qui sont dans
l’opposition, les prolétaires ne sont que des
bâtards (Ewlad el Hram), des enfants de
prostitués, des hors la loi, des prostitués,
des vagabonds, des voleurs, et ils essayent
de trouver un équilibre dans leur système.
Ces bourgeois-capitalistes cherchent, avec
la bénédiction de ces gauchistes du PST,
de L’UTS, du PT, du VOS et des
néostaliniens du MDS, du PADS et du
NPCA, mais aussi les organisations
bourgeoises telles que Rachad, du RCD ou
du FFS et de Karim Tabou, à nous asservir
pour que nous devenions sages, obéissants,
et facile à exploités.
Les bourgeois-capitalistes (au pouvoir ou
dans l’opposition) veulent bâtir leurs
empires et leurs fortunes sur notre docilité.
Et les gauchistes ainsi que les néostaliniens
veulent quelques miettes en rendant
service à leurs maîtres en essayant de
détourner le prolétariat de sa mission
historique celle d’abattre le capitalisme et
aller vers la société communistes mais
entre la première et la deuxième il doit
instaurer non pas la démocratie, non pas la
constituante, non pas la démocratie d’en
bas ou celle du sous sol, mais la Dictature
du Prolétariat à l’échelle mondiale et non à
l’échelle locale ou nationale, dont la tâche
n’est pas de construire une nouvelle
constitution mais de détruire le capitalisme
avec son monde de mensonge codifié
justement dans la constitution. Vous savez
comment ça se passe et comment ça s’est
passé, personne ne va venir pour vous
aider ou vous sauvez.
15
Le gouvernement ne nous sauvera pas, la
bourgeoisie oppositionnelle ne nous
sauvera pas, la petite bourgeoisie ne nous
sauvera pas, les gauchistes ne nous
sauveront pas, les néo-staliniens ne nous
sauveront pas, la science et la technologie
ne nous sauveront pas, les artistes ne nous
sauveront pas, la religion ne nous sauvera
pas.
Ça ne dépend que de nous, de notre union,
nous devons devenir un seul corps, une
seule classe, avec un seul programme : le
programme de la révolution communiste
mondiale.
Alors prolétaires, que nous soyons des
bâtards (Ewlad el Hram), des enfants de
prostitués, des hors la loi, des prostitués,
des vagabonds, des voleurs, … nous
devons nous organiser dans une
organisation de lutte autonome,
indépendante du Hirak en avançant nos
propres revendications de classe et utilisant
notre arme fatale.
L’arme du Hirak est la Silmiya, la notre est
la grève générale déclenchée sans préavis
ni limitation de durée et n’est jamais
subordonnée dans ses modalités aux
intérêts de la nation, ni de l’économie
nationale, ni des intérêts des entreprises
privées ou publiques.
Faisons entendre notre cri et notre colère
pour que chaque bourgeois, chaque officier
de l’armée (qui est un bourgeois), chaque
industriel, chaque petits bourgeois, chaque
gauchiste, chaque néostaliniens, chaque
politicien, chaque banquier … sachent
qu’on se laissera pas faire.
Il faut qu’ils comprennent tous qu’ils ne
pourront jamais nous faire taire, jamais ils
ne pourront nous écraser ou nous diviser,
nous nous battront pour sauver l’âme de
notre classe.
Il est possible si nous, les prolétaires,
sommes tous unis derrière cette cause.
Les méthodes et les moyens du Hirak
c’est les manifestations, l’interclassisme,
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les balades de rue, le nationalisme et les Le programme du prolétariat c’est le

élections.
Les moyens et les méthodes du
prolétariat c’est la grève générale, la
solidarité de classe et la violence
révolutionnaire
Le but du hirak c’est le réformisme et
l’édification d’un état national.
Le but du prolétariat la révolution
prolétarienne et l’édification d’une
société humaine universelle.
Le programme du hirak c’est le
programme du congrès de la Soummam
manifeste du parti communiste
A bas l’état algérien bourgeois-terroriste
et ses laquais gauchistes du PST, de
L’UTS, du PT, du VOS et des néo-
staliniens du MDS, du PADS et du
NPCA !
A bas la bourgeoisie oppositionnelle de
Rachad, du RCD ou du FFS et de Karim
Tabou !
Vive la dictature du prolétariat !
Vive le communisme !

Adel Abderzak veut transformer le Hirak en une

révolution ……….. contre les privatisations.
Adel Abderazak et ses amis font partie des découvreurs des révolutions de type nouveau.
Nous ne savons si nous devons rire ou pleurer.

La révolution est le renversement d’une Et dire que Adel Abderazak est un

classe par une autre classe. C’est un
changement d’un mode de production par
un autre mode de production dans la classe
nouvellement arrivée au pouvoir est
porteuse.
professeur d’économie à la ….. FAC.
Nous allons revenir sur ce Adel Abderazak
et c’est avec lénine et trotski que nous
allons lui répondre concernant le Hirak.

L’appel des pseudos intellectuels et nous (Ils se

disent intellectuels alors qu’ils n’ont jamais produit
quoi que ce soi)
Des personnes qui se disent intellectuels, ont signé un appel en appyant le Hirak. El
Magharibia a eu le plaisir de le diffuser et de lui faire la pub.
Nous leur dédions ce texte du Parti Communiste International PCint « Le Prolétaire ». Voici
le texte !

Les intellectuels et le marxisme qui courtise et valorise les célébrités de

l’intelligentsia bourgeoise afin de couvrir
Ce «Fil du temps», publié pour la première de leur renommée ça politique de
fois il y a près de cinquante ans, rappelait collaboration des classes, le parti de
de façon lapidaire quelle est l’attitude du classe ne s’incline pas respectueusement
parti marxiste par rapport aux devant les Intellectuels – surtout quand ils
intellectuels: à l’opposé de l’opportunisme se mettent en tête de donner leur avis sur
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 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
les questions politiques et sociales. Mais il
accepte sans hésitation ceux qui veulent
rejoindre ses rangs, à condition que leur
adhésion soit sincère, c’est-à-dire qu’ils
cessent d’être des «intellectuels», des
spécialistes de la pensée ou de la culture,
pour devenir d’authentiques militants
communistes.
Dans cet article AMADEO BORDIGA
saisissait l’occasion d’une des
«campagnes pour la paix» rituellement
organisées par les staliniens. Le lecteur n
aura pas de peine à trouver des exemples
actuels, surtout en France où la triste
engeance des «intellectuels de gauche» est
une calamité traditionnelle.
Hier
Les quatre points suivants tant de fois
développés en temps et lieux utiles, sont
complètement indissociables dans la droite
ligne marxiste:
1) Le mouvement prolétarien socialiste
n’est en aucune façon un mouvement de
culture et d’éducation. Les possibilités de
développement de la pensée sont la
conséquence d’un meilleur développement
de la vie physique; elles ne viendront donc
qu’après l’élimination de l’exploitation
économique. Ceux qui font partie des
classes à bas niveau de vie n’ont pas
besoin de «savoir» pour lutter: il suffit
qu’ils se révoltent contre leur condition
d’affamés. Ils comprendront après.
2) Le parti révolutionnaire de classe ne
refuse pas d’accueillir dans ses rangs
comme camarades et militants qualifiés,
des individus des classes économiquement
supérieures et de se servir de leur meilleur
développement intellectuel pour sa propre
lutte, quand il s’agit de véritables
déserteurs du camp social adverse. Dans
toutes les luttes de classe victorieuses cette
rupture a été l’une des premières du front
contre-révolutionnaire, en dépit des
inconvénients, des crises et des retours en
arrière dans des cas individuels.
3) La classe prolétarienne, qui a besoin de
la formation du parti politique pour
vaincre, a besoin aussi de la clarté, la
17
continuité et la cohérence théoriques; elle
donne donc une place de tout premier
ordre à la défense de la doctrine de classe
(à ne pas confondre avec la conscience,
terme insidieusement subjectif et non
collectif qu’avec bien d’autres camelotes
terminologiques il faut laisser aux
positions conformistes et traditionalistes).
4) Le mouvement communiste
révolutionnaire compte au nombre de ses
pires ennemis, avec les bourgeois, les
capitalistes, les patrons et avec les
fonctionnaires et hommes de main des
diverses hiérarchies, les «penseurs» et les
«intellectuels» en général, représentants de
la «science» et de la «culture», de la
«littérature» ou de l’«art», présentés
comme des mouvements et des processus
généraux indépendants et au-dessus des
déterminations sociales et de la lutte
historique des classes.
Toute déviation par rapport a ces points,
est, pour des raisons évidentes, en
opposition irréductible aux bases du
marxisme; elle conduit à la dégénérescence
opportuniste et à la défaite de la révolution.
La déviation par rapport au premier point
conduit à retomber dans les tendances
libérales-démocratiques d’éducation du
prolétariat par la bourgeoisie qui, par sa
richesse, monopolise l’État, l’école, la
presse et tout le reste, pour ses objectifs de
classe.
La déviation par rapport au deuxième point
conduit à l’ouvriérisme ouvert, labourisme
ou syndicalisme pur, qui enferme les
prolétaires dans le cadre d’un économisme
sans issue, nie la lutte politique de parti et
la conquête du pouvoir révolutionnaire,
seul moyen pour dépasser le capitalisme.
La déviation par rapport au troisième point
conduit au révisionnisme et au réformisme,
à l’opportunisme social-démocrate, à la
politicaillerie au jour le jour, au commerce
des principes, au cynisme de la devise
bernsteinienne: «le but n’est rien, le
mouvement est tout» où l’on sous-entend:
«pour les bonzes».
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La déviation par rapport au quatrième
point conduit à l’ensemble des trois
déviations précédentes, aux orgies de la
politique des blocs: elle ferait vomir même
un estomac d’acier.
Ces points étaient ceux de MARX et
d’ENGELS, qui, aux origines du
mouvement ouvrier et dans les efforts
initiaux pour parvenir à fonder des partis
de prolétaires, à l’époque de la Ligue des
Justes et des Alliances universelles, ne
pouvaient éviter les contacts avec certains
de ces hommes de pensée. Ils s’en
vengèrent amplement en crachant des
critiques radicales au point d’en être
féroces, et des sarcasmes impitoyables.
Parmi la centaine de citations que l’on
pourrait faire, en voici une: dans une lettre
à ENGELS, MARX, qui l’enviait d’avoir
échappé à une réunion où étaient présents
de nombreux philosophes, philanthropes et
humanitaires de cet acabit, lui rapportait
que, désigné pour rédiger l’adresse finale,
il n’avait pas pu se soustraire à y placer les
mots habituels de Liberté, Humanité,
Justice, Civilisation, Pensée, etc… Il
ajoute, pour s’excuser: j'ai eu soin de les
mettre dans des passages où, ne signifiant
absolument rien, ils ne pourront pas faire
de mal.
Nous ne sommes pas des mystiques et
nous admettons qu’un marxiste soit obligé,
par devoir de parti, de dire ou d’écrire une
ânerie. Il y a cependant deux conditions: la
première, c’est qu’il n’y croie pas; la
seconde, c’est qu’il ne cherche pas à y
faire croire les autres. Si quelques rares
«léninistes» d’aujourd’hui arrivent encore
à remplir la première condition, eux et
leurs confrères foulent aux pieds la
seconde vingt fois par jour
Dans les années de la grande révolution de
Russie, les «intellectuels» qui naviguaient
dans le cataclysme de la guerre entre des
écoles philosophiques et esthétiques plus
insipides et plus décadentes les unes que
les autres, en entendirent le bruit; et,
enclins comme ils le sont à faire les
girouettes, ils se tournèrent vers l’orient. Il
18
naquit entre autres en France un
mouvement, «Clarté», qui regroupait des
écrivains et des artistes sympathisants avec
le bolchévisme victorieux (surtout parce
qu’il était victorieux). C’était une clarté
qui ne naissait pas de l’adhésion intégrale à
une doctrine et de la conversion radicale à
de nouveaux principes: c’était un
«illuminisme» cérébral vide, reproduisant
à un siècle et demi de distance
l’illuminisme bourgeois, qui, lui, avait eu
le courage de précéder et de préparer une
révolution, et non de la suivre avec la
vague intention d’en profiter ou d’en éviter
les dommages.
Les camarades bolchéviks russes,
marxistes à la tête aussi blindée que
l’estomac, utilisaient ou se proposaient
d’utiliser jusqu’à ces soubresauts dans les
entrailles de tout un monde ennemi; mais
de tous ces personnages, en partie de
braves gens mais rien de plus, ils
n’attendaient pas davantage que de leur
«intelligentsia» locale, qu’ils connaissaient
à fond pour l’avoir vue, à l’épreuve de
toutes les vicissitudes de l’histoire et de la
lutte, bavarde souvent, lâche toujours, se
ranger successivement, en gammes plus
nombreuses que les couleurs de l’arc-en-
ciel, dans les rangs de tous les contre-
révolutionnaires: libéraux, populistes,
paysans, anarcoïdes et enfin émigrés
défaitistes de l’autre côté des différentes
frontières.
Un très bon camarade français à la culture
authentique, RAYMOND LEFEBVRE,
qui périt en 1920 en traversant l’Arctique à
son retour de Russie, rappelait dans
beaucoup de réunions pour prouver la
diffusion du communisme dans son pays,
que le parti comptait dans ses rangs «les
quatre plus forts tirages de France», les
quatre écrivains dont les œuvres
atteignaient la plus grande diffusion. Il
s’agissait d’HENRI BARBUSSE, de
GEORGES DUHAMEL, d’ANATOLE
FRANCE (nous faisons une exception
pour ce cerveau puissant qui a donné de
nombreuses pages vraiment vibrantes sur
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le renversement des fondements d’un
monde et de ses hypocrisies dominantes),
ROMAIN ROLLAND. La chose faisait de
l’effet et était dite dans un beau français;
mais entre nous, militants marxistes, nous
n’avions jamais pensé renverser la
bourgeoisie avec le tirage a cent mille
exemplaires des «bouquins»: c’est bien
autre chose qu’il faut lui tirer dessus! Nous
souriions: Raymond, fort et sincère, se
mettait en colère.
Il y avait aussi le sourire indescriptible et
le pétillement des yeux de LENINE quand
la conversation venait sur MAXIME
GORKI qui, dans la dégringolade générale
des intellectuels, était resté avec les
bolchéviks et à qui on n’avait pas pu
refuser, du fait de sa trop grande notoriété
mondiale et en raison de sa bonne foi
indiscutable, l’hospitalité, la carte et
parfois la parole, et à qui on avait dû
renoncer à faire comprendre combien il
était bête lorsqu’il traitait des problèmes
sociaux et politiques.
Aujourd’hui
Nous ne voulons pas écrire l’histoire des
mouvements politiques qui naquirent dans
le camp et avec le soutien d’«intellectuels»
aux activités et aux provenances diverses.
Il y aurait trop à dire et ce serait un travail
considérable de discuter, en plus du
«monde» artistique et littéraire, de celui
non moins intéressant de la science, et de
voir comment les contributions des
GORKI et des BARBUSSE sont largement
dépassées dans leur degré d’inconsistance
affligeante par celles des JOLIOT-CURIE
et des EINSTEIN.
Les paladins germaniques firent en 1914
des manifestes d’intellectuels pour crier,
avec l’autorité d’écrivains, de musiciens,
de poètes et de peintres, leur célèbre «es ist
nicht wahr!« (ce n’est pas vrai!) contre la
campagne anti-allemande. Les antifascistes
italiens en firent de même chez nous pour
arrêter MUSSOLINI, et on trouva que
c’était un moyen génial pour un appel à la
19
contre-offensive après que les Bourses du
Travail et les groupes d’ouvriers armés
n’aient pas réussi à stopper les fascistes.
Nous en connaissons tous le bilan
désastreux; certains durent faire marche
arrière afin de sauver leur poste et leur
gagne-pain, d’autres dépérirent, s’aigrirent
dans une opposition impuissante et finirent
de s’abêtir politiquement. Une fois le
fascisme tombé sous la pression non
intellectuelle des explosifs et des obus, ils
réapparurent; et on raconta que l’Italie
retrouvait finalement les forces les plus
saines de la science, de la pensée, de la
technique, libérées de la gangue fasciste.
Pour ce qui est de la science, de la pensée,
des lettres et des arts. il n’y a jamais eu
autant de rebuts en circulation et, dans
cette époque post-fasciste, nous sommes en
train de descendre des rampes entières de
marches.
La recette de la liberté de pensée, d’écrit et
de paroles et le mensonge de
l’«impartialité» de l’appareil public envers
les diverses opinions, sont des facteurs
supplémentaires d’avilissement; nous
sommes aux antipodes de la force, y
compris doctrinale et scientifique, qui
émanait de la victoire de la révolution
totalitaire russe. Il suffit de penser à ces
pitoyables retransmissions par radio de la
discussion des problèmes sociaux et
politiques du Sommet des 5, où des pantins
grotesques s exhibent avec des
affirmations timorées et des objections
châtrées, bien qu’aigres de jalousie de
métier mal digérée.
Mais là où se prépare et commence de
façon grandiose la mobilisation mondiale
des forces de la pensée, c’est dans le
mouvement contre le Pacte Atlantique et
dans les Congrès de la Paix. Puisqu’on
appelle les artistes à la rescousse, le
symbolisme vient au premier plan; et
l’étrange animal dessiné par PICASSO
offusque gravement les yeux désincarnés
du vieux Noé, qui, en se les frottant
vigoureusement dans l’autre monde, doit
se demander s’il n’a pas fait une grosse
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bêtise en embarquant dans l’Arche et en
relâchant ensuite vers les cieux apaisés
l’originel, vulgaire et zoologique pigeon.
L’art de l’avenir. A l’époque, on s’acharna
sur nous parce que nous refusions toute
valeur révolutionnaire au mouvement
futuriste. C’est une force de la pensée,
rejoignions-les disaient ceux qui, comme
d’habitude, ne croient très habiles et qui
n’ont certainement pas été inventés en
Russie avec le brevet du Kominform. Ils
détruisent comme nous les formes du
passé; la revue Lacerba de PAPINI a
même osé appeler le monument au grand
Roi «une grande pissotière surmontée d’un
pompier doré»! MARINETTI exalte la
force physique et fait le coup de poing
avec ses contradicteurs dans les théâtres et
dans la rue! Unissons-nous à eux!. Il n’est
pas besoin de rappeler comment PAPINI,
parmi les moines, et MARINETTI, parmi
les chemises noires, ont donné la mesure
du caractère avancé de leurs positions. Ils
n’ont même pas renversé le monument en
question, toujours sacré pour la République
actuelle et pour les directions générales de
l’art moderne.
Cette tendance à s’inspirer et à se
subordonner à la vanité des intellectuels du
monde bourgeois, marque l’aboutissement
extrême de la prostitution de la lutte de
Les bourgeoisies algérienne et française s’unissent,
que s’unissent les prolétaires français et algériens !
Les bourgeoisies des deux états bourgeois L'Algérie et La France viennent de signer un
contrat pour l’extradition des militants algériens, résidant en France, opposés à l'état algérien.
Il est de devoir de tous militant
révolutionnaire, ou de toute organisation
révolutionnaire digne de ce nom de
dénoncer cet accord. si cet accord est voilé
sous prétexte d'extrader des islamistes, la
20
classe sur les plans théorique,
organisationnel et d’action.
Le manifeste – ou la déclaration – des
pétitions pour la Paix, outre le recours à la
forme sottement légaliste, est vanté comme
l’œuvre d’un écrivain catholique; et il
contient l’invocation à la divinité. Même la
bourgeoisie avait affirmé qu’il était
contradictoire de penser que le salut
pouvait venir de Dieu et de l’expression
libérale de la volonté des peuples… Les
lambeaux de la théorie et de la cohérence
sont jetés les uns après les autres comme
on jette du lest pour éviter la chute.
Evidemment, avec ces derniers largages il
n’y a plus de lest, et la nacelle de
l’opportunisme finira inévitablement dans
un honteux naufrage.
La fin la plus proche qu’on puisse espérer,
serait la non improbable proclamation du
pacte d’amitié internationale et sociale
avec les forces de la ploutocratie
occidentale: la digne étreinte de l’épervier
impérialiste et de cette putain de colombe.
__________________________________
______
SOURCE: PUBLIE DANS: «LE
PROLETAIRE», N° 447, DECEMBRE
1998-JANVIER 1999 («BATTAGLIA
COMMUNISTA», № 18, 4–5/11/49)
réalité, il ne s'agit ni plus ni moins d'une
mesure préventive pour l'extradition des
militants marxistes dans un avenir proche.
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La Lutte des prolétaires et des Ji3anines est

l’antithèse du Hirak : Pour le Pain ou pour le
démocratisme ? Les travailleurs doivent se
démarquer du Hirak!
Engels disait dans son discours sur la tombe de Karl Marx : « Marx a découvert la loi du
développement de l'histoire humaine, c'est-à-dire ce fait élémentaire voilé auparavant sous un
fatras idéologique que les hommes, avant de pouvoir s'occuper de politique, de science, d'art,
de religion, etc., doivent tout d'abord manger, boire, se loger et se vêtir : que, par suite, la
production des moyens matériels élémentaires d'existence et, partant, chaque degré de
développement économique d'un peuple ou d'une époque forment la base d'où se sont
développés les institutions d'Etat, les conceptions juridiques, l'art et même les idées
religieuses des hommes en question et que, par conséquent, c'est en partant de cette base qu'il
faut les expliquer et non inversement comme on le faisait jusqu'à présent. ».
Contre la répression syndicale en En plus de la répression, l’état a autorisé
Algérie POUR DES ET DES les syndicats autonomies. Cette politique
METHODES OBJECTIFS DE syndicale a permis effectivement à certains
CLASSE. Pour la révolte des Ji3anine. groups de travailleurs d'avoir une plus
grande marge de manœuvre n'était pas
La dégradation du pouvoir d‘achat, le
moins dangereuse et répondait en tout cas
blocage des salaires et l‘aggravation des
au besoin de la bourgeoisie de se doter de
problèmes sociaux que vivent les
structures syndicales «démocratiques»
travailleurs (logement, santé, pénuries, prix
c‘est-à-dire capables d‘amortir les
exorbitant, transport, etc.) auxquels
poussées combatives des secteurs ouvriers
s‘ajoute la brèche ouverte par la période de
qui ont commencé à bouger et de les
crise politique au sommet de l‘appareil
canaliser vers des objectifs bidons (bataille
d‘Etat bourgeois conséquence de la crise
de la production et de la gestion, défense
du capitalisme Algérien et mondiale
de l’économie nationale, défense des
doivent d’être l’occasion pour de larges
entreprises nationales, etc.).
secteurs du prolétariat d‘entrer en scène
pour arracher leurs revendications de La démagogie des bourgeois et la
classe les plus urgentes. démocratisation syndicale a laquelle
certains n‘ont pas hésité à applaudir n‘ont
POURQUOI CETTE OFFENSIVE
pas empêché l'Etat bourgeois de réagir
SYNDICALE ?
comme d'habitude — c‘est-à-dire par la
L'offensive syndicale de la bourgeoisie répression brutale — contre tout
s‘inscrit dans une double logique. mouvement de grève tant soit peu
Premièrement, il s'agit pour elle de museler important.
préventivement les secteurs les plus
combatifs du prolétariat. Deuxièmement, NON A LA COLLABORATION DE
une telle restructuration ne peut se réaliser CLASSES
que par la centralisation de tous les efforts Les masses travailleuses doivent profiter
qui vont à contre-sens du développement de l'instabilité de l’état et s‘engouffrer dans
des luttes ouvrières. ce qui suppose la les brèches que même une démocratisation
neutralisation de toute autre force de façade ne peut pas ne pas ouvrir
organisée. (utilisation des A G. pour avancer les
revendications de classe. etc.), cela ne
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signifie nullement que les travailleurs
combatifs doivent se laisser prendre dans
le piège de la «démocratie syndicale».
Or, c'est à cela que revient la position des
réformistes, ces derniers sont seuls à
disposer d’une force organisée à l‘intérieur
de l'UGTA (comme le PST à Bejaïa) Que
font-ils devant les multiples aspects de la
répression syndicale '? Ils se gardent bien
de faire appel à la lutte des travailleurs. ils
se plaignent auprès de l'Etat bourgeois , Ils
demandent une application «positive» de la
justice et du droit... tout juste pour les
laisser au chaud dans les appareils
bureaucratiques au service de la
bourgeoisie.
La politique des réformistes ne diffère pas
fondamentalement de celle de la
bourgeoisie Tous ensemble. ils se
prosternent devant la bonne gestion de
l‘économie nationale c‘est-à-dire du
capitalisme. Ce que l’état bourgeois
cherche a avoir par la répression. Le
réformiste voudrait l'avoir par la
collaboration de classes La bourgeoisie
veut une classe ouvrière qui travaille, se
serre la ceinture et rien d‘autre. Le
réformiste veut arriver au même but mais
avec le consentement des travailleurs, ce
qui l‘amène à poser parfois certaines
revendications de la classe ouvrière... mais
simplement et exclusivement comme
conditions favorables à la bonne marche de
l’entreprise.
POUR L’ORGANISATION
lNDEPENDANTE DES
TRAVAILLEURS
S‘il y a bien un danger auquel les
travailleurs d‘avant-garde doivent se
prémunir, outre la répression syndicale
ouverte, c’est bien celui qui consiste en
l’utilisation des luttes et des sacrifices de la
classe ouvrière pour une bureaucratie
syndicale a destins de marchandage
bourgeois.
Cela est d'autant plus vrai qu‘il ne s‘agit
même pas d‘une bureaucratie syndicale au
22
sens classique comme en a connu le
mouvement ouvrier en Europe mais d’une
bureaucratie syndicale née en dehors des
lutes ouvrières et dont le sort est
congénitalement lié à celui de la
bourgeoisie.
Les contre les travailleurs combatifs ont
pour devoir de se mobiliser et d‘engager la
lutte à chaque fois qu‘un travailleur ou un
militant syndical est frappé par la
répression quelle que soit l‘idéologie ou la
tactique syndicale qu‘il prône.
Les travailleurs combatifs doivent
s‘appuyer sur le besoin de contrer la
répression syndicale qui se manifeste dans
les entreprises pour faire avancer la
nécessité de l’organisation indépendante
des travailleurs sur la base de leurs
revendications de classe, en dehors de
l’influence des bureaucrates syndicaux et
de tous les champions de la collaboration
de classes.
L‘enjeu de la bataille syndicale qui se
dessine en Algérie, c'est le pouvoir d‘achat
des travailleurs que l‘inflation de ces
dernières années n‘a pas cessé de
grignoter. C’est seulement en s’appuyant
sur les besoins fondamentaux des
travailleurs qu’on pourra effectivement les
mobiliser. C’est aussi la condition
préalable pour que les brèches qui
s‘ouvrent sur le murs des syndicats
puissent être vraiment mises à profit par
les travailleurs.
Car, en l'absence de liens clandestins entre
travailleurs combatifs de plusieurs
entreprises et, par la suite, de réseaux
organisatifs constitués sur la base de la
défense intransigeante des revendications
de classe, les brèches les plus importantes
seront mises à profit par les réformistes
qui, eux, disposent de réseaux organisatifs
établis d’avance et ce, dans le but de
canaliser les énergies prolétariennes qui
échapperont au contrôle de la bureaucratie
officielle et de les dévier vers le marais de
la collaboration de classes comme le font,
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non sans difficultés heureusement, les
dirigeants des syndicats autonomes et de
l’UGTA ainsi que la CSA en trainant les
travailleurs derrière le Hirak .
Un SNMG à 80 000 DA, une Réduction de
la journée de travail à 30 heures, un
logement décent pour tous les travailleurs,
la gratuité des soins et des transports, tels
sont les objectifs que doivent se fixer les
groupes de travailleurs combatifs soucieux
d’éviter les multiples pièges de la
bourgeoisie et de ses agents réformistes.
Ces objectifs immédiats ne peuvent être
atteints que par la mobilisation des
travailleurs et l’emploi des méthodes de
classe a commencer par la grève sans
préavis ni limitation de durée.
Dans les conditions actuelles, cela suppose
qu’au préalable les travailleurs combatifs
Algérie: la baraka n’y est plus et « LE RAT EST
ROI » ! Pénuries et hausses de prix A qui la faute ?
Pour la révolte des ji3anines (Les affamés) Contre les mystifications petites bourgeoisies et
bourgeoisies du Hirak. Pour l’indépendance de classe, contre l’interclassisme du Hirak.
Pénuries et hausses de prix A qui la
faute?
La situation économique et sociale qui
prévaut en Algérie est catastrophique.
Avec l’élimination de certains
représentants spirituels du consortium, il
semble que la nouvelle équipe ne se soit
pas raffermie et qu‘elle n’ait pas trouvé
son équilibre statique.
La plupart des portefeuilles ont été
distribués à de nouveaux inconditionnels, il
ne reste maintenant au prolétariat que le
chômage et la misère.
Les tenants de la nouvelle équipe qui n’est
qu’une résultante des sous-groupes de
l’ancien consortium montrent au-delà, des
compromis et des règlements de compte
qui jalonnent leur ascension qu‘ils se
23
se concertent entre eux sans informer qui
que ce soit et organisent dans un premier
temps leurs camarades de travail les plus
décidés avant de commencer a sensibiliser
la masse des travailleurs sur leurs
revendications et la nécessité d‘entrer en
lutte pour les faire aboutir.
“Qui a du fer a du pain... La France
hérissée de travailleurs en armes, voilà
l'avènement du socialisme. En présence
des prolétaires armés, obstacles,
résistances, impossibilités, tout disparaîtra.
Mais pour les prolétaires qui se laissent
amuser par des promenades ridicules dans
les rues, par des plantations d'arbres de la
liberté, par des phrases sonores d'avocats,
il y aura de l'eau bénite d'abord, des injures
ensuite, enfin de la mitraille, enfin de la
mitraille, de la misère toujours. Que le
peuple choisisse !”, Blanqui.
veulent sans fard plus représentatifs de la
bourgeoisie en général.
Cette volonté se caractérise par leur souci
ou leur détermination de remise en ordre
des affaires publiques, d’assainissement et
de l’instauration d‘une plus grande
discipline dans le travail quitte à réprimer
durement toute manifestation ou arrêt de
travail.
Parallèlement à cela et dans le but évident
de prévenir tout mouvement des masses a
été engagé une action de réactivation du
parti comme source d‘informations qui
serait un complément appréciable à celles
fournies par les services officiels.
Dans tout cela où en sommes nous ?
La hausse des prix: elle nous vient des
capitalistes de l‘étranger et les
antinationalistes mandataires et
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intermédiaires en tous genres font le reste. la vente des habitations n’est en définitive
Il s’agit d’une œuvre diabolique pour les que la régularisation de cette situation.
petits bourgeois (PST PT MDS VOS COSI
L’alimentation : Arrêtez de penser à la
UTS AGP PADS NPCA.) ET LES partis
nourriture, le Hirak vous ramènera la
bourgeois (RCD FFS RACHAD EX FIS),
démocratie et une Dawla Madania Machi
mais aussi Karim Tabou, la presse privée
3ascaria, s‘exclament les petits bourgeois
ou El Magharibia. Il s’agit pour eux de
(PST PT MDS VOS COSI UTS AGP
manœuvres visant à détourner les citoyens
PADS NPCA.) ET LES partis bourgeois
du Hirak.
(RCD FFS RACHAD EX FIS), mais aussi
La santé: la médecine gratuite un acquis de Karim Tabou, la presse privée ou El
la révolution, nous apprennent les petits Magharibia
bourgeois (PST PT MDS VOS COSI UTS
L‘Etat importe des usines, des voitures, des
AGP PADS NPCA.) ET LES partis
télés, de la viande congelées. des pièces de
bourgeois (RCD FFS RACHAD EX FIS),
rechange. Il paie l’assistance aux
mais aussi Karim Tabou, la presse privée
capitalistes le tout en devises «très» fortes.
ou El Magharibia. En dehors des pots de
C’en est trop, il ne peut pas tout faire à la
vin à servir ici ou là pour une
fois!
hospitalisation une prise en charge ou une
radio. La formation: l‘Etat consacre beaucoup
d‘argent à ce secteur, on le remercie! A
Le chômage: si la presse algérienne, les
défaut de constructions nouvelles
télévisions d’état, privées ou El
suffisantes la démarche des autorités
Magharibia n‘en parlent pas c’est qu’il
consiste à faire le vide pour les nouveaux
n’existe pas : il touche les autres pays mais
par le biais des exclusions des anciens
pas nous, grâce à Dieu !
élèves.
Les salaires: les travailleurs n’ont pas à
L‘analphabétisme, la médiocrité de
faire la grève, ils ne sont pas exploités, ils
l’enseignement, sa forte ponction sur le
travaillent pour eux-mêmes: ceux qui n‘y
budget des familles et l’entassement des
croient pas n’ont qu’à écouter presse
salles de classe sont l‘image de marque du
algérienne, les télévisions d’état, privées
pays.
ou El Magharibia ou les slogans du Hirak!
L’infrastructure sanitaire se trouve dans un
Les grèves: presse algérienne, les
état lamentable et accuse un retard à
télévisions d’état, privées ou El
l’image du logement.
Magharibia n‘en connaissent pas, s’il y en
a c’est certainement dans les autres pays et L’infrastructure routière: seules les voies
surtout au Maroc. principales et les artères du centre des
villes sont plus ou moins entretenues.
Le logement: on s’en occupe. Le
gouvernement met tous les moyens pour Nul ne se soucie des trottoirs et pourtant
résoudre ce problème en attendant, les prostituées ne manquent pas.
épargnez, voilà ce que dit la presse là où la L'éclairage public : des innovations au
faillite du régime n‘est plus à démontrer. A niveau des artères principales pour le reste
l’heure actuelle tous les châteaux et les le clair de Lune suffira.
plus grandes surfaces à bâtir ont été
attribués aux bourgeois et aux notables des L’eau s‘il en manque c’est la faute aux
régimes successifs: les cadres désireux de barrages qui se sont envasés et aux fuites
construire une maison ont été invités à se dues à la vétusté des canalisations: la
constituer en coopérative et toutes les baraka n‘y est plus dommage !
facilités leur seront accordées. La farce de
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 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Au niveau des communes et des wilayates
c’est le record. Les membres de ces
assemblées ne font dans l‘ensemble que
mieux gérer leurs affaires personnelles
grâce au plébiscité du peuple. Forts de leur
position et à l‘instar des autres supports du
régime. ils monnayent à l’occasion leurs
signatures.
L‘armée: à l’intérieur la liquidation et
l’isolement des biens pensants constituent
la règle: malgré cela et au-delà de la
soumission de ses cadres grâce au nombre
incalculable de facilitées qui leur sont
accordées elle traverse une crise qui a
dépassé les limites de la caserne.
La presse: les responsables de la presse en
personne viennent par la constatation de la
mévente des journaux prouver que les
écrits monotones et uniformes ne sont plus
de mise pas plus que les incessants coups
de chapeau à l’action, à la justesse et la
clairvoyance des officiels du régime. Ils en
sont à se poser la question: comment
rendre la démagogie et le mensonge plus
mordants.
La corruption: pour la presse aux ordres, si
on ne la voit pas c’est qu’elle n’existe pas.
Allons donc c’est le mal des pays
capitaliste là-bas des ministres sont
impliqués: belle moralité. Chez nous les
dirigeants sont au-dessus de tout soupçon.
Les bourgeois: la bourgeoisie ne dirige pas
le pays Selon les petits bourgeois (PST PT
MDS VOS COSI UTS AGP PADS
NPCA.) ET LES partis bourgeois (RCD
FFS RACHAD EX FIS), mais aussi Karim
Tabou, la presse privées ou El Magharibia,
puisqu’elle n’est ni aux partis ni au
gouvernement.
Si les bourgeois ont de somptueuses villas,
s’ils dominent l‘activité économique, s‘ils
ont tout et s‘ils font tout, cela tient
sûrement à leur situation.
Telles peuvent être les élucubrations des
petits bourgeois (PST PT MDS VOS COSI
UTS AGP PADS NPCA.) ET LES partis
bourgeois (RCD FFS RACHAD EX FIS),
mais aussi Karim Tabou, la presse privée
ou El Magharibia, dont la fonction est
d’endormir les populations.
Si les anciens marabouts parlaient pour le
faire, les nouveaux écrivent.
En fin de compte malgré la politique du
silence sur les réalités du pays, malgré la
mise sur pied de tout un personnel soudoyé
par tous les moyens pour faire office
d‘assise au régime, malgré l‘emploi de
tous les procédés démagogiques, malgré la
censure, la répression et l‘intimidation,
malgré les interdictions d‘association et
l‘absence de liberté, nous sommes enfin
arrivés à un début de prise de conscience
de la part d’une partie du prolétariat. Les
petits mouvements de grèves ici et là n‘en
sont que le signal.
Si le régime ne se sent pas en danger tant
que les mouvements de mécontentement
restent isolés et que le Hirak étouffe toute
expression prolétarienne, il est certain que
les résultats obtenus ne seront que partiels
et vite perdus tant qu’un encadrement et un
programme clair feront défaut à ces
mouvements de grèves.
Pénuries et hausses de prix A qui la
faute?
La chaîne El Magharibia, et tous leurs
petits bourgeois (PST PT MDS VOS COSI
UTS AGP PADS NPCA.) ET LES partis
bourgeois (RCD FFS RACHAD EX FIS),
mais aussi Karim Tabou, la presse privées
parlent ces derniers jours de la ”flambée
des prix”. Voici comment ils décrivent la
situation du point de vue de
l’approvisionnement: Pour eux, il ne s’agit
que d’une spéculation débridée, des prix
qui plafonnant à des seuils toujours plus
élevés, un marché noir qui est devenu la
règle. Ces opportunistes font semblant de
se lamenter, tout en enchaînant le
prolétariat au Hirak.
Il vont même jusqu’à dire que ces pénuries
et ces hausses des prix ne sont que l’œuvre

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diabolique des généraux, de manœuvres
pour diviser les citoyens du Hirak.
Si la presse officielle, El Magharibia et les
opportunistes se préoccupent à ce point des
pénuries et des hausses des prix, c’est que
les choses ont atteint évidemment un seuil
critique. Mais comment expliquer de tels
phénomènes dont les masses travailleuses
Font les frais?
Il y a quelque temps, les bourgeois nous
racontaient que s'il y avait pénuries et
hausses des prix c‘est que la
consommation des masses augmente plus
vite que la production.
Conclusion : les masses doivent se serrer la
ceinture et produire plus.
Cette explication mensongère, même la
presse aux ordres est obligée de la réviser
partiellement tant elle est devenue
grossière.
Comment les bourgeois et leurs valets
gauchistes expliquent-ils alors les
phénomènes des pénuries et des hausses
des prix dans la situation actuelle?
La spéculation … le phénomène en soi
n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau par
contre, c’est la généralisation et le
développement qu’elle a connue depuis
que la liberté de commercialisation a été
instaurée. Jusqu’alors muselé par la
réglementation qui obligeait les
producteurs à écouler leur production par
les circuits d’état, les intermédiaires ont,
dès lors, trouvé la brèche dans le système.
Et sans attendre, ils s’y sont engouffrés en
force, devenant en l’espace de quelques
années, les maîtres absolus du marché.
Pour les opportunistes, c’est cette poignées
de gros spéculateurs sans vergogne qui fait
maintenant les prix en fonction de la
recherché de profits fabuleux.
Dans la réalité, cette explication est
mensongère à plus d'un titre.
1-La spéculation n'est pas un phénomène
nouveau. En effet, elle existait même avant
26
la privatisation du commerce intérieur et
du secteur étatique.
2-En brandissant l'épouvantail des
intermédiaires, les partisans du monopole
de l'Etat dans la commercialisation des
cherchent avant tout à blanchir celui-ci
comme si la mesure de la libéralisation du
commerce intérieur à ce niveau
n‘exprimait pas la faillite de l’état dans le
ravitaillement. Faut-il rappeler: qu'avant
même que l‘état ne recourt à la
privatisation du commerce, les producteurs
préféraient tendre aux intermédiaires plutôt
qu'aux organismes étatiques, ce qui signifie
que pour les producteurs l'état n‘était pas...
un petit voleur à côté des grossistes!
La bourgeoisie essaye toujours de trouver
une explication conjoncturelle aux
problèmes quotidiens que vivent les
masses travailleuses pour cacher que c'est
avant tout l‘anarchie du développement
capitaliste et de la production marchande -
conjuguée à la crise que traverse
l'agriculture algérienne dans la mesure où
il n‘y a pas eu de véritable révolution
agraire – qui détermine la situation
dramatique qui prévaut du point de vue du
ravitaillement.
La politique qui fait des intermédiaires le
bouc-émissaire de la crise sert avant tout
aux défenseurs du capitalisme d‘Etat qui
espèrent utiliser la colère grandissante des
masses et la mettre au service des fractions
bourgeoises qui trouveraient leur compte
dans le rétablissement du monopole de
l‘Etat sur la commercialisation. En
proclamant qu'ils ne resteront pas
« neutres » dans la bataille que se livrent
entre elles les différentes fractions
bourgeoises en Algérie et en exigeant, dans
la situation actuelle où c’est la bourgeoisie
qui est au pouvoir, la nationalisation du
commerce de gros, les trotskystes
défendent ouvertement la solution du
capitalisme d'état sous le couvert et en
reprenant à leur compte la théorie
mensongère made in Moscou de la « voie
non capitaliste de développement ».
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Les travailleurs et les masses pauvres n'ont
pas à defender une solution capitaliste
contre une autre, une fraction bourgeoise
contre une autre. Laissons cette besogne
honteuse aux agents de la collaboration de
classes du : PST PT MDS VOS COSI UTS
AGP PADS NPCA.
Contre les pénuries et les hausses des prix
les travailleurs doivent réagir en
s’organisant sur des bases de classe et en
luttant pour l’AUGMENTATION
GENERALE DES SALAIRES!
En Algérie “LE RAT EST ROI”
En Algérie, la tension et l'agressivité
règnent conséquence de la situation
précaire et misérable dans laquelle se
trouve le prolétariat et les couches pauvres
: L'absence totale des produits de base.
Il est facile de constater les contradictions
de plus en plus apparentes que vit le pays.
D‘un côté les centaines de millier de
bidontilloo où tentent de survivre des
familles entières, s.ans eau, sans électricité
… De l‘autre, les quartiers riches où
l’élites bourgeoise et petites bourgeoisies
ne cesse de se faire construire d'immenses
villas ressemblant beaucoup plus à de
luxueux châteaux. Nos éminents ministres
font des projets à longue échéance.
Dans le quartier populaires et les villages,
les coupures d’eaux s’effectuent à
n’importe quelle heure alors qu’à deux pas
l’eau sert à alimenter les piscines
personnelles et de plus en plus nombreuses
dans lesquelles les enfants de la classe
privilégiée se baignent.
Bref, en Algérie “LE RAT EST ROI”.
Dans chaque regard, on décèle la misère
mais aussi la haine. Pour les masses, il est
clair qu’un ramassis de bourgeois détient le
pouvoir et que dure sera la lutte jusqu’à le
but final c’est à dire la prise du pouvoir
politique par le prolétariat.
Quant aux medias aux ordres où El
Magharibia ou les petits bourgeois
gauchistes (PST PT MDS VOS COSI UTS
AGP PADS NPCA.), ils ne cessent de
perpétuer leur éternelles discours où
L'impérialisme pour les uns, le néo-
colonialisme pour les autres, le néo-
libéralisme pour les plus imbéciles,
détiennent la première place, considérés
comme responsables de la régression
sociale dans laquelle les masses se
trouvent. Mais il est trop tard. La
bourgeoisie algérienne a forge ses propres
fossoyeurs car les masses exploitées
prendront vite conscience qu’ils ne
peuvent en être autrement dans une société
de classe.

Concernant Rachad et le démocratisme laïcard :

Islamistes et démocrates sociaux -laïcards, deux
faces de la même médaille bourgeoise
«La démocratie est le contenu politique et juridique de la forme capitaliste et tant qu'elle vivra
elle ne perdra pas ce caractère. Elle est un pacte d'alliance trompeur entre classe dominante et
classe dominée. La classe prolétarienne est vendue au Capital dans toute alliance
démocratique. Démocratie signifie collaboration de classe, neutralisation de toute lutte de
classe, conservation maxima de la forme sociale existante. Aucun fascisme, aucune dictature
de la classe capitaliste ne peuvent être plus conservateurs que la démocratie, acceptée par le
Capital aussi longtemps que le prolétariat a la bêtise de l'accepter. », Amadeo Bordiga
Pour rachad, c'est un courant « ordinaire », ouvriers. Il est l'une des expressions
autant que ne le sont les courants antis politiques et idéologiques (dures) des

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classes dominantes du pays. Certaines
expressions dites démocratiques, qui
décorent nos tables et nos rues, sont à
dénoncer autant que Rachad pour leur
fallacieux projet démocratique bourgeois.
Mais, il se trouve que certains sont
convaincus que la démocratie bourgeoise
est universellement remplie de bonté à
l'égard du prolétariat.
C'est pour cela qu’ils se échinent à plaire à
toute cette aile démocratique droitière avec
laquelle ils débattent et pactisent et surtout
avec laquelle ils font concessions sur
concessions. Juste émettre des critiques à
leur égard. C'est-à-dire qu’ils n’ont pas
l'intention de les renverser sur le plan de
leur influence sur le mouvement populaire.
Une façon d'opter pour un front populaire.
A quelle force nous faisons allusion ? C'est
simple, tout comme vous, nous indexons
Rachad. Seulement, à votre différence,
nous ne perdons pas notre temps à nous
larmoyer sur sa présence au point de vous
contredire et vous montrer disgressant
cette « chère » démocratie.
C'est comme si vous voulez faire opérer
une ponction chirurgicale pour extraire
rachad de ce mouvement, alors que le
problème de son appartenance au
mouvement est plus complexe qu'il ne
paraît. Le Hirak, dans sa version actuelle,
profondément plébéien, mais,
malheureusement aussi, profondément
influencé par la petite bourgeoisie,
présente bien plus d'incompétences que
celles liées à la structuration.
Or, le problème est contigu à votre
prédisposition à mettre toutes les classes
dans un seul projet dit unitaire. Est-ce
possible sans trahir les intérêts du
prolétariat ? C'est une utopie meurtrière.
Voilà Tous les autres camarades butent.
Donc, comment éviter une foireuse
dynamique de remplacement de personnels
si nous ne commençons pas par rassembler
d'abord toutes nos forces sous notre
drapeau ?
28
Bref, camarades, vos courants se sont
couplés à la démocratie bourgeoise. C'est
un peu votre petit péché à tous.
Vous croyez sincèrement que la
démocratie garantie le « social » des
prolétaires. C'est comme si elle porte en
elle ce critère social comme un enfant
qu'elle chérit bien.
Belle illusion, n'est-ce pas qui se résume
dans ce slogan creux de « République
Démocratique et Sociale » qui aveugle nos
camarades au point de leur faire oublier
que ce social est le fruit d'une
transcroissance révolutionnaire à opérer
sur cette république bourgeoise.
On ne peut mettre dans un même Etat la «
démocratie » et le « social ». La
démocratie est justement l'antinomie du
social, car elle est le cadre politico-légal de
la domination bourgeoise sur le prolétariat.
La leçon que nous pouvons tirer de
l’influence de Rachad sur le Hirak : Nous
ne sommes pas contre Rachad parce
qu’elle serait une organisation islamiste,
nous sommes contre cette organisation car
elle est une organisation bourgeoise
(comme le RCD et le FFS, le FLN et le
RND, le FIS et le HAMAS, TABOU et le
MDS) et si elle est contre la dictature des
généraux (Le RCD, le MDS et le PT sont
pour les généraux), elle demeure une
organisation qui est pour la dictature du
capitalisme c'est-à-dire elle est pour la plus
terrible des dictatures qui
L’EXPLOITATION SALARIALE, et c’est
une organisation qui est contre la mise en
avant des revendications sociales, des
conditions de vie et de travail. C’est pour
cette raison qu’elle appelle les jeunes du
Sud et surtout d’Ouargla a cessé de mettre
en avant les revendications liées à leurs
conditions de vie et du chômage et à se
fondre dans le Hirak.
La leçon que nous tirons est que
l’organisation sur des bases et des
principes est la plus grande arme pour la
lutte. Rachad est fondée en 2005 sur des
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bases et des principes qui sont pour eux
invariants : des principes bourgeois sur
toute la ligne, depuis cette date il n’a fait
que de la propagande et le renforcement de
leur organisation, ils ont réussi à tisser un
réseau immense, discipliné, où règne entre
ses membres la confiance et la solidarité.
Un travail patient, doucement mais
surement. Ce travail était invisible mais il
était réel.
Avec la sortie du 22 février 2019 qui est un
mouvement qui trouve ses racines dans la
crise du capitalisme algérien et mondial,
Rachad, organisation déjà implantée et
bien organisée, a pu s’imposer non par des
coups bas mais parce que les masses les
ont reconnues et malheureusement même
le prolétariat.
Aujourd’hui, même le président et l’état
reconnait l’influence de Rachad au point
qu’il s’adresse à cette organisation
directement Via la presse interposée.
Nous tirons, mais le marxisme l’a toujours
dit, que l’organisation et la propagande
sont des éléments de lutte même en
l’absence de mouvement et de lutte car les
fruits arriveront après.
Il faut combattre le spontanisme. Les
militants marxistes doivent s’organiser en
petits groupes sur les principes marxistes,
un retour à Marx/Engels est indispensable.
Nous ne devons pas être des activistes et
des suivistes ou attendre un mouvement
pour agir. L’action pour l’action ne mène
nulle part.
Sans la théorie marxiste le prolétariat sera
toujours perdant. Mais cette théorie doit
être véhiculée par les marxistes organisés
en parti.
Le parti est là, nous devons nous organiser
en comité de lecteur du Marxisme et du
Journal le Prolétaire.
Vive le marxisme authentique, à bas les
opportunistes et les activistes depuis bien
longtemps.
Le Noyau du PCint en Algérie existe
toujours, il suffit juste de le renforcer.
Fraternellement.
Vive la lutte des jeunes de Ourgla !

Rachidi, tu es un hypocrite, kadhab et escroc.

Dis nous Depuis le Hirak, toi et ton parti vous avez crée un front à la base ou des fronts au
sommet, des Fronts politiques démocratiques tel que « Pacte Politique Pour Une Véritable
Alternative Démocratique », dépassant ainsi le front populaire qualifié par Trotski de trahison
c'est-à-dire que vous êtes dans la haute trahison, avec des partis comme le RCD et le FFS et
autres partis bidons. Parle nous, Ho toi le connaisseur, du comité contre la répression, il s’est
fait à la base ou au sommet avec les partis ?

Et En 2001, toi, salhi chawki et votre parti
vous avez crée le comité universitaire
élargi à la société civile devenu par la suite
les comités populaires que Trotski qualifia
de trahison, vous l’avez fait à la base ou au
sommet ? .
Parles nous du comité de soutien pour les
grévistes de Munilog, il s’est fait à la base
ouvert à tous les prolétaires ou vous avez
interdit, toi et ton parti, l’accès aux
militants du VOS ?
Ton charbia tu peux le chanter ailleurs
avec quelques suivistes qui te sont fidèles
29
mais pas ici, pas où nous pouvons te voir et
t’entendre.
Nous vous avons déjà dit que vous allez
tous utiliser notre langage, nous qui
parlons de front ouvrier à la base et non de
front politique entre organisations
politiques aussi à gauche soient elles.
Ce concept fait parti de l’héritage de notre
courant, du parti communiste d’Italie, qui a
posé le front ouvrier à la base au front
politique.
Cette tactique de front ouvrier à la base à
même été saluée par L’Internationale
Communiste à l’époque.
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Vous allez tous vous mettre à prendre des
bribes ici et là de nos écrits pour mieux les
déformer comme l’a déjà fait Salhi Chawki
avec les Articles du Journal le Prolétaire et
nos articles, mais nous seront là pour vous
fouetter et vous dénoncer aux yeux de tous.
D’ailleurs Salhi Chawki doit être entrain
de lire le prolétaire pour savoir quoi dire
pour ses prochaines sorties en déformant
bien sûr ces mêmes articles.
Rachedi fait allusion aux années de
clandestinités, c'est-à-dire aux années où i
militait au sein des GCR pour se donner
une légitimité, mais saches monsieur, toi et
tes GCR AINSI QUE L’OIT, vous n’avez
même pas laissé, même pas une phrase,
valable pour le prolétariat, vous n’avez pas
fait avancer la conscience du prolétariat
même pas d’un Yota.
Toi et Chawki et votre fidèle serviteur
Samir et toute cette bande au Canada dont
le poids lourd de l’opportunisme
Badredine, Vous allez finir comme ces
misérables du PAGS tel EL Hachemi et
ceux du MDS tel Yacine Teguia qui nous a
pondu u torchon en réponse à Stora.
Les GCR et l’OIT vous avez toujours été
des suivistes à la remorque du PAGS, qui
lui été à la remorque de l’aile soit disant
progressiste du FLN qui eux été à la
remorque de l’autre aile réactionnaire du
FLN qui eux été à la solde de l’état
algérien avec ses deux machines Militaire
et bureaucratique et la boucle et bouclée.
Tel été votre passé, tel sera votre avenir
c’est à à dire des opportunistes en tout
temps et en tout lieu, des opportuniste de
bas de gamme.
Nous y reviendrons, on va juste finir avec
la série d’articles intitulée : la question
algérienne et le marxisme ou l’histoire de
l’Algérie racontée par les marxistes.
1- Un front ouvrier à la base se constitue
par des ouvriers quelque soit leur idéologie
ou leur appartenance politique.
2- La solidarité avec des travailleurs en
grève est que les autres travailleurs se
mettent en grève ou à minima créer des
caisses de solidarité afin de soutenir les
travailleurs grévistes financièrement pour
qu’ils puissent tenir et donc tenir le plus
longtemps possible afin d’assurer une
victoire même minime car cela donne du
courage aux autres et remonte le moral de
tous les prolétaires.
3- Un front ouvrier à la base est un rempart
contre l’idéologie petite bourgeoise à la
PST, à la L’UTS, à la PT, la MDS, à la
NPCA ou à la VOS.
On ne vous lâchera jamais !
Le Communiste International pour le
soulèvement révolutionnaire.
Alger.

Camarades, Pour être plus efficace et faire adhérer

l’ensemble des prolétaires, il est important de mettre
en avant des revendications classistes et unifiantes.
Nous entendons Le vent de la révolte qui a déjà commencé, nous entendons les
craquements. Nous devons mettre en avant, ensemble et partout, les revendications, qui
suivent ci-dessous, au sein des luttes immédiates : Il faut mettre en avant ces
revendications avant que la petite bourgeoisie n’occupe le terrain. Car le Hirak arrange
la bourgeoisie algérienne.
Pour la première fois depuis le Hirak, nous revendications qui les concernent
entendons des craquement et nous voyons directement à savoir les conditions de vie
des prolétaires qui manifestent et qui et de travail, la lutte contre le chômage et
posent des revendications de classe, des les licenciement, la lutte pour les libertés

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politiques et syndicales et non les libertés
démocratiques chères aux petits bourgeois.
Donc en ce moment, Les luttes et les
protestations des prolétaires en Algérie ne
manquent pas, ils luttent pour les
augmentations des salaires et pour
l’amélioration de leur condition de vie.
Pour être plus efficace et faire adhérer
l’ensemble des prolétaires, il est important
de mettre en avant des revendications
classistes et unifiantes comme :
1- L’arme fondamentale : la grève, elle
est l’exigence première et fondamentale
d’une véritable lutte de classe
déclenchée sans préavis, sans limitation
de durée avec la plus grande extension
possible, jamais subordonnée dans ses
modalités aux «intérêts supérieurs du
pays. ». Défendre le salaire et non
l’économie nationale en rappelant
toujours que le malheur des travailleurs
vient du salaire lui-même. Toujours lier
la défense du salaire au but final qui est
l’abolition du salariat. Pour la défense
du salaire réel et la réduction de la
durée du travail : il faut réaffirmer avec
Marx, que le salaire est déterminé par le
rapport des forces entre les classes.
Aucune loi, aucune échelle mobile des
salaires ne pourra protéger les salaires.
Seule la lutte peut le permettre.
Augmentation immédiate du salaire de
base sans heures supplémentaires, plus
forte pour les catégories les plus mal
rétribuées. Réduction de la charge du
travail, réduction des cadences et de
l’intensité du travail.
2- Dénonciation des guerres
impérialistes même en parole. Se mettre
en grève, si possible, lorsqu’un pays
agresse un autre pour exprimer notre
solidarité avec le prolétariat qui subit les
bombes et les blocus.
3- Gratuité des transports pour les
travailleurs, les retraités et les
chômeurs. Réduction des loyers.
Suppression de toute retenue sur le
salaire. Les dépenses liées à la maladie,
31
au chômage, à la retraite, au
fonctionnement de l’état, doivent être
aux frais de la classe capitaliste et de son
état. Pas d’impôt sur le revenu de
l’ouvrier.
4- Luttes par tous les moyens contre les
licenciements et les licenciements
déguisés en près retraite. Salaire
intégral aux travailleurs licenciés à la
charge des capitalistes et de leur état
sans limitation de durée. Salaire intégral
pour les chômeurs sans limitation de
durée à la charge des capitalistes et de
leur état. Salaire intégral pour les
femmes au foyer sans limitation de
durée à la charge des capitalistes et de
leur état. Droit des chômeurs à rester
organiser avec les travailleurs actifs, à
participer à l’action syndicale, aux
assemblées et aux grèves, à former et
conserver toutes formes de liens avec les
travailleurs actifs. Il de même pour les
retraités.
5- Réduire l’âge de départ à la retraite.
Une retraite égale au salaire. Pas de
réduction de retraite pour les chômeurs.
Retraite intégrale pour les femmes aux
foyers.
6- Lutte contre toutes formes et
d’oppression culturelles. Défense des
travailleurs immigrés. Défense des
migrants et des réfugiés. Suppression de
toute entrave à l’entrée et à la
circulation des travailleurs et des
migrants étrangers. Contre tout contrôle
de l’immigration. Contre les expulsions.
Egalité totale des conditions d’embauche
et de salaire entre travailleurs
autochtones et immigrés.
7- Défense des femmes travailleuses :
Aucune discrimination de salaire et de
statut entre homme et femme.
Contraception et avortement libres et
gratuits.
24- Gratuité des frais médicaux pour
maternité. Réduction d’horaire pour les
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femmes enceintes. Congés-maternité
avec maintien du salaire intégral.
Crèches, garderies, cantines gratuites
pour les enfants.
8- Défense des jeunes travailleurs,
défense des apprentis. Défense des
prolétaires emprisonnés. Défense des
travailleurs handicapés. Défense des
travailleurs temporaires : titularisation
sans conditions des contractuels.
9- Introduction de mesures de sécurité
par l’intervention directe des
travailleurs. Augmentation du nombre
des maladies professionnelles : les
maladies liées à la fatigue, et à la tension
nerveuse. Le cancer est une maladie qui
prend de plus en plus de l’ampleur, il
n’y a pas un foyer où cette merde ne
s’est pas introduite, pour cela, il faut
exiger : la lutte contre la pollution
industrielle sur le terrain de classe,
équiper tous les hôpitaux et dans toutes
les localités de scanners, IRM, ainsi que
les moyens permettant le dépistage de
cette maladie. Equiper tous les hôpitaux
de toutes les localités de moyens
permettant de lutter contre cette
maladie: centres de chimiothérapie, de
radiothérapie … Il est clair que d’autres
revendications peuvent être rajoutées.
****************
La bourgeoisie a une certitude : face à la
crise, la multiplication des licenciements
est inévitable. Les replâtreurs du
capitalisme (PST PT VOS UTS PADS
MDS) ont bonne mine quand ils supplient
l’état d’investir pour créer des emplois.
Ces revendications, vont non seulement
unifier le prolétariat mais aussi, elles vont
nous permettre de montrer que malgré tout,
SEULE LA LUTTE COLLECTIVE,
résolue et unie donne, d’abord, une chance
de retarder l’échéance. C’est une
expérience quotidienne que l’ont peut
avoir sous les yeux : même pris à la gorge,
comme il le dit, le patron individuel , ou le
collectif qui l’état, réfléchira devant le coût
32
financier d’un licenciement dans les
formes, et la bourgeoisie collectivement,
c'est-à-dire l’état, s’interrogera sur le coût
social d’une agitation qui peut être
contagieuse, et ceci d’autant plus qu’elle
verra et qu’elle sera moins sûre de pouvoir
asphyxier la lutte entre quatre murs, avec
l’aide des bonzes syndicaux.
Nous devons montrer d’avance que seule
la solidarité des travailleurs entre eux peut
réduire les effets des chantages patronaux
et étatiques. Et cette solidarité surtout dans
le climat social actuel ne se forme pas à
froid, par de simples appels moraux : pour
prendre corps, elle a besoin de la lutte, de
toutes les occasions particulières qui la
cimentent à travers la solution de
problèmes concrets.
Il faut montrer que si, ensuite, l’entreprise
ferme, seule la force de l’action directe et
la menace des salariés unis permettront
d’arracher le maximum de dispositions
légales d’indemnisation, primes … etc,
déjà calculés au plus juste, et que la
bourgeoisie s’efforce toujours de ne pas
appliquer lorsqu’elle n’a en face d’elle que
des ouvriers isolés et démoralisés.
C’est pourquoi présenter correctement, les
mots d’ordre de « non aux licenciements »
et celui d’indemnité maximum ou de
conservation du salaire intégral pour les
licenciés ne sont pas contradictoires.
Cela ne l’est que dans la perspective des
réformistes, des dirigeants syndicaux qui,
tout en lançant l’appel platonique à la
défense de l’emploi, ils le lient à la «
défense de la nation » à la « santé de
l’entreprise nationale », à la défense de «
l’économie nationale ».
Le seuls moyen de faire plier les patrons et
l’état, c’est de porter atteinte à leurs
sacrées profits. C’est pour cette raison,
qu’il faut arrêter le travail c'est-à-dire :
arrêter de produire même pendant les
négociations avec l’état. Voilà en quoi
réside la force des ouvriers, les intérêts des
ouvriers, les « acquis » qu’ils peuvent
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obtenir par la lutte se font toujours contre
les intérêts de l’état, des patrons, des
entreprises publiques ou privées et ceux de
l’économie nationale. Les syndicats, en
défendant la santé de l’entreprise et de la
nation, ont choisi leur camp !
En réalité, ces syndicats et ces partis qui
défendent les intérêts de l’économie
nationale et des entreprises publiques, ils
font de ces luttes des travailleurs, une
véritable école de dressage des ouvriers au
patriotisme d’entreprise, au chauvinisme
…nationale, à la division. Quelle politique
opposer à celle des réformistes et des
bonzes syndicaux ?
Sans être nullement une panacée,
l’occupation des entreprises restent un
précieux moyen de pression et
d’organisation des ouvriers. Mais à
condition que les travailleurs mènent cette
occupation sans se laisser arrêter par
aucune considération morale de respect de
la propriété des machines, du capital, et se
considèrent comme en guerre, sans oublier
non plus que la ruse et le dosage de
l’offensive et de la défensive selon l’état
des forces fait aussi partie justement de
l’art de la guerre …
L’occupation est un moyen d’organisation
à condition qu’on en profite pour entretenir
concrètement dans l’entreprise une
véritable vie de classe, pas seulement avec
les discussions, mais avec une participation
du plus grand nombre à toutes les tâches
pratiques, du ravitaillement aux garderies
… véritable vie de classe doit passer par la
Enfin, l’occupation peut être la base d’une
extension de la lutte, ou d’une coordination
des grèves, un point d’ancrage pour les
chômeurs de la région. Mais c’est ce que
l’opportunisme évite soigneusement
lorsqu’il parle d’occuper les entreprises. Il
faut surtout arrêter toute production pour
se consacrer à l’organisation de la lutte,
ouvrir les AG à tous les travailleurs des
autres entreprises et les chômeurs c'est-à-
33
dire, qu’il faut laisser les portes ouvertes à
tous les prolétaires !
Comme toute les luttes partielles, le
combat des travailleurs qu’on veut sacrifier
à la restructuration capitalistes doit avoir
pour guide l’unification concrète des
travailleurs de toutes catégories et
situations (par exemple en demandant la
réduction du temps de travail pour tous), le
resserrement des liens de classe ce qui
exige quelles que soient au départ les «
idées » des travailleurs, leur organisation
indépendante par rapport aux défenseurs
du produit, de l’entreprise et de l’économie
nationale !
Les militants d’avant-garde doivent par
conséquent s’appuyer sur l’ensemble de
ces faits pour montrer que le «dialogue» ne
paie pas comme il n’a jamais payé dans
l’histoire. Ils doivent se préparer aux
affrontements qui les attendent en
s’organisant pour cela dès aujourd’hui sans
attendre, leur priorité est d’intensifier le
travail parmi les masses prolétariennes,
paysannes pauvres et les masses non
prolétariennes pauvres dans les Wilayas où
le mouvement social a connu un
développement relatif.
Il faut absolument éviter les manœuvres
d’isolement et de division de la part des
syndicats. Toutes les luttes passées ont
soufferts de ces manœuvres. Cela ne doit
pas nous décourager mais il nous montre
que l’extension des luttes, la solidarité de
tous les travailleurs, l’organisation d’une
lutte contre les directions syndicales, aux
mains des réformistes et donc contre la
collaboration de classe.
Ceci est un travail de langue haleine et
difficiles, mais c’est la seule voie pour
que puisse renaître à une grande échelle
la lutte prolétarienne véritable !
PROLETAIRES, CAMARADES !
Il n'existe pas sur le terrain du capitalisme
d'autre perspective que celle-là, et il est
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impossible de sortir de cet engrenage
infernal sans la révolution prolétarienne
qui entreprendra la transformation
communiste de la société.
Certes, nous savons qu‘un assaut
révolutionnaire contre le capitalisme n'est
pas proche. La classe ouvrière une longue
pente à remonter, après les défaites
répétées et l'impuissance où l'a précipitée
le jeu criminel des faux partis “socialistes"
ou « communistes », partisans de
Washington. de Moscou, de Pékin ou
d'ailleurs. Ces derniers l'ont soumise, dans
les vieux pays capitalistes, à l‘ordre
impérialiste au nom de la "défense de la
démocratie" ; dans les pays de jeune
capitalisme. ils l'ont mise a la remorque de
la bourgeoisie nationale au nom de la "lutte
commune" contre l'impérialisme et de
l'"édification nationale“. Ce double
sabotage a eu pour effet de maintenir la
formidable révolte anti-impérialiste dans
les limites bourgeoises et d'affaiblir ses
répercussions sur les forteresses de l'ordre
capitaliste.
Nous savons que la voie de la reprise sera
âpre et difficile, mais nous savons aussi
que l'histoire nous pousse à nouveau vers
une issue révolutionnaire dont il s'agit dès
à présent de préparer les conditions
élémentaires. C'est dans ce but que nous
appelons tous les prolétaires qui désirent
combattre pour leur classe à oeuvrer pour
introduire dans les explosions de colère
prolétarienne qui devront se multiplier les
armes d'une défense efficace face à
l'attaque du capital. Ces armes résident
dans la défense des revendications
centrales et unifiantes (réduction
draconienne du temps de travail, défense
du salaire, lutte contre les licenciements et
défense des chômeurs). Elles résident dans
le refus de toute division des rangs
ouvriers et notamment le refus du contrôle
de l'immigration, de toute entrave au
travail des jeunes ou des jeunes, des
différences de statuts…etc. Elles résident
dans l'utilisation des méthodes de la lutte
34
directe jamais subordonnée a l'"intérét
supérieur" du pays (grève sans préavis ni
limitation préalable de durée. Autodéfense
se ouvrière contre la violence bourgeoise).
Le véritable résultat de cette lutte est que la
classe ouvrière réapprenne le sens de la
solidarité de classe, parvienne à
reconstituer, par-dessus les barrières de
catégorie, d'entreprise, de nationalité, et de
boutique syndicale, un réseau vivant de
liens de classe, un véritable front de lutte
prolétarienne.
Main si la constitution d'un tel front est
nécessaire, elle n’est nullement une
condition suffisante pour l'émancipation
prolétarienne. C‘est pourquoi nous
appelons à se regrouper dans le parti
prolétarien et à contribuer à l‘extension de
son réseau international et à son
renforcement dans tous les domaines, tous
ceux qui sont prêts à se battre résolument
dans la perspective du la révolution
communiste mondiale, de l'insurrection et
de la dictature de classe, en particulier en
faisant de la lutte quotidienne un terrain de
préparation à l’attaque contre la société
capitaliste. Cela exige de s‘appuyer sur les
besoins matériels et politiques de la classe,
et sur l‘impossibilité pour le capitalisme de
les satisfaire, pour mettre en avant le
besoin de la dictature du prolétariat et du
communisme. Cela exige d'introduire dans
ces luttes l'idée qu'aucune conciliation n'est
possible entre le capital et le travail, et que
la recherche de l'unité avec le réformisme
"ouvrier“ ou la démocratie. ou l'espoir du
moindre appui de leur part, même sur le
terrain de la lutte immédiate, cachent le
piège de la soumission aux intérêts de
l'adversaire. La classe ouvrière n'est forte
que lorsqu'elle lutte pour elle-même, avec
pour seuls principes l'union de ses rangs et
la lutte sans pitié contre l'ordre établi !
PROLETAIRES, CAMARADES !
Cela, la bourgeoisie le sait aussi. C'est
pourquoi, avec les journalistes, les députés,
les Eglises, ces mosquées, les démocrates,
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les "communistes” nationaux et les
bureaucrates syndicaux à son service, elle
s’acharne à démontrer que la classe
ouvrière n'est rien, qu‘elle ne peut rien
seule, qu‘elle ne peut sortir de l'ornière de
la solidarité nationale où on veut la
maintenir de gré ou de force qu'au prix des
pires catastrophes. Rien n‘est plus faux, ou
plutôt, si catastrophes il y a, elles sont pour
la bourgeoisie.
Le risque pour la bourgeoisie. c‘est que les
étincelles de la révolte des ouvriers du
pétrole en Iran ou des mineurs américains,
des prolétaires des chantiers navals
polonais ou des usines métallurgiques
brésiliennes. des ouvriers agricoles
espagnols ou indiens, des chômeurs
chinois ou des prolétaires immigrés au
Moyen-Orient ou en France. et d'autres
encore, finissent par rallumer le feu
vivifiant de la lutte prolétarienne de classe
attise par la crise. sinon. pourquoi tous ces
discours. et surtout. pourquoi tous ces flics,
publics et privés ?
Le seul risque pour le prolétariat, c'est qu'il
retrouve confiance en lui-même, qu'il
redécouvre los forces immenses qui
sommeillent en lui. C'est qu'en se remettent
en mouvement, il sache puiser dans la
haine de l'ordre oui; tant la force de
retrouver dans son passé glorieux la voie
lumineuse de son avenir, celui du
communisme. Les prolétaires n'ont à y
perdre que leurs chaines. Ile ont un monde
gagner.
Mais toutes ces revendications sont
avancées dans une lutte qui reste une
lutte contre les effets du capitalisme pas
encore contre les causes. Si le prolétariat
veut vivre, le Capitalisme doit mourir !
PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS
UNISSEZ-VOUS !
Vive la révolution Communiste !

Misère de la misère politique

Quand les analyses d’El Magharibia et de Rachad collent comme un masque sur les analyses
de nos petits bourgeois dit de gauche tels : Le PST, l’UTS, VOS, COSI, MDS, PT et le VOS.
El magharibia et Rachad nous expliquent c’est juste des politique néolibérale rien de
que la crise économique vit actuellement plus. Alors ils invoquent le socialisme pour
l’algérie (Nous, Nous dirions le sauver leurs pays, sauver le capitalisme «
capitalisme algérien), est une conséquence humain » du néolibéralisme « sauvage ».
de la crise politique. C’est exactement ce
Rien d’étonnant, Grattez El Magharibia et
que disait les petits bourgeois gauchistes et
Rachad, et vous aurez : Le PST, l’UTS,
à qui nous avons mainte fois répondu.
VOS, COSI, MDS, PT et le VOS.
Alors que Marx a expliqué le contraire.
Si nous critiquons Rachad c’est juste pour
Marx expliquait, dans son chez d’œuvre «
montrer au prolétariat que c’est une
les luttes de classes en France », que c’est
organisation bourgeoise rien de plus et rien
la crise économique qui engendre la crise
de moins. Que pour nous, toutes les
politique. Les petits bourgeois gauchistes
organisations bourgeoises se valent ! Mais
ne cessent de nous qu’il n’y a pas de crise
que, notre bête noire, reste et restera La
économique que c’est dû à la mauvaise
petite bourgeoisie : le canal par lequel se
gestion, mauvaises personnes … et quand
diffuse la merde bourgeoise. Le rempart
il citent la crise ils disent « la prétendu
utilisé par la capital pour endiguer les
crise ». La crise pour eux n’existe pas,
marrées prolétarienne.

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Présentation d’une brochure du PCint

« Le Prolétaire »
Soldat, sous l'uniforme, tu restes un travailleur Est une Brochure anonyme du parti pour
l'agitation politique et l'organisation clandestine en direction des appelés dans les casernes.

Cette brochure que nous avons partagée Ils ont des ennemis et ils nous demandent
sur facebook est bon outil de propagande de les affronter!
contre les guerres que nous prépare la Non à la guerre au Mali!
bourgeoisie algérienne avec leur état. Nous devons agir dès maintenant!

Prolétaires camarades d'algériens, Le but impérialiste de cette guerre et son

Préparons nous à saboter l'intervention
militaire de l'état bourgeois algérien au
Mali!
Notre ennemi est dans notre pays, notre
ennemi c'est l'état bourgeois algérien; c'est
lui qu'il faut détruire!
L'état algérien veut intervenir au Mali non
pour se soumettre à La France mais pour
défendre les intérêts de la bourgeoisie
algérienne!
côté inhumain. Les communistes ne
peuvent accorder un quelconque principe à
la guerre impérialiste même quand celle-ci
est faite par les enfants des capitalistes. Il
ne faut pas se laisser piéger par l'aspect
subjectif et revanchard.
Rien n’effacera son caractère purement
capitaliste. La guerre impérialiste est
toujours condamnable avec le plus grand
acharnement par les communistes.

Cronstadt: une tragique nécessité (PCint 1982)

Cronstadt est devenu un symbole et un drapeau pour tous les ennemis du communisme.
Bourgeois, social-démocrates, anarchistes, voient dans la répression de la révolte de Cronstadt
en 1921 l'annonce et la préfiguration de l'écrasement de Berlin en 1953, de Budapest en 1956,
de Prague en 1968 et de la. Pologne en 1981, c'est-à-dire la preuve de la continuité entre la
politique de Lénine-Trotsky et celle du stalinisme et du post-stalinisme. Les anarchistes et les
ultragauchistes «infantiles» sont sans doute ceux qui font le plus de bruit. Cronstadt marque
pour eux le début de la contre-révolution, la preuve de la dégénérescence irrémédiable du
pouvoir soviétique. Les premiers y voient la confirmation de la perversité de tout Etat, fût-il
prolétarien, les seconds la preuve de la nécessité pour la dictature du prolétariat d'être ... sans
contrainte d'Etat et surtout 'sans direction de Parti: Cronstadt prouverait la fausseté des
principes du marxisme «autoritaire», Etat, parti, terreur centralisée. Leur démonstration ne
repose pas seulement sur la légende d'un Cronstadt rouge, fleur de la révolution prolétarienne,
massacrée par les bolchéviks sanguinaires, ces nouveaux tsars, légende dont nous montrerons
plus loin l'inconsistance. Elle repose aussi plus ou moins explicitement sur une vision naïve et
idyllique de la révolution. Cronstadt, en effet, soulève deux séries de questions que,
contrairement aux libertaires en tout genre, nous devons distinguer. D'une part le problème
des rapports entre les diverses couches du prolétariat, et surtout entre l'avant-garde et les
franges arriérées au cours des hauts et des bas de la révolution; d'autre part les questions
historiques particulières relatives à la situation et aux événements de Cronstadt. Ces questions
sont évidemment dialectiquement liées. Il serait vain de discuter des terribles exigences d'une
situation qui ont contraint les bolchéviks à écraser Cronstadt avec quelqu'un qui refuse par
principe qu'un pouvoir prolétarien en train de naître ou de se consolider puisse tirer sur des
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ouvriers. L'examen du terrible problème que l'Etat prolétarien a dû affronter renforce à son
tour la critique d'une vision de la révolution à l'eau de rose et permet de comprendre pourquoi
l'écrasement de cette rébellion fut, selon le mot de Trostky, «une tragique nécessité», mais
une nécessité et même un devoir.
Dans la vision spontanéiste, les masses
prolétariennes bougent et agissent «comme
un seul homme» dans le sens
révolutionnaire, pourvu qu'elles aient
trouvé la «conscience de classe». Le rôle
de l'avant-garde - du parti, pour ceux qui
utilisent le mot - est de répandre cette
conscience, et toute autre intervention est
un «abus de pouvoir» inadmissible: les
prolétaires doivent tout faire directement
«par eux-mêmes» et dans leur totalité, sans
«déléguer» aucune tâche de centralisation
ni de direction à qui que ce soit. Or la
moindre lutte réelle, la moindre grève par
exemple, prouve l'inanité d'une telle vision.
Elle montre que «la masse» est au
contraire hétérogène, composée de
catégories et de couches de maturité, de
combativité et capacité d'organisation très
différentes. Elle montre que la mise en
mouvement de cette masse sous la poussée
d'exigences matérielles et surtout
l'unification de son combat se font par
l'action d'éléments et de groupes d'avant-
garde. Lorsque la lutte éclate et avance, le
rapport entre cette avant-garde et la masse
est relativement simple. Cependant, même
dans cette phase il est nécessaire de faire
preuve de fermeté pour rallier les hésitants
et parfois d'user de violence pour empêcher
les couches les plus arriérées de saboter la
lutte. Que faire si le patron fait venir des
jaunes? Ce sont, eux aussi, des ouvriers,
moins conscients, moins organisés et
surtout talonnés par la misère. On essaie de
leur expliquer les choses, de les convaincre
de se joindre à la lutte; mais si on n'y
parvient pas, il faut bien utiliser des
arguments frappants si l'on en la force. Qui
s'y refuserait? Que les bourgeois prônent la
«liberté du travail», ça se comprend. Mais
que feront ceux qui radotent de «liberté
individuelle»? Les libertaires refuseront-ils
de faire des piquets de grève pour
empêcher par la force brutale des éléments
37
arriérés de déserter ou de saboter la grève?
La situation devient plus délicate si la
grève traîne, piétine, subit des revers,
commence à s'essouffler.• Alors, les
franges les moins fermes commencent à
vaciller, à donner des signes de lassitude.
Même si elle a démarré massivement, la
lutte tend à s'effriter par morceaux, et les
rapports entre les diverses composantes
4_es «masses» deviennent très difficiles. Il
est clair que le noyau le plus dur et_-lé
plus solide ne peut pas contraindre les
franges fatiguées ou découragées.â
poursuivre la lutte. Mais il est clair aussi
qu'il ne peut pas sonner la retraite dès que
des fractions notables décrochent. Parfois,
il devra même continuer pendant un
moment une action devenue minoritaire, si
une reprise paraît possible. Aucune règle
formelle, aucune recette a priori ne permet
alors d'esquiver les tensions que les
difficultés de la lutte font naître entre les
éléments les plus dynamiques et ceux qui
lâchent, et ces tensions pourront aller des
engueulades en assemblée générale aux
affrontements physiques. Même si la
direction de la lutte est suffisamment mûre
et expérimentée pour sentir jusqu'où on
peut aller, si une faiblesse est passagère et
comment la surmonter, ou bien s'il faut
reculer pour éviter une débandade, la lutte
ne se déroule jamais de façon
harmonieuse. Le combat contre le patron
ne va pas sans lutte parmi les ouvriers eux-
mêmes, lutte entre les différentes
orientations et méthodes de combat, entre
les «durs» et les «mous», ceux qui reculent
et ceux qui reprennent courage. Et plus le
combat contre le patron est dur, plus les
oppositions parmi les ouvriers pourront
être violentes et «fratricides»: on est
parfois obligé de taper sur le compagnon
de lutte qui recule, ou sur celui qui sera
peut-être demain à l'avant-garde.
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
La révolution pose tous ces problèmes à
une échelle infiniment plus vaste, avec une
intensité multipliée par les dimensions de
la lutte et l'importance de son enjeu. Loin
d'être une «fête», la révolution est un
combat acharné qui exige du prolétariat les
plus grands sacrifices et l'oblige pendant
toute une période à bander ses forces au-
delà du supportable. «IA dictature du
prolétariat, c'est la guerre la plus héroïque
et la plus implacable de la classe nouvelle
contre un ennemi plus puissant, contre la
bourgeoisie dont la résistance est décuplée
du fait de son renversement», écrit Lénine
(l) et il précise: La dictature du prolétariat
est une lutte opiniâtre, sanglante et non
sanglante, violente et pacifique, militaire et
économique, pédagogique et
administrative contre les forces et les
traditions de la vieille société». Cette lutte
titanesque ne peut pas ne pas provoquer au
sein même du prolétariat des tensions
terribles. En effet, s'il est évident que le
parti ne fait pas la révolution et ne dirige
pas la dictature contre ni même sans les
masses, la volonté révolutionnaire de la
classe ne se manifeste pas par des
consultations électorales ou des
«sondages» mettant en évidence une
«majorité numérique» ou, chose encore
plus absurde, une unanimité. Elle
s'exprime par une montée et une
orientation toujours plus précise de luttes
où les fractions les plus déterminées
entraînent les indécis et les hésitants, et
balaient s'il le faut les opposants. Au cours
des vicissitudes de la guerre civile et de la
dictature, les positions et les rapports des
différentes couches peuvent changer. Et,
loin de reconnaître en vertu d'on ne sait
quelle «démocratie soviétique» le même
poids et la même importance à toutes les
couches ouvrières, semi-ouvrières ou
petites-bourgeoises, explique Trotsky dans
Terrorisme et Communisme, leur droit
même de participer aux soviets, c'est-à-dire
aux organes de l'Etat prolétarien, dépend
de leur attitude dans la lutte. Aucune
«règle constitutionnelle», aucun «principe
38
démocratique» ne permet d'harmoniser
alors les rapports au sein du prolétariat.
Aucune recette ne permet de résoudre les
contradictions entre les besoins locaux et
les exigences de la révolution
internationale, entre les besoins immédiats
et les exigences de la lutte historique de .la
ëiasse, contradictions qui trouvent leur
expression dans l'opposition des diverses
fractions du prolétariat. Aucun formalisme
ne permet de codifier les rapports entre le
parti, fraction la plus avancée de la classe
et organe de sa lutte révolutionnaire, et les
masses qui subissent à des degrés divers la
pression des conditions locales et
immédiates. Même le meilleur• parti, celui
qui sait «observer l'état d'esprit de la masse
et influer sur lui» comme dit Lénine, doit
parfois demander l'impossible aux masses.
Plus exactement, il ne trouve la «limite du
possible» qu'en essayant d'aller plus loin.
Car c'est la lutte elle-même qui, à travers
ses hauts et ses bas, montre jusqu'où les
masses sont prêtes à aller à un moment
donné et cette «démonstration» est
toujours dramatique: si le parti ne tire pas
assez fort, il manque à sa tâché, s'il tire
trop fort, le lien avec les masses casse. Le
problème est d'autant plus difficile que,
encore une fois, les «masses» ne sont pas
homogènes. Un mouvement d'ensemble
uniforme est impossible; l'avance, et aussi
bien le recul, se font par une succession de
secousses dans lesquelles les différentes
couches se tirent, se retiennent, se
poussent, se bousculent et. .. se cognent.
Les choses sont encore beaucoup plus
complexes dans une révolution non
purement prolétarienne, comme celle de
1917 en Russie. Ici, le prolétariat n'est pas
la seule classe qui participe •à la révolution
et à l'Etat révolution naire. Une bonne
partie de la paysannerie, qui constitue près
de 4/ 5 de la population et est elle-même
très hétérogène, est son aillée. Sur le
problème déjà délicat des rapports entre les
couches plus ou moins avancées ou
arriérées du prolétariat se greffe alors celui
du rapport entre les deux classes. Elles sont
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alliées, mais pas sur un pied d'égalité, loin
de là: contre toute «logique démocratique»
mais en bonne dialectique historique, c'est
le prolétariat qui, bien que numériquement
très minoritaire, est le dirigeant politique
de cette alliance. Mais ses rapports avec
son alliée-subordonnée sont loin d'être
idylliques, ils impliquent des antagonismes
variables suivant les situations, à travers
lesquels le prolétariat doit maintenir sa
position dirigeante et la direction qu'il
imprime à la révolution. C'est évidemment
dans la guerre civile que ces tensions et
oppositions prennent les formes les plus
aiguës: le gros des armées blanches est
constitué lui aussi de prolétaires ou, dans
un pays comme la Russie de l'époque, 'de
paysans pauvres. Dans les villes prises et
reprises alternativement par les rouges et
les blancs, les rapports entre l'armée
révolutionnaire et la population ne sont pas
simples. La troupe de Makhno a aussi
souvent écrasé des ouvriers ou des paysans
qui lui résistaient et confisqué nourriture,
chevaux et fourrage, que !'Armée Rouge
qui a vainement essayé de l'intégrer dans
ses rangs. Si elle n'a pu y parvenir, ce n'est
pas tant à cause des «théories» anarchistes
de Makhno, que de l'impossibilité pratique
de discipliner sa troupe et de la plier à une
action organisée et centralisée, ne disons
pas à l'échelle de l'URSS, mais ne serait-ce
que d'un front. Ces gens, qui étaient
capables de se battre avec héroïsme contre
les blancs, se battaient «pour leur propre
compte», attaquant, reculant ou se
déplaçant selon leur propre plan, et
refusaient de se soumettre à un plan
d'ensemble: ils étaient incapables de se
laisser insérer comme partie dans un
combat plus vaste. Or, c'est là la question
primordiale de la révolution: la
coordination et la centralisation des luttes
de tous les détachements du prolétariat, et
éventuellement de ses alliés, dans un plan
de bataille unique, et ce dans tous les
domaines: militaire ou pédagogique,
économique et administratif. Et il faut bien
comprendre que cette centralisation n'est
39
jamais acquise une fois pour toutes: elle
exige, un effort et une lutte permanents,
qui prennent les formes les plus variéeset
d'autant plus violentes-que la situation est
plus critique. Celle de la Russie• 1ors de
l'hiver 1920-21 était particulièrement
difficile et périlleuse pour le pouvoir
prolétarien. La révolution partie de Russie
en 1917 ne s'était pas étendue à l'Europe,
contrairement à ce que les bolchéviks
souhaitaient et avaient ardemment travaillé
à réaliser, car c'était la première condition
de sa victoire durable. L'opportunisme
occidental avait joué son rôle de pompier
social d'abord, de «chien sanglant» ensuite.
En Allemagne, épicentre de la vague
ouvrière de l'après-guerre, l'élite du
prolétariat avait été massacrée à plusieurs
reprises, dans d'épouvantables holocaustes,
par les bouchers de la social-démocratie.
De façon générale, la préparation
révolutionnaire avait montré son retard, ou
même sa totale inexistence. Le retard ou
l'absence de partis communistes
authentiques n'avait pas permis de profiter
de la situation objective pour faire, sinon la
révolution, du moins des pas appréciables
dans le sens de sa préparation. La
principale raison subjective de ce retard
était qu'en 1919-20 les partis européens
affiliés ou candidats à l'IC ou bien étaient
dominés par des tendances centristes
(comme en Italie et en France), ou bien
oscillaient entre la nostalgie du centrisme
et le gauchisme infantile (comme en
'Allémagne). Et c'est ainsi que les «années
rouges» de 1919-20 passèrent sans que le
prolétariat peut les utiliser à son profit. Dès
la deuxième moitié de 1920, la bourgeoisie
européenne d'abord effrayée et désorientée
reprenait l'offensive. La révolution
marquait le pas en Europe: la Russie isolée
avait dû supporter seule le poids de la
guerre contre les puissances impérialistes
unies aux armées blanches, guerre qui
pendant trois années avait ravagé le pays et
saigné ses forces vives. Au début de 1921,
après sept ans de guerre, la Russie était
épuisée et ruinée. L'agriculture, mais
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surtout l'industrie, étaient au bord de la
faillite, les transports étaient pratiquement
anéantis. La guerre civile avait empêché
les bolchéviks de pouvoir convaincre par la
pratique les paysans des bienfaits de la
dictature du prolétariat. Le système du
«communisme de guerre», avec
essentiellement la réquisition forcée des
céréales, nécessaire pour nourrir les . villes
et l'Armée Rouge, exaspérait les paysans
dont la résistance, s'ajoutant aux
dévastations provoquées par la guerre,
explique que la production agricole, en
1921, ait été réduite à la moitié de son
niveau d'avant-guerre. Comme l'expliquent
souvent Lénine et Trotsky, le succès de la
révolution, dans cet immense pays avec
une énorme population paysanne,
dépendait pour une large part de l'attitude
des paysans. Il s'agissait, pour le
prolétariat, d'en entraîner la majorité
derrière lui en l'arrachant à l'influence de la
bourgeoisie et des propriétaires fonciers, et
de s'assurer la neutralité des autres, tout en
combattant les capitalistes agraires. En
recevant la terre, la paysannerie pauvre
avan été conquise par les bolchéviks. Dans
la guerre civile, les paysans petits et
moyens les avaient dans leur grande
majorité soutenus, de peur de voir restaurer
le pouvoir des blancs et la terre leur
échapper. Mais une fois le péril conjuré
pour l'essentiel avec l'écrasement des
années blanches au cours de l'année 1920,
le paysan devenu moyen ne voyait plus
d'antidote à son mécontement contre le
nouveau pouvoir, qui lui prenait son blé
pour nourrir les villes, qui installait des
fermes d'Etat avec des salariés, qui se
montrait à lui sous le visage haî de
!'«autorité», détachements armés et
commissaires. Plus dangereuse que la
contre-révolution blanche, selon Lénine,
l'hydre de la révolte paysanne, petite-
bourgeoise, menaçait partout la dictature
du prolétariat. La province de Tambov, la
région de la moyenne Volga, l'Ukraine, le
nord du Caucase, la Sibérie occidentale,
étaient le théâtre d'une vague de
40
soulèvements, auxquels s'ajoutait le
banditisme, alimenté par la démobilisation
d'une partie- ..de l'année, et soutenu par les
socialistes-révolutionnaires. . '. Dans les
vill~s; la situation économique était pire
que dans les campagnes. A la fin de 1920,
la production industrielle atteignait à peine
le cinquième de son niveau de• 1913. La
désorganisation totale des transports,
détruits par la guerre civile, entravait
encore plus les livraisons de vivres aux
villes affamées. On ne trouvait plus de
biens de consommation, comme des
chaussures ou des vêtements. L'inflation
était galopante. En un an, le prix du pain
avait décu-, plé. A la fin de 1920, le salaire
réel à Pétrograd était tombé à 8,6% de son
niveau d'avant-guerre. Des millions
d'ouvriers refluaient vers les campagnes en
quête de vivres. Si on ajoute à ces départs
spontanés l'absence des ouvriers encore
retenus aux fronts, les centaines de milliers
de morts de la guerre civile qui avait
fauché l'avant-garde, et le chômage dû à la
dislocation totale de l'industrie, on peut
comprendre que de 1913 à 1920 le nombre
d'ouvriers d'industrie ait chuté de moitié, et
que d'octobre 1917 à août 1920, par
exemple, la population de Pétrograd ait
diminué des 2/ 3, passant de 2 500 000
habitants à 750 000. La base sociale du
pouvoir était donc considérablement
affaiblie. Par ailleurs, le moral de ces
prolétaires «déclassés», qui avaient en
grande partie perdu leur élite, et qui
avaient renoué des liens avec la campagne
pour survivre, baissait dangereusement: la
productivité avait chuté au tiers de son
niveau de 1913, on volait tout ce qu'on
pouvait dans les usines pour obtenir en
échange des vivres des paysans, vivres que
confisquaient immanquablement les
détachement armés postés aux abords des
villes pour empêcher la spéculation et le
commerce illicite. C'est dans ce contexte
qu'éclatent, à la mi-février 1921, des
grèves et des agitations, à Moscou puis à
Pétrograd, à l'annonce de la réduction de la
ration de pain du fait de la rupture des
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communications ferroviaires. Les
revendications sont surtout économiques.
Elles concernent la situation des ouvriers
(suppression des barrages routiers, fin du
rationnement préférentiel favorisant les
ouvriers de l'armement, autorisation
d'échanger des possessions personnelles
contre de la nourriture, abolition des
armées du travail), mais aussi celle des
paysans (abolition des réquisitions de
grains). Tandis que toutes ces
revendications sont satisfaites dans le
cadre de la province, les menchéviks,
socialistes-révolutionnaires et anarchistes
qui avaient profité des mouvements pour
agiter leurs revendications propres
(élections libres aux soviets et aux
syndicats, fin de la terreur, libération des
prisonniers politiques, abolition des fermes
d'Etat, voire dans le cas des SR élection
d'une Constituante et lutte armée pour le
renversement des bolchéviks) sont arrêtés.
Le mouvement n'aura pas duré plus d'une
semaine. Néanmoins, il servira de
détonateur à celui de Cronstadt. Tel est le
tableau de la situation intérieure à la veille
de Cronstadt: une poudrière, que la
moindre étincelle pouvait allumer. Qu'en
était-il du danger d'une contre-révolution
blanche appuyée sur l'impérialisme
étranger? Ici, les succès militaires
fantastiques obtenus par les bolchéviks en
trois ans de guerre acharnée ne devaient
pas faire illusion. Certes, toutes les armées
avaient été vaincues et repoussées l'une
apès l'autre. Mais celle de Wrangel, par
exemple, forte de 70 à 80.000 hommes et
subventionnée par la France, se trouvait
toujours sur le pied de guerre en Turquie;
d'autres troupes blanches stationnaient sur
lesbords de la Mer Noire, en Sibérie et à
Bizerte. La paix n'était pas encore signée
avec l'Angleterre, ni avec la Pologne. Et
l'intense activité politique, diplomatique,
journalistique qui se développait dans tous
les pays impérialistes où avaient trouvé
refuge les contre-révolutionnaires (deux
millions d'émigrés russes en 1921)
montrait que l'émigration blanche et ses
41
protecteurs impérialistes étaient à l'affût
d'un moment favorable pour se déchaîner
de nouveau et reprendre le pouvoir de
l'extérieur. La Russie était une forteresse
assiégée. Ce point d'appui pour la
restauration de l'ancien pouvoir, les blancs
ont cru le trouver avec Cronstadt, où un
certain mécontentement s'était manifesté
au cours de l'hiver, et où les agents blancs
souhaitaient organiser un complot
permettant d'envahir la Russie par la
Baltique, avec l'aide de Wrangel et de la
France (2). L'effervescence à l'étranger
était telle que le 10 février, soit plus de
deux semaines avant l'événement, la presse
française crut pouvoir publier un reportage
sur une prétendue révolte de Cronstadt! Et
Cronstadt était effectivement un point
névralgique. Sa situation stratégique
(principale base de la flotte de la Baltique,
dans une position commandant Pétrograd,
situé à quelques dizaines de kilomètres) en
faisait un point de passage obligatoire pour
une prise de l'ancienne capitale par la mer.
Mais sur le plan social et politique, qu'en
était-il des marins qui, en juillet 1917,
avaient mérité d'être appelés «la fierté et la
gloire de la révolution»? Eh bien, les
marins de la Baltique du début 1921
n'avaient plus rien à voir, quant à leur
composition et à leur mentalité, avec ceux
qui avaient «fait» 1917. Comme devait
l'expliquer Trotsky (3), la marine de
Cronstadt s'était toujours composée de
trois couches: les révolutionnaires
prolétariens avec un passé de luttes, les
réactionnaires (fils de koulaks, de
boutiquiers, de popes) et la grande majorité
intermédiaire, d'origine paysanne. L'enjeu
avait toujours été de savoir qui, du
prolétariat ou de la bourgeoisie,
influencerait la couche intermédiaire, la
plus nombreuse. Or la guerre civile, en
envoyant au front les meilleurs éléments
par vagues successives, écréma
entièrement Cronstadt. Dès 1918-19, on
constate que Cronstadt est entièrement
dépourvu de forces révolutionnaires
d'avant-garde. Par contre de nouvelles
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recrues arrivent, notamment marins lettons
et esthoniens qui se sont engagés là parce
qu'ils craignaient d'être envoyés au front, et
qui sont radicalement hostiles au pouvoir
bolchévique. En .1921, plus des 3/4 de la
garnison de Cronstadt (nettement plus
qu'en 1917) étaient d'origine paysanne.
D'après Pétrichenko lui-même (dirigeant
du soulèvement) les 3/4 étaient composés
d'Ukrainiens - la région de Makhno - et
certains avaient servi dans les troupes
antibolchéviques du sud avant de s'engager
dans la marine (4). «Si les marins de
Cronstadt de 1917-1918 - dit Trotsky - se
situaient considérablement au-dessus du
niveau de l'Armée Rouge, et avaient
constitué l'armature de ses premiers
détachements, de même que l'armature du
régime soviétique dans de nombreux
districts, les marins qui étaient restés dans
le Cronstadt "en paix'ïjusqu'au
commencement de 1921, sans trouver
d'emploi sur aucun des fronts de la guerre
civile, étaient en règle générale
considérablement en dessous du niveau
moyen de l'Armée Rouge et comportaient
un grand pourcentage d'éléments
complètement démoralisés qui portaient
d'élégants pantalons bouffants et se
coiffaient à la façon des souteneurs»(5).
Contrairement à la légende répandue par
les anarchistes et l'ultra-gauche, ce n'est
.donc pas' «la fleur de la révolution» qui a
«fait Cronstadt» ni que les bolchéviks ont
massacrée, mais des couches d'arrière-
garde largement paysannes, imprégnées de
l'esprit du petit producteur, sur lequel peut
facilement trouver prise l'agitation d'idées
petites-bourgeoises, anarchistes ou
anarchopopulistes: contre la discipline, les
sacrifices, l'autorité, les partis, etc. C'est là
l'origine profonde d'un mouvement comme
celui de Cronstadt ou celui de Makhno, qui
tous deux représentent «des convulsions de
la petite-bourgeoisie paysanne qui,
assurément, voulait s'affranchir du capital,
mais en même temps n'acceptait nullement
de se soumettre à la dictature du
prolétariat»(6). Cet état d'esprit ressort bien
42
des revendications adoptées le 28 février
1921 par les matelots du «Petropavlovsk»
et qui, acclamées ensuite en Assemblée
Générale sur la place de l'Ancre à
Cronstadt par une foule de plusieurs
milliers de personnes devaient devenir la
charte du mouvement (7). Les principales
revendications économiques reflètent le
lien étroit entre les marins et les paysans et
artisans, tandis que d'autres reprennent les
revendications des ouvriers grévistes de
Pétrograd, las des sacrifices et de la
discipline militaire dans les usines:
suppression des barrages routiers,
égalisation des rations alimentaires, entière
liberté pour les paysans non exploiteurs de
main-d'œuvre d'user à leur gré de la terre et
du bétail, autorisation de la production
artisa nale individuelle. Les principales
revendications politiques qui se greffent
dessus ne représentent pas un programme
cohérent, mais reflètent l'influence confuse
des divers courants «de gauche» hostiles
aux bolchéviks: nouvelles élections à
bulletin secret aux soviets avec entière
liberté de propagande pour tous les partis,
liberté de parole et de presse à tous les
ouvriers et paysans ainsi qu'à tous les
partis «de gauche», liberté d'assemblée des
syndicats et organisations paysannes,
libération de tous les détenus politiques
«socialistes» de même que de «tous les
ouvriers, paysans, soldats et matelots
emprisonnés en raison de leurs activités
dans les mouvements ouvrier et paysan»,
abolition des détachements communistes à
l'armée et dans les usines, abolition de tous
les organismes politiques, aucun parti ne
devant «bénéficier de privilèges spéciaux
pour la propagation de ses idées». Si les
revendications économiques exprimaient le
besoin de souffler des petits producteurs
après les duretés de la guerre civile, et
étaient finalement en deçà des mesures de
grande envergure déjà prises par les
bolchéviks, mais qui ne seront divulguées
qu'au xe Congrès du parti de mars 1921 (la
NEP), les revendications politiques, par
contre, tendaient à saper la dictature du
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prolétariat en introduisant l'anarchie et la
liberté pour les ennemis «de gauche» du
pouvoir prolétarien, qui n'avaient que trop
montré leur rôle en quatre années de
révolution et de guerre civile. Ce qui était à
l'œuvre avec le soulèvement de Cronstadt,
c'était bel et bien une «contre-révolution
petite-bourgeoise», dit Lénine. Or celle-ci
était «sans nul doute plus dangereuse que
Dénikine, Youdënitch et Koltchak réunis,
parce que nous avons affaire à un pays où
le prolétariat est en minorité, nous avons
affaire à un pays où la ruine atteint la
propriété paysanne et où, par surcroît, nous
avons une chose comme la démobilisation
de l'armée qui fournit une quantité
invraisemblable d'éléments
insurrectionnels»(S). Les marins sans parti
ne voulaient pas, sans aucun doute, la
restauration des blancs, mais ils ne
voulaient pas non plus des bolchéviks.
Dans les Isvestia de Cronstadt, organe du
soulèvement, tous les maux issus de la
guerre et de la ruine économique sont
attribués aux bolchéviks; les accusations
les plus fantaisistes sont lancées contre la
«commissarocratie». Le mot d'ordre
central était: «Pour une troisième
révolution». Or il n'avait pas de . ..sens. Il
fallait choisir entre la dictature du
prolétariat, qui nécessitait la direction du
parti, et la dictature de la bourgeoisie. Il n'a
jamais existé de pouvoir -de la «démocatie
pure», cet idéal de tous les petitsbourgeois.
Et c'est pourquoi, selon Lénine «si petit ou
peu notable que fût au début ( ... ) ce
décalage du pouvoir que les marins et
ouvriers de Cronstadt proposaient ( ... ), les
éléments sans-parti ont fait (même
involontairement) office de marchepied, de
gradin, de passerelle pour les gardes
blancs» (9). Le soulèvement de Cronstadt
n'avait-il pas été accueilli avec
enthousiasme et suivi d'une activité
fiévreuse (démarches diplomatiques,
propagande, collecte de fonds) dans tous
les milieux de l'émigration et de
l'impérialisme? Le cadet Milioukov, chef
politique de la grande bourgeoisie
43
capitaliste, réfugié à Paris, n'avait-il pas
salué en Cronstadt le mot d'ordre «us
soviets sans les bolchéviks» que ce grand
bourgeois intelligent reprenait à son
compte, sachant bien que sans l'influence
prépondérante des bolchéviks, les soviets
se videraient de leur contenu
révolutionnaire et abdiqueraient leur
pouvoir, comme entre février et octobre
1917 .Et quelles que fussent les illusions
des rebelles, comment auraient-ils pu tenir
militairement sans faire appel, ne fût-ce
que pour se ravitailler en armes et en
vivres, à la bourgeoisie étrangère et aux
émigrés blancs, qui n'attendaient que cela?
C'était bel et bien la contrerévolution
grande-bourgeoise qui se profilait à
l'horizon et qui ne manquerait pas de
chasser ses auxiliaires petits-bourgeois
après les avoir un moment utilisés. Tel
était le danger qui menaçait les bolchéviks
à partir du moment où les marins avaient
pris les armes. Aussi les bolchéviks
n'avaient-ils pas le choix. Ils ne
ménagèrent pas leurs peines pour obtenir
un règlement pacifique du conflit, avec des
appels radio et des tracts invitant les
rebelles à ne pas faire le jeu des gardes
blancs. Mais au bout d'une semaine
d'efforts infructueux, devant le refus des
Cronstadtiens et la menace d'une Invasion
de Petrograd grâce à la fonte imminente
des glaces qui allait permettre de ravitailler
Cronstadt par mer et d'en faire une tête de
pont pour les armées blanches, ils durent
intervenir militairement: il fallait agir vite.
La répression se fit sans aucune joie: il
était dur de tirer sur ceux que les
bolchéviks considéraient, selon Trotsky et
Boukharine, comme des «frères égarés,>
plutôt que comme des ennemis pleinement
conscients. Mais la défense du pouvoir du
prolétariat l'exigeait. Et il faut noter que si
Cronstadt fut vaincu militairement par des
détachements d'élite de l'Armée Rouge,
des élèves-officiers et de la Tchéka,
auxquels s'étaient joints bon nombre dé
délégués du xe congrès (y compris ceux de
!'«Opposition Ouvrière») accourus sur
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place, il fut surtout vaincu politiquement ,
car le prolétariat de Pétrograd, plus affamé
que les marins de Cronstadt et qui venait
de vivre une semaine de grève, refusa
résolument de les soutenir. La «leçon de
Cronstadt» tirée par Lénine fut: «en
politique, resserrer les rangs du parti,
renforcer la discipline, accentuer la lutte
contre les menchéviks et les socialistes-
révolutionnaires; en économie, satisfaire
autant que possible la paysannerie
moyenne» (10). C'étaient là en effet les
conditions du maintien du pouvoir
prolétarien dans l'attente de la révolution
en Occident: renforcement de sa direction,
c'est-à-dire du parti, en mettant fin
notamment aux polémiques interminables
qui lui avaient fait perdre un temps
précieux et affaiblissaient sa cohésion
interne, comme la polémique sur les
syndicats et celle avec l'Qp~ition Ouvrière,
et en opérant une sérieuse épuration,
notamment parmi 1.-nouveaux arrivés
(136.836 membres exclus en 1921);
renforcement de la discipline dans les
rangs du prolétariat, qu'on ne pouvait
laisser ravaler au rang de la petite-
bourgeoisie anarchisante et profiteuse;
renforcement de la lutte contre tous les
ennemis politiques de la dictature du
prolétariat, suppôts de la contre-révolution
malgré leurs étiquettes «de gauche»; enfin
concessions économiques aux petits
producteurs sous contrôle de l'Etat
prolétarien (notamment remplacement des
réquisitions par un impôt en nature et
rétablissement d'un certain échange), afin
de «sauver l'entente avec la paysannerie»,
seule «capable de sauver la révolution
socialiste en Russie, tant que la révolution
n â pas éclaté dans les autres pays». En
effet, c'est la perspective et la préparation
de la révolution internationale qui
commandent toute la politique des
bolchéviks : la révolution ne peut se•
maintenir durablement en Russie que si
elle se développe et s'étend au dehors et,
réciproquement, le maintien du pouvoir
prolétarien en Russie n'est pas une fin en
44
soi, mais doit servir la révolution
mondiale. C'est peu de dire que cette vision
internationaliste manquait aux
Cronstadtiens; leur optique était localiste,
fédéraliste au mieux, et leur lutte tendait à
détruire en fait la centralisation des forces
prolétariennes même à l'échelle nationale.
L'enjeu véritable de leur révolte n'était pas
telle ou telle concession économique; nous
avons rappelé qu'avec la NEP, déjà en
préparation, les bolchéviks étaient prêts à
aller beaucoup plus loin dans cette voie.
L'enjeu, c'était l'existence de l'Etat
prolétarien centralisé, capable de
discipliner, tant bien que mal, les forces
locales centrifuges. L'existence de cet Etat
était aussi la condition de la mise en
pratique de cette «politique économique»
de concessions aux petits producteurs et au
marché, mais il nous intéressait avant tout
comme bastion de la révolution mondiale.
Cet Etat était encore très faible, face à une
situation économique et sociale très
difficile comme nous l'avons vu, encerclé
matériellement par l'impérialisme et isolé
politiquement par la faiblesse du
mouvement communiste international. Non
seulement la lutte révolutionnaire marquait
le pas et reculait en Europe, mais, à part la
Gauche italienne trop faible et
«excentrée», les communistes européens
n'apportaient même pas aux bolchéviks
l'aide et le renfort politiques dont ils
avaient besoin. Au contraire, les
bolchéviks portaient non seulement la
responsabilité de l'Etat prolétarien en
Russie, mais aussi d'une Internationale à
laquelle ils devaient apprendre le b-a-ba
des principes communistes au lieu d'en
recevoir des leçons tactiques tirées de la
lutte révolutionnaire dans les pays de
vieille démocratie bourgeoise. Sans parler
des courants qui comprenaient si peu les
problèmes qui se posaient à la dictature du
prolétariat en Russie, qu'ils condamnaient
pêle-mêle la répression de la révolte de
Cronstadt et l'instauration de la NEP
exigée en quelque sorte par Cronstadt:
l'une parce que contraire à la «démocratie
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ouvrière directe», l'autre parce que non
immédiatement «socialiste». L'instauration
immédiate de l'économie socialiste n'avait
jamais figuré au programme des
bolchéviks; quant au «communisme de
guerre», ce n'était pas un mode de
production, mais l'économie d'une
forteresse assiégée. Les grèves de
Pétrograd et la révolte de Cronstadt
montraient que dans ce domaine la limite
du possible était dépassée et qu'il fallait
revenir en arrière, non pas pour liquider=la
révolution, mais pour la sauver. Il n'était
pas question de laisser libre-cours à la
production et à la circulation marchandes,
c'est-à-dire finalement au capitalisme, mais
il fallait leur laisser un minimum de jeu
pour sortir l'économie du marasme, tout en
les limitant et en les contrôlant. Pour cela,
plus encore si possible que pour «passer au
socialisme», il fallait un Etat fort et
centralisi. Les bolchéviks savaient très bien
qu'en Russie l'eéconomie» et la «politique»
tiraient dans des directions différentes, et
que la tension qui en résultait risquait de
briser l'Etat prolétarien, comme cela se
passera effectivement avec le stalinisme.
Mais il n'était pas question de capituler
d'avance, il fallait tenter à tout prix de
maintenir cet Etat en attendant la
révolution au moins en Europe et en
l'utilisant pour la préparer. Les grèves de
Pétrograd étaient une sonnette d'alarme,
mais ne menaçaient pas le pouvoir
prolétarien. Cronstadt le faisait
doublement, comme nous l'avons montré.
De l'intérieur, en s'en prenant à la direction
bolchévique de la dictature, seule force
capable de lui donner unité et cohésion; de
l'extérieur, en ouvrant ne fût-ce
qu'objectivement la porte aux impérialistes
et aux blancs. A l'époque, même des
anarchistes italiens comprenaient que l'Etat
révolutionnaire ne pouvait pas ne pas
réagir violemment, dès lors que tous les
autres moyens avaient échoué.
Aujourd'hui, les libertaires et les
démocrates de tout poil nous rebattent les
oreilles avec Cronstadt.
45
Ils exploitent évidemment le fait que les
Staline, Krouchtchev, Mao, Kadar et autres
Jaruzelski se sont abrités derrière nos
arguments pour mener leurs affaires. Oui,
la contre-révolution bourgeoise qui s'est
emparée de l'intérieur de l'Etat prolétarien,
du Parti et de l'Internationale, a utilisé à ses
fins bourgeoises - l'édification et le
développement du capitalisme national, la
défense de l'ordre capitaliste mondial -
toutes leurs qualités révolutionnaires,
l'esprit de sacrifice et la discipline, le
centralisme et la dictature. Ce n'est pas
pour cela que le prolétariat peut les rejeter.
C'est du crétinisme formaliste que
d'identifier toutes les dictatures sans voir
ce qu'elles dictent, d'identifier toutes les
répressions sans voir ce qu'elles répriment.
Ce n'est pas parce que la bourgeoisie se
centralise, que le prolétariat peut renoncer
à centraliser ses luttes. Ce n'est pas parce
que la bourgeoisie renforce sa dictature,
que le prolétariat renonce à établir la
sienne. Ce n'est pas parce que la
bourgeoisie tend à s'unifier politiquement,
que le prolétariat renonce à son parti
unique, organe de direction de la lutte
révolutionnaire et de la dictature
prolétarienne. Bien au contraire!
(1) «La Maiadie lµfantile»,Oeuvres, t. 31.
(2) L'universitaire américain Paul Avrich,
peu suspect de sympathie à l'égard des
bolchéviks, à documenté l'existence de ce
complot dans lequel étaient impliqués la
Croix Rouge russe et le Centre National,
organisation de réfugiés russes. Voir La
tragédie de Cronstadt, Seuil, 1975, pp.
100-106, 125 et suivantes.
(3) «Beaucoup de bruit autour de
Cronstadt», 1938, dans Lénine, Trotsky,
Cronstadt, Ed. de la Taupe Rouge, 1976, p.
64.
(4) Cité par P. Avrich, op. cit., p. 93.
(5) Trotsky, op. cit., p. 66.
(6) Ibidem, p. 69.
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(7) La résolution est reproduite (10) Brouillon d'un discours au xe

intégralement dans P. Avrich, op. cit., pp.
75-76.
(8) Lénine, «Rapport d'activité politique du
Comité Central» au xe Congrès du PCR, 8
mars 1921, Oeuvres, t. 32, p. 191.
(9) Ibidem.
Congrès, cité dans P. Avrich, op. cit., p.
214.
(11) Lénine, «Rapport sur la substitution
de l'impôt en nature aux réquisitions», xe
Congrès du PCR, 15 mars 1921, Oeuvres,
t. 32, p. 225.

A propos de Cronstadt VIOLENCE, TERREUR,

DICTATURE, ARMES INDISPENSABLES DU
POUVOIR PROLÉTARIEN ( «le prolétaire», n°
458, juillet-août-septembre 2001 et «le prolétaire»,
n°459, octobre-novembre 2001).
Il y a 80 ans le pouvoir bolchevik en Russie devait faire face à l'insurrection des soldats et
marins de Cronstadt, ville forteresse et port d'attache de la flotte de la Baltique, qui
commandait militairement l'accès à Petrograd. Au bout d'une semaine de tentatives de
règlement pacifique du conflit, il ne restait d'autre alternative aux bolcheviks qu'une périlleuse
attaque militaire avant que la fonte des glaces rende l'île imprenable et permette la venue de
navires de guerre impérialistes au secours des insurgés: la menace était mortelle et c'est en
toute conscience que les dirigeants du parti, y compris ceux de la dite «opposition ouvrière»,
décidèrent de l'emploi de la force militaire si des négociations ne pouvaient aboutir à la fin de
l'insurrection. Par la suite cette répression de Cronstadt fut dénoncée par les démocrates et les
anarchistes non seulement comme la manifestation de la tyrannie sanglante du pouvoir
bolchevik et la preuve que le stalinisme, avec son cortège de massacres et de répressions
bestiales, était le continuateur du bolchevisme, mais aussi la démonstration que le caractère
«autoritaire» et «anti-démocratique» du marxisme débouche inévitablement sur une dictature
contre la classe ouvrière et le «peuple» en général. Cette thèse éculée reste un argument
courant des anarchistes contre les marxistes; elle est en outre répandue avec toute la puissance
des organes de propagande bourgeoise (voir le fameux «Livre noir du communisme» diffusé à
des centaines de milliers d'exemplaires de par le monde). Le80e anniversaire de ces
événements nous a donné de nouvelles preuves que la position prise par les organisations
politiques qui s'affirment révolutionnaires sur ces événements peut servir à juger de la réalité
de leur fidélité aux positions marxistes. Les «trotskystes» de la LCR comme les
«internationalistes» du CCI, en condamnant l'attitude des bolcheviks à Cronstadt avec les
mêmes arguments démocratiques et libertaires, démontrent qu'ils ne comprennent pas, qu'ils
s'opposent à la nécessité vitale pour le pouvoir révolutionnaire d'utiliser les armes de la
dictature, de la violence et de la terreur dans le combat à mort qu'il livre à la contrerévolution.
(Nous ne reprenons dans cette brochure que la partie de l'article consacrée à la critique du CCI
- NdlR).
( ... )
LE CCI: QUE LA RÉVOLUTION De son côté le CCI a publié sur
AURAIT ÉTÉ BELLE SI ELLE S'ÉTAIT «Révolution Internationale» deux articles
LAISSÉE ÉCRASER! traitant de ce thème: «La répression de
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Kronstadt en mars 1921, une erreur
tragique du mouvement ouvrier» et
«Contre les thèses anarchistes, les leçons
tirées parla Gauche communiste» et deux
autres dans sa «Revue Internationale»:
«Comprendre la défaite de la révolution
russe, 2. 1921: le prolétariat et l'Etat de
transition» et «Comprendre Kronstadt» (1).
Même s'il prétend combattre les positions
anarchistes, le CCI démontre une nouvelle
fois qu'il est cent fois plus proche des
conceptions libertaires que de la
conception marxiste: c'est pourquoi sa
critique des thèses anarchistes ne peut être
que superficielle. D'ailleurs «Révolution
Internationale» affirme d'emblée que: «Il
ne fait aucun doute que de nombreux
anarchistes avaient raison dans leurs
critiques envers la Tchéka (la police
politique du parti) et l'écrasement de
Kronstadt». Après avoir ainsi donné raison
sur l'essentiel de le question à de
«nombreux anarchistes» - en laissant
cavalièrement de côté ceux qui, comme les
anarchistes italiens refusèrent de prendre
fait et cause pour les insurgés: peut-être
étaient-ils trop contaminés par le
marxisme? (2) - «R.I.» leur reproche de
n'offrir «aucun cadre pour comprendre la
signification historique de tels
événements»; en effet l'anarchiste Voline
écrit dans son livre «La révolution
inconnue»: « (...) Cronstadt est un phare
lumineux qui éclaire la bonne route. (...)
Une fois l'entière liberté de discussion,
d'organisation et d'action définitivement
acquise par les masses laborieuses
ellesmêmes, une fois le vrai chemin de
l'activité populaire indépendante entrepris,
le reste viendra s'enchaîner
obligatoirement, automatiquement» (3).
Après avoir cité ce passage bien typique
des conceptions interclassistes,
démocratiques et spontanéistes des
anarchistes, tout ce que «R.I.» trouve à lui
reprocher, c'est que «même si la révolte
s'était étendue à toute la Russie, même si
Kronstadt avait gagné», le problème
crucial de l'isolement international n'aurait
47
pas été résolu. Il y a là, ajoute doctement le
journal, une «sous-estimation des
difficultés et de la nécessité de l'extension
rapide du processus révolutionnaire» qui
est «un véritable poison pour la conscience
du prolétariat qui lui masque le premier
des enseignements de Kronstadt, à savoir
que toute révolution qui reste isolée dans
un seul pays est irrémédiablement vouée à
l'échec». Le problème de l'extension de la
révolution est sans aucun doute crucial.
Mais «R.I.» se garde bien de répondre à la
question de savoir quelle était la meilleure
alternative non seulement pour le
prolétariat et la révolution russes, mais
même pour la révolution internationale:
l'extension et la victoire de la révolte ou la
victoire du pouvoir bolchevique? Dans la
lutte armée qui opposa les insurgés de
Cronstadt et les volontaires de
Toukhatchevsky, de quel côté se place le
CCI? La thèse centrale de Voline, résumée
quelques lignes au-dessus du texte cité,
est que Cronstadt était le premier pas vers
la troisième révolution, vers la véritable
révolution sociale, alors que les
bolcheviks, marxistes autoritaires
indécrottables, étaient des oppresseurs
embourbés «dans une action anti-
révolutionnaire et antisociale». Si on veut
combattre les positions anarchistes, c'est
cette thèse-là qu'il faut discuter et réfuter,
en raison surtout de toute la propagande
bourgeoise anticommuniste qui s'appuie
sur les atrocités staliniennes pour
disqualifier les bolcheviks, le marxisme, la
révolution. Or, de cette thèse centrale,
l'article censé démolir les thèses
anarchistes, ne dit rien. Nous allons voir
que ce n'est pas le fait du hasard si le CCI
n'arrive pas à faire la critique de
l'anarchismeet s'il ne répond pas
ouvertement aux questions ci-dessus. LES
FAUSSES LEÇONS DU CCI Selon le
CCI les véritables leçons de Cronstadt ont
été tirées par la «Gauche communiste» et il
accuse même «le courant bordiguiste» de
passer «par dessus la tradition à laquelle il
prétend appartenir». Pour preuve, tout en
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reconnaissant avec regret que ces militants
n'aient «pas encore (sic!) rejeté la formule
de “dictature du parti”», il produit un
passage d'un article d' «Octobre» n°2 de
1938 où il est écrit: «Des circonstances se
produisent où un secteur prolétarien - et
nous concédons même qu'il ait été la proie
inconsciente de manoeuvres ennemies -
passe à la lutte contre l'Etat prolétarien.
Comment faire face à cette situation? En
partant de la question principielle que ce
n'est pas par la force et la violence qu'on
impose le socialisme au prolétariat. Il
valait mieux perdre Cronstadt que de le
garder au point de vue géographique alors
que substantiellement cette victoire ne
pouvait avoir qu'un seul résultat: celui
d'altérer les bases mêmes, la substance de
l'action menée par le prolétariat» (4). Nous
nions absolument que cette position fasse
partie de notre «tradition»: elle fait partie
des positions erronées, en rupture avec les
authentiques positions marxistes de la
Gauche communiste, qui sous la pression
des difficultés d'une situation extrêmement
défavorable, se sont peu à peu fait jour au
sein de la «Fraction»; le CCI s'est jeté sur
les faiblesses et les reculs des militants de
notre courant dans l'émigration et il les
présente comme des avancées et des
acquis. Les insurgés de Cronstadt
réclamaient sur le plan politique «les
soviets sans les bolcheviks», c'est-à-dire le
renversement du gouvernement bolchevik
et le retour des partis qui dominaient avant
la révolution dans les soviets(et qui avaient
combattu la révolution). Milioukov, le chef
de la contre-révolution bourgeoise, déclara
soutenir cette insurrection et ce mot
d'ordre: les bourgeois sérieux
comprenaient parfaitement que ce qui était
vraiment en jeu à Cronstadt au-delà des
illusions et des discours, c'était le sort
même de la révolution d'Octobre (11). La
perte de l'île forteresse aurait signifié la
perte de Petrograd et une menace mortelle
sur Moscou et ce qui serait resté de la
Russie révolutionnaire. Bien autre chose
qu'une perte purement géographique d'une
48
portion de territoire! Dans ces conditions
affirmer que le respect des principes est
plus important que la perte de Cronstadt,
que la perte de la révolution, revient à
reconnaître que ces principes ne sont pas
révolutionnaires. Ces principes, tels que le
CCI - et non la «Gauche communiste» - les
a imaginés, sont les suivants: - Pas de
rapport de violence au sein de la classe
ouvrière. – La dictature du prolétariat n'est
pas celle d'un parti. - La dictature du
prolétariat n'est pas l'Etat. Expression de
l'incorrigible confusion théorique de leurs
auteurs, ces «principes» sont le reflet de
l'horreur libertaire envers les
incontournables nécessités de la lutte de
classe poussée jusqu'à sa phase extrême,
jusqu'à la révolution et la guerre civile. Si
par malheur ces principes et les
organisations et partis qui les respectent
étaient encore influents aux moments
décisifs, cela ne pourrait conduire qu'à
l'échec de la révolution ou à la chute du
pouvoir prolétarien. Voyons un peu. Les
rapports de violence au sein de la classe
ouvrière ne sont pas une invention des
bolcheviks ou des «bordiguistes». De
façon plus ou moins ouverte selon les
situations ils existent, que les rédacteurs du
CCI le veuillent ou non, en s'exerçant
contre les prolétaires d'avant-garde tant
que la classe bourgeoise reste la classe
dominante, tant que le mode de production
capitaliste qui place les prolétaires dans un
rapport de soumission, n'est pas supprimé.
La bourgeoisie combat les révolutionnaires
en lançant contre eux ses esclaves salariés,
en mobilisant des prolétaires politiquement
inconscients, poussés par le besoin de se
nourrir et de nourrir leur famille. Lors de la
guerre civile, les blancs avaient organisé
un détachement de volontaires ouvriers de
l'Oural qui combattaient l'armée rouge. Le
prolétariat ne peut se constituer en classe et
donc ensuite, après la révolution, en classe
dominante - pour reprendre l'expression
marxiste - qu'à l'issue d'une lutte politique
tenace en son sein contre les influences
bourgeoises portées par différentes
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institutions, organisations et partis
prétendument «ouvriers», lutte qui ne peut
pas ne pas comporter des épisodes
d'affrontements et de violence. Il faut en
avoir clairement conscience et en avertir
les prolétaires d'avant-garde au lieu de les
endormir par des jérémiades kautskystes
contre la violence dans le prolétariat qui en
détruirait l'unité, la solidarité, la cohésion
et engendrerait la démoralisation, le
désespoir. C'est au contraire la
renonciation, par principe, à utiliser la
violence y compris contre des prolétaires
que la bourgeoisie utilise contre la
révolution ou la lutte de classe - que ce soit
pour briser une grève, pour faire échec à la
lutte révolutionnaire ou pour ébranler le
pouvoir prolétarien - qui désarme
littéralement le prolétariat, le démoralise et
le voue à la défaite. Il est faux d'écrire que
c'est l'utilisation de la violence et la
répression de l'insurrection armée de
Cronstadt qui «a constitué un
affaiblissement du bastion prolétarien» et a
hâté «la dégénérescence de la révolution».
Cronstadt et les insurrections paysannes de
cette période, ont montré aux bolcheviks
que l'alliance avec la paysannerie qui avait
permis la victoire de la révolution double
(antiféodale et antibourgeoise, paysanne et
prolétarienne), était sur le point de se
rompre. Pour ne pas succomber, il fallait
reculer, abandonner ledit «communisme de
guerre», faire des concessions à la
paysannerie, rétablir la liberté de
commerce, s'efforcer de contrôler le
développement du capitalisme qui en était
la conséquence - en attendant l'éclatement
de la révolution socialiste dans les pays
capitalistes développés d'Europe
occidentale qui était la clé de tous les
problèmes. Ce qui posait des problèmes
particulièrement difficiles, c'était que le
pouvoir prolétarien, confiné à la seule
Russie, était obligé de composer avec la
majorité paysanne de la population dont les
aspirations et les intérêts de classe étaient
étrangers au socialisme. Tant qu'il s'était
agi de renverser le tsarisme, de liquider les
49
survivances féodales, d'empêcher le retour
des grands propriétaires, l'alliance avec la
paysannerie avait tenu bon, en dépit de
toutes les inévitables et dramatiques
oscillations des diverses couches au cours
des épisodes de la guerre civile. Mais dès
que la menace des blancs s'estompait, les
paysans, qu'ils soient à la ferme ou sous
l'uniforme, montraient leur impatience, qui
se transformaient souvent en hostilité,
envers les contraintes que faisaient peser
sur eux les prolétaires des villes, leur parti
et leur gouvernement. S'il ne voulait pas
être submergé, le «bastion prolétarien»,
tout en faisant à l'extérieur tous ses efforts
pour tenter d'accélérer la maturation de la
révolution socialiste internationale, ne
pouvait pas ne pas réprimer les
insurrections à base paysanne et petite-
bourgeoise. Mais les bolcheviks étaient
parfaitement conscients que la solution ne
pouvait être militaire, ne serait-ce que
parce que les paysans étaient majoritaires
dans l'Armée Rouge! Il ne leur était jamais
venu à l'esprit d'imposer par la violence le
socialisme aux dizaines de millions de
moujiks qui ne pouvaient aller que vers le
capitalisme: une telle absurde tentative
n'aurait pu se conclure que par la révolte
généralisée de la paysannerie et le
renversement du pouvoir prolétarien. Si la
révolution socialiste avait vaincu dans
l'Occident capitaliste, le transfert massif de
moyens de production aurait pu permettre
de brûler les étapes de l'évolution
économique de la Russie arriérée, mais la
transition au socialisme n'aurait pu malgré
tout y être ni immédiate ni très rapide. A
fortiori l'absence ou le retard de cette
révolution plaçait le pouvoir prolétarien
dans une situation critique, en le
condamnant à de périlleux compromis
avec les classes paysannes et petites
bourgeoises, en le laissant face à cet océan
de la petite production qui créait à chaque
instant le capitalisme, pour reprendre la
formule frappante de Lénine. Voilà la
cause objective véritable de
l'affaiblissement du pouvoir prolétarien, de
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sa dégénérescence, de son involution PARTI ET ETAT DE CLASSE, FORMES

jusqu'à sa disparition totale: l'obligation de ESSENTIELLES DE LA RÉVOLUTION
gérer le développement capitaliste en COMMUNISTE
espérant pouvoir l'orienter en direction de
Dans un texte de parti datant de 1957,
la grande production d'Etat afin d'en garder
Amadeo Bordiga écrivait, après avoir
le contrôle.. En dépit des dangers de
rappelé que dans le Manifeste des
l'entreprise, Lénine était convaincu qu'il
Communistes se trouve «la sèche
était possible de tenir vingt ans, temps
définition de l'Etat de classe: le prolétariat
suffisant pour que mûrissent les
lui-même organisé comme classe
révolutions prolétariennes en Occident,
dominante»: «Donc le parti et l'Etat se
pourvu que de bons rapports soient
trouvent au centre de la vision marxiste:
maintenus avec la paysannerie - sinon
c'est à prendre ou à laisser. Chercher la
c'était un demi-siècle de souffrances sous
classe en dehors de son parti et de son Etat
la terreur blanche. On sait ce qu'il advint:
est une tentative vaine; l'en priver signifie
le pouvoir prolétarien ne fut pas renversé
tourner le dos au communisme et à la
par la rupture de l'alliance avec la
révolution. Les “modernisateurs” du
paysannerie, mais de l'intérieur, par le
marxisme considèrent cette tentative
développement du capitalisme qui
insensée comme une découverte originale
s'émancipa de tous les contrôles,
qui daterait du second après-guerre [le CCI
s'assujettit l'Etat, le parti, toutes les
n'existant pas encore, Bordiga ignorait que
institutions soviétiques. Incapables de
cette découverte datait d'avant-guerre et
comprendre la portée de ce drame
appartenait à la tradition bordiguiste! -
historique, incapables de discerner les
NdlR]: ils ignorent qu'elle avait déjà été
grandes forces économiques et sociales à
faite avant le Manifeste, et repoussée dans
l'oeuvre, incapables de s'apercevoir de la
le formidable pamphlet de Marx contre
situation particulière dans laquelle se
Proudhon, Misère de la philosophie. (...)
trouvait la révolution russe, les trotskystes,
On trouve à la fin la phrase fameuse: ne
les libertaires de tout poil, le CCI y
dites pas que le mouvement social n'est pas
compris, n'ont pu et ne peuvent proposer
un mouvement politique, qui conduit à la
que des petites recettes impuissantes, à
thèse sans équivoque que nous défendons:
base de règlements constitutionnels et
nous n'entendons pas par politique la lutte
juridiques, de démocratie, qu'ils voudraient
pacifique d'opinions, ou pis, une discussion
voir appliquer de manière générale, dans
constitutionnelle, mais un “heurt au corps à
toutes les révolutions prolétariennes!
corps”, la “révolution totale”, et enfin,
Comme antidotes au risque de contre-
pour reprendre les paroles de Georges
révolution, ils prescrivent moins d'Etat,
Sand: “le combat ou la mort”. (...) Nous ne
moins de parti, moins de violence, plus de
faisons aucune réserve, nous ne mettons
démocratie, plus de démocratie ouvrière
aucune limite même secondaires, au plein
dans la société et dans le parti! Selon
emploi des armes du parti et de l'Etat dans
lemarxisme de telles recettes équivalent à
la révolution ouvrière; pour liquider tout
une autolimitation de la force
scrupule hypocrite et étayer encore notre
prolétarienne, à un affaiblissement du
position, nous ajouterons qu'une seule
prolétariat et de son pouvoir au moment où
organisation est en mesure d'opposer un
la lutte entre les classes est la plus
remède efficace et radical aux
acharnée: autant dire qu'elles ne peuvent
manifestations individuelles inévitables de
donc que faire le jeu de la contre-
la pathologie psychologique que
révolution, indépendamment des intentions
prolétaires et militants communistes auront
de leurs auteurs.
héritées, non de leur nature d'hommes mais
de la société capitaliste et de son horrible
50
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idéologie et mythologie d'individualisme et
de “dignité de la personne humaine”. Cette
organisation, c'est justement le parti
politique communiste aussi bien dans
l'exercice de la dictature de classe qui lui
revient intégralement, qu'au cours de la
lutte révolutionnaire. Les autres organes
qui voudraient se substituer à lui doivent
être écartés non seulement en raison de
leur impuissance révolutionnaire, mais
parce qu'ils sont cent fois plus accessibles
aux influences dissolvantes de la
bourgeoisie et de la petite bourgeoisie»
(12). Le CCI, lui, met toutes les limites
possibles à l'utilisation des armes parti et
Etat: «sous peine d'ouvrir immédiatement
un cours de dégénérescence», à aucun
moment la classe ne doit tolérer la
«délégation du pouvoir à un parti»; «à
aucun moment, la vigilance du prolétariat
vis-à-vis de l'appareil d'Etat ne peut se
relâcher», cet appareil d'Etat étant défini
dans l'article de «R.I.» comme étant «les
soviets territoriaux, émanation de toutes les
couches non exploiteuses», tandis que «les
organes spécifiques de la classe ouvrière»
seraient «les assemblées d'usine et conseils
ouvriers» Selon nous les Soviets, en tant
qu'organes territoriaux réunissant des
prolétaires de différentes usines et de
différentes corporations, qui brisent donc
explicitement les différences et divisions
créées dans la classe par l'organisation
capitaliste, sont d'un point de vue politique
supérieurs aux soviets et organisations
spécifiquement d'usine qui ne dépassent
pas les limites d'entreprise: c'est pourquoi
tous les courants non marxistes,
ouvriéristes, libertaires ou ordinovistes, ont
toujours préféré ce dernier type
d'organisations. Mais en outre, dans cette
revue des organisations du prolétariat, où
est passé le parti? «R.I.» se souvient tout à
coup, à contre coeur, que «le marxisme
défend la formation d'un parti politique
prolétarien (sic!), appelle à la centralisation
des forces du prolétariat et reconnaît
l'inévitabilité (resic!) de l'Etat de la période
de transition vers le communisme»; mais
51
quel rôle doit avoir ce parti? Ecoutez bien:
«(...) quand l'Etat se dresse contre la classe
ouvrière comme ce fut le cas à Kronstadt
(sic!), le rôle du parti, en tant qu'émanation
et avant-garde du prolétariat, n'est pas de
défendre l'Etat contre la classe ouvrière,
mais de mener le combat aux côtés de
celle-ci contre l'Etat»!! Donc les
bolcheviks auraient dû lutter aux côtés des
insurgés (qui ne sont plus des insurgés
puisque c'est l'Etat qui s'est dressé contre
eux!) - et, à propos, où étaient à Cronstadt
les assemblées d'usine et les conseils
ouvriers, ces fameux organes spécifiques
dela classe ouvrière? - pour chasser les
bolcheviks des soviets (organes de
l'appareil d'Etat)!!! Cette absurdité a sa
logique, si l'on peut dire. Se fiant
aveuglément aux sources anarchistes (mais
allant même parfois plus loin que ces
derniers), le CCI affirme sans hésiter que
les insurgés étaient des ouvriers (et non
plus des soldats et marins, majoritairement
d'origine paysanne), que malgré les
confusions «leurs revendications
reflétaient aussi les intérêts du prolétariat
face aux terribles conditions d'existence, à
l'oppression croissante de la bureaucratie
étatique et à la perte de son pouvoir
politique avec l'atrophie des conseils» et
que «la classe ouvrière de toute la Russie
(...) se reconnaissait entièrement dans le
programme des insurgés et soutenait
pleinement la révolte»! En réalité les
insurgés de Cronstadt représentaient si peu
les intérêts du prolétariat, ils étaient si peu
soutenus par toute la classe ouvrière de
Russie, que leurs délégations aux usines de
Petrograd, où régnait pourtant un vif
mécontentement en raison de la faim, des
terribles conditions de vie et de travail, ne
rencontrèrent pratiquement aucun écho; et
qu'à la réunion du soviet du 4 mars, élargie
aux comités d'usine, organisations de
jeunesses, etc., leurs positions furent
battues par la motion du parti bolchevik
demandant la reddition des mutins. N'en
déplaise au CCI, les faits confirment
entièrement ce qu'écrivait Trotsky: «Si on
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ne se laisse pas abuser par des mots d'ordre
pompeux, de fausses étiquettes, etc., le
soulèvement de Cronstadt n'apparaît que
comme une réaction armée de la petite
bourgeoisie contre les difficultés de la
réaction socialiste et la rigueur de la
dictature prolétarienne. (...) Du point de
vue de classe, lequel- sans offenser
messieurs les éclectiques - demeure le
critère fondamental, non seulement pour la
politique, mais aussi pour l'histoire, il est
extrêmement important de comparer le
comportement de Cronstadt à celui de
Petrograd dans ces journées critiques. (...)
Le soulèvement de Cronstadt n'a pas attiré,
mais repoussé les ouvriers de Petrograd.
La démarcation s'opéra selon la ligne des
classes. Les ouvriers sentirent
immédiatement que les rebelles de
Cronstadt se trouvaient de l'autre côté de la
barricade, et ils soutinrent le pouvoir
soviétique. L'isolement politique de
Cronstadt fut la cause de son manque
d'assurance interne et de sa défaite
militaire» (13). Mais il y a plus grave. Si le
CCI croit un mot de ce qu'il écrit, il doit
aller jusqu'au bout: appeler un chat un chat,
Lénine et Trotsky des contre-
révolutionnaires qui ont ravi à la classe
ouvrière le pouvoir, et proclamer la
légitimité de l'insurrection et de la guerre
civile contre le gouvernement bolchevique.
Il se retrouverait alors avec les plus
extrémistes des anarchistes, contre tout le
mouvement communiste de l'époque,
toutes tendances confondues, y compris les
tendances «ultra-gauches» les plus
déviantes du marxisme. Position un peu
embarrassante que le CCI n'a pas l'estomac
d'assumer... Il se contente donc de se
lamenter de «l'erreur tragique» de «tout le
mouvement ouvrier»(«oubliant» que toute
une partie du «mouvement ouvrier» avait
pris fait cause pour les insurgés: les
mencheviks, les Socialistes
Révolutionnaires, toute la IIe
Internationale social-démocrate, bref
toutecettepartiedu mouvement ouvrier
vendue à la bourgeoisie dont les insurgés
52
demandaient le retour), et de reprocher au
parti bolchevik d'avoir «choisi la mauvaise
voie». La bonne voie, cela aurait été pour
les bolcheviks, non de «tenter de rester à la
tête de la machine» étatique, mais d'«aller
dans l'opposition, prendre leur place aux
côtés des ouvriers, défendre leurs intérêts
immédiats et les aider à regrouper leurs
forces en préparation d'un renouveau
possible de la révolution internationale».
C'est-à-dire abandonner sportivement le
pouvoir, avec le vague espoir que les
bourgeois et les gardes blancs, tout aussi
fair play, les laisserait démocratiquement
défendre les intérêts immédiats des
ouvriers en attendant des jours meilleurs.
«Si les généraux blancs étaient revenus au
pouvoir, alors au moins la question aurait
été claire, comme ce fut le cas dans la
Commune de Paris où le monde entier a vu
que les capitalistes avaient gagné et les
ouvriers perdu», se laisse aller à écrire le
CCI, irrémédiablement empêtré au milieu
de ses tentatives confuses de comprendre
ce qui s'est passé. En un mot: que la
révolution aurait été belle si elle s'était
laissé gentiment écraser! La lutte
historique du prolétariat est dirigée vers un
seul but, la réalisation du socialisme, la
société sans classes, qui nécessite
préalablement le renversement de la
bourgeoisie, la prise du pouvoir,
l'instauration de sa dictature. Cette prise du
pouvoir ne peut être simultanée dans tous
les pays, ce qui implique la possibilité d'un
isolement momentané d'un pouvoir
prolétarien, contraint d'attendre la victoire
dans les autres pays. La tâche des
révolutionnaires est de conserver le plus
longtemps possible ce pouvoir dont la
conquête a coûté tant de sang et de
sacrifices en tout genre à la classe
prolétarienne, et qui constitue le point
d'appui le plus puissant à la diffusion de la
révolution internationale. De le conserver à
tout pris, de se faire tuer sur place plutôt
que de l'abandonner et de le rendre à la
classe ennemie. C'est bien ce qu'ont fait les
bolcheviks dans les pires difficultés de la
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guerre civile; c'est bien ce qu'ont fait
encore plus tard les meilleurs d'entre eux
qui ont péri dans les geôles et les camps
staliniens plutôt que de «capituler».
L'alternative proposée par le CCI,
l'abandon volontaire du pouvoir, aurait
signifié une honteuse reddition de la part
des bolcheviks qui aurait eu des
conséquences désastreuses non seulement
en Russie mais dans le monde entier; cela
aurait entraîné la perte de l'Internationale
Communiste qui, tout aussi imparfaite
qu'elle était, constituait la plus haute
conquête de la révolution d'Octobre, le
point le plus élevé atteint par le prolétariat
international dans son effort séculaire,
toujours détruit mais toujours renaissant
jusqu'à la future victoire finale, pour se
constituer en classe et donc en parti. Mais -
pourrait rétorquer le CCI - de toutes façons
la situation était sans issue, quelques
années plus tard les bolcheviks restés
fidèles aux positions révolutionnaires
allaient être massacrés, l'Internationale
Communiste et tous ses partis, l'Etat
soviétique allaient passer aux mains de la
contre-révolution; s'ils avaient abandonné
avant, s'ils avaient laissé les bourgeois et
les généraux blancs revenir, les choses
seraient tout de même plus claires et plus
faciles pour nous! Rien n'est moins sûr. Un
abandon sans combat du pouvoir aurait été
une telle faillite complète de ceux qui
représentaient le retour au marxisme
authentique, unetelle reconnaissance
implicite par eux de la justesse des
positions social-démocrates anti-
révolutionnaires qui affirmaient
sentencieusement qu'il ne fallait pas
prendre le pouvoir, que les difficultés pour
resurgir de la contre-révolution et renouer
avec le marxisme, auraient été encore plus
grandes. Des révolutionnaires, des
marxistes qui renoncent parce que les
difficultés paraissent trop grandes, sont
indignes de ce nom: Marx, Lénine et
Bordiga ont flétri ceux qui ne savaient,
après une défaite, que conseiller: «il
n'aurait pas fallu prendre les armes!»
53
(Plekhanov après la défaitede1905) ou
«Les parisiens auraient mieux fait de rester
couchés!» (Bernstein, après le massacre
des communards). La défaite finale des
bolcheviks n'a pas été causée par leurs
efforts pour sauver le pouvoir prolétarien,
par l'utilisation de la violence pour
réprimer les insurrections de secteurs
périphériques à la classe ouvrière, ou
même d'éléments ouvriers manipulés par la
contre-révolution, comme le prétendent
jusqu'à l'écoeurement tous les libertaires;
mais par l'épuisement dans la lutte
acharnée pour résister le plus longtemps
possible en attendant la révolution
prolétarienne mondiale: les bolcheviks et
les prolétaires russes ont donné tout ce
qu'ils ont pu dans cette lutte titanesque.
C'est la faiblesse des prolétaires européens
à se dégager de la paralysie causée par les
habitudes démocratiques, réformistes et
pacifistes qui a perdu la révolution russe,
non le fait que les prolétaires russes
auraient été insuffisamment démocratiques
et pacifistes! «Le parti bolchevik
déclencha la guerre civile et la gagna,
occupa les positions-clef au sens militaire
et social, multiplia par mille ses moyens de
propagande et d'agitation en conquérant les
bâtiments et édifices publics, forma sans
perdre de temps en procédure les «corps
ouvriers armés» dont parle Lénine, la
garde rouge, la police révolutionnaire. Aux
assemblées des Soviets il devint
majoritaire sur le mot d'ordre: “Tout le
pouvoir aux Soviets!”. Cette majorité était-
elle un fait juridique, froidement et
banalement numérique? Nullement.
Quiconque - espion ou travailleur sincère,
mais trompé - votait pour que le Soviet
renonce au pouvoir conquis grâce au sang
versé par les combattants prolétariens ou
pour qu'il en trafique avec l'ennemi, était
expulsé à coups de crosse par ses
camarades de lutte. On ne perdait pas de
temps à les compter dans une minorité
légale, hypocrisie coupable dont la
révolution n'a pas besoin, et dont la contre-
révolution se nourrit. (...) Les communistes
 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
n'ont pas de constitutions codifiées à
proposer. Ils ont un monde de mensonges
et de constitutions cristallisées dans le droit
et dans la force de la classe dominante à
abattre. Ils savent que seul un appareil
révolutionnaire et totalitaire de force et de
pouvoir, sans exclusion d'aucun moyen,
pourra empêcher que les infâmes résidus
d'une époque de barbarie resurgissent et
qu'affamé de vengeance et de servitude, le
monstre du privilège social relève la tête,
lançant pour la millième fois le cri menteur
de Liberté!» (14)
(1) cf «Révolution Internationale» n° 310
(mars 2001) et «Revue Internationale» n°
100 (1er trimestre 2000) et n° 104 (1er
trimestre 2001) où se trouve une critique
de l'article «Cronstadt: une tragique
nécessité», paru sur «Programme
Communiste» n° 88. Les citations que
nous produisons sont tirées de ces 4
articles, sans que nous indiquions à chaque
fois la provenance précise.
(2) voir «L'Umanita Nuova», l'organe des
anarchistes italiens, du 23/3/21, cité dans
«Bilan d'une révolution», Texte du P.C.Int.
n° 9, p.97-98.
(3) cf Voline, «La révolution inconnue»,
Ed. Belfond 1972, Tome III, p. 30.
(4) «Octobre» était l' «Organe du Bureau
International des Fractions de la Gauche
Communiste», comprenant la «Fraction
belge» et la «Fraction italienne»; il avait
succédé à «Bilan». Le CCI indique que cet
article était l'oeuvre de la Fraction
italienne.
(5) L'historien américain Paul Avritch,
sympathisant anarchiste et hostile aux
bolcheviks, a publié dans son ouvrage sur
Cronstadt des documents attestant l'activité
secrète des Blancs, en particulier un
«Mémorandum sur le problème de
l'organisation d'une révolte à Cronstadt» du
«Centre national» (coalition des
contrerévolutionnaires bourgeois,
organisée dans l'émigration) apparemment
rédigé au début de 1921 à destination du
54
gouvernement français. On peut y lire qu'
«il existe des conditions
exceptionnellement favorables pour le
succès d'une révolte à Cronstadt: 1) la
présence d'un groupe extrêmement
compact d'organisateurs énergiques de la
révolte; 2) une tendance correspondante à
la rébellion parmi les marins; 3) l'étroitesse
de la zone d'opérations, délimitée par le
périmètre restreint de Cronstadt, qui
assurera le succès total de la révolte; 4) la
possibilité de préparer la révolte en parfait
secret, assurée par le fait que Cronstadt est
isolée de la Russie et par l'homogénéité et
la solidarité des marins». Mais les auteurs
écrivent que si la révolte échouait à cause
du manque d'appui militaire et moral,
«nous aurions une situation où le pouvoir
soviétique ne serait pas affaibli, mais
renforcé et ses ennemis discrédités». Dans
ces conditions «les organisations
antibolcheviques russes devraient affirmer
qu'elles n'apporteront aucune contribution
au succès de la rébellion de Cronstadt si
elles n'ont pas la pleine assurance que le
gouvernement français a décidé
d'accomplir les pas nécessaires à cet
objectif»(suivent une série de demandes de
financement, de promesse de fournir du
ravitaillement aux insurgés et d'envoyer
des navires de guerre). Puis ils ajoutent: «il
ne faut pas oublier que même si le
commandement français et les
organisations russes antibolcheviques ne
participaient pas à la préparation et à la
direction de la révolte, celle-ci aura lieu
tout de même à Cronstadt au prochain
printemps, mais, après une courte période
de succès, elle sera condamnée à la défaite.
Et cela renforcera grandement le prestige
du pouvoir soviétique et enlèvera à ses
ennemis une rare occasion - qui
probablement ne se répétera pas - de
s'emparer de Cronstadt et d'infliger au
bolchevisme un coup terrible dont il ne
serait pas capable de se relever» cf
P.Avritch, «Kronstadt 1921», Mondadori
Editore 1971, p.223, 225-226. Avritch cite
divers indices indiquant que le
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
gouvernement français avait répondu
positivement à ces demandes, que pendant
l'insurrection il s'était maintenu en contact
permanent avec le «Centre national», qu'il
avait fait appareiller des navires de guerre,
débloqué une importante somme d'argent,
etc.; mais la révolte avait éclaté trop tôt,
avant la fonte des glaces qui aurait pu
permettre aux impérialistes français et aux
Blancs de faire parvenir ces aides aux
insurgés. Ces agissements dans l'ombre des
forces bourgeoises ne signifient pas
qu'elles ont effectivement organisé la
révolte et encore moins que les insurgés,
mécontents de leurs conditions de vie,
étaient conscients de ces manoeuvres et du
sens réel de leur mouvement; au contraire
si les dirigeants (qui après la défaite
rejoindront les Blancs) employaient un
55
langage «révolutionnaire» et «soviétique»,
c'était bien évidemment parce que ce
langage correspondait à l'état d'esprit de la
masse des marins. Mais ces agissements
démontrent que le sens de classe de
l'insurrection et les enjeux de celle-ci
étaient parfaitement clairs pour les
bourgeois qu'ils ne le sont aujourd'hui pour
le CCI et tous les libertaires... (12) cf «Les
Fondements du Communisme
révolutionnaire», Textes du P.C.Int. n° 3,
p. 8,9 et 11. Une réédition de ce texte
épuisé est en préparation. (13) cf Trotsky,
«Beaucoup de tapage autour de
Cronstadt»(15/01/38), Oeuvres, Tome 38,
p. 78-79. (14) cf «Dictature prolétarienne
et parti de classe» (1951), publié dans
notre brochure «Parti et classe», Textes du
P.C.Int. n° 2.
 ‫)‪Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021‬‬
‫! ‪L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous‬‬

‫»بدون نظرية ثورية ‪ ،‬ال حركة ثورية «‪,‬لينين‬

‫البرجوازيون هم مجرد قطاع طرق إنهم يعيشون من خدمة أيادينا‪ ,‬إنهم يستغلون‪ ,‬يسرقون و يقتلون العمال للحصول على األرباح‬
‫‪ ،‬لكن كجيش كبير و بالوحدة ‪ ،‬سنسحق البرجوازية و ال شيء يمكن أن يوقفنا‪.‬‬

‫إخوان وأخوات الطبقة العاملة ‪ ،‬سوف يرتعش الرأسماليون من غضبنا ‪ ،‬ككتلة سنناضل لكسر إلى األبد سالسل االستغالل‪.‬‬

‫ياعمال يجب أن نؤسس حزبنا ‪ ،‬لقيادة نضالنا وسحق العدو ‪ ،‬الحزب الشيوعي األممي‪ ،‬حزب ماركسي بأتم معنى الكلمة‪ ،‬الحزب‬
‫ألماركسيي الحقيق الغير مزيف‪ ,‬الغير محرف ‪،‬للتخلص من كل الخونة و من كل االنتهازيين‪.‬‬

‫في كل مدينة و في كل مصنع‪ ،‬في كل قرية وفي كل إدارة ‪ ،‬من تمنغاست إلى العاصمة‪ ،‬من عنابة إلى وهران مرورا من القبائل‬
‫‪,‬سترتعش البورجوازية الرأسمالية و دولتهم من شعارنا ‪ :‬شعار العالم األحمر‪ ,‬عالم الثورة الشيوعية العالمية‪.‬‬

‫مثلك ‪ ،‬نحن عمال أو ع اطلون عن العمل‪ .‬نحن نعيش فقط من قوة أيدنا و قوة دماغنا و كعاطلون عن العمل نحن نبحث عن مشتري‬
‫لبيع قوة أيدنا و قوة دماغنا إذا وجدنا مشتري ‪.‬نحن مجبرون بالعيش معا ‪ ،‬للعمل في نفس موقع البناء ‪ ،‬نفس ورشة العمل ‪ ،‬نفس‬
‫اإلدارة ‪ ،‬نفس المكتب ‪ ،‬نفس المجال الزراعي ‪ ،‬و كعاطلون عن العمل ‪ ،‬نحن مجبرون لدعم نفس الجدران‪ .‬نحن نستغل من قبل نفس‬
‫الشركات الصناعية أو المالية‪ ،‬الكبيرة أم الصغيرة‪ ،‬من قبل نفس الدولة الرأسمالية أم قبل نفس أرباب العمل‪ ,‬نفس الشركة الوطنية أو‬
‫األجنبية ‪ ،‬نفس الشركة المتعددة الجنسيات‪ ,‬و كعاطلون عن العمل فنحن نتجول من شارع آلخر من قرية ألخرى‪ .‬عموما ‪ ،‬أجورنا‬
‫غير كافية ‪ ،‬وغالبا فهي أقل من مستوى سعر السلع‪ .‬مثلك ‪ ،‬نحن نعيش الذل‪ ،‬الحزن والفقر ‪،‬كرامتنا اإلنسانية ال تُحترم ؛ البطالة‬
‫تغرق شبابنا في البؤس‪ .‬مثلك ‪ ،‬نحن نقابيون ‪ ،‬لقد ناضلنا معا ً في إضرابات مشتركة من أجل األجور‪ ،‬من أجل تحسين ظروف العمل‬
‫و من أجل ظروف معيشية أفضل ‪ ...‬مثل جميع العمال الواعيين ‪ ،‬نحن شيوعيون ‪ ،‬لن نقبل أبدًا العيش في ظل هذا النظام الرأسمالي‬
‫المتوحش و اإلستبدادي‪ ،‬القمعي و البشع‪ ،‬المدمر و القتال بدون النظال‪.‬‬

‫نحن أيضا نريد الحرية في عالم شيوعي حيث سيكون جميع البشر سواسية حقا ‪ ،‬بدون طبقات اجتماعية ‪ ،‬بدون دولة ‪،‬‬
‫بدون مال ‪ ،‬بدون عمل مأجور ‪ ،‬بدون أمة وبدون حدود وطنية ‪ ،‬دون بضائع وبدون سوق ‪ ،‬دون تبادل ودون مقايضة‪.‬‬
‫نريد توحيد اإلنسانية ولكن قبل هذا‪ ،‬يجب أن نعمل من أجل الوحدة البروليتارية‪ .‬بروليتاريا موحد‪ ،‬مستقل‪ ،‬مستقل تماما‬
‫على كل المستويات ‪ :‬النظرية ‪،‬البرنامج والتنظيم‪ .‬بروليتاريا منظم ‪،‬كطبقة مستقلة‪ ،‬في الحزب الشيوعي العالمي ذو‬
‫مواقف أممية‪ ,‬من هنا سيتحول نضالنا الفوري للمطالب االقتصادية إلى صراع سياسي من أجل االستيالء على السلطة‬
‫السياسية بتدمير الد ولة البرجوازية وتأسيس دولة بروليتارية ‪ ،‬أي ديكتاتورية البروليتاريا على الصعيد العالمي و إنجاز‬
‫مخطط عالمي واحد‪.‬‬

‫هذا هو الوجه لوجه الذي ينتظر البروليتاريا‪ .‬هذا الوجه لوجه سوف يحدث عاجال أم آجال‪ .‬إنه مصير اإلنسانية‪ .‬لقاء مباشر بين أهم‬
‫الطبقتين من طبقات المجتمع الرأسمالي‪ :‬البروليتاريا ضد البرجوازية الرأسمالية ودولهم ‪ ،‬لقاء مباشر وجها ً لوجه على مستوى‬
‫عالمي وليس على المستوى المحلي أو الوطني‪.‬‬
‫‪Prolétaires algériens unissez-vous.‬‬

‫»‪«TDUKLI A Y IMGHIDEN‬‬

‫»يا عمال الجزائر إتحدو«‬

‫‪Prolétaires de tous les pays unissez-vous.‬‬

‫»يا عمال العالم إتحدو«‬

‫‪56‬‬
 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
« Sans théorie révolutionnaire, Pas de mouvement
révolutionnaire » (V. Lénine)
Comme vous, nous sommes des
salarié ou des chômeurs. Nous ne
vivons que de la force de nos bras ou
de l'effort de notre intelligence et
comme chômeurs nous cherchons un
acheteur à qui vendre notre force de
travail. Nous sommes condamnés à
vivre ensemble, à travailler dans le
même chantier, le même atelier, la
même administration, le même
bureau, le même domaine agricole,
et comme Chômeurs à soutenir les
mêmes murs. Nous sommes
exploités par la même grosse société
industrielle ou financière, le même
Etat patron, le même patron privé, la
même petite entreprise, la même
entreprise nationale, la même
entreprise multinationale et comme
chômeurs nous sommes dans
l’errance. Généralement, nos salaires
sont insuffisants, le plus souvent, ils
sont inférieurs au niveau des prix.
Comme vous, nous sommes toujours
brimés, humiliés : notre dignité
humaine n'est pas respectée ; le
chômage plonge notre jeunesse dans
la misère. Comme vous, nous
sommes des syndicalistes, Nous
avons ensemble lutté dans des grèves
communes pour conquérir, pour
tous, de meilleures conditions de vie
... Comme tous les ouvriers
57
conscients, nous sommes des
communistes, Nous n'accepterons
jamais de vivre sous ce régime
capitaliste sans nous battre. Nous
aussi nous voulons la Liberté dans
un monde communiste où tous les
humains seront véritablement égaux,
sans classes sociales, sans état, sans
argent, sans travail salarié, sans
nation et sans frontières nationales,
sans marchandise et sans marché,
sans échange et sans troc. Nous
voulons l’unification de l’espèce
humaine mais avant, nous devons
travailler pour l’unité prolétarienne.
Un prolétariat uni, tout à fait
autonome, tout à fait indépendant
sur les plans théorique,
programmatique et
organisationnel. Un prolétariat
organiser en classe et donc en
Parti Communiste international et
internationaliste, c’est à partir de
là, que nos lutte de revendication
immédiates vont se transformer en
une lutte politique celle de la prise
du pouvoir politique en détruisant
l’état bourgeois et en instaurant
un état prolétarien c'est-à-dire la
dictature du prolétariat à l’échelle
mondiale et l’établissement d’un
plan unique mondial.
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Marx le médecin légiste du capitalisme et le red

terror doctor des bourgeois
Le mot « Programme » est un mot dérivé du grec il signifie « écrit avant », c’est-à-dire c’est
l'anticipation d'une œuvre sur papier pour une construction future. Toute classe
révolutionnaire a son programme propre, un programme qui lui montre ce que sera la société
dans laquelle elle Vivera si elle réalise sa révolution. C’est ce qui distingue les classes entre
elles, c’est ce qui fait qu’une classe est révolutionnaire ou pas. La paysannerie, par exemple
n’est pas une classe révolutionnaire car elle n’a pas de programme historique.
La question qui se pose alors c’est « la vie » et logos, « discours ») est la
comment Marx a pu élaborer le science du vivant. De la mort, Marx
programme du Parti et de la société future dégage la vie : La mort c’était le
s’il avait étudié la biologie du Capital capitalisme et le vivant c’est le
comme le disent les petits bourgeois, les communisme. Et l’assassin c’est LE
bourgeois, les réformistes et les lâches ? PROLETARIAT !
En réalité, Dans toutes ses œuvres, Marx Le programme du parti communiste est un
n’a jamais décrit la biologie du Capital programme de la société future est non pas
mais sa nécrologie. un programme de la société d’aujourd’hui.
La nécrologie est composée de deux mots : Le Parti est donc avant tout un programme
Le mot « nécro » qui vient du mot Grec « et des principes, tirés non pas de l’individu
nekros et qui veut dire (« mort » ou « d’aujourd’hui, non pas de la société
cadavre ») Et Le mot « logue » qui vient d’aujourd’hui, mais de l’homme de demain
du mot Grec logos (« étude »). Donc le et en rupture avec l’homme d’aujourd’hui
mot nécrologie veut dire étude d’un mort et que ses membres doivent défendre et se
ou d’un cadavre. plier (à ce programme et ces principes). Le
Si Marx a étudié le Capitalisme c’est pour parti ne change jamais, son programme est
dégager le programme communiste, c’est- le même par contre les individus qui le
à-dire de la nécrologie du capitalisme composent peuvent changer.
Marx chercha la biologie du communisme Et comme disaient les camarades du Parti
: ses principes, son programme, sa théorie, Communiste International (PCint) : «Le
sa tactique pour y arriver mais aussi son Parti communiste est une force qui tire son
agent. C’est ainsi que Marx étudia la mort potentiel à partir d'un homme qui n'est pas
d’un Criminel qui a semé la mort et la encore né, et dont la vie n'est que la vie des
désolation pendant des siècles, qui a pollué communautés et des espèces. Nous
l’air et tari les rivières. L’histoire présentât définissons la projection dans l'aujourd'hui
le défunt à Marx afin qu’il explique ce de l'homme des sociétés indépendantes de
crime à savoir qu’elles sont les raisons qui demain. ».
ont poussé à la mort de ce criminel mais Et si le programme est tiré de la société
aussi et comme tout crime il s’agit de de demain il ne peut être changé par
trouver l’assassin et les motifs de cet l’homme d’aujourd’hui : il est
assassinat. Marx a procédé comme un INVARIANT : « Le programme doit
médecin légiste a qui on a présenté un contenir de façon nette, l’ossature de la
corps trouvé mort, inanimé, dans une scène société future comme négation de toute
de crime « La scène historique de la lutte l’ossature de la société présente et
des classes » pour le disséquer. De cette déclarer qu’elle constitue le point
nécrologie et de manière dialectique, d’arrivée de toute l’histoire, pour tous
Marx expose la biologie du les pays. », Parti Communiste
communisme. La biologie (du grec bios International PCint «Le Prolétaire »

58
 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Présentation du Bulletin « LE COMMUNISTE

INTERNATIONAL » POUR LE SOULEVEMENT
REVOLUTIONNAIRE
Nous sommes un groupe ou une organisation et non un Parti. Ce bulletin est un
projet venant de militants marxistes internationalistes d’Algérie dans le but de publier
la théorie et le programme marxiste authentique, dont les textes «Gauche
Communiste dite italienne», également connue sous le non de «Bordiguisme». Ces
pages sont notre façon de participer à la lutte pour la reconstruction du Parti
Communiste International, qui sera capable de guider le prolétariat mondial vers son
but final: la révolution prolétarienne, et vers l’abolition de l’exploitation des hommes
et de la nature, du travail salarié et de toute forme d’économie qui est basée sur
l’argent. Nous considérons que «Gauche Communiste dite italienne», et
aujourd’hui le PARTI COMMUNISTE INTERNATIONALE PCint « Le Prolétaire »
comme l’unique courant réellement marxiste dans le monde. Tous ceux qui
partagent nos buts peuvent participer à notre projet. Envoyez nous simplement un
émail par facebook. L’objectif de ce Bulletin est d’informer, orienter et surtout
structurer et former des cercles ou cellules de lecture collective.

Camarades, Prolétaires, Pourquoi un de vos peines et de vos luttes, de vos

Bulletin d’informations ? Nous sommes
un groupe de militants marxistes
internationalistes d’Algérie, et nous avons
décidé de lancer Un Bulletin de combat qui
viendra combler un vide politique et
théorique que d’autres canaux
d’informations ont laissé. Il est donc
important pour nous de le lancer. Nous
estimons que ce bulletin doit sortir chaque
semaine (en fonction de nos forces) car il y
a beaucoup de chose à dire sur ce système
capitaliste algérien. En Algérie, les luttes
des prolétaires ne manquent pas. Ils luttent
pour leurs salaires, pour leurs conditions
de travail et de vie ; pour l’eau, pour
l’électricité, pour le Gaz, contre le
chômage … ils luttent aussi contre la
dégradation de leur environnement comme
la lutte contre le Gaz de Schiste dans le
Sud Algérien.
Prolétaires algériens, nous allons essayer
de tracer, à travers ce Bulletin, un
tableau fidèle de vos conditions de vie,
59
espoirs et de vos perspectives.
L’Etat bourgeois algérien cherche à se
débarrasser des mouvements de
protestation qui éclatent ici et par là, par la
répression d’abord, la calomnie,
l’intimidation des éléments les plus
combatifs, en cherchant à les isoler par la
désinformation, le silence mais aussi la
fabrique de fausses interprétations c'est-à-
dire par l’intox. Il est important
aujourd’hui de contrecarrer les mensonges
de la bourgeoisie, de populariser et de
soutenir par tous les moyens les luttes des
masses prolétariennes algériennes pour
leurs revendications légitimes. En fonction
de nos forces et nos possibilités, nous
essayerons, par ce Bulletin, de contribuer à
ces tâches tout en rappelant et en avançant
la perspective révolutionnaire, à chaque
pas et à chaque passage. Comme il est
nécessaire d’avoir une théorie pour guider
l’action, comme il est nécessaire d’avoir
une théorie juste, Nous allons consacrer
une page pour publier un texte des
classiques du Marxisme (Marx/Engels, du
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
parti bolchevique et du Parti communiste
International PCint « Le Prolétaire »). Des
textes dont les prolétaires et les jeunes
conscients ont besoin pour intervenir
efficacement dans les mouvements de lutte
et organiser le combat contre le système
capitaliste : le système des bourgeois, des
profiteurs et des corrompus, pour, en fin,
briser les chaines de l’exploitation. Notre
but est d’encourager les prolétaires à
étudier, lire et se former à la théorie
révolutionnaire. Nous allons, aussi, mener
une bataille théorique contre les faux amis
du prolétariat afin de balayer tous les
traîtres et les opportunistes, un combat
contre tous ceux qui divisent le prolétariat
selon des critères ethniques, raciaux,
culturelles ou religieux. Notre tâche
principale est de travailler à l’unité et à la
solidarité de notre classe, à l’unification de
nos luttes et à combattre tout ce qui nous
divise. Nous allons répondre au coup pour
coup à tous ces petits bourgeois
intellectuels qui nous insultent tous les
jours afin de plaire à l’occident
impérialistes. Nous avons besoin de votre
aide camarades, prolétaires, pour mener à
bien cette tâche : toutes informations et les
tracts locaux qui peuvent faire connaitre
les grèves sont les bienvenus. Cela nous
permettra à la fois de populariser la lutte
mais aussi apprécier les atouts et les
limites de ces mouvements de contestation.
Prolétaires, camarades, Nous sommes de
quel Côté ? Nous sommes du côté des
exploités, pas des patrons, quels qu’ils
soient. Nous ne défendrons jamais un
patron « privé » ni le patron « Etat ».
Quelle est la différence entre un homme
patron et un Etat-patron ? Aider un patron
ou un Etat-patron revient au même résultat.
Capitalisme libéral ou capitalisme d'Etat,
c'est toujours le capitalisme. L’état c’est
aussi la police et la gendarmerie qui nous
matraquent et qui nous arrêtent. L’état
c’est aussi la justice qui nous condamne et
nous emprisonnent alors que Chakib Khalil
et Madani Mazreg sont devenus des
60
conseillers de la nation, cette justice qui
s’est précipitée pour dire que la grève
d’Air algérie est illégale, alors qu’elle ne
bouge pas dans l’affaire concernant la
drogue. L’état c’est aussi l’armée qui a
participé, avec la France, à la guerre au
Mali et au Centre Afrique. L’état, partout
dans le monde, est le seul employeur qui
applique une revendication chère à tous
les nationalistes de ce monde : « la
préférence nationale ». Un prolétaire qui
n’a pas la nationalité, en algérie et ailleurs,
n’a pas le droit de travailler dans la
fonction publique c'est-à-dire que tous les
états de ce monde font de la discrimination
à l’emploi. Nous somme du côté des luttes
des exploités et jamais du côté des patrons,
nous allons soutenir les luttes des
prolétaires de la SNVI pas la SNVI, nous
soutiendrons les luttes des prolétaires de
Cévital mais pas Rabrab ou son entreprise.
Nous soutiendrons les luttes des lycéens et
des étudiants mais pas l’école. Nous
soutiendrons les luttes des chômeurs pour
le travail mais pas le Travail. La classe
ouvrière se bat par-ci, par-là. Dommage
qu'il y a l'absence d'un parti communiste
révolutionnaire pour fédérer toutes ces
grèves. Quelle énergie, quelle occasion qui
part en l'air. Car, toutes ces grèves donnent
de piètres résultats comparés à ceux
qu'elles peuvent atteindre sous la direction
d'un Parti authentiquement marxiste,
international et internationaliste.
Camarades, Prolétaires, Comment
renforcer ce Bulletin ? Ce bulletin se
veut le véhicule des positions marxistes
révolutionnaires. Vous pouvez contribuer à
renforcer ce bulletin en nous proposant vos
articles, en attirant notre attention sur des
questions ou des thèmes qui vous
préoccupent. Vous pouvez élargir le rayon
de diffusion en le faisant connaître autour
de vous, en l’imprimant et en le
photocopiant afin de le faire circuler dans
votre milieu. Cela nous permettra de
résoudre un gros problème, celui de ne pas
se limiter seulement au lecteur petit
bourgeois pour atteindre le lecteur
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L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
prolétarien. Les petits bourgeois ont leur
espace d’expression : ils sont invités aux
plateaux télé, ils ont des pages que leur
consacrent les journaux. ils ont créer des
cafés littéraires (où seul les personnes qui
ont publié un livre sont acceptées pour
faire des conférence), ce qui veut dire pour
eux, que le prolétaire ou le syndicaliste qui
lutte n’a pas produit, alors qu’en réalité il a
produit une action et a fait avancé la
conscience plus que n’importe quel livre.
Mais cela montre bien qu’ils sont dans la
division sociale du travail, la division entre
travail intellectuel et travail manuel que
nous voulons, nous marxistes
internationalistes, brisée. Vous pouvez
nous écrire pour nous faire part des
problèmes de votre vie et des luttes dans
les entreprises, les quartiers, les villages.
Camarades, Prolétaires, Issue nationale
ou internationale ? La classe ouvrière est
une classe internationale par essence, elle
ne peut triompher qu’à l’échelle
internationale. Il n’y a aucune issue
nationale à l’émancipation des prolétaires.
C’est pour cette raison, que nous avons
décidé d’intégrer une rubrique où nous
allons appeler à la solidarité (active)
internationale mais nous allons aussi
énumérer les luttes de notre classe dans le
monde en mettant en avant leurs
revendications et leurs méthodes mais sans
donner trop de détails. C’est parce que
nous sommes internationalistes et que
l’émancipation des travailleurs ne peut être
qu’au niveau mondial, c’est parce que nous
sommes communiste c'est-à-dire que nous
somme pour la destruction du capitalisme,
nous refusons toute défense de l’économie
nationale (qui est une économie
capitaliste), nous refusons toute défense de
l’entreprise nationale qui n’est qu’une
entreprise comme une autre c'est-à-dire
capitaliste et qui s’appuie sur l’exploitation
des travailleurs.
Camarades, Prolétaires, Front uni
Politique ou front à la base ? C’est parce
que notre BUT suprême est la constitution
61
du prolétariat en CLASSE et donc en
PARTI, un PARTI, INTERNATIONAL
ET INTERNATIONALISTE, distinct
opposé à tous les autres Partis, un parti qui
défend les Intérêts exclusifs de notre
classe, c’est parce que nous luttons pour
l’autonomie de notre classe que nous
refusons toutes alliances, même de
circonstance, avec les autres partis aussi
démocratiques soient-ils. Nous refusons de
lier notre sort à la classe bourgeoise, nous
refusons toute collaboration de classe.
Nous refusons de laisser notre sort entre
les mains des syndicats traîtres et des partis
réformistes.
Nous allons faire le maximum de notre
possible pour montrer la relation qui existe
entre revendications immédiates et le BUT
final. Nous allons démontrer, dans la
mesure de nos forces, le lien entre les
luttes de défense immédiates pour
minimiser la misère telles : les
augmentations des salaires, de meilleurs
conditions de travail, l’amélioration des
conditions de vie comme la santé,
l’éducation et la nécessité d’abattre ce
système infâme et mortifère qui est le
capitalisme. Nous combattons le
capitalisme dans sa globalité, nous
refusons de désigner comme seuls
responsables les banquiers, nous refusons
de désigner comme seul responsable la
finance, nous refusons de désigner comme
seuls responsables les riches ou les patrons
voyous. Le marxisme nous apprend que le
capitalisme est un tout, et tout se tient. Le
capitalisme repose sur l’exploitation des
travailleurs et l’extraction de la plus
value, ensuite cette plus value est
partagée entre les différentes fractions
capitalistes : capitalistes industriels,
capitalistes commerciaux, capitalistes
financiers, les propriétaires fonciers et
en fin une partie pour l’état qui est le
représentant officiel du capitalisme, le
capitaliste pur, qui a pour charge
justement de nous réprimer et
d’organiser notre exploitation. Par
contre, nous lutterons corps et âme pour
 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
l’unification du prolétariat à la base, dans
la lutte directe, dans les grèves et les
protestations sans préalable politique et
quelque soit leur confession, leur origine
et leur couleur de peau. Nos allons,
participer, encourager tous les efforts,
toutes initiatives des prolétaires pour
s’organiser pour la lutte. Les marxistes ont
toujours insisté et montré la nécessité de
cette lutte et de cette organisation
qu’Engels considérait comme « l’école de
guerre du communisme », renoncer à cette
école c’est renoncer à pouvoir mener une
lutte révolutionnaire pour la conquête du
pouvoir politique. Nous combattrons, sans
relâche et sans répit, toutes les forces et
les personnes qui essayent de saboter les
tentatives du prolétariat à s’organiser dans
les syndicats, les comités de grève, comités
de villages, de quartiers … le syndicat, ou
toute forme d’organisation, naît en réponse
à un besoin immédiat des travailleurs et
dans lesquels les révolutionnaires
interviennent pour éviter que son rôle ne
A Propos des luttes immédiates
Les luttes et les protestations des
prolétaires en Algérie ne manquent pas, ils
luttent pour les augmentations des salaires
et pour l’amélioration de leur condition de
vie. Pour être plus efficace et faire adhérer
l’ensemble des prolétaires, il est important
de mettre en avant des revendications
classistes et unifiantes comme :
1- L’arme fondamentale : la grève, elle est
l’exigence première et fondamentale d’une
véritable lutte de classe déclenchée sans
préavis, sans limitation de durée avec la
plus grande extension possible, jamais
subordonnée dans ses modalités aux
«intérêts supérieurs du pays. ». Défendre le
salaire et non l’économie nationale en
rappelant toujours que le malheur des
travailleurs vient du salaire lui-même.
Toujours lier la défense du salaire au but
final qui est l’abolition du salariat. Pour la
62
soit limiter uniquement aux réformes et à
la collaboration de classe.
Camarades, Prolétaires, La langue du
Bulletin ? Nous allons faire un gros
effort, nous allons essayer d’écrire en trois
langues : Français, Arabe et en Berbère.
Nous aurons besoin de vos contributions
pour traduire des textes, nous comptons sur
toutes les bonnes volontés, le prolétariat
algérien et mondial vous sera très
reconnaissant. Nous ne sommes pas des
experts en Langues, il faut s’attendre à voir
des textes à la perfection en termes de
langue mais aussi des textes avec une
écriture moyenne voire même médiocre.
Mais dans tout les cas, le fond sera à la
hauteur. Nous ne voulons pas que la langue
soit une entrave pour nous lancer. Nous
privilégions le fond à la forme. En fin,
derrière le pseudonyme « Constantin
Adel », se trouve un petit groupe et non
une seule personne.
défense du salaire réel et la réduction de la
durée du travail : il faut réaffirmer avec
Marx, que le salaire est déterminé par le
rapport des forces entre les classes.
Aucune loi, aucune échelle mobile des
salaires ne pourra protéger les salaires.
Seule la lutte peut le permettre.
Augmentation immédiate du salaire de
base sans heures supplémentaires, plus
forte pour les catégories les plus mal
rétribuées. Réduction de la charge du
travail, réduction des cadences et de
l’intensité du travail.
2- Dénonciation des guerres impérialistes
même en parole. Se mettre en grève, si
possible, lorsqu’un pays agresse un autre
pour exprimer notre solidarité avec le
prolétariat qui subit les bombes et les
blocus.
 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
3- Gratuité des transports pour les
travailleurs, les retraités et les chômeurs.
Réduction des loyers. Suppression de toute
retenue sur le salaire. Les dépenses liées à
la maladie, au chômage, à la retraite, au
fonctionnement de l’état, doivent être aux
frais de la classe capitaliste et de son état.
Pas d’impôt sur le revenu de l’ouvrier.
4- Luttes par tous les moyens contre les
licenciements et les licenciements déguisés
en près retraite. Salaire intégral aux
travailleurs licenciés à la charge des
capitalistes et de leur état sans limitation
de durée. Salaire intégral pour les
chômeurs sans limitation de durée à la
charge des capitalistes et de leur état.
Salaire intégral pour les femmes au foyer
sans limitation de durée à la charge des
capitalistes et de leur état. Droit des
chômeurs à rester organiser avec les
travailleurs actifs, à participer à l’action
syndicale, aux assemblées et aux grèves, à
former et conserver toutes formes de liens
avec les travailleurs actifs. Il de même
pour les retraités.
5- Réduire l’âge de départ à la retraite. Une
retraite égale au salaire. Pas de réduction
de retraite pour les chômeurs. Retraite
intégrale pour les femmes aux foyers.
6- Lutte contre toutes formes et
d’oppression culturelles. Défense des
travailleurs immigrés. Défense des
migrants et des réfugiés. Suppression de
toute entrave à l’entrée et à la circulation
des travailleurs et des migrants étrangers.
Contre tout contrôle de l’immigration.
Contre les expulsions. Egalité totale des
conditions d’embauche et de salaire entre
travailleurs autochtones et immigrés.
7- Défense des femmes travailleuses :
Aucune discrimination de salaire et de
statut entre homme et femme.
63
Contraception et avortement libres et
gratuits.
8- Gratuité des frais médicaux pour
maternité. Réduction d’horaire pour les
femmes enceintes. Congés-maternité avec
maintien du salaire intégral. Crèches,
garderies, cantines gratuites pour les
enfants.
9- Défense des jeunes travailleurs, défense
des apprentis. Défense des prolétaires
emprisonnés. Défense des travailleurs
handicapés. Défense des travailleurs
temporaires : titularisation sans conditions
des contractuels.
10- Introduction de mesures de sécurité par
l’intervention directe des travailleurs.
Augmentation du nombre des maladies
professionnelles : les maladies liées à la
fatigue, et à la tension nerveuse. Le cancer
est une maladie qui prend de plus en plus
de l’ampleur, il n’y a pas un foyer où cette
merde ne s’est pas introduite, pour cela, il
faut exiger : la lutte contre la pollution
industrielle sur le terrain de classe, équiper
tous les hôpitaux et dans toutes les
localités de scanners, IRM, ainsi que les
moyens permettant le dépistage de cette
maladie. Equiper tous les hôpitaux de
toutes les localités de moyens permettant
de lutter contre cette maladie: centres de
chimiothérapie, de radiothérapie … Il est
clair que d’autres revendications peuvent
être rajoutées.
Mais toutes ces revendications sont
avancées dans une lutte qui reste une
lutte contre les effets du capitalisme pas
encore contre les causes. Si le prolétariat
veut vivre, le Capitalisme doit mourir !
 ‫)‪Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021‬‬
‫! ‪L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous‬‬

‫»الشيوعي األممي« من أجل اإلنتفاظة الثورية‬

‫تقديم نشرة‬
‫نحن مجموعة أو منظمة وليس حزب‪ .‬هذه النشرة مشروع يأتي من مناظلين شيوعيين أمميين ماركسيين من الجزائربغرض نشرها للنظرية و البرنا مج الماركسي األصيل ‪ ،‬ومنها‬
‫نصوص "اليسار الشيوعي اإليطالي"والمعروف أيضًا باسم‪ ،‬أقل دقة‪" ،‬الحزب البورديڨي"‪.‬هذه الصفحات هي طريقتنا للمشاركة في النضال من أجل إعادة بناء الحزب الشيوعي‬
‫األممي ‪ ،‬الذي سيكون قادرا ً على توجيه و قيادة البروليتاريا العالمي نحو هدفها النهائي‪ :‬الثورة البروليتارية الشيوعية ‪ ،‬وإلغاء االستغالل للرجال والطبيعة ‪ ،‬العمل المأجور وأي شكل‬
‫من أشكال االقتصاد القائم على المال‪ .‬نعتبر أن "اليسار الشيوعي اإلطالي" و اليوم"الحزب الشيوعي األممي (البروليتير)" هو التيار ال ماركسي الحقيقي الوحيد في العالم‪ .‬يمكن ألي‬
‫شخص الذي يتقاسم أهدافنا المشاركة في مشروعنا‪ .‬فقط أرسل لنا رسالة عبر الفيسبوك‪ .‬الهدف من هذه النشرة هو اإلعالم‪ ،‬التوجيه و التنظيم ‪ ،‬وقبل كل شيء ‪ ،‬تكوين وتشكيل دوائر‬
‫أو خاليا للقراءة الجماعية‪.‬‬
‫يا رفاق ‪ ،‬يا بروليتاريا‪ ،‬لماذا هذه النشرة ؟ نحن مجموعة مناضلون ثوريون‪ ،‬شيوعيون ماركسيين وأممييون من الجزائر‪ ،‬وقررنا إطالق النشرة التي من شأنها أن تمأل الفراغ‬
‫السياسي والنظري الذي أقصي من طرف القنوات و الصحف األخرى‪ .‬لذلك من المهم بالنسبة لنا نشرها‪ .‬نحن نعتقد أن هذه النشرة اإلخبارية ي جب أن تخرج كل أسبوع (حسب قوتنا)‬
‫ألنه يوجد الكثير من األشياء التي يجب قولها عن هذا النظام الرأسمال ي في الجزائر‪ .‬في الجزائر ‪ ،‬نضال البروليتاريا الجزائري ليس غائب‪ .‬إنهم يناضلون من أجل أجورهم ‪ ،‬من أجل‬
‫ظروف ظروف العمل و المعيشية ؛ من أجل الماء ‪ ،‬للكهرباء ‪ ،‬الغاز ‪ ،‬ضد البطالة ‪ ...‬إنهم أيضا يناضلون ضد تدهور بيئتهم مثل النضال لم كافحة استغالل الغاز الصخري في جنوب‬
‫الجزائر‪.‬‬
‫بروليتاريا الجزائر ‪ ،‬سنحاول أن نعطي‪ ،‬من خالل هذه النشرة ‪ ،‬صورة مخلصة ألوضاعكم المعيشية ‪ ،‬ومشاكلكم وصراعاتكم وآمالكم وآفاقكم‪.‬‬
‫تسعى الدولة البرجوازية الجزائرية للتخلص من الحركات االحتجاجية التي تندلع هنا وهناك ‪ ،‬عن طريق القمع أوال ً ‪ ،‬واالفتر اء ‪ ،‬وتخويف العناصر األكثر مقاومة ‪ ،‬والسعي إلى‬
‫عزلها عن طريق التضليل والصمت ولكن أيضا عن طريق صنع تفسيرات خاطئة وهذا ما يسمى بالفرنسية ب النطوكس‪ .‬من المهم اليوم أن تحبط أكاذيب البرجوازية ‪ ،‬أن تعزّ ز‬
‫وتدعم بكل الوسائل نضال الجماهير البروليتارية في الجزائر لمطالبهم الشرعية‪ .‬وفقا لقوتنا وإمكانياتنا ‪ ،‬سنحاول ‪ ،‬من خالل هذه النشرة ‪ ،‬أن نساهم في هذه المهمة‪ ،‬ولكن‬
‫سنظكر‪،‬نركز و نشير في كل حرف و في كل خط‪ ،‬في كل فقرة و في كل صفحة‪ ،‬المنظور الثوري و حتمية الثورة الشيوعية‪ .‬وبما أنه من الضروري أن يكون هناك نظرية لتوجيه‬
‫ا لعمل‪ ،‬كما أنه من الضروري أن يكون نظرية صحيحة‪ ،‬سنخصص صفحة لنشر نصص من كالسيكيات الماركسية [ ماركس ‪ /‬انجلز‪ ،‬الحزب البلشفي (حتى ‪ ،)1924‬الحزب‬
‫الشيوعي بإيطاليا (حتى ‪ ، ,])1923‬ثم يسار الحزب الشيوعي بإيطاليا (حتى ‪ ])1926‬و كذالك نصوص الحزب الشيوعي األممي "البروليتير" الوجود حاليا في كثير من الدول‪.‬‬
‫النصوص التي يحتاجها البروليتاريين والشبيبة الواعية لتدخل بشكل فعال في حركات النضال وتنظيمها ضد النظام الرأسمالي‪ :‬نظام الب رجوازية و الرأسماليين‪ ,‬نظام الطفيليات و‬
‫الديدان‪ ،‬نظام التجويع و الرعب‪ ،‬نظام الحرب و القمع‪ ,‬نظا م الترهيب و الموت‪ .‬لكسر إلى األبد سالسل االستغالل‪ .‬هدفنا هو تشجيع البروليتاريا لدراسة وقراءة النظرية الثورية‪.‬‬
‫وسنشن‪ ،‬أيضا‪ ،‬حرب نظرية ضد األصدقاء المزيفين للبروليتاريا لسحق كل الخونة‪ ,‬المنافقين واالنتهازيين‪ ،‬معركة ضد أولئك الذين يفرقون الطبقة العاملة على أسس إثنية والعرقية‬
‫والثقافية والدينية أو اللغوية‪ .‬مهمتنا الرئيسية هي العمل من أجل وحدة وتضامن صفنا وتوحيد كفاحنا ومحاربة كل ما يفرقنا‪ .‬سوف نجيب لكل هؤالء المفكريين من الطبقة البورجوازية‬
‫الصغيرة الذين يهينوننا كل يوم من أجل إرضاء الغرب اإلمبريالي‪ .‬نحن بحا جة إلى مساعدتكم ‪ ،‬رفاق ‪ ،‬بروليتاريا ‪ :‬إبعثو لنا كل المعلومات والبينات التي تتحدث على اإلضرابات‬
‫و النظاالت‪ .‬وهذا سيسمح لنا بتشجيع هذه المعارك و نشرها لفك العزلة ‪ ،‬ولكن أيضا لتقدير نقاط القوة والظعف لهذه الحركات االحتجاجية‪.‬‬
‫أيها البروليتاريا ‪ ،‬أيها الرفاق‪ ،‬في أي جانب نتواجد ؟ نحن بجانب المستغلين ‪ ،‬وليس بجانب الرأسمالين و البرجوازيين ‪ ،‬أيا كانوا‪ .‬لن ندافع أبدا ً عن الرأسمالي الخاص أو نظام‬
‫رأسمالية الدولة‪ .‬ما هو الفرق بين الرأسمالي الخاص والدولة الرأسمالية؟ مساعدة الرأسمالي الخاص أو الدولة الرأسمالية تعود إ لى نفس النتيجة‪ .‬الرأسمالية الليبرالية أو رأسمالية الدولة‬
‫هي دائما رأسمالية‪ .‬الدولة هي أيضا الشرطة والدرك الوطني الذين يقمعوننا ويوقفوننا‪ .‬الدولة هي أيضا العدالة التي تديننا وتسجننا بينما شكيب خليل و مدني مزرق أصبحو‬
‫مستشيرين لألمة ‪ ،‬سارعت هذه العدالة إلى ا لقول إن إضراب عمال الخطوط الجوية الجزائرية غير قانوني ‪ ،‬ولم تتحرك في ملف المخدرات‪ .‬الدولة هي أيضا الجيش الذي شارك مع‬
‫فرنسا في الحرب في مالي وإفريقيا الوسطى‪ .‬الدولة ‪ ،‬في جميع أنحاء العالم ‪ ،‬هي رب العمل الوحيد الذي يطبق المطالبة العزيزة لجميع القوميين في هذ ا العالم‪" :‬األفضلية الوطنية"‪.‬‬
‫إن البروليتاري الذي ال يملك الجنسية ‪ ،‬في الجزائر وأماكن أخرى ‪ ،‬ليس له الحق في العمل في الخدمة العامة أي أن جميع دول هذا العالم تمارس التمييز في التوظيف‪ .‬نحن بجانب‬
‫نضاالت المستغلين ولسنا بجانب الرأسماليين و دولتهم ‪ ،‬سندعم نضاال ت البروليتاريا في ال س ن ف إ وليس ال س ن ف إ ‪ ،‬سندعم نضاالت البروليتاريين في سيفيتال ولكن لن نساند‬
‫ربراب أو شركته‪ .‬سندعم نضاالت الطلبة في الجامعات و الثانويات ولكن لن نساند التعليم العمومي أم الخاص ولن نساند برنامج دراسي ظد برنامج آخر‪ .‬سندعم نضاالت العاطلين‬
‫عن العمل ولكن لن نساند العمل‪ .‬إن الطبقة العاملة تناظل هنا وهناك‪ .‬المؤسف هو غياب الحزب الشيوعي األممي و الثوري لتوحيد كل هذه اإلضرابات‪ .‬إنها طاقات و فرص تذهب‬
‫في الهواء‪ .‬فكل هذه اإلضرابات تعطي نتائج ضعيفة بالمقارنة مع تلك التي يمكن أن تحققها تحت قيادة حزب ماركسي أممي‪.‬‬
‫أيها البروليتاريا ‪ ،‬أيها الرفاق ‪ ،‬كيف تقوون هذه النشرة؟ هذه النشرة هي وسيلة لتعميم المواقف الماركسية الثورية‪ .‬يمكنك المساعدة في تعزيز هذه الرسالة اإلخبارية من خالل‬
‫تقديم مقاالتك ‪ ،‬و تلفية انتباهنا إلى القضايا أو الموضوعات التي تهمك‪ .‬ي مكنك توسيع مدى الوصول عن طريق جعله معروفًا من حولك عن طريق الطباعة وتصويره لنشرها حولك‪.‬‬
‫هذا سيمكننا من حل مشكلة كبيرة ‪ ،‬أال تكون مقصورة على القارئ البرجوازي الصغير للوصول إلى القارئ البروليتاري‪ .‬البرجوازية الصغيرة لديها مجال تعبيرها ‪ :‬فهم مدعوون‬
‫في بالط وهات التلفزيون ‪ ،‬ولديهم جرائد تكرس لهم الصحف‪ .‬إنهم يخلقون مقاهي أدبية (حيث يتم قبول األشخاص الذين قاموا بنشر كتاب فقط إللقاء المحاضرة) ‪ ،‬فهذ ما يعني بالنسبة‬
‫لهم ‪ ،‬أن البروليتاريا أو النقابي الذي يناضل لم ينتج‪ .‬في الواقع فالمناضل قد أنتج عمل موعي أفضل من أ ي كتاب‪ .‬البرجوازية الصغيرة توافق بالتقسيم االجتماعي للعمل ‪ ،‬والتقسيم‬
‫بين العمل الفكري والعمل اليدوي الذي‪ ،‬نحن الماركسيين األممين ‪ ،‬تدميره‪ .‬يمكنك أن تكتب لنا عن مشاكل حياتك والنضال في الشركات واألحياء والقرى‪.‬‬
‫أيها البروليتاريا ‪ ،‬أيها الرفاق‪ ،‬الحل هو وطني أو أممي؟ الطبقة العاملة هي طبقة أممية في جوهرها ‪ ،‬وال يمكنها أن تنتصر إال دوليا ‪ .‬ال يوجد حل وطني لتحرير البروليتاريين‪.‬‬
‫ولهذا السبب قررنا تخصيص صفحة ندعو فيه للتضامن الدولي الفاعل ‪ ،‬كذالك سنلخص أيضًا نضال طبقتنا في العالم من خالل طرح مطالبهم وأساليب نضالهم ولكن دون اعطاء‬
‫الكثير من التفاصيل‪ .‬ألننا أمميين‪ ،‬و ألن تحرير العمال ال يمكن أن يكون إال على المستوى العالمي‪ ،‬ألننا شيوعين و هدفنا هو تدمي ر الرأسمالية‪ ،‬فنحن نرفض أي دفاع عن االقتصاد‬
‫الوطني (فهو اقتصاد رأسمالي) ‪ ،‬نحن نرفض أي دفاع عن المؤسسة الوطنية التي هي شركة مثل أي شركة أخرى أي شركة رأسمالية تعتمد على استغالل العمال‪.‬‬
‫أيها الرفاق ‪ ،‬أيها البروليتاريين ‪ ،‬من أجل جبهة سياسة أو جبهة بروليتارية ؟ ألن غايتنا العليا هي تنظيم البروليتاريا كطبقة مستقلة ‪ ،‬وبالتالي في حزب ‪ ،‬حزب ‪ ،‬أممي و مستقل‬
‫‪ ،‬متميز عن جميع األحزاب األخرى ‪ ،‬الحزب الذي يدافع عن ال مصالح الحصرية لطبقتنا ‪ ،‬إننا نناضل من أجل استقاللية طبقتنا إننا نرفض التحالفات ‪ ،‬حتى بشكل ظريف ‪ ،‬مع‬
‫األحزاب األخرى حتى و لو كانت ديموقراطية‪ .‬نحن نرفض أن نربط مصيرنا مع مصير الطبقة البرجوازية ‪ ،‬فنحن نرفض التحالف الطبقي‪ .‬نحن نرفض أن نترك مصيرنا في أيدي‬
‫النقا بات الغادرة الخائنة واألحزاب اإلصالحية و اإلنتهازية‪ .‬سنبذل قصارى جهدنا إلظهار العالقة بين المطالبات اإلقتصادية الفورية والغاية النهائية ‪ :‬مجتمع عالمي شيوعي دون‬
‫الطبقات اإلجتماعية‪ .‬سنبرهن ‪ ،‬إلى حد قوتنا ‪ ،‬على الصلة بين النضاالت الدفاعية المباشرة من أجل تقلي ل سوء المعيشة و العمل مثل‪ :‬رفع األجور ‪ ،‬تحسين ظروف العمل ‪ ،‬وتحسين‬
‫الظروف المعيشية مثل الصحة وظروف التعليم‪ .‬والحتمية التاريخية لتدمير هذا النظام اإلرهابي و البشع أي النظام الرأسمالي‪ .‬نحن نناضل ضد الرأسمالية ككل ‪ ،‬نرفض حمل‬
‫المسؤولية للرأسمالية المالية ف قط ‪ ،‬ونرفض حمل المسؤولية للبنوك فقط ‪ ،‬ونرفض حمل المسؤولية ألرباب العمل األشرار فقط‪ .‬علمتنا الماركسية أن الرأسمالية هي جسم واحد و‬
‫متكامل‪ .‬إن الرأسمالية هو نظام يستند على استغالل العمال ومن خالل هذا اإلستغالل تخرج األرباح أو المكاسب الرأسمالية أم زيادة قي مة أو القيمة المظافة‪ ،‬ثم يتم تقاسم هذه القيمة‬
‫المضافة بين مختلف الرأسمالين ‪ :‬الرأسمالية الصناعية والرأسمالية التجارية والرأسمالية المالية‪ ،‬ومالك األراضي وجزء يذهب إلى الدو لة ألن الدولة هي الممثل الرسمي للرأسمالية ‪،‬‬
‫الرأسمالي البحت ‪ ،‬مهمتها هو قمع وتنظيم استغالل العمال‪ .‬أساس هذه األرباح هي الرأسمالية الصناعية أي الرأسمالية المنتجة‪ .‬من ناحية أخرى ‪ ،‬سنحارب بالجسد‪ ،‬بالروح‬
‫لتوحيد البروليتاريا في القاعدة ‪ ،‬وفي النضال المباشر ‪ ،‬وفي اإلضرابات واالحتجاجات بدون أي شرط سياسي مسبق ومهما كان ديانتهم ‪ ،‬وأصلهم ولون ا لجلد‪ .‬سندعم ونشجع ونشجع‬
‫كل الجهود وجميع مبادرات البروليتاريا على تنظيم أنفسهم للنضال‪ .‬لقد أصر الماركسيون على ضرورة هذا النضال والتنظيم الذي اعتبره إن جلس "مدرسة حرب الشيوعية" ‪ ،‬التخلي‬
‫عن هذه المدرسة هو التخلي عن القدرة على قيادة صراع ثوري من أجل االستيالء ع لى السلطة السياسة‪ .‬سنقاتل ‪ ،‬بال هوادة وبال راحة ‪ ،‬جميع القوى واألشخاص الذين يعملون على‬
‫كسر محاوالت البروليتاريا لتنظيم نفسها في النقابات ‪ ،‬ولجان اإلضراب ‪ ،‬ولجان القرى ‪ ،‬ولجان األحياء ‪ ...‬اللجان‪ ،‬النقابات‪ ،‬أو أي ش كل من أشكال التنظيم ‪ ،‬هي استجابة للحاجة‬
‫الفو رية للعمال والتي يتدخل فيها الثوار لتجنب أن يقتصر دورها فقط للنظال من أجل اإلصالحات فقط‪.‬‬
‫أيها الرفاق ‪،‬أيها البروليتاريين ‪ ،‬لغة النشرة؟ سنبذل جهدا كبيرا ‪ ،‬وسنحاول أن نكتب بثالث لغات‪ :‬الفرنسية والعربية و األمازيغية‪ .‬سوف نحتاج إلى مساهماتكم لترجمة النصوص ‪،‬‬
‫ونحن نعتمد على كل النوايا الحسنة ‪ ،‬وسيكون البروليتاريا الجزائري والعالمي شاكرين لكم‪ .‬نحن لسنا خبراء في اللغات ‪ ،‬يجب أن تنتظر أن ترى نصوص جد حسنة من حيث اللغة‬
‫ولكن ستر أيضا نصوص ذو مستوى متوسط و حتى ذو نوعية رديئة من حيث اللغة‪ .‬لكن على أي حال ‪ ،‬فإن المضمون سوف يكون ممتاز و ذو نوعية رفيعة‪ .‬ال نريد أن تكون اللغة‬
‫صا واحدًا‬ ‫عائقا لنا‪ .‬نحن نفضل المظمون على الشكل أو النموذج‪ .‬في النهاية ‪ ،‬خلف االسم المستعار في الفايسبوك "قسطنطين عادل" ‪ ،‬هي مجموعة صغيرة من مناضلين وليس شخ ً‬

‫‪64‬‬
 Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021)
L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
Quel est notre avenir ?
Le drapeau de l'avenir, c'est bien le
drapeau rouge de la révolution
prolétarienne internationale. La question
est de savoir si le drapeau authentiquement
rouge a été celui des partis staliniens,
sachant que le stalinisme n'a jamais été
l'une des expressions de la révolution
bolchévique mais bien au contraire
l'expression de la contre-révolution
bourgeoise en Russie, l'expression du
capitalisme d'Etat qui a écrasé sous son
talon de fer toute velléité de lutte
authentiquement prolétarienne. Le PCA et
son successeur le PAGS ont été les
expressions successives de la contre-
révolution stalinienne en Algérie.
Contrairement à la légende que colportent
les partisans des différentes formations ou
groupes issus du naufrage du PAGS, celui-
ci et son aîné le PCA n'ont pas été des
expressions des intérêts du prolétariat en
Algérie mais à chaque fois, dans les
moments historiques décisifs l'expression
authentique de l'opportunisme et du
réformisme au sein de la classe ouvrière.
La révolution prolétarienne en Algérie ne
se fera pas sous l'égide du PAGS, sphinx
rouge renaissant de ses cendres, mais à
coup sûr contre les promoteurs d'un tel
projet, toutes tendances confondues, qu'ils
soient néostaliniens ou modernistes, du
PADS au MDS en passant par la
Moubadara. En d'autres termes, la lutte du
prolétariat pour se donner des
organisations de classe authentiques,
autonomes par rapport à la bourgeoisie et à
ses valets au sein de la classe ouvrière
devra forcément s'accompagner d'une
critique réitérée et ferme, authentiquement
marxiste et impitoyable, des programmes
65
des prétendus « partis progressistes » qui
expriment les intérêts de la petite
bourgeoisie réformiste ou des couches
ouvrières corrompues. Ici et maintenant, le
mouvement et la lutte des marxistes
révolutionnaires passe nécessairement par
le règlement des comptes politiques avec
les néostaliniens du PADS, le NPCA, les
révisionnistes modernistes de la ligne
stalinienne regroupés au sein du MDS et
avec les para-staliniens de la Moubadara
(Raina) poststaliniens prisonniers comme
leurs ex-camarades des compromissions et
des trahisons contre-révolutionnaires de
leurs aînés successifs du PCA et du PAGS.
Aujourd'hui, tous les pays arabes sont des
pays capitalistes malgré leur caractère
arriéré. Ceux qui veulent faire
"accoucher" l'Algérie d'une révolution
démocratique bourgeoise se sont
visiblement trompés d'époque.
Certains petits-bourgeois aux positions
fondamentalement réformistes veulent
faire croire aux prolétaires qu'ils doivent
enchaîner leur sort à celui d'une révolution
démocratique arabe qui serait å l'ordre du
jour. Leur myopie petite-bourgeoise les
empêchent de voir que ce qui est å l'ordre
du jour, c'est la révolution prolétarienne
internationale å laquelle n'échappe ni
l'Algérie, ni tout autre pays du "Grand
Moyen Orient".
Il n'en demeure pas moins que la social-
démocratie et le stalinisme ne sont pas les
seules forces contre-révolutionnaires qui
agissent au service de la bourgeoisie au
sein du prolétariat.
Il y a aussi les national-trotskystes dont le
PST et le PT, VOS, COSI, AGP et l’UTS
de Sir Salhi Chawki sont une éminente
illustration patriotique qui ferait crever de
jalousie les plus sociale-patriote des
 ‫)‪Algérie : Le Communiste International Pour Le Soulèvement Révolutionnaire N°1 (2021‬‬
‫! ‪L’Ennemi est dans notre pays, la bourgeoisie-Capitaliste et son Etat ! Prolétaires de tous les pays unissez-vous‬‬

‫‪Passionaria d'Espagne ou d'ailleurs. Les‬‬ ‫‪marchandise, du marché, de l’argent,‬‬

‫‪Islamistes, El mouwatana, Le FFS et le‬‬ ‫‪des frontières nationales ! Pour la‬‬
‫‪RCD font partis de ces nationalistes‬‬ ‫‪destruction du Capitalisme et de ses‬‬
‫‪démocrates qui travaillent tous pour la‬‬ ‫‪l’état ! Pour l’abolition des classe et de‬‬
‫‪bourgeoisie sont à combattre sans relâche‬‬ ‫‪la propriété privée ! Pour un plan‬‬
‫‪ni pitié.‬‬ ‫! ‪unique mondial‬‬
‫‪Pour l’organisation du prolétariat en‬‬ ‫‪«pour l'émancipation définitive de la‬‬
‫‪classe donc en Parti ! Pour la prise du‬‬ ‫‪classe travailleuse, c'est-à-dire pour‬‬
‫! ‪pouvoir politique à l’échelle mondiale‬‬ ‫‪l'abolition définitive du salariat», Marx,‬‬
‫‪Pour la dictature du prolétariat à‬‬ ‫‪Salaire, Prix et Profit‬‬
‫‪l’échelle mondiale ! Le communisme est‬‬ ‫‪«Le degré d'émancipation des femmes‬‬
‫‪international ou il n’est pas ! Prolétaires‬‬ ‫‪est‬‬ ‫‪la‬‬ ‫‪mesure‬‬ ‫‪naturelle‬‬ ‫‪de‬‬
‫‪de tous les pays unissez-vous ! Pour‬‬ ‫‪l'émancipation générale ». Engels,‬‬
‫‪l’abolition‬‬ ‫‪du‬‬ ‫‪salariat,‬‬ ‫‪de‬‬ ‫‪la‬‬ ‫‪L'Anti-Dühring‬‬
‫ما هو مستقبلنا ؟‬
‫راية المستقبل هي الراية الحمراء‪ ،‬راية الثورة البروليتارية العالمية‪ .‬والسؤال المطروح هو ما إذا كانت هذه الراية الحمراء بأتم‬
‫بمعنى الكلمة هي راية األحز اب الستالينية‪ ،‬مع العلم أن الستالينية لم تكن أبدا عبارة من عبارات الثورة البلشفية بل هي عبارة الثورة‬
‫البرجوازية المظادة في روسيا ‪ ،‬عبارة رأسمالية الدولة ‪ ،‬التي سحقت تحت كعبها جميع محاوالت النضال البروليتاري األصيل‪.‬‬
‫كان الحزب الشيوعي الجزائري وخليفته ‪ ،‬حزب الطليعة اإلشتراكي "الباكس"‪ ،‬العبارات المتتالية للثورة الستالينية المضادة في‬
‫الجزائر‪ .‬وخالفا لألسطورة التي ينشرونها أنصار تشكيالت أو مجموعات مختلفة الناتجة من غرق "الباكس" ‪ ،‬فهذا األخير وسليفه‬
‫القديم الحزب الشيوعي الجزائري لم تكن عبارات عن مصالح البروليتار يا في الجزائر لكن في كل مرة‪ ،‬في اللحظات التاريخية‬
‫الحاسمة التعبير األصيل عن االنتهازية واإلصالحية داخل الطبقة العاملة‪.‬‬
‫إن الثورة البروليتارية في الجزائر لن يحدث تحت تحـت رعايــة“الباكس“ ‪ ،‬أبو الهول األحمر المنبعث من الرماد ‪ ،‬ولكن بالتأكيد‬
‫ضد المروجين لهذا المشروع‪ ،‬جميع االتجاهات‪ ،‬سواء كان النيوستالينيين أم العصريين‪،‬من الحزب الجزائري من أجل الديمقراطية و‬
‫االشتراكية إلى الحركة الديمقراطية االجتماعية مرورا عبرا لمبادرة‪ .‬وبعبارة أخرى‪ ،‬فإن نضال البروليتاريا إلعطائها منظمات‬
‫طبقية حقيقية‪ ،‬مستقلة من البرجوازية وأذنابها‪ ،‬و عمالئها‪ ،‬في الطبقة العاملة‪ ،‬يجب بالضرورة أن يكون مصحوبا بإلنتقادات‬
‫‪،‬المتكررة‪ ،‬الماركسية األصلية ‪ ،‬بشكل قاطع‪ ،.‬وبقسوة ‪ ،‬لبرامج ما يسمى "األحزاب التقدمية" التي تعبر عن مصالح البرجوازية‬
‫الصغيرة اإلصالحية أو الطبقات العاملة التالفة‪.‬‬
‫هنا واآلن‪ ،‬نضال الماركسية الثورية ينطوي بالضرورة تسوية حسابات سياسية مع النيوستالينيين في الحزب الجزائري من أجل‬
‫الديمقراطية و اإلشتراكية‪ ،‬المزيفين العصريين ذو الخط الستاليني المجتمعة في إطارالحركة الديمقراطية االجتماعية وذات النوعية‬
‫الستالينيين من المبادرة (رينا) بعد الستاليني مسجونين كما رفاقهم السابقين في التنازالت والخيانات الظد ثورية أجدادهم الحزب‬
‫الشيوعي الجزائري و ‪ ،‬حزب الطليعة االشتراكي‪.‬‬
‫اليوم ‪ ،‬جميع الدول العربية هي دول رأسمالية على الرغم من تخلفها‪ .‬أولئك الذين يريدون "إنجاب" الجزائر بثورة ديمقراطية‬
‫برجوازية تنكرو‪ ،‬بشكل واضح‪ ،‬العصر الذي يعيشون فيه‪.‬‬
‫إن قصر نظرهم البرجوازي الصغير يمنعهم من رؤية أن ما هو مطروح على جدول األعمال هو الثورة البروليتارية الدولية التي ال‬
‫تنجو منها الجزائر وال أي بلد آخر في "الشرق األوسط الكبيرة‬
‫ومع ذلك ‪ ،‬فإن الديمقراطية االجتماعية والستالينية ليست القوى المضادة للثورة الوحيدة التي تعمل في خدمة البرجوازية داخل‬
‫البروليتاريا‬
‫هناك أيضا ً التروتسكيون الوطنيون مثل الحزب اإلشتراكي للعمال‪ ،‬حزب العمال‪ ،‬النهج العمالي لإلشتراكية (فوس)‪ ،‬عمل اليسار‬
‫بارزا في القومية الوطنية‪ .‬وطنيتهم تستطيع أن‬ ‫ً‬ ‫الشعبي و اتحاد العمال االشتراكيين (شوقي الصالحي)‪ .‬يمثل هذه األحزاب رس ًما‬
‫تقتل بالغيرة أي مناضل األشد وطنيًا و قومية من بين القوميين االجتماعيين حتى الباصيرانيا في إسبانيا أو أي مكان آخر‪ .‬أكثر‬
‫غيورا من غيرتهم ستموت‪.‬‬
‫ً‬
‫اإلسالميون والمواطنة ‪ ،‬جبهة القوى االشتراكية والتجمع من أجل الثقافة و الديمقراطية هم جزء من هؤالء الوطنيين الديمقراطيين‪،‬‬
‫أمثال كريم طابو‪ ،‬الذين يقدمون جميعا ً خدماتهم للبرجوازية‪ ،‬سنحاربهم أيضا بال هوادة ودون رحمة‪.‬‬
‫سنحارب كل األحزاب التي تعمل لتوجه نضال البروليتاريا إلى النضال من أجل الدفاع على المصالح العليا للوطن‪.‬‬
‫من أجل تنظيم البروليتاريا كطبقة مستقلة أي في الحزب! من أجل االستيالء على السلطة السياسية على النطاق العالمي! من أجل‬
‫ديكتاتورية البروليتاريا على المستوى العالمي ! الشيوعية دولية أو لن تكن ! بروليتاريا العالم إتحدو! من أجل إلغاء العمل‬
‫المأجور ‪ ،‬البضائع ‪ ،‬السوق ‪ ،‬المال ‪ ،‬الحدود الوطنية ! لتدمير الرأسمالية ودوله ! من أجل إلغاء الطبقات والملكية الخاصة ! من‬
‫أجل مخطط عالمي واحد !‬
‫"من أجل التحرر النهائي للطبقة العاملة ‪ ،‬أي من أجل اإللغاء النهائي للعمل المأجور" ‪ ،‬ماركس ‪ ،‬األجر ‪ ،‬السعر والربح‬
‫"إن درجة تحرر المرأة هي المقياس الطبيعي للتحرر العام"‪ ،‬أنجلس‬

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